Eyia (http://www.youtube.com/watch?v=Tpe4id7cLnU)
Comme le veut l'usage, je décline sommairement mon identité.
Je réponds au nom d'Eyia.
Mon âge est une notion abstraite, ne vous en embarrassez point. Je suis née avec le monde, et je le verrais mourir.
Si je ne suis pas une déesse, je suis cependant une immortelle. Et Reine, de surcroît, avec le rang, l'étiquette, le respect et les pouvoirs que cela implique.
Mes goûts en matière de plaisirs sont riches et variés.
Prosternez-vous devant sa Majesté, ordonneront mes ombres (http://imageshack.us/f/94/thefinalsacrificebyjace.jpg/). Mais je vous en prie, installez-vous, ne les écoutez pas, ne les craignez pas. Mes ombres resteront telles qu'elles sont, spectrales, tant que je ne décide pas le contraire. Aussi, prenez vos aises. Mon récit n'est pas court.
Je suis Reine des Pierres. Sans doute cela vous fera t'il rire. Mais je voudrais préciser une chose : qui dit pierre ne dit pas cailloux. Je ne parle pas de ces minables boules grises qui s'éparpillent sur vos sols. Je vous parle de celles qui étincellent, rayonnent. Je suis née au moment où la Terre prit vie dans ce vaste univers encore bien trop froid. Nous connaissons tous l'histoire ; un éclat, dans le noir, et une planète qui dodeline au milieu des autres, fière de porter la vie. Très vite, je me réfugiai dans mon royaume, souterrain, sous vos pieds, sous vos vies. Pas question pour moi de me mêler aux créatures terrestres. Mon lieu à moi valait bien mieux. C'est là que je restai, donc, au milieu de mes ombres. Les souterrains recèlent d'ombres, le saviez-vous ? C'est là qu'elles enflent et s'étendent le plus. C'est là que je me sens bien. Je les apprivoisai, mes ombres, en faisant mes dames, mes amantes et mon armée. Elles ne me quittent jamais, sauf en pleine lumière, lorsqu'elle éblouit ici, là, devant, derrière, partout. C'est là l'avantage des ombres. Je me cachai donc dans ces lieux, sans jamais voir le temps passer. J'avais bien trop à faire. Des pierres à sculpter, à connaître, à découvrir. La mythique pierre philosophale à conserver précieusement, le rubis brûlant à admirer, l'émeraude clinquante à caresser, l'opale délicieuse à tailler. Mon Royaume était peuplé de ces pierres, sur lesquelles je devais régner, et que je devais surtout aimer. Mes biens-aimées. Personne ne surpasse leur beauté. Mes terres étant en contact avec les vôtres, bien évidemment, vous aviez accès à ces trésors ! Mais si peu. Si peu. Je vous ai surtout offert les roches lourdes et les galet sauteurs. Pas question de me montrer trop généreuse. Surtout pour voir ce que vous en faites. De ces pierres, de mes pierres, vous n'appréciez que le teint et la peau, faisant si de leurs organes et de leurs matières. Idiots, doubles-idiots, triples-idiots. J'en sais bien plus que vous à ce propos. Mes gemmes, je m'en sers autrement. Je ne les porte pas, sauf pour quelques cérémonies. Je les travaille. Leur corps est une véritable mine. Je fabrique des liqueurs de turquoise, des bières de rubis, des alcools de topaze, des rails d'oeil de tigre ... La liste est longue, très longue. Les gemmes sont à ingérer. Et elles ouvrent les portes du bonheur. Alors je ris, en vous voyant les porter ! Ah, oui, je ris ! Vous ne savez même pas ce que cela cache. Seuls ceux qui se servirent de mes pierres pour peindre se sont approchés de leur véritable essence. Et ceux qui portent mes pierres pour leurs vertus méritent tout mon respect. Leur âme vous protège. Et je vous protège aussi. Considérez-moi comme votre sainte patronne si vous les arborez pour leurs pouvoirs. Si ce n'est que pour leur jolie gueule, ramassez mon mépris et quittez les lieux !
En parlant de jolie gueule ... Évoquons la mienne. Me trouvez-vous belle ? Non, ne répondez pas. Vous ne connaissez qu'une partie de mon visage. Quand je débarque sur votre charmante Terre boueuse, je suis aussi pâle que la lune quand elle est pleine. Cheveux blancs, peau diaphane, yeux clairs, seules mes lèvres sont écarlates. Je suce trop de rubis, c'est pour cela, mais gardez-le pour vous. Je suis fine, pas squelettique, avec de petites pattes. Ma taille avoisine les 1m65. On fait plus imposant, je le sais. Mais je demeure une reine, n'oubliez pas cela. Je disais donc ; quand je suis chez vous, et non pas chez moi, je porte peu de vêtements. Enfin, je passe le plus clair de mon temps nue. Votre soleil est très beau, je vous l'envie, mes terres ne sont que baignée d'un halo dont la source sont mes gemmes. Ainsi, je me nourris de vos astres. Leur aura est délicieuse. Mais, quand il le faut, je me force à porter des tenues digne des vôtres. Et sachez que vous avez peu de goûts. J'enfile souvent des robes, mais, pardon, les chaussures, je ne peux pas. C'est d'un désagréable ! Pieds nus, oui. C'est le mieux que je puisse faire. Si, un jour - contentez-vous d'espérer car cela ne vous arrivera jamais - je vous emmène en mon Royaume, là ... On change de règles. Mes cheveux noircissent, poussent, et je dois les couper tous les jours pour qu'ils restent comme je les aime. Enfin, une de mes ombres les coupe. Car elles ne me quittent jamais. Sur Terre comme sous Terre. J'en remplis des bocaux entiers, et je les fume à longueur de journée, que ce soit chez vous ou chez moi. Sur mes terres, je porte aussi des tenus que vous ne comprendriez pas. Capes flottantes au gré d'un vent léger, chapeaux étonnants pour vos petits yeux d'humains, colliers de dentelles de pierres mangeant ma poitrine entière ... La liste est longue. Imaginez donc. Cela vous va bien, d'imaginer.
Vous me trouvez cruelle, non ? Je le vois dans vos yeux. Ne m'en voulez pas ; je ne ressens à votre égard d'une cruelle indifférence, si ce n'est un mépris profond. Vous ne vous servez pas assez de votre cervelle, et votre goût pour la violence m'agace autant que votre esprit fermé. Si j'admets que vous avez parfois du charme et du talent, vous êtes bien trop rares à posséder ces qualités pour que je vous aime tous. Vous avez de la chance d'avoir des dieux qui veillent sur vous. Si ça ne tenait qu'à moi, vous seriez déjà des souvenirs brumeux. Mes pierres et mes ombres valent mieux que vous. C'est dit. Mh, cela dit, je reste curieuse, vous concernant. Ne serait-ce que pour espérer rencontrer des créatures intéressantes. Mais je ne suis guère sociable, pardon. Je vous l'ai dit, vous ne comprenez rien aux gemmes et à leur pouvoir, que ce soit les humains, les dieux, et autres choses vivantes. Mais je m'amuse à vous voir courir après une pierre philosophale dont moi-seule connaît le visage et la saveur. Si vous êtes sages, je vous en ferais une liqueur. Je possède une demeure, sur Terre, où je conçois amoureusement mes alcools et délices. Certains connaisseurs savent qui je suis, et m’achètent mes trésors à prix d'or. Même si l'argent ne me sert pas, je le garde, histoire de parrainer quelques artistes. Les seuls qui valent le coup, croyez-moi. Je suis la mécène par excellence. Mes ventes et mon mécénat sont mes seules implications sur Terre. Quant à l'amour ... Mh. Je lui préfère le sexe. Même si je suis femme à m'attacher aux gens qui le méritent, je ne dis pas non aux gens doués. Eh oui. Je suis faite de chair.
Pouvoirs et autres habiletés :
> Je suis celle dont les cheveux se fument.
> Je suis celle qui maîtrise l'art des gemmes. A loisir, je les façonne du bout de mes doigts. Etant en lien sans cesse avec mon cher Royaume, je peux faire apparaître obsidienne, agate, tourmaline, lapis lazuli d'un claquement de doigts.
> Je renaît de mes cendres, sachez-le. Même si vous les dispersez. Les joies de l'immortalité.
> Je connais toutes les recettes pour préparer les pierres. & iam the one, bitch.