(http://sd-1.archive-host.com/membres/up/58265372651449942/Soviet_March.jpg)
Musique d'ambiance (https://www.youtube.com/watch?v=lDQ7hXMLxGc)
Des tambours et des trompettes rythmées par le pas militaire des soldats du nouveau dix-neuvième bataillon de fantassin de ligne de la seconde armée.
Qu'ils étaient fier, qu'ils étaient discipliné ! Marchand d'un seul pas sur les rues pavées du bas de la ville... leur uniforme était impeccable, ils avaient été rangé par taille pour rendre les colonnes plus homogène visuellement. Leur armes lustré à l'extrême étincelaient sous le soleil de cette belle après midi. Et les pointes de leur casque trônaient sur leur puissante allure...
A la tête de ce nouveau bataillon, le maréchal Senodellio (https://38.media.tumblr.com/4c47b5bf08f3db132e1958512c836c93/tumblr_mz7w4ipVVs1qmb3zgo5_500.jpg). Un homme efficace, réputé pour sa patience et sa maîtrise des choses. Il avait été jusque là en charge du septième bataillon de la seconde armée, mais de grave souci financier et plusieurs affaire interne sur des souches rebelles au sein du bataillon, poussèrent Senodellio et sa famille au bord du gouffre financier. Il tomba en disgrâce et fut mit dans le lot des rebelles, accusé à tord d'être un jacobite. Rien ne le laissait croire mes les rumeurs fomenté par des gens peu scrupuleux et heureux de voir une tête de la seconde armée tomber, firent de gros dégât.
Le maréchal était assez proche de GardRok. Aussi, quand il alla le voir pour lui demander son aide, celui-ci n'hésite pas. Payant la quasi totalité de sa dette, du matériel et les autres frais nécessaires à la création de ce nouveau corps d'armée qui trouva vite échos au sein de l'état major. Il plaida farouchement sa cause et avait prit l'initiative de faire défilé ce corps armée, comme pour redoré le blason de Senodellio !
Le haut maréchal savait ce qu'il faisait... ne grossissant pas directement les rangs de son armada mais renforçant ses alliés, s'assurant ainsi un poids militaire et politique au sein des puissants de la cours de l'empereur. Par ailleurs, son éthique lui interdisait de laisser un camarade loyaliste ainsi roulé dans la boue et sa propre image de partisan fort et défenseur de l'empire en était auréolé.
Malgré tout cela, il avait été jugé préférable que GardRok ne participe pas à cette parade qu'il avait organisé. En effet, les mauvaises langues allaient bon train et il serait trop facile de les laisser se dire que le seigneur araignée se payait une armée de réserve, alors que son intention première n'étais pas exactement cela.
C'était donc depuis le balcon de sa demeure, qu'il écoutait la fanfare. Assit sur une chaise en fer forgé avec un verre de scotch en mains. Cette odeur, cette excitation... l'armée, en plus de sa probante efficacité à étendre un empire, avait aussi comme merveilleux rôle d'unir le peuple. Quoi de mieux qu'une armée fier et forte pour fortifier la fois d'un peuple en son empire. Comme si celui-ci ne se résumait qu'à cela au final... Sa puissance militaire.
Son intérieur, beau mais sans luxe... avait un coté assez froid, assez lugubre. Gigantesque battisse construite au milieu des bas quartiers de la ville. Ce qui frappait, c'était la noblesse du matériaux, pas toujours en accord avec la mentalité vaporéenne. Certes il y avait beaucoup de travail métallurgique. Les rampes d'escalier en fer forgé étaient asses belle, mais l'essentiel de la maison était fait de colonne de pierre. Le sol était un damier de marbre blanc de carrare et de granit noir. Tranchant avec la luminosité intense apporté par de nombreuses fenêtres et vitraux.
C'est dans cet environnement surprenant, et assez mélancolique somme toute que le garde mena Siberia jusqu'à la chambre du haut maréchal GardRok... chambre qui faisait office de bureau, et de salon pour boire un verre avec d'éventuel invité. Et l'homme était du genre ouvert, ouvrant sa porte sans résistance à n'importe qui, acceptant les gens de la plèbe ou les gens de plus haut rang. Il était très accessible, si bien que les gens qui demandait à le voir et avançait une raison un temps soit peu intéressante était directement mené jusqu'au Maréchal sans passer par la case "autorisation".
Arrivé devant une énorme double porte, le garde frappa fortement celle-ci.
- Une charmante jeune femme demande à s’entretenir avec vous Maréchal !
- Faites la rentrer...
La porte s'ouvrit, laissant place à une énorme salle au plafond très haut... un énorme bureau devant un lit à baldaquin assez triste, et un salon devant une cheminé en marbre travaillé.
Le Haut Maréchal c'était levé, il se tenait droit comme un piquet. Son uniforme semblait impeccable et il avait ne main dans dos, l'autre continuant de tenir son verre de scotch sans glaçon.
- Asseyez vous je vous prie ! Présentez vous, car vous savez qui je suis contrairement à moi...
Il marcha d'un pas tranquille vers son bureau, ne manquant pas de dévisagé et d'analyser la jeune femme... Sa posture, ses vêtements, son apparence de façon plus général.
- Vous prenez quelques choses ? Un excellent scotch 12 ans d'âge... venu de très loin. Par contre je vous interdis de le salir de glaçon...
(http://img106.xooimage.com/files/e/7/a/serberia_head-45e326e.jpg) (http://fc08.deviantart.net/fs70/f/2014/126/c/a/serberia_by_vinogradovalex-d7hdx0v.jpg)
Serberia
Ses pas lourds étaient étouffés par le son tonitruant de la fanfare alors qu’elle s’avançait dans les ruelles enfumées de l’Usine, au milieu de bars sinistres, d’immeubles d’habitations aux façades rapiécées, illustrant la vétusté des lieux. Un autre Vapeur, bien différent de celui qu’on pouvait observer dans le Mechanicae Imperium. Un endroit sombre, métallique, tuyauté, où des jets de vapeur fusaient régulièrement du mur. L’une des grandes rues de l’Usine était présentement occupée par le défilé de l’une des armées au sol de l’Empire, afin de montrer le retour au pouvoir du Maréchal Senodellio. Serberia avait entendu parler de cette histoire, fort peu intéressante au demeurant, par le biais de son père, Abajai, et d’autres négociants influents de Vapeur. Au sein de l’Empire, les Négociants avaient une certaine autorité, car il s’agissait des personnes permettant à Vapeur de récupérer du Solsticium auprès des puissances étrangères. Abajai était en affaire avec Nexus depuis des années, et son plus sincère désir était que sa chevronnée de fille rejoigne la Platinum Guard. Il disait que c’était pour son avancement, pour sa réputation, mais, quand celle qu’on surnommait « Vierge de Fer » l’entendait parler, elle avait l’impression qu’il parlait de lui en l’évoquant, elle. Qu’elle rejoigne le corps d’élite de l’Empire était bon pour lui, pour son avancement et pour sa réputation, car il pourrait faire valoir auprès de ses partenaires commerciaux qu’il avait une fille membre de la Platinum Guard... Mais Serberia n’avait vraiment pas envie de devenir une soldate d’élite dont le rôle serait de surveiller les maîtresses de leur Empereur, ou de servir d’amante régulière à Szaalion IV.
« Arrête de dire des choses comme ça, s’était encore énervé hier Abajai en l’entendant dire ça, frappant du poing sur la table, ce n’est pas comme ça que ça se passe ! »
Que ce soit comme ça ou non, Serberia n’avait jamais vu la Platinum Guard descendre dans les mines et dans les bas-quartiers de l’Usine pour en protéger la population. Elle savait que pas mal de personnes de la haute société la dédaignaient pour sa volonté de vouloir à tout prix se faire remarquer en venant en aide à de simples mineurs. Elle, elle se voyait plutôt comme une idéaliste. C’était la faute d’Abajai : à force de lui parler de ses voyages à Nexus, à force de lui parler de la défiance sociale qui s’instaurait dans la ville, de la crise socioéconomique, elle avait fini par appliquer les angoisses du Négociant ici, dans son propre pays.
Les mineurs et les ouvriers la reconnaissaient assez souvent, la saluant sur son passage. Les tenanciers l’invitaient à boire un verre, mais elle déclinait poliment l’offre. Non seulement sa ligne de conduite faisait qu’elle buvait peu, mais elle avait aussi une personne à aller voir... Un Maréchal des Marcheurs, l’infanterie vaporéenne. Il était près du cœur du défilé, et Serberia, après ce qu’elle avait vu dans les mines, avait besoin de soutien. Elle avait réussi à obtenir un rendez-vous avec lui, et rejoignit sa maison.
C’était une belle maison au sein de l’Usine, signe que, même parmi la crasse et la misère, certains arrivaient quand même à s’en sortir. En tant que Haut-Maréchal, GardRok Orion aurait certainement pu avoir un appartement dans la cité volante. Qu’il choisisse d’être ici était, pour la Vaporéenne, le signe que le sort de la populace le concernait plus que d’autres militaires. Elle espérait pouvoir obtenir son aide pour enquêter dans les profondeurs des mines... Après ce qu’elle avait vu, elle était convaincue de l’urgence qu’il y avait à agir rapidement, mais les autorités régulières ne voulaient pas agir.
Serberia avait vu des monstres dans les mines, mais, outre cela, car il était assez fréquent que des monstres débarquent, elle avait vu, dans un dortoir éloigné dans les profondeurs des mines, ce qui ressemblait à une sorte de rituel satanique, avec un mineur transformé en une espèce de monstre. Il avait explosé sur place, manquant la tuer, et, quand Serberia s’était réveillée, des semaines plus tard, elle avait fait connaissance avec une Ashnardienne, Ulia, qui lui avait parlé de cet ordre, cette espèce de secte magique s’appelant « La Monarchie des Roses », et qui serait impliquée dans un vaste réseau de traites d’humains à hauteur de la planète entière. Dans quel but ? Ulia l’ignorait, mais elle lui avait dit que l’Empereur d’Ashnard avait fourni à une femme, Knaël, le Centurion d’Argent, Champion d’Ashnard, le soin d’enquêter sur la Monarchie, et de l’éradiquer.
Sur le coup, Serberia avait eu bien du mal à avaler tout ça, mais elle avait accepté d’enquêter sur la présence de la Rose dans Vapeur.
« Nous ne parlons pas d’une petite organisation de fanatiques, Serberia, lui avait dit Ulia. Ces gens existent, et ont suffisamment de pouvoir pour désorienter des États. Il faut que tu te trouves des alliés à Vapeur, car, si la Rose est là, les ravages qu’elle est susceptible de causer ne se limiteront pas qu’à quelques raids de monstres dans les secteurs reculés de vos mines. »
Elle suivait le garde le long des coursives du manoir, qui était un beau mélange entre l’architecture vaporpunk de l’Empire, et un traditionalisme qui lui faisait plutôt penser à Nexus. Tout en marchant, les propos d’Ulia lui revenaient en tête.
« Vapeur est un colosse aux pieds d’argiles. Militairement, il pourrait représenter un rôle influent dans l’échiquier géopolitique actuel, mais il est facile de le briser. La Rose cherche à répandre le chaos, et s’en prend aux États. Nous avons de bonnes raisons de penser qu’ils étaient impliqués dans la tentative de putsch militaire avortée à Edoras, et qu’ils sont derrière le massacre de la famille royale de Nexus. »
Même maintenant, Serberia avait encore du mal à croire ce qu’Ulia lui avait dit, et, si c’était venu d’un simple quidam, et non d’une Ashnardienne respectée, elle lui aurait ri au nez. Elle avait rencontré par la suite Knaël, celle qui avait vaincu Phalanx, et elle avait fini par se convaincre qu’il y avait effectivement peut-être quelque chose de dangereux avec la Rose. Knaël lui avait expliqué qu’elle comptait sur la Vaporéenne pour mener des enquêtes au sein de l’Empire, pour découvrir qui transformaient les Mineurs en bombes à retardement, et elle lui avait offerte une rune permettant de la contacter, afin qu’elle vienne le plus vite possible lorsqu’elle apprendrait des nouvelles.
Tout ce que Serberia, c’est qu’elle avait besoin d’alliés.
*Ce qui explique pourquoi je suis là...*
C’était en partie grâce à son père. Abajai avait en estime le Haut-Maréchal, et Serberia savait que son père n’accordait pas facilement son estime. S’il faisait confiance à GardRok, c’est que GardRok devait être fiable... Et Serberia avait besoin d’alliés au sein de son propre pays, afin de débusquer les traîtres. Si l’Empire était vraiment en danger, elle se devait de le protéger, et ce même si, pour cela, elle allait devoir affronter des types capables de créer des cyclones !
Le duo arriva finalement devant la chambre d’Orion, et Serberia remercia l’homme en entrant. Le Maréchal était là, face à elle, et elle se mit au garde-à-vous.
« Haut-Maréchal GardRok Orion, c’est un honneur pour moi de pouvoir m’adresser à vous ! Je m’appelle Serberia, fille d’Abajai le Négociant, qui vous tient en haute estime. »
Les présentations d’usage impliquaient de se présenter. Serbe ria s’adressait à un supérieur, et elle constata rapidement que ce dernier n’avait pas l’air trop à cheval sur le protocole militaire. Il l’avait invité à s’asseoir, ce qu’elle avait décliné en se présentant. Elle ignorait si Orion connaissait Abajai. Les Négociants avaient toujours tendance à se croire indispensables, et, parfois, ils en faisaient un peu trop... Ce qui était le cas pour Abajai.
L’homme lui proposa ensuite un verre de scotch, ce qui, là aussi, n’était pas très règlementaire... Un soldat ne buvait pas en service, mais elle ne voulait pas froisser sa susceptibilité.
« J’en serais honorée, Maréchal. »
Dehors, la fanfare continuait à se faire entendre. Au moins, Senodellio avait réussi son coup de pub’, car il y avait de nombreux badauds qui observaient ça... Tant de militaires en train de faire la parade, alors qu’ils auraient pu patrouiller dans les mines, et les protéger... Mais Serberia garderait pour elle-même cette observation.