Le Grand Jeu
Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Kamui Meisa le vendredi 14 août 2009, 03:46:30
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Le manoir était vide... et je sentais qu'il le resterait. Quelques choses dans les étoiles me disaient que j'allais avoir beaucoup de souffrance, ce soir... et j'étais sur de ne pas me tromper. Je n'avais pas peur d'avoir mal, mais la douleur psychologique que ce destin me prévoyait me faisait très peur. Je savais qu'Abigaelle en serait la cause. Couvert de la tête aux pieds de bandages, qui ne montraient que mes yeux et ma bouche, mon nez étant voilé par une bandelette qui n'obstruait pas mes fosses nasales. J'avais pratiquement l'air d'une momie, mais les brûlures avaient tendance à guérir bien plus lentement que les plaies normales. J'avais depuis peu ramenée ma sœur Taya chez moi, elle était pratiquement le seul rempart que j'avais de poursuivre mon épouse une nouvelle fois. Il y a une semaine, l'alliance en orichalque que j'ai moi-même ensorcelée s'est fracturée. Je savais ce que cela voulais dire. Quelque chose s'interposait entre moi et Abigaelle. Je savais que cette fois, j'allais avoir très mal et poser des gestes regrettable.
Regardant par la fenêtre, vêtu d'un hakama, je laissai la brise nocturne souffler dans mes cheveux. J'entendis la voix de ma servante qui m'annonçait qu'elle m'apportait du saké, le déposant sur la table de nuit. Elle me regarda un moment, inquiète, puis s'éloigna, sortant par la porte. Lorsque la porte claqua légèrement, je pris la bouteille d'alcool et j'en pris une légère gorgée avant de le déposer. Je regardai mon alliance, la caressant doucement entre mon pouce et mon index et je la portai à mes lèvres pour l'embrasser, comme pour me rassurer. Je sentis une nouvelle craquelure se former sous mes lèvres, me faisant tressaillir. J'empoignai la bouteille et je la vidai d'un trait pour effacer la douleur que cette marque éveillait en moi. Je déposai à nouveau l'objet, toussotant violemment. Je sentis alors une présence dans mon dos. Je me retournai et je fis un grand sourire, comme j'ai l'habitude de faire à mon épouse lorsqu'elle revenait de voyage. Alors, je sentis mon anneau se broyer et tomber en cendre, ainsi que le faisait celui d'Abigaelle. Je perdais alors mon sourire. La colère montait déjà en moi et je ne savais pas pourquoi. Je l'appelai par son véritable nom, pour la première fois depuis que je l'ai à mes côtés. Juste à la voir, je savais qu'elle avait touché à ce pendentif enchanté. Cet objet l'avait totalement éveillée et je me doutais bien de ses choix.
-Fiela... Explique-moi...
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Pourquoi devais-je revenir dans ce manoir. Pour expliquer à Kamui que j'étaie devenue une déesse et que je ne pouvais plus le côtoyer, d'un côté car mon vice me disais de ne plus m'attacher à quelqu'un et d'un autre pour le protéger, on ne sait jamais avec les autres divinités. Mais est-ce que Kamui accepterait ce choix ? Ma laissera-t-il que sa partir, sans doute à jamais ? Je triturais l'esprit pour trouver une explication qui lui fasse le moins mal, mais je n'en trouva pas. Il allait énormément souffrir, encore plus que son attente d'un an, je ne savais pas comment réagir. J'apparus dans le manoir et croise Mistile qui vint me dire.
- Je croit que tu devrais attendre un peu, au vue de son état, il a du boire toute la bouteille de saké qu'une servante a emmenée, je ne voulais pas qu'il pense à toi si c'était moi qui lui avait emportée.
- Plus on attendra, plus dure sera la douleur de chacun.
Mistile me conduisit vers la chambre de Kamui, j'ouvris avec douceur pour le voir de dos. Je voulut ouvrir la bouche pour lui dire bonsoir, comme d'habitude, mais voir le visage en colère de Kamui et nos anneaux de fiançailles se consumer, retint cette phrase dans ma gorge. Il demandait des explication, je ne savais par quoi commencer et Mistile se mit entre moi et Kamui, pour finir par s'agenouiller devant le maître de maison.
- Je suis la seule fautive, les cartes ont parlés et même moi je n'y peut rien, c'était cela où dans le futur vous seriez tous mort, moi y comprit. Si Fiela n'était pas devenue une déesse, une horde de démon aurait attenté à votre vie, ainsi que des anges. Vous ne le savez peut être pas, mais votre union représente un danger pour les démons et les anges. Car une divinité ne devrais jamais concevoir un enfant d'un être démoniaque, même refoulé.
Je voie bien que cela ne fais que d'énerver encore plus Kamui d'entendre des explications de Mistile et pour sa sécurité, je la pousse sur le côté et prend une voix forte, je n'avais jamais prit se ton pour mon aimé, mais je me devais à cet instant d'être forte et inflexible.
- Devenir une déesse implique deux chose, d'abord je dois avoir impérativement des fidèles, sinon je m'affaiblit énormément, sans disciple un dieu n'est pas plus fort qu'un simple mortel. La deuxième chose est que je ne dois plus avoir de relation comme la tienne, car cela me ferait trop de mal de devoir voir à chaque fois l'être aimé. Je dois partir, je ne sais pas si un jour je pourrais revenir, mais j'en doute. Ayant déjà ma première prêtresse je dois la protéger. Je te rassure d'une chose, j'ai passé sde merveilleux moment avec toi et je en t'oublierais jamais.
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Je regardai Fiela, les poings si serrés que mes bandages en criaient. Même avec huit amphores d'alcool, je ne parviens pas à me saouler, alors, j'avais les idées ô combien clair. Malgré les explications de Mystile, je n'arrivais pas à me calmer. Peu importe ce qu'elle me disait, je savais une chose, Fiela m'abandonnait, tout comme Izuna avant elle, parce qu'elle avait un devoir qui me dépassait. Ma vue se teintait de rouge tellement j'étais furieux. Les volutes de poussière de mon anneau d'orichalque ne reprenait pas forme. Lorsque la femme de ma vie prit la parole, de sombres ailes noires immatérielles commencèrent à s'agiter dans mon dos, alors que j'essayai de me retenir. Zirach commençait à faire savoir son avis dans mes pensées, que cette femme ne m'a jamais aimé, qu'elle avait déjà son but en tête lors de notre rencontre, que j'ai été bête de retomber à nouveau dans les filets d'une femme et que je devais lui rendre chaque douleur qu'elle me causait par son départ, mais j'essayai de faire fi de cette voix. Dans ma gorge serrée, des mots finirent par surgir.
-Je croyais vraiment que tu m'aimais, ô cruelle Fiela... j'aurais affronté démons et anges, voir dieux, juste pour t'avoir à mes côtés...
Alors apparut Ama, une petite homuncule que j'ai fait moi-même, car je savais qu'en raison de son destin, Fiela ne pourrait procréer avec moi. Maintenant, je me doutes davantage qu'elle se réservait pour un autre plus haut dans la hiérarchie divine que moi, misérable immortel de sang démoniaque mêlé à celui d'une humaine. La petite enfant restait cachée derrière la porte, assistant pour la première fois à une dispute entre ses "parents" et elle avait très peur. Pour la première fois depuis que je l'ai créée, elle me voyait dans une colère abominable. Je faisais peur à voir, avec ces volutes de fumée qui formaient des ailes noires. L'enfant regarda sa maman, toute tremblante, se demandant ce qui se passait et pourquoi son papa était aussi fâché. Sa petite voix, imperceptible à nos oreilles pour le moment, chuchota:
-Otosan... Okasan... (soit l'équivalant de papa et maman en japonais)
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Il continuait de s'énerver, la preuve était qu'il avait du mal à contenir sa rage et sa douleur qui firent apparaitre ces ailes démoniaque. Puis il me dit une phrase qui me fit mal, bien sur que je l'aimais, bien sur que je savait qu'il se sacrifierait pour m'avoir. Mais cette phrase en fit raisonner une autre dans ma tête.
Mistile se mit à crier comme quoi si l'on voulait se foutre sur la gueule, on devait le faire hors de la vue et de l'ouïe de la petite. Aussi ma "soeur" prit la petite et l'emmena loin de notre querelle et essayant de l'expliquer d'un manière imagé ce qu'il se passait. Une fois la porte fermé je me mis à crier.
- Tu es con ou tu le fais exprès ?! Moi aussi je t'aime et je ne tient pas à prendre avoir quelqu'un d'autre dans la vie après toi, mais le situation est la suivante. En tant que déesse je peux vous protéger, comme tu m'as protégé jadis ! Je ne savais pas que cela allait me changer de cette manière, mais ce qui est fait est fait ! Aussi je vais te demander une chose ! Es-tu prêt à me laisser partir faire mon devoir !
Je n'en pouvait plus de le voir comme ça, cela me blessais de lui dire de partir, mais c'était pour leur bien. Si il répondait oui, tant mieux, si cela était négatif je n'aurais plus le choix et devais le blesser pour lui imprimer que je le quittais.
Mistile était revenue et voyait la tension entre nous et se mit au seul endroit où une attaque l'aurait touchée à coup sur, ma "soeur" ne voulait pas voir se battre deux personne qu'elle chérissait.
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Lorsqu'elle m'engueula, mes ailes se mirent a faire de grands mouvements. Zirach allait passer à l'action. Accumulant ma colère, me tourmentant de paroles et de souvenirs pour que finalement, je cèdes et lui laisse le contrôle. Je tremblais fortement un moment, puis mes iris et pupilles devinrent verticales et froides. Mon regard se leva sur Fiela. Je tentai de retenir mes bras pour empêcher Zirach de poser le moindre geste contre mon ancienne épouse. Il ricana.
-Tu essayes vraiment de faire croire que tu as des sentiments envers lui? Que tu l'aimes et que tu veux le laisser seul? Tes propos n'ont absolument aucun sens et d'ailleurs, tu lui mens. Tu adores le voir se tortiller comme un ver au moment où il se fait accrocher au bout d'un hameçon et tu aime le voir souffrir. Rappelle-toi, tu t'es enfuie et il t'a recherchée. Tu l'as empêché de te ramener et tu lui as fait signer un contrat qui l'empêchait d'être à tes côtés, puis, tu reviens. Tu lui dis que tu l'aimes et que tu veux que vous vous mariez, lui accordant l'espoir d'être heureux pour l'éternité à tes côtés, que tout sera éternel et aujourd'hui, tu lui dis que c'est fini et que tu pars pour de bon pour la simple raison que tu es devenue une déesse. Désolé, chère Abigaelle, mais tu es encore plus cruelle et froide que moi.
Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres et je me mis à me diriger vers elle. Puis une main se leva, malgré que j'essayai de l'en empêcher. Il prononça un mot, un seul mot dans la langue d'Éden, la Première Langue. Un sortilège de mort destiné à Fiela. Sachant ce qu'il tentait de faire, je lançai de mon coté un autre sort, une protection dont mon épouse n'aura jamais conscience que j'ai jetée pour la protéger. Ma voix raisonna, sombre, annoncatrice de mort.
-Evreb! (Meurs!)
Une ombre, créée par cette simple parole et ordre, quitta ma paume et se précipita vers Fiela... mais heurta à la place Mystile. L'homuncule tomba alors au sol, décédée. Moi, je regardais la scène, tremblant de l'intérieur. Je venais de tuer Mystile et j'ai essayé d'attaquer la femme que j'aime. Le pire, c'est que je ne pouvais pas demander pardon. Un long rire quitta mes lèvres.
-Esvea unes deblaka, osoe nos kova... Oes torhe. (Elle est marrante, ta petite servante... et bête.)
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Je vit l'autre entité dormant dans Kamui ressurgir, dès cet instant je sus que Zirach, ne me ferrais pas de cadeau, j'avais depuis longtemps songé à le détruire sang toucher à Kamui, aussi je n'eus qu'un petit rire devant son explication vaseuse, il ne savait ce qu'était l'amour, alors il ne pouvait surtout pas faire de commentaire sur ce sujet. Puis ce que je redoutais arriva, il voulut utiliser la magie de la première langue, je savait heureusement faire ces sort sans les prononcer.
Au moment où j'allais réduire à néant son sort, Mistile se mit entre le projectile mortuaire et moi. elle s'effondra au sol, à ce moment, mes yeux s'emplissaient de larme et mon aura devint faible. Puis à la phrase de cette larve, l'aura divin me composant explosa, le plaquant voilement contre le mur.
- regarde donc ce que tu ne pourras pas faire démons de dernière zone.
Je me mit à chanter une mélodie en Eden, mais cet Eden là était encore plus ancien que celui utilisé par Zirach, le pauvre ne devais pas très bien comprendre le sens de mot aussi imagé. un aura noir et blanc entoura la morte et l'on put la voir revenir à la vie. une fois son cœur rebattant correctement je me dirigea vers mon mari et dit d'une voix douce et avec toute la vérité pouvant sortir de mon être.
- Kamui, je vais devoir te faire mal, je vais devoir te quitter, mais si un jour je peux revenir ici, dans ce manoir, alors je reviendrais, avec une rose blanche, avec de nouvelle alliance et si je peux le faire je redeviendrais Abigaëlle, celle que tu as toujours connut.
De ma mains droite naquit de la lumière qui s'enfonça dans le corps de Kamui pour en faire sortir le démon qui avait osé touché à ma soeur et futur prêtresse. Avec son auter maine ténébreuse, elle soigna son aimé, toujours en prenant Zirach fermement, elle déposa une baiser sur ces lèvre et le pauvre prit une apprance solide de démon à se tordre de douleur. e dit avec froideur.
- Le seul vers de terre que je vois se tortiller c'est toi, mais peut être veus-tu que j'abrège tes souffrance ?
Le démon me supplia de lui laisser la vie sauve, je n'avais nullement envie de le voir encore une fois en vie, aussi je fit apparaitre la faux du Jugement, une faux qu'un dieux pouvais faire appel pour juger une âme et je lui décapita la tête, son corps se vit aspiré dans la faux. Puis épuisée par tous ces sort je titube, Mistile ayant retrouvée ces force me soutint.
- Kamui, sache une chose et une seule je t'aime et t'aimerais jusqu'à ma mort. Ne tente rien d'irréfléchi, car il se pourrait que je devienne un de tes adversaire, même si je ne te tuerais jamais, je pourrais te faire beaucoup de mal.
Pour être sur qu'il ne tente pas de m'arrêter, je lui enfonça au poitrail une lance divine, qui ne ferait que le paralyser ,quand la lance s'enfonça j'eus une larme, la dernière larme que j'aurais devant mon époux.
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Lorsque je sentis la lumière s'enfoncer en moi, j'eus le souffle coupé et je sentis Zirach être expulsé de mon corps. Cette même magie guérit alors mes brûlures. Mais par la même occasion, mes bandages tombèrent, dévoilant ma tête aux cheveux étrangement rouges, tirant légèrement sur le brun. Je reculai contre le mur pour me maintenir en équilibre. Pour la première fois, je vis Fiela arracher une vie par vengeance. C'était un peu surprenant, mais c'était justifié. Haletant, je n'eus pas le moment de rien dire avant que Fiela ne m'enfonce une lance dans la poitrail. Je laissai échapper un gémissement, cloué au mur. En relevant la tête, je vis une larme couler des yeux de la belle demoiselle. Comme pour la retenir, j'étirai mon bras droit, j'attrapai sa chaude main gauche, incapable de la suivre, et je la portai à ma joue. Puis, déplaçant ce même bras, je l'attirai tout contre moi, retrouvant la douce chaleur de son corps.
-Fiela... ne pleures pas, ma chérie... si tu veux me quitter, alors part... mais si tu reviens un jour... soit toi-même... parce que je t'aime toi et pas les illusions...
Doucement, de ma main gauche, je caressai son beau visage, essuyant sa larme. La lance enfoncée dans ma poitrine se mit soudainement à disparaître et à lentement intégrer mon corps. Je sentis une brusque et soudaine puissance entrer en moi. Je vis alors de petites particules d'énergie se déposer sur la lance qui entrait en moi. Je regardai mon épouse et je compris que j'étais en train de lui prendre de son énergie. Mes yeux perdirent leur teinte bleue pour devenir d'un doux vert émeraude. Je lui souris gentiment et je m'emparai de ses lèvres. Il s'agissait bien de mon épouse, je ne peux pas oublier le goût divin de sa langue. Elle était déjà bien assez divine lorsque je l'ai recueilli, à mes yeux, et pour moi, elle était sublime. La lance fut totalement fondue en moi, mais je ne la poursuivrai pas. Je l'attire plus confortablement dans mes bras. Et je parlai alors, le trou béat dans ma poitrine commençant à cicatriser.
-Tu sais, Fiela... À mes yeux, tu es depuis toujours une déesse... et la seule que je vénères... et... je t'aime. Je t'aimerai toujours. J'ai fait des erreurs en ton encontre... et j'en suis navré...
Je lui souris, dévoilant mes petits crocs vampiriques. Dans mes yeux émeraudes plantés dans les siens, de petites flammes vertes dansaient, preuve qu'une partie d'elle était en moi et que, par accident, elle avait fait de moi une divinité partielle. Puis, je regardai Mystile et, d'un regard, je lui demandai pardon. Je regardai ensuite Fiela et je l'embrassai encore, car je désirais retarder le plus longtemps possible notre séparation. Lorsque j'eus mon compte, je plongeai mes yeux dans les siens.
-Envois quelqu'un de confiance me porter de tes nouvelles une fois de temps en temps... car si je n'en reçois pas pendant deux semaines... je te poursuivrai à nouveau... quitte à gravir l'Olympe pour te rejoindre...
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Tous ce qu'il dit, tous ce qu'il fit rendait la séparation très douloureuse. J'avais été surprise de voir sa nouvelle apparence, mais sa douceur et sa chaleur était celui du Kamui que j'aimais, je ne devais pas rester trop longtemps, sinon je n'aurais plus la force de partir.
- Je te le promet mon amour.
Puis je vis la lance ne faire qu'un avec mon aimé, je vis une partie de mon essence divine circuler dans le corps de Kamui, j'en fut étonnée et vis des changement comme la couleur de ces yeux, il emprisonna mes lèvres avec les siennes. Non je ne devais pas tomber maintenant, sinon je n'aurais plus envie de partir et j'attirerais des ennuis sur la famille que nous avons fait ensemble avec tous ceux qui ont passés du temps dans ce manoir.
Puis il me dit de lui envoyer quelqu'un en qui il aurait confiance toute les semaines pour ne pas l'inquieter et que si au bou de deux semaine il n'avais rien, il repartirait à ma recherche. Je formula une phrase.
- Tu sais je ne suis pas une divinité de naissance, et je suis assez mineur pour l'instant, je doute que l'Olympe me soit accordée pour l'instant, je tiens à rester dans les deux monde des mortels quelque temps, je ne tiens pas à devenir inaccessible à ceux que j'aime. Je te laisse Mistile, elle s'occupera à ma place de notre fille et je lui transmettrait mes message par la pensée. Je préfère partir maintenant, sinon se sera trop douloureux pour moi de quitter cette demeure.
Je fis un portail dimensionnel et le traverse très vite en prenant le soin de refermer complètement ce dernier.
Kamui eut comme cadeaux d'adieux une plume et un petit être qui était la résurrection de l'âme de la petite homonculus que Xatiav avait tuée par alchimie. C'était cela le cadeaux que je voulais lui faire quand j'étais revenue dans le manoir en tant que princesse démoniaque. La petite ouvrit les paupière et sourit.
- Fiela pas là ?
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Bouleversé, c'était le mot qui convenait le plus à mon actuel état. Je savais que cela finirait ainsi et je viens de la voir disparaitre dans un endroit où je ne pourrai la rejoindre. Je sentis mon c?ur se broyer et, incapable de rester debout, je glissai vers le sol et je m'y assis, me mettant à pleurer à chaudes larmes, tremblant de tous mes membres. Je répétai son nom une bonne dizaine de fois, serrant Hime, l'enfant homuncule que Xatiav avait créée pour moi et l'Izuna Kumiho, dans mes bras, désespéré et seul, encore une fois. Je l'ai aussi perdue et je ne sais même pas si elle reviendra un jour. Étais-je destiné à vivre des choses exceptionnelles pour ensuite en souffrir? Je regardai Mistile, mais j'avais beaucoup trop de mal à assimiler que ce ne sera pas les bras de mon aimée qui m'accueilleront à mon réveil, mais la chaude embrassade du néant. Je sentis alors les bras de Mistile me serrer bien fort contre elle, ainsi que Ama, tout juste revenue, pleurante elle aussi, ayant compris que sa maman ne sera plus là pour très longtemps. Un moment, nous restâmes ainsi puis, mes pleurs cessèrent. Je me levai, Ama et Hime dans les bras. Je les glissai sous les draps de mon lit et je les laissai là, leur disant de se reposer.. avant de m'affaler de tout mon long sur le sol, puis ce fut le noir.
Quelques jours plus tard, alité parce que déprimé et malade, les bras couverts de bandages pour protéger la peau rosée de ceux-ci, je regardai par la fenêtre de ma chambre, observant les roses blanches se fâner, ce qui m'attristait encore plus. Fiela n'étant plus à mes côtés, mon c?ur s'était fermé à tous, sauf à Taya, puisqu'Ama, Hime et Mistile me rappelaient trop la déesse qui a ravi mon c?ur, ce qui ne les empêchaient guère de me rendre régulièrement visite pour essayer de me remonter le moral. Puis vint un jour où Mistile vint me voir seule. J'étais enfin debout, portant une cotte de maille, un riche vêtement rouge de noble aux manches tombantes sur un chandail brun, un pantalon simple et des bottes brunes. Elle me posa une question, faisant résonner l'écho de la chambre.
-Que vas-tu faire?
-La guerre.
-À qui?
-Aux dieux.
- Et Reiseijou?
-Tu sais bien que je ne lui ferais jamais de mal... Je pars aujourd'hui et j'espères revenir dans un mois. Je sais bien que je ne suis pas le seul qui déteste ces êtres et beaucoup, j'en suis sûr, me rejoindront. Je commencerai ma croisade dans deux ans. Occupe-toi des enfants, contes-leur une histoire avant des les endormir et ne les laisse pas approche le saké
Sur ces mots, je me volatilisai en me servant des capacités divines dont j'ai hérité de Fiela pour me porter à la première cible de mes recherches. Me servant de mes nouveaux pouvoirs, je fis apparaître deux chiens démoniaques, des dobermans dont les chairs arrachées laissaient couler un flot continu de sang. Ils détalèrent vers deux temples, de Zeus et Arès, et s'attaquèrent aux gardes puis aux prêtres qui bénissaient les croyants ainsi que ceux-ci. Lorsque leur macabre tâche fut accomplie, ils ont écris avec leurs langues les mots: "Ragnarök arrive, Hérétiques, rassemblez-vous!".
Je posai mon regard sur ma main droite. Mon corps était capable d'assimiler l'énergie des entités, même moi, j'ai du mal à y croire. Je fermai les yeux et, pour la première fois, je priai. Je m'adressai à la seule divinité qu'aucun livre ne prononçait, qui vivra à jamais car ses prêtresses ne peuvent être attaquée par ma main, une main que je commande ou une main amie à la mienne, Mistile en est une preuve vivante: Fiela, divinité des vices et de la luxure, mais aussi, à mes yeux, seule et unique déesse.