Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 12:13:57

Titre: Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 12:13:57
La nuit a été un peu compliquée. Pas autant que la journée précédente qui m'a vu faire un tas de trucs imprévus quand j'y repense. Aussi étrange que ça puisse paraître je suis moins crevé que je le craignais en sortant mon cul du lit.

Le programme de départ consistait à ne rien foutre hier pour me bouger les miches aujourd'hui à travers tout Seisuku. Meubles, fringues, bouffe et saloperies inutiles mais indispensable. Voilà la liste de mes achats à faire durant le second jour de mon week-end.

Pour ça je me suis levé à 6h ce matin histoire de m'échauffer un peu. 1h de course dans l'optique de se décrasser, 30minutes d'exercices et une dernière heure de simulation de combat dans l'appart. Qui sera probablement la dernière vu que j'aurais plus autant d'espace une fois que je l'aurais quitté.

Y a pas à chercher, on se sent mieux dans un appart propre. Sans les immondices qui trainent au sol et un récurage des fenêtres, évier et de la salle de bain, on pourrait sûrement bouffer par terre là.
En sortant de la douche j'enfile les premières fringues qui me tombent sous le nez et qui me front pas passer pour un clodo et je fonce dans ma chambre pour chercher du fric et un carte bleue qui sont cachés dans un coffre qui fonctionne avec mon empreinte de pouce caché sous une planche.

Me v'la fin prêt pour aller affronter ces raclures de commerçants qui vont tenter de me refiler toutes les saloperies inutiles possibles qui auraient un lien proche ou lointain avec l'objet que je vais acheter.


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En arrivant sur place je regarde ma montre et constate qu'il est un peu plus de 9h30. Certaines boutiques sont déjà ouvertes alors que d'autres ne le seront que cet après-midi. On peut penser que j'arrive tôt. Ce qui est le cas dans un sens. A l'exception près qu'aucun commerçant qui tient à la vie et son activité commerciale acceptera de livrer ne serait-ce qu'un rouleau de PQ dans le quartier d la Toussaint.

Va falloir que j'achète ce que je veux ici. Que je le fasse livrer ailleurs et que j'aille payer les types qui recevront les produits pour ensuite venir me les livrer et les installer chez moi. En gros, j'ai déjà payé pour la future première réception de ce que je suis sur le point d'acheter.
Mais on s'en fout. Le message à comprendre c'est que j'ai pas le temps de faire le con.

Histoire d'être plus tranquille et de me débarrasser du plus chiant je commence par les magasins de meubles. Le vendeur qui me voit entrer tire tellement la tronche que je peux voir sa grimace au fond du magasin où il se trouve.
A la seconde où il me sort son speech sur le fait de pouvoir m'aider à faire mes choix je pars dans un fou rire quasi inarrêtable.

- Ah ah... Ah... Oh merde... Putain, j'ai les côtes éclatées.
Ah ah ah ! Désolé, hein, c'est pas toi.


L'image de Kara m'est revenu à l'esprit en écoutant cette phrase tellement vide et ridicule. On se croirait dans ce film qui se passe dans l'espace où un mec avec un espèce de drap marron va se parler à des robots qui clonent des soldats. J'suis sûr qu'ils sortent tous les deux de la même usine. Ou alors c'est son frangin.

Les deux autres vendeuses qui bossent dans le magasin de meubles avaient eu un petit sourire narquois envers leur collègue quand elles ont vu qu'il avait à s'occuper de moi.
Au bout d'une grosse heure la situation s'est complètement inversée. Mon vendeur est aux anges et offre probablement le sourire le plus brillant de sa carrière à ses collègues et son patron. Les deux femmes ne savent plus quoi penser. La première plissent les sourcils de rage en se bouffant l'ongle du pouce. Tandis que la seconde reste sur place avec la bouche grande ouverte.

Faut dire qu'avec ce qu'il me reste de pognon je peux me faire plaisir et éviter d'acheter de la merde. Déjà qu'en temps normal ça les ferait grimper aux rideaux de recevoir un client qui refait son appart, alors c'est encore pire quand il achète des trucs de luxe.

Avant de partir je dépose un billet dans la poche de la chemise du vendeur pour le féliciter de pas s'être démonté.

- T'es un bon gars, mais faut te détendre un peu. D'ailleurs je crois que ton patron en pince pour toi.

Par contre j'ignore si le vendeur, lui, est de ce bord. Si ça se trouve il a été recruté par son boss pour que ce dernier puisse se rincer l'oeil chaque jour au boulot. Pas de sexisme, tout le monde se fait mater son cul à Seikusu.

En sortant du magasin je remarque au loin un visage familier. Ouep, je me trompe pas. C'est bien...

- Ma poubelle ! Hé !

Je l'interpelle tellement fort qu'on doit m'entendre aux quatre coins de la ville. Tout le monde se retourne dans ma direction pour ensuite vérifier où je regarde. Certaines personnes, en particulier les enfants, se mettent à pouffer de rire. Pourquoi j'ai rien fait de spécial ? J'ai juste appeler...

- Ah, merde ! Le con !

Je me mets alors à courir dans sa direction pour la rattraper. Ca se trouve elle m'a pas entendu. L'âge ? Parait qu'on peut perdre un peu l'audition avec les années.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le samedi 19 décembre 2020, 13:27:37
« Mais, Phil, je t’assure que j’avais rentré ma journée dans le logiciel RH, ça fait deux mois que tu me l’as validée… »

Au téléphone, en pleine rue, Kara avait troqué son tailleur de commerciale pour une robe noire aux motifs divers, pleins de fruits et légumes en noir et blanc, un détail qu’on ne voit qu’en s’approchant. Elle s’était marrée en la commandant sur un site d’occasion, et c’était sa robe favorite quand il fallait sortir.

Elle n’avait pas beaucoup dormi, la nuit dernière, déjà parce qu’après son porte à porte, elle était repassé au bureau pour scanner les bons de commande, et taper son rapport journalier. Là, une de ses collègues avait décidé de venir s’asseoir face à elle, les bras sur le dossier du fauteuil, pour lui raconter que le nouvel assistant du Marketing était ultra sexy, qu’il avait un tatouage de dragon, ou de loup, ou de poulpe sur tout le bras, et que, quand même, c’était osé.

Kara avait écouté d’une oreille, essayant de se concentrer sur son ordinateur portable, avait juste souffler un « Invite-le à la machine à café », et c’était débarrassée de Chikako sans mal. Par curiosité, elle alla tout de même farfouiller dans l’intranet, voir si le nouvel assistant était réellement mignon, ou si sa collègue avait des goûts de merde. Ah, oui, bon, pas mal.

Tardivement, elle était sortie des bureaux, il faisait nuit, et elle mourrait de faim. Sur la route pour rentrer chez elle, pensive, Kara s’était presque endormie dans le métro, et … prit la ligne dans l’autre sens pour rattraper sa station. Ô joie.

Elle avait envie d’un verre en retirant ses chaussures, fermant sa porte à double tours, et virant immédiatement son tailleur pour le troquer contre un legging et un tshirt informe. Le frigo était vide. Elle soupira, se nourrit de crackers et de glace en rejoignant sa guilde sur le dernier MMO qui réussissait à tourner sur son PC.

La nuit était passé trop vite, et à quatre heures, elle s’était endormie sur son clavier.

Mais aujourd’hui, c’était un jour spécial ! Elle avait son congé, elle l’avait prévu depuis deux mois, c’était validé. Validé, Phil. Elle se réservait cette journée pour s’offrir un hammam, manger des pâtisseries, et peut-être se payer un petit cadeau.

« Ecoute, je t’ai laissé les bons par mail, je suis pas chez moi, mais je peux te faire une note de synthèse dans l’après-midi… »

Elle évita de soupirer trop fort, quand retenti un cri dans la rue commerçante. Sursautant, elle se tourna, ne vit personne pouvant avoir hurlé dans la petite foule qui commençait à envahir la place, et continua de marcher en direction d’une chaîne mondiale qui vendait du très bon café.

« Non non c’est rien, je sais pas, un dégénéré qui a gueulé poubelle. Oui, d’accord, à plus tard, Phil. »

Mais quelques secondes après avoir raccroché, elle vit débarquer dans son champ de vision le Psychopathe de la veille, avec ses yeux bizarres et cette couleur de cheveux atypique. Elle s’arrêta et leva un sourcil.

« Je. Salut. » Est-ce qu’il la suivait ? C’était bien le genre, se dit-elle, il était flippant. Mais il était loin d’être dans son quartier miteux.

« Tu… tu me files ? » Elle était méfiante, oui, parce que ce mec était louche, personne ne pouvait en douter.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 14:19:55
Il me faut pas plus de secondes pour la rattraper tout en zigzaguant entre les gens qui se trouvent sur mon chemin. Fruit du hasard ou geste volontaire, je jurerais qu'un gars vient de me foutre une main au cul. Ou plutôt le revers de la main. Le fait qu'il se retourne pour me faire un clin d'oeil me laisse à penser que l'option deux est la plus crédible.
J'suis ni gay, ni flatté. Mais ça me dérange pas plus que ça tant que qu'on en reste là et que ça tue personne. Faut assumer ses choix et ses envies dans la vie. Un principe que je respecte chez tous les même, y compris les salauds qui tentent de me tuer dans le boulot.

A quelques mètres d'elle je me contente d'un Yo ! pour la saluer en retour dans un premier temps. Avant de rigoler quand elle enchaîne avec sa question.

- Ah ah ! T'as gardé son sens de l'humour. C'est bien. Faut être positif dans la vie. On tombe parfois sur des gens pas recommandables dans la rue.

Immédiatement après je glisse ma main dans ma poche pour en sortir un portefeuille rempli de billets au point d'empêcher légèrement celui-ci de se replier correctement. Dans une des pochettes je récupère la duplicata de ma commande de meuble que je lui montre.

- Nop, j'suis parti acheter quelques babioles pour meubler l'appart car ça faisait un peu vide. Normalement, si quelqu'un tombe face la première en entrant il y aura un tapis rembourré pour amortir sa chute.

Si la vie m'a apprit quelque chose, c'est qu'il faut toujours se servir des expériences qu'elle vous fait vivre. Aussi étranges et insignifiant qu'on pourrait le croire au premier abord.
Au bout de quelques secondes je récupère et range le papier sur lequel on pouvait lire la liste des objets ainsi que leur prix et le coût total de la transaction.
Ca reste que du pognon. Si je risque ma vie à travers mon boulot c'est en grande partie pour les frissons que ça me procure. Puis après pour le pognon que je protège afin d'en profiter dès que l'occasion se présente.

Lorsqu'on trempe dans des magouilles douteuses, sans être suicidaire pour autant, on sait parfaitement qu'on ne sera pas enterré avec son fric. Du coup je dépense et je partage avec les gens qui me plaisent bien et qui le méritent.

Je m'arrête ensuite un moment pour laisser mes yeux la décortiquer de haut en bas. Puis de bas en haut. Le tout avec un regard assez neutre. Voir légèrement curieux.

- Sympa la robe. C'est beaucoup mieux que ton truc d'hier. Après j'y connais rien en mode, alors tu prends ça comme tu veux.

Sauf qu'en m'approchant encore un peu plus je penche la tête pour m'approcher assez près de la sienne et remarque qu'elle a des poches assez visibles aux yeux. Dans la foulée je recule d'un pas ou deux et forme un poing dans la main droite qui vient s'écraser dans la paume de la gauche. Comme dans un anime quand un personnage à une idée brillante. Ou pense en avoir une.

- Toi t'as passé une sale soirée. Hummm... Pour la peine on va te faire passer une meilleure journée. Ca me semble être une bonne idée, non ? On va commencer par aller... Ah, là ! Ouais, c'est pas une mauvaise idée.

Une courte réflexion me fait trouver une boutique de jus de fruits. Tous ces petits stands ou magasins qui se baladent dans toute la ville sont utiles. Faut savoir faire le plein d'énergie quand on veut en avoir pour le reste de la journée.

- Je parie que t'es du genre café. C'est pas mal le café. Quand tu vas bosser ou que t'es sur le point de t'écrouler. Mais t'as pas à t'en faire, je peux te porter à une main facilement si t'en peux plus car t'as pas l'air bien lourde.

Une fois les jus commandés je regarde autour de moi et remarque que les boutiques en tous genres ne manquent pas ici. En plus de ça on pourra y trouver tous les deux des trucs à y faire et à acheter dans la foulée.

- Bon, tu veux commencer par quoi ? Boutiques de fringues ou de jeux vidéos ? Un pote m'a parlé d'une XStationdo 2 j'crois. Ca se joue avec une manette dans chaque main je crois. Ou un caméra qu'on scotche à la télé ? Au pire on demandera sur place.
Puis toute façon on fera les deux. Faut juste choisir l'ordre.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le samedi 19 décembre 2020, 15:24:20
Kara cilla.
C’était vraiment le même mec qu’hier ?
Parce que celui-là avait l’air sympa.

L’air soupçonneux, elle prit la note qu’il lui tendait, et se rendit compte des sommes dépenser. Ca ? Des babioles ?! Elle manqua s’étouffer.

« Oh Bordel. Mais c’est une fortune ! » Elle loucha sur son portefeuille débordant, avec un mélange de crainte et d’admiration dans ses petits yeux de fouine. C’était de l’argent sale, essaya-t-elle de se convaincre pour ne pas être trop envieuse. Ce mec était surement un tueur à gage. Voilà. Elle en était sûre.

L’air un peu blême, elle lui rendit la copie de sa commande, mais sa blague sur le nouveau tapis la fait rire. Merde, il est carrément différent, et à la fois similaire à la veille. C’est perturbant.

« Cool, comme ça la prochaine fois que je tombe chez toi, je m’écorche pas les genoux, sympa. »

Répondit-elle, avant de se dire qu’il allait la saluer, et reprendre sa route, sans doute pour dépenser tous ces billets qui l’encombraient… Mais elle sentait son regard sur elle, se tourna face à lui, fronça les sourcils. Non mais il la matait comme ça, sans vergogne ?! Et sa remarque la fit grimacer, ce qui ravivait un joli bleu sur sa mâchoire.

« Qu… Euh, merci, mais je peux me passer de tes appréciations sur mon physique. » Pourquoi les mecs avaient besoin de valider les femmes qu’ils croisaient sans y être invités ? Si elle avait besoin qu’on lui dise comment lui allait sa robe, elle aurait demandé ! Bon… sans doute pas à lui, en effet, parce qu’en retour, lorsqu’elle le détailla, Kara se demandait s’il avait vraiment choisi ses fringues ou s’il s’était contenté de piocher au hasard.

Elle eut un mouvement de recul lorsqu’il s’avança trop près, cilla sans bouger, peut-être par peur qu’il la morde ? Et… Encore une remarque ?! Oui, d’accord, elle avait des cernes et avait dormi quelques heures, mais c’était vraiment malpoli de le lui faire remarquer. Et…

« Quoi ? »

Elle fronça les sourcils avant de tenter de l’arrêter. Mais il était déjà parti vers une petite boutique qui vendait des jus de fruits frais. D’un bond, elle le suivit, se demandant quelle mouche l’avait piqué. Franchement, il venait de lui dire qu’il voulait qu’elle, qu’ils ?, passent une bonne journée ? Pourquoi faisait-il ça ?

Un pervers, je vous dis.

Et il était super bavard, cette fois.
« Euh. Oui, ouais, j’aime le café. » Elle adorait le café. Mais comme cette conversation lui semblait vraiment bizarre, alors qu’elle était anodine, trop peut-être, Kara paraissait ailleurs, tentant d’analyser le comportement de Souta. D’ailleurs, elle ne savait même pas comment il s’appelait.

« Me… porter. Hinhin, d’accord. Attends. »

Trop tard, il était vif, et il avait déjà commandé deux smoothies, et il lui colla un gobelet dans la main, qu’instinctivement elle porta à ses lèvres, avant de se reprendre.

« Stop, stop, attends. » Malgré toute l’excitation qui venait de naître en elle dès qu’il avait commencé à aborder le sujet des jeux vidéo, Kara se devait de mettre les choses au clair. Elle ferma les yeux, se pinça les sinus.

« Ecoute, j’veux pas avoir l’air méchante mais. J’ai une journée de congé, j’en ai pas beaucoup, et c’est euh, un jour un peu particulier, donc. Bon, enfin, je veux surtout dire. » Elle tente de percer son regard pour lire en lui. En vain.

« Tu… veux que je passe la journée avec, c’est ça ? Qu’on fasse du euh… du shopping ? » Elle n’était pas sûre d’avoir compris ce qu’il voulait, il avait l’air d’avoir une patate d’enfer, c’était le jour et la nuit comparativement à la veille, et cela la perturbait. Et puis, elle se souvenait très bien qu’il avait l’air d’un fou, et dangereux en plus, il ne s’en cachait pas.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 16:13:23
Bon sang, on dirait que prendre une décision relève de l'impossible chez elle. Y fait beau, les gens profitent de leur journée et on n'a visiblement rien de particulier à faire. Si c'est pas la recette pour une expérience de détente et de décontraction alors je sais pas ce qu'il lui faudrait.

- Tu réfléchis trop. Faut te laisser vivre un peu. Allez !

Et vu qu'elle n'avait toujours pas décidé par où commencer je me dis qu'on ferait tout aussi bien de rester sur le thème des jeux vidéos. Remettre le choix sur la table ne ferait que provoquer plus de doute et nous ferait perdre du temps inutilement.

Un magasin est justement facilement repérable avec les énormes personnages de jeux qui sont représentés en taille réelle devant sa devanture. Sans oublier tous les gosses qui jouent entre eux sur des consoles portables ou qui s'échangent des petits personnages à côté d'une tirette. La technologie évoluera autant qu'elle voudra, ce truc arrêtera jamais de fonctionner et attirer les gamins.
Ou les adultes ? Ah, non, on dirait juste un pervers qui essaie de draguer des filles.

Le premier pas effectuer dans le magasin, un étrange parfum de moquette et de neuf me remplit les narines. Mon appréhension était de renifler la transpiration et les crottes de nez. Pas sûr qu'elles aient une odeur caractéristique, j'ai pas vérifié.
Que ce soit sur ma droite, sur ma gauche ou en hauteur, les vitrines et autres personnages suspendus sont partout. Des consoles, des jeux et même des espaces pour jouer et tester sur place sont disponibles.

- C'est pas mal comme endroit, non ? T'en penses quoi ? Je te pose la question mais je sais même pas si tu t'y connais.

Un vendeur s'approche alors en nous demandant ce que l'on cherche. Il va même jusqu'à nous faire des suggestions sur les jeux à faire en couple avant qu'on ne prononce le moindre mot.

- Bonjour ! Puis-je vous renseigner ? Je ne sais pas si vous chercher quelque chose en particulier mais nous venons recevoir de nouveaux jeux qui seraient parfait pour jouer en couple.
- Ah bon ? Quels genres de jeux ? Faut dire que j'y connais rien.
- Ah ah, ne vous inquiétez pas. Nous avons même certains de ces titres en démonstration pour vous faire un avis.


Pour ajouter un peu de complicité et d'humour dans ma remarque, j'ai posé ma main à côté de mes lèvres comme pour faire croire que le fait de ne rien y connaître devait rester un secret.
Je me retourne ensuite rapidement vers Kara.

- Tu vois des trucs sympa ? Si c'est le cas tu peux les mettre dans le pan-... Merde, on n'a pas pris de panier ? J'en ai pas vu à l'entrée maintenant que j'y pense. Comment on fait ? On peut pas tout porter, c'pas pratique.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le samedi 19 décembre 2020, 19:07:44
Oui, bon, ok, elle réfléchissait souvent un peu trop… Mais c’était un bon moyen de rester en vie, surtout si Souta était vraiment un fou furieux manipulateur. Pourtant, elle le suivait sirotant son smoothie en se disant que c’était tout de même super bon. 

A l’approche de l’enseigne de jeux, Kara accéléra sans s’en rendre compte, elle adorait cette boutique, c’était une de ses préférées. En réalité, elle adorait tout là-bas : l’ambiance, le décor, les vendeurs, les usagers. Même les gamins pénibles qui monopolisaient les consoles en démo. Elle s’y sentait bien, presque comme chez elle, en réalité… Quand elle ne bossait pas autant, Kara y passait vraiment beaucoup de temps, mais c’était moins le cas.

Cependant, dès qu’elle entra, au moins trois vendeurs relevèrent la tête pour voir les nouveaux venus. L’un lui fit un petit signe presque militaire, et l’autre sembla juger depuis combien de temps elle n’avait pas mis les pieds ici. Alors, quand le Psycho l’interrogea là-dessus, elle ricana, en fanfaronnant.

« Ah ah, j’adore ce magasin. Hey, salut DarkLord, j’ai vu ton stream jeudi, t’as déchiré. »

Celui qui l’avait salué lui adressa un clin d’œil en s’inclinant comme devant un monarque avant d’ajouter un léger « Ravi que ça t’plaise, Cassandre. »

Ah, tiens, un nouveau. Celui qui s’approcha d’eux, ce vendeur, elle ne le connaissait pas. Mais il y avait pas mal de turn over dans le métier, en réalité. Dès qu’on ne remplissait pas les cadences de chiffres intenables… Tout le temps, quoi.

Elle cilla lorsqu’il voulut leur présenter un jeu de …
« Couple ? Hein ? »

Kara se pencha vers Souta pour lui souffler à l’oreille. « C’un nouveau, il n’y connait rien, j’en suis sure. Si tu veux un jeu qui se joue à deux, demande-moi. Il voulait dire en co-op. Pfff. Couple. N’importe quoi. »

Elle leva les yeux au ciel, aussi condescendante que son accompagnateur quand il parlait de lui apprendre son métier. Mais dans ces lieux, Kara rayonnait, elle était naturelle, sincère, assurée. Elle tira sur la manche de Souta pour l’éloigner du médiocre commercial en esquissant un sourire très ravissant au Nouveau.

« Merci, si on a besoin, on reviendra vers vous. »

Amateur.
Elle sautilla en avançant dans les rayonnages, et bloqua. S’arrêtant en plein milieu de l’allée, elle resta bouche-bée. Est-ce qu’elle avait bien entendu ? Bien compris ?

« Attends. Tu veux acheter la moitié de la boutique ? » Elle revint vers lui, tentant de lire sur son visage toute trace de malice. Mais elle n’en vit pas. Et haussa les épaules.

« Je peux te conseiller si tu veux. Tu vas détester ma façon de parler, juger mes arguments, et avoir raison à la fin. T’es sûr que t’as besoin de mon avis ? »

Elle lui tira la langue, très contente de sa petite pique. Il l’avait cherché, après tout. Et… elle ne faisait que mettre en application ce qu’il avait dit juste avant : essayer de se laisser vivre un peu.
Bon, ce n’était pas sa matière préférée, elle ignorait comment on faisait. A part sous alcool.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 20:02:52
Acheter la moitié de la boutique ? Ca me parait insensé. Où est-ce que j'irais installer tout ça ? Faudrait que je loue un second appart qui me servirait de salle de jeu. Ce qui serait... Pas une idée aussi stupide que ça en y repensant. Un truc qui fait salle de sport et de jeu en tous genres. Le genre qu'on trouve chez les mecs plein aux as qui veulent faire remuer les billets sous ton nez alors que cette salle en question ils n'y mettent les pieds que pour la faire visiter.
Leurs domestiques y passent plus de temps qu'eux pour juste en virer la poussière et en déplacer les objets pour faire croire qu'elle est régulièrement utilisée.

- Ouep ! Vas-y, balance ! Surtout que t'as l'air de grave mieux t'y connaître que moi.

Toujours essayer d'en apprendre un maximum sur un tas de sujets différents. Il s'agit là aussi d'un élément crucial pour survire dans notre monde. Peut-être que mieux m'y connaître en jeux vidéos pourrait me sauver les miches un jour. Faut présumer de rien dans la vie.
J'en parle rarement mais le fait de m'y connaître en couture, en scrapbooking et en fourmis m'a rendu des services assez énormes une fois.

Plus on avance et que je regarde tout ce qui est à acheter et moins j'arrive à me décider. D'un côté je sais que j'aurais jamais le temps de jouer à tout ce que je vais m'acheter si je cède à mes envies. Et de l'autre je me dis que ce serait con de pas acheter ce qui me tente et aviser le moment venu.

Je me tourne vers Kara en lui montrant du doigt plusieurs vitrines dans lesquelles sont présentées plusieurs consoles.

- Bon... Disons que j'achète cette console là. En plus de celle-ci, celle-ci, l'autre en dessous, puis...

Entre consoles de salon et portable il doit bien y en avoir un peu plus d'une dizaine. Récentes et rétro. Je fais pas la différence moi-même. Je me contente de répéter ce que me dis un gamin de 10 ans qui me regarde avec des étoiles dans les yeux. Qui ressemblent presque à celle de Kara si on fait gaffe.

- Tu me conseilles de prendre quoi comme jeux ? Tu peux faire une liste sur ton portable ? Et marque tout ce qui te vient en tête, on verra après pour trier.
Ah, et mets ce machin-là...  Dinosaure Quest ? En deux exemplaires, on en filera un au gamin pour m'avoir aidé.


Le gosse en revient pas et part avertir tous ses potes pour frimer. Et la bande arrive d'un coup pour tenter de gratter des trucs gratos. Quel couillon je suis. J'ai oublié que les gamins avaient aucune décence de nos jours et qu'ils deviennent vite aussi collant que l type qui force pour te nettoyer ton pare-brise à un feu rouge.

Entre découverte, conseils divers et autres échanges, on passera facilement plus d'une heure dans le magasin avant de partir à la caisse. Il y a pas photo en tout cas entre hier et aujourd'hui. J'ai ma preuve que Kara sait s'exprimer plus librement quand elle traite d'autre chose que de pommade pour les hémorroïdes.
Le tour du magasin fait au moins deux ou trois fois, le temps est venu d'arriver à la caisse. Pour retrouver le vendeur de tout à l'heure.

- Heullo, c'est encore nous ! On va prendre... Euh, tu peux lui montrer la liste sur ton téléphone ?

Vu qu'elle a tout ce qu'il nous faut, autant aller au plus rapide et simple. Si on doit tout lui répéter on risque de pas en finir.

- J'vais aussi prendre les consoles qui vont avec. Ce serait con d'avoir des jeux sans console. Ah ah ah !
Oups, juste un détail. C'possible de me faire livrer ici ? J'ai un peu la flemme de rentrer avec tout ça pour refaire le chemin inverse vu que j'ai encore des babioles à acheter ailleurs.


Au même moment son patron sort de la réserve et me demande, en s'excusant, si j'ai de quoi payer. Qui serait assez con pour commander des trucs qu'il peut pas payer une fois à la caisse.

- J'ai ce qu'il faut. Par contre c'était pas tout. Tu veux des trucs aussi ? Tant qu'à faire.

Ma question est destinée à Kara avant qu'on ne termine ce qu'on est venu faire et qu'on change de cible. Je récupère uniquement l'exemplaire du jeu de dinosaure pour le gamin et le lui donne en sortant. Celui-ci refuse et n'accepte qu'en échange d'un petit bonhomme en salopette avec une moustache à la forme étrange. A l'écouter c'est une version rare qu'on trouve assez difficilement.

- Bon, ça c'est fait. On va bouffer un truc ou on file voir les fringues ?
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le samedi 19 décembre 2020, 21:05:34
En réalité, yeux de Kara brillaient autant que ceux du gamin à qui il avait promis une console. Ce mec était réellement timbré, il faisait des plans pour acheter pour une somme considérable, c’était indécent. Et, elle, elle tombait dans le panneau, le regard plein d’étoiles.

« Toutes… toutes ces consoles ?! » C’était fou.

Incapable de résister, et même si Souta lui n’avait pas l’air plus enthousiaste que cela, la jeune femme était euphorique pour deux. Elle sautillait de rayon en rayon, lui indiquait les pièges, les versions les plus intéressantes, les jeux qu’il fallait éviter.

« Non, pas celui-ci, il est buggué, attends d’ici trois mois. Surtout sur console. »

C’était un rêve éveillé, et elle était aussi joviale que si tous ces achats avaient été pour elle. En fait, dépenser de l’argent qu’on n’avait pas soi-même, c’était toujours très agréable, comme dans les jeux de simulation de vie. Elle se marra en imaginant Souta avec un petit losange vert au-dessus de la tête, sortit son smartphone, et pianota en le suivant, sans regarder où elle mettait les pieds.

Mais bon, c’était comme refaire à l’aveugle le premier niveau de ce jeu de plateforme ultra connu, elle pouvait marcher les yeux fermés dans les allées. Tout était parfaitement connu, sauf évidemment les aléas des clients, elle en bouscula un ou deux, mais globalement, elle relevait les yeux quand il fallait.

« Je t’ai fais un classement des meilleurs jeux, selon moi, pour les consoles que t’as acheté. Je pense qu’ils auront tout, à part celui-ci, et un autre qui est en réapprovisionnement mondial, mais il faut vraiment que tu l’achètes, commande-le, la gestion des quêtes est ultraaaaa novatrice. »

Passer autant de temps avec un inconnu, dans un endroit qu’elle adorait, c’était le pied. Elle avait perdu la notion du temps, et au moment d’arriver à la caisse DarkLord la regarda bouche-bée. Il fallut un bon moment avant de scanner tous les codes-barres. Il était sur le cul, et elle éclata de rire quand il essaya d’en savoir plus.

« T’as un nouveau mec, Cassandre ? C’est un dealer ? » Elle fronça les sourcils, lui colla l’écran de son portable devant le nez, avec la liste des jeux.

« N’importe quoi, c’est pas mon mec. » En revanche, elle ne pouvait pas affirmer qu’il n’était pas revendeur de drogues. Il en avait tout l’air, et elle était sûre qu’il devait dépenser tout cet argent pour le blanchir. Ou alors c’était des faux ? Merde, est-ce que cela faisait d’elle sa complice ?
Kara se racla la gorge quand il lui proposa de choisir quelques petites choses ici, et… Elle eut un sourire gêné. Déjà, de base, elle avait beaucoup de mal à recevoir compliment et cadeaux, alors maintenant qu’elle se demandait d’où venait le fric… Se grattant la joue elle déclina poliment.

« Ah, oh. Ben… Non non, c’est gentil mais. J’ai tout ce qu’il me fait tu sais. » Grosse mytho. Elle voulait la moitié des rayons, mais ça ne se faisait pas d’abuser.

D’ailleurs, elle n’avait pas encore bien compris pourquoi il voulait passer du temps avec elle : ils s’étaient pris de bec toute la journée d’hier, il avait été vraiment désagréable avec elle, et l’avait même frappé. Ensuite, il donnait vraiment l’impression de la prendre pour un boulet et de tout faire pour se débarrasser d’elle. Et là, il voulait passer la journée en sa compagnie. En plus, il n’avait pas l’air de flirter, donc ce n’était même pas dans l’espoir de la choper qu’il voulait l’acheter. C’était quand même sacrément louche.

Oui, elle réfléchissait trop.

En sortant, Kara a l’impression bizarre d’avoir passer deux ou trois jours dans la boutique, et essaye de se repérer dans la rue. Elle esquisse un sourire à Souta. Qu’est-ce qu’il est bizarre, ce mec.

« Tu veux pas manger un curry super épicé ? » Proposa-t-elle. « J’ai une adresse pas loin, c’est juste à côté de mon taff. »

Elle lui indique du doigt la direction, et reprend sa marche, ses bottes plates bien plus confortables que ses escarpins.

« J’en reviens pas du fric que tu viens de dépenser… Je suppose que tu vas pas me dire d’où il vient, hein ? C’est de la mafia ? Ou t’as braqué une banque ? »

Elle ricanait mais… au fond, elle était très sérieuse. Ça l’intriguait et l’angoissait, à vrai dire. Elle s’imaginait mille histoires glauques comme dans les séries de gangsters. Le petit restaurant indien était une bâtisse traditionnelle entre deux immenses buildings ultra modernes, tout vitrés. Elle désigna une petite fenêtre en levant haut le doigt.

« C’est mon bureau ! »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le samedi 19 décembre 2020, 22:18:06
Nous voilà dans la rue avec une deuxième livraison enregistrée et, visiblement, un plan pour la suite des évènements. J'suis pas bien difficile la plupart du temps quand il s'agit de se bouger sans pousser la réflexion plus loin que nécessaire.

- Vendu ! Va pour la bouffe ! J'te suis.

Alors que je suis les indications qu'elle me donne tout en prenant soin de lui laisser quelques foulées d'avance pour mieux voir où elle va et ajuster mes pas, je remarque que pas mal de gens se retournent en nous regardant. Et majorité des mecs. Faut croire qu'elle a la côté mine de rien.
Sa robe doit vraiment faire son effet. Comme quoi, ça confirme mon sens de la mode.

Au bout de quelques minutes une question me fait revenir à notre balade.

- La mafia ? Maintenant que tu le dis... On peut jamais trop savoir car ils blanchissent un paquet de pognon les salauds. Si tu voyais à quoi ressemble une salle de comptage de la mafia, tu serais sur le cul.
Mais si on parle juste de ce que j'ai là je peux tout te raconter après. C'est une longue histoire. Assez marrante quand j'y repense.


Alors qu'on arrive au restaurant, Kara m'indique de loin où se trouve le bureau dans lequel elle bosse. Et putain, le truc est tout gris. Parait que c'est à la mode comme couleur. Alors que c'est salement déprimant de vivre dans un environnement uniquement constitué de gris ou de banc. Même les hôpitaux sont plus colorés.

- Ah ouais, quand même... Pas étonnant que tu tires la gueule au boulot quand on voit la tronche du bâtiment. D'ailleurs, tu t'es bien démerdée hier. Alors que c'était pas gagné au départ.

On me dit souvent que je suis pas doué pour motiver les gens. Sans doute parce que je cherche pas assez à me mettre à leur place et voir les choses de leur point de vue. Puis de toute façon on n'est pas là pour parler ou penser au boulot. On le fait assez souvent le reste de la semaine.

En entrant dans le restaurant une jolie serveuse se met à rougir en nous voyant pour ensuite nous emmener à une place. Etrangement elle reste focalisée sur Kara avec un drôle d'air. Si je m'attendais à ça. Elle plaît aussi autant aux femmes ?

La jeun femme nous fait nous installer à une table d'angle et je laisse quelques secondes à Kara pour choisir où elle préfère se mettre pour prendre l'autre place libre. Orné d'un grand sourire lumineux, la serveur précise qu'elle revient immédiatement avec la carte en jetant un nouveau regard à Kara.
Je m retiens presque d'intervenir pour lui dire de se calmer. Ou alors d'attendre qu'elles soient seule si elle veut tenter sa chance.

- Pardonnez-moi pour l'attente. Voici la carte.
- Ah ! Fait voir ? Hum.... Je connais pas grand chose, alors je vais la laisser choisir pour nous deux. Par contre... Mets-nous deux bières dans les verres géants comme ils ont là-bas.
- Très bien. Et avec ceci ? Quels plats MADAME décide prendre pour vous deux ?


Le madame est assez appuyé alors qu'elle se tourne vers Kara pour attendre sa réponse et noter la commande avant de tourner les talons et rejoindre la cuisine en nous offrant un dernier et large sourire.

- Eh ben, je crois que t'as une touche.

Les bières arrivent quelques secondes après avec une annonce pour nous prévenir que les plats mettront un quart d'heure environ. Mais avant qu'elle ne reparte je demande à la serveuse de patienter et attrape mon verre que je descends d'une traite pour le lui tendre et en demander un second.

- Pfwaaaa, ça fait du bien par où ça passe.

Mes cheveux se relèvent et s'envolent de gauche à droite pendant que je secoue la tête pour faire passer l'effet du gaz qui me monte au nez pour avoir vu trop vite.

- Où on en était déjà ? Ah oui, tu m'avais demandé d'où vient mon fric. Ca doit remonter à une semaine ou deux. Un prince arabe était en panique et offrait une récompense à qui trouverait et libérerait sa fille après avoir reçu un appel de kidnappeurs qui prétendaient la retenir en otage. Enfin, ça je l'ai su qu'après.
Le truc c'est qu'en allant chez une nana que j'avais rencontré le vendredi précédent et avec qui j'ai passé le week-end dans une suite d'hôtel, son père m'a déballé le tapis rouge et m'a filé une montagne de fric en me remerciant. Sa fille l'a baratiné en lui sortant que je m'étais rendu chez les kidnappeurs par hasard et que je l'avais aidé à s'échapper après l'avoir entendu appeler à l'aide.

La seconde bière arrive pendant que je termine mon histoire. J'attrape alors mon verre par habitude et en descend facilement la moitié pour m'essuyer la bouche avec le poignet car j'ai senti que de la mousse m'était restée sous le nez.

- Mince, je voyais la chose plus longue a raconter dans ma tête. Enfin voilà. Je sais pas vraiiiiment d'où vient le fric car on sait jamais dans quelles magouilles trempent les mecs qui peuvent se payer des tigres comme animaux de compagnie ou des jets privés construits sur mesure selon les goûts de monsieur.

Et hop, une autre gorgée d'engloutie alors que la serveuse revient avec nos plats.

- Donc sois pas timide. Si tu veux un truc suffit de demander. Le fric c'est fait pour être dépenser.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le samedi 19 décembre 2020, 23:15:40
Kara ne semble pas du tout remarquer les regards, ou alors il est parano, et voit des œillades partout, ce qui peut être vrai. Elle frissonne lorsqu’il évoque la mafia, et ce qui est encore plus angoissant, c’est qu’il a l’air de bien connaître. Merde, c’est vraiment un mafieux ? Visiblement pas exactement, mais il avait dû tremper dans des affaires de pègre. En même temps… Il avait la gueule de l’emploi. Peut-être qu’elle allait finir dans un coffre de camionnette ? Elle frémit un peu, accélérant le pas jusqu’au bouiboui.

« Je. » Petite moue. « Pas gagné au départ ? C’est peu de le dire, ouais, on m’a filé ce secteur pour avoir une bonne excuse et m’engueuler. »

Souffla-t-elle, entre ses dents, un peu agacée par le faux compliment qu’il vient de lui servir. Il avait vraiment le chic pour dire de la merde la concernant. C’était toujours vexant !

Mais une fois dans le restaurant, l’odeur de l’encens l’apaise d’un coup, c’est cosy, feutré, très coloré et tout est tout joli et raffiné. Ignorant les regards de la serveuse, ne se disant même pas que c’était possible, elle s’installe dans une banquette avec soulagement, posant un petit sac à main près d’elle. C’est une réplique d’un comic peu connu, mais elle adore cet accessoire. Elle l’a eu sur le net, et a claqué un bon paquet de fric d’ailleurs…

Alors qu’elle prend la carte qu’on lui tend, Kara tique. Est-ce que la serveuse lui a effleuré les doigts volontairement en lui donnant le menu ? Elle lève les yeux sur elle, l’autre rougit, et semble attendre plus que leur commande. Okay, c’est gênant. Elle se racle la gorge.

« Euh. Alors. » Elle ouvre la carte, mais sait déjà ce qu’elle veut manger, annonce alors les plats avec un accent immonde. Des plats traditionnels à base de poulet, de noix diverses, de lait de coco, d’épices, beaucoup d’épices, parfumées et fortes. Elle conseille du riz parfumé légèrement sucré pour aller avec, deux petits pains cuits à la poêle et… Bon, bah, des bières alors. Elle allait lui indiquer qu’un thé à la cardamome était idéal avec ce plat, mais visiblement, il adorait picoler.

Quand ils furent seuls, Kara grimaça à sa remarque.

« Une… touche ? Non mais. Elle est jolie hein, c’est pas la question. » Elle n’avait jamais vraiment réfléchi à l’hypothèse de l’homosexualité et globalement, c’était assez troublant d’être la cible d’attentions, pour Kara.

« J’voudrais pas qu’elle pense qu’il y a moyen, moi j’aime les muscles et la b… » Elle se stoppa avant de dire une connerie, rectifiant. « Et la barbe, quoi. »

C’était maladroit, mais elle ricana toute seule, se dépêchant de boire une bonne gorgée de bière fraiche à l’arrivée des verres. Ecarquillant les yeux, elle leva un index réprobateur.

« Bordel, tu bois hyper vite, c’est super mauvais pour la santé. »

Il avait une sacrée descente, et il entamait déjà la seconde. Ce mec était incroyable. Pourtant, le récit de l’arrivée des billets dans son portefeuille lui fit plisser les yeux. Une… fille avec qui il avait passé le week-end ? Des kidnappeurs ? Un gros bobard au papa plein aux as ? C’était presque trop gros pour être un mensonge, son histoire, et lui il avait eu le bol de tomber sur une riche héritière comme ça, en ayant un appart dans le quartier le plus pourri de la ville ?

« T’as clairement abusé de ce mec qui craignait pour la vie de sa fille… » C’était super dégueulasse. Une seconde, elle se demanda ce qu’elle ferait, elle. Avant de fatalement se rappeler que ça ne lui arriverait surement jamais de passer le week-end avec un casanova friqué dont le papa pourrait la couvrir d’or sans avoir rien fait. Le karma…

« Et t’as jamais de problème de conscience ? Tu pourrais donner tout ce blé à une bonne œuvre, ou un truc du genre ? »

Oui, c’était moralisateur, parce que dès qu’elle touchait sa prime, Kara s’empressait d’aller le dilapider dans des bêtises. Après avoir remis à zéro son découvert, bien sûr. En parlant de bonne œuvre, il a l’air d’humeur généreuse, elle s’étouffe un peu dans sa bière.

« J’suis une cause perdue, laisse tomber, je sais pas demander de l’aide. Je suis la fille qui va rester dans la merde juste parce que… » C’est vrai ça, pourquoi ? Elle hausse les épaules. « Je sais pas trop. »

Si elle avait d’un coup tout un tas de lingot, qu’est-ce qu’elle achèterait en premier ? Un nouveau casque pour les parties en audio, sans doute. Une bonne bouteille de vin, pour goûter la différence avec la piquette qu’elle consommait parfois. La réplique en taille réelle de cette merveilleuse machine à voyager dans l’espace et le temps qui ressemblait à une cabine de police.

Elle prend une autre gorgée de boisson et esquisse un sourire, comme pour détourner son attention sur le fait qu’elle vient encore de refuser quelque chose de sa part, gênée. Elle noie le poisson.

« T’as qu’à payer le resto, si t'y tiens, même si je sais qu’ils font les ardoises, j’en ai une d’ouverte depuis trois ans. »

Leurs plats arrivent alors, et c’est une explosion de parfums et de couleurs. L’eau lui monte à la bouche, elle se dandine en lui désignant tour à tour ce qu’elle évoque.

« Commence par goûter séparément la viande, la sauce, et le riz. Ensuite, mélange. » Elle avait vraiment l’air d’adorer cet endroit. Si Souta était très différent de la vieille, c’était également le jour et la nuit pour Kara.

« T’aimes quand ça pique ? Moi j’adore. » Elle glousse en piquant un beau morceau de poulet qu’elle mâche malgré la brûlure sur son palais. « Oh merde, ché trop bon. »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 00:00:52
Une ardoise de trois ans dans un restaurant à côté de son boulot ? Ca veut dire qu'elle fait ce taff pourri et déprimant depuis aussi longtemps que ça ? Putain ! Faut avoir la foi.
En terme de bouffe je pense avoir une connaissance et une façon de juger les choses aussi vaste que pour la mode vestimentaire. J'ai toujours eu pour principe tant que ça te rend pas malade, ça passe. Le fait de bouffer tout ce que tu pouvais tellement tu crevais la dalle quand t'es gamin te fait relativiser certains concepts de la vie.

En tout cas on peut dire que niveau parfum ça envoie du pâté. A défaut de me concentrer sur le goût, je suis plus sensible aux odeurs. En particulier celles des épices. Certaines suffisent à te retourner le cerveau sans avoir à manger quoique ce soit.

L'écouter et suivre ses conseils me donne l'impression d'être attablé avec un chef gastronomique qui t'explique comment procéder pour mieux savourer ton assiette. Ce qui me pose moins de problème que les restaurant coincé où le serveur passer 15 minutes à te donner le nom du truc qui est englouti en deux bouchées.
Mon argent je le dépense sans chercher, mais des fois faut pas déconner. Payer aussi cher pour rien avoir dans son assiette j'appelle ça du vol caractérisé.

- Ouais, c'est pas mauvais ton truc. Epicé ou pas, ça se mange tout seul.

Je termine ma bière dans la foulée et fais signe à la service de me remplacer mon verre. Et quand celle-ci revient à nouveau je vais un peu plus loin.

- Hésite pas à le remplacer dès que tu vois qu'il est vide. Ce serait cool.

Alors que Kara semble se régaler, je m'aperçois qu'elle est trop absorbée par son plat pour voir qu'elle s'en fout à côté au passage. Je termine de mâcher ce que j'ai dans la bouche de la façon dont elle me l'a conseillé avant et finit par avaler d'une traite pour ensuite me rincer la bouche à la bière.

- Attends... bouge pas !

Tout en lui demandant de me laisser faire je me penche en avant et utiliser mon pouce droit pour lui enlever un peu de sauce et de riz qui lui est resté collé sur le coin des lèvres. Pouce que je ramène dans ma bouche immédiatement après pour le nettoyer. Le doigt imbibé de salive, je l'essuie dans la foulée avec ma serviette de table et repart aussi tôt finir mon plat et deux autres verres de bière.

J'avais tellement les crocs que j'ai pas dit grand chose durant le repas.

- En tout cas c'est pas mauvais ici. Et j'avais bien besoin d'une petite bière pour recharger les batteries.
Sur ce, je reviens.


Sans expliquer plus que ça mon geste, je recule ma chaise pour me lever et filer aux toilettes pisser un coup. Cela me prend à peine quelques minutes pour finir mon affaire et ressortir en tenant une feuille de papier pour m'essuyer les mains après me les être lavées.

Avant de retourner à notre table je fais un arrêt à la réception et paye l'addition plus son ardoise qui est... Disons qu'elle aime pas mal venir ici.

Je me retourne ensuite vers Kara pour lui dire que je l'attends dehors quand elle aura terminé. Le dessert attendra. Ce sont pas les stands vendant des saloperies comme des glaces ou des crêpes qui manquent dans le coin de toute façon.
Puis faut encore que je m'occupe des fringues avant de partir payer les mecs qui doivent livrer ce que j'ai acheté chez moi.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 09:35:15
Souta était naturel. Un peu trop, souvent. Il n’avait pas de filtre, et c’était quitte ou double… Pour Kara, soit cela la choquait, soit cela la faisait marrer. Par exemple, même son compliment sur le curry pouvait paraître une insulte. Elle ricana légèrement, dégustant avec un ravissement non dissimulé le plaisir qu’elle avait d’être ici.

Par contre, il devait clairement avoir un problème d’addiction à l’alcool. Bon, après tout, chacun ses vices ? Kara ressentait assez souvent l’appel irrépressible du café, de la boisson, de la clope… A la différence du Psychopathe aux cheveux clairs, elle, elle se retenait. Mais d’après ce qu’elle avait vu de lui, il ne s’imposait pas de contraintes, lui.

Son geste la fit sursauter dès qu’il s’approcha d’elle, est-ce qu’il allait la gifler encore ? Ah non… Elle devait avoir mangé trop vite, tant elle adorait ça, et il se contentait de l’aider à se nettoyer. C’était… touchant ? Kara fut troublée par ce geste doux qui tranchait avec sa dégaine, elle cilla, la bouche entrouverte comme pour parler, mais rien ne venait.

C’était bizarre, elle repensait à son attitude de la vieille, encore, et continuait de se demander sincèrement pourquoi il était sympa aujourd’hui. La jeune femme avait du mal à se retirer de la tête que tout cela n’était qu’un jeu pervers. Qu’elle était la proie. Qu’elle allait finir roulée dans un tapis jetée dans une décharge. Un frisson l’éveilla de ce cauchemar, au moment où Souta se levait.

Sans un mot, elle le regarda s’éloigner avant de finir son assiette, loin d’être aussi goinfre que lui, il lui fallait plus de temps pour se délecter. Il aurait été du genre à avaler d’un coup n’importe quel plat gastronomique sans prendre le temps de savourer… Quel gâchis !

Kara en profita pour consulter son smartphone. DarkLord lui avait envoyé une dizaine de message. Merde, il revenait à la charge, c’était de l’avoir vue ça, ça avait sans doute réveillé quelques souvenirs chez le vendeur de jeux vidéo. Elle soupira et verrouilla l’écran sans lui répondre. Elle se leva après s’être essuyée à sa serviette et rassemblé ses affaires.

Un passage à son tour, aux toilettes et elle reparaît près du comptoir pour tenter de s’excuser platement de ne pas payer ce mois-ci son ardoise quand… Comment ça, ça vient d’être régler ?

La jeune femme sort un peu vite du petit restaurant traditionnel, et se plante devant Souta. Elle a une mine sévère et lève un index jusqu’à son nez.

« Dis-donc, t’es pas gêné, t’as effacé mes dettes, ça se fait pas. » Mais elle éclata de rire juste après avoir froncé les sourcils.

En réalité, elle était mal à l’aise à l’idée d’avoir été aidée par quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas. Est-ce qu’elle lui était redevable ? Est-ce que c’est ce qu’il attendait ? Merde, elle réfléchissait trop.

« Euh… blague à part… » Pincement de lèvres. « Merci. » Elle se gratta la joue, et sursauta presque.

« Hé mais. Je sais même pas comment tu t’appelles. » Réalisa-t-elle encore, mais cette fois, le verbalisant. Et puis, finalement, elle osa concrétiser le fond de sa pensée, dans la rue, immobile. « Est-ce que… est-ce que tu me dragues ? Ou alors, est-ce que tu vas me buter ? »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 10:39:11
C'est avec un sourire et un clin d'oeil que je réponds à ses remerciements pour l'avoir débarrassé de son ardoise au restaurant. Elle a vraiment l'air d'avoir du mal à savoir ce qu'elle veut ou comment le montrer vu ses réactions qui sont souvent opposées d'une minute à l'autre sans véritable raison. C'est alors qu'elle m'annonce ne même pas savoir comment je m'appelle. La chose me surprend le temps d'une seconde et je me mets à fouiller dans ma mémoire immédiatement.

- Ah bon ? Ouais, maintenant que tu le dis... J'm'appelle Souta. Mais tu peux m'appeler comme tu veux.

Je sais pas vraiment si elle écoute ma réponse car elle se fige. Comme si elle venait d'être possédée par un fantôme ou qu'elle venait d'entrer en transe. Après, je dis ça comme ça. J'ai encore jamais expérimenté ou vu quelqu'un se retrouver dans ces deux situations jusqu'à aujourd'hui. En tout cas ça me semble crédible dans ma tête. Par contre va falloir s'activer, ma grande. Mon prénom est assez banal, pas besoin d'être aussi choquée que ça. Je vais finir par mal le prendre.

Au final, je me trompe complètement car elle part sur un tout autre sujet. Sa phrase terminée, c'est moi qui me fige pendent au moins trois bonne secondes. Puis c'est l'explosion. Un fou rire que j'arrive plus à contrôler. Et avec ce que je viens de m'enfiler en boisson je ferais mieux de parvenir à me calmer car je pourrais me mettre à gerber sans le vouloir.

- Oh putain... Non, pitié ! Arrête ! C'est toi qui vas me tuer là ! Aaaaaah, la vache ! Pfouuuuuu !

Un exercice de respiration, un. On inspire avec le nez et on expire avec la bouche. Cette question on me l'a déjà posé plusieurs fois à ce genre. Enfin, la seconde partie. C'est la première fois qu'on me sort ces deux situations en même temps sur la même phrase.
Une main posée sur le premier mur à portée me permet de garder l’équilibre et reprendre mon souffle plus rapidement.

Je finis par me redresser et essuie les larmes qui coulent de mes yeux avec mon poignet droit en essayant de lui répondre comme je le peux. Ma respiration se veut encore hasardeuse.

- T'as des fantasmes bizarres, tu sais ? Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de te tuer ? J'suis pas un assassin, hein ? Pour en avoir déjà croisé, je peux te dire qu'on les reconnait assez facilement.

En répétant la phrase dans ma tête je me dis que j'aurais probablement dû dire autre chose. Ou alors la formuler autrement. De toute façon c'est dis, alors passons à autre chose.

- Après, la drague... J'sais même pas comment ça marche. J'ai jamais cherché à draguer qui que ce soit avant maintenant que tu m'y fais penser.

Il y a bien quelques nanas que j'aime bien et que je considère comme des amies. Puis derrière on a les plans culs et les coups d'un soir. Et quand je creuse bien, tout s'est fait assez naturellement pour la seconde catégorie. J'ai jamais causé plus d'une heure ou deux avec une femme quand il était question de finir une soirée en faisant la bête à quatre pattes.
Les histoires de drague et de séduction durent bien plus longtemps. Parfois sur plusieurs jours à en écouter un gars qui me raconte souvent sa vie quand on bosse ensemble. Entre l'histoire d'amour avec sa femme et ses gosses qui grandissent tu pourrais écrire plusieurs trilogies.

- T'es joli et assez bien foutue sous ce que tu portes pour ce que j'ai pu voir jusque là. Si t'en doutes, il faut pas, hein !

Sa question tombe plutôt bien avec ma dernière étape de cette virée emplettes. J'ai besoin de m'acheter des fringues et peut-être que ça lui ferait du bien d'essayer des trucs de son côté. Plusieurs filles que je connais n'arrêtent pas de dire que passer des heures à essayer des fringues les font revivre.

- Allez, raison de plus pour visiter et dévaliser des boutiques de fringue. Quand je dis dévaliser c'est pas partir en courant avec ce qui nous plaît. Je préfère être clair pour pas que t'imagines encore des trucs.

Je lui demande ensuite si elle connait des boutiques sympa qui vendent des fringues pour hommes et femmes dans un premier temps. On verra après si elle veut aller dans un autre magasin qui lui taperait dans l'oeil.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 11:31:27
Souta était mort de rire. Il se foutait clairement d’elle, et Kara se renfrogna en voyant combien sa question, ses questions, lui causait une hilarité débordante.

« Oui, bon aller, ça va quoi… » Grogna-t-elle entre ses dents, pour elle-même, trouvant sa réaction assez disproportionnée. Elle était vexée, en réalité, et son attitude attestait combien elle se sentait idiote d’avoir osé parler. Quelle godiche, elle aurait dû fermer sa bouche, et garder pour elle ses questionnements. C’était sûr qu’il allait se foutre d’elle, pourquoi avait-elle été si naze ?

« Fantasmes ? » Elle était choquée. Se demanda alors si c’était un fantasme. N’eut pas la réponse tout de suite. Cilla pour chasser cette réflexion.

« Qu’est-ce qui me fait croire que tu veux me tuer ? » Bonne question, Sherlock. Elle fit une moue grognon. « J’en sais rien, t’es super louche, hier tu m’as foutu ta main dans la figure, et aujourd’hui j’ai l’impression qu’on est dans Pretty Woman. »

Mais elle fut mouchée lorsqu’il évoqua la drague. Souta avait l’air sincère, et à bien y repenser, elle se demandait s’il mentait, parfois. On ne savait jamais, mais il avait l’air cash, alors, ce devait être vrai. Pas savoir comment sa marche, vraiment ? Pour une fois qu’elle le trouvait naïf, Kara ricana un peu d’un air sarcastique.

« T’as jamais dragué de nana ? » Elle écarquilla les yeux. Comment c’était possible ? Il n’avait jamais été adolescent ? Elle se souvenait amèrement des années d’école durant lesquelles sa seule préoccupation avait été sa puberté et ses hormones, sans succès flagrant avant que sa poitrine ne décide de poper.

Mais finalement, elle prit un peu sa remarque pour elle. C’était si drôle que ça de croire qu’il pourrait flirter avec elle ? Kara fronça les sourcils, croisant les bras sur ses seins. Oui, bon, c’était pas si hilarant, y avait pleins de gens qui la draguaient. Genre… Pleins. Bon, elle avait du mal à faire une liste là tout de suite, mais ils étaient super nombreux ! Elle était hyper demandée, okay ?!

Voilà qu’il remettait une couche sur son apparence, et la jeune femme se sentit mal à l’aise, comme souvent. Son regard bougon s’adoucit et elle rosit légèrement, même si encore une fois, ce compliment était à double niveau.

« Je… doute… pas. » Menteuse. « Bon, on s’en fout, oublie ce que j’ai dit. »

Elle se racla la gorge et fut assez contente qu’il change de sujet. Sautant sur l’occasion pour effacer ce moment gênant où il s’est offert une bonne tranche de rire sur son dos, Kara se remet en marche et indique quelques enseignes.

« Ca dépend aussi du style que tu veux… » Elle le conduisit devant un grand magasin, chaque étage consacré à un type de produits, et plusieurs gammes diverses. Elle se doutait que, vu les dépenses de meubles super chers, il aurait peut-être envie de claquer dans les vêtements de luxe. Et ce magasin digne des plus grandes capitales de mode avait l’avantage d’offrir des styles casual, comme des costumes trois pièces. Hommes, femmes, enfant, vaisselle, linge de maison, et tous les accessoires.

« Mais eh. J’imagine rien. » Encore un mensonge, elle était persuadée qu’il serait capable d’actionner l’alarme incendie pour voler des bijoux. Elle l’imaginait vraiment bien en gangster, il avait une gueule de truands, de toute façon.

Le premier étage était immense, totalement consacré aux hommes. Une musique d’ascenseur endormait les vendeureuses qui étaient toustes habillés en tailleur très très élégant. Loin de celui, bon marché, et pas du tout sur mesure, de Kara la veille. Et ils portaient tous un petit calot sur la tête, comme le personnel d’un avion. Contrairement aux boutiques plus modestes, ils ne leur sautaient pas dessus dès leur arrivée pour les questionner. Ayant l’habitude de clients assez fortunés, ils savaient se faire tout petits pour éviter de déranger, mais avait un sixième sens, pour apparaître au moment précis où on avait besoin.

« J’ai bossé deux mois au rayon sous-vêtements. » Fit-elle distraitement, avec une grimace, en marchant dans les allées au sol si lustré qu’on se voyait dedans.

« Bon, tu veux un costard, une cravate ? » Elle ricana. « Ou un short et un t-shirt qui ne vont pas ensemble ? »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 12:17:42
Les questions qu'elle m'a posé un peu plus tôt devaient lui peser vu ses réactions à mes réponses. Pas besoin d'être un psy pour le comprendre. Parce que si même moi je l'ai compris, n'importe qui est en capable. Au moins tout est sorti. Ca rendra la suite de la journée plus détendue.

L'avantage des zones commerciales est qu'on n'a pas besoin d'aller très loin pour avoir un choix conséquent de magasins. Ce qui est clairement le cas ici. On est limite attaqué de toutes parts avec les boutiques, les stands et les vendeurs ou artistes de rue qui tentent de gagner leur vie comme ils peuvent.

En la suivant sans poser de question, nous nous retrouvons dans un endroit immense pour un magasin. Les ambiances un peu guindés ont jamais été mon truc. Mais vu qu'elle a pris la peine de m'aider je vais pas l'envoyer bouler ou critiquer. J'suis pas un sauvage.
Faut dire que certains me mettent hyper mal à l'aise dans ce genre d'endroit. A commencer par les uniformes. Autant à l'armée je peux comprendre que les mecs cherchent à éviter de se tirer dessus entre eux. Mais pour vendre des trucs ? J'ai l'impression d'être dans une secte. Tous fringués pareils, à répéter les même phrases comme le ferait la victime d'un lavage de cerveau. Eurk !

Seul gros avantage, personne n'a l'air de venir pour le moment ? Ils préfèrent guetter leur proie pour lui sauter dessus au moment propice ? Quand elle aura baisser sa garde pour une raison ou une autre ? Ca, par contre, ça se respecte.

Viens alors la première question d'une probable longue série. Ce qui est normal quand on doit essayer des fringues après tout.

- Il y a de l'idée... Mais pourquoi pas des boxers ? Si t'as bossé dans le rayon tu dois t'y connaître. Vu la tronche que t'as tiré en le disant ça te ferait pas de mal d'en garder un autre souvenir.
Et imagine que t'y trouves d'ancien collègues. Ca leur fera les pieds au passage.


Je lève alors les yeux pour chercher un panneau qui m'indiquerait où se trouvent notre nouvelle cible. Et comme à mon habitude, j'y fonce sans réfléchir plus que nécessaire.

- Allez, on y go !

De toute manière il ne s'agit que d'un petit saut rapide. Qui a besoin de passer des lustres à choisir un truc uniquement destiné à ranger ton matos et cacher ton cul ? Pour les nanas je peux comprendre car elles aiment se faire et se sentir belles. Alors que nous, du moment que ça tient chaud et que ça se troue pas...

Je m'arrête quand même pour l'écouter et valider chaque remarque d'un "Huhum" en plus d'un oui de la tête. Alors qu'un peu plus loin je peux remarquer qu'un vendeur et une vendeuse discutent entre eux tout en se tournant vers nous régulièrement en nous pointant du doigt par moment en prenant soin de se retourner dès que je regarde à mon tour dans leur direction. Faut pas qu'ils se mettent à l'espionnage un jour ceux-là.

Je termine par embarquer tout ce que Kara me conseille de prendre et retour à notre prospection.

- Ca m'a l'air pas mal pour commencer. On va où cette fois ? Parce que je vais éviter de me balader en boxer dans les rues. Et comme tu t'y connais mieux que moi.

En dehors de fringues précises qu'on me demande de porter comme des uniformes ou des costumes pour le boulot, c'est short, jean, t-shirt et vestes. Du moment que ça m'empêche pas de me mouvoir correctement, le reste est que détails.

Comme depuis un petit moment déjà, je me laisse guider et conseiller par Kara.

- Au pire, prends tout ce qui te semble correct et j'irai essayer après. Comme ça on verra.

Le défi est lancé.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 13:20:56
Direction le fameux rayon sous-vêtements, où Kara possède en effet quelques mauvais souvenirs. A vrai dire, il y a un turn over assez conséquent dans ce secteur, parce qu’il est assez exceptionnel qu’une vendeuse ne se fasse pas malmenée par de gros bourgeois pensant que sous-entendre qu’elle devrait l’accompagner en cabine pour les essayages était toléré. Elle avait souligné ce fait à la Direction, c’était montré peu aimable avec celui qui s’était montré vraiment lourd avec elle, et évidemment, avait été virée.

La vie, quoi.
« Jsuis pas sure qu’il reste de mes ex-collègues… » Souffla-t-elle pour elle-même, en le conduisant dans le temple du slip et du caleçon. Tous les tissus, toutes les couleurs, toutes les formes. C’était le paradis si on aimait mater des mannequins torse-nu bien moulé dans un boxer au prix d’un salaire de précaire.

Elle prit un petit air, minaudant en se transformant, prenant des poses maniérées.

« Aloooooooooors je vous conseille le coton stretch, pas moins de 95% coton, une bande large élastique à la taille pour un maximum de confort. Oh, comme cette couleur vous va bien ! »

Elle venait de coller un boxer noir, basique, simple, quelconque, mais sur l’élastique, le logo attestait qu’il allait coûter cher. Rien d’exceptionnel.

Eclatant de rire, elle s’empare d’un caleçon à carreaux immondes, digne d’un ancêtre, et tire sur les bords comme pour l’aguicher.

« Ohlala, c’est pile ce qu’il vous faut monsieur, c’est kitch, démodé et un peu rêche, parfait ! »

Même très contente de sa blague, Kara lui laisse porter divers produits, gloussant de ses piques, sautant d’une affaire à une autre. Dépenser l’argent de quelqu’un d’autre, y a pas à dire, c’est vraiment grisant ! Elle se prend au jeu, tape la pose devant un mannequin plus grand qu’elle qui porte un pyjama en satin comme dans les vieilles séries anglaises. On n’a jamais fait plus classe, si ? Elle se libère petit à petit, rigole et laisse Souta avec ce qu’il faut pour tenir un moment sans racheter de sous-vêtements.

A la fin de leur virée boxer, elle se plante devant lui, hochant la tête d’un air curieux.

« On va éviter l’atteinte à la pudeur, ouais. Déjà que tu dois faire flipper les vieilles tout habillé. » Dans son enthousiasme naturel, elle lui prend la main, celle qui ne tient pas ses futurs achats, et le conduit devant un vendeur derrière un tout petit comptoir.

« Bonjour, vous pouvez ouvrir une carte de fidélité à ce monsieur ? Ajoutez ceci dessus. » Elle fit déposer tout le matos sur le comptoir, en pagaille. Visiblement outré, le vendeur souriait cependant, bien élevé. « Ne clôturez pas l’addition, il va encore faire quelques achats. »

La perspective du chiffres sembla réjouir le jeune homme, mais il se contenta d’hocher la tête pour commencer à passer au scan les petites tenues. Pendant ce temps, Kara réfléchissait à ce qu’elle pourrait proposer à Souta.

Finalement, elle n’avait pas vraiment d’idée de choses qui lui plairait, et l’expérience avait prouver qu’elle n’avait aucune capacité à lire en lui. A chaque fois qu’elle interprétait une parole ou un geste de sa part, elle se mettait le doigt dans l’œil. Ils ne fonctionnaient vraiment pas pareil… Elle se creusa les méninges en l’emportant vers un rayon entier de jeans.

« En fait, c’est plutôt toi Pretty Woman. » Ricanat-t-elle en piochant un ou deux pantalons, des chemises, des t-shirts divers. Manches courtes et longues, des débardeurs, un pantalon à pince ultra classe qui la fit fondre dès qu’elle le toucha. Un pull en cachemire.

Elle lui balançait tout dans les bras, et cela forma une très belle montagne, en l’empêchant de voir quoi que ce soit. Morte de rire, Kara lui pris les avant-bras pour le guider, lentement, vers les cabines d’essayage. Les vendeurs qu’ils croisaient paraissaient se demander ce qu’ils fabriquaient, loin d’être exactement comme tous leurs clients friqués.

« Aller, à poil ! » Elle se rendit compte qu’elle avait été un peu trop naturelle, et toussa. « Enfin, euh. Je veux dire, prends ton temps pour essayer, hein, je vais attendre là. »

Elle désigna un fauteuil, où elle s’installa, pas mécontente de se poser finalement. Elle doutait que Souta ait assez de raffinement pour se rendre compte à quel point les vêtements choisis étaient classes, qu’elles tombaient parfaitement bien, que le drapé était toujours impeccable.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 14:04:41
Me... Nous voilà donc dans le rayon des jeans pour commencer la véritable recherche. Pas que la précédente n'en était pas une. Surtout qu'elle a prit son temps pour me donner un max de détails et qu'elle semble s'amuser de cette virée surprise.

- Pretty quoi ? Le truc avec la prostituée ? T'imagines pas le nombre de fois qu'on parle de ce film car on compte pas le nombre de mecs qui veulent sortir des pro du circuit. Par contre je porte pas de jupe en général. Enfin, sauf le jour du... Non, je vais pas raconter cette histoire aujourd'hui.

Très rapidement les fringues s'envolent pour finir sur mes bras. Puis les uns au-dessus des autres. Voir les uns dans les autres. J'ai l'impression de devenir un artiste de cirque qui doit attraper des objets au vol et faire en sorte qu'ils tiennent en équilibre.
En l'espace de quelques minutes je ne peux plus ni voir devant moi, ni tourner la tête sur le côté. Tout mon champ de vision est bloqué. Jusqu'à sentir des mains, froides, se poser sur moi pour me guider en avant. Vers ce qui semble être des cabines d'essayages hyper spacieuses. Sans déconner, quelqu'un pourrait s'installer et vivre là-dedans. Si ça se trouve c'est plus grand que certains studios en ville.

Sur place je commence à séparer le tout en plusieurs piles pour mieux m'y retrouver. Ou plutôt deux : les hauts et les bas. Mais un truc me dérange. Je commence ensuite à me désaper rapidement pour me retrouver à poil. Et là je me tourne dans tous les sens à la recherche de quelque chose. J'ouvre le rideau pour me retrouver devant Kara pour lui demander.

- Je crois que j'ai paumé les boxers de tout à l'heure. Ils sont tombés dans le coin ?

Instinctivement, je fais quelques pas en avant tout en me penchant sur les côtés pour mieux voir au loin. Mais non, rien...
C'est là que je me souviens qu'elle les avait déposé à la caisse un peu plus tôt.

- Merde, c'est vrai, on les a laissé là-bas. Le con...
Bon, j'y retourne.


Sans perdre une seconde je repars dans le sens inverse et renfile mon propre sous-vêtement en testant un premier ensemble. Puis un second. Et encore un autre. Je m'arrête de temps en temps pour tester les différentes combinaisons qu'elle me suggère. Quand A et B allaient moyennement ensemble il fallait passer à A et D par exemple. Puis ensuite à B et C, voir C et D. Un vrai casse-tête.

Je termine le défilé en ne portant que le pantalon un peu classe qu'elle avait choisi plus tôt. Vu qu'elle l'avait pris sans chercher à y associer quelque chose de particulier je me suis dis que ne mettre que ça est plus logique que d'y ajouter le premier truc venu.
C'est donc avec aisance que je sors torse nu pour lui demander si ça convient.

- Alors, t'en dis quoi ? Pas mal, non ? Je trouve qu'il me va bien.

Une annonce rare provenant de moi qui ne porte quasiment jamais ce genre de truc. A croire qu'elle vient de me pousser à étendre mes horizons en terme de goûts vestimentaires. Donc à mon tour de la remercier.
J'attends encore quelques confirmations sur ce qu'elle trouve bon ou non à conserver et j'appelle un vendeur pour lui dire d'ajouter ça sur ma note en attendant qu'on termine. Parce que, non, nous n'avons pas terminé.

Un grand sourire sur le visage j'annonce à Kara que c'est à son tour de se lâcher.

- J'pense que c'est bon pour moi. A ton tour de te trouver des trucs qui te plaisent. Et je veux pas entendre de "non ça va" ou "j'ai pas besoin" et d'autres conneries du genre. Tu regardes, tu aimes, tu essaies et tu prends. C'est aussi simple que ça.

Pourquoi je serais le seul à profiter et me faire plaisir après tout ?
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 14:44:04
Kara scrollait distraitement sur son portable quand elle fut tirée de sa rêverie par la voix du Psychopathe au portefeuille blindé. En relevant la tête, ses pupilles se dilatent et elle sent qu’elle rougit.

« Euh. Souta. » Murmure-elle, entre la gêne et le choc. « T’es… t’es à poil. »

Ce mec n’avait vraiment aucune décence, c’était assez hallucinant. Pour un peu, elle n’aurait pas été surprise de le voir sortir cul nu dans les allées pour retourner chercher les affaires laissées au comptoir. Et le pire étant qu’il ne paraissait pas s’en préoccuper, comme si c’était naturel. Oui, d’accord, c’est naturel d’être nu, mais… Bref.

Elle ne sait pas trop où se mettre, passée la surprise d’avoir en face de son visage le corps d’un mec qu’elle connaissait à peine. Bien foutu, c’est pas la question. Mais vraiment sans-gêne. Elle ricane nerveusement pour tenter d’avoir l’air normale, comme si ce n’était pas choquant.

« Essaye d’abord le jeans slim, il ira bien avec la chemise à motif rouge. »

Dès qu’il est de nouveau caché derrière le rideau épais, elle souffle, pour reprendre ses esprits. Merde, il est vraiment space ce gars. Tellement cash. Elle se gratte l’arrière de la tête en reprenant la lecture de son portable, liker deux trois photos de cosplayeurs, répondre à une invitation de contact sur un réseau social, se faire une idée d’un article juste en lisant le titre putassier.

Elle n’est plus très attentive lorsqu’elle distingue au-dessus d’elle du mouvement, relevant le visage… pour tomber nez à nez avec un buste musclé, et un pantalon du tonnerre qui tombe parfaitement bien. La coupe est divine, le tissu élégant, les plis sont parfaits. Sa bouche s’ouvre comme une carpe hors de l’eau, elle est sur le cul.

« Je. »

Il lui va hyper bien, oui. Ça le change énormément, Kara est toute retournée. Elle déglutit, se mord la lèvre machinalement et sursaute en se raclant la gorge, perturbée.

« Oh, ouais carrément. Il est euh… il est vraiment super beau, ce pantalon. Il va bien avec ton torse nu. Ton allure, ton allure. Il va bien avec ton allure. »

La chair est faible, elle le sait, c’est assez déloyal pour elle qui se laisse facilement avoir par des mecs à la plastique de rêve. Fort heureusement, Souta a fini ses essayages, et il semble avoir trouvé son bonheur, ce qui la sauve. Elle se lève un peu vite, se reprenant, et un vendeur comme par magie leur saute dessus pour récupérer leurs choix. Ils ont un don, je vous dis.

Elle estimait qu’il avait fait le tour de ce qu’il recherchait, mais fut attaquée en pleine marche vers les caisses. Hein ? Mais. Non mais, elle avait tout ce qu’il fallait, elle…
Pinçant les lèvres, elle balbutia.

« Non, mais. » Il l’a pris de court et lui renvoya pile ce qu’elle allait dire à la figure. Merde, plus aucune échappatoire. Il voulait vraiment lui offrir des vêtements ? Mais c’était assez malaisant, non ? Ils ne se connaissaient pas, et puis maintenant, elle savait d’où venait tous ces billets. Et c’était pas joli joli…

« Bon, d’accord, mais. » Elle ignorait ce qu’elle allait dire après, mais préférait trouver une condition pour garder la face. « Juste 1 seul vêtement. »

Kara était persuadée qu’il allait lui rire au nez et n’en faire qu’à sa tête… Mais elle aurait essayé. Se dirigeant vers l’étage au-dessus, sanctuaire de la mode féminine, elle s’arrêta en haut des escalators. Tout était féérique. L’ambiance était plus claire qu’au-dessous, sans doute parce que les femmes sont tellement plus lumineuses… Fadaises, certes, mais cela faisait toujours un petit quelque chose à la jeune femme de se retrouver au milieu de cette immense quantité de vêtements de luxe.

Malgré ses idéaux et ses valeurs, il y avait quelque chose de merveilleux dans l’idée de pouvoir se transformer juste en portant d’autres vêtements, de paraître quelqu’un d’autre. On gagnait tellement en confiance en soi dans des fringues chères ! Elle soupira comme une enfant. Tout brillait. Mais si elle voulait éviter de contrarier Souta, il fallait qu’elle regarde, aime et essaye. On verrait plus tard l’étape suivante… Elle avait encore espoir de négocier de ne rien prendre.

Peut-être que sa carte de crédit passerait cette fois, elle allait avoir la prime grâce aux ventes de la veille, donc un petit découvert supplémentaire de quelques jours ne seraient si problématique. Si ?

Elle prit une profonde inspiration et avança, puis tomba raide devant un portant de robes.

« J’adore les robes. » Crut-elle bon d’argumenter, en touchant les tissus, penchant la tête. « Mais j’achète pas mal d’occasion. Y a des trucs vintage super chouette, faut pas croire. »

Elle avait l’air de parler toute seule, sans doute pour essayer de se motiver, se mettre dans l’ambiance. Sa main se bloqua sur une laine vraiment douce.

« Merde, touche ça, c’est trop trop moelleux ! » Assurément, une robe dans cette matière devait tenir bien chaud, elle la retira du portant et la colla contre elle, incapable de se voir d’au-dessus.

« C’est pas un peu court ? » Son nez se fronça. Au bureau, elle portait des tailleurs aux genoux pour être mi-salope mi-sage devant les clients.  Elle haussa les épaules, mais garda contre elle la robe… Elle était bien trop douce pour la reposer, elle voulait au moins l’essayer.

C’était très compliqué pour Kara de se lâcher, étrangement, alors qu’elle avait été si drôle dans le rayon homme. En déambulant comme au hasard, elle se mordillait la lèvre, évitant de fixer le Gangster aux cheveux clairs. Pour tenter de détourner son attention, elle se mit à discuter.

« Qu’est-ce que t’aimes toi, comme tenue pour une femme ? J’ai du mal à savoir tes goûts, t’as l’air de t’en foutre totalement. »

Alors qu’elle finissait sa phrase, Kara tomba en arrêt devant une robe de soirée. Le type de robe de princesse, pour un gala de charité, un défilé de miss, ou une sortie à Monaco. C’était… bluffant. Elle étincelait, le tissu était cousu avec une finesse d’exception. Le bustier tombait parfaitement sur le mannequin aux proportions idéales, serrant sa taille, et les froufrous de la jupe cascadaient avec élégance sans alourdir la silhouette. C’était royal.

« Oh merde. Je suis amoureuse. » Susurra-t-elle.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 15:45:42
Nous voilà rapidement au rayon robes qui semble la rendre quasiment aussi euphorique que le magasin de jeux vidéos plus tôt. On dit que le bonheur est quelque chose de difficile à trouver. Et c'est sans doute vrai. Trouver des occasions de s'amuser et se détendre aussi souvent que possible me semble en tout cas être une alternative plus que suffisante.

- Oh mais je te crois.

Pas que je m'en fous totalement. Juste que je sais pas quoi répondre sur le thème assez particulier des tissus et des robes. D'ailleurs, à ma grande surprise, le tissu du truc qu'elle me demande de toucher est assez agréable. On se sentirai presque attirer par une douce et chaude sensation qui m'est familière. Celle de mon pieu. Qui est probablement l'endroit où j'aime passer le plus de temps. Parce que dormir c'est la vie.

Rapidement elle me sort de mon esprit qui vagabonde sur la savoureuse piste du glandage imaginaire pour me demander si un truc est pas trop court. Et elle ne l'est pas tant que ça. Quand on a des jolies gambettes et qu'on habite dans un quartier sûr il faut pas se priver de les montrer. Sauf que je n'ai pas le temps de le lui dire vu qu'elle part encore sur autre chose. C'est à peine si j'ai l'occasion de lâcher un "J'trouve pas."
Surtout qu'une autre question arrive dans la foulée.

- J'irais pas dire que je m'en fous. Moi y me suffit d'être à l'aise dans des fringues. Et j'crois que j'attends la même chose dans l'autre sens. Une fille peut être autant attirante en bikini que derrière un pull en col roulé. Ce que je veux dire... C'est la personne qui rend la fringue stylée, pas la fringue qui rend la personne stylée.

C'est ensuite que je remarque qu'elle flash sur une seconde robe. Le genre à vous rendre aveugle à cause des éclairages si on se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Après, les goûts et les couleurs.
Même en allant rarement dans des boutiques de ce genre je sais qu'on ne retire pas des fringues d'un mannequin pour les essayer dans la foulée. On pourrait. Non, je pourrais le faire en terme normal. Sauf qu'elle a vraiment l'air de l'aimer. Et cette fois je n'ai même pas besoin une vendeuse pour nous aider.

- Bonjour, puis-je vous aider d'une quelconque manière ?
- Ouah ! La vache ! J'ai failli faire une crise cardiaque.
- Je m'en excuse.
- Pfouuuu ! Faut pas faire des trucs pareils.
- ....
- Huhum  ! Ouais... On va essayer cette robe là, sur le mannequin. C'possible ?
- Ce modèle est une pièce spéciale qui n'existe pas en d'autre exemplaire.
- Tu réponds pas vraiment à la question, ma mignonne.
- Comment vous expliquer cela autrement ? Si vous la dégradez d'une quelconque manière, vous devrez la payer.
- Donc on peut ?
- Oui. Techniquement.
- Donc on peut. Et on va le faire. Enfin, pas on dans le sens où on va l'essayer à tour de rôle. Juste elle. Pas moi.


Je me tourne vers Kara pour lui dire que c'est cette fois à son tour d'aller faire un défilé de mode. Elle aura tout le temps de vérifier la première pendant que la vendeuse part préparer la seconde sous l'oeil attentif de sa responsable qui a son téléphone à la main. Elle ne doit pas savoir qu'on a déjà acheté un paquet de trucs jusque là et se prépare à appeler les flics si on s'avère être un couple qui aime faire chier le monde en essayant tout ce qui traîne sans craindre des conséquences.

- Allez, va m'enfiler ça. Et sans rechigner.

Je garde un oeil sur la vendeuse et sa patronne qui continue de me jeter d'étranges regards en attendant que Kara termine. Lorsque je l'entends me prévenir qu'elle va sortir, je me retourne, bluffé.

- Ah ouais, quand même.

Je penche légèrement la tête sur le côté pour vérifier la taille dont elle était si inquiète.

- C'est pas si court que ça. J'ai bien fait d'attendre pour en être sûr mais t'as de belles jambes, alors faut pas hésiter à les sortir. En tout cas t'es super sexy dedans.

Reste a espérer que ce soit un compliment pour elle. J'ai pas envie de sortir le mauvais adjectif et me faire pourrir dans la foulée. Les femmes sont très sensibles aux termes. Faut savoir jongler entre mignonne, jolie, belle, sexy, classe. Certaines fois j'ai l'impression de me retrouver face à un QCM, attaché à une chaise qui est elle même suspendue par un fil au-dessus du vide quand je parle à une nana.

La vendeuse arrive ensuite avec la robe de soirée. En compagnie de sa patronne qui commence, comme toute bonne patronne du genre, en faisant des courbettes. Et "môssieur il a du goût" et "Sa femme doit être ravie."
File lui donc l'engin qu'elle aille l'essayer. On va pas perdre notre journée ici avec ton baratin. Tu plombes l'ambiance.

Alors que Kara retourne en cabine, j'attends de mon côté avec les deux femmes qui me posent des questions sur mon boulot, ma solvabilité. Et j'en passe et des meilleures. Tu sais ce qu'elle te dit ma solvabilité ? Un étrange cri sort de la cabine dans laquelle je fonce sans réfléchir.

- Non, monsieur, vous ne pouvez pas...

A en croire des filles que j'ai côtoyé dans le boulot, enfiler une robe peut parfois être comparé à un parcours du combattant. C'est peut-être le cas ici. Je prends quelques secondes pour voir ce qu'il en est et à en juger par sa posture le problème se situe...

- Okay, je vois. Atends, j'vais t'aider.

Je me place derrière elle et tire légèrement sur le haut de la robe dans un premier temps. Puis j'attrape ses seins avec les deux mains pour les malaxer un peu et les comprimer pour qu'ils puissent entrer là où il faut.

- Ce truc est fait pour les planches à pain ou quoi ? Va falloir la réajuster parce que t'en as une sacrée paire. Dont tu devrais être fière, parce qu'ils sont parfaits.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 17:56:04
Là, maintenant, Kara vivait un rêve.
Déjà, elle avait été assez troublée quand finalement, Souta avait validé cette robe en laine toute doute. La porter était réellement confortable, elle était moelleuse et chaude, onctueuse presque. Aussi bien que cette couette en polaire dont elle s’enroulait les épaules comme une grand-mère dans son canapé, mais… mais en franchement plus distingué. Même si elle avait une piètre image d’elle-même, Kara devait avouer que son reflet dans le miroir était plutôt sympa, elle se plaisait presque.

Et le commentaire de Souta, pour une fois, n’était ni vexant, ni blessant, ni à double sens. Il avait bien dit ‘sexy’ ? Elle pinça les lèvres, rayonnante, comme si juste ça pouvait booster son moral.

« Sortir mes jambes ? T’as dû oublier de regarder hier, elles étaient déjà de sortie, je mets rarement des pantalons. »

Si, les leggings chez elle, mais ça comptait ça ? Autant que les bas de yoga ultra confortable dont elle raffolait pour glander devant son ordinateur en mangeant des céréales, le dimanche. Mais déjà elle se mit à bugguer. La vendeuse arrivait avec ce petit bijou de couturier et Kara sent son cœur s’accélérer, tambourinant dans sa poitrine, la laissant avec la gorge sèche et des sueurs froides. On dirait que le Bachelor vient vers elle pour lui offrir une rose. Et un gros chèque. C’est Noël. Elle sautille sur place en se mordant la lèvre.

« Oh, merde, merde, merde. » Clairement, elle jubile, elle en chialerait presque, c’est divin.

Elle n’aurait jamais cru pouvoir essayer ce genre de vêtement, et même si elle pourra difficilement remercier à hauteur de ce que cela lui procurait, Kara se sentait reconnaissante envers Souta pour ce geste. Pour lui, c’était sans doute rien du tout ; Ca lui prenait un peu de temps et il devait supporter les conversations suspicieuses des employés, mais dans son cœur de petite fille, c’était un rêve.

La jeune femme refusa poliment l’aide de la vendeuse, mal à l’aise à l’idée d’être en petite culotte devant elle. Ce n’était pas si compliqué que cela d’enfiler une robe de soirée, enfin. Elle était assez grande pour.
Fuck.

Réessayons.
Ca coince, elle s’acharne, craint de briser la fermeture dans son dos. Et puis, c’est trop compliqué de se contorsionner les bras, elle s’y prend mal, n’y arrive pas, se sent compressée… Son rêve semble virer au cauchemar, et pour le coup, les larmes lui montent vraiment aux yeux, comme si une crise d’angoisse arrivait tout doucement, mais sûrement… Elle gémit plaintivement, et se rend compte que c’est un peu fort.

Oh non, elle va attirer les vendeurs, et devra avoir la honte, c’est l’enfer.
Mais c’est Souta qui entre dans la cabine et elle sursaute… « Non mais, ça va, je … je gère… » Pas du tout, il le voit bien, et elle ouvre alors des yeux ronds, d’un coup, son corps se fige en sentant ses mains sur sa poitrine, et son torse dans son dos. Kara tente de se convaincre qu’il flatte ses seins juste pour essayer de refermer la robe, mais la situation l’agite fatalement.

Elle ferme les yeux, pour tenter de garder son calme, entre la gêne et une sorte étrange d’émotion qui fait monter la chaleur à ses joues, immobile. Ce n’est pas très efficace, d’autant que ce qu’il vient de dire semble encourager son trouble.

« Ah. Je. » Il fallait qu’elle parle, qu’elle ne laisse pas penser que ça l’ébranle. C’est juste des mains sur des seins, zen. Ça doit être normal pour lui, il drague pas, il l’a dit, calme. « P… parfaits, carrément ; Ah ah. » Elle rit nerveusement, tente de trouver quoi dire, parle sans réfléchir, n’importe comment. « Ils m’aident bien pour. Pour vendre. Des. Des trucs. Tu vois. C’est pratique. Enfin, ça peut. » Elle soupire un peu trop langoureusement.

Et soudain, elle hausse la voix, tentant de reprendre une contenance.

« OUI voilà, on va la faire reprendre. Non. Attends, c’est pas très grave, elle me va pas, de toute façon, on va prendre la robe toute douce, elle est très belle. »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 18:53:30
Voilà qu'elle commence à paniquer en dérivant complètement. Je me contente de poursuivre ma manœuvre tout en répondant avec de simples et courts "Huhum." le temps qu'elle se calme. Ce qui semble être en mauvaise voie étant donné qu'elle décide d'abandonner rapidement pour se rabattre sur son premier choix.
Mes doigts s'ouvrent doucement pour ne pas lui faire mal pendant que je recule et libère sa poitrine de leur étreinte. Je fais un pas de côté, puis un second pour me retrouver face à elle.

- Ouep, elle est très belle sur toi. Mais c'est pas une raison pour abandonner à la première difficulté quand un truc te plaît. Regarde hier, t'as bien réussi à refiler tes machins alors que tu transpirais pas la motivation. T'aimes surtout ton boulot. Mais pas tout ce qu'on te fait faire derrière.

Le coup de la claque pour la réveiller hier était justifié car elle était dans les vapes et ne répondait à rien. Va falloir que je trouve une autre solution pour cette fois par contre. Sans parler du fait que j vois mal comment je pourrais justifier la chose auprès des employés du magasin. C'est la convocation chez les flics assuré. Je décide donc de la regarder droit dans les yeux.

- Non, on va pas faire ça. Pas tout de suite. Tu vas essayer encore une fois, sans te prendre la tête. Et si ça passe pas, bah ça passe pas.

Le hic c'est que je sais pas du tout par où commencer. Au point de lui demander de pas bouger pendant une minute, le temps de faire... un devis ? Une estimation des dégâts ? Je vais garder les définitions de la chose pour moi.
Heureusement je trouve deux ou trois trucs qui pourraient arranger la situation. Je me baisse alors pour me retrouver sur un genou face à elle.

- Lève la jambe gauche pour voir. Et pose ton pied sur moi.

Mes mains avancent alors rapidement pour se déposer délicatement sur sa cheville le temps qu'elle trouve son équilibre. Je les fais alors remonter doucement le long de son mollet pour aller jusqu'à atteindre sa cuisse. C'est la méthode la plus simple et rapide pour décrocher une sorte d'attache qui s'est coincée là-dessous.
Je relève les yeux pour le regarder et lui demander.

- Et là ? C'est mieux ?

Mes mains font alors le chemin inverse tout aussi lentement pour ne pas la brusquer. Jusqu'à lui déposer son pied moi-même au sol. Tout pour éviter une autre panique.
Une main sur mon genou et l'autre au sol, je me redresse pour m'attaquer au second problème. Me voilà donc de retour derrière elle.

- Attends, bouge... pas.

Contrairement à tout à l'heure j'appuie d'avantage ma poitrine sur son dos pour atteindre ce que je cherche. Mes mains se posent sur ses hanches pour se saisir du tissu et le remonter d'un coup sur deux ou trois centimètres.

- Ca s'est fait, reste plus que...

Je parle sans vraiment chercher à lancer un échange. Une vieille habitude que j'ai depuis gamin. Me parler à moi-même m'aide à mieux me concentrer et visualiser ce que je suis en train de faire dans ma tête.
Mes mains remontent alors le long de ses hanches sur cinq centimètres pour redescendre d'un coup sur la même longueur. L'objectif là est de faire descendre la robe dont une partie était coincée à l'intérieur.

Ceci fait, le premier problème reste le dernier à corriger. Vu que mon intervention de la première fois ne l'a pas fait disjoncter, je tente une seconde tentative. D'un geste lent et assuré, mes deux mains retournent chercher sa poitrine et la partie de la robe qui doit les accueillir. Maintenant que tout a été arrangé plus bas, la partie supérieur semble plus... souple ? Elastique ? Malléable ? Moi et le champ lexical vestimentaire. Ma tête se fraye ensuit un chemin en évitant ses cheveux pour finir à côté de la sienne et je lui glisse alors doucement à l'oreille.

- Faudra peut-être leur demander de corriger cette partie-là. Car même avec toute la bonne volonté du monde, tout ne rentrera pas.

Moi qui lui avait dit de ne pas abandonner trop vite. Voilà que je ne suis pas mes propres conseils. Je me mets alors à souffler pour mieux expirer, vu nos deux postures, tout en laissant mes doigts s'enfoncer dans la chair tendre et élastique de sa poitrine alors qu'ils essayent de faire entrer celle-ci du mieux possible.
La chose dure bien deux à trois minutes avant que je ne parvienne à obtenir un résultat satisfaisant.

- Reste plus que la touche finale.

En retirant mes doigts, mon index gauche titille son mamelon par accident. La faute au fait de ne pas voir ce que je fais de là où je suis. Elle sentira quelques secondes plus tard la fermeture arrière se refermer tout doucement pendant que j'expire près de son oreille en reculant.
Satisfait, je recule encore de quelques pas en me dirigeant hors de la cabine.

- Je te laisse admirer le résultat. Mais moi je trouve ça juste parfait.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 20:40:54
Pour sa défense, et ce qui allait suivre, cela faisait vraiment un moment qu’aucun mec ne s’était intéressé à elle.


Les mots de Souta auraient dû être rassurant, et en apparence, cela avait fonctionné. Kara était un peu plus tranquille depuis qu’il avait retiré ses mains de son décolleté, la sensation de chaleur retombait doucement, mais les choses se compliquèrent dès qu’il planta son regard dans le sien. Pourtant, il parlait hyper lentement, et cela aurait dû l’apaiser…

Doucement comme on manipule une dynamite, elle hocha la tête pour lui indiquer que le plan qu’il venait d’énoncer lui semblait bon. Dans sa petite cervelle, c’était déjà plié : elle savait que ça n’irait pas, elle n’aurait jamais dû rêver d’être une princesse comme ces filles qu’elle voyait dans les magazines pour pouffiasses. Elle n’était pas comme elles ! Du moins espérait-elle.

Mais tout se compliqua alors. Pour Kara, comme pour Souta, qui devait jouer avec des ficelles explosives sans se douter de ce qui se passait en elle. Et les éléments étaient chatouilleux, la jeune femme ouvrant la bouche dès qu’il se mit à genoux, baissant lentement les yeux vers lui, comme incrédule. Tout. Va. Bien. Il ne faisait que caresser sa jambe, rien de plus. Non, il cherchait méthodiquement ce qui bloquait à hauteur de sa cuisse, pas de panique.

Pas la peine d’en faire tout un fromage, hein ?
Ce n’était pas comme si cette sensation ne l’avait pas fait frémir. La délicatesse dont il faisait preuve était sans doute pire, à l’image d’un sparadrap qu’on retire tout doucement, alors qu’il aurait suffit d’un bon coup sec ? Mauvais exemple.
Kara avait la bouche entrouverte et sa respiration s’accélérait, troublée par son regard. Il demande si c’est mieux. Cette blague. Elle a du mal à rassembler ses esprits et balbutie un « O… oui, c’est. Mieux. »

Ce n’était pas le même homme qu’hier, impossible. C’était un clone. Elle analysait chaque mouvement avec une extrême délicatesse, de l’empathie et une douceur incroyables. Docile, Kara ne bougea pas, à sa demande… Et de toute façon, elle s’en trouvait incapable, pétrifiée, le regard fixant désormais son propre reflet dans le miroir en face d’elle, reflet où elle put voir parfaitement clairement Souta passer dans son dos, glisser ses mains sensuellement sur ses hanches.

Non, non pas sensuellement, juste méticuleusement pour aider le tissu à se placer correctement. Son torse appuie vraiment fort contre ses omoplates, elle sent sa cage thoracique se soulever contre son dos dans une respiration lente et profonde. Evidemment, puisqu’il semble manipuler de la nitroglycérine. Muette, Kara, elle, a l’air de se transformer petit à petit en statue, bloquée, les yeux grands ouverts suivant précisément les mains de Souta qui remontent surement vers sa poitrine.

Son souffle dans son cou l’achève. Elle ferme violement les paupières, fronçant les sourcils pour se convaincre de rester calme. Tout va bien. C’est juste son aide pour fermer la robe. Ce n’est pas parce que dans le miroir, on a l’impression qu’il la pelote dans la cabine, collé contre ses fesses, que c’est forcément ça. La preuve, il parle de la robe.

S’il avait voulu la rendre folle, il ne s’y serait pas pris autrement… Sous tension, elle sent clairement perler la sueur à la naissance de ses cheveux, dès lors qu’il s’aventure bien plus sur la peau tendre de ses seins. Ça dure une éternité.

Quand il annonce la touche finale, elle pense pouvoir souffler, se relâche une seconde se pensant à l’abri de nouveaux émois et là, sans crier gare, lâche un soupir qui ressemble vraiment beaucoup à un gémissement. La faute à cet index involontaire sur son téton qui s’érige immédiatement. Kara se mord la langue, ouvre vivement les yeux, au comble de la gêne et se fige.

Fort heureusement, elle estime que le bruit du zip dans son dos a masqué cet aveu de désir, mais la respiration de Souta contre son oreille la force à serrer les dents pour éviter d’agir de manière incontrôlée. Il s’éloigne. Elle n’arrive pas à réfléchir correctement.

Dans un élan vif, elle se tourne alors qu’il parle, elle n’entend pas ce qu’il dit de toute façon, elle a trop chaud. Sa main se saisit de la sienne pour le retenir. « Souta !»

Elle a l’air de vouloir le tirer contre elle, se stoppe en extrême limite. Déglutit. Le lâche très vite.

« Merci. » Elle a du mal à parler, sa mâchoire a l’air bloquée et n’articule pas vraiment.

« Pour ton aide. » Son visage blême semble pourtant indiquer qu'elle va s'évanouir, mais Kara souffle lentement pour tenter de reprendre le contrôle de ses émotions. Allons, c'était juste une intervention désintéressée pour qu'elle puisse mettre sa robe. C'était plutôt louable, non ?
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le dimanche 20 décembre 2020, 21:29:07
Le mouvement semble si naturel, dénué de la moindre réflexion. Comme porté par une espèce d'énergie invisible. Car lorsqu'elle m'attrape par la main pour me remercier, ma seul réaction et de repartir dans l'autre sens. Dos au rideau derrière lequel se trouvent les deux femmes qui attendent probablement avec une impatience difficile à masquer notre sortie.

Mon corps avance tout seul. Un pas, puis un second. Je me retrouve rapidement face à Kara en approchant mon visage de plus en plus près du sien. Il n'y a aucune hésitation ou lenteur dans le geste. Puis je commence à l'embrasser tout en l'emmenant dans ma course pour finir par la pousser à se retrouver le dos contre le mur.
Une main vient se poser sur sa hanche gauche alors que l'autre vient chercher sa cuisse de l'autre côté. Mes lèvres viennent chercher les siennes qui sont si douces et fines. La force dans ma main droite est si élevée que je parviens à lui faire quitter le sol l'espace de quelques courtes secondes.
Je continue à coller et faire bouger mes lèvres tout en caressant son corps à travers sa nouvelle et future robe. L'échange dure bien une vingtaine de secondes lorsque je ralentis le rythme et m'écarte doucement d'elle.

- Ca va mieux là ? T'avais l'air dans la lune.

Je fais deux pas en reculant avant de me diriger une seconde fois vers le rideau pour quitter la cabine... Non, le studio d'essayage.

- Comme je disais avant, je te laisse regarder le résultat.

A peine le rideau soulevé de la main gauche pour regagner le magasin, je tombe sur les deux femmes qui semblent gênés pour une raison qui m'échappe. C'est parce que je suis entré pour l'aider ? Faut qu'elles se détendent, surtout qu'elles se voient à poil tous les jours dans la douche.

- Pardonnez-moi monsieur, mais...
- Oui ?
- Pour la robe...
- Ah, on va la prendre aussi. Il faudra la réajuster ici et là. Mais si ça dér-
- Non, non, aucunement. Vous n'aurez qu'à préciser ce dont vous avez besoin avec ma collègue.
- Impec ! Du coup on prend les deux robes. Plus le reste.
- Le reste ?
- Ouais, ce qu'on a déjà mis de côté chez les hommes.
- Ah ? Oui, permettez-moi de m'en occuper. Prenez donc votre temps.
- Oui, prenez votre temps.

Les deux femmes s'éloignent alors en gloussant comme deux pucelles qui viennent de voir une starlette de télé réalité.

Quant à moi... Bah je suis bon pour attendre que Kara termine d'enlever sa robe et se change pour qu'on puisse payer tout ça et passer à autre chose. D'ailleurs, quand j'y pense, ils devraient aussi pouvoir me livrer mes affaires directement chez mon intermédiaire. Une boite aussi friquée doit forcément se plier en quatre pour ses clients.
Pour une fois que je trouve un avantage à ce genre d'entreprise.

M'enfin, il reste plus qu'à être patient maintenant.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le dimanche 20 décembre 2020, 23:10:45
De nouveau seule dans la cabine, Kara essayait de faire retomber le rouge de ses joues, le front collé à la glace. Souta avait été tellement naturel, sans se presser, sans poser de question, sans demander son reste. Dès qu’il s’était approché d’elle, elle avait su dans le regard qu’il lui lançait que ça allait arriver. Et à peine avait-il posé ses lèvres sur les siennes qu’elle s’était totalement détendue.

Elle se sentait voler, mais s’était rendu compte qu’il l’avait soulevée avec une facilité déconcertante, il était fort, musclé, sûr de lui… Sur ce nuage, Kara avait passé une main dans le cou de Souta pour approfondir leur baiser, et puis.

Il avait parlé de manière calme, comme si de rien n’était. Et il était reparti.

Il lui fallut un bon moment avant de réussir à se décoller du miroir et faire un pas en arrière, plus lucide, pour s’observer. Merde. Elle était une princesse. La robe la mettait réellement en valeur, et c’était rare qu’elle se plaise, mais là… Son visage s’éclaira en souriant, pour elle-même, pour elle toute seule, en tournant sur elle-même pour observer son dos, la chute de ses reins.

C’était magnifique.

Elle sort son smartphone et se photographie comme elle peut, il faut absolument immortaliser ce moment, c’est juste magique.
Dans sa tête, jamais elle n’aurait l’occasion de porter à nouveau une robe telle que celle-ci, l’avenir lui donnera tort, ceci-dit. A regret, elle soupira pour mettre fin à ce moment hors du temps, avant de se contorsionner pour réussir à dégrafer la fermeture, la faire coulisser, et se dandiner comme un serpent pour la retirer au chausse-pied.

Elle met un bon moment à s’en défaire, avant de se rhabiller assez vite, finalement, comparativement ; et quand elle sort, elle serre contre elle son précieux trésor, les joues encore un peu rouges. Les vendeuses la regardent bizarre, elle ne comprend pas pourquoi… L’une d’elle vient lui prendre des mains cette tenue de rêve, et elle soupire comme pour lui dire adieu, ne se doutant pas que Souta a déjà fait le nécessaire pour qu’elle lui appartienne. Enfin, techniquement, pour qu’elle soit sa possession à lui…

Mais Kara commence de nouveau à réfléchir clairement. Et se sent gênée d’être face au jeune homme aux cheveux gris. Qu’est-ce qu’elle devrait lui dire ? Il avait l’air parfaitement égal à l’instant d’avant leur baiser. Est-ce que c’était juste pour la calmer ? La ramener de ‘la lune’ ? Troublée, mais beaucoup moins sous tension, elle s’approche et avec une petite moue, cherche un bon mot qui ne ferait pas coincée.

« T’avais raison, elle était parfaite cette robe. »

Rompant un moment gênant, pour elle surtout, Kara se racle la gorge.

« Est-ce que tu as tout ce dont tu avais besoin ? » Merde, elle se sentait maladroite, cela devait se voir que son baiser l’avait troublée, alors que lui, impassible, ça avait l’air normal, anodin.

« Tu veux pas un truc à manger ? » La bouffe, meilleure échappatoire, comme ça, on pourrait continuer de faire comme s’il ne s’était rien passé.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le lundi 21 décembre 2020, 00:07:28
Ah, la voilà qui revient vêtue de sa robe noire fruitée quand la vendeuse récupère celle qui va devoir être retouchée en plus de la première qu'elle aimait aussi beaucoup. Le regard plongé dans le sien je lui réponds naturellement par l'affirmative étant donné que c'est le cas.

- Ouais, je pense qu'on a fait le tour.

La question qui suit est plus étrange par contre. Autant par sa nature que par la transition... Non, en fait elle n'a aucun rapport proche ou éloigné avec notre situation. Et je suis censé répondre quoi ? Je veux dire qu'on vient de manger au restau il y a pas si longtemps. De plus, faire une allusion un peu trop évidente sur une femme et son rapport à la bouffe c'est s'attendre à recevoir une déclaration de guerre. On parle même pas de probabilité mais de fait avéré dans 100% des cas.
Après quelques de réflexion une idée me vient en tête.

- C'est vrai qu'on a sauté le dessert tout à l'heure. Par contre j'ai un truc à régler avant. Enfin, deux.

Ouep, il restait encore à payer et faire livrer les vêtements. C'est pourquoi je lui demande de m'accompagner jusqu'à la caisse où les deux femmes nous attendent. La vendeuse, elle, est toujours aussi rouge et gênée. Mais elle prend sur elle pour demander à Kara de la suivre un instant.

- Excusez-moi mademoiselle mais je vais avoir besoin de vos mensurations pour les retouches. Alors si vous voulez bien venir avec moi.

De mon côté je dois encore payer pour les fringues et demander à les faire livrer aussi rapidement que possible à l'intermédiaire. Quitte à payer un bonus au passage. Ce qui n'est pas une trop lourde contrepartie vu que tout arrivera chez moi en temps et en heure.
La patronne accepte une fois la facture payée et me demande si la robe a retoucher doit également livrée à la même adresse. Je leur dis que nom et leur donne mon numéro de portable pour me contacter afin d'être récupérée directement ici dans quelques jours.
J'ai de gros doutes là-dessus, mais certains mecs pourraient tenter de la vendre car leur cerveau leur fait imaginer des trucs délirants à force de foutre leur nez dans la poudre.

En attendant que Kara termine avec la vendeuse je demande à la patronne si elle peut lui dire que je l'attends à l'entrée du magasin. Il faut encore que je passe un coup de fl après tout.

- C'est moi. Vous avez reçu quoi pour le moment ?
- On a les meubles là. Putain, tu t'es pas fait chier.
- Ah bon ? J'ai pris ce que j'ai trouvé.
- Heureusement qu'on est discret. Sinon je te dis pas la merde que ça pourrait devenir dans les rues.
- J'te fais confiance. Par contre tu peux attendre encore une heure ou deux ? J'ai deux autres livraisons qui devraient pas tarder. Je te filerai un supplément.
- Ooouuh, si tu me prends par les sentiments.
- Et t'aurais une caisse à me dépanner pour l'après-midi ?
- Te la faut quand ?
- Maintenant ?
- T'es chiant. Bon, j'vais voir ce que je peux te trouver. Envoie l'adresse par sms.
- Ca marche.


La zone commerciale est toujours aussi grande. Et j'attends un petit moment avant que Kara ne vienne me rejoindre. Des deux trucs à régler, il ne m'en reste finalement plus aucun. Sauf si j'ajoute le fait de devoir tuer quelques heures de plus à mon agenda comme un objectif à court terme.

- Finalement c'est bon, on peut aller ailleurs si tu veux.

Sans plus d'explication que ça je lui demande de me suivre alors que l'on se dirige vers le parking où j'ai demandé à mon contact de me laisser une voiture. J'ai devant moi une voiture de sport rouge foncé, limite bordeaux. Je m'approche de la rouge avant gauche et glisse ma main dans le petit espace au-dessus afin d'y récupérer les clés.

- Avant que t’ailles te faire des idées, on me l'a prêtée pour la journée. Allez, monte.

L'intérieur est plus spacieux qu'on pourrait le croire en regardant le véhicule depuis l'extérieur. En plus de ça la bagnole sent le neuf. Une chose peu surprenante vu à quel point mon contact prend soin de ses bagnoles. Parfois même plus que de lui ou de sa famille.
Tous les deux dans la bagnole, je me retourne vers Kara pour lui demander si elle n'a pas changé d'idée.

- Tu veux toujours prendre ce dessert ?

La seconde d'après je me tourne vers elle, tend la main droite pour la glisser dans ses cheveux pour faire venir son visage contre le mien et reprendre là où on s'était arrêté plus tôt. Les mouvements sont plus limités dans une voiture que dans une cabine d'essayage. S'appuyer sur un siège, dont le cuir peut être aussi parfait qu'on le souhaite, bloque tout un côté du corps. Le gauche dans ma situation.

Ma main droite finit rapidement par quitter sa chevelure en laissant trainer les doigts jusqu'au dernier instant pour se poser sur son épaule. Elle continue sa folle descente le long de son bras pour terminer sur sa hanche.
Nos lèvres dansent les unes avec les autres quand nos langues ne cherchent pas à reproduire les même gestes. Puis ma main décide de changer de cap. Celle-ci remonte doucement pour se caler un bref instant sous sa poitrine généreuse. Qu'elle soulève d'abord doucement avec le petit espace qui se trouve encore mon pouce et mon index. Puis le massage commence. Mes doigts retrouvent cette douce et élastique étreinte.

Je la garde ainsi prisonnière pendant quelques minutes avant de lui reposer la question autrement.

- Tu préfères qu'on prenne le dessert ici ou ailleurs ?
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mardi 22 décembre 2020, 21:11:01
« Mensura- Quoi ? »

Trop tard, la dame l’avait embarqué, encore déshabillée, mesurée sous toutes les coutures. Puis, rhabillée. En un rien de temps. Et elle avait parlé très clairement en travaillant : Et vous que allez être vraiment jolie dans cette tenue, et que votre mari est vraiment aux petits soins, et que c’est une pièce unique, et qu’elle était chanceuse…

Pour Kara, cela avait été d’une rapidité surprenante, mais il devait en être différent pour Souta. Lorsqu’elle le rejoignit, elle se sentait vraiment étrange ; L’impression de ne rien contrôler depuis un petit moment déjà, presque désagréable, et la sensation d’avoir été flouée… Pourtant, son accompagnateur du jour est égal à lui-même, enfin, comme ce jour-ci, car elle pensait encore qu’hier, elle avait vu son jumeau maléfique.

« Euh, on peut parler ? »

Mais visiblement, Souta avait d’autres projets, et elle le suivit, peut-être finalement assez heureuse de ne pas avoir eu de conversation pénible. Elle réalisait petit à petit qu’il venait de lui offrir la robe la plus géniale de la terre, comme ça, juste parce que… parce que quoi, au juste ? La jeune femme n’était pas certaine de savoir ce qui se tramait dans sa tête à lui, il était trop bizarre. Mais complexe, et simple à la fois.

Dans le parking, Kara hallucina en ouvrant grand la bouche. « Han, la vache… » souffla-t-elle en admirant le bolide. Son appartement miteux était une façade, c’était pas possible autrement, il dealait une drogue pour les riches du show biz, c’tétait obligé. Même si c’était un prêt, comment pouvait-il avoir des amis qui étaient capable de dépanner de leur voiture de luxe ?

« Oh merde, mais moi si on me prête une caisse, c’est une voiturette sans permis… »

Peut-être juste que c’était une voiture volée. C’était sûr. En montant, l’odeur du cuir lui monta aux narines, mais ce fut à peu près tout ce qu’elle perçut de l’habitacle, que déjà Souta fondait sur elle, dans un mouvement aussi naturel que dans la cabine, pour poser sa bouche sur la sienne.

Immédiatement brûlée par ce contact, Kara garda les yeux ouverts dans un premier temps, prise de cours, mais son corps lui avait l’air de ne pas douter une seconde. Lui rendant son baiser avec une sorte de délivrance qui la fit soupirer, elle se sentait pourtant pétrifiée par l’étrangeté de la situation. Pourquoi, pour lui, cela semblait tout ce qu’il y a de plus normal ? Son cerveau cogitait encore trop, alors que sa respiration s’accélérait sous les caresses de cette main qui s’aventurait à des endroits sensibles, la faisant frissonner et réagir au quart de tour.

Il semble difficile pour elle de contenir, déjà, ses soupirs, alors qu’elle réussit enfin, après un bon moment, à fermer les paupières et se détendre. C’est l’instant choisi par Souta pour lui rendre sa liberté, se détacher de ses lèvres, alors qu’elle tire le cou comme pour le retenir, en vain.

Ses yeux s’ouvrent de nouveau lorsqu’il parle, dans un instant flou.
Il attend quelque chose d’elle. Elle se persuade qu’il n’est pas calculateur, mais sa vision faussée des hommes la pousse à croire qu’il a tout orchestré. Pourquoi avoir demandé le prêt d’une voiture ? Pourquoi vouloir la couvrir de présents si onéreux ? Il tente de l’impressionner ? Lui est-elle redevable ?

Rah, elle pense trop, alors que son rythme cardiaque est encore en émoi, soulevant sa poitrine à un rythme irrégulier et chaotique.

Elle l’observe, intensément, les joues rendues rouges par l’excitation qu’elle ne peut nier après ce baiser, se mord la lèvre. Que risquait-elle à se laisser aller maintenant ? Était-ce qu’un gros risque, au pire, s’il avait vraiment tout organisé juste pour avoir quelques faveurs de sa part ? Est-ce que ce n’était pas sacraliser quelque chose de naturel ? Kara fronce le nez et grogne, agacée par ses propres réflexions absurdes.

Revenant planter son regard dans le sien, elle s’approche de son visage et fronce les sourcils d’un air misérablement menaçant.

« ‘Me fais pas de mal. »

Insiste-elle, avant de souffler d’une petite voix mal assurée. « S’il te plait. »

Elle a beau trop penser, s’angoisser sur des broutilles, l’épisode de la cabine d’essayage l’a excitée, l’a chamboulée. Vibrer ainsi, même pour rien, avait été délicieux… C’était assez chouette de se sentir aussi vivante. Et même s’il était bizarre, Souta ne la laissait pas indifférente… Le regard qu’il lui lançait lui rappela qu’il avait posé une question. Et elle passa sa langue sur la bouche de ce psychopathe, l’œil instantanément brillant, comme si elle se métamorphosait.

« Va pour un petit dessert… » Murmura-t-elle en venant ficher ses lèvres contre son oreille, repoussant ses cheveux délavés, puis glissant son nez le long de son cou pour venir mordiller sa clavicule. Encore trop peu sûre d’elle, ses mouvements n’étaient pas aussi fluides, elle se retenait, sans doute parce qu’elle avait trop de questions en tête…

Pourtant, la main qu’elle venait de passer sur l’épaule puis le torse de Souta semblait indiquer une sorte d’impatience avide. Il avait une plastique de rêve, et sentir ses muscles, sous le tissu, la fit souffler par le nez comme une midinette. Aller, Kara, profite…

Dévorant son cou désormais, ses doigts d’infiltrèrent sous son t-shirt pour sentir la chaleur et le relief tellement séduisant de son buste. Les arts martiaux ça Elle pressait sa main et suivait les creux de ces pectoraux avec délice, le désir montant à mesure qu’elle se collait à lui du mieux qu’elle pouvait dans cette voiture. Enfin, la peau brûlante, son visage suivit sa jugulaire pour revenir l’embrasser avec une hargne qui attestait de la victoire significative que venait d’obtenir ses pulsions par rapport à son cerveau.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mardi 22 décembre 2020, 21:44:34
Eh ben, je vais finir par me demander ce qui a pu lui arriver avant pour flipper autant. Peut-être qu'avec son boulot et ses amis elle croise que des calculateurs ou manipulateurs, voir des coincés qui sont incapables de se lâcher ou de d'agir sans passer trois ans à réfléchir de chaque aspect d'une situation. De toute manière elle semble vouloir tenter l'expérience et avec de la chance elle continuera à se libérer.

Parce que ouais, elle est clairement partante. Ses gestes sont même beaucoup plus convaincant que ses paroles. Afin de pas y aller de façon trop brusque et de la braquer je m'étais contenté de l'embrasser en laissant mes mains vagabonder de façon assez soft. Alors qu'elle... bah elle m'attaque l'oreille cash. L'hésitation est évidente sans que j'ai besoin de la voir. Ou alors ce serait dû à son état d'excitation ? Un mix des deux ? Peu importe, l'essentiel est de se faire plaisir des deux côtés. Ses mains se mêlent rapidement à la bataille par-dessus mes vêtements. Puis rapidement en-dessous alors que les sensations que me procurent sa bouche me font légèrement trembler.

Son souffle chaud sur ma peau nu fait contraste avec sa bouche douce et humide. L'effet contraire du vent frais sur la peau quand on ressert trempé de la piscine. L'arrêter, ou plutôt la freiner, en pleine ascension ne me plaît pas. Mais faire ça devrait rendre les choses plus intéressantes.

- Attends, ce sera mieux si...

De mon bras libre j'attrape et active la commande pour faire descendre doucement mon siège. Pas jusqu'à me retrouver allonger, mais pas loin. Je lui saisis alors le poignet pour la guider vers moi sans la forcer. Qu'elle vienne se positionner au-dessus étant donné qu'elle semble s'être décidé à prendre les devants durant notre échange.

Le sexe ce n'est pas qu'une question de domination et soumission. Sauf pour des cas particuliers. Là il est uniquement question de... De quoi d'ailleurs ? Il n'y en a pas vraiment de raison. On se détend, on se lâche et il se passera ce qu'il se passera. C'est aussi simple que ça.

Lorsqu'elle se retrouve au-dessus de moi, les jambes ouvertes, je dépose sa main et la seconde que j'attrape dans la foulée sous mon haut.

- Tu peux toucher autant que tu veux.

Et je libère ses mains pour faire passer les miennes sous sa robe. En premier temps sur ses cuisses à la peau si douce. Mais pas à l'aide de mes paumes. Non, je préfère les effleurer avec la pulpe de mes doigts, délicatement, sensuellement. Car plus tôt dans la cabine j'ai remarqué l'effet que ça lui faisait.

Je monte, je descends, prenant tout mon temps pour savourer l'instant. Puis je décide de remonter délicatement jusqu'à me saisir de ses fesses bien rondes et potelées. Là encore je les découvre avec mes mains sur toute leur surface. Les empoignant de temps à autre pour voir ses réactions. Chaque fois un peu plus fort, puis moins. J'aime voir les différentes expressions sur son visage ou les réactions de ses mains et sa bouche en fonction de mes gestes.

- Sois pas timide avec moi. Lâche-toi !

Je relève alors le visage pour l'embrasser à pleine bouche une nouvelle fois. A pleine bouche, laissant ma langue chercher la sienne de façon plus vulgaire que les précédentes. La température monte inéluctablement à l'intérieur du véhicule.

Quand je libère ses lèvres, la salive qui s'est accumulée durant notre baiser coule sous nos menton et termine en partie sur mon torse.

- Dis-moi ce qui te ferais envie. Là, maintenant.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mardi 22 décembre 2020, 22:43:29
Désormais grimpée sur Souta, Kara tentait de trouver une position adaptée au peu de confort qu’offrait une voiture sportive, cognant ses genoux, mais ne voulait plus bouger d’ici. Le corps du jeune homme entre ses cuisses la réchauffait, lentement mais sûrement, mais plus encore, ses mains baladeuses opèrent admirablement.

Elle se sent petit à petit grisée par ses caresses, il semblait parfaitement avoir analysé à quel point elle a besoin d’être rassurée, ce qui la conforte dans cette idée absurde de manipulation. Pourtant, elle n’arrive pas à être terrifiée, le désir annihilant doucement ses résistances. Et, comme il le lui a suggéré, ses paumes se plaquent sur son torse avec délice, la faisant soupirer bruyamment. La vache, il a un corps de rêve, elle a l’air de s’en rendre compte seulement maintenant… Enfin… Elle avait eu une vision assez idyllique lorsqu’il avait essayé ce pantalon divin, mais… Toucher lui confirme à quel point il semble sec et puissant.

Elle se souvient avec émotion lorsqu’il l’a soulevée avec tant de facilité dans la cabine, ce souvenir faisant monter sa température d’un coup, en même temps qu’il pétrie ses fesses, la faisant cette fois gémir un peu trop fort, alors qu’elle bascule en avant pour soulever ses reins, et cribler de baisers brûlants sa mâchoire.

Lorsqu’il lui conseille de se lâcher, pourtant, elle a un flash de lucidité, et se redresse, en cillant comme après avoir rêvé. Elle pince les lèvres, semble hésiter, comme si cela l’avait éveillé d’une bulle où elle avait réussi à étriper sa réflexion.

« Je. » Facile à dire. Tout semblait simple pour lui. Elle se remettait à cogiter, alerte, c’était un piège. Sa respiration s’accéléra, elle détourna le regard pour observer autour d’elle. Stop, non, la réalité redevenait bien trop concrète. Kara fronça les sourcils en voulant parler, sans doute pour lui dire que ce n’était pas si évident que cela, qu’elle se posait mille questions mais…

« »

Il venait de prendre sa bouche avec passion, l’emprisonnant fermement, enfonçant sa langue avec ue ferveur brûlante. Aussitôt, elle fut électrisée par leur échange, oublia ce qu’elle voulait dire, oublia la voiture, le parking, les craintes. Le sang lui monta à la tête immédiatement, et elle peinait à respirer correctement, tant elle répondait de manière enflammée. C’était instinctif, un baiser sauvage, et la buée envahit les vitres de la voiture d’un coup.

Après une éternité, lorsqu’elle sent les flammes s’éloigner de sa bouche moite, Kara ouvre doucement les yeux comme si ses paupières étaient ankylosées, pour lancer à Souta un regard sans équivoque, chaud, profond, naturel. Ce dont elle a envie, là ?

« Ce que je veux ? » Elle se penche pour venir lécher la goutte de salive tombée sur sa peau nue, pressant la pulpe de ses lèvres contre son torse.

« J’veux arrêter de penser, aide-moi. » Sa voix était chaude, presque rendue rauque par le désir, l’observant comme un fauve. Evidemment, Kara était loin d’être une prédatrice, mais son regard, lui, disait le contraire. Elle voulait que ce soit facile, qu’elle cesse de se prendre la tête, juste. Profiter. Se laisser aller… vraiment. En général, elle se lâchait avec l’alcool. Il faudrait que Souta l’enivre suffisamment.

Son index frémissant traça une belle ligne en slalomant sur son torse contracté, elle se mordit la lèvre en caressant ses abdominaux, n’y croyant pas vraiment… C’était un peu Noël. Tout ça pour elle ? « La vache... T'es tellement musclé... » Est-ce qu'elle avait pensé tout haut ? Est-ce qu'elle rêvait ? Où était le piège ? Est-ce qu’il y avait des caméras dans ce parking ?

Non. Il fallait agir, et vite, elle reprenait cette manie affreuse, et perdait le fil. Se donnant mentalement un grand coup de pied aux fesses, volontairement trop ambitieux, sa main contre son nombril descendit encore, jusqu’à se poser sur sa boucle de ceinture.
Elle releva les yeux derechef, hésitante. Comme si elle avait besoin d’une autorisation. Ou d’un stimulant, pour dire à son cerveau de se la fermer.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mardi 22 décembre 2020, 23:19:55
La façon qu'elle a de prendre son temps entre chaque geste, la délicatesse et la détermination qu'elle insuffle dedans est à la limite de la perfection. Je n'ai aucun mal à ressentir son désir passer entre ses chemins pour en sortir par chaque pore de sa peau et ainsi s'injecter dans mon corps.

Lorsqu'elle me demande de l'aider, j'hésite un bref instant. Est-ce qu'elle parle de prendre les choses en main pour elle ? Ou alors de, justement, laisser les choses suivre leur cours ? Dur à dire vu qu'elle n'arrête toujours pas de faire trainer ses doigts pour dessiner encore et encore les contours de mes muscles saillants. Si encore ce n'était que ça. Voilà que sa main se dirige encore plus bas sur mon ventre. Rapidement, la voici qui semble hésiter à partir en conquête de ce qui se trouve un étage en-dessous.

- Viens-là !

Ma main gauche se glisse dans ses cheveux pour ramener son visage au mien pendant que ses petites mimines restent accrochées à ma ceinture. Comme si cette dernière lui permettrait de ne pas se faire emporter par un raz de marrée. Mon corps tout entier brûle de désir. J'ai envie d'aller plus loin, bien plus loin.
Réussir à garder le contrôle se fait de plus en plus compliqué. Surtout avec des formes aussi attirantes que les siennes qui feraient pâlir un grand nombre de femmes.

Mon autre main, la droite, libre jusque là, abandonne ses fesses pour remonter au niveau de sa poitrine. D'un simple geste de l'index je fais descendre la fine bretelle pour ensuite tirer sur le pan de sa robe. Un geste rapidement reproduit avec son soutien-gorge et libérer le nouvel objet ma convoitise.

- J'avais raison, ils sont parfaits.

Dans nos positions je peux soupeser et jouer avec son sein qui est d'une telle douceur. Ferme mais pas trop, juste ce qu'il faut. Comme avec ses fesses plus tôt je m'amuse à tester ses réactions en continuant de l'embrasser sans discontinuer. De quelle façon est-ce qu'elle réagit quand je presse ma paume sur son téton tendu ? Et lorsque je m'amuse à le saisir entre mon pouce et mon index pour tirer doucement dessus ? Ou alors lorsque je le pince un peu trop fort ?

Chacune de ses réactions me fait fondre. Que ce soit quand ses lèvres se mettent à me pincer, quand son souffle se coupe une fraction de seconde ou encore lorsque sa salive se met à déborder car l'excitation est trop forte.

Mais assez joué, c'est à son tour d'en profiter.

- Désolé, je voulais juste jouer un peu. Je pourrais passer des heures sur des seins aussi parfaits.

Je la laisse reprendre sa place initiale. Voir descendre encore de quelques centimètres si elle le souhaite. En tout cas ses mains n'ont pas changé de place depuis tout à l'heure. Je décide donc de poser les miennes sur les siennes et de l'aider à déboucler ma ceinture. Tout doucement. Puis le bouton de mon jean. Elle y découvrira alors un bosse uniforme et pulsante à travers le boxer. La matérialisation de ses multiples caresses et baisers.

- Viens la découvrir, la sentir. Elle est toute à toi.

Une main sur son poignet, je guide celui-ci sur ma bosse avant de le lâcher. A ce contact, mon pénis tressaute d'anticipation quant à ce qui risque de l'attendre. Tandis que de la seconde main je guide son visage entre mes cuisses jusqu'à une certaine distance. Le but n'est pas de lui écraser le visage dessus. Mais elle voulait que je l'aide, non ?

- Après avoir goûté à mes lèvres et à mon torse, autant passer à la partie suivante.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 00:22:59
Dès que Souta avait fait glisser avec une lenteur insoutenable les bretelles de sa robe, puis de son soutien-gorge, sa respiration était devenue irrégulière, presque hoquetant. Il avait l’air tellement sûr de lui, sans aucune forme d’arrogance pourtant… Ses jambes semblèrent peiner à la soutenir dès qu’elle sentit le bout de ses doigts serpenter sur la peau tendre de ses seins, éviter son mamelon, puis fondre sans crier gare dessus, le tisonnant tantôt avec douceur, tantôt plus fermement. Elle crut dérailler, tremblante, ne pouvant retenir ses gémissements, ayant du mal à se focaliser sur une sensation précise.

Lorsqu’elle eut un répit suffisant pour espérer reprendre son souffle, Souta put constater à quel point elle avait été chamboulée par ses caresses. Même s’il s’était excusé, elle sembla lui en tenir rigueur et plissa les yeux avec malice, presque taquine. Le feu venait d’envahir son crâne et son cœur tambourinait dans ses tempes, assourdissant.

Ses mouvements, rendus fébriles non plus par la timidité mais par la tension, ripent sur cette affreuse boucle de ceinture, et elle le remercie d’un regard lorsqu’il vient à son aide, ses mouvements plus calmes la guident admirablement et à la découverte de la bosse formée par son boxer, Kara marque une pause.

« Tu parles vraiment beaucoup, toi… » Souffla-t-elle sans relever les yeux vers lui, fixant l’élastique du sous-vêtement tendu. Mais elle semble ne pas franchir le cap, jusqu’à ce que Souta ne vienne l’accompagner, la main ferme sur son poignet, l’obligeant à se mordiller la lèvre en ne lâchant plus du regard l’entre-jambe qui dévoilait, la faisant presque loucher tant elle était happée.

Sous sa paume ronde pour épouser parfaitement le dôme, la chaleur de ce membre dur la fait soupirer, se dandiner, et d’instinct, elle ondule le bassin, comme par réflexe. Mais c’était surtout la main de Souta derrière sa tête qui la dirige immanquablement entre ses cuisses qui la rend dingue, rompant les dernières barrières qu’elle pouvait avoir. Désormais, elle en est persuadée, elle a envie de lui, elle veut virer ce caleçon inutile et sentir sa peau brûlante sur sa paume.

Comme en feu, Kara glisse ses doigts sous l’élastique, se tord, s’enfonce jusqu’à parvenir à se lover contre l’objet de ses désirs. Il est bouillant, comme l’air autour d’eux, et sans pouvoir attendre davantage, même si elle avait espéré paraître maîtresse de ses pulsions, sa main enserra son sexe impatient, pour le caresser. Elle savait qu’il fallait être douce, et lente, faire monter la pression raisonnablement d’abord… Mais c’était trop dur de se concentrer sur qu’il convenait de faire, quand ses entrailles se consumaient.

Essayant de respirer plus lentement, les joues en feu, elle bougeait sa main sans aisance, trop comprimée, s’acharnait mais… Elle pesta entre ses dents, avant de lancer : « Soulève-toi. » de retirer son bras coincé par l’élastique, et de tirer sur le jean comme le boxer, les faisant rouler le long des cuisses musclées. La vision de cette hampe érigée fit grimper en flèche son excitation, preuve que son cerveau avait définitivement perdu cette bataille. Kara empoigna son sexe pour se pencher, embrasser son aine, glisser sa langue sur le bas de son ventre mais… Il était inutile de tergiverser, elle savait ce dont elle avait envie, et patienter était un risque de s’éveiller et tout gâcher, réfléchir.

Le guidant d’une main, elle ouvrit la bouche pour laisser pénétrer centimètre par centimètre le sexe de Souta entre ses lèvres, fermant les yeux pour éviter de succomber. C’était si bon, comment faisait-elle pour s’en passer pendant autant de temps ?
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 01:00:04
Alors comme ça je causais trop ? La remarque est faite pour se rassurer ou est-elle sincère ? Le but est juste de l'aider à poursuivre au lieu d'agir sans dire un mot et risquer de la braquer. Mais bon, autant continuer tranquillement en se laissant porter.

Je la laisse prendre son temps et profiter. Le fait d'avoir un sexe imposant, plus épais et plus long que la moyenne n'est pas toujours facile à vivre. Surtout avec la plupart des femmes. La vie réelle n'est pas un porno. En avoir une grosse, voir une énorme pour certains, ne joue pas tant qu'on peut le croire sur la virilité durant l'acte. Tout est question de mesure et d'utilisation. Et pourtant on utilise cette expression bien souvent pour ceux doté d'un trou petit bout.

Après des caresses compliquées à cause de l'endroit étroit qu'est la voiture, je m'exécute et l'aide à me débarrasser de mon jean et mon boxer. La sensation de ses doigts fins et délicats sur mon membre épais et pulsant est un vrai régal. Un geste simple, mais un parfait avant goût de ce qui va suivre dans quelques instants car je doute qu'elle se contente de le caresser ou de le contempler.

Ma position allongée m'offre une vision assez excitante lorsqu'elle se retrouve nez face à la bête. Son visage était masqué en grande partie par ma bite lorsque cette dernière décide de s'y attaquer après avoir déposer quelques derniers baisers au creux de mes cuisses.
A mon tour d'exprimer mon plaisir. Un long soupir de plaisir s'échapper de ma bouche lorsque ses douces lèvres humides viennent embrasser ma peau sensible et veinée.

- Mmnnnnn ! Oui...

Les mots sortent tous seuls. Tout comme ma main qui s'active, guidée par la situation, pour se déposer sur sa tête et se glisser dans sa chevelure. Celle-ci l'accompagne dans ses gestes durant les première secondes. Car de toute évidence, elle ne parvient pas à engloutir plus des trois quarts de son dessert. Ce n'est pas faute de l'encourager en appuyant légèrement sans trop forcer.

Au bout de quelques minutes je me décide de prendre littéralement les choses en main. La droite dans ses cheveux lui fait comprendre de reculer un peu la tête pour que la gauche attrape ma queue à la base et la retire de sa bouche. D'un mouvement habile du poignet je lui fait pencher la tête sur le côté afin qu'en la remuant de gauche à droite, sa bouche remonte et descende le long de ma tige.

Je me retiens de lui donner la moindre consigne vu que je "parle trop". A elle donc de décider de la façon de procéder pour me donner un maximum de plaisir. Que ce soit avec ses lèvres, sa langue, sa salive. Il faut expérimenter dans la vie.
A chaque fois qu'elle fait un "tour" complet, mes veines font pulser mon sexe. L'organe gorgé de sang adore le traitement qui lui est offert et le rend bien à la belle Kara.

Mais au bout d'un temps l'envie est trop forte.

- J'adore ta façon de sucer ma bite... Mais oublie pas mes couilles.

Ma main pousse alors un peu sa tête pour lui faire comprendre de descendre encore plus bas. Je n'ai pas eu d'orgasme depuis trois semaines déjà, alors inutile de dire qu'elles commencent prendre à me démanger vu l'attention particulière apportée à ma tige et mon gland.

En tout cas elle est sur la bonne voie et peut-être qu'une fois que j'aurais visité sa gorge ce sera au tour de ses seins. Il serait criminel de ne pas tester une paire pareille alors qu'elle est juste là.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 09:44:21
Plus rien n’existait autour de Kara dès lors qu'elle avait engouffré l’imposant sexe de Souta dans sa bouche, le suçant et le léchant avec ferveur, rendue folle par le parfum de sa peau et les râles qu’il lançait dès qu’un mouvement lui donnait davantage de plaisir. Les mains du jeune homme qui accompagnent son mouvement, l’obligent parfois à accélérer ou à se reculer pour mieux revenir enfoncer l’embout chaud qui écarte ses lèvres, la mettent dans un état de plus en plus enflammé.

Il possédait vraiment un corps sculpté pour faire rêver les femmes, plus elle allait et venait le long de cette hampe veinée et plus elle se rendait compte à quel point il était bien bâti. Loucher sur son membre épais et dur à l’extrême l’excitait, elle sentait son entre-jambe humide d’impatience, et elle ne pouvait pas s’empêcher de se dandiner.

Sa façon de parler était naturelle, vulgaire, aussi. Kara releva les yeux vers son visage à la demande qu’il lui fit, la bouche luisante, elle marqua une pause d’abord immobile. Puis elle sourit, d’un air entendu, complice, plissant ses petits yeux en amandes avec délice, pour replonger entre ses cuisses, mordre légèrement l’os de son bassin, et venir lécher ses bourses consciencieusement.

Immédiatement, son corps s’électrisa à nouveau, comme sur pilote automatique, et ses mains se placèrent fermement sur la queue de Souta, pendant qu’elle gobait et suçait ses testicules avec un mélange de délicatesse et de fougue. Plus elle bougeait ses mains le long des veines, plus elle se sentait défaillir, tanguant avec fièvre. Après l’attention particulière qu’elle portait à ses bourses, elle releva légèrement le visage, appelée insatiablement vers ce gland luisant et brûlant, qu’elle lécha à nouveau en gémissant.

La sueur perlait déjà à la naissance de ses cheveux, et l’air dans la voiture était suffoquant ; ses mains cessèrent leur mouvement de va et vient, et vinrent se placer sur ses seins, elle compressa l’un contre l’autre, en emprisonnant le sexe tendu et vif entre eux. En levant les yeux vers Souta, elle pinça les lèvres en créant des fossettes au creux de ses joues, et entreprit de frotter sa poitrine, prenant le relai de ses doigts.

C’était complètement fou, pour Kara, qui n’avait pas l’habitude d’une telle pulsion instinctive, par dans un lieu public, toujours. Pas dans une voiture. Elle avait l’impression que son sang était de la lave, s’écoulant dans tout son corps en la brûlant. Elle se rendait compte à quel point Souta était sexy, attirant, provoquant, même, alors qu’il était nonchalant et simple. Un frisson de plaisir la fit sursauter.

Il avait l’air au bord de l’extase, elle ne voulait pas manquer l’étincelle dans son regard, elle y tenait trop désormais, et la jeune femme fixait avec passion le visage de son amant. Paradoxalement, elle le trouva beau dès qu’il se crispa, et dans un réflexe en dernière seconde, lâcha ses seins pour enfourner son gland dans sa bouche, et avaler les giclées chaudes. Elle avait un peu paniqué, finalement, se rendant compte qu’elle n’avait pas très envie d’être maculée de fluides pâteux et collant dans un parking souterrain.

Le liquide aigre lui brûla la gorge, mais elle frémissait de plaisir à chaque contraction. Savoir qu’elle pouvait faire venir un homme avec sa langue, sa main ou sa poitrine restait une fierté malsaine dont elle était fière, boostant sa confiance en elle. Lorsqu’il se fut calmé, Kara se détacha lentement de son sexe, un filet indistinct la reliant encore à lui, qu’elle essuya doucement de l’index.

Elle se mordit la lèvre, lécha sa bouche comme pour se nettoyer, et planta ses yeux bleus dans ceux de Souta, un petit sourire sarcastique aux lèvres.

« Hé bah alors, Souta, on sait pas se tenir ? »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 10:45:46
La femme timide et hésitante que j'ai rencontré hier et retrouvé aujourd'hui semble être une toute autre personne. Comme on le dit souvent, elles sont le jour et la nuit. Deux parfaites opposées. L'envoyer jouer et taquiner mes boules était surtout une façon de l'embêter car sur le moment j'étais certain qu'elle refuserait. Peu nombreuses sont les femmes à accepter d'aller jusque là. Et je suis tout excité à l'idée qu'elle n'en fasse as partie.

- Putain, ce que c'est bon.

Entre les bruits de succion qui résonnent dans la bagnole et les sensation qui les accompagne je suis en train de subir un supplice tellement agréable. De là-haut je ne vois que son front et ses petits yeux illuminés par un lueur perverse. Enfin, pas exactement. Ses mains viennent très rapidement remplacer sa bouche sur ma queue. Je vois celle-ci trembler à son contact. Sentir ses doigts fins s'enrouler et presser ma tige pour tenter de dévorer a proie à l'image d'un cobra renforce mon excitation.

Le prédateur est devenu la proie. Et de ce que j'en vois, elle ne ma lâchera pas avant d'obtenir ce qu'elle veut de moi. Quand elle desserre son emprise c'est pour moi laisser un doigt parcourir ma grosse veine. J'ignore ce qu'elle cherche à faire et pourtant ça fonctionne.

La sensation douce, humide et rugueuse de sa langue qui se pose régulièrement sur mon gland sensible, celle de ses lèvres fines et délicates qui peuvent le gober à tout moment lorsqu'elle ne se contente pas de me chauffer sur un bref baiser. Ou encore la chaleur de son souffle qui suffit presque à me faire vibrer complètement rien qu'en venant s'écraser sur ma peau sensible. C'est peut-être inconscient chez elle car elle ne semblait pas à l'aise au début. Et pourtant elle a une technique à la limite de la perfection.

Je ne dis pas du tout ça parce qu'elle arrive avec sa poitrine énorme pour prendre la relève et tenter de me donner le coup de grâce. Depuis le retrait de mon jean et de mon boxer il m'arrivait de les sentir s'écraser sur mes cuisses quand elle me suçait. C'était de brefs contacts excitants et furtifs. Jouer sur de petites choses durant l'acte est une évidence. Qu'on le fasse volontairement ou non.

Le clou du spectacle arrive donc. Elle n'a même pas besoin d'utiliser ses mains pour parvenir à glisser son nouveau jouet entre cette énorme poitrine si moelleuse. Les femmes optent souvent pour la tendresse au départ. Question de contrôle. Elles aiment savoir qu'elles ont le dessus sur leur homme et qu'il aime de qu'elles font, qu'il ne cherchera jamais à s'extirper de cette situation car il sera toujours perdant au final.
Dans son cas, la chose est légèrement différente. Elle vise directement la jugulaire, cherchant l'efficacité avant tout. Sa fellation n'est pas très baveuse et pourtant ma bite glisse sans souci dans cet étau chaud qui s'adapte à ses dimensions. Ce mélange entre douceur et pression. En fin de compte c'est une image qui lui ressemble bien depuis qu'on est entré dans cette voiture.

Les râles de plaisir s'enchainent et je ne cherche ni à retenir mes vocalises, ni mon orgasme. On n'est pas là pour ça de toute façon. Et quand on ne se retient pas devant cette avalanche d'attention, on se met à jouir plus vite que prévu. Ce qui entraîne un second problème. Comment la chose va se terminer ? Je peux pas saloper la bagnole sinon je suis dans une merde folle. Lui demander d'avaler ? Ca me semble jouable mais compliquer car elle voudra sûrement pas.
L'autre possibilité serait de lui jouir dessus et lui demander de sortir rapidement. Mais là ce serait encore pire. Ca reviendrait à dire "Allez, dehors, t'es toute crade !"

Et voilà qu'elle décide d'elle-même de prendre les devants. Quand la jouissance arrive enfin, ses fines lèvres viennent de nouveau engloutir mon gland d'une traite. Elle a clairement compris ce qui allait arriver sans que je lui dise quoique ce soit.
Après une activité aussi prolongée ma crème doit être plus gélatineuse que d'habitude. Sans parler de la quantité qui va avec. Pourtant elle avale tout, jusqu'à la dernière goutte. Ou morceau dans ce cas particulier.

Bien entamé par cet exercice, je laisse tomber ma tête sur le siège en la regardant, elle, qui me fixe dans le blanc des yeux.

- Non, j'ai du mal quand on s'occupe aussi bien de ma bite.

Je me redresse alors un peu et décide de laisser glisser ma main gauche sur son ventre. Cette dernière continue son chemin et arriver rapidement au niveau de sa culotte pour y glisser immédiatement et vérifier l'état des lieux.

A mon tour de la regarder avec un grand sourire.

- Jouer avec ma queue à l'air de bien te plaire.

Mes doigts se mettent à doucement frotter ses lèvres intimes et son clitoris. De tous petits contacts et frottements qui ont pour unique but de la chauffer davantage. Sauf que je me laisse emporter et glisse mon index et mon majeur en elle. Sa fente n'oppose aucune résistance. Pire, elle les aspire carrément.

- Ta bouche est pas la seule à vouloir y goûter.

Maintenant que la machine est lancée elle aura du mal à s'arrêter. Pas avant d'avoir atteint son objectif ou d'imploser à cause d'une surcharge. Mes doigts continuent de s'enfoncer un peu plus en frottant les parois sensibles de son sexe chaud et humide.

- On sera plus tranquilles ailleurs.

Pour mieux reprendre ma place et lui faire comprendre de retourner sur le siège passager le temps que je nous conduise ailleurs je retire mes doigts trempés d'entre ses cuisses et lui montre le résultat de ma brève exploration. Je les porte ensuite à ma bouche pour les sucer avant de les essuyer sur mon torse.

J'enclenche ensuite le contact et fait démarrer la voiture sans prendre la peine de ma rhabiller. La queue toujours tendue et à l'air libre. Mon éjaculation de tout à l'heure était si forte que du sperme se remet à fuir du gland en petite quantité.

- On va faire un jeu. D'ici à ce qu'on arrive, je dois pas débander une seule fois.

Bah ouais, ça peut être marrant.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 11:25:24
Loin de réfléchir à ses limites ou ce qu’elle faisait, Kara était en roues libres, elle ronronna lorsque Souta la complimenta, comme une gamine qu’on félicite, et mine de rien, cela l’encourageait, l’excitait encore. Elle sentait très bien sa main serpenter sur son ventre, dépasser son nombril, et s’aventurer sous sa culotte… Et elle savait combien leur échange torride l’avait rendu trempée.

Mais étrangement, elle n’en était pas gênée, au contraire, les mots de son partenaire la firent ricaner doucement.

« Tu te rends pas compte à quel point tu es sexy, je crois… »

Les caresses de ses doigts la firent immédiatement vibrer, c’était instinctif, elle lâcha un gémissement un peu plus fort, en laissant sa tête se balancer en arrière. Cette sensation était divine, Souta était doué, sans détour et cash, mais il était étonnant de délicatesse, de maîtrise… A côté, elle avait l’air d’une adolescente qu’on touche pour la première fois. Mais Kara n’y songeait pas, elle n’arrivait plus à réfléchir, tout son corps et son esprit n’avaient qu’une seule idée en tête : les doigts de Souta qui s’enfonçaient en elle, ses mouvements, ses caresses, les effleurements subtils ou appuyés.

Il avait raison, sa bouche n’était clairement pas à la seule à vouloir posséder le jeune homme, elle ne pouvait le nier, pas maintenant qu’il sentait la chaleur démente de sa chair où son cœur battait douloureusement.
Mais il semble avoir d’autres plans.

Chamboulée par ses caresses, Kara met du temps à comprendre ce qu’il attend d’elle, déjà prête à se laisser aller totalement sous ses mains, et perçoit enfin qu’il faut qu’elle s’installe de nouveau à sa place. Déjà ? Elle lui lance un regard interrogateur, peut-être même déçu… Frustré, en tout cas, ça, c’est sûr. Elle était trop excitée pour s’arrêter maintenant, elle allait lui rétorquer une plainte sévère quand elle percuta qu’il mettait la voiture en mouvement et sortait du parking.

Lorsqu’il suce ses propres doigts visqueux, Kara manque de défaillir. Ce geste est tellement vulgaire, tellement obscène… tellement érotique. Elle ouvre la bouche en o, soupirant d’émoi. C’était extrêmement efficace, elle se sent survoltée et… Il faut être sage, attendre, patienter. Quelle torture ! Ses sourcils se froncent.

« Bordel, j’espère que c’est pas loin ton endroit tranquille. »

Ca n’a pas intérêt, elle ne tiendra jamais plus de quelques kilomètres. Mètres ? Centimètres ? Elle fixe son sexe érigé et fier qui semble encore parfaitement apte à la contenter, et sa frustration lui tiraille l’intérieur des cuisses, qu’elle serre vivement comme pour se retenir. Cependant, les derniers mots de Souta font briller sa pupille, elle lève un sourcil espiègle en venant parler à son oreille, pendant qu’il conduit.

« Ah ouais ? » Ricanement, elle lèche le lobe de son oreille. « Nous fous pas dans un mur, trésor. » Ce petit jeu l’enflamme déjà, elle se dandine sur son siège, contorsionnée pour rester près du conducteur. 

Elle n’a pas fini sa phrase que ses mains reviennent déjà à la charge sur son sexe, l’une l’empoignant dans un mouvement appuyé, et l’autre glissant dessous pour caresser ses bourses. Elle se rend compte à quel point elle meurt d’envie de le sucer à nouveau, se retient, pousse des gémissements entre ses dents pour essayer de se contenir. La situation la rend électrique, elle n’aurait jamais cru pouvoir être aussi excitée par un quasi-inconnu dans une voiture.

Kara alterne ses douceurs en soufflant à son oreille des insanités. Elle ne réfléchit pas aux conneries qu’elle dit, comme dans un état second…

« Tu pourrais t’arrêter là, dans cette ruelle, et me prendre contre un mur. Oh, regarde, là il y a un hôtel ! J’ai envie de tes mains encore, tu me laisses sur ma faim, c’est cruel. Là, y a un jardin, trouvons un petit buisson, aller, s’il te plait. J’suis trempée, ne sois pas méchant. »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 12:38:06
La partie est lancée et ma chaude co-pilote est clairement prête à relever le défi. Me lécher l'oreille ans prévenir comme elle l'a fait un peu plus me provoquer un léger sursaut. Merde quoi ! Je m'attendais à certaines choses, mais clairement pas à celle-ci. Plus le temps passe et plus je trouve qu'elle cachait bien son jeu.

- Ouais, ce serait con.

Pour le moment je n'ai droit qu'au son et au toucher pour ne pas me laisser influencer. A la moindre seconde d’inattention je pourrais être tenter de lui faire des trucs. Un taaaaas de trucs. J'ai ces images dans ma tête. Des picotements dans les doigts en m'imaginant saisir cette énorme paire de seins pour me venger de ce qu'ils ont fait à ma queue plus tôt.
En temps normal c'est le cuir du volant qui m'aurait procuré cette sensation. Une preuve de plus que la situation est complètement folle et survoltée.

Mon bassin se tortille même par moments pour lui laisser encore plus de place afin qu'elle me branle et ma caresse bien comme il faut. Seigneur, ce que j'aime sentir ses mains sur mon corps. Autant en bas qu'en haut. La façon qu'elle a de les déplacer. C'est comme si elle cherchait à le mettre en pièce pour se l'approprier complètement. Et ça me plaît énormément.

Je m'attends à ce qu'elle me chauffe aussi verbalement car elle n'a quasiment plus aucune retenue désormais. On est loin du discours coincé de la vendeuse. Là, de manière brute et hard elle enchaîne des scénarios qui font tous bien envie.

- Ca me plaît l'idée du jardin. Par contre c'est pas mes mains qui t'attendent.

Un jardin ? Non, on dirait plutôt un petit parc. Désert à première vue alors qu'il fait beau et qu'en général tout le monde est dehors à cette heure. Suffit de voir la galerie marchande qui était bondée tout à l'heure. C'est bizarre.. Mais aussi très pratique.

Je commence alors à ralentir en cherchant un endroit où me garer. Le risque d'accident était quasiment limité, voir nul, je tiens le volant d'une main et pose l'autre sur sa tête pour la guider entre mes jambes.

- Reviens me sucer pendant que je cherche une place. Entraîne-toi dessus, car un truc me dit que ce sera pas la dernière fois que tu le feras.

Vu comment les choses se passent entre nous, cette situation sera la première d'une longue série. Kara a clairement des fantasmes à assouvir que je me ferais un plaisir d'expérimenter avec elle. Je continue de faire avancer la voiture, lentement. Quand je remarque une place libre. Je commence à faire tourner le volant pour m'y engouffrer quand... je décide de faire machine arrière et de continuer ma route. L'envie d'en profiter encore un peu est trop forte. Sentir sa langue se coller à ma hampe veineuse, l'entendre aspirer mon sexe et sa propre salive. Qui pourrait se retenir de faire un petit tour de plus ?
Et si ça se trouve il y a une meilleure place plus loin ?

Sauf que non, du coup je savoure chaque seconde en la regardant à l'oeuvre par instants vu la vitesse faible du véhicule. Jusqu'à retrouver la dite place.

- On est arrivé ma belle.

J'actionne le frein à main tout en gardant la main sur sa tête pour la laisser poursuivre jusqu'à ce qu'elle se rende compte de ce que je viens de lui annoncer. En quittant sa bouche délicate, ma bite se retrouve couverte de salive. Pulsante sans doute encore plus que tout à l'heure. L'idée de la prendre m'excite déjà énormément. Mais dehors ? C'est le bouquet. J'ai un mal pas possible à me retenir et me fous complètement que mon boxer se retrouve collé à ma queue lorsque je range ma marchandise et remonte mon pantalon dans la foulée.
L'idée de me balader à moitié à poil me dérange pas une seconde. Par contre ce sera dur de marcher avec un jean coincé au niveau des chevilles.

J'ouvre la portière rapidement, me précipite d'un pas rapide de son côté pour lui ouvrir et là, je la tire vers moi et l'embarque sur mon épaule comme une plume.
Dans la foulée j'active la fermeture automatique de la caisse et l'emmène dans la zone la plus tranquille et entourée de buissons ou d'arbres du parc et l'allonge par terre, sur le dos. En prenant quand même soin de glisser un doigt ou deux dans sa petite chatte humide en chemin. C'est elle qui a dit que ça lui manquait après tout. Je voudrais pas être un salaud.

Cette fois les positions sont différentes. A moi de me retrouver au-dessus. Je lui descends un peu plus sa robe pour avoir un parfait accès à ses seins sur lequel je fond comme le ferait un aigle sur sa proie. Ma bouche vient carrément engloutir sur téton gauche déjà dressé. Je colle ma langue dessus en lui faisant tracer des cercles autour de cette petite pointe sensible. Ma main droite venant s'occuper presque instantanément de son jumeau.

Je comptais jouer un peu avant de me lancer. Mais je crois que c'est inutile. Mon autre main remarque que c'est une vraie fontaine en bas. Ca coule tellement que je pourrais quasiment y entrer le poing complet.
D'un geste habile je déboucle ma ceinture et fait de nouveau sortir sa bête de sa cage en laissant son entrejambe respirer. Mon gland est si sensible qu'il me brûle presque. Si il pouvait parler il me supplierait de le faire entrer comme Kara l'avait fait dans la bagnole sur la route.

La main qui harcelait son téton jusque là vient se poser sur sa bouche quand j'entame le mouvement. Mon gland Violacé, et déterminé à écarter tout ce qui se trouvera sur son passage, s'engouffre dans son antre humide et brûlante.

- Putain ! Ce que t'es serrée !

Elle est pas humaine, si ? Parce que j'ai déjà affronté un gars qui contrôle le feu et la température n'était pas aussi élevée. En poussant fort avec mes hanches je finis par faire entrer mon gland épais. Sans m'arrêter pour autant.
Un mélange entre une touche de sadisme et un geste involontaire me font lui mordre plus fort que prévu son téton en même temps que la poussée.
Heureusement que j'ai eu l'intelligence de garder une main sur sa bouche... Qui est d'ailleurs déjà en train de se faire couvrir de salive.
Voilà que j'arrive bientôt à la moitié. Merde, si elle est déjà bien serrée par là, ce sera quoi si j'essaie l'autre trou ?

Faudrait pas qu'elle ameute tout le quartier. Je la veux pour moi tout seul.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 14:02:14
Un long soupir languissant accompagna cette petite phrase anodine où Souta annonçait qu’il avait d’autres cadeaux pour elle que ses mains. C’était bateau et téléphoné, mais juste cela la fit onduler sur son siège, impatiente. Elle n’eut pas besoin qu’on la supplie trop longtemps pour que sa bouche rejoigne sa main, qu’elle se brûle sur la peau tendue à l’extrême, luisante et douce de l’embout pulsant. Il parlait avec un tel naturel que c’en était troublant. Sans fards, sans filtre, juste ce dont il avait envie, sans se prendre la tête. Ses mots résonnaient à ses oreilles comme s’il lui avait murmuré des obscénités.

Bien trop amoureuse de cette queue qu’elle suçait avec fougue, Kara mit un bon moment avant de se rendre compte que la voiture était arrêtée, n’ayant même pas remarqué que le conducteur avait prit son temps pour rallonger le plaisir. Elle rechigne à lâcher l’objet de ses convoitises, mais se redresse finalement, le temps de s’essuyer la bouche entrouverte avec une sorte de langueur dans les mouvements. Elle ne comprend pas vraiment ce qui se passe, en réalité. C’est compliqué de se concentrer sur autre chose que son désir qui hurle dans sa tête. Pas que dans sa tête.

Quand Souta la soulève aussi facilement que dans la cabine, Kara ronronne d’excitation. « Tu pourrais faire de moi ce que tu veux… » avant de se rendre compte qu’elle a pensé tout haut, en se demandant déjà si cela ne va pas lui jouer des tours. En réalité, il est bien plus puissant qu’elle, c’est certain, et elle a une petite voix très faible dans la tête qui lui dit qu’elle va finir lamentable, peut-être dans un fleuve, qu’il est dangereux, qu’il va la buter, finalement.

Mais même si c’est vrai, Kara estime qu’il semble bien décidé à la prendre avant, et … autant mourir après ça. Cette idée farfelue s’envole immédiatement lorsqu’elle se retrouve dos dans les herbes, la robe roulée à la va-vite pour le laisser dévorer sa poitrine. Elle ouvre grand la bouche sans pouvoir se retenir de geindre. C’est trop bon pour réussir à se réfréner, la langue est trop agile, et combiné à ses doigts qui martyrise son vis-à-vis, Kara sent la tête lui tourner.

En entendant la bouche de ceinture, la tension monte instantanément, elle sait ce qui va arriver, elle frémit, impatiente, elle jubile d’avance, l’encourageant en soufflant de petits « oui, oui ! » avant qu’elle ne se fasse bâillonner. Ce simple geste l’excite sans qu’elle ne puisse rien y faire, ses mains lâchent les brins d’herbe qu’elle arrachait nerveusement pour s’enfoncer dans la jungle de ses cheveux argentés.  Il a bien fait de poser sa paume sur ses lèvres, elle a envie de hurler dès qu’il s’insère en elle.

Ses cuisses s’écartant bien plus pour lui laisser toute latitude, sentant la résistance de son corps face à son sexe épais, et elle plisse les yeux sous un mélange d’appréhension et de fièvre. Elle est bouillante, et son gland qui écartent ses parois en feu a l’air d’un tison ardent. Au moment où l’embout la pénètre totalement, Kara se contracte et se tord de plaisir, grogne de désir contre sa main, peste de ne pouvoir s’exprimer, tant elle a été foudroyée par cette morsure sur son sein. C’était brutal et violent, mais pourtant, elle a aimé… Elle se posait la question plus tard si c’était normal, ou non, trop accaparée par le membre dur qui l’envahissait.

Souta a clairement bien fait de la rendre muette, elle ondule avec frénésie et lèche désormais la peau à sa portée, entre ses doigts, ses cuisses se refermant autour de son bassin pour accentuer la pénétration, et tenter d’apporter son rythme. Son corps réclame le mouvement, elle veut qu’il bouge en elle, c’est vital !
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 14:56:25
La chaleur que dégage son corps est aussi contagieuse que son excitation qui est en train d'atteindre des sommets. Ca me surprendrait pas une seconde de voir sa silhouette imprimée sur le sol après avoir fait disparaître l'herbe sous son corps fiévreux quand on se relèvera.

- Hmmmnnnnnnnn !

Le long soupir qui suit est le résultat d'une double sensation. Plaisir et douleur se mélangent dans un cocktail enivrant qui me pousse à aller encore plus loin. Physiquement et mentalement. J'ai du mal à contrôler mes mouvements à tous les endroits qui stimulent son corps. Ma prise se défait légèrement au niveau de sa bouche.
Sans réfléchir je desserre ma poigne et laisse glisser trois doigts entre ses lèvres. Les sucer gardera sa bouche occupée et bloquera en partie ses gémissements de plaisir.

Ma seconde main se pose sur un de ses cuisses pour l'ouvrir légèrement et me permettre de poursuivre ma progression. Elle est tellement étroite que chaque centimètre d'enfoui dans ce four m'arrache un grognement supplémentaire. J'ai l'impression de déflorer une vierge tellement c'est difficile. Pourtant elle est trempée là-dessous. Qu'est-ce que ce serait sans ?

Plus haut mes dents relâchent leur emprise sur ce téton que je n'arrête pas de lécher pour autant. Des lèvres je suce et tète la bête comme le ferait un gros bébé.

Arrivé aux trois quarts je me retire délicatement pour revenir de façon plus sèche. Un coup de rein compact mais bien dosé. Ses parois continuent d'opposer une faible résistance. Son corps veut me résister alors qu'il doit savoir qu'il n'a aucun chance d'y parvenir. Cette simple pensée me fait sourire et y aller de plus belle.

A la cinquième pénétration j'aspire aussi fort que je peux son sein pour le voir s'étirer. Je le recrache de façon vulgaire dans un bruit sale et humide sous ses yeux.

- T'es pas habituée à t'en prendre une aussi grosse, hein ?

Je me renfonce immédiatement en elle d'un coup sec. Encore une fois jusqu'aux trois quarts. J'installe ensuite un rythme plus rapide pour qu'elle s'y habitue. Que sa chatte s'ouvre sur le passage de ma trique puissante et épaisse pour finir par épouser ses formes le moment venu. Un moment qui finira par se produire inévitablement.

Ma main sur sa cuisse ouvre encore un peu plus ses jambes pour me mettre à la caresser en même temps. Je reste dans cette position pendant bien cinq minutes. Chaque coup de rein plus énergique que le précédent, plus rapide. Sans pour autant la pilonner comme une brute. C'est beaucoup trop tôt pour ça.

Le sexe toujours logé en elle, je tente une acrobatie pour corser les choses. Et pour ça j'ai besoin de mes deux mains. Je me saisis de ses chevilles pour relever ses jambes et les rabattre sur elle même. C'est d'ailleurs dans cette configuration que je poursuis mes assauts.
Elle sur le dos, les jambes complètement écartés et tenue par les chevilles.

- Si quelqu'un passe dans le coin il verra tout.

Lors de première poussée j'écrase lentement mon corps sur le sien. Jusqu'à ce que mon visage se rapproche dangereusement du sien, comme pour tenter de l'embrasser. A la place je lui susurre.

- Il verra ton vrai visage, celui d'une salope qui aime se faire baiser en public.

Je recule ensuite le visage sans déplacer mes hanches. Ho non, je vais commencer à m'y mettre sérieusement. Dans cette position il suffit de pousser et remonter. Mes cheveux me gênent un peu, mais c'est un faible prix à payer. Ma respiration également se veut plus lourde et audible.
Les muscles de mon bassin se contractent et lancent la machine. Une pluie de coups de reins viennent s'abattre sur le corps pulpeux de la belle Kara.

Mes cuisses claquent contre les siennes dès que la cadence augmente. Encore un peu plus et mes couilles en feraient autant sur ses fesses. Malheureusement il faudra du temps pour qu'elle s'habitue à la taille de mon membre. Puis de toute matière ça gâcherait une partie du plaisir.

Je veux la faire s'y habituer petit à petit. Qu'elle découvre les différentes sensations que cela pourra lui procurer sur la durée. Quand mon gland viendra embrasser son col dans une pénétration digne de ce nom.
Parce que ce qu'on fait là ne sont, au final, que des préliminaires.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 15:41:04
Il était évident que Kara n’avait jamais connu de partenaire aussi bien bâti, mais Souta faisait preuve d’une arrogance qui la fit sourire, entre deux succions de ses doigts qu’elle malmène depuis un bon moment, se vengeant sans doute des délicieux mouvements, alors qu’il s’enfonce centimètres par centimètres en elle.

Il semble augmenter la cadence à chaque fois qu’il lui parler, et la jeune femme commence à penser qu’il pourrait peut-être causer un peu plus. Pour voir. Elle ignore où sont les limites de Souta, mais clairement, elle navigue à vue, ignorant les siennes… Elle n’aurait jamais cru pouvoir être troublée dans une cabine d’essayage, avec des vendeuses juste derrière le rideau. C’était pire pour le parking, elle aimait le confort, les matelas moelleux, les ambiances tamisées pour qu’on ne remarque par trop son corps… Là, c’était le summum de la perversion, pour elle.

Ils baisaient dans un lieu public potentiellement remplis de gens divers, des familles, des enfants même. Ils n’étaient pas en vue, mais était-on à l’abri d’un ballon qui roule dans les buissons ? Cette pensée lui fit peur, une unique seconde, car celle d’après, elle se retrouve les jambes en l’air, et les mains fermes de Souta emprisonnent ses chevilles. Kara siffle un gémissement rauque, cette position comprime ses parois autour de ce sexe imposant qu’elle sent pulper contre sa peau sensible et brûlante.

Pour la narguer, la défier peut-être, l’exciter surement, il vient tout contre elle en l’écrasant pour lui décrire presque cette situation obscène. Elle tire le cou, pour atteindre ses lèvres, en vain. Il contrôle parfaitement la distance entre leurs visages. Il joue avec elle. Kara grogne mais est touchée en plein cœur par sa petite pique. Est-ce qu’il vient vraiment de l’insulter ?!

Elle écarquille les yeux et ressent une excitation sans nom, se crispant et donnant un coup de rein d’instinct. Quel enfoiré ! Elle l’adore. Elle adore cette queue énorme qui a l’air de s’installer lentement, c’est frustrant, mais elle a également conscience que des coups secs seraient douloureux… Malgré le désir bouillant qui l’enivre, Souta savait parfaitement doser ses assauts, il devait en baiser, des nanas… Un gémissement surexcité s’éleva un peu plus fort que les autres, quand il claque en rythme son corps contre le sien.

La sensation de son bas-ventre est incroyable. Elle pensait quand même que c’était assez cliché de vanter la taille des sexes masculins, mais elle ne pourrait plus être hypocrite. C’était dingue. C’était si bon. Trop bon. Et si c’était même pas encore totalement en elle… Cette constatation la fit frissonner d’impatience, elle piaffait en étirant les bras pour passer l’une d’entre elle dans ses cheveux gris. Agripper une mèche. Tirer légèrement.

L’autre, douce, poussait les mèches qui collait à son front par la sueur avec une sorte de tendresse que son regard rendait pourtant assez sale. Est-ce qu’il avait raison ? Est-ce qu’elle aimait se faire baiser en public ? Elle tira ses cheveux.

« Ferme-là, Souta. T’appelle ça de la baise ? »

Kara savait qu’elle allait le regretter, qu’elle n’était pas en position de force, mais quelque chose dans le regard d’ambre de son amant l’avait piquée au vif quand il l’avait traitée de salope. Elle ne savait pas si elle aimait ou non, mais son corps avait totalement été électrisé par cette insulte, et son bassin lui rendait ses coups de reins avec vigueur…

Elle avait de l’herbe dans les cheveux, de la buée dans les yeux, et elle le regardait avec défit. Comme si elle n’était pas déjà en péril après sa provocation, sa main jadis si douce sur son front caressa sa joue, avant de lui coller une gifle légère. Presque plus convaincante que celle qu’elle lui avait mis à son appartement…

« J’suis pas une salope. » Gémit-elle en roulant les yeux de plaisir.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 17:54:09
N'importe qui de normalement constitué s'énerverait en prenant un coup. Voir même en entendant une insulte, une moquerie, une critique. C'est parfaitement normal de réagir de manière négative quand quelqu'un cherche à vous atteindre d'une quelconque façon. Et je ne suis pas différents des autres êtres humains. Ce qui devrait signifier, dans le cas présent, que sa claque me pousse à réagir en conséquence.

Le résultat est probablement dû à un ongle ou une bague. Ma lèvre inférieure saigne et ce n'est pas parce que celle-ci s'est frottée ou cognée contre une dent au passage. Ma réaction est sûrement différente de celle qu'elle s'imaginait. Ou peut-être qu'elle cherche justement à m'énerver pour que je la baise comme une actrice de porno, un vulgaire objet, un trou à bites comme certaines personnes les surnomment.

- Hé hé...

Moi cela me fait rire. Pas par moquerie, pas par supériorité. Je trouve juste ça amusant et excitant à la fois. L'excitation et le plaisir peuvent se matérialiser sous tant de formes différentes.
D'un coup de langue habile je lèche ma plaie ouverte et avale les quelques gouttes de sang qui en sortaient.
Je commence alors à y aller plus fort en elle. Mon élan la fait se soulever un très bref instant. Mes hanches font le sens inverse pour me laisser sortir en remontant et je retourne m'enfoncer en elle en soupirant encore plus fort qu'avant. De façon très exagérée.

- T'as raison, t'es pas une salope.

Au même moment où ma phrase se termine, je coince ma queue gonflée et tremblant aussi profondément que je le peux en elle. Ce qui m'arrache une écrasante sensation au passage. Mais je peux gérer ça.

Je lâche alors ses chevilles pour glisser l'intérieur de mes coudes dans ceux de ses genoux et je la soulève une nouvelle fois, avec une facilité déconcertante, pour nous retrouver debout. A peine arrivés sur mes pieds, je fais descendre mes bras pour que son corps en fasse autant. Mon gland et la première moitié de mon sexe entrent en elle comme dans du beurre fondu.
Modeler cette chatte selon mes mensurations pendra un moment. En tout cas le résultat est parfait pour le moment.

Arrivé à mi-chemin je m'arrête exprès pour la regarder droit dans les yeux en souriant autant qu'après sa claque alors que des premiers signes de fatigue font leur apparition.

- T'es un grosse salope.

Je fais alors remonter mes bras et son corps. Et je décontracte mes muscles pour la laisser tomber et s'empaler sur ma trique tendue sans l'avertir. La contraction de ses parois sur ma bite est à la limite de l'insoutenable. Merde alors ! Elle a de la ressource et se laisse pas faire.

- Tu crains plus de pas jouir que de te faire surprendre. Avoue...

Cette fois j'opte pour un autre angle d'attaque. Je contracte le bassin et utilise mes hanches sur un mouvement rapide et compact pour la faire littéralement rebondir sur ma bite. Je pourrais prendre appui contre un arbre pour me faciliter les choses. Mais la tenir en l'air sans lui laisser la moindre échappatoire et la faire se sentir vulnérable au possible est un petit bonus malsain qui m'excite encore plus.

Je commence alors à la pilonner plus brutalement et sèchement qu'avant en ne cherchant qu'à la faire crier, grimacer, couiner. Qu'elle rameute tout le quartier s'il le faut, car je la lâcherai pas avant qu'elle accepte la situation.

Mes coups de bites sont brutaux, la façon de détendre les muscles de mes bras se fait sur un faux rythme pour qu'elle ne puisse pas les anticiper. Je mise tout sur des cadences et des poussées différentes. Mon corps tout entier me brûle et la seule source de fraîcheur que j'ai sont ces mains douces alors qu'elles sont désormais loin d'être froides.

- Hmmmmmmm ! Putain ! Cette chatte !

Comme dans la voiture, je suis pas là pour savourer au maximum et prendre mon temps. Plus maintenant en tout cas. J'ai pris sur moi pour l'habituer, la travailler au corps comme on dit. Mais là je vais pas me retenir et la baiser comme elle le souhaite au fond d'elle.

C'est pourquoi mes mains se saisissent de ses hanches pour m'offrir un meilleur appui. Mes doigts viennent s'y coller, s'enfoncer dans sa chair tendre.
De là, c'est en mode bestial que je passe. Mes mains, mes bras, mes hanches... Tout se déchaîne. Je sens chaque muscle de mon corps se contracter pendant que je passe à la vitesse supérieure. Mes mains tirent son corps léger vers le bas. Mes hanches vont se relever sur son bassin.

Ma bite trempée se fait masser et presser à la perfection par sa chatte. Je sens même du liquide dégouliner sur les derniers centimètres et mes couilles. L'orgasme arrive à grand pas.

- Putain... Ca vient... Je vais te... remplir !

Et aussitôt dis, aussitôt fait. Je ne pensais pas mes muscles capables de se contracter davantage et pourtant. Mes doigts s'enfoncent encore plus dans sa peau sans que je le veuille. L'orgasme est si grand que je ne contrôle plus tout mes gestes.

Pourtant ça ne m'arrête pas. Je lui redonne un coup de rein quand les deux premières giclées de crème sortent de mon gland. Et je recommence, sèchement, pour la suivante. J'avais les couilles si pleines qu'il me faut de longues secondes pour arrêter.
Le liquide gélatineux s'amasse en elle, je le sens. Celui-ci se met à couler depuis les infimes ouvertures à sa disposition pour dégouliner le long de ma tige et finir sur le sol.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 20:53:20
Souta était vraiment un mec ultra vulgaire, elle était persuadée qu’elle détestait les gens comme lui, que c’était réservé aux acteurs de X pas crédibles, que dans la vraie vie, il y avait plus de tendresse ou de silence… Elle se trompait lamentablement, et pire que tout, ses obscénités, ses positions non-conventionnelles… Ca la faisait vraiment triper. Même lorsqu’il se moque de sa gifle, elle n’arrive pas à lui en vouloir, comme si tout ça n’était qu’un jeu.

Un jeu d’adultes qui laissent aller leurs pulsions, et pour sa part, elle découvrait à chaque seconde combien cette situation la rendait folle de désir, folle de plaisir. Plus la respiration de Souta était bruyante, plus elle se sentait défaillir, c’était terriblement excitant de l’entendre réagir en même temps que ses coups de reins. Elle adorait l’idée de lui faire de l’effet, mais quand il la regarde droit dans les yeux pour l’insulter de grosse salope, Kara ouvre la bouche, choquée. Puis feule d’ivresse en roulant les yeux, puis revient le menacer du regard, puis frémit, puis le fixe.

« Connard. » Et pour autant… est-ce qu’il n’a pas raison ? Là tout de suite, être une salope, une grosse salope même, ce n’est pas le plus important dans son petit crâne qui tambourine et hurle ‘encore, encore ! Plus fort !’ Elle est choquée elle-même par son attitude, mais ne contrôle de toute façon plus rien : son instinct a pris le relais.

Il a tellement raison, merde. Elle veut réussir à reprendre un peu la main, bouger, onduler. Mais la position et le rythme imposé par son amant si musclé ne lui en laissent aucune possibilité. Elle est à sa merci, il la baise avec sauvagerie, et … merde, et elle aime ça.

A chaque accélération, à chaque fois qu’il la pénètre plus brutalement, Kara pense qu’elle ne va pas supporter davantage, que c’est trop, qu’elle ne peut endurer plus. Et pourtant… il monte encore en intensité, c’est infernal, elle se consume de l’intérieur, elle a du mal à se retenir de hurler. Kara a déjà oublié ce qu’il a dit juste avant, son cerveau est éteint, sa mémoire en pause, elle n’a que les sensations, que la brûlure, que le feu. C’est à la limite de la douleur. Non, c’est douloureux.

Plus il est vulgaire, plus Kara tremble, elle s’accroche à lui lorsqu’il balbutie un avertissement, enfonce ses ongles dans ses épaules, s’agrippe en gémissant fort à son oreille. Il n’avait pas menti… Elle se sent remplie par de longues et puissantes giclées bouillantes, frissonne de plaisir, serre son cou comme si elle voulait l’étrangler alors qu’il lui donne d’autres violents coups de butoir.

La brutalité de leur étreinte l’a épuisée, elle se sent comme une loque imbibée de foutre. C’est une sensation tellement bizarre. Elle frémit d’adorer ça. Halletante, la poitrine, les cuisses, le sexe en feu, elle a la voix rauque comme si elle allait s’étouffer.

« Oh, merde… Souta… je crois que t’as raison. » Elle plaque sa bouche sur le lobe de son oreille en ronronnant. « Je suis une grosse salope. » Toujours accrochée à lui, comme si elle craignait de tomber de ses bras, encore empalée sur son membre épais, Kara ajoute doucement d’une voix taquine. « Et j’ai pas joui. »
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Souta et Janus le mercredi 23 décembre 2020, 22:02:30
Lorsqu'elle me déclare ne pas avoir eu d'orgasme je me remets à sourire. Vraiment ? Dans son état actuel ? Après toutes les fois où j'ai senti que ma bite se faisait écraser par une pince hydraulique ? A d'autres. Mais je ne vais pas jouer son jeu. Oh que non, une idée plus amusante me vient à l'esprit et je vais la lui dévoiler dans quelques instants.

- Vraiment ? Aucun orgasme ? Pas même un petit ? Mince alors...

Ma queue, toujours dure et pulsante dans sa chatte qui baigne dans nos deux liquides, se remue pour touiller ce cocktail crémeux et pervers. L'étalant sur ses parois qui semblent plus sensibles qu'elle veut me le faire croire vu les expressions de son visage.

Je fais durer le jeu quelques secondes avant de la soulever assez haut pour que nos corps se séparent enfin. Mais pas complètement. Enfin, dans un sens. En la soulevant au de mes mains je garde sa chatte dégoulinante au-dessus du sol pour voir s'y former une petite flaque pâteuse et blanchâtre.

Une fois l'objectif atteint je dépose Kara au sol un peu plus loin en lui présentant la bête. Le gland qui empeste un puissant parfum de sperme se retrouve pile sous son nez.

- Quand on termine son dessert il faut nettoyer sa cuillère, non ?

Je m'avance un peu plus pour coller mon bout sur ses lèvres afin qu'elle me nettoie complètement la queue et les couilles qui sont aussi sales après tout ce qui a coulé dessus. Alors que ma queue entre doucement entre ses lèvres je pose ma main sur sa tête sans prévenir et la bloque où elle est.
Mon regard est fixe, au loin, comme à la recherche de quelque chose. La chose dure plusieurs longues secondes.

- Oups, j'ai cru voir quelqu'un arriver. Mais c'était juste un piaf.

Je relâche alors la pression sur son crâne et l'observe recracher ma bite désormais couverte de salive. Mais il en reste un peu, alors je l'encourage à continuer une petite minute pour ensuite lui présenter ms gros testicules encore bien chargés malgré ce qui vient de sortir entre ses cuisses plus tôt.
Mais il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre.

- C'est bon, ça devrait faire l'affaire.

Je l'interrompt alors et fais deux pas en arrière pour ranger mon attirail sous mon boxer dont le tissu me colle immédiatement. Vivement que je rentre prendre une douche sinon ça va renifler là-dessous. Puis je repars en avant dans la direction de Kara pour lui tendre la main afin qu'elle arrive à se relever et se plaquer contre un arbre à quelques centimètres de nous si besoin.
Elle a beau dire je vois bien que ses jambes flagellent. A ce rythme je suis parti pour la porter jusqu'à la bagnole. Ce que je fais assez rapidement sans lui demander son avis.

- Désolé, j'aurais bien voulu continuer jusqu'à te faire jouir. Mais la promesse était de t'offrir un petit dessert. Et tu me connais, j'aime pas forcer les choses.
Après, j'suis libre demain. Pourquoi tu passerai pas ? On pourrait essayer les consoles et... Je me rattraperai pour aujourd'hui.


Pour dire vrai, y mettre un terme ici me permet d'un côté de la pousser à revenir me voir car je sais qu'au fond d'elle l'envie de poursuivre et de recommence est présente. Tandis que de l'autre je vais arriver en retard chez moi. Enfin, je suis déjà en retard à en juger par l'horloge du parc.

On retourne alors à la voiture. Elle dans mes bras, soulevée comme une princesse alors que je viens de la ramoner comme un bête il y a encore même pas dix minutes. Je prends juste soin de récupérer une serviette sur la banquette arrière pour l'installer sur le siège passager. Parce qu'avec tout ce que je lui ai mis il y a des chances que ça continue de couler en chemin pour la déposer chez elle.
Titre: Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
Posté par: Kara Desco le mercredi 23 décembre 2020, 23:14:44
Kara fronça les sourcils en l’entendant douter de sa version et ricana contre son oreille, peut-être assez moqueuse cette fois. Elle faisait la maline, mais n’en menait pas large, ainsi empalée et tenue par les tripes, vulnérable, faible, essoufflée. Elle n’était pas grand-chose pour l’heure…

« J’vois pas pourquoi je te mentirais, et puis, j’crois que je connais un peu mieux mon corps que toi, hein. »

C’était bien un mec… Ils pensaient tout savoir. Quels petits prétentieux. Kara pourtant se sentait trop bien pour discuter, et elle avait aimé qu’il la taquine. Ne se doutant pas qu’il allait la faire vibrer encore, elle s’attendait à être reposée au sol, aussi ne fut-elle pas surprise au début d’être soulevée… Mais qu’il patiente ainsi, elle à bout de bras, si facilement. C’était impressionnant de force, elle observa son visage et n’en crut pas ses oreilles en retombant au sol, louchant sur son sexe encore dur, poisseux, dégueulasse, odorant.

Ça devrait la dégoûter.
Ses mots sont vulgaires, il est ordurier, elle déglutit. A-t-il vraiment pris en compte ce qu’elle venait de dire ? Kara était en train de se demander si elle n’avait pas eu raison, dans la voiture. Peut-être qu’il était vraiment comme pas mal d’hommes qu’elle côtoyait, que seul le propre plaisir était au centre des ébats ?

Cependant, quelque chose d’instinctif la pousse à ouvrir la bouche pour gober son gland chaud, le léchant consciencieusement le faisant ressortir par intermittence, le temps de passer sa langue sur toute sa longueur, descendre sucer ses bourses poisseuses. Ça devrait la dégoûter. Elle hallucine de sa propre bonne volonté.

Mais soudainement, elle se retrouve avec toute cette énorme queue dans la bouche, l’étouffant en lui arrachant un haut-le-cœur. Elle relève des yeux ronds et un peu suppliants vers son visage, comme pour lui réclamer de l’air, elle ne pourrait pas tenir longtemps, elle se demande déjà comment elle fait pour ne pas vomir. Sa main vient donner quelques coups implorant sur sa cuisse, pour qu’il la libère.

Et cet enfoiré ricane, elle grogne un inaudible « ‘onnar’ », son sexe lui refusant toute diction, elle regrette immédiatement son audace car elle à l’impression d’être asphyxiée. Dès qu’elle sent la pression se relâcher, elle expulse le membre brusquement, toussant, peinant à reprendre son souffle.

Souta n’a pas l’air d’avoir terminé son petit jeu, il lui impose de finir. « Mais quel enfoiré ! » Peste-t-elle, de moins en moins coopérative. L’épuisement joue sur son moral, et son cerveau s’éveille petit à petit… Quand elle le voit se rhabiller, Kara hallucine. Elle ouvre la bouche pour protester, mais son corps se rappelle à son bon souvenir : elle peine à se redresser, elle a l’air d’avoir pris 10 ans.

Faisant profil bas, donc, elle se laisse porter et doit bien avouer que c’est salvateur. Ses jambes n’avaient pas l’air de pouvoir la porter jusqu’à la voiture, de toute façon. Elle a les hanches explosées, et pas seulement… Elle se sentait un peu mal, presque grognon… Comme si elle réalisait au fur et à mesure jusqu’où elle était allée avec lui. Pour lui.

Ses excuses lui laissèrent un goût amer, mais elle n’en rajouta pas, elle avait peur de dire une connerie. De râler. Kara ne pouvait plus se défaire d’une idée qui envahissait insidieusement son esprit : elle c’était faite avoir. Elle n’arrivait pas à expliquer grand-chose, mais c’était une impression qui laissait un arrière-goût aussi acre que le foutre qu’elle avait avalé en grande quantité et qui grattait toujours sa glotte, d’ailleurs.

Une fois délicatement posée sur une serviette afin de garantir l’intégrité du cuir des sièges de cette fameuse voiture de prêt, la jeune femme estima qu’il fallait quand même lui répondre, se racla la gorge, et se rhabilla du mieux qu’elle put dans l’habitacle.

« Euh, je bosse demain en journée mais. » Pourquoi elle faisait ça ? Il était évident qu’il fallait dire non. « Je peux passer après le taf, ouais. »

Fuis Kara, n’y va pas, c’était déjà assez hard et étrange aujourd’hui, ça risquait d’être pire ensuite… Elle se dandina sur son siège, peinant à trouver une position qui ne soit pas douloureuse. Merde, elle était complètement barge. C’était pas dans une camionnette qu’elle allait finir, c’était juste séquestrée dans l’appart de Souta.

D’une voix un peu éteinte, elle lui indiqua l’itinéraire à prendre pour la conduire chez elle, et à la dernière minute, comme un flash lucide, lui mentit pour lui désigner une rue plus loin.

« Dépose-moi là, jvais finir à pieds. » Oui, à pieds, même si elle devait rentrer en rampant, songea-t-elle en récupérant son sac et ouvrant la portière pour ne pas lui laisser le choix. Elle voulait une douche, là, tout de suite. Se sentait lâche, sale. Elle se dégoûtait.

« Euh. Hé ben…. Euh. » Elle tourna les yeux vers lui, fit un petit sourire nerveux. « A demain. » Mais quelque chose l’empêcha de s’enfuir trop vite, elle allait sortir, se ravisa, revint pour ajouter. « Euh, encore merci pour les robes. C’était… enfin, c’était pas obligé, vraiment. Mais. Ben. Merci quoi. »

Elle toussa, avec une grimace, sa gorge était irritée, et se leva pour quitter la bagnole de sport.