Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Sherny le lundi 05 août 2024, 13:13:39
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Au Japon et aux États-Unis, en termes de mode de vie, il y a parfois de grands écarts. J'ai déjà eu des réflexions sur mon comportement à l'université, rien de méchant car les autres élèves et professeurs savent que je ne suis pas native d'ici, mais je me dois de faire attention pour les prochaines fois. Le problème, c'est qu'il y a trop à penser et je ne sais pas par où commencer pour tout apprendre. Au restaurant, seule, j'ai planté les baguettes dans mon bol de riz le temps de chercher les sauces. En voyant la tête du restaurateur, j'ai compris que j'avais fait une bêtise.
Ça ne pouvait plus durer comme ça, je devais me mettre à la page sur toutes les us et coutumes du Japon. J'ai lancé un appel à l'aide à des étudiants de ma promotion, en vain. Je comprends qu'avec nos cours à réviser, le sport en dehors pour se tenir à niveau, personne n'ait envie de prendre du temps pour des futilités. Dans une impasse de ce côté, je ne perds pas espoir. Je cherche sur internet des idées quand je vois parler de coachs de vie. Les avis sur cette technique sont positifs, j'y vois de bons retours de ceux qui en parlent.
Je fais une autre recherche pour trouver les coachs de vie autour de chez moi, une liste immense bien sûr. Je fais défiler la liste en cliquant sur les noms qui ont de bons avis, je regarde les présentations, les prix, les disponibilités, la distance entre le cabinet et chez moi, ainsi que d'autres critères. Sur une feuille à côté, je note ceux qui m'intéressent. J'y passe plusieurs heures avant de me fixer sur un coach du nom de Ryo. Il n'est pas loin de chez moi, ses prix sont abordables, il est jeune alors je me dis qu'il pourrait bien comprendre mon point de vue et il a de nombreuses disponibilités. Je réserve un créneau sur internet pour la fin de semaine.
Le jour J, samedi, je me prépare pour mon rendez-vous de 11h. Avec les fortes chaleurs du moment, je mets une simple robe jaune orangé en tissu léger, des claquettes aux pieds et un collier qui produit du froid autour du cou. Mon sac au bras, je pars à pied pour me rendre au cabinet à 20 minutes de chez moi. Mon collier rafraîchissant autour du cou m’aide à supporter les fortes chaleurs. J’arrive devant le bâtiment, je rentre dans le sas d’entrée qui est climatisé puis je sonne à l’interphone. On m'ouvre et on vient me chercher afin de commencer ma première séance avec mon coach.
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J’ai mis du temps à trouver ma voie dans cette ville. Mais finalement, mes capacités surhumaines m’ont mené vers ce métier. Je peux facilement cerner les gens, les comprendre, et faire de mon mieux pour les conseiller. J’ai donc fait les démarches pour être « life coach ». Un métier qui ne demandait pas de qualifications précises, et me permettait d’avoir un emploi du temps flexible.
Un de mes premiers clients, c’était un peu par hasard. Un voisin qui semblait désespéré, et que j’avais remotivé. Il m’avait alors remercié en m’aidant à me mettre en avant. Un site internet, un cabinet accueillant, etc… Depuis, il a quitté l’immeuble, car il a trouvé une petite amie et a fondé une famille… Grâce à moi, à ses dires. Mais pour ma part, je n’ai fait que lui révéler ce qui était déjà en lui…
J’ai quelques rendez-vous prévus pour aujourd’hui. Le premier, à 10h, est un client que j’ai déjà rencontré plusieurs fois. On discute de ses progrès. Il souffre d’une forte timidité avec les femmes. Je l’aide donc à se décoincer en lui donnant des conseils, des exercices. Là, je lui demande, avant notre prochain rendez-vous, d’offrir un verre à une jeune femme dans un bar, et de lui faire un sourire quand elle regarde dans sa direction. Rien de plus. Il sourit et accepte ce défi, et finit par quitter mon cabinet quelques minutes avant l’arrivée du prochain rendez-vous…
Il est 11h, et cette fois-ci, c’est une nouvelle cliente. On sonna à l’interphone, et je lui ouvris la porte et l’accueillis dans la salle d’attente. Je lui souris et dis :
-Bienvenue, enchanté. Je suis Ryo, votre coach, si cette séance se passe bien… Entrez.
Je la fis entrer dans mon bureau, et l’invitais à s’asseoir. Je m’installais face à elle, et me concentrais sur son visage. J’essayais de déterminer ce qu’elle ressentait, mais ça restait flou. Je demandais alors :
-Alors, Sherny… Dites-moi, qu’est-ce qui vous amène ici, et pourquoi pensez-vous avoir besoin d’un coach ?