Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Cahir le mercredi 18 avril 2012, 00:25:19

Titre: Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le mercredi 18 avril 2012, 00:25:19
Il était une fois un petit royaume perdu dans le temps et dans l’espace. Au milieu de nulle part, dans une région où il y avait presque constamment un ciel bleu, ce royaume était constitué de grandes et profondes forêts entouré de solides et hautes montagnes, formant comme une paroi naturelle rendant l’accès à ce royaume difficile. Personne ne parlait de ce royaume, et il fallait trouver de très bonnes cartes pour en entendre parler. Un royaume paisible, en ce sens qu’il n’y avait pas de menaces à craindre. Pas de vils tyrans prêts à fondre sur lui, de guerre qui menaçait d’éclater, ou de malédictions. Non, le royaume vivait en ce sens plutôt bien. En ce sens... Car personne n’irait dire que cet endroit était un lieu parfait. Cahir l’avait su en s’approchant de ces terres éloignées. Les rares marchands qui en parlaient le décrivaient comme un « endroit à fuir absolument ».

Les seules véritables richesses de ce royaume émanaient des mines dans les montagnes, travaillées par des bandes de nains solitaires et relativement indépendants. C’était un royaume enchanté, un royaume de conte de fées, où on avait l’impression que les forêts vivaient, et qui était empreint d’une aura merveilleuse que Cahir ressentit en entrant à l’intérieur, en s’avançant près d’un des multiples et petits villages qui parsemaient cette terre verdoyante et ensoleillée. Assez rapidement, le chevalier errant, indispensable élément de tout conte de fées, comprit qu’il y avait quelque chose d’anormal ici. Les villageois se terraient, le regardaient par des œillades, et il n’y avait pas âme qui vive dans les rues. Aucun enfant qui riait, aucun passant Tout était fermé, clos, et il n’y avait guère que l’auberge d’ouverte.

« Qu’est-ce qui peut à ce point les terroriser ? s’étonna-t-il en s’avançant sur son cheval. Il n’y a pas de gardes, pourtant... Ni de signes d’un quelconque pogrom... »

Il délaissa son cheval près de l’auberge, et y rentra. L’auberge était pratiquement déserte, à part l’aubergiste, qui sembla paniqué en le voyant. Il en renversa le verre qu’il nettoyait.

« C’est pas la grande fête ici, l’ami... » commenta simplement Cahir.

Normalement, un aubergiste était censé être accueillant. Quelque chose le terrorisait, ainsi que tout le village.

« Vous... Elle... Je vous en prie, ne me tuez pas ! Je m’excuse, je suis sincèrement désolé d’avoir renversé ce verre ! Ne me conduisez pas à elle !
 -  Euh... Je ne comprends rien à votre délire, l’ami... »

Cahir le regarda, indécis.

*Pourquoi diable est-ce que je tombe toujours sur des dingues ?*

L’aubergiste était littéralement terrorisé.

« Vous... Vous n’êtes pas l’un des chevaliers de... De la Reine ?
 -  J’ai l’air d’un chevalier ?! s’exclama ce dernier. J’ignore qui est votre Reine...
 -  F-Fuyez ! Son... Son champion va arriver !
 -  Mais de quoi parlez-vous ?
 -  La Reine ! S’il vous voit... Il vous tuera ! Vous... Vous devez partir et... Emmener Marlène... Dépêchez-vous ! »

Y comprenant de moins en moins, Cahir fut tiré par l’aubergiste hors de l’établissement, et ce dernier courut vers une maison fermée, tambourinant à la porte. Cette dernière s’ouvrit, et il parla rapidement avec un homme. Lentement, l’apatride s’approcha d’eux, main posée sur la paume de son épée. L’aubergiste parla vivement avec l’homme.

« Elle doit partir ! Elle la tuera, tu le sais ! »

L’homme sembla se résigner, et Cahir, dans l’entrebâillement de la porte, fronça les sourcils en apercevant celle qui, probablement, s’appelait Marlène. Une superbe adolescente avec une longue chevelure blonde. Une vraie beauté, avec de grands yeux innocents, mais qui, visiblement, avait beaucoup pleuré, ce qui, pour autant, ne parvenait pas à la rendre laide. Elle était tout simplement magnifique. Cahir fut presque hypnotisé par cette beauté, avant que l’aubergiste ne le rappelle à lui. Il le secoua, mais sans résultat, et finit par le gifler. L’apatride tourna la tête :

« C’est... Qui est cette... ?!
 -  C’est Marlène ! Il vient pour la prendre, et la conduire au château ! La Reine... Vous devez la faire sortir d’ici, et... Il faut que vous apportiez cette lettre à l’Ordre... Nous avons besoin d’aide pour lutter contre elle !
 -  L’Ordre ? Mais ?! »

Cahir comprenait de moins en moins, et son esprit était plutôt tourné vers cette mystérieuse femme. L’apatride entendit alors des espèces de secousses sur le sol.

« Il arrive ! Vous devez vous dépêcher ! »

L’homme continuait à le secouer, énervant Cahir, qui ne voulait qu’une seule chose : aller voir cette femme. Il poussa alors solidement l’aubergiste, qui s’écrasa sur le sol, et s’avança rapidement vers la maison. Les secousses se rapprochaient de plus en plus. Cahir aperçut alors une immense masse jaillir entre deux maisons. Poussant un hurlement, l’aubergiste tenta de s’enfuir, et la porte se referma sèchement. Cahir vit alors une espèce d’énorme brute (http://fc02.deviantart.net/fs71/i/2010/166/7/5/Conan____the_Pirate_by_spidermanfan2099.jpg) débarquer, un géant équipé d’une épée et d’une hache. Un sauvage qui rappelait à Cahir les barbares éloignés des îles rugueuses longeant l’un des océans d’Ashnard.

« J’ignore ce que tu as mangé quand tu étais petit, toi, mais ça a du être drôlement efficace, commenta Cahir. J’ignore totalement ce qui se passe ici, mais je te conseille de te faire les dents ailleurs. Autrement, je crois bien que je serais dans l’obligation de t’envoyer faire une partie de poker avec Saint-Pierre. »

Cahir ne manquait pas d’audace. Sa tête arrivait à hauteur de l’estomac de cette masse, et son épée semblait être juste un simple cure-dents.

« Il est fou... commenta simplement l’aubergiste dans son coin. Il va vous tuer ! »
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le mercredi 18 avril 2012, 01:30:27
« Miroir, miroir chéri.. Dis-moi... Quelles beautés se cachent en mon royaume au point d'éclipser la mienne ? »

La Reine se trouvait dans sa chambre, allongée sur son lit aux draperies pourpres et noires, adossée aux oreillers de plume rouge sang. Elle s'étirait langoureusement, vêtue d'une nuisette mettant en valeur ses formes généreuses. Son amant de la veille s'en était parti s'entraîner avec le reste des gardes. C'était un jeune capitaine prometteur de sa Garde personnelle. Et, ma foi, très doué avec ses doigts. Elle en ressentait encore les fourmillements dans son corps. Des élancements se firent sentir dans son cou alors qu'elle redressait la tête en attendant une réponse de son miroir adoré.

« Ô ma Sublime Majesté.. Il y a en ces contrées, au-delà des deux rivières en croix, une jeune demoiselle fort belle dans la fleur de l'âge. Fille de l'aubergiste Hanson, elle pourra cependant vous détrôner au concours de beauté du mois. Elle s'appelle Marlène. »

Fronçant les sourcils, Arlène se demandait pourquoi elle n'avait pas encore fait avaler de potion flétrissant la beauté à cette jeune femme. Ne trouvant pas d'excuse à produire, elle décida de réparer cet omissions et tira sur le lourd cordon en velours à côté de son lit pouvant accueillir plus de trois personnes. Peu de temps après, le sol trembla, et Gordon apparut dans l'encadrement de la porte. Sa voix rauque fit frémir la Reine. Elle adorait ce gros tas de muscle. Elle en avait fait son Favori et son Champion, ainsi que le Général de sa Garde Royale. C'était une vraie bête au lit, et l'orgasme qu'il lui offrait lui garantissait une jeunesse prolongée durant plusieurs semaines sans besoin de forniquer.

« Quel service puis-je vous rendre afin de vous être agréable Votre Radieuse Majesté »

Souriant suavement, Arlène roula sur le lit jusqu'à atterrir sur le ventre et face à la porte où son colosse était agenouillé.

« Vas voir l'Aubergiste Hanson, et ramènes-moi sa fille Marlène. Il faut qu'elle boive mon breuvage... »

Gordon exécuta une révérence maladroite et s'en alla à sa mission. Pendant ce temps, la Reine observa le lieu où vivait la belle Marlène. Elle fut intriguée par la présence de cet inconnu qui arrivait. Heureusement, son colosse arriverait bien avant qu'il ne puisse s'enfuir avec l'hypnotique Marlène que cachait l'aubergiste. Avec ses grandes pattes, il ne lui faudrait même pas vingt minutes pour franchir les deux gués éloignés d'à peine trois kilomètres chacun.

En attendant, elle sonna son valet pour qu'il lui apporte de quoi manger. Et, le temps de finir son repas, elle vit Gordon débarquer, face à l'inconnu. Cet inconnu si téméraire qui osait s'opposer à son champion. Gordon n'apprécia d'ailleurs pas la façon dont lui parlait cet homme si petit face à lui, et après un grognement, grommela quelques phrases :

« Qui que tu sois, petit étranger, je vais te réduire en bouillie si tu refuses de t'écarter le temps que je ramène la donzelle à Sa Majesté. »

Après ces paroles, Gordon s'avança d'un pas et engagea un mouvement du bras pour écarter le petit bonhomme de sa route et aller chercher la blonde Marlène.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le mercredi 18 avril 2012, 11:17:00
Très rapidement, Cahir comprit que les négociations allaient se terminer. Il suffisait de voir la mine patibulaire de cette montagne pour se rendre compte qu’il n’était pas du genre à discuter.

« Petit ? répéta Cahir, blessé dans son orgueil. Ce n’est pas ce que disent les femmes, et ce n’est pas ce que dira Marlène quand elle me récompensera d’avoir viré ta sale gueule de... »

C’en fut sans doute trop pour la masse, qui abattit sa hache vers Cahir. D’un mouvement en arrière, ce dernier évita l’arme, qui heurta violemment l’herbe. Cahir défit alors son manteau, révélant, en-dessous, une délicate armure noirâtre. Elle n’était pas faite en écailles de dragons, ni avec des plates, mais avec un autre matériau : une armure en ébonite. L’inconvénient majeur des armures de plates était leur poids, écrasant, mais l’ébonite, ce matériau si précis, était assez léger, et particulièrement résistant. L’apatride doutait cependant que l’armure soit suffisamment épaisse et solide pour résister aux frappes de ce barbare. L’apatride frotta la lame de son épée contre le sol, sur le sentier de terre, en se reculant prudemment.

*Sans une protection supplémentaire, ce type va me massacrer* songeait-il.

Le monstre s’approchait rapidement, faisant trembler le sol à chacun de ses pas massifs. Il leva à nouveau sa hache, et Cahir en profita pour lever avec son épée un peu de terre, visant les yeux du monstre afin de l’éblouir, et de lui laisser le temps de courir vers son cheval afin de récupérer son bouclier. Il le récupéra rapidement, le mettant le long de son bras gauche, la main droite tenant son épée. Cahir se retourna vers le géant, et, pour le provoquer, frappa sur son bouclier avec sa lame.

« Allez, mon gros ! Viens prendre ta raclée ! »

La provocation marcha plutôt bien. Gordon s’élança en courant vers Cahir, levant sa hache, et l’abattit sur Cahir. Ce dernier tendit son bouclier en avant, et vit la hache s’enfoncer dedans, ressortant de l’autre côté, manquant de peu de s’enfoncer dans la tête de l’apatride. Utilisant sa force hors du commun, le géant souleva alors sa hache, et renversa Cahir, l’envoyant valdinguer sur le sol. Cahir roula sur le sol, son armure se couvrant de poussière, et atterrit sur le ventre, sentant dans son dos l’ombre du géant. La hache était à nouveau brandie, et l’apatride l’esquiva à l’aide d’une roulade, et tenta de frapper avec son pied la tête du monstre. Malgré l’armure, qui rendait ses coups plus puissants, la tête de Gordon se contenta d’hocher légèrement sous le coup qu’il se reçut au menton.

Cahir se redressa, et vit la hache venir sur sa droite. Il l’évita à nouveau, et se rua vers l’ennemi, tenant l’épée vers le bas. Il s’arrêta en s’appuyant sur le pied en avant, et s’en servit pour se retourner, en profitant pour lever l’épée, et pour lui donner du mouvement et de l’amplitude en se retournant pour l’abattre. Sa lame heurta celle de Gordon, et la danse des lames put commencer. Chaque bretteur avait, dans ce domaine, un style particulier. Celui de Cahir était très agressif, amenant le géant à devoir se défendre. L’homme avait beau être massif, la lame de Cahir avait été forgée dans l’acier valyrien, et était manié par quelqu’un qui s’entraînait depuis son plus jeune âge. L’apatride poussait des cris rauques à chaque coup, comme pour se donner de la puissance. Gordon ne semblait pas être à son avantage, et Cahir se permit même un petit sourire en continuant à l’oppresser.

« C’est moi qui me plongerai dans ses cuisses, gros tas ! » lâcha-t-il.

A l’entendre, on pouvait fortement douter de la volonté altruiste de Cahir. S’il se battait contre Gordon, ce n’était pas tant pour sauver ces ploucs, que pour pouvoir profiter de la beauté de Marlène. Gordon n’était pour lui que la clef qui lui permettrait d’accéder à la fleur de cette belle dame. Il était de plus sûr qu’elle était vierge. Mais il lui fallait encore se débarrasser de ce type. Cahir continua à harceler son épée, et un dernier coup fit s’envoler cette dernière. L’imposante lame du monstre roula sur le sol, et Cahir crut alors en avoir fini. Utilisant son poing massif, la brute tendit sa main en avant, et attrapa Cahir à la gorge, l’envoyant s’écraser sur le sol, avant de le balancer contre un mur à proximité. Cahir l’heurta douloureusement, séparé de son épée.

Son épaule gauche lui faisait mal, mais il n’eut pas vraiment le temps de s’en plaindre. Décidé à en finir avec ce gêneur, la massive brute avait à nouveau brandi sa hache, prêt à l’abattre sur Cahir, se ruant sur lui. Ce dernier s’empara de son bouclier, qui avait attiré là, et ne put que le tenir des deux mains. La hache se fracassa avec violence sur le bouclier, faisant voler des échardes de bois. L’apatride relâcha alors son bouclier, roula sur le sol en s’aidant de son épaule droite, et attrapa avec la main gauche un petit poignard accroché à sa ceinture. Il bondit vers le géant, et planta la lame dans son ventre.

« Crève ! » hurla Cahir en enfonçant la lame.

Le sang de Gordon lui éclaboussa la figure, et Cahir se reçut ensuite une gifle magistrale, qui l’envoya s’écraser sur la terre. Le géant retira la lame de son corps en riant, et la balança au loin, avant de briser le bouclier d’un coup de pied. Le beau bouclier de Cahir, découpé en deux, s’écrasa mollement sur le sol, tandis que Cahir, sonné, reprenait ses esprits.

*Il est fait en quoi, ce mec ? Bordel...*

L’une de ses oreilles sifflait douloureusement, et il s’était ouvert la lèvre. Sentant la fin du combat proche, le géant s’approchait lentement, conscient que toute la populace observait, derrière leurs rideaux, la scène. Quoi de mieux qu’une exécution publique pour encourager les plus retors à rentrer dans le rang ? L’apatride, de son côté, rampait sur le sol, visiblement sonné. Sa main heurta un caillou, pas trop gros, et son esprit se mit à vagabonder en arrière, remontant fort loin dans le passé, à cette époque où sa mère lui contait des histoires.

*Il y en avait notamment une... Un mythe biblique... David défiant Goliath, et le terrassant avec une fronde... Un caillou lancé dans le front... Je ne pense pas qu’heurter le front de ce colosse avec un caillou le tuera sur le coup, mais, si je visais un peu plus bas...*

L’apatride entreprit de se relever, tenant dans sa main droite, refermée, un léger caillou. Le géant le contempla avec un large sourire, relevant et abattant sa hache, ses yeux démentiels fixant cette demi-portion qui l’avait nargué. Cahir ferma lentement les yeux. Il n’était pas un franc-tireur, mais il fut un temps où il s‘amusait à lancer de nombreux cailloux, dans le grand lac du manoir familial, pour faire des ricochets. Il fixa les yeux affreux du géant, et se mit à courir, avant de s’arrêter. Comme pour son épée, il resta dos au géant, et se mit à tourner sur lui-même, donnant à son bras droit l’amplitude nécessaire pour lancer le caillou à pleine vitesse. Cahir fixa ensuite les yeux du géant, cessa de respirer, pria pour que sa main ne tremble pas, et l’envoya en l’air. Sa main gauche vint bloquer son poignet droit, et il écarta les doigts, lançant le caillou en levant un genou. Ce dernier siffla en fendant l’air. Miracle divin ou non, il heurta de plein fouet l’œil gauche du monstre, qui en poussa un couinement de douleur.

Son sourcil se ferma, laissant toutefois s’échapper deux petits filaments écarlates. Sans attendre plus longtemps, Cahir courut vers le monstre. L’une des mains du colosse était plaquée sur sa tête, mais l’autre tenait toujours fermement la hache. D’un coup mal assuré, il tenta de frapper Cahir, qui fit une roulade en avant, atterrissant près des jambes du monstre. Accroupi, il enroula ses bras autour de l’une de ses jambes, essayant de le faire chavirer. Gordon tangua, et abattit son poing gauche, délaissant ainsi sa paupière, sur le dos de Cahir. Malgré la douleur, qui lui fit serrer les dents, il força un peu, avant de faire pencher le géant. Son poids massif allait lui porter défaut. La gravité l’attira à lui, et la brute s’écrasa sur le sol.

L’adrénaline battant dans ses veines, Cahir s’approcha de la main qui tenait la hache, et frappa violemment la base de cette dernière, avec son talon. Les doigts s’ouvrirent, et il s’empara de la hache. Il dut la tenir à deux mains, tant elle était lourde, et la souleva maladroitement.

« On va voir qui est le plus petit, maintenant ! »

Cahir abattit la hache en visant la gorge du monstre, qui tenta inutilement de se protéger avec sa main. Quelques doigts furent arrachés, et la hache se planta nette dans le cou du colosse, le décapitant. Cahir fixa l’immense œil du monstre, la vie s’en échappant. Soupirant longuement, Cahir s’écroula alors contre le flanc de ce colosse, soupirant longuement. Les villageois étaient muets de stupeur. Gordon était étalé au milieu de leur village, baignant dans son propre sang.

C’est à ce moment que Cahir réalisa que la moitié de son visage au moins était recouverte par le sang de Gordon, allant jusqu’à légèrement maculer ses cheveux. Il entreprit de s’essuyer un peu, avant de se relever, et saisit la tête du colosse, la levant en l’air.

« Ah ! hurla-t-il. Voyez ! Le monstre qui vous terrorisait ! Mort ! »

Il balança alors la tête de Gordon sur le sol. Cette dernière roula jusqu’aux pieds d’un villageois stupéfait.

« Vous... Vous... tentait-il de dire.
 -  Ouais, je l’ai fait ! Et, comme vous n’avez sûrement pas d’or à me donner pour la tête de ce bestiau, je crois que je me contenterais de votre belle beauté !
 -  Mais... lâcha le villageois. Elle... Vous... Elle est encore vierge, Messire... réussit à dire ce dernier, ne sachant visiblement pas quoi dire.
 -  C’est encore mieux ainsi ! » s’exclama Cahir.

Un combat, il n’y avait rien de mieux pour se sentir vivant. Le sang, la sueur, l’adrénaline... Un sacré cocktail. Cahir se sentait plein de vie et de force.

*Je vais la faire grimper aux rideaux, cette petite beauté, moi... Prenez-en de la graine, culs-terreux !*
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le mercredi 18 avril 2012, 13:48:54
« Ouii ! Vas-y Gordon, écrase-le ce p'tit vantard ! Ouh ça fait mal.. Ouh.. Allez vas-y, frappe ! Encore ! C'est bien mon champion ! »

Assistant au combat en direct, Arlène y allait de ses petits commentaires en se régalant des frappes de son champion. Un costaud pareil face à un gringalet, y a pas photo sur qui va remporter le combat. Pourtant, elle devait admettre que l'étranger se débrouillait pas trop mal. Disons même qu'il égalait l'élite de sa garde, mis à part Gordon. Il était rusé, et débrouillard. Arlène avait retenu d'ailleurs son souffle plusieurs fois dans le combat quand Gordon se trouvait en difficulté. Sur la fin, elle priait pour que Gordon achève l'étranger afin que tout soit fini. Mais quand celui-ci balança une pierre pour crever l’œil de son champion, la Reine poussa un cri de rage.

« Nooon ! Vas-y Gordon, défonce-le ! Oh.. Oh non ! Oh non ! Pas ça ! Noooon ! Maudit étranger ! Oh mon Gordon... Rhaa ! J'vais lui montrer moi à ce type ! Miroir ! Reste braqué sur la scène ! »

Et pendant que la Reine se levait avec fureur de son lit, le miroir acquiesça. Elle se vêtit à peine, s'enroulant dans une cape de soie noire qui épousa les formes de son corps, et prit deux fioles de cristal sur l'une de ses étagères. Après réflexion, elle en prit une troisième, et une quatrième. Mais vide la quatrième. Jetant frénétiquement la première fiole à ses pieds, celle qui était remplie d'un liquide transparent, elle cracha des paroles dont le sens serait inconnu pour le commun des mortels. Une brume noire et pourpre s'en échappa, s'enroulant autour d'elle, la camouflant bientôt totalement aux yeux du monde, et s'évapora. Quelques secondes plus tard, le miroir retransmettait l'image de cette brume qui réapparaissait non loin du cadavre massif de Gordon, montant lentement en volutes, jusqu'à former une silhouette humaine féminine très attrayante. La Reine arrivait. L'aubergiste trembla, ses yeux s'écarquillant de terreur. Et lorsque la brume disparut...

« Gordooon ! »

Un cri de rage et de désespoir. Arlène prit la fiole vide et la porta aux lèvres du géant terrassé. Elle prononça distinctement quelques incantation, et un filet de lumière rouge s'éleva d'entre les lèvres de Gordon pour remplir le récipient. Elle le reboucha lorsque ce fut fini, et se redressa, majestueuse. Elle s'adressa alors à l'inconnu, de sa voix autoritaire et glaçante.

« Étranger ! Je suis la Reine de cette contrée, et tu viens de me faire affront en la vie à mon plus fidèle Général, mon garde du corps. Mon champion. Qu'as-tu à dire pour ta défense ? J'ai tout vu, alors ne t'avises pas de mentir ! Quant à toi aubergiste Hanson... Oui, je connais ton nom, comme je connais celui de ta fille, Marlène, que tu vas m'amener ici tout de suite... Tu t'es rendu coupable de trahison en voulant la faire fuir. Je déciderais de ton châtiment plus tard. Et vous autres, rentrez ! Avant que je ne vous transforme en pourceaux ! »

Amplifiée magiquement, sa voix résonnait dangereusement dans la contrée. Son ton péremptoire ne laissa d'autres choix à l'aubergiste que de s'exécuter. Il pleurait amèrement, mais il amena la frêle jeune fille terrifiée près de la Reine. Celle-ci lui tendit une fiole, remplie d'un liquide bleu électrique.

« Allez.. Bois ça petite.. Tu te sentiras beaucoup mieux après. »

Cette fois, le ton d'Arlène était caressant. Enjôleur. Elle encouragea la jeune Marlène à boire. Bientôt, la fiole fut vide. Marlène la laissa tomber au sol. Elle se brisa. Le temps paru comme suspendu. La jeune fille esquissait un mouvement pour retourner vers l'aubergiste quand soudain sa peau se flétrit. Des boutons apparurent à différents endroits de son corps. Sa chevelure si délicate et parfumée devint rêche et pleine de nœud. Sa poitrine se fit tombante. Sa dentition, si parfaite, devint irrégulière. Quelques dents prirent la couleur de la cendre. Quant à ses lèvres pleines et gourmande, elles se craquelèrent, et une verrue apparue juste au-dessus de sa lèvre supérieure à droite. Son regard, pur et lumineux, se ternit. Ses mains fines et douces devinrent rugueuse et se couvrirent de cals. Pareillement, tout le reste de son corps perdit de sa beauté. Le regard de la Reine se fit victorieux, orgueilleux.

Et elle fit un signe de la main, comme pour congédier l'aubergiste et son enfant. Elle se tourna vers l'inconnu. Sa fureur s'était apaisée par la destruction de la beauté de sa rivale. Elle s'approcha de lui, et lui tourna lentement autour.

« Quel est ton nom vaillant étranger ? »
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le mercredi 18 avril 2012, 14:38:44
D’un pas rapide, Cahir se dirigeait vers la maison où se tenait la belle, mais l’aubergiste essayait de l’en empêcher, arguant que l’apatride devait faire route pour obtenir l’aide de l’Ordre afin de châtier la Reine. Cahir ne l’écoutait qu’à moitié. Il n’avait pas vaincu un tel guerrier pour les beaux yeux de l’aubergiste.

« Vous devez nous sauver ! rabâchait-il.
 -  Non, je dois me faire plaisir.
 -  Vous devez nous aider !
 -  Je ne vous dois rien. Fichez-moi la paix ! »

Cherchant n’importe quel argument susceptible de convaincre Cahir, l’aubergiste finit par lâcher :

« Il... Il y a de l’or dans le château de la Reine. »

Cahir s’arrêta sur place. L’aubergiste venait de prononcer le mot magique : « or ».

« Beaucoup d’or, précisa l’aubergiste.
 -  Mais pourquoi n’avez-vous pas commencé par là, mon bon ami ?! s’exclama Cahir en se retournant vers lui. Beaucoup comment ?
 -  Et bien, euh... »

L’aubergiste n’eut cependant pas le temps de préciser car une espèce de brume apparut à côté du cadavre du géant, que certains villageois contemplaient, n’arrivant visiblement pas à croire qu’il était mort. Tournant la tête, Cahir vit une forme élégante prendre forme près du cadavre, très élégante. En voyant cette brume, les villageois s’enfuirent à toute allure, visiblement terrorisés. L’aubergiste était trop paniqué pour songer à fuir, et Cahir, de son côté, était trop envoûté pour avoir ne serait-ce que l’idée de partir. Muet, il vit une femme au corps superbe jaillir. Un charme très différent de celui de Marlène. Cette femme ne ressemblait pas à une petite beauté pleine de charme, comme la fille de l’aubergiste, mais plutôt à une sadique autoritaire, du genre à tenir le fouet.

*Tout à fait mon type !* songea Cahir.

Charmé, il vit la femme s’approcher de la tête du cadavre, afin de récupérer... Sans doute son sang, ou autre chose. Cahir sentit un tremblement de désir la parcourir quand elle s’agenouilla. Il en profita pour lorgner sur elle, observant les formes de son corps. Diable ! C’était elle, la Reine ? Un vrai festin ! Difficile de dire laquelle il préférait entre elle et Marlène, mais, vu qu’il avait décapité le champion de Sa Majesté, il y avait fort à parier qu’il ne pourrait disposer que de la blonde. La Reine se releva ensuite, et fixa Cahir d’une manière qui lui rappela l’autorité qui se dégageait de certaines femmes de la haute société ashnardienne. Elle parla d’une voix vibrante d’autorité, mais Cahir n’eut pas l’occasion de répondre, car elle s’adressa ensuite à l’aubergiste, ordonnant qu’on lui amène Marlène.

« O-Oui, Vo... Votre Majesté... »

Cafouillant sous la terreur, ce dernier se rendit vers sa maison. Il en tremblait comme une feuille, et la rue était de nouveau déserte. Cette femme semblait diriger son royaume d’une main de fer. Laissant s’écouler ses larmes, ce dernier fit sortir Marlène, amenant Cahir à se livrer à un concours de beautés. Marlène était désavantagée, car elle pleurait tristement, et ce malgré la voix envoûtante et cajoleuse de la Reine. Cette dernière lui fit ingurgiter une sinistre mixture, et Cahir eut une grimace de dégoût en voyant la belle Marlène devenir un abominable thon... Tout son corps s’enlaidit progressivement. Sa belle chevelure dorée et soyeuse devint sèche et sinistre, son visage devint ravagé, et même sa poitrine, ses beaux seins fermes et tendus, se ratatinèrent, pour couler. Elle était devenue un vrai laideron.

L’apatride comprit alors, sans la moindre hésitation possible, que la Reine était une sorcière. Si le cristal en dymérite qui était dans son collier le protégeait des sorts magiques, contre les potions, il était totalement inutile. Il existait sûrement des contre-enchantements contre la terrible mixture de la Reine, mais ce royaume n’avait pas l’air d’avoir d’alchimistes de renom. La pauvre Marlène aurait peut-être été la coqueluche du village, et l’avait d’ailleurs peut-être été, mais, avec son nouveau visage, même les bouffons ne voudraient pas d’elle. En la voyant, l’aubergiste sentit sa force l’abandonner, et ce fut l’autre homme qui ramena une Marlène en pleurs dans la maison. Une telle scène aurait sans doute du émouvoir Cahir, mais il ne ressentait pour la jeune fille qu’une relative forme de pitié.

*Dommage... J’aurais pu me soulager en elle, mais là, à moins de lui mettre une cagoule sur le visage... Et encore, je suis sûr que ses formes ont également du changer... Mieux vaut ne pas trop énerver Sa Majesté... Je ne tiens pas à devoir cavaler sur des lieues pour trouver un alchimiste... Dans ce trou paumé, ils ne courent pas les villages...*

Fort heureusement, la Reine ne semble pas trop lui en vouloir pour la mort de Gordon. Elle tourna autour de lui, comme si elle l’étudiait, comme si elle cherchait à comprendre comment un simple gringalet avait pu venir à bout de son Goliath. Elle l’appela même « vaillant », et il retint un léger sourire, comprenant par là qu’elle devait avoir des projets pour lui.

*Tant que ça implique de finir dans son lit... Et puis, si cet aubergiste ne m’a pas menti, je devrais avoir de quoi remplir ma bourse...*

Cahir finit par lui répondre :

« Je me nomme Cahir, Majesté... Je viens... De loin... A vrai dire, je suis venu plutôt par hasard ici... Je pense même m’être trompé de route. Je ne comptais pas tuer votre... Euh... Gordon, mais il ne m’a pas laissé le choix... Et puis, pour être entièrement honnête, Majesté, je pense que vous méritiez mieux comme champion que ce gros balourd... »

Il la regarda droit dans les yeux, fasciné par son charme. Cette femme était d’une beauté transcendante et terrifiante. Il se dégageait d’elle une aura de perversité et de danger, une aura de magie noire et de sorcellerie. Elle ne ressemblait en rien à une belle Princesse innocente, mais Cahir ne venait pas d’un royaume pacifique. Il était originaire d’Ashnard, et c’était le sang ashnardien qui bouillonnait dans ses veines. Indéniablement, cette femme lui plaisait. Si elle était fortunée, c’était encore mieux. Profiter d’or, prendre un peu de sa bourse royale, et repartir, c’était un bon plan. Restait encore à réussir à l’appliquer.

« Là d’où je viens, vous feriez fureur... » nota-t-il.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le vendredi 27 avril 2012, 21:42:44
De l'or... Il y en avait oui. Mais pas à la portée de n'importe qui. Il fallait franchir monstres et barrière de sortilège avant d'y accéder, si on avait pas la faveur de la Reine. Et pour l'instant, même si cet étranger intriguait cette dernière, il y avait peu de chance qu'il parvienne à l'or.

S'arrêtant face à lui, sa posture cambrée mettant en valeur sa taille fine et sa poitrine généreuse, peu habillée au demeurant, elle posa une main sur le torse de l'individu. Son doigt glissa le long de son buste, distraitement. Elle remonta ensuite son doigt jusqu'à le poser sous le menton du jeune homme, qu'elle engloba bientôt de sa main.

« Je mérite mieux, dis-tu ? Tu penses à quelqu'un en particulier ? Sais-tu au moins ce que m'apportait Gordon ? Non, bien sûr. Tu es un étranger, tu ignores tout de ce royaume. Mais tu as de la chance. Je te pardonnes pour cette fois. »

Elle reprit son cercle autour de lui, avant de s'arrêter derrière lui, et de passer ses bras autour de sa taille.

« Je ferais fureur ? Vile flatteur... »

Le ton était toutefois courtois, et amusé. Elle glissa la fiole contenant l'âme de Gordon dans son décolleté, et sortit une autre fiole qu'elle jeta à terre de façon brusque.

« Vous êtes invités à visiter ma demeure, étranger... »

Et la fumée noir, pourpre, monta en enveloppant leurs pieds d'abord, s'enroulant autour d'eux, pour finir par les recouvrir totalement, les faisant disparaître de la vue des paysans, comme le corps de Gordon se dissolvait, privé de son âme.

Les deux individus reparurent dans la chambre de la Reine. Arlène jouait avec les lacets de sa cape. Elle s'écarta de Cahir, et délaça ladite cape. La déposant sur un porte manteau qui avait été un homme vivant avant (maintenant, il était figé et fait de bois, mais toujours vivant malgré tout), elle caressa le bord d'argent de son miroir, sensuellement.

« Que dirais-tu de... Remplacer Gordon ? Je ne peux me passer de garde du corps, ni de général de ma garde. »

Elle s'assit sur son lit, langoureuse, et s'étendit.

« Mesures-tu l'opportunité qui s'offre à toi ? Si je n'étais pas d'excellente humeur aujourd'hui, malgré la disparition de Gordon, tu serais plus mort que vif à l'heure qu'il est... »
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le samedi 28 avril 2012, 00:04:21
Cette femme était terrible, tout simplement ! Cahir la regardait tourner autour de lui, sentant ses hormones le travailler. Il se dégageait d’elle un charme tout à fait convaincant, et l’apatride étant dans l’impossibilité la plus totale d’estimer si ce charme venait de la beauté de la Reine, ou d’une espèce d’aphrodisiaque que cette dernière utilisait pour renforcer sa beauté.

*Non… Ne te cherche pas d’excuses, Cahir, elle est juste très belle… Aussi belle que cinglée… En aucune situation, je ne dois relâcher ma vigilance…*

Facile à penser, moins à faire. La Reine posa ses longs doigts sur son torse, et le cœur de Cahir bondit faiblement dans sa poitrine. Il frémit, mais ne dit rien, même quand elle prit dans sa main son menton Glaciale. Autoritaire. Une main aussi douce que ferme, qui ne tremblait pas, qui transpirait d’une assurance inébranlable. Elle lui avoua qu’elle le pardonnait, et un léger sourire éclaira ses lèvres. Ah, ces nobles… Évidemment qu’elle lui pardonnait ! Elle avait besoin d’un chien pour faire les commissions. Cette espèce d’arrogance teintée d’hypocrisie lui rappelait Ashnard, et les relations entre les grandes maisons des nobles. Mine de rien, ça lui avait manqué.

A sa surprise, elle se glissa derrière lui, et enroula ses mains autour de sa taille. Surpris, il n’en trouva pas moins le contact agréable. Il fut tenté de lui demander ce qu’elle faisait, mais une fiole se jeta alors sur le sol.

« Qu’est-ce que… ?! »

Un poison ? Cahir vit une espèce fumée noire jaillir de la fiole, et porta la main sur la manche de son épée, avant d’être téléporté. Surpris, il se retrouva d’un coup dans une grande et sombre chambre, face à un immense lit. Étonné, Cahir regarda autour de lui.

*Quel tour impressionnant… Cahir, mon vieux, tu as intérêt à te méfier de cette femme… Comme toutes les femmes de pouvoirs, elle cache bien son jeu, mais elle est bien plus forte que ce qu’elle veut laisser croire… Saloperie de magie…*

Nerveusement, Cahir tritura entre ses doigts son pendentif renfermant sa dymérite. Il avait le sentiment que, dans ce fort rempli de maléfices et de sortilèges, ce cristal annulant la magie serait son meilleur allié. Distraitement, il vit la femme poser sa cape sur un porte-manteau. Bien que banal, ce dernier attarda le regard de Cahir, qui ne dit toutefois rien, mettant ça sur le compte de la surprise de se retrouver en quelques secondes dans les profondeurs d’un château qui avait l’air immense. La Reine s’était débarrassée de sa cape, et alla langoureusement s’allonger sur le lit, avec sa longue robe transparente. Seul avec elle, Cahir réalisa alors qu’il avait un début d’érection.

En même temps, à moins d’être un eunuque, il était impossible de résister à cette terrifiante femme. Elle s’étendit sur le lit, et Cahir eut follement l’envie d’aller avec elle, de s’étendre à son tour. La manière dont elle avait caressé ce miroir… Chacun des gestes de cette femme avait une connotation de luxure. Était-il tout simplement pervers, ou était-elle si forte que ça ? Il avait une désagréable impression en regardant autour de lui. Même ce porte-manteau avait l’air bizarre ! En quoi, il n’aurait su le dire… Pour être honnête, c’était tout ce royaume qui avait l’air bizarre, déconnecté du temps.

Retrouvant sa salive, Cahir s’avança lentement du lit.

« Et bien… C’est une offre très alléchante, Majesté… Mais, comme vous l’avez-vous-même dit, j’ignore tout de ce royaume. A vrai dire, je n’imaginais pas que les reines puissent être… Aussi belles. Je pousserais même la familiarité jusqu’à dire que vous avez le plus beau cul qu’il m’ait été donné de voir. »

Cahir se permettait d’être légèrement outrancier, prenant en ce sens des risques. Mais, aguicheuse comme était la Reine, et quand on voyait qui était son précédent favori, il ne faisait aucun doute qu’elle devait plus être du genre à apprécier qu’on lui parle franchement que par des bassesses et des compliments policés. Cahir se rapprocha d’elle, lorgnant ses belles et longues jambes, avant de déglutir.

« Il faudra donc que j’en sache un peu plus… Je suppose qu’une telle masse comme Gordon ne devait pas servir qu’à aller chercher des vierges éplorées, n’est-ce pas ? Que faut-il faire pour Sa Majesté ? Je suis prêt à donner toute ma personne… »

L’allusion était à peine voilée. L’une de ses mains se tendit pour caresser du bout des doigts l’une des longues jambes de la femme, et il en soupira, sentant une espèce de désir fiévreux lui monter à la tête.

« Pour le reste… Vous avez du comprendre que je n’étais pas qu’un simple vagabond… Je suis un ancien soldat d’élite ashnardien, si vous avez entendu parler de l’Empire… »

Pour Cahir, il semblait inconcevable qu’on ne puisse pas connaître l’Empire, mais il avait rencontré bien des villages où ce terme était creux. L’ancien Ashnardien s’arrêta là, continuant à caresser la jambe de la Reine, à hauteur de son pied, glissant ses doigts le long de sa robe pour sentir cette peau merveilleuse.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le mercredi 02 mai 2012, 00:24:32
Tranquillement et lascivement allongée sur son lit, Arlène détaillait Cahir d'un regard perçant, pénétrant, profond. Elle ne répondit rien. Pas tout de suite. La familiarité du guerrier ne la dérangeait pas. Elle sourit même à son compliment. Elle ne bougea pas, le laissant approcher. Il semblait faire le moins de gestes brusques possibles, comme pour apprivoiser une biche qui s'effarouche facilement. Elle sourit plus largement lorsqu'il poussa l'audace jusqu'à lui frôler les jambes, caresser sa peau soyeuse et aussi douce et veloutée qu'un enfant. Parfaitement épilée, et ointe d'une huile parfumée qui imprégnait sa peau.

Ecartant doucement les jambes, elle glissa celle qu'il ne flattait pas le long de sa cuisse à lui, crochetant celle-ci du bout du pied pour le faire basculer sur elle et ainsi passer sa jambe derrière lui pour l'emprisonner contre elle. Elle leva une main pour la passer le long de son visage à lui, avant de la reposer contre le matelas et de répondre enfin.

« Tu apprendras. Plus tard. Mais en effet, Gordon ne faisait pas que me ramener ces petites oies blanches. Non.. Il me... Servait de toute sa personne, comme tu es prêt à le faire. Grâce à lui, je pouvais passer des jours sans avoir besoin de renouveler mon énergie. »

Elle se mordilla la lèvre, prenant un air plein de doutes volontairement.

« Mais, auras-tu autant de puissance que lui dans ce domaine ? Ton énergie que tu sembles si avide de me donner me permettra-t-elle de passer plusieurs jours sans avoir à la renouveler ? J'avoue que je suis curieuse de tester cela Cahir. De te tester... »

Elle prit le temps de la réflexion, levant les yeux vers le plafond orné de lustres en cristal, et murmura :

« Un ancien soldat d'élite de l'empire.. Oui, tu seras un parfait général, même si tu ne me permets pas autant de liberté que Gordon.. »

Peut-être que ça ne voulait rien dire pour Cahir, mais dans l'esprit de la Reine, c'était très clair.

Elle passa sa main derrière la nuque du guerrier, sans prévenir, et attira son visage contre le sien pour lui mordiller les lèvres avant de glisser sa langue contre elles, le goûtant, le titillant, cambrant son corps pour se plaquer contre lui plus encore si c'était possible.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le mercredi 02 mai 2012, 11:09:24
Cette chambre dégageait une aura particulière, agressive, sombre, indéniablement magique. Cette aura se couplait avec celle de cette femme, qui était pour le coup franchement bestiale. Cahir sentait son sang-froid le lâcher, semblable à une espèce de ridicule palissade qui menaçait d’être arrachée par le vent. Cette Reine… Diable, il n’avait jamais vu une Reine comme ça ! Elle le poussa sur le lit en utilisant son autre pied, et Cahir s’affala sur elle, le corps en feu. Ses doigts tremblaient de désir, et il les serra pour essayer de se calmer, sentant les délicieuses jambes de la Reine s’enrouler autour de sa taille. Elle lui parlait sur un ton langoureux, le mettant au défi.

*En voilà une qui sait parfaitement manipuler les hommes… Je ne doute pas qu’elle devait prendre son pied avec cette masse…*

Et ça marchait plutôt bien. Cahir sentit son cœur battre très rapidement dans sa poitrine. Il sentait le souffle de la Reine sur sa tête, la rondeur et la fermeté de ses seins, la chaleur et la douceur de son corps. Elle était démoniaque, il n’en doutait pas, démoniaque dans le sens où elle était belle à en damner des saints. La Reine alla alors l’embrasser, sans que Cahir n’ait eu le temps de lui répondre, et ce fut l’un des plus bons baisers auxquels il eut jamais goûté. Elle planta ses dents dans ses lèvres, et il écarta ces dernières, levant sa langue pour jouer avec celle de la Reine, renforçant son érection. Reprenant son souffle, l’apatride répondit à son baiser, glissant une main dans le dos de la femme, remontant vers son crâne pour attraper ses cheveux, avant de lui glisser :

« Chère Reine, apprenez qu’un soldat d’élite tel que moi se doit d’exceller dans autant de domaines que possible, et que celui-là est indispensable pour être un soldat digne de ce nom… »

Puisqu’elle le narguait, autant sortir le vieux numéro de la virilité masculine blessée dans son orgueil. Un grand classique, mais, comme on dit, c’est souvent avec les vieilles lunes qu’on fait les meilleurs fruits. Son autre main alla fort élégamment se plaquer sur le postérieur de la Reine, serrant l’une de ses fesses. Un geste assez discourtois, surtout pour une Reine, mais quelque chose disait à Cahir que c’était ce que cette dernière voulait. Il avait du mal à concevoir Gordon comme un amant calme et attentionné, plutôt comme une brute qui devait défoncer la femme. Bien que Cahir ait une haute estime de lui-même, il doutait d’être mieux équipé que ce géant barbare, même si on affirmait que les géants de ce type en avaient souvent une qui était plus petite que ce qu’on pouvait croire.

Pressant ses fesses, il enchaîna alors, se faisant légèrement irrespectueux à l’égard de la Reine :

« Et puis, pour être honnête, une femme avec un cul comme le vôtre se doit d’avoir un amant qui l’honore pendant des heures et des heures… Je me fais un point d’honneur à épuiser mes partenaires au lit. La fierté d’un soldat, en quelque sorte… »

Il ne comprenait pas tout, mais, de ce qu’ils avait, le sexe avait visiblement des effets qui avaient l’air assez originaux chez cette Reine. Elle en parlait comme d’une espèce d’aliment dont elle avait besoin pour vivre. A ce niveau-là, il ne serait même pas étonné d’apprendre qu’elle était une succube, et, même si son instinct de guerrier était en train de lui dire qu’il se faisait manipuler, Cahir était bien trop excité pour pouvoir écouter les recommandations de la voix de la raison. Son orgueil l’amenait à croire qu’il pouvait se sortir de n’importe quelle situation, et, tout ce à quoi il pensait, c’était à s’envoyer en l’air avec cette Reine atypique.

Il embrassa à nouveau ses lèvres, et glissa ses lèvres le long de la superbe gorge de la femme, pour aller titiller l’un de ses lourds et confortables seins. Il tira légèrement sur les espèces de bonnets en pointe du corset, et planta ses dents dans la chair, sans chercher à la mordre, mais uniquement à s’imprégner de cette sensation de chaleur et de douceur qu’on ressentait au contact de cette belle et parfaite peau.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le jeudi 03 mai 2012, 22:34:58
Tout en cet étranger donnais envie à la Reine de le faire sien. Elle commença à onduler doucement son corps contre le sien, sentant avec plaisir l'effet qu'elle lui faisait, et sourit de plus belle. Sa langue joua avec celle de Cahir alors que ses cuisses s'écartaient plus largement pour le ressentir plus encore. Elle se frottait doucement contre lui, aguicheuse. Elle ne dit rien de plus, en réponse à ses paroles, mais son regard brillant de malice en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle se mordilla la lèvre inférieur quand il prit une initiative, ce qu'elle apprécia grandement, et ricana doucement à ses dernières paroles.

« Alors j'attends que vous m'épuisiez valeureux guerrier. »

Non, ce n'était pas une succube. Mais le pouvoir doit tirer sa source quelque part, d'une énergie. Et le sexe.. En plus d'être agréable, c'était la parfaite énergie, sans épuiser un chouïa la Reine. Sa beauté resplendissait, la faisait garder une jeunesse éternelle. Le secret, c'est un sortilège, lancé sur elle, maintenant une inépuisable vigueur et jeunesse du moment que l'énergie requise pour le sort était puisée.

Bon, abandonnons tout ce charabias, et re-concentrons nous sur l'action présente. C'est avec un sourire charmeur que la Reine invité Cahir à se montrer plus entreprenant, appréciant l'attitude légèrement insolente du jeune homme. Pendant qu'il faisait glisser sa bouche de ses lèvres à sa poitrine, ses mains à elle se glissaient sur ses hanches, remontant sur son buste, cherchant à se faufiler sous sa tenue. Elles trouvèrent une faille et s'insinuèrent aussitôt pour flatter la peau, les flancs, griffant légèrement au passage (mais sans gravité), et aplatissant le guerrier contre elle.

Mais, alors qu'elle allait lui mordiller l'oreille, un garde frappa trois fois et entra. Jeune, inexpérimenté. En l'absence du général, il devait avoir prit une initiative. Malheureuse initiative. La Reine n'appréciait pas être dérangée. D'un regard, tout en murmurant des paroles dans une langues gutturale, sombre et rarement connu, elle pétrifia le jeune garde qui se retrouva tel le porte-manteau où elle avait déposé sa cape. Pauvre petite chose...

Arlène ne s'en occupa plus et retourna son attention vers le guerrier.

« Où en étions-nous ? ... Ha oui, c'est vrai. »

D'un coup de hanche, surprenant sans doute Cahir, elle retourna la situation à son avantage, chevauchant maintenant le bassin du jeune homme d'un air altier. Sauvage. D'une main, elle dénoua sa coiffure sophistiquée, et sa cascade de cheveux se répandit sur ses épaules, caressant le visage de son partenaire, alors qu'elle déchirait son haut aussi facilement qu'une toile d'araignée. Et elle plongea vers ses lèvres, les agaçant une nouvelles fois de ses dents, de sa langue.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le vendredi 04 mai 2012, 12:03:47
Tout compte fait, Cahir se demandait s’il ne s’était pas trompé. Même une Ashnardienne de pure souche serait battue à plate couture devant cette femme. Cahir s’attaqua à ses seins, avec une passion qu’il se croyait incapable de ressentir. Le charme de cette femme le séduisait totalement. Son érection ne fut qu’encore plus renforcée lorsqu’elle se mit à le griffer. Il avait effectivement qu’elle avait remarqué de bons ongles noirs, ce qui se confirmait.

Avec une main posée sur le postérieur de la femme, il entreprit de serrer cette masse de chair, tout en s’attaquant à l’un de ses seins, et envisageait de commencer à déshabiller Sa Majesté lorsqu’on frappa à la porte. Plusieurs coups secs et précipités qui amenèrent Cahir à tourner la tête. Un simple garde, sûrement... Ce n’était visiblement pas du goût de la Reine. Un jeune garde entra alors, et n’eut pas le temps de penser quoi que ce soit. Prononçant une sinistre mélopée, la Reine transforma l’homme... En un porte-manteaux ? Cahir regarda son autre porte-manteaux, le nouveau, regarda encore l’ancien, et commença à comprendre ce qu’il avait ressenti d’anormal avec cette femme, et avec cette pièce.

*Des hommes transformés en objets... Méfie-toi, Cahir...*

Surpris, il entendit alors la Reine lui parler, et elle le retourna, le renversant. Cahir se retrouva sous elle, le cœur battant la chamade, et la vit ôter le haut de ses vêtements d’un coup sec, avant de l’embrasser, laissant ses longs et beaux cheveux glisser sur son dos. L’apatride écarta les lèvres et lui répondit, glissant une main dans ses cheveux. Qu’ils étaient beaux et tendres ! Soyeux, fins et délicats. Il en gémit, fermant les yeux, sentant ses hormones s’emballer à nouveau, prenant le contrôle sur sa raison, amenant des voix contradictoires à mener un combat à mort dans sa tête.

*Fuis !
Tranche-lui la gorge !
Baise-là !
Baise-là, et tranche-lui la gorge, puis fuis !
*

Cahir attrapa alors autoritairement l’une des fesses de la Reine, la giflant à moitié, et poussa sur son bassin, afin qu’elle puisse sentir sa virilité. Utilisant cette main posée sur ses fesses, il la déplaça pour libérer l’accès à son sexe. Peinant à défaire les lacets, il tira sur la robe de la Reine. Il ignorait si elle l’empoisonnait avec des phéromones ou pas, mais, plus ce baiser se prolongeait, plus le goût des merveilleuses lèvres de la Reine se répandait en lui, et plus il sentait le désir de lui faire l’amour, de la servir et d’être son garde, prendre le pas sur tout le reste.

Lorsque le baiser se rompit, Cahir avait réussi à ôter la robe ample de la Reine. Il caressa ses bras, et la releva. Elle était en position de dominatrice, assise à califourchon sur lui. L’apatride entreprit alors de se déshabiller également, aidant Sa Majesté. Il retira son haut, révélant un torse plus musclé que son apparence ne le laissait penser. Une peau glabre, avec ici et là quelques traces des combats. De fines cicatrices, des lignes qui marqueraient à jamais sa peau. Se sentant bien mieux ainsi, Cahir se redressa, glissant ses mains dans le dos de la femme, embrassant et suçant ses seins avec une envie qui n’était nullement dissimulée.

Il les titilla longuement, les mordillant, griffant également le dos de la belle. Il n’avait pas les longs ongles pointus de la Reine, aussi n’habilla-t-il pas cette magnifique peau. Arrêtant de sucer ses seins, il releva la tête pour la regarder.

« Est-ce qu’ils sont toujours en vie ? » souffla-t-il.

Il avait tendance à le croire. Des hommes condamnés à jamais à voir leur Reine s’envoyer en l’air, sans pouvoir interagir. Cahir regarda autour de lui, soupçonneux. Une question lui brûlait les lèvres, mais il n’osait pas les pousser.

Combien ? Combien y avait-il, dans cette chambre, d’hommes qui avaient été transformés en objets ? Était-ce là le sort qui attendait tous ceux qui couchaient avec elle ? Qui la servaient ?

*N’oublie pas, Cahir... Les succubes sont trésors aux mortels interdits, et, si elle n’a pas la nature d’une succube, cette femme en a au moins l’âme...*
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le vendredi 04 mai 2012, 13:26:05
Alors qu'elle avait une main posée sur le torse du jeune homme, à l'endroit de son coeur, elle pouvait sentir tout l'émois qu'elle lui inspirait. Mais il avait paru... troublé par l'arrivée du garde, et par l'étrange ressemblance du porte-manteau avec celui-ci. Heureusement, le désir reprit vite le dessus, et c'est avec un soupir satisfait qu'Arlène ressentit toute la virilité du guerrier. Et ce baiser.. Langoureux, rempli de passion, de désir.. C'est haletante qu'elle descella leurs lèvres. Et pendant ce temps, ses mains s'étaient activées, dénudant le corps gracieux de cette tentatrice du diable.e,

Redressant le buste, elle se fit un réel plaisir de lui rendre la pareil, acceptant son aide de bonne grâce. Ses doigts effleurèrent ensuite son torse avec une étrange douceur, retraçant légèrement le contour des muscles, avant de se fixer sur les hanches de Cahir pour le maintenir contre elle lorsqu'il se redressa. Sa poitrine, centre de tant d'attention, était fièrement haute, les tétons érigés sous les stimulations. Un sourd grognement de plaisir lui échappa alors qu'elle sentait ses mains dans son dos la griffer sans lui faire de mal. Ses pupilles, agrandies par le plaisir, se noyèrent dans le regard du guerrier lorsqu'il leva la tête pour la regarder.

La question était si incongrue que les pupilles de la Reine s'étrécir, revenant à une taille normale. Elle fit la moue, et répondit d'un air las :

« Oui. Lorsque leur châtiment sera terminé, ils seront libérés. Ce garde-là, le jeune... Je déferais le sort ce soir car il n'a commis qu'une infraction mineure. Mais l'autre... C'est une trahison qu'il a commise. Il lui reste encore plus d'un mois à supporter cela. »

Elle ressentait le besoin de s'expliquer. Prouver que malgré ce que donnait les apparences, elle était juste à sa manière. Lorsqu'elle le regarda à nouveau, elle cru déceler une certaine méfiance. Sentant qu'elle ne pourrait se faire plaisir de façon totale s'il était préoccupé par ces questions dont elle ignorait tout, elle soupira et le repoussa d'un geste, se redressant et allant face à son miroir dont elle caressa les bordures.

« Poses tes questions, guerrier. J'y répondrais avec autant de précisions que possible. Mais assures-toi de toutes les poser à présent, car j'entends bien à ce que notre distraction se poursuive sans anicroche. Sans trouble. Sans esprits ailleurs. »

Elle se retourna, le foudroyant de son regard aussi vert que l'herbe de ses jardins soigneusement entretenus. Elle était sérieuse. On ne troublait pas une partie de jambe-en-l'air par des questions non-dites. Elle refusait qu'on pense à autre chose qu'à elle dans ces instants là. Elle aimait être le centre de l'attention. Il avait intérêt à percevoir ceci très vite s'il ne voulait pas qu'elle se lasse de sa compagnie et aille chercher son plaisir ailleurs.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le vendredi 04 mai 2012, 16:58:05
La Reine sentit le trouble de Cahir. Comment ? Impossible de le dire. Pouvoirs magiques ? Intuition féminine ? Dans le fond, Cahir était tenté de dire que c’était là une seule et même chose. Les femmes avaient une espèce de sixième sens pour ça, et Cahir se mit à craindre de l’avoir déçu, déçu au point qu’elle le renvoie. Si elle faisait ça... Ce serait tout simplement terrible pour lui. Il avait une envie furieuse, non pas de faire l’amour, mais tout simplement de baiser. Avec une Reine, c’était encore mieux. Et, quand cette Reine avait un esprit encore plus vicieux qu’une nymphomane, et une endurance qui faisait passer tout un bordel pour un couvent de nonnes, alors louper l’occasion de lui faire l’amour était une erreur impardonnable. Cahir ne pourrait pas se le pardonner, tout simplement.

La Reine s’approcha de son miroir, continuant à le caresser, amenant l’apatride à se demander si cet objet était aussi un ancien humain... Son premier amant, peut-être ? Ou un proche ? Sa sœur ? Allez savoir... Elle lui demanda d’être honnête, et Cahir se redressa, reprenant son souffle. Il s’assit sur le rebord du lit, ses cheveux commençant à tomber autour de son visage. D’une main, il les rabattit en arrière, et posa donc ses questions :

« Dans le fond, toutes mes questions vous concernent... Et ne peuvent concerner que vous... Vous et vos facultés... »

Il commençait par la rassurer. Cette femme semblait avoir des problèmes d’égo. Comme la plupart des gouvernants, de son point de vue. Se titillant les lèvres, il hésita à se rapprocher d’elle, et choisit de rester sur le lit.

« Combien avez-vous... Hum... D’objets humanoïdes dans cette pièce ? »

Il ne savait pas trop comment les appeler, et enchaîna rapidement, en venant à la vraie question :

« Tout ce qui m’intéresse, dans le fond, c’est d’éviter de me retrouver transformé en porte-manteaux. J’imagine que c’est le sort que vous me réservez si je vous déçois... N’est-ce pas ? »

Cahir n’était pas complètement stupide. Il avait suffi qu’un garde entre dans la chambre en se précipitant pour finir empaillé. Ceci étant dit, à Ashnard, un garde aussi impétueux aurait pu finir égorgé... Déranger une femme noble dans des choses intimes, c’était le meilleur moyen d’être raccourci assez rapidement. Cahir n’était donc nullement choqué, dans le fond, que la Reine transforme ses sujets en porte-manteaux, en placards, ou allez savoir en quoi d’autre. Il lui sourit alors.

« J’aime les challenges... Et, si vous me transformez en placard, et que je suis forcé de voir un autre homme baiser avec vous sans pouvoir rien faire, je crois que je me rattraperais ensuite plutôt bien... Mais je ne promets pas de réussir à conserver cet homme en vie. »

Exprimait-il une sorte de jalousie inavouée ? C’était un peu le cas. En soi, Cahir n’était pas spécialement machiste, mais il s’imaginait mal rester de marbre en voyant la Reine se taper toute la garde sans avoir son mot à dire. C’était pour lui un affront susceptible de faire passer toute sa garde au fil de l’épée pour exprimer sa frustration. Il lâcha donc :

« Ne vous inquiétez pas, Majesté. Mes pensées ne cessent de revenir vers votre corps. Que ce soit vos cheveux, votre poitrine, vos fesses, vos jambes, vos hanches... Même vos pieds et vos doigts... Tout en vous m’attire et me fascine. Croyez-moi, je vous enverrais côtoyer le Septième Ciel, et même au-delà. »

Pour le coup, il était honnête. Et, comme il se dit que la Reine était sans doute du genre à pouvoir lire les esprits, il retira alors son collier de son cou, afin qu’elle s’y intéresse.

« Sans doute ne connaissez-vous pas ceci, mais il y a dans le pendentif de mon collier un cristal assez particulier. Il annule la magie. Je ne le dis pas pour vous menacer, mais simplement pour vous prouver que je ne cherche pas à vous nuire, et que votre charme me subjugue. Voyez ça comme une preuve d’honnêteté de ma part. »

Ou d’inconscience... Mais, dans le fond, il doutait que, face à cette femme, même son cristal suffise à la calmer. Et puis, pour l’heure, tout ce qu’il voulait, c’était se la taper ! Le reste attendra plus tard !
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le jeudi 07 juin 2012, 20:28:10
S'apaisant quelques peu, la Reine hocha donc la tête avant de poser une fesse sur une commode, écoutant donc les préoccupations de Cahir. Elle écouta jusqu'au bout, se mordant la lèvre alors qu'il parlait d'une éventualité qu'elle le transforme en placard, et s'intéressa de plus près à ce pendentif qui pendait au bout de ce collier. Elle le prit entre deux doigts, l'examinant, avant de le laisser pendre.

« Très bien. Alors, pour commencer, il n'y a ici que deux humains mobiliers. Le porte-manteau ancien. Le jeune portemanteau. »

Elle prit le temps d'humidifier ses lèvres.

« Ensuite, à moins que tu ne m'offenses, tu ne seras pas transformé en mobilier.. Quoique je serais assez intéressée d'éprouver ton ardeur après avoir été témoins d'une scène conjugale avec un autre que toi.. Mais tu n'as pas à t'en faire. »

Elle lui sourit, et se rapprocha de lui.

« Je crois savoir que l'aubergiste t'a dit qu'il y avait beaucoup d'or dans mon château. Le vent me porte ses paroles. Et bien oui, il y en a. Et tu en recevras si jamais je suis satisfaite. Bien entendu, en tant que Capitaine de ma Garde, tu gagneras pas mal d'or également. »

Elle passa un bras autour de son cou, approchant ses lèvres de son oreille.

« Tu peux garder ce collier autour de ton cou. Si je m'emporte sous le coup de la colère, il te protégera au moins de mes sorts. Tu auras une chance de fuir. N'est-ce pas un gage de mon honnêteté, de ma bonne volonté ? »

Elle le repoussa sur le lit, s'asseyant à califourchon sur ses genoux.

« A présent, si nous reprenions ? A moins que quelque chose d'autre ne te turlupine ? »
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le vendredi 08 juin 2012, 02:08:07
Chaque mouvement de cette femme était sexy. Elle dégageait un charme terrifiant. C’était indéniablement une créature très envoûtante, et Cahir ne pouvait empêcher des frémissements remuer tout le long de son corps. Il avait terriblement envie de cette femme, et elle consentit à répondre à ses quelques questions, de la meilleure manière possible. Seulement deux hommes-objets. Il les regarda machinalement. Impossible de le viner.  Pour réussir à transformer des hommes en portemanteaux avec une telle efficacité, cette sorcière devait vraiment être puissante. Par conséquent, qu’elle autorise Cahir à conserver sa dymérite surprit légèrement ce dernier. Soit elle lui cachait quelque chose, soit c’était réellement parce qu’elle lui faisait confiance. Si l’apatride avait été un peu plus retors, un peu moins naïf, il en aurait sans doute profité, mais l’envie de doubler cette femme ne lui traversait nullement l’esprit. Elle se collait à nouveau contre lui, et la raison qui expliquait peut-être pourquoi elle ne demandait pas ce cristal tenait sans doute au fait qu’elle le contrôlait déjà aisément. Avec son charme, son talent, et sa beauté. Quand on contrôlait la libido d’un homme, on contrôlait ce dernier.

*Je ne pensais pas être si facilement manipulable...*

Il buvait chacune des paroles de cette délicieuse Reine, se demandant pourquoi les villageois la craignaient tant. Elle n’avait pas l’air aussi cruelle que ce qu’on lui avait dit, mais il avait après tout du mal à réfléchir consciemment. La Reine repoussa son chevalier sur le lit, se mettant sur ses genoux, et son érection se réveilla, le faisant soupirer. Il avait une vue plongeante sur la délicieuse poitrine de la Reine.

« A présent, si nous reprenions ? A moins que quelque chose d'autre ne te turlupine ? »

Se mordillant les lèvres, le guerrier glissa ses mains dans le dos de la femme, caressant sa belle et chaude peau. Torse nu, l’homme ferma les yeux, fourrant sa tête entre les seins de la Reine, s’enivrant de cette sensation. Sa peau était douce, chaude, tendre, extrêmement attirante. Il retira sa tête, et regarda la femme avec un léger sourire. Pourquoi diable avait-il tant hésité ? Qu’est-ce qui avait pu le faire tant hésiter ? Reprenant lentement son souffle, le guerrier attrapa l’une des mains de la Reine, et en baisa la paume, avant de déclarer ce qui ferait office de vœux :

« J’accepte, Majesté... J’accepte de vous servir, d’être votre chevalier, et d’accomplir vos souhaits et vos désirs, jusqu’à ce que vous ou que la mort me l’interdisent. Je ferais ce que vous exigez, qu’il s’agisse de vous faire l’amour, de vous apporter des femmes dont la beauté vous offense, ou même de tuer pour vous. »

Il l’embrassa à nouveau.

« Vous êtes ma Reine, et je suis votre chevalier... Mais je refuse d’être votre champion. Je le refuse, car, pour prétendre à ce poste, il me faut encore réussir quelque chose... »

N’ajoutant rien, Cahir renversa alors la Reine, l’envoyant s’étaler au milieu du lit, et il alla sur elle, une main sur sa nuque, glissée dans ses cheveux. Il regarda ses délicieuses lèvres, avant d’achever ce qu’il avait à dire :

« Quel a été le record de votre précédent champion ? »

Cahir ne pouvait décemment prétendre à ce poste qu’en le surpassant.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le dimanche 01 juillet 2012, 19:53:35
Enfin, les choses sérieuses reprenaient. La Reine ferma les yeux avec délice, sentant sur sa peau les mains du guerrier. Elle se cambra un peu pour lui offrir sa poitrine dans laquelle il fourra sa tête. Une de ses mains agrippait la nuque de Cahir, juste à la base des cheveux, alors que l'autre se promenait sur son torse. Lorsqu'il redressa la tête, un sourire ornait ses lèvres tandis que ses yeux brillaient de désir. Oui, c'était bon. Rien n'arrêterait le plaisir cette fois.

Les paroles du guerrier, tandis qu'il prenait sa main, allaient en ce sens. Elle lui rendit son baiser avec passion, avec fougue, satisfaite de la tournure des évènements. Il allait remplacer Gordon qui, à défaut d'être super-endurant-super-résistant au lit était très performant, comblant la Reine en une heure ou deux pour plus d'une semaine. Oui, elle sentait qu'il pourrait égaler Gordon, voire même le surpasser.

Fronçant les sourcils à ses phrases suivantes, elle ne dit rien toutefois et le laissa parler. Elle réprima un sourire quand elle se retrouva au centre du lit. Cette position n'était pas pour lui déplaire. Absolument pas. Au contraire. Elle pouvait sentir toute la vigueur du guerrier contre elle, appréciant la chaleur de sa peau et la dureté de son membre. Lorsqu'il termina, elle éclata de rire. En plus d'être agréable à regarder, bien pourvu et doué au combat, il avait le sens de l'humour. Ainsi qu'une farouche détermination.

Réfléchissant brièvement, la Reine évalua mentalement les capacités de Gordon. Finalement, elle planta son regard dans celui de Cahir et attira sa tête à lui pour l'embrasser à son tour, avant de souffler contre ses lèvres.

« Il me semble que c'était deux heures et demi. Mais ce n'est pas la quantité qu'il faut surpasser. C'est la qualité... Grâce à Gordon, je pouvais passer plus d'une semaine sans avoir besoin de recommencer avant de me flétrir. Alors, tu as une période d'essai de deux semaines dirons-nous. Tu me comble maintenant, et j'attends de voir combien de temps je peux tenir... Vendu ? »

Sans lui laisser le temps de répondre, elle se re-coucha sur le lit, l'attirant à elle, et une de ses mains chercha à se débarrasser du pantalon qui entravait le contact peau sur peau. Grognant de dépit, car à une main ce n'est pas facile, elle leva les yeux vers lui et murmura d'un ton aguicheur.

« Ôtes ton pantalon, Cahir le guerrier, et montre moi comme tu compte surpasser Gordon... »

Arlène sourit et se mordilla sensuellement la lèvre. C'était certain, il était totalement sous son charme, sous l'effet du désir. Elle aussi était pantelante de désir à vrai dire.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le lundi 02 juillet 2012, 21:37:45
Les baisers de cette femme étaient terribles. Il n’y avait pas à dire, elle était douée. Cahir en frissonnait à chaque fois, ayant de plus en plus le sentiment qu’il n’avait jamais eu la chance d’avoir une telle femme à serrer dans ses bras. De quel enfer une telle femme pouvait-elle sortir, pour l’avoir conduit, lui, l’éternel Ashnardien, à lui jurer allégeance ? Il ignorait ce qui lui arrivait, et ne parvenait plus à réfléchir. Le désir était trop fort, et ses paroles... Il se noyait dans la façon dont les lèvres de cette femme remuaient. Quand elle parlait, c’était comme entendre une céleste mélopée. Il aurait pu l’écouter pendant des heures sans se lasser. Il ne lui répondit pas. La qualité, d’accord, mais, s’il tirait son coup en cinq minutes, il n’était pas convaincu que l’appétit sexuel de cette beauté serait rassasiée.

La Reine se rallongea sur son énorme lit, tirant le guerrier vers elle. Il avait perdu tous ses moyens face à cette femme, face à ce charme mystique, cette sombre beauté. Elle essaya d’ôter le pantalon de l’homme, et il comprit qu’elle devait être aussi impatiente que lui. Le brave Cahir devait se retenir pour ne pas arracher avec ses mains les maigres vêtements que la Reine avait encore. Ses mains en tremblaient, mais la Reine semblait agacée. Les lacets résistaient, et elle finit par lâcher dans son oreille :

« Ôtes ton pantalon, Cahir le guerrier, et montre moi comme tu compte surpasser Gordon... »

Il en frémit. Cette simple phrase avait été dite avec un tel ton qu’il crut devenir fou. Cahir en serra les draps, et entreprit de lentement se redresser. Il se tint pour ainsi dire à genoux, ses jambes à moitié posées sur le lit, devant la femme allongée, lui offrant une vue plus qu’agréable sur son torse. Formation militaire oblige, le torse de Cahir laissait ressortir ses muscles. Il avait de plus cette chance de n’avoir qu’une infime pilosité, autour des nombrils. Quelques fugitifs poils avaient réussi à établir une base, mais tout le reste était propre et imberbe.

*Deux heures et demie... songea-t-il. Une prouesse remarquable pour un humain...*

Sur Terra, on trouvait aisément des vampires et des démons qui pouvaient tenir toute la nuit grâce à leurs facultés exceptionnelles, leur magie, mais ce n’était pas le cas pour Cahir. Pour autant, il se faisait un effort personnel de réussir à effacer dans les souvenirs de sa Reine le souvenir de Gordon. Cahir défit les lacets, et se redressa un peu plus, afin de totalement se déshabiller. Il montra sans gêne aucune son sexe, espérant qu’elle ne le trouverait pas insatisfaisant par rapport à Gordon. Quand on voyait la masse que le géant était, on ne pouvait que se sentir légèrement complexé d’assurer le second service. Et, quand bien même les femmes se plaisaient à dire que la taille ne faisait pas tout, un homme résonnait bien différemment.

Respirant lourdement, Cahir retourna sur le lit, et la contempla rêveusement, ses yeux témoignant de l’envie qui était en train de lui ronger l’esprit, annihilant tout le reste. Ses mains caressèrent à nouveau la robe de la femme, et il tira lentement dessus :

« Je m’en voudrais de déchirer un si beau tissu... Mais je crois ne plus pouvoir retenir mes... Mes pulsions bien longtemps. »

Une manière assez policée de lui demander de se déshabiller. Autrement, il ne serait pas simple de faire ce qu’elle avait envie qu’il lui fasse.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le mercredi 18 juillet 2012, 22:07:13
Le souffle haletant, Arlène observait le guerrière dressé face à elle. Et il n'y avait pas que lui de dressé, sans mauvais jeu de mot. Les doigts légers de la Reine frôlaient ce torse imberbe, parfaitement sculpté. Il n'avait pas à rougir, car peu d'homme étaient aussi bien fait que lui. Gordon n'était pas tout à fait humain. C'était une exception. Il avait un sang semi divin, mais ça ne lui avait pas apporté l'immortalité. Donc, inutile de se comparer à lui. Personne, sauf un autre demi-dieu, ne le surpasserais.

Mais, même sans le surpasser en durée, Cahir pouvait certainement le surpasser en qualité. Oh oui, certainement. Alors qu'il s'expose dans sa nudité, elle fait courir ses doigts le long de son épée de chair. La peau est chaude, douce, palpitante. Elle l'enserre entre ses doigts, fermement, et commence un délicat mouvement de coulissement.

« Chut... Tu verras, je vais les combler tes pulsions... »

Un sourire taquin orna les lèvres d'Arlène alors qu'elle lâchait son jouet de chair pour agripper les hanches du guerrier. Elle se dressa à genoux elle aussi, allant d'abord gratifier ses lèvres d'un baiser joueur, mordillant ses lèvres, léchant doucement par la suite. Descendant petit à petit, ses lèvres exploraient le torse parfait, déposant au choix des baisers ou des coups de langues. Arrivée aux excroissances de chair pareille chez les hommes et les femmes, elle les mordilla doucement. Consciencieusement, elle passait ses mains sur ses muscles bien dessinés, sa bouche longeant le cisèlement de la peau pour aboutir sur la peau tendre du pelvis.

Un nouveau sourire orna ses lèvres, et c'est une myriade de baisers qu'elle déposa le long de la verge dressée. Puis, humidifiant ses lèvres, elle embrassa le gland turgescent, le faisant glisser entre ses lèvres avec lenteur, laissant sa langue jouer contre la peau sensible, s'enroulant autour. Finalement, avec une intolérable légèreté, une lenteur à faire rompre la patience de bien des hommes, elle laissa la chair palpitante s'engouffrer plus avant dans sa bouche, entre ses lèvres qu'elle resserrait par instant. Ses doigts encerclaient la base de la hampe de chair et se serraient parfois convulsivement tandis que son autre main tâtait avec délicatesse les bijoux accompagnant la chair chaleureuse.

Après l'avoir calé au fond de sa gorge une première fois, elle redressa la tête lentement et recommença le même manège. Une fois. Deux fois. A chaque nouvelle insertion, elle accélérait un peu, aspirant la peau en creusant les joues. Sa gourmandise n'avait pas de fin. Levant un regard lourd de désir vers le guerrier, elle accéléra encore les mouvements de ses lèvres, variant le rythme et l'intensité de ses allers-retours.

Finalement, l'extrayant hors de sa bouche, elle se recula sur le matelas, et ôta sans se presser les derniers vêtements qui la couvraient.

« Viens à moi mon guerrier. Viens en moi. »

Elle était plus que prête à l'accueillir, et au fond de ses prunelles brûlait une flamme d'un désir qui allait la consumer s'il n'agissait pas tout de suite.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le lundi 23 juillet 2012, 13:51:14
« Chut... Tu verras, je vais les combler tes pulsions... »

Sur le coup, il lui faisait entièrement confiance pour ça. Il pouvait sentir le long de son membre impatient les tendres doigts de cette femme. Ils avaient l’air délicieux à voir. Fins, légers, propres, parfaits. A l’image de cette femme. Il en soupirait, sentant les longs ongles noirs de la femme gratter son sexe. Ce dernier en était flatté. Loin de lui l’idée de se rétracter, il ne désirait que s’offrir à elle, que continuer dans cet élan. Et ce n’était pas le pauvre Cahir qui aurait pu l’en empêcher. Nu, il s’était offert à elle. Il n’avait plus rien pour le protéger de cette femme, et comprenait enfin ce que le chevalier ressentait, dans les contes, quand il tombait sur la délicieuse sorcière qui tentait de le séduire pour lui faire oublier ses promesses. Il était comme ce chevalier qui hésitait, à cette différence près que lui n’avait plus aucune obligation envers d’autres. Libre comme l’air, libre d’offrir son corps, voire même son âme, au plus offrant. Et, indéniablement, cette femme faisait partie des plus offrants.

Elle libéra le membre flatté de Cahir. S’il en avait eu la faculté, ce petit bout de peau aurait gémi de jalousie, impatient qu’on s’occupe de lui. Il était comme un garçon capricieux qui, une fois qu’il avait poussé la chansonnette et exprimé ses envies, refusait catégoriquement qu’on s’occupe d’autres choses que de sa petite personne. Mais la Reine voulait prendre son temps, et ce n’était pas le brave guerrier qui l’en aurait dissuadé. Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres, et il répondit à ce baiser. Ses lèvres étaient délicieuses, mais elle ne s’arrêta pas là, et partit à l’assaut du corps de l’homme. Bien malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de se comparer à Gordon. Il était le lot de consolation de la Reine, et Dieu sait qu’un homme pouvait prendre au sérieux les choses du sexe. Celui qui prétendait le contraire était un menteur. Fort heureusement, Cahir savait qu’il était plutôt bien fichu. Sans être une montagne de muscles ambulant, ni être un géant, il avait tout de même quelques pectoraux, et ses entraînements réguliers avaient ôté toute forme de graisse. S’il avait connu la Terre, il aurait probablement pu arrondir ses fins de mois en posant pour des magazines de modes.

Sa Majesté glissait le long de son corps, et sentir ses baisers sur sa peau était un plaisir sans cesse renouvelé. Elle flattait son corps, et lui ne disait rien, ne voulant pas l’interrompre, ne voulant pas la sortir de ce plaisir dans lequel elle semblait se plonger. Sous l’impulsion du sexe, il avait prêté serment à cette femme avec une aisance déconcertante, et était toujours convaincu d’avoir fait le bon choix. Mais était-ce lui ou qui l’était, ou Monsieur le capricieux qui pointait entre ses jambes ? Son sexe se réveillait, de plus en plus assoiffé, alors que la tête de la femme se rapprochait de lui, continuant à embrasser le corps de l’homme, laissant sur sa peau propre une espèce de sillon de salive et de délicates sensations.

Elle atteignit finalement le petit pensionnaire, qui essayait de paraître gros, de se faire beau et bien présentable pour elle. Je suis une belle sucette, non ? Prends-moi en bouche, ne t’occupe de lui, c’est de moi dont tu dois t’occuper ! Il pouvait presque deviner ses suppliques silencieuses. Cahir était rouge au niveau des joues, et resserrait ses mains à chaque fois qu’il les ouvrait, à chaque fois que cette femme retournait l’embrasser. Un temps infini sembla se passer entre ce moment où la Reine contemplait la verge dressée de Cahir, et celui où elle consentit à approcher ses lèvres.

« Hmmm... » soupira lentement le guerrier.

Difficile de prononcer autre chose. La Reine prit son membre tel un mets à déguster lentement, avec appétit. Elle ne se jeta pas dessus comme une affamée, confirmant bien qu’il avait affaire à une femme noble qui aimait se complaire dans le vice et dans la luxure, et non à une femme noble qui s’en donnait l’allure. Elle le suça avec une lenteur enivrante, une lenteur détestable, insupportable, horrible. Cahir en ferma les poings à s’enfoncer les ongles dans la peau, prenant son mal en patience. Cette bouche était chaude, délicieuse, et il se serait volontiers perdu à l’intérieur, mais ce qu’elle lui faisait était intenable. Elle le prenait en bouche, au plus profond possible, jusqu’à ce que son membre vienne s’engouffrer, tel un explorateur avide de sensations, dans sa gorge. Il la sentait jouer avec ses succions, et la regardait. Il aurait presque pu la prendre pour une espèce de délicieux poisson, avec ses joues qui se creusaient, avant de revenir, pour se creuser à nouveau, et revenir. Elle libérait son membre rempli de salive, et ce dernier, comme pour montrer à quel point il était heureux qu’on daigne enfin s’occuper de sa petite personne, remuait légèrement, se redressant. C’est tout, ma p’tite dame ? C’est que j’ai beaucoup servi, moi ! Un fier soldat ! Et toujours pas rouillé, ah ça non ! Et elle y retourna, recommençant à le prendre dans sa bouche, tout en levant les yeux pour le regarder, voir ce que ça lui faisait. Cahir soufflait lentement, le visage rouge. Son corps tremblait nerveusement, et ses mains se tendaient, ses doigts agrippant quelques-unes des longues mèches de cheveux de cette femme diabolique.

Ce petit jeu dura un certain temps. Une minute, dix minutes, une heure, le guerrier n’aurait su le dire, tout comme il était incapable de dire depuis combien de temps il était avec cette femme. Il était alors décidé : ça ne devait pas s’arrêter. Il aurait aimé passer toutes ses journées avec elle, la laisser sucer sa queue pendant des heures sans relâche. C’était une fellation superbe, en tout point de vue, menée à mains... Ou, plutôt, à lèvres de maître. Sentir cette délicieuse bouche, cette langue jouer avec son membre tendu, cette peau intérieure chaude, glissante, et humide, c’était tout simplement onctueux. Ses mains laissaient glisser les superbes cheveux de cette femme, et il savait qu’elle ne le laisserait pas jouir. Sans pouvoir se l’expliquer, il savait qu’elle sentirait quand le petit pensionnaire du dessous allait répandre son plaisir. Elle savait à la perfection comment le dresser, comment le dompter, comment l’éduquer. Cahir avait toujours aimé sa femme, mais il fallait être honnête : elle ne valait pas tripette face à elle. Face à Sa Majesté.

Sa Majesté l’aguichait, l’excitait, mais elle voulait autre chose. Et Cahir le savait. C’était son désir qu’elle travaillait, pas son plaisir. Et le désir n’était pas que plaisir ; il était aussi, et même surtout, impatience et insatisfaction. Elle se retira donc, et, sans un mot, se recula, s’étalant sur l’immense matelas de son lit. Cahir eut fugitivement, alors qu’il voyait, et qu’il avait l’impression que sa salive lui manquait, la Reine se déshabiller, une brève pensée pour les porte-manteaux.

*Je prie pour que vous soyez des homosexuels convaincus, les gars...*

Il en doutait, et, dans la mesure où ce ne fut qu’une brève pensée, elle disparut bien vite, au fur et à mesure que la Reine ôtait ses vêtements, avec une lenteur calculée. Il vit ses courbes, ses hanches, ses formes délicieuses, et ne fut pas surpris. Elle n’avait aucun défaut, aucune imperfection dans ce corps merveilleux. Une succube l’aurait jalousé. Elle se retrouva aussi nue que lui, et planta son regard envoûtant dans le sien. Cahir était fait comme un rat.

« Viens à moi mon guerrier. Viens en moi. »

Et le guerrier vint sans problème. Il agrippa avec une main tremblante son sexe, et s’avança le long du lit. Parler était un luxe qu’il ne pouvait plus se permettre ; sa gorge était sèche, et il se contenta de la racler en se mettant au-dessus elle. Dans les yeux de la femme, il y voyait le reflet de ses propres envies. Cahir se fit alors l’image d’un homme extrêmement faible, un homme incapable de lutter contre ses pulsions et contre le corps d’une femme. Ce fut, là encore, un songe éphémère, car il ne voyait pas ce qu’il risquait. Il avait tué son géant, elle était sa récompense. Il n’y avait pas de petites lignes en bas du contrat, pas de clauses traîtresses. Les choses étaient limpides, et il était convaincu.

Il se perdit en elle. Tenant son sexe, il baissa les yeux pour l’orienter dans cette délicate fente entre les jambes de la femme. L’homme était bien moins sensuel qu’elle, et ne tourna pas autour du pot, comme elle l’avait fait. Elle avait été le souffle qui avait permis au feu de se réveiller, de le raviver. Souffler encore serait contreproductif ; il fallait consommer le désir, maintenant. Tenant toujours sa queue, il la glissa, avant de s’étaler sur elle, et pénétra la Reine, enfonçant pour le coup son membre aussi loin qu’il lui était permis. Et ce dernier se mit à protester, à donner des coups et des impulsions pour que son propriétaire se remue. C’est pas le moment de dormir, mon gars ! Pas le moment du tout, même. L’apatride ferma les yeux, tendit les mains, attrapant dans l’une les délicieux doigts de la Reine, posant l’autre sur le drap, et commença à donner des coups de reins. Se redresser, et s’enfoncer en poussant. Puis se redresser, et s’enfoncer, en essayant de ne pas perdre le rythme. Une deux, une deux, allez, en cadence ! Sa pioche se mit à labourer cette grotte, à la recherche des cristaux, des pierres précieuses. Ses yeux s’entrouvraient parfois légèrement, afin de voir dans quel état il mettait sa proie. L’homme était nerveux. Il couchait avec une star, et risquait gros.

*Retiens-toi autant que possible, Cahir. N’oublie jamais la leçon...*

Quand il était devenu majeur, et qu’il avait demandé à celle qui serait sa femme de l’épouser, sa mère l’avait pris à part, et lui avait donné quelques salvateurs conseils. Mère Mawr avait toujours été de bon conseil dans ce qui concernait les choses du lit. Tant que ce dernier était propre et bien rangé, la maison filera droit. Le lit de Cahir, sur cd point, avait toujours été propre, mais ça ne l’avait pas empêché de tout perdre. Pour le reste, elle lui avait toujours dit d’attendre que la marée soit pleine avant de remonter le filet de sa canne à pêche. Et c’était bien ce qu’il comptait faire avec cette femme. Le seul problème, c’est que son sexe, lui, était très récalcitrant, et avait l’habitude de n’en faire qu’à sa tête.

Il perçut fugacement les craquements encourageants du lit, alors que les mouvements de son bassin gagnaient progressivement en intensité.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le vendredi 24 août 2012, 15:36:09
Arlène avait les yeux brillants de désir. Elle le voulait, lui et pas un autre. A cet instant, Gordon était oublié. Ses gardes étaient oubliés. Même les types transformés en meubles étaient oubliés. Il n'y avait que Cahir. Il n'y avait que le plaisir. Elle se mordillait la lèvre, d'anticipation, et vrillait son regard sur l'arme de chair de son guerrier. Oh oui, elle le voulait.

Elle frémit quand il la toucha, réprimant un gémissement impatient. Elle entrouvrit les lèvres, exhalant par là un souffle chaud, légèrement entrecoupé. Puis elle haleta lorsqu'il se fondit en elle, d'un coup de rein impérieux. Le désir qui les animaient était à part égale. Elle remonta ses cuisses le long de ses hanches, l'enserrant entre elles, et passa une main dans son dos pour se maintenir contre lui. Elle le laissa volontiers prendre son autre main, la poser contre les draps, et se cambra pour le ressentir au plus profond d'elle-même.

Et quand il se mit à bouger... Elle laissa échapper un soupire ravi, haletant de plus belle. Le rythme qu'il imposait plaisait tout à fait à Arlène. Elle le griffait de temps à autre, superficiellement, tout comme elle agrippait ses doigts avec fougue. Renversant la tête en arrière, elle émit un gémissement rauque, étouffé par la barrière de ses lèvres.

« Owh.. Oui.. Mon guerrier... »

Elle l'encourageait. Qu'il n'ai pas peur d'y aller plus fort. Elle souhaitait cette sauvagerie dans les rapports. Elle appréciait les gestes brusques. Elle aimait la passion, et Cahir en faisait preuve. Et ça, elle adorait. La Reine qu'elle était se retrouvait pleinement femme. Au diable la couronne, dans ces instants-là. Au diable l'or. Au diable la beauté. Le sexe était l'une des rares choses qu'elle consommait sans compter, qu'elle pratiquait souvent sans se lasser.

Retenant brusquement le guerrier contre elle, profondément fiché en elle, Arlène redressa la tête.

« Même si j'aime cette position.. Je dois t'avouer qu'il en est une que j'apprécie tout particulièrement... »

Le ton rauque de sa voix trahissait son excitation, et son désir. Ça trahissait aussi l'effort fait pour l'empêcher de continuer pour l'instant. Se mordant la lèvre, plantant son regard dans le sien, elle le repoussa doucement, le sentant glisser hors d'elle avec une lenteur douloureuse. Puis elle se glissa plus haut sur le lit, et se retourna. A genoux, elle tenait les montants du lit de ses mains. Elle creusa le dos, tendant sa croupe, pour l'inciter à venir.

« Comme ça... Montre-moi ta vigueur, Ô mon guerrier. »

Sa chevelure corbeau tranchait avec la pâleur de sa peau, et elle la rejeta sur le côté d'un geste de la tête. Quant à ses iris émeraude, elles étaient plantées dans les pupilles de Cahir, l'appelant. Le suppliant de venir à nouveau prendre possession de son intimité, de la faire jouir, de se faire plaisir.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le vendredi 24 août 2012, 20:14:20
« Owh.. Oui.. Mon guerrier... »

Il n’avait pas besoin de plus. C’était si délicieux à entendre, ça sonnait tellement bien aux oreilles... Ce contact tendre, ce corps doux, cette douleur lancinante qui se distillait dans une goutte de plaisir. Cahir forçait, faisant preuve d’une excitation palpable, vertigineuse, et perturbante. Il en oubliait tout, et son esprit se perdait, sous l’impulsion du plaisir, dans des délires fiévreux où il s’imaginait se perdre dans le corps de cette femme. Sa Reine, sa Majesté, son univers en ce moment précis. Elle était tout à ses yeux, l’enfermant dans un tendre cocon de chaleur, de tendresse, et de plaisir. C’était basique, et le lit craquait sous les mouvements de Cahir, qui, à chaque coup, se perdait toujours un peu plus en elle, s’enivrait de son corps, de son parfum, de son odeur. Le plaisir sexuel amplifiait tout, le rendait fou. Il aurait pu se damner rien qu’à voir ses lèvres délicates, son cou se tendre, ses épaules parfaites... Tout en elle respirait la perfection, transpirait le sexe et le plaisir. Elle était tout à ses yeux. Ceci faisait de lui le plus accompli de tous les chevaliers. En cet instant, il se sentait envahi par une fièvre de plaisir. Elle soufflait son plaisir dans le creux de ses oreilles, et chacun des cris de cette femme l’incitait à outrepasser la propre douleur que son membre tendu émettait pour continuer, encore un peu plus, toujours un peu plus... Ne pas s’arrêter, mais continuer... Remonter, reprendre brièvement son souffle, une légère inspiration qui ressemblait à un soupir rauque, et y retourner. L’écraser, la piétiner, l’éventrer. Il s’enfonçait en elle, remontait, et répétait le même mouvement, la même litanie en trois temps. Descendre. Remonter. Respirer. Descendre. Remonter... En visant toujours à aller encore plus loin. Il se voyait dans la peau du plus heureux des explorateurs, cassant avec sa pioche une série de couches pour trouver le trésor, pour procurer à sa belle le plaisir sacré, le bonheur transcendant qui lui ferait tout oublier, jusqu’à sa propre existence. Ne perds pas le rythme, comme à l’entraînement. Reprendre son souffle, toujours. Ne perds pas le rythme. Il suivait les conseils qu’un individu invisible lui prodiguait. Pour lui, il ne se voyait pas dans la peau d’un chevalier venu prêter serment et montrer à sa souveraine de quoi il était capable ; il se sentait plutôt dans celle de l’amant fiévreux, passionné, qi tentait d’offrir à sa dulcinée un ultime rodéo endiablé sur leur piste de danse pour qu’elle accepte de continuer à aller au bal avec lui. C’était une danse qu’ils étaient en train de faire, une subtile danse, aux mouvements simplistes, mais qui nécessitait, pour être réussie, une passion ardente. Il se perdait et se retrouvait en elle, se sentant redevenir un homme, ce mâle viril, ce conquérant qui s’offrait à sa femme pour obtenir le plaisir de cette dernière.

Elle le coinça entre ses jambes au moment où son pensionnaire assoiffé avait atteint le fond du sexe de cette femme merveilleuse. Il en soupira, se tortillant lentement, serrant les poignets de la Reine, et planta son regard dans le sien. De la sueur s’égouttait de son front, décorait son dos. Cette pause était atroce, insoutenable, autant pour lui que pour elle. Il se sentait baigner dans un océan de douceur, et prenait vaguement conscience qu’il n’avait jamais été aussi heureux avec une femme. C’était un constat à la fois triste et excitant, qui lui montrait sans ambiguïté qu’il n’avait, dans le fond, jamais été vraiment heureux avec son ancienne femme.

« Même si j'aime cette position.. Je dois t'avouer qu'il en est une que j'apprécie tout particulièrement... »

Elle glissait cela dans son oreille, et il se surprit à frissonner. Il ne put qu’émettre un soupir, ayant du mal à parler, et elle le força à sortir. Ce fut difficile. Son membre semblait gémir devant tant de cruauté de la part de son propriétaire. Ne me sors pas, je suis au chaud, ici, en elle ! C’est là que je veux être, pas dehors ! Il frémit, et se retira. Elle l’aidait, et il la regardait avec ce regard qu’a un homme excité en voyant l’objet de sa proie : ce mélange indescriptible de désir, de folie, et de sauvagerie, comme si, pendant un bref moment, un homme rencontrait cet Autre qui sommeillait dans les profondeurs de son être, cet individu fait uniquement de sentiments et de passions, capable du meilleur comme du pire. Les secondes s’étirèrent longuement alors qu’elle entreprenait de se retourner. Elle semblait également éprouvée... A moins que ce ne soit lui qui, dans un relent de machisme, se mettait à délirer.

Elle se mit à genoux, et il eut une vue à crever le cœur de n’importe qui. Un dos envoûtant, une chute de reins superbe, et ce sans parler de ses fesses, de ce ravissant spectacle qui lui donnait envie de se ruer à l’assaut de son corps, de le déchiqueter, et de s’enfoncer en elle pour la déchirer en deux, pour ressortir par sa bouche... L’apatride dut fermer les yeux, mais son cerveau se rappela rapidement à lui. Fermer les yeux devant un tel spectacle, c’était aussi terrible que de se faire fouetter. Elle abaissa son corps en bombant ses seins, faisant descendre son dos, relevant du corps son bassin, offrant à Cahir une vue bouleversante.

« Comme ça... Montre-moi ta vigueur, Ô mon guerrier. »

Elle avait parlé en le regardant, retournant pour cela la tête, et il s’humecta lentement les lèvres, et entreprit également de se redresser, se mettant à genoux sur le lit. Elle était si belle, tellement belle... C’était idiot à dire, car ce mot... Il semblait tellement banal pour exprimer un spectacle qui, lui, était tout, sauf banal, mais son esprit était tellement embrumé que rien d’autre ne lui venait à l’esprit. Dans ses yeux, on pouvait y lire ce mélange subtil qui faisait le désir masculin : fierté, envie, plaisir, jalousie, et souffrance... Une série d’ingrédients paradoxaux, contradictoires, mais qui, mis ensemble, formaient un tout terrifiant. Cahir tendit ses mains, et les posa sur le bassin de sa partenaire.

« Oui..., réussit-il à dire. Tout ce que vous voudrez, Ma Majesté... »

Il s’approcha lentement, glissant presque sur le lit. Il avait terriblement chaud, et son sexe tendu continuait à le faire souffrir. Il vint le glisser entre les fesses de la femme, de cette créature si belle, si provocante, si sauvage... Elle était tout ce qu’un homme pouvait désirer, et il retourna se perdre en elle en grinçant des dents, puis s’appuya un peu plus sur elle, raffermissant sa prise, avant de recommencer ses vas-et-viens, utilisant pour cela ses genoux. La même danse reprit, mais avec quelques changements. Sa position, et celle de la Reine, permettait en effet de donner des coups plus rapides, et de faire parler tous ses muscles. Tout son corps semblait tendu comme la corde d’un arc vers ce simple objectif : pousser. Le sexe de La Majesté étant déjà dilaté, s’y perdre était plus facile, et il pouvait donner des coups plus puissants, continuant à faire gémir ce grand lit, tandis que la Reine se mettait à remuer le long du lit. Cahir avait commencé par fermer les yeux, serrant de temps en temps les dents, le temps de s’habituer à ce contact. Il rouvrit alors les yeux, en prédateur, en conquérant, et parvint à articuler, entre plusieurs soupirs (reprendre son souffle, toujours, afin de ne pas perdre le fil).

« Aaaalors... Humm... Co... Comment se sent ma... Ma Reine ? »

Il voulait qu’elle régale ses oreilles de ses hurlements. Plus que le reste, plus que son corps merveilleux, l’entendre gémir, l’entendre remplir la pièce de cris serait le plus beau des cadeaux.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Evil Queen le jeudi 29 novembre 2012, 15:59:57
Oui, la position basique était agréable. Mais Arlène n'aimait pas rester dans le basique. C'est pourquoi elle tortura son guerrier en le forçant à quitter son antre chaleureuse, avant de se retourner en douceur, le plus lentement possible pour attiser encore plus son désir. Elle appréciait ça. La domination, sans forcer. Juste en tenant ses partenaires en haleine, avec un désir si fort qu'elle en était la maîtresse.

Mais c'était bien plus que ça. Bien plus qu'un simple amusement à dominer le jeu sans en avoir l'air. C'était son désir à elle aussi qu'elle assouvissait. Ce plaisir qu'elle aimait tant cette volupté qu'elle provoquait, qu'elle ressentait... Elle n'était pas qu'une simple Méchante Reine. Elle était LA Méchante Reine, celle qui provoquait la terreur rien qu'avec son nom. Et Cahir... Cahir devenait son chevalier servant. A elle, et pas à une autre greluche toute jeune, toute belle, toute pimpante. Cahir remplissait ses devoirs avec une détermination palpable. Et un plaisir sans doute grandissant.

Arlène gémissait. Cambrée, offerte, elle appréciait cette situation. Elle appréciait ces coups de reins, cette fermeté. Elle appréciait ces ébats.

« Ta Reine aime ça.. Oh oui ! Continues mon bon ! Aaaah ! Hmm... »

Ces gémissements grimpaient vers l'aigu. Cette position, plus que toute autre, la faisait "grimper aux rideaux" pour parler vulgairement. Les sensations étaient plus intenses. Plus.. Aaaah !

Même en pensée, Arlène ne parvenait plus à penser clairement.

« C'est si boooon... Ô... Mon guerrier ! »

Elle ondulait elle-aussi, amplifiant le rythme et les coups de reins. Elle voulait qu'il l'emplisse de sa jouissance. Elle voulait basculer au bord de ce plaisir qui la tenaillait Elle voulait qu'il la recouvre de son corps, qu'il la serre dans ses bras, qu'il lui disent qu'elle était la plus belle, la plus jolie. Elle voulait être rassurée, même si elle n'en avait pas l'air, et même si elle ne l'admettrait jamais.
Titre: Re : Il était une fois... [Evil Queen]
Posté par: Cahir le dimanche 02 décembre 2012, 14:37:55
Elle était d’une telle beauté... Oui, vraiment, Cahir ne pouvait pas penser à autre chose que son corps délicieux, son esprit raffiné, ce mélange de sensualisme, d’obscurité, et de passion. Cahir en aurait presque cru à la fatalité s’il avait été un peu plus croyant, car cette femme était tellement belle, tellement parfaite, qu’on était logiquement en droit de se demander si leur fortuite rencontre n’était pas le fruit d’une volonté divine... Comme une espèce de remboursement divin. L’équilibre... Ce que la main gauche perdait, la droite, tôt ou tard, devait forcément la gagner. Enthousiasmé comme il l’était, l’apatride avait bien du mal à se concentrer, à analyser les choses rationnellement. Il errait depuis des mois, depuis qu’il avait été déchu de tous ses droits, même de sa nationalité ashnardienne. Et voilà qu’il tombait sur cette femme, cette ténébreuse et aguichante beauté. Il lui faisait l’amour avec une passion dont il ne se serait jamais cru capable. Elle déchaînait en lui des pulsions de plaisirs primitives qu’il n’avait jamais ressenti auparavant, pas même quand il s’était perdu dans le lit conjugal. La Reine lui faisait ressentir les deux pulsions contradictoires de l’amour : la douceur, la sensualité, le talent d’un côté, et la sauvagerie, la fureur, la rage des peaux qui claquaient entre elles, de l’autre. Un curieux mélange.

« Ta Reine aime ça.. Oh oui ! Continues mon bon ! Aaaah ! Hmm... »

Chacun des gémissements, des soupirs, de la Reine, sonnait à ses oreilles comme la plus agréable des récompenses, la preuve que les coups de rein qu’il donnait à son bassin ne la laissaient pas indifférentes. Ses mains moites la tenaient par les hanches, et il s’enfonçait en elle, presque mécaniquement. Son vagin était dilaté, humide, et il pouvait donc assez facilement la pénétrer. Sentir à chaque fois la peau de la Reine glisser sur son sexe, ce dernier s’enfonçant ensuite dans cette antre intime et humide... Il n’y avait aucun mot qui lui venait à l’esprit pour décrire le plus fidèlement possible cette impression de bonheur, ce bien-être immense. C’était exquis, tout simplement.

Les minutes défilaient bien trop rapidement à son goût. Il aurait voulu que ce moment reste éternel, qu’il se prolonge pendant des heures, mais le sexe était court. Même si la perception du temps était différente aux yeux de l’apatride, objectivement, cette pénétration ne dura qu’une poignée de minutes. Il offrit une belle performance, mais, plus il s’enfonçait en elle, plus il l’entendait soupirer, gémir, et plus il sentait la vague approcher. Il pouvait la sentir, remontant le long de ses entrailles, filant vers son sexe. On pouvait la retarder, mais pas l’empêcher de venir. La Reine était tellement attirante, tellement sensuelle, tellement enivrante, qu’il ne pouvait pas se retenir. Il se cramponnait à elle, ses doigts se crispant sur sa belle peau douce et propre.

« C'est si boooon... Ô... Mon guerrier ! »

Il soupira. Elle remuait sur lui, et des spasmes le traversèrent. Il sentait la sueur couler le long de son corps.

« Haaa, ma Reine... »

Impossible d’en dire plus. Il ferma les yeux, les rouvrit, et, après quelques énièmes coups, ne put plus se retenir trop longtemps. C’en devenait bien trop douloureux, c’était comme si quelque chose tapait dans son sexe, essayant d’ouvrir la porte pour se vider. Il éjacula en elle, libérant son sperme, sa chaude semence, dans son corps. Ses mouvements furent toujours aussi rapides, chaque pénétration, chaque frottement, étant l’occasion pour son sexe de libérer une partie de son sperme. Pour l’occasion, il eut plutôt une bonne érection, et, après une première série de secousses, il en sentit une autre la saisir. Ses mouvements se firent un peu plus lents, plus précis, plus appuyés, plus soutenus, son sperme se faufilant dans son corps, glissant sur sa queue. Il eut un long soupir, et le poids des efforts s’abattit sur ses épaules.

Cahir soupira longuement, sa poitrine se soulevant. Les sensations revenaient progressivement, au fur et à mesure que le plaisir se calmait. C’était une sensation totalitaire, qui ne laissait pas de place à la concurrence. Il sentit ainsi son propre pouls, emballé, surexcité, ainsi qu’une forte chaleur tout le long de son corps. Il déglutit, la dureté de son membre diminuant rapidement, son regard glissant sur cette chute de reins, et sur le fessier de la Reine, qu’il se mit à caresser avec l’une de ses mains. Elle était toujours aussi belle. Son sperme vint lentement s’échapper des lèvres intimes de la Reine, tachetant un peu ses draps.

« Oh, ma Reine... Vous... Vous êtes tellement magnifique... »

Bien que son sexe ait diminué de volume, le désir se lisait encore dans son regard... Avec une sorte de fascination, d’admiration implicite. Il était soldat dans l’âme, il avait été formé, éduqué ainsi, et il reconnaissait cette femme comme sa souveraine légitime. Lui faire l’amour était, pour ainsi dire, l’un des plus grands honneurs auxquels l’homme pouvait prétendre.