Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Hiro le mardi 25 octobre 2011, 00:13:30

Titre: Un partenariat? [Pv : Hannah]
Posté par: Hiro le mardi 25 octobre 2011, 00:13:30
Mon bureau... Sur Terre comme sur Terra, il me fallait mon bureau. C’était là que j’opérais mes affaires, les plus légales comme les plus sombres et prohibées. Je suis un homme qui a besoin d’être en contrôle de tout ce qu’il entreprend et ce, malgré toutes les choses tordues et surprenantes qui s’y rattachent, et  l’endroit qui me sécurise le plus, malgré les choses les plus tordues et improbables que j’y avais entendu, ça restait l’un de mes deux bureaux, autant celui au 1647 Yoshigu Street dans le Quartier de la Toussaint, ou encore celui-ci, dans ma résidence, au quartier Huppé de Nexus.

Cependant, cette fois-ci, la chose qui m’avait été demandé était la chose la plus étrange qu’on m’avait demandé. Les mains jointes, doigts entrelacés, raides comme des barres, j’étais accoté sur mon bureau, en face d’une terranide unique, une femme qui aurait valu plusieurs milliers de pièces d’or, si je décidais d’appeler les gardes et de la réduire en esclavage. Le problème, ce qui me faisait hésiter, c’était qu’elle dirigeait un harem prospère, mais elle souhaitait qu’il le soit encore plus, elle voulait avoir un allié sur les terres hostiles qu’étaient le marché de Nexus, pour pouvoir prospérer, avoir des parts de marché que personne ne pourrait avoir seul.

Donc, Hannah, si ma mémoire est bonne, vous me demandez de former une alliance?

Fronçant les sourcils, je me levai,  attrapant une bouteille de vin sur une petite table près du bureau, et y pris deux des quatre coupes de vin qu’il y avait. Débouchant le flacon, je versai le liquide rouge sang dans chaque  coupe avant d’en servir une à ma partenaire.  Me rassoyant, je profitai d’une gorgée de vin pour fermer les yeux, laissant le liquide chaud couler dans mon œsophage.

Je vous l’accorde, obtenir le monopole dans une ville comme Nexus, où l’esclavagisme fait rage, où la concurrence est impitoyable, serait plus qu’inespéré. Cependant, de votre état de terranide, sachez que je n’ai rien contre vous ni les autres, m’allier à vous pourrait devenir un handicap majeur, si vous n’excellez pas dans ce que vous faites.

Je souris légèrement avant de prendre une nouvelle gorgée du vin. La fenêtre donnait sur la place du marché, et j’appréciais pouvoir les regarder, chose que je faisais désormais, attendant la réponse de la jeune terranide. Je m’étais levé, tout en parlant avec Hannah, pour finalement lui tourner le dos et regarder la ville qui commençait à peine à perdre de la vie qui l’animait lorsque le soleil arrosait les bâtiments de sa lumière.

 Je dois aussi vous dire que je ne suis pas vraiment chaud à l’idée de m’allier à nouveau avec un terranide, j’ai eu de bien mauvaises expériences… Vous comprendrez que je devrais avoir quelque chose à gagner, plus que des parts de marché.

Je soupirai légèrement en repensant à ce sale terranide, Belgrif, qui m’avait trahi sans aucune hésitation et qui avait éliminé la seule personne qui était encore vivante et partageant mon sang; ma sœur. Il était donc évident que je ne laisserais jamais une telle chose se reproduire.

 Tu dois me prouver que tu ne me trahiras pas. Même si nous sommes esclavagistes, nous avons quand même un code d’honneur

Titre: Re : Un partenariat? [Pv : Hannah]
Posté par: Hannah le mardi 25 octobre 2011, 18:45:27
Concrètement, j’avais besoin d’alliés. Le Harem se portait mal, il ne restait plus beaucoup de filles et il me fallait agir et vite si je ne voulais pas me retrouver sur la paille. Bien, que le Harem possédait encore peu de ressources, mes longues années d’existence m’avait dotée de moult ressources. Les esclavagistes étaient souvent des gens un peu imbu de leur personne et quand on est en contact avec eux, il faut à tout prix ne montrer aucune faiblesse sinon ils peuvent penser qu’ils peuvent avoir l’ascendant sur vous. Aussi, j’avais décidé de rencontrer un certain Hiro, je l’avais choisie pour deux  raisons. La première était qu’il était un homme et un homme est facilement influençable au contact d’une femme. La deuxième raison était qu’il était jeune comparé à certains esclavagistes. Toutefois, bien qu’il soit jeune, il était doué pour le métier. Un homme aussi jeune que lui ne pourrait pas résister bien longtemps à une femme telle que moi. Il faudrait jouer un jeu politique où la première personne qui cèderait  déciderait de tout.

Donc, un certain lundi matin, je vins dans le quartier huppé de Nexus sans ma milice personnelle. Je n’aurais eu aucune chance de voir naitre une telle alliance si j’envoyais ma force armée dans la résidence de l’esclavagiste. De toute manière, mes talents naturels suffiraient pour survivre si un danger me menaçait. Ma garde officielle faisait juste office de décor et je n’en avais pas besoin dans pareil circonstance. Je toquais donc à l’adresse qu’un de mes espions avait eu vent. J’avais bien évidemment  envoyé une missive expliquant  à Hiro, que je désirais une union avec lui afin de permettre d’obtenir plus de parts de marché. Hiro m’avait répondu qu’il m’attendait chez lui pour en discuter.

Un serviteur m’ouvrit et me demanda d’attendre dans une salle d’attente. Je me demandais si ce n’était pas plutôt pour me faire poireauter  afin de bien me faire comprendre qu’il n’avait pas que mon petit cas personnelle à traiter et qu’il avait d’autre démarches plus urgente. Je rajustai mon kimono que je portais afin de mettre en valeur ma poitrine. Tout argument est  bon à prendre, la présentation avant tout. Le domestique revint vers moi pour m’indiquer que son maître était prêt à me recevoir.  Je le suivis et me dirigea dans la pièce ou était situé le bureau d’Hiro. Hiro était adossé à son bureau les mains jointes, le visage glacial.

Je vous l’accorde, obtenir le monopole dans une ville comme Nexus, où l’esclavagisme fait rage, où la concurrence est impitoyable, serait plus qu’inespéré. Cependant, de votre état de terranide, sachez que je n’ai rien contre vous ni les autres, m’allier à vous pourrait devenir un handicap majeur, si vous n’excellez pas dans ce que vous faites.

Après ces paroles, il se servit du vin et m’en donna une coupe. J’attendis qu’il goûte sa coupe de vin avant de m’essayer à cet art.  L’occasion était bien belle pour lui, il aurait pu tenter de m’empoisonner, le fait qu’il ne le fasse pas signifier qu’il était intéressé par ma proposition. Je m’assis dans la petite chaise situé en face de son bureau. C’est le moment où il se leva et il me tourna le dos. Le moment des « mais » allait bientôt arriver.

Je dois aussi vous dire que je ne suis pas vraiment chaud à l’idée de m’allier à nouveau avec un terranide, j’ai eu de bien mauvaises expériences… Vous comprendrez que je devrais avoir quelque chose à gagner, plus que des parts de marché. Tu dois me prouver que tu ne me trahiras pas. Même si nous sommes esclavagistes, nous avons quand même un code d’honneur.

Nous y voilà. Il critiquait donc ma race, ce petit humain devait penser qu’une terranide n’était bonne qu’à l’esclavage. Les intérêts c’était ce qui importait au fond et il avait bien raison. Pour ce qui était d’être fidèle à sa cause ou plutôt être fidèle à la mienne, j’avais tout à gagner d’une telle alliance.

Cela vous dérange tant que ça qu’une terranide vous propose une alliance ? En plus des parts du marché qui augmenteront vous pourrez bénéficier dans mes ressources mais je demande en contre- partie de pouvoir aussi de temps à autre dans vos ressources. Croyez-moi cette alliance nous permettrait très vite d’être à la tête du marché, il suffirait de racheter les domaines qui n’y arrivent pas et de les remonter et très vite tous suivraient. Pour ce qui est de ma fidélité, pourquoi trahirai-je une alliance que je propose moi-même ? J’aurais pu aller voir n’importe qui et je vous ai pourtant choisi. Si vous ne désirez pas d’une telle alliance, quelqu’un d’autre sera sans doute très intéressé par ma proposition et si dans cinq ans vous vous retrouvez sur la paille ne venez pas vous plaindre. Chaque nouveau contrat ou traité comporte des risques et si vous n’êtes pas prêt de jouer ou de parier, j’irai voir quelqu’un d’autre. Remarquez la question se pose aussi pour moi, qu’est qui me prouve votre fidélité ? Vous voyez ces questions ne nous apporterez pas grand-chose. Enfin, si cela peut vous rassurez cela fait 250 ans que je suis dans le métier dont quasiment 1000ans à apprendre toutes les ficelles. Il ne saura pas dit que le domaine Fleur de Lys e vous aura pas présenter une occasion en or.

Ce petit discours aurait je pense toucher mon interlocuteur. J’en profitais pour finir ma coupe de vin après un tel discours. Bien sûr, j’aurais pu utiliser mes phéromones pour l’influencer  mais rien n’indiquer qu’il n’avait rien pour lutter contre ce genre de magie. Et puis, j’avais besoin qu’il prenne sa propre décision. De toute manière moult personnes étaient prêt à faire alliance avec Fleur de lys. Le nom de Fleur de Lys évoquait la qualité d’une maison qui avait quelques milliers d’existence.
Titre: Re : Un partenariat? [Pv : Hannah]
Posté par: Hiro le jeudi 27 octobre 2011, 18:51:07

Toujours à regarder dehors l’activité citadine de cette ville, j’écoutai la terranide  faire son long discours sur tous les avantages que ça pourrait m’amener de travailler avec elle, et même qu’elle pourrait facilement se trouver un nouvel associé, et moi, de me retrouver avec une faillite sur les bras, peu après leur accord. C’est une chose de son long monologue qui m’avait fait sourire; je ne croyais pas à ça, je pensais ma fortune inébranlable et inépuisable, mais je savais bien que ça pourrait me faire du tort, un très sérieux tort… Hochant légèrement la tête, je regardai le vin tournoyer dans sa coupole alors que je la remuais.

 Vous semblez avoir un bon plan de carrière pour cette alliance… Et je vous accorde que la confiance n’est pas obligatoire pour faire des affaires…

Oui, car nous pouvons apprécier notre partenaire, le respecter, mais l’idée de confiance n’est jamais tout à fait présente dans le moment de former une alliance en affaire, surtout pour ce genre d’affaire, le trafic d’humains… enfin, d’êtres vivants. J’observai le soleil glisser tranquillement de l’autre côté des montagnes et de l’horizon, la tête dans les nuages, à soupeser le pour et le contre d’une alliance, qui semblait vouloir poindre le bout de son nez un peu trop tôt à mon goût. Comme dit, je ne suis pas un homme qui va poser une action avant que les conséquences de celles-ci me soient bien claires, avant d’avoir bien jugé la gravité de ce qui pourrait arriver. Une fois je n’avais pas écouté mon instinct, et ça m’avait coûté la vie de ma sœur…

 J’aime bien l’idée. Cependant, je trouve ça assez précipité, et vous donner ma réponse maintenant… Non, je ne peux pas faire ça, je dois y réfléchir plus longuement…Revenez me voir demain au coucher du soleil, je serai en mesure de vous donner ma réponse.

Je frappai alors sur le bureau, sans grande force, et deux hommes entrèrent dans la pièce, allant d’un côté et de l’autre de la terranide.

 Messieurs, pouvez-vous raccompagner la dame à l’extérieur?

À peine le contingent sortit de la pièce qu’un homme en longue robe noire entra. Nous mettant côte à côte, regardant la terranide prendre la rue principale qui menait à son harem. Toujours la suivant des yeux, je donnai mon ordre au « guide spirituel » des disciples de Charon.

  Suivez la, sans être vu, comme vous savez faire. Je veux savoir si elle est fiable.

Sans aucune réponse, l’ombre disparut aussitôt, allant avertir les fidèles. Le gros problème, depuis la création de ‘’la secte’’ c’était que les gens se sont mis à croire au Dieu, et non en moi, et donc ils ont demandé mon départ, ce que j’ai fait pour éviter un conflit ouvert. À ma place, ils ont mis un homme qui avait foi en Charon, mais qui était aussi à ma solde, donc rien ne changeait, sauf que je ne contrôlais plus officiellement la chapelle noire.

Regardant la jeune femme sortir de mon champs de vision, je me demandais si vraiment ce serait une bonne idée de faire affaire avec un terranide… Après tout, il y a une raison pour laquelle je les réduis à l’esclavage au lieu de les engager…