Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Iron Girl le dimanche 01 septembre 2013, 14:10:45

Titre: Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le dimanche 01 septembre 2013, 14:10:45
Quartier de la Toussaint
15 minutes après l’explosion


« Aïe... Bordel... »

Tout était noir, tout était sombre. Rachel entendait à peine sa propre voix, et ne percevait plus le monde extérieur. Sa lourde armure était devenue un épais sarcophage, une prison. Tout était désactivé, éteint, et elle ne pouvait même pas remuer le petit doigt. Tout avait été désactivé, mais, pour autant, elle sentait le souffle du vent sur certaines parties de son corps, glissant sur sa combinaison légère, censée protéger son corps. Elle grimaça, sous la douleur. Au moins, elle n’était pas morte, mais, à ce train-là, elle allait rapidement manquer d’oxygène. L’armure avait été percée à hauteur du cou, et elle pouvait donc respirer... Mais de manière très difficile. Rachel ferma les yeux, se forçant à ne pas paniquer, se disant que les secours allaient arriver. Les renforts étaient en route, elle le savait, elle avait entendu la radio... Le problème était que les renforts étaient éloignés.

Et eux étaient proches.

*Merde, on aurait pas du les sous-estimer...*

Encore une fois, la femme essaya de remuer, mais sans succès. L’armure était complètement inerte, et elle ne pouvait même pas lever la main pour abaisser la plaque sur son visage. L’impuissance... C’était vraiment la situation qu’elle détestait le plus au monde. Elle avait souvenir de s’être écrasée dans une cour de basket, en plein milieu de la Toussaint, mais tout était parti dans tous les sens. Elle avait fait une chute de plusieurs centaines de mètres. Le simple fait qu’elle soit encore en vie tenait presque du miracle.



Seikusu Base Camp
Centre de commande de la section japonaise  du SHIELD
15 minutes après l’explosion


« Comment ça, plus aucun contact ?
 -  La balise ne répond plus, Commandant ! Voyez par vous-mêmes !
 -  C’est totalement impossible, les systèmes d’urgence sont censés fonctionner dans n’importe quelle circonstance !
 -  Il n’y a pas d’erreur, le satellite fonctionne bien... Monsieur, il faut ordonner le repli, nos hommes se font massacrer...
 -  Et leur laisser l’armure ?! Vous déconnez, ou quoi ?! »

Le Commandant Browning était complètement paniqué, et il y avait de quoi. L’Opération Flatdown avait complètement foiré, après des jours et des jours d’une organisation minutieuse, en coopération avec les forces japonaises. Pour le Commandant, ça ne faisait aucun doute : il y avait un traître, et il soupçonnait naturellement les Japonais. La situation était cauchemardesque. L’Unité-1 avait été intégralement massacrée, et l’Unité-2 se repliait, tandis que les forces d’assaut japonaises avaient été prises en embuscade. Tous les détails de Flatdown avaient été communiqués à l’ennemi, et le pire était la chute d’Iron Girl. L’armure s’était écroulée comme une pierre, et, quand elle s’était reçue l’attaque, le signal GPS avait émis une brève alarme, avant de s’éteindre brusquement. Sur l’immense carte tactique de la grande pièce faisant office de centre de commandement, le pointeur correspondant à l’armure avait subitement disparu.

Dès lors, les informaticiens du SHIELD s’activaient. Ils pianotaient nerveusement sur les touches pour essayer de déterminer le point d’impact. Le plan du Commandant Browning était simple. Les ennemis leur avaient tendu un piège pour récupérer l’armure, et il comptait bien empêcher ça. L’Unité-1 n’existait plus, et il allait donc devoir compter sur l’Unité-2 pour aller la récupérer, coûte que coûte.

Comment un tel cauchemar est-il possible ? Browning s’épongea le front, couvert de sueur, s’efforçant de rester calme, voyant déjà sa tête sauter. Il serait tenu pour responsable s’il n’arrivait pas à retrouver Iron Girl, et aurait, non seulement le Pentagone sur le dos, mais aussi le père de Miss Hawkes, le général Hawkes, qui se ferait un plaisir de briser sa carrière.

L’opération n’aurait pas du déconner à ce point, il avait pris toutes les précautions d’usage. Fermant le syeux, les souvenirs de la débâcle lui revinrent à l’esprit.



Quartier de la Toussaint
10 minutes avant l’explosion


Deux unités, deux points d’attaque, une cible : un appartement miteux de la Toussaint. L’appartement était perdu dans le quartier. L’objectif était d’appréhender les cibles à l’intérieur, d’empêcher à tout prix la destruction des lieux, et de mettre la main sur le Bricoleur, ou sur des preuves. Le Bricoleur était un criminel mondialement recherché. Phineas T. Mason était un individu assez âgé, né dans le Wisconsin, qui était recherché à cause de ses inventions. Il ne portait pas le surnom du Bricoleur pour rien. C’était un criminel activement recherché, car il armait des terroristes, et, depuis quelques mois, le SHIELD l’avait mis en priorité des cibles à rechercher, dans la mesure où on le soupçonnait de fournir des armes et de l’équipement high-tech à de nombreux super-criminels. La longue enquête du SHIELD les avait amenés dans cet appartement, une planque du Bricoleur, afin de le neutraliser.

L’Unité-1, l’Unité-Bravo, était soutenue par Supergirl, et attaquait depuis le rez-de-chaussée. L’Unité-2, l’Unité-Alpha, elle, était secondée par Iron Girl, et venait depuis les hauteurs. L’Opération Flatdown se déroulait en deux attaques conjointes dans un grand appartement poussiéreux qui regroupait plusieurs pièces, sur tout un étage. Le satellite du SHIELD leur avait permis d’obtenir la confirmation de la présence de plusieurs personnes dans l’appartement. La police japonaise, dont le soutien était indispensable pour que le SHIELD puisse exercer une opération militaire, avait pour ordre de sécuriser les lieux. Pour ça, il y avait trois camions blindés remplis de troupes d’élite dans les environs, des camions camouflés prêts à intervenir si la situation se corsait.

L’opération était extrêmement importante. Elle l’était d’autant plus que Stark Industries avait récemment été victime d’une attaque informatique de haut niveau. Peu d’informations avaient filtré sur cette attaque, mais Stark Industries était très proche du SHIELD. Les rumeurs disaient que les terroristes cherchaient à obtenir les schémas tactiques de l’armure d’Iron Girl, afin de mettre au point une arme capable de la court-circuiter. Il n’y avait cependant aucune preuve tangible, les informations émanant de Tony Stark, un homme que l’armée respectait peu... Et Browning en faisait partie. Penser que ce type arrogant et prétentieux avait pu finir directeur du SHIELD, même à titre provisoire, était insupportable à admettre. Les agents de Browning avaient mené leurs recherches pour savoir ce que les pirates avaient pu voler, mais le temps avait joué contre eux.

L’Unité-1 était entrée la première, Supergirl utilisant sa vision spéciale pour voir à travers les murs, aidant ainsi à repérer les ennemis potentiels. Armés d’armes paralysantes, les soldats du SHIELD, des soldats d’exception, d’anciens militaires qui, pour leurs compétences exceptionnelles, avaient été recrutés par le SHIELD, étaient entrés dans le salon, neutralisant les criminels. Leurs tatouages indiquaient l’appartenance aux Yakuzas, comme la police japonaise l’avait signalé. On avait repéré des strip-teaseuses, ainsi que des drogues dans les bouteilles du bar.

L’appartement s’étalait sur deux étages. L’Unité-2, de son côté, était sur le toit, se scindant en deux : une équipe en rappel pour atteindre la terrasse des chambres, l’autre par les marches pour arriver à l’étage du-dessus. L’ »Unité-1 gravissait l’escalier. Une porte s’était ouverte sur un autre tueur, et une fléchette tranquillisante l’avait atteint à la nuque. Un tir parfait. Le gangster s’était écroulé comme une masse, et les agents spéciaux s’étaient avancés dans le couloir, tirant sur tout ce qui bougeait : malfrats, aussi bien que les prostituées avec lesquels ils faisaient l’amour, pour certains.

« Aucune présence du suspect, avait annoncé ABravo-Leader par son intercom à ses supérieurs.
 -  Reçu, Bravo-Leader. Poursuivez. »

Grâce à des caméras implantées dans leurs casques, on pouvait voir leurs progressions. On pouvait également mesurer leur rythme cardiaque, relativement calme. Des professionnels. Ils s’avançaient dans les couloirs, lorsque Supergirl avait froncé les sourcils, annonçant que les murs d’une pièce étaient faites en plomb, l’empêchant de voir à travers. Le rythme cardiaque des soldats avait très légèrement augmenté, sous l’effet de l’adrénaline. Formation classique d’entrée en force. Deux à gauche de la porte, deux à droite. Un cinquième se posta devant, et sortit de son équipement un miroir, pour voir autour de la porte. Il leva la main, faisant un signe que les agents comprirent clairement. Pas d’ennemis derrière, ni de pièges. Cependant, le miroir avait de gros angles morts. L’agent spécial s’était relevé, en retrait. On avait retiré l’ampoule du couloir, les soldats activant leurs lunettes de visions nocturnes. De petites bombes furent fixées à la porte, et cette dernière explosa brièvement, s’écartant de quelques centimètres. Immédiatement, un agent balança une grenade étourdissante à l’intérieur. Tous détournèrent la tête.

La bombe explosa, et ils entrèrent en masse. Bravo-Leader ouvrit la porte d’un grand coup de pied, et pointa son arme, un puissant fusil d’assaut.

Le miroir n’avait pas vu les discrets fils qui partaient sous les lattes, menant au lit, où trônait une puissante bombe.

Bravo-Leader fut le premier à voir la bombe. Mais il ne fut pas le premier à mourir. En réalité, toute l’unité mourut en même temps. La bombe était placée dans une pièce spéciale, avec des piliers porteurs, et provoqua la destruction de toute l’installation.

Ce fut l’explosion. Le moment précis, névralgique, où Flatdown dégénéra totalement.



Quartier de la Toussaint
10 secondes après l’explosion


Il y eut une intense vibration. Ensuite, Rachel, qui faisait partie de l’équipe dans l’escalier, sentit comme une vibration, et manqua tomber. La bombe était puissante, et ils se trouvaient deux étages au-dessus. Le sol se mit à trembler, la cage se fissura, et les étages supérieurs se mirent à tomber. Les agents spéciaux poussèrent des hurlements paniqués en sentant le sol se dérober sous leurs pieds. Les piliers de soutien de l’immeuble étaient extrêmement vieux, et, comme dans la plupart des quartiers de la Toussaint, n’étaient pas aux normes. Ils gémirent sous ce poids supplémentaire à porter, et ployèrent en quelques secondes.

Rachel pensa à activer son armure, tandis que le plafond leur tombait dessus, et que le sol disparaissait dans un amoncellement de gravats et d’éboulis.

Iron Girl avait réussi à sortir, au milieu de soldats hébétés, et avait perçu plusieurs explosions et fusillades au loin. Les policiers en embuscade, leurs renforts, étaient tombés dans un piège. Des Yakuzas les attaquèrent rageusement. L’un des camions fut bloqué sur place, une rafale abattant le chauffeur et son copilote. Un autre camion fut visiblement plus réactif, et réussit à s’échapper du traquenard, avant d’être piégé dans la rue, et de se défendre contre de nombreux tueurs. Rachel était en train d’aider les soldats, quand Supergirl était sortie des décombres, visiblement en pétard, son costume légèrement déchiré.

« Il faut les évacuer de là ! » avait-elle lancé.

Rachel était d’accord, et, tandis que Supergirl libérait les agents du SHIELD des décombres, balançant au loin les gravats, elle n’avait pas vu une femme se déplacer dans son dos, la ciblant soigneusement... Avant de lui balancer une décharge de kryptonite concentré. Dans un hurlement de douleur, Supergirl s’était mollement écroulée au milieu des gravats, sous un rire sardonique... Et, devant ses yeux, Iron Girl avait vu l’un des super-criminels équipés par le Bricoleur.

« Pauvre SHIELD, avait lancé la femme. Depuis que Fury est parti, vous n’êtes plus rien... »

Rachel connaissait cette femme. C’était Lady Octopus. La version féminine, plus rapide, et visiblement mieux équipée, de Doc Ock.

(http://nsa34.casimages.com/img/2013/09/01/mini_130901013440781671.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/09/01/130901013440781671.jpg)

Carolyn Trainer avait jadis été l’assistance du docteur Otto Octavius, qu’elle avait toujours vénéré. Fidèlement soumise à ce dernier, et partageant ses délires mégalomaniaques, elle l’avait aidé à transformer une secrétaire effacée, Angelina Brancale, en une tueuse sexy et amoureuse d’Octopus, Stunner. Lady Octopus se voulait comme l’héritière de Docteur Octopus.

« Carolyn Trainer, vous êtes en état d’arrestation pour...
 -  Oh, je hais ce nom, il ne me rend pas hommage ! »

Le combat s’était enclenché, et il était évident que Lady Octopus n’était pas de taille. Elle esquivait habilement les tirs plasma de Rachel, et cette dernière choisit de s’envoler, frappant en hauteur, les tentacules peinant à l’atteindre. Pour autant, Rachel ne la sous-estimait pas. Et c’est ainsi qu’elle n’avait pas vu le complice de Lady Octopus. Sur un toit, il avait visé cette dernière avec une sorte de fusil très précis, balançant une décharge électrique qui, en atteignant l’armure, l’avait paralysé. Les tentacules de Lady Octopus avaient alors craché de l’acide, atteignant l’armure, puis Rachel s’était reçu un coup de tentacule à hauteur du cou, arrachant des morceaux de plaque, avant que la gravité n’attire à elle l’armure. Elle était tombée comme une pierre, avait heurté un mur, et s’était perdue dans les quartiers de la Toussaint.

« Retrouvez-là ! avait hurlé Lady Octopus. Nous avons besoin de cette technologie ! »
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 02 septembre 2013, 08:46:23
Aya roulait vers les quartiers de la Toussaint. La mécano n'aimait pas trop ces quartiers, qui n'avaient tristement pas volé leur réputation. Enfin, heureusement pour elle, elle ne devait pas aller en plein cœur des quartiers, juste en périphérie. Et en plein jour, ça craignait quand même moins. Au volant de sa camionnette, la brune jeune femme ressassait cet appel qui l'avait tirée de son très cher atelier...

En plein après-midi, alors qu'elle était tranquillement occupée à régler un convecteur de puissance pour l'adapter sur le moteur de sa moto, quand le téléphone avait sonné. Aya n'aimait pas trop être dérangée quand elle bricolait, mais c'était les heures d'ouverture : le client est roi. Elle avait donc décroché, déclamé son speech de présentation, et écouté la requête. De l'autre coté de la ligne, un sénior. Celui-ci lui demandait de passer pour récupérer un appareil. La mécano se méfiât : c'était facile de se faire passer pour un vieux innocent, lui demander de venir, pour au final lui jouer un sale coup. Mais le sénior insista, parlant d'un robot rouge et jaune tombé pas loin de chez lui, dans un terrain de basket. Là, Aya cru à un canular mal préparé. Puis la radio parla d'étranges combats et explosions dans le quartier de la Toussaint. Et cinq minutes après, elle prenait le volant.

Arrivée sur les lieux, la mécano constata que l'ancien ne s'était pas payé sa pomme : un robot rouge et jaune gisait au milieu d'un cratère, lui même situé au centre d'un terrain de basket. Dommage pour le tournoi local, ça sera pour dans un mois ou deux. Aya se gara aussi près qu'elle le pu, puis mit pied à terre, un boitier à la main.

" Bon alors, c'est quoi ce machin ? "

Vieille habitude de parler seule... Aya s'approcha, puis passa son boitier à proximité de la chose. Rien ne se passa.

"Pas de réaction du DEF ? Ce truc est hors-jus ? "

Détecteur d'Énergie de Fonctionnement. Une des nombreuses créations d'Aya la technicienne. Un engin qui réagissait aux variations électromagnétiques dégagées par une machine en marche. Avec sa très haute sensibilité, il parvenait à sentir une activité électronique même au travers d'un revêtement spécial anti-magnétique.
Aya souffla, se redressa, et se gratta la tête en regardant le robot. Ce qui était sur, c'était qu'elle n'avait pas la moindre foutue idée d'où ce machin pouvait bien sortir. Si c'était un appareil d'essai militaire, un projet top-secret, pourquoi est-ce qu'il n'y en avait aucun dans les parages, de militaire ? Ça doit faire un bon quart d'heure que leur machine hyper-sophistiquée s'est crashée, quand même ! La mécano haussa les épaules : elle  avait été appelée pour évacuer cette chose, et vu que personne ne semblait en avoir quelque-chose à faire, autant se mettre au boulot. La brunette retourna dans sa camionnette, d'où elle ressortit avec un paquet de sangles. Elle s'attela alors à attacher l'engin comme elle le pouvait.

" Chié, ce que ça peut être lourd une saleté comme ça ! "

À grand renfort de juron en tout genre, Aya parvint à sangler l'appareil. Elle y attache alors le câble du système de remorquage, et l'enclenche. Avec forces raclements, le treuil finit par hisser la machine sur la plate-forme de la camionnette. La mécano monte à bord et allume le moteur.

" Bon, je verrais ce que tu as dans le ventre à l'atelier... "
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le mardi 03 septembre 2013, 17:29:50
« Cette cité part vraiment en couilles !
 -  Ah ouais ?
 -  J’ai grandi ici, mes parents ont grandi ici, et mes grands-parents aussi… Pêcheurs de père en fils. On était là, quand la Toussaint était autre chose que ce tas de merde rampante... On a tout vu, on a vu notre pays tomber aux mains des capitalistes pour repousser les cocos et les Chinois. Mais ça... Merde, c’est vraiment le bordel, ici ! Ça se résume plus que le voleur et le voleur, si tu vois ce que je veux dire... »

Danzou ne voyait pas très bien, mais il se moquait un peu de ce que disait Aiji. La seule chose qui importait à Danzou était de retrouver rapidement l’armure. Il espérait que, avec ça, Haiko, son kyodai, soit son supérieur, lui permettrait de monter dans la hiérarchie. Danzou et Aiji n’étaient en effet que de vulgaires shatei, les hommes de mains. Des cloportes insignifiants, mais, au sein des Yakuzas, votre talent personnel vous permettait de monter. Rien à voir avec le clan policier, où il fallait être le fils d’un grand flic pour espérer être autre chose qu’un agent de la circulation. Danzou et Aiji avaient rejoint les Yakuzas pour protéger leurs familles, leur quartier. Avec la crise économique des années 1990’s, la sécurité des quartiers s’était dégradée.Les gangs de rues étaient de plus en plus agressifs, impliquant une criminalité sauvage, mal organisée, une concurrence que les Yakuzas s’efforçaient de réprimer... Et, contrairement à la police, leurs ennemis n’avaient pas de droits à faire valoir devant leurs armes à feu. C’est ce qui, pendant des années, avait justifié la situation de quasi impunité dont les Yakuzas avaient bénéficié. Malheureusement, les traditions se perdaient. La population ne voyait plus la mafia japonaise comme une protection, mais comme un oppresseur... Et force était d’admettre que le clan des Guramu, auquel Danzou et Aiji appartenait, n’allait pas arranger les choses.

Les Guramu constituaient l’un des clans les plus vieux et les plus influents de Seikusu. Pour autant, il ne respectait aucune tradition, et respectait la loi des Américains : celle du dollar. Les Guramu trempaient dans tous les trafics illégaux de Seikusu, et vouaient une grande importance à contrôler certains trafics « spéciaux » de Seikusu... Comme la vente d’esclaves hybrides, des mutants mi-humains mi-animaux. Sans parler des armes, ainsi que du trafic de fisstech... Tout cela donnait aux Guramu une fortune considérable, mais leur amenait également des ennemis dangereux, comme le SHIELD... Et les super-héros costumés. Et, parmi eux, il y avait leur mentor, l’image de marque, une salope qu’on voyait toujours à la télévision : l’Officier Rachel Hawkes, alias Iron Girl. Elle énervait l’Oyabun, le Parrain des Guramu, et il s’était allié avec des individus puissants pour la supprimer. Maintenant, il fallait retrouver l’armure, et la ramener.

Les deux Yakuzas se rapprochaient donc de la cour de basket, avançant dans des ruelles silencieuses. Le soir allait bientôt se coucher. La nuit promettait d’être agitée.



Rachel ne sentait pas qu’on la tirait... Du moins, pas totalement. L’armure était un sarcophage étouffant, et elle comprenait mieux ce qu’on ressentait, maintenant, quand on était une momie. Sa respiration était lente, difficile, mais elle sentait clairement son corps remuer.

*Que se passe-t-il ?*

Qu’est-ce qui la traînait ? Il ne s’agissait sûrement pas d’agents du SHIELD, car on lui aurait ôté le casque pour la laisser respirer. Rachel refusa de laisser la panique s’imposer. Sa respiration était très faible. Lentement, mais sûrement, elle était en train d’&étouffer, ne s’étant jamais sentie aussi faible.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le vendredi 06 septembre 2013, 22:47:56
Aya se gara devant l'entrée de son atelier, pas mécontente d'arriver. Cet engin qu'elle avait ramassé mettait à mal les suspensions de sa camionnette. Puisque visiblement aucun client ne se profilait, la mécano déclara une fermeture exceptionnelle. Ah, les joies d'être son propre patron...

" À nous deux, le tas de ferraille. "

Depuis qu'elle avait récupéré ce robot, Aya brulait de savoir ce qui se cachait à l'intérieur. Elle était un peu comme un otaku qui met par hasard la main sur une version édition limitée de son anime préféré. La mécano commença par le décharger de la camionnette, pour le trainer tant bien que mal au centre de son atelier.

" Et maintenant, voyons ce que tu as dans le ventre. "

Bien sur, on n'ouvre pas une machine sans savoir ce qu'il y a dedans. Aya allume donc un des nombreux appareils se trouvant autour d'elle. L'engin commence à siffler, pendant qu'elle tripote une série de boutons, avant de braquer sur son sujet d'étude un long bras articulé terminé par un genre d'antenne satellite modèle réduit. La mécano regarde alors l'écran, lequel affiche une grosse tache blanche.

" OK, présence de plomb... Génial, du coup l'imagerie au rayon X sert à rien... "

Aya pianote sur la console de l'appareil. Échographie, résonance magnétique, balayage électronique, toutes les méthodes d'imagerie y passent. Et la mécano, bloc-notes dans une main, crayon dans l'autre, notait ce que l'écran lui montrait.
Au bout d'une demi-heure, plusieurs feuilles avaient été affichées, tout un tas de diagrammes faits à l'arrache du robot. Enfin, robot... Durant ses imageries, Aya avait vu un corps humain à l'intérieur. Mince, ce n'était pas un robot, c'est une armure ! Le sang de la mécano bouillait maintenant : elle voulait en savoir plus, et étudiait les diagrammes.

" OK, donc ça au centre, c'est la source d'énergie. On dirait un genre de réacteur... Donc, l'énergie va là, là et là en priorité... Dans les mains, les pieds et la tête. Marrant, ça ressemble à des projecteurs, à ces endroits. Et la tête, c'est pour l'ordinateur embarqué ? D'ailleurs, il y a moyen de se brancher sur ce machin ? "

À force de chercher, on finit par trouver. En palpant l'armure, puisque c'en était une, sous toutes les coutures, Aya découvre un clapet s'ouvrant sur une série de prises. Ni une ni deux, la brunette amène son ordi et toute une batterie de cables, puis raccorde le tout ensemble. Les infos ne tardent pas à arriver. Et la brunette, abasourdie, tente d'y mettre de l'ordre.

" Woho, mollo l'ami ! Bon, alors... Ça, c'est l'affichage... Ça, le système de réalité augmentée... Tient, c'est quoi ce programme ? "

La chance ! Visiblement, les ingénieurs derrière cet engin avaient tout prévu : un système d'urgence qui devait, d'après la description fournie, ouvrir l'armure. Sachant qu'il y avait un bonhomme à l'intérieur, Aya activa le programme sans tarder. Dans une série de cliquetis métalliques, les verrous sautèrent, permettant à la brunette d'écarter les pièces d'armure. Et à l'intérieur, se trouvait une femme à la chevelure rousse, visiblement assommée. La mécano se gratta la tête, encore. Que faire que faire ? Bon, dans un premier temps, mettre celle-là sur un meilleur lit que cette armure, plutôt sur le canapé du salon. Après, on verra... Aya souleva la femme inerte, et se dirigea vers la partie logement du bâtiment.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le dimanche 08 septembre 2013, 00:25:00
SUPERGIRL

La kryptonite... Kara manquait vraiment d’expérience, et le fait d’être la femme la plus puissante de toute la Terre n’encourageait pas vraiment à la prudence. Au milieu des décombres, elle repoussait lentement les débris, en toussant, attendant que les effets de la kryptonite s’estompent. Ce n’était pas Lady Octopus qui lui avait fait ça, mais d’autres hommes... Et elle avait bien du mal à avancer. Elle n’avait pas surveillé ses arrières, faisant preuve d’une vigilance grave. Comment diable pouvait-elle espérer être une super-héroïne, si elle commettait des erreurs aussi classiques ? Ceci étant dit, Kara avait passé dix années d’oisiveté dans le monde d’où elle venait, sans jamais remettre son costume. En arrivant dans cet autre monde, et en neutralisant des braqueurs, elle avait retrouvé une seconde jeunesse, retrouvant de la joie à endosser un costume, à voir les sourires des gens, à se dire qu’elle œuvrait pour le bien commun.

*Aïe, j’ai mal partout…*

Son costume était déchiré, et la kryptonite était dans son sang, la rendant encore plus faible qu’une humaine. Elle toussait, crachant du sang, toujours ensevelie. Elle entendait les flammes, les sirènes des véhicules de secours. La bombe avait été puissante, et tout avait dégénéré en quelques secondes. Elle n’arrivait pas à sortir des décombres, n’ayant plus la force, mais elle entendait des vrombissements. Des choses s’agitaient autour d’elle, et une lumière blafarde l’éblouit alors.

« On a retrouvé Supergirl ! On a retrouvé Supergirl ! »

On lui hurlait dans les oreilles, et elle sentait un souffle rapide sur son corps, remuant sa cape rouge trouée. Un hélicoptère du SHIELD était là, et on la souleva. Elle était extrêmement faible, et n’arrivait même pas à tenir sur ses jambes.

« Ramenez-là à la base ! Vite !
 -  N-non, je... »

Sa voix était trop faible, et elle se mit à cracher du sang. La lumière l’aveuglait, et de nouvelles mains la saisirent, la mettant sur l’hélicoptère. Elle vit un homme en blouse blanche, qui la força à ouvrir les paupières, inspectant ses yeux avec sa lampe. Kara aurait voulu s’envoler, mais il n’y avait rien à faire. Ses oreilles sifflaient, elle voyait les lèvres du médecin remuer, mais elle n’entendait plus rien, tandis que l’hélicoptère s’envolait. Elle ne sentait même plus l’air frais sur son visage, comme si un voile recouvrait tous ses sens. Il fallait encore retrouver Rachel, et neutraliser Lady Octopus. Rien d’autre n’avait d’importance, mais elle en était tout simplement incapable.

Kara maudissait son impuissance, mais la fatigue était trop forte. Elle luttait contre le sommeil, alors que le médecin lui donnait des gifles, probablement pour l’empêcher de dormir. Le rayonnement des étoiles jaunes modifiait sensiblement les capacités des Kryptoniens, mais ceci entraînait des effets secondaires, notamment une réaction chimique forte de rejet du corps vis-à-vis des éléments issus de Krypton, comme la fameuse kryptonite. Une exposition prolongée à la kryptonite verte pouvait tuer le Kryptonien, et la kryptonite circulait dans ses veines.



RACHEL HAWKES

Rachel était désormais inconsciente. L’oxygène lui manquait trop, et, pour survivre, son cerveau avait volontairement coupé toutes les fonctions non vitales du corps. Rachel comatait, son cœur fonctionnant au ralenti. L’oxygène manquait, et ses poumons fonctionnaient au ralenti. Mourir dans son armure, l’objet censée la protéger, ce serait un comble... Elle ne sentait donc pas la jeune femme s’amuser avec son armure, et, quand cette dernière actionna le système d’urgence, l’armure ne s’ouvrit pas en deux, mais se rétracta totalement... Ou presque. En théorie, elle aurait du totalement se rétracter pour ne laisser plus que la pile énergétique, mais, comme elle était endommagée, certaines plaques coinçaient, émettant des raclements, ne pouvant pas se replier sur les autres, et l’armure resta donc coincée.

Cependant, plusieurs plaques étaient parties, notamment celles autour de la tête de Rachel, sur son corps, et dans son dos. Ses yeux plongeaient dans l’obscurité sentirent la lumière, et l’air fila dans ses narines, dans sa bouche... Cependant, comme son corps fonctionnait au ralenti, cet afflux d’oxygène provoqua un surplus inattendu dans ses canaux respiratoires. Concrètement, Rachel se mit à éternuer, à tousser, en rouvrant faiblement les yeux. Elle pouvait désormais remuer les doigts, ses bras étant libres. Il n’y avait qu’autour de la taille que les plaques la bloquaient, et elle leva faiblement une main.

« Où... Hufff... Où suis-je ?! »

La lumière l’aveuglait, et elle ouvrait lentement les yeux, parlant d’une voix faible et éteinte. Lentement, difficilement, la mémoire était en train de lui revenir.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 07 octobre 2013, 19:34:31
« Où... Hufff... Où suis-je ?! »

Et ben, elle revenait de loin celle-là. Aya ne s'y connaissait pas trop en médecine, son savoir se limitant à comment soigner les blessures qu'elle s'infligeait en bricolant, mais il lui semblait clair que cette femme avait failli asphyxier dans son scaphandre. Une chance qu'elle ait ouvert l'armure, même si celle-ci, probablement avec les dégâts de la chute, coince et n'est pas correctement repliée. Qu'à cela ne tienne, la mécano se saisit de ses outils et, en un tour de main, libère complètement la rouquine de la carcasse de métal.

" À l'atelier Chitsuki - Chitsuki, c'est moi. J'aurais bien deux-trois questions à te poser, et toi aussi je suppose, mais tu vas commencer par te reposer un peu avant, t'en penses quoi ? "

Etant donné tout le temps passé dans cette armure, à suffoquer, sans compter le choc de la chute, la mécano estimait légitime que cette femme ait droit à un peu de repos. Aya alla fermer la devanture de son atelier, puis retourna auprès de la femme.

" On va aller dans un coin plus confortable, ok ? "

Joignant le geste à la parole, la brunette souleva la rouquine, et l'emmena vers son habitat. Heureusement pour elles, l'escalier est large et peu pentu, ce qui permet à la mécano de hisser la militaire - du moins, elle suppose que s'en est une - sans trop de difficultés. Elles entrent ainsi dans le loft de la mécano, qui dépose son "invitée" sur le canapé, sans prendre garde au désordre ambiant (notamment une boite de pizza vidée de son contenu, et des fringues un peu partout...).

" Tu veux un truc à boire, ou à manger, peut-être ? "
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le mercredi 09 octobre 2013, 00:42:53
La lumière était aveuglante. Elle était sortie de ce sarcophage, et ses sens se réveillaient. Ses oreilles sifflaient, sa vision était floue, et elle cligna plusieurs fois des yeux, pouvant à nouveau remuer ses membres. L’air, qui lui manquait, s’insuffla avec force dans ses poumons, la faisant tousser. La femme lui parlait, et Rachel crut comprendre qu’elle était dans un atelier. Qu’est-ce qu’elle faisait dans un atelier ? De mémoire, elle s’était écrasée dans les profondeurs de la Toussaint. Quelqu’un avait donc du la récupérer par la suite, probablement cette femme... Et, si elle avait réussi à ouvrir l’armure, c’est qu’elle devait des connaissances en mécanique. L’armure était complètement déchargée, et plus rien ne fonctionnait, plus aucune commande. Même les systèmes d’urgence et les générateurs auxiliaires avaient été coupés, ne laissant plus que les commandes manuelles pour ouvrir l’armure, ce que cette femme avait fait.

Chitsuki... C’est comme ça qu’elle s’appelait. Chitsuki... Ce nom ne disait rien à Rachel, qui sentit la femme l’aider à se soulever. Rachel avait la gorge sèche, n’arrivait pas encore à parler, n’émettant que des croassements, et s’aida de Chitsuki pour retrouver l’usage de ses jambes. Elle avait l’impression d’être portée par deux tiges en plastique instables, qui menaçaient de se briser comme des brindilles si elle avançait un peu trop vite. Rachel sentait peu à peu ses sens revenir normalement. Elle avait très chaud, et se retrouva sur un canapé, dans ce qui ressemblait à un grand garage. Sa tête fila sur el côté, évitant de croiser l’ampoule centrale, et elle vit un carton de pizza vide dans un coin. Des vêtements jonchaient le sol ici et là, formant un joli décor.

*Voilà une fille qui n’a pas du avoir un Hawkes comme père...*

Rachel avait toujours soigneusement veillé à ce que sa chambre soit propre et bien rangée. Comme son père aimait à le dire, une chambre mal rangée était le signe d’un esprit mal ordonné, et la discipline était une notion fondamentale à l’éveil de tout être humain, que ce soit au travail, ou même au quotidien. Il fallait se tenir le dos droit, ne pas poser ses mains sous la table, soigneusement ranger chaque livre à la bibliothèque, plier chaque vêtement, et faire son lit. Rachel avait eu une éducation stricte, mais comprenant aussi beaucoup d’amour, ce qui avait empêché d’en faire une junkie défoncée au crack dans les ruelles d’East Los Angeles.

« Tu veux un truc à boire, ou à manger, peut-être ? »

Elle l’entendait maintenant plus distinctement. Rachel secoua la tête.

« Je... Eau... »

Rachel voulait surtout lui dire d’appeler la police, de se dépêcher. Il fallait prévenir le SHIELD qu’elle était là, afin qu’une équipe soit envoyée pour réparer l’armure. Comment les choses avaient pu dégénérer à ce point ? Iron Girl avait du mal à comprendre comment elle avait pu se retrouver là, avec l’armure complètement paralysée... Elle ignorait si Lady Octopus avait été neutralisée, si le Bricoleur avait été appréhendé. Leur opération savamment organisée avait viré à la catastrophe complète, et elle était crevée. Épuisée, avec une forte envie de dormir. Qu’elle soit encore en vie et en un seul morceau tenait du miracle, tout simplement.

Affalée sur le canapé, Rachel avait du mal à conserver les yeux ouvertes. Ses pupilles lui semblaient lourdes, ses oreilles continuaient à bourdonner, mais elle savait que ce n’était que le contrecoup de sa chute. Il fallait juste attendre un peu que son corps se remette. Ensuite, elle pourrait partir à l’assaut.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le mercredi 19 mars 2014, 20:06:43
Le désorde ambiant n'était pas passé inaperçu aux yeux de l'hote de la mécano. Aya avait meme cru décerner une lueur désaprouvant tout cela, mais cela lui faisait ni chaud ni froid. Elle était chez elle, mince !
Néanmoins il y avait plus important que ce genre de basse considération, il y avait cette fille qui était passé à deux doigts de la suffocation, et qui maintenant aurait bien besoin d'un remontant. Aya executa la demande de la rousse et alla chercher une bouteille d'eau et un verre dans la kitchenette. La brunette posa le tout sur la table basse, servi un verre et le tendit à la rouquine.
Une bonne centaine de questions brulait les levres d'Aya, la majorité concernant l'armure qui reposait dans l'atelier, et qui était de loin la machine la plus technologiquement aboutie que la mécano avait pu voir jusque là. Son esprit s'emballait en imaginant les possibilités et applications qu'elle pourrait retirer de l'analyse d'un tel appareil. Bon, il y avait de bonnes chances que cette armure soit placée sous le sceau "Top-Secret-donc-pas-touche-ou-on-te-colle-10-ans-de-placard", et qu'Aya se fera envoyée bouler, mais qui ne tente rien n'a rien. La mécano attendit donc poliment que la fille se remette, puis attaqua la première.

" Bon, je ne veux pas te brusquer, mais je mérite bien quelques explications non ?
Premièrement, d'où vient cette armure ? C'est à l'armée ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'elle soit dans cet état ? Il y a possibilité de l'examiner ?

Oh, j'oubliais, moi c'est Aya Chitsuki, la proprio de l'atelier Chitsuki - c'est là où on se trouve. On m'avait appelé pour récupérer une machine tombée du ciel - toi en fait. C'est moi qui ai ouvert ton armure pour te sortir de là - il était temps d'ailleurs.
"
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le jeudi 20 mars 2014, 02:12:38
Danzou et Anji ne purent que constater l’inévitable : l’armure n’était pas là. Un joli cratère trônait au milieu de la cour de basket, mais il n’y avait pas d’armures. Il y avait quelques impacts, des éclats minuscules, des bouts de ferraille, mais l’armure semblait s’être volatilisée.

« Tu crois que les gaijins ont eu le temps de récupérer l’armure ? demanda l’un des tueurs.
 -  Les Américains ne sont pas à San Fransisco, répliqua Danzou. Même la police hésite à s’engager dans certains quartiers de la Toussaint. Ils n’ont pas pu être plus rapides que nous, pas après la déculottée qu’ils ont reçu. Crois-moi, ils doivent encore être en train de compter leurs morts et de panser leurs blessures. »

Pour autant, ils risquaient de rapidement réagir, et Danzou et Anji tenaient à mettre la main sur l’armure avant que cela n’arrive. L’Oyabun avait été très clair : il voulait cette armure. Leur chef n’avait pas peur des Américains. Les Guramu étaient à Seikusu depuis très longtemps, depuis l’ère Edo. Les premiers Guramu avaient été des bakuto, des joueurs professionnels, qui avaient la main sur les jeux de hasard. La fortune initiale de l’ancêtre d’Akihiro Guramu avait commencé par là, alors que Seikusu était encore un petit port en pleine expansion. Ils avaient profité de l’industrialisation entamée sous l’ère Meiji pour s’enrichir, participant activement à l’industrialisation de la région, soutenant le gouvernement dans leur lutte contre les samouraïs, particulièrement contre Takamori Saigō, qui avait tenté, en 1877, de préserver les samouraïs, et d’instaurer un gouvernement plus vertueux, moins corrompu par les gaijins et la transformation du monde en un vaste système mercantile où l’argent était maître-roi. Les Guramu avaient ainsi été des bakuto, mais aussi des Machi-Yokko, servant les villes, protégeant Seikusu. Durant le 17ème siècle, ces gens s’étaient regroupés pour défendre la population de bandits de grand chemin, des rônins qui avaient émergé suite à la démilitarisation du Japon à l’occasion de l’instauration du shogunat Tokugawa. Cette histoire était très connue des Guramu, et Danzou la connaissait. Pour gravir les échelons au sein de cette puissante famille, il était nécessaire d’en connaître les racines. Les Américains étaient là depuis 1945. Les Guramu, eux, protégeaient cette ville depuis le début du 17ème siècle. Aussi, quand Danzou affirmait que les Yakuzas pouvaient damer le pion des Américains dans la Toussaint, le quartier historique de la ville, ce n’était pas des paroles en l’air.

Danzou comprit rapidement que quelqu’un avait du traîner cette armure. Il imaginait mal un simple roturier le faire, ou un vulgaire ouvrier.

« Il faut trouver celui qui s’est amusé à prendre cette armure, estima-t-il donc.
 -  Il doit sûrement s’agir d’un ingénieur, ou d’un mécanicien. Il n’y en a pas des masses dans la région.
 -  Élargis aussi aux garagistes. Plus vite nous retrouverons l’armure des Longs-Nez, mieux ce sera. »

Tandis que Danzou et Anji, ainsi que les autres Yakuzas, continuaient leurs recherches, Rachel, elle, commençait lentement à émerger. Elle accepta volontiers le verre d’eau, désaltérant sa gorge desséchée, alors que la mémoire, peu à peu, lui revenait. L’opération millimétrée du SHIELD, en partenariat avec la police... Elle avait toujours été contre l’intervention de la police, en estimant que le taux de corruption était trop fort au sein de cette dernière. D’un point de vue juridique, le SHIELD avait préféré faire appel à eux au nom de la souveraineté du Japon, et aussi pour avoir plus de soutien si jamais les choses tournaient au mal. Avec le recul, ce plan, qui avait l’air si génial, avait été totalement foireux. Les ennemis, surtout, avaient réussi à désactiver totalement les systèmes de son armure, ce qui laissait entendre qu’ils avaient du obtenir les schémas techniques de cette dernière. Or, à moins d’avoir un espion infiltré au sein du SHIELD, il était impossible de parvenir à le faire... Comment diable avaient-ils bien pu faire ?

Cette question la tracassait, et elle en sortit quand la mystérieuse femme revint. Rachel avait toujours du mal à croire qu’une femme, seule, avait pu ouvrir l’armure... Il était possible que ce soit un piège, mais, honnêtement, Rachel n’était pas en état de se battre.

« Bon, je ne veux pas te brusquer, mais je mérite bien quelques explications non ? Premièrement, d'où vient cette armure ? C'est à l'armée ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'elle soit dans cet état ? Il y a possibilité de l'examiner ? »

La rafale de questions vint. Rachel n’était pas paranoïaque, et, de toute manière, elle estimait qu’il y avait, dans cette série de questions, une sorte de légitimité. À sa place, elle en aurait sans doute posé autant.Elle se racla lentement la gorge, et sa mystérieuse sauveteuse poursuivit alors :

« Oh, j'oubliais, moi c'est Aya Chitsuki, la proprio de l'atelier Chitsuki - c'est là où on se trouve. On m'avait appelé pour récupérer une machine tombée du ciel - toi en fait. C'est moi qui ai ouvert ton armure pour te sortir de là - il était temps d'ailleurs. »

On l’avait... Appelé ? Rachel cligna lentement des yeux.

« Qui... Qui t’a appelé ? »

Réalisant alors qu’elle n’avait répondu à aucune des questions de la femme, Rachel reprit :

« Je...Je m’appelle Rachel Hawkes, je travaille pour le SHIELD... L’armée américaine, si tu préfères, même si ce n’est pas... Exactement ça. Cette... Cette armure, elle... Elle appartient bien à l’armée, et... Ce qui s’est passé, c’est que... Il y a une intervention musclée, et... Visiblement, je me suis reçue une décharge qui a désactivé tous les systèmes de l’armure. Sans ton aide, je crois que je serais morte asphyxiée dans ce sarcophage. Mais... Qui t’a appelé ? Je... Je n’ai jamais entendu parler de toi... »

Avoir autant parlé avait fatigué Rachel, et on l’avait senti, à la manière dont ses phrases étaient hachées, découpées. Elle peinait à rassembler ses idées. Elle avait encore besoin de repos.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le jeudi 20 mars 2014, 20:17:02
Aya fit rapidement le tri dans ce que venait de lui dire la rousse.
En premier lieu, elle s'appelait donc Rachel, et travaillait pour une organisation militaire américaine probablement secrète. C'était aussi cette même organisation qui devait être à l'origine des événements à la Toussaint, bien que la mécano n'en sache pas plus, les médias ayant fait de la rétention d'informations. Etant donné ce que lui disait la militaire et au vu des dégâts de l'armure, Aya suspectait l'implication de quelque gros bonnet afin d'étouffer l'affaire... Mais bon, tout ce qui intéressait la brunette dans cette affaire, c'est qu'elle avait posé la main sur une merveille technologique, et qu'elle avait la ferme intention d'en aprrendre un max tant qu'elle se trouvait dans son atelier ! Mais avant ça, il y avait une Rachel intriguée à gérer.

" Pas étonnant que tu ne me connaisse pas, je suis une simple mécanicienne civile, moi.
Et pour ton autre question, ton crash n'est pas passé inaperçu. Un retraité m'a téléphoné pour me dire qu'une machine s'était écrasée non loin de chez lui. J'ai une petite réputation de bidouilleuse de machines, pas mal de gens font appel à moi pour me confier des appareils, et comme personne ne semblait s'intéresser à toi, il a pensé que je pourrais faire quelque-chose.

Seulement cette armure appartient à l'armée américaine, je ne pourrais pas la bidouiller à souhait, chiotte...
"

Aya remballa ses pensées et resservit un verre à Rachel. C'était clair qu'elle ne s'était pas encore complètement remise de son asphyxie, elle en aura encore pour quelques temps. La mécano brûlait d'envie d'aller plonger ses mains dans les entrailles de l'armure, mais pour cela elle avait besoin de l'aval de la militaire si elle ne voulait pas passer en cour martiale. Fichue législation !
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le vendredi 21 mars 2014, 01:39:01
En réalité, il était probable qu’Aya regardait peu les informations télévisées. Rachel Hawkes ne cherchait pas à se cacher, et le projet Iron Girl s’inscrivait dans le cadre d’une réponse publique du SHIELD : le Projet Initiative. Ce projet était né suite à la catastrophe de Stamford. Cette petite bourgade avait connu une attaque terroriste suite à un combat entre un groupe de mutants à la manque, les New Warriors, et un mutant extrêmement dangereux, Nitro. Nitro avait tué des centaines d’âmes, déclenchant une catastrophe qui avait eu, pour les Américains, le même impact que les attentats du 11-Septembre. Cette explosion avait conduit le Congrès à mettre en place une loi qui avait pour but de recenser les supers-héros, d’en faire des fonctionnaires, comme les pompiers ou les policiers, ce qui revenait à dévoiler leurs identités publiques. Beaucoup de supers-héros avaient cependant refusé de s’immatriculer, et étaient officiellement devenus des clandestins, effectuant un exercice illégal de la justice, sans aucun mandat. Le SHIELD avait formé des équipes de supers-agents pour les traquer, et une armure spéciale : Iron Girl. L’armure avait été faite à l’aide de Stark Industries, des scientifiques du SHIELD, et à l’aide d’un générateur extrêmement particulier, puisqu’il fonctionnait grâce à l’antimatière. Rachel l’ignorait, mais ce générateur venait tout droit d’une autre planète, de Novac. Depuis lors, le SHIELD avait annoncé publiquement, à la télévision, que ses agents participeraient étroitement avec la police pour mettre fin à l’endiguement de la hausse de la super-criminalité dans la commune de Seikusu. Rachel avait été interviewée plusieurs fois, mais il est vrai qu’elle boudait un peu les médias. C’était une militaire pure souche, après tout.

Aya lui expliqua qu’elle était une simple « mécanicienne civile », et qu’elle avait été appelée par un « retraité ». Rachel hocha lentement la tête, reprenant peu à peu son souffle. Elle entendit également Aya murmurer en grognant, ce qui la fit sourire.

« Hum... Si tu as réussi à ouvrir l’armure toute seule, c’est que tu dois être assez talentueuse... Je te dois la vie. Des individus très dangereux recherchent cette armure, tu t’es potentiellement mise en danger en m’aidant... »

Rachel le lui disait, afin qu’elle le comprenne. Le SHIELD devait sûrement la rechercher, mais, si l’armure avait été désactivée, il était impossible de la pister. Elle envisagea de passer un coup de téléphone, mais elle se doutait que les Yakuzas devaient espionner les conversations. Rachel ne disposait plus d’une ligne de communications sécurisées, et elle ne pouvait pas donc prendre le risque de signaler sa position. Il lui fallait trouver un autre moyen. Internet ? Elle pouvait contacter le SHIELD par ce biais, mais ça reviendrait ensuite à devoir détruire l’ordinateur d’Aya, afin de ne pas laisser de traces.

« Tu as l’armure, je suppose ? Il... Il y a un système de communications intégrée à cette dernière... Si tu pouvais réussir à remettre en marche les systèmes d’alimentation... Quoique, même ça, ce sera suffisant. Si l’alimentation refonctionne, la puce de secours devrait s’allumer, et localiser immédiatement ma position. Ainsi, on pourra venir me secourir, te protéger... Et éventuellement te proposer un job. »
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le vendredi 21 mars 2014, 22:31:44
Aya mangeait du pain béni. On lui demandait de réactiver l'armure et d'activer un système de communication intégré. Elle allait pouvoir bidouiller l'armure, une envie qui la démangeait depuis un bon moment. La mécano avait tellement hate de se mettre au travail qu'elle avait complétement occulté le reste de ce qu'avait dit Rachel, à propos d'une possible mise en danger, de personnes mal-intentionnées et tout le reste. De toute façon, dès qu'il était question d'une machine, même un Shinigami ne saurait faire reculer Aya. Et puis, parmi le tas de choses qu'elle avait bricolé, il ne se trouvait pas que d'inoffencifs gadgets...

" J'avais justement commencé à analysé ton armure, avant de m'apercevoir que tu étais coincée à l'intérieur. Puisque tu m'y autorises, je vais aller de ce pas voir ce que je peux faire pour remettre l'armure en état de marche, ou au moins faire en sorte que le système de communication puisse fonctionner. "

Aya se dirigea vers la porte de son atelier, avant de s'interrompre pour préciser à Rachel :

" Je préfère te prévenir, car tu ne t'en n'es surement pas rendue compte en montant, mais mon atelier est assez fourni en machines en tout genre, ne fais pas attention, OK ? "

Et la mécano poussa la porte. Les deux femmes débarquèrent sur la plate-forme qui donnait accès à l'atelier-hangar en contre-bas. Comme l'avait annoncé Aya, l'endroit était particulièrement chaotique, la grande pièce voyait chaque parcelle d'espace disponible être occupée soit par un établi, soit par des rangements, soit par une machine dont l'utilité exacte n'était connue que de sa conceptrice. Aya slalooma habilement jusqu'à l'endroit où elle avait laissé l'armure lorsqu'elle s'était occupée de Rachel.
La machine était toujours posée sur ce qu'Aya appelait "la table d'opérations". Non loin se trouvait une petite table à roulettes, un ordinateur posé dessus était relié à l'armure par plusieurs cables. L'écran toujours allumé montrait une barre de chargement pleine, visiblement pendant que la mécano secourait la militaire, le programme avait continué de tourner. La brunette commença à faire défiler le contenu de l'écran.

" Je ne sais pas trop avec quoi ils ont pu faire ça, mais ils ont saturé l'électronique embarquée de l'armure. En gros ils ont causé une surtension, ce qui a entrainé un court-circuit, ce qui a fait planté le programme. La vraie mauvaise nouvelle, c'est que ça s'est produit tellement vite - ou alors c'est à cause de la chute, que le rapport erreurs est corrompu : impossible de connaitre la nature exacte de l'avarie. L'idéal, comme la source d'énergie tourne toujours, serait qu'il y ai juste à relancer les protocoles. Mais dans le pire des cas, un composant a cramé et il va falloir y aller à tatons pour savoir lequel... "

Aya enchaina plusieurs manipulations informatiques, bloquée dans sa tentative de relancer le programme qui faisait fonctionner l'armure par les sécurités intégrées aux protocoles, qui ne reconnaissaient pas son ordinateur. Elle devait donc, chaque fois que le programme la rejetait, identifier le protocole responsable et le shunter manuellement. Et quand elle put enfin lancer le programme, elle fut récompensée par un magnifique "Pas de Réponse" écrit en rouge.

" Et galère, c'est bien ce que je craignais, va falloir sortir la boite à outils... "

Comme le redémarrage bloquait complétement, cela voulait dire que l'ordinateur central était endommagé. Aya se replongea dans les croquis qu'elle avait réalisé, à la recherche de ce fameux ordinateur.

" J'aurais pourtant juré avoir vu quelque-chose de ce genre... Dans le casque ? Non, c'est pour l'affichage... Ah, voila, au dessus de l'alimentation ! "

Restait ensuite à accéder aux circuits... Et la mécano devait reconnaitre que les concepteurs connaissaient leur affaire : pas le moindre rivet ou boulon, pas de mécanisme d'ouverture, rien. Aya dut se résoudre à découper le carter, priant pour que ni Rachel, ni ses supérieurs ne lui en tiennent rigueur.
La plaque de métal retirée, l'avarie devient évidente : une trace de brulé, un composant avait cramé. Aya alla chercher une loupe pour en connaitre les détails.

" Je confirme l'hypothèse de la surtention, le transistor est complétement naze. Ils ont du utiliser un rayonnement électro-magnétique sacrément puissant pour en arriver à ce résultat...
Bon c'est quoi sa norme, à lui ?

Nom de !! Bonjour la chienlie !
"

Le problème avec les appareils high-tech, c'est qu'ils utilisent souvent des composants qu'on ne trouve pas au combini du coin...

" Et merde, et comment je remplace ça moi ? À moins que... "

Un transistor permet de modifier les caractéristiques d'un signal électrique, or ce qu'il y a de bien en électronique, c'est qu'il est possible de parvenir aux mêmes résultats avec des circuits différents, tout est une question d'assemblage. Et Aya, si elle ne possédait pas le bon modèle de transistor, avait des quantités de diodes, résistances, condensateurs et autres composants qui n'attendaient que d'être utilisés. La mécano allait concenvoir une émulation du transistor défectueux.
Il lui fallu néamnoins plus d'une demi-heure pour cela, le temps de calculer toutes les valeurs, puis d'assembler les composants sans faire de faute. La brunette contempla une minute son petit montage. C'était vraiment du bricolage artisanal, les composants avaient été soudés directement entre eux et non sur une plaque,question de temps. Aya avait fixé le tout sur une armature en plastique, puis racorda le tout dans l'armure à l'aide de fins cables.

" Bon, je reconnais que c'est pas super-classe comme ça, et ça ne vaudra pas le composant originel - à vrai dire, c'est très possible que ça crame dans l'heure - mais ça devrait faire l'affaire le temps de passer ta communication, Rachel.
Et maitenant, l'heure de vérité...
"

Aya retourna à son ordinateur et enclencha le démarrage, croisant les doigts pour que sa réparation de fortune tienne le coup...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le lundi 24 mars 2014, 01:29:43
« On a une piste. »

Anji tourna sa tête vers Danzou. Ce dernier raccrocha son téléphone portable, et se tourna vers son collègue. Les deux circulaient dans les rues du quartier, dans une élégante Honda (http://img108.xooimage.com/files/c/8/8/voiture_honda_fcx_clarity-44a3e6d.jpg). Ils circulaient sur les grands axes du quartier, en attendant d’avoir des pistes. Un membre du clan venait de les appeler, et Danzou résuma à Anji cette conversation. De manière très simple, les Yakuzas avaient accès aux bornes téléphoniques du quartier, et pouvaient donc écouter les appels. Ils avaient filtré les appels reçus et envoyés dans le secteur pendant la période qui avait suivi la chute d’Iron Girl, utilisant des paraboles pour capter les communications sans fil, et se raccordant au réseau filaire depuis les bornes téléphoniques. Tous les appels étaient ainsi surveillés par une cellule des Guramu se situant à proximité, et ces derniers venaient d’appeler Danzou pour leur retransmettre une conversation intéressante.

Un riverain avait appelé une femme pour lui signaler qu’une armure s’était écrasée à côté de chez lui. Il promenait apparemment son chien quand il avait vu une « espèce de boule de feu » tomber du ciel, s’écrasant à quelques mètres de lui en défonçant le sol. Il avait hésité à appeler la police, mais avait reconnu un robot, et avait choisi d’appeler une certaine Chitsuki, afin de la prévenir de ce qu’il avait fait, et de lui demander si elle pouvait intervenir.

« Les gars ont mené rapidement une recherche, poursuivit Danzou. Aya Chitsuki dirige l’Atelier Chitsuki, et est une mécanicienne en tout genre.
 -  Une femme ? » s’étonna Anji.

Danzou acquiesça silencieusement. Les Yakuzas n’étaient pas connus pour être des individus modernes et réformateurs. Ils étaient profondément hostile aux étrangers, aux gaijins, et, pour eux, une femme se devait d’obéir à un homme. Les femmes seules, les femmes entrepreneuses, ça, c’était une sinistre plaisanterie de Longs-Nez, d’Occidentaux et de gaijins. Une femme ne devait pas diriger toute seule une entreprise. Elle devait trouver un homme, et laisser ce dernier gérer cette activité commerciale. Voilà ce qu’Anji pensait, et il était tout d’un coup persuadé que c’était cette traînée qui avait été voler leur armure. Sûrement une pute lesbienne.

« Elle vit où ? demanda-t-il alors, resserrant ses mains sur le volant.
 -  Son atelier est à proximité. Et, visiblement, l’atelier ne paie pas de taxes pour la protection. »

Il n’était pas surpris. Si on ne leur mettait pas le grappin dessus, les femmes se sentaient pousser des ailes. Il fallait les museler, c’était la seule manière qu’elles avaient de se rendre productives, et de ne pas céder à leurs humeurs. Des hystériques en puissance, voilà ce qu’elles étaient.

« On va lui montrer qu’elle en a besoin. »



Pendant qu’Anji et Danzou faisaient route vers l’atelier Chitsuki, Rachel, elle, put effectivement voir que l’atelier de cette dernière était un véritable fatras de bidules technologiques et d’instruments en tout genre. Elle se croyait presque dans l’antre d’un geek du 21ème siècle, avec des composants informatiques placés partout, des tours d’ordinateur, des appareils, des câbles dénudés, et de grandes tables de travail. Il y avait des outils partout, des vis, des perceuses, des marteaux, des câbles à souder... Un véritable bordel, avec, dans un coin, sur une table, son armure. Elle était ouverte en deux, et reliée à un ordinateur portable par une série de câbles. Rachel laissa Aya parler. Elle était un peu sonnée, et ne comprenait pas tout ce que cette dernière disait, si ce n’est que son armure était vraiment dans un triste état.

La mécanicienne s’amusa à découper son armure, et Rachel, quant à elle, chercha un coin où elle pouvait s’asseoir. Elle trouva une chaise, et écarta un appareil figurant dessus, pour s’asseoir, et faire le point. Est-ce que cette curieuse femme allait vraiment réussir à refaire fonctionner cette partie de son armure ? Elle avait l’air de ressembler à une espèce de folle à la Doc Brown. Si Rachel ne l’avait pas vu, elle aurait cru que cette tanière aurait été celle d’un homme avec de longs cheveux blancs et une lueur illuminée dans les yeux. Amy en vint à utiliser un transistor, en essayant visiblement de relier l’armure à son ordinateur portable. La rouquine n’y comprenait pas grand-chose, mais Amy finit par lui dire, après avoir charcuté son armure, qu’elle était arrivée à quelque chose.

« Bon, je reconnais que c'est pas super-classe comme ça, et ça ne vaudra pas le composant originel - à vrai dire, c'est très possible que ça crame dans l'heure - mais ça devrait faire l'affaire le temps de passer ta communication, Rachel. Et maintenant, l'heure de vérité... »

Rachel s’était redressée. Elle allait mieux, et se sentait maintenant réveillée, apte à agir. La jeune mécanicienne retourna à son ordinateur, et appuya dessus. La machine se mit à rugir, ventilant à fond, et, sur l’écran principal, le logo du SHIELD s’afficha en grand :

(http://img109.xooimage.com/files/5/4/e/shield-logo-44a4823.jpg)

Une invite de commande s’afficha ensuite, et Rachel s’avança.

« Attends, laisse-moi faire. »

Il fallait taper un mot de passe pour que le programme ne se verrouille pas. Visiblement, Amy avait réussi, et elles étaient dans le programme de configuration de son armure. Rachel tapa le code, et appuya sur « Entrer ». La machine carbura à nouveau, puis le logo s’afficha en arrière-plan, l’écran montrant alors une série de commandes. Beaucoup étaient grisées, mais certaines étaient blanches. Il y avait notamment la commande « DIAGNOSTIC », mais aussi, et surtout, la commande « COMMUNICATION », sur laquelle Rachel se rendit. Elle remarqua que l’ordinateur portable lagguait, et comprit que ce dernier ne devait pas avoir la puissance nécessaire pour se connecter durablement avec l’armure. Cette dernière était beaucoup trop gourmande en ressources.

« J’espère pouvoir envoyer un signal d’urgence à la base... » soupira Rachel, en se mordillant les lèvres.

Une page s’afficha, et Rachel, dans l’invite de commandes, tapa une série de chiffres, qu’elle avait soigneusement mémorisé, et qui permettait de contacter le bunker du SHIELD, à Seikusu Base Camp. Le message « CONNEXION EN COURS... » s’afficha. Il fallait juste que la connexion s’effectue pour que sa position soit transmise. Malheureusement, l’ordinateur portable était aux abois. Rachel pouvait le sentir en approchant ses doigts de la grille d’aération ;: elle était brûlante.

« Il faut un superordinateur pour pouvoir se connecter à l’armure, nota Rachel. Elle consomme énormément. »

Rachel espérait que la connexion allait s’opérer, mais l’ordinateur lagguait tellement qu’elle ignorait si la connexion avait eu lieu. Finalement, ce dernier s’éteignit subitement, laissant place à un magnifique BSoD. L’ordinateur s’était éteint lui-même pour empêcher de surchauffer.

« Hum... Espérons que le message soit passé. »

Dehors, une voiture se rapprochait.

C’était une Honda.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le mercredi 26 mars 2014, 12:15:12
" Et chier ! "

Un cri qui venait du fond du coeur, et pour plusieurs raisons. Aya avait réussi à trouver la panne, à la réparer, à relancer les protocoles de l'armure, pour au final être boquée par un problème qu'elle ne pourra pas résoudre, même avec toute la volonté du monde. Pratique d'avoir impérativement besoin d'un superordinateur pour lancer le programme de l'armure... Et quand elle tombait en panne en cours de mission ? Bon, cela dit la mécano imaginait que les ingénieurs avaient mit toutes les contre-mesures possibles et imaginables pour empêcher que ca cas de figure n'arrive.

" Si la balise s'est activée lors du démarrage, ça devrait être bon, si tes alliés sont attentifs. Après je pourrais aussi aller trouver la balise, l'isoler et l'activer en circuit fermé, mais ça me prendrais du temps. Surtout que pour le moment mon pc est un peu - "

Aya allait poursuivre quand plusieurs coups furent donnés à la porte de l'atelier. La mécano s'interompit. Elle avait pourtant mit un panneau annonçant qu'elle était exceptionnellement fermée, et ses clients étaient généralement patients et compréhensifs. La brunette s'approcha.

" Désolée, l'atelier est exceptionnellement fermé, mais vous pourrez repasser de- "

La porte fut défoncée sans ménagement. Dans l'embrasement la mécano distingua deux hommes en costume, l'un affichant une cicatrice sur sa joue, pendant que l'autre laissait son tatouage visible par le col largement ouvert de sa chemise. Les deux braquaient chacun un pistolet sur Aya, qui comprit rapidement ce qui se passait.
Des Yakuzas ! Alors c'étaient eux les personnes mal-intentionnées mentionnées tantôt par Rachel ? En effet Aya avait mit les pieds dans une sale affaire, en acceptant de récupérer l'armure...

" Je surveille celle-là, toi embarque l'armure et la fille. "

Aya fut poussée sans ménagement dans un coin de l'atelier. Du coin de l'oeil, elle pu voir l'autre Yakuza menacer Rachel de son arme. La militaire fut ligotée à l'aide d'un des cables qui reliaient l'armure à l'ordinateur, arraché par les bons soins de l'homme. Celui qui menaçait Aya prit la parole.

" Une mécanicienne, hein ? Kono ama ! Je vais te remettre à ta place, toi... Danzou ! Tu appelleras le boss pour lui dire qu'on a l'armure et la fille, cette Yariman a besoin d'une petite leçon... "

Les insultes, associées au ton ignoblement dédaigneux et arrogant du Yakuza, firent voir rouge à Aya. Son sang ne fit qu'un tour. Profitant qu'il se tournait vers son collègue, certain que la brunette ne tenterait rien, celle-ci frappa.
L'avantage d'un atelier, c'est qu'il y a énormément d'objets dont l'usage peut être détourné pour en faire des armes efficaces. Le Yakuza en fit la douloureuse expérience quand une massive clé à molette le frappa à la cuisse. Il tomba au sol en beuglant, et Aya lui aspergea le visage avec une bombe de lubrifiant pour machine.

" Onore !! "

Le dénommé Danzou venait de comprendre ce qu'il s'était passé, mais occupé à débrancher l'armure, ne pouvait intervenir de suite. Il plongea sur son arme, alors qu'Aya brandissait une de ses créations, qui ressemblait à un pistolet de karcher. Seulement, dans l'atelier Chitsuki, les apparences sont parfois trompeuses...
La mécano pressa la détente de son engin au moment où le Yakuza la mettait en joue. Un jet d'eau traversa la pièce pour aller s'écraser sur le torse de l'homme. Au moment où le liquide toucha le tissu, une violente étincelle se produisit, l'homme fut projeté au sol, le corps parcouru de spasme, et l'odeur métalique de l'ozone se répandit. Aya braqua ensuite son étrange dispositif vers le premier Yakuza, lui faisant subir le même sort.

" Wouh ! J'avais jamais eu l'occasion de m'en servir en vrai, j'espère que ça les a pas tués... "

Il y a longtemps, Aya s'était interrogée sur ses moyens de défense, si jamais elle avait des agresseurs dans l'atelier. La plupart des armes d'auto-défense grand public ne marchaient qu'au corps-à-corps, aussi la mécano avait conçu une arme utilisable à distance. En fusionnant un Tazer et un karcher, elle avait donc obtenu l'équivalent d'un stungun, à la différence que son invention n'était pas à coup unique.
Concrétement, l'arme projetait un jet d'eau dans lequel parcourait de l'électricité à très haut voltage. La portée du karcher permettait de toucher une cible à plus de 10 mètres, et à l'impact, le courant passait dans le corps, produisant les mêmes effets qu'un Tazer. Du moins Aya l'espérait...
La brunette posa son engin et se porta au secours de Rachel, lui defaire ses liens.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le vendredi 28 mars 2014, 02:03:38
L’armure de Rachel fonctionnait à partir d’un générateur révolutionnaire, qui n’existait nulle part ailleurs sur Terre : de l’antimatière. Rachel ignorait complètement le fonctionnement de ce générateur, et elle pensait que même les scientifiques terriens n’y comprenaient pas grand-chose. C’était une technologie révolutionnaire, venant tout droit de Tekhos, et même des laboratoires de Novac. Un simple ordinateur ne pouvait pas supporter une telle puissance, même quand les fonctionnalités de l’armure étaient désactivées. Il fallait du matériel bien plus lourd, et seule l’armée américaine disposait de la puissance nécessaire pour pouvoir relier la machine et travailler sérieusement dessus. Aya proposa à Rachel de chercher la balise, mais Rachel n’était pas favorable à cette idée. Il aurait fallu découper l’armure, et s’attaquer aux câbles électriques, aux circuits imprimés, et à tous ces trucs, au risque de créer une sorte de surtension, de coupe-circuit, ou quoi que ce soit d’autre. Rachel n’était en effet pas non plus une électricienne, mais elle savait que l’armure était très complexe. Elle avait bien noté qu’Aya était intelligente, une sorte de petit génie de la robotique et de l’informatique, mais ce qu’elle avait entre les mains était du matériel militaire hautement perfectionné.

« Je pense qu’ils ont du recevoir le signal... »

En tout cas, Rachel ne pouvait pas rester là. La zone était dangereuse, et les Yakuzas pouvaient la retrouver à n’importe quel moment. Vu qu’Aya avait des inventions plutôt grosses, elle devait probablement avoir un van, ou un camion... En tout cas, elle avait réussi à transporter l’armure de Rachel. Le plan de Hawkes était tout simplement de rouler vers Seikusu Base Camp avant que les truands ne débarquent. Si elle avait été un peu moins sonnée, plutôt que de tenter d’appeler ses supérieurs, c’était d’ailleurs ce qu’elle avait fait. Le quartier devait être en ébullition, et les agents du SHIELD devaient traîner un peu partout. Il ne serait pas trop difficile de tomber sur une patrouille.

Rachel allait le suggérer à Aya, en la coupant, quand elle entendit le bruit du moteur d’une voiture en train d’approcher. Un client ? À cette heure ? Elle craignait le pire, et s’empressa d’essayer de trouver une arme, mais la porte d’entrée fut rapidement défoncée, et deux tueurs en costume débarquèrent. Des Yakuzas, qui pointaient sur les filles des armes. Rachel aurait pu, en d’autres circonstances, se cacher et trouver un moyen de les affronter. Elle n’était pas que la porteuse d’Iron Girl, elle était aussi une militaire qui avait du lourdement s’entraîner pour pouvoir porter cette armure. Cependant, elle était sonnée, et elle n’oubliait pas qu’il y avait un otage. Si elle résistait, ces gens n’hésiteraient pas à abattre Aya, ce que Rachel ne pouvait se permettre. En tant que soldate, elle mettait toujours au premier plan la sécurité des civils. Elle leva donc les mains, et constata que les deux ennemis étaient plutôt prudents. Tout en louchant sur ses seins, l’un d’eux l’attacha prudemment avec de solides câbles.

La situation était tendue, et Aya agit alors, révélant que la petite avait plus d’un tour dans son sac, utilisant sur ces malfrats une sorte d’arme issue d’on ne sait quel univers steampunk. Elle balança des espèces de décharges électriques qui sonnèrent les deux Yakuzas.

« Wouh ! J'avais jamais eu l'occasion de m'en servir en vrai, j'espère que ça les a pas tués... » glissa Aya.

Rachel sourit légèrement.

« Bien joué, petite. Je crois qu’il ne faut pas traîner ici. Si ces deux larrons sont venus, d’autres risquent de venir. »

Lorsqu’elle fut libre de ses mains, Rachel entreprit d’attacher rapidement les deux Yakuzas. Ils respiraient encore, et elle en profita aussi pour faire leurs poches, et prendre leurs armes.

« Danzou et... Anji. »

Sûrement des seconds couteaux, mais, s’ils avaient réussi à les retrouver, d’autres le feraient. Rachel prit également leurs téléphones portables, consultant le répertoire. Danzou avait récemment appelé un certain Haiko. Rachel récupéra leurs portables, puis se tourna vers Aya.

« On est en danger si on reste ici, trancha-t-elle. Il faut charger l’armure, et rouler jusqu’à la base militaire. »

Elle n’avait pas confiance envers les policiers ordinaires, et ce n’était pas négociable.

« Tu pourras travailler sur l’armure à la base, la rassura Rachel, mais il faut se dépêcher. »

Les appréhensions de Rachel étaient fondées. Haiko, qui était le supérieur de Danzou, avait été appelé par ce dernier. Danzou avait été tout fier de lui dire qu’ils avaient une piste, mais, contrairement à lui, Haiko connaissait mieux le quartier, en particulier Chitsuki et ses inventions infernales. Il avait essayé de décourager Danzou d’y aller, mais ce type était, de base, un crétin. Haiko envoya ses hommes vers l’atelier, tout en avertissant également ses supérieurs. Parallèlement, il envoya une équipe près du transformateur électrique alimentant le quartier, afin de couper l’électricité dans tout le pâté de maisons entourant l’atelier, afin de désactiver les défenses de l’atelier... En espérant que ce dernier n’ait pas un groupe électrogène.

Ainsi, tandis que Rachel et Aya chargeaient l’armure, elles purent voir l’éclairage public s’éteindre subitement, ainsi que pour les appartements à proximité.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le samedi 29 mars 2014, 17:21:43
Aya n'était pas vraiment motivée pour abandonner son atelier ainsi. Elle craignait que les Yakuzas ne se vengent de sa fuite en mettant les lieux à sac, détruisant ses machines chéries. Pour la mécano, l'atelier Chitsuki était bien plus que son lieu de travail, s'était le cadeau de sa famille, en quelque sorte c'était sa vie. Malheureusement il fallait aussi se rendre à l'évidence : Rachel avait raison. La militaire et la mécano ne pouvaient pas tenir ici, pas avec une armée de Yakuzas prête à frapper. À regret, Aya attrapa les clés de sa camionnette et aida Rachel à charger l'armure à l'arrière.
Pendant que les deux femmes s'exécutaient, la lumière du quartier baissa soudainement en intensité. Aya ne mit pas longtemps à comprendre que le courant avait du être coupé. Raison de plus pour partir alors, la mécano ne pourrait pas se servir de ses inventions pour défendre Rachel. Aya hésita un moment, puis se précipita une dernière fois dans l'atelier. La brunette rafla deux sacoches dans lesquelles elle fourra ses plus précieuses créations, coinça son ordinateur sous le bras et glissa le tout dans sa camionnette.

" J'espère que ton SHIELD m'offrira une compensation à hauteur de ce que je risque de perdre... Sinon je leur colle un procès au cul ! "

Menace aussi puérile qu'inutile, mais il faut bien comprendre Aya. Après tout, ça lui fendait le coeur de quitter son atelier comme ça, avec la menace de le retrouver détruit. La brunette ferma les portes, les verrouilla, puis monta dans la camionnette et laissa Rachel la guider jusqu'à se fameuse base militaire.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le dimanche 30 mars 2014, 03:10:25
« J'espère que ton SHIELD m'offrira une compensation à hauteur de ce que je risque de perdre... Sinon je leur colle un procès au cul !
 -  Je crois que tu n’as pas à t’en faire pour ça. »

Les Yakuzas avaient-ils vraiment le pouvoir de couper ainsi le courant à tout un quartier ? La panne ne pouvait être que provisoire, ce qui signifiait que l’attaque était imminente. Rachel s’était donc hâtée de mettre l’armure sur une palette, la faisant glisser dans le garage. Elle s’assura que l’armure était bien attachée, utilisant des sangles prévues dans la camionnette, pour éviter le déplacement d’objets encombrants pendant la circulation, puis referma les vans, et grimpa à la place du passager, la camionnette étant à Aya. Cette dernière l’avait mise dans la cour, et Rachel pouvait voir la voiture des Yakuzas, en plein milieu. Elle se dépêcha de fermer le garage, puis rejoignit le cockpit, et enclencha le moteur, tout en indiquant à Rachel de la guider.

L’Américaine lui indiqua de sortir, et le van s’avança... Malheureusement, elles ne purent pas aller très loin, car une voiture débarqua en sens inverse, et enclencha les pleins phares.

« Merde, c’est eux ! »

La voiture s’était arrêtée, et les portes s’ouvrirent. Rachel sortit le pistolet des Yakuzas, et fit signe à Aya de rapidement revenir vers l’atelier. Elle abaissa la vitre, mais ne fit pas feu la première. Les Yakuzas canardèrent le van avec des pistolets-mitrailleurs. Les balles rebondirent sur le capot du moteur, et heurtèrent les vitres. Rachel fit feu en retour, mais c’était surtout pour impressionner les ennemis. Ces derniers s’abritèrent derrière leurs portières, n’ayant pas envie de se recevoir une balle perdue, et la camionnette put donc retourner dans la cour de l’atelier, heurtant la voiture des Yakuzas en effectuant sa marche arrière. Rachel bondit la première. Elle était maintenant pleinement réveillée, et fléchit le genou, tenant le pistolet à deux mains, et tira, avec une précision mortelle. Elle s’était longuement entraînée dans les camps militaires, et même après. Pour porter Iron Girl, elle avait du améliorer encore plus ses capacités de concentration et de réactivité.

Rachel fit feu à plusieurs reprises. Les Yakuzas remontèrent dans la voiture, et essayèrent de l’éblouir. Elle tira alors sur les phares, et la voiture leur fonça dessus.

« Merde, merde, merde ! »

Elle se remit en position, et se mit à courir, la voiture filant vers elle. Rachel rejoignit la première voiture des Yakuzas, et bondit par-dessus le capot, évitant ainsi l’autre voiture, qui heurta celle des premiers Yakuzas dans un bruit de carrosserie. Rachel bondit, en avant, fit une roulade, et se retourna, puis visa le pare-brise. Elle entendit un hurlement venant du pilote, et les portes s’ouvrirent. L’homme était blessé à l’épaule, et tomba sur le sol, mais l’autre bondit de son siège, se prenant pour un clone japonais de Chow-Yun Fat, et tira au volé avec son Uzi. Rachel s’abaissa, et ne tira qu’une seule fois, faisant mouche. Rachel se releva alors, et attrapa l’Uzi, avant d’assommer l’homme. Celui qui était blessé à l’épaule se releva alors, et fit feu sur elle. Heureusement, il était blessé, et ne pouvait donc pas très bien viser. La balle loupa Rachel, atteignant la camionnette, et cette dernière répliqua, l’atteignant à la poitrine, touchant son cœur, ce qui provoqua en lui une hémorragie mortelle.

« Il semblerait qu’on ait pas le choix... Il faut se retrancher dans l’atelier. Le courant ne devrait plus tarder à se remettre en place ! »

Rachel alla chercher dans le coffre de la voiture, mais ne trouva, malheureusement, aucune arme à feu supplémentaire.

*Ça aurait été trop simple...*
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le mardi 01 avril 2014, 18:39:41
Aya n'avait rien suivi de l'action. Quand Rachel avait identifié les Yakuzas et lui avait donné l'ordre, elle avait enclenché la marche arrière et lancé sa camionnette sans vérifier où elle allait. Elle avait tout simplement rentré sa tête dans le volant dès les premiers coups de feu, et continué à reculer jusqu'à heurter la Honda des premiers Yakuzas. Elle était ensuite restée prostrée ainsi, alors que les rafales claquaient, les balles sifflaient et les vitres de sa camionnette volaient en éclat. Elle entendit un moteur rugir, Rachel jurer, et un violent choc se fit sentir, accompagné de bruits de tôles froissées et de verre brisé. Il y eu d'autres coups de feu, le bruit des projectiles pénétrant le métal des voitures, quelques cris, et le silence finit par revenir.

« Il semblerait qu’on ait pas le choix... Il faut se retrancher dans l’atelier. Le courant ne devrait plus tarder à se remettre en place ! »

Aya osa finalement se redresser. La rue ressemblait à un champ de bataille. La voiture des Yakuzas était encastrée dans celle de leurs comparses, visiblement ils avaient tenté d'écraser Rachel en lui roulant dessus. Les deux gisaient au sol, l'un saignant de la poitrine. Pour l'autre, Aya ne savait pas s'il était toujours vivant, ou mort. La mécano se palpa brièvement, surprise de se trouver en un seul morceau. Puis elle descendit, fit quelques pas, chancelante, et tomba au sol, ses jambes étant en coton.

" Et merde... Merde, Merde, Merde, MERDE !! "

Aya, comme beaucoup de jeunes, avait regardé des films d'action. Et comme beaucoup de jeunes, il lui était arrivé de s'imaginer à la place du héros, tirant sur le méchant alors que tout explosait autour d'elle. Maintenant qu'elle avait expérimenté un aperçu, elle se disait que si ça restait à la télé, et elle confortablement calée dans son canapé, c'était très bien aussi !

Tant bien que mal, Aya finit par se relever et rouvrit les portes de son atelier. Comme l'avait prédit Rachel, le courant revint bien vite dans le quartier, ce qui n'était pas plus mal. Aya était bien stressée, et les ombres mouvantes qui hantaient l'atelier lui filaient la chair de poule, malgré le fait qu'elle était chez elle. Elle aida la militaire à décharger l'armure, mais aussitôt la tache accomplie fila dans sa salle de bain se passer de l'eau sur le visage. La mécano s'aspergea ainsi copieusement la figure d'eau froide, jusqu'à sentir ses pieds revenir sur terre. Quand elle se regarda dans la glace, sa détermination lui était revenue. Elle attrapa une serviette et redescendit vers l'atelier, prête.

" Ça va mieux...
Bon, alors il va falloir tenir ici jusqu'à ce que tes collègues arrivent ? Ça aurait pu être pire comme endroit pour tenir un siège, dans un garage de mécano il ne faut pas grand chose pour transformer un rien en arme... Tu as déjà vu mon hydro-stungun en action, mais j'ai d'autres machines qui pourraient convenir... Si tu me donnes un petit coup de main. "
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le mercredi 02 avril 2014, 02:30:45
Toute la cavalerie était en train d’arriver. Les Yakuzas avaient été plus rapides que le SHIELD, mais Rachel se doutait que ses collègues ne tarderaient pas. Il fallait juste réussir à tenir un peu, à tenir suffisamment longtemps. Des motos arrivaient dans la rue, ainsi que d’autres voitures. Rachel se dépêcha d’agir, préparant un piège aux ennemis. Elle ouvrit le capot rapidement, tandis qu’Aya déchargeait l’armure, et, tout en entendant les voix des Yakuzas en train de se rapprocher, elle ouvrit le réservoir d’essence, et laissa le liquide se répandre sur le sol, formant une flaque. Ce faisant, elle se dépêcha de retourner dans l’atelier, aidant Aya à pousser l’armure. Elle referma le garage derrière elles, tandis que les premiers Yakuzas entraient dans la cour.

« On a pas beaucoup de temps, Aya, il va falloir se barricader. »

Rachel hésitait à lui donner une arme. Aya avait l’air d’être une jeune femme, mais, d’un autre côté, elle l’avait vu manier à la perfection son espèce de pistolet contre les deux premiers Yakuzas... Elle n’eut cependant pas le temps de lui proposer quoi que ce soit, car la femme, visiblement sur les nerfs, fila dans une salle de bains. Rachgel vit alors les lumières se rallumer, et comprit que la panne de courant était finie... Dans la rue, l’éclairage public se ralluma, et Rachel vit des volets de sécurité s’abaisser devant les fenêtres. C’était un endroit bradé de technologie, il devait sûrement y avoir des caméras, une salle de sécurité, afin de voir ce qu’ils faisaient dehors. L’esprit de Rachel carburait à toute allure, alors qu’elle regardait les différentes planques disponibles, cherchant les caches, les coupe-gorges où piéger leurs opposants. Le portail du garage n’était pas très résistant, et les Yakuzas n’auraient aucune difficulté, avec une chaîne et une voiture pour faire contrepoids, de l’arracher... S’ils ne choisissaient pas de passer simplement par la porte.

Le temps allait leur manquer, et Rachel ne savait toujours pas si le SHIELD était au courant de sa présence ici. Aya finit par revenir, un air un peu plus résolu sur le visage.

« Ça va mieux..., entama-t-elle.
 -  J’en suis ravie.
 -  Bon, alors il va falloir tenir ici jusqu'à ce que tes collègues arrivent ? Ça aurait pu être pire comme endroit pour tenir un siège, dans un garage de mécano il ne faut pas grand chose pour transformer un rien en arme... Tu as déjà vu mon hydro-stungun en action, mais j'ai d'autres machines qui pourraient convenir... Si tu me donnes un petit coup de main. »

Rachel hocha la tête.

« Je crois qu’il est temps de contacter directement le SHIELD. Maintenant qu’ils nous ont repéré, ça ne sert plus à rien d’être discrètes. D’ailleurs... Si tu as des caméras qui surveillent ce qui se passe dehors, ce pourrait être intéressant de les voir. En attendant, tu m’expliqueras ton plan. Tout ce que j’ai, c’est deux flingues et un Uzi. Je suis une bonne tireuse, mais ça ne suffira pas à les repousser. »

De plus, tout ça n’était que du menu fretin. Les Guramu avaient avec eux un individu bien plus dangereux : Lady Octopus. Si cette dernière venait se joindre à la fête, la partie serait encore plus tendue.

Pour l’heure, elle avait besoin d’avoir un aperçu sur la situation. Dans une opération de siège, que ce soit en attaque ou en défense, la première difficulté à tenir compte était l’absence de visibilité et d’information sur les ennemis. Il fallait de plus être très réactif, afin de ne pas se laisser surprendre.

Et, naturellement, ne pas céder à la panique.
Titre: Re : Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le samedi 16 janvier 2016, 15:58:57
« Je crois qu’il est temps de contacter directement le SHIELD. Maintenant qu’ils nous ont repéré, ça ne sert plus à rien d’être discrètes. D’ailleurs... Si tu as des caméras qui surveillent ce qui se passe dehors, ce pourrait être intéressant de les voir. En attendant, tu m’expliqueras ton plan. Tout ce que j’ai, c’est deux flingues et un Uzi. Je suis une bonne tireuse, mais ça ne suffira pas à les repousser. »

Aya décrocha le premier combiné sans fil à sa portée et le lança à la militaire. La mécano en avait installé aux 4 coins de l'atelier, ça lui évitait de devoir le traverser en trombe quand elle devait prendre une communication.

" Je te laisse les appeler, c'est toi qui connais les numéros. "

Laissant Rachel prévenir ses supérieurs, Aya réfléchit. Son atelier n'avait rien d'une place forte, c'était un garage tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin, banal tant qu'on ne tenait pas compte de toutes les machineries présentes. Il n'y avait pas de portes blindées ni de caméras de surveillance. Caméras... Mais si ! Aya en avait quelques-unes, des caméras sans fil qu'elle réservait à un projet de drone. La brunette plongea tête la première dans une caisse de matériel à la recherche des précieuses caméras, pour en trouver deux, à moitié chargées. Ça fera l'affaire. La mécano bondit sur ses pieds et se rua à l'étage, et cala tant bien que mal les caméras aux fenêtres. C'était vraiment de la mesure d'urgence, mais au moins les filles pourraient voir ce qui se passe dans la rue... Du moins Aya l'espérait.

La mécano redescendit dans son atelier et se rua sur son ordinateur. Elle pianota frénétiquement sur les touches, pestant contre la lenteur de celui-ci, essayant tant bien que mal d'avoir accès aux images des caméras. Sans prendre le temps de vérifier la qualité de l'image, ni même si il y avait une image, Aya repartit dans un autre coin de la grande pièce, extrayant de l'ombre un genre de squelette en acier, recouvert de câbles en tout genre faisant penser à une toile d'araignée.

" Toi qui dois savoir te battre, ça pourrait t'être utile. "

"ça" désignait un exosquelette (http://tpe-robotique-exosquelette.e-monsite.com/medias/images/clickhandler-ashx.jpg) inventé par Aya, qu'elle utilisait quand elle devait porter des lourdes charges. D'ailleurs, en y repensant, si elle avait su dès le départ pour l'armure, elle l'aurait amené avec elle... Mais elle évitait de faire en règle générale, l'engin était tellement encombrant qu'elle ne le sortait que quand c'était vraiment justifié. La mécano l'avait construit autour d'un dossier de siège équipé d'un harnais de sécurité, auquel elle avait ajouté des armatures supplémentaires pour correctement le fixer. Une bonne partie du rembourrage du siège avait été retirée pour faire place à un ordinateur embarqué qui servait à traiter les données des capteurs et ajuster la puissance des vérins en conséquence. Quant aux membres de l'exosquelette, on les fixait à soi au niveau des jambes et des avant-bras. Ils rejoignaient le tronc au niveau des hanches et au dessus des épaules. Ces membres artificiels sont fait d'un assemblage complexe de vérins de différentes tailles, qui servent ainsi à calibrer et équilibrer la puissance à distribuer dans les membres, l'intérêt de cet assemblage étant d'assister le porteur lorsqu'il doit fournir un effort important.

" En gros, ça démultipliera ta force. Je vais essayer de le bidouiller vite-fait pour améliorer la vitesse de réponse. Avec ça tu pourras leur botter le train bien comme il faut. "

Aya aida Rachel à enfiler l'exosquelette. Coup de chance, les deux femmes avaient à peu près la même morphologie, sinon la mécano aurai été bien embêtée, son exosquelette étant à taille unique et non-réglable... La brunette attrapa quelques outils et son ordinateur, et s’attela à booster le système. Réglé pour un usage domestique, les membres réagissaient lentement, pour éviter les mouvements brusques aux conséquences fâcheuses quand on a une force accrue. Il fallait faire sauter cette sécurité, sans quoi la militaire serait paralysée et ferait ainsi une proie facile...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le lundi 18 janvier 2016, 00:08:19
 
Cette mission était en train de virer au cauchemar absolu. Iron Girl avait reçu une attaque électromagnétique qui avait coupé toutes les fonctions de l’armure, et, en désespoir de cause, perdue au milieu de la Toussaint, face à une armée de Yakuzas, Rachel avait obtenu l’aide d’une autochtone, une ingénieure qui gérait un atelier mécanique, Aya Chitsuki, et qui venait de lui montrer une sorte d’exosquelette hybride. Une grosse armure, comme une sorte de « Faucon illenium » de l’exosquelette, avec des câbles partout. Un machin curieux, qui faisait penser à un prototype militaire, qui amena Rachel à cligner des yeux pendant quelques secondes, répétant, d’un air hébété, les mots suivants :

« Tu t’es conçue ta propre armure... »

Une belle pièce, indéniablement ! « Armure# était peut-être un terme trop fort pour désigner cet engin, mais il pouvait toujpurs être utile. Aya l’invita donc à l’utiliser pour repousser les Yakuzas. Rachel, de son côté, avait eu le temps d’envoyer un signal de détresse au SHIELD, mais, le temps que la cavalerie débarque, il allait falloir s’occuper des tueurs dehors.

« Quand on sera sorties de ce guêpier, Aya, il faudra que je te présente à Tony Stark... Lui et toi devriez avoir beaucoup de choses à lui dire. »

En attendant, elle se rapprocha de l’exosquelette, et entreprit de l’enfiler. Ça lui faisait penser à ces équipements que l’armée donnait aux estropiés, ou que certains cliniques envisageaient pour permettre aux infirmes d’utiliser à nouveau leur corps. Rachel l’enfila donc, et l’attache le long du dos et des jambes. L’objet était encombrant, plutôt lourd, mais, fort heureusement, elle avait ave celle sa formation. Quand elle avait rejoint le programme Iron Girl, Rachel avait dû apprendre à manier des mechas. Elle les enclencha, et sentit les vérins et les pompes s’actionner,  simplifiant les déplacements et les mouvements.

Pendant ce temps, les Yakuzas continuaient à s’exciter, et posèrent une charge plastifiée sur la porte d’entrée, pendant que le portail continuait à se tendre.

« Ils arrivent... »

Rachel tenait toujours un pistolet, s’approcha, rejoignant le garage. Elle se dissimula à l’entrée, mais entendit des bruits près de la porte principale, et se déplaça alors, se rapprochant du comptoir à l’entrée... Et, quelques instants après, la porte explosa, libérant passage à plusieurs Yakuzas armés, et équipés de lampe-torches. Rachel était dissimulée dans un petit bureau au fond du hall d’accueil, et en vit uns e rapprocher...

Puis elle bondit vers lui, et le frappa au visage, l’envoyant voler sur plusieurs mètres, en récupérant son fusil à pompe. Le temps qu’un Yakuza se retourna, des chevrotines le frappèrent au corps, l’envoyant atterrir contre le décor, et Rachel bondit se réfugier à nouveau dans le bureau, en sentant une série de rafales la poursuivre. Utilisant la rapidité et la force accrues par l’exosquelette, elle courut vers l’autre porte, et tira à nouveau, mettant à profit son entraînement de Marine et ses exercices réguliers.

Le portail de l’atelier fut alors arrachée, et Rachel se rapprocha du couloir, et fit feu vers le garage, tirant par l’embrasure de la porte, contraignant les ennemis à se reculer, avant de lui tirer dessus, Rachel allant se réfugier en bondissant dans une porte latérale, évitant ainsi les balles, qui résonnaient dans cet espace clos.

« Quelle chiée... »

Vivement que la cavalerie arrive, car Rachel ne tiendrait pas éternellement !
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le mercredi 20 janvier 2016, 21:24:21
" Non. Non, non non... "

Tout partait en vrille. Depuis cet appel, les tuiles s'enchainaient. Aya avait toujours aimé mettre la main sur des technologies avancées, mais pour une fois, elle aurait aimé ne jamais être liée à cette armure. Qu'il s'agisse d'un secret militaire, passe encore. Avec un peu de chance, étant donné qu'elle avait sauvé Rachel et réactivé l'armure, elle s'en sortirait avec juste une clause de confidentialité à signer. Par contre, l'assaut de Yakuzas était un tout autre problème, et bien plus grave.
D'abord, la brunette avait été menacée, puis on avait tiré sur sa camionnette alors qu'elle était dedans, et maintenant c'était un siège en règle que subissait son atelier. Ay  avait de sérieux doutes sur son avenir. Elle voyait déjà les titres des journaux de demain... "Attaque Yakuza dans un garage : la propriétaire victime d'un règlement de comptes". Encore que, elle aurait de la chance si ils décidaient de juste la tuer. Elle avait entendu des rumeurs sur le traitement réservé à certaines femmes indépendantes, rien d'agréable, voire plutôt terrifiant pour elle.

Non loin d'elle, Rachel tira une volée avec son arme, et fut récompensée par les cris de douleur de leurs assaillants. Au moins tout n'est pas encore joué se rassura Aya. En effet la rousse jeune femme profitait à fond du démultiplicateur de force dont l'avait équipée la mécano ainsi que de ses aptitudes au combat pour faire des ravages dans les rangs des Yakuzas. Ce qui convenait à la brunette, son atelier et elle était ainsi relativement laissés tranquilles, les tirs se focalisant plus sur la militaire, représentant pour le moment la plus grande menace. Aya s'administra une tape mentale. Penser de la sorte n'était pas très noble, elle ferait mieux de trouver une solution pour aider Rachel, seule la militaire ne tiendrait jamais. Heureusement, si la mécano n'était pas une experte au combat, elle compensait par son intellect.
En l’occurrence, elle avait réussi à mettre la main sur un minuteur qui trainait par là, ainsi qu'un récipient contenant de l'essence pour alimenter ses machines, et se trouvait recroquevillée pas loin de son avale-tout remplit de poussières. Le tout lui avait donné une idée. Ce n'était pas la meilleure idée de sa vie, en fait elle craignait qu'elle serait hantée toute sa vie par une idée pareille, mais que voulez vous : c'était marche ou crève.

Profitant du fait que les Yakuzas soient trop occupés à lutter contre Rachel pour s'occuper d'elle, Aya ouvrit l'avale-tout et versa le contenu de du récipient sur la poussière. Laissant le liquide imprégner les particules, la mécano fit sauter le capot du minuteur et trifouilla les câbles. Rapidement elle identifia le circuit responsable de l'alarme, et arracha les fils reliés au buzzer, qu'elle dénuda et lia ensemble. Puis elle reprit son récipient et le remplit de poussière gorgée d'essence, plongea les fils à l’intérieur, boucla le capuchon, fixa le minuteur à l'ensemble à grand renfort de rouleau adhésif, puis secoua bien le tout.
Ce que la brunette venait de réaliser n'était ni plus ni moins qu'une bombe pyrotechnique. Lorsque le minuteur sera enclenché, l'électricité parcourant les câbles ne manquera pas de causer des étincelles. Ces étincelles enflammeront les particules de poussière, réaction qui sera grandement accélérée par la présence d'essence et de vapeurs d'essence. Cette réaction provoquera une expansion du mélange, or le récipient était conçu de façon à résister aux chocs. Cela entrainera une hausse de la pression à l’intérieur du bidon, et quand la pression sera trop forte, le bidon explosera, libérant une boule de feu sur tout ce qui se trouverait à portée...
D'aucun diront qu'il faut être fou pour créer un engin de mort pareil, mais Aya n'était pas dans son état normal. On lui tirait dessus, elle entendait les balles siffler, certaines l'avaient frôlée de près. La menace de la mort et l'afflux d'adrénaline avaient court-circuité son cerveau, elle agissait à l'instinct, et son instinct lui hurlait de trouver une solution pour se débarrasser de ses ennemis. La brunette positionna le minuteur sur 30 secondes, et lança le tout vers les Yakuzas.

" Hide ! "

Elle avait crié en anglais, espérant que Rachel comprenne. La militaire était originaire des États-Unis, elle devrait comprendre qu'il faut se mettre à couvert. Reste à espérer. Espérer quoi ? Que la bombe marche, mais pas trop pour ne pas tout détruire...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le vendredi 22 janvier 2016, 01:00:37
L’avantage d’avoir été une Marine avant de devenir Iron Girl, c’est qu’on n’était pas totalement démunie sans l’armure. Elle avait encore toute sa formation militaire, de nombreuses heures passées dans les casernes et les camps d’entraînement, que ce soit aux États-Unis ou en Afghanistan, sans compter les multiples opérations et affrontements auxquels elle avait participé. Des Yakuzas, ce n’était pas plus dangereux que des hordes de talibans vous attaquant depuis des grottes ou dans des montagnes rocailleuses.

Dans son placard de rangement, Rachel entendait les Yakuzas se rapprocher. Elle se déplaça prudemment, cherchant une issue, mais sans rien voir. On disait qu’il y avait moins d’armes à feu au Japon qu’aux États-Unis, ce qui était vrai… Mais, même malgré ça, les Guramu savaient parfaitement se servir, et les armes qu’ils déployaient en ce moment n’avaient rien à envier aux gangs américains. Recroquevillée dans son coin, Rachel les entendait parler et se rapprocher, s’avançant dans le couloir rempli de poussière. Ils parlaient à voix basse, mais elle entendait leur bruit de pas sur le sol.

*Si je sors, ils vont me plomber dans tous les sens… Si j’attends, ils vont aussi me plomber… Réfléchis, Rachel, réfléchis !*

Elle regarda autour d’elle. Il y avait une série d’étagères métalliques avec un bric-à-brac industriel très impressionnant. Des perseuses, des rangées de clous, des pistolets à clous, des câbles, du détergent, du lubrifiant, de l’huile moteur… Un sacré foutoir ! Rachel cherchait quelque chose, tandis que les Guramu se rapprochaient. Rien à faire…

Quand, soudain, la voix d’Aya hurla. Un mot simple, qui amena Rachel à froncer les sourcils.

*Se cacher… Mais…*

Elle vit surtout cela comme une diversion, car, quand Aya hurla ce mot, les Guramu situés dans le couloir se retournèrent vers elle, et Rachel en profita pour bondir. Elle frappa avec son pied la jambe du Yakuza juste en face d’elle, et tira avec son fusil à pompe sur celui situé derrière elle… Puis elle remarqua alors que l’ingénieure avait lancé une sorte de bombe, tandis que les Yakuzas la ciblaient avec leurs armes.

*BOOOOOOOOOOOOOOOOOMMM !!!*

Iron Girl eut tout juste le temps de sauter dans sa planque et de fermer la porte, en sentant la bombe incendiaire exploser, provoquant une série de hurlements endoloris.

Elle ouvrit de nouveau la porte après l’explosion, et sentit ses yeux la piquer. Il y avait de la fumée, et aussi quantité de flammes, ainsi que des corps carbonisés qui gisaient sur le sol. Toussant, Rachel retourna vers l’arrière de l’atelier, où elle trouva Aya, visiblement aussi surprise qu’elle.

« Il faut sortir ! Où on va être asphyxiées ! »

Hors-de-question de passer par devant, car il y avait d’autres ennemis. Une bonne partie de l’atelier était en train de brûler, et le duo passa par une sortie de secours, qui les mena dans une ruelle. L’air frais fut comme une libération pour Rachel, qui regarda ensuite Aya.

« Ce que tu as fait était suicidaire… Mais c’est bien joué. »

Aya venait de tuer un certain nombre de personnes… Rachel espérait qu’elle ne se sentirait pas trop coupable. Avoir la mort d’individus sur la conscience, on disait que ça n’était jamais évident à supporter, mais Rachel, elle, n’avait jamais eu de mal à dormir pour avoir abattu des talibans. On disait qu’une vie était égale à une autre vie, mais ce principe avait toujours été hypocrite, et faux, a fortiori en temps de guerre, où la vie d’un civil avait bien plus de valeur que celle d’un soldat ennemi, ou d’un terroriste… Et, mine de rien, Rachel et Aya étaient presque en situation de guerre.

« Je dois les empêcher de mettre la main sur l’armure… Mais je ne veux pas t’impliquer davantage, Aya. »

Elle avait déjà risqué trop de fois la vie d’une innocente.

« Tu restes à l’abri… Et il faut qu’on trouve un moyen de les contourner, et d’avoir une vue sur la cour de ton atelier. »

Rachel regarda autour d’elle, voyant une série de petites ruelles et d’impasses…

Un bon moyen de retourner près de la cour, surtout avec son exosquelette, qui simplifiait légèrement ses déplacements. Mais Rachel n’en avait pas tant besoin que ça. Ceci l’amena donc à conclure :

« Mais, avant ça, je veux que tu portes ton exosquelette… Moi, je suis une militaire endurcie, il sera plus indiqué pour toi. »

Au cas où…
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le dimanche 24 janvier 2016, 13:09:51
Aya fut soufflée par l'onde de choc dégagée par son diabolique bricolage. Puis elle sentit les vagues de chaleur lui lécher les joues, et les volutes de fumée lui piquer la gorge. Elle se redressa tant bien que mal, pour constater que l'endroit où sa bombe avait atterri était maintenant dévoré par un brasier ardent. Ça et là, quelques Yakuzas courraient sans but ou se roulaient au sol, en proie aux flammes. Le répit fut malheureusement de courte durée. Rapidement, un nouveau groupe entra dans l'atelier, sa progression heureusement ralentie par l'incendie  et le désordre résultant de l'explosion. Rachel fit irruption à coté de la mécano encore à moitié sonnée.

« Il faut sortir ! Où on va être asphyxiées !
Ce que tu as fait était suicidaire… Mais c’est bien joué.
»

Aya ne savait pas trop si "bien joué" convenait vraiment à la situation... Après tout, elle venait de montrer à une militaire qu'elle était capable de construire un engin incendiaire et n'avait pas hésité à s'en servir. La mécno eu une pensée pour les hommes qu'elle avait brulé vifs... Mais, son cerveau étant encore sous l'effet du rush d'adrénaline, elle ne s’appesantit pas sur la chose.
Rachel tira Aya vers l'arrière du bâtiment, pour déboucher dans la ruelle arrière. La brunette connaissait ces ruelles, un dédale qui servait de collecteur pour les ordures et eaux usées que les gens ne voulaient pas voir devant chez eux. La militaire espérait pouvoir contourner les Yakuzas ainsi, et revenir vers le devant de l'atelier. Pour Aya, qui connaissait ce labyrinthe, c'était possible, oui, mais également extrêmement long, sans compter la possibilité de prendre un mauvais virage et se perdre. Elle en fit la remarque, alors que Rachel retirait l'exosquelette pour en équiper Aya.

" C'est possible de faire le tour, mais ça te fera revenir directement dans la rue. Sans compter que c'est... "

La mécano s'interrompit. Son nez venait de percevoir une odeur acide, apportée par les fumées s’échappant de l'atelier. Elle comprit rapidement ce qu'il se passait, et un filet de sueur froide lui descendit dans le dos.
Quand elle avait fabriqué sa bombe pyrotechnique, elle était dans un état de panique, où l'action primait sur la réflexion. Ainsi, elle n'avait pas envisagé toutes les conséquences que pourrait avoir une explosion incendiaire dans un atelier remplit de produit hautement inflammables et de récipients sous pression. Mais maintenant que l'odeur caractéristique du plastique en train de bruler lui parvenait aux narines, Aya se rappela des nombreux bidons d'essence et bonbonnes de gaz entreposés dans son atelier. Atelier en proie à un incendie...

Le sang de la mécano ne fit qu'un tour. Alors que Rachel finissait de l'aider à fixer l'exosquelette, Aya l'attrapa par la taille et la jeta sur son épaule. Elle ne prit pas le temps de s'excuser et commença à courir à toute allure, comme si les chiens de l'enfer étaient à ses trousses. Avec l'élan offert par l'exosquelette, négocier le premier virage fut proche de l'impossible, et Aya s'écrasa à moitié sur le mur, mais se redressa rapidement et se remit à courir, sans prendre le temps de vérifier si elle ou Rachel était blessée. Elle devait s'éloigner au maximum avant que...

*BOOOOOOOOOOOOOOOOOMMM !!!*

Aya se retourna. Au dessus des toits, elle vit s'élever une boule de feu, preuve que ce qu'elle redoutait été arrivé. Réalisant que son atelier venait de partir en fumée, la mécano tomba au sol, ses jambes incapables de la porter d'avantage. Une faible plainte s'échappa de ses lèvres.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le lundi 25 janvier 2016, 20:45:48
Rachel ne comptait pas fuir comme ça, en leur laissant tout son équipement, soit une armure futuriste hautement classifiée. Si ces gens la récupéraient et l’exploitaient... Hum, elle préférait ne pas l’envisager ! Le terrorisme était déjà suffisamment dangereux comme ça sans devoir rajouter, parmi les multiples armes des terroristes, des armures de combat futuristes. Elle aida donc Aya à fixer rapidement l’exosquelette quand cette dernière se mit à paniquer, et l’écarta, en la prenant sur ses bras.

*Hein ?*

Elle eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait que l’atelier vola en éclats, comme si l’explosion d’Aya avait été la petite sœur d’une réplique beaucoup plus forte. Une violente explosion illumina l’atelier, des langues de feu jaillissant de toutes les fenêtres, tandis qu’une grosse boule de feu vaporisa le toit, avant de former un petit champignon enflammé en hauteur. Le souffle de la déflagration projeta les deux femmes. Rachel roula dans une impasse, son épaule heurtant  une poubelle, et elle resta sonnée, tandis que de la fumée volait dans les airs.

L’atelier n’était plus qu’un tas de ruines fumantes et enflammées, et, sonnée, Rachel gisait sur le sol. Elle en avait vu de toutes les couleurs, ce soir, et elle se mit à éternuer, en revenant progressivement à elle.

*Bordel...*

Du sang coulait de son épaule, là où elle avait heurté une poubelle, et, alors qu’elle entreprenait de se redresser, elle entendit des cris et des hurlements. Les Guramu ne comptaient pas abandonner si facilement, et, dans l’explosion, Rachel avait perdu son arme. Elle se mit à marcher, en se tenant l’épaule, cherchant à sortir de la ruelle, sans entendre les bruits dans son dos... Et, le temps qu’elle comprenne, il était trop tard. Lorsqu’elle se retourna, un tentacule argenté vint la frapper entre les seins, la faisant sortir de la ruelle en la fauchant. Rachel s’affala lamentablement sur le sol, et Lady Octopus (http://nsa34.casimages.com/img/2013/09/01/130901013440781671.jpg) la rejoignit ensuite, en souriant, la femme se posant sur le sol.

« Tu pensais vraiment pouvoir t’échapper si facilement ? »

Les Yakuzas étaient coincés de l’autre côté des débris, mais Carolyn Trainer, elle, n’avait eu qu’à faire le tour. Rachel grogna en se mettant à ramper en arrière, cherchant des yeux une arme quelconque, n’importe quoi susceptible de lui permettre de tenir tête à Lady Octopus. Et son adversaire, inlassablement, se rapprochait, prenant tout son temps, les quatre tentacules flottant autour de Rachel, comme pour la laisser patienter avant de lui exploser la tête...

« Une agente du SHIELD morte, c’est toujours bon à mettre sur un CV, surtout quand celle-ci est la porteuse d’Iron Girl ! »
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 01 février 2016, 22:38:18
Dire que la situation empirait de minute en minute serait citer l'évidence, du point de vue d'Aya en tout cas. La mécano ne souhaitait qu'une chose, que son réveil sonne et qu'elle se réveille en sueur, mais heureuse de constater que ce n'était qu'un cauchemar. Malheureusement, son réveil restait sourd à ses suppliques, la forçant à rester dans ce monde où tout partait en fumée.

Lors de l'explosion de son atelier, le souffle avait séparé Aya de Rachel. La brunette avait pu profiter du poids supplémentaire de l'exosquelette pour rester relativement au même endroit, mais la militaire avait été emportée. Aya avait bien tenté de l'attraper, mais des débris de son atelier avaient commencé à pleuvoir un peu partout, et la mécano fut frappée par un de ces débris à la tête, l’assommant à moitié. Quand elle reprit ses sens, ce fut pour constater que Rachel n'était plus en vue. Et plus inquiétant encore, elle entendait les Yakuzas fouiller le secteur. Aya voulut s'éloigner mais prit rapidement conscience d'un problème : entre l'explosion et le coup à la tête, elle avait perdu tous ses repères et ne savait plus dans quelle direction aller. Mais la mécano se reprit bien vite, après tout, elle avait son exosquelette. Il était l'heure de tester ce qu'il valait sans ses limiteurs.

Aya prit son élan, et d'un bond atteignit les toits. Elle manqua de peu de se casser la figure, surprise par la force que pouvait déployer son exosquelette. En tout cas, ça lui sera bien utile pour se déplacer et se repérer. Un coup d'oeil alentour lui fit voir ce qu'était devenu son cher atelier, et la vue lui causa un pincement au coeur. Le toit avait été soufflé, il ne restait que les murs partiellement détruits et recouverts de cendres. Ça et là, quelques foyers encore actifs terminaient de bruler. La mécano soupira. Sa petite assurance ne suffirait jamais pour réparer les dégâts...

Un cri la ramena à la réalité. Les Yakuzas l'avaient repérée ! Aya bondit à nouveau, puis encore, passant d'un toit à l'autre avec facilité. L'espace d'un instant, elle se sentit comme les héros d'animes, qui font souvent ça. Quelle sensation grisante ! Il ne fallut ainsi que quelques bonds à la mécano pour échapper à ses poursuivants, du moins provisoirement. Aya profita ensuite de sa hauteur pour observer les environs, guettant Rachel, ou tout signe d'aide providentiel. Elle ne vit pas la militaire, en revanche elle entendait au loin les sirènes des pompiers et de la police retentir. Et en tournant la tête, elle vit ce qui ressemblait à un convoi militaire le long de la voie rapide ceinturant la ville. Serait-ce le fameux SHIELD ? Aya redoubla d'efforts. Si elle parvenait à retrouver Rachel et à se mettre en sureté pendant encore quelques minutes, tout serait bientôt fini...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le mardi 02 février 2016, 12:40:36
Lady Octopus n’était pas un adversaire à prendre à la légère, loin s’en faut. Carolyn Trainer était l’ancienne assistante d’Otto Octavius, et il fallait croire que la folie narcissique d’Octopus avait déteint sur elle. En tout cas, Rachel était dans une situation compliquée, face à une femme qui n’hésiterait pas à la broyer sur place. Et, malheureusement, son armure, non contente d’être désactivée, était ensevelie sous des débris. La femme rampait sur le sol, avant d’entendre des gyrophares et des sirènes. Carolyn tourna la tête, un sourire moqueur sur les lèvres.

« Oh, des renforts… Mais ils arriveront trop tard pour toi, ma chérie… »

Rachel profita de cette brève diversion pour saisir, dans le creux de sa main, un caillou, et le balança sur le visage de Carolyn, la forçant à reculer en grognant. Immédiatement, la militaire se releva, et, l’adrénaline battant dans ses veines, courut dans une ruelle, en sentant les tentacules filer vers elle. Ils se déplaçaient à la vitesse de 30 mètres par seconde, ce qui suffisait à dire qu’elle ne pourrait jamais les distancer à la course. Rachel enjamba donc une poubelle, et descendit à droite, par des escaliers étroits, en sentant les tentacules heurter le mur, claquant dans son dos… Et l’un d’eux l’attrapa au dos, alors qu’ils atteignaient leur  limite d etaille. Rachel sentit l’harnais déchirer sa tenue, et perdit l’équilibre, puis roula le long de l’escalier, atterrissant ensuite en contrebas dans un douloureux craquement sonore.

Sa cheville était cassée, et elle grogna, gémissant de douleur, avant de se mettre à ramper, tandis qu’elle pouvait entendre Carolyn rire doucement, ses chevilles métalliques claquant dans la pénombre.

« Bordel…
 -  Petite, petite soldate… »

S’agrippant à une rambarde, Rachel tenta de se relever, mais un tentacule la fouetta dans le dos, lui faisant cracher du sang, la décollant du sol. Rachel rebondit par terre, et roula hors de la ruelle, atterrissant au milieu d’un petit square, foulant des arbustes et des parterres de fleurs. On pouvait entendre les rotors d’hélicoptères, et Rachel les voyait même en l’air, mais elle ne pouvait pas se faire entendre, ni voir.

*Et merde !*

Lady Octopus se posa à nouveau devant elle, marchant d’une démarche lente et sensuelle, et ses tentacules soulevèrent le corps de la femme, puis déchirèrent encore son haut, exhibant ses seins.

« Hum… Ton corps aurait été un parfait sujet d’expérience pour moi et le Docteur Octavius. »

Rachel soupira encore, et gémit en sentant l’un des tentacules métalliques enfoncer délicatement ses pattes contre les rebords de son sein, avant de diffuser des arcs électriques.

« Je connais ton passé, Soldat Hawkes… Tu as dû faire des choses peu avouables en Afghanistan, hum ? Tu ne peux pas savoir comme j’aime ça… Tenir entre mes tentacules la vie de petites pimbêches comme toi… J’ai mené bien des recherches, mais je ne suis pas à la hauteur du Docteur Octavius… Mais, si je te tue, on me donnera assez d’argent pour financer mon propre laboratoire… Et je pourrais poursuivre mes travaux, et ainsi faire en sorte que le Docteur Octavius soit fier de moi ! »

Diantre, si elle entendait encore une fois cette femme dire « Docteur Octavius » avant tant de révérence, il était sûr qu’elle allait la tuer sur place. Elle serra les poings en grognant, voyant un tentacule se rapprocher de son visage, posant ses pattes sur son crâne, sur son menton, et sur ses joues…

« Hnnn…
 -  Je ne suis pas cruelle, je ne vais pas te faire souffrir… »

Les pattes commencèrent à serrer, et à s’enfoncer dans la peau de Rachel, répandant en elle une douleur atroce…

Il était grand temps qu’un miracle survienne !
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 08 février 2016, 22:49:46
L'attention d'Aya fut attirée par des bruits d'affrontement non loin de là où elle se trouvait. Il y avait fort à parier que Rachel devait être, d'une façon ou d'une autre, la cause de ce raffut, ou du moins y participer. La mécano lança l'exosquelette à pleine puissance. Maintenant que l'espoir de voir cette crise se finir était là, elle devait faire en sorte d'éviter que la militaire lui claque dans les doigts. Pas qu'elle craignait beaucoup pour elle, après tout la rousse jeune femme devait savoir se débrouiller dans ce genre de situation, en tout cas bien mieux que la brunette. Mais Aya fut rapidement amenée à réviser son jugement.

En arrivant à hauteur d'un petit square, la mécano vit Rachel en très mauvaise posture. Ce fut surtout l'opposante qui retint l'attention de la brunette. En effet, celle-ci, une femme, intégralement vêtue de cuir, semblait avoir comme quatre tentacules qui li poussaient du dos. Aya révisa son jugement. En fait, ces tentacules étaient des machines ! Bien que la mécanicienne qu'était Aya savait comment en fabriquer, elle n'en restait pas moins sidérée devant l'incroyable niveau de précision technique nécessaire pour atteindre une telle fluidité de mouvement. À coup sur, ces tentacules devaient être bardés d'une multitude de micro-moteurs, une technologie qui donnait des frissons à la brunette, si tant est qu'elle puisse mettre la main dessus...
Aya secoua la tête. L'heure n'était pas aux tendance techno-maniaques, elle devait faire quelque-chose, d'autant plus que, vu la façon dont Rachel était prisonnière, et à voir le tentacule se rapprocher et attraper son visage, il était clair qu'elle était en très mauvaise posture, voire danger de mort. La mécano repensa à la façon dont la rousse militaire avait envoyé volé des yakuzas dans tout les sens, équipée de l'exosquelette. Il était temps pour Aya de faire de même, si elle parvenait à gagner un peu de temps, les secours seraient là.

Sans prendre le temps de considérer sa décision, Aya s'élança, les pistons de l'exosquelette sifflant et claquant à pleine puissance, lui donnant un élan digne d'une voiture lancée en pleine accélération. Puis elle bondit, pieds en avant, droit vers la femme-pieuvre. Comme prévu, l'impact l'envoya valdinguer plusieurs mètres plus loin. C'est à ce moment qu'Aya réalisa les failles de son plan : elle n'avait pas prévu la faon dont elle allait se réceptionner, pas plus qu'elle n'avait d'idée sur quoi faire ensuite. Enfin, elle n'avait pas considéré qu'en agissant ainsi, elle faisait courir un risque à Rachel, qui elle aussi fut envoyée un peu plus loin, conséquence d'un mouvement de tentacule du au choc.

La mécano roula au sol. Elle se releva, un peu surprise d'être toujours en un seul morceau, il fallait bien l'avouer. En regardant autour d'elle, elle vit que la femme-pieuvre avait finit sa course dans la portière d'une voiture, et Rachel se trouvait un peu plus loin dans le square, au sol. Aya devait faire un choix, maintenant : soit se battre, soit attraper Rachel et fuir. Et elle devait choisir vite, déjà la femme-pieuvre commençait à se redresser tant bien que mal, alors que la militaire semblait assommée, mais n'avait aucune trace de blessure apparente.

L'adrénaline avait reprit contrôle du cerveau d'Aya, aussi elle opta pour la solution radicale. La femme-pieuvre n'avait pas encore totalement récupéré que déjà la mécano lui ressautait à nouveau dessus, pieds en premier. L'impact pulvérisa ce qui restait de la voiture dans un concert de tôle froissée et de vitre brisée. Aya profitait au maximum de l'avantage conféré par son attaque-surprise, elle savait qu'à la régulière, elle n'aurait aucune chance. Profitant de l'état de choc de son adversaire, la mécano attrapa les tentacules, deux sous chaque bras, et plaça son pied sur le dos de la femme. L'idée n'était pas de tirer pour arracher les tentacules, c'était beaucoup trop cruel à imaginer pour qu'Aya puisse avoir la volonté de le faire. Non, elle voulait juste restreindre assez longtemps la femme-pieuvre pour donner le temps à Rachel de fuir et alerter ses alliés.

" Rachel ! Vite, j'ai vu un convoi vers le périphérique. Ça doit être ton fameux SHIELD, non ? "

Déjà, la femme-pieuvre commençait à retrouver ses sens...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le mardi 09 février 2016, 20:48:16
En très fâcheuse posture, Rachel sentit soudain la terrifiante pression qui lui broyait la tête disparaître, et elle tomba sur le sol, avant d’entendre un bruit de tôle défoncée. Aya venait de revenir, et avait utilisé son exosquelette pour repousser Lady Octopus, l’envoyant valdinguer contre une voiture. Sonnée, Rachel gisait sur le sol, et essayait d’inciter la jeune femme à fuir le plus vite possible, mais, plutôt que de l’écouter, Aya se rua vers Trainer, afin de la retenir, en tentant d’immobiliser les tentacules, le corps de la femme piégé dans la voiture défoncée garée à côté. Du sang coulait du visage de Rachel.

« Ne reste pas près d’elle, Aya !
 -  Petite garce... »

Carolyn Trainer n’avait pas que quatre tentacules, elle disposait aussi d’une armure solide, son exosquelette à elle, mais, contrairement à Aya, elle avait disposé de moyens importants pour concevoir son armure. L’armure la dotait ainsi d’une force surhumaine, et elle repoussa la femme à l’aide de ses bras, puis se redressa.

« Prépare-toi à mourir, salope, car je... »

Un tir plasmique frappa alors Lady Octopus au ventre, et l’envoya voler contre un mur. Rachel releva la tête, et esquissa un sourire en voyant une armure qui flottait dans les airs. Et, le temps que Lady Octopus s’extirpe des décombres, la nouvelle armure de rechange se posa sur le corps de Rachel.

« Ah ! Voilà qui fait plaisir ! »

Elle n’avait pas la même puissance de feu que son armure de base, mais celle-ci ferait l’affaire.

Une solide armure rouge (http://img110.xooimage.com/files/8/9/3/superior-iron-man...00-copie-4e615d4.jpg)., qui, depuis le plastron, balançait des tirs plasmiques. On l’appelait aussi Rescue, et il s’agissait d’un modèle de rechange, avec un armement réduit au profit d’une plus grande agilité et d’une solide résistance.

« Tu vas me payer ça...
 -  Maintenant, on va jouer à armes égales, ma chérie... »

Cette armure était envoyée par le SHIELD, signe que, comme Aya l’annonçait, la cavalerie était en train d’arriver.  Carolyn Trainer grogna, puis, depuis l’extrémité de ses tentacules, des lasers jaillirent, et Rachel bondit en avant, s’envolant à toute allure, au milieu des explosions, et frappa la femme au ventre avec sa tête blindée, puis se rapprocha d’Aya.

« Tu vas bien ? Merci pour ce que tu as fait, mais c’est trop dangereux ici... Retrouve les forces du SHIELD, ne t’expose plus inu... »

Rachel ne put terminer sa phrase, car un tentacule la frappa dans le dos, et la fit rebondir sur le sol. Lady Octopus, furieuse, s’élança vers elle, Rachel se releva, et les deux armures s’entrechoquèrent avec force et fracas...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le jeudi 11 février 2016, 23:06:35
Aya était en pleine science-fiction. Ou alors, elle avait pénétré par erreur sur un plateau de tournage pour Hollywood sans s'en rendre compte. Devant ses yeux, Rachel avait enfilé une armure semblable à celle qui était maintenant enterrée dans les ruines de son atelier, et affrontait maintenant la femme-pieuvre avec ferveur. D'ailleurs, la bataille gagnait sérieusement en intensité les coups se croisant avec tirs de laser et de plasma, pour un résultat plutôt chaotique. La mécano décida de se plier aux ordres de la militaire. De toute façon, ne sachant pas se battre, elle serait une gène plus qu'autre-chose, sans compter qu'elle risquait à tout moment de se prendre un tir perdu. La brunette se leva et s'éloigna du combat, laissant les deux femmes s'affronter.

L'avantage de cet exosquelette, une fois les sécurités levées, c'était que le moindre mouvement était amplifié. Ainsi, Aya ne courait pas, elle faisait plutôt une succession de petits bonds, mais néanmoins avançait plus vite que si elle courait normalement. Il ne lui fallut ainsi que peu de temps pour parcourir le chemin qui menait au périphérique, et ainsi tomber sur la cohorte de véhicules blindés qu'elle avait vu tantôt. La mécano leur fit des grands signes en les hélant, et ceux-ci s'arrêtèrent. Plusieurs hommes en arme et tenue de combat en sortirent, ainsi que deux autres hommes en costume. Aya alla à leur rencontre.

" Vous êtes le SHIELD ?, Votre agent, Rachel, est en train de se battre contre une femme avec des tentacules mécaniques, dans le square plus haut sur cette route. "

À peine avait-elle finit sa phrase que l'un des hommes se retourna et donna un ordre à l'escadron, qui s'empressa de remonter dans leurs véhicules pour aller porter assistance à Rachel. L'autre fit signe à Aya de la suivre et l'emmena à l'arrière d'un véhicule resté sur place. Là, il sortit un crayon et un calepin.

" J'imagine que vous devez être la personne ayant retrouvé IronGirl, étant donné les circonstances... Pouvez-vous me dire ce qu'il s'est passé, et qui vous êtes ?
- Je m'appelle Chitsuki Aya, je suis mécanicienne. Tout à commencé par un appel téléphonique pour me dire qu'une machine volante s'était écrasée dans un quartier de la Toussaint...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le lundi 15 février 2016, 07:20:21
Le SHIELD n’avait jamais cessé de tenter de retrouver Iron Girl depuis l’explosion EMP qui avait coupé d’électricité une partie du quartier Maintenant, le courant était en train de revenir, et l’armure avait été localisée Toute la cavalerie approchait donc, formant une cohorte de voitures noires aux vitres fumées, de gros 4x4 ou des Bentleys, qui avançaient rapidement, et seraient bientôt rejoints par la police, qui était déjà bien occupée. Les voitures s’arrêtèrent devant les multiples rues piétonnes, et ce fut là qu’Aya les croisa. Un périmètre fut rapidement établi, et l’un des agents du SHIELD alla la mettre à l’écart.

C’était Phil Coulson (http://img110.xooimage.com/files/6/7/7/3942800-agentofsh...coulson7-4cc3675.jpg), et il se mit à genoux, à côté de la femme, essayant d’obtenir quelques informations liminaires avant que les services de soins n’arrivent. Cependant, leur brève conversation se termina quand des balles retentirent.

Les Yakuzas étaient là, et n’avaient guère envie de céder leur prise de guerre aux agents du SHIELD. Les soldats allèrent vite s’abriter, et répliquèrent, transformant la rue en zone de guerre. Plusieurs balles heurtèrent la voiture derrière laquelle Phil et Aya s’étaient abrités. L’agent du SHIELD était quelqu’un de très expérimenté. Phil dirigeait sa propre équipe, et servait généralement d’agent de liaison entre le SHIELD et les différentes structures super-héroïques y étant rattachés.

« Restez baissée ! » intima-t-il à Aya, tout en sortant son pistolet.

On entendit du bruit de l’autre côté, puis une femme apparut, se dissimulant à côté du duo.

« Ça va mal, non ?
 -  Ils veulent nous empêcher d’entrer...
 -  Ce n’est pas étonnant, ils savent qu’Iron Girl se trouve dans les débris de l’atelier d’Aya... Désolé pour l’explosion de votre atelier, notre compagnie vous indemnisera, ne portez pas plainte... Est-ce que Rachel a reçu Rescue ? »

La femme qui venait de débarquer faisait, justement, partie de l’équipe de Phil, et était également une vieille agente du SHIELD, presque une légende au sein de l’organisation. Son surnom était « La Cavalerie », mais il ne fallait surtout pas l’appeler ainsi. Phil, qui le savait très bien, l’appelait donc par son nom, à savoir Mélinda May (http://img110.xooimage.com/files/3/c/2/the-cavalry---s.h...-001-000-4cf4ef7.jpg).

Il se redressa, et fit feu. Les Yakuzas étaient au bout de la rue, ainsi que depuis certaines terrasses, mitraillant les agents du SHIELD, des commandos aguerris, qui répliquaient, en abattant plusieurs.

Ce fut à cet instant que Rachel et Lady Octopus débarquèrent en plein milieu, quand on vit Rachel arriver comme une fusée depuis une ruelle, et s’écraser contre un mur, le défonçant, avant de tomber sur le sol. Carolyn Trainer apparut ensuite, et plusieurs balles heurtèrent ses tentacules, ainsi que son champ de force. Furieuse, elle se retourna alors vers les commandos du SHIELD, et l’un de ses tentacules frappa une Bentley, et l’envoya voltiger.

« Oh non ! »

Coulson bondit sur le côté avec Aya, et évita ainsi le choc que la voiture lancée par Trainer fit en heurtant la leur, faisant exploser des bris de verre de partout.

« VOUS NE M’EMPÊCHEREZ PAS DE BUTER CETTE SALOPE !! »

Phil, de son côté, se redressa, et s’appliqua à lui tirer dessus.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le jeudi 15 décembre 2016, 17:44:57
Aya décrivit du mieux qu'elle le put tout ce qui s'était passé depuis qu'elle avait récupéré l'armure dans les quartiers de la Toussaint. L'homme en costume prenait silencieusement des notes, s'interrompant de temps à autre pour demander une précision. La mécano le vit hausser un sourcil de surprise quand elle expliqua comment elle avait réussi à réactiver l'armure avec ses bricolages, mais il ne fit aucun commentaire sur son récit.
De son côté, la brunette commençait à accuser le coup. Elle avait été pas mal bousculée, et même si elle n'avait pas été blessée, son corps était douloureux, elle devait certainement avoir une belle collection de bleus. Aya se fit la réflexion amère qu'elle aurait de toute façon le temps de récupérer, son atelier ne pourra plus recevoir de clientèle pour un moment...

La mécano fut tirée de sa rêverie par le bruit caractéristique d'un coup de feu. En jetant un coup d'oeil à travers les vitres de la voiture derrière laquelle elle se trouvait, elle identifia la cause : les Yakuzas, malgré toutes les pertes qu'ils avaient essuyées lors de l'assaut de l'atelier Chitsuki, n'avaient pas abandonné. Ils s'etaient déployés sur les terrasses environnantes et tiraient sur les hommes du SHIELD. Ces derniers, mieux équipés et plus disciplinés, tenaient la ligne et ripostaient avec une certaines efficacité. Aya gémit.

"Mais bon sang, ça n'en finira jamais ?"

Comme pour répondre à sa question, Rachel et sa nouvelle armure traversa son champ de vision pour aller s'écraser dans un mur. Puis ce fut au tour de la femme-pieuvre de faire son entrée. Les soldats, la voyant, changèrent de cible prioritaire et firent feu, malheureusement sans effet. L'autre vilaine riposta en envoyant valdinguer une voiture, qui faillit toucher Aya. Sans les réflexes de l'homme du SHIELD à ses côtés, qui l'avait poussée hors du point d'impact, elle aurait été bonne pour l'hosto. Lui, en bon militaire, se releva rapidement et visa la femme-pieuvre, sans plus d'effet.

Aya, encore sonnée, se hissa tant bien que mal sur ses pieds et regarda autour d'elle. La méchante était aux prises avec les hommes du SHIELD, mais le combat semblait mal parti. Leurs armes ne causaient aucun dommage, alors que les tentacules les fauchaient les uns après les autres. Seule Rachel semblait de taille à l'affronter, mais elle était actuellement encore sonnée de sa collision avec le mur. Quelques Yakuzas avaient d'ailleurs sauté sur l'occasion et lui tiraient dessus, espérant sans doute la tuer et se débarrasser d'elle. La mécano regarda autour d'elle si il y avait quelque-chose qu'elle pouvait faire, et eu une idée.

Un bruit de métal que l'on tord violemment résonna soudain. Aya profitait de son exosquelette pour arracher les portes de la Bentley maintenant hors d'usage, en faisant levier sur les charnières. Un rapide examen lui avait confirmé ce qu'elle pensait : elles étaient dotées d'un revêtement blindé. Après une dernière secousse qui arracha la porte du reste de la carcasse, elle se précipita vers Rachel, utilisant le bout de métal comme bouclier improvisé.

"Miss super-héros, on a besoin de toi maintenant ! Réveille-toi, s'il te plait !"

Aya la suppliait presque, alors qu'elle se tenait juste devant elle, les cachant derrière l'ex-portière de Bentley. La mécano ne voyait qu'elle capable de venir à bout de tous ces ennemis, aussi elle mettait toute son énergie pour l'aider, en l'échange de quoi elle lui confiait ses espoirs.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le vendredi 16 décembre 2016, 10:28:13
Les agents du S.H.I.E.L.D. recevaient un entraînement spécial dans le cadre de leur formation, afin de leur permettre de lutter le plus efficacement possible contre les métahumains et autres super-vilains. Les interventions du S.H.I.E.L.D., par définition, n’impliquaient pas de se heurter qu’à de simples gangsters, mais aussi face à des ennemis dotés de capacités surnaturelles. En l’occurrence, c’était le cas pour Lady Octopus (http://img110.xooimage.com/files/7/f/a/lady-octopus-5126ba7.png), dont les tentacules s’alliaient avec une armure de très haute technologie, lui conférant force, endurance, rapidité, et dextérité. Plus agile que Docteur Octopus, elle bondissait à droite et à gauche, les balles rebondissant sur son armure blindée, ses tentacules fouettant les agents, les repoussant rageusement. Coulson, légèrement désemparé, ne laissait guère la panique s’emparer de lui, et canarda les Yakuzas accompagnant Trainer.

Aya, de son côté, rejoignit la carcasse de la voiture dans laquelle Rachel avait atterri, et tenta de réveiller cette dernière. Sonnée, Rachel espérait vraiment finir cette interminable journée. Il faut bien dire qu’elle en avait vu des vertes et des pas mûres depuis le début de cette opération. On avait désactivé son armure, ce qui allait nécessiter, par la suite, d’importantes mises à jour des protocoles de sécurité d’Iron Girl, et, si elle disposait bien d’une nouvelle armure, il fallait encore qu’elle s’habitue. Rescue, dans sa version initiale, était juste une Iron Armor de survie, conçue par Tony Stark pour protéger son assistante et amante, Pepper Pots. Le S.H.I.E.L.D. avait ensuite développé sa propre variante de Rescue.

La jeune ingénieure la réveilla donc, mais la portière qu’elle utilisait comme bouclier lui fut soudain arrachée des doigts par l’un des tentacules de Lady Octopus.

« Génial, mes deux proies en un ! Ne bouge pas, ma chérie, je promets de te tuer rapidement, tu ne sentiras rien !
 -  Baisse-toi, Aya ! »

Dès qu’Aya se baissa, un rayon de plasma jaunâtre fila juste au-dessus de sa tête, et frappa le plastron de Lady Octopus, repoussant violemment cette dernière, l’envoyant heurter le mur au fond de la rue.

« Foutue salope ! vociféra-t-elle.
 -  Il est temps que tu prennes ta raclée, Miss-Pieuvre, tu m’as vraiment gonflé ! »

Les tentacules de Lady Octopus tournoyèrent dans les airs, et foncèrent vers Rachel, qui tira à nouveau, et frappa encore Lady Octopus quand elle se releva. Les Yakuzas lui tirèrent alors dessus, mais, à l’image de l’armure protégeant Carolyn, celle de Rescue était blindée. Elle tourna sa tête vers eux, et ses yeux se mirent à scintiller. Telle une variante robotique d’une Kryptonienne, des lasers jaillirent de ses yeux, et explosèrent sur plusieurs Yakuzas, les transformant en torchères. Un super-héros ne tuait pas... Mais Rachel se concevait davantage comme une soldate, surtout en ce moment.

Carolyn s’extirpa des ruines, et hurla rageusement en s’élançant vers Rachel, deux tentacules agrippant ses bras, et elle la souleva, utilisant ses deux autres tentacules autour de ses chevilles.

« JE VAIS T’ÉCARTELER, SALOPE !! »

Dans l’armure, Rachel sentit des signaux d’alarme briller de partout. Elle serra les poings, et se concentra, puis concentra l’énergie de l’armure à hauteur de son plastron. Le triangle blanc inversé situé entre ses seins se mit à vibrer et à briller intensivement, puis un canon d’énergie blanc en jaillit alors, une énergie incandescente et surpuissante... Qui trancha deux des tentacules de Lady Octopus. Cette dernière, reliée à son armure, poussa des hurlements de douleur, mais, avec deux tentacules en moins, Rachel récupéra l’usage d’un de ses bras, et tira avec son répulseur, envoyant Carolyn à terre, tandis qu’elle-même allait s’effondrer sur le sol. Ce tir depuis son plastron avait épuisé les batteries de Rescue.

Coulson se rua vers Lady Octopus, dont les deux tentacules restants remuaient frénétiquement, fouettant l’air et le sol, comme pour témoigner des spasmes de douleur de la femme. Il posa un pied sur son torse, et approcha son pistolet de la tempe de la femme, puis la frappa avec la crosse, la neutralisant. Ensuite, l’agent put soupirer. Les Yakuzas étaient en fuite, et Rachel se redressa lentement.

Elle avait atterri à côté de la carcasse de la Bentley, et s’adossa contre cette dernière, puis retira le heaume de l’armure. En sueur, et avec quelques croûtes de sang sur le visage elle regarda néanmoins Aya... Et lui adressa un sourire.

« Bien joué, ma petite ! Je te dois une fière chandelle... »
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 19 décembre 2016, 23:59:40
Enfin, c'était fini ! La méchante a été maitrisée, les Yakuzas s'enfuient, fin des combats. Aya poussa un long soupir, se laissant glisser au sol. Maintenant qu'elle pouvait enfin se relâcher, tout son corps lui rappela les folies qu'elle avait faites, sous la formes de douleurs diverses et variées. La mécano s'extirpa péniblement de son exosquelette, qui commençait à l'incommoder sérieusement. Sans compter qu'un des pistons avait été touché par une balle perdue, handicapant sa jambe droite. Aya frissona en découvrant l'avarie : elle ne put s'empêcher d'imaginer ce qui serait arrivé si la balle avait été quelques centimètres plus à gauche...
Rachel, la militaire en armure de combat, s'était laissée aller au sol elle aussi. Elle félicita la brunette, qui lui sourit en retour. De son point de vue, elle en devait plus à la rousse que l'inverse. Certes, sans Aya l'armure et son utilisatrice auraient été récupérées par les Yakuzas, mais sinon c'était Rachel qui avait passé le plus clair du temps à se battre.

" On est quitte, sans toi je ne m'en serais pas sortie en un seul morceau..."

Aya trouva assez de force et de courage pour se relever, et tendit la main à Rachel pour l'aider à se remettre debout. Être mécano offrait quelques avantages, et l'un d'entre eux était l'endurance. La brunette, à force de manipuler des outils en acier massif et manipuler des éléments de machine, avait obtenu une excellente condition physique. Comme quoi,il ne faut pas se fier aux apparences...

Autour des deux femmes, la fin des hostilités avait entrainé une autre forme de ballet. Les quelques Yakuzas qui avaient été épargnés par les tirs recevaient des soins sommaires avant d'être menottés et chargés dans un fourgon. Un autre fourgon avait été affrété pour la femme-pieuvre, et Aya put constater, au nombres d'entraves qui lui avaient été passées, qu'aucun risque n'était prit. Finalement, des équipes de soin s'occupaient des blessés parmi les militaires. L'une d'entre elles se dirigea d'ailleurs vers la mécano, qui sentait en avoir besoin.
Aya fut auscultée prestement mais efficacement. À sa grande satisfaction, elle ne souffrait aucune blessure grave ni traumatisme, juste diverses contusions et coupures. Puis les médecins se désintéressèrent de son cas, la laissant sdule au milieu de toute l'agitation des agents du SHIELD. Un peu perdue, la mécano se dirigea instinctivement vers Rachel, le seul visage qu'elle connaissait parmi ces gens.

[/color=brown]" Bon... Et maintenant ?"[/color]

Un bref résumé des questions qui tournaient maintenant ans l'esprit d'Aya. La brunette doutait de pouvoir partir comme ça, alors qu'elle avait été plus qu'impliquée dans une affaire militaire de haute importance. Elle espérait qu'il n'y ai pas de complications pour elle... De toute façon, la mécano ne pouvait pas vraiment partir : son atelier, qui était également sa maison, n'est maintenant plus qu'une ruine fumante. Aya sentit une vague de tristesse monter en elle, et s'attacha à ne pas la montrer. Pas ici, pas devant ces gens, pas devant Rachel.
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le samedi 24 décembre 2016, 08:21:46
L’opération avait été un véritable fiasco. Carolyn Trainer avait été capturée, certes, mais elle ne répondait pas encore à toutes les questions. Qui avait conçu son armure ? Qui avait inventé un dispositif capable de pirater Iron Girl ? Le black out qui avait frappé le quartier de la Toussaint avait disparu, et on pouvait maintenant entendre le ronronnement des gyrophares. Les pompiers, les ambulanciers, et les forces de police venaient en soutien pour appréhender les différents criminels. Rachel ne se faisait que peu d’illusions. Ils n’étaient que du menu fretin, qui seraient assez rapidement libérés. Quelques boucs émissaires tomberaient, mais les véritables gros poissons, eux, continueraient à cavaler à l’air... Pour le moment. Rachel pouvait néanmoins s’estimer heureuse d’être toujours en vie, et d’avoir réussi à conserver son armure.

Tandis que les ambulanciers et les infirmiers se pressaient, elle reprenait son souffle près d’une ambulance. Elle avait de multiples blessures, mais Rachel était une soldate... Et une Hawkes, soit une tête de mule. Elle avait refusé d’embarquer dans une civière, préférant que des agents du SHIELD grimpent à sa place, le temps qu’on puisse s’occuper d’elle. La femme s’était débarrassée de Rescue, et choisit rapidement de suivre l’équipe d’ingénieurs et de techniciens extrayant des décombres de l’atelier d’Aya son armure.

« Elle va subir un check-up complet, lui expliquait Coulson, mais c’est préoccupant... Nos systèmes informatiques sont parmi les plus performants au monde, et je ne dis pas ça en l’air, ou juste pour fanfaronner.
 -  Trainer n’est qu’un pion dans toute cette  histoire, Phil, mais elle détient sûrement des éléments d’information. »

Phil ne pouvait qu’être d’accord. Lady Octopus était peut-être dangereuse, mais elle était loin d’avoir l’aura nécessaire pour mettre sur pied une telle organisation. Tandis que le duo continuait à parler, Rachel entendit soudain Aya, et tourna la tête, surprise de la voir encore sur place.

« Tu ne devrais pas être à l’hôpital ? Enfin... Ça me laisse au moins l’occasion de te remercier, tu es une vraie héroïne ! »

Et ce n’était pas peu dire ! Sans elle, Rachel aurait sûrement été capturée, mais Aya regardait surtout avec consternation son atelier ravagé.

« Oh, s’empressa de préciser Phil, nous réparerons les dégâts. Remettre quelques poutres, quelques plaques de placo, un peu de béton et d’enduit... Ce n’est pas la première fois que nous devons reconstruire des bâtiments détruits.
 -  Réparer ton atelier, c’est le moins qu’on puisse faire... »

Phil acquiesça, avant de regarder à nouveau Aya.

« Oui... Et parler aussi de vos inventions. Vous avez l’air d’avoir un sacré hobby pour les machines et les exosquelettes, Madame Chitsuki... »

Phil laissa cette phrase flotter en l’air, tout en regardant brièvement Rachel, et partageant avec elle comme un étrange regard de connivence. Il se tourna ensuite vers la jeune femme, et sourit encore :

« Sinon... Quels sont vos plans de carrière ? »
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Aya Chitsuki le lundi 09 janvier 2017, 22:53:48
Aya eu du baume au coeur quand l'agent du SHIELD lui annonça qu'ils allaient reconstruire son atelier. Pas juste la dédommager, ou prendre en charge les frais, non, le reconstruire. Pour la mécano, c'était plus que ce à quoi elle s'était attendue, et cela la réjouissait. Après tout, son atelier, c'était le cadeau de sa famille, c'était bien plus que son lieu de travail ou sa maison. Sous le coup de l'émotion, la brunette oublia les convenances, et se jeta au cou de Rachel, une larme pointant à l'oeil.

"C'est vraiment super ! Merci beaucoup !"

Puis Aya se rappela qu'elle avait affaire avec des militaires, qui plus est d'une organisation très importante, aussi elle relâcha rapidement Rachel, rouge de honte. Le sang battant à ses oreilles faillit couvrir les paroles de l'homme, interrogeant la mécano sur ses hobbies et projets d'avenir. L'occasion pour Aya d'oublier ce moment gênant.

"Et bien, je suis une passionnée de mécanique. Je dois tenir ça de mon père, il était mécano lui aussi.
Depuis toute petite, je répare des machines. Je n'ai jamais arrêté, alors je me suis aussi intéressée à comment en construire des nouvelles. Mon exosquelette est le résultat. Mais, il n'a rien à voir avec votre armure de combat, c'est juste une assistance pour moi. Vous savez, parfois, je dois manipuler des charges lourdes.
Et, pour tout vous avouer, je n'ai pas de projet d'avenir. J'aime mon métier, je suis heureuse dans mon atelier, ça me contente, je n'ai pas besoin de plus."


Cette dernière question perturbait la mécano. En quoi ses projets d'avenir pouvaient concerner le SHIELD ? Après tout, elle n'était une simple artisan qui faisait tourner son petit garage, certes doublée d'une accro de la clé à molette qui bricolait des machines dans son jardin, mais il n'y avait de quoi en faire un drame, si ? À moins que... le SHIELD craignait qu'elle ne rejoigne les rangs de l'ennemi ? Aya eu soudain des sueurs froides, et les oeillades entre Rachel et l'homme ne lui disaient rien qui vaille...
Titre: Re : Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
Posté par: Iron Girl le dimanche 15 janvier 2017, 23:12:43
Un léger sourire  se dessina en filigrane sur les lèvres de Coulson, quand il vit le regard d’Aya se voiler, comme si elle avait peur d’avoir dit une bêtise.

« Pas besoin de plus ? Vraiment ? »

Question purement rhétorique. L’homme se déplaça, et contempla le champ de ruines silencieusement, pendant quelques secondes.

« Vous savez d’où viennent nos équipements, à propos ? Nous disposons de multiples contractants, généralement des grandes firmes, ou des usines. Le SHIELD est une organisation puissante, mais nous n’avons pas d’usines. Nos équipements étant classés secret défense, nous fabriquons ces derniers en plusieurs morceaux, et ne faisons que l’assemblage final. Toutefois, comme vous avez pu le remarquer, nous avons... Certains soucis de sécurité avec un certain nombre de nos matériaux, essentiellement les composants électroniques. »

Où voulait-il en venir ? La lumière n’allait pas tarder à se faire sur ses explications. Coulson était un homme qui ne perdait pas le nord. Il n’était pas l’un des agents les plus hauts placés du SHIELD pour rien, l’un de ceux qui travaillaient en étroite collaboration avec les Avengers.

« J’envisage de passer un contrat avec vous, Aya. »

Il sourit encore, en caressant brièvement le rebord de ses Ray Ban Aviator.

« On va vous construire un atelier beaucoup plus beau, en mandatant nos entreprises habituelles, et en ne lésinant pas sur les moyens. Mais, vous, au-delà de tout ce que vous avez vécu ce soir, une question fondamentale se pose... »

Coulson attendit un peu, avant de conclure :

« Est-ce qu’avoir le SHIELD comme client vous tenterait ? »