Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Prudence le dimanche 16 mai 2010, 00:18:18
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"Il faut croire que se perdre devient vite une habitude"
La jeune fille, sa valise à la main, passa sa main sur son front. Le printemps, guilleret, arrivait, et les rayons de soleil de ce jour ci lui faisait un mal fou à la tête. Elle sentait son corps chauffer avec une certaine crainte que cela ne soit le début d'une insolation. Ses yeux déviérent sur le panneau d'affichage des arrivées et départs.
Il n'était pas bien tard. Et sa tante n'était pas là. A en croire son instinct, cela signifiait qu'il fallait qu'elle se débrouille seule pour trouver sa route. Elle maudit, en chinois, sa famille, et fit rouler sa valise jusqu'à la sortie de l'aéroport.
Aucun vent.
Aucune bise.
Elle détestait ce genre climats secs. De plus, sa robe traditionnelle chinois lui tenait assez chaud ( http://www.yaminuit.fr/im/articles/rcdragonrouge.gif ), et elle se sentait presque boudinée, dedans. Elle grogna, haineuse, à nouveau, et décida se siéger sur le bord du trottoir, une canette d'une boisson inconnue, qu'elle avait trouvée plus tôt dans un distributeur, à la main. Elle n'osait pas lever les yeux sur le ciel, où le soleil, violent, remplissait le rôle ingrat qu'est celui d'aveugler quiconque tente de le regarder, et fixait donc les voitures qui allaient et venaient, sur le parking.
Sa seule ambition fut donc d'attendre un taxi, ainsi, assise sur le trottoir. Elle ne comptait pas traverser le Japon pour trouver sa tante. Elle comptait donc demander au taxi de la conduire à une gare, ou un bus, où elle se débrouillerait. Elle soupira longuement, priant pour que tout se passe bien. Aprés tout, elle devait bien apprendr eà se débrouiller seule, non ? Elle inspira longuement, et guetta à nouveau l'arrivée d'un taxi, sans oser ouvrir sa canette.
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*Deux semaines plus tôt*
"Je prend donc ça."
Lança t'il alors qu'il s'installait au vollant de l'engin en faisant tourner les clefs entre ses mains, l'homme au sol se releva, son nez ensanglanté et ses yeux pleins de larmes regardant le nouveau propriétaire de son véhicule
-C'est ma voiture mec ! Déconne pas j'en ai besoin pour vivre !
"Vous auriez du payer votre loyer plutôt que de tout dépenser dans des customisation pirates. Maintenant je prend ce Taxi en guise d'avance. Celà ramène donc tes dettes a un million de yens, tu as interêt a les avoir pour le mois prochain. A plus toccard !"
Fit il avant de mettre le contact de son tout nouveau véhicule, il avait prévu de le vendre, mais en regardant bien, cette voiture pouvait facilement devenir un excellent gagne pain avec les modifications adéquates...Hmmm. L'homme sortit son portable et appella une connaissance a lui qui accepta de récupérer le taxi le temps d'y apporter les modifications...
Et a présent le voilà, avec une casquette de Chauffeur, en train de faire le poirrier dans un aeroport dans le but de ramener une jolie occidentale a la maison, mais pour le moment il n'avait rencontré que des businessman préssés qu'il avait gentiment éconduit. Ca faisait deux jours qu'il faisait les trotoirs de l'aeroport (Au sens propre) et a présent il commençait a en être dégouté. Il mit le contact et la voiture commença a partir alors que soudain il l'apperçue.
Une jolie asiatique dans une robe des plus exotiques se tenait sur le bord, attendant visiblement un taxi et il appuya sur le frein.
La voiture s'arretant devant Prudence était plus grande que les taxis normaux et bien mieux entretenue, l'interrieur des sièges semblait être en velour des plus délicat alors qu'a l'avant un chauffeur a casquette se tenait. Il ouvrit la porte et Prudence put voir un homme occidental de grande taille possédant des muscles saillants et une peau sombre, des cheveux noirs et des yeux noirs, un sourire amical sur les lèvre.
Ce serait sa proie du jour. Il l'avait bien mérité
"J'vous emmène quelque part mad'moiselle ? Need a cab ?"
Demanda t'il a Prudence en japonais. Si elle n'était pas capable de comprendre il pouvais également parler en anglais.
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Prudence ouvrit de grands yeux, ébahie par la stature et la silhouette de l'homme. Devait-elle avoir peur, ou se sentir en sécurité ? Ces années passées dans une maison, enfermée, l'avait rendue parano. Elle avait appris à ne faire confiance qu'aux Chinois, et surtout pas aux Européens, qui ne comprenait rien à leur culture.
Hum, elle détestait quand elle pensait ainsi. Elle se trouvait affreusement réactionnaire, et détestait l'idée de suivre les traces de sa famille. Il fallait qu'elle devienne moins craintive, plus ouverte, sous peine de finir comme eux.
Cette pensée lui glaça le sang.
Elle se leva donc, sa valise à la main, et salua d'un hochement de tête l'homme.
" Je voudrais aller à ... la gare. Je dois prendre un train. "
Remarque inutile. On ne va pas à la gare pour autre chose qu'un train.
Sa voix était hésitante, marquée par un accent chinois trés présent, dans un japonais pas toujours parfait. Mais bon, il comprendrait.
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Don sourit, la jeune fille était déjà intimidée par sa carrure mais acceptait la balade, ça allait être facile. Souriant il pris la valise de la jeune femme et la mis lui même dans le coffre avec galanterie avant de lui tendre la porte. Un peu de gentillesse ne faisait de mal a personne, surtout quand il savait que la suite réservait a Prudence beaucoup moins de courtoisie, une fois ça fait il l'invita a entrer dans le Taxi qui était plutôt Luxueux, disposant de tout le confort disponible, un mini bar posté devant Prudence disposait de toutes sortes de mets qui de toute évidence devaient couter un suplément, une cloison séparait le conducteur de Prudence, cloison dans laquelle se trouvait un trou assez gros pour qu'elle puisse voir la nuque de Don au volant tandis qu'il démarait.
"La gare hein ? Vous vous dirigez donc vers le japon profond. On peut savoir d'où vous venez si c'est pas indiscret ?"
Il faisait bien le chauffeur de taxi qui tapait la causette a un de ses clients et il en était plutôt fier, il avait travaillé dur a ce sujet
"Vu la robe je dirais que vous venez de chine j'ai bon ? C'est quoi votre nom ?"
Il avait spécifié ce pays totalement par hasard parce que, comme pour le beret, la robe était affiliée a la chine. Il était possible que Prudence soit Coréenne ou une autre nationalitée, mais pour être honnète il s'en fichait.
"Des affaires a régler au japon?"
Demanda t'il alors qu'il s'était bien éloigné de l'aeroport.
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La jeune femme regarda l'aéroport s'éloignait, un peu rêveuse. Elle s'éloignait à chaque instant un peu plus de la Chine. Elle sursauta même en l'entendant parler, oubliant presque sa présence. Quand elle rêvait, elle était toujours perdue, oscillant entre ici et là, se pensant seule dans sa bulle. Elle se gratta la gorge avec ses ongles fins, avant de répondre, d'une voix toujours sympathique, douce, avec cet accent acrobate.
- Oui, je viens de Chine. Vous avez bien deviné.
Elle baissa la tête, et remarqua une tache sur sa robe. Elle la fit déguerpir en frottant un peu, puis continua la discussion. Aprés tout, c'était un chauffeur de taxi, il n'était pas dangereux. Juste occidental. Selon les conseils de sa mère, les occidentaux étaient vils, et souhaitaient avilliées les jeunes chinoises, au nom de croyances populaires et " d'une manque d'ouverture d'esprit flagrant ". Elle raya cette pensées de son esprit.
- Je suis venue faire mes ... études, ici.
Elle n'en ajouta pas plus. Pas besoin de décharger sa vie à cet inconnu. Elle s'enfonça dans son siège.
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Le dialogue avait été établi, il pensait honnètement que ce serait plus dur que ça mais apparement il s'était fourvoyé. Souriant doucement, il se mit en tête de continuer celui ci de la manière la plus courtoise possible, après tout il fallait bien profiter de ces moments où la victime ne se rend pas encore compte qu'elle est une victime...Et frapper plus tard lorsqu'elle regreterra amèrement de s'être confiée a lui. Le chauffeur pour l'instant se contentait de conduire, la pluie commençait a s'abbatre sur le taxi lentement, a coup de petites goutes, une chance qu'elle aie réussi a le prendre ou sinon elle aurait pu prendre l'eau, et avec une robe comme la sienne ça aurait été un véritable désastre. L'accent de Prudence donnait un petit air exotique a la jeune fille qui ne lui déplaisait pas.
"Des études au japon hein ? Vous devez être une future étudiante du lycée de Seikusu non ? Je ne pense pas que vous ayez besoin de prendre le train si c'est le cas, ce n'est vraiment pas loin et vous gacheriez un billet a faire ça."
Lui lança t'il. Mais si elle comptait aller a Tokyo ou ailleurs oui, c'était plutôt logique qu'elle prenne le train, néanmoins Seikusu avait une réputation plutôt bonne et attirait les gens, alors il demandait a tout hasard. Il réajusta le retroviseur au dessus de sa tête pour pouvoir mieux voir le visage de Prdence pendant qu'il conduisait
"C'est la première fois dans ma carrière de chauffeur de taxi que je transporte quelqu'un venant de Chine, comment c'est là bas, mademoiselle ... ?"
Fit il dans l'espoir de savoir son nom, techniquement ce n'était pas un mensonge, c'était bel et bien la première fois dans sa carrière de chaufeur de taxi qu'il transportait quelqu'un venant de Chine, c'était également la première fois qu'il transportait quelqu'un tout court mais il se garda bien de le dire
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- ... Prudence, articula t'elle avec soin.
Elle posa doucement ses mains sur ses cuisses, sage, posée, comme une enfant qui attend qu'on vienne la chercher. Elle n'osait pas tellement parler à cet homme. Non pas qu'il ne lui inspirait pas confiance, mais sa nature craintive restait encrée en elle, impossible à effacer. Elle se gratta la nuque, un peu mal à l'aise.
Il parlait vite le Japonais. Elle avait du mal à comprendre toutes ces paroles. Elle en comprenait à peu prés le sujet, mais cela la gênait tout de même. Elle avait toujours peur de répondre à côté, de mal comprendre, de lancer une phrase, une réponse, innapropriée.
- Je vis chez ... Ma tante. Je suis à Seikusu, certes, mais ... Elle n'habite pas à Seikusu même. Elle vit ... plus loin.
Elle fronça les sourcils.
- Pourriez-vous ... parler moins vite ? Je ne suis pas ... experte en Japonais.
Un peu gênée, elle butait sur les mots. Brr, elle n'aimait pas ça.
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Elle n'était pas encore une experte dans le domaine apparement, et pourtant elle entreprenait des études ? Une attitude courrageuse, mais pas très prudente, la barrière du language pouvait être un élément déterminant dans son acceptation par ses camarades de classe et ses professeur. Le Japon n'était pas un pays de raciste après tout, car il était celui qui regardait avec égalité tous les non japonais comme inferieurs. Pour sa part il parlait courrament japonais et anglais ce qui lui facilitait enormement les rapports avec tout étranger, mais si la chinoise ne savait parler que l'un d'entre eux de manière imparfaite il allait devoir prendre son temps. De toute façon il aurait tout son temps pour lui apprendre a parler japonais une fois qu'il en aurait fait l'acquisition...Mais rien ne pressait.
"Oh, je suis désolé, j'ai tendance a parler, parler et parler."
Lança t'il en riant un peu avec cette fois un peu plus de lenteur histoire qu'il articule bien ses mots et qu'elle puisse en saisir la nuance parfaite. La pluie se mit a couler un peu plus, obligeant le conducteur a allumer les essuie-glaces tandis qu'il continuait a parler avec un peu plus de lenteur cette fois
"Soyez prudente une fois sur Seikusu, certains quartiers ne sont pas fréquentables, évitez de faire confiance aux étrangers."
Lui dit il sur le ton de la conversation, amusé qu'il était de dire ça alors qu'il était surement la personne la plus dangereuse de tout Seikusu
"C'est une jolie robe que vous avez là."
Fit il sur le ton de la conversation
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Rapidement, elle bafouilla un merci. Un merci pour sa remarque sur sa robe, un merci pour ces recommandations, un merci pour tout. Elle était là pour rêvasser, avant de monter dans ce fichu train. Faire la causette, cela n'était pas son passe-temps préféré.
Mais elle ne voulait pas passer pour une snobinarde, une de ces filles qui méprisent, qui regardent avec dédain, avec un certain dégoût dans le teint, le timbre, la voix. Elle passa sa main sur ses jambes, repassant avec sa paume les moindres plis, toujours droite, carrée, stoïque, et se décida tout de même à oser la conversation. Elle sortit son portable de sa poche, appela sa tanta, lui indiquant, en chinois, qu'elle ne tarderait pas, et le rangea aussitôt. Sa mère n'aimait pas les portables, mais avait consentie à lui en acheter pour son voyage.
Puis elle releva les yeux vers l'homme.
- Je vous en prie ... Mais, dites-moi, la gare est ... encore lointaine ?
Crainte ? Non, surtout une certaine hâte à rentrer chez elle. Elle voulait manger, dormir, se reposer avant de reprendre le rythme scolaire tant haï.
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Don ignorait ce que la fille disait au téléphone et celà le tendit. Il ne savait pas parler chinois, il n'avait rien pour enregitrer ce qu'elle le disait et tenter de se rappeller d'une conversation dans une langue qu'il ne comprenait pas était impossible pour lui, et puis la pluie se faisait de plus en plus lourde et de plus en plus opaque, il devait se concentrer sur la route. La première chose qu'il se demanda c'est où Prudence rangeait un Téléphone pareil dans une robe qui n'avait de toute évidence aucune place pour ce genre de chose, la seconde, c'est qu'il allait devoir procéder autrement, il n'avait nullement prévu que la gamine aurait un moyen de prévenir sa tante...Ou pas en fait, finalement ça allait être drôle. Il allait la laisser avec ce sentiment de sécurité qui l'embourberais là dedans et il frapperais quand il en jugerais opportun.
"Non, nous arrivons bientôt, c'est juste que je roule prudement a cause de la visibilité."
Lança don avec lenteur. Bien sur qu'il l'emmenait a la gare. Il l'emmenait là où elle pourrait prendre le train pour une destination de rêve...Il était grand temps d'arrêter de tourner autour du pot. L'esclavagiste tourna après un petit village et sortit de la ville pour partir dans la haute campagne, la route se faisait un peu plus irrégulière, néanmoins il s'éloignait du centre ville. Ce n'était pas improbable que la garre se trouve a l'exterieur de la ville, mais c'était inhabituel...Surtout si Prudence savait que la gare se trouvait en aglomération, mais le brouillard et la pluie ainsi que la buée sur la vitre l'empechait de bien voir l'exterieur, sans compter Don qui la tenait occupée en lui parlant
"Prudence, c'est d'origine française ça, vos parents aiment la france?"
Demanda t'il sur le ton de la conversation
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Prudence avala sa salive. Elle n'aimait pas la pluie. Cela la mettait mal à l'aise. Elle se sentait, dans cette tenue, loin d'être prête à affronter la météo coriace. Quel mauvais temps, songea t'elle hargneusement. Elle se recoiffa prestement, et sursauta quand un éclat de pluie violent percuta la vitre, l'extirpant de ses pensées. Non, elle n'aimait pas, mais alors pas du tout la pluie. Elle calma les battements rapides de son coeur, et passa sa main sur son front.
Et jeta un coup d'oeil au chauffeur, en entendant sa remarque. Elle eut un sourire, un peu cynique, moqueur. Ce genre de remarque la faisait rire.
- Mes parents n'aiment que la Chine, répondit-elle d'une traite.
C'était une phrase qu'elle avait vite apprise, à force de la répéter. Elle ne connaissait que la Chine, et quelques capitales mondiales. Mais avec des parents si fermés, qui ne voulaient pas s'ouvrir au reste de la terre et rejettait toute forme de capitalisme, et de manière de commercer avec d'autres peuples, elle n'avait pas eu le choix.
La jeune fille passa sa main sur la vitre, essayant de reconnaitre le paysage, mais ne put rien voir. Elle s'enfonça distraitement dans son siège, le regard ailleurs. Elle avait hâte de rentrer. Elle n'aimait pas la situation actuelle. Un inconnu, la pluie, au milieu d'un endroit qu'elle ne connaissait pas ... Elle trembla.
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Une fille de nationaliste. Il connaissait assez bien la mentalité Chinoise pour savoir ce qu'une fille ressentait dans une famille chinoise (Ce qui était une façon de parler, tout ce qu'il savait a propos de la chine c'est que d'après la loi de l'enfant unique, Prudence était pas forcement la bienvenue dans la famille, son nom devait comporter une sorte d'ironie quelconque qui le fit sourire mentalement. Il était curieux d'apprendre ça. Le jeu du chat et de la souris allait se finir dans très peu de temps pour laisser place au véritable jeu, le moment qu'il attendait depuis qu'il avait récupéré Prudence dans sa voiture...Encore une vingtaine de minutes...Un éclair fendit le ciel et s'abbatit avec beaucoup de bruit, montrant un temps d'orage peu clément. Ils allaient bientôt arriver a destination, et pour le moment elle ne se rendait compte de rien. Encore un peu et elle serait entièrement a lui.
"Je vois."
Répondit il comme on répond a une mauvaise nouvelle, par une phrase générique et toute faite, faite pour ne pas froisser d'avantage la personne avec qui il parlait. Elle frissona un peu et il mit celà sous le compte de la pluie, sachant très bien pourquoi elle frissonait en vérité
"C'est de saison ici, vous avez interêt a filer rapidement sous le porche de la gare dès que je me garerais devant hein ? Je crois qu'ils vendent des parapluies et des chocolats chauds, achetez en un tant que vous attendrez le train. Ils font aussi de très bon croissans."
Il la plongeait dans une atmosphère rassurante, la forçant a imaginer toutes ces choses pour qu'elle se sente mieux, et qu'elle ne voie pas venir l'inéluctable.
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Hj- désolé pour le retard, connexion capricieuse - hj
Effectivement, la jeune fille en vint à imaginer son arrivée à la gare, rassurante. Elle arriverait chez elle, poserait ses affaires, et sortirait un peu le soir venu, et ensuite …
Elle eut un petit sourire, agréable au possible. Elle pourrait contourner la pluie, cela n’atteindrait pas sa bonne humeur habituelle. Même le temps était peu clément, demain, il ferait beau, sans doute, et elle pourrait sortir, découvrir sa nouvelle ville avec un plaisir non dissimulé.
Elle se frotta les bras, bienheureuse.
- Merci, dit-elle simplement, non sans cesser de regarder le paysage, par la vitre tachée de pluie.Je vous devrais combien ?
Elle se recoiffa rapidement, avec une hâte non dissimulée, avec cette envie soudaine de rentrer chez elle, pour être au calme, pour profiter d'une terre et d'une liberté nouvelle, qui lui avait tant manquée durant toutes ces années. Son portable bippa, annonçant une batterie faible, et elle soupira, un peu anxieuse.« Allez, songea-t-elle, calme-toi. Tu sais très bien que, quand tu stresses, tout se passe toujours bien. ». Cette remarque la calma, malgré qu’elle sache au fond d’elle que ce n’était pas toujours vrai …
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-Hj-Pas de soucis-Hj-
Don regarda sa montre. Ca allait faire un moment qu'ils avaient quitté la ville...Ici personne ne trainait dans ce coin champètre et personne ne l'entendrait non plus. Elle était également a plusieurs heures a pieds de la ville. Soit. Ils étaient assez loin. D'ici quelques minutes encore il s'arrêterais, la jeune fille avait repris confiance grâce a ce qu'il venait de lui dire. Il était temps de la ceuillir et de la déguster. Elle lui demanda combien elle devrais lui régler. Il regarda le compteur, qu'il n'avait pas fait tourner, perte de temps. Il lança a la chinoise
"Oh, le compteur tourne, je vous dirais ça quand on y sera, ça ne devrais plus tarder maintenant."
Pourquoi s'embarasser a trouver un prix alors qu'il n'allait jamais la faire payer. Si elle avait actuellement de l'argent sur elle, il en récupérerais l'intégralité quand il aurait la fille...Il ne fallais pas gacher. Enfin, Don finit par s'arrêter et se tourner vers Prudence. La pluie était telle qu'un fin brouillard s'était levé, on ne pouvait plus discerner vraiment les alentours. Mais bien assez pour ne pas voir de gare a l'horizon. Don saisit son parapluie et sortit du taxi avant de le tendre par dessus la porte de Prudence.
Prudence se trouvait sur une de ces routes typiques japonaises, surélevées au dessus de champs d'herbes, devant elle se trouvait une riziere, des cultures de riz légèrement surélevée, derrière elle, un grand champ de hautes herbes. La route continuait et finissait par terminer dans les bois. Don donna le parapluie a Prudence et s'appuya contre la voiture avant de lui lancer.
"Ah. Sinon, j'ai deux mauvaises nouvelles a t'apprendre. La première c'est que je ne suis pas un taxi, mais un kidnappeur, et je te donne vingt secondes d'avances pour déguerpir d'ici et sauver ta peau avant que je me lance a ta poursuite et te capture. La seconde mauvaise nouvelle, c'est que tu n'a plus que dix secondes d'avance."
Lança Don en souriant avant de lui arracher le parapluie des mains.
"Cours."
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La jeune fille ouvrit de grands yeux, éberluée.
Que se passait-il ? Disait-il la vérité ? Elle n'avait pas tout compris de son dialecte, mais son air et son aura n'inspirait guère confiance. Elle recula, laissant la pluie l'atteindre sans aucune retenue, et murmura une petite prière à un dieu chinois, implorant sa protection. Elle insulta dans sa langue natale l'homme qui lui voulait du mal, et aussitôt partit en courant.
Il y aurait bien un abri, ici. Elle courut vers la forêt, haletante, se retournant sans cesse pour guetter l'homme. Dans sa panique, elle glissait, se cognait aux arbres dans des petits cris aigus, qui ressemblaient à des cris d'animaux innocents et vulnérable, craignant à chaque instant de sentir le contact de l'homme sur sa peau.
Elle s'arrêta derrière un arbre. Où ? Elle ne savait pas.
Elle reprit sa respiration, éreintée, effrayée. Son portable n'avait plus de batterie. Elle voulut hurler, mais se retint. Elle reprit son souffle, doucement, avant de continuer sa course. Le brouillard n'était guère rassurant, l'ambiance du lieu n'inspirait pas confiance ...
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Il se mit a compter a l'envers alors que Prudence commençait déjà a courir, sa longue robe n'était pas le vetement le plus pratique pour une course champètre, ses chaussures ne devaient pas être bien différentes, le chauffeur de Taxi en profita pour retirer sa casquette et sa veste et la laisser dans la voiture avant de retirer lui même sa chemise et sa cravate, se trouvant simplement torse nu avant de refermer la porte de la voiture d'un mouvement de bras et d'observer la silhouette de Prudence disparaître dans les bras, il fit craquer les articulations de son cou et posa le parapluie près de la voiture avant de lancer sur un ton joueur a lui même.
"....Zéro. On dirait bien que mon heure est venue."
Immédiatement Don se mit a courir a la suite de la jeune fille, contrairement a Prudence, Don était entrainé a la course depuis tout petit, c'était un Marathonien, et c'était justement parce qu'il en était un qu'il avait défié la jeune fille a la course : Parce qu'elle n'avait aucune chance de s'en sortir, ses baskets piétinnèrent sans problème l'espace séparant la rizière de la forêt et se mit a chercher Prudence. Au bout d'un moment il s'arrêta, il ne l'entendait plus courir, elle avait du se cacher quelque part. Il se mit a marcher doucement. Que son portable aie de la batterie ou non, il l'aurait capturée avant qu'elle aie pu appeller quelqu'un...Et puis de toute façon, il doutait qu'il y ait du réseau ici. Toujours était il qu'il était arrivé jusqu'ici en trouvant divers pans de la robe de Prudence, pris dans des racines et des branchages qu'il avait collecté comme le petit poucet.
Pas de preuve de sa disparition, pas d'enquête.
"Prudence?"
Lança la voix de Don a quelques mètres de son arbre
"Oh Prudence, si tu ne sors pas vite, tu risque de le regretter, tu comprend?"
Fit il en articulant bien, voulant lui faire croire qu'il savait où elle était pour la faire sortir de là et la pousuivre.
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La jeune fille réprima un hoquet, se faisant aussi discrète que possible.
Il était là, prés d'elle. Elle soupira, longuement, et sentit la peur grimper en elle, tandis que des larmes de terreurs naissaient au coin de ses yeux. Que fallait-il faire, maintenant ? Courir ? Rester cachée ? Hurler ?
La dernière solution ne semblait pas la meilleure et, si elle analysait bien, il semblait connaître sa position. La logique voudrait qu'elle se mette à courir, espérant le perdre. " A moins que tout cela ne soit du bluff, songea t'elle ". Il fallait s'y attendre, ce type n'était pas habituel, non, loin de là. Elle passa sa main dans ses cheveux, qui se collaient à ses joues, et inspira longuement. Il fallait prendre une décision, et le bonne. Pas d'erreurs possibles.
" Et là, tu fais quoi, Prudence ? " songea t'elle, rageuse. Il n'y avait qu'une solution à ce genre de problèmes. Elle joignit les mains, espérant que sa bonne étoile débarquerait soudainement, et se décida, doucement, à sa glisser sur le côté, aussi discrète et douce qu'elle ne l'avait jamais été.
Elle se sentit satisfaite en réussissant à s'éloigner un peu de lui, sans qu'il ne la voie. Jusqu'à ce qu'elle sentit dans son dos quelque chose. Elle se retourna en hurlant, et voulut aussitôt se coller une baffe. C'était juste un arbre. Un malheureux arbre. " Bon, et bien, tant qu'on y est ...". Elle prit ses jambes à son cou, aussitôt, quittant le petit chemin de cette forêt pour s'enfoncer dans les arbres noirs, les branches lui cinglant le visage.
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Don serra les poings. Il semblait qu'il l'aie perdue...Don fronça les sourcils et se concentra, la pluie battante tombant sur la forêt n'aidait pas ses capacités auditives, il scanna les environs avec attention et ne remarqua rien, la pluie se mettait a s'écraser sur son torse nu avec insistance. Il serra les dents. Il n'aimait vraiment pas l'avoir perdue de vue...Avec un peu de chance elle avait réussi a s'échapper...Et ça il ne se le pardonnerais jamais, d'accord il aimait jouer avec la nourriture, mais là c'était un peu trop...Si la proie arrivait a s'enfuir ce n'était plus drôle. Balayant l'horison de ses yeux il sentit sa chance l'abandonner quand un cri retentit au loin. Souriant, il se précipita en direction du son sans perdre de temps, enjambant les buches de sauts lestes pour retrouver Prudence, son corps et sa robe faisant un nuancé interessant a travers la masse de branchage noirs. Don se précipita vers l'entrée du bois noirs et fronça les sourcils. Ces branches allaient surement l'écorcher de partout, et lui ne fuyait de personne, il allait sagement contourner cet endroit et tomber sur Prudence a partir d'un autre endroit, après tout le brouillard ambiant l'aidait ainsi que la pluie, l'esclavagiste se mit a contourner la procession d'arbres, disparaissant aux yeux de Prudence qui luttait a ttravers les branchages
Très vite celles ci se mirent a causer une multitudes de petites eraflures, arrachant parfois des morceaux de sa robe sur le chemin, finalement la chinoise déboula dans ce qui ressemblant a un bosquet secret au milieu des ronces, le genre d'endroit où des enfants placent leur QG secret pour ne pas qu'il soit trouvé par les parents, le bosquet continuait dans une forêt pleine de brouillard d'où on ne distinguait ni sortie ni entrée.
Prudence était perdue dans les bois
-Hj-Considère que les branches ont déchiré ton costume, pas entièrement mais en partie, dis moi en quel état il est :)-Hj-
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Elle aurait pu hurler.
Ce qu'elle fit d'ailleurs. Un cri de terreur, de peur, d'angoisse et d'inquiétude. Le souffle haletant, elle sentait la sueur couler dans son dos, et des larmes venir à ses yeux. Elle était terrifiée. Ses yeux cherchaient, en vain, une issue de secours, une personne capable de l'aider, mais rien ne vint. Sa seule consolation ? Il semblait que son assaillant l'avait perdue.
Elle passa sa main sur son front, et analysa sa tenue. Aussitôt, elle grimaça : Sa robe était déchirée par endroit, et une longue ouverture se faisait de son genou jusqu'à ses hanches, sur le côté de sa robe. D'autre part le petit col était absolument déchiqueté, offrant un petit décolleté loin d'être pigeonnant. Elle voulut tirer sur un morceau de tissu, et constata avec terreur qu'il n'était plus du tout solide. Si elle se remettait à courir, elle finirait entièrement nue dans la forêt.
De manière peu adroite, elle se posa sur le sol, son cœur battant la chamade. Elle ne devait pas bouger. Si elle se remettait à courir, cet homme lui retomberait dessus. Elle trouva un abri la protégeant un peu de la pluie, et s'installa doucement là. Il y avait un petit tapis de verdure, non loin, sous un arbre. Elle se releva, s'enfonçant dans la forêt, sur la pointe des pieds, et s'assit sur l'herbe peu trempée, en dessous d'un arbre millénaire.
Elle était trempée et terrifiée par toute cette agitation.
Et elle espérait, au fond d'elle, qu'il ne la trouve plus.
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Don contournait les buissons de ronces, il le fit de manière logique, tournant dès qu'il avait une ouverture et s'engouffra dans celle ci pour se trouver a l'interieur des bois. Son sens de l'orientation, contrairement a Prudence, était en état de marche, après tout il connaissait les environs, pas ce bois exactement, mais il pouvait par exemple se repérer vis a vis du taxi. Il finit par arriver là où il avait perdu Prudence, mais bien évidement, il l'avait perdue. Il remarqua les nombreux lambeaux de tissus sur les ronces et se dit que sa robe devait être dans un sale état...Celà ne le motiva que d'avantage a retrouver la piste de sa fugitive, néanmoins il avait un bon allié avec lui : La pluie torentielle qui s'abbatait depuis qu'ils avaient quitté la voiture. Celà vint a Don comme un flash. Mais bien sur ! Qui dit pluie en terrain forestier dit forcément boue, le sol était en effet tout boueux, il pouvait le sentir sous ses chaussures...Et comme Prudence avait au moins encore celles ci aux pieds, il ne l'avait pas vu patauger les pieds nus dans la boue, et même si c'était le cas eh bien, elle pesait quelque chose, et par conséquent ses empreintes étaient enfoncés dans le sol. Don partit du morceau de tissu trouvé sur le roncier et repéra facilement les traces de pas confuses. Loin de les suivres comme Sherlock Holmes avec le nez jusque dedans pour bien être vu de loin, il se contenta de jetter un regard flou vers la direction par laquelles les empreintes se dirigeaient.
Après tout il voulait continuer cette course poursuite encore un peu plus longtemps...Lui était habitué a courir, Prudence, elle, devait être épuisée, terrifiée et vulnérable...Il allait profiter un maximum de cet état de fait. Avançant lentement d'un pas décidé le long des pas, il finit par apparaître a l'horizon aux yeux de la chinoise. Don sourit. Allait elle fuir ou accepter son destin ? Elle était plus du genre battante, il se doutait qu'elle ne se rendrait pas comme ça.
"Bonsoir Prudence, prête a partir avec moi ?"
Fit Don avec arrogance
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Evidemment, l'instinct de conservation de la jeune chinoise revint au galop. Aussitôt aprés avoir vu sa silhouette, et entendu sa voix qui la faisait tressaillir de peur, elle se leva, tremblante. Elle se sentait déjà épuisée par cette agitation, elle n'avait pas l'habitude de s'agiter ainsi, ni de courir si vite et tant. Elle s'appuya contre l'arbre, ses yeux cherchant une issue, et aussitôt réagit : Elle se mit à courire, trés vite, les yeux fermés, apeurée de voir apparaître au détour du chemin quelque chose d'inquiétant, qui pourrait l'empêcher d'échapper à ... Cet homme.*
Ce monstre.
Elle en avait peur comme d'un cauchemar qui revient, tout les jours, à la même heure.
Elle courut donc, affolée, n'osant même pas hurler. Elle ne regardait pas derrière elle, ni devant, et empruntait des sentiers battus, qu'elle connaissait à peine.
Tout d'un coup, elle heurta quelque chose, et tomba au sol. Son souffle fut coupé, un instant, et elle voulut se remettre en course, mais sentit une douleur attraper sa jambe droite. Elle constata avec effroi qu'elle saignait, s'étant ouverte le long de la jambe. Elle hurla, terrifiée par le sang, n'osant même pas bouger. Elle se trainait avec peine, et finalement s'écroula, tétanisée par le sang qui coulait le long de sa peau.
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"C'est la fin de la course."
Lança simplement l'esclavagiste en arrivant dans son dos et en observant le sang. Hm. Ca se complique. Il aimait s'amuser mais là son esclave risquait clairement de perdre du sang et de s'abimer, sa jambe avait peut être quelque chose de grave. Il vérifierais celà une fois rentré. Il aurait pu faire un pansement sommaire avec son T-shirt, comme un véritable gentlemen. Néanmoins il s'en était débarassé quelques temps plus tôt pour se retrouver en Jean. Il allait donc devoir parer au plus pratique. La poigne ferme de l'esclavagiste se posa sur le col de Prudence et le tira d'un seul coup, arrachant la robe de la chinoise et la laissant uniquement avec les éventuels vetements qu'elle portait en dessous, il saisit alors la jambe et utilisa la dite robe pour lui faire un bandage sommaire, la tenant pour l'empecher de se débattre tandis que la pluie continuait a tomber.
"Tu vois ce qui arrive quand on s'enfuit Prudence ? Tu es un beau brin de fille. Ca me ferais mal que tu aie encore plus mal que ce que tu ne devrais."
Une fois le bandage fait il retourna la chinoise sur le dos pour qu'elle puisse le voir et s'allongea au dessus d'elle dans la boue
"A partir de maintenant, tu m'appartiens."
Lui maintenant la tête il l'embrassa alors a pleine bouche.