Le Grand Jeu

L'entre-deux Mondes => Base Spatiale => Discussion démarrée par: Dark Talon le mardi 05 août 2014, 02:23:28

Titre: [ABANDONNÉ] La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 05 août 2014, 02:23:28
Jadis, Arubis avait été une planète florissante, une planète commerciale abritant les sièges sociaux d’immenses firmes transgalactiques, comme ExoGon, dont le siège social (http://img110.xooimage.com/files/9/f/c/361042-46faa07.jpg) dominait toute la ville dans laquelle il était planté. C’était une sorte d’immense superstructure noire métallique disposant de son propre spatioport, et découpée en deux parties. La partie inférieure abritait l’usine, et la partie supérieure les bureaux administratifs. ExoGon était spécialisée dans le peuplement de planètes coloniales et de zones sinistrées. Autrement dit, l’eugénisme et la fabrication d’êtres vivants à partir de tubes et de cellules souches, dans des laboratoires. C’était une entreprise de clonage à haut niveau, qui alimentait la majorité de la population d’Arubis. De fait, plus les années passaient, et plus la population arubissienne était issue des usines d’ExoGon, qui n’hésitait pas à exporter sa technologie ailleurs. Les principaux demandeurs étaient les colonies lointaines, manquant de population pour entretenir leurs équipements. ExoGon fournissait de la main d’œuvre sur demande, et offrait à ses clients une multitude de choix possibles, afin de permettre une grande personnalisation du produit final : le sexe, la taille, le poids, la masse musculaire, la densité des cheveux, la couleur des yeux, etc... Ce qui aurait fait hurler de dégoût bien des personnes avait été perçue, à Arubis, comme une manière normale de permettre le développement et le renouvellement de l’espèce. Les Arubissiens avaient en effet détruit leur monde à cause d’une technologie mal maîtrisée, ayant entraîné une forte stérilisation de la planète. ExoGon disposait d’un monopole planétaire dans la fabrication d’êtres humains, après avoir avalé tous ses concurrents, et les rares humains encore issus de « manière naturelle », avec toute l’horreur que cette forme de conception pouvait avoir, étaient souvent discriminés, car considérés comme imparfaits par rapport aux purs Arubissiens.

Arubis vivait dans la paix et la quiétude. Ils engrangeaient des fortunes avec leur empire économique, et aucune civilisation censée ne cherchait à les attaquer. Leur armée ne comprenait que des robots, et aucun état-major. Il s’agissait juste d’une force défensive qui se déployait pour neutraliser les Aburissiens imparfaits cherchant à se révolter. Ils n’étaient absolument pas préparés quand il arriva. Toutes leurs défenses spatiales furent balayées en quelques minutes, et la planète était maintenant au bord de l’extinction.

Les habitants fuyaient en hurlant, mais les explosions les fauchaient comme des épis de blé. Obscurcissant le ciel, en couvrant la lumière de leur étoile, le vaisseau-mère arrivait. On l’appelait le Grand Quedester (http://auto.img.v4.skyrock.net/1757/4861757/pics/85990939_small.jpg), et il était sorti de l’espace quelques heures après la première attaque de son champion. Il avait brisé tout seul les vaisseaux spatiaux aburissiens, et s’était abattu sur le siège central du gouvernement, annihilant tous les robots cherchant à le stopper. Ses yeux crachaient des missiles qui pulvérisaient les immeubles comme des bouts de bois. De nombreux réfugiés avaient cherché à s’échapper, et, si certains avaient réussi, beaucoup d’entre eux avaient explosé en plein vol. Ensuite, Talon avait vu cet énorme vaisseau apparaître, et se poser sur la surface d’Aburis, détruisant en quelques secondes des millions d’âmes.

*Si je ne le voyais pas de mes propres yeux, je n’y croirais pas...* ne pouvait-elle s’empêcher de se dire en voyant cette structure massive se dessiner dans le ciel, et se poser lentement sur la surface de la planète, aplatissant les gratte-ciel dans de terrifiantes explosions qui ne semblaient nullement endommager cette structure grisâtre.

Il y a plusieurs mois, Talon avait ressenti d’intenses perturbations dans la Force, si violentes qu’elles avaient perturbé sa concentration, ses exercices de méditation. Le plus étonnant est qu’elles émanaient de secteurs où les Formiens n’y étaient pas. Talon s’y était rendue, et avait cru initialement s’être trompée de coordonnées. Là où il y avait jadis des planètes vivantes, il n’y avait plus que des cailloux morts, vides et inertes, comme si quelqu’un en avait extrait toute forme d’énergie vitale. Talon avait calculé la trajectoire prévisible de cet engin de destruction à partir des cadavres laissés dans son sillage, et avait essayé de le doubler en atterrissant sur Aburis.

Sous ses yeux ahuris, Talon voyait maintenant l’énorme étoile spatiale se poser sur la planète, tandis que son champion dévastait le monde. La Sith se trouvait dans les locaux d’ExoGon, et courait rapidement, au milieu des explosions, et des systèmes de sécurité se retournant contre elle. L’envahisseur avait piraté les systèmes électroniques, et les robots censés protéger la population se retournaient contre elle. Il y avait des scènes de carnage partout, et Talon enchaînait les massacres robotiques en tuant les robots avec son sabre-laser, bondissant dans tous les sens.

*Ce ne sont pas des maudites machines qui vont me stopper !*

La Sith avait un peu trop d’orgueil pour se laisser vaincre par des robots, et continuait à courir rapidement, au milieu d’explosions et d’hurlements catastrophés. Ce n’était pas une guerre, c’était une véritable extinction. Les explosions frappaient le bâtiment d’ExoGon, et Talon vit le toit lui tomber dessus. Sans attendre, elle utilisa la Force, retenant ce pan de mur, mais le sol s’affaissa, et elle tomba à la renverse, s’écrasant dans les profondeurs de l’usine.

Talon arriva dans une grande pièce, avec, devant elle, des espèces de tubes où des fœtus évoluaient en gestation, dans une sorte de liquide transparent avec des bulles qui flottaient.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox]
Posté par: Tryzox le vendredi 08 août 2014, 15:34:47
~Realism is not exactly what we're going for !~
Putain, la souffrance. Vous avez déjà subit la mauvaise cuite ? Le truc de la mort, genre, vous marchez, vous savez à peu près ce que vous faites et où vous êtes quand soudain, PUFF, blackout total, perte de connaissance, de repère, de diginité aussi car en général on vomit sur son voisin, et le lentement, perte de mémoire. Vous ne savez plus où vous êtes, ce que vous avez fait, avec qui vous l'avez fait... Et souvent, lié ces deux facteurs et très importants ! Mais arrêtons avec cet humour déplacé et ridicule que nous aurions pu placer dans n'importe quel autre rp. Là, c'est du sérieux ! Tryzox était dans une situation très délicate, et il allait vite s'en rendre compte.

Ses yeux s'entrouvrirent lentement. Ses paupières étaient si lourdes qu'il avait eut l'impression que des poids y étaient accrochés. Il n'était pas encore assez réveillé pour comprendre ce qui ce passait. Des réminiscences se mirent à le hanter. Il était à Tekhos, pour affaire. Encore une histoire avec un magistrat casse-couille qui en voulait aux Catacombes. Il avait eut dans l'idée de le décapiter et d'accrocher sa tête à la clôture. Il se voyait marcher vers la porte, encaisser un tir de fusil... Mais après, la seule chose dont il se souvenait était parfaitement abstraite. Il voyait les formes se tordre, les sons devenir muet ou irréels... Et après, le silence total. Le néant, le vide. Après ce flashback super louche, son esprit se remua un peu.
Clignant à répétition ses jolies mirettes, il sortit assez de son état léthargique pour se voir dans une capsule... Une capsule étrange et qui ne lui plaisait pas. Il y avait un liquide bizarre dans lequel il flottait et avec ça, des fils partout, reliés à lui. Prenant très mal cette agression qu'il voyait comme un kidnapping -pas trop faux d'ailleurs- il remua et attrapa les cordons pour les tirer, sortant les aiguilles de son corps, retirant ce masque aquatique bizarre. Il appuya alors ses mains sur le verre... Et petit à petit, il exerça une pression exponentielle. Un craquement se fit entendre, une faiblesse se fit sentir. Le verre résistant cédait petit à petit jusqu'à exploser sous la force du Fossoyeur qui, bien joué d'ailleurs, chuta de plusieurs mètres de haut. Les incubateurs étaient à des hauteurs différentes... Dans un bruit sourd de chute, le corps s'écrasa au sol, sans un mouvement de plus.

Mort. N'importe qui serait mort. Un robot passa à côté de lui, scanna son poul... Rien. Il se remit en route. Et pourtant, après quelques secondes, le jeune homme d'apparence se leva lentement, geignant de douleur. Son crâne fracturé se remit en état seul alors qu'il se redressait, toussant le liquide qui était entré dans ses poumons. Il secoua encore la tête. L'oxygène, le confinement brisé... Il se sentait plus libre, plus clair, plus lucide. Il secoua la tête et regarda rapidement où il était. C'était apparemment une... sorte d'élevage ou truc d'études ? Il ne savait pas et il n'en avait rien à foutre : Il voulait repartir chez lui ! Après s'être frotter la jambe sous la douleur, il remarqua qu'il était à poil. Oh. Ouais. En général, c'est ce qu'on fait aux patients. Par chance, un homme plus loin était mort. Et donc, il n'avait plus besoin de ses fringues ! Il lui prit sa blouse de mauvais goût pour frotter son corps, retirant ce liquide qui lui donnait encore cette impression d'être prisonnier. Il lui piqua ensuite son jean, son boxer, et s'habilla de cela. Parfait. Le t-shirt était couvert de sang, ça ne l'intéressait pas. En plus il aimait pas le vert. Son regard balaya un peu la salle, encore. C'était le bordel ! La zone, la vrai. Les robots tiraient sur tout ce qui bougeait, même si plus grand chose ne bougeait, et Tryzox avait la chance d'être dans leur dos, ne dégageant ni chaleur ni rythme cardiaque. Après une minute d'observation supplémentaire, il vit un objet vital pour lui plus loin.

Pas son costume, pas sa cravate, mais sa pelle ! Il profita de cette avantage de la discrétion pour aller la chercher. Attrapant le manche qui dépassait, il tira Undertaker de sous les décombres d'une salle... Faisant au passage un bruit d'enfer à cause d'un min éboulement. Les robots se tournèrent immédiatement vers lui. Et le Fossoyeur, perdu sur les bords, soupira d'agacement

« Mais merde, pourquoi TOUT LE MONDE veut ma putain de peau !? »

Les tirs résonnèrent. C'était quoi cette technologie ? Tehkos était pas aussi sophistiquée !! Fronçant les sourcil, il sortit de sa cachette pour une course d'une rapidité malsaine vers ses ennemis. Il esquivait les tirs, autant que possible, quelques uns le frôlant. Quand il engagea le corps à corps, ses coups de pelles aussi vastes que rapides tranchèrent les ennemis en deux ! Deux parties qu'il s'assura de finir en les transformant en pièces détachées à grand coup de pelle ! Du moins, quant il ne leur éclatait pas le crâne directement. Il n'aimait pas cet endroit. Il ne savait pas où il était. Il commença à courir vers une porte qui semblait la sortie quand il vit une fille arriver. Une fille rouge... Rouge ? Putain, il était où !? L'incompréhension se lu sur son visage et il constata bien vite que la jeune femme était perdue elle aussi. Néanmoins, il se mit en garde, pelle en main

« Hey miss ! On est où ? Et c'est quoi ce foutoir avec cette assemblée des rejetés du casting de Megaman !? »

Cette blague n'avait pas dû être très appréciée : Presque immédiatement après celle-ci, un truc lui trancha la carotide ! Un robot chirurgical avec un scalpel et tout l'attirail ! Tremblant, l'homme sembla mourir... Avant que sa pelle ne heurte si fort le droïde qu'il valsa dans un incubateur, explosant en l'explosant au passage (tournure de phrase magnifique monsieur le narrateur). Il appuya une main sur la plaie dont giclait le sang, celle-ci se refermant assez vite avant de cicatriser

« Fuck, fuck, FUCK ! Putain, explique moi ce qui ce passe ici avant que je transforme cet endroit en un cimetière mécanique !!! »

Il parlait à la jeune femme, et il était furieux. Il était loin de chez lui, il était loin de ceux qu'il aimait, il était loin de savoir ce qui ce passait. Et ça, il détestait... Qui était cette fille et que ce passait-il ici bordel de merde !?
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 10 août 2014, 01:53:28
Talon crut avoir une sorte de vision, d’hallucination, quand elle vit ce type devant ses yeux se retrouver avec la carotide tranchée, répondant à l’attaque d’un robot avec... Une pelle ?!

*Par l’Empereur, quelle est donc cette plaisanterie ?*

Elle sentait la Force brûler dans le corps de cet homme... Des échos curieux en ressortaient. Elle n’avait jamais senti une telle sensation en observant cet individu, et sa main raffermit sa prise sur son sabre-laser. Son arme était désactivée pour l’heure, et on pouvait entendre, en arrière-fond sonore, les explosions et les tirs des missiles pulvérisant Arubis. La planète était aux abois, la Force hurlait sa souffrance, et elle venait de tomber par hasard sur un énigmatique personnage, qui se mit à lui gueuler dessus comme si elle était sa servante.

Talon tendit sa main, et un étau de Force étrangla le petit homme, le soulevant comme un fétu de paille.

« Modère tes propos, insecte, tu t’adresses à une Sith, pas une marchande de poissons ! »

Elle le relâcha, le laissant retomber sur le sol, puis s’avança vers un couloir de sortie. Il fallait partir d’ici avant que toute la structure ne leur tombe dessus, et rejoindre le spatioport avant qu’il ne soit détruit.

« Nous sommes sur Aburis, précisa-t-elle au mystérieux magicien armé de sa pelle. Une planète qui ne va pas tarder à disparaître, et moi avec, si je ne me dépêche pas de partir d’ici. »

Il n’était absolument pas prévu qu’elle embarque avec cet homme. Elle ne le connaissait pas, et les Sith n’avaient pas pour habitude de s’acoquiner avec d’autres. Seule, elle maximisait ses chances, car elle ne serait pas ralentie par n’importe qui. La Sith, estimant avoir assez parlé, se dépêcha de filer par le couloir qu’elle avait aperçu. Il était éclairé par des lueurs rouges, et la conduisit dans une grande pièce... Où des tourelles lasers automatiques la cueillirent. La pièce était composée d’un énorme escalier central, et, droite et à gauche de ce dernier, deux tourelles firent feu. Son sabre-laser s’enclencha, et elle renvoya les tirs lasers sans difficulté, faisant exploser les deux tourelles. Elle commença alors à grimper le long de l’escalier... Quand un missile explosa contre le complexe. Une violente explosion, qui fit trembler toute la structure. Des lézardes énormes décorèrent le mur devant Talon, et le plafond lui tomba dessus. Elle leva la main, et retint les éboulis, puis les balança sur sa droite, les envoyant transpercer le mur.

Elle eut une vision du dehors, et la première chose qu’elle vit, dans un ciel d’apocalypse, fut un vaisseau de réfugiés exploser en plein vol, pulvérisé par un tir. Tout autour du complexe, tout n’était plus que ruines et morts. De la cendre recouvrait le sol, et les immenses grattes-ciels d’Arubis n’étaient plus que des cadavres en feu, des tours brisées... Le plus effrayant venait du ciel, où des missiles orbitaux jaillissaient en permanence (http://img4.wikia.nocookie.net/__cb20071209003156/starwars/images/thumb/7/72/Battle_of_Coruscant_(Yuuzhan_Vong_War).jpg/500px-Battle_of_Coruscant_(Yuuzhan_Vong_War).jpg), comme des étoiles filantes, explosant au contact du sol, vaporisant une mort impartiale et totale sur des kilomètres. Talon vit l’un de ces missiles frapper un gratte-ciel, le brisant en deux, le haut du gratte-ciel venant s’écrouler sur le sol dans un bruit cauchemardesque.

L’Apocalypse. Voilà ce qui arrivait... Sur le sol, des robots massacraient impitoyablement les survivants. La Sith vit d’immenses robots (http://fc08.deviantart.net/fs70/i/2013/166/d/8/soldier_vs_robot_by_kwonchanji-d69850m.jpg) s’avançant sur le sol, des lasers mortels jaillissant de leurs poings, de multiples lance-flammes filant de leurs corps mécaniques, soufflant la mort, carbonisant et pulvérisant les corps. Regardant encore autour d’elle, Talon vit également des Tripods (http://www.dvice.com/sites/dvice/files/styles/blog_post_media/public/images/Steampunk-War-of-the-Worlds-Heavy-Metal.jpg?itok=qhVtr6UO). Leurs tirs filaient sur le sol, fauchant les rares ennemis, des tentacules métalliques jaillissant de leurs corps pour saisir des individus, les soulevant et les enfermant.

*Pourquoi les capturent-ils ? Que cherchent-ils ?*

Talon descendit de la structure, atterrissant sur le sol, au milieu de murets détruits. Le sol était ici et là défoncé, de gros cratères laissant apparaître des métros et des égouts. Les survivants devaient s’y agglutiner, apeurés, terrorisés. Il y avait des cadavres partout, la Mort, omniprésente. Talon posa sa main sur le sol, et se lia avec la planète... Et un frisson ignoble la traversa, si violent qu’elle en chancela, et qu’elle eut envie de vomir sur place.

Parmi tous les Sith ayant existé à travers les millénaires, il n’y en avait qu’un qui avait développé un pouvoir suffisant pour absorber toute l’énergie d’une planète, par le biais d’un horrible rituel sacrificiel : Dark Vitiate, l’ancien Empereur sith. Ce que Talon avait ressenti en posant sa main, ce qu’elle ressentait en ce moment...

« Cette chose, cette étoile géante... Elle est en train d’absorber l’énergie vitale de cette planète... Elle s’en sert pour s’en nourrir. »

Talon avait déjà pu le remarquer dans l’espace, bien sûr, mais, là, elle le sentait clairement. Ce n’était pas du tout la même chose, et la Twi’Lek en avait mal au ventre, la douleur explosant en elle, s’insinuant dans les entrailles de son corps. Elle se releva lentement, en serrant les dents.

Il fallait impérativement partir d’ici, en rejoignant l’astroport le plus vite possible.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 19 août 2014, 02:08:22
« Il faut rejoindre le spatioport, c’est notre seule chance !
 -  Ils ont détruit des navettes de réfugiés ! On ne peut rien faire !
 -  Pourquoi est-ce qu’ils font ça ?! Pourquoi ?!
 -  Vite, vite, vite !! »

Hurlements, larmes, sanglots, désespoir... Talon pataugeait dans la souffrance de ces gens, en essayant surtout de ne pas se faire remarquer. C’était triste, oui, mais la Twi’Lek pensait avant tout à sa propre survie. Ses chances étaient en effet minces, et, loin d’augmenter, à chaque seconde qui passait, elles s’amenuisaient. Elle avait rejoint une ligne de métro, s’enfonçant sous le sol, marchant ainsi vers la plus proche station, afin de trouver un wagon qui pourrait l’amener au spatioport. Les Aburissiens s’agglutinaient dans les souterrains, échappant à l’enfer qui se déchaînait à la surface. Talon apprit que l’armée se regroupait au spatioport, les ultimes vestiges de la défense de la planète. Des télévisions fonctionnaient encore, et elle put avoir un aperçu de l’immense étoile galactique qu’elle traquait depuis plusieurs systèmes stellaires. Elle était tout simplement immense, d’une taille planétaire, et avait tué instantanément des centaines de millions de vie en s’aplatissant sur la planète, engendrant des séismes terrifiants qui s’étaient fait ressortir sur toute la planète. Ensuite, toutes les machines électriques avaient commencé à déconner. Les survivants étaient terrifiés, et Talon lisait les mêmes sentiments dans leurs yeux : la peur, la désolation, l’abattement, l’incompréhension, le refus... Et, pour certains, mais de plus en plus nombreux, le désespoir.

Personne ne faisait attention à elle, ce qui lui convenait très bien. Des enfants pleuraient en demandant où étaient leurs parents, des blessés gémissaient sur le sol, et, constamment, la structure souterraine tremblait sur elle-même, des chocs sourds se faisant entendre du plafond. De la poussière en tombait parfois, et les lumières clignotaient. La jeune Sith avançait rapidement, sans trop se soucier des réfugiés. Ce n’était pas le premier spectacle de désolation qu’elle voyait, et elle était surtout troublée par ce qu’elle avait ressenti. La planète était en train de mourir, et elle ne connaissait aucune ressource technologique capable de réaliser un tel exploit... Se nourrir intégralement d’une planète. Quand cet immense vaisseau en aurait fini, il ne resterait rien de plus de cette planète qu’un caillou mort, un corps céleste sans aucune vie.

*Si je ne le voyais pas par moi-même, je n’y aurais jamais cru...*

D’une manière ou d’une autre, elle devait en savoir plus sur cette machine. La priorité était de récupérer son vaisseau. Elle descendit le long d’escalators éteints, jusqu’à rejoindre le quai principal. Il y avait des réfugiés partout, mais pas de train. Talon regarda autour d’elle, et apprit rapidement, en écoutant certains réfugiés, qu’ils essayaient de remettre en marche un train.

« Il faut aller vers le spatioport ! Les vaisseaux de réfugiés sont limités, et nous n’aurons jamais le temps d’y aller à pied !
 -  Le dernier train est parti il y a une demie-heure ! hurla un autre homme. Etle train de service ne fonctionne pas. »

La belle Twi’Lek réussit à obtenir l’emplacement du train de service. Il était au bout d’une voie de service, et plusieurs Aburissiens tournaient autour. Le train semblait fonctionnel, mais, comme un technicien le lui expliqua, il n’y avait pas assez de courant dans la batterie principale du train.

« Je pense pouvoir remettre le train en marche.
 -  Vous avez une batterie avec vous ? Nous avons envoyé une équipe en chercher une dans le centre de maintenance, mais...
 -  Vous les avez envoyés il y a un quart d’heure, et vous savez qu’ils sont morts, mais vous vous refusez à y croire.
 -  Comment est-ce que... ?!
 -  Dépêchez-vous de regrouper les réfugiés, je vais remettre ce train en marche, mais je n’attendrais pas éternellement ! »

Surpris, le technicien obtempéra. Talon avait tout simplement lu dans son esprit, et elle se retourna vers le moteur du train, qui se trouvait sur le côté. Tendant sa main, elle ne tarda pas à envoyer des arcs électriques dans la machine. Fermant les yeux, elle en appela à la Force... Et, sous les yeux ébahis des autres techniciens, l’éclairage interne du train se mit en marche.

En hauteur, l’un des immenses robots géants était en train de pulvériser un gratte-ciel quand ses capteurs détectèrent une source d’énergie venant des profondeurs. Ses capteurs ciblèrent le sol, et, grâce aux données numériques récupérées sur cette planète, il eut un aperçu de la station de métro, et identifia l’origine de cette source inattendue.

Talon, de son côté, avait grimpé à bord du train. Un technicien le manœuvrait, et le fit s’avancer jusqu’au quai principal. Comme Talon s’y attendait, ce fut une véritable ruée à l’intérieur. Le train ne pouvait contenir qu’une centaine de personnes, et plusieurs centaines tentaient d’y entrer, se bousculant, se renversant, hurlant comme des possédés, voyant naïvement dans ce train un salut hypothétique. La Sith grommelait sur place. Avec la Force, elle aurait pu faire partir seule ce train.

« Calmez-vous ! Nous allons faire plusieurs voyages !!
 -  J’ai un enfant, j’ai un enfant, laissez-moi passer !!
 -  Je vous en prie, calmez-vous !! »

La Sith reporta son regard vers le pilote. Elle avait un mauvais pressentiment, qui s’accentuait au fur et à mesure qu’elle sentait le plafond trembler. Sa main passa devant ses yeux.

« Démarre. Vite. »

Paniqué, le pilote n’était pas difficile à manipuler, et il appuya sur un bouton, commandant la fermeture automatique des portes, entraînant un violent mouvement de reflux.

« Aaron ! Aaron, qu’est-ce que tu fous ?! Il y a encore des gens à... »

Le plafond explosa brusquement, plus loin dans la station, et un nuage de poussière s’avança dangereusement vers le quai. Des tentacules noirs jaillirent alors de la poussière, fondant comme des flèches vers le train. Ils défoncèrent les vitres, et l’un d’entre eux se rapprocha d’une femme, qui poussa un hurlement terrorisé en tombant au sol. Le tentacule fonça droit sur elle... Quand le sabre-laser de Talon fusa, et le décapita. Le train se mit alors à démarrer, et plusieurs des Aburissiens prisonniers sur le quai tentèrent de grimper par les fenêtres.

« Ils nous déséquilibrent ! »

Talon poussa un grognement, et envoya une onde de Force, soufflant les individus, les repoussant des fenêtres.

« Merde ! Pourquoi vous avez fait ça ?! hurla un homme en saisissant le poignet de Talon.
 -  Si vous avez envie de mourir, je peux vous balancer par la fenêtre ! »

Le regard acéré de la Sith calma son interlocuteur, qui la relâcha. Le train filait rapidement, à travers les tunnels. Dark Talon s’avança dans la cabine de pilotage, et ferma les yeux, étendant sa perception au loin. Il y avait des éboulis et des gravats sur la voie, des obstacles qu’elle déplaça à l’aide de la Force.

« Dans combien de temps arriverons-nous au spatioport ?
 -  Moins d’un quart d’heure » rétorqua Aaron.

Talon hocha lentement la tête. C’était le mieux qu’on puisse faire. Le train risquait de dérailler s’il allait trop vite.

« Pourquoi est-ce qu’ils nous font ça, bon dieu ?! sanglotait Aaron. J’avais une copine... Elle avait accepté ma demande en mariage... On mérite pas ça. »

Talon ne lui répondit pas, ayant d’autres choses à faire que de consoler ces pleutres. Elle sortit. Le train ressortit alors, et s’engagea le long d’un immense pont menant droit vers le centre-ville. Le spatioport se découpait au loin, et les Aburissiens, effrayés, virent leur ville en feu. Tout ce qui n’était pas en ruines brûlait. Les immenses robots avançaient le long du sol. Le pont surplombait un fleuve qui était recouvert de cadavres. Le port principal d’Arubis n’était plus qu’une succession de navires en feu et de bateaux ravagés. Les dernières défenses opérationnelles de la planète se focalisaient autour du spatioport.

« Regardez ! hurla alors un homme en désignant le ciel. C’est Cassiopeus !! »

Dans le ciel, une immense boule de feu se rapprochait. Cassiopeus, l’une des stations spatiales orbitales d’Aburis, était en train de tomber à toute allure. Des morceaux de la station s’étaient déjà détachés du corps principal, s’abattant dans d’immenses explosions apocalyptiques sur la surface de la planète. Talon vit une portion d’un mur éventrer un gratte-ciel, ressortant de l’autre côté. Elle déglutit silencieusement.

Cassiopeus n’allait pas s’écraser sur eux. La partie principale de la vaste station s’échoua à une centaine de kilomètres, provoquant un immense champignon de feu.

« La station était alimentée par de l’énergie atomique ! » hurla quelqu’un.

Le souffle de l’impact entraîna des séismes supplémentaires, et Talon sentit la structure du pont s’effondrer. Une fissure lézarda l’un des piliers de soutènement du pont, qui se rompit rapidement. La Sith sentit le train partir sur la droite, le pont se mettant à dangereusement trembler. Talon ferma les yeux, et puisa dans la Force pour maintenir le pont en état... Mais c’était trop lui demander. Comprenant que c’était foutu, son sabre-laser partit vers la gauche, explosant une fenêtre, et elle s’aida de la Force pour bondir à travers, sortant du train pour se recevoir sur le sol, roulant à plusieurs reprises en s’écorchant sous la vitesse de l’impact. Le train, quant à lui, s’écrasa lourdement sur le sol, et une ultime explosion mit fin aux hurlements catastrophés des réfugiés, les vaporisant tous instantanément.

Blessée et sonnée, Talon resta agenouillée plusieurs secondes, son regard se portant évasivement sur la carcasse ravagée et calcinée du train, qui brûlait silencieusement devant elle. Elle n’avait tout simplement rien pu faire pour eux.

*Vous n’auriez pas du autant faire confiance à votre technologie... On récolte ce qu’on sème. La seule véritable puissance dans cet univers, c’est la Force.*

Toutefois, Aaron avait raison sur un point.

Ces gens n’avaient pas mérité ça.

Se relevant, Talon se dépêcha de courir vers le spatioport.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le samedi 23 août 2014, 02:48:21
« On ne peut plus tenir cette position, Capitaine !
 -  Il faut continuer à protéger ces gens, Cadet ! C’est notre mission !
 -  Si on continue, on ne pourra plus évacuer !! »

Le Capitaine Brähn soupira devant la réflexion de son Cadet, et ne répondit pas, se contentant de continuer à canarder les robots depuis leur tourelle fixe militaire. C’était une arme ancienne, qu’ils avaient récupéré dans un vieil arsenal militaire, n’abritant aucun système de visée électronique, rien qui aurait permis à ce mystérieux envahisseur d’en prendre le contrôle. Ils se tenaient sur une plateforme improvisée dans les gravats d’un gratte-ciel, le long de la Star Way, un grand boulevard au sein de la capitale menant tout droit au spatioport. Les restes de l’armée d’Arubis  s’étaient regroupées autour du spatioport, afin de permettre une évacuation des Arubissiens vers leurs colonies, mais toutes leurs forces avaient progressivement été balayées, et ce qui faisait office d’état-major avait ordonné à l’armée de se replier. La flotte arubissienne n’était plus qu’un souvenir flottant dans l’espace, et Brähn et son unité étaient l’ultime ligne de défense pour sécuriser la Star Way, protégeant les gens par l’utilisation d’une puissante gatling laser montée sur un solide trépied, ainsi que par des lance-missiles. Ils avaient abattu avec cet équipement un Tripod qui avait jailli entre deux immeubles, essayant de tendre ses tentacules pour attraper des gens. Plusieurs missiles s’étaient abattus sur sa tête, l’éventrant, et l’immense machine s’était écrasée contre la façade d’un immeuble.

La Star Way était une avenue suspendue filant au-dessus d’une multitude d’entrepôts, de parkings, et de petites rues. Elle tenait encore debout, ses énormes piliers sismiques ayant survécu au séisme provoqué par la chute de Cassiopeus. Brähn était un vieux militaire têtu, le genre d’hommes refusant d’abandonner les civils à leur sort. Ses hommes, eux, étaient terrorisés, car ils avaient peur de rester ici jusqu’à la fin. Le ciel était couvert de nuages rouges de cendres, apocalyptiques, annonçant la fin des temps.

Ils virent ensuite un Tripod offensif se rapprocher. Cette grosse machine disposait de deux bras articulés permettant de balancer une flopée de missiles, ainsi qu’une multitude de mitrailleuses et de lasers le long de son corps, sans parler des lance-flammes et des grenades qu’elle larguait à profusion. Sa tourelle centrale, celle entre ses trois jambes, pouvait créer des arcs électriques mortels en frappant le sol, diffusant une sorte d’énergie électrique meurtrière. De plus, son œil larguait un laser surpuissant, qui pouvait tout à fait découper la Star Way, et bloquer l’évacuation.

« Concentrez le tir sur ce fils de pute, vite !! »

Ses hommes obéirent, et plusieurs missiles frappèrent le Tripod, mais sans parvenir à entamer son blindage. Le monstre les verrouilla alors, et son œil se mit à rougir, s’apprêtant à balancer son laser meurtrier... Quand le ciel se mit à s’assombrir. Le Tripod s’arrêta alors, et se tourna vers la gauche, sentant un pic d’énergie colossal. Délaissant alors les réfugiés, le Tripod se déplaça. Brähn, de sa position, vit alors un vaisseau se rapprocher rapidement.

Depuis un toit, un AWP (http://fc00.deviantart.net/fs71/i/2014/219/9/3/a_w_p___automated_weapons_platform_by_thomasoates-d7g8hqf.jpg) (Automatic Weapons Platform) cibla le vaisseau qui se rapprochait à basse altitude. Les AWP avaient déjà abattu bon nombre de vaisseaux de réfugiés, et celui-ci, en se rapprochant de la ville, devint une cible prioritaire. L’AWP fit feu, chargeant son arme, balançant un puissant tir magnétique, comme le ferait un fusil Gauss. Le tir frappa l’une des ailes du vaisseau, la pulvérisant, et ce dernier perdit de sa superbe, se mettant à tomber en zigzag, pour s’écraser au milieu de la ville.

En tuant le Tripod et en déployant son énergie, Ludya avait immédiatement attiré l’attention des robots, qui se déplaçaient par là. Le premier à atteindre Ludya fit l’un des robots humanoïdes gigantesques (http://fc08.deviantart.net/fs70/i/2013/166/d/8/soldier_vs_robot_by_kwonchanji-d69850m.jpg) que Talon avait aperçu. Il passa par un gratte-ciel, défonçant ce dernier, et atterrit devant Ludya, l’attaquant immédiatement en tendant sa main. Son poing disparut, laissant place à un énorme canon, qui chargea une énorme quantité d’énergie pour la balancer sur Ludya... Quand son œil rouge central explosa brutalement. Le robot géant se mit à vaciller sur place, et s’effondra sur lui-même, tandis qu’une silhouette rouge apparut devant Ludya, portant un sabre-laser rougeâtre.

Talon avait bondi à travers la carcasse du monstre, l’ouvrant avec son sabre-laser, et elle avait détruit son générateur central. La machine s’était donc lourdement étalée sur le sol, et Talon faisait maintenant face à ce jeune homme.

« La Force est puissante en toi », lâcha-t-elle alors.

Le robot géant se mit alors à vrombir sur place. Il était couché sur le sol, et se redressa légèrement, ses générateurs auxiliaires s’enclenchant. Il tendit sa main, et l’un de ses ongles s’abaissa. Un laser jaillit droit vers eux, et le sabre-laser le réceptionna, réfléchissant une partie du laser, absorbant le reste.

« On fout le camp d’ici ! » hurla-t-elle en se mettant à courir.

Comme pour les robots, elle avait senti un pic d’énergie anormal émanant de cet endroit... Un pic de Force. Il fallait maintenant rejoindre rapidement le spatioport.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le jeudi 28 août 2014, 01:43:20
Le spatioport était en feu, et, alors que Talon s’en approchait, elle eut une inquiétude pour son vaisseau. Le X-07 était toujours entier ? La Sith se souvenait de l’avoir posé au Quai-05, et, de l’extérieur, plusieurs quais semblaient en feu. Des missiles s’abattaient régulièrement sur la surface du spatioport, et les rues entourant le spatioport étaient jonchés de cadavres, le ciel zébré de tirs émanant des deux sens. Les derniers militaires repoussaient les Tripods qui enfonçaient leurs tentacules dans les murs affaiblis du spatioport, attrapant au hasard des jambes, des bras, ou des torses. Depuis les toits et les étages des multiples gratte-ciel et immeubles entourant la structure centrale, des tourelles de défense automatique, semblables aux AWP abattant les vaisseaux, bombardaient le spatioport. Talon comprit rapidement que passer par le sol ne serait pas la meilleure option, et elle s’enfonça dans les décombres d’un gratte-ciel face au spatioport.

Elle n’avait pas oublié le mystérieux individu qu’elle avait croisé en chemin, et qui, après réflexion, avait choisi de ne pas la suivre. Il n’en avait pas fallu plus à la Sith pour l’oublier, et penser à autre chose... Comme partir d’ici. Elle voulait détruire cette immense étoile galactique, mais, pour l’heure, sa seule priorité était de réussir à sortir d’ici. Elle aurait ensuite tout le temps d’affiner sa stratégie, et de trouver un moyen de le supprimer. Pour l’heure, la Sith se mettait à courir dans un grand hall ravagé. L’immeuble penchait sur le côté, ses fondations souterraines ayant été partiellement détruites par les bombes. Talon vit un grand lustre qui avait rebondi sur le sol, s’écrasant contre un mur. Elle rejoignit les cages d’ascenseur, ouvrant les portes avec la Force, puis bondit dans ce long conduit, faisant des sauts propulsés avec l’aide de la Force, qui lui permirent en quelques secondes de rejoindre un étage d’où un AWP était en train de canarder les vaisseaux de réfugiés cherchant à s’enfuir.

La Sith arriva dans une grande pièce remplie de petits bureaux, avec de grandes baies vitrées faisant office de mur. L’AWP était là, contre le rebord, et en s’approchant de lui, Talon le vit tirer. Il chargea ses batteries, usant de son puissant canon Gauss, et balança une décharge éblouissante, mortelle, qui perça les boucliers d’un vaisseau de réfugiés, et frappa les moteurs du vaisseau, faisant flamber ce dernier. Un nouveau tir balancé par un autre AWP fit exploser le vaisseau, et sa carcasse tomba lentement dans la ville, s’écrasant contre un immeuble. La Force hurlait sa souffrance. Talon se rua sur l’AWP, et son sabre-laser parla pour elle, tranchant le canon, avant de s’enfoncer dans le cœur de la machine, réduisant en bouillie circuits imprimés et fils électriques, détruisant cette chose.

*Ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà ça...*

Arubis continuait à mourir, se vidant rapidement de ses ressources naturelles. À côté du spatioport, il y avait un parc naturel, une grande zone verte au milieu de cette ville. Depuis cet étage, Talon en voyait un bout. Le parc avait partiellement brûlé, mais elle put néanmoins le voir en train de faner. La même constatation apparaissait avec les arbustes et les arbres le long des rues. Quand ils n’avaient pas été brûlé, ils se fanaient rapidement, perdant toutes leurs feuilles, devenant alors de simples carcasses de bois, leurs branches s’amenuisant. Bientôt, il n’y aurait plus aucune vie sur Arubis... Ce qui amenait Talon à se demander si elle pourrait encore se servir de la Force sur une planète morte.

*Je peux toujours m’en servir dans l’espace... Mais il risque d’y avoir d’autres problèmes si je tarde trop.*

S’il n’y avait plus d’arbres, il n’y aurait, par conséquent, plus d’oxygène. Le dioxygène émanait de la photosynthèse des arbres. C’était tout un processus naturel qui permettait l’éclosion de la vie, un processus que ces machines inhumaines détruisaient. Talon se motiva donc, et prit son élan, puis bondit dans les airs. Un saut prodigieux, qui l’amena sur le toit du spatioport, où elle ne tarda pas à passer par une brèche dans le toit, qui la conduisit à un quai en feu. Il y avait des gravats un peu partout, des éboulis, des corps piégés sous les décombres, morts, tendant misérablement leurs mains vers l’extérieur. Les vaisseaux encore présents étaient également en feu, leurs moteurs ayant déjà explosé. Tout cela importait peu à Talon, qui se concentra plutôt sur le numéro du quai.

Quai-17. Bien loin du Quai-05.

Elle sortit du quai par une porte, et entra dans un couloir. Une alarme d’évacuation générale résonnait continuellement, et des réfugiés couraient dans tous les sens. Fatalistes, certains s’étaient assis dans les coins, serrant contre eux leurs enfants, les berçant en priant, ou tout simplement en attendant. Leur vie toute entière était partie en fumée en quelques heures. Personne ne faisait attention à Talon, et cette dernière craignait en ce moment deux choses : que son vaisseau soit en bouillie, ou qu’on tente de lui voler.

Dépassant les réfugiés, elle aperçut un trou sur le plafond, menant à un autre couloir, et grimpa en hauteur. Le spatioport trembla alors sur place quand une bombe explosa, mais elle voyait des militaires, se pressant vers un quai. Talon observait les panneaux de circulation, se dirigeant vers la zone « QUAIS-01 À 05 ».

« Détruisez ce vaisseau ! Empêchez-les de larguer des troupes ! » entendit-elle quelqu’un hurler.

Elle se rapprochait du Quai-08, et, en y entrant, vit plusieurs missiles filer vers le ciel, frappant des vaisseaux de transport, en faisant exploser l’un d’entre eux. L’autre se retrouva cependant à portée, et de curieuses créatures métalliques sautèrent depuis ce dernier, atterrissant lourdement sur le sol. Talon eut un frisson en reconnaissant ces créatures de cauchemar : des Terminator (http://www.hd-wallpaper.images-fonds.com/modules/mg3/albums/Movies_Wallpaper_HD/Terminator/HD_Wallpaper_Terminator_019.jpg). Plus que jamais, elle avait l’intime conviction qu’une véritable armée assiégeait Arubis, et qu’elle disposait d’une infanterie vaste et mécanique, abritant le savoir-faire technologique de toute la Création. Les Arubissiens canardèrent les Terminator, mais leur blindage épais protégeait les monstres. Contrairement à leurs homologues, les Terminator de cette étoile disposaient d’un atout supplémentaire redoutable : leurs yeux rouges permettaient de cracher des lasers, dont ils se servirent pour carboniser les soldats.

« Retraite ! Retraite !!
 -  On ne peut rien faire contre eux !! »

Ce n’était pas totalement exact : si les armes à feu étaient inefficaces, les explosifs fonctionnaient bien, ainsi que les armes laser. Malheureusement, les soldats n’en avaient plus beaucoup. Sentant la vie mourir ici et là autour d’elle, Talon comprit que d’autres Terminator avaient du débarquer, et elle comprit aussi qu’ils venaient pour récolter des prisonniers. Un soldat qui avait jeté les armes ne fut pas tué, mais un Tripod alla le saisir, l’enfermant dans ses poches ventrales.

*Que peuvent-ils bien faire avec tous ces prisonniers ?*

Elle n’aurait pas la réponse tout de suite. Talon reprit sa route. D’aucuns auraient pu trouver qu’elle était lâche en choisissant de ne pas aider les soldats. Il était plus juste, à son goût, de dire qu’elle était pragmatique. Plus rien ne pouvait sauver les Arubissiens de leur triste sort. La Sith elle-même doutait de ses chances d’arriver à survivre. Elle vengerait les Arubissiens en détruisant ce monstre et son armée... Mais, pour l’heure, il lui fallait réussir à s’en sortir, et à quitter cette planète avant que tout l’oxygène ne disparaisse.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 02 septembre 2014, 01:57:58
L’entrée principale du spatioport était surveillée par les ultimes armures assistées (http://fc06.deviantart.net/fs70/i/2011/011/0/7/guard_duty_by_talros-d36xnrh.jpg) appartenant encore aux Arubissiens. Bien qu’elles disposaient d’un système informatique, il était sommaire, fermé sur lui-même, et n’avait donc pas encore été piraté, permettant aux soldats de les utiliser. Ils mitraillaient le parking du spatioport, protégeant ainsi les multiples civils qui s’agglutinaient à l’intérieur du bâtiment. Les armures disposaient d’énormes mitrailleuses, dont les tirs meurtriers pulvérisaient les robots se rapprochant. Leurs armes étaient terriblement redoutables, oscillant entre des tirs extrêmement précis et des sulfateuses assourdissantes, qui avaient transformé ce parking en un cimetière mécanique de circuits imprimés et de morceaux en acier broyés. La petite escouade s’assurait ainsi de maintenir l’accès au spatioport, repoussant les ennemis venant de l’extérieur, espérant que les soldats encore à l’intérieur repousseraient ceux qui avaient choisi de contourner leur escouade.

Les réfugiés continuaient à arriver en hurlant, et les soldats abattirent un Tripod en balançant des missiles sur sa tête, la faisant exploser. Le Tripod s’effondra lentement sur le sol, provoquant de longues fissures et d’épaisses lézardes. Des immeubles s’écroulaient lentement, comme si le sol était en train de pourrir, comme si leurs poutres de soutien s’oxydaient à toute allure. Les civils hurlaient en se pressant... Quand deux énormes faisceaux rouges, immenses et surpuissants, soufflèrent alors le parking. Ils venaient du ciel, et vaporisèrent dans une terrifiante seconde des dizaines de personnes qui poussèrent d’ultimes hurlements d’agonie, se transformant en poussières ou en squelettes carbonisées.. Les soldats levèrent la tête... Et virent une silhouette massive, rouge et bleue (http://1.bp.blogspot.com/-cbG76PvZBvs/Uic5DQ55y0I/AAAAAAAAG48/QPCN9eWRv8U/s1600/cyborg0001.jpg), voletant dans le ciel, avec un « S » brodé sur la poitrine.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?! »

La créature, une sorte de robot, avait brandi son bras gauche, qui s’était transformé en une espèce de redoutable canon, des yeux rouges meurtriers les ciblant. Les soldats se mirent alors à faire feu, leurs balles frappant le corps de l’homme, des missiles fusant de leurs lance-missiles pour exploser contre la créature, créant une boule de feu dans le ciel.  Ils s’arrêtèrent un peu, se demandant si la cible était morte, et, entre les volutes de poussière se dissipant lentement, la créature apparut à nouveau.

« Les plus forts n’utilisent pas des armes désuètes. »

La créature fit feu, et les rayons jaillirent de son canon, pulvérisant l’entrée du spatioport, explosant le mur extérieur et le hall d’accueil, ravageant les anciens terminaux et mobilier environnant. Les escalators furent soufflés, de même que les mezzanines de l’accueil, le sol fut défoncé par un cratère laissant apparaître des tuyaux de canalisation. Cyborg Superman regarda la zone, jusqu’à ce que son œil cybernétique mentionne qu’il n’y avait plus aucune trace d’activité vivante. Il hocha lentement la tête, et s’avança un peu. Trop de robots avaient été tués par ici, ce qui ne correspondait pas aux prévisions de l’Ordinateur Central. Il y avait ici un candidat intéressant, un candidat que l’Ordinateur Central voulait récupérer. Il avait envoyé son meilleur champion, et Cyborg Superman s’avança lentement dans le spatioport, laissant ses pouvoirs naturels et ses scanners fonctionner. Il cibla ainsi l’ensemble des personnes encore en vie dans le spatioport, puis s’avança rapidement, rejoignant un couloir rempli de réfugiés.

Ils étaient en train de pleurer, de se recroqueviller entre eux, les lèvres serrant leurs enfants, certains les regardant en le suppliant. Il vit un homme se prosterner à genoux devant lui.

« Je... Je vous en supplie, pitié...
 -  Les forts ne prient pas pour le soutien d’autres personnes, et ne dépendent pas d’eux. »

Il gifla l’homme, envoyant son corps s’écraser contre le mur, le crâne brisé sous l’impact. Les autres hurlèrent en vain. Cyborg Superman leva son bras, et balança de nouveaux lasers, si forts qu’ils vaporisèrent le couloir, et sortirent de l’autre côté du spatioport, défonçant tout sur leur passage.

Talon sentit toute la structure trembler, et, alors qu’elle dévalait un escalier menant vers le Quai-05, elle bascula à la renverse, surprise par ce brusque séisme. Elle roula le long des marches de l’escalier, et termina sa course contre un mur.

*Bordel, y se passe quoi encore ?!*

La Sith grogna en se relevant, et s’avança dans le couloir. Des morceaux de plafond tombaient sur le sol, s’écroulant sur le sol. Elle continua à courir, jusqu’à rejoindre le Quai-05, où elle sentait une présence. Surprise, elle revit le mystérieux homme qu’elle avait aperçu dans la rue, et qui essayait de déloger le X-07 de la grue d’amarrage. Avec cette crise, son vaisseau était coincé. Elle vit un morceau du plafond se mettre à pencher, et leva sa main, usant de la Force pour le retenir, et balança le débris sur le sol.

« Merci pour l’aide, jeune homme, je prends la relève. »

La Twi’lek à la peau rouge tendit sa main, et invoqua la Force pour écarter la grue et le container, tout en soulevant le vaisseau, le délogeant des obstacles qui le restreignaient. Dans son dos, elle entendit alors des robots Terminator qui se rapprochaient. Talon déploya son sabre-laser, et le balança dans son dos. L’arme agit comme une espèce de boomerang, tournoyant sur elle-même en décrivant un arc de cercle, décapitant les robots au passage, avant de revenir se loger dans la main de la femme. Elle reposa ensuite le vaisseau sur le sol, et l’ouvrit.

« On fout le camp ! »

Qu’il accepte de la suivre ou pas ne changerait rien au fait qu’elle allait foutre le camp de cette maudite planète. Le spatioport était en train de s’écrouler. Une immense tempête de Force était en train de se rapprocher, mais elle était curieuse... Cette forme lui rappelait un peu ce qu’on avait pu dire sur Dark Vador : un mélange de chair et d’acier. Elle ignorait ce que c’était, mais elle n’avait pas envie de le savoir.

Talon se rua vers la cabine de pilotage de son petit vaisseau. Elle pouvait le piloter toute seule, mais une aide était toujours la bienvenue.

« Aide-moi à le piloter ! Je vais user la Force pour déblayer les décombres ! »

Lentement, le X-07 s’éleva, donnant une vue d’apocalypse. La capitale était en ruines, tous les immeubles brûlant ou s’effondrant sur le sol, tandis que de multiples robots parcouraient la surface de la planète. Talon, elle, usait la Force pour dévier autant que faire se peut les missiles et les tirs lasers qui s’abattaient sur le bouclier du vaisseau. Elle ne pouvait évidemment pas tous les repousser, mais elle faisait de son mieux pour essayer de leur offrir une porte de sortie de cet enfer.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 03 septembre 2014, 21:01:07
Talon laissa son siège de pilotage à Ludya, restant à côté, et se concentra, faisant appel à la Force. Le X-07 s’envola dans les airs, et la Force se déploya, repoussant les missiles que certaines tourelles de défense lâchèrent sur eux. Talon les dévia, les renvoyant à l’expéditeur, ou se contentant juste de les envoyer se loger dans le décor, voire contre des vaisseaux qui les attaquèrent. Des vaisseaux entièrement informatisés, sans âme, mais qui n’hésitaient pas à leur tirer dessus, alternant entre des armes à feu et des armes laser, ébranlant à chaque fois le bouclier du vaisseau. Ludya parlait beaucoup, mais Talon ne lui répondait pas, plongée dans la Force. Le vaisseau s’envolait dans le ciel, cherchant à fuir Arubis, qui était en train de périr. Même les océans et les mers étaient en train de se vider, toute la faune et la flore venant à dépérir. Les oiseaux tombaient des nuages rouges, tombant par centaines, voire par milliers. L’air se raréfiait, et, depuis le cockpit, on pouvait voir l’immense structure métallique du Grand Guédester. Les colossaux tentacules métalliques du monstre s’enfonçaient dans le sol, plus grands que les montagnes, s’étalant à perte de vue. Talon sentait une terrifiante énergie néfaste à l’intérieur, ainsi qu’une épaisse concentration de la Force. Tous les prisonniers étaient amenés là-dedans, formant de longues colonnes s’avançant lentement, sous le regard impassible des robots.

Le X-07 tremblait sur place, et Ludya eut alors l’idée géniale d’ouvrir le cockpit.

*Que... ?!*

L’air la happa, et elle tomba en plein sur Ludya, en pestant, perdant sa connexion avec la Force sous la surprise. Un missile frappa alors l’arrière du vaisseau, perçant le bouclier, et de la fumée noire en jaillit, faisant hurler tout le vaisseau. Talon pestait et jurait, sentant le vent lui érafler le visage. Pourquoi ce con avait-il décidé d’ouvrir le cockpit ?! Talon regrettait déjà de l’avoir emmené avec elle. Elle allait tendre sa main pour refermer le cockpit, mais Ludya le fit à sa place, et Talon se releva lentement, en clignant lentement des yeux.

« En tout cas moi j'ai trouvé ça marrant, désolé, hihi... hum... Bon c'est pas la peine de faire cette tête-là hein ! »

Elle devait se retenir de ne pas le balancer directement par-dessus bord. Le X-07 fumait, blessé, mais le vaisseau réussit à rejoindre l’espace, sortant de l’atmosphère. La Sith soupira lentement, et regarda la planète. Un frisson la traversa. Auparavant, elle était recouverte majoritairement d’eau, et était en train de se vider. Les océans disparaissaient, de même que les nuages. L’immense étoile métallique était en train d’absorber l’atmosphère elle-même.

Ludya posa alors une question, et Talon hocha lentement la tête :

« Oui... J’ignore ce qu’est cette chose, mais elle se nourrit des planètes vivantes. Arubis n’est pas la première planète que cette machine a avalé. Je la traque depuis plusieurs systèmes stellaires, afin d’en savoir plus sur elle. »

Son vaisseau était endommagé, et elle pianota sur un clavier, lançant un diagnostic. Une partie du moteur était détruite, ce qui avait endommagé le moteur hyperdrive. Talon se pinça les lèvres, en comprenant qu’il allait falloir le réparer. Elle pianota sur un autre appareil, lançant la carte stellaire du secteur, et repéra la plus proche station spatiale à proximité d’Arubis, et calcula un itinéraire.

« Ce vaisseau est à moi, par ailleurs... J’ai eu la gentillesse de t’héberger, mais avise-toi encore d’ouvrir le cockpit sans prévenir, et je te balance dehors. »

Le ton était clair et calme. La Sith ne supportait pas ce genre d’initiatives dangereuses et stupides. Talon pianota encore sur les touches, enclenchant le pilotage automatique, puis leX-07 s’avança lentement, avant de filer à une vitesse supraluminique. Tout devint blanc, et Talon soupira lentement. D’ici une ou deux heures, ils seraient à la station.

« Le moteur a pris un coup, nous allons aller à cette station pour le réparer. Libre à toi de faire ce que tu veux ensuite. »

Les informations sur la station défilèrent sur un écran holographique. Elle s’appelait Olysseum, et avait une forme très spéciale, puisqu’elle se composait de six structures secondaires tournant autour d’une énorme sphère centrale, les six cercles externes faisant office de quais :

(http://img110.xooimage.com/files/3/0/e/olysseum-4772ec9.jpg)
Station spatiale Olysseum

L’Olysseum se trouvait dans un système solaire abritant deux planètes telluriques et une géante gazeuse. C’était une station galactique neutre, qui servait de station-relais dans les transactions commerciales et les voyages militaires. L’Olysseum disposait d’une petite armada, et la firme dirigeant la station avait les droits d’exploitation de l’une des deux planètes telluriques, MX.0278. Il n’y avait guère qu’une usine exploitant des ressources, la grande usine abritant des mines et des fermes industrielles offrant de la nourriture aux habitants de la station. Olysseum abritait de nombreux quartiers d’habitation, d’innombrables allées commerciales, offrant des services et des biens en tout genre. La station n’était guère respectueuse des conventions galactiques, et, quand le X-07 arriva, Talon put voir une curieuse image.

Une flotte se trouvait autour d’Olysseum, abritant d’énormes croiseurs de guerre (http://img110.xooimage.com/files/d/6/1/272587-4772e9e.jpg). Talon se pinça les lèvres en reconnaissant l’origine géographique de ces vaisseaux.

« Les Gordaniens... »

Visiblement, Talon n’était pas la seule à pister le Grand Guédester.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le vendredi 05 septembre 2014, 02:08:48
Son passager clandestin et facétieux appela son propre vaisseau. Talon, de son côté, s’occupa des autorisations administratives, s’identifiant. Elle indiqua qu’elle venait d’Arubis, et demandait l’autorisation d’atterrir, tout en précisant qu’elle n’était pas une réfugiée. On lui assigna le Quai-05, et Talon s’approche, longeant les immenses croiseurs de guerre gordaniens. La coïncidence était trop forte pour être simplement liée au hasard : l’Empire était là pour s’occuper de cette étoile métallique qui avalait les planètes. Talon sortit, et débarqua dans un astroport grouillant d’activités. Il y avait des ferrailleurs un peu partout, des vendeurs à la sauvette, et des patrouilles gordaniennes, dans les coins. Olysseum était un tas de vermines, d’escrocs, de charlatans, et de vendeurs ambulants. Laissant Ludya s’occuper de son vaisseau, Talon se rendit à l’arrière du X-07, et constata que son moteur était endommagé. Le missile avait pulvérisé plusieurs de ses trappes d’échappement, le système de ventilation était en douleur, et des fils électriques pendouillaient ici et là, crachotant des décharges électriques, tandis qu’une odeur de fumée carbonisée s’échappait de l’habitacle.

Dans des coins, la télé résonnait, et Talon la regarda brièvement. La chaîne locale, Olysseum Network, ne mentionnait nullement Arubis, évoquant juste la présence de pillards ayant nécessité l’Administrateur à appeler une flotte gordanienne à proximité. En aucun cas, les résidents ne devaient paniquer, ou croire à la présence d’une Flotte-ruche formienne. De même, les Quais 01 et 02 étaient fermés pour maintenance. Talon écoutait entre les mots. Gordan ne voulait pas que la station sache qu’Arubis, une proche planète, avait complètement été détruite, afin de ne pas créer un mouvement de panique. Les deux premiers quais devaient être ceux où les réfugiés arubissiens étaient amassés.

*Alors, pourquoi ne nous y ont-ils pas emmené ?*

Elle eut la réponse à cette question quand une patrouille gordanienne s’approcha d’elle, renversant sans ménagement les badauds qui s’agglutinaient près d’eux. Ludya était près d’elle, ayant amené de la nourriture, voulant vraisemblablement l’aider à réparer son vaisseau. Talon n’eut guère le temps de lui répondre, son regard se portant davantage sur la patrouille (http://fc03.deviantart.net/fs71/i/2012/322/b/7/soldier_concepts_by_killmatthew33-d5ld6qq.jpg) qui se posta face à eux. Ils étaient une dizaine de soldats dans de lourdes armures.

« Oui ? demanda Talon.
 -  L’Amiral Javert souhaite s’entretenir avec vous immédiatement, se contenta de parler un Gordanien, pour la saluer. Je suis le Capitaine Kyman, et vous devez me suivre.
 -  Et si nous refusons ? »

Pour toute réponse, les Gordaniens accompagnant le Capitaine Kyman levèrent leurs armes, de redoutables fusils Gauss.

« Refuser n’est pas une option. Olysseum est sous autorité militaire. L’état d’urgence va être décrétée d’ici quelques heures, et tous les civils ne pouvant évacuer seront consignés. »

La voix de Kyman était froide, métallique, sortant de son casque. La Sith se pinça les lèvres, réfléchissant à ses meilleures options.

« Donnez-nous votre arme, Sith. Vous aussi, Abyssian. »

Talon hocha lentement la tête, puis décrocha son sabre-laser de sa ceinture, et le balança vers l’un des soldats, qui le mit dans un coffret. Les Gordaniens étaient l’un des plus puissants Empires militaires de l’univers. Leur Empire s’étalait sur l’intégralité d’une galaxie, et leur flotte abritait des dizaines de milliers de croiseurs de guerre. Actuellement, Gordan était en guerre depuis plusieurs années contre les Formiens, une guerre surnaturelle, mais que les Gordaniens perdaient, les contraignant à rechercher des alliés dans le reste de l’Univers civilisé, ou des technologies supplémentaires pour supprimer les Formiens. Ils avaient visiblement fait leurs devoirs, et s’avancèrent. Talon les suivit, au milieu de la patrouille, rejoignant l’Olysseum-Way, le tramway interne. Il y avait un ensemble de deux réseaux ferroviaires, Olysseum-Outside, se composant de six lignes ferroviaires reliant chaque spatioport à la station, et Olysseum-Inside, comprenant plusieurs lignes filant au sein de la station.

Les Gordaniens prirent un wagon rien que pour eux, et s’avancèrent. Leurs invités n’étaient pas menottés, mais les Gordaniens étaient méfiants. Talon en profita pour observer le paysage depuis le wagon. Le tunnel étant en verre, on pouvait voir l’extérieur. Des croiseurs de guerre supplémentaires jaillirent de l’hyperespace, et, par la suite, le tramway rentra dans la station. Ils arrivèrent à la gare centrale d’Olysseum, et embarquèrent dans un autre train, empruntant le réseau ferroviaire « Inside ». Ils filèrent vers le centre administratif d’Olysseum, qui était rempli de caisses gordaniennes et de soldats.

« Par ici... »

Ils avancèrent dans un ascenseur qui s’éleva dans les quartiers personnels de l’Administrateur.

« Tout droit. »

Ils étaient dans un couloir en marbre, avec du bois poli, et une confortable moquette rouge sur le sol. Des plantes vertes se trouvaient sur des tables. Ils arrivèrent finalement dans un énorme bureau, avec une grande baie vitrée circulaire au fond, et un bureau épais. L’Administrateur était assis derrière le bureau, devant une montagne de documents, et un home se tenait dos à eux, observant l’espace. Il portait un long manteau bleu, et Talon regarda un peu le décor. Au fond du bureau, un petit perron menait à la baie vitrée, et, à partir de là, deux escaliers internes menaient à l’étage, filant à gauche et à droite le long de murs concentriques, et, dans cette grande pièce sphérique, il y avait des bibliothèques remplies de livres, à gauche et à droite. Près de la porte, une énorme cheminée se tenait là, avec le buste d’un énorme animal sauvage empaillé, une sorte d’improbable croisement entre un mammouth et un tyrannosaure.

« Je vous souhaite la bienvenue, Twi’lek et Abyssian, et je m’excuse pour cet accueil un peu brusque, mais vous comprendrez bien que les circonstances nous forcent à agir vite. »

L’homme se retourna lentement. L’Amiral Javert (http://fc03.deviantart.net/fs71/i/2013/283/b/2/javert_advanced_applibot_by_chrisnfy85-d6pwnas.jpg) était un élégant militaire, le torse bardé d’écussons et de médailles. Il portait de fins gants blancs en cuir, et une lame énergétique. L’Administrateur, lui, ne disait rien, mais semblait assez mécontent de sa situation.

« Que nous voulez-vous ?
 -  Savoir ce que deux individus venant de planètes aussi éloignées que celles d’Arubis faisaient là-bas alors que le Grand Guédester était en train de s’alimenter de cette planète. »

L’intuition de Talon se confirmait : Javert en savait plus qu’eux sur ce qui était en train de se passer.



Nota Bene : Des informations supplémentaires sur l’Empire de Gordan peuvent se trouver dans la fiche d’Ulrik (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=12214.0).
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 07 septembre 2014, 16:18:49
Ludya s’amusa à se promener dans le grand bureau, et faucha un tas de papiers avec sa queue, puis commença à raconter une histoire abracadabrante à Javert. Talon savait que les Gordaniens n’avaient pas spécialement le sens de l’humour, et que ce dernier commençait à s’impatienter. Commençant sans doute à le sentir, l’Abyssian changea alors de ton, et opta pour raconter ce qui s’était réellement passé. Silencieuse, Talon le laissa parler. Elle était toujours près de la porte, bras croisés. Elle avait déjà eu l’occasion de rencontrer les Gordaniens, que ce soit par le biais des émissaires qu’ils envoyaient à la Base Spatiale, ou en allant fouiller des space hulks. Les Gordaniens traquaient aussi ces vieilles épaves, afin d’y récupérer du matériel génétique et des informations sur leur ennemi juré : les Formiens. Ils n’étaient pas très favorables à la libre entreprise et à la concurrence, mais, en un sens, ils étaient réglos. Ils ne cherchaient qu’à défendre leur bout de territoire contre une menace universelle aussi vieille que le Big Bang, et les voir ici indiquait clairement qu’ils étaient liés à cette espèce d’étoile métallique qui absorbait des planètes. Quelles que soient leurs intentions, elles n’étaient jamais totalement charitables ou désintéressées. L’Administrateur d’Olysseum n’avait rien pu faire contre eux, se contentant de se soumettre, et de leur offrir les clefs de la grande station spatiale.

L’Abyssian leur expliqua qu’il avait essayé de sauver les Aburissiens, avant de devoir finalement se résoudre, la mort dans l’âme, à les laisser. Cet être était curieux, et Talon ignorait si c’était lié à son espèce, ou si ça venait tout simplement de sa personnalité. Il avait l’air mâture et adulte, et, pourtant, son comportement était très immature. On aurait presque dit une caricature d’un chevalier héroïque sans peur et sans attache, ne cherchant qu’à secourir son prochain, avec une vision très simple des choses. En d’autres circonstances, la Sith aurait volontiers pu le qualifier de benêt, ou d’individu un peu simplet. Ce n’était pas très élogieux pour Ludya, mais Talon n’avait jamais prétendu l’être. Elle était une solitaire, et, à cause de ces maudits Gordaniens, elle avait le sentiment qu’on allait encore lui mettre Ludya aux basques. Elle avait du mal à le cerner, et ça l’agaçait : il avait assisté à un génocide effroyable, et, dès qu’il était arrivé sur Olysseum, sa première préoccupation avait été de se trouver à manger. La Sith ne pouvait pas s’expliquer ces paradoxes. Elle ignorait tout des Abyssian, mais elle avait le sentiment que c’était une race très spéciale.

« C'est... C'est elle qui m'a fait prendre conscience qu'il fallait partir si je voulais survivre, qu'il y avait plus rien à faire... Je l'ai su quelque part que c'était vrai mais je voulais pas... Je voulais rester jusqu'a la dernière minute... Je voulais pas croire que c'était comme ça, que c'était fini. »

Javert hocha lentement la tête.

« Ça l’est, trancha-t-il simplement. Si vous étiez restés là-bas, vous seriez mort, vous aussi... Ou pire. »

Il savait des choses, et son regard acéré se porta ensuite sur la Twi’lek. Talon comprit que c’était à elle de parler, mais elle n’avait pas spécialement envie de faire un long discours. Elle ignorait comment les Gordaniens savaient qu’elle était une Sith. Ils avaient d’excellents réseaux d’informations. Après tout, l’information était le nerf de la guerre, un élément qu’il fallait à tout prix bien appréhender et maîtriser pour pouvoir prétendre avoir une bonne armée. La technologie gordanienne était très avancée, et Talon devait probablement être dans l’une de leurs vastes bases de données. Ce qu’il faisait était clair : les Gordaniens se renseignaient aussi sur la Force.

« J’ai senti de multiples perturbations dans la Force, comme si des planètes étaient en train de mourir, d’être intégralement drainées... J’ai poursuivi ces perturbations jusqu’à Arubis, où j’ai vu ce qui en était à l’origine... Une espèce d’immense machine cosmique qui dispose de toute une armée de robots tueurs, et qui, par un procédé que j’ignore, parvient à avaler une planète, la transformer ensuite en un caillou mort.
 -  Le Grand Guédester absorbe tout, confirma Javert. C’est dans sa nature. Les midi-chloriens font partie des substances dont il se nourrit.
 -  Je pense que c’est à vous de nous donner des explications, maintenant. Je n’en sais pas plus que Ludya sur cette chose, et il me semble que vous en savez bien plus que nous. Pourquoi nous avoir convoqués ? »

Javert s’humecta lentement les lèvres, et descendit du perron, se rapprochant du bureau de l’Administrateur.

« Comme vous avez déjà du le remarquer, il n’a été fait aucune référence à l’afflux massif de réfugiés arubissiens...
 -  Les habitants de ma station savent qu’il se passe des choses. En leur dissimulant la vérité, vous ne faites que..., intervint l’Administrateur, avant que Javert ne le coupe, poliment, mas fermement.
 -  ...Nous ne faisons qu’éviter un mouvement de panique inutile. Si nous annonçons qu’une étoile métallique cosmique a totalement détruit une planète très avancée d’un point de vue technologie, nous provoquerions une embellie, et il nous sera plus difficile d’assurer la sécurité de la station ou le contrôle des voies spatiales. Nous avons confiné les Arubissiens. Je sais que cette quarantaine ne vous plaît pas, Administrateur, mais elle est nécessaire.
 -  Cette chose pirate les systèmes électroniques, elle a retourné les propres armes d’Arubis contre elle-même.
 -  Oui... Nous espérons que nos propres systèmes de sécurité repousseront cette attaque électronique. Nos simulations informatiques vont dans ce sens, en tout cas. »

Le Gordanien, assez âgé, s’avança encore un peu, se rapprochant de l’une des bibliothèques du bureau, sans rien dire. Il observa les rayonnages de livres. Il y avait de nombreuses encyclopédies sur les principales espèces galactiques, ainsi que des traités juridiques sur le statut particulier des stations spatiales galactiques ne répondant de l’autorité d’aucune puissance publique.

« Le Grand Guédester était le nom que nous donnions à une décharge spatiale, finit par expliquer l’Amiral. Nous y entassions nos détritus métalliques, ainsi que les carcasses de vieux vaisseaux rouillés et hors d’usage. Cette décharge était dans un système solaire comprenant une géante rouge, qui avait pour but de détruire ce cimetière spatial au fur et à mesure des siècles. »

Comment une simple décharge spatiale avait-elle pu se transformer en cette étoile vorace et impitoyable ?

« Il y a quelques années, un vaisseau spatial est arrivé dans la Décharge Spatiale. Elle y abritait un prisonnier mis en exil par les siens. Nous nous sommes renseignés sur cet homme. Il s’appelait Vril Dox, et venait d’une lointaine planète, Yod-Colu. Ce scientifique avait conçu un programme d’Intelligence Artificielle ayant pour but d’améliorer sensiblement les défenses de Yod-Colu pour la protéger des Formiens. Cette IA s’appelait C.O.M.P.U.T.O., et a prédit à Dox que Yod-Colu n’avait pas les moyens de se défendre contre la Flotte-ruche. Dox a alors mené des expériences en suivant l’aide de C.O.M.P.U.T.O. Il els menait au sein de son laboratoire, effrayant peu à peu ses collègues, jusqu’à ce que ces derniers réalisent qu’il menait des expériences génétiques humaines, essayant de perfectionner le code génétique de sa race pour créer des cyborgs. Dox a même été jusqu’à faire des expériences sur son propre fils, et, quand les autorités de Yod-Colu l’ont appris, ils ont tenté de le capturer. »

Javert marchait lentement, et leur expliqua que Dox avait accueilli les autorités dans un laboratoire entièrement transformé. Tous ses collaborateurs avaient été transformés en zombies électroniques, et le laboratoire avait été assiégé. Javert avait fait ses devoirs, et Talon se demandait où il voulait en venir.

« C.O.M.P.U.T.O. a échappé au contrôle de Dox, et l’a possédé. Une sorte de symbiose entre l’Homme et la Machine. Son laboratoire était en train de parasiter tous les flux électroniques de Yod-Colu, prenant peu à peu le contrôle de tous les systèmes, en cherchant à s’emparer de la planète, de la féconder pour en faire une planète électronique entièrement dévouée au contrôle de C.O.M.P.U.T.O. La femme de Dox s’est rendue dans le laboratoire, alors que son monde était entrain de sombrer dans un chaos électronique, et a réussi à le convaincre de la folie de son IA. Dox a essayé de stopper l’IA, mais, au même moment, les Formiens ont finalement attaqué, envoyant des légions entières pour ensemencer ce monde, et le faire rejoindre la Multitude. Dox a alors décidé, non pas de fermer C.O.M.P.U.T.O., mais d’en prendre le contrôle. Il est devenu son propre cobaye. Brainiac est ainsi né. »

Javert appuya sur un bouton du bureau, et une image holographique tridimensionnelle apparut, montrant le fameux Brainiac (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/36/1410012389-2013-09-11-06-38-33-superman-2011-featuring-brainiac23-2-011.jpg) : un être à la peau verte, avec des espèces de gros yeux rouges sur son crâne.

« Brainiac n’a pas pu défendre Yod-Colu contre les Formiens, mais a emmagasiné en lui de nombreuses informations historiques sur sa planète : tout son patrimoine. Il s’est enfui dans son laboratoire, qui s’était transformé en vaisseau, mais les Formiens l’ont endommagé. »

Une autre image apparut alors, montrant le vaisseau (http://img110.xooimage.com/files/9/3/a/brainiac_ship-477dd45.jpg) de Brainiac : une curieuse pieuvre tentaculaire.

« Vous voyez où je veux en venir, je suppose ? Brainiac a dérivé dans le Warp jusqu’à arriver à la Décharge Spatiale. Nous ne l’avions pas repéré, car le vaisseau était pratiquement détruit. Brainiac s’est reconstitué à partir des débris spatiaux, et à partir de la géante rouge qui éclairait le système. Il a absorbé tout son carburant, et, quand nous l’avons senti, nous avons envoyé une flottille. Brainiac était affaibli, mais il a pu s’enfuir... Il est devenu le Collectionneur des Mondes, absorbant toutes les énergies vitales pour alimenter sa machine, stockant dans ses bases de données le patrimoine de toutes les planètes qu’il a avalé sur son passage. »

Javert termina son long discours en croisant ses mains dans son dos, observant Talon et Ludya :

« Nous sommes venus ici pour le supprimer définitivement. »

Ce récit était terrifiant, mais Talon avait des doutes sur les intentions des Gordaniens.

Définitivement ? Vraiment ? Elle soupçonnait autre chose derrière ce regard clair et déterminé.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 09 septembre 2014, 01:42:01
« J’ai encore une question à poser. »

Javert avait terminé son exposé sur ce fameux Brainiac, et sur le fait qu’il semblait être le moteur du Grand Guédester. L’Amiral se contenta de hausser légèrement les sourcils, en attente de la question.

« En partant du spatioport, nous avons ressenti une puissance... Inhabituellement forte. Qu’est-ce que c’était ? »

L’Amiral s’humecta brièvement les lèvres, et Talon perçut un léger trouble chez cet homme, qui était visiblement capable de conserver son contrôle dans n’importe quelle circonstance. Cette puissance avait fait l’effet d’un véritable ouragan de haine mécanique et de destruction chronique, mais Talon avait été incapable de l’identifier clairement. Tout ce qu’elle lui avait évoqué était une sorte de rage froide et métallique évoquant Dark Vador.

« Le Kryptonien... C’est forcément lui. Le Champion du Grand Guédester. »

Javert en avait déjà trop dit, et leur parla de Krypton.

« Krypton était jadis une planète florissante, abritant une civilisation très avancée. Des individus humanoïdes normaux, mais qui ont été incapables d’empêcher la destruction de leur planète. À ce stade, nous ignorons encore clairement ce qui s’est passé sur Krypton, car, comme la planète n’existe plus, il n’y a pas énormément de données disponibles. Nous savons par exemple que la planète, peu avant sa destruction, était en guerre civile, entre, d’un côté, les forces gouvernementales, et, de l’autre, une révolte menée par un militaire, le Général Zod, qui a dégénéré en une guerre civile. Krypton a été détruite, mais tous les Kryptoniens ne sont pas morts. Certains se sont exilés, et il s’avère que l’exposition de leur organisme aux rayons solaires produits par une étoile jaune les transforme en des êtres surpuissants. Nous ignorons le fonctionnement de ce mécanisme, mais nous avons pu le constater. Ils peuvent voler, disposent d’une force colossale, peuvent cracher des lasers par leurs yeux, et sont virtuellement immortels. »

Diable ! Talon sentit son cœur se glacer. Les Gordaniens n’étaient pas connus pour avoir le sens de l’humour, et, venant de la part de n’importe qui d’autre, elle aurait cru à une blague. Javert était cependant on ne peut plus sérieux. Les Kryptoniens, curieusement, ne s’étaient pas vraiment lancés dans la conquête spatiale, alors même qu’ils en avaient eu les moyens. Ils étaient restés isolés sur leur monde, et Javert soupçonnait que leur technologie avait fini par détruire la planète. La théorie la plus avancée était qu’ils avaient utilisé des techniques d’extraction de minerais, et avaient creusé trop profondément dans la planète. Celle-ci s’était lentement écartée de son axe de rotation normal, l’exposant de trop près à son soleil rouge.

Talon, qui, pour le coup, se moquait bien des circonstances ayant amené à la destruction de cette planète, recentra le Gordanien :

« Un Kryptonien travaillerait donc avec cette grosse étoile métallique ?
 -  Pas exactement. Nous avons réussi à trouver des vidéos amateurs, peu avant l’anéantissement de leur monde... »

Quelques secondes supplémentaires passèrent, le temps que Javert ne mette en marche un appareil de projection vidéo. Pendant ce temps, la Sith avait remarqué que Ludya s’était isolé dans un coin, arborant un rôle d’écoute silencieuse.  Une image holographique apparut, montrant des immeubles en feu. L’image était filmée depuis le sol. La caméra était instable, nerveuse, comme si l’homme qui la tenait était en train de courir. On hurlait autour de lui, et Talon vit de curieux êtres à la peau beige avec des tentacules sur le crâne, et trois doigts à chaque main. Un immeuble explosa violemment, et, alors que les gravats s’écroulaient sur le malheureux, l’image s’arrêta. Entre deux rochers, on voyait une silhouette en hauteur, avec une cape rouge.

« Nos équipes et nos sondes ont retrouvé cette caméra, et nous avons traité cette image. »

Un zoom s’enclencha, montrant une bouillie de pixels, donnant lieu à une redéfinition de l’image. C’est ainsi que Talon put finalement voir la forme : un être mi-humain mi-cyborg (http://1.bp.blogspot.com/-cbG76PvZBvs/Uic5DQ55y0I/AAAAAAAAG48/QPCN9eWRv8U/s1600/cyborg0001.jpg), avec un « S » brodé sur la poitrine, et une main qui semblait entièrement robotique.

« Faute de lui trouver un autre nom, nous l’avons appelé, pour l’heure, Cyborg Superman. Il accompagne le Grand Guédester, mais se rend parfois seul sur certaines planètes. Nous ignorons pour l’heure ses objectifs ou ses motivations, mais ce S brodé sur sa poitrine est un symbole kryptonien. C’est de cette manière que nous en avons déduit que c’était un Kryptonien... Probablement une personne transformée par Brainiac en cette chose. »

Durant la projection du film, les lumières s’étaient abaissées, et elles se rallumèrent rapidement.

« Nous pensons que le Grand Guédester recherche des guerriers, des êtres puissants qu’il peut transformer en esclaves cybernétiques, comme il l’a fait avec ce Kryptonien...
 -  ...Et comme il compte le faire avec nous, acheva Talon. C’est pour ça que vous teniez à nous voir, je suppose ?
 -  Le Grand Guédester ne s’intéresse pas aux stations spatiales... »

Talon comprit alors ce que Javert avait en tête, et écarquilla les yeux sous l’effet de la surprise... Avant de se dire qu’il était un Gordanien.

« Donc, nous sommes des appâts. Vous pensez que Brainiac va nous poursuivre.
 -  Nous pensons surtout à l’Abyssian, en réalité. Vous êtes l’un des derniers représentants de votre espèce, et vous représentez une cible de choix pour Brainiac. Nous manquons malheureusement d’informations sur les Abyssian, sur leurs particularités et sur leurs capacités... »

Javert termina, après quelques secondes de silence :

« ...Peut-être pourriez-vous nous éclairer davantage sur ce point ? »
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 10 septembre 2014, 01:43:43
Ludya sembla s’énerver. Talon sentit ses pensées s’assombrir, et elle savait qu’il était puissant. Instinctivement, elle porta sa main vers son sabre-laser... Avant de se rappeler que ces imbéciles de Gordaniens le lui avaient retiré. Elle se pinça les lèvres, mais, fort heureusement, Ludya sembla se calmer, et leur expliqua ensuite de quoi il était capable. Il disposait, de ce que Talon comprit, d’une vision spéciale, lui permettant, non seulement de voir à travers la matière, mais aussi de repérer l’énergie de la matière. Il pouvait ainsi dissocier un objet sans intérêt, comme un simple mur, d’un gisement précieux, comme du tungstène, ou du nickel. La Sith ne disait rien, et avait croisé les bras, tout en se demandant si ce pouvoir n’était pas une sorte de capacité extrasensorielle permettant de voir les midi-chloriens. Ils étaient présents dans toute matière, que ce soit un simple caillou, un arbre, ou des êtres vivants. Il était possible que les Abyssians disposent d’une particularité génétique leur permettant de sentir l’afflux de midi-chloriens, ce qui, si c’était vrai, était tout simplement exceptionnel. Elle sentait Javert se troubler, clignant des yeux à plusieurs reprises. Ses pensées restaient floues et indiscernables, illustrant la volonté d’acier des Gordaniens.

L’Abyssian leur prouva également qu’il avait une force surnaturelle en s’attaquant au bureau de l’Administrateur, qui blêmit surplace. L’homme pouvait aussi produire de la chaleur entre ses mains, ce qu’il illustra en faisant brûler le rivet, jusqu’à pouvoir le tordre en deux. Il souffla ensuite fort, faisant baisser la température et faisant disparaître la chaleur qu’elle avait perçue. Talon devait bien admettre qu’elle était impressionnée, et Ludya, malgré son tempérament immature et un peu frivole, semblait avoir perçu ce que Javert voulait :

« Vous aviez déjà décidé de ce que vous vouliez faire de moi, avant que je rentre dans ce bureau, pas vrai ? Et si je décide, de ne pas me laisser faire ? »

Javert hocha lentement la tête.

« Ne me prêtez pas des pouvoirs surréalistes, Abyssian. Quand vous êtes arrivés ici, les scanners de mon vaisseau ont repéré votre point d’origine, ainsi que vos races. Nous disposons de capteurs très perfectionnés, notamment capables de percevoir les midi-chloriens. C’est comme ça que nous avons compris que cette Twi’lek était une Sith, et vous un Abyssian. Nous avons une base de données très riche sur les multiples espèces peuplant l’Univers... Un répertoire que le Grand Guédester a également. Vous êtes deux espèces rares, et nous pensons qu’il va venir ici...
 -  Vous le pensez seulement ?! s’exclama l’Administrateur. Vous allez amener sur ma station un monstre cosmique, capable d’annihiler des planètes, et...
 -  Un monstre qui représente une menace pour l’Univers tout entier, Administrateur ! Nous voulons étudier son comportement, voir s’il va vous poursuivre, ou continuer sur sa lancée.
 -  C’est un pari risqué... »

Javert haussa les épaules.

« Prendre des risques est ma spécialité. Quant à vous, Abyssian, vous n’êtes pas prisonnier. Vous pouvez partir, reprendre votre vie, et peut-être que Brainiac n’ira jamais jusqu’à vous... Mais je sais que vous ne le ferez pas. Pas parce que je vous y forcerais, mais parce que vous voulez changer le prix de ces morts. Vous êtes un idéaliste, Abyssian, et c’est tout à votre honneur, mais mon monde est assiégé par les Formiens. L’idéalisme n’est pas quelque chose que je peux me permettre. Détruire Brainiac est une nécessité, tout comme améliorer l’armement gordanien pour nous renforcer contre les Formiens. »

L’Administrateur était paniqué. La peur le dominait, mais Javert, lui, était solide. Il ménagea une courte pause, conscient qu’il était en train de dire quelque chose qui pourrait lui valoir la cour martiale.

« Mes ordres sont d’appréhender Brainiac, mais aussi de percer sa technologie... Une technologie qui permet de contrôler les Kryptoniens... Et votre capacité extrasensorielle représenterait un atout non négligeable dans la guerre que nous livrons contre les Formiens, Abyssian. En l’exploitant, elle pourrait nous permettre de retrouver plus facilement les Annexiens, et ainsi de pouvoir détruire les innombrables Flottes-ruches qui massacrent mon peuple par millions. »

Talon n’aimait pas trop le ton que la conversation prenait. Javert planta son regard dans celui de Ludya, et posa une main sur son épaule.

« J’aimerais pouvoir faire un prélèvement de votre sang, afin de l’utiliser pour nos recherches. Rien de plus qu’une piqûre qui pourrait sauver mon peuple. À vous de voir si vous voulez fuir, ou œuvrer pour la survie des peuples, afin d’éviter que de nouvelles catastrophes comme Arubis ne surviennent à nouveau. »

Un vrai orateur... Le cynisme de Talon refaisait continuellement surface devant ce vieux militaire. Il savait employer les mots justes pour convaincre les gens de le rejoindre. Elle devait bien lui accorder ça.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le jeudi 11 septembre 2014, 01:21:02
Le discours de Javert ne sembla pas convaincre Ludya, ce qui amena Talon à se demander si ce dernier n’avait pas déjà eu des problèmes avec des militaires. Une simple intuition, mais, vu la manière qu’il se braquait à l’idée d’une simple piqûre, elle se posait cette question. L’Amiral avait cependant envisagé un refus, et l’un de ses soldats s’approchait dans son dos. Talon aurait pu le repousser, mais elle préférait assister à la discussion. La seringue du Gordanien se brisa contre l’épiderme de Ludya, qui repoussa ensuite ce dernier, et se mit à grossir, augmentant sa masse corporelle en s’avançant vers Javert, prenant tout d’un coup une autre proportion, avec une voix plus inquiétante, plus caverneuse. Une véritable montagne faisant face au Gordanien... Mais c’était méconnaître le Gordanien que de croire qu’on pouvait lui faire peur aussi facilement.

Depuis le balcon, les Gordaniens qui jouaient aux cartes s’étaient déjà précipités, et, depuis les murs, des tourelles laser apparurent, ciblant l’Abyssian. Talon s’attendait à une fusillade dans tous les sens, mais Javert leva sa main, amenant les Gordaniens à se détendre. Talon, elle, avait décroisé les bras, s’attendant à devoir se battre à son tour. Elle ne faisait pas confiance à Ludya... Mais pas non plus aux Gordaniens.

« Nous ne voulons pas vous contrôler, Abyssian. Vous permettez que je vous montre quelque chose ? »

Il se retourna vers le bureau de l’Administrateur. Celui-ci était en sueur, et n’osait pas parler, blême. Javert s’approcha du terminal sur le bureau, et appuya dessus. Une nouvelle image apparut, montrant une planète :

(http://img110.xooimage.com/files/9/a/3/planet-478e178.jpg)

L’Amiral reprit rapidement, mains croisées dans le dos :

« Eccharion abritait des milliards de Gordaniens. Une planète magnifique, l’un des centres névralgiques des Bordures Extérieures de notre Empire. Un jour, la Nuée est venue... Des milliards d’hommes, de femmes, d’enfants, ont tous été massacrés. Nous avons protégé Eccharion en envoyant des milliers de vaisseaux. Vous croyez que la Nuée formienne se résume à des Leviathans, Abyssian ? Avez-vous seulement la moindre petite idée de ce qu’est vraiment la Nuée ? Ne répondez pas, je vais vous le montrer. Les satellites d’Eccharion ont pris de multiples images édifiantes. »

Javert avait récupéré sur le bureau une télécommande, et s’en servait pour faire rapidement défiler les images. Sur d’autres, on vit l’espace... Et une espèce de boule au loin qui enflait de plus en plus vite... Jusqu’à ce que Talon comprenne que ce n’était pas une boule, mais un nuage. Un immense nuage spectral qui s’avançait dans le cosmos.

« Voilà notre ennemi, Abyssian... Le cœur de la Nuée : un nuage cosmique qui avale les galaxies entières, qui abrite des centaines de milliards de Formiens... Mais regardez encore... »

Les images montraient le nuage en expansion, et, peu à peu, on voyait d’innombrables vaisseaux, des vaisseaux qui généraient ce nuage... Ainsi que des corps stellaires en mouvement.

« Oh non... » soupira Talon, en constatant que les rumeurs étaient fondées.

Des planètes entières se déplaçaient, recouvertes d’une structure formienne.

« Ce sont des planètes entièrement colonisées par les Formiens, tellement marquées qu’ils le sont terraformés, et arrivent, par un procédé incompréhensible, à les déplacer de leur orbite, et à les faire se déplacer dans l’univers. Ce sont leurs vaisseaux-mères, générant des armadas entières. Ils ont ravagé Eccharion, ils ont ravagé des systèmes solaires entiers, massacré des milliards de mes concitoyens, brisé nos meilleurs vaisseaux. Rien de ce que nous leur faisons ne les stoppe longtemps. En ce moment précis, Abyssian, alors que vous faites du sentiment, mon peuple continue à souffrir, retenant la Nuée. »

Il se retourna à nouveau vers l’Abyssian :

« Comment comptez-vous nous aider, au juste, hum ? Vous croyez que vous faire pousser des muscles, faire tordre le métal, suffira à les stopper ? Nous devons trouver un moyen de les combattre. Aussi dangereux que ce soit ce Grand Guédester, les technologies qu’il abrite représentent une avancée trop importante pour que nous nous contentions juste de le détruire. Entendez-moi bien, et comprenez mon point de vue : je veux détruire cette saloperie, mais je veux aussi comprendre comment elle fonctionne... Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément contradictoire, car j’ai le net sentiment que nous ne parviendrons pas à démolir cette méduse géante sans comprendre comment toute cette mécanique fonctionne. »

Malgré tout le calme de l’Amiral, tout son sang-froid, la détresse se lisait à plusieurs reprises dans ses yeux. La propagande gordanienne empêchait de se faire une bonne idée de l’état du front, et la Sith n’avait jamais pu soupçonner que l’Empire soit à ce point mal en point.

« Nous cherchons à améliorer nos soldats, à en faire des super-guerriers à même de pouvoir repousser les Formiens. C’est pour ça que Gordan s’est élancé dans l’Univers. Votre sang est un bien modeste tribut à payer. Nous ne sommes pas cupides, ni gourmands, nous voulons juste protéger notre foyer. Nous, répéter l’erreur de Dox ? Dox a commis l’erreur de croire qu’une intelligence artificielle ne pourrait être que bénéfique. Il n’a pas incorporé dans son programme la Loi Zéro de la Robotique... Et nous ne cherchons pas à créer des machines intelligentes, simplement des machines efficaces... Des machines qui auraient le pouvoir de détruire les exoplanètes formiennes Peut-être bien que nous jouons avec des forces qui nous dépassent, oui... Mais nous affrontons une force qui nous dépasse littéralement.
 -  Vous n’avez qu’à concevoir vos propres Étoiles Noires », intervint alors Talon.

Javert tourna sa tête vers elle. L’Étoile Noire était bien connue là d’où elle venait pour avoir été la personnification suprême de toutes les déviances de l’Empire Galactique : un engin de mort absolu dédié à la politique de terreur et de cruauté menée par l’Empereur Palpatine. Un gouffre financier, une machine si lourde à concevoir que, pour certains analystes, l’Étoile Noire avait condamné l’Empire, par les sommes colossales d’argent qu’il avait fallu réunir pour la financer, des sommes obtenues en extorquant et en pillant les citoyens de l’Empire, ce qui avait, paradoxalement, encouragé lesdits sujets à souhaiter un changement d’orientation politique.

« Nous n’avons pas négligé cette option. »

Il reporta son regard vers l’Abyssian, soutenant sans problème son regard.

« Vous êtes l’un de ces gens qui pensent que, pour gagner, il suffit d’être brave, et qu’un miracle finira forcément par intervenir ? Voilà pourquoi j’ai cessé d’être idéaliste... Quand ma fille est morte sur Eccharion... Si elle est vraiment morte. Car le traitement réservé aux prisonniers, chez les Formiens, est tel que je préférerais la savoir morte. »
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le jeudi 11 septembre 2014, 22:04:40
Comme si le fait d’avoir brièvement acquis une masse musculaire l’avait renforcé, Ludya se mit soudain à péter un plomb, et à larguer Talon. Il se rua vers l’ordinateur de Javert, et Talon l’entendit parler de « nucléotides » et de « prismes vectoriels volumétriques ». Tout ça voulait sans aucun doute dire quelque chose, mais elle n’avait jamais été une scientifique, et se contenta de rester silencieuse. De ce qu’elle comprit, le plan de Ludya était de paralyser la Nuée en se sacrifiant à eux, afin de tenir compte du fait que le temps que la Nuée mettrait à ingérer son patrimoine génétique, à l’intégrer dans sa banque génétique commune, fournirait un laps de temps suffisant pour permettre aux Gordaniens d’atteindre l’Overmind, et de le détruire. Il était la cible principale de Talon, le point fort de la Horde, mais aussi sa faiblesse. Si l’Overmind était détruit, la Nuée disparaîtrait. À l’aide de la Force, Talon avait, à bien des reprises, essayé de le localiser, mais jamais sans succès.  Elle avait découvert la galaxie des Formiens, une sorte de pic lumineux de la Force, avec une telle concentration de midi-chloriens que toute la galaxie en semblait saturée... Elle l’était tellement qu’elle formait comme un océan en ébullition, rendant impossible de percer à travers pour retrouver l’Overmind. Elle en avait eu des migraines, et avait pour l’heure abandonné cette stratégie, par peur de perdre dans son esprit dans ce champ de Force, ce flux incompressible et incroyable, dépassant l’entendement.

Après la démonstration de Ludya, un certain silence plana dans la pièce. Javert le regarda lentement, sans rien dire, puis finit par esquisser un fantôme de commencement de sourire, presque un geste nerveux de sa bouche.

« Et bien, vous auriez fait un parfait analyste en génétique. Pour un rookie, vous vous en sortez bien, Abyssian. Votre analyse me paraît bonne, mais je dois vous admettre que je ne suis pas un scientifique. »

La Sith continuait à ne rien dire, tout simplement parce qu’elle n’avait rien à dire.

« Nos informations sur les Formiens sont sujettes à caution. Nous menons des recherches pour développer un virus qui nous permettrait de les tuer, mais leur code génétique est particulièrement évolutif. De fait, je ne saurais moi-même pas trop comment vous expliquer leur fonctionnement, mais ils sont capables de modifier leurs nucléotides, de les adapter. Nous parlons de « Formiens », mais ce terme est en soi un non-sens, car il laisserait entendre que nous ayons affaire à une seule et même espèce. Or, la Fourmilière n’est rien de plus qu’une immense banque génétique. C’est dans cette optique, dans le cadre de ces recherches, que nos scientifiques ont avancé la Théorie de la Première Espèce, afin d’essayer de caractériser les vrais Formiens.
 -  J’en ai entendu parler, lâcha alors Talon en se rapprochant d’eux. La première espèce, l’espèce fondatrice de la Nuée...
 -  Précisément, acquiesça l’Amiral. Tous les spécimens de Formiens que nous capturons sont utilisés pour tenter de reconstituer l’ADN de l’espèce d’origine... Si je vous dis ça, c’est pour que vous compreniez bien que la Nuée est faite pour l’évolution, pour avaler de nouvelles espèces. Nous ignorons les procédés que la Nuée utilise. Votre théorie peut-elle tenir avec une espèce aussi insaisissable ? L’analyse de votre ADN peut-il vraiment paralyser une si vaste espèce ? Tout ça semble trop beau... Et explique pourquoi nous avons besoin de votre sang. »

L’Amiral y revenait, et se retourna lentement, déambulant un peu dans le bureau de l’Administrateur, qui avait depuis longtemps abandonné l’idée de comprendre cette conversation.

« De toute façon, nous ignorons où se trouve l’Overmind. Nous savons d’où viennent ces saloperies, mais il y a tellement de Formiens que tous nos capteurs sont saturés. C’est de ça que je veux parler, Abyssian... Votre idéalisme vous amène à envisager des solutions définitives, à conserver un certain optimisme, mais je préfère faire preuve de pragmatisme et de retenue. Quand ces horreurs sont arrivés, nous étions sûrs de notre supériorité technologique et militaire. Pendant un temps, nous avons écrasé leurs Leviathans, et, après, ils ont réagi en conséquence... Comme une escalade, ils ont déployé des plus gros calibres, et qui sait encore ce qu’ils peuvent bien nous réserver... »

Talon, qui commençait à se lasser, se racla bruyamment la gorge.

« Tout cela est très intéressant, Messieurs, bien que n’y comprenne pas grand-chose... Mais, pour l’heure, nous avons déjà une cible... Et, si vous avez visé juste, Amiral, elle se rapproche de cette station. Il ne lui faudra plus longtemps pour avaler Arubis, et, ensuite, elle viendra ici, si votre théorie est bonne.
 -  Oui... Oui, vous avez raison. »

Javert acquiesça lentement, et se retourna à nouveau vers Ludya. Les tourelles lasers s’étaient rabattues, mais les Gordaniens étaient sur la défensive.

« Il n’y a pas que la puissance d’analyse de Brainiac qui nous intéresse... C’est tout l’ensemble que nous voulons comprendre, avec les risques que cela représente. Si nous avions des vaisseaux aussi vastes que celui-ci, nous pourrions repousser les exoplanètes formiennes. Quant à vous, je n’ai aucune raison de vous retenir, et, même si je pourrais vous mettre en cellule, quelque chose me dit que je n’y gagnerais pas grand-chose. Nous allons vous restituer vos effets personnels, puis vous serez libres de faire ce que vous voulez. »

Talon fronça les sourcils.  C’était un choix tactique : Javert avait besoin de se concentrer, de préparer ses défenses et ses troupes, pas de s’attirer des ennemis supplémentaires en se heurtant à une Sith et à un Abyssian furieux. Quand il s’était transformé, Talon avait senti quelque chose en lui, quelque chose qu’elle avait déjà eu l’occasion de percevoir sur Arubis... En d’autres circonstances, elle serait partie dans son coin, poursuivant sa destinée solitaire, mais les circonstances étaient justement très particulières.

La Sith récupéra son sabre-laser, et se retrouva rapidement à l’entrée du siège administratif d’Olysseum, près de la station de métro. Quand Ludya se rapprocha d’elle (parce qu’il n’y avait aucun autre moyen de revenir aux quais que le train), elle le regarda pendant quelques secondes, puis s’approcha de lui.

« La Force est puissante en vous, Ludya, mais vous manquez de contrôle pour bien maîtriser votre potentiel et vous sublimer. Ces idiots de Gordaniens ne comprendront jamais rien à la Force, obnubilés qu’ils sont par leur technologie. Je peux vous aider à maîtriser vos capacités. »

Former un potentiel ennemi n’était jamais une bonne idée, mais c’était dans la nature des Sith, après tout... Et Talon n’avait pas spécialement le choix, si elle voulait espérer survivre au Grand Guédester... Pour lui, ce Brainiac et ses séides semblait lui être une menace bien plus tangible et proche que la Flotte-ruche formienne.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 14 septembre 2014, 01:09:50
Le duo pénétra dans le train, qui se mit à démarrer, filant vers le centre de la station. Ludya ne s’était effectivement jamais présenté à elle, mais elle avait un avantage sur lui : la Force. La Force pouvait lire dans les esprits, deviner certaines pensées, et même influencer ces dernières. C’était le petit tour préféré des Jedi pour éviter des ennuis, une forme d’hypnose. Les Sith disposaient aussi de ces facultés, et, si Talon n’était pas une grande télépathe, elle en connaissait néanmoins les ficelles. De Ludya, elle n’avait pas lu grand-chose en percevant ses idées, ressentant juste un profond trouble, des pensées confuses... Son nom avait émergé de ce méandre, et l’entretien avec les Gordaniens n’avait nullement aidé Ludya à se détendre. Ce qu’il avait vu était terrifiant, et, contrairement à Talon, il n’avait pas été formé par Dark Krayt à contrôler ses émotions. Il était troublé par le génocide d’Arubis, troublé par la menace lointaine et impérieuse des Formiens, et troublé par la puissance du Grand Guédester... En réalité, il n’était pas difficile de lui trouver des raisons d’angoisser.

« Je suis encore trop jeune et immature, je n'aurai jamais la finesse ni la maîtrise d'un véritable Abyssian avec... Où plutôt sans tout ce que j'apprendrai jamais sur les miens... Il doit y avoir des secrets que je ne percerai jamais. En tout cas Jamais tout seul... Les Gordaniens ne vont pas être capables de s'aider eux-mêmes lorsque le grand Quedester débarquera ici, tout recommencera et on se retrouvera livrés à nous-mêmes. »

Talon restait silencieuse, ayant croisé ses bras, voyant les murs défiler depuis les vitres renforcées du tram. Elles donnaient parfois sur des vues panoramiques, permettant devoir, outre l’espace, de grands espaces publics. L’Olysseum avait sa propre réserve en oxygène, par le biais de grands squares, générant, grâce à des diodes spéciales, la nécessaire photosynthèse permettant aux arbres de produire du dioxygène. Une technologie qu’on rencontrait presque sur n’importe quelle station spatiale, maintenant. D’autres disposaient de grands réservoirs à oxygène, utilisant d’autres méthodes pour produire du dioxygène, mais ce n’était pas terrible. Ces appareils souffraient de forts dysfonctionnements, et l’oxygène produit n’était pas terrible, un peu vicié.

La prochaine station était celle du centre urbain, le meilleur endroit où trouver un endroit pour former l’Abyssian. Talon pouvait le faire dans son vaisseau, mais elle préférait le laisser entre les mains du service maintenance de la station afin de le réparer.

« Je... n'ai pas le choix. Je ne sais même pas de combien de temps on dispose mais J'ai besoin d'aide...
 -  C’est pour ça que je suis là », répliqua-t-elle alors.

Elle n’en dit pas plus, plongée encore dans ses pensées. L’Abyssian sortit en premier, s’étirant délicatement, avec une grâce presque féline, dénotant de la posture qu’il avait eu dans le bureau, quand toute sa masse musculaire avait subitement augmenté. Elle n’avait rien dit, sur le coup, mais cette image lui revenait en tête. Est-ce que c’était une sorte de propriété polymorphique propre aux Abyssian ? Certaines espèces animales pouvaient changer de forme en fonction des circonstances, comme le caméléon changeant de couleurs pour se dissimuler dans l’environnement. Talon n’en savait malheureusement pas assez sur cette espèce pour pouvoir émettre autre chose que des hypothèses, mais, quand l’homme la regarda, elle sourit légèrement. Son intuition féminine coïncida avec ce que la Force lui disait.

Ludya venait peut-être d’une espèce inconnue aux propriétés renversantes, mais il avait des réflexes très naturels. Il avait observé ses formes, et Talon ne s’en formalisa pas. Si elle se promenait à moitié nue, c’était bien pour qu’on l’observe. Les Twi’leks, son espèce naturelle, était une espèce connue pour avoir de nombreux esclaves sexuels. Elles étaient belles, harmonieuses, avec des formes langoureuses et magnifiques. Talon savait qu’elle était belle, et masquer cette beauté aurait été une erreur, qui l’aurait fait passer pour une femme prude et faible. Elle préférait l’exhiber fièrement.

« Je dois m'en remettre à vous et... Vous croyez que c'est possible de faire quelque chose de moi ? Je vous ai attiré tellement de problèmes depuis qu'on s'est rencontrés... C'est vrai que j'ai besoin de la maîtriser... La force doit être maladroite chez moi. »

Elle haussa les épaules en se rapprochant de lui. Sous sa forme normale, il était un peu plus petit qu’elle, et elle tendit sa main, venant caresser sa joue, en un geste qu’elle voulait affectueux.

« Tu as l’air motive et déterminé… C’est tout ce qu’il faut, de la volonté. »

La Sith s’avança ensuite hors de la station, et ils rejoignirent le centre urbain. C’était une grande rotonde faisant penser au centre-ville d’une ville. Le toit de la rotonde était une projection holographique très réaliste de l’espace. Il y avait pas mal de restaurants, de multiples boutiques, et Talon s’avança rapidement en suivant des panneaux holographiques directionnels, qui la conduisit vers le centre de maintenance de l’Olysseum. Elle tomba rapidement sur un androïde, et demanda à ce qu’on répare le moteur de son vaisseau dans les plus brefs délais. L’androïde acquiesça lentement, puis Talon se retourna, et croisa le regard de Ludya.

« On va aller louer une chambre, ce sera un bon endroit pour te former. »

En chemin, elle vit des droïdes publicitaires volants, vantant les différentes boutiques de la station par le biais d’une voix mécanique sexy :

« Pensez à recharger les munitions de vos tourelles, et à nettoyer les chargeurs de vos armes ! Olysseum-Gunshop est ouvert 24h sur 24 pour réparer votre armement, l’upgrader, et pour customiser vos munitions ! »

Talon marchait rapidement, se dirigeant vers l’un des hôtels de la zone, et rentra dans le hall d’accueil. Ayant de l’argent en stock, elle commanda une chambre pour deux, puis se retourna vers Ludya.

« D’ailleurs, je m’appelle Talon. Je suis une Twi’lek qui a appris les arcanes de la Force auprès d’un mentor, il y a fort longtemps. Si tu es prêt pour ta formation, tu peux me rejoindre dans la chambre... Ou tu peux aussi aller te promener, comme tu le veux. »

Ayant dit cela, la Sith se retourna, puis grimpa l’escalier menant vers leur chambre.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 17 septembre 2014, 01:38:40
Ils entrèrent donc à deux dans la chambre, Talon  utilisant le passe magnétique. La porte s’ouvrit. La chambre était plutôt petite, comprenant deux lits, et une pièce annexe, la salle de bains et les toilettes. Une belle fenêtre donnait sur la place extérieure, mais il était aussi possible de la programmer pour qu’elle montre directement l’espace, depuis l’une des plus multiples caméras figurant le long d’Olysseum... De fait, la fenêtre abritait aussi un écran plat futuriste, une technologie futuriste permettant de se connecter aux chaînes de télévision locales. Tandis que Ludya inspectait le décor, Talon vit, à côté, sur une table, une brochure touristique, ainsi qu’un guide télévisé. Olysseum abritait plusieurs chaînes télévisées, diffusant, à foison, des spectacles artistiques, comme des concerts, des représentations théâtrales, ou encore une autre chaine diffusant des talk-shows politiques et culturels, et d’autres chaînes axées sur la diffusion de films. Talon vit ensuite Ludya s’allonger sur le sol, regardant sous le lit, et elle se dit qu’il cherchait probablement des traces de micros. Une précaution honorable, mais en réalité superfétatoire, car Talon avait déjà utilisé la Force pour sonder cette pièce. Les Gordaniens les pistaient, mais ils étaient plus malins que ça. Ils savaient qu’ils avaient affaire à une Sith, et, si leur réputation paraissait parfois excessive, elle pensait que, en ce qui concernait la collecte d’informations, ils étaient effectivement à la hauteur de ce qu’on disait sur eux.

Ludya se retourna vers elle, lui annonçant qu’il n’y avait rien à craindre, et Talon acquiesça. Elle avait déjà pu noter le caractère bougon du jeune homme, et elle n’allait pas lui dire que s’allonger sur le sol n’avait servi à rien. Au lieu de ça, elle se déplaça légèrement, faisant remuer ses lekkus derrière elle, tandis que l’homme s’installait en tailleur sur l’un des deux lits. Former cet être à la Force... Elle pulsait en lui, et Talon savait que la Force était difficile à apprendre, et qu’ils allaient manquer de temps. Elle ne pouvait guère que se contenter de l’essentiel, et ce d’autant plus que Ludya savait se battre, et savait déjà utiliser sa puissance. Autrement dit, le former serait d’autant plus difficile si la méthode de Talon différenciait de celle qu’il connaissait... Mais ce serait aussi un moyen pour elle d’en savoir plus sur lui, et de se rapprocher. Si Javert disait vrai, et Talon n’avait aucune raison d’en douter, alors le Grand Guédester les traquerait tous les deux... Et sa préférence irait certainement pour Ludya, qui, génétiquement parlant, était plus élaboré et plus riche qu’elle... Plus unique.

« Dites. Et vous... Grande Dame Sith, vous faisiez quoi avant d'arriver sur Arubis ? Vous vous êtes pas retrouvée là-bas par hasard... vous avez l'air de quelqu'un qui sait ce qu'elle fait, pas comme moi qui suis juste un peu maladroit. »

Il arriva à la faire sourire, un mince exploit. Elle restait debout, alternant entre croiser les bras ou en poser un sur sa hanche.

« Si tu connaissais les Sith, Ludya, tu ne les affublerais jamais d’un statut de grandeur. Néanmoins, je t’accorde le bénéfice de l’ignorance, ma galaxie est encore assez repliée sur elle-même. »

Ménageant une courte pause, elle entreprit de lui faire un court exposé. Elle lui expliqua que, depuis des millénaires, sa galaxie était divisée en de multiples institutions politiques galactiques variables, mais que, parmi cet amas de structures et d’entités variables, il y en avait une qui n’avait jamais vraiment changé. Elle avait été maintes fois détruite, mais toujours reconstruire.

« On les appelle les Chevaliers Jedi, protecteurs et garants de la justice et de l’ordre dans la Galaxie. C’est une sorte d’ordre religieux et militaire, avec son code, ses saints, ses dogmes, et ses erreurs. Une structure rigide qui forme ses membres dès l’enfance, tous se battant avec une arme qui les caractérise : un sabre-laser. Moi, j’appartiens aux Sith... L’autre camp. T’expliquer toute l’Histoire des Sith et des Jedi serait trop longue. Les deux ordres sont les deux versants d’une même pièce. Les Sith, initialement, désignaient juste une espèce d’être primitifs maîtrisant naturellement la Force... Ils vivaient sur Korriban, et, un beau jour, des Jedi renégats, des Jedi qui avaient trahi leur code, sont venus les voir, et les ont endoctrinés. Ces Sith originaires les ont pris pour des Dieux, et ces Jedi renégats se sont peu à peu confondus avec les Sith. Autrement dit, Ludya, les Sith et les Jedi sont bien plus proches qu’aucun Jedi ne voudra jamais l’admettre. La plupart du temps, les plus grands Maîtres Sith sont d’anciens Jedi. »

Mis à part quelques Sith comme Dark Bane, bien des Sith avaient auparavant été des Jedi : Dark Vador, Dark Revan, Dark Malak, ou encore Dark Krayt. Il était inutile d’embêter Ludya avec cette avalanche de noms, aussi Talon alla-t-elle à l’essentiel :

« J’ai été formée par un Sith rêvant de conquête, Dark Krayt. Je ne vivais que pour lui, parcourant la Galaxie d’un bout à l’autre pour renforcer son influence, et l’aider à annihiler les Jedi... Puis mes voyages m’ont amené sur une planète isolée, où j’ai appris qu’il existait une menace renvoyant les luttes entre Jedi et Sith : les Formiens. Ils sont loin de ma galaxie, mais j’ai pris conscience qu’il était nécessaire de les supprimer. J’ai pris mes propres choix, et j’ai décidé de m’envoler loin de ma galaxie d’origine. J’ai ainsi entendu parler des Gordaniens, de la guerre colossale qui faisait rage chez eux contre la majeure partie des Formiens envoyés hors de leur galaxie d’origine, et je cherche un moyen de les supprimer... Je ne traquais pas les Formiens chez Arubis, mais j’ignorais ce qui se passait... Et, pour que tu comprennes bien, il faut que je te parler de la Force... »

Ceci entraîna un nouveau silence. Par où commencer ? Talon se souvenait des multiples cours théoriques qu’elle avait eu sur la Force, sur ce qu’elle était, sur sa nature... L’approche qu’on avait sur la Force ne cessait d’évoluer au gré des théories et des hypothèses, toutes se rejoignant pour dire que la Force était, par nature, indiscernable, et qu’on ne pourrait jamais en donner une définition complète et globale... Mais on pouvait essayer.

« La Force est une énergie naturelle aussi vieille que la Création elle-même. Je pense d’ailleurs qu’elle est directement issue du big bang. Elle se trouve absolument partout, et lie toute forme vivante qui existe : toi, moi, les arbres, les animaux, les Gordaniens... Tous, nous ne sommes que des pulsions de Force. Cette conception de la Force est une conception objective, qu’on appelle aussi la théorie de la Force Unifiée, une théorie dans laquelle la Force est une simple énergie de la nature. Tu m’as entendu parler des midi-chloriens avec Javert, non ? Ce sont des micro-organismes dont le taux permet de mesurer la réceptivité d’une personne à la Force. Disons qu’on peut dire que c’est là la conception scientifique de la Force, mais on ne peut pas simplement se contenter des midi-chloriens pour évoquer la Force. »

Elle se tut un peu, et poursuivit, sans trop savoir si Ludya arriverait à la suivre ou non :

« D’autres approches de la Force voient cette dernière, non pas comme une simple force universelle, mais comme une sorte d’énergie psychique émanant des individus eux-mêmes. Cette théorie subjective est celle de la Force Vivante. Elle ne convainc pas grand-monde par son approche trop abstraite, mais je pense qu’il y a un peu de vérité là-dedans. »

Cette théorie avait gagné un regain d’intérêt quand la Galaxie avait été envahie par les Yuuzhan Vong, des individus qui étaient coupés de la Force. C’était une exception forte de la Force Unifiée, mais, au fur et à mesure des années et du déroulement de la guerre, il était apparu que, en réalité, les Yuuzhan Vong avaient été volontairement coupés de la Force par Yuuzhan’tar, leur planète-mère. Cette planète avait une sorte de conscience naturelle, et voyait les Yuuzhan Vong comme ses enfants naturels. Ces dernier savaient ravagé leur galaxie d’origine, et, pour les punir, Yuuzhan’tar les avait coupés de la Force. Les Yuuzhan Vong étaient l’une des principales pistes de Talon, car elle trouvait qu’il y avait, entre eux et les Formiens, de troublantes ressemblances.

Néanmoins, parler des Vong serait trop long, et Talon voulait rester synthétique, ce qui l’amena donc à exclure, pour le moment, de lui en parler, pour se concentrer sur l’essentiel :

« L’une des conséquences de la conception objective de la Force est de dire que cette dernière a deux penchants : le Côté Lumineux, et le Côté Obscur. C’est une classification que Sith et Jedi reconnaissent en grande majorité, les premiers relevant du Côté Obscur, les seconds du Côté Lumineux. Le Côté Lumineux apporte l’harmonie de l’esprit et du corps, et le Côté Obscur apporte la passion et la force. Si je devais vraiment trouver un élan de différence entre les deux ordres, il serait là : les Jedi sont des êtres de raison et de tempérance, se refusant à mener une vie pleine et accomplie, se sacrifiant pour les autres. Les Sith, quant à eux, sont décidés à embrasser l’étendue de la Force, à vivre sans restriction. Voilà pourquoi le Code Sith parle de ‘‘liberté’’ et de ‘‘passion’’ là où le Code Jedi préfère employer des mots comme ‘‘sérénité’’ ou ‘‘harmonie’’. »

Elle termina ensuite son long discours :

« De mon point de vue, le Côté Lumineux et le Côté Obscur ne sont que des termes que nous employons en pensant naïvement que la Force se résume à ça. Pour moi, il n’y a aucun côté, simplement des gradations. Les Sith cherchent à maîtriser un pouvoir sans avoir la tempérance nécessaire, et ce pouvoir les rend fous... Mais certains Jedi ont acquis un pouvoir dépassant celui des Sith sans pour autant sombrer dans la folie. Le Côté Lumineux et le Côté Obscur ne sont que des manières de désigner deux formes d’apprentissage, et je ne pense pas que la Force saurait simplement se résumer à eux. Autrement dit, Ludya, je pense que nous sommes maîtres de nos propres choix, et que le Jedi qui devient un Jedi Noir le devient, non pas à cause de la Force elle-même, mais à cause de sa propre ambition. En clair, je pense que la théorie de la Force Unifiée n’est pas à opposer à celle de la Force Vivante, mais que les deux se complètent mutuellement et permettent d’avoir une approche de la Force. »

Elle avait terminé en croisant les bras.

« Voilà pour l’approche théorique. Des questions ? »
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le vendredi 19 septembre 2014, 01:57:09
Talon avait beaucoup parlé, et elle s’était replongée dans ses souvenirs par ce biais... Sa formation à Korriban, difficile, exigeante, où elle avait grandi pour vénérer Dark Krayt, le Sith unique. Un véritable bourrage de crânes, un terrible endoctrinement, qui avait fini par se terminer quand la Sith avait réussi à en sortir, et à voler de ses propres ailes. Ludya l’avait sagement écouté, et donna ensuite son commentaire, expliquant de manière très scientifique ce qui, pour elle, n’était rien d’autre que l’usage de la Force. Elle ne savait quasiment rien sur les Abyssian, mais elle savait que la Force pouvait parfois avoir d’étranges répercussions sur certaines espèces vivantes de l’Univers. Les Toydarien, par exemple, avaient une certaine forme de résistance naturelle à la Force. Il existait une infinité de variations dans sa galaxie, et encore plus dans l’Univers.

« La Force se matérialise de bien des façons, Ludya... Des pouvoirs naturels propres à une espèce peuvent être l’une de ces manifestations. Il existe des espèces qui ont une résistance naturelle à la Force, ou, inversement, utilisent instinctivement cette dernière. La Force est très complexe à comprendre. Elle est à l’image de la vie : variée, insaisissable. »

Talon n’était pas vraiment une philosophe, elle ne faisait qu’exprimer une vérité indiscutable. La vie était riche, surtout à l’échelle de l’univers. La Sith se releva lentement, et contourna Ludya,  observant la fenêtre en croisant les bras. Des aventures... Elle haussa les épaules.

« J’ai passé l’essentiel de ma vie dans un même bâtiment, sans jamais voir le monde extérieur autrement que par des écrans télévisés. L’histoire de ma galaxie est riche, mais elle est très répétitive. Depuis des millénaires, Siths et Jedi s’affrontent entre eux, les uns cherchant à développer un Empire galactique, les autres à protéger un système démocratique à l’échelle de toute la galaxie. »

Elle se retourna. Il n’y avait pas grand-chose à voir dehors, si ce n’est des terrasses, des cyborgs, de simples touristes, des voyageurs... La seule personne qui ait de l’intérêt était Ludya, et Talon s’assit en tailleur juste devant lui, puis tendit ses mains, plantant son regard dans le sien.

« La Force bat dans tes veines, que tu le veuilles ou non... Elle naît dans ton cœur, et se répand dans le reste de ton corps. Attrape mes mains, Ludya, attrape-les, et laisse-moi te montrer. »

Ses deux mains rouges se tenaient devant lui, et, quand il les saisit, elle ferma les yeux, et lui demanda de faire de même, de se concentrer, et de respirer lentement, de faire le vide dans sa tête... Les techniques de méditation étaient fréquentes chez les Jedi et les Sith. Il leur arrivait de méditer ainsi pendant des heures, de se plonger dans le flux de la Force.

« Fais abstraction de tes sens, et tu pourras t’ouvrir à celui de la Force... Tu pourras voir ce que la Force voit, percevoir des échos du futur et du passé. »

Talon était là pour le guider. Peu à peu, tout disparut, et elle vit des échos du passé de Ludya... Elle vit une jeune femme avec un sourire étincelant, elle vit des militaires pratiquant des expériences sur lui. En retour, il put voir le passé de Talon, il put la voir s’entraîner avec Dark Ryun (http://www.starwars-universe.com/images/encyclopedie/personnages/images_v6/ruyn_imv6.jpg), affrontant des hologrammes et des androïdes sous le regard impassible du Twi’lek. Il travaillait pour Krayt, et, quand elle avait été prête, elle avait tué Dark Ryun, le remplaçant, et devenant l’une des Mains de Krayt. Les deux êtres communiquaient avec des pensées indistinctes, au milieu d’étoiles blanches, dansant dans les midi-chloriens et dans le flux de la Force. Images et sensations s’entrechoquaient, permettant de voir d’autres personnes, d’autres mondes... Là, un homme d’affaires paniquait pour le compte-rendu qu’il devait faire ; là, un jeune homme tremblait pour l’examen de demain. Là, une femme préparait ses affaires pour un vol spatial... Et là, un homme pleurait de souffrance après avoir été largué. Ici, un autre voulait se suicider après avoir perdu son emploi. Là, une mère de famille priait pour que son fils survive à son opération... Chaque étoile était un message, chaque message était un écho, et eux naviguaient dans cet océan infini.

Ils arrivèrent sur une plateforme immaculée, au milieu d’un vortex noir, mutuellement nus, entourés par des images et des sensations. On voyait le Grand Guédester qui s’avançait, on voyait le futur possible être corrompu par leurs inquiétudes mutuelles. Talon se rapprochait de Ludya, et l’enlaça, avant de l’embrasser, au milieu des murmures, des hurlements lointains. C’était une véritable cacophonie de sons, d’images, de visions, de quoi rendre n’importe qui fou si on commettait l’erreur de s’y plonger trop longtemps.

Talon rouvrit les yeux, mettant fin à cette vision, et sentit la réalité revenir à elle, ses instincts sensoriels revenir en force.

« Nos esprits se sont reliés, Ludya..., annonça-t-elle avec un léger sourire. Et tu as pu voir l’étendue de la Force. »

La main de Talon s’avança alors, et se posa sur son torse, dans un geste intime qui pouvait porter à confusion.

« Elle bout en toi... Et elle m’intrigue... Parle-moi de ton espèce, Ludya. Parle-moi des Abyssian. »
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 21 septembre 2014, 02:13:43
Lire dans la Force était très difficile, même pour elle. Elle ne savait rien de Ludya, ce mystérieux bonhomme qu’elle avait rencontré depuis moins d’une journée. Elle avait lu dans son esprit, vu des images incroyables, vu une planète avec des espèces d’énormes astéroïdes qui flottaient dans le ciel, mais interpréter ces images, les analyser, et les comprendre, était difficile. Elle ne pensait pas que sa question troublerait à ce point Ludya, et elle le sentit paniquer, s’effondrant, comme une montagne venant d’être brisée en deux par un séisme. Elle ne dit rien, le laissant pleurer, réfléchissant. Elle sentait les oppositions entre lui, et elle les sentait bien mieux, maintenant qu’ils avaient eu leur connexion. Les émotions... L’éternel point de conflits entre la doctrine jedi et la doctrine sith. La première enseignait à ses disciples de devenir des machines, en réfutant de ressentir, en se méfiant des émotions. La seconde enseignait d’y puiser sa force. Deux conceptions différentes avec des points communs, des interjections. Sith et Jedi s’étaient toujours mutuellement nourris, formant l’éternelle dualité de l’Univers : non pas le Bien contre le Mal, mais le Bien et le Mal, chacun se nourrissant mutuellement pour s’améliorer et grandir.

Ludya pleurait, maintenant. Sa planète avait apparemment été détruite (l’information émanait des Gordaniens, et, même s’ils étaient fiables, Talon avait pour principe de se méfier des rumeurs), et, surtout, sa vie passée lui manquait. Elle avait vu qu’il avait été un cobaye de laboratoire, entre les mains de militaires soucieux de voir en lui quelque chose à utiliser. Il avait souffert, et il essayait de retenir ses émotions... Mais il n’y avait pas que ça. Avant cette crise émotionnelle, elle avait senti des pulsions primaires chez lui, une certaine insistance autour de sa poitrine. Rien de bien surprenant. Les Twi’leks étaient de très belles femmes, avec des formes anguleuses, et Talon savait que ses tatouages noirs lui donnaient un charme exotique, surtout avec sa peau rouge.

Sa main vint se poser à nouveau sur l’épaule de l’homme, et elle se pencha vers lui, près de son oreille.

« Un Jedi te dirait qu’il faut contrôler tes émotions, que tu ne dois pas pleurer, et faire preuve de sérénité d’esprit... Ce n’est pas mon cas. Ne crois pas que je sois insensible. Apprendre à contrôler ses émotions ne signifie pas qu’il faut les abandonner, les ranger dans un tiroir, fermer ce dernier à clef, et enterrer cette dernière. »

Son visage était proche du sien, et sa main vint lui caresser la joue, doucement, tendrement.

« Tu ne peux pas refouler ces sentiments, Ludya... Tu ignores tout de ton peuple, tu as été privée de tes racines. Ta souffrance est sincère, ne cherche pas à la refouler en pensant que ce n’est rien... »

Sa tête accolée contre la sienne, elle parlait sur un ton calme, une voix posée, faible, presque langoureuse. Sa main se posa sur le menton de l’Abyssian, et elle releva son visage, le poussant du bout des doigts, jusqu’à ce que leurs regards puissent ainsi se croiser. Les visages étaient désormais trop proches l’un de l’autre, et Talon s’avança. Elle sentait contre ses lèvres le souffle précipité des siennes, et, après quelques secondes de silence, elle alla l’embrasser, posant ses lèvres sur les siennes, chacune de ses mains posées sur ses joues, sa bouche se plaquant doucement et tendrement à la sienne.

Le baiser dura quelques secondes, avant que Talon ne le rompe.

« Je sais que je te plais... N’est-ce pas ? Dis-le moi... Les femmes aiment l’entendre. »

Difficile de comprendre comment elle pouvait l’embrasser et se rapprocher ainsi de lui, alors que, il y a à peine quelques heures, son souhait était de se séparer de lui, de le laisser vaquer à ses occupations... Elle s’était rapprochée de lui avec la Force, il ne fallait pas l’oublier. Tout venait de là.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 23 septembre 2014, 01:30:18
Tout ce à quoi Talon eut droit fut un chaste baiser, et à un Abyssian nerveux, qui croyait à un piège. Talon resta silencieuse. Si elle était frustrée de voir que ses avances avaient échoué, elle n’en montrait rien. Elle resta assise en tailleur, sans rien dire, pendant que le jeune homme remettait sa veste en place, et justifiait son choix. La prenait-elle pour une succube ? Il lui avoua qu’elle était la plus belle des Twi’leks qu’il connaisse, ce à quoi Talon aurait pu, end ‘autres circonstances, rétorqué qu’elle était sans doute la seule Twi’lek qu’il n’ait encore jamais vu... La passivité de Talon pouvait facilement passer pour une forme de stoïcisme émotionnel, mais elle était surtout la résultante d’un endoctrinement et d’une éducation vouée à faire d’elle un objet au service de Dark Krayt. Elle avait appris à compartimenter ses émotions, afin de ne ressentir qu’une profonde dévotion envers Dark Krayt. La théorie du Sith Unique, une perversion d’une règle perverse, la fameuse Règle des Deux de Dark Bane. Ludya hésitait entre ses pulsions, et la peur irrépressible que tout ça ne soit qu’un subterfuge, comme si, inconsciemment, il se disait qu’il ne méritait pas cette femme. Il opta donc pour un refus, et Talon hocha brièvement la tête.

Quelques secondes plus tard, elle se releva, après un silence assez pesant entre les deux. Elle s’écarta de lui, observant à nouveau la fenêtre, bras croisés, puis la retourna vers elle.

« Je te l’ai dit, Ludya, je ne suis pas un Jedi... Ce n’était pas un piège... Mais je comprends tes hésitations. Je ne suis pas très douée pour montrer mes émotions. »

Tournant la tête, elle le regarda à nouveau. L’envie, pour l’appeler comme ça, était passée, maintenant, comme un courant d’air qui venait de disparaître.

« Tu es un homme courageux, Ludya... Téméraire, mais brave. Tu es quelqu’un de puissant, mais inexpérimenté. Je t’invite à te reposer, je vais aller faire un tour, me renseigner sur cette station... »

La Sith lui sourit brièvement, puis sortit. Après cet échec malencontreux, il lui semblait préférable de sortir, afin d’éviter une situation compromettante et embarrassante. La Sith ne mentait pas. De fait, elle ne mentait techniquement jamais, faisant preuve d’une honnêteté assez désarçonnante. Elle lui avait dit ce qu’elle pensait : il était fort, mais encore jeune... Une jeunesse d’esprit qui avait peut-être expliqué son refus à des relations sexuelles. Talon ne pouvait pas lui en vouloir, mais elle ne pouvait s’empêcher, malgré tout, de ressentir une pointe de déception, que ce soit à hauteur de sa fierté, ou de stricts désirs physiques, plus matérialistes.

Talon se retrouva dehors, et se mit à déambuler le long des coursives de la station spatiale. Tôt ou tard, Brainiac allait revenir, et elle devait penser à une manière de le battre, de se préparer. Sur Arubis, elle n’avait pu que fuir. Ludya était un être puissant, mais l’était-il suffisamment pour combattre cette immense station spatiale ? Brainiac disposait de toute une armée, d’une puissance cosmique lui permettant d’anéantir les planètes. Honnêtement, elle ne pensait pas que les Gordaniens arriveraient à en venir à bout. Le plan de la Sith était donc de trouver un moyen de rejoindre discrètement le Grand Guédester, et de s’y infiltrer. Seulement, pour cela, il lui fallait dissimuler sa présence dans la Force. Elle pouvait le faire, car elle avait été formée à Korriban pour les missions d’infiltration, mais, pour ce qui était de Ludya, les choses étaient plus compliquées.

*La Force est claire sur ce point, j’ai besoin de lui pour vaincre ce Brainiac...*

Ses midi-chloriens étaient plus élevés que le sien, et, si ce n’était qu’un indice, c’était, au moins, la preuve que sa sensibilité à la Force était plus élevée que la sienne. Il pourrait être d’une grande aide dans le Grand Guédester... À bien y réfléchir, Talon ne voyait que ça comme solution : s’infiltrer dans cette forteresse spatiale, et trouver, à l’intérieur, un petit rouage grippé permettant de détruire toute la mécanique. Elle avait déjà infiltré des bases ou des vaisseaux immenses, des structures qui semblaient indestructibles... Il suffisait juste de trouver le point faible, et de le saboter, pour que ces grandes bases s’effondrent sur place. Talon comptait faire de même avec le Grand Guédester.

Ses pas la conduisirent vers une borne informatique, et elle y apprit que le X-07 était en train d’être réparé par une unité robotique. Elle se retourna alors. Talon ne savait pas trop où aller. Il y avait fréquemment des patrouilles gordaniennes, mais elle ne pouvait pas revenir si rapidement voir Ludya. Il fallait que ce dernier réfléchisse, qu’il se calme... Et elle aussi. Elle devait découvrir le meilleur moyen de le former rapidement à maîtriser suffisamment la Force pour qu’il puisse se camoufler dans cette dernière. Talon savait que le Grand Guédester approchait. Elle l’avait senti dans la Force... Elle avait senti l’absence d’Arubis. La planète n’était désormais plus qu’un caillou mort, une planète tellurique où il n’y avait plus aucune âme qui vive, qu’elle soit bactériologique ou humanoïde. En se connectant avec Ludya, en se perdant dans la Force, elle avait senti une tornade qui s’approchait, un véritable ouragan de Force qui quittait Arubis, et s’approchait d’Olysseum. Le Grand Guédester se déplaçait plus lentement que le X-07, mais il arrivait.

*Il faudra que nous soyons prêts quand il arrive...*
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 24 septembre 2014, 01:20:44
« Et moi, j’vous l’dis, les mecs, y se passe un truc sur Arubis...
 -  Qu’est-ce t’en sais, hey ?!
 -  Y a plus rien qui vient d’Arubis, p’tite tête... Plus aucun des canaux, plus aucune communication, genre... Que dalle. C’est pas normal. »

L’homme, un individu faisant plus de deux mètres avec une grosse tête rose chauve, et plus de 200 kilos, expliqua à ses potes de comptoir qu’il avait ses contacts au sein de la station, et qu’il savait que l’un des spatioports d’Olysseum n’avait pas été fermé pour maintenance technique... Il avait un pote qui travaillait comme technicien, et ledit technicien avait vu des vaisseaux arubissiens se poser dans le spatioport. Les Gordaniens avaient totalement verrouillé l’endroit, et le spatioport était pleinement opérationnel. Il était juste devenu un camp de réfugiés.

« Merde, Grut, s’exclama un individu à tête bleue avec une trompe partant du sommet de son crâne, t’serais pas en train de dire une fois que des Formiens seraient dans l’coin ? Mes capteurs ont rien repéré !
 -  Ce que je dis, Br’Wyzick, c’est qu’on a intérêt à décarrer... Notre petit trafic ne mérite pas qu’on tombe sur la saloperie qui a malmené Arubis, que ce soit les Formiens, ou j’sais trop pas quelle autre menace cosmique ! »

Dissimulée dans un coin, Talon était devenue invisible, se fondant dans la Force au point de disparaître aux yeux des autres. Elle devait perpétuellement se concentrer pour maintenir cet état, et, si elle déplaçait trop vite, le sort risquait de se rompre. À ce stade, on pouvait tout à fait parler d’un sort magique. La Force brûlait en elle, et elle continuait à réfléchir, ses pensées revenant fréquemment vers Ludya. Cet Abyssian était difficile à déchiffrer, car elle ne savait pas sur quel pied danser pour l’aborder... De plus, elle commençait à ressentir une certaine forme d’attirance, une attirance qu’elle ne s’expliquait pas. Est-ce que c’était lié au fait que la Force bouillonnait en lui ? Qu’ils se ressemblaient étrangement ? Tout ça était bien obscur pour Talon, mais, depuis qu’ils avaient voyagé ensemble dans la Force, l’image de son corps nu, de sa musculature avancée quand il changeait de forme, lui revenait en tête, troublant sa méditation. Elle lui avait dit qu’il ne fallait pas se méfier de ses sentiments, mais, comme toujours, la réalité était plus nuancée, plus difficile... Les sentiments étaient difficiles à comprendre, difficiles à saisir, et pouvaient autant vous trahir qu’être votre force.

S’éloignant du bar, elle retourna vers la chambre d’hôtel, se demandant si Ludya y était encore, ou s’il avait choisi de partir. Elle l’atteignit, et constata que la pièce était vide, avec un simple petit mot, sibyllin, dans lequel il annonçait qu’il allait... Quelque part. Où ? Aucune idée. Elle ferma brièvement les yeux, et invoqua la Force. Elle s’était liée avec lui dans la Force, et elle sonda à nouveau les flux de la Force... Et le sentit... En train de partir.

*Hein ?!*

Où était-il en train d’aller ? Talon rouvrit les yeux rapidement, et se releva, en réfléchissant rapidement. Le X-07 était encore à l’arrêt, en maintenance, et Ludya était en train de filer. Il avait probablement camouflé son vaisseau pour échapper aux détecteurs, mais il ne s’était pas camouflé dans la Force... Il allait vers Arubis, il allait vers le Grand Guédester, sans aucune formation, et sans aucun moyen de lui échapper.

*Merde !*

Comment le ramener? Elle n’avait aucun moyen de le poursuivre. Elle se concentra à nouveau, fermant les yeux, et tenta de lui envoyer un message télépathique, sans savoir s’il arriverait à le recevoir, vu la distance... Elle tablait sur leur connexion pour réussir à lui envoyer ce message.

*[MT] Ludya, tu ne peux pas y aller tout seul... Brainiac te repérera, et il t’utilisera comme ce Kryptonien. Tu n’es pas de taille contre lui, tu dois revenir... Il faut que nous le fassions ensemble, Ludya. [/MT]*

Elle ignorait si elle allait réussir à le convaincre... Elle ne pouvait que le souhaiter, mais son vaisseau était trop loin pour qu’elle utilise la Force pour le tracter, et le forcer à revenir à Olysseum. De plus, elle n’était même pas sûre qu’il ait pu entendre son message.

Elle ne pouvait que le souhaiter, et, plutôt que de rester inactive, elle sortit rapidement de la chambre d’hôtel, et se dirigea vers le tramway. Elle n’en avait pas spécialement envie, mais Talon n’avait plus vraiment le choix. Si Ludya partait, elle devrait prendre contact avec Javert et les Gordaniens.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le vendredi 26 septembre 2014, 01:34:24
La psychologie n’avait jamais vraiment été le fort de Talon. Elle n’était pas une âme solitaire sans raison. La Sith n’aimait pas entretenir des relations, raisonnant, en ce sens, comme une pure Sith. Les autres, parce qu’elle ne les contrôlait pas, représentaient toujours une menace. Si elle l’avait pu, elle se serait occupée seule du Grand Guédester, sans devoir compter sur un jeune homme perturbé et instable. Malheureusement, sa force n’était pas suffisante contre cet ennemi, et elle savait, en son for intérieur, qu’elle avait besoin de l’Abyssian. La Force ne l’aurait pas mis sur sa route autrement. Elle n’était pas superstitieuse, non... Mais elle sentait que cet être lui serait utile. Malheureusement, il était instable, et elle comprit, à travers le message qu’il lui adressa, qu’il était en colère... En colère contre elle, en colère contre les Gordaniens, en colère contre le monde entier. Il réagissait comme ce qu’il était : un adolescent immature... Est-ce que ça venait des avances de Talon ? Elle avait agi sur l’impulsion, en tenant compte des sentiments induits par le lien de Force qu’ils avaient établi. Elle s’en pinça les lèvres en soupirant. Les adolescents, ce n’était clairement pas sa tasse de thé. L’esprit de Ludya était embrouillé, et elle ne pouvait envoyer aucune onde positive susceptible de le calmer. Il était en colère, comme un volcan en éruption, et tout ce qu’elle pourrait dire ne pourrait que l’énerver davantage.

Talon, qui était en train de marcher dans les couloirs, s’arrêta en fermant les yeux. Pour le coup, elle admettait être un peu perdue, et désorientée. Elle n’était pas habituée à devoir gérer ça... À devoir faire équipe avec quelqu’un d’autre. Il lui reprochait d’avoir négligé leur entraînement en étant sortie. Elle l’avait fait parce qu’ils n’avaient pas eu le choix. Ludya était trop perturbé pour que s’entraîner ensemble puisse apporter quelque chose. Elle avait fait ça pour lui, et aussi pour se laisser, à elle, le temps de la réflexion. Talon pensait que laisser Ludya seul l’aiderait à se calmer, et à cesser de croire que Talon cherchait à l’éprouver constamment. Au lieu de ça, il avait paniqué, filé dans son vaisseau en se prenant pour un super-héros, et avait choisi de foncer dans la gueule du loup. Elle ne le croyait pas quand il disait qu’il voulait s’offrir à Brainiac, devenir son esclave, c’était juste un comportement excessif, l’expression de sa souffrance à l’idée de n’être qu’un jouet manipulé par d’autres.

*Est-ce que c’est ce que j’ai fait ? Est-ce que je l’aurais inconsciemment manipulé ? Je ne peux pas nier que ce soit son lien avec la Force qui m’intéresse, mais est-ce que ça veut pour autant dire que je ne vois en lui qu’un objet ? Un instrument de destruction à utiliser contre mes ennemis ?*

Des questions, beaucoup de questions... L’esprit de la Sith était troublé, perturbé. Ses idées n’étaient plus très cohérentes, guère claires, mais elle le sentit faire demi-tour, finir par revenir... Ce qui la soulagea, sans pour autant mettre fin à ses interrogations. Était-il possible qu’elle ait répété le même schéma que Dark Krayt ? Krayt l’avait élevé pour faire d’elle une arme, un simplement instrument de Force à son service. Talon avait grandi en suivant ce modèle, et elle savait que la Nature aimait bien les cycles qui se répètent... Alors, avait-elle pu, sans même le vouloir, répéter ce cycle à l’égard de Ludya ? Ou est-ce que sa réaction excessive n’était que la conséquence d’un comportement encore assez juvénile, d’un jeune homme incompris manipulant une force le dépassant, et se croyant incapable d’attirer qui que ce soit autrement que par sa puissance ? Les questions et les hypothèses tourbillonnaient dans sa tête. Talon était une Sith sûre d’elle, assurée et déterminée... Mais pas inébranlable.

Elle avait initialement escompté aller voir les Gordaniens pour leur demander d’utiliser un rayon tracteur pour stopper Ludya. Elle se tenait dans le tramway quand elle avait reçu le message de Ludya, et vit le train s’arrêter devant le centre administratif. Elle pouvait toujours aller voir Javert, opter pour des alliés plus fiables qu’un jeune homme qui avait failli aller se suicider en affrontant seul un ennemi surpuissant... Ce qu’il avait fait était inconscient, et Talon sentit une poussée d’assurance revenir en elle.

*L’as-tu incité à y aller ? Ce n’est pas toi la fautive, Talon... Tout ce que tu peux te reprocher est de ne pas avoir suffisamment expliqué les choses. C’est un garçon puissant, et, avec une trop forte puissance, vient une trop grande assurance de soi. Il ne sait pas à quel point la Force est difficile à comprendre. Il a réagi par ignorance, mais son ignorance aurait pu avoir de graves connaissances... Et nous avons besoin de lui, que ça te plaise ou non. Toute la question, maintenant, est de savoir comment l’aborder.*

C’était d’autant plus difficile qu’elle ne s’expliquait pas son geste... Fuir dans l’espace pour aller battre le Grand Guédester, alors même qu’il avait vu, comme elle, de quoi cet être était capable. Si elle ne l’avait pas cherché dans la Force, il serait probablement en hyperespace, en train de s’envoler vers Arubis. Elle aurait volontiers pu s’énerver contre lui, mais c’est sur une autre méthode qu’elle décida d’aborder les choses... Talon choisit de faire preuve de plus de sincérité, et rejoignit le métro extérieur.

Elle retourna dans les longues cuves translucides, jusqu’à rejoindre la station où Ludya s’était posé. Un droïde lui tournait autour, parlant d’une voix mécanique :

« Le matricule de votre vaisseau a été envoyé à la sécurité. Une patrouille va venir vous inspecter, et vous serez redevables d’une amende envers l’administration d’Olysseum pour avoir insulté un agent robotique dans l’exercice de ses fonctions. Il vous est interdit de bouger, il vous est interdit de... »

Que ce soit dans sa galaxie ou sur Olysseum, les robots étaient toujours aussi horribles et insupportables. Fort heureusement, il se lassa assez vite, et partit sur des petites roues mécaniques inspecter les identités d’autres personnes, son message préenregistré continuant à se diffuser dans l’air alors qu’il s’enfonçait dans une coursive. Talon se tenait face à Ludya, et l’observa silencieusement.

« Tu es injuste envers moi, Ludya, rétorqua-t-elle alors. Injuste et cruel... J’ai lié mon esprit au tien avec la Force pour que nous puissions rester ensemble, pour que nous puissions rester proches... Et, avant que tu ne parles à nouveau de ce qui s’est passé dans la chambre, tu dois savoir que la Force ne s’apprend pas comme un tour de magie. En quelques jours, je ne peux décemment pas espérer un apprentissage complet, car c’est un apprentissage qui prend des années... Et qui ne se termine jamais vraiment. »

Elle se rapprochait lentement de lui, et enchaîna, sans trop attendre :

« Je n’ai pas voulu faire de toi une expérience de laboratoire, je n’ai pas voulu enterrer tes émotions en te soumettant à ma volonté pour que tu sois mon esclave. »

Le ton était plus sourd, le timbre de sa voix abritant une colère soutenue, et commençait à agir sur les objets, les faisant trembler, en déplaçant certains.

« Je t’ai laissé te reposer car ton esprit était troublé, tes pensées confuses, et parce que le cœur de l’apprentissage de la Force repose avant tout sur la capacité, non pas à étouffer, mais à contrôler ses émotions. Ce que je veux, c’est que tu apprennes à maîtriser suffisamment tes émotions pour pouvoir te fondre dans la Force, et ainsi pouvoir infiltrer la forteresse cosmique de Brainiac sans te faire repérer. Si je pouvais le faire toute seule, je le ferais, mais je ne suis pas de taille contre lui. »

Même le Hornet tremblait légèrement. La Force avait toujours été puissante en Talon, et elle ferma les yeux, comme pour se calmer, respirant lentement, reprenant son souffle... Tâche plus difficile à faire qu’il n’y paraît.

« Je t’aime bien, Ludya, mais il va falloir que tu finisses par te convaincre que tu es autre chose qu’un rat de laboratoire... Parmi la litanie de pensées furieuses qui m’ont envahi, tu m’as reproché de te considérer comme un cobaye jetable, un outil sans importance... Mais je me demande, en fait, si ce n’est pas toi qui te vois comme ça Je t’ai vu à travers la Force, Ludya... Tu es un être plein de vie, abritant une puissance formidable, un garçon courageux et téméraire... Mais tu ne dois pas laisser cette puissance t’aveugler, ou obstruer ton jugement. Je t’ai mis en garde sur la Force, Ludya. Elle est puissante, si puissante qu’elle peut nous aveugler. Je suis ton alliée, pas ton ennemie, ou une femme qui ne cherche qu’à te tester. Ton alliée... Peut-être même ton amie. »

Elle n’était pas trop sûre de ce qu’elle venait de dire. Talon avait parlé en suivant son instinct et ce qu’elle avait de dire, mais l’ensemble lui semblait assez décousu. En substance, elle avait tout simplement essayé de lui expliquer qu’il devait avoir confiance en lui, et se dire qu’il était avant tout un être vivant et conscient, et non un rat de laboratoire.

« Je ne te mentais pas quand je t’ai proposé de nous unir... Je pensais que ça nous rapprocherait, et que ça t’aiderait à comprendre que tu n’es pas un monstre, ou quoi que tu puisses penser être... Et j’avoue que ton refus m’a... Hum... Peut-être un peu irrité. Je suis une femme avant d’être une Sith, Ludya, et toute femme a sa fierté. J’avais besoin de méditer un peu sur la manière de nous rapprocher, sur la manière de te convaincre que je ne te voulais pas de mal, et que je voulais t’aider, non pas pour faire de toi mon arme, mais simplement pour que tu te sentes mieux, et pour que nous puissions ensemble nous occuper de ce Brainiac. »

Comme ça, ça lui semblait mieux... Mais elle avait déjà pu remarquer l’instabilité de Ludya. Il raisonnait comme un adolescent, et elle ne pouvait clairement pas savoir comment il allait réagir à ses longues assertions.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le lundi 29 septembre 2014, 01:51:26
C’était l’heure des monologues et des longues explications. Après sa tirade, ce fut au tour de Ludya, et Talon resta placide en l’écoutant. Il lui crachait au visage son ressenti, son désir de ne plus être considéré comme un garçon immature, celui de se faire frapper par Talon. Autant dire que la Sith n’y comprenait pas grand-chose, et qu’elle avait le très net sentiment de tourner en rond. Pour le coup, elle regrettait ses longues explorations spatiales silencieuses, pendant des mois, sans avoir à communiquer avec qui que ce soit. Les relations sociales, ce n’était vraiment pas son truc, et comprendre ce que désirait Ludya était complexe. Il était perturbé, et elle devait bien admettre que l’idée de la taper était tentante... Mais elle se disait que, même si elle faisait ça, l’Abyssian s’énerverait encore, et lui reprocherait d’être trop brutal. Pour elle, il était dans cet état consistant à se plaindre de tout et de n’importe quoi, et son cerveau était en ébullition, un véritable volcan en éruption faisant trembler le décor. Talon voyait les outils se tordre, et se recula prudemment, n’ayant pas spécialement envie de se faire déchiqueter à son tour. L’Abyssian ne contrôlait pas sa force, et le début d’entraînement qu’il avait fait avec Talon n’avait clairement pas eu l’effet escompté... Sans doute devait-elle définitivement être une mauvaise pédagogue, mais, malheureusement, il n’y avait pas d’académie sith à proximité d’Olysseum, rien de tout ça... Ils étaient condamnés à être ensemble.

Elle ne savait pas quoi dire après sa longue tirade, qu’il termina en disant qu’elle n’avait jamais eu vraiment envie d’elle. Il est vrai que, pour le coup, il lui donnait l’impression d’être un garçon pleurnichard ayant besoin d’une bonne claque pour se ressaisir, et Talon, effectivement, se retenait de le faire... Mais, plus les secondes passaient, et plus elle sentit sa patience fondre, disparaissant comme neige face au soleil. Honnêtement, elle se disait qu’elle n’avait pas le temps pour ces conneries. Le Grand Guédester approchait, amenant avec lui ce Kryptonien invincible, et elle n’avait tout simplement pas le temps ou l’envie de consoler un garçon en manque d’affection. Il y avait des enjeux bien plus graves que ça. Peut-être devait-elle l’étrangler avec la Force pour lui remettre les idées en place ? Ou alors, écouter cette voix, dans son esprit, qui lui disait qu’elle n’avait pas besoin de lui, qu’elle pouvait juste infiltrer seule le Grand Guédester, et que, de toute manière, Ludya, avec cette instabilité émotionnelle qui semblait le caractériser, serait une catastrophe comme allié dans une opération d’infiltration. Cette voix prenait de plus en plus d’influence, comme si elle confrontait Talon face à ses propres doutes.

*Tu es une Sith, une femme forte et indépendante qui n’a besoin de l’aide de personne pour faire ce qui doit être fait ! Qu’est-ce que c’est que ce plan consistant à vouloir faire une mission d’infiltration à deux ? As-tu donc oublié les fondamentaux ?*

Non, elle ne les avait pas oubliés... Tout le succès d’une mission d’infiltration reposait sur le contrôle et sur une base d’informations préliminaires solides. On n’infiltrait pas une forteresse sans savoir ce qu’il y avait dedans. Or, dans le cas actuel, elle ne savait rien du Grand Guédester, et elle ne risquait pas d’en savoir grand-chose. Autrement dit, elle allait devoir insister sur la nécessité de contrôler son environnement... Ce qui serait impossible avec Ludya, bien trop nerveux. La Sith, pour autant, savait qu’elle avait besoin de la puissance de Ludya contre Brainiac. Elle allait devoir réfléchir à un meilleur plan, car elle ne pouvait clairement plus compter sur l’ancien, qui était trop imparfait. L’équation reposait sur trop d’inconnues et de variables.

Ludya s’excusa en pensant, mais ce message télépathique, motivé par son trouble émotionnel, fut celui de trop, et Ludya s’écroula, mentalement épuisé. L’emploi de la Force avait été si forte qu’il avait légèrement déplacé Olysseum de son axe de déplacement ordinaire, donnant lieu à un message d’alerte... Et elle entendait les Gordaniens se rapprocher.

*Merde !*

Ils avaient dû repérer le départ de Ludya, et, avec le dérèglement de l’axe de la station spatiale, la Sith comprit qu’ils ne venaient pas pour leur parler, mais probablement pour les capturer. Talon se dépêcha, se concentra, et posa sa main sur l’épaule de Ludya. Elle ferma les yeux, et la Force se répandit autour des deux, comme un voile. Les Gordaniens arrivèrent ensuite, pointant leurs armes vers le Hornet... Et ne virent rien.

« Où est-ce qu’ils sont ?
 -  Le scanner ne détecte rien... Aucune présence vivante.
 -  L’Amiral veut qu’on les retrouve. Dépêchez-vous ! Ils ont dû s’enfuir par des voies de maintenance. »

Talon serra les dents. Les choses étaient en train de se compliquer sévèrement, maintenant. Les Gordaniens devaient les prendre pour des traîtres, des rebelles, des agents infiltrés envoyés par le Grand Guédester, ou Dieu sait quoi d’autre. Elle laissa la patrouille s’éloigner, puis contempla Ludya, en grinçant des dents. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir faire de lui, maintenant ?

*Notre chambre d’hôtel doit probablement être surveillé, de même que mon vaisseau... Et bientôt celui-là, aussi.*

Il fallait trouver un autre endroit où fuir, et elle usa la Force pour soulever le corps de Ludya, puis s’avança vers une trappe de maintenance fermée, qu’elle ouvrit à l’aide de la Force. Il y avait une échelle de service à l’intérieur, qu’elle entreprit de descendre rapidement. C’était un puits de maintenance, avec, à gauche et à droite, des panneaux de maintenance menant à des circuits imprimés, afin de corriger des courts-circuits et des surtensions, ou une défaillance matériel... Elle descendit au pied du puits de maintenance, et referma la trappe derrière eux, puis ouvrit une trappe souterraine, une voie pour de petits robots de maintenance, ce qui dut l’amener à ramper, en traînant Ludya derrière elle.

Le long conduit l’amena vers un centre de maintenance informatisé, avec une multitude d’ordinateurs, de panneaux de maintenance, et de robots. Elle atterrit sur une plateforme métallique au milieu de cet enfer de tuyaux, de pompes, d’ordinateurs, de câbles électriques, et de diagrammes de maintenance. Elle déposa Ludya sur le sol, puis s’assit sur le fauteuil d’un technicien. Il n’y avait encore aucune présence humaine, et elle se mit à réfléchir. Comment convaincre les Gordaniens de leur honnêteté ?

*Si tu ne t’étais pas enfuie comme ça, Ludya...*

La pièce comprenait une télévision, et elle l’alluma... Pour voir leurs deux visages placardés, tandis qu’une voix off expliquait qu’ils ‘agissait de dangereux terroristes :

« ...Recommande une extrême vigilance si vous rencontrez les deux suspects. Olysseum passe officiellement sous le contrôle de l’autorité militaire gordanienne le temps que les terroristes soient retrouvés. Il est demandé à tous les résidents de la station le plus grand calme. Les spatioports ont tous été verrouillés. Si vous apercevez les deux suspects affichés à l’écran, avertissez immédiatement les autorités. »

Talon se pinça les lèvres, et éteignit l’écran.

Pour l’heure, il lui fallait attendre que Ludya se réveille, et elle en profiterait pour essayer de trouver un plan, même si ses options tendaient à se réduire de plus en plus.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 30 septembre 2014, 01:06:57
Ludya était perturbé... Comme toujours. Talon sentait ses pensées s’entrechoquer furieusement dans son esprit, tandis qu’elle pianotait sur les claviers présents devant elle. Cette station de maintenance était raccordée aux caméras de sécurité de la station spatiale, et elle put ainsi voir qu’Olysseum était en train d’être mise en quarantaine. Des patrouilles gordaniennes s’avançaient le long de la station, recouvrant les rues du centre de la station, inspectant chaque pièce. Des drones les suivaient, les assistant, utilisant leurs scanners biométriques pour vérifier que chaque civil était bien identifié dans les registres de la station. Ceux qui résistaient étaient frappés par les Gordaniens, puis neutralisés. Ils n’avaient jamais vraiment fait dans la dentelle, n’étant pas spécialement doués pour la diplomatie, ou la négociation. La Sith avait déjà eu l’occasion de le remarquer, et elle réfléchissait à un plan de s’en sortir. En gémissant, et en reprenant ses esprits, Ludya lui proposa alors de l’abandonner aux Gordaniens, une idée qu’elle rejeta d’entrée de jeu. L’Abyssian manquait toujours autant de confiance en lui, et il se ratatina dans un coin, enroulant sa queue autour de sa taille.

Talon, elle, continuait à regarder la station par le biais du réseau de surveillance. Les Gordaniens avaient rapidement pris le contrôle de l’essentiel d’Olysseum, et ses options étaient limitées. Fuir ? Impossible, avec les rayons tracteurs des vaisseaux gordaniens... Elle pouvait toujours tenter de dissimuler son vaisseau dans la Force, mais le X-07 serait probablement surveillé, et Ludya voudrait sans doute aussi partir avec son Hornet... Et Talon ne pouvait pas camoufler deux vaisseaux à la fois.

« Si tu ne peux pas, j'irai seul. Je m'expliquerai, je dirai que je t'ai forcé la main, que je t'ai enlevée de force, que j'ai essayé de te tuer, que tu as essayé de m'empêcher de détruire la station, j'inventerai et avouerai tout et n'importe quoi mais je te mettrai hors de cause, tu as ma parole. »

Un grognement agacé s’échappa des lèvres de la Sith, qui se retourna vers lui.

« Javert n’avait besoin que d’un prétexte. Il se méfie des Sith, ce qui explique pourquoi il veut me capturer, et, quant à toi, tu représentes un potentiel trop intéressant pour te laisser filer. Et il n’est pas question que tu te rendes aux Gordaniens... Je croyais que tu n’avais plus envie qu’on te prenne pour un rat de laboratoire... Qu’est-ce que tu crois que Javert va faire s’il te met la main dessus ? Il t’enfermera dans une cellule de stase où tes pouvoirs seront inhibés, et réfléchira à un moyen de les reproduire et de les utiliser dans sa guerre contre les Formiens. »

Talon n’était pas dupe, elle savait comment les Gordaniens réagissaient. Ils étaient comme les Sith, comme Dark Krayt, si ce n’est qu’ils affrontaient un ennemi commun, ce qui avait tendance à les humaniser, et à rendre leurs méthodes plus acceptables. Talon ne portait sur eux aucun jugement de valeur, car elle comprenait tout à fait leurs actions, mais elle ne voulait pas être le dindon de la farce... Et, tandis qu’elle avait parlé, dans le but de recadrer Ludya, un plan avait commencé à germer dans son esprit. Le seul moyen de s’enfuir serait de déclencher une émeute, un état de panique qui occuperait suffisamment Javert et ses hommes pour leur permettre de décarrer d’ici.

Délaissant le réseau de surveillance, elle alla dans le système de maintenance et d’alimentation d’Olysseum. Pour déclencher une émeute, le plus simple était de s’attaquer aux réserves d’oxygène de la station spatiale. Elle pianota le long de diagrammes de traitement et de schémas tridimensionnels de la station, jusqu’à visualiser le centre de production d’oxygène. Il s’agissait d’une serre artificielle avec des générateurs permettant de produire de la photosynthèse, grâce à l’aide de panneaux solaires implantés le long d’Olysseum. Les panneaux solaires permettaient la production de photosynthèse dans la serre, et les multiples arbres servaient à fournir du dioxygène dans la station par le biais d’une usine automatisée, permettant de concentrer tout le dioxygène produit par la serre pour le diffuser par le biais des canalisations dans l’intégralité de la station.

Autrement dit, Talon devait fermer l’usine automatisée, mais la tâche était difficile. Le centre était extrêmement bien sécurisé, impossible à pirater depuis une borne extérieure, car il n’y avait rien à pirater. Le système fonctionnait tout seul, en mode automatique. On n’accédait au programme d’automatisation de l’usine que depuis certaines bornes, à des moments bien précis.

*Il va donc falloir y aller en personne... Par le biais de tunnels de maintenance et de couloirs techniques, nous devrions éviter les patrouilles gordaniennes...*

Si elle fermait l’usine, l’alarme s’enclencherait, et provoquerait légitimement un état de panique. Les Gordaniens n’étaient pas trop populaires à Olysseum, et il suffisait juste d’une petite étincelle pour déclencher un incendie. Elle se retourna à nouveau vers Ludya, cherchant un moyen de le convaincre.

« J’ai besoin de toi pour vaincre le Grand Guédester, Ludya. Je ne peux pas le faire tout seul, et les Gordaniens ne sont pas fiables. Je pourrais te forcer... Mais ce n’est pas comme ça que j’envisage les choses. C’est à toi de voir ce que tu veux faire : rester ici à pleurnicher sur ton sort, aller te rendre aux Gordaniens en pensant naïvement qu’ils te protègeront, ou me suivre, et finir par admettre que tu n’es pas un boulet. »

Talon avait ouvert une trappe de service à proximité, menant sur une autre échelle, et elle s’y avançait. Il lui avait demandé auparavant de ne pas prendre de gants avec lui, et c’était précisément ce qu’elle comptait faire.

« À toi de voir, Ludya... »
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 01 octobre 2014, 13:00:19
Ludya accepta de la suivre, ce qui l’enchanta... Non pas parce qu’elle aimait particulièrement avoir de la compagnie, mais parce que, pour couper l’usine d’oxygène automatisée, il y avait deux terminaux de sécurité. Ainsi, avec l’Abyssian, ce serait plus facile. Au début de leur progression, elle usa de la Force pour les camoufler tous les deux, mais ils durent rapidement se séparer quand une patrouille approcha. Talon ne pouvait plus protéger Ludya avec son voile de Force, vu leur distance, et préféra continuer toute seule... Il voulait qu’on cesse de le materner, ça ne la dérangerait pas. De cette manière, elle put sécuriser l’avant, en bloquant les jets de vapeur mortels jaillissant ici et là de tuyaux, ou ouvrant des trappes de sécurité supplémentaires. L’Abyssian lui envoyait des messages télépathiques qu’elle recevait sans problème, mais elle n’y répondit pas, préférant se concentrer sur son objectif. Elle se repérait à l’aide d’un bracelet sur sa poignée, une sorte de petit ordinateur portable qui comprenait les plans du système de maintenance, lui indiquant la route à suivre pour rejoindre l’usine automatisée d’oxygène. Elle suivait des couloirs étroits, parfois si étroits qu’elle devait ramper sur le sol. Ludya finit par l’avertir, alors qu’elle sortait d’un étroit couloir, que les Gordaniens venaient enfin de partir, et qu’il pouvait reprendre sa route. Talon, encore une fois, pouvait l’attendre, mais elle préféra plutôt continuer à avancer.

Il y avait une très faible présence humaine dans cette partie-ci du complexe, mais elle entendit malgré tout deux techniciens approcher.

« ...Une entrée non autorisée dans le réseau depuis le terminal B-12...
 -  ’Fais chier... Sérieux, je suis pas venu ici pour être le petit chien des Gordaniens ! J’aime pas ces fils de putes, ils sont arrogants, prétentieux... Des connards de la première espèce !
 -  Heureusement qu’ils ne t’entendent pas... »

Le terminal B-12... Sûrement le leur. Talon pouvait les esquiver à l’aide de son voile, mais le risque était alors qu’ils tombent sur Ludya, et que l’Abyssian ne se mette à paniquer. La Sith pouvait aussi les tuer et dissimuler leurs cadavres, mais, par habitude, elle savait que les morts étaient souvent plus dérangeants que les vivants. Ces deux types avaient l’air d’être des simplets, et ils passèrent devant elle. Talon leva alors sa main vers elle, et usa d’un peu de Persuasion pour les convaincre que l’erreur survenue au terminal B-12 n’était qu’un simple bug informatique sans conséquence.

« Hum... Tu sais quoi ? J’crois que c’est juste un p’tit bug... Une panne, ça arrive fréquemment, depuis que les Gordaniens ont incorporé notre système informatique au leur.
 -  Ouais... Mais j’ai pas spécialement envie de plaisanter avec ça, tu sais... »

Talon continua à agir, et stimula la sensation de faim, ce qui amena leurs estomacs à gargouiller.

« Oh, et puis merde ! On va bouffer un coup, et j’irais taper notre rapport ! »

Les deux techniciens s’écartèrent rapidement, amenant un petit sourire victorieux sur les lèvres de la Sith. Fière de son œuvre, elle reprit sa marche, jusqu’à s’avancer dans un couloir, où elle entendit un robot de sécurité s’approcher. Ludya était sur ses pas, et Talon évita le robot grâce à son voile... Mais elle ne pouvait, cette fois-ci, rien faire pour Ludya. Si elle désactivait ce robot, ou essayait de le pirater, les Gordaniens le sauraient, et la cavalcade débarquerait. Elle reçut alors un message de Ludya l’informant qu’il allait prendre un autre chemin, et elle acquiesça.

* [MT] Ça marche, Ludya... [/MT]*

Il allait passer par une zone proche du traitement des eaux usées, mais qui menait aussi à ce qu’ils recherchaient. Talon traversa le couloir grisâtre, et atteignit une nouvelle échelle de maintenance, qu’elle grimpa, pour débarquer dans un couloir menant vers un terminal de sécurité. Elle ouvrit la double porte à l’aide de la Force, et s’approcha de l’ordinateur central. Une caméra de sécurité surveillait la zone, et elle utilisa la Force pour la bloquer dans un angle. Peu importait maintenant de se faire repérer ou pas, car, de toute manière, la panique allait bientôt éclater dans tout Olysseum.

Il y avait un technicien qui se retourna, surpris.

« Oh non, vous êtes la... »

Talon tendit la main, et l’étrangla. L’homme se mit à gémir, et elle le souleva. Il se tortillait comme un misérable ver de terre, et elle le balança contre un mur, l’assommant pour le compte. La Sith se dirigea ensuite vers la console, et, peu de temps après, reçut un message de Ludya l’annonçant qu’il était prêt.

*[MT] Parfait... Je vais couper l’usine depuis l’ordinateur central, mais un système d’urgence de secours va s’actionner... Système que tu vas pouvoir déconnecter en tirant sur la borne. [/MT]*

Le temps était compté, et Talon n’attendit pas plus longtemps. Elle pianota jusqu’à trouver la commande permettant de verrouiller l’usine. L’ordinateur demanda une confirmation, qu’elle lui donna. Une alarme s’enclencha alors, et elle demanda à Talon de tirer sur la borne...

...Et, quand Ludya le fit, une violente décharge électrique, suffisamment forte pour assommer un mammouth, le frappa de plein fouet.

Quant à Talon, elle vit, dans son dos, une dizaine de Gordaniens jaillir vers elle.

*Merde !*

Sa main se tendit, son sabre-laser s’envola vers elle, mais elle n’eut pas le temps de l’enclencher que des tirs fusèrent vers elle, la frappant à la poitrine, et l’envoyant s’étaler sur le sol.



« ...Réveillez-les. »

Talon ouvrit lentement les yeux quand une décharge inonda son corps, et se redressa... Pour constater qu’elle était dans une sorte de cuve de stase, son corps flottant dans un liquide. Javert se tenait devant elle, ainsi que devant Ludya, qui était dans une autre cuve, à côté d’elle.

« Votre plan était brillant, mais malheureusement pour vous prévisible. Néanmoins, je vous félicite pour avoir su le mener avec brio. Si, si, j’insiste... »

Talon poussa un grognement, étouffé par le respirateur qu’elle portait, et qui se retira. Le liquide ne l’empêchait pas de respirer, mais l’empêchait d’utiliser ses pouvoirs, et il en était certainement de même pour Ludya.

« Je suis désolé de vous mettre dans de telles positions, mais vous comprendrez volontiers que je ne peux pas vous laisser rejoindre l’ennemi, ou vous éloigner de la station. »

Talon ne répondit pas, un peu sonnée... Ils n’étaient plus dans Olysseum, mais probablement dans un vaisseau-mère gordanien. Ils étaient dans une grande pièce, et, devant elle, elle vit une multitude d’écrans et de scientifiques en blouse blanche, ainsi que des gardes en hauteur.

« Cette cuve de stase n’est que provisoire, mais... Voyez-vous, quand cet Abyssian a déplacé l’axe de la station, j’ai décidé qu’il était dangereux de vous laisser en liberté... Croyez bien que je suis sincèrement désolé d’en être réduit à de telles extrémités, mais... »

Avant qu’il ne se répète, une alarme se mit alors à sonner, et Javert se retourna. Une porte s’ouvrit en hauteur, et deux Gordaniens débarquèrent.

« Il vient d’arriver, Amiral ! Le Grand Guédester !
 -  Bon sang... »

Talon ne dit rien, fermant les yeux. Elle ne le sentait pas, car ce liquide la perturbait... Mais il n’y avait pas de raisons, sur ce point, de douter de la précision des instruments militaires gordaniens.

Le Grand Guédester était finalement arrivé.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le samedi 04 octobre 2014, 02:37:56
Talon était piégée dans cette cuve, dans ce liquide qui brouillait ses midi-chloriens. La Force était éloignée, distante, comme à travers un voile. Fermant les yeux, elle essaya de l’utiliser, de l’appeler afin d’ouvrir un passage, et de pouvoir ainsi sortir de la cuve... Mais il n’y avait rien à faire. Le plus curieux est qu’elle percevait les ondes sonores venant de l’extérieur, mais que le liquide absorbait les siennes. Tout ça lui échappait. Les propriétés de ce liquide étaient étonnantes, confirmant la haute-technologie gordanienne en matière militaire. Rares étaient les simples soldats pouvant prétendre avoir capturé une Sith. Elle était tombée dans un piège grossier et simple, et elle était avant tout furieuse contre elle-même. Elle aurait dû éviter de tomber là-dedans... Dans sa tête, elle voyait la version fantasmée de Dark Krayt se moquer d’elle, de son incompétence chronique.

*Une vraie Sith ne serait pas tombée aussi facilement... MON élève ne se serait pas fait avoir comme ça ! Tu n’es plus que l’ombre d’une Sith, Talon... Faible, aseptisée, couarde...*

C’était une voix sévère, qui lui rappelait qu’elle avait été élevée pour être l’élève fanatique de Dark Krayt, incapable d’être libre, incapable de penser autrement que par elle-même. Elle se devait d’obéir à Krayt, et, même maintenant, même après les années de séparation de sa Galaxie d’origine, elle ressentait encore, en elle, l’appel de Dark Krayt, le poids d’années de formation et d’endoctrinement destinés à faire d’elle une parfaite esclave. Comment se soustraire à une telle formation ? Elle savait qu’elle avait multiplié les erreurs à Olysseum, que ce soit vis-à-vis de Ludya, du Grand Guédester, ou même des Gordaniens. Elle n’aurait jamais dû cherché à fuir à Arubis, elle aurait dû rejoindre cette station cosmique, et s’y infiltrer. Maintenant, elle s’était fait prendre par des militaires pensant que leur technologie les rendait invulnérables... Elle s’était fait avoir par les gens qu’elle méprisait pour leur dédain de la Force.

La Force était-elle en train de l’abandonner ? Était-il possible que la Sith ne soit réellement pas apte à affronter elle-même de véritables menaces ? Devait-elle retourner voir Dark Krayt ? Non... Talon secoua lentement la tête, en se refusant de croire à de telles choses. Elle était plus forte que Krayt, elle était une Sith talentueuse, une guerrière qui avait su infiltrer des bases... Sa prudence n’était pas une forme de couardise ou de lâcheté, c’était juste de la méfiance, de la vigilance... Seul un idiot se ruait tête baissée dans un environnement ennemi sans assurer un minimum ses arrières ou sans avoir un quelconque plan ayant une chance de succès. Elle avait toujours été méticuleuse, minutieuse, très bien organisée... L’idée était de laisser le moins de places possibles au hasard. Mais là, la Force était coupée d’elle, et son écho réconfortant n’était plus là pour la bercer.

*Maudits Gordaniens !*

Elle devait trouver un moyen de sortir d’ici, une échappatoire. Malheureusement, ses options étaient limitées, et elle entendit alors les Gordaniens paniquer. Ludya était en train de faire ce qui s’apparentait à une crise cardiaque. Simulation ou non ? Les Gordaniens étaient débordés avec l’attaque du Grand Guédester, et les scientifiques hésitaient. Ils ne savaient rien sur les Abyssians, et craignaient une allergie chimique avec le liquide utilisé dans la cuve de stase. Est-ce qu’il simulait ? Impossible à dire, et la Twi’lek n’avait plus la Force pour la conseiller et la guider. Néanmoins, les scientifiques choisirent de ne prendre aucun risque, et libérèrent Ludya, puis approchèrent une seringue de son corps, probablement pour le réveiller. Ludya se réveilla alors, en plantant ses dents dans le bras du scientifique.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! hurla ce dernier.
 -  Oh, Dieu, il est libéré !! »

Ludya se releva vite, et inspecta les environs, puis attrapa un scientifique à la barbe blanchâtre, avec une calvitie prononcée, et l’amena devant sa cuve. La Sith sentit un frisson la traverser, et la main du scientifique se posa sur l’interrupteur commandant l’ouverture de la cuve.

« A... Arrêtez !! s’exclamait nerveusement un scientifique.
 -  Me-Me tuez... Pas… » tremblait le Gordanien.

Ils n’étaient pas des militaires, mais des civils, de simples chercheurs. Le liquide fila par le sol dans un sifflement, et Talon sentit ses doutes se dissiper, s’envolant au loin. La Force revenait, et la porte en verre s’ouvrit. Ses yeux se froncèrent en posant sur le Gordanien qui l’avait libéré, et, alors que ce dernier voulait parler, Talon tendit sa main, et l’étrangla. Il se mit à gémir, en serrant ses mains autour de sa gorge, alors qu’un étau invisible l’étouffait. Talon était furieuse, furieuse contre elle-même, furieuse contre ces loqueteux qui avaient osé la séparer du lien de la Force.

« Pi... Pi... » gémissait le Gordanien.

Elle fronça les sourcils, et serra le poing. On entendit un craquement à hauteur du cou du chercheur, et ils ‘effondra sur le sol, sa tête formant un angle anormal avec le reste de son corps. Talon prit alors conscience que Ludya lui avait parlé, et tourna sa tête vers lui.

« Je te remercie, Ludya. Tu vois que tu n’es pas inutile. »

Ce meurtre ne lui faisait ni chaud, ni froid, et les scientifiques déglutissaient, terrorisés. Talon leva la main, essayant d’appeler son sabre-laser... Mais il ne se produisit rien.

« Où est mon sabre ?!
 -  Je... Nous n’en savons rien, nous... ! »

Il mentait, Talon le sentait. Elle tendit sa main vers lui, et souleva son corps, puis l’envoya s’écraser douloureusement contre le sol, avant d’étirer ses bras et ses membres.

« Où. Est. Il ?! » répéta-t-elle, furieuse.

Elle usa encore de la Force, brisant l’un des doigts de l’homme, puis un deuxième, et encore un troisième. Ses hurlements finirent par en motiver un à parler.

« On... On a entreposé vos affaires dans le compartiment de stockage du laboratoire !
 -  Voilà qui est raisonnable. »

De ses doigts, des arcs électriques étincelants fusèrent, et électrifièrent le Gordanien prisonnier au sol. On put l’entendre pousser de brefs hurlements de douleur, avant que les éclairs ne calcinent son corps. De la fumée s’échappa de sa carcasse, et les Gordaniens déglutirent, blêmes. Talon avait été utilisée comme un vulgaire cobaye, emprisonnée dans une cuve par ce qu’elle considérait comme des mécréants. Sa rage était justifiée, et elle devait sincèrement se retenir de ne pas tous les tuer sur place. De plus, le temps lui était compté. Dehors, le Grand Guédester avait commencé le combat, et, comme prévu, son piratage informatique n’était visiblement pas parvenu à court-circuiter les systèmes électroniques gordaniens.

« Conduis-nous... »

Entendant des bruits, Talon se retourna. Une porte latérale s’ouvrit en hauteur, livrant passage à une dizaine de Gordaniens en armure, portant avec eux des armes de combat.

*Ils ne traînent pas, eux... Mais la Force est de nouveau en moi, je la sens pulser.*

Sachant que Ludya était toujours émotionnellement instable, et qu’elle ne savait pas comment il était susceptible de réagir suite aux meurtres auquel il venait d’assister, elle balança de violents arcs électriques vers la plateforme d’où les Gordaniens venaient d’arriver, les contraignant à se reculer prudemment. Elle se retourna vers le scientifique, et la lueur que le scientifique dut voir dans ses yeux sembla être suffisamment forte pour le convaincre d’obtempérer. Il se mit à courir, et les Gordaniens contre-attaquèrent. Ils avaient avec eux de redoutables fusils Gauss, qui provoquaient des explosions à l’impact, ainsi que des fusils-lasers. Talon tendit sa main en hauteur, et réfléchit un tir de blaster, qui alla éventrer un Gordanien. Elle en eut la paume brûlante. Mieux valait un sabre-laser pour renvoyer des tirs d’énergie pure, mais, faute de grive, on se contente de manger des merles.

« Pour qui vous prenez-vous, avortons ?! Moi, me traiter comme un vulgaire COBAYE ?! » hurla-t-il, sa colère dopant ses pouvoirs issus de la Force.

Elle se déchaînait autour d’elle, faisant trembler les deux cuves de stase dans lesquelles elle et Ludya avaient été enfermées. Les bords en vitre se tordirent, se broyant en se craquelant, puis les cuves elles-mêmes furent arrachées du sol, et elle les balança vers la plateforme métallique.

Une autre porte s’ouvrit, révélant passage à d’autres Gordaniens.

Toutes les lumières s’éteignirent alors brusquement pendant quelques secondes, et le vaisseau se mit à trembler, comme s’il avait été victime d’un violent choc... Le Grand Guédester se concentrait sur le vaisseau-mère gordanien...

*...Parce que je suis dedans... Ou parce que Ludya l’est.*

Le scientifique qui avait décidé de collaborer était monté d’un étage, et ouvrit une porte latérale à l’aide de son passe magnétique. Le sabre-laser fusa alors, se trouvant à l’intérieur, sur une étagère, près de caisses de maintenance. Il se logea dans la main de Talon, et s’enclencha, avant de renvoyer un autre tir. Elle se battait nue, ses tatouages noirs sur son corps rouge lui donnant l’air de ressembler à une furie de guerre.

« Il faut se replier, Ludya ! On ne tiendra pas éternellement ! »

Les Gordaniens étaient nombreux et bien armés. Elle-même bondissait régulièrement, évitant les tirs de blaster (elle ne pouvait pas tous les renvoyer) et les tirs des fusils Gauss. Parfois, elle faisait mouche, notamment en soulevant un Gordanien, pour le balancer comme un fétu de paille, envoyant son corps se fracasser au plafond, avant de faire une chute mortelle qui l’envoyait s’aplatir sur le sol, son corps démantibulé comme une poupée brisée.

Et, dehors, le Grand Guédester envoyait son armée de vaisseaux automatisés, ses puissants canons mitraillant le vaisseau-mère, toujours relié à Olysseum par des ponts militaires qui avaient été fixés à la station.

Dans un tout autre registre, un œil observateur aurait pu souligner que l’intimité de Talon était parfaitement épilée... Ce qui était toutefois plus une conséquence du fait d’être une Twi’lek que d’un entretien régulier de son vagin.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 08 octobre 2014, 01:27:56
Ce à quoi Talon assista après avoir récupéré son sabre-laser fut un véritable récital. Ludya avait été choquée par son comportement, elle le savait... Dès lors, il était possible, soit qu’il la repousse, soit qu’il comprenne ce que Talon avait maladroitement cherché à lui expliquer. Il ne fallait pas réprimer ses émotions, ni essayer de les tempérer derrière de fausses excuses comme les Jedi. Ludya avait le choix, et il choisit de se laisser aller, déchaînant son pouvoir. Son corps résistant avait su endurer les tirs des ennemis, confirmant, encore une fois, que les Abyssians constituaient un peuple phénoménal... À croire que ce peuple avait été conçu par la Force elle-même. Le reste fut à l’avenant. Le corps de Ludya s’assombrit, et il déploya des espèces d’attaques gravitationnelles se matérialisant par le biais de sphères dévastatrices. Paniqués, les scientifiques encore en vie choisirent ce moment pour s’enfuir dans une autre direction. La Sith les aurait tués en une autre circonstance, mais son attention était focalisée sur Ludya, devenue une machine à tuer impitoyable, massacrant les gardes gordaniens tentant vainement de le stopper. Ils s’approchèrent d’un couloir, qu’il se mit à défoncer, ses sphères démolissant le plafond, les murs, les amenant à se recroqueviller et à exploser, disloquant au passage les gardes. Sang, viscères et tripes jaillirent dans tous les sens, et, prudemment, Talon restait derrière lui. Cette puissance... Elle l’avait senti quand ils s’étaient connectés ensemble, et, alors, elle comprit clairement pourquoi elle l’avait embrassé. Les Sith recherchent la puissance, et cette puissance était matérialisée sous ses yeux. Ludya était devenu une véritable armée, affrontant seul les Gordaniens, amenant ces derniers à se replier. De lourdes herses de sécurité blindées s’abaissaient, tentant vainement de le retenir, et des alarmes résonnaient dans tous les coins. Les tourelles automatiques qui se déployaient ne servaient à rien, et Talon n’avait presque plus rien à faire.

Il aurait pu la tuer sans hésiter, et semblait lancé dans une rage meurtrière. Elle savait ce qu’il ressentait, car elle-même l’avait déjà ressenti. La soif de pouvoir, le frisson du Côté Obscur... Elle lui avait dit qu’on ne pouvait pas limiter la Force à deux aspects antinomiques, mais la réalité était complexe. Dans un certain sens, le Côté Obscur influait sur soi, par le biais de cette force surnaturelle, une puissance incontrôlable.

*J’ai sous-estimé sa force...* reconnut-elle.

Ludya ne s’arrêtait plus, et, à ce stade, il risquait de détruire tout le vaisseau, continuant à défoncer les couloirs. Talon sentait le sol se fragiliser sous ses pieds nus, et ses pensées se mélangeaient dans son esprit. Elle ressentait la même chose qu’elle avait jadis ressenti pour Dark Krayt : l’admiration devant ce pouvoir qui lui semblait surnaturel, si évolué par rapport au sien. Talon avait été éduquée ainsi, et, alors que Ludya continuait à s’avancer, elle finit par poser une main sur son épaule. La Sith prenait des risques, car, sous cette frénésie, Ludya pouvait tout à fait la tuer... Mais elle aimait à se dire qu’elle pouvait encore avoir une quelconque influence sur lui.

« Ludya... » commença-t-elle.

Elle attendait qu’il se retourne pour la voir, et elle relâcha son épaule quand ce fut fait. Talon inspira, comme pour essayer de parler, mais rien ne vint, et elle agit alors en suivant son inspiration... Et l’embrassa à nouveau. Elle se blottit contre lui, agrippant ses cheveux entre ses doigts rouges. Ses seins s’enfoncèrent contre son torse, et ses lèvres se plaquèrent aux siennes, pour un baiser passionnel. Certes, elle savait que le Grand Guédester était là. Certes, elle savait que le temps leur était compté, mais il fallait qu’elle le fasse. Au milieu de ce vaisseau en ruines, au milieu du grésillement de câbles électroniques tranchées, elle l’embrassait avec virulence, gémissant de plaisir, pendant de longues secondes, guère gênée d’être nue contre lui.

« C’est pour ça, Ludya..., expliqua-t-elle en rompant le baiser. Pour ça que je t’ai embrassé tantôt, et pour ça que je voulais t’avoir avec moi... Tu es fort, Ludya. Que tu le veuilles ou non, cette puissance sera toujours une chose qui te définira... Il ne tient qu’à toi de t’assurer que ce ne soit pas la seule. Contrôle ta force, Ludya. Ces Gordaniens méritaient une bonne leçon pour s’être grugés de nous... Et je crois que ça suffit. »

Non pas qu’elle tenait particulièrement à les épargner, mais elle craignait surtout que, si l’Abyssian continue ainsi, il ne finisse par détruire tout le vaisseau, et par les condamner à une mort certaine. Elle restait blottie contre lui, une main sur son torse, attendant qu’il se calme, qu’il se maîtrise. Qui sait ? Peut-être que la simple persuasion féminine allait suffire ? Elle savait combien le Côté Obscur pouvait être attirant... La Force était autant une alliée qu’une menace, car, si on ne la contrôlait pas suffisamment, le pouvoir qu’elle vous offrait vous surchargeait, et vous rendait fous.

Hors du vaisseau, la bataille faisait rage dans l’espace. Le Grand Guédester se rapprochait, et ses multiples canons répondaient aux batteries de missiles et de tirs lasers de la flotte gordanienne, illuminant l’espace. Olysseum se trouvait au centre, et les systèmes défensifs de la station mitraillaient également l’énorme étoile métallique, qui s’approchait dangereusement. Ses tirs percèrent un bouclier gordanien, et l’un des gros vaisseaux explosa alors, provoquant une violente onde de choc que Talon ressentit.

« J’ai besoin de toi, Ludya... Pour me protéger. »

Elle jouait un jeu dangereux, car, surtout maintenant, elle ignorait comment Ludya réagirait. Talon savait qu’il pensait qu’elle lui était supérieure, ce qui avait expliqué sa réaction... Il se trouvait faible, et lui dire qu’il ne l’était pas pourrait aussi bien l’encourager à la suivre que le convaincre qu’il n’avait pas besoin d’elle, et la repousser.

*Mais une chose est sûre... Je ne pourrais jamais parvenir à dissimuler éternellement une telle puissance au sein de la Force...*

Ça, c’était clairement impossible.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 12 octobre 2014, 01:33:58
Ludya était perturbé, sur le fil, et Talon espérait que son petit speech avait réussi à le calmer. Elle fut, sur ce point, satisfaite, car l’Abyssian sembla se calmer, pour affronter des problèmes beaucoup plus classiques : les hormones. Elle avait remarqué qu’il n’avait pas vraiment de sexe, ce qui l’amenait à se demander si les Abyssians avaient tout simplement des hormones. En soi, ce n’était guère péjoratif, car, dans l’Univers, il existait bien des espèces asexuées, se reproduisant sans avoir besoin d’un partenaire. Son peuple avait l’air tellement atypique que cette hypothèse était loin d’être impossible. Il était troublé, et la Sith évita de dire quoi que ce soit de plus, afin de ne pas créer une catastrophe. Elle marchait sur des charbons ardents, elle était toujours nue, et au cœur d’une bataille spatiale d’anthologie. Autrement dit, elle ne pouvait pas se permettre de faire n’importe quoi. La Sith vit l’Abyssian finir par s’agenouiller devant elle, et se mettre à parler. De fait, Talon ne lui avait pas menti en disant qu’il était plus fort qu’elle, car c’était le cas. Sa puissance pure la dépassait totalement, mais, comme il le signala, elle avait effectivement, avec elle, une certaine expérience. Elle pouvait continuer à le former, et c’était ce qu’il voulait. Cette puissance la dépassait, certes, mais, finalement, n’était-ce pas là le lot commun de tous les Jedi et de tous les Sith de l’univers ? La Force n’était-elle pas, par nature, une puissance qui dépassait tous ses utilisateurs ? D’où venait cette modestie mal placée dans le cœur de Talon ? Elle n’avait rien à faire là, elle n’avait pas sa place ici.

« Moi aussi j'ai peur... Peur de ce qui arrive et peur de ne pas être capable de me contrôler. Et c'est ma faute si je ne suis pas prêt... Je nous ai fait perdre trop de temps... Tu pourrais toujours être mes yeux, et guider ma main... Il faudra que tu sois forte toi aussi parce que je ne pourrai pas tout affronter tout seul. »

Il s’était agenouillé devant elle, mimant la posture classique de l’Apprenti devant son Maître... Ou sa Maîtresse, en la circonstance. Malheureusement, ils n’avaient pas le temps pour les serments. Le vaisseau trembla à nouveau, comme si une bombe venait d’éclater à sa surface, faisant clignoter toutes les lumières. Les alarmes résonnaient, la panique s’emparait du pont. Talon posa une main sur l’épaule de Ludya.

« Relève-toi, Ludya... Et ne te méprends pas sur mes intentions. Ce n’est pas parce que tu es plus puissant que tu cesses d’être autre chose que mon élève. Je t’apprendrais à maîtriser ta Force, et nous trouverons la meilleure façon de l’utiliser contre cette machine infernale. Notre échec sur Arubis ne devra pas se réitérer. »

Notre, oui, car Ludya n’avait pas été le seul à être impuissant. Elle-même, qui avait traqué cette machine de guerre, n’avait rien pu faire d’autre que s’enfuir, la queue entre les jambes, échappant in extremis à un apocalypse infernal et à la destruction d’un monde. Ce monstre les pourchasserait dans tout l’Univers, répandant la mort et la dévastation autour de lui. Il fallait impérativement trouver un moyen de le stopper, et c’était bien à cette tâche que Talon comptait s’atteler, avec l’aide de Ludya. Eux contre le monde. L’image sonnait affreusement poétique, et Talon, bien involontairement, était en train de réexploiter la vieille règle de Dark Bane, celle des Deux. Allait-elle faire de Ludya son Apprenti, lui enseigner les arcanes de la Force ? La question la taraudait, mais elle n’avait pas sa place en l’état. La situation était urgente, complexe, et tendue.

Dehors, la bataille continuait à faire rage, et le Grand Guédester se rapprochait d’Olysseum, balançant ses sondes, des vaisseaux qui s’écrasaient à travers la station, en défonçant les couches externes, libérant ses robots tueurs, déferlant sur les citoyens et les gardes

« Allons-y, partons de ce vaisseau... »

La Sith s’avança la première. Le vaisseau trembla à nouveau, et elle pouvait sentir qu’il était en train de se désolidariser de la station, afin de regagner sa mobilité. Les tirs qu’il se recevait ébranlaient ses boucliers, malmenant ses générateurs, et la petite révolte interne de Ludya et de Talon n’avait pas spécialement aidé à améliorer leurs défenses. La Sith s’avançait donc, et, quand ils tombèrent sur deux Gordaniens, elle tendit la main, envoyant une onde de Force qui les repoussa. Elle courait dans un couloir, quand un tir violent perça les boucliers, et provoqua une violente explosion qui envoya se désintégrer une partie du croiseur de guerre. L’explosion fit vibrer la structure, car le tir avait atteint la partie centrale du croiseur, et d’autres missiles plurent à nouveau, manquant de le couper en deux.

« Meeeeeeeerde... !! »

Le duo se trouvait dans la partie haute du croiseur, et le Grand Guédester concentrait ses efforts dessus. Ses sondes jaillirent également. Plusieurs furent détruites en vol, mais une bonne dizaine arriva à atteindre le vaisseau, défonçant le blindage extérieur, puis les murs et les ponts, jusqu’à s’arrêter dans un enfer de crachats électroniques et de circuits imprimés pendouillant misérablement. Les sas s’ouvrirent, et délivrèrent des robots de combat, attaquant les Gordaniens. La partie haute du vaisseau, de son côté, tanguait vers le bas, amenant le centre de gravité de Talon à la trahir, alors que le sol se dérobait progressivement sous ses pieds.

« Vite !! »

Ils n’auraient jamais le temps d’atteindre les sas permettant de rejoindre la station, mais, de ce que Talon savait de la configuration des croiseurs de guerre gordaniens, il y avait beaucoup de quais et de hangars abritant moult vaisseaux. Une porte de sortie de plus en plus probable, vu leur situation. Talon s’y dirigeait, repoussant les Gordaniens et les robots qui leur tiraient dessus, son sabre-laser se trouvant à chaque fois, comme par miracle, sur la trajectoire des tirs lasers qui lui étaient destinés. La Force l’enveloppait, formant un manteau protecteur, et elle ne faisait plus qu’un avec elle, tout en se dirigeant vers sa piste... Son échappatoire, leur échappatoire.

Un moyen de sortir de cet enfer.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 14 octobre 2014, 02:14:31
JAVERT

« Brèche secteur-01 !
 -  Brèche Secteur-04 ! Multiples troupes hostiles repérées !
 -  La coque se fissure! Le navire est en train de se disloquer ! »

Javert déglutissait faiblement en entendant les multiples messages. Le pont principal du vaisseau était en ébullition, entre les techniciens filant à toute allure, le son strident des alarmes de sécurité, les tremblements et les vibrations à chaque fois que les tirs du Grand Guédester atteignaient leur vaisseau. L’un des vaisseaux de sa flotte avait disparu, et leurs tirs ne semblaient guère vraiment réussir à endommager l’énorme étoile. L’Amiral savait que son vaisseau était perdu, et il admettait volontiers que le Grand Guédester était aussi puissant que dans ses souvenirs. Le seul réconfort de ce désastre, c’était que leurs pare-feux avaient tenu bon, empêchant l’étoile de les pirater. Néanmoins, cette immense station mobile cosmique disposait de toute une armada, qui venait de s’abattre sur eux. Ses vaisseaux se battaient avec la rage du désespoir, et Olysseum était assiégée. Plus la machine se rapprochait, et plus elle était impressionnante, immense colossale. De fait, l’Amiral n’avait jamais vu quelque chose de si vaste, de si énorme... Il ne voyait aucun moyen de venir à bout de cette chose avec des techniques conventionnelles.

« Armez nos têtes nucléaires! » ordonna-t-il.

Les tirer d’ici était risqué, car le souffle de l’explosion pouvait les atteindre, mais Javert ne voyait pas quoi faire d’autre pour détruire cette abomination. Même les boucliers du Grand Guédester ne protègeraient pas cette structure contre les rangées de bombes que les vaisseaux gordaniens avaient. Le sol trembla à nouveau, vibrant dangereusement, et le pont de commande bascula sur la droite, dans un grincement métallique absolument ignoble. Javert s’appuya contre un appareil, et ordonna d’enclencher les stabilisateurs de poussée pour restaurer l’équilibre.

Les têtes nucléaires se chargeaient, mais le vaisseau était dans un tel état qu’il fallait du temps pour les envoyer. L’Amiral restait calme. Il avait déjà vécu des situations catastrophiques, surtout contre les Formiens. Il se rappelait de cette fois où, en compagnie d’autres Amiraux, ils avaient affronté une immense Flotte-ruche formienne qui avait déferlé sur eux, s’attaquant à une planète militaire abritant un immense chantier naval visible de l’espace, avec d’énormes digues et des murs faisant des milliers de kilomètres de béton renforcé. Sa flotte avait été démantelée, et l’homme avait survécu en sacrifiant son propre navire, le transformant en balle, l’envoyant au cœur de la Nuée, le moteur du navire fonctionnant à l’énergie nucléaire. Il avait réussi à rejoindre une capsule de sauvetage et à s’expulser, tandis que le vaisseau avait explosé contre le Léviathan principal, celui abritant l’Annexien. Sa mort avait été comme un coup de couteau dans le cœur de la Ruche, et Javert avait été acclamé en héros.

Il survivrait à ce cauchemar, il s’en faisait la promesse.

« Putain, mais balancez ces bombes !! »

Dehors, la situation devenait cauchemardesque. Le Grand Guédester flottait au-dessus d’eux, et des trappes libéraient d’énormes tentacules métalliques, qui frappaient violemment Olysseum, s’enfonçant à l’intérieur, formant comme des ponts. La baie de navigation, une immense fenêtre renforcée, permettait de tout voir. Le Grand Guédester était immense, et des tentacules s’agrippèrent à un autre vaisseau gordanien, tandis que des aimants attiraient les débris des vaisseaux détruits.

« Il les utilise pour se réparer !! Balancez les têtes dans ces trappes !! »

Ils avaient une ouverture. C’est tout ce que Javert voyait. Un tir explosa alors contre la grande vitre, provoquant des fêlures... Et une porte explosa, livrant passage à des robots tueurs, qui mitraillèrent les gardes gordaniens. Ils se tenaient sur une mezzanine métallique en hauteur, et les tourelles lasers murales s’enclenchèrent, pulvérisant la première vague. Un autre tir frappa alors, faisant trembler tout le vaisseau.

« Mon-Monsieur !! Nous... Nous détectons d’autres signatures qui arrivent !!
 -  Hein ? »

Javert se dirigea vers une carte tridimensionnelle afin de voir qui étaient ces nouveaux arrivants.

« Oh non ! »

DARK TALON

« Ludya !! »

Talon hurla quand elle vit Ludya filer par la fenêtre brisée, disparaissant dans l’espace. La Sith s’était agrippée à un abri précaire, sentant le souffle de l’espace l’attirer à elle, et, quand l’obstacle que Ludya avait utilisé pour fermer la brèche fila dans l’espace avec lui, Talon s’écrasa contre la herse de sécurité automatique qui s’abaissait à chaque fois qu’une vitre était brisée. Elle avait bien tenté d’utiliser la Force pour retenir la chute de l’Abyssian, mais l’espace était trop fort, et elle grogna de rage... Avant d’entendre des bruits de scie se rapprocher, raclant contre les murs.

De petits robots s’approchaient en virevoltant, et Talon les vit s’approcher... Des robots-lames (http://i1.ytimg.com/vi/MkuKJLaKAMs/maxresdefault.jpg). Ces créatures voletaient, et leurs yeux rouges se fixèrent sur elle. Talon tendit sa main pour attraper son sabre-laser... Mais ce dernier avait été avalé par l’espace.

*Merde !*

Sans son arme, Talon se sentait comme nue… Ce qu’elle était déjà. Elle tendit sa main, et usa de sa Force pour repousser un robot-lame, l’envoyant s’écraser contre un autre. Les deux robots-lames explosèrent, et d’autres foncèrent sur elle. De sa main, des arcs électriques fusèrent, et firent griller les systèmes des robots. Malheureusement, l’un d’entre eux réussit à l’atteindre au bras gauche, provoquant une coupure. Talon gémit, et usa encore de sa télékinésie, envoyant le robot-lame s’aplatir contre le mur dans une explosion.

Talon avait mal au bras, et serra les lèvres. Ludya... Au même moment, l’Abyssian revint en place. Son corps avait commencé à frigorifier, mais il avait l’air plus surpris que vraiment blessé.

« BRrrrr... Y fait froid dans l'espace... »

Talon ne savait pas quoi dire. L’Abyssian était revenu d’un tour dans l’espace indemne.

« Serais-tu donc invulnérable, Ludya ? Il... »

Elle allait dire quelque chose quand elle sentit une perturbation dans la Force... Une forte perturbation, signe que de nouveaux joueurs venaient de rejoindre la partie... Et ils étaient nombreux.

« Est-ce que tu les sens, Ludya ? »

Talon s’écarta rapidement de ce pan de mur, se dirigeant vers une autre vitre. Par-delà le Grand Guédester, qui se dressait au-dessus d’eux, et venait d’envoyer d’énormes tentacules métalliques pour servir de ponts, de gros vaisseaux violets venaient d’arriver depuis l’hyperespace.

(http://nsa33.casimages.com/img/2014/10/13/mini_141013084923412975.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/10/13/141013084923412975.jpg)

Plusieurs Léviathans venaient d’arriver !

« Les Formiens... »

Les choses étaient en train de se compliquer sincèrement.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le vendredi 17 octobre 2014, 01:29:49
Les Formiens venaient de se joindre à la fête, et, au lieu d’attaquer les Gordaniens, les Léviathans concentrèrent leurs tirs, leurs vaisseaux et leurs spores sur l’arrière du Grand Guédester. Sans avoir un visuel du combat, Talon le suivait quand même, par le biais de la Force. Les Formiens se battaient aussi contre le Grand Guédester ! Il était probable que cette énorme étoile avait déjà pu détruire quelques Formiens, ou qu’un Annexien puissant craignait pour sa survie face à un tel monstre technologique. Les Léviathans lançaient des tirs d’acide surpuissants, tout en crachant leurs spores, afin de renouveler la technique habituelle dans les combats : faire des brèches dans les gros vaisseaux gordaniens, et en profiter pour envoyer des cohortes de troupes à l’intérieur pour détruire le vaisseau de l’intérieur. Le Grand Guédester avait un blindage extrêmement épais, mais l’acide des Formiens était tout autant corrosif. Autrement dit, la bataille, qui était mal engagée pour les Gordaniens repartit de plus bel.

Ludya, de son côté, avait un cadeau pour Talon, en lui montrant son sabre-laser, qu’il avait probablement réussi, par miracle, à récupérer dans l’espace. La Sith allait récupérer l’engin quand Ludya s’en servit pour faire un trou. Elle n’en montra rien, bien sûr, mais, effectivement, voir quelqu’un d’autre qu’elle utilisait son sabre-laser était troublant. Pour le comprendre, il fallait bien rentrer dans les cycles d’apprentissage. Qu’ils soient Jedi ou Sith, la formation d’un sabre-laser, sa création, était l’un des éléments centraux de leur formation. Il fallait avoir suffisamment d’expérience et de maîtrise de la Force pour trouver les bons cristaux, et s’en servir pour les assembler. Chaque sabre-laser était personnalisé, et cette personnalisation ne se limitait pas qu’à la couleur du sabre, ou à l’apparence de sa crosse. Il existait plusieurs manières de se battre avec un sabre-laser, plusieurs techniques, qu’on appelait des « formes ». Chaque sabre-laser était conçu par son concepteur pour correspondre à la Forme de combat qu’il avait développé au cours de sa formation. Talon, elle, maîtrisait par exemple la Forme VII, dite Forme de Suprématie, le « Juyo ». C’était une forme qui se basait sur les émotions, et qui était extrêmement difficile à maîtriser. Le « Juyo » consistait en des attaques rapides, saccadées, et perpétuellement surprenantes. C’était la Forme utilisée par de grands bretteurs, qu’ils soient Jedi ou Sith, comme Mace Windu, ou encore Dark Sidious. La Forme VII se découpait en deux sous-formes, chacune ayant son affiliation : le « Vaapad » était le nom que les Jedi employaient pour décrire cette Forme, et le « Juyo » celle que les Sith utilisaient. Le seul moyen de maîtriser le « Juyo » était de contrôler ses émotions, tout en sachant les canaliser au bon moment.

Elle sortit de ses pensées quand Ludya lui rendit son sabre.

« Merci. »

Ils rejoignirent ensuite l’un des hangars, un chaos généralisé entre les Gordaniens et les robots tueurs de Brainiac. Ils arrivèrent dans un coin. Là encore, si elle avait été seule, Talon aurait utilisé le voile de la Force pour se dissimuler, mais, avec Ludya, les choses étaient compliquées. Il s’agitait, et il était fort... Et, surtout, Talon n’était toujours pas vraiment convaincue qu’il ait compris comment un utilisateur de la Force devait résonner. Il y avait plusieurs vaisseaux en place, et leurs regards se portèrent sur un vaisseau de combat lourd, un Tiger, qui servait aussi de vaisseau de transport. Il avait l’air en bon état, mais, au milieu des explosions, Talon doutait qu’il le reste très longtemps.

« Ils sont trop nombreux !
 -  Repoussez-les, il faut reprendre le contrôle de ce pont !! »

Les balles et les explosions fusaient... Quand un vaisseau robotique traversa les boucliers du pont, et s’écrasa sur le sol... Avant de se métamorphoser, rappelant à Talon ces histoires sur une civilisation robotique lointaine où des robots pouvaient prendre la forme de véhicules. L’un de ces robots apparut à l’entrée du tarmac, bloquant la sortie. Il avait de longs fouets qu’il utilisait, des fouets métalliques extrêmement tranchants qui déchiquetèrent les malheureux gardes tentant de le stopper. Les balles, les grenades, et même les missiles, ne semblaient guère percer son blindage.

« Quel monstre... »

Talon et Ludya étaient derrière un container, près du vaisseau, et, alors qu’elle comptait intervenir, Ludya choisit ce moment pour faire le chevalier servant, utilisant sa force surnaturelle pour pousser un chariot-élévateur abritant deux bonbonnes d’hydrogène. La Sith se mordilla les lèvres.

*Idiot, tu t’exposes délibérément !* aurait-elle voulu lui dire.

S’il n’avait pas foncé, la Sith aurait utilisé la Force pour envoyer les bonbonnes d’hydrogène exploser sur le monstre. Au lieu de ça, Ludya balança le chariot-élévateur droit sur le torse du monstre mécanique, provoquant une violente explosion qui fit vibrer toute la pièce. Le robot n’était cependant pas encore vaincu, et un combat s’engagea entre Ludya et le robot... Tel David combattant Goliath, Ludya finit par se ruer sur lui, et se reçut un coup d’une violence rare, l’envoyant s’écraser dans le container à côté de Talon, relayée au rang de simple spectatrice supportrice. Serrant les lèvres, elle empoigna son sabre-laser... Quand Ludya contre-attaqua, envoyant deux décharges d’énergie qui frappèrent le robot, sectionnant ses fouets. Le reste fut assez confus pour la Sith. C’était comme si le robot avait disjoncté, s’affaiblissant lui-même.

N’ayant guère envie de vérifier, Talon se dirigea vers le vaisseau, et ouvrit la porte à l’aide de la Force.

« Okay, euh... on n'a plus le temps de jouer faut qu'on pense sérieusement à partir d'ici ! lâcha alors Ludya.
 -  C’est ce que j’allais te proposer, mignon. Viens ! »

Talon remonta le long du couloir principal, et s’assit à la place du pilote dans le cockpit. Elle connaissait un peu la technologie gordanienne, et elle était relativement simple à comprendre, de manière à optimiser le pilotage et la prise en main. La Sith appuya sur différents boutons, et enclencha les moteurs. Il était temps de filer, et elle commença à s’envoler, en vol stationnaire.

« Change le mode d’allumage des réacteurs... »

Pour se maintenir en l’air, le vaisseau utilisait des réacteurs ventraux, et il fallait enclencher ceux à l’arrière. Le vaisseau fila ainsi, au milieu des débris... Et une main griffue s’agrippa à l’une des ailes. Un écran d’ordinateur s’alluma alors, avertissant d’un risque de collision. Le vaisseau sortit dans l’espace, et Talon, toujours nue, continua à appuyer sur des touches, déclenchant une caméra externe, afin de voir ce qui venait de s’accrocher à l’aile du vaisseau.

« Je crois que ton copain a envie de faire les prolongations... »

Le robot géant était toujours là. Il n’avait plus de fouet, son ventre était ouverte, mais il fonctionnait toujours, son autre main s’étant agrippé à la carlingue du vaisseau, perturbant l’équilibre du vaisseau. Talon comptait enclencher les moteurs subliminiques pour atteindre une vitesse plus forte, et ainsi escompter sur l’accélération du véhicule pour que leur passager clandestin les lâche. Talon tourna la tête vers le Grand Guédester. Il était en hauteur, et une espèce de sas était ouvert, livrant une lueur bleuâtre. Talon vit alors un missile jaillir du vaisseau-amiral, et comprit de quoi il s’agissait.

« Oh merde ! Accroche-toi ! »

Le missile rentra à l’intérieur, et provoqua alors une violente explosion nucléaire. La déflagration s’accompagna d’une charge électromagnétique qui coupa tous les instruments du vaisseau. Le souffle de la bombe repoussa le vaisseau, qui fila contre Olysseum, tourbillonnant comme une toupie. Le vaisseau défonça une partie fragilisée de la station, et s’écrabouilla en contrebas, pulvérisant des couloirs, des murs et des piliers.

Fort heureusement, le vaisseau n’avait pas explosé, et avait atterri dans un ensemble de ruines et de décombres, tandis que le Grand Guédester était comme éventré ; un trou béant se découpant sous son ventre.

Et Talon était sonnée.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 19 octobre 2014, 02:13:34
JAVERT

Quand la bombe explosa, tous les instruments électroniques du vaisseau furent désactivés, offrant à l’Amiral Javert un silence particulièrement réconfortant. Le Gordanien soupira lentement, soulagé de ne plus entendre cette cacophonie d’alarmes et de sons tonitruants l’avertissant d’une catastrophe imminente. Dans le ciel, depuis les baies vitrées, il vit une boule de feu se former, éventrant le centre du Grand Guédester. Les boucliers du monstre mécanique n’avaient clairement pas suffi à protéger l’étoile cosmique de l’explosion atomique, et un champignon de feu brûlait dans le firmament, formant comme un soleil miniature. Le métal en fusion du Grand Guédester avait été carbonisé instantanément, et l’explosion avait arraché des centaines de kilomètres d’acier, tout en fragilisant davantage le vaisseau-mère gordanien. Les solides vitres du pont de commandement étaient craquelées et fissurées... Puis les lumières revinrent, ainsi que les alarmes, les écrans des ordinateurs s’allumant de nouveau, la machine se remettant en branle.

Javert ne cessait d’observer cette aberration spatiale. Était-elle vaincue ? Le Grand Guédester avait-il été détruit ? Avec un peu de chance, la bombe atomique avait atteint le réacteur principal du vaisseau, et avait pulvérisé Brainiac.

« Verrouillez l’ennemi, préparez-vous à lancer des ogives supplémentaires ! »

L’Amiral ne prendrait aucune erreur.

« Envoyez nos robots pour réparer le vaisseau. Colmatez les brèches. »

Le navire était terriblement endommagé, presque coupé en deux, mais Javert restait confiant. L’idée était d’empêcher ce dernier de se rompre, afin de permettre une évacuation du personnel. Contrairement aux Formiens, les Gordaniens ne sacrifiaient pas inutilement leurs soldats. Malheureusement, même si le Grand Guédester était vaincu, il fallait encore s’occuper de la Flotte-ruche qui venait d’arriver.

« Amiral ! Les instruments détectent une montée d’énergie à bord du Grand Guédester ! »

Javert retint un juron. Ça aurait été trop facile !

« Préparez à lancer les autres o... »

Il ne put achever sa phrase, car plusieurs missiles jaillirent alors du Grand Guédester, et pulvérisèrent les rampes de lancement des ogives nucléaires du vaisseau, provoquant de violentes vibrations qui traversèrent tout le vaisseau. Javert perdit l’équilibre, et s’appuya contre un bureau, évitant ainsi de s’affaler lamentablement sur le sol. Le Grand Guédester avait souffert, ce qui expliquait pourquoi sa première attaque visait à détruire les rampes de lancement. Javert pesta.

« Concentrez le tir sur la brèche ! »

Les tours encore opérationnelles du vaisseau se déployèrent en visant la brèche béante, et mitraillèrent le ventre du monstre, défonçant des couloirs, des robots, des machines. Des cadavres de machines et des carcasses métalliques flottaient dans l’espace, et leur adversaire répliqua, en utilisant toutes ses tourelles. L’espace était strié d’échanges de lasers fusant entre les vaisseaux gordaniens et le Grand Guédester. Quant aux Leviathans, ils se déplaçaient à leur tour. L’un d’entre eux avait été détruit, mais les autres se rapprochaient également de la brèche.

« Ordre de mission, Amiral ? »

Javert hésita un peu. Les Formiens constituaient l’ennemi héréditaire des Gordaniens, mais ils étaient visiblement venus ici pour attaquer le Grand Guédester, car aucune de leurs spores ne tombaient sur leurs vaisseaux. Et Javert ne pouvait pas se permettre de sous-estimer leur adversaire. Après quelques hésitations, il ordonna donc de maintenir le tir sur l’étoile géante. Les Formiens cherchaient à profiter de la brèche pour attaquer l’intérieur du Grand Guédester en envoyant leurs spores. Autrement dit, l’espoir était encore possible, et tout n’était pas perdu. Javert avait perdu son appât, la Sith et l’Abyssian s’étant évadés, mais, avec un peu de chance, ils ne seraient plus nécessaires.

« Maintenez le tir ! Continuez à lui péter le cul ! »



DARK TALON

Talon avait été sonnée par leur atterrissage en catastrophe. Elle n’avait pas eu le temps d’enfiler sa ceinture de sécurité, et sa tête s’était écrasée contre la vitre, rebondissant dessus, laissant une trace de sang. Elle gisait donc contre le fauteuil, et n’émit aucune réaction quand Ludya alla la voir, l’embrassa, lui transmettant un peu de son énergie vitale, puis l’habilla.  Une chaleur certaine envahit son corps après ce baiser, mais le réveil de la Sith était lent. Il put donc la porter, et, quand il se mit à taper contre le mur, Talon était déjà là... Elle l’entendait, et finit par émerger, en soupirant et en gémissant.

« C'est ma faute ! C'est ma responsabilité j'aurai du y aller depuis le début... Je peux peut être encore le faire ! Il me reste un vaisseau ici. »

Talon était contre un mur, assise sur le sol, et poussa un grognement.

« Ne... Ne sois pas stupide, Ludya... »

La Sith se redressa lentement. Sa tête lui faisait un mal de chien. Ils étaient retournés dans Olysseum, afin de pouvoir récupérer leurs vaisseaux. Fuir ne tentait pas Talon, et elle nota qu’elle était habillée. Elle observa cette tenue intégrale, jaunâtre, avec un dispositif permettant de mettre sur sa tête un casque en verre, et comprit qu’il s’agissait d’une combinaison spatiale gordanienne, à la fois confortable et résistante, bien étanche.

« Si tu y vas tout seul... Tu mourras. »

Ils devaient continuer à y aller ensemble. Talon secoua lentement la tête, la mémoire lui revenant par à-coups. Leur fuite dans le v aisseau-mère gordanien, le combat dans les quais du navire, et...

« Les Gordaniens ont lancé une tête nucléaire, comprit-elle. Ça peut être notre chance pour rentrer à l’intérieur du vaisseau. »

Le Grand Guédester et tous les belligérants allaient se concentrer sur cette faille, ce qui, autrement dit, permettrait d’entrer par un autre côté. Il restait juste à rejoindre le spatioport. Le duo se trouvait dans un couloir en triste état, et une voix jaillissait des haut-parleurs, ordonnant à tous les résidents de fuir le plus vite possible. Talon s’avança lentement, titubant légèrement. Sa vision était floue, et elle secoua la tête, laissant le soin à ses sens de se remettre correctement en place. Son regard se tourna vers l’Abyssian, et elle hocha la tête.

« Merci... »

Quelle honte ! Elle avait été sauvée par cet homme ! Pour un Sith, c’était une véritable humiliation, car elle avait le sentiment amer d’être un poids Son front lui faisait mal, mais, surtout, il y avait en elle quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas... Comme une force extérieure qui pulsait dans son âme. Elle reprit sa route, atteignant un escalier métallique de maintenance. En contrebas de l’escalier, il y avait un bureau... Et des Formiens. Des Zerglings (http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20080525053053/starcraft/images/8/85/Zergling_SC2_Cncpt2.jpg) qui filèrent en les voyant. C’était un poste de sécurité, mais tous les agents avaient été massacrés, par des impacts de balles et des tirs lasers.

Le poste de sécurité menait au centre-ville d’Olysseum, cette espèce de grande rotonde, et un gaz rougeâtre flottait dedans. Talon arrêta Ludya, plus par réflexe qu’autre chose.

« Attends... »

Ce gaz sang émanait certainement du Grand Guédester, Brainiac leur livrant un autre cadeau empoisonné. Talon vit plusieurs sondes métalliques, qui avaient traversé le toit de la rotonde, et qui émettaient ce gaz. Elle regarda autour d’elle. La Force lui permettait de se protéger des émanations empoisonnée, mais, après cet atterrissage en catastrophe, la Sith ne voulait pas tester sa chance. Un cadavre gisait près d’une porte, abattu dans le dos. Est-ce que c’étaient les Formiens qui les avaient tués ? Ou les robots ? Les Zerglings avaient juste pu se nourrir de leurs cadavres... La preuve en est qu’ils avaient fui en la voyant arriver, comme si combattre les humains n’était pas leur objectif. La tête pleine de questions, Talon usa de la Force pour ouvrir la porte blindée que l’agent de sécurité avait cherché à ouvrir.

Elle conduisait à une armurerie, avec une multitude d’armes, et, surtout, des masques à gaz.

« Mieux vaut jouer la carte de la prudence... Je sens de curieuses perturbations de la Force avec ce gaz. »

Talon en happa un, et le mit sur sa tête. Ses lekkus ressortaient de l’autre côté, ce qui n’était pas bien grave. Elle retourna ensuite vers la porte d’entrée du poste de sécurité. Il y avait de nombreux cadavres sur le sol, des dizaines et des dizaines... Qui se mirent alors à muter. Des pattes jaillirent dans leur dos, provoquant d’écœurants déchirements de tendons, d’os, et de chair. Les yeux écarquillés, Talon vit des morts revenir à la vie... Une vie spéciale et particulière. Ils se relevèrent lentement, grognant dangereusement, puis tournèrent leurs têtes vers eux.

(http://img110.xooimage.com/files/9/a/c/necromorphs-4825e19.jpg) (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20101212220129/deadspace/images/c/c4/DS2_Necromorphs.jpg)

Le Grand Guédester n’avait pas fini de faire étalage de sa technologie. Talon connaissait ce genre de créatures...

« Des Nécromorphes ! »

Des parasites extraterrestres vivant dans des planètes mortes qui s’infiltraient dans de la chair morte pour la faire muter et la réanimer. Des zombies agressifs, sauvages, et qui ne mouraient pas quand on les décapitait, précisément parce que le parasite ne réactivait pas les ondes cérébrales, mais se substituait au cerveau de l’hôte. Ils grognaient et hurlaient, en formant une marée compacte, transformant peu à peu toute la station en une station morte, hantée par des créatures cauchemardesques.

Et ils étaient très nombreux.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mardi 21 octobre 2014, 01:32:19
Très prudemment, les deux survivants filèrent se réfugier dans l’armurerie. La porte blindée était résistante, et les pattes des Nécromorphes s’abattirent violemment sur cette dernière, l’ébranlant... Mais elle tint bon. La Sith ne disait rien, et n’avait que peu d’intérêt pour les armes présentes ici. Elle avait déjà son sabre-laser, et c’était une arme entièrement suffisante pour se protéger. Talon regardait autour d’elle, cherchant une autre sortie. L’oxygène venait de petites gaines de ventilation, trop petites pour leur permettre de s’enfuir. C’était un endroit sûr, oui... Mais aussi une véritable prison. Il n’y avait plus qu’à attendre que les Nécros se calment... Ce qu’ils ne tardèrent pas à faire en percevant de la chair fraîche. Talon les sentait, dans la Force. Les Nécromorphes avaient beau être des tissus morts réanimés, elle pouvait les sentir. Généralement, c’était les parasites qu’elle ressentait, mais, ici, c’était... Curieux. Quelle était la technologie ayant permis de les ressusciter ? Brainiac était-il aussi intelligent que ça ? Ou est-ce que les Gordaniens avaient mené des recherches sur les Nécromorphes, afin de trouver un moyen d’utiliser ce virus, et de pouvoir s’en servir sur les planètes infectées par les Formiens ? C’était tout à fait dans la nature des Gordaniens de jouer avec des forces qui les dépassaient totalement.

Les lumières grésillèrent alors, confirmant que la station était dans un triste état. Quand elles s’éteignirent totalement, Talon alluma sa propre source de lumière, et une lueur rougeâtre se mit à vibrer dans la pièce, émanant de son sabre-laser. Ludya était en train de s’armer, et elle le laissait faire.

*Ne sois pas trop dure avec lui, il n’avait jamais entendu parler de la Force avant aujourd’hui... Il n’est pas étonnant qu’il préfère faire confiance en ses armes absurdes plutôt qu’en la Force.*

Talon, elle, en profitait pour réfléchir à un plan de secours. L’Abyssian avait suggéré de foncer par le trou ouvert, en profitant du chaos généralisé pour passer. La tactique était valable, mais présentait aussi ses inconvénients. En se trouvant au cœur de la bataille, les deux passagers clandestins augmenteraient le risque de se retrouver dans un tir croisé, et de prendre des tirs qui ne leurs étaient pas destinés. Talon pouvait toujours utiliser la Force pour essayer de dissimuler le vaisseau aux détecteurs, mais, non seulement elle n’était pas sûre d’y arriver, mais dissimuler le vaisseau ne le rendrait pas indestructible. De plus, en débarquant précisément dans le lieu où la bataille faisait rage, ils accroîtraient leurs chances de tomber sur toute une armée de robots en atterrissant.

Que Ludya choisisse un tel plan, là où Talon optait pour la furtivité et la prudence, ne l’étonna guère quand elle le vit s’armer. C’est à croire qu’il avait choisi de scotcher sur le corps tout le contenu de l’armurerie ! Il y avait des armes partout, et elle se demandait comment il comptait se déplacer avec un tel fatras sur le corps. Talon, elle, n’avait que son sabre-laser... Et se demandait aussi comment il comptait tirer, vu que certaines armes étaient fixées sur son ventre. La Sith finit par hausser les épaules. Autant le laisser faire son show, se disait-elle, elle avait d’autres soucis en tête.

« Oh-kay... Ca suffit. Talon... T'as déjà vu ces horreurs quelque part... T'y a survécu... Y a plein d'armes ici et pour l'instant je crois... Qu'on est encore en sécurité dans cette pièce... T'as déjà vécu ça hein ? On doit pouvoir se frayer un chemin jusqu'aux vaisseaux. Tu crois qu'on pourrait emprunter des tunnels ou conduites d'aération allant jusqu'au quais pour limiter les contacts avec ces trucs ? »

Ludya lui avait déjà posé des questions sur ces saloperies qui se trouvaient de l’autre côté du bureau, et elle n’avait pas répondu, parce qu’elle faisait le tri dans sa tête, parmi toutes les idées s’offrant à elle.

« Les Nécromorphes sont un ancien fléau cosmique, expliqua-t-elle. J’ai déjà eu la chance, pour ainsi dire, de les rencontrer. Il s’agit de parasites qui pondent dans la chair morte, la ressuscite, et la font muter. Ces parasites sont des créatures monstrueuses, fonctionnant selon un esprit de ruche assez similaire à celui des Formiens, même s’ils n’ont pas l’intelligence de ces derniers. Ils ont été neutralisés par une ancienne civilisation cosmique, qui les a anéantis en utilisant des structures défensives, les Monolithes. Avec le temps, cette civilisation a disparu, de même que les Nécromorphes... Malheureusement, la cupidité humaine s’est chargée de les réveiller. »

Elle lui expliqua que plusieurs compagnies de colonie spatiale spécialisées dans l’extraction de ressources minières sur des planètes abandonnées ou désertiques avaient, un jour, trouvé une planète morte abritant un Monolithe. Ils avaient ôté le Monolithe, et avaient réveillé les parasites, qui avaient alors attaqué les colons, les tuant et prenant leur place. Les Nécromorphes avaient ravagé la station spatiale.

« Cette histoire s’est développée, et, après cet incident, les Nécromorphes ont été étudiés dans certains laboratoires, comme des stations de recherche spatiales... Et, quand il y a eu des incidents, ça a généralement résulté en des carnages. Le seul moyen de tuer un Nécromorphe est de le réduire en bouillie. Le parasite à l’intérieur régénère les tissus cellulaires, mais s’épuise vite, car maintenir un organisme en vie est difficile. Autrement dit, pour les tuer, il faut les démembrer. Les décapiter ne leur fait pas grand-chose. »

Elle n’était même pas surprise que les Gordaniens se soient livrés à des recherches.

« Ce qui me surprend, ici, c’est qu’il n’y a pas de parasite. Je ne suis pas spécialiste en xénobiologie, mais, d’après ce que j’ai compris, les parasites utilisent une sorte de liquide qu’ils répandent dans le corps de leurs victimes pour les animer. Le Grand Guédester a dû réussir à synthétiser ce liquide en un gaz volatil. »

Un liquide n’avait jamais été un très bon moyen pour répandre une épidémie, mais un gaz... Il se dissipait partout, et il était difficile d’y résister. En théorie, ce gaz ne les affecterait pas, car il fallait être mort... Mais la Sith ne voulait prendre aucun risque.

« Tâche d’être agile, les Nécromorphes sont très rapides. Dès qu’ils ont repéré une proie, ils se ruent dessus, et ne te feront aucun cadeau... Tu es sûr de pouvoir te déplacer facilement avec tout ton barda ? » demanda-t-elle, inquiète.

Avoir Ludya en soutien était une bonne tactique, mais ils seraient en infériorité numérique, dans un grand espace, et le risque était grand que ces monstres contournent Talon pour l’attaquer. Il avait une ossature résistante, mais Talon avait déjà pu voir à quel point les pointes et les jets d’acide de ces abominations étaient redoutables, faisant fondre le métal et le béton. Leur insensibilité à la douleur faisait qu’ils restaient perpétuellement dangereux jusqu’à ce qu’ils soient morts, compliquant encore plus les affrontements contre eux. D’un autre côté, une telle puissance de feu serait utile si les Nécromorphes attaquaient en masse.

« Vise les jambes en priorité. S’ils ne les ont plus, ils avanceront bien plus lentement. »

Elle avait donné tous les conseils possibles, à Ludya d’agir en conséquence. Chacun son style de combat, et, si Talon se revendiquait d’un style souple et rapide, elle le laissait volontiers utiliser des gros calibres. Talon ouvrit la porte, et pénétra dans le bureau. Les lumières étaient éteintes, Olysseum fonctionnant sur les générateurs de secours. Dès lors, des diodes rouges illuminaient le bureau, donnant à l’atmosphère une ambiance lugubre et cauchemardesque. La Sith s’avança prudemment, sortant du poste de sécurité...

Son objectif était d’essayer d’éviter la masse pour rejoindre les portes de sécurité menant à la station de tram’, mais son instinct lui soufflait que les Nécromorphes n’allaient pas partir comme ça. La plus grosse partie du troupeau était partie poursuivre les survivants que le duo avait entendu il y a quelques minutes, mais il en restait encore d’autres.

Et, comme elle s’y attendait, ils attaquèrent.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le jeudi 23 octobre 2014, 01:40:01
Les Nécromorphes ne tardèrent pas à se déplacer, et l’un d’entre eux contourna Talon, se ruant dans le poste de sécurité pour attaquer Ludya. En pestant, cette dernière se retourna, et s’empressa de le rejoindre, son sabre-laser prêt à trancher dans le vif. Inutile d’utiliser ses éclairs. En effet, l’insensibilité des Nécromorphes à la douleur rendait ce pouvoir obsolète. Elle entendit des bruits de combat, et, quand elle s’approcha, elle put voir que Ludya avait réussi à tuer le monstre. D’autres arrivèrent alors, comme s’ils avaient précisément attendu ce moment. Talon aurait pu les attaquer avec son sabre-laser, mais Ludya préféra se mettre en première ligne, se rapprochant trop des Nécromorphes pour que la Sith puisse utiliser son sabre-laser. Elle risquait de le toucher, et son arme ne faisait pas de différences entre les alliés et les ennemis.

*Merde !*

Restant en retrait, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’user de la Force, inversant les rôles prédéterminés. Les deux fusils à pompes de Ludya n’étaient pas des massues, et risquaient à tout moment de se rompre en fracassant des boîtes crâniennes et des os. La Sith aurait pu se sentir vexée de cette situation : à quoi bon s’équiper de trois armes à feu, si on les utilisait comme des sabres ? La logique des armes à feu lui échapperait toujours. Pour autant, elle ne resta pas totalement inactive. Quand Ludya souleva un bureau pour écraser un Nécromorphe, Talon utilisa la Force pour maintenir le bureau métallique, afin de s’assurer que leur ennemi soit définitivement mort. C’était une orgie de sang, d’os éclatés, d’organes broyés, de projections sanguines contre les murs. Avec la lueur rouge émanant du gaz mortel de Brainiac, elle avait clairement l’impression de se trouver en Enfer. Elle finit par relâcher le bureau à l’aide de la Force, la gravité artificielle de la station le rappelant. Le bureau se fracassa sur le sol.

Les Nécromorphes rampaient depuis un soupirail dans un coin, une gaine de ventilation à même le sol. Talon savait qu’ils aimaient beaucoup utiliser les conduits de canalisation, des systèmes permettant généralement, au moins dans les vieux modèles de stations ou de vaisseaux, d’éviter les systèmes de sécurité. Depuis quelques années, les systèmes de défense plus récents impliquaient également des protections dans les conduits, précisément en cas d’attaque formienne, ou, plus généralement, xénobiologique. Sa main se tourna vers un casier de rangement pour l’abaisser, mais l’Abyssian fut plus rapide, renversant le lourd objet sur le sol, bloquant le Nécromorphe derrière, qui tapa rageusement sur l’armoire.

Ils avaient fait assez de boucan pour ameuter toute une armée, mais Talon se permit de respirer. La première vague avait été repoussée. Ludya avait des traces de sang sur le corps, des souvenirs des Nécromorphes qu’il avait pulvérisés. Il était sorti de l’armurerie en prenant trois armes encombrantes : deux fusils à pompe à répétition qui avaient l’air joliment fracassés, et un fusil Gauss dans le dos... Des armes nettement plus lourdes que son sabre-laser. Talon désactiva d’ailleurs le cône d’énergie, et sortit à son tour.

« Je sais pas si c'était une bonne idée Talon... Si jamais je suis amené à tirer avec ces armes ça va faire trop de bruit et ils vont tous nous tomber dessus. »

Elle le regarda silencieusement, avant d’observer les deux fusils à pompes. Il ne s’agissait guère d’armes discrètes, en effet, à moins d’avoir des silencieux pour étouffer le bruit des tirs... Mais le poste de sécurité n’en avait pas.

« Vu l’état dans lequel ils sont, je serais surprise qu’ils parviennent encore à fonctionner. »

La crosse d’un fusil à pompe n’était pas aussi résistante qu’une arme blanche. Ce n’était que du bois et du fer, et, face à des os, ça se brisait. La force de Ludya avait permis de les maintenir, mais la Sith se demandait s’ils n’étaient pas en morceaux à l’intérieur. Ceci étant dit, elle reconnaissait volontiers n’avoir qu’une connaissance très sommaire des armes à feu, des armes qui n’étaient plus utilisées dans sa Galaxie depuis de nombreux millénaires. Ludya remarqua alors, dans un coin, la présence d’une hache à incendie, et lui demanda si elle savait ce qu’il y avait là-dedans.

Pour toute réponse, la Sith observa la boîte métallique, puis tendit la main. L’objet se mit à remuer à l’intérieur, de gauche à droite, puis traversa la vitre, et fila se loger dans la main de Talon. C’était une solide hache à incendie, destinée à briser des obstacles enflammés ou des portes bloquées... Mais dont on pouvait tout à fait trouver d’autres utilisations en cas d’infestation zombie. Ludya regretta alors de ne pas avoir un sabre-laser, ce qui fit sourire Talon :

« Le sabre-laser est l’arme de prédilection d’un Jedi ou d’un Sith, l’ultime épreuve de notre formation. L’usage veut que seul un Jedi ou un Sith aient le droit d’en porter un. Bon nombre de profanes ayant voulu l’utiliser se sont déjà suicidés. Même ton ossature résistante se ferait découper en deux. »

Elle tenait toujours la hache dans la main, et la tendit à Ludya.

« Abandonne tes pétoires, et utilise plutôt ça. Conserve le Gauss, il fait moins de bruit que des chevrotines, et est plus efficace à distance. »

Le duo se trouvait dans la place centrale, et Talon savait qu’ils ne pouvaient pas rester là trop longtemps. Les Xénomorphes piégés par l’armoire métallique continuaient encore à taper dessus, et finiraient probablement par chercher un autre chemin. La Sith s’avança donc vers un couloir, et l’emprunta. Les portes étaient fermées, mais, encore une fois, la Force s’avéra être une bonne alliée. Talon restait calme et prudente, suivant en ce sens tous ses exercices de méditation sith. Les émotions ne devaient pas être occultées, mais rationnalisées et contrôlées, afin d’être employées de façon optimale durant les combats. Elle s’avança le long d’un couloir. Olysseum était plongée dans l’obscurité, et on n’entendait même pas les bruits de combat à l’extérieur. La station était immense, et rejoindre les spatioports allait prendre un temps fou, surtout si les tramways ne fonctionnaient pas.

Ils s’éloignaient du gaz rouge, dans des couloirs sombres, jusqu’à rejoindre la station de tram’... Les cadavres jonchaient le sol, mais tout était éteint, que ce soit les lumières, ou les écrans annonçant dans combien de minutes un tramway allait arriver.

« Il va falloir remettre en marche le système... Si nous devons y aller à pied, nous mourrons bien avant. »

Talon entendit alors du bruit venant des toilettes, et tourna la tête. La Force l’avertit alors de la présence de quelqu’un.3

« Sortez de là !
 -  O-Oui, oui, ne... Ne me tuez pas !! »

Un individu débarqua des toilettes, complètement paniqué, avec des lunettes qui rebondissaient le long de son nez. Il avait les bras levés, regardant craintivement autour de lui.

« Les... Les robots sont partis, h-hein ?! Vous... Euh... Vous êtes les renforts ?! »

Talon ne dit rien pendant quelques secondes. L’homme leur expliqua qu’il était un ingénieur, et qu’il s’était réfugié dans les toilettes quand les robots tueurs avaient débarqué, massacrant tous les habitants.

« Ils... Ils ont dû couper le courant, mais... Chaque tramway dispose d’un propre générateur... Au... Autonome...
 -  Donc, il suffit juste de trouver un tramway ?
 -  Je... Je pourrais le mettre en marche », acquiesça l’homme.

Talon en fut soulagée. Peut-être bien qu’ils n’allaient pas tous mourir ici, finalement. Elle s’approcha de la rame, et tourna la tête, à gauche comme à droite. Le wagon était au loin, et Talon descendit au milieu des rails.

« Ça va faire du bruit » prévint-elle.

La Force allait parler. De la même manière que Maître Yoda soulevant le X-Wing de Luke Skywalker hors des marais enlisés de Dagobah, Talon ferma les yeux, et visualisa dans son esprit le tramway, puis remua sa main, en essayant de le déplacer.

« Mais je... C’est... »

L’ingénieur allait dire quelque chose quand le train émit un antique grincement métallique en frottant les barres en fer, et se déplaça... Lentement, au début, seulement de quelques centimètres. Talon serra les lèvres en grinçant des dents. Au sein de la Force, la masse des objets fonctionnait de manière différente, à tel point qu’on avait coutume de dire que la masse n’importait pas... C’était partiellement correct. Le train était lourd à déplacer, et la Sith devait vraiment faire appel à tout son contrôle pour le faire. Elle sentait son cerveau en train de fulminer, son corps sous l’effet d’une intense activité de son organisme, amenant son corps à suer et à transpirer... Mais, lentement, le train se déplaçait, se rapprochant de plus en plus vite, en glissant le long des rails.

Ce boucan était tel qu’il risquait cependant d’attirer les Nécromorphes, mais Talon ne voyait aucune autre solution. Une autre piste aurait pu être de laisser l’ingénieur grimper à l’intérieur, mais les parois étaient malheureusement trop serrées dans le tunnel pour qu’un corps puisse se déplacer. Il fallait donc déplacer le train jusqu’à atteindre l’élargissement des parois, soit le faire glisser sur quelques mètres.

« Incroyable, elle y arrive ! » s’exclama l’ingénieur.

Pas facilement, oui… Mais elle y arrivait.

Malheureusement, les Nécromorphes approchaient aussi, et elle se redressa.

« Voilà… Allez dedans, et remettez-le en marche. »

Talon, épuisée, remonta sur le quai, reprenant son souffle. C’était encore plus épuisant que de faire un 3x500 mètres à toute allure.

« Tiens-toi prêt, Ludya... Il va falloir les repousser le temps que notre taxi soit prêt à décoller. »

On pouvait les entendre hurler, l’écho rapportant les hurlements furieux et ignobles des Nécromorphes chargeant en masse. Tout le troupeau était en train de leur foncer dessus, se rapprochant à vive allure.

Une vraie cohue.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le dimanche 26 octobre 2014, 01:07:08
Déplacer le tramway avait été épuisant, mais la Sith n’avait pas le temps de se reposer. La Force devait continuer à bouillonner en elle, car elle sentait les Nécromorphes se rapprocher... Par le bruit. Comme ils étaient déjà morts, ils étaient invisibles dans la Force, mais, pour ce qui était des autres sens, c’était tout autre chose. Ils arrivèrent assez rapidement, poussant des hurlements ignobles et inhumains, avant de se heurter contre les portiques de sécurité séparant les couloirs du quai. Talon usa encore de la Force pour essayer de solidifier ces structures, de les rendre plus résistantes... La pression était terriblement lourde, et Ludya choisit de l’aider en se servant de son fusil Gauss, notamment du mode grenade. Les projectiles filèrent de l’arme futuriste, provoquant de belles explosions qui vaporisèrent plusieurs groupes de Nécromorphes en différents morceaux.

La Sith en tendit alors des bruits de pas venant des murs et du plafond. Les Nécromorphes contournaient l’objectif, passant par les conduits de ventilation, et ne tardèrent pas à leur bondir dessus. Délaissant l’usage strict de la Force et des pouvoirs en découlant, Talon saisit dans sa main son sabre-laser, et le déclencha. Le cône énergétique rouge apparut, et découpa un Nécromorphe en deux qui venait juste de bondir à côté d’elle. D’autres débarquèrent depuis les toilettes, hurlant comme des déments, ou depuis le poste de contrôle de la station. Talon ne pouvait pas les repérer à l’aide de la Force, mais, fort heureusement, son apprentissage sur Korriban avait visé à faire d’elle, non seulement une forte Sith, mais aussi une redoutable guerrière... Ce qu’elle était en train de prouver en ce moment. La Sith utilisait malgré tout la Force, notamment des poussées, afin de repousser les Nécros. La plupart d’entre eux étaient de simples Slashers (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20101228060824/deadspace/images/a/a0/DS2_-_Slasher_Variants.jpg), optant pour leur vitesse, bondissant sur la Sith pour planter leurs longues griffes acérées en elle. Elle en évita un en bondissant en arrière, et son sabre fusa, tranchant l’une des deux pattes. L’autre tenta de la transpercer, et elle pivota sur place. Sa combinaison orange fut légèrement ouverte, sa peau entaillée, et la lame frappa à nouveau, découpant le monstre à hauteur du tronc. Le sang jaillit dans tous les sens, venant tâcher sa combinaison.

Les Nécromorphes étaient de plus en plus nombreux, mais variés. Talon vit un Puker (http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20101216054531/deadspace/images/6/6b/Concept_puker.jpg) se dresser face à elle. Sa peau était partiellement absente, permettant de voir ses intestins, qui se mirent à luire. Il lui balança alors au visage un jet d’acide, et, par réflexe, Talon se servit de la Force, le renvoyant droit sur son expéditeur. L’acide fit fon dre les intestins du monstre, et elle combattit encore quelques Slashers, ne cherchant guère à les ménager, faisant d’impressionnants sauts périlleux permettant, soit de les esquiver, soit de les attaquer à revers, sa lame-laser venant trancher des membres. Elle découpa ainsi d’un coup latéral les deux jambes d’un monstre, puis, alors qu’il tombait sur le sol, ses griffes en relevant son arme, tranchant dans le vif.

Depuis les murs, des Leapers (http://fc05.deviantart.net/fs70/f/2012/011/b/a/baeb61c933c1c244bdff76308aac3ef6-d3gmu6b.jpg) s’avançaient dangereusement, plantant leurs lourdes griffes dans les murs. Ils n’avaient pas de jambes, mais une longue queue tranchante, et l’un d’eux bondit vers Talon, gueule ouverte, mains tendues vers l’avant. Talon roula sur le sol, passant ainsi devant le monstre. Ses griffes se plantèrent sur le sol, Talon se retourna... Et la queue du monstre la fouetta sèchement, déchirant sa combinaison. Elle poussa un cri de douleur en tombant sur le sol. Sa peau était ouverte, et du sang en sortait. Grognant de colère, Talon vit le Leaper se retourner. À quelques centimètres près, sa queue acérée aurait pu la découper en deux. Son regard se tourna alors vers un autre Nécromorphe à proximité, un Exploder (http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20130212005218/deadspace/images/2/2b/Exploder-full-body.jpg). L’un de ses bras était devenue une sorte de grosse excroissance pulpeuse, et il s’avançait lentement, soulevant son excroissance sur le sol, devant lui, s’en servant pour tracter son corps.

*Peut-être bien que mes arcs électriques vont servir à quelque chose, finalement...*

Elle tendit la main vers le monstre, et, alors que le Leaper bondissait sur elle, la Sith envoya ses éclairs. Ils frappèrent la grosse excroissance, et une violente explosion jaillit, la déflagration soufflant son adversaire. Le Leaper s’écrasa contre l’un des piliers du quai, et Talon en profita pour se relever. La queue du monstre fouettait les airs, et elle la trancha avec son arme, puis arracha l’un des bras du monstre.

« Saloperie ! »

La blessure, fort heureusement, restait bénigne. Ludya se battait avec sa hache et sa force surnaturelle. Le technicien, lui, continuait à travailler sur la machine. Comme Ludya l’avait fort justement supposé, il avait ouvert un panneau de maintenance, et traficotait des fils et des câbles. Certes, le train avait son propre générateur, mais il y avait longtemps qu’il n’avait pas été utilisé, et la maintenance à Olysseum laissait toujours à désirer. Autrement dit, quand il avait essayé de lancer le train, la carte-mère avait grillé, et, en ouvrant le panneau de commande, il avait senti de la fumée. Plusieurs composants avaient cramé, et il avait remarqué que plusieurs fils étaient mal mis, le contraignant à remettre d’autres composants, et à rebrancher les fils, tout en veillant à ne pas s’électrocuter trop fort.

L’homme entendit soudain un choc sourd sur le toit du tramway, et releva la tête... Pour entendre quelque chose taper contre la vitre, fragilisant cette dernière, tandis qu’une bête hurlait.

« Woow putain de bordel de merde !! »

Ses deux protecteurs étaient très certainement morts, ou pas loin de l’être. Il regarda autour de lui, paniqué. La queue du monstre, un autre Leaper, s’abattit à nouveau, et brisa la vitre. Le Nécromorphe rentra alors à l’intérieur du tramway, et regarda autour de lui, ne voyant aucun humain. Le courageux technicien s’était abrité derrière une rangée de sièges, et le Leaper se posa sur le sol, se déplaçant lentement. Sa queue glissait dangereusement, tel un serpent, et l’ingénieur claquait des dents, faisant dans sa tête une prière. Le monstre grognait légèrement, sentant la chair fraîche. Le monstre se rapprochait, encore et encore, la distance se raccourcissant... Et l’ingénieur bondit alors, pointant vers la créature le Cutter-Plasma (http://www.epicweapons.com/images/ds-2-full.jpg) qu’il avait ramassé dans le poste de sécurité. C’était normalement une arme d’entretien, servant à couper des câbles, mais on pouvait aussi lui trouver d’autres fonctions. Il fit feu à plusieurs reprises, sentant l’arme trembler entre ses doigts. Le monstre hurla quand des rayons énergétiques bleuâtres sortirent de l’arme pour le frapper, arrachant à chaque fois un peu de sa chair. Il releva sa queue, et le technicien tira au bon endroit. L’objectif du Leaper était de le tuer avec sa queue, mais, au lieu de ça, le tir sectionna la queue du reste du corps. Le monstre poussa alors un hurlement en vomissant du sang, et avança l’une de ses mains, fauchant la jambe de l’ingénieur, qui tomba sur le sol en couinant.

« Saleté, saleté, saleté !! Merde, merde, merde... »

Il rampa vers l’arrière, sentant les griffes de la créature déchiqueter la partie gauche de son pantalon, entaillant sa chair. L’adrénaline et la peur luttant contre la douleur, il leva son pied droit, et frappa en vain la tête du monstre, puis pointa son arme, et fit feu à plusieurs reprises, hurlant comme un dément, que ce soit sous l’effet de la peur, de la douleur, ou de la colère. Chaque tir éclatait l’ennemi, faisant vomir des morceaux de sang, de chair, de tripes, d’os, et de tout ce qu’on voulait. Il en avait sur ses jambes, sur son torse, et même sur ses lunettes.

« Crève, crève, crève, crèèèèève !! » hurla-t-il, comme possédé.

Il hurlait, le monstre hurlait, il avait du sang partout… Jusqu’à ce que de la fume s’échappe de l’arme, et qu’il ne réalise que le monstre ne bougeait plus... La moitié de son corps était en bouillie, et l’ingénieur se mit à pleurer et à rire, un bout de cervelle dégoulinant le long de sa joue.

Dans le quai, pendant ce temps, Talon se battait avec rage, bondissant sur place. Elle s’aida d’un pilier pour bondir dans les airs, et découpa en deux un Nécromorphe en s’abattant sur lui, son sabre filant du haut vers le bas. Avec la Force, elle poussa ensuite le cadavre contre un monstre. Agile et efficace, elle se servait de la Force à bon escient, utilisant les griffes très tranchantes des Nécromorphes contre eux, s’en servant en fait comme javelots. Elle les lançait sur eux, les catapultant à l’aide de la Force, ce qui avait pour effet, soit de les démembrer, soit de les envoyer s’empaler contre le mur. La Sith était monstrueusement efficace, mais les ennemis étaient aussi terriblement nombreux.

La station se mit alors à trembler et à pencher, poussant de sinistres grincements. Surprise, Talon tomba à la renverse. C’était comme si une sorte de séisme venait d’arriver, et, cette fois, la Force lui en indiqua l’origine, l’épicentre : Ludya. L’Abyssian faisait encore preuve de ses superpouvoirs monstrueux, et déclencha autour de lui des espèces de tempêtes d’énergie, pulvérisant les Nécromorphes tout en défonçant les couloirs, provoquant des zébrures et des fissures un peu partout, le long des murs et du plafond. La Sith battit légèrement en arrière, sentant le sol trembler sous ses pieds.

« Woow... »

Ce fut le seul commentaire que put faire Talon quand la situation sembla se calmer. Ludya avait utilisé le concept de la poussée de la Force... Mais avec une intensité nettement plus élevée que celle à laquelle Talon était habituée. Ses poussées étaient si fortes qu’elles en avaient défoncé le sol, tout en sectionnant les Nécromorphes, les mettant en pièce.

*Je suppose que je peux maintenant comprendre ce que Palpatine a ressenti en tombant sur Anakin Skywalker...*

Le plafond tremblait dangereusement, des fissures continuant à apparaître, s’élargissant de plus en plus. La Sith conservait son sabre-laser activé, et vit Ludya se rapprocher de lui, assez logiquement tout guilleret d’avoir repoussé les adversaires.

« Bon il a fini de réparer l'ingénieur parce que là ça devient vraiment urgent ! Plus urgent que de faire un tour aux toilettes par exemple.
 -  Je pense que... »

Le plafond se mit à nouveau à trembler dangereusement, et Talon leva la tête en sentant de la poussière lui tomber sous le nez. Elle comprit alors, et sa main se posa sur le torse de Ludya, le poussant soudainement.

« AT... ! »

Le plafond explosa alors, et, au milieu des blocs de béton, une masse colossale apparut, ses pieds défonçant le sol, tandis que deux bras énormes visaient respectivement Talon et Ludya, les loupant tous les deux. Les deux poings s’abattirent lourdement sur le sol, et l’onde de choc repoussa Talon, l’envoyant s’écraser à travers le poste de sécurité. Elle passa à travers la vitre séparatrice, et heurta des casiers en gémissant.

Une Brute (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20130212005628/deadspace/images/2/21/Brute-full-body.jpg) venait d’apparaître, colossale et massive ! Elle frappa à nouveau le sol, puis envoya son poing droit vers Ludya, pulvérisant le mur au passage. Talon sortit du poste de sécurité, et des tirs jaillirent alors du tramway, frappant le dos du monstre, l’arrêtant dans son geste.

« C’est réparé, vite, venez !! » hurlait l’ingénieur.

Le tramway était déjà en train de partir, et l’homme tirait depuis une fenêtre. Talon ne demanda pas son reste. La Brute était trop épaisse pour chercher à la repousser avec une poussée de Force, et elle préféra bondir par l’une des portes ouvertes du tram’. Le monstre recevait des tirs près de sa tête, sur les excroissances jaunâtres poussant entre ses bras massifs. Cependant, outre sa présence en tant que telle, sa taille massive avait continué à ébranler le toit, qui était en train de s’effondrer.

« Ludya !! hurla Talon, en utilisant sa Force pour essayer de retenir certains des blocs.
 -  Vite, venez ! »

Quand la Brute avait atterri, elle avait séparé Talon et Ludya, mais avait permis de rapprocher Talon du tramway, ce qui expliquait pourquoi elle avait pu le rejoindre si rapidement.

Tout ce qu’il fallait, maintenant, c’était que Ludya grimpe aussi dedans.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le vendredi 31 octobre 2014, 02:00:31
Malheureusement, Ludya ne fut pas assez rapide pour fuir. La Brute réussit à l’attraper, et les choses, cette fois-ci, se compliquèrent gravement pour Talon. Impossible pour elle d’aider Talon, notamment en tentant de repousser le monstre avec la Force. Il était trop massif pour ça, et elle dut utiliser la Force en deux endroits différents à la fois : empêcher que toute la station ne s’écroule, et empêcher que le train ne parte. Dans le premier cas, elle tendit sa main gauche, en essayant de retenir les éboulements à l’aide de sa télékinésie, et, dans le second, elle s’aida de la Force pour immobiliser le train, provoquant comme une sorte de bouclier de Force ayant pour but de bloquer le train. En théorie, c’était simple... En pratique, Talon eut droit à une véritable torture mentale. Un marteau-piqueur dansait dans son crâne, et elle était incapable de suivre quoi que ce soit, que ce soit les efforts de Ludya pour tenter de préserver l’intégrité de ses os, les tirs du technicien pour l’aider, ou la tête de Ludya se fracassant sur le sol, ne devenant pas de la bouillie par on ne sait quel miracle de la science.

Talon, en réalité, souffrait, l’esprit déchiré en deux. Le train était comme une balle qu’elle devait ralentir, et la station continuait à se fissurer. Même elle ne pouvait éternellement maintenir ces deux forces physiques impérieuses. Son corps était en ébullition, de multiples gouttes de sueur glissant le long de son front. Impossible de dire comment la Sith faisait pour ne pas tomber dans les pommes sous la pression de la Force. Peu à peu, ses doigts se délitaient, la Nature reprenait sa force, et le train se mit à fuir, tandis que la station s’effondrait. Talon tomba à genoux, les yeux révulsés, incapable de maintenir davantage la connexion.

*C’est... Trop...*

Elle tomba à quatre pattes sur le sol, reprenant son soufflé, tandis que le train, ralenti, gagnait de l’allure rapidement, tremblant sur place. La Sith s’appuya à une barre, se redressant lentement, en voyant Ludya rentrer. L’Abyssian s’était comme catapulté de la station de tram’ d’Olysseum pour arriver ici, et semblait en piteux état. Talon, elle, ne dit rien. Sa vision était floue, la lumière l’agressait, et elle s’assit sur un siège, en tentant de retrouver son calme. Elle avait beaucoup forcé, et son esprit était disloqué. Le train, lui, filait très rapidement, et l’ingénieur, médusé, ne sachant plus où donner de la tête, entreprit de ralentir un peu sa vitesse.

Talon sentit peu à peu le train décélérer. Elle clignait des yeux à plusieurs reprises, en tentant de méditer. Ses pensées devenaient confuses, passé, présent, et futur se mélangeaient. La réalité elle-même semblait s’écrouler, et elle bascula sa tête en arrière, inspirant et expirant lentement, se rappelant tous ces exercices de régulation. De la même manière que le train, qui se stabilisait peu à peu, Talon revenait lentement à elle. La Sith cligna lentement des yeux, et le train s’arrêta.

« Voilà ! Il faut rejoindre le spatioport, maintenant ! »

Ils étaient loin de l’infection des Nécromorphes, et il n’y avait donc aucune chance pour que ces derniers les poursuivent à nouveau. Talon, restant relativement silencieuse, se leva, entreprenant de sortir. Ses jambes étaient lourdes, et elle dut s’appuyer contre le rebord. Si Ludya avait alors l’idée de la tenir, grand mal lui en prendrait, car Talon le repousserait d’un coup d’épaule en grognant. Mal en point, certes, mais fière Sith avant tout.

*Ce n’est qu’un petit moment passager, ça va passer...*

Il fallait juste qu’elle se détende. La Sith avait été comme écartelée dans la Force, et reprenait peu à peu ses esprits. Le trio arriva sur un quai avec des écrans digitaux annonçant tous une situation d’urgence et d’évacuation en cours. Des diodes rouges étaient allumées dans les coins, et il y avait de multiples cadavres de soldats gordaniens.

« Ohlàlà, ohlàlà, ohlàlà ! »

Talon se rappelait qu’il y avait un double système de tramways au sein de la station. Elle suivait le technicien, mais ils arrivèrent devant une lourde porte blindée.

« Hum... On va passer par les tunnels de maintenance. »

Au même moment, la porte s’ouvrit brutalement , dans un grondement, et Talon sentit une présence derrière. D’épais projecteurs les englobèrent alors, et le technicien poussa un hurlement paniqué.

« Des civils ! Ne tirez pas !!
 -  Des civils ! Des civils ! Évacuez-les ! »

Le technicien soupira de joie. Des soldats ! Ils étaient accompagnés de lourdes armures de combat (http://logmaar.deviantart.com/art/07-08-12-319445236), et, visiblement, se moquaient bien des désaccords entre Javert et Talon et Ludya. Des gardes les attrapèrent en les poussant, les amenant dans un camp d’urgence improvisé, avec une sorte couloir de sécurité blanchâtre... Un couloir circulaire improvisé, comme dans ces contaminations, avec ces longs couloirs blancs séparant la zone de quarantaine du monde normal. Talon était alors trop patraque pour remarquer qu’ils portaient tous des masques à gaz, et ils s’avancèrent, jusqu’à arriver dans un sas de décontamination.

« C’est un camp de réfugiés ! » comprit l’ingénieur.

Le sas s’ouvrit alors sur une sorte de grand hall central, avec de multiples civils blessés, et des gardes, que ce soit des humains ou des drones de surveillance. Des patrouilles de Gordaniens se déplaçaient rapidement d’un bout à l’autre, probablement pour combattre les troupes ennemies. Olysseum disposait de tout un arsenal de combat, et les Gordaniens devaient estimer qu’il était nécessaire de le conserver, afin de continuer à affaiblir le Grand Guédester.

Talon se moquait bien de stratégies militaires.

« Vous... Euh... Vous allez bien ? »

Elle poussa un grognement pour seule réponse, et s’appuya contre un pilier.

« Il faut trouver un moyen de rejoindre nos vaisseaux » lâcha-t-elle alors, n’ayant guère envie de s’appesantir sur sa faiblesse passagère.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le lundi 03 novembre 2014, 01:17:03
L’ingénieur qui les accompagnait comprit assez rapidement qu’il n’obtiendrait rien avec la Sith. Talon était dans son monde, plongée dans ses pensées, et il préféra s’écarter rapidement, venant se mélanger à la foule locale. La Sith, quant à elle, s’était assise sur un banc. Sa tête était toujours dans un triste état, et elle tentait de se contrôler, entendant autour d’elle des messages, des voix, sans pouvoir savoir, avec certitude, s’ils étaient issus de sa propre imagination, ou s’ils venaient des gens à proximité

« Je t’ai dit que j’ai vu des Leviathans dehors !
 -  Tu es faible, Talon, tellement faible... Tu n’aurais jamais dû partir, nous formions une famille !
 -  Ces Gordaniens se servent de nous comme appât ! C’est une station libre, pas...
 -  ...Ce dispositif permet de repérer les ondes formiennes dans une majeure partie de l’Univers, bien au-delà des frontières de notre galaxie...
 -  Ta puissance n’est rien si elle n’est pas couplée avec celle de tes frères et sœurs, au service de la Cause Unique...
 -  ...Faits comme des rats ! »

Talon grogna en secouant la tête, la tenant entre ses mains. Elle se releva rapidement, en sentant sa vision tourner, et s’appuya contre un mur. Son esprit fumait, et elle avait besoin de repos... Cependant, elle ne pouvait pas se le permettre. Dehors, les Gordaniens et les Formiens continuaient à affronter le Grand Guédester, et, si Talon tardait trop, ils louperaient leur fenêtre pour rejoindre l’intérieur de l’énorme astéroïde métallique. Un astéroïde si vaste qu’une bombe atomique n’avait pas suffi à le démolir intégralement, et qui devait probablement se reconstruire tout seul. Ce n’était pas l’heure d’avoir des scrupules, mais celui de rejoindre leurs vaisseaux, puis de s’en servir pour neutraliser le Grand Guédester en s’y infiltrant. Malheureusement, sa tête continuait à bourdonner. La Force avait sa propre logique, et il n’était jamais bon d’en abuser, comme la Sith avait pu le faire. Son esprit se recroquevillait sur lui-même, la ramenant à sa formation sur Korriban... Quand elle était encore une jeune femme, une disciple, une simple Apprentie, qui était formée par d’autres Sith, afin de devenir l’une de esclaves de la Force de Dark Krayt. Elle avait réussi à échapper à cet endoctrinement.

La Sith secoua la tête en déambulant un peu, reprenant peu à peu ses esprits, chassant les souvenirs de son passé, chassant les séances d’entraînement, les combats dans le temple, les expéditions dans les grottes sinistres de Korriban. Elle devait se concentrer sur l’essentiel, sur le moment présent. Son regard se leva en hauteur, vers plusieurs écrans plats qui diffusaient tous le même message d’information :

BASE ASSIÉGÉE !
Tous les résidents doivent se rendre aux camps de réfugiés à l’entrée de chaque spatioport, et ne doivent en sortir SOUS AUCUN PRÉTEXTE tant que les troubles se poursuivront !

Des patrouilles passaient rapidement, en courant, amenant des renforts supplémentaires, dans le but de reprendre Olysseum. En un sens, ce spectacle était rassurant, car il signifiait que, malgré leurs déboires, les Gordaniens arrivaient encore à combattre leur adversaire. Le Grand Guédester n’était donc pas immortel. Talon hocha lentement la tête, en sentant ses esprits revenir. Elle vit plusieurs sentinelles dans les coins, espérant que personne ne la remarquerait... La tâche était difficile, car elle était la seule Twi’Lek de la station, avec un physique plutôt reconnaissable. Les gens parlaient entre eux, les réfugiés murmurant à voix basse.

« Ils surveillent aussi les tunnels de maintenance, tout est bouclé !
 -  Nous allions si bien avant qu’ils n’arrivent... Tout ça est de leur faute ! Ils ont menti sur Arubis, et ils continuent à mentir ! Si nous ne faisons rien, nous allons mourir ! »

Talon ne pouvait pas nier qu’il y avait une part de vérité là-dedans. Elle avait vu de quoi ce monstre était capable sur Arubis. De plus, le Grand Guédester n’avait toujours pas déployé son arme la plus puissante : ce mystérieux cyborg kryptonien surpuissant. Il représentait une menace encore plus dangereuse que les vaisseaux et les robots que Brainiac était capable de larguer. Talon devait bien se rendre à l’évidence : vaincre un tel ennemi ne serait clairement pas facile. Cependant, elle était une Sith. Elle ne cherchait pas la facilité.

*Krayt m’a menti... Je ne suis pas faible.*

Elle entendait encore sa voix dans sa tête. La philosophie de Krayt avait été d’amener ses Apprentis à se croire individuellement faibles, et collectivement forts, en s’unissant autour de Krayt, permettant ainsi de créer une synergie de groupe qui permettait à Dark Krayt de surpasser ses limites, son objectif étant d’atteindre la même maîtrise de la Force que le premier Empereur Sith. Talon avait grandi en se croyant faible sans la présence de Dark Krayt, et, là, l’endoctrinement revenait. Elle luttait contre ce dernier, en se rappelant tout ce qu’elle avait accompli, chassant la voix caverneuse de Krayt. Une famille ? Non, elle avait été une esclave ! Elle n’avait pas fui une famille, elle avait fui un enfer, un cauchemar monstrueux où elle n’aurait été rien de plus qu’une ombre, un pantin de Force au service d’un tyran cruel et avide de pouvoir. L’ennemi qu’elle affrontait en ce moment était infiniment plus dangereux que quelques affrontements absconds entre Jedi et Sith.

La Sith reprenait peu à peu pied avec la réalité quand Ludya revint la voir... Et elle comprit rapidement qu’il n’était pas sagement resté assis dans un coin.

« Bon... J'ai réussi à nous dégoter ça mais faudrait en profiter sans trainer, me demandez pas comment j'ai fait. Le gars à qui je l'ai subtilisé fait encore dodo aux toilettes mais si quelqu'un commence à trouver son absence un peu longue ils vont le retrouver et puis j'aurai de gros problèmes. Alors faut qu'on dégage. »

Elle vit qu’il tenait entre ses doigts une carte magnétique de sécurité gordanienne, et hocha lentement la tête, sans chercher à en savoir plus.

« D’accord... Il faut rejoindre le tramway. »

Talon s’avança rapidement. Elle préférait éviter de passer par les sas de sécurité principaux, car elle doutait qu’une simple carte de sécurité soit suffisante. Elle emprunta donc les tunnels de maintenance. Les Gordaniens les avaient scellés avec de lourdes portes, mais la carte de Ludya permit de les ouvrir. Le duo restait proche, et Talon se plongeait à nouveau dans la Force, évitant ainsi les quelques patrouilles de soldats, fort heureusement rares.

Le duo poursuivit leur progression à travers d’étroits tunnels de aintenance, jusqu’à s’approcher d’un grand quai. Talon entrouvrit la porte, et le duo put voir d’immenses robots gordaniens, des caisses de chargement, et un train militaire qui attendait, des soldats déchargeant le matériel.

« Dépêchez, dépêchez ! Il faut reprendre cette station !
 -  L’Escouade Delta-06 a besoin de renforts ! Les exos’ sont prêts ?
 -  Batteries chargées !
 -  Alors, en piste ! »

Les Gordaniens devaient envoyer des troupes et du matériel depuis les spatioports, et se servaient de trains pour convoyer les munitions. Talon comprit rapidement qu’ils n’auraient qu’un seul moyen de passer, et sa main attrapa alors celle de Ludya, son regard se tournant vers elle.

« Je vais nous faire disparaître dans la Force, Ludya... Mais, pour que ça marche, il faut que tu sois calme... Dans le même état que celui que tu as pris quand nous avons médité, d’accord ? »

C’était le seul moyen de gruger les détecteurs. Le Manteau de Force était une technique très difficile à utiliser individuellement, alors, à deux... Elle comptait sur l’énorme potentiel de l’Abyssian pour y arriver, mais, dans l’état où se trouvait son esprit, la tâche serait vraiment difficile. Talon se concentra donc, fermant les yeux, et fit le vide dans sa tête, ne pensant à rien d’autre qu’au fait de disparaître. Elle visualisa la Force, elle se visualisa elle, et Ludya, et se concentra pour les faire disparaître... Et ce fut fait.

Quand Talon rouvrit les yeux, ils se voyaient toujours, mais leurs corps semblaient comme enveloppés d’une aura translucide. Elle posa un doigt sur ses lèvres, puis s’avança lentement. Le Manteau de Force était là, mais il était fragile, et la moindre perturbation était susceptible de le rompre. Tenant la main de Ludya, Talon sortit du couloir, longeant le mur. Les détecteurs de mouvement et les caméras de sécurité ne repérèrent rien, et ils s’approchèrent du train. Les ultimes caisses de munitions étaient en train d’être déchargées, et le train allait bientôt repartir dans l’autre sens. Le quai faisait office de poste de commandement avancé, avec des ordinateurs sur des tables, des techniciens se chargeant de relayer les ordres, et d’autres appareils de transmission. Talon ne s’y intéressa pas très longtemps, et poursuivit sa route.

Elle continuait à tenir la main de Ludya, et le duo rentra dans l’un des wagons. Quelques instants après, la porte se referma, et Talon fit se volatiliser le voile qui les recouvrait.

« Voilà... Bravo, Ludya. »

Le duo était maintenant en route vers le spatioport. Le train militaire ne tarda pas à démarrer, et, par le biais d’ouvertures dans la cloison du wagon, Talon et Ludya purent voir ce qui se passait dehors.

Et ce n’était pas beau à voir. La flotte gordanienne et la flotte formienne continuaient à attaquer le Grand Guédester sur les deux flancs, et des débris spatiaux flottaient partout. Plus inquiétant, l’un des spatioports d’Olysseum était en train de brûler intégralement.

*Espérons qu’on aura plus de chance qu’eux...* commenta sobrement Talon.
Titre: Re : La Guerre Technologique [Tryzox - Ludya]
Posté par: Dark Talon le mercredi 05 novembre 2014, 01:37:37
La bataille était impressionnante. Les vaisseaux gordaniens bombardaient le Grand Guédester, provoquant de multiples explosions, tandis que les spores des Formiens filaient droit le long de la surface du monstre. La stratégie des Leviathans était assez facile à comprendre : ils balançaient des jets d’acide faisant fondre le métal, puis larguaient ensuite des spores dans les ouvertures ainsi faites. C’était leur stratégie usuelle, qu’ils employaient aussi contre les simples vaisseaux, ou les stations spatiales. L’un des Léviathan avait été détruit, et d’autres arrivaient en soutien. Talon vit dans l’espace une frégate de combat exploser violemment quand un laser mortel l’atteignit, émanant depuis l’une des innombrables tourelles du Grand Guédester. Depuis Olysseum, de multiples canons bombardaient l’énorme étoile métallique, des canons se situant également le long des spatioports, crachant des rafales de balles explosives, de tirs-lasers, et des vagues de missiles. Un véritable arsenal, très impressionnant. Talon n’était pas très fan, mais elle devait bien le reconnaître :c’était un sacré spectacle visuel. Plusieurs des gros tentacules métalliques que le Grand Guédester avait planté dans la station avaient également été détruits, et, de temps en temps, l’espace s’illuminait d’impressionnantes explosions supplémentaires.

*Avec un peu de chance, peut-être que nous n’allons servir à rien...*

C’est ce que Talon avait envie de se dire, mais elle sentait une telle concentration de la Force dans ce vaisseau qu’elle en doutait. Ce machin avait survécu à une attaque atomique, et la flotte gordanienne était sérieusement endommagée. Talon ne pouvait pas se reposer sur eux. Les Gordaniens ne juraient que par leurs armes et par leur technologie. Un manque de croyance qui leur serait fatal, que ce soit dans leur guerre contre les Formiens, ou même contre Brainiac.

Sentant Ludya se troubler, Talon se retourna vers lui, et le vit retirer ses pansements, puis se mettre à farfouiller dans le wagon, ouvrant des caisses vides, regardant autour de lui.

« Ludya ?! Qu’est-ce qui se passe ? »

Pour toute réponse, Ludya se contenta de dire qu’il entendait des « trucs vraiment flippants ». Simple hallucination... Ou la Force était-elle en train de lui parler ? Talon savait que la Force se manifestait de bien des façons différentes, et, avec Ludya, qui appartenait à une espèce qu’elle n’avait jamais vu auparavant, ces manifestations étaient très originales. Talon savait que, par le biais de la Force, on pouvait entendre des échos venant de loin. Elle savait aussi que certains grands Maîtres Jedi avaient réussi à survivre à la mort par le biais de la Force, acquérant une forme d’immortalité en devenant des fantômes, comme Yoda, ou Obi-Wan Kenobi. Ludya semblait chercher quelqu’un, mais il n’y avait rien dans ce wagon... Et Talon comprit, à son regard, qu’il n’avait pas spécialement envie de parler de ça. La Sith aurait, en d’autres circonstances, pu chercher à en savoir plus, mais, malheureusement, le temps leur manquait.

Le train se rapprochait du spatioport. C’était le leur, abritant le vaisseau de Talon et celui de Ludya. Elle devait encore se contrôler, car, s’il y avait des Gordaniens d’un bout de la ligne, ils seraient également de l’autre côté. Le voile de la Force était une technique efficace, mais Talon doutait de réussir à l’utiliser si les Gordaniens débarquaient en masse. Elle déclencha donc son sabre-laser, et se rendit dans un coin, puis planta son sabre dans le sol, jusqu’à découper un passage rectangulaire.

« Une fois que le train sera à l’arrêt, nous allons descendre par là. »

Le train entrait dans la gare, ralentissant progressivement, les freins s’enclenchant, faisant jaillir des étincelles le long des rails. Talon était accroupie devant le trou, puis bondit dedans lorsque le train s’arrêta. Elle se retrouva à ramper sur le sol, et fila sur la droite, les Gordaniens débarquant par la gauche. Il y avait des gardes dans les coins, mais ils étaient tous occupés à regarder le tramway. Talon ne s’attarda cependant pas, et reprit la main de Ludya dans la sienne. Une nouvelle fois, le voile vint les recouvrir, et la Sith s’avança la première, passant par un couloir latéral. Elle rompit le sortilège.

« Bon... Maintenant, il faut rejoindre les... »

Le spatioport se mit alors à trembler dangereusement, comme si un séisme venait d’éclater. Talon sentit son équilibre se rompre, discernant des secousses dues à de violentes explosions. Elle tomba contre le mur, alors que le spatioport se penchait sur la gauche. Le long tunnel que le duo venait d’emprunter était attaqué par plusieurs batteries de missiles, qui s’explosèrent à différents endroits, jusqu’à détruire le tunnel. Séparée de ce dernier, le spatioport devint une station autonome, qui se mit à dériver dans l’espace, se recevant plusieurs missiles supplémentaires.

Le plafond de leur couloir se fragilisa dangereusement, des fissures apparaissant ici et là.

*Il nous traque...*

Le Grand Guédester se déplaçait lentement, et d’énormes tentacules métalliques noirâtres, similaires à ceux qu’il avait utilisé pour rejoindre Olysseum, jaillirent du ventre du monstre colossal, pour se planter à différents endroits du spatioport, défonçant les murs sans la moindre difficulté. Le spatioport, qui dérivait sur la gauche, s’inversa alors, se redressant vers la droite, car les tentacules qui s’étaient plantés en lui se mirent alors à le tracter. Lesdits tentacules se recouvraient de couches de protection supplémentaire, un alliage en vibranium, un métal extrêmement résistant.

« Bordel ! Nous sommes faits comme des rats ! »

Talon avait probablement dû trop utiliser le voile de la Force. Pour se couvrir elle et Ludya, elle avait dû augmenter son sort.

Arriveraient-ils à rejoindre à temps le spatioport avant que ce dernier ne soit avalé par le Grand Guédester ? Talon ne pouvait que l’espérer !