Avez-vous déjà essayé de conserver un contact visuel avec une nana dont les seins vous hurlaient presque d'oublier les yeux pour leur jeter un petit coup d'œil? Peut-être que vous, non, bande de sale petits puceaux enfermé dans votre sous-sol, mais pour une personne aussi cultivée et surtout aussi sexy que ma personne, ayant le distinct plaisir d'avoir une vie sociale, c'est un énorme challenge.
Je dis pas que toutes les femmes s'habillent de façon sexy pour attirer l'attention, peut-être que Noa avait juste envie de se sentir désirable aujourd'hui, mais le petit hic, c'est qu'elle est CHAUDE SA MÈRE, donc je dois lutter contre ma curiosité naturelle, à savoir celle qui me poussait à essayer de jeter un coup d'œil dans son décolleté, vers cette poitrine sulfureuse qui, sans l'ombre de doute, doit être gorgée d'un sang chaud, pulsante de vie et —EM! NON! VILAIN VAMPIRE! NON! —
Elle me demande un Bora Bora sans alcool —PUTAIN OUII! Et pourtant PUTAIN NON! —, en plus de me foutre ses seins devant le pif, et donc, avec un clin d'œil, je lui lance; "Sans problème, bébé, je t'apporte ça!"
Je me détourne d'elle quelques minutes, profitant de lui présenter l'arrière de mon crâne pour me lécher les lèvres; elle me donnait faim. Tellement faim. Oh putain…
Le patron me jette un regard, et je l'ignore complètement. Je me penche devant la demoiselle, lui offrant évidemment une pleine vue de mon cul sous ma jupe noire, et la naissance de mes fesses, le filet de soie serrée sur ma peau. Après tout, si je voulais un peu de pourboire, un petit spectacle était un bon moyen de s'en assurer. Je tire du frigo les composants d'un bora bora, puis je me retourne avec, non sans échapper la bouteille de jus d'ananas, le verre s'éclatant sur le sol. PUTAIN DE MERDE, JE TE HAIS!
"Ca va sortir de ta paie, ça, Emily."
Oh, étouffe-toi avec une bite de deux centimètres, Shwarzy. Dieu que j'aimerais pouvoir lui dire ça. Je l'ignore, encore une fois, avant de préparer le breuvage de Noa, et de le déposer devant elle. Elle me demande comment j'allais, me dit que j'ai l'air épuisée. Je m'accoude au bar, puisque personne ne semblait demander mon attention. Et je me confie. Pourquoi pas ?
"Ah… trois fois rien, ma belle, j'suis juste… J'suis juste à cran."
L'odeur de Noa. Jasmin. Vie. Vitae. Son cou était juste là, devant moi. Juste… Juste un peu, juste… Hah… Ah… Non! Non, calme-toi, calme-toi. Ça va aller. Tu tiens bon.
Le garçon de cuisine passe derrière moi et éponge la flaque de jus d'ananas à mes pieds. Putain, mes talons vont coller au sol toute la soirée, ça va être horrible.
"Faut juste que je sorte d'ici, tu sais. J'crois que je suis pas allé boire un verre depuis… presque deux semaines, j'en peux plus. Et je travaille dans un bar ! C'est genre buffet à volonté ! Mais le patron veut pas !"
En grande partie parce que si je bouffe ou boit quoi que ce soit, en moins de quatre minutes, je vomis deux cartons de sang sur le bar, et putain, il m'en reste qu'un pour survivre la nuit, je ne peux pas me le permettre!
Avec un sourire, je suis la conversation, m'efforçant de ne pas laisser paraître le fait que j'étais en grave manque; "Et toi, ma belle ? Je vois que tu fais sortir les jumelles, ce soir, et que tu portes un délicieux parfum, lequel de ces tocards est le chanceux ?"
Oui! Parle-lui! Concentre-toi sur elle, sur ses mots, et non pas sur son… délicieux… cou… de cygne… plein de sangputaindesamère ! Putain, dis-moi que tu baises, Noa. Dis-moi n'importe quoi. Dis-moi que tu te fais défoncer quotidiennement par Jason Mamoa et qu'il te rempli le cul tous les so-- CA NE M'AIDE PAS DU TOUT, CERVEAU, QU'EST-CE QUE TU FOUS!?
"Enfin, je veux dire... tu as des plans ce soir ?"