Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Nariko le lundi 07 avril 2014, 01:45:51

Titre: [FINI] Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 07 avril 2014, 01:45:51
(http://nsa33.casimages.com/img/2014/04/04/mini_140404113223572484.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/04/04/140404113223572484.jpg)

« Cette fraîcheur me rappelle le pays... Pas toi, Kaï ? »

Kaï roulait de gros yeux en regardant furtivement autour d’elle, le dos à moitié recourbé, et pencha la tête vers le bas, reniflant l’odeur des grillades.

« Kaï a faim, commenta-t-elle.
 -  Ça, le contraire m’aurait étonné », répliqua Nariko avec un sourire amusé sur les lèvres.

La petite Kaï et Nariko attiraient bien des regards. Les deux femmes venaient d’arriver dans l’auberge de ce petit village reculé : Mottebruine. C’était un paisible village de montagne, où il faisait relativement froid. Les villageois étaient donc assez étonnés de voir débarquer deux femmes dans des tenues particulièrement légères, comme si elles étaient insensibles au froid, comme si ce dernier ne pouvait pas les atteindre. Nariko et Kaï avaient en effet grandi dans des zones verglacées, et leur corps résistait extrêmement bien au froid. Soit c’était une caractéristique héréditaire, soit ça venait du fait que Nariko portait l’Heavenly Sword. Dans tous les cas, les deux femmes étaient contentes d’avoir enfin quitté Nexus. La ville était surpeuplée, et elles n’avaient trouvé aucune véritable aide, rien de plus que des refus polis. Les Nexusiens comprenaient leurs problèmes, oui, mais ils avaient eux-mêmes les leurs. En désespoir de cause, Nariko avait reçu de vagues promesses émanant de l’Ordre Immaculé, mais il n’y avait rien de très concret. C’était d’ailleurs en suivant cette promesse que les deux femmes se retrouvaient à Mottebruine.

Elles ne rentraient pas chez elles. Pas encore. Les deux femmes étaient remontées au nord de Nexus, suivant les routes commerciales menant aux royaumes miniers des nains. Mottebruine était un petit village d’escale situé dans la montagne, qui accueillait des visiteurs de passage, généralement des nains. Cependant, le village n’était pas vraiment le long des routes commerciales, mais bien excentré. L’évêque que les deux femmes avait rencontré à Nexus* leur avait dit de se rendre à Mottebruine pour rencontrer un contact, afin de discuter d’un problème.

L’auberge était agréable, avec d’élégantes cheminées qui crépitaient doucement dans l’âtre... Et, surtout, de bonnes odeurs de viandes qui remontaient des cuisines. Nariko et Kaï étaient en train de se reposer, et attendaient d’être servies.

Il y avait pas mal de monde : des aventuriers, des loubards, des joueurs, des villageois de Mottebruine... Toute une agréable petite faune. Nariko restait assise dans un coin, en se reposant.

*Il faut sans douter que je me rende à l’église, mais elle est fermée...*

L’église fermait le soir. Elle y irait demain matin, et espérait juste se détendre un peu.

Elle était loin de se douter que sa nuit serait tout, sauf calme.



* : En théorie, il s’agit ici de ce qui aurait du avoir lieu dans le RP « Déchéance urbaine (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=9362.0) ». Cet RP n’ayant pu se terminer, considérez qu’il s’agit ici de la fin telle qu’elle aurait pu aboutir.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 07 avril 2014, 11:56:15
Moi qui était un adepte des armements archaïques il était des régions en ce monde que je préférais à d'autres...Et celle où j'étais présentement me convenait pleinement!Aux allures médiéval il s'agissait de mon milieu de prédilection et le mieux était que je ne faisais pas qu'y passer, j'y avais un contrat. Ce n'était d'ailleurs pas le premier que j'avais dans les environs. Ces terres étaient emplies d'une ancienne corruption qui semblait faciliter la prolifération des créatures malfaisantes ou bestiales. Mais malgré cela des individus sains d'esprits, si on pouvait les appeler ainsi vu les risques qu'ils courraient, persister à s'établir ici, sans songer une seconde quitter ces lieux pour des terres plus sûres. Il en avait résulté la création de villages dont la quasi-totalité des habitants étaient prêt à réagir face aux menaces les plus courantes. Néanmoins il en était fréquemment qui étaient trop redoutables pour eux, et c'était la raison de ma présence ici.  Dans une de mes nombreuses caches j'avais reçu une annonce ,accompagnée d'une prime alléchante et les détails de la mission pour laquelle on cherchait à m'enrôler en tant que mercenaire. Mais surtout cela se situait dans les contrées du chaos, où j’avais rendez vous avec une connaissance sous peu or...comme on le disait ion ne fait jamais de petits profits.

Des lycanthropes... Ces derniers œuvraient bien souvent en solitaire, parfois en meute d'une dizaine d'individus tout au plus. Or la donne avait changé récemment, un loup-garou blanc s'était manifesté. Je ne savais pas trop ce que sa couleur signifiait, mais le message insistait bien sur ce fait, de fait cela devait avoir son importance quant à savoir laquelle... Quoi qu'il en soit cet albinos semblait avoir réuni sous ses ordres une bonne partie des loups-garous de la régions, à savoir une bonne centaine selon le message et le pire était à craindre. Bien sûr il ne m'était pas demandé d'éliminer la totalité des lycanthropes, il faudrait enrôler une armée pour cela et non pas un mercenaire, juste atteindre leur meneur et l'éliminer, après cela les créatures perdraient probablement leur cohésion et deviendrait la simple menace sans grande envergure qu'ils étaient jusqu'alors.

Pour autant la tâche promettait d'être ardue, pour avoir fédéré les loups-garous cet être ne devait pas être qu'une brute sanguinaire et de fait l'atteindre ne serait pas si simple que cela. Néanmoins je n'allais pas rechigner à un travail dans un de mes territoires favoris ! D'autant plus qu'au vu de la prime je ne serai probablement pas seul... Et j'en eus confirmation après trois jours de voyage où j’arrivais au village où la bête avait été aperçue la dernière fois, et il me suffisait de voir le nombre de monture attachée au dehors pour savoir que le villageois n'était pas les seuls habitants de ces lieux ce soir... Moi même était venu à cheval, mais au lieu de le mettre avec les autres, je l’amenais un peu à l'écart. Ainsi non seulement si les lycanthropes s'en prenaient aux groupes de chevaux il ne serait pas visé...Et si c'était le cas je serai prévenus par ses cris, ainsi que les autres, un peu avant que les lycanthropes ne fondent sur le village si cela advenait.

Je m'étais ensuite rendu à la taverne, et m'était rendu au comptoir pour commander à boire, l'alcool le plus fort qu'ils avaient. Il fallait bien que je me mette en condition... Et dans le même temps je commençais à interroger le tavernier pour en apprendre plus sur le loup garou blanc et tout en discutant entre deux gorgées, je disposais devant moi mes effets préparés spécialement pour cette mission, des chausses trappes en argents, trois fioles remplis d'une solution composées d'argent, ainsi que des liens tressés en aconite, ce métal et cette plante étant réputés pour affecter les loup garous... et une fois que l'alcool et la conversation furent épuisées je m'amusais à détailler l'assistance. Différencier les habitants du village, les voyageurs et ceux venus comme moi pour la prime était assez distrayants, je reconnaissais d'ailleurs parmi les mercenaires des visages familier, John le borgne, connu pour jamais manquer sa cible avec l’œil qui lui restait,Friedrich l'ombre, qu'on ne voyait jamais avant qu'il ne verse le premier sang ou encore Eldrik la griffe, un individu s'inspirant des gestes des animaux pour se battre. Bref avec une telle troupe j’étais à la fois confiant et inquiets, car il allait y avoir de sacré rivalité pour la prime...

Mais pour l’instant je me contentais de profiter de l’instant, après mon voyage je ne comptais pas me mettre de suite en traque et ça semblait être l'intention de la majorité des gens ici. Mon regard s'attarda par ailleurs sur un duo de femmes lourdement armées, mais qui avaient une attitude différente de celles de mes confrères, des voyageuses peut être, mais bien équipé... Et alors que je remarquais cela un hennissement se fit entendre dehors, un seul, mon cheval...  Mais rapidement suivis par d'autres plus nombreux ,je soufflais alors pour moi même.

"Ça commence."

 je me levais alors et saisissant une de mes fioles en verser le contenu sur mes deux lames avant de mélanger le reste avec le fond d’alcool dans ma choppe, . Je n'étais pas le seul à réagir, et à vrai dire je le faisais avec une certaines nonchalance comparé aux autres qui avaient renversés leurs chaises et saisies leurs armes avec promptitude. Certains se dirigèrent vers la sortie, mais cela me paraissait vain. Je doutais que ce soit une coïncidence que les lycanthropes nous aient attaqués maintenant, alors que nous étions une grande partie des mercenaires à avoir répondu à l'appel ici. Notre ennemi souhaitait juste nous prendre de cours, et c'était lui qui allait venir à lui... Et le premier choc sur les murs de bois me le confirmait, suivis d'un long silence, le calme avant la tempête...Et tout ceux possédant des armes se tenait prêt à réagir à l'instant précis où elle se déchaînerait.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 08 avril 2014, 02:13:25
« On n’a plus de nouvelles de Torduir...
 -  Pourquoi le comte ne nous ramène pas de troupes ? Ne voit-il donc pas que la situation urge ? Que ferons-nous si ces bandes de monstres attaquent encore ?
 -  On dit que l’armée du comte est en train de se battre à Fordwuîn contre des soulèvements d’autres monstres, et qu’il aurait demandé l’autre du comté voisin.
 -  Le comté de Kirstkirk ? Il ne l’aidera que si le duc en donne l’ordre, vous le savez bien !
 -  Kirtskirk ne mettrait tout de même pas en jeu l’intégrité du royaume pour ces histoires de cul, bordel ! Cela fait des années que ces fiançailles ont échoué et... »

Nariko écoutait d’une oreille distraite. Mottebruine était dans le comté de Marshing, limitrophe de ce royaume, près des montagnes où gisait une ancienne cité naine. C’était un emplacement relativement stratégique, car le col de montagnes se rapprochait d’un royaume nain, ainsi que de Nexus. Marshing était donc un comté important, mais le duc était actuellement en guerre contre d’obscurs créatures qui avaient émergé à Fordwuîn, un chef-lieu plus important que Mottebruine, à des centaines de lieues d’ici. Le comte n’avait pas assez d’hommes pour soutenir Mottebruine, et avait donc fait appel à l'aide de mercenaires et de guildes pour chasser les meutes de Lycans qui attaquaient la région. Nariko apprit ainsi qu’ils avaient déjà attaqué des hameaux, des scieries, et des caravanes isolées, et menaçaient d’attaquer Mottebruine d’un jour à l’autre. On disait qu’ils étaient guidés par un Lycan blanc albinos, plus grand que les autres, et qui avait su fédérer les clans de loups et de Lycans vivant dans la montagne. Nariko écoutait toutes ces rumeurs, et comprenait qu’elle avait du être amenée par l’Ordre ici, afin de s’occuper de ces problèmes.

*Ces sales curés ne croient-ils pas que j’ai déjà assez de problèmes comme ça avec les Ashnardiens ?*

La redoutable rouquine, qui suscitait quelques regards intéressés de la part de certains clients, bouillonnait sur place. Elle avait déjà sa propre guerre à mener, que diable ! Elle compatissait à la souffrance de ces gens, à leur problème, mais, en toute honnêteté, elle n’en avait rien à foutre. Nexus avait refusé de les aider, et elle ne voyait pas pourquoi des gens qui étaient également dans le besoin choisiraient de se tourner vers eux. Charité bien ordonnée commence par soi-même, après tout, et elle ne voulait pas devenir une mercenaire attitrée au service de l’Ordre Immaculé.

L’auberge était remplie des habitants du village, nerveux, inquiets, mais aussi de quantité d’aventuriers. Membres des guildes, mercenaires, aventuriers, ils venaient tous pour les primes promises par le comte de Marshing, espérant toucher une récompense. Nariko était en train de paisiblement manger. Dehors, une palissade en bois entourait Mottebruine, et des miliciens, avec des torches, regardaient la forêt. Ce n’était que de simples paysans. Mottebruine n’avait pas les moyens d’entretenir une troupe régulière, et devait, en cas d’attaque, obtenir de l’aide du chef-lieu, qui avait malheureusement envoyé ses troupes ailleurs, afin de défendre d’autres villages.

« Moi, je dis que c’est une guerre ! Il faut que le Parlement royal décrète l’état de guerre, et que le Roi... »

L’homme ne put achever, car on entendit les chevaux hennir. Un silence de mort s’abattit alors dans l’assemblée. Les chevaux sentaient la présence des Lycans, et on entendait également les chiens aboyer.

« Kaï !
 -  Twing twang ? demanda cette dernière, une lueur émerveillée dans le regard.
 -  Oui, Kaï, acquiesça Nariko. Twing twang. »

L’intéressée fut ravie, et Nariko sortit alors, en compagnie des mercenaires.

Le premier à mourir fut un milicien.Il entendait du bruit à travers les feuillages quand un chien en contrebas aboya en grondant. Surpris, le milicien tourna la tête... Et, depuis un arbre, un Lycan en profita pour lui sauter dessus, plantant ses crocs dans la gorge, le renversant en contrebas, répandant son sang sur la neige tout en le tuant sur le coup, dans des hurlements d’agonie et de vaines gesticulations sporadiques de ses membres. Les miliciens hurlèrent, et l’un d’eux se rua vers le tocsin, afin de sonner l’alerte... Mais son dos fut fauché par la patte épaisse d’un Lycan, s’enfonçant dans ses vêtements, déchiquetant profondément sa chair. Un milicien repoussa le monstre en lui logeant sa fourche dans la tête, et sonna le tocsin. Les Lycans grondaient, les yeux injectés de sang, et Nariko dégaina son épée en s’approchant. Heavenly Sword était une épée énorme, mais magique, ce qui faisait qu’elle était aussi légère qu’une plume, alors qu’elle devait bien peser plusieurs kilos. Nariko fondit vers un Lycan qui bondissait vers une proie, et trancha d’un mouvement circulaire sa tête et son bras, faisant gicler le sang du monstre.

Dans la bataille, Nariko s’épanouissait pleinement.

Pendant ce temps, Kaï, elle, rejoignait une position en hauteur, afin d’utiliser son arbalète pour tuer les monstres.

Faire ting twang, en somme.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 09 avril 2014, 21:12:47
Comme tout les autres mercenaires j'étais présentement sortis de l'auberge afin de faire face à la menace, et put ainsi assister au sort des miliciens...et je devais leur reconnaître une chose. Bien que sonner le tocsin me semblait être désormais d'une inutilité flagrante ils avaient fait preuve d'une grande bravoure pour parvenir à leur tâche et tenter de lutter face à de telles créatures au vu de leur équipement médiocre et de leur entraînement probablement inexistants. De toute manière il fallait du courage pour vivre ici, mais bon, ce dernier les avait mené à leurs morts, s’ils avaient eu le bon sens de nous laisser faire ce pour quoi on nous avait embauché il serait peut être encore en vie. De la bravoure oui, mais il valait mieux éviter que cette dernière ne soit teintée de stupidité.

Enfin il était bien trop tôt pour cracher sur la mémoire des morts alors que j'irai peut être rejoindre leurs rangs avant le lever du jour, bien que je n'en avais nullement l'intention, même si mon allure pouvait paraître afficher tout le contraire. En effet une seule de mes lames était tirée, tenant de mon autre bras une choppe encore à moitié pleine, alors que déjà certains de mes comparses entamées les hostilités, les premiers traits venant frapper le bois, la terre ou les créatures tandis que les corps à corps s’engageaient. Pour ma part je jaugeais tranquillement la situation. Nous avions l'avantage du nombre au final, du moins à première vue, mais il était à escompter des renforts, et il fallait compter parmi nous les miliciens moins habiles quel es mercenaires... Alors à ma grande surprise je vis également une des jeunes femmes armées qui avaient attiré mon attention parmi les combattants, pourtant elle ne paraissait pas être une mercenaire. Bah je n'allais pas cracher sur de l'aide de la part d’une personne habile, du moins tant qu'elle survivrait.

D'ailleurs il allait être temps pour moi d'entrer dans la mêlée sans quoi on allait encore me dire que j’étais un parasite, ce qui n’était pas totalement vrai ! Mais la lune était si belle, le vent si frais, même les sons de la bataille ne paraissaient pas capable de briser cet instant rien ne me semblait  alors à même d'y parvenir.. A part le souffle d'un animal chargé de relents de chair pourries mêlée à de la chair fraîche, qui me titilla les narines. Le grognement vint peu après d'un lycanthrope surgissant à ma droite. on dirait que je n'avais pas le choix... Et alors qu'il  bondissait sur moi je me contentais de tendre le bras, mais non pas celui tenant ma lame. Mon alcool fut alors éjecté du bock et malgré toute sa vivacité la bête ne put éviter qu'elle lui asperge le visage durant son saut. Une manière de se battre d'ivrogne en somme, mais diablement efficace contre un humain... Et contre un lycan lorsqu'on avait mêlée de l'argent liquide à son alcool. Ainsi en plein milieu de son bond la bête se recroquevilla, roulant alors pathétiquement au sol à mes pieds en grognant et gémissant, ses jambes grattant le sol alors que de ses mains il semblait sur le point de s'arracher le visage, qui commençait à être brûlé par l'argent, et je ne parlais même pas de ses yeux qui ne pourraient plus rien voir.

Néanmoins clément, j'abrégeais ses souffrances de ma lame, mon arme ointe du même fluide que celui que j 'avais mêlé à  la liqueur n'ayant aucun mal à travers sa gorge. la bête eut encore quelques tressaillement puis mourut... Quant à moi je souriais. un ivrogne n'est jamais stable, il peut passer de la rêverie à la plus intense brutalité, et c'était justement mon cas ! Vivement je dégainais ma seconde lame pour faire face à une autre créature, mais je ne lui laissais pas le temps de bondir, comme il s avaient l'habitude de le faire, je le fis d'abord. Ces bêtes étaient douées pour ce qui était de mordre ,de griffer, mais moins pour parer les assauts, et elle ne s'attendait pas à ce qu'une proie agisse ainsi. de fait je pus lui embrocher le cœur l'instant d'après. Néanmoins avant que je ne pus dégager ma lame ,un autre me percuta sur le côté. Nous roulâmes ainsi sur la terre boueuse quelques instants et il finit par me surplomber. j'eus alors juste le temps de placer mon bras contre son cou, avant que sa gueule ne se referme en claquant à quelques centimètres de mon visage. J'avais lâché mes lames, et malgré les chaînes les liants à mes poignets je ne pourrai pas en user.

 Je ne voyais qu'une issue, combattre le feu par le feu ! Je mordais ainsi brusquement son cou ! Ce fut dérisoire, à peine un peu de sang fut versé, mais il hurla, me faisant gagner quelques précieuses secondes. Mais l'instant d'après il me frappa violemment à l'épaule, me l'entaillant profondément et m'étourdissant. Bon sang allais je mourir ici ?  Il semblait que non, car brusquement la bête s’effondra sur moi, un carreau en travers de la gorge... Je ne pus voir qui m’avait sauvée... Mais mes remerciements seraient maigre car bien que j'évitais de périr par les crocs du loup le poids de la bête était telle qu'avec mon épaule blessé je peinais à la soulever assez pour ne pas périr asphyxié !

Mais je pus continuer à observer le combat... Pour constater alors à ma grande surprise que les lycanthropes reculaient, ce qui ne leur ressemblait pas, mais un hurlement déchiré la nuit, un rappel, et les loups-garous lui obéissaient. il  y avait donc bien un chef...Et ainsi nos opposants profitant de leur vivacité purent se retirer dans les ombres. Cependant il y eut quelques récalcitrant. chargés de couvrir leurs camarades, ou bien simples individus assoiffés de sang, leur sous nombre leur promettait une fin rapide. Je me détournais ainsi des combats qui persistaient pour regarder le lieu d'où venait le cri. L’instant d'après je sentis le corps pesant sur moi relâchait sa pression, et acceptait une main tendue pour me relever, et regardait autour de moi... Une bonne quinzaine de créature jonchaient le sol ,mais autant de nôtres, dont Friedrich que les bêtes n'avaient peut être pas vues mais avaient dû sentir, sans compter nos blesses dont je faisais partie.

Celui qui m'avait aidé commença à me penser obligeamment l'épaule alors que John le borgne s'emportait exaltant les autres pour partir à la traque du chef qui venait de se trahir, m'arrachant alors une grimace, alors que me sourcils se fronçaient. Je regardais brièvement aux alentours, constatant une silhouette armée d'une arbalète sur un toit, je la saluais,en remerciement, elle était la seule à avoir une telle arme puis je me tournais vers le borgne, une fois mon bandage fini qui donnait un coup de pieds rageur dans une des carcasses de cheval.

"Ce serait une sottise de les suivre..C'est tout ce qu'ils veulent ! Nous sommes fatigués du voyage et surtout... Il fait nuit, et ils ont soif de sang."

Il me pointa rageusement du doigts, lâchant d'une voix hargneuse, me reconnaissant parfaitement.

"Toi l'ivrogne, ferme la ! Tu ne va pas m'apprendre comment on traque alors que t'as pas été foutu de t’en tirer indemne et que tu ne tiens d'ordinaire guère sur tes deux jambes..."

J’avais l'habitude de ses moqueries parmi les miens, et cela aurait pu en offusquer plus d’un...mais je me détournais, leurs morts ne me dérangeraient guère en soit, ce n'est pas comme s'ils étaient des amis.

"Très bien, fais comme tu l'entends... Enfin pour ma part je vais quand même profiter du repos de cette auberge. Enfin je suppose que je devrai vous remercier car demain je n'aurai qu'à suivre la piste de vos cadavres."

Certains parurent hésiter, mais hormis une poignée ils suivraient sans doute John, il avait toujours été plus fort en gueule que moi. mais alors que je retournais vers l'auberge je croisais une des voyageuse que j’avais aperçue une épée ridiculement large en main à mon goût, je la fixais brièvement m'interrompant dans ma marche.

"Vous penserez à transmettre mes remerciements à votre ami... J'ai cru voir dans la taverne qu'elle était la seule à avoir une arbalète, un carreaux m'a sauvé la vie, je doute que ça soit une coïncidence. Si je peux lui, ou à vous, rendre la pareille n'hésitez pas à me le dire, même si je suis saoul... On sait jamais."

Et sur ce je repris ma marche bien décidé comme je l’avais dit à avoir quelque repos, mais pas avant une bouteille d'alcool pour me remettre des mes émotions et m'être fait un peu mieux soignés qu'avec le bandeau de fortune qui m’avait été fait.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 10 avril 2014, 01:18:41
La danse allait pouvoir commencer. Sensuelle, intense, et sauvage. Un Lycan bondit vers Nariko, qui roula sur le côté, l’évitant. Elle bondit alors, et s’élança dans les airs, cinglant le monstre de sa lame, à hauteur de son dos. Le sang gicla sur la neige, et le Lycan rugit, furieux. Un autre, qui venait de tuer un milicien, se rua vers Nariko, cherchant à l’attaquer dans son dos. Cette dernière pivota sur elle-même, sortant de ses armes un grappin argenté, et le fit tourner, en tournoyant sur elle-même. Elle l’atteignit à la tête, près de la gueule, laissant des traînées de sang. Le Lycan gémit, ralenti dans sa chute, et Nariko en profita pour bondir sur lui, et l’attaquer avec son épée. Heavenly Sword se gorgea de son sang, renforçant sa puissance, renforçant la sauvagerie et la bestialité de Nariko. Des gouttes de sang éclatèrent sur ses joues, et elle se retourna vers le Lycan blessé au dos... Pour voir qu’il avait été attaqué par d’autres mercenaires. Les Lycans grognaient et hurlaient, et Nariko courut à nouveau. Sa lame glissait derrière elle, formant une traînée dans le sol, découpant la neige. Elle chargeait son attaque, en poussant un hurlement de rage, long et contenu.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh !! »

Un Lycan bondit sur elle, et elle releva alors son épée, découpant son abdomen en deux. Ses tripes et son sang jaillirent sur la neige, et elle bondit sur le côté, évitant de se recevoir la carcasse du monstre. Nariko n’avait aucune armure pour la protéger des attaques des monstres, mais, en contrepartie, elle était d’une terrifiante agilité. Là encore, elle esquiva un Lycan en bondissant en arrière. Ses griffes la loupèrent de peu, et elle envoya son pied heurter son museau. La bête couina de frustration, ce qui ne l’empêcha nullement de bondir en arrière, et de foncer sur elle. Ne pouvant à nouveau bondir dans les airs, Nariko se laissa tomber au sol, plongeant vers l’arrière. Les dents du monstre claquèrent près de son menton, sa salive venant heurter sa peau, et elle se retourna rapidement, faisant une roulade vers l’avant, soulevant ses vêtements, permettant brièvement de voir sa culotte. Le Lycan se retourna pour bondir sur la femme, mais Nariko fut plus rapide, et le décapita.

Kaï, quant à elle, se tenait sur le toit de l’auberge, et avait sorti sa grosse arbalète. Twing twang... Elle en jubilait sur place ! La jeune femme visa un Lycan, et décocha son carreau. Le trait mortel traversa l’air, et atteignit le Lycan en pleine tête, le renversant sur le sol. Kaï se permit un bref sourire de joie, et arma un autre carreau, avant de viser à nouveau. Elle vit un Lycan qui avait bondi sur un mercenaire, brisant sa garde, et venait de l’égorger. Le sang de l’homme jaillit, et la bête fondit ensuite sur un autre milicien. Kaï vit alors un mercenaire en train de se battre avec un Lycan. Sa dentition claquait furieusement près de sa tête, et elle fit mouche, tuant la bête en transperçant sa gorge. D’autres miliciens disposaient d’arcs, mais leurs flèches étaient moins puissantes que ses carreaux. Il s’agissait des chasseurs du village, plus habitués à traquer des cerfs qu’à combattre des loups-garous gargantuesques. Leurs flèches peinaient ainsi à s’enfoncer dans leurs fourrures.

La neige était couverte ici et là de traces de sang et de morceaux de cadavres. Nariko entendit alors un rugissement ténu, et les Lycans, en hurlant, entreprirent de s’enfuir. Ils laissaient derrière eux de nombreux cadavres, et plusieurs Lycans tués. En sueur, Nariko les regarda partir, résistant difficilement à l’envie de les poursuivre. Elle tenait son épée devant elle, et, si on l’observait, on pouvait voir que le sang qui imprégnait cette dernière était en train d’être avalée par l’épée, les lignes rouges qui se dessinaient sur la lame l’avalant progressivement, luisant faiblement.

Plusieurs mercenaires s’organisèrent pour les poursuivre immédiatement. Nariko rejeta cette idée. Il faisait froid, et c’était la nuit : les traquer serait suicidaire. Les Lycans étaient nyctalopes, et cherchaient juste à poursuivre le combat dans un terrain qui leur serait plus favorable : la forêt. Au lieu de ça, elle tourna sa tête vers Kaï, qui se laissa descendre du toit de l’auberge pour sauter sur une butte de neige, puis faire ensuite un saut périlleux, tournoyant en hauteur, pour atterrir à côté d’arbustes.

L’homme que Kaï avait sauvé refusa de suivre les autres mercenaires, qui choisirent de filer rapidement vers le corps de garde en bois.

« À mort les Lycans ! hurlèrent-ils.
 -  Traquons le Lycan blanc ! »

Nariko, elle, essuyait son visage, enlevant les traces de sang, et rangea son épée dans son dos.

« Vous penserez à transmettre mes remerciements à votre amie... J'ai cru voir dans la taverne qu'elle était la seule à avoir une arbalète, un carreau m'a sauvé la vie, je doute que ça soit une coïncidence. Si je peux lui, ou à vous, rendre la pareille n'hésitez pas à me le dire, même si je suis saoul... On sait jamais. »

Nariko hocha lentement la tête. Kaï venait justement d’arriver, un sourire ravi sur les lèvres, ses yeux grands ouverts.

« Kaï a fait twing twang, Nariko !
 -  Et tu t’en es très bien sortie, Kaï… Mes felicitations ! »

Kaï semblait ravie. Nariko, quant à elle, reporta ensuite son attention sur l’homme.

« Vous ne comptez pas les rejoindre ? » demanda-t-elle finalement.

Peut-être bien qu’elle était tombée sur un type moins bourrin que les autres. Il avait accessoirement du noter comment les deux femmes s’appelaient : Kaï et Nariko. Un duo inséparable, ou presque.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 11 avril 2014, 14:04:15
A peine m'étais détournée que déjà l’arbalétrière arriva, je lui adressais un signe cordial, mais discret alors qu'elle adressait la parole à son amie. Or au vu de ses propos et de sa manière il n'y avait que deux possibilités. Soit elle était simplette, ce dont je doutais vu son habilité à l'arbalète, soit elle ne maîtrisait guère la la langue commune et de fait devait venir d'une contrée bien lointaine, quant à savoir laquelle... Allait savoir, Le plan d’existence de Terra était si vaste, que même moi qu il arpentait depuis dix ans j'aurai bien été en peine d'avoir une opinion pertinente à ce sujet, que j'écartais de toute manière rapidement de mon esprit.

Les origines de mes interlocuteurs n'avaient souvent que peu d’intérêts à mes yeux, à moins qu'il ne soit une garantie pour obtenir des informations ou sur leurs aptitudes, ce qui était une aptitude indispensable quant on voyageait comme moi. J'allais de fait reprendre ma marche quand celle qui semblait s'appeler Nariko m’interpella, ce qui me fit sourire. C'était chacun son tour apparemment. de fait je me tournais à moitié, une petite moue aux lèvres.

"A vrai dire ça me dérange un peu... Car s'ils réussissent je n'aurai aucune part sur la prime, et s'ils échouent nous serons en grande infériorité numérique, qu'ils meurent ou, encore p ire, deviennent à leur tour des lycanthropes. J'ai dit que ces saletés pouvaient contaminer les humains d'une simple morsure, quant à savoir si c'est vrai... Je l'ignore, mais mieux vaux être prudent."

Brièvement je balayais les alentours du regard, John et ses suivants étaient partis, seul demeuraient une demi-douzaine de mercenaire, parmi lesquels Eldrik. La présence de ce dernier ne me surprenait guère, ce type réfléchissait comme un animal ou presque et de fait il savait pertinemment qu'à la place des lycanthropes il aurait un grand avantage.

"Et justement je tiens davantage à la vie qu'à la réussite d'un contrat que je n'ai même pas signé, et même si je l'avais signé mon choix serait vite fait... Vu comment vous bous battez je doute vous faire une leçon en vous disant que dans les bois et durant une telle nuit c'est une belle folie que de défier une telle meute de bête, aussi habile soit on avec une lame ou à faire twing twang"

Mon regard se tourna alors brièvement vers les étoiles, puis j'eus un sourire amusé alors qu'une idée pertinente me traversait l'esprit.

"Et de fait je compte au moins attendre que le soleil se lève avant d'agir à mon tour... Et si jamais mes confrères doivent réussir je n'aurai pas tout perdu ! Lors de l'assaut ils ont laissés sur place nombre de plats et d'alcool, et comme ces derniers ont été payés je vais pouvoir en profiter en tout légalité,  si le cœur vous fit de vous joindre à moi pour  profiter d'un des rares aspects positifs de cet assaut. Ça ne me dérangerait, après tout nous avons déjà partagé l'ivresse du combat...Et même si je ne suis pas homme à respecter ses dettes je vous dois en principe la vie."

Je venais alors pousser la porte de la taverne, constatant avec satisfaction que le tavernier n'avait pas encore pris la peine de débarrasser les tables, et toujours souriant j'accordais un dernier regards aux dames, leur parlant une dernière fois avant de rentrer dans le bâtiment.

"Et si vous ne savez pas comment me nommer, appelez moi Deisui, mais s’il vous plaît de me donner un surnom,  ne vous dérangez pas, ce ne sera pas le premier !"

je lâchais un léger rire, puis m'avançait vers la table la plus proche, ne me gênant nullement pour saisir la corne en face de moi ,encore à moitié pleine, en versant un peu sur le bandeau m'ornant l'épaule pour désinfecter ma plaie avant de la boire d'une traite. De la bière brune je dirai... La soirée promettait d'être plaisante.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 12 avril 2014, 00:30:25
Le combat était terminé, et les assiégés pouvaient désormais panser leurs plaies. Nariko parlait avec l’un des mercenaires, qui exprima ses doutes quant à l’éventualité de traquer les Lycans de nuit, et le risque de se faire flouer. Sur ce point, Nariko était peu inquiète, et, quand bien même, s’en moquait bien. Elle n’était pas une mercenaire, elle. Elle ne s’était jamais battue pour l’or, et refuserait toujours de le faire. La jeune femme avait d’autres idéaux que le simple fait d’amasser des pièces d’ors. Pour elle, il était clair que ceux qui traqueraient les Lycans de nuit mourraient. Les Lycans étaient, par excellence, des créatures nocturnes. Le plus sage était de les traquer dans la journée, de s’enfoncer dans la forêt, pour trouver leur nid, et, de là, les éliminer. Nariko était même en train de se demander si l’attaque des Lycans n’avait pas eu que pour seul but de faire sortir ces gaillards, afin de les mettre en pièces par la suite, et ainsi affaiblir ce village. Les mercenaires, enfiévrés, emportés par la victoire et par la promesse d’une généreuse récompense, sortirent dans la forêt, laissant des villageois effrayés et quelques autres mercenaires.

Deisui, quant à lui, choisit de retourner dans l’auberge. Nariko se désintéressa assez rapidement de lui. Elle était par nature égoïste, avec des tendances xénophobes, craignant que tous les étrangers l’abordant ne cherche à s’emparer d’Heavenly Sword. La valeur marchande de cette épée était inestimable, et suscitait à elle seule bien des tentatives, même une guerre. Nariko regarda les hommes du village amener des pelles et des chariots, aidant les fossoyeurs à enterrer les corps, tandis que Nariko finit par voir l’homme qu’elle cherchait : le prêtre. Il portait une bure, et une croix chrétienne se balançait au bout d’un chapelet, et prononçait des prières et des incantations, afin de guider les âmes des morts.

Nariko l’aborda, mais le prêtre leur demanda de s’écarter, et de les attendre à l’auberge. Ne voulant pas le déranger dans son office, même si elle était énervée qu’on la fasse attendre comme un vulgaire moussaillon, Nariko acquiesça quand même. Elle comprenait que l’homme avait des obligations, et retourna donc dans l’auberge. Le tavernier était secoué, et l’auberge était bien moins remplie, mais il continuait encore à servir des boissons. Nariko ne commanda rien, restant debout, près de la porte, en se tournant les pouces. L’attente n’était clairement pas son fort, et elle croisa les bras, se tournant les pouces, tandis que le prêtre répétait ses onctions. D’autres minutes s’écoulèrent ensuite, et, dehors, on pouvait entendre les loups hurler à la lune, poussant de longs cris, probablement pour attirer les mercenaires, et ainsi pouvoir les piéger.

*S’ils sont suffisamment idiots pour les poursuivre, c’est leur problème...*

La guerrière, elle, s’en moquait. Qu’ils meurent ou survivent, ce n’était pas son problème. Pour l’heure, elle espérait obtenir des informations. Kaï, elle, s’écarta un peu, portant son arbalète dans son dos, reniflant les odeurs de l’auberge, se livrant encore à un quelconque jeu obscur et inconnu. Les minutes continuaient à s’écouler, jusqu’à ce que le prêtre finisse par rentrer, frigorifié.

« Il fait une température de chien dehors ! Aaah, ce qui se passe ici est terrible ! »

Le prêtre soupirait, et finit par s’adresser à Nariko, en s’asseyant à une table, près de Deisui.
 
« C’est moi qui ait demandé votre venue. Il se passe des choses graves ici, des choses qui dépassent les simples attaques de Lycans dans la région. Ces meutes sont bien trop organisées et bien trop nombreuses pour n’être que des bandes isolées, ou être simplement dirigées par ce Lycan blanc. »

Nariko l’écoutait silencieusement. Le prêtre lui expliqua que ces montagnes avaient jadis abrité les trois fondateurs d’un ordre militaire religieux.

« Il y avait une comtesse, un paladin, et un juge. Ensemble, ils espéraient changer les choses, améliorer le monde, lutter contre les démons... Ils ont été envoyés par l’Ordre Immaculé dans cette région, et ils ont échoué. »

Le prêtre ignorait concrètement ce qui s’était passé, mais, quand il avait demandé à l’Ordre qu’il avait besoin de renforts, l’Ordre avait réagie en envoyant Nariko...

« On m’a dit que vous transportiez une épée magique, alors... Cependant, je suis éotnné que l’Ordre n’ait choisi d’envoyer qu’une seule personne pour...
 -  Deux personnes, rectifia Nariko, en désignant Kaï. Et je ne travaille pas pour l’Ordre Immaculé. »

Le prêtre était troublé, et cligna lentement des yeux.

« Alors, vous... Vous ne comptez pas nous aider ? »

Nariko s’humecta brièvement les lèvres. Elle réfléchissait, et finit par répondre :

« Je n’ai pas d’autres solutions, de toute manière... »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 13 avril 2014, 23:40:25
Après quelques mots plus ou moins brutaux avec le patron qui refusaient de me laisser profiter des restes laissés par mes camarades, je continuais à me servir avec plaisir parmi les plat et les cornes à boire sans plus me soucier des deux jeunes femmes qui étaient à leur tour rentrer à la taverne...Et je m'apprêtais à rentrer dans ma chambre, parfaitement repu et abreuvé, quand je vis et entendis le prêtre arriver. en soit cela n'avait rien d’exceptionnel, ce ne serait pas le premier cureton laxiste quant à ses propre vœux, mais le fait qu'il se soit assis d’office à la table de Nariko et de sa compagne m’interloqua, et l'air de rien je restais à ma place, tendant l'oreille, tout en buvant à courtes gorgées la bière en face de moi.

Et ce que j'entendis était intéressant, et me prouvait que j'avais eu bien raison de rester ici et non pas de suivre les autres, cette piste du lycanthrope n'était vraisemblablement qu'un leurre, et j'en fus profondément irrité, j'avais horreur qu'on se moque de moi, or je considérai telle une moquerie que de me donner une mission qui n'en était pas une. Néanmoins je prenais sur ma rage, grâce à une nouvelle lampée, et continuait à écouter, apprenant que l'ordre immaculé étai mêlé d’une certaine manière à cette affaire, certes du côté de ce qui semblait être les gentils mais cela ne me plaisait guère... A chaque fois qu'un ordre s'était mêlé de quelque chose ça avait mal fini pour moi ! Surtout ce satané ordre immaculé. Sur terre je n'ai jamais été croyant, alors ici... Et toujours est il que comme ces fichus religieux n’emploieraient jamais un hérétiques tels que moi je me suis plus d'une fois retrouvé à être opposé à eux, sans pour autant être assez impliqué pour que soit lancés une chasse de longue durée à mon encontre.

J'appris également que la lame de Nairiko était magique, ce qui ne m'étonnait guère vu son apparence, et je ne pus réprimer un léger sourire quand elle déclara ne pas travailler pour l'ordre, peut être n'était elle pas croyante, ce qui me plaisait pour ma part, bien que prenant visiblement le cureton au dépourvu. Je me levais alors , l'air de rien...puis finalement me positionnais derrière le prêtre, posant mes mains sur le dossier de sa chaise un large sourire aux lèvres.

"C'était très intéressant...et je crois que je vais me joindre à vous, j'attends quelqu'un mais je ne compte pas me tourner les pouces et si ce que dit ce prêtre ça ne serait qu'une chimère et des risques bien inutiles que de courir derrière le lycanthrope blanc au lieu de savoir ce qui se cache derrière, alors si vous n'y voyez pas d'inconvénients mesdames je vais vous suivre. A condition que la compagnie d'un incroyant ne vous dérange pas."

J'eus un petit rire, relâchant la chaise du prêtre pour m’approcher de celle de Nariko, fléchissant les genoux pour me mettre à hauteur de la table, les bras croisés posés dessus, regardant tour à tour le prêtre et mon interlocutrice guettant leur réaction.

"Et je ne demanderai nul paiement...après tout peut être que je serai bien payé pour le lycanthrope blanc à l'issue de cela sans avoir à le tuer vu que la menace sera éliminée ! Qu'en dites vous ?"

Et non ça ne me posait nul problème de me montrer si impoli...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 14 avril 2014, 11:51:58
Le prêtre sembla rassuré, et entreprit de poursuivre, sans voir que le fameux Deisui, celui qui avait été sauvé par Kaï, et qui avait abordé Nariko, se rapprochait dans son dos. Visiblement, les informations transmises par le prêtre n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd.

« Il faudrait se rendre à l’église, j’ai une bibliothèque qui contient des informations sur... »

Il ne put pas achever ce qu’il avait envie de dire, car deux mains robustes se posèrent sur la chaise. Le prêtre sentit une onde panique le traverser, craignant un quelconque assassinat, avant d’entendre la voix du mercenaire résonner. Ce dernier demandait à participer aux hostilités, ce qui, évidemment, n’enchantait guère Nariko, par nature hostile aux étrangers. Kaï, en revanche, avec son côté lunatique, lui offrit un grand sourire, papillonnant des yeux, trouvant visiblement l’idée de partager cette aventure avec un étranger fascinante. Le prêtre reprenait lentement son souffle, tandis que Deisui précisa qu’il ne comptait pas se faire payer pour cette traque.

Suite à cette assertion, le prêtre tourna sa tête vers lui, et répondit :

« Et bien, euh... Sachez que ce Lycanthrope blanc est votre seule piste, pour l’heure, donc, si vous acceptez de suivre Nariko...
 -  ...Et si j'accepte sa présence..., crut bon de préciser la jeune femme.
 -  O-Oui, bien sûr, é… Évidemment, balbutia le prêtre. Je ne l’entendais pas différemment, mais... De toute manière, les Lycans sont notre seule piste. »

Nariko hésita un peu, comprenant que le prêtre était suspendu à ses lèvres. Le prêtre ne devait en effet confier cette mission que pour Nariko et à Kaï, mais, techniquement, ses ordres de mission n’impliquaient pas d’en parler à d’autres. Il avait évité de le faire auprès des mercenaires et des membres des guildes, car il savait pertinemment que ces derniers auraient demandé à être payés. Or, si l’Ordre Immaculé ne manquait pas d’argent, l’or faisait l’objet d’une certaine répartition, et la paroisse du prêtre était pauvre, ses caisses dépendant essentiellement des maigres donations versées par les habitants de Mottebruine. Dans certaines communes, on avait transformé cette donation en une cotisation obligatoire sous peine d’amende, mais, pour l’heure, le prêtre avait, tant bien que mal, résisté à cette directive.

La porteuse d’Heavenly Sword regarda brièvement Kaï, ce qui acheva de la convaincre. Elle n’avait pas vraiment observé Deisui se battre contre les Lycans, aussi espérait-elle ne pas commettre une erreur. Cependant, il fallait bien reconnaître qu’il était suffisamment intelligent pour ne pas avoir entrepris de poursuivre les Lycans en pleine nuit.

« D’accord, consentit Nariko. Une épée en plus ne pourra pas nous faire de mal. »

Le prêtre hocha lentement la tête. Il était relativement nerveux, et son visage était traversé de rides.

« Vous avez parlé de votre bibliothèque, prêtre ? la reprit alors Nariko.
 - Euh... Oui, oui, bien sûr ! Je vous en prie, suivez-moi... »

Le quatuor sortit ainsi de l’auberge, retournant dans le froid de la nuit. On avait effacé une partie des traces du combat, et, dans le cimetière, des fossoyeurs étaient de creuser en urgence des tombes Il était important d’inhumer les cadavres. Autrement, les odeurs dérangeaient, et, outre ça, les cadavres pouvaient attirer des goules. Le prêtre s’avançait rapidement, son capuchon sur la tête protégeant ses oreilles du froid, tandis que Nariko n’en semblait pas trop affectée. L’homme de Dieu rejoignit finalement sa paroisse, une petite église en pierre, et la longea sur le côté, à travers un potager qui, à cause de l’hiver, était au repos. Il enfonça une clef dans une porte en bois sur le côté de l’église. La porte émit un grincement en s’ouvrant, les amenant dans une pièce plongée dans l’obscurité.

Nariko entra à l’intérieur. Le prêtre alluma une chandelle murale, ainsi qu’un candélabre sur une armoire, puis s’approcha d’une étagère abritant une multitude de livres.

« Où l’ai-je mis ? Hum, attendez, attendez... »

Sur la table, il y avait un exemplaire d’un Évangile apocryphe. Nariko connaissait un peu la religion de l’Ordre, et elle savait que les cardinaux et le conseil œcuménique n’encourageaient pas la lecture des œuvres apocryphes. Elle ne dit toutefois rien, tandis que le prêtre finit par attraper un livre.

« Le voici... »

Il amena le lourd livre sur le bureau de lecture. Nariko prit la peine de regarder la couverture, lisant le titre du bouquin :

Citer
Histoire du Chapitre du Phénix

Le prêtre leur expliqua que le Chapitre du Phénix était un sous-ordre appartenant à l’Ordre Immaculé, et avait pour mission de défendre la région locale contre les monstres et les brigands. Ils sécurisaient les routes et les forêts. Le chapitre était né après une guerre qui avait ravagé la région, afin de soutenir les pouvoirs temporels dans leur besoin de sécuriser la région.

« L’Histoire a une fâcheuse tendance à se répéter, car ils s’étaient battus contre des Lycans, principalement... Ainsi que contre des engeances démoniaques, comme je vous l’ai dit. Les trois fondateurs du Phénix ont tenté de supprimer définitivement cette menace, en s’enfonçant dans les profondeurs des montagnes à proximité... Ils voulaient tuer le Grand Maître des Lycans, mais on ne les as jamais vu revenir... Voici, regardez. On peut les voir sur ces pages. »

Il y en avait effectivement trois :




Ces trois individus, comme l’expliqua le prêtre, avaient été canonisés par l’Ordre Immaculé pour leur contribution à la paix. Les trois s’étaient rencontrés durant la guerre, et, par la suite, avaient décidé de faire cause commune.

« Nous n’avons jamais retrouvé leurs corps, et, visiblement, ce Grand Maître lycanthrope est toujours en vie, et a décidé de se venger... Ce Lycanthrope blanc devrait sans aucun doute pouvoir vous conduire au refuge du Grand Maître... »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 15 avril 2014, 18:33:48
A ma grande surprise ce ne fut pas tant le prêtre qui fut réticent à ma présence que Nariko elle même. Enfin cela pouvait se comprendre, mais au vu de ce en quoi elle s'embarquait des compagnons ne serait pas superflu. Néanmoins je pouvais la comprendre, j'étais un étranger, et après tout qu'est ce qui lui garantissait que je n’étais pas un individu mieux informé qui ne le semblait et chercherait en vérité à m'opposer à elle et à son objectif ? mais en même temps si tout le monde avait de telles suspicions personne ne pourrait travailler ensemble ! La prudence était une chose et la méfiance une autre. Heureusement son amie simplette faisait preuve de moins de défiance et un simple coup d’œil échangé avec elle suffit à la convaincre de m'engager à ses côtés. j’accueillais la nouvelle avec un large sourire ajoutant brièvement.

"Tout le plaisir est pour moi !"

Suite à mon intégration rapide notre petit groupe quitta la taverne pour se rendre jusqu'à l'église. je profitais de ce bref instant de silence pour réfléchir plus avant à la situation. les lycanthropes était notre seule piste en effet, ce qui me renforçait dans mon idée que je pourrai peut être au final empocher la prime sur la tête du loup blanc tout en m’impliquant dans cette affaire, néanmoins quelque chose sonnait faux dans tout cela. Pourquoi diable les autorités auraient ils ordonnés la traque au loup-garou alors qu'un Ordre, fusse t-il celui immaculé en savait visiblement plus ? Pourtant les terres d'Ashnard et celles où nous étions faisaient parties de leurs plus fidèles croyants. Cela me préoccupait tant que je ne glissais même pas un regard aux corps qu'on enterrait, ne me formalisant de toute façon même plus pour ce genre de scène, tant j'en avais l'habitude.

Finalement nous arrivâmes à une salle annexe de l'église, et fermant la marche je dus m'avouer à mon tour prudent, assez peu enclin à l'idée d'entrer dans une pièce ainsi plongée dans les ombres. Néanmoins une torche fut rapidement allumée et je m'apaisais laissant le prêtre tout à ses recherches, ne faisant nulle attention à ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'il ouvre le livre qui était sensé nous intéresser, moi même me penchant par dessus son épaule pour lire les petits caractères.

Et à vrai dire il n'y avait à mon goût rien d’intéressant juste le récit d'un énième ordre combattant, et qui à ma connaissance ne constituaient pas les premiers idéalistes à avoir voulu purger ces terres, en vain jusqu'à ce jour, la raison en étant selon que les créatures et autres engeances étaient une part du décor aussi assurément que les arbres qui y poussaient, ou plutôt telles les mauvaises herbes qu'on arrachait sans pouvoir jamais s'en débarrasser définitivement. Néanmoins les trois fondateurs avaient fait preuve de bravoure, mais ils étaient morts, et tout canonisés qu'ils étaient cela ne changeait rien à leur situation de défunts... Mais au moins ce récit eut il le mérite de m'amener à pointer ce qui me dérangeait dans cette histoire, et m'asseyant sans gêne sur la table où reposait le livre je pris la parole.

"Dites moi...Cela fait combien d'années que ces événements sont advenus ? Quelques années je suppose, ne serait ce que le temps que ce livre soit écrit, mais dans ce cas pourquoi le grand maître loup aurait il attendu si longtemps pour se venger... ou même pour se manifester, car même si ce n'est pas la première fois que les lycanthropes se rassemblent, vous même vous l'avez dit il n'est jamais advenu une chose d'une telle ampleur. Or à ma connaissance les lycanthrope, fussent ils doués d'une grande intelligence ne sont pas doués de patience, tout ça m'a l'air d'une légende, dont autre chose se sert comme couverture.... Et à vrai dire, même s’ils n'ont très bien pu être simplement dévorés, le fait qu'on ait pas retrouvé les corps de ces trois là ne me rassurent pas vraiment."

Plusieurs idées se bousculaient dans mon esprit à ce sujet, des hypothèses diverses que j'essayais d'écarter, mais les trois qui s'imposaient à mon esprit, en dehors du fait que toute cette histoire était réelle, furent celles que j'évoquais directement, espérant ne pas être mis au bûcher pour ce que j'allais dire.

"Il n'est pas impossible que ces trois aient tout bonnement tournés casaques, pour peu qu'ils aient découverts quelque chose d'un peu étrange lorsqu'ils se sont retrouvés, cette tâche, et même la création de l'ordre aurait été une excuse pour s'approcher de leur objectif et une fois ce dernier  portée de main, disparaître... Je sais que ça parait un peu tiré par les cheveux, mais j'ai déjà vu des choses pareilles et j'avoue que ça m’interloque, le paladin s'entend, la comtesse à la rigueur, mais qu'est ce que le juge serait venu faire dans une chasse au lycanthrope ? Qui plus est même les stratèges les plus demeurés savent qu'il ne faut pas exposer en même temps la vie des différents chefs d'une armée ou d'une organisation, sinon bonjour les troubles.... Ensuite peut être qu'ils sont restés dans le droit chemin, mais qu'ils sont bien morts, mais peut être que ce grand maître lycanthrope n'en est pas un, j'ai pu déjà voir des sorciers imposés leur volonté à ce genre de créature et peut être qu'il s’agit d'un d'entre eux qui se sert de ces derniers et de leurs exactions comme d'une couverture pour couvrir ses activité,s auxquels vos trois gaillards ont peut être infortunément contribuer..."

Je me taisais alors brièvement songeur, hésitant à dire la dernière idée... Cela me semblait à moi même incongru si Linda et l'ordre de la croix du sud ne m'avaient pas évoqué cette possibilité. Ce territoire était régi par une société et une « technologie » féodale, mais après tout rien n'aurait empêché des scientifiques  venu de Tékhos ou de territoire plus développé de s'y rendre et de s'y installer, justement qui penserait à venir chercher des scientifiques procédant à des expériences illicites dans un endroit aussi arriéré ? Cependant je me demandais si mes interlocuteurs seraient capable de saisir cette idée... Et je décidais d’en parler avec des termes choisis.

"Enfin il n'est pas impossible que les lycanthropes eux mêmes soient victimes de quelque chose d’encore plus néfaste que ces créatures...mais qui, qui plus est, n'a pas sa place, ni ses origines, en ce lieu..."

Je me relevais alors arpentant la bibliothèque, attendant les réponses de mes interlocuteurs quant  à mes hypothèses, à condition bien sûr qu'ils n'en fassent pas fi pour la simple raison que je n’étais qu'un étranger après tout...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 16 avril 2014, 02:07:08
Suite aux révélations du prêtre, Deisui exposa ses théories. Le prêtre lui expliqua que le Chapitre du Phénix datait d’au moins deux siècles. Cependant, les trois fondateurs n’étaient pas partis tous seuls, bien entendu, mais avec différentes personnes, des fidèles, des soldats, des troupes. Deisui était sceptique sur le temps que les Lycans avaient mis à se reprendre, ce qui amena le prêtre à hausser les épaules.

« Peut-être a-t-il fallu entendre que ces derniers se remettent sur place, qu’ils se repeuplent, que sais-je... Nous avons retrouvé des cadavres, et certains rescapés de cette croisade sainte sont revenus des montagnes, pour nous dire qu’ils avaient perdu les trois Grands Maîtres du Phénix : Carmilla, Cronell, et Jobek. La présence du juge peut étonner, mais elle est en réalité logique. Le Phénix ne voulait pas que purifier ces terres, mais aussi y installer des colons, la civilisation. Il était donc nécessaire d’avoir des lois, d’avoir la présence d’un juge. De plus, la présence de ce dernier garantissait aussi que la croisade menée ne serait pas un pur massacre ethnique, et que, si les Lycans étaient disposés à négocier, le Phénix les entendrait. »

Nariko restait silencieuse durant ces discussions. Ces vieilles lunes... Elle n’en voyait pas l’intérêt dans la situation actuelle, tout simplement. Peu lui importait ce qui avait fait quoi ou quoi il y a des siècles. Le Phénix s’était foiré, voilà tout ce qu’elle retenait, et c’était à elle de rectifier les choses. Nariko savait que son avis était partial et injuste, mais, à son corps défendant, il fallait dire qu’elle était fatiguée. Elle n’avait que peu dormi dernièrement, et elle avait le sentiment qu’elle risquait encore de ne pas dormir des masses, avec cette traque des Lycans.

Deisui avait également suggéré que les Lycans soient eux-mêmes les victimes de quelque chose d’autre. Bras croisés, Nariko ferma les yeux. C’était une femme d’action. Ce genre de théories, de plans tirés sur la comète, ce n’était pas pour elle, une femme de terrain avant tout. L’homme se mit ensuite à déambuler, attendant visiblement des réponses. Le prêtre, lui, s’était assis.

« Dites-nous juste où trouver la planque des Lycans. Je me moque de savoir ce qui a ramené ces sales bêtes à la vie. »

Une petite moue désapprobatrice traversa les lèvres du prêtre, et il répondit rapidement, tout en dépliant sur la table un parchemin représentant une carte de la région :

« Ici, vous avez Mottebruine... Là, la forêt... Sèvebranche... En la remontant, vous verrez le monastère qui a été conçu jadis par les membres du Chapitre du Phénix, en amont de la montagne. Il est abandonné, mais je pense que vous y trouverez quelques Lycans. Ensuite... Ensuite, je ne sais pas, avoua-t-il. Comprenez bien que je n’en sais pas plus que vous sur ces Lycans. Le Phénix a tenté de pacifier la région sur le long terme, en s’implantant, et ils ont été soutenus par des nobles et des guildes. Il y a d’anciens gisements miniers dans ces régions, et même une ancienne forteresse naine, dans les montagnes. Il est probable que les guildes espéraient pouvoir y bâtir des mines. »

Une région qui avait un passé riche, en tout cas. Se décollant du mur, Nariko inspecta la carte, tandis que Kaï était en train de renifler sur le sol, cherchant probablement quelque chose à manger. Quand on la voyait ainsi, le dos courbé, on avait vraiment la curieuse sensation d’être plus face à une espèce de Terranide qu’à une véritable humaine, surtout avec son chapeau. Pourtant, le doute n’était pas permis : Kaï était bien une humaine. Une petite sauvageonne.

« Je pense que le mieux est de se reposer. Si cela vous tente, Deisui, nous partions à l’aube, en faisant route vers ce monastère. À partir de là, nous aviserons. S’il y a quelque chose derrière ces Lycans, j’essaierai d’en venir à bout, mais je dois vous avertir que je reste une simple femme... »

Même Heavenly Sword ne la rendait pas invincible, et le prêtre hocha lentement la tête, comprenant ce qu’elle voulait dire.

« Je vais essayer d’obtenir des renforts, mais Mottebruine est une petite ville, vous savez, et le comte de Marshing a déjà des troupes déployées ailleurs.
 -  Ce qui semble confirmer qu’il y a plus que de simples Lycans derrière ça...
 -  Oui, reconnut le prêtre. Ça paraît logique. »

Et, pour Nariko, ça annonçait des paquets d’emmerdes supplémentaires en perspective.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 18 avril 2014, 12:06:56
Pour être honnête les dires du prêtre ne me convainquirent guère. Non seulement le fait que ces rescapés ne disent apparemment rien de plus sur le sort exact des trois grands maîtres...Et il ne fallait pas escompter pouvoir en interroger un car depuis deux siècles ils devaient être tous morts, et pour peu qu'un d'entre ait bénéficié d'une extraordinaire longévité pour une raison quelconque, le retrouver prendrait bien trop de temps. Par contre avant que je ne puisse répondre à cela Nariko prit la parole de façon plutôt abrupte m'amenant à levé le sourcil face à sa remarque. Elle m'avait complimenté sur le fait que je n'ai pas suivi le borgne et ses compagnons, mais elle même ne semblait pas vraiment valoir mieux pour chercher à courir tête baissée dans la planque des lycanthropes.

Je pouvais bien sûr comprendre que cela puisse l'ennuyer, moi même était plus un homme d'action que de dialogue, mais si j'avais survécu jusqu'alors c'était bien parce que j'avais su refréner mes envies pour justement m’intéresser aux détails qui plus d'une fois m'avait sauvé la vie. Enfin au moins le prêtre en lui répondant nous donna quelques pistes pour atteindre notre objectif. Donc premier objectif cette église, puis cette forteresse naine.

La jeune femme se décida alors apparemment à tirer sa révérence, me proposant d'aller me reposer, mais je n'en avais pas encore fini pour ma part... Et surtout au vu de ce qu'avait précisé le prêtre qui me fit presque bondir sur mes jambes alors que je reprenais la parole.

"Eh bien pour ma part j'aimerai savoir ce qui a amené ces bêtes à se manifester à nouveau. Car pour ce qui est de l'attente, du fiat qu'ils se repeuplent cela aurait sans doute pu être vrai pour une nation ou une grande ville, mais pas pour une race tels les lycanthropes... Ou alors si ça avait été le cas ils auraient davantage chercher à infecter leurs proies pour les transformer durant ces deux derniers siècles, or les troubles ne sont advenus que récemment. De fait je ne pense pas que le lycanthropes eux mêmes aient prévus cela depuis deux siècles, en conséquence j'aurai encore quelques questions. Si vous souhaitez aller vous reposer dès à présent, libre à vous Nariko, mais pour ma part j'ai encore quelques question à vous poser, prêtre, si cela ne vous dérange pas."

En vérité je n'avais strictement rien à faire du fait que cela puisse le déranger, j’escomptais bien clarifier la situation du mieux que je le pouvais. Ainsi je posas tout d'abord ma main sur le livre avant de poursuivre.

"Tout d'abord, et dans le but d'économiser à tout deux notre temps, j'aimerai vous emprunter cet ouvrage. Je vous le rendrai après votre départ, mais si je peux en apprendre plus sur ce qui est advenu je ne vais pas m'en priver... Mais malgré cela j'ai encore deux questions auquel cet ouvrage ne répondra pas. En premier lieu, je reste quelque peu sceptique à la présence du juge ou même des trois individus en même temps. Qu'un symbole fort accompagne cette croisade très bien, mais comme vous l’avez dit c'était un ordre entier, avec de puissants appuis. Cronell ne devait pas être le seul combattant, Carmilla la seule noble et Jobek le seul juge présents dans leur ordre. Ils pouvaient très bien déléguer quelque peu pour éviter de courir un tel risque... Ou bien cet ordre était composé d'idiots et n'étaient pas voués à exister longtemps, ce dont je doute sans quoi un tel ouvrage ne lui aurait pas été dédié..."

Je me tournai alors vers la carte posant mes mains sur la tale tout en scrutant le parchemin, cherchant à retenir au mieux notre trajet, mais rapidement mon regard se porta de nouveau sur le prêtre.

"Et où et pourquoi le comte de Marshing a t-il déployé ses troupes ailleurs ?"

Et à vrai dire j'étais plus préoccupé que je ne le paraissais. Car au vu du temps écoulé il était plus que peu probable qu cette histoire résulté d'une trahison de la part des maîtres de l'ordre, ou encore d l'action d'un individu isolé. Dès lors soit il s’agissait d'un plan bien plus conséquent, soit ce qui advenait n'avait rien à voir avec la raison du déploiement des forces de ce comte. En fait toute hypothèse était encor possible et je n'aimais pas cela, une inquiétude visible se lisant dans mon regard alors que j'attendais les réponses du prêtre.

Néanmoins une pensée me réconfortait.Si un jeu d'échec était en place mon intégration impromptue à l'expédition de Nariko me permettrait d'être un possible élément perturbateur, le pion d'aucun des partis...Et au final j'adorais ce genre de situation !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 19 avril 2014, 02:19:51
Deisui avait encore des questions à poser, et, par acquis de conscience, Nariko choisit de rester encore. Cependant, négliger le sommeil n’était pas quelque chose de recommandable, car Nariko avait besoin de toutes ses forces pour pouvoir pleinement se mesurer aux menaces qui l’attendaient. Cependant, un peu d’informations ne pouvait pas faire de mal. Deisui trouvait toujours étrange que les trois fondateurs du Phénix aient choisi de participer à cette expédition, ce qui, en réalité, ne surprenait guère Nariko. Les leaders se devaient de montrer l’exemple, et ce mystérieux juge devait surtout avoir pour rôle d’unir les différentes troupes envoyées sur place, afin d’éviter que les hommes du Phénix ne finissent par se disperser. Le prêtre ne dit cependant rien, car Deisui intervint alors sur un autre sujet :

« Et où et pourquoi le comte de Marshing a t-il déployé ses troupes ailleurs ? »

Le prêtre alla chercher une autre carte, plus importante. On pouvait Mottebruine, mais il pointa son doigt sur une autre partie de la carte.

« Il y a une ville plus importante par ici, et on a égalé signalé de nombreuses attaques de monstres. Le comte a donc envoyé ses hommes pour sécuriser cette région. D’après ce que je sais, il a bâti un camp militaire près d’une forêt, et n’a plus assez d’hommes pour venir nous aider. »

Ceci expliquait pourquoi le comte espérait l’aide de l’armée royale, mais encore fallait-il que cette dernière se déplace. Nariko écoutait silencieusement, tandis que le prêtre leur expliquait qu’une autre alternative était aussi de demander l’aide des royaumes proches, notamment Nexus. Le prêtre envisageait sérieusement cette hypothèse, car il ne pensait pas que les quelques mercenaires envoyés par les guildes soient suffisants pour pacifier la région, et venir à bout de la menace des Lycans.

« Pour le reste, vous devez savoir que le Chapitre du Phénix est populaire dans la région, mais que c’est un ordre militaire qui n’avait pas l’importance d’autres ordres religieux. Il est né de la guerre, et avait surtout pour but d’aider à la reconstruction de la région. On peut trouver des ruines et des traces de la guerre encore dans les montagnes. Le Phénix reposait surtout sur des volontaires et sur la motivation de ses hommes, ainsi que sur le charisme de ses trois dirigeants. Votre scepticisme, s’il est compréhensible, se doit d’être replacé dans le contexte de l’époque.
 -  Le rôle d’un leader est d’être auprès de ses hommes, intervint alors Nariko. Si ces derniers ont choisi d’intervenir en personne pour soutenir leurs soldats, on ne peut que les approuver. Là d’où je viens, mon père, qui est chef de clan, est le premier à charger nos ennemis, et à mener nos hommes. Un leader se doit d’être en avant, pas le cul vissé sur sa chaise à donner des ordres en s’astiquant le poireau. »

Pour elle, c’était tout à fait normal. Un royaume guerrier ne pouvait pas être dirigé par un fainéant incapable de se battre. Un leader devait inspirer courage et respect auprès de ses sujets, afin que ces derniers le voient comme un meneur légitime, et non comme un usurpateur. Pour le reste, le prêtre répéta à nouveau qu’il n’émettait que des suppositions sur le retour des Lycans, et qu’il était tout à fait possible qu’il y ait quelque chose derrière ça.

Kaï, elle, semblait complètement indifférente à la discussion, reniflant certains livres. Elle ne savait pas lire. Kaï était une enfant-sauvage, dont l’enfance avait été brisée par les troupes ashnardiennes. Il fallait donc accepter ce tempérament taciturne, détaché, c’est ainsi qu’elle agissait. Une fois qu’on l’avait admis, Kaï restait une partenaire très agréable, et très sympathique.

« Si cette quête vous tente toujours, le mieux est effectivement que vous partiez le lendemain. Vous pouvez naturellement prendre mes ouvrages pour ce soir, mais je ne pense pas que vous aurez longuement l’occasion de lire sur la route. Vous verrez par vous-mêmes, Kichigai, que le Chapitre du Phénix n’a pas survécu à la mort de ses dirigeants. Il a fortement imprégné l’imagerie populaire de Mottebruine, parce qu’il a permis de reconstruire la région, mais il n’a pas su s’imposer dans le temps. »

Une chose semblait en tout cas sûre : tout ça dépassait le simple cadre de meutes de Lycans. Jusqu’à quel point, voilà la question à laquelle il faudrait apporter une réponse.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 22 avril 2014, 10:32:02
Avec cette précision quant aux raisons du déploiement du comte Marshing la situation devenait en effet des plus alarmantes. Certes je ne me faisais pas d’illusion quant à la taille de l'armée d'un noble isolé, mais cela restait tout de même une armée et pour être tenue en respect par une invasion de monstre cette dernière devait être des plus conséquentes, tout pour laisser penser à une véritable invasion alors que ce qui advenait ici était peut être ce qui était le plus important, à moins qu'il n'y ait aucun lien entre ces deux groupes de créatures, mais ça serait vraiment une option trop plaisante pour être vrai. Et en conséquences j’acquiesçai aux dires du prêtre. Pour peu que tout cela fasse partie d'un plan ses instigateurs se seraient assurés qu'une vulgaire bande de mercenaire ne suffise pas à le mettre en péril... Et le prêtre pouvait dire ce qu'il voulait j'avouais que je demeurais sceptique face à ses explications. Enfin, dans d'autres cas j'aurai accepté ses dires sans chercher à pousser plus loin, mais si ce détail avait la moindre importance je me devais de le pousser tant que possible. Cependant je ne pus retenir une grimace face à l'intervention de Nariko et je rétorquais alors.

"Considérez vos soldats comme vos enfants bien-aimés, et ils seront prêt à donner leurs vie pour vous... C'est ce qui disait un grand stratège que je connaissais or il est vrai qu'un père protège ses enfants, et que les soldats seront plus enclins à courir vers la mort avec n homme qui se bat avec eux que pour quelqu'un qui les y envoi... Mais ces mêmes soldats, tels des enfants sans repère, s'égailleront si le chef vient à mourir jusqu'à ce qu'un autre élément les rassemble. Il faut donc savoir faire la part des choses. Lorsque ton père part au combat, je ne pense pas qu'il  se fait accompagner de ses héritiers ou ses plus proches conseillers dans la même mêlée, non ? Si c'est le cas il me paraît surprenant que son royaume n'ait pas connu le même sort que cet ordre du Phénix."

Les citations que j'empruntais à Sun Tzu des fois était une des rares choses qui me rattachaient à mon monde d'origine, et je me demandais si Terra avait elle aussi un individu qui avait rédigé un ouvrage semblable à celui de l'art de la guerre. Quoi qu'il en soit je ne l’avais jamais trouvé et après ma réplique acerbe je me retournais vers la prêtre hochant doucement la tête.

"Bien entendu, je vous rendrai l'ouvrage juste avant notre départ, il ne ferait que m’alourdir...Et je ne vais pas non plus trop retarder mon sommeil,si cela t'inquiète Nariko, je sais déjà quoi chercher et cela me fera gagner un temps précieux."

Prenant alors le lourd ouvrage dans les bras je saluais le prêtre une dernière fois puis me dirigeait vers la sortie en direction de l'auberge, se faisant je demandais à mes compagnes d'aventure leur opinion sur un dernier point.

"A votre avis pourrait il être intéressant que nous nous attardions quelque peu dans les ruines du Phénix ? peut être pourrions nous y trouver quelques informations... Il peut d'ailleurs s'agir de zones où les lycanthropes seraient particulièrement présents. En effet s'ils sont intelligents ils vérifieront les lieux où des voyageurs peuvent facilement s’abriter, or les ruines sont des zones propices pour cela. Qu'en pensez vous."

Pour être honnête ma voix était bien plus pesante que je ne l'escomptais, et mes joues devaient être des plus rouges, mais, bon sang, cet ouvrage pesait une tonne ! Je ne voulais pas savoir quel était le poids de ceux traitant d'ordre qui avait existé plus longtemps que celui là !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 23 avril 2014, 02:06:40
La conversation avec le prêtre était terminée. L’homme n’avait plus rien à leur dire, leur souhaita bonne nuit, et leur affirma qu’il prierait pour eux, et que le Seigneur serait avec eux. Nariko n’avait rien à dire à ça, et se contenta de sortir. L’air était plutôt frais dehors, la faisant délicieusement frissonner. On était en train d’enterrer les cadavres, faisant des tombes pour les villageois et les mercenaires. Nariko, elle, ne pensait qu’à aller se coucher. Non pas qu’elle soit particulièrement fatiguée, mais elle préférait prendre des forces. Kaï, comme toujours, restait près d’elle, et les deux femmes s’avancèrent lentement vers l’auberge, Deisui les suivant rapidement. L’homme avait une idée derrière la tête, et ne tarda pas à la leur proposer :

« À votre avis pourrait il être intéressant que nous nous attardions quelque peu dans les ruines du Phénix ? peut être pourrions nous y trouver quelques informations... Il peut d'ailleurs s'agir de zones où les lycanthropes seraient particulièrement présents. En effet s'ils sont intelligents ils vérifieront les lieux où des voyageurs peuvent facilement s’abriter, or les ruines sont des zones propices pour cela. Qu'en pensez-vous ? »

Elle n’en pensait pas grand-chose, en réalité. Elle se contenta de hausser les épaules, alors que le trio rejoignait la rue principale de Mottebruine, remontant vers l’auberge de Mottberuine. Kaï était en tête, avançant à quatre pattes, et des flocons de neige tombaient lentement du ciel. Surprise, Nariko s’arrêta, relevant la tête. Quelques nuages commençaient à recouvrir le ciel. Elle n’était pas sérieuse, mais elle espérait juste qu’il n’y ait pas une tempête de neige, ce qui avantagerait davantage ces maudits Lycans. Réalisant alors que Deisui attendait une réponse de sa part, la guerrière tourna sa tête vers lui, et s’empressa rapidement de lui répondre :

« C’est une bonne idée, et nous obtiendrons peut-être des informations sur ces Lycans dans ce monastère abandonné... Ou sur la manière dont le Chapitre du Phénix a pu les combattre. »

Et puis, ça leur ferait aussi un cap, une ébauche de plan plus élaborée que simplement tuer tout ce qui bouge dans les montagnes. Nariko retourna sur ces entrefaites dans l’auberge. Elle était encore plus vide que quand le prêtre était venu. L’aubergiste et quelques serveuses étaient en train de nettoyer les tables, balançant des seaux d’eau dessus, avant d’utiliser des serviettes et des éponges. Mottebruine était retournée suite à cette attaque, et Nariko supposait que faire fonctionner les choses était une manière de se calmer, de se dire que la fin n’était pas proche. Nariko sentait leur nervosité. Elle les salua brièvement, puis rejoignit l’escalier en bois menant à l’étage. Alors qu’elle avait posé un pied sur la marche, elle se retourna alors.

« Je vous aurais bien offert l’hospitalité dans ma chambre, mais c’est une pièce individuelle... »

Elle était sincèrement navrée, mais il fallait que Deisui dorme dans sa propre chambre. La guerrière n’avait pas envie qu’il croit qu’elle faisait bande à part, c’était juste... Une simple coïncidence.

« On se retrouve demain à l’heure du petit-déjeuner, okay ? Autant prendre des forces avant de filer à l’aventure. »

C’était la voix de la raison qui parlait. Nariko n’avait guère sommeil, mais elle s’était entraînée. Elle pourrait facilement dormir, car elle savait qu’elle en avait besoin pour être au maximum de ses performances. Quant à Deisui, il profiterait sûrement de sa tranquillité pour consulter le livre qu’il avait emprunté au prêtre.

En somme, tout irait pour le mieux.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 24 avril 2014, 16:24:38
Je hochais pensivement la tête. En effet malgré le risque qu'elles pouvaient représenter ce serait toujours mieux que d'errer dans les bois sans but, peut être même pourrions nous retourner les dangers qui nous y attendaient contre nos adversaires, sans même compter les possibles informations que nous pourrions en exhumer. Le choix était donc pris à ce sujet et je me décidais pour ma part à fouiller dans le grimoire que j'emmenais quels seraient les lieux les plus intéressant potentiellement à explorer, les édifices les plus importants devant être ceux qui, en toute logique, avaient le mieux subis les outrages du temps. D’ordinaire cela se démentait de par les actions de pillards, mais j'en connaissais bien peu qui seraient assez braves pour pratiquer cette activité en ces terres même sur deux cents ans.

J'accordais alors un bref regard au village qui en dépit de l'assaut semblait retrouver un regain d'activité. Un simple voile qu'il était aisé de déchirer, tout comme celui de la paix de ces terres, mais les gens se maintenaient en vie comme ils le pouvaient et je ne pouvais les blâmer pour cela... Un spectacle assez fréquent en vérité sur ces terres et mon intention fut davantage attirée par l'allié de Nariko, pourquoi diable se déplaçait elle sur quatre pattes ? Sa comparse paraissait civilisée, alors comment se faisait il qu'elle même avait une véritable attitude de sauvageonne ? Enfin ce n'était pas la première ofis que je voyais cela, mais généralement le « sauvage » était le serviteur du second, mais ici cela ne semblait nullement être le cas. Elles étaient égales, voir amies... Mais finalement je décidais d’en faire fi, Kai ayant déjà prouvé don efficacité ,et je me voyais mal la juger alors qu'elle m'avais sauvée la vie. Et ainsi nous arrivâmes à la taverne et alors que je me déplaçais vers le comptoir pour un dernier verre Nariko me fit une remarque qui m’interloqua grandement...Et m'arracha un large sourire.

"Allons ne vous en faites pas pou cela. J'avais de toute façon déjà payé ma chambre, je n'allais pas la laisser comme cela, qui plus est même si durant notre voyage nous dormirons probablement près les uns des autres, il aurait été inconvenant que je dorme dans la même chambre que vous... D'autant plus que si votre père est vraiment un chef de clan je tiens à mon cou moi !"

Je riais doucement. Bien sûr je n'aurai de toute manière rien fait de ma propre initiative, mais je savais à quel point les rumeurs pouvaient aller vite et aussi quel pouvait être le courroux des pères avec un tant soit peu de pouvoir quand ils apprenaient même d'une source incertaine et déformée qu'un homme avait dormi avec leur fille...Très peu pour moi en somme.

"Et ça me va très bien, je me lèverai à l'aube..."

Peu après elle rejoignit sa chambre et moi je rejoins une table avec un verre , pour commencer à compulser l'ouvrage. Ce fut sans doute un des verres d'alcool que je vida le moins rapidement de ma vie, m'étant fixé comme but de ne dormir qu'une fois qu'il serait fini, or dans le texte j'appris de nombreuses choses sur la structure. Ainsi je pus prendre note des noms de ses membres les plus importants en dehors des fondateurs, de ses plu importants édifice qui étaient sur notre voie ainsi que de ses actions les plus conséquentes, bien que rien de tout cela ne me permit de me faire une idée précise sur ce qui était arrivé, j’avais quelques cartes en plus en mai net ce fut suffisant pour me satisfaire. Ce fut ainsi deux heures après Nariko que je montais rejoindre ma  chambre pour dormir d'un profond sommeil, appesanti par l'alcool.

Néanmoins l'habitude me permit de me lever comme prévu aux aurores lorsque le soleil à travers la fenêtre de l'auberge frappa mon visage, me relevant rapidement du lit pour me vêtir prestement et descendre. Nariko et Kai étaient déjà levées e attablées, mais depuis peu, le petit-déjeuner venant d'être apporté. Je m'asseyais alors en face d'elle et de sa comparse, saisissant une tranche de pain noir avec une lanière de viande séchée et y mordit avec force, avant de prendre la parole.

"L'édifice intéressant le plus proche se trouve à trois lieux au nord. Nous ne nous enfoncerons pas dans la foret, mais la longerons, ce qui sans exclure les risques les atténuera grandement. Quant aux lieux lui même, il s'agissait du centre de recrutement de l'ordre du Phénix, là où était accueillie et entraînée ses recrues. Avant leurs disparition le juge et la comtesse s'y était rendu  pour un motif inconnu, il pourrait être intéressant de savoir si ça avait un lien avec la tâche qu'ils tentaient d'accomplir quand ils ont disparu... Qu'en pensez vous ?"

Je m'attendais qu'elle se contente à nouveau d'agréer avec moi au vu de ses précédentes réponses et de fait ma question était plus formulée par politesse qu'autre chose, mais allez savoir, j'aurai peut être une surprise.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 26 avril 2014, 02:45:12
La nuit fut courte pour tout le monde. Nariko dormait généralement assez peu, et Kaï passa la majorité de son temps assise devant le balcon de la chambre, à observer les flocons de neige tomber en dru sur la forêt et les toits des maisons. La tempête se calma toutefois progressivement, et, aux premières lueurs de l’aube, Nariko était en effet déjà debout, accompagnée de Kaï. L’aubergiste avait également peu dormi, mais c’était plus la peur qui le tiraillait. Que feraient-ils quand les Lycans reviendraient ? La guerrière pouvait comprendre la nervosité de l’homme, mais ça ne l’empêcha pas de savourer un petit-déjeuner fourni par l’auberge : du pain réchauffé avec du beurre et du chocolat chaud, ainsi que de la brioche et quelques viennoiseries. L’auberge faisait aussi office de boulangerie, et la guerrière put constater qu’elle n’était pas la seule à se lever tôt... Ou à se coucher tard. Les derniers vigiles finissaient leur tour de garde. Ils indiquèrent à l’aubergiste qu’il n’y avait eu aucun Lycan supplémentaire cette nuit, et qu’aucun des mercenaires n’était revenu. La neige, quant à elle, était plutôt bien tombée, mais les routes restaient praticables.

« Le comte ne nous enverra pas de troupes. Il est temps de partir, disait entre eux les villageois.
 -  Nous serons à l’abri à Beautenoir, renchérissait d’autres.
 -  Si jamais les Lycans viennent, ils nous tueront tous. Nous devons partir avant ce soir. »

Beautenoir était le nom donné au fort de la région, celui de Marshing. Même si le comte n’était pas là, il y avait sûrement encore du monde dans le fort. Les villageois de Mottebruine étaient terrorisés suite à l’attaque des Lycans, et Nariko pouvait les comprendre. Cependant, elle avait vu tous ces Lycans. Ils étaient nombreux, et bien organisés. Ils pourraient même attaquer Beautenoir s’ils le voulaient. Autrement dit, Mottebruine n’avait aucune chance de leur résister. Nariko pensait donc qu’ils allaient partir. Elle buvait tranquillement son chocolat lorsqu’elle entendit des bruits de pas remontant le long de l’escalier.

Kaï était également en train de se faire plaisir avec le pain, et Deisui apparut. Nariko le laissa s’installer à côté d’elles. Elle hésitait encore à lui faire totalement confiance. À Nexus, on avait déjà cherché à la trahir, et, de manière générale, elle se méfiait des étrangers.

« L'édifice intéressant le plus proche se trouve à trois lieux au nord, ne tarda pas à reprendre Deisui. Nous ne nous enfoncerons pas dans la forêt, mais la longerons, ce qui sans exclure les risques les atténuera grandement. Quant au lieu lui-même, il s'agissait du centre de recrutement de l'ordre du Phénix, là où était accueilli et entraîné ses recrues. Avant leurs disparitions, le juge et la comtesse s'y étaient rendus pour un motif inconnu, il pourrait être intéressant de savoir si ça avait un lien avec la tâche qu'ils tentaient d'accomplir quand ils ont disparu... Qu'en pensez-vous ? »

Elle avala un peu de brioche. Le pain n’était pas très bon, la brioche un peu sèche... Il n’y avait visiblement plus assez de farine, à cause de l’hiver, ou des Lycans. Tout n’était qu’un appel au départ, vers d’autres contrées, vers des régions plus hospitalières. Nariko, quant à elle, soupesa brièvement le plan de Deisui... Contourner la forêt reviendrait sans doute à éviter les combats, mais les rallongerait sans doute aussi. Cependant, il y aurait peut-être des vivres dans ce centre, voire des cartes, ou même, à défaut, un endroit où se reposer. Elle hocha donc lentement la tête.

« Nous y irons dès que possible. Il y a une accalmie dehors, mais, plus vite nous serons dans ce bâtiment, et mieux ce sera. »

Il faisait même beau, dehors... Du moins, on voyait le soleil. Partiellement, quelques rayons venaient éclairer la région, au milieu d’un amoncellement de nuages grisâtres. Nariko ne tarda pas à sortir, afin de profiter de l’air frais. Elle put ainsi voir que, dehors, les choses se compliquaient. Certains gens étaient déjà sur le départ, et regroupaient leurs modestes affaires dans leurs chariots. D’ici ce soir, il n’y aurait plus âme qui vive à Mottebruine. Plus les choses avançaient, et plus Nariko commençait à rejoindre l’avis de Deisui.

Lorsque l’homme sortit de l’auberge, elle lui annonça donc, alors que sa longue chevelure rousse flottait dans le vent :

« Je pense que vous avez raison. Tout ça dépasse de simples Lycans. »

Il allait falloir faire preuve de prudence. Kaï ne tarda pas à les rejoindre.

« Kaï sent la peur... Et la souffrance.
 -  D’ici ce soir, ces Lycans prendront totalement possession de ce village[ :b] » confirma Nariko.

Les gens, effectivement, avaient peur. Fuir n’était pas la solution idéale, loin de là, mais, vu leurs ressources et leurs capacités, c’était la meilleure qu’ils avaient en stock. Si elle n’était pas aussi douée au combat, Nariko aurait sans doute agi ainsi à leur place. Quand Bohan et ses troupes avaient envahi leur région, les simples villageois s’étaient réfugiés dans les vieilles forteresses en pierre pour se défendre contre l’envahisseur. Ici, c’était la même logique qui se répétait.

Tout simplement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 27 avril 2014, 18:40:45
Comme attendu elle approuva mon plan et je hochais alors pensivement la tête, avant de continuer le repas que nous finîmes rapidement . Je laissais alors le livre sur la table pour que le prêtre le récupère et nous sortîmes, assistant au pathétique spectacle des paysans fuyant leur demeures de toujours. Une scène triste, mais en même temps pragmatique .tout ceux qui ne partiraient pas à temps mourraient sous peu... En somme on pouvait faire la séparation entre les idiots et ceux qu'il 'étaient un peu moins ! Le même spectacle en fait  qui se répétait à chaque fois que les petits gens étaient menacés par un danger, qu'il le comprenne ou non. Mais je repensais à ce que m’avaient dit Nariko. Elle avait évoquée une accalmie et en effet dehors le soleil brillait, ce qui était tout à notre avantage. Les loup-garous rechigneraient davantage à sortir de leurs bois, ce qui était mieux étant donné que ma blessure, bien qu'en bonne voie de guérison, n'avait pas été totalement cicatrisé et continuait à me faire quelque peu souffrir. J'étais certes toujours en état de me battre mais je ne pourrais pas survivre à une situation critique.

Peu après la jeune femme commenta ce que j’avais dit la veille et je soupirais alors , amusé. J'avais souvent raison dans ce cas de figure, et cette fois ci n'y fit pas exception et je n'en étais pas peu fier ! Alors que nous contemplions le triste spectacle des gens fuyant, le vent fouettant ma peau, Kai nous rejoignit évoquant une triste vérité, alors que peu après sa comparse confirmait ma pensée quant au sort du village, je lâchais alors d'une voix amère.

"C'est pas que je tiens à des inconnus... Mais si nous voulons éviter de voir ce spectacle se répéter on a intérêt à partir sur le champs et  à en finir dès que possible !"

A vrai dire tout ces types pouvaient bien crever, ça ne me ferait ni chaud ni froid, mais bon si je pouvais y changer quelque chose je me connaissais bien. si je ne faisais pas tout mon possible j'allais culpabiliser et j'allais encore me uriner plus que d'habitude en alcool pour oublier !

Par contre malgré toute notre bonne volonté on aurait quelques soucis. A commencer tout les chevaux valable du bourg, dont le mien ,avait été tué lors de l'assaut de la veille ! Nous allions donc devoir marcher tout le long du trajet, ce qui ne m'enthousiasmait guère. Néanmoins ma détermination demeurait intact et ainsi j'ouvris la marche ayant mémorisé le trajet approximatif  du centre et ayant sur moi une carte de la région ,sans laquelle je me serai perdu avant me^me d'avoir atteint Mottebruine !

Ainsi nous progressâmes rapidement et comme escompté rien ne nous menaça, même si je demeurais vigilant à l'égard de tout ce qui pouvait survenir de la foret qui se trouvait à notre droite tandis que nous marchions vers le nord. Le trajet pour rejoindre le centre prendrait tout au plus quatre heure si rien ne nous ralentissait, mais tors heures ça restait long quand on ne faisait que parler et ainsi je me décidais à engager la conversation à mi chemin, grognant cependant face à la douleur que me causait mon épaule.

"Si ce n'est pas indiscret d'où est ce que vous venez exactement vous deux ? Vos armes et vos atours ne me sont pas très familiers...Et un peu trop riches pour être ceux de simples mercenaires ou de pieux serviteur de l'ordre immaculé."

J'eus un petit sourire moqueur mais ma remarque était vrai. leur tenues ne m'évoquait nullement une de ce deux catégories de personnes ,d'autant plus que Naroki avait évoqué le fait que son père était un chef de clan... Mais tout cela ne me disait pas grand chose à vrai dire et j'étais curieux à l'égard de mes compagnons de voyage.

Ne serait ce que pour savoir si elles pourraient avoir l'envie de me poignarder pendant mon sommeil...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 30 avril 2014, 02:29:17
Tous les chevaux encore valides étant réquisitionnés par les habitants de Mottebruine pour préparer leur évacuation, il allait falloir y aller à pied. Le trio quitta donc le village, et suivit un sentier forestier serpentant à travers la forêt. Le camp de recrutement étant à la lisière, ce sentier longeait la forêt. D’après les cartes de la région, il était censé y mener. La plupart des arbres avaient perdu leur feuillage, ne laissant que des branches tristes et de la neige à perte de vue. Ils avançaient sur des sentiers terreux, au beau milieu des arbres, dans un endroit relativement lugubre et sinistre. Tout pouvait leur arriver ici, ce dont Nariko avait conscience. Deisui marchait légèrement en tête, comme c’était lui qui avait étudié le parcours. Kaï, elle, regardait furtivement à gauche et à droite. Nariko savait qu’elle était capable de percevoir des choses spéciales, différentes de ce que le commun des mortels, Nariko y compris, pouvaient percevoir. Son intuition était terriblement efficace, et la guerrière savait que, quand Kaï avait un mauvais pressentiment, son appréhension ne tardait pas à se confirmer. La température était plutôt basse, lui rappelant le pays.

Elle y songeait lorsque Deisui leur demanda d’où elles venaient :

« Si ce n'est pas indiscret d'où est ce que vous venez exactement vous deux ? Vos armes et vos atours ne me sont pas très familiers...Et un peu trop riches pour être ceux de simples mercenaires ou de pieux serviteur de l'ordre immaculé. »

Kaï laisserait Nariko répondre à cette question, et, comme elle n’avait rien à cacher, elle ne tarda pas à le faire :

« Nous ne travaillons pas pour l’Ordre Immaculé, non. Je suis la fille d’un chef de clan, dans des montagnes éloignées d’ici. Depuis des décennies, notre clan veille sur une épée magique, offerte par les Dieux, Heavenly Sword... Cette épée a attiré la convoitise d’un Ashnardien, le Maréchal Bohan, qui a envoyé ses troupes pour fédérer les clans dans les montagnes, et mettre la main sur l’épée magique. »

Le trio marchait depuis des heures, et, comme elle n’avait rien d’autre à faire, elle lui en expliqua davantage. Il était interdit de prendre Heavenly Sword, car son clan pensait que le pouvoir contenu dans l’épée était trop fort pour qu’on puisse le contrôler. Le clan attendait la naissance de l’Élu pour porter l’épée. Sur ce point, Nariko cacha la déception que son père, Shen, avait eu en apprenant qu’il n’aurait pas un garçon, car, selon la légende, seul un garçon pourrait porter Heavenly Sword. Néanmoins, on pouvait sentir une certaine rancœur entre elle et son père. Elle lui expliqua qu’elle avait finalement du utiliser Heavenly Sword pour se protéger de Bohan, et sauver son clan.

« Bohan a attaqué les restes des clans avec toute son armée... Ils étaient des milliers de guerriers, et nous, à peine une centaine, dans un fort désuet et ancestral. Je me souviens encore des immenses tours de siège du Maréchal, de ses ninjas envoyés pour affaiblir nos lignes, des trébuchets qui ont fait pleuvoir la pierre sur nos murs... »

Le clan n’avait aucune chance de gagner, mais ils s’étaient tous battus jusqu’à la fin, vaillamment... Nariko allait en dire plus, mais Kaï bondit alors. Elle reniflait depuis quelques instants, ayant senti quelque chose, et se mit alors à courir à vive allure, interrompant le discours de Nariko.

« Kaï ! Kaï ! »

Nariko s’empressa de la suivre, forçant l’allure. Kaï s’écarta du sentier en filant sur la droite, bondissant par-dessus les branches et les racines.

*Qu’est-ce qu’elle a bien pu renifler pour réagir ainsi ?!* se demandait Nariko.

Elle ne tarda pas à avoir la réponse en arrivant au milieu des arbres, où un spectacle macabre était présent.

Il y avait quelques cadavres de Lycans, mais aussi, et surtout, les corps déchiquetés d’un certain nombre des mercenaires qui avaient choisi de poursuivre les Lycans la nuit. Ils n’étaient pas tous là, mais ceux qui étaient tombés là avaient été dévorés par les Lycans, ne laissant plus que des cadavres, et une odeur persistante de pourriture. Les carcasses des corps étaient baignées de sang, glissant le long d’os et de morceaux de chairs partiellement recouverts par la neige, une neige qui était devenue écarlate. Quelques mouches s’envolèrent en sentant Kaï arriver. Cette dernière avait la tête baissée.

« La mort... Kaï sent la mort... »

Elle se rapprocha de Nariko, se blottissant craintivement contre ses jambes.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 30 avril 2014, 23:59:37
our ce qui était du fiat qu'elle appartenait  à un clan, et que son père en était le chef, cela je l'avais compris... Mais ce fut bien la seule chose qui me fut un peu vain de préciser, car même en arpentant depuis dix ans ce monde il  y avait de nombreuses choses que j'ignorais à son sujet, et le conflit qu'elle m'évoqua et les mystères entourant l'arme qu'elle portait en faisait partie. Ainsi sans grande surprise je découvris que la lame, qu'elle nommait Heavenly Sword, était magique, et même divine, pas étonnant avec un nom pareil... Et bien sûr on n'échappa pas aux stéréotypes claniques,pour peu que le clan ne soit pas purement matriarcal la femme était toujours rabaissé d’une manière ou d'une autre, et cette légende n’était qu'une méthode parmi tant d’autres pour se faire à mes yeux...Et même pas fondé qui plus est, car bien que Nariko évoquait la nécessite, il était un fait qu'elle parvenait à porter la lame sans être le moins du monde un homme, ou dans ce cas j'aurai de fortes raison de m'inquiéter.

Mais plus sérieusement je n'étais pas surpris par ce qu'elle m'évoqua, une telle lame ne pouvait qu'attirer les convoitise,s en particulier celles d'un Ashnardien et la suite des événements qu'elle me raconta ressemblait à une mauvaise répétition de l'histoire. A cent contre des milliers...Et à vrai dire avec une telle situation et en dépit de l'usage d'une arme magique je me demandais bien comment Nariko était restée en vie. Cependant avant d'en apprendre plus sur ce passé et cette bataille qui avait soit dû être épique, soit pathétique, Kai nous interrompit et s’élançant brusquement à droite, vers la forêt... Bon sang qu'est ce qui lui prenait, même si nous n’étions pas la nuit c’était comme se jeter dans la gueule du loup ! Néanmoins Nariko lui emboitant le pas je fus bien obligé de faire de même, dégainant de ma main valide une de mes lames, pour enfin arriver bon dernier à l'endroit où nous mena la sauvageonne.

Le spectacle était à vrai dire écœurant, les corps dévorés, et leurs resté s laissés à pourrir offrant une macabre vision et leur odeur étant des plus déplaisantes bien que la neige les couvrant l'atténuait quelque peu . Néanmoins je ne détournais pas le regard, j'avais l'habitude de ce genre de charnier, et bien qu'il n'était jamais plaisant d’en voir j'avais depuis longtemps mis de côté mes états d'âmes à ce sujet. A vrai dire cela ne fit que m'énerver au final, bien que c'eut le mérite de nous montrer ce qui était arrivé à l'expédition.

"Ils ont du se faire engager ici même, puis reculer plus profondément dans la forêt. Sinon les loups garous n'auraient pas pris la peine de dévorer les corps en revenant sur leur pas, et s'il s'était s'agit de fuyard je doute qu'ils auraient pu tuer autant de leurs ennemis... Enfin quoi qu'il en soit nous avons maintenant la certitude que l'expédition du borgne est un échec. Néanmoins... nous risquons de beaucoup côtoyer l'odeur de la mort lors de notre voyage alors Kai... Je te suis toujours gré de m'avoir sauvé la vie, néanmoins, évite la prochaine fois de t'élancer ainsi, car je ne te suivrai pas dans un piège mortel."

Je pouvait paraître sévère, d'autant plus vu la peur de Kai, mais je savais être dans mon droit. Courir ainsi sur la moindre piste c'était exactement ce qu'avaient fait ces pauvres bougres et on voyait ou cela le avait menés....je poursuivais néanmoins, un peu moins sèchement.

"Bon nous ne sommes plus qu'à quelques minutes du centre... Suivez moi."

Et s'il n'y avait pas de protestations la première chose que j'allais faire c'était de quitter cette forêt.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 02 mai 2014, 02:59:34
« Calme-toi, Kaï… Kaï ! Regarde-moi… Kaï ! »

Les dents de Kaï claquaient nerveusement, et Nariko avait fléchi le genou, caressant les joues de la femme des deux mains. Ses yeux ne cessaient de regarder les cadavres déchiquetés, et Nariko savait ce qu’elle devait entendre dans sa tête : le bruit du frottement de lames formant comme des ailes métalliques. La pauvre Kaï était en état de choc devant ce carnage. Elle avait senti l’odeur des cadavres, mais pas celle des Lycans, signe qu’ils étaient tous les trois hors de danger, mais elle tremblait nerveusement. Nariko la prit alors dans ses bras, son corps lui cachant la vue des cadavres. Kaï ne pleurait pas, mais elle continuait à trembler.

« Kaï, je suis là...  Ne t’en fais pas, Kaï, je suis là... »

Nariko répétait les mêmes paroles en restant calme, fermant les yeux, ses doigts glissant le long des cheveux de la singulière sauvageonne, ainsi que sur son corps. Le corps frêle de son amie se blottissait contre le sien, et elle entendit Kaï soupirer... Pour elle, c’était une forme de sanglots, et, lentement, tendrement, Nariko continua à la rassurer. Peu à peu, la respiration de Kaï se calma. Ce fut un tendre câlin, où les paroles de Nariko devinrent peu à peu des murmures, jusqu’à ce que leurs fronts se heurtent.

« Kaï... Kaï... La mort... Les frottements...
 -  Je sais, Kaï, je sais... Mais tout ça est fini. Il est mort, je l’ai tué en personne. Il ne reviendra plus jamais te tourmenter.
 -  Na... Nariko...
 -  Je t’ai ramené de la mort, Kaï... Je ne laisserais personne d’autre t’y ramener à nouveau. »

Kaï hocha lentement la tête, et Nariko l’embrassa sur le front. S’il y avait encore un doute sur le fait que ces femmes soient proches, il était maintenant complètement dissous. Nariko se releva lentement, et s’assura que Kaï allait mieux. C’est à ce moment que Deisui choisit d’intervenir, sermonnant Kaï pour son empressement et son emportement. Nariko ne dit rien, et Kaï restait proche de la jeune femme, restant totalement indifférente à ce que Deisui disait. Néanmoins, crier sur Kaï n’était pas la meilleure la plus sereine de calmer Nariko, qui la voyait un peu comme sa petite sœur.

« Bon nous ne sommes plus qu'à quelques minutes du centre, décida Deisui. Suivez-moi. »

Narikoi pencha légèrement la tête sur le côté, et pesta, puis s’avança. Des individus plus religieux qu’elle auraient sans doute voulu les enterrer, mais Nariko avait vu suffisamment de charniers comme ça pour avoir envie de partir le plus longtemps possible. Elle aurait pu expliquer à Deisui ce que Kaï venait de faire, et pourquoi elle l’avait fait, mais elle préféra rester près de Kaï, afin de s’assurer que la jeune femme allait vraiment mieux. Nariko tenait effectivement beaucoup à cette dernière. Quand elle l’avait vu pendu dans la volière d’Acerodon... Nariko avait pensé avoir la haine auparavant, mais ce n’était vraiment qu’à ce moment-là que son cœur s’était empli de la plus viscérale des haines, et qu’elle avait vraiment compris ce que c’était qu’avoir la rage... Mais ce n’était pas de cette manière qu’Heavenly Sword avait révélé toute sa puissance.

Ils arrivèrent devant le centre. Un mur d’enceinte l’entourait, et la double porte d’entrée, de grands battants en bois, avaient été partiellement arrachés. Il y avait un patio à l’entrée, avec un jardin défraîchi et un potager qui était laissé à l’abandon depuis des temps immémoriaux.

« Kaï sent de mauvaises odeurs... » gronda la femme en fronçant les sourcils.

Nariko s’avançait lentement, au milieu des arbres morts et des ronces.

Dire qu’elle n’était pas rassurée était une gageure, en l’espèce.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 03 mai 2014, 07:51:52
Le lien qui unissait ces deux femmes était fort, au delà du simple compagnonnage d'arme. J’ignorais à vrai dire de quoi il en retournait exactement, mais décidément il allait me falloir faire attention à Kai, sans quoi Nariko risquait elle aussi de me poser quelques problèmes, et nous n'avions clairement pas besoin de cela. Cependant je n'avais pas non plus le temps, et peut être pas la légitimité, pour demander davantage d'explication et ainsi comme je l'avais annoncé je rouvris la marche, le centre, ou tout du moins ce qu'il en restait, nous apparaissant rapidement. A ma grande frustration Nariko ne poursuivit pas son récit pendant le trajet, mais je ne pouvais pas la blâmer pour cela. Kai ne se contentait visiblement pas d'être inquiète, elle semblait véritablement traumatisée par la vision des cadavres, un simple coup d’œil en arrière me suffisait pour voir cela. Or, je devais avouer que cela me troublait. Lors du combat et après ce dernier elle n'avait pas semblé particulièrement troublé, alors pourquoi la vue de ces corps la perturbait tant ?  Peut être en saurai je plus, plus tard, mais j’espérais surtout que cela ne nous nuise pas.

Enfin nous arrivâmes à notre but, le centre d’entraînement de l'ordre du phénix. Ce dernier me semblait mal porter son nom d’ailleurs car au vu de l'état des lieux je le voyais mal renaître de ses cendres. Certes la puissance de l’architecture trahissait le passé d'un ordre puissant, mais son allure présente trahissait tout autant sa chute. Néanmoins certaines choses n'étaient pas seulement dû à l’œuvre du temps. Certains murs étaient marqués par des traces de griffes et les portes avaient été arrachés par la force... Je fus le premier à m'avancer à l'intérieur, lame au poing. Le jardin semblait avoir été délaissé, ce qui n’était guère surprenant, quelques rares légumes chétifs y poussant au milieu des mauvaises herbes. Je remarquais ensuite quelque chose alors que Kai annonçait sentir une mauvaise odeur, une odeur qui me parvenait également....Et je lâchais alors, soulagé de constater que cette fois la sauvageonne ne paraissait pas traumatisé.

"C'est une odeur de chien puant ça, et encore je suis gentil. Comme je l’avais supposé ce lieu est devenu un repère de loups garous... Mais il n'y a aucun trace dans la neige, et un prédateur ne cache pas ses marques sur son propre territoire. Je me fourvoie peut être, ais je pense que nous n'avons rien à craindre... E t même au pire des cas, il vaut mieux affronter l'ennemi maintenant, alors que le soleil est encore haut !"

Je m'avançais alors vers la prote de ce qui semblait être la battisse principale, tout aussi arraché e que celle de l'enceinte, et je me risquais d'un pas à l'intérieure. Les lieux étaient quelques peu obscurs, mais les vitraux religieux, aujourd'hui brisés pour la plupart, offraient un éclairage suffisant pour ne pas craindre une embuscade et ne pas avoir à allumer les cierges qui étaient restés intacts. Néanmoins en m'avançant l’odeur se fit lus forte et la présence de divers éléments, des carcasses d'animaux et autres choses trahissaient à nouveau la présence habituelle de Lycanthropes ici. Je grognai alors, gardant ma lame en main même si nu danger ne se manifestait.

"On a intérêt à ne pas traîner ici si vous voulez mon avis, mais on reste groupé... ON cherche principalement des documents ou d es gravures qui pourraient nous en apprendre plus su r ce qui c'est passé. Ah, et même si vous le savez déjà je le répète toujours, ne touchez  à rien qui semble appartenir aux habitants des lieux, il ne retrouvera que plus facilement votre odeur."

Je regardais par ailleurs ou nous étions, préférant me fier aux mures et aux toits plutôt qu'au sol, souillés pour les loups-garous, et au vu de la structure je dirais qu'il s'agissait là du grand hall où les recrues et leurs maîtres prenaient les repas ensemble sous la dictée d'un texte saint , depuis un pupitre. C'est vers ce dernier que je me dirigeai. Étrangement intact j'y trouverai  à coup sûr un livre, en espérant que le temps ne l'ait pas détruit, et s'il était à peu près intact il ne restait plus qu'à escompter qu'il s'agisse d'un peu plus que d'un livr
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 05 mai 2014, 01:43:00
Le trio pénétra dans la bâtisse centrale du centre, tandis que Deisui leur prodiguait quelques conseils. Ils étaient un peu surfaits, vu les circonstances. Nariko n’était pas une débutante, mais elle se demandait juste si cet endroit était le refuge de simples Lycans, ou s’il n’y avait pas autre chose derrière... Quelque chose de plus profond, de plus secret, et d’infiniment plus dangereux. C’était une forêt hantée, après tout, et, si ce qu’on leur avait dit à Mottebruine était vrai, alors il y avait autre chose que de simples meutes de Lycans déchaînés ici. Le hall d’accueil, lui, menait sur un escalier filant en hauteur, et Nariko grimpa à ce dernier. Les marches en bois craquaient dangereusement, et, en levant la tête, elle put voir d’antiques lustres, recouverts de multiples toiles d’araignées, qui dodelinaient lentement. L’endroit était très poussiéreux et vétuste, avec d’énormes rideaux rouges recouvrant de vastes fenêtres.

Nariko s’avança à l’étage, le long de couloirs menant à d’anciennes cellules. Elles étaient toutes vides, ou abritaient des tables en bois brisés. Depuis des vitres sur la gauche, on pouvait voir la cour interne du centre d’entraînement, abritant, outre des potagers supplémentaires abandonnés avec des fruits pourris, des aménagements pour l’entraînement, avec d’antiques mannequins de paille. Visiblement, les membres du Phénix avaient choisi de prendre la poudre d’escampette, ne laissant derrière eux que les restes. Nariko s’avançait prudemment, tout en maugréant, pestant intérieurement.

*Comment retrouver quelque chose dans ce désastre ?*

Il n’y avait quasiment rien d’exploitable ! La porteuse d’Heavenly Sword se pinçait les lèvres en continuant à explorer le centre, et finit par descendre un petit escalier en colimaçon taillé dans la pierre, qui l’amena à un autre couloir... Où elle entendit alors un léger craquement. Nariko s’arrêta sur place, portant la main à la garde de son épée. Cependant, personne ne vint les attaquer, mais il y avait définitivement quelqu’un d’autre aussi... Une présence dangereuse. Des Lycans ? Possible... Ou d’autres monstres. Bien que les Lycans ne soient pas sensibles à la lumière du jour, un peu comme els vampires, et comme bien des prédateurs, ils préféraient chasser la nuit et se reposer le jour. Ils devaient probablement se trouver dans les profondeurs de cet endroit. Nariko reprit sa route, tandis que Kaï restait proche d’elle.

Certains couloirs étaient inaccessibles à cause d’éboulements, ce qui faisait qu’il n’était pas trop difficile de se perdre. Nariko était en tête, pour une fois, et s’arrêta près d’une double porte. Elle la poussa, la porte grinçant. Le trio fut alors agressé par une forte odeur de moisi, mais purent entrer dans la bibliothèque. Elle était plutôt grande, plongée dans une relative pénombre, faiblement éclairée au fond par un trou dans le plafond, une belle brèche qui laissait filtrer un rai de lumière. La végétation avait commencé à envahir cette partie de la bibliothèque, et Nariko put voir que la plupart des étagères étaient vides.

« Évidemment... Les moines ont tout emmené avec eux... Mais il reste peut-être des manuscrits quelque part... »

L’odeur dérangeait Kaï, qui s’avança alors vers la brèche, et escalada le mur.

« Laissez-là faire, intervint Nariko en cherchant des livres. Kaï n’a pas été épargnée par la vie, vous savez... Les hommes de Bohan ont massacré toute sa famille, l’intégralité de son clan... Sa famille a été assassinée sous ses yeux. Elle a été la seule survivante, et, pendant des mois, elle a erré dans la nature, avant que mon clan ne finisse par la retrouver, et par l’adopter. Comme quoi, elle ne se sentait pas à sa place... Ce doit être pour ça que nous avons sympathisé... »

Elle parlait surtout pour lutter contre le silence ambiant qui s’installait, quand elle trouva un cadavre. Il était dans un angle de la bibliothèque, et portait des vêtements de guerrier, comme une côte de mailles, ou des jambières... Cependant, il était mort depuis longtemps, et on pouvait des traces de griffe qui avaient déchiqueté sa côte de mailles. Nariko se rapprocha de lui, et vit qu’il y avait, à côté du cadavre, un petit papier avec des notes. Elle se pencha vers ce dernier, et attrapa le papier. C’était un morceau de parchemin, et l’homme y avait inscrit quelques mots avant de mourir :

Citer
Les Seigneurs des Ténèbres sont libérés. Bientôt, ils déferleront sur le monde, si personne n’arrive à les en empêcher. J’espère que mes frères réussiront à prévenir l’Ordre...

Nariko donna le papier à Deisui pour qu’il le lise.

« Les Seigneurs des Ténèbres ? Qu’est-ce que ça vous évoque ? »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 05 mai 2014, 14:03:23
Je ne pus retenir un juron quand je parvins au pupitre. L’ouvrage qui y trainait avait été pourri rongé, par la vermine et la moisissure, le l'effleurait alors doucement essayant d’en tourner une page, mais cette dernière s’émietta entre mes doigts... En somme il n'y avait rien à en tirer. Je refermais alors l’ouvrage, rageur, et détruisant sans doute une bonne partie des pages à l'intérieur, mais ça n'avait plus d'importance, alors que je revenais sur mes pas, emboitant le pas à Nariko.

Mais il semblait que les recherches ne seraient guère fructueuses, ce que nous trouvâmes dans les cellules trahissant tout au plus un départ précipité, mais rien qui nous était exploitable après deux cents ans ! J'étais d'autant moins confiant que j’éprouvais aussi cette sensation de danger, nous étions sur le territoire de l'ennemi, oui, mais il y avait autre chose, et en regardant Nariko je comprenais qu'elle éprouvait quelque chose de similaire. Tant mieux je préférais me battre avec quelqu'un de préparé à cela...

Cependant nous arrivions enfin à la pièce où, si nous devions trouver quelque chose, c'était en ce lieu que nous mettrions la main dessus. La bibliothèque, qui hormis son odeur effroyable avait tout pour plaire. Malheureusement la plupart des étagères étaient vides. Forcément même dans un départ précipité les moines avaient tout emmenés ou presque, je connaissais assez peu de personnes aussi attachés à leurs ouvrages que ces bigots et je grognais doucement à la déclaration de Nariko.

"Et bien sûr aucune trace d'où ils ont finit, tout ces moines..."

Mon regard fut alors attiré par Kai qui escalada le mur et s'approcha de la brèche qui éclairait la pièce, sur le coup je l'enviais, au moins elle n'allait pas avoir à supporter cette  horreur infâme qui nous assaillait... Et c'est alors que Nariko essaya de la justifier, me faisant hausser le sourcil, un peu étonné qu'elle prenne ainsi la parole, , et m'en dise encore plus sur elle et son ami alors qu'elle ne savait toujours rien de moi...Et que je persisterai à ne rien dire. Pour autant je lui répondis d'une voix relativement neutre.

"Je me vois mal l'en empêché de toute manière, là... Et je pense comprendre ce que vous avez dit, et en dix ans de mercenariat j'en ai vu et subi des choses, et des cas similaires. Certains s'en sont mieux sortis, d'autres moins bien, alors je ne la jugerai pas... mais pour être honnête j'avoue que je préfère ne pas penser à ce qu'elle deviendrait si vous veniez à être séparé... En tout cas j'espère ne pas près d'elle si ça arrive un jour ! Quant à cette histoire de place... J'ai envie die dire, je viens de la terre vous pensez que j'ai ma place sur Terra ? Eh bien oui, car il n'y a que nous qui avons a décidé de quelles est notre place."

J’avais à peine fini que nous vîmes le cadavre, et Nariko fut la première à s'y avancer. Pour ma part je conservais une certaine distance en le détaillant. Une simple cotte de maille, il ne s'agissait probablement pas d'un haut gradé et encore moins du paladin fondateur, à moins qu'il n'ait pas eu le temps de mettre son armure complète, mais quoi qu'il en soit le bougre était bel et bien mort. La chose qui l’avait tué avait brisé les maillons d'acier avec aisance visiblement et cela pouvait bien être l’ouvre d'un lycanthrope. Pour ça que j'aimais pas les armures d’ailleurs, ça encombrait et les trois quarts des bestioles de Terra n'était guère gêné par cela quand il s'agissait de vous tuer ! Cependant je n'avais pas le temps de me faire à moi même la leçon que Nariko me tendit un papier que le cadavre tenait, je le lis rapidement...Et eut une grimace en le lui rendant.

"Pour être honnête, tout et rien à la fois. Soit il s'agit d'une entité sombre dont on ne sait rien, et ça ne nous avance guère, soit il s'agit d'une appellation pour un groupe d’individus, des nécromants, des démonistes... Sinon il arrive aussi parfois qu'on nomme ainsi les vampires, ou les liches... Et quelque part je pencherai plus pour les vampires. Bien qu'il arrive qu'ils soient en conflit avec les lycanthropes, ce conflit a des fois pris ces racines dans le fait que les loups garous étaient des fois les serviteurs des vampires... Et peut être que ceux de Motte-bruine le sont toujours. Ceci dit quelque chose me perturbe quelque peu en cela. Ça fait deux cents ans bon sang, si les seigneurs des ténèbres étaient réveillés je vois pas pourquoi il sauraient attendus si longtemps avant d'agir,surtout qu'à voir ses propos  ça semblait plutôt...Pressant."

Je relevais la tête posant mes mains sur les hanches et lâchait un soupir.

"Et pas la peine de chercher dans la volière je suppose pour trouver des pigeons en vie, sans quoi il aurait peut être été bien d'accomplir la dernière volonté de ce pauvre bougre... Mais plus sérieusement qu'est ce que vous pensez, vous ?"

Je songeais brièvement que la disparition des trois fondateurs était liée à cela...Peut être avait il justement disparu pour retarder, rendormir, ces seigneurs des ténèbres qui ne revenaient que maintenant.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 07 mai 2014, 01:06:59
Il venait de la terre ? Nariko n’avait pas trop compris sa phrase, mais son esprit était un peu trop embrumé par les Seigneurs des Ténèbres pour y songer. Elle avait déjà noté que ce Deisui était étrange, alors il n’y avait pas spécialement à être surpris par quelques réflexions philosophiques. L’homme qui était mort était un moine guerrier, probablement affecté à la défense de la bibliothèque. Il n’avait eu le temps que de coucher quelques mots avant de mourir, assurément attaqués par des Lycans. Deisui supposa que ces Seigneurs devaient être des vampires qui commandaient aux Lycans. Nariko savait que ces deux espèces étaient en conflit, mais ce conflit tenait, comme le souligna Deisui, au fait que les Lycans avaient été asservis par les vampires. D’aucuns prétendaient même que, initialement, les Lycans étaient une création de certains puissants vampires, menant des expériences sur leurs sujets humains pour les croiser avec des vampires. Les Lycans avaient fini par se révolter, mais il n’était effectivement pas impossible de soupçonner qu’un vampire avait réussi à contrôler les Lycans de cette région, et que le Lycanthope blanc était son subordonné.

Par ailleurs, Deisui mit aussi le doigt sur un élément intéressant : la chronologie. Il y avait en effet un problème, une discordance. Si les Seigneurs des Ténèbres s’étaient réveillés il y a deux siècles, alors pourquoi n’avaient-ils rien fait ? Est-ce que quelqu’un avait réussi à retarder leur retour ? D’une manière ou d’une autre, l’énigme n’était pas complète.

« Et pas la peine de chercher dans la volière je suppose pour trouver des pigeons en vie, sans quoi il aurait peut être été bien d'accomplir la dernière volonté de ce pauvre bougre... Mais plus sérieusement qu'est-ce que vous pensez, vous ? »

Nariko haussa lentement les épaules, regardant autour d’elle. Cette odeur de moisi était assez désagréable, de même que l’odeur du cadavre. Il était mort depuis des années, et il ne restait plus qu’un squelette, emmitouflé dans des vêtements ancestraux et rapiécés. Nariko regarda brièvement Deisui, avant de lui donner son impression.

« Je pense un peu comme vous, Deisui. Quelque chose a du empêcher ces seigneurs de se réveiller... Peut-être ont-ils été retardés ? Tout ce que je sais, c’est qu’il nous faut progresser. Ce centre n’est pas abandonné, et je pense qu’on nous observe... »

Le groupe pouvait rebrousser chemin, mais Nariko n’avait pas encore dit son dernier mot. Le couloir après la porte menant à la bibliothèque étant effondré, la guerrière ne voyait que deux options pour continuer à explorer les lieux : se perdre dans les couloirs, ou passer par le trou au plafond. Elle s’en rapprocha donc. Il y avait des branches, des lianes, des trous dans la paroi... Autant d’appui sur lesquels elle pouvait s’appuyer. La guerrière se mit ainsi à grimper, et atteignit une cour interne, entourée par des bâtiments lugubres et sinistres. Un énorme arbre trônait au centre, semblant bien triste sans son feuillage, ses branches se balançant faiblement au vent.

Kaï était là, observant des statues le long d’arcades. Il devait probablement s’agir d’une espèce de cour de vie, au centre de l’endroit, où les moines venaient parler et se détendre. Un antique puits trônait au centre, et Nariko nota que bien des volets étaient fermés. Avec les nuages gris flottant dans le ciel, il se dégageait de cette zone une atmosphère lugubre et sinistre.Les bourrasques de vents faisaient claquer certains volets, et, en entendant du bruit derrière elle, Nariko se retourna brusquement. Sur un toit, elle vit furtivement une silhouette, avant qu’une tuile ne se détache du plafond pour tomber sur le sol.

*On nous surveille...*

Kaï s’était rapprochée d’une porte, et fit signe à Nariko.

« Nariko ! Nariko ! Par ici ! »

À de nombreuses reprises, Nariko s’était demandée si Kaï ne disposait pas de pouvoirs extralucides. Comment aurait-elle pu survivre seule, autrement, pendant des mois, en pleine nature, face aux troupes de Bohan, et à la démence d’Acerodon ? À force de voyager au sein de Terra, Nariko savait qu’il y avait des pouvoirs magiques qui la dépassaient. La porte donnait sur un couloir sombre et poussiéreux, s’enfonçant dans une autre partie du centre d’entraînement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 07 mai 2014, 13:09:13
A bien y réfléchir il y avait certaines choses qui ne collaient étrangement pas. Vu l'état des lieux il ne semblait pas que le centre avait succombé à un assaut rapide, et si c'était le cas nombre de ses habitants avaient pu fuir, tout en ayant eu le temps d'emporter nombre de leurs biens avec eux. Pour autant le fait qu'il n'y ait qu'un seul cadavre jusqu’alors était quelque peu étonnants. Peut être que cet homme n’était pas mort il  y a de cela deux cents ans, mais plus tard...il était impossible de le savoir, mais j'avais cette fâcheuse impression que quelque chose n'allait pas, mais d'une manière différente à ce que percevait Nariko. a sa remarque je regardais aux alentours, puis haussait les épaules.

"On sait que les lycanthropes en ont fait une de leurs tanières, mais si'l y en avait ici ils auraient déjà essayé de nous dévorer. Tout comme toute autre chose qui vivrait là alors je vois mal ce qui pourrait nous observer sans avoir déjà essayé de nous éliminer, et j'avoue ne pas me faire d'illusion quant à la présence d'une entité pacifique. Ceci dit j'avoue que la présence de ce cadavre me perturbent. Tout ou presque a pu être emmené et il n'y a pas d'autres morts, or je ne pense pas qu'il ait été assez fou pour se battre seul..."

Je lui emboîtais le pas alors qu'elle se détournait du corps et en suivant son regard je compris rapidement où elle voulait aller, je la laissais passer la première , afin d'éviter que trop de poids ne pèsent sur une seule liane ou racine, avant d'à mon tour commencer l’ascension. En dépit de ma cape et de mon bras encore meurtri je fis preuve d’une certaine souplesse, habitué à ce genre d'exercice, me permettant même de réfléchir à tout autre chose tout en pratiquant cette ascension. Je pris ainsi à nouveau la parole à peine le pied posé dînas la cour et mon souffle récupéré.

"Quant à ce qui a retardé les seigneur des ombres... Eh bien je pense que ça a un lien avec les trois fondateurs disparus."

Mon regard balaya ensuite la cou à l'allure sinistre, qui faisait plus penser à mes yeux à la demeure d'un noble déchu qu'à un centre d'entrainement pour des moines guerriers... Et d’autres détails ne collaient pas, je connaissais assez peu de gens qui se souciaient de fermer les volets lorsqu'ils partaient d'un lieu sans avoir l’intention d'y revenir... Et peut être que justement la réponse à cela se trouvait dans une présence autre que la notre et que celles des loups-garous, même si je peinais à y croire.

Néanmoins il me fallut me rendre à cette idée quand un son se fit entendre, rapidement suivi par une tuile brisée. Nariko s'était aussi retournée et nous pûmes voir tout deux la silhouette qui s'effaça. Elle avait disparu trop rapidement pour qu'on la reconnaisse, mais ce n'était assurément pas un lycanthrope, ce dernier ne fuirait pas... Cependant il aurait été vain de se lancer à sa poursuite, il avait pu disparaître n’importe où ,de fait je me retournais vers Kaï lorsqu'elle nous interpella.

Nariko ouvrit la porte, donnant sur un couloir... Mais surtout je reconnus une odeur, différente de celle de la moisissure ou des charniers, mon regard glissa alors vers Kaï. Elle avait du le sentir aussi, mais peut être l'interprétait juste tel ce qu'elle était en premier lieu. Une odeur de cendre... Je faisais signe alors à Nariko de rester là, reprenant la parole.

"Reste à côté de Kaï... Je n'aime pas ce que je sens !"

Je m’avançais alors le long du couloir sombre, éclairé seulement par quelques failles à travers lesquelles passaient les rayons du soleil... Et alors je débouchais sur ce qui était la salle d'entraînement, aux murs ornés d’armes rouillés, une des pièces les plus vastes de ce lieu après le hall...Et jonché de cendre et d’ossements calcinés. Voilà où était passé les autres défenseurs de ce lieu. Tous consumé par les flammes, enfermés dans cette salle sans pouvoir y échapper. Les murs eux mêmes étaient noircis par le feu qui avait consumé les chairs, ne laissant que cendres et ossements friables après deux cents ans. Le corps de celui qu'on avait trouvé avait dû échapper à la "récolte" des corps, et peut être mêmes des prisonniers, qui avaient tous été passé par les flammes.

Cela ajouté à la disparition des livres ne laissaient place qu'à trois hypothèses. Soit il y a de cela deux cents ans une chose bien plus intelligente que les loups garous a détruit ce lieu et tué ses habitants ainsi qu'emporté tout leurs savoirs, soit des pillards étaient venus et avaient tout pris tout en brûlant ces corps pour leur rendre un dernier homme. Soit il y avait eu des survivants qui étaient restés et s'étaient établi dans une autre partie du centre, peut être était ce un d'entre eux qui nous avait observé.

Je restais à l’entrée de la pièce, attendant Nariko et son amie afin de leur faire part de mes suppositions, tout en espérant que Kaï ne paniquerait pas.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 09 mai 2014, 02:09:49
Le trio s’avançait dans une autre partie du centre, silencieuse et obscure. Nariko savait qu’ils n’étaient pas seuls, et elle se demandait juste quand les ennemis viendraient pour la première fois. Elle était prudente et avisée, attentive au moindre bruit pouvant trahir ses adversaires. Dans sa région, elle avait déjà chassé des daims et des biches avec Kaï. Nariko se chargeait de faire du bruit pour les faire fuir, et Kaï les tuait ensuite à l’aide de son arbalète. Les deux formaient un duo qui se complétait, et savaient surtout écouter, attentivement, et interpréter ce qu’elles entendaient. Nariko restait une guerrière, et l’art d’un guerrier, c’était aussi de tenir compte de son environnement, afin de déceler les éventuels pièges. Kaï sentait quelque chose, elle le reniflait au bout de sa narine, et la guerrière avait appris à s’y fier, comme toujours.

C’est ainsi qu’ils arrivèrent dans une grande pièce d’entraînement, avec un tas d’ossements noircis et de cendres. L’odeur était assez répugnante, et il était impossible de dire combien de personnes avaient été immolées ici. Nariko s’avança un peu, interdite. Les murs étaient noircis, et l’incendie, curieusement, n’avait pas détruit le reste de l’immeuble. Parmi la poussière et les cendres, la guerrière ne tarda pas à repérer des runes, plantées sur le sol. Elle en attrapa une, souffla dessus, et en déchiffra le symbole. Deisui se retourna alors vers elles, et Nariko lui montra la rune.

« À moins que les Lycans ne savent utiliser du feu, je dirais que quelqu’un d’autre les a tous tués... »

Les Seigneurs des Ténèbres ? Ou encore d’autres personnes ? Il s’était visiblement passé quelque chose ici. Kaï, elle, reniflait certains ossements, mais tira la langue, et retourna près de Nariko, visiblement peu enthousiaste d’être ici, mais pas aussi troublée que quand elle avait vu les cadavres dans la forêt. Les membres du Phénix avaient été piégés dans un incendie magique qui avait ravagé une partie précise de cette pièce, limitée par les runes. La guerrière observa un peu le décor. Il n’y avait rien d’exploitable ici... Ou presque. En s’approchant d’un mur, Nariko vit des traces de sang séché.

« Il y a un mot ici... »

La guerrière fronça les sourcils et se rapprocha. Elle analysa le mur quelques secondes, avant de comprendre qu’il n’y avait qu’un seul mot. Lentement, elle le prononça :

« Tannhauser... T. A. N. N. H. A. U. S. E. R… Qu’est-ce que ça veut dire ? »

Est-ce que c’était un nom ? Un lieu ? Un sort magique ? Il n’y avait rien d’autre dans la pièce, mis à part deux portes condamnées. Nariko frissonna légèrement, et sortit de la pièce, retournant dans le couloir sombre. Au bout du couloir, il y avait une grande porte condamnée, et Nariko choisit de retourner vers la cour intérieure, n’ayant rien de plus à faire ici. Il y avait peut-être un autre passage dans la cour. Nariko y retourna donc, et entendit à nouveau du bruit. Elle s’arrêta, la main sur la garde de son épée, et regarda autour d’elle.

« Il est là... »

Nariko entendit de nouveaux bruits venant du toit. Le monstre rôdait. Était-ce un Lycan ? Elle sortit son épée, tandis que Kaï affutait son arbalète. La guerrière regardait autour d’elle. De la poussière remuait sous ses pattes, et on pouvait entendre les bruits sourds du monstre, faisant lentement monter la tension.

Une abominable créature bondit alors droit sur Nariko, qui roula sur le côté, évitant de justesse sa gueule édentée. La bête atterrit lourdement sur le sol, et se rua vers Nariko, qui, après sa roulade, venait de sortir Heavenly Sword. Elle la brandit devant elle, et atteignit le monstre à la joue, faisant couler un peu de son sang. La bête poussa un hurlement furieux, et se mit ensuite sur ses pattes, le dos recourbé, fusillant du regard ses adversaires.

« Une strige ! »

(http://nsa33.casimages.com/img/2014/05/08/mini_140508125548258116.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/05/08/140508125548258116.jpg)

Les striges craignaient la lumière, mais, avec les lourds nuages gris dans le ciel, les rayons du soleil ne parvenaient pas à passer. La bête était massive, plus grosse qu’un Lycan, et du sang coulait de ses longues dents pointues.

« Reste en retrait, Kaï ! »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 09 mai 2014, 10:45:48
Au milieu des cendres et des ossements je n'avais pas vu les runes, mais quand Nariko me les montra je compris immédiatement. Oh bien sur je ne savais pas lire ce qui était gravé dessus, mais les circonstances étaient telles qu'il était aisé de deviner quel avait été leur usage. de la magie...Et pour un rituel funéraire on usait rarement de telles méthodes, de fait il paraissait en effet évident qu'ils avaient bien été tous tués par cette magie, une fin un peu misérable pour de respectables moines guerriers. Enfin je n'avais jamais apprécié les croyants et ces hommes seraient morts de vieillesse aujourd’hui alors je n'éprouvais nulle amertume à leur encontre. Néanmoins la situation était grave, car un manipulateur de runes n'était jamais à prendre à la légère, le plus grand ses atouts étant qu'il pouvait faire en sorte que n'importe quel terrain soit à son avantage en le préparant au préalable. Si nous devions l’affronter dans son antre, la confrontation partait mal avant même d'avoir commencé.

Et pourtant... Je ne pus réprimer un brusque éclat de rire que je m'efforçais d'étouffer au plus vite lorsqu'elle lut le mot marqué sur le mur avec du sang. Ellen e pouvait pas comprendre comme elle n'était jamais allé sur terre, et probablement encore moins en Europe, mais... Bon sang, je n'avais aucune idée de ce que voulait dire ce mot ici bas, mais pour moi cela correspondait à un fichu opéra, et vu le décalage de la chose par rapport à notre situation j'avais une drôle de vision... Bon sang c'était juste trop drôle sur l’instant. Néanmoins il me fallait me clamer pour éviter de trop susciter l’interrogation de Nairko et je lui répondis, alors que je cherchais encore mon souffle.

"Auc...Aucune idée, du moins qui ne pourrait aha... Nous intéresser. Excuse moi, c'est nerveux."

Finalement je lui emboîtais le pas, pour ressortir dans la cour intérieure, hésitant quant à ses choix vis à vis des portes condamnées...Et puis l'approuvant silencieusement, car je doutais que la personne venu envahir éliminer les membres de l'ordre ait prit la peine de sceller ces portes, elles avaient dû l'être lors du déclin de l'ordre, lorsque cette demeure était devenu trop grande pour les individus qui y vivaient encore. Ainsi nous finîmes par revenir à la cour intérieure, qui s’était encore assombrie davantage, les nuages ayant semblé encore s'épaissir.

Et à nouveau ce bruit, suivie cette fois ci de grognements. Ce n'était pas un lycanthrope, mais autre chose...et je n'aimais pas cela, car il n'y avait pas beaucoup de créature qui avaient l'audace d’empiéter sur le territoire des lycanthropes et toutes étaient des plus dangereuses.

Je me mis alors en garde, mon bras meurtri en arrière et ma lame au niveau do torse, guettant la moindre menace, qui ne tarda pas à se manifester, bondissant et ruant sur Nariko, bien trop vive pour être clairement reconnaissable, mais je ne perdais pas un instant, dominant mon étonnement pour agir sur le champs. Ainsi alors que la jeune femme esquivait habilement cet assaut, je m'étais élance sur la créature, un brusque assaut d'estoc, mon arme s'enfonçant dans la chair et les muscles avec difficulté, avant d’être arrête par un os. Elle était coriace, et je reculais brusquement en retirant mon arme sèchement pour éviter la ocnte attaque, et dans le même temps reconnaître la bête que Nariko désigna par son nom.

Une strige... Une bestiole des plus rares,. On disait pourtant beaucoup de chose à son sujet. A l'origine humaine, mais transformé par les sortilèges d'un puissant magicien, elle était une charognarde car craignant la lumière du jour, mais en même temps assez puissante pour tuer sans peine un humain ou nombre de créatures. D'ailleurs le sang qui coulait de ses babines me laissait espérer qu'au final nous n'aurions rien à craindre des loups-garous en ce lieu, enfin même si je n’étais pas sûr que nous gagnions en échange...

Néanmoins je me tus, car Nariko savait sans doute déjà tout cela et je ne pouvais pas prendre le risque de détourner son attention de notre ennemi, qui, comme tout e bête sauvage, profiterait de la moindre inattention avec brutalité. Néanmoins nous avions l'avantage du nombre, trois contre un, et avec son arbalète Kai pourrait être des plus précieuse à condition d'être protégé. son amie s'interposa entre elle et la bête il ne semblait pas y avoir de problèmes à ce sujet, alors que moi même, me déplaçant avec souplesse commençait à tourner autour de la bête, afin de la forcer à être prête à se battre sur deux fronts, me tenant prêt  à agir au moindre mouvement de Nariko, un assaut coordonnées étant notre meilleure chance.

La créature paraissait enragées et les blessures que nous lui avions infligés au visage et à l'épaule ne semblait qu'avoir excité sa hargne sans paraître même l'affaiblir un tant soit peu en dépit du sang qui coulait doucement de ses plaies profondes. Mais cela ne m’inquiétait pas, même si elle paraissait insignifiante toute blessure infligée à son adversaire était un atout... Tout comme toute plaie qu'on subissait lui en était un, surtout qu'au vu de ses énormes naturelles le fait qu'elle puisse nous atteindre ne pardonnerait pas.

Je finis par me retrouver sur le flanc droit de la bête, mon regard basculant fréquemment entre la strige et Nariko, guettant à la fois une ouverture et le moment où agiriat ma comparse. J’aurai pu aussi essayer de prendre l'initiative, mais avec un bras inefficace je préférai ne pas m'y risquer.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le dimanche 11 mai 2014, 02:53:30
Les légendes disaient qu’une strige était le fruit d’une malédiction divine. Nariko avait entendu certaines personnes parler de la légende de la Princesse strige. La Princesse d’un grand royaume était le fruit d’une relation incestueuse entre le Roi et sa sœur, et, pour les punir de cet affront, les Dieux (ou un conseiller jaloux selon les versions) avait maudit le fruit de cette union. Les soirs de pleine lune, le Roi enfermait sa fille dans un château abandonné, car elle se transformait alors en un abominable monstre anthropophage. Nariko ignorait si la légende était vraie ou pas, et, dans tous les cas, elle avait été résolue par l’intervention d’un sorceleur qui aurait défié le monstre toute la nuit, jusqu’à ce qu’il prenne la forme initiale de la princesse. Le sorceleur aurait alors utilisé une potion, un élixir très difficile à faire, pour conjurer le maléfice. Dans tous les cas, l’idée était de dire qu’une strige était un fruit de malédiction, et celle-ci ne semblait pas faire exception.

Elle était dangereuse, puissante, avec des bras terribles, et Deisui ne l’avait blessé que superficiellement avec son coup d’épée. Ses deux plaies ne semblaient nullement handicaper la strige, qui observait ses trois adversaires, la gueule entrouverte, grondant silencieusement, ses sinistres yeux orangés fixant ses adversaires, cherchant des failles. Nariko se déplaçait lentement, Heavenly Sword droite au-dessus de sa tête, la longue épée visant le monstre. Dans le creux de son autre main, elle tenait aussi le bout de son grappin argenté, prêtez à l’utiliser pour affaiblir le monstre.

« Approche, approche, saloperie... »

La strige claqua des dents, sa longue langue remuant dans sa bouche. Kaï avait pointé son arbalète, et visait le monstre. La strige devait habituellement se nourrir de Lycans. Partant de là, voir un trio devait être particulièrement attirant pour elle. Un léger sourire provocateur se dessina alors sur les lèvres de la belle Nariko. Avait-elle peur ? Non, elle était terriblement excitée. C’était pour ça qu’elle avait réussi à dompter Heavenly Sword. Nariko était une guerrière, une femme qui utilisait sa peur comme un moteur, et qui adorait se battre. Elle avait ça dans le sang... Sentir l’adrénaline remonter en elle, le frisson de la mort... La peur était là, n’en doutons pas, mais elle n’était pas rédhibitoire, tout au plus une motivation supplémentaire.

La strige attaqua alors. Elle bondit sur ses pattes arrière, bondit devant Nariko, qui attaqua alors avec son épée, décrivant un mouvement circulaire. La strige, qui l’avait anticipé, planta ses pattes avant dans le sol, et bondit sur le côté, tandis que Kaï la visait avec son arbalète. L’épaule du monstre se rua vers Deisui, mais la charge n’était pas très rapide. L’homme put donc l’esquiver, mais la strige planta alors sa main dans le sol, et tendit l’autre vers lui. Ses griffes, interminables, heurtèrent son épée, mais la force de la strige était surréaliste., et elle poussa l’épée de l’autre côté, tout en hurlant devant Deisui.

Le grappin de Nariko heurta alors la strige à la tête, et la créature, furieuse, poussa Deisui en se retournant, et se rua vers elle, la chargeant. Nariko bondit sur le côté, et le monstre bondit contre l’un des piliers soutenant les arcades, et se retourna. Sa gueule fondit droit vers Nariko, toujours couchée sur le sol. Cette dernière n’essaya pas de repousser la créature avec son pied, et roula sur le sol, évitant les dents du monstre, qui claquèrent dans le vide. La strige tenta de la poursuivre, mais Kaï décocha alors un carreau d’arbalète. Le tir atteignit le monstre dans le flanc, et la strige hurla de douleur, en étant déstabilisée. Kaï se tenait sur un point surélevé, en appui sur l’arbre mort, et rechargeait son arme. Le sang coulait du flanc du monstre, et Nariko en profita pour attaquer.

Le bout de sa lame dessinait un trait dans le sol, et elle la releva. La strige l’évita, et tenta de la griffer. Nariko bondit en arrière, la griffe venant lécher ses vêtements, et elle envoya son grappin sur la joue du monstre, lui faisant tourner la tête. La strige grogna de dépit,  plus énervée que blessée, et ses dents claquèrent près du visage de Nariko, arrachant quelques mèches de cheveux. Nariko sentit sa salive sur son nez, et bondit en arrière, puis abattit son épée de haut en bas, saignant le torse du monstre. Le sang jaillit à nouveau, et un autre carreau d’arbalète l’atteignit alors à la poitrine.

« Twing twang ! » exultait Kaï.

La strige, blessée, secoua la tête, et bondit vers l’arbre, enfonçant ses pattes dans l’écorce de l’arbre. Kaï vit sa gueule se rapprocher d’une de ses jambes à toute allure, mais, quand la strige tenta de la croquer, Kaï posa son pied sur sa truffe, et s’en servit pour bondir dans les airs. Elle tournoya élégamment, et se reçut sur le sable, derrière le monstre. Kaï brandit à nouveau son arbalète, mais la strige était déjà en train de la charger. N’ayant pas le temps de décocher son tir, elle fit une roulade sur le côté.

Cette strige était une véritable machine à tuer, et terriblement résistante.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 11 mai 2014, 20:28:11
Dès que la strige avait chargé Nariko je m'étais élancé afin de lui porter un coup puissant. Néanmoins je l’avais mal jugée. Elle ne se comportait pas comme une bête sauvage. Loin de là. Même si elle avait tout d'abord chargée Nariko, elle était parvenue à esquiver sa riposte avec une facilité déconcertantes ,et se dirigeait maintenant vers moi ! Je dus ainsi interrompre mon élan afin d’esquiver l'assaut, pivotant pour se faire, mais elle réagit promptement, interrompant sa course pour me décocher un coup de griffe. Elle était vive dans ses coups et si ce n'était le fait que ces derniers étaient prévisibles je n'aurai probablement pas pu parer le dernier qu'elle porta...Et avec quelle force ! Je n'étais pas une bleusaille qui tenait maladroitement mon arme mai s elle étatisé parvenue à me l'arracher sans le moindre effort !

Je comprenais alors qu'affronter la bête au corps à corps serait une sottise. Je n'avais passez de force pour percer sa musculature et porter un coup mortel et elle même dévierait trop aisément mes assauts. Susie au choc ma main tremblait encore, mais je savais ce que je devais faire pour prendre réellement part au combat. Néanmoins il me fallait un peu de temps pour cella et la bête n’était pas déterminé  à m'en donner ! Heureusement pour moi quelque chose vint la frapper, et si elle me projeta un peu plus loin en se retournant c'était bien peu en comparaison  à ce qui m'avait probablement attendu...

Je ne vis pas exactement ce qui se passa ensuite, mais mes compagnes d'armes parvenaient à obtenir l'attention de la a bête, m’offrant tout le temps dont j'avais besoin et même celui nécessaire pour récupérer mon souffle ! Cependant je ne m'arrêtai pas à cela et alors que j'observais la bête commencer à subir de nouvelle blessures, Kai se montrant redoutable avec son arbalète, j’usais de la chaîne reliant mes deux lames pour ramener celle que la strige m’avait arraché vers moi , la récupérant finalement en main... Pour ensuite saisir uniquement les maillons de la chaîne, les faisant glisser entre mes doigts, la faisant se balancer par à coup pour évaluer la distance. Je m’arrêtais jusqu'à avoir une portée supplémentaire de cinquante centimètre, c'était correct sans pour autant m'épuiser...

Et il était temps que j'entre en scène visiblement ! elle avaient fait du bon travail visiblement, mais Kai avait été obligée de quitter son abri et malgré sa vivacité elle serait exposé avec une arme telle son arbalète ! Ainsi je m’avançais à pas rapide continuant à faire se balance ma lame...puis brusquement en un mouvement rotatif , l’envoyer en un arc de cercle vertical sur la strige. Cette dernière était tournée vers l’arbalétrière et entendit le coup avant de le voir venir se reculant à temps pour l'esquiver, du moins en partie. Renforcé par l'énergie cinétique du mouvement,  mon coup s'abattit avec force e même si seule la pointe entailla la strige l'entaille fut profonde et  suffisamment rapide pour que je puisse ramener ma lame vers moi avant qu'elle ne réagisse, faisant de nouveau glisse les maillons entre mes doigts pour ramener l'arme à moi et recommencer à la faire tourner lentement, prêt à frapper à nouveau.

Telle était la stratégie que j'allais adopter. Elle était trop dangereuse au corps à corps, mais assez lente pour que je puisse esquiver ses assauts  et contre attaquer avec mon allonge. Qui plus est je pourrai mieux me défendre avec ma chaîne que Kai avec son arbalète si jamais la strige parvenait à m’atteindre... Cependant de tels assaut ne pourraient que l'affaiblir au mieux, à charge des autres donc de porter le coup final.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 13 mai 2014, 01:44:55
La strige était redoutable, et Kaï roula sur le côté, évitant de justesse son attaque. La lourde arbalète ralentissait les mouvements de la femme. Nariko se rua pour l’aider, mais Deisui se rappela alors à eux, envoyant sa chaîne frapper la joue du monstre. La strige hurla de douleur, une cicatrice rouge venant traverser l’une de ses joues. Le monstre se retourna alors, faisant face à Deisui, tandis que Nariko attrapa Kaï par le col de son vêtement, la tirant en arrière, et brandit l’épée devant elle, cherchant une ouverture. Elle pouvait se ruer sur le monstre, mais la strige était particulièrement véloce, et défiait maintenant Deisui, dont la chaîne tournoyait dangereusement dans les airs. La strige réfléchissait, et bondit alors. Le coup la frappa à l’épaule, mais le monstre était massif.

« Attention ! » hurla Nariko.

Le sang jaillit de l’épaule de la strige, qui chuta sur le sol, mais s’aida de l’une de ses pattes pour bondir en avant, heurtant à nouveau Deisui. Nariko fonça alors, et tenta de frapper le monstre avec son épée. Sentant l’attaque venir, la strige bondit sur le côté, et le bout de l’épée mangea le sable, à proximité du corps de Deisui, découpant une partie minime de sa cape. Nariko releva son épée alors que la strige cherchait à l’attaquer, montrant qu’elle était également rapide, et réussit à blesser le monstre à nouveau, l’atteignant au torse. La lame entailla la créature sur deux ou trois centimètres. Le monstre se recula, secoua lentement la tête.

Kaï s’était remise sur place, visant la créature. La strige était résistante, rapide, puissante, mais, face à trois ennemis en même temps, elle était blessée, et commença à comprendre qu’elle n’avait pas beaucoup de chance. Pour autant, elle n’allait pas fuir... La strige avait faim, et des humains étaient un mets trop appétissant. Cependant, un autre problème, et de taille, vint rapidement perturber ses plans. Les épais nuages gris laissèrent passer une éclaircie, et des rayons lumineux se rapprochaient. La strige poussa un hurlement haineux, et grogna, tournant la tête. C’était un obstacle contre lequel elle ne pouvait rien faire. La strige se retourna alors, et se mit à courir rapidement. Elle bondit par-dessus un muret, et fonça devant une double porte condamnée, la défonçant violemment au passage, envoyant voler des portes en bois, et se mit à courir dans un couloir sombre.

Reprenant son souffle, Nariko attendit quelques secondes, s’attendant à un piège... Mais la strige semblait tout simplement s’être enfuie pour panser ses blessures. Nariko attendit un peu plus, se posant naturellement quelques questions élémentaires : était-ce un piège ? Une odeur de mort et de renfermé s’échappait de cet endroit, qui devait mener à l’antre de la strige... Et probablement à des réponses supplémentaires. Fallait-il, dès lors, y aller ? Nariko se retourna vers Kaï, qui reniflait l’odeur s’échappant de ce couloir, tout en ayant rangé son arbalète. Elle ne devait plus sentir la strige, et c’est ce qui, en définitive, amena Nariko à ranger sa propre arme.

« Votre avis, Deisui ? On poursuit cette bête, ou on continue notre route ? »

Autant avoir l’avis du seul mâle de l’équipe, afin de savoir ce qu’il convenait de faire. Nariko était partagée, très honnêtement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 14 mai 2014, 20:24:19
La strige était rapide...Et je n'avais pas besoin du cri de Nariko que j’avais intérêt à l'être tout autant. Rabattant ma lame alors qu'elle me chargeait elle lui infligea une nouvelle et profonde entaille, et je commençais à pivoter sur moi.  Ainsi j'évitais de recevoir de plein fouet l'assaut, me retrouvant simplement bousculée par la strige, sans plus de dégâts en dépit d'une chute assez rude. Néanmoins j'aurai alors été à la merci du monstre Si Nariko n'était pas intervenue, récupérant son attention alors que je me redressais, grimaçant face à la douleur lancinante de mon bras meurtrie par les lycans qui se rappelait à mon bon souvenir...

Cependant à peine m'étais remis en garde pour assister  la jeune femme qui avait de nouveau blessé la bête que le soleil survint, m’amenant à me relâcher brusquement. Cette créature ne chercherait pas à nous combattre alors que son pire ennemi venait de se manifester. Elle hurla, masi cela ne changea rien au soleil e t elle fut obligé de battre en retraite. Se faisant elle nous ouvrit une nouvelle voie, et peut être une nouvelle ouverture vers d'autres informations, que ces dernières se trouvent dans les mystères de centre ou l'antre de la bête elle même. Je me demandais bien comment elle avait pu venir jusqu'ici, ou bien y apparaître.

Songeant à cela je m'approchais d 'ouverture qui venaient d'être fait. L'odeur me saisit à la gorger, me rappelant celles des cadavres dans les bois, me tournant ensuite vers Kai...mais elle semblait ne pas s'en soucier ayant rangé son arme tout comme Nariko...Contrairement à moi alors que j'ajoutais dans un sourire.

"Malgré les traces de leur présence passé les lycanthropes ne se risqueront pas à affronter une telle bête donc on a rien à craindre d'autre qu'elle... Or il est possible qu'on puisse en apprendre plus sur les raisons de sa présence et que cela nous rapproche de notre objectif. Qui plus est... Je n'aurai pas l'esprit tranquille en laissant une telle chose derrière nous. Ces choses ont la rancune tenace et vu comment on l'a blessée elle va longtemps se souvenir de nous...Alors je propose d'abréger ses souffrances !"

Répondant ainsi à sa question je m'engouffrai dans le couloir sombre...Mais malgré mon entrain je ne faisais nullement preuve d'une folle témérité. Au contraire la strige pouvait très bien attendre dans l'ombre afin de nous piéger et de fait je progressais avec une prudence des grandes, essayant de ne pas prêter attention aux ossements qui crissaient sous mes pas.

"Bon sang comment elle fait pour aussi rapide en mangeant autant ?!"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 16 mai 2014, 01:26:29
Deisui opta pour la solution forte : ne pas lâcher prise, et entrer dans la tanière de la strige. L’odeur de moisi et de mort qui en sortait n’était pas des plus rassurantes, mais Nariko avait déjà défié une armée entière. Elle n’avait pas part, mais elle avait clairement vu la grimace de dégoût de Kaï quand l’odeur était venue les agresser. Une odeur forte, rance, exécrable. Pour Kaï, qui avait des sens olfactifs très poussés, cette odeur était des plus désagréables, mais elle allait faire avec. Tant qu’elle était avec Nariko, elle ne craignait rien, et, un peu comme Deisui, Nariko pensait aussi qu’il valait mieux ne pas

Le trio s’avançait donc, et Nariko remarqua plusieurs ossements. Ils étaient poussiéreux, et semblaient particulièrement vieux. C’était un couloir très sombre, faiblement éclairé, la lumière n’émanant que de quelques rares rais lumineux filant à travers des ouvertures dans les planches de bois. Ça puait le moisi, les poutres étaient pourries, rongées par le temps, il y avait des lézardes dans les murs, et, tout en avançant, Nariko se rappelait les légendes sur les striges... Est-ce que c’était vraiment un monstre, ou quelque chose d’autre ?

« Bon sang comment elle fait pour aussi rapide en mangeant autant ?! »

Nariko ne répondit pas, préférant se concentrer. Difficile de dire de combien dataient les corps, ni même s’ils étaient de la strige. Il pouvait aussi s’agir des restes des Lycans. Néanmoins, ici et là, Nariko vit des restes de Lycans, signe que, effectivement, la strige devait se nourrir d’eux. Le trio rejoignit un embranchement au bout du couloir, et Nariko choisit de partir sur la droite. Le bout du couloir était muré par un éboulement, mais il y avait, sur la gauche, une porte menant à un escalier en colimaçon. Probablement un accès vers la crypte. Nariko choisit de passer devant, main sur la garde de son épée. La guerrière descendit lentement, faisant attention à ne pas louper une marche dans cet escalier très étroit. La guerrière était prudente, et arriva à un sol fait en pierre.

La crypte. Elle s’avança lentement, voyant des murs en pierre, et plusieurs couloirs menant à des mausolées assez petits avec des tombes fermées. Nariko avait le sentiment qu’ils n’étaient pas seuls, et elle continua à s’avancer, tandis que Kaï, attentive, sentait l’odeur de la strige.

« Prudence... » murmura la guerrière.

Il ne fallait pas se laisser piéger. On n’y voyait quasiment rien, même en laissant leurs yeux s’habituer à l’obscurité. Où était ce monstre ? C’était la tension avant la bataille, ce moment où on avait l’impression que l’ennemi se terrait derrière mille coins d’ombres, qu’il pouvait être partout et nulle part à la fois... Dans ce calme terrible, où on avait le sentiment que le moindre faux pas vous coûterait la vie. Le monstre était là, Nariko le sentait... Peut-être dissimulé derrière un faux mur, peut-être tapi dans le plafond ?

Elle se pinça les lèvres, et entendit alors des bruits... Multiples..

« La mort... Je sens la mort... La pourriture de la chair...
 -  Ce n’est pas la strige ! »

Un mur explosa alors à côté d’eux, et Nariko tourna son épée, et trancha la main d’un terrible monstre, rejoint par d’autres d’entre eux. Des créatures qu’on trouvait habituellement dans les cryptes : des monstres nécrophages !

Plusieurs graveirs (http://img94.xooimage.com/files/e/d/3/graveir-3aaf78c.jpg) venaient les attaquer.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 16 mai 2014, 23:09:50
La confiance que j'avais tout d’abord affiché s'effaçait petit à petit pour laisser place d'autres choses. Non pas de la peur ou de l’hésitation, simplement une grande vigilance alors qu'il semblait que peu importait où je posais les pieds je finissais toujours par faire craquer des ossements sous mes bottes, rajoutant  aux problèmes causés par cette situation. Non pas tant de par l'aspect morbide des lieux, ça ce n'était guère problématique, mais au niveau des sens. Non seulement je ne voyais presque rien de par l'absence de torche et les crissements des ossements raisonnaient tant et tant entre les murs qu'il était vain d'espérer pouvoir entendre autre chose que nous même, sauf si les autres choses s'approchaient de nous...

Et justement d’autres bruit survinrent qui n'étaient pas de notre fait, nombreux, et s'approchant. Kai n'avait pas besoin de me dire sentir la mort pour comprendre qu'on avait de la compagnie, ni Nariko de me dire l'évidence. Ces pas étaient bien trop lourd pour être ceux de la strige... J'entendis alors les pas s'arrêtaient brusquement, à ma droite. je me reculais alors juste à temps pour ne pas être blessé par les fragments du mur alors que les monstres apparaissaient, le premier étant proprement accueillies par Nariko.

Les être nous faisant face était des sortes de goules massives, mais visiblement moins vives que d’autres de leurs congénères. Je préférais cela, car au vu de leur nombre, une demi-douzaine à première vue, en comptant celui déjà blessé, leur lenteur serait notre meilleur atout. Les ennemis était cependant au moins deux fois plus nombreux et il fallait éviter d'être encerclée. je rejoignais alors les deux femmes, déviant dans le même temps un coup de griffe avant d'entailler profondément le bras de la goule qui m’avait attaquée, je lâchais alors.

"Sang diable.. Lycans, striges et ça maintenant... Il y a combien d'habitants dans ce putain de lieu sensés être désert ?"

Je me mis en garde, fixant les créatures qui était visiblement lasse de la chair morte, ne reculant nullement à en goutter une bien plus fraîche... Mais ce n’était pas eu la vrai menace, je craignais bien plus l'idée que la strige puisse nous assaillir alors que nous étions déjà aux prises avec eux...Et allers je pris l’initiative pour en finir au plus vite, une de mes lames fendant le crâne d'un d’entre eux avant de poursuivre sur ma lancé,e m'exposant quelque peu, mais comptant sur l’aide des deux femmes.

Nous arions aussi peu reculés;..mais ça aurait été trop sot de le faire maintenant !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le dimanche 18 mai 2014, 02:47:06
Les créatures nécrophages traînaient toujours dans les endroits sombres et reclus où il y avait des cadavres. La crypte d’un monastère était donc un endroit rêvé pour eux. Contrairement à bien d’autres créatures, ils pouvaient survivre pendant longtemps sans ingérer de nourriture, et se nourrissaient fréquemment de cadavres. L’odeur de la chair en putréfaction les attirait rapidement, mais celle des vivants tout autant. Les graveirs étaient un peu plus dangereux que de simples goules, mais ils n’en restaient pas moins impuissants contre Heavenly Sword. Kaï bondit en arrière, et balança un carreau d’arbalète dans le torse d’un graveir. L’arme se planta dans son torse, mais le monstre, malgré un grognement, ne tomba pas pour autant. Nariko fit tournoyer sa lame, et le décapita, tandis qu’un autre graveir se ruait sur elle, cherchant à la griffer. Elle bondit en arrière, roula sur le sol, évitant le monstre. Deisui, quant à lui, s’était exposé en s’avançant, et un graveir se ruait dans son dos. Il allait le griffer en levant sa main, quand un autre carreau d’arbalète transperça sa paume, et plaqua sa main contre le mur. Le sang du monstre se mit à couler, et la bête poussa un grognement de rage en essayant vainement de se libérer.

« Il y en a toute une chiée ! »

D’autres monstres sortaient du sol, mais ceux-ci étaient de simples zombies. Plus faciles à tuer, mais plus nombreux aussi. Ils avançaient lentement, leurs chairs déchiquetés, remontant le couloir. Nariko évita un nouveau graveir, et heurta le mur. Le monstre se rua sur elle, et elle brandit Heavenly Sword, se protégeant... Et sentit alors des mains sinistres attraper ses chevilles, des griffes s’enfonçant dans sa peau. Un zombie était en train d’apparaître, mais Nariko était écrasée contre le mur. Kaï, quant à elle, tuait les zombies qui avançaient vers eux, ses carreaux les fauchant dans leurs élans. Nariko soupirait, voyant la gueule du graveir se rapprocher. Sa bouche ouverte montrait des dents triangulaires, ainsi qu’une odeur terrible, qui, en d’autres circonstances, lui aurait donné envie de vomir. La force du monstre était redoutable, et le zombie était en train de remonter, cherchant à la mordre...

Une hache transperça alors la tête du graveir de part en part, et les yeux injectés de rage du monstre s’évanouirent, tout son poids s’affaiblissant. Sans comprendre ce qui venait de se passer, Nariko laissa le monstre tomber, et baissa la tête, puis libéra l’une de ses jambes à l’aide d’un coup sec, et écrasa la tête du zombie. Dans un bruit d’éclatement écœurant, elle lui écrabouilla la tête, et se libéra.

*Qui a lancé cette hache ?*

Comme pour répondre à sa question, une lumière s’alluma dans le fond du couloir, et une voix forte, féminine, se mit à les invectiver :

« Baissez-vous ! Vite !! »

Nariko bondit sur le sol, et une langue de feu jaillit alors du fond du couloir, incendiant les graveirs qui poussèrent des hurlements de douleur, ainsi que les zombies, contraignant les monstres à s’enfuir. La langue de feu brûlait au-dessus de Nariko, et disparut au bout de quelques secondes. Cette dernière soupira, et porta sa main vers son arme... Mais une flèche s’abattit alors juste devant elle, se brisant au contact de la lame.

« Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?! »

Nariko soupira, et répondit rapidement.

« Nous avons été envoyés par l’Ordre Immaculé pour s’occuper de la menace des Lycans. Je m’appelle Nariko. Celle avec l’arbalète, c’est Kaï, et notre homme s’appelle Deisui ! »

Il n’y eut aucune réponse, mais Nariko perçut des bruits de pas. Elle se retourna lentement. La femme avait utilisé un sort magique permettant de faire briller une boule de lumière blanche, et s’avançait vers le trio. Nariko put ainsi voir une belle femme (http://dhennisbalontongart.deviantart.com/art/The-Hunter-361235857), portant une armure de combat, et une épée à sa ceinture.

« Les Lycans ne se cachent pas dans le repaire de la strige », rétorqua la femme.

Comme elle avait rangé son arc dans son dos, Nariko attrapa son épée, et se releva lentement.

« Nous cherchions des informations dans ce centre... Cette strige nous a attaqué, et nous pensions que la crypte pouvait contenir des éléments...
 -  Cette crypte ne comprend rien d’autre que des morts, répliqua la femme sur un ton sec.
 -  Et une strige, nuança rapidement Nariko. Votre nom, au fait ? »

La femme soupira lentement, hésita quelques secondes, avant de le divulguer :

« Marie Tannhauser. »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 18 mai 2014, 12:14:03
Je reculais promptement pour éviter à un coup de griffe de m'arracher la moitié du visage avant de me remettre en garde. C'est à cet instant que j'entendis un graveir arriver derrière moi, trop proche pour que je puisse l'arrêter;..et que je pus également ouïr le carreau qui lui transperça la main, remerciant mentalement Kai avant de me retourner et achever ce monstre sans le moindre risque. Mais à peine faisais je cela que la réponse de Nariko m'arracha un rire, qui mourut néanmoins alors que d'autre créature jaillissait de terre. De simples zombies, encore plus lent que les goules, et bien moins fortes et endurantes, mais bien plus nombreux. Au final nous fumes petit à petit séparés par cette horde grouillante, moi même essayant de reculer pour me dégager de l’affrontement taillant parmi les chairs mortes en cherchant mes acolytes du regard...

Quand soudain une voix féminine se fit entendre intimant un ordre. Je n’avais aucune raison à première vue de lui obéir, surtout que me jeter au sol serait me mettre à la merci de tout les revenants. Cependant il s'agissait d’une voix humaine, et il fallait reconnaître que c'était encore notre meilleure chance qu'une aide extérieure. Je m’exécutais donc, rencontrant avec violence la terre froide de la crypte, avant d’être soudainement réchauffé, remarquant la langue de flammes qui frappa tout être à plus de vingt centimètres du sol et qui manqua de peu de me roussir ! Voilà qui était efficace et les morts vivants étant grandement sensibles aux flammes succombèrent tous rapidement, et ceux qui ne tardèrent pas à s’enfuir.

Ainsi une fois qu'elle fut éteinte je me redressais m’apprêtant à formuler des remerciements à la personne qui avait agi, mais la flèche qui manqua d’atteindre Nariko m'en dissuada, me remettant plutôt sur mes gardes alors que ma compagne d'arme prenait la parole pour répondre à  l'inconnue qui ne semblait guère encline à nous faire confiance...Et c'était réciproque  à vrai dire, malgré son intervention. Peu après qu'elle se soit dévoilé, et que je me demandais pourquoi il y avait autant de belles femmes guerrières en ce monde, il apparaissait que malgré son aide tout trahissait dans ses mots le fait qu'elle voulait nous faire partir de ce lieu. Enfin je ne pus m’empêcher de tressaillir en entendant son nom, et si j’avais laissé jusque là la parole à Nariko ce fut à mon tour de la prendre, sévère, bien qu'ayant abaissée ma lame.

"Oui, mais ils ont quand même été dans le centre d’entraînement, or ils ne se rendent pas sans raison dans un ancien lieu saint...Et au vu des restes de ceux que la strige a dévorée ils ont très pu se rendre jusque là. Qui plus est la strige n'est pas là sans raison !"

Je m’avançais alors vers Nariko. il y avait autre chose au sujet de cette femme qui me dérangeait. En dehors même du simple fait de son nom, similaire à celui laissé par le soldat mort dans son dernier message, mais le fait qu'elle manipule le feu, un feu comme celui qui avait consumé les membre de cet ordre. Je ne pouvais pas l'exprimer de peur d'éveiller les soupçons de notre interlocutrice, mais j'espérais qu'elle comprenne aussi...Et j'ajoutais.

"Et vous même que faites vous ici ?"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 20 mai 2014, 02:09:14
Tannhauser... Tannhauser, comme le nom qu’ils avaient vu tout à l’heure, tracés sur le mur. Tannhauser... Pouvait-il y avoir un lien entre cette femme et ce mot gravé sur le mur ? Nariko devinait une femme forte, entraînée, manipulant la magie, mais que faisait-elle ici ? Comme s’il lisait dans son esprit, Deisui en vint à lui poser la même question :

« Et vous même que faites vous ici ? »

Marie le regarda silencieusement, avant de regarder Nariko et Kaï, et répondit à côté :

« Le temps nous manque. On discutera plus tard, il faut se mettre à l’abri. Suivez-moi, ou restez ici en attendant qu’ils reviennent. »

Sans attendre plus longtemps, Marie se retourna, et se mit à marcher. Après quelques hésitations, Nariko entreprit de la suivre, n’ayant, de toute façon, aucune autre option à portée de main. Kaï la suivit également, et le groupe s’enfonça à travers des couloirs sinistres, des boyaux étroits qui semblaient tous être similaires les uns aux autres. Marie semblait connaître plutôt bien cet endroit, endroit qui, pour Nariko, semblait être totalement labyrinthique. Il était sûrement plus petit que ce qu’elle pensait, mais voir tous ces couloirs s’enfoncer dans une obscurité abyssale n’était pas très rassurante. Marie continuait à s’avancer sur un pas rapide, et s’engagea dans des escaliers sur la gauche, descendant encore plus profondément.

L’escalier les conduisit à des grottes souterraines, avec des stalactites et des stalagmites. Marie ne disait rien, et Nariko restait attentive, craignant de se faire à nouveau attaquer par les monstres hantant cette région. Les passages rocheux laissaient place à de nouveaux passages avec des murs. Nariko voyait ici et là des poutres en bois. Le Phénix avait du commencer à creuser ces grottes, et n’avait visiblement jamais eu le temps de les terminer.

*Pourquoi ai-je l’impression que je n’aimerais pas ce que j’apprendrais ici ?*

Il s’était clairement passé des choses, des choses sinistres par ici. Marie continuait à mener la marche, jusqu’à s’enfoncer dans un autre couloir, et ouvrit une porte.

« On y est. C’est mon refuge. »

La porte donnait sur une pièce sombre, mais Marie ne tarda pas à allumer des bougies. C’était une armurerie... En partie, du moins. Tannhauser avait regroupé de nombreuses armes, les accrochant aux murs, et avait aussi dressé un bureau avec des cartes et des grimoires sur la région. Elle était visiblement ici depuis un certain temps, et, contre un mur, il y avait une énorme carte, très précise, de la région, où la femme avait mis de grosses punaises à certains endroits.

« Fermez la porte derrière vous. Ces goules sont de plus en plus agressives, et je dois constamment remettre mes pièges pour les supprimer à nouveau. »

Nariko ne dit rien pendant un certain temps, observant la pièce.

« Qu’est-ce que vous faites là ?
 -  Je pourrais vous retourner la question. C’est moi qui vous ait sauvé, après tout.
 -  Nous étions en train de maîtriser la situation, rétorqua Nariko.
 -  Vraiment ? » répliqua Tannhauser avec un sourire amusé.

La femme s’était assise sur une chaise, posant ses pieds sur le bureau. Nariko ne disait rien, guère rassurée. Marie avait une ombre de sourire sur le visage, et était en train d’aiguiser la lame d’un poignard en découpant un copeau de bois. Le silence finit par se rompre, quand elle expliqua la raison de sa présence ici :

« J’ai été engagée il y a quelques semaines par un connétable de la région pour chasser une strige qui vivait dans le coin, et avait attaqué plusieurs fermiers. »

Nariko vit alors des élixirs et des potions dans les coins, et comprit alors à qui elle avait affaire.

« Vous êtes un sorceleur.
 -  Bien vu, ma belle ! Et vous ? Je n’ai pas l’habitude de sauver des touristes dans une crypte infestée par les morts-vivants... Et, pour répondre à ce que vous aviez dit tantôt, mon cher, et vous pouvez ne croire mon expérience, les nécrophages se foutent du caractère sacré ou non d’un endroit. Ils sont les fossoyeurs de la Nature. On les trouve là où la Mort a posé sa marque, que ce soit sur une pierre bénie par je ne sais quelle divinité issue du trou du cul d’un paysan, ou le long d’une rivière enchantée par une ancienne divinité elfique qui existait il y a des milliers d’années. »

Elle parlait sur un ton calme. Difficile de savoir ce qu’elle savait sur ce qui se passait dehors, mais Nariko était sûre que cette femme n’était pas une amatrice. Sorceleur ? C’était tout à fait possible. Elle en avait l’apparence, en tout cas.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 21 mai 2014, 23:41:36
L'idée de suivre cette femme ne me plaisait guère, mais je devais avouer qu'elle avait raison. Si nous restions ici nous risquions d'avoir de nouveaux des ennuis et rien ne nous garantissait qu'elle serait capable d'une nouveau tour de magie pyrotechnique aussi efficace ! Pour autant je persistais à demeurer méfiant à son encontre, conservant mes mains près de mes lames alors que nous la suivions. Je dus cependant m'avouer surpris du trajet qu'elle emprunta au cœur de ce dédale, le décor changeant progressivement, se faisant petit à petit plus naturel.. Du moins presque au vu des poutres, et des sinistres traces présentes sur ces dernières qui laissaient à penser que quelque chose s'était mal passé ici...

Mais je n'avais pas le temps de m'y attarder en suivant notre sauveuse qui nous mena à ce qui ressemblait à une armurerie des plus conséquentes vu l’équipement qui y était entreposé, trop enplie pour une seule personne...Et je refusais de croire qu'il s'agissait là de sa planque habituelle, même moi je n'en chosifiai pas une en un tel endroit ! Bon dernier je fermai néanmoins la porte derrière nous à sa requête, puis je m'adossais à un mur assistant au bref échange entre Nariko et Tannhauser... Je dus avouer que cette dernière avait une belle répartie, qui moucheta l'espèce d’orgueil et de mauvaise foi dont allait faire preuve Nariko.

Mais j'en profité aussi pour observer les lieux constatant l'arsenal qui y était, ainsi que les cartes et les potions. Une organisation excellente...Et qui à mes yeux détonaient avec ses explications. Néanmoins j'attendis patiemment que Nariko en eut fini avant de prendre la parole. J'eus ainsi une grimace en apprenant qu'il s'agissait d'une sorceleuse, auquel cas on avait affaire à fort partie si elle s'avérait notre ennemie...Mais ma grimace s'accentua à la remarque qu'elle eut sur les nécrophages et j'y répondis d'un ton acerbe.

"Va pour les graveirs... C'est vrai que j'en ai déjà vu dans des églises, mais les zombies ? Ces choses ne sont pas des simples nécrophages mangeur de cadavres ce SONT des cadavres réanimés par magie, et ce lieu est suffisamment saint maglré son ancienneté pour que ça ne soit pas le résultat d'une magie chaotique. Ces corps ont été réanimés sciemment, et cela ajouté à la strige peut être née d'une malédiction ça fait beaucoup pour une affaire que vous désignez comme simple."

Je m'approchais alors de la carte observant les divers punaises à plusieurs endroits, avant de poursuivre.

"Qui plus est...Je trouve ça surprenant qu'il soit fait appel à vos services pour une strige et quelques fermiers isolés alors qu'il y a actuellement une meute de lycanthropes qui ravage des villages entier, vous seriez bien plus utiles ailleurs et c'est par ailleurs ce qui nous a amené ici, car il semble y avoir autre chose de plus grand encore derrière... Sans compter le fait que vous ne semblez pas être ici pour simplement tuer la strige. Pour amener tout cela ici combien de temps cela vous a pris ? Trois jours ? Une semaine ? Je ais pas et j'en ai rien à foutre, mais  pour que vous soyez rester ici aussi longtemps pour chasser la strige c'est qu'il me semble y avoir autre chose derrière...D’autant plus que j'ai déjà vu votre nom de famille rattachée à ce lieu en de vieux grimoires."

Et j’ajoutais avec un sourire énigmatique, afin de renforcer mon coup de bluff et me taire sur le message exact que nous avions trouvé.

"Aussi touriste que nous soyons nous ne sommes pas venus sans nous documenter..."

J’allais probablement m'attirer les foudres de la sorceleuse... Mais j'étais justement curieux de sa réaction...Et alors une folle idée me vint à l'esprit. Il advenait que dans le cas d’une malédiction une strige reprenne sa forme humaine une fois le soleil levé, or c'était ici le cas... Tannhauser ne serait elle pas cette strige ? Je n'en avais aucune preuve mais l'idée me venait petit à petit à l'esprit.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 23 mai 2014, 02:09:27
Nariko avait entendu parler de l’ordre des sorceleurs quand elle était à Nexus. Il s’agissait d’un ordre moribond, désignant des tueurs de monstres. Ils étaient généralement formés dès l’enfance par les sorceleurs, et subissaient des expériences génétiques pour les améliorer, à l’aide des fameux mutagènes des sorceleurs. Ces mutagènes amélioraient sensiblement leur capacité au combat, leur résistance, leur endurance, mais, en contrepartie, ils devenaient stériles. Nariko avait entendu parler du droit de surprise, une coutume propre aux sorceleurs. Quand une personne n’avait pas les moyens de payer un sorceleur, ce dernier se réservait le droit d’adopter un nouveau-né, afin d’en faire un sorceleur. C’était un ordre ancien, donc, et moribond, car les sorceleurs étaient de moins en moins nombreux, de plus en plus concurrencés, et de plus en plus mal vus. On écrivait de sévères pamphlets contre eux, les comparant à des monstres issus d’un autre âge, qui kidnappaient les enfants. Des tueurs impitoyables. Cette Tannhauser pouvait-elle en être une ? Elle en avait en tout cas l’étoffe.

Deisui souligna alors son scepticisme sur cette situation, doutant qu’une sorceleuse ait été envoyée ici pour s’occuper simplement d’une strige, alors que le chaos se déchaînait autour d’eux. Marie les écoutait, et Deisui bluffa alors, indiquant avoir lu son nom dans un grimoire.

« Aussi touriste que nous soyons nous ne sommes pas venus sans nous documenter... »

Un sourire éclaira le visage de la femme.

« J’ai été envoyée ici pour m’occuper d’une strige, maintint-elle. Cet équipement, je l’ai récupéré dans la région... Mais une bonne partie vient aussi de mes réserves personnelles. Quand je suis arrivée ici, les Lycans n’avaient pas cette influence. Ceci étant dit, vous avez raison sur ces zombies. Une magie noire puissante est à l’œuvre ici, et je pense que cette strige y est liée. Les striges sont avant tout issues de malédictions. Figurez-vous que je me suis moi aussi documentée sur cette région, sur son passé, sur son histoire.
 -  Sur le Chapitre du Phénix ? »

Marie tourna sa tête vers Nariko, après avoir regardé Deisui, et un sourire éclaira ses lèvres.

« Évidemment... Ils pensaient qu’un puissant maléfice ancestral était endormi dans cette région, et voulaient l’exorciser. »

Cette version différait légèrement de ce que Nariko avait entendu chez le prêtre.

« On m’a dit qu’ils étaient venus pour reconstruire la région...
 -  Au début, oui... Après la guerre, cette région était gangrénée par l’injustice et les bandits. C’est pour ça que l’un des membres fondateurs de ce chapitre, Jobek, était venu ici. Fort de son expérience de juge, il avait rapidement obtenu de l’aide des deux autres membres fondateurs. Carmilla, la comtesse, l’avait aidé à réinstaurer la loi, et Cronell chassait les criminels. C’est en traquant un bandit dans Sèvebranche que Cronell est tombé sur des Lycans. »

Cette femme en savait plus que le prêtre qu’ils avaient croisé tantôt, et Nariko ne voyait aucune raison de douter de la véracité de son témoignage.

« Et concernant la mention de votre nom ? »

Marie haussa les épaules.

« Une coïncidence ? Ça n’a pas d’importance. »

Nariko était persuadée que si.

« Écoutez, c’est très simple. Je peux me débrouiller toute seule, mais une aide supplémentaire ne me ferait pas de mal. Si vous n’avez pas confiance en moi, la porte est grand ouverte. Je n’en dirais pas plus sur ce que je sais et sur ce que j’ai l’intention de faire si vous voyez en moi une menace potentielle.
 -  Vous avez besoin de nous ? »

Marie la regarda à nouveau, laissant planer quelques secondes un léger silence, avant de confirmer.

« Je vous ai vu vous battre, vous vous débrouillez bien. Je prévois une expédition plus en avant dans la région, et votre aide me serait précieuse... Mais vous pouvez aussi continuer à explorer la crypte pendant des jours. Que décide le sexe fort ? » demanda-t-elle, en regardant Deisui.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 24 mai 2014, 21:49:18
Lorsque notrei nterlocutrice m'interrogea, ma seule réponse fut de hausser les épaules avec une légèrem oue. Du moins dans un premeir temps. J'avais attentivement écouté chacun de ses propos, et à vrai dire je ne savais pas trop quoi en penser. Mettre autant de temps àtraqueru en créature, fut elle une strige, me paraissait hautement improbable. Moi même j'avias chassé ce genre de bête, et une fois sa localision trouvée les choses allaient rapdiement, bien qu'il était vrai que je n'ai jamais été seul. Mais plus important était ce qu'elle évoquait concernant l'ordre dont nous suivions les traces.

Elle apporta ainsi des éclaircissements sur les propos tenus par le prêtre et ce que lel ivre à propos du chapitre m'avait enseigné à leur sujet. De fiat nous eumes confirmations que leur dispairition avait très probablement un lien avec e mal, qui existait déjà par le passé. Certes ce n'était pas grande chose de plus qu'un apport à nos spéculation, à condition en plus qu'on puisse lui faire confiance, mais c'était déjà mieux que rien... Et quoi qu'il en soit la présence de cette strige continuait à m'intriguer. Certes je ne pouvais pas dire que je ne voyais pas la sorceleuse comme une menace, mais bien que je n'étais pas paranoïaque le fait d’être prêt à faire face à toute trahison sans pour autant faire de la paranoïa était une des choses qui m’avaient permis de rester dix ans en vie. Méfiance qui était par ailleurs accrue par la manière évasive dont elle repoussa ma remarque quant à son nom ..

Néanmoins ces précautions ne m’avaient jamais amené à m'éloigner d'une possible piste et comme le mensonge n’était pas une chose qui me faisait peur je pouvais très bien dissimuler mes soupçons à l'égard de la sorceleuse. Ainsi après un léger soupir je pris la parole d'une voix plutôt lasse.

"Le sexe fort rappelle qu'il est en infériorité numérique, mais qu'en plus c'est pas lui qui était chargé à la base de cette mission... Mais sinon pour vous répondre tout de même Tannhauser. On a failli se faire bouffer vif pour savoir ce qui se cachait derrière la strige et après que vous nous ayez invité à partir vous nous proposez de vous rejoindre... Je me vois mal refusé, à condition que nous agissions rapidement. Nous pouvons nous permettre de perdre un peu de temps si la strige ne dissimule rien mais pas plusieurs journées."

Je fermais les yeux un peu songeur...puis portant la main à ma ceinture je prenait une outre emplie de bière, en buvant une grande lampée, avant de me rapprocher de la sorceleuse avec un léger sourire, me tournant vers me bureau, tapotant ce qui semblait être une carte du centre.

"Quel est votre plan d'action ? Vous devez bien en avoir un depuis le temps et de toute façon vous connaissez mieux les lieux que nous, alors je vous écoute... Pourtant je préviens tout de suite que je refuserai toute mission suicide !"

J'eus un léger rire, pour certain, ce qu'on faisait était déjà un suicide, mais au moins n'y avait il que moi qui avait choisi de m'y embringuer.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 26 mai 2014, 02:30:57
Depuis son séjour à Nexus, Nariko avait tendance à se méfier des étrangers. Entre ceux qui voulaient tout simplement la violer, et ceux qui voulaient ravir Heavenly Sword, elle avait bien compris que les étrangers n’étaient pas forcément amicaux, et ce même s’ils étaient hostiles à Ashnard. La vigilance venait avec le temps, et la guerrière se devait de l’être si elle voulait espérer survivre. C’était un monde dangereux, où on ne pouvait se fier à personne. Partant de là, cette Tannhauser, par principe, ne lui inspirait pas confiance, mais elle aurait pu dire la même chose de Deisui. Le fait est que cette forêt était dangereuse, que la menace était sérieuse, et que, si Nariko savait qu’elle pouvait tenir bon avec Heavenly Sword, elle estimait qu’il était aussi dans son intérêt de se rapprocher d’individus dont elle ignorait les motivations. Cette sorceleuse leur cachait quelque chose sur sa réelle présence ici, mais il aurait fallu que ce soit une machination très élaborée pour que son objectif soit Heavenly Sword. Il s’agissait sûrement de quelque chose lié à ce nom ensanglanté que le trio avait trouvé en hauteur. Cette Tannhauser n’était pas fiable, mais, si elle était proche de Nariko, elle aurait moins d’occasions de leur tendre un coup fourré.

Deisui en arriva plus ou moins au même résultat, ayant une vision pragmatique de la chose. Marie était là depuis un certain temps, et avait donc certainement un plan. Une ombre de sourire moqueur éclairait le visage de la belle sorceleuse, qui hocha lentement la tête quand le mercenaire lui demanda si elle avait un plan d’action :

« Quel est votre plan d'action ? Vous devez bien en avoir un depuis le temps et de toute façon vous connaissez mieux les lieux que nous, alors je vous écoute... Pourtant je préviens tout de suite que je refuserai toute mission suicide !
 -  Plus suicidaire que de poursuivre une strige dans son antre ? répliqua-t-elle. J’ai un plan, oui, mais tout ce qui implique cette région n’est pas sûre. Il n’y a pas que des Lycans ici, comme vous avez pu le remarquer. »

Elle se redressa, et alla mettre une carte de la région sur la table, tout en donnant des informations supplémentaires. D’après les quelques rares archives qu’elle avait pu trouver dans la région, le Chapitre du Phénix avait construit un château à hauteur de la montagne. Il fallait pour cela traverser Sèvebranche pour rejoindre la montagne. Tannhauser avait tracé un itinéraire, mais il serait nécessaire de passer par la forêt. Elle leur expliqua qu’elle avait un moyen de rejoindre la montagne en passant par l’intérieur, à partir d’une rivière qui serpentait à travers Sèvebranche, et dont le nid était dans la montagne. Son objectif était d’atteindre la rivière, puis de la remonter jusqu’à s’enfoncer dans la montagne, afin de passer par la mine que les paladins avaient jadis construit.

« Une mine ?
 -  Ils ont aménagé les grottes pour bâtir les fondations du château, et pour poursuivre leurs recherches. Je compte rejoindre cette rivière, et, de là, atteindre le fort. »

Nariko hocha lentement la tête. Il y aurait sûrement tout un tas de saloperies dans cette mine et dans ces grottes, mais la porteuse d’Heavenly Sword s’y attendait un peu. Elle allait demander leur destination, mais Tannhauser y vint d’elle-même. Selon elle, la source maléfique dans cette région émanait d’un ancien sanctuaire se trouvant dans la montagne. Le Chapitre du Phénix aurait ainsi eu pour but de l’atteindre, mais ils auraient échoué.

« À cause des Seigneurs des Ténèbres ? demanda Nariko.
 -  Je vois que vous avez effectivement fait vos devoirs, répliqua Marie avec un léger sourire. C’est un ton très solennel, vous ne trouvez pas ? Il n’y a que l’Ordre pour appeler ça ainsi... Voilà comment les choses se passaient. Les recrues du Chapitre s’entraînaient dans le monastère où nous nous trouvons, et, ensuite, ils rejoignaient le fort, afin d’organiser des expéditions dans les profondeurs du massif montagneux, afin de trouver le sanctuaire. Ils ont manifestement échoué.
 -  Et vous n’en savez pas plus ?
 -  Ma foi, j’en sais toujours plus que vous, rétorqua Marie. En suivant les grottes filant sous le monastère, nous pourrons sortir dans les profondeurs de Sèvebranche, et, de là, rejoindre la rivière. Il est probable que les Lycans nous attaqueront en chemin. »

Le plan semblait correct. C’était dangereux, oui, mais Nariko n’était pas dupe. Tout serait dangereux ici, et, si elle avait envie de rester bien sagement au chaud, chez elle, elle n’aurait pas pris sur elle de quitter son clan pour partir à l’exploration de Terra afin de trouver des alliés potentiels dans sa lutte contre les séides de l’Empire d’Ashnard.

« On part quand vous voulez » trancha Tannhauser.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 26 mai 2014, 13:40:19
Je ne voyais pas quel était le problème de poursuivre une créature dans son antre. Certes si je pouvais ne pas affronter un adversaire sur son terrai je le ferai, mais cela m'était déjà arrivé et j’étais encore en vie alors... Sa remarque ne me fit au final ni chaud ni froid. Quant aux autres habitants de ces lieux, c'était vrai, et je n'étais pas sots pour l'ignorer. Néanmoins seuls les lycanthropes pour l’instant avaient fait preuve d'une activité sortant de l'ordinaire, au vu de la manière dont était défini l'ordinaire en ces lieux.

Je m’attardais davantage sur la carte qu'elle nous montre et les explications qui y étaient jointes. Pour être honnête ça ne me plaisait guère. Travers les bois, le territoire de ceux que nous cherchions à éliminer pour atteindre notre objectif me dérangeait quelque peu. Je ne craignais pas les dangers que pourraient nous receler la grotte, mais si les loups-garous faisaient preuve de la même intelligence que celle qu'on leur accordait il fallait s'attendre à faire face à forte partie.

Mais il s'avéra rapidement que même la grotte allait être un peu particulière, car cette voie n'était pas tout à fait naturelle, les membres de l'ordre avait cherché à atteindre le seigneur des ténèbres...Pour être honnête j'en étais presque sceptique ! Nous rencontrions cette personne et elle savait exactement tout ce que nous avions besoin de savoir, quelque chose me déplaisait là dedans, mais je persistais à me taire, tout collait trop bien dans ses infirmations pour qu'il n'y ait pas au moins une parcelle de vérité. Ça expliquait aussi l’intérêt exact de ce lieu, et le fait que nous y ayons trouvé tant d'information, voir même qu'elle était la cible prioritaire du seigneur des ténèbres si c'était de là que venaient tout ceux qui cherchait à l'assaillir.

Je me demandais d'ailleurs si des tensions directes allaient apparaître entre Nariko et la sorceleuse, vu comment cette dernière rembarrait littéralement la première. Enfin au moins il y avait une bonne nouvelle, nous n'allions pas avoir à marcher tout du long dans Sèvebranche, les tunnels de ce lieu allait nous aider...Et je préférais cent fois faire face à des zombies décérébrés qu'à des lycans sauvage et d'une intelligence animale redoutable. Un léger sourire me vint alors aux lèvres... Mais néanmoins la satisfaction n'avait pas effacé les questions qui me venaient alors.

"Notre route et l’exploration de ce lieu ont été longues, donc à moins que Nariko et Kai se sentent pleinement d'attaque je propose que nous passions une nuit ici et partions à l'aube...Enfin ce que nous pourrons le mieux estimer comme étant l'ombre ici."

Et comme pour appuyez mes propos je saisis une gourde de vin et la porta à mes lèvres, buvant une ample lampée avant de poursuivre.

"Et votre offre est très généreuse, mais se faisant, si vous nous accompagnez cela ne va t-il pas vous éloigner de la strige que vous chassez ? Notez que personnellement je n'en ai rien à faire, mais ça me surprend. Et d'ailleurs... Juste par curiosité comment vous savez tout cela ? Même le principal ouvrage traitant de l'ordre n'évoque pas la moitié de ce que vous dites, certains auraient ils laissés des messages en ces lieux oubliés ?"

Je pensais fortement à cela, au vu du message que nous mêmes avions trouvé, à moins bien sûr que Tannhauser sache tant de choses car elle avait un lien avec ces dernières. Enfin je tendis ma gourde en direction des femmes sachant si elles en voulaient.

"Et vous paraissez quelque peu circonspecte par rapport aux noms que l'ordre du phénix a donné à cette possible menace, à ce "ça". Vous lui donneriez un autre nom pour votre part ?"

Je riais alors brièvement.

"Sinon on ne peut pas juger de la justesse de leurs choix."

Plutôt que de lui demander abruptement si elle en savait davantage j'empruntais des chemins détournés afin de l'amener à m'en dire plus, même si rie ne garantissait qu'elle en sache plus de toute façon.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 28 mai 2014, 02:13:57
Marie tiqua quand Deisui proposa de se reposer, de passer la nuit ici... Certes, ils avaient passé du temps à explorer le centre de recrutement, mais le soleil était à peine à son zénith. Néanmoins, la sorceleuse n’eut pas le temps de lui répondre, car Deisui, qui ressemblait alors encore plus à un touriste pour elle, poursuivit, en lui demandant d’où elle tenait toutes ses informations. Nariko, de son côté, observait silencieusement l’échantillon d’armes. Elles étaient de bonne facture, et plutôt bien entretenues. La sorceleuse avait des haches, des dagues, et une arbalète à répétition, avec des carreaux d’arbalètes. Un véritable petit arsenal, sans compter ses élixirs et ses fioles.

« Et vous paraissez quelque peu circonspecte par rapport aux noms que l'ordre du phénix a donné à cette possible menace, à ce "ça". Vous lui donneriez un autre nom pour votre part ? demanda Deisui, avant de rire. Sinon on ne peut pas juger de la justesse de leurs choix. »

Tannhauser se redressa lentement, en croisant les bras, fronçant les sourcils.

« Primo, je ne suis pas venue ici pour faire la sieste. Si la randonnée vous épuise, retournez à Mottebruine. Cet endroit n’est pas sûr, et je n’ai pas l’intention de m’y attarder plus que nécessaire. Chaque jour qui passe voit les Lycans se renforcer, et continuer à patrouiller dans Sèvebranche. »

Marie n’avait pas envie d’attendre inutilement, et, comme elle l’avait dit au trio, elle pouvait faire sans eux. Par nature, les sorceleurs étaient indépendants et solitaires, et ceci se confirmait en ce moment. Marie pouvait très bien y aller toute seule, et, visiblement, sa patience était ébranlée par le soupçon qu’elle semblait deviner chez cet homme.

« Deusio, précisa-t-elle, je ne viens pas dans un endroit aussi dangereux pour traquer une strige sans aucune information exploitable ! Je suis une professionnelle, moi, et, plus je vous vois, plus j’ai l’impression de voir des putains d’amateurs qui partent à la chasse aux monstres sans avoir un seul grain de jugeote ! Je me suis renseignée sur cet endroit, renseignée sur le Phénix ! J’ignore ce que sont ces saloperies de Seigneurs des Ténèbres, je trouve juste le ton pompeux, okay ?! »

Une vraie boule de nerfs. Nariko l’aimait bien. Elle était impulsive, c’était une bonne qualité pour une guerrière. Il fallait laisser sa passion s’exprimer au combat. C’était ainsi qu’on gagnait des batailles, pas autrement. Néanmoins, elle redoutait la suite, et c’est précisément ce qui se passa.

« Tertio, je ne vais pas m’aventurer dans cette région avec des péquenauds dont je sens leur manque évident de confiance dans un endroit aussi dangereux. Vous voulez votre sieste ? Et bien, dormez par terre si ça vous fait plaisir, mais ne comptez pas sur moi pour sauver votre cul quand ces saloperies de zombies viendront ! Je vais rejoindre ce fort toute seule, je me débrouillerais bien mieux que sans vous ! »

Elle récupéra ses deux lames, et mit des dagues le long de sa ceinture, ainsi qu’une autre sous sa botte, puis attrapa son arbalète, l’enfilant également, et attrapa différentes fioles. Elle ne pouvait pas prendre tout son arsenal, et Nariko sentait bien qu’il était inutile de lui parler. Elle récupéra ses affaires, sa carte, et partit, laissant son repaire derrière elle, et certaines de ses armes. Nariko ne fit rien pour l’en empêcher. En un sens, elle la comprenait, et elle regarda légèrement Deisui.

« Et bien, c’est une manière comme une autre de se faire de nouveaux amis. N’en soyez pas vexé, les sorceleurs n’ont jamais été connus pour être très sociables. »

Elle souriait légèrement, et s’avança un peu.

« En un sens, elle a raison : on ne peut pas se permettre de perdre trop de temps. Je suis sûre que nous la reverrons, tôt ou tard. »

Kaï restait proche de Nariko, mais on pouvait voir, à son visage, qu’elle n’aimait pas cet endroit.

« Kaï préférait retourner dans la forêt, Nariko... L’odeur y est meilleure. »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 28 mai 2014, 09:49:17
Attendez...

Elle se foutait de moi c'était ça ? Elle m'avait demandé à mon avis, alors si elle ne voulait pas l'entendre et s'énerver quant  à ce dernier il allait falloir qu'elle apprenne que tout le monde ne réagissait aps de la même manière qu'elle. D'autant plus quand elle était mal placée pour cela. Elle était gonflé que de me dire qu'elle ne souhaitait pas s'y attarder davantage; Vu  tout les effets qu'elle avait là il était évident qu'elle y était resté un certain temps déjà, et vu là où elle en était ce n'était pas une nuit de plus qui allait lui causer du tort. Qui plus est elle osait parler de la menace des lycanthropes alors que lors de notre premier échange elle nous avait clairement fait comprendre que cela ne la regardait pas.

Et elle commençait, là, vraiment à m'énerve,r m'arrachant un rictus, puis un soupir moqueur quand elle se qualifia de professionnelle. Certes nous n'avions pas pris autant de temps qu'elle, mais peut être parce que ce dernier pressait un peu et que surtout nous n'avions aucune autre piste pour mener nos recherches...Ainsi que d'autres détails qui ne me paraissaient que saugrenus de la part d'une professionnelle .

En somme qu'elle se débrouille toute seule donc, au final cela me semblait préférable que de devoir voyager aux côtés d'une personne aussi vaniteuse et orgueilleuse que cette sorceleuse, qui n'acceptait nulle autre méthode que la sienne... Mais au moins avait elle chassé l'envie de repos que j'avais pu éprouver. Je savais pertinemment qu'elle ne m’écouterais pas, au lieu de cela je regardais d’ores et déjà tout ce qu'elle laissait sur place, un beau gâchis...mais qui ne serait pas partis pour tout le monde. Ce ne fut qu'une fois certaines qu'elle se soit éloigné que je laissais libre cours à mon ressenti, grimaçant face aux propos de Nariko.

"Oh ce n'est pas son manque flagrant de sociabilité qui me vexe, mais ses prétentions. "Je suis une professionnelle" ... Eh bien une professionnelle saurait qu'il est préférable de perdre un peu de temps pour être en pleine possession de ses moyens plutôt qu de s'aventurer affaibli. Certes je sais que les sorceleurs ne s'épuisent pas aussi rapidement que nous, mais si elle a proposé de nous aider elle devait être prête à cela Une professionnelle ne change pas d’objectif comme une girouette comme elle vient de le faire ! Au début elle était complètement désintéressée des lycans et maintenant elle laisse tranquille la strige qui vit ici pour élucider cette affaire, pas très professionnel ça ! sans même parler de ça."


Je balançais mon bras pour désigne la pièce, tout ce qui y restait, puis saisit un des élixirs restant.

"Moi même j'ai plusieurs caches à travers les pays, mais je n'y conserve jamais des choses d'une telle valeur et en tell quantités, et surtout elles ne sont jamais dans un lieu  aussi dangereux. A ton avis combien de temps ça a pris pour préparer cet élixir ? je sais pas, mais connaissant les sorceleurs ça ne s'est pas fait d'un claquement de doigts... Et puis cette histoire de seigneur des ténèbres...Sans vouloir être arrogant, j'ai compris à travers mes voyages que quand un nom est donné à quelque chose c'est rarement gratuitement...Et un ordre comme celui du phénix a dû en voir des choses venues des ténèbres alors pour qu'elle en qualifie une comme les seigneurs...Cela nous donne une idée de la menace qu'elle représente."

Mon regard revint ensuite vers Kai qui prit à son tour la parole, je grimaçais encore... Puis avec un soupir je me fis une raison, reprit une lampée de vin et répondit avec un sourire plus posé.

"Mas très bien alors... Elle avait raison en cela c'est vrai, ne pardons pas de temps alors et rejoignons la surface. C'est vrai qu'il faut profiter tant que possible du soleil levé. On va donc suivre le plan, à savoir remonter à la forêt grâce aux grottes sous le monastère, en espérant ne pas retrouver cette folle. J'aurai juste une requête."

Je pris au passage une des cartes accrochées au mur, ainsi que quelques pièges laissés par la sorceleuse, autant que ça serve, avant d'ajouter dans un rire, en me dirigeant vers la sortie.

"Si c'est pour obtenir de tels résultats ne me demandez plus mon avis !"

Et j'ouvris alors la marche, une lame en main ,et veillant bien à ne pas marcher dans un des pièges mis en place par l'habitante de ces lieux.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 29 mai 2014, 01:57:22
L’altercation entre Deisui et Marie amena Nariko à se dire une seule chose : elle aurait du y aller seule... Avec Kaï, bien sûr. Nariko était par nature hostile aux étrangers, soit parce qu’ils chercheraient à la piéger, soit parce qu’elle estimait ne pas avoir besoin d’eux. Marie n’avait pas apprécie les questions insistantes de Deisui, ou l’impression qui se dégageait de lui qu’il ne croyait pas en ses intentions, et cherchait à la piéger. Le plus probable était sans doute qu’elle avait cherché un prétexte pour partir seule. Elle avait laissé une bonne partie de son équipement, mais c’était logique : elle n’avait que deux bras. Elle avait pris avec elle ses fioles, laissant des armes, et quelques manuels d’alchimie. Rien de bien intéressant. Elle reviendrait surtout pour tout prendre avant de partir, ou alors, elle les laisserait ici. L’avantage de cette planque était surtout qu’elle était bien dissimulée, discrète, et à l’abri des regards indiscrets. Impossible de tomber sur elle par hasard, et c’était probablement pour ça que Marie l’avait choisi là. Nariko, Deisui et Kaï auraient pu la voler, mais Nariko avait déjà Heavenly Sword. Marie avait du noter que le trio était déjà équipé, mais Deisui prit quand même une carte, ainsi que des pièges. Au moins, la sorceleuse leur avait laissé de l’aide.

Sans prendre les armes, Nariko trouva aussi, dans les coins, des élixirs, et prit de l’Hirondelle, un élixir qui permettait de se soigner en cas de blessure. De tels flacons seraient toujours utiles. Deisui, énervé, passa ensuite le premier, tandis que Nariko était restée silencieuse. Kaï n’avait également rien dit, mais, la concernant, il était difficile de déterminer si elle avait compris cette dispute, ou même si elle y attachait une quelconque importance. Kaï était ainsi, taciturne, et détachée de ce genre de problèmes futiles.

« Allons-y. »

La crypta laissa place à des grottes. Nariko n’aimait vraiment pas ce genre d’endroits clos, et, rapidement, ce fut Kaï qui se chargea de les guider, en se servant de sa narine. Ses sens olfactifs étaient assez développés, et elle s’en servit pour suivre l’odeur de la forêt, l’écorce des bois, filant à travers des couloirs sinistres. Il fallait éviter les stalactites qui formaient comme de longues griffes en jaillissant du plafond. Le trio, fort heureusement, ne rencontra aucun obstacle d’importance, et finit par déboucher sur une clairière. La caverne se termina en une grotte, et, quand la lumière du jour jaillit, Nariko fronça les sourcils, légèrement éblouie.

« Ne t’aventure pas trop loin, Kaï ! »

Il tombait quelques flocons de neige, les nuages ne tardant pas à recouvrir le soleil. Nariko s’avança, et vit une forêt morte. Sèvebranche était silencieuse, les troncs morts balayés par les mugissements du vent. On pouvait voir, au loin, des montagnes escarpées et solitaires, mais sans aucune trace visible d’un quelconque fort. Il ne restait plus qu’à trouver la rivière dont Tannhauser parlait. Malheureusement, la forêt était plutôt grande, et, bien que Deisui ait une carte, il fallait encore trouver un moyen de se repérer. Tandis que Kaï inspectait les arbres, Nariko se retourna, et, après avoir brièvement réfléchi, elle escalada la paroi de la grotte, s’agrippant à des lierres et à des interstices, et rejoignit ainsi, en quelques secondes, le toit de cette dernière. Nariko respira l’air frais, agréable, et regarda autour d’elle.

« Il y a quelque chose là-bas ! clama-t-elle. À environ un kilomètre, le long d’une colline... »

Elle voyait des espèces de monticules rocheux. Elle descendit ensuite, et demanda à Deisui sa carte, puis l’inspecta. Après quelques observations, elle finit par voir ce à quoi ces ruines pouvaient correspondre. Les ruines d’un ancien temple elfique.

« On ferait mieux d’aller voir là-bas, afin d’avoir un point de repaire pour rejoindre la rivière. »

Même si Sèvebranche avait perdu ses feuilles, la forêt était grande et profonde, et il était donc aisé de s’y perdre. Et Nariko ne tenait pas à s’attarder inutilement dans cette forêt, puisqu’il était désormais certain qu’ils n’étaient pas seuls à l’intérieur.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 29 mai 2014, 21:15:36
En ouvrant en premier lieu la marche je n’eus aucun mal à nous mener jusqu'aux grottes, et je devais avouer préférer de loin cette atmosphère à celle de la crypte. Même si ces lieux étaient probablement tout autant dangereux j'avais l'impression qu'ils étaient plus...Chaleureux. Mais une fois que nous y fumes, ce fut Kai qui prit les devants, les raisons en étant évidente je ne protestais guère, d'autant plus que j'avais amplement eu le temps de m'apaiser depuis... Se faisant ma vigilance s'accrut, veillant bien à progresser entre les pics de roche et m'assurant que rien ne nous menaçait, mes lames en main.

Mais rien n'advint, ces grottes semblaient désertées, et si elles avaient des habitants ces derniers avaient l'amabilité de ne pas nous déranger. Ainsi nous rejoignîmes la surface en suivant les pas de la sauvageonne, nous émanant jusqu'à une clairière. La lumière du jour m’éblouit brièvement, m'arrachant un faible grognement de douleur alors que je me protégeais les yeux de la lumière. Néanmoins cela ne dura pas, le soleil étant caché et de la neige tombant. Mais je savais cela traître, l'étendue blanche réfléchissant la lumière, je veillais bien à éviter de la fixer pour m'épargner quelques peines.

Par contre il était vrai que nous avions aucun moyen de nous repérer, et de fait l’initiative de Nariko, alors que j'étudiais la carte était salutaire, comprenant pour ma part sur le champs ce qu’elle escomptait faire. Le temps qu'elle descende je fus à vrai dire surpris du calme régnant en ces bois...Et quoi qu'il en soit Tannhauser ne semblait pas avoir emprunté exactement le même chemin que nous, sans quoi aussi habile qu'elle oit elle aurait laissé des traces, surtout avec cette neige qui tombait. Je me demandais par ailleurs si Kai sentait encore l'odeur de la sorceleuse.

Mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir que Nariko nous indiquait une direction possible à prendre. Quelque chose à un kilomètre, à l'est. Quand Nariko redescendit nous trouvâmes ce à quoi cela pouvait correspondre, un temple elfique, ce qui m'arracha une grimace, qui s'accrut lorsqu’elle énonça son idée, que je craignais justement.

"Avec la carte on sait à peu près où on est à peu près par rapport au temple on a pas besoin d'y aller...Surtout au des saloperies qui risquent de nous y attendre. Déjà que les elfes sont généralement assez mystérieux, je ne veux pas savoir ce qui a pu faire prendre demeure dans leur temple, ou mêmes les en chasser."

Mais pourtant mes protestations n’étaient pas très vivace... Et l'explication s'y trouvait dans ce qui suivit mon soupir.

"Ceci dit, ce temple doit être ancien, au moins autant que l'ordre, peut être que ces seigneurs des origines trouvent leur origine en ce temple, d'autant plus s’il est aussi proche que ça du fort des mines guerriers...Mais honnêtement je ne sais pas pour le coup si nous ferons le poids à trois si les protection de ce lieu sont les mêmes que celles d'autres temples de ce genre où je suis allé..."

Cela me rappelait de mauvais souvenirs, où de nombreux compagnons d'armes avaient perdus la vie, et nombre de ces expéditions ne s'étaient pas conclus par de grands succès, si ce n'était celui pour ma part d'être resté envie.. Mais l'enjeu était grand et ainsi par défaut je soupirai à nouveau et me tournais en direction du temple, reprenant la marche.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 31 mai 2014, 01:48:06
Deisui n’était pas très enclin à aller vers les ruines elfiques, et Nariko commençait à comprendre un peu mieux Tannhauser. Parfois, la solitude avait pour elle qu’on ne tombait pas sur des compagnons passant leur temps à envisager les pires scénarios possibles. À vouloir refuser dans tout endroit dangereux, Nariko en venait à se demander pourquoi ce guerrier avait voulu venir jusqu’ici. S’était-il donc attendu à une promenade de santé ? Tout était dangereux dans cette forêt, et avoir un point de repaire autre qu’une grotte infestée de goules était toujours une bonne piste. De surcroît, même si le temple elfique était indiqué sur la carte, Nariko ignorait depuis quel point cardinal il était regardé. Ce faisant, l’estimation de leur position lui semblait trop large.

*J’aurais du faire route toute seule, regrettait-elle silencieusement en avançant. Je n’aurais pas eu à me traîner ce lâche.*

Elle l’avait vu se battre, elle savait qu’il était doué, mais, visiblement, affronter la strige avait du refroidir les ardeurs de Deisui. Nariko prit les devants, et Kaï ne tarda pas à la rejoindre. Elle reniflait les arbres, manifestement heureuse de retrouver enfin le dehors, de pouvoir à nouveau savourer cet air pur et frais, celui de la Nature. Kaïo était une enfant-sauvage, une enfant à qui le clan de Nariko avait essayé d’inculquer les bienfaits de la civilisation... La tâche n’avait pas été aisée. Kaï avait du mal à s’exprimer, ne savait ni lire ni parler, et elle excellait dans le maniement de l’arbalète, sans doute parce qu’elle préférait affronter ses problèmes à distance. En somme, se retrouver dans la forêt lui plaisait, là où Nariko, elle, aurait plutôt préféré une grande plaine dégagée. Au moins, il était plus difficile de vous piéger ainsi.

L’éternel duo se mit en marche, Deisui les suivant. Nariko avait défié la Mort, elle avait affronté le Roi Bohan et ses armées, elle avait combattu son fils dégénéré dans une arène de gladiateurs, elle avait déjoué les plans de la Mort en ramenant Kaï à la vie, avait terrassé Acerodon dans une volière géante... Est-ce qu’elle allait vraiment se sentir effrayée par quelques aberrations de la nature ? C’était ridicule. Où était-elle passée, cette légendaire et téméraire guerrière qui avait affronté à elle seule des centaines et des centaines de soldats, Heavenly Sword les fauchant par dizaines. Nariko aussi était morte ce jour-là, et elle avait été ramenée à la vie... Elle en ignorait encore les raisons, elle ignorait encore qui avait fait ça, mais elle sentait bien que, depuis sa mort, elle avait perdu de son assurance et de sa combativité. Ce combat dans les cryptes où elle avait été submergée en était l’illustration. Elle portait Heavenly Sword, pas un jouet en plastique ! Il fallait qu’elle retrouve de sa superbe, de sa hargne.

La neige les entourait, un décor familier, bienvenu, lui donnant le mal du pays. Kaï renifla alors une odeur plus sauvage, et se tourna alors vers Nariko... Quiposa un doigt sur ses lèvres.

« Je sais, Kaï, je sais… »

Comme Tannhauser l’avait prédit, ils étaient là. Les Lycans. Il se dissimulait dans l’ombre, et, si Kaï venait de les sentir, Nariko, elle, avait déjà perçu leur présence. Ils n’étaient pas discrets, craquant parfois quelques branches sur leur passage. Si elle n’avait rien dit, c’est parce qu’elle attendait qu’ils se rapprochaient. Tournant sa tête, elle regarda Deisui, un air entendu sur le visage, en portant sa main vers la poigne d’Heavenly Sword, prête à la dégainer. Ils rejoignirent ensuite une espèce de petit lac aux pieds d’une cascade, le roulement de l’eau formant une couverture sonore efficace pour les Lycans. À côté du lac, il y avait une ancienne porte elfique, envahi par le lierre. Des zébrures ornaient la pierre, et il y avait, sur la devanture, une description en elfique, une langue que, malheureusement, Nariko ne parlait pas.

Ils allaient forcément attaquer ici. L’un d’entre eux agrippait délicatement sur le tronc d’un arbre, s’appuyant sur une branche solide, en visant le cou de la belle guerrière. Nariko faisait mine de se rapprocher de l’eau, comme pour se désaltérer. Le Lycan hésitait, remua un peu sur place, et bondit subitement... Comme par enchantement, la lame de Nariko jaillit alors de son fourreau, et cueillit le Lycan à la nuque. Son sang explosa, et il s’écroula devant la guerrière. Les autres Lycans hurlèrent alors, poussant de féroces aboiements, puis se ruèrent alors vers les trois guerriers.

Le fun continuait.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 02 juin 2014, 00:47:39
Sans me dire un mot je compris à leur attitude que quelque chose n'allait pas, et les bruit que j'entendis me le confirmèrent nous n'étions pas seuls ,et les êtres aussi nombreux pour faire tant de bruits n'étaient pas nombreux dans la région. Des lycans, non loin...Et au vu de leur ouïe et de leur odorat ce serait un miracle si nous parvenions à progresser plus avant sans attirer leur attention. Or je préférai de loin faire face à un adversaire, voir le prendre par surprise, que de le voir surgir derrière moi en ayant escompté l'éviter. Ainsi lorsque Nariko se tourna vers moi j’avais mes mains sur mes lames, mon épaule avait enfin commencé à vraiment récupérer, et je devrai pouvoir me battre au mieux de mes moyens maintenant !

Mais il s'avéra que j'avais un temps de retard ! En effet je ne compris qu'après coup qu'en vérité les lycanthropes étaient derrière nous... mais malgré cela je fis confiance à Nariko et ne me retourna pas. J'entrevoyais son plan, retourner l'effet de surprise de notre adversaire contre lui. Une stratégie efficace mais risqué. j’étais néanmoins prêt à la mettre en œuvre car je croyais en ses chances de réussite. Peu après avoir compris cela nous arrivâmes en vue d'une étendue d'eau, bordé par le temple que nous avions vu sur le plan. Ce dernier avait une architecture typiquement elfique, et la végétation le couvrant trahissait le fait que personne en s'y était rendu depuis plusieurs décennies.Quant à savoir si c'était le cas il y a deux siècles...Impossible. J'aperçus brièvement l'écriture en elfique, j'aurai bien été en peine de le traduire, mais après dix ans en ce monde j’avais fini par noté quelque s formules courantes dans un carnet, mais peu probable que je les retrouve ici...

Mais ce n’était de toute façon pas le moment, les lycanthropes nous suivait et Nariko s'arrêta, nous allions leur faire face. Ainsi je l'imitais quand elle fit mine de se désaltérée... Et me retourna tout aussi vivement qu'elle, alors qu'elle décapitait la première bête que ses congénères hurlèrent à la vengeance vanta de s'élancer sur nous. Cette fois je n’avais pas eu le temps de recourir à mes artifices d'argents, mes seules lames d'acier devraient donc suffire à la tâche, même si cette fois je pouvais compter sur un soutien bien plus concret !

Ainsi commença un ballet de griffe et de lame, de fourrure et de sang ! Appliquant ma façon de combattre instable, chaloupée, j'esquivai les coups des lycanthropes, prenant au dépourvu leur instinct animal afin de profiter de la faille qui s’ouvrait alors pour frapper aux points vitaux que mêmes leur

Le terrain n'était pas totalement en notre faveur. Acculé contre un lac, face à des arbres où ils pouvaient prendre appui, un de nos flancs était néanmoins relativement sécurisé par le temple et ils ne pouvaient pas nous encercler. Je veillais pour ma part sur le flanc droit de Kai afin de m'assurer qu'elle puisse user de son arbalète sans être inquiété .Cela m'obligeait à tenir une certaine position, d’autant plus qu’il valait mieux que j'évite de tomber à l'eau !

Cette privation de mobilité me gênait quelques peu, mais cependant notre position empêcha également les lycans de profiter pleinement de leur avantage numérique et en vérité ils se gênèrent mutuellement s’offrant à nos lames et parfois même s'entre-blessant. Des plaies sans gravité mais qui les empêchaient de porter des coups aussi meurtriers qu'ils l’auraient pu et ainsi notre position passa rapidement de précair eà stable. un sourire se dessina sur mes lèvres alors que le sang des Loups garous commençait à couvrir mes lames, mes poignets et mon visage, mon regard se faisant un peu plus dément au fur et à mesure que l'excitation du combat croissait, finissant par lâcher dans un grand éclat de rire.

"La fête se passe bien de vôtre côté ?!"

La situation était complètement différente d'avec la strige, cette fois c'était nous qui avions pris l'initiative et surtout nous affrontions des bêtes bien moins redoutables individuellement !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 04 juin 2014, 01:22:14
« La fête se passe bien de vôtre côté ?! »

Il n’était même pas besoin d’y répondre, et la seule réponse qui émana des lèvres de Nariko fut ses hurlements quand sa lame saignait les Lycans. Heavenly Sword se gorgeait de leur sang, et, plus Nariko se battait, et plus elle rentrait en emphase avec la lame. Cette épée n’était pas une épée comme les autres, elle avait sa propre volonté, et celui qui mésestimait cette dernière se retrouvait avec une épée énorme et inamovible. Il était difficile d’expliquer le rapport entre Nariko et Heavenly Sword. Il était à la fois marqué par une relation de confiance, mais aussi par une relation de pouvoir, de domination et de contrôle. Nariko voulait contrôler l’épée, et l’épée, réciproquement, voulait la contrôler, par le biais d’un jeu d’influences mutuelles. La porteuse d’Heavenly Sword se battait avec talent, et l’épée aimait ça.

Elle était de plus en plus agressive, prenant des risques, mais les Lycans semblaient incapables de la toucher. Quand ils se rapprochaient, elle bondissait, roulait, esquivant gracieusement leurs attaques, envoyant son grappin argenté heurter la tête d’un Lycan, ou repoussant un autre avec son pied. Les tirs de Kaï faisaient mouche à chaque fois, disséminant les adversaires. Les Lycans étaient une petite vingtaine, mais toute cette petite meute ne put pas vraiment les repousser. Ils étaient dangereux et agressifs, c’était un fait, mais Nariko l’était tout autant. Son épée atteignit un Lycan à la tête. Elle protégeait Kaï en amassant sur elle bien des Lycans, mais Deisui se chargeait de contrer les autres, permettant ainsi à Kaï de leur apporter un soutien efficace.

« Twing twang !! » s’exclamait-elle en décochant ses carreaux.

Les morceaux de bois fusaient le long des arbres pour frapper les monstres. Peu à peu, les Lycans survivants se mirent à rebrousser chemin. Nariko venait de transpercer l’un d’entre eux, l’attaquant sur le flanc, enfonçant si profondément sa lame qu’elle crut le découper en deux. Il fallait dire qu’Heavenly Sword était aussi longue que tranchante, semblant même se renforcer au fur et à mesure qu’elle se remplissait de sang. Nariko eut un frisson de joie et de rage en voyant les bêtes survivantes s’enfuir, et envisagea même, brièvement, de les poursuivre. Elle dut retenir ses pulsions. Ils n’en valaient pas la peine. Autant les laisser panser leurs plaies, et amener d’autres Lycans. Nariko n’avait pas envie de poursuivre des faibles. Les Lycans patrouillant Sèvrebranche ne devaient pas être les plus puissants de toute la horde.

« Il faut reprendre avant que d’autres n’arrivent, Nariko. »

La guerrière tourna la tête vers Kaï, et hocha lentement la tête. Du sang éclairait ses joues et ses vêtements blancs, et on pouvait voir, ici et là, des traces de griffure. Cependant, Heavenly Sword restait imberbe, et, quand Nariko la rangea dans son fourreau, au co,ntact de son corps, l’épée absorba progressivement les traces de sang éclairant son corps, continuant ainsi, par ce biais, à se nourrir, tout en lavant la tunique de la guerrière.

« Tu as raison, Kaï. Ce sanctuaire doit sans aucun doute nous permettre d’atteindre le sommet de cette cascade. Il doit probablement s’agir de la rivière dont Marie nous a parlé. »

Elle aurait pu les induire en erreur, mais il n’y avait aucune raison qu’elle le fasse. L’accès au sanctuaire se faisait par un sentier serpentant à flanc de la falaise, avec de petits escaliers en pierre taillés dans la roche. Vu le lierre recouvrant les ruines du sanctuaire, il s’agissait vraisemblablement d’une construction très ancienne, une structure qui avait survécu aux intempéries et à l’écoulement du temps.

« Grimpons au sommet.
 -  Ça sent bon... Très bon... »

Le sanctuaire elfique avait été dressé à un parterre de fleurs se trouvant en hauteur. Des fleurs magnifiques dégageant une délicieuse odeur, des arômes exquises qui remontaient agréablement aux narines de la guerrière. Même elle n’y était pas insensible.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 04 juin 2014, 16:56:51
Je fus surpris que les loups-garous reculent d’eux mêmes. D’ordinaire ils étaient bien plus tenaces que ça... Certes les loups eux mêmes fuyaient face à une proie trop tenace, mais les lycanthropes étaient généralement bien plus féroces que leurs "cousins". La seule explication que je trouvais à cela était leur faiblesse. ils étaient un effet bien moins forts apparemment que ceux qui avaient assaillis le village d'où nous étions partis, la preuve je n'avais cette fois ci pas la moindre égratignure un tant soit peu gênante. Ça avait presque été trop facile... Après il était aussi vrai que j'avais été épaulée par deux véritables furies dont le talent n'avait rien à envier à ceux des meilleurs guerrier avec lesquels j'avais lutté !

Par contre une fois l'excitation du combat retombé je repris un peu mes esprits regardant alors Nariko et Kai. Je fus surpris de voir que la seconde n’arborait que peu de race de sang, s’effaçant au fur et à mesure. je devais avouer que c'en était un peu inquiétant, même si je me doutais qu'il ne s'agissait là que de magie. Au final ce fut la première qui attira mon attention. Elle avait raison. Les créatures avaient fuis mais elles reviendraient avec leurs congénères, et ces derniers seront probablement plus tenaces. Il nous fallait donc nous éloigner et vite.

Et le plan était en lien avec le sanctuaire...Bon au moins n'allions nous pas entrer à l'intérieure c'était déjà cela ! Mais bon... Je gardais quelques réserves à l’égard de ce lieu. Pour autant je les tus, cela aurait été grotesque de ma part que de protester sur le fait de simplement monter sur son toit ! Ainsi je finis par faire taire mes réserves, acquiesçant.

"Qui plus est les lycanthropes semblent rechigner à approcher de ce lieu, sinon ses portes seraient enfoncés. Peut être que cela nous permettra de gagner du temps maintenant qu'ils savent qu'on est là."

Cela me chiffonnait de ne pas les avoir tous tué... Maintenant ils pourraient nous suivre précisément à l'odeur et nous allions les avoir aux basques jusqu'à la fin, à moins bien sûr, comme je l’espérais que ce temple nous soit une porte de sortie au final... Je laissais à nouveau Kai et Nariko passait en tête grimper sur les lierres, où je les suivais, agrippant fermement les plantes grimpantes jusqu’à parvenir sur le toit un peu essoufflé, pour voir un parterre de fleur en face de nous ,m'arrachant une grimace. L'odeur bien sûr m'assaillit. Plaisante agréables et tout, ça inspirait la confiance généralement, mais pas chez moi. Pour avoir cru ainsi soit il y avait une magie à l’œuvre, comme je l’avais vu dans d'autres temples elfiques, soit quelqu'un les entretenaient. j'optais plus volontiers pour la première solution, pour l'avoir déjà rencontré... Et en conséquence je passais brusquement ma cape autour de ma bouche et de mon nez, m'isolant de l'odeur entêtantes des fleurs, me justifiant.

"Ces fleurs ne sont pas là par hasard... Les elfes sont spécialisés pour toutes magies concernant la nature, et parfois avec des résultats aux conséquences des plus redoutables... Si j'étais vous j’éviterai de trop respirer ces fleurs. Peut être sont elles juste une ornementation agréable maintenu par magie, peut être un piège qui vous hypnotiserez ou vous empoisonnerez... En somme prudence."

On allait encore me traiter de couard sans doute, mais ces précautions ne nous faisait perdre ni temps ni ne posait de problèmes alors cela ne posait pas de problèmes de les appliquer... Et pour ma part je me dirigeais à nouveau vers le long de la rivière, m'éloignant de ce toit...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 06 juin 2014, 01:08:10
Deisui les invita à se méfier des fleurs. Nariko ne dit rien. Des elfes, elle ne savait pas grand-chose, car il n’y en avait pas là d’où elle venait. Ses montagnes étaient bien trop enfoncées dans la terre pour accueillir des elfes, mais, en allant à Nexus, elle en avait entendu parler, et pas qu’en bien. Ils étaient décrits comme l’une des plus vieilles civilisations du monde, très ancienne, mais qui supportait mal le fait de faire bientôt partie intégrante de l’Histoire. Ils étaient vindicatifs et hargneux, et certains d’entre eux avaient rejoint des mouvements terroristes revendiquant une égalité des droits dans les royaumes où les non-humains étaient mal vus par l’espèce dominante, les humains. Nariko, lors de son long voyage vers Nexus, avait eu l’occasion de les voir à l’œuvre. Elle avait vu des caravanes massacrées par ceux qu’on appelait les Écureuils. Ils avaient attaqué de simples marchands, des touristes, pillant leurs biens, détroussant leurs cadavres. La noble fierté du peuple elfique en prenait un sérieux coup.

Ces fleurs, pour en revenir à elles, ne semblaient pas agressives. Juste… Des fleurs. Ni plus, ni moins.

« Ce ne sont que des fleurs, Deisui. »

Son séjour dans les cryptes avait du le rendre paranoïaque. Kaï les reniflait, car elle était heureuse de sentir, dans cet endroit ravagé par la corruption et la souffrance, une onde de sainteté, un doigté de pureté qui n’avait pas été souillé. Les antiques protections du sanctuaire elfique fonctionnaient encore. Cependant, Nariko voyait que d’autres parterres de fleurs avaient été ravagés par les ronces, et pourrissaient sur place, formant comme de sinistres témoins des ravages du temps, ainsi que de la force malfaisante qui régnait dans Sèvebranche.

« Kaï apprécie…
 -  Malheureusement, Kaï, il nous faut poursuivre notre route. Deisui a raison sur ce point. »

Kaï hocha lentement la tête. Elle comprenait, oui, et le duo se remit en route, suivant Deisui. S’il y avait un temple, il devait se trouver sous cette colline, probablement accessible depuis la cascade. En tout cas, c’est ce que Nariko pensait, mais, de toute manière, elle ne comptait pas le vérifier. Pour l’heure, ils avaient d’autres obligations à suivre. La jeune femme s’avança le long de cette petite clairière, jusqu’à trouver un moyen de grimper davantage. Elle escalade une paroi de pierre, tandis que Kaï choisit de grimper à un arbre, s’appuyant aux branches pour rejoindre le sommet de la cascade. On entendait le roulement précipité de l’eau, et Nariko rejoignit la rivière.

Elle filait le long des arbres, s’écoulant délicatement, coupant Sèvebranche.

« Il n’y a plus qu’à remonter les rapides, maintenant... »

Pudiquement, Kaï en avait profité pour emprunter une délicate rose, l’arrachant au sanctuaire. Elle l’avait glissé contre sa tunique, et reniflait cette bonne odeur pour se trouver du courage, du courage dans les défis à venir.

« Continuons » annonça Nariko en marchant.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 08 juin 2014, 14:09:19
Je m'attendais à cette remarque et je ne pus alors m’empêcher de lâcher une remarque d'une voix un peu rude, presque grognant.

"C'est exactement ce que m'a dit un certain Tim, avant que les vapeurs qu'exhalait la dite fleur fasse enfler sa langue tant et tant qu'il en est mort étouffé. une sale mort si vous voulez mon avis... Sérieusement Nariko, je suis le premier à essayer de rire en mission, à foncer tête baissé face à de possibles ennemis mais ce n'est pas pour autant que je manque de prudence et que je ne prends pas les précautions de bases face aux menaces plus sournoises..."

Que cela ne lui plaise ou pas, il était un fait que cela aurait pu être une erreur que de s'approcher de ces plantes pour peu qu'elles soient toxiques ou s'avèrent être des pièges dissimulés, et si cela avait été le cas cela n'aurait pas été leurs talents de guerrière qui les auraient sauvés... Je poursuivait d'une voix un peu plus douce, alors que mon regard s’abîmait sur les autres parterres de fleurs.

"Ne le prenez pas mal, mais lorsqu'on est embringué dans une affaire comme ça savoir jouer de sa lame ne suffit pas... Et justement parce que je ne doute pas une seconde que vous avez plus d'expérience que cela que je me permets de vous faire ces remarques."

 A vrai dire j’eus peur un moment quand Kai dit apprécier, mais heureusement son amie sut se montrer assez ferme et elles m’emboîtèrent le pas. Ainsi, continuant à monter le long de la cascade en escaladant le long de la paroi nous nous éloignâmes du temple, mon regard portant le long de la rivière, grimaçant.

Je refusais de l'avouer à voix haute, mais la longue marche suivit par les divers affrontement avaient commencer à m'épuiser. Certes je me refusais à l'avouer et je continuais à avancer à un rythme soutenu, mais comme je l’avais annoncé dans la cachette de la sorceleuse une halte serait nécessaire si nous ne voulions pas nous retrouver diminuer face aux lycanthropes, ou face aux choses qui hanteraient la forteresse où nous nous rendions. Je me retournais alors pour m'adresser à nouveau au duo, lâchant un léger soupir en voyant la fleur qu'avait emporté Kai, avant d'ajouter.

"Bon... Si nous voulons avoir tout nos moyens pour le gros morceau il faudra quand même qu'on se repose au moins une fois. On a une idée de combien de temps il nous faudra encore pour qu'on rejoigne la forteresse ?"

L'idéal si on devait se reposer serait de le faire non loin, afin de nous offrir du temps pour étudier de loin les lieux. C’était toujours une bonne approche que de s'assurer de la configuration du terrain avant de s'y aventurer.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 10 juin 2014, 01:01:08
Deisui fit à nouveau un plaidoyer pour un peu de repos. Nariko ne dit rien sur le coup. Cet homme devait probablement venir de la ville, pour que le simple fait de marcher l’épuise autant. Nariko parcourait de grandes distances dans des steppes enneigées depuis sa plus tendre enfance. Il y avait peu de chevaux là d’où elle venait, et les guerriers avaient donc tendance à avancer à pied, à travers la forêt, longeant les montagnes. Elle avait pris cette habitude, et ses belles jambes en avaient été modelées. Elle pouvait marcher pendant des heures, et elle l’avait prouvé durant la guerre contre le Roi Bohan. Elle avait traversé les montagnes pour rejoindre le cœur du territoire de Bohan, ce château planté au milieu d’un lac colossal. Elle avait traversé les montagnes, les forêts, marché le long d’interminables sentiers montagneux, défiant les troupes ennemies qui cherchaient à la retenir. Nariko n’avait donc pas peur de quelques Lycans hargneux. Elle pouvait l’endurer, et elle continuait à marcher, ragaillardie par tout ce qu’elle voyait autour d’elle. La porteuse d’Heavenly Sword aimait ça... Être plongée dans la forêt, sentir la neige, le froid autour d’elle. C’était bien plus vivifiant que la chaleur, les immeubles, ou le béton sous ses pieds. Les villes puaient, de manière générale.

« Nous ferons une halte quand nous aurons rejoint la rivière, et trouvé un endroit dégagé. »

Se reposer en pleine forêt était dangereux, il fallait trouver une clairière. Nariko avançait, Kaï était proche du duo. La femme grimpait le long des arbres, sautant comme un singe, reniflant les arbres, les branches, les feuilles, continuant à grimper. Elle faisait la vigile, l’éclaireuse. Elle reniflait l’air. Il ne fut pas difficile de rejoindre la rivière, un cour d’eau qui filait le long de la forêt. Le trio le suivit lentement. Quelques flocons de neige continuaient à descendre du ciel. Kaï ressentit alors une odeur plus sauvage, et s’arrêta sur place.

« Nariko ! Je sens de mauvaises odeurs ! »

Des Lycans supplémentaires les attaquèrent, et Kaï balança des carreaux, fauchant les Lycans qui avançaient rapidement vers eux. Un carreau atteignit un Lycan en pleine tête alors qu’il venait de bondir, et Nariko en accueillit un autre. Le bout de l’épée s’enfonça dans son ventre, filant de la tête vers le bas de son corps, l’ouvrant en deux comme une écrevisse. Elle roula sur le sol, évitant la carcasse du monstre, et poussa un cri de guerre en envoyant Heavenly Sword trancher la gorge d’un autre loup. Son sang éclaboussa le visage de Nariko, et un carreau fusa à nouveau, en atteignant un autre. Les Lycans poussaient des hurlements furieux, et l’un d’eux chercha à attaquer Kaï, grimpant sur le tronc d’arbre, enfonçant ses griffes. Agile, Kaï bondit sur un autre arbre, et balança un carreau en se retournant, transperçant le flanc du Lycan, qui poussa un couinement, tomba sur le sol, et atterrit dans l’eau.

La bataille dura quelques minutes.

« Aaaahh !! Comme c’est excitant ! » s’exclama Nariko en souriant et en retirant sa lame du cadavre d’un monstre.

Nariko se sentait bien mieux ainsi, après un combat. Kaï allait bien, et avait encore fait twing twang. Un sourire ravi sur les lèvres, elle reprit sa route, rangeant à nouveau Heavenly Sword. L’épée s’était gorgée de sang, et la femme reprit sa marche. Le trio ne tarda pas à atteindre un rivage dégagé.

« On va se reposer là, l’endroit est dégagé. »

Pour elle, c’était le meilleur endroit possible. Les Lycans continuaient à les harceler, et il valait donc mieux éviter qu’ils ne les attaquent en douceur.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 11 juin 2014, 23:12:30
J'acquiesçais à la remarque de Nariko. Cela me paraissait judicieux, avec la rivière nous pourrions effacer nos odeurs et refaire nos réservés d'eaux, et un terrain dégagé nous serait favorable pour faire face à un éventuel assaut. Ainsi, je continuais à puiser dans mes forces afin de continuer à progresser, un pied devant l'autre à travers la neige. ne vérité je serai encore ne forme pour marcher longtemps, mais après tout je ne m’étais nullement reposé au village, même si nous y avions dormi une nuit ,cette dernière avait été écourtée et précédée par un long périple dont je n'avais pas entièrement récupéré...et plus important le fait que j'étais encore en état pour marcher ne signifiait nullement que j'étais dans les conditions optimales pour me battre, et quoi qu'elles en disent il en allait de même pour elle.

Mais à peine pensais je à cela que de nouveaux les lycanthropes fondirent sur nous, ne nous laissant pas d'autres choix que de les affronter. Je me demandais si parmi eux il n'y en avait pas issue de la précédente vagues qui avaient fuis, mais cette interrogation laissa rapidement la place à nouveau à l'excitation de la bataille, celle procurée par le sang versé et l'acier entaillant la chair. Cette fois ci nous n'avions pas eu le temps de nous préparer, mais ils étaient tout aussi faibles, et mes deux partenaire tout autant déchaînées ! Pour être honnête malgré tout mes efforts et mon efficacité relative je n'arrivais nullement à égaler leur niveau en matière de massacre, massacre qui força les lycanthropes à reculer, une fois de plus, mais pour combien de temps ?

Bien que galvanisé par le combat je devais par ailleurs m'avouer un peu essoufflé par ces combats à répétition, respirant un peu lourdement, le temps de récupérer alors que Nariko exultait, peu avant d’ouvrir à nouveau la marche, avant de la stopper, un endroit correspondant à ses exigences... Néanmoins je m'avouais soucieux, deux assauts aussi rapprochés ? Notre nuit promettait d'être courte, et pourtant...

"Très bien, je prendrai le premier tour de garde."

Cela pouvait paraître étrange venant de a part de la personne ayant souhaité en premier lieu le repos, mais il y avait plusieurs raisons à cela. Premièrement je préférai passer si possible ma nuit en une seule fois, et secondement il y avait bien moins de risques pour que je m'endorme à mon post. Ainsi, alors qu’elles s’installaient pour le sommeil je guettais les ombres des bois qui encadraient la clairière me demandant bien quelles ténèbres viendraient se mêler à celle de la nuit.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 19 juin 2014, 01:30:13
La journée était passée plutôt vite, et un nécessaire feu de camp fut dressé. Certe,s il alerterait les autres de leur présence, mais le trio avait besoin d’un endroit pour se réchauffer. Mourir de froid n’était pas particulièrement tentant, et, même si Nariko venait de montagnes hivernales, où les températures chutaient lourdement la nuit, elle n’était pas une mutante invincible. Kaï et elle allèrent donc chercher du bois, et, assez rapidement, Nariko conseilla à Kaï d’aller chasser dans les environs. Kaï, qui avait toujours aimé chasser, se rendit près de la rivière, et l’observa silencieusement, les pieds barbotant dans l’eau. Elle recherchait des poissons, reniflant, attentive, tenant dans sa main un carreau d’arbalète, une lueur espiègle et brillante dans les yeux.

« Petits poissons, petits poissons, mais où vous cachez-vous, petits poissons ? »

Nariko, de son côté, brisait des branches, et revenait vers leur camp improvisé. Il n’y avait pas de tentes, simplement de l’herbe sur laquelle se poser. Dormir ici serait suicidaire sans avoir réchauffé le coin. Le soleil, lentement, commençait à se coucher, et, alors que Nariko regroupait les branches, Kaï lança son carreau dans l’eau, transperçant un saumon. La queue du poisson s’agita frénétiquement, et Kaï glissa sa main dans l’eau, attrapant ce dernier, puis le releva. Le poisson cessa de se débattre assez rapidement, et les flammes de Nariko crépitaient. Kaï revint avec son poisson, et Nariko la gratifia d’une caresse entre les oreilles, amenant sur les lèvres de Kaï un sourire épanoui. L’intéressée retourna ensuite chasser du poisson supplémentaire.

La guerrière entendit ensuite Deisui choisir de prendre le premier tour de garde. Elle hocha lentement la tête, répondant rapidement :

« Comme vous voulez. »

Dans le ciel, un superbe coucher de soleil était en train de s’opérer. Il était moins impressionnant que depuis les montagnes, et Nariko ressentit un bref pincement au cœur. Ce n’est qu’à partir de ses vingt ans qu’elle avait quitté ses montagnes, s’enfonçant dans les profondeurs de Terra pour trouver des alliés. Depuis les montagnes, elle voyait le soleil se coucher lors de ses rondes de garde, juchée sur le sommet d’une montagne, ses longs cheveux virevoltant dans le vent. Ici, depuis le sol, le spectacle était nettement différent, beaucoup moins sensationnel. On la disait guerrière, sauvage, incapable de la moindre forme de poésie, et pourtant... Quand Nariko voyait un coucher de soleil, elle se sentait beaucoup plus mélancolique.

Le feu se mit à crépiter, et elle attrapa le poisson.

« Vous savez les dépecer ? »

Kaï en avait ramené deux autres, et Nariko lui demanda de s’asseoir. La jeune orpheline était très active, ce qui expliquait aussi pourquoi elle se sentait si proche de la guerrière. Les deux femmes étaient nerveuses et vives, ce qui faisait qu’elles se ressemblaient.

« On va passer une courte nuit, il faudra partir à l’aube », poursuivit-elle.

Le soleil commença à se coucher, et Kaï mangea son poisson avec appétit.

« Alors, Deisui, vous venez d’où ? » finit par demander Nariko.

Autant en profiter pour en savoir plus.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 19 juin 2014, 17:37:16
Instinctivement je regardais le soleil se coucher.  Si nous avions continué alors que l nuit tombé notre progression aurait été plus lente et nous aurions couru des risques inutiles. C'était vraiment une bonne chose alors qu'on s'arrête ici, et pas seulement pour moi même. Néanmoins, tandis que Nariko et Kai œuvraient chacune de leur côté, l'une préparant notre feu, l'autre préparant notre pitance, je ne restais pas tout à fait inactif. Si je me trimballais toujours avec quelques besaces durants mes voyages ce n'étaient pas pour rien, et ainsi je me permis de tendre quelques pièges autour du campement grâce au minimum de matériel que j'avais récupéré. Pour être honnête la plupart ne ferait pas la moindre égratignure à un lycanthrope, mais il ferait assez de bruit pour alerter la personne en train de monter la garde, voir pour réveiller ceux endormis. Alors ce serait le travail de nos armes de tuer les gêneurs...

Je venais par ailleurs de finir quand Nariko me jeta dans les mains un poisson encore tiède et trempée, sa question m'arrachant un sourire, avant que je n'y réponde avec une attitude bravache et exagérée.

"Allons, je suis peut être un incapable dans certains domaines, mais si je n'avais pas appris à dépecer ça ou les autres animaux je serai déjà mort de faim avant même que nous nous rencontrions."

Et tout bravache que j'étais, au moins disais je la vérité. D'un simple mouvement de poignet j'extirpai un petit coutelas, parfaitement inutile en combat, d'une de mes besaces et éventrer le poisson en retirant les viscères et les tripes, immangeables, pour n'en garder que la chair. Une fois le poisson préparé je n'attendis guère pour le mettre à cuire au dessus du feu fait par Nariko, ce qu'elle et son amie firent également...

Mais alors que la chair commençaient à grésiller, libérant une odeur agréable , mais qui pourrai très bien attirer les indésirables, mais bon c'était un peu tard pour nous en soucier. Je haussais alors pensivement les épaules pour moi et retirer ma pitance du feu, me préparant à la manger quand soudain , Nariko me posa une question... Pour le moins légitime. D'habitude je n'étais pas surpris qu'on m'interroge à ce sujet, et je n'en faisais pas un mystère, mais elle avait attendu si longtemps que je m'étais dis qu'elle ne le ferait pas... Mais malgré cela je me décidais à satisfaire sa curiosité.

"Eh bien...Vous savez peut être qu'en dehors de Terra il y a un autre monde ou plus exactement... Une autre dimension, la terre. C'est de là que je viens. Si vous n'en savez rien laissez moi vous le dépeindre. C'est un monde à l'avancée technologique moindre celle de Tékhos mais supérieur à celle de Nexus, à mi chemin je dirai. les humains y sont grandement majoritaires en tant qu’espace intelligente, et à ma connaissances les seuls représentants d'autres races qui y sont sont issues de Terra. Là bas il n'y a pas de pouvoir, pas de magie, mais ça n'empêche pas les gens de trouver des moyens pour s’entre-tuer. Enfin les animaux, ainsi que la végétation y sont beaucoup moins originaux, sans même parler des alcools qui sont fades à mourir."

J'eus alors un petit rire, il y avait plein d'autres choses à dire , mais je me plaisais à tourner mon monde d'origine en dérision. certes j'en étais originaire, mais maintenant ? Cela faisait dix ans que j'étais ici, je n'aurai plus ma place sur ma terre d'origine, et je serai de toute façon bien en peine d'y rentrer par moi même ! Alors je n'avais pas de regrets à en avoir... Et pourtant ma dernière phrase fut quelque peu teinté de nostalgie, malgré moi.

"C'est un monde bien ennuyeux..."

Mais cette amertume ne dura guère je relevais rapidement la tête et mon sourire moqueur revint rapidement, alors que je repris gaiement.

"Mais justement il n'est guère intéressant et comme tu l'as dit la nuit ras courte, et je te préviens que dès que vient le prochain tour de garde je dors, alors si toi tu ne t'es pas reposé entre temps ce n'est pas mon problème."

J'eus un léger rire, avant de tourner légèrement la tête, croquant dans mon repas. Quoi qu'il en soit il allait en effet falloir que je monte ma garde...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le dimanche 22 juin 2014, 01:52:46
Il lui parla d’un autre monde, d’où il était originaire. Nariko l’écouta silencieusement, sans rien dire. Est-ce qu’il mentait ? Il n’avait techniquement aucune raison de le faire. La Terre... La guerrière n’en avait jamais entendu parler. En revanche, elle avait entendu parler de Tekhos, et avait même envisagé, depuis Nexus, de s’y rendre, afin de demander l’aide des Tekhanes. Elle avait néanmoins abandonné cette idée quand on lui avait dit que les Tekhanes étaient hostiles à toute intervention sur le monde, sauf pour contrer les Formiens. De plus, la distance séparant Nexus et Tekhos était relativement grande, ce qui avait continué à décourager Nariko, et à la convaincre de suivre les conseils de l’Ordre Immaculé pour rejoindre Mottebruine et cette région. Deisui venait d’un autre monde... Soit. Nariko n’en était pas à sa première bizarrerie, et elle suivit les consignes de l’homme, se laissant aller à dormir.

Son sommeil léger laissa son esprit vagabonder, et elle repensa à son combat contre le Maréchal Bohan et contre le Roi Corbeau. C’était un combat qui l’avait également amené dans une autre dimension, ce qui, en ce sens, l’amenait à croire les explications de Deisui. Elle avait affronté le Roi Corbeau au beau milieu de la charge terrifiante des Ashnardiens. Il lui suffisait d’y repenser pour entendre les hurlements, les cris, revoir les terrifiantes tours de siège, les trébuchets, le sang qui coulait dans la vallée, le combat désespéré des derniers clans de la montagne. Un baroud d’honneur contre une armée d’envahisseurs nettement supérieure en nombre, jusqu’à ce qu’Heavenly Sword réveille tout son pouvoir. Le pouvoir qui avait brûlé dans le corps de Nariko, à ce moment, défiait l’entendement. Ses attaques fauchaient les Ashnardiens par centaines, mais elle n’avait jamais réussi à retrouver cette puissance. Si seulement elle pouvait être aussi forte qu’en ce moment, elle n’aurait pas eu à voyager à travers tout Terra pour trouver des alliés. D’une manière ou d’une autre, elle était convaincue que Kaï était liée à la puissance libérée d’Heavenly Sword. De quelle manière, Nariko l’ignorait, mais elle en était convaincue.

Il fit froid ce soir, mais les flammes du feu de camp crépitaient agréablement, réchauffant les personnes autour. Kaï dormait en boule, comme un petit chaton, sa poitrine se soulevant et s’abaissant. Nariko, elle, dormait sur le dos, Heavenly Sword à côté d’elle, l’arme enroulée dans ses rubans. Les pièges de Deisui n’eurent pas à se déclencher, mais, au beau milieu de la nuit, on put entendre, venant de loin, des hurlements inhumains et des cris de guerre. Une bataille avait lieu dans une autre partie de la forêt, les sons revenant jusqu’ici. Nariko s’était alors réveillée, tournant sa tête vers le bruit de la bataille. Ce n’était certainement pas Marie.

*Elle est trop intelligente pour ça...*

Peut-être bien que, finalement, tous les mercenaires envoyés à la poursuite du Lycanthrope blanc n’étaient pas tous morts... Ou alors, d’autres factions affrontaient les Lycans de la région, et tentaient de traverser Sèvebranche pour atteindre la montagne et le château en hauteur.

« Rien à craindre, Deisui... Mais je vais prendre la relève quand même. »

Et la nuit, effectivement, fut calme. Nariko entretint les flammes du feu, et resta assez souvent à observer Kaï en train de dormir. Cette dernière était vraiment très belle ainsi, en train de dormir. Une femme très mignonne. Nariko lui caressa tendrement la joue, et continua à veiller jusqu’à ce que l’aurore arrive. Quelques flocons de neige recommencèrent à descendre du ciel, et Nariko regarda autour d’elle.

Il était temps d’y aller, et de rejoindre ces maudites montagnes.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 22 juin 2014, 23:39:17
Suivant mon conseil, elle ne tarda pas à se laisser aller au sommeil, me laissant seul avec mes pensées alors que pour la première fois depuis longtemps mes pensées dérivaient vers mon monde d’origine, du moins sur des détails qui ne concernaient pas précisément ce pourquoi j'étais venu faire ici... Les pays que j’avais vu, les métiers que j'avais pratiqués, les cultures que j’avais vu, ainsi que le savoir qui était mien suite à mes études, mais qui ne me servait à rien ici bas.

En fait tout cela me prêtait  à sourire. Dans le fond rien de ce que j'avais acquis là bas ne m'était désormais d'une quelconque utilité, et pourtant je ne peaufinais pas à m'en défaire totalement, comme quoi certaine racines étaient trop vivaces pour être tranchées ! Cependant, je ne m’attardais guère là dessus. Il me fallait accomplir ma tâche avec un minimum de sérieux, et ainsi, mon regard revint rapidement sur les ténèbres environnant le camp, guettant le moindre bruit, venant de mes pièges ou d'ailleurs...

Et alors que ma garde touchait à sa fin un bruit survint...Et me prit au dépourvu ! Il ne s’agissait pas d'un craquement ou d'un tintement metallique, mais bien des bruits d'un affrontement sauvage au loin . Certes la distance m'indiquait que cela venait de loin, de trop loin pour que même un lycanthrope puisse nous sentir, mais cela me déplaisait. Quelle que soient leurs victimes, qu'il s'agisse de Marie, des restes de la bande de mercenaire ou d'autre chose, les loup garous allaient maintenir avoir goûté à l'odeur du sang, et se montreraient bien plus excités durant toute la nuit, ça allait être agréable pour dormir ça !

Enfin le bon côté des choses c'est qu'à entendre ces affrontements lointains ils auraient sans doute autre chose pour retenir leur attention que nous même, et une fois le soleil levé leur rage serait bien moindre. Pour autant je fus à vrai dire rassuré car Nariko me rejoignit, afin de prendre ma place. Vu mon état de fatigue je n'aurai honnêtement pas pu faire grand chose durant un combat !

"Je pense aussi oui.. Cependant si on les entends, ça veut dire qu'ils se rapprochent eux aussi de la montagne... Et je ne pense pas aux lycans, ils doivent être partout de toute façon, mais de ce qu'ils affrontent. Reste à espérer que ce soit des alliés, comme ça s’il y a des survivants ça nous fera pas de soucis en plus !"

Avec un léger sourire je tournais alors les talons, la laissant à sa tâche afin de m'allonger près du feu, en chien de chasse. Une autre manie de mercenaire ça ! En effet, lors de mes premières missions en groupe j'avais gardé l'habitude de dormir étendu, comme sur terre...Et le lendemain on m’avait laissé sur place, tout simplement car il étai t considéré qu'un personne se tenant étendue dans son sommeil était mort dans ce ce dernier, que ce soit de froid, d'inanition ou d'autre chose ! Depuis lors j'avais appris à dormir autrement et à toujours s'y conformer. Les premières fois avaient été inconfortable...Mais je m'y étais vite fait, comme le confirmèrent mes ronflements !

Ronflements qui cessèrent une fois que l'aube vint. Malgré des sommeils profonds j'avais aussi appris  à me réveiller à l'heure convenu, question d’habitude. Néanmoins je ne pus retenir un grognement en voyant la neige tomber à nouveau. Cette dernière allait atténuer notre odeur, ce qui était plutôt une bonne chose, mais même si elle les recouvrerait, nous allions laisser des traces qu'il serait aisé de suivre, d'autant plus que notre progression allait être encore ralentie. Malgré cela je me remis rapidement sur pieds, dispersant les restes de notre feu, et m'aidant en partie de la rivière pour cela, afin d'éliminer tant que possible toute trace de notre présence. Néanmoins il me fallait faire quelques petites choses avant.

Ainsi je pris tout de même une poignée de minutes pour défaire et récupérer mes pièges, dont aucun n'avait été activé durant la nuit, même pas des animaux errants ! Décidément cette forêt pouvait être calme à en être effrayante... Enfin je ne m'attardais pas à ce sujet et rejoignit prestement Nariko et Kai, afin de rejoindre les montagnes, que nous devrions atteindre en fin de journée.

Cependant alors que nous progressions le calme, se fit de plus en plus oppressant... J'en venais presque à souhaiter qu'un fichu lycanthrope jaillisse des bois pour se jeter sur nous, afin de briser ce silence. pas le  moindre oiseau qui sifflait, pas le moindre vent dans les arbres...Certes la neige m’aidait pas à l'activité de la nature , mais tout de même ! Et au fur et à mesure que nous approchions de notre objectif cette impression s'accentuait, m'arrachant un grognement.

"J'ai l'impression que la nature elle même recule face à ce que nous allons trouver là..."

Et finalement nous arrivâmes au pieds des premiers à-pics rocheux. Ils s'élevaient à des dizaines de mètres du sol et à son sommet , une forteresse. C'était l'emplacement idéal pour cette dernière. Même avec la forêt alentour elle devait offrir un  bon camps de vision, et face à un assaillant il était aisé de l'assaillir de projectile, sans même parler de l'épuisement qui affligerait ses troupes si elles devaient monter à l'assaut... Et cela était quelque peu notre problème. En effet même si le mal se cachait dans cette montagne il faudrait probablement d'abord rejoindre la forteresse avant d'y descendre. Ainsi, les poings sur les hanches je demandais son avis à Nariko.

"Bon ... On essaye de trouver un sentier ou on s'essaye à l'escalade ?"

Le sentier serait probablement la voie par laquelle on nous attendrait, et de fait était risquée. Néanmoins nous n'avions pas de véritable matériel pour une escalade, rendue d’autant plus délicate par la neige, sans même compter le fait que cela nous prendrait probablement davantage de temps... Et si je n'avais pas posé la question à Kai c'est que je savais pertinemment qu'elle se ferait une joie d'escalader la paroi sans se soucier de ceux qui comme moi étaient moins agiles !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 24 juin 2014, 01:27:20
Leur nuit avait été reposante, et la route pouvait reprendre. Kaï, comme à son habitude, s’aventura le long des arbres, légèrement en tête, tandis que Nariko se mit à suivre, après avoir pris le temps de se laver dans la rivière. Sèvebranche s’avéra être bien plus calme que la veille, comme si le combat nocturne avait visiblement calmé les Lycans. Nariko ignorait toujours ce qui s’était passé là-bas. Elle aurait pu envoyer Kaï pour satisfaire sa curiosité, mais la guerrière préféra plutôt aller vite. Le trio longea la rivière, remontant jusqu’à atteindre, au bout d’une heure ou deux, les premiers versants de la montagne. Les arbres commençaient à diminuer, et les rochers étaient partiellement recouverts de neige, tandis que l’épaisse montagne, vertigineuse, se dressait devant eux. Ils l’avaient vu approcher à travers les branchages des arbres, et un mur de la forteresse apparaissait, en hauteur.

Kaï était effectivement agile, mais Nariko s’en sortait aussi pas mal. Elle vivait aussi à la montagne, et elle établit rapidement qu’escalader cette paroi sans équipement adéquat serait du suicide. Elle était trop raide, trop escarpée par endroit. Nariko secoua la tête au bout de quelques secondes.

« L’escalader serait suicidaire. »

Elle choisit d’en rester au plan initial : suivre la rivière. Elle devait juste éviter les gros rochers jaillissant du sol. Le vent sifflait le long des parois, et le trio atteignit bientôt une espèce de canyon. Au loin, on entendait le bruit d’une cascade en train de faire tomber de l’eau. Nariko s’avança encore un peu, grimpant le long d’un sentier de plus en plus escarpé, l’amenant à longer la rivière, pour voir, au détour d’un crochet, une belle cascade, formant un rideau d’eau au bout du chemin.

« Hum... »

La guerrière observa silencieusement le décor. Grimper était également difficile, et Kaï se rapprocha du rideau d’eau, fronçant les sourcils. Nariko envisageait peu à peu de rebrousser chemin, quand Kaï se retourna vers elle, et vers Deisui, annonçant un passage derrière la cascade. Il y avait en effet une grotte, et Nariko pénétra de l’autre côté... Pour voir qu’il y avait, sur le sol, des traces d’un campement.

*Voilà qui est intéressant...*

Ilo y avait des traces d’un feu de camp, récentes à en voir les braises.

« Je dirais qu’on est sur la bonne piste. »

Elle se redressa, et s’avança lentement. Impossible de déterminer combien de personnes avaient été autour de ce camp, et il était possible que ce soit juste les traces de Marie Tannhauser.

Néanmoins, Nariko avait le sentiment d’être sur la bonne piste.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 28 juin 2014, 00:24:59
Enfin, au moins nous étions d'accord sur quelque chose, escalader cette montagne serait une belle sottise, et j'étais bien heureux qu'elles ne m'y entrainent pas. Ainsi nous continuâmes à suivre la rivière. Cette dernière s'enfonçait à travers la montagne. Néanmoins, j'étais quelque peu anxieux, il allait bien advenir un instant où sa source se situerait en hauteur et où nous serions acculé et alors il nous faudrait trouver un autre chemin !

Or cela ne tarda guère, au détour du chemin nous nous retrouvâmes face à une cascade qui, pour en rejoindre le sommet, nous forcerait à l'escalade,si cette dernière avait été possible. Couvrant nos arrières, afin de m'assurer que rien n'arrivait pas devers nous et que nous nous retrouvions pas acculés dans cette gorge, je laissais les femmes s'occuper de l'inspection des lieux.

A raison puisque rapidement Kai annonça un passage derrière la cascade. Un coup simple et efficace, que je n'avais pas envisagé, car je n'aurai pas pensé qu'un tel ordre aurait un tel passage en dessous de la forteresse. D'ordinaire c'était plutôt les contrebandiers qui occupaient ce genre de lieu, même si au vu de l'économie "fleurissante" de la zone je doutai qu'il y en ait ici. Ceci dit ces lieux avait été visiblement été occupé au vu du feu de camp qu'il y avait. Ce dernier me rassura, car cela voulait dire qu cette personne avait pu s'arrêter ici sans être inquiété, et donc qu'il n'y aurait pas de danger immédiat dans ces grottes.

Qui plus est le rideau d'eau avait dû effacer nos odeurs et de fait les lycanthropes ne nous suivront probablement pas jusque là, à moins qu'ils ne sachent ce que dissimuler ces lieux. Néanmoins alors que je serrai ma cape entre mes mains pour en faire dégorger l'eau qui l'avait imbibé lors de mon passage sous la source je m'avançais aux côtés de Nariko, répondant à sa remarque.

"Je pense même que nous sommes tout proche de notre but... Ce que cherchait à éradiquer l'ordre se trouvait sous la montagne, or ce passage nous y mène. Cependant quelque chose me chiffonne... Pour descendre de la forteresse jusqu'à ici cela prendrait au moins une demi journée, bien trop longtemps pour agir rapidement si le mal s'éveillait ! Si nous sommes vraiment sur la bonne piste, je pense... Que ce passage était scellé avant, ou encore qu'il n'existe que depuis peu. Dans les deux cas cela nous donne un aperçu de ce qu'on va devoir affronter."

A moins que les hommes de l'ordre aient une raison solide pour laisser ce passage ouvert, mais je ne la voyais tout simplement pas pour l'instant... Enfin au moins avais je la satisfaction personnelle que si ce feu avait été celui de Marie cette dernière avait aussi eu finalement besoin de se reposer malgré toute sa morgue ! Aha ! Et peu importait si le sourire que j'affichais en m'avançant dans la grotte n'était pas de circonstance, je n'en demeurais pas moins prudent...

Et mon regard fut alors attiré par quelque chose. des squelette, jonchant le sol et les murs, m'arrachant une légère grimace. La plupart avaient des côtes brisées, des cranes écrasés ou des membres manquants.

"Au moins ont sait ce qui est arrivé aux prétendants sortis du centre d'entraînement..."
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 28 juin 2014, 18:30:34
Ils trouvèrent rapidement des corps dans la grotte, comme un sinistre avertissement. Est-ce que les Lycans les avaient tués ? Deisui suspecta qu’ils étaient des traces des anciens membres du Chapitre du Phénix. Nariko ne pouvait pas le certifier, mais il était vrai que ces corps étaient vieux, ce qui laissait entendre qu’ils étaient morts... Depuis longtemps.

*Élémentaire, ma chère !* ironisa Nariko dans sa tête.

Elle n’inspecta guère plus longtemps les corps, et poursuivit sa route, s’enfonçant dans la grotte. Il y faisait très sombre, et Nariko, pour s’éclairer, avait utilisé les restes du feu de camp pour créer une torche, et la portait en marchant, Kaï utilisant son odorat pour repérer d’éventuelles menaces. Mis à part des insectes et des araignées, il n’y avait personne. La grotte se subdivisait parfois en plusieurs couloirs, et Nariko recherchait le roulement de la rivière souterraine. Il fallait monter, mais le chemin était parfois obstrué, les forçant à faire demi-tour. Tout en avançant, la guerrière repensait aux paroles de Marie. D’après elle, il y avait une mine ici, construite par le Phénix quand ils s’étaient implantés dans la région. Le mieux était sans doute de la rejoindre.

Au milieu des stalactites et des stalagmites, cette grotte s’enfonçait profondément dans la montagne. Ils arrivèrent dans une grande caverne avec un toit rempli de stalactites (http://www.jeuxvideo.org/wp-content/uploads/2012/02/6725894491_8334c8d999_b.jpg) qui semblaient être luminescents, éclairés par la surface d’une petite source d’eau. Nariko posa ses doigts sur l’eau. Elle était froide, et il n’y avait toujours personne. Impossible de faire demi-tour maintenant, il fallait continuer, car Nariko ignorait totalement comment rebrousser chemin.

Sa torche était progressivement en train de diminuer. Finalement, il aurait peut-être été plus sage de grimper la montagne, plutôt que de s’enfoncer dans cette dernière. Il était cependant trop tard pour faire marche arrière. De l’humidité suintait parfois des stalactites, et, à chaque fois que Nariko entendait le grondement de la rivière souterraine, elle n’arrivait pas à s’en rapprocher. Est-ce qu’elle montait ? Ou est-ce qu’elle descendait ?

« Ces grottes vont me rendre folle... »

Elle était habituée aux grands espaces, elle, pas à des endroits si clos ! Les galeries étaient parfois si étroites qu’elle devait avancer à quatre pattes, ressortant alors dans de nouvelles cavernes, parfois de profondes pièces. C’est en s’avançant le long d’un mur qu’elle finit par remarquer un signal... Il était impossible que Marie puisse s’avancer sans repaires dans cette zone. Le repaire vint quand Nariko glissa sur un caillou, et tomba sur le sol. Elle regarda alors le plafond, alors que sa torche heurtait le sol, menaçant de s’éteindre. Nariko la récupéra rapidement pour la redresser, et vit alors... Une flèche rouge, peinte sur le plafond.

Sans tenir compte de la petite douleur à hauteur de ses fesses, elle désigna du doigt la flèche.

« Hey ! Regardez-là ! »

La flèche était peinte à l’aide d’un signe magique, s’éclairant à la lumière. Elle désignait une direction. Marie avait du être plus avisée qu’eux, utilisant probablement du papier pour faire une carte, et ainsi pouvoir s’y repérer.

« Je crois que nous n’avons pas le choix, si nous voulons sortir d’ici... »

Il fallait suivre les signaux, ou continuer à errer en espérant un miracle.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 12 juillet 2014, 14:24:17
C'était une bonne chose que Nariko se décide à faire du feu. en effet si des créatures hantaient ses grottes elles seraient sans doute bien moins farouches à la lueur d'une lumière qui leur serait aveuglante que dans des ténèbres d'où elle pourrait happer aisément leurs proies, soit nous même si nous n'y prenions pas garde ! Pour ma part je m’approchais également des restes du feu de camps afin de saisir un brandon noirci par les flamme, le testant sur la roche. Un trait noir... Parfait.

Je suivis ainsi Nariko, mon brandon éteint d'une main et une de mes lames dans l'autre. Bien qu'elle ne dit pas un mot à ce sujet je devinais quelles étaient ses intentions quant à l'orientation de nos déplacements. Néanmoins, ces derniers s'avérèrent quelque peu compromis alors qu'à plusieurs reprise notre progression furent gênées par des éboulements ou même de simples cul de sac. A chaque fois que nous revenions sur nos pas je traçais un trait noir avec mon brandon à la prochaine intersection pour signifier que cette voie ne mènerait à rien et éviter d'y retourner. Il était si aisé de se perdre en de tels lieux.

Néanmoins notre arrivé en cette vaste grotte ne fut pas sans me rassurer quelque peu. Cela nous offrait un point de repère des plus clairs, mais surtout la présence de tant de stalactites trahissait un grande humidité des lieux, nous demeurions tout proches de la rivière en dépit de tout les tours et détours au sein de ce dédale !  Cependant cela s'accompagnait de plusieurs mauvaises nouvelles, tel que l’amoindrissement de notre torche et l'accroissement de l'irritation de Nariko qui ne semblait guère apprécié ces lieux. Je pouvais la comprendre, néanmoins j'espérais qu'elle s’en remettrait car il n'était pas impossible que nous ayons à affronté notre ultime adversaire en un lieu semblable.

Enfin cette irritation s'avéra quelque part salutaire, puisqu'elle entraîna probablement sa chute, et que par cette dernière elle remarqua un détail qui nous avait échappé jusqu’alors. Si ce n'était lors du passage des stalactites nous n'avions pas beaucoup levé le nez et donc ces signes nous avait échappé... Et dès lors oit Nariko avait raison, soit il s'agissait du traquenard le plus grossier qui soit. De fait, et presque par défaut, je suivis ma compagne de voyage alors qu'elle suivait la voie tracé par ces flèches, soupirant néanmoins.

"Que ce soit Marie ou un autre QUI par le diable laisserait des traces aussi visible de son passage sachant que des ennemis pourraient le prendre à revers... Enfin nous n’avons pas vraiment le choix et je doute que ce qui nous attends soit pire que d'errer jusqu'à la mort dans ces grottes."

Je laissais alors tomber mon brandon qui ne servirait plus à rien, au profit de ma seconde lame que je dégainais en un chuintement, suivant de près Nariko, prêt à faire face à ce qui nous attendrait à l'issue de ce jeu de piste...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 15 juillet 2014, 01:18:46
Ces grottes étaient un cauchemar pour Nariko. Habituée aux grands espaces, elle tremblait de plus en plus dans cet espace clos et sombre, un endroit où même Heavenly Sword ne pourrait pas l’aider. L’épée n’était pas assez forte pour trancher de la pierre. La guerrière suivit donc les flèches rouges, sans tenir compte des remarques de Deisui. Elle avait déjà bien compris qu’il était du genre à voir le verre à moitié vide, plutôt qu’à moitié plan. Elle ne pensait pas à un piège, mais plutôt à des indices subtils pour ne aps se perdre dans ce dédale. Marie pouvait en être à l’origine, ou quelqu’un d’autre. Dans l’absolu, ça n’avait pas une grande importance, tant que ceci leur permettait de s’enfuir. Nariko s’avançait en tête, sa torche commençant de plus en plus à faiblir, mais, plus le trio avançait, et plus Nariko sentait des courants d’air frais sur son visage. Ils se rapprochaient de quelque chose, et un éclairage ténu filtra du fond d’un profond couloir, un étroit boyau instable avec des anfractuosités rocheuses, des stalactites, des trous et des crevasses... Et une lueur au loin. Cette lueur tombait bien, car la torche était à bout, et commençait à brûler les doigts de Nariko, qui la balança sur le sol.

« Allons par là... »

Ce n’est pas comme s’ils avaient le choix, de toute manière. Le trou menait à une vaste structure, et Nariko vit, en contrebas, à un oud eux mètres, une plateforme rocheuse, sur laquelle elle s’appuya, descendant de sa galerie.

« C’est... Plutôt impressionnant. »

Ils étaient arrivés dans la mine. Il y avait une grande structure centrale se dressant autour d’un massif pilier en pierre, avec une multitude de plateformes, d’ouvertures menant à des galeries, de torches allumées, et de ponts en bois surplombant un trou béant. Le long des parois, Nariko voyait des nacelles et des harnais de sécurité, permettant de descendre.

(http://cdn.obsidianportal.com/assets/94105/dungeons_mines.jpg)

C’était une grande mine, impressionnante. Les cheveux de Nariko virevoltaient légèrement, et elle s’avança un peu. L’éclairage venait de trous dans le plafond, probablement un accès vers le fameux château établi par le Chapitre du Phénix. Il fallait donc grimper jusque-là. Nariko soupesa brièvement l’une des cordes, mais cette dernière se déplia rapidement. De la poussière tomba sur sa main, et la corde s’écrasa lamentablement à ses pieds. Les nœuds dataient énormément, et il allait falloir grimper à l’ancienne.

La mine était, elle, bien trop grande pour avoir simplement servi à poser les fondations de ce château. Le Phénix avait clairement cherché quelque chose ici. Malheureusement, sans d’autres explications, Nariko n’avait aucune chance de trouver quoi que ce soit. Pour l’heure, il fallait donc remonter... Remonter, et trouver une sortie.

Tout simplement.

Nariko avait néanmoins le très net sentiment qu’ils n’étaient pas seuls ici...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 21 juillet 2014, 16:53:36
Impressionnant...

C'était vrai qu'il n'y avait pas beaucoup d’autres mots qui pouvaient qualifier avec exactitude le lieu dans lequel nous avions débouché. Même si j’étais un peu irrité que Nariko ne prenne nullement en considération mes remarques cela s'effaça bien vite face au spectacle de cet endroit. Je m'étais attendu certes à ce que la montagne ait été exploitée par l'ordre, mais je m'étais attendu à une vulgaire faille qui mènerait tout droit à ce qu'il cherchait... Mais il n'en était rien ! Ce lieu n'était ni plus ni moins qu'une mine, alors soit l'ordre en avait aussi profité pour obtenir quelque bénéfices en cette exploitation, en extrayant les métaux de ces terres, soit eux même ignoraient la localisation exactes de ce qu'ils trouvaient et avaient été contraint de créer ces nombreuses annexes pour tâtonner. Enfin, cela ne nous concernait pas selon moi puisqu'il suffisait d'aller aussi profondément pour trouver ce que l'on cherchait.

Mais un détail me troublait alors que Nariko examinait le matériel et la composition des lieux...L'absence "d'habitants" en ces mines. Ces galeries auraient été un refuge de choix pour toutes les créatures qui ne supporteraient pas la lumière du soleil et bien d'autres encore. Du regard je commençais  alors à chercher quelque chose, n'importe quoi qui trahirait une raison à cela. De son côté Nairko semblait chercher comment monter, je ne voyais pas pourquoi. Notre but était pour moi assurément dans les tréfonds de la roche que l'on distinguait à grand peine grâce à quelques lueurs...J'y songeais d’ailleurs enfin. Ce n'était tout de même pas Marie qui avait allumé toutes ces torches !

Par contre ce fut sa voix que j'entendis, se répercutant à travers la roche, montant des tréfonds de la terre... Et par instinct je me plaquais alors au sol, comme pour me cacher alors que mon regard se dirigeait vers le sol distinguant alors des formes au loin. un petit point se dirigeait vers le mausolée et à côté...C'était une véritable marée !  C'était difficile de distinguer de quoi il s'agissait, ainsi que leurs nombres, mais ça ne présageait rien de bon surtout au vu des mots qui jaillissaient de la roche.

"Il y a de cela des années naquirent deux jumeaux, l'un chétif, l'autre fort. Le premier fut ainsi voué à être prêtre, l'autre devint un paladin. Travaillant en duo ils furent des héros du peuple... Enfin surtout le paladin, c'était une icône qu'on pouvait montrer, alors que son frère était dans l'ombre, et dans cette ombre se développa la rancœur. Lors d'une quête le prêtre fut attirée par une énergie sombre qu'il suivit et de prêtre il devint un chevalier noir, qui eut pour tâche de verser du sang. Non seulement en grande quantité, mais aussi venant de trois familles précises pour libérer l'ombre, en échange d'un pouvoir plus grand. Le frère apprit cela et digne de son devoir s'avança eau devant de celui qui fut son partenaire pour le défier. Il affronta l'être infâme, le terrassa, et fondit un ordre pour sauver les ordres de la corruption qu'y avait établi son frère, avant de disparaître mystérieusement."

Voilà qui éclaircissait quelques zones d'ombres sur les origines de ce lieu ! Mais alors qu'elle faisait face au mausolée, elle arrêta sa marche, comme si elle attendait quelque chose...

"Mais cela n'est que l'histoire officielle. La vérité est que le paladin est mort face à son frère... Mais alors que son sang devait être un de ceux versé il parvint à détruire son être pour l'empêcher 'user son corps pour cet infâme rituel. Il ne restait donc que le chevalier noir comme membre de sa famille et c'était un lâche...Alors il voulut verser avant le sang des deux autres familles, et pour cela prit la place de son frère, écrivant l'histoire tel qu'on la connaît aujourd'hui. Rejoint par l'inquisiteur et la noble il créa cet ordre de sauveur... ou plutôt d'offrande ! Après avoir sacrifié assez d’homme pour satisfaire l'ombre il dévoila son véritable visage, assassinant l'inquisiteur et la noble alors qu'ils étaient venus à leur tour lutter contre le mal, avant de détruire toute trace de cet ordre..."

un chuintement se fit entendre alors, le son d'une arme que l'on dégaine et elle conclut enfin.

"Mais il était trop lâche pour verser lui même le dernier sang et ainsi il attendit des années et des années, rendu immortel par l'énergie sombre qui coulait déjà en lui, avant de s'éveiller en sentant battre le sang recherché, celui d'une descendante de l’enfant qu'avait eu son frère dans le plus grand secret avant de rejoindre l'ordre. Le sang qui libérerait l'ombre et annoncerait l'avènement du seigneur des ténèbres qui dominerait toutes les créatures des ombres. Pour l'attirer il lança un sort à sa plus proche amie, la transformant en stryge alors qu'elle était une sorceleuse, la forçant à veiller sur elle pour éviter que quelqu'un d’autre la tue avant que soit levé le sort et il envoya des êtres sombres semer le chaos ailleurs afin de détourner l'attention des grandes puissances... et ce jusqu'à ce qu'enfin elle remonte la trace du frère maudit et le défie..."

Une ombre s'avança alors hors du mausolée, un véritable colosse, engoncée dans une armure noire ,armé d'un haut bouclier et d'un fléau.. Et la voix de Marie résonna encore.

"En garde... Ancêtre."

Bon... Au moins les choses étaient clairs maintenant. Tout trouvait sa réponse;  le temps qu'elle avait mis pour tuer la stryge, le fait que l’agressivité des créatures s'étaient accrues, leur maître s'étant éveillés pour atteindre une nouvelle étape de son évolution...

"Nariko... Je crois que descendre serait u..."

Mais je n'eus même pas le temps de finir ma phrase qu'une poignée de créatures nous fit face, des loups garous, des graveir, mais aussi des vampires et des élémentaires d'ombres.

"Plus tard peut être..."

Dégainant mes armes mon regard se posa sur un loup garou...Borgne et avec un collier bien particulier.

En plus de tout ces éclaircissement on avait en prime l'explication sur ce qui était advenu du borgne et des survivants de son expédition..Mais je n'étais pas certains que ce soit une bonne nouvelle...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 23 juillet 2014, 01:43:33
Ils étaient dans la mine, et, si Nariko cherchait à remonter, c’était tout simplement pour atteindre le fort, et poursuivre son périple. Ils n’avaient rien de plus à faire dans cette mine, et, de toute façon, Nariko n’aimait pas les espaces clos et sombres. Elle cherchait comment grimper, lorsqu’une voix se mit à résonner, jaillissant des profondeurs. Nariko se retourna en portant la main vers la crosse d’Heavenly Sword, entendant, comme Deisui et Kaï, des bruits de pas en contrebas.

« Ils sont nombreux... » murmura Kaï en les voyant, au loin.

Nariko hocha lentement la tête. Éloignés, oui, mais nombreux. Ils ne pouvaient pas les entendre, marchant dans les profondeurs de la mine. Son attention se concentra alors sur l’histoire que Marie racontait, d’un point inconnu. Parlait-elle à eux ? Ou à quelqu’un d’autre ? Elle leur expliqua que, auparavant, il y avait eu deux hommes : un paladin, et un prêtre. Le prêtre avait sombré dans la folie, et avait tué le paladin, pour le remplacer, et avait rencontré deux autres personnes, que Nariko devina être les deux autres fondateurs du Chapitre du Phénix... Si ce n’est que le troisième homme n’était pas un Inquisiteur, mais un juge. Est-ce que les informations que Nariko avait en sa possession étaient erronées ? L’Histoire avait pu être manipulée sur ce point, car, à bien des égards, il y avait des liens entre un juge et un Inquisiteur, la différence tenant à ce que les deux entendaient assurer le respect de lois différentes.

Le frère tué par ce renégat avait une descendance... Et Nariko comprit que cette descendance était la strige que le trio avait affronté, une sorceleuse... Il n’était pas difficile de mettre un nom sur son identité : Marie. Marie Tannhauser était la strige, ce qui expliquait sans doute pourquoi elle préférait rester seule, et pourquoi elle connaissait si bien cette région. Tout serait donc la faute du paladin ? Nariko trouvait l’explication un peu facile, et elle comprit que Marie se trouvait en contrebas, et parlait à quelqu’un, un individu massif qui s’avança vers elle.

« Ma pauvre Marie... Tu as fait beaucoup de chemin pour mourir ici. »

L’homme qui parlait était bien l’un des trois fondateurs du Chapitre du Phénix : Cornell (http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20140331222458/castlevania/images/5/5d/Castlevania-lords-of-shadow-reverie-Cornell-concept-art-1280px-50p.jpg). Il se tenait face à Marie, et cette dernière brandissait son épée. Nariko allait suivre le conseil de Deisui, en la rejoignant, mais Kaï se mit à hurler :

« NARIKO !! ATTENTION !! »

Nariko eut tout juste le temps de se retourner, évitant l’attaque d’un vampire qu’elle décapita en sortant Heavenly Sword. Le trio se retrouva face à de nouveaux ennemis aux longues griffes : des goules, des vampires, et d’autres Lycans. La guerrière reconnut également des silhouettes sombres inconsistantes, les assimilant à des Élémentaires. Un Lycan leur faisait face, borgne... Et ce collier rappela quelque chose à Nariko. C’était le même que portait l’un des membres de l’expédition partie hier soir pour traquer les Lycans.

Ils avaient été transformés en monstres ! Était-ce là le sort réservé à ceux qui échouaient dans cet endroit ? Nariko serra les dents, et frappa rapidement, soutenue par les carreaux de Kaï. La plateforme était petite, mais ça ne dérangeait pas Nariko. Au contraire, elle pouvait ainsi plus facilement atteindre ses cibles. Sa lame s’enfonça dans la chair d’un monstre, remontant de bas vers le haut, coupant le Lycan en deux. Le Lycan borgne s’attaqua, de son côté, à Deisui. Nariko, elle, trancha les ongles pointus d’un vampire avant de le frapper au torse avec sa chaîne, le faisant basculer dans le vide. Un graveir jaillit alors dans son dos, cherchant à la frapper à revers, mais un carreau d’arbalète lui transperça l’œil, laissant à Nariko un laps de temps suffisant pour se retourner et frapper avec sa lame, faisant fuser son sang. Le graveir poussa un hurlement de douleur.

Les Élémentaires chargèrent alors, l’un d’eux frappant Nariko. Son épée coupa de la fumée, mais  cette fumée était corrosive, et la repoussa.

« NARIKO !! »

La femme rousse bascula dans le vide, et déploya son grappin instinctivement. Ce dernier heurta un mur, réussissant à s’y maintenir, et elle s’envola vers une plateforme rocheuse étroite, en contrebas, voyant brièvement Marie en train de défier Cornell sur un pont. Nariko s’écrasa contre la paroi, et en relâcha son épée, qui roula à côté d’elle.

« Aïe... »

Elle grogna, soupirant en se relevant, tous ses os la faisant souffrir.

Qu’il était dur, d’être une guerrière !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 01 août 2014, 11:44:32
J'ignorais si les humains transformés en monstre gardaient quelques souvenirs de leur vie d'avant, mais cela me paraissait être le cas alors que le lycanthrope borgne venait me faire face, semblant me défier en duel malgré leur supériorité numérique. Moi et ce gaillard nous n'avions jamais été en bon entente et il était advenu plus d'une fois que nous essayons de profiter des missions que nous avions en commun, sans pour autant être dans le même groupe, pour nous éliminer, sans jamais y parvenir. Il semblait qu'il était définitivement temps de solder les comptes !

Et ce fut à lui d'ouvrir les festivités s'élançant seul sur moi dans l'espoir de m'abattre... Et il faut dire qu'il s'y prenait plutôt bien, il était bien plus redoutable que sous sa forme humaine ! Cependant se faisant il empêchait aussi les autres monstre de s'en prendre à moi, et me laisser l'occasion d'évaluer approximativement la situation. Nous étions en sous nombre évident, l'ennemi pourrait recevoir des renforts et il fallait aider Marie au plus vite. Ouais, en bref, c'était la merde !

Mais j'en avais plutôt l'habitude, le mieux était d'agir et rapidement... Et pour commencer me débarrasser de cette ennuyante vermine qui me harcelait depuis quelques temps déjà ! Pris par mes réflexions je m'étais contenté de parer et d'esquiver ses coups d’une façon plus que classique, viellant juste à ne pas basculer dans le vide ou exposer mon dos aux autres créature,s au cas ù elle se lasserait de mon duel. Alors ce fut dire qu'il fut perturbé quand je me mis à me battre réellement. Le corps se balançant de droite à gauche, la démarche chaloupée, j'esquivais ses coups sans qu'il le comprenne. ah ! On dirait que la transformation avait tout de même altéré sa mémoire car avant il savait très bien comment on pouvait me contrer !

Or vu ses assauts frénétiques et bestiaux, s’emportant face à mes mouvements illogiques pour une bête il s'exposait de plus en plus...Et finalement une de mes lames passa à travers sa gorge, la pointe ressortant par sa nuque. La bête se débattit un peu, décidément coriace, mais finit par céder. Son suel poids suffit pour dégager mon épée, souillée de sang alors que le corps e vidait du sien au sol. Bon... Le signal était lancée, les autres monstres se dédiant maintenant également à a personne, au moment où Nariko dut faire face aux élémentaires.

Les deux femmes avaient déjà faire face à fort parties, mais là la situation semblait critique. Intangible les élémentaires parvinrent dans la fumée à faire tomber Nariko dans le vide. Je ne pouvais détourner le regard savoir si elle s'en tirait. De toute façon, ce n'était pas le temps de s’inquiéter pour elle, il fallait mener notre... Enfin leur tache à bien ! Maintenant qu'on était plus que deux ça allait être difficile... Mais j'avais encore un atout dans a manche. Du coin de l’œil javais aperçu l’affrontement entre Marie et le paladin déchu, et la sorceleuse paraissait peiner quant à l'atteindre, il lui faudrait donc un coup de pouce !

Brusquement je lâchais une de ms lames, alors que les créatures s'avancer sur moi et j'en saisis des petits flacons, les réserves d'eau bénites et imprégnées d’argent... Et les lancer en un bref arc de cercle, frappant les créatures les plus proches ou souillant le sol. Certes seuls les morts vivants et les lycanthropes seraient affectés, mais ça allait faire reculer ces derniers, assez longtemps pour que pendant que je retienne le reste Kai agisse.

"Kai ! Je vais les retenir, pendant ce temps essaye d'abattre ce fichu chevalier noir ou d'offrir une ouverture à Marie ! Avec la mort de ce gars ils devraient nous laisser un peu en paix et au moins on aura fini ce qu'on est venu faire ici !"

Un élémentaire d’ombre s'avança vers moi... Mais ce n'était pas le premier que j'affrontais et de ma main libre, après avoir lâché mon arme, je saisissais un torche afin que les flammes consument le liant maintenant son essence ,et par la même la poussière corrosive qui avait nuit à Nariko ! D'ailleurs je ne savais pas ce qu'était devenu cette dernière, peut être avait elle survécu à sa chute, mais quoi qu'il en soit j'espérais vraiment que Kai suivrait mes indications. Ou bien qu'elle ait une autre idée, mais en tout cas ça serait juste perdre du temps et de l'énergie que de se dédier seulement à nos assaillants, sans même parler de la vie. Repoussant un autre élémentaire je grondais alors faiblement.

"N'hésite pas Kai... J'ai pas l'intention de clamser pour rien !"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 01 août 2014, 20:51:10
Sur sa plateforme, Nariko ne put profiter que d’une paix très éphémère. Les élémentaires retournèrent l’attaquer. Elle vit une ombre fondre droit sur elle. Nariko bondit sur le côté, l’évitant de justesse. Malheureusement, la plateforme sur laquelle elle avait atterri était très petite, et son dos lécha le vide. L’élémentaire s’était redressé face à elle, silhouette nimbée d’ombres et de ténèbres. Nariko savait qu’elle ne pouvait pas le frapper, et le monstre l’attaqua. Des mains sortirent de son corps, la saisissant à la nuque, la soulevant. Poussant des grognements de rage, Nariko fut plaquée contre la paroi, sentant les corrosives mains du monstre sur elle. Tout autour d’elle, le combat faisait rage.

*Bordel, je ne vais pas laisser de la fumée me ralentir !*

Il lui semblait presque voir la créature lui sourire. Un sourire vicieux et empli de cruauté. Il se rapprochait d’elle, et Nariko tendit sa main vers son épée, qu’elle apercevait. Elle déploya son grappin, qui heurta la lame de l’épée, et elle rétracta ensuite ce dernier, emportant Heavenly Sword. L’élémentaire se rapprochait, obscurcissant tout ce qu’elle voyait, mais elle sentit clairement, dans le creux de sa paume, sa lame. Elle la rabattit en arrière et décapita le monstre. Cette fois-ci, ça avait marché... Sans doute parce que les runes magiques de l’épée étaient en train de rougeoyer. L’élémentaire mourut dans un cri de douleur, l’ombre se disloquant tout autour d’elle, disparaissant dans un bref écran de fumée.

N’ayant pas le temps de se reposer, Nariko regarda autour d’elle. Impossible de grimper le long de la paroi. Il n’y avait pas d’appuis. Elle regarda ainsi autour d’elle, et s’avança le long de la falaise, sur une sorte d’interstice murale qui surplombait le vide. Pour Nariko, il était temps de se livrer à un peu d’escalade.

Entre-temps, Kaï, inquiète pour Nariko, n’en oubliait pas de se battre. Ses tirs frappaient les Lycans avec efficacité, mais ils étaient trop nombreux. Deisui lui demanda alors de se concentrer sur Cornell, l’épais chevalier noir que Marie était en train d’affronter. Kaï se mit alors à courir, poursuivie par plusieurs Lycans. Elle courait rapidement, et bondit depuis le bout de la plateforme, atterrissant sur une autre plateforme, puis brandit son arbalète vers le chevalier noir. Cornell se heurtait à Marie, mais la pauvre jeune femme semblait incapable de réussir à percer son armure. Leurs lames s’entrechoquèrent à nouveau, et le pied de Cornell frappa la sorceleuse au ventre. Cette dernière roula sur le sol, et se redressa, mais son ennemi en profita. Tendant sa main, il envoya une boule magique noirâtre. Marie bondit sur le côté, évitant partiellement l’explosion. La boule magique explosa près d’elle, et la sorceleuse poussa un hurlement de douleur.

« Est-ce là tout, Marie ?! Comme c’est décevant ! »

Marie tendit sa main, et envoya un Signe magique : Igni (http://img1.lesnumeriques.com/produits/0/15504/1_The_Witcher_3_Wild_Hunt_Igni-520b56263f144.png). Un jet de feu jaillit de sa main, mais sembla rebondir contre l’armure de Cornell. Elle éblouit néanmoins ce dernier, qui recula d’un pas, et dut utiliser sa propre magie pour repousser les flammes. Marie s’était alors redressée, brandissant son épée, et l’attaqua, courant droit vers lui. Leurs lames se heurtèrent à nouveau, mais, cette fois, la sorceleuse parvint à briser sa défense, et sa propre épée frappa le ventre de Cornell, le repoussant.

« Salope ! »

Kaï attaqua alors, et décocha un carreau. Le trait atteignit Cornell au dos. Le redoutable ennemi poussa un cri de douleur, et se retourne.

« Qui ose ?! »

Il tendit sa main, et envoya une boule magique noirâtre vers Kaï.

*Attention !*

Elle bondit en avant. La boule explosa derrière elle, et l’impact la souffla, la déstabilisant. Kaï poussa un hurlement en tombant dans le vide. Sa chute s’interrompit quand elle sentit quelque chose se planter dans son dos, heurtant ses vêtements.

« Je te tiens, Kaï ! »

C’était Nariko. Kaï était suspendue dans le vide, mais, par miracle, elle avait réussi à ne pas perdre son arbalète.

« Essaie... De d’agripper à quelque chose ! »

Mine de rien, la petite pesait son poids.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 07 août 2014, 00:28:12
Comme je l'avais espéré Kai ne posa pas de question s’exécutant promptement, rapidement et avec efficacité. Parvenant de mon côté à restreindre le nombre de créatures pouvant m'attaquer, je ne pouvais que l'entendre armer son arbalète, et au loin résonner les sons de l’affrontement, parfois ponctué d'invectives de la part du guerriers sombres, qui à chaque fois m’arrachaient un sourire car à mes yeux il ne pouvait que les dire lorsqu'on marquait un point ! Cependant cette satisfaction ne dura guère, car je sentis le sol trembler sous mes pieds...Et suivant rapidement le cri de Kaï alors qu'un morceau de la roche s’effondrait, l'emportant avec lui ! J'aurai pu bondir, essayer de la rattraper, mais à cet instnat une autre créature se jetait sur moi , me coupant toute possibilité autre que celle de lui faire face, brièvement, puisque je parvins à le repousser.

Nariko avait disparu, Kaï était tombée... Je restais seul, face à cette horde, et malgré l'aide fournie par l'arbalétrière Marie ne paraissait pas parvenir à terrasser le chevalier noir. Il allait falloir plus...Et pour ça je ne pouvais que tenter le tout pour le tout ! Ainsi, je pris le risque de regarder rapidement aux alentours ,analysant la situation...Et je constatais que la destruction causé par le faux paladin m’avait ouvert la possibilité de bondir sur une plate-forme un peu plus basse. Ainsi, alors que les effets de l'argent s’estompaient et que je déviais un dernier assaut je me précipitais à mon tour dans le vide avec un cri de hargne mêlée. Même si je savais me réceptionner je n’avais jamais aimé bondir ainsi !

Atterrissant finalement, genoux fléchis, dans un faible "'ouf" je regardais rapidement autour de moi... Et hoquetais en retrouvant Nariko et Kaï dans une position bien délicate ! Enfin à les voir ainsi j’estimais que la jeune femme pourrait finalement remonter son amie, mais cela prendrait trop de temps, les créatures n’allaient pas trader à nous suivre. M'approchant ainsi d'elle, bondissant à nouveau quand c'était nécessaire, je prêtais main forte à Nariko pour remonter l'arbalétrière, e la sauver d'un funeste destin... Mais mon regard était tourné ailleurs, vers Marie, et son combat desserré. Plusieurs fois elle touchait le chevalier noir, mai son armure était plus que du simple acier et à aucun moment elle ne le blessait vraiment. Il n'y avait en fait aucune solution.

"Nariko... Je m'occupe de Kaï, Il faut que tu ailles aider Marie, les carreaux d’arbalètes n'ont pas suffit, mais l'heavenly sword devrait pouvoir percer ses protections et lui asséner un coup mortel."

En fait, rien ne le garantissait, mais cette lame étai magique ,c'était elle qui avait le plus de chance et je savais quelle rôle devait avoir chaque personne au sein d'une équipe... Et  si cela devait échouer, il me restait une dernière solution, une solution qui demeurait un sacrifice, mais serait surarment efficace.

En effet, je n’avais encore jamais vu d'armure de palets qui protégeait d'une chute sur des centaines de mètres, magique ou pas.

Enfin en attendant il me fallait m'occuper de Kaï. Pour moi elle était assez légère pour qu'il me soit aisé de la remettre sur la plate-forme, mais au vu des grognements qui se rapprochaient ,cela promettait de ne pas être aussi simple !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 09 août 2014, 02:11:55
La tête en bas, Kaï flottait dans le vide, et avait réussi à sauver son arbalétrière... Ce qui lui serait bien précieux. Tandis que Nariko la remontait, la jeune femme n’avait pas le temps de se reposer. Dans la mine, des monstres ailés fonçaient des profondeurs, filant tout droit vers Kaï : des harpies (http://static.comicvine.com/uploads/original/7/75497/2399962-1_09_09_harpie_v__3_.jpg). Elle visa avec son arbalète, et fit feu. Un carreau transperça la tête d’une harpie, la faisant tomber en zigzag. Une autre harpie se rapprochait davantage, et Kaï visa à nouveau, transperçant cette fois-ci l’aile du sinistre monstre. Leurs hurlements rageurs n’étaient pas des plus encourageants, et ils profitaient de la faiblesse momentanée de Kaï pour essayer de la tuer. Nariko, elle, continuait à la tirer, jusqu’à recevoir l’aide de Deisui. Même si Kaï était petite, elle pesait quand même son poids, et l’aide de Deisui fut donc pleinement acceptable, d’autant plus qu’il était plus costaud qu’elle.

Elle continuait à tirer Kaï, ne pensant plus qu’à elle. Kaï,s on amie d’enfance, presque sa petite sœur... Et sa vie, cette fois, ne tenait littéralement plus qu’à un fil. La guerrière la maintenait en vie, et Kaï remontait, lâchant un autre carreau qui transperça l’estomac d’une harpie, manquant couper en deux ces monstres noirâtres. Nariko entendit alors, en hauteur, le son du combat entre Marie et Cornell. La sorceleuse n’y arriverait pas toute seule, et, comme Nariko y pensait, Deisui lui dit alors qu’il fallait qu’elle intervienne, qu’Heavenly Sword pourrait les aider, et que, pendant ce temps, il s’occuperait de Kaï. Nariko le regarda silencieusement, et hocha lentement la tête, au bout de quelques secondes.

« Très bien... Mais dépêchez-vous ! »

Nariko se retourna, et escalada la paroi, se positionnant en hauteur, se rapprochant ainsi de la plateforme où Marie affrontait Cornell. La sorceleuse était en piètre état, et elle vit Cornell concentrer dans sa main une boule noire. Dans son dos, la femme rousse sentait Heavenly Sword vibrer, s’impatientant à l’idée de ce combat. Bandant les muscles, la guerrière bondit devant elle, et son épée trancha la boule noire magique en plein vol, la faisant imploser. Nariko atterrit pile devant Marie, son énorme épée brandie devant elle.

Surprise, Marie cligna des yeux.

« Que... Qu’est-ce que vous faites ici ?!
 -  Je viens vous sauver la vie ! »

Cornell rigola lentement.

« Peu importe votre nombre, je vous briserai tous ! »

Nariko lui répondit avec un léger sourire moqueur.

« J’en ai tué des plus gros que toi, gros tas de merde. »

Cornell tendit sa main, et des arcs électriques noirâtres jaillirent de ses doigts. Nariko brandit Heavenly Sword, et les runes magiques de l’épée se mirent à luire, réfléchissant sans problème les éclairs, qui fusèrent dans tous les sens. Cornell grogna de dépit, puis attaqua avec son épée, courant rapidement vers Nariko. Cette dernière évita sa charge en roulant sur le côté, et Heavenly Sword frappa l’armure, l’entaillant, faisant fuser l’acier noirâtre. L’épée de Cornell s’abattit à nouveau sur elle... Et Heavenly Sword la trancha en la frappant, la lame magique la déchiquetant.

« Quoi ?! s’exclama Cornell. Quelle est cette épée ?!
 -  Celle qui te brisera, mon gros ! »

Nariko allait à nouveau l’attaquer, mais Cornell, trahissant son poids, fit un bond prodigieux en arrière, ses pieds se reposant sur le sol. Il grogna alors, et, sous les yeux de Nariko, cette dernière vit l’armure se transformer, devenant... Beaucoup plus animal. Cornell se dressa devant elle, semblable à un Lycan de métal (http://www.fightersgeneration.com/np3/char/char/3/cornell-j.jpg), de longues griffes à la place des doigts.

« Vous ne me stopperez pas, je gagnerai cette guerre !! »

Cette guerre ? De quoi parlait-il ? Nariko n’eut cependant pas le temps de lui poser la question, car la gueule du monstre s’ouvrit, crachant un puissant jet de flammes noirâtres. Nariko ferma les yeux, et Marie, dans son dos, usa à nouveau de ses Signes magiques, utilisant le Signe de Quen (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20080408222641/witcher/images/4/42/Tutorial_signs_quen.png) pour protéger Nariko, un bouclier magique enveloppant son corps, faisant rebondir les flammes.

*Je vais le battre !*
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 17 août 2014, 01:02:46
Bah tiens, comme si ces monstres n'étaient déjà pas assez nombreux, voilà qu'on recevait en plus quelques petites nuisances ailées ! Ces dernières étaient assez loin alors qu'elles se manifestaient, mais elles se rapprochaient rapidement. Il fallait vraiment se dépêcher pour espérer pouvoir remonter Kaï, car une fois que ces saletés l'aurait atteinte il y aurait assez peu d'espoir de la tirer de là. Oh, certes j'ignorais quelles étaient leurs aptitudes exactes, mais il n'était pas difficile de deviner que c'était à peu près l'exacte opposé de gentille caresses ! Enfin au moins l’arbalétrière parvenait toujours à ajuster son tir malgré sa position précaire et parvenait à abattre les créatures les plus téméraires alors que son amie et moi même aidions à la remonter...

Mais peu après Nariko la relâcha, suivant mes consignes et me faisant visiblement confiance. C'était une bonne chose, j'avais plus de force qu'elle et seul je pourrai remonter Nariko, alors que seule, Marie allait au devant d'une mort certaine ! Enfin, envoyer ma compagne d'aventure au devant du terrible chevalier noir pouvait paraître comme un moyen de me débarrasser d'elle, mais en vérité ce n'était pas mon intention. Je croyais sincèrement qu'il allait au moins falloir une arme de la qualité de l'heavenly sword pour venir à bout de cette belle raclure. Quant à moi... Eh bien il semblait que désormais ma tâche serait de m'assurer que sa victoire serait complète, et pour cela il allait falloir sauver sa précieuse amie ! Ainsi, d'une dernière poussée je parvins à faire remonter Kaï sur la plate-forme.

Ça c'était la partie facile... Maintenant j'allais devoir détourner le regard de l'affrontement entre Nariko et le paladin déchu, car il allait bien falloir faire face aux nuisances ailée,s mais aussi aux autres créatures qui se dirigeiaent vers nous. Récupérant une des lames que j'avais relâché je faisais face au premier lycanthrope approchant, au moins ne pouvaient il être trop nombreux sur cette plate-forme étroite ! Du moins par la voie de terre, car la nuée des créatures ailées s'approchait, une en tête, sur le côté, je pouvais entendre ses piaillement se rapprochant sur moi... Et alors que le lycan bondissait sur moi, je préférais lâcher une de mes lames. Se faisant, je saisissais de la main libre la queue de la créature ailée  qui avait tenté de m'assaillir et me servait de cette dernière telle une masse pour frapper le lycanthrope. Ce dernier sous le choc ne réagit pas le temps que je relâche son allié, plus fragile et au crane fracassé, et l'embroche sur ma seconde lame, avec un  sourire cruel.

Prendre plaisir à cela était encore la seule chose qui me faisait tenir car, soyons honnête notre situation était désespérée...Et pour ne rien arranger, j'entendis un nouveau cri furieux du chevalier sombre, qui m'amena à me retourner sèchement, bien que brièvement... et bien entendu l'énergie sombre n'avait pas fait les choses à  moitié en possédant ce gaillard ! Voilà qu'il devenait une créature infâme, et même moi je commençais à sérieusement douter des chances de Nariko, mais pour autant je ne voyais pas quoi faire de plus pour elle. J'avais épuisé tout mes stock d'argent, et je doutais de toute façon que ça soit efficace contre cet adversaire, quant au combat direct ma lame n'égratignerait guère son armure... Enfin, tout en vérité valait mieux que de rester là à être submergé.

"Kaï ! A notre tour de descendre. On a pas vraiment le choix, si on reste on va être débordé ! Il faut bouger !"

Rester à savoir si cela changerait vraiment la donne... Mais ça valait le coup d'essayer.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 18 août 2014, 01:46:59
« Il fera froid en Enfer quand deux salopes mal baisées me tueront ! »

Cornell chargea Nariko en hurlant, semblable à une bête déchaînée et hystérique. Le bouclier magique ne restreignait nullement ses mouvements, et la jeune guerrière roula sur le côté, évitant sa charge. Sa lame frappa l’armure du monstre, qui se retourna rapidement, et tenta de la griffer. Nariko leva son épée, et sa lame rencontra les griffes acérées de son adversaire. Elle sentit le poids terrible du monstre s’abattre sur son épée, faisant souffrir ses épaules. Heavenly Sword la protégeait, mais cet être était redoutable. Cornell leva son genou, et ce dernier alla violemment se loger dans le ventre de Nariko, lui coupant la respiration. Elle se reçut ensuite une violente gifle qui explosa son bouclier magique, ce dernier la sauvant d’une mort certaine en encaissant la majeure partie du choc, ne laissant que sur son visage quelques traînées pourpres. Roulant par terre, Nariko se releva rapidement, et, alors qu’elle allait devoir se défendre, Marie attaqua à nouveau Cornell, frappant dans son dos avec sa lame.

Le paladin dément hurla de rage et se retourna, crachant une éblouissante langue de feu, qui inonda la moitié du pont. Pour l’éviter, marie avait bondi dans le vide, s’appuyant au rebord de la paroi. Nariko, qui se massait le ventre, se releva alors, et retourna au combat, envoyant son grappin. Il se figea dans la nuque du monstre, et elle tira dessus, manquant déstabiliser le monstre. Aurait-il été moins lourd qu’il serait tombé. Là, il se contenta juste de relever son museau, puis banda les muscles et se retourna sèchement. Le grappin perdit son appui, et Nariko, sans perdre de temps, poussa un hurlement guerrier en courant vers l’homme, le bout d’Heavenly Sword glissant le long du sol. Elle bondit en hauteur, et tournoya sur elle-même, frappant le monstre au plastron, faisant voler des éclats d’armure. Une fissure se forma, et, furieux, Cornell frappa Nariko sur le revers de son bras, la faisant rouler sur le sol.

« MEURS !! »

Sa gueule s’entrouvrit et une boule de feu fila droit vers la rouquine. Ne s’avouant pas encore vaincue, Nariko, qui sentait du sang s’échapper de ses lèvres, envoya sa lame plonger dans le cœur de la boule de feu, la disloquant instantanément. Seules quelques flammèches vinrent la toucher, mais elle n’eut guère le temps de se féliciter sur son exploit, car son adversaire la chargeait déjà, faisant lourdement trembler le sol. Il bondit en hauteur, faisant un saut prodigieux, et s’abattit de toute sa force sur le pont, brisant ce dernier, le coupant en deux. Cornell se mit à tomber comme une flèche, et Nariko déploya son grappin, s’agrippant à la paroi rocheuse de la mine. Son corps heurta douloureusement le mur.

« Nariko !! » hurla alors Kaï.

L’épaule endolorie, du sang en jaillissant, Nariko voyait trente-six chandelles. En bas, Cornell s’était appuyé à la paroi, ne s’ »avouant toujours pas vaincu, et grimpait le long de cette dernière.

*Merde, ce fumier est increvable !* songea Nariko en crachant du sang.

Kaï hurla encore, tout en visant avec son arbalète.

« Nariko ! Il faut que tu remontes, Kaï va faire twing twang pour te couvrir !
 -  Oui... Oui, Kaï ! Twing twang, d’accord ?!
 -  Twing twang ! » répliqua cette dernière sur un ton guilleret.

Nariko entreprit alors de grimper la paroi, s’appuyant sur les appuis précaires qu’elle voyait. Cornell grimpait en bondissant, plantant ses longues griffes. Sa gueule semblait cracher des flammes. Il cherchait à se rapprocher de Nariko, il cherchait à être suffisamment proche d’elle pour la faire frire. Kaï, depuis sa position, le visa, et décocha un carreau qui se planta dans la gueule du monstre quand il l’ouvrit. Poussant un hurlement de rage, Cornell tomba à la renverse.

Quant à la porteuse d’Heavenly Sword, elle se cassa un ongle en grimpant, et continua sa marche, cherchant des appuis stables pour remonter vers la plateforme où se tenaient Deisui et Kaï. Elle ignorait ce qu’il était arrivé à Marie, mais, en l’état, Nariko ne pouvait pas faire grand-chose pour elle. Cornell continuaità nouveau à s’attaquer à la paroi, et, en grimpant, Nariko se fit attaquée par une harpie, qui se mit à la harceler, ses serres lacérant son dos et son visage. Kaï la visa immédiatement, mais d’autres harpies jaillirent alors, l’empêchant de sauver Nariko.

« Nariko !! » s’égosilla Kaï.

Grognant de rage, Nariko tendit une main, et attrapa le cou de la harpie. Surprise, la bête se mit à couiner, et s’écarta, amenant Nariko à lâcher prise. Elle se retrouva suspendue à la harpie, qui était en train de descendre. Nariko la relâcha alors, et déploya son grappin. En pleine chute, elle sentit son grappin transpercer le dos d’une harpie, et se servit de cet appui provisoire pour se balancer en avant. La harpie, mortellement blessée, tomba en pic, et Nariko la relâcha, puis déploya à nouveau son grappin, atteignant une autre harpie, et recommença à avancer, filant de harpie en harpie.

« Vous ne m’échapperez pas !! » tonnait Cornell.

Les appuis provisoires de Nariko l’amenèrent à une plateforme rocheuse très étroite, et elle hurla à l’attention de Kaï et de Deisui :

« Rejoignez le centre de la structure ! Il y a un monte-charges qui nous permettra de monter !! »

Cornell était avec toute son armée, et ils ne pouvaient rien faire. Il fallait opérer une retraite stratégique. Le monstre bondit vers la plateforme ce que Nariko attendait. Elle sauta à son tour, droit sur le monstre, et posa un pied sur sa gueule, s’en servant comme soutien pour se catapulter dans les airs, et planta à nouveau son grappin contre la paroi de la structure centrale. Nariko se servit alors de son grappin comme soutien pour grimper, remontant le long de ce dernier. Ses mains étaient coupées de partout, elle avait plusieurs ecchymoses, mais, pour l’heure, l’adrénaline qui battait dans ses veines l’aidait à tenir le choc, et à continuer à progresser.

Elle faisait confiance à Deisui et à Kaï pour actionner le monte-charges, et elle les rejoindrait en cours de route.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 26 août 2014, 23:47:12
N’ayant pas d'autre issues, nous n’eûmes d'autres choix que d'appliquer le plan que j'avais évoqué l'instant d'avant, à savoir descendre quelque peu ! Cependant, ces mines étaient anciennes et nombre de plate-formes avaient cédé au fil du temps. En conséquent, pour se faire il nous fallu effectuer de nombreux sauts, et pas des moindres! Mais cela avait ses atouts, hormis ces fichues bestioles ailée,s qui n'étaient cependant pas des plus redoutables ceci dit , enfin, en tout cas moins que leurs petits camarades, lycanthropes, vampires et autres ! D'ailleurs je ne me privais pas d'attendre un peu avant chaque saut, profiter qu’ils tentent de nous suivre pour en abattre un. Aussi bon sauteur et agile soit il on était toujours vulnérable face à un bon coup de  lame quand nos pieds ne touchaient plus terre ! Pour autant mon action étaient limitées par le fait qu’en restant trop longtemps on serait submergé, de fait il nous fallait bouger, toujours bouger, pour éviter d'être débordé ou encerclé !

Et il y allait bien y avoir un moment où nous n'allions plus pouvoir courir, ne serait ce que par manque d'endurance, mon souffle commençant à se faire court! De fait je jetais fréquemment des coups d’œil en direction de l'affrontement entre Nariko, Marie et le chevalier noir...Et le moins qu'on puisse dire c'est que les choses ne se présentaient pas bien ! Le loup de métal n'accusait nul véritable blessure alors qu'il ne faisait nul doute que les femmes s'épuisaient, je perdis même Marie de vue à un moment donné ,et les choses allèrent dès lors de mal en pis. Comme j'avais escomté l'amener à faire le point finit par s'effondrer sous leurs assauts, mais si Nariko parvint à échapper à la chute funeste grâce à son grappin, ce damné paladin survécut de même par simple robustesse, accroché tel un sangsue à la paroi. Était il increvable ? J'allais finir par croire que oui. En tout cas, ce n'était visiblement pas avec nos moyens qu'on allait réussir à le vaincre, d'autant plus que certains de nos poursuivants semblaient à leur tour attirés par Nariko,qui grimpaient la paroi, et s’offrait en cible de choix, surtout par son adversaire direct. Heureusement un carreau bien placé l’interrompit, mais ça n'allait pas durer, Nariko allait devoir se dépêcher de grimper avant que Cornell ne récupère pleinement ou que les monstres la rejoignent.

Quoiqu'elle sut retourner cela à son avantage ,puis qu'elle parvint à rabaisser les harpies au rang de supports mobiles ! D'ailleurs je n'en croyais pas mes yeux ! Je pensais impossible de se mouvoir de la sorte, mais la jeune femme faisait là preuve d'un habilité et d'une agilité surhumaine ! Cependant il n'était plus temps de m'esbaudir. le visage et les avants bras maculés de sang, il allait falloir changer rapidement de stratégie, les monstres cherchant à anticiper notre prochaine descente pour nous intercepter. Nous n'avions plus le choix, il fallait partir et Nariko nous offrit une issue, regardant vers le centre de la mienne, j'apercevais en effet des monte charges, à peu près à notre niveau. notre meilleur chance. Seulement nous en étions plus proches que Nariko et nous avions des monstre plus conventionnels qu'un loup garou de métal comme adversaire !

Pour être honnête ce moyen de transport ne me plaisait guère, confiné, aisé à saboter, il présentait de nombreux dangers, mais toujours moins que rester ici il était donc probable que nous arrivions avant elle, et que nous ne soyons pas les seuls...Ouvrant la marche jusqu'au monte charge heureusement guère défendue, je songeais déjà à ce choix difficile...Et alors que nous l'atteignions, et que j'y faisais entrer Kai pour qu'elle commence à préparer notre monté,e pendant que je repousses les créatures afin d'éviter qu'une d'entre elle s'accroche à notre moyen pour sortir lorsque nous allions l'utiliser, l'évidence s'imposa à moi. Si Nariko ne se dépêchait pas j'allais devoir faire un choix difficile, mais évident en toute logique.

Après tout une seule mort valait toujours mieux que trois.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 29 août 2014, 01:28:37
La structure centrale des mines était un vaste pilier avec un monte-charges qui remontait lentement. Il y avait un léger échafaudage à proximité, une structure en bois, servant probablement jadis de maintenance. Cornell continuait à grimper, et le lourd Lycan faisant trembler la structure, menaçant de la rompre, et de faire tomber le monte-charges. Il représentait leur seule véritable chance de quitter cette armée de tueurs. Les bras de Nariko lui faisaient mal, la sueur collait ses mèches de cheveux, mais elle réussit à atteindre l’échafaudage, s’appuyant dessus, opérant une traction de son corps avec ses épaules pour arriver dessus. Les harpies se rapprochèrent à nouveau, et Nariko déploya Heavenly Sword, en tranchant deux d’un seul coup. Fort heureusement, l’épée, entre ses mains, n’était pas plus lourde qu’une plume, ses runes magiques continuant à fonctionner. L’endurance de Nariko était forte, résultant de son vif entraînement. Elle se mit à courir rapidement. Cornell se rapprochait de plus en plus, et, en continuant à courir, Nariko repéra les points faibles de l’échafaudage en bois.

*Je n’ai pas d’autres solutions...*

Nariko allait prendre un risque, mais il fallait repousser Cornell. Autrement, ils n’arriveraient jamais à sortir d’ici. Kaï était déjà en train de tirer à travers les barreaux du pilier central, ses carreaux fauchant les harpies. Son carquois se limitait de plus en plus, et Cornell se rapprochait. Nariko avait remarqué de petites poutres en bois rattachant la structure au pilier, et elle les découpa avec son épée. Sa lame trancha le bois, et l’échafaudage trembla sur lui-même, puis la gravité l’appela... Et il s’effondra. La belle guerrière eut tout juste le temps de déployer son grappin, qui se planta dans le pilier, et l’échafaudage, quant à lui, fit le grand plongeon, et frappa Cornell de plein fouet. Dans un hurlement de rage et de douleur, le Lycan tomba dans le vide, disparaissant dans les profondeurs... Pour de bon, espérait Nariko.

De son côté, elle recommença à grimper, et réussit ainsi à rejoindre le monte-charges, les épaules lourdes, et les doigts en loques.

« Nariko !! s’exclama une Kaï ravie.
 -  C’est… C’est bien moi…, répondit-elle, essoufflée.
 -  Kaï a fait twing twang ! » s’exclama la jeune neko, un sourire ravi sur les lèvres.

Nariko réussit à lui sourire. Le monte-charges continuait à remonter, jusqu’à rentrer dans une sorte de conduit, bloquant les monstres sous la paroi. Elle soupira lentement, en sueur, le monte-charges les déposant à proximité d’un petit château de montagne. Il y avait une ancienne installation autour de l’ascenseur, des maisons en bois abandonnées. L’air frais procura à Nariko un bien fou, et elle l’huma généreusement, fermant les yeux, s’en imprégnant les poumons.

Le trio sortit du monte-charges, et Nariko respira lentement. Marie était-elle morte ? De même que Cornell ? Elle n’en savait rien. Cependant, quelque chose lui disait que ça serait trop facile qu’il soit mort comme ça. Elle avait rarement affronté un adversaire aussi dangereux... En fait, elle se disait bien que l’être le plus redoutable qu’elle ait affronté avant Cornell était le Roi Corbeau. Ce Lycan était redoutable, manipulant aussi bien une magie dévastatrice que des attaques physiques redoutables.

« Nous devrions rester sur nos gardes, finit-elle par dire, je ne suis pas complètement sûre d’avoir réussi à le tuer. »

Au moins, elle avait du le blesser.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 02 septembre 2014, 13:33:00
Lorsque la première vague fondit sur nous je compris rapidement que je ne pourrai pas tenir longtemps face à un tel déferlement de furie et de violence. En effet, en dépit des obstacle entourant le monte charge, ce n'était pas une difficulté pour ces créatures agiles et sauvage. Ainsi je ne pus que faire au mieux pour les repousser, éviter qu'ils s'approchent trop du monte charge... Mais ça n'allait pas durer. Tant pis pour Nariko ! On ne pouvait plus l'attendre. Assénant un violent coup de pommeau dans la gueule d'un des loups garous, je reculais prestement, rentrant dans le monte charge, tandis qu'à travers la grille de ce dernier la neko continuait à tirer sur toute créature s’approchant. Parfait, ll était trop concentré pour protester alors que j'activais enfin le mécanisme qui allait nous ramener à la surface.

Pour autant, alors que les chaînes commençait à grincer ,et que nous nous élevions du sol nous n'étions pas l'abri. Notre cage tangua brusquement quand un des lycanthropes s'élança brusquement, assez pour s'accrocher à la cage. cette dernière bascula dangereusement, manquant de me faire tomber, et cela aurait été le cas sans mon habitude des pertes d'équilibre avec tout l'alcool que j'ingérais ! Ainsi au lieu de m'effondrer je me jetais sur ces griffes qui essayaient de tracter le corps plus haut, et les tranchait, les hurlement du loup se faisant entendre durant tout sa chute, un de moins...Et maintenant nous étions trop haut pour la plupart des créature,s mais pas toutes. Ces fichues volatiles commençaient à former une véritable horde qui s'élançait vers nous. Bien que les barreaux étaient suffisamment serrés pour les empêcher de passer, je préférais éviter de savoir ce qu'elles comptaient faire sans agir !

Ainsi alors que les barreaux de Nariko fendaient l'air, ma lame passait entre les barres en d'amples coup de taille afin de faire reculer les créatures quand elle s'amassait en un point. Créatures si petites qu'il arrivait que j'en taille trois en même temps, mais il en venait toujours plus... Mais même ce genre de bêtes pouvaient connaître la peur ,et après en avoir taillé une bonne vingtaine, bien à l'abri dans l monte charge, elles refluèrent... Mais l’instant d’après un nouveau choc et par réflexe je me retournais prêt à frapper. Mais je reconnus le grappin, et ne tarda pas à comprendre. Cette diablesse de femme avait réussi à nous rejoindre ! Mais le plafond s'approchait il fallait l'aider à remonter, et tout comme je l'avais fait pour Kai je la saisissais afin qu'elle nous rejoigne.

La joie de Kai ne fut guère dissimulé, et moi même du bien lâcher un sourire. Je n'aurai eu aucun regret à l'abandonner, soyons franc, mais c'était toujours une bonne nouvelle quand un compagnon d'aventure parvenait à s'en tirer. Mon regard se leva alors vers le plafond, tout proche, et je lâchais finalement avec amusement.

"Et bien vous de la chance c'était le dernier transporteur pour la surface de la journée !"

Et alors que je disais cela nous disparaissions dans le boyau. se trouvait ainsi enfermé entre quatre mur de pierre avait de quoi être peu rassurant, mais c'était toujours mieux qu'être encerclé par des monstre. Je devais m'avouer d’ailleurs un peu inquiet que ces bestioles ailées nous suivent jusqu'à la surface, mais alors que je collais l’oreille au plancher du monte charge je n'entendis rien ;peut être ne supportait elle pas de vivre à l'extérieur des grottes. On allait donc en tout cas pouvoir être quelque peu tranquille, mais ça n'allait pas durer... Il fallait profiter tant qu'on ne pouvait rien faire pou échanger sur ce qui c'est passé.

"Je ne sais pas comment ça s'est finit avec Cornell... mais qu'il soit mort ou en vie il est clair que cette affaire nous dépasse, il faut qu'on parte d'ici et prévienne les nobles des alentours. Il faudra bien une armé pour déloger et défaire toutes ces créature,s avant qu'elles ne le fassent !"

Alors que je finissais ma phrase nous revînmes à la surface, dans un environnement déjà plus amical. pour autant je n'étais pas détendu, certes, cela faisait du bien de respirer à nous la surface, mais avec de telles horreurs sous nos pieds je doutais que même avec un cadre aussi bucolique le lieu où nous nous trouvions en soit exempt ! M'étirant brièvement j'en profitais pour examiner mon corps. Quelques coupure superficielles aux bras, aux jambes et aux visages. rien de grave à première vue, mais il fallait éviter que ça le devienne. Extirpant de mes effet un onguent, je le passais sur les plaies les plus profondes afin d'éviter l’infection avant d'en tendre à mes compagnons au cas où. Je grognais peu après cependant face à la remarque de Nariko

"Je suis d'accord... Et il faut qu'on dégage d'ici aussi vite que possible. avec ou sans leur chef ces créatures vont se mettre à nous traquer, peut être même au delà de la foret, alors plus on prendra d'avance mieux ce sera."

Profitant de notre position surélevé je regardais les alentours, à la recherche du meilleur chemin...avant de pointer une direction.

"Par là..Ce n'est pas là d'où l'on vient, mais c'est par ici qu'on quittera la foret le pus rapidement. Vous me suivez ?"

J'attendais néanmoins leur opinion, après tout prendre la voie la plus courte c'était aussi s'assurer que l'ennemi retrouve notre piste, mais pou ma part j'estimais qu'il la trouverait de toute façon.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 03 septembre 2014, 01:59:45
L’avis de Deisui était de rebrousser chemin pour prévenir les nobles qu’une armée infernale était en train de se former. Nariko n’était pas spécialement d’accord. S’ils revenaient à Mottebruine, il n’y aurait plus personne, et les troupes du comté de Marshing étaient déjà déployées ailleurs. C’était d’ailleurs pour ça que le comté avait fait appel à des mercenaires et à des troupes privées pour sécuriser la forêt de Sèvebranche, à défaut de pouvoir envoyer ses propres hommes. Ils marchèrent le long d’un sentier, entouré par des rochers épais, jusqu’à voir ce dernier se découper ne deux. À gauche, le sentier filait vers la forêt de Sèvebranche, qu’on apercevait en contrebas, et, à droite, il allait vers le fort.

« Par là... Ce n'est pas là d'où l'on vient, mais c'est par ici qu'on quittera la forêt le pus rapidement. Vous me suivez ? »

Nariko regarda brièvement Kaï, puis haussa les épaules.

« Pour aller où ? Sèvebranche est remplie de monstres en tout genre, et il n’y a plus personne à Mottebruine... Rebrousser chemin ne fera que nous amener dans la gueule du loup, littéralement. Je veux en savoir plus sur ce qui s’est passé dans cette région, car je n’ai pas le sentiment que Cornell soit le seul impliqué... Ni qu’il soit mort. »

Il avait fait une chute impressionnante, mais son armure était terriblement résistante. De plus, les mauvaises herbes avaient la vie dure. Nariko finit par hausser les épaules.

« Faites comme bon vous semblez, Deisui. Je préfère aller vers ce fort. »

Son choix était arrêté, et elle s’avança. Le sentier filait le long d’une corniche escarpée, avec une vue plongeante sur le vide. Sèvebranche apparaissait toujours en bas, s’étalant à perte de vue. La forêt était vraiment immense, et, à bien y regarder, elle put y voir quelques scieries et des camps de bûcherons. Impossible d’en voir plus sur eux vu la distance, et ce détail était sans importance. Pour l’heure, elle avançait le long du chemin, jusqu’à atteindre un ravin avec un pont en pierre... brisé. Plusieurs corbeaux qui se tenaient là s’envolèrent en croassant, et elle observa le pont effondré. Le petit fort se trouvait à proximité de l’autre côté, et un sentier filait sur la droite.

« Ce n’est pas comme si nous avions le choix, hein, Kaï ? »

Kaï hocha la tête, et le duo descendit le sentier, qui s’enfonça à nouveau dans la montagne. Une galerie étroite... Et elles entendirent les Lycans hurler, remontant le long de Sèvebranche. Nariko pressa le pas, et passa sous une arche en pierre, qui l’amena sur une curieuse structure cylindrique. C’était un grand cercle de pierre, avec, le long de ce dernier, plusieurs monolithes en pierre, évoquant vaguement des menhirs. Un homme se tenait au centre (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20100619072607/castlevania/images/d/db/Cornell.jpg), en position de méditation. Quand Nariko et Kaï s’approchèrent, il se releva lentement. Il tenait dans le creux de sa main un énorme marteau de guerre, et son torse, nu, était décoré de quelques blessures et ecchymoses.

« Cornell...
 -  Cornell, oui… Vous avez brisé mon armure, jeunes femmes, et je vous félicite pour cela. »

Cornell avait son marteau de guerre, une arme magique, et se tenait face à ses adversaires.

« Ce ne sont pas des touristes qui me tueront. Vous ne comprenez rien aux forces en cours ici, et vous essayez malgré tout de me dominer. Je vous briserai » promit-il.

Nariko esquissa un léger sourire. Elle savait bien que Cornell ne serait pas tué aussi facilement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 08 septembre 2014, 09:13:46
Il en était donc ainsi ? Après m'avoir suivi un bref instant elle avouait trouvé mon idée sotte et vouloir prendre sa propre voie.. Mais là j'avouais ne pas la comprendre. Elle trouvait que mon plan nous jetait dans la gueule du loup ? Mais qu'en était il alors du sien qui consistait à se rendre dans le lieu où notre adversaire nous attendrait le plus probablement ? Où il pourrait envoyer la totalité de ses créatures à notre poursuite ?!Qui plus est il faudrait de toute façon repasser tôt ou tard par Sèvebranche et même si on éliminait pour de  bon Cornell la forêt n'en serait pas moins dangereuse, car même désorganisée ses créatures seraient toujours présentes !

Qui plus est, certes les armées du comte étaient déjà déployées autre part, mais il restait toujours des hommes sur ce territoire, à même de se battre. Une bande de mercenaire ne suffirait pas à accomplir le travail, mais si on répandait le message à travers le pays, et même au delà, on pouvait espérer non seulement que les villageois se préparent, mais aussi que d’autres nations interfèrent car la menace ne touchait pas que cette contrée au final ! Si on laissait Cornell et son armé s'étendre ce serait leur laisser les ressources pour accroître leur puissance et ne pas cesser d'être encore et encore plus dangereux !

Et que pourrions nous encore apprendre par tout les diables ? Nous savions quel était ce fameux seigneur des ombres, la nature de Marie, ce qui était advenu à ces corps que nous avions trouvé. Il ne restait plus aucun question, simplement des réponses et je ne voyais rien de si idiot que de persister à en chercher.

"Allez vous jeter dans les bras du diable donc ! Vous êtes en vérité bien trop orgueilleuse pour voir au delà de ce que vous vous pouvez accomplir, sans même penser une seule seconde à ce dont sont capable les autres personnes ! Périssez donc si cela vous chante, mais pour ma part j'ai beau être un vulgaire mercenaire je me soucie davantage du sort de cette contrée que de ma gloire !"

En effet, quelque part rien ne devait me motiver pour sauver ces terres. Ce n'étaient pas les miennes,   je n'étais pas payer pour cela et j'avais d'autres objectifs... Mais je savais aussi ce qui découlerait d'une inaction de notre part et parce que je connaissais quelle pouvait en être la souffrance causée j'avais pour principe d'éviter de l'infliger à autrui... Sauf bien sûr si cela était nécessaire pour atteindre mon but !

Ainsi je laissais les jeunes femmes s'éloigner pour rejoindre le fort non loin, tandis que pour ma part je m'engageais sur le sentier pour rejoindre la forêt. Même si le soutien de mes compagnes d'aventures m'avait été nécessaire dans cette mine, j'estimais être à même de sortir seul de cette forêt...

Mais alors que je m'enfonçais dans cette dernière, les hurlements des lycanthropes se firent entendre par devers moi. Remerciant alors leur manque de discrétion je ne me dépêchais pour autant pas moins pour manœuvrer de sorte à ne pas être pris à revers par une meute sanguinaire ! De par les précautions que j'avais prises et du vacarme qu'ils faisaient il était peu probable qu'ils remontent spécifiquement ma trace. Sans doute s'agissait il avant tout d'un patrouille envoyée pour rattraper les fuyards... Eh bien ils allaient chercher longtemps, mais pour cela il allait falloir que je fasse en sorte qu'ils n remontent pas jusqu’à moi de par mon odeur. Quittant alors brusquement le sentier je me dirigeais ers une rivière dont j'entendais le ruissellement. Là je pourrai faire disparaître mon odeur... Et par chance son courant était relativement faible, alors j'optais pour une manœuvre des plus risquées.

Au lieu de suivre son courant je m'y opposais, allant à l'encontre de ce qui serait fait d'ordinaire par une proie et quand bien même je progressais plus lentement, je m'assurais que les lycanthropes ne me suivent pas. A condition bien sûr de sortir de l'onde avant qu'ils ne me rejoignent ! Heureusement ma progression s'avéra relativement rapide et les hurlements encore lointain. Je pus ainsi remonter jusqu'à une petite cascade à flanc de falaise alimentant la rivière. La roche retenant moins les odeurs que la terre je me résignais à escalader ce promontoire, avec un amer constat.

Concentré sur ma fuite je ne m'étais pas rendu compte que se faisant j'étais d'une certaine manière revenue sur mes pas, rejoignant le promontoire rocheux où était le fort, mais par une autre façade... Et je n'allais pas avoir d'autres choix que de remonter la piste, car la redescendre serait revenir dans la foret, un peu trop près des lycanthropes pour moi... Bah au pire ce n'était pas un mal, j'allais simplement faire un crochet pour brouiller les pistes, plus tôt que prévu certes, mais j'y survivrai...

A condition de ne pas crever de froid bien sûr ! Car tant que j'étais dans l'eau ça allait encore, mais maintenant, trempé jusqu'aux os et avec le vent en altitude qui ne cessait de souffler, j'étais frigorifié.... Raison de plus pour avancer rapidement et me réchauffer. Au moins l'aspect positif de la chose était qu'avec autant de vent j'allais au final sécher plutôt rapidement... Mais alors que j'approchais du sommet, j'entendais des voix, sans doute Nariko et Kaï, qu'il allait me falloir éviter pour éviter tout quolibets... Mais l'échange avait été court et surtout j'avais clairement reçue une voix d'homme, que j'avais déjà entendu tout récemment.

Cornell... Comme je l'avais prédit il les avait attendu, mais bien que je ne compris pas les mots qu'ils s'étaient échangés je me rendais alors compte qu'il n'y avait nullement le vacarme et les grognements habituellement provoqués par sa horde de créatures... Le sot, il l'avait sans doute déployé pour battre tout Sèvebranche, mais en même temps il s'était placé à l'endroit où nous nous rendrions le plus probablement, sans doute par orgueil et pour être certain de nous affronter, son erreur... Car même si je n'étais pas prêt à reprendre trop de risques pour le tuer là l'occasion était clairement trop belle ! Certes, comme je l'avais dit, cela n'arrêterait pas la horde de créature au final, mais elle retarderait leur action et les désorganiserait, offrant une seconde chance à ces terres.

Ainsi ce fut avec davantage de précipitation que je remontais la piste, mes deux lames au clair... Mais plus j'approchais, plus je me faisais prudent et discret. M'avançait, le sourire aux lèvres, le soleil par devers moi et en déclamant quelques grandes phrases grandiloquente à mon adversaire... Ce n'était pas mon genre ! J’escomptais plutôt approcher discrètement du lieu de l’affrontement, et profiter de la moindre ouverture de Cornell pour mettre fin une bonne fois pour toute à sa vie.

Et peut être qu'alors les donzelles accepteraient de me suivre, car même si j'avais déjà délaissé des compagnons d'aventure, ça me chiffonnait un peu de les laisser prendre tant de risques...

Surtout que si Nariko crevait et que son père apprenait d'une façon ou d’une autre que j'avais été une des dernières personnes à la voir je risquais fort bien de devoir me débrouiller face à une influente tribus enragée à mon égard et je venais juste de m’en rendre compte. C'était vraiment une bonne chose ne fait qu'elle ait pu rattraper ce monte-charge, hein ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 09 septembre 2014, 01:46:14
En hauteur, Nariko avisa la présence de multiples loups. Curieusement, ils ne les attaquaient pas, et elle comprit que Cornell cherchait à récupérer son honneur bafoué. Il se battait pour prouver qu’il était encore le mâle-Alpha, et probablement par fierté personnelle. Il avait perdu son armure à cause d’une femelle, et il avait probablement lourdement souffert. Il avait donc toutes les raisons du monde de se venger personnellement. Nariko ordonna à Kaï de se replier, tout en sortant son épée, la brandissant lentement, devant elle, en position de combat. Cornell s’avançait lentement, tendant son marteau vers elle, puis chargea ensuite, en courant rapidement. Il fit tournoyer son marteau, et le fracassa sur le sol. Nariko l’esquiva en bondissant sur le côté, faisant une roulade, puis se redressa. Elle allait l’attaquer, mais l’homme se retourna rapidement, faisant un mouvement circulaire avec son marteau. Nariko le vit foncer droit vers son visage et son épaule gauche, et bondit en arrière, puis attrapa son filin argenté, et attaqua l’ennemi avec elle, fouettant son torse, dessinant une traînée de sang quand le filin argenté fouetta son corps. Cornell ne sembla nullement indisposer, et frappa alors sur le sol avec son marteau, déclenchant une onde magique qui déstabilisa Nariko. La guerrière tomba sur le sol, et Cornell en profita pour bondir dans les airs, brandissant son marteau.

*Merde !*

Nariko roula sur le sol, et le marteau provoqua une violente onde de choc en heurtant le plancher, une onde qui repoussa Nariko, l’envoyant rebondir sur le sol à plusieurs reprises. Elle se releva rapidement, l’esprit sonné, du sang s’échappant de ses lèvres. Cornell la chargeait déjà en hurlant, et Nariko s’élança vers lui, n’écoutant plus que son courage, l’adrénaline dopant son corps, luttant contre la douleur qu’elle ressentait et la fatigue qui commençait à se faire entendre dans son corps. Le Seigneur Lycan s’arrêta alors, et tendit son marteau droit devant lui, le faisant tournoyer sur lui-même. Nariko bondit en hauteur, un saut prodigieux, qui lui permit d’esquiver l’attaque. Elle se retrouva la tête en bas, et un œil observateur aurait pu apercevoir sa culotte. Tournoyant au-dessus de sa cible, elle arriva dans son dos, et le cisailla avec Heavenly Sword en tournoyant sur elle-même, la lame s’enfonçant dans son solide dos. Cornell poussa un grognement, et Nariko usa de son avantage pour un second coup... Qui n’aboutit malheureusement pas. Sa première attaque avait fait fléchir le genou de Cornell, mais il sut se retourner à temps, et son poing frappa le beau visage de la guerrière, la faisant grogner en l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Salope ! »

Le sang de Cornell s’échappait de son dos. Il se releva, brandissant son marteau. Nairko, elle, voyait trente-six chandelles, et, par-delà le brouillard de ses yeux, elle voyait le marteau de guerre de Cornell. Il allait l’écrabouiller sur le sol... Quand un carreau se logea dans son dos, frappant son omoplate droite. Il cracha du sang sur le corps de Nariko, et se retourna, furieux. Kaï se tenait à l’autre bout de l’arène circulaire, et rechargeait son arme.

« Tu vas me payer ça, salope ! »

Cornell se mit à courir vers elle.

« Kaï !! » hurla Nariko.

Cornell filait à toute allure, et frappe sur le sol, à quelques mètres de Kaï, provoquant une véritable onde sismique miniature, défonçant le sol, provoquant un cratère. Kaï perdit l’équilibre et poussa un hurlement en roulant par terre, en lâchant son arbalète. Cornell poussa un rugissement haineux, et s’empressa de la traquer. Nariko, sentant sa panique gagner pour Kaï, s’était relevée. Son nez lui faisait un mal de chien. Kaï se mit à courir, mais une autre attaque du marteau frappa à côté d’elle, l’onde de choc la faisant hurler de douleur.

« Naaarriiiikoooo !! »

Nariko arriva rapidement, et sa lame heurta le marteau de Cornell, le repoussant. Elle comptait profiter de son avantage pour infliger un coup décisif, mais le genou de Cornell alla se loger dans son estomac, coupant sa respiration, et elle se reçut une gifle sur le visage, puis un coup de marteau circulaire sur le côté. Ce fut au tour de Nariko de s’envoler comme une brindille. Elle en lâcha son épée, qui rebondit mollement sur le sol, et elle-même rebondit à plusieurs reprises, se tenant la côte. Elle avait bien une ou deux côtes de brisées, et Cornell, de son côté, cracha un caillot de sang sur le sol. Du pied, il écarta Heavenly Sword.

« Je n’arrive pas à comprendre comment une pute comme toi a pu briser mon armure... Tu es douée, mais tes sentiments pour cette merde t’ont induit en erreur. »

Nariko avait mal, et soupirait lentement. Kaï, blessée, semblait encore consciente, et Heavenly Sword était trop éloignée d’elle pour qu’elle puisse la récupérer. Autrement dit, ses chances de victoire étaient d’un seul coup très réduites.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 15 septembre 2014, 22:53:34
Hm, à vrai dire, des ouvertures, Cornell m'en offrit une bonne dizaine tout au long du combat, cependant je ne pouvais agir de par un autre détail, nullement négligeables. Des loups-garous, et peut être d'autres créatures, observaient le combat et s'ils n'intervenaient pas pour le moment cela risquait d'être le cas si je me manifestais, et dès lors quel que soit l'impact de mon intervention nous allions être débordé. Hormis si je pouvais tuer Cornell d'un seul coup, malheureusement il était bien trop loin et mobile pour cela. En somme, agir n'aurait qu'état être une gêne pour Kai et Nariko et l'expérience parlant à la place de la témérité j'attendis donc, observant attentivement le combat qui se déroulait sous mes yeux, tout en étant prêt à agir, mes mains plongées dans mes besaces.

Et comme la fois précédente l'affrontement se révélait des plus serrés. Nariko et Kai parvenait à infliger de nombreuses blessures à Cornell, certes, mais aucune qui ne soit décisive et la chose était réciproque, or l'ancien paladin était aussi bien plus robustes qu'elles. Une blessure pour lui avait bien moins d'impact. Tant et si bien qu'en dépit du sang ruisselant dans son dos il parvenait à se battre comme si de rien n'était, alors qu'au bout d'un moment Kaï et Nariko ne semblait être rien de plus que des fétus de pailles emportés par le vent causés par les mouvements de sa masse. Un bref instant je crus que Nariko parviendrait à prendre l'avantage, espoir réduit à néants par le genou de Cornell. Son arme au loin, à terre et son alliée incapable de l'aider, le sort de la jeune femme semblait sceller.

Mais avant que la clé ne tourne dans le verrou deux sifflement se firent entendre, deux poignards qui frappèrent le chef de la horde des monstre, l'un à l'épaule l'autre près de la colonne... Il y avait bien plus à perdre dans son trépas inutile que dans l'intervention des lycanthropes de Cornell. Oh en vérité le résultat serait sensiblement le même, peut être juste avec un mort de plus, mais un mort qui ferait toute la différence s'il s'agissait de Cornell. Ainsi j'avais lancé mes dagues en vain vers l'être infâme, ayant raté ma cible puisque je visais son cou, et m'élançais rapidement, mes deux lames , ricanant alors que ses sous-fifres semblaient s'agiter.

"Encore à te battre contre des femmes hein ? M'étonnerais pas que ce soit toi qui ai buté la comtesse, mais pour le juge et les autres membre de l'ordre ça serait pas plutôt tes sous-fifres ? non ? Dans ce cas il va falloir que tu prouves le contraire."

Ma pique, ajouté à la menace que je pouvais représenter, fit mouche et il n'acheva pas Nariko sur le champs, se détournant d'elle pour une poignées de secondes, bien trop peu sans doute à ses yeux pou la rendre dangereuse, et bien suffisant pour s'occuper de mon cas. Après tout je n’étais qu'un mercenaire ivrogne, pas la fille d'un puissant chef de tribu armée d'une épée magique ou encore une Neko a l'arme redoutable et à l'agilité remarquable... Mais justement c'était ce rien de remarquable qui me rendait dangereux, car on ne se méfiait guère. Il était vrai que là, en une charge frontale un simple coup de marteau suffirait à e balayer, même si je le parais, et je paraissais déterminer à aller jusqu'au bout et surtout je n'avais parlé que d'un seul possible de plus, car pour ma part je comptais bien survivre.

Seulement, à l'instant où il amorça son coup, moi j'interrompais mon mouvement pour me laisser tomber ,et rouler au sol. Se faisant je finissais presque à ses pieds. Il aurait pu me frapper alors de ce dernier, mais la surprise m'offrit une seconde, une seconde suffisante à mon action qui fut de tournoyer sur moi même et se faisant décocher un violent coup de pied dans l'heavenly sword pour la projeter vers Nariko et de mes mains entailler profondément le jarret de ce cher paladin.

Cependant je n'eus guère le temps de lui réserver d'autres cadeaux, car un de ses fidèles avait jailli des fourrés pour débarrasser son maître de l'importun que j'étais ! D'autant plus que ce dernier avait levé bien haut son marteau pour l'abattre sur mon fragile visage... Mais la masse de métal frappait la pierre alors que  je faisais une nouvelle roulade sur le côté, avant de me redresser, juste à temps pour me fendre et évitez un coup de griffe.

"Aww, presque, allez encore un peu d'effort."

En plus d'avoir distrait Cornell, étant certains que je n'arriverai pas à porter le coup final, il allait maintenant me falloir retenir ses mignons en espérant que les deux donzelles allaient réussir à finir le travail que je leur avais un peu mâché...Et en tout cas se relevait rapidement car pour l'instant j'étais entre le marteau et l'enclume, le marteau et les griffes même !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 18 septembre 2014, 01:07:09
Tout son corps était en train de souffrir. Diable, elle ne pouvait tout de même pas abandonner si facilement ! N’avait-elle pas vaincu le Roi Corbeau ?! Elle ne pouvait pas laisser ce sale Lycan la tuer ! Seulement, il frappait fort, et elle n’avait aucun pouvoir magique permettant d’appeler Heavenly Sword. Elle allait se résoudre à prier quand un sauveteur providentiel apparut. Deisui balança deux poignards dans le dos du monstre, le faisant grincer des dents. Cornell se retourna alors, et chargea Deisui, tandis que Nariko, elle, reprenait ses forces, se relevant lentement. Kaï était blessée, mais, avant de songer à voir comment elle allait, il lui fallait s’occuper de ce monstre. Il attaqua Deisui, et ce dernier réussit à le blesser, puis balança Heavenly Sword vers Nariko.

L’un des Lycans de Cornell attaqua alors Deisui, provoquant l’ire de son Maître.

« Ils sont à moi ! »

Son marteau frappa le loup au visage, explosant sa tête, la transformant en bouillie, envoyant sa carcasse rouler sur le sol, pour tomber hors du cercle de combat, s’écrasant sur le sol. Deisui se trouvait encore dans le dos de Cornell, son épée plantée dans son dos, faisant abondamment couler son sang. Cornell tourna lentement la tête.

« Tu es doué, petit... Et vous m’avez suffisamment fait chier comme ça. Tu crois donc que c’est moi qui dirige tout ça ? Huhu, petit naïf... Tu ne sais rien. »

Cornell se mit alors à grogner. Nariko se releva, et vit l’homme bander ses muscles, puis, comme si la douleur ne le retenait pas, envoya son coude derrière lui, frappant Deisui, l’envoyant s’é&taler sur le sol. Cornell fit pivoter son marteau, et le leva haut dans le ciel, s’apprêtant à l’abattre sur elle.

« Maintenant, MEURS !! »

Son marteau descendit droit vers Deisui, et Nariko apparut au même moment, entre le guerrier étalé sur le sol et Cornell. Nariko tournoya sur elle-même, Heavenly Sword emportée avec elle, et la fit décrire une courbe ascendante, du bas vers le haut, en tranchant le manche du marteau de son adversaire, puis sa main...Son sang fusa depuis son moignon, et le haut du marteau s’écrasa à côté de Deisui, rebondissant mollement sur le sol. Cornell avait perdu sa main gauche, et Nariko le frappa à nouveau avec sa lame, poussant un hurlement de rage, sa lame entaillant profondément son torse. Son adversaire cracha du sang en hurlant, et Nariko termina son attaque en récupérant sa lame, la ramenant vers elle... Puis en allant l’enfoncer dans le torse du monstre, la faisant ressortir de l’autre côté, l’épée couverte et ruisselante de sang.

Les yeux de Cornell étaient écarquillés sous l’effet de la surprise et de la douleur. Nariko avait un rictus haineux sur le visage, puis retira son épée, faisant vomir un flot de sang.

« C’est fini, Cornell ! »

Décidée à ne plus la revoir, elle ramena son épée vers elle, puis la leva, la faisant tournoyer en l’air, et l’abattit vers sa gorge, dans le but de le décapiter. Heavenly Swordse retrouva à quelques centimètres de sa tête... Quand l’autre main de Cornell, celle qui n’avait pas été tranchée, la bloqua alors, interrompant la lame dans sa course. Un sourire victorieux éclairait les lèvres ensanglantées de Cornell.

« Que... ?! »

Sa main était comme un étau d’acier, maintenant Heavenly Sword. Impossible de la ramener, de la rapatrier vers elle.

« Je n’aurais jamais cru... Que des ratés comme vous puissent me mettre dans unt el état... Je... Je vais vous dévorer sur place... »

Les doigts retenant la lame saignaient, quand ils se mirent, comme le reste de son corps à grossir, à enfler. Sa main coupée se mit à repousser, et ses doigts relâchèrent l’épée. Nariko, incrédule, se recula lentement, tandis que Cornell était en train de grossir, de grandir, une épaisse fourrure noire venant à recouvrir son corps, un corps qui devenait de plus en plus sauvage, de plus en plus bestial. Autour du cercle de combat, du feu se mit alors à pousser, des lignes rouges venant se former ici et là le long du corps colossal de Cornell. Deux énormes dents proéminentes pointaient le long de son croc, et, sous les yeux ébahis de Nariko, Cornell apparut sous sa réelle forme : celle d’un Lycan surpuissant et colossal :

(http://img110.xooimage.com/files/6/1/f/cornell-47aa733.jpg)

Le massif Lycan redressa sa tête en arrière, et poussa un long hurlement sauvage et bestial (http://th07.deviantart.net/fs71/PRE/f/2014/047/c/d/cornell__the_dark_lord_of_lycanthropes__by_caola_le_koala-d76oppf.jpg), avant de regarder Nariko et Deisui. L’épée de Deisui, elle, gisait sur le sol. Elle était tombée du corps de Cornell quand Nariko l’avait attaqué.

« Cette fois, on va pouvoir rigoler ! »

L’un des bras de Cornell était en feu, crachant des flammes au milieu de sa fourrure

« J’ai tué mon frère... Je l’ai dévoré, oui, mais... Ce n’est pas moi qui ait tué la comtesse et le juge. Vos informations sont inexactes, mais je peux au moins vous montrer comment je l’ai tué ! »

Cornell chargea alors avec son poing de feu, et Nariko bondit en arrière, le poing enflammé venant exploser le sol.

« Vous avez commis une grave erreur tactique ! Je suis un Lycan ! Ma forme humaine était insignifiante par rapport à celle-ci, je vais vous briser ! »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 23 septembre 2014, 23:41:17
Eh bien... Je n'allais pas dire que cette surprise était désagréable, que de voir le crâne de mon agresseur réduit à l'état de pulpe rougeâtre, fileté du blanc des ossements, de la main de son maître. Car en plus de ne plus avoir à craindre l'assaut de ses sbires il faisait gagner un temps précieux à Nariko en s'occupant lui même de son sous fifre.

Bon, par contre, ce qui suvit fut bien moins plaisant ,à savoir un violent qui me projeta bien plus loin, et ce pathétiquement, après que son coude m'ait frappé le torse. Ce dernier me faisait affreusement mal, et je ne devais pas m'en être sorti pleinement indemne. Cependant cette douleur n'avait pas effacé de ma mémoire ce que je venais d'entendre. Pas lui qui dirigeait tout cela ? Ts, pourtant les créatures semblaient bien lui obéir... Mais il y avait aussi autre chose. Cornell s'était abandonné à une entité sombre ,et j'avais pour ma part cru que cette dernière était désormais en lui, lui conférant son terrible pouvoir... Mais s'il en allait tout autrement ? Si son seigneur était encore sous nos pieds ? Bah, du moment qu'il restait scellé.

Mais pour cela il allait falloir arrêter son sbire et j'étais en bien mauvaise posture pour se faire. Affaibli et cloué au sol par la douleur ,je ne pouvais que voir le marteau de mon adversaire s'élever afin de m'écraser impitoyablement l'instant d'après... Mais ce fut un sourire qui accueillit son exclamation alors que derrière lui j'apercevais une ombre... Une ombre qui se rapprocha bien trop rapidement pour lui ,et qui d'un geste trancha sa main, interrompant son assaut, le mutilant et le désarmant dans le même temps !

Alors qu'il hurlait sa douleur, j'en profiter pour me relever un peu observant la suite de la scène. Sa lame en travers du corps de l'adversaire, Nariko avait à coup sûr infliger un coup fatal sur le long terme... Mais c'était un risque qu'on ne pouvait prendre, et elle s'apprêtait à donner le coup de grâce, tandis que moi je prenais la partie haute du marteau de notre adversaire, au cas où ses sbires réagiraient à son trépas.

Mais à nouveau les événements ne suivirent pas l'ordre logiques des choses, et ainsi au lieu de sagement mourir, Cornell parvint à arrêter la lame d'heavenly sword, me stupéfiant ! Bon sang, il s'agisait tout de même d’une lame magique et il parvenait à l'arrêter comme cela ? Jusqu'où allaient les pouvoirs que son sombre maître lui avait conféré ? Bien au delà de la condition humaine, cela était certains... Et comme pour le confirmer sa forme changea alors que je me mettais en garde avec les restes de son marteau en main. Ainsi j'assistai à sa transformation aberrante en un lycanthrope, semblable à ceux qui constituaient la grande majorité de son armée, tout aussi bestial, mais encore plus malsain. Rapidement je le détaillai, plus massif, avec un bras enflammé, il était assurément plus dangereux que les autres, et il faudrait s'attendre à ce que chacune de ses plaies se régénèrent de la même façon que son bras tranché.

Cependant alors qu'il s'acharnait sur Nariko qui esquivait ses assauts, mon regard glissa vers ma lame, et alors qu'il proclamait la supériorité de cette forme j'eus un léger sourire. Supérieur oui... Cela les lycanthropes l'étaient aux humains en matière de force, de vitesse, de perception, mais toutes forces étaient contrebalancés par une faiblesse, l'argent, l'eau bénite et tant d'autres choses, dont une que j'avais à portée de main !

Ainsi je m’élançais prestement vers ma lame au sol, glissant à même ce dernier malgré la douleur encore présente dans mon torse, afin de récupérer mon arme, alors placé dans le dos de Cornell. Mais l’assaillir à revers ne servirait à rien, il me percevrait et je serai trop lent pour l’atteindre, trop faible pour le meurtrir suffisamment. Par contre j'avais une arme qu'il ne devait pas soupçonner à ma disposition, sa propre ouïe.

"Oui on va rigoler...mais je ne l'ai jamais autant fait qu'avec une bonne musique pour ma part, qu'en pensez vous ?"

Et je ponctuais alors ma question par mon geste, à genoux, la tête du marteau au sol, je faisais crisser sur ce dernier la lame de mon épée et se faisant s'éleva un son aiguë et discordant, désagréable déjà pour des humains il était insupportable pour des êtres à l'ouïe plus fines, dont les loups -garous, les sbires de Cornell hurlant d'ailleurs de rage alors que s'élevait ma mélopée... Il me restait  à espérer que l'effet serait similaire sur le faux paladin.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 26 septembre 2014, 01:37:21
Cornell était décidément bien costaud. Le Seigneur des Lycans était en train de justifier son traître. Sa transformation avait régénéré ses cellules, et il chargeait Nariko, qui observait le décor autour d’elle. Ce monstre avait assurément un point faible, et elle bondissait de côté, évitant les boules de feu et les jets enflammés que le monstre larguait. Cornell, malgré sa taille massive, était très véloce, et bondit vers Nariko. Ses griffes mangèrent le sol, et le filin argenté de Nairko alla le frapper à la joue, entaillant légèrement cette dernière, en le faisant rigoler. Le Lycan était massif, et bondit à nouveau. Ses griffes léchèrent le corps de Nariko, entaillant sa peau, faisant couler son sang. Elle bondit sur le côté, et évita le poing du monstre, puis le frappa avec sa lame, coupant son ventre, le faisant reculer.

« Rapide comme un asticot... Mais, dès que je t’aurais, je te briserai ! »

Il chargea à nouveau, et ses griffes heurtèrent alors la lame d’Heavenly Sword. Nariko serra les dents en sentant ses articulations souffrir, mais son épée était magique, résistante, et Cornell retira ses griffes. Nariko se détendit alors, tournoya sur elle-même, et le frappa à nouveau au torse avec sa lame. Elle allait profiter de son avantage pour porter un autre coup, mais l’autre main de Cornell la frappa alors sur le flanc, la repoussant. En poussant un soupir de douleur, Nariko tomba sur le sol. Kaï en profita alors pour décocher un carreau, qui se planta dans le dos de Cornell, l’arrêtant sur place. Le visage ensanglanté, elle s’était relevée, blessée après l’onde de choc du marteau de l’homme, mais avec toujours cet esprit combatif dans les yeux.

Surpris, le Lycan tourna la tête vers elle, et un sourire cruel vint étirer ses lèvres.

« Ne sois pas si pressée, je viendrais te manger juste après... »

Le carreau d’arbalète ne lui avait quasiment rien fait, et il s’avança à nouveau vers Nariko. Elle avait à nouveau mal aux côtes, mais elle réussit à se relever, brandissant sa lame vers lui, une lueur déterminée dans le regard. Dans sa tête, elle se disait qu’elle avait défié toute une armée, et qu’elle avait battu le Roi-Corbeau. Ce n’était pas cette grosse peluche qui allait l’effrayer.

« Je suis le plus costaud des trois... C’est pour ça que je fais le sale boulot, petite salope... Je suis un tueur né. Ton épée magique me fait mal, mais la douleur n’est rien pour moi. »

Il parlait beaucoup, mais elle s’en moquait. Rien ne pourrait briser sa concentration. Sa lame était brandie devant elle, à la verticale, formant un angle droit parfait avec son corps. Cornell s’avançait lentement... Quand Deisui frappa alors sur le marteau, provoquant des ondes sonores stridentes, en faisant crisser la lame de son épée contre les pointes du marteau.

« Aaaaaahhh !! »

Furieux, Cornell se retourna, et balança une boule de feu au jugé. Nariko profita de cette diversion pour foncer. Le Lycan se retourna à nouveau, et abattit son poing sur le sol, mais Nariko, qui s’y attendait, bondit sur place. La boule de feu de Cornell avait loupé Deisui de quelques mètres, mais elle avait été suffisamment forte pour faire des dégâts. Le pied de Nariko frappa le monstre au visage, et, en hurlant de rage, alors que Nariko bondissait au-dessus de lui pour arriver dans son dos, il leva son autre main... Dont la paume fut transpercée par un carreau supplémentaire.

« Raaaaaaaaaaaaaaahhh !! » rugit-il.

Nariko se retrouva dans son dos, puis fit pivoter sa lame, et, dans la mode des samouraïs, la tint avec ses deux mains, et l’enfonça en arrière. L’épée transperça le dos du monstre, et ressortit sur le devant, le bout tranchant couvert de son sang.

« Achevez-le, Deisui ! »

Cornell était blessé, mais pas encore vaincu. Nariko se retourna, lâchant son épée. Cornell était en train de vomir son propre sang, et, sous l’effet de la douleur, avait ployé le genou, une main en appui sur le sol.

Il s’offrait à eux, pouvant désormais être vaincu.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 26 septembre 2014, 15:49:54
Eh bien, heureusement que cette idée m’était venue à l'esprit, car en dépit de l'intervention de Kaï, le lycanthrope paraissait indestructible... Du moins avant que je n'agisse, alors que nulle douleur n'avait été causé par le carreaux ou la lame d'heavenly sword, voilà qu'un simple crissement simplement désagréable pour nous l mettait à genoux ! C'était l'occasion rêvée et Nariko ne la manqua pas. Ainsi alors que la boule de feu était projeté vaguement dans ma direction elle s'élança, et je suivis ses mouvements avec attention, ayant pertinemment conscience qu'au vu de sa trajectoire le sort du seigneur lycanthrope ne me toucherait. Oh je ressentis sa chaleur... Mais cela ne fut rien en comparaison à ce que les bois par devers mi subirent au vu de l'explosion que j'entendis soudainement ! Enfin, avec un peu de chance peut être que cela allait éliminer ses sbires qui ne risqueraient plus d'intervenir, et je pouvais continuer mon œuvre. Brièvement le son strident s'interrompit, mais pour mieux reprendre alors qu'enfin Nariko transperçait la bête immonde de sa lame, mais cela ne sembla pas suffire...

Oh, il saignait et était dans un état pathétique, mais il était encore vivant, et cela suffisait pour que je considère comme le combat comme non fini. Peut être avait il encore une forme en réserve ou une surprise du même goût. Or Nariko n'avait plus sa lame en main, planté dans le corps de notre adversaire et Kai aurait besoin d'un peu de temps avant de réarmer on arbalète ,ce qui ne laissait que moi ,et l’épéiste me le signala fort justement.

Ainsi, je laissais ma lame au sol, afin de saisir à deux mains le vestige du marteau de Cornell, m'élançant vers ce dernier. Oh , ce genre d’arme n'était pas celle que je maniais habituellement, mais il fallait savoir s'adapter à son adversaire. Or une lame pourrait être stoppée par ses chairs ou ses os, bloqué, peut être même qu'un coup au cou ne le tuerait pas, alors qu'avec une masse... Eh bien plutôt que des mots ce fut une démonstration que j'en fis ! Profitant de son état de faiblesse et de sa tête bien gentiment abaissé je frappais violemment avec le marteau sur son crâne, achevant de le mettre au sol. Un peu de sang suintait déjà, mais ce n'était pas suffisant. Alors exécutant le même mouvement, un sourire cruel aux lèvres que le bourreau abattait sa hache je levais mon arme et l'abattait sur mon opposant, une fois, deux fois ,trois fois. A chaque mouvement il semblait reprendre un peu conscience , essayer de riposter, mais en vain. Finalement sus la masse il e resta de son crâne qu'une pulpe sanglante et des esquilles d'os, pas très beau à voir, mais efficace. Hormis l'hydre pas beaucoup de créature survivait à la perte de leur tête et pas mal de contes étaient ainsi surfait. Transpercer le cœur d'un vampire ? Écraser le crâne allait aussi très bien, quant au lycanthrope...Eh bien la régénération avait ses limites !

Ainsi mon rictus cruel laissa place à un air satisfait alors que je contemplais le corps de Cronell retrouver une apparence humaine, puisque mes yeux se tournaient vers la forêt, en flamme, me demandant si certains de ses sbires interviendraient... Ou bien pire, car lors de ses fanfaronnade ses mots ne m'avaient pas échappés, et ils recelaient une inquiétante vérité. Ainsi ma satisfaction disparut assez rapidement, me retournant vers les deux femmes blessées...

"Ça va aller ? Car je crains qu'on ait encore du travail...Ngh."

Et moi même je n'allais pas réellement mieux, les coups que j’avais subi et les multiples estafilades infligées par les créatures étaient des plus douloureuses, pas vraiment en état de continuer l'aventure, mais pourtant.

"Je... Doute que le mal qui l'a transformé ainsi ait été tué avec lui, mais en plus vous l'avez entendu ? Il serait le plus costaud des trois, mais quels sont les deux autres? Le juge et le comtesse ? Alors dans ce cas Marie se serait trompé à leur sujet et ils ne seraient pas mort de sa main, mais à ses côtés ?  Ou bien s'agit il d'autres individus ? D'autres menaces ? Ce qui est certain c'est que je pense qu'on en a pas fini avec ce lieu."

J'avais pensé à interroger Cornell, mais cela aurait prendre un trop grand risque. Alors, je laissais alors tomber la masse au sol, sans plus m'en soucier pour aller récupérer mon épée, qui était tout de même bien mieux équilibrée ! Et j'allais en avoir besoin si d'autres ennuis s'avançaient.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 29 septembre 2014, 01:54:32
Cornell était embroché, blessé, mais toujours pas vaincu. Il risquait de repartir à nouveau si on ne faisait rien pour l’en empêcher, et Deisui en profita. Récupérant le marteau de Cornell, il l’abattit violemment sur son adversaire. Le choc fut tel que Cornell tomba au sol, et se reçut ensuite une multitude de coups violents et douloureux sur le visage. Les Lycans entourant le cercle poussèrent des hurlements à la mort tandis que Cornell grognait et gémissait, en essayant de tendre sa main pour saisir Deisui... En vain. Son marteau défonça le crâne épais du monstre, et c’en fut fait de lui. L’épais Lycan s’écroula mollement sur le sol, vaincu, la tête éclatée en deux. Il était mort, et Nzariko soupira lentement, sentant toute la tension accumulée dans son corps partir. Enfin terminé... Pour Cornell, en tout cas. Car l’être était trop arrogant et trop fanfaron pour leur avoir menti sur son implication dans cette histoire. Le juge, la comtesse, et le paladin... Le paladin avait été corrompu par une force obscure, mais quid du juge et de la comtesse ? Qu’avaient-ils bien pu leur arriver ? Cornell n’était plus en état de répondre, mais Deisui en était arrivé à la même conclusion qu’elle.

*Qu’est-ce qu’il fiche ici, d’ailleurs ?*

Elle l’avait vu partir, rebrousser chemin, filer vers Sèvebranche... Avait-il finalement choisi de faire demi-tour ? Ces questions se bousculèrent dans la tête de Nariko, mais elle pensa rapidement à autre chose en se rappelant Kaï, et se retourna alors, en oubliant même de récupérer son épée, toujours plantée dans le corps de Cornell. Kaï était blessé, mais elle avait surtout des ecchymoses, et Nariko se rua vers elle, venant la prendre dans ses bras.

« Kaï ! Tu vas bien ?!
 -  Na... Nariko... !! »

Répéter leurs noms était une manière très constructive de se dire que, oui, elles allaient bien. Kaï avait été sonnée, et Nariko finit par la relâcher, en se rappelant qu’elle avait trop souvent tendance à sous-estimer Kaï, ou à la surprotéger. Il fallait bien admettre que Kaï était déjà morte, tuée jadis par Acerodon, et que Nariko n’avait guère envie que l’expérience ne se renouvelle. Jadis, elle avait pu la soigner grâce au pouvoir d’Heavenly Sword, mais ce pouvoir était parti. Avisant son épée, elle s’avança vers le cadavre de Cornell, et la récupéra. Les Lycans, eux, étaient partis, et une partie de la petite forêt en hauteur s’était enflammée. Elle repensa alors à ce que venait de dire Deisui. Kaï avait rempli ses pensées, mais, maintenant, il fallait passer à la suite.

Elle le regarda alors, puis entreprit de ranger Heavenly Sword dans son fourreau, dans son dos.

« Il faut continuer, oui... Je pense que les informations de Marie sont incomplètes, et que ce qui est arrivé à Cornell a aussi du arriver aux deux autres membres fondateurs du Phénix. Ce château en hauteur devrait nous fournir une piste, mais le pont y menant s’est effondré. »

Il ne leur restait concrètement plus qu’à passer par la forêt en flammes pour rejoindre ce fort... Et Nariko se demanda également si Marie était morte. Elle l’avait vue tomber du pont sur lequel elles avaient affronté Cornell, mais quelque chose lui disait que cette femme était plus résistante que ça... Et, si elle était vraiment une strige, alors elle pouvait s’être transformée pour survivre à la chute. Dans tous les cas, Nariko se devait de continuer. Durant le combat, elle avait perdu tous les élixirs de Marie, mais elle trouverait peut-être de quoi se soigner dans ce fort.

« Je vous remercie d’être revenu, Deisui », lança alors Nariko.

Il était assez rare qu’elle s’abaisse à remercier les autres, sa fierté étant très forte. Cependant, elle était aussi réaliste. Sans son intervention, elle serait peut-être morte actuellement.

*J’ai manqué d’humilité en sous-estimant la puissance de cet adversaire...*

C’était presque normal, car elle avait vaincu le Roi-Corbeau en goûtant aux pouvoirs d’une Déesse. Le contrecoup avait été de donner sa vie, et, si elle ne comprenait toujours pas qui l’avait ressuscité, elle avait encore en elle cette arrogance et cette fierté, cette fierté qui lui avait permis de maîtriser Heavenly Sword, et qui la conduisant à se croire invulnérable face à des adversaires comme ce Cornell. C’était une grave erreur, qu’elle venait de comprendre.

Il ne restait plus qu’à en tirer les conséquences logiques qui s’imposent.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 29 septembre 2014, 22:29:04
Alors que j'étais perdu quant à mes pensées concernant les ennemis qui nous attendaient probablement après Cornell, mon regard vint à croiser l'effusion entre Nariko et son amie, qui avait visiblement survécu à ses blessures. Faisant encore une fois montre du lien profond qui les unissait. Cette vision m'arracha une grimace. Non pas que je les blâmais de se livrer à de telles étreintes, bien au contraire en soit. Simplement, j'étais... Nostalgique face à ce spectacle ce dernier me ravivant de douloureux souvenir, et me rappelant au rendez vous qui m'attendrez suite à cette mission, qui m'attendait peut être déjà en vérité.

Je préférais ainsi finalement détourner le regard, ce dernier s’abîmant vers la forêt en flamme. Le vent en cette altitudes allait le faire durer, mais cette même altitudes, qui entraînait un sol relativement rocheux, allait fatalement limiter son champs d'action et de fait nous pouvions escompter qu'il s'éteint de lui même en un délai plutôt raisonnable... Et puis finalement les propos de Nariko ravivèrent mes craintes, alors que ma main pressait sur mes côtes blessés. Nous allions devoir continuer si nous voulions en finir avec cette sinistre affaire. D'autant plus qu'évidemment la voie d'accès la plus simple à notre objectif immédiat avait disparu, en somme rien pour nous faciliter la tâche.

Et de fait mon regard resta à scruter le bois en flamme... En pleine possession de mes moyens je m'estimais à même de franchir ces fourrés. Seulement, je n'étais pas en pleine possession de mes moyens et je ne parlais même pas pour la Neko salement amochée ! Mais alors que je réfléchissais à comment faire, l'épéiste me prit au dépourvut par ses remerciements. Me retournant brusquement, les yeux comme des soucoupes, je finis cependant par rire, les mains sur les hanche,s et secouant doucement la tête en répondant d'une voix affable.

"Pour être honnête, ce n'était qu'un concours de circonstances, je devais repasser ici pour semer mes poursuivant et vous y étiez... pour autant je ne dois pas dire que ça me déplaise de vous savoir en vie et surtout cette ordure morte, nghh..."

Je grognais faiblement de douleur en titubant un peu. Bon sang ce n'était tout de même pas rien la force de ce Cornell ! Enfin je me ressaisis prestement, mon regard tourné vers les bois en flamme.

"Vu notre état je crains qu'il faille attendre que le feu s'éteigne ! Ceci dit, cela ne devrait pas prendre trop de temps et au moins les sbires de Cornell ne risquent pas de nous attendre parmi les frondaisons."

J'eus un maigre rire alors que les flammèches rouges et oranges s'élevaient dans le ciel, emportant avec eux des petits morceaux de la forêt... Avant que comme je l'avais prédis les bois se consument et que le feu ne se meurt au contact de la pierre au terme d'une demi heure. Triste spectacle qui s'offrait alors à nous que celui des carcasses noircies des arbres, mais pour moi cela était désormais bien plus accueillant. Une main devant ma bouche pour éviter de m'étouffer avec la fumée je m'avançais alors avec précaution à travers les bois afin d'atteindre la trouée qui nous mènerait à la forteresse elle même. Se faisant je demandais alors à Nariko, d'une voix étouffé pou éviter d'attirer l'attention.

"A ton avis...Qu'est ce qu'on va bien pouvoir trouver dans cette forteresse   Des restes comme ceux du centre d'entraînement ? Ou bien qu'ils sont encore habités... Au moins quelques éléments de réponses au moins, je l'espère."

Grimaçant d'avance à l'idée que je passais outre mon corps douloureux pour rien j'accélérais au contraire la marche bien déterminer d'en avoir le cœur net le plus tôt possible !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 01 octobre 2014, 13:01:56
Deisui était aussi blessé qu’elles. Le combat contre Cornell et ses troupes avait été éprouvant, et il était tentant de se dire que cette sombre histoire était enfin terminée... Mais quelque chose disait à Nariko que ce serait une fin de partie trop facile. La tentation était grande de rebrousser chemin, en réalité. Nariko ne l’avait pas dit à Deisui,  mais elle avait énormément caressé l’idée de retourner à Sèvebranche, puis de la remonter pour rejoindre Mottebruine. Le village était maintenant abandonné, et, d’un point de vue pratique, Nariko se disait que rebrousser chemin n’était pas prudent. Outre le froid qui régnait dans la forêt, leurs blessures et les absences de vivres risquaient de se faire sentir. Nariko ignorait totalement ce qu’elle allait trouver dans ce fort...

« J’espère qu’il y aura une autre cache de Marie là-bas... Nous avons besoin de soins et de repos. Et, pour l’heure, je pense qu’un fort en ruines doit être plus confortable qu’une forêt glaciale. Nous pouvons y aller, les flammes s’éteignent vite. »

Cornell était mort, ce qui signifiait, peut-être, que les Lycans allaient s’enfuir et se disperser... Mais Nariko n’y croyait pas trop. Il y avait quelque chose d’autre ici, elle en avait l’intime conviction. La guerrière s’avança lentement, Kaï la suivant. Elles sortirent du cercle de pierres en suivant un petit sentier dans une gorge, qui menait vers la forêt. Les flammes continuaient à brûler ici et là, et Nariko s’avança à travers les arbres.

« Méfie-toi des émanations de fumée, Kaï...
 -  Kof ! Kof ! éternua la femme. Oui, Nariko, Kaï essaie... »

Traverser une forêt en feu n’était sans doute pas l’idée la plus intelligente du siècle, mais les flammes auraient au moins pour elles de réchauffer le trio. Nariko avait une main devant la bouche, et évitait les zones où les flammes étaient les plus fortes. Elle évitait de toucher les troncs d’arbres, qui étaient brûlants, et continuait sa marche, pendant de longues minutes. Le feu les entourait, mais, peu à peu, il diminuait. Ce n’était pas dangereux, il fallait juste se méfier des émanations de vapeur et de fumée. Nariko vit un petit ruisseau, et continua à le suivre, jusqu’à sortir de la forêt, et à rejoindre un chemin serpenté filant le long de la paroi.

« Avec un peu de chance, il mène au fort... »

C’était un sentier escarpé, filant au milieu de gros rochers et de morceaux pierreux. Kaï hocha la tête, avant d’éternuer à nouveau, et Nariko se pencha vers elle.

« Tu vas bien, Kaï ?
 -  Kof ! Kaï... Kaï pas habituée à tout ce feu... Mais Kaï va bien... »

Nariko sourit légèrement, partiellement rassurée, puis se redressa, et commença à grimper. Le sentier avait été taillé à mains d’hommes, car il y avait ici et là des marches. Néanmoins, c’était un ancien sentier, dangereux, et Nariko grimpait devant, Kaï juste derrière elle, Deisui fermant la marche. Au bout de plusieurs minutes, Nariko finit par atteindre le bout du sentier, et eut un léger sourire en voyant, juste devant elle, les murs de la forteresse.

« On y est... »

La neige recommençait à tomber, et le vent faisait remuer la longue chevelure de la femme. Le mur était partiellement écroulé devant, permettant de grimper en faisant un peu d’escalade. Le trio était sur une corniche, et Nariko se dit qu’il devait s’agir d’une sortie secrète du fort, probablement en cas d’assaut. Elle s’avança un peu. À droite et à gauche, il y avait un précipice vertigineux. Aucun autre chemin possible, donc, que l’escalade.

« On devrait se dépêcher d’y aller, avant de se transformer en bonhommes de neige. »

Le temps tournait vite, ici, et, à voir les nuages gris et sombres qui s’amoncelaient au loin, une tempête virulente était en train de s’approcher.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 02 octobre 2014, 20:40:35
Le plus dangereux dans un incident de ce genre, ce n'était pas tant les flammes qui se contentait de consumer ce qui se présentait à eux, et qui n'étaient pas telles celles de ses brasiers aux mouvements anarchiques et dangereux, mais la fumée. Cette dernière, sournoise et traîtresse ne donnait l'impression que de faire tousser, mais elle pouvait faire sombrer les imprudents dans l’inconscience et les y achever. Un peu de distraction et de négligence et hop ! Enfin, pour être honnête la portion que nous allions traverser ne devrait pas être suffisante pour nous affaiblir à ce point, mais quelque part, rien n'était moins sûr au vu de nos états respectifs plutôt pathétique. Préférant pour ma part ne pas prendre de risque je m servait de ma cape pour isoler ma bouche et mon nez de la majorité des volutes toxiques. Se faisant j'enviais quelque peu l'optimisme de Nariko. Au vu de la proximité du lieu avec les galeries abritant les monstres je doutais que même Marie ait pu établir une cache ici.

Par contre j'étais bien d'accord elle, des soins et du repos, nous en avions besoin, et cette forteresse pourrait probablement nous en procurer davantage que la forêt, à condition bien sûr que nulle créature ne nous y attende ! Enfin de toute façon, il semblait qu'on ait pas vraiment le choix, car comme pour confirmer notre état pathétique, Kaï se mit à tousser. Peut être simplement à cause de la fumée, mais vu les coups qu'elle avait subie je craignais des plaies plus graves. Il devenait donc nécessaire de s'en assurer une fois arrivé dans la forteresse...

Et encore si on y parvenait car alors qu'on progressait nous arrivâmes devant un chemin pour le moins périlleux et dont la destinations semblait incertaine, comme le souligna Nariko, à qui je répondis.

"Ouais... Ça serait en effet pas mal qu'elle nous sourit après nous avoir autant cracher dessus !"

Un peu amer en repensant à toute cette aventure j'attendais au bord du sentier pour fermer la marche, comme j'étais visiblement celui à plus à même de battre si un des sbires de Cornell devait être revenu après l'incendie... Au moins ici ne subirions nous plus la fumée, mais derrière moi j'entendais de nouveau la neko tousser, m'arrachant une grimace. Si quelque chose devait mal passer à son sujet j'étais à peu près certains que tout sens commun quitterai son amie et qu'il  ne faudrait plus compter sur elle, en somme m'en tirer seul, ce qui me semblait des plus compliqué désormais.

Ainsi alors qu'elles passaient devant moi, je regardais fréquemment par devers moi, tout en veillant à ne pas glisser dans une chute mortelle. Le sentier était traître, mais pas plus que ne l'étaient souvent de montagnes, et même dans notre triste état nous parvînmes au sommet du sentier, devant la forteresse... Et là je ne pus retenir un long tremblement. Contrastant fortement avec la chaleur que nous avions subies dans la forêt rongé par les flammes, le vent à cette altitude et la neige qui y tombait s'en ressentait d'autant plus fortement et e fut en me frottant les bras que j'approuvais les propos de la porte de l'heavenly sword.

"Bien d'accord ! Enfin au moins, avec un temps pareil assez peu de créature vont sortir, et qui plus est la neige et la pluie effaceront nos traces. Au moins serons nous tranquille, à moins que cette forteresse ne nous réserve quelques surprises."

Faisant alors face à la voie d'escalade s'offrant à nous je les laissais escalader en premier lieu, Kaï se débrouillant encore bien malgré son état, et je suivis en dernier, l’ascension s'avérant aisée même pour moi. Se faisant nous arrivâmes dans un long couloir qui nous mènerait assurément vers une pièce plus ample où nous pourrions nous reposer. La perspective était plaisante en soit, mais je resstais méfiant, et, malgré ma douleur, je gardais ma lame en main en fermant la marche.

"Je pense que la priorité une fois à l'intérieur sera de faire un feu pour nous sécher et effectuer une petite ronde pour écarter les dangers potentiels les plus proches... Je m'en occupe si vous voulez. Vous pourrez en profiter pour vous assurer que vos blessures ne sont pas trop graves."

J'en savais déjà assez sur les miennes de toutes façon, et soyons honnête, ce n'était pas moi qui avait le plus dégusté !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 04 octobre 2014, 02:41:26
Galant, Deisui laissa l’honneur aux deux femmes de passer, ce qu’elles firent. Nariko grimpa le long du mur, et Kaï la suivit. De l’autre côté, il y avait une grande cour centrale avec de la végétation sur le sol, des fissures et des lézardes, et un ancien puits au centre. Le château était effectivement âgé, en triste état, avec des tours délabrés. Nariko se tenait sur l’un des murs du périmètre extérieur, et se demanda si il fallait descendre dans la cour, ou aller plutôt vers l’une des tours de garde. Elle laissa le duo la rejoindre, et Deisui en profita pour suggérer de faire des rondes. Nariko hocha lentement la tête.

« Oui... Trouvons déjà un refuge. Il faudra trouver quelque chose pour nous soigner. J’ignore si Marie a été jusque-là, mais le Chapitre s’y est installé, donc il y a forcément du matériel médical quelque part. »

Les pillards n’avaient pas pu tout voler, vu la difficulté qu’il y avait pour accéder à ce château, contrairement au monastère de Sèvebranche. Les sifflements du vent de montagne contre la pierre étaient on ne peut plus inquiétants, de même que les quelques drapeaux poussiéreux qui claquaient lentement. Nariko s’avança vers une tour, et poussa la porte en bois, dans un grincement caractéristique. Le vent mugissait par un trou béant dans la tour, et un gouffre profond se dressait devant elle, rendant impossible de passer par là. Des rats et des araignées s’écartèrent rapidement. Le château avait apparemment l’air abandonné, comme le monastère... Ce qui était donc une raison supplémentaire pour se méfier.

Pestant, Nariko rebroussa chemin, et se laissa tomber sur la cour. Kaï la rejoignit ensuite, et éternua à nouveau. La neige tombait encore, et même Nariko commençait à sentir les effets du froid. Le vent était de plus en plus fort, provoquant des sifflements qui commençaient à étouffer le bruit de leurs voix. Nariko se dirigea vers la porte principale du donjon, pour constater qu’elle avait été condamnée, et que plusieurs cadavres se trouvaient devant, des squelettes poussiéreux dans des armures rapiécées. Nariko se pencha vers l’un des cadavres, et trouva un petit papier, un document faisant office d’ultime testament :

Citer
Je vais probablement coucher mes derniers mots ici, devant cette porte condamnée, en sentant le froid s’égrener dans mon corps en lambeaux. J’ai du mal à écrire, du mal à rester conscient, mais il faut que je l’écrive, que quelqu’un sache.

Je ne suis qu’un simple caporal, le soldat Matthieu Morel. Notre compagnie est partie pour ce château, afin de s’y installer, et...

...Nous n’avions plus de nouvelles du Chapitre, et nous sommes venus en renforts, afin de les aider à combattre les Lycans. Nous n’avons vu que des cadavres de Lycans en avançant, mais aucun corps du Phénix. Le monastère était vide, abandonné, et nous avons dressé un campement dans la cour du château, en commençant à l’explorer. C’est là que nous avons commencé à entendre les cris, la nuit, les hurlements s’échappant des profondeurs du fort. De qui émanaient-ils ? Je n’en savais rien, mais, maintenant, je peux l’affirmer avec certitude.

Moi et Lambert avons condamné ce donjon. Il n’y a pas que les Lycans dans cet endroit... J’ignore où sont passés les anciens membres du Chapitre, et je crois que je ne le saurais jamais, maintenant. Tout ce que je peux vous dire, c’est que, si vous lisez ça, n’entrez pas dans ce fort, repartez, et allez prévenir les autorités.

Le papier était taché de sang, et l’homme n’avait pas pu en écrire plus. Nariko le contempla silencieusement, puis observa la porte fermée. Autre chose que les Lycans... Elle le savait, mais, concrètement, le testament de Morel ne lui avait rien appris, si ce n’est que ce dernier n’avait pas eu la chance d’être enterré dans une sépulture digne de ce nom.

« Désolée, Monsieur Morel, mais nos options sont limitées. »

La tempête approchait, et Nariko entreprit de soulever les bouts de bois bloquant la porte. Tout en agissant, elle réfléchissait aux mots de Morel. Le Chapitre du Phénix avait probablement connu d’autres cellules... Ou alors, il faisait partie d’une expédition envoyée par un autre chapitre, mais répondant, comme le Phénix, aux directives de l’Ordre Immaculé. Cette région était riche en histoires et en contes. Nariko abaissa le dernier morceau de bois, et ouvrit la porte à double battant.

« Ho ! » s’exclama Kaï en écarquillant les yeux.

Nariko fut également surprise...

La double porte donnait sur un grand hall d’accueil avec une salle de banquet... Mais c’était un véritable charnier. Il y avait environ une vingtaine de cadavres gisant sur le sol, certains baignant dans du sang séché. Des vitres se trouvaient en hauteur, partiellement brisées, et des flocons de neige s’en échappaient, venant se poser dans la pièce.

« Bon... Tout ça est légèrement glauque, nota Nariko. Et c’est un euphémisme. »

Les armures avaient des traces de profondes griffures, des zébrures. Les armes des soldats étaient partiellement tranchées, dans de tristes états. Rien de tout cela n’était beau à voir, en réalité.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 08 octobre 2014, 09:53:56
Trouvé de quoi nous soigner ici... C'était un espoir, mais pour être honnête je n'y croyais pas trop. Oh certes le chapitre s'y était installé, mais cela faisait des siècles ! Les onguents devaient plus être devenu des poisons qu'autre chose et les bandages avaient dû être bouffés par la vermine ! Enfin, ceci dit il n'était pas non plus impossible que parmi les baumes certains aient pu se conserver, mais tout de même...

Mais ce qui était sûr par contre c'est que ce n'était pas en faisant rien que notre état s'améliorerait, ainsi nous commençâmes à explorer les lieux. Après avoir été confronté à un gouffre au niveau d'une des tour auxiliaire, nous nous dirigeâmes vers l'entrée principale, où, sans grand réelle surprise, nous découvrîmes une pile de cadavre amoncelés. Des squelettes, aux armures usées, et pas seulement par le temps, certaines avaient été déchiquetés comme du papier. Tandis que Nariko trouvait un document miraculeusement épargne je m'occupait pour ma part d'examiner les corps, cherchant des indices plus physique... Ou m'assurant qu'ils étaient bel et bien mort, me rappelant des zombies dans la crypte !

On m'accuserait de ne pas respecter les corps des morts, sans doute, mais en même temps après plus de deux siècles sans sépultures, je pense qu'ils n'en avaient un peu rien à faire ! D'autant plus que je n'étais pas une brute épaisse qui détruisait les corps avec pertes et fracas, usant du pommeau de mon épée comme d'un petit marteau j m'en servais pour briser les os déjà friables des bras et des jambes, quand ils ne l'étaient pas déjà ! Ainsi, même s'ils étaient réanimés ils ne pourraient pas faire grand chose !

Cela me prit un peu de temps et de fait je n'aidais guère Nariko lorsque cette dernière ouvrit la port,e je fus même un peu à la traîne par la suite,mais je ne tardais pas à les rattraper... Et je vous laisse deviner  ce qu'il y avait encore derrière la porte ? Encore des morts ! Enfin c'était cohérent et il était aisé de reconstituer les événements. Face à un assaut les hommes à l’extérieur ont commencé le combat, tandis que ceux à l'intérieur ont barricadé les lieux, laissant mourir leurs camarades pour ralentir l'ennemi alors qu'eux mêmes se préparaient. On pouvait les voir à des pieux de bois rompus,il avaient essayé de créer une sorte de rangée de pique, en vain visiblement, avant d'être eux même massacrés avec violence...

Cela semblait avoir été commis également par des lycanthropes...Mais un détail me troublait, j ne voyais que des lacérations, profondes et mortelle, mais pas la moindre morsure. Il n'y avait pas un corps qui avait été dévoré comme le faisait d'ordinaire les loups-garous...Oh le temps avait peut être atténué de telles traces, mais qu'il n'y en ait pas une ? C'était trop pour que je ne sois pas méfiant. M'avançant vers les corps je répondais avec un léger sourire à la remarque de Nariko.

"Plus que ce par quoi on est déjà passé tu penses ? Pas moi en tout cas !"

Il valait mieux prendre la situation avec un sourire plutôt que de se laisser submerger par la crainte et la peur, ça c'était une leçon que je connaissais assez bien comme cela... Cependant je m'arrêtais brusquement en me rappelant des dires de Cornell.

"Dis... Marie a bien dit que Cornell avait tué les deux autres et servait une entité maléfique... Ces zombies de la crypte ne venaient pas de nul part non plus... Or, même scellé tu as ta disposition les corps de deux grands héros et des talents nécromantiques, qu'est ce que tu vas en fai..."

Je m'interrompais brusquement lorsque soudainement les portes de l'entrée se refermèrent avec fracas... Mais plus puissant que ce fracas, vrillant le oreilles, fut le rire malsain que nous entendîmes raisonnant dans les couloirs du château, quelqu'un, ou quelque chose était là... Et ils nous réservaient un accueil particulier ! En effet les corps commencèrent à s'agiter, à se relever. Sèchement je détruisais d'un coup de pommeau le plus prêt de moi, mais je n'allais pas pouvoir les mettre à tous avant qu'ils s'élève...Vu leur piètre équipement et l'état des corps cela aurait été de médiocres adversaires en temps normal. Seulement mon corps me faisait souffrir de partout et je commençais à avoir le bras lourd... Et pas la moindre goutte d'alcool pour m soutenir,cela promettait, surtout si des choses pires nous attendaient après cela !

Mais nous n'avions pas vraiment le choix, hein ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 09 octobre 2014, 03:03:36
Ce spectacle lui était familier... La guerre était un peu comme une relation sexuelle. Lors de la bataille, la passion s’emparait de vous, à tel point qu’un sentiment irréel s’emparait de votre corps, au fur et à mesure que le sang éclatait sur votre corps, que l’épée tranchait dans le vif, que l’adrénaline annihilait les contusions et la sensation de peur, jusqu’à ce que la bataille se termine... Et, alors, on voyait les conséquences, les corps mutilés, les hurlements, les gémissements, et, avec l’adrénaline qui se retirait, la douleur arrivait. Le sexe n’était pas moins différent, et Nariko voyait ici les conséquences d’une bataille. Ces individus avaient été massacrés, et portaient encore leurs armures, signe qu’ils avaient dû se battre contre un ennemi qui ne leur avait laissé aucune chance. Deisui lui posa alors une question concernant ce que Marie avait dit.

« Oui... C’est ce qu’elle a dit. Mais je ne suis pas sûre qu’elle sache exactement tout ce qui s’est passé ici. »

Marie avait dit à Cornell qu’il avait trahi les trois membres fondateurs du Phénix, en les tuant, et qu’il n’était même pas vraiment le membre fondateur, mais un frère malade. Cornell avait eu une version différente, mais il n’avait pas eu le temps de l’exprimer. Nariko se souvenait encore de ce combat, qui, après tout, ne datait même pas de moins d’une heure. Un être surpuissant, figurant aisément dans le Top 3 des plus durs combats de Nariko. Elle regardait autour d’elle quand un vif courant d’air la fit frissonner. La porte d’entrée du château se referma alors sèchement, et un ricanement maléfique se fit alors entendre, probablement par une sorte de mage ayant un certain goût du mélodrame. Les corps sur le sol se relevèrent alors, enveloppés par une aura verte, magique. Nariko se mordilla les lèvres, en comprenant que leur repos était de courte durée. Un nécromancien se dissimulait dans ce fort, et Nariko comptait bien s’occuper de son accueil.

Les Draugr les attaquèrent, et Heavenly Sword frappa, répondant aux  attaques des adversaires, tandis qu’une voix forte, venant d’outre-tombe, jaillissait d’on ne sait où, pour les narguer :

« Vous mourrez, rôdeurs, intrus, traîtres ! Personne ne vaincra Jocmir-le-Puissant !! HAHAHAHAHA, fuyez, ou votre âme sera mieeeeeeeeeeeeeeenne !! »

Nariko grommela dans sa bouche.

*Seigneur, dites-moi que je rêve...*

Ce type ne devait sûrement pas faire partie des Seigneurs des Ténèbres, vu tout le mal qu’il se donnait à essayer de paraître pour un type effrayant. Heavenly Sword massacrait les Draugr, ses runes luisant à chaque impact, engrangeant la magie nécromancienne utilisée pour les animer, formant un halo verdâtre autour de l’acier. Nariko se concentra, et lança son épée en avant. Un rayon vert en jaillit, et disloqua une dizaine de Draugr.

« Qu’est-ce que ceci ?! Quelle est cette puissante magie à l’œuvre ?! VOUS avez été envoyés par EUX, mais Jocmir ne se laissera pas défaire si facilement ! Vous ne m’aurez pas, émissaires du Cauchemar !!
 -  Abruti !! Nous venons de tuer l’un d’entre eux ! Nous avons tué Cornell !! »

Jocmir ne semblait pas les entendre, car il se mit à nouveau à rire. Nariko soupira en secouant la tête. Les Draugr n’avaient été que du menu fretin, mais ce combat ne l’avait pas aidé à se reposer. De la sueur coulait le long de son visage, et elle s’avança vers l’un des couloirs.

« Essayons de régler ce malentendu... Je n’ai pas l’impression que ce nécromancien soit allié à Cornell. »

Quant à savoir ce qu’il faisait là, c’était une autre histoire.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 11 octobre 2014, 22:49:12
Ouais... Marie ne savait peut être pas tout ce qui c'était passé, mais il s'avérait que j'étais plutôt enclin à la croire, puisqu'elle était présente dans la région depuis bien plus de temps ! Et à ce sujet peut être qu'elle elle savait que ça n'était pas une bonne idée que devenir dans cette forteresse, où les morts se disaient que c'était peut être une bonne idée de revenir taquiner les vivants ! Mais alors que Nariko venait me prêter mains forte contre ces carcasses, une fois s'éleva, raisonnant à travers la pièce, semblant jaillir de nulle part. L'effet aurait ainsi pu être effrayant, ajouté au tintement de l'acier et au cliquettement des ossements, si seulement le discours ainsi proférez n'était pas si grotesque. Outrageusement exagéré, j'aurai sincèrement cru au genre de discours que ferait un enfant en jouant au méchant sorcier et aux héros avec ses petits copains. Pour autant, tout ridicule qu'il soit, ce lanceur de sort n'en restait pas moins dangereux avec ses cadavres réanimés !

Mais alors que justement j'affrontais à ces derniers je sentis une brusque chaleur derrière moi. Sans même tourner la tête je me dégageais brusquement de la mêlée, me jetant sur le côté, et ce pour voir un violent éclair vert massacres les revenants et les faisant retourner à l'état de tas d'ossements et de poussière inanimé. Voilà qui était pour le moins radical et m'emplissait de joie à l'idée de ne pas avoir été pris dans ce violent assaut ! Mais bon... J'aurai beau jeu de râler alors qu'au moins nous étions débarrassé de nos adversaires, même si mon regard foudroya un bref instant Nariko et sa lame, avant qu'elle ne s'avance en direction du premier couloir qui s'offrait à elle, tandis que je prenais note de ne plus me tenir devant elle en combat !

Mais tout en se faisant j'avais clairement entendu les propos du nécromant, ainsi que la réponse de ma compagne à ce dernier. Le sorcier semblait être un ennemi de Cornell, ou tout du moins du mal qui se tapissait dans les tréfonds de la montagne. Une chose quelque peu surprenante venant de la part d'un adepte des arts sombres, mais en même temps il ne serait pas le premier à pratiquer un art répréhensible pour ne juste cause que je rencontrerai. Cela dit, je n'allais pas oublier de sitôt qu'il avait essayé de nous tuer !

"Ouais... Je connais l'adage, les ennemi de mes ennemis sont mes alliés... Mais il y en a aussi qui te comptent parmi leurs ennemis !"

De fait je ne baissais nullement la garde, fermant de nouveau la marche, je me tenais prêt à réagir au moindre danger, à la moindre menace, mon regard scrutant les alentours et l'oreille tendu...

En dépit de notre état et quel que soit les plans du nécromant à notre égard je restais déterminé à ne pas me laisser faire !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 13 octobre 2014, 01:26:52
Deisui n’avait rien eu à craindre, en réalité, car l’attaque magique de Nariko n’avait fait que briser le sortilège de leur ennemi magicien. Si l’onde l’avait touché, il n’aurait rien ressenti d’autre qu’un léger frisson. La guerrière s’était débarrassée des monstres, et commençait à retrouver du poil de la bête. Un mage se terrait là, et il pouvait aussi bien devenir leur allié que rester leur ennemi. Le donjon n’était pas bien gras, et c’est sans vraiment attendre que Nariko s’était enfoncée dans un couloir.

« Il n’y a qu’un seul moyen d’être fixé sur les intentions de notre homme... »

Le couloir menait à un escalier en pierre, et Nariko entreprit de le grimper, débarquant dans un couloir avec des meurtrières, permettant de voir un peu dehors... Des archers avaient jadis dû se tenir ici pour défendre l’accès au fort, et des flocons de neige fusaient à travers les ouvertures, tombant délicatement contre le mur. La guerrière s’avança un peu, longeant le couloir. Elle ignorait où se trouvait leur mage, mais elle soupçonnait qu’il soit dans les hauteurs.

Ils arrivèrent dans un couloir où des Draugr supplémentaires les attaquèrent. Nariko déploya son épée, Kaï ses carreaux. Elle se chargea des ennemis venant de la gauche, laissant à Deisui le soin de charger ceux à droite. Heavenly Sword était une épée d’une taille monstrueuse, et les ennemis n’avaient pas l’allonge suffisante pour la frapper, ni la rapidité nécessaire. Des cadavres sur pattes n’auraient jamais la rapidité d’action de véritables guerriers, même s’ils étaient animés par des nécromanciens surpuissants... Ce qui n’était même pas le cas en l’espèce. Ils n’avaient aucune chance, et, au bout de quelques secondes, les ossements jonchèrent le sol.

« Poursuivons. »

Elle s’avança rapidement, traversant l’étage, rempli de pièces diverses et variées abritant des chambres ou des salles de rangement, comme une armurerie dévalisée. Le nécromancien ne cherchait plus à les narguer, et ils arrivèrent à un autre escalier, en colimaçon, plutôt étroit. Le donjon était petit, et cet escalier les conduisit directement à la chambre du châtelain, une grande pièce où un homme se tenait là.

« Vous ne me tuerez pas ! J’ai échappé aux Lycans, je vous échapperais !!
 -  Nous ne... »

Nariko n’eut pas le temps d’achever ce qu’elle avait à dire, car le mage, Jocmir (http://fc05.deviantart.net/fs70/f/2013/291/a/e/ae2d9b265023ca16280775c2f74749e6-d6qyp6b.jpg), tendit son bâton, et un éclair violet en jaillit. Heavenly Sword jaillit alors, protégeant le groupe, larc ‘électrique étant absorbé par l’épée, avant qu’une partie n’en soit réfléchi, venant frapper Jocmir au ventre.

« AH ! Sorcière !! »

Jocmir se tenait au sol, et se releva, puis de l’air se mit à tourbillonner autour de lui, ses yeux se mettant à s’illuminer. Il était assez petit, et Nariko se demanda si cet homme nerveux n’était pas juste un simple apprenti mage. De sa main libre, une boule violette fusa vers eux. Nariko la coupa en deux avec son épée, et courut vers lui pour le saisir, mais l’homme se téléporta, arriva dans son dos, et envoya un eautre boule magique qui l’atteignit, Nariko ne pouvant cette fois-ci bénéficier de la protection de son épée. Elle poussa un hurlement de douleur en tombant au sol, sous le rire victorieux de Jocmir.

« Haha, succube, tu ne vaincras pas le puissant Jocmir aussi facilement !
 -  NARIKO ! »

Jocmir se retourna, surprise, et vit un carreau fuser droit vers lui. Le tir atteignit son bâton, le faisant sursauter, et il en lâcha son arme. Sans son bâton magique, un magicien devenait beaucoup moins dangereux. L’homme se pencha alors pour essayer de le récupérer, et ainsi pouvoir, dans ce qu’il espérait, poursuivre le combat.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 14 octobre 2014, 08:06:09
Moui... J'étais d'accord avec elle sur le fait qu'aller à  la rencontre du mage devait être la seule solution pour connaître les intentions de ce dernier, mais bon. Je devais avouer que m'élancer sans la moindre préparation et en étant aussi blessé face à un pratiquant des arts obscurs n'était pas fait pour me rassurer. ceci dit ,cela valait toujours mieux que de rester seul face à une possible marée d mort-vivant ,une perspective pou le moins mortel. ainsi, c'était sans avoir vraiment le choix au fond, n’ayant pas encore des pulsions suicidaire, que je suivais les deux donzelles.

Les escaliers nous menèrent à l'extérieur ou une bande de guerrier d'os semblaient nous attendre, et bien sûr sans plu tarder les deux autres entamèrent le combat, leur emboîtant le pas et commençant un véritable carnage parmi les revenants je ne pouvais alors que constater la faiblesse de nos opposants, ce qui me rassurait sur la puissance potentiel du nécromant qui créait des êtres aussi pathétiques...

Et étrangement après ce dernier le nécromant se fit bien silencieux. N'avait il plus de "jouet" à sa disposition et commençait il ainsi à paniquer ? Si c'était le cas il semblait que je m'étais inquiété pour pas grand chose ! Encouragé par cette idée, même si à vrai dire rien ne nous indiquait ne serait ce qu'on était dans la bonne direction, je progressais à pas rapide derrière Kai et Nariko, repérant par ailleurs les diverses pièces que nous traversions à traverser notre progression... et il s'avéra qu'au terme de cette dernière nous arrivâmes face au sorcier. Je me demandais brièvement comme Nariko avait pu savoir qu'il se trouvait là, parmi toutes les voies possibles qui s'étaient offertes à nous dans la grande salle... Mais cela importait peu pour le moment, ce qui importait là c'était de le neutraliser promptement !

Cependant, bon dernier, j'entendis surtout la scène plus que je ne la vis... Et si tout d'abord Nariko avait l'avantage le cri de Kai et le son de l'arbalète me firent comprendre que ce n'était peut être pas le cas. Pressant encore le pas je passais alors la porte, voyant alors ce qui se passait dans la pièce... Et ma réaction ne se fit pas attendre, devançant Kai je m'avançais vers le sorcier, et avant qu'il ne saisisse à nouveau son bâton, il fut atteint par un violent coup de pieds dans les côtes qui l'en fit s'éloigner. Ce n'était pas parce que je n'allais pas le tuer que j'allais me montrer tendre avec lui !

Laissant le soin à Kai de s'occuper de Nariko qui paraissait encore vivante, je me penchais moi sur le fameux Jorcmir et lui saisit le col avec fermeté.

"Bon maintenant magicien du dimanche, tu vas nous écouter ? Si nous étions déjà des alliés de ceux qui te cherchent,tu serais déjà mort tu ne crois pas ? Or que tu vives ou crève on n'en a rien à faire. Par contre si tu sais des choses sur les individus que tu as évoqués. Ça, ça nous intéresse, car si on pouvait éviter d'avoir un combat aussi difficile que celui face à Cornell on apprécierait grandement...Et quelque chose me dit que toi aussi, hm ?"

Quelque peu menaçant, je me retenais déjà en vérité de le frapper... Mais j'espérais justement pour lui qu'il allait se montrer conciliant et comprendrait où était son intérêt.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 16 octobre 2014, 01:28:06
L’attaque magique l’avait ébranlé, mais Nariko en avait vu d’autres. Elle pouvait l’endurer, et, alors que Kaï se rendait vers elle, la femme se relevait. Deisui avait choisi le bon moment pour agir, envoyant un coup de pied qui avait repoussé Jocmir, le privant de son bâton magique, et, ce faisant, de la plupart de ses sorts. Le mage s’étala contre le sol, et leur preux chevalier en profita pour rétablir quelques vérités.

« Vous... Euh... Vous n’êtes pas n’importe qui. Okay... Navré pour la confusion, mais... Ce n’était pas la première fois que je me faisais attaquer, alors... Enfin, vous comprenez. »

Nariko comprenait surtout qu’elle avait envie de l’étrangler sur place, et la jeune femme se retenait. Jocmir saignait des lèvres, et la situation vint ainsi à se détendre. Jocmir resta assis contre le mur, et, alors que la guerrière aux longs cheveux roux voyait son arme, le mage s’empressa de leur donner quelques éclaircissements sur sa présence ici. Il avait fait partie d’une expédition menée par l’Ordre Immaculé et l’académie magique de Nexus il y a quelques années dans cette région. Nariko, qui n’en avait jamais entendu parler, l’écouta. Il leur expliqua que l’Ordre avait toujours envisagé de récupérer les installations faites ici, sans pour autant vraiment donner des explications. D’après ce que Jocmir savait, l’Ordre Immaculé soupçonnait la présence d’une force malveillante ici. Sur ce point, Nariko était plutôt d’accord.

Jocmir poursuivit, en leur disant que l’expédition avait traversé Sèvebranche, et s’était rendu dans les montagnes.

« Nous avions récupéré ce qu’il y avait à prendre dans le monastère, et les choses se sont compliquées dans les montagnes... »

Ils avaient été attaqués par des monstres, de manière récurrente, et les survivants s’étaient réfugiés dans ce fort. Une partie avait décidé de remonter par Sèvebranche pour obtenir de l’aide, mais ils étaient désormais tombés sur les Lycans qui avaient envahi la forêt.

« On s’est réfugiés ici... Et mes compagnons se sont progressivement tous faits tuer. Il y a... Je ne saurais l’expliquer, mais... Mes pouvoirs magiques m’ont protégé contre une espèce d’influence magique qui pèse dans cette région, et qui a progressivement rendu mes camarades fous. Ils se sont entretués...
 -  Hum... Et vous savez ce qui se passe ici, ou pas ?
 -  Je suis un apprenti-mage ! En dernier cycle, d’accord, mais... D’ailleurs, votre épée a l’air très puissante. Ça vous dérange si je peux l’analyser ? »

Le regard qui se forma sur le visage de Nariko sembla rapidement mettre fin aux interrogations de Jocmir, qui haussa les épaules.

« Au moins, j’aurais essayé... »

Le trio venait probablement de se trouver un nouvel allié, mais Nariko se demandait s’il serait vraiment efficace.

« Ce que je sais, c’est que l’un des Trois est mort...
 -  Nous venons de tuer Cornell, mais nous avons des doutes sur la véracité de la légende, sur les Seigneurs des Ténèbres.
 -  La Trinité... Ça vous parle ? Le Phénix a été conçu sur ce principe, et il en a été perverti. Nous avons progressé dans les profondeurs de la montagne, dans une ancienne cité naine qui a été fortifiée par les premiers membres du Phénix. La... La théorie avancée par l’Inquisiteur en charge de notre expédition était de considérer que les trois membres fondateurs du Phénix avaient été tués en essayant de venir à bout de la présence malfaisante qui règne dans ces montagnes... Une présence qui avait massacré les nains de la région. Cornell était l’un de ses agents, mais il n’était pas le seul. »

Qu’est-ce que tout ce charabia venait de dire ? Jocmir semblait épuisé, et terrorisé. Nariko ne savait plus trop quoi penser de toute cette histoire, mais elle était fatiguée.

« En tout cas, nous allons nous reposer ici... En ce qui concerne Kaï et moi. »

Il allait de soi qu’elle n’allait pas forcer Deisui à rester en leur compagnie, s’il ne le voulait pas.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 20 octobre 2014, 07:51:27
Ah...J'avais bien raison en fait quand je disais que quelques paires de baffes permettaient souvent de remettre les idées d'un fou en place ! En effet, après les coups que je lui avais administré, le nécromant parut tout de suite bien plus raisonnable. Le laissant s'asseoir contre le mur, je n'en restais pas moins face à lui, les bras croisés, prêt à recommencer si besoin était. Cela sembla apparemment ne pas être le cas au vu des explications qu'il nous fournit, bien que rien ne nous obligeait à le croire. Ainsi, nous n'étions pas les premiers à nous intéresser à ce lieu, mais je devais avouer que certains détails de son récit n'était pas sans m'interloquer. Malgré ce fait je refrénais ma curiosité afin de l'écouter jusqu'au bout. Ainsi, comme nous, ils étaient passés par le monastère avant d'arrivés dans ces montagnes, et être massacré petit à petit. L'histoire classique en somme, si ce n'était le détail qu’il y ajouta, concernant un sortilège qui pèserait sur les environs. Cette dernière pensée m'arracha une grimace, car rien n'était plus pernicieux qu'un tel sort, invisible, imperceptible si on ne maîtrisait pas les arcanes magiques, il était aisé d'être pris au piège d'une telle chose, et si elle était vraie nous allions être contraint d'agir rapidement...

Malheureusement les explications de notre "nouvel ami" s'arrêtèrent là, ne nous disant par la suite rien de plus que ce que nous savions ou avions déjà imaginé. Hormis sur le fait que cette malédiction ne datait visiblement pas de l'ordre du phénix, mais de bien avant. Était ce ces nains qui avaient scellés ces ténèbres pour éviter qu'elles nuisent à autrui ? La chose me paraissait probable, mais en attendant de pouvoir en savoir réellement plus sur la question je finis par prendre la parole, en m'éloignant un peu de lui pour me diriger vers une des fenêtres de la tour.

"Et moi aussi je compte me reposer, comme mes camarades... Mais cela dit j'avoue que j'aurai du mal à dormir sans quelques informations supplémentaires. Tout d'abord, mes compagnes de route et moi même en arrivant nous avions cru que les squelettes au pied de la forteresse étaient ceux de membre de l'ordre du phénix, de l'époque de Cornell. Était ce en réalité les corps de vos compagnons de route ou bien y avait il en effet déjà des corps lorsque vous étiez arrivés ?"

Une question un peu trivial à première vue, mais ce qu'il avait raconté me troublait sur un point. J’avais eu l'impression en examinant les corps que les crocs et les morsures étaient davantage responsable du trépas de ces hommes que des lames et des masses. Sans compter les fortification qu'ils avaient été apparemment mises en place, bien loin de ce que feraient des individus souhaitant s'entre tuer et d'ailleurs.

"Cette présence magique que vous avez évoqué... Elle est toujours active ? Et combien de temps a t-il fallu à vos camarades pour commencer à s'entre-tuer ? Après tout j'aimerai savoir à partir de quand je risquait de perdre la raison."

Abordant la chose d'un façon assez trivial, mon regard s'abaissait alors pour regarder la forêt en contrebas. Elle était calme en apparence, mais cela ne devait être qu'une façade. S'il  y avait vraiment trois dirigeants à cette armée démoniaque, les deux restant n'allaient pas rester inactif face à la mort d'un des leurs.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 21 octobre 2014, 01:35:56
Le repaire de Jocmir offrait un très bel endroit pour se reposer. Nariko comptait l’utiliser le temps de cicatriser, et elle laissa à Deisui le soin de poser ses questions... Des questions qui, au demeurant, n’étaient pas aussi idiotes que ça. Il en posa deux, la première portant sur les corps qu’ils avaient aperçus à l’entrée, et la seconde sur le maléfice mentionné par Jocmir. Nariko, de son côté, se demandait si ce sort fonctionnait vraiment... Si tel était le cas, Jocmir devrait être fou, non ? Peut-être que sa magie l’immunisait, mais Nariko en doutait. Certes, elle ne savait pas grand-chose sur la magie, mais, du peu qu’elle savait, la magie obéissait à différents courants, et, selon les disciplines choisies, les effets étaient différents. La nécromancie relevait de la magie noire, et, sauf à ce qu’elle ne se trompe, tout ce qui concernait la protection, la défense, la guérison, relevait de la magie blanche.

Après quelques silences de réflexion, le mage finit par répondre à Deisui :

« Les cadavres sont ceux de ma compagnie... Ils se sont entretués, et les survivants ont été abattus par... D’autres choses. Les monstres qui vivent ici. »

Qu’est-ce qu’il leur cachait ? S’était-il abrité dans ce fort pendant des années ? Comment avait-il fait pour se nourrir ? Nariko était convaincue qu’il leur dissimulait des informations, car son discours était incohérent, avec des blancs, des trous. Elle n’avait pas confiance en lui, mais elle était aussi épuisée. Le combat contre Cornell avait effectivement été épuisant, et crapahuter dans cette forêt, puis dans les grottes, la mine, la montagne, la forêt enflammée... Son corps commençait à souffrir, et demandait à souffler, ce en quoi elle le rejoignait. Kaï, elle, était debout, regardant par la fenêtre. On ne voyait pas la cour du château, la fenêtre donnait sur l’extérieur, sur un ravin vertigineux, le château ayant été construit à flanc de la montagne. En bas, Sèvebranche s’étendait à perte de vue.

Jocmir poursuivit, en expliquant à Deisui qu’il pensait que le sortilège était rompu.

« Un sort, s’il n’est pas régulièrement entretenu, finit généralement par disparaître. J’ai réussi à me faire oublier des maîtres de cette région... Jusqu’à ce que vous arriviez. »

Nariko fronça légèrement les sourcils. N’y avait-il pas un message caché dans cette assertion ?

« Je suis étonnée que vous ayez pu survivre si longtemps... Seul.
 -  Pendant un temps, j’ai utilisé les réserves de ma compagnie, et, ensuite, je suis sorti... Pour chasser, trouver des fruits dans la forêt, ce genre de choses...
 -  La porte d’entrée est condamnée, remarqua Nariko.
 -  Il y a une autre entrée... Enfin, une sortie secrète, une poterne. Elle se trouve dans la bibliothèque, et mène sur un sentier à l’arrière du fort, qui longe la falaise, et conduit dans la forêt.
 -  Hum... »

Quelques secondes planèrent au sein du groupe, avant que Nariko, suivant une idée qui lui trottait dans la tête, ne pose une autre question :

« Avez-vous croisé une sorceleuse ? Marie Tannhauser ? »

Pendant quelques secondes, Jocmir écarquilla les yeux.

« Elle... Elle est morte ! N-Non ?! Elle... Elle n’est pas morte ?! »

Nariko cligna des yeux. Allons bon, que se passait-il encore ?!

« Elle... Elle nous accompagnait, mais... Elle était retournée dans la forêt pour... Elle espérait trouver des renforts... »

Ce que Jocmir disait n’était pas similaire à ce que Marie leur avait dit. Pour autant que Nariko s’en souvienne, la sorceleuse leur avait expliqué être venue ici pour se contenter de traquer des monstres, d’honorer un contrat. Visiblement, elle était là depuis un peu plus longtemps que ça.

Nariko avait le sentiment que, bientôt, tous les à-côtés seraient révélés.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 28 octobre 2014, 22:49:28
Mouais... Je devais avouer que sa réponse ne me convainquait qu'à moitié en vérité !  Que les corps soient ceux de sa compagnie, soit, mais qu'il y ait d'autres monstres ? Dans ce cas au vu de l'aisance avec laquelle on s'était défait de lui et de ses créations je voyais mal comment il avait pu leur survivre ! Enfin, sans son bâton il n'était de toute façon pas une menace et s'il faisait semblant d'avoir peur c'était un sacré bon imitateur ! Ainsi, malgré ma méfiance et mes doutes je le laissais poursuivre, nous expliquant alors le fait qu'un sortilège finissait par disparaître. Là encore j'étais sceptique, car sinon comment expliquer que nombre de pièges magiques survivent dans de nombreuses ruines des plus anciennes ? Qui plus esti l devait s'être écoulé moins d'une dizaine d'années depuis le massacre de ces hommes, assez peu de temps pour que le sortilège disparaisse en vérité. Mais bon, en même temps je n'avais pas envie d'arracher particulièrement la tête à Nariko ou à Kai quant à Jocmir... Eh bien, si, à vrai dire j'avais envie de le massacrer, mais ce n'était rien qu'une hargne toute naturelle !

Je la refrénais néanmoins, laissant Nariko prendre à son tour la parole, alors qu'elle faisait remarquer les point faible de son récit. Les réponses du mage ne me persuadèrent guère, car s'il était allé en forêt comment, une nouvelle fois, avait il réussi à se faire oublier des créatures qui y vivaient ? Mais au moins nous apprîmes une chose intéressante, avec cette histoire de sortie secrète, et en grattant un peu plus la guerièreréussit même à mettre à jour un détail intéressant. je n'avait pas songé à l'interroger concernant Marie, car je la considérais comme morte, mais sa réaction, ainsi que sa réponse en valurent la peine. Tout cela éveilla en moi des pensées plus ou moins précises, des suspicions et des doutes qui devaient être éclaircies tôt ou tard. Cependant je les tus auprès de Jorcmir, m'approchant de Nariko pour lui murmurer, une main sur l'épaule.

"J'avoue ne pas lui faire confiance. Comment as t-il pu survivre aux créatures pour commencer ?  Quant à Marie... Elle avait dit être venu à cause de la malédiction, penses tu que cette expédition n'a été qu'un prétexte pour elle afin de venir ? Ou bien encore qu'elle l'a reçu avant ?"

Je tapotais cependant peu après son épaule, ajoutant alors.

"Je te pose ces questions, pour que tu y penses, mais pas la peine de trop te casser la tête hein ? On est tous épuisés et on ne fera rien de bien dans cet état de fatigue. Seulement... Je serai d'avis qu'on maintienne les tours de garde, qu'en dis tu ?"

Mon regard glissa bien entendu vers le sorcier qui serait sans doute la menace la plus immédiate, mais en aucun cas la seule... Mais on avait aussi d'autres problèmes, à commencer par où nous allions dormir !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 31 octobre 2014, 01:47:53
C’était l’anachronisme qui surprenait surtout Nariko. Ces cadavres étaient là depuis longtemps... Jocmir avait-il pu réussir à survivre seul dans ce chaos ? Nariko était relativement sceptique, et se demandait ce que cet homme leur cachait. Il suffisait de voir Jocmir pour constater qu’il n’allait pas très bien, mais elle trouvait ça sinistre... Il n’avait jamais fait le ménage dans le donjon, et elle doutait sincèrement que Sèvebranche soit une forêt infranchissable depuis plus d’une dizaine d’années. D’après l’enquête préliminaire de Nariko, les manifestations de Lycans dans la forêt dataient d’il y a à peine quelques semaines. Il y avait définitivement quelque chose qu’elle ne comprenait pas là-dedans... Quelque chose qui lui échappait, comme une sorte d’incohérence temporelle, de discordance entre les récits et la réalité. Il fallait qu’elle en sache plus sur lui, qu’elle découvre ce qui s’était passé ici. Deisui se rapprocha d’elle, lui confiant qu’il n’avait aucune confiance en Jocmir. Nariko n’osa pas lui dire qu’elle n’avait pas confiance non plus en Deisui. Il avait déjà choisi de les laisser, et elle se rappelait encore des fois où il n’avait pas hésité à sacrifier Nariko ou Kaï pour pouvoir s’en sortir. C’était un pur mercenaire, individualiste et égoïste... Et, de toute manière, Nariko n’avait confiance en personne d’autre qu’elle-même et Kaï. Pour elle, toutes les autres personnes étaient des menaces potentielles, susceptibles, soit de vouloir la violer, la tuer, ou lui dérober Heavenly Sword. Même sa confiance envers Shen, son père, était assez limitée.

Deisui voulait recommencer à faire ses tours de garde, et Jocmir, en les entendant, haussa les épaules.

« C’est un endroit sûr. Je vous l’ai dit : ils ne savent pas que je suis là. De plus, mes cercles de perception permettent de repérer n’importe qui. »

Nariko avait effectivement pu le remarquer.

« Néanmoins, je préfère fouiller un peu le coin.
 -  Si ça peut vous faire plaisir... »

Jocmir n’avait pas vraiment envie de bouger, et Nariko le vit se déplacer. Il y avait une bibliothèque dans le laboratoire, et elle abritait des livres qui avaient l’air d’être plutôt en bon état. Kaï, elle, restait silencieuse, sans trop oser parler, et Nariko l’appela. Jocmir ouvrit un livre, le posant sur une table, et commença à le lire, s’enfermant dans un mutisme rompu par des réponses monosyllabiques si on venait lui parler. La guerrière sortit par une porte latérale, qui les conduisit dans un grand couloir avec des trous dans les murs. Du vent suintait des parois, mugissant contre les murs, faisant claquer de vieilles teintures poussiéreuses.

« Il y a quelque chose d’étrange avec lui, signala alors la compagne de Nariko. Kaï n’a senti aucune odeur, Nariko...
 -  Qu’est-ce que tu veux dire ?
 -  Cet homme... Il n’a pas d’odeur ! »

Nariko ne dit rien, se demandant comment interpréter cela. Est-ce que c’était un sortilège de dissimulation ? Elle maudissait son ignorance de la magie. Les nécromanciens flirtaient avec la mort, et, partant de là, il était possible de soupçonner qu’ils soient capables de masquer leur odeur corporelle... Même si c’était bizarre. Nariko, toute à ses interrogations, n’en oublia pas d’avancer, et s’avança vers une porte en bois. Elle émit un antique grincement, mais se poussa, révélant une grande chambre vide, ou predsque. Il y avait des meubles brisés, et une bibliothèque détruite, avec des livres poussiéreux et jaunis. Nariko essaya d’en attraper un, mais les pages tombèrent en poussière entre ses doigts... Ce qui l’amena à repenser aux livres de Jocmir. Une idée commençait à s’échafauder dans sa tête... Quand un cor se mit à retentir.

« Qu’est-ce que... ?! »

Le cor résonna à plusieurs reprises, dangereux. La guerrière sortit de la pièce, et traversa le couloir, cherchant une meurtrière permettant de voir la cour.

Au centre de la cour du château, des voyageurs indésirables venaient d’arriver. De multiples vampires (http://fc04.deviantart.net/fs70/f/2012/352/d/5/vampire_warrior_by_diegogisbertllorens-d5og7l3.jpg) venaient en effet de se poser dans la cour, accompagnant un énorme et massif vampire (http://fc09.deviantart.net/fs70/f/2012/353/f/0/elite_vampire_1_by_diegogisbertllorens-d5ojfu3.jpg) qui se posa lourdement, pointant sa main vers la porte.

« Trouvez les intrus, et massacrez-les pour la Comtesse ! » ordonna-t-il simplement, d’une voix forte et très autoritaire.

Les vampires hurlèrent en signe d’approbation, et s’avancèrent vers la porte, d’autres s’envolant vers le toit, cherchant des entrées dans les brèches et les trous. Nariko se pinça les lèvres, voyant tout cela depuis une meurtrière dans une pièce également vide, avec un trou dans le sol.

« On dirait qu’on va avoir de la compagnie... » nota-elle simplement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 02 novembre 2014, 23:19:57
Sûr... Peut être avant, mais bien des choses pouvaient changer avec la mort d'un seigneur maléfique, et malgré  ce fait plutôt bénéfique ce qui en découlait ne l'était pas forcément. En ayant visiblement conscience Nariko appuya mes propos et nous partîmes ainsi pour un repérage. Se faisant je jugeais qu'il n'y avait rien en soit de vraiment remarquable dans ce château, des livres, mais rien qui ne semble particulièrement instructif sur l'histoire des lieux, grimoire de sorts, recette d'alchimie, rien qui ne pouvait aider à vrai dire de par l'absence de connaissance que nous avions en ces domaines. J'en prenais malgré tout un au hasard, le compulsant, mais en vain, et se faisant l’amie de Nariko et de Kai avaient eu le temps d'échanger des propos que je n'entendis nullement. La chose me gêna un peu, certes je leur faisais confiance, elles étaient après tout plus fiables que je ne l’avais été à leur encontre, mais si elle faisait une erreur qui risquait de m'impliquer, je préférais être au courant de la chose.

Mais je n'eus pas le temps de m'y attarder. Alors qu'elle poursuivait leur ronde dans une autre pièce et que j'allais les y rejoindre un cor retentit, un cor de guerre ou de chasse...Et cela ne pouvait signifier qu'une chose ! Ces saloperies nous avaient déjà retrouvés et on avait clairement pas eu le temps de récupérer de nos blessures. J'ignorais quel était leur nombre, ainsi que ce à quoi nous allions devoir nous faire face, mais il était évident que le nécromant allait devoir dire adieu à sa tranquillité ! Me précipitant alors à une fenêtre j'aperçus alors nos adversaires, ainsi que ce qui semblait être leur meneur. Des vampires... Bon sang ! les lycanthropes étaient déjà assez dangereux, mais les vampires en avaient tout les atouts en plus d'une intelligence bien supérieur. Il y en avait eu quelques uns dans la mine c'était vrai, mais je n'avais jamais pensé qu'il y en avait autant ! Un d'entre eux hurla quelque chose, mais je ne l'entendais pas, me tournant alors vers le nécromancien. On n'était pas en état pour un affrontement direct il fallait nous défendre autrement !

"On dirait que la mort d'un des trois a énervé les forces sombres des lieux. on va avoir de la visite... Alors si vous voulez continuer à vivre il va falloir nous dire si vous avez prévu d'autre défenses que vos non-morts de pacotilles."

Oui c'était nous qui les avions détruit, mais de toute façon ils n'auraient rien pu faire face à la vivacité et la brutalité des buveurs de sang... Il fallait espérer qu'il ait des protections plus efficaces contre les créatures de l'ombre. Une fois ma requête ainsi formulée je me tournais vers la pièce où Nariko et Kaï s'était rendu, les interpellant.

"Des idées pour leur réserver un accueil chaleureux ?"

Mais à peine prononçais je ces mots que des craquements se faisaient entendre au dessus de nous. Bon sang, certains d'eux avaient déjà atteint le toit et ne nous laissait guère de temps pour nous préparer et assez peu d'autres choix que de tirer à nouveau nos lames, ce que je fis sans plus tarder, même si je n'étais pas certain de pouvoir la relever par la suite !

Enfin au pire... J'avais toujours des cartes dans ma manche, littéralement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 05 novembre 2014, 01:40:22
Des vampires ! Comme si la journée de Nariko n’était pas assez tendue, voilà que des invités supplémentaires vinrent se rejoindre à la fête. Le trio retourna rapidement voir Jocmir, afin de savoir si ce dernier avait des plans pour les repousser. Blême, le nécromancien semblait plutôt être sur le point de péter les plombs :

« Vous avez amené ces monstres ici ! Je n’aurais jamais dû vous laisser... »

Nariko entendit alors du bruit sur les toits, comme des craquements. Des vampires avaient rejoint ce dernier, et les poutres ancestrales craquaient sous leur poids. Ils cherchaient un passage dans la roche afin de les attaquer. Il s’agissait de vampires... Ils devaient les sentir. Inutile, dans ce cas, de vouloir jouer à cache-cache. Le laboratoire de Jocmir était minuscule, et Nariko ignorait s’il constituerait une bonne défense contre ces monstres. Elle en doutait, en réalité. Ils risquaient de se marcher sur les pieds en repoussant les vampires. La porteuse d’Heavenly Sword réfléchissait activement au meilleur moyen possible de s’en sortir, et reporta son attention vers Jocmir :

« Votre poterne ! Où se trouve-t-elle ?! »

Un repli stratégique lui semblait être la meilleure information. Jocmir déglutit. Ses mains tremblaient nerveusement, et il ne répondit pas, comme s’il semblait plongé dans son monde, baragouinant des choses à voix basse :

« Déjà venus... Déjà venus... Pourquoi je ne m’en souviens pas ? Déjà venus, déjà venus... »

Nariko se rapprocha de lui, et le gifla. Elle n’avait pas le temps pour la psychologie, et opta pour les méthodes les plus efficaces. Jocmir secoua la tête, son regard venant se porter à nouveau sur la guerrière.

« La poterne ! Il faut...
 -  Ce sont des traqueurs, des pisteurs ! On ne peut pas leur échapper, pauvre idiote ! Seul, mes sortilèges de dissimulation parvenaient à me masquer à leurs yeux, mais, avec vous trois, les sentinelles vous ont senti... Nous ne sommes plus sur la terre des Lycans, mais sur celle des vampires ! »

Les Lycans pistaient leurs cibles grâce à leur odorat et à leur ouïe perfectionnées. En revanche, les vampires, eux, utilisaient leur sixième sens pour retrouver leurs proies, ce sixième sens vampirique qui consistait à sentir le sang à proximité. Il était probable que c’était de cette manière qu’ils avaient été repérés, mais Nariko ne se sentait guère coupable. Jocmir semblait avoir perdu la raison depuis longtemps. Il écarta Nariko, tout en retournant à ses grimoires. La guerrière secoua la tête de dépit, puis se dirigea vers une grosse commode, et l’ouvrit. Les élixirs et les potions du nécromancien se trouvaient là, mais elles étaient toutes très poussiéreuses.

« Est-ce qu’il y a une date de péremption ? s’inquiéta-t-elle.
 -  Non... Enfin, plus un élixir est vieux, et plus il sera toxique pour votre sang... Mais je pense que ça devrait aller, vous n’avez pas l’air d’avoir bu beaucoup d’élixirs pour le moment. »

Nariko en avait déjà bu, mais elle se sentait trop fatiguée pour pouvoir se battre sans se revigorer préalablement. Elle savait que, après avoir bu un élixir, le sang gagnait en toxicité. Si on buvait trop d’élixirs en même temps, l’organisme lâchait, et on risquait de mourir empoisonné. La guerrière attrapa une élixir au liquide carmin, un décocté de Raffard le Blanc. C’était un élixir qui permettait de soigner le corps, de le restaurer... Typiquement ce dont elle avait besoin. Elle le décapsula, en prit quelques gorgées... Et sentit la tête lui tourner. Nariko chancela, et posa une main sur le bureau à côté d’elle, s’en servant comme appui pour ne pas tomber à la réserve.

« Haaa... Effectivement... C’est aussi dégueulasse... »

Jocmir ne répondit pas, et Nariko tendit l’élixir vers Kaï. La jeune femme fronça les sourcils en reniflant l’élixir, puis grimaça de dégoût en tirant la langue. Pendant ce temps, plusieurs vampires venaient de se poser dans le grand couloir que Nariko et ses compagnons avaient brièvement emprunté, se rapprochant dangereusement. Kaï but à son tour, et toussa un peu, en secouant la tête, puis elle tendit la fiole vers Deisui... Libre à lui de voir s’il comptait la prendre ou pas. Nariko avait déjà dégainé Heavenly Sword.

« Je crois qu’il est temps pour un peu d’exercice...
 -  Ouuuuii !! Twing twang !! s’exclama Kaï, avec un sourire ravi sur les lèvres.
 -  Oui, Kaï... Twing twang, c’est exactement ça. »

Nariko s’avança vers la porte, et alla dans le couloir, afin d’accueillir les quelques vampires ayant choisi de se joindre à la fête.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 18 novembre 2014, 23:13:04
Et bon sang ! Voilà que le réanimateur de cadavre se mettait à panique, ce qui n'allait nullement arranger notre affaire ! Grondant alors que je me préparais au combat j'ajoutais alors sèchement.

"Il serait venu tôt ou tard de toute façon... Et de tout façon, maintenant qu'ils sont là vous voulez ne plus les voir hein ? Dans ce cas aidez nous à les renvoyer d'où ils viennent ! L'enfer !"

Et de l'aide on allait en avoir bien besoin vu notre état... Tandis que Nariko s'agitait pour ma part je demeurais silencieux, regardant autour de moi afin de suivre les craquements et grondements causés par les vampires que je pouvais entendre, afin de savoir où ils étaient, quand est ce qu'ils allaient passer à l'assaut. La poterne... Ça risquait surtout d'être par là qu'ils allaient venir selon moi, car si on pouvait sortir par cette voie on pouvait aussi entrer en empruntant ce passage ! Entièrement focalisée sur le combat à venir je ne prêtais pas à vrai dire une grande attention à ce qui se passait entre Nariko et le nécromancien, mon principal regret étant actuellement de ne pas avoir la moindre goutte d'alcool sur moi afin dm e saouler un peu et oublier un peu ma douleur.

Mais alors que je pensais à cela la guerrière me tendit une fiole, qu'est c'était que ça ? Un décocté de Raffar le blanc ? Qu'est ce que ça faisait là ? Nariko avait elle pillée les réserves de Marie ? Non, c'était trop ancien, elle l’avait trouvé ici ? Bah ! Quoi qu'il en soit il était le bienvenu au vu de ses propriétés et sans hésiter je saisissais la fiole pour en boire une grande lampée, dégueulasse mais qui passe vite. Bon, je risquais d'en subir les effets secondaires, comme je n'avais nullement l’entraînement des Sorceleurs à supporter ce genre de substance , mais bon j'avais l'habitude avec l'alcool... Mais surtout, le plus important, c'était ses effets premiers, la régénération qui s'opéra, faisant disparaître rapidement mes plaies la douleur et ma fatigue, je me sentais de nouveau d'attaque prêt à affronter à affronter un nouveau Cornwell et à ne faire qu'une bouchée de ses pathétiques vampire ! Néanmoins...

"Faudra m'expliquer ce qu'un nécromant fout avec de fichus élixirs de sorceleur..."

Mais la question serait à élucider pour plus tard. Pour l'instant la seule vérité qui allait compter allait être celle de la vérité et du sang ! Ainsi, alors que Kaï se plaçait à une position de tir protégé, je m'avançais aux côtés de Nariko, lames aux clair, prêt à réserver un accueil chaleureux aux vampire et à leurs corps froids !  Pour autant je demeurais prudent, et invitait Kai à rester près de la porte. Nous étions en infériorité numérique et nos adversaires restaient doté d'une certaine puissance et la dernière des choses à faire serait d'être encerclée.

Qui plus est, il valait mieux pouvoir franchir la porte rapidement si les choses venaient à mal tourner, que ce soit de notre côté ou de celui de Jorcmir et de Kaï... Tout pouvait arriver en cet instant et il n'était pas grand chose que nous pouvions faire si ce n'était lutter par les armes... Un domaine dans lequel nous excellions heureusement, comme purent rapidement le constater les premiers vampires, qui confiant en leurs capacités physiques supérieur n'avaient même pas pris la peine de se doter d’armes, une grossière erreur qu'ils ne tardèrent pas à regretter alors que nos lames tailladaient leurs chair !

Cependant je ne pouvais empêcher mon regard d'être attiré par une silhouette massive qui, petit à petit, s'approchait et n'augurait rien de bon…
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 21 novembre 2014, 01:44:49
Il existait plusieurs familles de vampires, plusieurs catégories, et Nariko, Kaï et Deisui se heurtaient visiblement à une famille monstrueuse. Si certains vampires pouvaient conserver leur apparence humaine, ceux-là ne ressemblaient à rien de plus que de sinistres monstres ailés, évoquant vaguement des gargouilles. Nariko n’avait pas de créatures de ce genre là d’où elle venait. Elle les voyait s’approcher, remontant le long du grand couloir en marchant ou en volant, hurlant et piaillant. Le premier tir vint de Kaï, transperçant le torse d’un monstre, venant plaquer le vampire contre le plafond. Les autres hurlèrent de rage, et Nariko bondit dans la mêlée, tournoyant sur place. Heavenly Sword en décapita proprement un, et son pied se logea dans le ventre d’un second, le repoussant. Un troisième bondit sur le côté, et elle déploya son grappin, le plantant dans sa gorge, et s’en servit pour l’envoyer heurter violemment le mur opposé. Son grappin argenté sortit de sa boiuche, l’extrémité couverte de sang, tandis que le vampire s’affalait sur le sol en grognant, avant de se relever.

Le vampire qu’elle avait repoussé du pied chargea à nouveau, et ses griffes heurtèrent le tranchant d’Heavenly Sword. Il hurla alors, montrant ses canines, et tenta de mordre Nariko au cou en bondissant vers elle. Pestant, cette dernière bascula in extremis sa tête en arrière. Les dents claquèrent dans le vide, arrachant quelques mèches de cheveux, et elle repoussa le monstre à l’aide d’un coup de coude en plein visage, avant de frapper avec son épée magique, cisaillant le torse du monstre, dessinant une ligne oblique sur plusieurs centimètres de profondeur en lui. Un autre vampire tenta de la frapper dans le dos, mais Kaï sut se révéler un soutien tactique efficace, envoyant un carreau d’arbalète qui transperça le dos du monstre, broyant sa colonne vertébrale.

« Ils sont nombreux ! » nota-elle.

Elle avait confiance en Deisui, qui avait su, pour l’heure, se montrer plus efficace qu’elle ne l’aurait initialement craint. Après les Lycans de Sèvebranche, ces vampires étaient un peu moins dangereux. Ils avaient des griffes acérées, des canines, mais volaient plutôt mal, et, surtout, étaient moins gros et moins rapides que les Loups-garous. Un vampire bondit en hauteur, comme pour faire mentir Nariko. Ses griffes lacérèrent son visage, faisant couler son sang, et Nariko, aveuglée, fit quelques mètres en retrait, tandis que le vampire s’écrasait contre elle. Elle l’entendit grogner, sentit son odeur putride, et vit sa bouche se rapprocher de son cou, sa salive tombant sur sa nuque.

« Raaaah… !! »

La réaction de Nariko ne se fit pas attendre. Elle avança sa tête, et mordit dans le nez du vampire, mordant fort, provoquant des craquements. La bête couina de douleur, et ses griffes, plantées dans les épaules de Nariko, relâchèrent leur prise. Elle utilisa ça pour l’attraper par la nuque, et le balança sur le sol, puis souleva son pied, et, n’écoutant rien d’autre que son inspiration du moment, l’abattit sur son crâne, provoquant un choc sourd et un craquement sonore quand elle brisa son crâne. Nariko essuya son visage traversé de griffures et d’ecchymoses, et un carreau fila à sa gauche, frappant un autre vampire en plein visage, transperçant sa bouche. Le vampire fut propulsé par le carreau, une espèce de pieu qui alla se planter au bout du couloir… Où une immense masse sombre venait d’arriver.

Le gros vampire venait d’arriver. Faisant plus de deux mètres de haut, il s’avança lentement, en poussant un grognement, ses yeux rouges injectés de sang fixant ses trois proies. Nariko se retourna alors vers Jocmir… Pour voir qu’il avait disparu.

« Jocmir ? Jocmir ?! »

Le vampire se mit alors à rire, et secoua lentement la tête.

« Humains ridicules… Jocmir… C’est une âme errante, un fantôme ! Nous l’avons dépecé il y a longtemps ! Un fragment de l’âme d’un Nécromancien qui pensait pouvoir survivre à la mort… Huhuhu !! »

Tout ceci semblait amuser le vampire, et Nariko se pinça les lèvres. Un fantôme… Au moins, elle savait pourquoi les vampires ne l’avaient jamais traqué… Et pourquoi ils s’étaient faits repérer si facilement.

« Ma Reine souhaite s’entretenir avec vous, humains. Vous êtes invités à son château. Elle a appris que vous aviez tué Cornell, et ceci l’a beaucoup amusé. Vous pouvez choisir d’accepter son invitation, ou de la refuser… Auquel cas, moi, Brauner, Lieutenant de la Comtesse Carmilla, ait reçu l’instruction de vous y amener de force… Et pas forcément en un seul morceau. »

Sceptique, Nariko fronça les sourcils.

« Vous proposez souvent aux gens de les inviter en les attaquant ? »

Brauner se mit à nouveau à rire.

« Crois-moi, humaine à la langue bien pendue, si je vous avais vraiment attaqué, vous seriez déjà morts… Je voulais juste m’assurer que vous étiez bien ceux qui avaient réussi à vaincre Cornell, et non de simples vantards ayant eu un coup de chance. Vous ne pourrez jamais échapper au regard de la Comtesse sur ses terres, elle sent votre sang. Si vous refusez, vous mourrez, à moins de rebrousser chemin. »

Tout ça sentait le piège… Mais c’était tellement incongru que ça n’en était peut-être pas un. De plus, Brauner disait juste : si les vampires pouvaient les pister par le sang, ils ne seraient jamais à l’abri dans ces montagnes hostiles.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 01 décembre 2014, 11:10:16
Si ces vampires étaient plus intelligents que les loups-garous ils n'en firent guère montre ! En effet, semblant animé d'une rage aveugle ils se jetaient simplement telle une meute féroce sur nous, espérant sans doute nous déborder par leurs nombres. Une stratégie qui allait probablement porter ses fruits vu la masse qu'ils étaient, mais elles ne se réaliserait sans qu'ils aient à subir quelques pertes !  Ainsi dans un premier temps quelques un d'entre eux furent fauchés par les traits de Kaï avant même d'arriver au contact, alors  que les "chanceux" qui y parvenaient enfin devait faire face aux lames que moi et Nariko dressions... Et si cette dernière fit preuve d'un style de combat tout en souplesse et en maîtrise une fois de plus, j'usais pour ma part de méthode bien plus rudimentaire.

Les pieds ancré dans le sol, je ne faisais nulle pirouette, ni acrobatie. Je ne me mouvais en fait qu'afin d'éviter un coup ou poursuivre un enchaînement, de mes lames, mais aussi parfois de mon corps, comme lorsqu'un vampire essaye de me mordre au cou. Seulement j'avais avancé ma tête et ainsi le plat de ses dents vint percuter mon front avant e se briser. L'instant d'après, profitant de sa douleur, je le décapitais d'un mouvement sec. Je frappai toujours le cou, ou le cœur, le seul moyen de m'assurer que ces saletés ne se relèvent pas et n'essayent pas de me mordre les mollets ! Seulement ils étaient innombrables, comme le souligna vainement Nariko et ils ne semblaient nullement reculés malgré leurs camarades déjà tombés au combat et les choses ne semblaient pas s'arranger avec le colosse qui s'approchait de plus en plus.

C'est alors que l'épéiste se retourna pour interpeller le nécromancien. Bon sang mais à quoi bon ? Je voyais mal en quoi ce couard pourrait nous aider ! Et pourtant… Cela eut un étrange mérite, car le vampire gigantesque, désormais tout près ,éclata de rire, et dès cet instant ses congénères reculèrent, mettant un terme au combat alors qu'il prenait la parole, gardant mes armes prêtes à frapper pour autant alors que je l'écoutais. Jorcmir, un fantôme ? Voilà une déclaration qui me rendait sceptique ! Après tout ce n'était pas une liche et j’avais rencontré assez peu de spectres pouvant eux même ranimer des morts, sans compter encore le fait qu j'avais pu l repousser par un coup de pied et saisir son col, étant de fait bien matériel pour un fantôme… Mais je ne disais mot à ce sujet, s'il avait raison ça ne changerait rien à la situation et s'il avait tort je n'allais pas attirer davantage au couard qui devait se cacher quelque part actuellement !

Puis enfin vint son invitation... Une étrange invitation à mes yeux, mais qui correspondait parfaitement à ce que je savais des manières de ces créatures, qui s'amusaient avec leurs proies avant de porter le coup fatal, l'erreur étant que cela laissait la possibilité à la cible de se retourner contre soit... Surtout que nous l'avions vu avec Cornwell, atteindre la tête, c'était frapper également le reste de la troupe. En nous laissant ainsi nous approcher d'elle cette fameuse comtesse nous offrait aussi n sacré opportunité, bien meilleur qu'un combat ouvert contre ses sbires, comme le souligna ouvertement Brauner, auquel je répondais, avec une pointe de moquerie.

"Oh vraiment ? Honnêtement, à moins que vous ne vous pensiez plus fort que Cornwell vous aussi ne serez pa revenu à votre maîtresse en un seul morceau."

C'était peut être une mauvaise idée que de le défier ainsi, mais s'il y avait une hiérarchie de puissance entre les différents groupe de tel sorte que le sous fifre d'un d'entre eux soit plus puissant que le chef d'un autre c'était une bonne chose à apprendre, ne serait ce que pour faire face au mieux à nos adversaires.. Et pour éviter que la chose ne dégénère en un duel parce que j'aurai trop titillé l’orgueil de cette bête sauvage, je m’empressai d’ajouter sur ses propos précédent, toujours avec ce même sourire amusé.

"Je doute sincèrement de toute façon qu'il y ait beaucoup d'inconscients dans notre genre pour se déplacer à seulement trois dans ces terres alors votre vérification me paraissait un peu incertaine... Mais bref, nous acceptons votre offre, de toute façon même si je rebroussais chemin comme vous me le dites pour survivre, je doute que les lycanthropes me laisse la possibilité de sortir de ces bois, alors autant savoir ce que cette comtesse nous veut puisqu'elle ne semble pas pressé de venger son allié."

Néanmoins si je faisais un pas dans ma direction et que mes lames s'étaient abaissés je conservais ces dernières en main, ne les remettant nullement à ma ceinture et ainsi me tenant prêt à frapper à tout moment, si jamais un de ces buveurs de sang venait à n pas respecter sa part du contrat... Ou que ce dernier impliquait finalement notre trépas. dans tout les cas, simplement, je comptais bien lutter pour survivre malgré mon apparente désinvolture. J'espérais par ailleurs que Nariko et sa compagne de voyage suive mon attitude et ne se jettent pas à corps perdu dans une bataille perdue d'avance. Il était partout préférable de pouvoir planifier un combat, fusse dans un territoire adversaire et de pouvoir essayer de renverser une situation à notre avantage plutôt que de persister dans une lutte désespérée...

Et puis c'était toujours amusant quand on voyait notre adversaire se rendre compte de son erreur.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 03 décembre 2014, 01:43:22
Il était autant dans l’intérêt de Nariko que dans celui de Deisui d’accepter l’invitation de Brauner. Si cette Comtesse voulait les voir, ils allaient s’empresser de la satisfaire. La Reine des Vampires ne semblait en tout cas pas trop attristée de la mort de Cornell, ce qui semblait confirmer que, aux yeux des vampires, les Lycans n’étaient rien de plus que des bêtes de somme, des créatures décérébrées dont le seul objectif était de les satisfaire et de leur obéir. Un curieux paradoxe, vu que les vampires ressemblaient également à des créatures sauvages, aussi violentes et stupides que les Lycans. Brauner se mit donc en marche, et le trio le suivit.

Jocmir était donc un fantôme… Une âme désolée et brisée coincée dans ces monts. Une triste existence… Qu’est-ce qui l’empêchait de rejoindre l’Au-Delà ? Que se passait-il ici ? Nariko se devait d’en savoir plus, de se renseigner, et, si cette Comtesse voulait parler, c’est avec joie que la guerrière accepterait les informations qu’elle avait à offrir. C’était très probablement un piège, mais, tant que Nariko conservait Heavenly Sword, rien ne pouvait sérieusement l’inquiéter. Le groupe sortit du fort, puis marcha le long d’un sentier montagnard, une grande route dégagée, avec, à gauche comme à droite, quelques squelettes et autres personnes empaillées ici et là, faisant office de sinistre décoration. Des corbeaux se nourrissaient sur leurs cadavres sanguinolents et puants, poussant des croassements sinistres. Ils avançaient dans un défilé, et, en hauteur, Nariko voyait des vampires à gauche et à droite, les observant, volant dans le ciel, se posant par terre en les observant, hurlant et rugissant.

« Voilà le château de ma Comtesse. »

Le chemin en montagne menait près d’un immense château, avec, sur la gauche, au loin, des marais putrides. Nariko devait admettre que ce château était arrogant, et immense :

(http://nsa34.casimages.com/img/2014/12/02/mini_141202091511223681.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/12/02/141202042618927210.jpg)

Elle ne dit rien en le voyant, l’observant pendant quelques secondes. C’était un fort gothique, avec d’énormes pointes noires, et un grand donjon central, qui semblait toiser des nuages grisâtres et sombres. De multiples gardes se tenaient le long des remparts, amenant la guerrière à constater que la Comtesse n’avait pas que de monstrueux vampires sous ses ordres, mais aussi des Draugr (http://img95.xooimage.com/files/a/a/c/draugr-3f985d7.jpg), sortes d’abominables soldats-squelettes faisant office de spadassins ou d’archers. Ils se tenaient le long des remparts, et Nariko était convaincue que la vampire devait régner sur encore plus de créatures. Tous ces vampires monstrueux qui les avaient attaqués devaient faire partie de la basse cour de la Comtesse. Des vampires plus puissants devaient lui servir de membres proches.

Le groupe se rapprocha du corps de garde principal, où de multiples gardes les attendaient. Des gobelins, des Orcs, qui les dévisagèrent en grognant. Le corps de garde les conduisit à l’entrée, une grande cour centrale avec une immense fontaine au centre, et des gardes partout. Une véritable armée. Brauner leur dit de s’arrêter ici, et Nariko obtempéra. Elle en profita pour regarder le vaste donjon central, un imposant bâtiment noirâtre qui se dressait fièrement au centre de l’arrogante et massive forteresse. Il leur fallut attendre quelques minutes, avant que les portes d’un balcon en hauteur ne s’ouvrent en grand, livrant passage à une somptueuse dame.

« Je vous souhaite la bienvenue, étrangers, et je vous félicite d’avoir supprimé ce porc de Cornell ! Sa présence était une infamie aux yeux de la Création ! Je suis la Comtesse Carmilla, et je vous souhaite la bienvenue dans mon humble demeure ! »

La Comtesse Carmilla (http://img110.xooimage.com/files/7/2/0/carmilla-48dbcb5.jpg) était une femme magnifique, plantureuse, aux formes magnifiques, qui les toisait de haut. Alors qu’elle parlait, les portes à l’entrée du donjon s’ouvrirent en grand.

« Je vous en prie, rentrez ! Veuillez pardonner Brauner et ses hommes pour leur brutalité excessive, mon homme de main se révèle soudain d’un zèle qui vire au fanatisme. »

Elle parlait d’une voix claire et rassurante, chaleureuse et hospitalière.

Où était le piège ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 10 décembre 2014, 00:40:48
Nariko acceptant également de suivre la sinistre créature, nous ne tardâmes pas à quitter les ruines de la forteresse, accompagné par une bien sinistre escorte. Les vampires en effet nous encadraient, s'assurant que nous nous enfuyions pas... Mais au delà de cela je fus troublé, non pas par leur présence à vrai dire, mais par leur attitude. Oh, certes, ils étaient vigilant et attentif, mais ils paraissaient assez peu se soucier du fait que nous ayons tuer certains des leurs. Même des bêtes sauvages seraient en colère à l'encontre du meurtrier de certains membres de sa race, mais pas eux !

Cela ne contribuait pas à me donner une bonne image d'eux, mais ce n'était encore que le début. Plus nous progressions plus cette opinion se détériorait. Autour de nous pouvait s'apercevoir nombre de créatures ailées, assoiffées, de sang, hurlant et piaffant, un peu plus loin des corps exposés de façon macabre. Ces derniers en particulier m’interloquèrent. Il n'avait été signalé que des assauts de lycanthrope et ces derniers avaient tuer tout les aventuriers qui les avaient traqués, alors d'où venaient tout ces corps ? Des villages avaient il été attaqué sans que de rapport ne soient faits ? Certains avaient ils confondus les loups-garous et les vampires ? Cette dernière était loin d'être impossible vu la sauvagerie que partageaient ces deux espèces.

Puis enfin mon regard se posa sur la forteresse, immense, gigantesque et digne d'un roi... Mais si je pouvais comprendre que des ruines n'attiraient pas l'attention je me demandais bien pourquoi diable nul noble n'avait chassé les créatures de cette forteresse pour y établir, car le moins que l'on pouvait dire c'était qu'elle attirait l'attention, tout comme les vampires qui ne se montraient pas des plus discrets !

Et la forteresse elle même n'était pas des plus calmes. Au sommet des remparts, des squelettes comme ceux que nous avions affronté montaient la garde, en une macabre imitation de véritable soldat dont ils n'étaient que les pales reflets, mais qui néanmoins étaient assez nombreux pour justifier le fait que cette forteresse n'ait pas été envahi... Tout simplement car il faudrait une sacrée armée pour s'en saisir, d'autant plus qu'avec les morts vivants il ne fallait pas espérer pouvoir les affamer ! Seulement, je pus aussi apercevoir des orcs et des gobelins, en somme plus de races que ce à quoi nous nous étions attendus, rendant la menace d'autant plus pesante.

Puis alors, soudainement, alors que nous étions entouré par une véritable armée, le balcon s'ouvrit, et une femme s'avança, belle et plantureuse, richement vêtu, je ne me laissais pas pour autant éberlué par cette vision. Il ne fallait pas être  bien malin pour comprendre qu'il s'agissait là de la vampire devant laquelle ce fameux Brauner devait nous mener, la comtesse Carmilla, un des trois héros. Moi qui avait pensé que Cornell était le seul à avoir été corrompu, j'étais bien loin de me douter de la vérité !

Pour autant elle nous félicita pour notre exploit, mais je doutais de la sincérité de ses propos, et j'en tenais pour gage la présence justement de vampire parmi les créatures que nous avions affronté à la mine, des créatures qui étaient plus assurément ses sbires que ceux du seigneur loup-garou. Seulement, la situation étant des plus délicates pour nous, doutant que même les pouvoirs d'heavenly sword nous permettent de nous défaire d'une armée, je me retenais de faire des remarques à ce sujet, me contentant d'une remarque en jetant un coup d’œil à ses forces.

"Et bien de rien... Mais au vu de ce que je vois là il semblerait qu'il y ait beaucoup d'infamie pour la création, non ?"

Mais alors que je parlais, les portes s'ouvrirent dans un long craquement, couvrant mes mots, alors que la comtesse nous invitait à entrer, à nous jeter dans la gueule du loup, ou plutôt ici du vampire... Mais en même temps nous avions déjà fait le premier pas dans ce sens, alors autant continué, d'autant plus que nous n'avions pas d'autre possibilité, vu la horde qui nous encerclait. Un piège, il y en avait assurément un, mais ce dernier n'impliquait pas forcément notre mort, sinon elle l'aurait déjà obtenu... Ainsi, suivant son invitation je fais le premier à m'avancer en direction des portes, me retournant alors vers Nariko, l'invitant à faire de même.

"Entrons...C'est ce qu'il y a de mieux à faire maintenant..."

Même si au fond de moi je doutais que la maîtresse fasse preuve d'un fanatisme moindre à celui de son sous-fifre, qu'elle avait pourtant blâmé pour cela. Après tout même chien, même maître, non ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 15 décembre 2014, 01:49:32
« Entrons...C'est ce qu'il y a de mieux à faire maintenant... »

Nariko acquiesça silencieusement. Les ennemis étaient trop nombreux, et ils n’étaient pas à leur avantage. Certes, Heavenly Sword avait potentiellement le pouvoir de briser des armées entières, mais Nariko n’avait réussi à n’utiliser ce pouvoir qu’une seule fois, face à l’armée du Roi Bohan. Autrement, Heavenly Sword restait juste une puissante épée magique… Puissante, mais pas suffisamment pour pouvoir combattre tous ces monstres. Les gardes juchés sur les remparts semblaient animés d’une lueur maléfique, et les vampires étaient nombreux. De même, Nariko voyait ici et là, le long des flancs du donjon, des gargouilles qui, tout en ressemblant à des statues, avaient des yeux qui s’animaient. La protection de cette femme était trop important pour un passage en force, et Nariko pénétra donc dans l’enceinte du château, peu rassurée, mais avec la certitude que, si cette Comtesse voulait les tuer, elle l’aurait déjà fait.

Ils entrèrent dans un grand couloir avec des candélabres et des chandeliers, et un énorme tapis rouge au centre. Brauner restait derrière eux, à hauteur de la cour, n’osant pas les suivre. Nariko regarda autour d’elle. Il y avait aussi, à gauche comme à droite, le long de ce vaste couloir, des armures sur des piédestaux. Des lustres brûlaient au plafond, et le duo avança vers une grande porte au fond. Plusieurs autres portes se tenaient à droite comme à gauche, mais, soit elles étaient verrouillées par des herses, soit elles étaient tout simplement fermées. Le château semblait totalement vide, et, quand ils arrivèrent de la porte au fond, une massive porte en bois, cette dernière s’ouvrit en grand au bout de quelques secondes, comme si elle était animée par magie.

« Kaï n’a pas confiance…
 -  Ne t’inquiète pas, Kaï, je ne laisserai personne te faire du mal. »

Kaï hocha la tête, ne semblant guère plus rassurée. Un épais escalier en marbre se trouvait derrière la porte, et, comme dans le grand couloir, des bougies s’allumèrent alors, leur indiquant la voie à emprunter. Il n’y avait aucun escalier permettant de descendre, simplement de monter. Nariko s’avança donc, toujours aussi suspicieuse. Heavenly Sword réagissait à cet endroit. Il bouillonnait de magie, une magie forte et puissante, probablement liée à cette Carmilla, qui avait avec elle la beauté du Diable. Le trio continua à grimper, rejoignant l’étage supérieur. C’était de hautes marches en marbre, et l’escalier dessinait un angle au milieu du chemin.

Une autre grande porte s’ouvrit, et, même si l’escalier continuait à monter, une herse bloquait le passage. Cette Carmilla les laissait seulement voir ce qu’elle voulait qu’ils voient, et Nariko n’était toujours pas rassurée. Un couloir un peu plus petit, avec un tapis rouge, s’offrit à eux. Il conduisit à une autre porte, une porte à double battant, qui s’ouvrit vers l’avant, révélant, derrière, une superbe salle de banquet. Il y avait du poulet rôti, des victuailles, du vin, du pain, un impressionnant festin sur une grande table recouverte d’une nappe brodée, avec, au centre, des candélabres en argent et un lustre en cristal à hauteur du plafond

« Je suis sincèrement ravie de vous voir. Approchez donc ! »

Carmillia était là, debout, et leur sourit, de l’autre côté de la table. Kaï la regarda en fronçant les sourcils, et la Comtesse leur offrait un sourire chaleureux.

« Je suppose que vous devez avoir faim, et, pour m’avoir débarrassé de Cornell, je ne peux que vous remercier. »

L’estomac de Kaï se mit à gargouiller, et cette dernière jura à voix basse… Ce que Carmilla perçut. Elle se déplaça alors, contournant la table. En la voyant se rapprocher de Kaï, Nariko se crispa, mais la Comtesse se contenta d’un léger sourire.

« Allons, si je voulais vous tuer, ce serait fait depuis longtemps, non ? »

Elle marquait un point, mais Nariko connaissait suffisamment les autres pour savoir que cette générosité pouvait dissimuler autre chose.

« Tu as faim, n’est-ce pas ? demanda-t-elle en s’adressant à Kaï. Et vous devez être exténués… Encore une fois, je suis sincèrement désolée pour la réaction disproportionnée de mes gardes. Ils… Ils ont tendance à se montrer un peu excessifs, et Brauner… Hum… Parfois, sa loyauté le rend un peu… Débordantde passion et d’énergie.
 -  Doux euphémisme pour signaler qu’il voulait nous tuer… Exactement comme ces cadavres que nous avons trouvé dans le fort…
 -  Ah… Oui, eux… »

La mystérieuse comtesse secoua alors la tête. Elle dégageait autour d’elle un parfum magnifique, qui embrumait les sens de Kaï.

« Je vais vous expliquer tout cela… Sachez juste que les choses ne sont pas aussi simples que cela. Cependant, j’aimerais aussi faire honneur à ce festin préparé par mes cuisiniers, et je me doute que vous devez avoir de multiples questions à me poser… Et je suis naturellement disposée à y répondre. Je comprends tout à fait votre suspicion, mais je vous assure, vous n’avez rien à craindre de moi. Cornell était devenu fou, et il y a longtemps que j’aspirais à me débarrasser de lui. Ceci, ce repas… Ce n’est qu’une partie de l’immense gratitude que je ressens à votre égard, jeunes héros. Alors… Prenez place, et restaurez-vous. Et, encore une fois, si c’est la suspicion qui vous restreint, faites-en appel à votre bon sens. Pourquoi m’aurais-je donné la peine d’empoisonner ce repas ? Si je vous voulais mort, il m’aurait suffi de dire à Brauner de vous écorcher dans la cour de mon château, et il l’aurait fait sans se poser de questions. »

Disant cela, Carmilla venait de s’asseoir, et attrapa des fruits, qu’elle enfourna dans sa belle bouche. Il se dégageait d’elle une profonde sensualité. Difficile d’y rester de marbre… Et, effectivement, ce repas était très attirant. Mais qu’est-ce que tout cela cachait ? Nariko avait trop combattu pour croire à l’innocence prétendue de cette femme… Mais elle ne pouvait pas nier sa faim et sa fatigue non plus.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 17 décembre 2014, 15:08:18
Toute en gentillesse et en délicatesse, voilà comment semblait être notre hôte, une attitude qui aurait pu être convaincante, si le cadre qui l'entourait n'était pas si différent de son comportement. Entre cette véritable armée qui logeait entre ces murs, l'aspect sinistre de la demeure... C'était comme si le château lui même s'avérait plu sincère que sa maîtresse et révélait ses véritables facettes. C'était peut être un jugement hâtif de ma part, mais il fallait avouer qu'il n'y avait pas grand chose qui jouait en faveur de notre hôte et de son discours chaleureux, entre ces portes scellées de la façon la moins discrète qui soit, comme pour garder de sombres secrets, d'une façon plus abrupte que la façade amicale de notre hôte.

Enfin, au moins étions nous seul alors que nous progressions entre les murs de cette forteresse, et si nous n'avions pas d'autres choix que de suivre le long couloir ,c'était une chose agréable que de pouvoir avancer sans avoir un cerbère nous suivant comme notre ombre... Enfin ça aurait dû l'être, mais l'idée que même les chiens de Carmilla n'ose pas s'aventurer dans sa demeure me dérangeait plus qu'autre chose.

Pour autant, il y avait une chose qu'on ne pouvait pas lui dénier, c'était qu'elle savait recevoir, ou tout du moins conserver les apparences dans ce sens. Il était vrai que nous n'avions pas pu manger depuis longtemps, depuis notre dernier campement avant d'affronter Cornwell et ses sbires dans la mine en vérité, et le décocté de Raffard le blanc ne suffisait pas à effacer tout les torts que pouvait subir le corps humain... Et au vu du gargouillement du ventre de KaÏ il semblait que c'était le cas de chacun d'entre nous. Souriant alors doucement, essayant de me détendre je m'installais finalement à la table alors qu'à nouveau Carmilla parlait de sa voix sensuelle, comme pour essayer de nous apaiser, alors qu'elle s'excusait à nouveau et que face aux accusation de Nariko elle procurait des explications évasives. En effet, elle ne nous avait pas tué, mais honnêtement cela ne nous répondait pas à pourquoi elle ne l'avait pas encore fait, alors qu'elle ne s'était pas montré si clément pour d'autres. Alors, oui, peut être ne voulait elle pas notre mort, mais ce n'était pas une chose qui me rassurait forcément. Moi même je connaissais bien des sorts pire que la mort, la torture physique, la torture mentale... Ou encore le fait d'être transformé en un esclave décérébré et docile, même s'il fallait reconnaître que la mort était la seule chose à avoir ce fâcheux caractère permanent.

D'ailleurs, peut être n'avait elle pas effectivement empoisonner mortellement le repas, mais il existait d'autres formes de poisons pernicieux ou de drogues malsaines qui pouvait être administré, et le fait qu'elle prenne part au repas n'était nullement une garantie pour moi, les vampires n'étant que rarement affecté par ce genre de substance. Cependant, décliner plus longtemps son offre serait sans doute une insulte pour elle, une insulte qui pourrait regrettablement accélérer les chose. Alors, oui, il était vrai qu'elle était présentement isolée, que c'était peut être notre meilleure chance pour la terrasser. Seulement, elle paraissait vive d'esprit et cela m'étonnerait qu'elle n'ait pas prévue une telle chose, qu'elle se repose juste sur son charme, que seule ma méfiance et ma tension me permettait d'ignorer. Elle ne partageait pas la folie de Cornwell, et il était peu probable que comme lui il s'offre à nous en rejetant l'aide de ses sbires.

Ainsi, je m'achetais du temps, assis à la table je pris un peu de pain blanc avant de le tremper en sauce, une astuce que j'avais fini par apprendre à force de fréquenter empoisonneur et autres fourbes. En plus de pouvoir faire durer la chose le plus naturellement du monde, il était également aisé que de faire croire qu'on était en train de manger le pain imbibé sans le faire. Le portant à la bouche, mais le pressant en fait de façon à ce qu'il n'en reste qu'une boulette spongieuse imperceptible, je commençais à mimer une agréable dégustation, que je finissais cependant par rapidement interrompre, mon regard se posant sur notre interlocutrice, que j'espérais alors en confiance.

"Alors si vous ne voulez pas notre mort, cessez de tourner autour du pot et dites nous ce que vous voulez de nous... Il est évident que vous attendez quelque chose de nous. Nous laissez repartir sans rien faire serait un risque pour vous. Vous avez une belle forteresse, une belle armée, mais si nous devions partir et laisser filtrer l'existence de ce lieu vous vous retrouveriez avec toute la noblesse des environs à vos portes une fois vos petits ennuis finis et que vous ne pourriez repousser. Non, en fait vous nous avez fait venir pour régler un problème qui pourrait être bien plus conséquent que cette hypothèse, je ne sais pas encore quoi, mais j'ai ma petite idée, laisser moi vous l'expliquer... Il s'agirait de vous débarrasser d'un troisième larron, un certain juge, qui vous ferait de l'ombre quant au pouvoir sombre trouvé dans les mines et que vous convoitiez tout les trois, et maintenant tout les deux. Seulement, vous ne pouvez pas vous en débarrasser ouvertement, il a des sbires lui aussi et ce serait ouvrir une guerre dont le vainqueur pourrait très bien être vous mais en vous laissant affaibli... Alors qu'en laissant des aventuriers faire le sale boulot...Eh bien s'ils échouent, ce n'est pas grave, vous attendrez les prochains, mais s'ils réussissent, alors non seulement vous vous serez débarrassez de vos rivaux et comme on ne pourra pas vous relier à leurs meurtriers vous pourrez avoir la main mise sur la totalité des créatures de ces terres et bénéficier d'un gigantesque pouvoir. Je m'abuse ?"

C'était peut être audacieux et risqué de ma part, mais la comtesse Carmilla était déjà réputée intelligente en tant que humaine ,et si sa condition de vampire avait pu altéré son esprit je doutais que ce soit en la rendant plus sotte... Alors en soit il était peu probable que je lui offre des armes contre nous, et finalement venait la conclusion de mes dires, ce qui nous intéressait.

"Seulement... Quelles garanties auraient ces aventuriers d'en sortir vivant, plutôt que d'être réduit définitivement au silence une fois leur tâche accomplie ?"

Bon... Je passerai sans doute pour un bel idiot si je me trompais, mais peut être que cela l'encouragerait à nous sous-estimer et à nous dévoiler ses véritables intentions...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 18 décembre 2014, 02:18:09
Carmilla avait offert des garanties qu’elle ne voulait pas les tuer, et Nariko en était arrivée à la même conclusion que Deisui : la Comtesse avait besoin d’eux. Deisui soupçonnait que ceci était lié  l’élimination du troisième autre membre de leur groupe... Le juge. Carmilla ne dit rien pendant que l’homme parlait, exposant sa théorie, une lueur amusée sur les yeux, et un sourire espiègle sur le coin des lèvres. Il termina en estimant que l’objectif de la Comtesse était de les envoyer tuer le juge... Mais qui garantissait qu’elle les épargnerait ensuite ? La comtesse rigola doucement, un rire clair, cristallin, doucereux, presque... Enfantin.

« Vous avez vu juste... J’ai mes raisons, toutefois, de ne pas attaquer Jobek directement. Des raisons autre que ma peur d’un affrontement direct contre lui. »

Elle s’éclaircit la gorge, et découpa un morceau de poulet, commençant à tranquillement manger. Elle était calme, et poursuivit ses explications, Nariko sentant que la femme allait s’exprimer longuement.

« Nous avons fondé l’Ordre du Phénix, regroupant trois membres : Cornell, qui fournissait la foi et les troupes, moi, qui amenait l’argent et les ouvriers, et Jobek, le juge qui se chargeait de surveiller notre discipline. Ensemble, nous voulions reconstruire cette région sinistre, l’exorciser du mal ancestral qui la hantait. Nous avons bâti un monastère dans la forêt de Sèvebranche, et nous sommes partis à l’assaut du massif montagneux. Les mines que vous avez traversé sont directement reliés à ce fort, et abritent de vastes gisements de mana. Elles ont été l’argument financier qui a encouragé l’Ordre Immaculé à financer cette expédition, ainsi que les différents notables ayant un intérêt dans l’exploitation de cette région...
 -  ...Comme vous, compléta Nariko, suscitant un bref regard de la part de la Comtesse.
 -  ...Comme moi, acquiesça-t-elle. Ce fort a été progressivement bâti, tandis que nous menions des explorations pour découvrir la force malfaisante, en s’enfonçant profondément dans les mines. Les livres historiques sont très parcellaires sur le sujet, et, progressivement, de plus en plus de nos ouvriers et de nos soldats disparaissaient. Nous voulions que ce fort soit le centre d’un nouveau comté, de nouvelles terres, que la mana soit exploitée, et que la forêt de Sèvebranche soit exploitée au mieux pour nous enrichir, et fournir aux habitants de cette pauvre région de quoi se sustenter. Nos intentions étaient nobles et louables. »

Carmilla le disait avec un tel ton que Nariko lui aurait donné le Paradis sans concession. Kaï, elle, mangeait avec appétit, plutôt salement. La comtesse ne s’en formalisait pas. La jeune femme était une enfant-sauvage, qui ne savait pas utiliser de couverts. Elle mordait dans les cuisses de poulet, évitant juste de roter, et se servant du mieux qu’elle pouvait des serviettes. Carmilla leur expliqua que la source malfaisante avait commencé dans les mines, et qu’elle avait progressivement commencé à rendre les gens fous, et à révéler certains de leurs plus profonds vices.

« Vous avez rencontré Cornell, et je suppose qu’il vous a parlé de son frère... Cornell avait un frère, et les deux se sont entre-tués... L’homme avait toujours eu une part de sauvagerie et de bestialité en lui, vous savez. Avant de devenir paladin, Cornell avait été un criminel, condamné pour avoir mangé un cadavre. Son frère, un prêtre, avait réussi à commuer sa peine en un service auprès d’un ordre très rigoureux de paladins. Cornell a lutté pour mettre fin à ses viles pulsions, avec l’acharnement de son frère. Une relation compliquée, comme vous pouvez vous en douter. »

Marie avait sorti une histoire un peu différente en affrontant Cornell, mais il était possible qu’elle se soit trompée, ou qu’elle n’ait pas toutes les informations.

« C’est là que vous vous êtes rencontrés, n’est-ce pas ? demanda alors Nariko. Vous trois... »

Les belles lèvres de la Comtesse se figèrent pendant quelques secondes, et elle acquiesça.

« Presque... »

Jobek avait jugé Cornell, et le frère de ce dernier avait su le convaincre de l’envoyer rejoindre un ordre. Un ordre qui croyait en les vertus de la rédemption, conformément au message de l’Homme-Jésus. Cornell avait racheté ses péchés, et son frère était devenu un Inquisiteur... Un Inquisiteur strict et fanatique, qui brûlait des femmes en les accusant d’être des sorcières.

« Cornell l’a jeté dans le feu. Moi et Jobek avons été les témoins de ce crime. »

Un crime qui avait lieu dans la région, dans une petite ville à proximité, à une époque où la chasse aux sorcières faisait rage, comme une sorte de justification pour expliquer les mauvaises récoltes et la recrudescence de monstres. Cornell était devenu un homme bon, mais qui était continuellement persécuté par son frère. De fait, Cornell avait été battu depuis son enfance par son père, puis par son frère, vu comme un monstre difforme et horrible, dormant dans la cave, à se nourrir de rats.

« Cornell avait reçu l’amour de sa mère, ce que son frère aîné n’a jamais supporté... Jalousie, foi religieuse... Je suppose que vous voyez où tout cela vient... Cornell a rencontré l’amour auprès d’une femme, ce que son frère n’a pas supporté. La femme était enceinte. Cornell était un homme doux et bon, et son frère a accusé sa femme d’hérésie, et l’a condamné au bûcher. Elle hurlait quand Cornell est revenu de la forêt, après avoir été envoyé par son frère occire quelques monstres. Elle avait été condamnée par Jobek, avec ma bénédiction. »

Nariko serra les dents. Dix femmes avaient été accusées par l’Ordre Immaculé, et le pouvoir séculier ne pouvait pas vraiment aller contre l’accusation de l’Ordre, sous peine de déclencher une émeute. Elles avaient été brûlées, et, quand Cornell l’avait vu, toute sa rage avait rejailli. Il avait tué plusieurs gardes, et poussé son frère dans le feu. Des archers avaient lancé plusieurs flèches pour l’arrêter, et il avait été enfermé dans les geôles.

« C’est une histoire passionnante, mais... Quel est le rapport avec nous ? »

Carmilla attrapa un verre de vin, et, pendant quelques secondes, ne dit rien. Elle s’humectait délicatement les lèvres, et but quelques gorgées, avant de les regarder mutuellement, à tour de rôle.

« Nous avons brûlé une innocente, Nariko... Moi et Jobek, nous nous sommes damnés, et tout a commencé à partir de là. L’Ordre du Phénix, notre volonté de purger le Mal... »

Elle regarda Deisui, puis son assiette, et poursuivit :

« Vous êtes sûr de ne pas vouloir manger ? C’est une longue histoire, vous savez, et vous avez sûrement des questions... »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 22 décembre 2014, 00:39:57
D'autres raisons que la peur d'un affrontement direct ? Je devais bien avouer alors me demander quelles elles étaient alors que la comtesse se montrait des plus bavardes quant au passé, nous dévoilant bien des mystères et des zones d'ombres quant au passé de l'ordre que les livres d'histoire n'abordaient pas, qu'il s'agisse des origines de leurs richesses ou de leur création. Un récit qui s'avérait des plus intéressant en soit ,mais qui ne répondait guère à mon interrogation. Après tout ils se disaient eux même damnés. Liés dans la damnation ne devraient ils pas s'unir pour s'en extirper ou y persister ? D'autant plus que s'engager plus avant dans cette corruption était ce qui semblait vraisemblablement être la voie prise par Carmilla au vu de son armée, ou bien peut être qu'elle voulait essayer d'effacer ce crime dont elle se reconnaissait elle même coupable en éliminant tout ceux qui y avait pris part, dont Jobek ?  Ses motivations étaient elles seulement cohérentes ? Car elle reconnaissait après tout elle même le crime qu'elle avait commis, mais cela ne l'avait pas empêché d'être ravi en apprenant le trépas de l'homme dont elle avait contribué à briser la vie et à nous réclamer d'ôter la vie à son ancien allié

D'ailleurs à la lumière de ces événements la corruption de Cornell et son attitude brutale s'en retrouvait éclairé, certes, cela n'en était pas moins impardonnable, mais chaque mal trouve sa racine, et celle ci était en fait ancrée bien plus profondément et bien plus ancienne que la "simple" corruption de ces montagnes... Seulement alors que je réfléchissais à cela mon stratagème pour dissimuler mon "manque d’appétit" fut sèchement éventé... Puis finalement un regard en coin à Kaï qui paraissait s'empiffrer sans subir d'effet supplémentaire suffit à me convaincre qu'il n'y avait que peu de dangers à étancher cette faim de plus en plus pressante, surtout avec les délicieuses odeurs qui m'assaillaient. Ainsi, finalement, cédant à son invitation je me mis à piocher dans les plats, mais m'efforçant, contrairement à l'amie de Nariko, de faire preuve d'une certaine contenance voir même d'une politesse formelle. Non pas que je me souciais personnellement de l'étiquette, mais je savais que c'était aussi une façon de la part des nobles de prendre l'ascendant sur vous, de s’imposer comme un individu supérieur qu'il fallait respecter, et même si Carmilla faisait tout pour nous mettre en confiance je ne laisserai pas la chose se produire. Ainsi après avoir proprement englouti une tranche de blanc de poulet je reposais mes couvert, et brisait le silence qui s'était installé, pour interroger à nouveau la vampire, d'une voix certes polie, mais où se percevait sans nulle peine ma méfiance et ma prudence.

"Une innocente... C'est étonnant que vous vous en souveniez, car cela doit être loin d'être la dernière dont vous êtes responsable du trépas au vu de cette armée dehors, non ? Peut être parce que c'était la première, hm ? ... Plus sérieusement j'avoue ne pas vois en quoi cela a affaire avec notre présence en ses lieux. Si donc nous devons tuer Jobek, je doute que ce soit pour lui faire payer ce crime, auquel vous reconnaissez avoir pris également part. D'ailleurs... Cela soulève également la question de comment votre ordre s'est il effondré exactement alors que vous cherchiez la rédemption. Les vieux démons vous ont ils finis par rattrapés ? Ces mines où vos hommes disparaissaient cachaient elles autres chose que du mana ? Un peu des deux ?"

Je jouais avec le feu, car après tout en soulignant ses méfaits et ses crimes c'était presque comme si je l'insultais, mais bon elle semblait avoir une assez bonne maîtrise de soi et je devais avouer qu'un de mes rares plaisirs étaient de souligné l'hypocrisie de certaines personnes... Surtout qu'en soit je ne faisais que répéter ce qu'elle avait elle même dit, avant de soulever des questions, dont j'avais en partie déjà les réponses, Cornell ayant bien parlé d'un mal en ces mines, mais j'espérais que Carmilla se montre aussi volubile à ce sujet que sur les origines de l'ordre, à moins que justement ce beau disours n'ait été qu'un écran de fumée pour nous détourner de certaines questions, peut être autre que celles que je soulevais, mais auxquels cas je ne voyais pas lesquelles... Car celle par laquelle je concluais mes propos, elle n'avait aucune raison de nous le dissimuler.

"Et dites moi...Cornell était un lycanthrope, vous êtes un vampire...Et qu'est donc devenu Jobek ? Un spectre ? Une liche ?  Les possibilités sont à y bien penser plutôt restreintes vu les circonstances, mais si nous devons en effet l'affronter je préfère savoir ce à quoi je dois faire face..."
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 23 décembre 2014, 01:34:41
Nariko ne tarda pas à rejoindre Kaï. Leur voyage avait été, non seulement dangereux, mais aussi épuisant. Elle avait bien le droit de se nourrir un peu, et, si Kaï n’avait rien détecté, c’est qu’il n’y avait aucune raison de s’en faire. Elle s’attaqua à une belle côte de bœuf, tandis que Deisui, après s’être attaqué à un poulet, s’empressa de poser une question lui brûlant les lèvres. Il répondit à son tour, relançant la conversation, et la Comtesse, silencieusement, l’écouta. Elle était une femme d’une beauté magnifique, envoûtante et sensuelle, charismatique et forte. Ses longs cheveux sombres bouclés lui donnaient l’allure d’une bohémienne, ce que sa peau sombre confirmait, mais il se dégageait malgré tout de son allure quelque chose de noble.

« Cornell était le Seigneur des Lycans. Je suis celle des Vampires. Zobek, quant à lui, commande aux morts, et le Seigneur de la Nécromancie. Ses terres s’étendent au-delà de mon château, au cœur des montagnes, près du Sanctuaire.
 -  Le Sanctuaire ? demanda Nariko.
 -  Celui où nous avons été damnés, jeune femme... »

Zobek, Cornell, et Carmilla, étaient partis à l’assaut de cette région, et Carmilla leur en divulgua un peu plus sur son passé. Dans les profondeurs de la montagne, il y avait une ancienne cité naine, Swendorf.

« Nous sommes à l’orée des Royaumes Nains, comme vous le savez sans doute. Il y a des siècles, si ce n’est plus encore, les membres d’une famille naine sont venus ici. Des prospecteurs creusant des galeries. Dans les profondeurs de ce massif montagneux, ils ont vu de riches gisements, et ont commencé à creuser. Une cité a été construite, et, pendant quelques décennies, Swendorf alimenta toute la région. Mottebruine, que vous avez traversé, est un héritage de cette période reculée. Malheureusement, la légendaire avidité des nains, comme dans les vieux contes, leur a fait défaut. Ils ont trouvé d’importants gisements de mana, et ont commencé à les exploiter, creusant toujours plus profonds. Ils ont réveillé quelque chose qui sommeillait dans cette montagne. Les nains ont condamné Swendorf, et ont réussi à enfermer cette créature à l’intérieur, requérant l’aide d’elfes et de druides vivant à Sèvebranche. Ils ont enfermé cette présence à Swendorf, et la cité maudite a été enterrée sous la roche, tous ses accès étant bouchés, afin que plus personne n’y retourne jamais. »

Une ancienne malédiction... Petit à petit, les pièces du puzzle étaient en train de s’imbriquer. Carmilla était une véritable mine d’or, et elle adorait visiblement s’entendre parler. Elle était orgueilleuse, et Nariko avait tendance à croire que c’était une tare assez commune aux vampires. Elle poursuivit, tandis que Kaï continuait à manger, avalant comme pour quatre. À son corps défendant, il fallait reconnaître que cette nourriture était délicieuse. Nariko, de fait, n’avait pas goûté de plats aussi bons depuis son séjour à Nexus.

« Les années et les siècles ont passé... J’imagine que les héritiers des nains de Swendorf ont entendu parler des riches gisements qui s’y trouvaient. Ils ont fait partie d’une expédition menée avec l’aide de magiciens, et se sont rendus dans cette région. Ils ont cherché Swendorf. Ces nains étaient guidés par Zvenbräk, un mage noir. C’est lui et ses disciples qui ont bâti le Sanctuaire, ce même sanctuaire que nous avions cherché, et que les autres vagues de paladins envoyés par la suite par l’Ordre Immaculé ont cherché à leur tour. »

Zvenbräk... Le nom ne disait absolument rien à Nariko, mais ce n’était pas trop important.

« Ils ont compris que Swendorf était fermé par autre chose que des murs et des portes naines. De puissants sortilèges elfiques en verrouillaient l’accès, et, pour les lever, ils ont dû procéder à de sinistres rituels, sacrifiant plusieurs des nains. Le Sanctuaire a ainsi été bâti, et a ouvert une porte menant vers Swendorf. Les nains, réalisant le danger, ont réussi à condamner Zvenbräk, probablement en se rebellant. Jobek s’était renseigné sur eux en explorant les Royaumes Nains.
 -  Si Zvenbräk a été vaincu, alors...
 -  Nous sommes intervenus parce que le Sanctuaire continuait à émettre. La magie résonnait dans ces montagnes, attirant des monstres, les multipliant de manière alarmante. Je soupçonne que la dernière chasse aux sorcières menée dans la région a fragilisé les runes magiques. Nous avons attaqué cette région afin de détruire le Sanctuaire, et d’éradiquer le mal qui s’y trouve. Nous voulions trouver un moyen de nous repentir pour nos mauvaises actions. Nous avons laissé à Cornell le soin de pacifier Sèvebranche des monstres qui la hantaient. De mon côté, je m’occupais de la construction de ce fort, tandis que Jobek menait des troupes dans les montagnes, afin de rechercher le Sanctuaire. »

Les explications continuaient à venir, comme un véritable récit.

« Nous avons trouvé le Sanctuaire... Et nous avons alors compris la puissance du démon ancestral enfermé là-dessous. Il a utilisé nos propres défauts contre nous, afin de nous transformer en créatures fantastiques correspondant à ces défauts. La sauvagerie de Cornell en faisait un parfait Lycan. Mon égo me plaçait comme vampire, et l’intelligence de Jobek, sa capacité à manipuler les mots et les esprits, a fait de lui un mage noir. Tous les trois avons été possédés par ce démon, comme Zvenbräk le fut avant nous. Ce n’est qu’une théorie, mais je soupçonne Zvenbräk d’avoir été un homme rempli de bonnes intentions, quelqu’un qui voulait vraiment aider les nains à récupérer leur bien, mais qui a été vaincu. »

Nariko hocha lentement la tête.

« Nous sommes devenus les Seigneurs des Ténèbres, mais nous n’avons de « seigneurs » que le nom. Jobek est devenu le successeur de Zvenbräk, et moi et Cornell ses lieutenants... Malheureusement, comme vous l’avez constaté, la sauvagerie de Cornell le rend difficile à obtempérer, et, quant à moi... Ma vanité m’interdit d’obéir à Jobek. Jobek est le successeur de Zvenbräk. Il est votre véritable ennemi. Je ne peux pas l’attaquer, car mes troupes sont les siennes. Si je tente de le faire, il utilisera ses sorts pour les retourner contre moi. Voilà pourquoi j’ai besoin de vous... De vous et de votre épée... »

La guerrière savait à quoi elle faisait référence. Heavenly Sword.

« Le véritable pouvoir de cette épée pourra briser Jobek. Malheureusement, j’ai bien peur qu’Heavenly Sword soit le seul moyen que vous ayez de vaincre Jobek, et de fermer le Sanctuaire. »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 11 janvier 2015, 12:25:01
Ah, on aurait presque dit un conte pour enfant raconté par un barde un peu niais... Oh, non pas qu'elle paraissait improbable, au contraire même j'avais assez arpenté ce monde pour savoir que tout pouvait advenir, du plus incroyable des événements au plus banal. Ainsi alors que j'écoutais ce récit, les pièces de ce dernier et de ce que nous en savions déjà s'agençaient pour former une situation cohérente.... Oh bien sûr il était probable qu'elle en ait modifié quelques éléments ne serait ce que pour diminuer sa responsabilité dans l'affaire, et l'important dans le fond était que maintenant nous avions le dernier mot sur cette affaire, une cible à abattre et, plus important que tout un moyen de nous en sortir... Mais tout de même cette histoire de nain n'était pas sans m'en rappeler une autre, où le mal semblait certes plus insidieux que le gros démon enflammé de ce conte, mais tout de même... Et malheureusement contrairement aux héros de cette histoire, nous, pauvre fous, n'allions pas pouvoir fuir.

En effet, même si nous devions décider de finalement abandonné et laissé la vampire et le nécromant à leurs querelles intestines, je doutais de toute façon que Carmilla compte nous laissé partir à bon compte, donc dans tout les cas nous aurions de toute façon à affronter au moins un des seigneurs sombres... Et à vrai dire je commençais à être sceptique quant au fait qu'elle tente de nous neutraliser ensuite, une fois que nous aurions vaincu Jobek. Après tout elle le disait elle même, elle n'était que son lieutenant et une partie de son armée dépendait de lui. Cela signifiait donc deu choses. La première était que malgré toute sa vanité il était évident que ce n'était pas un hasard si elle était seulement un sous-fifre et non le véritable leader et qu'il serait idiot d'affronter des personnes qui avaient terrassé une personne plus puissante. La seconde était que son armée dépendait ne partie de Jobek, et donc il était probable qu'à sa mort la multitude de revenant que nous avions aperçu soit s'effondreraient soit deviendraient hors de contrôle ! Dans les deux cas elle serait considérablement affaiblie... Peut être même qu'en fait, avec un peu de chance la destruction de Jobek et du mal en lui libérerait Carmilla de sa damnation, mais en plus de soulever la question éthique de savoir si elle le méritait vraiment il n'était pas non plus impossible que ce mal issu des profondeurs se tourne vers elle si le nécromancien venait à être détruire, et cela serait probablement l'issue la plus problématique pour nous...

Surtout que si cette entité corrompue était un tant soit peu dotée d'intelligence elle devait bien avoir prévu une telle issue au vu de l'indocilité de ses lieutenants, comme le soulignait Carmilla elle même... Quoiqu'il était vrai qu'il n'avait peut être tout simplement pas envisagé qu'un artefact aussi puisant que l'heavenly sword pénètre sur son territoire et soit à même de le mettre en danger. Cette épée était d'ailleurs peut être la seule raison pour laquelle nous étions encore vivant, car Carmilla en avait besoin, mais il n'était pas impossible qu'à l'image de certains objets de puissance qui ne reconnaissaient leur propriétaire que sous certaines conditions seule Nariko puisse manier cette lame. Quant à moi et Kaï... Et bien nous devions faire office de seconds couteaux, une place qui me convenait bien, car j'avais surpris plus d'un adversaire en tenant ce rôle...

Mais à supposer que nous survivions, et que Carmilla nous laisse en paix, il restait tout de même une question à soulever...

"Très bien, mais donc... A supposer que nous survivions et parvenions à éliminer Jobek... Qu'est ce que vous comptez faire une fois le sanctuaire scellé ?"

Après tout nous avions été envoyé ici avec une mission car une menace pesait sur les villages alentours, et si les lycans n'étaient désormais plus un danger, il restait toujours des hordes impies prêt à déferler sur le territoire... Ce qui d'ailleurs éveillait en moi un nouveau questionnement.

"D'ailleurs... Cela fait des décennies que vous avez été corrompu et que votre ordre du phénix et tomber en ruine, alors pourquoi avez vous attendu autant de décennies pour agir et vous manifester, et surtout d'une façon aussi... "faibles" au vu de vos forces. De ce que je vois ici vous auriez aisément pu lancer un assaut massif et conquérir de nombreuses terres ou que sais je encore ? Serait ce tout simplement parce que Cornwell était trop difficile à tenir et refusait de faire preuve de patience ? Ou bien cela dissimulait quelque chose ?"

Allait savoir, peut être un rituel sombre avait il lieu depuis tout ce temps et que pour son accomplissement il avait besoin de sacrifice humain, ou que sais je encore... Néanmoins je finissais par me relever, m'étant suffisamment sustenté désormais, mais ayant besoin d'autres choses.

"Enfin, je vais vous demander une certaine chose. Ce repas était délicieux certes, mais comme vous devez vous en doutez après avoir affronté les lycanthropes et fait face à vos propres soldats cela fait un certain temps que nous n'avons pas pu nous reposer, et il ne serait pas avisé d'aller à l'encontre d'un danger sans être en pleine forme, hm ?"

Dormir ici n'était peut être pas des plus avisés, mais au vu de notre état nous n'irions pas loin de toute façon... Et à vrai dire je faisais plus confiance à la maîtresse de ces lieux qu'a certains de ses sbires assoiffé qui pourrait avoir la mauvaise idée de nous assaillir à l'extérieur de ces murs... Enfin, même s'ils étaient sur leurs terres il serait probablement bien plus aisé de tenir une position dans une pièce fermé que dans un espace découvert... Ma décision était donc prise, libre à Nariko de la suivre ou non.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 15 janvier 2015, 01:27:34
Les explications de Carmilla semblaient tenir la route. Est-ce que tout cela dissimulait un piège ? Honnêtement, Nariko n’en savait rien, et ne pouvait qu’émettre des soupçons… Des doutes sur la véracité des propos tenus par Carmilla, des doutes sur le fait que ce Jobek soit véritablement le maître de ce trio, des doutes sur le fait que les intentions de la Comtesse soient purement désintéressées. La guerrière n’était pas aussi naïve, et pas plus que Deisui, qui multipliait des questions, probablement pour se renseigner davantage sur cette sensuelle femme, mais aussi dans le but évident d’en savoir davantage sur elle, et peut-être même d’espérer la piéger. La vampire était cependant plus subtile que ça. Là où Cornell n’avait été qu’une brute épaisse, une créature sauvage motivée par sa rage et par sa brutalité, Carmilla était beaucoup plus malicieuse, préférant diriger par la ruse et par la sensualité plutôt que par la rage et par la bestialité. Elle leur avait parlé d’un démon ancestral qui avait été libéré par les nains, Zvenbräk. De ce que Nariko avait compris, Jobek, Carmilla et Cornell avaient tous les trois tenté de racheter leurs péchés en scellant définitivement Zvenbräk, mais avaient échoué. Zvenbräk avait pris possession de l’esprit de Jobek, et avait fait perdre la raison à Cornell et à Carmilla. Nariko ne pouvait s’empêcher de dire qu’on ne leur disait pas toute la vérité, qu’il y avait des éléments que cette vampire leur dissimulait sciemment. Toutes ses alarmes étaient dans le rouge, comme si elle était convaincue que la femme avait menti.

Au bout de quelques instants, Carmilla répondit rapidement :

« Concernant ce que je compte faire une fois Jobek vaincu… Le mieux sera que je vous le montre en personne après ce repas. Pour le reste… Ce n’est qu’une question de timing. Il fallait du temps à Jobek pour réunir une telle armée. Les Lycans, les vampires, les Draugr, ne sont pas des créatures venues comme par magie. Constituer une telle armée a pris du temps, mais je ne tiens pas à cette guerre… »

Carmilla s’humecta les lèvres. Elle avait visiblement encore un autre aspect de son récit à raconter, ce qu’elle ne tarda pas à faire :

« Mon fort dispose d’un laboratoire dans lequel des mutagènes ont été réalisées afin de transformer les humains en ces créatures que vous avez affronté, ou en créant des clones.
 -  Vous avez conçu une armée pour Jobek ? demanda alors Nariko, qui venait de comprendre ce qu’elle venait de dire.
 -  Je n’ai pas vraiment eu le choix, nuança Carmilla. Cornell était le chien de chasse de Jobek, et se chargeait de s’assurer que je continuais à fabriquer des monstres et à transformer mes prisonniers. Maintenant que Cornell est mort, je suis un peu plus libre d’agir, mais je n’ai pas encore les moyens suffisants pour m’arracher de l’emprise de Jobek… Comme je vous l’ai dit. Croyez bien que c’est quelque chose que je regrette. Il n’y a rien que je souhaiterais plus au monde que de briser cet homme… »

Elle termina cette phrase dans un sifflement et un grondement haineux. Sur ce point-là, Nariko se dit que c’était sans doute la seule fois où Carmilla avait été réellement sincère. Jobek avait fait quelque chose à cette femme, clairement. Quelque chose qui avait visiblement fini par entériner la haine profonde de la Comtesse à l’encontre du Juge. Carmilla laissa planer de longues secondes, et Nariko choisit de ne pas en savoir plus là-dessus.

« Pour le reste, vous serez logés dans mes chambres, le temps nécessaire à votre repos. Vous aurez l’occasion de consulter des cartes très précises de la région, afin de vous rendre vers le Sanctuaire. Pour vous donner une indication, ce dernier se trouve au sein d’Homeïnir, le nom donné à la plus haute montagne de la région. Un monastère a été bâti par nos soins, et conduit directement au Sanctuaire. Jobek se trouve dans ce monastère. Ses pouvoirs magiques sont supérieurs aux vôtres, et, comme je vous l’ai dit, seule Heavenly Sword pourra le terrasser, et venir à bout de l’esprit de Zvenbräk. »

Était-ce finalement pour ça que l’Ordre Immaculé l’avait envoyé ici ? Pour qu’elle vienne purifier cette région maudite ? C’était tout à fait possible, et même très probable, compte tenu de tout ce qu’elle apprenait ici.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 18 janvier 2015, 12:29:27
L'explication pour le temps pris par Jobek pour réunir une telle force se tenait, même si ça ne m'expliquait pas pourquoi il avait choisi de se trahir avec quelques assauts ponctuels plutôt que de faire déferler la totalité de ses forces sur les terres qu'il souhaitait conquérir... Peut être était ce parce qu'il tenait mal Cornell en laisse, mais l’hypothèse n'était pas à exclure qu'il cherchait peut être à tendre un appât pour attirer quelqu'un, ou quelque chose dans un piège... Après il était tout de même probable que cela concerne notre personne car il n'y avait presqu'aucune façon d'être certain que nous répondions à cet appel, du moins pour ma part. Peut être aurions nous les réponses à cela en défaisant Jobek, même si dans l'immédiat les plans de Carmilla n'en étaient pas moins intéressants.

Seulement alors que je l'écoutais des plus attentivement, un mot fatidique fut prononcé, suivis d'autres. Laboratoire, mutagène, transformer et clones, tant de propos qui ms à la suite les uns des autres n'étaient pas sans me rappeler certains souvenirs, ni aviver en moi une certaine tension... Mais il ne fallait pas que je me trahisse, j'avais passé des années sans que nul autre que Linda sache ce qui se cachait dans mon passé, je n'allais pas le dévoiler aussi aisément... Ainsi, bien que mes poings étaient crispés je m'efforçais de rester de marbre alors qu'elle s'adonnait à ses explications concernant la façon dont elle avait contribué à l'oeuvre de Jobek... Ainsi donc la plupart des monstres ici n'étaient pas issus d'une engeance naturelle comme il pouvait en exister, mais d'humains transformés ? Voilà qui ne rendaient que leurs crimes d'autant plus infâmes à mes yeux, quand au regret d'en avoir tué ? Je n'en avait pas, la mort était encore la chose la plus clémente que l'on pouvait offrir à ces pauvres bougres.

D'ailleurs c'était amusant de voir comment la mort pouvait être à la fois le pire des châtiments et une miséricorde... Mais au vu de la façon dont elle parlait de Jobek il était évident que ce n'était pas pour lui offrir le repos éternel qu'elle souhaitait nous vois nous en occuper. Elle voulait qu'on le fasse payer, payer p our l'avoir damné, pour l'avoir fait devenir ce qu'elle était aujourd'hui... Ou pour autre chose ? Après tout elle était si prétentieuse et arrogante que je l'imaginais mal avoir honte de ce qu'elle était aujourd'hui ! Enfin, aborder le sujet serait sans doute malavisé et de fait je me contentais de l'écouter encore alors qu'elle nous donnait quelques détails de logistique, ce après quoi je me levais avec un léger soupir.

"Bon... Je crois que tout a été dit, et comme le gros du travail, semble t-il, sera fait par Nariko, je vous laisse lui montrer ce que vous comptez faire après la victoire, pendant que je monte dans les chambres pour justement régler les détails du trajets avec les cartes... Et pas la peine de me guider, la plupart des châteaux se ressemblent je devrai bien arriver à trouver une chambre"

C'était une façon un peu impolie de m'éclipser, mais dans le même temps je n'étais pas sûr de vouloir voir ses plans, car quelque chose me disait que cela impliquait le laboratoire... Et quand bien même ce serait pour accomplir un miracle tels que rendre leur forme humaine à toutes les victimes de la corruption je n'étais pas tout simplement pas prêt à me rendre dans un tel lieu si ce n'était pour le détruire et en éliminer les occupants... J'avais encore un peu de chemin à faire en la matière
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 21 janvier 2015, 01:27:36
Nariko fut surprise de voir Deisui se lever et sortir de table... Est-ce qu’il avait été choqué par les propos de Carmilla concernant les laboratoires ? Difficile à dire. En fait, même s’ils avaient risqué leur vie ensemble, de lui, Nariko ne savait pas grand-chose sur lui. Elle devait bien admettre que cette histoire d’expérimentations génétiques était choquante... Qu’est-ce que Carmilla leur cachait ? Nariko savait que cette comtesse était une alliée de fortune, l’ennemie de son ennemi. Il ne faisait aucun doute, à ses yeux, que cette belle et sensuelle femme n’hésiterait pas à les trahir. Néanmoins, il fallait reconnaître qu’elle les avait bien accueillis, et que, même si elle cherchait à les duper, au moins leur permettait-elle de mieux comprendre ce qui se passait ici. Cornell, Jobek et Carmilla... Trois individus en quête de rédemption, qui avaient tenté de faire pour le mieux, et qui avaient fini par succomber. Était-ce le même sort qui attendait Nariko ici ? Elle savait qu’elle avait en elle une réserve de rage insoupçonnée, une colère qui ne demandait qu’à se libérer, et qui avait bien failli la consumer contre le Roi Bohan. Elle avait su se contrôler, se retenir, afin de libérer pleinement le potentiel d’Heavenly Sword, un potentiel qui l’avait tué... Revenue à la vie, ses souvenirs embrumés, ignorant qui l’avait soigné, ni pourquoi, elle sentait toujours en elle cette rage s’accumuler. Son clan était en danger, la guerre continuait à couver. Elle avait épargné Bohan, et elle allait peut-être regretter cet acte de mansuétude. Elle avait brisé Bohan, ravagé son armée, détruit le Roi-Corbeau qui lui avait offert sa puissance, mais elle savait que les âmes brisées pouvaient se reconstruire, et revenir encore plus puissantes. Elle se disait parfois qu’elle avait bien fait, que la vengeance n’était pas une solution, qu’il ne fallait pas répondre à la tuerie par la tuerie...

Perdue dans ses pensées, Nariko souhaita distraitement à Deisui une bonne nuit, tandis que Carmilla le regarda partir, puis sourit aux deux femmes qui restaient là.

« C’est dommage, il va louper le dessert... »

Le dessert... Kaï sembla s’illuminer à cette idée, et se mit alors à roter.

« Kaï ! s’exclama Nariko. Tu n’as pas honte ?!
 -  Laissez, Nariko, laissez... Je n’ai rien contre le naturel, et c’est au moins le signe que votre amie apprécie mon repas. »

Des servantes ne tardèrent pas à arriver, débarrassant les couverts, amenant ensuite plusieurs gâteaux avec de la crème fraîche. Difficile de croire que, avec un corps si petit, Kaï soit une telle gloutonne. Nariko aussi mangeait avec bon appétit, mais elle devait bien admettre qu’elle n’avait pas le débit gastronomique de Kaï. La neko continua à manger, tandis que Carmilla s’adresse à nouveau à Nariko.

« Et si vous me parliez de votre passé, Nariko ? Je dois admettre que je ne sais pas grand-chose sur l’origine de votre épée... J’en ai eu vent par le biais de rapports ashnardiens sur la guerre avec Bohan, et sur votre présence à Nexus... »

Nariko hésita quelques secondes, puis ouvrit la bouche, et se mit à parler, évoquant ainsi Heavenly Sword, et les légendes tournant autour de l’épée. Son clan avait été chargé de protéger cette épée surpuissante, dans le but d’attendre l’arrivée de l’Élu, une personne qui serait à même de porter l’épée. En attendant, l’épée était continuellement enveloppée de bandages, et il était interdit de la prendre. Elle ne parla toutefois pas trop de son père, Shen, ni du fait qu’il avait voulu la tuer une fois, désespéré que son enfant ne soit pas un mâle, mais une fille, la prophétie ayant été interprétée de telle sorte que l’Élu ne puisse être qu’un homme.

« Et c’est vous, l’Élue, donc ?
 -  Je ne sais pas... Je pense surtout qu’une prophétie n’est pas la vérité. J’ai réussi à contrôler Heavenly Sword, mais... L’épée conserve sa volonté propre, et influe sur vous et sur vos émotions. Elle les amplifie... »

C’était une arme dangereuse et puissante, non seulement pour les ennemis, mais aussi pour ceux qui la portaient. Kaï, elle, continuait à manger, et Nariko expliqua à la Comtesse que cette fille était une enfant-sauvage. Son clan avait été ravagé par Acerodon et par les troupes de Bohan. Elle avait été recueillie par le clan de Nariko. Les femmes continuèrent ainsi à discuter, jusqu’à ce que le repas se termine. Kaï soupira longuement, s’affalant contre le dossier, en sentant la digestion commencer à opérer.

« Et bien... Merci pour ce repas, Comtesse Carmilla. »

En leur souriant, la Comtesse se releva, et se mit à marcher, les invitant à la suivre pour rejoindre leurs chambres. Elle grimpa d’élégantes marches en marre, pour rejoindre les étages supérieurs, avec de grands couloirs agréables et éclairés par de multiples bougies. Carmilla ouvrit une porte, et les laissa rentrer.

« Voici votre chambre... Je me suis dit que vous aimeriez dormir ensemble... »

La chambre comprenait un grand lit, et un autre lit, plus petit à côté. Une grande fenêtre permettait de voir l’intérieur du château, et, au loin, les montagnes, avec un épais marécage.

« Cette chambre vous convient-elle ? » demanda alors Carmilla.

Nariko acquiesça, et Carmilla lui sourit alors, de manière plus sensuelle.

« Alors, je vous souhaite une bonne nuit... »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 02 février 2015, 10:03:51
Alors que je m'éloignais en direction d'une volée de marche qui, selon la configuration des lieux, devrait me mener dans les chambres, j'entendis aisément le commentaire de la comtesse concernant le dessert... Mais pour être honnête ce dernier était bien le dernier de mes soucis ! Que m'importait le sacrifice d'un dessert, si cela pouvait m'éviter de voir sa "surprise" qui, si je ne me trompais pas dans mes suppositions, ne manquerait pas d'éveiller en moi une vive ire et surtout de trahir ce secret que je gardais en moi depuis tant d'années... Surtout alors que j'étais si prêt du but. Une fois cette mission terminée je retrouverai Linda et tout prendrait fin grâce à ses indications. Oh, bien sûr, peut être était ce une fausse piste, mais je ne peux rien laisser au hasard, surtout pas pour cela...

Mais en attendant il fallait déjà tout de même mettre un terme à cette aventure et y survivre. Aventure qui d'ailleurs avait duré bien plus longtemps que je ne l'avais prévu quand j'avais accepté d'aider à la protection des villages et à l'éradication des lycanthropes. D'un simple danger pour des villageois nous avions découvert une menace pour tout le pays et, le mieux dans otut cela, que nous devions nous en débarrasser par nous même, ce qui évidemment demandait du temps et des efforts, bien plus que je ne l'avais escompté, et je ne pouvais qu'espérer que Linda fasse preuve d'un retard conséquent, ou d'une grande patience... Malheureusement je m’étais désormais trop avancé pour fuir la mission, ce qui pour autant ne m'empêcherait pas de déployer tout mes efforts pour l'accomplir au plus vite. Ainsi, mes pas finirent par me mener dans un couloir avec de nombreuses portes, dont de nombreuses était scellée, ce qui permettait à vrai dire de deviner aisément où est ce que la comtesse souhaitait nous voir dormir, une perspective assez peu plaisante, mais qui au moins éviterait peut être que j'occupe par mégarde la chambrée d'un de ses serviteurs, perspective qui ne me plaisait guère.

Ainsi j'arrivais à une chambre, qui bien que relativement simple était meublée convenablement, comme on pouvait s'y attendre dans un tel manoir. Je mettais cela à profit afin de barricader grossièrement la porte et la fenêtre présente. Des protections rudimentaire, qui ne repousserait pas la magie ou la puissance brute des vampires, mais qui empêcherait ces derniers de pénétrer dans la pièce sans faire assez de vacarme pour me réveiller ! Une fois cela fait, il me restait encore une tâche à accomplir... Et ainsi, extirpant une carte de ma besace ainsi qu'un morceau de fusain, je déployais le vélin afin de l'observer et savoir, d'après les quelques informations offertes par Carmilla, quelles seraient les voies que nous pourrons emprunter pour atteindre notre cible... Avec l'étude de l'ouvrage sur l'ordre du phénix avant le départ du village j'allais finir par croire que je prenais goût à ce travail d'étude !

Travail qui fut cependant loin d'être vain, puisque s'il existait de nombreuses voie pour notre objectif, il e était deux probablement plus praticable. La première, la plus rapide, permettait de couper à travers des plaines ou des plateaux tout du long avant d'atteindre notre obejctif, même si nous nous exposions alors à tout les regards. La seconde en revanche nous ferait faire de long détours et nous imposerait une progression plus lente à travers les sentiers de montagnes tout en nous exposant aux dangers naturels, mais au moins alors n'y avait il rien à craindre là des indiscrets.

Je me demandais néanmoins quel était le secret que la comtesse avait montré à Kai et Nariko... Bah... Tant pis, au pire si cela relevait d'une quelconque importance, elle me le dirait. Enfin, si on survivait déjà jusqu'au petit matin, auquel cas je ferai tout mon possible pour ne pas m'attarder plus que possible en ces lieux, d'où en partie le fait que je m'étais déjà acquitté, malgré la fatigue, du travail sur la carte...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 04 février 2015, 01:50:51
Étaient-elles surveillées ? Nariko en était sûre... La chambre était agréable, grande et confortable, soyeuse et luxueuse, avec un magnifique tableau mural. On y voyait une peinture acrylique, montrant la région, avec un lever de soleil, et le château, les tours formant une silhouette ombrageuse. Nariko regarda depuis la fenêtre la région. Les remparts étaient éclairés ici et là de torchères. Des hommes en armure patrouillaient de gauche à droite. C’était un paysage impressionnant, qui rappelait à Nariko le pays natal... Du moins pour les montagnes. Ce fort-ci, en effet, était beaucoup trop massif pour lui rappeler son propre clan. Elle huma l’air frais, lui rappelant quand elle couchait sous les remparts protecteurs du clan, ou dans des huttes ou des tipis hirsutes. Elle se retourna vers l’intérieur de la chambre. Kaï était là, reniflant les lits, marchant lentement. C’était vraiment une grande chambre... Elle faisait la taille de tout un petit studio nexusien, celui où Nariko avait été quand elle s’était rendue dans la cité-État.

La femme s’avança vers le grand lit, et regarda Kaï.

« On ferait mieux de dormir ensemble, je ne suis pas habituée à un aussi grand lit... J’aurais l’impression de me noyer toute seule là-dedans. »

Kaï acquiesça lentement. Le plus étonnant était que la chambre, aussi grande soit-elle, comprenait d’autres portes, donnant sur une penderie, ainsi que sur une salle de bains. Ce château transpirait la splendeur et la volupté, confirmant que la comtesse des lieux avait une certaine idée du luxe et de l’argent. Nairko entreprit rapidement de se déshabiller, et fila dans le lit, où elle fut bientôt rejointe par Kaï, qui se traînait misérablement sur le sol.

« Kaï... Fatiguée...
 -  Kaï a mangé comme un ogre, voilà pourquoi elle est épuisée... »

Nariko aurait bien été tentée par un peu d’exploration ce soir, mais, sachant que les vampires pouvaient percevoir son sang, elle préféra se reposer. Kaï ne tarda pas instinctivement à venir se blottir contre elle, et, en moins de deux ou trois minutes, s’écroula comme une masse... Avant de ronfler.

« Oh, Kaï ! »

Pour réponse, Kaï ronfla à nouveau.

Et oui, elle avait bien dormi !



« Il est dangereux de s’associer avec la porteuse, Maîtresse... »

De sa démarche claudiquante, le scientifique suivait le pas altier de Carmilla, sa cape flottant derrière elle, glissant délicatement sur le sol. L’homme boitait, devant se tenir sur une cape, et avait une démarche trapue, la tête penchée vers le bas.

« Il serait tout autant dangereux de la laisser par ici...
 -  Si jamais le Seigneur Jobek l’apprend...
 -  S’il apprend quoi ? Il veut Heavenly Sword, et je la lui envoie. Je ne vois pas où est le problème... »

L’homme ne répondit pas sur le coup. L’Ingénieur était un homme de main utile, mais il n’était pas connu pour sa bravoure, ce que Carmilla pouvait voir en ce moment même. Ils avançaient dans des couloirs métalliques avec de gros tuyaux et d’énormes câbles, dans une ambiance qui n’avait plus rien de médiévale, mais faisait clairement penser à du steampunk, comme s’ils venaient dans les rouages de la salle des machines du Mecanicae Imperium des Vaporéens.

« Et vous escomptez que cette guerrière l’affaiblisse suffisamment pour que vous puissiez l’achever... »

Carmilla ne répondit pas immédiatement. Ils se tenaient maintenant dans une grande pièce centrale, devant des successions de tubes translucides suffisamment grands pour contenir des corps humains. Ils étaient d’ailleurs là, flottant dans un liquide mutagène vert.

« Je laisserais à Nariko le soin de jouer l’héroïne... Ainsi, si elle et ses compagnons échouent, ils me laisseront au moins le temps de finir mes nouveaux mutants, et ainsi pouvoir en finir avec Jobek... Et ainsi, je serais enfin libre ! »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 06 février 2015, 16:25:17
L'aube se leva, sans que la moindre interruption surviennent durant la nuit, mes barricades toujours en place, personne n'ayant même simplement essayé d'entrer visiblement... Et de fait c'était mal réveillé que je dus les retirer et, pour un minimum de politesse tout de même, remettre les divers meubles en place, avant de finir de me préparer, me saisissant des plans annoté que j’avais effectué avant de m'assoupir, ainsi que de mes lames et des cadeaux de la déesse Karuta avant d'enfin sortir de ma chambre. Par réflexes, mon regard porte de par et d'autres du couloirs... Sans qu'il n'y ait personne, m'arrachant une grimace. Je ne comprends pas les gens sur ce point. Beaucoup sont ceux  à trouvés plus terrifiant un lieu désert la nuit, moi c'était le jour que ça me troublait. Pourquoi n'y avait t-il personne dans un lieu conçu et en était pour abriter des habitants ? Quoi que là c'était plutôt normal, après tout il faisait jour et les vampires n'étaient pas connus pour apprécier la lumière du soleil !

Peut être ce dernier serait il d'ailleurs notre meilleur arme si nos hôtes venaient à retourner leurs vestes... Enfin, quoi qu'il en soit, ni Nariko ni Kaï était en vue. Probablement étaient elles dans une autre chambre, non loin, mais les chercher serait en vérité une perte de temps plus qu'autre chose. Qu'elle se repose autant qu'elle le devait, on en aurait bien besoin. Cependant, tant que j'étais seul, ma main  ne s'éloignait jamais vraiment de ma lame !  Ce fut ainsi avec une relative méfiance que je me mis à marcher à travers les couloirs jusqu'à atteindre l'escalier menant à l'étage inférieur, qu je ne tardais pas à prendre, passant devant les mêmes portes condamnées, les mêmes herses abaissées, de telles façon que les seuls véritables lieux qui m'étaient accessible étaient le grand hall et la cour. Concernant le premier il était désert. La table avait été débarrassé intégralement du festin de la veille, seul y demeurant trois baluchon de provisions, dont un que je pris, et il n'y avait nulle trace de Carmilla, quant à la cour... Elle était bien loin d'être aussi peuplée qu'hier. En effet, alors que je m'avançais vers les portes grandes ouvertes, par lesquelles filtrait un rayon de lumière presqu'aveuglant, je constatais  qu'il n'y avait pas le moindre vampire de présent, et les quelques silhouettes présentes dans la cour ou arpentant les remparts étaient des figures décharnées qui ne prêtaient guère attention à ma présence, les servants revenants de notre hôte. Ce dernière nous avait fait un sacré accueil, impressionnant et tout, mais maintenant que sa forteresse était exposé aux rayons du soleil il ressemblait aux plus misérables des antres de nécromanciens, du moins ce fut la pensée qui me traversa l'esprit alors que je m'avançais encore, quittant la forteresse elle même pour fouler la terre battue de la cour et balayer les alentours du regard.

Ce fut alors, en me retournant, que mon regard capta un éclat carmin, luisant dans les ténèbres d'un balcon, appartenant çune silhouette qui m'observait sans s'exposer à la lumière du jour... Sans nul doute Carmilla en vérité, c'était le même balcon que celui sur lequel elle nous avait accueilli, et la silhouette se tenait bien trop droite pour être celle d'un de ces ersatz de chauve-souris qui composait les troupes de la maîtresse des lieux. Oh, en vérité cette dernière devait bien être assez puissante pour ne pas fondre littéralement sous les rayons du soleil, mais ce n'était visiblement pas pour autant qu'elle appréciait s'y exposer, son regard me toisant ardemment depuis les ombres. Bah, qu'elle s'amuse donc à jouer les voyeuses si ça lui faisait plaisir. Pour ma part, je tournais les talons pour emprunter un des escaliers menant aux remparts, prenant tout de même soin de garder une certaine distance entre moi et les revenants, et mon regard fixa un point sur l'horizon... Le repaire de Jobek n'était pas encore visible, mais il était là, quelque part... Je profitais par ailleurs de cette position surélevée pour m’assurer que la carte dont j'avais usé correspondait bien à la région telle qu'elle était aujourd'hui, me repérant aux forêts et aux montagnes. Après tout à travers les siècles les forêts pouvaient être abattus, ou au contraire pousser , et dans une région où un mal ancien sévissait ça n'aurait presque rien surprenant à ce qu'une montagne ait soudainement disparue !

Enfin, heureusement, mon plan correspondait tout de même, et je finis par le ranger, satisfait... Ce fut à cet instant que Nariko et Kaï sortirent à leur tour de la forteresse. je m'empressais alors de descendre du rempart, allant m'adresser à elle, un sourire complice aux lèvres.

"Bon, les filles, j'espère que vous avez prévu vos chaussures de marches, car on va avoir une sacré trotte à travers les montagnes pour rejoindre cette ordure de Jobek ! Enfin, rassurez vous j'ai prévu par où nous pourrons passer. Ce sera une promenade de santé."

Brièvement mon regard glissa de nouveau vers le balcon, et une fois que les filles furent prêtes nous nous mimes en route, vers les montagnes, moi même ouvrant la marche... Mais alors que le soleil achevait de s'élever, ne devant plus être très loin de midi, je changeais soudainement de direction, ne progressant guère plus longtemps vers les montagnes, mais marchant vers la plaine, alors que nous n'étions plus à portée de vue de la forteresse, ce que j'avais bien pour en avoir eu un aperçu... Et je preais alors la parole ,expliquant ce brusque revirement aux donzelles.

"... Même si Carmilla doit s’avérer digne de confiance, je doute que ce soit le cas de tout ses sujets et si j'étais Jobek je m'assurerai d'avoir quelques espions sur place, ou un sortilège d'observation... De fait, même si nous sommes plus exposés dans la plaine, il est plus probable qu'il perde tout d'abord son temps à fouiller les montagnes avant de trouver où nous sommes... Et si je n'ai pas prétendu qu'on allait dans la plaine pour finalement aller à l'abri dans la montagne c'est tout simplement qu'il se serait facilement rendu compte qu'on y était pas alors que perdre de vue et ne pas retrouver la trace de personnes dans la montagne, cela n'a rien de surprenant ! Allez... accélérons maintenant, car ça va être probablement une course contre la montre."

Allongeant alors brusquement le pas, j'affichais un léger sourire en coin, m'amusant moi même de ce savoir que j'avais accumulé en dix ans de mercenariat, cette façon de penser que je n'aurai jamais cru acquérir dans mon véritable monde... Enfin, le sourire s'effaça cependant bien vite, car encore fallait il que Nariko ne s'offusque pas de ces cachotteries  et ne se trompe pas quant à la personne dont il fallait se méfier.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 09 février 2015, 01:48:03
Nariko et Kaï avaient toutes les deux le sommeil léger. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, disait-on, et c’était le cas pour les deux filles. Kaï s’était réveillée avant Nariko, et, quand cette dernière ouvrit les yeux, elle estima que cette nuit était probablement l’une des meilleures qu’elle ait jamais passé. Chaud et confortable, le lit avait été magnifiquement agréable, et, quand elle se releva, elle sentit un courant d’air frais caresser son visage. Nariko s’extirpa du lit, toute nue, et s’approcha de la fenêtre. Elle était entrouverte, et, dehors, elle put voir l’aube se lever, paresseusement, formant des zébrures dorées dans un ciel sombre. Un léger vent frais la fit frissonner. Kaï avait dû grimper dehors, le long de la façade, afin d’avoir une vue d’ensemble, et, alors qu’elle voulait se retourner, la porte s’ouvrit alors.

Nariko se retourna, et vit, dans les lueurs dansantes des bougies venant du couloir, le corps de la Comtesse.

« Ma pauvre, vous allez me donner froid...
 -  Comtesse Carmilla... Que... ? »

Un léger sourire orna les lèvres de la Comtesse, qui se rapprocha de Nariko.

« Il y a des châles dans les armoires, vous savez... Bien que le spectacle ne soit nullement déplaisant. »

Une lueur amusée perlait dans les yeux de la Comtesse, qui s’approcha encore plus de Nariko, jusqu’à poser ses mains sur ses hanches, la plaquant contre le mur.

« Que... Que voulez-vous ?
 -  Je ne viens pas vous voler votre épée... Je ne suis pas une guerrière, Nariko... C’est autre chose que je souhaite... Vous offrir ma bénédiction dans le voyage qui vous attend... »

Nariko tenta de la repousser, mais son sang ne mentait pas, pas plus que les frissons qui traversèrent son corps. Carmilla s’approcha d’elle, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres, se serrant contre son corps. Les lèvres de la Comtesse étaient magnifiques, sucrées, tendres, et raffinées. Ce baiser était magique, et Nariko en profita pleinement, le lui rendant volontiers, sa langue remuant dans sa bouche, jouant avec la sienne dans un tendre et sensuel ballet, leurs corps se frottant l’un à l’autre... Et le reste se noya ailleurs.



Quelques heures après, Nariko et Kaï avaient eu le temps de se doucher, et de prendre un petit-déjeuner solide dans la salle à manger du château, salle dans laquelle Deisui n’arriva pas.

« Il s’est barricadé dans sa chambre cette nuit, leur indiqua la Comtesse. Je crois qu’il ne me fait pas confiance... »

Nariko ne répondit guère que par un léger rougissement. Carmilla était une hôte agréable, au moins sur certains points... Quant à Kaï, elle avait réussi à atteindre le sommet du donjon, se posant sur une gargouille, et avait humé l’air frais du matin, tout en assistant à l’aube naissante du soleil. Chez elles, c’était quelque chose qu’elle adorait faire : grimper sur le sommet le plus haut qui soit, afin de voir le soleil se lever. Extrêmement agile, Kaï avait une sorte de grâce et d’agilité naturelle, lui permettant ainsi de grimper très facilement. Nariko était bien moins douée qu’elle dans cet art, ce qui faisait que les deux femmes se complétaient plutôt bien, et formaient un binôme redoutable, Nariko attaquant au corps-à-corps, Kaï la couvrant de loin, ou se chargeant de trouver des entrées dissimulées.

Camilla leur avait offert un agréable petit-déjeuner, les rideaux de la salle à manger étant tirés. Elle craignait légèrement le soleil, même si elle leur expliqua que c’était surtout pour protéger ses servants vampiriques.

« Bien des vampires ne craignent pas la lumière du jour, mais ce n’est pas le cas pour nous tous... »

Elle en avait profité pour leur remettre une carte de la région, listant tous les chemins possibles vers le Sanctuaire.

« Vous pouvez passer par les montagnes, sur l’ancienne route des nains. C’est le chemin le plus rapide, mais il est escarpé et dangereux. Autrement, vous pouvez contourner ce massif par la plaine, ce qui vous amènera à passer par les marais de Fordwuîn. »

Nariko avait déjà entendu ce nom, et la Comtesse lui expliqua que les marais menaient à Fordwuîn, une ville où les forces de Jobek se battaient contre celles du comte de Marshing.

« C’est un détour, mais les marais sont moins surveillés par les forces de Jobek. Cependant, on dit qu’il existe, à l’intérieur, des créatures peu commodes... Et vous risquez aussi de tomber sur des hommes de Jobek, mais, d’un autre côté, vous pourrez peut-être en profiter pour rencontrer le comte, et obtenir des renforts. Le choix est vôtre. »

C’est sur ces belles paroles que Nariko et Kaï étaient sorties, trouvant rapidement Deisui, qui les attendait à l’extérieur. Soit il n’avait pas faim, soit il avait trouvé un autre moyen de se sustenter. En tout cas, il opta rapidement pour la piste de la plaine, préférant la prudence. Nariko acquiesça, et le suivit donc, avec Kaï. Leur route les amena près d’une écurie un peu isolée, où des chevaux avaient été sellés et préparés à leur intention.

Un autre cadeau de la Comtesse, afin de leur permettre de rejoindre plus rapidement les marais. Il y en avait bien pour un jour à cheval, vu la distance...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 09 février 2015, 21:04:05
La vision de l'écurie non loin aurait été un soulagement en temps normal. Après tout cela nous permettrait de progresser plus rapidement et donc de prendre moins de risques au final. Seulement sa présence ici me déplaisait. Cet édifice se trouvait il réellement ici par hasard ? Ou bien Carmilla avait elle réussi à percer à jour mes mensonges et savait dès le début que nous ne passerions pas à la montagne ? Enfin, en même temps, peut être qu'elle avait prévue aussi quelque chose au cas où nous passions par la montagne... Mais en même temps l'écurie était à un point presque trop spécifique pour que cela soit dû au hasard ! Après tout nous aurions pu emprunter la route de la plaine bien avant !

Bah... Maintenant que cela était fait, il serait sot de ma part de refuser que nous en profitions des montures ainsi mises à notre disposition. Après tout il ne fallait pas confondre la prudence et la paranoïa, et puis je n'oubliais toujours pas mon objectif principal dans toute cette affaire... Ainsi j'allais chercher les chevaux, en menant trois dehors en les tirant par la longe, ayant remarqué sur le champs les bêtes d'ores et déjà sellé et harnachés et qui, qui plus est, semblaient être les plus vigoureuses du lot. Elles étaient si bien dressées que même mon haleine empuantie par l'alcool ne les faisait pas fuir ! Enfin en même temps l'odeur du sang frais était bien pire et ils avaient dû s'y habituer au vu de leurs maîtres...

Quoi qu'il en soit je ne tardais pas à me mettre en selle ouvrant toujours la marche et maîtrisant ma monture avec une certaine aisance, non seulement de par leur docilité, mais aussi parce que l'équitation était un autre de ces talents qu'il m'avait fallu développer pour survivre en ces terres. Ainsi je ne peinais guère à me diriger à travers la plaine, notre marche, ou plutôt celle de chevaux, ne s’interrompant que pour de nécessaires repos ou pour nous nourrir... Traverser alors cette étendue plane avait par ailleurs quelque chose d’apaisant. Après la sombre forêt et les montagnes abruptes, cela faisait des plus étranges que de constater que dans ces lieux infectés par le mal tout les lieux n'étaient pas réduit en une scène macabre hantée par des terrifiantes créatures.

Seulement, cette rêverie, cette paix, ne dura guère, car alors que notre voyage touchait à sa fin pour aujourd'hui, que le soleil se couchait et qu'un douleur s'élevait dans le bas de mon dos, mon regard porta sur l'horizon, qui n'était plus vertes, mais houleuse, sombre... Les marais, tel que je les avais repéré sur la carte. Peut être existaient ils avant que le mal ne prenne possession de ce pays, mais un tel territoire était généralement un terreau des plus accueillants pour les créatures néfastes de toute sorte qui pouvait aisément faire de ses eaux stagnantes leur logis ! Cela était d'autant plus vrai pour les espèces vénéneuse dont je soupçonnais certaine de tirer leur poison de leur environnement. Quoi qu'il en soit, il était hors de question pour nous de nous y aventurer de nuit, et ainsi, gardant environ un kilomètre de distance entre nous et ce lieux, j'arrêtais ma monture, prenant alors un peu sèchement la parole.

"Nous allons dormir ici pour la nuit, les marais sont trop dangereux pour que nous nous y aventurions sans la lumière du soleil. Par ailleurs, les chevaux nous serons plus gênant qu'autre chose en pareil lieu, dont il nous faudra les abandonner ici..."

Descendant prestement, j'allais fouiller dans les fontes de la monture ce qui me faisait office de couverture pour la nuit. En pleine plaine, il nous serait impossible de nous confectionner un abri ou une tente improvisé comme nous aurions pu le faire en forêt. Le confort serait donc encore plus rudimentaire, et il nous fallait surtout espérer qu'il ne pleuve pas. Une fois cela fait, je ne tardais pas à attacher ma monture à un piquet improvise et à défaire mon propre baluchon de provision, pour y piocher sommairement, avant de m'installer Au milieu du triangle formée par nos monture. L'instant d'après je commençais à manger avec appétit, tout en veillant à faire durer la ration, au cas où le voyage devait durer plus longtemps que prévu ou qu'une partie de la nourriture soit perdue. D'ailleurs pendant que je mangeais, une question me brûlant les lèvres finit bien par en sortir, me tournant alors vers Nariko.

"Alors... C'était quoi ce secret que notre "chère" comtesse avait dit qu'elle nous montrerait, avant que je ne parte, hm ? A moins qu'elle n'ait été offusquée par mon départ et en profite pour faire des cachotteries... Quoi qu'il en soit j'avoue Nariko que je ne suis pas rassuré. Quoi qu'elle nous dise elle a été corrompue, et ce n'est pas pour rien. Le mal était déjà en elle avant qu'elle ne devienne une vampire, et je ne suis pas un adepte de la repentance spontanée."

Serait elle de mon avis ? Ou bien s'offusquerait elle de mes propos à l'égard de notre hôte ? Quoi qu'il en soit je me retournais alors, pour faire face au marais, commentant d'une voix neutre.

"Je prend le premier tour de garde, reposez vous bien..."

Et je serrai alors mon arme contre moi... Nous étions à plus d'un kilomètre des marais certes, mais certaines bestioles ne se laissaient pas décourager par cette distance, et il n'était pas non plus impossible que la plaine, sous ses dehors paisibles, dissimule en vérité des dangers tout aussi mortels, mais plus discrets.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 12 février 2015, 01:52:07
Contrairement à Deisui, Nariko ne se posa guère de questions sur cette écurie. Croire qu’elle avait été conçue par Carmilla pendant la nuit pour leur tendre un piège, c’était frôler la paranoïa. C’était une vieille grange pourrie, avec des espèces d’Orcs chétifs qui nourrissaient les chevaux... Ou bien des gobelins. Nariko avait du mal à les distinguer, ce genre de créatures n’étant pas présente dans ses terres natales. Elle s’avança lentement vers l’écurie, et laissa Deisui apporter trois chevaux, ce qui la fit sourire.

« Noble intention de votre part, Deisui, mais Kaï ne monte pas à cheval... Enfin, elle monte avec moi. »

Kaï n’avait jamais appris l’équitation, contrairement à Nariko. Là encore, les chevaux n’étaient pas courant au sein de son clan. Il y avait des cavaliers chez elle, mais dans d’autres clans. Le sien comprenait surtout des archers et des fantassins. Cependant, Nariko avait appris à monter à cheval. Les chevaux étaient de belles bêtes, des hongres fiers et puissants, non castrés... Ce qui signifiait qu’ils seraient plus difficiles à contrôler, plus vigoureux... Nariko grimpa dessus, s’asseyant sur la selle, puis Kaï bondit à son tour, toute seule, finissant devant Nariko, sa tête contre ses seins.

« Tu es prête, Kaï ?
 -  Ouiiii... !! »

En souriant, Nariko tapa sur les cuisses du cheval et tira sur les laisses de la selle. Le cheval se mit à hennir, et se redressa sur ses pattes arrières, soulevant des mottes de terre, puis se mit à trotter. Nariko le portait, sans aucun problème, et, de temps en temps, elle s’amusait à l’éperonner un peu plus fort, l’hongre faisant alors un sprint, filant au triple galop, provoquant de grands éclats de rire chez Kaï, qui sentait en effet le vent fouetter son visage. Le vent était quelque chose que Kaï appréciait, tout comme la sensation de vitesse. Se jeter dans le vide, sentir le vent caresser son visage, fouetter ses cheveux, voilà qui lui faisait énormément plaisir. Elle tombait alors comme une flèche, avant de tomber violemment dans l’eau, y nageant comme un petit poisson.

La route était longue, sans véritable sentier. Ils longeaient de multiples et longues montagnes, avec des pics enneigés, des sapins et des conifères. C’était très joli, très agréable, rappelant un peu à Nariko le pays. La température diminua de quelques degrés, et, malgré sa courte tenue, la guerrière n’avait pas froid. En fait, elle se sentait plutôt bien. Dans des villes comme Nexus, elle avait terriblement chaud, se sentant asphyxiée. Légèrement agoraphobe, Nariko, qui n’avait pas l’habitude des mouvements de foule, se trouvait ici bien plus sereine, bien plus libre. Elle avançait sur son cheval, croisant parfois quelques ruisseaux. Toute cette vallée était vide, silencieuse, avec, ici et là, quelques ruines solitaires. Des nains avaient jadis été ici, et, en galopant, Nariko aperçut les ruines d’une ancienne forteresse naine. Des tours sinistres étaient plantées ici et là, symboles des vestiges passés. Nariko continua à s’avancer. Les deux chevaux passèrent sur un pont surplombant un épais ravin avec, en contrebas, des rivières.

« C’est merveilleux...
 -  Kaï trouve cela charmants... »

Le groupe fit une brève pause vers l’heure du déjeuner, mangeant des sandwichs généreusement offerts par la Comtesse. Il n’y avait personne ici... C’était comme si l’ambiance malsaine de ces trois Seigneurs infernaux n’avaient jamais été jusqu’ici. De temps en temps, ils voyaient quelques troupeaux d’animaux sauvages, des lapins, des chiens errants... Les chevaux s’avançaient joyeusement, s’approchant parfois d’épais précipices, donnant au loin. Ils eurent ainsi une vision superbe, sur plusieurs centaines de kilomètres à la ronde... En contrebas, très loin, forêts et plaines s’en allaient à perte de vue.

Nariko recommença à gambader, et, progressivement, le soleil se couchait, les approchant des marais. Ils filèrent dans une gorge, entre deux épaisses montagnes, la lumière du soleil filtrant bien plus faiblement, jusqu’à atteindre une forêt humide... Les marais.

Les chevaux furent attachés dans une petite prairie, et Nariko sortit d’autres victuailles offertes par la Comtesse, formant un feu de camp à l’aide de brindilles et de cailloux, frottant des surfaces polices pour créer de petits arcs électriques, et, ainsi, déclencher un feu. Entre-temps, Deisui lui posa une question, sur le secret de la Comtesse. Nariko cligna des yeux en relevant la tête, surprise.

« De quel secret parlez-vous ? La Comtesse nous a offertes des gâteaux, et nous a montré nos chambres... »

Nariko haussa les épaules, n’ayant guère envie de développer davantage, et de préciser qu’elle avait couché avec cette femme. C’était un élément extrêmement intime, qui ne regardait qu’elle.

« Je ne sais pas quoi penser de cette femme... Je n’aime pas ces hommes de mains, mais... Elle ne nous a pas attaqués. »

Elle était convaincue que Carmilla dissimulait quelque chose. Elle ne voulait pas Heavenly Sword... Soit elle lui avait menti, soit elle était suffisamment clairvoyante sur elle-même pour savoir que son âme était trop sombre pour supporter le contact de l’épée magique.

« Je prends le premier tour de garde, reposez-vous bien... »

Nariko acquiesça de la tête.

« Comme vous voulez... »

Elle, de son côté, choisit de travailler les légumes à cuire, afin de pouvoir avoir de quoi manger, tout en laissant à Kaï le soin de se jucher sur un arbre pour surveiller..
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 12 février 2015, 22:55:51
J'eu une légère grimace alors que Nariko semblait ne pas voir de quoi je parlais. la comtesse avait pourtant parlé d'un secret qu'elle montrerait... Bah tant pis, peut être s'était elle ravisée face à ma méfiance. Il était vrai que je m'étais montré idiot, mais au moins cela avait il permis d'éviter tout accident fâcheux que mes coups de tête étaient à même de provoquer. Tout de même quelque peu déçu, je n'étais que plus renfrogné face aux réticences de Nariko à considéré la comtesse comme une ennemie potentielle, commentant alors d'une voix quelque peu acerbe.

"Quand tu bois un vin empoisonné il a généralement un goût tout aussi délicieux que les autres, voir plus encore... Elle veut quelque chose de nous ,c'est clair, quand à ce qu'elle fera une fois cela accompli... C'est autre chose et nous devons nous y préparer. Au cas où le pire devait advenir j'espère que ton bras ne tremblera pas."

Après tout il était vrai que jusque là nous n'avions affronté que des bêtes sauvages ou des individus qui l'étaient tout autant. Carmilla elle était raffinée, civilisée, presque humaine dans son attitude, et rien ne m'assurait que Nariko ne faisait pas partie de ces guerriers, aussi habiles qu'ils soient, dont le bras tremblait dès qu'il fallait tuer un semblable. Je savais pur ma part que ce n'était pas mon cas. Seulement, moi, je n'avais pas une épée magique doté d'un pouvoir dévastateur qui pouvait changer le cours d'un combat... Et il n'y avait rien que je pouvais y faire, à part assister au choix qu'elle ferait au final.

Me concentrant donc sur la garde que je m'étais assigné je m'y préparais, les apercevant du coin de l'oeil, Nariko préparant le repas et son ami semblant décider à me prendre ma tâche. Bah, si ça lui faisait plaisir, qu'elle s'amuse, mais par contre elle aurait à prendre son tour de garde comme tout le monde ! Ayant pour ma part finit mon repas, je les laissais par la suite manger leurs légumes, alors que sur l'horizon le soleil se couchait ,teintant le ciel de couleurs carmines. Je me laissais à contempler la beauté de la chose tout en m'acquittant de ma tâche le regard certes enchanté par ces couleurs, mais toujours vigilant. de toute façon, le voile rouge ne demeura guère longtemps, rapidement remplacé par le toit sombre de la nuit, parsemée d'une multitude d'étoiles. Ces dernières ne furent pas sans éveiller quelques nostalgies chez moi. Elles étaient si différentes de celle de la terre...

Mais alors que Nariko et Kaï n'allait sans doute pas tarder à aller dormir j'aperçus du coi de l'oeil une lueur aux abord du marais.Oh rien de très important, et je songeais au début qu'il s'agissait d'un feu follet, soit sous la forme d'un faible esprit souhaitant nous attirer dans un piège, où celle plus naturel de gaz entrant e combustion... Seulement cette lueur bleutée commença à se faire translucide, plus intense, couvrant petit à petit de plus en plus d'espace, mais surtout acquérant des formes de plus en plus perceptibles... Et ainsi ce fut littéralement une procession qui se déroulait devant moi, de petits hommes dotés de barbes aussi grandes qu'eux, des nains, et à leur tête il en était un... Différent... pas tant de par son apparence, mais parce que la lueur qui émanait de lui était sombre et non bleutée. Bien sûr je fis rapidement le lien avec ce que Carmilla nous avait raconté sur les nains qui avait libéré le mal sur ces terres, mais qu'était cette vision ? S'agissait ils de leurs spectres qui hantaient les lieux ? Ou du'ne simple réminiscence magique qui rejouait sans fin des scènes de ce qui était advenu. Quoi qu'il en soit, j'avais beau être prudent je n'étais pas sans pensé que cela nous serait probablement utile. Seulement, je n'avais rien à ma disposition pour me défendre contre des esprits, si jamais ces derniers devaient être hostiles.

De fait ce fut sans le moindre remord que je me tournais vers Nariko, qui n'avait probablement pas manqué la scène ,et n'hésitait pas à la priver du repos qu'elle était sur le point de prendre, l'alpaguant, tout en commençant à marcher vers ces esprits.

"Nariko... Tu viens avec moi voiir de plus près ? T'es la seule ici qui peut agir sur ce genre de phénomène si ça devait tourner mal... Et c'est un risque, mais en même temps peut être qu'on en apprendra plus sur le mal exact qui hante ces lieux. Après tout... Nous devons affronter un adversaire, mais hormis son nom nous ignorons tout de lui."

C'était là un autre détail qui accroissait ma méfiance à l'égard de Carmilla. Elle nous sollicitait pour éliminer Jobek, très bien, mais elle ne nous avait rien dit sur ses forces, ses faiblesses, sa façon de se battre, comment le prendre au dépourvu... C'était davantage comme si nous n'étions que des leurres... Et j'étais bien déterminé à prouver le contraire.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 16 février 2015, 02:02:46
Le repas fut frugal, sommaire, mais avait au moins le mérite d’exister. Nariko ne négligeait nullement la nécessité de manger, ce qui était une conséquence du fait d’avoir parfois passé des semaines en pleine nature. Pour le clan, elle avait parfois dû s’enfoncer bien profondément dans les montagnes, et son principal ennemi d’alors n’avait pas été la faune sauvage et redoutable, mais la survie même... Le froid, la maladie, la faim... Des détails relativement secondaires quand on était bien à l’abri chez soi, mais qui, en pleine nature, prenaient toute leur importance. Il fallait apprendre à faire un feu le soir pour se protéger du froid, tout en faisant fuir les bêtes sauvages, choisir le meilleur endroit possible pour bivouaquer, et éviter de se perdre, ce qui était particulièrement difficile dans les grandes forêts, nécessitant de faire des repaires. Tout cela, Nariko l’avait appris, et elle s’en sortait très bien dans ce domaine.

Elle termina de manger avec Kaï, qui descendit de son perchoir à cette occasion, engloutissant les platées d’haricots. Nariko sentit alors quelque chose émaner du marais, et tourna la tête... Pour voir une apparition fantomatique. Une procession de Nains, s’avançant lentement à travers les marais. Nariko cligna des yeux à plusieurs reprises, comme pour se persuader que ce n’était pas une hallucination... Et, alors qu’elle commençait à se poser des questions sur eux, Deisui tourna sa tête vers elle.

« Nariko... Tu viens avec moi voir de plus près ? T'es la seule ici qui peut agir sur ce genre de phénomène si ça devait tourner mal... Et c'est un risque, mais en même temps peut être qu'on en apprendra plus sur le mal exact qui hante ces lieux. Après tout... Nous devons affronter un adversaire, mais hormis son nom nous ignorons tout de lui. »

Au loin, des lumières brillaient. Cependant, partir sans Kaï... Nariko ne répondit pas tout de suite à l’homme, préférant regarder Kaï, hochant lentement la tête.

« Kaï... Twing twang. »

Kaï hocha la tête avec un sourire, devant ce double mot codé, dont le sens était seulement connu des deux femmes. Kaï grimpa ensuite à un arbre, comme à un singe, et bondit de branches en branches, suivant discrètement Nariko et Deisui. Cette dernière marcha ensuite, le long d’un sentier, en se dirigeant vers les espèces de lueurs qu’elle voyait au loin.

« Heavenly Sword vibre dangereusement, indiqua-t-elle à Deisui. Il y a quelque chose qu’elle n’aime pas ici. »

Sur le point, il n’y avait pas besoin d’être magicien pour sentir l’aura malfaisante émanant des marécages. Nariko marchait prudemment, évitant de s’enfoncer dans la vase, et, alors qu’elle marchait, elle approcha d’un angle mort, avec, justement, un marais devant... Et des créatures qui en jaillirent en grognant. Serrant les dents, Nariko les reconnut rapidement : des créatures individuellement peu dangereuses, des noyeurs (http://i27.servimg.com/u/f27/11/27/80/45/drowne10.jpg). Ces créatures amphibies se trouvaient souvent dans les endroits marécageux, ou dans les plages pleines de vases, ou encore dans les égouts. Il s’agissait de créatures amphibies attaquent en groupe, et ils venaient de tomber sur toute une bande, qui jaillissait de l’eau, en fonçant vers eux.

« Bon... Je suppose qu’un peu d’action m’aidera à digérer... »

Nariko brandit Heavenly Sword, mais, au même moment, alors qu’un noyeur se rapprochait d’elle, un carreau d’arbalète le transperça en pleine tête, le clouant au sol.

« Kaï ! s’agaça-t-elle, plus amusée qu’autre chose.
 -  Twing twang ! » s’exclama l’intéressée.

Et les autres noyeurs chargèrent.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 21 février 2015, 23:28:33
Ravi que Kai et Nariko ne rechigne nullement à m'accompagner dans les marais, je le fus bien moins alors que crevant l'eau trouble d'horribles créatures, aux allures de cadavres de morts noyés, se mirent à nous attaquer, émergeant du marais pour nous assaillir sur le sentier. Certes, il était prévisible que nous soyons confrontés aux danger de ces lieux, mais j’avais à vrai dire tout de même espéré pouvoir m'approcher sans crainte de cette apparition... Mais désormais cette dernière était bien la dernière chose à laquelle je pensais ! Il fallait alors nous battre, une fois encore, contre un ennemi supérieur en nombre et dérisoirement faible individuellement, ce qui nous changeait des lycanthropes et vampires. Certes, ils étaient dans leur environnement de prédilection, mais pour autant l'avantage du terrain était notre, étant placés sur un sentier de terre fermes, alors que pour nous atteindre ils devaient avant s'extraire des eaux du marias qui les ralentissaient alors même qu'ils étaient à portée de nos épée, les privant de tout possibilité d'esquive, quant à la parade, elle leur était impossible leurs chairs molle et leurs os flasques n'offrant guère de protection face à nos assauts !

Qui plus est, s'ils étaient dotés d'une certaine forcé, leurs griffes étaient si dérisoires qu'elles ne représentaient en elle même aucun danger. Le vrai danger se trouvait davantage dans leurs morsures, probablement infectés par mille miasmes, ou encore dans leurs tentatives pour nous attraper et user de leur nombre et de leurs forces pour nous traîner dans l'eau où ils auraient l'avantage. Ainsi je taillais avec hargne à travers cette masse grouillante et agressive, dont les membres tombaient un à un  mais qui paraissait de plus en plus grande de minute en minute, comme si notre présence était connue de tout le marais... Nous pourrions à vrai dire tenir la position un certain temps, mais à ce rythme nous y serions bloqué, et la fatigué accumulée avec notre voyage commençait à se faire sentir de plus en plus fortement.. Il nous fallait maintenant faire un choix, soit rejoindre la terre ferme, soit essayer de rejoindre la procession, nous enfoncer encore davantage dans ce marais, en espérant que les profondeur de ce dernier soit rebutant même pour ces créatures ! Ainsi, au cour de la mêlée je finis par crier à Nariko et Kaï.

"Il faut qu'on dégage de là !"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 24 février 2015, 01:40:17
Individuellement, un noyeur n’était pas dangereux. Cependant, ces créatures attaquaient souvent en masse. Nariko avait rencontré ces monstres en sortant de ses montagnes, et en s’approchant de zones humides et marécageuses. Les noyeurs étaient généralement organisés en meute, et, pour les vaincre, il fallait les tuer jusqu’à ce que leur chef arrive. Un noyeur plus gros que les autres, qu’on appelait « noyadé ». L’arbalète de Kaï cracha plusieurs traits, transperçant à chaque tir les noyeurs, et Heavenly Sword agit, faisant sauter la tête d’un noyeur. Ils étaient rapides, mais elle aussi, en plus d’être agile, et ce malgré sa lourde épée. Cependant, entre ses mains, l’épée magique faisait le poids d’une plume, et elle continua à fondre dans les ennemis, frappant, tailladant, tranchant, éviscérant, déployant son grappin quand l’occasion s’en présentait, venant ainsi, ici et là, transpercer une bouche, arracher une langue... Elle avait gagné sa pitance, une fois, en vendant une cargaison de langues de noyeurs à des alchimistes. Vu tout ce que ces créatures mangeaient avalaient, leurs langues avaient acquis des propriétés alchimiques qui faisaient que les intéressés les achetaient souvent. Cependant, il n’y avait guère d’alchimiste dans ce coin de la région, et Nariko se contenta donc juste de les tuer.

Sa lame tranchait dans le vif, véritable tornade sanguine. Certains noyeurs jaillissaient dans son dos, mais Nariko les entendait venir, et bondissait dans son dos, cisaillant leurs torses, quand ses fesses n’étaient pas couvertes par Kaï. Depuis son arbre, personne ne venait l’attaquer. Idiots et imbéciles, les noyeurs cherchant à l’attaquer se contentaient de griffer l’écorce de l’arbre, incapables de pouvoir grimper, et étaient donc sagement alignés pour se recevoir des carreaux d’arbalètes en pleine figure.

« Twing twang ! Haha !! » s’exclamait l’heureuse Kaï.

Twing twang... Nariko n’aurait pas dit mieux, et elle-même continuait à découper, arrachant ici un bras, le sang verdâtre du noyeur éclatant sur une partie de son visage. Un noyeur réussit à la griffer dans le dos, et Nariko grogna, avant de le repousser du pied. Ils étaient tombés sur une véritable horde, les noyeurs jaillissant du marais.

« Il faut qu'on dégage de là ! » s’exclama Deisui, également progressivement submergé.

Il lui coupait l’herbe sous le pied, Nariko comptait le dire. Elle égorgea un autre noyeur, puis se mit à courir, bondissant sur une petite île. Une main jaillit alors du marais, la main d’un noyeur, qui l’agrippa. Nariko fit pivoter son épée vers le bas, et, alors que quelques griffures ornaient sa cheville, la main fut partiellement arrachée du bras du noyeur sous la lame extrêmement tranchante d’Heavenly Sword. Nariko ne voyait aucune échappatoire par les marais. Elle était sur un petit ilôt piégé... Mais constata rapidement que les noyeurs restaient sur la barge, ou s’aventuraient à peine dans l’entrée du marais, refusant de grimper sur l’île, grognant et sifflant. Kaï, elle, entreprit de les rejoindre en passant par les branches d’arbres, comme un singe.

« Pourquoi ne nous poursuivent-ils pas ? » se demanda Nariko.

Kaï ne tarda pas à fournir une réponse, relativement inquiétante :

« Kaï sent des odeurs nocives dans ces marais... »

C’était la chaîne alimentaire : selon l’animal concerné, un autre animal devenait proie ou prédateur... Et, visiblement, il y avait, dans ces marais, des créatures qui chassaient les noyeurs. Furieux, les créatures continuaient à grogner et à claquer des dents, et Nariko observa Deisui.

« Dans la mesure du possible, mieux vaut éviter de s’enliser dans cette boue... Vous savez grimper aux arbres ? »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 25 février 2015, 14:51:51
Suivant l'ouverture faite par Nariko dans la meute de noyeurs je ne tardais pas à la rejoindre sur le petit îlot qu'elle occupait, mais d'où semblait nous être coupée toute possibilité de retraite, les créatures n'allant pas tarder à nous encercler de nouveau, même si continuions de progresser, ce qui m'amena à commenter alors, un peu amer.

"Et maintenant ?"

Mourir ? Non, je n'aimais pas vraiment l'idée même si c'était ce qui semblait nous attendre... Du moins si nos adversaires osaient s'approcher, or il n'en était rien. Un peu surpris sur le coup, je les voyais ainsi s'énerver, comme si nous leur échappions, alors que nous leurs faisions face, à seulement quelques mètres. Quelle en était la cause ? Je l'ignorais, mais je n'allais pas m'en plaindre ! J'en souriais même soulagé de ne plus avoir à les craindre, même si du regard je suivais la progression de la neko vers nous. Elle était hors de danger, certes, mais il n'était pas non plus impossible qu'elle fasse un faux mouvements et tombe en plein milieu de nos adversaires auquel cas il faudrait agir rapidement pour la sortir de là... Heureusement il n'en fut rien, et elle nous rejoignit sans le moindre problème. Cependant, alors que j'allais la féliciter pour son habilité elle eut une commentaire... Troublant.

"Qu'est ce que tu entends par nocif ?"

La première chose que ce mot évoquait en moi, c'était l'idée de poison, mais cela me paraissait incongru. Certes, le marais était un milieu propice pour la création de nuage toxique, mais si c'était le cas KaÏ serait un peu plus pressée, moins méfiante, et surtout ça ne serait pas ça qui ferait reculer des noyeurs, qui à ma connaissance ne craignait rien des poisons conventionnels, et ce encore plus à l'égard de ceux issus des marais où ils vivaient !  Que désignait elle par là ? Je voulais bien le savoir. Seulement, avant même qu'elle ne me réponde, Nariko prit à nouveau la parole évoquant une possibilité intéressante, mais que je m'empressais de nuancer à mon habitude.

"Ça ne devrait pas me poser de problèmes, surtout sur des arbres aussi meurtries et déformés... Mais justement, l'eau du marais les a déstabilisé et fragilisé, ce qui sera de plus en plus vrai au fur et à mesure que nous nous enfoncerons dans ces eaux. Il m'apparaît d'ailleurs assez peu probables qu'il n'y ait pas non plus des créatures à affronter dans les arbres, et à vrai dire je ne sais pas ce que je préfère entre me battre dans la bouche ou sur des branches mortes... Cela dit il est vrai que la progression y sera plus facile, du moins le temps qu'on pourra progresser sur ces derniers, et nous devrions pouvoir y voir un peu mieux nos adversaires..."

De fait, j'étais globalement pour, seulement ce n'était pas pour autant des sanctuaires, il n'en existait de toute façon pas en un tel lieu... Et de fait je me dirigeais vers une des arbres, commençant à l'escalader, malgré les effet que je devais transporter en même temps... Mais alors que j'arrivais à une certaine hauteur, je distinguais, dans l'eau stagnante quelque chose s'approcher, ondulant comme un serpent ou une tentacule... Et c'était gros, large, et sans doute assez fort pour déraciner un arbre aussi fragile ! Je crois que je commençais à voir pourquoi les noyeurs n'osaient pas pénétrer ici, dans le terrain de chasse d'une bête plus grosse qu'eux.

"Et je crois qu'il va falloir se mettre le pied au cul..."

Et je n'arrivais même plus à voir où était la procession spectrale... Ah quelle riche que j'avais eu de vouloir la suivre, maintenant je pouvais me brosser pour espérer le moindre repos avant d'avoir quitté les marais !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 27 février 2015, 01:34:13
En aucun cas, Nariko ne remettrait en cause les capacités de pistage et de chasse de Kaï. À la voir, féline, préférant la Nature et les animaux aux êtres humains, on pouvait doter de son humanité... Pour autant, Kaï n’était pas une Terranide, ni une neko, mais Nariko avait longtemps soupçonné que ses capacités sensorielles, notamment olfactives, étaient plus évoluées que chez les êtres humains. D’un autre côté, il était assez difficile, dans ce cas précis, de le déterminer... Kaï avait passé de nombreuses années dans la nature, ce qui pouvait aussi expliquer son affinité avec la Nature. C’était une enfant-sauvage, recueillie par le clan de Shen, et qui, en tant que paria, avait su se lier avec Nariko. Ensemble, elles formaient un duo redoutable, chacune des deux compensant les faiblesses de l’autre. Pour l’heure, Nariko et Deisui ne pouvaient guère que se repérer sur l’odorat et le flair de Kaï. Ils s’étaient enfoncés dans ce marais pour suivre une énigmatique procession, et, avec les noyeurs en retrait, il serait difficile de rebrousser chemin.

Nariko grimpa aux arbres, et s’avança prudemment, veillant à ne marcher que sur des branches solides. Une personne par arbre, ou presque, afin que leur poids ne soit pas trop lourd. Kaï était devant, Nariko juste derrière elle, et Deisui fermait la marche, Nariko pouvant ainsi l’aider à grimper quand la situation le nécessitait. Elle était plus mince que lui, et grimpait donc plus facilement. Le tout était d’éviter de plonger dans ces marais vaseux, et, quand Nariko vit, comme Deisui, une longue silhouette sombre se découper dans les marais, elle comprit qu’elle avait bien fait.

*Je n’aurais jamais compris que Terra puisse regorger de tant d’espèces variées et différentes...*

Elle attendit un peu, laissant l’énorme créature aquatique partir, puis continua à suivre Kaï, jusqu’à descendre sur des chemins, retrouvant la terre ferme. Nariko regarda autour d’elle. Plus aucun noyeur... Mais est-ce que cela voulait dire que l’endroit était sûr ? Elle en doutait... Néanmoins, la guerrière commença à marcher, jusqu’à apercevoir un autel poussiéreux, recouvert de lianes et de végétaux... C’était un autel elfique, et Nariko le regarda brièvement... Malheureusement, elle ne parlait pas l’elfique, et, en tournant la tête sur la droite, elle vit, au bout d’un sentier, les mystérieuses lumières aperçues à l’entrée du marais.

Nariko se releva lentement.

« Par ici... »

Elle s’avança lentement, croisant des nénuphars et quelques libellules, tout en percevant, le long du sentier, ceinturé par des rochers et des collines, des sonorités lointaines (https://www.youtube.com/watch?v=DTGdMv0i-c4) évoquant un chant religieux. Nariko continua à marcher, jusqu’à sortir de cet étroit canyon pour longer une profonde rivière, face à ce qui, au loin, apparaissait comme une grotte, dans laquelle quelques lumières disparurent. La grotte était envahie par le lierre, les algues, mais, malgré tout, on pouvait voir, à son entrée, deux autres statues elfiques, ravagées par le temps.

« Je crois que ces elfes ne sont pas réels... »

Des fantômes ? Une réminiscence du passé ? Curieusement, Nariko ne croyait pas vraiment à un piège... Du moins, elle avait l’intime conviction que ça n’en était pas un, sans trop pouvoir le justifier.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 01 mars 2015, 10:09:11
Une fois l'énorme créature aquatique partie, se montrant bien moins agressive que ce à quoi je m'étais attendu, nous nous mise en "route" à travers les arbres, bondissant de branche en branche jusqu'à pouvoir rejoindre ue surface un peu moins incertaine.  Heureusement, la nécessité de se déplacer de la sorte fut brève et nous pûmes rapidement retrouver la terre ferme, ce qui m'arrangeait bien au vu de ma relative maladresse parmi les arbres. Ainsi ce fut avec une certaine satisfaction que je marchais de nouveau paisiblement sur les sentiers, mais seulement, tout comme Nariko, mon regard fut attiré par un élément précis du décor. A savoir un étrange autel qui semblait ne rien avoir à faire là, tout en étant victime de l'usure du temps, et aux détails des plus spécifiques, trahissant sa nature elfique. Cela, en particulier, aviva ma surprise. Nous avions déjà aperçu un temple elfe en nous aventurant dans la forêt des lycanthropes, mais si cela avait pu être une coïncidence le fait de trouver une autre trace de cette culture dans les marais me laissait à penser que les elfes avaient plus à voir avec notre histoire que ce qu'il semblait à première vue. Après tout, si les nains avaient réveillé le mal dans la montagne avant de le sceller et de le réveiller à nouveau, peut était ce parce que quelqu'un d'autre l'avait déjà fait avant eux, les elfes par exemple...

Mais alors que je commençais à observer plus avant ce petit édifice, comme pour essayer de trouver une trace, un indice, un dessin qui soit compréhensible, la voix de Nariko m'interpella, m'amenant à tourner la tête das la direction qu'elle indiquait... Pour y apercevoir des lueurs similaires à celle qui nous avaient attirés dans ces marais, mais accompagnés d'une mélopée différente, aux accents bien particuliers, elfiques... Les mains sur mes armes je commençais alors à suivre Nariko qui ouvrait la marche, balayant du regard les environs qui étrangement se firent plus... Amicaux. Les plantes maladives laissaient la place à des nénuphars, les moustiques agressifs à de paisibles libellules, alors que le décor le long de cette rivière, ui pourtant devait alimenter le marais, changeait du tout au tour, avant d'arriver dans une grotte, d'où luisaient quelques lueurs qui disparurent peu après. On pourrait craindre qu'il s'agisse de feu follets nous attirant dans un piège, mais alors que mon regard se posait sur les statues qui encadraient la grotte il m'apparaissait plus probable que Nariko ait raison. Il devait s'agir d'elfes, ou tout du moins de vestiges, de souvenirs de ces derniers, quant à ce qu'ils pouvaient bien pouvoir signifier, de cela j'en étais bien incertain...

"Peut être bien... Mais peut être que les dangers à l'intérieur de cette grotte le sont... Allons y , mais je couvre tes arrières..."

Dans le même temps je m saisissais d'une branche et d'un peu de mousse, qui abondaient ici, afin de me faire une torche de fortune que je m'allumais promptement afin de chasser les ombres de la grotte et dévoiler ses mystères...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 03 mars 2015, 01:28:09
De toute manière, Nariko ne voyait pas comment rebrousser chemin, et, quand bien même Kaï trouverait un passage, ils risqueraient de croiser à nouveau les noyeurs. Leur abri était tout, sauf sûr, et, partant de ce point de vue, la guerrière préférait suivre ces mystérieuses apparitions. Deisui avait raison en disant que l’intérieur de cette grotte n’était pas sûr... Mais l’extérieur ne l’était pas non plus. À défaut, il fallait bien choisir. Nariko s’avança la première, dans une atmosphère assez sombre. L’éclairage venait de quelques rares cristaux phosphorescents, et elle marchait, rangeant l’épée dans son fourreau. Kaï, elle, restait à côté d’elle, sans rien dire, reniflant l’odeur de la grotte. Il y avait des flaques d’eau ici et là, et la grotte s’enfonçait en profondeur, par le biais de galeries comprenant une végétation sauvage, de la mousse, des stalactites, et d’autres éléments de décor obscurs et improbables. Cependant, plus aucune trace de la procession, ni aucun accent sonore, à tel point que Nariko en venait à se demander si elle n’avait pas imaginé ça... Et, surtout, ce qui était plus problématique, c’est que tout devenait de plus en plus sombre. Les cristaux phosphorescents, en effet, se raréfiaient, tout comme la lumière extérieure, et le trio finit par arriver devant une stèle elfique sur la droite.

Nariko la dépoussiéra un peu, et ses doigts heurtèrent malencontreusement un cristal qui se trouvait dessus, sur lequel elle se coupa un doigt.

« Ah ! »

De manière surprenante, le cristal se mit alors à luire, et Nariko sentit une vive lueur dans son dos, ainsi qu’une chaleur. Elle posa sa main sur la paume d’Heavenly Sword, et la releva. La lame magique venait de s’auréoler d’une intense lueur, et se mit à éclairer la grotte. Surprise, Nariko la tenait à bout de bras, la soulevant... Et, alorqs qu’elle la tournait, elle pouvait sentir l’arme vibrer entre ses doigts, avant que, depuis cette dernière, un rayon lumineux ne jaillisse, éclairant le fond de la grotte, formant comme un sentier à suivre.

« Incroyable... » souffla-t-elmle entre ses lèvres.

Une antique rune elfique avait permis de se synchroniser avec Heavenly Sword. Nariko n’était pas magicienne, mais c’était comme ça qu’elle interprétait ce qu’elle voyait. L’Ordre Immaculé lui avait dit que l’épée était puissante, très puissante. C’était un artefact magique ancestral qu’il fallait protéger de toutes les convoitises. Nariko n’avait fait qu’explorer une mince partie de toutes les possibilités offertes par l’épée. Elle en découvrait maintenant de nouvelles. L’épée les guidait, et elle marcha alors, tenant l’épée dans la main, suivant le cône lumineux. Ce faisant, le long des murs, d’étranges peintures tribales (http://img110.xooimage.com/files/3/9/4/dear-esther-scree...ed-walls-4a2bfe1.jpg) apparurent, formant des signes incompréhensibles, des arabesques curieuses, avec, ici et là, des messages que Nariko devina comme étant elfiques... Mais elle ne parlait pas cette langue. Néanmoins, voir ces signes lui permettait d’émettre certaines théories.

« Je pense qu’il a dû y avoir un ancien sanctuaire elfique ici... Ou quelque chose comme ça. J’ignorais qu’Heavenly Sword était sensible à la magie elfique... Cette arme ne cessera jamais de me surprendre. »

Plus elle explorait Terra, et plus elle comprenait pourquoi tant de gens voulaient acquérir cette dernière.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 03 mars 2015, 10:31:44
Dans un premier temps, la torche que j'avais créer sembla ne guère nous servir, des cristaux éclairant notre chemin, mais rapidement, alors que nous nous enfoncions dans la grotte, ces derniers se faisaient de plus en plus faibles nous plongeant à chaque seconde davantage dans les ténèbres, qui rapidement ne furent guère plus chassé que par la fragile flamme de ma torche, et alors que notre vision était de plus en plus réduite, je me rendais en même temps compte du silence pesant qui s'était installé. Il n'y avait guère plus de lumière bleutée, plus de chants aux intonations religieuses. Néanmoins au vu de la détermination de Nariko reculer était désormais hors de question, et nous progressâmes ainsi jusqu'à arriver face à une stèle aux traces caractéristiques... Cependant alors que je m'approchais afin de l'éclairer de ma torche, qui  menaçait de s'éteindre à tout instant,  une vive lumière apparut soudainement, manquant de m'aveugler, émanant de la lame de Nariko, qui la dégaina avant même que je ne la prévienne.

"Quelle est cette magie ?"

Certes... J'aurai dû m'habituer désormais aux pouvoirs magiques de la lame de ma compagne de route, seulement c'était la première fois que ces derniers se manifestaient dans un contexte qui ne se prêtait pas au combat... Et justement pour cette même raison je me mis à regarder autour de moi pour m'assurer que nulle menace ne pesait sur nous, mais cela ne semblait nullement être le cas, nulle piège ne s’activait, nul monstre ne semblait se dissimuler parmi les ombres... Et de fait bien que j'ai laissé tombé la torche pour saisir mes lames ce fut avec une relative confiance que je m'avançais en suivant Nariko, observant la lumière dégagée par son arme et ce qu'elle nous dévoilait, les arabesques caractéristiques, vaguement similaire à ce que j'avais déjà vu dans certaines tombes ou temps que j'avais...Visité. Je m'en approchais alors, et après avoir tapoté un des signes de ma lame pou m'assurer qu'il n'y  avait nul piège, je posais ma main dessus, dans l'espoir d'activer un sortilège qui transmettrait le message de ces murs à l'esprit d'autrui, afin que chacun puisse le comprendre, mais il n'en fut rien, m'amenant à commenter d'une voix un peu amère.

"Sans doute... Mais quoi que cela raconte ça a été fait par des elfes et ils ont voulu que seul ceux de leur race puisse le comprendre."

Et certes cela faisait des années que je vivais sur Terra désormais et j'avais appris bien des choses, mais non, l'elfique était bien trop complexe pour faire partie des savoirs que j'avais pu acquérir dans mes errances, et Kai et Nariko semblait toute aussi ignorante que moi en la matière, ce qui ne m'empêcha cependant pas de demander.

"Et... Tu penses que cela a un lien avec ce pour quoi on est venu ?"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 05 mars 2015, 01:22:10
« J’ignore pourquoi nous sommes là, Deisui... J’ignore ce que ces apparitions veulent dire, et j’ignore aussi pourquoi ma lame a réagi comme cela. »

Elle avouait son ignorance. Nariko ne comprenait pas ce qui se passait ici. Heavenly Sword était une épée magique. Cela, elle le savait. Elle savait aussi que c’était une épée légendaire, extrêmement puissante, qui était gardée par son clan depuis aussi longtemps que les souvenirs pouvaient le dire. L’épée avait toujours été vue par les légendes comme un artefact extrêmement puissant, capable de déclencher le chaos et la dévastation. Était-il donc si surprenant de la voir réagir avec d’autres formes de magies ? En soi, non... C’est sur cette bonne pensée que Nariko continuait à s’avancer. Ses pieds pataugeaient dans l’eau, et la torche de Deisui était maintenant un bien faible accessoire face à la lame magique de Nariko. Elle retourna la poser dans son fourreau, tout en observant les énigmatiques peintures elfiques. Que voulaient-elles dire ? Quelle était leur signification ? Plus Nariko marchait, et plus les peintures brillaient, à l’image des runes gravées sur la surface de sa lame.

Le corridor était étroit, l’amenant parfois à devoir s’accroupir, et le trio finit par arriver devant un épais trou, un profond ravin. En hauteur, on pouvait voir un mince faisceau lunaire (http://fc09.deviantart.net/fs70/f/2012/051/1/1/dear_esther_cave_2_by_bad_temper-d4qcdbe.jpg), indiquant que la surface n’était pas très éloignée. De l’eau continuait à s’égoutter le long des murs rocheux et pierreux. Nariko se pencha vers le fond de ce précipice, et, au même moment, la torche de Deisui se mit à flamboyer, flambant si bien qu’elle en brûla les doigts de Deisui. Ce dernier en lâcha l’objet, qui rebondit contre le sol, et tomba en contrebas, plongeant dans le vide... Pour atterrir sur le sol, où, très curieusement, la torche continua à flamboyer.

« Je dirais que c’est par là... Tu ne sens rien de dangereux, Kaï ? »

Kaï secoua négativement la tête. De toute manière, ils ne pouvaient pas remonter, car il n’y avait aucune prise. En revanche, un improbable sentier filait le long du trou. Est-ce qu’il avait été taillé par les elfes, ou était-il naturel ? Nariko entreprit de descendre, suivant Kaï, qui était plus experte qu’eux. Un chemin serpenté et dangereux, qui descendait parfois à pic, et où Nariko, prudemment, choisissait de se retourner, et de descendre à quatre pattes. Finalement, le trio approcha d’un mur vertical, et la descente fut plus laborieuse pour Nariko... Kaï, comme d’habitude, filait comme un singe, et se retrouva en bas, le long d’un conduit menant au fond de la grotte. La torche avait atterri au milieu de stalagmites (http://www.manapool.co.uk/wp-content/uploads/2012/08/2012-08-06_00002.jpg) formant une multitude de griffes, et Kaï perçut une odeur, ainsi qu’un appel., comme un murmure... Et une odeur irrésistible.

En train de descendre, Nariko vit alors Kaï s’avancer lentement vers le conduit.

« Kaï ! Kaï ! »

Rien à faire, Kaï ne semblait pas l’entendre, et fila dans le couloir. Nariko ne pouvait pas le voir depuis sa position, mais elle pouvait, en revanche, voir d’intenses reflets lumineux sur le sol.

« Kaï, où vas-tu ? Reviens ! »

Nariko se pinça les lèvres, et, en étant à quelques mètres du sol, bondit par terre. Elle se reçut sur ce dernier en grognant, et vit que l’intense lueur qu’elle avait aperçu avait disparu... Tout comme Kaï. Seule brûlait la torche, au milieu du trou.

« Kaï ! s’exclama Nariko, sur un ton trahissant son inquiétude. Kaï ! Kaï !! »

Aucune réponse. Kaï semblait s’être volatilisée, et Nariko sentit la panique pointer dans son corps.

« KAAAAÏÏÏÏÏ !! »

Seul l’écho de sa propre voix lui répondit.

*Je t’ai déjà perdu une fois, Kaï... Jamais une seconde fois. Bon sang, mais où est-ce que tu es partie ?*
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 06 mars 2015, 08:45:48
Aux propos de Nariko je répondis par une petite moue... Mais en même temps comment pourrait il en être autrement alors qu'elle même m'avouait qu'elle n'avait tout simplement aucune de ce qui se passait alors que cela avait définitivement un lien avec elle, ou tout du moins avec sa lame ! Cependant alors que nous progressions je me rendis compte que le sol était maintenant tapissée d'une faible couche d'eau dans laquelle nos pieds s'enfonçaient, et dès lors plutôt que de fixer ces signes auxquels je ne comprenais rien, et que Nariko contemplait déjà assez comme ça, mon regard était tourné vers le sol. Cela semblait anodin en soit qu'il y est aussi peu d'eau, mais on pouvait aisément être surpris par la vitesse à laquelle ce niveau montait alors que nous progressions et surtout c'était la cachette idéal pour d'éventuelle créature adaptée à ce milieu. Une méfiance qui ne faisait que s'accroître lorsque par moment nous étions obligé de nous abaisser pour continuer de progresser, une position dans laquelle il aurait été fort mal-aisé de se battre.

Cependant alors que nous progressions nous arrivâmes vers ce qui semblait la fin de la route, un profond ravin éclairée par un rayon de lune. Ravin vers lequel je me penchais, grimaçant... Avant de pousser un cri de surprise et de douleur quand ma propre torche me brûla les doigts ! Bon sang pourtant la flamme était encore loin d'avoir consumé le bois ! Mais alors qu'elle tombait dans le ravin je pus voir que son éclat était bien plus incandescent qu'il n'aurait dû l'être, comme s'il s'agissait d'une boule de feu... Une boule enflammé qui tinta en contrebas et continua d'éclairer avec la même force, soulevant ma stupeur.

"Il y a de la magie à l’œuvre... Je ne vois que cela comme possibilité."

Enfin... C'était bien sûr évident vu la façon dont la lame de Nariko avait interagi, mais seulement cette magie n'influait pas uniquement sur cette lame visiblement... Mais à peine avais je dis cela que déjà, après que Kai nous est assuré qu'elle ne sentait rien, que déjà les deux donzelles avait entrepris la descente du ravins, s'exposant à une situation bien périlleuse, surtout pour Nariko qui semblait moins habile que son amie. Une situation qui à vrai dire m'arracha un léger soupir amusé. Il était vrai que je me promenais avec un barda pas possible, bien que réduit, et qui devenait assez lourd à porter lors des longues journées de marches... Mais cela n'était pas en vain, puisqu'il s'agissait de l'équipement minimum pour tout aventurier, dans lequel on pouvait comptabiliser une corde de quinze mètre de long. Accrochant alors cette dernière à une excroissance rocheuse assez solide pour supporter mon poids, je laissais tomber l'autre extrémité dans le ravin, avant de m'y accrocher, et de me laisser descendre en glissant le long de ce dernière, face à la roche afin d'éventuellement me servir de mes jambes pour prendre appui et m'éloigner des irrégularités rocheuses. Se faisant j'étais parti après les deux femmes mais allait arriver avant Nariko... Enfin si cette dernière n'avait pas soudainement lâché prise pour retomber au sol, en appelant son amie. Face à la paroi je n'avais rien vu de ce qui s'était passé, mais il n'y avait pas eu le moindre son de bataille et Nariko n'avait même pas dégainée à nouveau son arme, ça ne devait pas être un adversaire, un piège peut être... ?

Quoi qu'il en soit j'accélérai ma descente, quitte à m'en brûler les mains, et sans prendre le temps d'essayer de récupérer la corde je m'avançais aux côtés de Nariko le regard d'abord tourné vers la torche qui brûlait toujours, puis vers le couloir qui se devinait le long des stalactites... Avant que mes oreilles soient soudainement agressé par un énième cri de Nariko, auquel je répondis d'une voix sèche.

"Arrête, bon sang ! Ce genre d'appel n'a jamais été utile si ce n'est pour mettre en danger celui qui en est la source ou celui qui est appelé ! Si elle n'est pas déjà là c'est que quelque chose la retient alors... Autant ne pas perdre une seconde. De toute façon ce n'est pas comme si de multiples voies s'offraient à nous !"

Mes propos étaient secs, tout comme mon attitude, mais si elle tenait vraiment à son amie il fallait qu'elle se ressaisisse ! Ce n'était pas en se morfondant qu'on aidait ses proches et ça j'en savais quelque chose... Et de toute façon je ne pourrai pas avancer sans elle et la source de lumière que représentait Nariko, mais malgré cela je me faufilais déjà entre les stalagmites en direction du couloir, tout en veillant bien à ne pas être trop brusque... Parce que javais déjà vu ce qu ça faisait une stalactite tombant sur le crâne de quelqu'un et ce n'était jamais beau à voir !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 09 mars 2015, 01:26:28
Jadis, Nariko avait perdu Kaï de vue... Elle s’en souvenait encore. Les deux femmes attaquaient le palais du Roi Bohan, afin de sauver les hommes de son clan, y compris son père, que les troupes de Bohan avaient capturés et emprisonnés. Elle avait obtenu l’aide de Kaï afin de perturber les réjouissances du Maréchal ashnardien, mais cette dernière avait été séparée de Nariko par l’un des bras droits de Bohan, Acerodon. Un guerrier cruel et sadique, qui avait massacré tout le village de Kaï, tué ses parents sous ses yeux, et avait laissé la jeune femme en vie, afin de jouer avec elle. Kaï avait réussi à s’enfuir du village, et avait ensuite été retrouvée par les hommes de Shen, le père de Nariko. Au palais de Bohan, Nariko s’était lancée à la poursuite d’Acerodon et de Kaï. Heavenly Sword fauchait les soldats du Roi comme le blé, tandis que Shen et les guerriers libérés se battaient également contre la garde, menant une évasion musclée et sanglante. Nariko avait réussi à rejoindre une immense volière, en-dehors du palais, où elle avait vu Kaï... Pendue. Elle était morte, tuée par Acerodon, et, quand Nariko avait vu ça, elle avait senti en elle une haine terrifiante. Le combat qu’elle avait livré contre Acerodon avait été terrifiant et douloureux, et elle avait ensuite, après l’avoir tué, ramené la dépouille de Kaï au clan... Et, alors que Bohan assiégerait les restes des clans avec toute son armée, Heavenly Sword avait révélé son plein potentiel. L’épée divine avait fait de Nariko une Déesse immortelle, et avait ramené Kaï à la vie. Un miracle, tout simplement.

Kaï était revenue à la vie, et Nariko en avait aussi fait de même par la suite. Une résurrection miraculeuse, selon certains, et que Nariko ne s’expliquait pas non plus. Pour l’heure, elle ne voulait pas tenter le Diable à nouveau. Kaï était sa meilleure amie, et presque sa seuleamie. Elle espérait qu’elle lui réponde, et la guerrière savait qu’elle était paniquée, et qu’hurler ne servait à rien... Mais, quand Deisui le lui rappela, elle sentit sa colère pointer. Il avait raison, bien sûr, mais ça ne changeait rien au fait que Nariko était inquiète pour Kaï.

« Ne me donne pas d’ordres ! siffla-t-elle. Nous ne sommes pas seuls ici... Qui que ce soit celui qui ait enlevé Kaï, si je le trouve, je le tue. »

Pour le coup, la question ne se posait même pas. Nariko s’avança rapidement, rejoignant Deisui, et le dépassa, le poussant un peu au passage. Les stalactites étaient proches, formant des griffes redoutables, contraignant Nariko à fléchir les genoux, afin d’éviter les obstacles. Ils s’enfonçaient dans les profondeurs des marais, jusqu’à ce que Nariko entende un bruissement d’eau. Elle continua à marcher, dans une galerie étroite, si étroite qu’elle dut même finir accroupie. Un trou dans un mur la mena devant une rivière souterraine, et elle se laissa tomber en contrebas. La rivière souterraine était rapide, avec une cascade à côté, et, au pied de cette cascade, un lac souterrain. Nariko se rapprocha de ce dernier. C’était une immense grotte, et elle fronça les sourcils. Une lueur brillait au loin.

« C’est par ici... »

La lumière éclairait une ancienne porte. Un pont en pierre avait dû jadis se trouver ici, en hauteur, mais, avec l’érosion du temps, il s’était effondré. Autrement dit, il allait falloir escalader... Et, alors que Nariko se le disait, elle vit, en contrebas, des noyeurs sortir du lac souterrain, venant se reposer sur le rebord.

« Merde, ils sont également là, eux... »

Pour le coup, elle reconnaissait qu’elle allait devoir être prudente. Pour rejoindre cette porte, il allait falloir descendre, contourner le lac, et grimper à nouveau, près de cette grosse porte. Et Nariko avait l’intime conviction que Kaï se trouvait là-dedans.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 10 mars 2015, 13:22:54
La réaction de Nariko à ma remarque ne se fit pas tarder, mais sachant le débat stérile je me contentais d'y répondre par un bref hochement d'épaule accompagné d'un grognement désapprobateur. Je n'avais clairement pas l'intention de prendre des risques parce que la donzelle n'était pas capable de tempérer ses élans de passions, fusse par crainte pour sa meilleure amie... Et justement, comme elle le faisait très justement remarquer on ne devait pas être seul ici, raison de plus pour faire preuve de prudence ! Cependant Nariko paraissait mettre entièrement cette dernière de côté, n'hésitant pas à me repousser afin d'ouvrir à nouveau la marche... Et je la laissais volontiers prendre un peu d'avance, peut être que marcher un peu seul allait lui permettre de réfléchir un peu et de se calmer un minimum !

Rapidement obligé cependant de progresser à genoux, je ne pouvais m’empêcher d'être légèrement interloqué. Au vu de notre progression nous devions désormais être en plein milieu du marais et une telle structure souterraine sous un territoire aussi fragile avait de quoi surprendre, et à chacun de mes pas je tâtais doucement les paroles, m'assurant de leur solidité... Mais elles étaient en effet étrangement solide, humides certes, mais pas plus que ne le seraient celles d'une grotte exposée aux intempéries, alors même que nous finissions par entendre le bruit d'un écoulement d'eau, trahissant la présence non loin d'une rivière souterraine que nous ne tardâmes pas à rejoindre. L'observant brièvement je constatais alors son débit rapide et violent qui allait alimenter le lac plus loin qui constituait une gigantesque grotte où nous pouvions à nouveau nous tenir debout... Mais surtout une lumière, semblable à celle qui nous avait attirée, et m'amenant à gronder.

"J'espère qu'on ne fait pas tout ça pour un vulgaire feu follet..."

Oui j'avais déjà songé à l'hypothèse avant, et elle m'était apparue peu probable... Mais justement cela n'en serait que plus irritant s'il s'avérait que c'était vraiment ce qui nous avait attirer ici ! Cependant alors que notre destinations paraissait clair, bien que délicate à atteindre vu qu'un peu d’escalade nous serait nécessaire, un nouvel obstacle vint s'ajouter avec l'apparition de noyeurs... Pas très nombreux à première vue, mais il pouvait s'en cacher d'autres dans l'eau... Et surtout nous restions sur leur territoire, et même en nous finissant discret il n'était pas impossible qu'ils nous repèrent et alors... Nous n'aurions aucune échappatoire... Fouillant alors les lieux du regard, une idée me vint alors et tapotant l'épaule de Nariko je lui désignais le plafond de l'autre main et surtout les stalactites.

"... Tu crois que tu pourrais faire quelque chose avec ça ? Je suis assez peu confiant quant au fait qu'on attire pas leur attention, mais on pourrait justement les supprimer assez aisément... Si jamais tu pouvais user du rayon de ta lame sur la voûte on pourrait faire tomber toutes les stalactites sur eux ! Nul doute qu'avec cela les survivants, s'il y en a, fuiront ! Quant à la voûte... Je ne pense pas qu'elle s'effondrera pour si peu, elle est déjà assez robuste pour supporter tout le poids de l'eau du marais au dessus alors..."

Après elle pourrait refuser et auquel cas je serai obligé de me plier à sa décision, ne possédant rien qui pourrait faire tomber les dites stalactites, et peut être même e serait elle incapable, mais à mes yeux l'idée valait le coup d'être essayée...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 13 mars 2015, 01:40:00
Ils étaient face à des noyeurs, qui, pour une obscure raison, se trouvaient ici. En remontant par une rivière souterraine, on devait probablement rejoindre les marais. Nariko n’aurait jamais cru qu’un sanctuaire elfique puisse se trouver là-dessous. Ils avaient très certainement emprunté un chemin détourné, et la guerrière cherchait maintenant un passage à emprunter. Malheureusement les parois étaient assez escarpées, et elle se voyait mal affronter les noyeurs, d’autres pouvant en effet se trouver en-dessous, dissimulés dans l’eau. Deisui proposa d’utiliser Heavenly Sword pour envoyer des rayons énergétiques afin de faire tomber des stalactites sur les noyeurs. Nariko le regarda lentement, puis leva la tête, et le regarda encore à nouveau.

« Peut-être... Mais je ne sais pas balancer des lames d’énergie avec mon épée. J’ignore totalement ce qui lui est arrivée en rencontrant cette rune elfique. »

Elle était incapable de produire quoi que ce soit. Les noyeurs grognaient lentement, relativement inertes et silencieux, se déplaçant lentement. Comment les passer ? Nariko ne savait plus trop quoi en penser... Quand un carreau d’arbalète jaillit comme par magie, et transperça le crâne d’un des noyeurs.

« Qu... ?
 -  NAAAAAARIKO !! »

Ladite nommée sursauta, et son visage s’illumina en voyant, depuis la porte ouverte qu’elle avait vu, Kaï, qui la saluait de la main. Kaï ! Oui, c’était bien elle ! Elle était là, face à elle, séparée par un lac.

« Kaï ! KAÏ ! Tu vas bien ?! »

Les noyeurs se relevèrent en grognant... Puis un autre carreau en transperça un à hauteur de la poitrine, le renversant sur le sol. Peu importe ce qui venait de se passer, Kaï venait de revenir, et Nariko dégaina son épée, puis, sans tenir compte de ce que Deisui voudrait bien lui dire, elle bondit en contrebas, et frappa avec sa lame, venant faucher un noyeur. Poussant un hurlement rageur, les noyeurs se heurtèrent à sa lame, et elle les faucha rapidement.

*Finalement, nous nous sommes inquiétés pour rien...*

Les tuer n’avait guère été difficile, et Nariko reprenait lentement son souffle, avant de ranger son épée, et de regarder à nouveau Kaï. Qu’est-ce qu’elle fabriquait ici ? Qui l’avait conduite ici ? Nariko marchait le long du rebord, bien décidée à la rejoindre, et à en savoir plus sur elle... Quand l’eau se mit à bouillir au centre du lac.

« Nariko, attention !! »

Des tentacules noirâtres jaillirent alors de l’eau, et l’un d’entre eux vint s’enrouler autour de l’une des chevilles de la femme, la renversant vers le sol.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?! »

Au milieu de l’eau, une espèce d’île noire avait jailli, avec une forêt de tentacules à son emplacement, qui tourbillonnaient et se tordaient en l’air. L’un d’eux fouetta les rochers, près de Kaï, et plusieurs autres s’attaquèrent également à Deisui, fondant sur lui comme de multiples fouets acérés et tranchants. Nariko, quant à elle, comprit alors qu’ils venaient très certainement de tomber sur le fameux monstre des marais, cette créature qu’ils avaient croisé tantôt... Et qui, visiblement, avait choisi de s’immiscer ici, dans les profondeurs du marais.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 17 mars 2015, 21:03:42
Alors qu'elle m'expliqua son incapacité à lancer les rayons d'énergie. D'une part parce que j'étais attristé de la chose qui allait risquer de nous obliger à devoir de nouveau tailler notre chemin dans la masse des noyeurs, mais aussi parce qu'elle semblait m'avoir mal compris. Je me doutais que la lumière qui nous avait éclairé, et avait fait montre d'aucun potentiel de destruction, à proximité des runes elfiques ne pouvaient se convoquer à volonté, mais j’avais davantage songé à ce rayon qui avait détruit les Draugr dans cette forteresse où les vampires nous avaient acculés. Cependant, je me doutais qu'insister sur la réponse me mènerait à une réponse similaire, alors je me contentais de conserver l silence, réfléchissant... Quand soudainement un noyeur se vit privé de cette faculté par la destruction soudaine de son cerveau ! Surpris mon regard se tourna vers la neko, de l'autre côté du lac... Et le moins qu'on puisse dire c'était que je ne manifestais pas l'enthousiasme de Nariko. elle allait visiblement parfaitement bien alors pourquoi nous avoir ainsi attiré ici ? Sans compter qui plus est le fait qu'elle venait de réduire à néant nos tentatives pour être discret... une discrétion dont on pouvait au final se passer visiblement, vu comment Nariko taillait sa voix à travers les noyeurs sans que ces derniers puissent l'arrêter, avant de finalement tous joncher le osl, mais pour ma part je restait su mon promontoire, observant la scène avec une certaine défiance. le fait qu'elle revienne ainsi, comme une fleur, qu'elle nous mette délibérément en danger en assaillant les noyeurs, tout cela me donnait l'impression qu'on se jouait de nous et qu'il ne s'agissait pas de la vraie Kaï, mais plus d'une illusion ou d'un doppleganger...

Mais alors mon attention fut attirée par toute autre chose, l'eau du lac s'agitait... mais avant même que je puisse en avertir Nariko et son "amie" les tentacules crevèrent l'eau et s’en prirent à chacun de nous. Les esquiver pour ma part fut aisée, n'ayant qu'à sauter du promontoire où j'étais demeuré tout en dégainant mes lames et jurant. Bien sûr je faisais le lien avec cette chose que j'avais aperçu avant de grimper à l'arbre dans le marais. Nous avait elle suivie ? Ou bien était elle venue pour se repaître des noyeurs qui étaient là peu avant ? Ou encore... Tout cela était un piège qui nous était destiné ? Je l'ignorais et je n'avais pas le temps d'y réfléchir. mon premier réflexe fut de me précipiter vers Nariko afin de la libérer de l'emprise de la tentacule qui la tenait... mais je dus en même temps faire attention à moi, esquivant les balayages des tentacules, dans lesquels mes mouvements d'ivrognes étaient bien moins efficaces, car ce n'était pas le genre d'adversaire qu'on pouvait perturber !

Et ainsi, bien qu'ayant entaillé quelques tentacule avec mes lames je fus frappé à la jambe par une des appendices du jambes, qui sans m'attraper m'infligeant une sanglante entaille et m'arracha un lourd grognement. Ça faisait un mal de chien quand même ! Mais surtout je ne voyais pas à vrai dire comment vaincre une telle bestiole. Trancher ses tentacules un à un était une utopie et quand bien même on parviendrait à atteindre la masse de son corps noirâtres il était peu probable que cela suffise à le tuer... je ne voyais qu'une solution et elle allait me coûter un douloureux sacrifice. Lâchant mes armes, je portais la main à une outre d'alcool fort pris conservée de la visite au château de cette chère comtesse l'autre venant chercher une de mes pierre à feu, et frottant sèchement cette dernière contre le sol quelques étincelles prirent sur le bouchon de bois de l'outre... Que je projetais soudainement vers la créature !

"Cuvée spéciale pour la 3 !"

Et l'outre percuta la créature...Alors qu'au même moment son contenu s'embraser, la faisant éclater et répandant ses flemmes sur la créature, l'eau la couvrant se mêlant à l'alcool, le feu continua à faire son office et si j'ignorais si cette créature avait une gueule un grondement ne s'en fit pas moins entendre. Voilà qui allait la forcer à au moins ramené son corps sous l'eau et nous offrir un peu de répit, peut être assez pour atteindre la sortie, malgré l'état de ma jambe...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 23 mars 2015, 01:25:27
Le tentacule qui venait de la saisir la traînait vers l’eau, et Nariko voyait la masse immense en train d’apparaître. De l’eau filait tout autour de lui, mais il était encore difficile de voir la créature. Un autre tentacule fila vers Kaï, qui bondit en avant, s’appuyant sur un promontoire rocheux, évitant ainsi cette attaque, qui alla frapper le sol. Elle visa ensuite avec son arbalète, et toucha le tentacule, faisant jaillir du sang violet. Cependant, pas vaincu pour autant, ledit organe fonça vers elle, et elle sauta à nouveau. Nariko, de son côté, sentit son corps se soulever, la tête en bas, et l’épée de Deisui jaillit alors, tranchant le corps du monstre. Nariko tomba au rebord de l’eau, une jambe endolorie, voyant, depuis le tentacule tranché, un sang violet jaillir sur le sol. Le monstre qui se trouvait en surface avait probablement eu ces noyeurs pour cible. Il était maintenant trop tard pour faire marche arrière, et Nariko se releva, récupérant Heavenly Sword.

Deisui lança alors une bouteille d’alcool sur le dos du monstre, la transformant en un projectile enflammé. Le dos du monstre se mit à brûler, et la bête gesticula dans tous les sens, avant de s’enfouir dans l’eau, de la vapeur sortant de cette dernière. Le corps du monstre disparut au profit de multiples tentacules, et Nariko les évita puis les trancha. Elle parvint ainsi à en découper plusieurs, puis la bête jaillit ensuite à l’air libre, et Nariko put enfin voir de quoi il s’agissait... Une variante du Kraken, un Zeugl (http://img110.xooimage.com/files/6/a/3/zeugl-4a6dc5d.jpg) ! Ces créatures tentaculaires avec des gueules abyssales étaient semblables à des monstres de foire, et avaient pour habitude de se trouver dans certains égouts très mal entretenus, se nourrissant de déchets. Celui-ci se trouvait probablement dans les souterrains du château de Carmilla et avait réussi à en sortir pour se rendre dans les profondeurs du marais. Le Zeugl montra sa gueule abyssale, et un tentacule frappa Nariko, la couchant sur le sol. Sa gueule s’approcha alors d’elle, et ses dents claquèrent dans le vide, manquant de peu sa jambe, que Nariko replia en faisant une roulade en arrière. Elle se redressa, et constata que, comme à la manière d’une Hydre, chaque tentacule tranché repoussait, avant d’attaquer à nouveau, s’abattant en rafale sur eux.

« Il faut attaquer sa tête ! »

La bouteille d’alcool de Deisui avait bien marché, ayant incendié le sommet de son crâne, laissant des traces noircies. Un carreau de Kai frappa alors cette position, et le Zeugl beugla à nouveau, avant de se replier dans l’eau, et de faire venir davantage de tentacules. La créature devait profiter de l’eau pour se protéger, mais avait besoin de remonter à l’air libre pour reconstituer les tentacules tranchés. C’était de cette manière que le trio pouvait vaincre le monstre, Nariko et Deisui se chargeant de faire diversion pour le forcer à sortir. Un tentacule fusa ainsi à nouveau vers la guerrière, qui bondit de côté, et le trancha au passage, faisant jaillir le sang de la créature.

Jadis, elle avait failli accepter de poursuivre et de vaincre un Zeugl dans les égouts de Nexus, quand elle était justement dans cette ville. Ayant de grands égouts, la municipalité nexusienne devait régulièrement faire face à des créatures autrement plus dangereuses que des noyeurs. Ce Zeugl en était un bon exemple. L’affronter dans un espace confiné devait être incroyablement dangereux, et la créature finit par ressortir à l’air libre. Kaï en profita alors pour tirer un nouveau carreau d’arbalète... Mais, au même moment, l’un des tentacules du Zeugl s’enroula autour de sa taille, et la décolla du sol, lui faisant lâcher son arbalète.

« KAÏÏÏÏÏ !!
 -  NAAAAARIKOOOOO !! »

Nariko serra les lèvres, et courut en avant, puis prit appui sur un tentacule tranché, et se catapulta dans les airs. Elle atterrit ainsi sur la tête glissante du monstre, et s’appuya à l’un des carreaux de l’arbalète. Le Zeugl redressa alors la tête pour tenter de la déloger, tout en rapprochant ses tentacules. Il cherchait à avaler Kaï, et Nariko comptait bien l’en empêcher. La porteuse d’Heavenly Sword n’avait pas le temps de chercher quel était le bon tentacule, et elle planta sa lame dans la tête du monstre, cette dernière s’enfonçant jusqu’à la garde.

Tous les tentacules du Zeugl se tendirent d’un coup, sous la puissance d’un violent spasme musculaire. Ses yeux globuleux s’écarquillèrent, et la bête défaillit alors. Nariko tira sur sa lame, cherchant à l’extraire, tandis que Kaï, en hurlant, tomba à l’eau. Nariko envisagea alors de plonger dans le lac, mais, dans son dos, sous l’effet d’un spasme musculaire, un tentacule frappa violemment Nariko dans le dos. En hurlant, cette dernière bascula en avant, et tomba dans l’eau, buvant alors la tasse.

Au milieu des flots déchaînés, la tête de Kaï ne tarda pas à émerger, tenant Nariko par le bras, essayant, tant bien que mal, de se maintenir au-dessus de la surface de l’eau, regardant Deisui avec de grands yeux terrifiés.

« Au secours ! Na… Nariko… Danger !! » scanda-t-elle.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 31 mars 2015, 22:43:57
Ma bouteille avait eu un joli effet, dévoilant en même temps la gueule de la créature à laquelle on avait affaire, et qui semblait visiblement souffrir de mon action, et des dégâts que Kaï continuait à faire avec ces carreaux... Voilà ce qui en était pour les bonnes nouvelles car le reste de la situation n'était pas très reluisante, car même si les flammes semblaient l'avoir meurtri ce n'était pas ça qui allait le tuer, et je commençais à comprendre pourquoi le nombre de ces satanées tentacules ne semblait pas vouloir diminuer. Ces dernières ne cessaient pas de repousser ! Luttant malgré tout de mon mieux, ce fut une agréable surprise quand alors qu'il s'enfonçait dans l'eau face à nos assauts ces appendices cessèrent de repousser. Il ne pouvait pas défendre son point faible et se régénérer à la fois ! Seulement si Nariko avait raison c'était plus facile à dire qu'à faire ! Il fallait pour atteindre la tête déjà débroussailler la jungle de tentacule nous faisant face et c'était loin d'être une tache des plus simples ! Cependant, trop concentrés sur le fait de nous défendre de celles qui nous entouraient que nous ne pûmes rien faire quand l’une d’entre elle se saisit de Kaï et l'attira vers la gueule de la créature, rendant notre temps des plus comptés !

Et à nouveau, tout comme avec les noyeurs, Nariko fut animé d'une violente hargne qui la poussa à charger au cœur du danger afin de préserver son amie. seulement cette fois ci je pus l'appuyer, car alors qu'elle était en l'air elle était vulnérable aux tentacule du monstre, mais j'agissait alors pour trancher toutes celles se dirigeant vers elle, quitte à accuser quelques coups de mon côté, grondant à chacun des impacts heureusement amorti... Avant de voir soudainement chacun des appendices se tendre puis s'effondrer dans un son mat, le bruit de leur agitation laissant la place à un silence pesant qui me laissa un peu hébété...Avant que la voix de la neko ne me secoue sèchement, m'appelant à l'aide pour aider son amie.... Bu la tasse vraiment ? Bon sang...

La situation s'avérait donc plutôt urgente, la donzelle semblant en effet avoir absorbé une quantité non négligeable de l'eau stagnante du marais ! Me ressaisissant donc un peu je m'avançais afin d'aider Kaï à l'extraire de l'eau, et dès lors il fallut l'étendre à même le sol, et je commençais alors à faire une des rares choses que je savais faire avant d'arriver sur Terra et qui m'était toujours utile dans mes aventures... à savoir le secourisme, n'attendant guère que KaÏ le réclame ou hésite, pour commencer à appuyer sur le torse de Nariko ou à lui insuffler de l'air... Et si la neko voulait m'engueuler pour avoir pris cette initiative à première vue déplacée elle attendrait que son amie soit tirée de là avant de se faire. Elles avaient beau m'énerver avec leurs inconscience dès qu'il s'agissait de l'autre je ne comptais pas laisser une d'entre elle périr comme ça !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 02 avril 2015, 01:25:42
« NARIKO ! »

Ce qui, définitivement, réveilla Nariko, ce fut le coup de langue que Kaï fit sur son visage. En réponse, un grognement s’échappa des lèvres de la guerrière, qui papillonna lentement des yeux, et poussa un gémissement diffus en remuant faiblement. Elle vit alors, juste devant elle, le visage rayonnant et inquiet de Kaï, et, dans un coin, celui de Deisui, plus impassible.

« Oooh, ma tête… gémit-elle faiblement.
 -  NARIKO !! »

Kaï bondit alors sur elle, et Nariko sursauta, basculant un peu en arrière. Elle réussit à la retenir, et, peu à peu, les souvenirs lui revinrent… Le combat contre ce gros monstre, la disparition de Kaï… Et Kaï qui se tenait là, devant elle. Nariko était couchée contre un mur, devant le lac où, quelques instants plus tôt, le trio avait affronté l’horrible prédateur aquatique. Son corps était toujours là, flottant dans le lac souterrain, et Nariko se redressa lentement, avec un mal de tête toujours aussi prononcé, qui allait lentement en décroissant. La guerrière se mordilla les lèvres, en reprenant ses esprits, puis se tourna vers Kaï.

« Où étais-tu passée, Kaï ?
 -  Kaï a suivi une voix… Une voix qui l’a conduit dans le sanctuaire, à l’intérieur de cette porte… »

Une voix, un sanctuaire… Tout cela était bien mystérieux. Nariko avait eu une ellipse, et elle était en train de faire le vide dans sa tête, de reclasser ce qui venait de se passer, de faire le tri, tout simplement. Elle regarda donc l’ouverture, puis Deisui, et réalisa que c’était probablement grâce à lui que Nariko était encore en vie. Quand il lui avait fait un massage cardiaque, elle avait fini par recracher un surplus d’eau, mais ne s’était pas encore totalement réveillée.

Maintenant, le trio se trouvait donc face à cette ouverture, et Kaï leur expliqua qu’elle avait suivi la procession, car elle avait entendu la voix de ses parents.

« Tes parents ? s’étonna Nariko.
 -  Kaï les a entendus ! »

Voilà qui était pour le moins anormal, dans la mesure où les parents de Kaï étaient… Morts. Que se passait-il donc dans cette grotte ? Nariko vit alors une lueur blanche émerger de l’ouverture dans le roc, puis une silhouette émergea alors… Si Kaï y reconnut ses parents en train de se tenir la main, Nariko, elle, n’en crut pas ses yeux. La silhouette qui se découpait vaguement dans ce brouillard ressemblait fortement à elle, tout en étant légèrement différente.

*Maman… ?*

Nariko n’avait jamais vu sa mère, ou, alors, elle ne s’en souvenait plus. Dès lors, ce qu’elle voyait devant elle n’était pas un souvenir, mais bien un fantasme… Tout comme Deisui, même si Nariko était bien incapable de dire ce que l’homme verrait en voyant cette silhouette.

« Venez, souffla la voix. Tous ont toujours des larmes pour des êtres disparus… Je peux exaucer vos souhaits les plus intimes, et vos désirs les plus profonds… »

Impossible de se méprendre ici ; cette hallucination venait de leur dernier ennemi...

Zobek, le Seigneur Nécromancien…
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 06 avril 2015, 13:38:30
Quand enfin, la respiration de Nariko lui revint, après avoir recraché soudainement le surplus d'eau, je la traînais afin de l'adosser contre un mur, la laissant récupérer alors que Kaï l'appelait sans cesse. Cela à vrai dire me déplaisait, craignant d'attirer quelques nouvelles créatures par ces appels. Mais en même temps je me voyais assez mal lui dire de se taire dans pareille situation et de fait je la laissais faire, me contentant de balayer les alentours du regard, afin de guetter la moindre menace, m'éloignant se faisant quelque peu du duo... Je n'entendis ainsi pas Nariko se réveiller, du moins pas avant qu'elle ne gémisse et manifeste sa souffrance, m'amenant à me retourner dans sa direction, soupirant alors, un peu de soulagement. Elle semblait aller bien et, en tout cas, avoir assez récupéré pour continuer à progresser... Mais plus intéressant que cela à mes yeux étaient les explications qu'apporta Kaï à son amie et que j'écoutais attentivement, mon regard néanmoiins tourné vers l'ouverture par où Kaï était revenu. Ses parents ? Je ne savais pas de quoi il en retournait, mais au vu de la surprise de Nariko ç a n'avait rien d'anodin... Et même sans cela je doutais que les parents de la neko aient de bonnes raisons d'être présents dans ces marais ! Mais alors que leur échange s'achevait, je vis une chose, un éclat de lumière au fond de cette ouverture... Et alors je me tétanisais, les larmes au bord des yeux, alors que je reconnaissais les silhouettes que j'apercevais au fond... Une jeune femme, tenant entre ses bras une petite fille... Mais le désespoir que je ressentis laissa place à la hargne, mes lames qui avaient me glisser des mains tremblèrent en même temps que mon corps le faisait de rage.

J’avais... Eu bien assez de temps pour faire mon deuil, bien assez pour ne pas tomber dans un piège aussi grossier, un piège qui me paraissait d'autant plus évident alors qu'une voix inconnue commençait à résonner dans mon esprit... Et pour qui me prenait il ? Pour quelque fou qui croyait pouvoir à nouveau obtenir ce qu'il avait perdu ? Oui ! La nécromancie était capable de miracle, mais je savais ce qui lui était inatteignable, du moins en partie, et je savais que ce que je cherchais en faisait en partie ! Alors je m'avançais alors vers cette grotte, ce qui semblait être pourtant un piège... Mais je m'expliquais d'une voix que j'essayais de conserver neutre, mais à travers laquelle transparaissait malgré tout ma rage.

"... Je ne sais pas ce qui nous attend en face, mais il semblerait que Zobek soit au courant de notre présence... Alors ne le décevons pas et allons nous présenter à lui."

Une stratégie inconsciente, mais après tout à quoi bon financer alors que nous précipiter dans la gueule du loup avait déjà payé plus d'une fois ? Et, pour être honnête, je n'avais tout simplement pas la patience de finasser...

"Ah... Et sa tête est à moi !"

Peu importait ce qui nous attendait plus loin j'étais désormais déterminé plus que jamais à éliminer ce nécromant, qui venait de faire de son élimination une affaire personnelle à mon égard.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 09 avril 2015, 01:48:37
Ce qui avait semblé être un long détour dans ces marécages avait visiblement fini par les amener sur la piste de Zobek. Le troisième Seigneur les avait repérés, et avait envoyé vers eux une curieuse hallucination, un spectre qui avait piégé Kaï, et qui était probablement à l’origine des chants et des visions qu’ils avaient aperçu en hauteur, en approchant de cette grotte. Elle était à l’origine d’un profond réseau caverneux, et Zobek les appelait. Tout cela ressemblait fort à un piège, mais ce n’était pas comme s’ils pouvaient faire marche arrière, après tout.

« Allons-y » décréta-t-elle simplement.

L’apparition spectrale n’était plus là, et ils avancèrent encore dans des réseaux souterrains. Peu à peu, le chemin commençait à monter, parfois de manière très pointue. Ils avancèrent le long de grands espaces souterrains, très vastes, et continuèrent leur route. Nariko ne savait plus depuis combien de temps ils erraient dans ces grottes, mais elle espérait sincèrement arriver à en sortir. Parfois, ils longeaient des précipices vertigineux, sans que rien ne semble se produire. Aucune attaque, aucun monstre... Aucun noyeur ne venait les charger, ni aucune créature nécrophage... Et encore moins d’apparitions. Tout au plus voyaient-ils parfois, pendant quelques silhouettes, la mystérieuse silhouette lumineuse qui leur indiquait la marche à suivre. À plusieurs reprises, le trio dut s’arrêter. Nariko était habituée à marcher sur de longues distances, mais il fallait aussi reposer ses jambes. Ces souterrains constituaient un profond labyrinthe, et elle poursuivit sur sa route.

Au bout d’un long moment, des sifflements se firent entendre, et, par le biais de trous en hauteur, des flocons de neige tombaient. C’est dans l’un de ces puits que Nariko put voir le ciel. Le jour était levé, et des nuages grisâtres flottaient en l’air, le vent provoquant des sifflements stridents le long des parois, faisant tomber des petits cailloux.

« Nous allons bientôt sortir de ce corridor...
 -  Kaï sent l’air frais ! »

Se rapprochaient-ils de l’antre de Zobek ? Ou s’étaient-ils définitivement perdus dans la région ? Il n’y avait qu’un moyen de le savoir... Nariko continuait donc à marcher, jusqu’à sentir de nouvelles vagues d’air soulever ses cheveux. Elle fronça les sourcils, et continua à grimper la pente, jusqu’à voir une ouverture...

« Voilà la sortie ! »

Des stalactites se dressaient à l’entrée, et Nariko continua à s’avancer, jusqu’à sortir. La neige était forte, et la lumière du jour l’aveugla un peu, la forçant à froncer les sourcils. Elle regarda autour d’elle, et ne tarda pas à comprendre qu’ils n’étaient pas revenus chez Carmilla... Mais bien ailleurs.

« Je crois que c’est par là... »

Ils étaient au pied d’une montagne, face à une sorte de longue entrée en pierre avec des escaliers et des arches partiellement détruites :

(http://img110.xooimage.com/files/8/4/1/tertre-4ab757c.jpg)

C’était très probablement par là qu’il fallait passer pour poursuivre Zobek...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 09 avril 2015, 11:56:42
Énervé, devant faire moult efforts ne serait ce que pour ne pas me précipier à la poursuite de cette hallucination qui me mènerait à mon maître, seule la présence de Naiko et de Kaî me retenait à vrai dire, me raisonnant assez pour que je fasse preuve d'un minimum de prudence, et regarde où est ce que je posais le pied. Une situation heureuse, car le seul danger qui nous menaça durant notre progression, durant laquelle ma hargne devait presque être palpable pour Kaï et Nariko, fut bien le décor. nul adversaire ne se présenta à nous, nul créature démente ou serviteur nécromantique pour nous barrer la route. Ce qui n'était pas sans aiguiser encore davantage ma méfiance alors que notre seule guide étaient ces apparitions qui ne cessaient de disparaître et de revenir, nous guidant à travers un dédale... N'essayaient ils pas après tout de nous perdre dans les profondeurs de ces grottes, ou justement de nous éloigner de Zobek pour nous attirer dans un piège. après tout il s'agissait de spectres et il était un nécromant, alors le fait que ce dernier nous aide lui même à l'atteindre, voilà qui n'était pas pour attiser mes soupçons.

De fait, je laissais régulièrement des traces à notre passage, afin de pouvoir nous retrouver si jamais nous venions à être guidé de façon à être perdu et qu'il nous faille ensuite retrouver le chemin que nous avions emprunté. Cela m'amena par ailleurs à penser à un peu autre chose qu'à ma hargne et à observer le décor, et se faisant je constatais que ce dernier changeaient petit à petit. Les parois lisses luisantes d'humidité laissaient la place à une surface rocheuse abrupte  qui trahissait le fait que nus quittions les marais. Même l'atmosphère se faisait moins, humide, moins pesantes... Ou alors c'était la fatigue qui me jouait des tours, car malgré des pauses régulières, notre nuit avait tout de même été interrompu et nous continuions à progresser alors que l'épuisement dû aux affrontements s'accumulait...

Mais je fus soudainement pleinement réveillé par un brusque vent frais qui me frappa avec la violence d'un ofuet, m'arrachant un grondement, alors que la pénombre des grottes laissaient place à la lumière du jour récemment levé et ce malgré les nuages, et que sous nos pas des fragments de neiges se mettaient à crisser, grondant à la remarque de Nariko.

"Ce n'est pas trop tôt... Mais maintenant reste à savoir si c'est une bonne chose..."

Achevant de monter la pente, jusqu'à franchir après Nariko l'ouverture dentelée, je fermais brièvement les yeux avant de les entrouvrir, le temps de m'habituer au changement de lumière... Et d'un simple coup d’œil j'observais les environs, un paysage montagneux, recouvert de neige, ce qui expliquait le changement des roches... Mais le plus intéressant étaient les structures, des arches de pierre couverte de runes qui n'avaient rien d'elfique, mais en était tout autant intraduisible pour moi. Je m'approchais d'une d'entre elle, l'effleurant doucement... avant que mon regard se dirigeait vers le sommet des marches, ou quelque chose nous attendait surement. Nous n'avions pas été mené jusqu'ici par hasard... Et que ce soit un danger ou une récompense je ne tardais pas à m'y présenter, dégainant mes lames en montant les marches, alors que ma hargne refaisait surface...

Car même pour un nécromant il y avait des choses à ne pas déterrer...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 11 avril 2015, 01:29:15
Quelle était donc cette construction iconoclaste ? Une sorte de pont de pierre avec des arches se dressait devant le trio. Le temps avait fait son office, ravageant l’ensemble de la structure, qui tenait encore debout, par un quelconque et miraculeux prodige. Nariko s’avança légèrement, commençant à grimper le long des marches. Le vent soufflait tout autour d’eux, et la neige obscurcissait tout, formant comme un brouillard permanent et perpétuel. Nariko s’avançait lentement, nerveuse. Deisui la suivait de près, ce dernier ayant dégainé ses lames, visiblement prêt à en découdre avec les adversaires. Les marches les menèrent face à une porte ovale à l’entrée de la montagne, dans ce qui semblait être un élégant parvis. Le vent continuait à siffler dangereusement, faisant virevolter les cheveux de Nariko dans tous les sens.

C’est à cet instant qu’une redoutable apparition se forma. Une fumée verdâtre se forma devant la porte, et une créature en émergea : une Liche (http://img100.xooimage.com/files/5/8/1/necromancer-45dcd2b.jpg) ! La Liche était un sorcier mort-vivant, un sorcier mort, mais dont l’âme était maintenue dans ce monde, et se cristallisait dans ce qui restait de son corps. Nariko avait entendu parler d’eux, et savait que les Liches étaient des adversaires redoutables. Est-ce que c’était Zobek qui se tenait face à eux ? Elle en doutait... Ce serait trop simple. Il devait s’agir d’un de ses laquais. Nariko attrapa Heavenly Sword, face à ce nécromancien qui flottait dans les airs. Le regard du nécromancien se porta alors vers cette épée.

« Oui... L’Épée de Puissance... Le joyau convoité par mon Maître... »

Nariko serra les dents.

« Heavenly Sword est mienne, créature d’outre-tombe. Je ne la céderai à personne. »

Pour toute réponse, le nécromancien remua son bâton magique, qui ressemblait à une serpe. Le bâton se mit à flamboyer dangereusement, une lueur verdâtre s’en échappant, et il frappa le sol avec, formant une ligne verdâtre, sur laquelle des créatures apparurent. De nouveaux Draugr se levèrent, et le nécromancien se mit à voleter, avant de relever son bâton, et d’envoyer des ondes vertes avec elle. Nariko en intercepta une avec Heavenly Sword, et le rayon vert partit en l’air. Serrant les dents, elle bondit ensuite sur les Draugr, tandis que Kaï, rapidement, ciblait l’ennemi avec son arbalète. Un carreau fila vers lui, mais le nécromancien n’eut aucune difficulté à se constituer un bouclier magique, et le tir rebondit contre ce bouclier.

« Pauvres fous ! Défier Zobek, c’est défier la Mort en personne ! »

Nariko décapita un Draugr, puis évita la hache d’un autre, avant de le couper en deux. Heavenly Sword frappait et tranchait, mais sa cible restait le nécromancien, qui recula en arrière, avant de frapper le sol. Des lignes verdâtres jaillirent dans tous les sens, et Nariko bondit sur une zone sûre, évitant l’un de ces traits mortels, duquel des flammes vertes flamboyantes s’échappèrent pendant quelques secondes. La Liche grogna de frustration, et, depuis son bâton, envoya de nouvelles ondes magiques, tandis que des Draugr supplémentaires se reconstituaient, afin de les attaquer à nouveau.

« Attention à ses attaques ! » hurla-t-elle.

Elle avait Heavenly Sword pour la protéger... Mais pas Deisui ni Kaï. Le nécromancien se téléportait parfois, cherchant toujours à s’éloigner de ses ennemis. Il était bon à distance, mais, comme tout magicien, fuyait le combat au corps-à-corps.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 13 avril 2015, 22:54:30
Tsss... C'en était presque décevant. Après nous avoir tant attendre, nous avoir manipulé, voilà ce que faisait Zobek ? Nous opposer à un de ses sous-fifres, dans l'espoir qu'il lui ramène l'Heavenly Sword... Et oui je ne pensais pas un instant que cet être puisse être le nécromant. Certes les liches étaient des êtres de grande puissance, dont il fallait après tout détruire le phylactère pour les éliminer définitivement. Certes, il parlait d'un maître, tel que pourrait l'être le mal qui avait corrompu les fondateurs de l'ordre du phénix... Mais au vu de ce que la comtesse  ous avait dit, Zobek était un individu bouffi d’orgueil qui aurait au moins pris la peine de se présenter ! Mais dans le fond peu importait, Zobek, ou ses sous-fifres, tous étaient également responsable pour ce qu'ils avaient fait, pour m'avoir montré cet image du passé, et ils comprendraient rapidement leurs erreurs. Il s'adressait à Nariko qui lui répondait, me laissant comme d'habitude tel un personnage secondaire, ce qui me convenait d'ordinaire très bien, cela était après tout l'idéal pour agir... Mais pas maintenant, pas face à ces individus... Et ainsi à peine les Draugrs avaient ils commencés à se lever que je m'étais jeté sur eux, et mes deux lames les tailladaient avec une furie inégalée jusqu'alors. Dans mes gestes, pas la moindre trace d'ivresse cette fois ci ,juste de la range, intense, inextinguible tant que ces êtres vivraient !

Puis le mage commença à déployer ses sorts, mais visant Nariko... Et, certes, l'idée de me mettre à l'abri derrière les arches de pierre me traversa furtivement l'esprit, mais après tout pourquoi le ferai je , il avait eu l'obligeance de former un mur d'ossement entre nous, un mur qui n'était pas suffisant pour arrêter les traits de Kaï, au contraire de son bouclier magique, clamant alors une phrase pompeuse qui ne fit que m'irriter davantage. La mort, je l'avais déjà défier plusieurs fois, mais il y avait une chose que je savais... Ce n'était certainement pas ces individus qui en avaient peur au point de se protéger derrière leur magie et leurs pantins cadavériques ! Alors que la magie du nécromant se déchaînaient je ne me mettais pas à couvert comme Nariko, me servant des draugr pour intercepter les traits enflammés, qui les détruisaient et réduisaient leurs corps à néant, m'ouvrant même une voie, me moquant des estafilades que m'infligeaient ces cadavres lents et maladroits, m'approchant de la liche... Qui alors se téléporta... Qu'est ce qu'elle croyait donc ? Que m'échapper serait si simple ? Peu importe s'il se cachait, peu importe s'il fuyait... Et ainsi à peine réapparaissait il que je lançais une de mes lames dans ma direction, qui se planta dans son crâne. Ça ne le tuerait sûrement pas, mais quoi qu'on en dise cela restait gênant même pour un tel être !

"Vous semblez la confondre... Peut être que vous devriez refaire connaissance avec elle !"

Il ne pouvait pas fuir indéfiniment, et je comptais bien lui faire encore goûter à ses propres jouets, saisissant la hache d'un des draugrs que je venais de détruire, continuant à progresser vers lui malgré ses tours de passe-passe...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 15 mai 2015, 01:55:11
Nariko avait rarement affronté de Liches… Et, pour être honnête, on pouvait même dire qu’il s’agissait de sa première fois. Elle en avait entendu parler dans les auberges, dans les tavernes, auprès d’autres aventuriers. Une Liche n’était pas un adversaire à prendre à la légère. C’était un ancien nécromancien, mais la mort, loin d’entailler les facultés de ce nécromancien, avaient tendance à les renforcer. Tous ces Draugrs étaient la preuve que de grandes batailles avaient jadis eu lieu ici. Une ancienne armée avait été brisée, et les Liches pouvaient réincarner les esprits des morts, les réveiller… Même si ce n’était pas vraiment les anciennes personnes tuées qui revenaient à la vie, mais simplement d’antiques et minuscules fragments d’âmes, si petits et si fins qu’ils ne ressemblaient à rien d’autre que des soldats décérébrés. Plus le combat avec une Liche se prolongeait, et plus ce dernier devenait difficile. Étant un esprit déjà mort, la Liche ne connaissait pas la fatigue, et pouvait à loisir reconstituer les soldats brisés. Deisui se concentrait donc sur la créature, tandis que Nariko dansait avec les Draugrs. Les soldats-squelettes cherchaient clairement à la retenir, à la stopper, sans aucun doute parce que Heavenly Sword infligerait des dégâts mortels à cette Liche. Nariko était au courant des puissants pouvoirs magiques de l’épée. C’était ce que l’Ordre Immaculé lui avait expliqué à Nexus, en lui indiquant que son épée était un ancien et très puissant artefact, et que beaucoup la convoiteraient. Heavenly Sword avait sommeillé pendant des millénaires, sous la protection de son clan, et des autres clans avant lui. Ashnard avait cherché à la récupérer, et Zobek aussi. Heavenly Sword était une épée puissante, mais aussi à double tranchant, car son pouvoir pouvait vous submerger. Face aux forces du Roi Bohan, l’émissaire d’Ashnard, Nariko avait déclenché tout le potentiel d’Heavenly Sword, et était devenue, pendant quelques minutes, une Déesse invincible, fauchant les armées ennemies par dizaines de soldats. Un pouvoir qui avait fini par l’emporter quand elle avait ressuscité Kaï, avant qu’elle ne finisse par revenir à la vie, de manière inexplicable.

Maintenant, Nariko se trouvait face à une Liche, bien loin de chez elle, et, encore une fois, elles affrontaient les mêmes ennemis avides de pouvoir. L’Ordre Immaculé était le seul allié de Nariko, mais un allié bancal, car elle était convaincue que, tôt ou tard, eux aussi chercheraient à prendre son épée. C’était en partie pour ça qu’elle avait quitté Nexus, s’éloignant de l’influence de l’Ordre, et qu’elle était aussi partie affronter ces trois Seigneurs, afin de montrer qu’elle contrôlait Heavenly Sword. Son épée fauchait les Draugrs, et elle vit Deisui réussir un joli coup. Il lança l’une de ses épées comme un javelot, et transperça la tête de la Liche, qui poussa un hurlement de douleur en tombant au sol. Deisui récupéra ensuite une hache, et s’élança vers la Liche. Il était moins rapide que Nariko, car plus musclé, et compensait cela par une sauvagerie et une brutalité au combat. Il était costaud, et les blessures légères sur son corps ne semblaient guère le retenir.

Kaï, elle, restait en retrait, et vit alors, en hauteur, sur une plateforme rocheuse, des archers arriver. Ils bandèrent leurs arcs, et elle tira à son tour. Un carreau transperça le crâne d’un Draugr, le faisant exploser. Les autres tirèrent alors leurs flèches, visant Deisui. La Liche semblait avoir pris conscience de la dangerosité du partenaire de Nariko, qui se rapprochait d’elle. La créature était encore au sol, et finit par retirer l’épée de son crâne, la jetant au sol. Elle se releva alors, et, quand Deisui fut proche, le bâton magique de la Liche se redressa, et la hache de Deisui, qui allait fendre son crâne, se heurta à un bouclier magique verdâtre. Il y eut un choc sourd, une explosion magique. Deisui fut repoussé sur le sol, et la Liche se releva, le crâne marqué par le passage de son épée.

« Pauvre fou ! Une simple arme ne peut me vaincre ! »

Une affirmation qu’on pouvait clairement nuancer, vu la situation dans laquelle la Liche s’était retrouvée. Néanmoins, le monstre se concentra à nouveau, et son bâton flamboya, puis il attaqua Deisui. Nariko, quant à elle, continuait à se déméner avec les Draugr, et sentit des mains squelettiques jaillir du ciel pour serrer ses chevilles. Elle baissa la tête, et le bout pointu de sa lame frapa le Draugr qui était en train d’émerger. Un autre en profita pour abattre sa hachette sur elle, et elle l’esquiva en bondissant sur le côté. Le bout d’une serpe la frappa alors à la hanche, faisant couler son sang.

« Hun ! »

Heavenly Sword, aussi lourde qu’une plume dans le creux de sa main, frappe à nouveau, coupant un Draugr en deux, puis trancha la main du soldat-squelette tenant la hachette.

« Dégagez, bande de merdeux ! Raah, laissez-moi passer !! »

Un autre soldat tenta de la planter avec sa lance, en courant vers elle. Elle l’évita, et posa sa main sur sa tête, l’envoyant s’écraser sur le sol, avant de lever le pied, et de lui exploser le crâne. Nariko joua ensuite des coudes, et s’élança à son tour vers la Liche. Elle tournoyait autour de Deisui, cherchant à briser sa garde. Agissant rapidement, Nariko se rapprocha du duo, et, alors que la situation commençait à devenir dangereuse pour Deisui, l’épée de Nariko s’interposa, heurtant le bâton. Les runes magiques d’Heavenly Sword se mirent à s’illuminer. Le regard de la Liche croisa le sien… Puis un carreau d’arbalète l’atteignit en pleine tête, le déstabilisant pendant quelques secondes.

« Twing twang !! » s’exclama une Kaï heureuse.

Nariko esquissa un léger sourire.

*Bien joué… À moi de porter le coup final, maintenant…*

Elle n’avait aucune idée de comment tuer une Liche, mais son thorax verdâtre lui semblait être une bonne prise. Nariko courut vers ce dernier, et, dans un hurlement, abattit sa lame à l’intérieur. Cette dernière ressortit de l’autre côté, et la Liche poussa un véritable hurlement d’outre-tombe. Son corps se tendit dans tous les sens, et des rayons verdâtres s’échappèrent de son corps… Puis la Liche explosa, et il ne resta plus que quelques fumées verdâtres, qui se dissipèrent bien rapidement.

Alors, quelques secondes après, et après que tous les Draugr se soient disloqués, la lourde porté s’ouvrit dans des grondements antiques. De la poussière tombale long de ses extrémités, tandis que la porte circulaire pivotait pour délivrer un passage, roulant sur elle-même pour s’écarter, leur ouvrant la suite de leur aventure.

Vers les terres de Zobek.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 22 mai 2015, 01:46:31
Une seconde... Une simple seconde de plus, c'est ce qu'il m'aurait fallu pour fracasser le crâne de cette liche et me laisser le champ libre pour accéder à son phylactère ! Seulement cette econde je ne l'avais pas eu, et après avoir rencontre une soudain résistance face au coup de ma hache, je fus violemment projeté en arrière. La douleur irradia dans mon corps à l'impact, mais alors que j’essayais de me relever je constatais que j’étais à peu près indemne, ou en tout cas pas assez amoché pour que la colère qui m'animait cesse d’inhiber ma douleur ! Cependant aussi enflammé que j'étais, je ne l'étais pas autant que les sortilèges de la liche. Je ne pouvais ainsi plus attaquer, déployant tout mes efforts pour esquiver ses projectiles enflammés.

Seulement cette saleté de mage non mort semblait être assez douée en matière d’offensive, se déplaçant plus rapidement qu'on pourrait le croise, et usant encore et encore de sa téléportation afin de m'assaillir de toute part, me forçant à porter mon regard partout, ce que je ne pouvais malheureusement pas faire et de fait plus d'une fois je sentis la caresse des flammes, et plus d'une fois seul mon instinct m'épargna un bien funeste sort. Cependant, se faisant, toute son attention était dédiée à ma personne et ainsi elle fut aussi surprise que moi lorsque Nariko s'interposa entre elle et moi... Et avant de pouvoir faire quoi que ce soit un carreau lui transperça le crâne, lui rajoutant encore un trou, qui ne resta cependant pas longtemps...

Pour la simple raison en vérité qu'à peine avais je reculé pour reprendre mon souffle que Nariko parvint à enfoncer Heavenly Sword dans le corps de la créature et que la lame accomplit son oeuvre sans plus tarer, déchaînant un flot d'énergie qui  détruisit la liche et avec elle tout les draugrs restant. Cette menace éliminé, la voie vers l'antre de Zobek était libre... Cependant vu la puissance de ce serviteur, des craintes à l'encontre de la puissance de son maître était légitime, surtout s'il avait hérité de celle des puissances sombres qu'il servait. Cependant il était hors de question de reculer, même pour ma survie.

Oh il n'était pas question d'altruisme, d'honneur ou d'autre nobles idéaux. Seulement Zobek avait commis un acte impardonnable à mes yeux, et il le paierait, peu importait ce qu'il mettrait en travers de mon chemin, et les blessures que j'en subirais... Ainsi malgré la douleur qui finit par me lancer au flanc, je m'avançais en premier vers l'entrée du tertre qui venait de 'ouvrir, telle une invitation à se présenter devant le maître des lieux... Une invitations à laquelle je répondais volontiers, non sans préparer quelques "cadeaux" au maître des lieux. Gardant mes armes en main, prêt à frapper à la moindre menace... J’ouvrais la marche avançant d'un pas nerveux en détaillant les couloirs mortuaires, dont les cavités avaient toutes été dépouillés de leurs corps, sans doute pour être ranimé ou servir quelques expériences... Mais tout cela sera balayé dès la mort de ce nécromant de pacotille, et ainsi mes pas me menèrent jusqu'à une grande porte, menant sans nul doute à ce qui devait faire office de salle principale dans la structure... Et je commentais alors, plus pour moi même que pour Nariko et Kaï qui avait du me suivre.

"Il est temps d'en finir..."
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 25 mai 2015, 01:45:42
Ils s’avancèrent dans la montagne, avançant le long de sinistres couloirs avec des tombes à droite et à gauche. La Mort hantait ces lieux, et toutes les tombes étaient vides, ouvertes. Cependant, à aucun moment, le trio ne fut attaqué par des Draugr, ou des zombies. Tout était silencieux, et c’était, en un sens, encore plus alarmant. Nariko continuait à marcher, descendant le long de marches poussiéreuses, jusqu’à atteindre une solide porte. Elle était comme celle de l’entrée, ronde, et avec d’énigmatiques inscriptions dessus. Une langue que Nariko ne connaissait pas, mais elle sentait que cet endroit était important. D’autres couloirs conduisaient jusqu’à cette grande porte, comme pour indiquer qu’elle était bien la fin de la route. Zobek les attendait-ils derrière ? Nariko ne pouvait que l’espérer, mais elle était en réalité bien incapable de le dire. Dans cet endroit maudit, Heavenly Sword restait silencieuse.

« Il est temps d'en finir... »

Pour seule réponse, la guerrière acquiesça, et tira sur un rebord de la porte, en voyant ce qui ressemblait à une clenche ovale et longue.

« Hum... Elle est lourde... Prêtez-moi... Un coup de main... »

À eux deux, ils réussirent à écarter la porte, qui se retira en faisant tomber de la poussière. Un chemin plus rocailleux, plus sauvage, les accueillit. Des grottes, encore et toujours... Nariko allait devenir folle, à force d’avancer dans des environnements si sombres et si clos. Elle descendit un escalier qui semblait interminable, et qui se perdait au loin. Plusieurs centaines de marches, parfois espacées par de petits couloirs très étroits.

Nariko continua donc à descendre, jusqu’à atteindre une ouverture menant à un pont... Et elle qui se plaignait tant de l’absence de grands espaces fut sidérée.

L’escalier les avait conduits à l’entrée d’une grotte immense, si grande qu’on n’en voyait pas le sol, disparaissant dans un précipice abyssal. Le plafond, lui, était très en hauteur, et, depuis un trou dedans, les rayons du soleil éclairaient l’ensemble de la grotte, et notamment le massif château qui se trouvait au bout du grand pont :

(http://nsa37.casimages.com/img/2015/05/23/mini_150523094522814093.jpg) (http://www.casimages.com/i/150523094522814093.jpg.html)

« Et ben ça alors... »

Un improbable château se trouvait dans la montagne, et, alors que Nariko commençait à marcher sur le pont, elle entendit des bruits métalliques très forts en contrebas, comme si on ouvrait d’énormes plaques en métal... Puis une rivière rouge jaillit. De la lave fusa depuis les deux côtés de la grotte, formant une rivière volcanique, ou, plutôt, une véritable mer de feu qui bouillonnait sur eux.

« Je crois que nous avons trouvé le repaire de Zobek... »

Est-ce que la Comtesse ne leur avait pas parlé d’une ancienne cité naine ? Car, à bien y réfléchir, ce château avait tout de l’ancienne forteresse naine sur laquelle on aurait reconstruit quelque chose d’autre...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le vendredi 05 juin 2015, 01:37:54
A la demande Nariko je ne tardais pas à venir lui prêter main forte, grondant sous l'effort alors qu'enfin la porte s'ouvrait, dévoilant un chemin hostile à toute traversée s'offrir à nous, s'enfonçant à nouveau sous terre... Mais quel était donc le fichu intérêt d'avoir créer deux cavités souterraines aussi proche l'une de l'autre ? Pourquoi ne pas les avoir tout simplement reliée ? Enfin... La hargne que j'éprouvais me fit rapidement oublier ces considération intellectuel, et après avoir créer une torche de fortune grâce aux ossements jonchant le sol et à un bout de tissu récupéré sur un des corps j’emboîtais le pas à Nariko à travers la pénombre de ce grand escalier qui s'offrait à nous. Cette marche nous mena jusqu'à une cavité aux dimensions démesurés qui, si elle n'était pas naturelle, ne pouvait avoir été créer que par des nains, avec un a-pic que surplombait un pont, qui paraissait être le seul moyen de traverser... Mais mon regard n'était attiré que par une chose, à savoir le château gigantesque qui se dessinait devant... C'en était fini de la partie de cache-cache, nous avions enfin trouvé l'antre de notre ennemi et je comptais bien l'en déloger !

Cependant la voix pour y accéder s'avérait périlleuse, à commencer par ce pont étroit qu'il suffirait de faire s'effondrer pour nous emporter avec lui, d'autant plus au vu de ce qui survint dès que Nariko posa le pied dessus, à savoir le déversement de torrent de lave sous nos pieds qui nous assurerait une chute mortelle... Rapidement je réfléchis à une autre voie, mais secouait rapidement la tête. L'étendue couverte par le pont était trop important pour projeter avec un carreau une extrémité de corde et s'en servir pour se sécuriser... On ne pouvait donc s'en remettre qu'au pont auquel je ne faisais guère confiance...

Mais la menace en vérité ne vint pas du pont, qui à vrai dire paraissait en soit assez solide, et ainsi elle survint des hauteurs vertigineuses de la grotte ,se manifestant d'abord par des claquements d'ailes, avant de prendre forme sous une apparence grotesques. Imaginer des têtes sans corps auxquels on aurait ajouté des ailes de chauves souris, rajoutez y quelques appendices malsains et vous aviez une vargouille... Or c'était une nuée de ces choses qui nous tombait littéralement dessus... Et pour peu dangereuses qu'elle soit elles étaient bien assez nombreuses pour nous précipiter dans la lave !

"Nariko ! Il faut traverser vite, ça ne sert à rien de lutter sur ce pont !"

J'avais néanmoins dégainer une de mes lames, l'autre tenant toujours ma torche de fortune, dans l'intention d'user des deux afin de repousser les premières arrivées de ces horreurs afin de nous acheter du temps !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le samedi 06 juin 2015, 20:39:16
Le trio s’avançait le long du pont, une forte chaleur venant d’en-dessous. Difficile de fixer les parois de la grotte, car la lave avait quelque chose d’éblouissante et d’asphyxiante. Le château sombre se dressait devant le groupe, structure solitaire et dangereuse. Zobek les attendait-il à l’intérieur ? Nariko était convaincue que cet endroit était sa place forte, mais elle n’en avait concrètement aucune preuve. Elle s’avança donc un peu, en compagnie de Kaï et de Deisui, quand des bruissements d’ailes se firent entendre. Elle leva la tête, et vit des silhouettes descendre du plafond, formant comme des espèces de chauves-souris qui fondaient en masse sur eux.

« Oh non… »

Des monstres grotesques s’approchaient. Leur corps se composait d’une grosse tête ronde hideuse, des ailes étant à la place de leurs oreilles, et toute une meute fondait sur eux.

« Courez ! »

Ils étaient trop nombreux pour espérer se battre, ce qui n’empêcha pas Kaï de décocher quelques carreaux. Ces créatures avaient, comme les cyclopes, un unique œil au milieu du front. Le carreau transperça l’un de ses monstres, le faisant tomber comme une pierre. Nariko filait rapidement, et les ailes bruissaient de plus en plus. De leur bouche cauchemardesque, des tentacules noirs et des crachats noirâtres jaillirent alors. Ils balançaient une espèce d’encre qui avait pour but de les ralentir, et, avec leurs tentacules, cherchaient à les attirer. Nariko avait dégainé Heavenly Sword, et trancha un tentacule noir, faisant jaillir de ce dernier le sang du monstre, puis déploya son grappin, et s’en servit pour l’accrocher à un monstre, avant de se balancer dans le vide. En effet, elle ne pouvait plus simplement espérer courir pour leur échapper, car ces monstres étaient descendus trop vite.

Suspendue dans le vide, au-dessus de la lave, elle sentit la créature tomber, Nariko étant trop lourde pour elle. Utilisant la vitesse prise en sautant dans le vide, elle s’élança en avant, se redressa, et relâcha le monstre, qui tomba dans le vide, puis lança son grappin, venant agripper un autre monstre en transperçant son aile, ce qui lui permit de voler à nouveau, soutenue par les tirs meurtriers de Kaï.

*Sont-ce des créations de Zobek ? Ou simplement des créatures naturelles ? Je HAIS les grottes !*

Nariko fit son petit tour, et retourna sur le pont, se réceptionnant à l’aide d’une roulade, et reprit sa course. Maintenant, les monstres continuaient à venir, jaillissant également depuis des galeries à différents endroits de la grotte. Nariko continua donc à courir, mais sentit un tentacule noir la saisir à la jambe, avant de la tirer en arrière. La tête en bas, elle se retrouva suspendue au-dessus du vide, et un autre tentacule vint la saisir à hauteur de la poitrine, permettant ainsi de stabiliser l’autre monstre. Les tentacules se rétractèrent alors, écartelant le corps de Nariko.

*Foutues horreurs !*

Elle se débattit, mais fut suave par Kaï, dont le carreau transperça l’un des monstres, celui qui la tenait à hauteur de la poitrine. Nariko repartit en arrière, et trancha l’autre tentacule, puis tomba. Ses mains s’agrippèrent à l’un des monstres, s’enfonçant dans sa chair, frêle et fragile, et elle s’en servit pour amortir sa chute, et pour se laisser tomber à nouveau sur le pont, où elle put récupérer son épée.

« Vite, vite !! »

Le trio se rapprochait du château, où une petite porte en bois se tenait en bas du corps de garde. Nariko s’y rapprocha, et, fort heureusement, la porte n’était pas fermée. Elle l’ouvrit, pénétra à l’intérieur, laissa Deisui et Kaï passer, puis la referma de justesse, entendant, derrière, les créatures s’y heurter violemment, provoquant plusieurs chocs sourds.

Nariko eut juste le temps de respirer et tourna la tête… Pour voir un sinistre comité d’accueil.

Ils étaient dans une espèce de ville médiévale, de grand-rue avec, à droite et à gauche, des boutiques, des échoppes… Et, surtout des cadavres partout. Le sang jonchait le sol, et il y avait des corps décapités, mutilés, ou égorgés, gisant absolument partout.

« Et bien… Quel accueil…
 -  Kaï a peur… »

Nariko lui caressa les cheveux, et entreprit de ranger Heavenly Sword.

« Pas de panique, Kaï, reste près de moi… »

Elle disait ça… Mais elle-même ressentait un profond sentiment de malaise en voyant tous ces cadavres. Certains étaient empalés, d’autres crucifiés…  Les puits étaient remplis de sang, les fontaines gorgées de ce liquide rouge, et même l’air ambiant semblait en être infesté, formant un ensemble sinistre et malsain.

Le repaire d’un Nécromancien…
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 09 juin 2015, 15:55:48
Nariko n'avait pas besoin de se répéter deux fois pour que prestement je commence à courir le long du chemin de pierre qui filait au dessus de la lave afin de me soustraire à l'assaut de la nuée menaçante... Cependant nos jambes ne suffisaient pas pour les distancer, et ainsi ma lame, tout comme celle de Nariko commença à taillader la masse, mettant à bas les plus "zélés" d'entre eux, mais à peine avions nous commencer cela que d'autres, plus en retrait, crachèrent un étrange fluide qui se répandit sur le pont et nous força à ralentir notre progression pour éviter de glisser, rendant également la lutte bien plus ardu. Nariko semblait avoir trouvé une solution avec son étrange grappin, mais c'était là une chose dont elle était la seule à pouvoir user, et alors qu'elle voltigeait au détriment de ses supports involontaire moi et Kaï étions contraint de progresser précautionneusement... Et je décidais donc d'user de ma propre méthode. Ce fluide noir était glissant ? Très bien alors, profitant de l'élan de la course je finissais finalement par tenter de me laisser glisser dessus, avec les risques que ça comportait de dérapages... Mais bon, ce genre d'action pratiquement suicidaire m'avait bien réussi jusqu'alors !

Néanmoins, alors que j'agissais de la sorte Nariko parut en difficulté dans sa manœuvre, se retrouvant entravée par plusieurs des créatures qui avaient agi de concert, une situation qui ne dura cependant pas, des carreaux venant faucher les immondes créatures et permettant à la guerrière de reprendre sa course juste à temps pour éviter le gros de la nuée qui ne cessait de nous talonner.

Première arrivée, ma glissade ayant été interrompue, faute d'encre, elle nous ouvrit la porte, mais afin de mieux la refermer, juste à temps pour que les remparts de pierre et les robustes battants de la porte s'interposent entre nous et la nuée de créature. Une tâche dans laquelle je ne l'ai à vrai dire guère aidée, pas tant pas fainéantise que parce que mon regard était fixé sur la scène qui nous était offerte. La présence d'autres structures à l'intérieur même du château renforçait les soupçons quant à sa nature naine. Cependant ce n'était pas tant cela qui importait que le macabre décor qui l'ornait. Ainsi de nombreux cadavres jonchaient les environs, tous massacrés de façon violente. Cependant, ces corps tranchaient avec tout ceux que nous avions pu voir auparavant. leur sang était encore présent, et pas seulement sous la forme de taches sombres. Sans dire pour autant qu'il était frais, il y en avait trop, et d'une couleur trop vive, pour que certains de ces morts ne soient pas récents. Grimaçant un peu alors que les deux donzelles se réconfortaient je m'avançais en direction d'un des crucifiés, au corps encore relativement intact, et d'un simple coup d’œil je me rendis compte que quelque chose n'allait pas... Et après quelques secondes je pus mettre le doigt sur la dite chose. Les blessures mortelles avaient été infligées de façon grossière, sans considération, alors que d'autres avaient été bien plus nette, presque chirurgicale, et il y manquait toujours quelque chose, un organe, un muscle ou un os. Or, je ne savais pas les nécromants si.... méticuleux quant à l'usage de leur matière première. Après cette constatation, autre chose me frappa et je finis ainsi par me retourner vers Nariko avec une grimace.

"Ça ne colle pas ! Par rapport à ce qu'on a appris sur les morts et disparitions, il y a bien trop de cadavres récents ici ! Soit il y en a eu bien d'autres soit.... Cette ville a en fait sa propre population qui est encore plus malchanceuse que celle d'Ashnard."

Et de fait fait mon regard glissa le long des bâtiments essayant de saisir un mouvement, une ombre, quoi que ce soit qui trahisse une autre présence, qu'il s'agisse d'un sbire de notre cible ou d'une de ses victimes... Mais après ces observations infructueuses je haussais les épaules.

"Quoi qu'il en soit... Je suppose que l'on continue ?"
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 16 juin 2015, 01:02:50
Nariko se pencha vers l’un des corps, et observa plus attentivement les plaies. C’était un spectacle auquel, en tant que guerrière, elle était habituée. Quand elle tuait les soldats du Roi Bohan par dizaines, le spectacle final était similaire à cela... Et, quand les armées claniques s’entrechoquaient dans les plaines enneigées, le résultat final était encore plus macabre. En observant l’état des cadavres, Nariko pouvait déterminer depuis combien de temps ils étaient morts. Les corps n’étaient pas encore en état de décomposition, et beaucoup étaient encore rigides, ce qui signifiait que ces morts étaient récentes. Qui avait pu massacrer autant de monde si rapidement ? Que s’était-il passé ici ? Comme Deisui le releva rapidement, il y avait beaucoup trop de cadavres pour que ce soit normal... Si tant est qu’un fort souterrain planté dans une immense grotte soit « normale ».

« Oui... Mais il nous faut rester prudents. »

Il n’y avait pas âme qui vive ici, et Nariko avança. Toute une ville entièrement massacrée, avec des rivières de sang. Des corps pendouillaient mollement, et, si certains étaient morts récemment, d’autres étaient en train de se décomposer, notamment ceux pendant aux fenêtres. Aucun signe de vandalisme notable, rien qui ne puisse suggérer une guerre civile ayant débouché à un massacre. L’air était empesté de mort, et, parfois, des ruelles menaient à des escaliers descendant sur de petites esplanades... Elles étaient remplies de sang, formant des bassins écarlates avec des corps flottant dedans. Nariko poursuivit sa marche, jusqu’à rejoindre une grande place centrale en face du massif fort se dressant au milieu de la ville. Un grand escalier rejoignait les portes d’entrée, et il y avait, le long de la place, des rangées de colonnes à gauche et à droite, avec des cadavres empalés dessus. Nerveuse, la guerrière avait l’impression qu’une présence invisible la poursuivait.

Qui avait donc massacré tous ces gens ? Nariko peinait à comprendre ce qui venait de se passer ici, et sa main se raffermit sur la poigne d’Heavenly Sword. Elle était inquiète, et se rapprocha du grand escalier... Pour voir des tranchées, à gauche et à droite. Si elles servaient normalement à évacuer l’eau, elles évacuaient ici du sang. Que pouvait-il bien y avoir là-dedans, dans ce fort monstrueux ? Nariko commença à grimper, quand elle entendit soudain un bruit sur la gauche, entre deux maisons. Elle tourna la tête vers l’origine du bruit.

« Que... ?! »

Elle se déplaça un peu... Et, soudain, des alarmes s’allumèrent. Sur chacune des colonnes de la grand-place, une lueur rouge s’illumina en son sommet, émettant pendant quelques secondes un sifflement strident... Elles se calmèrent ensuite, et Nariko entendit un son de cloche fort et aigu émanant du fort... Puis la lueur solaire émanant du trou dans le plafond, juste au-dessus du fort, disparut, laissant place à l’obscurité et à une lumière blanchâtre, lunaire, formant quelques discrets rayons pâles s’échappant du trou béant.. Nariko regarda autour d’elle, et constata que le sang s’écoulant des tranchées du fort s’était calmé... Les cadavres étaient toujours là, et l’air semblait s’être apaisé... Puis, soudain, elle entendit des bruits de reptation.

« Nariko ! Ils se réveillent ! »

Incrédule, Nariko vit les corps se relever lentement. Une lueur verte malsaine émanait de leurs yeux, et ils avancèrent alors lentement vers le trio, tendant des mains griffues vers eux, se traînant sur le sol, ou avançant lentement.

Des zombies !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 24 juin 2015, 23:54:51
C'était... Etrange et je n'aimais vraiment pas cela ! Il n'y avait pas la moindre trace de lutte dans la ville, si ce n'était ces cadavres plus ou moins mutilés. C'était comme s'ils avaient été tous tué d'un coup et que seulement ensuite on avait déplacé et dépecé les corps... Et à bien y réfléchir cela faisait sens, surtout en voyant la variété de l'état des corps, du quasi-indemne à celui s'approchant de l'état de squelette... Ces cadavres étaient, à bien y penser, probablement récoltés alors qu'ils étaient déjà mort, que ce soit dans les cimetières environnant ou ailleurs, mais alors quelle était la raison de cette macabre mise en scène ? Pourquoi ne pas les avoir tous réanimés, ou même tout simplement empilés pour pouvoir en user à sa guise ? Voilà une chose qui me troublait et j'en venais, tout en suivant  Nariko en s'enfonçant dans la citadelle naine, à me demander s'il n'y avait pas un sens ésotérique, au delà de la nécromancie ordinaire à tout cela.

Mais alors que nous avançions rien ne semblait entraver notre route, pas le moindre serviteur revenant, pas la moindre malédiction... Du moins jusqu'à ce que nous arrivions à hauteur des escaliers qui menaient au cœur de la forteresse, où se cachait vraisemblablement notre ennemi, au vu de la façon qu'il avait d'apprécier les clichés ! Seulement, alors que Nariko se mit à avancer une cloche se fit entendre, lancinante tel un glas... Zobek savait sans doute déjà que nous étions là, à quoi servait donc cette alarme ? Cela ne me disait en tout cas rien qui vaille, et j'encourageais alors Nariko à avancer... Avant d'entendre derrière nous des bruits de raclements, des pieds trainant et des grondements bestiaux, montant des rues environnante. Dans le même temps je constatais la fin de l'écoulement du snag dans les tranchées, sans en comprendre la signification ou la raison... Mais quoi qu'il en soit, le plus important était que les morts se remettaient à macher, quoique sans cela soit sans grande surprise au sein de la demeure d'un nécromant !  En tout cas, Kaï avait raison, ils se réveillaient, et si c'était le cas de toute la population morte de cette fichue ville, entamer le combat serait suicidaire !

"Il faut qu'on continue de monter c'est notre seule chance !"

Et c'était peut être exactement ce que Zobek voulait, nous forcer à avancer afin que nous nous jetions dans la gueule du loup, mais en même temps aucun autre choix ne s'offrait à nous, à moins que l'Heavenly sword fasse de nouveau des merveilles ! Je n'avais à vrai dire même plus de quoi boire pour me mettre en forme, et cela était probablement le pire élément de cette situation ! Enfin, je ne m'en avançais pas moins dans les escaliers, qui nous était un terrain grandement avantageux... Non seulement parce que sur des marches, l'individu en haut avait toujours l'avantage, mais aussi parce que de par leur lenteur et leur balourdises, les zombies peinaient à les monter, certains d'entre eux s'effondrant même et ralentissant la marche de leurs semblables, tant et si bien qu'on pouvait se demander s'ils nous atteindraient une chose, mais ce n'était pas là une chose sur laquelle je souhaitais parier, et ainsi je continuais à monter les marches, jusqu'au sommet qui ouvrait sur les portes imposantes du donjon... Des portes grandes ouvertes, comme pour nous inviter à entrer. Une charmante attention qui n'était sans doute pas sans cacher quelques désagréables surprise.

"La dernière ligne droite ... Vous êtes prêtes ?"

A vrai dire la question était plus une formalité qu'autre chose, car Zobek avait commis une erreur en invoquant ses fantômes dans les galeries souterraines et j'étais bien déterminé à la lui faire payer !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 25 juin 2015, 20:29:45
Les morts étaient revenus à la vie, probablement par un obscur sort de nécromancie. Tout ceci expliquait sans aucun doute pourquoi il y avait tant de cadavres ici. Les morts s’avançaient rapidement vers eux, et les carreaux de Kaï ne leur faisaient rien. Un zombie atteint à la poitrine, avec le carreau ressortant de l’autre côté, continuait à s’avancer. Ils avaient de longues griffes, des dents crochues, et grognaient en avançant vite. Soit ils marchaient très lentement, soit ils se mettaient à courir en sentant la présence de cibles et de chair fraîche. Heavenly Sword s’illumina, et Nariko frappa le torse d’un zombie. Un sang étrange jaillit... Il ne s’agissait pas de ce liquide qui fusait dans tous les sens, mais d’un liquide plus collant... Du sang coagulé Le zombie tomba au sol, avant de se relever en grognant, et Heavenly Sword atteignit un autre zombie sur la gauche de Nariko, arrachant un bras. Les runes de l’épée s’illuminaient progressivement, mais les zombies étaient trop nombreux, arrivant en hurlant et en grognant depuis les allées latérales. Deisui proposa alors de fuir, et Nariko acquiesça.

« Vite, Kaï ! Vite ! »

Nariko grimpait la dernière, Kaï la couvrant en ciblant les plus proches morts-vivants. Sous l’impact et l’aide de la gravité, ils partaient en arrière, et l’un d’eux se brisa la nuque. La tête sur le côté, il se releva malgré tout. Nariko décapita deux zombies, et un autre l’agrippa à la jambe, ses griffes entaillant sa chair. La guerrière soupira, tomba au sol, et utilisa son autre pied pour le frapper au visage, le repoussant. Un autre zombie jaillit alors devant son champ de vision, et Nariko releva ses genoux, puis envoya ses pieds dans son visage, le repoussant également. D’autres carreaux fusèrent, et Nariko recommença à courir, la respiration élancée, ses poumons en feu. Les monstres étaient des êtres acharnés, continuant à les traquer sans relâche, jusqu’à ce qu’ils approchent de l’entrée du massif donjon.

Deisui leur demanda si elles étaient prêtes... Et Nariko répondit en continuant à courir, filant à l’intérieur, les dents et les griffes des zombies dans son dos. Les portes étaient lentement en train de se refermer, et elle dut s’arrêter, laissant le temps à Kaï de rentrer. Heavenly Sword flamboyait maintenant, et, quand Nariko atteignit un zombie, toute sa chair s’enflamma. La créature poussa des hurlements, et tournoya sur place, avant de trébucher, et de tomber dans le vide. Nariko semblait être en train de vibrer entre les doigts de la guerrière. Elle frappa un autre zombie, et il se transforma également en torchère. Malheureusement, d’autres grimpaient sans cesse. Un carreau fila entre ses jambes, et transperça la gorge d’un zombie qui venait d’atteindre les dernières marches.

« Nariko !! »

La guerrière se retourna. Les portes continuaient à se refermer, et elle courut vers l’entrée du château, et bondit à l’intérieur. Les portes se refermèrent alors, en tranchant la main d’un zombie. Cette dernière tomba sur le sol. Une main boursouflée, noirâtre, griffue et tranchante, qui se décomposa rapidement, pour ne laisser plus qu’une ossature d’os... Et plus rien. Nariko reprenait lentement son souffle, et Heavenly Sword avait cessé de vibrer et de s’illuminer, redevenant juste l’énorme épée qu’elle était habituellement. Nariko se releva lentement, et regarda autour d’elle.

« Okay... On se détend... »

Le hall d’entrée était une grande pièce circulaire haute de plafond, avec plusieurs grandes statues en marbre dans les coins, et un escalier au centre. Une grande porte sur la gauche, une autre grande porte sur la droite, menant aux deux grandes parties du château... Et personne, pour le moment. Cependant, les statues n ‘étaient pas totalement inactives. Du sang s’échappait de leurs bouches, s’écoulant dans une sorte de petit bassin qui filait tout le long de ce grand hall, dans des tranchées le long des murs. C’était une atmosphère glauque et gothique, grandiloquente et sinistre.

Nariko s’avança lentement, rangeant Heavenly Sword dans son fourreau.

« Bon... Alors... Par où allons-nous ? »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 29 juin 2015, 00:33:03
Après une course effrénée, durant laquelle l'heavenly sword parut de nouveau sur le point de relâcher tout son potentiel sans le faire, nous fumes à l'abri entre les murs de la forteresse... Enfin, à l'abri, cela est subjectif, du moins l'étions nous de la meute de zombie, qui seraient bien incapable d'enfoncer une telle porte, mais je doutais que Zobek ne nous ait pas laissé quelques menaces au sein de sa forteresse, à moins bien sûr qu'il ne souhaite nous rencontrer directement, une perspective qui m'était plaisante au vu du sort que je me promettais de lui réserver ! Pour autant cela ne m'empêcha pas de considérer la décoration intérieur ,qui n'était pas sans rappeler l'extérieur à vrai dire, les cadavres en moins. Seulement, ici le sang continuait de couler, et je songeais à vrai dire que ces statues avaient peut être d'autre usage qu'évacuer ce fluide dont l'odeur emplissait la pièce.

Ainsi, prudent, prêt à réagir au moindre mouvement des statues ou à l'interruption de l'écoulement du sang, je constatais les différentes voies qui s'offraient à nous, et après avoir écouté Nariko, je lui apportais sans pus tarder ma réponse.

"Tout droit... Dans ce genre de forteresse les ailes annexes sont certes impressionnantes, mais ne servent qu'à contenir les salles de réception, les chambres des invités et des domestiques, et diverses frivolités. Certes, au vu de ce que je vois de ce Zobek il n'est pas impossible que nous tombions à la place sur des laboratoires nécromantiques ou des ossuaires, mais il me parait bien plus vraisemblables qu'il ait prit ses aises dans le cœur de la forteresse, à savoir la salle du trône ,et celle ci devrait se trouver en face de nous, soit donc au sommet de cet escalier !"

Certes, cela pouvait paraître étrange de chercher à monter, sachant que ce fameux mal qui avait dévoyé les trois héros avait été libéré depuis les entrailles de la terre... Mais il ne fallait pas oublier que nous étions déjà en dessous de la roche et qu'il était loin d'être impossible que ce mal ait été déplacé, pour peu qu'il ne soit pas contenu en Zobek lui même, ce qui rendrait sans doute l'affrontement plus ardu... Mais nous permettrait de faire d'une pierre deux coups si on le terrassait ! J'ouvrais ainsi la marche en direction de l'escalier, armes en main, ma prudence se partageant avec ma hâte d'en découdre avec le nécromant.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 03 juillet 2015, 01:44:44
Une armée de morts-vivants ramenés à la vie par l’usage d’une magie noire, la nécromancie... Ce procédé avait de quoi faire frissonner, et Nariko pensait avoir des réponses là-dedans. D’où venaient tous ces corps ? Qui étaient-ils ? Et, plus important, où était Zobek ? Pour la guerrière, la fin du voyage approchait dans ce fort. Zobek était ici, quelque part, et elle comptait bien l’occire définitivement. Resterait encore la question de Carmilla, cette mystérieuse et sulfureuse vampire qui les avait si gentiment envoyés sur la piste de cet homme. Pouvait-elle lui faire confiance ? Nariko n’en était pas sûre, pas sûre du tout, mais il était trop tard pour faire marche arrière. Seul comptait maintenant l’instant présent. Inutile de songer à Carmilla, trop éloignée pour avoir une quelconque influence dans leur histoire actuelle. Nariko marchait donc, suivant Deisui le long des marches au centre. L’homme avait choisi de ne pas s’aventurer dans les ailes, et le trio s’avança le long d’une mezzanine faisant le tour du hall, et filant sous les statues. Une porte se trouvait au fond, et Nariko l’ouvrit en poussant dessus.

Le fort de Zobek était à la fois vide et nerveux. Il n’y avait pas âme qui vive, même pas de toiles d’araignées, ou de poussière. C’était comme si toute forme de vie avait quitté ce fort. C’était un autel dédié à la Mort, avec des couloirs vides et longs.

« Kaï a peur...
 -  Reste proche de moi, Kaï... »

Kaï ne comptait pas aller bien loin, et, en marchant, le petit groupe arriva devant une grande pièce cylindrique... Avec une immense statue au centre. Une statue sinistre et grisâtre, qui faisait plusieurs mètres de haut, et qui représentait un homme avec une longue robe de magicien, le visage dissimulé par une capuche. Un nécromancien, à n’en pas douter... Une décoration lugubre, qui, en s’ajoutant avec l’absence totale de parasites et d’insectes, était encore plus troublante Leurs pas résonnaient entre les murs de cette grande pièce, et Nariko contourna la statue Le trio s’approcha d’une grande porte au fond, qui les mena devant un escalier qui descendait

Nariko continuait à marcher Curieusement, même s’il n’y avait aucune source lumineuse, il y avait quand même de la lumière. Une lumière rougeâtre, sombre et tamisée. Nariko dévala d’étroites marches, ayant pris la tête, et les marches aboutirent sur un couloir étroit, un boyau sinueux. Il n’y avait aucune porte, et un filet rouge remuait sur le sol, comme un chemin à suivre... Jusqu’à une étroite pièce, chaude et étouffée, avec un guéridon au centre, et un livre se trouvant dessus.

Il n’y avait toujours personne, et, quand Nariko s’avança un peu, l’Heavenly Sword s’illumina brusquement, émettant une lueur violette étincelante, tandis qu’un son suraigu explosa dans les oreilles de Nariko.

« HAAAAAAAAAAAAAAAA... !!! »

La douleur explosa dans la tête de Nariko, qui tomba à genoux en se tenant les oreilles. Elle cracha sur le sol, et vit ensuite, comme Kaï et Deisui, une étrange scène autour du guéridon.

Quatre hommes encapuchonnés entouraient le guéridon, et un glyphe magique brillait au centre. Au centre, devant le guéridon, un cinquième nécromancien lisait un livre, répandant des formules sinistres, en parlant une langue ancienne, aux accents secs et aux mots froids et douloureux. Des corps gisaient sur le sol, nus et rasés.

« Les sujets se réveillent...
 -  Oui.... Leurs organismes sont en train de s’animer !
 -  Les sorts fonctionnent ! »

Les yeux des corps s’ouvrirent alors, et les corps se relevèrent alors. Ils avaient des numéros tatoués sur le ventre. La magie vibrait tout autour de ce groupe, une magie sombre et funeste, mortelle et dangereuse...


Puis l’apparition disparut, et Nariko se releva lentement. Heavenly Sword avait cessé de briller, et la guerrière se releva.

« Hum... Qu’est-ce que nous avons vu, exactement ?
 -  Nariko ? Tu vas bien ?! »

Nariko soupira lentement, puis hocha la tête, et lui ébouriffa les cheveux.

« Oui... Oui, ça va. »

Elle reprit son souffle, s’humectant les lèvres, puis regarda la pièce.

« Je pense... Je pense que les corps que nous avons vu dehors, ces... Ces zombies... Ils... Ils venaient d’ici. Peut-être même qu’ils ont été fabriqués ici. »

Nariko était sûre qu’ils touchaient au but... Et que Zobek n’était plus très loin.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 15 juillet 2015, 00:37:43
Des couloir, et encore des couloirs, et ce même après une porte, j'en deviendrai presque ennuyé avec un décor aussi monotone, si seulement je n'avais pas conscience des atrocités qui y avaient été commises et de l'enjeu de notre présence... Quant à la peur, elle existait bien sûr, il fallait être fou pour ne pas l'éprouver. Cependant, elle était pour ma part opprimée, écrasée par ma hargne qui s'imposait dans mon esprit à chaque fois que je songeais au nécromant et aux ombres qu'il avait fait se manifester, à ces souvenirs qu'il avait déterré et que tout l'alcool de Terra n'avait pas su faire disparaître...

Mais alors nos pas finirent par nous mener quelque part, et ce quelque part, c'était une grande pièce circulaire, qui paraissait vide , si ce n'était une statue des plus prétentieuses et une décoration macabre... La sculpture elle même pouvait représenter Zobek, mais j'en doutais, aussi imposante et mégalomaniaque qu'elle puisse être l'individu qu'elle représentait était trop peu visible pour être un ode à la gloire d'une seule et unique personne. Non,  ce qu'elle symbolisait, c'était une magie, un art, un des plus méprisables qui soit, la nécromancie... Et il s'en dégageait qui plus est un je ne sais quoi d'indéfinissable, mais qui éveillait en moi une profonde répugnance à son encontre... Cependant, il n'y avait rien que l'on puisse faire à son encontre, et nous ne fîmes donc que passer devant pour rejoindre une autre porte, qui s'enfonçant dans les profondeurs de la terre nous rapprochait probablement de notre objectif.

Cependant, l'endroit où nous mena notre progression contrastait grandement avec ce que nous avions vu peu avant, les couloirs étant étroits et dépourvu de décoration, tout comme la prochaine véritable pièce où nous arrivâmes était étriquée... Mais mon regard suivait le filet rouge, semblable à un filet de sang qui n'aurait aucune source, et finalement, dans la petite pièce il sembla nous montrer un livre... La seule chose qui soit intéressant en ce lieu qui paraissait dépourvu d'autres chemins, mais cela ne m'inspirait guère confiance. Dans un tel lieu, il s'agissait probable d'un ouvrage maudit ou de je ne sais quel maléfice, quand bien même il contenait peut être de précieuses informations. Seulement, je n'eus pas le temps de faire part de mes soupçons à Nariko que soudainement une violente douleur explosa dans mon esprit, causée par un son inhumain, qui n'était pas sans me rappeler le son du cri d'une banshee !  Mais,  à peine eu je le temps de ressentir la douleur, et de la crier, qu'une vision me parvenait, me faisant oublier la douleur.

Cette dernière était clair, mais offrait une scène étrange à voir, à savoir cinq nécromancien à l'oeuvre, mais agissant de façon étrange dans leur sorcellerie... Et comme on pouvait s'y attendre les corps au sol se levèrent, mais il semblaient... Différent des zombis ordinaires, d'autant plus au vu de l'enthousiasme des nécromanciens responsables de la chose... Cependant, je ne pus guère voir davantage avant que la vision ne se dissipe. heureusement, cela avait été aussi le cas du son douloureux et de la souffrance. A voir Nariko et Kaï je n'avais d’ailleurs pas été le seul à en subir les effets, et au vu de ce que dit la guerrière je compris qu'elles avaient eu la même vision... Une chance que nul n'ait profité de notre état pour en finir, mais je devais avouer que l'idée d'être à la merci de Zobek me déplaisait et je n souhaitais pas que cela recommence !  Quand à l'hypothèse de Nariko... C'était loin d'être impossible. Nous n'avions après tout pas eu le temps de les observer en détail. peut être bien qu'ils arboraient ces signes magiques... Mais ça ne répondait pas à une autre question.

"Certes, mais il faudrait tout de même qu'ils aient pu amener ces corps ici !"

Or nous ignorions jours comment ils l'avaient... En fait j'avais une idée, mais je ne parvenais pas à l'accepter, cela serait par trop infâme que d'imaginer qu'ils aient créer les corps ici même, au travers d'expérience abjectes ! Et en y songeant je tiquais. qui étaient ces nécromants ? Des fidèles de Zobek ? Ou bien des individus l'ayant précédé en ce lieu, comme l'avait fait les nains... Et mon regard se posa alors sur le livre. L'idée de rebrousser chemin ne me tentait guère, et si nous avions déjà subi un sort, il était peu probable qu'il y en ait davantage pour protéger l'ouvrage... Et ainsi après une brève hésitation, sans même consulter mes compagnes d'aventure, je m'avançais vers la couverture sans titre, et l'ouvrait, afin d'en découvrir le contenu.

Il s'agissait a priori d'un journal, accompagné de notes d'expérience, mais l'étudier prendrait du temps et je m'empressais de le feuilleter ,cherchant juste du regard le nom de Zobek ou toute référence à la créations de corps... Le temps nous manquait, certes, mais si nous pouvions e savoir plus sur notre opposant  cela nous serait précieux...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 17 juillet 2015, 02:01:47
Les secrets de ce lieu sinistre ne tardèrent pas à leur apparaître quand ils poursuivirent leur marche. Les prochaines révélations confirmèrent les soupçons. Deisui avait trouvé auparavant un journal, mais il était assez obscur, comprenant beaucoup de formules scientifiques, d’équations mathématiques, de schémas, et d’annotations dans une langue incompréhensible. Nariko avait donc proposé de continuer, en leur rappelant que le temps leur manquait. Dehors, une armée entière s’apprêtait à les attaquer, et ce silence de mort était pour elle du plus mauvais augure. La guerrière marcha donc, et grimpa un long escalier, qui les conduisit face à une double porte fermée. Elle l’ouvrit rapidement, et fronça les sourcils.

C’était un laboratoire. Un laboratoire sinistre, détonant avec le reste, car il était composé de parois blanches, translucides, et de tables d’opérations avec des sangles. Nariko s’avança prudemment, tous les sens aux aguets. Il y avait des meubles dans les coins, et elle s’avança dans ce qui avait tout d’un complexe scientifique, avec des couloirs blancs, et des salles de réunion avec des tableaux blancs et des feutres.

« Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? »

Les murs blancs devenaient progressivement de plus en plus sombres, jusqu’à ce qu’elle voit de curieuses salles, avec les mêmes tables, mais entourés d’instruments bizarres. Des pinces, des seringues, de petites scies... Elle déglutit en comprenant qu’il s’agissait de tables d’accouchement, et poursuivit sa marche, ouvrant une autre porte. Les explications étaient ici, et plus Nariko avançait, et plus elles devenaient évidentes... Et elles le devinrent définitivement quand une ultime porte la conduisit dans une grande pièce face à des cuves translucides, dans lesquels il y avait un liquide vert qui remuait, et des corps à l’intérieur. Des corps en gestation, certains étant adultes, d’autres sous forme d’embryons... Et d’autres étaient des corps monstrueux, des abominations, un être humain avec un bras gigantesque, un autre avec des yeux globuleux... Un autre avec un visage indescriptible, fracassé et torturé.

Inutile d’être grand clerc pour comprendre... Zobek avait fait des expériences sur la création d’êtres vivants, de corps vides, sans âmes. Les âmes avaient été greffées magiquement, par le biais de rituels de nécromancie, et il s’était ainsi constitué une petite armée sur place. Nariko s’approcha de l’une des cuves, tellement étonnée qu’elle n’arrivait même pas à ressentir de la colère, simplement de l’effroi devant les horreurs qui se dessinaient devant son visage.

« Ces horreurs... »

Nariko entendit soudain du bruit dans sa gauche, et tourna la tête. Une étrange femme (http://orig02.deviantart.net/8945/f/2011/084/d/5/mtg__nin__the_pain_artist_by_cryptcrawler-d3cf0mh.jpg) apparut alors, avec des yeux noirs sinistres.

« Que faites-vous là ? Vous... »

La femme se tut pendant quelques secondes, et Nariko se retourna vers là.

« Qui êtes-vous ?
 -  Je suis la responsable de ce centre de recherches ! M’apportez-vous des nouvelles de Zobek ? Mon amour est-il enfin descendu de... Non... »

Pour Nairko, il y avait à la fois quelque chose de sensuel et d’effrayant chez cette femme.

« Vous puez la vie ! Vous... Vous êtes les intrus ! »

Elle tendit alors sa main, et envoya une puissante onde de choc qui repoussa Nariko, Kaï et Deisui. Nariko rebondit sur le sol en serrant les dents, et se releva rapidement, bien décidée à ne pas se laisser faire si facilement, et, surtout, à découvrir où était Zobek.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le samedi 25 juillet 2015, 23:43:27
Frustré par le peu d'information que je parvenais à retirer du grimoire, je claquais sèchement ce dernier avec un juron. j'avais espéré y trouver... Je ne sais pas, peut être des explications quant à la façon dont Zobek avait sombré dans les ténèbres, ou bien des indications sur ses pouvoirs, mais il n'y avait rien,rien d'autre que cet obscur langage qui contenait peut être ce que je cherchais mais que je ne parvenais pas à comprendre. De fait, c'était de méchante humeur, encore plus qu'avant, que je suivis Nariko lorsqu'elle nous demanda de la suivre, soulignant la contrainte du temps, qui pour moi n'existait qu'au travers de ma hâte d'étancher ma hargne !

Mais alors nous arrivâmes dans une nouvelle pièce, après une longue ascension... Je m'étais attendu à bien des choses, une salle du trône, une chambre des arcanes, mais ce que j'y vis... Ce couloir tout d'abord, qui éveillaient en moi de mauvais souvenir, et alors que j'y progressais, jetant des coups d’œil sur les tableaux, j'avais l'impression de revivre un lointain épisode de ma vie, mais à l'envers. Au lieu de remonter ce couloir immaculé pour m'échapper, je le suivais, afin de m'avancer plus avant dans le complexe. J'étais loin derrière Nariko, mes pas se faisant traînant, ma hargne s'étant effacée face à ma stupéfaction. Cependant je finis par les rejoindre, jusqu'à ce qui était probablement une pièce plus large... Et je me doutais de ce que j'y trouverai, mais pourtant, ce que j'en ressentis quand je le vis enfin ne fut pas moindre, le choc n'était pas plus faible parce que j'avais une idée de ce qui m'y attendait. A travers la pénombre, ces tables ensanglantés, ces cuves dans lesquels reposaient des corps, je revoyais ces tables où j'avais subi les expériences de ces tarés, ces cuves où demeuraient ce qui restait de ma femme et de ma fille, les quelques organes qu'ils n'avaient pas encore transplanté, et que je voyais, jour après jour...

Et tout cela avait fini d'une certaine façon, sur une pulsion qui me revenait tout naturellement aujourd'hui... Ainsi c'est à peine si j'entendis la voix qui nous interpelle, si je vis la femme dont elle viner... Non à sa place je voyais cette blouse blanche immaculée, et à la place de ces mots j'entendis ce matricule qui a été mon nom durant tant de temps. La souffrance, les expériences, les cris, tout me revenaient brutalement, et mon corps se crispait, alors que je balbutiais malgré moi.

"Non... non, non, non ! Pas encore... PAS ENCORE !"

Ces derniers mots je les avais crier, en même temps que la femme tendit la main vers nous, sans ne connaître la raison... Mais ce que je sus c'est que je fus alors balayé, projeté contre un mur... Mais je ne réfléchissais déjà plus, et ainsi je me relevais sans même ressentir de douleur, bondissant presque en se faisant. Mon regard était comme, fou ma respiration pesante...Tout se répétait, tout comme quand je m'étais libéré il y a de cela des années, et je comptais réserver le même sort à ce lieu que celui qui m’avait détenu ! J'infligerai le même supplice aux coupables de cela qu'à ceux qui ont "pris soin" de moi !  C'était là les seules pensées qui m'obnubilaient alors que dans un grondement je m'élançais, les armes au poing, mais non pas sur notre adversaire, mais sur ses travaux, ces odieux travaux... C'était tout ce qui m'importait alors, mes lames frappant le verre des cuves et le brisant en des centaine de fragments, répandant le liquide au sol, et les corps tombant lourdement, se disloquant comme ils n'étaient pas achevé...

Je n'entendais cependant pas le tintement du verre ou le choc de l'acier, seul mon coeur résonnait sans fin dans ma tête, mon coeur, et les cris de ma famille, le dernier souvenir que j'avais d'elle, et que Zobek avait commis l'erreur de réveiller par ses illusions tout d'abor,d et par ses travaux maintenant ! Il en payerait le prix, et je commençais d'ores et déjà à lui verser un accompte en détruisant son oeuvre ! Et... a bien y penser cette femme en faisait sans doute partie, et ainsi je finissais par me tourner rapidement vers elle, écumant de rage, et prêt à l'abattre, peu importe ce qu'elle me réservait !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 30 juillet 2015, 11:49:22
Si froid et si détaché, Deisui sembla se réveiller en voyant ces cuves translucides où des corps barbotaient dans du formol. Nariko se relevait à son tour, et, plutôt que de se ruer vers la femme, Deisui s’élança vers les cuves, et tapa dessus avec son épée, brisant le verre, répandant un liquide verdâtre sur le sol, ainsi que de sinistres corps, des parodies grotesques et glauques d’êtres humains.

« Non !! Mes bébés ! Misérable monstre, comment oses-tu... ?
 -  C’est toi le monstre, sorcière ! »

La créature s’était approchée de Deisui, mais Nariko la frappa avec le plat de sa main, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Qu’est-ce que vous avez fait ici ?! Où est Zobek ?
 -  Mon mari ! Rendez-moi mon mari, mon mari ! »

Cette créature était complètement folle, tout simplement. Nariko s’en rendait compte. Elle se débattait mollement sous elle, en crachant et en éructant, et la guerrière se retourna vers Deisui.

« Calmez-vous, ça n’apporte rien ! »

Difficile de dire s’il avait pu l’entendre, d’autant plus que la sinistre scientifique continuait à éructer sa rage et son mépris envers Nariko et ses compagnons, réclamant, encore et encore, l’arrivée de son mari. Nariko ne comprenait pas grand-chose à ce qui se passait ici. Cette femme, Deisui qui se mettait à péter un plomb. La femme immobilisait la créature froide, qui crachait et vociférait. Visiblement, Zobek avait mené des expériences pour créer des êtres artificiels. Nariko avait entendu parler de ça à Nexus : des golems, ou des Homoncules. Des corps crées de manière scientifique et alchimique, et à qui on insufflait ensuite la vie, à l’aide de morceaux d’âmes récupérés sur des cadavres. Des expériences interdites, car bien évidemment contraires à l’éthique, et à la plupart des règles de la Nature. Zobek avait développé sa propre version en insufflant dans ces golems un ersatz de vie. Il avait créé des corps de manière artificielle, et c’était eux qui hantaient cette région. Lui et ses disciples s’étaient pris pour Dieu.

« Tout ce qu’il voulait, c’était un meilleur corps... Mon mari, mon mari... »

La femme pleurait, et Nariko, après quelques hésitations, la relâcha. Elle observa encore ce sinistre laboratoire, comme une sinistre relique d’un temps passé et des obsessions d’un dément. L’explication vint alors, la frappant avec la force d’une révélation instantanée.

« Il n’y a personne ici, nota-t-elle au bout de quelques secondes. Zobek... Il n’est pas normal qu’il ne soit encore jamais venu nous voir...
 -  Mon mari, rendez-moi mon mari, mon mari...
 -  Nariko ! »

La voix de Kaï arracha Nariko à ses réflexions, et elle se rapprocha d’un plan d’étude, où elle vit des schémas et des dessins. Kaï lui désigna un dessin représentant la scientifique qui les avait heurtés. Troublée, Nariko observa ce schéma technique, et vit, sur la droite, toute une série d’instructions et d’explications :

Citer
Composition chimique du corps humain :

  • 65% d’oxygène ;
  • 18% de carbone ;
  • 10% d’hydrogène ;
  • 3% d’azote ;
  • 1.5 % de calcium ;
  • 0.4 % de potassium...


Nariko vit ensuite des termes plus complexes, des instructions, l’utilisation de potions, et nota alors que des traits séparaient le schéma en plusieurs étapes.

« Cette femme... Elle a été créée... »

En pleine réflexion, Nariko contourna le corps en larmes, et s’avança dans le couloir, pour retrouver une salle de réflexion, avec du papier jauni, de multiples carnets. L’espace de recherche de Zobek, où elle lut des notions vagues : « nécromancie », « métempsycose », « transfert des âmes », « cas de possession chez le nouveau-né »... L’esprit de Nariko était en ébullition, et elle se retourna vers Kaï.

« Zobek... Je pense qu’il devait être mourant, et qu’il a mené toutes ces expériences pour se doter d’un nouveau corps. Chacun des trois Seigneurs est liée à un péché capital : la Colère pour Cornell, la Luxure pour Carmilla, et l’Orgueil... Il a voulu vaincre la Mort. »

Et, parmi les Sept Péchés Capitaux listés par l’Ordre Immaculé, il n’y en avait aucun de pire que celui-là.

Restait maintenant une question en suspens : est-ce que Zobek avait réussi ses expériences folles... Ou n’était-il plus qu’un cadavre desséché dans son palais ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 03 août 2015, 23:09:14
Les cris de la femme, si on pouvait appeler et être ainsi ne me parvenait guère, ou tout juste sous la forme de sons aigus et incompréhensible,s seul m'importait la destruction de l'oeuvre de Zobek. Une chose que j'avais déjà pu voir par le passé, et cela faisait deux fois de trop. Cela ne devait pas se répéter, ils n'en avaient pas le droit, pas encore... Je ne peux penser qu'à cela au milieu de mon carnage, parfaitement sensé selon moi, et m'amenant de fait à ignorer les injonctions de Nariko. Elle ne savait pas, elle, elle ne POUVAIT pas savoir...

Au final je ne lui apporta d’attention que lorsque ma hargne se tourna vers la jeune femme qu'elle avait elle même mise à terre, m'avançant vers ce corps pitoyable, bien déterminé à mettre fin au semblant de vie qui l'animait. J'entendis les réflexions de Nariko, je la vis errer, en quête probablement d'indice, d'élément de réponse, mais je ne m'en souciais guère. Il n'était plus temps de spéculations, mais d'action, et ainsi, alors qu'elle s'était éloigné dans un couloir je me dirigeais vers cette créature, jetant mes deux lames au sol et m'agenouillant face à elle, un rictus aux lèvres.

"Peu importe où est ton mari, vous allez bientôt être réunis...Dans un autre monde."

C'était presque avec un plaisir sadique que je prononçais cette dernière phrase, et sortant promptement un poignard j'exploitais la faiblesse dans laquelle la femme avait été plongé par ses larmes pour l'achever. Ainsi ses sanglots s'interrompirent brusquement quand la lame d'acier perça la boite crânienne et ce qui lui faisait office de cerveau, le tout e une gerbe de sang qui éclaboussa mes mains... Ne sachant pas comment elle était exactement constitué je n'avais pas pris le risque de frapper un endroit moins mortel, même si je regrettais le fait qu'elle n'ait pas davantage souffert pour ses expériences. J’éprouvais néanmoins un étrange réconfort en voyant les larmes sur son visage, mais ce n'était pas suffisant pour que j'aille jusqu'à clore ses yeux empreints de tristesse. La mort était tout ce qu'elle méritait, de par ses origines et son affection à ce personnage abject qu'était Zobek. Finalement, j'arrachais mon poignard du crane en un second craquement, pas moins sinistre, et le sang coula avec une étrange lenteur, alors que Nariko pouvait me voir, les mains en sang serrées sur mon arme. Je me moquais bien de ce qu'elle pourrait penser, de la façon dont elle me jugerait... Je me contentais de dire en guise de vague réponse à ce que j'avais saisi de ses propos.

"Et bien s'il est vivant il ne devrait pas tarder à accourir pour venger la destruction de son oeuvre ! Mais même s'il est mort, notre travail ici n'est pas fini... One peut pas prendre le risque qu'i lreste la moindre trace de son travail damné... Et pour être honnête j'avoue avoir quelques doutes quant à l'idée que quelqu'un servant une entité maléfique ancestrale puisse mourir aussi aisément ! Qu'est ce qui nous dit qu'en vérité ce nouveau corps ne devait pas servir de réceptacle à cette entité ? Et quand bien même ça ne serait pas le cas, nous ne pouvons pas laisser cette chose agir encore..."

En somme, ma rage m'était suffisamment passée pour que j'ai conscience que même après avoir détruit cela notre travail ici était encore loin d'être exactement fini !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 07 août 2015, 23:24:34
Deisui tua la femme, empêchant d’avoir toute information sur elle... Même si Nariko doutait qu’il soit possible d’obtenir quoi que ce soit de plus émanant de cette cinglée. Elle était morte, et peu de monde allaient la regretter. Sûrement pas la guerrière, en tout cas. Elle se retourna vers Deisui. Visiblement, quelque chose s’était passé ici. En voyant ces cuves, il était entré dans un état de rage dont elle ne l’aurait jamais cru capable. Qu’avait-il bien pu se passer en lui ? Quel souvenir traumatisant le spectacle glauque de ces cuves de verre translucide avait réveillé en lui ? Quelle était l’histoire de ce laboratoire ? Nariko était de plus en plus larguée, et Deisui leur expliqua alors qu’il fallait, non seulement s’assurer de la mort de Zobek, mais aussi détruire cette ville, faire disparaître toute trace des recherches infâmes ayant eu lieu ici.

« Je suis d’accord... Mais je ne suis pas experte en démolition. »

Comment détruire une telle bâtisse ? Il y avait sûrement un moyen en utilisant la rivière de lave qui s’écoulait à l’entrée de cette ville. Des fondations devaient protéger la ville sinistre de la lave... Mais Nariko était totalement perdue. Ce château était immense, probablement encore plus que le Palais du Roi Bohan, et elle ne voyait pas trop comment se repérer à l’intérieur.

« Pour l’instant, je dirais qu’il faut surtout voir si Zobek est mort ou pas... Il faudrait donc trouver l’accès à sa salle de trône. »

Peut-être trouveraient-ils, en chemin, un moyen de détruire tout ce palais ? Nariko n’en était franchement pas sûre, mais, en l’occurrence, c’était leur meilleure piste. Elle se mit donc à marcher, filant vers une porte au fond. Le trio reprit la route, avançant dans une partie sinistre du laboratoire : des couloirs avec des portes à droite et à gauche, des portes solides, étanches, avec un petit panneau révélant l’accès à un regard grillagé. Ces regards permettaient de voir l’intérieur des pièces : des cellules étroites, étouffantes, aux murs nus, sans éclairage, et d’où une puanteur morbide s’échappait fréquemment. Elle imaginait sans mal les corps des individus créés se retrouvant ici pour études... Tout cela n’était-il donc qu’une sinistre expérience pour vaincre la Mort ? Mais il n’y avait pas que de la magie là-dedans... Nariko avait vu des salles de recherche, des instruments. Zobek avait été décrit comme étant un juge, pas un scientifique. Est-ce que c’était cette femme qui menait toutes les recherches pour lui ? Encore une fois, les questions se succédaient, et, dans ce lieu mort, trop mort et trop silencieux pour être sincère, Nariko avait toutes les raisons du monde d’être inquiète.

Le trio traversa plusieurs couloirs similaires, le décor changeant progressivement, devenant plus voûté, plus pierreux, plus oppressant encore. Le laboratoire les amena en fait à la prison du fort, et, en continuant à marcher, une obscurité étouffante s’abattit sur eux. À nouveau, Heavenly Sword flamboya dans l’obscurité, formant un éclairage de fortune. Les pas de Nariko, de Kaï, et de Deisui, les conduisirent vers une grande pièce. Ils arrivèrent depuis une mezzanine, et elle descendit l’escalier en bois à gauche.

« Marchez lentement, les marches sont fragiles... »

Ils arrivèrent en contrebas, et elle s’avança vers le fond de la pièce, vers une grande porte à double battant ouverte, qui les amena face à un nouveau couloir, menant lui-même à un escalier. Nariko grimpa ce dernier, toujours en tête. Un étroit escalier en colimaçon, qui finit par s’arrêter devant une grille en fer forgée plantée derrière une porte. N’ayant pas d’autres solutions, elle ouvrit cette dernière, et débarqua le long d’un grand couloir avec un tapis rouge.

« Hum... Je dirais qu’on se rapproche... »

Le trio continua à marcher, jusqu’à approcher d’une autre double porte, plus rectangulaire, et immense. Nariko l’ouvrit, et débarqua devant un petit escalier intérieur... Conduisant à la fameuse salle du trône.

Il n’y avait pas de plafond, ou, en tout cas, pas de plafond apparent, rien d’autre qu’une grande pièce circulaire, comme une sorte de plateforme accessible depuis quatre escaliers dans les coins... Et, au centre, un trône massif où une silhouette encapuchonnée semblait poser dessus, disparaissant dans l’immensité de ce trône.

« Zobek... »

Est-ce que la fin de ce long périple approchait ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mercredi 12 août 2015, 00:38:23
En effet détruire une telle structure ne serait pas chose aisée, mais cela n'était pas impossible, loin de là même, puisqu'il était loin d'être impossible que nous ayons la possibilité d'user des expériences qui avaient lieu ici à notre avantage. Après tout il devait bien y avoir quelques mélanges acides ou explosifs parmi tut ces produits... Mais Nariko avait soulevé un autre point plus important, à savoir s'assurer de la mort de Zobek, ce que ne provoquerait pas forcément la destruction du château lui même. Pour se faire nous reprîmes notre progression d'origine. Ainsi, nous nous retrouvâmes dans un couloir avec des portes de par et d'autres, et un simple regard sur la grille de ces dernières me suffit pour apprendre leur fonction première de prisons... Mais il restait à savoir à qui elles étaient dédiées, semblant alors comme vide... En fait ce n'était pas les cellules. Ce lieu tout entier était vide, vide de bruit, vide de vie. Cela en devenait difficilement supportable !

De fait je ne faisais que presser le pas, trahissant ma hâte que quitter ce lieu et de trouver la réponse aux énigmes que ce lieu nous adressait. Ainsi, nous finîmes par être entourée d'ombre que seul heavenly sword parvenait à chasser, nous laissant deviner que nous changions de décor, nous menant à une mezzanine qu'il nous fallait descendre par un périlleux chemin, qui tint cependant bon , jusqu'à ce que finalement, après être de nouveau monté, nos pas nous menèrent jusqu'à des portes qui s'avérèrent être des obstacles moindres, quand bien mêmes elles furent de plus en plus démesurées, comme si elles représentaient la mégalomanie croissante du maître des lieux... Et après que la dernière fut franchie nous entrâmes dans son antre. les couleurs étaient défraîchies, la roche usée, mais tout trahissait le faste d'un ancien et puissant royaume qui était depuis lors tombé en décrépitude... Mais de cela je m'en moquais, mon regard posé sur la silhouette affalée sur le trône...Mais ce n'était rien d'autre que le corps d'un vieillard décrépit, et qui semblait plus que mort... Une liche peut être me direz vous, mais ces dernières avaient généralement assez  d’orgueil pour ne pas s'affaler ainsi, et encore plus pour répondre lorsqu'on les interpellait... Mais là rien... Je m'en approchais alors, ce qui confirma mon diagnostique, ce n'était rien de plus qu'un corps qui semblait qui plus est embaumé, sans les bandelettes, pour être à peu près conservé. Quant à sa tenue... Aussi mitée qu'elle soit certains signe ne trompaient pas, il s'agissait d'une robe d'inquisiteur

"On l'a trouvé... Mais je pense qu'il est mort... Non, j'en suis certain !"

Cela en était presque... Frustrant... non à vrai dire ça l'état ! Je souhaitais tellement lui faire payer ce qu'il avait commis... Et avec cette idée en tête je m'approchais du corps, bien décidé à détruire tout ce qui restait de lui... Seulement, alors que je m'approchais, les ombres de la pièce semblèrent s'agiter, et du coin de l’œil je pus voir une sorte de vapeur noirâtre descendre d'un des quatre escaliers menant à l'étage supérieure, puis des trois autres, toutes convergeant vers ce corps. Le nuage ainsi formé s'y immisça, et les yeux se rouvrirent, orbites creuses dans lesquelles se devinaient une lueur verdâtre, tandis que dans un craquement, le corps se redressait, accompagnée d'une voix d'outre-tombe.

"Ce Zobek est mort... Il a été fort utile, et a mené les recherches que je souhaitais, mais il devinait trop ambitieux et rêveur... Mes serviteurs doivent connaître leur place mieux que ça, et il en a fait les frais quand je lui ait oté l'immortalité que je lui avais donné... Malheureusement un peu trop tôt, le corps... Le corps qui doit être le mien n'était pas prêt... Enfin il l'est, mais je manque de puissance... Et je l'ai enfin trouvée."

Son regard se tourna alors vers l'heavenly sword, qui paraissait être la source de son attention... Et sans plus tarder, sur un simple geste de sa main, les ombres se mouvèrent dans notre direction, semblant se former de milliers de minuscules gueules...Et quand l'ombre me toucha je pus affirmer qu'elles mordaient et essayer d nous déchiqueter ! contre ça, les lames ne servaient à rien... Mais j'avais un autre atout ! J'en avais assez d'attendre, et j'étais bien décidé à me frayer un chemin jusqu'à ce corps décrépit, et pour se faire j'extirpais une carte de mes bourses. Une carte joliment illustré qui paraissait bien dérisoire... Mais qui vibra brusquement dans ma main quand je m'exclamais.

"J'en appelle à toi Val ! Qu'on en finisse !"

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Loin, très loin, dans ce lieu irréel où résident tous les occupants des cartes de la déesse Karuta, quelqu’un entendit un appel. Val leva la tête.

"On m’invoque ? Ah oui, son Altesse m’a donnée à quelqu’un. Je me demande à quoi ressemble mon nouveau maître tiens…"

Dans le monde réel, la carte s’illumina, et devant son propriétaire se matérialisa une jeune femme en robe rouge fendue, ses cheveux d’ébène retenus par un peigne et un ruban à grelots. Dans son dos apparurent deux magnifiques ailes de papillon, multicolores et transparentes, qu’elle déploya. Elle se tourna vers son maître et lui adressa un bref signe de tête avant de reporter son regard sur les choses qui les entouraient.

"Hum, je pensais affronter quelque chose de dangereux… Mais soit. Vous devriez vous baisser, Monsieur."

À peine se fut-il exécuté que la créature tourna sur elle-même, son bras levé projetant un cercle de flammes qui s’élargit pour frapper chaque ombre. Ne regardant même pas le résultat, elle prit son envol pour localiser la cible principale : celui qui les contrôlait, avant de créer un chemin cerclé de flammes vers ce dernier, ayant perçu l'intention de son invocateur de s'en occuper personnellement.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 17 août 2015, 02:21:10
Zobek était donc là... Mais ce n’était qu’un corps vide, sans vie. Néanmoins, Nariko était emplie d’un mauvais pressentiment, et, tandis que Deisui se rapprochait de cette carcasse silencieuse, elle, elle restait en retrait, observant le décor. En levant la tête, elle remarqua qu’on ne voyait pas le plafond, ce qui l’intrigua un peu. Qu’est-ce que tout cela dissimulait ? Cette salle de trône était des plus bizarres, avec cette forme concentrique. Nariko était intimidée, intriguée, et tenait fermement Heavenly Sword... Quand des formes noires, comme des sortes de nuages rampants, s’approchèrent rapidement, et entrèrent dans le corps de cette carcasse, qui s’anima soudain, avant de parler d’une voix gutturale et profonde. Kaï réagit immédiatement en brandissant son arbalète, tandis que Zobek se mit à parler d’un nouveau corps en fabrication... Confirmant en ce sens qu’il était toujours en vie, et qu’il menait ici des expériences autour de la réincarnation et de la résurrection. Il leur expliqua qu’il manquait de puissance, puis son regard se tourna vers Heavenly Sword.

Nariko fronça les sourcils, et vit alors les nuages noirs repartir, formant une sorte de gros nuage éthéré parcouru de milliers de petites gueules édentées. Kaï, devant cette vision de cauchemar tentaculaire, tira un carreau d’arbalète, mais il passa à travers ce nuage noir, et un tentacule jaillit et la fouetta, l’envoyant voler à plusieurs mètres dans un hurlement de douleur.

« KAÏ !! » s’exclama Nariko.

Un tentacule s’éleva dans les airs, et fondit sur elle. Elle bondit sur le côté, et son épée trancha le tentacule... En vain. Il se reforma immédiatement, et elle vit les dents claquer près de son visage, comme une armée de piranhas. La guerrière bondit prudemment en arrière, le bout de son épée glissant sur le sol. Ce nuage noir ne pouvait être que Zobek, son esprit... De multiples autres tentacules poussèrent, comme les têtes d’une espèce d’Hydre maléfique et sinistre. Une bataille difficile allait s’engager, et Heavenly Sword se mit soudain à briller et à vibrer dangereusement.

Autour de Nairko, un dôme d’énergie blanche se forma, et les tentacules s’y heurtèrent violemment, faisant scintiller ce dernier, provoquant de violentes ondes de choc qui amenèrent Nariko à plier les genoux. Les tentacules se heurtèrent au dôme, s’enfonçant dedans, le faisant remuer... Avant que le dôme ne scintille encore plus fort. Deisui invoqua alors une sorte de curieuse créature, Val, et Nariko vit les serpents noirs disparaître. Elle se précipita vers Kaï, tandis qu’un combat antédiluvien s’engagea entre Zobek et cette mystérieuse créature balançant sur lui des jets de flammes.

Des cercles de flammes roulèrent le long du sol, formant d’épais murs de feu, contraignant les ombres à se replier. Nariko, quant à elle, tâta le pouls de Kaï. Elle vivait, elle était juste... Sonnée.

« Oh, Kaï...
 -  Na... Nariko... »

La jeune femme soupira lentement en clignant des yeux, et l’étreignit dans ses bras... Quand le décor se mit à évoluer.

Le plafond s’ouvrit dans un sinistre grincement, comme si le toit venait de s’ouvrir en son milieu, et le sol... Se mit à trembler, à vibrer dangereusement. Nariko vit alors le sol se mettre à s’élever, en tournoyant lentement sur lui-même, montant de plus en plus vite, filant vers le plafond. Elle comprit alors que cette salle de trône n’é(tait en réalité qu’une espèce d’immense ascenseur

« RAAAAAAAAAAAAAAHHH !! »

Une violente explosion verte souffla alors les flammes, et renversa l’improbable alliée de Deisui.

« Vous êtes vraiment... Pénibles. »

Les nuages noirs venaient de se dissiper, révélant une dangereuse silhouette.

Zobek (http://img00.deviantart.net/6a2a/i/2013/052/a/9/king_of_the_undead_by_chekydotstudio-d5vpet7.jpg).

L’ascenseur, quant à lui, continuait de monter, filant vers un ciel lumineux qui flottait dans les airs. Zobek tourna son regard vers Nariko, et tendit sa main. De ses doigts, des sortes de petits tentacules noirs jaillirent à toute allure, et frappèrent Nariko sur le torse, la repoussant alors. Elle heurta le sol, filant près du rebord de l’ascenseur. Les tentacules s’élevèrent alors, et tentèrent d’attraper Heavenly Sword... Mais flamboyèrent à son contact, faisant grincer des dents Zobek.

« Ah ! Cette épée est vraiment fantastique... »

Zobek soupira.

« Carmillia vous a envoyé ici comme offrande, ne l’avez-vous donc pas compris ? Sa vanité et sa soif de Luxure ont toujours été forte chez elle... Sans doute parce que, quand elle était petite, elle était continuellement mésestimée par ses parents. Huhu ! Quant à moi... Je ne désire pas grand-chose, en réalité... Je suis venu ici pour mettre fin à Zvenbräk, mais ce que j’ai trouvé... Disons que les légendes n’étaient pas totalement exactes.
 -  Qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Nariko en se relevant.
 -  C’est une question d’interprétation... Rien de plus. Zvenbräk était convaincu que l’objet que les nains avaient trouvé à Swendorf était un artefact magique très puissant... La réalité, voyez-vous, était un peu plus complexe. Ce qui se trouvait dans cette ville n’était pas un vulgaire artefact, non... Les nains ont creusé profondément, et ont ouvert l’accès à une grotte, au milieu de rivières volcaniques, qui conduit à une source. Un liquide cristallin, verdâtre, constitué de pure magie. Venu d’une origine lointaine : un morceau d’astéroïde qui s’est écrasé il y a des centaines de millions d’années, avant d’être progressivement enfoui par le monde. »

Zobek marchait lentement.

« Zvenbräk n’était pas un mage noir en arrivant, mais l’est devenu. Il émane de ce liquide des vapeurs, des vapeurs qui vous incitent à vous immerger dedans. Impossible de résister à cet appel... Zvenbräk est devenu fou en s’y baignant, et a mené des recherches autour de ce lac, perdant progressivement la raison. Quant à moi, à Carmillia et à Cornell, nous sommes arrivés à Swendorf. Il n’y avait plus que des cadavres, et des monstres. Et Zvenbräk... Zvenbräk était là. Nous l’avons combattu, et nous avons plongé dans ce liquide. Nous en sommes ressortis... Différents. Tous nos péchés et nos fantasmes enfouis sont revenus en nous. Malheureusement, la formule qui entretient nos corps se dépérit progressivement, et nous devons régulièrement replonger dedans pour éviter la détérioration de nos cellules. Voilà pourquoi je poursuis l’œuvre de Zvenbräk, afin de trouver un moyen de pallier à cette détérioration. »

Nariko serra les dents en se redressant, tandis que l’ascenseur montait de plus en plus vite.

« Mais je n’ai jamais eu une source magique suffisamment forte pour réussir à mettre à bien la formule ! Jusqu’à ce que vous entriez en jeu... Heavenly Sword, l’un des Artefacts Primaires ! Sa puissance magique me permettra de m’améliorer enfin, de réussir ce que Zvenbräk n’a jamais accompli, et de devenir un Dieu !
 -  Tu es complètement malade...
 -  Cet imbécile de Cornell a attaqué les régions alentour, mais il ne faisait qu’obéir aux ordres de Carmillia... Moi, je mettrais le monde entier à genoux ! J’imposerais ma loi et mon autorité à ce monde !! »

Complètement malade, en effet. Si ce que cet homme disait était vrai, le liquide cristallin situé sous terre, et qui était probablement le fameux Sanctuaire, les avait rendu tous fous... Et, entre-temps, l’ascenseur avait atteint le sommet du fort, filant au-delà, dans les hauteurs vertigineuses du ciel. Leur course folle s’arrêta au sommet des montagnes. Un paysage glauque, crépusculaire, composé d’énormes rochers flottant en suspension dans un ciel sinistre (http://www.entertainmentfuse.com/images/LOS%20rock%20bridge.jpg).

Un vent poussiéreux remuait tout autour d’eux, et Nariko se tenait face à Zobek, sur une colline surplombant les hauteurs.

« Il est temps pour vous d’affronter votre Destin ! »

L’homme leva les mains, et la magie vibra alors tout autour de lui... Tandis que les rochers se mirent à vibrer dangereusement. Un silence infernal s’abattit pendant quelques secondes, uniquement rompu par le sifflement du vent...

Quand une silhouette obscure apparut au loin, une silhouette massive, qui flottait dans les airs... Et Nariko crut bien défaillir en la voyant s’approcher à vive allure.

Un Dracoliche (http://www.gaming-age.com/wp-content/uploads/2013/06/Castlevania-LOS-PC_Dracolich.jpg) !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 25 août 2015, 11:40:53
Comme à chaque fois qu'elle était en contact avec l'ennemi, du moins c'est l'impression que j'en avais, Kaï fut balayé sans grand effort par notre opposant, ravivant la peur et l'inquiétude de Nariko... Non pas que je voyais la féline comme inutile, elle avait bien des talents, mais dès qu'il en venait à un combat où elle était acculée, il valait mieux ne pas compter sur elle, et voir même la considérer comme étant une gêne qu'il fallait protéger, car je n'osais même pas imaginé la réaction de la porteuse de l'heavenly sword si sa compagne venait à périr !

Cependant alors que cette dernière se focalisait sur sa barrière pour se protéger, je préférais pour ma part me concentrer sur mon offensive... Qui s'avéra bien plus efficace pour nous protéger, puisque les flammes que convoqua la fée issue de la carte dont je venais d'user, balayèrent les ombres, nous offrant un répit certains, et m'ouvrant une voie royale jusqu'à notre adversaire, vers lequel je me précipitais sans plus attendre, tandis que mes alliées récupéraient du premier assaut.

Seulement, alors que je déviais régulièrement ma course en suivant une logique aléatoire afin de ne pas être frappé par un sort, je fus ralenti dans ma course quand le sol se mit à trembler, tournant sur lui même et semblant s'élever vers un toit qui n'existait plus, laissant deviner une cavité rocheuse vers laquelle nous nous élevions... Mais malgré ça je continuais de progresser. J'avais connu pire en matière de sol instable lorsque j'étais ivre mort, et c'était généralement ainsi que je me battais ! Enfin... Ici aussi j'étais ivre, mais ivre de rage, de colère...

Mais alors même que je m'approchais de mon opposant, prêt à le frapper, il dégagea une violente explosion, me repoussant plus loin, ainsi que la création de ma carte dont les flammes furent soufflées... Elle paraissait encore en vie, mais je ne m'en faisais pas trop pour elle à vrai dire, je savais que si elle "mourrait" ce ne serait qu'un trépas temporaire et qu'elle pourrait revivre au sein de la carte dont elle était issue.

Quant à moi... Je tentais de me relever prestement, mais une violente douleur me tétanisa alors que je pris appui sur ma jambe droite... Fêlée, voire brisée, et je ne l'avais pas senti sur le coup de par le seul étourdissement dont j'avais été victime. Ça n'allait pas me faciliter la tâche, et au contraire aller m'exposer à l'ire de mon adversaire, me  rendant encore plus vulnérable que ne l'avait été Kaï.

Seulement, j'avais une chance, qui s'avérait être le fait que comme d'habitude Nariko attirait toute l'attention de notre adversaire, qui paraissait particulièrement obnubilé par sa lame, et qui alla même jusqu'à interrompre le combat durant notre ascension afin d'expliquer ses motivations, les détails de ce qui s'était passé ici... Un monologue que la porteuse de l'heavely Sword écoutait bien sagement, mais c'était loin d'être mon cas. Profitant tu temps qui m'était ainsi offert et du détournement de son attention, je parvenais à m'avancer en direction du nécromancien, lentement mais surement, prenant principalement appui sur ma jambe valide, et faisant de mon mieux pour retenir mes grondements de douleur.

Pour autant j'écoutais ce que le mage noir disait, les raisons de sa corruption, la trahison de Carmilla, qui me semblait cependant peu crédible, car pourquoi nous avoir offert en offrande de la sorte ,alors qu'elle nous avait à sa merci, avec l'heavenly sword ? A cela s'ajoutait évidemment quelques délires mégalomaniaque, et le temps qu'il ait fini nous avions jailli de la cavité souterraine, nous élevant au dessus des montagnes dans un décor où les lois de la nature paraissaient être devenues folles... Mais j'étais tout proche maintenant.

Le sifflement et le grondement uqi ne tardèrent pas à suivre la menace du nécromant ne m'échappèrent pas, pas plus que la voix marquée d'une certaine peur de Nariko qui trahissait sa nature. Un dracoliche... Un dragon mort-vivant, presque indestructibles... Seulement pour les animer il  fallait tisser un lien particulièrement puissant avec le créateur et de fait, la mort de ce dernier détruisait le dracoliche, contrairement à d'autres morts-vivants qui devenaient alors simplement hors de contrôle ! Après encore fallait il pouvoir éliminer le créateur, et généralement le dracoliche lui même rendait la tâche ardue... Néanmoins, Val aperçu la gigantesque créature et s'élevant dans les airs alla à sa rencontre afin de la retarder. Une idée à priori saugrenue au vue de la différence de taille, mais en tant que fée elle ne craignait ni la magie, ni les éléments, alors pour s'en débarrasser la dracoliche ne pourrait user que de son corps, et donc essayer de la toucher malgré sa vivacité...

Et ainsi j'avais pour ma part le champs libre, Zobek toisant Nariko il ne faisait pas attention à moi alors que j'étais désormais tout prêt. Ainsi, je finis en serrant les dents par m'avancer rapidement vers lui, lame au clair, prêt à frapper, visant la tête... Ça ne le tuerait peut être pas, mais même une liche était troublée quand elle perdait la boule ! Et à vrai dire j'espérais bien que ça ne suffise pas ! Je comptais bien faire durer la chose encore et encore, qu'il se rende compte de ses échecs, de la destruction de tout ce qu'il avait bâti... En somme la même chose que ce qu'il m'avait montré au travers de ses fantômes !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le dimanche 06 septembre 2015, 09:44:22
Existait-il créature nécromantique plus dangereuse qu’un dracoliche ? Un immense dragon mort-vivant, l’ultime chien de garde de Zobek... Il fondait droit sur eux, au milieu de ce spectacle sinistre et rocailleux. Déployant ses lourdes ailes osseuses, le dracoliche approchait à vive allure, et l’esprit enflammé de Deisui s’envola alors pour le heurter, tandis que le guerrier, profitant de la distraction procurée par le dracoliche, tenta d’attaquer Zobek sur le flanc... Une stratégie qui fut stoppée quand, des doigts de Zobek, des lignes verdâtres, comme des espèces de tentacules, fouettèrent l’air, et frappèrent Deisui, s’enroulant autour de sa nuque et de ses jambes, visant à l’immobiliser ainsi qu’à l’étouffer. Nariko serra les dents, et s’élança vers eux en entendant la souffrance de Deisui. Les tentacules verdâtres étaient corrosifs, et de la fumée s’échappait de la peau de l’homme.

« Lâche-le, salopard ! »

Elle s’élança vers l’ennemi, Heavenly Sword à la main, mais Zobek se contenta de sourire... Puis des griffes verdâtres jaillirent alors du sol, juste sous Nariko, l’envoyant valser sur le sol. Elle en lâcha son épée, et des tentacules jaillirent de l’autre main de Zobek, venant alors s’enrouler autour du corps de Nariko, et perçant sa chair à hauteur de ses jambes.

« HAAAAAAAAAAAAAAA... !!
 -  Pathétique... Pensiez-vous vraiment avoir la... »

Zobek n’eut pas le temps d’achever qu’un carreau le transperça alors en pleine gueule. Ses yeux se révulsèrent sous l’effet de la surprise, tandis qu’il se mit à tituber...

« Twing twang ! » s’exclama joyeusement Kaï.

... Puis le dracoliche hurla alors, et balança une boule de feu verdâtre qui fusa droit vers leur promontoire. La boule heurta le flanc de la paroi, provoquant une violente explosion qui fragilisa l’ensemble de la structure, et Zobek fut déstabilisé. Il se tenait sur le rebord de la paroi, et cette dernière devint friable... Le faisant finalement basculer dans le vide, les tentacules immobilisant Nariko et Deisui se retirant, l’homme se mettant à tomber dans le vide. Se relevant rapidement, Nariko récupéra son épée. Du sang s’échappait de ses lèvres ainsi que de ses multiples plaies, et le dracoliche fila alors juste au-dessus d’eux, le souffle d’air faisant virevolter les cheveux de Nariko dans tous les sens ainsi que ses vêtements, dévoilant brièvement, si on la regardait dans le dos, l’ourlet de ses fesses musclées.

Nariko ignorait si Zobek était mort (et elle doutait honnêtement que ce soit aussi simple), mais, en l’état actuel des choses, d’autres priorités se présentaient à elle... Comme ce monstre osseux gigantesque qui flottait dans les airs. Soulevant ses lourdes ailes osseuses, le dracoliche se retourna lentement, face aux trois combattants.

« Nariko ! hurla Kaï.
 -  Nous n’avons pas le choix ! Il faut grimper dessus, et trouver un moyen de l’affaiblir ! »

Elle ignorait toutefois comment le faire, mais elle savait qu’Heavenly Sword était une épée puissante... Et l’épée vibrait sur place, émettant des lueurs dans son dos. Les runes l’ornant brillaient dangereusement, comme si l’épée était en train de lui parler... C’était démentiel, mais Nariko était convaincue qu’Heavenly Sword n’était pas qu’une simple épée, et que, à sa manière, elle était capable de communiquer... Bien sûr, pas de la façon dont on envisageait traditionnellement la communication, mais de manière assez particulière.

Le dracoliche se rapprochait, et Nariko se tourna vers Deisui.

« Est-ce que votre... Euh... Votre élémentaire de feu peut l’aveugler... Ou quelque chose comme ça ? »

L’idée était de l’étourdir pour que Nariko puisse lui sauter dessus, et planter son épée dans son crâne... Ce qui lui semblait être le meilleur moyen de le vaincre.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 22 septembre 2015, 20:54:20
Bon sang... il semblait que j'avais sous estimé Zobek et qu'il était plus vigilant que je ne le pensais, puisqu'il sembla anticiper mon action, et que sa magie vint me stopper net, agissant tel des entraves sur mon corps, serrant à les broyer mes jambes, alors que j'étais contraint de lâcher mes armes pour saisir la chose enserrant mon cou et menaçant de m'étouffer, voir de me broyer la nuque...  Mais je ne pouvais pas mourir... Pas maintenant alors que j'étais si prêt de mon but;..Et je ne parlais pas de la destruction de Zobek, cela... Ce ne serait qu'une satisfaction purement personnelle, bien qu'intense. j'avais encore des choses à faire, et c'était cela qui me poussait à lutter encore, assez pour survivre, alors même que Nariko était repoussée et meurtrie par notre adversaire...Assez pour survivre jusqu'à ce que les carreaux transpercent le crâne de Zobek et le forçant à tituber, le faisant relâcher sa prise sur mon corps...

Mais aps assez rapidement pour que je puisse m'éloigner de l'explosion causée par la boule de feu qui vint frapper le promontoire. ainsi les tentacules me tenant furent littéralement détruites, mais moi même fut projeté un peu plus loin et étourdi... mais pas suffisamment pour ne pas voir le nécromancien chuter dans le vide, pour y disparaître... Mais alors que les deux femmes faisaient face aux Dracoliches je m'approchais pour ma part de l'endroit d'où Zobek était tombé... Il n'était pas mort, cela j'en avais la certitude, car à moins de braver toutes les règles de la nécromancie, du moins ce que j'en savais, sa Dracoliche aurait dû être détruite avec lui ! En fait c'était à peine si j'entendais Nariko dans un premier temps, alors qu'elle parlait de la façon de vaincre l'horreur osseuse, et je ne me retournais vers elle que quand elle me parla de mon "élémentaire". Je vis de fait la lumière dégagée par l'Heavenly Sword, mais je n'en avais cure, un peut être parce que j'en étais blasé, ou bien parce que j'avais la tête à autre chose.  Mais néanmoins je lui répondis d'une voix grondante.

"Je ne sais pas si cette chose à des yeux, mais mon "élémentaire" peut essayer..."

Pour ma part je me penchais au dessus du vide là où Zobek était tombé, veillant bien à ne pas subir le même sort... Et du regard je cherchais... quoi ? Je ne savais pas trop. Un promontoire auquel il aurait pu se raccrocher, son corps volant grâce à la magie, ou que sais je encore... Il ne pouvait pas m'échapper indéfiniment !

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pendant ce temps, la fée n'avait eu de cesse de virevolter autour du dragon mort-vivant, le harcelant à l'aide de nombreux sort, par le feu et la glace, l'air et la roche...Seulement si elle évitait sans peine ses assauts grossiers, les siens ne semblaient guère affecter son adversaire, les os de ce dernier paraissant au mieux être éraflé par ses assauts. Il semblait que ses efforts pour le détruire serait vain, à moins de se concentrer pour lancer un très puissant sortilège, mais ce serait s'exposer de façon déraisonnable ! Déjà qu'elle ne pouvait pas venir en aide à son invocateur sans s'exposer.

Mais brusquement, le dragon parut se désintéresser d'elle, crachat une gerbe de flamme qu'elle ne put bloquer vers le promontoire, frappant alors davantage son maître que ses adversaires... Cela était une bonne chose, mais montrait aussi que la fée ne parvenait pas à pleinement distraire la créature... Puis elle entendit alors la remarque d'une des deux femmes accompagnant son maître... Aveugler la créature...Cela pouvait se faire...Et ainsi brusquement un éclat de lumière apparut suite à une brève incantation, étincelant et étant conçue pour nuire particulièrement aux morts vivants...Et se joignant à cet éclat visuel, une voix forte se fit entendre !

"Un élémentaire de feu ne pourrait pas faire ça ! Ces nuls ne maîtrisent qu'un élément ! Je suis une fée !"

Certes, son maître ne lui avait pas donné l'ordre d'agir ainsi, mais il ne le lui avait pas interdit de le faire, et de toute façon il paraissait être ailleurs... Et puis c'était un point d'honneur que de ne pas laisser la Dracoliche continuer à l'ignorer ! Bon il était vrai que les explosions étaient sa spécialités, mais qui a décrétées que ces dernières étaient forcément pyrotechnique ?
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 28 septembre 2015, 09:50:56
Nariko, en toute honnêteté, n’avait qu’une connaissance assez réduite des créatures magiques, et ce quand bien même elle portait avec elle une épée magique qui attirait bien des convoitises. Ainsi, donc la créature qu’elle avait pris pour un élémentaire de feu s’avéra en réalité être une fée, ce qu’elle exprima d’une voix grondante et forte, amenant Nariko à se pincer les lèvres.

*Parce qu’il y a une différence ?* se demanda-t-elle en son for intérieur.

Elle, elle voyait juste une fée qui battait des ailes, et qui s’approchait rapidement, en harcelant le Dracoliche. L’idée de Nariko était simple, mais avait bien des chances de fonctionner, car les créatures nécrophages avaient pour point faible la lumière, étant trop habituées à l’obscurité. Elle se prépara donc, alors que le Dracoliche se rapprochait... Et, quand la fée réussit à le frapper au visage, et à l’éblouir, le dragon partit vers le bas, et heurta de plein fouet leur promontoire.

« On saute !! » avait hurlé Nariko juste avant le choc.

Il y avait une immense surface sur laquelle atterrir, le dos du monstre, parcouru de pointes osseuses formant sa colonne vertébrale. Nariko sauta en tenant la main de Kaï, mais elles lâchèrent en vol, Nariko arrivant à gauche de la moelle épinière, Kaï à droite, les deux séparées par les tranchées d’os, formant une sorte de mur impénétrable. Le dragon d’os, quant à lui, heurta violemment leur ascenseur, et défonça sans aucune difficulté le pilier de soutènement, permettant d’élever et de descendre cette improbable salle du trône. Le trône tomba alors sur le corps du monstre.

Nariko, elle, venait de s’agripper à une sorte de renfoncement. La chair du monstre pullulait par endroits, se mélangeant à ses os, formant une quantité d’appuis et de surfaces gélatineuses. Elle s’était agrippée à un os, mais vit le trône tomber droit vers elle.

« Oh, c’est pas vrai ! »

Elle dut lâcher prise, et la gravité l’attira alors, la faisant tomber. Devenue un projectile mortel, la plateforme circulaire rebondit sur le flanc de la bête, et Nariko se mit à glisser, et, au moment de tomber dans le vide, eut la présence d’esprit de s’accrocher à l’une des côtes saillantes le long du corps du monstre. Le Dracoliche, de son côté, s’éleva dans les airs en rugissant. Nariko sentit le vent lui fouetter les cheveux, plaquant son corps vers l’arrière, mais elle réussit à tenir bon.

De l’autre côté, Kaï, avec son petit gabarit, était encore plus sensible à la pression du vent, ce qui fit qu’elle essayait de rester près de la colonne vertébrale du dragon, afin que le vent soit coupé, permettant ainsi de la protéger.

Le moyen de vaincre le Dracoliche était de briser les sceaux sur son corps, des glyphes magiques permettant d’animer sa carcasse. Or, il y avait deux glyphes : un à hauteur du crâne, et un autre au bout de sa queue. Vu sa position, Nariko pouvait davantage se rapprocher de la queue que du crâne, laissant ainsi à Deisui le soin de s’occuper du crâne...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le jeudi 01 octobre 2015, 08:19:50
M'étant désintéressé de l'affrontement avec la dracoliche afin de ne laisser aucune chance à Zobek de s'en sortir, je n'avais eu de cesse de chercher le corps de ce dernier... Et je n me rendis compte de ce qui se passait que quant une ombre vint brusquement me recouvrir, m'arrachant à ma contemplation, l'instinct se faisant plus fort que ma rancœur... et à raison puisqu'il s'en fallut de peu pour que, dans la chute de la carcasse de la créature, cette dernière ne me fasse suivre la même chute que son créateur ! Bon, le moins qu'on puisse c'est que la fée et les deux femmes avaient fait du bon travail visiblement, mais non seulement insuffisant puisque la bête bougeait encore, et elles n'auraient pas pu s'assurer que la créature ne vienne pas frapper notre promontoire de plein fouet ? Enfin...

Au moins eu je le temps de m'écarter brusquement, pour ne pas être frappé par le dragon lui même, et de m'appuyer contre un rocher afin de ne pas être balayé par le choc... Mais alors que je vis notre appui commençait à s'effondrer, je compris qu'il allait encore me falloir agir vite, et avec le seul échappatoire qui m'était offert... Zobek allait devoir attendre, mais ce n'était que partie remise. Ainsi, alors que le sol se craquelait et se faisait de plus en plus dangereux, je m'élançais vers le corps du dracoliche qui recommençait à battre des ailes. Finalement ce n'était pas une si mauvaise chose qu'il ne soit pas mort ! Mais alors que je m'accrochais à une de ces vertèbres j'aperçus une sorte de faible luière sur son crâne, un sceau... Et alors une idée me vint à l'esprit... Et si Zobke, ou l'entité qui le possédait, au même titre qu'une liche, possédait un phylactère, et qu'il est parvenu à mêler ce dernier avec son plus puissant champion ? C'était improbable, mais pas impossible... Et puis cela allait concilier mon instinct de survie et ma hargne, mais encore me fallait il rejoindre la tête.

Or, si j'avais à peu près éviter les conséquences de la destruction de notre surface, hormis un violent choc ayant frappé la créature qui avait manqué de me faire lâcher prise, la suite fut bien plus difficile. Ainsi, quand le dragon mort-vivant s'éleva dans les airs, le vent devint un de mes pires ennemis, me fouettant et me frappant comme s'il cherchait à me faire lâcher prise. Mais ce n'était pas le pire... Non, le vrai problème c'est que le draco-liche se rendait bien compte de ma présence, et cherchait à se débarrasser de moi, secouant sèchement son cou, ou tournant brusquement sa mâchoire afin de me broyer dans cette dernière ! Mais je tenais bon, m'accrochant fermement pour ne pas tomber, tout en ayant assez de mobilité afin de passer de l'autre côté de ses vertèbres quand sa gueule me menaçait ! Et ainsi, lentement, mais surement, je m'approchais de ma cible, m'exposant encore davantage à chaque pas... Mais alors la dracoliche fut parcouru d'une brusque secousse , plus violente que les autres, qui faillit me projeter, une de mes mains glissant, m'entaillant la paume sur une de ses arrêtes osseuses. Lâchant alors un grondement de douleur, un regard en arrière me permit de savoir les raisons de cette secousse. Cette créature avait encore des chairs, et cela n'avait visiblement pas été ignoré par mon invocation, qui y avait mis le feu, les lambeaux pourrissants de la créature commençant à s'embraser et à se propager...

Je ne pense honnêtement pas que c'était une bonne idée, le feu allait risquer de détruire la carcasse de la créature, avant que nous soyons à l'abri ! Enfin au moins il y avait un avantage à cela, même si la créature se débattait davantage, elle s'intéressait au contraire bien moins à nous même alors que nous progressions vers les signes qui la maintenaient en vie...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mardi 06 octobre 2015, 10:50:38
C’était le genre d’affrontements homériques dont on faisait les légendes et les récits épiques : trois aventuriers contre une bête immense capable de broyer des armées entières. Le Dracoliche de Zobek était en effet une armée à part entière, immense, massif, volant, et pratiquement indestructible. Flottant dans les airs, il se tortillait dans tous les sens pour se débarrasser de ses passagers clandestins, devant le gêner autant que si des puces grimpaient sur le corps d’un être humain. Deisui se dirigeait vers sa tête, et Nariko, elle, vers la base de son corps. Agrippée à une côte, elle était incapable de se redresser à cause du vent, et choisit donc de bondir sur une autre côte, ses jambes continuant à flotter dans le vide. Le vent l’empêchait d’entendre quoi que ce soit, et elle voyait, en contrebas, une succession de montagnes acérées et de nuages bas. Ils flottaient au-dessus de cette région qu’ils avaient traversé d’un bout à l’autre, et le Dracoliche poussa un nouveau rugissement.

Nariko vit alors un torrent de flammes jaillir sur les chairs purulentes du monstre. La mystérieuse fée de feu de Deisui, son arme secrète, était en train d’essayer d’affaiblir le monstre, et incendiait ce qu’elle pouvait brûler. Des flammes dansaient dans le ciel, et le Dracoliche se mit à tournoyer sur place, se redressant brusquement en tournoyant sur lui-même. Sa tête se retrouva ainsi sous le corps de Nariko, et elle lâcha prise.

« HAAAA !! »

La guerrière lança son filin argenté, et il réussit à se planter dans une côte. Le Dracoliche se livrait à une curieuse danse dans le ciel, et Nariko s’envola dans les airs, s’agrippant à son filin, son ultime corde de sûreté pour éviter le grand plongeon... Avant qu’une idée ne lui traverse la tête en voyant le bout de la queue se rapprocher, une quinzaine de mètres sous elle.

*C’est suicidaire...*

Nariko tira sur le filin, qui lâcha la côte, et elle tomba dans le vide. Elle se retourna alors, sentant le vent l’écraser, restreignant ses mouvements. Le bout de la queue se rapprochait, et elle se prépara au choc. La queue était en train de se relever, et Nariko heurta cette dernière, à quelques mètres de la pointe. Le fait qu’elle soit en pente eut pour effet de partiellement amortir sa chute. Elle rebondit dessus, et planta son filin dans la chair du monstre, et se retrouva à nouveau suspendue dans le vide, jusqu’à ce que le filin soit tendu à l’extrême.

La guerrière se retrouva ainsi dans une situation compliquée, derrière le Dracoliche, faiblement retenue à ce dernier par son grappin argenté. Elle voyait les cimes des montagnes se rapprocher. Le Dracoliche était en train de redescendre, et continuait à brûler, ce que Nariko pouvait très bien voir depuis sa position.

Pour s’accrocher, elle avait planté son filin entre deux os, mais, plus le temps passait, et plus le filin risquait de sauter...

Nariko, elle, grimpait le long du filin, en cherchant ainsi à retourner sur le corps du monstre. La rune qu’elle cherchait se trouvait à la pointe, derrière la colonne vertébrale, une lueur lumineuse et magique. Elle essayait de remonter, en serrant des dents, tandis que les longues ailes du Dracoliche vinrent heurter des sommets verglacés, faisant voler de la neige. La situation de Nariko devenait de plus en plus précaire, car elle voyait des arbres se rapprocher.

*Allez, grimpe, grimpe !*

Grimper n’était pourtant pas compliqué, mais, avec la pression tournant autour d’elle... Ses mains commençaient à saigner, et, quand le Dracoliche heurta une montagne, le point d’attache de son grappin fila... Et une main en saisit alors le bout.

« NARIKO !!
 -  Kaï...? KAÏ !! »

Kaï avait redescendu tout le long du corps du dragon, usant de son agilité redoutable, et venait de sauver Nariko d’une chute fatale. Elle tenait le grappin, mais il était lourd, et Nariko continua à grimper, raccourcissant de plus en plus l’espace qui la séparait de la bête.

Délaissant les montagnes, le Dracoliche surplombait les redoutables marais, qu’il traversa en quelques minutes, rejoignant les plaines entourant le château de Carmilla.

« Nariko, je ne peux plus tenir !!
 -  Ta main, Kaï... »

Nariko tendit la sienne vers Kaï. Le Dracoliche heurta alors le sol, ce qui rapprocha Nariko. Kaï saisit son poignet des deux mains, et la guerrière réussit à s’agripper au corps du monstre, son autre main venant s’agripper à l’un de ses os. Elle se redressa alors à nouveau, les bras en sang, tandis que la vitesse du monstre ralentissait progressivement.

« Il... Il faut... Briser la rune, Kaï... Prends... Prends mon épée... »

Le dragon hurla alors, se rapprochant à toute allure du château de Carmilla... Kaï attrapa l’épée, la tirant sur le sol, et parvint à la lever sans aucune difficulté, près de la rune... Puis l’abattit alors... Et le Dracoliche heurta de plein fouet le château, et Nariko décolla du corps du dragon, puis tomba...

Noir.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 11 octobre 2015, 22:11:28
La créature se débattant violemment il devenait de plus en plus difficile de tenir bon, étant contraint de m'accrocher fermement à ses ossements, sans même continuer à  progresser pour ne pas être projeté en contrebas, une chute dont je me passerai volontiers ! Car si une liche avait peut être survécu à la chose, je savais d’avance que cela ne serait pas mon cas ! Mais justement, observant le décor en contrebas je constatais la direction que nous prenions et qui n'était pas sans me surprendre quelque peu. Que la créature se débatte, même en vain de par la nature magique des flammes, je le comprenais, mais pourquoi prenait elle précisément cette direction ? Celle d'où nous venions ? Honnêtement, je n'aimais pas cela.

Enfin, au moins, depuis ma position, je n'avais pas trop à craindre les flammes, qui ne se propageaient que lentement et mettraient un certain temps avant de m'atteindre, un temps que je comptais bien mettre à profit pour détruire la rune de la dracoliche malgré les mouvements brutaux de cette dernière... Et puis j'eus finalement une idée. Pourquoi diable me contraindre à me traîner jusqu'au crâne, en risquant de tomber à chaque mouvement, alors que je pouvais compter sur quelqu'un qui pouvait très bien le faire à ma place sans le moindre risque... Le temps de me souvenir du nom inscrit sur la carte et je l'interpellais, tout en la cherchant du regard. Se faisant j'aperçus alors Nariko dans une situation des plus périlleuses, seul un fin fil argenté la séparant d'une chute mortelle. Malheureusement je ne pouvais rien faire, et seule Kaï, qui s'y affairait, pouvait l'aider. LE mieux que je pouvais faire de mon côté était de m'acquitter de ma tache...Ou de m'assurer qu'elle soit fait par autrui !

"VAL ! VISE SON CRÂNE !"

Après quoi je prenais une profonde inspiration... Avec e vent hurlant autour de nous et la pression ce cri m'avait demandé un effort plus important que je ne l'avais escompté, et il me fallut reprendre mon souffle, sans même avoir la certitude d'avoir été entendu... Du moins avant de voir brusquement une silhouette voler vivement à côté de moi se mettant à hauteur du crâne du dragon, avant d'y déverser un flot de flammes, me forçant à détourner le regard, étant assez proche pour être aveuglé par ces dernières. J'en ressentis également l'intense chaleur, grimaçant légèrement sur le coup, mais dans le fond j'étais satisfait. La fée semblait avoir deviné mon intention et ne s'était pas contenté de flamme qui n'auraient fait que lécher les ossements, mais ce fut une véritable explosion, qui brisa les ossements, et avec, la rune...

Seulement... Il y avait un double problème. Le premier était que visiblement Nairko et Kaï avaient atteint également leur cible, et que de fait la créature néoromantique n'allait pas tarder à chuter et nous avec... La seconde étant que nous avions sur son dos parcouru une grande distance, et que se faisant nous étions dans les environs du château de Carmilla, qui se rapprochait rapidement, bien trop rapidement...  En plus les flammes avaient finis par me rattraper, ne me laissant guère d'option. Il me fallait un abri, et vite. L'idée me vint alors de solliciter l'aide de mon invocation, mais je me ravisais, rien me disait qu'elle serait capable de supporter son poids ou que sa magie pourrait m'aider... Et finalement, alors que nous allions percuter les tours du château, je fus poussé par un réflexe, alors que du coin de l’œil j'apercevais une cachette potentielle... Et ainsi, tout en rappelant la fée dans sa carte, je m'engouffrais brusquement dans l'orbite du dragon mort vivant, me trouvant à l'intérieur de son crâne. Je ne pensais plus alors qu'à deux choses...

Est ce qu'il était assez solide pour résister à l'impact à venir ?

Et bon sang... Ca empestait encore plus à l'intérieur qu'à l'extérieur !

J'en conviens une drôle d'idée... Mais l'imminence d'une mort probable n’empêchait pas mon esprit de réagir spontanément à ce qui advenait, et la puanteur à l'intérieur de ce crâne était un fait ! Ce qui ne m'empêcha pas pour autant de me positionner de façon à encaisser au mieux le choc...Qui survint la seconde d'après, l'impact violent faisant brusquement se balancer le crâne, me projetant d'un bout à l'autre de ce dernier avec violence. assez pour me faire souffrir, mais pas suffisamment pour me tuer, ou me faire plonger dans l'inconscience... Maintenant que le pire était passé, du moins a priori, je me dirigeais vers l'orbite du dragon et m'en extirpais, me tenant le bras, qui avait dû être fêlé dans l'opération, regardant autour de moi... Me posant une question, tout en me faisant une remarque. Est ce que Nariko et Kaî s'en était tiré ? Et pourquoi diable avait il fallu que nous revenions ici ? Moi qui avait espéré pouvoir nous débarrasser de Zobek et repartir sans avoir de comptes à rendre à la vampire, surtout maintenant que nous étions responsable de la destruction d'une bonne portion de son château ! Par ailleurs les vampires n'allaient pas tarder à arriver, et tout en tirant une autre de mes cartes de ma besace je m'avançais dans les décombres, à la fois pour savoir ce qu'il était advenu des deux donzelles et essayer de trouver un échappatoire.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 14 octobre 2015, 10:50:26
« Je sens l’empreinte de la Mort sur vous... Mais c’est pourtant la vie qui vous anime. Quelle puissante nécromancie est-ce là... Mais êtes-vous réellement morte ? »

D’où émanait cette voix ? Impossible d’ouvrir les yeux, ou de remuer son corps. Le plus étonnant, c’est qu’elle ne sentait pas non plus, ni ses membres, ni ses bras, et que ses oreilles sifflaient... Mais, même malgré ça, elle entendait la voix de Zobek, une voix qui lui rappelait de terribles souvenirs... Ce moment où elle était morte, se sacrifiant pour sauver son clan. Elle s’en souvenait encore, même maintenant, car ses nuits étaient fertilisées par les souvenirs de ce combat terrible. Elle, seule, face à cet ennemi impitoyable, ce terrible monstre qui se ruait sur elle. Elle avait combattu une armée entière, celle du Roi Bohan, un envahisseur ashnardien venu pour conquérir ces régions, au nom de l’Empire d’Ashnard, mais aussi, à titre plus personnel, pour s’approprier Heavenly Sword, une épée légendaire, dont le clan de Nariko avait la charge. Une épée qu’on disait maudite, et que Nariko avait dû prendre pour protéger le clan face aux forces de Bohan.

Bohan avait mené son armée entière, et, pour le vaincre, Nariko avait dû se synchroniser intégralement avec son épée, devenant une sorte d’Ange guerrière, un être de pure énergie, qui avait décimé des centaines de soldats, avant d’affronter Bohan. Elle avait goûté au pouvoir d’une Déesse, mais, en contrepartie, elle en était morte... Et, alors que le clan lui avait fait des funérailles, elle s’était réveillée, sans comprendre pourquoi, ni comment.

Et, autour d’elle, Zobek marchait, tandis que, peu à peu, les sensations sur ses doigts de pieds et de mains revenaient.

« Vous ignorez tout de ce qu’est Heavenly Sword. Votre clan a gaspillé son potentiel en la scellant pendant des siècles... Si seulement les mages et les académiciens nexusiens avaient pu l’étudier... Et là, vous me l’offrez... Je peux sentir son potentiel, son appel. »

Nariko se mit à tousser, et entrouvrit faiblement les yeux. Une lumière éblouissante vint agresser la rétine de ses yeux, et elle remua faiblement le bras, entendant alors des bruits de pas. Où était son épée ? Que se passait-il ? Elle se souvenait du vol sur le dos du Dracoliche, puis de la chute... Et le château de Carmilla. Mais Zobek ? Il était tombé dans le vide, elle l’avait vue...

« Une épée forgée par les Dieux, pour les Dieux... Ce n’est pas une épée ordinaire, clairement pas. Elle est bien plus ancienne que ce que votre clan pense. Pendant un temps, je pensais qu’elle avait été forgée par Héphaïstos, mais... Je la traque depuis longtemps, en réalité. Elle, ainsi que tous les autres Artefacts Primaires. »

Les Artefacts Primaires ? Elle avait déjà entendu parler de ça... L’Ordre Immaculé, quand elle était à Nexus... Hum ! Il fallait qu’elle se reprenne, qu’elle revienne à elle, qu’elle retrouve ses esprits. Kaï... Où était-elle ? Et Deisui ? Elle pouvait entendre les bruits de pas de l’homme, puis entendit alors des hurlements sauvages.

« ZOBEK ! Qu’as-tu fait ?!
 -  Oh, ma belle Carmilla... Ma belle et fort naïve Carmilla... Pensais-tu vraiment que cette femme, cette fausse neko, et ce paysan, avaient la moindre chance contre moi ?
 -  Tu as détruit mon château ! Tu ne me voleras pas l’Artefact !
 -  Tu as donc fait tes recherches... »

Nariko se retourna alors, et toussa douloureusement. Sa gorge était en feu, et elle rampait sur le sol, en sentant des débris le long de son dos. Des vampires hurlaient, et, quand elle se retourna à nouveau, ce fut pour voir que le château était en ruines, et qu’elle était étalée sur le sol. Des vampires se tenaient tout autour d’elle, en hauteur, et fondirent alors sur Zobek, qui était hors de son champ-de-vision. Il y eut une explosion verte, et les vampires furent repoussés.

Cependant, Nariko nota aussi qu’Heavenly Sword n’était pas à côté d’elle. Elle avait atterri sur une sorte de plateforme, et il y avait de multiples fissures et crevasses. Le cadavre du Dracoliche gisait en plein milieu, et, quelque part, il y avait l’épée... Et Kaï. Et Deisui, aussi, même si, honnêtement, Nariko était surtout inquiète sur le sort de Kaï. Elle tenta de se relever, et s’appuya à une sorte de rocher, et s’en servit pour tenter de se relever. Ses jambes lui donnaient l’impression d’être en coton, et elle soupira lentement.

« MEURS, ZOBEK ! »

Leurs deux ennemis étaient en train de s’entretuer... Et Nariko ignorait ce qu’il allait advenir d’elle.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le dimanche 18 octobre 2015, 16:29:30
Bon il allait me falloir quelques explications là... Non pas que les propos de Zobek n'en apportaient pas déjà quelques unes, bien qu'ils soulevaient également quelques interrogations comme ses étranges propos semblant concerner Nariko, mais ce n'était pas cela qui m'interloquait le plus, non... Ma principale question était toute autre, à savoir.

COMMENT DIABLE NOUS AVAIT IL REJOINT ICI ?!

Que je me sois trompé quant à la nature de son phylactère, qui n'était visiblement nullement sa dracoliche, c'était prévisible. Qu'il ait survécu à sa chute, je pouvais le concevoir, les liches avaient après tout bien des pouvoirs... Mais qu'il ait su où la dracoliche nous avait mené et qu'il nous y retrouve c'était là une chose qui dépassait mon entendement, à moins qu'il y ait un portail établi entre son domaine et le château de Carmilla, et qui ait survécu aux dommages causés aux deux endroits par la dracoliche ! Enfin, cela étant dit, ce n'était peut être pas le plus important dans l'immédiat... Quand bien même il m'était aisé d'observer Zobek, ce dernier paraissait m'ignorer, ne cessant pas d'être obnubilé par Nariko, pour changer quoi. Mais c'était à exploiter à mon avantage. Le voyage mouvementé et mes blessures avaient quelque peu tempérés mes ardeurs, et il était de fait hors de question de l'assaillir de face, les attaques ordinaires n'allaient pas lui faire grand chose... Mais ce n'est pas pour autant que mon envie de l'annihiler s'était atténué. Il me fallait trouver autre chose, peut être aider Nariko, si elle avait encore l'heavenly sword, mais alors que Zobek était si prêt, c'était risqué... Et je ne voyais toujours pas KaÏ.

C'est alors que les vampires intervinrent, tout d'abord Carmilla par un brusque éclat de voix énervée, et passant outre l'insulte de Zobek à mon encontre, j'eus une légère grimace alors que j'avais la confirmation du bien fondé de mes soupçons à l'égard de la vampire, qui en voulait à l'Artefact comme ils l'appelaient tout deux, à savoir l'heavenly sword... Qui ironiquement était aussi notre meilleur chance. Le combat ne tarda pas alors à commencer entre les deux anciens alliés, tout deux assoiffés de pouvoir. C'était là une chance, qui allait nous faire gagner du temps, mais je ne tenais pas à me reposer trop dessus, au vu de l'aisance avec lequel Zobek s'était débarrassé des sbires de Carmilla, il pourrait très bien ressortir presqu'indemne de son affrontement contre elle, l'inverse étant tout aussi possible, et alors, pour les éliminer, l'heavenly sword serait notre meilleure chance. Et c'est alors que cherchant du regard autour de moi j'aperçus une lueur verdâtre désormais familière. C'était une chance, alors qu'eux étaient en contrebas j'avais la lame à portée... Mais je n'étais pas fou au point de croire pouvoir m'en saisir comme cela ! J'avais bien vu de quoi elle était capable, et je ne faisais pas confiance à ce genre d'objet... Enfin, je m'en approchais alors, constantan alors que non loin de la lame se trouvait le corps de Kaï.

Une brève vérification me permit alors de m'assurer qu'elle était simplement inconsciente et n'affichait aucune blessure mortelle. Son crâne saignait, mais ce n'était pas grand chose, elle survivrait... A condition de nous débarrasser de nos ennemis, mais pour cela il allait falloir me saisir de l'heavenly sword, et me débrouiller pour l'apporter à Nariko, alors même qu'elle paraissait en mauvais état. Pour la transporter, je saisissais une des étoffes tombées des murs pour l'y enrouler, veillant bien à ne jamais être en contact avec l'arme... Et alors, j'aperçus un rack à bouteille, avec encore quelques bouteilles intactes. Il ne fallut pas plus longtemps pour que mon esprit se mette en branle...

Mon dieu, ça allait être génial....

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Cela faisait déjà plusieurs minutes que Carmilla et Zobek luttaient. La liche avait pour elle l'avantage de la puissance, mais Carmilla demeurait sur son terrain et savait comment l'exploiter... Et pendant qu'ils luttaient une bouteille vint exploser brusquement entre eux, le verre se brisant entre eux avec fracas. Voilà qui devrait utiliser leur attention... Et surtout couvrir le son amorti de l'heavenly Sword enroulée dans l'étoffes que j'avais lancé peu avant en direction de Nariko. Maintenant il allait lui falloir s'en saisir et faire ce qu'elle pouvait. Je ne pouvais rien faire de plus pour elle... Enfin, si lui acheter du temps... Et ce fut ainsi qu'une seconde bouteille, lancée avec plus de précision vint percuter le crâne de la liche, non sans grand dommage, mais la vision était des plus amusantes... Et ainsi, passablement ivre, une demi douzaine de bouteilles à ma ceinture, je ris bruyamment, les poings sur les hanches, les toisant depuis le promontoire.

"Alors, tas d'os ? Tu crois t'être débarrassé comme ça du paysan ?! Et toi, suceuse, t'sais que t'es vraiment bête hein ! Si tu voulais l'épée, fallait la prendre quand on était chez toi... Enfin continuez votre combat, c'était juste mon au revoir. L'épée vous saluerait bien elle aussi, mais il lui manque des mains !"

Et sur ce je me retournais donnant l'impression de fuir... Ce qui était un peu le cas, mais en vérité je tablais sur leur rivalité. Je doutais fort que face à la simple nuisance que j'étais ils s'allient... oh ils allaient me suivre, mais en se gênant mutuellement, et cela donnerait tout le temps nécessaire à Nariko... Et sinon... Je me demande si la fée était assez forte pour m'emporter en volant...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 28 octobre 2015, 17:44:19
Gisant sur le sol, Nariko rampait, reprenant peu à peu ses esprits, tandis que, entre Carmilla et Zobek, la bataille faisait rage. Visiblement indemne suite à sa chute, Zobek utilisait ses terribles pouvoirs. Ses mains étaient entourées d’auras vertes, et, assez rapidement, des Nécromanciens jaillirent, ces longs échalas avec des robes vertes, qui vinrent le soutenir, repoussant les vampires. Nariko en vit un débarquer au-dessus d’elle, une sorte d’horrible monstre, qui s’élança vers un Nécromancien. Le sorcier tendit son bâton, et elle vit le corps du vampire se décomposer sur place, mais d’autres sorciers tombaient également.

Carmilla et Zobek, quant à eux, s’affrontaient lourdement. Cette dernière envoyait des ondes de choc depuis ses doigts, et des ailes venaient de jaillir dans son dos, tandis que ses griffes s’étaient allongées. Elle était à la fois belle et sauvage, mais bien loin de cette élégance qu’elle affichait continuellement, comme un vampire classique, oscillant entre noblesse et sauvagerie. Fort heureusement, ils étaient trop occupés à se battre entre eux pour songer à Nariko, qui avait fini par se redresser.

Le château de Carmilla était en ruines, et le donjon central continuait encore à s’écrouler, l’onde de choc ayant aussi impacté les murs et les tours latérales. Elle pouvait sentir toute la structure vibrer sur place. Sa tenue était déchirée de partout, dévoilant un bout de ses seins, et elle saignait de la lèvre, sans parler ses multiples contusions... Et, alors qu’elle commençait à reprendre ses esprits, un petit vampire ailé, comme une sorte de gobelin à la peau verdâtre, fondit sur elle, l’attaquant sur le côté, lacérant ses bras avec ses serres, essayant de la mordre.

« Argh ! »

Repoussée, Nariko heurta le mur, ce qui eut pour effet de faire tomber un gros caillou se tenant au-dessus d’elle... Caillou qui alla heurter la tête du gobelin, le faisant tomber sur le sol. Nariko leva alors sa jambe, et l’abattit sur la tête du monstre qui tentait de se relever, explosant l’un de ses yeux. Elle soupira ensuite, et se mit à avancer, difficilement, s’appuyant contre le mur, jusqu’à voir, devant elle, une crevasse, d’où une odeur de vin s’échappait. Elle crut alors entendre la voix de Deisui, haranguant les deux belligérants, de l’autre côté d’un mur effondré formant un monticule, avec, sous ce mur, ce trou avec l’odeur d’alcool.

*Deisui... Il n’est pas loin...*

Le fait que Nariko soit encore en vie tenait du miracle, mais elle avait du mal à respirer, à voir, et aussi à marcher, boitant. Son poumon droit lui faisait mal, et elle avait le sentiment qu’elle avait clairement quelque chose de caché. Néanmoins, en s’approchant du trou, elle vit, en contrebas, le corps prostré de Kaï.

« K-Kaï... »

Nariko essaya de la rejoindre, et glissa sur le sol, puis partit en contrebas, et s’écrasa sur le sol en grognant. Du sang s’échappait encore de ses lèvres, et elle cligna des yeux à plusieurs reprises. Couchée sur le dos, elle parvint à rouler sur le sol, et vit, devant elle, Kaï... Puis, en tournant la tête, Deisui depuis un trou, haranguant Carmilla et Zobek... Cependant, Nariko avait du mal à les entendre, et se contenta de s’approcher de Kaï. Incapable de se relever, ou de parler, elle se contenta de ramper, une lente et douloureuse reptation.

...

Kaï cligna alors des yeux, et grogna en sentant l’odeur qui lui agressa les narines... Puis elle tourna la tête, et écarquilla les yeux en voyant...

« NARIKO ! »

Kaï se releva alors rapidement, n’ayant que des blessures légères, et s’élança vers Nariko, la couchant sur le dos. Sa tenue était déchirée, et elle saignait de partout, laissant derrière elle une traînée de sang.

« Nariko !
 -  K-Kaï... »

Nariko avait du mal à parler, et Kaï sentit ses yeux s’embuer en constatant que Nariko allait vraiment mal. La chute avait visiblement été plus douloureuse pour elle que pour la jeune femme. Bien plus douloureuse.

« Nariko, ne t’endors pas, ne laisse pas Kaï seule ! »

Nariko avait du mal à maintenir les yeux ouverts, mais elle grogna soudain, et éternua, crachant un peu de sang, venant éclabousser la joue de la femme.

« L’é... L’épée, Kaï... »

L’épée ? Bien sûr, l’épée ! Heavenly Sword avait des propriétés magiques ! Kaï se retourna alors, pour voir que c’était Deisui qui avait pris l’épée... Mais, alors qu’elle se rapprochait, un Nécromancien apparut alors, au milieu d’un écran de fumée, et une onde verte souffla Kaï, venant la renverser sur le sol. Le Nécromancien se retourna alors vers Deisui, et sa magie agit, formant autour de lui plusieurs Draugrs.

« Donne-nous l’épée, humain, et tu auras une mort rapide... »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 16 novembre 2015, 11:33:15
Bien sûr, me débarrasser de l'épée n'avait pas été si simple. Alors que Zobek et Carmilla s'affrontait il s'avérait visiblement que j'avais attiré l'attention d'un nécromancien alors même que je finissais mes préparatifs... J'avais déjà fini de vider les bouteilles, dont les cadavres demeuraient à coté de moi, et était penché sur un morceau d'étoffe que j'étais en train de replier, un autre étant déjà placé à côté de moi. A mes côtés était une petite boite, un souvenir de mon monde d'origine, qui allait m'être fort utile.

Simplement il s'avéra que cette dernière fut un peu gâté avec l'arrivée de ce nécromancien. En effet, j'avais eu en vérité une intention toute autre que de lancer une simple bouteille au visage de Zobek... Mais le spectacle fut tout de même plaisant. Ainsi, lorsque le nécromancien apparut derrière moi avec ses vapeurs verdâtres je me retournais vers lui, mon étoffe en main. Pendant que cette parodie de mage, mon regard aviné glissa brièvement vers  mes mains... Et ainsi, face à ces draugrs et à leur maître, je commençais à m'avancer, les bras écartés, une main tenant l'étoffe qui semblait entourer un objet, avant de prendre la parole.

"Et bien, et bien, et bien ! Je trouve honnêtement que t'as pas grand chose à m'offrir pour une telle arme, mais soit, j'aime bien des affaires. Alors tiens !"

Sur ces mots je lui lançais négligemment mon fardeau, mais continua mes propos.

"Cela dit tu devrais connaître un de mes amis..."

Une flammèche fut alors visible sur le tissu, grâce au contenu de mon petit souvenir, une allumette que je tenais discrètement dans  en main... Et à l'instant où l'objet percutait le nécromancien, je concluais, un sourire aux lèvres.

"...Molotov."

Un bruit de verre brisée se fit entendre rapidement suivie par l'embrasement soudain de l'alcool, les flammes en résultant surprenant et meurtrissant le nécromancien, qui se débattit par réflexe alors que les draugrs. s'avançaient. Ils étaient nombreux, ça allaient être problématique. Quand bien même ils allaient périr avec leur maître cela allait prendre un peu de temps... Mais j'avais de quoi en gagner. En effet, je suis un grand buveur, et j'ai horreur de gâcher, mais malheureusement je suis du genre à... En mettre pas mal à côté, bien qu'ici ce fut intentionnel.

"Allez, il est temps de réchauffer l'atmosphère !"

Et avec un sourire je projetait négligemment l’allumette presque consumé dans la flaque d'alcool… J'aurai sans doute pu m'en occuper moi même en fait, mais voir la flammèche enflammer l'alcool répandu au sol, et les draugrs avec, avait quelques choses de plaisant et de jouissif ! Les flammes consumant ainsi les chairs de leurs pieds et les tendons ils s'effondrèrent les uns après les autres, toujours "vivant" mais incapable d'agir.

Cela étant fait j'avais conclu la suite de mon plan, et après avoir de nouveau rappelé Val dans sa carte, j'avais récupéré la seconde étoffe, dans laquelle était l'épée, et l'avait projeté en direction de Kaï et Nariko, que j'avais rapidement repéré malgré leur piteux état, avant d'opérer à ma petite distraction envers Zobek et Carmilla... Et je ne vais pas mentir ça m'amusait comme un petit fou, même si j'espérais tout de même quelque part que la guerrière soit encore capable de se mouvoir. Ce serait tout de même dommage que la comédie se termine en drame !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 19 novembre 2015, 20:34:02
Le Nécromancien poussa des hurlements de douleur en se tordant dans tous les sens, cherchant en vain à fuir. Il heurta un mur, et réussit à sortir dehors, pour mourir un peu plus loin... Entre-temps, Heavenly Sword avait atterri près de Nariko, mais, blessée, la femme peinait à rester consciente. Ce fut donc Kaï qui alla saisir l’épée, et s’efforça de la traîner près de Nariko. L’épée était très lourde, et, comme Kaï n’en était pas la porteuse, les runes magiques permettant d’en soulager le poids ne fonctionnaient pas. Elle dut donc la traîner en grognant, puis attrapa la main de Nariko.

« Nariko ! Kaï a ramené l’épée, elle est là ! NARIKO !! »

La belle guerrière à la longue chevelure rousse peinait à réagir, et Kaï déplaça sa main sur la paume de l’épée... Pendant ce temps, les choses se compliquaient à l’entrée de la crypte. Le feu avait repoussé les ennemis, mais en avait aussi attiré d’autres. Après le Nécromancien et ses Draugrs, qui tombèrent en morceaux à la mort du mage maléfique, des vampires se rapprochèrent, tandis que, depuis les alentours de la crypte, des gobelins et autres créatures nécrophages se rapprochaient. Ils grattaient dans la terre, et plusieurs putréfacteurs (http://img110.xooimage.com/files/7/c/e/200px-tw2_journal_rotfiend-4d783a6.png) apparurent. D’une redoutable laideur et d’une insoutenable puanteur, ces monstres étaient véloces, meurtriers, et, pour ne rien arranger, quand ils approchaient de la mort, une fumée rouge se dégageait de leur corps, signe que leur sang était en ébullition, avant de former une explosion mortelle, car le sang des putréfacteurs était acide.

Des mains grattaient également dans le sol, et Kaï hurla en sentant l’une de ces mains froides et décharnées se poser sur sa cheville. Elle bondit sur place, claquant des dents en voyant que des zombies étaient également en train d’apparaître. Beaucoup d’ennemis, beaucoup trop d’ennemis, même, étaient en train de remplir la salle... Kaï brandit son arbalète, et, quand elle vit la tête immonde d’un zombie sortir du sol, avec des yeux verts lumineux, elle décocha son carreau, et le tir transperça la tête du monstre… Puis un putréfacteur jaillit dans son dos, et elle bondit sur le côté, évitant sa charge. Les griffes du putréfacteur mordirent dans le vide, et il grogna dangereusement, en fondant à nouveau vers elle.

« NARIKO !! »

*Kaï…*

Kaï était en danger… Comme la dernière fois, avec Acerodon, quand il l’avait tué, dans la maudite volière. Elle serra les dents… Dans l’ancienne cave à vins, la situation virait au cauchemar, car Deisui et Kaï étaient submergés par les assaillants ennemis… Dehors, Zobek et Carmilla continuaient à se battre, échangeant des tirs magiques, provoquant de multiples explosions… Mais les deux combattants s’arrêtèrent soudain quand ils virent une intense lueur blanche émaner de la cave à vins.

« Que… ?!
 -  Ça y est… La Déesse est réveillée…
 -  Mais… Quelle est cette force ?! »

Zobek se mit à éclater de rire.

À l’intérieur de la cave à vins, tous les monstres de Carmilla se mirent à paniquer, et ceux qui n’avaient pas eu le temps de fuir furent transpercés par des espèces de décharges magiques lumineuses. Une espèce de voile blanchâtre émanait autour de Nariko. Mise debout, la femme irradiait d’une intense lumière blanche, presque aveuglante, et les runes rouges d’Heavenly Sword étaient également devenues toute blanche.

« Na… Nariko… »

Nariko tourna sa tête vers elle, et lui sourit alors.

« Il ne t’arrivera rien tant que tu seras sous ma garde, Kaï… »

Nariko était entrée en symbiose totale avec l’épée, quelque chose qui n’était arrivé qu’une seule fois… Face aux hordes du Roi Bohan. Une force terrible brûlait dans son corps, divine.

« Ils voulaient voler le pouvoir de la Déesse… Le pouvoir d’Heavenly Sword… Il est temps de leur montrer que qui sème le vent récolte la tempête… »
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 23 novembre 2015, 13:33:48
Et bien, il semblait que le nécromancien n'ait pas apprécié mon accueil chaleureux, ne tardant pas à passer de vie à trépas, emportant avec lui ses créations qui tombèrent en des tintements osseux, ma foi assez mélodieux ! Néanmoins le spectacle, aussi charmant soit il, fut bref, et ainsi mon regard ut revenir près de Kaï et Nariko. La Neko semblait peiner pour apporter l'arme à son amie, mais ce n'était là qu'une question de seconde. Quant à savoir si cela changerait grand-chose en vérité… Je ne savais pas, mais qui ne tente rien n'a rien, n'est ce pas ? Seulement le nécromant ne semblait pas être le seul des minions à nous avoir suivi, et l'éliminer avait peut être été une erreur, puisque, peut être, il aurait lutté contre les vampires et aberrations de Carmilla qui commençaient à venir, et avec une idée relativement précise en tête visiblement, puisqu'elles paraissaient m'ignorer, afin de converger vers la lame.

Ah mais… Je ne pouvais pas laisser cela se faire. J'ignorais peut être quelle allait être à la conclusion du spectacle, mais j'escomptais bien pouvoir en voir son terme, sans que quelques indiscrets viennent le troubler. Enfin un chose, au moins, qu'on ne pouvait leur ôter c'est leur variété ! Un spécimen en particulier me donna une idée fort amusante ! Et ainsi je m'élançais en direction de Kaï et Nariko. Raidement je ne tarda pas à être encerclé par les créatures, qui semblèrent seulement alors me percevoir comme une menace à leur projet. Mon regard chercha alors dans leur masse grouillante, jusqu'à rencontrer un putréfacteur ! Voilà ce que je cherchais… Et sans plus tarder je m'élançais vers lui, esquivant de justesse les assauts qui tentèrent de me faucher, jusqu'à ce que ma lame vienne faucher sa tête, un coup net, précis, et suivi d'un sifflement caractéristique.

"Ça va faire Schllooorp… Ou boum, je ne sais plus."

Et sur cette remarque, suivi d'un rire, j'effectuais une élégante pirouette pour reculer, échappant ainsi à la légère explosion du corps de mon adversaire, qui eut le mérite de faire un peu de vide parmi les créatures… Qui arrêtèrent alors d'attaquer… Mais ça c'était normale ! Aussi belle qu'ait été l'explosion avec ces nuances de gris, de rouge et vert il n'y avait pas de quoi s'arrêter de se battre ! Et encore moins d'avoir peur comme cela semblait être leur cas ! Puis une lumière blanche, bien plu intense que mon explosion, fut visible, m'aveuglant ! Ça, ça n'était pas joli par contre !

Ce qui le fut par contre fut le spectacle que je vis quand la lumière se dissipa, à savoir les corps de la quasi totalité des créatures, semblant avoir été transpercé par un rayon de flammes.  Cela ne laissait que moi même, Kaï et Nariko de vivant dans la cave à vin, le terme vivant étant bien sûr utilisé au sens large, au vu de la condition de certains de nos adversaires… Mais même moi dans mon état, quand mon regard se posa sur Nariko, je compris que quelque chose n'allait pas, ou tout du moins n'était pas normal.. Pas de lumière verte sur la lame, ou de glyphe rouge, juste une aura blanche, aveuglante… Et pleine de promesse ,qui m'arracha un sourire, alors que la guerrière affirmait rendre aux deux mages noirs la monnaie de leur pièce… Ce à quoi je répondis, en saisissant une des rares bouteilles intactes encore présente dans la cave à vin et en lui emboîtant le pas.

"Voilà qui promet un charmant spectacle..." 

Et, celui ci, je pense honnêtement n'en être que spectateur… Mais honnêtement je m'en moque !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le vendredi 27 novembre 2015, 13:20:07
Carmilla et Zobek sentirent tous les deux la puissance magique terrifiante qui s’échappait des décombres du château... Et, au milieu d’une armée de vampires, de Draugrs, et de monstres s’affrontant, tous ces ennemis cessèrent de se battre, et se tournèrent. Médusés, ils la virent alors approcher, les gobelins reculant nerveusement, comme effrayés par la vive lumière blanche qui en sortait.

« Oui... Admire ce pouvoir, Carmilla... Le seul qui pourra nous permettre de sortir d’ici... »

Carmilla, elle, était terrorisée par une telle puissance. Tous la voyaient, maintenant, descendant les marches, ses longs cheveux flottant dans son dos, tandis que ses yeux et, de manière générale, son corps, luisaient d’une force magique terrifiante.

(http://img110.xooimage.com/files/8/a/f/nariko_goddess-4d8ce19.png)

« Tuez-là !! »

Le regard de Nariko se porta vers plusieurs Draugrs, qui s’élancèrent alors vers elle... Et elle leva la main vers eux, et envoya une onde de choc qui les disloqua sur place, rompant instantanément leur enchantement magique. Surpris, Zobek se recula nerveusement, tandis que Carmilla se posait sur le sol, et envoyait ses vampires. Ces derniers poussèrent des hurlements de rage en fondant sur Nariko, volant depuis les airs... Et Heavenly Sword se déploya. Nariko fit un moulinet dans le vide, et, depuis la lame, un trait blanchâtre fila devant elle, et frappa les monstres, les explosant sur place, les démembrant dans des hurlements de douleur.

D’autres gobelins allèrent sur elle en hurlant... Et Kaï, de son côté, avait rejoint Deisui, observant la situation depuis l’abri relatif de leur cave à vins.

« Nariko... » souffla-t-elle.

C’était elle... C’était cette force-là qui avait ramené Kaï à la vie, en sacrifiant la sienne. Les yeux de Kaï se mirent à s’embuer. Elle se rappelait encore de ce moment... L’armée du Roi Bohan se dressant, toute entière, dans la vallée, face à l’ultime refuge des clans de la montagne. Le père de Nariko, Shen, s’était dressé avec les ultimes guerriers, contre des milliers de soldats... Et, au milieu de la bataille, alors que tout espoir semblait avoir abandonné les guerriers, le vrai pouvoir d’Heavenly Sword s’était réveillé... Indestructible, divine, Nariko s’était dressée au milieu de l’armée du Roi Bohan (http://img110.xooimage.com/files/8/9/7/heavenly-sword-large-159-4d8ce6e.jpg), multipliant les cadavres en envoyant voler les soldats dans tous les sens.

C’était le même schéma ici, où une silhouette blanche dansait au milieu des deux armées démoniaques. Une image d’une grande poésie, malgré la cruauté du moment. Rien ne semblait pouvoir atteindre Nariko, un voile de chaleur incandescente enveloppant son corps. Et, peu à peu, les gobelins se mirent à fuir, tandis que même les vampires hésitaient.

« Tuez-là ! Tuez-là !! »

Mais les vampires paniquaient, et, face à un tel état de terreur, l’instinct primaire de ces créatures reprenait le dessus : la peur... Les Nécromanciens de Zobek continuaient à invoquer des Draugrs, mais Nariko fondit également sur eux, bondissant rapidement au milieu des sorciers, et en tua plusieurs, faisant exploser leurs bâtons magiques, les vaporisant sur place.

Carmilla poussa un rugissement de haine, tandis que sa peau parfaite se flétrit, révélant sa véritable apparence, celle d’un monstre hideux et cruel (http://img110.xooimage.com/files/d/d/e/vampiredarklord-4d8cec1.jpg), qui se mit à vociférer, avant de fondre sur Nariko, cherchant à l’attaquer dans son dos... Puis la femme se retourna, et une onde de choc frappa Carmilla, l’envoyant valdinguer au-dessus de la cave à vins. Elle heurta violemment un mur, et tomba sur le sol, à côté de Deisui et de Kaï, avant de se relever en sifflant.

Du sang sortait de sa bouche, et la Comtesse, si sûre d’elle, semblait avoir révélé son véritable visage, celui d’un abominable monstre, qui se mit à grogner en les voyant.

« Vous... Vous allez PAYER !!

Et elle fonça rageusement sur eux...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 07 décembre 2015, 18:45:49
La scène et les acteurs étaient en place... il ne manquait plus que les spectateurs s'installent confortablement ! Ainsi, avisant une chaise à peu près intact je m'en saisissais et l'attirais à moi afin d'observer le carnage que commençait à affecter Nariko... De loin j'entendis les propos de la liche, m'arrachant un sourire amusé. Partir d'ici, oui... Mais seulement après avoir refait connaissance avec la mort ! Une hypothèse de plus en plus concrète alors que Nariko ne cessait s'avancer vers eux, irradiant d'une énergie pure et mortelle, détruisant leurs sous-fifres à chaque pas. Ce qui m'inspirait par ailleurs une idée... Ainsi plongeant le doigt dans un filet de sang proche et me saisissant du bouclier d'un draugr, j'y inscrivais un 8 avant de lever bien haut ma pancarte improvisé. La performance de la guerrière était intéressante, mais manquait un peu de panache ! Cela est presque trop facile à vrai dire ! Mais bon je ne vais pas me plaindre qu'elle fasse tout le travail, j'en ai assez fait de mon côté ! Pendant ce temps, Kaï paraissait des plus inquiète quant à son ami, m'amenant à commenter d'un sourire amusé.

"Allons, allons... Avec un tel pouvoir que veut tu qu'il lui arrive ? Ah, oui ! Je connais rien en magie mais je crois que Zobek et Carmilla oui et suffit de voir leurs têtes...Et les corps de leurs sous-fifres !"

Et c'est donc avec un léger sourire que j'observais Nariko agir, tranchant et taillant à travers la horde de nos ennemis qui s'avéraient impuissant à la retenir ou à la repousser. Peut être que je devrai augmenter sa notation... Enfin on verra ça lors de sa performance face aux chefs de la bande ! Ce qui justement semblait ne plus devoir tarder, tandis que Carmilla adopter une forme bien moins sensuelle que la précédente, mais probablement bien plus sincère ! Nariko y riposta en la projetant plus loin... mais sans la tuer, j'étais un peu déçu poyur le coups, sans parler du fait que c'était près de nous que la vampire atterrissait, folle de rage, et se tournant alors vers nous. Nous, payer ? Allons, nous n'y étions pour rien... Enfin si elle y tenait... je me relevais alors, faisant craquer mon coup.

"Hmmpf, on dirait que les comédiens ont oublié leur rôle... Ou bien c'est une pièce où le public est invité à participer. Ca doit être ça... "

Le temps que je parle l'horreur était presque sur moi... Mais tout ce qu'elle eut mordre fut ma pancarte, esquivant souplement son assaut avant de la lui asséner en pleine face.

"Une telle performance ne mérite qu'un zéro."

Je titubais un peu sous l'effet de l'alcool, mais se faisant, j'esquivais en même temps un coups de griffe rageur, avant de saisir une arme au sol, mon regard s'attardant alors sur Kai.

"Eyh les vampires... Leur faiblesse c'est bien leur cœur, hein  ? Mais comment face à ça , qui n'en a pas ?"

Je lâchais un léger rire amusé, avant de commencer à attaquer, des assauts visiblement incohérents, mais qui malgré tout portaient leurs fruits, un façon de se battre à ivre que j'avais peaufiné, sans pour autant avoir exactement conscience de ce que je faisais !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le lundi 14 décembre 2015, 11:57:34
Les sorts magiques des sorciers de Zobek semblaient rebondir contre Nariko, qui fondait sur eux, se déplaçant avec la grâce et la force implacable d’une Ange, les tuant, balançant des rayons blanchâtres qui fusaient autour d’elle comme une pluie d’étoiles, dispersant les Draugrs. Désemparés, les Nécromanciens n’arrivaient guère à la stopper, tout comme les vampires, qui explosaient au contact de Nariko, leurs corps se mettant à s’embraser, se calcinant sur place. C’était une véritable hécatombe, et Brauner (http://orig09.deviantart.net/c539/f/2012/353/f/0/elite_vampire_1_by_diegogisbertllorens-d5ojfu3.jpg), qui y assistait, se rua davantage vers Carmilla, sa Maîtresse. C’était elle qu’il devait protéger, et il laissait à Zobek le soin de comprendre cette tempête.

« Hahahaha ! Tu es magnifique, Nariko ! Au-delà de toutes mes espérances ! »

Le Nécromancien se tenait sur un mur, en hauteur, et Nariko bondit alors vers lui, atterrissant à quelques mètres de l’homme. Ses doigts s’illuminèrent de lueurs vertes, et il lança des traits magiques, qui explosèrent vainement contre Nariko, s’atténuant à son contact.  Zobek se téléporta alors, et atterrit sur le sommet d’une tour de garde.

« Je comprends mieux pourquoi les Dieux ne t’ont pas laissé mourir ! Ah, tu es parfaite, Nariko !
 -  Et toi, tu vas mourir ! »

Nariko se téléporta sur la tour, et Zobek tenta encore de fuir... Mais, cette fois, Nariko fut plus rapide, et frappa l’homme alors qu’il se téléportait. L’homme hurla, et s’écrasa dans les décombres du château, passant à travers une fenêtre pour atterrir dans un couloir de biais, rebondissant à plusieurs reprises sur le sol.

« C’est toi qui es responsable de tout ce chaos ! C’est toi qui as joué avec la corruption de cette région ! Tout ça pour quoi ? Plus de pouvoir ? L’immortalité ? Tu mourras dans la tombe, toi et tes expériences ! »

Zobek cracha du sang en se relevant, ses yeux se mettant à verdoyer. La magie l’enveloppa, et, quand Nariko entra, une puissante onde magique jaillit. Heavenly Sword se dressa pour la protéger, et l’onde explosa à son contact, renvoyant Nariko en arrière, au milieu de la cour.

« Ne commets pas l’erreur de me sous-estimer ! Je n’ai rien à voir avec Carmilla ou cet idiot de Cornell ! »

L’homme flottait maintenant dans les airs, des éclairs dansant le long de ses doigts. La magie vibrait autour de lui, confirmant son statut de terrible sorcier. Mais Nariko n’avait pas peur, elle avait déjà combattu le Roi-Corbeau, vaincu toute une armée... Heavenly Sword ne la rendait pas invincible, elle le savait, et elle avait déjà frôlé la mort à plusieurs reprises dans cette région, notamment sur ce Dracoliche. L’épée avait soigné toutes ses blessures, mais elle devait encore en finir avec Zobek...

...Et, pendant ce temps, Carmilla bondit vers Deisui, faisant preuve d’une vivacité redoutable. Elle le frappa, et le renversa, puis leva sa main griffue, comme pour le tuer... Quand un carreau d’arbalète transperça la paume de sa main.

« Rrrrrrr... !! »

Kaï venait de faire un très joli tir, mais elle entendit alors du bruit au-dessus d’elle, sentit de petits cailloux tomber sur son épaule... Et eut tout juste le temps de sauter le côté, évitant la charge de Brunel, qui frappa violemment le sol.

« Tue-là !
 -  Oui, ma Reine... Avec plaisir. »

Le redoutable vampire se retourna vers Kaï... Et se reçut un carreau d’arbalète sur le torse. Il grommela, puis l’arracha.

« Oh... »

Brunel hurla rageusement, puis bondit sur elle, et son épée frappa violemment le sol, Kaï ayant bondi entre ses jambes.

Comme quoi, elle n’allait pas pouvoir uniquement se reposer sur les prestations de Nariko...
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le lundi 11 janvier 2016, 21:25:06
Oww un joli coups, suffisamment puissant pour que, même en l'ayant parée de justesse de ma lame je sois projeté en l'air comme un simple chiffon... Mais en même temps ne faisais pas grand chose pour contrarier cela, me laissant même presque porter, avant de rejoindre brusquement le sol, et rouler vivement, m'éloignant prestement, le tout accompagné d'une onomatopée ridicule.

"Bwubwubwubwubwu."

Je ne sais plus d'où ce truc me venait, mais une chose était certaine l'alcool l'avait ramené à la surface de mon esprit ! Me mettant ainsi hors de portée d'un nouvel assaut de la part de Carmilla, qui fut de toute façon brusquement interrompue par un carreau transperçant sont bras. Cela me laisse tout le temps nécessaire pour me relever ,ce que je fis tout en m'étirant avant de faire doucement tourner mes lames.

"Hm, sacré poigne pour une dame... Et on m'a toujours dit de ne pas les frapper, même avec une rôle... Alors je vais juste me contenter de te caresser, mais avec des petits intermédiaires..."

Et par intermédiaires je ne parlais de nulle autre que mes lames, dont la caresse aurait un effet... Définitif... Mais encore fallait il atteindre la dame, ou plutôt la mocheté qui me faisait face... Une tâche d'autant plus ardue que si Nariko semblait bien s'amuser avec Zobek, Kai était, elle aux prises avec un colosse vampirique, en esquivant prestement les assauts, mais avait elle de quoi le mettre à bas ? C'était incertain, et une chose était certaine, j'étais seul face à la maîtresse des lieux...

Mais quelle importance... La danse de l'ivrogne commença, et alors je commençais à enchaîner mes mouvements, aussi bien d’attaques que d'esquives, me laissant simplement guidé par mon instinct imbibé d'alcool, me faisant ainsi éviter de curieuses façons les assauts, tandis que mes coups ne portaient que rarement, mais le faisaient toujours de façon surprenante. Peut être qu'elle avait des siècles d'existence, mais il était impossible pour elle de réussir à prévoir mes mouvements ! D'autant plus que ces derniers ne lui étaient pas tous adressés. En effet, à un instant je pivotais brusquement, relâchant une de mes lames... Afin de la lancer violemment sur le colosse qui essayait d’écraser Kai. Voilà une chose qu'il n'allait pas aimer... Et d'un léger pas de danse en arrière j'évitais alors le geste de Carmilla qui avait essayé de profiter de mon mouvement pour me surprendre. Dommage pour elle... Maintenant c'était à moi de frapper... Et ainsi je portais un coup d'estoc, me fendant, mais au dernier moment je relevais mon arme pour que mon coups devienne de taille, de base en haut, menaçant son hideux menton !
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le mercredi 13 janvier 2016, 01:18:37
La dernière partie de ce combat contre le Trio touchait à sa fin. Une épopée sanglante et douloureuse, aux relents épiques, qui s’achevait dans le sang, la douleur… Et dans la rage spectrale et étincelante d’une femme devenue flamboyante. Nariko semblait irradier de magie, comme si tout brûlait autour d’elle. Un spectacle pyrotechnique des plus impressionnants, tandis que Zobek lançait sur elle des sorts de magie noire.

« Je ne serais pas vaincu !! »

Zobek fondit à nouveau sur elle, ressemblant de plus en plus à une sorte de spectre grimaçant, des lames flottant autour de lui. La magie noire était une magie puissante, l’une des plus puissantes qui soient… Mais elle n’était rien en comparaison de la magie sacrée. Une sorte de version améliorée de la magie blanche, très rare, dont le seul équivalent était à trouver dans la magie employée par les Grands Anciens… Mais même Zobek n’avait pas accès à ce type de magie. Sa trop grande confiance en lui, en ses capacités, et en son « immortalité » présumée, était à l’origine de tout ceci. Ses lames se heurtèrent à Nariko, et cette dernière contre-attaqua, le repoussant comme un fétu de paille. Il rebondit sur le sol, de la brume flottant autour de son corps, et la guerrière, en réponse, tendit la main, envoyant une décharge magique, une onde qui souffla toute cette brume.

En grognant, Zobek essaya de se protéger, mais ce vent magique lacérait ses poignets, son corps, son torse.

« Nnnnnnnnnnnnnn… !! Tu… Tu ne m’auras PAAAAAAAAAASSS »

Les nécromanciens entourant Zobek se ruèrent vers Nariko, mais des pointes argentées jaillirent de l’aura qui l’entourait, et les transperça, les transformant instantanément en un tas de poussières.

« Tu as voulu défier les Dieux, Zobek… Tu as cru que la magie noire pouvait te permettre de piller la magie sacrée, car, en fin de compte, c’est ce que tu as toujours été… Un pilleur, un voleur de magie
 -  Nnnnnnn-nnnooooonnnn… Nooooooooooooonnn… »

La voix du redoutable Zobek ne devenait plus qu’un murmure, alors qu’il prenait l’apparence d’un vieillard, malingre, nu, faible. Quand l’onde magique cessa, Zobek était à genoux, épuisé, et Nariko s’approcha lentement de lui. Un fantastique halo doré et lumineux l’enveloppait, la magie irradiant de son corps, et cette aura se dissipa progressivement, au fur et à mesure que son céleste corps se rapprochait de son ennemi.

Puis elle se tint devant lui, quand son regard alla se porter vers d’autres scènes.

Elle vit Deisui manquer de transpercer la tête de Carmilla. La vampire avait esquivé son épée en tournant sur le côté, mais l’épée de l’homme entailla quand même sa chair, la laissant avec une superbe balafre, mais, frustrée et furieuse, elle bondit sur le côté, et frappa l’homme au ventre, entaillant ses vêtements, et faisant rougir le bout de ses griffes de son sang. Pendant ce temps, Kaï était traquée par Brunel, qui tournait le dos à Nariko. Depuis des tas de gravats en hauteur, Kaï décochait sur lui plusieurs carreaux, et il posa ses mains sur la base des débris, cherchant à les amener à s’effondrer…

Quand un rayon lumineux le transperça à hauteur du torse. Brunel s’arrêta subitement, et observa son ventre, voyant un trou béant… Puis du sang jaillit de sa bouche, et le massif vampire tomba à genoux, avant de s’effondrer mollement sur le sol.

« Le combat est fini… »

Nariko se retourna ensuite vers Deisui et Carmilla, et tendit sa main… Puis une petite boule blanche s’envola, et explosa contre le flanc de Carmilla, l’envoyant s’étaler sur le sol. En voyant alors le cadavre de Brunel, la vampire se redressa lentement, furibonde.

« Je… Je reviendrais ! Et je vous tuerais TOUS !! »

Carmilla se volatilisa alors en une nuée de chauve-souris qui houspillèrent Deisui en vociférant, avant de s’envoler. Nariko les regarda silencieusement s’éloigner tandis que Kaï, toute heureuse, venait la rejoindre.

« Nariko ! »

Nariko lui sourit, et sa main se tendit ensuite vers Deisui. Une chaleur réconfortante vint l’entourer, soignant et cicatrisant ce dernier, puis la guerrière se retourna finalement vers Zobek, toujours au sol. La respiration de l’homme était lourde, pesante, mais il finit par relever la tête.

« Tu… Tuez-moi… »

Nariko aurait pu le faire. Indéniablement.

« Ta magie est partie… Tout comme le mal qui rongeait ces terres. Il t’a abandonné, Zobek, et il a fui… Quelque part. Tu n’es plus une menace pour personne. »

Zobek n’avait plus que sa fierté et sa dignité, qui brûlaient dans ses yeux.

« Tu… Tu ne peux me laisser ainsi…
 -  Et pourtant, je le ferais. La mort serait trop douce pour toi. Tu te dois encore d’expier tes fautes. Tu fus jadis un homme de justice… Retrouve la foi, ou meurs en essayant de l’obtenir. »

Zobek la regarda, déconfit, puis Nariko s’écarta, et lui tourna le dos.

« Tu… Tu ne peux pas me faire ça !! »

Elle ne se retourna pas, et préféra tourner sa tête vers Kaï, en lui souriant… Avant que sa vision ne se mette à troubler. Le visage ravi de Kaï se troubla alors quand elle vit la guerrière tituber, et elle se précipita vers elle, mais le temps qu’elle la saisisse, Nariko avait déjà sombré dans le coma.

Son corps n’était tout simplement pas fait pour supporter indéfiniment une telle magie.
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Deisui Kichigai le mardi 02 février 2016, 17:06:43
Passe à droite, entrechat à gauche ! Quelle belle valse que celle que j'avais entamée, dommage que mon adversaire soit aussi disgracieux ! Mes mouvements étaient peut être anarchique et bizarres ,mais cela faisait tout leur charme, alors qu'elle, désormais, une fois dépourvue de ses oripeaux de dames sophistiquées n'était plus qu'une bête sanguinaire dont les griffes et les bras fouettaient l'air de façon presque pataude, et fort laide ma foi. Il allait de soit qu'affronter un tel adversaire était en soit un déception, et que de fait, je déployais mes efforts à conclure ce ballet aussi prestement que possible. Seulement, la force, la vitesse et l'endurance était du côté de cette vampire saugrenue, n'ayant pour moi que mes gestes enivrés et mon enthousiasme…

Et il semblait bien que cela m'offre l'avantage, puisque il ne s'en fallut que de quelques cheveux pour que son corps aille rejoindre le caveau qui lui était destiné ! Mais son mouvement preste n'empêcha pas pour autant l'acier de mordre sa chair ,avec suffisamment de violence pour que le sang s'en écoule, l'aveuglant probablement.

Mais à cet instant je dus m'avouer distrait par le vacarme et le tumulte qui avait lieu un peu plus, la voi d'un certain nécromant raisonnant dans les lieu, empli de hargne, mais aussi de détresse, tel le prémisse d'une défaite inéluctable… Bah, je le saurai assez tôt ! Pour autant il me fallut payer le prix de cette distraction, et si un vif bond en arrière me permit d'éviter la plus grande partie de l'assaut qui me visa, les griffes n'avaient pas fait que déchirer mes vêtements… Cependant, malgré la douleur, malgré le sang gouttant le long de ses griffes, je savais que la blessure était tout juste bénigne, bien plus que celle que je venais de lui infliger en tout cas !

"Buveuse de sang, hm ? Commence par t'occuper du tien."

Sur cette pique, je m'avançais vers elle afin de porter un nouvel assaut...Quand brusquement son corps fut projeté par une vague d'énergie, m'interrompant dans mon geste. Mon regard se porta alors sur Nariko… Elle en avait donc fini avec Zobek ? Quant à l'adversaire de Kai… Hm, il semblait qu'il ne soit plus un danger. Tout est bien qui finit bien donc ! Sauf que mon adversaire se redressa, n'en ayant pas assez eu… Mais alors que je commençais à me tourner vers elle, son corps se dissipa, laissant place à une nuée de chauve souris, des bestioles piaillant de façon fort déplaisantes… Et si le passage de cette nuée ne me laissa que quelques égratignures elle n'en fut pas moins déplaisante, même si dans mes mouvements j'en avais abattu quelques unes de mes lames… M'amenant par ailleurs à commenter, me massant une entaille à la joue.

"Hm, avec un peu de chance… Il va lui manquer quelques doigts quand elle va se reconstituer !"

Sur cette exclamation j'assistais aux « retrouvailles » de Kai et Nariko, cette dernière irradiant toujours de puissance…. Mais servant visiblement à autre chose qu'à détruire, un simple geste de sa part suffisant pour effacer les blessures qui m'avaient été infligées et la douleur qui les accompagnait. Sacre vin, je crois même que ça m'a un peu dégrisé ! Se faisant je comprenais avec une conscience un peu plus aigue ce qui s'était passé, et mon regard s'attarda sur Zobek… J'assistais ainsi aux suppliques qu'il adressa à Nariko, et au refus de cette dernière de faire preuve de miséricorde à son encontre…

Et je comprenais très bien la volonté de cette dernière, celle de faire souffrir cet individu autant qu'il avait fait souffrir les autres, mais quelque chose me dérangeait dans son jugement… Et de fait je vis en sa chute en inconscience une opportunité pour enfin prendre ma part dans cette histoire. En effet, ce pouvoir avait du être trop pour elle et elle s'était… « endormie » dans les bras de Kaï, qui occupée ne pourrait pas me gêner, et ainsi je m'avançais vers Zobek.

Ce dernier parut ne pas comprendre en me voyant ,redressant la tête vers moi avec interrogation… Avant que finalement ce soit la peur qui s'empare de lui, alors que ma lame vint trancher net son cou. Il avait beau avoir réclamé cette mort, il était un homme...et après avoir tant souhaité être immortel il ne pouvait pas ne pas la craindre… Mais pourquoi cette décision ? Car selon moi Nariko avait été naïve. Certes Zobek avait perdu sa puissance, mais… Qu'on ne me fasse pas croire qu'un homme qui a été juste et s'est laissé corrompre puisse redevenir juste ,surtout quand les seuls sentiments qu'on lui laisse sont l'amertume de la défaite et une hargne envers le coupable… Soit il serait mort au terme d'une longue agonie, soit il aurait retrouvé quelques pouvoirs, osus quelques formes que ce soit et il aurait tourmenté de nouveau d'autre personnes…

Ce ne fut qu'une fois fait que j'essuyais ma lame sur ma cape avant de la ranger au fourreau. J'avais perdu la seconde, mais qu'à cela ne tienne, ça n'avait pas grande importance… Et je finissais ainsi par me retourner pour me diriger vers la sortie du château. Avec un peu de chance je pourrai trouver un cheval...Et pas un instant je cherchais à me justifier de mon geste. De toute façon je doutais que Kaï soit à même de comprendre. Finalement je me contentais d'annoncer un peu sèchement.

"J'ai un rendez vous..."
Titre: Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]
Posté par: Nariko le jeudi 04 février 2016, 08:08:09
La bataille était finie. Une bataille qui avait semblé interminable, et qui avait amené le trio à traverser tout un massif montagneux, jusqu’à affronter un immense Dracoliche. Maintenant, le dragon tait mort, tout comme les Seigneurs des Ténèbres. Zobek n’était plus qu’un pâle vieillard, qui gisait sur le sol, épuisé. Sa,ns tenir compte de ses invectives, Nariko se retourna, son corps continuant à irradier d’une intense lueur, et elle s’écarta de l’homme, qui se mit à éternuer, crachant ses poumons sur le sol. Carmilla, elle, avait choisi de s’enfuir, mais son départ n’était que partie remise. Elle avait perdu tout ce qu’elle avait créé ici, toute une armée vampirique prête à lui servir. Sa fierté s’en remettrait-elle ? Nariko, en tout cas, avait rempli son objectif auprès de l’Ordre Immaculé. Cette région avait été purifiée, pacifiée. Il n’était pas dit que le mal ancien qui vivait ici s’en était définitivement allé, mais la région serait plus stable.

Deisui, de son côté, se rapprocha de Zobek, et fit ce que Nariko avait trouvé inutile de le faire, en tranchant la gorge de l’homme. Un faible soupir s’échappa des lèvres de l’homme, qui s’effondra mollement sur le sol, Nariko les regardant brièvement. Surprise, Kaï regarda Deisui partir, puis le cadavre de Zobek, puis le dos de Deisui...

« Nariko...
 -  Laisse-le partir, Kaï... Sa place n’est pas ici. Comme nous. »

La main de Nariko caressa les cheveux de Kaï, et elle lui sourit... Puis une torpeur la saisit, et Nariko sentit sa vision devenir floue. Elle se mit à tituber sur place, en sentant le contrepoids de toute cette magie qu’elle avait utilisé, de ce pouvoir divin, qui dépassait les limites de ce qu’un être humain pouvait faire. Elle soupira faiblement, tandis que, dehors, des bruits de sabots se faisaient entendre. Toute une colonne de cavaliers approchaient du château, avec des porte-étendards du comté de Marshing. Ils étaient une bonne trentaine, et s’immiscèrent dans l’enceinte de la cour.

« Nariko ? NARIKO ?! »

Du sang coulait de son nez, et Nariko s’effondra mollement sur le sol, la lumière l’aveuglant totalement.

*
*  *

« Hmmm... »

Elle cligna des yeux avant de revenir progressivement à elle, et sentit un corps chaud lové contre le sien, dans un lit. Tournant la tête sur le côté, Nariko vit deux grandes fenêtres blanches, d’où de la neige apparaissait... Et il y avait aussi un fauteuil, avec, posée contre, Heavenly Sword, retournée dans son fourreau. Un feu de cheminée crépitait dans un coin, et elle comprit rapidement qu’elle se trouvait dans un château.

On avait ramené Nariko au comté de Marshing, tout en se livrant à une interrogation de Deisui, afin de comprendre ce qui avait bien pu se passer là-haut. Et nul n’avait osé saisir Heavenly Sword, car, parmi les soldats envoyés dans le château, il y avait un paladin de l’Ordre Immaculé, qui avait interdit qu’on touche à l’épée sacrée, qu’on la remette dans son fourreau, et qu’on la confie à Kaï, la compagnonne de la femme qui gisait sur le sol.

La bataille était terminée, et le comté de Marshing, ainsi que tous les autres comtés, pouvaient maintenant respirer.