Pendant ce temps là, à l'autre bout de la planète, à un bon millier de kilomètres du sol, Zynarys flottait au sein de l'immensité spatiale, appréciant la vue magnifique qui s'offrait à elle.
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Elle ne se lassait jamais de la vision du soleil jaune qui baignait de ses rayons bienfaisants cette petite boule bleue qu'était la Terre. Elle aimait ces moments de paix et de solitude : dans l'espace il n'y avait pas de son, pas de foule, pas d'odeur. Il n'y avait que le silence et la beauté.
Même si elle n'était pas une contemplative, comme Jubac, un Green Lantern de la planète Py, située dans le secteur 3600 et qui arrivait à méditer pendant des heures, elle savait quand même goûter de temps à autre à ces instants d'éternité, avant que sa nature combattante et énergique revienne au triple-galop.
Se dirigeant vers l'orient, donc vers la nuit, elle constata avec amusement qu'un orage éclatait sur une bonne partie du Japon, la masse compacte des nuages noirs étant parcourue de temps à autre par des flashs.
C'est alors qu'elle vit un point de lumineux bleuté en contrebas, se baladant au dessus de la masse nuageuse pour ensuite plonger en son sein. Zynarys fronça les sourcils : cela n'avait pas l'air d'être un des nombreux satellites qui parsemaient le ciel et encore moins un avion de grande ligne...
Intriguée, elle plongea vers la Terre et atteignit en quelques minutes le sol terrestre, se dirigeant vers l'endroit où se trouvait le halo bleu, guidée par son Anneau.
Elle atterrit au sein du parc de Kyoto, près de la berge d'un lac. La nuit était vraiment sombre et le paysage était plongé dans les ténèbres, éclairé de temps à autre par un éclair qui zébrait le ciel et il pleuvait des cordes mais la jandarienne n'en avait cure car elle était protégée des intempéries par son aura verte.
C'est alors qu'elle vit un corps qui était couché près de la rive. S'en approchant, elle vit que c'était une fille entièrement recouverte de bandelettes noires. Elle ouvrit les yeux et Zynarys put voir la peur dans son regard.
N'aie pas peur ! Je ne te veux aucun mal ! dit-elle d'une voix douce, espérant que la demoiselle comprit ses paroles.