Thème (http://youtu.be/e6pSV2xj3W4)
Je soupirai doucement, ma main passa à travers ma chevelure à la teinte du brun. Mon œil unique vint d’un côté et de l’autre, je serais les dents, je sentais cet homme-là, il me chassait. Hier j’étais la chasseuse, aujourd’hui j’étais la chassée. Il me fallait un plan, je n’avais pas mes arbalète. Laissez à ma cache, j’avais bien mes dagues, je pouvais tracer mes runes, mais j’étais en terre trop peu connu pour que je puisse prévoir un de mes plans. Mais il me fallait agir, car le dieu de la mort ne m’aurait pas. Je ne laisserais pas la mort me saisir.
Pas aujourd’hui.
Ni demain.
Ni aucun autre jour d’ailleurs…
J’étais en ce moment dans les terres d’Ashnard, il fallait que je me dirige vers les terres neutres pour retrouver ma cache, mon chez-moi. Il me fallait donc emprunter diverse chemin pour semer cet assassin. Pour ne pas me faire avoir à mon propre jeu, il fallait que je pense comme lui, il fallait que je rentre dans la peau de l’assassin qui m’en voulait ou qui s’était fait payer pour m’avoir. Rapidement j’effaçais le plan que j’avais tracé dans le sol, je regardais vers la droite puis vers la gauche et je partis rapidement.
Dans l’ombre des ténèbres je voyageais pour couvrir ma fuite…
Mais combien de temps est-ce que je serais rattrapé? Si ce tueur était habile, cela ne prendrais pas de temps… Même une assassin peut être rattrapée, même la plus habille, mais ce qui me différent-ci du reste est l’habileté que j’ai à me sortir de ces situations. Je suis une personne qui va se trouver un plan parfait à la dernière minute, cela est fort étonnant et je remercie ma personne tous les jours pour cette habileté que je possède. J’ai peut-être une personnalité que peu ne peuvent trouver agréable, mais au moins, j’ai un esprit d’intelligence et je suis pas une docile petite personne qui écoute les ordres, si j’ai de quoi à dire…
Vous le saurez…
Mais aujourd’hui ce n’étais pas le temps de montré cet état d’âme.
Tel la gazelle, je fuis le prédateur, à pas de course, discret et rapide. Mais je reste tranquille, je n’ai pas peur du chasseur. Mais des conséquences que cela peut apporter, oui cela peut emporter des problèmes dans tous les cases de ma vie, la mort est le terminus que je ne voudrais pas atteindre, enfin… pas pour le moment. Je prends une grande respirations et je m’enfonçai alors dans une forêt, je courrai pour finalement atteindre le piège que l’assassin m’avait tendu.
Le poignard entra dans la chair de mon épaule droite, je lâchai un grondement de colère, pour répliquer d’un poignard volant vers lui, mais je ne pris pas la peine de vérifier si je l’avais atteint ou non, je courrais, arrachant le poignard de mon épaule pour le garder dans ma main au cas où.
Mais je fus surprise alors que mon regard vagabonda de gauche à droite, que je prit le chemin entre deux imposantes pierres et que je me retrouva quelque part…
De différent…
Où suis-je?
Je regardai vers l’arrière, mais c’était comme si la place que je venais, avais disparue! Le fourbe! Cela devait être un poison que le poignard étais recouvert… Je serai les dents sous la douleur. Ce n’était pas le temps de m’arrêter, hallucination ou pas, je devais continuer! Je râlai fortement et je partis à courir entre les rues de cet endroit si… étrange… Puis j’entendis des voix qui parlais vers ma direction, me demandant de m’arrêter, mais je n’écoutais pas… Je courrais, encore et encore…
Je m’arrêta en voyant que j’étais dans un endroit sans issue, je leva ma tête vers le ciel et vit une fenêtre, je serra les dents et je me résolue à devoir monter ce mur vers cette fenêtre légèrement ouverte. La montée fut… dangereuse et idiote, mais j’atteints cette endroit que je forçai l’ouverture pour entrer dans cette demeure… Je pris une grande respiration et regarda mon épaule en sang, je tremblai un peu et ferma mon œil et puis le rouvris pour regarder où j’étais… Cela ressemblait à une demeure…
Je m’avançai lentement, regardant partout sans voir personne… Heureusement, je regarda dans une direction… Je devais me faire un bandage… J’aperçus un tissu qui devais être un chandail et je le saisis et sans aucun remord je le déchirai et retira ma veste pour dévoiler mes épaules remplie de rune et je me fis un bandage de survie avec le pauvre chandail que je vins de déchirer pour faire arrêter le sang de couler, mon regard se tourna alors vers un objet… C’était étrange… Je n’avais jamais vue cela, d’un geste lent, j’approcha, me pencha et j’appuya sur une touche et j’ai presque tombée en voyant une image avec des sons apparaitre, je retouchais la même touche rapidement pour la fermer.
« Qu’est-ce… que ce bordel… »
Je retoucha la touche pour rouvrir la télévision, mon attention tournée vers cette chose inconnue, alors que je rappliquais le même stratagème. Cliquer pour ouvrir, cliquer pour fermer… Presque hypnotisé par cette boîte à image.
Oh, putain, vendredi midi. Ce que j'aime les vendredis, cette année. Si mes débuts de semaine sont chargés, je taffe que deux heures, le vendredi, de dix heures à midi. Là, je suis en week-end. Il fait bon, je suis bien réveillé, et j'ai à peine 17 copies à corriger sur un simple paragraphe d'invention. Et comme le soleil est haut dans le ciel, que je suis en pleine forme et que j'ai le reste de la journée devant moi... Je vais certainement m'enfermer chez moi devant mon pc. Putain que j'aime pas ça, le soleil.
Je rentre du lycée, serviette en main. Là, je sors du tram' bondé de monde et de gens pressés qui se précipitent tous vers la porte avant l'ouverture comme si leur vie en dépendait. Ils n'ont que vingt minutes pour bouffer et retourner au turbin. Leurs foulées sont vives. Vu du dessus, on doit ressembler à une marée de fourmis. Moi, la tête haute, l'air penaud du type qui a fini sa semaine avant tous les autres, je marche à mon rythme. Le casque audio que j'ai mis autour de mon cou à peine sorti du bahut m'envoie une douce musique (https://www.youtube.com/watch?v=jjbiMXfe2NU) jusqu'aux oreilles, ma chanson préférée, mon hymne au rejet total de l'existence matérielle et de ses contraintes. Depuis des années, j'ai l'impression de flotter chaque fois que je me laisse bercer par ces sons. De quitter mon corps, je me sens libre. Une véritable extase lorsque la fin de semaine débute.
J'emprunte machinalement le chemin jusqu'à la maison, mais mon esprit est ailleurs. J'ai cessé de penser, tout simplement. Je chemine sur le trottoir et mon regard se perd sur les ombres des feuillages qui se meuvent sur le sol. Mes sens s'aiguisent, je ne suis plus qu'instinct. La musique a ce genre de pouvoir sur moi. Vous avez déjà eu l'impression que votre corps marchait de lui-même, aussi naturellement que vous respirez? C'était mon cas.
J'arrivais à la Sakura house, et montait les escaliers en ayant vaguement salué de la main un voisin. Arrivé devant la porte, j'ai déjà tiré ma clé de la poche, et...
Je coupe la musique. J'entends du bruit, entrecoupé, à l'intérieur. La télé? Je regarde jamais la télé. Elle me sert juste d'écran, pour les consoles, je capte les chaînes seulement parce que toute la résidence les a. Alors pourquoi est-elle allumée? Elle déconne? J'ai une pensée vagabonde vers la NES que j'avais étant gosse, qui était super chiante à démarrer, et qui ne cessait de s'allumer et de s'éteindre. toute seule quand on la mettait en route. Ma paranoïa habituelle reprend le dessus. Et si c'est un intrus? On n'est jamais trop prudent. J'enfonce lentement ma clé dans la serrure, et je la tourne avec la patience d'un horloger. Pas un bruit. Pas un seul son. Je clenche en douceur, et je pousse la porte extrêmement vite vite pour que les gonds ne me trahissent pas. Je baisse les yeux vers le seuil, et n'y voit aucune paire de chaussures étrangère. Malgré tout, la télé continue de couper par intermittence. Pourquoi? C'est quoi le délire? C'est un gamin? Comment un gamin serait entré? La porte était bel et bien verrouillée.
Je me déchausse avec minutie, pose mes chaussures en silence, et avance chez moi comme si j'étais en terrain dangereux. Si j'ai une sacrée tendance à attirer l'attention, je sais aussi être discret comme un ombre. Si vous aviez vécu avec ma mère, vous comprendriez pourquoi. J'avance sur la pointe des pieds, les talons que très légèrement levés du sol. J'effleure le mur de la main pour pouvoir m'amortir si je venais à m'y coller soudainement. Chacune de mes inspirations et expirations se fait de plus en plus longue et de plus en plus faible, pour que même le bruit de mon souffle ne me trahisse pas. Je suis un véritable fantôme.
Au bout de quelques pas, j'ai enfin un angle pour voir l'entièreté de mon salon: j'y vois une fille brune, debout devant la télé, en train de s'amuser avec la télécommande. Rapidement, mon regard balaie la pièce pour savoir comment elle est entrée. La fenêtre? Putain, on est peut-être qu'au premier, mais c'est pas si facile d'accès! Mon regard revient sur elle: une tenue assez atypique, on dirait une cosplayeuse. Et les dagues qu'elle porte, on dirait des vraies. Les quelques armes que j'ai emmenées au Japon avec moi sont dans ma chambre, derrière la porte à ma droite. Mes yeux remontent sur son épaule, un bout de tissu semble couvrir une blessure par laquelle du sang a coulé. A vue de nez, c'était superficiel mais l'hémorragie semblait assez importante. Je distingue comme un motif sur ce bandage de fortune, ça me rappelle...
Je regarde le dossier du canapé. Un de mes T-shirt est déchiré. Un putain de super T-shirt avec le Ginosaji (https://www.youtube.com/watch?v=9VDvgL58h_Y), que j'avais acheté quand j'étais lycéen, et que j'aimais beaucoup. Non mais quelle salope! Si t'avais mal, tu pouvais pas chercher mon armoire à pharmacie? A cet instant précis, une seule réaction s'impose à mon esprit. C'est certainement la plus conne des choses que je peux faire, mais cette squatteuse m'a foutu en rogne. Et après avoir vu Kung Pow, une dizaine de fois, comment résister?
"T'AS DÉCHIRÉ MON CHANDAIL!"
Si je ne me trompe pas, et vu que les muscles de ses épaules ne s'étaient pas raidis un seul instant, j'en déduis qu'elle n'avait pas noté ma présence, et que ce cri l'aura sans doute surprise. La réaction logique voudrait qu'elle se retourne. Et à ce moment là, elle prendra mon poing en pleine gueule.