Le Grand Jeu
Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Liam Eckart le mardi 20 mars 2012, 11:49:23
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Le bal masqué de la maison Eckart, dans lacommunauté vampirique, voilà un événement que l'on attendait, il s'agissait d'une nuit unique dans l'année, pour le solstice d'hivers, où l'on rencontrait tout le gratin de la société de ceux qui marchaient sous la lune ! Une réunion qui avait de quoi faire pâlir de jalousie tous ceu qui n'étaient pas invités ! Les vêtements étaient réhaussés de fils d'or et d'argent, et les tenues plus somptueuses les unes que les autres ! C'était pendant cette cérémonie qu'un couple se verrait élire cpuple de la nuit pour la beauté de leur déguisement (et accessoirement, la grandur de leur influence). Pour des êtres qui pouvaient accuser les millénaires sans en pâtir, ceux à qui était offerte une telle immortalité, les rela(ions entre eux ét&ient importantes, sinon, ce serait le chaos, aussi tout se faisaiet lentement et par le biais de grands mondanités.
À travers la tenue, le costume, la façon d'arriver, on exprimait sa richesse et son opulence, et en un sens, c'était cela le moyen de comparer les vampires sur un « pied d'égalité », l'âe ne faisant que relativiser avec le temps ! Aussi, fallait-il trouver un moyen de s'imposer face aux autres sans passer par les turies entre vampires, ce serait tellement triste d'en arriver là ! Il fallait donc que les luttes d'influences aient lieu plus discrètement qu'ailleurs. Elles se disputaient dans ce genre de soirée, où tout le monde avait des connaissances sur les un, sur les autres comme des intrigues de palais en somme.
Une bonne centaine de personnes taient là pour cette soirée, dans le manoir Eckart. Toute une batterie de voituriers avaient été engagés pour garer toutes les fiacres et autres carosses, qui étaient donc nombreuses, il fallait en compter une pour deux au maximum, et le défilé des véhicules avait été long et laborieux mine de rien, pour que chacun puisse descendre devant le perron qui menait vers la grande salle qui avait été chauffée et réinstallée pour cela.
Liam avait décidément pensé à tout ! Des femmes et des hommes, des humains pour l majorité étaient ici et là disposés, avec un couteau, pour remplir les verres de ces êtres charmeurs et terribles, des bidons sur patte en somme, puisque la seule chose qui éait intéressant chez eux, étaient leur ichor, au dela, ils gênaient un peu.
La salle avait beau être bondée, il se sentait seul. Ayant du se résoudre à ne pas y faire participer Lana, cela aurait été lâcher une centaine de loup sur un petit agneau, et il aurait été peiné qu'elle en pâtisse. Mais du coup, il se sentait un peu trop seul.Oh, certes, il avait de la compagnie, une compagnie à laquelle il se devait pour cette nuit, mais bon.
Depuis quelques minutes, quelque chose le chiffonnait. Il entendait un battement de cœur en trop. Mais où ? Et il n'tait pas le seul, bon nombre de convives senataient cela aussi, il fallait donc bien chercher et il allait trouver ! Il s'excusa aupère des personnes avec qui il parlait, et le roi soleil, puisque c'était ainsi qu'il s'était déguisé, commença à fouiner. Il sentait que c'était là.....il eut une idée !
« Mesdames, messeurs ! Milady, Milords ! Il y a parmi vous un imposteur ! Il y a parmi vous, une personne non désirée mais qui va finir par l'être ! Vous allez voir ! Qui prendra une gorgée de son ichor ? La première lampée à la personne qui reconnaît l'humaoine de trop ! Bon Jeu ! »
Lui même se mettait en quête, mais pas ouvertement, non, il jouait à faire passer cela comme un événement prévu, éludant les demandes d'indices ! Quand un reflet chatain, tirant sur l'auburn attira son refgard. Il saisit le poignet qui allait avec au vol, une humaine. Il la lâcha, sourir aux lèvres, sourire annonciateur de malheur pour elle !
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Estelle gardait les yeux grands ouverts. Elle était en mouvement, bien sûr, puisqu’une immobilité permanente n’aurait fait qu’attiré les soupçons sur elle davantage. Son souffle était cependant calme et régulier, malgré l’ambiance à la fois macabre et festive qui règnait dans cette pièce immense. Tous ces gens déguisés étaient des plus curieux... Des « vampires », disait-on. Ridicule! Estelle ne croyait plus au vampire depuis déjà très longtemps! Mais alors, comment avait-elle fait pour se retrouver ici? Pour comprendre, reculons légèrement dans le temps...
Quelques heures plus tôt, Estelle vagabondait ça et là dans des régions de la ville plus ou moins fréquentées. Qu’importe le danger, elle savait se défendre toute seule, après tout! Elle ne craignait pas les loups, ni les bandits des bois. Elle se prenait pour une héroine de roman. Ce genre de roman fantastique qui ne laissait de place à l’échec et dont l’auteur ne permettait pas la moindre blessure sur le personnage principal. Dans ces pensées curieuse, Estelle Létrange se sentait confiante. Elle avait aboutti dans un quartier situé près de la sortie de la ville, et avait surpris une étrange conversation. Un truc se préparait. Un truc spécial, disait-on. Quelque part, dans une demeure éloignée, il y aurait une fête ou un truc comme ça. Ce n’était pas sûr, c’était des rumeurs, mais Estelle était une insatiable curieuse, et elle décida de tendre l’oreille davantage alors que ces messieurs et dames discutait sur une terasse. L’évènement aurait lieu au manoir, à l’extérieur de la ville. Une fête? Dans un manoir? On disait que le propriétaire était louche... Bah...peu importe! Estelle pensait qu’il s’agissait d’une occasion parfaite pour s’inviter, s’empiffrer et peut-être même mettre la main sur quelques objets de valeur! Elle était donc partie en suivant les indications d’un passant, qui avait également tenté de la dissuader de cette idée.
Que craignait-elle, après tout? la route fut plus longue qu’elle ne l’aurait pensé, elle qui détestait marcher! Mais après un peu plus d’une heure, car elle avait trainé les pieds, elle apperçut au loin cette fameuse demeure. Comment allait-elle entrer? Mmmh... La jeune fille se fit alors discrète et contourna une partie de la grande demeure jusqu’à une fenêtre ouverte ou reposait une tarte. Pourquoi des aliments? Les vampires ne buvaient-ils pas simplement du sang? Amusée, elle y alla avec la « logique », pensant alors que les humains qui leur servaient de nourriture avaient besoin de s’alimenter pour avoir un sang de qualité. C’était bête, comme idée. Estelle regarda par la fenêtre de la cuisine, puis se débarassa de la tarte en la cachant dans son estomac. Elle s’assura qu’il n’y avait personne dans la pièce pour se glisser à l’intérieur du manoir. Elle frotta ses vêtments poussiéreux et, au même moment, une jeune fille entra dans la cuisine, un bol de punch dans les bras. Elle sursauta en voyant Estelle, renversa le bol, fit demi-tour dans son état de frayeur, mais glissa dans le punch et tomba au sol, se cognant durement la tête.
Estelle crut qu’elle était morte, mais elle s’était tout simplement évanouie. Décidée à passée inaperçue, elle troqua ses vêtements et mit la petite robe de servante de la jeune fille, qui faisait sa taille. Elle cachait le corps de l’évanouie sous une table drapée d’une nappe rouge et sortie, le blanc de sa robe légèrement tachée de punch rouge.
C’est ainsi qu’elle se retrouva au milieu de tout ces autres humains, les yeux écarquillés devant la scène qui s’offrait à elle. De vrais vampires... partout! Partout! Ils buvaient au poignets de leur fontaine vivante, comme des bourgeois. Réalisant qu’elle était dans le pétrin le plus total, Estelle tâcha de passer inaperçue, se glissant facilement derrière d’énormes vases aux plantes exotiques, contre un mur et dans un coin de la grande salle. Elle avait peur, elle ne se le cacherait pas, maintenant qu’elle savait qu’il s’agissait de réels buveurs de sang.
Quand la voix d’un homme retentit, racontant qu’il y avait un imposteur, elle pensa qu’il parlait d’elle. De qui d’autre, sinon? Elle ne voulait pas rester là, il fallait qu’elle s’en aille par où elle était arrivée. Doucement, et prenant l’air le moins louche possible, elle se faufila parmis les autres humains et se dirigea vers la cuisine. Malheur! D’autres venaient de découvrir la jeune évouie sous la table! Changement de plan... Elle se cacherait dans le manoir même! La jeune fille voulu se faufiler vers les escaliers, et une main lui attrapa le poignet. Elle hoqueta de surprise, tourna la tête vers l’individu et un long frisson parcouru son échine. Quand il la relâcha, elle prit ses jambes à son cou, montant les marche à quatre pattes et se sauva à toute vitesse dans un couloir.
- Putain putain putain putain putain! ne cessait-elle de jurer.
Elle prit d’autres couloirs, et d’autres encore, voulant perdre quiconque tenterait de la suivre. Elle voulut ouvrir des portes, mais certaines étaient vérouiller. Elle finit par descendre un escalier, retournant sur l’étage du bas, mais pas dans la même salle, bien sûr. Elle prit un escalier qui la mena dans un sous-sol. Elle ouvrit la porte et tout était noir. Derrière elle, elle ferma la porte et descendit d’autre petites marches, la main sur la rampes, jusqu’à ce que ses yeux puissent voir dans l’obscurité. Une cave à vin, constata-t-elle. Ou un sellier, si elle se souvenait du mot approprié.
Elle erra dans cet endroit sans un bruit, le souffle court, et regarda les énormes tonneaux emboités là.
Plouc!
Elle mit le pied dans une flaque écarlate. Du vin, vit-elle. Du moins, elle pria pour que ce soit bien du vin, dans ces tonneaux! Elle se dirigea au fond de la salle vers une petite fenêtre qui était en hauteur. Elle ne pouvait pas l’atteindre... Elle attrapa donc l’un des plus petits tonneau et le fit rouler jusque sous la fenêtre. Prenant pied dessus, elle grimpa et voulut ouvrir la fenêtre. Un verrou! Merde!
Qu’allait-elle faire, maintenant?
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Bom...bom...bomom....bombom, voilà qu'un rythme cardiaque s'accélérait soudainement ! Il ne s'était donc pas trompé, c'état bien elle l'intruse ! La chasse était finie, il avait reconnu son sang, ou du moins, il l'avait connu, et donc il n'y aurait pas de sport, juste une traque, il avait son sang en mémoire, la façon dont il pulsait, la quantité d'hémoglobine expulsée au travers de la jugulaire par pulsation cardiaque, mais même le bruit de la pulsation cardiaque était particulier. Il s'excusa rapidement auprès des personnes qui l'interpellaient et fila à sa suite, en marchant, posément, elle ne pouvait pas lui échapper de toute manière, plus il se rapprochait d'elle plus il sentait toutes ses choses qui rendait la jeune femme unique.
Pas bien dur de comprendre exactement ce qui se passait ici : elle tentat de fuir, il la poursuivait à son rythme, pour faire monter son angoisse avec un sadisme avéré, et de plus en plus amusé, il aimait énorément ce qqu'il appelait la traque, ême si c'était plus un rabattage de gibier, il ne traquait rien, puisqu'il savait où elle était, grosso modo, où elle allait, grosso modo, et où passer, c'était chez lui, et rien qu'au bruit, il avait une ide précise de la chose !
Elle avait commencé à descendre, le parfum de son snag flottait dans les escalier, elle avallat ver sle bas, bloquez l'escalier et lele ne pourrait pas s'enfuir, de toute manière, elle ne pourrait pas s'enfuir, il ne la laisserait pas faire ! Il descendit l'escalier, dire ction, les geoles, les salles de tortures, et les caves à vin, limité comme choix possible, à gauche, à droite, ou au milieu. Et elle était allée dans les caves, la plus petite des trois sections, à peine deux ou trois portes, et une fois dans l'une d'elle, une seule entrée, une seule sortie, autant vous dire que cela mettait fin à la chasse, fin à l'existence de la jeune femme, dans son côté libéritaire, elle allait finir au pire comme casse croute, au mieux, comme mobilier. Il ouvrit la porte imprégjnée de l'odeur de la jeune femme. IL avait, lui, une parfaite visibilité dans le noir, et si elle était bel et bien ce qu'il sentait, une humaine, alors il aurait un avantage certain.
La porte grinça à peine avant de se refermer en silence, l'avait-elle entendu ? Il sourit en tordant le loquet de manière à le bloquer et ce, jusqu'à ce que la porte d'un demi pied d'épaisseur ne puisse plus s'ouvrir sans qu'on l'enfonce. Puis il retira ses gants de soie et se mit à applaudir doucement, amusé, et de manière sonore, qu'elle sache qu'elle n'était pas seule dans la pièce avec certitude.
« Je crois que j'ai attrapé la proie, je vais avoir donc droit au premier sang.....intéressant..... »
Il se mit à siffler comme on appellerait un chien pour qu'il rentre :
« Petit petit petit ! »
Il sourit et se remit à siffler en se laissant guider par ses sens, avant de finalement se retrouver tout près d'elle, il s'approcha, murmurant dans l'obscurité.
« Tu es à moi, rien qu'à moi, juste à moi.... »
Sa voix avait quelque chose de malsainement jubilatoire....
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Estelle continuait de tirer avec acharnement sur la fenêtre toujours verrouillée qui menait à l'extérieur. En mettant toute son énergie et ses espoirs dans ce geste, elle espérait miraculeusement que la fenêtre céderait sous la force plutôt douteuse de ses biceps de jeune femme. Alors qu'elle rageait contre cet obstacle qui pour le moment était infranchissable pour elle, un bruit inquiétant se fit alors entendre en écho dans la cave à vin. Elle tendit alors l'oreille, aux alertes, et attendit quelques secondes pour s'assurer qu'il y avait bien une présence dans les parages. Une présence malveillante, lourde, qui ne laissait présager rien de bon.
Estelle sauta donc en bas de son petit tonneau et, des yeux, chercha ce qui venait d'entrer dans la salle sombre. Une silhouette se découpait près des escaliers, et la jeune brunette sentit alors son cœur se serrer dans sa poitrine, et son rythme cardiaque s'accéléra soudainement à la vision de la chose qui se rapprochait d'elle.
Tout à coup, la voix de l'homme retentit dans l'obscurité, lui glaçant le sang et la faisant frissonner des pieds à la tête. Sa présence se fit plus poignante alors qu'elle le voyait se rapprocher encore plus. À son rythme, Estelle se mit à reculer lentement, jusqu'à ce que son dos heurte le mur du fond, quelques mètres à peine plus loin. Ses yeux allèrent partout, sur le sol, sur le vampire, sur les tonneaux, vers la porte, vers la fenêtre... Elle cherchait un moyen de se tirer de là sans y laisser la vie. Pas question de se laisser dévorer par un vampire!
Fronçant les sourcils sous la panique, Estelle prit un nouveau petit tonneau qu'elle avait près d'elle, assez léger pour être soulever, et le lança aussi fort qu'elle le pouvait en direction de la créature de la nuit.
- Me touche pas, espèce de cannibale!!!
Elle s'élança par la suite vers le tonneau qui était sous le fenêtre, y monta et, d'un coup de coude, brisa la vitre en éclat. Elle posa ses deux mains sur le rebord de la fenêtre et s'y issa comme elle le pouvait. Ses paumes délicates s'enfoncèrent dans quelques éclats de verres et le sang coula. Quand elle essaya de se hisser plus loin grâce à ses avant bras, même résultat, elle s'entailla la chair en grimaçant.
La moitié de son corps pendant toujours à l'intérieur, alors que ses doigts s'enfonçait dans la terre à l'extérieur pour tenter de s'extirper hors du Manoir des Horreurs.
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Il resta là, silencieux, immobile, à la regarder. Cette impression d'être pris au pied du mur, de ne plus savoir que faire....lentement, elle allait plonger dans une désespérance sans limite, c'était comme en dressage : on se bat, on se rebelle, et on finit par supplier avant de se rendre compte que même les suppliques sont superflues avec lui et on se résigne, et cette résignation était exactement ce qu'il attendait de chaque esclave qu'il avait sous sa coupe ! C'était quelque chose de normal, on lui devait un respect incommensurable et une reconnaissance sans borne ! Il était un être supérieur de ce monde et cet être supérieur avait pouvoir de vie ou de mort sur la majorité des personnes, leur sang pouvait, soi i le décidait, venir tapisser la chambre d'amis... ou remplir son verre à vin, au choix, enfin, son choix, pas celui de l'esclave, vous vous en doutez bien. Et elle finirait par remplir le verre à vin de toute manière.
Elle ramassa un tonneaux, ou plutôt un tonnelet, il nota donc qu'il ne lui confierait les travaux de force que dans une certaine limite, inutile d'en demander plus que ce dont elle était capable, et actuellement elle n'était bonne à rien ! Enfin bref, elle avait pris le tonnelet pour mieux le lui lancer dessus. Liam ne réagit même pas et l'attrapa au vol à deux mains, il ne voulais pas gâcher l'autre boisson de ses invités, et il le reposa par terre.
Il rit franchement au terme de cannibale, oui, il le trouvait drôle car par définition, un cannibale mangeait ceux de sa propre espèce, mais ce n'était pas le cas ici, il mettait plutôt un point d'honneur à vider son bétail humain de son sang ! Mais bien vite, le rire cessa et son expression faciale se fit bien plus dure, il avait envie d'en finir avec cette histoire. Il n'aimait pas les clandestins. Elle avait voulu pénétrer le manoir Eckart ? Soit, elle y resterait donc.Elle avait naturellement une place dans sa maisonnée, laquelle ? Allons, vus vous posez encore la question ? Elle avaoit une place avec un joli collier au cou ! Un collier lourd au début, histoire de lui offrir des maux de nuque, et si elle état sage, peut être qu'il ferait quelque chose pour elle ! Chez maître Liam Eckart, toput se mérite, rien n'est dû pa avance, hérédité, et autres.
Mais voilà qu'elle se faisait la malle ! Il n'allait pas la laisser faire d'autant qu'au doux battement affolé de son cœur se mêlait désormais une délicieuse odeur, l'odeur du sang, un sang frais et vif, un sang vermillon. Erreur ! Il ne fallait jamais laisser le sang couler devant Liam, cela avait quelque chose de....quelque chose d'inconscient ! Faire couler le sang était peut être l'un des rares moyens à obséder le vampire pour qu'il n'ait plus que cette idée en tête : Y goûter ! Dans sa tête, une seule chose dominait : SANG ! Il n'y avait plus que cela et ses yeux eux même lançaient des regards d'envie à la jeune femme, il avait envie de la goûter, de boire son sang , de boire jusqu'à ce que son corps soit tellement vide qu'elle en devienne laiteuse ! Et rien ne l'arrêterait !
Il porta la main à sa taille pour prendre son fouet, geste machinal qui se solda bien vite par un échec ! Il n'était pas en tenue de tous les jours, le seul fouet qu'il avait était en satin et en soie, dur de blesser avec ça ! Dur d'attraper avec ça ! Il pesta en silence, rageur ! Tant pis, il la saisirait à la main, à l'ancienne ! Il fit un pas en avant, puis un autre, puis un autre, et fut sur elle alors qu'elle commençait à disparaître par la fenêtre. D'un geste précis, il lui saisit la jambe et la tira à l'intérieur. Question rapport de force, il l'écrasait, la dominait complètement ! Quand bien même elle s'accrochât de toutes ses forces, comment aurait-elle put résister ? Pour lui, elle était aussi légère qu'un fétu de paille ! Il la tira donc hors du trou de souris par lequel elle essayait de passer et la lâcha, de sorte qu'elle se retrouve à l'intérieur de la cave, au sol, faute d'avoir eu le moindre appui.
Lui, il ne la voyait pas, il ne voyait que le sang sur ses bras,aussi se jeta-t-il sur elle pour le récupérer ! Gâcher du sang ! Quelle drôle d'idée ! Hors de question ! Et surtout hors de propos ! Enfin bref ! Il saisit la jeune femme par le bras et approcha ses lèvres des plaies de celle-ci pour finalement lécher les gouttes de sang le long de son bras.
« Hum délicieux, j'en reprendrai bien un peu, garde manger... »
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Liberté! C'était le seul et unique mot qui battait l'esprit affolé de la jeune femme imprudente. Elle y était presque! Encore un mètre et son corps en entier serait à l'extérieur, loin de ce vampire assoiffé de sang et de violence. Une fois en dehors de ce manoir rempli de fou furieux, elle se mettrait à courir. Courir et courir le plus vite qu'elle le pouvait afin de s'éloigner le plus possible de cet endroit maudit où elle aurait bien failli y rester pour de bon.
Ses ongles s'enfoncèrent plus profondément dans la terre alors qu'elle se hissait avec énergie vers l'extérieur de la demeure. Ses avant bras la faisaient souffrir, et une grimace de douleur marqua son visage en sentant les éclats de verres entailler quelque peu sa chaire délicate. Heureusement qu'aucun morceau ne lui coupa une artère, sinon elle aurait été mal barrée. Le liquide chaud et poisseux du sang recouvrit les manches de sa tenue de servantes coquette, mais elle n'en avait que faire. Ses vêtements d'origine étaient restés aux cuisine, dommage. Elle n'aurait qu'à se trouver une nouvelle tenue une fois revenue en ville.
Soudain, une pression douloureuse fit tressaillir Estelle de tout son corps. La main du vampire, glacée, venait de se refermer sur son mollet et se mit à la tirer. À ce moment, Estelle poussa un cri, plus de surprise que de douleur. Ses doigts engourdis cherchèrent une prise dans la terre, mais celle-ci était si fraiche et si molle qu'elle ne put qu'emmener de la pelouse dans sa chute. Ses doigts laissèrent des sillons dans la terre alors que son corps disparaissait de nouveau dans le Manoir. Elle poussa un nouveau cri étranglé quand elle tomba au sol, n'ayant pas de support pour se retenir. Elle ne put que se retourner avant que l'on saisisse son bras.
Semi-assise au sol, elle poussa un troisième cri de surprise quand le vampire porta sa bouche à son bras pour récolter son fluide vital. Les yeux écarquillés à la fois d'incompréhension et de stupéfaction, Estelle n'esquissa tout d'abord pas le moindre mouvement pour se défendre contre l'attaque. Le contact de la peau du vampire contre le sienne la répugnait, et ses sourcils se froncèrent lorsqu'il lui fit cette drôle de remarque déplacée. C'était son sang à elle! Pas question qu'une bestiole nocturne se mette à le lui boire comme ça!
La jeune imprudente se mit alors à se défendre, poussant de sa main libre le torse du vampire afin de l'éloigner d'elle. Il était fort et robuste, certes, et son bras trembla sous l'effort. Elle lui martela la poitrine de coup de poing rageur, et elle ne se ménagea pas. Elle n'était peut-être pas un guerrier aux biceps énorme, mais elle avait assez de fureur en elle pour donner de bons coups. Elle n'était pas un petit animal facile à attraper. Elle ne voulait pas être faible, et elle le lui montrerait volontiers.
- Lâche-moi!!!! Lâche-moi, j'te dis, espèce de connard!
Elle ponctua la fin de sa phrase d'un grognement menaçant. Puis, elle lui cracha au visage sans la moindre gêne. Peut-être que cela l'aveuglerait, qui sais?
Estelle tendit sa main libre et attrapa une mèche soyeuse des cheveux du vampire et les tira d'un bon coup. C'était une technique classique de fille, mais bon... c'était cela que rien du tout! Mieux que de se faire dévorer sans esquisser le moindre geste.
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Bon, tenter de se débattre ne servirait à rien, il avait le temps, beaucoup de temps....elle craquerait, elle avait beau le traiter de monstre, beau grogner, beau agir, cela ne changerait rien, elle finirait comme les autres, assise à même le sol attendant une seule chose : un ordre, vouloir un ordre, avoir besoin d'un ordre de sa part pour se sentir à l'aise, pour savoir quoi faire ! Il briserait toute volonté, tout esprit d'initiative, il la briserait jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une chose simple : une envie de recevoir un ordre quel qu'il soit ! Il n'en doutait pas un seul instant ! Elle en arriverait à ce point lorsqu'elle serait à bout ! D'ici là, qu'elle résiste. La chute ne serait que plus dur. Mais il lui rendrait coup pour coup !
D'ailleurs elle commença par lui cracher dessus. Elle voyait sans doute dans le fait d'expulser un molard sur le visage d'autrui quelque chose d'insultant. Pour Liam, c'était toujours une tentative de plus de se libérer d'un sort inexorable. Il arriverait, qu'elle n'en doute pas un seul instant, mais il n'était pas pressé, d'ailleursd il ne se donna même pas la peine d'enlever le crachat qu'il avait sur le visage, il se contenta de la regarder alors qu'elle attrapait dans sa chgevelure d'argent les mèches sur lesquelles elle tira, bien une technique de petite fille impuissante.
D'ailleurs il n'hésita pas un seul instant à y mettre fin, il lâcha la jeune femme pour saisir d'une main ferme le poignet de la jeune femme lié à ses cheveux et il serra. Lentement, il resserra les doigts autour dudit poignet, de plus en plus, très lentement, ce n'était pas en luio tirant les cheveux qu'elle lui ferait vraiment mal.
Il ne s'arrêta de serrer que lorsqu'il sentit quelque chose se briser sous ses doigts, le poignet sans doute. Le plus drôle, ce serait quand elle serait pendue par les poignets brisés pour le temps la séparant de la première leçon de dressage,elle souffrirait, ne dormiraitpas, mais si elle croyait que ce serait sa seule insomnie, elle se trompait très lourdement là dessus ! Non, il n'avait aucune intention de réparer ses poignets avant qu'elle ne le lui demande gentiment ! Et il se doutait quye ce ne serait certainement pas gagné !
« Bon, je vais t'apprendre plusieurs choses : primo, tu as le poignet cassé, l'autre sera bientôt dans le même état, estime toi donc heureuse de garder de quoi te lever et de quoi marcher intact ! »
Il lui sourit avant de lui saisir brusquement l'autre bras pour recommencer l'opération, augmentant la puissance de sa poigne jusqu'à ce que les os cèdent. Qu'elle essaye de s'échapper sans pouvoir utiliser ses mains convenablement était tellement improbable avec la quantité de gardes qu'il y avait en ces lieux !
« Et si tu veux tirer les cheveux, c'est comme ça qu'il faut faire ! »
Il lmâcha le poignet brisé pour saisir les cheveux sur le dessus de la tête de la jeune femme et tira violemment en arrière, exposant sa gorge, sur laquelle il passa un doigt, laissant traîner son ongle dessus...
« Quelle jolie gorge, si vulnérable.... »
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Ses doigts tremblaient sous l’effort qu’elle exerçait. Si elle arrivait à lui arracher une bonne poignée de cheveux, ce serait déjà ça! Malheureusement pour elle, le vampire qui lui faisait face ne semblait même pas souffrir de son attaque. Fichtre et foutre! Ne ressentait-il pas la douleur? Apparement, elle ne lui faisait pas grand effet, puisqu’il mit bientôt et rapidement fin aux assauts inéfficaces de la jeune délinquante en lui saisissant le poignet d’un main ferme.
- Ne me touche pas, grosse brute!
Aussitôt ses paroles achevées, elle sentait l’étaut de sa poigne se refermer bien lentement contre son poignet, et la douleur naquit bien vite, la faisant froncer les sourcils sous la désagréable sensation. Elle tira maladroitement son bras pour tenter de se défaire de son emprise, mais cela fut vain. La créature de la nuit était mille fois plus puissante qu’elle, une simple humaine adolescente.
- Aie! Ça fait mal!!! Arrête!
Des ordres inutiles. Estelle glapit de douleur quand elle ressentit un craquement sec et peu rassurant au niveau de son poignet. Elle serra les dents si fort qu’elle en eut mal à la mâchoire. Elle ne hurlerait pas devant lui, pas question! Son visage crispé de douleur se muta en frustration quand elle écouta les paroles du Maître des lieux. Son poignet était bel et bien brisé, mais l’autre suivrait-il vraiment? N’était-ce pas seulement une menace? Elle ne saurait dire, mais elle pria pour que son deuxième poignet ne subisse pas le même sort que son jumeaux.
Ah non! Voilà qu’il lui prenait l’autre. Une nouvelle fois, Estelle se mit à se débattre pour se défaire de cette torture. La pression sur ses os lui fit monter des larmes presque imperceptible sur le coin des yeux. Ne pas crier, ne pas pleurer... Pas pour lui, il n’aimerait que trop ça!
Crac!
Insoutenable! Un cri de souffrance fit écho dans la cave, et Estelle se mordit la lèvre pour l’interrompre du mieux qu’elle le pouvait. Ses dents percèrent la peau délicate et rose de sa chair, et du sang perla à sa lèvre inférieure. Le corps de la jeune femme trop intrépide fut prit de léger tremblement, alors qu’elle tâchait de maintenir ses émotion du mieux qu’elle le pouvait. Ses deux poignets étaient hors d’état, la défense n’en serait que plus difficile. Il lui restait les pieds, la bouche, la tête, mais cela serait-il vraiment utile contre un être aussi monstrueux?
Le vampire lui saisit les cheveux et les tira si soudainement qu’Estelle en cria de nouveau. La tête renversée vers l’arrière, sa gorge était à la merci des crocs du vampire aux cheveux d’argent. La mort approchait, se douta-elle. Ça se terminerait ici, vraiment? Dans une cave à vin poussiéreuse, sous la morsure d’un monstre, après avoir trop voulu s’amuser à cette fête? Ce n’était pas le genre de mort à laquelle elle s’était attendu aujourd’hui. Au moins, décida-t-elle en se raidissant de fureur, elle ne mourrait pas sans s’être défendue.
- Tue-moi si ça te fait tellement plaisir, le vampire... C’est ton genre, non? De t’attaquer à des jeunes filles sans défense, parce que t’as pas le cran de t’en prendre à plus fort et à plus vieux! T’aurais pas quelque chose à prouver, hin? Faut que tu t’en prennes à moi parce que t’es qu’une mauviette!
Elle soupoudra ses provacations en rivant ses yeux verts émeraudes dans ceux de la créature nocturne, le défiant ouvertement du regard.
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Elle se débattait, elle l'insultait, mais qu'importe au final, car rien de ce qu'elle était capable aurait pu empêcher Liam de faire ce qu'il voulait !, et ce, jusqu'à ce qu'il voit de ses propres yeux la jeune femme craquer en même temps que ses os, en effet, si elle avait réussi à se retenir dehurler et de pleurer jusqu'alors, c'était fini ! Car au moment où la pression sur les os avait été trop importante pour ses poignets, elle avait hurlé, et les larmes étaient finalement apparues réellement, plus rien de refoulé, out d'exprimer.
Et apparemment cela ne devait pas lui suffire car elle avait beau avoir la tête en arrière, la gorge exposée, elle continuait à jouer là dedans, comme si pour elle, la provocation était un art de vivre, lui demandant pourquoi il s'en prenait à quelqu'un de plus faible et de plus jeune que lui....l'inconsciente, lui demandant si il avait quelque chose à se prouver à agir ainsi. Non, il n'avait rien à prouver, et puis, elle pouvait le traiter de mauviette, la mauviette venait de lui briser les os du poignet sans même forcer, donc elle ferait mieux de faire attention à ce qu'elle allait dire à l'avenir, et puis, de toute manière elle pouvait dire ce qu'elle voulait, au pire, elle aggraverait simplement les choses...
« Tu tuer ? Allons donc ! Je n'en ai pas l'intention ! Loin de là ! Pourquoi pourrai-je en arriver là ? Une jolie jeune femme comme toi...ce serait un gâchis monstrueux de faire ça ! Regarde, rien qu'en te ponctionnant un ou deux verres de sang chaque jours, je pourrai te garder comme buffet jusqu'à ce que je me lasse du goût de ton sang, auquel cas tu finiras sans doute comme diner pour les chiens...mais d'ici là, ta vie dépendra de ta bonne conduite. »
Il sourit avant d'enfoncer son ongle dans la gorge de la jeune femme, sur le côté, rien de dangereux pour elle, juste histoire de faire apparaître un mince filon de sang à cet endroit précis, filon qu'il lécha aussitôt, oui, c'était quelque chose qu'il faisait volontiers, son sang était vraiment délicieux, enfin, lui, en tout cas, lui, il aimait beaucoup !
« Délicieuse...et si fragile....il serait si facile de te briser chaque os du corps, ou même la nuque, sans y prêter attention, par accident, pour un instant de relâchement.... »
N'allez pas vous y confondre avec un hypothétique regret par avance ou une ode à sa fragilité, non, il s'agissait juste d'une histoire de menace, rien de plus, il s'agissait juste de cela, une menace qui n'était même pas maquée, ce n'était rien de moi, alors qu'elle fasse attention à ce qu'elle ferait ! Comment pouvait-elle continuer ses provocations et ses bravades si elle savait qu'elle risquait un sort pire que la mort ? Il était persuadé que cela la dissuaderait !
« Première leçon que tu vas connaître sous ma direction, la politesse et la déférence. Je suis ton maitre, tu me vouvoies et tu ne me regarde dans les yeux que lorsque je te l'ordonne : compris ? «
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La panique la gagnait de plus en plus, Estelle ne pouvait malheureusement plus le nier maintenant qu'elle était dans une position complètement critique. Que faire? Que dire? Que penser? Son cerveau ne parvenait plus à fonctionner correctement à l'image de tout ce qui menaçait de se produire. Ce vampire la tenait maintenant entre ses griffes de façon tout à fait dangereuse, elle en prenait maintenant de plus en plus conscience, malheureusement. Elle avait mal, terriblement mal, mais sa gorge n'arrivait presque plus à émettre le moindre de son. Ce phénomène empirait au fur et à mesure des que les paroles de la créature s'écoulaient dans ses oreilles.
La jeune imprudente aurait mille fois préféré qu'il ne la tue tout de suite au lieu de lui servir de garde manger jusqu'à ce qu'il s'en lasse... Mais elle ne lui fit pas savoir... Peut-être qu'en jouant avec son esprit elle pourrait lui faire parvenir à en finir de plus en plus vite si cela s'avérait nécessaire... Pour le moment, il fallait tenter de d'élaborer un plan de fuite intelligent...Peut-être pas tout de suite, mais bientôt.
Mais que faire dans l'IMMÉDIAT? Elle ne savait pas si elle devait se plier à son joug ou continuer à jouer la forte tête. Se battre ou faussement abandonner....dure décision que cela, elle s'en maudissait. Quand l'ongle du vampire incisa quelque peu sa gorge délicate, Estelle gémit douloureusement sous la sensation désagréable...et frissonna terriblement en sentant la langue froide de cette chose glisser sur sa peau blanche. Dégoûtant!
À ses derniers mots, Estelle planta ses yeux couleurs émeraudes dans ceux du vampire, la bouche plissé dans une grimace de haine profonde.
- Toi!? MON maître? Pas question! Jamais!
Ses jambes s'agitèrent quelque peu et elles s'arrêtèrent de nouveau, ne pouvant pas se débarrasser du vampire qui continuait de la dominer par sa silhouette. Ne pouvant se dégager de lui, une vague d'angoisse la prit de nouveau et elle se remit à hurler de façon plus stridente, paniquée.
- JE VEUX M'EN ALLER!!!!!!
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Son Sang était délectable ! Et pas qu'un peu ! Le vampire lui sourit alors qu'elle recommençait à jouer dans la provocation, faisant exactement le contraire de ce qu'il lui avait ordonné. Bon, ça n'allait pas exactement comme sur des roulettes, certes, mais c'était habituel, la phase sde résistance était la plus longue, tout simplement. Il sourit à sa provocation. Quoi faire d'autre ? Lui montrer que cette vaine résistance était lassante ? N'allons pas trop vite en besogne, il savait que cette phas était lente, mais elle était essentielle. Et sa réussite était inéluctable !
Mais bien vite, et il en fut comblé, la lutte devint une forme de panique et son cri strident le fit bien remarquer. Elle voulait s'en aller, pauvre petite, elle tenait vraiment tant que cela à s'en aller ? Très bien, elle allait s'en aller...une fois désarticulée, qu'elle se traine dehors, elle ne ferait pas long feu...
Doucement, de sa peau froide, il lui caressa la joue, du revers de la main, l'effleurant à peine, plantant son regard dans le sien, sa voix se faisant plus douce qu'elle l'avait été jusque là.
« Allons, calme toi, j te promets que tu pourras sortir d'ici, d'accord ? »
Malheureusement, il ne pouvait pas dire grand chose de plus, il aurait bien murmuré doucment son prénom, mais elle ne le lui avait pas dit, loin de là, il ne savait pas comment elle s'appelait.
« Je ne te veux pas de mal, c'est toi qui m'y force en te comportant mal....si tu te comportais comme une jeune fille bien élevée, je ne t'aurai pas fait mal... tu ne m'as pas laissé le choix.... »
Une technique bateau : être à la fois le bourreau et le consolateur. C'était quelquechose de très simple et de progressif, mais le résulta à moyen terme était une grattitude sans nom pour une bonté inexistante. En effet, c'était la meilleure chose à faire pour dresser, plonger dans un gouffre pour mieux l'en ressortir. Et en la faisant sortir, il lui faisait prendre conscience que c'était elle qui se faisait du mal, en agissant pas bien, que lui il ne voulait pas cela....
« Moi c'est Liam Eckart, comment est-ce que tu t'appelles ? Attnds, je vais te réparer les poignets ! Ça va juste faire un peu mal, mais bon, c'est une douleur moindre par rapport au fait d'avoir des poignets comme neufs non ? »
Il était mielleux, doux, il lui caressait doucement les cheveux. De son autre main, il saisit un morceau de bois qui traînait par là et le lui mit devant la bouche.
« Mords là dedans pendant que je répare, ça t'aidera à résister à la douleur. »
Il lâcha ses cheveux et lui saisit délicatement, une délicatesse extrême qu'on ne croyait pas, après ce temps, pouvoir attendre de lui.
« Tu es prête ? »
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Estelle ressentait cette très désagréable impression de n’être plus capable de respirer. Elle cherchait son air dans son état de panique intense, et ne parvenait plus à penser de façon rationnelle. Tout ce que son être pouvait penser, en fait, c’était de prendre ses jambes à son coup, de filer de ce manoir maudit remplis de créatures maléfiques et d’oublier cette histoire, d’oublier ces poignets brisés, d’oublier ce seigneur aux crocs acérés qui la tenait entre ses griffes. Ses grands yeux vers cherchait partout un échappatoire, sans succès, visiblement. Elle gémissait d’une terreur qu’elle n’arrivait malheureusement plus à camoufler sous ses airs de fille rebelle. Bien qu’elle ne souhaitait pas se soumettre à ce type des plus louches, elle ne pouvait plus masquer le fait qu’il la terrorisait affreusement en ce moment.
Puis, une seconde plus tard, la situation changea du tout au tout, si bien qu’elle figea complètement lorsque le vampire accroupie vers elle se mit à lui caresser la joue en lui adressant la parole d’une voix aussi douce que du velours. Elle avait alors levé les yeux pour croiser les siens, des perles salées terminant leur course à la pointe de son menton délicat. Elle n’avait pas moins peur, loin de là. Estelle était tout simplement troublée de la façon fort différente avec laquelle le maître des lieux agissait subitement avec elle, contrairement à la violence dont il avait fait l’usage quelques secondes auparavant.
Lui réparer les poignets? Il voulait lui réparer les poignets? Mais qu’est-ce qui lui prenait, tout à coup! Était-il bipolaire? Devait-elle réellement faire confiance à un être aussi abject que cette créature démoniaque, tout droit sorti des abysses les plus noires? Elle en doutait énormément.
Liam, c’était son prénom. Un prénom bien ordinaire pour un être comme celui-là. Malgré sa courtoisie inhabituelle, Estelle n’ouvrit cependant pas la bouche pour lui offrir son prénom en retour. Cela ne le regardait en aucun cas, après tout. Une fois ses poignets de nouveau en fonction, elle comptait bien partir d’ici, ne jamais y revenir et surtout, surtout! Ne jamais revoir cet homme-là de toute son existence.
La brunette ouvrit lentement la bouche afin de refermer les dents sur le morceau de bois que lui tendait Liam. Elle était prête, oui. N’importe quoi pour que ses poignets soient soignés comme ils se devaient d’être. Lentement, elle hocha la tête , le corps toujours tremblant face à la douleur à venir.
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Il ne connaissait toujours pas le nom de la jeune femme, mais il avait compris que le mélange de douceur et de violence faisait effet, elle perdait un repère ou deux grâce à cela, assez pour apparemment, la rendre docile temporairement, il savait que cela ne durerait pas, mais au moins, elle ne se débattrait pas pendant qu’il la soignait, non pas que cela puisse changer quelque chose à sa situation, mais forcément, pour Liam, c’était moins fatigant s’il n’avait pas besoin de la maintenir et pouvait se concentrer sur les soins.
Il attendit qu’elle ait bien mordu dans le morceau de bois pour serrer davantage ses poignets briser sans ses mains et commencer ses soins. En fait techniquement, ce n’était pas des soins mais de la métamorphose. En effet, il s’agissait d’une méthode détournée de soigner la jeune femme. C’était magique.
Doucement, il commença à tout lui remettre en ordre, il prit son temps car il savait que c’était très, très, très douloureux ! Il la regarda se crisper sur le morceau de bois et sourit, délectable de savoir qu’elle avait mal Et finalement, cela prit fin. Il sourit et lui caressa les cheveux avec douceur, comme il venait de montrer qu’il en était capable après tout.
« Là, voila ma grande, c’est fini. Oui ? je sais, ça fait mal, mais c’était un mal nécessaire pour ton bien. Tu sais, je ne te veux pas de mal, le mal que je te fais, c’est que je n’ai pas le choix, tu ne me laisse pas le choix. C’est uniquement de ta faute. Je n’aime pas te faire mal. »
Il lui sourit, n’ajoutant rien de suite, avant de finalement lui lancer, toujours sous ce ton mielleux où perlait cette fois un peu d’affection :
« Mais regarde moi ça, tu es blessée de partout ! Et tes vêtements sont déchirés. Allez, viens par là ! Je vais te laisser utiliser une salle de bain et je vais te faire donner des vêtements propres. Allez, viens ! »
Il lui saisit le bras et l’entraina dans un dédale de couloir pour arriver dans un endroit où un baquet d’eau fumait tant il devait être encore chaud. Il n’y avait que des bouches d’aération, pas de réelles fenêtres. Elle ne pourrait pas s’échapper. Il ferma la porte pour la laisser dans un semblant d’intimité avant de finalement, faire silencieusement glisser le verrou pour qu’elle ne puisse pas s’en échapper et s’en alla quérir une chambrière pour qu’elle lui donne des vêtements féminins et un collier à serrure.
Il revint et sans la moindre gêne, peu importe si elle était nue, dans l’eau ou en dehors. Il posa les vêtemsnts sur un petit meuble et lui lança.
« Voilà, tu as des vêtements propres. Tu as besoin que je t’aide pour te laver ? »
Il ne quitterait pas la pièce de toute manière.
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Nom d’un chien et non d’un caribou! Estelle Létrange savait parfaitement que cette expérience allait la faire souffrir, mais pas à ce point! D’ailleurs, elle avait douté un instant que ce simple petit morceau de bois ne suffise à la faire tenir… elle avait bien cru qu’il se briserait sous sa mâchoire, pour être tout à fait honnête. D’abord, elle avait même cru que Liam le vampire sadique allait lui fracturer une nouvelle fois les poignets au lieu de les arranger comme ils étaient jadis. Mais non…après une minute de torture qui lui sembla en fait être un éternité de souffrances atroce, ses deux membres endoloris furent de nouveaux en état de marche, dans la mesure du possible. Ils iraient encore mieux après un peu de repos, pensa Estelle en baissant ses yeux couleur émeraude sur ses avant bras tout en relâchant le morceau de bois, celui-ci s’écrasant par terre dans un petit bruit.
Une fois le travaille terminé, elle sursauta lorsque la créature aux canines bien pointues se remit à lui adresser la parole, semblant s’étonner du fait qu’elle était blessée et que ses vêtements empruntés à une servante étaient maintenant en état de vulgaire lambeaux. Pas assez nombreux pour qu’elle y doit vulgaire, il faut se rassurer sur ce point. Et puis, quoi encore! C’était sa faute à ELLE si il lui avait fait mal? Alors ça, c’était le bouquet! Quel culot d’insinuer une telle chose de sa part! Un simple ‘’rentre chez toi t’étais pas invitée’’ aurait largement suffit à lui faire tourner les talons! D’ailleurs, même pas besoin de ça, elle avait déjà souhaité partir lorsqu’elle s’était rendu compte qu’il s’agissait bel et bien de véritable buveur d sang festoyant dans le manoir du seigneur Eckart.
Puis, hop! Liam la saisit par le bras avant de l’entraîner à sa suite hors de cette cave poussiéreuse. Estelle avait d’abord tenté de retirer son poignet d’entre ses doigts gelés, mais peine perdue. Elle s’était laissé balader dans le manoir comme une petite poupée de chiffon jusqu’à une salle de bain. Pourquoi ce changement de personnalité si soudain? Il y avait quelque chose de louche qui se tramait là-dessous, elle en mettrait ses deux mains à couper, notre jeune aventurière sans reproche. Celle salle de bain était sans fenêtre, constata-t-elle avec rage une fois que Liam eut refermé la porte derrière lui. À pas de loup, elle se dirigea vers celle-ci et tourna la poignée. Merde! Il l’avait verrouillée, le con! Elle tira plusieurs fois dessus, prise de rage, puis grogna avant de finalement profiter de ce bain tant qu’elle le pouvait.
Cela faisait en fait une éternité qu’elle ne s’était pas nettoyer pour de vrai. Quand on était sans logis, les rivières et les salles d’eau publique étaient notre seule option. Se défaisant de ses vêtements tachés de sang, l’humain soupira d’aise en entrant dans l’eau chaude qui dénoua ses muscles. En dehors de ça, la sensation d’être entourée d’ennemi ne l’aidait pas outre mesure. Elle ne fut pas capable de relaxer, entendant en écho les réjouissances des autres vampires dans la grande salle. Puis, au bout de quelques minutes, Liam entra de nouveau pour la rejoindre, et, prise par surprise, Estelle poussa un petit cri.
Elle était dos à lui, mais bon, elle se cacha tout de même la poitrine avec ses deux bras, serrés contre elle. Elle se tordit le cou afin de le regarder derrière son épaule, les yeux suspicieux. À sa question, à savoir si elle voulait de l’aide pour se laver, le sang lui monta au visage.
- Non!!! glapit-elle, dégoutée par une telle proposition.
De la main, elle lui fit signe de ficher le camp, mais celui-ci ne semblait pas avoir ce projet en tête. Estelle se mordit de nouveau la lèvre inférieure en regardant avec insistance les vêtements propres qui reposaient sur le petit meuble, bien loin d’elle, près du vampire. Elle voulait s’habiller et lui ne voulait pas partir. C’était bien un homme malgré son espèce. Des pervers… Il en était un, tout comme les prêtres qui avaient abusé d’elle par le passer, sans pour autant lui prendre sa virginité. Du coup, sa pudeur avait quelque peu diminuée, habituée à se faire voir nue par des hommes de ‘’foi’’.
Lentement, la jeune femme se redressa dans la baignoire, les perles d’eau glissant le long de sa peau satinée. Les bras toujours contre le corps au niveau des seins, elle s’extirpa hors de là et marcha lentement, ne fixant que les vêtements, vers le petit meuble où ils étaient posés. Elle garda un bras pour masquer sa poitrine et tendit l’autre en direction des accoutrements, bien décidée à les enfiler. Une fois entre les doigts, elle se retourna vivement pour commencer à se vêtir, dos à ce vampire sans manières. Alors qu’elle dépliait la robe noire pour la regarder sous toutes ces coutures, elle secoua la tête pour dégager ses cheveux mouillés de son visage, le reste de ceux-ci collant contre son dos humide. Puis, elle entreprit de mettre le vêtement curieux. Elle détestait les robes…
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Amusant. Elle était donc une voleuse qui ne se souciait ni de la pudeur ni de la vie privée des gens avait, d’une certaine manière des réflexes étranges. Ainsi ? elle se couvrit la poitrine, laissant des parties charnelles autrement plus atteinte par la lubricité des hommes que sa poitrine, qui, pour ce qu’il avait vu, n’était pas particulièrement folichonne. Elle n’avait pas de quoi être vraiment pudique. Le vampire haussa les épaules. Elle ne voulait pas d’aide, soit, qu’elle se lave en paix. Il ne lui ferait rien à cet instant, il avait un minimum de respect pour certains moments comme ceux là.
Il la laissa se laver et fut amusé de son petit jeu pour aller chercher ses vêtements. Elle cherchait à cacher sa poitrine d’une main en récupérant les habits de l’autre, c’était amusant à voir et encore plus amusant à regarder bien en détail, non pas par envie, mais juste histoire de la mettre davantage mal à l’aise, oui, pour cette seule raison. Il lui sourit attendant qu’elle ait terminé de se vêtir pour s’approcher et la retourner pour la mettre face à lui.
Il sourit alors d’une grande poche une sorte d’objet étrange, tout en métal. Il s’agissait d’un grand anneau de fer qui se scindait d’un côté et pivotait sur une charnière de l’autre, une charnière si bien intégrée qu’elle était quasiment invisible, et sans un mot il le lui referma autour de la gorge. Il devait y avoir deux pouces de large entre sa gorge et l’anneau, mais elle ne pourrait pas l’enlever pour autant. Non, une fois refermé, Liam seul pouvait l’ouvrir, c’était magique, et ce collier de dressage remplaçait avantageusement un collier en cuir classique lors des premières semaines de dressage, voir des premiers mois pour les plus récalcitrants. Il s’écarta d’un ou deux pas, faisant toujours en sorte d’être entre elle et la porte.
« Tu peux t’en aller si tu veux, tu peux te déplacer à ta guise entre les loups garous qui peuplent mon domaine, bien malgré moi, et les vampires invités ce soir, je ne te donne pas dix minutes. Au passage, la robe te va très bien. »
Il sourit et vint saisir ses cheveux qu’il rassembla comme une queue de cheval et les essora avant de les relâcher, puis, il lui posa la main sur l’épaule.
« Je te conseille aussi d’éviter les gardes, vu comment ta tenue te moule, tu te feras violée à répétition dans le meilleur des cas avantr d’avoir quitté le bâtiment principal. Ah et d’ailleurs, tu verras que le collier t’empêchera de sortir des limites du domaine et aura tendance aussi à te faire du mal si tu ne restes pas près de moi les jours à venir… »
Il lui tapota la tête, comme un chien, et s’écarta.
« Vas où tu veux, mais attention, ça va tebrûle… »
l'écouterait-elle ?
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Estelle baissa les yeux sur son corps et ne pu pas s’empêcher de grimacer en regardant cette robe toute noire qu’elle portait à présent. Elle aurait donné n’importe quoi de ses maigres possessions simplement pour pouvoir remettre ses vieux vêtements de tous les jours, ceux qu’elle portait à répétition depuis des années. Ils étaient plus sales, certes, mais tellement plus confortable à ses yeux! Une robe, franchement! C’était bien trop féminin pour elle, la rebelle Estelle! La fille des rues! La bagarreuse! Bon, d’accord, pas si bagarreuse que ça, mais elle s’était tout de même sorti du pétrin plus d’une fois avec son sale caractère et avec son énergie fulgurante. Oui, oui, elle avait déjà cassé le nez d’un sale pervers dans une ruelle, un soir, dans un quartier malfamé.
Puis, sans qu’elle n’est rien demandé à l’autre plouc, elle se fit retourner comme une crêpe afin d’être face à lui. L’air sévère, elle avait ouvert la bouche pour lui demander c’était quoi son foutu problème, mais le vampire sanguinaire la coupa en lui passant vivement autour du cou ce drôle d’objet qui ressemblait bizarrement à une sorte de collier chien. Les yeux ronds de stupéfaction, Estelle porta les mains à sa gorge et tira sur la chose dans l’espoir de le retirer, mais sans succès. Levant des yeux furibonds, elle tua mille fois Liam du regard.
- Bordel, mais c’est quoi cette putain d’connerie! Enlève-moi ça toute suite, ou j’te cogne encore!
Ce n’était pas des blagues, oh que non…
Puis, les lèvres pincées de fureur, elle écouta ce qu’il avait à lui dire, ne cessant de faire des grimaces de frustration et d’étonnement à chaque nouvelle information qui passait par une oreille…et ressortait par l’autre! Pfff! Il ne disait ces âneries que pour lui faire peur et pour la convaincre de ne pas tenter de s’enfuir du manoir, c’était sûr et certain! Mais son petit stratagème ne fonctionnerait pas avec elle, non monsieur! Elle n’était pas née de la dernière pluie, après tout!
Même si, visiblement, Liam s’écartait de son chemin, elle tendit la main pour le repousser brutalement du plat de la paume, avant de le dépasser pour sortir de la pièce.
- Pousses-toi de mon chemin, grande échalote!
Rageante, Estelle Létrange partit dans les couloirs. Des loups-garous, et puis quoi encore! Nu pieds, elle marchait fort dans le couloir, laissant de petites flaques d’eau minuscules sur son chemin, dégoulinant encore quelque peu. Ah! Et puis! Cette saleté de robe qui lui collait à la peau, moulant chacune de ses formes, de ses bouts de seins jusqu’à ses fesses rondes et ferme! Rien de plus désagréable que d’avoir un tissu mouillé collé partout! Elle ne cessait de tirer sur celui-ci, mais rien à faire, il revenait contre elle.
- Putain de merde! Ne cessait-elle de jurer en parcourant aléatoirement les couloirs. Moi j’me casse! C’tenfoiré est timbré, non mais! Puis c'collier, quelle saloperie!
Si elle croisa des gens dans le couloir, elle leur lança des regards meurtriers, ne désirant pas se faire reluquer comme un extra-terreste. Sale journée, ouais!
-
Après avoir pesté abondamment, la jeune femme commença à s’enfuir. Il la laissa partir, elle n’irait pas loin dans son état. Elle finirait très mal sans doute, mais en quoi cela le concernait-il, toutefois, il laissa la jeune femme vadrouiller dans les couloirs, elle était pistable à l’odeur, les humains et cette foutue odeur si particulière…
Il se dit qu’elle tomberait bien sur un garde, le garde ne la violerait pas, il le savait, mais lui faire peur, passer ses mains sur son corps… ça la dégouterait, elle aurait peur du viol et elle serait bien contente de le voir arriver pour dire stop…. Il attendit qu’elle ait de l’avance et, traqueur implacable, il se mit sur sa piste, la suivant à distance, la rattrapant vite, mais restant à une vingtaine de mètres derrière elle. Il la suivait à distance, qu’elle vadrouille dans ce labyrinthe.
Le dédale la faisait quelque peu tourner en rond, tourner en rond jusqu’à arriver dans une magnifique salle complètement vide au dallage de marbre et où étaient alignés de nombreux râteliers couverts d’armes… pis encore, autour d’une table, des gardes, cinq au total, jouaient aux cartes et au bruit des pieds nus sur le marbre dans cette salle ayant vite un effet d’écho…
« Hé ! Regardez comme on est gâté ! Ce doit être un cadeau du maitre ! »
« Pfff regarde elle est bien moulée par sa robe… elle est trempée… »
« Le maitre a du bien s’amuser avec elle avant de nous l’envoyer ! »
L’un des gardes lui saisit un bras, le deuxième lui saisit l’autre et chacun qu’un côté, ils refermèrent leurs deux paluches sur ses poignets, chacun tirant de côté comme pour l’écarteler. Un autre arriva et se plaça derrière elle alors que les deux derniers restaient assis pour le moment.
Le garde passa la main sur le buste de la jeune femme, lui saisissant un sein pour le pétrir.
« Pas mal… voyons voir comment c’est plus bas… »
La main commença à glisser vers ses cuisses, le long de son ventre…
-
En pétard! Oui, Estelle Létrange était vraiment en pétard, et en pétard, c’était bien peu dire! Encore mieux! On pouvait avouer qu’elle était en fait dans une colère encore plus noire que les absyses! Franchement, pour qui est-ce qu’on la prenait? Elle ne serait jamais, au grand jamais, l’esclave d’un vulgaire vampire aux cheveux argentés qui se croyait être le maître du monde et de tout ses résidents! Elle valait mieux que ça et n’était pas soumise pour un sous! Elle savait, au plus profond de son être, qu’il essayait seulement de lui fouttre la trouille avec toute ces histoires de loups-garous et de viol dans le manoir. Et puis, que dire de cette satanée robe noire ridicule! ELLE NE VOULAIT PAS LA METTRE! Elle voulait ses vieux vêtements tachés par le temps qui lui allait à merveille! Elle voulait ses vêtements de fille rebelle! Non non non, elle quitterait cet endroit minable si elle le voulait et ce n’était certainement pas ce collier bidon qui allait lui en empêcher! Jamais de la vie!
Alors qu’elle errait dans les couloirs, la jeune fille dut bien se rendre à l’évidence. Plus elle franchissait de couloir et de portes différentes, plus elle se perdant dans ce labyrinthe immense. Le bruit de la fête ne l’aidait pas non plus pour se concentrer, la troublant plus qu’autre chose. Puis, enfin, pensant qu’elle avait trouvé un échapatoire, elle entra dans une grande pièce, le cœur léger. Oh oh… Non, ce n’était visiblement pas la sortie de secours qu’elle s’était tout d’abord imaginée. Cela ressemblait plutôt à une salle d’arme. Et cette salle d’armes était d’ailleurs occupée par plusieurs hommes. Des hommes, vraiment? Des êtres humains? Estelle en doutait. S’ils l’auraient été, ils auraient été en bas en train de servir de bol de punch pour les gentils vampirinoux qui festoyaient gaiement.
Allons… Un…deux…trois…quatre…cinq gars qui avaient été visiblement dérangés alors qu’ils faisaient une partie de cartes. Estelle leur fit un signe désolé de la main et s’apprêta à partir, mais la réplique d’un deux lui fit froncer les sourcils. Un cadeau du maître? Non mais pour qui est-ce que ce nigaud se prenait. Elle allait lui foutre une vraie raclée! Lorsqu’un garde s’était approché d’elle, elle avait tenté de lui foutre son poing en plein visage afin de lui briser le nez, mais l’autre fut plus rapide et lui saisit le poignet. Quand l’autre lui saisit son second bras, elle eut tout d’abord l’impression qu’ils voulaient l’écarteler et la tuer, mais il en fut autrement lorsqu’un troisième garde vint se placer derrière elle, un long frisson lui courut le long de l’échine en sentant sa main se refermer sur son sein. Non, elle n’avait pas la poitrine la plus grosse, mais bon, elle avait tout de même le pouvoir d’attirer la convoitise. Elle se mit à se débattre doublement plus fort, tentant de leur donner des coups de pieds et de leur écraser les orteils pour se faire libérer. Non, elle ne pouvait pas être plus en colère, surtout que ces gestes lui rappelaient ceux que les prêtres de son couvents avaient posés sur elle, des années plus tôt.
- Lâchez-MOIII!!!! cria-t-elle, enragé par la scène dont elle était la victime. ne me forcez pas à vous casser la gueule, bande d’enfoirés dégénérés!!!!
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Pures menaces en l’air, ils le savaient tous les cinq, et plus encore Liam le savait, il ne le savait que trop bien. Elle n’avait pas la force de faire quoique ce soit contre eux, ni contre lui d’ailleurs, elle était juste une petite furie qui faisait ce qu’elle pouvait. Soit pas grand-chose. Elle pouvait se débattre, mais contre autant d’hommes forts comme des bœufs, dont la moindre calotte lui aurait brisé la mâchoire, à part se soumettre et se taire, il n’y avait rien à faire contre eux qui puisse lui être utile.
Liam se glissa dans l’ombre de la pièce, les soldats étaient concentrés sur leur jouet, ils ne le virent pas. Et si Liam n’avait pas envie d’être vu, non, il voulait passer inaperçu. Il voulait être là pour la voir pleurer. Il voulait la voir accepter l’humiliation comme preuve qu’elle n’était rien, et alors, il se présenterait tel un sauveur. Sourire en coin de sa part, invisible, Ombre parmi les ombres.
Les soldats quand à eux avaient des rires gras et l’un de ceux qui étaient assis lança son couteau à celui qui explorait le corps de l’esclave. Il l’attrapa au vol, et avec, il fit sauter tous les boutons de devant et lacéra la tenue, exposant le frèle corps aux vues de tous, et elle n’avait aucun moyen de s’en couvrir, non, elle devait supporter leurs regards qui coulaient sur elle, dégoulinant sur son corps.
L’ennui des goules, c’était qu’ils étaient presque insensibles à la douleur, aussi, tenter de leur écraser les pieds ne changerait rien. Un coup dasn les valseuses, peut être, si, mais pas un coup sur les pieds. L’un des gardes se pencha sur elle pour lui lécher le lob de l’oreille alors qu’une main s’infiltrait entre ses cuisses…
« Le maitre a été généreux dites donc les gars… il va pas falloir gâcher… »
Rire gras collectif alors que les gardes sur les côtés lui donnait un violent coup derrière les genoux pour la forcer à tomber au sol, sur les genoux, plus possible de donner des coups de pieds de cette manière. De même ils forcèrent sur ses bras pour la forcer à se cambrer, commepour maitre sn corps en valeur.
Ceux qui étaient jusqu’alors inactifs vinrent enfin se joindre à la fête venant chacun saisir l’un des seins qu’ils malmenèrent avec sadisme, pinçant, tordant, tirant sur les boutons délicats, malaxant les globes pas spécialement généreux. L’un des gardes semblait être ravi, comme si c’était noël avant l’heure. Il s’agissait de celui qui avait glissé ses doigts entre ses cuisses.
« Hé les gars, elle a pas encore connu le lion….
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Plus elle se débattait, plus Estelle constatait le manque de réussite dans son plan, destiné à affliger assez de douleur aux gardes pour leur faire lâcher prise sur sa personne. Et plus elle constatait que rien ne fonctionnait, un peu comme s'il étaient tout simplement résistant à la douleur, plus la panique s'emparait d'elle. Pas ce genre de panique si famillière qu'elle avait connue au couvent, cette panique soutenue et modérée, quand elle savait qu'aucune d'entre eux ne l'aurait déflorée. Non, cette fois, c'était une double panique, un panique plus réelle, plus douloureuse à son esprit. De un, elle n'était même pas certaine que ces types sans manières soient réellement humains. Puis, de deux, elle savait très bien que contrairement aux prêtres qui s'étaient occupés d'elle durant sa petite jeunesse n'hésiteraient sans doute pas à la violer, chacun leur tour, jusqu'à ce qu'elle tombe dans les pommes ou leur demande grâce. Et même demander grâce lui serait encore plus souffrant que le viol lui-même. Elle était trop orgueilleuse pour s'abaisser à supplier, même dans un moment pareil.
Le rouge cramoisie monta aux joues de la jeune imprudent quand l'un des gardes se servit d'un couteau pour déchirer sa robe, affichant sans gêne son corps ferme et jeune. Elle n'avait pas grand chose à montrer, sa poitrine étant de taille assez banale sans être trop petite, mais tout de même. Des seins restaient des seins. Estelle Létrange poussa un petit cri quand elle sentit des pincements douloureux au niveau de sa poitrine.
- Aouch! s'écria-t-elle sous la brusquerie de ces malfrats. Vous me faites mal!
Propos assez stupide, puisqu'elle réalisa par la suite que c'était sans doute volontaire de lui affliger de la douleur...Personne de sensé ne tordait un mamelon pour donner du bien-être, après tout! Estelle continua de ses débattre comme elle pu, malgré sa nouvelle position agenouillée, même si elle savait, au fond d'elle-même, que rien au monde ne leur ferait lâcher prise. Elle fit de son mieux pour serrer les cuisses, désirant chasser la main inconnue qui se frayait un chemin sur son intimité. Son souffle était rapide, angoissé, ponctué, de temps à autres, de petits gémissements d'efforts lorsqu'elle tirait sur ses bras pour se libérer.
Folle de rage, elle tourna la tête vers un des hommes, - si c'en était vraiment- et lui cracha son plus gros tas de bave à vie. En d'autres occasions, elle se serait félicité d'avoir réussi cet exploit! Mais l'heure n'était pas à la rigolade. Elle voulait qu'on l'a laisse tranquille, et vite!
L'idée vague d'appeler à l'aide lui traversa l'esprit, mais elle chassa cette mauvaise technique de son être. Personne ici n'était dans son camp, et donc personne n'aurait l'envie de lui porter secours. Puis, crier pour Liam Eckart était encore pire que de quémander l'aide d'un inconnu...
Mais cependant, elle savait que son énergie s'envolait peu à peu, et qu'elle ne pourrait pas continuer son combat futile éternellement...
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Qu’elle se débatte ! Qu’elle se débatte ! Qu’elle continue de résister, ils adoraient ça, pis encore, plus elle se débattait, plus eux ils la maltraiteraient et c’était sans doute ce qu’ils recherchaient… no, pas le moindre doute, c’était ce qu’ils recherchaient tout court ! Ils la malmenaient et ce n’était pas le fait qu’elle se plaigne qu’ils lui fassent mal qui allait les faire s’arrêter, et sans doute même bien au contraire d’ailleurs !
Seulement voilà, me^me ainsi, il y avait des choses à ne pas faire…. Cracher sur un des bourreaux par exemple… non pas que ce soit un mouvement de défense interdit, mais en général, ça avait de quoi calmer un peu les ardeurs des bourreaux…. Bourreaux humain…. Là elle eut juste le doit à une paire d’aller et retour pour des claques. Au visage, d’abord. Puis, un coup de pied dans le bassin, juste au dessus de l’intimité.
« Bon, les gars, sans rancune mais je crois qu’elle vient de me choisir ! »
Il défit sa ceinture et on s’en servit pour attacher les mains de la jeune femme dans son dos alors qu’en lui prenant les cheveux, on la forçait à se pencher en avant, visage contre le sol glacé avant d’un pied, nu, ne vienne appuyer contre sa joue pour l’empêcher de se redresser. Une main se glissa sur ses fesses pour lui donner une violente fessées avant de s’insinuer entre elles pour titiller son petit anneau rectal de l’ongle – dans la moindre douceur, cela va de soi !
Puis, il se pencha sur elle pour lui murmurer à l’oreille, sur un ton à la fois doux et sadique, où l’exultation de la douleur qu’il allait provoquer était contenue non sans mal : sa voix tremblait.
« Vu que tu as choisi je te promets de ne pas te donner la moindre once de plaisir… tu vas pleurer, hurler, et tout ça pour nos oreilles…. Une fois que tu supplieras d’arrêter, je sortirai de toi pour te reprendre autrement et là, je prendrai ta virginité sous tes suppliques…»
Il lui mordit le lobe jusqu’au sang avant de se redresser et en explosant de rire, poser une verge glaciale contre son petit anus qui, s’il était bien fermé, s’attendait à tout sauf à cela…. Il ne força pas le passage, faisant juste en sorte de poser sa verge contre, pour lui faire comprendre exactement ce qu’il allait faire, se délectant de l’angoisse et de l’appréhension.