Physique :
La gamine qui avait été enlevée était devenue une belle jeune femme. Elle n’était pas très grande, et pas très grosse. Après onze ans passé à manger par rations, elle n’avait pas développé beaucoup de gras. Assez, néanmoins, pour que sa silhouette arbore de jolies courbes féminines. Une belle poitrine, épanouie, une taille mince, des hanches plus larges et un fessier rebondi. Ses cuisses fermes, marquées par une vie mouvementées, surmontent des jambes galbées, et des petits pieds délicats. Si elle était principalement habillée de loque durant la cavale de son oncle, les meilleures qu’il pouvait lui trouver cela dit, elle aujourd’hui découvert le confort et le luxe. Elle aime la mode. Elle aime les styles différents qu’elle voit. Cuir, satin, velours, jean, coton… Elle porte de tout. Elle possède un dressing proprement impressionnant, en sachant que ça ne fait qu’une année qu’elle a commencé à écumer les magasins.
Sa crinière blonde, à présent soignée et brillant sous le soleil, est le plus souvent laissée libre sur ses épaules. Ses traits, délicats, lui confèrent un air rêveur. Elle se met rarement en colère, aussi est-elle toujours détendue. Ses yeux clairs brillent en permanence d’une joie de vivre innocente. Ils pétillent de malice. Son petit nez droit se fronce rarement de déception, ou de dépit, la petite relativisant assez rapidement en fonction de tout ce qu’elle a vu dans son enfance. Parfois, une moue attristée tord ses lèvres gourmandes, quand elle repense à son oncle.
Caractère :
Charity a été rendue à sa famille. Elle avait eu presque onze années difficile, et ses cauchemars ne lui permettaient pas d’oublier les horreurs que son oncle avait commises. Jeune, et intelligente, elle s’était cultivée comme elle avait pu, glanant des renseignements un peu partout. Elle connaissait les rudiments de plusieurs langues, et savait comment survivre à la dure. Elle connaissait le monde du crime (comme si elle y avait vécu, dites donc), et avait des notions d’histoire, de géographie, de sciences, de calculs et de grammaire. Rien de transcendant, vraiment. Mais suffisamment pour ne pas être obligée de retourner à l’école pour rattraper le temps perdu. Elle ne voulait pas être une intello. Elle ne voulait pas d’un métier en particulier. Être une héritière oisive, ça lui convenait parfaitement. Et les gens l’encourageaient même dans cette voie, pour qu’elle se repose et oublie ses tourments passés. Pas contrariantes, la jeune femme n’a pas protesté. Elle s’est découvert une passion pour la superficialité : Shopping, maquillage, manucure, coiffure… Elle a compris qu’elle adorait prendre soin d’elle, et dépensait ainsi sans compter pour son bien-être personnel.
Elle n’était pas particulièrement traumatisée par presque onze ans à cavaler avec son oncle. Malgré son ressentiment pour sa famille, James l’avait bien traitée. Il avait pris soin d’elle à sa manière un peu tordue. Jamais il ne l’avait touchée. Elle ne comprenait pas vraiment la haine que son père et sa mère lui vouait. Elle n’était pas proche d’eux, du coup. Mais ils étaient patients avec elle. Dotée d’un solide compte en banque, elle avait presque le droit de faire tout ce qu’elle voulait. Hormis la seule chose qui lui tenait à cœur : Aller voir la tombe de son oncle. Certes, les scènes d’horreur à laquelle elle avait assisté peuplaient ses cauchemars, mais elle avait malgré tout développé une certaine affection face à la seule figure parentale qu’elle avait connu pendant tout ce temps.[/quote]