Le Grand Jeu
Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Cahir le jeudi 15 mars 2012, 17:49:01
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Toute la ferme avait été massacrée… Un spectacle assez désolant, mais qui confirmait la théorie que Cahir avait. Le monstre était affamé et fuyait. Cahir était dans une région montagneuse assez froide, où l’été était parti depuis des mois, laissant des forêts tristes et vides, où des cadavres d’arbres se dressaient dans un froid assez élevé. Il y avait de la neige, et, parfois, des flocons tombaient. Des nuages gris masquaient un soleil fort. Posant ses doigts sur la flaque de sang, Cahir se redressa. Il portait une longue cape noire et des vêtements lourds pour le protéger du froid. Des montagnes se dressaient ici et là. Cette région était à l’extrémité de l’Empire d’Ashnard, dans des cols montagneux sinistres, où des châteaux se dressaient au sommet des monts, et où les villages étaient des zones sinistres, avec des mines naines perdues dans les hauteurs. On trouvait parfois des dragons volant dans le ciel, et aussi des monstres qui, visiblement, aimaient s’attaquer à la populace.
C’était une petite ferme. Il y avait des vaches, et des cultures, mortes. Le froid était tombé très rapidement, forçant des monstres puissants à descendre des hauteurs de la montagne, ou des profondeurs des grottes, pour trouver de la nourriture. C’était l’une de ces bêtes qui avait attaqué ces fermiers. Cahir le savait, car il avait quitté il y a deux jours un village isolé, où une prime courait sur un monstre qu’on appelait le « Grizzly ». Il avait commencé par tuer un chasseur, puis deux bûcherons, et avait maintenant dévoré les vaches d’une ferme, ainsi que toute la petite famille qui s’y trouvait, soit, outre le père et la mère, l’oncle, les fils, la fille, et le grand-père, les déchiquetant sauvagement. Néanmoins, le Grizzly avait été blessé. Des gouttes de son sang s’échappaient dans la forêt à proximité.
*Il n’y a plus qu’à remonter la piste, trouver ce monstre, et le tuer… Moi, Cahir, Corbeau Noir… Me voilà maintenant chasseur de monstres pour trouver ma pitance…*
Cahir cherchait à tuer ce monstre pour pouvoir acheter un cheval, et s’éloigner de l’Empire, surtout pour rejoindre des places plus verdoyantes. Le guerrier s’avança entre les premiers arbres se présentant à lui, voyant ici et là des gouttes de sang. Le sang était frais, la piste récente. Le « Grizzly » n’était sûrement pas loin, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas qu’un simple ours. Ce serait trop simple, et à vrai dire, il espérait qu’il y aurait mieux. Un ours, ça ne lui rapporterait quasiment rien… L’apatride s’aventura dans cette forêt sombre. La nuit, l’endroit devait sûrement être terrifiant.
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Valenya suivait les traces d'un monstre ou d'un démon depuis bien des jours. Elle ne comptait plus vraiment tant elle avait marché, traquant l'immonde bête sans répit. Elle comptait bien trouver l'ignoble créature afin de mettre fin à sa vie impie. Elle en faisait le serment. C'était ce pour quoi elle vivait et combattait, après tout. Rien d'autre n'avait vraiment d'importance à ses yeux que le combat contre les démons et créatures maléfiques qui provoquaient souffrance, mort et désolation dans leur entourage. Ces êtres ne vivaient que pour semer le chaos et la destruction. Elle avait vu les méfaits que celui-là commettait. Elle avait vu le sang répandu, les membres arrachés, les corps déchiquetés... Chaque victime présentait les mêmes marques.
Elle avait d'ailleurs entraperçu la créature et eut le temps de tirer un carreau sur la bête, mais cette dernière avait rapidement fui et elle n'avait pu retrouver sa trace. La chose était plutôt rapide malgré sa taille et il n'était pas aisé de la retrouver car elle connaissait bien le terrain, lui procurant un avantage indéniable que la chasseresse n'avait malheureusement pas.
La nuit allait tomber dans quelques heures et recouvrir la forêt comme un voile d'épaisses ténèbres. Elle avait alors préféré arrêter les recherches et monter un camp, prenant soin d'allumer un feu pour effrayer les animaux sauvages et de poser des pièges pour attraper de petites proies ou se défendre en cas d'attaque. Ainsi, elle était déjà plus sereine, sans être totalement rassurée. En raison de sa nature, elle était toujours aux aguets...
Le feu était assez visible dans ce bois sombre, mais son arbalète était toujours à portée de main, tout comme ses autres armes et son équipement. Elle pensait donc avoir peu de risques d'être surprise par une quelconque menace. Elle en profita pour s'asseoir sur un tronc mort et baissa le capuchon en frottant le tissu afin de l'épousseter. Sa longue chevelure sombre, aussi noire que les ténèbres de ce bois, se libéra alors, des mèches couvrant son visage. Ce fut là le seul confort qu'elle s'autorisa. Son armure de cuir et de métal, sa seule protection contre les monstres, était pour elle une seconde peau et ne la quittait quasiment jamais.
Elle resta un moment là, en profitant pour se nourrir et se reposer...
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Il faisait froid. Pour Cahir, c’était quelque chose. Il avait grandi au cœur de l’Empire, où les températures, sans égaler celles des archipels paradisiaques au sud, le long de la Côté d’Or, étaient toutefois bien supérieures à ce qu’il affronter ici. De nouveaux flocons se mirent à tomber dans cette augure forêt, et l’homme avançait, attentif au moindre mouvement, sentant peu à peu la lumière du jour décroître. Ici plus qu’ailleurs, les journées étaient assez courtes, et les nuits polaires. Cahir se mit à redoubler l’allure, cherchant une grotte, peinant peu à peu à discerner les traces de sang. Cahir portait quelques provisions pour la nuit. Rien de bien exceptionnel, mais il aurait de toute façon besoin d’une grotte, ou d’un coin chaud pour se reposer.
Au bout de plusieurs minutes, Cahir finit par apercevoir des flammes dansant au loin. Sûrement pas un incendie, plutôt un feu de camp. L’apatride hésita. La dernière fois qu’il s’était tourné vers un feu de camp, on avait essayé de le détrousser pendant la nuit et de l’égorger. Il n’y avait que dans les contes de fées que les aventuriers itinérants étaient agréables et sympathiques, et prêts à partager gratuitement leur nourriture. La générosité, ça s’arrêtait dans le domaine de la littérature, mais, à choisir entre se perdre dans la forêt, et aller se reposer près d’un feu, Cahir n’hésita pas longtemps. Dans le pire des scénarios, il lui suffirait juste de repousser les impudents qui se trouvaient là, et éventuellement de voler leurs biens. Ce n’était pas très honorable, mais la survie imposait parfois de prendre des écarts avec les règles qu’on se fixait.
*J’agis de toute façon pour le bien de cette région.*
L’ancien chevalier se mit ainsi en marche, évitant les quelques branches, tentant d’être aussi discret que possible. Avec ses bottes en acier, il faisait cependant preuve d’une discrétion similaire à un éléphant. Il parvint devant le feu de camp, et ne vit qu’une femme, arrivant devant elle. Cahir jaillit dans la lumière des flammes, une main posée sur la pomme de son épée, prêt à la dégainer si la nécessité s’en faisait ressentir. Ses yeux commencèrent par voir les pieds de la femme, ses jambes, son ventre, sa poitrine, son cou… Et, alors que ses lèvres s’apprêtaient à formuler de brèves salutations, il fut surpris en voyant les jeux jaunâtres de la femme.
« Oh ! » s’exclama-t-il, faisant machinalement un pas en arrière.
S’étant plutôt attendu à tomber sur un chasseur, ou sur des bandits, mais pas vraiment à une démone, l’inspiration partit rapidement, avant qu’il ne reprenne. A Ashnard, on avait l’habitude de côtoyer les vampires, les démons, et les autres créatures de ce genre.
« Bonsoir, se reprit-il rapidement. Je ne vous souhaite aucun mal, Ma… Madame. A dire vrai, je souhaiterais profiter de la chaleur de votre feu de camp, si vous n’y voyez pas d’inconvénients. »
Elle était plutôt belle, mais, dans le cas contraire, Cahir n’aurait pas vraiment d’autres choix que de s’imposer. Il faisait plutôt froid, dans le coin !
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La femme n'avait pas seulement les yeux jaunâtres. Ces derniers brillaient, comme imprégnés d'une certaine énergie. Une lumière surnaturelle semblant émaner de l'intérieur de ses yeux les illuminait étrangement. Il y avait clairement là une forme de magie à l’œuvre. C'était indéniablement intimidant pour le commun des mortels, mais la belle ne semblait pourtant pas maléfique.
La chasseresse avait entendu le chevalier arriver et avait dégainé son arbalète de poing à répétition, prête à ficher plusieurs carreaux aiguisés dans une éventuelle menace, mais s'abstint de le faire en voyant le chevalier. Son regardait perçant se fixa sur ce dernier. Que faisait donc un homme isolé ici ? En général, on évitait plutôt cette forêt, à moins de savoir ce que l'on faisait, et encore... Beaucoup d'inconscients s'imaginaient savoir ce qu'ils faisaient. Ceux-là disparaissaient ou alors n'étaient retrouvés qu'à l'état d'ossements. En général, on ne les revoyait tout simplement jamais... Pour affronter le Mal, il fallait plus que du simple courage. Elle le savait...
Tout en le regardant avec méfiance, elle finit par s'exprimer. Sa voix était assez froide et distante, bien qu'indéniablement féminine. Elle était même plutôt sensuelle.
"Vous pouvez rester ici pour vous reposer, mais je n'ai pas tellement plus à offrir... Ni nourriture ni couverture... Enfin, vous avez sans doute ce qu'il faut..."
Une fois qu'elle lui eut répondu, elle ne sembla tout simplement plu faire attention à lui et s'occupait de vérifier ses armes et son équipement avec un très grand sérieux. Ce n'était indéniablement pas une femme avec qui on pouvait discuter beaucoup. Elle était plutôt taciturne...
La belle ne portait pas de manteau et, pourtant, elle ne frissonnait pas et n'avait pas la chair de poule. D'ailleurs, l'armure de métal bien travaillée avait un décolleté offrant une jolie vue sur sa poitrine, plutôt généreuse et que l'on devinait ronde et ferme. Ses seins bien formés n'étaient couverts que par deux plaques de métal retenues par des sangles de cuir. Il suffisait simplement de les détacher pour les libérer ! Soit le forgeron qui en était à l'origine était incroyablement pervers et s'était dit que les charmes féminins étaient un avantage en combat en raison de l'inattention que cela pouvait causer chez l'ennemi, soit c'était une façon de montrer qu'elle n'avait pas besoin de plus de protection... Dans tous les cas, c'était, pour un simple regard masculin, une distraction indéniable car une vue assez attrayante.
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Cahir hocha silencieusement la tête, la remerciant rapidement, avant de s’asseoir, restant à bonne distance d’elle, afin de ne pas l’effrayer. Il laissa son manteau sur lui. Le vent commençait à se lever, et il avait des flocons dans les cheveux, ce qui l’amena à passer sa main sur ses cheveux, passant quelques mèches en arrière, se rapprochant du feu en soupirant. En sentant la chaleur du feu, il se mit à grelotter, et frictionna rapidement ses avant-bras. Le feu ne tarda pas à lui faire du bien. La démone restait assez refermée et silencieuse, n’ayant même pas songé à lui demander son nom. Si elle aurait été un homme, Cahir aurait sûrement respecté ce choix, mais, loin d’être un homme, elle était une très belle femme, et il put se permettre de la regarder de coin, louchant sur sa poitrine. Elle ne protégeait quasiment rien. Qu’est-ce que c’était que cette armure ? Tout le haut du corps de la démone était à découvert !
« Vous avez une armure originale, finit-il par lâcher. Vous êtes une démone, c’est ça ? »
Cahir enfonçait les portes ouvertes, et il sortit de ses vêtements sa nourriture, une petite boîte qu’il ouvrit rapidement. Une ration militaire. Petite, légère, transportable… Infecte, certes, mais elle permettait à son estomac de se porter mieux. L’apatride mangea silencieusement, regardant les flammes danser. C’était un beau feu. Solide. Elle s’y connaissait, il pouvait le sentir rapidement. Et, en plus de ça, elle était belle.
« J’ai vu des armures comme ça, à l’époque où j’étais à l’académie… lâcha-t-il. Les recrues humaines en étaient jalouses, et les recrues masculins perdaient leur concentration facilement. Dans un sens, je vous jalouse, vous, les démons. Votre corps est bien plus résistant que le nôtre ; c’est un avantage qui m’aurait été utile dans bien des situations. »
L’ancien chevalier parlait sans vraiment attendre une réponse précise de la part de la démone, mangeant (ou buvant, au choix) sa ration. Il contemplait silencieusement le feu pendant plusieurs minutes. Le vent mugissait. Un tel feu allait les faire repérer à des lieues à la ronde… Les flammes éloigneraient les bêtes sauvages comme les loups, mais risquaient d’en rapprocher d’autres. Cahir se retourna alors vers elle, ne fixant plus sa généreuse poitrine, mais ses yeux étincelants. Il n’avait pas peur, loin de là.
« Cahir », fit-il.
Étant donné qu’elle lui offrait la chaleur de son feu, c’était sans doute la moindre des choses de lui donner son nom.
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La femme sembla surprise quand il la traita de "démone" et sourit légèrement en coin.
"Je ne suis pas une démone. Je suis née humaine. J'étais autrefois aussi humaine que vous, mais on m'a imprégnée avec l'essence d'un démon. L'énergie démoniaque a modifié ma nature en améliorant mes capacités physiques et en m'octroyant des dons et pouvoirs impies me permettant de combattre le mal par le mal. Je reste essentiellement mortelle. Si cela a amélioré mon métabolisme, me permettant d'avoir un corps fin et suffisamment musclé, ça n'a a priori aucunement affecté mon apparence autrement qu'en modifiant mes yeux. Je ne dois ma beauté qu'à ma nature humaine, tout comme mes formes. Je devine que c'est ce à quoi vous faites allusion en parlant de mon armure."
Malgré le fait qu'elle ait deviné qu'il avait dû regarder sa poitrine, elle ne sembla pas s'en offusquer et se contenta de le remarquer. En fait, elle semblait au-delà de certains sentiments et de certaines émotions, dont la honte. Il pourrait sans doute contempler sans gêne sa poitrine qu'elle ne réagirait pas davantage... Peut-être même pourrait-il aller plus loin...
"Enfin, j'aime avoir une certaine aisance quand je porte une armure, que ce soit une armure en métal, d'écailles ou de plaques, ou un pourpoint de cuir. Je dois être libre de mes mouvements, même si cela signifie être moins efficacement protégée car la zone couverte est plus réduite. Ce que je perds en protection, je le gagne en rapidité. Pourquoi bloquer quand on peut esquiver ? Je suis plus efficace ainsi..."
Quand il lui donna son nom, elle répondit simplement :
"Valenya."
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Valenya… C’était un nom… Un nom qui ne lui disait rien. Il sonnait bien, mais il n’aurait su dire s’il était d’origine humaine ou démone. Il n’avait en soi aucune raison de rejeter les affirmations de Valenya sur son origine, mais Cahir savait que els démons nourrissaient un certain préjugé par les autres espèces. Il se tut pensivement pendant un certain temps, et seul le soufflement du vent vint les saluer. Les branches d’arbres remuaient, et, même à côté de ce feu, Cahir continuait à avoir froid. Il coulait des regards envieux vers Valenya, qui avait l’air de se porter à merveille. Un tel vent, un tel sifflement, encourageait l’imagination, donnant l’impression que des fantômes erraient à proximité, prêts à fondre sur eux. Trouvant que le son de la voix de la démone était, somme toute, largement préférable au vent, Cahir se remit à parler.
« Privilégier la vitesse par rapport à la défense… C’est un luxe que vous pouvez vous permettre, vu votre constitution… Pas moi… »
Il n’épilogua pas. Ça se passait de commentaires. Cahir avait grandi au sein de l’Académie militaire principale d’Ashnard. En soi, l’entraînement en tant que tel était rigoureux, mais il l’était encore plus pour de simples humains. La concurrence était rude, entre les démons, les vampires, les Drow… Les humains devaient s’entraîner encore plus. Dans de telles conditions, Cahir ne pouvait que jalouser les démons. Il glissa une main dans l’intérieur de son manteau, sentant un nouveau frisson le parcourir, et en sortit une espèce de gourde. Il la décapsula, et lui parla à nouveau.
« Pour le reste, Velanya, si je peux me permettre, ne vous fiez pax aux préjugés. Contrairement à ce que les contes disent, les démons sont loin d’être laids. J’aurais même tendance à considérer qu’ils figurent parmi les êtres les plus beaux de Terra. C’est assez logique, dans le fond ; un démon est censé corrompre les gens. Et on corrompt plus facilement en étant beau, que laid… »
Cahir but une gorgée de vin. Un hydromel nain assez rare, travaillé dans les plus prestigieuses distilleries d’Ashnard. Ses ultimes souvenirs de son ancienne vie.
« Pour tout vous dire, je trouve même vos yeux assez fascinants… »
Son visage se fendit d’un léger sourire, et il lui tendit la gourde.
« Si vous avez soif… »
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"Ma constitution n'est pas aussi incroyable que vous le croyez et un bon coup d'épée ou de griffes me tuera aussi sûrement que vous, vous savez... Comme je vous l'ai dit, je reste humaine, en dépit de mon essence démoniaque. Mon corps reste assez faible. Bien plus que vous semblez l'imaginer...
Et je sais que les démons peuvent être beaux. Je le sais pertinemment... Seulement, je disais juste que mon corps ne doit rien à cette essence en ce qui concerne ma beauté. Oui, mon apparence est étrange, mais seuls mes yeux sont d'origine surnaturelle. L'énergie démoniaque a modifié et amélioré mon corps, mais de manière bien plus subtile et invisible que cela. Je pense sincèrement que vous surestimez la puissance de mon côté démoniaque. Je suis plus proche de vous que d'un démon, malgré tout ce que vous pensez... Ma peau est aussi douce et ma chair aussi fragile que celle de n'importe quel mortel. Je peux vous l'assurer..."
Elle sourit à la remarque sur ses yeux, sans toutefois rougir ou être réellement touchée, et prit la gourde afin de boire une gorgée. Une fois qu'elle eut bu, elle prit sa main tout en le regardant dans les yeux, un léger sourire sur son visage, plaçant celle-ci entre ses seins, permettant ainsi à l'homme de constater que sa chair n'était pas différente de celle d'une autre femme.
"Vous voyez ?"
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Elle accepta son hydromel sans rechigner, et Cahir se mit à légèrement sourire. Non pas pour se moquer d’elle, mais simplement parce que la situation l’amusait. Il chassait un monstre, et se retrouvait maintenant à discuter avec une femme de ses attributs démoniaques, ou, plutôt semi-démoniaques. Il espérait surtout ne pas l’avoir froissé en insistant sur ses attributs démoniaques. Dans le fond, il était assez rare que Cahir ait l’immense honneur de croiser une femme qui soit aussi belle que débrouillarde. Ses dernières semaines ne lui avaient pas permis de développer une véritable vie sociale, à vagabonder de bourgs en bourgs, accomplissant les tâches les plus ingrates. Néanmoins, le sourire de la démone fut encourageant.
Après avoir bu, Valenya attrapa la min de Cahir, qui se laissa faire. Il ne sentait aucun danger qui émanait de cette femme, et ses sourcils s’écarquillèrent sous la surprise quand elle choisit de placer sa main entre ses seins. Une bouffée de chaleur subite dans le bas-ventre fit légèrement vibrer ses doigts, et ses yeux fixèrent une nouvelle fois la poitrine, mais sans vraiment s’intéresser à la composition de son armure. Déglutissant légèrement, il répondit un peu à rebours, ses doigts restant figés pendant quelques secondes, avant qu’il ne les déplace.
« Chauds, doux, et accueillants… »
Même à travers le gant recouvrant ses doigts, Cahir pouvait sentir leur fermeté et leur douceur. Ils étaient chauds, ce qui pouvait paraître surprenant, vu le froid ambiant, et il promena son majeur entre ses seins, les deux doigts l’entourant s’appuyant sur ces derniers. Cahir, s’appuyant sur son autre main, se rapprocha lentement de la femme, appuyant sur le creux filant au centre de sa poitrine.
« Ils m’ont l’air parfaits, ajouta-t-il pensivement. Chauds… »
Sa main remonta vers le cou de Valenya, et il parvint enfin à lever les yeux, observant ses yeux luisants. Difficile de dire s’il s’était empourpré. La première fois qu’il avait été dans un bordel, avec des camarades, il avait rougi comme un écuyer, mais c’était une époque lointaine, maintenant, à laquelle il repensait avec un certain amusement. Ses yeux s’attardèrent sur les lèvres de la femme.
« Cependant, je pense que je peux pas me contenter d’un simple toucher pour cette comparaison… »
Suivant son inspiration, quitte à le regretter, Cahir franchit l’espace le séparant du visage de Valenya, afin de lui voler un baiser. Il goûta à la chaleur de ses lèvres noires, l’une de ses mains gantées posées sur son cou, et rompit le baiser au bout de plusieurs secondes.
« La douceur des plus belles lèvres dont on puisse rêver… Avec une chaleur démoniaque… Une synthèse parfaite. »
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Valenya ne rougit aucunement quand il déplaça ses doigts et se contenta de plonger son regard dans le sien, le fixant avec attention, guettant sa réaction avec un léger sourire. En dehors, elle était assez impassible, malgré les doigts entre ses seins. C'était presque rien pour elle. Tout au plus frissonna-t-elle un peu, mais ce fut bien là sa seule réaction visible à ce moment...
Elle écouta silencieusement ses remarques et le vit avec étonnement remonter sa main vers son cou. Quand il parla de ne pas se contenter d'un simple toucher, elle fut surprise et, encore sous le choc, ne vit pas le baiser venir. Leurs lèvres se touchèrent quelques secondes à peine, et pourtant, elle frémit, surprise par son audace et son toucher, se demandant comment il pouvait oser faire cela alors qu'elle lui semblait apparemment dangereuse... Vraiment, c'était insensé... Il avait tant évoqué sa puissante constitution et tout cela et, pourtant, il osait la toucher ? Elle avait beau retourner la question dans tous les sens, elle ne comprenait pas...
La remarque qui suivit la troubla plus encore et elle prit doucement les mains de l'homme en le regardant, avant de se mordiller la lèvre inférieure, comme indécise, partagée... C'était d'ailleurs un euphémisme : intérieurement, elle était déchirée et ne savait comment réagir correctement. Elle ne savait pas comment il fallait faire. Que devait-elle faire ? Après quelques secondes d'hésitation, elle prit une décision et écouta le côté démoniaque qui sommeillait en elle, susurrant, comme ailleurs, perdue dans les pensées qui l'envahissaient.
"Si vous voulez plus, enlevez les sangles de mon armure... Jouez avec moi... Pour réveiller mon côté démoniaque, la douceur ne fera rien... Un démon est un être brutal, violent, sauvage... C'est une bête féroce, dotée d'une puissante rage destructrice."
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Chez une femme inexpressive, le simple fait de se mordiller les lèvres suffisait à en dire beaucoup. Oui, il était persuadé de l’avoir perturbé, et cette idée l’amusait assez. Il faisait toujours très froid, mais, face à un corps aussi chaud, Cahir sentait une chaleur s’emparer de lui. Au bout d’un petit moment, Valenya finit par lui répondre, lui expliquant qu’elle ne voulait pas qu’il soit tendre avec elle, mais… Brutal. Les mots qu’elle disait aiguisèrent son désir, continuant à faire chauffer l’organe qui se tenait entre ses jambes, la chaleur se diluant dans tout son corps. Il lui répondit en l’embrassant à nouveau, glissant une main derrière sa nuque. Jouer avec elle… Hum… Les idées commencèrent à affluer. Appuyant un peu sur la nuque de la petite démone, il poussa en avant, l’amenant à s’allonger, admirant le reflet des flammes dansantes sur elle. Les flammes dansaient plutôt bien sur sa peau noirâtre, et Cahir retourna l’embrasser, un peu plus passionnément, glissant sa langue dans sa bouche, promenant ses mains sur le dos de l’armure, cherchant les agrafes et les sangles retenant cette dernière.
La douceur de la peau d’une femme… Les deux délicieuses pointes formées par ses seins… Des sensations qui, subitement, vinrent à lui manquer terriblement. Ses mains se firent plus pressantes, son baiser plus insistant. Il redressa sa tête, soupirant de plaisir, et tira d’un coup, ôtant le haut de l’armure, avant de la jeter à côté. Il promena alors un doigt sur les lèvres de Valenya.
« Je peine à croire qu’une femme avec des lèvres si belles puisse avoir un potentiel si… Brutal. »
La narguait-il ? Oui, indéniablement. Son autre main alla s’enrouler autour de l’un des seins, appuyant dessus, le compressant autour du téton. Il glissa entre-temps l’un de ses doigts dans sa bouche, caressant ses dents, et retira sa main, appuyant son bassin contre celui de la démone, afin qu’elle sente l’état dans lequel se trouvait sa virilité.
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Peu habituée à ces choses-là, la femme se laissa malgré tout faire docilement, mais non sans une certaine méfiance qui se lisait aisément dans son regard lumineux. Après tout, elle devait rarement faire confiance aux autres. Ce ne devait clairement pas être dans les habitudes d'une chasseresse qui passait le plus clair de son temps à traquer de dangereux démons. Bref, malgré une certaine réticence, elle ne l'empêcha pas de l'embrasser et encore moins de l'allonger. Elle l'aida même à défaire les sangles de son plastron alors que leurs langues se mêlaient passionnément dans sa bouche et que les lèvres de l'homme étaient plaquées contre les siennes.
Une fois débarrassée de son plastron, Cahir put admirer la poitrine et le torse de la tueuse de monstres : des formes généreuses, des seins fermes aux pointes fièrement dressées, aux tétons sombres, une taille fine, un ventre plat et légèrement musclé... Indéniablement, la belle avait un corps qui pouvait faire tourner bien des têtes et Cahir avait le privilège de jouer avec ses atouts.
Elle se contenta de sourire légèrement alors qu'il prit la parole et promenait son doigt sur ses lèvres sombres et plaisantes, tout en le regardant intensément dans les yeux, plongeant son regard dans le sien. Son regard pénétrant était toujours particulièrement renforcé par son silence. Elle semblait regarder au fond des autres sans chercher à exprimer ses intentions à leur égard... Cela avait d'ailleurs parfois tendance à perturber les autres personnes et contribuait à compliquer quelque peu la vie sociale, déjà fort limitée, de la chasseresse.
Elle soupira en sentant le contact de sa main sur un de ses seins et lécha doucement le doigt qui venait se glisser dans sa bouche. L'homme vint ensuite coller son bassin contre le sien et elle comprit qu'il était excité. Oui, elle en savait assez pour le reconnaître, aussi étrange était-elle. Elle sentait à travers leurs vêtements sa virilité dure et dressée. C'était un signe qui ne trompait pas. Cela annonçait pas mal de choses...
La belle glissa ses mains vers l'entrejambe et commença à ouvrir et baisser légèrement son propre pantalon en cuir, tout en frottant son bassin contre celui de l'homme, avant de finalement s'attaquer d'une main agile au vêtement de l'homme, libérant rapidement et habilement sa virilité. Les vêtements n'étaient désormais plus une barrière entre eux à ce niveau-là. Leur peau pouvait se toucher en bas et, mieux encore, l'homme avait accès à son intimité...
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Dans la plus pure tradition des démones, Valenya avait un regard perçant, hypnotique, à tel point que Cahir pouvait presque se demander si elle ne lisait pas dans ses pensées. Qu’elle en soit capable ne le gênait pas ; elle pouvait ainsi voir qu’il ne cherchait pas à la tromper. Et il devait bien admettre qu’elle était monstrueusement belle à regarder. Cahir en avait la gorge sèche, à tel point que le froid ambiant ne le gênait pratiquement plus. Son corps bouillonnait d’un feu puissant en voyant le corps ferme et solide de la femme, sa délicieuse poitrine qui pointait vers lui, ses deux tétons noirs semblables à des espèces d’offrandes. Un charme exotique et bestial, c’était ce qui la définissait de mieux.
Elle sentit sa virilité impatiente, et agit en conséquence. Absorbé dans son regard, Cahir la laissa faire, la laissant tirer sur son pantalon, afin de faire sortir sa pointe de chair, qui frotta contre la peau nue, et chaude, ô combien chaude, de son corps. Il en déglutit. Son membre à l’air libre le fit frémir sous le froid. La neige s’insinuait entre eux, par le biais de vents violents et rapides. Ce n’était pas une tempête, juste le froid de la nuit dans une région austère. Cahir approcha ses lèvres des seins de Valenya, en prenant un dans sa main pour pouvoir y porter ses lèvres, léchant le téton, plantant délicatement ses dents. Il lui était impossible de dire ce qui l’excitait le plus : la douceur de ce sein, la chaleur de son corps… Il avait l’impression d’être dans une espèce de rêve éveillé, et s’attendait à tout moment à se réveiller dans une auberge, face à un aubergiste vieux et fatigué, aux mains craquelées, qui lui dirait que, non Monsieur, il ne l’a pas retrouvé près d’un feu avec une femme au corps sublime, mais en train de mourir de froid.
L’une de ses mains caressa à nouveau la nuque et le dos de la femme, et il releva ses lèvres, retournant près de sa bouche, et embrassa alors les yeux de la femme, ou, plutôt, ses paupières. Comme une manière de lui montrer que ses yeux ne l’effrayaient pas. L’ex-chevalier scella à nouveau les lèvres de la démone, sentant des flocons se poser sur ses mèches de cheveux. Il déplaça ensuite son bassin, utilisant l’une de ses mains pour attraper son sexe, et pouvoir le glisser dans son jardin secret.
« Ce membre-là ne supporte pas le froid… Il sera bien mieux dans un endroit chaud. »
Cahir la pénétra ensuite, et sentit des sensations exploser en lui. Son érection était plus prononcée qu’il ne le croyait. Pour avoir été aussi rapidement dans un tel état, il ne fallait pas se leurrer : l’apatride était en manque, et il commença à remuer son bassin, assez lentement, le plaisir explosant. En se collant contre elle, il pouvait sentir ses seins s’enfoncer en lui. Ces deux petites pointes de chaleur… Malheureusement, Cahir sentait toujours le froid engourdir son corps. Suivant son inspiration, il plaça une main sur la nuque de la démone, et une autre sur son postérieur, s’en servant pour la retourner. Cahir s’écrasa dans le sol, se rapprochant légèrement des flammes qui dansaient, la démone au-dessus de lui.
« Je veux te voir danser sur moi », lâcha-t-il dans un soupir.
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Valenya soupira en fermant les yeux quand il vint goûter un de ses seins, léchant le téton et le mordant avec désir, ce qui n'était pas pour déplaire à la chasseresse, loin de là. Cela éveillait en elle des sensations agréables et fit même naître dans son bas-ventre une certaine chaleur. Oui, elle le sentait clairement : elle était excitée... C'était une chose qu'elle avait rarement ressentie, mais elle pouvait facilement le reconnaître malgré tout.
Il ne resta pas sur sa poitrine et finit par remonter en caressant sa nuque, baisant ses paupières puis, comme auparavant, ses lèvres, reprenant leur baiser passionné, auquel la chasseresse répondit avec fougue et envie. Ce fut à ce moment que l'homme déplaça son bassin en guidant son membre d'une main et, après une remarque, prit possession d'elle.
Malgré un début d'excitation, son jardin secret n'avait guère eut le temps de devenir moite et son membre écarta ses chairs serrées et encore peu humides. Visiblement, peu d'hommes avaient eu l'honneur de visiter ce lieu que beaucoup devaient pourtant désirer. La belle poussa un râle en le sentant s'immiscer en elle sans préparation. L'acte n'était pas douloureux pour elle, mais avait indéniablement un côté subit qui semblait lui plaire. Finalement, en remuant son bassin, il vint chercher de quoi améliorer le passage en elle, dans son antre chaude et humide.
À la surprise de la chasseresse, il les fit basculer, la femme se retrouvant désormais au-dessus, le dominant. Tout en souriant et gémissant doucement, elle commença à onduler sensuellement et lentement du bassin en prenant les mains de Cahir pour les poser sur ses hanches, ses propres mains venant ensuite caresser le torse de son amant. Elle poursuivit ainsi un long moment, comme pour attiser le désir en lui, prenant le temps de faire monter son excitation et son envie...
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Le peu d’expérience de Cahir dans le domaine sexuel l’incitait à croire que Valenya, si elle n’était pas vierge, n’avait pas non plus une vie sexuelle très animée. Un point commun, au moins… Dans l’ensemble, c’était assez compréhensible. Valenya était une femme ayant l’apparence d’une démone, et qui chassait ces derniers. Les humains la fuyaient, et elle évitait les démons… Dans ces conditions, il pouvait être difficile d’avoir des relations… Cette femme semblait s’être forgée une espèce de carapace. Elle parlait peu, et exprimait peu de choses, mais le râle qu’elle avait poussé quand il était entré en elle avait suffi à le convaincre que ça na la déplaisait pas.
Sous elle, il pouvait l’observer, la voir, admirer le reflet des flammes sur son corps nu et chaud. Quelques flocons atterrissaient sur ses cheveux, et il frémit en sentant les mains de la femme se promener sur son torse. Cahir était plutôt bien habillé, mais il put tout de même sentir son corps s’exciter. Il la regardait, regardait ses seins lourds, sa peau parfaite, ses yeux luisants.
La sentir sur lui était particulièrement agréable. Elle le domptait, et plaça les deux mains de Cahir sur ses hanches. Il caressa donc sa peau, appuyant dessus, glissant ses doigts derrière, à la recherche de son postérieur, tirant sur les fesses de la démone, pressant entre ses doigts sa belle peau. Particulièrement agréable… Il sourit. Même le fait d’être allongé sur ce col glacial ne suffisait pas à réfréner ses pulsions. Sentir Valenya se déhancher sur lui renforçait son érection et son plaisir, et il leva l’une de ses mains, la promenant le long de son corps, pour serrer l’un de ses seins, appuyant dessus, tirant sur le téton. Cahir ne cherchait pas vraiment à le caresser, mais plutôt à l’empoigner et à le secouer. C’était ce qu’elle lui avait demandé, dans le fond… L’apatride se mit à soupirer, frissonnant en sentant les doigts de la femme, et la regarda à nouveau.
Il ne pouvait, en l’occurrence, pas rêvé d’un meilleur endroit où glisser son sexe.
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Son antre chaude glissait sur son membre, se faisant plus humide au fur et à mesure qu'elle coulissait, et même plus étroite, se contractant sur lui pour mieux l'enserrer. C'était en effet une belle vision que voilà, alors qu'elle le dominait de sa hauteur en remuant sur lui, continuant à faire aller et venir sa virilité en elle, la travaillant pour faire monter le plaisir et l'excitation. L'effet était réellement exquis, comme si la femme savait instinctivement y faire. Il devait être difficile de se retenir longtemps et ce traitement devait rapidement avoir raison de bien des hommes...
Elle poussa un petit gémissement de désir et donna un bref coup de bassin quand il chercha son postérieur et soupira sensuellement alors que sa main remontait vers sa poitrine pour finalement jouer avec un de ses seins sans le moindre ménagement. Elle se mordilla de nouveau la lèvre et accentua ses mouvements, donnant cette fois de vrais coups de bassin à un rythme régulier, remontant et redescendant sur le membre, le ressortant quasiment d'elle pour ensuite s'empaler profondément dessus, à une cadence rapide. C'était fougueux, rapide, puissant... Presque bestial...
Tout en continuant, elle se pencha légèrement vers lui en le regardant dans les yeux avant de murmurer, tout en souriant :
"Vous savez, je suis stérile en raison de l'essence démoniaque. C'est un sacrifice inévitable. Néanmoins, si vous voulez varier les plaisirs, je vous écoute... Ne croyez pas que vous allez continuer ainsi jusqu'au bout. Je veux vous voir à l’œuvre... Mon corps réclame bien plus que cela. Pensez-vous être à la hauteur ?"
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Des sourires et des frissons animaient le corps de l’apatride, alors qu’il sentait sa pointe emprisonnée prodiguer à Valenya tout ce dont cette dernière avait besoin. Les mouvements du bassin de la démone se firent ainsi plus insistants, plus appuyés, plus solides, au fur et à mesure qu’elle sentait son plaisir croître. Cahir se contentait de suivre le mouvement, et, si le froid ne l’effrayait plus, ce dernier était toujours présent. S’il était particulièrement agréable de voir la démone danser sur lui, il était encore plus tentant d’avoir un rôle actif. C’est d’ailleurs ce que cette dernière suggéra en se penchant sur lui, plongeant ce regard enivrant dans le sien, afin de lui parler. Elle lui confia être stérile, ce qui ne le surprit pas vraiment. Elle affirma néanmoins vouloir le voir à l’œuvre, ce qui le fit hausser les sourcils. La démone voulait le voir agir, et il hocha lentement la tête. Sentant ses membres s’engourdir, il leva sa main pour lui caresser la joue.
« Je ne le pense pas… J’en suis sûr ! » répliqua-t-il, vantard.
Il se redressa d’un bond, levant ses mains pour attraper Valenya par les omoplates, et l’embrassa à nouveau, avant de mettre ses mains à hauteur de son torse, et de s’en servir pour la pousser, la faisant atterrir sur le sol. Sentant une nouvelle énergie l’envahir, Cahir se redressa fièrement, et retira sa cape. Des mèches de cheveux flottaient devant ses yeux, et il contempla la démone, avant de se débarrasser de son épée, la déposant dans l’herbe. Se sentant un peu mieux, il souffla, laissant s’échapper de la buée, avant d’attraper la démone par un bras, l’aidant à la soulever, la plaquant contre son corps, avant de la retourner, frottant contre son dos, et plus particulièrement ses fesses, son membre tendu. Avec l’une de ses mains, il alla marteler l’un des seins de la femme, le pinçant et tirant dessus, en profitant pour embrasser et mordre son cou. Son autre main, elle, caressa l’une des fesses de Valenya, avant de la pincer.
« A vous de voir jusqu’où vous pouvez aller, démone… lâcha-t-il. Pour l’heure, je dirais qu’une autre partie de votre anatomie suscite tout mon intérêt. »
Excité, il continua à être autoritaire. Elle voulait le voir à l’œuvre, après tout, et Cahir était quelqu’un de naturellement autoritaire. Il utilisa ses mains pour la forcer à se mettre à quatre pattes, devant lui, et il posa ses deux mains sur son postérieur, écartant ses fesses avec ses pouces, révélant le petit trou qui constituait son fondement. Sans plus de préliminaires, il commença alors, le froid agressant à nouveau son membre. Il le plongea entre ses fesses, et en poussa un hurlement.
« Avec tout le respect que je vous dois, ma chère, j’adore votre cul ! »
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Elle fut quelque peu surprise par l'autorité soudaine de l'homme. Jusqu'ici, elle avait plutôt dominé la situation et voici qu'il prenait subitement les choses en main avec une aisance naturelle à laquelle elle ne s'était franchement pas attendue. Cela lui plaisait assez et elle brûlait d'envie de connaître la suite des événements. À peine eut-il parlé qu'il embrassa à nouveau et s'empressa de la plaquer sur le dos, puis se redressa, avant de l'attraper par le bras pour la soulever avant de soudainement la retourner, le torse du chevalier se frottant contre le dos nu de sa maîtresse. Son membre se glissait contre ses fesses alors qu'il martyrisait sans délicatesse un de ses seins tout en l'embrassant et mordillant dans le cou. Le côté sauvage n'était pas déplaisant pour la chasseresse, qui le fit savoir en gémissant à nouveau.
Voilà qu'il reprenait la parole pour parler d'un élément de son anatomie qui l'intéressait, mais lequel ? Elle ne comprit pas forcément alors qu'il la forçait à se mettre devant lui dans la position des bêtes, qu'on appelait aussi la levrette, à quatre pattes. Elle ne comprit que bien trop tard, quand il entrait déjà en elle, plongeant son membre entre ses fesses agréables, pénétrant avec assurance. Elle poussa un cri bestial quand il envahit son fondement, manifestant ainsi sa rage et sa douleur. Ce dernier était, disons-le, bien plus étroit que son intimité et, surtout, il semblait vierge de tout assaut. Si son jardin secret n'avait pas souffert en étant pris de la sorte, c'était en l'occurrence loin d'être le cas pour son derrière, aussi agréable fut-il pour lui.
Au moins, si le chevalier voulait faire en sorte de ne pas être oublié par la chasseresse, il était sur la bonne voie... Enfin, ou dans la mauvaise... En tout cas, passer par là allait clairement être inoubliable pour elle... Il la sentit se débattre, comme si elle essayait de se libérer de son emprise. Elle faisait ainsi vraiment sauvage. C'était une bête furieuse...
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Elle résistait. Elle se débattait, sifflait, crachait, grognait. Cahir en sentit un frisson de fierté et de plaisir le parcourir. Oui, c’était effectivement une démone. Mais, si elle regrettait cet état, il était malheureusement trop tard. C’était elle qui l’avait incité à visiter cette partie de son anatomie, et, pour être honnête, il la préférait largement à son devant. Son anus était en effet étroit, et il était rentré sans vraiment prendre le soin de faire les préliminaires d’usage. Le froid et le plaisir avaient commandé à la place de son calme et de sa raison. Le froid, parce qu’il avait besoin de se réchauffer, et que le plaisir sexuel était un excellent moyen de le faire. Le plaisir, parce qu’il était en manque. Or, une sodomie demandait bien plus d’effort, tant de la part de l’homme que de la femme. Il devait forcer le passage, revenir à plusieurs reprises, afin d’écarter les parois. Tout ceci supposait de forcer, de s’exercer, et Cahir sentit des gouttes de sueur s’échapper de ses cheveux, ce qui était d’autant plus incroyable que les températures étaient toujours aussi basses.
Son sexe s’enfonçait dans les profondeurs de son anus, et lui aussi grognait et éructait. Ses mains étaient solidement posées sur son fessier, et il en vint à se demander si ce n’était pas la première sodomie de Velanys. A vrai dire, il était incapable de le savoir. Ceci ne l’empêcha pas de poursuivre pendant encore un certain temps, empoignant fermement le bassin de la démone. Cahir finit toutefois pas se retirer. Son sexe le démangeait, mais il n’avait toujours pas joui. Reprenant son souffle, sentant des frissons le parcourir, l’apatride regarda, comme hypnotisé, le corps de Valenya. Il finit toutefois par parler.
« Était-ce trop brutal à votre goût ? » lança-t-il.
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La chasseresse continua à se débattre durant toute la durée de la sodomie. Il sentait Cahir travailler son fondement pour s'y frayer un chemin, l'ouvrant grâce à son membre. Elle était partagée entre l'envie de le frapper pour avoir osé la prendre de la sorte et son côté démoniaque qui se complaisait dans cette sauvagerie et cette douleur. En tant que femme, elle se sentait trompée et elle se débattait, mais en tant que démone, elle en redemandait, même si ce n'était qu'une petite part d'elle, néanmoins suffisante pour se manifester, venant parfois s'empaler sur lui ou aspirer son membre en se contractant dessus, l'invitant à entrer davantage en elle...
Elle soupira quand il finit par se retirer et lui demander si ça avait été trop brutal pour elle.
"Vous, espèce de... Aucun homme ne m'avait jamais prise de la sorte !"
Elle serrait les dents et semblait enragée. Son ton le laissait clairement penser, en tout cas...
"J'espère au moins que ça vous a plu et que vous allez bientôt jouir car je ne vous laisserai plus profiter de moi de sitôt après cela... Pour tout vous dire, j'ai encore mal ! Je pense qu'il me faudra quelques instants pour récupérer de là... Au final, l'assaut n'était encore pas trop brutal et je récupérerai assez vite grâce à ma nature. Je peux donc vous accorder le privilège de finir ainsi, si vous le désirez, mais ce sera la dernière fois que vous me forcerez ici..."
Elle haletait en parlant. Difficile de dire si c'était par excitation ou par colère... Ou autre chose...
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Un sourire aux lèvres éclaira le visage de Cahir. Il était… Et bien, il était amusé, tout simplement. Valenya était furieuse, mais il avait au moins réussi à la sortir de son mutisme. Il était même persuadé qu’elle ne lui avait encore jamais parlé autant. Il ne fut que moyennement surpris quand elle avoua que c’était sa première sodomie, mais il ne sut dire si elle avait détesté ou pas. Certes, ses propos laissaient entendre qu’elle avait détesté ça, mais Cahir connaissait les femmes. Si elle avait vraiment détesté, il aurait reçu, au mieux, une gifle, au pire, elle aurait tenté de l’étrangler. Il se tut donc pendant qu’elle se mettait à parler, et, quand elle eut fini, il répondit rapidement, hésitant à la toucher.
« Il faut bien commencer un jour, ma chère… répliqua-t-il. Mais je ne vous forcerai pas à faire quoi que ce soit… De mon point de vue, je n’ai d’ailleurs rien fait de tel. C’est vous qui m’avez demandé d’être brutal, de vous montrer ce que je savais faire… »
Il tendit une main pour lui caresser brièvement une joue.
« Je ne vous cache pas que c’était très plaisant, et je sais que, dans un sens, vous avez aimé cela. Mais, même si j’ai envie de finir ce que j’ai commencé, j’ai suffisamment d’honneur pour ne pas vous forcer… »
Cahir tourna la tête, observant les flammes qui dansaient dans le feu, avant de regarder à nouveau la belle démone. Il rêvait de lui sauter dessus, là, maintenant, et de la prendre, de jouir, et de jouir sans arrêt en elle, peu importe où. En voyant ses seins, ses yeux, ses lèvres, il fut à nouveau tenté de sauter sur elle… Mais, même s’il n’était plus un soldat, il avait toujours en lui l’honneur de l’élite ashnardienne. Le désir se lisait toutefois dans ses yeux.
« Je ne vais pas vous mentir, Valenya… Je vous désire, mais c’est à vous de voir ce qui vous attire le plus… Le sexe à la manière des démons, ou celui à la manière des humaines… »
Ce n’était pas lui qui se jetterait sur elle, contrairement à d’anciens camarades de sa promotion militaire. Il se rapprocha légèrement d’elle, étant comme fasciné. Le pouvoir attractif du sexe. Il était si proche qu’il pouvait sentir les tétons de la femme frôler son torse. Ses mains allèrent délicatement s’emparer de celles de la démone, et il approcha à nouveau son visage, mais sans l’embrasser, se rapprochant de son oreille.
« A vous de choisir… »
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La chasseresse se calma et se laissa caresser, tout en parlant d'une façon qui n'était pas aussi douce que la passivité de son corps le laissait penser. Elle le laissait profiter d'elle, mais, dans ses paroles, la belle était encore rebelle et se laissait nettement moins faire.
"Je vous ai certes demandé d'être brutal, mais pas de forcer un trou qui n'avait jusqu'ici jamais été pris par un homme... Là, vous avez bien profité de ce dernier et vous l'avez pris sans ménagement. Si vous avez souvent agi de la sorte avec les autres femmes, elles n'ont certainement pas dû vous autoriser à les toucher de nouveau... Est-ce le cas ?"
Elle soupira quand il caressa sa joue et lui répondit à sa seconde réplique en grognant :
"En plus, vous avez l'audace de dire que c'était plaisant pour vous ! Pourtant, vous deviez être particulièrement compressé... Et qu'est-ce qui vous fait dire que j'ai aimé cela ?"
Elle lâcha un léger rire mauvais avant de continuer :
"Suffisamment d'honneur ? Ah ! Vous le prenez et vous osez dire cela ensuite... C'est là une drôle de façon d'agir, messire Cahir, si vous me permettez..."
Tout en se laissant toucher et caresser, comme à sa disposition, elle sourit quand il lui demanda ce qui l'attirait le plus et lui répondit d'un ton légèrement moqueur :
"Que savez-vous du sexe à la manière des démons ? Que savez-vous des différences avec le sexe à la manière des humains ? Quand bien même je choisissais la première option, comment pourriez-vous combler ma volonté ? Je dois admettre que je suis bien curieuse... Que peut savoir un homme qui n'a, contrairement à moi, sans doute pas combattu tant de démons que cela et qui, en plus, ne possède pas la même nature que moi ? Je vous trouve bien présomptueux..."
Elle frémit malgré tout quand il vint parler contre son oreille, sa poitrine collée à son torse, et finit par lui murmurer :
"Enfin, si vous croyez tant connaître la manière des démons, allez-y, montrez-moi, si vous osez..."
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La langue de Valenya était déliée, et elle lui répondit. Cahir en était persuadé ; elle ressentait toujours du désir. Autrement, elle l’aurait repoussé, purement et simplement. Il promenait ses lèvres le long de sa joue, effleurant son corps, et ne tarda pas à répondre à ses interrogations :
« Je sais beaucoup de choses, Valenya… glissa-t-il. Il fut une époque où j’avais comme acolyte un démon que je connaissais depuis longtemps… Et j’ai tué bien des démons, ceux qui ont cédé à leurs pulsions bestiales au point de devenir rien de plus que des bêtes affamées et furieuses. »
Il parlait sur un ton bas, susurrant. Cahir ne mentait pas. L’un de ses anciens camarades de promotion était un démon, qui l’avait pendant un temps formé, et lui avait parlé, à l’occasion de plusieurs voyages dans les contrées d’Ashnard, des mœurs démoniaques.
« Selon mes sources, quand une démone n’aime pas ce que son partenaire lui fait, elle ne se contente pas de cracher… Vous m’auriez au minimum balancé dans ce feu qui brûle à côté de nous… C’est ce qui me fait dire que, si la méthode vous a froissé, l’idée, elle, vous a séduite… Je ne peux que vous présenter mes excuses pour y avoir été de manière aussi expéditive… »
L’apatride caressait à nouveau le bas de son dos, se rapprochant à nouveau de cette zone rouge qui avait, pour le moment, réfréné les ardeurs de Valenya Retourner par là était dangereux et risqué, mais Cahir était justement le genre d’homme qui aimait prendre des risques. Il caressa lentement ses fesses, cette courbe délicieuse, sans les empoigner pour le moment. L’ancien chevalier se faisait maintenant plus précautionneux de ce qu’il faisait, afin de ne pas la froisser.
« Auriez-vous peur que je retourne à nouveau m’occuper de vos fesses ? Je puis vous assurer que je vais vous faire adorer ça… Si j’y vais de manière plus lente. »
Parler de la peur à un démon était généralement le meilleur moyen d’obtenir ce qu’on voulait, notamment quand il s’agissait de le défier. Comme d’autres espèces de Terra, les démons étaient par principe assez arrogants. Il mettait Valenya au défi, et le faisait avec un sourire nonchalant, plongeant ses yeux dans son regard lumineux.
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Pendant un moment, la chasseresse sembla plongée dans ses réflexions. Elle regardait ailleurs en réfléchissant aux propos du chevalier, tout en se laissant caresser, passive. Après quelques instants, elle le regarda de nouveau en souriant et caressa doucement sa joue avant de répondre :
"Bien, vous osez penser que j'ai peur, mais que savez-vous vraiment de la peur ? Au fond, je pense que vous êtes loin de vraiment l'avoir connue, messire... Pouvez-vous imaginer la peur que l'on peut ressentir à l'idée d'être infusée avec une énergie démoniaque et la crainte d'être corrompue par cette dernière alors qu'elle imprègne notre corps ? Je ne pense pas que vous puissiez le faire. Combattre des démons est à côté quelque chose de naturel pour moi... Je suis la chasseresse et ils sont mes proies."
Elle rit doucement avant de s'écarter de lui et, tout en reprenant la parole, se mit en levrette devant lui, lui offrant ainsi son agréable derrière, qu'il avait déjà visité.
"Vous voulez mon fondement ? Très bien ! Prenez-le... Il est vôtre, si vous osez de nouveau vous en emparer. Il vous offrira tout le plaisir que vous viendrez y chercher, messire. Prenez-le de toutes les façons que vous le désirerez ! Lentement, rapidement, doucement ou puissamment... Peu importe, au fond ! Soyez le plus doux des amants comme le plus brutal des monstres ! Variez les plaisirs, je vous y autorise ! De toute façon, quoi que vous fassiez, je récupérerai... Vous pouvez donc y aller et venir comme bon vous semble."
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Un sourire franchement insolent éclaira le visage de Cahi, alors que Valenya lui parlait de ce qu’était la peur. Non, il devait bien reconnaître qu’on n’avait jamais utilisé son corps pour des améliorations ou modifications génétiques, même si cela se faisait au sein de l’académie pour ceux qui désespéraient de suivre les entraînements rigoureux. Il préféra ne pas la lancer sur ce sujet ; ce n’était pas ce qu’il recherchait. Sa phrase avait en tout cas l’air de faire moche, puisqu’elle se mit à quatre pattes. Cahir, en toute honnêteté, avait du mal à suivre le raisonnement de cette femme, mais il s’était depuis longtemps fait à cette idée. C’était ce qui faisait le charme du beau sexe : une logique incompréhensible pour les hommes. Il y a cinq minutes, la simple perspective de se faire à nouveau prendre par là repoussait Valenya, et elle s’offrait à lui… Cahir se contenta de sourire, avançant une main pour caresser sa croupe, se mordillant les lèvres, réfléchissant rapidement.
« Non... Le plaisir, il est certain que je l’obtiendrais, mais il me semble mieux si, toi aussi, tu l’atteins. »
Même auprès d’une prostituée, Cahir se faisait un devoir d’essayer d’être un amant honorable, alors, auprès d’une démone… Sa fierté l’imposait, tout simplement. Il se mit à genoux, ses jambes s’enfonçant dans l’herbe blanchâtre, et posa ses deux mains sur ses fesses.
« Comme je vous l’ai dit, Valenya, je vais vous faire apprécier ça. »
Il parlait avec certitude, et, tout en s’appuyant sur ses fesses, approcha ses lèvres, embrassant sa peau, frottant son nez dans cette raie séparant chacune de ses fesses. Il répandit de nouveaux baisers, malaxant son derrière, et ajouta elle-même, presque pour lui-même :
« … Mais, à bien y réfléchir, peut-être que vous allez détester ça, en réalité… »
Il continua alors son traitement, glissant sa langue entre ses fesses, préparant le terrain, le préparant au point que Valenya devrait elle-même désirer que ça aille plus loin. Il ne le disait pas, mais Valenya avait heurté son ego en disant qu’il l’avait « forcé ». Il allait donc, en quelque sorte, se venger un peu, en l’impatientant. Or, les démons n’étaient pas vraiment connus pour être des monts de patience. Cahir continua à glisser sa langue dans ses fesses, s’approchant de cet anus légèrement écarté et dilaté, et y approcha sa langue, titillant ce petit trou. Les minutes s’écoulaient tranquillement, sous le mugissement du vent, et il sentait son nez frigorifié se réchauffer au contact de ces fesses chaudes. Cahir finit par se redresser, enfonçant son sexe contre l’une des fesses de Valenya, avant d’aller mettre l’un de ses doigts dans son derrière, le remuant légèrement et rapidement. Rien à voir avec la taille de son sexe. Avec son autre main, il allait titiller l’intimité de Valenya, cherchant ses lèvres, caressant avec ses ongles sa peau, cherchant son bouton de plaisir pour appuyer dessus et le presser.
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Ainsi donc il était désormais un amant attentionné qui veillait à ses désirs ? Pour la chasseresse, c'était un changement intéressant et elle avait hâte de voir ce que cela allait donner. Elle attendait, se tenant fièrement à quatre pattes, ses deux bras soutenant fermement son torse comme deux piliers de chair, bien décidée à rester ferme et à tenir quelque soit la dureté de ses assauts. Néanmoins, ces derniers ne vinrent pas car, à la place d'un membre viril prêt à lui faire l'amour, sa croupe accueillit le visage de son amant. Il la couvrait de baisers, y glissait son nez, ses lèvres... Indéniablement, pour la belle, ce traitement était plus que plaisant et elle frémit tendrement en se laissant aller. Elle frissonna bien plus en se mordillant la lèvre quand elle sentit sa langue parcourir ses fesses, puis son petit trou, pour le taquiner.
Après cela, elle eut le droit à un doigt alors que le membre, lui, restait contre une de ses fesses. Le doigt la pénétrait vivement, déclenchant chez elle de douces sensations et la faisant gémir. Voilà qu'il venait en plus jouer avec son intimité, effleurant ses lèvres et venant ensuite jouer avec son bouton d'amour pour lui donner du plaisir, sans chercher à la prendre, que ce soit d'une façon ou d'une autre, cherchant clairement à la faire céder. Pendant quelques instants, la belle résista, mais cette douce torture finit malgré tout par avoir raison de sa volonté.
En effet, une de ses mains vint agripper le membre derrière elle et le placer au niveau de son petit trou, là où le doigt s'affairait encore. Elle le désirait sincèrement. Cela se sentait... Il n'y avait guère besoin de mots pour l'exprimer.
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Parfois, et aussi paradoxal que cela puisse sembler, la plus efficace des armes avec les démons était la douceur. C’était en tout cas ce qui se passait avec Valenya. Elle qui avait probablement du s’attendre à ce que Cahir revienne franco à la charge, fut agréablement surprise, ce qu’il sentit rapidement, bien avant qu’elle ne glisse une main pour attraper son membre. Il le sentit dans les vibrations de son corps, dans cette rigidité qui s’effaçait. Le pressentiment initial de se faire violemment pénétrer s’écrasait face à des vagues de plaisir. Cahir se complaisait à agir ainsi, sentant la femme céder. Son sexe continuait à l’élancer sauvagement, lui donnant des envies de plus en plus voraces de s’enfoncer en elle. Il parvenait à se contrôler, même si c’était difficile… Que ce soit avec son sexe, ou avec ses lèvres ou ses mains, le postérieur de Valenya était fascinant. Il sentit une main s’emparer alors de son membre. Valenya le guidait vers l’entrée de son trou, et un nouveau sourire traversa ses lèvres.
Il ne dit rien, et libéra ses fesses de ses doigts, utilisant ses pouces pour écarter les fesses. Une brève sensation de déjà-vu s’empara de lui, mais il ne tarda pas à satisfaire Valenya, allant s’enfoncer dans son fondement. Ce fut plus simple, vu qu’il était déjà passé par là, mais le plaisir, lui, était toujours au rendez-vous. La chaleur remonta en lui, le sexe le protégeant du froid ambiant, et il se mit à soupirer longuement. Posant ses mains sur les fesses de Velanya, Cahir continua à remuer, jusqu’à pouvoir enfin commencer à donner des mouvements de reins, y allant de plus en plus rapidement. Le plaisir s’empara de lui, le mettant dans un sentiment d’ivresse et de surpuissance.
Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que c’était encore plus bon que lors de la première sodomie, car il était maintenant convaincu de n’avoir pas pris Velanya par traîtrise. Si cette dernière n’appréciait pas, il ne comptait toutefois plus se retirer. C’était maintenant trop tard… Et il se sentait bien trop proche du point névralgique de son érection pour à nouveau attendre les bons vouloirs de la démone, si jamais il s‘avérait que cette dernière n’éprouvait à nouveau aucun plaisir… Mais il doutait de ce scénario.
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Cette fois, la belle ne se rebella aucunement et le laissa profiter de cette sodomie qu'il avait tant désirée. La puissance de son amant importait peu car elle avait maintenant totalement accepté cette pratique et le chevalier pouvait donc faire selon sa volonté et non selon les désirs de la jeune femme. Il était désormais le maître et pouvait la besogner comme il l'aimait. C'était là un sacré privilège car son derrière était particulièrement serré et accueillant et il avait désormais la possibilité d'en profiter et d'en jouir sans subir les représailles de la chasseresse.
Elle se mit à crier comme une démente (ou une démone) en cadence avec ses mouvements de rein, ses seins fermes ballotant en rythme alors qu'elle tenait fermement sur ses bras. Il est indéniable que le chevalier aurait adoré cette vue s'il avait été devant, car les voir se balancer avait quelque chose d'hypnotique et de séduisant, mais il n'y avait malheureusement personne pour contempler ce spectacle ou, s'il y avait quelqu'un, les "amoureux" l'ignoraient encore à ce moment précis... Après tout, des créatures pouvaient rôder dans ces bois et les deux aventuriers étaient à l'origine partis à la recherche d'un monstre fort dangereux. Qui pouvait vraiment savoir ce que l'on trouvait dans ces bois ? Malheureusement, peu de monde...
Heureusement pour le chevalier, il avait tout de même une vue plongeante fort agréable sur la croupe et le dos de son amante. La longue chevelure noire de celle-ci cascadait dans son joli dos à la peau relativement sombre, teint qui était d'ailleurs assez curieux car on n'avait pas l'habitude de le voir chez d'autres mortels. Il avait la possibilité de faire ce qu'il voulait : de caresser son postérieur, son dos... De prendre ses cheveux... Que pouvait-il espérer de mieux ?
En tout cas, de son côté, la chasseresse profitait pleinement de l'acte et se laissait aller... Elle semblait totalement concentrée sur le membre qui s'affairait en elle.
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Il obtint finalement sa récompense, la plus belle qui puisse aller. Des hurlements de plaisir qui semblaient défier le vent. Elle rugit de plaisir, et il savait que ce n’était pas un hurlement de souffrance. Oh oui, il était impossible de se méprendre, et l’entendre hurler le galvanisa, l’incita à retarder le moment où il se soulagerait, afin qu’elle en profita. Il plaqua solidement ses mains sur le corps chaud de la démone, poussant des râles de plaisir, se donnant du courage pour s’enfoncer en elle. Son corps se mit à bouger rapidement, les effets négatifs du froid, l’engourdissement de ses mains, les frissons, s’évanouissant comme neige au soleil. Son regard était fasciné par le dos de la démone, par la chute de ses cheveux noirs, par le reflet des flammes. Ils dansaient à la hauteur du feu qui brûlait à côté. La passion s’empara de Cahir, alors qu’il malmenait ce fessier, se glissant aussi loin que possible, s’enfonçant avec force, parfois jusqu’à la garde, se régalant des hurlements de la démone.
Cahir se souciait alors peu qu’on puisse l’observer. Mis à part des chevreuils et des vers, il n’y avait de toute façon pas grand-chose à craindre, pas de voyeurisme, en tout cas. Le vent porterait au mieux leurs hurlements, surtout ceux, stridents, de la démone, dans les bourgs à proximité, et cette idée accrut encore la puissance de ses pénétrations. Il voulait encore entendre l’hurler, sentant une espèce de frénésie démente s’emparer de son corps. Ses mains se cramponnaient solidement à sa peau, et il finit par agir à nouveau. Enfonçant toujours son membre en elle, il la sentait glisser, et finit par pousser en avant, s’écrasant sur elle, utilisant ses avant-bras pour amortir le choc.
Le chevalier se retrouva ainsi au-dessus de Valenya, s’allongeant sur elle, et continua à la prendre. Son sexe était encore plus enfoncé, mais il pouvait maintenant perdre son visage dans les cheveux de la démone. Il promenait ses lèvres, enfouissant sa tête, et utilisa ses mains pour s’appuyer sur elle, afin de mieux la prendre, attrapant l’un de ses seins. Il soupirait près des oreilles de la femme, s’écrasant sur elle, malmenant l’un de ses seins, son autre main s’appuyant sur l’herbe froide, arrachant des touffes d’herbes.
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Dire que cette sodomie fougueuse plaisait à la chasseresse était un euphémisme. Elle l'adorait. Ses cris continuels le prouvaient très bien. Cahir avait peut-être gagné d'elle une certaine affection et pouvait savourer sa victoire car il avait obtenu quelque chose qui était sans doute aussi rare que le monstre qu'il cherchait.
Il finit par l'écraser de son poids en continuant. Cette sodomie sauvage sembla augmenter le plaisir et l'excitation de son amante. En effet, son côté démoniaque ne pouvait qu'aimer l'idée d'être prise comme une bête, offerte aux assauts d'un puissant mâle. Le côté démoniaque, même s'il ne dominait pas nécessairement sa vie, n'avait rien de rationnel : il se laissait guider par son instinct sauvage et ses pulsions primaires. Le sexe en faisait partie, même si la chasseresse avait en général réussi à réfréner ses ardeurs avec un certain succès. Sans les assauts de l'homme, sans le désir que la vue du chevalier avait inspiré en elle, ce côté sombre latent serait sans doute resté enfoui, mais il s'était libéré et était venu à la surface. On ne pouvait pas enchaîner indéfiniment le naturel...
L'idée d'être ainsi bloquée et dominée lui plaisait énormément, comme en témoignaient ses râles. Elle sentait son poids sur elle alors qu'une de ses mains venait de nouveau attraper un de ses seins pour jouer avec ce dernier sans le moindre ménagement. Elle voyait son autre main le soutenir, arrachant des touffes d'herbe alors qu'elle supportait ses assauts en elle. Toutes ses sensations lui plaisaient : elle adorait les râles qu'elle entendait, ce qu'elle voyait ou ce qu'elle ressentait en elle. Elle s'abandonna pleinement à ces dernières et à son plaisir, attendant l'ultime moment où son amant viendrait faire exploser le sien avec impatience...
D'ailleurs, se demanda-t-elle, comment comptait-il venir ?
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Valenya était un formidable coussin. Son corps bouillonnant inspirait Cahir, qui s’enfonçait lourdement en elle, dans son derrière, ne sentant plus aucune résistance. Ses prétentions étaient vaincues, brisées sous les assauts de son membre, sous les vagues fougueuses de son désir. Elle s’offrait à lui sans la moindre hésitation, et il lui répondait sans hésitation. Le corps de Valenya se soulevait, se décollant du sol, avant de revenir se plaquer rudement dessus. Pour la malmener, il la malmenait, et il el faisait sans hésitation. Son membre se perdait dans les profondeurs de son derrière, mais il ne comptait pas jouir là. Oh non ! Il voulait voir, il voulait voir de ses propres yeux cette femme s’abandonner au plaisir, et, même s’il était ô combien excitant de sentir son membre enroulé dans ce trou étroit, il serait encore plus gratifiant de la voir soupirer.
Faisant appel à sa volonté, Cahir tira un bon coup, et se retira de son postérieur. Il tremblait, mais plus à cause du froid. De la sueur s’échappait de ses cheveux, ses joues étaient rouges, et, il utilisa sa main malmenant le sein de la femme pour agripper son épaule, et la retourner d’un coup. Il n’attendit pas trop longtemps, voyant de petits flocons blancs sur le ventre, et entre les seins. Il fit ainsi remonter son regard de son ventre à sa tête, et c’est en se plongeant dans son regard qu’il la pénétra à nouveau, laissant s’échapper un long soupir. Oui, il devait bien le reconnaître ; la pénétration classique, c’était de loin la meilleure.
Il s’enfonça donc à nouveau en elle, et joignit ses mains à celles de Valenya, les plaquant contre le sol. Il serra ses doigts, plaquant son corps contre le sien, et c’est dans cette position qu’il finit enfin par venir. Il sentit son sperme venir, jaillir des profondeurs dans son corps, remonter à toute allure dans sa verge. Il le sentit venir, et en leva la tête, poussant un léger gémissement, avant de lentement jouir, par à-coups, éjaculant dans son intimité à plusieurs reprises, à chaque secousse. Alors qu’il sentit son sexe se vider, Cahir redoubla d’effort, afin de lâcher de nouvelles giclées de son sperme.
Cahir soupira ensuite, et s’appuya avec ses avant-bras sur le sol, restant au-dessus de Valenya, ses cheveux tombant, entourant son visage dans un ensemble de cheveux et de gouttes de sueur. Il soupirait longuement, fermant les yeux, reprenant ses esprits, son sexe toujours en elle, avant de lui sourire lentement.
« Alors… Ai-je bien saisi la manière dont les démons perçoivent le plaisir, Valenya ? » lâcha-t-il.
Étant un peu plus calme, l’apatride ignorait dans quel état se trouvait Valenya, si elle désirait poursuivre ou non… Le chevalier était essoufflé, certes, mais pas au point de vouloir s’arrêter là, en si bon chemin.
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Elle ne sut si elle était déçue ou heureuse quand elle sentit cette intense sodomie s'achever. Elle avait adoré sentir son corps être totalement à la merci du chevalier, être légèrement soulevée, puis plaquée, écrasée, alors qu'elle sentait profondément la virilité du chevalier dans son derrière, ce qu'elle avait appris à aimer et apprécier à sa juste valeur grâce à lui... Néanmoins, il se retira malgré tout d'un coup sec, lui faisant lâcher un râle de douleur. Son derrière était dilaté, mais elle le sentait déjà récupérer lentement de ses vigoureux assauts en elle.
La main qui avait pris possession d'un de ses seins remonta sur son épaule et la retourna subitement afin de la mettre sur le dos, offrant de nouveau au chevalier la vue de son visage, de sa poitrine généreuse et de son ventre fin, lui permettant de contempler sa beauté. Elle avait adoré sentir son torse se frotter contre le sol, mais elle devait admettre qu'elle était malgré tout soulagée de pouvoir se retourner. Elle rendit au chevalier son regard alors qu'il la prenait de nouveau, retournant dans cette intimité plaisante qu'il avait déjà connue il y a peu. La belle lâcha un soupir de plaisir, sentant son corps l'accueillir avec plaisir et même demander plus.
Alors qu'elle était envahie par des vagues de plaisir intense, elle le sentit à son tour venir au fond d'elle, libérant des jets de semence chaude et épaisse qui vinrent l'inonder en brisant ses dernières barrières, la faisant crier. Son ventre avait beau être stérile, il réclamait la sève de son partenaire. Elle ressentit chaque coup lent, chacun venant déverser une partie de sa jouissance masculine. Comme pour l'achever, il redoubla d'effort afin de libérer le reste, finissant ainsi de se vider en elle.
Elle resta un instant immobile, les yeux dans le vague, encore sous le choc de l'orgasme qu'elle avait ressenti, son intimité se contractant encore sur le membre, comme pour le garder en elle. Quand il lui adressa soudainement la parole, elle leva les yeux pour le regarder, toujours perdue et troublée, un léger sourire sur le visage.
"Cessez donc de me dire que je suis une démone. Je suis une humaine... Mais oui, vous m'avez donné beaucoup de plaisir. Vous devez être épuisé maintenant, non ?"
Elle susurrait sensuellement en continuant à l'observer avec le regard tendre d'une amante comblée.
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Il se reposait sur elle, heureux, serein, bien au chaud. Son corps était doux, chaud, relativement confortable, et Cahir avait toutes les raisons de se sentir bien. Une sorte de nuage de bonheur l’enveloppait. Le reste du monde n’avait pas d’importance ; en l’occurrence, la seule chose qui importait, c’était ce regard lumineux qui la fixait. Dans son emportement, Cahir ignorait si Valenya avait aussi eu un orgasme, mais ce n’était pas vraiment le genre de choses qu’on demandait. Respirant lourdement et lentement, il reprenait son souffle, mais sans pour autant se retirer, continuant à l’écraser, à sentir la formation de ses seins s’enfoncer dans sa peau. Elle confirma avoir reçu « beaucoup de plaisir », et cette confirmation le soulagea d’une appréhension naturelle. Après tout, cela faisait bien plusieurs mois qu’il n’avait pas eu l’occasion d’avoir une relation sexuelle. Il se rassurait, rassurait son orgueil, en sentant qu’il était toujours capable de faire plaisir à ces dames.
« Épuisé ? répéta-t-il en souriant légèrement. Heureux, oui. Satisfait, tout autant. Mais je crois que, loin de m’avoir épuisé, me plonger en vous m’a au contraire donné un sacré coup de fouet. Votre corps m’a réchauffé, a fait fuir les affres du froid, l’engourdissement de mon corps. Rares sont les femmes qui peuvent se targuer d’avoir épuisé Cahir, le Corbeau Noir. »
L’ancien chevalier ignorait si Valenya connaissait cet ordre de guerriers d’élite au sein de l’Empire d’Ashnard. Cahir avait été l’un des rares humains sans aucune capacité magique spéciale capable de rejoindre cet ordre. Il ne pouvait s’empêcher de provoquer Valenya à nouveau, même si c’était ici de façon assez indirecte. Le chevalier approcha ses lèvres du visage de Valenya, et l’embrassa sur les joues, se faisant légèrement vantard.
« Pour tout vous dire, c’est plutôt moi qui épuise mes partenaires », glissa-t-il dans le creux de son oreille.
Encore une fois, il la narguait. Cahir porta son regard vers Valenya à nouveau, la regardant silencieusement. Il avait relâché ses mains, utilisant les siennes pour caresser l’une des joues de la démone. Son sexe, lui, était toujours enfoncé en elle. Sauf ordre expresse de la part de Valenya, il ne comptait nullement le retirer. Il fallait bien reconnaître que son membre se sentait bien au chaud dans cette intimité.