habits. (Sans le fourreau et l'arme, bien sur.) (http://img390.imageshack.us/img390/9982/elwen03byvyrl.jpg)
Le vent sifflait quelques bourrasques qui, en plus de faire battre les volets des boutiques et maisons, agaçaient les passants désireux de rentrer s’abriter. Quelques jurons s’envolaient au loin tandis que les ruelles, quand à elles se faisaient de moins en moins agitées. Si la taverne du coin vivait tant bien malgré leur hausse de prix volumineuses; c’était bien parce qu’en Nexus, la météo ne cessait d’être indécise. Dans une journée, il pouvait pleuvoir, faire soleil et terminer en un froid de canard. Ce n’était pas vraiment agréable mais au prix que coûtent les habitations… C’était un bon investissement. L’encre glissait avec une certaine lenteur sur le ciel tantôt bleuté, le recouvrant petit à petit avant de l’ensabler sous sa couche complètement. Si l’on y portait assez attention, on pouvait même apercevoir quelques points lumineux sur le tableau, ainsi qu’une tâche blanchâtre représentant la lune ; seule témoin de ce que les nuits savent. Dans sa mire se trouvait une jeune femme richement vêtue qui, maladroitement tentait de passer inaperçue. Elle marchait dans des petites ruelles pour être certaine de ne pas attirer le regard mais, n’est-ce pas le contraire? Si au moins, elle oserait mettre pied sur la place publique au lieu de dans les ruelles reculées, là, elle réussirait à se fondre dans la masse. Cependant, c’était d’un pas hésitant que la comtesse s’amenait plus profondément dans une ruelle en ligne droite, se décalant d’une case pour venir s’adosser contre le mur d’un endroit communément appelé « Cul de sac ». Lentement, la femme vint courber son dos vers l’avant en déposant un panier tisser en rotin contre les pavés humides d’une nuit fraîchement commencée. Elle retira du bout des doigts une petite couverture pour dévoiler les trésors bien pliés. D’une main, elle commença à défaire les vêtements de haute couture, les jetant littéralement plus loin dans un murmure soufflé. « Qu’ils portent chance à quelqu’un de mieux… » Puis, d’une poigne rapide mais malgré tout délicate ; la femme vint remonter une paire de botte lui arrivant un peu plus haut que les cuisses, celles-ci faites dans un cuir très souple, copiant diverses particules du lin. Le tout pris quelques minutes à lacer ; c’était certes pas très couvrant mais, pour une femme n’ayant jamais porté ce genre d’habits, c’était tout un sport dira-t-on. Avant de terminer congelée, la femme vint glisser dans une lenteur qui lui était mère, un tissu verdâtre contre ses cuisses, ses hanches et laissé choir contre sa nuque la ou les ficelles vinrent se faire nouées. Le vêtement de base très osez l’était un peu moins sur le corps de la comtesse ; elle passa une lanière de tissu dans la même teinte que ses bottes contre sa poitrine, l’attachant dans son dos pour cacher le décolleté plongeant. Il y avait des limites à vouloir passer inaperçu, disons… Avant de rabattre la couverture dans le panier, Layne car, oui, sous ses haillons de prostitués se trouvait bel et bien la comtesse d’Ashnard. Elle prit un gant qu’elle vint placer contre son avant bras, rattaché contre un doigt et son poignet.
Le panier se fit glisser contre le creux de son avant bras tandis que son dos se redressa, adoptant une posture qui trahissait son « déguisement ». Puis, avant de poursuivre sa route, sa main libre se glissa dans ses cheveux, serrant la paume contre l’attache qui les nouait. Cette tradition de toujours garder sa chevelure attachée datait de très, très longtemps et pourtant, elle semblait aussi importante que de garder sa fleur en parfait état avant le mariage. Or, la fleur de la comtesse avait été offerte à divers hommes déjà et donc, dans cette optique, Heilayne savait que toutes les autres traditions pouvaient bien être dévier un peu… D’un coup plutôt sec, elle dénoua sa longue chevelure noisette, laissant celle-ci venir se lover contre les formes de son corps, laissant diverses mèches lui cacher le visage. Puis, tout en prenant le pas, Layne glissa une main indécise dans son panier, en ressortant une petite fiole qu’elle déboucha à l’aide de ses dents après deux, puis trois essais ratés, glissant un liquide odorant contre son cou et sa paume dénudée. Elle jeta le flacon d'eau parfumé au miel dans sa besace ensuite. Ses pas légers se laissaient à claquer contre les pavés, créant un bruit rythmé par le mouvement de ses hanches. Sans réellement savoir ou elle allait, ses iris jetaient de vifs coups d’œil partout autour d’elle, tentent de trouver anguille sous roche derrière chaque ombre, chaque bruits. Peut être était-ce le fait qu’elle était si peu habillée qui la rendait si… Anxieuse? C’était l’unes des raisons certes, mais celle qui la rendait le plus fébrile était bien évidemment la question qu’elle ne cessait de se poser. Ou vais-je dormir… Tout en expirant un faible soupire, la comtesse vint se poser sur le rebord d’une fontaine blanche, s’y reposant. Une jambe glissa contre l’autre pour les croiser tandis que le panier qu’elle tenait plus tôt contre son bras prit place à ses côtés. Il ne faisait pas très froid mais pas très chaud non plus, assez pour laisser un frisson parcourir tout l’échine dorsale de la femme de temps à autres, comme présentement. Ses épaules se relevèrent un brin sous le frisson et, en pinçant les lèvres, elle retint une légère plainte de s’extirper. Puis, c’est à ce moment qu’une ombre ou plutôt deux attirèrent son attention. Sa tête se tourne un tant soit peu vers la gauche, portant ses iris bruns sur les deux hommes près d’un commerce. Assez près pour passer inaperçu si une vente ou quelque chose d’illégale était entrain de se produire.
Elle se surprit à tenter de détailler les deux hommes, s’attardant un moment à celui qui semblait un peu plus costaud Que font-ils…? L’une de ses mains vint se glisser à son cou, massant sa nuque du bout de ses doigts en observant distraitement la scène, sans réellement y comprendre quelque chose. Ce qu’elle pu comprendre après un lapse de temps restreint était l’amour qui semblait se dégager des deux hommes… Oh, par amour, elle était bien sarcastique. Ses yeux se plissèrent pour mieux voir alors que son corps vint se redresser, se glissant sur pieds en observant la scène. L’homme qui portait, semble-t-il un long manteau sombre assaillait son interlocuteur de coups plutôt… puissants… Diverses techniques et autres était tenue dans la bagarre déclaré pour je-ne-sais-quoi. Layne commença à s’approcher en entrouvrant les lèvres pour leurs semer ou plutôt, demander d’arrêter alors qu’elle vit l’arme. Elle voulue crier, alarmée l’homme de ce qu’elle voyait mais, malheureusement, le couteau vint plonger dans le ventre de l’homme plutôt costaud. Un second coup de poing parti, sans doute sous la rage et la douleur et s’est rapidement que le voyou prit la fuite, succédé par la comtesse déguisée qui se posta au pas de course au côtés du blessé. « Monsieur est-ce que vous…? Hrmh… Je peux vous aider..? » Siffla-t-elle entre ses lèvres en l’observant, le ton de voix plutôt saccadé. Elle tentait d’être calme, se retenant même de, peut être, lui sauter dessus pour le soigner ou peu importe. Le mot sauté semblait plutôt fort sous la tournure, mais enfin. Elle ne fit que tenter de poser sa main ganté sur le bras de son interlocuteur ; le visage pâle.