Le Grand Jeu
Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Mascotte le mardi 16 juillet 2013, 19:47:10
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***** Black-Reaf, Base régionale du GUN, Salle de Br²iefing *****
Le colonelle Walker faisait face aux trois soldats convoqués. Il les dévisagea tour à tour, brièvement, puis fidèle à lui-même, commença à faire les cent pas. Walker, c’était le genre froid et direct, le plus pur produit d’une longue carrière militaire. Du haut de ses 40 ans et de ses presque deux mètres, il avait une sérieuse tendance à faire flipper les jeunes recrues. Humain chauve, balafré, musculeux... ici à Black-Reaf, tous le connaissait. Il avait sut donner au secteur un semblant de sécurité, autant que l’on pouvait le concevoir pour une région frontalière exposée aux incursions du sinistre Docteur. Bref, Walker, c’était un monument. Quand c’était lui qui donnait les ordres, c’était forcément du sérieux.
« Bien, débutons. Notre service d’espionnage n’est visiblement pas aussi incompétent que je me plais à le dire, puisqu’ils nous ont trouvé de quoi nous amuser. Pas de chance, c’est tombé sur vous. C’est tombé sur vous, parce-que je pense que vous ferez l’affaire. Voici le topo. »
La salle était baignée dans la pénombre. En face des trois soldats s’alluma l’écran. On y vit l’image aérienne d’une installation d’envergure dont la structure futuriste ne laissait aucun doute sur l’identité du propriétaire. C’était du Eggman tout craché.
« Voici la Tech-13, labo-prison expérimental de notre savant fou préféré. A l’intérieur de ces murs, bon nombre de couillons qui se sont cru être des héros servent maintenant de cobayes à de vrais enfoirés de scientifiques. Les instances dirigeantes voient d’un mauvais œil le fait qu’Eggman cherche à diversifier ses armes. La robotique semble ne plus lui suffire. En l’espace de deux ans, il a multiplié par dix ses projets de recherche en génétique, biologie, chimie... La Tech-13 concentre une partie importante de ses efforts du moment. Problème : c’est une forteresse impénétrable. C’était, devrais-je dire. »
L’image changea. On vit désormais l’entrée d’un tunnel à demi caché derrière des rochers. Walker reprit.
« On sait désormais que la Tech-13 a une faille dans ses défenses. Battit sur l’ancien site d’un village hybrides, des souterrains courent sous le complexe. On les a cartographiés. L’un de ces tunnels passe à proximité des évacuations de la Tech. Vu l’endroit, vous devriez pouvoir perforer la paroi sans que cela soit détecté. Une fois dans les évacuations, l’infiltration doit être possible. »
La carte des tunnels apparut un court instant. Puis, plus rien. Puis, elle revint. Le colonel jeta un regard assassin à celui qui gérait l’affichage. Le concerné, un hybride chat très stressé, formula des excuses muettes pour cette petite erreur de manipulation. Voilà, c’était sûr, il allait se faire engueuler juste après. Walker reprit.
« Votre objectif principal est l’élimination des chercheurs à la solde d’Eggman. Ils ont à eux-seuls plus de valeurs que tout le matériel. Nous en avons identifiés trois, les trois principaux. »
Trois photos apparurent à l’écran. Il y avait un vieil homme, l’air farfelu, une femme blonde très sexy et un hybride écureuil dément jusqu’aux bout des poils. Sous chaque photo, il y avait leur nom : Dr Merrel, Miss Mady et Red-Nutz.
« Votre objectif secondaire est de voler leurs travaux et de les rapporter pour que nous puissions en profiter. Vous serez envoyé sur place à bord d’un de nos avions furtifs et déposé dans une zone calme, proche des tunnels. Nos ingénieurs vous ont préparé un robot-perceur qui vous aidera pendant la première partie de votre joyeuse balade. Vous aurez aussi la carte des tunnels, les photos de vos cibles et pour le reste, vous êtes grands, à vous de faire votre sac. L’avion furtif reviendra vous chercher... si y’a quelqu’un à rechercher. Dernière chose... »
Walker s’immobilisa et fixa le trio.
« Si vous êtes prit, je vous conseille de vous donner la mort avant de tomber entre les mains de ces malades. Des questions ? »
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Avant toute chose présentation de mon équipe : (Les couleurs seront celle utilisés pour les dialogues de chaque personnage)
Nom : John C. (Il veut pas qu'on connaisses son nom de famille complet)
Race : Humain
Sexe : Homme
Age : 36
Description physique : Assez grand et assez costaud, il a les cheveux noirs coupés courts et des yeux marrons. Il porte en général une veste sans manche de couleur marron et un t-shirt à longue manche de couleur noir. Son pantalon est de la même couleur que la veste et lui permet de se déplacer assez facilement.
Point fort : John est un très bon tireur, il peut toucher d'assez loin.
Point faible : Il est pas tout seul dans sa tête. Suite à une ancienne mission, il a une espèce de clone neurale dans la tête. Il l'a appelé Harvey. Harvey peut se montrer n'importe où, n'importe quand. Harvey peut aussi l'aider, comme le piéger... Généralement il essaiera de lui donner de mauvais conseils.
Nom : Sarah
Race : Hybride (Mi-femme – Mi-caméléon)
Description physique : Sarah est pas très grande, une chevelure sombre et des yeux sombre également. Elle porte en général une tenue légère conçue spécialement pour son pouvoir qui lui permet de se fondre dans le décor et donc de devenir totalement invisible. Ses vêtements lui permettent de rester habillée lors de ses changements.
Sexe : Fille
Age : 30
Point fort : Sarah est une experte du corps à corps, ce qui va très bien avec son pouvoir.
Point faible : Si elle utilise trop souvent son pouvoir (4 fois en un espace de 2h), elle s’évanouie pendant une douzaine d’heure.
Nom : Jack Former
Race : Humain
Description physique : Jack n’est pas quelqu’un de très costaud et assez grand. Blond aux yeux marrons. Il porte en général une tenue légère qui lui permette malgré tout de résister à certaines munitions.
Sexe : Homme
Age : 27
Point fort : Jack est un génie de l’informatique. Il peut pirater tout et n’importe quoi du moment ce qu’il sait ce qu’il doit faire.
Point faible : Jack a peur des armes, il en porte une par obligation s’il doit pouvoir se protéger mais s’il peut éviter de s’en servir, il évitera…
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Le trio se connaissait déjà, lorsqu’ils furent tous les trois appelés, ils ne s’attendaient pas à travailler ensemble sur une mission aussi dangereuse. Après tout, ils étaient tous les trois les plus aptes pour cette mission. Sarah était sûrement la plus discrète, pour ce genre de mission d’infiltration, elle était la bienvenue, et sous tous les points ! Jack était l’intello par excellence, s’ils devaient ouvrir une porte, il était le meilleur. Et enfin John, s’il doit abattre un ennemi de loin sans se faire repérer, il sera le meilleur.
S’ils avaient été choisis pour cette mission, c’est qu’ils avaient un certain taux de survies et de chance. Ils écoutèrent le briefing, sans broncher, sachant qu’avec le colonel, un faux mouvement et ils ne partiraient pas en mission. Et s’ils revenaient vivants, ils seraient considérés comme des héros. Après tout, les inventions du Dr Eggman n’étaient pas considérées pour être des inventions pour le prix Nobel de la paix. John s’avança à la fin du briefing, il était déjà habillé pour partir, tout comme ses collègues, ils devaient juste choisir leurs armes. Mais avant ça, John devait demander quelque chose.
« Autorisation de se donner la mort avec classe et de faire un maximum de dégats avec du C-4 ?! »
Jack eut un frisson. Lui qui avait peur de tout ce qui était armes, s’il devait choisir la mort, ce serait au soleil et de vieillesse, et pas avec une explosion…
John reprit la parole, « Possibilité d'avoir un moyen de vous contacter pour l’extraction dès la fin de la mission ?! »
Sarah n’avait pas bronchée du tout.
John aperçut son « ami » Harvey, du coin de l’œil, en train de siroter une orangeade à côté de celui qui gérait les affichages des photos. Devant le colonel, John ne fît aucune remarque concernant le clone neurale.
Jack prit les trois photos et les rangeas dans une petite sacoche, au moins il serait le seul à s’encombrer avec ça…
Ils avaient tous déjà choisis leurs armes mentalement.
Sarah prendrait un katana, l’arme avec laquelle elle était le plus à l’aise au corps à corps, et un pistolet automatique équipé d’un silencieux et une bonne dose de munitions. On sait jamais…
John prendrait un M-16, équipé d’un silencieux également, d’un pistolet automatique comme Sarah, toujours équipé d’un silencieux. Et la dose de munitions, bien entendu.
Jack quant à lui prendrait simplement un pistolet automatique équipé d’un silencieux, pour se défendre, ce n’était pas lui le spécialiste du combat. Il savait pourquoi il était là, et ce n’était pas pour ses performances au combat. S’ils étaient autorisés à emportés du C-4, c’est lui qui le prendrait.
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Walker esquissa un sourire sur sa face taillée au couteau. Il aimait trois choses, la discipline, le courage et les explosions. Aussi, ce ne fut guère une surprise qu’il réponde en ces termes :
« Accordé soldat. Le Docteur ne se gène pas pour nous faire péter à la gueule le moindre de ses robots endommagés. C’est la moindre des choses que de lui rendre la politesse. Sinon, vous pouvez toujours contacter la base. Vous serez en relation avec l’opérateur Nyx mais je ne serais pas loin au cas où. Quand vous serez sur le chemin du retour, avertissez Nyx pour qu’il envoie l’avion vous chercher. Et si jamais il y a des imprévus, on pourra se concerter pour aviser. Toutefois, notez deux choses. Un, le signal risque de ne pas passer partout. Deux, à chaque fois que vous prendrez contact avec la base, il y a un risque que la Tech-13 ou une autre structure ennemi détecte le signal. Evitez donc d’être trop bavard. La radio, c’est pour la fin ou en tout dernier recours. »
Sur ce, le colonel mit fin à la réunion, invitant le trio à se préparer pour ensuite gagner la piste d’envol où attendait déjà leur appareil. L’hybride chat chercha à se faire tout petit, mais ce ne fut pas suffisant car déjà, c’était lui qu’on appelait.
John, Sarah et Jack voyagèrent deux heures durant à bord du Spectre, l’avion furtif. Au dehors, c’était encore la nuit noire. Au-dedans, tout était spartiate. La carlingue tremblait, on était mal assis, mal éclairé, même pour un engin de l’armée, ce n’était pas terrible. Côté positif, c’était l’absence de bruit. C’était à peine si on distinguait le murmure des réacteurs. Le trio connu, une fois de plus, le stress de l’attente. Même furtif, le Spectre pouvait être repéré. Il ne faisait alors aucun doute que la mission prendrait fin avant même d’avoir vraiment débuté. Mais, heureusement, tout se passa bien. La DCA d’Eggman resta tranquille.
« On arrive » dit enfin le pilote. « Deux heures, c’est le temps qu’il me faut pour revenir vous chercher. Pensez-y. Bonne chance. »
Peu après, le Spectre atterrissait. L’avion était petit, maniable, tout autant que discret. Le trio sortit, accompagné du fameux robot perforateur sur lequel il allait pouvoir compter. C’était une machine basique avec juste assez d’intelligence artificielle pour accomplir des ordres simples. Par contre, juché sur ses deux chenilles, c’était un tout –terrain de qualité et sa perceuse démesurée laissait présager de son efficacité.
Le Spectre s’en alla. C’était toujours la nuit. L’endroit était désolé, aride. Rien que du rocher, du sable et quelques mauvaises herbes. Plus loin, à bonne distance, on pouvait deviner dans l’obscurité l’élévation rocailleuse où était perchée la Tech-13. Aucun signe d’ennemi à proximité. L’entrée des tunnels ne devait pas être loin à en croire la carte des militaires. Le début de la mission allait se résumer, si tout ce passait bien, à une simple balade souterraine. L’endroit à atteindre était indiqué... non vraiment, c’était facile.
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John eu l'autorisation qu'il voulait, faire tout péter si ça c'était nécessaire. C'est ainsi que Jack eut une charge en plus dans son sac, une dose assez puissante de C-4 pour faire péter plusieurs zones dans le labo du Dr Eggman. Ils avaient pris avec eux la possibilité de faire péter le C-4 à distance et pour pimenter le tout, John avait sur lui un capteur qui permettait, si le bouton pour tout faire péter à distance venait à disjoncter, à faire sauter le C-4 à distance également au moment ou le cœur de John cesserait de battre ou si le capteur était retiré de son torse. Il avait tout installé avec ses coéquipiers et préférait que ce soit lui qui prenne que ses alliés, s'il pouvait les sauver. Harvey en avait même profité pour essayer de l'en empêcher.
« Ne fais pas ça, John !
- Je croyais que c'était ce que tu voulais ?
- Plus maintenant, je suis à l'aise dans ta tête, j'ai pris mes bases, je veux RESTER !
- Et bien pas moi, j'en ai marre de t'entendre... Et à moins que tu décides de faire tout petit, je vais te faire sortir de là à coup de C-4»
Évidemment sur le coup il avait oublié qu'il était entouré de Sarah et Jack. Ils n'avaient pas très bien compris ce qu'il disait, vu qu'il parlait seul, mais là dessus, ils ne dirent rien. Ils avaient acceptés sa décision. Et à moins que John se prenne une balle dans la tête dès l'entrée dans la base, il n'y avait aucun risque qu'ils n'y passent tout les trois avec cette idée suicidaire. Et John était prêt à se donner la mort si c'était nécessaire...
Une fois dans l'appareil qui les emmènerait sur place, ils décidèrent tous de se reposer, d'être le plus en forme possible pendant la mission. C'était le mieux pour chacun. Deux heures pour l'extraction, ce serait largement suffisant à partir du moment où ils auraient fait chaque objectif de la mission. Jack avait tout ce qu'il fallait pour les accomplir, les photos des scientifiques à abattre, la carte des tunnels, le C-4 à poser et suffisamment de places pour emporter les plans d'Eggman.
Arrivé sur place ils découvrirent leur dernier coéquipier, le robot perceur. Ils l'observèrent quelques secondes avant de se mettre en route et de pénétrer dans les tunnels. Chacun était sur le qui-vive. John derrière, ne lâchait pas son arme et observait chaque endroit. Harvey essayait de le titiller, mais John s'était décidé à l'ignorer. Jack marchait à côté du robot, l'observant, passionné par ce joujou. Sarah quant à elle restait en avant, observait chaque nouveau couloir qui se formait au fur et à mesure qu'ils avançaient. Elle était des plus observatrices et vu sa rapidité d'attaque avec son katana et son pouvoir, elle était la mieux placés pour être en avant.
Au bout d'un moment sans croiser d'ennemis, ils se posèrent côte à côte pour discuter en marchant, le plus discrètement possible. Quitte à être ensemble durant cette mission, autant participer avec envie. Le robot perceur continuait en avant.
«Vous pensez quoi de cette mission vous deux ? Mission suicide ou pas ?
- Pour moi dès qu'on a eu le briefing, c'était courus d'avance. Si on en revient vivant, il nous manquera un ou deux membres... Vous avez entendu le colonel sur sa dernière phrase "Si il y a quelqu'un"... Et à ton avis, pourquoi j'ai demandé du C-4 ?»
Pour John tout ça paraissait logique, mais c'est vrai que pour ses coéquipiers peut-être pas, il n'en avait parlé à personne. Sarah était silencieuse. Elle continuait de fixer devant elle.
Jack réfléchissait à la réponse de John, il n'avait pas vraiment pensé à la possibilité de mourir. Certes ça ne lui fait pas très peur, mais un peu quand même... Surtout s'il doit mourir dans d’atroce souffrance, au moins s'il doit faire péter les explosifs et crever dans l'explosion, il est clair qu'il ne sentira rien. Mais une fois le C-4 posé en lieu sur, plus ils avanceront dans le labo, plus ils auront de chances de ne pas être pris dans l'explosion... Au final un seul risquerait sa vie à ce moment, c'est John.
« Tu est donc prêt à te donner la mort si j'ai bien compris ? Ne le fait bien qu'en dernier recours, si tu dois nous faire repérer, fait le d'une manière plus intelligente.
- T'en fais pas pour ça, je sais ce que je fais et ce que je dois faire... Si je m'en sort, je retirerais ces capteurs et ferait de toute façon tout péter... »
Là dessus ils s'arrêtèrent de parler pour se concentrer sur la progression, reprenant leurs prudences du départ, tout le monde savait ce que John voulait dire. Autant crever en faisant des dégats et que crever et ne pas laisser de traces de son passage. Au moins ce monde, ou du moins Eggman, ce souviendrait de ce trio. Et John en souriait d'avance...
Après quelques minutes de silence ou seul Jack les guidait par moment grâce au plan, le trio arriva devant le coin à percer. Ils donnèrent l'ordre au robot perceur de faire ce pourquoi il était envoyé avec eux. John se plaça assez loin et se mit en position de visé, prêt à tirer au moindre geste de quelqu'un qu'il ne connaissait pas au moment où le trou serait assez grand pour faire apparaître un visage. Sarah et Jack n'avait pas eu besoin de parler avec John pour comprendre, l'entrainement que chacun avait subit suffit, ils se placèrent derrière lui, pistolet automatique en main et se mirent à couvrir l'endroit d'où ils venaient... On ne sait jamais...
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Le trio, après le pesant silence d’une longue marche dans les sombres galeries, lieu totalement désert au demeurant, trouva le vacarme du robot perceur assez insoutenable. Walker était-il fou de leur avoir donné un engin pareil ? On allait sans doute les entendre jusqu’à la lune avec ça ! Bien sûr que non. L’espace confiné amplifiait les sons mais les épaisseurs de roc les étouffaient à coup sûr. En plus, le robot fut assez rapide. Sous ses efforts, la paroi fut perforée en moins de dix minutes. Il lui fallut plusieurs minutes de plus pour agrandir le trou, assez tout du moins pour que chaque membre de l’équipe puisse s’y glisser.
L’engin avait dégagé de la poussière, de la chaleur, ainsi qu’une odeur de brûlé assez désagréable. Mais tout ça, ce n’était rien en comparaison de ce qu’il y avait de l’autre côté. Les évacuations de la Tech-13 étaient tout bonnement ignobles. Le trio découvrit ce qui pouvait être assimilé à un égout. Une large galerie présentait sur ses côtés d’étroits passages où l’on pouvait marcher alors qu’au centre une rivière d’immondices s’acheminait vers une destination inconnue. La dite rivière devait compter dans sa composition des choses assez classiques : excréments, urines, déchets alimentaires et domestiques divers. Mais il n’y avait pas que ça. Il y avait sûrement aussi des produits dangereux, acides, toxiques, rejets infâmes du laboratoire. L’odeur qu’elle dégageait piquait les yeux et le nez, en plus d’inciter à vomir son repas de la veille. De surcroit, il faisait près de 45 degrés, l’enfer.
Même entrainé aux conditions extrêmes, les militaires ne devaient pas trop s’attarder dans les évacuations, sans quoi ils en souffriraient significativement. Mais ils n’avaient désormais plus de carte pour les guider. Ils pouvaient soit suivre le conduit dans le sens du courant, soit au contraire remonté ce dernier.
Il ne semblait pas y avoir de présence ennemi. La galerie était faiblement éclairée par de rares veilleuses rouges fixées au plafond. Mis à part cela, peu d’autres appareillages étaient visibles. Quelques tuyaux courraient sur les murs, ici un boîtier, là, des crochets à l’usage mystérieux...
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Le trio observa lentement le paysage changer. Passant d’une roche a une espèce d’égout mal ventilé et sans climatisation ! John haussa un sourcil, Sarah eut un mouvement de recul et Jack ne bougea pas. Son teint vira du blanc au vert. Il était sur le point de rendre son petit déjeuner de la veille… John donna rapidement l’ordre au robot perceur de s’éloigner du trou le plus possible.
John fixait l’évacuation totalement dégueulasse, Harvey était en train de nager, en maillot de bain, dans le fleuve. Il s’avança, Sarah et Jack le suivirent. Jack tomba à genoux, totalement HS. Sarah s’approcha de lui. Harvey cria alors. Heureusement, John était le seul à l'entendre.
« Allez, rejoins moi John !
- Oh commence pas toi ! (Il parlait assez fort pour que seul Sarah puisse l'entendre une fois à côté de lui)
- Quelque chose ne va pas John ?
- Non rien, laisse tomber. On doit pas trainer ici, il fait une chaleur intenable. Soit on s’enfonce dans l’enfer. » Il désigna la route par laquelle s’enfonçait le courant du fleuve « Soit on essaie de s’en éloigner. Techniquement les déchets s’enfoncent, on devrait plus essayer d’aller vers la source des déchets »
John et Sarah parlait lentement en essayant de faire le moins de bruits possible. Elle s’était rapprochée de John au moment de lui parler. Les deux transpiraient à grosse goute. Ils n’allaient pas tenir très longtemps. Jack se redressa pour se rapprocher d’eux, il avait suivi la conversation du mieux qu’il pouvait. Il était vraiment pas bien.
« Je suis d’accord avec John. On devrait s’éloigner le plus possible et trouver la source de tout ce bordel. Cette merde doit venir de quelque part, et à mon avis les gens qui les foutent là dedans seront au bout... Je m’occupe de retenir la route pendant notre course pour le retour.»
Ils étaient tous d’accord. Ils partirent alors dans le sens contraire du courant en courant, essayant de s’éloigner le plus possible de cette chaleur…
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L’évacuation s’avéra vite être un vrai dédale, labyrinthe fétide où la Tech-13 vomissait ce qu’elle avait digéré. Les voies se multipliaient, se ressemblaient, ne laissant au trio que peu d’indice sur l’éventuelle bonne route à suivre. Seul le sens du courant restait un cri taire utile et, peut-être aussi, la taille des conduits. Les militaires finirent par réaliser que plus ils remontaient ce fameux courant, plus ils avaient de choix sur la direction à suivre, plus les galeries étaient petites. Il n’y avait donc pas une seule source d’émission de déchets, mais plusieurs. Quoi de plus logique ? La base était d’une taille conséquente. Par contre, il ne devait y avoir qu’une seule évacuation en fin de parcours, un fleuve immense qui au cours de son infâme cheminement avait concentré en lui toutes les rivières qui, elles-mêmes, avaient canalisés tous les ruisseaux. La photo aérienne de la Tech-13 revint en tête de l’intello de service. On y voyait un important lac à proximité. Et ce lac était affreusement pollué. C’était sans doute là que terminait le fleuve immonde.
Quoi qu’il en soit, remonter le courant était une bonne décision. Il fallait entrer dans la base, pas en sortir. Et il y avait vraisemblablement non pas une mais plusieurs bonnes routes. Peu importait où précisément le trio allait, il finirait forcément par trouver un accès quelque part. Ce fut en effet le cas.
Ils courraient depuis un long, très long quart d’heure quand ils aperçurent trois choses sujettes à attirer l’attention. La première était un tuyau perforant le plafond qui, tout d’un coup, déversa une masse de chair grumeleuse dans un flot de liquides poisseux. Cette masse de chair avait un visage, car c’était un cadavre. Le peu de temps qu’il fut possible de l’apercevoir ne suffit pas à déterminer s’il s’agissait d’un homme ou d’un hybride. C’était dire à quel point il était difforme. Le cadavre sombra dans la rivière, désormais si peu large qu’on pouvait sauter par-dessus. La deuxième chose était une échelle de fer plaquée au mur de béton de la présente galerie. Elle conduisait à une porte en hauteur. Elle portait une inscription mais impossible de lire à cette distance. La troisième chose était un mouvement, plus loin, au bout de la galerie. Quelque chose venait, elle portait une lampe blafarde assez forte, un vrai phare. Il s’agissait à coup sûr d’un robot et il semblait de belle taille, aussi grand qu’un humain, facilement. Il était lent. Dans peu de temps, il arriverait au niveau de l’échelle, mais peut-être était-il possible d’y monter avant que ce soit le cas. Sinon, s’il fallait ce cacher, c’était assez facile, l’avantage d’être dans un labyrinthe. Quelques pas en arrière et hop, il y avait une voie où disparaitre. Enfin, il restait toujours l’option offensive, attaqué en premier.
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Les militaires étaient enfin arrivés à destination. Cependant ils ne savaient pas comment réagir. Un robot arrivait d’assez loin, devait-il commencer à attaquer ou devait-il se cacher ? C’était une mission d’infiltration et leur mission ne consistait pas à abimer les droïdes du savant ! Il y avait plusieurs possibilités, soit le robot monterait à l’échelle, aucun des militaires ne savaient si ce robot en était capable, et il leur serait alors impossible de fuir s’ils montaient aussi, soit il continuerait dans le labyrinthe et alors ce serait plus facile pour eux de l’éviter s’ils se cachaient là-dedans. La décision la plus sûr et souvent celle qui peut mettre un membre de son équipe en danger… Quitte à devoir perdre un gars, autant qu’il en reste deux. Sarah et John voyait que Jack supportait mal cette chaleur… De plus il était choqué par le cadavre qu’il venait de voir tomber dans le fleuve…
D’un mouvement de la main, John fît signe de s’éloigner le plus possible de l’échelle, de s’enfoncer un minimum encore dans le labyrinthe et de se cacher le temps de laisser passer ce robot.
Jack avait de plus en plus de mal à supporter cette chaleur, le robot devait se bouger, ils s’enfoncèrent dans un coin sombre du labyrinthe, le plus loin possible, là où ils pourraient voir le robot passer sans être vu par cette lampe.
John se remit en position de tir, au cas où le robot passerait dans leur coin, il était prêt à tirer et à monter le plus rapidement possible à l'échelle, son équipe le suivrait… Si le robot continuait sans les voir, ils fonceraient tout les trois directement en haut de l’échelle pour inspecter la porte, Jack devrait tenir encore quelques minutes. Sarah écoutait attentivement pour entendre le mieux possible les bruits de pas du robot.
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Le robot ne marchait pas, il roulait. Les agents du GUN entendaient de plus en plus clairement ce son de chenille grinçante, cliquetis menaçant. Le robot passa bientôt devant eux. Ils purent alors mieux le voir. C’était un mini char d’assaut, aussi lent que lourd. Le modèle était classique, connu de tous les soldats présents. C’était une S.T.6, pour Sentinelle Terrestre version 6. Attaquer cette chose revenait à se suicider. Elle tirait aux missiles et au lance-flamme. Elle était blindé, vulnérable uniquement aux explosifs ou aux très gros calibres. Toutes les sentinelles étaient conçues pour la surveillance et l’élimination d’intrus. Cette S.T.6 n’était sans doute pas la seule à errer dans les évacuations.
Fort heureusement, le robot continua tout droit, ne remarqua rien. Il n’était pas équipé de beaucoup de capteurs. Il détectait à vue et au son uniquement. Bientôt, lui et sa lumière avaient disparu. La voie vers l’échelle était libre. La porte à laquelle elle conduisait portait la mention suivante :
Secteur l2
C’était écrit en grosses lettres capitales, sur une plaque de fer. Mais dessous, écrit cette fois à même la porte par un simple feutre furtif, il y avait d’autres mots :
Red-Nutz, chez toi, tout est petit : ta taille, ton autorité, ton talent, même ta bite.
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Une fois devant la porte, ils restèrent un petit moment devant en l’observant et en repensant à ce robot. Heureusement qu’ils n’avaient pas tentés le diable avec ce char d’assaut, ils y seraient resté.
« Secteur l2 » et en dessous, le nom d’une de leurs cibles apparaissait. Red-Nutz. Bien, ils ne devaient pas être loin de ce scientifique… Certaines personnes n’avaient pas l’air de l’apprécier, soit, peut-être que si le trio tombait dessus, ils pourraient convaincre cette tierce personne de les conduire jusqu’à lui… Avec un peu de chance cette personne ne les tuerait pas. John ouvrit la porte et passa le premier prêt à tirer sur n’importe quoi… Sarah en second, toujours attentive par son environnement. Et Jack, toujours malade par cette chaleur, en dernier. Il avait sortis la photo de Red-Nutz après avoir vu la photo pour voir lequel des scientifiques il s’agissait, lui aussi pensait que ce scientifique n’était pas loin, peut-être que derrière cette porte se trouvait un des labos...
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Le groupe se retrouva dans un couloir d’aspect plus conventionnel. Murs gris métallisés, sol blanc plastifié, plafond bétonné avec néons. L’éclairage, quelque peu verdâtre, était correct et surtout, au grand soulagement des soldats, notamment de Jack, odeur et température redevenaient très supportables.
La porte menant à l’évacuation occupait l’extrémité du couloir. Ce dernier avançait sur quelques dizaines de mètres. A gauche, deux autres portes. Le symbole qu’elles arboraient indiquait que c’était les toilettes hommes et femmes. Au bout du couloir, une intersection. On pouvait aller à gauche ou à droite, mais pour savoir où cela menait, il fallait s’avancer.
Il y avait de l’activité dans les parages. Bruits de pas, éclats de voix, rien de précis, rien d’excessivement proche. Par contre, de l’intérieur des toilettes hommes, quelqu’un tira la chasse.
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Après avoir pénétré dans le couloir et mis un espace suffisant entre l’évacuation et les militaires, Jack se mit à retrouver sa forme petit à petit, n’ayant plus mal au cœur. Il était soulagé, une dizaine de minutes de plus et il se serait évanouie, et ses compagnons auraient vite suivis…
Sarah observait chaque mettre du couloir. Maintenant, ils savaient où était les toilettes, s’ils avaient un endroit où se planquer, ils savaient où aller, s’ils devaient fuir, pareil, l’évacuation serait leur seul moyen de fuir de toute manière… A condition de ne pas tomber sur le char…
Ils restèrent sur place quelques instants, chacun réfléchissant à la meilleure façon d’agir, jusqu’à ce que la chasse d’eau des toilettes pour homme les mis en alerte. D’un même geste le plus silencieusement possible, ils partirent tous dans les toilettes pour femme, sans claquer la porte, une fois à l’intérieur Sarah en fît rapidement le tour, observant chaque bas des toilettes, pour s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur. Si jamais quelqu’un était présent, une balle en pleine tête avec le silencieux et le tour est joué.
John resta à côté de la porte, légèrement entre-ouverte, de sorte qu’on ne le remarque pas si facilement, pour regarder qui en sortirait. Il avait rangé son fusil et prit son pistolet automatique silencieux. Quelque fois que ce soit une de leur cible, on ne sait jamais… En tout cas, dès que l’homme sortirait, John avait l’intention de foncer dessus, de le braquer de son arme pour qu’il comprenne qu’il faut fermer sa gueule, et de se planquer avec lui dans les chiottes pour homme… Il pourrait très bien avoir des infos sur les scientifiques et sur les plans et il ne fallait pas cracher dessus... Jack restait en arrière, attendant le moindre mouvement de ses collègues...
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Dans les toilettes pour femme, il n’y avait personne. L’endroit n’avait rien d’extraordinaire. Niveau propreté, c’était même mieux que bon nombres de toilettes publiques, voir même bon nombres de toilettes chez le GUN. Incroyable quand on songeait à l’horreur des évacuations.
Celui que John aperçut sortir des toilettes pour hommes était un hybride rat. Rien à voir donc avec l’une des cibles. L’individu faisait 1.20 m environs, une taille ordinaire pour un hybride adulte. Pelage gris, maigrichon, il portait une blouse blanche ainsi que des bottes et des gants en plastique noir. Prit par surprise, le rat ne résista pas quand John passa à l’action. Docile, effrayé, il se laissa entrainer en baragouinant d’une petite voix vacillante :
« Ne tirez pas, ne tirez pas ! J’veux pas de problème ! J’ai rien fait ! »
Le militaire, une fois caché avec son captif, remarqua que ce dernier avait également un badge fixé sur le haut de la blouse. On pouvait y lire :
Witz
Sous-Assistant de Red-Nutz
L2-125
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John essaya de se planquer le mieux possible dans les chiottes, de faire en sorte que si quelqu'un entrait à l'intérieur, on les voyait pas tout de suite. Sarah et Jack arrivèrent derrière, Sarah recommença une nouvelle inspection de chaque chiotte et une fois terminé elle se plaça à côté de Jack, sans discuter à chaque extrémité de la porte d'entrée pour couvrir John.
John quant à lui, continuait de pointer son flingue sur le haut du crâne du rat. Prêt à tirer au moindre faux mouvements.
« Bien, Witz.» Il tapota le badge du bout du doigt «Tu tiens à ta vie. C'est déjà pas mal. Un cri, un faux mouvement, et ce petit joujou va enfoncer une balle dans ton crâne. Et si tu veux une preuve que je ne plaisante pas, je peux t'en donner une, mais tu risques de plus pouvoir bouger. J'ai quelques question à te poser, si tu y réponds correctement, je te laisse la vie sauve. Si tu me mens, si tu te tente quoi que ce soit, je te retrouverai et je te ferai exploser la cervelle avant de la faire bouffer à ta famille, si tu en as une, puis j'irai les dépecer vivant avant de les donner à bouffer à des fourmis rouge.»
John était des plus sérieux et était le plus effrayant possible. C'était chose facile, le type était déjà effrayé, avec ces paroles, ça n'en serait que plus effrayant. Il devrait avoir les informations facilement avec ce type. La deuxième partie de la mission était beaucoup plus facile que la première... C'était pas prévu comme ça, mais aucun des militaires n'était là pour réfléchir à la suite, seul les actions actuels signifiaient quelque chose...
John en profita pour retirer la blouse du rat avant de l'envoyer à Jack qui la réceptionna. John avait un plan, peut-être pas parfait, mais cette blouse servirait, et il fallait pas la tacher de sang.
« J'ai quelques questions. Premièrement : on recherche ton chef, Red-Nutz, et deux collègues à lui. Dr Merrel et Miss Mady. Connais-tu un moyen de les rejoindre sans se faire repérer par d'autre mec de ton genre ? »
John avait déjà une idée de comment il pourrait agir, mais ce mec était tout seul, et eux ils étaient trois et il avait besoin de ses collègues pour la suite...
Sarah avait sorti son katana, au moindre type qui pénétrerait dans le toilette, elle le chopperait...
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Pour avoir peur, Witz avait peur, peut-être un peu trop d’ailleurs. Ses réponses en devenaient... confuses.
« Mais... mais... des types comme moi, y’en a, y’en a partout ! Et y’a même des types pas comme moi ! Heu... heu... j’veux pas de problème, hein. J’suis nouveau, tout nouveau ! J’ai pas touché aux cobayes, moi ! Ha, eux... mon patron, je sais pas... enfin si, je sais où il est : au labo. Mais des fois, il est pas là. C’est l’chef de secteur, dès fois y’a des trucs que pour les chefs. Et j’usis pas un chef, donc j’sais pas, moi. Merrel, c’est le secteur 1. C’pas mon secteur, j’connais pas. Moi, c’est secteur 2. Et Mady, c’est la super-grande-chef. Elle dirige tout ici. Elle est tellement chef que je sais même pas où elle bosse. Heu... voilà,j’tout dit. J’peux partir ? J’dirais rien, hein. Le GUN, c’est cool. Vous faites un super job, héhé. Heu, j’peux partir ? »
Sous la blouse, Witz portait un pantalon noir et une chemise blanche. Pour l’instant, au dehors, il n’y avait rien à signaler.
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John perdait son temps avec ce type, mais il devait connaître certaines choses, c'était obligé. De plus, Wiltz était nouveau, au moins tout le monde ne connaissait pas sa face, Jack pourrait se faire passer facilement pour lui, d'ailleurs il avait pigé le plan et avait déjà commencé à enfiler la blouse blanche...
« Bien, tu ne me dis pas ce que je veux savoir... Tant pis pour toi.»
Il descendit son flingue au niveau du cœur et appuya fermement dessus, sans tirer, histoire de donner un coup de pression.
« Tu te calmes et tu me réponds CLAI-RE-MENT, et aucun mal ne te sera fait... »
Il avait insisté sur chaque syllabe du mot clairement. Le reste de la phrase avait été dit de façon sec afin de montrer qu'il perdait patience.
« Et pour te montrer que je suis quelqu'un de cool, je ne te casse rien et en plus de ça je te laisse 30 secondes pour me donner une meilleur réponse et répondre aux suivantes. Où trouver ton chef et comment accéder au secteur 1 ?! Où je peux trouver les plans des inventions du Dr Eggman ?! Est-ce qu'il y a un plan de cette base quelque part ?! 30 secondes, top chrono ! »
Son autre main se mit à faire le décompte à côté de la tête du rat pour qu'il voit bien le décompte, les lèvres de John affichait les chiffres à chaque fois qu'il levait un nouveau doigt. Un... Deux... Une fois à cinq il recommencerait sur son pouce, mais reprendrait à six, évidement. Dans tout les cas cet hybride était mort, John allait pas le laisser vivant, il en savait trop...
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Non, Jack n’allait pas pouvoir enfiler la blouse car Jack était un humain et la blouse était à taille d’hybride. Dans le trio, seule Sarah avait à peu près la bonne taille, c’est-à-dire autour des 1.20 m. Du côté de John, l’interrogatoire n’avançait pas vraiment. Le rat paniquait.
« Mais j’vous dit que j’suis nouveau ! Vraiment nouveau ! Y’a deux jours, j’étais pas là ! J’me perds encore dans les couloirs s’vous voulez savoir ! C’est trop grand ici ! Le secteur 1, c’est à côté du 2... j’présume. En tout cas, le 3, il est à côté du 2. C’est logique, non ? 1, 2, 3 ...Heu, me tirez pas dessus, ma femme va me tuer ! Heu, j’suis con, j’serais déjà mort, la pauvre, elle va être toute seule ! Avec mon petit ! Ha, le plan, si, je sais où il est. Je le consulte souvent. Il est affiché à plein d’endroits. Là, heu, suffit de suivre le couloir et hop, y’a un plan. Il est pratique le plan, vous allez voir ! Pitié, j’ai tout dit c’que j’sais ! Laissez-moi partir, j’dirais rien, craché, juré ! Ou, mieux, mieux, j’peux vous guider, hein, c’est pas une bonne idée ? »
Au dehors, cette fois, il y avait du mouvement. Un groupe de plusieurs personnes, deux ou trois peut-être, discutaient tranquillement en venant par-là. Il était encore impossible de les voir.
« J’te jure que c’était Matéo ! Un chat noir cybernétique, y’en a pas douze putain ! »
« Mais tu délires ?! Matéo, il a rien à foutre ici. J’crois qu’il dirige Iron-Blast. C’est un peu de l’autre côté de Mobius, pas la porte à côté quoi. »
« Mais il était quand même ici. Et Mady crise à mort ! »
« Pourquoi ? Elle a peur que le matou lui vole son job ? »
« Ben, Matéo, c’est les yeux d’Eggman. Ça doit foutre un stress monstre. J’crois que la Tech-13 est en retard sur les objectifs. Le big-boss commence à s’impatienter. »
« Bon, c’est pas tout ça, mais j’vais pisser. »
« Tu veux que je t’accompagne ? »
« Et mon poing dans ta gueule, ça te dis ? »
La personne voulant aller aux toilettes étaient par chance une femme.
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Jack tenta d’enfiler la blouse, manque de pot, beaucoup trop petite pour lui. Avec un nom comme Witz, ça ne servait à rien de laisser Sarah l’essayer…
En tout cas John avait eu la réponse à l’une de ses questions, un plan était présent un peu partout, et s’ils pouvaient se guider, ça leur serrait utile pour avancer, ça oui…
Lorsqu’il entendit du bruit dans le couloir, John agît au quart de tour. Quelqu’un venait aux chiottes. Peut-être que ces personnes en saurait plus ! Il ouvrit la bouche du rat et posa son flingue dans la gueule pour qu’il ne fasse pas un seul bruit et d’un geste brusque le posa dans une des cabines de sorte que personne ne puisse voir le futur cadavre. Il lui baissa le froc et le força à s’assoir sur le chiotte et une fois fait, il appuya sur la détente de son flingue. Le coup fût silencieux. Personne ne verrait le cadavre à moins d’ouvrir la cabine. Il sortit de la cabine en fermant la porte et fît un geste de la main à ses collègues comme quoi la situation était OK.
Sarah et Jack avaient écoutés la conversation entre les scientifiques, ils étaient deux voire trois, pas plus, mais ils savaient à présent qu’il y avait un type important qui avait débarqué. Ce n’était pas l’objectif principal, mais s’il était possible de l’abattre, ça ferait d’une pierre de coup.
John s’approcha de la porte d’entrée et cette fois un échange de signe entre les trois militaire. Pendant ce temps ils avaient laissés la femme partir au toilette, le temps de passer à l'action, elle serait sans merci. Ce que le militaire allait tenter allait laisser des traces mais il devait agir vite. Tout le monde comprit le message, ce serait à Sarah de jouer après que John et Jack seraient passé à l’action. La femme en saurait sûrement un peu plus que le rat sur la localisation des cibles. C’était elle qu’il voulait chopper cette fois.
D’après les dires des deux autres, il en restait deux maximums dans le couloir. Ils allaient devoir agir vite. John ferma les yeux quelques instants pour se concentrer et d’un coup il ouvrit la porte pour dégommer d’un tir à la tête les types présent, Jack et John firent ça rapidement et silencieusement. Selon le nombre de scientifiques présent, les dégâts ne seraient pas le même...
Sarah était prête à pénétrer dans les chiottes pour femme, pistolet à la main...
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Matéo était un nom connu des militaires. Il était présent sur la liste noire des cibles prioritaires à éliminer à tous prix. En tête de cette liste : Eggman. Le reste était occupé par ses fidèles lieutenants. Néanmoins, pour le trio, Matéo n’était qu’un nom, rien de plus car il œuvrait loin, très loin de Black-Reaf. Même le colonel Walker ne devait jamais avoir eu à faire à lui. Impossible donc de savoir ce dont ce chat cybernétique était capable. Néanmoins, qui disait cyborg, disait danger. Il était pratiquement certain que Matéo pouvait se défendre tout seul. Mieux valait réfléchir à deux fois avant de tenter quelque chose contre lui.
En vérité, dans le couloir, il ne restait qu’une seule personne, un humain que John élimina effectivement d’une balle en pleine tête. Le corps, un instant figé dans une posture de surprise, s’effondra sans presque un bruit sur le sol plastifié. Le crane ainsi aéré d’un joli trou bien net, le sang se fit une joie de tacher ce sol immaculé.
Problème : l’individu abattu n’était pas un scientifique. A son uniforme rouge et noir, c’était à coup sûr un membre de la sécurité. D’ailleurs, il portait une arme à la ceinture. Impossible d’en déduire plus sur l’instant.
Quand Sarah pénétra dans les toilettes pour femmes, elle aperçut l’autre personne, une humaine, en train de se retourner. L’individu, alerté, avait également un uniforme et sa main était déjà posée sur son arme, à deux doigts de dégainer. L’agent du GUN avait le choix entre l’élimination ou la neutralisation, un choix qu’elle devait faire dans la seconde. Tout allait se jouer très vite.
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Elle tira rapidement en pleine tête, il ne fallait pas prendre de risques… Tant pis pour les informations… Il fallait préférer la réussite de la mission même si elle s’avérait plus difficile sans les informations que les militaires voulaient.
Elle s'approcha du cadavre pour l'inspecter de fond en compte, quelque fois qu'elle aurait des objets utiles et elle récupéra l'arme, on sait jamais, ça peut toujours servir...
Pendant ce temps, John jeta le cadavre du type dans les canalisations pendant que Jack s'occupait de nettoyer du mieux qu'il pouvait le sang qui traînait dans le couloir.
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L’arme que Sarah prit était un pistolet plasma, très classique chez les sbires d’Eggman. Plutôt précis, assez puissant sans être dévastateur non plus, un tel pistolet n’était par contre pas du tout discret. Le défunt soldat possédait aussi un badge :
Lisy Nobton
Sécurité Labo échelon 1
S-211
Enfin, la morte avait une radio. Les agents du GUN ne devaient pas se faire d’illusion. Qui disait sécurité, disait rapports réguliers. Qu’on trouve ou non les corps, l’absence de ces deux soldats allait être détecté. Il fallait juste espérer que cela ne soit pas trop rapide.
En tout cas, l’autre cadavre fut facile à faire disparaitre, puisqu’il suffit de retourner à l’évacuation pour le jeter dans la rivière d’immondices. La tache de sang fut à peu près nettoyée, il fallait juste ne pas regarder de trop près mais le temps pressait. Une chance que ce couloir soit peu fréquenté. En même temps, il était encore très tôt, peut-être était-ce toujours les équipes de nuit qui travaillaient. Il n’y eut rien de nouveau à signaler... pour l’instant.
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Sarah sortit des toilettes après avoir bien fouillé le corps, le badge et le pistolet rangés, on ne sait jamais.
« J’ai du la buter, pas eu le temps de poser des questions, je préfère ça à ce qu’elle donne l’alerte, par contre ils avaient une radio. Si quelqu’un essaie de les contacter et qu’ils n’ont pas de nouvelles, on aura un problème sur le dos. Perdons pas de temps à nettoyer tous les cadavres, d’un moment où l’autre on risque d’être repérés…
- Bien, faut qu’on bouge d’ici et vite. Allons chercher le plan dont le rat nous as parlé. »
Le groupe partis au pas de course dans le couloir, essayant de trouver le plan le plus proche pour savoir où aller par la suite…
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Le plan, ils le trouvèrent vite. Il était un peu plus loin, après l’intersection, sur la droite, au niveau d’un nouveau croisement. Affiché en grand sur le mur, il avait le bon ton de comporter le si pratique : « vous êtes ici ». Ainsi les agents du GUN surent qu’ils se trouvaient au beau milieu des laboratoires.
La Tech-13 comportait en fait quatre parties principales : les laboratoires, les prisons, la zone de vie et le centre. Chaque partie se subdivisait en secteurs, répartis sur plusieurs étages. En clair, la base était énorme et rien que pour examiner le plan, il fallait du temps. Aussi, les soldats se limitèrent pour l’instant à l’essentiel.
Les labos comptaient 5 secteurs en tout. Le premier était celui de Merrel, le deuxième, celui de Red-Nutz, mais il y avait visiblement trois autres chefs de services tout aussi important. Le nom de Mady n’était associé à aucun secteur, en tout cas, pas dans les labos. Les informations fournies par Walker étaient très incomplètes, mais il fallait s’y attendre. On ne lisait pas à livre ouvert dans les manigances du Docteur.
Les soldats étaient dans le secteur 2. Tout comme le secteur 1, il était situé à l’étage 0. Selon le plan, Red-Nutz disposait dans son secteur de trois salles de travail : L21, L22 et L23. Il avait aussi un bureau personnel. N’importe laquelle des destinations étaient relativement proches. L’influence dans les couloirs étaient assez faible visiblement et heureusement. Toutefois, le croisement, lui, était très exposé. Si le trio voulait regarder le plan plus longtemps, il prenait un risque.
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Les militaires avaient trouvés ce qu'ils voulaient. Ils avaient cherché après le nom de Mady, mais que dalle. Tant pis, ils interrogeraient le premier scientifique qu'ils trouveraient. John tapota le bureau de Red-Nutz sur le plan, d'un doigt. C'était leur première destination ! L'endroit le moins exposé et où il devrait y avoir le moins de monde possible.
Ils partirent donc en direction du bureau personnel de l'écureuil. Les militaires essayaient d'aller le plus vite possible sur place. John avait ressortis son fusil et les deux autres gardaient leurs pistolets en main.
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Deux minutes à peine plus tard, voilà le trio devant le bureau de Red-Nutz. Le trajet s’était passé sans encombre, personne ne les avait croisés. La porte du bureau était close. Une plaque de métal l’ornait, annonçant :
Red-Nutz
Directeur Secteur 2
La porte était également verrouillée. La serrure était électronique. Une fente aménagée dans le dispositif laissait deviner qu’il fallait une carte ou un badge pour entrer. De l’intérieur de la pièce, aucun bruit ne filtrait. Il n’y avait sans doute personne.
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Une fois devant la porte, ils essayèrent tout de même de l’ouvrir. Fermé. Tant pis, il restait les 3 labos, L21, L22 et L23, l’un des trois labos servirait pour le C-4, et peut-être qu’avec un peu de chance, ils trouveraient les plans. Jack était tenté de pirater la porte, mais la forcer pourrait peut-être déclencher un système d'alarme, Sarah arrêta Jack avant même qu'il ne tente quelque chose. Valait mieux essayer de se procurer un badge électronique...
Le trio reparti aux pas de courses, grâce à Jack et à sa mémoire visuel ils se dirigèrent vers le labo le plus proche. Toujours en étant prudent si jamais ils croisaient quelqu’un…
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Le labo le plus proche, c’était le L22. Le trio y fut en un rien de temps. Il lui suffit en fait de tourner à un angle de couloir et c’était juste là. Il s’agissait d’une vaste salle encombrée d’appareillages scientifiques forcément très modernes, futuristes même. La porte était close et équipée du même modèle de serrure électronique. Il y avait par contre de larges fenêtres donnant sur le couloir et permettant facilement d’observer. A l’intérieur de la pièce, trois individus en blouse blanche s’afféraient. Enfin non, deux travaillaient et un regardait. Ceux qui travaillaient, c’étaient des humains. Celle qui regardait était une hybride caniche. Hélas, pas d’écureuil ici non plus.
Avant que les agents du GUN ne puissent prendre la moindre décision, ils entendirent du mouvement dans leur direction, un groupe assez nombreux pour les forcer à se replier derrière le virage. Le groupe était mené par un soldat avec le classique uniforme rouge et noir, une humaine, une femme. Ensuite venaient six individus, deux humains, quatre hybrides. Les deux sexes étaient représentés, pas tous les âges. Il y avait une large majorité d’adolescents et, parmi les hybrides, quelques enfants. Ces six malheureux étaient nus et portaient chacun un lourd collier entrave. Certains avaient reçu des coups, c’était visible, de jolies traces sans doute de fouet. Le plus affreux, c’était leur expression résignée. Dans leurs yeux, plus la moindre volonté, plus le moindre espoir. Ils avaient dû subir l’enfer. Enfin, en queue du groupe, marchaient lourdement quatre robots, de massifs humanoïdes d’acier. Le trio identifia facilement le modèle : F.M.6, Fantassin Médium modèle 6. Eggman les produisait en masse, ils formaient une bonne partie de ses légions mécanisées du moment, même si le F.M.7 commençait à les remplacer. Le F.M.6 avait un blindage léger et tirait au double-canon plasma. Leur IA était assez évoluée pour leur permettre de combattre avec un minimum de stratégie.
Le groupe arriva au niveau de la porte du labo L22. Le soldat prit alors son badge et le passa dans la serrure. Il y eut un petit bip, puis un déclique et la porte coulissa.
« Ha ! Ce n’est pas trop tôt ! » l’hybride caniche de sa voix teigneuse. « Ils sont prêts ? »
« Lavés, désinfectés, la procédure habituelle » répondit le soldat.
« Horreur ! J’en étais sûr ! J’ai bien précisé qu’il y avait un Protocol spécifique ! Je l’ai noté en rouge sur le formulaire ! EN ROUGE !!! Vous savez lire ? »
« On ne m’a rien dit à ce sujet, navré. Je les ramène ? »
« Non, je vais aviser. Red-Nutz va criser si c’est pas prêt ! Vite, vite ! »
La caniche ajusta ses lunettes sur son museau et le groupe commença à entrer dans le labo.
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Les militaires observèrent la porte. Encore un badge, il leur en faudrait un s’ils voudraient continuer… Ou alors prendre le risque de se faire repérer en essayant de pirater la chose avec l’aide de Jack. Ce serait risqué et une perte de temps si toutes les portes en étaient munis. Le badge électronique leur serait bien plus utile.
Ils n’eurent pas le temps d’inspecter plus la porte, un groupe arrivait. Ils se planquèrent le plus rapidement possible. John observa le groupe, discrètement. Un soldat, 6 gosses et 4 robots. Un trop gros arsenal pour eux. Il observa le garde ouvrir la porte. Un badge aussi simple que ça ? Il se tourna vers les deux autres, attendant que la porte se ferme avant de parler.
« Le badge que le rat avait sur lui. Il ouvre les portes… Faut aller le… »
Sarah sortit le badge de Lisy Nobton… John sourit. C’était du bon boulot, il ne savait pas qu’elle avait fait les poches de la garde, mais même lui n’y avait pas pensé. Vraiment, cette fille était douée. Cependant, pour le moment le badge était inutile. Il y avait trop d’armes à l’intérieur de ce labo, ils y laisseraient la vie avant d’avoir commencé quelque chose. Et ces gosses pourrait surement les mener à Red-Nutz si les scientifiques leur faisait leurs trucs... C'était une perte respectable... Ils reviendraient plus tard pour essayer de les suivre, en attendant ils devaient continuer d'inspecter les lieux !
Retourner au bureau de l’écureuil était inutile avec ce badge, a tous les coups il y avait une sécurité pour que ce soit juste lui qui puisses ouvrir la porte de son bureau… Ils reprirent alors la course, une fois de plus Jack pouvait les mener rapidement au prochain labo, s’il y avait un plan sur le chemin ils s’y arrêteraient quelques instants pour s’assurer du chemin…
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Hélas, cette fois, le trio ne put atteindre sa prochaine destination, pourtant elle-aussi proche. Leur progression fut stoppé par de nouveaux bruits de pas, encore un groupe, un groupe rapide en plus. Ils durent se cacher en catastrophe dans un couloir tout juste dépassé.
« Bon dieu ! Courir dans les couloirs est interdit ! » vociféra une voix courroucée.
Les agents avaient été entendus mais plutôt que d’éveiller des soupçons, ils avaient été engueulés comme s’ils faisaient partie du personnel. La voix grincheuse reprit.
« C’est pas possible ! Tout part en vrille ici ! Et où est cet incapable de Witz ? Il devrait être là depuis une plombe ! »
« Je ne sais pas monsieur. Il a encore dû se perdre. »
Emergeant d’un virage, un hybride écureuil apparut. C’était lui, c’était Red Nutz. 1.10 m, pelage gris en bataille, queue en panache dans son sillage pressé, air dément, blouse blanche, gants et bottes noires, le directeur du secteur 2 allait vers le labo L22. L’ennui, c’était qu’il n’était pas seul. Quatre autres scientifiques étaient là. L’un d’eux, peut-être l’assistant principal, un humain placide, marchait côte à côte avec l’écureuil. Les autres se pressaient derrière, assez stressés.
« Ha ouais, il s’est perdu ? Ben on va voir ça ! »
Red Nutz sortit un appareil. Quand il reprit la parole, sa voix sortit des haut-parleurs de la base. Fallait l’avouer, c’était impressionnant, surtout avec le ton impérieux et l’écho dû aux haut-parleurs eux-mêmes.
« Witz, petite merde de rat, t’as deux minutes pour ramener tes fesses de nouveaux au lab. 22 ! Deux minutes, pas une seconde de plus ! »
Rangeant l’appareil dans sa blouse, il continua à l’intention de l’humain.
« S’il arrive hors délai, j’en fais un cobaye. »
« Madame Mady n’apprécie pas vraiment ce genre de... rétrogradation. Est-ce bien raisonnable ? »
« Oui, ça l’est. Je suis TRES modéré. La science c’est un art ! Etre en retard pour la science, c’est un crime ! Alors, puisque son esprit est lamentable, autant qu’il offre son corps la science pour se faire pardonner ! »
Le groupe passait devant les soldats, bien trop occupé pour les repérer.
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Parfait, cette fois c’était l’écureuil qui se présenta devant eux. Mais ils se cachèrent malgré tout. Lorsqu’il parla dans son haut-parleur, les militaires prirent peur que ce soit pour signaler une intrusion. Coup de bol. Mais ils cherchaient le rat. En tout cas l’écureuil allait là où ils venaient, là où il y avait la tonne de robot destructeur… Ils devaient agir et maintenant…
« Non John ! C’est dangereux ! »
Harvey… Ca faisait longtemps… John tenta de lui mettre une baffe, sa main traversa le visage de l’illusion qui disparut. Ses collègues le regardèrent bizarre. Il fît quelque chose technique pour expliquer son plan. Tous prirent leurs armes, Jack était nerveux à l’idée de se servir de ce truc, mais ses collègues comptaient sur lui.
Ils sortirent tous les trois en même temps du couloir, derrière les scientifiques. Sarah la 1ere, John en 2e et Jack en 3e. Ils se placèrent côte à côte.
John aurait bien lâché une petite phrase pour prévenir les scientifiques, mais c'était la jouer suicidaire. Et on était pas dans un film où le héros lâche une phrase magique avant de tuer tout le monde sans se faire toucher. Non, là il était le seul capable de tuer d'un tir à la tête sans problème. En tout cas sans prévenir les scientifiques, deux tirs simultanés, toujours avec les armes équipés de silencieux, puis plusieurs autres justes après les 1ers Jack et Sarah avaient tirés en même temps, visant la tête, sur les sbires de Red Nutz. Jack dût tirer plusieurs fois pour achever le sien… John avait tué l’humain d’un tir à la tête après que le scientifique que Sarah avait visé soit tombé.
John et Sarah pointèrent leurs armes sur l’écureuil juste après avoir tué les scientifiques.
« Ne bouge pas, ne dis rien d’autre que ce que je te demandes, où tu les rejoins. Réponds correctement et tu auras la vie sauve. Où se trouve Mady mon cher écureuil gris au pelage si magnifique ? »
C’était la seule personne dont ils ne savaient pas la localisation. Ils savaient que Merrel était au secteur 1 et que Nutz au 2, par contre pour Mady c’était une autre histoire, et tomber sur l’écureuil à ce moment précis était une chance. Et John comptait de toute façon l’abattre et récupérer son badge... C’était l’ouverture de toutes les portes bloqués ! C’était un écureuil mort… Mais ils devaient agir vite, ce couloir les exposait trop...
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Heu, c’est quoi ce bordel ? Ce fut ce que se dit l’écureuil quand, tout d’un coup, ses insupportables subordonnés s’effondrèrent sans raison apparente. Bien sûr, il fut très surpris. Il se retourna, vit les agents, observa les cadavres, comprit tout. Jusque là, tout était normal. Par contre, il en alla autrement de la suite.
Red-Nutz n’eut pas peur, mais alors pas du tout. Son regard fou darda de reproches ces militaires qui pourtant le tenaient en joue. On aurait dit qu’il les considérait comme des insectes, des nuisibles. Il pointa vers eux un index furibond et gronda :
« J’ai pas le temps pour ces conneries ! J’ai du travail moi ! Et je suis déjà en retard ! Alors allez vous faire foutre ! »
Sur ce, il leur tourna le dos et commença à reprendre sa route vers le labo L22. Oui, c’était à présent une certitude, l’écureuil était bien fou. Et le problème avec les fous, c’étaient qu’ils n’agissaient pas comme on s’y attendait.
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Les trois se regardèrent à tour de rôle. Tant pis, John prit une décision.
« Sarah, vas-y tranche lui la tête. »
Sarah le regarda bizarrement. Pourquoi lui couper la tête ? Enfin bon, elle ne discuta pas, il avait sûrement un plan. Pour être sûr qu’il ne s’échappe pas, John tira plusieurs balles dans les jambes de l’écureuil pendant que Sarah s’approchait en dégainant son katana. D’un coup sec et précis elle trancha la tête de l’écureuil. Jack eut un haut de cœur lorsque celle-ci tomba. John s’en approcha. Sarah faisait déjà les poches de l’écureuil pour récupérer ce qu’il avait, dont son badge. Jack surveillait le couloir pendant que John et Sarah faisaient leurs petites actions…
John posa la tête de l’écureuil au milieu du couloir et avec le sang qui trainait il marqua, comme il put en lettre de sang « Suiv. Matéo », juste à côté de la tête de l’écureuil. Le nom était compréhensible, après savoir s’ils comprendront le reste, c’était une autre histoire… Il avait écrit en abrégé pour aller plus vite, ne pas perdre de temps, mais ça lui prit tout de même 2 bonnes minutes. Ils avaient entendus les gardes des toilettes dire qu’il était sur place, autant en profiter, ça avait l'air d'être un type important. John avait pour idée de dire que c’était lui le suivant pour qu’un maximum de gardes s’occupent de sa protection, laissant ainsi les autres cibles avec un minimum de protection… Avec tous ces cadavres, ils n’avaient pas le choix que de laisser un petit mot…
« Et d’un, partons au bureau de ce scientifique maintenant ! Si ça marche correctement, les gardes protègeront Matéo, ça nous fera une petite longueur d’avance…»
Sur ces mots, le trio partit du couloir, direction le bureau de Red-Nutz… Pendant la course, John envoya un message à Nyx. Si jamais leur transmission était choppé, il préféra rester discret.
« Red-Nutz éliminé. Direction la 2nd cible, ne répondez pas. On vous recontacte. Terminé ! »
Ainsi leur plan ne serait pas gâché si Nyx demandait le nom de la prochaine cible. Autant que les membres de l'installation pensent qu'il s'agît bien de Matéo le prochain...
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Sarah, en plus du badge, trouva aussi l’appareil dont Red Nutz s’était servi pour passer une annonce via les haut-parleurs de la base. Le petit engin comportait quelques boutons, ayant visiblement plusieurs fonctions, mais il n’y avait pas le temps pour s’adonner à la moindre expérimentation, pour l’instant tout du moins.
Le trio gagna sans encombre le bureau de l’écureuil. Grace au badge de ce dernier, ils purent passer la porte. Les voilà à l’intérieur. La pièce était relativement petite. Au centre, une table occupée par un ordinateur encore allumé. Les murs étaient couverts d’étagères avec de volumineux dossiers. Sur ces dossiers, des noms, beaucoup trop pour tous les lire d’un coup. Il y avait, en vrac :
Projet Sucette Magique
Projet Bombe Crade
Projet Merdique
Super Projet Ultra Top
Projet Canard en Plastique
Projet Grosse Bite
Projet Big Boss
Projet Trouver l’enculer qui écrit au feutre
Projet Auto Brosse
Projet qui fait couiner les cobayes
Red-Nutz avait visiblement une passion pour les noms peu orthodoxe. En tout cas, il y avait là une masse d’informations. Les militaires devaient faire des choix sur ce qu’ils voulaient emporter, choix d’autant plus important que l’écureuil devait sans doute mener des projets personnels sans importance. Il fallait ceux commandé par Eggman, les plus récents de préférence.
Tout d’un coup, une voix fusa dans les haut-parleurs. Elle était robotique, glaçante :
« Alerte code jaune ! Intrusion secteur 2 ! Le personnel non-militarisé est invité à éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre. »
Sitôt après l’annonce, l’alarme s’enclencha. Un bruit strident, régulier, répétitif. Dans le couloir, les néons s’éteignirent, laissant la place à une lumière rouge et cyclique. Plus inquiétant encore, les militaires entendirent des mécanismes s’enclencher, heureusement pas à côté. C’était à coup sûr les défenses qui se déployaient.
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Jack passa le C-4 à John qui s’empressa de le poser dans la salle, bien planqué sous la table ou était posé l’ordinateur. Jack passa son sac à Sarah qui s’empressait de fouiller les dossiers. Il se dirigea sur l’ordinateur pour voir s’il était allumé, s’il était allumé, il essaierait de pirater un maximum de données et de les envoyer au colonel. Sinon il laisserait tomber, ça ne ferait que lui faire perdre du temps, rien que par allumer le pc. Il chercherait alors s'il y avait dans cette salle des objets choses intéressantes à part la tonne de dossier.
La voix retentit… Mais ils ne s’arrêtèrent pas pour autant.
Sarah s’occupait des dossiers de l’écureuil. Plusieurs projets avaient l’air intéressant, cependant certains avait l’air totalement débile, rien que par leur nom. Le projet du mec au feutre, Sarah le mis de côté, le projet merdique, s’il avait ce nom, c’est qu’il était merdique… Ou peut-être était-ce simplement l’avis de l’écureuil. Projet Ultra Top, celui-là était peut-être ultra top, ou une fois encore, simplement du point de vue de l’écureuil. Elle le mit dans le sac quand même. Projet Big Boss, si le big boss était Eggman, alors peut-être que c’était une idée de ce dernier. Elle le prit également. Et enfin, le projet qui fait couiner les cobayes. Ça parle de cobaye, ça ne peut être qu’utile… Elle n’avait pas le temps de tout lire, mais elle devait faire des choix, ce qu’elle fît. Elle se contenta que de ces trois dossiers… Une fois finit, elle s’empressa de dégager un maximum de dossiers. Les foutres par terre, ne pas montrer ce qu’ils avaient emportés avec. En même temps elle en profitait pour voir s’il n’y avait pas d’autres trucs intéressant…
John avait fini de placer les explosifs, mais maintenant que l’alerte était donnée, ça allait être plus difficile de se déplacer. Mais ils leur restait deux cibles... Et les deux cibles venaient d'avoir l'ordre de ne plus bouger. Il se mit à chercher une autre façon de sortir de la salle autre que la porte…
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John plaça son C4. Sarah se débattait avec les dossiers. Elle ne trouva rien d’autres de spécialement intéressant. Ce fut Jack qui apporta du neuf. Non seulement l’ordinateur était allumé, mais en plus il était en plein travail. Il compilait des données ou plutôt, il visualisait la compilation de données exécutées par un supercalculateur distant. Cela se passait dans le cadre du projet Big Boss. Voilà, ils tenaient un nom sensible. Sarah avait déjà prit le dossier correspondant.
Jack eut tout le loisir de laisser parler ses talents pour en savoir plus. Visiblement, il s’agissait de mettre au point un virus ciblant spécifiquement les hybrides ayant des pouvoirs. Nul n’ignorait que le pire ennemi d’Eggman était Sonic et que celui-ci, par son hyper-vitesse, mettait à mal nombre de systèmes du Docteur. D’une façon générale, les hybrides avec pouvoir étaient une épine dans le pied d’Eggman. Sans eux, plus personne ne pourrait contourner son génie de la robotique. Big Boss comptait plusieurs autres orientations mais Red-Nutz n’était pas concerné.
Jack entama une connexion externe, devant pirater pour cela les programmes de la Tech-13. Une fois cette connexion obtenue, il put débuter un transfert de données vers le GUN. Walker allait être ravi.
Mis à part la porte, pour sortir, il y avait la grille de ventilation. La dégager allait être simple. Ceci-dit, le trio savait que cette échappatoire n’était en rien une promesse de sûreté. Depuis le temps que les fouineurs de tous poils, de tout camp, empruntaient ce genre de passage, Eggman avait imaginé toute une gamme de sécurités adaptées. Il existait des modèles de Sentinelles sur mesures. Il y avait aussi des pièges atroces à base de gaz ou de flammes. Difficile de fuir, difficile de se battre dans un lieu aussi exigu. Mais la base était grande, il ne pouvait pas non plus y avoir des sécurités partout. Aux militaires de voir.
Pendant ce temps, le transfert se poursuivait. Il allait être long. Jack pouvait, s’il le désirait, tenter de pénétrer d’autres programmes. Tout était en réseau. D’ici, il pouvait sans doute tout savoir de Big Boss. Dans le couloir, à proximité, il n’y avait encore aucun mouvement.
Verrouillé
Motif :
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Ce projet était sûrement le plus important. Une fois le transfert terminé, Jack s’occuperait de le supprimer si c’est possible. En attendant il fouinait un peu d’autres dossiers. John s’impatienter.
« Essaie de faire vite, on n’est pas en vacances ici !
- Ouais ouais, j’envoie certains dossiers à Walker, au moins ce n’est pas perdu, une fois fini je m’occupe de supprimer des données, si j’y arrive, et on pourra y aller. Même s’ils ont des sauvegardes ils perdront un peu de temps.
- Essaie de chopper des infos sur l’endroit où peut se trouver Mady ou si tu peux couper certains systèmes de sécurité d’ici !
- Je vais essayer »
Au lieu de chercher d’autres dossiers intéressant, il s’occupa de ça…
John et Sarah restaient à côté de la porte, écoutant le moindre bruit… Pour l’instant tout avait l’air tranquille.
-
Alors là, toucher aux sécurités, ce n’était pas une mince affaire. La difficulté principale venait du fait que ce réseau était dédié aux laboratoires. A part le traitement des données scientifiques et la gestion du matériel spécifique, il ne concernait rien d’autre. Il fallait donc forcer un autre réseau à partir de celui-ci. Jack était expérimenté, il s’en estima capable. Il lui sembla vite évident qu’il fallait viser le réseau central. Là, il y aurait tout, même la gestion énergétique, de quoi foutre un sacré bordel, de quoi même tout faire sauter.
Le transfert en était à 21%. Voilà qu’une fenêtre s’ouvrit en premier plan sur l’écran. Il s’agissait d’une sorte de messagerie textuelles. Une nouvelle entrée venant d’arriver, le logiciel le signalait, étant réglé ainsi. Jack put lire les derniers échanges :
23h17 – Mady : Je veux le rapport pour demain, 10h dernier délai.
23h18 – Merrel : le mien est prêt depuis deux jours. C’est quoi cette lenteur ?
23h18 – Red-Nutz : le mien, il est pas prêt et je vous emmerde !
23h20 – Mady : à 10h, j’ai réunion avec Eggman. Pas de rapport, je balance les noms et vous assumez.
23h30 – Richter : ok pour moi.
23h31 – Richter : ça sent l’écureuil rôti.
23h32 – Red-Nutz : tu sais ce qu’il te dit, l’écureuil ?
23h35 – Matéo : il est cool votre système archaïque de discussion. Vous savez qu’on a inventé la vidéo depuis des sciècles ?
23h36 – Mady : de un, la vidéo c’est bien beau, mais quand personne n’est là au même moment, ça ne marche pas. De deux, Matéo, tu n’as rien à faire sur ce système. Je ne crois pas t’avoir autorisé à mettre ton museau partout.
23h36 – Matéo : techniquement, j’ai tous les droits. Et ceux que je n’ai pas, je les prends. Mais bon, là je vais dormir. Continuez de papoter. La Tech-13, c’est vraiment un camp de vacance.
02h15 – Stone : 10h, merde mais j’y arriverais jamais !
02h16 - Red-Nutz : héhéhé ! Fait comme moi, ignore.
07h18 – Richter : mais, l’écureuil, il dort jamais ?
07h19 – Matéo : ce que je trouve très étrange, c’est que l’ordinateur de Red-Nutz balance en ce moment des tas de requêtes alors que Red-Nutz vient d’être trouvé, mort. Faut-il que je vous fasse un dessin ? Le plus drôle, c’est que tout ce qui est écrit ici, nos intrus peuvent le lire. D’ailleurs, coucou les intrus ! J’aime votre style !
Peu après, une erreur se produisit. L’écran devint tout noir, affichant juste :
Post Verrouillé.
Plus moyen de s’en servir. Comme annoncé, l’ordinateur était totalement bloqué.
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Jack essaya de faire un maximum de dégâts en un minimum de temps pour qu'ils puissent avancer un maximum sans encombre... Une fois que la boite de dialogue apparut il s'arrêta pour tout lire à voix haute, assez rapidement, pour ses collègues. Mady avait rendez vous à 10h avec Eggman, à savoir si ce dernier devait venir ici ou pas... Juste avant que le poste ne soit bloqué, Jack répondit à Matéo par le pc.
« Coucou mon beau, on a déjà tout ce qui nous faut. Et merci pour les informations en plus que tu viens de nous filer concernant le rendez-vous avec Eggman. Allez faire un tour au toilettes, y a d'autres morts. Bisous <3. »
Une fois le poste bloqué il prit la parole pendant qu'il tentait quelques trucs pour le débloquer. Peut-être y avait-il une chance...
« Ils m’ont bloqués l’accès, j’ai essayé de faire un maximum de dégâts, à savoir si c’est suffisant ou pas. J’essaie de récupérer l’accès, mais je ne promets rien… J’ai pu récupérer aucune info concernant Mady, tout ce que je sais, c’est qu’Eggman a rendez-vous avec elle à 10h. »
John le savait pour le rendez-vous, il l'avait entendu. Mais ça craignait si Eggman devait venir sur place. Il fallait prévenir Nyx et vu l'heure, 10h c'était dans quelques heures, si Eggman n'était pas encore sur place, ou si Mady n'était pas encore partie au lieu de rendez-vous peut-être que Walker pouvait l'intercepter. Il envoya alors un message à Nyx.
« Nyx, c’est encore nous. Eggman a rendez-vous à 10h avec un des scientifiques. On ne sait pas si c’est sur la base ou non ou si les éléments sont déjà partis sur le lieu de rendez-vous. Il y a peut-être possibilités de les intercepter. On a essayé d’envoyer des éléments de certains dossiers, ils sont sûrement incomplets, mais ils nous ont bloqués le poste… Terminé ! »
Pendant que Jack tentait les derniers trucs. Il fît signe à ses collègues qu'il fallait se bouger... Et vite !
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L’agent de liaison Nyx répondit. La réception était très mauvaise, sa voix grésillait dans la radio.
« De ce qu’on sait, il est très peu probable qu’Eggman soit sur place. Aucun signe de l’Egg-Master dans les parages. Aucun vaisseau n’a l’air d’entrer ou partir de la Tech-13. Il s’agit peut-être d’un rendez-vous vidéo, tout simplement. Terminé. »
Jack n’arriva à rien avec l’ordinateur. Il put contourner le message d’erreur mais toute liaison avec les réseaux avaient été coupées. Il n’avait hélas pas eu le temps de forcer le réseau central, de loin le plus sécurisé et n’avait donc fait aucuns dégâts. La transmission avec Walker avait été coupée à 35%. Un bon tiers, c’était mieux que rien.
Oui, il fallait se dépêcher. En fait, c’était déjà presque trop tard. Au moment même où il y avait eu le message d’erreur, les militaires auraient dû fuir ce bureau car ils avaient été localisés. L’ordinateur de Red-Nutz, il n’y en avait qu’un seul dans la base. Forcément, ordre avait été donné aux gardes d’aller dans cette direction. Déjà on entendait dans le couloir des bruits de pas, des bottes tout autant que des pieds de métal. Un groupe venait par la gauche. A droite, encore personne, mais ce ne serait tarder. Si les agents du GUN sortaient tout de suite, ils pouvaient fuir mais on risquait de les voir. La perspective d’une course-poursuite dans une base en état d’alerte n’était pas réjouissante. Mais c’était mieux que de se faire piéger ici. Restait aussi la ventilation, risquée mais tout l’était. En fait, avouons-le, la situation ne sentait pas bon du tout.
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Les militaires avaient perdus du temps à essayer de forcer encore un peu l’ordinateur, ils le savaient… Il n’y avait pas 36 solutions, s’ils passaient par les conduits, ils prenaient le risque de se faire voir en y grimpant et ils ne pourraient pas aller bien loin… Ils sortirent en trombe, ils avaient déjà tout récupérés, a part le C-4 qu’ils avaient posés, le seul problème qu’il y aurait, c’était que les hommes d'Eggman risquaient de le désarmer s’ils le découvraient, John avait l’intention de le faire péter une fois qu’ils seraient à une bonne distance. Ils partirent là où ils n’y avaient personne. Il fallait aller vite, très vite… Mettant le plus de mètres possible entre eux et le bureau de Red-Nutz dès qu’ils avaient l’occasion ils prendraient une intersection, ne pas continuer tout droit, c'était mieux ils essayaient de se rendre du côté de Merel ou de Mady… Pour Mady, ils savaient qu’à 10h elle serait quelque part à parler avec Eggman, peut-être que s’ils arrivaient à tenir jusque-là et à trouver l’endroit du rendez-vous… Et Merel devrait être au secteur 1...
Mais en tout cas une chose était sûr, si Eggman apprenait que des intrus avaient pénétrés dans la base, ils allaient tous prendre pour leurs grades, et ça, c'était déjà pas mal…
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Ils étaient presque arrivés à l’intersection la plus proche quand, derrière eux, le groupe émergea du virage, celui menant au labo L22.
« Ils sont là ! » fit une voix de femme, peut-être ce soldat vu plus tôt à la tête des six cobayes.
Deux coups de plasma fusèrent dans le couloir. La seconde d’après, c’était les canons des F.M.6 qui rugissèrent. Heureusement à bonne distance, les agents du GUN ne furent pas décimés. Les tirs n’étaient pas très précis. Certains les frôlèrent. L’un fit mouche, atteignant Jack à l’épaule. La décharge brûlante lui laissa une profonde blessure. On sentit l’odeur de la chair cramée. Voilà qui n’allait pas aider l’intello de service. Au moins, ça n’allait pas saigner beaucoup, c’était déjà à moitié cautérisé. Le trio tourna au hasard au croisement, disparaissant à la vue des poursuivants. La voix de la femme reprit :
« Deux hommes, un hybride, ils se dirigent vers le L21. »
Combien de temps pouvait-on tenir dans cette situation ? Hum... deux minutes ? Allez, trois en étant gentil et en ayant beaucoup de chance. Les soldats ne savaient pas clairement où était la section 1 et, il ne fallait pas se faire d’illusion, tout le secteur 2 devait être isolé ou il le serait dans quelques secondes. Là, il n’y avait personne devant eux jusq’uaux prochain virage, mais ça n’allait pas durer. Ils allaient forcément tomber sur un autre groupe tôt ou tard, ou sur des autocanons, le genre de surprise que réservaient chaque base d’Eggman. D’ailleurs, ce n’était plus du tout une surprise.
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Lorsque Jack fût touché, il poussa un hurlement, mais personne ne s'arrêta, même lui continua sa route.
« Nyx on est repéré et en très mauvaise posture. On fait sauter le C-4, on vous recontacte si on s’en sort, mais à mon avis, on est mort à moins que vous avez un miracle dans votre manche ! On a buté qu’une des cibles… Terminé ! »
Il préférait prévenir, que le colonel ne s’attende pas à un miracle.
Ils ne savaient plus trop quoi faire, c’était leur dernière chance. John fît un hochement tête en directement de Sarah qui comprit le message. Jack sortie le détonateur de son sac, pendant qu’il courait. Sarah en profita pour récupérer les dossiers qu’elle planqua sous sa tenue. Il transpirait à grosse goute. Même ça pour lui, c’était un trop gros effort. Il pressa le bouton du détonateur. Ils ne savaient pas s’ils étaient à bonne distance ou non, mais en tout cas Sarah avait déjà disparue, personne ne savait où elle était partie, peut-être continuait-elle en même temps que ses amis, peut-être pas, John et Jack n’en savaient rien… En tout cas de son côté, elle essayait de repartir vers les canalisations…
Peut-être avait-elle une chance de s’en sortir avec les dossiers qu’ils avaient récupérés…
-
Ce fut une belle explosion mais aucun des militaires, et heureusement pour eux, ne put la contempler. Tout ce qui leur parvint fut le bruit assourdissant, ainsi que les vibrations émises sur la structure de la base. Tous trois vacillèrent, presque jeté au sol, mais purent continuer leur route, les hommes d’un côté, l’hybride caméléon désormais invisible de l’autre.
« Explosion secteur 2 ! Départ d’incendie ! Intervention maintenance en zonne non sécurisée demandée » déclara la voix robotique dans les haut-parleurs.
***** John et Jack *****
La course reprenait. Visiblement, les poursuivants avaient été éliminés ou ralentis par le C4 car il n’y avait plus personne derrière eux. Devant, par contre,
Des bruits de pas rapides se firent entendre. Des robots, de petites tailles... Des F.L.6, Fantassins Légers modèle 6. A peine haut d’un mètre, sans aucun blindage et armé seulement de deux mitrailleuses, ce qui était déjà largement suffisant pour tuer en masse, leurs principal atout était la mobilité. Ils couraient très vite, que ce soit sur le sol, les murs et même le plafond. Une vraie plaie même si quelques balles suffisaient pour en détruire un. Là, il y en avait dix, c’était le minimum. Ces saletés étaient toujours en nombre.
« Contact visuel avec cibles. Engagement. » dirent en cœur et de leur petite voix les robots sitôt les deux soldats en ligne de mire.
Dès lors, les choix pour les militaires se résumaient à forcer le passage, combattre ou fuir par un couloir latéral. Il y en avait un.
***** Sarah ****
Revenant en arrière, l’hybride caméléon put constater les dégâts provoqués par le C4. Le bureau de Red-Nutz avait été soufflé. Le couloir y menant était plongé dans le noir, toutes les lampes ayant sautées. Des arcs électriques sortaient des machines endommagées et de vives flammes léchaient déjà murs et plafonds. Gisait au sol la femme, celle ayant tiré en premier. Les F.M.6 qui l’accompagnaient avaient été détruits. Un petit robot pompier s’avançait et commença à arroser l’incendie. C’était dérisoire, il en faudrait beaucoup plus que ça, mais c’était un début.
La route vers les évacuations était dégagée jusqu’au niveau du croisement avec le plan. Là, un groupe s’était posté : deux gardes, des hybrides chiens, et quatre F.M.6. Les F.M.6 n’avaient pas de quoi détecter quelqu’un d’invisible. Mais les chiens, peut-être le pouvaient-ils. Un pouvoir ? Un bon nez ? C’était peu probable mais on ne savait jamais...
-
**John et Jack**
Les robots étaient beaucoup trop nombreux, même pour John et son fusil. Il ne pourrait pas faire grand-chose. Ils avaient vu le couloir principal et une fois arrivé à hauteur de celui-ci John se retourna et fît feu dans le tas avant de bondir sur le côté pour pénétrer dans le couloir. Peut-être allait-il réussir à en avoir un ou deux, avec un peu de chance… Il se redressa d’une roulade après le bond et continua sa course avec Jack par moment John se retournait pour tirer sur le robot le plus proche… Jack n’en pouvait plus, malgré le fait que ça avait pratiquement cicatrisé, il avait mal et la course ne l'aidait pas…
**Sarah**
Sarah continuait de se déplacer en étant totalement invisible. Tant qu'elle ne se rendait pas visible, elle serait tranquille pour se déplacer... Du moins, elle espérait que ça dure suffisamment longtemps, à l'entrainement le maximum qu'elle put durer c'était une bonne demi-heure.
Une fois au niveau de l'évacuation elle s'arrêta, observant les gardes. Elle était bloquée. Elle s'arrêta de courir, reprenant sa respiration lentement. Au bout d'un moment elle commença à marcher lentement. Elle avait peur que les chiens puissent la repérer, mais si elle ne prenait pas de risques... Elle avait posé la main sur son pistolet, même si les chiens la repérait, le temps qu'ils sachent où elle est elle avait le temps de dégainer et de les abattre... Elle se colla au mur et essaya de passer sans les toucher, le problème c'était de savoir si le couloir était entièrement dégagé pour repartir par le conduit, sinon elle continuerait dans le couloir...
-
***** John et Jack *****
John réalisa une jolie prestation. Il ne sut pas combien de robots il avait dégommés, mais il en avait dégommé, c’était sûr. Il entendit des grésillements, des bruits de petites masses métalliques qui tombent mais aussi, et c’était le plus inquiétant, les mitrailleuses s’enclancher. Ce n’était pas du gros calibre, mais la cadance était nerveuse. En l’espace de quelques secondes, c’était sans doute plusieurs centaines de balles qui partirent. La très grande majorité cribla les murs métallisés d’impacts. Le reste mit un terme au souffrence de Jack.
Ce dernier, moins vif que son collègue, fut de nouveau blessé avant même de s’esquiver dans le couloir latéral. Ralenti, il était dès lors devenue une cible trop facile. Le voilà gisant dans son sang, poussant son ultime soufffle. John, déjà loin devant, ne put que constater. Sarah envolé, Jack éliminé, il était seul à présent, seul au milieu de l’enfer. A ses oreilles, alarme et balles sifflaient. Devant lui, un nouveau croisement, de nouveaux mouvements.
« T’es foutu ! » vociféra un garde proche. « Fais pas le con, rends-toi ! Au sol où t’es mort ! »
Le garde en question était accompagné de quatre F.M.6, de quoi donner du poids à ses paroles.
***** Sarah *****
Les deux chiens ne furent pas réellement des obstacles. A force de travailler à la Tech-13, à force de sentir des choses corrosives, ils étaient loin de pouvoir déceler à l’odeur quoi que ce soit. De plus, Sarah était assez souple, assez discrète pour se faufiler, tel un fantôme.
« Et ben, Witz, il a pas fait long feu, je te l’avais dit » disait l’un des hybrides.
« Ouais, mais il est pas mort comme tu l’avais prévu. »
« M’en fiche, il est mort. Et une belle mort en plus. Ils ont de l’humour au GUN. »
« Ben, pas des masses en fait. J’y étais avant de tourner ma veste. Quand tu connais Walker, tu ris pas, j’te l’dis. »
« En tout cas, on devrait les remercier. On va plus avoir Red-Nutz sur le dos. J’te jure, lui, j’avais envie de le défoncer à chaque fois qu’il me parlait. »
« A peu près comme tout le monde en fait. »
Sarah arriva au niveau des toilettes. Là se trouvait une nouvelle équipe qui fouillait l’endroit. Ils avaient déjà trouvé le rat. Il était jeté dans un coin, toujours cul nu, en attendant qu’on se débarasse de son corps. La fouille des lieux était minutieuse. Tout devait être vérifié. Un explosif, un micro, rien ne devait rester. La porte des évacuations étaient juste là, mais close. L’ouvrir risquait d’être remarqué, il y avait trop de monde à côté.
-
**John et Jack**
Jack venait de tomber, John n'eut pas le temps de pleurer son camarade, c'en était fini de lui... Au moment ou John vit le garde, il le pointa de son fusil. John regarda le garde et les robots a tour de role. De toute manière, il était mort et il le savait. Il était tout seul maintenant...
« T’es sûr que tu veux risquer ? J’ai un petit jouet attaché à mon coeur, si jamais il arrête de battre, on explose tous les deux. Et je sais pas toi, mais moi j'ai pas peur de la mort. Alors, tu veux essayer ? »
Bien sûr il bluffait, le C-4 avait déjà pété. Mais on ne sait jamais, quelque fois que le mec prenne peur. Au cas où, au moindre tir des droides ou du garde, il fouterait une balle en pleine tête de l'homme... John souriait, c'était une mort comme ça dont il avait toujours rêvé...
**Sarah**
Elle ne pouvait pas ouvrir la porte. C'était beaucoup trop risqué... Si elle n'arrivait pas à fournir les dossiers à Walker, ses potes y seraient restés pour rien... Elle ne pourrait pas tenir longtemps dans les conduits au pas de courses et encore moins avec des troupes au cul.
Elle eut alors une idée, elle était invisible, autant en profiter. Personne ne se doutait qu'elle était sur place. Elle compta le nombre de types présents, et s'il y a, le nombre de robots. Une fois fait, elle ouvrirait la porte et roulerait et se mettrai dans le coin, dans la logique les types essaieraient de tirer directement dans l'autre salle. Au moment ou les tirs seraient terminés elle se faufilerait dans l'évacuation et contacterait Nyx pour confirmer l'échec de l'objectif principal et la mort de ses camarades, et demander l'évacuation. Mais elle avait les dossiers, c'était déjà pas mal...
-
***** John *****
Le soldat hésita. Les deux hommes se tenaient mutuellement en joue. Les F.M.6 demeuraient immobiles. Un instant, la situation se figea. Ce ne fut qu’un instant car déjà venait de derrière l’agent du GUN les quelques F.L.6, rescapés du groupe de dix. Il n’en restait que trois. Eux n’avaient pas changé de but, étant programmé pour l’élimination. Et le garde présent n’eut pas le réflexe de leur donner la consigne contraire. L’idée lui traversa bien la tête, à peu près au même moment que la balle de John, qui lui-même se faisait perforer par les mitrailleuses des petits robots hargneux. Les lourds F.M.6 passèrent inutilement à l’attaque, laminant de leurs canons ce qui n’était déjà plus qu’un cadavre.
Au moins, John était tombé comme il l’avait voulu. Et sa mort fut rapide. Du trio, ne restait que Sarah...
***** Sarah *****
L’ouverture de la porte n’eut pas l’effet escompté. Sur place, il y avait trois soldats et six robots. Aucun n’ouvrit le feu. Certains se tournèrent juste vers l’encadrement, intrigué. On entendit bientôt quelqu’un monter l’échelle. Il émergea, un autre soldat. Visiblement, il y avait des équipes en bas aussi, dans l’évacuation.
« J’avais oublié à quel point c’était infect là-dessous. »
« Alors, du neuf ? »
« Ouais, du neuf. Ces enfoirés on percé un trou. C’est par-là qu’ils sont entrés. Y’a tout un tas de galléries. »
« Et depuis quand ? »
« Depuis toujours semble-t-il. »
« Alors c’est la faute de qui ? »
« Eggman, c’est lui qui a construit ici. Mais forcément, quelqu’un d’autre va porter le chapeau. Pas nous. Mady peut-être. »
Sarah, pour l’instant, était bloquée, invisible. Il devait lui rester un gros quart d’heures avant qu’elles ne doivent réapparaitre. Peu après, une annonce fut faite dans les haut-parleurs :
« Trois intrus localisés, deux intrus éliminés. Alerte code jaune maintenue. »
-
**John**
Lorsqu'il entendit les robots arriver derrière, il tira directement sur le mec en face. Les balles filèrent, il savait qu'il était mort. Il avait un sourire sur le visage, exactement la mort qu'il souhaitait...
« Adieu, Harvey »
Ce furent les derniers mots qu'il prononça. La dernière vision qu'il eut c'était Harvey justement qui pleurait en l'insultant de tout les noms pour s'être sacrifié comme un débile...
**Sarah**
Sarah était toujours bloquée. L'annonce avait confirmée la mort de ses amis, il ne restait plus qu'elle... Il fallait qu'elle bouge, et vite ! Si elle se faisait repérer ici, elle serait morte aussi. Elle devait essayer de continuer sa mission ou de trouver un moyen d'envoyer les dossiers à Walker... Elle réfléchit rapidement, pour elle ça ne faisait pas de doutes, elle était fichue quoi qu'elle tente... Elle attendit un petit moment, que le passage de la porte soit dégagée et au dernier moment elle foncerait, tentant de se diriger vers le début du fleuve d'immondice des labos... A ce moment elle essaierait de contacter Nyx pour le prévenir de la localisation des dossiers...
-
Le dernier membre du trio n’eut pas longtemps à attendre avant que ne se libère l’échelle conduisant aux évacuations. Elle n’eut ensuite qu’à suivre le courant. Il lui apparut vite comme évident qu’il y avait plus de monde dans les conduits qu’à l’allée. La sécurité fouillait la zone. Heureusement, celle-ci était très vaste et les différentes équipes étaient loin de se marcher sur les pieds. Un lieu aussi labyrinthique, aussi mal éclairé, pour une pro de l’infiltration, c’était un terrain de prédilection.
Sara devait à présent être dans l’artère la plus importante. Le fleuve d’immondice était d’une taille plus qu’importante. De plus, la chaleur aussi puante qu’étouffante commençait à devoir composer avec un air frais venant de l’extérieur. Voilà la sortie en vue. Etant une voie d’accès potentielle de la Tech-13, celle-ci était protégée avec une application particulière. Une grille laser condamnait le passage. Elle ne cessait de grésiller car elle s’enfonçait dans les ordures liquides et désintégrait sans cesse les éléments solides qui la traversait. Si les dossiers étaient mis à « l’eau », il y avait de forte chance pour qu’ils subissent le même sort. A la limite, il fallait s’approcher et ajuster les dossiers afin de leur faire manuellement franchir la grille dont les barreaux d’énergie n’étaient quand même pas si rapprochées que ça. Le problème, c’était le robot détecteur qui attendait là, prêt à déclancher l’alarme... enfin prêt à la redéclancher. Ce robot pouvait tout à FAIT localiser le caméléon, qu’il soit invisible ou pas. Mais encore fallait-il qu’il tourne ses capteur vers l’intérieur et non vers l’extérieur. S’approcher de la grille, s’était prendre le risque d’attirer l’attention de ce robot...
-
Sarah avait pratiquement atteins la sortie. Cependant un dernier piège était entre elle et la sortie. Mais il fallait faire sortir les dossiers ! C'était sans compter sur le robot à côté, pouvant la repérer très facilement et faire tout foirer. De toute manière elle était morte, c'était sur, sortir les dossiers étaient pour elle son dernier objectif. Elle s'approcha de la grille électrique et tenta de passer agilement les dossiers à travers l'une des extrémités... Elle se fichait pas mal que le robot la repère ou pas, après tout, le labo était toujours en alerte jaune et personne ne l'avait vu sortir, ils étaient partout, sauf ici et ils leurs faudrait un certain temps pour rejoindre l'endroit... Du moins, elle l'espérait...
-
Les dossiers passèrent effectivement à travers la grille laser sans dommage. L’instant d’après, ils disparaissaient dans les remous infâmes du fleuve d’immondices se déversant dans le lac. A présent, il fallait espérer que la toxicité n’était pas telle que les dossiers finiraient par être rongés. En tout cas, les retrouver dans ce bourbier n’allait pas être chose aisée. Ne restait plus qu’à en informer Walker par l’intermédiaire de Nyx.
Le robot détecteur joua son rôle. Alerté au tout dernier moment par ses senseurs de mouvement, il fit face à l’hybride caméléon. Après une seconde d’observation, il se mit à émettre une alarme tout en clignotant de ses gyrophares. Il allait ameuter toutes les sentinelles du coin, ainsi que les équipes, sans compter qu’il transmettait toutes ses infos au central de la Tech-13. Néanmoins, il n’avait pas la moindre arme. Sarah n’était pas encore menacée.
-
Parfait. Sarah eut un petit sourire lorsque les dossiers passèrent la barrière. Elle s'empressa d'envoyer un message à Nyx.
"Nyx, ici Sarah, la dernière survivante ! J'ai pu faire passer les dossiers dans le fleuve d'immondice. Possibilité de les récupérer à la sortie de ce dernier s'ils ne sont pas détruits. Les restes de mon corps ne seront pas loin. Je veux pas que ces tarés s'éclatent avec ! On a fait tout ce qu'on a pu pour accomplir la mission. Nutz éliminé, il reste 2 cibles vivantes. L'entrée que nous avons creusées à également été repérés par les hommes d'Eggman. Bonne chance pour la suite. Sarah, pour sa dernière transmission, terminé !"
Sur ces mots, Sarah regarda le droïde détecteur qui avait déjà commencé à donner l'alerte. Elle redevint visible, regarda le robot. Elle se plaça bien devant ses capteurs, peut-être qu'à la Tech-13 ils verraient tout. Sarah plaça son poing face aux capteurs, majeur levé.
"ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE BANDE DE LARBINS DE EGGMAN !!"
Elle avait criée ça bien fort, pour essayer se faire entendre de partout par les mecs d'Eggman dans les conduits. Et elle sauta dans la grille laser, laissant son corps se faire décapiter en plusieurs petits morceaux avant de rejoindre le fleuve d'immondice où reposerait son corps à jamais...