Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Lemme le vendredi 03 avril 2015, 05:18:35

Titre: Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le vendredi 03 avril 2015, 05:18:35
« Et ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ?
– Deux mercenaires se sont jetés sur moi. Les deux avaient des épées et ils savaient s'en servir. J'avais pas d'autre choix que de m'en débarrasser avant de m'occuper du gnoll qui menaçait Warda.
– T'y ai arrivé ?
– Oui, j'ai tiré sur le premier alors qu'il était à environ un mètre, mais l'autre a réussi à m'engager au corps à corps. Il m'a entaillé l'avant-bras avant que je puisse reculer. Mais ça n'a pas suffit à me faire lâcher mon pistolet. J'ai pu le faire exploser à bout portant. Seulement je suis tombé en arrière.
– Oh mince. Et Warda ? »


Le soleil s'était couché depuis une bonne heure déjà sur les terres sauvages. Le ciel découvert laissait particulièrement bien passer la lueur blanche des étoiles et de la lune, mais la principale source de lumière provenait du feu de camps que Lemme et Géo avaient allumé. Géo était un tout jeune terranide lérot (http://fc04.deviantart.net/fs70/f/2011/316/3/3/i_think_i__ve_got_it_by_foxxtrot-d4fxm32.png), à peine quinze ans, beaucoup plus en fourrure que Lemme, et depuis peu apprenti de ce dernier. Il le suivait maintenant dans la plupart de ses aventures, et connaissait sur le bout des doigts la plupart de celles qui avaient précédé.

L'ingénieur lui racontait l'une des rares qu'il ne connaissait pas encore : une rixe dans une auberge entre lui et une bande de mercenaires castelquisians, les Morgensterns dorés – dont l'un des membres était un gnoll, une sous-race particulièrement agressive et dangereuse de terranide hyène – dans le but de protéger une jeune fille venue d'une autre dimension. Mais bientôt, ils iraient se coucher. Le lendemain, un long voyage à dos de trotteur, l'oiseau coureur mécanique de Lemme, les attendait encore pour qu'ils rallient enfin la tour du mage de Locmirail.

« Je n'ai rien pu faire.
– Non ! C'est affreux Lemme ! Alors elle a été… ? Le gnoll l'a… ?
– Non… Moi je n'ai rien pu faire, mais un halfelin nommé Shauna Mixedec, lui, a pu enfoncer sa lame dans le dos de la créature. Mixedec… le personnage le plus étrange que j'ai jamais rencontré, je crois. En fait, je ne suis même pas sûr qu'il s'agissait vraiment d'un half… »


Une détonation d'intensité moyenne l'interrompit. Elle provenait de l'autre côté du camps, là où ils avaient installé le trotteur pour qu'il refroidisse un peu à l'écart du feu. Lorsqu'il était à l'arrêt, le véhicule était bardé d'alarmes et de protections, pour prévenir tout vol. Ce qui venait d'être entendu était la première des sécurités, uniquement sonore, et destinée à faire fuir les animaux sauvages.

« Euh, Lemme ? Tu as entendu ça ?
– Affirmatif. »


Le jeune homme se leva et tendit l'oreille. Il n'y eu pas d'autre bruit, signe que si quelque-chose ou quelqu'un s'était intéressé au trotteur, il avait arrêté de tenter de le manipuler (sans quoi il aurait dû faire avec une déflagration arcanique beaucoup plus dangereuse qu'un simple claquement préventif). Pour autant, il fallait bien aller vérifier que ce n'était que l’œuvre d'une quelconque bête maraudeuse – n'aurait-ce été que pour remettre en place l'alarme. Il s'agissait des fausses alertes, de temps en temps : la plupart du temps, en fait, il s'agissait de fausses alertes.

« Bon, reste là Géo. Je vais voir ce qui s'est passé, je reviens. »

Sortant son arme de sa ceinture, Lemme s'avança dans la nuit. On y voyait assez bien pour qu'il n'ait pas vraiment besoin d'emporter une source de lumière avec lui. Pourtant, arrivé au pied de son trotteur, l'ingénieur ne vit aucune trace de bête sauvage. Est-ce qu'elle a détallé ? s'interrogea-t-il en auscultant sa création d'acier. Il repéra le geste qui avait déclenché l'alarme : on avait tiré sur le levier de contrôle de la trajectoire. C'était étrange, car il se trouvait en hauteur, trop haut pour la plupart des animaux quadrupèdes, qui s'en prenait plus souvent aux pédales, à l'avant ou aux pattes. Il pouvait s'agir bien sûr d'une très grosse créature, mais comme ils n'avaient rien entendu approcher, le plus probable était encore…

« Des humains ! » s'exclama Lemme à haute voix, alors qu'il commençait, avec terreur, à se figurer dans quelle situation il venait de se mettre.

Aussitôt, il fit demi-tour, courant vers son apprenti… c'était trop tard. Le lérot était déjà fermement maintenu, un poignard courbe sous la gorge, par un homme chauve habillé d'une toge orientale de couleur pourpre. Un glyphe sur son front indiquait qu'il était peut-être mage. Trois autres individus dans un genre différent, probablement des chasseurs (ils étaient tous armés) l'entouraient. L'ingénieur n'eut d'autre choix que d'interrompre sa course et de se figer.

« Bonsoir terranide » débuta l'homme qui maintenait Géo prisonnier, sur un ton parfaitement calme. Il avait un fort accent des terres de l'est, et sa voix était douce, presque anormalement douce pour un homme. « Je vois que tu as compris la situation. Je n'aurais pas à préciser ce qui arriverait à ton ami si tu nous faisais un coup bas. Excellent. Nous te prenons toi, ton ami, et ton oiseau. Mais d'abord, jette cette arme. »

Il y eut quelques secondes de flottement, que Lemme mit à profit pour tenter de trouver une autre issue à la scène. Le temps d'attente ne fut pas apprécié par le chasseur, qui resserra sa prise sur le cou du lérot, entaillant sa peau. Un fin filet de sang coula dans la fourrure brune, le pistolet de Lemme tomba sur le sol.

« Excellent terranide, excellent. Tu es déjà tellement docile, c'est parfait. Ton dressage ne devrait pas être trop pénible. À genoux, maintenant… »

*
*    *

« Tu trouves pas qu'il a quand même un sacré gros paquet ?
– Bof. Parle pour toi !
– J'en ai pas vues beaucoup, mais quand même…
– Bah ! Voilà ! Pas ma faute si le seul élément de comparaison que t'a ferait marrer même un gosse.
– Non, sérieusement, ce qu'il a entre les jambes, c'est juste pas normal. »


Le soleil s'était levé depuis une bonne heure déjà sur les terres sauvages. Le ciel était bleu, et la chaleur accablante. Surtout lorsqu'on se trouvait laissé à sa merci sans un seul coin d'ombre. C'était le cas de Lemme, enfermé à l'intérieur d'une cage aux barreaux en bois. Un bois qui n'aurait peut-être pas résisté aux assauts d'un guerrier berserker, mais que lui aurait eu bien du mal à faire céder. De toute façon, la question ne se posait même pas, il était surveillé de près par deux chasseurs. La cage était posée sur un chariot, tiré par un mulet, qui avançait péniblement sur une route mal tracée. Le convoi comportait ainsi six chariots, quatre contenaient des esclaves et un des provisions. Le dernier, celui de tête en fait, était celui du chef de la troupe, un mage nommé « Al-Ubudya » (l'ingénieur avait entendu son nom une seule fois, la plupart des chasseurs l'appelant simplement « chef »).

Les esclavagistes avaient enlevé toutes les affaires du terranide. Son pistolet devait se trouver avec son trotteur, qu'ils avaient chargé sur la charrette destinée aux provisions. On devait le considérer dangereux, et apte à cacher des choses dans ses poches, car on ne lui avait laissé que le sous-vêtement qu'il portait lors de sa capture. Les deux autres esclaves de la cage – un terranide buffle taiseux et un renard avec qui il avait pu très brièvement communiquer (on lui avait rapidement fait comprendre qu'il valait mieux se taire, cependant) – étaient eux à peine plus habillés. Assis en tailleur, Lemme tentait de vider son esprit. Sophomyn allait sûrement le sortir de là… mais quand se rendrait-il compte qu'ils avaient été enlevés ? En réalité, il s'en faisait plus pour son apprenti, relégué dans une autre cage, que pour lui-même.

« Mouais… Y'a qu'un moyen d'être sûr. Hey, le chat ! Baisse ton froc qu'on voit si tu nous mets la misère.
– Ouais, ouais, montre la nous.
– Je suis pas un chat, et allez vous faire voir.
– D'accord, si tu le prends comme ça… Vachette : ça te dit d'avoir sa ration d'eau ? »


Le chasseur n'eut pas besoin d'en dire plus. Les rations d'eau étaient si réduites qu'elles laissaient tous les esclaves assoiffés, et la perspective de boire à sa soif était une motivation très suffisante pour le terranide buffle. Celui-ci attrapa d'une seule main la nuque de Lemme et le souleva du sol, le forçant à se mettre debout. L'ingénieur tenta de se débattre et de frapper le bras qui le maintenait mais les forces étaient disproportionnées. Le colosse le plaqua contre un bord de la cage, face aux chasseurs. Puis de sa main libre, il tira sous le sous-vêtement. Le bout de tissu se déchira… exposant l'entrejambe du jeune homme, qui vint frotter contre les barreaux.

« Oh merde… pas croyable. Il en a deux !
– Bon sang, ils marchent ? Tous les deux ?
– Hey devant ! Venez voir ça ! Y'a un esclave avec deux bites ! »
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le vendredi 03 avril 2015, 10:39:42
Cela fait maintenant 2 semaines que j'ai quitté le harem de Mélinda Warren, j'ai eu de la chance de ne pas tout faire exploser quand elle m'a annoncé l'enlèvement de mon frère. C'est pour cette raison que je suis dans dans les Terres sauvage, je ne me balade pas dans cette région pourrie et dangereuse pour le plaisir. Les indices et les quelques témoignages indiquent que la bande qui s'est emparée de Lucas est un groupe de mercenaires expérimenté. Je dois rester prudente, d'après les rumeurs qui circulent, son chef serait un sorcier, un voyant...merde, les paysans sont pas foutus de se mettre d'accord, pour eux : c'est de la magie, point, ils ont aucun détail de plus. Bande de culs terreux... Cela n'a pas facilité mes recherches mais je suis tenace et finalement j'ai réussis à avoir des informations qui valent le détour que je suis en train de faire.

Je suis les traces d'un convoi sur une route dégueulasse et pas entretenue depuis plusieurs heures déjà, étant bien plus rapide avec mon cheval je n'aurai logiquement aucun mal à les rattraper. Ce qui me ralenti le plus c'est la chaleur accablante…elle ne me dérange pas :la magie du feu me protège des chaleurs excessives si je le veux, c'est surtout mon cheval qui peine, je dois régulièrement m'arrêter pour le faire boire, pas le temps de lui foutre une rune de protection aux énergies destructrices. Heureusement je suis toujours bien plus rapide et je finis par rattraper ma cible au bout de quelques heures. La caravane est au loin devant moi, apparemment il y a plusieurs chariots mais je ne peux rien déceler de plus d'ici. Il me faut donc m'approcher mais pas par la route, je serai très vite repérée et je perdrai l'effet de surprise… nan il me faut un autre moyen. C'est en observant les alentours que je vois une sorte de route parallèle en piteux état, sûrement pour cela qu'ils ne sont pas passés par là, leurs chariots auraient vite été bloqués. Je devais faire attention à ce que ma monture ne se casse rien, la route est escarpée et pleine de rochers, mais au moins cela couvrira ma progression.

Je me passe donc par cette voie qui ressemble à un chemin de fermier qui veut faire passer ses brebis, mon pauvre cheval peine mais avance, brave bête. Hélas, la route devient bien trop étroite pour lui, je décide donc de le laisser là, l'attacher sous l'ombre d'un rocher, lui donner de l'eau rapidement et, cela fait, je continue ma progression. Au prix de quelques efforts, en pressant un peu le pas, j'arrive au niveau du convoi : il y a 6 chariots, le dernier était sûrement celui des provisions vu son encombrement, tous les autres étaient remplis d'esclaves. Je suis à à peu près 100 mètres sur le flanc droit de la caravane. Il y a des gardes et un chariot avec un homme, visiblement mieux installé que les autres esclavagistes. Sûrement le chef sorcier.

Bon c'est pas tout ça mais je dois les arrêter, ici ils n'auraient personne pour leur venir en aide, tous mes ennemis sont là, devant moi, prêt à rôtir… Mais l'effet de surprise reste important, je dois approcher suffisamment sans éveiller les soupçons. Mon plan en tête, j'accélère au milieu des rochers pour finalement arriver quelques mètres devant le convoi, puis je sors de mon couvert, bien visible à présent. Je m'approche d'eux, faisant signe de boiter et laissant la chaleur m'accabler pour bien transpirer. Une jeune fille sans défense    et mal en point, ça attire pas trop la méfiance des esclavagistes la plupart du temps, surtout si elle est humaine (d'apparence). J'avance et, une fois à portée de voix, je leur demande :

-S'il vous plaît aidez-moi… Vous auriez de l'eau ? Je meurs de soif... »
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le vendredi 03 avril 2015, 20:06:27
Avec un air un peu las, le mage Al-Ubudya laissa partir ses hommes à l'arrière du convoi, pour profiter de la nouvelle « découverte » de leurs collègues. Il avait bien vu la jeune mendiante arriver sur leur route, mais elle ne semblait pas constituer à ses yeux un danger suffisant pour qu'il ressente le besoin d'être protégé par l'un deux. De toute façon, avec la perturbation, le convoi était presque à l'arrêt. Le sorcier se laissa glisser de son attelage avec une souplesse étonnante pour qui portait des habits aussi amples que les siens. Il était beaucoup plus grand que la jeune fille, en réalité, puisqu'il ne mesurait pas loin d'un mètre quatre-vingt dix.

Lentement et en souriant, il marcha vers l'adolescente en quête d'eau fraîche. De sa voix terriblement douce et calme, il tenta de la rassurer :

« Bonjour petite… bien sûr que nous avons de l'eau… »

Arrivé près d'elle, il fléchit les genoux pour arriver à son niveau, de la façon que les adultes adoptent pour s'adresser à un enfant de manière plus intime. Il avait des yeux bleus très clairs, presque blancs, comme certains aveugles, mais il semblait voir parfaitement. Sa main à la longue manche s'approcha du visage délicat de la petite blonde, le tissu rouge l'effleurant légèrement sans que ses doigts ne le touche, avant de se diriger vers sa nuque et son épaule.

« Nous allons t'aider, ne t'inquiète pas, tu ne manqueras de rien avec nous… Mais pour ça, il va falloir être bien sage. »

Au moment où il prononçait le mot « sage », sa main était descendue le long du bras de la jeune fille, sous son coude… et ce fut à ce moment que l'adolescente put entendre le claquement de quelque-chose – quelque-chose qui avait été jusqu'ici dissimulé par la manche du mage – qui se refermait sur son avant-bras.

« Tu dégages une puissante aura magique, petite. Étais-tu au courant ? Moi, je peux ressentir ces choses là… l'aura des gens. Ce que je t'ai mis… est juste une sécurité pour m'assurer que tu ne blesses personne… On appelle ça de l’obsidienne. »

Le matériau était bien connu, sur Terra, pour sa puissante capacité à empêcher toute manifestation de la magie émanant de celui qui en était porteur. Il était souvent utilisé par les esclavagistes pour dominer les puissantes créatures ou les ESPer. Ce que portait à présent malgré elle la jeune fille était un bracelet de pierre noire, fermé par un cadenas d'acier. La clé, elle, était déjà retournée dans les manches du sorcier avant qu'il soit possible de s'en rendre compte. Le mage sourit.

« Oh oui… Tu devais être au courant, n'est-ce pas ? Peut-être même que je t'ai surprise ? Dommage… Je me demande quels sont tes pouvoirs… Mais je ne vais pas t'enlever ça tout de suite. Nous aurons tout le temps de le savoir quand nous serons arrivés à Solaria… »

Le sorcier leva la main et rappela un chasseur qui revint vers lui un peu de mauvaise grâce.

« Cinq minutes de pause puisque vous avez l'air décidés à vous amuser… mais embarque moi ça d'abord. Consignes habituelles pour les esclaves malins. Méfie toi » lui indiqua-t-il d'un ton soudain plus froid et moins chantant.

L'homme de main attrapa le bras de l'adolescente sans douceur. Sa poigne était puissante. C'était un oriental, lui aussi, mais dans un genre beaucoup plus rustique que le sorcier. Il avait la peau beaucoup plus brune, les cheveux longs et bouclés, et une barbe noire mangeait la majeure partie de son visage buriné. Il était vêtu d'une armure composée de seulement quelques pièces de cuir qui couvraient son torse, ses cuisses et ses avants-bras, et portait au côté un cimeterre et un fouet. La plupart de ses collègues étaient bâtis sur le même modèle.

Indifférent à d'éventuelles protestations, il traîna la jeune fille jusqu'à l'avant-dernier chariot du cortège, lui laissant le loisir de jeter un œil aux autres esclaves. Tous étaient des terranides en différents états de forme. Certains étaient étendus le dos contre les barreaux, abattus par le soleil et la soif, alors que d'autres supportaient mieux le traitement qui leur était réservé.

Enfin, de l'autre côté de l'avant-dernière charrette étaient regroupés le reste des esclavagistes. Ils semblaient préoccupés par l'un des esclaves, maintenu debout par un autre – un minotaure beaucoup plus imposant. La silhouette de ce dernier lui cachait cependant le centre de l'attention des chasseurs, et elle pouvait seulement voir qu'il s'agissait donc d'une autre personne. Elle entendait des rires et des exclamations amusées.

« Les consignes habituelles pour les esclaves malins, ma jolie, c'est pas de fringues. Rien où tu puisses planquer un truc. Tu retires tout ce qu'est pas nécessaire. T'inquiète, tu vas pas avoir froid… »

Il laissait a priori la possibilité à l'adolescente de garder ses sous-vêtements. Si toutefois la jeune fille ne se montrait pas coopérative ou prenait trop de temps, il se chargerait lui-même de la déshabiller, et n'aurait pas la délicatesse de lui laisser quelque-chose sur le corps. Puis il la jetterait sans ménagement dans la cage qui intéressait tant les autres esclavagistes.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le vendredi 03 avril 2015, 22:14:56
Au début tout se passait bien, on m'a vu et le chef approchait…puis ce fils de pute m'a coincé avec un brassard en obsidienne ! Putain je me suis fais avoir comme une bleu, la situation se présente très mal. Mais merde quoi comment j'ai pu me faire avoir ? J'aurais dû tout faire cramer direct, me voilà dans de beaux draps. Il a décelé m'a magie, si j'avais su qu'il en était capable...réfléchis Lucie, pour l'instant laisse toi faire sans broncher et après tu aviseras, après tout Lucas est peut être là.

-Mais lâchez-moi pitié, je...je voulais juste de l'eau j'y connais rien en magie croyez moi ! » je fais en me débattant un peu pour me donner un air crédible, mais visiblement il se foutait de ce que je disais puisqu'il me confia à un homme...moche qui était tout sauf délicat. Ces abrutis me font mal au bras, connard d'esclavagiste, je vais tous les buter à la première occasion… J’aperçois tous les esclaves présent : pas de trace de mon frère, par contre y a un grand minotaures qui tiens...je sais pas quoi, j'arrive pas à voir d'ici.

Mon visage se décompose quand j’entends quel est le traitement réservé aux esclaves malins.

-Nan, nan ! Je vais quand même pas me foutre à poil comme une simple pute! » je dis en le regardant le chasseur...puis je vois ses yeux, le regard qu'il me jette. C'est à ce moment là que je réalise : pour eux, je suis déjà une esclave. A aucun moment ils ne m'ont considérés comme une fille libre, je ne suis pour eux qu'un moyen de se faire de l'argent, et ça si j'ai de la chance… Si ça se trouve je vais avoir le droit à une séance de viol, de torture ou que sais-je encore ?
Sans un mot, j'ôte donc mes habits et me retrouvant donc en culotte, ma poitrine minuscule ne justifiant pas l'utilisation d'un soutien gorge.

-Voilà, content ?
Je demande en cachant mes seins par pudeur.

Sans plus de courtoisie, il me jeta dans une cage, celle d'où venait l'amusement des esclavagistes. Une cage avec un minotaure et un chat, un terranide chat...avec deux bites ? Woua, décidément je vais de surprise en surprise. Il a l'air gentil, et ses deux sexes me feraient presque complexer sur la taille minuscule du mien, je dis presque car en réalité la taille de mon pénis je m'en fou comme de ma première boule de feu.

Je met mes mains sur les barreaux, du bois, solide mais du bois...j'essaye de remuer, de secouer mais ça se brise pas.

-S'il vous plaît laissez moi sortir, je suis pas une esclave, je veux rentrer chez moi...je voulais juste un peu d'eau.

Mais mes appels étaient vains, aucune réponse à part un « ta gueule ». Je m’assois donc sur le sol chaud et regarde le terranide près de moi, celui qui en a deux.

-Euh...bonjour ? Tu me comprends ?


J'espère vraiment qu'il parle ma langue, j'ai séché les trois-quart des cours de langues à l'école de magie, si on peut pas communiquer on est vraiment dans le pétrin. Pendant ce temps, les gardes laissaient la cage tranquille et retournèrent à leur poste. Je me sens mal comme ça, presque nue...c'est humiliant, vraiment humiliant. Putain à la seconde où j'ai plus ce foutu bracelet ils vont le sentir passer.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le samedi 04 avril 2015, 04:29:55
« Alors ce sont des vrais ? » avait fait l'un des soldats en attrapant à pleine main les sexes de Lemme, et en tirant dessus, les faisant dépasser des barreaux, avant de les relâcher.

Ravi de son expérience, il invita un de ses collègues à essayer lui aussi, ce qu'il fit à son tour, avec rudesse, sans aucune considération pour les douleurs que pouvaient ressentir le prisonnier lors de cet étirement forcé. Les mains peu délicates, en effet, le brûlaient aussi sûrement qu'elles l'humiliaient. Ce furent au total six maraudeurs qui s'assurèrent chacun leur tour et avec des airs joyeux qu'aucun des deux morceaux de chair n'était une supercherie. Chacun s'amusant à tirer un peu plus fort que le précédent, pour prouver que c'était possible. Le dernier arracha un gémissement de douleur au jeune terranide.

Mais finalement les chasseurs semblèrent se lasser du spectacle et s'éloignèrent, pour la plupart. Restaient les deux assignés à la conduite de leur attelage, évidemment. Au moment où l'ingénieur sentit la pression sur ses bras se desserrer, il se dégagea dans un mouvement brusque. Ce n'était rien pour le minotaure, qui n'avait plus aucune raison de le tenir de toute façon : juste un symbole.

Libre, le terranide s'assit de nouveau en tailleur, le regard noir et bas. Le buffle le contemplait d'un air vaguement désolé, en tout cas pas goguenard, mais Lemme ne le regarda même pas. Il chercha une position, en croisant les jambes, où il pouvait regagner un peu de pudeur. Si ses attributs avaient été offerts à la vue de ses geôliers, ses compagnons de cellule n'avaient pas eu le bon angle pour bien en profiter. C'était le dernier soupçon de dignité qu'il lui restait, et il le préserva temporairement en plaçant ses mains entre ses cuisses. Nu, il était modérément musclé, moins qu'un guerrier mais plus que la plupart des mages. Sous les reliefs de ses abdominaux, on pouvait deviner la lisière d'une toison brune qu'il ne pouvait totalement cacher. Ses deux mains suffisaient à peine à tout masquer de son anatomie surnuméraire.

Alors qu'il aurait sans doute préféré rester tranquille, une voix claire lui adressa la parole, lui demandant s'il parlait la langue.

Un « Hm » discret s'échappa d'entre ses lèvres closes, laissant comprendre que c'était bel et bien le cas.

Lemme parlait beaucoup de langues, mais le hasard avait fait que sa langue maternelle – celle utilisée par les habitants de Gora Moroz – était aussi celle employée par la plupart des êtres civilisés de Terra. De ce qu'il savait, un hasard encore plus incroyable avait fait que c'était également celle de la Terre, une autre dimension dont il avait rencontré une ressortissante plusieurs mois avant. Toutefois, il n'avait aucune envie de penser à de la linguistique. En fait, pour l'une des premières fois de sa vie, il n'avait pas envie de penser à quoi que ce soit. Toutes les réflexions qui s'accumulaient dans son cerveau si productif devenaient un fardeau.

Les dernières minutes avaient été particulièrement désagréables pour Lemme. Voir son anatomie exposée comme celle d'un animal de foire, devant les regards lubriques d'une dizaine d'hommes hilares était sans doute la pire chose qui lui soit arrivée jusqu'ici. La plus dégradante, en tout cas, même s'il n'avait jamais été particulièrement pudique... la manière dont cela avait été fait, la façon dont ils l'avaient regardé, jugé et pire encore, manipulé, l'avait profondément blessé.

« Je suis désolé pour toi. Tu ne mériterais pas d'être ici. J'ai un ami qui pourra nous racheter, certainement. Mais j'ignore ce qu'ils auront le temps de te faire subir avant » articula-t-il sur un ton dur qui ne lui ressemblait absolument pas.

S'il émettait des regrets envers la nouvelle arrivante, plus qu'envers ses autres codétenus, c'était parce qu'il avait bien perçu à sa voix qu'il s'agissait d'une fille – probablement très jeune. Pourtant, il n'avait toujours pas levé la tête, et n'avait aucune idée concrète d'à quoi elle ressemblait, ou même de son espèce. Cela ne lui ressemblait pas non-plus d'annoncer des prédictions aussi terrifiantes de façon aussi sinistre, même quand elles avaient de bonnes chances de se réaliser, mais tout son optimisme légendaire avait été mis à mal. Une goutte d'eau salée dégringola de son visage tourné vers le sol jusqu'entre ses jambes, aussitôt évaporée par la chaleur : une larme.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le samedi 04 avril 2015, 18:30:14
Je baisse la tête en entendant cela. Le pauvre…je me doute de ce qu'ils lui ont fait en entendant les divers commentaires. Je sais pas quoi dire dans ce genre de situation, j'ai jamais vraiment consolé qui que ce soit. Moi j'engueule et je colle des baffes habituellement, c'est le directeur de l'académie de magie qui a passé de longues heures à me réconforter quand ma famille s'est fait tuer. Je me sens mal et je ne dis rien pendant de longues minutes...merde mon cheval ! Il est toujours dans les rochers, à l'ombre certes mais je devrais bien le récupérer et rapidement, il transporte le peu de bien que j'ai et surtout, les photos de Lucas que j'ai dérobé à Mélinda. Hors de question que je les perde, j'irai les reprendre plus tard. Pour l'instant mon plus gros problème c'est ce bracelet d'obsidienne, je dois absolument m'en débarrasser. Hélas je n'ai rien sur moi pour cela, je ne suis pas capable de crocheter quoi que ce soit, et ne suis pas une roublarde…

Mais j'essaye quand même, je tripote le cadenas, tire dessus, tente de le tordre...mais rien n'y fait, cette saloperie est très résistante et c'est pas avec mes petites mains que je vais pouvoir briser de l'acier.  Je jette un regard désespéré au minotaure en lui montrant mon fardeau, espérant qu'il accepte de m'aider à m'en débarrasser grâce à sa force imposante, la seule réponse à mon appel silencieux fut un détournement de regard, fais chier…
Sans ma magie, la chaleur m'accable vraiment, je ne suis pas habituée à ça. Il fait vraiment chaud, je commence à avoir soif mais je devine que c'est le cas pour les autres...il faut vraiment qu'on boive sinon on est mal. Logiquement c'est les gardes qui rationnent je suppose, bon j'ai une idée :

-Hé, hé !! Gardes, on a soif !! 

L'un d'entre eux se retourna, avec un regard noir, visiblement peu enclin à donner de l'eau :
-Et si tu fermais ta gueule salope ?
-Mais on va finir par crever de soif ici !
-C'est pas mon problème.
-Ah ouai ? Et combien vont vous rapporter des cadavres desséchés sur le marché aux esclaves ?

Un moment de silence fit son apparition, brisé par l'intervention du pilote du chariot.
-Elle a pas tort la gamine, mort ils valent rien du tout.

Gamine?? J'ai 15 ans connard, je suis pas une gamine...y a des boules de feu qui se perdent.
Le co-pilote quitta son poste pour aller dire deux mots à son chef qui déclara une pause boisson pour tout le monde.  Chaque esclave eu donc le droit à une ration d'eau, inutile de dire qu'elle furent vite bu.

Finalement je me dis que discuter un peu avec mes compagnons d'infortune ferait du bien au moral de tout le monde, moi la première. Je me rapproche de l'esclave aux deux sexes, histoire de ne pas avoir à parler trop fort :

-Je m'appelles Lucie. Et toi ?
Je demande d'une petite voix.

Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le dimanche 05 avril 2015, 06:58:48
L'ingénieur faillit empêcher la jeune fille de parler, mais n'en trouva pas la force. Cela n'aurait été que pour la protéger, pourtant. S'adresser avec tant de véhémence aux chasseurs était presque suicidaire, en temps normal : il n'y avait qu'à voir ce que lui avait récolté pour un simple refus à se livrer en spectacle. Toutefois, les événements récents avaient dû les mettre de bonne humeur, et, à la grande surprise de Lemme, ils cédèrent sans trop faire d'histoires aux exigences de la nouvelle arrivante. Malgré son âge, elle devait dégager une certaine autorité, qu'il n'avait pas d'abord soupçonné.

Par la demande de l'adolescente, un accès de bonté du chef des esclavagistes, donc, l'une des deux rations d'eau quotidienne fut distribuée à tous les prisonniers… sauf à Lemme dont la part fut reversée, comme convenu, au terranide buffle. Même s'il était aussi assoiffé que les autres, c'était pour lui une préoccupation mineure. Ils me laisseront pas mourir de soif. Ils auront pas cette gentillesse. Ils savent exactement ce qu'ils font et comment rationner les ressources pour faire survivre le maximum de marchandise, se résolut-il. C'était juste encore un autre mauvais moment à passer. Il s'étonnait même qu'ils aient encore de quoi les nourrir tous, considérant qu'ils avaient dû abandonner des provisions pour charger le trotteur sur le chariot qui, à l'origine, transportait les vivres.

Après plusieurs minutes de silence, la jeune fille revint à la charge. Lemme avait eu un peu de temps pour se remettre, et sans avoir retrouvé son habituel tempérament joyeux, il était dans des dispositions légèrement meilleures pour partager avec elle une discussion construite.

« Lemme. Je te serre pas la main » répondit-il en pliant juste un peu ses doigts, qui étaient toujours posés sur son entrejambe.

Il eut un éclat de rire court et assez nerveux. Enfin, il s'autorisa ce qu'il n'avait pas fait depuis une dizaine de minutes : il releva la tête vers son interlocutrice. Si ce n'était qu'il s'était attendu à une autre terranide, elle était assez conforme à l'image qu'il s'était faite d'elle. Peut-être était-elle en apparence plus fragile encore qu'il ne l'avait cru et que son ton parfois impérieux ne l'avait évoqué. En définitive, lui qui était pourtant assez difficile sur les femmes (sans jamais avoir eu de relation avec l'une d'entre-elles) la trouva jolie. Il pesta contre l'absence de vêtement sur sa poitrine, qu'elle ne pouvait pas cacher beaucoup mieux que lui son intimité, ce qui, considérant le mal qu'elle se donnait pour positionner ses bras, semblait la gêner tout autant, sinon plus que lui. Ces chasseurs sont vraiment des brutes. Ils n'ont aucune éthique d'aucune sorte.

Mais surtout, il ne rata pas le bracelet en pierre noire autour de son poignet. Il le désigna d'un mouvement de menton.

« Obsidienne ? Tu es une E.S.P.er ? Comment est-ce que tu es tombée sur eux, en plein milieu de la route ? Juste un manque de chance ? »

Il n'y croyait pas trop. En avançant, le convoi faisait quand même beaucoup de bruit, et elle aurait normalement eu tout le loisir de se cacher si elle l'avait voulu. Ou si elle avait été aperçu de loin, il voyait mal un chasseur enfourcher sa monture pour capturer ce qui ressemblait à une gamine – humaine, et donc plus difficile à dresser et à vendre. Il devait y avoir une autre explication.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le dimanche 05 avril 2015, 10:32:52
Tiens, un terranide. J'aurais dû m'y attendre avec ses oreilles et ses 2 sexes. On dirait un chat, ou un furet je sais pas trop, j'ai du mal à détecter les races de terranide la plupart du temps, sauf quand elle son évidente bien sûr.  Pas besoin d'un diplôme en anatomie humanoïde pour savoir que le gros balèze derrière est un minotaure. En entendant parler le dénommé Lemme, je baisse les yeux, un peu honteuse : je me suis faite avoir comme une idiote et j'en suis pas très fière… je baisse la voix afin que les gardes ne m'entendent pas parler. Je ne donne pas cher de ma peau si jamais ils apprenaient comment je suis arrivée à eux.

-Eh bien en fait c'est assez con je...ça fait des heures que je suis sur la piste du convoi. Je voulais vous rattraper, quand enfin je pouvais vous voir au loin j'ai contourné par un petit chemin escarpé sur la droite et j'ai pu arriver plusieurs mètres en avant. Je voulais m'approcher et profiter de l'effet de surprise que peut donner l'apparence d'une ado faiblarde et boitante mais ce connard de fils de pute de mage m'a mis ce bracelet de merde ! Du coup je suis piégée... »

Merde, je suis encore énervée rien que d'y penser, saloperie d'obsidienne, qui a inventé ça sérieusement ? Je sers les poings de rage mais aussi d'impuissance car cela révèle ma plus grosse faiblesse : sans mes pouvoirs et ma magie je ne suis rien d'autre qu'une fille colérique qui colle des baffes. Même quand je suis sous ma forme de loup garou, pendant les pleine lunes, je ne suis pas vraiment très dangereuse.

Je regarde ma ration d'eau, j'en ai bu la moitié à peu près mais je remarque surtout que mon interlocuteur n'en a pas eu lui… je suis partagée entre la soif et l'envie de lui en donner. Après quelques instants de réflexions, je lui tend l'autre moitié de ma ration en reprenant la discussion.

-Je suis à la recherche de mon frère, Lucas. Un esclave qui a été capturé par ces esclavagistes, c'est pour ça que je suis là. Mais maintenant je peux plus faire grand-chose...je déteste l'obsidienne. Si j'arrive à m'en débarrasser je nous fais tous sortir de là.

Je me sens vraiment inutile et ça me déprime, si ça se trouve je vais finir ma vie comme esclave sans jamais retrouver mon frère, sans revoir le directeur de l’académie de magie et le peu d'ami que j'ai pu me faire pendant mon voyage. S'en est trop pour moi, cette pensée et la situation d'impuissance, d'humiliation, à laquelle j'ai été réduite me fais pleurer. Je me tourne le dos à Lemme, je n'aime pas qu'on me vois  verser des larmes.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le dimanche 05 avril 2015, 16:14:27
Il n'y avait pas tellement d'autres alternatives pour le terranide que de faire la moue face à l'histoire malheureuse de la jeune fille. Son plan avait probablement été bien pensé… mais l'échec tenait souvent à peu de choses. Lemme le savait bien, s'étant lui-même et malgré son intelligence fait prendre sur une ruse, assez grossière mais efficace. Le sorcier savait avec une pertinence diabolique tirer parti des faiblesses de chacun : un compagnon plus faible, un excès de confiance en soi…

« Ce mage est sournois. Tu n'es pas la seule à t'être laissée avoir » confirma-t-il sur un ton désolé.

L'ingénieur fut surpris qu'elle lui tende ce qui restait de sa ration d'eau. La plupart des esclaves, malgré leur statut commun, faisaient preuve d'assez peu de solidarité entre-eux. C'était à qui se débrouillerait pour survivre dans les meilleures conditions possibles et obtiendrait le plus de privilèges. Le minotaure et ses deux parts de boisson l'avait bien compris. Que la jeune fille déroge à cette règle implicite indiquait émut beaucoup Lemme. Ce doit être une personne très empathique. Il faut que je fasse tout mon possible pour la protéger se promit-il, tout en sachant pertinemment que dans un tel contexte, une telle mission n'aurait rien de facile.

Croisant encore un peu plus les jambes et recevant la gourde avec une infinie gratitude, il la porta à ses lèvres. Il avait convenu de boire une seule gorgée, en symbole d'acceptation du don qui lui était fait… mais avec une certaine honte, il se rendit compte qu'il avait si soit qu'il ne pouvait s'empêcher d'en prendre plusieurs ; et considérant la maigre contenance des récipients, cela ne manqua pas de beaucoup qu'il le vide complètement.

Il fut navré de voir que Lucie était assez accablée pour se mettre à pleurer à son tour. Il ne se croyait pas très doué pour consoler ses amis : souvent, il était trop rationnel, trop terre à terre, ou trop ancré dans ses propres connaissances – à la recherche de quelque-chose d'intelligent à apporter à la conversation – pour constituer une réelle aide dans ce type de situation. Cependant, il venait de vivre un chagrin proche, et il se dit que malgré sa fermeture, il n'aurait pas été contre un peu de réconfort. Après une hésitation, il abandonna toutefois sa position pudique pour se pencher sur la jeune fille qui lui tournait le dos. Doucement, son avant-bras vint se poser sur son épaule, dans un geste assez tendre.

« C'est rien. Tu vas le retrouver, ton frère. »

Il n'aurait pas pu le promettre, bien sûr, mais il pensait que c'était possible… restait à savoir dans quel état elle le retrouverait. Toutefois, il ne s'était pas rapproché de l'adolescente juste pour lui faire sentir qu'il était avec elle. Approchant sa bouche très près de l'oreille de Lucie, comme pour lui glisser un mot doux, il lui chuchota quelque-chose d'un peu plus rassurant encore :

« Je pourrais peut-être te l'enlever, mais il faudra attendre qu'ils soient distraits. Je ne peux pas faire ça si on nous surveille. Ce soir, peut-être. »

Là non-plus, il n'était pas absolument sûr de ce qu'il disait. Quand il avait les bons outils, peu nombreux étaient les systèmes de fermeture qui pouvaient lui résister. Néanmoins, il n'avait aucun outil, et il n'avait pas pu observer la fermeture aussi méticuleusement qu'il l'aurait voulu, car cela aurait été assez évidemment suspect. Au moins ça lui donne un peu d'espoir. Assez pour tenir, j'espère. En attendant, la journée risque d'être longue...
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le lundi 06 avril 2015, 14:11:42
En entendant qu'il pourra m'enlever cette saloperie, mes larmes cessent. Je me retourne vers lui rapidement, les yeux encore rouge et humide mais avec de l'espoir dans le regard. Plus important encore: je souris. On a quand même l'air con à rester comme ça, et le fait qu' on soir quasiment pas habillé n'arrange pas la situation.

-Je te garantie que tu ne le regrettas pas et j...
-Hé, vos gueules vermines.
-Et si tu fermais ta grande g...."

Oh putain...j'ai réagis au quart de tour comme d'habitude mais là c'était sûrement pas la meilleur chose à faire. Je vois le garde se retourner, un regard noir et furieux de surcroît. Merde je sens que je vais le regretter, et méchamment en plus. En m’apercevant de se que j'allais dire je me suis couvert la bouche pour me faire taire, mon regard traduit l'état de panique dans lequel je me trouve actuellement.

-Oui aller vas-y j'écoute qu'allais tu dire ma petite salope?
-Euh...je...rien du tout je...
-Nan nan je suis sûr d'avoir entendu quelque chose.
-C'est que...enfin je...
-Je vois, je sais quel est ton problème: tu as pas compris comment marchent les choses ici. Hé toi la vache, ça te tente une autre ration d'eau? Tu sais ce que tu as à faire...

Je vois la bête s'approcher de moi, par peur je recule jusqu'à arriver dos à la paroi de la cage, prise au piège je tente bien sûr de me débattre, de l’empêcher de m'attraper. Malheureusement pour moi mes coups les plus fort ne font que chatouiller le mastodonte qui m'attrape par la jambe. Je vends quand même chèrement ma peau, je le griffe, le mord, le frappe avec une hargne alimentée par mon instinct de loup garou, un vrai petit démon.

-Lâche moi, sale fils de pute, connard, steak vivant je vais te péter la gueule! Je te jure que je vais te buter si tu me lâche pas tout de suite! Connard, chien, chiure de gobelin!" j'hurle en m'agitant dans tous les sens alors qu'il me soulève, pied vers le haut.
Ma réaction doit être drôle à voir vu que le garde a explosé de rire en me voyant réagir ainsi, même le cocher riait sans voir la scène. J'imagine que voir une crevette dire à une baleine qu'elle va la massacrer est amusant...
-Putain, j'ai pas autant ris depuis longtemps. Aller, arrache lui la culotte qu'on puisse profiter du spectacle, ça fait un moment que j'en ai eu une aussi jeune sous les yeux.
-Nan nan nan nan nan me touche pas vache de merde je t'interdis de..." *crac*

Mais je n'eu même pas le temps de finir ma phrase que le dernier bout de tissus présent sur moi était déchiré. Le minotaure me retourna, me tenant d'une main en agrippant les bras pour me maintenir  à quelques centimètres au dessus du sol.  Me voici maintenant totalement nue, à la merci des regards indiscrets des gardes...qui furent surpris de voir mon petit pénis.

-Ah ba putain, c'est la journée des surprise: on a choppé une futa les gars! Toi, approches la. ordonna t'il au minotaure.
-Oh merde je voulais m'amuser un peu avec elle avant de la vendre. fit un autre esclavagiste
-Tu peux toujours.
-Nan, les femmes à bite j'aime pas.

Je rêves, ils parlent de moi comme s'ils m'avais à leur disposition. Même dans cette position, je me débats, tentant de foutre des coups de pieds au minotaure mais, bien sûr, sans le moindre succès. A présent je suis près de la paroi de la cage et l'enfoiré s'approche, curieux. Moi je suis à nouveau en train de pleurer de honte et d'impuissance.

-Tu l'ouvre moins ta grande gueule maintenant hein? T'as compris maintenant? Ici, tu n'es rien! " dit il en commençant à appuyer  sur mon entrejambe, volontairement pour que ce soit douloureux, ce qui me faire pleurer encore plus fort. Finalement, au bout d'un moment, il semble se lasser, me lâche et retourne s'asseoir.
-Putain il est vraiment petit. Petite bite, petits seins. T'as vraiment rien pour plaire toi, je me demande qui pourrais bien vouloir de toi un jour..."

Une fois libre, je tombe lamentablement au sol et me précipite dans le coin opposé de la cage et m'y roule en boule, tentant de me calmer et me cacher. Le terranide buffle lui retourna s'asseoir sans dire le moindre mot.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le lundi 06 avril 2015, 17:02:49
Le sourire de Lucie était radieux et véhicula au terranide autant d'espoir qu'il avait voulu lui-même en instiller. C'est assez étrange que les choses se transmettent de cette façon... J'essaie de faire croire quelque-chose à une personne, et lorsque cette personne y croit... j'y crois à mon tour. Cette sensation d'optimisme partagé était pour lui rassurante et particulièrement coalescente. Hélas, elle fut de courte durée.

Jusqu'ici, Lemme avait fait en sorte de rester discret, ou, si conversations à haute voix il y avait, faire en sorte qu'elles semblent banales. Mais il réalisa qu'il aurait dû se montrer plus prévenant. Bien sûr, en arrivant tout juste ici – et sans sans doute une seule expérience de l'esclavage – l'adolescente ne devait pas avoir la même prudence que lui... surtout que le succès de sa seule interaction avec ses gardiens, pour disposer d'un peu d'eau, lui avait probablement donner une image tout-à-fait fausse des relations qui pouvaient exister entre esclave et dresseur. Le dresseur devait être dur, l'ingénieur s'en doutait, pour transformer un être libre et sauvage, capturée dans la nature, en un individu soumis et obéissant.

Ce qu'il avait justement craint qu'il se passe arriva. C'était à prévoir... Attrapée d'une façon encore plus dégradante que lui, en raison de sa taille plus réduite, par le terranide complice, la jeune fille allait probablement avoir le droit à la même séance d'humiliation. Le tissu de son dernier habit craqua, et... Lemme fut lui-même assez surpris par ce qu'il vit. Il n'était ainsi pas le seul à disposer d'une particularité qui aurait dû rester secrète si on leur avait laissé un peu de dignité. Mais une fois la surprise passée, ce fut une colère sourde, plus profonde encore, qui s'installa en lui. Il était à présent encore plus solidaire de Lucie qu'il ne l'avait été d'abord. Nous sommes pareils, nous ne correspondons pas à un standard. Ces imbéciles n'y comprennent rien et préfèrent nous humilier constata-t-il avec rage.

Il ne pouvait que maudire et serrer les dents, cependant, car aussi forte qu'était sa fureur, il savait que s'interposer directement avec les volontés des chasseurs amèneraient à des situations encore plus désagréables pour eux deux. Lorsque l'esclavagiste commença à appuyer sur l'intimité de l'adolescente, cependant, il entreprit brusquement de se lever... une main sur son épaule le retint. Lemme se retourna et vit le terranide renard lui adressant un regard qui semblait dire « ne fait pas ça ». Il avait raison, et l'ingénieur le savait. Se mordant la lèvre inférieure, il interrompit son mouvement malheureux avant qu'il soit remarqué par ses geôliers, bien trop occupés à s'amuser, et détourna les yeux.

Quand ce fut terminé, sans même réellement se demander si elle voulait ou non de sa présence, le jeune homme se rapprocha de l'adolescente, cachant du même fait un peu son corps par le sien. La position qu'il adopta ressemblait à celle d'avant, mais était plus protectrice. Sa main vint trouver le haut de son dos plutôt que son épaule et, comme Lucie était roulée en boule, il était lui-même penché sur elle. Il ne se souciait même plus de la pudeur de leur corps nus pourtant proches et de ce que la situation aurait pu avoir d'intime en temps normal.

« On va leur faire payer ça » articula-t-il à voix basse.

Cette fois, son ton était dur et ne transportait plus aucun sentiment positif d'espoir. Il appelait simplement à la vengeance. Il sentait l'enveloppe de la jeune fille vibrer de colère, une colère qu'il comprenait car il la ressentait lui-même. Il se retint de prononcer d'autres mots, pour ne pas risquer d'énerver encore leurs gardiens. Il espérait que sa simple proximité soit suffisante pour témoigner de son empathie.

Sauf si l'adolescente le repoussait, il comptait rester ainsi le plus longtemps possible – tant qu'il sentirait qu'elle en avait la nécessité... à moins que ce ne fut en réalité lui qui avait le plus besoin de réconfort et de se sentir solidaire. Ou peut-être était-ce le besoin d'avoir l'illusion qu'il pouvait protéger quelqu'un, même si cette protection était précaire. Il se demanda comment s'en sortait Géo... Il avait peur pour lui, aussi.

La suite de la journée ne serait pas très amusante à vivre. Au moins le soleil qui les faisait suer à grosses gouttes était-il si chaud qu'il en était parfois presque assommant, et le temps passait ainsi un peu plus vite. Dans cette cage, ils étaient à peine plus que des animaux, et il ne fallait pas attendre que des infrastructures leurs soient dédiées : s'ils se soulageaient, c'était à travers les barreaux, à l'arrière. Quand serait délivrée la seconde ration d'eau, comme Lucie en serait privée, Lemme partagerait évidemment avec elle sa propre part. Enfin, viendrait le soir...
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le jeudi 09 avril 2015, 20:36:08
Alors c'est donc ça qu'a vécu Lucas pendant toutes ces années ? Maltraitance quotidienne, viol ? Qui sais de quoi il a bien pu être la victime, j'ai appris que des expériences ont été faites sur lui, des expériences magique d'où provient sa mèche de cheveux rose. Mon pauvre frère, subir ça dès l'age de 5 ans, sans connaître autre chose que ça. Je...je ne peux pas retourner voir Mélinda, je refuse qu'il subisse encore ce genre de chose. Même si elle dit qu'il est heureux ainsi et qu'avec elle il a un toit et la sécurité. Il mérite de redevenir libre, sans avoir à offrir son corps au premier dégueulasse venu.
On sera ensemble, pauvre, sans maison mais ensemble et libre. Papa, maman, je vous jure que je libérerai Lucas, je sais que vous me voyez depuis l'autre coté, vous serez fier de moi.

Je sens une main se poser contre moi, me tirant de mes pensées agitées, je me doute de qui il s'agit, la voix que j'entends quelques secondes plus tard ne fait que confirmer mon impression. Lemme vient me réconforter, ça me fera pas de mal : je suis totalement sous le choc, je me sens humilié, salie… Par tous les dieux, si seulement je pouvais me débarrasser de ce bracelet maintenant, ma colère serait Homérique, elle rentrerait dans les légende...ma colère et le cataclysme ardent qui s'abattra dans le coin surtout. Je vais les faire souffrir, tous autant qu'ils sont, ils me supplieront de les laisser vivre mais je n'aurai pas de pitié, ils vont brûler de l'intérieur.

Quand j'étais à l'école de magie, je me suis concentré uniquement sur la pyromancie, négligent les autres arts arcaniques. Le problème c'était qu'à un moment je connaissais tous ce qu'il y a à savoir sur la magie du feu.  Je voulais en savoir plus, toujours plus sur les flammes...c'est comme ça que j'ai décidé d'aller dans la partie interdite de la bibliothèque et que j'ai pris des livres de pyromancie obscure...ils s'approchaient de la magie noir sans jamais dépasser la ligne jaune et de toute façon personne ne sais que j'ai lu ce genre de livre.

Le reste de la journée fut éreintant, la chaleur m'a assommé un long moment, je restais là, dans mon coin sans bouger, craignant de redémarrer au quart de tours et le payer après. Autant me faire le plus petit possible tant que je suis sans défense, et après je me vengerai, je vengerai Lemme, Lucas et tous ceux que ces fils de pute ont torturés. Ils ne recommenceront plus jamais pareil traitement.

Mais la nuit était encore loin, l'attente me paraît interminable et bien sûr pas de ration d'eau pour moi, le minotaure en profite bien lui, enflure, il va finir en steak. Heureusement pour moi, Lemme semble vouloir me rendre la pareille et partage son eau avec moi. Je ne me fais pas prier et bois ce qu'il m'offre sans rien dire dans un premier temps, puis je le regarde avec des yeux plein de reconnaissance :

-Merci beaucoup, quand on pourra parler on aura pas mal de choses à se dire. »

Puis je me tais, ne voulant pas m'attirer les foudres de nos bourreaux. Je vais me réinstaller dans mon  coin, en attendant la nuit, avec impatience même. Il fait tellement chaud...
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le vendredi 17 avril 2015, 06:51:00
La journée, étouffante, passa lentement, sans événement notable autre que le partage de l'eau. L'ingénieur était en réalité très heureux de pouvoir, au moins, apporter un peu de confort à Lucie en retour. Son cœur accéléra lorsqu'il lui tendit la gourde à laquelle il n'avait pas encore touchée, pour lui laisser le loisir d'y prélever autant de liquide qu'elle le voulait. Plus que redevable, il se sentait responsable d'elle, à présent. Son sentiment avait évolué et s'était renforcé : il était peu probable, si quelqu'un s'en prenait de nouveau à elle, qu'il dispose encore de la retenue nécessaire pour s'abstenir de toute protestation. Géo inaccessible, elle était la seule chose qu'il pouvait encore tenter de protéger, et surtout le seul véritable visage amical qu'il pouvait voir, la seule personne avec laquelle il pouvait partager un espoir.

Les mulets marchaient de long d'une route presque rectiligne, tracée dans une végétation toujours plus ténue. Il était probable qu'ils approchaient d'une zone désertique, vide et inintéressante. Finalement, en vint presque à se dire Lemme, la vie d'esclave est presque aussi ennuyeuse qu'humiliante. Toutefois, c'était encore une contrainte supplémentaire : s'ils mettaient trop de temps à s'enfuir et laissaient le convoi s’engouffrer trop profondément dans des étendues arides, ils prenaient le risque d'être incapables, même délivrés, de retrouver leur chemin parmi les dunes de sables… Le terranide n'avait guère envie de devoir faire un choix entre sa vie et sa liberté. Il ne lui restait plus alors qu'à penser à une évasion prochaine.

Enfin, le soleil brûlant des terres sauvages commença à décliner. Alors qu'il adoptait dans ses dernières heures des teintes plus sombres de rouges et de oranges, l'astre abandonnait derrière lui un air soudain étonnamment glacial. Le désert, en effet, devait perdre plus de vingt degrés en l'espace de quelques dizaines de minutes : le changement était impossible à manquer. Même si le froid qui régnait alors n'était pas polaire, la différence avec la température de la journée était suffisante pour que bon nombre d'esclaves se rapprochent les uns des autres ou grelottent. Le fait d'être presque – ou complètement – nu, passait d'avantage thermique à inconvénient sérieux. Les esclavagistes, couvrirent pour la plupart leur épaules de lainages, ou enfilèrent de grands manteaux. Ils ne laissèrent évidemment aucune couverture aux esclaves.

Habitué au climat nordique de Gora Moroz, la sensation n'avait rien de nouveau pour Lemme, qui espérait en revanche que la jeune fille ne se sente pas trop mal. Assis à côté d'elle, s'il sentait que celle-ci supportait trop mal les rigueurs d'un désert nocturne, il n'hésiterait pas à se rapprocher d'elle de nouveau, en prévision d'une température qui allait encore baisser. Si elle n'était pas réticente, il collerait son épaule contre la sienne et passerait son bras dans son dos, dans le but de conserver un maximum de chaleur. Sans doute n'étaient-ils plus à ça près.

Peu avant que le soleil ne disparaisse complètement à l'horizon, le convoi marqua une halte – vraisemblablement pour la nuit. Les chasseurs, uns à uns, abandonnèrent la garde pour aller manger au chariot de queue, qui contenait les provisions. De ce que Lemme put constater, le chef sorcier ne dînait pas avec eux, et l'ingénieur aurait d'ailleurs été incapable de dire où celui-ci se trouvait. Néanmoins, les esclaves pouvaient probablement se considérer à présent seuls. Au moins étaient-ils en droit de parler.

« J'espère qu'ils vont boire. S'ils sont saouls, ils feront peut-être des erreurs… » murmura Lemme, s'autorisant enfin de nouveau à prononcer quelques mots.

Sans plus discuter, toutefois, il attrapa délicatement le poignet de Lucie. Bientôt la luminosité ne serait plus suffisante pour qu'il puisse examiner ce qui retenait ses pouvoirs prisonniers comme il le voudrait : il était important qu'il le fasse au plus vite. Après plusieurs minutes de manipulation et d'observation attentive du cadenas et du bracelet, le visage du terranide restait assez circonspect. Puis, enfin, il s'illumina.

« Le système de fermeture ressemble à un cadenas, mais il n'a rien de mécanique. Il est entièrement magique. Assez simple, mais vraiment efficace dans sa conception. Pas possible à casser sans les bons outils. Enfin, j'ai une bonne nouvelle. Il y a une faiblesse dans le matériau lui-même, qui rend l'enchantement très légèrement perméable à une éventuelle source de magie externe. Devrait être possible de le dénaturer… si l'on trouve une source de magie externe… » fit-il, encore à voix basse.

Lemme lâcha le bras de la jeune fille et eut un sourire désolé.

« …je n'ai pas de source de magie externe… je ne suis pas ce que vous appelez, sur ce continent, un E.S.P.er, et je n'ai jamais été capable de la moindre génération profane endogène… je ne crois pas qu'il y ait dans cette cage de source de magie, à vrai dire… Je… je vais y réfléchir, d'accord ? »

Le terranide ne voulait pas laisser retomber l'espoir qu'il avait sans doute réussi à engendrer. Il s'obligea à garder une attitude définitivement positive. Après tout, l'optimisme était son état naturel, et il avait trouvé une faiblesse presque exploitable. Il ne manquait pas grand-chose.

« Tu pourrais me parler de ta magie ? Tu es humaine, E.S.P.er ? Où tu as appris ? Il y a des académies de magie, sur Terra, j'imagine. Est-ce que ton frère est mage, lui aussi ? »

Les informations qu'elle lui donnerait ne serait probablement pas très utiles pour leur libération, puisque qu'elle que fut sa magie, celle-ci était bloquée par l'obsidienne… mais on ne savait jamais. De toute façon, il avait surtout besoin de temps pour penser… et peut-être d'un peu de chance.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le lundi 20 avril 2015, 18:23:36
La nuit, enfin ! Le temps passait si lentement que je commençais à croire que la nuit n'existait pas dans cette région du monde. Cependant, mon enthousiasme se calme très vite vu que la chaleur étouffante laisse place à une fraîcheur soudaine et déconcertante. Il ne fait pas si froid que ça, c'est la nudité qui me glace comme ça. Je grelotte et me recroqueville sur moi même par réflexe afin de conserver le plus de chaleur possible. Hélas, être nue au milieu d'une cage avec le vent nocturne qui souffle rend ma méthode peu efficace. Soudain, je sens que Lemme se rapproche de moi, je sursaute tout d'abord, je ne suis pas habitué à la proximité, bien au contraire. En temps normal j'aurais collé une bonne baffe à celui qui ose faire ça, cependant au vu des condition climatique je fais une exception. Avec lui près de moi j'ai moins froid et quand il passa son bras dans mon dos, j'ai un léger soupire de contentement, ça me réchauffe.

Les gardes étaient finalement partis manger, bien sûr ces fils de pute ont de beaux manteaux pour se protéger du froid pendant que nous on se les gèles. Mais voyons le bon côté des choses : on pouvait à nouveau parler sans trop de risque et surtout Lemme put regarder ce foutu brassard en Obsidienne. Un grand sourire illumine mon visage quand j'entends dire que le mécanisme peut se briser avec de la magie… Hélas je déchante en apprenant que lui même n'a aucun moyen de le briser. Fait chier ! Je veux pas finir comme ça c'est hors de question ! Il dit qu'il va réfléchir, j'espère de tout mon cœur qu'il va trouver une solution. Papa, maman, aidez-le je vous en prie…   

-Ma...ma magie ? Eh bien je suis une pyromancienne, il n'y a qu'à ça que je suis réellement douée tu sais. J'ai appris à l'académie de magie de Nexus, on m'y a envoyé quand j'avais 5 ans pour que je contrôle mes pouvoirs. J'ai fais brûler des parties entières du bâtiment plusieurs fois...j'ai parfois du mal à contrôler ma colère.

Je n'ose pas le regarder, mes crises sont un peu ce dont j'ai le plus honte...je sais que je prends la mouche un peu vite et malgré ce que certains peuvent penser, je n'y prends pas plaisir.

-Pour mon frère je...je ne sais pas s'il est mage lui aussi, ça m’étonnerais sinon on serait partis ensemble. Je ne l'ai pas revu depuis mon départ pour la Capitale, on vivait dans les terres environnant Nexus. » là ma voix devient plus fébrile, parler de ça m'a toujours fais pleurer et ce n'est pas aujourd'hui l’exception. Des larmes se mettent à couler sur mon visage.

-Un jour, on m'a fais revenir au manoir de ma famille pour les vacances comme c'était prévu. Mais en arrivant...on a vu que tout notre manoir avait été brûlé. Mes parents...mes parents sont morts comme ça, on a retrouvé leur corps, mutilé et brûlé par une foule furieuse. C'est ce jour là qui a marqué le reste de ma vie. Un jour, peu après,  on a retrouvé des membres du massacre, ils étaient en cellules. On est allé voir les coupables avec le directeur, et ils ont tout avoués...ça m'a rendue furieuse...je les ai tués, tous les hommes et les femmes de la cellule on prit feu sans que le directeur n'ai le temps de réagir. Ils sont tous mort en prison, brûlé vif. Le directeur a effacé la mémoire des gardes et on est partis comme si de rien n'était.

Je fais un moment de pause pour sécher les larmes qui coulent sur mes joues et me frotte les yeux. Puis je me décide à me retourner vers Lemme pour lui faire face. Mon regard était triste, accablé par la douleur de raconter cet événement.

-J'ai passé le reste de ma vie à l'académie de magie, surveillée de près par le directeur qui veilla sur moi. J'ai grandie seule, je n'avais presque pas d'ami, je n'avais que ma magie et les livres pour en apprendre toujours plus. Mais il y a quelques mois j'ai appris d'une esclave que mon frère était vivant. Au début je le croyais pas mais la description qu'elle m'en faisait était trop exacte pour être une coïncidence. Même si on a grandi entre temps c'était lui je le savais, je le reconnaissais dans cette description ! Depuis je le cherche, je suis allé jusqu'à Ashnard voir une Vampire du nom de Mélinda Warren qui possède Lucas. Hélas il a été enlevé par ceux qui nous retiennent enfermés en ce moment...Voilà maintenant tu as un aperçu global de mon histoire. Même si tu ne voulais sans doute  pas en savoir tant...désolée j'ai trop parlé.» je dis en me séchant à nouveau les yeux et avec les joues rouge de honte.

Je ne sais pas pourquoi je lui ai raconté ça, peut être parce que je trouve qu'on se ressemble au fond et aussi parce que parler me fais du bien en ce moment. Bien sûr je ne lui ai pas dis que j'étais Loup-Garou, je ne veux pas lui faire peur, les lycans ont une assez mauvaise réputation et je ne voudrais pas perdre le seul ami que j'ai actuellement.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mercredi 22 avril 2015, 20:47:34
Sous les lumières qui baissaient, puis dans l'obscurité naissante, Lemme demeura près de Lucie, flanc contre flanc, muet mais sans se désintéresser de ses paroles. Je ne peux rien lui apporter de ma vie. En comparaison, j'ai vécu un rêve toute mon enfance, et même après… songea amèrement le terranide. C'était presque une souffrance pour lui d'avoir vécu un début d'existence si paisible et si favorable au développement de ses capacités quand son interlocutrice avait souffert d'un malheur aussi grand, aussi tôt dans sa vie, puis d'une situation d'isolement qui n'avait sans doute rien eu d'épanouissant. Sur cette première partie, qui le faisait frémir, il ne savait même pas quoi ajouter.

Quant à la pyromancie, en réalité, c'était un domaine qui le rassurait assez, parce qu'il était à peu près sûr de le comprendre au moins globalement. Il aurait été moins à l'aise face à une illusionniste ou une enchanteresse. Dans le même temps, les flammes, l'énergie en général, n'avaient jamais cessé de le fasciner, en particulier quand elles étaient puissantes et en apparence incontrôlables. Il avait causé quelques catastrophes lui-même, même s'il n'avait jamais éprouvé sur la durée ce sentiment, qu'il savait extrêmement désagréable, de constituer un danger permanent pour son entourage… quoiqu'on lui avait bien affirmé le contraire quelques fois.

« J'ai fait sauter quelques salles de travail, moi aussi. Enfin, quand on prenait la peine de s'installer dans une salle de travail… En fait, on a toujours eu une attirance pour les artefacts qui font « boom »… mais je crois qu'en définitive j'étais le plus pyromane du groupe. Le désavantage, c'est qu'on pouvait nous confisquer nos jouets dès qu'on les rendait un peu trop intéressants… »

Il savait qu'il n'était pas le psychologue le plus fin de Terra et – comme il se l'était déjà dit avant dans la journée – il manquait de confiance en lui dès lors qu'il s'agissait de consoler un ami qui ressentait du chagrin. Il lui arrivait même assez souvent, et malgré sa prévenance, de se comporter avec maladresse dans ce type de situation. Aussi rationnait-il un peu ses mots, car il n'avait surtout pas envie d'un revirement dramatique de la conversation.

Mais en vérité, à l'instant, il y pensait à peine. Contre le froid, sa nudité et sa condition de futur esclave, contre le fait que son esprit restait toujours impuissant à trouver une solution à l'étreinte du bracelet d'obsidienne… avec la présence de l'adolescente, son corps chaud qu'il sentait tout proche et sa voix dans la nuit, il se sentait presque bien. Il se serait même senti parfaitement bien si tout le reste n'avait pas été calibré pour qu'il se sente mal. À commencer par le regard somnolant du minotaure sur eux (ce dernier paraissait cependant de moins en moins vigilant).

En fait, la chose qui l'attristait de loin le plus était l'état dans lequel se trouvait maintenant la jeune fille. Lorsqu'elle se retourna vers lui, il avait déjà lâché le bracelet et lui fit face également, plongeant dans ses iris verts (dont il remarqua, malgré l'obscurité, l'intrigante tâche rouge centrale) son propre regard émeraude. Ce visage aux joues encore rougies ajouta à son émotion et lui qui avait souvent du mal à fixer les autres dans les yeux ne s'en détourna pas – aussi parce que c'était en fait la seule partie de son corps qu'il pouvait décemment se permettre de fixer.

« Ça ne m'a pas dérangé. En fait, j'aimerais bien que tu n'ai rien de pire à raconter à la prochaine personne avec laquelle tu te retrouves dans une cage… » Il sourit puis secoua la tête. « C'est bête : on se connaît que depuis ce matin, mais je pense que je… »

À l'extérieur de la cage, un bruissement parvint jusqu'aux oreilles de l'ingénieur, lui faisant interrompre sa phrase. Il tressaillit même, craignant qu'il s'agisse d'un nouvel esclavagiste, et que celui-ci désapprouve fortement la conversation qu'ils étaient en train d'avoir. Mais aucune silhouette effrayante ne se dessina dans la pénombre… ce ne fut qu'en plissant les yeux que Lemme aperçu un individu beaucoup plus petite, sa fourrure brune se confondant presque avec la nuit.

« Géo ! s'exclama Lemme en reconnaissant son ami, sans, heureusement, trop élever la voix. Comment est-ce que tu es sorti ?
– C'est toi qui disais que j'étais une proie trop tentante pour les esclavagistes. Que je ressemblais vraiment à n'importe quel autre terranide dont ils ont l'habitude… inoffensif, soumis, idiot… C'est nul, peut-être, mais ça peut servir au moins… c'est sans doute pour ça qu'ils n'ont pas fait attention… »


Le lérot ouvrit grand la bouche, indiquant la manière dont il était sorti. Sa mâchoire était celle d'un rongeur, avec des incisives tout-à-fait capables de venir à bout de barreaux en bois… mais la tâche avait dû lui prendre beaucoup de temps.

« Tu ne pourras jamais ronger nos barreaux avant qu'ils te repèrent. File vite, nous, on va se débrouiller.
– Ils se sont pas méfiés, Lemme. J'ai gardé mon actinobole à vibrations thermogènes. J'ai pensé que tu pourrais paramétrer la fréquence porteuse de son rayon pour endommager le bois… j'ai essayé de le faire mais… enfin… »


Il tendit à Lemme un tube brun de la taille d'un doigt, dont une extrémité était baguée d'un anneau de cuivre, et dont toute la longueur était piquetée, sur un côté, de petits engrenages. L'actinobole à vibrations thermogènes était un petit appareil à énergie, assez inoffensif mais très polyvalent. Il fonctionnait sur un principe analogue à la chambre d'impulsion du pistolet de l'ingénieur, même s'il n'en avait pas un dixième de la puissance (et qu'il ne l'aurait de toute façon pas supportée). Outil multi-fonctions, il servait généralement d'interrupteur universel, déclenchant des réactions d'objets plus puissants. Mais en effet, le terranide aurait sans doute pu s'en servir pour endommager sa cage, en s'y prenant correctement.

« Je sais ce que je vais en faire… Merci, Géo… Maintenant, file, et te retourne pas.
– Bonne chance, Lemme. On se revoit bientôt, hein ?
– Promis. »


Manifestement très fier de ce qu'il avait accompli, et aussi discrètement qu'il était arrivé, le lérot disparut dans la nuit. Lemme se retourna vers Lucie, un grand sourire aux lèvres.

« Je n'aurais pas pu rêver mieux ! Mademoiselle, votre poignet ? » annonça-t-il, d'un ton joueur qui trahissait son soulagement.

Faisant rouler différents engrenages avec son pouce habitué, il prit une dizaine de seconde à régler l'appareil d'une façon adéquate. Puis, toujours avec le pouce, il fit tourner l'anneau en cuivre. Du tube émergea, pendant une fraction de seconde seulement, un petit rayon lumineux doré qui vint percuter le cadenas sur le côté, y créant une petite marque rougoyante. L'ingénieur tourna de nouveau l'anneau : puis encore une troisième fois.

« La faille ne rend pas le mécanisme perméable à trop d'énergie à la fois. J'y vais par petit coup… encore un et… Eh ! »

Lemme fut brutalement soulevé du sol par la main puissante du terranide buffle, qui l'agrippa sous le cou et vint lui frapper la tête contre les barreaux. L'actinobole, lui, tomba sur le sol de la cage dans un bruit mat, avant de rouler. Dans la nuit sa teinte sombre le rendait difficile à trouver.

« Tu ne comprends pas chaton… Les maîtres sont trop puissants. Il faut leur obéir » fit le minotaure de sa voix grave et rugueuse, que personne n'avait encore eu l'occasion d'entendre. « Je te protège en t'empêchant de t'en prendre à eux ! Obéis ou ils te feront du mal ! Obéis, pour ton bien ! »
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le vendredi 01 mai 2015, 18:50:35
Je ne sais pas pourquoi mais vider mon sac m'a fais du bien, j'ai l'impression d'avoir un poids en moins sur les épaules, Lemme a réussis à me faire sourire : visiblement il aime aussi ce qui fait boom et a fait exploser des salles entières. Bon il est pas à mon niveau de destruction mais c'est sûrement mieux ainsi. Il fait froid putain, même avec lui contre moi je meurs de froid, qu'est-ce que je donnerais pas pour un thé bouillant, ou mieux un bon bain, oh oui un bain bien chaud...Je me laisserais plonger dedans, plonger..plonger dedans…J'ai envie de fermer les yeux,  oui aller, juste une minute pour les reposer...

Je me secoues la tête soudainement : nan je dois pas m'endormir. Quand on a froid, dormir est le meilleur moyen de crever et je dois pas crever, je dois retrouver Lucas. Euh j'ai entendu un bruit là, merde j'espère que c'est pas un des gardes qui revient pour s'amuser avec moi. Je ne bouge pas, je me crispe et fais mine de dormir...mais je me rassure en entendant Lemme parler, visiblement ravi. Apparemment il connaît la personne, il s'est évadée, veinard.

Je me redresse donc pour voir le duo ravie de se retrouver, sur le coup j'espérais qu'il puisse ouvrir la cage, mais mes espoirs retombent bien vite. Puis, sans que je comprenne, ils se mettent à parler d'un objet dont le nom ressemble à une farce ou aux paroles d'un mec bourré, actino bidulomachintruc. J'en viens même à me demander s'ils parlent une langue ancienne ces deux là. Heureusement que j'en ai rien à foutre, Lemme semble heureux de le récupérer et ça me va parfaitement.

Quand il me demande mon poignet, je lui offre sans même me poser de question. C'est peut être douloureux ? Peut être dangereux ? Je m'en fou, tant que ça permet à mon nouvel ami de me libérer de ce bracelet de merde je suis prête à tous les risques. Il fait désormais bien nuit, et comme on a pas de lumière autre que celle de la lune c'est difficile d'y voir quelque chose. Je vois le cadenas prendre des couleurs, chauffer de plus en plus et, quand un cadenas a cette réaction ça veut dire qu'il tiendra pas longtemps...oui j'ai brûler pas mal de cadenas dans ma vie.

Je sens la liberté toute proche, j'ai un regain d'espoir énorme qui monte d'un coup en moi. Le premier après de longues heures de chaleur et d'angoisse. Mais notre horizon de liberté se trouble quand je vois Lemme soulever par le teranide buffle. Putain de merde fait chier ! Le bidulomagique est par terre et on y voit rien ! Je m'approche de la masse, tente de libérer mon ami et je me met à crier en chuchotant :
-Mais putain lâche-le ! Laisse le me libérer et je t'assure que...argh.

Ce fils de pute m'a chopé et balancé sur le sol de la cage, j'ai mal, j'ai l'impression que cet enfoiré m'a foulé un truc, le cheville droite je pense. Encore une fois je me sens tellement impuissante, je sers à rien, c'était notre seule chance de nous tirer de là et…

-Hé, tiens. C'est ça que le chat avait nan ? 

L'autre teranide de la cage, jusque là silencieux vint me donner le machinthermoniquus de Lemme. Je dois me retenir de foncer sur la grosse vache, l'envie de lui planter mes dents dans le bras est forte mais mon cerveau reste mon meilleur atout.

-Ouai putain c'est ça ! J'espère que je vais trouver comment ça marche...aller merde aller !! » j'appuie sur tout ce que je trouve, il faut absolument que je découvre son fonctionnement avant que...

-Hé, il se passe quoi ici ?

Merde !!! Deux gardes avaient fini de manger et avaient reprit leur poste, pile au mauvais moment évidement.
-Bon, visiblement vous savez pas vous tenir alors on va faire un exemple pour que tout le monde comprenne comment ça se passe ici…

Deux autres gardes arrivèrent, arme au poing, ouvrirent la cage et attrapèrent Lemme en faisant reculer le minotaure à grand coup de gourdins sur la tête. Mon nouvel ami fut balancé par terre, et on lui donna un coup de pied en plein bide pour éviter toute tentative de riposte.
Ils sont 4 autour de lui, visiblement tous agacés…

-Alors, vous êtes rien : d'accord ? Mon chien a plus d'humanité que vous tous réunis, tas de merde !!

Il agrippa Lemme par la gorge et le souleva au dessus du sol :

-Ici, nous sommes vos dieux et nous avons tous les droits sur...*clic* hé c'était quoi ce bruit ? »  lâcha Lemme et regarda dans la cage, méfiant...sauf que toute leur torche s'éteignirent d'un coup, sauf une qui rayonnait à peine assez pour éclairer leurs pieds.

Un bracelet de métal noir tombe près d'eux, là où ils peuvent  t y voir  Un silence pesant s’abattit soudainement, silence brisé par ma voix, ma voix mauvaise, pleine de haine. Mais je ne hurle pas, je parle doucement, articulant chaque mot, chaque syllabe, rendant la situation encore plus inquiétante...

-Je vais tous vous buter, un par un bande d'enfoirés, et je vous promet que vous allez souffrir…vous allez souffrir comme jamais.


Mes yeux s'emplirent de flammes, ma magie est là, je la sens ! De tels yeux ont un côté esthétique intéressant car, vu qu'il faisait nuit noir et que la cage n'était pas éclairée, c'est tout ce que pouvait voir les gardes...Deux yeux rouge feu dans les ténèbres. Putain je me sens mieux, je vais pouvoir nous sortir de là maintenant, et tous les faire cramer !

Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le vendredi 01 mai 2015, 22:47:38
Le jeune terranide ne savait quelle brûlure était la pire : celle de la main du minotaure, impitoyablement serrée sur sa gorge, ou celle lancinante du manque d'oxygène, dans sa cage thoracique. Mais surtout, il s'inquiéta pour Lucie lorsqu'il la vit projeter à son tour. Mais rapidement, avec l'asphyxie, sa vue se troubla, et il ne se rendit même pas compte de l'intervention des esclavagistes. Lemme leur fut en réalité presque reconnaissant, lorsqu'ils mirent fin à l'étreinte étouffante du buffle.

Il n'eut pas le temps de réagir cependant, puis qu’à peine chutait-il au sol qu'un violent coup s’abattit sur son abdomen, brouillant un peu plus ses perceptions et ses pensées. La douleur soudaine le fit se recroqueviller sur lui-même, dans l'espoir bien peu réaliste qu'on allait le laisser tranquille dans cette position. Mais les chasseurs n'en firent rien, et l'obligèrent de la plus brutale des manières à se remettre sur pieds... avant de le jeter de nouveau sur le sol. Sa vision altérée, reprenant à grand peine son souffle, il comprenait à peine la nouvelle situation.

Les esclavagistes avaient arrêté de le frapper, et contemplaient maintenant le regard vermillon de la jeune fille, dans la cage. Il sembla d'abord que seule leur expérience des diverses monstruosités que pouvaient rencontrer les voyageurs, sur Terra les empêche de prendre la poudre d'escampette. Mais lorsqu'une voix douce retentit derrière l'attroupement, il parut probable que c'était autre chose qui les dissuadait de céder à la couardise et de filer en espérant courir assez vite pour échapper à la colère de l'E.S.P.er.

« Allons, qu'avons-nous là ? Mademoiselle ? Une situation fâcheuse ? Pyromancienne, n'est-ce pas ? Je peux sentir ces choses là. Mais je peux surtout sentir votre potentiel, lorsque vous êtes en colère. Toute cette colère... vous donne tellement de pouvoir... Je vous ai trompé, c'est vrai, mais n'avez-vous pas vous-même essayé de vous jouez de moi ? Cependant, je vous ai considéré comme une inférieure, pas comme une égale. J'ai eu tort. Laissez-moi réparer mon erreur... »

La voix du sorcier Al-Ubudya était toujours terriblement posée... mais elle avait quelque chose d'apaisant. Quelque-chose qui, inexorablement, poussait à ce qu'on l'écoute. Le mage se tenait dans le dos de Lucie, sans la trace d'une arme proche de lui, parfaitement calme. Le devin reprit, sans accélérer son débit de parole.

« Vous cherchiez quelque-chose, ici, n'est-ce pas ? Vous ne l'avez pas trouvé. J'en suis le premier désolé. Mais vous ne pouvez plus l'ignorer à présent... je suis devin, et ce qui est caché, perdu ; les trésors, les savoirs, les … frères ? … ne peuvent me rester longtemps inaccessibles. Recommençons en de meilleurs termes. Faisons affaire ensemble. »

Lucie ne pouvant regarder partout, derrière elle, un des chasseurs fit un mouvement qui parut un peu brusque au mage. Ce dernier lui interdit fermement de tenter quoi que ce soit d'un regard dur, avant de reprendre la même expression sereine et pleine de maîtrise.

« Cessons de nous affronter. Je ne veux la mort de personne... et si la nôtre ne vous dérange pas, aurez-vous quelque sentiment pour tous ses esclaves qui ne pourront s'échapper de leur cage quand nos deux puissances mutileront cette terre ? »

Al-Ubudya tendit son avant-bras tatoué de motifs noirs vers la jeune fille, en un geste pacifique.

 « Calmez votre rage. Soyez mon invitée, pas mon esclave, pas mon ennemie. Il y a tant de choses que nous pourrions nous apprendre... »

Sur ce, il fit signe à ses hommes de baisser leurs armes, ce qu'ils firent non sans méfiance.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le mardi 05 mai 2015, 14:38:05
Évidement, maintenant que je suis libre il me parle correctement ce fils de pute. Cependant, son petit discours me refroidi un peu, il a raison sur un point : la puissance de deux mages puissants risque de tuer tous les autres esclaves y compris Lemme. Peut être qu'il faudrait que je...hein ? Il a dit quoi ? C'est un devin ? HAHAHA un devin ? Mais c'est génial ça, c'est la meilleur nouvelle de la journée ! Je pouvais pas espérer mieux ! Je le laisse terminer sa phrase, puis je souris. Mais pas un sourire diplomate loin de là, un sourire carnassier…

-Tout d'abord, sachez que ma colère ne se calme jamais... »les torches éteintes des gardes se mirent tout à coup à brûler d'une flamme bien trop puissante, brûlant certains gardes au visage. Ils durent lâcher ces torches bien trop dangereuses pour être tenue. Par chance, aucune de blessa Lemme.
Finalement on put à nouveau me voir correctement, avec mon petit sourire satisfait au coin des lèvres.

-Vous êtes visiblement le chef, et vous êtes bien un devin...dites moi alors  : lequel de vos hommes va mourir le premier ?

Je montre ma main et 5 petites flammes rouge sang y apparaissent, une sur chaque extrémité de doigt. Cela fait, je regarde les hommes armés, de plus en plus hésitants à rester, chacun d'entre eux à le droit à mon regard noir. Ils ont peur et ne restent que pour une raison : ne pas subir le courroux de leur patron.

-Vous avez un chef qui sait parler, c'est une bonne chose, une très bonne chose même. En temps que mage cela serait idiot que je dise le contraire. Ce qui est dommage c'est qu'un devin, ne vaut rien...RIEN en combat brut ! ALORS CREVEZ BANDE DE FILS DE PUTE !!!!!! »

La ma colère explose , je ressers soudainement ma poigne: les 5 gardes, tous les 5 (sauf le devin) se mirent à hurler de douleur, hurler à la mort. Ils tombèrent, se roulèrent au sol en se tenant tantôt le ventre, tantôt la poitrine.  Leur peau rougissait de plus en plus, certains avaient même des bulles qui se formaient sous la peau. De la fumée se mit à sortir de leur bouche avant qu'ils ne cessent hurler, définitivement. Ils avaient brûlé de l’intérieur, tous leur organes/muscles/tissus étaient en train de cuire.

-Oh, que ça me démangeais de faire ça, je dis visiblement satisfaite, Bon maintenant vous allez me dire où est mon frère. Lucas un garçon avec un vagin et une mèche rose. Et n'essayez pas de me baiser sur ce coup sinon je vous jure que ce qu'on vécu vos 5 gardes ne sera rien comparé à la douleur que je vais vous faire sentir car je n'aurai pas la bonté de vous tuer…

Je me lève et boîte jusqu'à la porte de la cage que je réduit en cendre simplement en la touchant. Je descends du chariot, le sol noircie sous mes pas. Je suis très en colère mais ce n'est pas une colère explosive, c'est une colère mauvaise, pleine de haine à cause de ce qu'on m'a fais subir. J'avance vers le devin, en le fixant droit dans les yeux. Tous les autres gardes arrivaient, armés, pour protéger leur patron et tenter de me neutraliser.

-Ashanobélanar... » je dis en crachant par terre. Un fois ma salive au sol, un grand cercle de flamme fit son apparition tout autour de nous, bloquant la route aux gardes. La lueur des flammes, leur lumière vacillante me donne un air terrifiant, surtout combinée à mon regard noir...la température monta tout de suite d'un cran avec ça.

-Alors je t'écoute espèce d'enflure : où est mon frère ?
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mercredi 06 mai 2015, 20:34:52
Le magicien était un manipulateur avisé, Lemme le savait pertinemment : l'homme chauve s'était joué de son système d'alarme avec la même aisance qu'il avait retourné le jeu de Lucie lorsqu'elle avait voulu pénétrer la caravane sous couverture. Pourtant, son ton était si convainquant et plein de promesses que peut-être, malgré l'humiliation et la colère, le terranide se serait laissé distraire une nouvelle fois. Mais il comprit vite que la jeune fille, une fois engagée dans sa transe guerrière, ne pouvait être apaisée par quelques vœux pieux… ou tout du moins le cri de douleur des premiers chasseurs qui se consumaient sur place le lui apprit rapidement. Elle ne doutait visiblement pas une seconde de sa puissance, et le jeune homme ne tarda pas à lui faire confiance.

Alors que les esclavagistes, autour de lui, succombaient à un feu intérieur, l'ingénieur, toujours recroquevillé sur le sol, se demandait où était sa place au milieu de se charnier. Se relever, c'était se rendre plus vulnérable à un maléfice perdu, mais rester à terre était prendre le risque de rater une opportunité d'agir – de laisser son amie en proie à une éventuelle attaque surprise. Le corps encore douloureux, Lemme prit cependant la décision de se hisser sur les genoux. Lucie avait l'air de bien maîtriser la situation, et surtout, elle focalisait toute l'attention sur elle. Les soldats qui venaient d'arriver ne devaient même pas penser qu'il avait quelque-chose à voir avec les événements en cours.

Sa propre perception de la situation était un peu floue, mais sans doute valait-il mieux qu'elle le soit. Le chaos engendré par les sortilèges de Lucie n'avait pas la beauté d'explosions pyrotechniques. C'était une flamme terrifiante qui rongeait les entrailles des hommes, phénomène qui aurait été presque discret si l'on y enlevait les hurlements et l'odeur de chair carbonisée qui bientôt arriva jusqu'à ses narines. Mais finalement, tout ça ne l'empêchait pas de réfléchir : lorsqu'un rideau de feu s'éleva, enfermant les deux mages et les dissimulant complètement, plus personne ne faisait attention à lui. Comme ça je ne lui suis utile à rien. Je ne peux pas juste me contenter de la regarder affronter un adversaire aux capacités inconnues en conclut-il.

Prenant sur lui, il se releva complètement et faussa compagnie à l'attroupement, sans qu'on lui jette le moindre regard.

*
*   *

Ses premiers hommes de main abattus, Al-Ubudya eut un mouvement de recul qui traduit finalement sa nervosité. Sans doute craignait-il de finir brûlé sans autre forme de procès, et peut-être avait-il eu peur d'avoir prédit de façon erronée les raisons de la présence de l'E.S.P.er dans la caravane. Cependant, il redevint relativement maître de lui-même lorsque celle-ci ne put s'empêcher de lui demander des informations sur la localisation de son frère. Son souffle était plus court, et il paraissait un peu secoué, mais pour un homme encerclé par des flammes et menacé par une furie, il parlait toujours avec un certain sang froid.

« Je suis déçu jeune fille. Sincèrement déçu… toi et moi aurions pu accomplir de grandes choses » fit-il, l'air réellement désappointé. « Mais tu me domines, ainsi soit-il. Je suis en mesure d'accéder à ta requête, et de te donner une vision du destin de celui que tu cherches... »

Lentement, pour ne pas paraître hostile, le mage étendit les bras en avant, et jeta entre lui et Lucie une sphère en verre qu'il fit rouler depuis sa manche. En éclatant, celle-ci engendra sur le sol une flaque grise lumineuse d'à peine une trentaine de centimètres de diamètre. Peu à peu, la tâche se mit à miroiter et quelques couleurs y apparurent.

« Il s'appelle… Lucas, c'est bien cela ? La vision est encore floue, il me faut la préciser. Mais avec si peu d'informations, j'aurais peu de choses de plus nettes que ce prisme… »

Progressivement, les formes se précisèrent néanmoins. Il était possible de distinguer à présent, pour peu que l'on se rapproche un peu, des silhouettes humanoïdes. Elles étaient nombreuses, en réalité. Il s'agissait vraisemblablement d'une rue piétonne, où le passage était fréquent. Les gens marchaient de façon un peu désordonnée, comme dans le centre d'une grande ville.

« Essayons ça... »

Les manches d'Al-Ubudya paraissaient ne pas avoir de fond : après un bracelet et une boule en verre, il en sortit un flacon rose. Le débouchant d'un mouvement du pouce, il versa le contenu de la fiole – un liquide qui, aux volutes colorées qu'il dégageait, paraissait presque gazeux – dans le miroir de vision.

L'image devint en effet plus limpide, et la vision se concentra à environ trois mètres d'altitude, sur une portion d'avenue. Il aurait été à présent possible d'étudier les visages des individus si ceux-ci avaient levé la tête , et aucun, de haut, ne ressemblait à un garçon blond avec une mèche rose…   Cependant, pire encore, alors que le fluide rose coulait, le comportement de la foule parut changer. Les badaud semblaient soudain s'arrêter autour du point de la vision, comme confus.

Mais avant que cela ne soit vraiment notable, le mage laissa choir le flacon lui-même dans la flaque… et fit un brusque pas en arrière. L'action était parfaitement préméditée, calculée à la seconde près, car un clignement de paupière plus tard, la tâche s'étendit soudain d'un bon mètre, ce qui suffit pour que la pyromancienne se trouve englobée. Aussitôt, elle y chuta comme dans un trou.

Tandis que les flammes autour de lui s'éteignaient, privées de leur créatrice Al-Ubudya eut un soupire de soulagement. Une goutte de sueur perla de son front.

« Confondre un miroir de vision et un portail de téléportation… chose aisée messieurs. Moi-même je pourrais m'y laisser prendre. Elle devrait du reste bien profiter du miasme libidineux que j'ai renversé sur la foule. Désirable, nue, seule cible potentielle de tous ces gens…  et avec comme seuls choix d'être souillée ou enfermée pour meurtre de masse. Enfin, il y a des chances qu'elle succombe elle-même aux émanations, ha... hahaha… Messieurs ? »

C'est à ce moment que le devin se rendit compte, malgré l'obscurité, que pas un seul de ses hommes n'avait parié sur sa victoire… et que tous avaient profité d'être isolés de lui et de son terrible adversaire par le cercle de flammes pour déserter l'affrontement.

« Ah… c'est sans importance » grinça-t-il, mécontent de ne pouvoir savourer ce moment avec personne.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le jeudi 07 mai 2015, 18:42:56
Évidement, je suis vraiment trop conne. J'ai laissé parler l'autre enflure, j'étais comme en transe, je buvais ses paroles, surtout quand il me parlais de retrouver mon frère. Je me disais qu'il avait compris où était son intérêt et que me dire où était Lucas lui sauverait la vie. J'étais captivé par sa magie et sa boule de cristal, c'était beau, vraiment beau. Dommage que ce mec soit un connard d'esclavagiste, il aurait put avoir une grande carrière dans les spectacles itinérants. Je regarde la sphère de cristal avec attention: de toute façon ses sbires ne pouvaient pas passer mon imposant mur de feu alors autant essayer de trouver Lucas dans la foule. Je regardais les passants, espérant le trouver...puis soudain je me mis à tomber sans savoir pourquoi. Encore un mauvais tour du devin, en chutant tout ce que je pu faire c'est crier:

-Fils de puuuuuuute!"

Heureusement pour moi ce n'étais pas vraiment un trou vu que je ne tomba que de 2 centimètres, bizarre, je pensais qu'il m'aurais fait tomber de 200m de haut pour être sûr de se débarrasser de moi... Bordel je suis où? Il y a des gens autour de moi, ils s'approchent. Au début je pensais qu'ils venaient pour m'aider, hélas pour moi ce ne fut pas le cas. Je ne le savais pas encore mais j'ai atterris à Castelquisianni et la foule qui m'entoure a des envies assez pressante. Je le vois dans leurs yeux...et aussi sur leur pantalons, les hommes ont des érections énormes. Il y avait des hommes, des femmes et même des enfants dans le tas et visiblement ils avaient tous envie de me baiser. C'est peut être à cause du devin encore...nan c'est sûrement à cause du devin.

Je commence à paniquer, même dans le harem de Mélinda les gens étaient plus élégant alors qu'ils venaient pour la même chose qu'eux. Putain, putain putain!

-N..n'approchez pas, reculez!" je dis en regardant partout autour de moi. Mais ils approchaient tous, lentement mais sûrement, certains se masturbaient en marchant. C'est quoi ce délire? Je les aurais bien fais cramer mais ils y sont pour rien, et puis surtout: je vais pas tuer des enfants.

-Au secours!! Arrêtez laissez-moi tranquille! AU SECOURS!! A LA GARDE! A LA GARDE! GAAAAAAAAARDE!"
j'hurle à m'en casser les cordes vocale. Ils se rapprochaient, 2 mètres, je n'ai pas la moindre issue pour me tirer de là, je vais pas les tuer c'est pas leur faute s'ils sont comme ça. Surtout que là, si je fais brûler autant de monde, je vais avoir des problèmes avec la garde civile, à tous les coups.

Je fais donc ce que j'ai de mieux à faire dans cette situation, je met à genoux et je me sers du dôme de Dryan, (un des seuls) un sort de protection de la magie du feu. C'est tout connement un dôme de protection qui brûle assez fort quiconque le touche, rien qu'approcher sa main est difficile vu la chaleur intense que ce sort dégage. J'espère juste que, malgré leur état, ils ont toujours un instinct de survie fonctionnel, après tout ça reste un dôme de feu et ils finiront en cendre s'il tentent de le traverser.

Je suis donc cloitré dans ma protection, en pleurs et paniqué: 

-AIDEZ-MOI!!! Il y a quelqu'un? AU SECOURS! GARDE!


Je relève la tête, à mon niveau je vois un petit garçon, à peine 8 ans, approcher, aussi ensorcelé que les autres. Brun et yeux vert, un petit normal qui était au mauvais endroit au mauvais moment visiblement.

-Nan, nan, recule, tu vas te faire mal...recule je t'en prie, je veux pas avoir ta mort sur la conscience... RECULE PUTAIN!!!"
je cri, en larme.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le jeudi 07 mai 2015, 20:41:07
« Quelle bande d'imbéciles... » pesta encore Al-Ubudya, dans le noir qui retombait.

Mais il était trop soulagé d'être encore en vie pour réellement en vouloir à ses hommes. Leur réaction le laissait plutôt incrédule : après toutes les situations fâcheuses desquelles il les avait tirés, ils en arrivaient encore à douter de lui. C'était d'autant plus exaspérant qu'il avait choisit ses compagnons sur des critères de loyauté. Habitué à être charismatique, il le digérait encore mal alors qu'il s'approchait d'une torche au sol qui brûlait encore parmi de petits brasiers qui s'éteignaient un à un sur le sol désertique, faute de combustible ou de magie pour les alimenter. Il n'eut pas un seul regard pour les cadavres calcinés des esclavagistes déjà décédés.

« Moins effrayant qu'une gamine qui fait joujou avec des flammèches… »

Une détonation retentit soudain dans la nuit. Tout non-devin aurait sans doute sursauté, mais il parvint à garder son calme… jusqu'à ce qu'il comprenne l'origine probable de l'explosion. Un bruit caractéristique de métal chuintant, résultat de l'entrechoquement de pistons propulsés par une puissante machinerie locomotrice confirma ce qu'il savait déjà. Les feux d'une lumière blafarde et probablement magique convergeait vers lui.

« Éloignez vous de ce côté ! » lança la voix de Lemme aux esclaves emprisonnés, qui pour la plupart étaient déjà réveillés depuis longtemps.

Juché à un mètre du sol sur son trotteur, le terranide se sentait naturellement beaucoup plus à l'aise que nu et désarmé. Arrivé à l'arrière du convoi, il avait pris juste le temps d'enfiler sa tunique et son pantalon (le temps de chauffe de son véhicule lui avait laissé quelques dizaines de secondes à occuper), et surtout de se saisir de son pistolet. L'oiseau d'acier courait à présent à toute allure vers le devin, alors que son cavalier tirait successivement sur chacune des cages des balles arcaniques qu'il s'efforçait de bien doser… suffisamment puissantes pour endommager les carrioles, mais assez peu chargées pour ne pas risquer de blesser leur occupants.

Il ne s'arrêtait que quelques secondes toutefois. Même si libérer assez d'esclaves pour mettre en péril l'opération des chasseurs qui avaient déjà subi de lourdes pertes était une raison d'agir en soi, son objectif principal était de retrouver Lucie. Mais il constata vite que quelque-chose n'allait pas. Il n'y a plus de flammes… Où est-elle ? Pitié, que je n'arrive pas trop tard.

L'ingénieur vit toutefois une silhouette qui portait une torche. C'était celle du devin, qui paraissait seul… jusqu'à ce qu'une forme massive ne vienne lui barrer la route : le minotaure. Les traits brutaux de l'humanoïde gigantesque semblaient plus terrifiants encore sous les raies de lumières que projetaient le trotteur. Sans broncher, sans même ralentir, Lemme enclencha le mécanisme de son arme et s'apprêta à abattre le buffle. Il a déjà fait assez de mal comme ça. Presque autant que n'importe lequel de ses maîtres, songeait-il. Il était presque certain que terrifié par déterminé, le monstre combattrait encore pour la cause des esclavagistes. Mais contre toute attente, après avoir bruyamment soufflé, l'air épuisé, le mastodonte se déporta sur la droite, lui laissant le champ libre.

Troublé, le jeune homme renonça à tirer et le dépassa. Les bras en croix, un sourire à la figure, le devin ne bougeait pas. Arrêtant finalement sa monture, Lemme s'adressa à lui, agressif. Il n'avait pas l'habitude d'être menaçant, mais cette fois, la colère déformait sa voix :

« Où est-elle ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ? »

Pour seule réponse, le mage tourna la tête vers la flaque lumineuse non-loin. Celle-ci avait reprit sa taille originelle, petite fenêtre ouverte dans le sol. Sans descendre du trotteur, le terranide s'approcha et analysa le phénomène. Il tenait toujours en joue son interlocuteur.

« Portail de téléportation à destination fixe. Unidimensionnel et à sens unique. Le vôtre ?
– En effet.
– Si je vous tue…
– Le portail se referme et tu ne la reverra sans doute jamais, chaton. »


Lemme serra les dents. Al-Ubudya avait raison, et c'était sans doute la raison principale de son sourire goguenard. Mais le devin, visiblement décidé à jouer de son avantage, ne s'arrêta pas là, et d'une voix qui avait retrouvé sa douceur, il avança fielleusement :

« Ça te ferait de la peine, n'est-ce pas ?
– Vous n'en savez rien. Je suis très tenté de vous tuer.
– Allons, pas besoin d'être devin pour remarquer la façon dont tu la regardes. Est-ce parce qu'elle et toi êtes des phénomènes de foire que…
– Taisez-vous. »
trancha froidement le terranide.

Le sorcier leva les yeux au ciel, mais changea de sujet. Il n'était pas non-plus assez fier et joueur pour risquer sa vie en agaçant trop celui qui le tenait au bout d'une arme… même s'il savait pertinemment que ce dernier avait d'excellentes raisons de ne pas l'abattre. Il indiqua encore une fois la flaque de la main.

« Ah, regarde donc, tu devrais vite prendre une décision. Comment tu penses qu'elle va s'en sortir, toute seule ? »


Il n'avait pas tort, là non-plus. Dans les miroitements du portail, Lemme pouvait avoir une image aérienne assez nette de la situation. Il voyait d'abord un dôme de flammes, et n'avait aucune difficulté à imaginer Lucie tapie dessous. Le soucis, c'est que le bouclier incandescent avait de bonnes chances de le brûler s'il descendait, trotteur ou pas.

Le reste de la scène était plus apocalyptique encore : une dizaine de personnes convergeaient vers la jeune fille, et leurs pantalons pour la plupart déboutonnés ne laissaient que peu de doutes sur leurs intentions. Dans leurs yeux ne brillaient plus aucune lueur d'intelligence, seulement un désir ardent. Quelques uns, sans doute moins affectés que les autres, s'arrêtaient à quelques dizaines de centimètres des flammes, mais d'autres n'avaient même plus ce réflexe de survie élémentaire.

Soudain, un premier individu se jeta contre le mur brûlant, et prit aussitôt feu. Il put à peine passer sa main à travers le rideau qu'il s'affala sur le ventre, le corps dévoré par la chaleur. Un second eut le même comportement, quoiqu'il parvint à agripper le bras de  l'E.S.P.er une fraction de seconde avant de perdre définitivement l'usage du sien. Enfin, ce fut un très jeune enfant qui s'apprêta à pénétrer le cerceau… sa faible volonté de garçonnet ne lui permettait certainement pas de résister à une injonction qu'il ne comprenait même pas, mais qui raidissait sa démarche et le poussait inexorablement à sauter sur la jeune fille. Deux autres personnes, des adultes, eux, étaient tout aussi proches de pouvoir l'atteindre.

« Baisse ce bouclier, bon sang » murmura anxieusement Lemme, que les flammes empêchaient toujours de sauter.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le mercredi 13 mai 2015, 19:01:55
Merde merde merde, je sais pas quoi faire. Les premiers mecs hypnotisés se sont brûlés sur mon dôme, visiblement il n'ont plus aucun instinct de survie, même le plus élémentaire. Je suis prise au piège, je pourrais facilement rester bien à l'abri grâce à ma protection mais j'en suis incapable. C'est ce gamin, j'ai l'impression que ça aurait pu être Lucas...bon Lucas est bien plus vieux que lui mais quand même. Je suis en larme, effondrée : je n'ai pas le choix, si je ne veux  pas faire plus de victime je dois abaisser min bouclier et espérer survivre à ce qui m'attends. Drôle de vie que la mienne depuis quelques temps, je suis sûre que ça pourrais faire une bonne histoire à raconter. 

Je regarde l'enfant dans les yeux, ma vision est brouillée à cause des larmes :

-Je...je ne peux pas...bouhouhouuu... Je ne peux pas te faire...te faire de mal...
»

D'un geste de la main j'abaisse mon dôme et tente de prendre a fuite, le problème c'est que je suis encerclé, totalement encerclé par la foule lubrique. Une femme m'attrape et commence à me toucher, je la frappe, la mord et elle me lâche. Je fais tout pour éviter les mains qui me veulent mais je me fais avoir, me fais toucher avant de pouvoir me libérer et tenter de fuir à nouveau. Mais c'est une solution à très court terme, ils sont tous sur moi, prêt à m'utiliser comme un mouchoir ou un jouet sexuel pour satisfaire leur insatiable envie. Je hurle à nouveau, je suis en pleine panique, certains hommes m'ont déjà éjaculé dessus pendant que d'autres veulent visiblement utiliser ma bouche comme défouloir.

Ma fuite s'achève, je suis immobilisé, tout cela s'est produit en à peine 5 secondes mais cela me paraît être des heures. Je les sens, leurs pénis qui frottent contre ma peau, c'est gluant et dégueulasse...putain sortez moi de là. Je continue à crier, espérant que les gardes vont enfin se montrer. Je me débat mais rien n'y fait il sont trop nombreux et j'ai de tous petits bras.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mercredi 13 mai 2015, 20:57:29
Jusqu'à la dernière seconde, Lemme crut que Lucie allait laisser actif son dôme de flammes. Pas une seconde, il ne pensa à lui en vouloir : la situation devait pour elle être incroyablement effrayante. Elle ne pouvait même pas se douter que le portail était toujours ouvert, et avec lui la possibilité d'un sauvetage. Le terranide lui-même ignorait ce qu'il aurait fait dans la même situation. Tuer tous ces gens pour sauver sa vie, certains, il le savait, n'auraient pas hésité. En l'état, il ne pouvait de toute façon rien faire… ou presque rien… à travers la brèche, il aurait pu tirer un projectile arcanique sur la jeune fille, bien sûr, ce qui aurait sauvé à coup sûr tous ces gens… mais il se refusait à seulement y songer.

Contemplant la scène la mâchoire serrée, l'ingénieur poussa un grand soupir de soulagement lorsqu'il vit la barrière de flamme disparaître devant ses yeux. Mais il n'avait pas le temps, ni de souffler, ni d'être soulagé. À présent, chaque seconde comptait. Il avait besoin d'agir vite, et d'emprunter le passage à tout prix.

« Élargir un portail » pensa-t-il à voix haute. « Juste besoin d'y faire pénétrer quelque-chose de matériel d'abord. »

Il espérait que sa théorie sur l'extension des failles dimensionnelles s'appliquait à celle-ci : on était jamais vraiment certain avec la magie. Le décrochant de son trotteur, il lança son sac à travers la flaque luminescente. Le magicien savait que quelques instants étaient nécessaires avant que le portail ne se dilate… s'il se dilatait. En-dessous, Lucie, à présent sans protection, était aux prises avec les villageois enragés qui tentaient de la maîtriser pour assouvir leurs instincts anormalement altérés. Elle ne va pas tenir plus d'une minute comme ça… craignait-il, et dans quel état ?

La jeune fille fut finalement enchevêtrée par les corps des fanatiques qui avaient réussi à l'immobiliser. Si les premiers n'avaient songé qu'à se frotter à elle, frappant leurs sexes dressés sur ses hanches et sur ses fesses, certains semblaient avoir conservé tout juste assez de raison pour comprendre qu'ils ne pourraient pas tous en profiter à la fois si elle se recroquevillait sur le sol. Ils entreprirent alors de lui attraper les bras et les jambes, et quand chacun parvint maintenir un membre, et la soulevèrent ainsi, à environ un mètre de hauteur.

Un frisson de colère le parcourut lorsqu'il se retourna vers le devin, toujours à portée de son arme, qui conservait un air amusé plus discret. La faille sur le sol miroitait et commençait à s'agrandir, autre soulagement. Un air mauvais qui ne lui ressemblait pas sur le visage, Lemme baissa les yeux et son pistolet. Alors qu'il semblait renoncer et se précipiter vers le portail, il appuya sur le gâchette.

« De la part d'un peu tout le monde » annonça avec fureur le jeune homme.

La jambe d'Al-Ubudya explosa dans un bruit mat, immédiatement suivit par un hurlement de douleur que le terranide n'entendit même pas. La masse métallique du trotteur avait déjà franchi des centaines de kilomètres…



…et atterrit sur le sol, rebondissant presque malgré son poids. Ses suspensions étaient excellentes, et la chute lui donna un élan qui lui permit de s'élever dans les airs quelques secondes, lui donnant brièvement la prestance d'un véritable oiseau. Ses moteurs brûlants le propulsaient à la vitesse d'un cheval au galop. Mais surtout Lemme devait manœuvrer pour risquer de ne blesser personne.

La situation était compliquée, chaotique, et évoluait vite. Lucie ne devait plus du tout pouvoir bouger, alors qu'elle était assaillie de toute part par les virilités des hommes qui lui tenaient bras et jambes. Des mains s'aventurent vers sa poitrine et ses hanches ; une jeune femme blonde, elle, finit par refermer des doigts brutaux sur son sexe et commence à tenter de la masturber. La semence que certains, plus précoces que les autres, avaient lâché, ruisselle sur sa peau claire. Enfin, un homme bien placé – un colosse au cheveux gris – attrape son visage et le fait basculer en arrière, vers sa verge énorme qu'il appuie sans précaution sur les lèvres closes.

Bousculant un retardataire, l'ingénieur s'approcha sans diminuer son allure de la masse grouillante. Il utilisa son élan pour percuter un passant qui, dans une intention évidente, était afféré à relever la croupe de sa victime. L'une des pattes aux trois doigts d'acier du trotteur s'abattit sur le genou d'un autre, lui brisant probablement et le faisant chuter en arrière. Le passage sommairement dégagé, le terranide attrapa à son tour et comme il le put Lucie, parvenant à lui saisir l'épaule. Il tira de toutes ses forces pour tenter de la hisser à son niveau. La vitesse était avec lui, et il parvint à la dégager de la cohue malsaine...

… tout en traînant derrière lui encore deux hommes accrochés à ses jambes. Un coup de botte en plein visage eut raison du premier, mais le second refusait de lâcher prise. Lucie, elle, se retrouvait devant lui sur le ventre, presque allongée, les deux jambes du même côté du trotteur.

« Je gère. »

Tant pis. S'il garde cette main elle risque de chuter. Réagissant rapidement face au risque existant d’écartèlement, Lemme lui tira un projectile explosif dans le bras. Une explosion suivit et il ne resta bientôt plus que du poignet qu'une flaque de sang dont il reçut quelques gouttes, et Lucie un peu davantage. Enfin, il s'autorisa à revoir sa cadence à la baisse. Il avait déjà parcourut plus de trente mètres, et ils semblaient que cela soit suffisant pour les mettre hors de danger.

« Bon sang, j'ai eu peur. Pas trop de casse ? Dis-moi que ça va ? » s'inquiéta-t-il, lui-même essoufflé.

La manœuvre avait quand même dû être violente pour la pyromancienne, mais l'ingénieur n'était pas capable de dire si la douleur était la chose la plus traumatisante dans l'expérience. Lui maintenant toujours les épaules pour qu'elle ne chute pas, il la laissa prendre place comme elle le pouvait sur l'appareil. La position était très loin d'être idéale : les passagers se trouvaient normalement à l'arrière, et il n'y avait presque pas de place entre les commandes et le siège conducteur. En particulier il n'y avait pas de selle à cet endroit, et le mieux pour ne confort de son entrejambe était sans doute qu'elle se positionne contre le terranide, dos à la route.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le samedi 16 mai 2015, 22:29:36
J'ai eu beau tout faire pour me sortir de là, je n'ai pas réussis. Je me voyais déjà morte, retrouvée sans vie au centre d'une place au milieu d'une foule qui n'aurait sûrement rien compris. Se souviendrait-elle seulement de mon existence ? Va t-elle s'en vouloir ? Sera t-elle punie ? Pendant quelques instants j'y songeais, un moyen bien futile de m'échapper mentalement de la situation horrible dans laquelle j'étais. Je n'avais plus espoir de m'en sortir, je me laissais donc faire, espérant que cela rendrait les choses moins douloureuse et plus rapide.

Soudain, je me sentis tiré vers le haut, pas par la foule nan car c'était trop haut pour cela...j'ouvre les yeux et je peux voir mon ami Lemme : il était passé par le portail aussi ? Il était en train de me sauver ?! Il m'emmène avec lui, je me sens aussi tiré mais de l'autre coté : quelqu'un est accroché à moi mais il ne le fut pas longtemps… Je regarde mon sauveur, je...je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe : je suis tellement heureuse de le voir. J'ai l'impression de ressentir ce que j'ai vécu en voyant les photos de Lucas chez Mélinda. Je ne sais pas comment le formuler mais c'est fort. D'un coté,  vu la situation de laquelle il vient de me sauver, je pense que c'est normal que je ne puisse pas formuler correctement mes pensées.

Je fais tous les efforts du monde pour l'aider et je me hisse jusqu'en haut de son...truc. Une fois fait, je n'attends même pas et je vais me coller contre lui. Je m'en fou d'être nue ou d'être sale : ce que je veux c'est être serrée à lui et ne pas le lâcher. Ma tête est au niveau de son torse. Je suis tremblante, je ne dis pas un mot. Que dire dans ce genre de situation ? Plein de chose mais j'en suis incapable, comme si ma voix refusait de sortir. Je relève la tête quand il me parle et plonge mes yeux dans les siens. Il est beau, vraiment beau, je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

Bon sang, j'ai eu peur. Pas trop de casse ? Dis-moi que ça va ?


-Je...je vais bien je... » mais quelle idiote, je n'arrive pas à aligner trois mots. Je sens mon entrejambe se durcir, j'ai envie de...nan c'est pas possible ! Je viens de me faire violer en place publique par une vingtaine de personne, je ne peux pas avoir envie de Lemme maintenant c'est pas envisageable ! Et pourtant, je lui caresse le visage avec ma main droite sans pouvoir détourner mon regard du sien, comme hypnotisée.

-Qu'est-ce qui se passe ? Lemme, tu as changé depuis tout à l'heure j'ai l'impression...tu es...tu es si beau. » mes yeux deviennent, peu à peu plein de désirs. Je le serre contre moi, mais ce n'est pas une étreinte de peur cette fois ci, c'est une étreinte d'envie. J'approche doucement mon visage du sien, toujours en lui caressant la joue.

-J'ai chaud Lemme, je pense que c'est...c'est...à cause de toi. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive... »
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le lundi 18 mai 2015, 02:06:17
Lâchant les commandes d'une main un instant, Lemme essuya la sueur qui humidifiait un peu son front. La situation avait été riche en émotions ; mais il était surtout heureux que Lucie ne souffre d'aucune lésion majeure. Il se serait mal vu courir dans toute la ville en appelant à l'aide un guérisseur – même s'il aurait bien trouvé dans les affaires hissées sur son trotteur que quoi le rémunérer. Sans doute était-elle seulement très secouée, ce qui expliquait le rythme rapide de son cœur. Rythme qu'il pouvait percevoir parce qu'elle venait de se coller tout contre lui, ce qui manqua de le faire sursauter.

« T'es sûre que ça va ? Tu… »

L'ingénieur s'interrompit en sentant une pression au niveau de son ventre. Il baissa une seconde les yeux avant de les remonter brusquement, gêné d'être témoin de l'érection de la jeune magicienne. La vision fugace, et surtout les paroles enfiévrées de Lucie ne tardèrent pas à faire rosir ses joues. Son regard empli d'un désir tangible le fit frisonner. Toutefois, le terranide n'était pas dupe. Il comprit vite ce qui se tramait.

« Les émeutiers… tu dois être sous l'emprise du même sortilège… »

Cette ordure de mage… j'ai beau lui avoir fait exploser la jambe… c'est entre les deux que j'aurais dû viser… regretta-t-il. Il n'avait aucune solution à proposer, ni même d'idée précise de ce qui allait arriver. L'enchantement d'être vivants débordait très largement de son domaine de compétence. Un peu paniqué, il ne songea même pas à empêcher son amie d'augmenter encore leur promiscuité en se blottissant contre lui.

« Essaie de respirer à fond, d'accord ? Ça va peut-être passer » lui conseilla-t-il sans conviction, avant de se résigner : « Au pire, je vais essayer de trouver… un endroit moins exposé. »

Encore fallait-il qu'il s'oriente. Pas facile avec les mains délicates de la jeune fille qui caressaient doucement son visage. Le quartier n'avait rien de très riche et ainsi n'était pas vraiment caractéristique d'une ville en particulier. Il avait un seul indice à sa disposition. Le soleil, en effet, n'était pas encore couché sur cette partie du monde – ce qui voulait dire qu'ils étaient à l'ouest de leur position précédente. Au moins, ce n'était pas Ashnard… mais ça pouvait encore être Nexus.

La décision de Lemme fut vite fixée : il choisit de prendre la direction opposée de celle d'un chariot rempli de poisson, car il estimait que celui-ci s'éloignait probablement du point d'eau… et qui disait point d'eau disait – à moins que par malchance il se soit agit d'un lac – probablement, auberge apte à accueillir des voyageurs. Il ignorait si l'état de Lucie allait empirer ou non, aussi reprit-il une allure soutenue. Il aurait aimé épargner à la pyromancienne une balade où elle était en somme exposée nue aux regards de tous ceux qui passaient, mais il n'avait rien à lui proposer... et, il fallait l'avouer, son attitude un peu troublante le dissuada de se déshabiller lui-même (ce qui aurait impliqué qu'il s'arrête et aussi qu'elle le lâche, tout-de-même).

Étonnamment, une fois la place du marché loin derrière eux, les badauds qui se retournaient sur le trotteur n'étaient pas très nombreux. Pour une obscure raison, les locaux semblaient considérer la présence d'un oiseau d'acier dans leurs rues comme pas particulièrement remarquable. Quand il y avait des réactions, elles étaient tout autres que celles auxquelles l'ingénieur s'était attendu : elles relevaient du respect et de la déférence. Certains allèrent même jusqu'à lui faire une petite révérence, et tous se dégageaient sur son passage. Quand des passants s'arrêtaient avec un air perturbé, c'était qu'ils tiquaient plutôt sur le corps nu et souillé de Lucie, serré contre le sien.

La situation se faisant pressante, et ce fut avec un soupir de soulagement que le terranide aperçut l'enseigne en bois d'un établissement appelé « le chat et le pot de crème (http://i.telegraph.co.uk/multimedia/archive/02050/catandcustard_2050378i.jpg) ». Heureusement, je ne suis pas un chat. Mais il n'avait vraiment pas le temps de s'inquiéter de l'ironie du nom. Sitôt, il y dirigea son trotteur, avant de le garer dans la ruelle juste à côté. Coincée entre deux bâtiments – l'autre était l'office d'un charpentier – qui la rendait ombrageuse, il s'agissait en fait d'un cul de sac, partiellement occupé par des piles de caisses de hauteurs variables. L'odeur ne donnait pas très envie de s'y attarder.

« J'entre dans l'auberge, je te demande de quoi te couvrir et te laver, je te rapporte un drap, et ensuite seulement tu entres, d'accord ? » proposa-t-il.

Toutefois, en mettant pied à terre, il se rendit compte que la petite magicienne refusait de se détacher de lui. Un changement de plan s'imposait. Il ajouta alors, embarrassé :

« Euh… est-ce que tu te sens capable de te retenir… jusqu'à à une chambre, sinon ? Elles sont sûrement à l'étage. Au pire, si vraiment tu ne tiens plus, tu peux… peut-être te soulager ici… je pense pas qu'on te verra. »

Son regard vert témoignait de son état à la fois peiné et, malgré lui, un peu excité. Peut-être un peu de trop pour que ce soit naturel. D'ailleurs il sentit une raideur contaminer progressivement son entrejambe atypique, sous son pantalon de toile brune. La situation avait un caractère érotique évident, mais tout-de-même, il aurait dû savoir se retenir. Bon sang, si ça fait effet sur moi aussi, je ne sais pas comment ça va finir… s'angoissa-t-il.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le mercredi 20 mai 2015, 18:23:26
Lemme a raison, je dois sûrement être sous l'emprise du sort du mage, tout comme la foule qui me retenait tout à l'heure. C'est étrange comme sensation, j'ai chaud, j'ai mon entrejambe qui ne demande qu'à etre stimulé. C'est comme un manque, un horrible manque que je dois assouvir, peut importe le moyen.  Je ne fais pas attention au monde qui m’entoure, je ne fais que regarder Lemme dans les yeux, ne pouvant me décrocher de cette vision. Dans ma tête passent toutes sortes de scène : Lemme, moi et Lucas dans un même lit, faisant sauvagement  l'amour. J'ai de plus en plus chaud et donc je me sers de plus en plus contre le terranide.

Il arrive à nous trouver un espace sombre et calme, je le voyais, il rougissait et commençait à bander. Cela m'excite encore plus, j'ai envie de le toucher, laisser passer mes mains sous le tissus sale de son pantalon, le caresser encore et encore jusqu'à ce qu'il...nan ! Merde reprends toi un peu idiote, tu vas quand même pas te laisser avoir par un sortilège aussi grossier ! Je le lâche, en me tenant la tête, comme pour essayer de me battre, sans grand succès, mais au moins j'arrive à me contrôler un tout petit peu. Je m’appuie à un mur, visiblement essoufflée, je dois garder le peu de dignité qu'il me reste et ne pas succomber comme ça dans une rue dégueulasse.

-Nan nan...rentres et prends nous une chambre s'il te plait...fais vite je penses pas pouvoir me retenir longtemps… J'ai envie de te...humpf...depêches-toi c'est tout.
»

Une fois partit, les images érotiques reviennent dans mon esprits, c'est là que je repense aux photos de Lucas nu chez Mélinda, il est si adorable, j'ai envie de l'embrasser, le prendre contre moi le...merde les photos ! Elles sont restées dans mon sac sur le cheval, dans le désert où j'ai trouvé le convoi d'esclavagistes. Ces photos étaient la seule chose qui m'a rapproché de Lucas, me rendre ocmpte que je les ai perdues aurait du m'attrister, mais là nan, j'ai juste envie de...sexe. Le sort doit vraiment être puissant, c'est dégueulasse, c'est typiquement le type de sort que je ne voulais pas connaître…


Pendant ce temps, dans l'auberge :
l’établissement du « chat et le pot de crème »  est un établissement moyen. Loin d'être un quatre étoiles, c'était un endroit pas super propre sans être insalubre, la clientèle montrait peu de signe de richesse. La grande salle principale est pleine de badauds en train de boire leur bière pas chère. Sur la gauche, des escaliers menant sûrement aux étages des chambres. Cependant malgré l'aspect peu ragoutant, l'établissement n'était pas ignoble : il n'y avait pas de vermine, les aliments/boissons vendus n'étaient pas périmés et étaient même comestible.

L'aubergiste était un humain de 40 ans, obèse et avec un tablier plein de tâches. Chauve et avec une longue barbe, il était en plein nettoyage de ses chopes de bières. L'entrée de Lemme déclencha des regards intrigués dans sa direction. Des chuchotements par-ci par-la se firent entendre, même quelques rires, et un miaulement.

-C'est pour quoi gamin ?  demanda l'aubergiste d'une voix grave.
-Du lait ! » fit une voix dans le fond de la salle, suivit de plusieurs rires.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mercredi 20 mai 2015, 21:53:40
Les paroles de Lucie sonnaient presque comme une promesse aux oreilles du cerveau déjà un peu contaminé de Lemme. Il restait inquiet pour elle, en premier lieu, mais commençait à se faire de mieux en mieux à l'idée qu'ils pourraient, peut-être, partager la chambre qu'il lui avait promise. Elle est ensorcelée, je ne peux pas me permettre d'en profiter, même si je suis ensorcelé moi-même se répétait-il mentalement, en boucle, pour tenter d'endiguer le désir qui montait en lui. Un désir qui n'était probablement pas uniquement le fait de la sorcellerie – même si c'était l'excuse qu'il se serait donnée volontiers si quelque-chose arrivait. Mais finalement, la décision de la jeune magicienne lui apparut comme étant peut-être la meilleure : s'ils se séparaient, ils auraient peut-être moins maladivement envie l'un de l'autre.

« Tiens bon » glissa-t-il à la pyromancienne, son ton, malgré lui, prenant des accents presque sensuels.

Il pénétra avec précipitation dans la taverne, le rouge toujours aux joues, et la démarche rendue maladroite. L'entrée, un peu brusque et gauche, ne passa pas inaperçue, et les clients encore attablés se retournèrent vers lui, de même que le patron. Celui-ci l'interrogea d'abord assez sérieusement, mais les premières moqueries ne tardèrent pas à s'entendre dans la salle. Le tenancier paraissait assez myope, car il ne repéra pas immédiatement la nature hybride de l'ingénieur : ce ne fut que quand celui-ci se rapprocha, d'un pas pressé, et que les bruits des conversations arrivèrent jusqu'à ses oreilles qu'il s'en rendit compte.

Lemme était stressé, et l'affliction magique, il en était à présent sûr, évoluait ; et pas en bien. Alors que la chaleur montait dans son corps, son élocution se faisait un peu plus hésitante.

« Il vous reste une chambre ? S'il-vous-plaît… n'importe… n'importe quoi… fera l'affaire…
– Woh woh woh –
l'arrêta l'aubergiste – tu as vu l'heure qu'il est ? Tu as un équipage ? Je veux dire, tu es esclave dans un bateau ? Rameur ?
– Non, je…
– Tu vois bien qu'il est pas assez baraqué pour être galérien patron ! Vu sa tête, c'est plutôt un gigolo pour princesse.
– Nah, plutôt pour prince, regarde l'état de ses fringues ! On dirait qu'il les a frotté avec du foutre ! »


En effet, le contact prolongé avec Lucie avait eu pour effet de couvrir une partie de sa tunique d'une fine pellicule translucide de fluides. L'odeur, d'ailleurs, aurait dû paraître au terranide infecte… mais sitôt qu'il la notifia, elle eut l'effet inverse : il la trouva soudain chaude et érotique. Les effluves charnelles le firent brièvement frisonner, et tendirent davantage son corps.

« Eh, regardez, il bande, en plus.
– Merde, il a un sacré paquet, non ?
– En tout cas, pas de chambre pour les terranides seuls à cette heure. Par contre, les chats sont toujours les bienvenus au Chat et au pot de crème ! On doit pouvoir te trouver une petite place près de la litière de Filou. On doit même pouvoir te donner quelques restes ! »


La salle ne tarda pas à s’esclaffer. De toute évidence, Lemme – dont la stabilité comportementale était de plus en plus friable et dont le pantalon pourtant large était à présent littéralement déformé par son érection – était la distraction qu'ils avaient attendu toute la soirée. L'affaire ne s'annonçait pas facile.

*
*      *
*


Il y avait un peu de passage sur les docs, mais heureusement, la plupart des passants ne pensaient même pas à jeter un œil à la ruelle dans laquelle se trouvait Lucie. De plus, cachée par les ombres projetées par les bâtiments et sa masse dissimulée par celle des nombreuses caisses, la petite magicienne était presque invisible pour qui n'y prêtait pas une attention particulière. Toutefois, l'endroit avait la qualité certaine d'être discret… et cela ne présentait qu'un seul désavantage dans la situation où se trouvait la pyromancienne : d'autres individus connaisseurs de l'endroit étaient susceptibles de vouloir y trouver un peu de tranquillité…

Cela ne manqua pas. Seulement une minute après le départ de Lemme, la magicienne put entendre des gloussements amusés, féminins et juvéniles. Une poignée de secondes plus tard, c'était un petit couple, composé d'un adolescent brun, et de sa probable amie intime, une charmante demoiselle aux cheveux blonds et longs, qui débarquèrent dans la ruelle en se tenant la main. Ils avaient des habits de gens du peuple, mais étaient bien apprêtés, sans doute s'étaient-ils habillés et avaient fait leur toilette tout spécialement pour leur rendez-vous galant. Leurs joues à eux aussi étaient rosies, mais cela n'avait rien à voir avec un quelconque maléfice : sur leurs visages se lisaient la passion dévorante qu'ils avaient l'un pour l'autre.

Ils ne prirent même pas la peine de regarder si le cul-de-sac était déjà occupé que le jeune homme avait déjà plaqué sa promise contre le mur de la charpenterie, et que leurs lèvres s'étaient déjà collées l'une à l'autre. Ils ne perdaient pas de temps, car alors que les contacts buccaux continuaient,  l'adolescente, par quelques gestes fébriles, avait déjà défait la ceinture de son amant, et baissé son propre pantalon. Le sexe déjà raide du jeune garçon pénétra alors celui de sa partenaire, et ils commencèrent une série de vas-et-viens effrénés, rythmés par les gémissements et soupirs de plaisir qu'ils poussaient tout deux. La scène dura plusieurs minutes sans interruption.

Ce ne fut que lorsqu'il s'apprêta à accélérer son mouvement, sentant la jouissance proche, que la jeune fille eut le malheur de tourner le regard vers la gauche.

Elle ouvrit de grands yeux.

« Tobia… Y'a… !
– Qu'… Qu'est-ce que vous faites-là ?! »
s'exclama l'adolescent, aussi surpris que contrarié, en tournant à son tour la tête, sans parvenir totalement à arrêter les ondulation de son bassin.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le vendredi 22 mai 2015, 19:55:05
Dans l'auberge, les ivrognes riaient bien. La journée avait été ennuyeuse à mourir, le travail pourri, le chômage, l'ambiance morose du quartier...rien n'aidait à remonter le moral et l'alcool du coin était très prisé pour oublier la vie misérable que ces personnes connaissaient au quotidien. Du coup, l'arrivée d'un terranide comme Lemme égaya leur journée. C'est vrai que j'ai tâché ses vêtements sans le vouloir, mais il est tellement excitant, je n'ai pas pu m'en empêcher. Une vielle femme était présente dans l'auberge, son physique disgracieux n'avait d'égal que la mocheté de ses hâbits : sales, raccommodés des dizaines de fois avec des tissus différents et puant. Elle se leva et marcha vers Lemme en remuant les fesses…
-Hé mon mignon, ça te dis de gagner quelques pièces facilement ? J'ai une chambre là haut et mes vêtements s'enlèvent facilement... »
-Brigitte, tu es aussi en manque que ça ?
-Vu le paquet que doit avoir le chat, tu m'ettonnes qu'elle se jettes sur l'occasion !
-Moi même si on me payais je refuserais de la baiser !
-Allez vous faire foutre, j'ai envie de baiser et il est mille fois pluis mignon que vous tous bande de sac à bierre ! Alors, ça t’intéresse, je suis peut être pas la plus séduisante des femmes de tout Castelinqui mais j'ai pas mal d'expérience tu sais…

Pendant ce temps, de mon coté, je m'étais planqué dans un coin en attendant le retour de Lemme, sauf qu'il y eu un contretemps…un couple fit son apparition et commença à faire l'amour contre un mur. Merde, ça m'aide pas à garder mes esprits, au début j'étais dos à eux, pour ne pas les voir. Mais les entendre ainsi, gémir de plaisir, m'a fais me retourner pour profiter du spectacle. Ils sont plutôt mignon je dois l'avouer, habillés élégamment. Deux amoureux en plein rendez-vous à tous les coups. Jusque là j'étais cachées, mon érection ne faisait qu'empirer avec tout ça, ça devenait difficile de ne pas me masturber dans cette ruelle glauque. Le problème est que, sans m'en apperçevoir, je m'avançais peu à peu jusqu'à ce que la fille me vois.

-Je...je me...enfin…

Difficile de trouver quoi dire dans une telle situation, je n'allais pas leur dire la vérité quand même :
je suis sous l'emprise d'un sortilège qui me rends totalement nymphomane pendant la durée de l'effet »Ils me prendraient pour une folle, dans le meilleur des cas. Il me faut trouver une invention, un mensonge et vite, dommage, moi qui suis mauvaise en bluff...Sans oublier que réfléchir avec mon bas ventre brûlant, c'est pas facile. Une idée, n'importe-quoi…

-Je fais comme vous, mais mon compagnon est partit dans l'auberge là pour nous prendre une chambre. Du coup je l'attends, cachée ici. Mais je pensais pas qu'il y aurait du monde dans cette rue...on est pas du coin... »

Bon ça a pas l'air trop mal, en plus c'est pas vraiment un mensonge. En parlant de Lemme, j'espère qu'il va se dépêcher, je lutte pour ne pas sauter sur le couple et leur faire l'amour ici. Je transpire à grosse goute et ma respiration est de plus en plus rapide, je louche sur le bassin du garçon, en pleine action.  Si le directeur de l'école de magie me voyait dans cet état, il rigolerait bien, c'est sûr...
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le vendredi 22 mai 2015, 22:52:34
L'activité de plus en plus bruyante et amusée de l'auberge commençait à monter à la tête du terranide, pour lequel déterminer comment il convenait de se comporter devenait de plus en plus difficile. Chaque parole devenait pour lui un caquètement désagréable, et le tout formait un brouhaha lancinant et désagréable qui l'égarait un peu plus. Pendant une bonne demi-minute, il fut incapable de prononcer une seule phrase cohérente : dès qu'il levait un peu la voix pour prendre la parole, un des clients l'interrompait pour placer une remarque cocasse sur ses attributs félins ou sur son état physique.

Il lui fallut attendre la tape sur les fesses que lui donna une vieille femme aguicheuse pour qu'il émerge de sa malheureuse inertie à laquelle se mêlait toujours plus de fantasmes de débauche.

« Alors, mon mignon ? Qu'est-ce que t'en dis ?
– Je… oui, je… »


Un instant, la réponse lui parut évidente : bien sûr qu'il allait accepter de passer la nuit avec cette femme. Il aurait peut-être même consenti à la passer avec l'aubergiste obèse si celui-ci lui avait proposé. Après tout, elle n'était pas si laide. Un peu décrépie, peut-être, mais un peu plus arrangée, ses attributs n'étaient pas si fanés. Puis si, elle était affreuse, abominable, mais Lemme s'en fichait pas mal. Confus, il avança la main pour attraper le bras qu'elle lui proposait avec contentement de saisir. La chair terne qu'il voyait dépasser de ses frusques autant que sa voix étaient autant d'appels au lâcher pri… Qu'est-ce que je suis en train de faire ?! se reprit-il soudain.

« Non ! Désolé… Je… écoutez ! »

L'ingénieur secoua violemment la tête. Il faut que je retourne chercher Lucie. Je ne peux pas perdre ça de vu, bon sang. Il songea qu'il lui fallait faire quelque-chose de violent, aussi bien pour débloquer la situation que son propre cerveau. Castelquisianni, elle a dit Castelquisianni ? se rendit-il compte. Voilà qui expliquait l'air respectueux mais pas surpris qu'avaient les locaux quand il était passé en trotteur. Ils le prenaient pour ce qu'il n'était pas ; un membre de l'organisation de magience la plus puissante de la cité. Lemme avait déjà eu l'occasion de traiter avec eux une unique fois, pour le compte du mage de Locmirail, et savait qu'ils n'avaient pas usurpé leur réputation de sorciers aussi érudits que dangereux.

Sa main se posa sur son pistolet, qu'il avait rengainé juste avant de tirer la jeune magicienne de la bande de passants ensorcelés. Repoussant l'étreinte de ce qui aurait pu être la plus âgée de ses amantes, il tira l'arme de sa ceinture et la mit en évidence, au dessus de sa tête, un doigt sur la gâchette.

« Voilà, vous reconnaissez ça ?! La Gilda, ça vous dit quelque-chose ? » fit-il, d'un ton presque menaçant.

La salle se tue aussitôt, et même la vieille femme cessa de le peloter et fit un pas en arrière.

« Pas de chambre pour les terranides seuls, d'accord. Mais pour un incantatoro accompagné ? »

Le tavernier, qui était passé de l'hilarité à une certaine stupéfaction dès que ses yeux s'étaient posé sur le pistolet, arme bien connue pour être l'apparat des plus terribles membres de la Gilda, bafouilla un peu :

« B… bien sûr ! Oui. Voilà, prenez… la première à droite, au premier étage… Elle vous ira parfaitement ! »

Sa demande satisfaite, Lemme se tourna vers la vieille femme, qui avait visiblement compris que son coup du soir tombait à l'eau. Il sortit une pièce de sa bourse et, un peu plus doucement, il demanda :

« Si votre châle s'enlève aussi vite que vous le dite, je vous l'achète… »

L'ancienne portait en effet un long morceau de tissu rapiécé sur les épaules. Pas très agréable au toucher, un peu malodorant : à des années lumières de la soie que le terranide aurait voulu offrir à Lucie, mais il était assez large pour la couvrir correctement si elle s'y enroulait. Et le prix qu'il en offrait était clairement excessif…

*
*      *
*

Les jeunes gens n'en croyaient pas leurs yeux, et étaient partagés entre la surprise et un certain dégoût. Poussant une plainte aiguë, heureusement pas trop sonore, la jeune fille repoussa son amant, paniquée. Elle prenait manifestement Lucie pour une sorte de voyeur, et elle n'osait même pas imaginer depuis combien de temps elle était observée dans un moment aussi intime. Les explications de la présumée coupable n'étaient pas assez puissantes pour surpasser sa gêne. D'autant que son regard vert était toujours rivé sur leurs entrejambes tout juste désemboîtées l'une de l'autre.

« Arrête, Tobia, arrête, je veux pas qu'elle… ou il… je veux pas que cette… chose nous voit… »

L'adolescent, lui, était un peu plus partagé. Peut-être, une fois la stupéfaction passée, était-il d'une certaine façon fier d'avoir un témoin de son succès amoureux. Toutefois, il était aussi frustré de ne pas avoir terminé, et les protestations de sa promise l'incitaient à agir à la manière d'un mâle dominant protégeant sa femelle d'une verge étrangère. Le pantalon toujours ouvert sur sa virilité brandie, il se dirigea vers la petite magicienne et l'attrapa par le bras.

« Arrête de raconter n'importe quoi… Sors d'ici ! Va… va ailleurs, je… je m'en fiche ! » lui ordonna-t-il d'un ton moyennement assuré en tentant de la tirer hors de la ruelle.

Il allait s'y prendre avec plus de force – en tentant d'oublier que s'il se rapprochait trop d'elle, leurs deux membres en érection entreraient probablement en contact l'un avec l'autre – quand la voix de l'ingénieur se fit enfin entendre.

« C'est bon, laisse la ! » indiqua le terranide en s'approchant presque au pas de course et écartant le jeune homme qui n'opposa heureusement pas de résistance.

Il posa le châle sur les épaules de Lucie, et la serra contre lui… ce qui aurait presque été innocent si le mouvement n'appuyait pas également le relief de ses sexes raides contre le bas de son dos. Lemme pouvait à peine empêcher son entrejambe de frictionner le corps de la jeune fille. Toutefois, il avait un ton encore très doux lorsqu'à l'oreille il lui souffla :

« C'est bien à l'étage : première à gauche. Ne perdons pas de temps… je… je crois que je suis affecté aussi. J'attendrai devant la porte de la chambre, d'accord ? »

Bien loin de ce dont il avait envie, évidemment, mais la minuscule parcelle de conscience qu'il lui restait le dissuadait de profiter de la situation.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le samedi 23 mai 2015, 14:09:33
Cette « chose » ? En entendant ça, je sens mon moral chuter en flèche. La dernière fois qu'on a parlé de moi comme ça, c'était à l'école de magie il y a quelques années, quand je suis tombé amoureuse d'un autre élève. On s'était rencontré en cours d'histoire de la magie arcanique depuis l'ère de Zangdar, on a commencé à se fréquenter, se voir de plus en plus souvent. C'était le premier garçon pour lequel je ressentais quelque chose, un jour on s'est retrouvé dans sa chambre on a dû sécher le cours de Psychoentropie pour se retrouver seuls puisque les chambres n'étaient pas individuelles. On s'est embrassé, déshabillé...puis c'est là qu'il me vit nue. Son visage montra rapidement le dégoût qu'il éprouvait en me voyant, ou plutôt, en voyant mon sexe. Il se rhabilla et quitta la chambre, depuis il ne m'a plus jamais adressé la parole. Inutile de dire que cet incident me brisa en mille morceaux, il avait commencé à m'aider surmonter la mort de ma famille mais avec ça, il me replongea dans ma tristesse et ma solitude.

Repenser à cela me faisais mal, je me sentais moche, indésirable, je pensais que je finirai seule : sans famille, sans amour. Une magicienne seule dans son école qui ferai que travailler non-stop, sans affection, sans amis...toute seule.

-Arrête de raconter n'importe quoi… Sors d'ici ! Va… va ailleurs, je… je m'en fiche !
-Lâche moi je peux pas...je peux pas sortir comme ça s'il te plait arr…
-C'est bon, laisse la !

Cette voix, enfin il a décidé de se bouger et de me rejoindre, je pensais presque à croire qu'il était partit en me laissant me débrouiller par moi même. Le sentir se colelr contre moi me soulagea, la tristesse que je ressentais quelques secondes plus tôt s'évaporait. Il me mit un tissus sur les épaules, moche certe mais au moins je n'étais plus totalement nu.  Je me sens mieux comme ça, tellement mieux...est-ce le sortilège qui me fais me sentir aussi bien avec lui ? Je commence à en douter.

-Allons-y Lemme, je ne suis pas la bienvenue ici... » je dis en frissonant à cause de son sexe contre le miens.

C'est ainsi que nous nous sommes dirigés vers la dite chambre, à l’intérieur les clients se turent en voyant Lemme revenir, visiblement ils s'étaient vraiment calmés en prenant connaissance du statut de mon ami. On monta donc les escaliers grinçant et poussiéreux de l'auberge, la décoration de l'étage était inexistante, on avait le droit à des murs gris, sans rien pour les cacher.

Je m’apprêtais à entrer dans la chambre lorsqu'une pulsion s'empara de moi. Je me retourne et enlace Lemme, cette fois sans me retenir. Je l'embrasse, un baiser passioné sur les lèves que je ne peut pas retenir. Lorsqu'il se termina je plongea à nous mes yeux dans les siens, nos intimités collées l'une à l'autre.

-Viens avec moi Lemme, s'il te plait...j'en ai envie. J'ai envie de toi... »
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le dimanche 24 mai 2015, 20:06:00
Certains clients reprirent de plus belle leurs messes basses en voyant celui qu'ils prenaient pour un incantatoro revenir avec une compagne aussi sommairement vêtue, cependant, aucun mot plus fort qu'un autre ne fut prononcé. Lemme fut aussi surpris que satisfait de leur attitude. Le respect dû au rôle usurpé les dissuadait de faire ouvertement des remarques désobligeantes, et encore davantage de rire de la situation. Dans la plupart des esprits, cette dernière était à présent plutôt justifiée par des mésaventures magiques. Paradoxalement, le mensonge les rapprochait en fait de la vérité.

Les marches gravies, le terranide s'apprêtait à laisser partir dans sa chambre, avec un regret certain, la jeune fille. Il espérait en fait qu'elle ne soit pas trop longue, car il ne savait pas lui-même pendant combien de temps il pourrait tenir derrière la porte sans céder à des comportements indécents.

Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand il vit Lucie se retourner et lui sauter au cou. Leurs lèvres, malgré la différence de taille, se trouvèrent avec une étrange facilité… sans doute s'était-il baissé sans même en prendre conscience… et c'est avec la même inconscience que ses mains passèrent derrière le dos nu de la petite magicienne, la serrant contre lui. Son souffle, sa chaleur, son désir… elle est tellement vivante, songea-t-il. Même si l'ingénieur était encore habillé, l'étreinte était plus intime que tout ce qu'ils avaient pu vivre jusqu'ici, depuis la froide nuit passée en cage jusqu'au sauvetage en trotteur. Comment je pourrais résister à ça ? s'interrogea Lemme, alors qu'il sombrait déjà dans l'abandon.

Sans se défaire de la pyromancienne, il avança et entra dans la pièce, et claqua sans même la regarder la porte derrière eux. La chambre était correcte : sans doute l'une des plus correcte que l'établissement puisse fournir. Elle donnait une vue très quelconque sur le mur du bâtiment à côté et contenait une minuscule penderie et une petite table basse en bois, mais le terranide n'y prêta pas attention. Surtout, le lit n'était heureusement pas trop loin. Sur celui-ci, était disposé un linge épais qui servait de matelas, et qui ne devait pas être trop infesté de vermine. Il était recouvert d'un drap blanc délavé, qui avait également des chances raisonnables d'être relativement propre.

N'y tenant plus, Lemme déposa l'adolescente sur la couche, faisant doucement tomber le châle de ses épaules. Son corps était souillé, encore, mais cela ne lui importait aucunement. Il ne voyait que de la beauté dans les courbes juvéniles et délicates dont le sexe masculin rendait d'autant plus difficile la détermination du genre.

« Tu es magnifique » lui avoua-t-il, la voix un peu tremblante. « Avec ou sans magie, je l'ai toujours trouvé. »

Il se pencha au-dessus d'elle et chercha à l'embrasser de nouveau, avec une passion encore décuplée. Sa langue fit que un passage fougueux sur la peau fine, alors que ses dents légèrement pointues se saisissaient de ses lèvres. Sans interrompre le baiser, sa main droite descendit le long du bras de Lucie et, du bout des doigts, commença à longer son flanc. Il allait se faire un peu plus insistant lorsqu'il se souvint qu'il s'apprêtait à s'unir à une toute jeune fille. Juste un peu de prudence… je devrais essayer d'être plus doux…

« Est-ce que… tu l'as déjà fait… ? » s'inquiéta le terranide en dégageant brièvement son visage de celle de la magicienne.

Mais déjà, il replongeait : pas vers son visage, pour ne pas l'empêcher de répondre, mais vers son cou, les lèvres cette fois closes ne faisant qu'effleurer l'épiderme. Lemme ferma les yeux, alors qu'il descendait lentement vers sa poitrine, une de ses mains ayant de nouveau trouvé une place dans son dos pour la soulever un peu jusqu'à lui. Je ne sais pas si c'est son odeur, ou celle des autres… ou les deux… mais c'est le parfum le plus suave que j'ai jamais senti. Leurs entrejambes, toujours, étaient soudées l'une à l'autre, mais toujours séparées par un tissu. Un tissu qui finirait bien par devenir intolérable.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le lundi 25 mai 2015, 22:19:13
Il ne dit rien, pas un mot pour répondre à ma demande : il fit bien mieux. Il me prit contre lui et m'emmena dans la chambre. Je ne fis même pas attention au lieu, mon esprit était bien trop occupé et aussi parce que j'en ai rien à foutre. Le désir est de plus en plus grand, de plus en plus insupportable, le sentir  contre moi m’apaise, dans ses bras, j’oublie le monde qui m’entoure, mes problème, ma vie difficile...Il n'y a que lui et moi.

Je frissonne en sentant ses doigts caresser mon corps et je frissonne d'avantage quand c'est sa bouche qui se balade sur ma peau. C'est indescriptible, je ne pourrais pas expliquer, mais ce que je sais c'est que je ne veux pas qu'il arrête, qu'il continue le plus possible. Je sers le draps entre mes doigts et je soupire d'aise en le sentant se déplacer. Je n'allais pas opérer la moindre résistance, il pouvait me toucher comme il le voulait. C'est la première fois que cela arrive, même Mélinda Warren a eu le droit à de la méfiance. Lemme nan, je le connais depuis à peine 1 jour mais j'ai déjà une confiance totale en lui.   

Son compliment me vas droit au cœur, mes joues rougissent en l'entendant. C'est la première fois qu'on me faisais un tel compliment surtout que, en regardant ses yeux, je voyais qu'il était sincère, pas besoin de magie pour le deviner.

-Tu es...han...tu es très beau aussi Lemme, adorable même. Hum... »

Puis vint sa question concernant mon expérience dans LE domaine...en temps normal j'aurais été gêné et tout...mais là rien. Je regardais le plafond, profitant de ses caresses en répondant :

-Une fois oui...il y a trois semaines. Mais c'était avec une femme, je n'ai pas d'expérience concernant le sexe des hommes...ou « les » sexes dans ton cas. »

Me sentir soulevée ainsi ne pouvais que m'exciter d'avantage, mais mon pénis lui ne bougeait plus d'un pouce, mon érection était déjà au maximum. Je gémis de plaisir quand sa main vint frôler mes tous petits seins. C'est une chose que j'ai souvent envié aux autres filles sans jamais l'avouer, avoir de vrais seins et pas les deux petites bosses que j'ai moi. Mais ils étaient sensible quand même et me procuraient du plaisir.
Mes mains allèrent dans la masse épaisse de cheveux de mon partenaire, les pics de plaisirs me faisais serrer les mains dans sa chevelure sans que je sache pourquoi, un réflexe instinctif surement, cependant je faisais attention à ne pas y aller trop fort, je ne veux pas lui faire mal.

-Est-ce que tu l'as déjà fais toi ? Tu peux m'apprendre ? J'aimerais...j'aimerais te faire du bien Lemme, je veux t'entendre gémir, t'entendre soupirer...s'il-te-plait.»

Woua, je suis pas aussi franche sur ce sujet en temps normal, le sort puissant allié à la confiance énorme que j'ai en Lemme doit aider.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mardi 26 mai 2015, 23:23:03
Pendant que Lucie parlait, Lemme ne s’interrompait pas pour autant dans l'exploration du corps de sa partenaire. La caresse de son visage continuait à glisser sur sa poitrine, passant entre ses seins pour aller effleurer son ventre. Pour autant, il s'interdisait encore les zones trop directement érogènes. Il avait beau en avoir terriblement envie, il ne voulait pas que l'acte soit bâclé ou trop rapide. Il lui restait assez de contrôle pour agir correctement. Nous n'avons pas beaucoup d'expérience, elle peut être encore moins que moi, prenons notre temps se promit-il.

Le terranide était plutôt rassuré, en fin de compte, de ne pas être la toute première rencontre sensuelle de la jeune magicienne. Sa conscience, surtout, était rassurée. Au moins il n'avait pas l'impression de forcer les choses, de prendre prématurément, par égoïsme, son innocence. Mais il aurait été en vérité tout aussi gêné d'être confronté à un partenaire qui en aurait su beaucoup plus que lui, même s'il aimait apprendre. La place très incertaine de professeur lui convenait plutôt bien.

Il releva la tête, quittant la peau délicate qu'il avait délicatement commencé à embrasser, pour trouver le regard de Lucie. Il était à présent presque à genoux, et ses lèvres ne s'étaient arrêtées qu'à quelques centimètres du sommet de l'entrejambe tendue de la pyromancienne.

« Pas beaucoup. Avec un seul homme, c'est tout. Rien de comparable avec toi… »

C'était vrai : toute son expérience passée lui paraissait en ce moment terriblement terne en comparaison de celle-ci. Gentiment, le jeune homme sourit quand la petite mage évoqua sa volonté de lui faire ressentir du plaisir. Il était conscient que sentir le désir de l'autre était le meilleur des aphrodisiaques et que s'il avait très envie de s'occuper du corps de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus, il se serait agit d'un comportement en vérité très égoïste. En plus, il commençait à sérieusement souffrir de la compression.

« D'accord » souffla Lemme en se relevant. « Essaie de ne pas t'effrayer. »

Se redressant, il déboutonna sa tunique, qu'il jeta dans un coin de la pièce. Lucie l'avait déjà vu torse-nu, et il n'avait pas changé : raisonnablement musclé, le dessin très net sur sa peau mate des reliefs de ses abdominaux et de ses pectoraux devait surtout à sa maigreur. Mais évidemment, le terranide ne s'arrêta pas là, et après avoir défait rapidement ses bottes, il délaça la ceinture qui maintenant son pantalon bien trop serré – et la chose se voyait – autour de sa taille.

Lemme ne fit pas durer le suspense plus longtemps, et laissa tomber son dernier habit à ses pieds, faisant jaillir ses deux sexes en pleine érection, émergeant d'une toison brune. Il avait un peu appréhendé le moment, car il ne s'agissait en rien d'une anatomie normale ; mais au moins, Lucie avait été prévenue. Son entrejambe, de fait, était assez impressionnante… ses deux pénis, l'un au-dessus de l'autre, gonflés, pulsaient légèrement du fait de leur poids. L'un comme l'autre était d'une dimension assez peu courante chez l'espèce humaine, quoi qu'encore raisonnable. Mais de plus, ils étaient, même proportionnellement à leur longueur, vraiment larges, ce qui les rendait réellement massifs.

« Voilà… Je… ne ferai rien dont tu n'aies pas envie avec » lui assura-t-il avec un peu d'embarras.

Bien sûr, avec le sortilège, elle ne va pas partir en courant… songea le terranide, sans pouvoir déterminer quelle aurait été sa réaction dans le cas contraire. Doucement, il se rapprocha de nouveau un peu de Lucie. Aussi près, la différence de taille était presque effrayante. Le plus court des sexes de Lemme devait être presque deux fois plus long et au moins deux fois plus large que celui de la petite magicienne.

« Ils sont… à toi ! » osa-t-il plaisanter, son ton oscillant entre la gêne et l'amusement, les mains sur les hanches. « Fais en ce que tu veux… OK ? »

Tendant la main à la petite magicienne, il lui proposa de se relever, et peut-être de prendre une position plus pratique… et d'agir comme elle le souhaitait. Le terranide, dont la troisième queue, dans son dos, s'était mise à remuer, se laisserait manipuler.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le dimanche 31 mai 2015, 20:52:06
La situation était très plaisante pour moi, pourtant elle était très différente de la fois où j'ai couché avec Mélinda. Je ne sais pas vraiment pourquoi, avec la vampire c'était une expérience, il y avait de la passion aussi...mais pas autant que maintenant. J'ai l'impression que la passion qui m'anime est bien plus tendre que celle que j'ai eu avec elle, bien que je suis sous l'emprise d'un sort, je sens que j’apprécie beaucoup Lemme, que je n'ai pas la moindre méfiance envers lui. C'est sûrement ca la différence.

Il n'avait pas beaucoup plus d’expérience que moi, cependant il avait déjà couché avec un homme, c'est l'avantage. Moi devant un sexe masculin je ne sais pas vraiment quoi faire, j'ai bien sûr entendu parler les autres filles de l'école de magie sur ce sujet mais entre la théorie et la pratique le changement est énorme...un peu comme les pénis de Lemme. Quand il enlève enfin son pantalon, je reste bouche bée pendant quelques secondes : ils sont vraiment très gros, et surtout il sont deux. J'ai beau avoir été prévenue, je n'en reste pas moins impressionnés.

-Ils sont vraiment énormes...ça doit être dur à supporter parfois.


Puis il m'attrape la main, je me redresse et me place à genoux sur le lit, mon corps encore plein d'envie. Je suis à présent près des deux membres raides de mon ami, je ne pensais pas voir ce genre de chose un jour. Je reste planté là, ma main était partit caresser ses testicules, c'est étrange au toucher. J'y vais doucement car je sais que c'est une partie très sensible.

Mais mon inactivité ne dura pas, le sortilège reprit le dessus et je me met à passer la main tout le long du sexe du haut, depuis la base jusqu'à l’extrémité, c'est chaud et dur. Soudain je repense à ce que m'a fait Mélinda Warren avec sa bouche, j'avais tellement aimé ça...il faut que j'essaye sur Lemme. Mais j'ai peur de lui faire mal avec mes dents, je vais commencer doucement :
Je vais un peu en dessous de lui et commencer à lui lécher les bourses et remonter doucement sur le sexe du dessous, sans m'arrêter jusqu'à son bout sensible.

-Je sais pas trop comment faire, mais je ferai de mon mieux Lemme, tu peux me demander ce que tu veux... »

Cela dit, je me met à lécher le gland inférieur de Lemme, ça a un drôle de goût, un peu amère. Mais pas mauvais pour autant, je ne sais pas si c'est le sort mais j'aime ça. Sans m'en apercevoir je suis de plus en plus gourmande, léchant de plus en plus vite, changeant de sexe régulièrement ; massant celui qui n'est pas léché de ma main droite. Ma langue joue avec, elle en fais le tour ou le brosse de haut en bas.

-Hum...c'est super j'adore faire ça... » je dis pendant que ma main gauche me caresse mon propre sein.

-Dis moi Lemme, tu aimes bien ? Tu aimerais que je fasse différemment ?  Je lève les yeux vers lui en demandant cela, plongeant mes yeux dans les siens alors que ma langue est toujours sur lui, en train de tourner autour de son sexe.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lemme le mardi 02 février 2016, 12:34:58
Le terranide regarda avec une certaine appréhension la main de Lucie s'approcher de ses deux sexes. Mais l'excitation était sans commune mesure avec l'angoisse, et bientôt il n'eut plus aucune autre envie que celle d'être massé par la jeune fille. Les muscles du bas de son corps se contractèrent finalement, alors que les doigts de la magicienne entraient en contact avec l'épiderme de son scrotum. Une plainte de plaisir traversa ses lèvres lorsqu'un de ses pénis fut enserré sur toute sa longueur.

Les mains de Lucie étaient presque trop petites pour totalement satisfaire les deux épaisses virilités, et Lemme fut presque soulagé que sa partenaire prenne seule des initiatives des plus plaisantes. Il glapit encore en sentant le muscle buccal, chaud et humide, commencer à travailler. Rejetant la tête en arrière, il apprécia pendant plusieurs secondes l'activité effrenée de l'adolescente sur ses virilités, l'une après l'autre.

« Tu fais ça très bien... »

Pourtant, et c'était sans doute l'effet du sortilège autant que celui de ses pulsions naturelles, le terranide n'était pas encore pleinement satisfait. Les attouchements bucaux étaient agréables, Lucie y mettait beaucoup de passion, mais ils manquaient un peu de rythme et d'ardeur. Lemme n'était, dans cet état, pas d'une patience parfaite. D'une voix aux tremblements perceptibles, il accepta de donner quelques conseils à la jeune fille.

« Le mieux c'est que ça ressemble un peu à une pénétration... »

Il n'avait pas tellement la volonté d'attendre que la magicienne s'y mette d'elle-même. Sans violence toutefois, il posa ses mains derrière la tête de celle-ci, enfouissant ses doigts dans la jolie chevelure blonde. Puis il l'orienta vers son pénis inférieur, le plus imposant, et la plaça lentement contre le gland. Il ne s'arrêta pas là, et poussa lui-même son bassin contre les lèvres, pour empaler la petite bouche avec sa verge. Alors que son gland passait à l'intérieur, l'extrémité de son autre sexe vint frotter contre le bout du nez de l'adolescente.

« Le plus profond, c'est le mieux... »

Avec un peu plus de force, Lemme appuya sur la tête de la magicienne pour la faire s'enfoncer sur son sexe gonflé. Il paraissait évident que la jeune fille n'était pas capable d'avaler complètement sa virilité, et rien que la laisser passer devait l'obliger à beaucoup écarter la mâchoire. Mais la magie qui l'affectait dopait ses fantasmes, et ne le poussa à s'arrêter que quand un son mouillé indiqua que Lucie n'en supporterait pas davantage sans régurgiter ce qu'elle avait mangé la veille.

Il ne se retira pas, bien au contraire. Maintenant la petite magicienne immobile, il commença à bouger son bassin d'avant en arrière. À chaque passage, le pénis laissé à l'extérieur changeait l'angle avec lequel il venait frotter contre le visage de Lucie, y déposant parfois un peu de liquide visqueux. Gémissant, Lemme ferma les yeux et accéléra le rythme du coït. Sans être devenu d'une violence extrême, il n'était plus du tout doux. J'avais oublié comme c'était bon... j'ai juste envie de faire ça toute ma vie.
Titre: Re : Les services du mage de Locmirail [Lucie]
Posté par: Lucie Yriané le jeudi 03 mars 2016, 17:49:44
C'est parfois étrange comme la vie vous réserve des surprises, un jour vous étudiez tranquillement dans une académie de magie et quelque-temps après vous êtes dans une chambre avec un homme possédant deux gros sexes...Si on m'avait dis ça il y a 2 mois je ne l'aurais jamais cru.
Lemme était en train de se faire plaisir, le peu de lucidité que j'avais encore me faisait me demander comment il pouvait aimer autant ça : son sexe prend tout l'espace disponible de ma bouche, il doit frotter contre mes dents logiquement. Mais je suppose qu'il doit tirer plus de plaisir que de souffrance pour continuer ainsi, et puis le sort doit peser dans la balance.

Ce sont là les seules pensées lucides que j'avais, tout le reste de mon esprit embrumé n'était concentré que sur une seule chose : le sexe, la luxure, le plaisir. Toutes mes barrières étaient tombées, je ne résistais plus le moins de monde. Je le laissais faire, respirant par le nez pour ne pas manquer d'air. C'était donc ça le sexe ? Le vrai ? Wouah. Je regardais le visage de Lemme pendant qu'il se servait de ma bouche, j'aimais le regarder, il est beau, mignon, et très gentil. Je voulais plus, je voulais qu'il se souvienne de notre moment passé ensemble ; puisqu'il tenait lui-même ma tête, j'allais jouer avec mes mains. Les coquines allèrent chercher son deuxième membre pour s'amuser avec. Bien sûr c'était assez anarchique vu que ce que j'avais en bouche m'empêchait de penser et de coordonner mes mouvements comme il fallait, je mettais cependant tout mon cœur à l'ouvrage afin de le masturber du mieux que je pouvais.

En bouche, le goût était tout nouveau : c'était très différent du goût d'un sexe féminin, un peu amère. Ce n'était pas délicieux mais pas dégoûtant non plus. Pour être honnête, j'aime ça, j'aime le goût du sexe de Lemme. Si seulement j'étais totalement une fille, j'aurais pu le comble comme il se doit mais là...c'est pas avec mon petit engin que je vais l'envoyer au 6e ciel...ou alors est-ce le 7e ? J'ai oublié.

Je le laissa continuer comme ça jusqu'à ce qu'il en ai marre, jusqu'à ce qu'il finisse par venir. J'espère qu'il sera comblé, si ce n'est pas le cas je m'occuperai de son second sexe. Soudain, j'ai une image en tête, une idée, moi et Lucas, ensemble pour exhausser les désirs de Lemme. Tellement de possibilités nouvelles s'offrent à moi, tant d'idées…

Mon envie, mon désir ne font que grandir, je n'en peux plus, trop d’excitation, trop de nouveautés, le sort est trop puissant. Je finis par stopper mon travail sur le second membre de Lemme afin de me concentrer sur le mien, extrêmement tendu et durci par la situation, s'en était presque douloureux. Je me mit à me branler et des petits couinements de plaisirs s'échappaient, étouffés, de ma bouche pleine. C'était la première fois que je me faisais ça, je découvrais mon propre corps. Et plus je me touchais, plus j'avais du mal à tenir en place, je me tortillais sur place.