Le Grand Jeu

Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Mirena le jeudi 06 juin 2024, 16:00:58

Titre: Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le jeudi 06 juin 2024, 16:00:58
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- C'est non négociable les filles ! Je m'en tape que ça vous gonfle ou pas, cette fois les lettres sont plus virulentes ! Alors vous aurez des gardes du corps POINT FINAL.

J'ai mal au crâne, ça fait une heure que les filles et Mei se prennent la tête. La raison ? Les haters qui sont encore et toujours là pour nous emmerder. Sauf que cette fois il y a eus des menaces de mort. Alors notre productrice voit ça d'un mauvais œil. Personnellement, je suis dubitative à propos de cette histoire. En général ce sont des poltrons qui n'osent rien faire dès qu'ils quittent leur écran. Pourtant je comprends le point de vue de notre métamorphe adorée. Elle ne veut pas prendre à la légère tout ce qui se passe et risquer de nous perdre. Le problème c'est que je suis la seule à le comprendre ainsi. Les filles ne voient en ces futurs gardes du corps qu'une restriction de leur liberté. Surtout Ruby qui râle en arguant qu'elle va encore avoir le droit à un thon, doublé d'un pervers. Ca m'amuse de voir que ce qui la dérange le plus là dedans c'est le physique de l'homme plutôt que ses compétences. Du Ruby tout craché !

C'est Nessa qui est la plus virulente dans cette histoire, ce qui ne m'étonne même pas. Elle a un rapport aux hommes compliqué, si on le lui impose elle s'hérisse. Beth, Ariane et moi on compte un peu les points. Et j'essaie de calmer le jeu quand le ton monte trop haut. Un peu comme maintenant parce qu'elles se crient dessus comme des poissonnières. Seigneur, on ne va jamais y arriver avec leurs caractères. Je crois qu'il est temps de clore cette discussion et vite. Pour ça je monte à fond le son de mon synthétiseur vocal et fait signe à mes deux sœurs de boucher leurs oreilles. Ce qu'elles s'empressent de faire quand elle me voit avec mon "engin du diable" à la main. Je pianote à toute vitesse et laisse l'appareil leur exploser les tympans.

- STOOOOOP. VOUS ARRETEZ CA LES FILLES. LA J'EN AI MARRE DE VOS CONNERIES. 

Les trois chiffonnières couinent de douleur en se bouchant les oreilles et moi je les fusille du regard. Une fois que je suis certaine qu'elles ont leur attention fixée sur moi, je coupe tout et me mets à signer. La colère transparait dans la rapidité et la dureté de mes gestes, elles n'ont pas intérêt à moufter.

- Nessa, Ruby ce n'est marrant pour aucune de nous, pourtant c'est un mal nécessaire ok ? Et toi Mei cesse de sourire, t'as merdé dans cette histoire. Tu aurais dû nous en parler avant de les engager. Malheureusement ce qui est fait est fait, alors finissons en avec cette histoire. Plus vite nous accepterons leur présence et plus vite nous pourrons vaquer à nos occupations. Considérez-les comme des potes un peu collants au pire, mais prenez sur vous merde.

Voilà, j'ai fini mon petit "monologue" dans un claquement de main. Ca signifie que je refuse que cette prise de bec stérile se poursuivre, j'en ai ma claque ! Elles ne comprennent pas qu'elles jouent le jeu des connards qui nous intimident ? Ils veulent nous voir nous entre déchirer et saborder le groupe, c'est mort ! C'est d'ailleurs ce qu'ajoute Ariane pour me soutenir, enfin une qui comprend les choses comme moi. L'argument fait mouche et la tension retombe peu à peu dans la loge. Nous allons enfin pourvoir passer à autre chose. Dans une heure à peine les nouveaux agents de sécurité seront là et nous devons assurer nos emplois du temps. Le mien est plutôt simple, j'ai rendez-vous dans un orphelinat de je sponsorise depuis quelques années déjà. Rien d'autre, le reste je pourrai le passer à faire ce qui me plait. Enfin, sauf si Mei en décide autrement, mais je veux éviter de me porter la poisse en y pensant.

Bon gré, mal gré les filles se changent et moi aussi. L'ambiance dans la pièce reste assez lourde alors je suis la première à fuir. Je n'ai pas fais de chichis avec ma tenue, c'est haut blanc, jegging et ballerines noires. Ainsi je serai plus à l'aise pour jouer avec les petits. Comme il reste une bonne demi-heure avant l'arrivée de ma nouvelle nounou, j'en profite pour me poser dans ma loge personnelle. Là-bas je serai au calme. Ma guitare en main je commence à jouer quelques notes. Mon esprit se vide peu à peu, alors que je fredonne l'air que je suis en train de composer. C'est Mei qui brisera la bulle que je me suis créée en toquant. Ah il est là. D'après ce que dis mon amie il est le premier arrivé, quelle ponctualité. Je prends mon synthétiseur, dont j'ai réglé le son au préalable, pour qu'on puisse entendre les mots à travers la porte.

- C'est bon, vous pouvez entrer. 

Si Mei avait été seule j'aurai plaisanté sur le fait que je suis décente. Seulement évitons de choquer le pauvre jeune homme minute un. La première chose qui me vient à l'esprit c'est qu'il dépasse ma sœur de cœur et donc il me dépassera aussi. Pour me présenter à lui j'ai le réflexe de signer.

- Bonjour, je suis Irène ravie de…

Je me stoppe en plein dans mon geste et signe à ma productrice que je suis stupide, parce qu'il ne va pas me comprendre. Pourtant il me prend de court. Parce que je remarque qu'il a tout compris, son regard ne ment pas. D'autant que Mei en rajoute une couche en lâchant l'air de rien.

- T'es pas stupide, tu me prends plutôt pour une très mauvaise amie… Bien sûr que je t'ai pris un garde du corps capable de comprendre ce que tu signes ma puce. C'est plus pratique pour communiquer, surtout en cas d'urgence.

Je suis bouche bée, celle-là je ne l'avais pas vue venir. Elle me fait un cadeau merveilleux en m'offrant la liberté de ne pas être collée à mon synthétiseur vocal. En tout cas je note que monsieur est mignon et assez intelligent pour avoir eus envie d'apprendre cette langue.

- Je vous laisse faire connaissance. N'oublie pas ma chérie, là il est 14h et à 16h tu as l'orphelinat à visiter. Oh et garde ton portable allumé j'attends la confirmation pour ton shooting individuel !

Aaaaah je le savais que je n'aurai pas dû penser aussi fort et ma mine renfrognée en dit long. Néanmoins, loin de culpabiliser, Mei pouffe de rire et fuit. Lâche ! Moi je reporte mon attention sur celui qui va devenir mon ombre et reprends ce que je disais plus tôt.

- Pardon on vous a un peu laissé de côté. Je disais donc que moi c'est Irène et je suis ravie de faire votre connaissance malgré les circonstances quelque peu spéciales. Et vous êtes ? Cette malpolie de Mei ne vous a même pas présenté correctement.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le vendredi 07 juin 2024, 10:55:31
"Dis Kentaro, ta petite sœur est muette, c'est ça ? Tu maîtrises le langage des signes si je me souviens bien ?"

"Oui c'est bien ça."

Non, en vérité, c'était un peu plus compliqué que ça mais Kentaro ne voulait pas développer le sujet avec quelqu'un qui n'y connaissait rien et dont ce n'était pas le réel souci.
C'est ainsi que cette histoire avait commencé.
Kentaro Nagata, plus communément appelé Ken par ses proches et amis, était chez lui quand il avait reçu un coup de fil du manager principal de sa société : la S.P. Corp . Pour Save & Protect Corporation, la plus grosse boîte de sécurité de l'Est asiatique, déclinée en de nombreuses entités. Kentaro faisait partie de la Section Spéciale de Protection, petit groupe ultra qualifié spécialisé dans la protection des personnalités les plus célèbres. Ce groupe dépendait directement du directeur opérationnel de la société, c'est à dire celui qui occupait la troisième marche du podium. Le jeune homme de 28 ans était en congé après avoir assuré pendant trois longs mois la protection personnelle de Jennie des Black Pink pour une tournée marathon entre le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la côte Ouest des Etats-Unis. Il en était revenu épuisé mais satisfait puisque tout s'était bien passé.

Il devait reprendre du service le lundi suivant et profitait donc de son dernier week-end au calme quand la sonnerie de son téléphone l'avait arraché à une série télé le samedi soir.

L'objet de l'appel : le boulot bien sûr, une nouvelle mission a assurer, et pas n'importe laquelle : MIRENA ! Qui ne connaissait pas ce girl's band ? Non, ce groupe plutôt, car on était loin des standards de la K-pop. Là, les filles n'étaient pas des marionnettes mais bien des musiciennes. S'il n'était pas un fan inconditionnel du style qu'elles jouaient, Ken connaissait les mélodies de leurs plus grands succès. Il ne suivait pas non plus le fil de leur actualité.

Tama, le manager, lui exposa le dossier : menaces de mort, propos ultra virulents, on atteignait les bas-fonds de la médiocrité humaine ... La productrice du groupe faisait donc appel à la S.P.Corp pour protéger ses filles. Un agent par artiste et Ken était sélectionné. L'ancien militaire des Forces Spéciales des Forces d'Auto-Défense japonaises avait le profil parfait pour cela : pro, endurant, méthodique, expert en tout un tas de compétences … mais il avait un atout que les autres membres de l'équipe n'avaient pas. Il maîtrisait le langage des signes (LdS). Et MIRENA présentait une particularité : Irène, une des guitaristes, s'exprimait principalement en LdS.

La mission commençait dès lundi matin. La production de MIRENA savait qu'elle allait dépenser une fortune pour avoir les meilleurs spécialistes.

Après l'appel, Ken n'avait pas perdu de temps. Terminée la série télé ! Il avait allumé son ordinateur portable et branché son imprimante. Recherche google : Irène MIRENA … Les galeries photos sont édifiantes. La guitariste est une petite bombe, la beauté sombre qui s'oppose à la luminosité de Ruby. Son caractère transparaît sur sa gestuelle et sa manière de jouer de son instrument : ce n'est pas une furie incontrôlable, un bon point ! Ken recueille l'historique connu d'Irène sur le site du groupe. Rien de bien impressionnant mais c'est la base. Ensuite, il s'abonne à tous ses comptes sociaux et cherche à lire entre les lignes pour s'imprégner de sa personnalité. Elle semble être la plus calme du groupe alors que son corps est le plus … disons, enviable, selon les goûts personnels de Kentaro. Elle a ce qu'il faut où il faut en plus d'avoir une silhouette tonique et racée. L'agent imprime les documents ou articles qui semblent contenir des éléments importants. Il surligne au stabilo les points à retenir, entoure des commentaires, pose des points d'interrogations. Cela dure une bonne partie de la nuit et il continue le dimanche.

Fin prêt le lundi matin, Kentaro se présente vingt minutes avant le rendez-vous aux studios de MIRENA. Il est rasé de près, a utilisé des produits de toilettes neutres et sans odeurs, et porte un costume de qualité mais qui n'imposera pas sa présence. La star, ce n'est pas lui et il ne doit ni faire de l'ombre à Irène, ni la déranger d'une quelconque manière que ce soit. Néanmoins, si une menace doit se présenter, il prendra la main, et pour cela, il a entre autres, sous l'aisselle gauche, un pistolet automatique. Ken est venu avec une voiture de la société qu'il a garé dans le parking souterrain de l'immeuble. Il y garde un sac avec ses affaires personnelles et des costumes de rechange sur cintres. C'est Mei qui l'accueille et après quelques calages, ils rejoignent la loge d'Irène. La voix qui les autorise à y enter provient d'un synthétiseur, il en reconnaît aussitôt la tonalité un peu métallique. Ils entrent et Ken fait enfin face à la personne à laquelle il va consacrer beaucoup, beaucoup de temps … Irène est sublime et rien n'empêche Kentaro d'être humain. La fonction de garde du corps n'est pas dédiée aux armoires à glace impassibles et presque robotisées. Non, les stars détestent être entourées de personnes froides. Ça nuit à leur image et à leur naturel. Aussi Ken adresse un sourire fin et discret à Irène, en plus de se présenter.

"Bonjour Irène, je m'appelle Kentaro."

Il le fait à voix haute. Il faut qu'elle connaisse sa voix, qu'elle mémorise son timbre agréable afin qu'elle puisse lui faire confiance et le reconnaître en toute situation. Cependant, il se cale bien de face et ne s'incline pas afin qu'elle puisse aussi lire sur ses lèvres et s'imprégner de sa gestuelle de locution.

Mais il continue en signant.

-Je suis enchanté de faire votre connaissance et suis désolé de vous savoir dans une situation si désagréable. Je ferai tout pour être discret afin que vous n'ayez pas à changer vos habitudes. Je n'agirai que si je décèle une menace à votre encontre. Je suis là pour vous et vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez.

Il marqua une pause, lui laissant le temps de s'habituer à sa présence. Elle était menue et lui, d'une stature bien plus imposante même si sa musculature dessinée n'avait rien de celle d'un culturiste.

-Le contrat stipule ma présence permanente à vos côtés. Mei m'a dit que vous acceptiez de me loger chez vous ? (c'était une première depuis qu'il exerçait ce métier mais la productrice lui avait paru bien malicieuse sur ce point). Encore une fois, je serai discret en toute circonstance. (cela était une référence discrète à la vie privée de l'artiste).

14h00 … A 16h00, la visite d'un orphelinat était programmée. Il le découvrait et s'en acquittait. Bon nombre de stars réchauffaient le cœur des petits malheureux de la vie, par humanité ou coup de com. Irène avait plutôt le profil de la première option.

-Il y a de la circulation, il nous faudra partir à 15h00. C'est un agent de ma société qui conduira une voiture que nous fournissons. Vous auriez aussi un shooting photo prévu?

Pour une star, voiture de star. Une belle berline Mercedes full option, élégante mais pas tape-à-l’œil.

-Et si possible, il faudra me fournir le programme de votre agenda sur plusieurs jours que je puisse me préparer aux événements les plus complexes.

Les doigts de Kentaro s'agitaient à un rythme régulier et apaisant. De temps en temps, il parlait pour accompagner ses gestes. Tout était voulu pour mettre Irène en confiance. Cela allait être essentiel à leur collaboration.

Sur certaines photos trouvées sur le net, le visage d'Irène paraissait fermé, presque sévère. En vrai, il n'en était rien, elle avait le regard vif et pétillant, la mine adorable et … la poitrine arrogante. Était-ce parce qu'ils partageaient cette connaissance rare de la LdS ? Sûrement un peu oui.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le lundi 10 juin 2024, 11:48:20
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

Kentaro, c'est un prénom qui lui va plutôt bien. Alors que je me lève pour venir le saluer comme il se doit, je constate qu'il est plus grand encore que je ne le pensais. Ah oui je suis bête, Mei était en talons et moi pas. Forcément mon jugement a été altéré. Bon ce n'est pas un géant, pourtant je dirai qu'il y a un bon vingt centimètre d'écart entre nous. Sa carrure n'est pas titanesque elle non plus, néanmoins elle est largement suffisante pour que je puisse facilement me dissimuler derrière lui. Pratique ! Mais ce qui me plait le plus dans tout ça c'est qu'il sait signer et à la perfection, je dois le reconnaitre. Alors qu'il pourrait juste me parler comme le font les autres, il prend la peine de se mettre dans ma peau. Où as-tu dégoté une perle pareille Mei ?

- Je vous remercie Kentaro. Vous n'avez pas à vous faire tout petit, de toute façon avec votre taille ça serait compliqué… 

Je sais parfaitement ce qu'il veut dire en m'assurant qu'il se fera discret. Seulement j'avais envie de briser la glace, cette atmosphère sérieuse ça ne me correspond pas quand je suis hors événements. En fait, ça ne correspond à aucune d'entre nous. Même ma chère productrice a un côté déjanté quand les circonstances le permettent. Je poursuis sur ma lancée, histoire de mettre les choses au clair pour la maison.

- En effet, j'ai accepté cette condition. Normalement nous vivons toutes les six à la maison. Seulement les filles ont des déplacements prévus pour les prochains jours. Je suis la seule à rester dans le coin cette fois à cause de mes autres engagements de la semaine.

Je les envie tellement, elles vont aller tourner sur une île paradisiaque ces saletés ! L'avantage, c'est que leurs gardes du corps pourront travailler en équipe et bien les chaperonner. Ils vont avoir besoin de courage les pauvres, connaissant mes sœurs elles vont leur en faire baver.

- Quand à Mei… ça dépendra de son bon vouloir, soit elle sera là, soit elle fera encore l'ermite dans son bureau tous les jours. Vous risquez donc d'être tout seul avec moi, j'espère que ça ne vous ennuie pas trop.  

Une sale manie qu'elle a depuis toujours : trop bosser. Pour ma part j'ai depuis bien longtemps renoncé à l'idée de la faire changer sur ce point. Marre de me battre contre des moulins à vent. Et en parlant de boulot, il prend le sien très au sérieux, puisqu'il a déjà noté que j'ai un impératif à 16h. Son professionnalisme frise le respect. Notre discussion est quand à elle très agréable, j'avais oublié combien c'est reposant de pouvoir communiquer aussi facilement avec quelqu'un d'extérieur au groupe. Maintenant que je sais que nous partirons dans une heure, je peux vaquer à mes occupations.

- 15h ? Ca me convient parfaitement ! Pour ce qui est du shooting c'est en standby, Mei va me confirmer ça au plus vite je pense. Quand à mon emploi du temps, il devrait être bouclé demain matin au plus tôt, elle a encore des ajustements à faire. Désolée, mais tenez voilà au moins un premier jet que j'ai eus tout à l'heure. 

Je passe tout près de lui pour attraper ma tablette et aussi mon calepin et un stylo sur mon bureau. Bureau qui se trouve être juste derrière lui. Je lui demande une adresse à laquelle je peux envoyer le planning et pianote rapidement pour qu'il puisse le recevoir de suite. Ensuite je retourne m'assoir, guitare à la main je reprends cette mélodie que j'avais entamée avant son arrivée. Je fredonne doucement, mâche mon crayon, fronce les sourcils quand je bloque sur une note. Bref, tout un tas de mimiques pas toujours très glamour. Seulement c'est ça la vraie Irène, une femme passionnée par son métier. De temps à autre je jette un œil à Kentaro pour m'assurer qu'il est toujours présent. Il se fond tellement bien dans le décor que je ne le remarque pas. Pourtant avec un physique comme le sien, il attire tous les regards. En parlant de ce dernier il a beau être posé sur moi, je ne ressens pas cette sensation de malaise qu'on peut éprouver quand un homme vous fixe de la sorte. Une demi-heure s'écoule tranquillement avant que je ne pose tout dans un soupir. Le refrain me bloque et je m'étire pour essayer de soulager la tension dans mon épaule droite. Mes yeux se posent naturellement sur lui. Mes mains, bien que légèrement engourdies avec l'heure entière que j'ai passé à composer, signent avec aisance.

- Tout va bien pour vous ? Désolée je ne suis pas une grande bavarde et en plus je ne suis pas très intéressante à surveiller. Vous voulez un café ou un thé peut être ? J'ai aussi des jus de fruit et de l'eau à disposition. N'hésitez pas à faire comme chez vous, mes futures loges et cette loge ci seront aussi les vôtres tant que vous travaillerez avec moi.  

Je ne sais pas s'il a le droit d'accepter ce genre de petites pauses, mais j'avoue que ça me fait culpabiliser de ne rien lui proposer. Si j'avais l'audace d'Ariane je lui aurai proposé de s'assoir à côté de moi, seulement je n'ose pas. Du moins pour l'instant. Avec le temps ça devrait aller, je dois déjà savoir ce qui se fait ou ne se fait pas dans son monde.

- Tiens, si vous me parliez un peu plus de votre métier et de vous ? Comment vous en êtes arrivé à faire ce genre de travail ? Et aussi, si ce n'est pas indiscret, pourquoi savez vous aussi bien signer ? Vous ressemblez à quelqu'un qui a fais ça toute sa vie. Ça se voit à l'aisance dont vous faites preuve quand vous signez. 

Bon, espérons qu'il ne me trouve pas trop intrusive. Il nous reste encore trente minutes à tuer, autant que ça soit pour mieux se connaitre. Par contre cette fichue épaule m'agace, elle fait mal bon sang !
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mardi 11 juin 2024, 09:59:16
Les informations d'internet ne font pas tout. Suivre une star sur les réseaux sociaux, c'est bien peu la connaitre en vérité. Les fans se construisent une image qui bien souvent ne correspond pas à la réalité. Ils idéalisent un peu leur idole , modélisant une idée de la perfection ou de quelque chose s'en approchant. La personnalité lumineuse des célébrités est mise en avant et leurs travers, enfouis sous des masses de photographies photoshopées et d'opérations de communications soigneusement travaillées.
Le métier de garde du corps permet de s'affranchir de tous ces faux-semblants, pour le meilleur et pour le pire. On côtoie la célébrité intimement et on la découvre comme elle est réellement. Souvent la désillusion est grande car l'image véhiculée prend le pas sur le subconscient. Et puis, l'alcool et la drogue font leur apparition, en grosses quantités. Les scandales, caprices et violences suivent aussi de près. Les cures de désintoxication et les procès se succèdent, tout comme les règlements à l'amiable où de pauvres victimes sont corrompues par l'odeur de l'argent.

Kentaro en a protégé de ces crapules adulée par le public mais qui s'avéraient être en fait des vicelards imbus d'eux-mêmes, malhonnêtes et profiteurs. Il en avait même assez de s'user pour ces abrutis à l'égo surdimensionné. Ces missions étaient rébarbatives bien que vraiment bien payées. Heureusement, il en était d'autres bien plus agréables qui lui rappelaient à quel point il aimait son métier. Irène était une perle, un adorable petit bout de fille qui respirait la gentillesse et ... la normalité. Rares étaient les personnalités qui considéraient les gardes du corps. Souvent d'ailleurs, elles les confondaient avec des hommes à tout faire, ce qui nécessitait des calages en cours de route. Là, non. Aimable, la guitariste s'inquiéta de son bien-être et il la remercia.

-Un verre d'eau suffira je vous remercie.

Elle coopérait et de manière agréable et investie, ce qui en disait long sur son état d'esprit et son caractère en général. Elle s'était ensuite assise avec sa guitare et s'était plongée dans une composition. Ken l'avait observé s'évader, enchainant les essais, les accords et au final l'ébauche d'une mélodie, peut être un futur succès.

Kentaro ne jouait d'aucun instrument et n'avait jamais su lire une partition. C'était quelque chose qu'il regrettait sincèrement car il s'abandonnait souvent, allongé sur son canapé, à écouter aussi bien ses chanteurs et chanteuses favoris que des instrumentales de tous horizons.

L'homme était donc resté debout une heure entière à la regarder faire sans pour autant perdre en vigilance. Une intrusion dans le studio était néanmoins peu probable. Il leur restait un peu de temps avant le départ et elle proposa un sujet plus personnel. Contrairement aux idées reçu, un garde du corps n'était pas nécessairement froid et insensible.

-Bien sûr, j'exerce ce métier depuis bientôt trois ans. Auparavant j'ai servi dans les forces d'auto-défense. Je n'étais pas un élève brillant aussi je me suis engagé à 18 ans. J'avais une très bonne condition physique, l'envie de faire mes preuves et j'ai donc intégré les forces spéciales de la marine. Après quelques années de service, j'ai eu un accident de plongée et j'ai perdu certaines  aptitudes indispensables. Mon avenir à l'armée était compromis et j'ai dans le même temps été approché par un ami, un ex de mon unité, qui travaillait pour S.P. Corp. La société opérait une vaste campagne de sélection. J'ai démissionné de l'armée, postulé à la S.P., réussi les épreuves et ... me voici!

Bon, il y avait eu quelques complications mais globalement c'était bien ça. Il reprit sur un sujet qui lui tenait beaucoup plus à cœur.

-Ma petite sœur a 18 ans, elle est muette de naissance, enfin non, elle peut émettre des sons mais son trouble de l'aphasie l'empêche de parler distinctement. Donc elle préfère ne pas essayer car elle se trouve ridicule. Je suis son frère et je l'adore. Nous sommes très très proches. Voilà pourquoi je maitrise le LdS.

C'était intéressant qu'il se confie ainsi. Ils ne se connaissaient pas mais déjà une proximité naturelle s'instaurait. Kentaro fut interrompu par Mei qui passa en coup de vent déposer un document à Irène. Cela permit à l'homme de confirmer ce qu'il avait remarqué. La guitariste s'est trop focalisé sur son instrument au détriment de son corps. Quand on joue assis, et surtout quand on est de petite taille; c'est le cas d'Irène, l'épaule se décale vers le haut pour que le musicien puisse atteindre les cordes de sa guitare; ce qui n'est pas le cas quand on joue debout. Donc, en tension pendant une heure, forcement on le paye après. Kentaro pourrait sans problème se proposer de la détendre et l'étirer mais bien évidemment, il ne va pas se permettre d'évoquer cette possibilité.

Il est l'heure. Kentaro sort de la loge pour permettre à Irène de se préparer puis ils rejoignent la voiture. Normalement, Ken devrait s'asseoir devant mais ils doivent se caler sur certains points de détails que le garde du corps voudrait évoquer. Le chauffeur ouvre la portière à Irène, c'est son job, et Ken passe de l'autre côté, pour s'installer aussi sur la banquette arrière. La cabine de la Mercedes est merveilleusement feutrée et une vitre sans tain les isole du conducteur. Trente minutes devraient suffire en temps normal pour atteindre l'orphelinat mais avec la circulation dense de la ville, il faut prévoir plus large.

La LdS, c'est bien quand on est face à face. Donc de côté ... pas facile. Kentaro se tourne vers Irène, forcée de faire de même. La distance s'amenuise et s'il veut regarder ses mains, il doit baisser le regard pour plonger directement ... sur l'aperçu de la poitrine de l'artiste; et qui vaut largement le détour. On essaye de faire comme si de rien n'était mais bon ... un homme reste un homme, et une bombe reste une bombe.

-J'ai quelques consignes à vous donner en cas d'évènement particulier, ou de danger.

Les dix minutes suivantes sont assez techniques et directives.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mardi 11 juin 2024, 19:20:55
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Progressivement j'en apprends plus sur ma "nounou", comme dirait Ruby. Son parcours ne me surprend pas vraiment. On voit tout de suite qu'il ne ment pas quand il parle de son service dans la marine. Sa posture, sa vigilance accrue et cette capacité à rester aux aguets alors que le calme règne, en témoignent. Je suis plutôt admirative qu'il ait sut rebondir malgré les caprices de la vie à son égard. Une vraie force de la nature. Il aurait pu tout laisser tomber et s'apitoyer sur son sort, au lieu de cela il a prit une nouvelle direction et semble s'y plaire un minimum. Je ne dis pas qu'il adore son métier, je ne le connais pas assez pour un juger. Seulement on peut parfaitement voir qu'il ne prend pas ce dernier par-dessus la jambe.

Ce qui me touche le plus, c'est quand il évoque sa jeune sœur. C'est terrible de voir combien un handicap peut vous faire perdre tout amour-propre. Cette histoire trouve un écho en moi. Parce que je me rappelle encore les premiers jours où j'ai croisé la route des filles. Je n'étais qu'une ombre qui essayait de recoller ses morceaux. Nous l'étions toutes d'ailleurs. Ce n'est que grâce à notre solide amitié que chacune à pu se relever. Je n'ose pas imaginer ce que nous serions devenus si nos chemins ne s'étaient pas croisés.

- J'aimerai tellement la rencontrer pour essayer de lui faire comprendre qu'elle n'a pas à avoir honte. Heureusement, dans son malheur, elle a la chance d'avoir un frère qui l'épaule. Vous n'imaginez même pas à quel point ce que votre amour lui permet d'avancer. J'en sais quelque chose.

Il est vraiment facile de se laisser aller avec Kentaro, je suppose que ça vient de notre manière de communiquer. Après tout, personne ne peut nous espionner à travers la porte. Et ce silence qui s'installe quand nous signons tous les deux à quelque chose d'apaisant.

- En tout cas, c'est très agréable pour moi de communiquer ainsi. Merci. J'ai tellement utilisé mon synthétiseur, hors du groupe, que j'avais oublié cette sensation.

Mei nous interrompt en plein conversation pour m'annoncer que le shooting lingerie est confirmé. Chouette… Ou pas. J'ai horreur de mes formes et là je vais devoir en jouer. Quelle galère. D'ailleurs ma sœur ne s'attarde pas, parce qu'elle sent mon regard meurtrier sur elle. Saleté !  Je sais pertinemment qu'elle fait exprès de me les coller dans les pattes pour que je "m'accepte". Elle aurait pu au moins prendre pitié pour cette fois. Comment vais-je pouvoir affronter le regard de mon garde du corps, alors qu'il aura aperçu mon corps disgracieux ? J'ai envie de finir sous terre.

Mais pas le temps de râler d'avantage sur le sujet, c'est l'heure de partir pour l'orphelinat. Heureusement, bien que je sois une vampire, je vais pouvoir supporter la lumière du soleil grâce à quelques astuces. Déjà j'ai une des incantations de Beth qui me protège suffisamment en cas d'exposition courte. Et pendant que Kentaro me laisse me préparer, j'attrape mon ombrelle. Une marque de mon excentricité pour les fans et un moyen de survie pour moi. C'est en partie pour cela que je ne suis pas sur cette île à faire bronzette avec les filles. Le boulot qu'on m'a ajouté n'est qu'une excuse crédible pour justifier mon absence et éviter que je finisse en torche humaine.

Je ne tarde pas à rejoindre le beau brun à l'extérieur de ma loge et le laisse me guider vers la voiture. Oh ils ont opté pour une berline Mercedes ? Bon choix, c'est confortable et pas non plus trop criard, juste ce que j'adore. Avec l'aide du chauffeur je m'installe et m'étonne à moitié de voir Kentaro se mettre avec moi derrière. Et la raison de cette différence ne tarde pas à m'apparaitre : il désire me parler. Une fois de plus sa prévenance à mon égard me fait plaisir. Assis au calme lui et moi nous pouvons faire la mise au point désirée. Il me rappelle notamment les bases pour ma sécurité. Ne pas m'absenter sans prévenir, rester vigilante malgré sa surveillance active, le prévenir si quelque chose me semble louche, même si ça parait anodin… Bref, des choses somme toute assez logiques, mais qu'on a facilement tendance à oublier. Parfois j'évalue mal la distance entre nos mains et elles se frôlent, je lui lance des regards désolés quand ça arrive. Je croise même mes jambes pour éviter qu'elles se cogne avec les secousses dans la voiture.

Les dix premières minutes passent à toute vitesse et une fois le sujet de ma sécurité clos, je ne sais plus trop quoi dire. Je n'ai même pas ma guitare pour passer le temps. On va rester comme ça à se regarder dans le blanc des yeux ? Quand même pas. Me vient alors l'idée de parler un peu de l'endroit où nous nous rendons.

- L'orphelinat où nous allons est l'un des plus anciens de la ville. Ca fait cinq ans environ que nous le sponsorisons avec les filles. Les enfants qui s'y trouvent sont tous géniaux, vous verrez. De vrai anges.

Au moment du dernier signe que le fait, je grimace et grogne de douleur. Bon sang, la douleur ne veut pas partir. Il va falloir que je fasse quelque chose pour y remédier, autrement on ne pourra jamais s'amuser avec les petits. Cette visite ils l'attendent avec impatience depuis une semaine, je ne veux pas leur faire faux bond.

- Kentaro… Pourriez-vous demander au chauffeur de s'arrêter devant une pharmacie s'il vous plait ? J'ai besoin de patch chauffant pour mon épaule. Je ne veux pas que les petits soient déçus parce que je dois limiter mes mouvements.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mercredi 12 juin 2024, 14:39:44
Le chauffeur est-il un messager du destin envoyé en précurseur pour évaluer les possibilités que ces deux-là soient bien plus que deux êtres amenés à se croiser puis s'oublier? Qui sait?
La circulation dense est plutôt responsable des rapprochements involontaires dont sont victimes Kentaro et Irène. Au premier contact de leurs doigts, le garde du corps a été pris d'un frisson qui l'a traversé des pieds à la tête. Et cela a continué à chaque effleurement, comme si l'artiste distribuait son énergie pour le happer dans ses filets. La conscience de Kentaro restait neutre et appliquée, fermement concentrée sur son travail, mais son corps réagissait chimiquement à l'attrait de la jeune femme, construisant une ligne directe vers la vie intime du jeune homme.

Les consignes fondamentales étant données, la suite est plus légère et agréable. Les enfants ... vaste de sujet de bonheur mais aussi d'inquiétude car s'il est bien des âmes qu'il faut savoir choyer et préserver, c'est bien celles des enfants. Encore un point que les deux héros partageaient.

-Dans leur malheur, ils ont de la chance de vous avoir. Ces moments passés avec vous leur seront inoubliables.

Irène grimace. Elle doit avoir un début de contracture. Accédant à sa demande, il s'apprête à la faire remonter au chauffeur quand il s'aperçoit qu'ils quittent l'itinéraire principal. Le chauffeur les informe qu'il y a beaucoup trop de monde et qu'un accident en amont créé des bouchons monstrueux; Il faut faire un détour et la voiture s'engage dans un quartier dont le nom ferait frémir Mei d'angoisse. Hors de question de s'arrêter là ! Les pharmacies du coin sont plus des repaires pour toxicos que des distributeurs de médicaments. Maintenant, il n'est pas démuni face au petit problème que rencontre Irène.

-Ça doit être une contracture. Votre guitare vous oblige à une tension quand vous jouez assise. On ne peut pas s'arrêter ici et on pourrait être en retard. Si vous le permettez je suis en mesure de vous aider.

C'était inhabituel et osé de demander à toucher la personnalité dont il avait la charge. En fait, c'était même interdit par la société mais ... le courant passait tellement bien ... Et puis ce n'était pas de l'abus.

-Ne soyez pas surprise quand vous me tournerez le dos. J'appliquerai une contrainte sur votre épaule droite pour détendre votre muscle et le travailler en pression. Vous êtes d'accord? Ce ne sera pas douloureux mais si cela vous est désagréable, tapez moi sur l'avant bras de votre main libre.

Il la fit lui tourner le dos et se plia sur la banquette pour prendre la même position qu'elle. Il lui ramena le bras droit derrière le dos, replié sur lui-même, et passa le sien dans le creux créé pour immobiliser l'épaule. En soi, c'était une clé de bras style MMA sauf qu'il n'irait pas jusqu'à la fracture ... Il la fit ensuite basculer sur sa cuisse en appuyant sur le muscle endolori  et maintint la position. En parlant, il lui détaillait tout ce qu'il faisait et pourquoi. Tout allait bien jusqu'à deux points. Le premier, il prit en plein nez une bouffée de parfum mêlant produit de luxe et odeur naturelle d'Irène. Et le deuxième fut une plongée vertigineuse dans le décolleté de l'artiste, baillant large sous la contrainte de l'exercice. Kentaro la dominait de sa taille et quand leurs regards se croisèrent, ce fut lui qui fut dominé par le violine d'iris aux pupilles rondes et pleines.

"Je ... je vais appuyer à présent ..."

Il le fit et le corps tiède d'Irène s'ancra dans le sien pour le meilleur et pour le pire. Il avait déjà remarqué sur les photos de MIRENA qu'Irène était la plus ... en formes ... de toutes les filles et il pouvait le constater tactilement à présent. D'ailleurs, un heureux soubresaut du véhicule la fit glisser entre ses cuisses et ils se dépêtrèrent difficilement de leur imbrication.

"Oups ... désolé ..."

Faire comme si de rien n'était était la meilleure des conduites à adopter. Mais au moins, le traitement semblait avoir été efficace. Kentaro avait naturellement les mains chaudes et irradiantes, ce qui était le cas d'une infime partie du genre humain. Il aurait pu être masseur pro plutôt que militaire. Les mains reprirent leur langage.

-Ça va mieux? Une petite séance en cryo pourrait aussi vous aider.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mercredi 12 juin 2024, 16:18:03
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)


Adieu la possibilité de m'arrêter dans une pharmacie. Notre route se retrouve brusquement bloquée. Obligeant ainsi le chauffeur à faire un détour par un quartier dont je connais le nom à cause de sa réputation. S'y arrêter quand on est une "oie blanche" est purement suicidaire. Ariane ou Ruby auraient pu, elles ont le caractère et la tchat nécessaire pour se fondre dans le décor. Moi je suis une cible de choix avec mon handicap. Cependant, plutôt que de devoir endurer encore cette douleur lancinante, je reçois une proposition d'aide de la part de Kentaro. Il parait assez logique qu'il sache comment faire avec ce genre de petits bobos. Durant son passage dans la marine il a surement eus pire à gérer. Je dois lui paraitre tellement chochotte à me plaindre pour ça.

- Oui, ça m'arrive souvent, d'habitude je mets un patch chauffant et ça repart. Mais là, je vais devoir m'en remettre à vous. Ah, ne soyez pas trop surprit, j'ai la peau très froide.

Classique pour une vampire. Dos à lui, je le sens bouger sur la banquette. Sa main sur mon bras est ferme, pourtant je sens qu'il fait attention à ne pas serrer. C'est agréable qu'il fasse autant attention à ne pas marquer ma peau. Ses gestes sont méticuleux et son souffle frôle mon oreille à chaque étape qu'il m'explique. Je sens une brusque chaleur me monter au visage, mes oreilles ne sont pas épargnées dans cette histoire. Et pire encore, maintenant il peut voir mon état vu que nos regards se croisent. J'en oublie toute cette histoire d'épaule endolorie, tant il me trouble.

Un flottement s'installe entre nous, alors que je déglutis avec difficulté. Il est diablement attirant, surtout vu d'aussi près. L'instant d'après je suis encore plus déconcertée, sa chaleur enveloppe mon corps comme un écrin. Histoire de rendre le tout encore plus gênant, le chauffeur se prend une bosse ou je ne sais quoi du genre. Voilà que j'atterris entre ses cuisses et je peux vous assurer que c'est uniquement du muscle. Bon sang, j'ai chaud. Je suis forcée de me mordre la joue pour reprendre mes esprits et vite me dégager. Mon cœur bat la chamade et la douleur a disparue.

Force est de constater qu'il est aussi doué de ses mains pour signer que pour soigner. Mon esprit vagabonde et se demande pour quoi d'autre elles le sont, ce qui me fait piquer un fard. Non mais je suis complètement malade d'avoir ce genre de pensées ? Il faut que je me ressaisisse, après tout ça ne lui a fais ni chaud ni froid, je ferai bien de prendre exemple sur lui ! Rah et mes joues qui ne veulent pas reprendre le couleur habituelle, ça va me rendre folle. J'ai besoin de me raccrocher aux branches et ce qu'il dit à propos de la cryothérapie va peut être m'aider.

- Si jamais ça ne va pas mieux dans quelques jours j'y songerai. En tout cas merci à vous Kentaro, pour le moment je n'ai même plus mal.

Par contre j'adorerai ne plus avoir ces images qui me traversent la tête. J'ai un mal fou à soutenir son regard à présent. Heureusement pour moi, nous arrivons enfin à destination. Notre proximité est un peu trop enivrante pour que j'arrive à garder les idées claires : il faut que je sorte de là. Ce que je fais avec un empressement un peu trop visible. Bon, j'ai envie de dire que foutue pour foutue hein… Il a bien vu la teinte carmin que j'ai arboré quand j'étais contre lui ou encore ma maladresse quand je me suis relevée. Il est loin d'être naïf et m'a surement grillé depuis cet instant.

Tout ce que je peux faire maintenant c'est essayer de passer à autre chose, souci ça va être le malaise assuré entre nous. Moi parce que j'ai honte de mes pensées, lui parce que mon corps le révulse très certainement. Allé, j'ai une visite à assurer, je dois me reprendre. Et ça commence par respecter à la lettre les consignes qu'il m'a données dans la voiture. Donc pas le droit de le fuir comme une gamine ! A la place que me met accroupie et accueille dans un énorme câlin trois enfants qui viennent me saluer. Deux filles et un garçon : Mathilde, Sélène et Adam. Ils sont tous les trois âgés de six ans et ce sont ceux que je sponsorise personnellement. Le directeur, qui est aussi là pour me recevoir, m'indique qu'ils ont été de véritables piles toute la journée. Sans cesse à demander quand j'arrivais. Je me redresse avec Sélène dans les bras, j'attrape mon synthétiseur vocal et commence à pianoter.

- Bonjour, je suis contente de voir que tout le monde va bien. Je vous présente Kentaro, nous n'avons pas eus le temps de vous prévenir : il assurera ma sécurité pendant les jours qui viennent.

Je fais un petit clin d'œil à Adam qui regarde mon garde du corps avec des étoiles dans les yeux.

- Vous vous présentez vous-même les enfants ? Je suis sûre que monsieur Kentaro aimerait mettre des noms sur vos adorables bouilles.

Sélène et Mathilde s'empressent de le saluer comme il se doit, mais le petit garçon lui reste timide. Comme s'il n'osait pas se lancer, trop impressionné par ma "nounou". Alors je dépose Sélène et attrape le petit bout de chou pour l'approcher de sa nouvelle idole. Une fois de plus me voilà un peu trop près de lui à mon goût. Heureusement la présence du petit me calme.

- Dis bonjour Adam, il ne va pas te mordre promis.

Finalement voilà que le bonhomme arrive à se présenter à son tour et j'ai un sourire radieux. Les autres orphelins nous rejoignent alors dans de grands cris et nous entoure. Seulement un premier quiproquo pointe le bout de son nez. Dans les questions qui fusent il y en a une qui se répand comme une trainée de poudre. J'ai les joues en feux alors que les enfants scandent "c'est ton amoureux Irène ?!". Achevez-moi pitié.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le jeudi 13 juin 2024, 13:49:48
Il a beau faire bon avec ce temps clément et agréable, Kentaro aspire sa première goulée d'air extérieur comme s'il se rassasiait de froid polaire. Ça lui remet les idées en place et il en a bien besoin. Non pas qu'il ait perdu de sa vigilance ou de son professionnalisme mais il est difficile de ne pas s'imprégner de l'aura délicieuse d'Irène. Si elle a autant de fans, ce n'est pas pour rien. Tout joue pour elle: son physique bien sûr qui donne l'eau à la bouche, mais aussi l'amabilité et la gentillesse qui sont sa marque de fabrique. Et puis comment aurait-il pu ne pas remarquer le trouble bien visible de la jeune femme à son contact? Ça, ce n'était pas prévu et il en était un peu surpris. Le dynamisme d'Irène sur scène tranchait avec sa personnalité dans l'intimité. Elle jouait devant des dizaines de milliers de fans mais rougissait devant un seul homme...

Kentaro y réfléchirait plus tard pour définir une attitude à adopter. Pour l'instant, ils étaient à l'orphelinat. L'endroit était comme il s'y attendait. Tout était fait pour que les bambins y soient le plus heureux possible mais il y manquait l'essentiel: le ressenti d'une famille, une vraie. Ici, hors de question de jouer les matamores. L'artiste est là pour les petits, ils se connaissent, le rendez-vous est privé et personne n'est sensé savoir qu'elle s'y trouve. Le directeur de l'établissement porte la bonté sur son visage et de toute manière, lui aussi est une connaissance d'Irène. Kentaro laisse donc place nette aux retrouvailles et les quelques employés qui passent par là sont tout aussi occupés avec leurs marmots.

En voilà trois d'enfants qui vont au moins profiter d'un bon moment. Nul doute qu'ils adorent leur star, et entre câlins et bisous, Irène est à la fois la grande sœur et la maman. Ce sont des coquins qui  savent s'y prendre et on ne peut que craquer pour eux. Le grand homme en costume sombre attire bien évidemment leur attention et Irène passe aux présentations.

"Bonjour les enfants." Il répète son prénom. "Je m'appelle Kentaro. Je suis là parce que tout le monde adore Irène. Je la protège pour qu'elle ne soit que pour vous."

Il reçoit une approbation collective et quand Irène s'approche avec le petit Adam dans les bras, Ken se fend d'un sourire complice.

"Alors Adam, quand tu seras grand et fort, ce sera aussi à toi de protéger les jolies filles, n'est-ce pas champion?"

Demie boulette assumée mais y'a t'il quelque chose de faux dans ce qu'il vient de dire devant elle? Non ... L'ambiance est plaisante et reflète toute l'implication de la star dans le quotidien de ces enfants. Et puis c'est un tsunami de petits trolls qui les submerge. Ça crie, ça braille, tout le monde parle en même temps. Kentaro s'amuse de LA question qui fatalement devait arriver.

"Je ne suis pas son amoureux. Nous travaillons ensemble et nous sommes très contents d'être là avec vous."

Mais avec les loulous, une fois que ce genre de sujet est abordé, il est difficile de s'en extraire. C'est l'âge. D'ailleurs, un garçon, peut être légèrement plus âgés que les autres crie à l'attention de Kentaro, couvrant le brouhaha.

"Nous on l'aime Irène. Toi aussi tu vas voir!"

..................................... on ne peut pas dire que ce soit faux mais Kentaro ne peut pas le confirmer à voix haute. Le directeur se précipite sur le fauteur de trouble mais encore une fois, le commentaire est largement repris. Le garde du corps pince les lèvres quand son regard croise celui de la tomate qu'il protège ... C'est ... comme ça ... Et puis un pleur retentit et calme tout le monde. Une fillette en larmes se tient aux pieds de Kentaro. Il s'agenouille face à elle.

"Et bien, et bien, qu'est ce qui t'arrives?"

"Hou hou ... Quand Irène sera maman, elle viendra plus nous voir ..."

Il voudrait lui répondre qu'à ce jour ce n'est pas prévu et qu'il est d'ailleurs peu probable que cette éventualité survienne mais le directeur-sauveteur réplique avant tout le monde.

"Irène vous adore tous. On ne peux lui souhaiter que des belles choses."

Oui, ça, c'est pas mal aussi mais une image persistante s'imprime dans l'esprit de Kentaro. Faire un bébé ... Ça, c'est un langage d'enfant. Pour un adulte c'est un tout autre vocabulaire qui peut être employé et bien malgré lui, Ken se représente un tableau assez salé de ce qu'est "faire un bébé".

Les petits ont préparé un mini spectacle amusant à mourir de rire, veulent chanter avec Irène à la guitare, lui font visiter l'atelier artistique où il est difficile de faire un pas sans marcher sur un animal en pâte à modeler, et au final, tout ce petit monde est bien fatigué. Kentaro s'approche d'Irène et se penche sur elle pour connaitre la suite des évènements.

"Le temps passe vite. Le shooting photo est confirmé?"
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le jeudi 13 juin 2024, 22:21:42
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Je fuis le regard de mon garde du corps pendant tout le temps où les enfants nous prennent pour un couple. Bon sang je les adore, mais là ils me rendent la vie impossible. Si encore il n'y avait pas eus cette scène dans la voiture, j'aurai pu gérer. Mais là… C'est compliqué. Surtout avec ce compliment indirect qu'il a lâché comme si de rien n'était. Moi ? Belle ? Hum je vais finir par croire qu'il a des problèmes de vue. Heureusement il essaie de calmer le jeu avec les petits et leur assure qu'il n'y a rien de plus qu'une relation professionnelle entre nous. De mon côté je souris au petit Adam et le laisse descendre de mes bras pour aller avec ses petits camarades.

- Et je suis très contente d'être là. Vous savez les enfants, sans Kentaro j'aurai dû annuler ma visite d'aujourd'hui.

Et tandis que je pensais enfin pouvoir me détendre, la franchise des enfants me replonge dans l'embarras. Tout, mais pas ce sujet là ! L'amour ce n'est pas pour moi, déjà qui aimerait une femme aussi affreuse que moi ? Ensuite j'ai une caractère horrible, je plains l'homme qui aurait l'idée saugrenue de tomber amoureux de moi. Quand à mes sentiments et spécifiquement ceux envers mon garde du corps... C'est compliqué ! Je suis plus qu'écarlate quand les yeux sombres de mon garde du corps s'ancrent au mien. Je détourne la tête en me mordant la lèvre inférieure et croise mes bras dans une ultime tentative de me dissimuler.

Mon salut je le dois cette fois à Sélène qui fond en larmes. Oh ma puce ! Ca me fend le cœur de la voir comme ça, heureusement, ma "nounou" est assez adorable pour se mettre à sa hauteur et essayer de comprendre le problème. Grave erreur, parce que mon revoilà bonne pour piquer un fard supplémentaire. Ca devient redondant là ! Je ne peux pas apprendre à me contrôler merde ? Bon, à ma décharge, j'ai des images pas très, très catholiques qui défilent dans mon esprit. Elles incluent Kentaro et moi dans des situations très… J'ai chaud quoi. Comment vous dire que j'évite sciemment de le regarder dans les yeux pendant les minutes qui suivent ? Je suis bien assez en ébullition comme ça, autant éviter d'en rajouter à mon calvaire.

J'ai la chance de pouvoir le fuir grâce à l'enthousiasme débordant des enfants. Nous passons un peu plus d'une heure de rêve en nous amusant avec eux. Je suis tantôt celle qui les amuse et l'instant d'après leur spectatrice. Le temps défile à toute allure et j'aurai presque tendance à en oublier la suite si je n'étais pas rappelée à l'ordre par mon grade du corps. Pas qu'il me sermonne, d'ailleurs j'aurai préféré. Non parce que sentir son souffle qui chatouille ma nuque alors que j'avais enfin réussi à retrouver un semblant de contrôle remet mes nerfs à rude épreuve. Et le constat est sans appel : il est l'heure d'y aller. Ce qui veut dire retour dans la voiture en tête à tête à l'arrière. Seigneur, je vais mourir de honte.

- Oui il l'est, vu l'heure il faut qu'on y aille. Désolée les enfants, le travail m'attend, je n'ai pas eus le droit à une pause plus longue avec vous.  

Leurs bouilles déçues me brisent le cœur, seulement je n'ai pas le choix. Alors après un calin à chacun d'entre eux je retourne à la mercedes. Comme je le craignais, j'ai un mal fou à soutenir le regard de Kentaro. Mes joues sont de nouveau en feu alors que je signe pour essayer de me donner un semblant de contenance.

- Merci d'avoir été aussi gentil et patient avec eux. Ils… ils débordent d'énergie c'est certain.

Evidemment je ne remets pas sur le tapis ce qu'ils ont dis, c'est bien trop gênant. Je préfère regarder la route, ça me donne une excuse pour éviter de trop regarder vers lui. Dieu sait comment je vais réagir si nos regards se croisent trop longtemps. Le studio est a à peine dix minutes en voiture de l'orphelinat, ce qui explique que Mei l'ai collé dans mon planning précisément aujourd'hui. Je sors de la voiture comme si j'avais le diable à mes trousses, sans pour autant prendre le risque de semer Kentaro. A peine je passe les portes que je suis happée par le staff. J'arrive tout juste à leur expliquer qu'il doit rester avec moi et qu'il est hors de question qu'on le mette dehors.

Le photographe n'est pas content d'avoir un intrus supplémentaire, mais je suis on ne peut plus claire : soit Kentaro reste, soit je me casse. Blasé, il cède à mon "caprice de starlette". Quand il a le dos tourné, je lui fais un doigt d'honneur qui a tendance à faire glousser mes maquilleuses. Oupsi, je me suis laissée emportée, que va-t-il penser de moi cet homme si droit ? Je ne me risque pas à me regarder, trop périlleux avec ces filles qui scrutent mon visage à la recherche de la moindre imperfection. Elles crieraient sur tous les toits que je suis écarlate. Bonjour l'humiliation. Par contre je dois aller enfiler ma tenue et je vous assure que je déchante à l'idée de me retrouver en petite tenue sous ses yeux.

Seulement je n'ai pas le choix, alors je rentre dans la loge qu'on m'a attribuée et me change seule. J'ai horreur, mais alors HORREUR qu'on m'habille. Donc les filles me foutent la paix, quand à mon garde du corps, il reste derrière la porte close. Je soupire et commence à me déshabiller. La première tenue est une nuisette blanche avec le bas assorti. Problème, j'ai à peine eus le temps de retirer mon haut et mon soutien gorge que je vois une énorme saloperie à huit pattes. Et croyez-moi, même si je suis muette je suis capable de hurler : ce que je fais sans réfléchir aux conséquences de mon geste. Il ne faut même pas cinq secondes à Kentaro pour surgir dans la pièce. Il m'en faudra dix de plus pour aller me cacher derrière lui comme une hystérique, pointant la chose horrible sur mon miroir. Et ca ne sera qu'une fois cette saloperie hors de ma vue que je réaliserai que je suis à moitié nue devant lui. Tétanisée par la honte je mets une longue minute avant de me tourner, bras croisés sur ma poitrine. Complètement mal à l'aise, je n'ose plus me retourner vers lui, ni même jeter un oeil dans sa direction.

Je vous ais dis que ce n'est pas ma journée aujourd'hui ?
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le vendredi 14 juin 2024, 13:53:49
-Ils sont adorables. Leur spontanéité est amusante. Ils ont de la chance de vous avoir. Il est évident que vous leur apportez beaucoup et que vous contribuez à éclairer le chemin de leur existence.

Il n'y a pas beaucoup plus à dire. Irène et Kentaro ne sont pas intimes et le garde du corps n'est pas censé faire la conversation ni ne doit chercher à développer de liens particuliers. Aussi les dix minutes de trajet suivantes sont silencieuses et permettent à Kentaro de se préparer pour la prochaine étape de la journée.

Le studio photo dispose d'un parking privé, donc la descente de la voiture en quatrième vitesse d'Irène reste acceptable. Kentaro la talonne de près et ils sont reçus par un homme qui semble avoir une opinion bien tranchée sur la sécurité. C'est Irène qui rétablit les responsabilités de chacun et le farouche opposant s'incline, vaincu. Le garde du corps s'amuse. C'est qu'elle peut être piquante cette jeune femme qui rougit assez facilement …

Et puis la terrible réalité parvient à l'esprit de Kentaro. Devant la loge d'Irène qu'ils rejoignent, un porte-vêtements sur roulettes présente sur cintres toutes les tenues qu'elle va devoir passer. Le garçon s'imaginait un shooting photo normal pour un magazine de musique ou un site internet dédié aux stars du moment. Et bien non, apparemment, c'est de tout autre chose qu'il est question. Ces tenues sont osées, pour beaucoup presque transparentes et pleines de … trous. Quand on est un mec, un tissu raffiné et élégant qui présente une certaine liberté dans le maillage, c'est un truc avec des trous … Sans pouvoir vraiment expliquer ce qu'il voit, Kentaro devine que ce ne sont pas des tenues à porter à la vue de tous.

-Je pense qu'il est préférable que je vous laisse seule …

Pour la première fois, mes mains signent de travers : gros tétés et nuisette font bon ménage n'est-ce pas ? Kentaro espère qu'Irène passera au moins une robe de chambre pour rejoindre le studio à proprement parler. Il attend donc derrière la porte tandis que dans le couloir, les allées et venues continuent. Un cri ! Celui terrifiant de la victime rencontrant la mort et ne pouvant pas y échapper ! Moins d'une seconde après, la porte de la loge s'ouvre à la volée ! Ken à ses doigts refermés sur la crosse de son arme quand il fait irruption dans la pièce. Son scan lui permet de s'assurer qu'il n'y a rien sauf Irène qui s'est réfugiée derrière lui. Il se retourne et la prend par les épaules.

"Qu'est-ce …"

Il se noie dans d'immenses iris violines occupés par des pupilles dilatées. Son regard descend d'un niveau, suivant la grâce d'une très jolie gorge, pour finir planter sur ce qui donne à Irène un avantage visuel sur les autres filles du groupe. Kentaro en reste bouche bée. La situation est ubuesque, ridicule, inconcevable. Et puis il le voit. Le monstre arachnéen au corps velu et aux pattes crispées, à peine plus gros qu'un ongle … L'araignée pendouille, accrochée à une mèche de cheveux d'Irène, en équilibre précaire. La bestiole tombe et rapide comme l'éclair, Kentaro va la saisir au vol. Manqué ! En lieu et place, il pince un téton adorablement rose qui ne demandait qu'à s'ériger. Le garde du corps se momifie instantanément mais n' a pas le temps de se dire qu'il va falloir qu'il cherche un nouveau job qu'une voix résonne dans le couloir.

"On peut entrer ?" … les maquilleuses …

Panique !

Il n'y a rien pour … Si ! Là ! Une cabine de change rigide. Kentaro joue sa vie, attrape Irène, l'y pousse, la suit et referme la porte, juste quand deux filles entrent.

"C'était ouvert ! Le beau gosse n'est pas devant ta porte Irène. Tu l'as croqué ? Il est trop mignon. Quand on vous a vu arriver tous les deux, on s'est rappelé de ce que disait Ariane la dernière fois : que la plus cochonne de vous toutes, c'était toi … Je me rappelle encore ta tête …"

Il semblerait que l'artiste et ces filles se connaissent bien. Kentaro est en apnée. Il n'ose pas bouger et reste fermement accroché à …
Irène est devant lui de dos. Il lui a pris la poitrine à pleines mains et l’enserre de ses bras musclés. Ne cherchez pas à trouver une signification au pourquoi du comment, il n'y en a pas. Il fallait entrer dans la cabine trop petite pour deux. Son instinct de protection a pris le dessus et voilà. Il ne la pelote pas, il la protège ! Espérons qu'elle accepte cette élément de sémantique là … Tout va très vite et lentement à la fois. Il n'ose pas faire le moindre geste. A ce stade, desserrer ses doigts ferait autant de bruit que claquer une porte. Il se souvient de la jolie voix d'Irène le prévenant qu'elle a la peau froide ? Ah bon ? Non, on ne dirait pas. A moins que ce soit ses mains à lui qui soient brûlantes. E t pas que ses mains. La proximité prend le pas sur toute l'incongruité de la situation. Entre ses jambes, un être s'éveille tandis que son avenir s'éteint.

Le destin a décidé d’accélérer les choses entre eux mais pas de la meilleur des manières. Ce n'est pas fini. Déjà, Irène n'a pas son synthétiseur pour répondre aux filles. La nuisette est sur une chaise dans la loge et pour couronner le tout, l'araignée, première et principale calamité de ce désastre, remonte le long du bras de la guitariste. Irène s'imbrique en sursautant dans un Kentaro au sommet de sa dureté et le garde du corps n'a que le temps de lâcher un sein lourd pour lui couvrir la bouche avant que n'en sorte la même sirène aiguë que précédemment. On entend juste un léger "mmmMMMFFF !" puis un "toc" quand l'araignée décède brutalement entre le bout de l'index de Kentaro et la paroi de la cabine.

"Ça va Irène ? Tout va bien ? Tu as besoin d'aide ?"

Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le vendredi 14 juin 2024, 19:40:01
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)


J'étais en dessous de la vérité quand j'ai dis que ce n'était pas ma journée. Ok la première connerie vient de moi, je n'aurai jamais dû hurler comme ça, mais c'est physique je n'y peux rien. Ces bestioles là me foutent dans un état de stress proche de la syncope ! Seulement pour ce qui est de la suite, c'est Kentaro qui fait n'importe quoi ! Outre le fait qu'il m'a fais gémir en pinçant l'extrémité de ma poitrine, c'est quoi cette idée de merde qu'il a ? Pourquoi nous enfermer dans la cabine d'essayage ?! Si les filles nous avez surpris, on aurait eus quelques remarques salaces c'est tout. Alors pourquoi panique-t-il ainsi ? Je suis moche à ce point c'est ça ?

Par contre les filles, par pitié, arrêtez de gueuler que je suis une chaudasse. De un c'est faux, de deux l'objet de votre blague n'est pas sourd et entend toutes vos conneries ! Il va finir par croire que je l'ai fais exprès. Comment dire que je suis mal à l'aise au possible ? Il y a de quoi, d'un côté on parle de moi comme d'une allumeuse et que l'autre… Je suis à moitié nue dans les bras de mon garde du corps. Et puis qu'est ce qu'il fout avec ses mains sur mes seins d'abord ? J'ai envie de l'incendier, mais je n'en ai pas la capacité. Ca empire même, vu que la chose est sur moi et grimpe. Merde, je vais hurler. Et ça ne loupe pas, sauf que la main chaude et douce de Kentaro étouffe le bruit, rendant le son on ne peut plus suspect.

Bordel, faites que les filles n'aient rien entendu. Bah si bien sûr qu'elles ont capté, ce sont des concierges finies ! Au moins, il a fini par faire sa fête à l'araignée. Et alors que je pensais pouvoir commencer à gérer la situation, j'ai un hoquet de surprise. C'est quoi CA ? Ne me dites pas qu'il… Non ? Au ralenti je tourne la tête vers le beau brun et lui lance un regard choqué. On peut presque lire sur mon front un "vous êtes sérieusement en train de …? C'est une blague ?!". Je porte mes mains à mon visage écarlate et le frotte comme si ça allait pouvoir tout effacer, mais non rien. Il demeure toujours aussi tendu en bas et je suis toujours collée à lui. Et NON je ne dirai pas si j'apprécie ou non, bien que mon refus d'en discuter soit un aveu en soi.

A la place je me tortille comme je peux pour me tourner face à lui et l'assassine du regard. Bon sang que j'ai chaud. Maintenant que la peur de cette satanée bestiole a disparue je prends peu à peu conscience de notre position scabreuse. Je mentirai si j'affirmai que ça ne me fais ni chaud ni froid. Seulement une chose est sûre : lui je lui fais de l'effet, un peu trop d'ailleurs. Je prends sur moi comme je peux et signe plusieurs fois la même phrase pour qu'il arrive à la comprendre malgré l'absence de lumière.

- Ne bougez pas, je reviens !

Bon ok c'est à regret que je me détache de lui. Je sors de la cabine et fait semblant de râler contre les filles au sujet de la présence ici. Pour ça j'attrape mon synthétiseur vocal.

- Les filles je vous ai dis que je voulais être seule ! Et arrêtez avec ses histoires de chaudasse, si mon garde du corps vous entend il va s'imaginer des choses. Ariane a dis n'importe quoi et vous le savez. Aors maintenant dehors ! Venez plutôt me chercher quand ils auront fini de tout préparer. Ah et si vous voyez Kentaro, dites lui qu'il me faudrait ma veste, je l'ai oublié dans la voiture.

Pour donner le change, je fini de me déshabiller devant elle et passe la lingerie qu'on m'a demandé de porter. Une fois que je suis en nuisette elles filent sans demander leur reste. Bon, d'après ce que je sais on a trente minutes minimum de paix devant nous. Le décor met du temps à être installé et comme le shooting a été confirmé tard, ils n'ont pas pu prendre d'avance, bien au contraire. Ca me laisse le temps de sortir mon grand dadet de la cabine. Pour cela j'ouvre la porte, le prend par la main et l'assoit de force dans le canapé de la loge. Poings sur les hanches je lui fais les gros yeux, oubliant complètement ma tenue légère. Puis mes mains s'animent.

- Je peux savoir ce qui vous a pris ? Quel besoin de nous enfermer là dedans ?! Nous sommes deux adultes, pourquoi réagir comme un ado qui allait se faire chopper par le père de sa petite amie ? Je sais que je n'ai pas un corps très beau, mais de là à vous cacher parce que vous avez honte qu'on nous voit ainsi…

J'ai beau avoir clairement senti son excitation, je suis de plus en plus convaincue qu'il avait justement honte d'éprouver ça pour moi.

- Je vous écoute, qu'est ce que vous avez à dire au sujet de toute cette histoire Kentaro ?
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le lundi 17 juin 2024, 10:03:24
L'impassibilité. Face à une situation difficile, c'est ce que le garde du corps doit présenter afin de montrer qu'il gère et que tout va bien se passer. C'est l'un des éléments clés qui régit la ligne de conduite des agents de la S.P. Corp et jusqu'à présent, Kentaro avait accompli toutes ses missions sans déroger à ce trait. Mais ça, c'était avant …

Si Irène a une mine adorable quand elle rougit, qu'en est-il de lui maintenant qu'il vire au cramoisi. Ce n'est pas vraiment le fond du problème qui gène Kentaro mais plutôt sa forme. Et cela ne semble pas prêt de cesser. L'artiste lui fait face, offrant la vision d'un visage au million d'expressions tant il y en a et tant elles s'opposent : colère, ravissement, surprise, envie, désir, rejet … Tout ça ensemble pour donner un résultat toujours plus provocant. Et s'il n'y avait que ses yeux pour fulminer … Non, encore une fois, cette poitrine pleine le toise, forte de toute sa rondeur et de sa douceur qu'il ne risque pas d'oublier de sitôt. Irène signe et Kentaro n'a pas le temps de répondre mais il est sûr que non, en effet, il ne bougera pas.
La tornade sort de la cabine, l'y laissant seul et les quelques secondes de calme dont il bénéficie lui sont bénéfiques. Il peut faire le point tandis que la voix du synthétiseur vocal s'élève. Bien malgré lui, Kentaro sourit. La première préoccupation d'Irène est de rétablir SA vérité à SON sujet. Il n'est pas nécessaire qu'elle le fasse, Ken sait bien qui elle est, enfin … il le croit, car la vie réserve bien des surprises parfois.

Les maquilleuses sortent et des froufrous indiquent qu'Irène se change. Le répit est de courte durée et quand elle apparaît pour le tirer hors de sa cachette, Ken se dit que rien n'est gagné. Mais est-ce qu'elle ne le ferait pas un peu exprès là ? Qu'elle porte cette nuisette ou rien, c'est la même chose. Non, en fait c'est pire car le tissu léger se pose sur de très jolies formes, invitant évidemment à y jeter un œil. Et puis ces jambes ….............

C'est l'heure des explications et Ken ne bronche pas tant qu'elle s'exprime. Dans sa vie, Kentaro a vécu beaucoup de situations tendues, notamment lors de son engagement dans l'armée. Deux fois même, il aurait pu y perdre la vie. La première lors d'un engagement contre un groupe terroriste indonésien, la deuxième lors d'une mission de renseignement sur les côtes de Corée du Nord. Ses entraînements l'avaient aussi poussé dans ses retranchements donc, il relativisa. Il avait du temps devant lui pour changer de carrière, mais il n'allait pas non plus laissé tomber pour un quiproquo monumental.

Il laissa un long silence se prolonger pour rétablir l'équilibre émotionnel entre eux puis se leva. Il prit Irène par les épaules et la retourna face au grand miroir de sa table de maquillage. Il se tenait derrière elle, juste un peu décalé pour qu'elle puisse voir le reflet de ses mains signant.

-Qui voyez-vous là ? J'insiste. Regardez bien.

Il la désigna, elle.

-Je vais répondre pour vous car manifestement votre point de vue semble erroné. Moi, je vois une artiste de cœur, honnête, sincère et généreuse. Je vois une artiste dont l'image fait rêver des millions de personnes et qu'un ragot comme celui qui pourrait sortir de cette pièce pourrait mettre à terre. La célébrité tient sur votre image. Une rayure, une écorchure, et c'est terminé. Vos erreurs, même involontaires, seront déformées, amplifiées, jetées à la vindicte populaire pour un jugement cruel et injustifié. Je refuse de vous entraîner sur cette voie là donc j'estime que ma décision était la bonne. Ensuite, je vais faire une entorse à mon service en vous donnant le fond de ma pensée … à votre sujet. Vous êtes une femme magnifique et vous n'avez pas conscience de l'effet que vous donnez.

Il leva un doigt pour interrompre une éventuelle protestation.

-Votre personnalité incite à la confiance une fois que l'on vous découvre et votre proximité dégage une aura de bien-être. Mais … vous êtes belle à ravir le cœur de tous les hommes et votre féminité est magnétique. C'est ainsi. Vous ne laissez personne insensible, moi y compris, je ne le cacherai pas. Vous représentez physiquement l'idéal féminin dans l'imaginaire masculin. 

Il marqua une pause.

-Donc quand vous me sautez dessus, presque nue, que vous vous agrippez à moi et que vous ne me laissez aucune chance de résister à votre sex-appeal ; soyons francs, mes possibilités de survie contre vous sont nulles. Je ne regrette rien … vraiment rien.
Non mais vous ne vous rendez vraiment pas compte de …


Des deux mains, il la désigna, mimant ses courbes irrésistibles. Puis il termina.

-Vous pourrez demander à changer de garde du corps. Je ne veux pas que vous pâtissiez de ma présence. La société vous enverra quelqu'un d'autre.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mardi 18 juin 2024, 16:00:46
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)


Je fulmine et ça se voit parfaitement. Mon corps a toujours été une source de complexe chez moi. Loin de me trouver ravissante, mes formes me gâchent un peu la vie. Je n'ai jamais demandé à les avoir et si j'en avais le courage j'aurai depuis longtemps subit une chirurgie pour rectifier le tir. Seulement voilà je suis une trouillarde et je ne saute pas le pas. En attendant je fais celle qui s'en moque, jusqu'à ce que quelqu'un ait le malheur de les souligner. Dès lors je me paralyse et cherche par tous les moyens à me sauver de là. Un peu comme je l'ai fais en disparaissant le plus vite possible de cette cabine. Ce qui m'a par contre bien emmerdée, c'est qu'il a fallut que je termine de me changer pour ne pas éveiller de soupçon.

Et ce qui est encore plus stupide, c'est d'avoir zappé que je me plantais devant mon garde du corps dans une tenue aussi ridiculement légère. Je n'en prends conscience que lorsqu'il me tourne vers le miroir. Merde, je suis affreuse là-dedans, le photographe va hurler pour qu'on change de modèle. Au lieu d'utiliser des mots, Kentaro se remet à signer. Malgré l'inversion dans le miroir je saisis parfaitement ses propos. Seulement je ne peux pas en placer une ! De toute façon, même s'il me laissait faire, je ne suis pas sûre que j'y arriverai. En fait je ne sais pas trop quoi répondre, si ce n'est qu'il a été chercher beaucoup trop loin. Depuis toujours les liaisons sulfureuses font partie intégrante de notre image. On ne compte même plus le nombre d'article à scandale au sujet d'Ariane et Nessa. Notre base de fan s'en tape en fait. N'étant pas des idoles, ni japonaises de naissances, ils nous passent beaucoup de choses.

Mais si cette partie de son discours me fait secouer la tête et croiser les bras. La suite c'est une toute autre histoire, je dois admettre que je m'attendais à un tout autre discours. A nouveau je sens mes joues et mes oreilles qui chauffent. Il n'en n'a pas marre de me faire rougir à tout bout de champs lui ?! En plus il ne me laisse même pas répliquer. Je dirai même qu'il enfonce le clou et bien profondément, surtout quand il me rappelle que je lui ai sauté dessus. Sorti de son contexte on pourrait croire que je l'ai carrément agressé, mais non j'étais juste en panique totale ! Quand il termine, en mimant mes courbes, j'ai envie de cacher mon visage dans mes mains, seulement je ne peux pas vu qu'il signe. Raaah il l'a fais exprès j'en suis sûre ! Plus perturbée que jamais, je reste plantée là comme une idiote pendant de longues secondes. Il n'y a que deux choses qui sont claires dans mon esprit, alors commençons par là. Néanmoins avant ça je me tourne face à lui. J'ai bien du mal à soutenir son regard maintenant que j'ai compris que je lui plais un peu.

- Ma réputation ne peut pas être entachée pour une simple histoire de ce genre. Vous n'êtes donc pas tombé sur les scandales d'Ariane et Nessa ? Quoique Beth est pas mal dans son genre aussi…

Je soupire et passe une main dans mes cheveux pour les repousser en arrière et me donner du courage. Ce n'est pas facile de discuter avec lui comme si de rien n'était après tout ce qui vient de se passer. J'ai encore en tête certaines sensations troublantes.

- Il est hors de question de vous remplacer Kentaro, ça ne m'a même jamais effleuré l'esprit. Vous réfléchissez peut être un peu trop, mais je me sens en confiance avec vous.

Et c'est sincère, malgré la colère que j'ai éprouvé pendant ce quiproquo, cette idée ne m'a pas traversé une seule fois. Pourquoi ? Je n'en sais trop rien, c'est vrai qu'il a merdouillé et pas qu'un peu. Pourtant rien que d'imaginer son renvoi me dérange bien plus que tous les gestes déplacés que nous avons eus l'un envers l'autre. Et si je dois faire preuve d'honnêteté, je n'ai pas détesté ça. Je dirai même que j'ai un peu trop apprécié de le sentir tout contre moi. Même ses mains sur mes épaules me donnent une douce sensation de chaleur plutôt que de me révulser.

- Ne partez pas… S'il vous plait.

Mon regard se fait peu à peu suppliant, j'espère vraiment qu'il va s'ôter cette pensée de la tête. Un éclair de lucidité me traverse. Entre notre proximité, ses aveux et mes envies, il faudrait peut être que je me couvre. Je me rappelle alors qu'il y a un peignoir en soie sur le canapé. Loin d'avoir retrouvé ma pâleur naturelle, je soupire et signe.

- Vous voulez bien me passer le peignoir derrière vous ? Ca doit être gênant pour vous à la longue de me voir en petite tenue.

Je m'interdis d'ailleurs de jeter un œil plus bas que son visage, bien que ça soit insoutenable de garder nos regard ancrés.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mercredi 19 juin 2024, 12:36:17
Kentaro leva un doigt pour dire qu'il n'avait pas terminé. Prendre sur lui les remontrances et commentaires ne le dérangeait pas, cela faisait aussi partie de son métier. En revanche, il était suffisamment indépendant pour dire les vérités qui devaient être dites. Cette fois, il fit retourner Irène pour la voir de face.

"Vous n'êtes ni Ariane, ni Nessa, ni Beth. Vous êtes Irène et je n'ai rien trouvé de compromettant à votre sujet non. Mes recherches avant cette mission m'ont montré que vous n'êtes pas aussi démonstratrice que vos amies et que vous privilégiez la discrétion à l'exubérance. Alors je persiste. Vous n'avez pas besoin de ce genre de publicité. Et au passage, moi non plus d'ailleurs. Mon souci premier, c'est de vous protéger, et pas que physiquement."

Il la regarde longuement alors qu'elle répond. Qu'elle a les épaules douces ... Un peu comme un sensei, il la garde précieusement ... jusqu'à ce qu'il s'aperçoive du trouble qu'il provoque. Elle veut le garder, elle rougit, elle détourne le regard, et se pare de mimiques indiquant une émotion palpable. Kentaro hausse un sourcil. Se pourrait-il que ... Non ... impossible. La possibilité qui effleure à peine sa conscience ne peut pas être envisageable. Cela le perturbe tellement qu'il lui pose la question.

" ... est-ce que par hasard, vous et m..."

Ils parlent en même temps. Le peignoir? Ah oui bien sûr! Il se détourne enfin d'elle pour se saisir du vêtement et lui présenter pour qu'elle l'enfile. Les minutes qui suivent sont soumises à un lourd silence mais au moins tout à été dit, ou presque. Et puis enfin, une styliste vient chercher Irène et il se rendent au studio à proprement dit.
Il y a du monde, beaucoup trop de monde au goût de Kentaro. Des techniciens s'activent au réglage des jeux de lumière, des décorateurs terminent de poser les panneaux de fond nécessaires, les créatrices de mode sont là pour les derniers ajustements sur corps, et le photographe et ses assistants s'assurent que le matériel de prise de vue soit bien configuré.
Alors qu'Irène passe entre les mains des créatrices, Kentaro s'approche du responsable de plateau.

"Toutes ces personnes sont accréditées?"
"Euh ... oui je pense, pourquoi?"

La réponse de merde qui hérisse n'importe quel garde du corps...

"Parce qu'il a été demandé par la productrice de MIRENA que toute personne ayant une proximité avec un membre du groupe doit disposé des autorisations validées par l'équipe de gestion de MIRENA."

"Ah? Je n'étais pas au courant. Moi, je travaille sous la responsabilité du photographe, il ne m'en a pas parlé. Si c'était le cas, en effet, cela passerait par moi. Donc non, je ne sais pas."
"Magnifique ... Toutes ces personnes sont claires? Vous les connaissez?"
"Non pas toutes. Il y a un gros turn-over. Nous employons beaucoup d'intérimaires et c'est vrai que quand il s'est su que cette semaine était consacrée à MIRENA, les candidatures ont afflué. Nous avons une session photo par jour avec un membre à chaque fois. Aujourd'hui, c'est Irène, demain c'est Nessa etc ..."

Kentaro s'étrangla.

"Les candidatures?? Vous avez recruté avec un appel public??"
"Oui, ça fait des mois qu'on prépare cet évènement. Le photographe ne vous a rien dit?"

On frôlait l'incompétence là. Kentaro fonça voir l'énergumène en chemise flashy qui terminait un thé vert en donnant des consignes d'un air insupportable.

"Je..."

L'autre le dévisagea comme s'il regardait un poux, puis le coupa.

"Je ne vous parlerai pas. Voyez avec mon assistant pour les questions secondaires!"

Oh putain! Toi mon vieux ...

L'instant d'après, le photographe traversait la pièce à l'horizontale, tiré par un Kentaro furieux. Les deux disparurent derrière un paravent et ils en ressortirent une minute après. Le garde du corps arrangeait sa cravate et l'autre guignol tentait de remettre sa ridicule mèche peroxydée en place, l'air ... secoué. Silence de mort dans le studio ...

"On ... on va reprendre mes amours ..."

Il était trop tard pour modifier l'organisation du shooting aussi Kentaro se plaça t'il en périphérie immédiate de la zone de shoot où attendait Irène, fin prête. Il lui fit un coucou signifiant que tout allait bien.

"Irène ma chérie, on va faire quelques essais, ce sera court. Ton domest... Ton garde du corps nous as demandé de ne pas trainer." Ce fut bref en effet.

"Voilà ma perle, c'est parti. On commence avec l'échancrure du décolleté. Voilà, il nous faut ton visage aussi, incline toi ... Non, pas comme ça. Penche toi! Oui là, vers monsieur Kentaro comme si tu voulais lui suggérer quelque chose. Encore un peu. On est bon? Creuse les reins. Oui, comme ça la poitrine, parfait! Souris! Rhhhooo mon cœur! Sois un peu plus allumeuse. C'est de la lingerie fine voyons. C'est aussi pour ces messieurs. Très bien. Maintenant, fais comme si tu allais la retirer en dévisageant  ... ton amant. Promesses promesses."

Insupportable!! Tout en surveillant, Kentaro bouillait. Il avait une image très précise de son poing dans la bouche de ce type ... Et Irène ......... fondante, outrageusement provocante ... Dur hein mon vieux?
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mercredi 19 juin 2024, 17:35:18
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

Oui, dans les tabloïds je suis une sainte par rapport à mes sœurs et alors ? Je suis simplement plus pudique et moins portée sur la chose. Enfin… quand un certain jeune homme ne me met pas dans tous mes états. Par contre j'admire Ariane qui arrive à affronter le regard critique des autres sur son corps. Quand on voit les marques de son passé encore présentes sur sa peau, à sa place je serai mortifiée. Même en concert ou shooting elle envoi chier les maquilleuses et menace de procès tout photographe qui voudrait la photoshoper. Je devrai avoir les mêmes qu'elle, mais je suis née vampire et non syrène, je ne garde donc aucune trace extérieures de ce que j'ai pu vivre. Heureusement.

Notre conversation se finira sur ma demande de peignoir. Le décor est prêt plus tôt que prévu, je dois y aller. Et si le monde qui m'entoure ne me fait ni chaud ni froid, malgré ma tenue légère, je vois Kentaro se tendre. J'arrive à entendre des brides de sa conversation avec le staff, ça n'a pas que des désavantage d'être une créature de la nuit. Ainsi ce qui le préoccupe c'est leurs accréditations et il voulait que je le vire ? C'est plutôt ces baltringues que je devrai congédier à coup de pied au cul ! Lui il fait très bien son boulot, un peu trop même. Parce que quand il choppe le photographe comme la sous merde qu'il est je suis obligée de m'interposer physiquement. Je suis menue, petite, mais mon aura reste terrifiante quand la colère m'assaille. En fait je coupe court à toute protestation d'un regard de glace. Le premier qui fait mine de bouger aura un CV à déposer dans l'heure.

Dans mon dos j'entends des pas et sens l'autre bouffon me frôler volontairement. Rah je déteste bosser avec ce porc. Frustrée de cette situation entre Kentaro et moi, ainsi que par l'autre crétin qui en rajoute une couche, je me mets en place. Mon peignoir fini entre les mains d'une maquilleuse et commence alors la torture du shooting. Du coin de l'œil je souris à mon garde du corps qui me fait signe. La paix, qu'il m'apporte avec son geste rassurant, est vite remplacée par une rage indescriptible. Mon domestique ?! Il est sérieux ce connard ? Je vais me le faire et pas dans le sens où il l'espère ! Pendant les trente premières minutes, je subis sans broncher. Puis je fais signe à une des maquilleuses qui sait signer de bien vouloir traduire ce que je dis. Son visage change de couleur et elle refuse d'un signe de tête. Je hausse un sourcil et fait un sourire en coin à Kentaro et signe pour qu'il puisse lui-même balancer ma pique à ce con de photographe.

- Comment voulez-vous que je puisse avoir envie d'allumer qui que ce soit avec votre tronche de singe qui s'agite sans cesse devant moi ?  

Je sais qu'il ne peut rien me répondre, parce que si je pars les filles ne mettront pas un pied ici. Notre solidarité sans faille est bien connue dans le monde du divertissement. Tout comme ma profonde aversion pour les cons pédants dans son genre. Je ne fais que dire tout haut ce que le staff tout entier pense tout bas.

- Vous savez ce qui m'aiderait ? Que vous la fermiez une bonne fois pour toute. Et on va faire simple : vous ne lui manquez plus de respect ou je me casse c'est clair ?! En fait non, vous arrêtez d'emmerder tout le monde avec votre air suffisant !  

Une fois cette parenthèse close je demande une pause de quinze minutes sinon je vais le gifler ! Arrivée dans ma loge la porte reste ouverte et je pousse un cri de frustration. Main appuyées sur la tablette de mon miroir je fixe mon reflet. Toute cette histoire me prend la tête, je ne sais plus quoi penser. Pendant tout le shooting j'ai eus un mal de chien à me concentrer, mon regard allait toujours vers lui. Quand on me demandait de vouloir séduire mon amant c'est son image qui s'est imposée à mon esprit. Qu'est ce qui m'arrive ?
 
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mercredi 19 juin 2024, 21:23:23
Kentaro traduisit en articulant bien chacun des mots qu'il prononçait. Son visage allait de paire avec la violence de la correction verbale. Il était polaire et on pouvait lire dans ses yeux qu'une grosse connerie pourrait très vite se produire. Si le trouduc la ramenait, il était possible que ça tourne mal. Heureusement, le photographe s'écrasa et il avait raison. Cet épisode pourrait lui coûter sa réputation. Se mettre MIRENA à dos n'était pas la meilleure des choses à faire. En revanche, les autres employés jubilaient, c'était visible. Et chef d'orchestre de ce bordel, Irène flamboyait dans sa tenue légère.

Elle était comme une pile et très vite, elle imposa une pause. C'était bienvenu. Kentaro la rattrapa alors qu'elle s'engouffrait dans sa loge et il referma la porte derrière eux. Irène était nerveuse et extériorisa sa colère. Tout doucement, Kentaro s'approcha et lui passa son peignoir sur les épaules.

"Vous allez prendre froid."

Il alluma ensuite une bouilloire.

"Vous êtes pâle, vraiment. Je vais vous faire un thé sucré, ça vous fera du bien."

Il s'y affaira en  commentant.

"Je vous remercie d'avoir pris soin de moi, on dirait que les rôles s'inversent n'est-ce pas?"

Il en rit puis lui tendit la tasse.

"Vous ne buvez pas? Vous n'aimez pas le thé?"

Il meublait la conversation le temps qu'elle se calme. Parler pouvait capter son attention sur autre chose que son sujet d'énervement. Il fallait qu'elle entende sa voix qu'il modula souple et chaude.

"Ce shooting était une première pour moi. C'était très intéressant. L'organisation laisse à désirer mais je n'ai remarqué aucun comportement étrange. Je pense que vous avez fait peur à tout le monde ..."

Cette fois, il lui lançait une petite pique mignonne.

"... enfin, sauf à moi bien sûr car je sais que vous êtes véritablement adorable."

Il regarda sa montre. Ils avaient encore le temps.

"Je vais attendre devant la porte, vous pourrez vous reposer."
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le jeudi 20 juin 2024, 12:31:24
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

Moi qui m'attendais à rester seule après mon coup d'éclat, je constate avec surprise l'arrivée de Kentaro dans ma loge. Quelqu'un peut m'expliquer au nom de quoi je me remets à rougir ? Ça m'agace au plus haut point ! Et pourtant, j'apprécie vraiment qu'il prenne le temps de me couvrir au lieu de me laisser dans mon coin. Malgré mon mutisme, volontaire pour une fois, il ne cesse de communiquer avec moi. Il me donne l'impression de vouloir me changer les idées et ça marche à moitié. Parce qu'une partie du problème c'est lui, je ne sais plus comment agir vis-à-vis de lui et ça me perturbe. Restant dos à lui, je regarde son reflet s'activer dans mon miroir. Ses gestes sont lents et sûrs, le thé est prêt en un battement de cils. Je suis tellement hypnotisée que j'en oublie de prendre la tasse qu'il me tend. Tournée vers lui pour rectifier mon erreur, j'écoute commentaires sur la situation en portant la tasse à mes lèvres. Je la dépose pour signer après qu'il se soit gentiment moqué de ma réaction… volcanique ?

- On ne touche pas à mon staff et on ne traite pas mon garde du corps de domestique. Ce clown je ne le supporte déjà pas de base à m'appeler chérie à tout bout de champ, mais là c'était la goutte d'eau. Je n'allais pas le regarder vous humilier de la sorte… Et non je ne suis pas adorable. 

Par contre je ne sais pas ce qu'il me prend de lui attraper la main au moment où il s'apprête à faire demi-tour. J'ai perdu la tête ou quoi ? De ce fait je retire bien vite mes doigts de sur sa peau, comme si je venais de me brûler.

- Vous… Vous êtes obligé de sortir et rester devant la porte ? Parce que… moi ça ne me dérange pas si vous restez. Tant que ce n'est pas l'autre abruti qui vient me les briser, ça ira. 

Petit mensonge pour éviter qu'il se fasse des idées. Et n'ayant pas du tout le courage d'affronter son regard, je détourne les yeux. Ensuite je prends ma tasse, avant de rejoindre le canapé fissa. M'assoir devrait m'aider à retrouver un semblant de pensées cohérentes. Le peignoir, qui m'arrive au dessus des genoux, dévoile mes jambes quand je les croise. Pensive, je fixe ma tasse et essaie de faire le tri entre mes émotions. J'ai presque peur de relever la tête et de constater qu'il est sorti. Ne pas savoir ce qu'il pense ajoute à mon tourment. C'est hallucinant, pourquoi j'éprouve ce besoin qu'il reste près de moi ? Je ne me sens pourtant pas en danger ici. Alors qu'est ce que ça peut me faire qu'il sorte ou reste hein ?
 
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le samedi 22 juin 2024, 17:45:33
Il s'apprête à sortir quand leurs doigts se touchent, à l'initiative d'Irène. Quelque part dans les méandres du destin, une petite clochette tintinnabule, sonnant là un nouvel évènement dans l'histoire de la création. La scène se fige, et parait durer une éternité, jusqu'à ce qu'Irène retire sa main et signe. Comment rester de marbre? Comment refuser? C'est à cet instant que Kentaro aurait dû se contenter de refuser et sortir. C'est ce qu'il aurait vraiment dû faire s'il avait su les conséquences que cela entrainerait. Mais non, il resta, tout simplement, parce qu'il était à l'écoute des bonnes personnes et parce que rien ne nécessitait un refus alors qu'elle demandait qu'il reste.

On vint frapper à la porte et un technicien annonça que le photographe avait fait un petit malaise et prenait quelques minutes de repos en plus. Avec la chasse qu'il avait prise, rien de plus normal.  Son ego devait terminer de se liquéfier au fond de son slip. La séance aurait pu être écourtée mais les créatrices comptaient vraiment sur cette opportunité pour présenter leur travail avec une star comme la guitariste de Mirena.

Il allait donc falloir attendre un peu et Kentaro ne voulant pas s'asseoir sur le tabouret de la coiffeuse d'Irène, il se posa sur le canapé à côté d'elle.

-C'est une drôle de journée. Ce matin quand je me suis levé, je pensais assurer une mission comme une autre mais il n'en ai rien. Vous êtes très spéciale. Vous êtes une personne à qui l'on s'attache facilement. Ce ne doit pas être facile tous les jours pour vous.

Il bloqua puis rectifia.

-Par spéciale, je veux dire exceptionnelle. Il m'apparait que vous n'avez aucun défauts, et si vous en avez alors je ne les ai pas remarqué. C'est marrant mais nous avons beaucoup en commun, même si moi, j'en ai bien des défauts.

Il sentait qu'il pouvait parler librement. Elle l'y avait invité un peu plus tôt et puis, elle amenait facilement à s'ouvrir. La distance normale qu'ils auraient du entretenir s'effritait vite. Kentaro ne pouvait ignorer les jolies jambes d'Irène, ses cuisses fuselées et ses mollets parfait, tout comme il ne pouvait pas éviter de voir l'ouverture du peignoir sur la nuisette qui ne couvrait presque rien. Il n'était plus gêné, bannissant toute forme de fuite qui leur nuirait plus qu'autre chose.

Elle lui plaisait, beaucoup. Et il lui plaisait, c'était visible. Seulement, mettre le bon mot sur la bonne émotion et l'accepter n'était pas simple. Par deux fois, il voulut dire quelque chose mais se retint. Il botta en touche pour le compliment sur sa beauté, son regard suffisait à clarifier ce qu'il pensait, sans aucuns doutes.

A travers la porte, une des filles rappela.

"Pour la scène suivante, c'est le lot B, Irène"

Kentaro regarda automatiquement le portant. Le lot B sortait un peu de l'ordinaire et allait plus dans le sens des propos d'Ariane que ceux contraires d'Irène. Avec ça sur le corps, Irène aurait largement sa place dans le bordel de Sin City aux côtés de Jessica Alba. Elle l'éclipserait même, de loin.

"Irène, je ..."

Ils se levèrent en même temps et tout naturellement, leurs visages se rapprochèrent et leurs lèvres se frôlèrent en un contact électrisant.


Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mardi 25 juin 2024, 15:15:02
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

Je suis perdue, perdue dans mes sensations, mes sentiments. Tout est flou pour moi. Des gardes du corps j'en ai eus à la pelle et pourtant ça n'a jamais été aussi ambigu avec eux. Kentaro me trouble, beaucoup trop même et j'ai du mal à gérer cette attirance qu'il fait naître chez moi. Je peux au moins me détendre en voyant qu'il ne semble pas enclin à partir. Pendant qu'on nous annonce à travers la porte que la pause sera plus longue que prévue, je soupire de soulagement. Il me faut un maximum de calme pour le moment, ce qui va être compliqué à obtenir maintenant qu'il est assit tout près de moi. Nos jambes viennent même se frôler par moment, déclenchant des rougeurs incontrôlées chez moi.

Comme à chaque fois qu'il signe, je suis presque hypnotisée par ses mains. Bon sang, si je pouvais cesser de les imaginer sur moi ça ne serait pas du luxe ! Sans compter qu'il n'a de cesse de me complimenter, ce qui ajoute à mon trouble. Ne pourrait-il pas être un trou du cul comme ce foutu photographe ? Au moins ce serait plus simple de rester de marbre. On nous interrompt une seconde fois, pour me signaler la nouvelle tenue. Portant B hein ? Oh seigneur, c'est QUOI cet ensemble indécent ? Déjà que ma tenue actuelle frise l'atteinte à la pudeur, celle-ci c'est carrément un appel au viol. Je… je ne vais quand même pas devoir porter ça devant lui quand même ?

Distraite par tout ça je me relève en même temps que lui et là c'est la catastrophe. Nos lèvres s'effleurent brièvement et un long frisson parcourt mon corps. Si ça s'était arrêté là, ça n'aurait été qu'un incident de plus à ajouter à la longue liste de cette journée. Seulement voilà, j'ai envie de plus et j'en ai assez de me retenir. Pour autant je ne me jette pas sur lui comme une morte de faim. Je cherche d'abord son regard et sans le quitter je laisse à nouveau nos lèvres de rencontrer. Incapable de garder les yeux ouverts plus longtemps, je les clos et viens glisser mes bras autour du cou du jeune homme. Mon corps se rapproche doucement du sien jusqu'à ce qu'on ne puisse même plus glisser une feuille de papier entre nous. J'ai chaud, affreusement chaud et c'est entièrement sa faute !
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le jeudi 27 juin 2024, 09:27:31
L'évènement qui survient pourrait faire passer Kentaro de simple garde du corps à ennemi public n°1 des fans de MIRENA. Il ne peut pas lutter, ni contre l'absolue beauté qui l'embrasse, ni contre ses propres sentiments qu'il conservait bien encagés au plus profond de lui-même. Ce baiser est libérateur, mais aussi catalyseur et canaliseur de toutes ces retenues et tensions de la journée. Alors qu'ils sont si près l'un de l'autre, il n'a lu dans le regard d'Irène que de la franchise et de l'honnêteté. Là, pas de mensonges ni de tentatives de manipulation, juste l'envie et le désir d'aller plus loin et d'effacer les troubles précédents.

Si elle ne l'avait pas fait, c'est surement lui qui aurait franchi le pas, peut être même involontairement, guidé par cette part de lui qui murmurait constamment à quel point elle lui plaisait. Quand leurs lèvres se soudent et qu'elle l'embrasse, son cœur manque un battement. Il n'est pas surpris, ni ne craint pour son avenir professionnel. Ces détails là sont moindres que ce qu'il ressent, et veut ressentir. C'est le langage du corps qui parle et celui d'Irène est sans appel. La chimie n'opère pas encore sur les sentiments personnels mais sur l'attirance immédiate et réciproque de ces deux êtres.

Les mains de Kentaro se posent sur les hanches de la jeune femme . Elle dit avoir la peau froide mais Ken ne s'en rend même pas compte.  Il lui rend son étreinte tout en prolongeant leur baiser. Le contact de leurs lèvres s'effarouche, s'amplifie. Les langues se joignent au ballet et les succions suivent de près. L'homme frémit contre sa partenaire, électrisé; son âme d'aventurier s'éveillant pour aller plus loin. Les deux vacillent dans cette pièce qui n'avait pas vocation à les unir ainsi. Kentaro la garde, la maintient tout contre lui, explorant ses courbes en douceur, jusqu'à ce qu'il décide d'être plus incisif. Ses doigts remontent les flancs d'Irène pour venir se loger contre sa nuque. Sans être possessif il marque sa présence et sa volonté de l'accompagner. Leur vacillement bascule en équilibre précaire tant ils dépendent de la stabilité de l'autre ...

Et puis c'est au tour de Kentaro de prendre les devants. Irène est légère et il la soulève pour l'asseoir sur la coiffeuse. Son bassin se rive au sien et dans l'effervescence de l'instant, il glisse ses mains sous la nuisette qu'il relève pour s'approprier cette superbe poitrine.Il peut lui attribuer de nombreux adjectifs comme, ronde, pleine, lourde, douce ou encore accueillante mais ce dernier point reste à tester. Il la caresse, en palpe le volume et en découvre toute la perfection. Ses pouces jouent le rôle de perturbateurs coquins à s'échiner sur les tétons sensibles.

Tout cela n'est pas de la frénésie, c'est de la passion. Et autant dire que celle de Kentaro se traduit par un durcissement palpable de son sexomètre personnel. Si Irène l'a déjà senti contre elle, là elle peut définitivement être assurée (ou rassurée) que son garde du corps joue en division supérieure...

Ils s'agitent et Kentaro lance un coup de rein précis juste comme il faut, là ou il faut. C'est sans arrière pensée, de toute manière, son cerveau est en ébullition. S'il pouvait allonger Irène pour lui grimper dessus, il le ferait mais la coiffeuse est trop étroite pour cela. Un flacon se renverse et roule pour tomber par terre sans se briser, heureusement. Le rejoignent une brosse, un spray de laque, des pinces à cheveux, un pinceau à maquillage et une boite de fond de teint ...

Kentaro n'abandonne les lèvres d'Irène que pour plonger sur sa poitrine et s'offrir le luxe immense d'une dégustation qui ferait saliver même un eunuque flétri. Il a chaud et desserre le nœud de sa cravate. Sa veste l'encombre et elle vole à travers la pièce. Il faut calmer les choses, ou pas ... De toute manière, cela n'aurait jamais dut se produire, alors autant ne pas renier ce que le destin appelle.

"Je ... ne peux pas résister. J'ai envie de toi, follement."
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le mercredi 03 juillet 2024, 12:06:19
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

A présent les mots sont superflus entre lui et elle, ce sont leurs corps qui ont pris le relai. Et quelle délicieuse manière de se découvrir. Leurs lèvres se cherchent avec fièvre dès que l'un ou l'autre songe à mettre fin à ce baiser. Elle n'arrive plus à réfléchir correctement, ils ne devraient même pas faire ça et pourtant... L'idée même de stopper n'effleure même pas l'esprit de la muette. La voilà focalisée sur les mains de Kentaro qui parcourent ses hanches, à cette fougue qu'il lui transmet en laissant leurs langues se taquiner. Impossible de mettre des mots sur ce qu'elle ressent, tout est brouillé. La seule certitude qu'elle a c'est qu'il la trouble et qu'elle a terriblement chaud. A un point tel qu'elle est la première à se débarrasser d'un de ses vêtements, son peignoir plus précisément. Il tombe dans un bruit mat au sol au moment même où l'humain la soulève pour l'assoir sur sa coiffeuse.

Dans la précipitation de leurs gestes, les produits de beauté d'Irène s'écrasent peu discrètement au sol. Ses mains fines veulent à leur tour courir sur lui et lui rendre ses faveurs. Le problème c'est qu'il est encore trop habillé pour lui faciliter la tâche. Alors elle se contente, pour le moment, de commencer à déboutonner sa chemise pour pouvoir caresser son torse. Si la vampire sent le désir monter en elle, elle ne peut ignorer que c'est aussi le cas chez lui. Il l'exprime avec ferveur, que ça soit par ses caresses voluptueuses ou cette dureté qu'elle peut sentir contre son intimité. Au moment où il laisse glisser sa bouche vers sa poitrine, le garde du corps peut entendre la belle gémir sans retenue. Ce souffle passionné qui survole sa peau, cette langue joueuse qui la fait frémir et enfin ces lèvres entêtantes qui prennent d'assaut ses seins. Tout cela agite ses sens et la plonge dans un océan de délice. Elle allait signer pour répondre à ses mots incendiaires quand trois coups à la porte la paralysent. Décidément les stylistes et maquilleuses ont décidé de leur pourrir l'ambiance aujourd'hui !

- Irène ? Tout va bien ? On a entendu du bruit ! On peut entrer ? Ca va être à toi dans dix minutes !

Là c'est vraiment la catastrophe si elles entrent. Alors, bien qu'elle n'avait aucune envie de bouger de là, la miss descend en trombe de la coiffeuse et s'élance pour bloquer la porte avec son corps. C'était juste parce qu'au même moment la poignée se baisse.

- Irène ? Pourquoi c'est fermé ?!

La pauvre ne peut bouger de là, alors elle fait signe  à Kentaro de vite lui apporter son synthétiseur. Heureusement, vu les réflexes de celui qui a faillit être son amant, elle le récupère dans la seconde et peut pianoter frénétiquement.

- Je suis nue les filles, arrêtez de vouloir entrer à tout bout de champ ! Pourquoi Kentaro ne vous a pas arrêté ? Ne me dites pas que l'autre abruti lui cherche à nouveau des noises ?!

C'est hallucinant de voir la facilité avec laquelle cette jeune femme arrive à mentir, ça en devient presque inquiétant. Heureusement cette petite ruse marche et les filles, s'inquiétant d'un nouvel incident, vont voir du côté du photographe. Poussant un profond soupir de soulagement, Irène se frotte le visage entre les mains avant de regarder Kentaro. Bien que refroidie par tout ça, le désir reste visible sur son visage et ce n'est pas leur petit air débraillé à tous les deux qui pourra leur faire oublier ce qui vient de se passer. Ayant peur qu'il s'approche et lui fasse perdre de nouveau le contrôle, elle tend sa main comme pour le stopper et commence à signer pour éviter que des oreilles indiscrètes découvrent ce qui se passe ici.

- Reste à distance je t'en supplie, je ne veux pas perdre encore le peu de contrôle que j'ai récupéré. Je… Il faut que j'arrive à finir ce shooting d'abord. Ensuite une discussion s'imposera entre toi et moi.

Si ses mots peuvent donner l'impression que c'était une monumentale erreur et qu'elle ne souhaite plus recommencer : son regard dit tout l'inverse. Et c'est à ce dernier qu'il pourra se fier, ainsi qu'à la respiration de la jeune femme qui est haletante. Elle essaie tant bien que mal de ne pas céder à ses pulsions et considérant le temps annoncé par les maquilleuses, elle doit à tout prix se changer. Toujours appuyée sur la porte, elle le fixe avec un air perdu, car elle doit passer près de lui pour récupérer la tenue qu'elle doit porter. Et lui il doit sortir pour qu'elle se change sans que ça dérape. Seulement, quelque soit l'ordre dans lequel ils procèdent, ils devront passer tout près l'un de l'autre. Or Irène sait pertinemment qu'elle n'aura pas suffisamment de volonté pour ne pas l'embrasser ou plus encore. Alors, elle essaie de se persuader que ce qu'elle va faire est une idée qui fonctionnera. Se redressant, elle va combler l'espace qui les sépare et poser un bref instant son regard sur le portant derrière lui. Mais très vite, ses yeux se poseront sur les lèvres de l'humain puis ses yeux envoutants, la faisant déglutir.

- Rien qu'un seul... Et après je me remets au travail. Ok ?

Timidement, elle vient effleurer les lèvres qui la narguaient. Et au prix d'un énorme effort, elle arrive à en rester là. Elle va donc aller juste derrière lui et prendre le fameux portant B.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le dimanche 07 juillet 2024, 22:59:09
La fièvre qui s'est emparée d'eux ne cesse de grimper en température. De doux, légers et emprunts de douceur, leurs baisers ont fondu dans une passion intense et dévorante qui annihile toute forme de retenue adulte. Tous deux sont comme de jeunes amourachés qui expriment presque maladroitement leur attirance l'un pour l'autre. Les gestes deviennent plus exigeants, les caresses plus appuyés, le contact plus brûlant. Kentaro oublie qu'il ne devrait pas, qu'il devrait être celui qui imposerait la cessation immédiate de cette plongée vertigineuse dans une TRÈS grosse bêtise. Mais il ne peut pas lutter, c'est ainsi que se construisent les belles histoires. Les hauts cèderont aux bas, le bonheur à la tristesse, la réflexion à l'impulsivité. Le melting-pot d'émotions qui le submerge est bien trop fort pour lui ... et Irène sent si bon ...

C'est à nouveau aux maquilleuses que revient la palme de la douche froide. Irène obtient le césar de la meilleure cascadeuse tant elle réagit au quart de tour et s'élance pour bloquer la porte. Et Kentaro obtient la palme du meilleur sprinter en apnée en se jetant sur le synthétiseur.

Et puis ... tout se tasse et chaque chose revient presque à sa place. Il y a des choses qu'on voudrait dire mais qu'on ne peut pas. Kentaro reboutonne sa chemise et se dirige vers la porte. Le mieux est de sortir, il pourra respirer dehors et remettre de l'ordre dans ses idées mais Irène l'arrête et signe. Elle a raison. Elle a complètement raison. Il faut réagir puis parler, ne pas laisser cet interlude sans explications. Le garde du corps hoche la tête. Après ... ils parleront après. Irène doit se changer mais son dernier geste termine de l'achever.

Un seul? Ok? Est-ce une tentative pour elle-même de se rassurer, ou de le calmer lui? Pourquoi un seul déjà? Ou plutôt, pourquoi retenter le diable? kentaro est un homme, fringuant, vigoureux, dynamique, complètement investi dans tout ce qu'il fait. Un seul? Ça aurait le goût de l'inachevé. Là où il y en a un, il y en a deux, et d'autres encore ... Un est un impair et il ne veux pas resté sur un impair. Ils sont deux et se sont lancés ensemble. Aussi, quand Irène vient lui offrir un baiser fugace pour s'éloigner tout aussi vite, il l'attrape par le poignet et la tire à lui. C'est à son tour et ses lèvres sont tout sauf légères et délicates. Son baiser est dévorant et irrémédiablement magnétique. C'est le baiser d'un homme qui en pince sévère pour une femme. Cela fait deux. Et c'est à son tour de se séparer d'elle. Il rejoint la porte en reculant pour ne pas la perdre des yeux, marque un temps d'arrêt qu'on pourrait prendre pour la préparation d'un nouvel élan, mais sort finalement.

"Qu'est-ce que je fous?"

Dans la coursive, il est appuyé dos au mur. Il se passe la main sur le visage. L'odeur d'Irène est sur lui, fatalement excitante. Le garde du corps jette un œil à gauche, à droite, personne ... pffiiooouuu ... Quelle journée.

"Non mais qu'est-ce que tu fous?"

C'est bien la question. Tu fous ta vie en l'air? Ou alors tu prends un tournant en suivant la courbe du virage comme elle se présente? Ou encore tu te laisse aller à un caprice? Kentaro balaie la troisième option, il n'est plus un gamin. Indéniablement, Irène lui plait mais l'image de la star aurait plus à en pâtir que la sienne si quelque chose devait arriver. Et l'idée d'un flirt avorté qui s'arrêterait à ce flamboiement improvisé était hors de question. Il ne voulait pas se mentir, ni lui mentir, et il savait déjà qu'Irène était honnête dans tout ce qu'elle faisait.

"Tu es dans la merde mon vieux ..."

Quelques minutes passèrent avant que la porte ne s'ouvre sur Irène. Ils furent tous deux de bons acteurs car l'équipe avait rejoint la loge pour la suite. Rien ne filtra, aucune émotion. Le décor du plateau avait été changé, on aurait pu croire à une contre allée sinistre de Brooklyn, avec des éclairages crus. Là, on était plus dans la légèreté de la nuisette, le thème était hardcore au goût de Kentaro. Mais bon, il n'était pas professionnel de la publicité et aujourd'hui, la provocation était une bonne arme commerciale. Et quand Irène apparut sans son peignoir ...

Mon Dieu ...

Il chercha le point commun entre la rue, la tenue, Irène et la photographie mais ne le trouva pas. On trouvait ce genre de clichés dans Playboy d'habitude, ou d'autres magazines plus adultes.

Le photographe revint, toujours avec sa tête de con mais avec des manières plus correctes.

"Ahem ... donc pour le thème suivant: les créateurs veulent rendre hommage à Anita Lewinscky, prostituée reconvertie dans la mode. Elle a transformé la vulgarité de la rue en success fashion style."

C'est une blague là? Ça peut exister ce genre de truc, vraiment? Non, c'est une histoire à dormir debout! Et bien non, c'est vrai ... Kentaro fusille du regard le photographe qui n'y pour rien, pour le coup. Ensuite il fusille aussi du regard les techniciens qui ont soudainement plus à regarder sur le plateau qu'à faire leur boulot.

"Il nous faut le client! Où est le client? Quelqu'un a vu le client?"

Le client? Mais de quoi parle t'il? Et puis Kentaro comprend ... la rue, la fille, le client. C'en est trop! Il fait un pas en levant la main pour attirer l'attention. La séance est terminée.

"Excellente idée! Je ne vois pas l'acteur. Si vous voulez bien le remplacer, on ne montrera pas votre visage."

"Pardon?"

Une des créatrices se précipite vers lui.

"Oui!! Ce sont six mois de travail. On ne peut pas tout gâcher pour une absence. Ariane a validé le scénario. S'il vous plait monsieur!"

"Mais ..."

Il lève les yeux sur sa ... magnifique patronne.


Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le vendredi 19 juillet 2024, 19:48:18
(https://zupimages.net/up/24/35/8tzh.png)

Bon Irène se dit ce n'était peut être pas une si bonne idée après tout. Vu la façon dont Kentaro la ramène à lui pour un autre baiser, elle doute pendant un instant que ça s'arrête là. Il lui est difficile, voir impossible d'y mettre fin de son côté. Heureusement il se montrera plus raisonnable qu'elle et la libère de son étreinte. A bout de souffle, elle le regarde sortir de la pièce en se mordillant la lèvre inférieure. Une fois qu'il est partie, elle pose la main sur le portant pour se maintenir debout et pousse un long soupir. Il va la rendre dingue à ce rythme. Une énième inspiration lui remet les idées en place et elle se change rapidement. Pas la peine de faire encore trainer cette histoire, elle a besoin que ça se finisse au plus vite. La tenue est très limite, pourtant elle ne choque pas la vampire : elle a déjà porté largement pire.

Les maquilleuses font une nouvelle fois irruption dans la pièce et chargent le maquillage de la jeune femme. Elles optent pour un smoky eyes aux reflets noisette qui fait ressortir le violet de ses yeux et renforce l'aura prédatrice que sa tenue dégage. Enveloppée dans son peignoir, la guitariste sort de sa loge et croise le regard de son garde du corps. Vu tout le mal qu'ils se sont donnés pour ne pas se faire prendre, elle donne le change et réussi à ne rien laisser transparaitre. Pourtant il est bien là ce trouble, cette envie de l'enlacer et de l'embrasser jusqu'à plus soif. Il la dévore de l'intérieur et ne lui laisse aucun répit. Quand elle passe près de lui pour rejoindre le décor, la jeune femme ne peut s'empêcher d'effleurer son bras avec le sien. Un simple incident pour toute personne extérieure, une petite bravade de leur point de vue à tous les deux.

Consciente que tous les regards vont se braquer sur elle dans moins de cinq secondes, Irène enlève son peignoir et dévoile son ensemble. Effectivement il y a de quoi faire tourner les têtes et plus encore. Un haut qui s'arrête sous sa poitrine délicate, un pantalon en cuir qui dévoile plus ses formes qu'il ne les recouvre et des talons hauts. La vampire est l'incarnation de la luxure et sent les paires d'yeux qui la dévisagent. Pourtant un seul d'entre eux lui importe et c'est celui qui va se retrouver très bientôt dans la merde, au même titre qu'Irène. Pour le moment, d'après ce qu'elle voit il est au bord de la crise d'apoplexie. Que ça soit le décor ou la tenue qu'elle porte, il est évident que c'est trop pour lui. Même l'explication du photographe semble le faire tiquer. Elle ne sait pas si elle doit en rire ou en pleurer, s'il savait ce qu'on lui a fais faire il y a quelques mois : il serait vert.

Seulement le karma étant ce qu'il est, il rattrape bien vite la jolie moqueuse quand il s'avère que le modèle qui devait poser avec elle est absent. Cerise sur le gâteau, les autres désignent Kentaro comme volontaire pour remplacer ce dernier. "C'est une putain de blague ?" Voilà ce que signifie à cet instant le visage de la muette. Le sort semble trouver drôle de s'acharner sur eux et de les mettre dans des positions toujours plus délicates. D'un côté elle veut hurler non et envoyer paître le staff, mais de l'autre… Tout le monde a bossé tellement dur qu'elle s'en voudrait de les laisser tomber. ET au milieu de tout ça ? Elle a celui qui lui fait tourner la tête qui la supplie de refuser tout net. Un joyeux bordel comme on les aime, avec Irène qui doit faire un choix qui va forcément déplaire à l'une ou l'autre des parties impliquées. Pinçant l'arrête de son nez et soupirant un bon coup, elle pianote sur son synthétiseur.

- Ok, ok il va le faire, mais uniquement s'il donne son accord ! Je refuse que qui que se soit le force ok ? 

Posant sur lui un regard vraiment désolé, l'artiste lui signe discrètement un "navrée". Il ne tarde pas à donner son accord et très vite les filles vont juste lui faire quelques retouches vestimentaires. Exit la cravate, un bouton ouvert pour la chemise, on rend la coiffure un peu moins figée et le tour est joué. Est-ce qu'Irène regrette déjà sa décision ? Totalement, parce qu'il a exactement le même air débraillé que dans la loge un peu plus tôt. Être une vampire lui permet de contrôler juste à temps son rougissement et elle prend position avec lui pour la série de photos. Etrangement, monsieur tête de veau n'a pas besoin de lui demander mille fois de prendre un air plus aguicheur. Et pour cause : la jeune femme prend un peu trop plaisir à jouer avec les sens de son partenaire de shooting. Que ça soit quand il doit la coincer contre un des murs de la ruelle factice ou quand on lui demande de la porter pour la poser sur le capot de la voiture : toutes les prises se font en une fois.

Là où certains vont louer leur alchimie, la muette sait qu'il s'agit juste là de l'expression de leur envie mutuelle. C'est à la fois un jeu et une torture pour les deux protagonistes. Et ils n'en seront libérés qu'au bout d'une bonne demi-heure. Irène est tellement perturbée par tout ce qui vient d'arriver qu'elle jette à peine un coup d'œil aux rendus qu'on lui présente. De toute façon Mei repassera derrière, il n'y a donc rien à craindre. Là ce dont elle a besoin d'être d'une douche froide et le plus vite possible. Mais avant direction sa loge pour se changer une ultime fois. Elle a la lucidité de ne pas laisser Kentaro la suivre cette fois, se doutant parfaitement de comment ça finirait. La naïveté a beau faire partie de son être : l'état du jeune homme ne lui a pas échappé pendant la séance en duo. Déjà qu'elle redoute ce qui va arriver dans la voiture.

Ayant remit ses habits de ville, elle sort donc rapidement et va saluer le staff une dernière fois. Il semble évident qu'elle fait exprès de traîner pour retarder le premier tête-à-tête qu'ils auront à l'arrière de la Mercedes. Pourtant cette fois elle n'a plus le choix, il faut y aller. Et c'est donc elle qui montera avant lui et le regardera monter avec elle, telle une souris prise au piège.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mardi 23 juillet 2024, 12:54:06
Les dés étaient jetés avant même que le jeu ai commencé. Pas de tricherie possible, les cartes du destin sont abattues et le sort de Kentaro est scellé. Malgré les précédentes cachotteries secrètes des deux héros, rien n'aurait pu préparer le garde du corps à ce qu'il allait vivre. Il comprenait bien ce que signifiait pour les protagonistes de l'évènement l'importance de cette session photo mais il y avait des limites qu'il ne devait pas franchir ... qu'il n'aurait pas dû franchir. Parce que quand Irène valida les demandes insistantes des créatrices, il ne put se résoudre à refuser. Il n'était pas résigné mais savait qu'il y aurait un retour de bâton. Décidément, quelle journée très spéciale. Loin d'être anodine, elle marquait un énorme tournant dans la vie du jeune homme.

Les filles l'arrangèrent un peu mais la retouche fut légère. Il ressemblait bien à l'homme qu'il était quand il terminait son service, bien moins rigide, et bien plus décontracté. Pour le photographe, l'absence du modèle masculin prévu était une bénédiction. Il savait déjà qu'avec ces deux-là, il allait gagner un prix, même si l'objet de la séance était publicitaire. Pour kentaro, le scénario était simple: il était le client qui trouvait une prostituée à son goût. Le décor était glauque mais faisait ressortir la beauté des deux acteurs. Les projecteurs mettaient bien sûr en valeur Irène mais son jeu à elle dépendait de celui de l'homme qui l'accostait. La première prise fut au goût de Kentaro d'une vulgarité absolue. Il tendait à Irène des billets froissés alors que légèrement penchée sur lui, elle exhibait ses charmes sans les dévoiler totalement. Kentaro ne pouvait que la regarder, contraint et prisonnier de la scène. Pourtant, son regard fiévreux indiquait clairement les relations charnelles envisagées. Le cliché suivant montrait Irène, cambrée et adossée à lui, défiante, son index sous le menton du garçon, prête à l'emmener dans un recoin. Lui, avait la main sur le ventre de son égérie et semblait vouloir la retenir, incapable d'attendre plus longtemps. Ce qui fut le cas pour la pose suivante puisque le client impatient portait la fille pour l'allonger sur un capot de voiture. Le photographe imposa une proximité telle que penché sur Irène, Kentaro noya son visage dans la masse de ses cheveux défaits. Pour lui, c'était très dur, insupportable même. Elle ne pouvait que sentir son corps réagir au sien, c'était évident. A ce stade là d'emboitement, rien ne pouvait être dissimulé. La tenue d’Irène était superbement mise en valeur mais elle, plus encore au final. A croire qu'il s'agissait plus d'une campagne de promotion de MIRENA que d'une publicité pour une marque de vêtements osés pour femmes. La torture dura trente longues minutes et quand enfin Kentaro put s'arracher à l'étreinte de sa vouivre, il était un autre homme. Une évidence s'imposait à lui qu'il n'allait pas réfuter. Cette femme était l'élue. L'attirance physique jouait beaucoup bien sûr mais c'était aussi un tout. Il l'accepta sous cette forme émotionnelle précoce, n'y associant pas encore des mots plus intimes savamment dissimulés dans les strates de sa conscience et prêts néanmoins à éclore.

C'était terminé. Enfin! Kentaro profita de l'échappée d'Irène dans sa loge pour boire un verre d'eau, il en avait besoin. Il avait cuit à petit feu dans ses bras et devait refroidir avant la suite qui heureusement, se voulait plus calme. Il s'agissait d'un retour à domicile, aucune activité n'étant prévu pour Irène ce soir.

Le répit fut de courte durée pour le garde du corps. Bien qu'ayant changé de tenue, Irène restait Irène ... Une vague de chaleur prit Kentaro au ventre quand la musicienne sortit de sa loge. Sans un mot il lui emboita le pas, le regard posé entre autres sur son adorable fessier. Les remerciements et félicitations du staff furent unanimes et le chauffeur annonça à Kentaro que la voiture était prête.

Un effleurement, un regard, une mimique ... tout était étincelle. Et souvent, l'étincelle provoque l'embrasement. Quand Kentaro monta dans la voiture, la présence d'Irène était telle que toute sa préparation mentale pour résister à ce moment céda. Le garde du corps remonta la vitre centrale qui séparait le conducteur de l'arrière de l'habitacle. Il riva son regard à celui de sa Belle.

"Les mots ne sont pas utiles je crois."

Il ne reconnut pas sa voix tant elle était sourde et synonyme de prédation. Plus rien ne les séparaient à présent, pas d'obligations, de présences ou de contraintes, seulement de l'air et quelques centimètres. Kentaro se jeta presque sur Irène, la faisant basculer sur la banquette. Le corps souple de la jeune fille reçut le sien, plus lourd et plus félin. Ken embrassa sans retenue celle qui l'avait fait chavirer, gardant son joli visage entre ses mains. Ce fut un peu maladroit, l'excitation atteignant des sommets jamais atteints, mais l’essentiel fut dans la fusion de leurs lèvres et la passion de leur étreinte.
Déjà à bout de souffle, Ken se redressa pour retirer sa veste et arracha presque sa chemise. Il voulait que leur peau se touche. Plus doux mais pas moins pressé, il défit le haut d'Irène pour révéler sa somptueuse poitrine emprisonnée dans un soutien gorge affriolant. Celui-ci fut déclipsé en un instant et le garçon dévora presque cette poitrine surréaliste.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Mirena le samedi 10 août 2024, 10:23:29
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Malgré tous les efforts de la vampire, le moment inéluctable de se retrouver dans la même voiture que Kentaro arriva. Un bref instant elle avait espoir qu'il lui laisse un semblant de répit en se plaçant à l'avant avec le chauffeur, mais non. Visiblement il était bien décidé à continuer ce qu'ils avaient commencé dans la loge. Elle en eut la certitude dès qu'il remonta la vitre de séparation, rendant ainsi le conducteur incapable de voir ou entendre ce qui arriverait entre eux. Déglutissant, Irène fixe Kentaro comme une proie acculée. Que ça soit son regard qui la déshabille ou sa voix rendue grave par le désir, tout chez lui la fait frémir. Avec bien du mal, elle ancre ses prunelles violette à celle devenues sombres de l'humain et sent son souffle se couper. Elle a à peine le temps d'initier un mouvement de recul qu'il vient déjà la recouvrir de son corps. Coincée entre lui et la banquette, la guitariste sent son pouls s'accélérer. Ironique pour une vampire non ?

Kentaro ne lui laisse pas le loisir de protester et happe ses lèvres avec gourmandise. De toute façon qu'aurait-elle bien pu dire ? Qu'elle n'en n'a pas envie ? Mensonge pur et simple, elle est surement aussi désireuse que lui de sentir leurs corps se frôler et se découvrir. Le seul problème c'est l'endroit où ils se trouvent. Le trajet ne prendra pas une éternité, tout au plus vingt minutes si la circulation est fluide et trois quart d'heure en cas de bouchons. L'idée de stopper leur plaisir mutuel en plein milieu lui déplait fortement. Seulement, il semble que son amant n'ait pas réalisé la même chose qu'elle. Parce que le voilà déjà en train de s'attaquer à leurs vêtements respectifs. Emportée par la fougue qu'il lui témoigne, Irène a énormément de mal à lui dire non. La douce torture de ses lèvres sur sa poitrine est tellement enivrante, qu'il lui faut de longues, très longues secondes avant de tenter de l'arrêter.

Alors qu'elle était en train de gémir sous l'assaut du jeune homme, Irène réussit finalement à amener le visage de Kentaro près du sien pour échanger un baiser avec lui. Peau contre peau, voilà qu'elle frissonne et gémit de nouveau et ça n'arrange en rien l'état dans lequel ils sont. Pourtant elle doit mettre le holà dès à présent ou la frustration sera encore plus grande tout à l'heure. Avec un regret on ne peut plus visible, voilà qu'elle met fin à leur embrassade et essaie de capter le regard de son amant. Quand il faut endiguer les actions d'un homme aussi fougueux et qu'on est muette : c'est un calvaire. D'un petit signe de la main elle lui indique qu'elle aimerait lui dire quelque chose et attendra sagement qu'il baisse les yeux sur ses mains et non sa poitrine, pour lui parler.

- Pas ici : nous allons arriver dans à peine quelques minutes. Or je suppose que tu n'as pas envie que le chauffeur comprenne ce qui se passe, ni de devoir t'arrêter en plein milieu. N'est ce pas ? Je te promets qu'une fois chez moi je ne me déroberai plus, je serai toute à toi.  
 
Elle ponctue cette demande d'un baiser remplit de promesse pour ce qui suivra une fois arrivés à la maison de MIRENA. Si elle se moque de ce qui arriverait à sa réputation, elle craint d'avantage que le chauffeur balance son garde du corps à sa boite. Il est hors de question qu'il se fasse virer et la quitte prématurément. Ne se rhabillant pas tout de suite, elle va se blottir contre lui et profiter de l'instant. Toujours enveloppée par le corps rassurant de Kentaro, elle revient chercher ses lèvres à plusieurs reprises. La jeune femme emploiera le temps qu'il leur reste à parcourir le torse de l'humain avec ses doigts fins. Ce simple contact suffit à la chambouler et à la faire gémir sous lui. Progressivement une de ses mains remontera en une lente caresse pour passer de son torse à son dos. Une fois posée là, elle en dessinera les muscles avec délice. L'envie est toujours là, en train de lui brûler les reins, pourtant elle restera "sage" tout le long du trajet.


Trajet qui durera à peine vingt cinq minutes, comme quoi, elle a bien fait de ralentir les choses entre eux. C'est une fois qu'elle est à nouveau décente qu'elle sortira de la voiture comme si de rien n'était. Il faut reconnaitre à Irène un certain talent pour cacher ses émotions. Après avoir renvoyé le chauffeur pour la soirée et s'être assurée que Mei est encore au bureau, la vampire déverrouille la porte avec une certaine appréhension. N'en aura-t-il pas eus marre des interruptions ? Voudra-t-il toujours d'elle ? Les réponses tombent comme un couperet dès qu'elle entend la porte d'entrée se refermer derrière elle. Sa seule certitude, c'est que cette fois rien ne l'empêchera de profiter s'il revient à elle.
Titre: Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
Posté par: Shun le mercredi 21 août 2024, 15:19:02
Quand un volcan entre en éruption, on ne pose pas un bouchon à son sommet pour le contraindre à se calmer et  retenir ses pulsions naturelles. Avec kentaro, c'est un peu la même chose. Une fois que la pression est montée, il lui est difficile de redescendre, surtout dans cette thématique très particulière. Globalement, on peut anticiper les mouvements de la croûte terrestre et prévenir ceux qui risqueraient d'en être victime. Concernant l'étude des courbes d'Irène, il en est tout autrement. Le corps de la musicienne incite à l'imprudence, oriente vers le désordre et banni toute forme de prévention. Kentaro n'a pas assez de ses deux mains pour le découvrir et en explorer tous les détails.  Ses lèvres prélèvent un goût sublime sur la peau de sa muse et il ne s'imagine pas un seul instant faire autrement que de l'emmener avec lui aux confins de l'exploration corporelle.

Seulement, quand on est deux, il est toujours bon que quelqu'un garde les pieds sur terre plutôt que de faire sauter le fameux bouchon pour s'envoyer en l'air. Irène ramène Kentaro à des dispositions plus recommandables, d'abord en attirant l'attention du garde du corps avec un baiser soyeux, puis par un rapide ballet explicatif avec ses doigts. Psychologiquement pour Kentaro, c'est comme s'il était à dix mètres du sommet de l'Everest et qu'au lieu de les franchir d'un bond, il chutait pour dégringoler le versant jusqu'au fond du trou ... Mais, elle a raison. Tous deux viennent de s'épargner tout un show médiatique avec cette session photo alors il serait dommage de tout faire capoter sur la banquette arrière de la voiture. Et puis, si ce n'est que partie remise, et bien Irène n'a qu'à bien se tenir parce que c'est un tsunami qui risque de lui passer dessus plus tard. Quand l'eau se retire, 'est pour revenir plus fort hein ?

Kentaro use de toute sa force mentale pour s'arracher à cette étreinte brulante. Il est essoufflé et serre Irène dans ses bras quand elle se love tout contre lui. Leurs peaux sont faites l'une pour l'autre et il peut au moins profiter encore un peu des ses adorables rondeurs.

Quand ils arrivent à destination, ce sont une star impassible et un garde du corps attentif qui descendent de la berline. La scène est d'une banalité absolue, cachant en réalité d'immenses champs d'attraction sexuello-débridés qui ne finissent plus de croitre. Au moins, Kentaro n'aura rien détecter de suspicieux dans le regard du chauffeur qui prend aussitôt congés.

La demeure des MIRENA ressemble à la boite de Pandore qu'il ne faut pas ouvrir et pourtant, ils y entrent, Kentaro suivant Irène à la juste distance qui s'impose. C'est lui qui referme la porte et la verrouille, signe annonciateur évident des évènements qui vont se produire et ne doivent pas fuiter. Reprendre immédiatement là où ils s'étaient arrêtés? C'est tentant mais tellement ... malvenu. Enfin non, ce n'est pas le terme exact mais Kentaro cherche une fausse excuse pour ne pas sortir des rails immédiatement et risqué de s'oublier sur et dans Irène au risque d'être un rien déchainé. Aussi, il se tait et fait ce qu'il y a de mieux à faire dans cette situation qui sent le lacher prochain de spermatozoides. Il s'isole.

Kentaro se retrouve seul dans sa chambre et c'est sous une interminable douche chaude qu'il arrive enfin à réfléchir correctement. Il est temps pour lui de reprendre les rênes de son activité et de cesser ces gamineries puériles. Irène est un contrat de travail, rien de plus; un comme tant d'autres avant.

Tu parles ...

Pas une seule de ces pensées ne lui traverse l'esprit. Lui, il ne se concentre que sur une seule chose: le corps de rêve qu'il a tenu dans ses bras, la fille adorable et vive qui s'est livrée et qui l'a aussi kidnappé.

Le temps passe et les bruits de la maisonnée s'estompent. Kentaro passe un pantalon léger et ample avant de sortir torse nu et pieds nus de sa chambre. Il n'est pas en chasse car il sait qu'il est attendu. Devant la porte de la suite d'Irène, il lui envoie juste un message.

- Il n'y a plus que l'obstacle de ta porte entre ton corps et le mien.