Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Hiro le lundi 05 décembre 2011, 19:15:39

Titre: Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le lundi 05 décembre 2011, 19:15:39


La pièce des archives… Un endroit froid, sans fenêtres, simplement éclairé par un néon fixé au plafond ainsi que l’écran de l’ordinateur de l’archiviste. C’était dans cet endroit que je m’étais réfugié par un après-midi, alors que je cherchais des informations. Médusé, le corps penché vers l’écran, je secouais la tête, les sourcils froncés. L’archiviste, d’un mécontentement à peine caché pour lui avoir fait perdre son temps, m’anonça.


 Aucune Miya Diablo dans le système, Monsieur Atayoshi. Elle doit venir d’un autre pays.


 Impossible, les douaniers en sont à demander l’historique complet ainsi que le dossier médical détaillé pour toute personne voulant passer plus de deux heures sur cette île… Il doit y avoir quelqu’un qui sait quelque chose à propos de cette femme!


 Peut-être n’était-ce pas son vrai nom?


 Non, je crois que c’est le bon… il ne me reste plus qu’un endroit à chercher… Voilà, comme promis, même si ça ne m’a pas aidé.


Je lui tendis une liasse de billets, contenant près de 30 000 Yens, avant de sortir de la pièce, pour finalement me retrouver dehors, une cigarette et mon mécontentement entre les mains. Cette Miya doit bien venir de quelque part, ça m’aurait beaucoup étonné qu’elle soit apparue ainsi. Quoique ce soit peut être ce qui était arrivé à Seikusu… Une faille tout simplement. Maintenant, tout ce qui me fallait faire, c’était de trouver quelqu’un qui serait capable de me donner ce que je demandes, mais apparemment, ce ne sera pas sur Terre que je trouverais mes informations… Regardant la photo que j'avais prise d'elle lors d'une de mes filatures, je regardai la brune qui prétendait s'appeler Miya Diablo, avant de murmurer

 Mais qui es-tu?  



Deux semaines plus tôt




L’accusation n’a pas su apporter les preuves hors de tout doute que vous êtes coupable du braquage, Monsieur Taylor. Toutefois, par mesure de sécurité dû à votre passé bien connu, nous vous exilons du pays, vous offrant un billet aller simple sur votre terre natale en Australie de l’Est


L’accusé me regarda alors, heureux, faisant mine d’hausser les épaules de dépit. C’était ce qu’il voulait, ne pas avoir de sanctions pour son braquage, mais pouvoir retourner librement chez lui, rapportant ainsi du même coup sa part pour l’action qu’il avait posé. Il me serra la main, une fois à l’extérieur, pour tourner les talons et monter dans une voiture de police qui l’attendait pour le reconduire à l’aéroport.


 Un autre de satisfait


Dis-je en soupirant d’aisance, un chèque d’un millier d’euros entre les mains… Je n’avais pas eut à travailler très fort pour l’innocenter, mais ça m’avait prit un temps fou à convaincre le policier en charge des preuves de me laisser faire un « retrait », à savoir le montant que l’accusé avait volé, pour pouvoir lui envoyer chez lui par la suite.


Bon, maintenant, je pouvais bien aller célébrer ma victoire dans un bar près, non? Il y avait justement ce nouveau bar, sur la route entre mon appartement et le palais justice… Enfin, je dis nouveau, je l’ai simplement nouvellement remarqué, car il s’avérait que ce bar était là depuis un bon moment, voire plusieurs années, je ne lui avait simplement pas prêté attention.


En entrant, une jeune femme, d’à peine 18 ans, aux cheveux blonds m’installa à une table, tout en prenant soin de me libérer du fardeau qu’était mon manteau dans un endroit si chaud. Cependant, je n’appréciais pas trop l’idée que quelqu’un puisse le salir, alors qu’il m’avait coûté très cher.


 Mettez le à l’abris des regards indiscrets et des mains des abrutis.


M’asseyant tranquillement, je pris mon paquet de cigarettes avant d’en choisir une et de l’allumer. Il ne fallut pas longtemps pour qu’une serveuse ne vienne me demander ce que je souhaiterais consommer.


 Whiskey double, sans glaces.


Je n’avais même pas levé la tête vers la serveuses, trop occupé à lire la sections affaires du journal qu’un client avant moi avait laissé là.

Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le mercredi 07 décembre 2011, 23:06:58
Il y avait, au bar de Pablo, une jeune personne que n'importe quel habitué croyait connaitre parfaitement. on connaissait son nom, son visage, sa voix. Les plus "anciens" clients connaissaient aussi une partie de son histoire si tragique, et percevaient la mélancolie dans son regard et dans ses chants. Depuis quelques mois, Miya Diablo n'était plus que l'ombre de celle qu'elle avait été. La demi déesse continuait son boulot de serveuse, chantait le soir, mais elle n'était plus la vedette qu'elle avait été. Pourtant, il y en avait quelques uns qui continuaient à venir la voir, à tenter de lui faire changer de vie, de leurs propositions qu'elle acceptait d'un roulement d'yeux avant de partir.

Changer de vie, ce n'était pas franchement pour elle. Miya avait essayé, pourtant, mais chaque absence la ramenait inévitablement jusqu'à ce bar. Un espoir fou de revoir un amant perdu, de trouver une personne importante, que croiser la route de quelqu'un qui allait tout chambouler d'un coup de pied bien placé dans la fourmilière.


C'était pour ce soir, même si la jeune femme l'ignorait encore. Pour l'instant, elle leva un sourcil quand Michiru lui tendit une veste, la tenant comme s'il s'agissait du trésor le plus précieux du monde, et dans un murmure, la brunette confia :

- Tiens, prend soin de ce manteau. Le client auquel il appartient...

Elle le désigna du doigt l'avocat, dans la salle, au moment où Miya saisit l'habit, et dans un "Oups" ironique, le laissa choir au sol. Michiru voulut hurler, le fit en silence en fusillant sa compagne du regard, et la demi déesse fit comme d'habitude : elle leva les yeux au ciel.

- Ca va, oh ! Il va rien voir, t'inquiète pas. Allez, je m'occupe de lui, même.

Les reproches, elle s'en fichait pas mal. Après avoir pourtant épousseté, pour la forme, la veste, elle l'accrocha à un cintre et le suspendit avant de gagner la salle. Ce fut elle qui partit donc prendre la commande du blond, qui ne leva pas la tête. Ce n'est pas parce qu'elle était déprimée qu'elle avait perdu son sale caractère. Miya détestait qu'on l'ignore. Elle resta quelques secondes, à attendre qu'il ne lève les yeux vers elle, en vain. Aussi fit elle son boulot, alla prendre quelques autres commandes, les servit, et fit attendre Hiro. S'en rendra-t-il seulement compte ? Même pas ! Quand Miya vint poser le verre sur la table, il avait toujours le nez dans son journal ! Lorsqu'elle fit demi tour, la serveuse donna puérilement une pichenette dans un coin du journal, avant de quitter la salle pour rejoindre sa chambre, et se changer. Comme souvent, une robe longue, sobre, qui la mettait en valeur malgré tout - de toute façon, se retrouvée vêtue d'un sac à patates n'aurait rien enlevé à son charme. Moins d'une heure plus tard, la voilà qui descendit, et gagna la scène. La lumière se tamisa, la musique (http://www.youtube.com/watch?v=ueUnwQsiLeo) commença, et très vite, la voix de Miya s'éleva. Fini, l'avocat et son journal. Il était le cadet de ses soucis, même si bien entendu, elle n'oublierait pas son comportement de sitôt. Rancunière ? C'était bien peu dire.

Mais pour le moment, seules comptaient la musique et la chanson. Restait à voir si cela suffirait à distraire l'avocat de son journal...
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le lundi 12 décembre 2011, 17:07:04

Mon attitude est hautaine pour la seule et bonne raison que je m’en fou. Oui, vous m’avez bien compris; je me fous de ce que peuvent penser les gens de moi, de mon attitude face à des gens que j’estime inférieurs à moi, c’est quelque chose qui fait partie de mon existence et je vis très bien avec. Cependant, j’ai ignoré la serveuse simplement car j’étais plongé dans mes chiffres, et il me fallait toute ma concentration pour pouvoir déchiffrer les nombres inscrits dans la section affaires. Eh non, je ne suis pas parfait; les histoires de bourses ne sont pas mon fort, mais j’ai tout de même réussi à faire plusieurs placements judicieux. 


Pour être honnête, s’était à peine si je me rappelais qu’une serveuse était venue me demander ce que je souhaitais à boire, alors savoir qu’elle m’avait fait poireauter pendant quelques minutes était impossible, tant j’essayais de décrypter le message de ces chiffres. Soudainement, quelque chose me sorti de ma torpeur; c’était comme si le papier journal venait tout juste de bouger. J’étais tellement concentré que j’eus un léger sursaut avant de reporter mon attention sur la salle… J’eus à peine le temps de voir le visage de la serveuse, visiblement contente d’elle-même, avant qu’elle ne tourne les talons pour se diriger dans l’arrière pièce. Je ne reportai pas mon attention sur le journal tout de suite, la démarche de la serveuse, son derrière pour être tout à fait honnête, l’occupa pendant quelques instants, le temps qu’elle ne disparaisse de ma vue. Un léger sourire aux lèvres, je pris  le verre d’alcool avant d’en prendre une gorgée.


 Dommage que je n’aie pas eut l’occasion de la regarder plus tôt…


Le journal n’était plus d’actualité, je n’avais pas envie de passer ma soirée le nez dans celui-ci, mais c’est dur de se trouver une activité pour passer le temps alors que je suis seul, assis à une table. Heureusement pour moi, quelques minutes plus tard, les lumières de la petite scène s’illuminèrent, et un homme présenta la chanteuse et le groupe de musique qui l’accompagnerait, au moins ça me ferait toujours ça à m’occuper… Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis que la chanteuse était en fait la serveuse qui m’avait tiré hors de mon journal! Il faut aussi noter que je ne l’ai très peu reconnu par son visage, dû au fait que je ne l’avais presque pas vu; c’était plutôt son corps que je pus aisément reconnaître…


Cette femme était intéressante, assez pour que je commence à penser à m’intéresser à elle, mais probablement qu’elle serait plutôt en colère contre moi de la manière dont je l’ai ignoré… Il doit bien y avoir une manière de l’aborder, le plus simple est généralement le meilleur.


On pouvait sentir la mélancolie au travers de sa chanson, la tristesse de la vie passée, ou encore d’avoir perdu cette vie. Elle était douée pour le chant, et je trouvais dommage qu’elle le gaspille dans ce bar ou la moitié des personnes présentes ne l’écoutent même pas, elle mériterait bien mieux…


Elle venait tout juste de terminer son tour de chant que je me levai, marchant dans sa direction. Alors que j’arrivai dans son dos, occupée à… peu importe ce qu’elle faisait, je lançai d’un air désinvolte.


 Il doit bien y avoir quelque chose qui vous rattache à ce bar, sinon vous ne gaspilleriez pas votre potentiel ici et seriez déjà connue dans tout le Japon…Oserais-je vous demander votre nom, très chère?    
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le mardi 13 décembre 2011, 12:30:59

Elle avait une voix qui envoutait son auditoire, et Miya le savait. Tout comme elle connaissait parfaitement chacune de ses nombreuses qualités - et forcément, de ses nombreux défauts. Mais on oublie ces derniers, pour se concentrer sur le meilleur. La demi déesse savait qu'elle chantait bien. Sinon, cette salle de bar ne serait pas pleine à craquée, et les rares conversations ne seraient pas simplement murmurées. Il fallut cependant qu'elle laisse sa place à quelqu'un d'autre, maintenant qu'elle avait instauré cette ambiance. Miya se dirigea de son pas chaloupé naturel vers le bar, où elle attendit qu'on lui serve les consommations normales en ce jour : deux flutes de champagne. Sauf que quelqu'un vint l'importuner.

Des parasites, elle en avait l'habitude. Et en temps normal, elle les ignorait, parce que ce genre de personnes, on ne s'en défait pas facilement. Mais lorsqu'elle se tourna, les lèvres entrouvertes, sa voix se bloqua. Et la chanteuse esquissa un sourire, leva un sourcil.

- Oh, c'est vous. Vous avez lâché votre journal ?

Elle eut un sourire en coin. Miya saisit les deux flutes de champagne, sans quitter Hiro des yeux. Elle était attendue à une table, et la demi déesse sentait le regard de Kotaro Ochinose sur elle. Il ne pouvait rien lui arriver, tant que ce chef mafieux déciderait que c'était sa petite protégée... Du moins, sa chanteuse favorite. Peut-être même que l'avocat connaissait cet homme, mais nous ne sommes pas là pour parler du clan de yakuza japonais, associé bien malgré lui à la mafia italienne par le biais d'une gamine métissée.

Miya continuait de sourire, légèrement moqueuse.

- Vous auriez regardé le programme de la soirée, vous le connaitriez, mon nom. Quant à mon potentiel, j'en fais ce que je veux, non ?

Alors Miya partit en direction de la table où elle était attendue, passant devant Hiro. Elle lâcha pourtant dans un murmure un :

- Miya Diablo... Passez une bonne soirée.

Comment pouvait-elle savoir que son nom allait hanter Hiro durant un long moment ? Elle, elle se contenta de rejoindre la table où le yakuza allait s'excuser de n'avoir pas trouvé la moindre trace de l'homme qu'elle cherchait. Mais qu'il n'abandonnerait pas. Et si le désespoir de la demi déesse ne parut pas sur son visage, intérieurement, elle se brisa un peu plus. De plus en plus, l'idée de commence une nouvelle vie s'imposa à elle.

... Mais bien entendu, elle ne quittera jamais le bar de Pablo. Parce que toutes ses bonnes résolutions, ne sont, justement, que des résolutions... Et que Miya a beaucoup de mal à passer à l'acte.



[HJ : je fais volontairement court pour qu'éventuellement, tu embrayes soit sur le lendemain, soit sur la première scène que tu as écrite... J'espère que ça te va, sinon, je modifie :) )
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 14 décembre 2011, 16:32:12

Elle m’avait rapidement éjecté, après m’avoir dit son nom, pour retrouver un homme, un membre du crime organisé d’après son apparence. Miya Diablo. D’un léger sourire confiant, je me retournai, adossant mon dos sur le bar.


 Faites attention Mademoiselle Diablo, il faut se montrer gentil avec les inconnus!


D’un rire, je retournai à la table où j’étais assis, il y a de cela quelques instants, avant de vider mon verre d’un trait. Reprenant mon air autoritaire, je tournai les talons avant de me diriger vers le vestiaire, où la jeune femme était toujours en train d’accueillir les arrivants. Tendant mon coupon, je reçu de ses mains mon manteau et je le mis sur mes épaules. La foudroyant d’un regard noir, je passai ma main sur l’épaule, époussetant la poussière et cette main vint se poser sur celle de la jeune réceptionniste.


 Il est sale… Venez avec moi.


La jeune femme, mon poison coulant en ses veines, ne résista pas, et me suivi jusqu’aux escaliers, menant à la cave, l’alcool y étant stockés. Alors qu’elle était encore sous mon emprise, je mis mes gants de cuir avant de l’attraper par le cou et la lancer dans les escaliers de bois. Une fois le corps sur le béton de la cave, je descendis tranquillement les marches, je savais qu’il n’y avait personne, je pouvais donc m’assurer qu’elle soit bien morte. Alors que j’arrivai devant elle, je murmurai.


 Vous m’avez déçu…


Je me penchai alors sur le corps et lui brisai la nuque. Aussi simple que ça. On pourrait dire que c’est monstrueux, moi, ce que je trouve monstrueux, c’est de ne pas faire attention à un bien quand son propriétaire vous l’a demandé.


Back To Day…



Ce Yakuza, je le connaissais bien, et il était inapprochable, c’était comme si personne qui ne gravitait pas dans sa sphère relationnelle ne pouvait s’approcher de lui sans se faire braquer un flingue à sa figure. Cependant, il n’était pas toujours avec le même garde du corps, tout ce qui me suffisait de faire, c’était de me rendre à la résidence de celui qui avait été au bar. Pour n’importe quelle personne, on aurait pu croire qu’il était seul, attendant gentiment son amie, sauf que pour un œil expérimenté comme le mien, on pouvait voir qu’il y avait des gardes du corps qui attendaient; un près du bar, l’autre près de la scène. C’était ce dernier qui pouvait les entendre parler, et qui forcément connaîtrait l’histoire de la jeune femme.


Ça me prit à peine deux jours pour trouver où il habitait. Je me présentai donc comme un simple technicien. Casquette blanche, habit de travail noirs, logo d’une compagnie fictive brodé sur la poche droite, les manches roulées jusqu’à la moitié des avants bras, j’avais tout du technicien qui venait réparer la télévision. Mon coffre à outil contenant plusieurs instruments, très peu pour réparer, plus pour briser, je sonnai à la porte, où un jeune homme, environ seize ans, vint m’ouvrir.


 Fils? Qui est à la porte?


Le visage du père changea subitement de neutre à terrifié, alors qu’il regardait son fils, les deux mains sur la tête, dos à moi, un couteau à la gorge, à genoux. D’un petit sourire satisfait, je levai la tête vers le garde du corps de profession.


 La femme qui était avec ton employeur, il y a de ça deux semaines, je veux en savoir plus sur elle. Dépêche-toi, plus le temps va avancer, plus je vais enfoncer mon couteau dans sa gorge…


Comme pour confirmer mes dires, un filet de sang commença à couler le long de la lame, un autre glissant dans le cou de l’adolescent.


 Je ne la connais pas… J’en ai déjà parlé avec le patron, tout ce qu’on sait, c’est l’histoire avec l’inspecteur : un homme dont elle est tombée amoureuse et qui a disparut, il y a de ça quelques années mais c’est tout ce que je sais!  


 Donc, tu n’est pas utile…


Comme dans un mouvement, je tranchai la gorge du jeune en sortant mon pistolet et tirant une balle en pleine fosse nasale au père. Sortant deux roses du coffre d’outils, j’en déposai une sur chaque corps avant de retirer mon déguisement, portant un chandail noir et des jeans en dessous.


Alors que je marchai pour me rendre à ma voiture, mon portable se mit à sonner. Espérant recevoir de bonnes nouvelles, je décrochai.


 Atayoshi.


 L’intendant n’a rien trouvé, et ce n’est pas faute d’avoir cherché. Sur Terra, Miya Diablo n’existe pas, je lui ai même montré une photo, il ne sait pas qui s’est.


Je raccrochai alors brutalement. Personne ne la connaissait sur Terra et il n’y avait aucun fichier sur elle sur Terre, je devrais donc la confronter. Ma filature m’avait permis de savoir où elle restait et les moments de la journée où elle n’y était pas.


Rapide, je forçai la serrure de la résidence avant d’entrer sans bruit à l’intérieur. À ce moment, j’éparpillai les photos que j’avais prises d’elle pendant la filature et laissai cette note :


Tu n’es pas de la Terre, personne ne te connaît sur Terra… J’ai beau corrompre et torturer qui je veux, personne ne peut rien me dire à ton sujet. Si tu ne tiens pas à ce que les policiers ne t’arrêtent pour immigration illégale (Je sais comment te faire purger une peine très longue), va à l’entrepôt désafecté, le 255 Shozikou boulevard.

Viens seule.

H

Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le vendredi 16 décembre 2011, 13:49:10

Il y avait des tas de gens qui avaient insisté, après avoir été jetés. La rançon du succès... Miya avait aussi du faire face à quelques cas un peu plus extrêmes, desquels elle avait eu du mal à se défaire.

Elle ignorait cependant qui elle avait provoqué.

La mort de Michiru fut un choc pour tout le monde, au bar. Qui avait bien pu faire cela, quel monstre pouvait tuer une pauvre serveuse gratuitement, sans raison ? C'était une tragédie qui fit fermer l'établissement quelques jours, même. Puis, tout redevint comme avant. Comme si rien ne s'était passé. Mais Miya avait été ébranlée bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Parce que, une fois de plus, elle avait été mise en face de sa propre immortalité. Une fois de plus, elle connaissait cette douleur propre à un deuil, à un repos éternel qui lui était totalement interdit. Et elle devrait faire comme si cela ne la touchait plus.

Reste insensible

Bien plus facile à dire qu'à faire. Pourtant, Miya essayait de jouer à celle qui allait bien. Elle suivait son train train habituel, prenant parfois un malin plaisir à se torturer davantage l'esprit en se rendant dans l'appartement de Ryuga, celui où elle aurait du finir par vivre... Cependant, sa routine se retrouva brusquement interrompue.

La porte de l'appartement était ouverte. La demi déesse avait eu une nouvelle journée difficile, et fatigante, mais elle ne se laissa pas aller à de faux espoirs, trop rapidement. Pourquoi tout était éteint si son amant était de retour ? Larmes aux yeux, Miya finit pourtant par se convaincre d'entrer.

La déception, si elle s'y était préparée, n'en fut pas moins grande. L'appartement était vide. Miya trouva l'interrupteur, l'activa. S'il n'y avait pas eut cette scène inédite, ce bazar sur la grande table, Miya aurait sans doute fondu en larmes, hurlé, et bien entendu, passé ses nerfs à déchiqueter quelque chose.

Mais oui, ce capharnaüm l'arrêta net. D'un pas mal assuré, elle s'en approcha, et découvrit des tas de photos d'elle. Au bar. Et en dehors, quand elle en sortait. Des photos d'elle, ici. Jamais, un fan éconduit n'avait été jusque là pour attirer son attention. D'une main tremblante, la chanteuse saisit la note, et en fut surprise. Puis terrifiée. Elle traversa un panel d'émotions nombreuses et variées, parfois très contradictoires.

Il y avait une personne assez dingue pour l'avoir cherchée comme un acharné. Kotaro Ochinose l'avait fait, et lui avait calmement demandé son nom véritable, ses origines. Elle n'avait pas pu se résoudre à tout lui dire, et il avait eu la délicatesse de ne pas lui forcer la main. Le yakuza lui avait bien dit, pourtant, que ça risquait de lui poser problème un jour, et qu'il pouvait arranger ce genre de désagrément. Merde ! Elle aurait du accepter. La note se froissa alors que Miya la fourra dans sa poche.

Elle ignorait ce qu'était Terra, mais non, ce n'était pas non plus son monde. Elle devait découvrir qui lui en voulait au point de vouloir la faire enfermer. Merde, on faisait mieux comme nouvelle vie, que de la passer en cage ? Elle n'avait pas le choix. La chanteuse héla un taxi et se fit conduire à l'adresse indiquée. C'était de la folie, d'arriver à plus de minuit passées. Il n'y aurait sans doute personne. Mais Miya se fichait du temps qu'elle devrait attendre - elle avait de la marge, à ce niveau là.

Cependant, mieux valait pour "H" qu'il ne la fasse pas trop attendre. Parce lorsque MIya en avait, du temps pour ruminer, elle réfléchissait. Et loin d'être patiente, elle s'énervait. Et quand elle était dans une colère sombre, mieux valait prier pour le salut de son âme.

L'entrepôt auquel elle se fit déposer était lugubre, et fit froid dans le dos  de la jeune femme. C'était pourtant trop tard pour se dégonfler... Miya tenta de paraître déterminée, mais nul doute qu'intérieurement, elle tait terrifiée...
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le samedi 17 décembre 2011, 22:54:50

La chanteuse venait tout juste de pousser la porte de l’endroit sombre, où personne ne pouvait voir grand-chose, les fenêtres étant recouverte de crasse, la lumière ne pouvait pas pénétrer à l’intérieur. J’étais assis sur le rebord d’une rambarde, au second étage, enfin, c’était  surtout une passerelle d’acier qui était tenue en l’air pour les employés qui s’occupaient de la réparation des machines qui avaient déjà été présentes sur les lieux. Je ne pouvais pas la voir, mais je devinais bien, au bruit de ses souliers frappant contre le béton, où elle était.

 J’imagine juste votre tête lorsque vous avez vu le corps sans vie de votre collègue de travail… Enfin, elle l’avait un peu mérité, je lui avais demandé de garder mon manteau intact… Mais bon, nous ne sommes pas là pour ça!... Qui es-tu, vraiment?

Avant même que la jeune femme n’ait put répondre, un bruit sourd se répandit dans tout le bâtiment, on venait tout juste de barrer la porte, un lourd morceau de bois avait été placé devant la porte, à l’extérieur. Alors que les lumières s’ouvrirent, montrant ainsi cinq hommes, braquant leurs armes sur Miya; trois en bas, deux en haut.  Un léger sourire amusé apparut sur mes lèvres lorsque je vis la mine légèrement nerveuse de la serveuse…

 Et, comment as-tu pu avoir des liens avec un Yakuza aussi influent que Kotaro Ochinose? Tu n’es pas celle que tu sembles être. Je cherche des réponses, et si tu es assez gentille, je pourrai même te fournir de faux papiers pour que tu puisses continuer ta vie, ou en commencer une autre…

Un petit sourire démoniaque apparut alors sur mes lèvres. Dans ma tête, rien ne vaut un peu de corruption pour savoir tout ce que je demande,  sauf que lorsque je n’arrive pas à savoir ce que je souhaitais, je me mettais en colère, et  je m’arrange toujours à savoir ce que je veux. Mais là, je n’arrivais pas à savoir sur Terra ni sur la Terre… Je devais aller directement à la source. Je devais lui faire assez peur pour qu’elle acceptes de me dire d’où elle venait et qui elle était.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le mardi 20 décembre 2011, 23:45:17

Un endroit sombre. Miya détestait ça, mais visiblement, il ne fallait pas s'attendre à autre chose pour ce genre de rendez vous. Pourtant, pas question de faire demi tour, malgré son angoisse. Qui était là, dans la pénombre ? Qui lui avait donné ce rendez-vous ? La dague qui ne la quittait jamais lui semblait une amie précieuse en cet instant...

Soudain, un bruit étouffé, et Miya s'arrêta soudainement, entendant la voix en hauteur. Un homme... Elle connaissait cette voix, elle l'avait entendue au moins une fois. Qui était-ce... Le bruit à l'extérieur lui fit faire brusquement volte face, coupant net son début de réflexion. Puis les lumières l'éblouirent. Un bras au dessus de la tête, cela ne l'empêcha pourtant pas de voir des hommes armés. Un instant, elle tourna sur elle même, pour les compter. Miya détestait tuer, mais là, elle devrait bien se défendre, non ? Ses yeux à présent habitués à la lumière crue, la demi déesse releva la tête pour faire face au commanditaire de tout ça, et aux deux hommes armés supplémentaires.

Toutes les pièces s'emboitèrent. Le manteau, la voix, et cet homme. Ce visage, cette expression... Expression bien plus froide que l'autre soir, quand il était venu au bar. L'homme au journal. Miya posa les mains sur les hanches, se cambra légèrement. Au début nerveuse, la colère, cette tendre amie, commençait à doucement s'insinuer en elle. Et son arrogance habituelle. Ces armes à feu ne pourraient rien contre elle, et l'immortelle le savait.

- Avant de me demander qui je suis, vous pourriez vous présenter vous même. Ochinose-san est d'abord un fan, et à présent, un ami. Quant à moi, que voulez vous que je sois de plus que ce que je parais ? Simple chanteuse, amoureuse déprimée... Oh !

La main sur sa hanche, passa sous son manteau, le long de la ceinture de son pantalon jean. Elle mit la main sur son unique dague, et la sortit au clair.

- Oui. Peut-être un peu lanceuse de couteaux, à mes heures perdues. Nous pourrions discuter face à face si vous descendiez de votre perchoir, non ? Ce serait plus agréable pour mon pauvre cou. Je peux aussi vous faire descendre.

Miya était invincible (enfin...) et elle le savait (Elle oubliait facilement qu'elle avait aussi des faiblesses, comme par exemple, qu'elle détestait avoir mal.) Pourtant, là, elle affrontait le regard de Hiro, tenant sa dague par le bout de la lame.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 21 décembre 2011, 22:55:50

Fronçant les sourcils vers la chanteuse, je fis légèrement pivoter ma tête, la ramenant légèrement en billet par rapport à mon corps. Les deux mains sur le rebord de la passerelle et les pieds bougeant mollement dans le vide, je ne cessai de la fixer.


 L’affrontement n’est pas ce que je recherche, très chère. Je cherche les réponses à mes questions. Or, si l’affrontement, tu attends de moi, il y en aura un, en cours. Une joute verbale où tu tomberas, comme tous ont tombé face à moi.


D’un rire, je me relevai, faisant les cent pas entre les deux hommes qui étaient à mes côtés. Je n’avais aucun intérêt à la voir morte, mais tout un tas à la voir vivante… et libre. Mais je lui retirerai l’un ou l’autre de ces privilèges si elle n’accepte pas de coopérer. Fouillant dans mes poches avec mes deux mains, je sortis de la droite une clef USB et de la gauche un téléphone portable.


 Sur cette clef, j’ai toutes les preuves prouvant que non seulement tu es pas japonaise et que tu habites au Japon illégalement, mais aussi que tu n’es pas native de la Terre et là, ça va être l’enfer… Il y a cependant une autre solution.


Je m’arrêtai alors, pour finalement me retourner vers la serveuse, les deux mains dans le dos ainsi qu’un petit sourire malveillant sur les lèvres.


 Ou vous êtes plus brillante, et savez que pour ton bien et ta liberté, tu consens à me donner toutes les informations à ton sujet que tu détiens, et que tu sois bien gentille avec moi. Cette solution ne te rendra pas seulement la paix, mais aussi je vais m’arranger pour que tu aies les papiers nécessaires à ce que personne ne puisse savoir que tu n’es pas du Japon. Je te laisse quelques instants pour reprendre tes esprits et me donner une réponse…  


Alors que je me déplaçais vers une pièce annexe, un bureau qui devait être utilisé pour le patron de l’entrepôt, je me retournai soudainement, comme si j’avais oublié de mentionner quelque chose d’important.


 Oh! J’allais oublier! Cette clef USB, il y en a un double, qu’un collègue possède. Il est quelque part à Seikusu… Je suis censé l’appeler pour lui dire si oui ou non il peut aller porter ces preuves au poste de police… S’il ne reçoit pas de nouvelles de moi d’ici quinze minutes, il le fera. Donc la violence ne sert absolument pas ta cause, au contraire même.  

Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le mercredi 21 décembre 2011, 23:49:34
(Ow, désolée. J'étais inspirée... C'est rare que je réponde aussi vite ^^,, )




Cet homme là avait une arrogance presque aussi grande que celle de Miya. Quand bien même, elle ne comprenait pas de quelle "Cour" il parlait, et à quoi servait cette "clef usb". Feignant l'indifférence, parce qu'après tout, elle ne savait pas vraiment de quoi il était capable, avec ces deux "choses" là, Miya jouait avec sa dague, piquant le bout sur le bout du son index, sans quitter Hiro des yeux. Parfois, un sourire narquois étirait ses lèvres. Changeant régulièrement de pied d'appui, la demi déesse n'en était pourtant pas le moins du monde nerveuse. Elle feignait même de s'ennuyer.

Ses yeux suivaient les allers et venues de l'avocat, toujours en hauteur. Quand allait-il descendre ?! Cela, oui, l'irritait au plus haut point. Mais elle n'allait pas perdre patience, non, pas encore, pas déjà.

- Pourquoi une telle obsession à mon égard, Mr Nobody ? Parce que je ne connais toujours pas votre nom. Vous avez un bagou infernal, mais vraiment... Pourquoi aurai-je peur ? Ochinose-san peut tout à fait me fournir ces papiers que vous me faites miroiter. Pourquoi craindrai-je votre "cour" quand je suis sous la protection d'un homme si puissant ?

Miya lécha la perle de sang au bout de son doigt, jonglant avec sa dague d'une main.

- Quant à la violence, elle peut résoudre tous les problèmes. Je vous assure. Torturer une personne pour obtenir des informations, n'est-ce pas plus amusant et productif que du bla bla dans le vent ?

Elle eut un léger rire et passa les bras autour de ses épaules, prenant un air faussement terrifié.

- Au secours, vous me faites peur avec vos mots, Mr Nobody.

Miya profita de quelques secondes de silence, avant d'ajouter :

- Et si, au lieu de faire votre grande gueule, vous me demandiez ce que vous voulez savoir, hum ? C'est beau de me 'menacer', mais je ne sais même pas ce que vous attendez de moi.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 04 janvier 2012, 17:06:29

Un froncement de sourcils traversa mon visage, avant d’éclater de rire. Elle était tellement convaincue qu’elle pouvait s’en sortir en restant elle-même, croyant beaucoup trop aux films où le valeureux Yakuza viendrait la sauver des méchants policiers. Cette fin, évidemment, n’était que de la science fiction, une romance de petite gamine, ou bien une illusion qu’elle s’était créée pour avoir l’air forte face à ses ennemis.


 Aussi influent ton petit yakuza peut-être, il ne se risquerait pas à tourner le dos à sa bande, et ainsi à moi, pour pouvoir te protéger. Tu es seule et sans défense, malgré ta petite dague. Donc, comme tu n’as pas peur de mourir ou encore d’être exilé, voici ce que je te proposes : Je ne tues pas ton beau Yakuza, et tu acceptes de jouer les gentilles filles! Sa maison est sous surveillance depuis des jours, quand je t’ai quittée ce soir là, au bar.


Je bluffais, évidemment. Si jamais j’osais faire quelque chose dans ce genre à un Yakuza, mon entente avec l’organisation était terminée et ma tête serait mise à un prix si faramineux que même les bébés dans leurs chaises essaieront de me tuer avec leur nourriture molle.


Si elle continue de résister, je n’aurai pas d’autres choix que de la tuer, leur ordonner de faire un beau ménage et foutre le camp. Ce n’était pas ce que je voulais, mais si je n’avais pas d’autres choix, je le ferais. Toujours dans l’embrasure de la porte, je lançai, désinvolte.


 Tu as deux fois plus de chances de perdre, maintenant. Je te laisses réfléchir.


Puis j’entrai dans le bureau, avant de fermer la porte. Désormais, tout ce qu’elle dirait serait à mes hommes, car je ne l’écoutais plus. Maintenant, un peu de temps supplémentaire sur un dossier particulièrement épineux. M’asseyant sur la chaise, je me déconnectai du monde extérieur. Y avait-il du bruit dans l’entrepôt d’à coté? Je ne sus dire, les écouteurs dans mes oreilles, mon attention portée sur le dossier, tout ça faisait que je n’étais nullement alerte.

Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le jeudi 05 janvier 2012, 22:06:21

Miya ne comptait sur personne pour venir la sauver. Ironique, de la part de quelqu'un qui aimait tant avoir l'attention des gens, n'est-ce pas ? Elle était trop indépendante, et dépendante de l'affection qu'on pouvait lui offrir. Terriblement complexe et contradictoire. Mais personne n'a jamais dit que Miya était une fille simple, n'est-ce pas ?


Pourtant, elle n'aima pas ce que dit cet homme dont elle ignorait toujours le nom. Il était trop sûr de lui. Avait il vraiment les moyens de faire épier Kotaro Ochinose sans que ses yakuzas ne le remarquent ? Elle ne voulait pas le mettre dans l'embarras. C'était ainsi : quand elle se décidait à faire confiance à quelqu'un, ce n'était pas à moitié. Et elle ne voulait pas que Ochinose se retrouve en mauvaise position par sa faute. Juste parce qu'elle avait fait une erreur. De désinvolte, son regard devint noir. Elle n'avait toujours pas peur, bien entendu - ce ne sont pas cinq hommes armés qui allaient lui faire du mal avec leurs joujoux. Le blondinet disparut dans le bureau qu'il cherchait à atteindre depuis tout à l'heure. Cela acheva d'irriter la demi déesse. Trois hommes à son niveau, deux en hauteur. Elle baissa son arme, sa dague, la gardant en main, mais le bras le long de la cuisse. Son regard se fit blasé, vers l'homme en face d'elle.


- Non mais franchement. Je suis pas plus bête qu'une autre, mais j'ai rien compris à ce qui s'est passé. L'un de vous va m'expliquer ?"


Seul un silence obstiné lui répondit. Le regard de la jeune femme alla d'un homme à l'autre, comme si elle attendait une réponse quelconque.


- Hé ho ? Vous avez perdu votre langue ? Vous ne parlez pas japonais ? Vous êtes débiles et ne comprenez rien ?"


Toujours aucune réaction. Miya roula des yeux. Il y eut le silence, qui l'énerva encore un cran. Soupir, alors qu'elle commence à taper du pied. Elle veut faire un pas, au hasard, parce qu'elle déteste rester immobile. Le bruit des armes, ensembles, résonnent dans le hangar. Elle en aurait presque été surprise, de les voir soudain faire quelque chose.


- Ah. Vous vous décidez à faire quelque chose ? J'ai cru que vous n'étiez que des statues."


Toujours pas un mot. Ils n'allaient pas y passer la nuit, quand même ?! Miya leva les bras au ciel, tenant toujours sa dague.


- Bon, je vais voir votre patron. Je n'ai pas que ça à faire. J'ai une dure journée de boulot dans les pattes, moi. Et si vous n'avez pas de siège à proposer à une ravissante jeune femme comme moi, j'irai en exiger une."


Ils allaient la tuer pour ça ? C'était sans doute les ordres. Car dès qu'elle fit un pas, il y eut un coup de feu, et un trou fuma juste devant son pied. Miya soupira un "Waw", vraiment impressionnée. Puis tout se passa très vite. Quelques bonds, elle évita les rafales de balles, et trouva refuge derrière un des hommes qui se fit tuer par ses potes. Bon bien entendu, Miya n'avait pas tout évité. Deux balles lui avaient effleuré les jambes, et les plaies de refermaient déjà. La blessure de son épaule gauche mettrait un peu plus de temps à guérir - et elle avait un mal de chien, en attendant.


Il fallait savoir que Miya n'accordait aucun intérêt à la vie d'illustres inconnus. Celui qui pesait si lourd sur son dos, elle s'en moquait éperdument, contrairement à Michiru - le blond paierait pour sa mort. Les coups de feu avaient cessés. Miya ne quitta pas le refuge derrière l'armoire à glace, pas tout de suite. Elle lança d'abord :


- Mais vous êtes malades ou quoi ?! Tuer des gens juste pour une chaise !"


Elle tenta de se retourner assez vite, pour jeter sa dague en hauteur, vers un des hommes. Quand elle entendit l'arme retomber au sol, elle sut qu'elle avait loupé sa cible - il faut dire qu'avec le poids de l'homme mort sur ses épaules, ce n'était pas forcément facile... Et elle se faisait à nouveau canarder. Vite, elle courut jusqu'à un abri provisoire, après être tombée à cause d'une balle dans la cheville - et celle là n'était pas ressortie. Avec des larmes, des gémissements de douleur, elle dut se forcer à retirer l'intruse, pour que son corps puisse se régénérer. Faisant fi des règles élémentaires de survie dans ces conditions, à savoir, se taire pour ne pas donner sa position à l'ennemi, Miya hurla :


- Mais bon sang, c'est quand même pas grand chose de chercher à avoir un siège ET savoir pourquoi votre patron fait une fixette sur moi, merde !"


Elle pouvait toujours beugler tout ce qu'elle voulait, les quatre hommes étaient là pour, sans doute, protéger Hiro. De quoi avait-il peur, hein ? Miya lutta un bon quart d'heure avant que trois d'entre eux ne tombent, morts, et que le troisième ne soit en bien piteux état. Essoufflée, la demi déesse le regarda agoniser, y prenant un certain plaisir. Elle avait gagné l'étage, avait récupéré sa dague, et après quelques secondes, elle vint s'assoir sur le ventre de l'homme, lui coupant un peu la respiration, déjà difficile.


- Je veux juste son nom. Je pourrai te soigner, si tu me le donnes."


Et comme il lui cracha au visage, Miya lui trancha la gorge. C'est aussi simple que ça, non ?


Elle était en bien piteux état, quand elle ouvrit la porte du bureau. Ses vêtements étaient tachés de sang, certaines déchirures de ses habits ne pouvaient être expliquées que par des blessures par balle, évidemment invisibles. La dague dans sa main droite désigna une chaise, et elle demanda :


- Je peux m'y asseoir ? Oh, et vous auriez une clope, que vous seriez adorable. On pourra peut-être enfin discuter, entre gens civilisés, sur ce que vous me voulez ? Je veux bien être gentille, et surtout jolie au point que vous soyez devenu fou de moi, mais vraiment, tout ça me dépasse. Si on commençait par le début, hein ? Vous savez que je m'appelle Miya. Donnez moi votre nom, et expliquez moi enfin ce que vous attendez de moi, hein ?"


Elle sourit, avant de s'affaler, finalement, dans un fauteuil dans le coin de la pièce, avec un grand soupir.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mardi 10 janvier 2012, 14:45:11

Si je n’avais pas entendu les cris, les coups de feu ou encore les gémissements de douleurs, j’avais bien perçu la différence de luminosité qui s’était étalée sur la blancheur de mes feuilles chargées d’encre. En un éclair, j’avais posé mon crayon pour saisir mon Desert Eagle noir, posé sur le bureau juste à ma gauche, sachant très bien que personne sous mon commandement n’entrerait dans cette pièce avant que je ne lui en aie donné la permission. Bien évidemment, Miya se tenait devant moi, quelques blessures sur le corps. Le plus étonnant n’était pas qu’elle avait survécu aux cinq policiers d’élite ni qu’elle les ait tué avec une seule dague comme arme, mais c’était bel et bien que les blessures d’apparence profonde lorsqu’elle était entrée étaient maintenant disparues, alors qu’elle s’asseyait sur l’un des deux fauteuils, me quémandant une cigarette. Fronçant les sourcils, je la regardai un petit instant.

 Posez votre dague, les mains là où je peux les voir, je ferai de même avec mon pistolet, et ensuite je vous en donnerai une, et nous répondrons mutuellement à nos questions.


Une fois la dague sur le fauteuil tout juste à côté d’elle, je savais pertinemment bien qu’elle n’accepterait pas de s’en débarrasser totalement, et le pistolet posé sur un coin du bureau, je pris le temps de ranger tranquillement ma paperasse dans un des tiroirs du bureau abandonné. Sortant mon paquet de cigarettes et d’allumettes, prenant bien le temps d’en prendre une pour moi et de l’allumer, je fis glisser les deux paquets de l’autre côté du bureau. Une fois nous deux confortables, je pris la cigarette entre mon index et mon majeur, avant de la poser dans mon cendrier.

Première des choses : Désolé pour la manière un peu brutale dont je t’ai abordé, mais je voulais voir jusqu’où tu irais, et si tu étais de nature humaine. D’après les blessures qui ont guéri en un éclair, j’ai maintenant la preuve que non… Pour ce qui est de mon nom, très chère, je ne vais pas vous le révéler aussi facilement; il faudra répondre à mes questions avant.

Posant mon soulier sur mon genou, je me laissai choir sur le dossier de la chaise en cuir, les deux bras sur les accoudoirs. Ç’avait été peu orthodoxe comme technique d’approche, mais le fait qu’elle soit là était la preuve que ça avait marché.

 Premièrement, j’aimerais que tu m’expliques tes origines. Un humain modeste ne peut pas tuer cinq soldats d’élite portant chacun des armes à feu automatique, et ce, avec seulement une dague, dans un entrepôt vide de couverture, complètement à découvert. Deuxièmement, tes pouvoirs, en as-tu d’autres, ou si la guérison est ta seule force?


À vrai dire, cette Miya Diablo avait vivement piqué mon intérêt, et ma curiosité était accrue depuis le temps où je me retrouvais devant un écran, m’affichant qu’aucune Miya Diablo ne se trouvait en sol japonnais. Maintenant, les pièces du puzzle se mettaient enfin en place, et je commençais à comprendre la raison de son inexistence légale.

Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le jeudi 12 janvier 2012, 21:21:25

Miya avait posé sa dague, et allumé une cigarette. Ah ! Doux poison qui s'insinuait dans ses poumons centenaires, l'obligeait à respirer à fond, et presque à se sentir vivante. Presque. Il ne fallait pas exagérer...

Sa main gauche était posée à plat sur l'accoudoir ; ses longues jambes croisées. Et ses yeux étaient fermés, comme pour mieux apprécier le goût de la nicotine, la tête tout contre le dossier, à peine renversée en arrière. Ah, ça faisait du bien de souffler un peu, après tout ce stresse, toutes ces péripéties qui ne lui faisaient toujours pas peur. Elle se fit désirer, bien entendu ; Hiro avait posé ses questions, mais il dut attendre que la demi déesse arrive à la moitié de sa cigarette pour qu'elle daigne à nouveau le regarder, avec un sourire en coin. Dans son arrogance, elle le pensait stupide de croire qu'il maîtrisait encore quoi que ce soit dans cette situation. Mais Miya ne le lui fit pas remarquer. Et elle commença d'ailleurs par répondre de manière légèrement sèche, une chose pour laquelle elle s'était toujours battue :

 - Mais je suis humaine.

Elle l'était, techniquement. Porteuse de l'immortalité d'un dieu, mais simple humaine à la base. Elle détestait qu'on la voit autrement. Miya croisa les jambes dans l'autre sens.

 - Je n'ai tué qu'un seul de vos hommes - enfin non, j'ai abrégé ses souffrances. Les autres se sont gentiment tirés dessus en essayant de m'abattre. Je n'y peux rien s'ils ne savent pas viser correctement.

C'était la vérité, en fait. Aussi abracadabrante qu'elle pouvait paraître. Miya tira à nouveau sur sa cigarette. La rougeur incandescente brilla dans ses yeux un court instant, lui donnant l'air d'un démon. La fumée chassa cette image brève. Elle ne parla pas de ses pouvoirs, pointant Hiro du doigt.

 - A votre tour, maintenant. Votre nom ? Oh, et pourquoi êtes vous si intéressé par moi, de manière si obsessionnelle ? Et je ne compte pas sur qui que ce soit pour venir me sauver, je suis assez grande pour ça. Donc, ne mêlez pas Ochinose à votre petite obsession...

Miya reporta la cigarette entre ses lèvres. Elle ne quittait plus Hiro des yeux. Elle voulait jouer à être la plus maline ? Elle ignorait contre qui elle jouait....
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 18 janvier 2012, 15:37:32

Lui jetant un regard noir, je lui fis rapidement comprendre que ses réponses n’étaient pas suffisantes.


 Je ne te dirai certainement pas qui je suis alors que tu n’as même pas répondu à mes questions! Tout ce que tu m’as dit, c’est que tu est une humaine, et ça, j’ai peine à le croire, vois-tu?


D’un petit rire plus agacé qu’amusé, je pris ma cigarette, laissée dans le cendrier, pour la mettre dans ma bouche, y extirpant la fumée, pour finalement la dissoudre dans l’air. La regardant, le menton légèrement surélevé, je secouai légèrement la tête.


 Les hommes, devenus des cadavres qui sont là-bas, étaient loin d’être des abrutis, ils faisaient parti de la police et savaient très bien comment manipuler une arme pour pouvoir tuer leur cible et non s’entre-tuer. Ce qui m’amène à deux conclusions : Soit tu as utilisé un charme pour qu’ils se tirent dessus, où tu étais trop rapide et les balles perdues se sont logés dans le corps de mes hommes. Or, des deux manières aucun humain normal de ce monde ne pourrait faire un tel prodige.  Une humaine, je veux bien te croire que tu en sois une, mais tu dois avoir un certain ‘’avantage’’, non?


La seule différence entre elle et moi, c’était que pour ma part, j’aimais le pouvoir qui m’habitait, je l’utilisais de manière à ce que les gens autour de moi sache que je suis plus qu’un simple humain, et je le dis haut et fort, tandis que Miya préférait la jouer profil bas, essayer de ne pas faire trop de vagues, et ainsi, mener une vie presque banale, triste, froide et seule… C’était son choix. Croisant les bras, signe que je détestais parler de moi, je fit monter mes yeux vers le plafond, un petit sourire narquois aux lèvres.


 Mais je peux bien répondre à une de tes questions : Je ne fais jamais les choses à moitié, j’aime bien aller jusqu’au bout quand je m’intéresse à quelque chose, ou quelqu’un. Ce que certaines personnes, incluant toi, appellent de l’obsession, j’appelle ça le souci du travail bien fait. Je n’aime pas commencer quelque chose et fermer le dossier en me disant que j’aurais pu en tirer plus. Donc, voilà pourquoi tu te trouves dans ce bureau.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le jeudi 26 janvier 2012, 23:47:01

Miya tapota sa cigarette, et la cendre tomba directement sur le sol. Elle commençait à être légèrement agacée par cet homme. Elle détestait se répéter, et encore plus qu'on doute d'elle. Elle était, après tout, la meilleure. Comment pouvait-on douter de ses capacités, franchement ? Son regard d'un bleu acier le toisait froidement.


- Un avantage ? Allons, es-tu stupide ? J'ai un physique à rendre un gay totalement hétéro. Une voix qui ferait pleurer un sourd par sa beauté. Et si tu veux encore douter de mon talent à obliger les hommes à s'entretuer, sache que j'ai été élevée dans un cirque. Ca te va, pour l'histoire de souplesse et de rapidité ? Non parce que ça commence à m'énerver, cette manie de remettre tout ce que je dis en question.


La cigarette regagna ses lèvres une dernière fois, avant d'être écrasée par terre. Elle n'avait pas quitté Hiro des yeux. Et elle rajouta, d'ailleurs, tandis que le bout de son pied foulait toujours le pauvre mégot :


- Et ce n'est pas une menace, mais... Il vaut mieux ne pas trop m'énerver. Ou trop entamer ma patience.

Il en fallait plus pour que la demi déesse ne se mette à torturer les gens, mais celui là en savait trop... Peut-être pas assez, mais ça restait trop pour Miya. Elle imaginait qu'il lui serait aisé de s'évader de prison, de disparaître ailleurs. Visiter le monde... Ce serait une belle occasion, non ? C'était un moment tellement improbable pour rêver d'évasion, aussi, Miya se leva-t-elle. D'un mouvement gracieux, hautain, elle renvoya ses cheveux par dessus son épaule. Elle qui avait craint quoi que ce soit en venant ici, se dit que finalement, c'était beaucoup de bruit pour rien.


Prenant toujours l'homme pour un moins que rien, elle lança : 


- La prochaine fois, jetez votre dévolu sur quelqu'un d'autre. Et surtout, n'agissez pas sur un coup de tête.


C'était elle qui disait ça...


- Je devrai vous dénoncer pour le meurtre de Michiru - mais je suppose que vous êtes siiiii puissant que le police ne pourra rien contre vous ? Cela ne sert à rien de perdre mon temps. Auriez-vous des remords si je vous disais que j'étais celle qui a mis ce manteau par terre ? J'aurai su que c'était le votre, j'aurai craché dedans en plus, et m'en serai servie comme paillasson.


Le simple fait d'évoquer sa défunte amie fit bouillir le sang de la demi déesse. Pouvait-elle, elle, laisser ce crime impuni ? Ses doigts vinrent se refermer sur la dague, qu'elle ramassa après une hésitation dans son étui, à la ceinture de son pantalon. Non, ce serait trop prévisible. Trop facile. Et ce serait agir sur un coup de tête...


- Amusez vous donc à vous intéresser à moi, comme tous ces hommes qui le font déjà. J'en ai assez de cette conversation qui n'avance pas. J'ai autre chose à faire de ma soirée.


Ou pas. Miya risquait juste de s'enfermer dans sa minuscule chambre, au dessus du bar de Pablo, à tenter de se saouler au whisky pur, avant de s'endormir comme une idiote à force de pleurer et de maudire sa faiblesse. Elle s'apprêtait vraiment à partir, mais, dans sa grande bonté, Miya accorda un dernier regard à Hiro :


- Ton nom ? Ton but ?
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le jeudi 15 mars 2012, 02:33:12
Son attitude, voilà ce qui ne me revenait pas chez elle. Elle se prenait pour le grand méchant loup, ou plutôt la grande méchante louve. Poussant un bruyant soupir, signe que j’en avais plus qu’assez de sa petite personne. J’avais le choix; où je prenait mon arme sur le bureau et je la menaçais histoire de savoir ce que j’avais à savoir, ou plutôt ce que je voulais savoir, à savoir ce qu’était l’histoire si intéressante de cette jolie femme. Mais comme dit, elle était belle, je ne voulais donc pas gâcher un si beau minois, à moins qu’elle ne soit ce que je crois et qu’elle résiste à la détonation, pour que je me retrouve comme les pauvres bougres dans l’entrepôt.

Je déteste qu’on me parle comme le pire des attardés. Et tu n’as par ailleurs toujours pas donné ce que je t’ai si poliment demandé. Et ça n’aide pas quand c’est une femme qui a descendu plusieurs policiers. Hiro Atayoshi, tu le voulais ce putain de nom? Le voilà!

Me levant tranquillement, prenant bien soin de prendre mon arme avant de la ranger gentiment dans son étui, je me dirigeai vers le comptoir, où je pris une bouteille de vin rouge, le genre importé d’Italie exclusivement pour ma fine bouche… Il coûte cher mais vaut chaque centime du prix payé.

 Je te sers un verre? Bien sûr que si, une femme comme toi, même si j’imagine  sans mal que tu es douée dans ce domaine, ne lèverait pas le nez sur ce genre de vin.

Attrapant deux des verres sur le comptoir, je versai du liquide bourgogne dans chaque coupe, avant de me retourner pour finalement les poser sur le bureau. Posant le verre en face de la jeune femme, j’optai finalement pour la manière douce. Mon pistolet ne me serait utile que si elle s’avérait à être plus coriace que prévu. Quoique personne ne résiste à mon pouvoir, personne qui soit sain d’esprit. Si ce n’est pas son cas, ça va vite mal tourner, enfin, il y aura plus de dommage qu’il n’y en a eut. Posant ma main sur la sienne, je la regardai droit dans ses yeux.

 Bon! Maintenant, on a assez joué. Ce n’est pas seulement à cause de ta naissance dans un cirque que tu as ces capacités, vrai? J’ai vu des hommes et des femmes s’entrainer au corps à corps et à la survie  pendant toute une vie, et jamais, même dans leurs meilleures années, ils n’ont atteint un tel niveau. As-tu d’autres pouvoirs que la possibilité de tuer cinq hommes sans aide? Je veux que tu me dises la vérité… Bois, bois un peu, ça va te faire du bien.

Tout ce qui me restait à espérer, c’était qu’elle ne soit pas comme l’arlequin, folle à liée, juste assez pour empêcher mon pouvoir de se rendre à son cerveau…
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le jeudi 15 mars 2012, 15:07:55

Les humains n'étaient jamais d'accord sur ce qu'il fallait observer avant tout chez une personne, pour savoir ce qu'elle pensait réellement, ce qu'elle ressentait. Miya avait une fascination pour le regard des gens, avant toute autre chose. Venait ensuite la voix. Tout, dans la posture, dans la façon d'agir de Hiro, respirait le calme, et la maîtrise. Sa voix, et ses yeux, trahissaient la rage qui explosa quand il donna enfin son nom. Un léger sourire vint étirer le coin de ses lèvres. Une bataille de gagnée... Intérieurement, elle jubilait, forcément, et cela se vit dans son regard brillant.


Pourtant, la bataille suivant démarra dans une tournure tout à fait différente, et le commencement fut inédit. Il lui proposa du vin. Intérieurement, Miya pensa : "Si tu penses à m’enivrer, tu t'attaques à la mauvaise personne..." Pourtant, toujours un peu méfiante, elle finit par venir s'asseoir près du bureau, en face du verre que Hiro - puisque tel était son nom - avait servi pour elle. Sa dague était toujours à portée de main, et sa lame froide était d'une chaleur réconfortante pour elle.


Au moment de saisir son verre, pour trinquer ironiquement d'un "A notre fabuleuse rencontre", voilà qu'il posa sa main sur la sienne. Miya détestait qu'on la touche, ainsi, aussi spontanément, aussi familièrement. Alors qu'elle voulu se défaire de ce contact déplaisant, elle n'y parvint pas. Quelque chose l'en empêchait. Son regard restait accroché à celui de l'avocat. Avant même de penser à le vouloir, sa seconde main saisit le verre de vin, et elle en but une longue gorgée. L'effet de l'alcool se dissipa rapidement, mais pas cette impression de perdre le contrôle d'elle même. D'ailleurs, Miya entrouvrit les lèvres pour demander ce qui se passait.


 - Je suis immortelle. Et j'ai un pouvoir de régénération très rapide.


Elle eut un hoquet, consciente de ce qu'elle venait de divulguer. Et dans son regard, l'effroi et l'horreur de ce qu'elle venait de dire. Comment était ce possible ?


 - Comment...


Elle ne parvenait pas à en dire davantage. Son regard, de surpris, devint haineux. Cette fois, il en savait réellement trop...
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le samedi 17 mars 2012, 17:33:38
Immortelle? Guérison instantanée? Voila enfin des réponses qui me plurent! La vérité, c’est vraiment la meilleure chose à dire à un avocat, surtout quand celui-ci a des arguments de poids, dans le genre de mon pouvoir. Un petit rictus triomphant apparut sur mes lèvres alors que la jeune femme comprenait avec horreur qu’elle venait de se découvrir, elle qui en avait tant fait pour me cacher sa véritable nature. Quoiqu’avec une connaissance pareille de sa personne, n’importe qui aurait tout fait pour ne pas se retrouver dans un de ces « freak shows » ou toute liberté ne serait que provisoire. Je peux très bien me comparer a Miya; bien que nos pouvoirs ne soient très différents, nous devons tous deux cacher la nature de nos êtres a toute personne nous fréquentant. La seule différence, c’est que je suis un monstre, j’adore voir leur visage effrayé, confus, alors qu’ils font tout ce que je leur demande… En est-il de même pour la jeune femme lorsque quelqu’un ne la frappe et qu’il voit la blessure guérir subitement? A voir la réaction si minime de la mort des cinq hommes par sa faute, je dirais qu’elle aussi est comme moi…

J’ai besoin de vérifier si tu dis vrai. Ne bouge pas.

D’un geste, j’attrapai mon pistolet avant de tirer une balle tout juste a côté du bras, laissant une belle égratignure. Sans surprise, je vis le sang cesser de couler, les chairs mortes se régénérer pour laisser finalement une belle couche de peau neuve ne venir sceller cette partie du corps, complétant ainsi la guérison, qui chez un humain aurait prit des semaines a en arriver au stade zéro blessure… Rangeant mon arme, je pris mon verre de vin avant d’en boire quelques gorgées.

Tu vois, tu n’es pas la seule a ne pas être tout a fait humaine! J’ai aussi des squelettes dans mon placard. La différence, c’est que mon placard est plus grand, et beaucoup plus flippant, que le tien. Mais tes secrets m’intéressent. Reprends-moi si je me trompe, mais tu as déjà été en couple avec un inspecteur, dont le nom m’échappe, qui s’est volatilisé du jour au lendemain? Dommage que ses collègues aient étiquetés sa disparition pour une simple fugue, un jeune homme partant explorer les confins du monde sans aucune sorte d’avertissement! Mais tu n’y a pas cru, hein? Si j’avais ton…don, je serais parti a sa recherche, éliminant toute personne que je soupçonnerais d’être derrière tout ça, j’imagine que c’est ce que tu as fait. Mais comme tu semble être seule, enfin, misa part le Yakuza, je comprends que tu as changé de vie, et abandonner sa recherche?

Je ne connaissais absolument rien de cet homme, seulement les choses que j’avais entendu parler au commissariat, les stupidités qu’ils échangeaient quand ils croyaient tenir la raison de son départ. Selon moi, il était mort, en quelque part dans une benne a ordure pour avoir trop fouiné dans les affaires des hommes dangereux. Versant une nouvelle fois le liquide dans la coupe de la jeune femme, j’avais pris bien soin de ne pas rompre le lien physique entre nous en allant chercher la bouteille, un petit sourire narquois aux lèvres.

Je dois te l’admettre, je me suis en premier intéressé à toi pour ton corps, et ton visage, mais ton arrogance m’a convaincu de pousser mes recherches, histoire de t’apprendre les bonnes manières… Mais on dirait que ce n’est pas ainsi que je parviendrai à mes buts… Le vin te plait?  
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le dimanche 25 mars 2012, 22:44:49

Ce qu'elle redoutait arriva. Il voulait vérifier la véracité de ses dires. Et avant même qu'elle ne puisse bouger, une balle passa près de son bras, tirée à bout portant. La coupure fut nette, et douloureuse. Très sincèrement, Miya s'attendait à pire - qu'il lui tire dans la jambe, ou dans la tête. Un mince filet de sang coula, la plaie se referma, comme toujours. Elle, elle regardait son bras, et dans ses yeux dansèrent les braises de sa haine pour le blondinet, qui lui, avait repris la dégustation de son vin, l'air de rien.


Comme si rien ne s'était passé. Elle l'écoutait à peine, d'une oreille distraite, alors que ses yeux restaient fixés sur la plaie maintenant disparue. Elle n'allait pas expliquer pourquoi elle était restée là, pas à cet homme. Et le sujet "Ryuga" était simplement la goutte d'eau qui risquait de faire déborder le vase.


La patience de Miya n'était observable que dans un seul domaine, et il valait mieux ne pas vouloir savoir lequel. Avec un calme inquiétant, elle finit par quitter son bras du regard, et saisit son verre de vin. Le liquide finit à la figure de Hiro.


S'il doutait encore qu'elle avait été incapable de tuer les hommes dans l’entrepôt, sans rien faire, il allait finir par y croire. Miya s'assit sur le bureau, les pieds posés sur les accoudoirs du fauteuil de Hiro. Elle se pencha pour le regarder droit dans les yeux. Elle ne souriait pas. Elle restait foutrement belle, mais elle paraissait si glaciale qu'elle aurait pu mettre n'importe qui mal à l'aise. Restait à voir si Hiro était "n'importe qui".


- Vous en savez trop, Hiro-san. Je n'aime pas qu'on puisse être au courant de mon petit secret. Mais, puisque vous semblez si curieux, laissez moi vous en dire un peu plus. Imaginez l'immortalité comme... Une sphère de lumière. Cette lumière, c'est de la vie à l'état brut. Vous me suivez ? Cette lumière, je l'enferme en moi. Mais, imaginons que vous soyez blessé...


Geste rapide, trop pour être arrêté. La dague avait été dégainée, et plantée dans le fauteuil. Et l'oreille de Hiro saignait. Avec un air faussement désolé, Miya lui caressa la joue.


- Pauvre chou... Mais, je reprends mon explication. Revenons en à cette lumière, à cette vie à l'état brut. Une impulsion de l'esprit, et la lumière s'étend, pour donner, ou redonner de la vie... Et...


Et l'oreille du procureur guérit.


- L'immortalité est contagieuse...", murmura Miya. Et un sourire tout sauf chaleureux étira ses lèvres. "Vous pouvez imaginer, je suppose, les différentes applications que je pourrais faire avec ce genre de don..."


Elle reprit sa dague, et, en la ramenant à elle, Miya laissa la lame froide effleurer la joue de Hiro.


- Ne jouez pas avec moi, Hiro-san. Je suis très rancunière. Et il n'est jamais bon de m'énerver. Je vous l'ai déjà dit.


Miya se redressa ; ses pieds pendirent dans le vide, elle croisa les jambes, et saisit le verre de vin de Hiro.


- Délicieux, ce vin. Vraiment. Vous appréciez ?
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 28 mars 2012, 18:00:40
Voilà une réaction inattendue, mais dire qu’elle était surprenante aurait été un mensonge; cette femme avait l’air d’avoir un sale caractère, très prononcé qui plus est. Alors recevoir le verre de vin, ou plutôt son contenu, en pleine poire était désagréable, mais ça continuait de confirmer mes soupçons sur le caractère de la chanteuse, qui n’avait même pas soulevé ma tirade sur son preux chevalier qui avait subitement disparu de la surface du pays, s’en foutant comme si tout ça n’avait jamais réellement eut lieux. Changeant de position, Miya m’expliqua la raison de son pouvoir, comme si c’était une boule d’énergie qui vivait à l’intérieur d’elle. Une boule de lumière, pour la citer avec précision. Comme preuve, rapide comme la lumière, elle prit sa dague et trancha une partie de mon oreille. Posant ma main sur la partie ensanglantée, je dus faire un gros effort pour retenir une grimace de douleur.

Tu  m’as fait mal, sal…

Je n’eus même pas le temps de terminer ma phrase que l’oreille avait complètement guérie, même la douleur s’était estompée. Tâtant la partie revenue de mon oreille du bout des doigts, j’haussai un sourcil, de plus en plus intrigué par le pouvoir de la jeune femme. Plus le temps en compagnie de cette fort désagréable serveuse immortelle passait, et plus je me félicitais intérieurement d’avoir jeté mon dévolu sur elle. Le mot ‘’contagieux’’ détonna dans mes oreilles comme si une grenade venait tout juste d’exploser dans mon dos. Donc, elle pouvait transmettre son immortalité à une autre personne?

*Ça pourrait m’avoir à éviter de retourner au Styx, et finalement arrêter de craindre le moment ou je ne pourrai plus remonter à mon corps…*

Contagieux, tu dis? En passant, très chère, tu te méprends tout à fait sur la chose qui t’habite. Ce n’est pas une boule de lumière qui a en toi, mais bien un de ces fameux trous noirs, avalant tout ce qui reste de bonté  et de lumière en la personne qui est son hôte. Ce n’est pas fait pour une femme comme toi, plus pour quelqu’un dans mon genre… J’ai attendu pendant tant d’années la personne qui me donnerait le secret de l’immortalité véritable, et te voilà… Par ailleurs, tes menaces ne me font pas peur, je suis plus coriace que ce que j'ai l'air!

Faisant fi du fait qu’elle ait commencé à boire dans ma coupe, je posai la main sur la nuque de la jeune femme, créant le contact que j’avais besoin. J’imaginais bien qu’une tirade d’un orateur, peu importe le talent, comme moi la laisserait de glace, j’avais besoin d’un ‘’argument’’ de poids pour la persuader de me laisser profiter de son don.

 Miya... Ce doit être terrible de voir toutes les personnes nous entourant vieillir, mourir, alors que toi, tu es exclue de ce cycle! La mort de la jeune hôtesse a dû te faire retomber dans ce spleen…Mais si cette immortalité te permet de l’insuffler à quelqu’un d’autre, pourquoi pas me le faire, à moi? Après tout, tu me le dois bien; t’as tué cinq de mes hommes… Allez, c’est la seule chose que j’attends de toi… Enfin, accessoirement, prendre ton corps serait aussi une belle récompense. Tu entends cette voix qui parle en toi? Qui semble vouloir briser toutes tes défenses?

À en croire la majorité des films sur le sujet de l’immortalité, ce n’est pas le corps qui s’épuise en premier lors de la jeunesse éternelle, mais bien l’âme… Un monstre qui ne possède qu’un corps sans âme comme moi, pouvant approcher de si près l’immortalité et la jeunesse éternelle, cette dernière étant hypothétique, jamais je ne serai épuisé de voir les gens que j’aime, si seulement il y en avait, vieillir et ensuite mourir, cette vie infinie était faite pour moi. Approchant mes lèvres de son oreille droite, je caressai son petit lob de ma langue, pour enfin lui murmurer.

 C’est tellement meilleur de se laisser emporter par cette voix… Vas-y, met toute ta rancœur de côté et accueille une nouvelle personne en dehors du cycle de la vie…

Je n’avais pas peur d’elle, malgré le côté mortel de cette Miya. Elle pouvait me transmettre la vie, l’immortalité, et maintenant que je savais qu’elle était une bonne candidate à la réceptivité de mon pouvoir, je pouvais bien me permettre de lui en demander un peu plus qu’une simple immortalité, non?

Intérieurement, je salivais déjà à la pensée de devenir immunisé contre la mort, car Charon, bien que je sois dans ses bonnes grâces, aurait fini par refuser mon départ, fermer la porte des âmes pour toujours, et il était hors de question que je passe l’éternité dans le Styx, en plus de la chance que je sois entouré d’hommes et femmes que j’ai éliminé, précipité la mort ou encore rendu leur existence misérable… Non, au vu de tous les méfaits que j’avais commis sur autrui, j’avais en effet besoin de cette immortalité!
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le samedi 14 avril 2012, 23:31:04

La colère. Un instant, Hiro avait perdu son sang froid, et Miya avait vu dans son regard, dans son visage, cette colère qu'il dissimulait derrière son impassible masque de gentil avocat blond. Cette expression glaciale, Miya la grava dans son esprit, comme un trophée. la suite des événements, par contre, lui déplu. Déjà, il lui saisit la nuque. La coupe de vin tombe au sol alors que Miya pense qu'elle va basculer en avant et qu'elle se retient, des deux mains, au bureau. Son regard est à nouveau aspiré par les ténèbres glaciales du regard de Hiro, alors que la voix revient en elle, résonne. Elle obéit, sagement, se laisse transporter, hypnotisée. On dirait une marionnette dont on a coupé les fils. Elle voudrait se débattre, mais elle se retrouve vidée de tout : de volonté, de force...


Pourtant, elle arrive à murmurer, tout près des lèvres de Hiro :


- C'est impossible... Je suis la seule et unique porteuse d'immortalité... Je ne peux la donner à qui que ce soit, juste... Laisser les effets durer quelques instants... Encore faudrait il que je veuille vous laisser profiter de cette immortalité.


Oh, il y aurait bien un autre moyen de le rendre immortel, mais ça, elle ne le dit pas. Et puis, elle déteste la magie. Et puis, pourquoi voudrait elle le rendre immortel, lui ? Cet homme qui cherche à lui nuire, qui a tué une fille à laquelle elle était attachée ? Cet homme était fou, Miya en était presque persuadée. Aussi, malgré l'emprise qu'il avait sur elle, et dont elle ne parvenait pas à se défaire, elle lui lança, toujours sur le ton du murmure :


- Vous pouvez aller vous faire foutre. Vous resterez un pathétique mortel. Vous n'obtiendrez rien de moi. Rien, vous entendez ?


Et elle eut un semblant de sourire victorieux. Qu'allait-il faire ? Se défouler, la haïr, la rouer de coup ou lui tirer dessus ? Qu'il le fasse. Miya s'en relèverait toujours. Elle aurait mal, et elle détestait ça. Mais qu'importait : elle ne se laisserait pas faire.
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le mercredi 16 mai 2012, 18:12:36
Menteuse! Dans mon esprit, il était clair que si une immortalité pouvait être donnée momentanément, elle pouvait être donnée sans aucune limite de temps, l’immortalité sans fin quoi… Elle en était d’ailleurs la preuve; une jeune femme immortelle donnant une partie de son immortalité à un autre, le temps qu’il puisse guérir ses blessures. À ce moment, je commençais à m’énerver… Non pas parce qu’elle refusait de me donner ce que je voulais, mais aussi du fait que je ne pouvais rien lui faire directement. Je ne pouvais pas lui briser les os pour la faire parler, ils se reconstruisaient presque instantanément! Glissant ma main sur sa gorge, l’œil gauche un peu brûlant de la goutte de vin qui venait tout juste d’y atterrir, je tentai une dernière fois de lui faire cracher la vérité.

  Nul besoin d’être blessante. Je sais que tu connais un moyen d’atteindre l’immortalité, et aussi qu’aucune personne n’a réussi à me contrecarrer… Plus tu  te débats toi contre moi, et plus j’ai de chances à accéder à ton esprit… Maintenant, qu’as-tu à dire? Je veux, non, j’ai besoin de l’immortalité, et je sais que la clé de cette énigme se trouve dans la mignonne tête qu’est la tienne… Rassure-toi, si tu vides ton sac, ce ne sera pas puni… En fait, il y aura une récompense. Imagines ton monde, toute personne gravitant autour de toi, subir de malheureux incidents… Ensuite, imagine le monde que tu aurais, sans jamais craindre de laisser ceux que tu apprécie seuls…Savoir que tu les reverrais tous, le lendemain… Sans jamais avoir à regarder derrière toi… Je te troque une immortalité qui n’est pas la tienne contre une paix immortelle, tout comme toi.

 En fait, c’est le contraire, mon pouvoir agis de manièr eplus forte sur quelqu’un de posé que de paniqué, tentant de trouver une alternative; les voix aux profondeurs du cerveau étant plus simples lorsqu’une personne est calme… Un véritable labyrinthe de pensées à traverser alors qu’elle est stressée. Si j’ai dit ça, c’était pour l’amener à se calmer, et ainsi avoir plus de chances d’obtenir ce que je veux.

  En plus, si tu fais la bonne fille, je vais te faire une fleur, et tu seras contente d’avoir pu venir… Tes activités ici-bas ne doivent pas vraiment être à son comble, et je sais comment m’occuper de ça!

 Un ajout personnel… Peut-être était-ce trop, mais malgré la force, autant physique que caractérielle, de la jeune femme, je sentais que je dominais la situation. Quoique c’était aussi ce que je croyais dans le tribunal, face à un certain procureur démoniaque…
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le vendredi 25 mai 2012, 20:35:41

L'impression que lui faisait Hiro était étrange. Avait il un pouvoir contre lequel elle ne pouvait lutter ? C'était évident, et Miya détestait cela. Le regard plongé dans celui de Hiro, fou, la demi déesse ne savait plus quoi faire. Elle ne pouvait rien dire. Ce malade ne devait pas avoir accès à la vie éternelle ! Le coeur battant, elle ne put pourtant empêcher ses lèvres de s'entrouvrir, aspirant l'air, la mâchoire inférieure tremblant par moment. Miya retint son souffle. Elle ne devait pas parler. Car il existait un moyen de le rendre immortel, oui. Pas comme il l'espérait, puisqu'elle conserverait l'immortalité du Dieu Harumiya en elle. Il y avait un truc, oui, qu'elle avait utilisé plusieurs fois par le passé. Mais quand elle avait rendu une personne immortelle, c'était pour avoir l'occasion de le tuer des centaines de fois, de le faire souffrir, encore et encore, pour le plaisir du sang et de la souffrance.


Miya frissonna. Même si la folie ne prenait pas possession d'elle, il n'était pas question qu'elle lui confère l'immortalité. Les paroles de Hiro eurent l'effet contraire sur elle, puisque son coeur s'emballa, paniquée. Elle ne devait pas parler, elle voulait faire ce qu'elle faisait de mieux dans ces cas là : fuir ! La voix tremblante, elle murmura alors :


- Je n'ai plus rien à perdre... Ni plus personne.


La dessus, son épaule droite se mit en avant pour donner un coup assez peu puissant à Hiro. Elle voulait juste se dégager de son emprise, de ce pouvoir qu'il avait sur elle. D'ailleurs, la demi déesse recula, titubante, en arrière. Sa main se posa sur sa nuque, là où il l'avait touchée, comme si elle avait pensé y trouver l'aiguille qui aurait injecté une drogue quelconque, ou n'importe quoi qui aurait pu expliquer la façon dont il semblait l'avoir hypnotisée. Elle se sentait à présent libre de ses mouvements, de ses actes et de ses paroles. Dieu, qu'elle était essoufflée ! Miya tenta de calmer ce coeur qui n'avait pas besoin de battre pour qu'elle continue de vivre bien malgré elle. Elle parvint à articuler :


- Ne. Me. Touchez. Plus... Jamais !


Ca au moins, c'était clair. Miya ne s'était même pas rendue compte qu'un vieux réflexe lui avait fait poser sa seconde main sur le manche de la dague, à sa ceinture. Elle avait presque l'air d'une sauvageonne, les yeux brillants, les cheveux légèrement décoiffés. Pourtant, elle gardait malgré tout une certaine prestance, une certaine classe qui lui était propre, et une fois le moment de panique passé, elle se redressa, et perdit alors cette espèce de folie dans son attitude. Mais sa main ne quitta pas le manche de sa dague. Sa voix perdit ses accents d'hystérie qui avait ponctués sa phrase précédente.


- Qu'est-ce que vous êtes ?


Simple question, pas si innocente. Miya avait toujours peur, malgré tout, de cet homme de pouvoir qui pouvait la faire tomber. Puis sa curiosité, mal placée, lui fit poser la question qu'elle ne pouvait poser tout à l'heure :


- Et pourquoi auriez vous besoin d'être immortel ? Donnez moi une seule bonne raison pour qu'un pourri comme vous n'accède à la vie éternelle...
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le dimanche 01 juillet 2012, 04:15:29

Miya paniquait de plus en plus, malgré ce que je lui avais dit, comme si mes paroles n’avaient même pas franchie son oreille, je ne pouvais donc pas exercer mon pouvoir  à sa manière optimale...Elle se dégagea soudainement de mon emprise, se tapotant la nuque pour voir si je n’avais pas mis de la drogue dans son corps, à l’aide d’une seringue. La vision que j’eue me fit rire; quelle pauvre idiote, je lui avais dit qu’elle ne savait pas à qui elle avait à faire. S’était amusant de voir mes victimes essayer de rassembler tous leurs pièces du puzzle que j’étais en main avant de se rendre compte qu’elles ne les avaient pas toutes. Un petit sourire m’étira les lèvres alors qu’elle me demanda ce que j’étais.

 Enfin une bonne question à me poser! Ce que je suis? Pas humain en tout cas! Tu vois, je n’ai qu’un unique pouvoir, et on dirait que ta guérison rapide réussi à combattre le pouvoir de persuasion qui m’habite! Ma réponse est-elle convenable?

Une nouvelle question… Pourtant je l’avais amené ici pour que ce soit elle qui réponde à mes questions, pas l’inverse!  Réajustant mes lunettes sur mon nez, je ne me sentais  pas le moins du monde en danger, mais pris tout de même l’arme qui se trouvait sur le bureau laissant mon bras le long de mon corps.

 J’imagine que « parce que je te l’ai poliment demandé » ne constitue pas une bonne raison? Et ce n’est pas ce que j’ai besoin de l’immortalité, c’est que je la veux… Mon inspiration est le roi Attila le Huns; je suis son plus grand fan. Lorsqu’il voyait quelque chose, il tendait le bras et la prenait. C’est ainsi que je vis. Et tu as beau ne pas avoir personne avec toi, ça ne m’empêche pas de savoir rendre ta vie comme un véritable enfer.

Je baissai alors légèrement la tête,  la lampe sur le bureau, réfléchie par ma paire de lunettes,  empêcha la jeune femme de voir mes yeux. Réajustant une nouvelle fois mes lunettes,  un sourire apparut sur mes lèvres, laissant paraître mes dents.

 Sinon, il y a peut-être quelque chose que je puisse faire pour toi, si tu m’offre la liberté… Mon travail d’avocat me permet de sonder facilement les âmes et toi, très chère, tu es quelqu’un qui est friand de vengeance… Si je  t’offre la possibilité de vous venger sur quelqu’un qui a disparût de votre esprit, si je te permettais de refermer de vieilles cicatrices en faisant payer quelqu’un… Ce serait une bonne monnaie d’échange contre l’immortalité?... Sinon, si tu as un autre mode de paiement en tête, je suis ouvert à toute suggestion.

Mon sourire s’élargit encore plus…

 Rien ne nous sert d’être  sauvageons…  Il faut bien se comporter en gens civilisés, non?
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le jeudi 12 juillet 2012, 23:18:05
- En gens civilisés ?!

Miya n'avait pas pu s'empêcher de reprendre la dernière phrase de Hiro, comme si elle était inconcevable. En réalité, ces simples mots l'avaient estomaquée. Comment l'avocat pouvait il utiliser de tels mots pour les décrire, tous les deux ?

Il avait cet air effrayant sur le visage, compte tenu de la lumière qui se reflétait sur ses lunettes. Miya n'avait pas peur de lui - pas trop - mais elle ne l'imaginait pas comme autre chose qu'un tortionnaire. Quant à elle... Et bien, disons qu'elle faisait bien semblant d'être civilisée. Ne venait-elle pas de prouver qu'elle était un monstre assoiffée de sang ? Seulement lorsque l'on me cherche... Je ne fais que rendre les coups quand on me fait mal. Et s'attaquer aux sentiments de la demi déesse était l'une des pires choses à faire. L'air de rien, elle pouvait être si sensible.

Mais donner l'immortalité ? Elle ne l'avait envisagé que pour une seule personne, et au bout de plusieurs mois passés avec lui. Alors... L'offrir à un homme qui en ferait mauvais usage ? Hors de question. En fait, Miya pensait qu'elle devait tuer cet homme pour connaître ce secret. Ou bien... Le lui faire oublier ? La magie gitane était, finalement, un truc qu'elle ne maitrisait absolument pas. En réalité, malgré toutes les heures passées auprès de Jhun à tenter de retenir quelque chose, la demi déesse n'avait gardé en mémoire que trois ou quatre sorts. Donner l'immortalité, évidemment, puisqu'elle était la seule à pouvoir le faire ; mais aussi, oublier, et faire oublier quelque chose à quelqu'un. Les autres... C'était trop flou pour qu'elle soit tentée de faire quelque chose avec ce qu'elle avait vaguement retenu. Pas question de prendre des risques, il ne fallait pas exagérer.

C'était un coup à tenter... C'était risqué... Elle n'osait pas imaginer ce qui se passerait si Hiro avait vent de ce qu'elle mijotait. Le but était donc... De l'empêcher de la toucher, pour ne pas qu'il puisse lui soutirer une vérité contre laquelle elle ne pouvait lutter. Froide, elle lui lança :

- Avide de vengeance, moi ? Seulement quand cela me touche personnellement. Ne croyez pas que j'aime tuer les gens ; la vie n'a aucune importance à mes yeux, c'est vrai, et surtout celle des autres. Je ne cherche cependant pas à me venger de qui que ce soit, actuellement... Quant à mon prix...

Elle eut un petit rire ironique. Elle continuait à le vouvoyer, comme si c'était une preuve qu'elle conservait son calme, contrairement à lui.

- Inutile. Ce ne serait pas être civilisé de ma part. Je souhaiterai juste... ma liberté. Ne plus vous avoir à mes basques...

Miya décida de mettre son plan à exécution. Il fallait, vraiment, qu'elle se décide à demander des papiers non officiels à Ochinose. En attendant, la demi déesse sortit un morceau de papier de la main gauche et saisit sa dague pour se piquer le doigt de la main droite. De l'index, elle dessina une série de symboles sur le morceau de papier, qui ressemblaient à de la calligraphie chinoise. A peine terminé, et l'entaille au bout de son doigt s'était déjà refermée. Mais Miya avait terminé ce qu'elle avait à faire. Le talisman en main, cela ressemblait à un bête morceau de papier badigeonné de sang, pas à une magie puissante. Elle tendit le morceau de papier à Hiro :

- Voici. Pour que vous cessiez de penser à moi. Collez vous ça sur la peau et...

... Et tu oublieras tout. De moi, de mon immortalité... La demi déesse ne dit rien. Il était important que le talisman entre en contact avec la peau ; et une fois que ce serait fait, le papier disparaitrait aux yeux de tous - sauf à ceux de Miya. La demi déesse n'avait plus qu'à attendre que Hiro fasse ce qu'elle lui disait... Sans qu'il ne la touche. Ne tremble pas, Miya...
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Hiro le jeudi 19 juillet 2012, 23:41:03
J’aurais dû être plus prudent, j’aurais pû… Je ne pourrai plus.

Cette phrase avait résonné dans ma tête comme une fanfare, sans que je ne puisse en saisir le sens : Prudent de quoi? Qu’avais-je pu bien faire pour que mon subconscient ne me répète cette même phrase? Je m’étais affalé au sol, dans un endroit que je ne reconnaissais pas… Enfin, oui, je le reconnaissais; ce bureau était celui d’un entrepôt que je possédais dans le Quartier de la Toussaint, mais il y avait des lustres que je n’y avais pas mis les pieds… Que pouvais-je bien faire ici?

On aurait dit qu’il y avait un trou dans ma mémoire, alors que je tentais de me relever, sans grande conviction. C’est alors que, plus occupé à recouvrer les morceaux de mon esprit, je vis une paire de jambes, séduisantes, en face de moi. Relevant les yeux, je vis une femme aux cheveux noirs me dévisager. Posant une main sur ma tête qui commençait à élancer, je me relevai finalement, l’esprit toujours perdu dans la brume de la confusion.

 Euh… Bonjour, ou bonsoir, je ne sais plus trop! J’ai l’impression qu’un mois a été effacé de ma mémoire…Oh, navré de mon impolitesse; Hiro Atayoshi! Ou peut-être me suis-je déjà présenté, il faut dire que j’ai du mal à comprendre comment j’ai pu atterrir ici!... Dites, je ne vous ai pas déjà vu? On dirait que vous me rappelez de la musique, c’est étrange…

Mon esprit était embrumé comme jamais. C’était la première fois que je me sentais si désemparé devant une situation, et j’avais vécu sur Terra, en compagnie des pires hommes qui soit! Malgré la migraine qui commençait à poindre dans ma tête, je fis un sourire amical à la brune.

[colo=blue] Veuillez m’excuser, mais on dirait que je ne suis pas dans mon état normal… je n’ai aucune idée de ce que l’on faisait ici… Vous croyez que vous pourriez éclairer ma lanterne? [/color]

Puis j’ajoutai, légèrement gêné.

 Ainsi que votre nom…?
Titre: Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]
Posté par: Miya Diablo le dimanche 22 juillet 2012, 23:56:25

Il avait pris le talisman, comme prévu. Et dès que l'intégralité du papier avait été en contact avec sa peau, le talisman avait disparu, sans aucun artifice. Et Hiro était tombé... Miya avait pensé à fuir en cet instant, pour qu'une fois que l'avocat ait retrouvé ses esprits, il rentre simplement chez lui, et tente de se souvenir de ce qu'il faisait là, avant de passer à autre chose et de continuer sa petite vie tranquille d'homme de loi pourri.

Sauf que la demi déesse n'en eut pas vraiment le temps... Déjà, Hiro se relevait, et l'observait. Elle, elle prit une tête qui se voulait soulagée, et vint même à son aide pour qu'il s'asseye sur le fauteuil duquel il était tombé... Prenant garde à ne le toucher qu'indirectement, à travers le tissu. Vite, il fallait qu'elle improvise quelque chose...

- Ne vous en faites pas, c'est bien normal... Hem, par où commencer...

Son cerveau tournait à cent à l'heure. Vite, il fallait qu'elle trouve quelque chose qui tienne la route pour expliquer l'entrepôt, les hommes morts, et sa chute, son mal de crâne... Le verre cassé, le vin...

- Je m'appelle Miya... Je suis chanteuse, c'est pour cela que je dois vous rappeler la musique... Vous vouliez me conseiller sur... un contrat professionnel - et vous ne devez pas vous souvenir que je ne veux pas devenir pro... Vous m'avez emmenée ici, pour être au calme, me garantissant la sécurité des lieux... Nous avons bu un verre et...

La partie délicate. Miya baissa les yeux ; on pouvait croire qu'elle était sur le point d'évoquer un souvenir pénible, mais elle en cherchait un, de souvenir pénible à inventer !! Face à Hiro, elle avait retrouvé sa place sur la chaise...

- Des hommes sont arrivés. Vos gardes du corps nous ont protégés, mais l'un d'eux est revenu jusqu'ici et...

Et maintenant... ?

- Le mec a hurlé à propos du fait qu'il reviendra chercher ce qui lui revient de droit, avant de se barrer avec son pote blessé...

Dieu, que c'était minable... Miya aurait presque envie de faire oublier tout ça à Hiro pour refaire une autre histoire, sans doute tout autant abracadabrante. La mine abattue, Miya leva un regard désolé, un peu pitoyable, vers l'avocat...

- Je suis désolée... Tout ça s'est passé si vite, je suis tellement... Confuse... Je...

Elle se leva précipitamment, saisit son sac à main sur une autre chaise et fit face à Hiro :

- Je... Je vais rentrer chez moi... Cette soirée fut vraiment... Terrible, et j'ai... j'ai besoin de repos... Pour effacer toutes ces horribles choses... Au revoir, Monsieur...

Evitant soigneusement de poser le regard sur les cadavres, plus bas, Miya se dépêcha de sortir, affrontant la nuit d'encre... Il lui fallut un bon moment de marche pour retrouver les lumières de la civilisation, et surtout, la lumière réconfortante d'un taxi libre, qui la ramena chez elle, saine et sauve.

... Pour le moment...