Ce jour là il faisait particulièrement beau et Zoé avait eu envie de se promener dans le parc afin de profiter du soleil, respirer l'odeur des fleurs, écouter chanter les oiseaux...
Elle était vêtue, comme de coutume, de noir et de dentelles : jupe, gants qui montaient jusqu'aux bras, bas et surtout son soutien-gorge qui était la seule pièce de vêtement qu'elle portait en haut et qui contenait mal ses seins lourds et fermes. Une rose noire était fichée dans sa belle chevelure violette.
Elle s'était approchée de la forêt qui jouxtait le parc et elle allait y entrer quand elle vit un écriteau :
Forêt interdite au public
Défense d'entrer
Elle fut un peu déçue car elle aimait se promener dans les bois, surtout quand elle était seule, car elle appréciait cette étrange sensation de paix et d'isolement qu'elle trouvait dans ce genre d'endroit. Elle regarda autour d'elle : il n'y avait ni barbelés, ni clôture électrique, ni garde-chasse... Plutôt étrange en fait, car quel était l'intérêt d'interdire l'accès à un endroit s'il n'y a rien pour l'en empêcher ?
Haussant les épaules, elle entra dans la forêt, pas mécontente de transgresser un interdit car premièrement elle n'aimait pas trop qu'on lui dise ce qu'elle devait faire ou pas faire et deuxièmement c'était toujours un peu excitant de passer outre les règles.
Cela faisait maintenant une bonne demi-heure qu'elle se trouvait au sein de cet endroit et elle ne regrettait pas sa décision car les mille senteurs de la végétation agissaient sur elle comme un relaxant.
Un mouvement sur sa droite attira son attention : quelqu'un ou quelque chose avait agité les fourrés. Elle s'arrêta, se demandant ce que cela pouvait bien être. Ce devait être un gros animal en tout cas pour provoquer un tel remue-ménage. Un chien errant peut être... Zoé décida de ne pas trop s'attarder.
C'est alors qu'une paire de bras puissants et velus l'emprisonnèrent tandis qu'une odeur animale agressait ses narines. Une voix rauque, gutturale se fit entendre :
"Bonjour à toi, petite. Que fait une si belle et faible créature seule dans les bois? Tu n'as pas peur d'y faire de mauvaises rencontres?"
Elle sentait plus qu'elle ne le voyait le corps massif, immense et couvert de poils de la créature (car cela ne pouvait pas être autre chose) collé contre le sien. Une langue lécha sa joue et Zoé crut qu'elle allait défaillir... Elle était entièrement à la merci de cet être dont les intentions étaient on ne peut plus claires et elle ne voyait pas comment elle pourrait s'en sortir...
Elle eut quand même le courage de demander : Qu... qui êtes vous ?