- Tu comptes rester cette nuit, pour une fois ?
L'odeur de clope flottant dans la chambre d'hotel, et le silence rompu par le frottement de la chemise qui glisse contre ma peau, sans prendre la peine de regarder Aemi, je soupire et répond nonchalamment :
- J'étais clair dès le début, et malgré tout tu poses toujours la même question. Pour l'affection voit ça avec ton cocu. Parce que moi c'est pas mon truc.
Ca vaut toujours le coup de poser la question, qui sait, peut être un jour la réponse changera. Dit elle avec un grand sourire en écrasant sa cigarette.
Sans relever je m'apprête à quitter la chambre, avant d'être interrompu pour me parler d'une amie qui aurai subit une violente agression l'ayant laissé traumatisé, et ne sachant plus comment l'aider elle m'implore presque de lui rendre ce service, au point que je lui demande ce que j'ai à y gagner ? Après tout, y a pas marqué bienfaiteur sur mon front, et mon temps est précieux.
- Elle est canon, encore plus que moi, et je ne connais personne d'aussi menaçant que toi, je suis sûre que tu lui plairas.
- Bon très bien, dis lui de m'appeler et je verrais ce que je peux faire. J'espère pour toi que tu ne me fais pas perdre mon temps.
Je finis enfin par quitter la chambre et rentrer chez moi, repensant à la demande d'Aemi, avec le recul je finis par avoir regretté de m'être entraîné dans cette prise de tête, mais la flatterie fonctionne étonnamment bien sur moi. Je finis par aller me coucher, du moins c'était le programme jusqu'à ce que mon téléphone sonne.
- Allo ?
J'entends la voix d'une femme qui s'assure de mon identité, légèrement tremblante, elle m'explique que c'est Aemi qui lui a donné mon numéro.
- On peut dire que vous ne perdez pas de temps toutes les deux, cela dit, tu connais mon nom et je ne connais pas le tiens.
(HRP : à partir de là je parlerai à la deuxième personne)
Mona, voilà le nom que tu me donnes en t'excusant avant de me remercier de t'aider. Précisant que ce n'est pas la peine de me remercier, je te donne sans plus de cérémonie un lieu, une date et un horaire précis, ajoutant que si tu n'y es pas à l'heure, je ne t'attendrai pas et ne répondrai plus à tes appels, avant de raccrocher après t'avoir souhaiter une bonne soirée par pure courtoisie.
Deux jours plus tard, à 6h50
Short de sport, t-shirt gris moulant mon corps, avec un sac de matériel, j'arrive sur la piste de course du gymnase couvert de la ville. A cette heure c'est censé être fermé, mais ayant rendu service au vigile, il me privatise le coin quand j'ai besoin. Lui ayant précisé que tu dois passer, nous serons seuls et comme ça pas déranger pendant l’entraînement. J'ai déjà pris la peine de m'échauffer, voulant déjà jauger ton niveau physique pour réguler l’entraînement en fonction. Trainant sur mon téléphone, j'entends alors la porte métallique se fermer bruyamment...