Le Grand Jeu

Havre de Repos des Pervers(e)s [HRP] => L'Art => Discussion démarrée par: Enora le samedi 23 mars 2013, 15:27:20

Titre: [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le samedi 23 mars 2013, 15:27:20
[Oui, je préviens dans le titre, histoire que personne ne se plaigne de ne pas avoir été prévenu... En même temps, sur un forum Hentai, faut pas déconner... >>]



Where the grass is green and the girls are pretty !


Bonjour / Bonsoir / Bonjoir

Depuis quelques temps j'ai dans la tête des épisodes de la vie d'Euldexa lorsqu'elle était encore une fille de joie au plus fameux bordel de Paris du XIIIe siècle, le Paradis. Aussi j'aimerais les coucher sur papier (enfin sur écran, et en tout bien tout honneur quand même, hein).
Je sais que ma démarche est loin d'être originale, écrire des histoires Q en paraphe de nos rp c'est pas une idée révolutionnaire, je vous l'accorde, mais bon. Voilà. En fait mon but serait de raccorder ces histoires plus ou moins à la fiche de ma perso, par exemple la nuit où Tino vient la sauver des griffes d'Adèle et la transforme, etc. Donc voilà dans l'idée ça retracera plusieurs des nuits emblématiques de ma perso, ou que je trouve sympa...

Je vais écrire une première nuit, et je vous attends au rendez-vous...?



Sommaire :

* Alan, Première Partie (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg243463#msg243463)
* Alan, Deuxième Partie (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg243510#msg243510)
* Alan, Troisième Partie (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg247995#msg247995)
* Alan, Quatrième Partie (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg282040#msg282040)
* Alan, Cinquième Partie (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg331429#msg331429)

* Love me tender (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg251099#msg251099)

* Sans titre - Bonus (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11031.msg267797#msg267797)
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Kyle Macross le samedi 23 mars 2013, 15:30:01
Yep, je serai là moi o/
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Gabriel Valmy le samedi 23 mars 2013, 15:53:37
Comme je te l'ai dit, hâte de lire ça ^^
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le samedi 23 mars 2013, 19:10:49
Voici la première partie, je crois que je vais morceler mes récits selon leur longueur, et puis comme ça, je vous ferais un peu languir =D



Alan, Première Partie



Paris, hiver 1298.
20ans, Humaine.




             Cet hiver était bien plus froid que d'ordinaire, je crois. Un an que je travaillais pour mon tendre Richard. On ne choisit pas cette vie. On n'espère jamais devenir... fille de joie. On y tombe, par hasard, sans chance et sans vocation. Passer de jeune aristocrate à catin... haha ! La distance entre ces mondes peut paraître énorme, mais elle est en fait aisément traversable. Dans un sens plus que l'autre, certes.
Madame Samova était la « mère maquerelle », enfin, tout comme. Le Paradis appartenait bel et bien  Richard, mais le comptoir d'accueil était tenu par Mme Sam', comme nous l'appelions entre nous. Richard lui se montrait le plus souvent dans « le salon aux invités », un énorme salon de récéption sur la droite après l'entrée, dans lequel nos invités – ou clients, si vous préférez – se retrouvaient en charmante compagnie, fumaient, tandis que l'une de nous jouait au piano et qu'une autre chantait, ils fumaient, buvaient, certains, ensuite, montaient avec une ou deux de mes collègues, mais la plupart rentrait chez eux, ivres, avec l'impression que tout ventripotents, dégarnis et âgés qu'ils étaient, ils pouvaient toujours plaire aux jeunettes. Ce marché là existait déjà. On vendait à ces hommes le rêve de succès auprès des femmes qu'ils n'avaient jamais connu, ou qu'ils ne connaîtraient plus. Eux, oubliaient qu'ils payaient pour ce rêve et nous, nous oubliions que notre devoir était de faire semblant en tout et pour tout.
Les conditions de vie n'étaient pas aussi terribles que l'imaginaire populaire tend à le faire croire. Nous n'avions certes pas l'eau courante, mais certaines demeures avaient le tout-à-l'égout, enfin, celui de l'époque : un long et très étroit tunnel qui acheminaient les divers déchets vers les sous-sols ou quelque chose d'approchant. Quant à l'hygiène, certains de nos invités ne se lavaient que très peu, il faut le reconnaître, mais nous, en tant que fille de joie, nous faisions au moins une toilette intime par jour, si ce n'est davantage. Peut-être cela ne changeait-il pas grand-chose en ce qui concernait les maladies, mais au moins nous sentions-nous un peu moins... sales.

Nuit du 15 février.
Comme je le disais, j'ai l'impression que cet hiver est encore plus mordant que tous les autres. Les lanternes rouges ont été placées par Mme Sam de chaque côté de la porte, dès la nuit tombée, pour indiquer aux clients que nous sommes ouverts. En tout bien tout honneur.
Ma peau est mordue par le froid qui pénètre l'imposante bâtisse. Il y a pourtant des feux de cheminées dans quasiment toutes les pièces. Dans le hall d'entrée, près de Mme Sam, deux énormes cheminées trônent dans la salle de réception jouxtant ledit hall et il y a une cheminée dans chacune des chambres de la maisonnée. Mais, rien à faire, et malgré les draps roulés en boule et coincés dans les jointures des portes et/ou des fenêtres pour empêcher le froid de pénétrer, je grelotte.
En même temps...

En même temps je suis attachée, nue, sur une sorte de grand chevalet, de grand cadre, comme pour les toiles peintes, mais grandeur humaine, vous voyez ? Bras et jambes écartés, dos à la porte d'entrée. Et chaque fois que cette foutue porte s'ouvre et se ferme, je me prends un coup de blizzard sur les fesses et sur un autre endroit encore bien plus sensible.
Mais je ne dis rien. Je ne me plains pas. C'est comme ça, ici. Hier, j'ai refusé un client, qui pourtant avait payé. Et cher. Bien plus cher que d'ordinaire, et je ne suis déjà pas donnée. Je suis même parmi les plus chères. Mais passons. Oui je l'ai refusé, car je ne le supporte pas. Il me répugne, même. Cet idiot est allé s'en plaindre à Mme Sam et, non seulement il a fallu que je fasse son affaire au Monsieur, mais en plus me voilà punie. Quoi que je sois la préférée et de loin de Richard, quoi que je sois une des catins les plus demandées – sinon la plus demandée – du Paradis, il n'y a pas de traitement de faveur. Aussi je subis ma punition sans broncher. Il s'agit donc de rester jusqu'à minuit au moins, dans cette position fort peu agréable et de recevoir par tous les clients au moins une fessée. Eux, ça les amuse beaucoup, bien sûr. Mais je vous assure qu'entre le froid mordant, et leurs claques qui parfois sont réellement violentes, j'ai le fessier à l'agonie. Au moins.

Il est près de 23h30 quand Alan Morgan fait son entrée. Richard a toujours refusé de me dire son nom et je ne connais que ces deux prénoms. Je sais que c'est un agent de l'Inquisition, chargé par l'Eglise d'enquêter sur certaines familles, certaines femmes... Sur moi, fut un temps. Les premières fois où je le voyais, j'étais tétanisée. Mais ils ne me cherchaient plus, ils me pensaient morte. Et aucune des personnes qui me recherchaient, ou du moins m'avaient recherché ne m'avait vu de près. Ils n'avaient qu'une description succincte de moi, et, ma foi, très... interprétée : « jeune femme amante de Satan dont les yeux brillent l'attachement au démon, capable d'ensorceler l'âme d'un seul de ses regards » et autres idioties de ce genre. Ils cherchaient une sorcière, pas une femme. Et quoi de plus normal pour une fille de joie que d'avoir l'air un peu allumée ? La plupart des filles de joie buvaient ou se droguaient, même au sein du Paradis, malgré les interdictions de Richard. J'étais, finalement, dans la meilleure des cachettes.
Mais, quoi qu'il en soit, il n'en reste pas moins que cet Alan est un homme influent, très influent. Et qu'il tient tout Paris dans le creux de sa main. Ce soir là, il est avec plusieurs de ses amis. A peine entrent-ils dans la bâtisse que je peux sentir leur odeur de vinasse et les relents de chevaux. Je grimace, étant de dos, je peux au moins en profiter.
Ses amis ou collègues s'avancent, j'entends leurs pas sur le parquet, ils lancent une pièce à Mme Sam, me fessent et continuent vers le salon. Néanmoins, et alors qu'ils sont tous passés, Alan ralentit à mon côté. Loin de me fesser, c'est une main douce qu'il passe sur mon séant endolori. Machinalement, je retiens mon souffle alors que j'entends le sien murmurer une onomatopée de surprise et de plaisir. Il faut dire que c'est la première fois qu'il voit mon derrière. Je ne l'ai jamais eu comme client. Enfin, comme invité.
La main toujours sur ma fesse, il siffle pour attirer l'attention de ses camarades :


_Eh, les gars, vous avez vu ce que je vois ?

Avec un rire les trois autres répondirent que oui, ils avaient vu, qu'en effet ce n'était pas mal. Pas mal ? Pas mal ? Autant le reconnaître, ça, ça me vexait.
Alan continuait à me caresser la fesse, de plus en plus fermement, de plus en plus amplement, allant jusqu'à frôler mon intimité par certains moments.


_Ca vous dirait pas, les gars... ? Dit encore Alan avec un sourire.

Je me fige brusquement. J'ai toujours refusé les groupes, je ne me sens pas du tout faite pour ça, et Richard le sait. Mais ses amis, à Alan, semblent bien d'accord, et ils se rapprochent, tâtent à leur tour, caressent, tripotent en tout sens. C'est lorsque je sens un doigt chercher à se faire trop imposant que je pousse un petit cri et que Mme Sam les écarte brutalement :


_Messieurs ! Dexa ne prend pas les groupes, et elle est punie ce soir, elle doit rester ainsi jusqu'à minuit, et elle prendra peut-être un ou deux invités par la suite, mais pas en même temps ! Si vous la voulez, ce sera chacun votre tour, et après minuit !

Mon cri avait apparemment retenti assez fort pour que Richard l'entende et rapplique aussitôt. Un violent désaccord les opposa bientôt, moi au milieu, dos à toute la scène, exposant mes fesses à tous alors que nous sommes en plein conflit. Finalement, Alan lâcha la menace que redoute Richard depuis toujours, celle de faire fermer l'établissement et de le faire brûler pour éradiquer toute trace d'une éventuelle sorcellerie à l'intérieur. Si nous ne craignons pas de devoir fermer provisoirement, nous avons assez de ressources pour survivre à cela, nous craignons énormément de voir un jour disparaître le Paradis. Nous sommes plus de vingt filles ici, comment survivrions-nous ? Nous avons besoin de ce toit au-dessus de nos têtes, de Richard, et, même si elle n'est pas toujours commode, de Mme Sam.
Comme pour faire avaler la pilule, Alan ajoute que, si je n'aime pas les groupes, et que j'étais censée être punie ce soir, alors je serais doublement punie par cette humiliation subie toute la soirée, plus la nuit passée avec eux. Et puis, accorder ses faveurs à Alan Morgan, cela finit toujours par payer...

Contraint, Richard accepta. En guise de « bonne foi », Alan paya non seulement le prix de quatre hommes (lui et ses compères) pour une nuit entière, mais un supplément qu'il jugeait normal. Le Paradis se voyait offrir près de 8000 Baudequins [NdlR : Monnaie du XIIIe siècle, valant 6 deniers, qui représentait le roi assis sous un baldaquin.] pour une nuit et pour une seule fille. C'était le coup le plus lucratif du bordel.
Rapidement, Mme Sam me détacha, et m'emmena dans la cuisine, où il y avait toujours de l'eau sinon bouillante au moins un peu chaude. Prestement, elle entreprend de me laver avec un torchon propre qu'elle a trempé dans une grande bassine fumante d'eau chaude. Elle y jette en vrac des plantes : c'est moins cher que le parfum, qu'elle dit, et ça sent meilleur. Elle me frotte à cette eau aromatisée à la rose, la sauge et l'aubépine. Une odeur assez suave et discrète mais qui reste pourtant à jamais dans les cœurs.

Enfin, je me présente à eux. Déjà installés dans la plus grande chambre de la maison, deux sont assis sur une sorte de sofa au dossier de bois à la fois sobre et luxurieux, un large coussin brodé et garni des meilleures plumes dois en constitue l'assise. Un autre est étendu sur le lit, tandis qu'Alan est confortablement installé sur un cathèdre.
Je ne suis vêtue que d'une large chemise blanche dévoilant les courbes généreuses de ma poitrine, un serre-taille la remontant et la galbant avec sensualité. Pas de culotte, voyons, ça n'existait pas à l'époque. Un simple jupon blanc touchant jusqu'au sol et ne laissant apparaître que mes orteils sous le lourd tissu.
Alan sourit et marche vers moi les bras grands ouverts :


_La voi-là enfin !

Toujours souriant il m'étreint et enfoui son visage dans mon cou. Inspirant à grandes goulées l'odeur douce et rare qui se dégage de mon corps, il me pousse vers les bras de ses compatriotes sur le sofa.

_Touchez moi ça, les amis, c'est de toute beauté !
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Gabriel Valmy le samedi 23 mars 2013, 19:25:58
Style agréable et prenant, on se met bien dans la peau du personnage, même si, je dois avouer, je sens parfois comme une distance entre elle et nous, peut être sera-t-elle moins visible par la suite, quand l'humiliation commencera braiment, ce qui me donne envie de lire la suite, je l'avoue, c'est pas humain de couper à cet endroit là !

Quand je le lis, j'ai plus l'impression que ce texte est une mise en situation qu'un véritable vécu, non pas que ce soit la qualité qui en pâtisse, mais plus l'implication du lecteur, en fait quand je lis, j'ai l'impresion que même le personnage est là, flottant, à regarder ce qui se passe au lieu de le vivre.ou alors c'est juste que j'ai toujours eu plus de mal avec la première qu'avec la troisième personne.

Mais il n'empêche que je l'ai dévoré de bout en bout sans sauter la moindre ligne, pas de passages qui tirent en longueur, très agréable, et, comme je l'ai dit, ça me donne très envie de lire la suite !
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le samedi 23 mars 2013, 19:28:55
Il faut aussi se dire que c'est un souvenir qu'Euldexa émet ici, d'où le côté "flottant" peut-être et la distance prise par rapport au récit... Mais tu me diras si tu as toujours cette impression par la suite ^^

Merci beaucoup pour ta critique, j'en tiens compte.
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Gabriel Valmy le samedi 23 mars 2013, 19:29:58
C'est vrai que je n'ai pas pris cet élément en compte et en comptant cet élément, alors du coup, chapeau ! x)

et oui, je dirai ce que je pense de la suite !
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le samedi 23 mars 2013, 23:01:22
Alan, Deuxième Partie




Ses compagnons ne se firent pas prier, et, assise à cheval sur une cuisse de chacun des deux hommes, ils s'attellent immédiatement à la lourde tâche de glisser leurs mains partout. L'un d'eux laisse courir ses lèvres moites sur ma peau à la douceur et à la blancheur idylliques. Ses dents glissent contre ma jugulaire tandis qu'une de ses mains agrippe violemment mon sein droit. Je proteste dans un gémissement plaintif, et l'homme étendu sur le lit éclate brusquement de rire :

_Alan, tu entends ? Elle couine déjà ! Acelin, fais-lui comprendre que le temps n'est pas encore venu de gémir...
Bon, continue-t-il en sautant sur ses pieds et en rejoignant Alan, on fait quoi, du coup... ?

Alan regarde le charmant tableau que je constitue, entourée par ces brutes. Le fameux Acelin a plaqué sa main sur ma bouche et son autre main cherche à soulever mon jupon. Je ne me débats pas outre mesure, ils ont payé, c'est comme ça, on ne se débat pas. Disons que j'ai... haha ! J'ai le sort du Paradis entre mes cuisses, oui...
Même si je ne me débats pas, sentir brusquement cette main glisser à l'intérieur de ma cuisse me secoue d'un violent frisson de dégoût qui me fait soudainement basculer la tête en arrière dans un nouveau gémissement de protestation. L'arrière de mon crâne heurte violemment le nez d'Acelin qui jure dans mon oreille et desserre son étreinte sur moi, si bien que je chois sur le parquet.
Alan sourit et vient vers moi, se penche au-dessus de mon visage et, saisissant une de mes boucles rousses magnifiques, il dit d'une voix très calme, posée, absolument terrifiante pour être honnête :


_Sa beauté n'est pas naturelle, mes enfants... Et elle se débat trop bien pour une petite putain ordinaire... Que diriez-vous mes chers comparses, si nous lavions son âme de toute éventuelle trace, de tout éventuel penchant satanique, mh... ? Avec nos... superbes... glaives... guerriers... à la semence... purificatrice...

Il s'était approché de moi à chaque mot sur sa dernière phrase jusqu'à coller ses lèvres sur les miennes. Son baiser fut rugueux, rude, violent. Clairement illustratif de sa volonté de dominer toutes choses.
Il éclate de rire et me pousse du bout de sa botte vers le sofa. Cette fois, plus d'hésitation, alors qu'Alan ferme la porte à clef, Acelin et son compagnon dont j'ignore encore le nom s'emparent de moi et m'arrachent ma blouse, déchiquettent littéralement mon corset. Mes cris de surprise devant tant de brusquerie et de rage ponctuent chacun de leurs gestes.
L'homme qui avait ris à mon premier couinement s'approche alors de moi, pose sa botte tout près de mon visage, en position ainsi triomphale, il croise ses bras sur son genou surélevé :


_Mais nous en oublions les présentations... Je suis Monseigneur Frameric, tu as déjà fais la connaissance de Monseigneur Acelin, et son ami n'est autre que notre cher Lisiard. Enfin, tu connais déjà notre Seigneur à tous, Alan. Et toi, jolie Dexa, tu seras aujourd'hui notre jolie petite putain que nous débarrasserons de tous les vices grâce à nos superbes et exceptionnels crucifix personnels... !

Il éclate de rire tandis que sous sa culotte je vois se dessiner une forme bien connue... Un crucifix personnel... Tu m'étonnes...
Tirant violemment sur une des nappes qui ornent les plusieurs tables présentent dans la pièce, il en déchire un long lambeau qu'il fait un moment claquer dans l'air. L'effroi me glace le sang un court instant : ils ne vont tout de même pas me fouetter... ?
Devant mes yeux écarquillés, Frameric éclate encore de rire avant de m'attraper les cheveux :


_Non non non, nous n'allons pas te fouetter, jolie créature, en tout cas, pas pour l'instant. Non. Nous allons t'attacher.

Il tire brutalement sur ma chevelure et je pousse un cri de douleur alors qu'il me force à me mettre à quatre pattes sur la banquette du sofa. Saisissant mes poignets, il les enserre avec violence, et les attache grâce à la bande de tissu arrachée à la nappe, finit par les nouer à l'accoudoir du sofa. Me voici donc, à quatre pattes sur ce sofa, les poignets attachés à l'une des extrémités du meuble, poitrine nue, seulement vêtue de mon long jupon.
Cette fois c'est Alan qui s'approche, il me montre du doigt Lisiard :


_Tu vois, notre cher ami ici présent... ? Ben lui il a une passion pour tout ce qui est... comment dire ? De la lèche. Et il va te lécher, ma jolie, mais te lécher... On glissera en toi et tu pourras hurler tout ce que tu veux à partir de là... !

Avant même qu'il n'ait fini sa phrase, je sens mon jupon se soulever et reposer tout entier sur la chute de mes reins. Lisiard a donc pris place derrière moi... Je déglutis avec difficulté. Dans ce métier, il ne faut jamais se dire qu'on ne veut pas. Il faut, au mieux, se dire que l'on veut, au pire, essayer de ne rien se dire du tout. Serrant les dents, j'essaie de détendre tous les muscles de mon corps – ce qui est certes loin d'être le meilleur moyen – et de ne pas trop appréhender le moment du contact de sa l... ah !
Le cri m'a complètement échappé. La tête enfouie entre mes fesses qu'il maintient écartées, Lisiard lèche avec avidité toute la surface de mon sexe. Haletante par l'angoisse grandissante malgré moi, je tire sur mes liens et m'esquinte inutilement les poignets.
Les trois autres hommes contemplent ce tableau l'air amplement satisfait et Alan commence à me caresser les cheveux, alors que je sens cette langue titiller mon clitoris par un effleurement ma foi... très excitant. Je remue pour essayer de me défaire de cette emprise, car aussi excitant ce mouvement soit-il, il me chatouille aussi un peu. Finalement l'agent de l'Inquisition fait signe à Acelin de venir, et ce dernier ne se fait pas prier. Il se plante fièrement devant moi et défait sa culotte à travers de laquelle il n'est pas difficile de distinguer la forme turgescente de sa verge. Il l'extrait tout aussi fièrement et agrippant sauvagement mes cheveux, il me l'enfonce sans plus de cérémonie dans la gorge. Sous la brutalité de l'action je retiens ma respiration, de peur, aussi, de vomir tant il malmène ma gorge. Habituée à faire des fellations, j'ai aussi pour habitude de mener moi-même la cadence de mes mouvements de tête. Mais, ici, il semble ne pas en être question un seul instant. Acelin s'arrime brutalement à mes oreilles et enfonce sa queue dans ma gorge jusqu'à la garde avant d'y imprimer un va-et-vient sauvage, violent et plus que rapide. Les larmes me montent rapidement aux yeux, et je tente de me concentrer davantage sur la langue de Lisiard pour me changer les idées. Je sursaute quand je la sens caresser tendrement mon anus.... Personne ne m'a jamais fait ça. Ca ne m'était même jamais venu à l'idée... ! Qu'est-ce que... ah !
Mon cri s'étouffe sur la verge encombrant ma bouche. Un doigt cherche à se frayer un passage dans mon anus si étroit. Je remue les fesses en signe de protestation, j'essaie d'échapper à ce doigt, mais une fessée tonitruante qui me tire définitivement une larme m'en dissuade.
Alors que je suis ainsi préoccupée entre ce chibre qui manque disloquer ma mâchoire et ce doigt intrus, je sens, contre toute attente, un fluide chaud et épais couler dans ma gorge. Je lève des yeux incrédules vers Acelin qui, lui, a les paupières closes dans une mimique de jouissance ultime. Il enfonce encore sa queue au plus profond de ma bouche avant de la ressortir. Je me hâte d'avaler sa semence puis d'aspirer de grandes goulées d'air frais qui me manquait tant jusqu'alors. Il essuie en riant son sexe encore un peu moite contre mes joues endolories et va s'asseoir sur le bord du lit, à côté de Frameric. Alan, lui, est debout à côté de Lisiard, à qui il intime bientôt de se sortir de là.

Enfin, mon corps respire un moment, la joue un peu souillée de sperme, l'entrejambe couverte de bave et de cyprine, car je n'ai pu éviter certaines réactions naturelles...
Mais ce repos est de fort courte durée, et encore sonnée par la violence subie par ma bouche et ma mâchoire, je sens une brutale poussée dans mon intimité qui me tire un « Han ! » sonore. Alan se penche à mon oreille et dans un sourire je l'entends murmurer :


_J'espère que tu les aimes grosses...

En effet, je croyais qu'il y était en entier, mais que nenni, une nouvelle poussée finit de le faire entrer en moi. Sa verge énorme butte contre le fond de mon être, provoquant une étrange douleur en pointe. Je grimace et sens ma tête basculer avec une brutalité sans nom en arrière : me tirant les cheveux d'une main et me claquant les fesses de l'autre, cet homme entame un va-et-vient haletant en moi. Je sens ma paroi intime s'étirer à ses passages plus brusques les uns que les autres. Je me retiens de hurler, je ne veux pas leur faire ce plaisir et, de toutes façons, ma gorge ainsi renversée étrangle tous mes cris.
Mon corps entier est secoué par ces mouvements, imperceptiblement et pourtant sûrement, je me sens avancer vers l'accoudoir auquel je suis attachée, et bientôt je me trouve à la renverse sur ce même accoudoir, les bras comprimés sur ma poitrine dont une partie frappe douloureusement contre le bois. Il a lâché ma crinière qui tombe en cascade au-dessus de ma tête. Cette fois, je ne me retiens plus, je crie comme jamais un homme ne m'a, semble-t-il fait crier. Les grands « Han ! » qu'il me tire amuse ses compagnons qui, pour la plupart, ont commencé à lustrer leur engin à la mécanique si puissante. Alan n'est par ailleurs pas en reste, il grogne comme une bête, et à ce propos, il change brusquement sa position : enjambant de part et d'autre mon cul ainsi proéminent et offert dans une situation peu orthodoxe, il s'enfonce encore plus profondément en moi. Prenant appui sur mes reins, il bourrine, tel un animal dans mon intimité. Les rebonds de ses bourses contre mon clitoris me tirent davantage encore de gémissements et hurlements. Mon corps entier secoué de ses coups semble s'enflammer de plus en plus. J'ai l'impression que sa hampe est toute prête à déchirer mon être entier, et je n'attends qu'une chose, que sa semence salvatrice vienne éteindre le feu de mon âme.
Hurlant, je tente, de mes bras contraints, d'agripper quelque chose, de griffer, n'importe quoi, réussir à me rattacher à quelque chose de réel afin de ne pas perdre pied, mais rien, rien, je ne peux rien attraper. Une vague plus forte que les autres commence à s'annoncer dans le creux de mes reins et, par je ne sais quel exploit de mon organisme, je parviens à redresser mon buste dans une position fort instable qu'Alan a tôt fait de tirer à son avantage en se saisissant de nouveau de ma chevelure qui m'oblige à me maintenir ainsi, dans un équilibre précaire. En un an de prostitution, jamais, au grand jamais, je n'avais connu une telle violence, et jamais je n'avais pris un plaisir si grand, surtout dans une brutalité de la sorte.
Soudain je n'en peux plus, alors que je sens son énorme sexe labourer et ravager mon puits à plaisir, je hurle à m'en briser la voix dans un orgasme qui fait trembler tout mon corps, et qui dure, dure, dure... ! Mon Dieu ! Il dure tant que je me sens véritablement partir, ma vue se trouble, mon corps et mon esprit m'échappent et seul persistent ce plaisir dévorant et l'impression de sentir mon cœur battre dans mon sexe.
Mais Alan, lui, a décidé qu'il n'en avait pas fini. Me tirant brutalement à lui, me permettant ainsi de faire une rencontre très peu agréable menton-accoudoir, il me retourne brusquement et s'enfonce de nouveau en moi. Sonnée par l'orgasme, le fait d'être restée tête en bas si longtemps, le coup que je viens de recevoir au menton, et la violence générale de cet ébat, je me sens partir encore plus, mes yeux se voilent complètement, je tente d'articuler quelque chose alors que j'entends Alan grogner de  plus en plus fort et finalement lâcher un cri de victoire dans un mouvement de bassin encore plus profond que les autres, puis, tout se dérobe, le sofa, les quatre hommes, mon corps, mon esprit... Ne reste qu'un grand vide.
Titre: Re : Take me down to the paradise city !
Posté par: Gabriel Valmy le samedi 23 mars 2013, 23:11:38
Alors, alors, alors ! J'avais raison d'espérer, dans cette partie là, j'avais davantage l'impression d'être à la place d'Euldexa, c'était moins de l'observation que du ressenti, enfin, c'est mon impression, il y a le mieux que j'attendais, et qui, outre le fait de m'avoir fait plaisir, m'a aussi prouvé que j'avais raison d'attendre avec impatience la suite.

J'ai envie de dire que c'est parfait. C'est presque le cas, il y a juste une petite chose qui  pourrait être amélioré sans doute, et encore, je pense que c'est tellement mineure :  cette fois ci justement on a moins l'impression de recul du au souvenir, oui, c'est gonflé de ma part qui disait l'inverse la dernière fois, mais...

mais c'est une délicate alchimie qui est très, très difficile à obtenir ! Mais c'est un très beau texte qui confirme une chose, tu as une plume des plus agréable qui trouve largement le chemin vers le haut de mon podium personnel en terme de plumes préférées.

Et pourtant, j'aime pas la première personne du singulier.... x)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le dimanche 24 mars 2013, 02:05:31
-Clique sur "j'aime"-
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Kyle Macross le dimanche 24 mars 2013, 03:10:42
Aloooors.... Pour commencer, je préciserai que j'ai pris le parti de lire ça comme une nouvelle à part entière et non pas comme l'approfondissement d'un background de personnage. Je n'ai plus le souvenir de la fiche de Dexa et je n'ai pas été la relire non plus.

Concernant la lecture, j'ai trouvé ça très agréable. C'est fluide, agréable et simple dans le sens où on ne trouve pas de phrases lourdement ampoulées - une queue est une queue et on sait où elle passe sans que ça en devienne vulgaire, ce qui est aussi lourd que le trop plein de métaphores pour parler d'une pipe. C'est plaisant, cette excitation littéraire :)

Sur la première partie, j'ai trouvé dommage de ne pas en savoir plus sur le Paradis (mais j'aime l'univers des maisons de passes "à l'ancienne", ce n'est donc pas objectif) et j'ai en revanche apprécié les précisions apportées ça et là : le tout-à-l'égoût, la monnaie. Regret pour cette dernière pourtant ! Tu m'as appris quelque chose certes, mais ta parenthèse trop "académique" m'a un peu salopé l'immersion. Perso, j'aurai voulu une intégration au récit plus naturelle.

Quelques répétitions ici et là (c'est hypocrite de le dire alors que je suis pire que toi, pardon ><) mais l'ensemble n'en était pas moins vraiment très sympa !

J'ai beaucoup aimé les deux parties. La première pour la mise en situation et le châtiment de Dexa, j'ai trouvé que le chevalet et la fessée étaient très érotiques (<3) et la scène de la seconde était très bien décrite sans se perdre en longueurs inutiles. Efficace ! Ca m'a rappelé mes premiers émois sexuels littéraires et ça, c'est pas arrivé souvent !

Bref, c'est du ballon o/

EDIT : pardon si je ne suis pas clair ou si ça part dans tous les sens, je fatigue ><
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Carmen De Solar le dimanche 24 mars 2013, 08:17:31
J'ai tout lu et sans aucun ennui ! Déjà, c'est très bien. x) Mon coté SM regrette un peu que le chevalet n'ait pas été plus exploité pour d'autres usages encore mais bon... x) ca c'est une question de goût.

La partie de l'assaut des 3 hommes sonne vraie. Et ça, c'est ce qui pour moi a le plus d'importance. Les réactions d'Euldexa sont identifiables et logiques. Pour ma part, ça m'a rappelé des souvenirs ! :)

Merci et continue ! :p
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 24 mars 2013, 11:20:41
Merci beaucoup à tous !

Je tâcherais de mettre en pratique vos remarques dans les prochaines parties (oui non parce que j'espère que vous n'avez quand même pas cru que ça se terminerait comme ça !?)
Je tâtonne un peu pour le moment, du coup toute critique constructive est bonne à prendre.
Promis, j'essaie de faire mieux !
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Carmen De Solar le dimanche 24 mars 2013, 11:23:00
Tu te mets trop la pression ! x)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 24 mars 2013, 11:31:58
Ben nan, mais si je poste ces idées sur le fow' c'est bien dans le but d'être lue, donc je tiens compte de ce que me disent mes lecteurs. Et je me mets pas la pression, je veux juste faire un truc qui dépote sa maman =D
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Gazelle Zao le dimanche 24 mars 2013, 14:37:00
Je viens de lire et j'ai vraiment bien aimé. J'ai d'ailleurs trouvé plutôt logique que tant qu'il n'y a pas le souvenir de l'acte en lui-même,  le ton reste distant. Perso, quand je repense a mes anciennes conquêtes,  parfois le souvenir de l'acte en lui-même est plus intense que la situation qui le précède :)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Lucrecia le jeudi 28 mars 2013, 22:13:36
Juste pour dire que... J'aime beaucoup ! :)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le dimanche 05 mai 2013, 18:50:42
Alan, Troisième Partie


Des gémissements... Une étrange sensation... Une intense douleur dans mes épaules, mes bras, mon dos... Encore sonnée par ces ébats et mon évanouissement, je tente de revenir à moi-même. Ouvrant péniblement les yeux, je découvre qu'ils ont retroussé mon jupon sur ma tête, et je ne distingue pour ainsi dire... rien du tout. Je prends brusquement conscience que les gémissements m'ayant tiré de mon inconscience ne sont autre que... les miens. Une langue s'active en effet contre mon intimité, glissant tout du long, s'amusant même à entrer un peu en moi avant de revenir taquiner mon clitoris. Déjà ultra sensibilisé par les événements passés, je ne peux retenir de puissants gémissements, à moitié cris, à vrai dire. Mon bouton d'amour est si réceptif que chaque roulement de langue dessus me fait presque mal, un mélange entre douleur et plaisir, en tout cas une sensation d'une intensité rare qui continue de me faire perdre la tête. Je ne sais plus où je suis, qui je suis, tout mon être ne vibre que de cet intense et incroyable plaisir, auquel je m'abandonne finalement toute entière. Inutile de résister, c'est trop bon et... ils ont payé. Mon Dieu, c'est si bon... ! Je pourrais véritablement mourir de tout ce plaisir, qui semble déborder de mon être, s'emparer de moi, faire ce qu'il veut de moi... Oh, oui... ! Il n'y a pas à lutter, il n'y a qu'à apprécier... Je pourrais tout à fait me laisser aller, si la douleur irradiant dans mon dos n'était pas si intense. Malgré mon jupon sur ma tête, je me contorsionne pour voir ce qui expliquerais cette douleur – avec d'autant plus de difficulté que je peine à me concentrer sur ma vision. Alors que je plisse des yeux pour mieux voir, le jupon est tiré en arrière et je peux ainsi contempler tout à mon aise : je suis suspendue à la roue qui compose le plafonnier sur lequel des bougies à la flamme vacillante éclairent en partie la pièce. Par un jeu de cordages, je me balance comme un vulgaire baluchon au bout du plafond. Mes bras sont retenus dans mon dos par des cordes très serrées qui enserrent mes épaules, plient mes coudes de sorte que mes poignets sont entre mes omoplates, écrasés par les liens et les os. Les cordages passent autour de mon buste, entourent ma taille pour venir emprisonner mes cuisses. De la même façon que mes coudes sont repliés par ce jeu de corde, mes genoux le sont aussi, et mes pieds sont ligotés de sorte à ce qu'ils reposent contre mes fesses, et mes cuisses maintenues écartées par un tour supplémentaire ; des cordes enserrant mes genoux et attachées au plafonnier, je ne peux resserrer mes cuisses. Les cordes sont râpeuses et les frottements suscités par mes mouvements contre elles entaillent légèrement ma peau. S'il n'y avait ces douleurs entre tiraillements et petites coupures, il est certain que je sombrerais.
Mais on ne m'a pas retiré le jupon des yeux juste pour que je puisse voir de quelle façon je suis saucissonnée, non : bientôt on pousse contre ma bouche une nouvelle verge. Je lève les yeux ; c'est Frameric. Il profite d'un nouveau gémissement de ma part pour me l'enfourner toute entière dans la gorge. La position est très inconfortable, et il prend appui sur l'arrière de ma tête pour l'enfoncer jusqu'au bout. De violents haut-le-cœurs me soulèvent alors que, toujours au fond, il exerce de petits va-et-vient comme pour éprouver la résistance de ma glotte. Des bruits affreux sortent du fond de ma gorge. Avec un grand rire, toujours en s'affairant dans ma bouche, il se tourne vers Alan :


_Elle s'est enfin réveillée, Alan ! On devrait venir plus souvent, si tu la fais s'évanouir à chaque fois, on pourra essayer encore de nombreuses manières de l'attacher, qu'en penses-tu ?

Il relâche la pression, et me laisse reprendre une respiration plus calme, du moins... c'est ce que je croyais car un index poussé par la curiosité se fraie un chemin dans mon sexe. Lisiard joint bientôt sa langue à ce doigt et me fait gémir davantage. Il n'en faut pas plus à Frameric pour bander plus dur et il repousse sa queue contre ma langue :

_Allez, t'as une langue, c'est pas que pour parler, alors suce, suce !

Timidement, ma langue s'aventure contre cette hampe toute lisse et encore un peu humide. Frameric me gifle sans douceur :

_J'ai dis, suce !

Acquiesçant presque imperceptiblement, je fais glisser plus franchement ma langue contre cette queue, et, aidée par son propriétaire, entame de langoureux (sans mauvais jeux de mots) allers et venus sur cette dernière. Mes soupirs dus à l'effort que cela me nécessite répondent à mes gémissements et mes petits cris de plaisir procurés par Lisiard. Je prends de plus en plus de plaisir à tout cela, si toutefois ce puisse être envisageable, et je suce avec une avidité et un dévouement non dissimulés ce cher Frameric avec l'espoir qu'il me prendra comme la traînée que je suis en guise de récompense. Oui, j'ai faim, une faim incomparable, incroyable et inédite, et tandis que Lisiard enfonce, avec son index, son majeur en moi en même temps que sa langue excite encore plus mon clitoris, je sens ma poitrine se tendre encore plus, presque douloureusement, engourdie par le plaisir et le désir mêlés. Ma langue tourne et roule autour de ce sexe turgescent, glisse sur les bourses de mon partenaire, mes dents glissent contre leur peau, mordillent l'aine, tirent de puissants gémissements et soupirs à son propriétaire qui attrape, agrippe ma tignasse avant de m'enfourner de nouveau le tout bien profondément et de baiser ma bouche comme il se doit. C'est loin d'être agréable et pourtant je ne peux m'empêcher d'y trouver du plaisir, une immense satisfaction de lui faire ainsi perdre la tête. Je le vois qui s'abandonne de plus en plus, ses mains de part et d'autre de ma mâchoire, avec de grands « han » il accélère les mouvements, yeux clos, la tête basculée en arrière. Son torse se soulève avec irrégularité tandis que je vois ses abdo se contracter pour l'arrivée imminente de l'orgasme et je ne fais pas erreur : avec un grognement de plaisir et en crispant ses mains sur mon crâne, je sens sa queue secouée par petits à-coups dans une éjaculation spectaculaire. Ma langue roule de nouveau autour de cette verge et ramasse chaque petite goutte de sperme que j'avale doucement.
Frameric retire doucement sa queue de ma bouche et esquisse un sourire en caressant ma joue :


_Ah, tu vois quand tu veux... !

Il tapote ma joue comme une jument qu'il récompenserait pour son travail et je laisse retomber ma tête alors que Lisiard n'a toujours pas renoncé à son entreprise de me faire complètement perdre l'esprit. Gémissant toujours autant, je sens glisser le long de mes cuisses et sur le parquet une quantité jusqu'alors jamais atteinte de cyprine, ce qui a l'air de réjouir cet homme qui s'en donne encore plus à cœur joie. Couvrant mes gémissements et mes cris de sa voix, il s'adresse directement à Alan :

_Eh, ami, tu ne crois pas qu'on pourrait un peu investir cette petite pute par tous les trous, mh... ? Regarde comme elle mouille, comme cette petite chatte est toute souillée. Elle ne sera jamais rassasiée, peut-être qu'on pourrait l'aider, non... ? Un peu de charité chrétienne, voyons, mon ami !

Alan rit et s'approche de moi, rejoint Lisiard. Je ne les vois pas, mais je devine aisément qu'ils regardent tous les deux avec envie mon intimité qui n'a jamais été aussi débordante de désir. Je pousse un petit gémissement de plaisir et de surprise mêlés quand je sens un doigt appuyer sur mon autre entrée. Je suis si excitée que ladite entrée semble prête à s'ouvrir toute seule, le muscle déjà relâché par le désir et lubrifié par le mélange de salive et de mouille constamment reçu.

_Non ! Ne pus-je retenir, pas par là !

Un petit silence. Alan vient se planter devant moi, l'air dur, et je baisse les yeux, soumise et coupable.

_Pas par là, tu dis ? Tu crois que c'est toi qui décide, petite chienne ?

Pour me punir, il fait claquer contre ma joue une gifle si brutale qu'elle assourdit mes oreilles un moment.

_N... Non, pardon Alan... Faites ce que vous voulez de... ah !!

Je n'ai pu achever ma phrase car déjà Lisiard fait glisser sa langue contre cet anneau de chair resserré tandis que ses doigts, devant, s'agitent encore, provoquant une nouvelle montée de mon fluide intime. Haletante, je sens perler partout sur mon corps des gouttes de sueur. L'excitation est telle qu'il ne faut pas longtemps à cet homme pour pouvoir glisser un doigt dans cette autre entrée que je méconnais. Trois doigts en moi, deux devant, un derrière. Et toujours cette bouche, cette langue qui glissent contre mon clitoris, qui se joignent aux doigts, qui me font hurler. J'en ai fini par oublier la position absolument inconfortable et douloureuse dans laquelle je suis et j'avoue ne plus avoir aucun lien avec la réalité, me laissant complètement envahir par ces vagues de plaisir.
Je réalise doucement, qu'en-dehors de Lisiard, personne d'autre ne me touche, et en effet, les trois hommes restant, verge sortie de leur culotte, fument ou boivent ou continuent à lustrer leur engin pour le maintenir prêt pour moi. Quoi que je doute qu'ils aient besoin de le lustrer trop fort ou trop longtemps puisque je semble tous les exciter de façon certaine... Outre Alan, aucun d'eux ne m'a encore possédé et seuls Acelin et Frameric ont déversé dans ma bouche leur chaude et délicieuse semence. C'est peut-être ce qui explique qu'Acelin se lève finalement, et pousse sans douceur Lisiard de sa place.


_Bon, j'en ai assez que ce soit toujours les mêmes qui s'amusent ! Dit-il en m'empalant brutalement de sa verge.

Je suis si trempée qu'il n'a aucun mal à coulisser en moi ni même à me pénétrer. Sans vergogne je crie de plaisir et de satisfaction, ce qui déclenche l'hilarité des trois autres. Je crois devenir folle quand je sens deux de ses doigts se frayer un chemin dans mon anus brûlant et déjà un peu écarté. Son autre main attrape l'un des cordage me retenant par les genoux et y exerçant une pression, il me fait balancer. Ledit balancement, accentué par les à-coups de chacune de ses pénétrations me fait m'empaler profondément et violemment sur sa queue, me fait toujours plus gémir et crier. Je n'en peux plus. J'ai envie qu'ils se déversent tous en moi, de me transformer en une chienne sans nom, qu'ils me prennent et me reprennent, encore et encore. Qu'ils défoncent chacun de mes trous pour s'y vider encore et encore. J'halète, je supplie, qu'il continue, qu'ils me prennent tous, partout.
Lisiard cette fois se place face à moi et attrape mes cheveux pour me tirer la tête en arrière :


_T'aimes ça, hein ?

Je ne réponds pas, trop occupée à jouir pour articuler le moindre mot. Malgré les secousses de mon corps, il parvient à m'administrer, à son tour, une gifle violente.

_Réponds, réponds à tes maîtres, petite chienne ! Allez !

_Ou... Oui, maître, j'aime... aaah ! Ah ! Oui ! J'aime ça, encore !

Il sourit et laisse apparaître à son tour sa verge. Je remarque qu'elle est légèrement incurvée vers sa gauche : peut-être est-il gaucher... ?
Alors qu'un nouveau rebond contre les hanches d'Acelin me projette en avant, je saisis cette queue dans ma gorge. Cette fois il n'y a plus aucun effort à faire pour les va-et-vient, ils me sont imposés par mon maître qui besogne mon puits à plaisir. Lisiard rit, satisfait d'avoir enfin sa queue comblée à son tour. Il attrape mon jupon et le retire sur ma tête, le plaque sur mes yeux, de sorte que je ne vois plus rien.
Je distingue la voix d'Acelin qui s'adresse aux deux autres :


_Venez voir, les gars, regardez comme elle en demande !

Quelques pas sur le parquet, et il écarte mes fesses visiblement pour leur montrer à quel point je suis prête à les recevoir, en parfaite hôtesse. J'entends leurs rires et des pas s'éloigner de nouveau alors que l'un d'eux continuent à fourrer ses doigts dans cette entrée de mon corps. Les deux queues me rendent folle j'ai du mal à me concentrer pour comprendre ce que font les trois autres. Brusquement je pousse un petit cri : quelque chose de plus imposant que des doigts tente de s'introduire dans mon cul. Au même moment, Lisiard, trop excité par les préliminaires longs et savoureux qu'il m'a accordé se crispe et, se retirant de justesse de ma bouche, il envoie sa semence contre ma face. Heureusement, ma chevelure et mes yeux couverts par mon jupon, je n'en reçois que sur les joues, la bouche et le menton. Ma langue adroite vient lécher ce que je peux atteindre et il me met une nouvelle claque :

_Tu aimes vraiment ça, hein, jolie petite pute... ? Il rit et retire le jupon de mes yeux. Tu aimerais savoir ce qu'on t'enfonce, hein.. ?

Il rit alors que mon visage se déforme sous l'effet de l'intense plaisir. Mon cul, loin d'être complètement écarté, impose une résistance à l'intrus mais cette étrange sensation, cette étrange douleur ne fait qu'accentuer mon plaisir et, quand enfin, la prime entrée est dépassée, je pousse un long hurlement de plaisir.

_Haha, je crois qu'on a vraiment bien fait, mes amis, jamais je n'ai vu une putain pareille, en demander encore...

C'était Alan qui parlait, massant ses bourses, assis sur le sofa et me fixant de son regard.

_Dis-lui, Lisiard, dis-lui ce qu'on lui enfonce dans son si charmant petit cul.

Je lève les yeux vers l'intéressé qui tend la main dans mon dos. Retirant sans douceur l'objet qui avait eu tant de mal à entrer, il le ramène devant moi. Une bougie. Ils m'enfonçaient une bougie au diamètre assez imposant, quoi que loin d'atteindre celui de la queue d'Alan, dans le cul. Ricanant, il s'étire de nouveau, et une nouvelle fois, fait pression sur ma si étroite entrée pour faire entrer l'intruse en moi.

_Bon, vous avez fini, s'impatiente Acelin qui ne peut plus bouger avec toute cette agitation autour de moi. J'aimerais, moi, finir !

Nouveaux rires alentours et Frameric et Lisiard reculent, pour laisser leur ami faire ce qu'il souhaite. Ce dernier ne se fait pas plus prier et, poussant d'une main sur la bougie pour qu'elle m'écarte davantage, il pousse en même temps son chibre dans mon intimité. Je sens mes deux entrées ainsi prises, ainsi ravagées, et de longues plaintes pleines de plaisir s'échappent de ma gorge. Je n'en peux véritablement plus.
Brusquement, avec un grognement animal, Acelin retire la bougie de mon cul, se retire de mon sexe et enfonce le sien dans l'autre trou... Quoi que facilitée par la bougie et mon excitation, la pénétration n'est pas aussi aisée que prévue et elle prend quelques longues secondes. Pour la première fois on possède mes fesses et je gémis encore.
Et alors qu'il finit d'entrer en moi par cette autre voie et que je gémis de plus belle je... jouis. Je ne m'y attendais pas, et le cri qui sort de moi est aussi bien teinté de cette surdose de plaisir que de surprise. Je sens alors perler dans mon sexe une nouvelle quantité assez importante de cyprine qui a tôt fait de se répandre autour de mes cuisses et sur le plancher.
Les quatre hommes rient de nouveau et Acelin se penche vers moi :


_Tu jouis déjà, salope... ? Et ça ne fait que commencer... !

Et comme pour marquer le coup, il me fait de nouveau balancer pour bien me faire sentir sa queue bandée dans mon cul, coulisser délicieusement.
Oh, oui...
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le dimanche 05 mai 2013, 20:26:45
Je serais ni expansif ni technique, je dirais juste que c'est, ben, génial. Comme d'habitude. J'te dis GG, et espérant qu'il y en ait d'autres du genre.

(Et miam quoi, ça donne envie *__*)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 05 mai 2013, 20:49:26
Ah oui, quelques fautes, et problèmes de temps... Corrigé !

Pardon ! >_<
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Carmen De Solar le mercredi 15 mai 2013, 09:21:04
ENCORE UN TOUR ! ENCORE UN TOUR DE MANEGE !
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le dimanche 16 juin 2013, 17:09:19
Love me tender



Paris, avril 1299.
21ans, Humaine.


         Quelle chaleur en ce début de printemps ! Mes collègues n'ont de cesse de s'éventer, à peine vêtues, dans nos boudoirs, nos couloirs et nos chambres. Dans une heure à peine le Paradis ouvrira ses portes pour accueillir nos invités, si distingués, si seuls et si riches. Alors que je traverse le couloir pour me rendre à la salle des bains, Adèle heurte violemment mon épaule de la sienne en ricanant grassement.
_Attention princesse, avec des bleus t'attirera moins le chaland ! Haha !
Entourée de quelques unes de ses amies, elle s'éloigne en jouant du jupon, comme pour me narguer. Une poitrine plus généreuse que moi, des lèvres grossières qu'elle tente de rendre plus pulpeuses, plus distinctes par un jeu de maquillage, une crème à base de pigments naturels... Quoi que ce soit, elle ne semble guère savoir s'en servir, je lui trouve toujours une bouche de canard lorsqu'elle se maquille ainsi. Avec un petit sourire, et haussant les épaules – dont une endolorie – je finis par gagner la salle que je souhaite. Le long du mur, au niveau du sol, courre une large rigole qui donne sur un trou, une petite tête de diable à l'extérieur de la maison crache ainsi l'eau souillée que nous déversons dans cette rigole. L'hiver nous avons ordre de la boucher avec une chiffon que nous maintenons avec une grosse pierre. Le tout-à-l'égout médiéval.
Assise sur un sommaire tabouret de bois aux pieds bancals et mal taillés, Lily, jupon retroussé, jambes écartées, pieds reposants sur le bord de la grande bassine de bois d'un côté, le muret de l'autre, s'applique à coiffer sa toison. Lily, jolie mais ordinaire, peu subtile d'esprit mais assez pour le savoir elle-même, à la bouche un peu trop grande pour ce petit visage, a réussi à se faire une large clientèle grâce à ses petites originalités : pendant un temps elle s'arrachait, grâce à une pâte faite à base de sucre, les poils de son intimité afin de la rendre aussi lisse que celle d'une jeune fille ;  parfois, avec un coupe-chou, elle les taillait de sorte à en faire une jolie boule harmonieuse, etc, tout ceci nous amuse beaucoup, ici, mais personne d'autre qu'elle ne saurait faire montre d'une telle ingéniosité en dépit de son faible esprit, et aucune autre fille parmi nous n'a jamais réussi à se conquérir une telle clientèle avec ce physique banal. Intriguée, je regarde ce que sera sa nouvelle invention. Avec attention, je la vois s'appliquer une pâte étrange, vaguement rose à quelques traînées blanches. Levant le nez, elle me regarde, sourit :

_J'essaye un nouveau truc, dit-elle en repiquant vers son entrejambe, à partir des bains aromatisés de Mme Sam, j'ai eu l'idée de faire une sorte de... baume ? Oui, disons un baume, pour faire en sorte que cette odeur les surprenne... T'en penses quoi ?
Je ne réponds rien, me contente de sourire. Certains des clients de Lily empestent tellement qu'ils ne sentiront rien, leur puanteur couvrant toutes choses.
Je m'installe à mon tour au-dessus d'une bassine. Les jupons tournoient un peu partout, ballet entre les filles passant au maquillage, celles qui vont à la toilette, etc. Le regard dans le vague, je saisis un chiffon bouilli dans une des bassines alentour et, versant de l'huile essentielle dans la bassine glissée sous mon bassin, j'entreprends de frotter activement mes jambes, l'intérieur de mes cuisses, et mon intimité. Quelques gouttes seulement d'huile, et la friction suffit à brûler légèrement notre intimité. Certaines filles ont dû rester couchées, quelquefois, car elles avaient trop mis d'huile dans leur eau, huile qui les avaient brûlé et qui les rendaient incapables de travailler. Ce sujet revient souvent, entre nous, et les disputes avec Mme Sam vont bon train. Il suffit de trouver sa petite recette : un bain aux huiles essentielles puis un aux plantes, et tout est réglé, par exemple !
Attrapant le savon noir, je frotte hardiment le chiffon dessus. Une mousse épaisse apparaît et je repose aussitôt le savon : c'est un produit qui coûte plus que cher, nous n'y avons droit qu'avant et après avoir travaillé, parfois entre deux clients si le premier nous semble vraiment sale. Je frictionne mon entrejambe, mes aisselles, ma poitrine et mon cou avec le chiffon savonné. Enfin, en quelques minutes, j'en ai fini de ma toilette, et me dirige dans ma chambre à coucher. Nous possédons toutes, sans exception, au moins deux chambres. Une chambre « officielle » dans laquelle nous recevons notre invité, et notre chambre « officieuse » celle où nous dormons, seules, notre chez-nous, d'une certaine façon. La maison, outre cette quarantaine de chambres, possède en plus de nombreuses autres, une petite dizaine, réservées plus ou moins à l'une ou l'autre d'entre nous, les plus demandées. J'ai, ici, quatre chambres. Adèle aussi, mais elle a moins de clients. Elle en mangerait ses jupons.
Le mien est trempé. Seins nus devant mon armoire, je reste un moment immobile, retraçant dans ma tête les clients que je devrais voir ce soir. Mon capitaine sera là, sans doute quelques matelots aussi, un bateau a accosté ce matin, un seigneur dont j'ignore le nom, et quelques autres, que j'ai oublié. Mme Sam me redira ça...
Mollement, je saisis deux jupons, à mettre l'un par-dessus l'autre : ils donnent du bouffant et amplifient les balancements des hanches lorsqu'on marche. Une chemise au col grossièrement brodé recouvre ma poitrine qu'une large ceinture vient rehausser.
Retour à la salle des bains. La pièce est envahie de buées, de nuées de rires, de cris, de voix hautes et fortes, prises dans des conversations futiles. Je trouve un miroir libre que j'essuie d'un revers de main. Il est couvert d'une buée tenace. Sur la petite table devant, des brosses à cheveux, des crayons, des baumes, crèmes et autres substances dont le prix est encore plus élevé que le savon noir. Le maquillage est fait à partir de pigments naturels, je l'ai déjà dit, il s'agit d'eau mélangé à de la poudre de minerais, par exemple, très fine, mélangé habilement jusqu'à former une pâte plus ou moins épaisse que l'on s'étend sur le visage avec les doigts. Dans certaines préparations, il faut aussi ajouter un œuf cru, mais j'évite ces dernières, car elles finissent par sentir très fort et cela m'incommode.
Le monde du maquillage a toujours été inconnu pour moi : dans mon milieu, on ne se maquille pas, on ne se farde pas. Ici les filles se blanchisse un peu la peau, signe de richesse, de bonne santé, de beauté : seules les paysannes, les pauvres et les filles de joie ont la peau mat, car elles courent sous le soleil et leur peau brunie montre leur asservissement. En général, je me contente de souligner l'émeraude de mes yeux par une pâte noire, très noire, que j'étale sur la paupière, et un peu sous l’œil. Cela me donne un regard intense, les hommes en raffolent.
Mme Sam pénètre dans la pièce en hurlant et en nous donnant des coups de chiffon mouillé sur les fesses, le dos :

_On ouvre dans dix minutes, allez vous mettre en place, vite !
Habituées des éclats de notre mère maquerelle, nous nous pressons sans hâte vers la sortie, elle m'attrape le bras :
_Dexa, ce soir, tu es au salon.

Personne, hormis Richard, bien sûr, ne connaît ma véritable identité, mon vrai nom, ma véritable condition. Ici je ne suis que Dexa, la plus belle et la plus chère des putains du Paradis, le bordel où il n'y a que les plus belles et les plus chères femmes de Paris, si ce n'est de France.

La chaleur est encore plus étouffante ici. Fenêtres closes, rideaux tirés, on meurt tous. Nos corps si légèrement couverts (pour ce XIIIe siècle) serrés contre ceux de nos invités commencent à perler de petites gouttes de sueur. Dans un coin, des hommes caressent l'intérieur des cuisses d'une de mes collègues qui semble un peu ivre, la tête renversée en arrière, elle les invite des mouvements de son corps à pousser leurs mains plus loin. Dans un autre coin, une autre de mes amies est à genou devant un patriarche ventripotent qui lui caresse, satisfait, la tête.
Coincée contre un baron quelconque qui fait reposer sa lourde tête sur ma poitrine, me la broyant, alors qu'il boit à longues goulées dans son verre à pied, je ne peux que regarder mes amies danser, jouer aux cartes, à Colin-maillard, etc.
Brusquement, la porte d'entrée du salon s'ouvre sur un inconnu. Je ne les vois pas, mais pourtant je sens toutes mes compagnes dévisager une à une ce nouvel arrivant, et pas pour le simple fait qu'il soit nouveau. D'une carrure impressionnante, large d'épaules et grand, la blancheur de sa peau, surtout, intrigue. Même le plus noble des nobles n'aurait pu être plus blanc. Le noir profond de ses cheveux rivalise avec celui de ses yeux surlignés par d'aussi noirs sourcils, lui donnant un air grave et... Je n'ai jamais vu d'yeux pareils. Son visage est large, dessiné au couteau, les traits vifs, clairs, la mâchoire carrée. Il a l'élégance et la rigidité des militaires, les manières délicates d'un noble, ne serait-ce qu'à sa façon de se tenir. Quel âge peut-il avoir... ? Son visage semble... Si jeune et si vieux à la fois. Ses yeux, surtout, encore une fois, semblent avoir tant vu, tant vécu... Serait-il un héros de guerre... ?
Il s'avance dans la pièce qui ne résonne plus que des discussions des hommes, les femmes étant trop absorbées par leur contemplation. Les musiciens, dans un coin, jouent toujours. L'inconnu dévisage lui aussi les femmes de la salle, et ses yeux tombent dans les miens, cerclés de noir. Il sourit, comme soulagé, et tend vers moi une main délicate. Le baron me laisse m'échapper sans même me jeter un regard, trop absorbé par son énième verre.
Le bel homme m'entraîne près des musiciens et nous esquissons quelques pas de danse.

_Votre pas est un des plus fins que j'ai pu voir, mademoiselle...
Un léger accent que je n'arrive pas à définir. Il roule autant les « r » qu'il les fait gronder dans sa gorge, un étrange mélange de l'accent italien et de l'accent de l'est. Je souris en abaissant légèrement la tête, geste de remerciement.
Mes collègues se sont, bien sûr, remises au travail, mais je continue de sentir sur moi et l'inconnu des regards furtifs.
Avec délicatesse, il me propose finalement de prendre un verre. Confuse, j'accepte, le rouge aux joues.
Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi moi, pourquoi m'avoir choisi moi... A vingt-et-un ans, je suis proche de l'âge trop avancé pour les femmes, même chez les putains. A vingt-cinq ans, nous commençons à perdre en attrait pour certains hommes, et nous ne pouvons rivaliser avec l'espèce de candeur de nos plus jeunes collègues comme... Eh bien, Lily, par exemple, âgée de quatorze ans.
Après plus d'une heure passée ensemble à discuter ensemble, j'apprends qu'il s'appelle Tino, et je ne peux m'empêcher de tourner et retourner ce prénom en mon esprit. Nombreux sont, bien sûr, nos invités à utiliser un faux nom, un pseudonyme en venant ici, mais... Tino ? Juste Tino ? Il finit par se pencher vers moi et déposer un baiser d'une douceur extrême contre ma joue. Je suis surprise par la fraîcheur de sa bouche. Il me sourit et esquisse une révérence pour me saluer avant de sortir du salon. Je reste un peu imbécile, plantée au milieu de la pièce alors qu'autour de moi mes amies me dévisagent, les yeux ronds et interrogateurs, en réponse, j'hausse les épaules d'ignorance. Mais alors que je m'avance vers une table de jeux pour reprendre le travail, puisque Tino a disparu, Mme Sam entre discrètement et me tire à l'écart :

_Va dans ta chambre, la deuxième, la rouge. Déshabille-toi, allume les bougies, sauf autour du lit, ça y mettrait le feu, tu sais bien. Cinq près de la fenêtre, le chandelier sur la table, et le bougeoir près de la porte. Ensuite, allonge-toi, et attends. Un invité t'a prise pour la nuit, il a payé cher pour annuler tes autres réservations, alors soigne-le ma toute belle, soigne-le !
Je reste un court instant figée de surprise et elle se trouve obligée de me pousser vers la sortie sans ménagement pour me faire réagir.

Trente minutes plus tard, je suis donc allongée sur ce grand lit à baldaquin, les bougies allumées, la fenêtre légèrement ouverte fait vaciller les flammes.
Ces demandes sont plus qu'inhabituelles et je ne peux empêcher mon ventre de se tordre d'anxiété.
On appelle cette chambre, quasiment la mienne, la chambre rouge, pour la raison évidente que les murs et les draps des lits sont rouges, même la cathèdre, dans son coin, est ouvragée de rouge sur son dossier.
Mal à l'aise, je tire à moi un des draps et en recouvre partiellement mon corps, comme avec une étoffe, ou une toge.
Mon sang se glace brutalement lorsque j'entends le loquet de la porte s'actionner, puis les gonds grincer, des pas sur le parquet, étouffés peu après par un imposant tapis décrépi. La porte se referme. Les lumières vacillantes et plus particulièrement les baldaquins m'empêchent de voir qui est entré. Je resserre ma main qui tient le drap contre moi. Les pas se rapprochent et mon cœur s'accélère tandis que je retiens mon souffle, en tachant tout de même de ne pas avoir l'air trop tendue.

_Bonsoir encore, Dexa...
Mon souffle se relâche tout d'un bloc alors que je vois apparaître le si séduisant et intriguant Tino.
_Permettez-moi de me défaire de mes effets...
Avec un petit salut il disparaît de nouveau derrière les baldaquins. J'entends glisser le tissu, claquer les chausses et chaussures... Il revient peu de temps après, en simple chemise et culotte, chemise ouverte, retenue à la ceinture. Son torse est lui aussi large et, je ne sais si c'est l'éclairage ou sa physionomie réelle, mais il s'en dégage une puissance incroyable... Non, d'ailleurs, cette puissance se dégage de tout son corps, et même de son être. Je n'ai pas bougé d'un cil, et même si je me suis un peu détendue, je n'ose encore mouvoir et esquisser le moindre geste.
Il s'assoit à côté de moi, de l'autre côté du lit.

_Je vous présente mes excuses, si ma manière d'agir vous a décontenancé mais... vos collègues semblaient bien trop intriguées par nous deux, ou par moi, peut-être davantage, corrige-t-il dans un sourire, et j'ai pensé qu'il était préférable que je règle cette affaire de façon plus discrète. Mme... Sam gardera le secret, il vous plaira de faire de même ou non.
Je ne réponds toujours rien, touchée par ses manières, sa douceur qui tranche étrangement avec l'impression générale qui émane de lui. Il sourit encore, l'air... attristé.
_Votre beauté m'a émue, Dexa. Vous êtes d'une grâce, d'une finesse et d'une élégance que je n'avais encore jamais vu... J'aimerais pouvoir vous faire la cour pendant des mois pour gagner votre cœur, vous présenter au monde mais... l'usage ici veut d'autres mœurs. Il laisse alors un petit silence se faire avant de reprendre, néanmoins, Dexa, permettez-moi de ne pas être comme tous vos clients, et pardonnez-moi si je ne puis plus attendre davantage...
_Attendre davantage ? Attendre pour quoi... ? Demande-je, surprise.
_Pour ceci...
Se penchant sur moi, il laisse nos bouches se trouver d'elles-mêmes et, pour la première fois de ma vie de catin, je n'ai pas à me forcer ou à réfléchir à la façon de faire... Nos lèvres s'unissent, se séparent et se retrouvent enfin, nos souffles s'accélèrent et se mêlent dans ce baiser alors qu'il bascule près de moi. Mes bras s'emparent de sa nuque et mes doigts glissent dans ses cheveux. Sa bouche est plus froide que la neige mordante d'hiver, même son nez que je sens frôler le mien est glacé, et pourtant, quelle chaleur en ce mois d'avril...
_Me permettriez-vous de revenir souvent, ici, vous voir... ?
Esquissant un sourire, j'acquiesce et emprisonne de nouveau ses lèvres entre les miennes.
Je frissonne au contact glacé de sa main qui se fraye un chemin sous le drap, qui caresse mes flancs et mes hanches mais qui ne s'aventure jamais plus loin.
A l'image de son corps et de son regard, ses baisers sont puissants, intenses et pourtant d'une tendresse infinie, enivrante. Alors je sens en moi poindre un désir impétueux qu'il me possède, lui, et nul autre. Oui, un désir inconnu s'empare de mon âme, le désir pour quelqu'un, quelqu'un en particulier. Plus d'histoire de travail, de catin. Il n'existe à cet instant que mon désir et ces lèvres glacées contre les miennes, chaudes, brûlantes, même.
Il doit sentir ce désir qui me consume car il ne tarde pas à délaisser ma bouche pour glisser sur mon cou. Il le parcoure de baisers qui m'embrasent davantage. Ses lèvres glissent sur ma clavicule, la redessine consciencieusement. Ses mains passent sur mes hanches et se laissent porter sur mes fesses. Il m'attire à lui alors que sa tête roule sur ma poitrine. Sans ménagement, il tire le drap pour dévoiler mon corps nu. Il ne se perd pas en contemplation, mais ses mains courent partout, tendres et envoûtantes, et sa bouche vient cueillir mes seins tendus entre ses lèvres. Un soupir s'échappe de ma gorge tandis que son visage caresse ma poitrine, que sa bouche enserre mes mamelons aux tétons dressés qu'il titille d'un bout de langue discret. Je ne fais rien, sinon me laisser faire en soupirant, alors qu'il continue sa découverte de mon corps. Il embrasse mon ventre, s'amuse avec mon nombril, embrasse encore mes hanches, longe l'intérieur puis l'extérieur de mes cuisses, caresse mes mollets, embrasse mes tibias, va même jusqu'à masser succinctement mes pieds. Tout mon corps frissonne de ces caresses et aucune parcelle de mon être ne lui échappe. Se relevant, il fait glisser une main toute aussi glacée que ses lèvres et son nez, de ma gorge à mon ventre, une caresse dans laquelle je devine les accents animal de son désir... Remontant le long de mes jambes, il fait glisser sous elles ses bras et entoure mon bassin. Sa bouche effleure mon sexe éveillé par le désir. Je lâche un soupir plus fort que les autres, impatiente qu'il me fasse sienne, et cette invitation implicite de ma part entraîne sa langue contre mon bouton d'amour. Froide, râpeuse, elle est pourtant loin d'être désagréable. A peine sa langue me touche-t-elle que tout mon corps est pris de violents frissons. Frissons de froid, comme frissons d'un plaisir profond. Mes mains passent dans ses cheveux, alors que je sens sa langue s'aventurer plus franchement sur mon entrejambe. Il esquisse de petits mouvements, me rendant folle. Ce minimalisme dans ses gestes me frustre terriblement, moi qui suis tremblante d'envie. Il entame des coups de langue de plus en plus longs et appuyés qui me tirent mes premiers gémissements. Doucement, il vient ajouter son index droit à l'affaire. Toujours aussi doux, il ne me l'enfonce pas brutalement comme la plupart de mes invités, mais il se contente de l'avancer de sorte à ce qu'il repose sur la fine membrane de l'entrée de mon vagin. Ce contact étrange déclenche d'incroyables vagues de tremblements de tout mon être et de longs gémissements étreignent ma gorge. Mes yeux se voilent, ma vue se trouble alors que je le sens respirer toujours plus fort, tout plein de cette excitation que mes jouissances lui procurent. Mes mains agrippent sa chemise de lin que je tire vers le haut pour la lui arracher. Se dégageant de l'étreinte de mes cuisses, il lève les bras, la retire et présente à mes yeux un torse parfait : la blancheur de sa peau est parsemée entre ses pectoraux d'une toison noire épaisse mais pas déplaisante, ses épaules sont encore plus impressionnantes nues, mais c'est surtout son cou de taureau qui est remarquable. Une carrure épaisse, une carrure d'homme, de guerrier. Mon guerrier, je suis sa Valkyrie ce soir.
Sa masse vient se coucher sur moi et je pousse un petit cri de surprise au contact de sa peau froide contre moi, néanmoins c'est, encore une fois, loin d'être désagréable. Dans la moiteur épaisse de cette chambre calfeutrée, il apaise le feu de mon âme qu'il a lui-même embrasé. Nos lèvres se capturent encore dans un baiser doux et violent, il glisse entre mes cuisses et même au-travers de sa culotte je peux sentir combien ses jambes, comme tout le reste de son corps, sont glacées. Habilement et d'une main, il le fait glisser le long de son corps et nous sommes désormais complètement nus l'un contre l'autre. Je sens son membre dressé heurter mes cuisses alors que nous nous frottons l'un sur l'autre, pris d'une passion subite et dévorante. Jamais, au grand jamais je n'ai ressenti cette excitation, cette euphorie, presque. Mon être entier tremble de désir, et je suffoque de cette envie terrible qui me ravage les entrailles.
Je sens alors cette verge de glace se frayer un passage doucement dans mon intimité. Le froid qui entre en moi me coupe un moment la respiration mais il tranche tellement avec la chaleur torride de mon intimité que le plaisir qui s'en résulte me fait définitivement chavirer et un long gémissement presque crié s'échappe de mes lèvres. Mes ongles s'arriment à ses épaules tandis que son entrée houleuse en mon être se termine. Il reste un moment sans bouger, tout entier en moi, scrutant mon visage, visiblement inquiet à l'idée de pouvoir me faire mal. Son attention me touche énormément et je l'embrasse de plus belle. Sa verge si froide au fond de mon être brûlant me fait presque peur, j'ai peur qu'elle ne fonde, qu'il ne disparaisse avant d'avoir pu faire de moi sa Valkyrie pour de bon. Mais il semble que mes frayeurs soient vaines car il entame alors un lent et langoureux va-et-vient en moi. Je sens désormais cette hampe dans son entièreté me prendre comme personne ne m'a jamais pris. Nous faisons l'amour. Nous faisons l'amour, il ne me baise pas, il ne me défonce pas, il me fait l'amour. Emue, des larmes perlent à mes yeux tant le moment semble unique et beau. Ses mains caressent mon visage qui illustre par des torsions de sourcils et de bouche le plaisir infini que je ressens, il embrasse mon front, mes joues, mon cou. Son dos s'arque tandis que ses pénétrations se font plus profondes. Relevant le bassin légèrement, j'en améliore l'angle de pénétration et il s'enfonce encore plus loin en moi. Les gémissements qu'il me tire m'étourdissent toujours plus et je resserre ma prise sur ses épaules.

_Tino je... je...
Je ne peux finir ma phrase qui s'étrangle dans un cri de jouissance alors qu'à travers mes yeux clos je discerne une vive lumière, la lumière aveuglante de l'orgasme qui engourdit un court moment mon corps et dégage en lui une boule de chaleur éclatante. Tino resserre son étreinte sur moi, et alors que je m'attendais à ce que la glace de sa verge m'engourdisse et me prive de toutes sensations, je ressens brusquement tout en décuplé, comme si tous mes sens étaient multipliés en puissance, comme si je pouvais sentir chaque minuscule et infime partie de mes muscles se tendre et se détendre en réaction de ses mouvements. Le plaisir incommensurable et totalement inédit que je sens fondre en moi me fait perdre toute notion de temps et de lieu. Loin de sentir sa verge fondre comme je le craignais, je me rends compte que c'est bien mon être qui fond de l'intérieur, je me liquéfie en jouissance. Plongeant son regard dans le mien, devenus brillant de la folie coïtale, il me sourit tendrement :
_Me feriez-vous l'immense honneur de prendre les commandes ?
Sa voix, altérée par l'ébat, est incroyablement érotique et excitante. Avec un sourire, je retourne la situation et grimpe sur lui. Cette nouvelle pénétration me tire un cri terrible. Non, impossible de s'y habituer, impossible de s'en lasser. Lentement, je fais rouler mes hanches sur lui, dans un mouvement circulaire, mon bassin se balance d'avant en arrière et de bas en haut, remontant toujours un peu plus haut à chaque mouvement, risquant de le faire sortir, mais, je maîtrise. Tino accompagne mes balancements de ses mains, posées sur mes hanches, il m'aide à remonter un peu, et son bassin finit par accompagner lui même mes mouvements... Ses gémissements m'excitent davantage et, concentrée pour lui donner tout le plaisir possible, les miens se font moins forts, même si la tête me tourne toujours autant.
Brusquement, semblant ne plus y tenir, il se redresse en position assise. Nos corps serrés l'un contre l'autre m'électrisent, le froid incroyable qui se dégage en permanence de son être, alors même que nous sommes en pleine action, continue à me faire un effet jusqu'alors méconnu. Enfouissant sa tête dans mon cou, sous ma chevelure de feu, il gémit doucement, de ces gémissements virils, tirant sur le grognement, qui me tirent toujours un sentiment d'intense satisfaction et contribuent à mon excitation. Ses mains se crispent sur mon corps tandis que nos bassins ondulent en une parfaite harmonie. Repoussant doucement mon buste, il m'allonge sur le matelas, sans sortir de mon intimité, il agrippe mes jambes, les maintient autour de son bassin, surélevant le mien puisqu'il est à genoux. Avec tendresse et pourtant avec une certaine rudesse, il coulisse en moi un peu plus fort et m'arrache de nouveaux cris. Tirant sur les draps en bataille, je sens mes muscles se contracter un à un, méthodiquement. Mon bas ventre est en feu, un feu de glace, un feu dévorant. Et alors qu'il pousse un gémissement plus fort que les autres, je sens cette boule au fond de moi éclater, encore une fois. Je jouis comme jamais je n'avais joui, enfonce mes ongles dans la chair de ses avant-bras, secouée par un orgasme aussi violent que fort.
Tino s'affale doucement sur mon buste après avoir reposé mes jambes sur le matelas. Avec une douceur infinie, il embrasse encore mes seins, mon cou, mon visage entier par de tout petits baisers. Entre deux souffles, il me murmure :

_Tu es la plus belle et la plus étrange des femmes que j'ai connu, Dexa.
Avec un sourire et plongeant dans son regard noir, je murmure en réponse :
_Euldexa..., dis-je.
Il m'embrasse et répète ce nom, comme pour voir comment il sonne, dans sa bouche. Il sourit.
Doucement, il me ramène à lui, et m'allonge sur le lit, la tête confortablement posée sur deux énormes oreillers. Il se glisse près de moi et ramène la couverture sur nous. Lui tournant le dos, il m'enlace tendrement et m'embrasse une dernière fois sur l'épaule.

_Bonne nuit, Euldexa...
Rompus de fatigue et émerveillés, nous tombons ensemble dans les bras de Morphée.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Lydia le lundi 17 juin 2013, 10:13:24
J'ai lu le dernier récit, et... j'en frissonne encore. ♥
J'aime, j'aime beaucoup ! :3

( j'ai juste trouvé un peu dommage qu'il n'y ai pas de vrai saut de paragraphe, ça fait des longs pavés et ça rend la lecture sur mon écran un peu plus difficile... mais ça reste un détail x3)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le lundi 17 juin 2013, 11:10:19
Hmmmmm que dire.

J'adore, déjà, forcément. Ça fourmille de détails. Tu évites les facilités et écueils communs aux récits érotiques, qui feraient basculer dans un modernisme malvenu. On sent le XIIIeme siècle, pour le meilleur et pour le pire. Mais le récit reste excitant.

Dans la forme je trouve ça impeccable, vocabulaire recherché mais compréhensible, pas d'attardements (qui est mon vice, je digresse, développe, m'étend et j'ai souvent peur de perdre mon lecteur), ça se lit bien, c'est pas désagréable du tout. Peut-être des retours lignes, même si je suis perplexe vis-à-vis du retour ligne trop fréquent que nous pratiquons en général.

Le côté romance me déplait... Et me plaît beaucoup.
(comme tout commentaire de texte, parlons du contexte et de l'intention de l'auteur x))
Je comprends la visée. Je comprends tes feelings du moment, et aussi le fait que c'est un bout important pour le BG de Dex'. Et moi, romantique devant l'éternel, j'approuve l'amour qui s'en dégage. Bref. Et c'est bien foutu.
Mais sinon, flûte, ai-je envie de m'exclamer. Ce récit est peut-être... moins fantasmatique ? Excitant quand même. Mais... Je ne sais pas. Peut-être est-ce parce que j'aime les choses un peu plus "hardcore", cela dit. En fait, ton texte est très érotique. Au sens le plus pur du terme. Sexuel mais amoureux. Ça a son charme, surtout si c'est bien fait.

Sinon, la plongée dans la psyché de la future vampire est excellent. Je pense que c'est ce qui ressort le mieux selon moi. Bémol à ça, purement personnel cela dit : Étant mec, je préfère m'imaginer dans la tête du mec pour vivre pleinement l'acte. Néanmoins, hormis l'acte sexuel où je ne "peux" pas m'impliquer pleinement, mais où je reste un spectateur intéressé, le reste est parfait, et on s'imagine bien dans sa peau.

V'là.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Drake Noventa le lundi 17 juin 2013, 11:25:15
J'ai pas grand'chose de plus à dire que les deux du dessus...

*voudrait écrire l'érotisme aussi bien* é_è
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le lundi 17 juin 2013, 13:02:40
Merci beaucoup à tous... =3

Law : Oui, je me doutais que tu me ferais cette critique de la "romance". Je pensais que ça te plairait tout en te laissant sur ta fin, d'une certaine façon. Mais c'est justement ce que j'ai eu le plus de mal à retranscrire, elle ne tombe pas vraiment amoureuse de lui, mais elle est fascinée par lui. Il ne faut pas oublier que Tino est un vampire, donc le prédateur ultime sur Terre, rien ne peut le battre et tout est fait pour attirer ses victimes. Ce que je me tâte à faire, c'est cette même scène mais écrite du point de vue de Tino, justement. Parce qu'on reste dans le flou de ses motivations, là (que dans les récits où on est face à Alan et ses trois sbires, les motivations sont plutôt claires !). Est-ce qu'il envisage déjà de la transformer, à ce moment là ? Si oui, ou si non, pourquoi ? Pourquoi va-t-il dans un bordel alors qu'il pourrait avoir n'importe quelle fille, etc.
Je pense que ces questions augmentent une sorte d'incongruité de ce récit, l'augmentent et l'alimentent, mais peut-être est-ce aussi ce qui en fait le charme.

Lydia : oui, moi-même quand je me suis relue, j'ai eu des soucis, sur le forum, pour bien suivre, mais je n'arrive pas à décider où mettre ces retours à la ligne du coup....

Drake : ben, lance toi alors ! ^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Drake Noventa le lundi 17 juin 2013, 13:03:22
Oh, je manque d'un certain talent pour l'érotisme, c'est un fait ^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le lundi 17 juin 2013, 13:06:11
Je crois pas. J'pense que tout le monde en est capable. Il faut simplement imaginer faire l'amour. Et je dis bien, faire l'amour. A partir de là, tout devient évident et les mots clefs sont tendresse, douceur, volupté, souffle, tout ça, tout ça. Faut un champ lexical de l'intime et du feutré.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Drake Noventa le lundi 17 juin 2013, 13:29:26
Tu prêche un convaincu, Noh ! Mais je pense qu'il faut aussi une certaine sensibilité, qui permet de jouer au mieux du vocabulaire qu'on possède ^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le lundi 17 juin 2013, 14:26:11
Tu as donc la capacité émotionnelle d'une petite cuillère ? è_é
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Drake Noventa le lundi 17 juin 2013, 14:29:56
Bah, je vais participer au concours. Ainsi, vous pourrez en juger ^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Gabriel Valmy le mardi 18 juin 2013, 09:26:14
J'aime beaucoup ce qui est écrit, même si je rejoins l'avis de l'eau (je mérite des baffes pour l'avoir écrit comme ça, mais RAF), sur le romantisme !^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Pere_Yves le samedi 03 août 2013, 09:51:42
Tino n'est-il point revenu voir Euldexa ?  :-*
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le lundi 05 août 2013, 14:56:24
Si, bien sûr que si, mais pour le moment je n'ai pas trop le temps d'écrire, et il faut d'abord que je termine (pour le plus grand bonheur de la majorité je crois) l'épisode avec Alan...^^
Mais il y aura d'autres épisodes avec Tino, ne serait-ce que la nuit de la transformation de Dexa en vampire.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 18 août 2013, 18:25:05
Double-Post

(ouuuh que je suis vilaine et que c'est maaal !)
Bien.

Petite information pour les gens qui me suivent :

D'ici peu (je ne saurais vous dire exactement, ça peut être ce soir comme dans le courant de la semaine prochaine), je publierais ici même une sorte de "bonus". Comme certains d'entre vous le savent peut-être, j'avais pour projet de participer au concours de fanfic créé par Lydia, mais, en raison de mon boulot au mois de juillet et de mon déménagement à organiser, je n'ai pas eu le temps de la terminer pour pouvoir la présenter.
Qu'à cela ne tienne, comme l'idée me tient à coeur, mon scénario me plait, j'ai décidé de le publier quand même, mais du coup, cela se fera hors concours et donc ici même (puisque je n'allais pas créer un nouveau sujet pour un seul texte)...

Cette annonce vous permettra également de décider ou non de lire ce bonus, puisqu'il ne s'agit absolument pas de l'histoire d'Euldexa (et que la transformer pour la faire rentrer dans le bg de mon perso ne m'intéressait pas), de fait, ceux qui ne voudraient lire que l'histoire de ma vampire, vous voilà avertis, ce ne sera pas le cas !

Restez attentifs au possible triple poste (sauf si vous répondez à la suite de ce message ^^), je posterais sous le pseudo d'Enora ^^

Voili voilou et j'espère vous voir toujours aussi enthousiastes vis-à-vis de ce petit projet ! ^^
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Silence le dimanche 18 août 2013, 18:37:32
Je n'ai rien à dire. Je veux juste t'épargner la lourde, l'affreuse, l'horrrrrrrrrible tâche de poster trois fois de suite.

Voilà.

D'accord, je sors u_u
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 27 octobre 2013, 23:27:18
Il m'aura donc fallu près de deux mois et demi pour mettre enfin en ligne ce "bonus"...

Je rappelle donc que cette histoire était celle que j'avais prévu de mettre en ligne pour le concours de fanfic hentai organisé par Lydia, mais que, faute de temps et d'inspiration, je n'avais pas achevé à temps. Je viens à l'instant de le terminer.
J'espère avoir vos avis, comme d'ordinaire...

NB : En ce qui concerne les chansons "d'ambiance" : j'ai essayé de faire concorder leurs moments d'apparition avec l'action mais pour certaines cela dépend de votre vitesse de lecture, alors, j'espère que ça le fera quand même !

Bonne lecture, et merci pour votre patience et votre présence.




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Paris, XIIe arrondissement
1er décembre 1944, 20h12.



                          En dépit du froid mordant de l'hiver, la foule se pressait devant le cinéma. Les souliers vernis aux hauts talons et boucles d'argent piétinaient les pavés irréguliers de la place de la Bastille. Ce n'était pas le quartier le plus huppé de la capitale française, mais ce soir, c'était un soir... exceptionnel. Le Lux-Bastille accueillait l'avant-première du dernier film allemand de Veit Harlan et Wolfgang Liebeneiner, le film qui changerait radicalement la face de la guerre et assurerait la pérennité du Reich, le film Kolberg. Fondé sur une autobographie, il retraçait le combat héroïque de la ville éponyme ayant résisté aux attaques françaises de 1807 ; un film... magistral. Il s'agissait en fait ici d'un visionnage du pré-montage et seulement la crème des crèmes s'y trouvaient. Les plus hauts gradés nazis, les dignitaires et leurs épouses et l'on chuchotait même que le Führer ferait l'honneur de sa présence. Son ministre de la propagande, Goebbels, déjà confortablement installé dans sa loge en trépignait d'impatience.

Les invités entraient petit à petit, présentant leurs cartons d'invitation aux soldats postés à l'entrée, lourdement armés, afin de dissuader quiconque qui ne serait pas attendu, de tenter d'entrer. Le hall avait été décoré de façon magistrale pour l'occasion : de hautes colonnes de marbre à l'inspiration romaine, déplacées spécialement pour la soirée, ornementées de lourdes étoffes de velours qui s'enroulaient autour d'elles, irradiant d'un rouge sanglant et majestueux. Au-dessus des deux entrées donnant dans la salle, accroché à la coursive, le majestueux et puissant aigle allemand, encadré de deux gigantesques drapeaux frappés de la croix gammée.
Les robes pailletées croisaient les costumes trois pièces, et chacun rivalisait d'élégance et de grâce. Dans ce ballet, on distinguait de hautes bottines tournant et virevoltant entre les souliers vernis, de hauts bas et des portes-jarretelles. De magnifiques créatures à la chevelure blonde allaient et venaient, proposant cigarettes, pralines, et autres petits plaisirs à déguster ou fumer pendant la projection. Vêtues de ces simples portes-jarretelles, bas, bottines et d'une chemisette nouée au-dessus du nombril aux couleurs et effigies militaires, un képi tout aussi militaire vissé sur la tête, elles attiraient et attisaient les regards des lubriques nazis à l'allure si roide et droite.

Les acteurs du film étaient sollicités de ci, de là, échangeaient quelques mots avec les hommes les plus puissants du Reich, sûrs d'eux-mêmes et de leur parti, ils regagnaient tranquillement leurs sièges respectifs à grand renfort d'éclats de rire, prenant un dernier paquet de cigarettes – allemandes, natürlich – dans les petits présentoirs portés par ces jeunes femmes au sourire ineffaçable. Elles croisaient ce beau monde, les députés allemands, les acteurs, les chargés de la sécurité de la soirée, elles virevoltaient, si belles et chaleureuses, mais si insignifiantes. Elles finiraient plus tard dans la loge d'un de ces messieurs, à quatre pattes sur le plancher, criant un plaisir feint, des larmes brouillant leurs yeux.





Paris, VIIe arrondissement
1er décembre 1944, 18h44.


                          _Je t'aimerais fort, je t'aimerais déterminé, je t'aimerais intraitable, je t'aimerais cruel, je t'aimerais mien. Je ne t'aimerais pas faible, je ne t'aimerais pas lâche, je ne t'aimerais pas compatissant, je ne t'aimerais pas diplomate.
_Je t'aimerais forte, je t'aimerais déterminée, je t'aimerais intraitable, je t'aimerais cruelle, je t'aimerais mienne. Je ne t'aimerais pas faible, je ne t'aimerais pas lâche, je ne t'aimerais pas compatissante, je ne t'aimerais pas diplomate.
Un ultime regard, un ultime baiser, ces chemins se séparent.






Retour au XIIe arrondissement,
Le Lux-Bastille, 1er décembre 1944,
20h35


                          Goebbels s'agitait dans sa loge. (http://www.youtube.com/watch?v=LJsK-NMxL7s) La séance était programmée pour 20h30 et ils avaient d'ores et déjà cinq minutes de retard. Bien sûr, il fallait attendre le Führer, mais être en retard n'était pas dans ses habitudes, ni dans celles du Reich.
Enfin, la porte se poussa, et le petit homme moustachu, leur guide à tous, entra dans la loge. Des étoiles plein les yeux, le ministre se leva presque d'un bond, et tendant son bras droit devant lui, il expulsa un « Heil Hitler ! » de fierté de sa poitrine. Son mentor eut un grand sourire, lui répondit par un bras tout aussi bien levé et s'empressa de lui serrer la main. Le dirigeant de l'Allemagne paraissait très enthousiaste quant à ce nouveau film. Il avait toujours été un grand soutien de son ministre et aimait vivement son travail, qui était la pâte d'un grand maître et d'un grand patriote, il n'y avait aucun doute à ce sujet. Le Führer ne donna aucune explication quant à son retard, et son ami n'en demanda aucune : on ne Lui demandait jamais rien, Il avait toujours de bonnes raisons, Il avait l'Empire à construire, l'Europe à soumettre pour lui ouvrir les portes de la prospérité.


Dans le hall presque désert venait de passer leur chef à tous, et les jeunes demoiselles en service avaient toutes exécuté le salut. Elles devaient désormais se répandre dans les allées et les coursives encerclant le théâtre et donnant accès aux différentes loges.
Alors que chacune d'entre elles se dirigeait vers son poste, un cri, suivi d'un bruit sourd les fit brusquement se retourner. Plaqué au sol, un jeune soldat allemand hurlait. Quelques unes s'approchèrent, tandis que les autres s'éloignaient pour rejoindre leur poste : les affaires de la sécurité ne les regardaient pas. Grand bien leur fit, car le soldat, se débattant toujours comme un beau diable, était parvenu à dégainer son Luger Parabellum, et commençait à tirer à tort et à travers. Rapidement maîtrisé par les autres soldats, il fut assommé sans plus de cérémonie avec la crosse de son propre semi-automatique. Traînant son corps à travers la pièce, les soldats le portant disparurent dans une des pièces du rez-de-chaussée réquisitionnée par la Waffen. L'officier, impeccable dans son bel uniforme militaire regarda les jeunes femmes encore présentes et choquées par la scène.
_Was warten Sie zu Ihren Positionnen haben ? Benötigen Sie einen meiner Männer ? (Qu'attendez-vous pour rejoindre vos postes ? Avez-vous besoin d'un de mes hommes !?)
Confuses et bredouillant, elles reculèrent, se dirigèrent vers leur poste.

_Non, pas vous.
Une d'elles se figea immédiatement, et tourna son beau regard vert vers lui.
_Oui, monsieur... ?
L'accent allemand de l'officier faisait frissonner la pauvre créature. Il eut pourtant un sourire charmant et, d'un mouvement de tête, lui fit signe de venir.
Il n'était pas rare qu'un officier prenne ainsi une jeune femme sous le bras l'espace d'une soirée... Mais s'il la prenait pour l'un de ces bordels militaires ? On racontait que des femmes étaient enlevées en pleine rue, durant la journée, pour être conduites de force dans un bordel militaire où défilaient de simples soldats, ou bien des officiers, rien que des uniformes, toute la journée. Elles étaient forcées de travailler là-bas, où que ce là-bas soit. Si elles tentaient de s'échapper elles étaient exécutées, après avoir été une nouvelle fois violées par tous ces hommes.
Tremblante, la jeune femme s'approcha, avec un petit regard inquiet vers ses collègues qui, elles, partaient, tristes pour leur amie mais rassurées de ne pas être à sa place.
Déglutissant difficilement, elle prit le bras qu'il lui tendait et ils s'engagèrent à leur tour dans la pièce où avait été emmené le jeune soldat.


La pièce était saturée de fumées de cigares et autres cigarettes, et la pauvre petite fenêtre ouverte en vain dans un coin ne changeait rien. Sur une table traînaient un jeu de cartes, des chopes de bière vides. Au fond, une petite porte. Ils la franchirent et se trouvèrent dans une pièce de facture et de taille plus modestes. Un bureau trônait dans la pièce, légèrement excentré, il attirait quand même le regard. A un mètre ou deux du bureau, sur une chaise, le jeune soldat était attaché. A côté de lui, il y avait une autre chaise. L'officier s'arrêta à côté de cette dernière et fit signe à la jeune femme de s'asseoir. Sans un mot, elle s'exécuta, tirant sur sa jupette masquant à peine ses fesses divines, brusquement mal à l'aise d'être la seule femme dans cette pièce remplie d'hommes en uniformes. Elle jeta un regard perdu autour d'elle, et sur le jeune soldat ligoté à ses côtés.
Le commandant s'installa à son bureau et sortit son boîtier à cigarettes. Ses gestes étaient lents mais précis, calculés. Comme cherchant à torturer davantage cette pauvre enfant terrorisée. Craquant une allumette, il alluma cette cigarette coincée dans ses lèvres. Il la secoua et la flamme mourut dans un soupir de fumée. Il eut de nouveau un petit sourire et fit signe aux soldats dans le dos de la jeune femme. Elle n'osa tourner la tête pour voir ce qu'ils faisaient, en dépit du tintement métallique qu'elle perçut. Sans ménagement, les soldats jetèrent sur le jeune attaché un seau d'eau glacée. Quelques éclaboussures tirèrent un cri à la demoiselle tandis qu'à côté d'elle, le prisonnier secouait la tête en poussant des râles.
_Bien, maintenant que vous êtes tous deux attentifs, peut-être pourrions-nous commencer...
Il sortit d'un des tiroirs un dossier, qu'il ouvrit sous leurs yeux ahuris.
_Ainsi donc, poursuivit-il de son horrible accent, sauf erreur de ma part, vous êtes mademoiselle... Solange Dobray, il mit sous son nez une fiche avec une photo, et monsieur Jean Marman, il présenta sous les yeux du soldat le même type de fiche, connus pour vos activités criminelles et terroristes...
Un grand sourire de carnassier étira les lèvres de l'allemand. La jeune femme se mit à trembler de plus belle, réellement terrorisée :
_Monsieur je vous jure que je ne vois pas de quoi vous voulez parler je... Je m'appelle Emeline Dubreuil, je ne connais personne du nom de Solange Dobray, je vous assure et je...
La fin de sa phrase s'étouffa en un sanglot muet tandis que l'officier, toujours sourire aux lèvres la dardait de son regard implacable. Il se tourna vers le prisonnier :
_Et je suppose que vous n'êtes pas Jean Marman... ?
_Tut mir Leid mein Sturmbannführer, ich verstehe nicht...
_Pardon ?
_Ich spreche nicht Französisch... Was wollen Sie, mein Sturmbannführer ?

Un silence tendu s'installa et le visage de l'officier se ferma instantanément. Se relevant, il tira un peu sur le bas de son veston militaire, l'épousseta du dos de la main. Regardant encore les deux jeunes gens qu'il venait d'arrêter, il rangea les deux fiches dans le dossier qui retourna à sa place dans le tiroir.
_Bien. Dans ce cas je n'ai plus rien à faire ici. Au revoir monsieur, au revoir mademoiselle.
Avec un nouveau signe du chef aux soldats, il sortit de la pièce.
Et alors que la jeune femme pensait en avoir fini, et commençait à se relever pour sortir de la pièce, deux soldats l'encadrèrent et la prenant sous les bras, la tirèrent dans un coin de la pièce. Le même sort était réservé au jeune soldat, jusqu'à ce qu'il se retrouve attaché à un montant de bois. Un jeune sous-officier, frappant ses gants dans ses mains surgit de derrière le montant.
_Bien... son accent était moins tranchant que celui du commandant, si vous refusez d'admettre vos identités, cela ne sera pas trop embarrassant. Ce que nous voulons, dit-il en tournant autour du pauvre soldat, c'est vos petits camarades terroristes et dangereux... Aussi, nous vous laissons le choix : donnez-nous l'emplacement exact d'où se trouve le quartier général de votre petit groupe de rebelles et nous ne vous tuerons pas. Vous intégrerez un programme de réadaptation du Reich à la suite duquel vous serez libres de vivre vos vies comme avant, et en parfait accord avec la grandeur de l'Empire. Mh... ? Vous imaginez, Jean... ? Pouvoir retourner dans vos bureaux du journal, écrire de nouveau, et peut-être même, être à la tête de la rédaction... N'avoir de comptes à rendre à personne hormis le Reich, le Führer lui-même si vous le souhaitez...
Tout ce qu'il nous faut, monsieur Marman... ce sont des noms, une rue, une place où faire une descente...

_Ich verstehe nicht Oberscharführer... ! Ich spreche nicht Französisch ! Was wollen Sie mein Oberscharführer... ?
Le soldat commençait à sangloter, comme à bout de force, et pourtant cela ne faisait que commencer.
Avec un soupir résigné, comme face à un enfant refusant de reconnaître sa faute, le sous-officier fit un signe de main à trois soldats inoccupés.
Aussitôt ils avancèrent en remontant leurs manches et les coups commencèrent à pleuvoir. Au début on ne percevait que le bruit sourd de la chair meurtrie sous les poings serrés et les coups de pieds. Mais plus les coups pleuvaient et plus on pouvait sentir que la chair ne serait plus la seule à souffrir. Bientôt on perçut le premier craquement sinistre d'une côte qui lâchait. Le soldat hurlait, au début, mais la violence des chocs lui avait petit à petit coupé le souffle.
Au second craquement, le sous-officier fit signe à ses hommes d'arrêter.
_Jean Marman... Permettez-moi d'insister. Toutes ces souffrances sont inutiles... Nous ne demandons que le nom d'une rue, ce n'est rien, croyez-moi... Nous ne voulons pas les noms de vos complices, simplement la rue, et cette souffrance s'arrêtera, c'est tout...
Le soldat était incapable d'articuler le moindre mot. Avec un soupir désolé, l'allemand marcha jusqu'au bureau où il prit un verre, qu'il rempli d'eau et prit la peine de faire boire son captif. Ce dernier but maladroitement avec des bruits de gorge déplaisants. Et la jeune femme, elle, tremblait de terreur dans son coin, le visage déjà ravagé par les larmes. Que faisait-elle là, elle ? Pourquoi devait-elle assister à ça, elle... ?
_Maintenant... Le nom, s'il vous plaît.
_Ich... Ich verstehe...

Il ne put achever sa phrase car un grand coup de poing dans sa mâchoire l'en empêcha brutalement. (http://www.youtube.com/watch?v=oBJY3Extw1I&list) Les soldats le détachèrent du montant et enchaînèrent ses poings au sol grâce à une grosse boucle de métal fixée dans le béton. A genoux par terre, du sang perlant à la commissure de ses lèvres, son dos était agité de sanglots. Que faisait-il là puisqu'il était innocent ? Que lui reprochait-on exactement ? Il ne comprenait rien et la détresse qui l'assaillait était plus éprouvante et douloureuse que n'importe quel coup qu'on pouvait lui porter. Et de nouveau, ils se mirent à pleuvoir. Son visage se déformait sous les assauts infatigables de ses tortionnaires. Les joues se creusaient sous les poings, le nez s'écrasait, la mâchoire s'ouvrait comme pour amoindrir l'impact. Mais toute la souplesse de la peau humaine ne pouvait rien face à la rigueur des chocs. Bientôt, du sang barbouilla toute la face du jeune homme : son arcade gauche était ouverte, son nez sorti de son axe répandait du fluide par mince filet coulant sur sa bouche aux lèvres éclatées. Son œil gauche avait déjà doublé voire triplé de volume et on sentait qu'il peinait à le garder ouvert : cela lui serait bientôt impossible. L'oeil droit lui aussi tuméfié commençait pour sa part à bleuir. La rapidité de ces blessures à se former ne témoignait que trop de la violence dont il était victime. Un des soldats vint se placer devant lui et, saisissant sa tête dodelinant, il lui enfonça violemment son genou dans le visage. S'il n'avait été retenu par les poignets au sol, le jeune homme se serait étalé de tout son long en arrière sous la violence du coup, au lieu de ça, il était ridiculement suspendu en arrière, retenu en avant par les poignets, sonné par cette violence, toussant, crachant le sang qui lui envahissait la bouche et la trachée. Mais ils n'en avaient pas fini avec lui et de nouveaux coups s'abattirent sur lui, sur ses yeux tuméfiés, sa bouche éclatée, son nez écrasé, ses côtes fêlées voire brisées, ses flancs meurtris... Ils finirent même par s'attaquer à ses jambes sous lui. Cherchant instinctivement à éviter les coups, le jeune soldat se coucha sur le côté, mais cela permit au contraire un meilleur angle d'attaque à ses tortionnaires : les coups de pied labouraient ses genoux – qui craquèrent finalement – ses tibias, ses mollets, ses cuisses... Rien n'était épargné. On aurait cru que les soldats le tabassant cherchaient à broyer et casser chacun de ses os, chacun de ses muscles, toutes les fibres de son être.
La jeune femme assistant à la scène pleurait de tout son être. Tombée à genoux face à la violence qui avait court sous ses yeux, elle était toujours retenue par les bras et plus précisément les coudes, par deux autres soldats totalement impassibles. Ses yeux paniqués ne quittaient pas le terrible spectacle et chaque coup que recevait le jeune homme lui tirait un cri d'effroi.
Brusquement, ils cessèrent leur violence. Le silence s'installa dans la pièce, uniquement troublé par le sifflement de la respiration rendue aussi douloureuse que difficile du jeune homme. Le sous-officier vint de nouveau à son côté et, avec un mouchoir, essuya un peu le sang qui couvrait le visage de son prisonnier, avec une douceur infinie. Avec cette même douceur, il tourna ce visage vers lui :
_Je le répète, monsieur Marman... Il y a d'autres moyens, vous le savez bien...
Son buste se soulevant avec difficulté, ledit jeune homme planta son regard dans celui de l'allemand, sa face ayant complètement changé d'expression.
En dépit de toutes ses blessures, on pouvait y lire la détermination, le mépris et la fierté. Avec un rictus, il parvint à articuler quelques mots :

_Allez vous faire foutre...

Le sous-officier eut un sourire victorieux :
_Bien, au moins reconnaissez-vous votre identité... Et ainsi si je ne fais pas erreur, cette demoiselle devant vous est bien mademoiselle Dobray, mh... ? Et si je ne fais toujours pas erreur, elle est votre compagne, n'est-ce pas... ? Croyez-vous que les yeux de faucon manquent ce genre de détail ? Aussi, si vous refusez de nous parler, peut-être elle le fera-t-elle.. ? Ou bien, si vous la voyez se faire torturer cela déliera-t-il votre langue ? Mh... Non, c'est vrai. Vous êtes trop fiers, vous les rebelles français... Vous pensez que votre fierté est honorable, que votre cause est juste. Vous ne comprenez juste pas que vous êtes malades, et cette maladie vous empêche de voir la beauté du glorieux Reich... !
_Dites-moi, mein Oberscharführer, répondit Jean en sur-articulant le titre, qui est le plus malade entre celui qui se bat pour une cause juste et ses valeurs, et celui qui massacre des milliers et des milliers d'innocents... ?
L'intéressé se releva et regardant son mouchoir entaché de sang, le visage fermé il répondit :
_Ce sont des sacrifices nécessaires, monsieur Marman... Toute paix nécessite la guerre...
_Oui, et c'est bien la raison pour laquelle nous la faisons et...
_Hahahaha ! Vous ne faites pas la guerre, monsieur Marman, vous n'êtes que de petits enfants agités qui cherchent à désobéir à leur parent, des adolescents qui veulent refaire le monde, sans même savoir pourquoi. Ainsi vous vous sentez importants, vous vous sentez vivants... Mais vous n'êtes rien du tout. Dites moi... N'avez-vous pas, vous aussi, tué des innocents ? Bien sûr, ce n'était pas eux que vous visiez, c'était nous, les méchants allemands, mh ? C'est ce que vous vous dites pour vous endormir, le soir, lorsque vous êtes bien au chaud et en sécurité dans les bras de mademoiselle Dobray... ? C'est ce que vous vous dites quand vous vous imaginez avec elle, plus tard, entourés par vos enfants ? Vous n'êtes ni plus ni moins qu'un allemand, monsieur Marman. Nous avons les mêmes méthodes et les mêmes rêves... Vous refusez juste de l'admettre.

_Jamais ! Je ne suis pas un allemand ! Je suis Jean Marman ! Mon père a combattu les Boches dans les tranchées, il a saigné vos pairs comme les porcs que vous êtes ! Il a libéré l'Alsace et la Lorraine, il a survécu au Chemin des Dames ! Et moi, son fils, je vous survivrais ! Les français se relèveront et ils vous écraseront, et alors vous verrez que ce rêve que vous nous avez imposé ne pouvait mener qu'à un cauchemar !
Un poing s'écrasant dans sa pommette stoppa net cette envolée lyrique. Le sous-officier soupira lourdement, l'air attristé face à tant d'entêtement.
_Bon... Je vous le répète, nous n'avons besoin que du nom de la rue, et tout s'arrêtera... Vous retrouverez mademoiselle Dobray et...
_Je t'aimerais intraitable... dit une petite voix tremblante.
Jean releva son regard bleui par les coups vers sa compagne. Les yeux baignés de larmes, le maquillage ruisselant sur son si beau visage, elle tremblait de le voir autant souffrir.
_Je t'aimerais intraitable, répéta-t-elle.
                          Il esquissa ce qui se voulait être un sourire complice, avant de relever la tête vers l'allemand, un sourire goguenard aux lèvres :
_Je t'emmerde, trou du cul de saucisse.
_Bien.

Il fit un signe de tête à ses troupes, l'un d'eux sorti alors son couteau et sans avertissement, trancha net l'auriculaire du français. Solange hurla, Jean hurla.
_Voilà qui devrait avant tout vous apprendre la politesse, monsieur Marman. Et nous vous trancherons un doigt à chacune de vos incivilités. Bien. Maintenant, je vous prierais de bien vouloir répondre à ma question s'il vous plaît : où se cache le groupe de rebelles auquel vous êtes affiliés ?
_Dans ton cul ! Aaaaaaaaah !

L'annulaire rejoignit le premier doigt au sol. Sa main ruisselait de sang. Solange, si elle n'avait été tenue par les soldats, se serait effondrée au sol. Elle savait son homme fort. Elle savait que même avec tous ces os brisés il survivrait, que ces doigts n'étaient rien face à l'importance de leur combat. Mais elle l'aimait. Elle ne pouvait supporter de le voir souffrir ainsi. Elle pouvait ressentir la souffrance de son amant jusque dans ses os, souffrance qui ne faisait qu'amplifier la sienne de se sentir si inutile, si incapable.
Un troisième doigt rejoignit encore le petit lot qui commençait à se constituer aux genoux de Jean. Il hurlait de douleur et de rage. Tous deux étaient impuissants. Aussi inutiles que des moucherons, et ils seraient bientôt jetés dans les égouts par ces salauds de Boches... Alors que le soldat s'apprêtait à trancher un quatrième doigt, elle se releva d'un bond.
_Non ! Non ! Je vous en prie, pas lui ! Prenez-moi, moi, pas lui ! Je vous en supplie ! Pas lui... Arrêtez... !
Les soldats rirent, constatant avec plaisir que leur petit jeu fonctionnait enfin. Le sous-officier cependant resta un moment silencieux. Il considéra un long moment la jeune femme, avant que son visage ne s'éclaire d'un inquiétant sourire.

_Oui... Messieurs, dit-il en se tournant vers ses subalternes, elle vous demande de la prendre, je crois... Et il se pourrait qu'en la voyant entre vos mains, monsieur Marman se décide enfin à parler, qu'en dites-vous ? Et si jamais il continuait à s'y refuser, elle nous dira peut-être ce que nous voulons savoir elle-même. Croyez bien ma chère, dit-il en s'approchant d'elle, que je rechigne à utiliser de telles méthodes, mais c'est vous-même qui nous avez soumis l'idée, et il ne dépend que de vous et de votre compagnon de faire en sorte que tout s'arrête. Vous ne me laissez pas, hélas, d'autres alternatives... Il resta un moment à la regarder, l'air sincèrement désolé avant de reprendre, bien, messieurs, je vous en prie... Mademoiselle Dobray est laissée à vos soins. N'oubliez pas, le but est qu'elle parle, n'est-ce pas... ? Très bien, je vous laisse, donc. N'oubliez pas de me faire un rapport à la suite de cette entrevue. Un rapport détaillé, bien sûr.
Avec un sourire, il sortit à son tour de la pièce.


                          Le silence s'installa de nouveau. Puis, lentement, les soldats rattachèrent le prisonnier au montant de bois. Les genoux vaguement pendouillant, il n'était retenu que par les bras et les épaules qui étaient solidement attachés audit montant. Ils s'approchèrent alors de la jeune femme dont le regard reflétait la profonde terreur qui l'envahissait. Elle planta ses yeux dans ceux boursouflés de son amour.
_Je t'aime, Jean...
_Je t'aime, Solange.

Elle aurait pu se débattre, elle aurait pu tenter de s'échapper. Mais ils auraient tué Jean. Elle ne pouvait rien faire, elle ne pouvait rien faire...


                          Brusquement relâché de toute pression autoritaire, c'est fou comme l'on peut découvrir un homme sous un jour nouveau. Ces soldats, si bien soignés, tellement obéissants, tellement... allemands, soudain, se transformaient en bêtes assoiffées de sexe. Ils devenaient ces hommes immondes avides de femmes. Dans un cas comme dans l'autre, ils n'étaient que des animaux aux yeux de Solange. Des bêtes brutales et sans conscience, des êtres immondes. Et il fallait se faire prendre par eux. Ravalant ses sanglots, elle ne protesta pas lorsqu'ils la mirent à genoux devant eux. Elle ne protesta pas quand ils lui mirent d'autorité les mains sur leurs queues. Elle ne protesta pas lorsqu'ils lui frappèrent les joues de leur sexe encore un peu mou. Le visage fermé, hostile à toute expression, seuls ses yeux brouillés de larmes montraient son dégoût, sa détresse...
Son uniforme était déjà fort peu couvrant, ils n’eurent de fait que peu d'effort à faire pour dévoiler son corps de femme : sans ménagement, ils déchirèrent la chemisette qui couvrait sa poitrine, et leurs mains avides se mirent à courir sur ses deux seins ronds et fermes, lourds de volume. Face à elle, Jean regardait, le visage aussi fermé. Elle pouvait sentir en lui le bouillonnement de la haine, elle le connaissait si bien...

En dépit de sa volonté, elle ne put conserver bien longtemps son regard vrillé dans celui de son amant, trop honteuse qu'il la voit ainsi s'offrir en pâture aux allemands. La hissant sur les genoux, ils la firent ainsi basculer à quatre pattes. Docile, elle ne bougeait pas, ne s'esquiva pas lorsqu'une main allemande vint caresser l'une de ses fesses à peine couverte par la jupette et sa culotte à froufrous. Les yeux toujours clos, elle serrait les dents, les poings refermés s'enfonçant les ongles dans la chair et le dos des mains sur le béton froid et rugueux. La main sur sa fesse glissait lentement le long de cette courbe plus ronde qu'un globe, elle glissait, glissait, effleurait son sexe, toujours plus près, toujours plus sensuellement... Comme si elle pouvait aimer ce qu'on allait lui faire. Nul besoin de schéma. Les animaux qu'ils étaient, s'ils semblaient encore un peu humain pour le moment et se comporter comme tel, elle savait qu'il faudrait peu de temps avant qu'ils ne la labourent comme des veaux. L'un des soldats lui saisit le menton entre les doigts, la força à ouvrir les yeux. Il eut un sourire qu'elle aurait pu, en d'autres circonstances, trouver charmant. Caressant du pouce les lèvres purpurines de la jeune française, il semblait songeur.
_Nous allons te faire aimer les allemands, petite Solange... Pour un prénom pareil du nom des anges nous donnerons, je te le promets, le meilleur de nous-mêmes, et quand tu seras remplie comme un bénitier, tu chanteras notre hymne, tu verras, petite Solange...
Et il posa d'autorité ses lèvres sur celles de la jeune femme. Elle en eut un haut-le-cœur : cet accent, cette voix, ce baiser, et ces mains qui continuaient de s'approcher, toujours plus près, de son intimité la plus pure...

                          Elle n'avait jamais eu qu'un seul amant, un seul amour, le seul et le vrai, ils devaient se marier après la guerre, et cet unique amour était justement en train de la regarder se faire toucher par d'autres. La honte qui l'étreignait était sans égale, mais elle n'avait pas le choix, non, pas le choix...
                          Elle eut un glapissement de surprise en sentant qu'on écartait les pans de son dessous pour voir apparaître son puits d'amour. Instinctivement, elle serra les cuisses, et une claque sonore sur son séant la rappela à l'ordre, lui tirant un nouveau cri. Les hommes rirent, caressèrent cette fesse avant de lui coller une seconde fessée. Les exclamations de Solange semblaient les exciter alors que ce séant prenait une teinte rougeâtre. Leurs mains semblaient prendre toujours plus d'assurance, alors que son sexe et sa fesse endolories étaient à découverts. Lui appuyant sans ménagement une botte entre les omoplates, l'un des soldats la força à étaler son visage et sa poitrine au sol, dans une position de soumission extrême, offrant son corps à leurs rêves. Ils riaient en caressant cette entrejambe. Afin qu'elle ne tente rien, en dépit de cette position soumise, l'homme qui avait gardé sa botte sur son dos en profita pour se saisir de ses poignets et, les tirant en arrière sans ménagement, il tira sa ceinture de son pantalon pour attacher ensemble les bras de la jeune femme. Cette fois, elle était bel et bien prisonnière, au même titre que son cher Jean, Jean qui ne quittait la scène des yeux, bouillonnant de rage, de peine et de détresse. Cette scène lui faisait plus mal encore que ses multiples blessures. Mais il ne pouvait rien faire. Les alliés allaient venir, bientôt, leur groupe devrait être là pour la Libération, il ne pouvait pas sacrifier cette cause pour un amour, quand bien même il s'agissait de son amour, de sa future épouse, non, il ne pouvait pas, elle ne le voudrait pas. Elle l'aimerait fort. Elle l'aimerait implacable. Elle l'aimerait dénué de compassion. Il n'y avait que ça. Que ça.

                          Solange sursauta en sentant brusquement sur l'entrée de son intimité le contact froid d'une salive inconnue. (http://www.youtube.com/watch?v=CMoqA7RtNrM) L'un des hommes, plus pressé que ses compagnons avait craché afin de pouvoir faire glisser un doigt. Ce sexe encore étroit s'ouvrit comme une fleur à ce passage en dépit du déplaisir ressenti par la jeune femme. Elle serra les dents, refusant de leur offrir davantage ses cris et ses larmes, refusant de montrer à son amant qu'elle n'était pas forte, qu'elle ne méritait pas son amour. Il l'aimerait forte, il l'avait dit, ils se l'étaient dit. Elle serait forte.
Elle pensa se briser la mâchoire en serrant encore plus fort alors qu'un second doigt rejoignait le premier. Les autres hommes continuaient de lui caresser les fesses, le dos, le clitoris ou, passant sous son ventre, la partie de ses seins qui n'était pas écrasée contre le bitume. Ces mains, toutes ces mains sur et en elle lui donnaient la nausée. Fermant les yeux encore plus fort elle tentait de penser à autre chose, mais comment faire abstraction quand des doigts vous laboure le ventre et que votre corps réagit à ce que votre esprit refuse ? Oui, son corps, son corps la trahissait. Et alors que toute son âme hurlait de haine, de répulsion et de honte, son corps, lui, s'épanouissait dans une réaction, hélas, naturelle. Entre ses cuisses elle sentit couler lentement son propre fluide, traître, laissant à penser qu'elle pouvait apprécier les sévices qu'on lui faisait subir. Elle rejeta la tête en arrière dans un râle de détresse alors qu'un des soldats, goguenard, faisait remarquer que, enfin, elle se rendait compte de la supériorité allemande sur tous les points. Leurs doigts humides de cyprine commencèrent à glisser sur son anus, voie inviolable mais... avec eux, comment l'inviolable pouvait-il le rester ? Sans ménagement, un index s'y engouffra et son corps se tendit de douleur. Plus que douloureux, c'était désagréable. La sensation, la situation invivable... Elle aurait voulu mourir, mourir, mourir. Tout mais pas ça. Fermant encore les yeux, elle les rouvrit soudain en poussant un cri alors qu'elle sentit un membre roide s'enfoncer en elle. Ca y était, cela commençait. Le soupir satisfait de l'allemand répondit à ce cri, tandis que posant ses mains sur ses reins, et mettant un pied de chaque côté du séant de sa victime, il entamait un mouvement brusque de va-et-vient dans ce sexe si conciliant. Les ongles de la jeune femme griffaient le béton tandis qu'elle tâchait de retenir le moindre son, mais rien n'y fit, et ses cris de souffrance commencèrent malgré elle à laisser la place à des cris de jouissance. Paradoxalement, cette jouissance était décuplée par le fait qu'elle lutte contre cette dernière. Mais il n'y avait rien à faire, elle se gangrenait en elle, rampant le long de sa colonne, irradiant dans ses omoplates, faisant s'ouvrir son sexe, même son entrée secrète, déchirant sa gorge sous ses gémissements et cris de plaisir. Elle ne pouvait rien faire, et même la douleur qu'elle ressentait avant, en sentant sa poitrine frotter contre le sol de la petite pièce avait laissé place à un plaisir étrange. Le plaisir de s'abandonner, de reconnaître ne pas maîtriser ce qu'il se passait. Et après tout, c'était elle, elle qui avait dit à ces hommes de la prendre, de quoi pouvait-elle leur en vouloir, les blâmer... ? Elle était la seule coupable. Elle était ce que son corps était : une traître. Et alors que cette verge puissante labourait son intimité elle finit par détendre son dos, son corps qui se mit alors à onduler bien plus souplement sous les coups de rein. Ceux-ci alors s'affirmèrent davantage. Chacun d'eux écrasait sans ménagement sa face contre le sol et remontait ses fesses comme une offrande aux cieux. Avec un grand rire, satisfait de son effet, ce premier allemand lui claqua une nouvelle fessée. Brusquement et sans prévenir, il se retira d'elle et enfonça son gland dans son anus. Elle poussa un cri de surprise, de douleur et de plaisir mêlés tandis qu'elle sentit ce chibre se secouer étrangement. Il se pencha à son oreille.
_Baptême de foutre allemand pour notre petit ange.
Enfonçant d'un coup sec la totalité de sa verge dans cet anus étroit, il en ressortit aussitôt. Le mouvement rapide et si sec coupa le souffle de la jeune femme par la sensation indescriptible qu'elle lui procura.

                          Et alors, alors, le vrai travail commença. Un des hommes vint confortablement s'allonger sur le bureau de leur chef. Deux autres saisirent Solange sous les aisselles et la soulevèrent du sol pour l'asseoir sur le premier et la maintenir légèrement en suspend au-dessus de lui tandis qu'il faisait glisser sa queue dans ce sanctuaire tout juste ouvert. La douleur dans son cul la fit se cambrer, tandis qu'ils l'allongeaient sur l'homme qui la pénétrait ainsi. Se plaçant entre ses jambes, un de ceux qui la tenait vint la pénétrer par l'avant. Elle sentait son corps plein de ces queues, elle sentait ses trous ouverts et épousant la forme de ces sexes roides et dressés, elle sentait son corps pulser de cette douleur et de ce plaisir qui la rendaient plus humide encore. Ces deux hommes commencèrent alors leur danse en elle et elle ne put retenir ses cris de jouissance. Ils restaient trois hommes de côté, un avait déjà joui en elle, et il retourna alors près de Jean. Il l'attrapa par les cheveux et le força à se remettre à genoux : il tenait à peine, ses rotules avaient dû être brisées ou déboîtées... Hilare, l'allemand lui tourna d'autorité le visage dans la direction de sa bien-aimée :
_Tu lui avais pris le cul, mh ? Non ? Ah, eh bien tu peux nous remercier : on a découvert qu'elle aimait ça, et on a découvert ça, pour toi. Maintenant mes amis vont s'occuper d'elle et on pourra te dire si elle est bonne ou pas. Mais je te comprends : c'est vrai qu'elle est belle. Et ses fourreaux conviennent à toutes nos lames !
Il le lâcha brutalement et Jean s'étala sur le sol avec un bruit sourd et une plainte. Un coup de pied dans le ventre l'empêcha de gémir davantage. Cet allemand s'éloigna de lui, essuyant le bout de sa botte sur la chemise ouverte du Résistant qui l'avait sali de son sang en recevant le coup. Tirant de sa veste une boîte d'allumettes et un boîtier à cigarettes, le soldat en tira une et se l'alluma, la botte appuyée contre le prisonnier, le dos contre le montant de bois, et contemplant le spectacle de Solange se faisant prendre par ses deux amis.

                          Son anus, autrefois douloureux, semblait désormais aussi souple et accueillant que n'importe lequel de ses autres orifices habituels et elle sentait son cul se tendre sous chacune de ces pénétrations. Les coups de butoir de celui qui la prenait par l'avant venait faire s'entrechoquer les deux queues au travers de sa paroi et cette sensation lui faisait véritablement perdre la tête. Les mains toujours ligotées dans le dos, même la douleur dans ses épaules commençaient à lui être agréable. Elle sursauta en sentant sur son visage un contact familier. Ouvrant les yeux elle vit qu'un troisième allemand se joignait à la partie : lui ouvrant la bouche il y enferma sa queue avec un grognement animal. Il lui baisait la bouche. Il n'y avait pas d'autres mots. Agrippant sa crinière, il faisait aller et venir sa verge avec une telle rapidité et une telle brusquerie que des sortes de gargarismes s'échappaient de la gorge de la jeune fille. Prise par tous les trous, cette simple idée semblait lui faire perdre la tête alors que dans son bas-ventre et dans ses fesses elle sentait les hommes accélérer leurs mouvements, les intensifier. Ils étaient si brutaux que son corps sautait entre eux, le bureau en dépit de sa solidité, commençait à grincer de façon inquiétante. Ils allaient de plus en plus vite, comme des fous, ils haletaient, ils grognaient, ils juraient, ils s'agrippaient au corps de leur victime gémissante et tout autant haletante. Elle sentait en son être qu'elle était au bord de l'implosion, comme si, chacun de ces sexes bouchant ses trous empêchait en fait au plaisir de s'évacuer et qu'elle allait véritablement exploser ou plutôt imploser de ce trop plein de plaisir. Cambrant brusquement son corps alors que l'homme qui avait son sexe dans sa gorge empoignait sans douceur ses jolis seins, elle eut un long cri étouffé par cette verge et le sperme qui inondait sa bouche. Elle n'eut guère long à attendre avant de sentir les deux autres sexes se secouer dans son puits d'amour et ses fesses par les orgasmes des deux autres hommes. Un à un, et après un petit moment, ils se retirèrent d'elle, la laissant choir au sol après que celui qui était sous elle l'ait fait tomber pour se relever. Son corps tremblait, comme en état de choc par ce qu'il venait de recevoir. D'entre ses jambes s'écoulait plusieurs filets de sperme et sa bouche en était souillée à plusieurs endroits. Haletante elle sentait encore ses trous battre des assauts qu'ils avaient subi et elle en gémissait encore. Mais un dernier homme n'avait pas été servi, un dernier homme voulait humilier cette française soit disant résistante qui ne valait finalement guère mieux que la pire des putains : trois queues avaient finalement suffit à la détourner de sa soit-disant mission : les françaises n'étaient que des catins, elles ne seraient jamais l'égale des aryennes, non, jamais !
                          Ce cinquième homme, saisissant Solange par sa longue chevelure, la traîna jusqu'à la chaise qu'avait autrefois occupé le pauvre Jean. Il défit brièvement les liens de la jeune femme pour les refaire presque aussitôt : elle avait désormais les épaules qui reposaient sur le dossier et les mains attachés aux pieds de la chaise, les genoux reposant sur l'assise. Après lui avoir administré quelques fessées violentes laissant s'imprimer les marques de ses doigts sur la peau, ce dernier enfonça son dard en elle, une nouvelle fois. Son intimité réagit au quart de tour en lui faisant vibrer, au creux des reins, une nouvelle décharge de plaisir. Agrippant les barreaux de la chaise, la française sentit sa poitrine venir battre brutalement le bois du dossier à chacune des poussées de cette queue en elle. C'était bon, si bon ! Jamais elle n'avait été prise comme ça, jamais elle n'avait ressenti ça, comme ça !
Une nouvelle poussée lui fit brutalement relever la tête : elle saisit le regard de son amant. Le vrai. Son seul et unique amour. La souffrance qu'elle y lut n'avait rien de physique. Il souffrait de la voir prendre ainsi du plaisir dans les bras, avec les corps de l'Ennemi. Et alors qu'elle avait eut du plaisir, qu'elle avait du plaisir, elle eut tout d'un coup honte. Que faisait-elle... ? Que faisait-elle mon Dieu... ? Et alors que jusqu'à présent ils ne lui avaient tiré que des cris de jouissance, chaque coup de butoir lui tirait à présent des larmes de honte et de rage. Traître de corps, traître de corps ! Et elle ne pouvait rien faire, ficelée à cette chaise, totalement immobilisée, elle était toute incapable de la moindre action. Et les larmes roulaient, roulaient...
_Ah ! S'exclama le premier des soldats à l'avoir prise, regardez ça ! Voilà qu'elle est triste maintenant de n'avoir qu'un seul de nos sabres pour tous ses fourreaux ! Bonne petite pouliche, va !
Il s'approcha alors d'elle, et tandis que celui qui la besognait s'attaquait maintenant à son cul, il lui enfourna sa queue dans la bouche. Fermant les yeux, se haïssant et se maudissant au fond d'elle-même, les larmes se mirent à rouler plus fort le long de ses joues.
Et alors qu'elle implorait le Ciel de la laisser mourir, là, maintenant, tout de suite, elle sentit contre son poignet un objet dur et rugueux. Ouvrant les yeux, et en dépit des secousses qui l'empêchaient de voir convenablement, elle comprit bientôt : le couteau. C'était le couteau qui était à la ceinture de ce Boche qui, con comme tel, avait laissé glisser son pantalon aux genoux, soit non loin des mains de sa captive. Levant les yeux vers l'allemand – car c'était quelque chose qui semblait exciter les hommes, que de voir le regard de celle dont ils labouraient la gorge – elle contorsionna son poignet. Si elle n'avait eu cette verge dans la gorge, elle aurait sans doute grimacer de douleur tant la position de son poignet devenait insupportable à mesure qu'elle le tordait pour atteindre le manche dudit couteau. Les coups de rein du cinquième homme et le plaisir – ce foutu plaisir – qu'elle ressentait ne l'aidaient pas non plus dans sa tentative.

Enfin ! Enfin elle y parvint !

Le plus doucement qu'elle le put, elle retira le couteau de son portant et, adroitement, retourna la lame pour qu'elle soit vers le haut. Cachées par celui dont elle suçait la queue, les autres hommes ne pouvaient voir ses mains. Adroitement, elle vint appuyer la lame contre le cordage qui la retenait attachée aux pieds de la chaise et, heureusement, les précédents ébats ayant frotté la corde contre le bureau l'avait quelque peu abîmée : elle serait plus aisée à sectionner. De plus, les mouvements de reins, dans son dos, lui permettaient une poussée plus grande de la lame contre la corde, elle n'avait presque pas d'effort à faire, sinon tenter de garder le tranchant au même endroit pour couper le plus efficacement possible. Seulement une vague de plaisir commençait à déferler en elle, une vague intense. Cela ne manqua pas : elle dût, pour ne pas laisser choir le couteau, s'immobiliser, tandis que le plaisir ravageait son petit corps meurtri. Il fallait qu'elle lutte, lutte, mais plus elle luttait, et plus ce plaisir était fort, comme si ce plaisir était lui-même sadique et devenait plus fort lorsqu'on le combattait, mais si elle ne le combattait pas, elle ne pourrait se sortir de cette situation, elle ne pourrait sauver son amant, son cher Jean, l'amour de sa vie.

Sortant momentanément de sa bouche, le jeune soldat s'amusa à balader sa verge sur le visage de la jeune femme, frappant ses joues avec, lui malmenant les lèvres, les yeux. Grimaçant de dégoût, elle le laissa faire, continuant de maintenir la lame bien appuyée contre le cordage alors que derrière elle s'annonçaient les dernières salves de son bourreau. Elle fut de nouveau le corps empli de la semence de l'un de ses ennemis, et, à cette idée, de nouvelles larmes perlèrent à ses yeux. La vue brouillée par tant d'eau et par les secousses, sans compter la position, elle ne parvenait guère à voir si son action menait à quoi que ce soit. Solange s'immobilisa et cacha le couteau comme elle le pouvait derrière son avant-bras alors qu'un autre homme prenait la place derrière elle, entrant directement dans son entrée arrière, sans ménagement et sans préambule. Il eut un grognement de satisfaction en y entrant, elle, de désagrément. Il n'y allait pas de main morte, ou plutôt, de queue morte et crochetant sa chevelure, manqua lui briser la nuque dans sa brusquerie. Cela facilita en revanche l'ouvrage du premier de ces hommes à l'avoir prise car il avait ainsi un meilleur accès à sa gorge et quoique cela fut douloureux pour la jeune femme, il pouvait sans peine aller au fond des choses.

Tandis que les trois autres hommes avaient repris des activités ma foi passives (http://www.youtube.com/watch?v=5_MgnVlEJ2M&list), à fumer cigares ou cigarettes et boire une bonne choppe de bière bien méritée, Solange, elle, s'appliquait toujours à rompre ses liens. Elle sentait déjà l'étreinte se desserrer et se concentrait plus encore pour achever ce premier cordage. Enfin – et elle dut cacher sa joie – elle sentit ce poignet gauche libre de ses mouvements. Tous ces hommes occupés ou à la prendre, ou à fumer et boire ne faisaient pas même attention à ce qu'elle pouvait faire, pensant que tout ce dont elle était capable pour le moment était de tous les recevoir en elle. Discrètement elle fit alors glisser sa main gauche vers le lien droit afin d'en attaquer la corde. Cette fois-ci il lui fallut moins de temps de par la position plus adéquate de ses mains et par la brutalité exacerbée de son nouveau locataire de l'antichambre. Ses allers et venus donneraient sans nul doute des bleus sur la poitrine de la jeune fille car elle heurtait avec une violence toute extrême ce dossier de chaise. Mais cette fois, fort heureusement, si l'on puis dire, Solange ne s'en préoccupait pas. Non, ce qui importait, ce n'était plus le plaisir, ce n'était plus non plus la douleur, alors même qu'elle était intense, non, c'était de se libérer, tuer ces cinq hommes et libérer son amant pour retourner ensuite au Quartier Général. La mission Boom était un échec, cela était certain, mais ils pouvaient encore s'en sortir et faire survivre la mission !

Son poignet droit était libre. Cette fois, elle n'eut pas à réfléchir : ses jambes étant libres, elle n'eut pas de difficulté à envoyer un coup de pied brutal dans la cuisse de son cher locataire germanique, et, en même temps, elle planta autant de fois qu'elle le put le couteau dans le ventre de celui qu'elle s'appliquait à recevoir dans sa bouche depuis tout ce temps déjà. Une fois dégagée de l'emprise de ces deux hommes, elle bondit sur ses jambes légèrement chancelante. Fort heureusement, le temps qui lui fut nécessaire pour retrouver l'usage normal de ses membres – car ils étaient légèrement tétanisés d'être restés si longtemps dans la même position inconfortable – fut plus court que le temps qu'il fallut à ses tortionnaires pour réagir. Profitant de ce temps de latence, elle plongea sur celui qui l'avait prise en dernier par derrière et lui trancha la gorge d'un coup sec. Elle eut alors juste le temps de faire volte face pour esquiver un opercut vers sa mâchoire – qu'elle jugeait de surcroît bien assez endolorie pour le moment – qui se perdit dans l'air, et elle répliqua par un gauche bien senti dans le plexus solaire. Il eut un moment le souffle coupé, mais, entraîné, il parvint à la désarmer en cognant brutalement son poignet contre le bord du bureau. Dans un cri, elle avait lâché la lame et se retrouvait donc à combattre à mains nues, ce qui s'avérait bien plus dangereux tout à coup car non seulement elle devait encore vaincre quatre soldats, mais en plus trois d'entre eux avaient eu le temps de reprendre leur semi-automatique. Par une pirouette, elle changea de place, de sorte à avoir l'homme qu'elle combattait au corps à corps dos aux trois autres armés et donc, elle, face aux quatre hommes. Sans réfléchir, les trois tirèrent à volonté, sans même, semblait-il, prendre le temps de véritablement viser, ce qui fut fort stupide, puisque de nombreuses balles se logèrent dans le corps de leur compatriote qui tomba, mort, dans les bras de Solange. Evidemment, cela était tout à fait planifié puisqu'il lui servit ainsi de pare-balles, allant toutes se ficher dans son corps, mais n'allant pas au-delà. Un chargeur de semi-automatique est, Dieu soit loué, rapidement vidé. Elle bondit sans hésiter vers le plus proche d'elle et après quelques prises de bras, se saisissant de sa tête, d'un mouvement sec, lui sectionna la nuque, il s'écroula, raide mort. Le second venait tout juste de recharger, qu'elle lui enfonça la crosse dans le crâne : cela ne le tua pas, non, bien sûr, mais l'assomma sans mal. Elle n'eut qu'à se retourner vers le troisième et dernier homme, lui pointant l'arme sur le front. Avec un sourire, elle le regarda :
_Baptême de sang pour notre petit Boche.
Elle tira sans hésiter, et il s'écroula, raide mort.

Haletante et épuisée, elle se précipita vers Jean.
_Oh, mon amour, je suis tellement désolée !
Ne sachant par où commencer, tant il était blessé et baignant dans son sang, elle se remis à pleurer plus encore.
_La clef... So... Solange, la clef...
_Oui, oui ! Oui bien sûr, la clef !

Se relevant aussi sec, elle se rua vers les soldats étendus, épars, au sol. Les fouillant tour à tour, elle finit par trouver la fameuse clef. Et se précipita de nouveau vers son amant pour le libérer. Etendu au sol, même les mains enfin libres, il ne bougea pas.
_Jean, mon amour, je suis navrée que... Que puis-je faire pour t'aider ? Tu peux marcher ?
_Solange... Ils... Ils m'ont brisé les genoux !
_Oui... Pardon...


                          Un mouvement derrière elle la fit faire volte face mais un poing violent la cueillit dans la mâchoire et lui fit perdre l'équilibre, lâcher son arme. L'allemand qu'elle avait simplement assommé venait de s'éveiller et compter bien la tuer, selon toute vraisemblance. Mais bondissant sur ses pieds, elle s'appliqua de nouveau au combat. Pas question cette fois de perdre le contrôle, de perdre son amant ! Parant de l'avant-bras un nouveau poing qui s'élevait contre elle, elle le déplia, dans la continuité du mouvement, et heurta avec violence du tranchant de sa paume, la mâchoire de l'autre. Il vacilla une fraction de seconde sous le coup avant de balancer son pied dans le ventre de Solange. Elle fit un petit vol plané en arrière, jusqu'à entrer en collision avec ce foutu de montant en bois, dont des échardes s'enfoncèrent sans ménagement dans son dos. Nue, elle était plus vulnérable encore. Mais la fluidité de ses mouvements et sa corpulence lui assignaient un avantage non négligeable. Petite, menue, elle se glissait partout, telle une anguille, et l'homme dont elle avait béni le sexe quelques instants auparavant devait désormais s'apprêter à mourir. Alors qu'il ramassait son arme et la pointait en direction de Jean, elle sauta droit sur l'allemand et atterrit sur son bras. Celui-ci se brisa net, la fracture ouverte laissait voir non seulement les deux morceaux de l'os rompu, mais laissait qui plus est, pendre de façon absolument ridicule, l'avant-bras du soldat. Ce dernier hurla, de douleur et de rage sans doute, tandis que la jeune femme souriait :
_Toi aussi, c'était ton baptême de sang français, connard ?
                          Certainement droitier à l'origine, puisqu'il avait saisi son arme de cette main, il ne semblait cependant pas totalement incompétent du bras gauche car il enchaîna un nombre incalculable de prises relativement complexes de ce bras. A chaque fois, elle parait du mieux qu'elle pouvait, ripostait, parait, attaquait, parait, ripostait, on aurait presque cru à un ballet tant tout ceci était réglé comme du papier à musique. Ils étaient à égalité, elle avec sa fatigue musculaire et lui avec son bras en moins duquel s'écoulait une flopée de sang impressionnante. Il n'y avait aucun doute qu'il meure prochainement d'une hémorragie, néanmoins le temps qu'il crève serait autant de temps perdu pour elle et Jean de prendre la fuite et d'échapper aux SS. Il fallait aller plus vite. Cela serait vite réglé. Elle projeta son pied dans le genou du soldat avec toute la force dont elle était capable : ce fut efficace. L'os, avec un craquement sinistre, rompit, tout comme l'avait fait celui du bras. Une fracture simple cette fois, mais qui fut suffisante pour le mettre à terre. Sans perdre une seconde, elle sauta sur lui, ramassant à leurs côtés le couteau qui l'avait tant aidé jusqu'à maintenant. Elle lui trancha la gorge d'un mouvement sec : une giclée de sang lui explosa à la figure tandis qu'il mourrait dans un gargouillis.
Essuyant d'un revers de main ce qui ruisselait sur son visage, elle rampa de nouveau jusqu'à son amant, ramassant au passage deux Luger Parabellum chargés.
_Amour ! Amour !
Lui prenant doucement le visage entre les mains, elle tâcha de capter son regard dans cet océan de bleu, vert et autre violet tous gonflés.
_Mon ange, je suis là, mon amour, nous allons partir. Il faut prévenir les autres, mon chéri...
_So... So... Solange... Je vais y rester, là...
_Mais non mon amour, mais non ! Tu t'appuieras sur moi, et sur...
elle chercha quelque chose du regard, cette canne là ! Seulement il ne faut pas perdre de temps, attends juste deux secondes...
Rampant de nouveau au sol, elle tira à elle l'un des manteaux des soldats pour s'en couvrir :
_Inutile de faire dans la discrétion maintenant, mh... ? Tout le monde est à la projection pour le moment et si les coups de feu sont passés inaperçus, l'absence prolongée de ces types ne le sera pas indéfiniment. Il faut...
_Solange...
_...partir au plus vite ou cette fois ce sera...
_Solange...
_...la fin et on ne peut pas se le permettre, ils comptent sur nous Jean ! On ne peut pas ! Mais pourtant je lui avais dit, à Marcel, deux c'est...
_...Solange...
_...beaucoup trop peu ! Deux noyés dans une marée allemande, on va crever comme des merdes et c'est tout ce que cela donnera. On arrivera peut-être à en tuer deux ou trois – j'en ai buté cinq c'est déjà pas mal pas vrai – mais on mourra aussi, la mission sera un échec et c'est tout ce que l'on gagnera ! Et tout ça pour quoi, hein ? Pour...
_Solange.
_...impressionner les alliés quand ils arriveront ! Ha ! Non mais j'te jure c'est...
_Solange !
_... Pardon. Oui mon amour... ?

Il avança vers elle une main sanguinolente et tremblante, rapprochant de lui le visage de sa femme aimée. (http://www.youtube.com/watch?v=njKLdjloQ9k) Il eut ce qui se voulait être un sourire parmi ce visage tuméfié :
_Je t'aimerais forte, je t'aimerais déterminée, je t'aimerais intraitable, je t'aimerais cruelle, je t'aimerais mienne. Je ne t'aimerais pas faible, je ne t'aimerais pas lâche, je ne t'aimerais pas compatissante, je ne t'aimerais pas diplomate.
Elle eut un sourire au travers de ses larmes car ces mots qu'ils s'étaient répétés mille fois avaient eu un mal fou à sortir de sa gorge éraillée, l'air passait mal dans ses poumons, c'était un miracle qu'il soit encore en vie... Mais son homme était un homme, un vrai, c'était le seul qui... !

Le flot des pensées de Solange s'arrêta là. Une balle en plein cœur tirée par le Luger Parabellum tenu dans la main de son amant l'avait arrêté. Elle n'avait pas été intraitable, ni cruelle, elle n'avait pas été sienne, elle avait été diplomate et cette diplomatie s'était jouée dans son corps. Quel sort est réservé à ces femmes... ? Un sort pire que la mort. Et elle n'avait pas  été intraitable, ni cruelle, elle n'avait pas été sienne. Elle n'aurait jamais plus été sienne.
Serrant contre lui, avec le peu de force qu'il lui restait, le corps de sa princesse sans vie, ce prince, après un hurlement à déchirer le ciel, retourna le canon de l'arme vers lui, le plaça dans sa bouche. Une troupe d'allemands entra dans la pièce.



Il tira.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Étincelle le mardi 29 octobre 2013, 11:00:12
J'ai tout lu ce matin, d'une traite.

Et j'aime. Je ne sais pas comment donner une critique constructive, en général, mais je peux te dire que j'étais plongée à fond dans le récit. C'est bien écrit je trouve (et si fautes il y a, ça ne m'a pas sauté au yeux, même si je ne suis pas pointilleuse), et ça provoque tout un panel d'émotion à la lecture. Magique.

Et même les descriptions crues étaient bien intégrées dans le récit, en plus.

+ 1, parce que ça m'a plu.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le mercredi 30 octobre 2013, 12:31:47
Merci beaucoup Etincelle !

Je suis contente de voir que mes (tentatives) d'effet de surprise et mes diverses manipulations du lecteur ont plutôt bien fonctionné !

Merci beaucoup !
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Kyle Macross le vendredi 01 novembre 2013, 15:53:49
J'ai lu, et je dois avouer que ce n'était pas de bon coeur pour commencer. Parce que je savais que le texte me renverrait à mes propres difficultés, et ensuite parce que le cadre m'a fatalement évoqué Siegfried. Je n'ai pu m'empêcher de penser "tiens, bonjour le gros clin d'oeil, quoi" avant de rectifier en pensant plutôt que j'étais une sorte de connard parano.

Ces points évoqués, je suis parti sans le manque d'objectivité du copinage -et tu sais que je t'aime. Je me suis laissé embarquer par curiosité, pour savoir comment tu allais te dépatouiller avec une trame assez classique, un peu prévisible.

J'ai été agréablement surpris par le traitement de la situation et du texte en lui-même : on s'attache facilement à Jean et Solange, dont on sait dès le début qu'ils n'en sortiront pas indemnes de cette petite salle. Et pourtant ! J'ai espéré pour eux un Deux Ex qui n'est heureusement jamais arrivé, me laissant peiné et très attentif au sort de ces héroïques résistants tout au long du récit. Le traitement infligé à la belle est aussi cruel que bien raconté : comment cette femme pourtant si forte chute dans un vice implacable et viscéral contre lequel elle ne se débat finalement plus. On suit cette déchéance au fil de tes mots avec un certain plaisir coupable, désolés pour elle mais quelque part satisfaits pour nous. Je me suis pris au récit, vraiment, moi qui n'aime pas ces scènes de viols. Ton style est efficace, le vocabulaire bien choisi et le déroulement très bien mené : un peu plus aurait été, je pense, beaucoup trop.
Le tout couronné par un final aussi dur que beau, parfaite conclusion à cet acte sordide.

La lecture m'aura laissé le goût délicieux de la frustration quant au destin de personnages auxquels on est parvenus à s'attacher et pour le sort desquels on en veut à leur auteur, ce qui à mon sens la meilleure preuve de ta réussite. On ne lit pas assez de textes de ce calibre.

En bref, je te tire mon chapeau.
Titre: Re : Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le vendredi 01 novembre 2013, 15:55:56
parce que le cadre m'a fatalement évoqué Siegfried. Je n'ai pu m'empêcher de penser "tiens, bonjour le gros clin d'oeil, quoi" avant de rectifier en pensant plutôt que j'étais une sorte de connard parano.

La même, avant de me rendre compte aussi que ce n'était pas tellement le cas :).
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Kyle Macross le vendredi 01 novembre 2013, 15:59:14
C'est de ta faute, connard de bon. A chaque truc nazi, mon cerveau me renvoit à ton perso x)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le vendredi 01 novembre 2013, 15:59:50
...

En vrai, là, faut vous imaginez que je suis au fond de mon canapé, pas lavée, pas coiffée, avec les yeux en couilles d'hirondelle parce que j'ai mal dormi, et en dépit de tout ça, j'ai un grand sourire flatté.

Merci.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le samedi 15 février 2014, 16:44:21
/!\ VOTRE ATTENTION S'IL VOUS PLAIT :
J'écris ces histoires pour me détendre, me distraire, mais aussi et surtout pour m'exercer au travail de l'écriture. Aussi j'ai grandement besoin de vos commentaires, de vos critiques, bonnes ou mauvaises, afin de mieux travailler à chaque fois.
Sans vous, je ne peux pas travailler... Alors merci d'avance <3

(et merci de me lire, ça me touche beaucoup.)






Alan, Quatrième Partie




La sensation, d'abord étrange, de ce sexe dans mon entrée jusqu'alors inviolée, irradie maintenant dans mes reins et mon bas-ventre d'une douce chaleur, comme un frisson délicieux, comme une foudre délectable qui courre le long de mon échine. Il me semble qu'il n'ira jamais assez loin dans mon fondement tandis que je cambre mon dos, que je sens ses bourses heurter avec violence contre mon intimité à chacun de ses coups de butoir. Je lui donne pleinement mon cul, avec un plaisir non dissimulé, une joie quasi euphorique, comme si me prendre par là achevait de faire de moi la putain que je suis déjà. Mes mains se crispent encore contre leurs cordages. La douleur dans mes épaules, dans mes cuisses, dans tout mon être si solidement sanglé semble se mouvoir en symbiose de mon désir pour achever de me faire perdre l'esprit. Cette fois, ça y est, je perds complètement pied, me laissant simplement aller à cette incroyable sensation, cet apaisement, presque, de perdre le contrôle de mon corps et de qui je suis, de me laisser besogner comme ils le font, de faire de moi ce qu'ils veulent. Le sentiment d'abandon et le plaisir qu'il me procure, me semble même plus fort que la jouissance physique. Je jouis, je jouis comme la putain que je suis, et je jouis d'être une putain, je jouis d'être souillée par tous mes trous, je jouis de ma bouche empreinte du goût de semence, de mon sexe dégoulinant d'un sperme et d'une cyprine mêlés, je jouis de mon cul défoncé, pris pour la première fois, je jouis de mes fesses rougies par leurs claques, je jouis de n'être rien sinon la salope qu'ils paient pour soulager leurs bourses. Ils disent que c'est tout ce que je mérite, tout ce que je veux, et ils ont raison. Je ne pensais pas pouvoir me sentir aussi... je ne trouve pas le mot. Sans doute sale ? Non, ce n'est pas ça. Je suis une chienne. Oui, une sale chienne qu'il convient de saillir comme une bête.

De la commissure de mes lèvres s'échappent de minces filets de bave car, comme groggy par le plaisir, je ne parviens même plus à déglutir. Le visage couvert de sperme, de bave, les cheveux ébouriffés par la poigne de mes maîtres, leurs coups de reins, par toute cette agitation, je ressemble plus que jamais à la traînée que je suis.

Acelin pétrit mes fesses rougies, enfonce ses doigts dans leur chair tendre et ferme à la fois tandis qu'il imprime à mon petit cul des mouvements de plus en plus brusques. Je sens mon entrée épouser parfaitement la forme de sa queue, comme si elle ne demandait que ça, comme si elle se faisait confortable pour lui. Je n'en peux plus. Je sens tout mon corps comme désarticulé, comme si j'étais un pantin entre leurs mains, je me sens comme liquéfiée, mon corps se laisse ballotter dans tous les sens et je ne suis plus guère capable de rien sinon de couiner et crier de plaisir en bonne chienne docile.
Saisissant mon bassin par en-dessous, il surélève mon séant pour se donner un nouvel angle de pénétration. Je ne pensais pas possible de baiser quelqu'un avec une telle violence et je n'ai même plus de qualificatif suffisant pour désigner tout ce que je ressens. Je ne suis que leur chienne, leur putain et, Dieu me pardonne, mais j'aime ça par-dessus tout.
Avec un râle puissant et animal, Acelin secoue son chibre divin dans mon anus et je sens sa semence envahir mon cul. Cette simple pensée, imaginer mon cul remplit d'eux, me fait hurler de plaisir, encore. Il remue encore sa queue en moi avant de ressortir. Il rit en m'administrant encore quelques claques sonores et bien senties sur mon séant.


Acelin, Frameric, Lisiard et Alan me font face. Tout sourires, ils contemplent le tableau que je leur offre : quasiment nue, le jupon chiffonné pendant autour de mon corps, les cheveux ébouriffés, le corps luisant de sueur, de sperme – leurs spermes – et de bave, le visage marqué par les sévices et le bonheur d'être leur chienne...
Je sens encore mon cul, mon sexe battre de la pulsion du désir, comme s'ils appelaient à d'autres queues, encore et encore.


_Bien, finit par lâcher Alan, il convient maintenant de lui redonner figure à peu près humaine, qu'en pensez-vous mes amis... ? Une aussi jolie petite chienne et si bonne, mérite, après tout, quelques égards, non... ?

Il sourit, s'approche. Saisissant l'une des cordes qui me maintiennent suspendues au plafond, il me fait tourner de sorte à ce que j'ai la porte d'entrée de la chambre face à moi. Mon regard brouillé est presque aussitôt attiré par une petite silhouette recroquevillée près de ladite porte. Ma gorge se serre et tout mon bien-être se meut immédiatement en une gêne et une honte indescriptibles. Agenouillée, le regard éperdu, Alazaïs me regarde, comme choquée. Nos regards se croisent et elle détourne alors le sien avec empressement, comme si elle avait honte. Laquelle de nous deux pourraient bien avoir le plus honte... ?
Alan semble fier de son coup et s'agenouille à ma hauteur :


_Inutile, je crois, de faire les présentations, puisque vous travaillez ensemble dans ce bordel. J'ai personnellement commandé cette petite beauté auprès de Mme Sam. Elle a fait la gueule, tu t'en doutes bien, ajoute-t-il avec un nouveau sourire qui découvre ses dents de prédateur, mais j'ai rajouté quelques pièces, alors elle n'a pu se permettre de refuser. Tu comprends, n'est-ce pas... ?

Je ne réponds pas, humiliée jusqu'à la moelle. Même si Alazaïs et moi pratiquons le même... métier, disons, il y a une différence entre savoir que nous vendons toutes deux notre corps pour vivre, et voir une de nos collègues se faire prendre devant nous. Surtout comme je viens de l'être.

_Allons, ne sois pas timide, continue Alan, dis-lui bonjour, Dexa, allez, dis bonjour à ta copine...

Je ne réponds pas. Une gifle terrible s'abat sur ma joue pour m'apprendre l'obéissance. Déglutissant avec peine, j'articule un « Bonjour Alazaïs ». Mon maître sourit largement.

_Bien. Maintenant je vais t'expliquer ce qu'il va se passer. Ton amie ici présente va faire en sorte que tu sois toute propre pour nous... D'abord elle va t'enlever tout ce sperme, et, disant cela, il passe ses doigts contre mon sexe encore brûlant, ici... et là... et il enfonce ses doigts dans ma bouche. Et après nous verrons ce que nous pourrons bien faire de toi, notre jolie petite Dexa...

Mine de rien, je suis un peu soulagée de savoir qu'elle n'est là que pour faire ma toilette. C'est vrai que le sperme commence à sécher sur ma peau et que c'est loin d'être agréable. Alan se dirige vers elle et, l'attrapant par le bras, il la ramène vers moi, l'emmène derrière moi, face à mon entrejambe dégoulinante.



Dexa a une mine épouvantable et pourtant un air si serein. La force et la brutalité avec lesquelles ils l'ont prise semblent l'avoir emmené dans un monde proche du Paradis. Pas notre bordel, celui de notre Seigneur. La scène de leur partie m'a presque excité, et j'ai honte à l'avouer, mais je sens poindre en moi un désir vivace de partager mon corps avec un inconnu.
Alan s'approche de moi, me traîne jusqu'à l'arrière de mon amie. Son entrejambe et les deux... trous qui la composent sont dilatés, rouges par les assauts qu'ils ont subi. Ca sent la cyprine, la semence masculine, la sueur... Sans douceur le maître Inquisiteur agrippe l'arrière de ma tête et me la fourre contre ces orifices. Il a pris soin d'omettre ce détail à Dexa : avant d'avoir une toilette convenable, je dois lécher toute cette semence. Comme Alan me l'a dit plus tôt, il serait regrettable de laisser tout ce précieux fluide. Mais le fait est qu'il me faut lécher mon amie. La gêne et la honte qui m'étreignent serrent ma gorge et me rendent pénible une quelconque déglutition. Pourtant, la main d'Alan qui enserre ma chevelure ne me laisse pas le choix. Il enfonce littéralement ma tête là-dedans et la secoue, comme pour me faire comprendre qu'il est temps d'agir. Ravalant ma fierté et ma dignité, ou ce qu'il en reste, je sors une langue timide et commence à m'exécuter.


Je sursaute d'effroi en sentant le visage d'Alazaïs contre mon sexe. J'aurais pourtant dû y penser. Alan ne se contenterait jamais de me faire laver par une amie, il faudrait que je sois parfaitement humiliée. Ma gorge se serre alors que je sens sa tête secouée contre mon entrejambe. Elle finit par obtempérer et je ne peux empêcher un petit cri de sortir de ma gorge, mon corps de gigoter :

_Non, je vous en prie, je vous en prie, pas ça ! Pitié messeigneurs, pitié !

Frameric s'approche de moi, le regard dur et me colle deux gifles aller-retour :

_Il faut que tu sois propre ! Ferme ta gueule ou nous rendrons le travail de ta petite pute d'amie interminable ! Me suis-je bien fait comprendre ?

Des larmes perlant à mes yeux, j'acquiesce, affreusement honteuse. Une boule immense grossit dans mon ventre et ma gorge, elle tord mon estomac d'angoisse, d'appréhension et surtout, surtout, de cette honte sans fin qui me dévore.
La langue d'Alazaïs court le long des lèvres de mon intimité, s'arrêtant quelques fois pour avaler le sperme et la mouille qui la couvrent. Je serre les dents et pince les lèvres. Mon envie dévorante de continuer à me faire labourer est toujours là et l'agilité de ma collègue ne m'aide en rien à apaiser le feu de mon âme, tout au contraire. Par honte plus que par fierté – car ma dignité et ma fierté se sont envolées depuis un moment déjà – je tente de retenir mes gémissements alors que la langue de ma comparse s'enfonce doucement dans mon intimité, venant caresser la membrane interne avec une douceur me réchauffant encore le bas-ventre. Sa bouche quitte mon entrejambe pour venir lécher la sueur qui continue de perler dans mon dos et entre mes reins. Elle redescend le long de mes fesses et s'attarde cette fois contre mon autre entrée. Dilatée, elle reçoit la langue de mon amie sans peine et semble s'écarter davantage à son passage. Je ne contrôle plus rien et au travers de mes lèvres pourtant closes s'échappent de lents gémissements.




Le corps de Dexa est brûlant. Mes lèvres et ma langue qui y courent semblent raviver son feu et des mouvements imperceptibles la traversent. Son clitoris, devenu plus que sensible par toute l'agitation précédente, lui déclenche des soubresauts dès que je le caresse. Sa peau est douce et plus que réceptive. La moindre de mes caresses, que je m'applique à rendre aussi douce que faire se peut, propage gémissements et contractions. Tant bien que mal, je tente de faire abstraction de l'identité de cette partenaire forcée, du grincement des cordes et du lustre auquel elle est suspendue. Ce n'est pas la première fois que j'ai à donner du plaisir à une femme mais, d'ordinaire, elle paie.
Je quitte un instant son sexe pour venir caresser le dos creusé au niveau de la colonne vertébrale et le creux de ses reins. Je glisse ma langue le long des monts de ses fesses superbes et bombées et m'attarde alors sur son anus. L'excitation la rend encline à toutes mes audaces en dépit de sa honte.
Je me surprends à aimer ça... Le spectacle auquel j'ai assisté juste avant m'a moi-même rendu très humide et envieuse du sort de ma collègue. Avec un soupir d'aisance, je laisse glisser ma langue à l'intérieur de son séant qui s'ouvre comme une fleur secrète. Avec avidité mes mains viennent enserrer ses fesses et les caresser. J'outrepasse la honte sans mal car, avec un brin d'égoïsme, je le confesse, j'espère secrètement qu'ils me laboureront également tout à l'heure. Les gémissements de Dexa font écho à mon désir grandissant et je sens ma propre intimité s'inonder peu à peu.
Alan se saisit alors de ma tête et me la colle avec plus d'ardeur dans le sexe de mon amie.

_Bouffe-lui la chatte, ma petite. Fais-lui voir de quoi tu es capable. Rends-la plus chienne encore.

Je devrais être gênée par ces mots, je devrais être gênée par la situation, et je n'ai de cesse de me le répéter. Mais j'aime ça. J'aime faire gémir Dexa. J'aime la rendre aussi humide et glissante, la rendre si accueillante pour nos invités, j'aime la rendre folle. Je le confesse, mon Dieu, je suis une catin qui aime ça... Pardonnez-moi, je vous en prie...
La honte m'assaille alors de nouveau, mais cette fois, elle est celle que je ressens par culpabilité, la culpabilité d'aimer tout ceci. Alors, avec passion, mes lèvres s'activent sur le con de ma collègue et, tandis que ma langue glisse sur son clitoris et les petites lèvres, ma bouche s'ouvre et se ferme comme dans un baiser sur ce sexe détrempé, ouvert et brûlant.
Elle gémit comme une pute, elle gémit comme une chienne et ses gémissements m'excitent au point qu'une de mes mains, délaissant pour un moment son divin fessier, glisse jusqu'à mon jupon, le remonte sur les cuisses pour laisser paraître mon sexe que j'entreprends de caresser sans honte.
Les quatre hommes se sont rassemblés et approchés pour ne rien manquer du tableau. Un verre à la main, ils massent leurs bourses toutes prêtes à servir de nouveau pour remplir Dexa.
Avec un soupir à mi-chemin de gémissement, j'enfonce ma langue dans son cul alors que ma main vient titiller son clitoris. J'ignore si ils me laisseront faire encore longtemps car, loin de laver Dexa de leurs souillures, je la fais toujours plus mouiller, ils semblent pourtant apprécier et je continue alors avec plus d'ardeur.



Alazaïs met vraisemblablement du cœur à l'ouvrage et mon corps y répond avec enthousiasme : mon sexe se met à dégouliner de cyprine à mesure qu'elle le dévore de sa langue et de ses lèvres, mon cul semble s'ouvrir comme jamais pour accueillir une autre queue. Mon bas-ventre me brûle et se contracte contre ma volonté comme pour chercher à ressentir le passage d'un chibre en lui, comme pour l'appeler. La honte a fait glisser des larmes le long de mes joues alors que je me laisse faire, puisque je n'ai ni le choix, ni la force de m'y soustraire.
Lisiard s'approche de mon visage, tout sourire :


_Cesse de résister, voyons... Tout à l'heure tu étais si heureuse de nous avoir en toi, quand, enfin, tu as arrêté de te battre. Laisse-toi faire. Nous te baiserons encore, tu verras...

Malgré moi cette nouvelle promesse me tire un long gémissement en même temps qu'Alazaïs mordille doucement mon bouton d'amour.
Je sens la chaleur de mon bas-ventre croître. Elle explosera bientôt, que je lutte ou non.
Je baisse la tête, soumise et vaincue, laissant la langue de mon amie faire ce qu'il se doit.
Il ne faut alors guère longtemps avant que sa langue, s'agitant sur mon clitoris, déclenche dans mon corps des tremblements et soubresauts incontrôlables jusqu'à ce qu'un petit cri m'échappe.




Cette fois ça y est, je peux le sentir, son corps s'abandonne, Dexa va jouir, Dexa va venir, elle va se soumettre comme une bonne chienne. Ma main sur mon sexe accélère ses caresses. Je veux jouir en même temps qu'elle et... mh, ça y est, oui, je...
Fermant les yeux en léchant avec plus de conviction, d'empressement et de passion le sexe de ma comparse, je jouis, alors que du coin de ma langue je sens le fluide de son propre orgasme.



Les quatre hommes applaudissent la performance d'Alazaïs. Les joues rougies, le souffle court, je sens la honte en moi continuer de croître, encore et encore.



Souriante, je m'écarte de mon amie et me tourne vers mes maîtres et employeurs, espérant une récompense. Alan s'avance vers moi, tapote ma tête. J'embrasse sa main avec dévotion et avance une main vers le renflement de son pantalon, masquant tant bien que mal ce sexe à l'allure altière et fière. Il l'intercepte aussitôt et jette dans mes yeux un regard dur :

_Que crois-tu faire là ? Tu ne toucheras à aucun de nos glaives, petite putain. Nous avons notre fourreau ici. Et nous la baiserons jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus marcher. Je t'interdis de nous toucher. Il marque une pause avant de reprendre avec un sourire sadique, et tiens, je t'interdis aussi de te toucher. Tu resteras dans la chambre, tu nous regarderas, tu envieras ton amie, mais tu ne pourras rien faire. Tu entends ? Rien !
Acelin, peut-on attacher cette femelle afin d'être sûrs qu'elle ne se touchera pas ?

L'homme en question balaie la pièce des yeux avant d'acquiescer.

_Nous devrions nous servir de ces cordes, dit-il en attrapant l'une de celles qui maintiennent Dexa. De toutes façons, il est bien assez temps de la décrocher. Elle risquerait de se blesser, et nous resterions sur notre faim.

Tous hochent du chef. Sans plus de cérémonie, Acelin commence à couper les cordes. D'abord celles des jambes : les mollets de Dexa retrouvent le prolongement naturel des cuisses, puis le bassin est libéré et elle bascule, dans une position plus habituelle, quoi qu'encore en suspension. D'un coup sec, il tranche les cordes restantes et, quoi qu'elle fut dans le « bon sens », avec les jambes en bas, ma collègue s'écroule au sol, les jambes chancelantes et les muscles engourdis par la position.
Acelin ramasse quelques cordages avant de se tourner vers moi. Je frissonne, espérant toujours qu'ils m'empaleront sur leurs queues. Mais non. Il m'entraîne près de la porte de la chambre, me colle au mur. De multiples anneaux de fer en dépassent : il y fait glisser la corde qui vient enserrer alors mes poignets. Serrant sans douceur, je me retrouve debout, les bras tendus au-dessus de ma tête et, pour achever le tableau, faisant un moment tourner son couteau entre ses doigts, il finit par déchirer ma chemise et mon jupon, de sorte que je suis pour ainsi dire nue.
Avec un sourire il s'approche et se colle à moi. Mon souffle s'accélère bien malgré moi. Son sourire s'élargit. Je pousse brusquement un petit cri strident : contre mon sexe échauffé, il vient de plaquer la lame de son couteau, glacée. Son pouce roule un moment sur mon clitoris, de quoi me donner l'espoir de...
Avec un rire il s'éloigne de moi.



Mes jambes refusent de m'obéir, elles me font mal. Les quatre hommes me contemplent un moment, ainsi étalée au sol. Enfin, c'est Frameric qui s'approche, et me tourne doucement vers lui. Il sourit. Il sait que je vais bien. Il sait que sans mes jambes, mes épaules et mes poignets endoloris, je me serais déjà jeté sur eux.
On me porte avec une douceur que je ne leur soupçonnais pas, jusqu'à une bassine remplie d'eau. Je peux enfin faire ma toilette. Et l'eau chaude détend mes muscles. Juste ce qu'il faut pour que je puisse aligner quelques pas, incertains, certes, mais tout de même.
Lorsque je reparais face à eux, entièrement nue, je les vois assis sur le sofa, les cathèdres, souriant.
Soumise, je agenouille devant eux et marche à quatre pattes jusqu'à eux. Alan se penche vers moi :


_Alors, petite pute, dis-nous tout, que veux-tu... ?

Mes yeux se ferment et je prends le temps de respirer avant de souffler, brûlante de désir :

_Baisez-moi, messeigneurs, je vous en prie, baisez-moi...

Je ne me soucie plus d'Alazaïs qui nous contemple, je ne me soucie plus de ma fierté, ni de quoi que ce soit, tout ce qui m'importe, c'est sentir leurs queues, encore, et encore, je les veux en moi, je veux qu'ils... me défoncent.
Alan rit, et relève mon menton vers lui :


_Montre moi où veux-tu que je te prenne, petite chienne.

Je suce son pouce avec avidité avant de me retourner. Lui présentant mon cul comme une jolie chienne soumise, j'écarte de mes mains mes fesses afin de lui présenter cette entrée nouvellement découverte. Le visage écrasé contre le parquet, je n'attends qu'une chose : sa grosse queue.
Je le sens s'agenouiller derrière moi. Je sens ses mains prendre place de part et d'autre de mon séant, sur les miennes. Il se penche encore vers moi et murmure à mon oreille :


_Dis-le.

Je ferme encore les yeux, le souffle court déjà, l'excitation brûlante :

_Défoncez-moi, maître.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le samedi 15 février 2014, 16:54:59
Tout commentaire serait futile parce que incapable de retranscrire ma pensée.

"Woa." suffira.
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le samedi 15 février 2014, 16:56:30
Huuu =3

Merciiii <3

[EDIT] :

Je tiens à vous rappeler aussi que j'ai besoin de vos commentaires : ce que vous avez aimé, pas aimé (bon si vous n'aimez pas les scènes un peu SM, c'est sur que vous risquez de ne pas avoir aimé, mais je tiens à le savoir). Ca me permettra de modifier certaines choses, d'essayer d'en travailler d'autres, et même de me donner des idées pour les prochaines aventures de Dexa post-Alan. (attention à la contrepèterie.)

Sachez que j'écris ces textes dans un but d'exercice : j'aime écrire, j'écris tout le temps, et écrire le sexe est un exercice qui m'amuse. Mais, vraiment, je prends ça comme un travail et j'ai donc besoin d'un retour, qu'il soit positif ou négatif, pour pouvoir éprouver mon écriture.

Bon, j'avoue, hein, j'écris aussi ces trucs par le plaisir, de l'ordre de l'exutoire fantasmagorique, j'imagine ^^

Voilà voilà... Donc si vous avez lu, ce serait gentil de me laisser un petit commentaire. (bon si vous avez un truc à dire, je veux dire. Si vous voulez juste dire "c'est bien.", j'avoue, ça me fera plaisir, mais c'est pas ce que je recherche.)

Merci de me lire en tout cas, ça me fait plaisir, tout plein tout plein ! <3
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Silence le dimanche 16 février 2014, 14:42:51
C'est...

- Putain d'excitant ?

C'est pas mal...

Bon, d'accord, je suis fan, ça y est, je l'ai dit T_T
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Maelie le dimanche 16 février 2014, 15:43:00
Gnaaaaaaah <3

...

J'ai pas aimé le truc avec les nazis. J'peux le dire maintenant que je sais que je pourrais compenser avec tout plein de compliments à propos du dernier texte :3

Alors, commençons par le texte que j'ai pas aimé. Vu qu'il m'a pas fait bouillir, je peux aisément capturer les trucs qui m'ont gêné dans la froideur méthodique d'une liste ( j'aime les listes):

Et puis du coup, au final, j'ai trouvé le texte pas très excitant, et pas très intéressant d'un point de vue platonique (ça se dit ? Tu vois c'que je veux dire en tout cas, c'est le principal).

Maintenant le dernier texte :


Pauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvrepauvre Alazaïs T.T Attachez la, privez la, c'est cruel, c'est gratuit, mais c'est tellement bon <3 (et ma frustration que ça s'arrête là n'a d'égal que celle de cette pauvre petite. Pauvrepauvre petite).

J'ai pas grand chose à dire, du coup. Vu que c'est génial, et que ça me fait tout bizarre dans mon corps. Je me souviens pas avoir lu de truc meilleur de ta part. Voilà. GG BG :D
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le dimanche 16 février 2014, 15:54:36
Silence : concis. Merci XDD

Maelie : Merci pour ta critique ! Beaucoup beaucoup ! <3
Pour le "Bonus", je comprends tes réactions, puisque oui, j'ai écris cette scène avec des ressorts dramatiques dignes des films américains et de pièces de théâtre, je crois que c'est mon texte le plus cinématographique. En ce qui concerne la musique, eh bien, ça c'est difficile à défendre puisque je pense que ça dépend pas mal des goûts de chacun. J'aime jouer sur les décalages et, surtout, je m'attache plutôt aux textes qu'à la mélodie de la chanson. Du coup ben, voilà ^^

Et merci pour ce bô compliment pour l'épisode de Dexaaa ! =D

(et oui, j'ai tout compris ce que tu as dit !)
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Enora le samedi 05 avril 2014, 17:22:08
Pitites infos :

La suite de l'histoire avec Alan est en cours d'écriture et devrait être publiée dans le courant du mois (je ne peux pas vous dire avec précision quand, car j'ai beaucoup beaucoup de boulot en ce moment). On touche bientôt à la fin des aventures avec Alan, peut-être que cela sera fini dans le prochain épisode, ou dans un second et dernier, mais toujours est-il qu'on approche de la fin.

Comme vous êtes nombreux à me lire - mais peu à me dire ce que vous en pensez T-T - je me suis dit qu'il pourrait être sympa de vous demander ce que vous, vous souhaiteriez voir par la suite.
Je m'explique : vous pensez à un profil de personnage que vous aimeriez voir avec Dexa, une situation dans laquelle vous souhaiteriez la voir, etc ? Alors dites-le moi ! Je reprendrais peut-être certaines de vos idées afin de les compiler dans de nouvelles aventures ^^ (parce que j'ai quelques idées mais ne suis pas satisfaite)

Voili voilouuu ! Promis, je fais vite pour la suite =D
Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Euldexa De Courteneuve le dimanche 10 mai 2015, 16:22:31
Ahem. Le courant du mois prévu s'est avéré un brin plus long... =3

MAIS ! Voici la suite (et la fin) des aventures de Dexa face à la bande d'Alan !

Les prochaines aventures de la belle sont déjà dans ma tête, reste plus qu'à trouver le temps et la motivation de les écrire.

Bonne lecture !






Alan, Cinquième Partie.


Je sens, dans mon dos, le sourire de mes maîtres, ravis de voir en moi celle qu'ils avaient prévu : une chienne soumise, avide et insatiable. Alan passe son pouce encore humide de ma salive contre mon petit trou et j'en frissonne de plaisir. Il le laisse glisser sur mon entrée déjà trempée, fait mine de le rentrer, juste un peu, juste de quoi me tirer un petit gémissement. Je suis tellement excitée, tellement bouillante et folle de leur queue qu'il me semble qu'il pourrait tout aussi bien me toucher le coude que je gémirais tout autant. Mon corps n'a jamais été aussi réceptif et chaque caresse déclenche en moi un ras-de-marée, au sens propre comme au figuré...
J'entends qu'il défait les lacets fermant par devant son pantalon, les cordons de cuir glissent dans leurs logements, et claquent contre mes fesses. Je peux sentir, même au travers du tissu, le bout de sa verge tendue, et rien que ce contact me fait tourner la tête. Il sort son engin roide et droit, rien que pour moi. Ma bouche s'entrouvre tandis que je ferme les yeux, savourant d'avance la sensation qui envahira bientôt mon...


_Haan !

Un petit gémissement aspiré m'échappe alors que sa verge écarte encore mon sexe détrempé. Ses mains vissées sur mes hanches et cramponnant la chair de mes fesses, il s'enfonce lentement en moi. Très lentement. Je sens chaque fibre de mon intimité s'écarter et s'éveiller alors que cette verge, incroyablement longue, s'enfonce en moi. Je ne cesse de gémir, comblée, enfin. Arrivé au bout, il continue de pousser, il va plus loin que personne. Il descend au plus profond de moi et je gémis toujours comme une petite garce.
Brusquement, il se retire et je devine une nouvelle fois son sourire.


_Alors, Dexa... Par là, ou... par là... ?

Et ce disant, il enfonce avec cette même lenteur sa queue dans mon cul. Mes gémissements se font plus fort tandis que, yeux clos et sourcils froncés par le plaisir, mes ongles se crispent sur le parquet.

_Oh, oui, tu aimes ça, mh... ? N'est-ce pas Dexa ? Dis-le donc, que tu aimes te faire prendre par tous les trous, mh ? Dis-le...

Mais je ne parviens pas à articuler le moindre mot, savourant la sensation de mon cul s'écartant encore sur son passage, savourant le fait de sentir mon corps de petite pute se faire tringler par un aussi gros chibre.
Alors que je savoure sans honte cette sensation, il finit brutalement sa pénétration avant de ressortir de façon tout aussi brutale et m'administre une nouvelle claque sur mes fesses rougies.

Je me redresse alors, me rétablissant sur mes deux mains, à quatre pattes devant eux, leur présentant toujours l'arrière de ma personne. Alan rit franchement en faisant glisser son gland sur mes deux entrées qui le réclament.


_Alors, mh ? Par où ? Mh ?

Mais je ne saurais choisir, et la balade de cette queue entre les deux ne m'aide pas à tirer mes idées un tant soit peu au clair afin de choisir. Tout ce dont je suis capable sur le moment, et sans m'en rendre compte, est de bouger mon bassin d'avant en arrière pour forcer la pénétration de l'un ou de l'autre. Ce geste m'en coûte une fessée très violente.

_Dis donc ! Pourrais-je savoir qui t'as permis de ça ?! Qui décide ici ?!
_Vous... avouais-je dans un souffle, tête basse et honteuse.
_Et pourquoi ?
_Parce que... Parce que vous êtes mes maîtres...
_Et toi, tu es... ?
_Je suis votre petite chienne, votre petite pute, messire mon maître.

Une nouvelle claque, flatteuse, vient heurter mon séant. Mes maîtres savent reconnaître ma dévotion, mais quand bien même, le fait est que je suis incroyablement frustrée, que mon sexe dégouline d'envie au point de maculer de nouveau l'intérieur de mes cuisses, que ma poitrine est si tendue de désir et d'envie qu'elle en devient douloureuse, que l'envie me tord tant les tripes que j'en viendrais presque à ramper sur le sol pour les supplier, les suppliquer – si cela se pouvait exister – de me défoncer par tous les trous. Mon souffle haletant ne les trompe par ailleurs pas sur mon envie dévorante, mais je sens et je sais bien qu'ils veulent jouer avec moi, me rendre plus folle encore jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Que faudra-t-il que je fasse encore pour obtenir ce qu'ils m'ont promis, que faudra-t-il que je fasse encore pour sentir mon cul et mon sexe labourés de toutes parts, sentir dans ma bouche, mon entrejambe et mon anus, leur sperme couler et me souiller... ? Sans qu'ils ne me touchent, le désir dévorant qui me hante et la frustration me tirent des gémissements proches de couinements qui déclenchent, une nouvelle fois, le rire de mes maîtres.

_Eh ! Voilà qu'elle couine comme une chienne, mes amis ! Voyons voir si elle est aussi bien dressée ! Dit Alan en riant.

Saisissant ma chevelure, il me fait tourner sur les genoux afin que je leur fasse face. M'administrant une gifle qui fait siffler mes oreilles, comme pour me rappeler qui sont les maîtres, il m'ordonne, comme à une chienne :


_Assis !

Et, baissant une nouvelle fois la tête, je m'exécute, passant des quatre pattes à la station assise, les jambes repliées sous mes fesses.
Dans un ensemble parfait, les trois autres hommes se lèvent, sortant tour à tour leur membre durci, ils les pointent vers moi. Jamais je n'avais été encerclé de sexes, et cette première expérience est, après tout, loin d'être désagréable.
Ouvrant avec une quasi-religiosité la bouche, ma langue se tend et vient s'enrouler autour de l'un de ces membres tendus vers, et pour moi. Mes mains rampent le long de deux bassins et viennent s'arrimer autour de deux autres de ces virilités que j'entreprends de caresser avec une dévotion sans pareille. Je suis encouragée dans ma tâche par leurs soupirs rauques qui contribuent à m'exciter et c'est avec une euphorie galvanisante que je m'applique d'autant plus à leur prodiguer ce plaisir. Le quatrième de ce monsieur n'est pas en reste, même s'il ne peut avoir ni ma bouche ni mes mains, et ses doigts courent sur mon corps en même temps qu'il branle son chibre devant mes yeux, me faisant étrangement davantage saliver.
Du coin de l'oeil, j'aperçois la pauvre Alazaïs qui cherche encore et désespérément à se défaire de ses liens, tout autant qu'elle tente d'apaiser le feu qui semble dévorer son entrejambe en frottant ses cuisses l'une contre l'autre, les remontant vers son intimité, la frôlant...

N'y tenant plus, Lisiard agrippe ma chevelure, et me dresse sur mes jambes, encore chancelantes. Constatant qu'il ne pourrait faire son affaire sans me soutenir, il me pousse dans les bras d'Acelin. Ce dernier, sans ménagement, me soulève de terre et, faisant reposer mon dos contre son torse, tout en maintenant mes cuisses par en-dessous et écartées, il me présente ainsi au bon vouloir de son ami. Lisiard, un sourire absolument satisfait sur les lèvres, s'approche, queue en main.





C'est une véritable torture... De là où je suis et, en dépit de l'inconfort absolu de ma position – mes bras tirent sur mes épaules et mes trapèzes terriblement – je peux voir combien ce que subit ma collègue, quoi que minime comparé à ce qu'elle avait pris précédemment, l'excite.
Je peux voir, entre ses cuisses, commencer à descendre ce même fluide qui se répand entre les miennes. Mon souffle est court, haletant, et la frustration me ronge les entrailles. Mon sexe bat de chacune des pulsations de mon cœur, et j'ai beau me tortiller dans tous les sens pour tenter d'apaiser mon buisson ardent, rien n'y fait. Cette sensation irradiant de mon bas ventre semble contaminer et gangrener mon cerveau au point que je n'arrive plus à penser.
Mon cœur s'arrête alors que je la vois se faire soulever du sol par Acelin, offerte et ouverte à tous les désirs de Lisiard. Le gémissement qui franchit ses lèvres au même moment où il s'enfonce en elle tord une nouvelle fois mon être dans une envie dévastatrice. Ses yeux se voilent et je vois son bassin secoué avec violence par chacun des coups de reins qu'elle reçoit, sa bouche et ses sourcils se tordent dans une moue de plaisir indescriptible et indicible. Les deux hommes se relaient dans leur porté, permettant ainsi à l'un ou l'autre de laisser courir ses mains sur le corps d'Euldexa. Je la vois perdre pied petit à petit et je sens mes seins se raidirent davantage en les regardant faire. Mon sexe me brûle presque tant mon désir est ardent et ma poitrine devient carrément douloureuse car elle est plus tendue que jamais sous l'effet de l'envie.
Alors qu'Alan et Frameric restent assis et semblent se délecter du spectacle, je ne peux m'empêcher d'implorer une puissance supérieure d'intervenir en ma faveur pour que l'un d'eux, au moins l'un d'eux, viennent soulager mon tourment.




Je passe de bras en bras comme ils se passeraient un sac de grains... Un sac de grains qu'ils baisent, assurément. La verge de Lisiard s'enfonce toujours plus violemment en moi, comme s'il tentait de me déchirer en deux, de m'empaler véritablement sur ce sexe turgescent. Acelin me soutient la plupart du temps, ne se délestant de son fardeau que lorsque mon poids lui pèse un peu trop, mais cette position est peu favorable aux mouvements de son ami. Progressivement, je sens cet engourdissement si reconnaissable s'emparer de moi. Mes muscles se contractent et se tendent sans que je ne puisse rien contrôler. Je ne suis plus guère capable de reconnaître les mains qui m'assaillent, les coups de reins qui me secouent, les lèvres qui étreignent ma gorge, ma poitrine, ma nuque, ces ongles qui s'enfoncent ici et là... Mes yeux se révulsent malgré moi, je sens mon corps se détacher de lui-même. Mes mains agrippent des avant-bras, s'y crispent, tandis que mon visage se tord dans cette expression usuelle... Un cri déchire ma gorge tandis que mon corps se secoue de spasmes de plus en plus violents. Mes ongles égratignent la chair, et chaque spasme me tire un cri un peu plus fort. Mon sexe bat de la jouissance. Et la verge turgescente ne cesse ses allers et venues. Je jouis une nouvelle fois, sans même ressentir la fatigue des ébats précédents. Je sens mon propre fluide inonder mon sexe, la preuve incontestable de mon péché mortel. Mon dos se cambre et ma poitrine heurte celle de l'homme face à moi.
Tandis que je me remets doucement, et tant bien que mal considérant que les coups de rein ne cessent pas, de cet orgasme, je sens une verge appuyer contre mon autre entrée, cette autre entrée que je savais inviolée, et que je pensais inviolable quelques heures encore auparavant.
Ma conscience revient peu à peu et je réalise que ce que je sens derrière moi n'est autre que le sexe d'Acelin qui s'apprête à me donner de sa personne, afin que je ne sois pas en reste, de quelque côté que ce soit.





Je jouis presque de la jouissance de ma comparse. Son plaisir envahit la pièce comme un feu réconfortant, faisant écho au mien. Mes gémissements de souffrance se mêlent à ses cris de plaisir tandis qu'une nouvelle fois, je sens mon mont de Vénus s'enflammer, gronder et répandre de part et d'autre une lave translucide.



Acelin embroche mon cul sans ménagement. Mes yeux s'écarquillent alors que je tente de réaliser que deux verges me labourent. S'accordant à merveille, les deux hommes me labourent à tour de rôle : lorsque Lisiard s'enfonce dans mon sexe, Acelin se retire, et inversement. Cette sensation nouvelle me tire de nouveaux gémissements proches de cris indécents. Hilares, Lisiard inverse brusquement la tendance et décide de m'empaler en même temps que son ami. Cette fois, nul mot ne serait assez fort pour refléter ce que je ressens. Je ne sens plus ma poitrine tressauter et heurter le menton de Lisiard, je ne sens plus distinctement quel membre s'enfonce où, tout ce dont je parviens vainement à avoir conscience est cette indescriptible boule de chaleur étouffante prenant forme dans mon bas-ventre, le fourmillement étrange et électrisant remontant le long de mes fesses et de ma colonne pour exploser dans ma nuque.





Ses yeux se révulsent de nouveau tandis que son visage perd toute contenance. Son corps s'agite dans tous les sens, secoué de toutes parts, les bruits s'échappant de sa gorge deviennent de plus en plus animal, sa langue pend de sa bouche, la bave coule de la commissure de ses lèvres comme si elle devenait... elle devenait folle de sexe. Oui, une folle de bites, voilà à quoi elle ressemble précisément.





Avec un cri triomphant, Acelin me tire hors de la portée de son ami et me jette sur le sol. J’atterris avec un couinement de bête alors qu'il est déjà sur moi. Écartant sans ménagement chacune de mes fesses, il y replonge avec une brusquerie inédite. Je sens mon entrée si délicate frémir à chacun de ses passages. Goguenard, il se retire un moment, y passe deux doigts pour tester l'ouverture.

_Tu aimes ça, mh ? Dis-le. Dis-le, chienne !
_Oui, monseigneur, oui, j'aime ça !
_Qu'est-ce que tu aimes ?
_Que vous... que vous m'enculiez ! Reconnais-je pas même honteuse.

Avec un grognement animal et satisfait, il enfonce de nouveau sa lame dans ce nouveau fourreau. Ses pénétrations sont toujours plus violentes, toujours plus profondes et toujours plus rapides. Une petite flaque de bave se forme sur le parquet, à la commissure de ma bouche presque écrasée contre le sol.
Je sens enfin son chibre secoué de vibrations bien connues alors que ses grognements se font plus sourds et plus sauvages. Dans un tremblement viril, il déverse en moi sa semence.
Je sens mon cul vibrer de cette idée tout autant que de cette sensation. Je ne peux m'empêcher d'imaginer mon fessier blanchit de cette verge salvatrice et, presque malgré moi, je murmure, « encore, encore... ! »
Mais j'ai à peine le temps de terminer cette supplique que je suis jetée avec une violence sans pareille contre le corps d'Azalaïs, toujours clouée au mur. Je sens le sperme d'Acelin dégouliner de mes fesses, le long de mes cuisses. Le visage presque écrasé contre celui de ma collègue, incapable de voir qui m'a de nouveau attrapée, je peux discerner son regard apeuré et dans le même temps si envieux.




Lisiard, jaloux de voir son ami jouir avant lui, sans doute, saisit la pauvre Dexa par la nuque, l'arrachant sans autre forme de cérémonie à cette queue bénie des dieux. Il la plaque contre moi. Le regard de mon amie me trouble. Elle semble à peine conscience de ce qu'il lui arrive au fond de sa pupille brille une étrange lueur, une lueur de... folie. Ce regard achève de me convaincre que les verges de ces hommes ont quelques dispositions magiques. Par-dessus l'épaule de Dexa, je peux voir la face de Lisiard, tordue par une rage et un désir brutaux. De ses mains, il écarte le cul de ma collègue, et s'y engouffre sans difficulté, l'entrée facilitée par le foutre de son ami qui la macule. Les yeux de ma comparse perdent toute apparence humaine tandis qu'elle jouit comme une chienne, comme une vraie garce. Elle psalmodie des paroles dont la vulgarité, loin de m'effrayer, m'échauffe davantage. Elle l'encourage à lui défoncer le cul, à la prendre comme une bête, à la ravager et la bénir de sa semence salvatrice.
Je vois, petit à petit, Lisiard disparaître derrière l'épaule de Dexa alors qu'il semble améliorer son angle de pénétra...

Un cri s'échappe brusquement de ma gorge, bien malgré moi. Le fourbe salaud s'est ainsi déplacé de sorte à ce que je sens battre ses bourses contre mon clitoris à chacun de ses mouvements. Le sexe de mon amie écrasé contre mon bas-ventre je peux sentir ruisseler sur moi sa mouille de putain, tout autant que le foutre d'Acelin. Le mouvement du corps de Dexa, soumis aux allées et venues de son maître, contre mon corps, ainsi que les frappes violentes et répétées des bourses de l'homme contre mon intimité me rongent progressivement. Comme dépossédée d'elle-même, Dexa commence à me dévorer le cou et les seins. Ces lèvres chaudes, couvertes d'une salive brûlante ajoutent à mon délire. Il ne m'en faut pas davantage pour jouir à mon tour, vite rejointe par Lisiard qui ne peut visiblement pas tenir davantage en entendant les cris de deux femmes.

Alan s'avance vers nous alors que Lisiard est secoué des derniers spasmes de son orgasme. Posant une main sur l'épaule de son ami, il l'écarte du corps tremblant de ma comparse. Elle glisse sur le sol, toute gémissante. Elle n'a pas même la force de se relever et semble aussi molle qu'une poupée de chiffon. Son visage est méconnaissable. Les traits finalement détendus, son regard porte au loin, elle semble ailleurs, comme si les coups de reins répétés avaient fini par l'emmener dans un monde merveilleux. Une petite flaque de cyprine et de sperme se forme entre ses cuisses, sur le parquet, les fluides dégoulinant de part et d'autre de son corps. La langue pendante telle une chienne, elle gratte le parquet, comme pour se relever, ou en demander davantage, encore et encore... Ou bien peut-être veut-elle se relever pour recevoir son dû une nouvelle fois.
Alan me regarde en souriant. Il passe une main douce et caressante contre ma joue, la fait descendre le long de mon corsage déchiré laissant paraître ma poitrine tendue. Elle glisse encore le long de mon ventre et vient effleurer ma fleur, ce qui me tire un frisson assorti d'un petit gémissement. Son sourire s'élargit.

_Oh oui, tu aimerais bien, toi aussi, que nos glaives Salutaires purifient ton corps de pêcheresse, mh... ?

Je plonge mes yeux dans les siens avec un regard de coupable supplique. Pour toute réponse, il éclate de rire.
Avec habileté, il défait les liens qui me maintenaient au mur et un soupir de soulagement m'échappe lorsque je sens les muscles de mon dos, de ma nuque et de mes bras se relâcher. Il ne délivre pas, pour autant, mes poignets, qu'il maintient dans mon dos.
Sans se préoccuper de Dexa, qu'il enjambe négligemment, il me traîne par les bras jusqu'au centre de la pièce, où il me fait asseoir sur mes genoux, les pieds repliés sous mes fesses. Une petite tape sur la tête, comme s'il flattait un chien, me fait comprendre que je suis une bonne fille, et que je ne dois pas bouger. J'espère toujours qu'ils finiront par m'honorer à mon tour, d'autant plus maintenant que Dexa semble complètement hors d'usage... Mais il ne semble pas de cet avis. Traînant ma collègue par les cheveux jusqu'à moi, aidé de Frameric, ils la maintiennent au-dessus de moi, de sorte que j'ai une vision sans pareille sur le dessous de leur petite garce. Alan saisit Dexa par l'arrière, comme l'avait précédemment fait Lisiard. Il découvre son chibre et je tente d'y approcher ma bouche, mais Frameric me retient aussitôt par les cheveux, me tirant un couinement de frustration et de surprise mêlées. Alan sourit et enfonce sa queue si volumineuse dans le cul de mon amie. Jusqu'alors inerte et silencieuse, elle se cambre brusquement en se rattrapant aux épaules de Frameric, qui lui fait face. Levant les yeux, j'observe cette trique de chair empaler mon amie. Je suis aux premières loges et cette vue me fait saliver. Frameric toujours la main dans mes cheveux, pousse ma tête vers l'entrejambe de Dexa, avant de s'y frayer un chemin de sa verge turgescente. Me voilà la tête coincée sous Dexa, léchant bourses, sexe, anus, sans distinction, tandis que ces sacoches recelant cette précieuse semence heurtent sans ménagement mon visage. J'entends mon amie hurler, ne sachant plus que faire pour soulager ses tourments de plaisir. Je perçois le bruissement de ses ongles sur les épaules de Frameric, ceux de ses cheveux s'étalant dans le dos de Alan. Son corps cambré est scié en deux par ses deux entrées. Jamais elle ne les aura autant ouvertes.




Mon corps et mon esprit ne m'appartiennent plus. Je ne discerne plus rien sinon des éclairs blancs et jaunes, des éclairs éblouissants, à chaque fois que, d'une nouvelle poussée, ces hommes s'enfoncent en moi. Mon corps s'écarte à leur passage, les entoure d'une chaleur moite. Mon bassin se soulève à chaque fois qu'ils entrent en moi. Je peux sentir leurs verges se cogner au travers de la paroi séparant mes deux orifices. Mon cul se tend vers mon con, et inversement. Mon corps se tord. J'étouffe, je jouis, je meurs, je ne sais plus. Mon Dieu que c'est bon. Je ne sais plus où est l'envers, où est l'endroit, à qui sont ces épaules que je laboure de mes griffes, à qui sont ces queues bénies des Cieux qui me tronchent, à qui est cette langue qui va de l'un de mes trous à l'autre, de qui viennent ces cris perçants et dépourvus de toute dignité ou d'humanité. Je ne sais plus rien, et, dans un flash plus lumineux et éblouissant que les autres, je sombre finalement dans un noir absolu.






La suite des événements devient confuse. Frameric et Alan poursuivent leur œuvre avec une férocité sans pareille tandis que je m'applique toujours davantage à lécher, sucer leurs bourses, le con de mon amie... Attrapant l'une des jumelles de Frameric entre mes lèvres que j'entreprends immédiatement de contenter en suçotant, léchant, celles d'Alan viennent heurter ma joue avec une violence inouïe. Les cris de Dexa se perdent dans le tumulte de cet ébat incongru. Ce n'est que lorsque je sens les efforts des deux hommes redoubler que je réalise qu'elle s'est à demi écrouler sur eux, sans doute inconsciente.
Alan grogne à Lisiard et Acelin de venir les aider. Ils s'emparent du corps inerte de mon amie et je me retrouve face aux deux verges encore humides de ses fluides. Avant que je n'ai eu le temps de réaliser quoi que ce soit, avec un lourd grognement rocailleux, ils se vident de concert sur mon visage et dans ma bouche. Alan s'amuse à promener sa verge contre mon face afin d'étendre au maximum la substance.

Chacun des hommes remontent sa culotte et achèvent de s'habiller. Ils rient, se bousculent en se charriant, l'air satisfait. Leur mine sadique ne me repousse même pas, et j'espère toujours, en vain, qu'ils me prendront. J'essuie mon visage contre le tissu de ma robe déchirée. Me voyant faire, Lisiard se dirige à grand pas vers moi, me plaque le visage au sol et me traîne jusque là où Dexa se tenait quelques instants auparavant, me force à lécher le foutre et sa mouille, sa bave, qu'elle a répandu sur le parquet.

Satisfait, il rejoint ses amis qui l'attendent, goguenards, à la porte. Sans un mot, sans un regard de plus, ils sortent en claquant la porte derrière eux.

Je reste un moment, à moitié étalée sur le sol, sonnée. Je reprends peu à peu mes esprits et regarde autour de moi. On peut sans mal dire que c'est le bordel au bordel. C'est seulement à cet instant que je remarque Dexa, posée sur une cathèdre, dans une position improbable. Toujours inconsciente, je remarque alors que son corps est couvert de foutre, et rouge en plusieurs endroits où les claques se sont abattues, où les cordes l'ont emprisonnée.
Encore un peu tremblante et hagarde, je me lève et vais jusqu'à elle. Ahanant sous l'effort, je la traîne jusqu'au grand lit qui trône dans la pièce – et qui n'aura pas beaucoup servi... ! Je la couche du mieux que je peux, la recouvre d'un drap.

Les images de ce qu'il s'est passé ce soir défilent alors dans mon esprit. Le désir bondit en moi comme une bête sauvage qui aurait attendu longuement le moment d'attaquer. Mes tremblements redoublent, cette fois davantage dus à mon envie dévorante. Je lance un regard vers la porte, puis vers Dexa. Nul bruit. Nul mouvement.

Honteuse, je me glisse à ses côtés sous les draps et, gémissante et ruisselante, ma main finit par me donner ce que je désirais tant.
Enfin.

Titre: Re : [Sex] Take me down to the paradise city !
Posté par: Law le mardi 12 mai 2015, 23:54:38
Merveilleux comme d'habitude.

J'en suis à quatre jets le cinquième arrive <3