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Comme d'ordinaire,
surtout les jours ensoleillés,
je me promène au gré du hasard sur Terra.
Etant aux alentours de Nexus en ce moment,
je prévoyais d'aller faire un tour dans les terres sauvages.
Un défi est toujours le bienvenue.
Mais comme toujours,
le hasard n'en fait qu'à sa tête.
Et aujourd'hui comme toujours,
j'en fais les frais.
Chantonnant allègrement,
mes cheveux blonds lâchés sur mes épaules et voletant au gré du vent,
je quittais la ville-état de Nexus où j'avais provoqué,
en quelques temps,
pas mal de remous.
Vêtue d'un jean moulant,
d'un céruléen délavé,
et d'un corset couleur blanc crème,
-le tout étant bien entendu dérobé à l'une de mes proies-
je m'engouffrais dans un passage à l'air étrange.
Aussi vite qu'un clignement de paupière,
le décor changea.
Un paysage moderne fit place au panorama de Nexus.
Vacillante, je clignais trois ou quatre fois des yeux.
Mais c'était bien réel.
Encore un portail.
Bon, donc j'étais sur Terre.
Je m'écartais alors qu'un bruit de klaxon se fit entendre.
Une voiture passa en trombe.
J'étais sur la route.
Zut de zut.
Le soleil déclinait alors que j'errais dans la ville,
étudiant les gens comme j'étudierais une peinture ou autre.
Tous des proies potentielles.
Des riches,
des gosses,
des femmes esseulées...
Tous avec quelque chose à perdre.
Quelque chose que je pourrais prendre.
Mais une enseigne attira mon attention.
« Pigalle ».
D'après la musique qui s'en échappait,
ce devait être un endroit chic.
Les gens qui entraient et ressortaient étaient bien habillés.
Hum.. Un endroit plein de proies encore..
Un sourire prédateur s'installa sur mes lèvres.
Je pénétrais dans cette boîte que je me devais de connaître.
Si certains de ces clients pouvaient m'intéresser,
nul doute que je ne manquerais pas ça.
Un homme m'interpela,
après que j'ai visité un peu tout l'endroit.
J'avais déjà noté quelques personnages intéressant.
L'homme qui m'appelait me fit signe de me rapprocher.
Comme une jeune femme normale,
j'approchais avec un peu de méfiance.
Il me demanda ce que je faisais exactement ici.
Je balbutiais quelques excuses,
prétextant être nouvelle en ville et cherchant un travail.
Il me demanda par la suite mes qualifications.
Ayant un peu tout fait dans ma vie,
je parlais de danse, de service dans les auberges, etc..
Je passais sous silence mes dons dans les professions moins recommandables.
Il me demanda de lui faire une démonstration pour la danse.
En privé, bien entendu.
Ayant vu le genre de danse pratiquée,
mémorisant facilement quelques mouvements,
j'improvisais une chorégraphie de mon cru,
audacieuse,
sensuelle,
charmeuse,
et en même temps si ingénue.
Lorsque j'eus fini,
il me félicita.
C'est ainsi que je pus commencer une sorte de période d'essai.
J'avais une semaine.
Si à la fin de la semaine,
je m'étais avérée satisfaisante,
alors il me garderait après en avoir parlé à son patron.
Pour le moment,
il me demanda de commencer dès ce soir si je pouvais.
Avec un grand sourire,
comme une femme à qui l'on offre une chance inespérée,
j'acquiesçais.
Il me conduisit à la loge des danseuses.
On m'habilla.
On me maquilla légèrement.
On me coiffa.
Mes yeux furent mis en valeur par un loup blanc pailleté.
Mes lèvre furent rehaussées par un gloss carmin.
Quant à mes cheveux, il furent relevés en un chignon simple,
laissant des mèches s'égarer et encadrer mon visage
avec des boucles souples et légères.
Un collier tout simple ornait mon cou.
En perle.
Mon costume de scène lui,
était dans les mêmes tons.
Une robe toute simple,
moulante,
dans les tons crèmes également.
Une pureté ingénue semblait m'habiter.
Je portais également des sous-vêtements assortis.
Un soutien-gorges blanc,
cachée par la robe dont les bretelles légèrement épaisse masquait mes épaules,
et un tanga immaculé accompagné de porte jarretelle,
retenant des bas opaques.
La robe s'arrêtait juste à la lisière des bas.
Après quelques minutes d'attentes,
j'eus le droit de passer.
Une fille était malade et n'avait pu venir.
On m'annonça comme l'ange descendue parmi les mortels,
afin de leur offrir un extrait des plaisirs célestes.
Ma danse conforta cette annonce.
J'excitais tout en restant décente.
Je charmais,
mais je me montrais distante.
La souplesse de mes mouvements et de mon jeu de jambes
captivait.
Je descendis parmi les clients.
Glissant parmi eux,
les gratifiant de quelques baisers légers sur les joues
ou caresses tendre sur les épaules,
j'en profitais pour les délester de quelques objets précieux,
cachant ceux-ci avec adresse dans le décolleté de la robe.
Pendant trois soirs,
je jouais ainsi.
Pendant trois soirs,
je charmais pour mieux tromper.
En espérant continuer ainsi quelques temps.
De quoi me faire une petite fortune.
Car le jour,
j'allais revendre ces objets.
Je m'amusais comme une petite folle.
-
" Cesse de fumer, Erwan. "
" Je n'aime pas ta voix. "
Il n'était pas habitué à Seikusu. Les yeux rivés sur un paysage masqué par un brouillard fin, Erwan dévisageait l'atmosphére. Son appartement se situait auprés de Pigalle, toute son attention était rivé dessus. Il tira une bouffée sur sa cigarette.
Lukas lui avait dit de lui faire confiance, qu'il se chargerait de tout, pour ce soir. Il lui avait dit d'aller se reposer. Qu'il s'occuperait de trouver une danseuse, qui remplacerait Elena, tombée malade. La grippe était virulente. Et ainsi, le jeune homme ratissait du regard les environs, les yeux fixés sur Lukas, planté devant la boîte. Pour l'instant, il faisait bien son boulot. Tandis que lui-même venait de passer une demi-heure des plus tenaces et exacerbantes avec une japonaise à la voix suraigue. Diable, lui qui trouvait les longs cheveux noirs si exquis, venait à souhaiter les voir toutes mourir. Les européennes me manqueraient-elles à ce point ?
Puis il en vit une. Atypique. Danser devant Lukas. C'est quoi, ça ?
" Quel con. "
Il n'eut pas de remords à abandonner là son jouet - elle n'avait aucun interêt, celle-ci, sinon des jambes de 22cm - et à enfiler un complet noir. Chemise immaculé, pantalon et veston noir, veste grise, une montre à gousset plantée dans la poche.
Ses yeux étaient ce qu'il y avait de plus noir. Il descendit les escaliers, sortit dehors, alluma son portable, invitant ce cher Lukas à venir le rejoindre dans son bureau. Qu'il rejoignit lui-même en peu de temps. Il traversa la salle, regardant les danseuses, devinant la silhouette fluide de la "nouvelle" derrière une porte entrouverte. Qu'elle soit bonne ou pas, cela n'empêcherait pas Lukas de s'en prendre une belle. La dernière fois qu'il lui avait fait confiance, il s'en souvenait encore ... Me ramener une junkie, c'était innomable ... Alors, quel est le talent de celle-ci, cette fois ?.
" Patron, vous vouliez me voir ? "
" Je peux savoir ce que tu as fait ? "
Par réflexe, il s'alluma une nouvelle cigarette.
" Pardon ? "
" Qui as-tu fait entrer ici ? "
" Ecoutez, elle était plutôt sympathique, et fluette, ça changera de ... "
" Tu ignores ce qu'elle est ! "
Erwan se massa les tempes, cherchant à se calmer.
" Fais la sortir d'ici " ordonna t'il.
" Je ne peux pas, elle ... "
Il bondit hors de son bureau. Déjà, elle était là, sur scéne. Il s'en souviendrais, tiens ! Même si la môme se débrouillait bien, il détestait ces initiatives grotesques.
Il resta un moment, à la regarder, tandis que Lukas quittait le bureau, dépité. Il n'y prêta aucune attention. Ses yeux restaient rivés sur cette fille, qui avait une attitude assez étrange ... Avait-elle de l'expérience ? Il haussa un sourcil. Peut-être qu'il ne s'était pas trompé, en la prenant ... Rassuré, il s'apprêtait à quitter la pièce pour se reposer, quand il surprit la main de la petite blonde se glisser dans une poche. A quoi joue t'elle ? Il connaissait ces gestes. Lui-même, à Paris, avait vue certaines filles se conduire ainsi ... Il n'y préta pas attention, tout d'abord, mais se décida à passer inaperçu aux yeux de cette fillette.
Le manége dura ainsi une paire de soirées. Chaque soir, il la surveillait, essayant de se remémorer ces gestes indiscrets et inventifs, ancrés dans sa mémoire, sans pour autant avoir de visage. Il s'était excusé auprés de con acolyte, le remerciant, mais restant gêné par sa présence, et un soir, il décida de faire partie de ce public. De la regarder. Se faisant passer pour un client, espérant percer le mystére de cette inconnue. Il s'installa prés de la scéne, et regarda le spectacle d'un oeil furtif, peu convaincu, toujours sur ses gardes.
Et vite, le mystére fut éclairci. En un éclair, même. Vif, perçant, le jeune homme sentit rapidement que sa montre à gousset n'était plus sa poche. Il eut un sourire. Bien joué.
Sa main gantée attrapa le poignet de la jeune fille, avant qu'elle ne disparaisse de son champ de vision, et il planta son regard dans le sien.
" T-t-t ... On ne joue pas à ça, ici. "
Lança t'il d'une voix calme, posée et délicate, sans même une once de violence. La seule violence qu'il exerçait sur elle, était cette poigne qui serrait son poignet, sans le lâcher sans cesser de la regarder. Il fit claquer ses doigts, et une nouvelle danseuse arriva.
Il profita de cette diversion pour entraîner la jeune fille avec lui, sans lâcher son poignet, sans même se montrer violent, vers son bureau. Il la jeta à l'intérieur, sans pour autant l'envoyer valdinguer sur les murs, et ferma la porte. Erwan se retourna vers elle, appuyé contre la porte, sans mots dire, la regardant. Il ne savait même pas à quelle réaction s'attendre venant d'elle. La surprise sera meilleure ...
-
Ce soir là,
comme les précédents,
je ravissais les yeux des spectateurs tout en leur ravissant également leurs biens.
Tromperies, encore et toujours.
Que j'aime tromper.
Mon apparente fragilité est presque une illusion.
Physiquement,
je dois avouer que je ne ferais pas le poids face à un adversaire
de deux fois ma taille et mon poids.
Mais mentalement,
je suis plutôt forte je dois dire.
Je résiste assez bien aux pressions mentales.
Je sais manipuler les esprits.
Je sais m'inventer des rôles.
Et ce soir,
comme les précédents,
je manipule les esprits des clients.
Je les envoûtent pour mieux les dépouiller.
Et j'aime cela.
Mon corps qui se meut au gré de la musiques,
qui se tend,
qui se plie,
qui glisse comme les notes dans les airs.
Et dans le même temps,
ma main qui glisse sur les torses,
qui s'insère avec douceur dans les poches,
capturant d'un geste presque amoureux l'objet convoité.
Convoité dès que je le touche,
convoité dès que je le vois.
Un sourire charmeur sur les lèvres,
je m'approche à présent d'un jeune homme,
particulièrement agréable au regard,
qui me semble plein aux as.
Je tourne autour de lui,
doucement,
sensuellement,
ma main se glisse sur ses épaules,
sur son torse.
Au moment de m'écarter,
ma main capture un objet.
Une montre à gousset plus précisément.
Ma main emporta son trésor,
le glissant dans mon décolleté d'un geste fluide,
et je m'écartais de ma cible.
Ou je cru m'écarter,
mais pas assez vite.
Mon poignet fut happé par la main de ce jeune homme que je venais de dépouiller.
Surprise.
Grande surprise.
C'est la première fois que cela m'arrive.
Mes yeux s'agrandirent brièvement.
Sans être violent,
il était ferme.
Mes deux iris améthystes étaient captivés par les orbes claires de cet individu.
Je n'en reviens pas.
Je suis tellement surprise que je ne proteste pas,
enregistrant sans réellement les entendre les paroles qu'il prononce.
Ou plutôt si, je les entends,
mais c'est comme si c'était secondaire.
Je suis toujours choquée qu'il ait réussi à me prendre en flagrant délit.
Je note par contre que lorsqu'il claqua des doigts,
une autre danseuse prit ma place,
avec une transition aussi naturelle que si j'avais fini mon show.
Mon corps suivit le mouvement qu'il lui imprima sans même que je ne songe à résister.
Je fronçais alors les sourcils.
Entrant brusquement dans un bureau,
sans y être toutefois balancée comme un vulgaire sac,
je m'immobilise.
Étudiant rapidement le bureau,
notant d'un seul coup d'œil les détails importants,
je cherchais une issue.
Mais la seule issue résidait en la porte que je venais de franchir.
Celle à laquelle l'homme y était adossé.
Bon..
Il faut jouer;
Jouer et gagner.
Pour m'en sortir.
Encore un rôle.
Mais cette fois,
je devais improviser.
Contrairement à d'habitude lorsque je prévois mes larcins.
Cette fois-ci, je n'avais absolument pas prévu de me faire avoir.
Qui vais-je incarner ?
Une ingénue ?
Ou non ! Mieux..
Une pauvre fille qui cherche à se faire un peu plus de fric que son salaire,
au cas où ça ne durerait pas.
Au cas où elle serait virée comme lors de ces précédents métiers.
Oui, parfait.
Parfaite couverture.
Surtout que mon apparence accentue mon air fragile.
Retirant le loup de mon visage,
dévoilant alors l'intégralité de cette figure angélique que l'on m'a soigneusement maquillé.
Mon regard se fait craintif.
Je recule.
Doucement.
Je heurte le bureau.
Silencieuse, j'attends le verdict.
Je suis virée, ça je le sais.
Je le suppose tout au moins.
Seul un fou garderait une voleuse dans ses employées.
Le regard baissé, je me tords les mains.
Je sais très bien prendre l'air coupable mais néanmoins fragile.
Je me mord la lèvre.
Je sens le gloss -acidulé- se diluer doucement.
J'arrive à rendre ma voix tremblotante lorsque je parle.
_ Je suis... virée ?
-
Il se contenta d'hausser un sourcil, non sans cesser de la regarder.
Ah, c'était cela, sa seule réponse ? Il se sentait presque déçu. Il s'attendait peut-être à une réplique, quelque chose de virulent, il ne savait pas vraiment. Ces trois mots l'effleurérent à peine, et il se contenta de la regarder, de la dévisager. Un visage d'ange ... Il comprenait désormais comme ce pauvre Lukas s'était laissé embarqué. Lui-même en avait fait les frais, plusieurs fois ... Elle avait le regard d'une Phédre désespérée. Il s'empêcha de s'émouvoir, et lui fit plutôt signe de ne pas bouger, presque de se taire. Ce n'était pas une invitation, tout dans son regard indiquait un ordre, froid et qu'il fallait respecter. A tout prix.
" Tu me contraries. "
Il s'approcha d'elle. Il la dépassait bien d'une tête et demi ... Cette constatation aurait dû augmenter en lui cette sortie d'émotion qui pousse à se montrer compréhensif. Mais il fit taire cette émotion, la dévisageant sans vraiment oser exprimer le moindre sentiment. Que devait-il faire ?
" Je ne me sens pas le coeur, étrangement, à te virer ... Si tu voles, c'est parce que tu as besoin d'argent, je pourrais augmenter ton salaire ... "
Dit-il d'une voix conquise, lui adressant un fin sourire, comme s'il ne voulait que son bien. Comme un frère, un père qui veille.
" Ou alors ... "
Il donna un coup sec, un coup de poing contre le mur qui trembla, non sans cesser de la fixer, son sourire ayant disparu.
" Je pourrais t'arracher la langue. T'assomer, te revendre. Beaucoup de solutions sont possibles ... "
Il lui tourna à nouveau le dos, s'allumant une cigarette, avec précaution. Il jouait. Il ne se sentait pas d'humeur à lui faire du mal ... Au pire, il la mettrait dehors, mais il n'avait jamais osé faire du mal à une femme. Quand aux marchands d'esclaves, il prenait un certain plaisir à les esmasculer. Il se souvenait bien de celui qu'il avait, un jour, avec violence, réduit à néant. Je m'étonne, parfois ...
Il s'extirpa de ses pensées, se retournant vers elle, la cigarette entre les lèvres. Il n'allait pas lui répondre, non, juste l'effrayer, tout au plus. Il voulait voir ses réactions, s'amuser un peu.
Il se contenta de tendre la main vers elle, paume ouverte vers le ciel.
" Rends-la moi. "
Il parlait, bien évidemment, de sa montre à gousset. Il y tenait.
-
Je plissais les lèvres.
Comme apeurée.
Mais j'étais contrariée.
Il m'a en effet fait signe de me taire,
de rester où j'étais.
J'aurais été la fille que j'incarnais,
j'aurais été effrayée.
Mais je n'étais pas elle.
Alors sous une apparence de crainte,
je cachais ma contrariété.
Oui, comme lui, j'étais contrariée.
Pas pour la même raison sans doute.
L'observant se rapprocher,
je mimais un mouvement de recul.
Mais le bureau derrière moi m'en empêcha, évidemment.
Il était plus grand que moi.
Comme beaucoup.
Je devais lever la tête pour le regarder dans les yeux.
Ses premières paroles me tirèrent un sourire d'espoir.
Comme si la fille que j'incarnais était réellement ainsi,
trop pauvre et donc cherchant tout les moyens de gagner des sous.
Mais en réalité, je me réjouissais.
Il tombait dans le piège.
Je lui rendis un sourire hésitant.
Qui se fana lorsque ses mots suivants tombèrent.
Le sien aussi disparut.
Il me fixait toujours,
mais il n'avait plus cet air aimable.
Il venait de frapper le mur.
Je frémis.
Ces mots..
Beaucoup d'autre l'avaient menacée ainsi.
Mais ils étaient généralement en train de me maintenir pour ne pas que je m'échappe.
Pas lui.
Il me tourna d'ailleurs le dos.
Il s'allumait une clope,
comme si je n'étais qu'un obstacle minime.
Je gardais l'air effrayé que j'avais pris.
J'étais ennuyée.
Mon plan, improvisé rapidement,
tombait complètement à l'eau.
Je ne l'avais pas amadoué.
J'arborais une moue contrariée.
Que je fis disparaître lorsqu'il se retourna à nouveau.
Mais j'avais laissé tomber le masque de l'apeurée.
J'avais à présent un air neutre sur le visage.
Mon regard vrillant le sien.
Avec un soupir,
je plongeais deux doigts dans mon décolleté pour en tirer l'objet.
Le métal avait été réchauffé contre ma peau.
Je la déposais dans sa main tendue.
Mes doigts effleurèrent les siens alors que je déposais la montre au creux de sa paume.
L'objet réchauffé quitta ma peau alors que je retirais ma main.
Je testais une nouvelle approche.
Lui tournant le dos,
je me mis à arpenter le bureau.
Je laissais mes doigts errer sur le bureau.
Je touchais de la pulpe de mes doigts l'emplacement du mur qu'il avait frappé il y a peu.
Je pris de nouveau la parole.
_ M'arracher la langue serait pure perte.
Je suis aussi contrariante muette.
Peut-être même plus.
M'assommer et me revendre...
Certains ont tenté.
Ils ont échoué.
Que comptez-vous faire ?
Je l'ignore et ça me frustre.
Mais je sais une chose...
Je me retournais et repris mon avancée vers lui.
D'un pas lent.
Félin.
Un sourire amusé accrocha mes lèvres,
démentant apparemment ma frustration.
_ Quelles sont donc ces autre solutions,
dont vous envisagiez peut-être l'aboutissement ?
Je posais ma main sur son visage.
Sur sa joue que j'ai tout à l'heure gratifiée d'un baiser léger.
Mes doigts glissèrent et lui subtilisèrent la cigarette d'entre ses lèvres.
Je la portais ensuite à mes lèvres.
J'en tirais une bouffée.
Soufflant par la suite la fumée de côté.
Je lui rendis ensuite sa cigarette.
La déposant entre ses doigts.
Et je m'accoudais au mur non-loin de lui.
-
Il serra la montre entre ses doigts, et savoura le fait que le métal soit à la chaleur humaine. Il trouvait cela audacieux. La plupart des filles se seraient retournées, se seraient cachées pour extirper cet objet de sa cachette. Non, pas celle-ci. Il fut convaincu dans le fait qu'elle se plaisait à jouer des rôles. Quand savoir quand elle était elle-même ? Il en était même perdu, mais se le cachait ... Bien que décontenancé, il ne perdait cependant pas la face. Il la regarda faire, un sourcil haussé, sans oser vraiment sourire. Elle lui arracha un sourire, seulement, quand elle vint cueillir la cigarette, sans crainte, au bout des lèvres d'Erwan. N'importe qui de censé n'aurait pas fait cela. Voler une cigarette à quelqu'un qui en dépendait, autant que lui, était signer son arrêt de mort.
" J'ai appris très tôt à me méfier des jeunes filles trop turbulentes ... "
Arbora t'il en récupérant avec délicatesse sa cigarette, dont le bout était encore couvert de gloss ... L'élégance féminine était remarquable. Il en inspira une profonde bouffée. Avec le goût du danger.
Lentement, il la regarda, appuyée ainsi contre le mur, nonchalante, et vint s'asseoir sur le bord du bureau. Il avait envie de répondre à cette question, sincèrement. Il ne savait pas si elle le craignait, mais peut-être sentait-elle qu'il avait cette personnalité de ceux qui n'hésitent pas à aller au bout de leurs menaces. Même si Erwan ne se souvenait pas avoir, un jour, fait du mal à une femme, certains hommes pouvaient témoigner de la férocité de ses attaques.
" Tu peux garder ce que tu as eu jusque là ... Je ne vais pas te forcer à aller leur rendre leurs petites affaires, ce serait déraisonnable et dégradant"
Il inspira une grande bouffée de tabac, ce qui fit briller ses yeux plus que la normale.
" Mais je ne veux plus te voir ici. "
Il lui adressa un grand sourire. Presque moqueur. Avec une lueur d'avertissement dans le regard. Mais en tout cas, pas rassurant. Il baissa les yeux, puis les releva vers elle, calant sa main sous son menton, pour lui faire relever la tête vers la lumière, analysant mieux son visage.
" Tu serais un vrai danger ... "
Il en allait aussi bien de la réputation de l'établissement, que de la santé mentale et physique d'Erwan. Cette jeune femme dégageait quelque chose qui aurait bien le rendre aussi bien fou de colère que de passion. Et comme il n'avait pas l'habitude de se contrôler ... Il essaya de songer à celle qui l'attendait, dans son appartement, mais cela ne le calma aucunement. Ainsi, il lâcha le visage de la jeune femme, et termina sa cigarette, écrasant le bout incandescent de cette drogue dans son cendrier. Sans pour autant oser regarder à nouveau ses yeux.
Un long silence fut, pendant un instant, puis il la regarda à nouveau. Une question lui brûlait les lèvres ...
" Tu m'intrigues, sais-tu ? "
Il regarda, à nouveau, les traits de son visage, les touchant du regard sans aucune honte.
" Tu es une curiosité véritable. "
Assena t'il, avec un sourire. Une curiosité, dont on ne pouvait pas anticiper les mouvements et les dires, les actes et les paroles, qui changeait sans cesse, sans regrets ni arrêts.
-
Un rictus se peignit sur mes lèvres.
Turbulente..
S'il savait !
Turbulente n'est qu'un euphémisme.
Ce rictus se transforma néanmoins en sourire ravi lorsqu'il me dit
que je pouvais garder mes acquisitions.
De toutes manières, les seules que je possédaient encore était juste celle de la soirée.
J'avais vendu les autres pour de coquettes sommes.
Mais ce n'était pas de l'or comme sur Terra.
Juste des billets et autres petites pièces.
Bon, il ne me voulait plus ici.
Ce n'était en soi que très raisonnable.
Qui voudrait d'une voleuse ?
Qui plus est manipulatrice.
J'avais bien réussi à embobiner son employé.
Peut-être même que je l'avais presque eu lui aussi.
Je lui souris aussi.
Amusée.
Et charmeuse.
Son air peu rassurant pour les personnages normaux
m'amadouerais presque.
Presque.
Car après tout, je ne m'attache jamais.
Je n'ai aucune compassion.
Et je ne vis que pour moi.
Quel égoïsme, n'est-ce pas ?
Mes yeux observant le sol,
il me releva légèrement le visage d'une main.
Je le laissais faire.
Aucunement craintive.
Un fin sourire ravi éclaire mes lèvres
lorsqu'il me dit que je serais un danger.
Oh, ça je le sais.
Je cultive même cela.
Être un danger, c'est excitant.
Ça m'amuse.
Et j'aime m'amuser.
C'est d'ailleurs pour cela que je joue autant de rôles.
Que je me met dans des situations souvent dérangeantes ou dangereuses.
Pour le risque, pour le fun.
Relâchant mon visage, il va ensuite écraser sa cigarette dans le cendrier sur le bureau.
Dommage, j'aurais bien voulu en tirer une autre bouffée.
J'ai toujours aimer ces drogues là.
Autant les cigarettes que les drogues plus dur.
L'héroïne. Ou la cocaïne.
Les quelques fois où j'ai atterris sur Terre par un portail,
je me suis liée brièvement avec des drogués ou meurtriers.
C'était intéressant comme expériences.
Mais là, ce soir..
C'était encore plus intéressant.
Pas dans le sens où je travaille un personnage.
Mais dans le sens où j'essayais de prévoir ses réactions.
D'anticiper ses gestes.
Hélas, j'échouais.
Temporairement.
Car je ne doutais pas de réussir un jour à le prévoir.
Pendant le silence d'ailleurs, j'analysais son visage, ses gestes.
Le contexte aussi. La façon dont il était installé.
Mais rien de tout ça ne m'aida à m'attendre à ce qu'il me dit ensuite.
Je l'intriguais.
Haa... Ce n'était pas le premier, non.
Mais peut-être état-il l'un des rares à l'avoir exprimer ainsi.
Avec un sourire plus que ravi,
enthousiasmée d'attiser sa curiosité,
je me décollais du mur et me rapprochais de lui.
Toujours de ce pas félin,
roulant des hanches sans paraître y faire attention.
Mais au lieu de m'arrêter devant lui,
je continuais et allais devant la porte.
Je l'entrouvris.
Juste assez pour que les bruits de conversations nous parviennent.
Et je revins vers lui.
J'avais eu envie de ne pas nous couper du monde non plus.
Mais ce n'est pas pour autant que je voulais partir de suite.
Je plongeais de nouveau de doigts dans mon décolleté
et en sortis une broche en or agrémentée de rubis.
Je la déposais dans la main du patron de Pigalle
en prenant soin de laisser mes doigts caresser sa peau.
Je fis faire un autre tour à mes doigts
et en sortis cette fois une petite bourse en cuir qui était calée entre ma poitrine.
Je jouais un instant avec,
indiquant du doigt la broche.
_ Elle appartient à un vieil homme.
Soixante-dix ans je dirais.
Il était assis quatre places derrière vous.
Quand à cette bourse..
Je crains qu'elle n'appartienne à votre..
Second ? Secrétaire ?
Celui qui m'a donné ma chance en tout cas.
Il n'y manque rien.
Je n'aime pas l'argent de la terre.
A quoi peuvent bien servir des bouts de papiers sur Terra ?
Je préfère les espèces sonnantes et trébuchantes.
Oh, vous êtes surpris que j'ai rendu cela ?
C'est simplement une lubie.
Je n'ai absolument pas l'intention de rendre le reste.
Mais pourquoi ne pas le surprendre encore n'est-ce pas ?
Il n'avait pas fini d'être surpris.
Oh ça non.
D'ailleurs...
_ Si je dois partir..
Peut-être voulez-vous que je vous rende votre costume..
J'ai cru voir qu'il était très précieux
et ce n'est que de mauvais gré que l'habilleuse n'a daigné me le prêter.
D'ailleurs, je soupçonne que c'est des vraies perles sur ce collier.
N'est-ce pas ?
Tout en parlant, je venais d'ôter le collier de mon cou.
Je le présentais d'un main devant ses yeux,
tandis que de l'autre je faisais glisser la fermeture de la robe.
Qui se trouvait sur le devant.
Je la fis glisser jusqu'à mon nombril.
Les bretelles bâillèrent et glissèrent sur mes épaules.
-
S'il avait pu seulement la comprendre, une seule seconde ... Il n'avait saisit que la surface. Celle d'une jeune femme dangereuse et incisive, qui peut se montrer douce et tranchante à la fois. Un danger. Impossible de prévoir ses actes, son attitude dans les prochaines secondes, les mots qui pouvaient passer outre ses lèvres ... Ce qui le gênait, c'était le principe même qu'elle jouait avec lui comme lui jouait avec les moindres filles qu'il trouvait un tant soit peu agréable aux yeux. Pétillantes, vivantes, avec ce regard vif et ce sourire tendre. Un peu niaises, parfois, souvent même. Dehors, il reconnut immédiatement la musique qui perçait le silence. Hey you, des Pink Floyd. Inimitable, inéchangeable ... Il réprima un sourire - ce n'était pas le moment de sourire sans véritable raison concevable - et il tourna à nouveau les yeux vers elle. Les avaient-ils seulement levés, ces yeux, vers un autre support que cette fille enchanteresse ? Il en doutait. Il avait même craint qu'elle ne s'évapore, quand elle avait ouvert la porte ... Allait-elle sortir, s'enfuir, exécuter ses ordres froids ? Il en doutait, aussi. Mais il l'avait craint, avec un pincement au cœur.
Il ne laissait jamais les curiosités disparaitre dans la nuit.
Surtout les curiosités qui brisaient espérances et attentes, au prix de bien d'autres plus attractives. Il retint dans son poing les objets rendus, comme un trésor gardé avec préciosité, les yeux attachés aux mots qui allaient surgir d'entre ses lèvres. Ah, les femmes ...
" Je ne saurais te remercier de ces attentions "
Répondit-il avec une ironie non dissimulée. Il se retourna un instant, le temps de poser sur un recoin du bureau les quelques "trésors", prêt à s'allumer une nouvelle cigarette - ce genre d'addictions n'était plus à effacer, à ce stade - mais il reçut le long de ses doigts un délicat collier de perles, qu'il accueillit avec surprise. Il s'apprêtait à affirmer ses dires, mais fut retint ... Il dut admettre que la charmante personne venait de le surprendre avec une certaine aisance.
Sûr, elle valait bien mieux que la Japonaise qui l'avait à peine épuisé. Mais il n'avait pas l'habitude de se permettre de telles comparaisons ... Un Wih you were here parvint à ses oreilles, le poussant presque à ne pas jouer à un jeu dans lequel il se perdrait facilement. Il la regarda, un long moment, sans oser parler. Puis, il reprit entre ses mains le collier, le replaçant autour du cou de la jeune fille avec délicatesse, écartant même les mèches folles susceptibles de venir se coincer dedans. Mais il dut admettre qu'une fois la peau dégustée du bout des doigts, il ne pouvait pas ignorer les frissons indicibles qui couraient le long de sa propre épiderme.
Alors, d'un mouvement vif mais pas violent, s'apparentant presque à la nage d'un requin tournoyant autour d'une proie potentielle, prête à fondre dessus, il glissa une de ses mains dans le dos de la jeune femme, produisant une fine pression avec ses doigts, pour l'attirer vers lui, sans pour autant la coller contre lui avec animalité. Il approcha sa bouche de la sienne, et lui vola un baiser éphémère. Juste éphémère. Il recula son visage, sa main restant calée doucement, comme une douceur, dans son dos. Il la regarda, d'un air à la fois sérieux et amusé, comme il le faisait si bien habituellement.
" Ne me force pas à recommencer ... "
La prévint-il sans lâcher ses yeux, croyant à peine à ce qu'il disait lui-même. Il avait agit avec pulsion et légèreté ... A son goût, ces deux là étaient ses meilleures armes.
-
L'ironie.
Une arme tout autant qu'un mode de vie,
une façon de parler des plus agréables pour les gens.
Une manière de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas,
tout en déformant nos paroles.
Tout est une histoire de ton que l'on emploie.
De mots choisis avec soins dans certains cas.
Et je vois qu'il en use à merveille.
Alors que je lui tends le collier,
tout en faisant glisser la fermeture de la robe,
il venait de poser les « Trésors » que je lui avais rendu.
Il me surpris de nouveau lorsqu'il décida,
chose étrange d'ailleurs car le collier avait l'air précieux,
de venir rattacher les perles autour de mon cou
après être resté un instant silencieux.
Je ne sursautais pas, non, mais je marquais un temps d'arrêt.
Ma main resta sur la fermeture, près de mon nombril,
tandis qu'il passais ses doigts sur la peau de ma nuque.
Les perles à nouveau contre ma gorge,
je haussais un sourcil sans prononcer un mot,
ma main abandonnant l'action entreprise.
La robe restera donc à demi-ouverte.
Et voilà qu'il vient me rapprocher de lui,
dérogeant à la règle, en ne le faisant pas d'une manière presque bestiale
mais plutôt comme un début de passion,
et s'octroya un baiser fugitif.
Je clignais des yeux,
encore surprise,
et un sourire à mi-chemin entre prédateur et amusé naquit sur mes lèvres.
Lèvres dont l'incarnat était appuyé par un léger maquillage.
Lèvres qu'il venait de posséder un court instant.
Une mise en garde suivit ce baiser.
A la fois terriblement amusante,
et contrastant admirablement bien avec l'attitude des hommes en général.
Une mise en garde que je vais prendre un malin plaisir à mal interpréter...
Je pose ma main droite sur son épaule,
alors que je me hausse sur la pointe des pieds pour venir lui susurrer :
_ Ne pas recommencer quoi...
A recommencer à me rendre ce qui t'appartiens ?
Ou bien...
Je recule légèrement mon visage,
laissant mes lèvres effleurer sa joue jusqu'à la commissure de ses lèvres.
_ Ou bien recommencer ceci.. .?
A ces mots, mes lèvres viennent effleurer les siennes,
ma langue les caressa doucement,
et je reposais mes talons au sol après un petit mordillement.
Ma main gauche, ou plutôt les doigts de ma main gauche,
se mit à vagabonder sur son torse,
légèrement,
distraitement.
Je traçais quelques runes au hasard,
mon regard captivant le sien.
Ou son regard captivant le mien.
Rendus où nous en sommes,
j'avoue que je ne sais plus très bien qui fait quoi,
et qui est censé faire quoi.
Puis, je me dégage momentanément,
sans prendre la peine de remonter ces bretelles,
ni ces pans de robes qui découvrent le sous-vêtement immaculé,
et pioche une cigarette sur son bureau,
attrapant par la même occasion le feu pour l'allumer.
La portant à mes lèvres, j'en tire une longue bouffée.
Revenant tout près de lui,
je souffle la fumée dans son cou.
Attrapant doucement la drogue de mes lèvres,
je l'approchais des siennes,
glissant le filtre entre pour le laisser à son tour prendre une bouffée.
Après tout, ça m'a l'air d'être son addiction...
Gardant un sourire provocateur,
je bouge doucement sur le rythme (http://www.jango.com/music/Rob+Zombie?l=0) que l'on entends nettement.
L'air est -pour beaucoup de personnes- effrayant,
mais la musique a en elle-même un tempo entraînant.
Mes hanches se balancent,
se frottant doucement contre le jeune homme en face de moi,
tandis que je penche la tête sur le côté en chantonnant doucement :
♫ I am the bad one,
Distant and cruel one,
I am the dream that,
Keeps you running down,
With distraction,
Violent reaction,
Scars of my actions,
Watch me running out... ♪
Je souris à la fin du couplet,
reprenant sa cigarette d'entre ses lèvres pour tirer de nouveau dessus.
-
Elle lui rappelait vaguement Phédre ... Et ces nuits chamboulées, sur un matelas éclaté de toutes parts, partageant quelques musiques transcendantes, et quelques vagues de fumées belliqueuses.
Ce souvenir suffit à Erwan pour reprendre ses esprits embrumés. Il la laissa s'approcher, imaginant tout ce qu'elle pouvait faire, essayant d'anticiper le moindre de ses mouvements. La cigarette volée fit étinceler ses yeux - lisait-elle dans ses pensées, où la nicotine ardente bravait tout les caprices d'un corps épuisé - et il ne fit aucun geste pour la rattraper ... La jeune et belle devenait fumée, ombre, phantasme fantasmatique, osant s'approcher de lui avec une force d'esprit que lui-même n'avait même pas anticipé. Il ne savait pas bien si elle jouait, elle avait ce côté d'un félin provocateur et imprévisible, qui le déstabilisait autant qu'elle le séduisait. Il n'osait même pas l'embrasser à nouveau, d'abord, comme si elle était de fumée, fragile, s'évaporant aux moindres secousses.
Puis il y eut cette électricité, qui vous anime le corps et la peau, la tête et les os, rien qu'à la vue de ce qu'elle faisait. Il savoura ses mains, sur lui. Sa danse, contre lui. Cette bouffée de cigarette presque intime. Il eut du mal à se retenir, à attendre qu'elle se rapproche de lui ... Il la dévorait des yeux, qui eux-mêmes brillaient de milles feux. Il agrippa la cigarette , avalant une large bouffée de fumée, et avec toujours ces gestes vifs et incontrôlables, il posa une main sur sa hanche, glissant sur le tissu, et l'autre dans son cou, enrobant sa nuque, pour venir savourer à nouveau, du bout des lèvres, dans un fin soupir, la bouche de la danseuse énigmatique.
" Je t'aurais prévenu ... "
Souffla t'il, avec une voix empreint d'un sérieux pur, quand sa bouche glissa le long de son cou, effleurant sa peau, sa main glissant doucement le long de sa gorge, englobant ses clavicules de ses doigts fins, caressant le creux de sa poitrine, sans une seule once de vulgarité, avec une douceur acquise après maintes expérimentations ... Elle osa même venir toucher l'aube de ses seins, sans pour autant plonger une main vorace contre sa poitrine. Chaque chose en sont temps ... La main, sur sa hanche, ne se priva pas de glisser, elle, le long de sa cuisse, pour venir caresser cette peau tiède et délicieuse. Nous connaissons ce genre de jeux dangereux, et nous y jouons sans nous priver ... Une phrase qu'il répétait sans cesse, quand il fréquentait encore Paris.
Il savoura, inspira l'odeur de la jeune fille, qu'il sentait si vive et tenace. Pas question de trop enserrer, elle pourrait s'effrayer ... Mais pas question non plus de la laisser filer. Une fois attisés, ce genre de ressentiments sont difficiles à assassiner. Il releva le visage, avec la lenteur d'un serpent, pour se reculer à nouveau, continuant de glisser le long de sa cuisse.
" C'est un délice, d'enserrer un être aussi dangereux que toi ... "
Il avait ce ton amusé, cette lueur dans le regard assassine. Sa bouche revint à l'assaut de ses lèvres, et ses mains appuyèrent avec vivacité sur le corps de la jeune femme, pour l'attirer davantage contre lui, afin de sentir, à chacune de ses respirations, son ventre effleurer le sien, à travers le tissu.
-
Je me retins de ricaner,
satisfaite de l'effet que je semblais lui faire,
alors qu'il m'enlaçais de plus belle.
Je gardait la cigarette entre mes doigts,
et lui offrais bien volontier mes lèvres.
Je frissonnais sous ses doigts,
et peut-être sentit-il mon souffle qui, doucement,
devient hésitant par instants.
Ses lèvres caressent de nouveau les miennes,
toujours subtilement et presque comme une plume.
Mes lèvres s'étirent en un sourire satisfait.
Oui, il avait prévenu..
Et j'avais sciemment joué l'hésitante sur ce coup-là.
Comme je ne jouais plus aucun rôle,
mais que j'agissais selon mon humeur,
je n'avais pas à l'esprit cette constante mise en garde.
Je n'avais aucun rôle prédéfini là.
Et c'était aussi excitante que d'en avoir un.
Je pouvais me permettre de laisser libre court à mes pulsions.
Sa voix, sérieuse,
exalta mes sens qu'il s'affairait à combler par ses caresses légères.
Tout était fait comme avec précaution.
Comme si il y avait eu un calcul précédant l'action.
Car chaque geste déclenchait un frisson involontaire.
Pour accompagner ces frissons,
ces caresses,
je portais à mes lèvres le filtre de la cigarette pour en tirer une nouvelle bouffée de nicotine.
Un soupir quitta mes lèvres lorsque,
tout en relâchant la fumée,
je sentis l'une de ses mains glisser contre ma cuisse.
Ses lèvres revinrent bientôt chercher les miennes,
plus tangiblement que les dernières fois,
après avoir glissé quelque compliment.
Tandis que j'entrouvre obligeamment mes lèvres,
qu'il m'attire un peu plus contre lui,
ma main tenant la cigarette se glisse dans son cou en prenant garde de ne pas le brûler.
Visant d'après ma mémorisation de l'emplacement du cendrier,
j'agite un peu la responsable de l'addiction de nombreuses personnes,
et laisse la cendre tomber dans le petit réceptacle à son intention.
Je romps le contact de nos lèvres pour glisser un doigt malicieux sur les siennes.
Les miennes viennent embrasser la ligne de sa mâchoire
alors que je me déhanche doucement,
toujours sur le rythme un peu morbide ou effrayant de la musique.
Mes dents effleurent parfois sa peau,
mais sans insister.
Mon autre main vient rejoindre celle qui est posée dans son cou,
chopant l'instrument dont le bout rougeoie,
et venant la glisser entre les lèvres de son propriétaire à l'origine.
Mes dents viennent agacer son lobe d'oreille.
Là, je laisse quelques mots m'échapper.
_ Ce qui serait encore plus délicieux...
C'est d'avoir également de quoi se rafraîchir le gosier..
Je lui adresse un regard joueur,
ma main se nouant dans son cou
alors que je venais embrasser la commissure de ses lèvres.
Je le délaisse un instant ensuite,
m'échappant avec agilité et facilité de son étreinte,
habituée à m'échapper de poigne plus brutale.
Laissant les bretelles de la robe glisser le long de mes épaules,
je marchais d'un pas glissant jusqu'à ce compartiment discret.
Parfait pour y receler quelques bouteilles.
Et c'est avec un air triomphant que j'y découvre une bouteille d'un vin français.
Ainsi qu'une de saké.
Brandissant les deux d'un geste léger,
je penche la tête sur le côté et observe l'homme un instant.
_ Saké ?
Ou Vin rouge ?
Faisant mine d'examiner chaque bouteille,
je soupirais sans attendre sa réponse :
_ Je dirais vin.
Plus capiteux.
Et puis le saké ça va bien,
mais ça devient lassant...
Je reposais le saké et refermais la petite porte.
Et je revins vers lui.
La bouteille est déposée sur le bureau tandis que d'un air innocent,
je laisse mes doigts reprendre la fermeture éclair abandonnée à hauteur de mon ventre.
Je la descend jusqu'à la fin, atteignant le début du tanga.
Je laisse par la suite la robe glisser sur mes courbes,
et tomber au sol dans un froissement à peine audible à cause de la musique.
Enjambant le tissu échoué à terre,
je m'approche plus près encore du séduisant patron,
et prend la bouteille d'une main.
La glissant entre nous deux,
je me hausse sur la pointe des pieds pour aller capturer ses lèvres brièvement,
avant de souffler :
_ Que penses-tu de mon choix... Hm ?
Rien de meilleurs qu'on bon vin rouge,
capiteux et fruité à souhait,
pour agrémenter une agréable soirée.
Mes doigts libres se glissent contre son torse,
s'agrippant à son haut pour me rapprocher,
à la fois féline indomptable et chatte au toucher de velours.
-
Elle avait, à coups sûr, la grâce d'une française. De celles qui, avides de sensations, viennent chaparder une bouteille d'un vin délicat ou endiablé, dont la fraicheur vient agripper la chaleur des corps, avec une malice non dissimulée. Malicieuse, c'est bien le mot ... La suggestion proposée par la jeune femme le fit sourire, et il en vint à trouver que cela n'était qu'une excellente idée. Du vin rouge ? Excellent choix ... Il se souvint, dans un soupçon de nostalgie, des taches de vins rouges sur ses innombrables chemises. Des moments fugaces, mais d'un passionnel éreintant pour son jeune âge. A coup sûr, cette petite déesse là, qui venait de faire glisser sa robe pâle, valait mieux que toutes les parisiennes qu'il avait pû croiser. Il n'arrivait pas à la cerner, et c'était sûrement là, son charme. Pas de coups calculés, il n'en connaissait pas la portée ... Il préférait, de loin, agir avec improvisation.
D'un main, il captura la bouteille. De l'autre, il captura, à nouveau, la jeune fille, sa main épousant parfaitement les lignes de son dos, fin et délicat. Il ne put se retenir de faire éclater, d'une main, le bouchon de la bouteille - qu'il avait déjà ouverte, un soir - et de boire une fine gorgée. L'alcool lui incendia, comme d'habitude, la gorge, mais teinta ses lèvres d'un goût alcoolisé. Une fois cela fait, il ne put se retenir de revenir l'embrasser, lui faisant goûter le goût délicieux d'un alcool français mémorable. Il agrippa, avec douceur, l'ouverture de son soutien-gorge immaculé, faisant glisser entre ses doigts le tissu. En un court instant, il sentit cette barrière s'évaporer entre ses doigts ... Mais il retint doucement cependant, ce soutien-gorge fermé.
Sa bouche, quant à elle, glissa le long du cou de son amante, puis le long de ses épaules, faisant glisser la bretelle le long de son bras ... Il rejoua le même manège, de l'autre côté, tandis que sa main posait la bouteille sur son bureau. Une fois cela fait, il relâcha la pression sur l'ouverture de son sous-vêtement, le laissant tomber doucement. Sa main, refroidie par le contact de la bouteille fraîche, vint alors englober son sein gauche, tandis qu'il savourait la peau de son cou, n'osant pas agresser sa bouche. Si elle souhaitait voler une gorgée d'alcool, il ne fallait pas qu'il vienne faire obstacle à cette envie ...
Cependant, son autre main ne put se retenir de venir caresser, doucement, ses hanches qui continuaient de remuer au rythme de la musique, glissant des hanches, aux fesses, effleurant la peau, puis l'étreignant doucement, comme pour vérifier qu'elle était bien vivante. Vivace ... Il la trouvait délicieuse, elle ressemblait presque à une apparition. En espérant qu'elle ne disparaisse pas comme les autres apparitions éphémères.
" Ne t'évapore pas ... S'il te plaît "
Ajouta t'il, mêlant ordre et supplication, dans une voix douce et ferme. C'était bien là la dernière chose qu'il souhaitait ...
-
« Pop ! »
Ce fut le bruit du bouchon de liège qui sauta,
sous l'impulsion du jeune homme.
Il en but une gorgée.
Mon choix était donc plaisant.
Ses lèvres venant à nouveau toucher les miennes,
je goûtais avec délice à ce vin que j'avais amené.
Je léchais doucement ses lèvres,
savourant le goût sucré de la liqueur,
appréciant la légère brûlure de l'alcool sur ma langue.
Je frissonnais doucement en sentant sa bouche explorer ma peau,
ses doigts s'aventurer et franchissant allègrement la barrière de tissu.
Fermant doucement les yeux, je me laissais aller à ses caresses,
les lui rendant en jouant de mes doigts sur son torse,
sur sa nuque,
mes lèvres mordillant la ligne de sa mâchoire,
le lobe de son oreille,
avec une douceur toute relative.
La bouteille trouva sa place sur le bureau alors qu'ensuite,
Le soutien-gorge glissa jusqu'à terre.
Presque nue à présent,
je frissonnais violemment lorsque sa main fraîche vint se poser sur mon sein,
réagissant plus que positivement,
glissant à mon tour une main sous son haut pour explorer sa peau.
Mon autre main quitta sa nuque pour capturer la bouteille,
portant le goulot à mes lèvres,
et je but une gorgée.
Ce vin était un délice pour les sens.
Pour mes sens.
Je reposais ensuite la bouteille,
écoutant ses mots avec un sourire en coin.
Mes lèvres allèrent déposer quelques gouttes de vin dans son cou,
gouttes que je m'empressais d'aller lécher après,
et je soufflais, contre sa peau :
_ Ma curiosité..
Mes sens...
Tu as attiser un brasier en moi..
N'aies aucunes craintes..
Je ne m'évaporerais pas pour l'instant...
Je ponctuais chacun de mes mots d'un mordillement dans son cou ou d'un baiser,
léchant sa peau et la baisant doucement,
tandis que mes doigts remontaient le long de son torse,
agrippant le bas de son haut pour qu'il les accompagne.
D'un geste vif,
non sans douceur,
le tissu s'en va rejoindre la robe et le soutien-gorge,
à terre,
et mes lèvres passent alors à l'assaut,
descendant de son cou à son torse,
suçotant la peau avec insistance quelques fois et y laissant une marque,
un suçon,
qui promettait de rester pendant quelques jours.
Je me frottais langoureusement contre lui,
mon bassin voguant au gré de la musique (http://www.jango.com/music/Orgy?l=0),
et mes lèvres continuant d'harceler sa peau,
accompagnées de mes doigts.
Je le poussais doucement, saisissant la bouteille d'une main,
contre le bureau et buvant une autre gorgée de vin.
Mes lèvres gardèrent la teinte pourpre du liquide,
les gouttes s'accrochant au maquillage qui les ornaient,
et je déposais ces lèvres écarlate sur celle de ma « proie ».
Juste déposées,
laissant le vin imprégner ses lèvres à son tour,
m'amusant à les lécher par la suite.
Avant de m'attaquer de nouveau à son torse,
y laissant un soupçon de rouge.
-
Le contact de sa bouche contre sa peau l'avait étourdi ... Un mince frisson, dissimulant milles promesses, avait parcouru son corps tout entier. Mais quand il sentit le poids de son haut disparaitre, il en fut électrisé. Sa peau était fraiche, et douce. Il ne pouvait pas renier qu'une partie de son esprit la jugeait d'une innocence violente. Mais face à sa manière de se comporter, il devait avouer qu'elle était bien plus que cela. Une femme qui dissimulait milles et unes ruses, malices, et autres choses bien plus incitantes et dangereuses ... Il dégustait sa peau avec gourmandise et envie, et savourait ses mains sur son torse, qui délivrait des décharges délicieuses. Elle avait un goût exquis.
Il ne put s'empêcher de caresser, du dos de la main, le dos de la jeune fille, suivant la colonne vertébrale qu'il devinait au travers de la peau. Tout était douceur, mais il savait bien qu'à un instant, crucial, cette douceur pourrait devenir une toute autre chose. Mais il ne fallait pas qu'elle devine, qu'elle anticipe ...
Son autre main quitta tout contact avec sa cuisse, d'abord, puis revint glisser le long de sa jambe, étudiant le seul sous-vêtement qu'il restait à la jeune femme avec maitrise. Sa main glissait sur le tissu, et parfois un de ses doigts osait vagabonder au delà, se glissant sous le tanga qui lui restait, de manière timide, certes. Puis ses deux mains se rejoignirent, comme une danse, au creux de son dos, et il la souleva vivement, pour venir la plaquer contre lui avec plus de vigueur, sentant sa poitrine se coller contre son torse. Une sensation délicieuse, il devait bien l'avouer ...
Sa bouche revint à l'assaut de ses lèvres, comme pour ne lui laisser aucune manière de s'exprimer quant à la suite des événements, riches en émotions. Tandis qu'une de ses mains était toujours appuyée sur son dos, pour le tenir contre lui, l'autre vint glisser sur le devant de sa cuisse, remontant doucement vers un objectif pur et simple. Au travers du tissu, il ne se priva pas de caresser du bout des doigts, accentuant par moment la pression, le sexe de son amante. Il sentit, lui-même son propre souffle devenir plus chaud, et ses baisers devenir plus avides.
Cette animalité, il ne cherchait pas à la fuir, loin de là ... Il aimait jouer avec elle. Au bout de quelques secondes, sa main hasardeuse osa même se glisser à l'intérieur du tissu, pour venir contre la peau, brûlante, de cet endroit si désiré.
-
Sous ses doigts, je frissonnais.
Je frémissais.
Ses doigts avaient l'air d'être partout à la fois.
Les pointes érigée de mes seins frottaient contre son torse,
au rythme de ma respiration qui se faisait plus hésitant,
selon ses caresses, ses attouchements.
Ma main droite se crocheta à sa nuque,
laissant mes lèvres happer les siennes avec plus de fermeté.
Je laissais un gémissement rauque franchir la barrière de mes lèvres.
Il semblait plus audacieux encore qu'il y a un instant.
Ses doigts contre mon intimité,
a travers ce tissu qui commençait à devenir gênant,
rajoutait encore à l'envie que j'avais de lui à ce moment là.
On aurait presque dit que la part animale de chacun de nous se réveillait,
laissant peu à peu tomber les barrières,
nous livrant aux gestes experts l'un de l'autre.
Alors qu'il glissait ses doigts agiles sous le tissu,
me caressant à même la peau,
je mordit légèrement sa lèvre inférieur,
ma langue s'insinuant contre la sienne pour l'enrôler dans une danse sensuelle,
plus passionnée.
Mes doigts libre,
qui ne gardaient pas la nuque de l'homme,
se décidèrent à venir déboucler ce pantalon qu'il avait,
espérant nous mettre à égalité.
Je me servis également de l'appui que j'avais sur lui pour le repousser sur le bureau,
cherchant à poser mes genoux de part et d'autre de ses hanches,
me tenant en équilibre précaire au-dessus de lui.
Mes doigts vinrent à bout de la résistance de son pantalon,
et je soulevais légèrement le bassin
pour le faire glisser avec mes doigts jusqu'à terre.
Mes yeux se fermaient alors que je vins par la suite poser mes lèvres sur ses paupières,
les glissant sur son visage,
déposant des baisers fiévreux.
Nous étions à égalité.
Chacun n'ayant plus qu'un sous-vêtement.
Je souris contre sa peau.
Relevant la tête,
je lui dédiais un regard prédateur.
Mes doigts remontaient le long de son torse,
le griffant doucement,
et virent jouer à redessiner le contour de ses pectoraux,
mon autre main lâchant enfin sa nuque pour se glisser dans ses cheveux.
J'étais la prédatrice, n'est-ce pas ?
Il était ma proie, et je jouais avec lui.
Même si ses doigts audacieux me faisaient parfois perdre le fil de mes pensées.
Je ne jouais pas de rôle, non.
Je suivais mes envies.
Je suivais mon instinct.
Et en cet instant, ce que mon instant me souffle de faire,
c'est de prendre cette bouteille.
De glisser le goulot entre mes lèvres,
d'en boire une gorgée,
et de répéter le même manège pour lui.
Ne luttant pas contre cet instinct,
je m'exécute,
un sourire malicieux aux lèvres.
[hum, désolée, ça a légèrement buggé avant la fin de mon message.
Le voici en entier ^^]
-
Que tout s'accélére, en une cadence effroyablement passionnelle, glaçait le jeune homme. Il se sentait endiablé, lui-même, emporté par un sentiment qu'il ne connaissait que trop bien, et qu'il avait appris, trés tôt, à ne pas combattre ... S'il désirait quelque chose, il l'avait toujours eu. Encore une fois, la preuve était là. Il s'installa, d'abord, sur le bureau, s'asseyant sur le bord, non sans cesser tout contact avec la jeune femme. Puis il décida que, décidement, tout cela n'était pas assez corsé pour lui. Son coeur bondissait, lui offrant milles idées et milles frissons à la secondes, chaque fois qu'il sentait la peau, le corps d'Arzhela contre le sien.
Soit ... Que la pulsion agisse.
Sa main, contre le sexe de la jeune fille, vint trouver un appui, ses caresses devenant plus désireuses, passionnelles, enlaçant avec désir sa peau. Son index glissa doucement entre ses lèvres, effleurant son clitoris, pour venir l'exciter davantage. Son autre main, habile, glissa sur une de ses fesses, glissant le long de la cuisse, la relevant pour la plaquer contre lui. Il attendit que la belle daigne caler une de ses mains autour de sa nuque, pour se relever, l'emmenant avec elle, la plaquant avec délice et vigueur contre le mur, non loin d'eux.
Diable, qu'il aimait cela ... La sentir ainsi contre lui, amusé et un brin victorieux, une main contre sa peau, pour la retenir contre lui. Elle n'était même pas lourde à porter, ainsi ...
Il avait fait cela dans le seul but de la contenir contre lui. Il sentait ainsi, presque écrasé, le torse de la jeune femme contre le sien, qui se soulevait à chaque respiration, caressant sa peau brûlante. Il savourait ainsi ses baisers, sans aucune honte, puis vint plaquer sa bouche contre son cou, pour adresser quelques douces morsures à cette peau délicieuse. Il n'avait même pas honte de sentir son propre sexe réagir face à ces élans de passions. Il était bien un homme, rien à redire là dessus.
Brusquement, sans prendre gare, son majeur passa outre la barrière de ses lèvres, pour venir s'engouffrer en elle, massant les parois chaudes de son sexe, tandis que son index continuait son manège, caressant son clitoris avec passion . Il connaissait bien des techniques, acquises à Paris ... Et les femmes restent des femmes. Il ne trouvait rien de plus séduisant que la voix de l'une d'elle, soupirante, contre lui. Au nom de ce son enchanteur, il ne comptait pas s'arrêter là. Mais il ne voulait pas abattre toutes ses cartes, certes ...
Doucement, sa bouche revint lui voler un baiser, sa main retenant sa cuisse contre lui recommençant à caresser sa peau.
-
Les genoux enserrant son bassin,
mes doigts crochetés dans ses cheveux et sur ses épaules,
je soupirais doucement alors qu'il continuait ses attentions.
Mes lèvres contre sa peau se mouvaient doucement,
embrassant sa pomme d'adam,
mordillant légèrement.
Je restais douce pour le moment.
Mais aucun doute que viendrait le moment où cette douceur,
cette tendresse presque,
se changerait en passion pure.
Hmm.. En parlant de passion pure..
Après avoir glissé un doigt contre mon bouton de chair,
réagissant d'ailleurs plus que positivement car je lâche un soupir éloquent,
il me porte soudainement contre le mur.
Je réprime un gémissement,
pur plaisir,
anticipant la suite avec un sourire joueur.
Relevant légèrement la tête,
lui livrant le passage,
je crispais mes doigts contre sa peau.
Je le sentais réagir à chacune de mes caresses également,
sa virilité toute masculine contre moi,
et un sourire amusé se glissa sur mes lèvres.
Je passais mes ongles sur sa peau nue à présent,
dans son dos,
laissant de fines traces légèrement rouge.
Un gémissement m'échappa alors,
surprise,
je sentais l'un de ses doigts s'insinuer en moi.
Un léger râle satisfait franchit mes lèvres.
Il était..
Il est très doué..
Ce n'est plus une simple humidité qui suinte de mon antre,
mais bien le début de flots de plaisirs.
Contractant mes parois vaginales autour de son doigt,
j'étouffais un autre gémissement dans le baiser qu'il vint quérir.
Mon bassin se heurte machinalement à sa main,
mécaniquement plutôt,
à la recherche du plaisir,
encore et toujours.
Je mords sa lèvre inférieur un peu plus fortement,
chuchotant tout contre ses lèvres :
_ Hmm.. Mais... mais d'où viens-tu..
Pour être... Aussi... Hmmm..
Je ne trouvais plus mes mots,
toute entière distraite par ce plaisir qu'il me procurait.
Mes jambes nouées dans son dos,
autour de son bassin,
je me cambrais doucement,
griffant encore sa peau,
un gémissement franchissant de nouveau mes lèvres.
Je tirais doucement ses cheveux,
penchant sa tête vers le côté,
afin de venir embrasser son cou,
ancrant mes lèvres un instant,
laissant un autre suçon reposer sur sa peau.
-
Il aurait pû lui répondre qu'il venait de Paris, d'une France où tout est possible et réalisable, avec un soupçon d'utopie suintant le rêve. Mais il se retint. Il ne voulait pas jouer au Parisien avec elle, et la faire rêver inutilement. Ainsi, sa seule réponse, aussi peu plausible soit-elle, fut :
" Je viens des limbes "
Avec un sourire accrocheur. Ce n'était qu'une réponse, mi mensonge, mi vérité. Il n'avait rien à redire là-dessus ... Il se considérait à peine comme vivant. Il attrapa un nouveau baiser, au vol, avec une envie débordante qu'il retenait avec aisance, préférant sentir la bouche de son amante contre son cou ... Un endroit qu'il préférait apprécier. Dans un geste précis, il croisa deux de ses doigts, comme lorsqu'on ment, ou que l'on croit à sa bonne étoile, et les glissa insidieusement dans l'antre de sa belle. Il connaissait ce geste précis ... Une fois à l'intérieur, il dénoua ses doigts, et recommença son manège infernal.
Peut-être même venait-il des enfers. Il n'en doutait qu'à moitié. Mais, avide de pouvoir se mouvoir avec aisance, il se retourna et la posa sur son bureau, avec douceur, ne cessant pas ses caresses malignes. Sa main, tantôt occupée par sa cuisse, vint glisser le long de ses omoplates, caressant sa poitrine comme un fin trésor, sans l'étreindre passionnément ... Il avait cru comprendre que cela pouvait être douloureux. Mais il reprit sa place, le torse contre sa poitrine, baissant davantage le dessous de la jeune femme, afin de pouvoir mouvoir ses doigts avec davantage de facilité.
Il l'adorait, cette inconnue ... Décidément, il l'adorait. Il griffa la peau tout autour de sa poitrine, plantant ses dents, fines et tendrement sauvages, dans la peau de l'épaule de la jeune femme, lui rendant un suçon. Oeil pour oeil, dent pour dent ...
-
Ooow...
Après sa réponse quelque peu énigmatique, ce baiser,
il changea quelques peu sa manière de faire.
Et.. Hm...
C'est de plus en plus agréable...
Je me croirais flotter sur un petit nuage,
J'ai été vraiment bien inspirée lorsque je me suis faite engagée ici...
Et ça n'est pas une mauvaises chose du tout qu'il m'aie surprise...
Hmm.. Pas mauvaise du tout...
Je me sens fondre sous ses caresses,
ses doigts agiles,
ses mains...
Je me cambrais,
recherchant son contact encore et encore,
et lâchais même un petit gloussement
lorsqu'il m'en fit à son tour un suçon.
S'il devait me les rendre un par un,
j'en avais déjà d'avance...
Une de mes mains resta calée dans son cou,
alors que l'autre en profitais pour aller le délester
du reste de ses affaires,
avec toute la souplesse dont je peux faire preuve
en de telles situations.
Je ne retenais pas mes soupirs ravis,
et cherchait à présent à lui en tirer,
nos bustes collés l'un à l'autre,
ma main libre descendant vers sa virilité,
fièrement érigée,
comme en attente de quelques attentions également.
Dans un soupir,
tout en gardant ce rythme suave,
avec mes doigts qui glissaient sur sa peau,
je lui glissais :
_ Sont-ils tous...
Aussi doués dans les limbes ?
Ou n'est-ce qu'un qu'un...
hmm... Qu'un unique spécimen ?
Et voilà, ça repartait.
Je ne peux pas m'en empêcher,
il faut que je sache tout sur lui.
C'est une seconde nature...
Espionne...
J'aime récolter ce genre de renseignements de mes proies,
afin de mieux les piéger après.
Et bien que ce jeune homme ne soit plus,
à proprement parler une proie,
je ne résistais pas...
Et je me rendis en plus compte que
je ne savais absolument pas son nom.
Lui non plus ne connaissais pas le mien.
Tout ce qu'on sait,
c'est que l'on a tout deux envie de plus ce soir.
Il ne veut pas que je parte,
je ne veux surtout pas partir.
Envies complémentaires.
On sait exactement où ça nous mène.
Du plaisir, pleins de plaisir.
Surtout à ce régime là.
Haletante, je sais que je ne tiendrais plus longtemps,
surtout s'il continue ainsi..
Miam, un vrai délice...
Mais.. Peut-être serait-ce bien de savoir quel nom souffler durant l'extase...
Et pas simplement « Monsieur qui vient des Limbes... ».
Un peu long et pas très discret.
_ Au fait...
Comme se nomme celui...
Hmm.. Celui est si doué avec les femmes.. ?
Mon ton restait à demi-rock et sensuel.
Remplie de désir et de passion.
Sentiments que mes doigts reflétaient,
en lui offrant milles et une caresses infimes,
sans jamais consentir à satisfaire à des désirs plus bruts...
-
Curieuse ... Joueuse ... Il sentit un sourire venir fendre ses lèvres. Devait-il répondre, ne pas répondre ? Il se sentait bien incapable de prononcer le moindre mots. La main de la jeune femme, délicieusement tendre et suave, n'avait pas fini d'électriser son corps ... Elle savait comment jouer avec sentiments et ressentiments. Tandis que son souffle devenait aussi brûlant qu'il en était possible, il sentait des frissons innombrables prendre possession de son corps et de son esprit. A ce stade là, il ne savait pas comment il pourrait se maintenir ... Serais-je redevenu un animal ? Cette comparaison le fit sourire, à nouveau. Avec elle, il pouvait devenir tout et n'importe quoi ... Avait-elle conscience de ce qu'elle déclenchait en lui ?
Je ne pense pas ... Mais toujours est-il qu'il ne souhaitait que jouer davantage avec elle. Peut-être par pur sadisme, ou juste pour profiter davantage de ce genre de moments trop souvent négligés et bâclés. Dans un geste de revanche, il vint étreindre de ses dents le cou de la jeune femme. Elle avait un goût plaisant. Très plaisant. Il ne se souvenait pas que certaines femmes pouvaient être si savoureuses ...
Dans un élan, une de ses mains remonta pour caresser doucement la joue de la jeune femme. Jongler entre douceur et frénésie était un de ses plus grands plaisirs ... Il posa sa bouche sur la sienne, et retira doucement ses doigts d'elle. Il se savait prêt à prendre possession de ... bien plus qu'il n'avait put l'imaginer ce soir.
Il l'avait imaginée maligne, capable de disparaitre du jour au lendemain, et même capable de s'évaporer immédiatement, comme un songe. Mais non, elle était bien présente, au creux même de lui. Cela l'emplissait d'une joie sans égale ... Cette même main se chargea, doucement, de faire glisser ce qu'il restait des vêtements de la jeune femme. Pendant ce temps, sa bouche se rapprocha de son oreille, ses lèvres effleurant son lobe :
"Erwan ... "
Il l'avait dit si doucement ... A ce moment, il fit glisser le tanga de la jeune femme sur le sol même. Et la regarda, épris.
" Et toi ... Désires-tu rester ... secrète ? "
Une de ses mains glissa sur un de ses seins, l'effleurant, comme un pianiste.
" Ou daignes-tu m'en apprendre ... davantage ?"
Davantage ... Comme s'il n'en savait pas déjà assez. Il ne daigna même pas la laisser répondre à cette question, l'embrassant à nouveau, sans hésitation aucune. Dieu, qu'il avait envie d'elle ... Sa main quitta un instant sa poitrine, et il se délesta, lui aussi, de ce qu'il lui restait de sous-vêtement. Peu, à vrai dire. Cette main effleura à nouveau le sexe de la jeune femme, remontant le long de son ventre, entre ses seins, pour caresser sa gorge. Là, vraiment ... Il lui offrit un baiser plus violent encore, tandis que son sexe se rapprochait dangereusement du sien ... La vie étant ce qu'elle était, il n'avait plus besoin d'user de milles précautions pour jouer avec elle. Au moment même où il se sentait proche à rentrer, sa main vira de bord, et vint se caler dans le creux des reins d'Arzehla, la maintenant, et pressant son corps contre le sien ...
Dans un soupir long et délicieux, il se sentit entrer en elle, avec frissons. Il n'osa même pas se mouvoir, tout de suite, tant le frisson qu'il ressentait agrippait sa colonne vertébrale avec pertes et fracas.
-
Gémissant encore sous le contact de ses dents,
je gardais mes doigts sur sa peau,
aimant tout ce qu'il me faisait.
Toutes ces sensations qu'il éveillait en moi..
J'aimais jouer..
Provoquer ces réactions chez un homme était un art dont je ne me lassais pas.
Surtout pour après en profiter...
Plus profondément dirons-nous...
Un délice.
Alors que je lui offrais à nouveau mes lèvres,
ses doigts quittèrent la chaleur de mon intérieur,
faisant glisser les derniers vêtements au sol.
Son nom,
chuchoter,
souffler doucement à mon oreille,
me fit frissonner...
Erwan...
Sympathique nom..
Qui éveillait d'autres frissons le long de mon corps.
Renversant la tête en arrière,
profitant de ses caresses, je souris de nouveau.
Devais-je lui dire mon nom ?
Je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que déjà,
il m'embrassais à nouveau,
gardant l'embrasement de mes sens constant.
Enfin, nous fûmes tout deux dans le plus simple appareil.
Nus, et pourtant vêtus de sensualité,
de charme, de bestialité...
Vêtus de notre désir...
Et moi, encore vêtue de mon anonymat.
Devrais-je d'ailleurs m'en séparer ?
Les lèvres entrouvertes,
frémissant sous ses doigts habiles,
j'hésitais toujours...
Je savais déjà que je lui répondrais..
Le tout était de savoir si je lui donnais mon vrai nom
ou bien un des nombreux noms qui me venaient à l'esprit.
Un cruel dilemme pour moi,
habituée à mentir dessus,
à jouer de l'ignorance des gens...
Ce fut ce qui suivit qui me décida.
Tout près de lui,
j'étais calée contre sa peau,
nos corps s'emboîtant presque parfaitement,
sa main me gardant ainsi.
Il termina l'emboîtement de nos corps,
acheva l'œuvre de pur désir,
de sensualité,
en entrant enfin en moi,
me gratifiant de sa présence masculine.
Je lâchais un râle de plaisir,
et m'accrochais plus encore à lui.
Ma décision venait d'être prise..
Il saurait mon vrai nom...
Dès que je serais en état d'articuler quelques mots..
Les yeux fermés, je savourais.
L'emballement de mon cœur se calma un peu,
et je pus relever la tête
que j'avais posée contre lui sous le plaisir qui avait prit possession de ses sens.
Déposant mes lèvres contre les siennes,
je les mordillais légèrement, puis ma langue glissa le long de sa mâchoire et enfin,
d'une voix caressante, je lâchais :
_ Arzhela...
Et prenant appui sur lui,
je commençais les mouvements d'ondulation,
me délectant des picotements de plaisirs,
appréciant son contact viril qui s'imprégnait en moi.
-
Tss ... Un immense frisson traversa son échine, électrisant tout son corps. Qu'était-ce, que cette sensation qu'il n'avait pas ressentie depuis bien longtemps ? Il savoura cette sensation, un instant. Il préférait cette délicate sensation à l'orgasme pur qui viendrait ... Pour une raison qu'il ignorait. Sans doute parce que ce simple plaisir de s'introduire en une femme était si rarement jubilatoire, qu'il l'appréciait davantage ... Habituellement, il ne recevait qu'une mince sensation, qui ne lui procurait pas autant de ...
Il glissa sa bouche vers la sienne, attrapant ses lèvres. Qu'avait-elle de plus que les autres, cette petite voleuse ? Il en venait à chercher avidement ce qu'elle pouvait bien être ... Il ne voulait en rien gâcher ce moment. D'un coup brusque, un brin violent, il donna un coup de bassin sec. Jubilatoire, c'est bien le mot ... . Mais il était bien décidé à ne jouer d'aucun rythme. Il ne voulait pas qu'on puisse anticiper ses mouvements, et il voulait savourer cet instant. Ainsi, à des rythmes différents, parsemés de pauses et de longs mouvements, il commença lui-même à donner des mouvements de bassin, capturant entre ses doigts les hanches de la jeune femme.
Il ne pouvait se résoudre à abandonner ses lèvres.
Même si son souffle devenait brûlant, et sa respiration saccadée. Elle était électrisante et ... Délicieuse. Il cherchait à la presser contre lui, ne supportant que difficilement de ne plus être en contact avec elle. Une de ses mains glissa le long de sa cuisse, la relevant doucement, la caressant. Il n'avait au fond de l'esprit que de tendres idées ...
Il appuya avec sa tête, la forçant à s'allonger sur le bureau, son dos plaqué contre le bois. Ses mains vinrent rejoindre les siennes, les enserrant tendrement, elles aussi contre la table, appuyées, la bloquant ainsi. Ce n'était pas par une envie purement dominatrice, non, il n'était pas toujours de ce genre ... Mais il voulait sentir tout son corps contre le sien. Il plaqua son torse à sa poitrine, sentant glisser sa poitrine contre sa peau à chaque mouvement de bassin.
Ses mains, envieuses, tandis qu'il sentait doucement croitre en lui le plaisir, ne laissait aucun champ libre aux mains de la jeune femme, ne les délivrant pas des entraves de ses propres mains. Sa bouche glissa vers son oreille, où, dans un souffle, il murmura :
- Arzhela ...
D'une voix sensuelle et tendre. Ses lèvres dévalèrent ensuite son cou, venant se nicher au creux de celui-ci, dévorant sa peau, la happant entre ses lèvres et ses dents, la couvrant de milles attentions inattendues.
-
Pourquoi donc est-ce qu'avec lui que je ressens toutes ces choses ?
Pourquoi est-ce que je ne peux simplement pas faire comme avec les autres ?
Ressentir un plaisir fort, certes,
mais pas cela.
Pas ce sentiment de pur plaisir dès qu'il me touche.
Pas cette impression de ne faire qu'un,
tel l'amour idéal que les humains imaginent.
Je ne sais que penser de cet homme.
Je ne puis même pas penser à vrai dire.
Ces sensations m'occupent l'esprit,
le corps,
me font soupirer,
me font frémir, gémir.
Mon corps se meut presque instinctivement contre le sien.
Et pourtant, expérimentée comme je le suis,
je sais d'ordinaire me contrôler.
Contre le bureau,
les mains emprisonnées par les siennes,
je ne ressent pas cela comme de la soumission.
Plutôt comme un contact ainsi non rompu.
Quoique, comme je l'ai dit plutôt,
je ne peux pas penser ainsi.
M'arc-boutant contre lui,
je lâche un autre gémissement.
Surprise et plaisir mêlé.
Imprévisible qu'il est.
Ses coups de reins s'enchaîne à un rythme coupé, cassé,
décalé.
Je ne peux pas prévoir,
comme je le fait avec d'autres amants,
ce qu'il compte faire après.
je ne peux plus exercer ce savoir faire qui régale plus d'un homme.
Je suis soumise à son bon-vouloir si l'on peut dire.
Et je ne ressens pas cette oppression habituelle.
C'est dire.
Je ne ressent que plaisir.
Plaisir et volupté.
Mon corps réagit plus que positivement.
Me cambrant à nouveau,
je rapproche plus, s'il est possible, nos corps enlacés.
Je mords plus fort sa lèvre inférieur,
sans toutefois aller jusqu'à faire couler le sang.
J'étouffe de ce fait un gémissement plus rauque.
Mes mains prisonnières, je ne peux plus parcourir son corps.
Je dois me contenter de subir,
encore et encore,
les assauts répétés du plaisir.
Ce plaisir qu'il m'offre et qui me transporte ailleurs.
_ Erwan...
Putain, encore... Hmm..
Quel langage !
Oui, mais voyez-vous,
dans cette situation,
comment exprimer toute l'intensité de mon ravissement
autrement que par un langage fort ?
Peu châtié, j'en conviens,
mais aller plutôt voir ailleurs si j'y suis...
Laissez donc le plaisir m'envahir en paix.
[HJ - Navrée si ce n'est pas terrible. C'est la reprise ^^']
-
Erwan ne pouvait qu'apprécier ce genre de réactions ... Quand on savait qu'il prenait tout autant son pied. Le rythme qu'il imposait, il en venait à le maitriser à peine lui-même, guidé par une sorte d'instinct qui oscillait entre douceur des lents mouvements et violence de deux plus vifs, qui vont plus loin, poussé par quelque chose d'animal et d'incalculable. De sa bouche sortent quelques soupirs, de ceux qui ont une tonalité grave et profonde, qui résultent d'un plaisir qui monte, qui monte ...
Ses mains, alors, lâchent celles de la jeune femme, et enserre sa taille, un moment, caressant la peau de son ventre. Et elles se séparent : tandis que l'une remonte pour étreindre sa poitrine, l'autre glisse pour effleurer son clitoris ... Et c'est parti. Sa bouche est à l'assaut de son cou, goûtant cette peau tiède et délicate, y laissant quelques marques de morsures, tandis qu'il coince entre deux doigts le bouton de plaisir de la belle, lui faisait subir des caresses au rythme des coups de reins. Erwan s'y connaît ... Il a entrepris de savoir comment faire plaisir au femme, tentant des expériences sur certaines conquêtes, en espérant détenir la formule magique, un jour ... En attendant, les caresses ne cessent pas. Que ce soit sa poitrine, son cou, son clitoris, tout est précautionneusement manipulé.
- Je ne compte pas ... Mmh ... m'arrêter ... glisse t'il, comme une promesse.
Ce qu'il veut ? Qu'elle puisse jouir ... Et il compte bien y parvenir. Alors il enchaine avec des coups de reins plus forts encore, croissants dans la violence et la vitesse, essayant de restreindre ce plaisir qui grimpe très vite en lui, le faisant soupirer de plus en plus fort.
-
Je souris, hagarde.
Je bois ses soupire comme si c'était du nectar.
Je suis ivre de lui,
de son corps contre le mien,
de ses caresses.
Oh oui, ses caresses.
Frémissante,
mes gémissements se font plus aigüs.
Alors que mais mains sont à présent libérées,
je les noue derrière la nuque du jeune homme.
Mon bassin vient lui aussi à la rencontre du sien,
Ses doigts, ses mains, sa bouche..
Je défailles, encore et toujours.
Son nom m'échappe en une litanie sans fin de gémissements.
Je glousse doucement.
Son peut-être impromptu en ce moment,
mais c'est l'effet qu'il me fait.
Je suis perdue dans ce que j'éprouve,
et ça me trouble.
Je n'imaginais pas me laisser autant aller.
Mais cet homme... Erwan...
Je suis ravie qu'il n'ait pas l'intention d'arrêter.
Le plaisir me submerge comme une vague.
Comme un raz-de-marée même.
Mais ce n'est pas assez.
Le point culminant de ce plaisr s'approche.
Oh oui.
Grâce à ce... Ce dieu...
Mes cuisses se resserrent presque convulsivement autour de lui,
j'adore la puissance de ses mouvements,
la passion qu'il met..
Hmm...
Mes lèvres entrouvertes laissent échapper plusieurs cris rauques.
Son nom.
Des "Oh Oui".
Des encouragements.
Et finalement, c'est la galaxie qui se présentent devant mes paupières closes.
Une explosion de plaisir,
une vague plus forte que les autres.
Je suis au sommet de la joussance,
Mes lèvres vont embrasser celles du jeune homme,
après que j'ai cherché à lui faire redresser la tête vers moi,
et je me sens intimement resserrée autour de lui,
suffocant presque sous l'intensité de ce que je ressens.
_ Haaaaamm... Ouiii...
-
Il avait sentit son corps se crisper, et s'était laissé ainsi tomber dans les bras d'Eros. Il encaissa une nouvelle vague de frisson, attendant qu'elle atteigne la limite la plus forte du plaisir pour se laisser aller ... En amour, et en plaisir, il n'était jamais égoïste. La voix d'une femme qui jouit était le plus puissant des stimulants, pour lui. Alors, aussitôt qu'elle lâcha ce cri de plaisir, et qu'il devina que son plaisir avait atteint son paroxysme, il se laissa aller, sans limites, en elle.
Il se laissa aller dans un souffle chaud, dans un gémissement sourd et rempli de plaisir. Sa bouche, d'où s'échappe un souffle brûlant, se niche au creux de son cou, tandis qu'il sent son sexe se vider en elle, par coups bruts. Erwan aimait cette fin, où il se sentait mourir entre les bras d'une femme. Sa main, redevenue douce, caressa la joue de la jeune femme, tandis qu'il revenait quémander un baiser, et mordre doucement sa bouche, par la même occasion. Il la sentait encore brûlante contre lui, et ne put s'empêcher cependant de ne pas la serrer contre lui.
La réalité revenait ... Hum, il détestait ça. Il plongea son regard dans le sien, doucement, sans pour autant oser parler, sa main jouant un instant avec les boucles de ses cheveux. C'était un rêve, elle allait s'envoler ... Il accepta cette idée cruelle.