Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Complexe d'études secondaires et supérieures => Discussion démarrée par: Neena le mercredi 06 juin 2012, 23:20:39
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Paye ton théme (http://www.youtube.com/watch?v=zAfEvvnzlwQ)
... C'était un de ces matins épouvantable, où le soleil nous agresse dés le réveil pour nous rappeler que nous sommes foutrement vivants. Un de ces matins où Neena n'était pas toute souriante, mais avachie sur son pupitre avec des cernes aussi épaisses que les nuages qui pointaient dans le ciel. Soleil, nuage, soleil, nuage. Ce refrain lui donnait presque la nausée. Au point qu'elle regardait fixement le mur, une main posée sur le front en guise de visiére. Elle portait un tee-shirt long noir, où pendait une multitude de colliers en (faux)or. De larges créoles dorées encadraient son visage fatigué, et sa chevelure rose était un brin décoiffée. Une paire de collants effilés par la soirée d'hier lui servait à peine de bas, et des Dr Martens vernies rouges mal lacées terminaient ses pieds.
En un mot : elle était un déchet. Une de ces créatures un brin pitoyables qui squattent les arrêts de bus en marmonnant des insultes acides aux passants.
Dés que le cours prit fin, elle n'eut aucune peine à se traîner jusqu'aux toilettes pour se refaire une beautée. Armée de son maquillage, elle se permit de s'offrir une figure à peu près humaine. Bon, ce fut laborieux, et elle dut sécher la moitiée de son cours de chimie pour y parvenir, mais la mission fut accomplie avec brio. Et, tandis que son amie gerbait ses tripes dans un des toilettes, elle sortie à l'air libre. Pour fumer sa clope du matin. Elle les savourait toujours, celles là. Ce genre de cigarettes qui vous remettent l'esprit à peu près en place, faisant s'envoler les relents de vodka-caramel et de rhum mal digéré. A l'avenir, éviter les mélanges, nota t'elle en allumant le bout de sa clope. Neena planta au sommet de son crâne un borsalino piqué à sa pote malade, et s'installa en tailleur au milieu de la prairie bordant le lycée. Elle n'était pas en uniforme, mais personne n'en tenait vraiment compte. Comme si les prof comprenaient qu'on emmerde pas une fille trop souvent bourrée. Merci.
Un de ses groupes d'amis, passant par là, la salua vivement, tandis qu'elle offrait tranquillement une clope à deux surveillantes du lycée. Bref. Tout le monde ici connaissait la petite Neena, dont les yeux sont bien souvent gonflés à cause de l'alcool, de la fumette, de la fatigue ou des larmes. Elle était une de ces créatures terrifiantes et émouvantes à la fois, qui connaît tout le monde et que tout le monde apprécie. Et cette idée lui plaisait beaucoup.
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Si je devais donner une définition au mot "zombie", j'aurais méchamment eu tendance à montrer l'étudiante que je fixais depuis un certain moment. J'avais vu un film, la veille, le genre bien flippant qui vous fait sursauter tout du long. Saloperie de film. J'étais venu au lycée de Seikusu dans un but bien précis : me fondre dans la masse, apprendre le plus infime rouage de la vie humaine. J'avais déjà cerné les plaisirs de la chair, mais ce n'était pas à coups de rein qu'on se faisait une place dans le monde... Quoique, certaines de mes expériences me donnaient tort sur ce point.
Bref, j'étais devant les grilles du lycée, à la recherche de quelqu'un qui aurait pu me briefer un peu avec le système scolaire d'ici. Je m'étais attendu à croiser des étudiants banals, le genre qui discutent des soirées en groupes bien définis : les sportifs, les geeks, les pouffes populaires, les victimes... Vision trop stéréotypée ? Ouais, sans doute. Toujours est-il qu'à la place de ça, j'ai eu droit à une espèce de... punk aux cheveux roses, la tête encore à moitié dans son lit et qui, bizarrement, ne portait pas la tenue réglementaire.
Mon regard se posa sur ma tenue. Bordel, et dire que j'avais fait un effort... J'avais acheté une belle petite chemise blanche, proprette, qui moulait à peine ce qu'il fallait de mon torse, un pantalon de costume noir - uniforme - et une paire de chaussures bien ringardes qui couinent et vous tiraillent les pieds. J'avais même essayé de coiffer la tignasse rebelle qui recouvrait le haut de mon crâne, en vain. Mes cheveux avaient continué de n'en faire qu'à leur... tête.
Cheveux-roses m'avait interpellé parce qu'elle sortait de l'ordinaire. Tout le monde ou presque portait le même uniforme ringard, sauf elle. En la voyant dans la cour du lycée, je m'étais dit que j'aurais eu une chance. Et puis, à voir sa trombine de déterrée, qui me rappelait un peu trop le film de la veille, j'avais décidé de laisser tomber. Et là, deux surveillantes, plusieurs élèves et même une personne que je suspectais d'être une prof' la saluèrent.
*M'ouais, atypique, comme gonzesse, mais bon, elle a l'air de connaître du monde.*
Je m'approchai d'elle, essayant d'adopter un air élégant, pas trop louche. Ça faisait mal, de tirer une trogne de gentil. Je me présentai devant elle et m'abaissai pour me mettre à son niveau. Pas besoin d'attendre qu'elle se lève, j'étais pressé.
- 'Scuse-moi...
Je m'interrompis, comme percuté par mon imbécilité interstellaire. Je me frappai le front et laissai glisser ma main le long de mon visage, dépité.
- Hum, je veux dire... Excusez-moi, mademoiselle, auriez-vous l'obligeance de m'accorder une visite guidée de ce merveilleux établissement ? Il se trouve que j'ai grandement besoin d'un travail, et j'ai cru comprendre que le lycée manquait de concierge, discourus-je en essayant de ne pas trop jouer des mécaniques, comme j'avais l'habitude de le faire.
Un élève lambda me bouscula dans le dos, manquant de me faire tomber par terre. Fulminant, je me redressai et lui jetai un regard noir. Tout en levant mon poing en guise de menace, je m'écriai :
- Putain de blaireau ! La prochaine fois que tu me touches, j'te fais bouffer le bitume par le pif ! Puis, en me retournant vers Cheveux-roses, j'ajoutai, sur un ton innocent : Alors, aurais-je le privilège inestimable de compter sur votre compagnie lors de cette visite ?
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Quand ce type s'approcha d'elle, elle releva la tête d'un air ... Comment dire ? Hagard. Abruti. A peine réveillé. La bouche entrouverte, les yeux à moitié clos, les sourcils un peu froncés, elle ne put esquisser aucun mot pour lui répondre. C'est tout juste si elle avait compris le sens des termes visite, établissement et concierge. Racommodés entre eux, ces mots ne voulaient pas dire grand-chose. Alors qu'elle était en pleine réflexion pour comprendre la phrase ET envisager une réponse, il se mit à fulminer, comme ça, d'un coup d'un seul. La jeune fille sursauta, faisant tomber sa cigarette dans l'herbe. Elle chercha à fumer, ne la trouva pas, et ...
- Aaaaah, putain, ma clope !
Les yeux rivés sur le sol, à la recherche de sa bienfaitrice, elle parvint tout de même à comprendre ce qu'il voulait. Visiter l'école. Qu'elle lui fasse visiter l'école. Faut être maso. Neena se frotta les yeux, récupérant sa chère cigarette, pour venir la planter entre ses lèvres. Un sale goût d'herbe, aussi âcre qu'amer, la fit grimacer. Elle l'écrasa sous sa semelle, sans rien ajouter qu'un :
- ... Ouaaaaaaais.
Un de ces "Ouaaaaaaaais" de fille bourrée. Si, si, je sais que vous savez de quel "Ouaaaaaais" je parle. Ne faites pas les innocents.
- Y'a moyen.
Appuyée sur une de ses mains, serties d'une multitudes de bagues dont elle ignorait, pour la plupart, la provenance, elle se releva. En tanguant légérement. Le monde semblait ne pas vouloir se relever avec elle. Son autre main vint prendre appui sur l'épaule de cet homme qui était venu lui parler, et elle récupéra un équilibre à peu près digne de ce nom.
- Désolée, je suis ... mal réveillée.
Bredouilla t'elle en essayant de se recoiffer un minimum. Elle lui fit signe de la suivre, et se faufila à l'intérieur du bâtiment. Elle en connaissait tous les recoins, pour y avoir passé des nuits à faire la fête. Mais ça, pas question d'en parler. Surtout à un type qui voulait travailler ici.
- On commence par quoi ?
Demanda t'elle dans un sourire, en appuyant une main sur un mur.
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*Eh ben... Ça doit être ça, une cuite chez les humains. Faudrait que j'essaie, un jour.* pensai-je en voyant Cheveux-roses tituber et se relever avec peine.
- Désolée, je suis ... mal réveillée. On commence par quoi ? demanda-t-elle.
- On pourrait commencer par les présentations. Senji Kiyomasa, type banal un peu paumé dans le coin, à la recherche d'un boulot, me présentai-je en perdant mon ton et mes manières polis. Puis, après réflexion, je demandai, à contre-cœur : Hey, tu veux un coup de main pour avancer ?
Cheveux-roses était appuyée contre le mur, et je redoutais grandement qu'une visite complète ne la tue. *Vaudrait pt'être mieux que je l'achève ? Elle a l'air de souffrir... Non, ça serait pas raisonnable. Et pas très pratique, en plus.*
Déterminé à ne pas voir ma chance de visiter les lieux s'envoler, je suggérai rapidement d'aller à l'infirmerie.
- Tu pourrais me parler des coins devant lesquels on passera, comme ça. C'est toi, la guide, pas moi. Je sais même pas quel genre de salle on peut trouver dans un truc aussi... dis-je en passant ma langue sur le bord de mes lèvres. Je cherchais mes mots, valait mieux éviter de frustrer la p'tite. Miteux ? finis-je par dire, sensiblement hésitant.
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Contre toute attente, Neena admit un sourire fin sur ses lèvres. Miteux. Oui, c'était bien le mot. Elle extirpa de sa poche un de ces médicaments miracles, qui promettent de soigner toute gueule de bois, et en avala un. Puis deux. Mieux valait être prudent. Elle s'étonna de parvenir à retenir le nom de ce type qu'elle jugeait un peu zarb'. Il voulait bosser dans cet endroit sans même savoir ce que l'on pouvait y trouver. Mais bon, il était tombé sur la bonne personne, dans cette histoire. Celle qui connaît tellement bien ce bahut qu'elle y passe ses nuits, à squatter comme il se doit. C'est dans ma nature, après tout ... se consola t'elle. L'adolescent lâcha le mur, resta un moment immobile, sans tanguer. Bon, déjà, ça allait mieux à se niveau là. Elle pouvait en être fière. Un peu plus, et elle se serait applaudie.
- Je m'appelle Neena. Il parait que je suis éléve ici.
Un petit sourire.
- Je n'ai pas besoin d'aide, tout va bien, le rassura t'elle.
Enfin, c'est ce qu'elle disait ... Mais ça faisait bien douze heures qu'elle n'avait rien avalée. Autre que de l'alcool, je veux dire. Elle fit quelques pas vers les salles de cours, chipa une pomme à une personne qui l'avait soigneusement posée à côté d'elle, histoire de caler quelque chose dans son estomac crispé. La personne protesta, mais ne bougea pas d'un pouce pour lui mettre une raclée. Neena avait sa petite réputation, ici. La nana aux cheveux roses, à qui il faut s'adresser pour avoir tout ce que l'on veut, surtout si cela vient du plan de Terra. Celle qui ne faut pas avoir comme ennemie, parce que tout le monde l'apprécie.
Mais bref, concentrons-nous sur cette visite.
- Ici, au rez-de-chaussée, c'est tout le quartier destiné aux matières scientifiques. Salle de chimie, de mathématiques ... Au premier étage, c'est le côté littéraire, avec les cours de langues et d'histoires. Au second, c'est la bibliothéque, plutôt bien fournie, et les salles de dissections et d'études. Et, au troisiéme, c'est l'internat. On peut y accéder par une passerelle extérieure. Le réfectoire, les bâtiments administratifs, la salle de sport, tout est dans des locaux extérieurs, et puis ... Ouais, au rez-de-chaussée, y'a une porte qui conduit à la piscine de l'école.
Tandis qu'elle récitait, elle avançait d'un pas qui se faisait de moins en moins lourd. A croire que cette pomme et ces médicaments magiques avaient un effet positif sur elle. Puis, arrivée au niveau d'un escalier menant au premier étage, elle resta immobile pour le jauger un peu. Ouais, il n'avait pas l'air si méchant que ça. Et puis, dans d'autres circonstances, elle aurait bien flirté un peu. Arrête de penser à ça, putain. Sa conscience se faisait toujours un plaisir de lui rappeler qu'elle ne devait pas draguer tout le monde.
- Et tu veux bosser ici ? T'es sûr ?
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La visite se déroulait mieux que je l'espérais. Cheveux-roses, ou Neena, avait avalé deux cachets qui semblaient lui avoir fait du bien. Après m'avoir assuré qu'elle allait bien, elle entama le tour du proprio.
De devant, elle ne payait pas de mine, mais de derrière, c'était pas la même... Non, mieux valait se concentrer sur la visite. Je devais trouver un travail ici. Surtout que le paysage était pas dégueu'. La plupart des filles étaient mignonnes, ici. Même ma guide, qui remuait pourtant bizarrement. Travailler en tant que concierge dans le coin pourrait être profitable à ma "base de données" concernant la vie humaine, mais aussi à ma sexualité débridée.
Je crus pendant l'espace de quelques secondes que la suite des évènements allait s'avérer un peu plus mouvementée quand elle arracha une pomme à un type lambda. Pas de bol, l'élève protesta, mais ne bougea pas d'un millimètre. Et j'avais comme qui dirait l'impression que j'y étais pour rien. Elle avait l'air d'être un peu plus qu'une élève connue et sympa. Respectée, au minimum. Je souris d'un air narquois à l'étudiant en lui faisant une grimace, pour me moquer de lui, et repris la visite.
J'écoutai avec intérêt Neena discourir sur les différents niveaux du lycée. *Chimie ? Maths ? Langues ? Y a vraiment des gens qui étudient tout ça ?* pensai-je en faisant la moue.
Quand elle parla de piscine, mon attention se renforça un peu. Peu après, elle s'immobilisa pour me faire face. Elle me lança un regard calculateur. Elle m'analysait.
- Et tu veux bosser ici ? T'es sûr ? fit-elle.
Je me frottai la tête, un peu déconcerté par la question.
- Pourquoi pas ? Le cadre et la vue sont sympa. J'ai même l'impression que la piscine pourra que me conforter dans mon choix. Kehehe.
Je regardai furtivement l'escalier qui menait au premier.
- Donc là-haut, c'est... attends... Le premier... Le bureau des pions ? Euh, nan, ça c'est dehors... tout ce qui est maths, langues, etc, etc ? marmonnai-je, hésitant. Qui c'est qui a inventé les lycées, bordel ? conclus-je en soupirant.
Ouais, je pouvais que espérer un p'tit travail tranquille de concierge, ici.
- J'avoue que la disposition des lieux m'a un peu échappée. Rien qu'un peu, hein, mais un concierge a pas besoin de savoir tout ça, de toute façon. ... Si ?
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... Lui, il était vraiment zarb'. Ne pensez pas que l'adolescente adorait le verlan, ou ce genre de langages, non ... Elle était d'ailleurs plutôt du genre langage soigné, à la base. Mais à force de fréquenter les dealers de Terre et de Terra, elle s'exprimait désormais dans un langage assez étrange. Il lui arrivait de parler un japonais impeccable, avec l'accent et les tonalités parfaites, mais parfois, elle dérapait. Et, franchement, dans l'instant même, après la cuite monstrueuse qu'elle s'était avalée la veille, elle se foutait pas mal de savoir si elle parlait bien ou pas. Si la personne en face d'elle tiquait en l'entendant parler, eh bien ... Tant pis pour elle. Pas de concessions dés le réveil, s'il vous plaît.
Un groupe de quatre étudiantes passérent dans l'escalier, dévisageant aussi bien Neena que Senji, sans oser dire un mot. Elles adressérent juste un regard de travers à la jeune fille, qui leur répondit d'un air aussi blasé que méprisant. Si elle avait des amis, elle avait aussi des ennemis. C'était la donne. Ceux qui méprisaient les créatures de la nuit, assoiffées de vodka et gonflées d'hormones, ne pouvait s'entendre avec elle. La porte menant à la piscine était juste derrière elle, et le nom s'y affichait, ainsi que quelques dessins insultants à l'égard de certaines filles de l'établissement.
-Je te trouverais un plan. Je comprends que ... A une heure si matinale, tu ais du mal à ...
Ses yeux trouvérent une horloge. Il était presque midi. Tu parles d'une heure matinale ... songea t'elle en soupirant.
- Bref, je te trouverais un plan de cette école. Si tu veux. Je peux même te trouver un poste ...
Elle laissa sa phrase en suspens, un moment.
- ... Mais j'y gagnerais quoi, mh ?
Ce petit sourire, là, qu'elle affichait, c'était bel et bien celui d'une petite peste opportuniste.
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Des étudiantes descendirent de l'étage supérieur, jetant un regard venimeux à ma guide. Hey ! C'était logique, après tout. Quand tu te fais des amis, t'as forcément des ennemis en conséquence derrière.
J'avais remarqué que Neena avait un petit accent, comme si elle était partie longtemps dans un pays étranger. Le genre d'intonations qui restent parce que vous avez dû vous accoutumer à la populace locale. Mais qui n'arrive pas à détrôner la langue maternelle. Bah, c'était pas en ma qualité de démon que j'allais critiquer ce point. Et tant qu'elle me donnait ce que je voulais, en l'occurrence une visite, elle aurait pu parler en russe, en mandarin ou en pingouin, le résultat aurait été le même.
Elle fit mieux que me faire visiter les locaux. Elle me proposa de me trouver... Un plan ? Quelle bonne idée. Beaucoup plus simple, beaucoup plus pratique, beaucoup plus personnel. Je pourrais potasser chez moi. Repérer les endroits discrets, les coins où il fait bon de s'égarer - vestiaire des filles, salle des profs quand y a uniquement de jolies jeunes fonctionnaires à l'intérieur...
Et, faisant encore plus fort, elle m'annonça qu'elle pouvait même me dégotter un travail. Ça, c'était bien. C'était rapide, simple, efficace. Le cocktail parfait. Je me gardai quand même de la remercier quand je vis sur son visage se dessiner un sourire... mauvais ?
- ... Mais j'y gagnerais quoi, mh ? gloussa-t-elle.
*Eeeeeeh... Elle perd pas le nord, celle-là.*
- Tu voudrais y gagner quoi ? me contentai-je de demander en haussant les sourcils d'un ai interrogateur.
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Aaah, non, Neena ne perd jamais le Nord ! Quand il y a quelque chose à gagner, elle fait tout pour ce que soit elle qui le remporte. Ainsi, l'adolescente croisa les bras sous sa poitrine nonchalamment, tout en zieutant à droite et à gauche. Il y avait autour d'eux bien trop d'adolescents qu'elle connaissait, et certains seraient capables de colporter de mauvaises choses sur elle. Qu'elle était en train de dealer des armes, de la drogue ou des trucs volés à Nexus. Aussi envisagea t'elle de s'écarter de ce couloir ... Et c'est quand elle vit, au loin, apparaître un type à qui elle devait beaucoup trop d'argent pour qu'il la laisse partir en vie, qu'elle attrapa Senji par le col pour le pousser derrière la porte menant à la piscine. Elle s'y engouffra prestement, puis reprit son souffle. Deux fenêtres dans la porte permettaient d'entrevoir ce qu'il se passait dans les couloirs, et l'adolescente resta là, à guetter un moment. Le mec était encore dans le couloir, il parlait à ses amis.
- Miséééére ... souffla t'elle.
Puis elle se retourna prestement vers Senji. Ils se trouvaient dans des escaliers assez étroits, où deux personnes ne pouvait se tenir côte à côte sans entrer en contact. Neena poussa un long soupir. Ce genre d'incidents ne devaient pas contrecarrer ses affaires.
- De quoi parlions-nous, déjà ?
Elle fit mine de chercher dans sa mémoire.
- Ah, oui ! Ce que j'aurais à gagner dans cette histoire ... Eh bien, qu'as-tu à m'offrir ?
Ce même sourire, qui revient. Elle leva le doigt, pour tapoter du bout de l'index, d'un coup bref, la joue du jeune homme.
- Je peux aussi bien t'offrir un boulot, que te refermer toutes les portes, alors sois convaincant.
Souffla t'elle. Il fallait vraiment qu'elle songe à se faire tatouer le mot " Peste " quelque part. Ce trait de sa personnalité amusait, agaçait, excitait ou rendait tout simplement dingue quiconque avait affaire à elle. Un coup d'oeil dehors, et elle remarqua que le type qu'elle fuyait n'était plus là. Soupir de soulagement.
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Neena me propulsa dans une petite cage d'escalier, sombre et étroite. Par les vitres de la porte qu'elle venait de refermer sur nous, je distinguai un malabar à l'air assez patibulaire. Cheveux-roses avait l'air paniquée. Elle s'était certes trouvé des ennemis, mais ça, c'était peut-être un peu trop sérieux, comme problème. Elle était plaquée contre moi et me souriait d'un air narquois, mielleux... Même si la situation était particulière, elle avait un côté... excitant. Mais ce genre de sentiments, je devais me les garder pour moi.
Elle poussa un soupir de soulagement tandis que je constatai que l'homme qui en avait après elle avait disparu.
- Un ami à toi ? demandai-je en commençant par ignorer sa question. Et si tu m'as poussé là-dedans, je vois que trois solutions : tu voulais soit te cacher de ce type, soit aller par là - je crois que c'est la piscine ? - soit me sauter dessus et abuser de moi.
Un rictus fendit mon visage. Les trois solutions me convenaient à ravir.
- Si t'as besoin de quelqu'un pour t'éclater, tu peux compter sur moi. Ou si t'as besoin de quelqu'un pour l'éclater lui, tu peux aussi compter sur moi. Tant que tu me déniches un job, j'suis ton homme.
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Ha, ça, c'était une affaire ! L'adolescente se frotta furtivement les mains, tout en vérifiant que le type en question ne revienne pas lui casser les dents. Elle y tenait bien trop. C'était en mordant un révolutionnaire de Nexus qu'elle avait réussie à ne pas se faire décapiter, alors qu'elle volait un calice dans un lieu de culte. La jeune fille appuya sur un interrupteur, qui émit une série de "Ting!" avant d'allumer les lumières de l'escalier. Quelques mégots trainaient ici et là, et elle crut même distinguer un pacson vide à trois centimètres de sa chaussure. Un sourire, et elle releva les yeux vers ce Senji. Actuellement, Neena avait récupérée l'entiéreté de ses esprits. Elle était sobre, mais toujours aussi delurée.
- Disons que j'envisageais de me cacher de ce type à qui je dois de l'argent, et ce dans la piscine, tout en abusant de toi.
Une déclaration calme, qu'elle ponctua ensuite d'un petit rire. Elle le poussa légérement, pour descendre les marches avec la délicatesse d'une plume. Enfin, d'une plume en béton, alors. Elle dévala l'escalier, appuyant sur les interrupteurs pour laisser apparaître la piscine. Vide, bleutée, elle n'était pas entièrement allumée, et on pouvait discerner l'eau qui réflechissaient les éclats de la lumière, et de légers bruits de vagues. Son seul réflexe fut d'attraper un bouquin de maths, par terre - que foutait-il là ? - et de le lancer dans l'eau. Une gerbe monstrueuse de liquide s'éleva, tandis que le son résonnait dans toute la pièce. Et elle, elle ne put s'empêcher de rire.
- Une baignade clandestine, ça te tente ?
Sans attendre de réponse de sa part, elle retira ses chaussures, ses lunettes, ses collants, les innombrables bagues qui l'emmerdaient plus qu'autre chose, conservant cependant la dizaine de colliers qui trônaient autour de son cou et son long tee-shirt noir. Malgré la mauvaise luminosité des lieux, on pouvait quasiment discerner ses dessous dentellés noirs.
Et elle sauta dans l'eau, sans aucun prémices, dans un sourire.
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Neena appuya sur un interrupteur ou actionna un levier - j'avais même pas eu le temps de voir tellement j'étais concentré sur la proximité de nos deux corps - et une porte s'ouvrit, laissant apparaître une piscine. Entièrement vide. La réponse que la jeune fille m'adressa me fit ricaner. Au moins, elle avait pas froid aux yeux. C'était surprenant pour moi que de discuter tranquillement de coucheries avec une fille. J'avais connu ça quelques rares fois, mais j'avais jamais combiné l'éventualité de coucher avec une discussion calme. C'était soit la conversation banale et ennuyeuse, soit simplement une partie de jambes en l'air endiablée.
- Une baignade clandestine, ça te tente ? me demanda-t-elle après avoir ramassé et lancé un livre dans l'eau.
Avant même que je puisse répondre, elle s'était déjà éloignée et avait entrepris de se déshabiller. Désireux de ne pas rater une miette du spectacle qui s'offrait à moi, j'attendis qu'elle ait terminé. Il avait beau faire sombre, mes yeux exercés et surtout intéressés n'eurent aucun mal à détailler les sous-vêtements. Un ensemble très sexy, en dentelés noirs. *Ce genre de vue, ça me donnerait bien envie qu'elle abuse beaucoup de moi.* pensai-je en m'arrêtant sur son fessier. Et elle sauta dans l'eau.
- J'espère qu'elle est bonne, l'eau, grommelai-je en ôtant cette chemise qui ne me convenait décidément pas.
Mon pansement tenait encore en place, et bien que je craignais que l'eau ne le détache, il ne me fallut pas longtemps pour me retrouver en boxer et sauter à la suite de Cheveux-roses.
Après m'être totalement immergé pendant quelques secondes, je refis surface en laissant éclater ma joie.
- Alors, c'est quoi la suite du programme ? questionnai-je en me tournant vers elle.
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Si elle n'était pas encore complétement sobre, l'eau avait achevée de la réveiller. La température du liquide qui stagnait dans cette piscine était revigorante, car franchement glacée. Mais ce ne serait que temporaire ... La jeune fille vérifia si, d'un pied, elle pouvait encore toucher le fond. Constatant que ce n'était pas le cas, elle plongea complétement sous l'eau, une bonne fois pour toutes, et remercia toutes les agences de produits de beauté de faire des maquillages waterproof. Sinon, elle ressemblerait déjà à un raton-laveur. Neena sortie sa tête de l'eau au moment où il plongeait, s'accoudant au rebord de la piscine. Le tissu imbibé d'eau était complétement plaqué contre elle, mais ne la dérangeait pas plus que ça. Après tout, elle n'avait plus grand-chose à perdre, à ce stade. Quand ce fut à son tour d'émerger, et de parler, l'adolescente ne sut se retenir de sourire.
Quelques centimètres les séparait. Neena rompit bien vite cette distance, en nageant doucement vers lui. Elle s'arrêta face à lui, un de ses bras se posant sur son épaule, l'autre brassant l'eau pour qu'elle ne coule pas.
- Mmh ... On avait parlé d'abus, il me semble, non ?
Un sourire, odieux. Et une de ses jambes, qui vient frôler celle de Senji.
- Montre-moi donc de quoi tu es capable ...
Sa bouche fine se rapprocha de la sienne, doucement, menaçant de l'embrasser ... Pour reculer ensuite.
- ... Et ce sera le prix à payer pour trouver un emploi, mon cher.
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J'étais à quelques centimètres seulement de Neena. Et elle se rapprochait de moi. D'un côté, je me disais que c'était ma seule chance de m'en tirer pour trouver un job, mais de l'autre, je me demandais si c'était raisonnable de m'envoyer en l'air avec une étudiante. Ladite étudiante se chargea rapidement de me faire oublier mes interrogations. Elle passa sa jambe autour de la mienne, approcha sa bouche de mes lèvres et... recula.
Fallait que je lui montre de quoi j'étais capable ? Pour avoir un poste ? Si ça marchait pas, j'aurais pris un peu de bon temps, au moins.
Je passai ma main derrière sa tête et l'incitai à venir m'embrasser. Tout en avançant mes lèvres vers les siennes, je fis glisser mon autre main vers son bassin, pour la coller contre moi. Puis je l'embrassai. Langoureusement, jouant à entremêler nos langues. Tout en commençant à caresser la limite entre le bassin et la fesse de ma partenaire, je fis descendre lentement ma bouche pour recouvrir son cou délicat de petits baisers. J'essayais de les espacer un maximum, et de recouvrir le plus de surface possible.
Ma main derrière ses cheveux commença à descendre dans son dos tandis que la deuxième s'approchait avec précaution de son postérieur. Je finis par me jeter à l'eau et me mis à palper la partie gauche de son séant, terriblement agréable au toucher. Le contact de l'eau n'enlevait rien au plaisir, j'aurais même eu envie de dire le contraire.
Ma bouche revint sur la sienne tandis que mes deux mains se rejoignaient au niveau de ses fesses. Je la collai encore un peu plus contre moi, l'invitant à en profiter tout autant que j'en profitais.
La situation commençait seulement à devenir épicée et pourtant, un accroissement certain de mon sexe était déjà en train de produire.
- C'est pas si mal, de se faire draguer... pouffai-je entre deux baisers.
Mes mains commençaient à malaxer avec plus de fermeté ses fesses. Je pouvais sentir le tissu de sa culotte imbibée d'eau qui collait à sa peau. Plutôt gênant pour la suite des évènements. Je soulevai alors Cheveux-roses pour l'asseoir sur le rebord de la piscine. Appuyé sur mes bras, je lui fis passai un léger coup de langue derrière l'oreille avant de me laisser retomber dans l'eau. Ma tête était parfaitement alignée avec son entre-jambes. D'un regard interrogateur, comme pour lui demander si elle voulait continuer, je m'approchai délicatement de l'objet de mes convoitises. Ce bout de tissu n'allait pas faire long feu, si elle mon donnait son accord.
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Non, ce n'était pas si mal, de se faire draguer ... Et la réaction qu'il venait d'avoir, là, achevait de faire chavirer la demoiselle. Dés que sa main s'était glissée derrière sa tête, elle sut qu'elle avait fait le bon choix, en l'emmenant ici. Et ce baiser ... Elle le lui rendit, avec plus de ferveur encore. L'eau froide, elle s'en foutait pas mal. Ce qui comptait, c'était ces mains qui se baladaient tout contre sa peau, la caressant et l'étreignant à la fois. C'était bon. Foutrement bon. Les bras noués autour du cou, elle ne tardait guère à remuer son bassin contre le sien, répondant à ses caresses, l'attisant au maximum. C'était un jeu qu'elle connaissait bien, cette petite ... Jouer avec les gens, les tester, s'amuser. Habituellement, c'est quand elle avait besoin de quelques grammes de weed qu'elle se comportait ainsi. Mais, cette fois, c'était lui qui devait lui prouver quelque chose, lui qui avait quelque chose à y gagner. La donne changeait.
La pression, sur ses fesses, la fit soupirer. Sa main ne tarda pas à se plaquer contre le boxer de Senji, devinant la raideur de son membre au travers du tissu. Cette simple caresse l'émoustillait déjà grandement ... Un baiser. Encore. Et il l'installa au bord de la piscine. Trempée, elle sentit son corps frissonner au contact de l'air frais. Mais, vite, il frissonna pour une toute autre chose ...
- Ouais, c'est pas si mal ... souffla t'elle dans un sourire.
D'un geste, elle retira ce tee-shirt ample qu'elle avait conservée, et qui lui collait bien trop à la peau. D'un second geste, elle abaissa doucement la culotte en dentelle noire qu'elle portait, non sans cesser de sourire. Elle était tout à fait d'accord pour continuer la partie.
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Les réactions de Neena me plaisaient grandement. Son corps répondait comme je l'avais espéré. Les soupirs de la jeune femme me donnaient plus envie que jamais de durement obtenir ce job. Malgré la fraîcheur de l'eau, je me sentais en pleine forme. Elle aussi en avait, des formes. Lorsque son t-shirt fut par terre, je n'y tins plus. Je me jetai sur cette poitrine rebondissante. L'eau qui ruisselait encore sur sa peau la rendait froide. Soit. Il suffisait de sécher et de chauffer le tout.
Des deux mains, je me saisis de chaque sein et entreprit de les peloter avec vigueur, appuyant dessus, leur faisant adopter différents angles, différentes positions, je passai à intervalles réguliers l'un ou l'autre de mes doigts sur ses tétons - durs, à cause du froid ? Ou de l'excitation ? Puis, lentement, j'approchai ma bouche des deux petites auréoles de plaisir qu'étaient ces petites pointes avant de passer une langue avide dessus. S'ensuivit un suçage que j'essayais de rendre parfait. Je m'appliquais à pincer tendrement ses tétons avec mes lèvres, jouant avec eux toujours plus vite à l'aide du bout de ma langue, avant de les attirer lentement vers moi. Avec de petits bruits secs, ces fruits si délicieux reprenaient leur place, agitant érotiquement la totalité des seins. Je me mis alors à passer à l'étape supérieure, en mordillant doucement chacun d'eux, tour à tour. Mes mains n'avaient cessé de s'agiter jusque là, caressant, palpant, appréciant la douceur de sa peau. Mais l'une d'entre elle se mit à glisser, le long de son ventre, simplement de l'extrémité des doigts.
Alors que je léchais ses monts d'amour, ma main s'immobilisa au niveau de la fente de ma partenaire. Elle était mouillée. Bien sûr, elle sortait de l'eau. Mais n'y avait-il que ça ? Mon index passa plusieurs fois sur son sexe humide, sans y pénétrer. De mon pouce, je cherchais à stimuler le clitoris de la belle. Son visage me rendit encore plus fou. Je sentis mon membre grandir encore un peu. Mon boxer me gênait. Grommelant faiblement mais prenant soin de ne pas arrêter de savourer la magnifique poitrine qui s'offrait à moi, je décidai d'accélérer un tantinet les choses. J'avais envie, moi aussi. J'avais pris trop de temps à jouer l'amant parfait, qui s'occupait uniquement du plaisir de la femme. J'insérai mon doigt dans son orifice, pas nettement mais presque.
L'intérieur était chaud, humide, agréable... Confortable. Comme confirmant cette pensée, mon sexe tressauta, toujours enfermé dans sa prison de tissu. Mon doigt s'agitait avec plus d'ardeur que je ne l'aurais voulu. J'avais essayé de me retenir et de faire les choses en douceur, mais trop, c'est trop. Dans le but insensé de garder le contrôle, je me mis à mordre avec délicatesse plusieurs endroits de ses seins. Pas seulement le téton. Il y avait de quoi faire. J'insérai un second doigt dans son vagin, intensifiant mes mouvements du pouce sur le clitoris. Je changeai aussitôt de sein. Ma deuxième main se mit alors à caresser le bas de son dos, descendant jusqu'à la limite que la position assise lui donnait.
Après quelques minutes, je m'interrompis pour enlever mon boxer. Je le laissai choir dans l'eau de la piscine, peu m'importait. Pour reprendre les hostilités, je positionnai mes mains de nouveau sur ses seins, et m'approchai avec délice de son sexe. Ma langue vint se glisser à son tour dans l'orifice, pour en sortir et parcourir de haut en bas sa vulve. Un goût léger de chlore venait s'ajouter aux jus qui s'en écoulaient. Ma main descendit jusqu'à mon membre, et je commençai à me tripoter doucement, mais sûrement. Je finis carrément par embrasser sa bouche inférieure, appréciant chaque effluve qui en émanait. J'expirai un violent coup par le nez. L'excitation était à son paroxysme.
Je me redressai pour gagner le bord du bassin et mon corps, debout dans toute sa virilité, domina Neena. En la prenant par la main et en l'incitant à se lever, je lui suggérai :
- Passons aux choses sérieuses.
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A l'évidence, le temps n'existait plus. Plus du tout. Il s'était complétement évaporé. Les caresses qu'il lui offrait la faisait soupirer comme une jeune fille éperdue et ingénue, et elle se cambrait chaque fois plus fort, encaissant les vagues de plaisir et de désir. Sous cette lumière, elle paraissait aussi pâle et fragile qu'une poupée de porcelaine. Mais, au fin fond de ses pupilles, on pouvait clairement discerner qu'elle était tout, sauf fragile et innocente. Ces caresses, elle les connaissait, et elle les appréciait grandement ... D'autant plus que cela lui avait manquée. Sa dernière expérience sexuelle avait été avec un dealer, et ... N'y pensons plus. Ses dettes, elle les réglerait plus tard. Pour le moment, elle ne devait que profiter de l'instant. Les caresses qu'il lui offrait eurent le mérite de l'exciter bien pus qu'elle n'aurait pu le penser ...
- Mmh ... Aaah, oui ...
Ses balbutiements devenaient, petit à petit, des gémissements. De plus en plus longs.
C'est quand il se releva qu'elle comprit qu'il avait tout de même gagné ... Elle avait terriblement envie de lui, maintenant. Ainsi, l'adolescente resta là, un moment, sans bouger, le regardant avec ce sourire narquois qui plaisait et agaçait tant. Puis elle se releva doucement, essayant de ne pas glisser. Se plaça face à lui, à genoux.
- Laisse-moi un peu abuser de toi, tu veux ?
Murmura t'elle. Neena avait bien envie de jouer, ce soir ... Aussi resta t'elle un moment agenouillée, face à lui, les poings posés sur le sol, sans prendre sa main. Puis une de ses mains vint se saisir de son membre, tendu par l'excitation. Elle entama un doux vas-et-vient, histoire de le stimuler davantage, et de jouer avec sa patience. Ce n'est qu'au bout d'une minute qu'elle approcha ses lèvres de son sexe, pour venir lui adresser quelques coups de langues, le long de son membre. Très doucement. Puis elle osa le prendre carrément en bouche, pendant de longues minutes, pour lui offrir de nouveaux vas-et-vient, plus forts, plus intenses. Jouer avec cette patience, elle adorait ... Combien de temps tiendrait-il ? La jeune fille exerçait une lente pression avec ses lèvres, resserrant l'étau formé par sa bouche. Elle le sentait grossir, se raidir davantage.
Puis elle cessa, pour se relever doucement, lui faisait face.
- Passons aux choses sérieuses, répéta t'elle, souriante.
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Neena entreprit de jouer avec moi. Littéralement. Une lueur coquine dans les yeux, elle se mit à genoux. Je sentais une profonde excitation me gonfler à bloc. Persuadé que les choses allaient devenir très intéressantes, je fus décontenancé quand elle s'empara simplement de mon membre. Elle me branlait. Elle était douée, tant pour l'acte en lui-même que pour la patience et la frustration qu'elle faisait naître en moi. Elle voulait que je me languisse. Puis, comme pour se faire pardonner, elle commença à lécher de haut en bas mon membre tendu. Elle était aussi douée avec sa langue. Mais elle s'amusait à me faire attendre et à m'exciter lentement encore une fois. J'allais lancer une remarque pour le lui faire comprendre, mais elle goba mon sexe au même moment. Elle faisait savamment bouger ses lèvres, les refermant doucement sur mon manche. Puis elle entama des va-et-vient, d'abord lentement, plus rapides ensuite. Au moment où je retenais un gémissement un peu plus fort que les autres, elle se retira et et se redressa.
-Passons aux choses sérieuses, sourit-elle.
Mon visage s'illumina également. Elle avait arrêté au bon moment. Un peu plus, et j'aurais craqué. Mais soit. J'étais bouillant, et si elle l'était autant que moi, la piscine allait se vider très rapidement sous l'effet la chaleur.
Je m'approchai d'elle, l'embrassant avec une surprenante passion et la plaquai contre moi. Ensuite, en l'attrapant par en-dessous, les mains bien disposées sur ses fesses, je la levai lentement, sans desceller nos deux bouches. Elle était légère, aussi la soulever ne me posa aucun souci. Une fois qu'elle fut légèrement en hauteur par rapport à moi, je la fis descendre avec minutie, écartant son entre-jambes pour y introduire mon sexe. D'abord le gland qui, une fois bien calé, fut suivi de la totalité de mon chibre. Tout en entamant un processus de montée-descente visant à l'empaler sur ma virilité chauffée à blanc, je la pressai contre moi. Pour maintenir un appui suffisant, et pour contrôler avec plus de précision les mouvements.
À plusieurs reprises, suite à une descente un peu trop brutale, je manquai de glisser sur le sol carrelé de la piscine. Je me remis à m'intéresser à sa poitrine, mordillant de nouveau avec envie ses tétons. Les morsures étaient un plus intenses que plus tôt. Après avoir failli la lâcher à cause d'une glissade impromptue, je décidai d'adopter une position plus efficace. Mine de rien, cette partie-là avait duré presque dix minutes.
Je la mis à quatre pattes, en levrette, et repris mon activité de pénétration. Ah, les appuis étaient meilleurs, il m'était beaucoup plus facile "d'aller au fond des chose". J'essayais de trouver l'équilibre juste entre la douceur et la bestialité, me basant sur ses réactions, avant qu'une idée ne me vienne en tête. Je jetai un regard intéressé à la piscine. Le faire dans l'eau, ça devait être intéressant.
Je continuai néanmoins à la pénétrer dans cette position. Ouais, c'était beaucoup mieux comme ça. Mes mains pouvaient caresser le reste de son corps, tantôt sa vulve, son clitoris et tantôt son corps, sa poitrine ou même ses cheveux. Mes boutades se firent plus insistantes, plus gourmandes. Je guettais toujours une éventuelle désapprobation dans ses gestes ou dans ses gémissements. J'avais d'autres idées en tête. Me mordant le doigt, je laissai un filet de sang s'écouler au sol. Le manipulant, je lui ordonnai de recouvrir mon sexe et de l'enrober totalement. Est-ce qu'elle avait senti la peau de ma queue changer de texture ? Bah, aucune importance.
Une fois le liquide déversé et réparti correctement, je commençai à le faire bouger. Contrôler son sang, c'était ça, entre autres. À chaque mouvement pénétrant, je faisais en sorte que mon liquide rouge effleure à peine les parois vaginales de ma partenaire, et ce à l'aide de microscopiques griffes. Par à-coups, je matérialisai un petit doigt de sang qui venait s'ajouter à mes va-et-vient incessants. Ses excroissances se chargèrent de doigter plus efficacement que n'importe quoi d'autre au monde. J'en dénombrai quatre après une demi-douzaine de minutes. Bien évidemment, mon sang continuait d'à peine caresser ce qui passait autour de mon sexe.
Quand j'en eus assez d'avoir le manche recouvert de sang - qui m'empêchait malgré tout de ressentir l'intérieur paradisiaque de Neena - je le laissai se répandre un peu partout dans son vagin. Il s'agglutinait aux parois. Pour l'instant, seul mon pénis faisait bouger les petites taches sanguines. Puis, tout en intensifiant ma pénétration de manière radicale - plus sèche et plus vigoureuse, tout en empoignant plus fermement sa poitrine - je me mis à faire vibrer, à différentes intensités, chaque boule de sang dans sa chatte. Plusieurs vibromasseurs, certes plus petits, mais plus "directs" et plus proches de l'action.
- Alors... gnnnhh... professeur ? J'me débrouille ... aaaaah... comment, pour l'instan-gnnnh... ?