Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Marguerite Clairbois le dimanche 03 mars 2024, 16:11:30

Titre: Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 03 mars 2024, 16:11:30
Nous sommes au milieu d'une belle journée printanière. Marguerite, jeune et honnête paysanne, se tient au bord du petit cours d'eau tranquille qui borde le village. Elle est vêtue d'une robe de lin toute simple qui enserre une silhouette joliment découpé, ses cheveux châtains retenus en un chignon désordonné. Son visage est éclairé par un sourire radieux alors qu'elle frotte vigoureusement le linge contre une pierre lisse, créant des éclaboussures d'eau savonneuse autour d'elle. Une corvée simple mais indispensable, qui demande un coup de bras vigoureux !

Soudain, le saut inattendu d'une truite crevant la surface la fait sursauter ! La jeunette pousse un cri de surprise et son sursaut lui fait perdre l'équilibre, tombant à à quatre pattes dans l'eau avec un cri étouffé. L'eau est peu profonde, mais le choc la surprend, et elle se retrouve submergée pendant une brève seconde, les yeux brûlants de savon. Provisoirement aveuglée, elle se débat dans le courant et lutte pour retrouver sa position debout en dépit des pierres glissantes.

Elle parvient tant bien que mal à retourner jusqu'à la berge, aveuglée et éclaboussée, le cœur battant la chamade. Elle se laisse tomber à quatre pattes le temps de retrouver ses sens ... mais quelque chose ne va pas. La texture sous ses mains n'est pas celle du talus herbeux auquel elle s'attendait. Au contraire, c'est une surface dure et lisse qui lui donne une sensation incongrue. Et à bien y regarder ... c'est toute l'ambiance autour d'elle qui a changé.

Elle se frotte les yeux et finit par réussir à entrouvrir les paupières. A travers ses yeux rougis et embués de larmes, Marguerite réalise lentement ce qui lui arrive. Elle est frappée par le changement radical de paysage. Les arbres familiers de la berge ont disparu, remplacés par des murs. Elle est désormais en intérieur, dans un espace bien trop grand pour qu'elle puisse en distinguer les détails avec sa vision floutée. Avec sa robe de lin partiellement trempée qui colle à ses formes plutôt plaisantes, la jeune paysanne se retrouve ainsi dans un endroit totalement inconnu, son linge mouillé et ses accessoires de lessive dispersés sur le plancher autour d'elle

Animée d'une crainte superstitieuse face à la manifestation d'un pouvoir incompris, elle s'exclame.

- Par tous les Saints, où suis-je ? Que s'est il passé ?!!
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & ???]
Posté par: Hôtel ElemHunt le dimanche 03 mars 2024, 19:37:35
PoV Shamir :

Cela fait longtemps que je suis venu à Terra. La dernière fois remonte à déjà plusieurs mois. C’est un peu ironique lorsqu’on sait pourtant que je peux naviguer entre Terre et Terra en une fraction de seconde. Mais je ne prends tout simplement pas le temps de le faire. À vrai, je ne voyage pas tant que cela bien que je passe souvent mes journées dehors sur Terre. Non pas que je n’apprécie pas Terra, c’est juste… comme ça, je suppose.

Alors, pour une fois, j’ai décidé de me rendre dans ce monde qui m’est tant inconnu. Celica passe énormément de temps de ce côté-ci et m’en parle souvent en bien, que c’est une terre d’aventures et d’amusements. Elle m’a cependant mise en garde sur les mentalités du coin. Je ne sais pas spécialement à quoi m'attendre mais je ne le saurais qu'en expérimentant après tout. Enfin tout ça, c'était le programme prévu à la base. Portail vers Terra, sortie de l’auberge, me promener dans ces contrées inconnues, rentrer, c’était tout ce qu’il y a de plus simple et pourtant, tout ne va pas se passer comme prévu.

En effet, je suis à l’étage, dans une de nos chambres aménagées pour membre du ElemHunt, prête à sortir quand j’entends soudainement un boum provenant … de la chambre en face. Curieuse, je m’y rends afin de savoir ce qui a fait ce bruit, d’autant plus que rien ni personne n’est censé venir dans cette partie de notre auberge et je constate qu’une femme se trouve dans la pièce, totalement trempée, avec des vêtements qui le sont tout autant et à moitié lessivé ainsi qu’une grande flaque d’eau autour d’elle. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu’elle semble perdue, peut-être un peu perturbée mais bien plus pour comprendre ce qu’elle fait là. Tout aussi est décidément bien étrange. J’entre dans la pièce, refermant derrière moi et approche de cette étrange demoiselle, lui tendant une main salvatrice :

- Vous allez bien Mademoiselle ? Vous n’avez pas froid ainsi trempée ?

Je ne souhaite pas la brusquer ou l’effrayer en lui demandant directement ce qu’elle fait là. Avant toute chose, je veux savoir si elle va bien.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & ???]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 03 mars 2024, 20:21:56
Une chambre. C'est à cela que ressemble la pièce. Une femme entre, un peu précipitamment. Elle a l'air toute aussi surprise que Marguerite de la trouver là. Malgré un accoutrement très incongru aux yeux de Marguerite, la jeune femme parait sincèrement inquiète et c'est sans méfiance vis à vis d'elle qu'elle lui répond.

- Je ... je ne comprend pas. Où sommes nous ? Qui êtes vous ... ?

Elle se redresse, pieds nus sur le plancher mouillé. Bras serrés autour de son corps mouillé et tresse pendante sur le côté de son visage, elle tourne sur elle même pour découvrir dans quel cadre elles se retrouvent. Jamais la pauvre paysanne n'a vu d'endroit si luxueux dans sa vie.

- Je ... je lavais mon linge à la rivière ! C'est ... c'est de la sorcellerie !

La jeunette parait catastrophée par ce constat.

La jeune femme qui se présente devant elle a sans doutes raison de s'inquiéter de son état car en dépit de la température ambiante relativement clémente, la paysanne frissonne. Elle n'avait pas immédiatement répondu mais finit par avouer du bout des lèvres.

- Un peu ...

Mais que peut-elle y faire de toutes façons ... ? Ses vêtements de rechange gisent autour d'elle au sol et ils sont tous trempés. La pauvrette avise ses affaires éparpillées autour d'elle et sans vraiment savoir pourquoi, la pauvrette commence à rassembler les affaires. Seau, brosse, sous-vêtements mouillé, elle récupère ses maigres possessions dans le baquet en bois qu'elle récupère et tient serré contre elle.

Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shami]
Posté par: Hôtel ElemHunt le lundi 04 mars 2024, 11:34:53
PoV Shamir :

Les questions qui suivent mon approche de la demoiselle ne font que confirmer mes soupçons. Elle est réellement perturbée. Quant à la raison, elle me paraît parfaitement clair lorsqu’elle reprend la parole. Elle lavait son linge puis s’est retrouvée ici. Cela ne laisse en évidence qu’une seule possibilité : ElemHunt l’a ramené ici de lui-même, ce qui n’est pas du tout normal. Je peux sentir de la peur dans son comportement, ce qui est hautement compréhensible. Pour les habitants de Terra, ce qui vient de se passer n’a rien de normal. Je me trouve alors dans une situation plutôt complexe. Je n’ai pas le charisme d’Ishtar, ni l’éloquence de Kvasir ou encore moins la douceur de Yunaka ou le calme de Daraen. Je ne suis que moi et ce qui se présente sous mes yeux a tout l’air d’une possible situation de crise si je n’arrive pas à gérer cela rapidement. Mais comment faire ? Je n’ai pas les compétences pour ce genre de chose, le relationnel n’a jamais vraiment été mon fort. En revanche, je sais m’occuper des gens et je remarque qu’elle commence à frissonner, m’avouant son mal être. L’ocre de mes yeux la détaille tandis qu’un doux sourire s’affiche sur mes lèvres.

- Je comprends que vous soyez apeurée mais je peux vous faire la promesse que je ne vous veux aucun mal. Si vous me le permettez, je vais aller chercher de quoi vous réchauffer. Je vous recommande de ne pas chercher à sortir d’ici, vous pourriez vous perdre. Je m’apprête à quitter la pièce lorsque je remarque un détail. Shamir. C’est mon nom.

Puis je disparais. Les autres m’ont dit que dévoiler son identité peut aider à créer un contact amical. Je fouille un peu l’étage, prenant une couverture pouvant servir de plaide, préparant de l’eau pour du thé et attrapant quelques gâteaux à manger. J’en profite aussi pour envoyer un message à Daraen pour qu’il me rejoigne, je sais que lui saura gérer la situation.

- Problème ElemHunt Terra. Intrus téléporté. Besoin de toi.

Je retourne ensuite d’où je viens après une bonne dizaine de minutes quand même, plateau en main et couverture sur l’épaule. Je dépose ensuite le plateau sur une commode, prenant le linge et le tendant à cette femme.

- Tenez, j’ai pris cela pour vous réchauffer. Si vous le souhaitez, je peux récupérer vos habits pour les mettre à sécher. J’ai aussi apporté une boisson chaude et quelques biscuits si vous en avez envie.

J’essaie de me montrer amicale et rassurante autant que possible en m’imaginant comment aurait agit mes amis. J’espère néanmoins que Daraen me rejoindra bientôt.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le lundi 04 mars 2024, 17:19:23
Effrayée, Marguerite déglutit lorsque la femme lui "conseille" de ne pas chercher à sortir de la pièce et se hâte de vivement hocher la tête. Elle ne sait pas s'il s'agit d'un conseil bienveillant ou d'un ordre qui lui est donné. Son naturel docile et timoré prend le dessus sur toute velleité de vérifier par elle même les affirmations de la femme et elle reste ainsi, debout et immobile au milieu dans la pièce lorsque celle qui se présente comme Shamir lui annonce son intention de partir chercher de quoi la rechauffer.

Et elle se retrouve ainsi seule, au milieu de cette pièce au luxe intimidant. Elle termine de ramasser ses affaires dispersées et les presse contre elle, comme si la présence de ces babioles familières pouvaient lui être du moindre réconfort au milieu de cet endroit étrange.

Le temps passe lentement, et chaque minute semble étirée à l'infini alors qu'elle attend le retour de l'inconnue. Toujours pieds nus sur le sol froid, elle fait le tour de la pièce, scrutant avec appréhension par la fenêtre pour tenter de discerner quelque chose de familier. Mais tout ce qu'elle voit, c'est un paysage urbain inconnus et des rues cruellement désertes ...

Des pensées tourbillonnent dans son esprit, mêlées de crainte et de superstition. A-t-elle été ensorcelée ? Enlevée par magie ? La personne qui l'a secourue n'avait pourtant pas semblé mal intentionnée, mais elle n'avait pas non plus répondu à ses questions. La jeune femme fait les cent pas dans la pièce, sans oser toucher la moindre chose. C'est ainsi que la pauvre paysanne a toujours imaginé la chambre d'un prince et tout ici lui parait ... et bien ... bien trop beau pour elle ! Elle n'ose même pas s'asseoir ni sur le magnifique siège capitonné, ni sur le superbe drap fait d'une étoffe comme elle n'en a jamais vu.

Lorsque la porte s'ouvre de nouveau, Shamir trouve Marguerite plantée au milieu de la pièce, presque au même endroit que là où elle l'avait laissée. Elle tend à Marguerite une couverture que cette dernière accepte avec un sourire timide. Elle lui offre également de lui faire sécher ses vêtements mouillés. Une proposition qui rend Marguerite assez craintive.

- C'est que ... je ... n'ai rien d'autre à me mettre sur le dos, madame

Murmure-t-elle d'une voix clairement intimidée, regardant Shamir avec appréhension. Ce n'est pas tant que la jeune femme soit pudique en vérité. Les séances d'ablution publiques entre femmes sont monnaie courante dans le village d'où elle vient. Elle craint bien plus, si elle se sépare de ses habits, de ne jamais les revoir et d'être condamnée à errer nue dans cet endroit totalement étranger ...

Marguerite n'a pas pu manquer de remarquer que la jeune femme s'était présentée avant de partir. La moindre de la politesse est d'au moins se présenter mais encore une fois les histoires terribles qui se racontent dans son pays l font hésiter. Elle demande avec une peur révérencieuse.

- Êtes-vous une fée madame Shamir ? Vais-je perdre mon nom si je vous le donne ?

L'idée parait peut-être ridicule mais c'est exactement ce qui se passe dans les contes ! Le beau peuple enlève des personnes imprudentes et les emmènent dans des palais somptueux. Les mortels y sont livrés au bon vouloir des membres du beau peuple qui (dit-on) sont incapables de mentir mais qui jouent avec les mots et peuvent notamment ôter le nom des personnes qui font la sottise de le leur donner. Elle ose continuer, la voix de plus en plus balbutiante.

- Est-ce que ... ai-je été enlevée ? Je dois vous obéir ? A vous ? A votre reine ? Je vous demande pardon si je vous ai offensés, je ne voulais vraiment pas ...

La phrase avait fini sur un ton de supplique alors que la jeune paysanne avait les larmes qui montaient aux yeux et en venait à tordre entre ses mains le tissu de la couverture dont elle s'était recouverte les épaules.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mardi 05 mars 2024, 21:31:01
PoV Shamir :

Lorsque je reviens, l’étrangère me fait remarquer quelque chose de très important, elle n’a rien à se mettre. C’était pourtant évident et logique de le constater mais cela m’a échappé. Quelle idiote… Que dois-je faire ? J’essaie d’analyser un peu plus son corps, me demandant si mes vêtements pourraient lui aller. Nous avons toutes deux une poitrine très présente ainsi qu’une taille fine. Mais je crois être un peu plus grande qu’elle. Peut-être que les vêtements d’Ishtar feraient l’affaire ? Mais où les range-t-elle exactement ? Je me retrouve perdue dans mes pensées, cherchant à aider au mieux cette âme égarée quand elle me pose des questions qui me font reprendre pied à la réalité. Des questions pourtant des plus étranges. Suis-je une fée ? Va-t-elle perdre son nom ? Je la regarde de nouveau, me rendant d’ailleurs compte que mon soudain mutisme doit être oppressent pour elle. Et devant mon manque de réponse et/ou de réactions, elle se met à paniquer de nouveau, ce qui est parfaitement compréhensible. Alors, dans un premier temps, mon unique réponse se trouve être :

- Je vous prie de m’excuser pour cela.

Je ferme mes yeux un court instant pour reprendre en clarté dans mon esprit qui se trouve avoir beaucoup trop vagabondé durant ces quelques secondes passées. Puis, seulement quand je suis sûre de moi, je les rouvre pour enfin donner les réponses attendues à cette demoiselle.

- Je ne suis pas une fée et vous n’allez pas perdre votre nom en me le donnant. Vous n’êtes d’ailleurs en rien obligé de le faire si cela peut vous donner un sentiment de sécurité. Pour ce qui est du reste, j’ai bien peur que ce que vous venez de vivre se rapproche à un kidnapping. Cependant, il n’a pas été causé par qui que ce soit c’est… compliqué à expliquer.

Je ne sais que dire de plus. C’est une habitante de Terra tout ce qu’il y a de plus humaine, il ne fait aucun doute. Comment pourrais-je lui annoncer qu’elle a été téléportée par une technologie qui la dépasse ?! Je suggère de garder ce détail sous silence pour le moment. Je reprends de suite mes explications.

- Vous n’avez personne à qui vous devez obéir et vous ne m’avez en aucun cas offensé. S’il y a bien une personne qui devrait se sentir offensée par la situation, c’est vous Mademoiselle.

Je prends ensuite une tasse et l’eau chaude ainsi qu’une boule à thé. Une fois la tasse prête, je tente une approche, réduisant la distance entre nous, et je remarque alors qu’elle semble en larmes. Je panique un peu à mon tour en la voyant ainsi et je lui tends la tasse, balbutiant :

- Je… ne voulais pas vous faire pleurer, je vous demande pardon. Je… Je vous ai préparé ce thé. Ça vous réchauffera, vous en avez grandement besoin. Et pour ce qui est de votre souci d’habits. Peut-être pourrais-je vous tourner le dos le temps de les retirer ? Cette couverture est bien assez grande pour vous couvrir entièrement.

C’est une idée qui m’est venu à l’esprit à l’instant. J’espère que je vais réussir à la calmer. Je ne sens par ailleurs aucune réponse venant de Daraen, va-t-il vraiment venir… ?!
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le mercredi 06 mars 2024, 00:21:16

La pauvrette avait écouté Shamir répondre à ses questions avec un air un peu ahuri. A l'entendre, Marguerite se trouve en sécurité. Et elle lui déclare qui plus est que c'est elle qui aurait toutes les raisons de se mettre en colère ! Cette déclaration fait monter au visage de Marguerite un air à la fois surpris et incrédule, comme si la pensée de se mettre en colère ne lui aurait même pas effleuré l'esprit. La douceur semble inscrite dans le regard de la jeune bergère. Même dans les circonstances les plus tragiques, celle-ci semblerait bien incapable de manifester la moindre rage.

La gentillesse et la patience de son interlocutrice parviennet en fin de compte à apaiser un peu Marguerite. Suffisament du moins pour qu'elle essuie ses yeux et accepte la tasse d'une main hésitante. Un sourire timide effleure ses lèvres alors qu'elle murmure un :

- Merci

Simplement placer ses mains en coupe autour de la tasse chaude semble avoir un effet immédiat sur son moral. Les choses reprennent un semblant d'ordre dans sa tête. Aussi étrange et incompréhensible que soit sa situation, elle est en relative sécurité et face à une femme bien disposée envers elle. Répondant ensuite à la question qui lui avait été posée, elle souffle d'un air penaud.

- J'm'appelle Marguerite

Une fois sa confiance gagnée (au moins partiellement), la nature profondément docile de la paysanne se révèle. Ecoutant la suggestion de Shamir, elle hoche timidement la tête.

- D'accord ...
 
Elle pose la tasse et entreprend immédiatement de se dévêtir, sans avoir pris la peine de demander à son interlocutrice de se détourner ou de partir. Elle demande tout de même, alors qu'elle tend d'un air désolé le vêtement alourdi par l'eau.

- ... vous m'les rendrez ?

Son ton est inquiet. Il reflète à quel point elle serait contrariée de perdre une de ses seules possessions. Elle s'enroule dans la couverture, se souciant bien davantage de trouver un peu de chaleur que de couvrir son corps jeune et joliment formé. Elle risque une fois encore un coup d'oeil alentours. Elle ouvre la bouche pour poser une question et puis semble se raviser avant que le moindre son franchisse ses lèvres.

"C'est compliqué à expliquer" lui a dit la femme, en parlant de sa situation. Marguerite se sait bête. C'est ce que presque tout le monde lui répète depuis sa naissance. Alors c'est peine perdue que de demander, une fois encore, à comprendre ce qui vient de lui arriver. Elle mettra ca sur le dos de la magie. Ou des dieux. Ou des mauvais génies de la forêt. Ce sont de toutes façons les seules explications qu'elle serait en mesure de comprendre.

Elle finit du coups par demander

- Est-ce que vous ... savez c'qui va m'arriver maint'nant .. ?

Une question qui reflète toute l'angoisse que la pauvre ressent en cet instant, alors que tout ce qui lui était familier il y a encore quelques minutes venait de s'évaporer. 
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mercredi 06 mars 2024, 18:02:34
PoV Shamir & Daraen :

Marguerite.Voilà son nom, celui d’une fleur si je me souviens bien ce que Yunaka m’a dit. Je trouve que ça lui va bien, elle est tout aussi belle et délicate qu’une fleur. Je crois bien avoir finalement réussi à la canaliser un peu. Elle se calme et me laisse même l’approcher. J’ai réussi à m’occuper de quelqu’un, je suis plutôt contente et cela peut se voir au travers de mon doux sourire. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle se déshabille finalement directement devant moi sans que je n’aie eu le temps de lui tourner le dos comme prévu à la base. Je fais tout de même l’effort malgré que j’aie pu voir ses courbes féminines. Elle me donne finalement ses habits qui font plus office d’éponge à eau que de vêtements et me pose une question encore une fois troublante à laquelle je réponds immédiatement.

- Je vous promets de vous les rendre. Ils sont à vous après tout.

Je m’essaie à un sourire accueillant et chaleureux mais n’arrive pas à savoir si ma prestation se veut convaincante. De son côté, Marguerite, après s’être enroulée dans la couverture comme conseillé, me pose de nouveau une question que je trouve pertinente, me rappelant qu’au final, je n’ai fait que survoler son problème. Elle est toujours totalement perdue et je ne sais toujours pas quoi lui dire. Si seulement Daraen…


J’arrive à l’auberge ElemHunt qui se trouve sur Terra suite au message intriguant que Shamir m’a envoyé. Du peu de données que j’ai actuellement à ma disposition, je pense que l’intrus dont elle parle a été victime d’un disfonctionnement de téléporteur qui a fait une récupération sans que ça lui soit demandé. Je me suis empressé d’arriver aussi vite que possible et j’ouvre finalement la porte de chambre dans laquelle se trouve Shamir et… l’intruse du coup. Je vois bien la surprise mais aussi le soulagement dans les yeux de mon amie tandis que ceux de celle qui ne devrait pas être là… J’approche, refermant derrière moi, et me présente.

- Bonjour Mademoiselle. Je me présente, Daraen. Je suis un ami de Shamir et je vais désormais m’occuper de vous avec elle. Shamir, peux-tu me résumer la situation s’il te plaît.

- Cette femme semble avoir été amenée ici à son insu. Elle est totalement perdue et se trouve craintive. Elle s’appelle Marguerite et je lui ai proposé qu’on s’occupe de ses vêtements car elle était totalement trempée. Elle se demande ce qui va lui arriver et un peu qui nous sommes mais je ne savais pas trop quoi lui dire.

- Pas de souci. Je pense que tu peux aller t’occuper des dits vêtements, je vais veiller sur elle désormais.

Je hoche de la tête, Shamir quittant la pièce avec les habits de cette pauvre dame. Je prends ensuite une chaise et me place face à elle, assis dessus. Je lui offre un sourire avenant et réconfortant avant de reprendre la parole.

- Bien. Avant toute chose, vous avez ma parole que tant que vous resterez entre ces murs, il ne vous sera fait aucun mal. Vous avez malheureusement été comme téléportée ici comme si vous aviez été victime d’un mauvais sort. Sûrement est-ce la conclusion que vous aviez tirée, vous demandant alors si nous n’étions pas des êtres magiques mal intentionnés.

Nous sommes ceux qui tiennent l’endroit où vous vous trouvez. Vous êtes dans une auberge, bien qu’un peu particulière appelée ElemHunt. Vous vous demandiez ce qui va vous arriver. La simple réponse que je peux vous donner à cela est que vous pouvez profiter de cette fâcheuse situation pour vous reposer. Le lit sur lequel vous vous trouvez est normalement doux et parfait pour cela. Si vous avez des questions, je suis disposé à y répondre, alors n’hésitez pas. Si vous avez envie de quelque chose, vous pouvez aussi demander. Vous êtes un peu comme notre invitée aujourd’hui.


Je dis ça d’un ton très calme visant à la calmer elle aussi. Ma voix est douce et chaleureuse, appuyant ce que je disais plus tôt en montrant autant que possible que nous sommes bien intentionnés envers elle.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le jeudi 07 mars 2024, 00:14:27

Marguerite écoute la femme lui promettre de lui rendre ses vêtements. Quelque chose lui laisse penser qu'elle est sincère et elle lui adresse un sourire de reconnaissance, un petit peu pâlot au vu des circonstances étranges dans lesquelles elle se retrouve.

- Merci

Souffle t'elle encore une fois à son attention, juste avant qu'elle ne pose la question qui semble tant déranger son hôte. Celle si semble embétée. Peut être lui aurait elle répondu mais un homme entre à son tour dans la pièce. Sans détour, il  se tourne vers Marguerite pour se présenter. L'homme, qui se prénomme donc Daraen, l'appelle "Mademoiselle". C'est infiniment plus d'égards que ce que beaucoup de gens lui ont témoigné depuis sa naissance ...

La jeune femme, trop intimidée par la présence rayonnante de l'homme, ouvre la bouche pour répondre, sans même se rendre compte sur l'instant de la tenue dans laquelle il l'a trouvée.

- Je ...

Mais elle avait été un peu lente pour répondre et se présenter à son tour. Daraen s'était tourné vers Shamir et lui avait intimé de lui résumer la situation. La femme aux cheveux noir y parvient avec une économie de mots et une précision qui laisse Marguerite un instant pantoise. Cette dernière ne peut que hocher la tête timidement à chacun de ses dires, affichant l'air vaguement coupable de quelqu'un qui sait être la source d'un embarras, aussi involontaire soit il. Shamir est rapidement congédiée. Elle emmène avec elle les précieux vêtements. Marguerite reste donc en seule présence du jeune homme qui aussitôt essaye de lui expliquer à son tour les tenants et les aboutissants de la situation dans laquelle elle se trouve.

- D'accord.

Dit elle docilement quand il lui intime de ne pas quitter ces murs, bien qu'elle ne sache pas précisément s'il s'agissait d'un conseil parce que quelque chose d'affreux attendait dehors ou d'un ordre parce que telle était leur bonne volonté. Dans un cas comme dans l'autre la paysanne n'aurait pas souhaité braver l'interdit.

- D'accord ...

Dit elle ensuite avec crainte cette fois, quand elle comprend (avec un peu de difficulté semble t'il), qu'elle a été victime d'un mauvais sort. La question "par qui ?" lui brûle les lèvres mais elle la refrenne. Elle baisse le nez quand il fait part de ses suppositions, rougissant un peu et hoche encore une fois la tête.

- Oui ... c'est ... c'que j'avais imaginé ...

Et il parait que ce n'est pas le cas. Même si des doutes subsistent encore un peu dans le coeur de la superstitieuse campagnarde. Elle écoute les explications sur l'auberge et si la tentation de s'allonger dans ce lit qui parait si doux est grande, elle semble en revanche effrayée par un détail qui, vous le verrez, a son importance à ses yeux.

- C'est un endroit magnifique dont vous vous occupez, m'ssire Daraen. Vous avez toutes les raisons d'en êt' très fier. Mais ... j'ai malheureusement pas un sous pour vous payer vot' belle chambre ...

Elle considère avec une crainte respectueuse tout ce qui l'entoure avant de regarder de nouveau l'homme avec un air honteux. Elle tend le bras, désignant d'un grand geste le décor autour d'eux, ce qui ne manque pas faire glisser la couverture dont elle s'était drapée. Un détail qu'elle ne semble pas remarquer.

- J'n'ai même jamais dormi dans un lit pareil ... ni posé l'pieds sur un parquet aussi beau ... ni vécu dans un endroit si grand ...

A vrai dire, la très modeste masure qu'elle habite est même possiblement plus petite que cette pièce. Sans parler de l'état général et de la richesse du mobilier qu'elle contient. L'endroit dans lequel ils se trouvent est l'idée qu'elle se fait de l'endroit où doivent dormir des princes ! Jamais une souillon n'est supposée ne serait-ce que s'asseoir sur le rebord du lit comme elle le fait maintenant.

Mais, puisque elle reprend petit à petit ses esprits et comprend qu'elle est dans un établissement supposé accueillir des gens, elle propose d'une toute petite voix.

- Mais ... j'sais travailler ...

Récurer les casseroles. Lessiver les sols. Repriser des vêtements. De tout ca elle en est capable. C'est le peu qu'elle peut offrir et qui pourrait possiblement permette qu'elle survive, même chichement.
 
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le jeudi 07 mars 2024, 20:09:08
PoV Daraen :

Dans un premier temps, la demoiselle qui me fait face m’écoute continuellement en acceptant tous mes propos comme une vérité absolue, me laissant une sensation de docilité étrangement très forte. Mais dans le fond, ce n’est pas si étonnant. Les mœurs de Terra sont bien différentes de ceux de la Terre ou encore des mondes et dimensions que nous avons visités. Ils ont ce quelque chose de médiéval et cela se remarque d’autant plus dans le dialecte de Marguerite ainsi que son accent. Elle doit sûrement être une paysanne bien malchanceuse qui se retrouve dans un monde qu’elle ne connaît pas, bien au-delà du fait d’être téléportée ici, notre établissement démontre une certaine richesse qu’elle n’a que trop vite remarqué, créant sûrement quelque chose de très oppressant pour elle, comme si elle n’avait rien à faire là.

Elle approuve mes quelques thèses sur la situation et sa façon de penser avant de me faire doucement sourire en me disant que je peux être fier de ce que nous avons créé. Si elle savait que c’est cet endroit magnifique en question qui l’a amené ici, le penserait-elle toujours ? Je reconnais déjà réfléchir à une façon de lui expliquer ce genre de chose si elle le demande. Elle est en droit de savoir après tout mais pourra-t-elle encaisser la nouvelle ? Elle m’avoue aussi être sans le sou, ne pouvant se permettre de payer pour son passage chez nous et que tout ici lui est inconnu tant cela déborde de richesse.

J’allais lui répondre mais lorsqu’elle me tend ses bras, un pan de la couverture qui la recouvre glisse, révélant un peu plus son corps et ses formes à mes yeux. Je reste pourtant impassible, ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise en constatant qu’elle ne semble pas le remarquer. Je l’écoute patiemment, hochant de la tête, sans jamais la couper dans ses paroles jusqu’à ce que, timidement, elle sous-entend pouvoir travailler pour mériter sa place dans cette chambre. Je nie de la tête, prenant la couverture qui a glissé pour la recouvrir de nouveau avec et cacher son corps comme il l’était à l’origine, avant de répondre :

- Vous êtes ici contre votre gré et par un malheureux coup du sort, il serait des plus malvenus de vous faire payer votre séjour chez nous. Comme je vous l’ai dit, vous êtes notre invitée, vous n’avez rien à débourser pour rester ici. Alors détendez-vous Marguerite et… profitez ?!

Je ne sais pas si elle sera capable d’accepter une telle demande. Dans la logique de son monde, c’est sûrement tout ce qu’il y a de plus inconcevable. Mais je ne la ferais pas payer. Je serais comme le gardien de prison qui demander à un prisonnier de payer pour sa cellule, ce serait totalement idiot. La comparaison n’est pas totalement pertinente mais elle suffit à en comprendre le sens. Soudain, une idée germe dans mon esprit pour lui faire accepter un peu plus la situation. Dans son monde, il doit bien y avoir des histoires à la Cendrillon, une personne pauvre qui devient princesse du jour au lendemain, et autres récits enchanteurs qui font rêver les femmes. Alors, je reprends la parole, m’essayant à proposer un petit quelque chose, gardant mon sourire doux et réconfortant :

- Vous êtes un peu comme notre princesse pour la journée.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le jeudi 07 mars 2024, 22:54:13

- Profiter ... princesse ...

Deux termes qui sonnent aux oreilles de Marguerite comme l'écho de rêves lointains et innaccessibles. Elle regarde l'homme avec des regards ronds. Non définitivement, il n'y a pas de colère qui habite Marguerite face à ce coups du sort, mais plutôt un espoir incrédule.

- Pour vrai ... ?

Demande t'elle, sans doutes bien inutilement, car l'homme ne pourra sans doutes faire autre chose que confirmer.

Elle reste ainsi un moment, ne sachant pas quoi dire ni penser. A quoi peut bien ressembler une journée passée sans trimer, passée dans un endroit pareil ... ? Un sourire rêveur effleure son visage pour la toute première fois alors qu'elle prend conscience du cadeau qui lui est offert. Finalement, peut être que sa venue ici n'est pas le fruit d'une malédiction mais ... une espèce de récompense du destin ... ?

- Ca semble ... merveilleux.

Finit elle par admettre. Du statut de victime, la jeune fille passe à celui de privilégiée. C'est un sentiment qu'elle n'a pas souvent connu et ce changement de paradigme semble la transformer. Sans qu'elle en prenne vraiment conscience, sa stature se redresse et rend sa silhouette infiniment plus harmonieuse. Son visage parait également plus rond et lumineux maintenant qu'un sourire l'éclaire.

Elle regarde Daraen d'un air différent, comme si elle le voyait vraiment pour la première fois. Un homme calme. Respectueux. Bienveillant également ... ? Sans parler de l'exotisme indéniable que ses traits révèlent. Considérant maintenant l'employé de l'établissement autrement que comme le héraut, elle prend conscience de l'allure qu'elle doit sûrement lui présenter et resserre machinalement la couverture autour d'elle.

- Mon arrivée ici vous attire des embêt'ments, m'ssieur Daraen. A vous et m'dame Shamir.

Ce n'est pas une question, mais une affirmation. Elle le ressent. Et bien qu'elle comprenne que ce n'est pas vraiment de sa faute, ca l'embête toujours d'être une source de tracas. Alors avec sa gentillesse naturelle et sa prévenance, elle annonce.

- Mais je vous promet d'tout faire pour êt' l'invitée la moins embêtante qu'vous ayez jamais eue. Vous d'vez avoir tell'ment d'travail à entretenir un endroit pareil.

Combien faut ils de servants pour lessiver le sol d'une chambre celle qu'elle occupe. Une demi douzaine ? Et autant de personnes pour débiter le bois nécessaire pour chauffer un tel volume. Sans même parler des blanchisseuses et du temps qu'elles doivent passer à battre le linge à la rivière pour obtenir des draps d'un blanc si éclatant.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le vendredi 08 mars 2024, 10:18:57
PoV Daraen :

Marguerite s’interroge. Je sens bien que j’ai dû créer une certaine dualité chez elle et peut-être ne s’estime-t-elle pas méritante d’être ainsi traitée de princesse. Mais le doute laisse bien vite place à un sourire tout aussi adorable qu’éclatant. Elle semble même prendre de l’assurance, à moins que je ne me fasse des idées. En tout cas, mon idée fait son petit effet dans son esprit et notre invitée retire toute forme de complainte et de malheur pour quelque chose de bien plus poussé vers la joie.

Cependant, elle reste tout de même bien consciente de sa situation et du caractère imprévu de celle-ci. Si je ne peux nier que son arrivée chez nous a bousculé notre journée à Shamir et moi, je ne dirais pas pour autant qu’elle nous attire des ennuis. Le véritable ennui n’est pas elle mais le dysfonctionnement de notre technologie que j’ai du coupé pour une parcelle de ce monde par sécurité. Si l’incident de Marguerite peut éviter d’être légion, je m’en porterais tout de même bien mieux. Je souris en l’écoutant alors qu’elle semble grandement se soucier du poids qu’elle est pour nous.

- Vous êtes déjà parmi les invitées les moins embêtantes que nous ayons eu, vous n’avez pas à vous en faire. Vous ne m’attirez aucun embêtement, le peu de votre compagnie que j’ai eu jusque maintenant m’est plutôt agréable.

Je me redresse soudainement, prenant de nouveau conscience en la voyant serrer la couverture qu’elle reste nue sous le simple tissu bien qu’épais. Je ne sais pas si Shamir va revenir rapidement ou non avec ses vêtements mais peut-être pourrions-nous lui proposer de lui en prêter en attendant. Le but a changé désormais et il est temps de rendre la journée de cette jeune demoiselle la plus agréable possible. Alors, je reprends la parole, ne souhaitant pas pour autant lui forcer la main sur quoi que ce soit :

- De ce fait, je suis à votre disposition. Mon travail consiste à vous servir désormais Marguerite. Alors dîtes moi ce qui vous ferait plaisir ou ce que vous voudriez faire. Cette journée est la vôtre.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le vendredi 08 mars 2024, 14:34:38
Avec une assurance digne d'éloges, l'homme répond aux inquiétudes de Marguerite et la comble même de compliments qui lui font monter le rose aux joues un instant. Elle n'est pas sûre que quelqu'un l'ait déjà traitée avec tant d'égards au cours de sa vie. Mais la plaisante surprise qu'elle ressent n'est rien comparée à la déclaration qu'il lui fait par la suite.  Les yeux ouverts de surprise, elle craint d'avoir mal compris et reformule d'un ton incertain.

- "Vous" allez rester avec moi ? A mon service ... ?

Elle semble en tomber des nues. Tout ce qu'elle vit aujourd'hui a de plus en plus les allures d'un rêve éveillé. Jamais de sa vie quiconque ne l'a servie. Elle en reste bouche bée un instant. Elle hésite plusieurs fois à prendre la parole et se ravise à plusieurs reprises avant de lever un regard vers lui et lui demander.

- Que vous d'mandent les gens qui viennent ici d'habitude ... ?

En dehors d'une tasse de thé que Shamir lui a déjà spontanément servie et que Marguerite avait oublié jusqu'à maintenant. Un tort qu'elle se met en devoir de remédier maintenant que le breuvage est beaucoup moins chaud !

Et puis, alors que ses lèvres trempent dans le liquide bienfaisant, une autre idée semble la frapper. Une idée née d'années elle même passé au service ponctuels de clients, dans les tavernes ou auberges qui parfois l'ont embauchée de manière saisonnière.

- Et si on faisait ce que vous, vous auriez envie d'faire, m'ssieur Daraen ... ?

Propose t'elle avec un sourire hésitant, alors que du bout des doigts, elle triture machinalement une des boucle sombre de sa chevelure..

- Ca n'doit pas être si souvent qu'les gens vous le proposent.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le vendredi 08 mars 2024, 20:58:11
PoV Daraen :

Je souris en remarquant les réactions de Marguerite suite à mes propositions. Sa surprise et ses hésitations ont ce quelque chose d'attendrissant qui en dit long sur elle et sur ses rapports sociaux. Sûrement n'a-t-elle pas l'habitude d'être ainsi le centre d'attention et encore moins autant considérée, ce qui me motive d'autant plus à lui offrir ce petit instant de bonheur alors qu'elle m'est pourtant totalement inconnue. Elle questionne alors, perdue, se demandant bien ce qu'elle pourrait me demander par le biais des demandes auxquelles je suis habituée.

- En général, je m'occupe de la partie taverne de l'auberge alors à part de bonnes pintes bien remplies, on ne me demande que peu de choses. Mais si le coeur vous en dit, je peux vous servir notre meilleur boisson.

Mon sourire se fait plus amusé face à la situation qui prend une tournure plus divertissante. Et pourtant, je n'ai encore rien vu, puisque bien rapidement, il n'est plus question de ce qu'elle voudrait mais plutôt de ce que je voudrais. Décidément, le coeur de cette demoiselle est d'une beauté remarquable, il faut l'admettre. Même malgré les circonstances, même malgré la situation, même malgré le cadeau que je veux lui faire, elle s'inquiète plus pour moi que pour elle. Je lui ferais bien acte d'un geste tendre en réponse mais mieux vaut éviter tout contact physique. Prenant la seconde tasse de thé qu'il restait, je l'amène à mes lèvres qui trempent dans le liquide avant de prendre une gorgée savoureuse et ensuite lui répondre :

- Vous êtes d'une gentillesse dont peu peuvent se vanter Marguerite. Mais vous savez, je fais bien plus souvent ce que je souhaite que vous ne le pensiez. Je suis en quelque sorte le gérant de cette auberge et Shamir, que vous avez vu plus tôt, est plus ou moins mon employée dans le sens strict de la hiérarchie professionnelle. Alors oui, les gens ne me proposent pas souvent de faire ce qui me fait envie car je le fais déjà.

Un sourire amusé se dessine sur les traits de mon visage, lui laissant le temps d'intégrer l'information, avant de finalement quand même proposer quelque chose qui pourrait lui plaire.

- Cependant, peut-être que sortir de cette chambre vous ferait plaisir. Si le coeur vous en dit, vous pourriez découvrir un peu plus l'auberge ou sortir dehors. Nous pouvons vous fournir une tenue ou même un bain.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Marguerite Clairbois le samedi 09 mars 2024, 11:10:26
Le témoignage de Daraen semble ravie la paysanne qui aussitôt affiche un sourire rayonnant.

- J'travaille aussi dans des tavernes ! Parfois ... quand l'patron a besoin d'bras supplémentaires.

La proposition de se faire servir une boisson semble la ravir. Elle hésite un bref instant, et avec un peu de timidité, elle ose demander.
 
- Est-ce que ... vous accepteriez qu'on l'boive ensemble ... ?

Elle triture une mèche de ses cheveux, le regardant sans oser croiser longtemps son regard. La perspective de simplement passer du temps avec l'homme qui lui fait face semble suffire à son bonheur. Pour l'instant. Mais elle semble pourtant surprise, voire un petit peu choquée quand au hasard de la conversation, Daraen lui révèle en fait gérer cet endroit. Sa bouche s'entrouvre de surprise, ses yeux s'écarquillent un peu.

- Oh vraiment, vous ... dirigez ici ... ?

Marguerite était persuadée d'avoir trouvé ... en quelque sorte un égal à elle. Quelqu'un dont l'expérience de vie aurait été similaire à la sienne. En moins de boue et avec plus de parquet ciré. Apprendre que l'homme en face d'elle échappe à la condition servile la trouble un peu. La position de l'homme force l'admiration de la jeune femme mais elle s'interroge. Mérite t'elle du coups d'accaparer son temps et de se montrer frivole avec lui ... ?  Par chance, Daraen baigne dans une aura de calme. Sa patience et sa bienveillance à son égard ont tôt fait de faire taire les doutes qu'elle ressent.

- Ca doit être ... beaucoup d'travail et d'responsabilités.

Souffle t'elle, un peu emerveillée.

Il lui propose ensuite  de sortir de la chambre. De lui trouver un vêtement. Les joues de la jeune femme rosissent un peu en se rappelant du genre de tenue que portait Shamir et demande.

- L'même genre d'tenue que ... porte ... Shamir ... ?

Par tous les dieux, jamais elle n'oserait ne serai-ce que penser à porter pareille chose dans son village natal. Les bouseux la traiteraient de sorcière, de succube et la conduiraient jusqu'à l'Eglise pour y expier ses manquements. Mais ... ici est un contexte différent, peut être ... ? Si c'est le genre d'habits que Daraen aime voir quelqu'un porter. Peut-être que ... il se pourrait que ... elle ose ?

- Ca m'ferait très plaisir, m'ssieur Daraen.

Dit elle alors, sans qu'il soit très explicite de savoir à quoi exactement elle agréé dans la liste.

Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]
Posté par: Hôtel ElemHunt le samedi 09 mars 2024, 12:25:12
PoV Daraen :

La conversation se poursuit naturellement. Il semblerait que j’ai réussi à connecter un point d’accroche entre Marguerite et moi, lui permettant de s’exprimer plus librement et de totalement laisser tomber l’anxiété dont elle faisait preuve. Elle me propose même qu’on boive un verre ensemble, chose qui est tout à fait envisageable. Après tout, je suis ici pour satisfaire ses désirs désormais.

Mais lorsque je lui révèle être bien plus qu’un employé de l’ElemHunt, car j’en suis le co-gérant avec Ishtar, son comportement change brièvement avant de reprendre celui qu’elle commençait à adopter. Plus elle en apprend sur moi, plus j’ai la sensation de susciter l’admiration chez elle alors que ce n’était pas mon but. Une fois encore, son esprit est pris de quelques interrogations, notamment sur la charge de travail que ma situation implique.

- Ça a ses avantages et inconvénients, comme presque toute situation de vie. Je jouis d’une certaine liberté mais cette liberté a un prix qui passe en effet par le travail et les responsabilités. C'est pourquoi je me sens responsable de vous qui êtes arrivée ici contre votre gré. La boucle est bouclée en somme.

Je souffle du nez, marquant un amusement un peu plus sincère avant de lui proposer de sortir de cette prison sophistiquée dans laquelle elle se trouve, montrant une fois de plus ma bonne foi, pour peu qu’elle en doutât encore, ce dont je doute. Néanmoins, son imagination travaille de nouveau et elle se demande bien vite si elle allait porter ce que Shamir avait sur elle. Je me remémore alors les habits de ma collègue et amie et me dis que c’est envisageable, bien que cela manquera peut-être un peu de tissu. Shamir a toujours eu un style un peu particulier. Il est pourtant probable que ce style a déclenché une certaine curiosité chez Marguerite. L’inconnu intrigue et puis, malgré tout, Shamir dégage une certaine élégance. Alors, lorsqu’elle me répond à l’affirmative son désir de rendre cette journée plus sympathique encore pour elle, je termine ma tasse de thé, reprenant :

- Je n’envisageais pas de tenue en particulier mais peut-être pourrions-nous vous trouver quelque chose ressemblant aux habits de Shamir si vous désirez porter cela. L’important, c’est que cela vous plaise. Vous êtes en droit de rêver autant que vous le souhaitez aujourd’hui.

Je me lève finalement de ma chaise et lui tend la main afin de la guider au travers de l’auberge. Lorsqu’elle s’en saisit, je l’attire un peu plus vers moi sans trop chercher à la coller et nous sortons finalement de la chambre dans laquelle elle se trouve. Un long couloir avec de multiples portes s’offre à elle. Le parquet est ciré, offrant un cachet toujours aussi luxueux à l’endroit alors que quelques tableaux et autres arts d’époque décorent les murs, se fondant parfaitement dans l’atmosphère de Terra. Nous avançons un peu plus profondément dans cet étage de l’auberge et je me demande bien de qui pourrais-je bien prendre une tenue pour Marguerite. À en juger par les informations dont je dispose de son apparence, elle ressemble à Ishtar ou Freyja. Je pense donc que nous devrions nous rendre dans la chambre d’Ishtar, Freyja ayant parfois un style un peu trop dénudé. Nous nous rendons donc dans une autre chambre, celle-ci ayant une ambiance un peu plus sombre tant dans ses couloirs, mêlant noir et doré que dans sa décoration. Pourtant, l’ensemble est plutôt sobre et satisfait au regard. Ishtar est une habituée de l’élégance avec simplicité. J’ouvre sans plus attendre les différents placards, révélant une série de tenues en tout genre, puis me tourne vers mon invitée :

- Vous êtes libre de choisir ce qui vous plaira. Nous pouvons même envisager quelques essayages si vous avez besoin de vous faire un avis. Pour le moment, j’espère surtout ne pas me tromper et que vous pourrez enfiler ces tenues sans souci.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 10 mars 2024, 12:04:15
Il brûle aux lèvres de Marguerite de répondre Daraen qu'il ne devrait pas se soucier d'elle, qu'elle ne veut être un souçis pour personne et certainement pas pour lui. Mais pour une toute petite fois dans sa vie, un sentiment égoïste la retient de parler ainsi ... Elle se réjouit secrètement que le sens du devoir de Daraen "l'oblige" à rester à ses côtés. Profiteuse mais pas ingrate, elle murmure en contenant un sourire de plaisir.

- C'est vraiment gentil d'prendre tout c'temps pour moi.

Elle apaise sa conscience en se promettant intérieurement de continuer à rester aussi douce et attentionnée pour lui que lui l'est pour elle ... 
 
L'idée du changement de tenue est évoquée et Marguerite en reste les joues rosies. Jamais de sa vie on ne lui a vraiment offert de vêtements. Dans la campagne, les filles doivent s'acheter leur propre tissu et se débrouiller pour se coudre ce qu'elles portent. C'est un travail long et ardu, qui demande beaucoup de patience. Chaque petit accessoire ou broderie ajoutée est une coquetterie que les filles les plus chanceuses peuvent se permettre. Bien qu'elle en saisisse le sens, le concept d'essayage est donc relativement inconnu d'elle.

Daraen l'invite à quitter la chambre et à le suivre dans le couloir.

Toujours vêtue de sa simple couverture, Marguerite se relève et s'arrange pour la faire tenir de manière plus pratique maintenant qu'elle allait devoir marcher avec. S'en recouvrir les épaules ne s'avère pas efficace et la dévoile presque entièrement chaque fois qu'elle bouge les bras. Elle change donc de stratégie et emmaillotte son corps comme on le fait parfois à avec une serviette de toilette, la faisant passer sous les bras et la nouant au niveau de la poitrine. Plus correctement vétue elle peut ainsi emboite le pas à Daraen, abandonnant la tasse qu'elle avait vidée derrière elle sur le chevet.

Elle traverse ainsi toute une partie de l'étage à la suite du gérant. Elle ne peut s'empêcher de rester bouche bée en voyant la taille des lieux et la profusion d'objets si luxueux. Chaque pas est l'occasion pour elle de levez le nez vers un tableau ou de tourner la tête pour admirer un bibelot ou un tapis. Elle a la tête tellement retournée qu'elle ne remarque pas quand finalement l'homme qui la précède s'arrête devant une des chambres et elle bute son dos contre lui involontairement.

- Pardon ... excusez moi ...

Non pas qu'elle l'ait fait intentionnellement ou avec beaucoup de force.

Ainsi ils arrivent devant un vaste placard et devant Marguerite est révélée une profusion absolument déroutante de tenues. La jeune femme, ignorant qu'il pouvait exister des endroits où tant de vêtements pouvaient être stockés ensemble, en reste encore une fois perdue et ahurie. Comme intimidée face à ce choix pléthorique, elle resserre les mains autour de la couverture qui la recouvre et jette un regard perdu vers toutes ces tenues.

- Elles n'vont pas manquer aux femmes qui travaillent ici ?

Demande la timide jeune fille, même si elle même n'y croit pas trop. Personne ne peut porter autant d'habits dans une vie.

Consciente que jamais elle ne saurait faire un choix entre tous ces vêtements et écoutant la petite voix intérieure qui la pousse à vouloir plaire à l'homme qui l'accompagne, elle tourne son regard vers Daraen. Elle rajuste une mèche châtain derrière son oreille et demande après une hésitation adorable.

- Laquelle m'irait l'mieux selon vous ... ?
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le dimanche 10 mars 2024, 13:59:27
PoV Daraen :

Une pléthore de choix de tenues s’offre à Marguerite qui ne sait plus du tout où donner de la tête, et à raison. Je serais sûrement dans la même situation à sa place. Comment Ishtar fait-elle pour stocker autant de tenues ? D’autant plus que celle-ci ne sont que celles qu’elle porte ici, il y en a donc d’autres ailleurs. Et pire encore, c’est de savoir qu’elle n’est sûrement pas celle qui se trouve le plus dans l’excès parmi nous. Je souris, amusé, en me remémorant cette idée jusqu’à ce que mon invitée me sorte de mes rêveries naissantes, me demandant si la tenue qu’elle allait choisir n’allait pas manquer aux femmes du coin. Je pose mes yeux sur elle. Elle me demande cela comme si elle n’envisageait pas de rendre ce qu’elle allait choisir, aurait-elle compris que j’envisageais potentiellement déjà de la laisser repartir avec ? Je nie de la tête en tout cas, apportant une réponse à sa question, comme aux précédentes :

- À moins de tomber par le pur des hasards sur une tenue particulièrement appréciée de mon amie, je ne suis pas même sûr qu’elle le remarquerait. Quoiqu’on parle d’Ishtar là, je ne serais pas étonné qu’elle ait quelque part un document ou un registre avec l’entièreté de sa garde-robe de lister dessus. Quand bien même, je sais me montrer persuasif quand la situation l’exige et je suis certain qu’avec quelques détails sur notre rencontre, elle comprendra parfaitement mon acte. Alors vous n’avez pas à vous en faire.

Un énième sourire, plein de bienveillance, destiné à cette charmante demoiselle plus tard, je guette ses faits et gestes, essayant d’analyser ce qui pourrait être son choix avant qu’elle en fasse un. Mais finalement, elle me prend une nouvelle fois de court en me demandant plutôt mon avis sur la question et notamment sur ce qui pourrait très bien lui aller. Mes yeux montrent une certaine surprise face à cette demande avant de retrouver cet air calme habituel. Comment pourrais-je refuser mon aide à une personne aussi touchante ?

- Voilà une demande très intéressante. Il va bien me falloir quelques minutes pour me décider.

Dans un premier temps, je ne la quitte plus des yeux pendant de longues secondes, cherchant à mémoriser son visage et ses quelques courbes visibles au travers de la couverture afin de m’assurer de lui trouver quelque chose qui conviendra parfaitement. Je dois peut-être me montrer un peu plus intimidant ainsi mais cela ne dure tout au plus qu’une trentaine de secondes avant que mes yeux se portent sur l’énorme stock qui s’offre à nous. Mes yeux sont plus perçants, plus concentrés désormais alors que je réfléchis à ce qui pourrait faire l’affaire.

Si nous envisageons de lui offrir une tenue qu’elle pourrait porter tous les jours, nous allons éviter tout ce qui est trop léger ou trop court, non pas par peur d’afficher son corps mais pour ne pas qu’elle puisse attraper froid. Ensuite, je retire tout ce qui se rapproche de ce qu’elle puisse connaître comme tenue, bien que plus luxueuse. Donc au revoir les robes et accessoires d’antan. Quitte à lui offrir quelque chose, je souhaite que ce soit tout neuf pour elle, que ça marque le coup, tout en conservant quelque chose de féminin et mignon et surtout, quelque chose qui lui aille bien. Donc les tenues qui font working girl, c’est aussi éliminé. De plus, elle semble être une ménagère et surtout quelqu’un qui s’occupe d’elle-même. Il faut quelque chose qui lui assure une liberté de mouvements, qui ne la restreint pas de trop. Ça commence à retirer une bonne partie des habits et pourtant, il en reste pas mal. Je déambule dans la chambre, cherchant la pièce parfaite, faisant quelques allers et retours devant les différents contenants à vêtements avant de finalement opter pour une tenue que je retire de la garde-robe.

Je me retourne et la présente à Marguerite, prenant le vêtement dans les deux mains et le plaçant devant son corps. C’est un kimono ravissant, blanc sur le corps mais décoré de multiples fleurs sur les manches ainsi que le long des jambes. Une ceinture sert à raccorder le tout, elle aussi dans les mêmes motifs que ceux présents sur le tissu. Le vêtement est beau, le toucher est doux, il reste assez ample pour lui offrir la liberté de mouvement que je recherchais et surtout, il se mêle parfaitement avec son teint. Je souris, laissant mes pensées s’échapper au travers de mes mots :

- Un kimono à fleurs pour habiller une charmante fleur.

Je remarque que cela m’a échappé mais ne m’en trouve pas dérangé, souriant même à l’envolée poétique de la chose. Je ramène un peu plus la tenue vers moi pour permettre à Marguerite de mieux regarder ce que je souhaite lui offrir.

- Vous en pensez quoi ?! Il mêle charme, élégance et féminité. Je trouve qu’il vous irait à merveille mais en est-il de même que vous ? Si cela vous convient, je peux sortir de la pièce pour vous permettre de vous changer tout en conservant votre pudeur.

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Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 10 mars 2024, 19:38:46
Marguerite semble ravie que Daraen accepte de choisir pour elle. Si elle semble un instant surprise de sentir son regard sévère se poser sur elle, elle finit par en comprendre la raison. A la fois docile et fière que son corps reçoive l'attention de l'homme, la jeune femme tourne sur elle même pour se montrer sous toutes les coutures. Elle prend ainsi plusieurs poses, soulève ses cheveux ou pose ses mains sur ses hanches pour que le tissu informe épouse davantage sa silhouette. L'aisance avec laquelle elle bouge et la manière de jeter des regards à l'homme par dessus son épaule laisse assez peu de doute sur le fait qu'elle prenne beaucoup de plaisir à être vue ainsi.

Mais il en faut beaucoup plus pour que le gérant se laisse distraire de son devoir visiblement. Le choix a l'air difficile pour lui mais il finit par trouver qui, il faudra l'avouer, est le choix parfait pour la paysanne. C'est un vêtement à la coupe exotique, joliment travaillé et doté d'une grande élégance. Il correspond surtout beaucoup plus à qui est Marguerite que les quasi-nuisettes transparentes  de Shamir.

Elle rougit un peu. Contrairement à l'indifférence complète qu'elle avait ressentie face à Shamir, Marguerite sait qu'il est indécent de se déshabiller devant un homme. Et pourtant ... après quelques instants d'hésitations pendant lesquels une certaine lutte intérieure semble prendre place, elle finir par répondre avec une timidité possiblement un peu feinte.

- J'ne ... suis pas certaine d'réussir à correctement la porter sans aide.

C'est le seul prétexte qu'elle trouve sur le moment pour pousser sa chance ... C'est sans doutes  gros mais ne dit on pas que les hommes ne savent pas saisir les signes trop subtils ?

Elle denoue donc sa couverture et conserve un semblant d'apparences en gardant les bras croisés sur sa poitrine, histoire de feindre la pudeur. Une manœuvre pour la pure forme car elle cache bien peu de choses au final. Elle n'a pas à beaucoup feindre la maladresse lors de l'essayage en vérité, car la coupe du vêtement (pourtant bien taillé et à sa taille) lui est véritablement inconnue. Elle tourne le dos à Daraen pour qu'il l'aide à l'enfiler et elle se retrouve dans une impasse au moment où il faut fixer la ceinture.

- Est-ce que ... j'peux vous d'mander de m'aider, m'ssieur Daraen, s'il vous plait ?

Regard levé vers lui, sourire hésitant. Elle se demande en son fort intérieur si elle n'abuse pas et n'est pas en train de faire subir à l'homme des tentatives d'approches indésirables.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le dimanche 10 mars 2024, 20:47:17
PoV Daraen :

À peine ai-je effectué mon choix pour Marguerite qu’elle me fait comprendre que sortir de la pièce ne m’est pas envisageable étant donné qu’elle aura besoin d’aide pour enfiler cette tenue qui se veut sûrement très exotique pour la demoiselle. Je hoche la tête, un nouveau sourire doux au visage. Je comprends alors deux choses à cet instant. La première et la plus remarquante, c’est qu’il était en fin de compte prévisible que les choses terminent ainsi avec un peu plus de recul et de réflexion. La seconde, c’est qu’avec son petite numéro plus tôt à prendre différentes positions mettant tant bien que mal ses courbes en avant et maintenant cette sollicitation à la voir dans son plus simple appareil sans presqu’aucune hésitation, je crois remarquer un petit quelque chose se rapprochant d’une tentative de se montrer plus charmante qu’elle ne l’est déjà de sa part. Ce n’est pas déplaisant, même plutôt divertissant.

- Je vais donc me voir contraint de rester. Je vais vous aider.

Il ne faut pas bien longtemps avant que le tissu qui recouvrait Marguerite tombe au sol, révélant définitivement le corps de l’habitante de Terra qui s’était montré à travers des bribes d’ouverture au travers de la couverture. Je mentirais en disant que ces courbes et ces finesses qui marquent cette silhouette me laissent dans une certaine indifférence et qu’elles ne sont pas plaisantes au regard. Marguerite est une très belle femme et nul doute qu’elle fait tourner quelques têtes au quotidien. Cette beauté mêlée à cette douceur dans son être doivent être l’objet de bien des fantasmes.

- Si je puis me permettre un commentaire, vous êtes ravissante.

Je sais que ce genre de compliment fait plaisir à une dame, tant qu'il est énoncé avec et dans le respect, alors je ne perds rien à lui dire. J’approche finalement d’elle avec le kimono, l’aidant à l’enfiler avec délicatesse, lui permettant ainsi de pouvoir profiter pleinement du confort du toucher au passage. Je fais le tour de sa personne, vérifiant que tout est en ordre, avant de lui faire de nouveau face. Je ne la regarde que brièvement dans les yeux car, l’habit étant encore ouvert, il est difficile d’ignorer la présence de cette généreuse poitrine. Je détourne un peu le regard, l’écoutant mettre en avant son besoin d’aide pour l’aider à finaliser la chose. Je referme le kimono sur elle.

- Pouvez-vous le maintenir ainsi s’il vous plaît ?

Une fois cela fait, je finis alors bien vite à genoux, faisant glisser la ceinture le long de ses hanches, l’installant à la fois avec douceur et fermeté pour assurer un véritable maintien et finaliser les derniers préparatifs. Une fois la ceinture bien attachée et le kimono bien enfilé, je me redresse et, avant qu’elle ne bouge, reprend la parole.

- Si vous me le permettez, j’aimerais ajouter une petite touche finale.

Je fouille un peu plus dans le dressing et en sort une grande fleur blanche maintenue à une barrette pour faciliter la mise en place dans la chevelure. Je l’installe alors dans ses beaux cheveux, faisant glisser mes doigts sur leur longueur, terminant cet habillage avec une touche finale qui apporte un encore plus grand cachet à l’ensemble. J’affiche un sourire clairement satisfait en la regardant. Elle est, à mes yeux, tout bonnement radieuse.

- Si vous souhaitez pouvoir vous admirer, et je vous recommande chaudement de le faire, vous trouverez un grand miroir sur la coiffeuse dans l’angle, derrière vous.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le lundi 11 mars 2024, 18:58:36
Il accepte ! Le coeur de la jeune fille s'emballe un peu alors que son regard brille de contentement. Ses joues s'empourprent légèrement mais ce n'est pas cette toute petite once de gêne qui l'empêche d'agir. (C'est peut-être même ce léger inconfort qui pourrait rendre les choses si grisantes, vous ne trouvez pas ?).

Le regard de Daraen se pose donc sur elle. Rien que sur elle. Complimentée, admirée, Marguerite se sent (il disait vrai) comme une princesse à cet instant ... Peut-être l'homme agit t'il poussé par la courtoisie et par la politesse. Peut être qu'il aurait complimenté de la même manière n'importe quelle autre fille. Ce n'est pas grave. La jeune fille préfère rester dans ses illusions et imaginer que véritablement elle lui plait.

Alors qu'il s'approche avec le kimono, Marguerite se sent envahie par une vague d'excitation  mêlée à une pointe de nervosité. Elle se tourne, le laisse l'aider à enfiler le beau vêtement. La proximité du gérant la réjouit. Elle se surprend à fermer les yeux un bref instant, profitant de la sensation de son souffle sur sa peau alors qu'il est si proche ... Elle inspire lentement, à la fois pour calmer les palpitations dans sa poitrine et pour emplir ses poumons de l'odeur ambrée et exotique de son odeur. Elle retient à peine un frisson lorsque ses doigts effleurent sa peau. Elle pourrait si vite laisser la tête lui tourner ...

Kimono enfilé mais encore entrouvert, Marguerite finit par lui faire face pour se préparer à l'étape suivante : la mise en place de la ceinture . Et c'est à cette occasion que ... elle le jurerait ... elle croit voir ce si beau regard qui la fixe avec calme et confiance baisser vers sa poitrine pendant un instant. L'homme est homme, en dépit de toute la courtoisie et la rigueur qu'il semble apporter à son travail. Cette petite félure dans la carapace fait fondre Marguerite.

A la plus grande surprise de la jeune femme, la touche finale de l'habillage nécessite qu'il se mette à genoux pour nouer une ceinture bien plus large et ornementée que celles portées par chez elle. Il requiers de la part de l'invitée une très humble contribution et elle se fait une joie de tenir ledit tissu.

- Je n'aurais véritablement jamais réussi à le porter seule ...

En voyant l'homme qui l'attire se placer si près d'elle, Marguerite se sent prête à défaillir. Elle retient son souffle. La proximité soudaine, les gestes précis de Daraen, tout cela la plonge dans un état de fébrilité exquise. Elle le regarde, avec un mélange d'admiration et d'incrédulité alors qu'il fait tout ça pour elle. Ses sens lui intiment de faire quelque chose. De le serrer dans ses bras, d'enfouir son visage dans ces beaux cheveux bruns. Elle pourrait le faire. Elle voudrait le faire. Mais quelque la retient d'agir ainsi. La retenue. La peur du rejet. La decence aussi peut-être ... ?

L'instant où elle aurait pu agir passe. Il y a eu une fenêtre fugace au cours de laquelle elle aurait du faire quelque chose ... mais elle l'a raté. Elle le regrette mais c'est ainsi. Elle reste debout, à lui sourire avec un regard brillant. L'essayage est terminé, elle va bientôt pouvoir s'admirer. Mais il manque un tout dernier détail. Celui qu'apporte Daraen en trouvant une fleur blanche à lui placer dans les cheveux. Sentir les gestes de caressant du gérant sur elle ne fait rien pour apaiser l'attirance qu'elle ressent pour lui et cette fois, elle ose profiter de la mise en place de la barrette pour lui effleurer la main. Un geste tendre et fugace. Peut être trop discret pour être remarqué ... ? Qui savait ...

Elle attarde son regard dans le sien, comme si elle voulait faire passer un message muet avant de consentir à se retourner en direction du miroir qu'il lui indique.

La femme qui fait face à Marguerite à travers le reflet est si belle qu'elle en a le souffle coupé. Elle peine d'ailleurs à se reconnaître et observe bouche bée le reflet qui lui renvoie son air d'hébétude. Comme si elle avait besoin de la confirmation d'au moins un autre de ses sens pour le croire, elle touche avec des gestes prudents sa chevelure et la magnifique barette qui y trône. Elle caresse le tissu de la jupe, sentant glisser sur ses cuisses galbées le doux contact soyeux.

- Je ... n'ai jamais rien porté de si beau ... C'est si doux, si propre ... J'ne sais pas quoi dire ...

Par dessus l'épaule de cette femme debout devant elle, Daraen est présent. Est-ce une étincelle de satisfaction qu'elle lit dans son regard ? Marguerite rive son regard au reflet du gérant.

- C'est grâce à vous, m'ssieur Daraen ...

Dit elle avec beaucoup d'émotion dans la voix.

- Vous êtes incroyable d'avoir su faire d'une paysanne comme moi une telle ...

Elle regarde de nouveau son reflet. Visiblement les mots lui manquent pour se décrire.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le lundi 11 mars 2024, 20:21:41
PoV Daraen :

L’habillage s’est passé sans encombre, dans le respect le plus total et avec une certaine délicatesse, comme si je ne souhaitais pas prendre le risque de porter atteinte à l’intégrité de Marguerite, comme si elle était vraiment une fleur aussi fragile que magnifique qu’il fallait préserver à tout prix. Je lui propose finalement de pouvoir s’admirer car il était surtout question de lui faire plaisir bien plus à elle qu’à moi, même si cela s’est fait surtout en passant par mes goûts.

Lorsqu’elle fait face au miroir, je sens bien que quelque chose se déclenche en elle et qu’elle a du mal à y croire, si bien qu’elle est obligée de se toucher pour confirmer que tout ce qui se passe est réel, ajoutant encore un peu de charme et ne la rendant que plus adorable qu’elle ne l’était jusque-là. Puis finalement, les mots sortent de sa bouche, elle s’exprime, me fait part de ce qu’elle ressent et surtout de sa difficulté à pouvoir pleinement trouver les mots pour dire ce qu’elle veut faire passer comme message. Mais ces petites difficultés sont elles-mêmes porteuses de message. Elle déborde de joie et mon cœur se trouve comblé et soulagé que cela lui plaise autant. Je me permets même un petit soupir qui me permet de pleinement me détendre. Je sens ensuite son regard se poser sur moi au travers du reflet, me complimentant pour mes compétences et qualités qui, d’après ses dires, sont telles que j’ai réussi à transformer la paysanne qu’elle est en… princesse, je suppose ? Pourtant, lorsqu’on y réfléchit et avec un peu de recul, je n’ai rien fait d’autre que de choisir une tenue, ni plus, ni moins. C’est à la portée de tout le monde.

- Je n’ai rien fait de spécial Marguerite si ce n’est choisir ce kimono. J’approche un peu plus d’elle et touche la fleur qui orne ses cheveux. Et ce petit accessoire à la limite. Si je voulais vraiment m’accorder un quelconque mérite, ce serait d’avoir sublimer quelque chose qui était déjà d’une réelle beauté. J’affiche un petit sourire, peut-être un peu charmeur malgré moi, bien que mes intentions restent dénuées de toute cupidité. J’ai bien conscience que certaines choses sont plus aisées à dire qu’à faire mais vous devriez songer à avoir plus confiance en vous si ça n’a pas déjà été fait.

Je ne porte aucun jugement sur elle. Comment le pourrais-je alors qu’elle m’est en réalité bien inconnue ? Ce n’est qu’un conseil, rien de plus. Ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise, je renchaine bien rapidement, changeant de sujet.

- Bien. Que vous ferait-il plaisir ensuite dame Marguerite ? Je suis toujours à votre service.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le lundi 11 mars 2024, 21:12:15
Evidemment ... Si Daraen n'avait pas été modeste il n'aurait pas été parfait. Marguerite sens sa poitrine se gonfler d'un long soupir énamouré dans lequel on pouvait toutefois déceler une once de dépit. Cet homme là est sans doutes trop bien pour elle ... Elle sourit au reflet, un peu béate et roucoule benoitement.

- Vous avez raison, m'ssieur Daraen, je devrais.

Elle serait incapable en l'état de le contredire de toutes manières ... Devrait elle prendre son conseil au pied de la lettre et déclarer sa flamme abruptement ? Non ... bien sûr que non ! Jamais un homme d'une telle classe ne pourrait être charmée par de telles manières de gourgandines ... impossible. Mais peut être que ... oui ! Il faut qu'elle le dise.

- J'aime quand vous m'touchez les cheveux comme ça.

C'est sorti abruptement, comme si elle avait peur d'avoir pu manquer de courage si elle avait continué de tergiverser. Ses joues rosissent devant son audace mais elle ne détourne pas le regard de celui de l'homme. Elle retient son souffle, un rien intimidée de la réaction qu'elle pourrait causer chez celui qui juste là s'est montré rien moins que charmant avec elle.

Il l'avait interrogée sur ce qu'elle voulait faire après cette séance d'essayage et la réponse lui vient comme une évidence même.

- Vous parliez ... d'une boisson ? Votre spécialité ?

Une boisson, elle en est sûre, qu'il a accepté qu'ils boivent ensemble. Marguerite n'est certainement pas le genre de femme à boire à toute heure du jour ou de la nuit. C'est une jeune fille sérieuse et travailleuse, qui réserve l'alcool aux occasions des fêtes et des festivals. Elle en boit le plus souvent avec modération ... Sans être consommatrice assidue, elle sait donc à quel point un petit verre peut aider les esprits et les humeurs à s'alléger. C'est peut être précisément ce dont ils ont besoin tous les deux : Un petit peu de courage liquide pour elle. Et un petit rien qui ferait chavirer cette retenue si charmante pour lui ...

- Est-ce que .. j'abuserais, si j'vous proposais qu'on l'essaye ? Ca m'ferait plaisir ...

Demande elle d'un ton plein d'espoir, le sourire un peu hésitant. Elle joue machinalement avec les manches du superbe Kimono qu'elle porte et qui la font se sentir si belle en cet instant.

Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le lundi 11 mars 2024, 22:44:47
PoV Daraen :

Au fur et à mesure de cet essayage, je crois reconnaître la naissance d’une complicité entre Marguerite et moi. Ce qui était à la base une malheureuse rencontre sur un malheureux événement prend peu à peu la tournure d’une journée enchantée. Mon petit conseil ne fut pas mal perçu et je reconnais sentir un nouveau soulagement à cette idée. Je me serais trouvé bien ennuyé d’avoir rompu le cadre de cet instant. Je ne sais d’ailleurs pas si c’est lié au fait qu’elle applique directement ce que je lui ai dit mais elle exprime plus librement ce qu’elle ressent, en une fraction de seconde, ce qui me laisse pantois sur le coup avant de me faire sourire de nouveau.

- Vous m’en voyez ravi.

C’était peut-être un peu simple comme réponse mais je n’avais malheureusement pas mieux qui me venait à l’esprit sur l’instant. Je n’allais pas non plus lui proposer de tripoter sa chevelure sans retenue quand bien même l’idée aurait pu lui plaire, ça aurait été assez étrange et soudain comme comportement. Mais je prends quand même le temps de les effleurer très légèrement dans un geste, comme pour montrer quoique maladroitement que ses mots ont été bien reçus.

Comme je l’ai voulu, la conversation prend une autre tournure et je constate bien rapidement que ce que je peux dire n’est, comme on pourrait dire, pas perdu dans l’oreille d’une sourde puisqu’elle me rappelle que je lui avais proposé d’aller boire un verre et que je lui avais même plus ou moins promis qu’on le ferait ensemble. Mais comme pour demander confirmation et peut-être vérifié que je n’ai pas changé d’avis en cours de route, elle me demande si j’accepterais que l’on essaie d’un ton tellement plein d’espoir que je me sens peu à peu de plus en plus incapable de lui refuser quoi que ce soit, ce qui serait dangereux en temps normal et m’aurais poussé à me ressaisir mais non seulement, je ne pense pas que Marguerite soit un danger, mais aussi, je me suis moi-même lancé dans l’optique de céder à ses possibles caprices et je n’ai aucunement changé d’avis.

- Comme je vous l’ai redis il y a de cela quelques secondes, je demeure à votre service. C’est en quelque sorte le contrat que j’ai signé mentalement alors allons-y.

Je ne sais pas trop si je dois me contenter de lui ouvrir la marche ou bien si je dois l’accompagner mais étant donné qu’elle est supposée être une princesse, alors je lui tends mon bras dont elle peut se trouver libre de s’en saisir. Une fois qu’elle a fait son choix, nous partons et sortons de cette nouvelle pièce, traversant le couloir de tout à l’heure en sens inverse jusqu’à arriver au bout et descendre quelques rangées de marches qui nous font descendre les trois étages qui nous séparent du rez-de-chaussée et donc de la partie taverne de la bâtisse.

L’endroit se veut plutôt calme à cette heure de la journée. Bien que nous soyons en pleine après-midi, nous avons la chance de ne pas trop attirer les alcooliques du coin avec cet air luxueux que nous avons. Ici, les clients sont en général bien calmes et amateurs de bonnes boissons. Cela ne les empêchera cependant pas de lorgner des yeux sur la femme qui m’accompagne mais je ne m’y attarde pas. Je sais qu’ils ne feront rien de plus que regarder. Les habitués de la maison savent que trop bien qui je suis et qu’ils risqueraient de finir dehors avec un bon coup de pied au derrière s’ils faisaient du grabuge.

Nous arrivons au comptoir du bar et je propose d’un geste de la main à la demoiselle de s’assoir sur un des hauts tabourets, ayant pris le soin de quand même nous écarter du reste de la salle. Je me place quant à moi de façon logique de l’autre côté puisque je suis barman.

- Au risque de vous décevoir, je n’ai pas réellement de spécialité, si ce n’est celle de savoir apprécier un bon verre en charmante compagnie. Avez-vous déjà goûté à de l’hypocras ? Je prends quand même le temps de lui demander. Cette recette de vin sucrée n’est pas spécialement rare mais ne trône pas non plus sur toutes les tables tant de maisons que de tavernes. Je vous propose de goûter à notre variante.

Notre variante, car comme beaucoup avant nous, nous nous sommes essayés à modifier la recette afin de la rendre moins sucré tout en n’en faisant pas un vin acre et dur en bouche qui se rapprocherait plus de l’hydromel en force et intensité. Pour cela, nous avons simplement ajoutés quelques amandes et un soupçon de pomme pour adoucir l’ensemble, créant ainsi une recette mêlant un goût plus fruité que sucré puisque le miel est moins présent, tout en conservant sa base en épices. Je lui sers un fond de verre pour qu’elle puisse goûter librement et me donner son avis, gardant la bouteille en main pour la servir de nouveau si cela lui plaît.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le lundi 11 mars 2024, 23:27:08
Marguerite ne se fait pas prier pour accepter le bras qui lui est proposé. Jamais on ne s'était montré si galant avec elle et c'est avec fierté, une fois les maints étages descendus, qu'elle pénètre dans la salle commune et s'affiche au bras de celui qui apparait maintenant à ses yeux comme un prince charmant des contes. En version plus ... hôtelière dirons nous. Ce qui est encore mieux, naturellement, puisque bien plus proche au final de la vie de Marguerite que ces chevaliers blancs aux accoutrements guerriers. Elle attire les regards de la clientèle, évidemment. Elle y est habituée en temps ordinaire et s'est toujours flattée par ce genre d'attention. Le fait que EN PLUS elle soit consciente de porter une tenue superbe ne fait que lui faire dresser davantage le menton et cambrer un peu la posture. Une manière inconsciente de mettre en valeur les courbes de sa silhouette sans doutes.

Elle prend place là où il lui indique et son visage rosit une fois encore de contentement. Se sentant proche de Daraen, elle ose lui avouer.

- C'doit être la première fois qu'je m'tiens de ce côté du comptoir ...

Les deux mains posées sur ses jambes, elle regarde Daraen oeuvrer sans le quitter de son regard couvant. Elle boit ses paroles, sourit d'un air touché quand il sous entends qu'elle est une charmante compagnie et répond avec grand enthousiasme.

- Oui, on en boit parfois lors de fêtes particulières !

C'est une boisson délicieuse que la présence d'épice et de miel rend forcément plutôt chère selon les standards paysans moyens. Mais elle reste accessible et fait partie des boissons appréciées de là où elle vient. C'est donc une variante qui est servie ici et Marguerite ne se fait pas prier pour, encore une fois, accepter la proposition qui lui est faite.

Elle tend sa main délicate vers le verre. (Qui est en verre véritable ! Pouvez vous imaginer ? Tout est fait de bois ou de terre cuite par chez elle). Une hésitation la prend alors qu'elle est sur le point de goûter.

- Si ca me plait, vous en boirez un avec moi ... ?

Elle n'est pas la seule après tout à avoir besoin d'un petit coup de pouce pour oser sortir de l'ornière, si ? Elle finit par tremper les lèvres dans le liquide et semble surprise par les saveurs qu'elle y goûte. C'est indubitablement une base de vin sucré mélangé à des saveurs exotiques, mais c'est là le seul point commun entre les deux boissons. Bien qu'incapable d'identifier les arômes inconnus auxquels son palais est exposé, force est de constater que la boisson lui plait.

- J'n'avais jamais rien goûté d'tel !

Avoue t'elle volontiers.

- J'comprend pourquoi vous en êtes si fier ...

Les deux jeunes gens discutent ainsi au comptoir. Peut être même partagent ils un verre, si finalement Daraen finit par céder aux demandes de Marguerite qui vont dans ce sens. La jeune femme raconte de bon coeur, la manière dont eux même fabriquent de l'hypocras par chez eux. Et partage des anecdotes avec l'homme en face d'elle. Le fait qu'ils partagent une expérience de service rend les sujets de conversation faciles à trouver et naturels.  Et pendant ce temps, la vie continue dans l'établissement et inévitablement des employés finissent par apercevoir "le patron" passer tant de temps avec cette demoiselle énamourée. Peut-être les deux protagonistes de cette charmante rencontre ne le remarquent pas, mais ca commence à chuchoter. Seront ils du genre à laisser les choses se faire tranquillement ou au contraire à donner un petit coup de pouce amical au destin ?
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mardi 12 mars 2024, 19:48:04
PoV Daraen & Celica :

Elle connaît l’hypocras. Fort bien, cela lui permettra de pouvoir comparer et juger avec précision. Je lui sers un fond qu’elle puisse goûter et se faire un avis. Elle me demande une énième fois si j’envisage de boire avec elle si cela lui plaît. Décidément, elle y tient à ce verre ensemble, ça en serait presqu’attendrissant. Je souris et hoche simplement de la tête, la laissant à sa dégustation, silencieux. Et cet avis ne tarde pas à tomber. C’est d’abord son visage qui parle, montrant une certaine surprise puis elle y retourne avant de finalement déclarer ne jamais avoir goûté un vin avec cette saveur, ce qui me rassure puisque c’est avant tout le but, et de me complimenter ensuite sur la fierté que je peux ressentir. Je ris de bon cœur.

- Merci pour ces mots doux. Ça me touche.

Puis, comme promis, je lui sers un verre plein maintenant mais aussi et surtout, un autre pour moi-même. Nous trinquons, buvant notre verre à une allure raisonnable, une véritable discussion pleine de passions et autres anecdotes se lançant entre nous, si bien que je perds bien rapidement notion de tout temps qui passe. De ça et… de notre entourage, comme si Marguerite avait définitivement fini de happer toute mon attention et était donc parvenu à ses fins. Si bien que je ne remarque pas qu’une petite fouine approche de nous et une fouineuse que je ne connais que trop bien.


La belle vie que celle à Terra ! Plus le temps passe, plus je passe du temps dans ces contrées. Et plus je passe du temps dans ces contrées, plus je les apprécie. C’est donc après une énième journée à me balader dans ces vastes plaines alentours que je retourne à notre bonne vieille auberge. Mais lorsque j’entre, je sens bien que l’ambiance n’est pas comme d’habitude.

Déjà, pour commencer, je n’attire pas tous les regards en arrivant, ce qui est étrange ! Certes, je suis bien habillée aujourd’hui. J’ai une belle robe qui recouvrent bien tout mon corps, sans ne pas laisser un léger décolleté au passage mais rien de bien méchant ! Alors, intrigué, je laisse mes oreilles glisser dans les quelques conversations et je comprends très vite le pourquoi du comment de tout ça. C’est que notre chef barman est dans l’coin et surtout, il n’est pas seul ! Il a l’air de discuter avec un petit brin de femme. Ça y est, je suis curieuse, je veux voir ça !

J’approche en toute discrétion et capte que Daraen n’a même pas l’air de me remarquer, lui qui est d’habitude toujours sur ses gardes. Dis donc, c’est qui c’est demoiselle qui arrive à nous changer notre homme de la bande ?! Une fois à leur côté, je n’hésite pas à me faire remarquer.

- Coucou Daraen ! On te voit pas souvent par ici !

Je me place à ses côtés et dépose mon regard sur la sublime créature qui l’accompagne. Mais c’est qu’elle est super belle ! Tu m’étonnes que Dada soit comme subjugué ! Quoique c’est quand même étrange, ce n’est pas son genre de tourner la tête pour la première dame qu’il croise. Qu’est-ce qu’elle a de plus celle-ci ?! Je renchéris, taquinant le calme de Daraen comme à mon habitude :

- Et on te voit encore moins souvent avec un aussi joli brin de femme ! C’est ton amante ? Ou peut-être pas encore ? Si tu veux mon avis, tu devrais conclure maintenant ! Ça se voit qu’elle en pince pour toi la petite dame là !

- Celica… Ishtar et Kvasir ne t’ont jamais expliqué de ne pas mettre ton nez dans les affaires des autres ?

- Oh ! Elles ont bien dû m’en parler mais tu me connais ! Je n’écoute que ce qui m’intéresse ! Je passe par-dessus le comptoir, me faisant bien remarquer au passage, et attrape la dame par les épaules, posant mon menton sur celle de droite. Et là, ce qui m’intéresse, c’est de savoir si oui ou non, ces beaux cheveux appartiennent à ton amante ! Je sens qu’il va craquer ahah ! Faut dire que je suis vraiment très vilaine sur ce coup à l’afficher devant tout le monde !

- Ça suffit Celica. Ne m’oblige pas à te botter les fesses. Quoique tu aimerais ça. File d’ici avant que je ne me vois contraint de te punir et non pas d’une façon qui te plaira.


Je conserve mon calme malgré tout, me pinçant l’arête du nez. Ce qu’elle peut être insupportable parfois.

- Roh, ça va ! Je voulais juste te taquiner un peu ! Ne le prends pas si mal ! Promis, je vous laisse tranquille ! Mais avant… Je profite de la proximité avec cette belle inconnue pour chuchoter à son oreille, de sorte à ce que l’autre idiot n’entende rien. Je sais que Daraen est craquant mais ce n’est pas une flèche. Tu devrais lui faire comprendre plus directement qu’il te plaît, il le fera jamais vraiment de lui-même à se la jouer trop respectueux. Je suis de toute façon sûre que c’est réciproque sinon il serait pas là à bavasser avec toi. Après un petit clin d’œil amical aux deux tourtereaux, je disparais d’ici dans un petit rire provocateur, laissant le calme reprendre sa place dans la salle tandis que je monte aux étages.


Le calme reprend sa place et mon attention se porte de nouveau sur Marguerite. Quelque peu gêné, je me frotte l’arrière du crâne avant de me confondre en excuses :

- Vous me voyez désolé pour ce désagrément. Comme vous pouvez le voir, certaines de mes collègues manquent de discipline. J’espère sincèrement qu’elle ne vous a pas trop dérangé auquel cas, je vous présente mes plus plates excuses.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le mercredi 13 mars 2024, 14:37:49
Comme il est agréable de partager un verre avec quelqu'un qu'on apprécie et de ne pas avoir à se soucier d'autre chose que du temps qui passe au rythme des conversations qui avancent.

Mais bientôt, un évènement imprévu vient sortir les deux jeunes gens de leur bulle. Ou plutôt s'y introduire avec malice. Celica, une employée de Daraen, vient le saluer et profite de l'occasion pour s'immiscer dans les affaires du petit duo. Et pour ce qui est de s'immiscer, elle n'y va pas par quatre chemin. Si au début Marguerite en parait embarrassée en plus de ressentir de la surprise, rapidement, le doux sourire qu'elle affiche avec une timidité calculée ne laisse aucun doute possible aux yeux de l'employée sur la nature de ses sentiments. Son patron a bel et bien une touche. Et mieux encore, les deux femmes remarquent sans peine qu'en dépit de l'ennui qu'il affiche devant la réaction, à aucun moment il ne cherche à nier ce qui se passe.

Mains sagement posées sur le tissu de sa belle robe. Marguerite en rosit de contentement tout en faisant jolie figure devant l'inconnue qui est allée si vite en besogne qu'elle en a oublié de se présenter.

- J'm'appelle Marguerite.

Informe t'elle l'employée indocile à qui elle adresse un sourire aimable, reconnaissant volontiers en elle une soeur de labeur, même si les cadres dans lesquels elles oeuvrent sont plutôt différents ...  Un peu surprise qu'elle s'approche d'elle pour lui chuchoter quelque chose, elle accepte la confidence et se penche un peu pour l'écouter. La suggestion la fait une fois encore rosir puis sourire avec un timide acquiescement qui tient lieu d'aveu. Dans le regard qu'elle jette rapidement à la jeune femme, on peut y lire la question muette "vous êtes sûre ?" mais déjà la demoiselle s'éloigne, laissant Marguerite et Daraen seuls de nouveau. Le gérant des lieux s'excuse pour l'intrusion mais Marguerite le rassure.

- N'soyez point désolé. Il crève les yeux qu'vous êtes un homme bon et qu'si cette femme est si sincère avec vous, c'est qu'vous n'êtes pas un tyran.

Malgrès les menaces de la réprimander physiquement qu'il aura proférées, davantage pour la forme qu'avec la réelle intention de le faire semble t'il. Mais elle y reviendra plus tard sur ce sujet. En attendant, n'écoutant que sa folle impulsion et profitant de la lancée initiée par Celica, elle poursuit.

- Et puis ... vous savez ... Il n'faut point lui en vouloir la punir parce que ...

Elle avance sa main pour effleurer la sienne de ses doigts délicats. Un mouvement osé, révélateur qui accompagne une confession qui l'est tout autant.

- ... elle avait raison. Je vous trouve ... vraiment séduisant m'ssieur Daraen. 

Elle le regarde dans les yeux. Son courage a été galvanisé par les mots de Celica mais une part d'elle même redoute à présent la réaction du gentilhomme. Celica avait elle raison en la poussant ? L'attirance que Daraen pourrait ressentir pour elle suffira t'elle à l'emporter sur son sens du devoir ... ? Main posée sur la sienne, regard brillant levé vers lui, elle demande.

- Et il est bien possible que ... p'têtre ... j'espère un tout petit peu plus qu'un verre de votre part à présent ... ?

L'instant est en suspend. Un infime tremblement de son menton trahit l'incertitude que la jeune femme ressent après cet aveu si brutal. Que fera t'elle s'il la refuse à présent ? Mieuxvaut ne même pas y songer tant qu'il y a de l'espoir.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mercredi 13 mars 2024, 23:21:16
PoV Daraen :

Le moindre qu’on puisse dire, c’est que Celica a crée un sacré bazar avec son apparition, comme si tout était prédestiné. Ce fut bref mais intense. Telle une tornade, elle était inattendue, a tout balayé sur son passage, puis a disparu aussi vite qu’elle est apparue. Pourtant, la seule chose qui m’importe, c’est de connaître l’état mental de Marguerite, de m’assurer qu’elle va bien et que cela ne l’a pas trop choqué. Et, encore une énième fois, c’est avec douceur qu’elle se montre rassurante, m’affirmant que je n’ai nullement à m’excuser mais surtout que, pour reprendre ses termes, ça crève aux yeux que je suis quelqu’un de bon. Tout comme le passage de Celica, ce compliment m’est si inattendu que je ne peux retenir un petit rire gêné, mêlé à peut-être un soupçon de timidité.

Et si je pensais que j’allais être servi avec l’inattendu pour si peu, j’étais encore bien loin du compte. Quelque chose change dans le comportement de mon invitée. Elle est moins hésitante, plus sûre d’elle, comme prise d’un… élan de confiance en elle. Je sens sa main approcher de la mienne et je me sens comme subjugué par la tournure soudaine des choses à laquelle je ne m’étais pas préparé. Ses doigts effleurent les miens, sa voix change quelque peu – à moins que je ne me fasse des idées – et elle m’avoue me trouver séduisant. Son regard est totalement ancré dans le mien. Même si je le souhaitais, il me serait impossible de trouver une porte de sortie, à l’aide d’une pirouette, en ces circonstances.

Je ne sais comment réagir à la situation et comme pour m’achever définitivement, me pousser dans mes ultimes retranchements, Marguerite insiste et continue son attaque en faisant une insinuation des plus troublantes et pouvant signifier bien trop de choses dans le contexte actuel. Le verre n’est plus un prétexte comme il l’a été un peu plus tôt, il n’est plus rien, c’est déjà un souvenir. Fichue Celica, elle m’a bien eu avec son petit jeu. Je ne sais pas ce qu’elle a pu murmurer à l’oreille de la demoiselle qui semble me faire désormais la cour mais, une chose est sûre, tout part de là. Lui aurait-elle indiqué mes faiblesses ? L’aurait-elle guidé ? Tant de questions possibles et si peu de réponses.

Les yeux de la belle demoiselle continuent d’être rivé sur moi, guettant sûrement la moindre de mes réactions, à la recherche d’un signe de ce que je peux penser ou ressentir, moi qui, habituellement, reste d’un calme imperturbable. Et pourtant, ma carapace semble sur le point de se briser à tout instant, à chaque mort sortant de cette bouche qui me fait face. Bien entendu, Marguerite m’est très attirante, c’est bien ce qui rend ce moment bien plus difficile à supporter. Il me serait aisé de la repousser si je ne sentais pas la moindre attirance mutuelle entre nous mais, ce n’est point du tout le cas. J’avais déjà remarqué qu’elle ne me laissait nullement indifférent et mes multiples compliments jusque maintenant était bien plus l’objet de ma sincérité que celui d’être rassurant. Je suis définitivement pris au piège. Si, habituellement, c’est moi qui enferme les gens entre des murs, il se pourrait bien que pour une fois, ce soit moi qui me retrouve enfermé.

L’instant semble en suspend depuis maintenant bien trop longtemps. Combien de temps s’est-il passé depuis que Marguerite a fermé la bouche ? Cinq secondes ? Cinquante ? Cela se compte en minute ? Je ne saurais le dire. Alors, je pousse un soupir. Rien qui ne démontre un agacement mais plutôt quelque chose qui démontre une sorte de soulagement, comme si je me retirais un poil des épaules. Puis, je souris avec ce même sourire doux que la demoiselle a eu depuis notre rencontre, celui auquel elle doit être bien habituée depuis et qui signifie sûrement quelque chose de positif pour elle. Puis enfin, je sors de ce silence insoutenable dans lequel je me suis terré, ma voix est assurée, ne laissant paraître aucune hésitation et pour cause, je parle avec honnêteté et surtout avec le cœur :

- Que devrais-je dire alors ?! Si ce n’est que chaque fois que je vous ai complimenté en disant vous trouver charmante ou bien ravissante, je le pensais de façon tout ce qu’il y a de plus sincère. Dire que vous ne me plaisez pas serait là un bien gros mensonge Marguerite.

Si ses doigts ne faisaient qu’effleurer les miens jusque maintenant, je prends désormais conscience qu’ils sont sûrement depuis bien longtemps directement posés sur ma main. Je me trouve bien négligent en cet instant, comme si j’avais perdu tout ce qui fait la personne que je suis, alors incapable de remarquer les choses les plus simples, ma garde étant totalement baissée. Assumer mon attirance, c’est une chose mais assumer de vouloir poursuivre cette rencontre et aller plus loin, ça en est une autre. Alors, par besoin de reprendre mes repères qui se trouvent totalement désorientés et par souci de m’assurer des intentions de cette femme, je reprends :

- Ainsi, je vous le demande avec tout autant de sincérité mais… Que pouvez-vous bien espérer de plus de ma personne ?
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le jeudi 14 mars 2024, 12:01:53
On y est, c'est l'instant de vérité. Le silence s'étire de longues secondes. Marguerite sent son cœur battre la chamade alors que Daraen prend enfin la parole. Le soupir de soulagement qu'il pousse en préambule et le sourire qui montent à ses lèvres donnent un peu d'espoir à la jeune femme ...   Elle écoute ses paroles, avec un mélange de crainte et d'espoir dans le regard. Il parle avec sincérité et chaleur. Il avoue son attirance pour elle et rien que cela suffit pour éclairer le visage de l'invitée d'un sourire radieux.

Les doigts de l'homme, effleurés timidement, se referment avec ferveur sur ceux de Marguerite. Un geste à la fois tendre et décidé qui vient renforcer la déclaration qu'il vient de lui faire. Pourtant ... malgré cet aveu, malgré l'intensité de ce qu'il ressent, Daraen ne parvient pas à quitter son rôle de gentilhomme. Il reste en toute circonstance le jeune homme calme, courtois et serviable dont l'attitude à su séduire la jeune paysanne.

Lorsqu'il lui demande ce qu'elle espère de plus de sa personne, Marguerite sent une bouffée d'émotions la submerger. Elle rassemble son courage, plonge son regard dans le sien et répond avec une certaine émotion dans la voix.

- J'aim'rais ... beaucoup vous connaître davantage.

Dit elle, serrant sa main contre la sienne.

- J'aim'rais partager d'autres moments avec vous. Comme on l'fait maintenant. Rire. Discuter. Vous êtes ... unique m'ssieur Daraen.

Elle laisse ses mots flotter entre eux. Un silence s'ensuit, au cours duquel on sent qu'il y a autre chose, qu'elle n'ose tout de suite dire. Malgré sa nervosité, la lueur de détermination allumée par Celica brille encore dans ses yeux et Marguerite finit une fois encore par oser se lancer.

- Et peut-être... accepteriez vous de .... m'embrasser ... ? Pour commencer ...

Marguerite ose un sourire timide. Les joues empourprées , elle se mordille la lèvre inférieure, luttant contre le flot d'émotions qui menace de l'emporter et baisse un instant le regard.

-Je... j'comprendrais qu'vous refusiez ... qu'vous soyez gêné devant vos employés ... ce genre de choses ...

Elle n'est qu'une cliente comme il doit en voir beaucoup. Daraen est un homme droit, attentionné et professionnel. Accepter les avances d'une cliente n'irait il pas à l'encontre radical de ce qu'il est, de sa nature profonde ? Marguerite serait bien égoiste d'espérer qu'il cède à ses caprices au point de s'oublier lui même ...
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le jeudi 14 mars 2024, 16:43:31
PoV Daraen :

D’aussi loin que je me souviennes, je n’ai jamais vraiment été à l’aise avec les conventions sociales. Mon attitude calme et imperturbable en toutes circonstances est issue de cela. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui feront les louanges de mon charisme et qui me trouveront un côté séducteur et sûrement ont-elles raison. Mais le fait est que lorsque je me retrouve face à une situation exigeant bien plus qu’un bon dialecte et une attitude respectueuse de ma part, je me fais soudainement plus hésitant. Et cette hésitation se remarque dans mon comportement avec Marguerite. Pour la majorité des gens, il ne fait aucun doute. Je lui plais, elle me plaît, il n’y a besoin de rien de plus pour se laisser tenter. Et pourtant, c’est plus fort que moi, j’ai du mal à lâcher prise, ce qui m’amène à questionner toujours plus la pauvre demoiselle sur ses intentions et envies alors qu’elles ne font plus aucun doute. Je dois paraître quelque peu… Agaçant ? Frustrant ? Et pourtant, Marguerite ne change pas, elle continue de prendre le temps de donner réponse à mes incertitudes.

Je pourrais presque rougir devant les mots qui me sont adressés alors que sa main se serre contre la mienne. Pour les personnes alentours, il n’y a plus besoin de connaître le sens de notre conversation pour en comprendre la tournure avec le langage corporelle qui s’installe. Mais tout comme je n’ai nié aucun des faits énoncés par Celica plus tôt, je ne retire aucunement ma main lorsqu’elle se trouve liée à la sienne, démontrant dans un silence ce que je ressens. Mais ce n’est pas tout et c’était totalement prévisible qu’elle me demande de faire bien plus que simplement discuter comme nous le faisions. Elle souhaite un baiser, comme une preuve marquante de mon attirance pour elle. Et il ne fait sûrement aucun doute que plus les choses vont avancer, plus nos corps vont parler. C’est un fait et c’est totalement naturel. Je suis un homme, elle est une femme, et notre attirance mutuelle ne fait que prendre de l’ampleur alors inutile de nier ce qui pourrait arriver.

Et si la folie des envies pourrait aisément nous faire tourner la tête, Marguerite n’en perd pas sa lucidité, soucieuse de ne pas me mettre dans une position inconfortable, consciente que je n’en reste pas moins le gérant de cet endroit avant d’être le charmant jeune homme qui fait l’objet de ses désirs actuels. Je ne peux retenir un nouveau sourire, quelque peu attendri, répondant :

- Je vous remercie de veiller sur moi. Il est vrai que je m’évertue à conserver un certain professionnalisme et me voir ainsi batifoler est loin de ma droiture habituelle. Je pourrais en rester là, lui faire comprendre que nous ferions mieux de rester courtois mais… ai-je encore envie de nous mentir ? Mais, après tout, je ne suis même pas censé me trouver ici aujourd’hui. Je ne reviens pas sur ma parole et je suis à votre entière disposition. Ainsi pourrais-je peut-être vous proposer de nous éclipser de cet endroit beaucoup trop fréquenté. Nous pourrions… possiblement retourner d’où nous venons si le cœur vous en dit, afin que je puisse envisager de vous offrir ce que vous m’avez demandé, loin de cette étiquette que je me dois de montrer.

Je joue avec les mots, tourne peut-être un peu autour du pot mais mes intentions sont désormais claires. Il est peut-être temps que je lâche prise.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le jeudi 14 mars 2024, 17:29:51
Derrière les mots empoulés et son expression réservée, Marguerite entends une vérité : Il lui propose de monter dans une chambre ! C'est donc ainsi que les hommes qui ont véritablement du savoir vivre font pour signifier à leurs conquêtes qu'il est temps que les choses se poursuivent plus sérieusement ?

Point de "Je vais te faire grimper au rideau poupée" ni de "ramènes ton petit cul par ici, j'ai un petit cadeau à te donner" dans la bouche du gentilhomme. Il parvient même à échapper même au cliché du "dernier verre" utilisé comme pretexte partout dans ce monde et dans d'autres.

Rayonnante, Marguerite trépigne de joie et se relève d'un petit bond enthousiaste.

- J'vous suivrais où qu'vous decidiez de m'emmener, Daraen !

 Elle s'accroche au bras du gérant qui doit peiner à garder contenance devant les sourires pas si discrets qu'affichent les employées qui "par hasard" assistent de loin à la scène. Ca murmure, ca se pousse du coude mais détourne vite le regard lorsque les yeux du patron passent par hasard sur elles. Malgré son envie de sauter au cou de Daraen, la jeune paysanne se refreine et tient sagement à ses côtés. Elle fait son possible pour ne pas l'embarrasser et est prête désormais à le suivre d'un pas allègre et sautillant.

Mais une idée en amenant une autre, une question vient à l'esprit de Marguerite alors que de loin elle aperçoit Celica en train de pouffer. Un étrange sourire apparait sur le coin de ses lèvres et elle demande à voix basse et avec une candeur feinte.

- Dites moi Daraen ... vous avez menacé Celica d'la punir tout à l'heure ...

Et au vu de l'échange qu'ils avaient eu tous les deux, juste avant, Marguerite imagine sans peine le genre de châtiment corporel dont ils parlaient. Elle marque une courte pause alors que son oeil brille d'une lueur subtilement espiègle.

- Est-ce que c'est quelque chose qu'vous faites souvent ... ?

Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le jeudi 14 mars 2024, 18:49:23
PoV Daraen :

La joie que Marguerite ressent lorsque je lui propose de nous éclipser de cet endroit est bien plus que palpable, elle est remarquable. Elle ne se fait pas prier pour sauter de son tabouret, déclarant que peu importe où nous irions, elle me suivrait. Je ne peux réprimer un rire amusé et plus franc qu’à l’accoutumé. Me suivrait-elle vraiment n’importe où si elle en savait vraiment plus sur mon existence et sur les voyages que je peux être amené à faire ?

- Faîtes attention à ne pas dire ce type de phrase à la légère. Qui sait où je pourrais bien vous emmener.

Un petit voile de mystère teinté d’un sourire toujours aussi doux. Le but n’est pas de l’effrayer, seulement de faire travailler son imagination qui, je suppose, est débordante. Elle ne tarde pas à reprendre sa place auprès de moi lorsque je fais le tour du comptoir, s’accrochant à mon bras avec bien plus de fermeté cette fois, un sourire des plus ravissants ne quittant plus son visage. Forcément, une action entraîne une réaction ou plutôt plusieurs. Il m’est bien difficile de passer inaperçu désormais, déjà que je ne suis pas discret en règle générale.

Nous traversons la pièce et je remarque Celica qui se moque bien de ma personne, sans la moindre retenue. Je roule des yeux comme seule réponse, les faisant monter en l’air, ce qui en dit déjà bien assez long comme ça. Quelle petite entremetteuse, on ne la changera jamais et, dans un sens, en aurions-nous vraiment envie ? Elle est parfois insupportable mais elle apporte un éclat de vie qui nous fait aussi souvent beaucoup de bien avec cette joie de vivre.

Nous commençons à monter les marches pour retourner aux étages lorsque la princesse de cette journée me questionne sur mes intentions et la fréquence de mes punitions. Voilà une bien étrange question. Mes yeux se portent sur Marguerite alors que nous arrivons au premier étage, enchaînant sur les marches pour atteindre le second. Je constate un brin de malice dans ce dernier et je vois un peu plus le genre de punition dont elle pense que je parlais. Je nie de la tête, continuant notre avancée vers le dernier étage.

- Je ne prends aucun plaisir à jouer les bourreaux. Mais il faut reconnaître que le besoin de fermeté est nécessaire pour être un bon chef, si je peux dire ça ainsi. Ainsi il peut m’arriver de punir mais je ne commets rien de bien douloureux, j’évite même de rendre cela physique. Donc, quand je disais vouloir lui botter les fesses, c’était plus une métaphore, quelque chose d’imagé.

J’espère m’être suffisamment fait comprendre. Mais, profitant d’être isolés, je me permets de montrer une facette plus taquine de ma personnalité, souhaitant lui montrer que moi aussi, je peux être espiègle :

- Pourquoi cette question ? Craignez-vous que je vous punisse ? Ou bien… l’espérez-vous ?

L’amusement se lit avec facilité sur mon visage et nous arrivons de nouveau au dernier étage. J’ouvre donc la porte qui mène directement où nous avons trouvé Marguerite.

- Après vous Mademoiselle.

Je la suis de près, refermant le verrou derrière nous, afin de nous assurer de ne pas être dérangés. Je sens mon cœur s’emballer de nouveau, nous sachant désormais définitivement isolés et sachant aussi ce que je m’apprête à faire. Car je n’ai nullement oublié sa demande au bar. Alors, je viens lui faire face, me rapprochant d’elle.

- Si je ne m’abuse, vous m’avez fait une nouvelle demande en bas à laquelle je me dois de donner satisfaction. Vous permettez… ?

Et, donnant suite à mes paroles, j’approche mon visage du sien, réduisant l’écart entre nous, avant de lui faire un doux baiser, caressant ses lèvres avec les miennes. Je profite de ce contact, le savoure même, offrant à cette femme qui m’attire tant toute la tendresse que je l’estime mériter. Je fais durer cet instant pendant de longues secondes, faisant remonter l’une de mes mains sur son visage auquel j’adresse une caresse pour accompagner cet élan un peu plus intime.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le samedi 16 mars 2024, 00:35:02

Marguerite avait souri et même ri devant les sous entendus de Daraen après sa question. Elle demande avec air d'adorable candeur.

- J'serai si triste d'vous obliger à me punir, monssieur Daraen.

Elle caresse son bras avec douceur alors qu'ils montent les escaliers.

- Vous avez si bon coeur. J'suis sûre que ca vous ferait plus mal qu'à moi ...

Elle le regarde du coin de l'oeil, une étincelle d'espièglerie au fond du regard. 

- Ai-je tort ? Reveriez vous d'abattre votre main sur mon pauvre corps frêle ... ?

Ils avancent ainsi tous les deux en bavardant et à travers et les escaliers de l'établissement de luxe. Marguerite parait radieuse. Son coeur bat la chamade à l'anticipation de ce qui est sur le point d'arriver. Mais loin de lui faire perdre ses moyens, la situation la rend au contraire ... extatique ! 

Ils atteignent enfin la chambre isolée. Elle répond à la galanterie de Daraen en mimant une délicate révérence.

- Merci mon bon monsieur !

Elle pénètre ainsi dans la pièce dont le luxe, toujours aussi intimidant à ses yeux, est éclipsé par la présence de Daraen qui entre à sa suite. Elle lui fait face alors qu'il referme le verrou. Le moment de vérité approche, elle en a la conviction. Elle en a la conviction.  La pièce est emplie d'une intimité palpable, les murs semblant résonner du désir qui brûle entre eux. Elle lève un regard brillant d'anticipation vers Daraen alors qu'il s'approche d'elle puis se penche en avant avec une lenteur calculée. Une vague de chaleur l'envahit et enflamme son visage alors qu'elle sont son souffle sur elle. Et enfin leurs lèvres se rencontrent dans un baiser doux et passionné. Le contact fait naître un tourbillon d'émotions en elle. Marguerite se laisse emporter par la sensation.

Elle se serre davantage contre lui et entrouvre les lèvres, transformant le chaste contact en un baiser profond et enflammé.

Elle sent la main de Daraen glisser sur son visage et se perd dans cette caresse, tournant son beau visage pour épouser la paume de l'homme qui l'embrasse. Les mains de Marguerite se posent sur la poitrine de Daraen, d'abord timides. Et à mesure que le baiser gagne en intensité et que leurs corps commencent à s'enflammer, ses mains caressent ses flancs, puis remontent jusqu'à son dos où elles pressent avec force les omoplates, incitant l'homme à prendre possession d'elle encore davantage. Lorsqu'ils se séparent enfin, Marguerite lève vers le gérant un regard étincelant où plus aucune trace d'hésitation n'existe. Son visage est rouge, quelques mèches de sa coiffure se sont défaites et tombent devant son visage. Son cœur bat la chamade dans sa poitrine qui se soulève et se rabaisse au rythme d'une respiration qui s'est grandement accélérée.

-Wow...  murmure-t-elle d'une voix à peine audible C'était... incroyable.

Elle se mordille la lèvre inférieure, incapable de masquer le sourire radieux qui illumine son visage. Dans ce moment intime, elle se sent plus courageuse que jamais. Au point d'oser suggérer, d'une voix qui laisse assez peu de doute sur le coeur de ses désirs.

- Et si ... j'avais l'audace d'vous demander plus que ce baiser, maintenant que j'ai commencé à goûter à vous, Daraen ... ?
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le samedi 16 mars 2024, 14:40:43
PoV Daraen :

La candeur de cette rencontre avec Marguerite laisse quelque peu place à un peu plus d'espièglerie, créant un sentiment de complicité relativement plaisant. Ainsi s'amuse-t-elle à me taquiner, peut-être même me provoquer un peu, sous couvert d'une certaine douceur et d'une envie de s'amuser.

- Vous marquez un point. Je m'en voudrais d'autant plus de vous montrer l'image d'un homme violent après ces belles heures de compagnie des plus agréables.

Il ne fait d'ailleurs sûrement aucun doute que, victime des moeurs locales, son quotidien est bien plus rythmé par des rencontres d'hommes n'hésitant pas à abuser de leur force ou pouvoir pour donner un sens à leur pathétique existence, visant à flâter leur ego fragile, que d'hommes se montrant respectueux avec les femmes. Cela peut surprendre de me voir porter un tel jugement mais aussi doux et calme puis-je être, il existe bien des choses que je ne supporte pas.

- Mais étrangement, je doute que vous soyez contre une fessée, à moins de me fourvoyer.

Je retrouve mon sourire, teintant le discours précédent avec une nuance de légèreté, dans la continuité de notre complicité nouvelle.

Nous arrivons donc dans la chambre et je ne me fais plus désirer plus longtemps en lui offrant le baiser qu'elle rêvait d'avoir, faisant preuve de beaucoup de tendresse avec elle. Le corps de cette femme, devenant peu à peu bien plus qu'une simple invitée, réagit presqu'instantanément à ce nouveau contact et rapprochement, se collant bien plus à moi pendant que le baiser prend une nouvelle tournure, le désir grandissant lui donnant un aspect bien plus fougueux. Je lui adresse une première caresse, marque de mon attirance pour elle mais aussi d'un brin d'affection ressenti. Loin de moi de m'amouracher si facilement mais je ne suis cependant pas indifférent aux multiples charmes de la demoiselle qui, je l'espère, en a pleinement conscience. Ce n'est en tout cas pas les multiples frissons que je ressens en sentant ses mains me parcourir qui diront le contraire. Plus le temps passe, plus nous avons l'air de deux amants et sans doute est-ce la suite logique des choses.

Ce moment d'étreinte et de baiser dure pendant de longues secondes que je savoures tout aussi pleinement que ses lèvres. Mais comme toute bonne chose, celui-ci ne fait pas exception et trouve une fin. Mes yeux se portent alors par automatisme sur Marguerite, n'ayant pas de difficulté à décrypter ce que son regard me révèle. Mais ils ne sont pas les seuls à communiquer. Tout comme le mien, son corps laisse passer de multiples messages convergeant tous vers un même sens. Puis, après les corps, ce sont les mots qui parlent, un nouveau sourire se dessinant sur mon visage en l'entendant. Et mes mots ne font alors qu'écho aux siens :

- J'ai moi aussi pris beaucoup de plaisir à partager ce baiser avec vous.

En d'autres termes, c'était incroyable pour moi aussi. Et quand je disais qu'il y avait une suite logique des choses, cette dernière se profile de plus en plus, se dessinant dans les paroles et suggestions de Marguerite qui en disent bien suffisament pour être pleinement comprises. Ma main, n'ayant nullement quitter son visage, la caresse de nouveau.

- Aurais-je encore l'envie et la force de vous refuser quoi que ce soit après être déjà aller aussi loin ? Bien au-delà de cette histoire de mission visant à vous servir, je souhaite aussi avoir cette même audace de vous demander plus que ce baiser.

Ma main sur son visage redescend, glissant contre ses courbes pour venir saisir finalement sa main, l'entraînant ensuite avec moi jusqu'au lit confortable de la pièce. Je nous assieds au bord de ce dernier, silencieux, venant lui chercher un nouveau baiser, directement plein de fougue, plus bref cette fois, avant de loger mon visage dans le creux de son cou et y déposer des baisers pleins de sensualité, alors que ma main vient glisser sous le tissu de son kimono, la touchant désormais à même la peau, mes doigts dessinant sa silhouette en traçant ses courbes, effleurant tant sa poitrine que ses flancs dans un nouvel élan de tendresse.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 17 mars 2024, 11:06:55
La mention de la volonté de Marguerite de recevoir une fessée aura fait glousser cette dernière. Sans chercher à ni confirmer, ni infirmer l'affirmation, elle se sera contentée de lui jetter un coup d'oeil espiègle sans mot dire. En déduise ce qu'il voudra ! Peut-être aura t'il l'occasion de s'en rappeler ...

Car après cela, la scène avait continué jusqu'au point que vous connaissez. Deux corps, enlacés dans la pénombre et l'intimité d'une chambre de conte de fée. Marguerite pressant son corps avide contre celui de Daraen et l'appelant de tous ses voeux à ne pas s'arrêter à un simple baiser.

L'histoire aurait été bien triste s'il avait choisi un honnête et chaste retrait, estimant (avec raison) que son devoir de majordome avait été plus que rempli. Mais par bonheur, le digne et beau Daraen ne fait l'affront de pousser le professionnalisme jusqu'à son paroxysme. Aussi attiré par la jeune femme qu'elle peut l'être par la lui, il fait preuve d'audace et de folie. Il l'enlace. L'embrasse. Ose toucher son corps qu'elle est prête à lui offrir sans pudeur ni hésitation.

Il ne faut pas longtemps pour que la main de Daraen prenne celle de la jeune femme et l'entraine avec douceur vers le si beau lit qui occupe le centre de la pièce.  A peine sont ils assis côte à côte que leurs lèvres se trouvent de nouveau et se joignent en un baiser empreint de fougue. Yeux fermés, Marguerite s'abandonne à ce contact. Tremblant presque à chaque caresse, elle presse son corps contre le Gérant et laisse échapper des soupirs d'envie entre leurs lèvres mêlées. Le contact est bref, presque sauvage car bien vite les baisers de Daraen descendent. De la pointe du menton jusqu'au col entrouvert de la jeune femme, il n'y a qu'un tout petit espace que Daraen comble le temps d'un baiser. Lorsque Daraen loge son visage dans le creux de son cou, Marguerite retient difficilement un frisson de plaisir. Sa main délicate vient caresser les cheveux de l'homme qui l'embrasse. L'odeur qui émane de lui, aux notes ambrées et exotiques, lui font littéralement tourner la tête.
Les baisers autour de son cou continuent de la faire frissonner et c'est assez naturellement qu'elle fini par tourner son visage, offrant le lobe de son oreille en pature à l'homme. Un endroit qui, il le découvrira vite, aura des effets qu'on jurera être magique sur la jeune femme.

- Oh oui Daraen.

Soupire t'elle d'une voix transportée. Les mains de l'homme s'aventurent. Elles partent à l'assaut du corps gracile de la jeune femme et se faufilent sous les étoffes exquises. La jeune femme accompagne le mouvement, caressant de sa main libre le bras et le torse de l'homme. Elle l'assiste parfois en écartant du chemin un pan de tissu pour l'aider à révéler ses courbes charmantes.

Dans cet instant de pure intimité, elle se sent plus vivante que jamais, prête à se laisser emporter par les flots tumultueux du désir. Avec une voix à peine audible, elle murmure.

- Daraen... je... j'ne veux plus jamais partir d'ici.

Un souhait évidement idiot, égoïste. Le genre de chose qu'on profère sur l'émotion du moment, sans y réfléchir. Pour des tas de raisons les deux savent que ce n'est pas une bonne idée. Mais dans la passion du moment, alors que les corps et les âmes se mettent à nu, la raison est souvent laissée au vestiaire. Estimant peut être que se retrouver être la seule dénudée ainsi, la jeune femme commence à promener sa main sur le torse de l'homme. Elle cherche à tâtons, avec douceur, à ouvrir les boutons et ouvertures qu'elle parviendra à trouver. Elle voudrait, non pas arracher sauvagement les vêtements, mais insérer sa main et elle aussi pouvoir entrer avec la peau ambrée de son amant qu'elle rêve de pouvoir caresser et goûter à son tour.

Lentement, elle se laisse basculer sur le dos, entrainant avec elle l'amant attentionné.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le dimanche 17 mars 2024, 17:33:59
PoV Daraen :

Plus les minutes passent, plus je laisse le désir prendre possession de mon être, n’étant motivé peu à peu plus que par mon envie de découvrir et goûter le corps de Marguerite. Cela faisait bien longtemps que je m’étais autant laissé aller. Je n’ai pas pour habitude d’accepter les avances de la première demoiselle venue mais celle qui se trouve sous mon toucher a su pénétrer mes défenses et faire un peu plus ressortir l’homme qui est en moi. Je reste une personne appréciant les plaisirs de la vie bien que je fasse en sorte de ne point en abuser.

Lorsque mes doigts passent sur sa peau, je peux sentir les frissons qui la parcourent à mesure que je m’implique davantage dans cet acte de sensualité. Je continue d’attaquer cette zone sur laquelle mes lèvres continuent de passer, marquant chaque parcelle de peau de mes baisers. Sa voix continue de me motiver toujours plus dans mes actions charnelles. Je me sens comme ensorcelé par cette demoiselle et je ne cherche aucunement à résister à ce charme qui faire effet en et sur moi. Je m’arrête un instant et crois comprendre qu’elle s’offre un peu plus à moi, son oreille me faisant face. Serait-elle sensible à cet endroit ? C’est dans la continuité de vouloir en apprendre toujours plus sur elle que j’en fais ma nouvelle victime, le lobe de son oreille finissant bien rapidement entre mes lèvres, léchant et suçotant, testant ses réactions suite à cet acte.

Mes mains continuent de la parcourir de part en part et quelques mots s’échappent de ses lèvres, me faisant arrêter tout ce que je faisais. Je me doute bien que ce ne sont que des mots prononcés avec une lucidité effacée mais cela a quand même réussi à me laisser comme stupéfait. Si cela me laisse ainsi pantois, c’est à cause du fait que mon esprit travaille et je me trouve plongé dans une réflexion minime qui me coupe tout de même dans l’action. Pensé ou pas, serait-ce envisageable ? Au-delà de ma simple personne, je me le demande pour elle. L’ElemHunt ne manquerait pas de place pour une personne supplémentaire en tout cas. Néanmoins, je pense que le moment n’est pas à ce genre de discussion ou réflexion. Mais je me permets quand même une porte ouverte, répondant dans un même murmure :

- Alors ne partez pas et restez ici…

Nous laissons ensuite de nouveau nos corps s’exprimer, Marguerite souhaitant elle aussi pouvoir me toucher à travers mes habits. Je la laisse retirer les boutons de ma tenue et l’aide même dans son geste, me retrouvant torse nu en un instant, déposant mes affaires au pied du lit. Puis, je me laisse entraîner lorsqu’elle bascule, me retrouvant au-dessus d’elle. Je perds mon regard dans le sien, le désir devant désormais se lire dans mes yeux avec aisance. Je me penche, lui adressant un énième baiser, plus différent des précédents, cherchant à venir rencontrer sa langue avec la mienne pour le rendre plus langoureux. Mon cœur s’emballe et mes pommettes doivent prendre une teinte un peu plus prononcée au travers de ma peau ambré.

Je tire ensuite un peu sur son habit, dénudant désormais ses épaules, ainsi que la partie supérieure de sa poitrine, me révélant une majorité de son buste. Je l’effeuille avec douceur et patience, souhaitant pouvoir profiter de son corps dans son intégralité en prenant mon temps. Quelques nouveaux baisers rejoignent cette pensée, se déposant sur cette nouvelle partie de peau s’offrant à moi. Puis je me redresse encore, n’ayant de cesse de me satisfaire de ces multiples contacts visuels que nous avons. Je profite encore de ces quelques minutes où la lucidité demeure avant de finir par succomber aux vices qui veillent sûrement déjà sur nous depuis bien longtemps.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le mardi 19 mars 2024, 18:46:05
Les mains de Marguerite se faufilent à travers le tissu jusqu'à se poser sur la belle peau ambrée de l'homme qu'elle se met à caresser avec douceur. Il faut encore un peu de patience, de baisers et de touchers délicats pour que les deux tourtereaux finissent à égalité, allongés dans les bras l'un de l'autre et dénudés jusqu'à la ceinture. Marguerite avait supplié Daraen de rester, emportée par la passion du moment et sans en imaginer les conséquences une seule seconde. Lui avait mis un peu plus de temps à réfléchir avant de l'inciter à rester. Est-ce qu'il s'agit d'une décision raisonnable ? Certainement pas. Qu'en restera t'il dans une heure lorsque les flammes de la passion auront consumé leur ardeur et laissé des braises fumantes ... ? Nul ne peut le dire.

Mais sur le moment, cette promesse est un souffle d'air qui attise une flamme déjà bien vive.

Electrisée par ces mots autant que par le traitement particulier que  Daraen a apporté à un endroit très sensible chez elle, Marguerite saisit le beau visage de son amant et presse ses lèvres aux siennes, partageant avec lui un baiser profond et passionné. Elle frisonne, se tortille sous lui, mue par l'irrépressible besoin de goûter à l'envie qui les dévore tous deux. Leurs lèvres se séparent. Elle tombe allongée sur le dos et ne peut empêcher ses mains de suivre le sentier tracé par le ventre plat de l'homme jusqu'à arriver à son entrejambe qu'elle se met à caresser avec l'espoir de pouvoir y sentir toute la vigueur qu'elle lui inspire.

- J'ai tellement envie de vous.

Elle s'échauffe vite et bientôt la douceur infinie de Daraen semble ne plus lui suffire. Cuisses ouvertes, jambes prêtes à se refermer autour des hanches de son partenaire, Marguerite se cambre. Sa posture est idéale pour qu'il puisse admirer ou toucher la généreuse courbure de sa poitrine. Marguerite en a conscience et en joue. Elle remonte ses mains jusqu'à sa poitrine et presse ses seins l'un contre l'autre alors qu'elle lève vers lui un regard de pure provocation.

Si ses yeux pouvaient parler ils diraient "qu'allez vous me faire ?" , comme s'ils mettaient au défi le doux amant de lâcher bride à ses envies les plus immédiates..
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mardi 19 mars 2024, 22:47:52
PoV Daraen :

Je continue de la traiter avec une attention particulière, souhaitant la faire sentir le plus spécial possible, la traitant comme la reine d’une soirée. Si je m’efforce de conserver une certaine forme de pudeur dans mes actions, Marguerite se fait plus initiatrice, ses mains ne perdant pas de temps à devenir baladeuses en venant directement se loger vers une zone bien précise de mon corps, zone où elle peut sentir mon érection naissante au travers de mes habits, preuve, s’il en fallait une, du désir ardent qui m’habite et qui est ressenti uniquement pour elle.

Ses mots m’inspirent et il arrive le moment où, ne cherchant plus à aller pas plusieurs chemins, elle m’annonce le plus clairement et directement possible son envie irrépressible de nous voir et surtout sentir nous unir. Je souris tandis que, de son côté, elle se fait toujours plus aguicheuse, offrant à mes yeux le spectacle de son corps sous des angles appelant à nul autre que la perversion. Aussi gentilhomme puis-je être, il me sera bien difficile de ne pas ressentir une forte volonté de la faire mienne. Mes émotions et envies les plus primaires ne font que prendre de l’ampleur dans le déferlement que je peux ressentir en cet instant précis. Je la veux, de tout mon être.

La silhouette de son corps mettant naturellement en valeur ses courbes dont on pourrait se damner, la beauté de sa personne qui contraste totalement à l’allure de plus en plus coquine qu’elle démontre depuis maintenant quelques minutes, ses provocations qui, peu à peu, ont raison de moi et de mon discernement, me faisant abandonner toute forme de professionnalisme pour m’enfoncer dans les abysses de la luxure avec celle qui est la cause et le fruit de tout ceci, tout est motivation à culminer vers un point précis. Et ses yeux… J’accorde énormément d’importance au regard et aux jeux pouvant en découler et nul doute qu’elle semble déjà les maîtriser à la perfection, me rendant toute chose. Tantôt séduisant, tantôt provocateur, je ne pourrais aucunement y résister et quand bien même le pourrais-je, je n’en ai pas la moindre envie. La seule envie que j’aie, c’est d’elle.

- Je vous désire bien plus que vous ne pourriez l’imaginer…

Et même pour le beau parleur que je puisse être, il est temps de passer à l’action. Assez bavasser. Je me penche un peu plus sur elle, ne tardant plus et caresse désormais bien plus directement l’un de ses globes que je trouvais déjà d’une rare beauté alors qu’ils m’étaient quelque peu dissimulés, lui offrant l’effort de ma tendresse tout en ayant une nuance de fermeté nouvelle, le malaxant dans un massage plaisant, tandis que le second mont se fait attaquer de façon plus directe, ma bouche suçotant bien rapidement le petit bout durci qui orne son sommet. Et je joue avec ces deux seins, ne leur laissant que peu de répit alors que le second téton se fait bien vite titiller à son tour, parfois caressé, parfois pincé, sans me montrer pour autant trop agressif. Je ne recherche que le plaisir de ma partenaire, aucunement sa douleur.

C’est dans cette volonté juvénile de me lancer dans quelques préliminaires que j’évite de trop m’attarder sur sa poitrine, ne souhaitant point lui faire ressentir une forme d’ennui ou de lassitude. Ainsi, la main qui se trouvait sur son sein descend le long de son corps, dans une lente caresse visant à lui faire comprendre où elle compte se rendre tout en créant une pointe d’excitation plus forte en elle, dans l’espoir de me sentir offrir mes attentions à une autre partie de son corps. Puis enfin, elle a ce qu’elle souhaite sûrement bien plus ardemment que moi. Ne m’arrêtant aucunement de sucer ou mordiller son téton dans ma bouche, mes doigts viennent bientôt se trouver dans un état trempé, puisqu’ils se trouvent désormais dans son sous-vêtement, caressant ses lèvres plus intimes ainsi qu’un petit bouton bien plus sensible.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le jeudi 21 mars 2024, 19:27:23
Au point où ils en sont, il faudra bien plus que quelques couches de vêtements pour arrêter les deux amants dont les corps n'aspirent plus qu'à fusionner. Gentleman doublé d'un esthète, Daraen prend un soin tout particulier à rendre hommage aux courbes délicates que Marguerite expose à son regard. Le corps de la jeune paysanne est sensible, il réagit à chaque caresse, chaque jeu de langue avec de légers soubresauts ou des soupirs adorables. Douce malgré le feu qui couve en elle, Marguerite saisit la tête de son amant. Elle couvre son front de baisers passionnés, attendant que celui ci relève le regard pour coller ses lèvres aux siennes et les laisser unies de longues secondes avant qu'un soupir ne la pousse à reprendre haleine et laisse l'amant retourner au soin tout particulier qu'il accorde à sa poitrine délicate.

Sans cesser de caresser, suçoter et mordiller, les mains du gérant se font plus baladeuses. Elles trouvent sans peine le chemin de l'entrejambe de la jeune femme qui s'écarte à son approche, avide de sentir ses caresses. Point de lingerie délicate ou de sous-vêtements affriolants ne font obstacle à la douce explication. La paysanne n'en porte tout simplement pas. Perversion de sa part ou moeurs de la campagne d'où elle vient ? Allez lui demander ... C'est donc sans beaucoup de peine que le toucher délicat mais sûr de Daraen descend, trouvant effectivement une fente épanouie, prête à s'ouvrir à la première caresse et un bouton déjà gonflé de désir, sensible au point de pousser sa propriétaire à se tortiller et à gémir au moindre contact. Fidèle à sa promesse, Daraen offre sans rien attendre en retour et traite véritablement la jeune femme comme une princesse. Tout merveilleux que soient ces préliminaires pour la jeune femme qui n'hésite pas à les vocaliser son plaisir ou à le montrer par ses caresses, ses soupirs et ses gestes, il semble pourtant manquer quelque chose. Elle lève vers lui un regard enfiévré, parvient à capter un instant son attention et lui sourit.

- S'il vous plait, laissez moi v'toucher aussi ... J'voudrais aussi vous faire plaisir ...

Oui. Marguerite a un coeur d'or. Généreuse dans la vie comme au lit, comment pourrait elle pleinement profiter d'une situation si elle est seule à en tirer du plaisir ... ? Son regard brille alors qu'elle tend ses mains vers lui, se penche en direction du pantalon dont elle essaye, si on lui permet, de dénouer le ceinturon. Elle veut libérer le trésor qui s'y cache et le dorloter à la mesure de ce qu'elle estime qu'il mérite.

Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le jeudi 21 mars 2024, 22:35:52
PoV Daraen :

Lorsque ma main descend le long de son corps pour rejoindre son intimité, je découvre avec une certaine surprise qu’elle ne porte aucun sous-vêtement, me laissant alors un plein accès à cet endroit. J’ai quelques rougeurs en m’imaginant que nous avions passés tout ce temps en bas en ayant cette jeune femme aussi dénudée sous ce kimono et aussi… quelque peu honteux de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Cependant, présentement, cette situation est plus proche d’une bénédiction que d’une malédiction. J’entames quelques caresses intimes, toujours guidé par la recherche de son plaisir et motivé par ses multiples expressions de ce dernier. Sa voix se fait irrésistiblement sensuelle tant dans ses vocalises que dans sa façon de s’adresser à moi, se trouvant des plus envoûtantes et quémandant que je la laisse me faire profiter de ses attentions avec un véritable regard de braise. Je souris, déposant un baiser sur ses lèvres, un peu plus intime et sensuel à mon tour, avant de me redresser.

- Comment pourrais-je vous interdire cela ? Mon corps vous appartient Marguerite…

Je prends appui sur mes genoux et ses mains viennent tâter mon pantalon, pour finalement s’arrêter au niveau de ma taille, faisant son possible pour me retirer mes habits, retirant ceinture et autres possibles obstacles entre elle et la bosse dissimulée sous mes différentes couches de tissu. Il ne me faut dans un premier temps que peu de temps pour me retrouver uniquement en boxer, la preuve de mon désir des plus ardents se faisant de plus en plus visible à mesure de cet effeuillage. Mais ce n’est point suffisant, bien entendu. La jeune femme tire encore sur cette ultime épreuve, qui finit elle aussi à accompagner le restant de mes habits, au bas de mes cuisses.

Il n’y a désormais plus rien entre elle et mon érection qui se trouve sous son regard fiévreux. Mon membre se montre dressé, totalement aux aguets, face à la demoiselle qui pourra en attester avec aisance de sa fermeté. Je suis de ce qu’on pourrait dire bien bâti sans que cela ne soit dans la démesure de nombreux clichés se trouvant dans nombre de légendes. De nouvelles rougeurs parviennent à se montrer en vue de la situation, me trouvant sur ce lit avec une femme qui me fait décidément énormément d’effet, en pleine érection quelque peu dominante, ne me faisant pas de cinéma inutile sur la suite des événements. Je lui laisse le libre droit de caresser, de toucher, ou de faire nombre de choses pouvant lui passer par la tête, m'offrant définitivement totalement à celle que je désire. Plus le temps passe, plus l’instant de notre union s’approche inéluctablement.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le dimanche 24 mars 2024, 18:20:00

Un doux sourire fait écho à la réponse de Daraen. L'homme se redresse pour se deshabiller. Marguerite le regarde faire avec un regard brillant et en accompagnant ses geste de caresses tendres. 

- Vous êtes beau

Souffle t'elle, appréciatrice de ce qu'elle voit mais son expression change en voyant le curieux sous-vêtement que l'homme porte. Rendue curieuse à la fois par la matière du vêtement que par ce qu'il contient, elle caresse le membre à travers le tissu moderne et affiche une expression à la fois curieuse et amusée.
 
- Comme c'est drôle c'que vous portez.

Souffle t'elle avant de lever vers lui un regard un rien malicieux.

- Mais j'ai tout d'même envie d'voir ce qu'il cache.

Elle glisse ses doigts à travers l'élastique du boxer et tire dessus avec prudence, découvrant l'élasticité du vêtement avec surprise. Pour sûr, personne dans Terra n'a jamais rien vu de tel et c'est à ses yeux une coquetterie d'un exotisme tout particulier ! Avec une prudence née de l'envie de ne pas commettre de maladresse, elle parvient à baisser le vêtement jusqu'à révéler la belle érection que l'accessoire de mode ne parvenait pas à tout à fait masquer. Un sourire nait sur ses lèvres pleines et c'est avec beaucoup moins de timidité qu'elle saisit la hampe et commence à la caresser avec affection et douceur.

Changeant subtilement de position, elle vient déposer plusieurs baisers sur le torse de l'homme, et ferme les yeux, s'imprégnant pendant long moment de sa chaleur et de son odeur avant d'oser demander.

- Est-c'que vous m'autoris'riez à y goûter ... ? A vous faire plaisir avec mes lèvres ?

C'est bien la première fois de sa vie qu'elle se sent le besoin de demander ce genre d'autorisation à quelqu'un. Et pourtant ... quelque chose avec Daraen est différent de ce qu'elle a eu l'occasion de vivre avec d'autres. Il est si doux, si respectueux, si determiné à vouloir lui faire plaisir à elle  qu'elle ne sent étrangement pas le droit de lui imposer quoi que ce soit ...
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le dimanche 24 mars 2024, 19:56:21
PoV Daraen :

Mon boxer crée la surprise chez Marguerite, ce qui est normal. C’est un habit qui se veut bien trop contemporain ou moderne pour les mœurs de Terra. Cela peut être considérer comme une erreur de m’être vêtu ainsi mais, pour être franc, je n’avais pas prévu de mettre les pieds ici aujourd’hui et encore moins de me trouver dans une situation visant à me mettre nu pour copuler avec une demoiselle. Il faudrait que je me montre plus prudent à l’avenir, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve apparemment. Je souris, soufflant même un peu du nez, me montrant moqueur de ma propre personne.

- Libre à vous de vous offrir le plaisir de cette découverte.

Les doigts de la belle demoiselle ne se font pas prier pour toucher mais aussi expérimenter l’élasticité du sous-vêtement avant de finalement réaliser l’action de révéler l’objet de sa convoitise actuelle avec une délicatesse mesurée et nettement perceptible. Le sourire qui se dessine sur le visage de Marguerite ne laisse point de doute sur la joie ressentie sur ce que nous pourrions appeler, en un sens métaphorique, cette rencontre. Il ne tarde aucunement à ce que la douce poigne de cette ange ne vienne se saisir humblement de ce qu’elle voulait amplement découvrir sur mon corps.

Son visage approche de nouveau de mon corps, déposant quelques baisers sur mon torse, me faisant frémir d’envie avant de se coller un peu plus à moi. Dans un geste totalement naturel et presque par réflexe, je viens l’enlacer, caressant son dos avec une affection particulière. Je profite de cette étreinte, m’imprégnant de ce contact qui me fait, je dois l’admettre, beaucoup de bien. L’espace d’un instant, je me sens comme coupé du monde avec elle et aimerais que cette démonstration de tendresse dure pendant un moment proche de l’éternité. Puis sa voix se fait entendre, demandant une autorisation à laquelle je n’ai pas l’habitude de faire face, ce qui peut se remarquer par le frisson qui parcourt mon être, qu’elle aura peut-être senti. Ma voix tremble faiblement et je réponds, quelque peu hésitant :

- Oh… Euh je… Ainsi sont les quelques mots, si on peut appeler ça ainsi, qui arrive à sortir de ma bouche. Je ris, amusé. Je dois vous avouer que je ne m’attendais aucunement à ce type de question. Vous avez su perturber mon assurance.

Ma main droite passe sur son visage, en dessinant les contours, avant de se poser sous son menton sur lequel j’exerce une pression pour pouvoir lui faire lever la tête et voler un nouveau baiser tendre, reprenant tout en ne la quittant plus du regard :

- Comme je vous l’ai dit, mon corps vous appartient. Bien que cela puisse paraître étrange de le dire ainsi, goûtez-moi autant que vous le désirez. Je marque une petite pause. Il ne fera sûrement aucun doute que ces lèvres que je ne peux m’empêcher d’embrasser puissent se montrer des plus plaisantes…

Je ponctue mes mots avec un sourire doux et sincère, signe de la totale confiance que j’ai en elle.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le mardi 02 avril 2024, 23:38:44
Le visage de Marguerite s'illumine alors qu'ils partagent un baiser tendre et que le beau Daraen accepte de céder à son envie. Elle caresse sa joue et souffle avec amusement.

- Vous êtes beau quand vous êtes surpris. J'suis sûr que vous l'êtes aussi quand vous ...

Elle ne termine pas sa phrase mais sa frimousse se plisse d'une moue complice. Elle caresse avec envie le torse de l'homme, rivant son regard dans le sien un long moment avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres.

Elle change de position, écarte les derniers pans du vêtement de soie qui trainent encore et se positionne agenouillée devant lui, lui offrant le loisir de rester dressé sur ses genoux ou de s'allonger sur le dos. Les caresses sur les cuisses et le ventre qu'elle offre à l'homme ne sont qu'un tendre préambule car bientôt, elle se penche ne direction du membre dressé et vient déposer un premier coup de langue joueur sur le bout du gland. Son deuxième coup de langue, plus appuyé démarre de la base du manche jusqu'à son sommet avant de lentement redescendre. Un va et viens humide et doux commence ainsi le long du sexe dressé alors que sa main se pose avec douceur sur le manche et entame un lent mouvement de va et vient.

Attentive et sure d'elle, la jeune paysanne s'interrompt un court instant. Le temps pour elle de lever les yeux vers son amant et de lui sourire avant d'ouvrir la bouche et de très lentement laisser ses lèvres enserrer le bout du gland et descendre. Calme, aimante et sûre d'elle, Marguerite ne semble pas un seul instant tenir à se presser. Après tout, n'ont ils pas tout leur temps ... ?




Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Hôtel ElemHunt le mercredi 03 avril 2024, 18:43:35
PoV Daraen :

Mes défenses étant brisées, je montre un aperçu moins assuré et imperturbable de ma personne à Marguerite. Ainsi, il est fortement probable que son énième compliment ainsi que son sous-entendu me volent de nouvelles rougeurs ainsi qu'un sourire plus innocent et timide. Et il serait honteux de ne pas remarquer que la douce demoiselle affiche une mine plus malicieuse et en joue clairement, ce qui n'est pas déplaisant, bien au contraire, renforçant le lien intime de l’instant.

Elle finit à genoux devant moi, changeant de position et j'en profite pour faire de même, me laissant aller en m'allongeant sur le dos, par souci de confort. Mes yeux rivés sur le plafond, je ne vois plus ma partenaire et ce qu'elle peut faire, me laissant seulement appréhension et une totale focalisation sur le toucher qui, je n'en doute point, sera des plus magiques. Je profite de ses caresses d'une tendresse apaisante avant qu'elle ne se fasse plus tentatrice, un premier coup de langue finissant bien rapidement sur le bout de mon gland, un point relativement sensible qui me vaut bien quelques frissons ainsi qu'un petit sursaut comme réaction qui ne pourront lui échapper.

Je me trouve peu à peu sous son emprise et en même temps, n’était-ce pas là justement le but ? Sa langue se fait plus vicieuse, plus aventurière en parcourant la longueur de mon modeste membre qui se trouve terriblement dressé et réagit sans cesse aux attentions dont il se trouve être victime, palpitant légèrement pendant que, de mon côté, je pousse un soupir d’aise. Et c’est un jeu d’aller et retour sur la colonne qui débute, le muscle de Marguerite n’ayant de cesse de parcourir ma virilité avec une assurance qui n’a d’égal que la fourberie de ses lapements. Mais ce n’est pas tout car, comme le dirait une célèbre licence du jeu vidéo : a challenger approaching. En effet, il n’est plus seulement question de sa langue mais aussi de sa main qui vient débuter une lente masturbation, entamant un mouvement dans une harmonie totale entre les deux parties de son corps. Mes soupirs d’aises ne tardent pas à devenir des soupirs d’un plaisir naissant.

Et pourtant, si vous pensiez que ce serait tout, enfin pour le moment, vous auriez bien tort puisque l’enchanteresse n’a de cesse de vouloir me faire sombrer dans les abysses du plaisir charnel car ces actions n’étaient jusque là qu’un amuse-bouche. Elle décide bien vite d’entrer dans le vif du sujet et à donner vie à ses mots qui demandaient à me goûter et à me faire plaisir avec ses lèvres. Je peux sentir son souffle sur mon attribut masculin qui se trouve déjà quelques peu trempé avant de finir emprisonné dans la cavité buccale de la belle. Je suis totalement à sa merci et la douce et innocente Marguerite continue de me surprendre, démarrant cette fois-ci une fellation qui me vole mon premier gémissement. Les sensations que je peux ressentir en cet instant sont un véritable torrent dans lequel je plonge sans la moindre hésitation me jurant tout de même de m’assurer de lui rendre la pareille si l’occasion se présente ensuite, le plaisir de ma partenaire m'étant quelque chose de vital. Mais, pour le moment, au risque de me répéter bien que cette fois-ci, je le dis plus pour moi-même, je suis tout à elle.
Titre: Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]
Posté par: Marguerite Clairbois le lundi 08 avril 2024, 18:11:01

Son amant s'est installé à son aise et Marguerite se trouve ainsi libre de le couvrir de ses attentions. Sourires échangés, regards furtifs, elle voit que les gestes qu'elle prodigue au maître des lieux sont appréciés à une valeur qui dépasse la simple galanterie.  Ses lèvres souples forment un écrin autour du membre dressé de l'homme. Elles impriment un mouvement de va et viens expert. Chaque frisson, chaque soupir qu'elle arrache au gérant de l'hôtel sont autant de raisons pour elle de se réjouir et de se sentir flattée. 

Le plaisir ressenti par l'homme est évidemment communicatif. Déjà échauffée par les tendres préliminaires qu'ils ont partagés, la jeune femme ne peut rester de marbre alors que sous ses doigts et sous sa langue la masculinité raidie de Daraen réagit et palpite. Sans prendre la peine de s'en cacher, la main de la jeune femme descend le long de son vendre jusqu'à trouver le chemin de sa chaude intimité. Idéalement placée, dos à un miroir, le maître d'hôtel ne peut manquer le spectacle de ses doigts fins plongeant avec volupté entre ses cuisses écartés et s'y affairant avec une énergie qui va en s'accroissant. Très vite, les gémissements de la paysanne s'échappent de ses lèvres pourtant fort occupées et se joignent aux soupirs d'aise de l'homme au centre des attentions.  Son plaisir monte, s'intensifie. Joues rouges, souffle devenant erratique. Marguerite s'arrête avant de basculer vers l'orgasme solitaire ou pire, de perdre le contrôle du traitement qu'elle offre à son amant au point de le pousser lui également jusqu'au point de non retour.

Une main gracieusement posée sur la hampe désormais ruisselante de salive, elle se redresse à quattre pattes et se penche sur son amant, sa voix tremblant presque sous l'effet de l'excitation qu'elle ressent.

- J'ai envie d'vous, Daraen. En moi.

Elle se mord la lèvre. Se sentant incapable de résister à l'envie irrépressibles qui l'anime, elle ondule et presse son corps contre celui du maître d'hôtel, pressant sa poitrine ample et souple contre le torse de l'homme, effleurant de ses mains baladeuses ce corps à la fois si beau et si exotique.