Cet OS est libre pour une personne voulant jouer le Comte Vlad, c’est-à-dire Dracula. L’histoire se passe au moment où le comte rencontre le Marquis du Vivier, le mari de Lollipop. Je jouerai ce cher Marquis et la Marquise. Cela narrera donc la rencontre de Dracula avec Lollipop, la séduction, le meurtre du mari, et le passage en un vampire. Un p’tit Mp si vous voulez des infos’, mais sinon, vous pouvez poster directement. Un seul joueur pour Dracula, hein. Je précise. Au cas où …
(http://img.imagesia.com/fichiers/dm/reed-cleric-of-pharasma-by-ruloc-d3e0xqd_imagesia-com_dmne_small.jpg)Marquis du Vivier (http://imagesia.com/reed-cleric-of-pharasma-by-ruloc-d3e0xqd_dmne)
42 ans, ancien chevalier. Il est franc-maçon et dévot. La religion est très importante dans sa vie, il va à l’église tous les jours, prie et se confesse. Il aime sa femme, malgré sa jeunesse par rapport à lui. Une quinzaine d’années de différence. Il a obligé sa femme à devenir bien plus religieuse qu’elle ne l’était, la fidélisant par sa foi religieuse. Il a reçu son domaine du Vivier gracieusement par le Roi, après une blessure de guerre. Depuis, il a trouvé son épouse qui e conquis mais ne lui offre pas d’héritier. Il est un homme froid quoique tendre avec la Marquise. Il boite légèrement, ne peut courir et monte à cheval comme si sa blessure ne l’en empêchait pas. Pourtant, elle se réveille souvent, l’assignant au lit pendant des journées tant la douleur le transperce. Il est terriblement attiré par la boisson et ce malgré les reproches incessants de la Marquise à ce propos. Il devient sauvage et cruel quand il a trop bu, accablant son épouse pour qu’elle lui donne un enfant, la battant parfois alors qu’il la jette sur le lit. Mais en temps normal, il est courtois et galant, accueillant chez lui les nobles de pays lointains. Cultivé, sa conversation est agréable. Il a invité le Comte Vlad pour des raisons un peu … floues. Il est pourtant heureux de le recevoir dans cette maison. Et la Marquise a des ordres précis pour plaire à ce noble de Transylvanie. Elle doit donc être gentille, aimable et ne pas faire la tête parce qu’elle n’a jamais d’intimité avec son mari. Désillusions pour la Marquise. Son prénom au Marquis ? Ruloc Du Vivier, époux d’Ophelia Du Vivier … plus tard renommée Lollipop.
Point de vue d’Ophélia.
Tu dormais ce matin-là. Tu dormais dans ce grand lit vide. Ruloc n’était déjà plus à tes côtés, ayant délaissé votre couche conjugale pour aller accueillir un énième invité. Mais celui-là devait lui paraître encore plus important. Il t’avait fait jurer que tu serais une épouse modèle devant ce Comte Vlad. Et ce sur ton honneur. Alors tu avais obéis. Pourtant tu n’avais pas envie de te lever ce matin-là, tu étais tellement bien dans ton lit, avec la chaleur des draps, l’oreiller entourant ta tête et ton visage gardés au chaud. Tu ouvrais déjà un œil endormi sur votre vaste chambre sombre. Ta servante était en train d’ouvrir les rideaux et les volets de la chambre pour laisser entrer les quelques rayons timide du soleil de février. Il faisait froid à l’extérieur et tu te recroquevillais encore dans le lit, enroulant le drap autour de ton corps à moitié nu.
Néanmoins, tu te lèves. Midi arrive à grands pas et tu as promis de manger en compagnie de ce comte Vlad et de ton mari. Ce cher mari qui remet sur le plateau que tu ne lui as toujours pas donné un héritier. Tu es calme, plutôt distante. Tu soupires, bailles, t'étires, sors enfin du lit, ta jambes fines glissant doucement sur le drap pour que ton pied se pose sur le sol froid. Un long frisson monte à petits coups sur ta colonne vertébrale, alors que tu geignes. Tu es une vrai noble, une petite bourgeoise qui aime son confort. Il n'empêche que tu te lèves enfin.
Point de vue de Ruloc.
Tu es sur ton cheval, grand noble, seigneur de ces terres enneigés et froides. Ton cheval, sa robe brune tachetées de quelques éclats de neige, reste immobile, ses sabots ancrés dans la terre gelée. Tu attends. Ton invité, oui. Pour une fois, celui-là te paraît très intéressant, autant pour ta culture que pour ta fortune. Oui...La neige ne se remet pas à tomber, puisqu'un doux soleil vient luire contre le linceul blanchâtre qui couvre le sol. Les paillettes brumeuses te font sourire doucement, ton talon s'enfonçant légèrement pour faire avancer Lucibelle au pas. Très obéissante, cette jument. Tu l'as bien dressée.
Tu entends le bruit d'un carriole qui avance sur le duvet d'ivoire. Voilà, ton invité. Il vient de Transylvanie, tu as tout intérêt à l'accueillir comme un grand seigneur. La calèche ralentit à ta vue, alors que tu fais tourner ton cheval, pour te placer à côté du Comte Vlad. Tu espère qu'Ophélia a fait le nécessaire pour qu'un repas chaud et gouteux vous attende. La calèche s'arrête, tu descends de ton cheval, ouvre la porte du Comte pour entrer toi aussi dans la chaleur de la carriole.
<< - Comte Vlad, c'est un honneur de faire votre connaissance. >> Tu souris lui tendant une main gantée d'un gant en cuir que tu retires avec défiance.
Si tu avais su qu'en l'invitant, tu signais ton assassinat ...
L'histoire qui va suivre est une illustration de la manière dont l'ennuie peut devenir mère de tous les vices. Veillez à rester occupés, dans la vie. Et à mourir promptement.
(http://imagel.fr/vnbfeji1x/1390162735.jpeg) (http://martizia.deviantart.com/art/Dracula-184532064)
L'éternité, c'est long, surtout quand on en vit pas la fin, ainsi que c'était le cas pour Vlad. Bien sûr, la fin pouvait survenir à un moment ou à un autre mais... en attendant, que faire ? Le tour du monde ? Apprendre à jouer du piano ? S'abrutir d'alcool et d'opium, peut être. Séduire, encore et encore. Saillir toujours plus de femmes, les écraser sous son corps froid, unes par unes, fouiller leurs chairs, jusqu'au dégout. Sucer toujours plus de sang pour survivre. Apprendre à apprécier à la souffrance d'autrui. Faire du mal pour jouer. Faire beaucoup de mal. Se retenir de faire le mal, encore pour jouer. Faire le bien, pour transgresser les habitudes. Être généreux, de temps en temps. Pour changer de peau, jouer à être quelqu'un d'autre. Forniquer, tuer, souiller, caresser.
Vlad est dans une période de frénésie. Pour une raison qu'il ignore, il se sent requinqué. Prêt à remplir son existence insensée de méfaits pittoresques. Marquis du Vivier, prépare toi à en faire les frais ! Dans son carrosse, le compte anticipe déjà les sales tours qu'il va pouvoir jouer. Ça va être formidable. Vlad se sent bien, plein d'entrain, confiant de se personne. Quelle merveilleuse période ! L'immortel se sent plein de vie. La vie d'un nouveau né. D'un enfant capricieux.
Il sort un portrait de lui-même, d'un coffre sous la banquette de son carrosse, et il se contemple. Il est divinement beau. Quel malheur qu'il n'ait plu eu l'occasion de s'observer dans une glace depuis des siècles ! Obligé d'engager des peintres pour tirer son portrait, pour pouvoir encore profiter de lui-même... de la finesse de ses traits, de la découpe stricte et droite de sa mâchoire et de la l'arrête de son nez. C'est frustrant, cette immobilité. Comme il voudrait voir ce visage de trentenaire s'animer dans son cadre ! Déformer cette barbiche impeccable d'un sourire en coin. Faire pétiller ces yeux d'un marron profond, et hausser un sourcil noir d'un air ironique, comme il se plait à le faire lors de ses conversations.
Le faux jeune-homme caresse le bas de son visage, glabre. Décidément, il n'aurait pas du raser. Cet attribut viril lui allait bien. Il doit paraitre un peu plus jeune qu'il ne l'aurait voulu, maintenant. Il hésite d'ailleurs à faire croitre à nouveau sa pilosité. Ça ne serait pas très élégant, pendant une semaine ou deux, certes, mais il y gagnerait, au final.
Le véhicule s'arrête soudain. Oh ! Déjà arrivés ? Ou la voie est-elle bloquée ? La maléfique créature jette un œil curieux par la vitre : un cavalier s'approche tranquillement de l'attelage. Cette personne n'est pas un manant, à en juger sa parure. Encore heureux que son cocher - son fidèle valet, qui l'accompagne partout - ne s'arrête pas pour n'importe qui. Vlad range son portrait, sort un peigne d'une poche de son vêtement et tire à nouveau ses cheveux mi-longs vers l'arrière. Bon, il était déjà coiffé. Mais lorsqu'on est parfaitement beau , on ne sait plus que faire pour s'arranger, pas vrai ?
Lorsque le marquis monte, Dracula l'attend, précieux et désinvolte. Il enlève son propre gant - de soie, blanc - pour serrer la main de son interlocuteur, avec un sourire cordial.
<< Marquis du Vivier ? Oh, mes mains sont un peu froides, ne faites pas attention, c'est de famille. Je suis ravi de pouvoir enfin associer un visage à l'homme aimable et pieux dont je n'avais qu'une connaissance épistolaire. Sommes nous loin de votre demeure ? J'ai grande hâte de quitter le froid de ce carrosse pour poursuivre nos passionnants échanges, de vive voix et au calme ! >>
L'éphèbe parle d'une voix grave et posée, délicatement teintée par ses origines roumaines. La bonne humeur du compte n'est pas feinte. Il est plein d'impatience, autant qu'on peut l'être à son age avancé. Il ne doute pas que le marquis l'appréciera : il sait mener des mondanités, capter l'attention de ses interlocuteurs, il a des connaissances sur tout, peut débattre pendant des heures... les deux nobles ont déjà eu des débats de théologie passionnés, par écrit et, enfin, le compte a laissé entendre qu'il roulait sur l'or. Et ça, plus que tout, doit jouer en sa faveur.
C'est l'euphorie dans les entrailles du comte. Impossible de penser à autre chose que l'instant présent, impossible de mais s'en soucier. Elle a léché son doigt, c'est sûrement ce qui l'a chamboulé, relève-t-il distraitement, en redescendant avec l'ouvrage à la main. Il l'avouerait volontiers, il ne s'attendait pas à une réaction aussi osée. C'est comme si, pour s'assurer qu'elle tombera bien dans ses bras, elle se sentait obligée de l'inviter de la plus obscène des façon.
Eh, pas de panique, Ophélia. Le vampire te prendra quoi qu'il arrive.
Il est fier de lui, le vampire. Il est n'est plus lui même. Il se voit déjà sur elle, elle sous lui. Il l'imagine déjà couiner sous ses assauts. Il se demande si, finalement, cette banquette ne ferait pas l'affaire. Il la taquine encore un peu par ses propos, et il tente sa chance, l'air de rien.
*SBRAF*
Une gifle fouette sa joue : il cligne des yeux, surpris. Cette petite main si douce vient de le – *SBRAF*. Une douleur brûlante envahit le côté gauche de son visage, dont l'expression haineuse semble soudain refléter exactement celle de la marquise. Cette petit pute. Un troisième soufflet veut s'abattre sur lui, il l'arrête net. Le poignet de la jeune femme se retrouve prisonnier dans l'étau de sa main qui se resserre de plus en plus sur lui. Il est toujours incrédule qu'elle ait osé porter la main sur lui. Il devrait briser cette brindille qui lui sert de membre... La joue du vampire le brûle et le démange. Ça l'exaspère, ça le rend fou, de sentir ses yeux s'humidifier malgré lui ! Un réflexe naturel et incontrôlable lui a presque tiré les larmes, le forçant à battre des cils et à détourner le regard. C'est incommodant, inacceptable !!... Tout en la fixant à nouveau, il tord le bras de l'indocile et l'abaisse lentement, faisant valoir sur elle sa force irresistible. Il pourrait lui faire tellement mal... il l'aurait déjà fait, si elle n'était pas si parfaite... Toute autre serait déjà entrain de geindre en le suppliant de lâcher. Il aurait fait craquer l'articulation sous sa poigne, il lui aurait appris le respect.
Seulement, là, non. Impossible. Il n'est même pas sûr de lui faire vraiment mal. Il pourrait, bien sûr, et c'est cette pensée qui le calme. L'espace de quelques secondes, il la sent en son pouvoir et sa colère s'apaise un peu. Un peu.
Il desserre les doigts et la laisse aller... sans toutefois omettre de lui démontrer sa supériorité physique encore une fois. D'une vigoureuse poussée de la paume sur son plexus, il la rejette arrière, l'envoyant s'affaler brutalement sur le sofa.
Une légère douleur s'est emparée du cœur de Vlad. Là où le chaos de ses émotions capricieuses aurait du réveiller des palpitations effrénées, un poids comprime ses côtes. Sa cage thoracique se soulève par trois fois en se gorgeant d'air ; non pas que le vampire ait besoin d'oxygène, mais il obéit à un reflex, un vieux résidu de l'époque où il était un jeune homme bien vivant. A chaque inspiration, il reprend un peu la maîtrise de lui-même. Il ne lui faut d'ailleurs que quelques secondes pour retrouver son aplomb et toiser à nouveau la marquise, le visage presque détendu.
<< Sachez que je vous exècre, Comte. Et maintenant, déguerpissez de ma vue. Vous m'insupportez. >>
Sa mâchoire se crispe une demi seconde, pas plus. Il fait passer son livre d'une main à l'autre, jette une coup d’œil à la couverture, comme s'il prenait soudain la conversation à la légère. Puis il ramène son regard à son interlocutrice, dans un haussement de sourcil peu concerné.
<< Très bien. Vieillissez donc en paix. >>
L'ouvrage sous le bras, il se détourne et quitte la pièce sans empressement particulier, puis ferme calmement la porte derrière lui, laissant le bruit de sa clôture résonner doucement dans le silence de la bibliothèque, où ne reste plus que la marquise assise en vrac.
* ELLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPSE *
Les jours qui suivent, le jeune comte se montrera d'une jovialité à toute épreuve. D'un enthousiasme réfléchi lors de ses discussions avec le compte, la démarche légère et enjouée lors des promenades, déridant régulièrement le vieux noble par ses traits d'humours. Dès le troisième jour, le marquis proposera une partie de chasse au compte, dont ils reviendront tous deux à demi-hilares. Ruloc rentrera essoufflé, le visage rougit par le froid, mais visiblement détendu et heureux. Vlad, lui, ne semblera pas atteint par la fatigue ou le froid. Il sera toujours pâle et inébranlable, tel ne statue de marbre.
<< Il faudra que nous chassions à nouveau ensemble, comte ! >> lancera l'hôte alors qu'un domestique apportera à table une pièce du cerf abattu durant leur jeu barbare. Vlad acquiescera avec un sourire.
En permanence, il traitera la marquise avec une indifférence polie, ne lui adressant la parole que pour quelques banalités, ou lorsque la situation l'y poussera. Si bien qu'un spectateur naïf pourra le croire totalement indifférent aux charmes de cette dernière.