Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Yoru le vendredi 27 décembre 2013, 14:37:58
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Tous les esclaves étaient attachés les uns aux autres. Pleins d'entre eux repartaient avec un maitre. Beaucoup de personnes se sont intéressés à Yoru. Surtout pour son physique, mais à chaque fois que le vendeur précisait qu'il était aveugle, leur choix se reportait sur un autre. Yoru, lui restait à attendre, debout toute la journée. A la fin de la journée, tes jambes ne te tenaient plus. Tu avais faim. Tu t'écroulas au milieu des esclaves, en faisant chuter un. Le marchand te fis rapidement dégager de l'estrade et te renvoya chez lui. Encore une vente de raté pour toi...
Tu étais couché avec les autres esclaves. Tous entassés les uns sur les autres, tu avais trouvé un petit coin éloigné d'eux. Tout le monde dormait, tu le sentais. Mais toi non... Comme toutes les nuits, tu ne trouvais pas le sommeil. Tu étais épuisé. Tu avais mal partout. Mais rien n'y faisait... Tu n'arrivais pas à t'endormir. Tu gardais les yeux grands ouverts. Leur couleur rouge reflétait dans la nuit. Tu finis par te redresser et t'appuyer contre le mur. Tu restas comme ça quelques minutes jusqu'à que tu sentis le vide dans ton dos. Tu tombas. Quelques instants.
Le voyage se termina dans un fracas. Ta tête heurta un mur, te faisant lâcher une légère plainte. Tu avais roulé jusqu'à que ce mur arrêta ta route. Tu te redressas et plissas le nez. L'odeur était différente. Où était passé l'odeur de renfermé? La chaleur qui t'étouffait? L'humidité qui te collait à la peau? Le sol était lisse... Les murs aussi. Tu ne t’égratignais la peau à cause d'un frottement dessus. Tes mains caressèrent le sol, essayant de trouver ce que ça pouvait bien être. Ton ouïe était à l’affut du moindre bruit. Tu sursautas quand tu entendis une sorte de cris de surprise et reculas rapidement, te plaquant contre le mur.
"J-je... pardon... J'ai.. a-atterris là. Je..."
Tu ne portais qu'un tissus sale noué autour de ta taille. Le marchand ne devait que cacher tes parties intimes. Tu étais perdus. Tout ce que tu pouvais sentir ou entendre ne te disaient rien. Quelque chose tomba à côté de toi. Ce n'était qu'un vase posé sur un étagère mais le bruit de fracas te fit déguerpir à l'autre bout de la pièce. Une lampe de sol tomba sous ton passage et éclata au sol. Tu te cloitras dans un coin, te mettant en boule. Tu compris que tu avais encore provoqué des dégâts.
"P-pas frappé... pas fais exprès..."
Tu étais dans un sale état. La saleté sur le tissus noué n'était rien par rapport à ce qu'il y avait sur toi. Tu avais les cheveux en bataille. On pouvait voir quelques égratignures et cicatrices sur ton corps. Tes longues oreilles trainaient au sol.
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Ce n'était un secret pour personne : Kåre détestait les rassemblements familiaux. Aussi, lorsque ses parents avaient décidé de rendre visite à la sœur de sa belle-mère, qui habitait à Tokyo, il avait été impossible à convaincre. Hors de question qu'il prenne le train pour aller voir cette vieille pie, et surtout, qu'il s'ennuie ensuite pendant plusieurs heures que ses parents mettraient à boire le thé avec elle. Il avait bien un faux-cousin avec qui il aurait pu jouer à la console, mais c'était un imbécile, un garçon, qui, de toute façon, le détestait aussi. En plus, tous ces gens n'étaient pas vraiment de sa famille. Exaspéré par ses protestations, son père avait donc décidé de le laisser seul pour le week-end. Le seul désavantage de cette situation, c'était qu'il devait se faire à manger lui-même. Mais, songeait-il, ça ne devait pas être bien compliqué, quand bien même il n'avait pas vraiment de don, ni même de compétence, pour la cuisine. En étant un peu malin, peut-être pourrait-il même s'en passer. Il restait, dans le pire des cas, toujours l'option de commander des pizzas.
Sur Terre, c'était l'aube. Il faisait presque jour, et Kåre était déjà levé. Il avait pris un petit déjeuner rapide. Il avait beaucoup d'idées sur la façon dont il allait remplir ses deux journées sans parents. Il avait déjà prévu d'appeler un petit groupe d'amis pour les inviter dans son immense maison. Ils pourraient faire la fête, profiter de la piscine couverte, sans être surveillés par quiconque. Le garçon voulait juste être prudent, éviter que cela dégénère, même si l'idée était tentante. Il n'ignorait pas le chaos total que pouvait provoquer ce genre de situation, amplement décrit par certains films populaires, qu'il n'avait vus que trop de fois. Il fallait juste attendre le passage de la femme de ménage, qui devait venir vers 10H, et tout pourrait ensuite commencer.
En attendant, il avait pas mal d'autres projets qu'on ne pouvait faire qu'en solitaire. En effet, l'adolescent était dès à présent dans le salon, avachi sur un canapé, complètement nu. Sa main, recouverte d'un gant de toilette humide, faisait des vas-et-viens appuyés entre ses deux jambes écartées. Sur l'énorme écran mural s'affichait en haute résolution un film pornographique, où trois hommes avaient ensemble du bon temps. Les enceintes laissaient entendre des cris de plaisir assez évocateurs, qui ressemblaient parfois à de la surprise. Se masturber dans un tel endroit, d'habitude réservé à la vie familiale, sans aucune gêne, et même s'il n'y avait aucun risque, était pour lui particulièrement excitante. Sans doute parce qu'il y avait quelque-chose d'indigne à cela.
Malheureusement, il était au milieu de cette agréable séance lorsqu'un bruit suspect dans la pièce voisine le fit sursauter. Kåre se contracta, et cessa ses caresses auto-stimulantes. Était-il possible que quelqu'un d'autre soit dans la maison ? Non, sans doute pas. Il devait avoir mal entendu. Il ne reprit pas pour autant, assez inquiet. Puis un nouveau fracas retentit, caractéristique d'abord d'une faïence, puis de verre, qu'on brisait. Le garçon se détendit un peu. La piste d'un intrus ou d'un cambrioleur s'éloignait : ils n'auraient jamais été aussi peu discret. Non, il savait très bien qui était la cause de tout cela. Je déteste ce chat. Est-ce que les voisins auraient vraiment de la peine si je le noyais ?
S'extrayant de son fauteuil, le suédois se précipita donc sans même interrompre son film. Il pénétra dans la pièce, près à chasser l'animal destructeur et à reprendre l'activité qui lui manquait déjà. Toutefois, il ne vit d'abord que des débris par terre. Où est passé ce sale con de chat ? s'interrogea-t-il avec une certaine frustration. S'il ne l'attrapait pas maintenant, il allait à coup sûr recommencer. Une petite voix plaintive, implorant le pardon, le fit se retourner. Le garçon sursauta à la vue de ce qui ressemblait, à première vue, à un jeune humain.
« Fan ! Tu m'as fait peur. » s'exclama-t-il en cachant instinctivement son sexe avec ses mains.
Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Plus il regardait, et moins il était certain d'avoir affaire à un homme. Il y avait d'abord ces étranges masses de chaque côté de son visage, et qui ressemblaient à des oreilles de lapin... et surtout ce corps, crasseux et presque nu, d'une blancheur peu naturelle. Son pouvoir le lui communiquait toutefois, l'être n'était pas agressif. Kåre savait repérer les individus agressifs à des kilomètres. En le regardant, il ne sentait que de la surprise et de la peur, de l'appréhension. Quelques années avant, il aurait paniqué lui aussi, mais il avait appris à dominer partiellement les émotions transmises par les autres. De plus, il fut soulagé en constatant que l'intrus ne le regardait pas en face ; cela rendait pour lui, toujours sans un seul vêtements et dans un certain état d'excitation visible malgré ses mains, la situation moins gênante.
« Qu'est-ce que t'es ? Une sorte de SDF ? Et qu'est-ce qui est arrivé à ta peau, et à tes oreilles ? Fan, t'étais à Fukushima ou quoi ? Et qu'est-ce que tu fous chez-moi ? »
L'adolescent osa faire un pas dans la direction de l'étrange jeune homme, ne détectant aucun danger. Il était absolument perplexe, cependant, sa curiosité était la plus forte.
« Hé, calme toi, je vais pas te cogner. » ajouta-t-il d'une voix un peu plus douce.
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Ses plaintes de plaisir étouffées par les murs te perturbaient. Que se passait-il? Tu croyais que quelqu'un se faisait torturer - Candide que tu es... - et eu peur que ce soit ton tour. C'est vrai, après tout tu avais fais des dégâts. Tu ne savais pas quoi mais le bruit était assez explicite. Tu écoutais ces gens. Mais qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire pour faire autant de bruit? Ils devaient vraiment souffrir... C'est ce que tu pensais. Tu posas ta main au sol pour te redresser et émis un léger couinement lorsqu'un morceau de verre s'enfonça. Tu te mordis la lèvre, retiras le morceau et portas la paume de ta main dans ta bouche en relevant la tête. Tes yeux étaient aussi rouges que le sang qui s'était échappé. Kare pouvait remarquer que tes yeux ne dévoilaient rien. Malgré leur vivacité dû à leur couleur, ils étaient comme vides.
« Qu'est-ce que t'es ? Une sorte de SDF ? Et qu'est-ce qui est arrivé à ta peau, et à tes oreilles ? Fan, t'étais à Fukushima ou quoi ? Et qu'est-ce que tu fous chez-moi ? »
Un SDF? C'est quoi ça encore? Fukushima... Tu ne connaissais pas non plus. Tu ne comprenais rien à ce qu'il te disais. Quand il te parla de tes oreilles, tu les toucha instinctivement de ta main valide sans comprendre sa question. Peut être qu'il n'avait jamais vu de terranides lapins. Ok tu étais albinos mais tu n'étais pas une espèce rare si on omettait ce détail. Ou alors c'est le fait que tu sois un lapin bélier. Il devait se demander pourquoi tes oreilles tombaient autant. Non Yoru. Il n'a jamais vu de Terranide de sa vie! Tu es comme un extraterrestre pour lui. Mais ça, tu ne pouvais pas le savoir. Tu finis par éloigner la plaie de ta bouche et répondre.
« Je suis un lapin bélier. » Tu parlais d'une voix tremblante et basse, de peur de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Tu ne parlais pas beaucoup d'ordinaire alors tu ne savais pas trop comment t'y prendre...
Dès que tu sentis qu'il s'approchait, tu te collas encore plus au mur, finissant par te mettre debout contre le mur. Ton cœur battait la chamade. C'est bon, tu allais être punis. Tu avais cassé. Tu devais être punis. Ton corps était complètement crispé et tes poils tout hérissés.
« Hé, calme toi, je vais pas te cogner. »
Tu clignas les yeux plusieurs fois, surpris. Tu n'allais pas être punis. Ton corps se détendit légèrement et tu tournas la tête vers la voix du garçon. Il pouvait voir que tu te méfiais toujours. Tu ne te décollais pas de ton mur. Debout comme ça, il pouvait mieux te vois. Tu avais une plaie qui sur la joue droite. Elle avait été causée par le marchand car tu avais désobéis. Tes lèvres étaient rosies par le sang que tu venais de lécher sur ta main. L'une de tes oreilles tombait sur ton torse tandis que l'autre étant dans ton dos. Ensuite, on ne pouvait pas compter le nombre de petites cicatrices et égratignures en tout genre, dissimulées sous la terre et les saletés collées à ta peau. Malgré ça, tu n'étais vraiment pas désagréable à regarder, tu avais un beau corps et on pouvait le voir. Toi au moins, tu avec un tissus autour de la taille pour cacher ta nudité contrairement à la personne en face de toi. Mais ça, tu ne pouvais pas le voir.
« Pardon... Je n'ai... pas voulu casser. L-le mur a disparu... et j'ai atterri là. J'ai cassé... Mais j'ai pas fais exprès! Je... » Tu te stoppas les mains tremblantes. Tu ne savais pas quoi dire de plus...
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Le vase qui avait été brisé faisait partie de la collection d'un designer célèbre, et valait peut-être vingt ou trente-mille yens. Ce n'était pas vraiment beaucoup pour la famille de Kåre, et ce dernier ne s'en souciait pas vraiment. De toute façon, inaccessible, au sommet d'une armoire, il y avait longtemps que tout le monde l'avait oublié. Peut-être même que personne ne s'en rendrait compte avant un moment, s'il nettoyait convenablement l'endroit avant l'arrivée de la femme de chambre. Avec la fête qu'il préparait, il avait bien prévu ce genre de dégâts. Cette perte était loin de parvenir à l'énerver en elle-même.
« Ça va, c'est rien. Ma belle-mère va peut-être gueuler un peu, mais on en a plein d'autres aussi moches dans la cave. »
L'adolescent voyait la manière étrange dont l'intrus se comportait. Il avait déjà remarqué que celui-ci ne l'avait pas de suite regardé, mais la chose se précisait lorsque l'intrigant individu tourna la tête dans une direction approximativement proche de sa position. Le plus troublant était qu'il ne contemplait pas directement son visage, son regard était trop fixe, trop vide pour être celui d'une personne voyante. Cette hypothèse se confirma lorsque, sans sembler remarquer au préalable les bris de verre au sol, il se blessa en se relevant. La douleur fit grimacer Kâre, qui la ressentit par empathie.
« Hé, fais gaffe, c'est plein d'éclats par terre. Te fais pas mal. »
Celui qui se désignait comme un lapin bélier était de toute évidence incapable de voir quoi que ce soit. Le suédois trouva donc inutile de masquer son sexe plus longtemps, ce qui ne lui était pas particulièrement agréable. Il avait beau être dans un état de nudité plus complet encore que son interlocuteur, c'était pourtant bien lui qui avait encore le plus de pudeur effective. Se sachant dans une totale impunité, il n'hésite pas à détailler longuement le corps immaculé de l'intrus. Il lui parut exotique d'abord, mais aussi d'une finesse terriblement sensuelle. Ses jambes, son torse, tout était d'une pâleur et d'une délicatesse qui manquèrent de le faire frissonner, et qui, surtout, n'arrangèrent pas la rigidité de son entrejambe. Même ses curieuses oreilles pendantes trouvaient grâce à ses yeux, donnant l'impression qu'il sortait droit d'un jeu vidéo japonais. Fan, c'est le mec le plus sexy que j'ai jamais vu.
Il avait encore en tête les ébats du film qu'il venait de regarder, et les échos de celui-ci retentissaient toujours assez forts dans la pièce à côté. S'il avait pu seulement effleurer de ses doigts la peau blanche comme de la craie... Les idées charnelles qui lui parcouraient l'esprit le détournaient presque des questionnements quant à sa mystérieuse présence chez-lui. Malheureusement, l'adolescent n'avait pas besoin de don pour se rendre compte que le lapin ne partageait pas le même émoi que lui.
« Bon, t'es peut-être un excentrique ou je sais pas quoi... Mais dammit, tu t'es roulé dans la boue ? Tu voudrais peut-être prendre une douche ? On pourra nettoyer ta plaie. Faudrait pas que tu choppes le tétanos... »
Disant cela, Kåre s'approcha encore et posa sa main sur l'épaule du garçon, un peu plus petit que lui, dans un geste qui se voulait rassurant. La perspective était pour lui particulièrement alléchante, sans qu'il ne se l'avoue vraiment. Il essayait de se convaincre qu'il ne faisait ça que pour le bien du drôle d'animal, et du reste, cela avait une part de vérité. Vue la saleté dont il était couvert, la moindre blessure ouverte avait une chance de mal évoluer. L'adolescent fit descendre sa main le long du bras nus, non sans un certain plaisir, et attrapa avec précaution la main de l'intrus.
« Tu m'suis, je te montre ? »
Il balaya avec précaution, du côté du pied, les quelques éclats de verre sur lesquels le lapin aurait pu encore s'entailler, et s'apprêtait à le guider vers la salle de bain la plus proche.
« T'as bien un nom, au fait ? Moi c'est Kåre. Au cas où tu l'aurais pas remarqué, t'es dans ma maison, et je sais pas comment t'as fait pour rentrer, parce que tout est fermé. Mais c'est pas très grave. »
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Si tu avais eu encore la vue, tu serais sûrement parti te terrer dans un coin en voyant le garçon nu en face de toi et qui plus était excité si on s'attarde sur son entre jambe. Mais toi... Tu te tenais tout naturellement face à lui comme si tout était normal. Tu ne comprenais pas les cris de la pièce d'à côté et tu ne voyais pas l'état de ton interlocuteur. Tu ne te doutais absolument de rien. Mais d'un naturel méfiant, tu ne te risquais pas à l'approcher. Sûrement pas!
Tu fis une légère moue en entendant sa remarque sur le verre, reportant de nouveau la plaie à tes lèvres en la suçotant. Tu avais l'habitude de te soigner comme ça. Tous les animaux se soignent en se léchant et tu ne faisais pas exception.
« Je suis pas idiot... je sais... »
Yoru la tête de mule le retour. Tu avais bien compris qu'il ne te voulait pas de mal et qu'il ne te frapperais pas alors tu te permettais de parler normalement. Tu étais toujours aussi méfiant mais tant qu'il ne s'approchait pas trop, ça pouvait aller. Tu ne te doutais pas que le jeune homme te détailler du regard sans aucunes pudeurs. Ne l'entendant pas pendant ce moment, tu continuais de le léchouiller ta blessure qui te piquait. Tu haussas légèrement un sourcil lorsqu'il repris la parole.
« Bon, t'es peut-être un excentrique ou je sais pas quoi... Mais dammit, tu t'es roulé dans la boue ? Tu voudrais peut-être prendre une douche ? On pourra nettoyer ta plaie. Faudrait pas que tu choppes le tétanos... »
Alors... déjà c'était quoi exactement une douche? Tu ne connaissais que la rivière où tu te lavais plus jeune ou le bassin ou on te jetait avec les autres esclaves. Tu fis marcher tes méninges quelques secondes avant d'en conclure qu'il voulait sûrement parler d'un bain ou quoi que ce soit qui s'y approchait. Tu arrêtas de léchouiller ta blessure et secouas la tête.
« Me suis pas roulé dans la boue... On nous a fait prendre un bain il y a 5 jours. Une douche... c'est un bain? » Tu te sentais un peu idiot de demander. Mais ce n'était pas de ta faute... Entre Nexus et Seikusu, la différence de technologie était grande. Même une personne plus haut placé, s'y serait perdu au début.
Tu sursautas en sentant sa main. Tes poils s'hérissèrent tandis que tu essayais de reculer, mais tu étais déjà plaqué au mur depuis le début. Tu tournas la tête dans tous les sens comme à la recherche d'un échappatoire et finit par reporter ton attention sur le garçon. Ses gestes étaient doux et se voulaient rassurants. Tu n'étais pas pour autant rassuré à 100% mais tu en devenais légèrement, très légèrement moins méfiant, le laissant glisser sa main le long de ton bras pour attraper ta fine main. Il pouvait la sentir trembler comme une feuille. Tu avais peur de la suite. Pourquoi tu devais le suivre? Il allait peut être t'emmener dans la pièce d'à côté où on entendait toujours les cris. Si ça ce trouve, il ne se montrait rassurant que pour mieux te piéger ensuite. Tu éprouvais une telle méfiance en son égard que ton imagination déraillait légèrement. Tu retiras vivement ta main de la sienne en secouant la tête.
« Vous aviez dis que vous alliez pas me taper!! M'emmener pas là où il crient! Je ne veux pas être torturer.... S'il vous plait... Me frappez pas. Je ne veux pas avoir mal comme eux! » Tu baissas la tête, tes oreilles pendant dans le vide. « ....yoru »
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« Ben, euh, ouais, c'est comme un bain en plus rapide. Un jet d'eau qui arrive en hauteur et qui nettoie. Mais j'ai une baignoire, si tu préfères... tu vois ce que c'est qu'une baignoire ? Enfin quand même, cinq jours, tu dois sentir un peu. Et c'est qui ''on'' ? »
Kåre avait des dizaines de questions à lui poser, et ne doutait pas d'en avoir encore plus en tête après une séance d'interrogatoire qu'avant. Le peu qu'il apprenait du garçon l'intriguait encore davantage. Comment il peut ne pas savoir ce que c'est qu'une douche ? Il vient d'une autre dimension, du moyen-âge ? L'absence de connaissance, en effet, était troublante. Peut-être, songeait l'adolescent, que c'était la langue qui était en cause. Pourtant, les deux partis s'exprimaient en un japonais parfait. Il hésita à passer à l'anglais, mais se dit que ça n'aurait pas de sens. Son interlocuteur n'avait aucun accent, aucune hésitation sur les mots indiquant qu'il pourrait être natif d'un autre pays que celui du soleil levant.
La réaction que l'albinos eut lorsqu'il voulut l'emmener dans la pièce d'à côté le surpris une nouvelle fois. D'accord, peut-être que certaines plaintes ressemblaient vaguement à des cris de douleur, cependant, leur signification et leur origine était tout-de-même claire pour qui avait une petite idée de ce genre de choses. L'adolescent prit le parti d'en rire, et s’esclaffa un instant ; avec une joie mêlée d'un peu de gêne, mais sans réelle moquerie.
« C'est pas de la douleur qu'on entend... écoute bien, ça ne t'évoque rien ? Les gémissements, tout ça ? Ça ne réveille pas quelque-chose ? … C'est du plaisir... »
Même si l'intéressé ne pouvait le voir, Kåre esquissait à présent un sourire amusé et légèrement salace. Son don lui indiquait toutefois toujours que le lapin bélier n'était pas dans le coup. Haussant les épaules et remarquant le caractère un peu déplacé de la question que son excitation l'avait poussé à poser, en espérant une réaction positive, il précisa :
« Euh, ça vient de la télé bien sûr. La télé, c'est un peu comme un... Bah, laisse tomber, c'est une machine. Je vais l'éteindre si elle te fait peur. Bouge pas. »
Il lâcha la main de l'intrus et courut éteindre les enceintes. La maison s'emplit alors de silence. L’atmosphère auditive, de suite, se transforma assez radicalement, le vide sonore n'étant troublé que par les pas du suédois qui revenait vers l'albinos. De façon évidente, ce dernier n'était pas capable de prendre soin de lui-même. Peut-être n'était-il pas aveugle depuis longtemps, et n'était-il pas habitué à sa cécité... ou peut-être était-il simplement d'un naturel maladroit et craintif. Comment le savoir ? Kåre n'était même pas certain qu'il était humain. En tout cas, il avait besoin d'aide, et ce n'était pas, au bout du compte, pour lui déplaire. De retour :
« Voilà... D'accord Yoru. T'as pas à avoir peur OK ? J'ai aucune raison de te faire du mal, et à part ce que t'as cassé, y'a rien de dangereux ici. »
Il lui attrapa de nouveau la main pour le tirer gentiment vers lui. Puis il plaça une main sur son épaule, et l'autre entre ses deux omoplates, l'invitant en le poussant légèrement à avancer dans la direction qu'il lui indiquait. Il est encore plus mignon de dos, fan ! J'ai jamais trop ressenti ça. Calme toi, calme toi bon sang. Tu ne peux pas lui sauter dessus comme ça. Il pourrait porter plainte... Kåre devait évidemment prendre sur lui pour ne pas trop jouer de la position dominante qu'il avait. Toutefois, il ne se priva pas d’apprécier, sous le prétexte de ce contact, la douceur de l'épiderme et la chaleur du petit corps.
« Attention, y'a une marche ici. »
Enfin, ils pénétrèrent dans l'une des trois salles de bain. La préférée de l'adolescent. Une fenêtre au verre opaque était grande ouverte sur le parc. C'est pourquoi il y faisait un peu plus frais que dans le reste de la maison ; le sol était en carrelage noir et blanc assez froid sous ses pieds. Elle était très vaste : il y avait un lavabo, des WC, une grande baignoire carrée et une imposante cabine de douche. Sur une petite étagère était posée un nombre important de shampoings et de savons de toutes les origines. En dessous, il y avait au moins autant de serviettes. Le suédois le fit s'arrêter, et poser la main sur le rebord de la baignoire.
« Alors, ''douche'' ou bain ? »
Taquin, le garçon souleva le bras du lapin, baissa la tête et l'approcha un peu de son aisselle. Il renifla et ajouta :
« C'est vrai que tu sens assez fort. Hey ! J'avais raison. »
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Le garçon te bombardais de questions. Ce qui déplaisais assez. Tu n'aimais pas trop parler de toi aux inconnus. Tu te renfermas donc dans un mutisme assez explicite. Tu ne diras rien pour le moment.
« C'est pas de la douleur qu'on entend... écoute bien, ça ne t'évoque rien ? Les gémissements, tout ça ? Ça ne réveille pas quelque-chose ? … C'est du plaisir... »
Tu gonflas les joues en l'entendant se moquer de toi. Il te prenait vraiment pour un idiot. Pourtant tu te sentais bel et bien idiot quand il t'expliqua la signification de ces cris. Tu penchas légèrement la tête en tendant l'oreille et plissas les yeux. Tu ne voyais pas en quoi on pouvait crier de plaisir. Peut être après avoir manger un bon repas qui sait. Ou alors un crie de joie lorsqu'il y a une bonne surprise. Non tu ne voyais pas... Ton expression confuse trahissait tes pensées. Tu ne savais rien sur le plaisir que pouvait ressentir les hommes dans le film. Tu ne le comprenais pas.
« Euh, ça vient de la télé bien sûr. La télé, c'est un peu comme un... Bah, laisse tomber, c'est une machine. Je vais l'éteindre si elle te fait peur. Bouge pas. »
La télé... voilà encore un truc bizarre. Une machine qui fait des bruits de cris alors? Pourquoi diable ce garçon avait une machine à cris dans sa maison? Tu avais des tas d'interrogations qui te parcoururent l'esprit tout à coup. Tu attendis sagement en dressant l'oreille. Les cris se stoppèrent net. Ce qui te surpris assez. Tout était maintenant silencieux... Tu soupiras de soulagement prenant enfin conscience que le garçon disait vrai. Les pas de ce derniers se rapprochèrent de nouveau. Tu avais moins peur, toujours méfiant, mais moins craintif. Tu l'écoutas sagement et finit par obtempérer. Tu suivais le chemin qu'il t'indiquait, il faisait même attention de te prévenir à chaque obstacle. Personne ne l'avait encore fait depuis que tu étais chez le marchand d'esclaves. Tu étais très attentif à ses gestes et ses dires. Tu ne voulais pas te faire piéger et pour le moment, tu ne ressentais aucuns dangers. Après être entré dans la pièce, tu sentis le sol froid sous tes pieds et un léger frisson parcourut tout ton corps. Tu étais très sensible à la moindre chose, tes sens s'étant développés un peu plus que la moyenne à cause de ton handicap. Tu restas debout au milieu de la pièce et tournas la tête vers Kare.
« Bain » Tu ne faisais pas confiance à ce jet qui venait du ciel.
Quelques secondes après, tu sentis une main soulever ton bras et le souffle du garçon sur ton aisselle. Tu frissonnas de nouveau et recula d'un mouvement vif, fronçant les sourcils en tirant la moue.
« Je ne sens pas fort! Je suis le plus propre de tous! Moi je fais ma toilette tous les jours j'attends pas le bain! » Tu soufflas de mécontentement et te rapprochas de nouveau de lui. Tu étais frustré de ne pas savoir à quoi il pouvait bien ressembler. Tu t'approchas assez près de lui et levas la tête vers son visage, l'enveloppant délicatement de tes deux fines mains sans permission. Tu voulais seulement voir comment il était. C'était la seul méthode pour t'imaginer les personne. Tu commenças donc à redessiner chaque trait de son visage doucement du bouts des doigts en fermant les yeux, les glissant ensuite dans ses cheveux pour redescendre sur sa nuque, finissant sur épaules. Tes gestes étaient comme une douce caresse. Tu rouvris les yeux et fis quelques pas en arrière.
« Vous devez être plus âgé que moi de pas beaucoup non? Vous n'avez pas l'air d'avoir un visage méchant. Mais ça veut pas dire que je vous fait confiance! Vous êtes bizarre avec votre machine à cris, votre jet d'eau qui vient du ciel et vos SDF! »
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L'idée, bien sûr, n'avait pas été de le vexer, seulement de le taquiner un peu. Aussi continua-t-il un peu le jeu, feignant de s'excuser d'abord, puis en remettant une couche. Il n'y avait toujours aucune méchanceté dans ses propos.
« Je plaisantais, désolé ! Mais enfin, y'a bien des endroits où te ne dois pas sentir très bon quand même... »
L'adolescent fut assez troublé par le rapprochement soudain de l'aveugle. Il dut brusquement reculer le bassin, pour s'assurer que son attribut mâle n'entre en contact avec le ventre de l'explorateur tactile. Puis il se laissa faire, profitant des caresses innocentes sur sa tête. Si lui-même avait des mains particulièrement fines, les doigts de l'albinos auscultaient sa figure avec une délicatesse qui le fit frémir. Il résista avec peine à l'envie qu'il avait d'en avaler un qui s'approchait un peu de ses lèvres pour voir sa réaction. Paisiblement, il attendit qu'ils terminent de parcourir les derniers reliefs de son visage, avant d'aller se perdre dans sa chevelure et de glisser sur son cou.
« Je sais pas, quel âge tu as ? Moi j'ai dix-sept ans depuis trois semaines. Je suis un garçon blond, aux yeux verts. Je ne suis pas japonais, ça se remarque facilement. Je viens de Suède. »
Il trouvait plus honnête de se décrire à l'étranger, qui aurait pu sinon le prendre pour ce qu'il n'était pas. S'il avait bien deviné, celui-ci n'était pas aveugle de naissance, alors sans doute les détails qu'il lui donnait lui parleraient-ils un peu, pour peu qu'il ait encore quelques notions de couleur. Au moins savait-il maintenant qu'il n'était pas nippon ; sans doute pas plus que lui, d'ailleurs. La description que lui avait donné l'albinos de lui paraissait tout de même bien convenir. Il était plutôt satisfait de ne pas avoir de ''visage méchant''. En effet, on ne lui avait toujours dit que ses traits étaient plutôt sympathiques et dynamiques. Il sentit que l'examen auquel s'était livré le lapin bélier l'avait un peu rassuré, et en fut également content.
Il tendit le bras vers le robinet, et appuya sur un bouton orange en son sommet. Une eau à une température pré-réglée de 39°C, un peu trop chaude comme il l'appréciait, jaillit de la source d’aluminium. Le jet dégageait un léger nuage de chaleur, qui s'étendit bientôt. L'agréable vapeur ne tarda pas à tempérer un peu la fraîcheur initiale de la pièce. Le tuyau était large, et était prévu pour remplir la baignoire entière en l'espace de seulement quinze secondes. C'était de l'excellent matériel, que tout le monde ne pouvait s'offrir, et sur le coup, Kåre en fut assez fier.
« Je préfère rester là. J'ai pas envie que tu casses autre-chose, et surtout que tu te fasses mal ! »
Le bain, plein de liquide brûlant, arrêta de lui-même de se remplir, veillant par un système automatique à ne pas déborder. L'adolescent attrapa un savon en brique ovale et rose, type savon de Marseille, dont il était à peu près sûr que l'aveugle en connaissait l'usage, et lui mit dans la main. Le produit d'hygiène avait une empreinte florale plutôt forte dès lors qu'il était frotté, et moussait légèrement. Ayant déjà indiqué à son interlocuteur la position de la bassine, il se contenta simplement d'ajouter :
« Voilà, tu peux y aller. Attention, c'est un peu chaud. Je te regarde pas, si tu veux. »
C'était un mensonge, Kåre savait très bien qu'il serait incapable de tenir une telle promesse. Pourtant, il fit mine de se décaler et de tourner le dos, alors qu'il ne faisait en réalité que de se placer sur le côté pour ne rien rater de la scène. Une manœuvre qui devait être à peu près invisible, ou plutôt imperceptible, pour un aveugle. Il fixait à présent l'unique habit du garçon, qu'il n'allait sans doute pas tarder à enlever ; un simple tissu noué autour de sa taille. Le suédois était très curieux de savoir à quoi l'intimité de l'albinos pouvait ressembler. Peut-être il n'en a même pas une humaine ? Ou alors il a de la fourrure blanche autour ? Je parie qu'elle n'est pas très grosse. Il était convaincu de ne pas manquer un seul détail, n'aurait-ce été que pour la comparer avec son propre organe, qui n'avait d'ailleurs rien perdu de sa vigueur. Il avait conscience de se comporter en voyeur ; il avait aussi conscience de ne pas pouvoir être repéré.
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Tu cherchas dans tes vagues souvenirs de la couleur à quoi pouvait bien ressemblait Kare... Après quelques secondes de réflexion, tu arrivais à peu près à l'imaginer, et tu en étais assez fière pour dire vrai. Le fait de ne pas pouvoir voir tes interlocuteurs t'a toujours frustré et stressé au plus au point, alors pouvoir mettre une image, même flou et approximative, sur le garçon était une victoire.
« 17 ans. »
Un bruit d'eau fit son apparition et tu tournas instinctivement la tête vers la source. Il devait sûrement préparer le bain. Tu fus surpris par la chaleur qui en émanait. La vapeur de l'eau venait caresser délicatement ta peau et un nouveau frisson se manifesta. Le changement de température était agréable. Tu n'avais rien contre le froid, mais une douce chaleur comme ça n'était jamais de refus. Tu sortis de tes pensées lorsque le garçon t'adressa de nouveau la parole en te posant quelque chose d'ovale dans la main. Tu plissas le nez en sentant son odeur et y goûtas du bout de la langue avant de secouer la tête en tirant la grimace. A l'odeur, tu compris que c'était du savon. Il t'était arrivé d'en avoir un moment. Tu plissas les yeux, méfiant lorsqu'il te dit qu'il ne regarderait pas et alla le toucher de ta main pour vérifier. Tu grognas légèrement et le tournas dos à la baignoire. Non mais il te prenait pour un idiot?
Tu dénouas le tissus autour de ta taille et le laissas au sol. Tu étais maintenant nu, ton petit pompom blanc sur ton arrière train enfin libre. Le tissus le cachait en plus de tes fesses. La petite queue secoua un peu avant de se calmer. Pour ce qu'il était de l'avant, tu avait une autre petite touffe de fourrure blanche au dessus de ton pénis, s’apparentant plus à un petit duvet. Ton membre lui était... de taille normal. Ni trop gros ni trop petit, la normal pour un ados de 17 ans, bon peut être légèrement plus petit à cause de ta race de lapin nain, mais tu t'en fichais royalement.
Tu entras dans l'eau bouillante et tressaillis légèrement à cause de la température. Tu te laissas lentement glisser pour t'assoir dans le bain. Tes mains glissèrent le long de la surface comme pour savourer le moment. C'était si chaud... Tu souris. Pour la première fois depuis ton arrivé et plongeas sous l'eau avant de remonter avec les cheveux collés au visage. Tu secouas la tête pour les décoller et cherchas le savon que tu avais laissé sur le bord. Tranquillement, tu commenças à te savonner, retirant la saleté sur ta peau qui laissait place à une blancheur immaculée au fur et à mesure du lavement. Quand tu eus finis de laver tout ton corps et joué avec la mousse par la même occasion, tu tendis le savon vers Kare.
« J'ai besoin d'aide pour le dos... Vous voulez? » Tu ne savais même pas si tu le tendais vers la bonne direction... Mais ce n'était qu'un détail.
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Kåre était partagé entre l'amusement et l'excitation. Il avait très bien vu ce qu'il voulait voir, et savait à présent que de ce côté là, l'albinos était fait à peu près normalement. Lui-même pouvait s’enorgueillir de disposer de quelque-chose d'un peu plus long, mais a priori pas de beaucoup. C'était de toute façon difficile à dire, la virilité du baigneur n'étant, au contraire de la sienne, clairement pas proche de son maximum. Aussi tentante fut cette vision, ce ne fut cependant pas ce qui retint le plus son attention. Bien sûr, comme il s'y était attendu, le garçon avait un postérieur aussi délicat que le reste de son anatomie. Il fallait ajouter cela une excroissance supplémentaire. La petite queue blanche gigotait légèrement, comme si elle avait été vivante. Peu probable alors qu'il s'agisse d'un déguisement quelconque. L'adolescent se retint de le faire remarquer. Dans la théorie, il n'avait jamais posé les yeux sur le bassin du lapin.
Il continua à faire preuve de peu de scrupule et à l'observer en train de se laver. L'eau était devenue un peu plus trouble, mais elle était encore assez transparente : il ne manquait pas beaucoup des effets du savon sur son corps, qui, le débarrassant de sa couche de crasse, le fit paraître plus pur encore. Le suédois s'avança même à pas de loup pour disposer d'une vue plus plongeante. Oh, et puisqu'il ne me voit pas, de toute façon... Kåre prit en main son sexe et le caressa de haut en bas, avec une certaine technique. Il gardait les yeux bien ouverts, et laissait en même temps son esprit fantasmer sur cet albinos si désirable. Dans sa tête passèrent quelques images très peu chastes du garçon, à genou, qui...
La demande du lapin le coupa alors qu'il se projetait à peine dans une scène érotique. La bouche un peu pâteuse, il répondit en s'interrompant :
« Han, euh, ouais. Je veux bien faire ça... enfin, si ça t'aide. »
Il prit la savonnette mais la posa à côté. À la place, il choisit un gel douche de couleur bleue, à l'odeur de gingembre. Les rumeurs courraient que la plante avait des vertus aphrodisiaques, et même s'il ne devait presque pas en avoir dans le produit final, et qu'il ne s’agissait que d'une légende, ça ne coûtait rien d'essayer... Le suédois appuya sur le flacon, disposant dans sa paume une donne quantité de savon. Appuyant un peu sur le cou de l'intéressé pour l'inviter à se pencher en avant, il commença par en appliquer sur le cou et les épaules.
« Alors comme ça t'as une queue ? Mais t'es vraiment pas humain alors ? »
Ça me rend un peu dingue, songea-t-il tout de même, sans savoir s'il parlait de l'activité à laquelle il s’adonnait, ou à l'espèce indéterminée à laquelle appartenait l'être qui se baignait. Il continua tout-de-même à savonner Yoru. Néanmoins, une fois le haut du corps recouvert de gel azur qui se transformait, sous ses doigts, en mousse, l'accès à la partie inférieur s'avérait plus difficile pour ses mains, dans la position où il se trouvait. L'obstacle de la baignoire le gênait pour appliquer correctement le savon.
« Bon, attend, on va pas y arriver sinon. J'entre, ça te dérange pas ? »
Joignant le geste à la parole, Kåre enjamba le rebord, et s'assit derrière l'albinos, s’immergeant avec plaisir dans l'eau chaude. La bac, après tout, était bien assez grand pour deux personnes, il l'aurait même été suffisamment pour trois ou quatre. Il se positionna, les jambes écartées autour du corps du lapin bélier, de telle sorte qu'il était très proche de son dos, et qu'il y gagnait ainsi un accès privilégié. Bien sûr, il existait le risque que, s'il se penchait un peu trop en arrière, le garçon sente quelque-chose de dur un peu au-dessus de son postérieur. L'idée n'effrayait pas le suédois, qui la trouvait au contraire plutôt émoustillante. Il ne saurait même pas ce que c'est, je suis sûr.
L'adolescent n'était pas très expérimenté lorsqu'il s'agissait de s'occuper du corps d'un autre, mais il y mettait beaucoup de bonne volonté, et en retirait beaucoup de satisfaction. Ce qui n'aurait du être qu'un nettoyage simple se transforma peu à peu en une sorte de massage. Alors qu'il arrivait au niveau du fessier de son sujet, Kåre prit l'initiative de passer la main sur le pompon blanc. Il le fit rouler un peu dans sa paume, vérifiant qu'il était bel et bien accroché. Une question lui vint à l'esprit, alors qu'il jouait encore avec du bout du doigt.
« Alors c'est vraiment une vraie ?! Est-ce que c'est un endroit... sensible ? »
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Alors que tu lavais ton corps le plus naturellement du monde, l'autre garçon n'avait aucunes gênes à se masturber en t'observant. Trop occupé avec la mousse, tu ne remarquais rien. Tu imaginais le suédois toujours de dos, à attendre sagement que tu es fini tes affaires. Tu étais peut être méfiant mais beaucoup trop insouciant. Et ça, le garçon en profitait bien, continuant de se caresser en te détaillant du regard.
Le garçon attrapa le savon que tu lui tendis mais l'odeur qui s'était dégagée juste ensuite était différente. Ton odorat beaucoup plus développé qu'un simple humain sentis quelque chose de fort. Tu plissas le nez en inspirant. Ce n'était pas que l'odeur te dérangeait, même elle était forte, rien à voir avec la douce odeur des fleurs. Quand il appuya sur ta nuque tu penchas la tête en avant et légèrement le haut du corps, lui laissant un libre accès à ton dos. Lorsqu'il te parlais, tu restais dans ton mutisme, n'ayant pas envie de parler. Tu restais immobile durant le temps où ses mains parcouraient ton dos et tes épaules. Tu te demandais bien pourquoi il s'attardait tant, mais dans un sens, c'était agréable alors tu le gardais pour toi. Tu clignas les yeux à sa demande et tourna la tête vers lui. Tu n'eus pas le temps de répondre que le suédois était déjà venu s'installer derrière toi, t’entourant de ses jambes.
L'adolescent recommença alors son massage. Tu fermas les yeux, commençant à te détendre. Ton corps habitué aux mauvais traitements appréciait grandement ces gestes. Mais ce moment de détente, fût interrompu lorsque tu sentis la main du garçon venir caresser ta queue. Tu écarquilla les yeux et lâcha un couinement mêlé à un gémissement en reculant vivement par surprise. Tu était plus que sensible lorsqu'il s'agissait de tes attributs animaux, la queue un peu plus que les oreilles. C'est pour ça que tu détestais qu'on les touche, ça te mettait dans tous tes états ensuite. En reculant comme ça, tu te retrouvas contre le suédois et sentis quelque chose de dur et chaud entre tes fesses. Tu repaniquas de nouveau. Les lapins n'étaient pas connus pour leur courage...
« Kyaaah une bête!!!!!!! »
Tu te relevas dans la baignoire, tournas un peu trop rapidement pour sortir et ton pied glissas sur la parois. Tu n'eus pas le temps de comprendre que quelques secondes après, tu te retrouvais étalé sur le suédois, face à face. Ton visage était collé à son torse et tu pris appuis sur tes avants bras sur ce dernier. « Aïeuuh... » Tu soupiras et relevas la tête vers le suédois, ne prenant pas encore conscience que tu t'appuyais sur lui. Tu fronças les sourcils en sentant de nouveau cette chose sur ton ventre. Ce n'était pas une bête comme tu avais cru juste avant. Tu essayas de te calmer et palpas le torse de l'individu et en touchant un tétons, tu compris que c'était Kare. Tu devins rapidement rouge pivoine et reculas vivement, te retrouvant assis face à lui.
« P-pardon... Fallait pas touché... ma queue... »
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La réaction ne fut pas exactement celle qu'espérait Kåre, mais elle fut loin de le décevoir. Le lapin, lorsqu'il lui frotta la queue, fit un ensemble de gestes peu coordonnés. En se débattant, il se heurta même, comme c'était prévisible, au sexe dressé de l'adolescent, qui n'attendait de toute façon visiblement que ça. Aussi le suédois ne s'en offusqua pas, bien qu'il soit surpris de la position dans laquelle ils se trouvèrent tous les deux, l'albinos s'appuyant sur sa poitrine, presque collé contre lui. Il ne bougea pas davantage lorsque celui-ci arpenta son torse, sans doute pour l'identifier. Il se concentrait sur la sensation que lui procurait le ventre blanc appuyant sur son membre. Il ne put retenir une petite exclamation, cependant, lorsqu'il appuya sur son sein.
« Hey ! »
Le garçon s'excusa, bien sûr, ça n'avait aucune importance. Le suédois s'en fichait bien. Il ne le prenait pas comme un affront, mais le prétexte était bon pour s'amuser un peu. Comme il l'avait parié, l'étranger n'avait même pas perçue la nature de ce qu'il avait pris pour une bête. Hors de question de lui révéler la réalité, d'ailleurs, il ne voulait pas le traumatiser. Il était juste incroyablement excité, faisait face à un fantasme incarné, et de plus il se tenait dans un contexte qui lui permettait quelques abus faciles. Il n'irait certainement pas trop loin. La créature qu'il avait en face de lui avait beau, peut-être, ne pas être humaine, il avait toujours peur des représailles juridiques qui auraient pu s'en suivre. Je l'aime bien. Je ne voudrais pas lui faire de mal... Mais ça serait du gâchis de ne pas en profiter un peu. Du reste, Kåre était loin d'être un méchant garçon, et la moindre sensation de déplaisir émanant de l'albinos l'aurait fait arrêter, et peut-être même fuir.
« Si c'est comme ça ! » répondit-il, avec de la malice dans la voix.
Il souleva de ses deux mains jointes l'eau du bain, envoyant une grande gerbe éclabousser le visage Yoru. Il éclata de rire, comme un enfant en plein jeu, donnant à la situation une ambiance ludique et farceuse. Il se précipita ensuite sur lui, sans toutefois être trop brusque (il ne fallait pas trop l'effrayer), marquant son arrivée en faisant des sillons dans le liquide. L'adolescent poussa son camarade en arrière, dans la position où lui-même s'était trouvé quelque secondes plus tôt. Les places, même si elles étaient inversées, produisaient des contacts semblables, et la bête non-identifiée retrouvait une agréable pression, chair à chair. Entre deux doigts, il pressa à son tour le téton rose de l'albinos, avec néanmoins un peu plus d'insistance que ce dernier n'en avait mise.
« Fallait pas ? Il se passe quoi, sinon ? »
Kåre, dont le don était singulièrement actif dans ce genre de moment, avait bien senti, quand il l'avait touché la première fois, que la zone entraînait chez Yoru des sensations particulièrement vives. Il mourrait d'envie de savoir si cela pouvait avoir des effets plus nets, plus physiques, si on si attardait un peu davantage. Si ça se trouve, c'est érogène, pensa-t-il très fort. Dans le pire des cas, je pourrais toujours dire que c'était innocent. Passant son bras sous l’aisselle du lapin bélier, il alla donc rejoindre de nouveau la petite excroissance duveteuse. Refermant sa paume dessus, il commença à la frotter et à la presser légèrement, en éprouvant un peu la souplesse.
« Ça te fait quelque-chose ? Et là ? »
Son autre main lâcha le téton et saisit avec tendresse une des longues oreilles tombantes presque à la base du crâne. Formant un étau autour d'elle, il descendit jusqu'en bas, la caressant sur tout son long. Arrivant à un des petits anneaux qui y était accroché, et auquel il n'avait jusqu'ici jamais fait attention, si passa son doigt à l'intérieur, et en fit le tour, effleurant la peau diaphane. Il guettait, curieux, les réactions, émotionnelles comme physiques, de l'adolescent.
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Tu reçus de l'eau au visage sans comprendre et secouas la tête. Pourquoi il te jetait de l'eau à la figure? Il devait sûrement énervé de ta chute sur lui. Tu ne l'avais pas fais exprès... Tu l'entendis rire et penchas légèrement la tête sur le côté. Heu... En fait il se moquait de toi. Tu fis une légère moue et t'essuyas le visage.
Tu sentis alors une pression qui te fis aller contre la parois de la baignoire. La chose dure et chaude revint se coller à toi, tu levas la tête vers Kare.
« qu-qu'est-ce que... ha~ »
Tu te mordis la lèvre et retiras les doigts qui avaient pincé l'un de tes monts de chair. Tu détournas légèrement le visage sur le côté en lâchant sa main. Pourquoi il faisait ça? Tu lâchas un nouveau gémissement lorsque sa main vint de nouveau caresser ta petite queue blanche. Tu appuyas tes mains sur son torse en poussant doucement Tu te cambrais un peu sous les caresse en essayant d'éviter sa main. Tu essayais de calmer les sensations qui te parcouraient le corps au fur et à mesure des caresses, te mordant la lèvre. Tu t'apprêtais à le repousser plus vivement lorsqu'il vint caresser l'une de tes oreilles. Tu te pinças les lèvres et gardas les mains à plat contre son torse comme pour le repousser. Tu voulais qu'il arrête mais il attaquait tes deux points sensibles. Tes joues rougissaient à vue d'oeil et ton souffle déraillait. Non... Tu devais te calmer. Tu attrapas la main qui caressait ton oreille, ne pouvant pas attraper l'autre.
« a-arrête... s'il te plait... c'est... » Tu baissas la tête, resserrant ta prise sur son poignet « ha... caresse plus.... stop »
Tu sentais ton corps se réchauffer... Et ce n'était pas à cause de la chaleur de l'eau. Pourquoi il s'acharnait à caresser tes oreilles et ta queue? Il devait bien voir que ça ne te plaisait pas. Enfin... Tu n'aimais pas être dans tous tes états. Et là, tu l'étais encore plus. Tu lâchas un nouveau soupire en penchant la tête. Ton bas ventre commençait à se sentir bizarre et ton membre commençait aussi à sentir l'effet des caresses sur tes zones si sensibles.
« je... trop... si je parle... tu arrêtes..? » demandas-tu en te mordant la lèvre. « a-arrête... s'il te plait... c'est... ça me rend... trop bizarre... »
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C'était follement amusant, et plus stimulant encore. Kåre sentait ses propres joues s'empourprer un peu, sous le coup de ses émotions personnelles, et surtout de celles qu'il captait depuis l'esprit de son compagnon. Yoru était incroyablement sensible ; le suédois avait presque l'impression d'être toujours en train de se masturber, alors qu'il ne faisait que de toucher le corps d'un autre. L'albinos était probablement l'être auquel il se révélait le plus réceptif jusqu'ici, sans qu'il sache si cela venait de l'intensité des sensations que lui ressentaient vraiment, ou s'il percevaient celles-ci avec une force spécifique. De toute façon, le garçon n'avait qu'une connaissance partielle de son don, n'en ayant pas vraiment conscience. C'est pourquoi sa maîtrise était assez empirique...
« Je croyais pas que c'était possible de rougir autant. » pouffa-t-il, toujours avec une certaine gaîté.
… et lui faisait défaut en l'instant. Il était particulièrement difficile pour le jeune homme de contenir ses sentiments, considérablement amplifiés par ceux naissant du lapin. Il déraillait, un peu, il en était conscient, mais c'était si tentant, et si facile à la fois ! Il n'avait qu'à tripoter davantage la queue blanche de Yoru, la tirant un peu vers le haut, puis la ramenant vers ses fesses, ce qu'il fit d'ailleurs pendant encore plusieurs secondes. On ne lui opposait qu'une résistance maigre, deux petites mains sur son torse, qui ne faisaient du reste que de le réjouir encore plus. Subissant le reflet de la psyché de sa victime, il se sentit néanmoins lui-même un peu gêné, et se préparait à la laisser terminer son bain en paix.
Quand il sentit, contre son propre bas-ventre quelques remous qui n'avaient rien à voir avec la lutte à laquelle se livrait l'albinos. Une grande bouffée d'excitation prit alors Kåre, débutant dans son abdomen et progressant jusqu'à contracter les muscles de son cou. Ainsi, ce qu'il espérait c'était enfin réalisé. Malgré son innocence, le garçon n'était pas totalement insensible aux signaux que lui renvoyaient sa chair, et aux caresses insistantes qu'on lui prodiguait. Il prit cette première conséquence des stimulations comme un appel à continuer. S'il bande, alors c'est qu'il en a envie...
« Attend, plus tard, c'est juste un jeu, tu risques rien... »
Doucement, il abandonna la queue blanche et cessa de la torturer. L'adolescent mit en revanche ses mains maintenant libres, et plaça sur les bras de l'albinos. Il lui tenait ainsi les coudes, s'assurant qu'il ne pouvait le repousser trop, sans pour autant avoir à forcer. La prise du lapin ne concernant de toute façon que la partie haute de son corps, il avait tout le loisir de bouger les jambes. Ainsi, il commença à avancer son bassin et à le descendre le long de celui de Yoru. Leurs membres entrèrent en contact étroit, et frottèrent l'un contre l'autre. Celui de Kåre était très droit. Doucement, il intensifia la friction en remontant doucement, puis en revenant à sa position initiale. C'est la chose la plus enivrante que j'ai jamais fait. Fan ! Fan, c'est bon. Il recommença le processus une nouvelle fois, et encore une fois supplémentaire, augmentant l'intensité avec laquelle il appuyait son sexe dressé sur l'épiderme délicat.
Insensible aux protestations de l'albinos jusqu'ici, il s'arrêterait toutefois à contre-cœur si celui-ci réitérait sa demande. Le suédois n'était pas un violeur, et ne voulait pas se voir comme tel... Mais en attendant, il s'accordait le bénéfice du doute et continuait son mouvement de vas-et-viens vertical. Sa mâchoire s'était serrée ; aussi c'était sur un ton presque tremblant, très ému, qu'il questionna :
« T'es sûr que tu veux que j'arrête ? »
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C'était beaucoup trop pour ton pauvre petit corps qui n'avait encore jamais eu un tel traitement. Tu ne savais plus comment réagir. La chaleur du bain et celle que tu éprouvais à cause des caresses te faisaient tourner la tête. Tu ne comprenait pas pourquoi tu étais dans cet état... Tu savais pourtant que tu étais très sensibles dans ses zones mais à ce point... Tu soupiras encore, crispant tes doigts sur le torse du jeune homme. Tu ne savais pas comment réagir à ça. Tu ne contrôlais plus ce que tu ressentais. Tu gémis un peu plus lorsque le jeune homme tira sur ta queue. Il voulait t'achever ou quoi? Tu essayais de te retenir du mieux que tu pouvais mais il continuait de s'acharner sur ta pauvre queue...
« U-un jeu..? »
Tu étais assez perplexe pour ce qui concernait le but du jeu. En quoi tout cela était un jeu? Il s'amusait à te mettre dans tous tes états en torturant tes parties animales. Le garçon pressa sur te coudes pour te bloquer contre la baignoire, mais pas fortement. Tu te secouas un peu dans tous les sens et finis par te figer en le sentant glisser le long de ton corps. Tu levas la tête vers celle de Kare, soufflant légèrement. Son membre se colla au tient, commençant à se frotter doucement. Ce contact te fis légèrement sursauter et tu te mordis la lèvre en gémissant légèrement. Tu ne savais plus quoi penser. Tu commenças à bouger tes jambes comme pour te délivrer. Cette friction était assez agréable au fond. Tu étais un garçon après tout. Les contacts comme ça contre cette zone étaient souvent agréable. Tu soupiras un peu de soulagement quand il stoppa les mouvements et laissas ta tête retomber sur le côté, soufflant.
« Je... je ne sais plus... » Dis-tu d'une voix faible « C'est... étrange... S'il te plait... arrête... je me sens vraiment trop bizarre »
Ton membre avait un peu plus durcis au contact. Tes idées n'étaient plus très claires et même ta réponse n'était pas convaincante. Avec son don, Kare pouvait sentir qu'il te faisait plus d'effet que tu ne voulais l'avouer. Le jeune homme aura beau faire tout ce qu'il, tu resteras borné.
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Kåre pinça les lèvres, et s'immobilisa. Il savoura avec un peu de tristesse ce dernier contact qui avait été pour lui d'une volupté incroyable. Le suédois était extrêmement frustré, tremblotant, plein de tension nerveuse. Il devait prendre sur lui pour ne pas être pris de petites convulsions causées par son excitation insatisfaite ; il avait le souffle court. C'était rageant ! Il l'avait bien sentit, autant pas le ton de la voix de ce dernier que par l'état de son anatomie et de ses émotions : il n'avait pas été loin de faire renoncer l'albinos à la chasteté. La déception palpable dans sa voix, il déclara :
« Comme tu veux... Mais tu rates quelque-chose de vraiment bien, j'te jure ! Faut pas arrêter juste parce que c'est un peu bizarre, c'est bête... »
Il se recula un tout petit peu, décollant son corps de celui de l'intrus. L'adolescent porta son regard sur Yoru, en pensant qu'il était dommage qu'il soit incapable de voir ses iris vertes qui faisaient souvent beaucoup d'effet aux gens. C'était difficile, d'être séduisant pour un aveugle. En y songeant à nouveau, il comprenait un peu mieux son échec. Peut-être avait-il trop compté sur son physique, et que sans la vue, tout avait été incroyablement confus pour le jeune lapin inexpérimenté. Il devrait faire preuve de plus de tact la prochaine fois... car il espérait bien qu'il y aurait une prochaine fois.
« T'y prenais plaisir, en plus ! Regarde, t'étais tout dur... C'est vraiment con... »
Pour donner de la contenance à ses propos, il approcha son bras de l'entrejambe pâle, osant appuyer avec un doigt sur le sommet de la verge qui s'était légèrement dressée, la faisant un tout petit peu remuer. Il fallait qu'il trouve le moyen d'endiguer l'envie le brûlait. Il avait l'impression d'avoir un charbon ardent à l'intérieur du ventre. Il allait recommencer à se masturber lorsqu'une idée lui traversa l'esprit. Une idée terriblement alléchante.
Yoru, malgré ses dires, le suédois le percevait, était dans un état qui pouvait facilement évoluer vers le sien. Il suffisait de le pousser un peu, de lui trouver soi-même un prétexte. Il faisait semblant être prude, mais il en crevait de désir, Kåre en était certain ! Il le ressentait dans sa tête, comme autant d'effluves de plaisir dissimulées. S'il croit pouvoir me tromper ! Il faut juste que je l'aide.
« C'est ma faute, je t'ai pas expliqué les règles... C'est une sorte de jeu d'adresse. En fait... »
L'adolescent attrapa la main du garçon, et lentement, la plongea sous l'eau. Il l'approcha de son propre sexe, et le fit effleurer aux doigts fins, s'assurant qu'il ressente bien la rigidité de l'organe dressé.
« Tu sens ? La mienne aussi est dure. Du coup, c'est facile pour jouer. Le but, c'est de frotter celle de l'autre... jusqu'à ce qu'il perde. Mais enfin, ça c'est pas très important, tu verras bien... »
Il n'aurait pas tenu ce discours à n'importe quelle autre personne. Mais Yoru semblait si peu connaître de ce qui tournait autour des rapports sexuels qu'il avait une chance de l'intéresser ainsi. Il n'y avait même pas tant de perversité qu'on aurait pu le croire dans l'esprit de l'adolescent, qui continuait réellement à considérer ça comme une sorte de jeu. Il ne voyait que deux autres options : le violer sur place, ou repartir bredouille. Il ne se pardonnerait jamais la première, quant à la deuxième... il ne se pardonnerait pas de n'avoir pas tout fait pour l'éviter non-plus. Kåre voulait néanmoins être sûr que le lapin accepte, et puis, il trouvait cela plus amusant s'il y avait un enjeu.
« Tu sais, le vase que t'as cassé, il valait quand même super cher, et j'ai pas vu d'argent sur toi... On peut faire un pari ! Si tu gagnes, alors tu ne me devras plus rien, et je deviens ton esclave pendant 24H, avec obligation de faire tout ce que tu dis. Tu pourras me demander ce que tu veux ! Si je gagne, ben c'est toi qui le deviens, et ta dette est effacée quand même. On est d'accord ? »
Tant pis s'il fallait faire un peu de chantage. Bien sûr, le suédois ne comptait pas lui faire payer quoi que ce soit, même s'il refusait. Ça ajoutait juste de la pression pour le faire céder. Amusé, il ajouta avec un sourire :
« Je connais un peu mieux ce jeu que toi, alors je te laisse de l'avance si tu veux. »
Il partait en fait avec un certain désavantage dans ce genre de duel, à cause de son don et de l'état où il était déjà, et risquait bien de perdre... Kåre faisait toutefois confiance à son expérience.
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Tout ce que tu voulais, c'était sortir de ce bain, oublier cette histoire et que cette sensation qui montait en toi s'en aille rapidement. Tu l’appréhendais, tu ne voulais pas lui faire face et Kare faisait en sorte que ce soit le contraire. Tu avais toujours été attiré par les hommes, mais tu t'étais mis en tête que tout ça était tout sauf naturel. Ta mère t'avais bien fait comprendre que c'était mal. Cela faisait bien presque un an que tu ne l'avais pas vu, ce n'était pas en un si court laps de temps que tes idées allaient changer. Enfin... Le temps que tu avais passé chez le marchand d'esclave ne t'avait pas mis à l'épreuve, tu restais terré dans ton coin et les autres esclaves ne s'intéressaient même pas à toi tant tu te montrais désagréable dès qu'ils t'adressaient la parole. Tu ne voulais pas être méchant, mais sachant très bien que du jour au lendemain, quelqu'un pouvait partir, tu ne pouvais pas te permettre de finir par t'attacher à l'un d'eux.
Ce que tu ressentais maintenant, tu n'avais jamais eu l'occasion de le ressentir... Tu n'as pas eu l'éducation pour le comprendre, c'était donc assez normal d'en avoir peur et de vouloir que tout s'arrête.
Lorsque Kare insinua que t'y prenais du plaisir, tu restas idiot. Bien sûr que non tu n'en prenais pas! Tu étais sûr que ce n'était pas du plaisir! Certes, la chose était agréable malgré toi, mais psychologiquement, tu n'avais pas l'impression de ressentir un certain plaisir à ça... Tes idées te bloquaient complètement. Tu te mordis légèrement la lèvre inférieur lorsqu'il vint presser doucement son doigt sur le sommet de ta verge. Tu ressentis comme une légère décharge électrique monter le long de ta colonne vertébrale et repoussas vivement sa main.
« C-c'est pas du plaisir!! Et je... contrôle pas! Pas ma faute si c'est dur... »
Tu clignas les yeux lorsque tu sentis tes doigts effleurer son membre dressé et ne pus t'empêcher de le caresser un peu plus directement pour comprendre de quoi il s'agissait avant de retirer rapidement ta main en rougissant. Ca n'avait rien à voir avec la tienne... C'était complètement dur et tendu. Tu déglutis légèrement et l'écoutas lorsqu'il t'expliqua les règles du jeu.
Tu te frottas la tête, embarrassé par le fait que tu avais cassé quelque chose de valeur... Évidemment que tu n'avais pas d'argent, tu n'avais même pas de vêtements, alors de l'argent, encore moins... Tu étais en pleine réflexion... Après tout, tu étais destiné à être l'esclave de quelqu'un et l'idée que tu aurais quelqu'un à toi pour 24h était alléchante. Tu ne lui demanderais pas grand chose, seulement d'être tes yeux et des choses idiotes liées au confort, quelque chose auquel tu n'avais pas gouté jusqu'à que tu prennes ce bain. De plus, si tu perdais, tu ne seras réduis qu'à être ce que tu n'es déjà. Tu n'avais donc rien à perdre. Tu pris une légère inspiration et finis par donner ta réponse en te rapprochant du jeune homme.
« Je suis d'accord. Vous promettez que si je gagne je n'ai plus de dettes ni rien hein? »
Certes, Kare avait peut être le désavantage d'être beaucoup plus excité que toi, mais toi, tu n'avais pas conscience de ce qui vous feriez perdre lui ou toi. Et ça, jouer à un jeu dont on ne connaissait vraiment le principe était un bien grand désavantage... Et ça, tu ne l'avais pas compris.
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Difficile pour Kåre de se retenir de bondir de joie, qui tressaillit quand même légèrement. Quelques secondes avant, il n'aurait pas parié un centime que sa mise en scène fonctionne l'espace d'un instant. Pourtant, l'albinos marchait dans son jeu, avec beaucoup de candeur. Le suédois ne s'en serait jamais moqué, mais s'il n'avait pas été aussi déterminé à s'amuser avec lui, son attitude l'aurait certainement interloqué. Comment à dix-sept ans pouvait-on ignorer toutes ces choses ? Il n'avait jamais regardé de film pornographique sur internet, jamais discuté de cela avec une bande d'amis, où, c'était une constante, il y en avait toujours un à la fois plus précoce et intéressé que les autres ? Toutefois, il y avait des choses plus étranges encore, et s'il avait du s'arrêter à ça... plus encore se serait-il interrogé sur la queue et les oreilles qui paraissaient ne rien avoir de factice.
« Bien sûr que non, tu contrôles rien. Mais il faut pas paniquer. C'est ça qui est amusant. »
L'adolescent avait bien compris que Yoru n'était pas du genre courageux. C'était un problème en cet instant, car son corps voulait que ça aille beaucoup plus vite.
« Ouais, je te jure. Même si tu perds. T'oublie pas le reste, hein ? »
La partie où l'un deviendrait l'esclave de l'autre passait pour lui en arrière-plan. C'était un bonus. Il s'en serait dispensé si son partenaire n'avait pas été d'accord. Il lui fallait quand même motiver un peu. Il n'était toujours pas certain de gagner, au bout du compte. Cependant, même s'il avait été sûr de perdre, il n'aurait pas renoncé pour autant, c'était bien trop tentant. Ce qu'il s'apprêtait à faire se suffisait en lui-même, et était en soi une récompense suffisante. Voyant que le lapin ne semblait pas vouloir faire le premier pas, et trépignant presque d'impatience, le suédois prit les devants.
« Okay, je te montre alors ? »
Sans attendre de réponse, le garçon s'était penché en avant. Ses cheveux blonds, rendus un peu humides par l'eau qu'il avait lui-même projetée, virent chatouiller l'épaule de Yoru, alors que ses doigts s'approchèrent de son entrejambe. Lentement, ils continuèrent leur progression jusqu'à arriver à la base du sexe de l'adolescent. D'abord, Kåre descendit et effleura la fine peau protégeant les attributs masculins. Il accentua un peu son frottement, cherchant à renforcer par ce traitement l'érection déjà existante. Il la sentit sous ses doigts se rétracter un peu, ce qui était bon signe. Il percevait aussi ses propres sentiments augmenter, en réponse à ceux que lui transmettait son partenaire. Après quelques secondes, il se fit un devoir de le rassurer :
« Ça va ? Voilà, maintenant, on peut vraiment commencer... » ajouta-t-il, l'excitation bien perceptible dans sa voix.
Il faut y aller doucement, sinon il va prendre peur. Sa libido n'était pas très en accord avec sa raison, néanmoins, il savait un peu se tempérer, malgré l'envie qu'il avait de sauter sur l'albinos. Le suédois attrapa sans brusquerie le phallus pâle entre son index et son majeur, à peu près en son milieu. Son pouce, lui, vint se coller sur le côté de la verge. Délicatement, il commença à tirer sur l'épiderme recouvrant le gland, découvrant seulement son sommet. Il ne venait pas facilement. Il n'a jamais du se masturber avant, c'est marrant. Avant d'en arriver là, il remonta. L'étau monta et descendit ainsi une demi-dizaine de fois le long de la colonne de chair, toujours avec prudence, massant tranquillement le petit membre.
« T'as compris comment on joue ? Tu peux essayer si tu veux, je te laisse de l'avance. T'es pas obligé de me ménager autant. T'es pas une pouille mouillée, pas vrai ? »
L'adolescent s'était senti obligé d'y ajouter une petite provocation, pensant que cela pouvait constituer un élément déclencheur supplémentaire. Lâchant temporairement la verge de Yoru, il se redressa un peu. Allez quoi !
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Tu penchas la tête sur le côté quand tu sentis que le garçon s'approcha, attendant sagement qu'il commence. Tu sus qu'il était près rien qu'à son souffle contre ta peau et ses cheveux humides qui caressaient ton épaule. Tu eus un léger soubresaut lorsque ses doigts revinrent caresser. Cette fois, tu te retins de le repousser. Tu avais accepter le jeu... Ce n'était qu'un jeu, de plus, tu n'aurais pas à payer tes bêtises si il perdait. Tu te crispais légèrement en te mordant la lèvre, n'osant encore rien faire. Les doigts du suédois était agréables. Ils y allaient doucement et calmement, et ça, ça te rendais moins réticent à tout ça. Tu lâchas un soupire et ne fis qu'hocher doucement la tête de haut en bas lorsqu'il te demanda si ça allait. Ta verge commençait doucement à se développer un peu plus entre les doigts du garçon. Ce dernier pouvait sentir que tu étais assez perdu et que te retenais encore de le repousser pour t'enfuir.
Les doigts de l'adolescent commencèrent un traitement plus prononcer sur ton membre maintenant presque complètement dressé. Tu te mordis l'indexe pour ne pas gémir et paniquer. La méfiance et la crainte que tu as envers les autres était tellement grande que tu n'arrivais pas à te détendre et ne plus avoir envie de repousser sa main pour arrêter tout ce cirque. Cette envie restait là, au fond de toi... elle lutait avec le plaisir que tu ressentais à être toucher de la sorte. Tiraillé psychologiquement, tu laissas ta tête basculer en avant, ton front se posant sur l'épaule du jeune homme. Tu fermas les yeux en soupirant, lâchant plusieurs "Ha..." lorsqu'il commença à aller et venir. Tu sortis alors de ce moment d'égarement lorsque Kare repris la parole. Tu rouvris les yeux et te redressas, les joues rouges.
« heu... o-oui... » Tu clignas les yeux à sa remarque et fronças légèrement les sourcils. « B-bien sûr que non! »
Tu ravalas ta salive et posas ta main sur son torse, descendant doucement à tâtons vers son entre jambe. Tes doigts glissèrent avec hésitation sur la peau du jeune homme jusqu'à se mêler un instant dans ses poils pubiens. Tu remontas alors le long de la verge du garçon avant de passer le bout de ton indexe sur son gland. Tu te pinças les lèvres et vins doucement le caresser du bout du doigt, le tapotant même un peu. Tu découvrais un peu la chose alors tu étais encore dans un état d'observation. Quelques secondes plus tard, tu enroulas tes doigts autour de l'organe du garçon avant de les descendre jusqu'à sa base et de remonter. Tu observais les réactions du jeune homme tout en recommençant ces vas et viens sur sa verge. En sentant son membre réagir, tu en concluais que c'était ce qu'il fallait faire. Tu te pinças les lèvres en accentuant un peu plus ta prise sans diminuer les aller retours. Tu ne savais pas pourquoi mais ce que tu lui faisais te faisais de l'effet. Tu avais presque envie qu'il recommence ce qu'il faisait tout à l'heure.
« C'est... c'est bon comme ça? » demandas-tu, soucieux de faire quelque chose de mal alors que tes doigts continuaient de gâter le membre du garçon.
Malgré ton inexpérience, tu étais assez habile et ce que tu faisais était loin d'être désagréable.
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Il en met du temps... Kåre se trémoussait un peu, lorsque la main de Yoru parcouru son corps. Pourtant, l'exploration tactile à laquelle il se livrait ne lui déplaisait pas. Finalement, le suédois se cambra lorsque les doigts quittèrent son ventre et trouvèrent son sexe. Sans aucun doute, la sensibilité de ce seul endroit avait peu d'égal. L'adolescent sursauta dès lors que la pression s'accentua sur sa verge et que les vas-et-viens débutèrent. Il s'y était attendu, bien sûr, ayant beaucoup pratiqué en solitaire, il n'en était pas à sa première expérience du genre, il savait quelle impression cela faisait. Les sensations, néanmoins, étaient bien différentes. Que le mouvement de haut en bas soit réalisé par une personne extérieure, cela n'avait rien à voir : il y avait une autre chair, et aussi son attention, ses hésitations, qui rendaient le contact imprévisible. Un peu frustrant, aussi, car lui n'avait envie que d'accélérer. Cela en faisait tout le charme.
« Ouais... oh fan, Yoru, tu fais ça bien. »
Il avait pensé que l'albinos se serait montré plus timide, qu'il n'aurait pas su très bien comment faire. Il fallait croire qu'il apprenait vite. Sa main descendait sur son phallus avec une certaine efficacité, de fait, la peau de Kåre était déjà beaucoup plus détendue que celle de son compagnon, et il ne rencontrait pas de résistance lors des mouvements un peu larges. Le mouvement alimentait le brasier qui consumait déjà l'adolescent et qui n'en demandait pas tant. Celui-ci se mit à gémir doucement, tentant de ne pas perdre son souffle. Des inspirations précipitées, qui n'étaient pas sans rappeler celles diffusées dans le salon peu avant. Cela était moins joué, et donc plus discret, mais aussi très sincère. Le garçon ferma les yeux, tentant de se détourner de sa principale source d'excitation : Yoru lui-même. Peine perdue, car son seul sens du toucher, ajouté à son don, menaçaient de lui faire perdre pied à tout instant.
« J'peux pas te laisser trop d'avance. Je vais perdre sinon, là. »
Pourquoi se priver de la vue, de toute façon ? Il n'y en avait pas de plus émouvante que celle de cet étrange humain aux oreilles animales, le visage rouge, un air terriblement candide, qui s'activait pour lui donner du plaisir. Il n'y avait pas d'endroit où Kåre aurait préféré être. Toutefois, il ne pouvait se laisser battre. Il devait revenir dans l'action, vite. Peut-être était-il déjà trop tard.
Sa main retrouva sa place, enveloppant le pénis de l'albinos. La latitude dont il disposait, malheureusement, était trop faible. Il ne pouvait exécuter que de petits aller-retours dans la région médiane, ce ne serait jamais suffisant. Tant pis pour la douceur. Il remonta, et son pouce s'infiltra sous la peau. Le prépuce était encore très serré, mais ses autres doigts, l'écartant, trouvèrent également leur place. L'adolescent n'ignorait pas que la première fois, quand l'épiderme n'était pas encore assez élastique, décalotter la verge pouvait être légèrement douloureux, ou plutôt, tirer un peu. Ce qui était légèrement effrayant si l'on ne savait pas exactement ce qui se passait.
« T'as, hn... Ja... jamais fait ça avant, alors ? »
Le bras libre de Kåre, tremblotant, attrapa le tube de gel douche. Avec un peu d'emportement, il le pressa au-dessus du sexe de Yoru, et un jet de savon bleu vint se répandre sur le gland à moitié-découvert. Il ne pouvait pas vraiment faire mieux, espérant qu'avec le produit, ça glisserait plus facilement. Ainsi, il abaissa ses doigts jusqu'à ce qu'à faire passer la peau sous la couronne. Le plus dur est fait... La sensation, pour le lapin, devait être très nouvelle, exposant des parties de son anatomie qui ne l'avaient jamais été. Le suédois choisit d'accentuer la sensation en tirant le frein au maximum de ce qu'il pensait raisonnable, gagnant encore un peu d'élasticité.
Enfin, c'est beaucoup plus vite qu'il recommença à simuler le coït au creux de sa paume. Ce n'était plus maintenant que deux doigts, mais sa main entière qui entourait le membre. Il y avait beaucoup moins de douceur que la dernière fois. Cependant, ce qu'il perdait en tendresse, il le gagnait en vigueur, compressant la verge et faisant de très amples mouvements, refermant la peau en son sommet, puis la traînant jusqu'à ce que sa main heurte son bas-ventre. Il y avait toujours une légère résistance à chaque fois que l'épiderme se heurtait au relief du sexe. Il tenait un rythme élevé. Deux vas-et-viens par secondes.
« Allez, hn... ! »
Kåre n'avait pas le choix, il sentait ses propres défenses céder sous le traitement de Yoru. Fan, j'espère qu'il va vite jouir. Sinon, je vais perdre. Fan. Fan. Le suédois haletait de plus en plus fort. La pression à la base de son pénis était de plus en plus insoutenable. S'il ne s'était pas entraîné à retenir son éjaculation, il aurait concédé la victoire depuis longtemps, mais même avec cela, il avait des limites. Il tenta de fermer les yeux une nouvelle fois. Il n'allait pas tarder à craquer. Sauf si l'albinos se laissait aller avant lui.
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Tu ne savais plus trop quoi penser. Le garçon avait l'air d'apprécier ce que tu faisais. Est-ce que c'était ça le but? Faire en sorte qu'il apprécie pour qu'il perde? Tu ne savais pas vraiment et tu n'arrivais pas trop à te concentrer la dessus à ce moment même. Ta main arrêta un instant ses mouvements lorsque tu sentis celle du blond revenir caresser ton entre jambe. Tu lâchas un petit gémissement et essayas de reprendre tes mouvements. Les allers et retours se stoppèrent net lorsque tu sentis son pouce s'infiltrer sous ta peau. Tu te mordis la lèvres, tes doigts se crispant autour de son membre. Ça tirait un peu et tu gémis un peu plus fortement.
« A-aaï... p-pas là... fait mal... » Tu clignas les yeux à sa remarque et fronças légèrement les sourcils. « B-bien sûr que non! »
Tu laissais ta main autour de sa verge en oubliant de la bouger. Tu ne comprenais pas ce qu'il faisait, il pouvait sentir tes doigts trembler sur sa peau. Tu refermas légèrement les cuisses par peur qu'il te fasse vraiment mal. Sans la vue, tes autres sens étaient beaucoup plus fort que ceux de ton partenaire, la moindre chose était doublée. Un frisson traversa alors ton corps lorsque le liquide froid glissa sur le haut de ta verge. Tu te mordis la lèvre alors que le garçon tirait sur ta peau. Tu soupiras de soulagement un fois fait. Ton gland à découvert, tu avais du mal à retenir ta voix lorsque le garçon commença des caresses et des mouvements plus prononcés. Tu ne gémissais pas très fortement non plus, mais ta voix résonnait assez bien dans la salle de bain. Les mouvements du suédois étaient rapides. Il t'avait prit au dépourvu et tu en avais complètement oublié ce que tu faisais, lui laissant un temps pour se calmer malgré toi. Quelques secondes plus tard, tu repris conscience de ta main inerte et repris les mouvements assez rapidement, essayant de suivre son rythme. Tu ne voulais pas perdre... Non... Ta main se resserrait autour de la verge du garçon alors que tu sentais ton bas ventre te brûler. Ta respiration se faisait saccadée.
« Haaawn... Je... ha quelque chose... nah c'est b-bizarre... » C'était ta première fois et tu n'avais jamais ressentis ça. Incapable de te contrôler dans cet état. « C-ça va... mmh!! »
Stoppant de nouveau tes mouvements, tu te cambras sous ceux du jeune homme en gémissant. Vu de ton inexpérience total, tu n'étais pas capable de te retenir comme le faisait Kare. Tu craquas et fus le premier de vous deux à jouir, dans un gémissement plus que mignon malgré toi. Pendant un court instant, tu cru avoir uriner mais tu sentais très bien que c'était différent. Reprenant ton souffle, tu caressas plus doucement le membre du garçon, te demandant si ça signifiait que tu avais perdu.
« J-j'ai... ah... perdu...? »
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Finalement. Finalement, Kåre put entendre l'ultime plainte de Yoru, et sous ses doigts, sentir la verge prise de petite contractions tout juste espacées. L'orgasme de l'autre parti, son don le lui transférait aussi directement à son esprit. Il n'en fallut pas davantage pour briser ce qui lui restait de volonté. Il n'avait de toute façon plus aucune raison de se retenir. Cela tenait de la torture. Il avait gagné. Une seconde à peine après l'albinos, le suédois fut à son tour parcouru de spasmes orgasmiques, chacun correspondant à un nouveau jet de liquide laiteux. Tout son être tremblait, sous le coup des deux jouissances, légèrement étourdi, quelques étoiles apparurent même en périphérie de son champ de vision. Bien loin de s'éloigner, il lâcha le sexe de son compagnon, l'attrapant aux épaules. Il profitait de la persévérance de celui qui ne s'était peut-être rendu compte de rien, et qui continuait à le masser lentement, faisant durer quelques secondes de plus le plaisir.
«Ouais, j'ai gagné. Fan, Yoru... » lâcha-t-il dans un souffle encore fiévreux.
L'organe encore brûlant, les derniers assauts de l'orgasme dissipés, il parvint à se calmer. Il analysa la situation. Le suédois avait gagné, même si c'était seulement parce que son adversaire, sans doute troublé par les sensations nouvelles, lui avait laissé du répit. Il était entièrement satisfait. L'ardeur qui l'avait animé jusqu'ici se mua en une sérénité. En une envie de tendresse, aussi. Quand il fixa de nouveau le lapin, et n'eut pour seul désir que de le serrer dans ses bras. Il voulait juste sentir sa peau contre la sienne, longtemps. Il n'y avait plus rien de sexuel, seulement de l'affection débordante pour cet être innocent et extrêmement charmant. Mignon.
Il ne se gêna pas, et enlaça tendrement Yoru, joignant ses mains dans son dos au niveau de ses omoplates, et collant leurs corps autant qu'on le laisserait faire. Sa tête s'enfouit dans son cou ; il ferma les yeux, laissant reposer une des longues oreilles sur son épaule. Il se sentait léger, bien. Peut-être même ne s'était-il jamais senti aussi bien. Il resta ainsi aussi longtemps qu'il le put, jusqu'à ce que sa conscience le pousse à demander :
« C'était bien, non ? »
Il est peut-être temps de lui révéler le vrai sens de tout ça, songea-t-il avec un peu d'amusement. Kåre releva la tête, sans cependant bouger ses bras.
« Alors, ça fait quoi de faire l'amour à un homme ? » pouffa-t-il.
Bien sûr, ce n'était pas vraiment une mise en situation complète. S'il avait fallu faire comme dans les œuvres pornographiques, alors il aurait fallu passer par beaucoup d'autres étapes, et toutes n'étaient pas simples, et pas forcément plus agréables. Pour l'instant, le garçon, lui, s'en contentait très bien. Taquin, et profitant de la surprise, il donna un coup de langue furtif sur le coin du visage de Yoru, non-loin de ses lèvres, qu'il rata de peu.
« On recommencera si tu veux ! »
L'adolescent desserra son étreinte, et se leva, puis enjamba le rebord de la baignoire. Il fit un pas pour attraper une serviette accrochée sur une échelle chauffante, s'en couvrit les épaules. La tiédeur du tissu était particulièrement agréable.
« … et peut-être même si tu ne veux pas. Esclave ! »
Il prit une autre serviette, et, imitant vaguement un coup de fouet, frappa gentiment le dos de Yoru avec. Pas assez fort, évidemment, pour que ce soit même seulement cinglant ; c'était juste pour illustrer son propos. Enfin, il la lui mit dans les mains pour qu'il se sèche. Après tout, s'ils s'en tenaient à ce qu'ils avaient dit, l'albinos devait exécuter le moindre de ses ordres pendant vingt-quatre heures. Cela revenait à le faire entrer en servitude. L'esprit de Kåre, repu de l'orgasme dont il venait de profiter, n'avait pas encore de projet précis, et ne pensait même pas à de nouveaux actes sexuels. D'abord, il aurait souhaiter lui parler, pour comprendre, peut-être, d'où il venait. Mais avant, il fallait lui laisser un peu de temps pour se remettre.
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Pourquoi il te prenait dans ses bras? Tu ne savais pas comment réagir. Ton corps restait immobile contre le sien tel une poupée. Tu étais encore perturbé de ta jouissance précédente. Ton souffle était encore haletant. Bizarrement, cet étreinte ne t'effrayais pas autant que tu l'aurais cru. Ce garçon aurait presque réussit à "t'apprivoiser" avec sa douceur et son inquiétude à ne pas te faire peur. Ta respiration s'apaisait même alors que le garçon avait le visage niché au creux de ton cou. Tu te sentais comme détendu... comme soulagé d'un poids... Ce garçon était peut être un humain, mais il ne s'était pas montré une seule fois méchant avec toi. Tu pouvais donc te laisser un peu faire et baisser un peu ta garde. Puis il avait ton âge... donc bon...
« Alors, ça fait quoi de faire l'amour à un homme ? » pouffa-t-il.
Tu clignas les yeux et te redressas surpris. Qu'est-ce qu'il avait dit là? Faire l'amour? Non... C'était pas possible. Tu ne pouvais pas avoir fait l'amour. Déjà pour faire l'amour, il faut être un homme et une femme. Donc théoriquement, vous n'auriez pas pu le faire. Tu en étais sûr. On t'a toujours dis qu'il fallait être de sexe opposé. Enfin... On... plutôt ta mère t'a toujours dit ça. Tu bafouillas quelque chose d'incompréhensible et détournas le visage, gêné. Il devait se tromper. C'était la seule raison à cela. Tu fus sorti de tes pensées lorsque tu sentis la langue du jeune homme en contact avec le coin de tes lèvres. Tu sursautas et reculas d'un geste vif en t'essuyant le visage. Ce garçon était taré. Oui. C'était un taré qui s'amusait à toucher et lécher les gens qui se retrouvaient chez lui malgré. Tu n'arrivais pas du tout à le comprendre. Il n'était pas méchant. Mais il était bizarre. Ça oui... Alors que c'était toi qui avais des oreilles et une queue de lapin dans un monde humain. Dans ce monde, le plus bizarre de vous deux, était bien toi.
« On recommencera si tu veux ! … et peut-être même si tu ne veux pas. Esclave ! »
Le coup de serviette dans le dos te figeas complètement. Bien que ça n'avait pas été fort. Il avait été accompagné du mot "Esclave". Et ça, ce n'était pas la première fois que tu avais été frappé en te traitant d'esclave à tout va. Bien sûr, l'adolescent n'en avait pas conscience, il plaisantait simplement, mais pour toi, c'était comme si il te faisait comprendre que tu étais toujours dans la même situation. Tu étais un esclave et tu le resterais. Tu attrapas la serviette d'une main tremblante sans plus prononcer un seul mot. Tes joues rougies par les ébats de tout à l'heure avaient repris leur blancheur rapidement. Tu te contentas juste d'un hochement de tête pour toute réponse et sorti de la baignoire en prenant appuis sur le rebord, faisant bien attention où est-ce que tu mettais les pieds. Depuis que tu avais perdu la vue, tu n'avais plus trop de notions de la pudicité, surtout en tant qu'esclave. Tu ne cherchais donc pas à cacher ton corps à Kare, ne pouvant pas te voir toi même, c'était comme si personne ne te voyait dans ta tête. Tu secouas ta tête pour égoutter tes cheveux et commença à te sécher.
Une fois sec, tu posas la serviette sur le rebord de la baignoire et tournas la tête vers le jeune homme. Tu avais donc perdu. Tu étais maintenant son esclave. Tu soupiras en te frottant nerveusement l'avant bras.
« Alors.... que.... voulez-vous... "maître"..? » En tant qu'esclave, on t'avais appris les bonnes manières envers un maître. Tu en concluais donc que tu devais les appliquer maintenant.
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Kåre éclata de rire. L'expression, le ton de la voix, et jusqu'au titre de maître : tout était parfait dans le jeu de l'albinos. Pour un peu, il s'y serait vraiment cru, patriarche romain du premier siècle ou seigneur sombre de fiction, commandant à un serviteur entièrement soumis.
« Hé, tu fais ça vraiment bien ! » fit-il en riant toujours.
Cela l'amusait beaucoup, pourtant, l'adolescent crut sentir que quelque-chose n'allait pas. Il ne retrouvait aucune joie chez Yoru, aucun signe qu'il voyait dans l'exercice ne serait-ce qu'un peu de dérision. Son pouvoir n'était pas aussi précis, mais cela le troubla un peu. Pourquoi faisait-il ça s'il n'en tirait aucun plaisir ? Peut-être a-t-il encore peur... conjectura le suédois, bien qu'il ne perçoive pas non-plus de crainte. Au final, il choisit de mettre ça sur l'amertume d'avoir perdu, et aussi sur une éventuelle saturation de ses sens pendant leur stimulation mutuelle. Lui-même n'était pas très sûr d'avoir parfaitement les pieds sur Terre, bien qu'il se sente absolument calme. Il prit sur lui pour réfléchir un peu.
« Je vais chercher de quoi nous habiller ! Même si t'es très bien comme ça... Bouge pas ! »
Il s'essuya à son tour, puis ouvrit la porte de la salle de bain, se retrouvant dans le couloir, laissant son partenaire seul dans la pièce. Le garçon monta jusqu'à sa chambre, où il prit une chemise à manche courtes, un boxer, un jean bleu, une paire de chaussettes. Il s'apprêtait à choisir la même chose pour Yoru, tout en se disant que ses affaires seraient peut-être un tout petit peu trop grandes pour lui. Bien sûr, il aurait pu sélectionner quelques vêtements à sa taille, mais cela lui donna une autre idée. Il enfila rapidement ce qu'il avait prévu pour lui, et sortit.
Plutôt que de revenir avec une panoplie classique, il se dirigea vers la chambre de ses parents. Elle comportait une immense armoire, dont les portes, recouvertes d'un miroir, coulissaient de chaque côté. À gauche, c'était les habits de son père ; à droite, ceux de sa belle-mère. Il se dirigea à droite. Sa mère avait tellement d'habits qu'elle ne verrait jamais la différence, de toute façon. Il y avait là toute une collection de robes, dont certaines étaient très lourdes, d'autres qui s'intégraient mieux aux traditions japonaises, et d'autres encore destinées à des soirées un peu plus détendues. Kåre dut reconnaître ne connaître pas le tiers d'entre-elles, et doutait d'en avoir vu portée ne serait-ce que la moitié. Il fouilla quelques secondes, et sélectionna quelque-chose de très seyant.
Il repartit avec sa trouvaille, une simple robe noire. Elle laissait tout le dos nu et la jupe de l'habit était supposé, à l'origine, tomber seulement jusqu'aux genoux. Pour le coup, elle peut-être un peu plus courte, petite (sa belle-mère, japonaise, ne mesurait guère qu'un mètre cinquante). Même si le décolleté était droit, le garçon songea que cela aurait été vraiment étrange de voire sa génitrice de substitution porter cela. Elle n'a pas du le faire depuis des années, c'est beaucoup trop découvert croyait-il. Évidemment, il se dispensa de prendre d'autres pièces. Avec une tenue comme ça, pas besoin de sous-vêtements, s'amusa-t-il.
De retour, il mit la robe entre les mains de Yoru, en pensant que, peut-être, il ne tiquerait même pas. Sa culture lui paraissait étrangère à la sienne, et il était venu encore moins vêtu. Il se dit que ça ne devrait pas le gêner beaucoup. Toutefois, si ça le gênait un peu, ça n'en serait que plus cocasse.
« Euh, désolé, j'ai rien trouvé d'autre ! » annonça-t-il joyeusement.
Oui, la chose était un peu humiliante. Enfin, Kåre ne comptait pas non-plus prendre de photo ou amener des amis. Cela restait privé. S'il ne lui avait demandé que des choses banales, alors ça n'aurait pas été drôle, de toute façon. Il attendit que l'albinos s'habille, quittant à regret la vision du corps blanc dénudé et propre.
« Ça te plaît ? » interrogea l'adolescent avec une pointe d'ironie.
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Etant seul dans la pièce. Tu frictionnas tes bras en sentant un léger frisson parcourir ton corps. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire? C'était si long d'aller chercher des vêtements? Tu soupiras en gonflant les joues et croisas les bras. Tu finis par essayer de parcourir la pièce à tâtons, cherchant une grande serviette sèche. Tes mains parcouraient les meubles en essayant de ne pas te prendre les pieds dedans. Atteignant une étagère, tu fis tomber des sels de bains et autres produits par terre. Tu sursautas et reculas. Tu avais encore fais une bêtise... Posant le pied sur une serviette qui traînait au sol, tu te cassas de nouveau la figure, te retrouvant dos au sol. Tu lâchas un léger couinement en te frottant la tête et te redressas. Quelle idée de mettre une serviette par terre aussi... Tu soufflas en te relevant et te frottas les fesses. C'était dur le carrelage... ça faisait mal quand même.
Le garçon entra dans la pièce et tu te retournas immédiatement vers lui. Tu avais peur qu'il te gronde pour les dégâts que tu venais de causer. Tu attrapas le vêtement et plissas les yeux en le touchant. C'était en une seule partie... Tu fis une légère moue et cherchas les bons endroits à enfiler. Tu ne voulais pas mettre tes bras dans les mauvais trous ou quoi que ce soit. Il se moquerait de toi et tu détestais ça. Tu enfilas alors la robe correctement et sentis que quelque chose cloquait. Tu n'avais jamais porté ce genre de vêtements auparavant.
« C'est quoi comme vêtement? Je n'ai jamais porté ce genre de vêtement. » Dis-tu perplexe en tirant sur le tissus de la robe. « En plus ça colle à la peau.... »
C'est vrai que cette robe moulait facilement ton corps. Tu tirais un peu sur la jupe du vêtement, aussi courte que le tissus que tu avais autour de la taille à ton arrivé. Le noir de la robe contrastait parfaitement avec la blancheur de ta peau et de tes oreilles qui retombaient dessus. Tu ne pouvais pas vraiment dire si ça te plaisait ou pas puisque tu ne voyais pas le résultat.
« Tant que ça vous plait... »
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Clément, ou plutôt totalement indifférent, Kåre ne fit pas le moindre commentaire à propos des nouveaux dégâts engendrés par l'aveugle. Il lui avait bien dit de ne pas bouger, mais après tout, dans l'absolu, ça n'était pas grave. La femme de ménage, avec un peu de chance, ne dirait rien : sinon il la menacerait, il trouverait bien quelque-chose pour la faire chanter, ce serait facile puisqu'elle n'était pas du genre à vouloir d'ennuis. Il n'avait qu'à le garder dans un coin de sa tête, peut-être en prétexte à un futur jeu, ou à un simulacre de punition. Pour le moment, il considérait avoir déjà suffisamment éprouvé Yoru. Un peu plus, et il serait peut-être traumatisé, même s'il paraissait prendre son rôle d'esclave très à cœur. Il s'agissait de rendre les choses distrayantes, pas de nourrir son sadisme... encore que les deux notions pouvaient parfois se rejoindre.
L'adolescent regarda l'albinos ainsi habillé de noir, et retint un rire. Celui-ci n'était visiblement pas très au courant de la nature féminine de ce qu'il portait, comme on pouvait s'y attendre. Il n'en était pas moins que cela lui allait d'une façon plutôt surprenante. Il est sexy là-dedans pensa le suédois, dont la libido était pourtant calmée. En effet, la silhouette fine de Yoru lui paraissait admirablement bien soulignée par l'étroitesse du tissu. Ses bras, ses clavicules, la ligne de ses épaules, et bien sûr son dos, découverts, on pouvait voir qu'il était frêle, et cela plaisait beaucoup a garçon blond. La féminité ne l'avait jamais beaucoup attiré, et pour cause, mais c'était au contraire ce que laissait apercevoir la tenue des courbes masculines et androgynes, qu'il trouvait particulièrement séduisant. Sans compter que la coupe de la jupe pouvait laisser espérer quelques visions indécentes dès lors que le lapin se pencherait un peu trop.
« Kanon ! Bon, moi j'ai déjà mangé, mais s'amuser, ça ouvre l'appétit, pas vrai ? Kom ! »
Il commençait lentement à en prendre l'habitude : attraper la main de l'aveugle, et le guider en dehors de la salle de bain. L'avertissant toujours de la présence de la même marche, ils traversèrent un couloir avant de revenir dans le salon où Kåre s'était trouvé lors de l'intrusion. Depuis, la TV était éteinte, et le lieu était toujours aussi paisible. Le soleil s'était cependant levé, et le chant de quelques oiseaux était audible à travers des fenêtres qui s'étaient ouvertes par un système automatique. L'adolescent assit le lapin sur le canapé en cuir sombre :
« Bon, ici, je suis sûr que tu casses rien ! »
Puis il fit une embardée rapide dans la cuisine, et y attrapa deux pains au chocolat. Il les passa une dizaine de secondes dans le micro-onde, rendant leur garniture tiède, légèrement fondante. Il prit une assiette pour ne pas se brûler, car sa peau, pas aussi pâle que celle de l'albinos, mais tout de même très claire, était sensible à la moindre chaleur. Le suédois revint rapidement, et proposa l'un des deux gâteaux à Yoru, le posant sur ses genoux. Il s'assit lui-même sur un fauteuil de la même facture que le sofa, qu'il poussa de façon à se trouver en face de l'albinos. Bien assis, il mordit une fois dans son deuxième petit-déjeuner. Le sucre, cela se mangeait sans faim, après tout.
« Alors, dis-moi tout ! Je veux tout savoir, et t'es obligé de me répondre ! D'où tu viens, qu'est-ce que tu fais chez-moi, qu'est-ce que tu fais dans la vie, pourquoi est-ce que t'as des oreilles aussi bizarres... et une queue aussi. T'es aveugle depuis longtemps ? »
Kåre brûlait d'en connaître le plus possible sur le lapin. Plus il y pensait, et plus tout cela lui paraissait étrange. Pourtant, c'était son tempérament joueur qui revenait à la charge, et qui le poussa à ajouter :
« Ah, et t'as déjà eu un petit ami avant ? Vous faisiez pas de trucs ensemble ? Par exemple ce qu'on vient de faire ? »
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Tu suivais sagement ton nouveau maître dans la maison. Ses indications étaient claires et soucieuses envers toi. Tu appréciais beaucoup l'effort qu'il faisait pour que tu ne te prennes pas les pieds dans quelque chose ou te cogne. Ce garçon était vraiment différent des personnes que tu avais fréquentais depuis ton accident. Les coups... Les insultes... Les moqueries... Les attouchements... Les jugements... Tu serras un peu plus sa main dans la tienne sans t'en rendre compte en repensant à toutes ces choses. Tu ne voulais pas revivre ça. Tu avais peur qu'il te renvoie là bas ou qu'il devienne pareil que ces monstres. Ils n'avaient aucunes empathies envers les esclaves. Vous n'étiez que des objets. De vulgaires objets que l'on essayait de vendre aux plus offrants. Malgré que tu ais gardé ce statut d'esclave même ici, tu préférais cent fois plus être ici que là bas....
« Bon, ici, je suis sûr que tu casses rien ! »
Assis sagement sur le sofa en cuir, tu attendait que le suédois revienne. Il était parti prendre de quoi manger à ce que tu avais compris. Quelle bonne idée... Ton ventre criait famine et rien que de penser que tu aller manger quelque chose le faisait gronder. Tu posas ta main à plat sur ton ventre comme pour le faire terre et te laissas aller contre le dossier. Tu fermas les yeux en soupirant d'aise. C'était si confortable... La texture de cet objet était assez bizarre mais tu ne t'en préoccupait pas autant que ça.
En croquant dans la chose chaude qu'il t'avait donné. Tu clignas les yeux, surpris pas le gout... C'était bon. Tu avais tellement faim que tu le mangeas en quelques bouchers et relevas la tête vers ton interlocuteur. Il voulait savoir d'où tu venez... Après tout il en avait le droit. Et maintenant qu'il était ton maître, il profitait de ses pouvoirs pour te tirer les vers du nez. Tu soupiras et finis par hocher la tête avant d'attaquer ton récit...
« Et bien... Tout d'abord je viens de Nexus, de Terra... Je suis un terranide lapin bélier. C'est ma race... Comme il peut y avoir des chat, des chiens, des requins, des lions ou autres. J'avais un ami renard, mais il... m'embarquait dans pleins de coups fourrés en ville. Un jour, on s'est fait renverser par un diligence alors qu'on nous pourchassait car on avait volé pas mal de choses. Il est mort sur le coup. Moi, je me suis réveillé aveugle chez un homme qui m'avait soigné... C'est un marchand d'esclave qui me racheta il y a huit mois... En gros, tous les jours j'étais exposé sur la place avec les autres esclaves pour être vendu à celui qui proposer le plus. Moi souvent on ne me veut pas parce que je suis aveugle.. du coup je suis inutile. Alors... voilà... Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir... J'étais assis contre le mur de la cave où nous dormions puis il a disparu et je me suis retrouvé ici... Je ne peux pas en dire plus. Je ne sais pas pourquoi ça a fait ça. »
Tu t'abstenais de parler des sentiments que tu avais éprouvé envers le renard. C'était pourtant évident que tu n'avais aucuns expériences... Le seul petit ami potentiel que tu aurais pu avoir était mort sous les roues d'une diligence...
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Le suédois écoutait attentivement, sans interrompre d'aucune manière le récit de Yoru. Même dans son esprit, les choses étaient linéaires. C'était reposant, d'entendre quelqu'un d'autre raconter, et c'était la première fois que l'albinos se montrait un peu bavard. Même s'il le forçait un peu à parler, ce n'était pas désagréable. La voix de celui qui se désignait par le terme de lapin bélier était douce à ses oreilles, sans qu'il puisse en saisir la raison. Il aurait presque pu fermer les yeux... cependant, cela aurait été renoncé à une vision qui ne cessait de le captiver. Lorsque le garçon eut terminé, il commenta en premier lieu, comme si cela était l'élément principal du récit :
« Ah, tu volais ? J'ai des amis qui sont aussi un peu louches, je te les présenterai peut-être ! Vous vous entendriez. »
Kåre laissa planer un silence de quelques secondes, ne voyant pas bien quoi ajouter. Il aurait bien grimacé, mais étrangement, le fait de ne pouvoir être perçu par son interlocuteur lui en coupa l'envie. Son visage resta alors assez neutre, même si ses iris verts, invisibles pour l'albinos, brillaient toujours ardemment, et continuaient à te contempler. En réalité, il était un peu décontenancé, non pas par la nature de ce qu'on venait de lui raconter, il s'était attendu à quelque-chose d'étrange, mais à sa tristesse et sa noirceur, que la candeur de Yoru ne parvenait pas à masquer.
« C'est, euh, pas une histoire très joyeuse. »
Le récit lui avait temporairement passé l'envie de jouer. Voyant que le lapin avait terminé extrêmement vite le peu qu'il lui avait apporté, alors que lui n'en était pas à la moitié, il se leva de nouveau, et alla lui chercher des gâteaux de riz. En bon européen, il ne s'était jamais vraiment fait au goût de ces en-cas que les japonais appellent onigiri, toutefois, il devait leur reconnaître une certaine capacité à couper les appétits. Comme pour le plat précédent, il laissa les trois boulettes blanches sur les jambes de l'albinos. Au contraire de la dernière fois, cependant, il s'assit à côté de lui.
« Bon, la théorie la plus probable... c'est que tu viennes d'une dimension parallèle, et qu'un genre d'événement cosmique t'ai transporté ici, peut-être avec une mission capitale pour la survie de nos deux univers. Non, enfin. La théorie la plus probable c'est que t'es timbré et bizarrement foutu. Mais j'aime quand même bien la première. Y'a des mogs, dans ton monde ? »
Les souvenirs de veilles parties de Final Fantasy revenaient à lui. Il avait joué à un jeu vidéo au scénario semblable, mais inverse : un humain se trouvait projeté dans une autre réalité, et devait lutter pour revenir chez lui. Cela l'inspirait un peu. Kåre se rapprocha de Yoru, et cala son bras derrière les épaules nues de ce dernier, l'attirant légèrement vers lui. Le geste était cordial plutôt qu'ambigu, néanmoins l'adolescent ne se privait pas d'en profiter un peu encore.
« On parle sérieusement juste deux minutes, euh : en admettant que tu viennes d'un univers différent. » C'est pas le meilleur préambule à une discussion sérieuse, ça. « Okay, alors je t'annonce que t'es sur la planète Terre, année 2013. Ça t'aide à te situer ? Donc, on a plus de diligences depuis un moment, on a des voitures, qui sont beaucoup plus dangereuses... et, aussi, bien... les terranides, a priori, ça n'existe pas, ni les renards, ni les lapins, ni rien. Je suis pas très sûr de la réaction des gens s'ils te voyaient dans la rue. J'pense qu'ils croiraient à une blague, et qu'après, éventuellement, ils flipperaient. »
Il frotta gentiment le bras de l'albinos, quelque-chose qui se voulait rassurant. Si c'est un peu bizarre pour moi, j'imagine même pas pour lui. C'est lui qui se retrouve projeté dans un monde étrange. Ça doit lui faire drôle. Surtout qu'il est pas aidé...
« Je t'ai pas entendu dire que t'avais une famille... sauf si un marchand d'esclaves est une famille ? En tout cas, y'a peu de chance qu'il te retrouve ici... Je me demandais du coup : t'as des projets pour l'avenir ? Je veux dire, tu comptes retourner dans ta dimension ? Quelqu'un t'attend là-bas ? Parce qu'ici, ça va être compliqué. On pourrait aller voir les flics, peut-être, mais je pense que ça serait une mauvaise idée. »
Cette fois, c'était E.T qui était invoqué par son imaginaire. Des hordes de scientifiques déterminées à disséquer son ami vivant, à l'enfermer dans un laboratoire au moins, pour découvrir quel gène particulier lui avait fait pousser d'aussi grandes oreilles. Ce n'était pas du tout ce qu'il voulait, pour sûr. Il lui fallait quand même cerner un peu mieux les aspirations de l'albinos.
« Tu sais pas où aller, après ? En tant que ''esclave'', tu savais faire quelque-chose ? Au moins tu sais lir... ? Non, rien. T'as bien un talent ? »
L'adolescent, de son propre avis, aurait fait un conseiller d'orientation pitoyable.
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« C'est, euh, pas une histoire très joyeuse. »
Ta tête était légèrement baissée. Bien sûr que ce n'était pas joyeux. Peut être qu'il s'attendait à une histoire où tu venais d'un monde en bisounours. Tout le monde ressemblerait à des peluches vivantes et on sauterait sur des nuages en barbe à papa. Ce n'était pas parce que vous n'apparteniez pas au même monde que les choses n'étaient pas aussi dures. Bien que pour le suédois, il ne devait connaître qu'une vie facile.
Tu sentis alors trois choses se posant sur tes cuisses. Tu clignas les yeux et sentis le sofa s'affaisser à côté de toi. Tu tournas alors la tête vers le suédois, une boulette de riz dans la main. Pourquoi il venait à côté de toi maintenant? Tu ne réfléchis par trop et portas la boulette à tes lèvres. Tu sentis un peu l'odeur, méfiant, et prit un petit morceau en bouche pour goûter. Ce n'était pas mauvais... Toi qui étais plus habitué aux fruits et aux légumes, tu découvrais pleins de nouveau goûts. Tu croquas alors une grosse bouchée, écoutant Kare sans t'arrêter de manger. Quelques grains de riz, se déposant autour de ta bouche.
« Bon, la théorie la plus probable... c'est que tu viennes d'une dimension parallèle, et qu'un genre d'événement cosmique t'ai transporté ici, peut-être avec une mission capitale pour la survie de nos deux univers. Non, enfin. La théorie la plus probable c'est que t'es timbré et bizarrement foutu. Mais j'aime quand même bien la première. Y'a des mogs, dans ton monde ? »
« Des mogs? » Demandas-tu la bouche à moitié pleine.
Le bras venant te rapprocher de Kare te fi légèrement sursauter. Tu avalas la bouchée que tu avais en bouche et tournas la tête vers le blond. Tu ne le repoussas pas, rien. Tu ne devais pas faire ça à ton " maître " après tout.
Tu hochas tout simplement la tête de haut en bas en assimilant les informations. Tu étais donc dans un autre monde. Les espèces comme la tienne n'existaient pas ici. Tu compris assez rapidement que si les humains te verraient, ils paniqueraient un instant puis voudraient voir comment tu étais fais. Tu soupiras et croquas dans la dernière boulette.
« Tu sais pas où aller, après ? En tant que ''esclave'', tu savais faire quelque-chose ? Au moins tu sais lir... ? Non, rien. T'as bien un talent ? »
« Un talent... » Tu secouas la tête. « Non... Il disait juste que... j'avais heu... le corps qui pourrait intéresser... même si j'étais aveugle. »
La dernière boulette y était passée. Tu te pinças légèrement les lèvres et penchas la tête sur le côté. Tu n'aimais pas parler. Tu n'aimais pas cet interrogatoire et pourtant tu étais obligé d'y répondre. Tu soupiras et lâchas.
« D'autres questions? »
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Le regard de Kåre se fit un peu distant, et il regarda un instant par la fenêtre ouverte. Elle donnait sur un espace vert très bien entretenu, à l'aspect un peu bâtard, entre le jardin zen et le jardin à la française. D'abord, il y avait quelques arbres, des mélèzes, puis un gazon qui s'étendait sur une surface assez grande, et qui continuait sur les côtés. Il était idéal pour jouer au football. Yoru ne peut pas jouer au football, pensa avec une pointe de tristesse l'adolescent. Plus loin, il y avait des haies taillées droites, et qui formaient une sorte de labyrinthe végétal. En périphérie, une marre artificielle, avec un petit pont rouge et des galets blancs, quelque-chose d'assez traditionnel, où sa belle-mère passait beaucoup de temps.
« Il avait raison. Tu es très beau, Yoru. »
Le suédois reporta son attention directement sur l'albinos. Il le tenait toujours par les épaules, et trouvait cette position plutôt reposante. Il aimait bien sentir la chaleur du jeune terranide contre lui, quand bien même il était loin de faire froid. Comme sa carrure ne l'annonçait pas, Yoru paraissait avoir une facilité pour avaler rapidement des collations. Peut-être, s'il le nourrissait trop, allait-il prendre du poids. Cela ne lui ferait sans doute pas de mal, mais plus gros, il serait moins mignon, songea-t-il. C'était aussi sa fragilité qui faisait son charme. Pour autant, Kåre était un peu frustré. Il avait espéré une réponse moins laconique : son interlocuteur paraissait ne pas avoir beaucoup de goût pour les dialogues, et cela l'exaspérait un peu. Il aurait aimé en apprendre un peu plus sur son monde.
« Ouais... » répondit-il à sa dernière question qui ne cachait rien de son indisposition à continuer de discuter.
Qu'on se lasse aussi vite de ses interrogatoires était tout-de-même vexant. Il n'avait même pas besoin de son don pour percevoir le déplaisir. S'il ne veut pas parler, on va s'occuper autrement. Paisiblement, il se rapprocha une nouvelle fois du terranide, et le tira encore un peu, par les épaules, vers lui. Enfin, lui chuchota à la base de l'oreille, d'un ton à la fois espiègle et sensuel :
« Ça te dérange si je t'embrasse ? »
Évidemment, le garçon n'attendit pas la réponse. Immédiatement, il raffermit sa prise sur le buste de Yoru, le dissuadant de s'écarter, et il tira la langue. Par petites lampées, le muscle rose passa sur le visage pâle et doux. Il commença les joues, y attrapant les quelques grains de riz qui s'étaient collés autour de la bouche, laissant de la salive un peu partout. Puis il convergea très vite. Cette fois, Kåre ne rata pas les lèvres de son compagnon, et les lécha avec avidité pendant plusieurs secondes. C'était tout bête, un truc d'adolescent. Pourtant, il n'avait jamais vraiment embrassé comme ça : sans retenue, sans gêne. C'était bien meilleur que ça en avait l'air de l'extérieur. Avec ce qu'il avait mangé, la peau du terranide avait un goût sucré.
Le suédois passa sa main derrière la tête de l'albinos, allant se perdre dans les cheveux de ce dernier. Se souvenant de leur expérience récente, il alla légèrement titiller une des oreilles. Sa langue commença à vouloir forcer la barrière des lèvres, poussant tendrement entre-elles pour les contraindre à la laisser passer. Il avait envie de sentir celle de Yoru, à laquelle il n'avait jamais tellement prêté attention jusqu'ici, mélanger leurs salives, quelque-chose d'intime. C'est bien la meilleure chose à faire après tout, lui donner de l'amour. Il n'a pas l'air d'en avoir beaucoup eu. Son autre bras passa lui aussi derrière l'adolescent, frottant doucement l'épiderme de son dos, et remontant jusqu'à sa nuque.
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« Ça te dérange si je t'embrasse ? »
Tu clignas les yeux en sentant le bout de la langue du suédois. Tu n'osais pas bouger. Le petit muscle rose attrapait les grains de riz collés à ta joue. Tu penchas légèrement la tête en contre sens, avant de te figer lorsque le garçon glissa sa langue jusqu'à tes lèvres.Tu les gardais fermées, ne sachant pas trop quoi faire alors qu'il jouait de sa langue sur tes lèvres. Tu essayas de reculer le visage mais sa main t'en empêcha. Tu te pinças les lèvres en sentant les caresses sur ton oreilles. Alors que tu lâchas un petit couinement, la langue du suédois pénétra tes lèvres.
Tu ne savais pas comment réagir. Sa langue entrait en contact avec la tienne. Tu fermas les yeux, tout visage reculant légèrement par réflexe, se pressant contre sa main. Tu t'étais retenu de la mordre, étant ton maître, tu ne devais pas lui faire ça. Et... il se montrait vraiment doux et gentil. Tu avais beaucoup moins peur qu'à ton arrivé. Tu finissais par te montrer plus docile, commençant à suivre les mouvements de langue de Kåre. Ce n'était pas désagréable.
« Mmh... »
Au bout de quelques secondes, tu mis tes mains à plat contre le torse du garçon et le repoussas gentiment. Tu ne voulais pas qu'il t'énerves... juste que... tu avais arrêté de respirer et que tu commençais à ne plus avoir d'air. Tu inspiras profondément et te pinças les lèvres.
« Qu'est-ce que.... tu veux... heu... vous voulez..? » Hésitas tu avant de poser le bout de tes doigts sur tes lèvres. « Je ne comprends pas... pourquoi... Vous voulez jouer avec ma langue? »
Tu posais cette question avec un candeur déconcertante. Tu fis une légère moue en réfléchissant et tiras la langue. Après tout... Il était le maître, tu devais donc obéir. Tu avais bien l'air idiot avec ta langue dehors... mais si mignon...
« ..'accord.... mais... 'est bizarre... »
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Sentir la langue de Yoru, c'était pour le garçon une expérience enivrante. La sentir bouger surtout, avec timidité et réserve, néanmoins présente, vivante, douée d'une volonté propre. La sentir, humide, discrète, se dérober ou exercer un peu de force contraire. Malheureusement, son plaisir ne dura que quelques secondes avec que l'albinos ne le repousse, visiblement à bout de souffle. Sans opposer trop de résistance, le terrien se laissa éloigner, un sourire badin illuminant son visage.
« C'est un signe d'amour. Mais t'es pas obligé de m'aimer... » répondit-il aussitôt.
Il n'y avait pas de dépit dans ses mots, seulement un message implicite : l'affection venait de lui, et il comprenait qu'elle ne soit pas réciproque. Néanmoins, si Yoru voulait lui rendre, le suédois n'y était pas fermé, bien au contraire. Il était simplement conscient que s'il y avait des initiatives à prendre, il était pour l'instant le seul à pouvoir le faire. Il espérait que les choses changeraient un peu, peut-être ; pourtant, l'innocence et l'ignorance du lapin paraissaient si grandes que ce serait un sacré travail. D'un autre côté, s'il était amusant de partager ses idées avec quelqu'un d'aussi actif, l'instruire promettait d'être particulièrement distrayant. Tout en réfléchissant à une manière ludique de faire cela, l'adolescent constata la langue toujours tirée de l'albinos. Puisqu'il me tente. Je vais pas me faire prier.
« Tu devrais respirer par le nez... » fit encore Kåre, avec un certain sérieux.
Adoptant la même position buccale, il colla chaleureusement sa langue à celle tirée, dans toute sa longueur. Il ferma les yeux. Sans trop savoir ce qu'il faisait encore, il commença à enrouler son appendice autour, formant un U, puis décrivant une boucle. Il finit par l'attaquer par sa face du bas, la poussant à se relever, et pénétrant ainsi sa bouche d'une manière un peu saugrenue. Le suédois avait beau se poser en mentor, il n'en était pas moins lui-même en pleine phase de découverte. Son hésitation ne se sentait cependant pas vraiment. Ses mains retrouvèrent leur position, mais se firent plus fermes, pressant les deux visages l'un contre l'autre. Se sentant gêné par les reliefs des nez, il inclina légèrement la tête, de façon instinctive.
Il savourait le moment, et comptait bien, cette fois, ne pas être interrompu par un éventuel manque d'air. Lui-même aurait préféré étouffer un peu plutôt que de s'arrêter maintenant. Avec passion, il attrapa la lèvre inférieure de Yoru entre les siennes. Il la garda dans l'étau un instant, la tirant un peu, l'humectant de sa propre salive. Un frisson le parcourut lorsqu'il sentit celle de Yoru, à l'intérieur même de sa bouche. C'est un peu dégueux, mais j'aime bien... pensa-t-il, amusé. Du bout de la langue, il passa sur la rangée supérieure des dents, et se rendit compte que les incisives du terranide étaient un peu plus développées que la moyenne. J'aurais du m'y attendre, il l'a dit. C'est un lapin. Le contact dur de l'émail étant assez peu sensuel, il revint sur l'organe mouvant et mouillé. Il tenta de se rappeler comment faisaient les acteurs dans les films, mais réalisa qu'il était assez rare que l'on voit leurs mouvements dans le détail, et ne fut pas plus avancé.
Kåre laissa faire son instinct. Dans le même temps, il commença à trouver la position peu appropriée, et fit basculer son partenaire. Faisant peser son poids sur lui, ce qui n'était en réalité pas grand-chose, il le poussa à quitter la posture assise. Suivant son mouvement, il finit allongé sur lui, l'écrasant un peu sur le sofa. De cette manière, leurs poitrines jointes, il pouvait ressentir pleinement la présence rassurante du terranide. Sans cesser le tournoiement des langues, la main qui avait jusqu'ici appuyé sur la nuque, rendue inutile, changea de place. Doucement, elle descendit pour toucher la jupe, et sans prévenir, la fit légèrement remonter pour s’immiscer dessous. Les doigts frôlèrent la hanche de Yoru, sans s'approcher des zones pourtant les plus tentantes. Ils se contentèrent de continuer leur escalade sensuelle sur le côté de l'albinos, dérangeant le tissu tendu et qui laissait peu d'espace. Ils n’arrêtèrent leur progression qu'arrivés bien plus haut. L'adolescent s'autorisa à rompre le contact labial, pour chuchoter :
« Par contre moi, je t'aime beaucoup, Yoru. »
Le bras entier sous la robe, le garçon apprécia de l'index le relief de chacune des côtes de l'albinos, perceptibles sous la peau... et furtivement, juste pour le plaisir de la transgression, taquina le sommet d'un téton, laissant son doigt, appuyé, le titiller de haut en bas. Il reprit un baiser, moins profond, plus court, plus léger, plus mutin que réellement sensuel.
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« C'est un signe d'amour. Mais t'es pas obligé de m'aimer... »
Tu réfléchis à la signification de ces mots. L'amour n'avait pas été énormément au rendez vous dans ta vie malheureusement. Tu avais bien eu l'amour de ta mère, mais bien trop possessif, réducteur et étouffant. Il y avait eu cet amour que tu avais éprouvé envers le renard mais qui avait été rapidement effacé par le "lavage de cerveau" effectué par ta mère. Oui. Tu ne connaissais pas réellement l'amour. Même quand tu l'avais éprouvé, tu n'eus pas le temps de le découvrir et d'en prendre conscience.
« Mmh... »
Kare te sorti de tes pensées lorsqu'il vint coller sa langue à la tienne qui était sortie. Tu clignas une ou deux fois les yeux avant de les fermer, le laissant faire puis en le laissant te guider. C'était une sensation étrange. Étrange, mais pas désagréable. Alors que ta langue essayait de suivre le mouvement de celle du suédois, tu essayais de faire comme il t'avait dit. Respirer par le nez. C'était bien plus compliqué que ça en avait l'air. Tu devais déjà essayer de suivre Kare. Tu étais tellement concentré sur ce qui se passait à l'intérieur de ta bouche que tu en oubliais à nouveau de respirer. Pas capable de faire deux choses en même temps, même simplistes. Tu te concentras un peu plus, finissant par prendre de l'air pas le nez, en laissant ta langue immobile. Il ne fallait pas trop t'en demander non plus.
Ton dos se pressa contre le sofa, finissant allongé. Ton corps était coincé entre celui de l'humain et l'objet. Tu te sentais un peu oppressé mais le jeune homme savait se montrer rassurant. Il pouvait sentir la rapidité des battements de ton cœur. Étant un lapin, tu avais un rythme cardiaque déjà plus élevé que la moyenne. Votre échange n'en cessait pas pour autant. Une de tes mains, hésitante, vint agripper le tissus du haut du suédois. Tu étouffais légèrement et un filet de salive avait coulé sur ta joue. Tes doigts serrèrent un peu le tissus alors que tu laissas échapper un léger gémissement de tes lèvres.
Ton corps fut parcouru d'un frisson lorsque ses doigts vinrent s’immiscer sous le tissus de ta robe, entrant en contact direct avec ta peau. Tu te cambras légèrement à ce contact. Tu les sentais. Tu sentais ses doigts remonter doucement sur tes côtes.
« Par contre moi, je t'aime beaucoup, Yoru. »
Tu entre-ouvras les yeux, surpris. Il l'avait encore dit. Tu t'apprêtais à répondre quelque chose mais le seul son qui sorti de ta bouche était un petit couinement lorsqu'il attaqua l'un de tes tétons. Tu penchas légèrement la tête sur le côté en soupirant. Tu profitais de ce moment de "répit" pour reprendre ton souffle malgré les taquineries du suédois. Ton étais assez réceptif. Tu avais dix-sept ans après tout. Malgré ta candeur, tu n'étais plus un enfant. Tu découvrais tout ça. C'est vrai qu'à cause de ta vie passée, tu n'avais pas pu connaitre les choses basiques sur le sexe ou même les petit(e)s copain(e)s. Tu n'étais pas allé à l'école comme les humains, tu n'avais pas eu de camarades de classe un peu trop curieux ou pervers qui te faisaient découvrir de nouvelles choses. Et bien sûr, tu ne connaissais pas internet! Même si tu n'avais pas été aveugle, tu saurais resté un analphabète inculte.
Tu finis par essayer de repousser la main qui taquinait l'un de tes tétons. Avec ce qui s'était passé dans la baignoire, ton corps réagissait plus vite qui ne l'aurait dût. Tes petites billes de chair avaient durcies sous le contact du suédois.
« Je me sens... vraiment bizarre... » Tu essuyas la salive sur ta joue. « Vous... ne me connaissez pas... pouvez pas m'aimer... »
Tu plissas les yeux et posas le bout de tes doigts sur sa joue, la frôlant, et les glissa sur ses lèvres.
« Pourquoi... être aussi gentil..? »
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« L'amour, ça s'explique pas, on t'a pas appris ça ? Mais je te connais pas, c'est vrai ! »
Amicalement, Kåre ébouriffa les cheveux blancs de Yoru qui venait à peine de se dégager de son étreinte. L'albinos posait peut-être un peu trop de questions, et les réponses à celles qu'on lui adressaient laissaient un peu à désirer. Le suédois n'était pas décidé à lui rendre l'appareil. Ce n'était pas ainsi qu'il concevait le dialogue. Un peu plus tard, peut-être, il trouverait quelque-chose à lui dire à ce sujet. Il fallait dire que lui-même n'en savait trop rien. Pourquoi l'arrivée de cet étranger dans sa maison le mettait-il dans tous ses états ? Bien sûr, il y avait le fait qu'il venait d'une autre dimension, et aussi qu'il n'était pas humain... Il ignorait cependant si cela constituait une justification suffisante. Il y avait peut-être quelque-chose de plus, après tout ? Il esquiva sans mal le sujet et parvint même à enchaîner sur un autre.
« Il va falloir y remédier, alors... un maître doit bien connaître son esclave, hein ? »
L'adolescent ne savait pas s'il allait pouvoir profiter longtemps de son nouvel ami, après tout, d'un instant à l'autre, celui-ci pouvait disparaître, aussi soudainement qu'il était apparu. Je dois bien profiter de lui avant qu'il soit trop tard, pensa-t-il. En plus, s'il repartait dans son monde, tout ça n'aurait, au final, aucune conséquence pour le terrien. Il n'y avait aucune raison de ne pas s'aventurer un peu plus loin. Il chercha quelques secondes une idée, ou plutôt fit le tri dans les nombreuses qui lui venaient à l'esprit : quelque-chose qui pourrait commencer doucement, tout en étant amusant dès le départ. Quelque-chose qui lui permette de se rapprocher davantage de Yoru, aussi, dans l'idéal. Finalement, il en trouva une, juste devant lui.
« Tu te souviens des cris de plaisir de tout-à-l'heure ? »
Il regarda le gros écran de TV, en face du sofa. Bien sûr, le terranide ne pourrait aucunement apprécier les images qui y défileraient. Heureusement, la sonorisation était également excellente, avec cinq enceintes, dont deux étaient placées derrière, et une en hauteur. Lorsque l'on était bien installé, on avait l'impression que le son pouvoir venir de partout ; le home cinéma était conçu pour. Kåre saisit la télécommande : il sélectionna le périphérique d'entrée, qui n'était autre que son ordinateur personnel, déjà branché, puis il parcourut les différentes vidéos disponibles. Il en choisit une un peu au hasard, qu'il ne connaissait pas.
« Voilà, une télévision c'est une machine à reproduire des sons, et aussi des images, mais ça, tu peux pas voir. C'est un peu comme un instrument de musique qui jouerait tout seul. Mais ça fait des voix aussi. Rien de ce qui n'arrive n'est vraiment vrai, alors pas besoin de paniquer. »
Le suédois laissa Yoru se relever, et se cala contre-lui, passant de nouveau son bras derrière ses épaules. Il prit une voix plus basse, et commença à chuchoter à la base de l'oreille de son compagnon :
« C'est simple ! Comme tu ne vois pas ce qui se passe à l'écran, je vais te le décrire... et toi, ben, tu me diras ce que t'en penses, et ce que tu ressens... avec une règle : interdiction d'utiliser le mot bizarre, et étrange aussi. T'as compris ? »
Il appuya sur le bouton play de la télécommande. Si la vidéo avait été sélectionnée aléatoirement, elle avait été cependant prise dans une catégorie bien particulière. Dans la pièce, un bruit de porte qu'on ouvre retentit. Évidement, il venait des enceintes. Sur l'écran, un jeune homme asiatique, assez athlétique, entrait dans ce qui ressemblait à un dortoir aux murs orangés. Il y avait un lit superposé, et un autre garçon, asiatique lui aussi, un peu plus frêle et à l'air plus intellectuel, était assis à un bureau. Il paraissait étudier quelque-chose de compliqué dans un livre. Ses sourcils étaient froncés, l'air concentré. En entendant le nouvel arrivant, cependant, il se retourna.
« On est dans une école. Il y a un beau garçon musclé. C'est un japonais, j'aime pas trop, mais celui-là est plutôt mignon. On dirait qu'il est sportif, il porte un maillot de foot. Il y a un autre étudiant qui a l'air moins sportif, mais il est presque aussi mignon que toi.
– T'es déjà revenu de l'entraînement Kaido ? firent les haut-parleurs.
– J'ai pas trop la tête à jouer... Putain, t'es encore en train de bachoter Soichiro ?
– Ouais... euh... y'a quelque-chose qui va pas ?
– Le footballeur s'approche de l'autre. Il met sa main dans ses cheveux, et puis, il la descend dans son col et lui frotte un peu le haut du dos. L'autre a l'air un peu gêné.
– Tu devrais pas te relâcher un peu, franchement ? T'es tout le temps en train de bosser ! Faudrait que t'apprennes à te détendre !
– Je peux pas, j'ai un examen important et...
– Il vient de lui prendre son livre des mains et le poser plus loin.
– Allez, cours de travaux pratiques ?
– Il attrape son visage et l'embrasse. On voit sa langue tourner un peu sur les lèvres de l'autre. En même temps, il passe son autre main sous son tee-shirt et commence à essayer de l'enlever. »