(Radioactivité de niveau 4/6)
Tout a commencé dans une cabine d'essayage. Cette putain de cabine...
Han PUTAIN !
On garde son calme, pas de panique... tu es un ange de lumière dans une enveloppe bienfaitrice... Tu es un ange de lumière dans une enveloppe bienfaitrice... rhaaa ca marche pas cette technique de merde ! Mes doigts tremblent... l'adrénaline du moment me stresse alors que quand même je suis pas à ma première fois !
Je te jure que c'est la première fois que ca m'arrive. Je sais pas ce qui se passe, c'est ma faute en ce moment je suis très préoccupée...
Je fais jouer mes doigts... je me concentre... un peu de douceur et il me rendra heureuse à mon tour, je le sais. D'habitude j'y arrive super vite... putain mais c'est dingue que je m'énerve aussi rapidement ! Il suffisait que j'exerce une petite pression sur le...
*clic*
Ah bah voila ! Tu vois quand tu veux !
L'antivol cède et j'empoche mon trophée. Voila 5 minutes bien employées. Je repars avec les quelques autres vêtements dont je n'ai rien à foutre et les repose avec une vraie fausse petite moue déçue. Mon coeur bat toujours la chamade. Pourquoi ? Le vol c'est journalier chez moi. L'adrénaline du moment d'illégalité, je ne la sens plus depuis bien longtemps.
Ca m'énerve.
La moindre exaspération, la moindre contrariété devient chez moi insupportable. Et j'ai même pas mes ragnagna. Alors quoi ? C'est hormonal ? C'est psychologique ? Ce qui est sûr c'est que c'est mauvais. Et ce n'est pas mauvais que pour moi...
Pendant que je sors du magasin, je regarde les passants, le regard vide. Il y a des familles, des hommes, des femmes, des enfants, des jeunes, des qui-vont-bientôt-mourrir, et moi je les pourrie tous. Ca fait un moment maintenant que j'ai avalé l'idée. C'est moche pour eux. Je suis un poison et ils sont en train de me boire par tous les pores de leur peau. Ce n'est pas un choix, c'est juste comme ca et ca ne s'arrange pas avec mon humeur. Tous ces gens rentreront ce soir avec un mal de tête affreux et une enquête sanitaire sera sans doute menée sur ce centre commercial. Ils trouveront peut-être un truc dans l'air ou dans les murs. Pour peu qu'il y ait un peu d'amiante quelque part je serai couverte. Une blanchisserie avec un mauvais système d'aération... tout est prétexte.
J'étais perdue dans mes pensés, j'étais distraite et c'est pile à ce moment là que j'ai senti une force surnaturelle me projeter en avant. Ma nuque claqua, j'étais sonnée. Une fois que mes lèvres embrassèrent fougueusement le sol, trop à mon goût, je pensais que mon calvaire était terminé. Mais une miliseconde plus tard, un bloc de 2mx1mx1m de muscle et de sueur me recouvrit. J'en ai eu le souffle coupé. L'air chassé d'un coup de mes poumons m'a fait lâcher une sorte de son qui illustrait ma stupeur. Et puis la pression s'estompa. Le colosse se relève. Moi je suis toujours sur le sol, étalée, comme une... "crèpe", je préfère.
Vous avez été surprise en train de voler des vêtements, ce n'est pas la première fois, cela fait longtemps que nous vous observons sur les écrans de contrôle. Suivez moi mademoiselle, la police est déjà en route.
Bwiourfl.
Voila. C'était dit. Je suis peut-être un peu radicale mais je ne regrette pas mes mots. Ce Bwiourfl porte avec lui tout mon dégout, toute ma stupeur, toute mon exaspération, toute ma haine, tout mon désaccord en plus de tout un bouquet bien fleuri d'insultes bien choisies. Peut être que ce rustre n'en comprendra pas toute sa finesse mais je lui ferai comprendre plus tard.
Le malabar me tire en empoignant ma chemise. Elle était blanche… mais ca c’était avant. Comme si la salir ne suffisait pas, il m’a tirée si violemment qu’elle s’est légèrement déchirée, ce qui – n’ayant pas mis de soutient gorge aujourd’hui – me place dans une situation qui peut devenir inconfortable très rapidement.
Je résume : j’ai la lèvre explosée, le dos martelé, le cou brisé, la chemise salie et déchirée. Je suis debout mais à moitié dans les vapes et la raison me revient peu à peu.
J’ai la rage. Je m’enflamme intérieurement, mes tripes se fondent en lave. Tant pis pour lui.
Quand la police sera là, il ne restera déjà plus rien de ta carcasse calcinée.
La vache ! Je fais d'énormes efforts pour rester zen, tranquille, sage et me calmer mais on m'aide pas beaucoup. La nana robot n'a pas l'air très... euh... inspirée par mes revendications. Et en fait elle a l'air plutôt carrément dans le gaz. C'est... bien parce que ça prouve que je ne suis pas totalement sans défense même contre un ennemi en armure. Mais d'un autre coté... je sais pas. C'était un peu comme si je pouvais être proche de quelqu'un sans tuer. Enfin c'est ce que je croyais parce que là... elle tient pas une très grande forme.
D'ailleurs son ton se fait un peu moins impérieux...
« Je... Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour faire des courses, ma chérie. Mais... Promis, je t’achèterai tout ça quand... »
*Quand... ?*
Mais la phrase resta en suspend et elle s'écroula sur le sol dans un bruit proche de celui d'une casserole que l'on cogne. C'est con parce que moi je commence à aller mieux. la douleur s'estompe. Je ne vais pas m'amuser à faire un marathon mais... je peux au moins commencer à réfléchir.
Ok, laisse moi deviner : quand tu te seras relevée ?
Le constat n'est pas terrible : je suis toujours à poil, la diplomate que l'on m'a envoyée vient ptet de clamer et du coup y'a plus personne pour m'habiller. Je commence à me dire que ma sortie va s'avérer compliquée. Mais une chose est sure : elle ne se fera pas à poil !
Forte de cette détermination nouvelle, prise d'un élan de vigueur et de courage salvateur je prends mon courage à deux main, décide de me relever d'un bon, trébuche et me casse la gueule lamentablement mais avec grâce et dignité.
*Bon on va faire le truc du "je compte jusqu'à 3"*
Sauf que j'avais pas encore pu faire "1" qu'une bande de voyeurs armés débarqua dans le hall.
« Neutralisez-là vite ! Et évacuez Hawkes, bordel de merde ! »
Ah ! Vous tombez bien ! De 1 vous vous tournez tous et de deux je veuc des fringues ! Une chemise blanche taille trente...
Un bruit de sifflement suivit d'un petit impact net, je crois que j'ai à peine eu le temps de sentir la piqure que déjà je m'affalais sur le sol. Je roulais sur le sol en sentant mon corps m'échapper comme ma conscience, un dernier regard en contre plongée vers l'un de mes assaillants... je voulais lui crier ma rage, ma folie meurtrière, l'injustice de ma vie, toute la somme de souffrance que je retenais captive en moi. Je voulais que de ma bouche sortent les 7 plaies d'Egypte, je voulais le maudire à la Shakespeare, je voulais proférer l'innommable pour qualifier le dégout que la vie m'inspirait ! Dans un souffle...
String...
Suite de l'histoire ici (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11259.0)