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- Mei tu nous rejoins ? Les filles veulent fêter le concert en ville !
- Nan Ruby, je suis vannée…
- Oh allé, t'as bossé comme une dingue !
- Justement, je vais profiter que vous n'êtes pas là pour m'offrir le luxe d'un long très loooong bain !
- Comme tu veux rabat-joie !
- Je te merde Nessa chérie !
Une fin de concert avec les MIRENA se passe toujours dans cette ambiance bonne enfant. Les stars de la soirée ne sont pas des divas qui se pensent au dessus des autres, tout en aboyant sur le staff qui ne les démaquille pas assez vite. Pendant que Mei surveille ses sœurs qui se changent pour leur after, elle jette un œil à sa montre. Il est presque minuit et elle est debout depuis cinq heures du matin. Habillée d'une chemise sans manche et d'un pantalon, tous les deux blancs (https://zupimages.net/up/24/32/sswn.png), la miss se sent serrée dans ses vêtements. Elle n'a donc qu'une hâte : rentrer, se changer et prendre ce fameux bain.
Malgré les protestations des autres filles, la voilà qui décline encore une fois l'offre de sortir avec elles et se dirige vers la scène. Il ne reste plus beaucoup de monde dans l'immense salle, la plupart du matériel est rangé et Mei fait un dernier tour d'horizon pour s'assurer que rien ne cloche. Derrière elle, la jeune femme aux cheveux noirs, entend le rire des MIRENA qui ont elles aussi finies de se changer. Dans le silence qui s'installe peu à peu, la polymorphe salue les ultimes employés restant et se rend à son vestiaire. Elle y récupère quelques affaires et rejoint le garage où l'attend sa voiture. Une fois au volant elle pousse un long soupir et pose la tête sur ce dernier.
- Bordel… Je te tuerai pour un massage !
A peine a-t-elle dit ces mots qu'il lui semble sentir un contact sur sa peau nue. La voilà qui sursaute, se retourne et scrute la voiture, sourcils froncés et lèvres pincées. Totalement sur la défensive elle parcourt le véhicule des yeux, pourtant il n'y a rien, ni personne. Aurait-elle sombré un instant et rêvé ce toucher ? Pas impossible avec la fatigue qu'elle a cumulé depuis le début de la semaine.
- Assez halluciné, on rentre…
Pendant le court trajet qui la sépare de chez elle, la productrice a une sensation bizarre qui ne la quitte pas. C'est comme si elle sentait quelque chose ou quelqu'un la frôler, ce qui est impossible vu qu'elle a vérifié sa voiture en partant. Préoccupée, par ce qu'elle pense être des divagations de son esprit épuisé, Mei arrive enfin à la maison après ces dix minutes à se remettre en question. Entrant dans l'imposante bâtisse où elles vivent avec ses sœurs et jetant négligemment ses chaussures dans le meuble à l'entrée, la demoiselle se mordille la lèvre inférieure. Les talons hauts c'est glamour, mais ça casse les pattes. C'est comme ce qu'elle porte. Ça fait professionnelle et classe, néanmoins c'est une torture à garder. Pas étonnant que la fusée file dans la salle de bain juste pour le plaisir de s'en débarrasser. Elle réalise même, trop tard, qu'il aurait été plus rapide de se téléporter dans cette dernière. M'enfin, ce n'est pas dramatique de perdre quelques petites secondes.
Se penchant pour ouvrir le robinet de la baignoire, elle laisse l'eau couler et se perd dans ses pensées. A nouveau les sensations étranges recommencent. La belle sursaute plus d'une fois et cherche vainement à comprendre ce qui lui arrive ce soir. Frappant les joues pour se ressaisir, elle déboutonne sa chemise et la laisser glisser le long de ses épaules. Le tissu finit rapidement au sol et la voila en soutien gorge en soie noire. Observant son reflet dans la glace, l'ainée fait la moue et passe une main dans sa crinière noire comme l'encre. La voilà qui se tourne à moitié pour constater qu'ils lui arrivent bientôt aux fesses.
- Va bientôt falloir vous couper vous.
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Alors qu'elle soulevait sa chevelure ébène, la demoiselle sent un souffle contre sa peau, ainsi qu'une voix suave qui lui murmure des mots doux. Sursautant elle va d'abord regarder derrière elle, seulement la pièce est désespérément vide. Fronçant les sourcils, Mei trouve tout ça de plus en plus étrange. Et alors qu'elle regarde à nouveau dans la glace : un visage apparait en transparence dans son miroir. Hébétée, la productrice va longuement étudier ce dernier sans même s'en rendre compte et machinalement lever la main pour la poser sur les traits anguleux. C'est quelques secondes plus tard qu'elle se reprendra. Au lieu de rêvasser elle ferait mieux d'essayer de comprendre ce qui se passe bon sang ! Mais elle aura beau scruter la pièce et même essayer de déceler une possible présence qui serait sous camouflage : rien. C'est à devenir folle.
A cet instant Mei est persuadée que c'est le surmenage qui lui joue des tours. Autrement comment expliquer ce qui lui arrive ? Il n'y a personne d'autre à la maison ce soir, les filles lui ont même envoyé une photo pour la rassurer et l'inviter une fois de plus à les rejoindre. Il est donc exclu que Nessa ou Beth soient en train de lui jouer un tour dont elles ont le secret. Ensuite elle a beau fouiller il n'y a rien ni personne dans cette pièce à part elle. Finalement ses sœurs n'exagèrent peut être pas quand elles lui rabâchent qu'elle se démène trop pour le groupe. Les nuits blanches au bureau semblent avoir finalement eus raison de ses nerfs et la voilà maintenant à fleur de peau. Elle se demande même si ça n'a pas un rapport avec ses pouvoirs, après tout il est facile pour une électromancienne de perdre le contrôle de ces derniers.
- Toi t'as gagné le droit de te coucher tôt ma fille, j'espère juste que ça ne m'empêchera pas de dormir toutes ces conneries. Nan mais sérieux Mei, tu débloques ce soir.
Poussant un long soupir, la jeune femme va rejeter ses cheveux en arrière d'un mouvement las de la main. Ses traits fins sont tirés, ses yeux expriment une profonde fatigue et même ses gestes sont empreints de lenteur. Sans réel entrain elle coupe l'eau pour que ça ne déborde pas. Dégrafer son soutien gorge dans la foulée ne lui prend qu'une seconde, néanmoins elle n'est pas assez rapide pour l'empêcher de tomber au sol. Soupirant face à son incompétence notoire, elle va se pencher pour le ramasser et en profitera pour faire glisser le dernier rempart de tissu le long de ses jambes. Pourtant, au lieu du vide, c'est une masse dure qui rencontre le fessier de la productrice. Comme piquée au vif elle se retourne dans un cri, seulement c'est le néant. Il n'y a toujours rien ni personne dans cette fichue salle de bain.
- Qui est là bordel ?! Montrez-vous !
Partagée entre doute et certitude, son premier réflexe est d'attraper une serviette pour couvrir son corps nu. N'étant pas loin du rebord de la baignoire elle se demande si c'est lui qu'elle aurait touché, ce qui ne serait pas impossible en vrai, mais elle jurerait que ce n'était pas froid. Elle va essayer de la jouer au bluff et fera crépiter ses éclairs dans sa main, comme si elle se tenait prête à attaquer. Il y a très peu de chance que ça impressionne l'intrus dont elle ne sait rien malheureusement. Autrement ça serait trop facile, n'est ce pas ?
- J'ai dis… Montrez-vous !
Mais la réponse est toujours ce silence sans personne en vue. Restant tendue pendant encore quelques minutes, Mei fini par rappeler sa foudre et glisse une main sur le haut de son crâne pour repousser ses longs cheveux. Tenant toujours cette pauvre serviette d'une main, la demoiselle à fleur de peau va soupirer profondément et essayer de se ressaisir. C'est sûr elle a besoin de se détendre, alors elle va accélérer le mouvement sinon ça n'ira jamais. Et quand tous ses vêtements sont enfin posés dans le panier à linge et sa serviette sagement pliée sur le repose-serviette, elle va se glisser dans l'eau pour pouvoir enfin profiter. Ayant mis son téléphone dans une pochette pour le rendre étanche, la productrice s'offre même le luxe de se mettre une série pour tenter de calmer ses nerfs mis à rude épreuve. Supernatural lui parait tout indiqué avec ce qui lui arrive.