Le Grand Jeu

Plan de Terra => Territoire de Tekhos => Tekhos Metropolis => Discussion démarrée par: Sarah Pezzini le lundi 20 janvier 2014, 01:15:02

Titre: Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le lundi 20 janvier 2014, 01:15:02
(http://nsa31.casimages.com/img/2014/01/19/mini_140119115534796061.jpg) (http://nsa31.casimages.com/img/2014/01/19/140119115534796061.jpg)
Maison d’Adriana

La belle femme bronzée sortit de l’eau en esquissant un sourire racoleur, clairement destinée à l’intention de Pezzini. Adriana (http://warrenlouw.deviantart.com/art/Unfinished-Adriana-195112782?q=sort%3Atime%20gallery%3AWarrenLouw&qo=31) était une femme d’une beauté redoutable, aussi riche que belle. Elle était l’héritière d’un riche patrimoine, celui de deux femmes d’affaires qui avaient réussi à fructifier en concluant des accords commerciaux prolifiques avec Novac. Adriana s’agrippa à l’échelle, remontant, l’eau trempant tout son corps, moulant son maillot de bains deux pièces contre son corps. Elle aurait pu s’enrouler dans une serviette, mais elle choisit, au lieu de ça, de s’allonger sur un transat, juste à côté de la policière chargée de veiller sur sa protection.

« Vous êtes sûre de ne pas avoir envie de vous baigner, détective ? »

Sarah soupira silencieusement. Adriana avait du mal à s’estimer être vraiment en danger, et elle ne cessait de vouloir la draguer. À son corps défendant, il fallait bien admettre que, dans son maillot de bains rouge, Sarah Pezzini était assez appétissante Elle aurait bien aimé vouloir rester en uniforme, mais il faisait tout simplement trop chaud, dans cette piscine, pour qu’elle puisse y rester. Elle avait fini par céder à l’invitation d’Adriana, et avait fini dans un maillot de bains deux pièces rouge sombre. Elle portait des lunettes de soleil. La piscine était réchauffée par des panneaux solaires externes, qui permettaient de réchauffer cette piscine, donnant envie de se plonger dans l’eau délicieuse. Adriana faisait des longueurs depuis maintenant une demi-heure, se débrouillant pour que Sarah louche sur ses fesses ou sur ses seins, observant son superbe corps.

Il était certain qu’Adriana avait du recourir aux nanomachines, quand on voyait les photos datant de l’époque où elle était au collège. Sarah avait du se replonger dans le passé d’Adriana, car, récemment, deux de ses anciennes amies au lycée avaient été enlevées. Impossible de savoir comment le ravisseur avait agi. La première avait été enlevée dans son duplex à Tekhos Metropolis, en train de dormir. L’endroit était ultra-sécurisé, avec des caméras de sécurité, des codes de sécurité numériques, des détecteurs de mouvements, et ils n’avaient rien repéré... Le lendemain matin, la jeune femme avait tout simplement disparu, et l’une de ses amantes avait appelé la police. La seconde avait également disparu chez elle, et à partir de ces deux disparitions, la police avait enquêté. En observant des photos de souvenir, les policières avaient remarqué que les deux filles se connaissaient depuis le lycée, formant, avec Adriana, un trio amoureux qui existait depuis le lycée. La supérieure de Sarah, Nola, avait pensé que le mystérieux ravisseur, sur laquelle la police n’avait aucune piste, viendrait capturer Adriana, et elle avait été chargée de sa protection... Sarah avait rapidement compris pourquoi sa supérieure l’avait chois : elle était la plus belle de son équipe, et Adriana, une petite bourge, n’avait accepté sa présence que parce qu’elle espérait probablement se taper une policière. Un fantasme partagé par beaucoup de Tekhanes.

Pez’ devait bien admettre qu’elle était de plus en plus tentée. Adriana se coucha sur le ventre, lui offrant la vue de son magnifique dos, ainsi qu’un sourire éblouissant, presque féérique.

« Sûre, Madame...
 -  Oh, je ne suis pas si vieille, voyons ! Vous pouvez m’appeler Adriana... Et on pourrait se tutoyer, d’ailleurs, non, tu ne crois pas ? »

Sarah se pinça les lèvres. Difficile de rester professionnelle. Elle crevait de chaud à cause de ces maudits panneaux. De son point de vue, il y avait peu de risques qu’Adriana se fasse enlever. Il devait surtout s’agir de rassurer ses parents, qui étaient des personnalités influentes au sein de la ville, afin d’éviter un scandale médiatique. Sarah devait donc se la couler douce dans la maison d’Adriana.

Faute de maison, il s’agissait plutôt d’une sorte de bunker, qui filait sous la piscine, et permettait à Adriana d’organiser de fastes soirées. Adriana se rapprocha de Sarah, et posa une main sur sa jambe, faisant frissonner la policière. Elle aurait du la repousser, mais elle n’y arrivait pas, et planta son regard dans le sien. Adriana, sûre de son avance, se pencha alors, et l’embrassa tendrement. Sarah se surprit à frissonner, et ferma les yeux, acceptant ce tendre baiser. Adriana le rompit, en souriant, restant penchée sur le corps de Pezzini.

« Tu as des lèvres délicieuses, Pez’... »

Tentatrice, Adriana posa alors un doigt sur les lèvres de Sarah, qui cligna des yeux, indécise.

« Je te laisse le choix, Sarah... Patrouiller à la recherche des lapins, ou venir me rejoindre dans ma chambre... Pour une protection rapprochée. »

Elle l’embrassa à nouveau, et Sarah ne put retenir un léger soupir. Adriana s’en alla ensuite en roulant des hanches, faisant remuer son joli petit cul. Pez’ vivait dans une société décomplexée, où le sexe ne posait aucun problème, et où il n’y avait aucun tabou. Quand on venait de New York, rester totalement imperméable à toutes les tentations qui s’offraient était difficile.

*Va savoir, Pez’, peut-être que Nola t’a envoyé ici juste pour que tu puisses tirer un coup...*

Elle hésitait toutefois un peu.

Ce n’était vraiment pas professionnel.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mardi 04 février 2014, 19:08:38
Djahani avait changé de maître. Elle en avait connu d'autre avant, deux trois seulement depuis son éveille. Pour l'instant elle n'avait jamais su comment elle était passée d'un maître à un autre, du jours au lendemain - enfin plutôt d'une seconde à l'autre - elle était sortie face à quelqu'un d'autre. Alors le sortilège qui la liait à la lampe l'obligeait à suivre à la lettre ce que lui disait la personne qui venait de l'appeler. Son troisième maître lui avait demandé simplement, comparé aux autres, de lui rapporter trois personnes. Trois femmes. Trois manières différentes. Pourquoi? Bien sur qu'elle lui avait posé la question, la seule chose qui la caractérisait depuis son éveil était sa curiosité. Il lui avait plus ou moins fait comprendre qu'elle n'aurait jamais sa réponse tant que les femmes ne seraient pas entre ses mains.

Pour voir sa réaction elle lui avait sorti qu'elle acceptais sans rechigner, après tout pour une fois elle pouvait faire plus ou moins comme elle voulait. Mais chaque femme correspondrait à un voeux, le maître n'avait pas tiqué, il avait simplement hoché la tête d'un air absent. Elle n'avait pas de limite de temps, elle devait juste être inventive... Et espérer que ces pouvoirs fonctionneraient. Tournant sur elle même en réfléchissant face à la liberté que lui offrait son maître elle comprit qu'il avait était malin. La fumée tourbillonnante changeait doucement de couleur ou de densité au fil de ses pensées... Il avait été même très malin ! Oui, il ne lui avait pas donné de limite de temps. Mais tant qu'il n'avait pas ces trois femmes, dont les photos gisaient sur le sol, la curiosité de la djinn n'était pas assouvie. Cette dernière ce trouvait dans une impasse... Soit jouir de la liberté jusqu'à la mort de son maître, soit assouvir sa soif de savoir. La curiosité l'emporta et la brume se dissipa pour devenir à peine perceptible. Elle put ainsi se cacher aux yeux de son maître pour essayer d'invoquer la première femme à elle.

Invoquer quelqu'un du même plan en soit n'était pas trop compliqué, surtout quand on avait sa description physique. C'était comme une sorte de téléportation pour quelqu'un qu'on ne voyait pas. Le plus simple était de repérer l'être qu'on voulait téléporter à nous pour savoir d'où l'amener. Elle étendit donc son esprit comme un attrape rêve au dessus de la ville. C'était la fin de la journée, l'heure où des personnes se croisent encore. C'est drôle comme l'esprit d'une personne pouvait être une vrai caméra de ce que les yeux voyaient. Djahani n'avait plus qu'à espérer qu'une des trois femmes croise une personne qui réveille alors l'esprit tissé à travers la ville. A la première vibration la démone du désert marqua le lieu mentalement avant d'y aller soufflée par un vent étrangement dans le bon sens. Le temps qu'elle arrive, sa proie avait disparue mais les souvenirs des personnes qui l'avaient croisés non. Elle sonda un à un tout les êtres vivants et remonta sa trace ainsi. Malgré les quelques phrases pour l'expliquer, sa démarche mit assez de temps pour que le soleil laisse place à la lune et que la ville ouvre ses activités nocturnes. Ainsi, quand la djinn retourna chez son maître pour téléporter à elle la première femme, cette dernière dormait. Elle n'allait pas s'en plaindre, c'était bien plus facile de téléporter quelqu'un d'immobile ! Et même ainsi, elle apporta dans une pièce vide de son maître quelques animaux et objets avant de tomber sur la bonne chose... Heu, personne. Renvoyant les essais pour cacher sa compétence relative, elle plaça la femelle humaine sur un plateau de cuivre qu'elle présenta à son maître.

Contente de son idée elle reparti en quête de la deuxième sans plus attendre. Sous forme d'un chat de gouttière au pelage blanc à reflet d'argent, elle passa la nuit à vadrouiller avec son esprit en alerte. La deuxième femme fut plus longue à trouver car elle ne devait pas utiliser le même système. Heureusement un chat à tendance à pouvoir se faufiler partout sans attirer l'attention. Une fois repérée, elle fit la belle pour attirer l'attention de sa nouvelle proie. Elle put vivre ainsi quelque jours en temps que chat d'appartement avant de disparaître mystérieusement avec l'humaine. Là encore, elle avait usé d'une téléportation. Mais au lieu de transporter la femme d'un point vers elle, elle l'emportait avec elle à un point donné : chez son maître. Les poils du chat devinrent un plateau d'argent pour présenter la nouvelle femme alors que Djahani prenait la forme d'un rapace aux reflets dorés.

Après quelques jours de survole, elle tomba sur sa nouvelle et dernière proie par hasard. Posée sur un pilier entourant une propriété luxueuse, elle reposait les muscles de ses ailes. C'était l'inconvénient de prendre une forme animal, elle se fatiguait. Il arrivait même qu'elle éprouve de la faim sans en avoir le besoin. Elle observa un moment la femme dans l'eau ainsi que son manège autour de l'autre femelle. Pourquoi faire la cours entre femelle alors qu'elles étaient dans l'impossibilité de se reproduire ainsi? C'était de l'énergie et du temps perdu, non?

Trop intriguée, elle prit de nouveau une forme féline pour approcher les deux humaines. Un chat roux aux rayures étrangement dorées et aux oreilles un peu trop fine pour ressembler tout à fait à un chat. Mais même ça, elle ne le contrôlait pas tout a fait. Elle se surprit à avancer vers celle qui était restée sur la terrasse avant de s'arrêter net. Comment allait-elle pour apporter cette femme de manière différente?

"Mi?"

Rien de mieux que la réflexion orale. Elle avait trouvé son idée et était repartie pour venir se frotter dans les jambes de l'humaine sur la terrasse. Puis sans prévenir, comme n'importe quel chat en fait, elle se désintéressa des jambes et partie à la suite de sa proie. A petits pas trottés, elle tourna un moment la tête pour regarder l'humaine derrière elle et... Se pris la porte. Sans réfléchir, elle secoua la tête dans un miii tordu avant prendre sa forme de brume et passer sous la porte. Les formes animales étaient vraiment pas pratiques!
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 06 février 2014, 01:58:46
Faire de la protection rapprochée de belles adolescentes luxueuses, c’était une plaie. Elles étaient riches, belles, et elles le savaient, et en profitaient volontiers pour séduire leurs gardes du corps. Si, au moins, Pezzini était une hétérosexuelle convaincue... De toute manière, elle doutait qu’une femme puisse rester longtemps hétérosexuelle dans un État comme Tekhos. Ce genre de société relançait toutes les théories en vigueur sur l’impact des normes sociales sur la sexualité des individus. Sarah était venue à Tekhos avec une vague idée de son orientation sexuelle, en se pensant hétérosexuelle convaincue... Mais, plus elle côtoyait des femmes en tenue moulante, des publicités vantant les mérites du beau sexe, plus elle avait réalisé que, en réalité, elle appréciait autant le contact du beau sexe que celui des hommes. Restant sur son transat, elle réfléchissait silencieusement. Était-elle trop à cheval sur son métier ou pas ? Concrètement, la police n’avait aucune preuve qu’Adriana risquait de se faire enlever, et cette mesure avait simplement eu lieu pour rassurer ses mères, des femmes qui contribuaient plutôt bien à la vie publique de la ville. La police tenait à prouver qu’elle prenait les choses au sérieux, mais tous les collègues de Sarah avaient envié cette dernière, qui prenaient des vacances. Sa supérieure savait que Pez’ était du genre à traîner dans les quartiers dangereux de la ville, près des ghettos de mâles. Elle avait sans doute décidé de la mettre sur cette affaire, pour lui offrir une sorte de vacation, et qu’elle puisse baiser un coup. De ce que Sarah savait, ses collègues trouvaient qu’elle était un peu trop tendue. Si elle avait tendance à les emmerder, elle devait bien admettre, en son for intérieur, que sa vie sexuelle ressemblait plus au Sahara qu’aux buildings tekhans.

Elle se sentait hésiter sur Adriana. Cette adolescente était une écervelée, qui l’avait ouvertement séduite, et qui savait qu’elle plaisait à Pez’. Sa couleur de peau sombre lui rappelait ses racines italiennes, et elle grommela, sans savoir quoi faire.

*Pez’, tu es venue ici pour accomplir une mission, pas pour t’envoyer en l’air sans réfléchir !*

La voix de la raison n’était pas aussi forte qu’elle le voulait, et, alors que Sarah continuait à se tortiller sur son transat, elle sentit soudain son bracelet s’agiter nerveusement, lui envoyant des ondes, que son corps assimila à des frissons électriques. Sarah grinça des dents. Quand le Witchblade faisait ça, c’est qu’il avait des choses à lui dire, un message à faire passer. Sarah entendit soudain de petits bruits de pas, et vit un chat se rapprocher. Un beau chat roux, qui se frotta contre ses jambes. Surprise, Sarah se pencha pour le caresser, mais le chat se mit à décamper, sa queue cessant de frotter les doigts de pied de Sarah.

*J’ignorais qu’Adriana avait un chat...*

Il était plutôt mignon. Elle cligna des yeux, sentant le trouble autour de son bracelet diminuer, et se mordilla les lèvres. Son esprit retourna se fixer sur Adriana, afin de déterminer si, oui ou non, elle allait sauter le pas. Il fallait bien reconnaître que c’était tentant. Redressée sur son transat, Sarah Pezzini réfléchissait, pesant le pour et le contre. La chaleur qui régnait dans cette piscine n’allait pas l’aider à se décider, et elle se releva, puis s’avança vers la porte vitrée de la terrasse... Et se figea sur place en voyant que le chat avait disparu.

Le Witchblade se mit à nouveau à vibrer, comme s’il essayait de lui dire quelque chose. Surtout, son intuition de flic commençait à émerger. Il n’y avait pas énormément de cachettes par ici.

« Minou ? Minou, minou ? »

Où était passé ce foutu chat ? Elle s’attendait à le voir gratter à la vitre, miaulant pour qu’on lui ouvre, mais il n’y avait personne... Il lui semblait pourtant l’avoir entendu miauler, alors... Où était-il passé ? Sarah n’était pas sur Terre, mais dans un monde où la magie était librement admise.

*Merde, Adriana !*

Sarah se mit à courir, et ouvrit la porte vitrée, retournant dans la pièce centrale de la maison, où l’air était beaucoup plus frais. En maillot de bain, elle s’avança vers l’interphone interne de la maison, et appuya sur le bouton correspondant à la chambre d’Adriana.

« Adriana ? Adriana ?! Je crois que vous êtes en danger, restez dans votre chambre, j’arrive tout de suite ! »

Avant de descendre par l’escalier, Sarah alla récupérer son arme de service, un Dakini (http://peterku.deviantart.com/art/Dakini-secondary-410403750?q=gallery%3Apeterku%2F28023178&qo=2), un pistolet souple et efficace.

Ce faisant, et agitée par un mauvais pressentiment, elle fila vers la chambre d’Adriana.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mardi 11 février 2014, 00:05:55
La brume sur pencha sur les traces de pas humides qu'avait laissé sa proie. Elle tourna un moment sur elle même quand la femme dehors appela un certain Minou. Une tierce personne n'entrait pas dans ses plans. Déjà que l'humaine dehors la perturbait, si en plus on ajoutait un Minou ça n'allait pas du tout! Elle ne pourrait pas prendre son temps, pas disparaître sans laisser de trace... Oui, mais si elle ne pouvait prendre son temps à découvrir sa proie, elle ne pouvait se permettre d'en perdre en tournant dans une ronde de réflexion! Le temps, un sacré personnage lui aussi. Un merveilleux mystère qu'elle ne pouvait que résoudre en rencontrant le temps. Elle aurait pu profiter de la liberté que lui offrait ce maître pour partir à la recherche du temps. Ca pouvait toujours être pratique d'avoir le temps sous la main, de lui dire de revenir au pied pour s'arrêter ou pour se mettre à courir dans une course contre elle. Avec le temps comme compagnon, elle ne pourrait plus s'ennuyer dans ses moments où elle se trouvait seule dans sa prison dorée.... Oui, avec le temps comme ami... Mais le temps, elle ne l'avait pas pour le moment! Minou et l'humain devait déjà être en train de la poursuivre! Ou pire, fomenter un plan pour contre carrer ses questions!

Tant pis pour l'ami, elle le trouverait pour l'avoir pour elle toute seule un autre moment. Là, elle devait savoir. Savoir pourquoi son maître voulait ces trois femmes. Et surtout, pourquoi les femmes humaines cherchaient à gâcher de l'énergie pour rien? Une chose qu'elle avait bien compris à prendre des formes animales ou végétales - même si c'était plus rare - c'est que l'énergie pour ces êtres n'est pas infinie. A regarder les êtres vivants fonctionner elle avait également appris que le but de leur vie était de se reproduire. C'était fou tout ce que les êtres vivants inventaient pour vivre et ainsi se reproduire! Il y avait quelque chose de fascinant à observer la bataille qu'ils menaient pour avoir le plus de descendants, les plus perfectionnés.

La brume s'arrêta devant la porte qui se mit à parler... Une porte qui parle?! Pourquoi parlait-elle de danger? Qui était cette Adriana? Et comment une porte pouvait arriver alors qu'elle ne pouvait pas bouger? Les yeux de Djahani s'écarquillèrent de fascination, ce qui se traduisit par une brume dorée gagnant en volume. Assez écartée, elle entoura la porte de toute ses gouttelettes pour l'observer. Déçue de ne rien trouver ressemblant à une bouche, gueule ou n'importe quoi d'autre pouvant émettre du son, la brume se condensa devant la porte sous les yeux de sa proie.

Peu à peu la brume s'étendit, s'écarta, changea de forme tout en continuant à se condenser au point d'en devenir solide. Bleu (http://zgul-osr1113.deviantart.com/art/Blue-Skin-389926979), elle se sentait mieux en bleu. Mais pour continuer à avoir de l'or pour son maître, pour sa dernière demande elle donna à ses cheveux une teinte d'or. Une fois sa forme finie, quelques bijoux apparut, elle tourna son regard vers sa proie. Elle sourit à cette dernière qui semblait plus apeurée qu'un chaton. La pauvre, le soleil avait du la rendre malade... Ses yeux pleins de compassion face à la douleur que devait ressentir la jeune femme devant elle, une mèche de cheveux coupés court lui retomba sur le nez... Ses cheveux n'étaient pas tout à fait couleur or! Ca devait être pour ça que l'humaine semblait si perdue! Attrapant la mèche comme indicateur, elle se concentra pour lui donner la teinte voulue. Une fois satisfaite d'elle même elle se remit à sourire de joie. Le pouvoir de transformation était le premier qu'elle avait appris à maîtriser et là aussi son adresse laissait à désirer quand elle n'était pas concentrée.
D'une voix douce teintée d'une certaine naïveté la djinn continua de lui sourire sereinement tout en lui demandant.

"Bonjour, pourquoi les femelles humaines perdent leur énergie à essayer de se reproduire avec d'autre femelle?"

Elle se retourna aussitôt pour accueillir les pas qui s'étaient approchés en courant : la femme de la terrasse et Minou... Sans Minou, elle ne l'avait surement pas trouvé.

"Bonjour, toi aussi tu es venu répondre à ma question?"
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 12 février 2014, 01:21:20
La chambre d’Adriana n’avait rien d’un bunker fortifié. C’était une belle chambre avec un grand lit en forme de cœur, et une fausse fenêtre artificielle. Cette chambre souterraine comprenait une pièce annexe abritant une rangée de robes, de costumes, et de tenues diverses et variées. Adriana était une Tekhane pure souche, soit une femme ayant des goûts sexuels décomplexés, et qui avait, dans sa garde-robe, son lot de tenues en latex particulièrement excitantes. Elle cherchait comment s’habiller pour plaire à cette belle policière. Adriana se doutait que cette belle policière n’aimerait pas les tenues extravagantes ou excessives. Il fallait qu’elle s’habille de manière modeste, tout en mettant suffisamment ses formes en valeur pour que cette policière craque. Adriana avait initialement refusé toute forme de protection policière, car elle ne voyait pas qui pouvait lui en vouloir. Tout le monde l’aimait bien, et elle ne s’était faite aucune ennemie durant sa courte vie. Elle n’avait pas spécialement compris ce qui lui tombait dessus, mais, si c’était l’occasion d’avoir une belle fille à domicile, elle n’allait pas s’en plaindre.

Dès qu’elle avait vu cette Sarah Pezzini, Adriana avait comprit qu’elle la mettrait dans son lit, et qu’elle œuvrerait dans ce sens. Elle était convaincue de toucher au but, elle l’avait senti. Cette belle flic commençait progressivement à comprendre qu’on l’avait uniquement affectée ici pour qu’elle prenne des vacances. Adriana finit par opter par des vêtements glamour et classiques, à savoir une guêpière noire (http://www.luxxaofficialwebsite.fr/Images/Ensembles/29/guepiere-1.jpg), qui irait à ravir avec ses cheveux noirs. Elle s’habilla donc, s’observant dans le miroir de sa salle d’essayage, puis retourna dans sa chambre, et s’assit sur le rebord de son lit, avant de finir par se vautrer sur le dos, pour se mettre à rêver, laissant son esprit divaguer.

« Pez’... Hum, Pez’... »

Elle remuait lentement sur ses draps en soie, aventurant ses doigts le long de sa belle culotte, les glissant à l’intérieur, se frottant lentement, langoureusement, en soupirant, se tortillant sur le lit. Son esprit vagabondait dans des séances exquises, où elle se voyait faire l’amour avec la policière dans la piscine, puis dans son bureau, au commissariat. Elle se mordillait les doigts de son autre main, tout en soupirant longuement... Adriana continuait ainsi à se faire plaisir, lorsque l’interphone mural vibra. Elle se releva alors rapidement, surprise.

« Adriana ? Adriana ?! Je crois que vous êtes en danger, restez dans votre chambre, j’arrive tout de suite ! »

Adriana ne comprit rien, et vit alors, estomaquée, une femme bleue avec une chevelure orangée débarquer comme par magie devant la porte.

« Mais qu’est-ce que... ?! »

Adriana sentit la panique la saisir, et bondit en arrière. Ses jambes heurtèrent un fauteuil, et elle s’affala sur ce dernier, face à la femme, qui lui souriait gentiment. Qui était-elle ? Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Comment avait-elle bien pu faire pour rentrer ?! Adriana regarda autour d’elle, paniquée, terrorisée, avant que la femme ne finisse par lui parler :

« Bonjour, pourquoi les femelles humaines perdent leur énergie à essayer de se reproduire avec d'autre femelle ?
 -  Hein ? »

Elle ne comprit rien à cette question, et cligna des yeux, ébahie… Lorsque la porte s’ouvrit dans le dos de la mystérieuse femme bleue, livrant passage à Sarah Pezzini, en maillot de bain, une arme de poing. La mystérieuse femme bleue à la chevelure orangée se retourna alors pour la désigner, face à une Sarah Pezzini surprise, et dont le Witchblade était dangereusement en train de vibrer.

« Bonjour, toi aussi tu es venu répondre à ma question ? » lâcha-t-elle.

Pez’ fronça les sourcils. Sa question ? Quelle question ? Elle pointa son arme vers la femme, s’en tenant à une réponse formelle :

« Police ! Vous êtes en violation d’une propriété privée. Agenouillez-vous, et mettez les mains derrière la tête, vous êtes en état d’arrestation ! »
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le jeudi 13 février 2014, 17:15:22
Une chose était sûr, ses propos n'était pas une réponse à sa question. L'être d'orient regardait la policière dans l'incompréhension complète de ce qu'elle venait de dire. Bon, il y avait bien le "agenouillez-vous, et mettez les mains derrière la tête" qui était compréhensible mais elle n'obéissait qu'à un maître à la fois. Elle avait une vague idée de ce qu'était une propriété, car elle était la propriété d'un maître à chaque fois. Mais le privé et encore plus le viole était trop abstrait pour elle. Sans parler de l'était d'arrestation ! Elle resta tout de même un moment debout pour vérifier dans sa mémoire si elle ne connaissait pas état ou arrestation. L'état pouvait être un pays ou une certaine condition d'esprit, mais comme elle se sentait seulement joyeuse et loin d'être un pays à elle toute seule elle voyait mal en quoi elle pouvait être en état d'arrestation. Puis, comment cette femme savait son état ? Qui d'ailleurs était pas très juste... A moins qu'arrestation soit un synonyme de sérénité, calme ou curiosité ?...
Mouai, non vu son intonation et ce qu'elle avait dit avant ça ressemblait plus à un ordre... Ca faisait beaucoup de choses à ne pas suivre. Mais bon, pour une fois qu'elle pouvait faire comme elle voulait car ce n'était pas un ordre d'un maître elle n'allait pas se priver!

"Non, tu n'es pas mon maître pourquoi je t'obéirais?"

A la limite de rire de joie elle sourit à en révéler ses dents blanches. C'était la première fois dans sa vie qu'elle disait non à un autre être vivant, qu'elle avait le loisir de refuser. C'était tellement jouissif ! Elle était au bord du fou rire à se retenir d'éclater de rire devant la face ébahie de la policière quand elle senti quelque chose de puissant... Quelque chose se réveillait, quelque chose qui pouvait lui faire mal... Elle fronça les sourcils en fixant le vide dans la direction du bracelet de la femme aux ordres, sans pour autant deviner la provenance exact de se ressenti. Son sourire disparu alors que son visage se faisait plus sévère... La sensation ne présageait rien de bon. Elle pouvait difficilement mourir, mais pouvait sentir la douleur. Depuis le peu de temps qu'elle était éveillée, elle avait bien compris qu'elle n'aimait pas souffrir. Elle devait donc ce dépêcher. Elle aurait pu tourné les talons et s'enfuir avec sa proie... Mais, d'une il n'y aurait pas d'histoire de deux elle était trop curieuse. C'est pourquoi elle reposa sa question comme si de rien n'était.

"Pourquoi les femelles humaines perdent leur énergie à essayer de se reproduire avec d'autre femelles? La jeune femme derrière moi a commencé une parade nuptiale pour t’exciter, quel intérêt puisque vous ne pouvez procréer sans mâle?"
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 14 février 2014, 01:34:25
Quand le Witchblade s’agitait comme ça, à vibrer intensément, c’était souvent très mauvais signe, car c’était souvent une indication que Sarah avait affaire à des phénomènes paranormaux... Un truc qu’elle détestait, pour de très simples raisons. Les magiciens et, de manière plus générale, les phénomènes paranormaux, avaient une fâcheuse tendance à se soustraire aux règles logiques les plus élémentaires... Comme le fait de tomber quand on se recevait une balle dans le citron. Sarah pointait cette curieuse femme bleue qui avait disparu comme par enchantement. Professionnelle, même en maillot de bain, elle n’avait que jeté un bref regard sur Adriana. Flamboyante de beauté dans sa guêpière, Pez’ s’était surtout assurée qu’elle n’était pas blessée. Les yeux ronds, Adriana était assise sur le fauteuil, tandis que Sarah plantait un regard d’acier dans les yeux de la curieuse femme bleue.

Etonnamment, cette femme ne semblait pas hostile, ni inquiétée par la menace d’une arme, mais ceci ne changeait rien pour Sarah. Elle était entrée sans qu’aucun système de sécurité ne permette de la repérer, et se tenait devant Adriana, la femme qu’elle avait à protéger. Elle vit la femme sourire, comme si l’idée que Sarah puisse l’arrêter l’amusait, lui lançant une réplique des plus étranges :

« Non, tu n'es pas mon maître pourquoi je t'obéirais? »

Son maître ? Pez’ fronça les sourcils. Cette femme était-elle une invocation ? Ceci pouvait expliquer pourquoi elle ne semblait guère inquiète par son arme de service, et pourquoi le Witchblade s’agitait. Sarah brandissait surtout son pistolet par souci d’habitude et de professionnalisme que par réelle conviction. Elle avait l’intuition que son arme ne servirait à rien, sans pouvoir clairement se l’expliquer. Sûrement le Witchblade. Elle avait déjà pu constater que ce puissant bracelet influait Sarah plus que ce qu’elle pensait, et que ses avis étaient rarement faux.

Le sourire de la mystérieuse femme disparut subitement, tandis qu’elle fronçait les sourcils, en fixant la montre de Sarah... Ce n’était pas vraiment une montre, mais le Witchblade, qui avait pris cette forme. Sarah avait remarqué qu’elle pouvait modeler sa forme, et, initialement, avait hésité entre un collier et une montre. En tant que pure New-Yorkaise sexy, ne voulant pas se faire remarquer, elle avait opté pour une montre plutôt quelconque, que personne ne remarquait. Si cette femme regardait sa montre, c’était sûrement parce qu’elle sentait les pulsions magiques qui en échappaient, et qui menaçaient de prendre le contrôle du corps de Sarah.

*Merde, j’ai vraiment un mauvais sentiment sur ce coup-là... Il y a quelque chose avec cette femme que je ne capte pas...*

Sarah continuait à pointer son arme, lorsque la créature se remit à parler, posant sa précédente question :

« Pourquoi les femelles humaines perdent leur énergie à essayer de se reproduire avec d'autre femelles ? La jeune femme derrière moi a commencé une parade nuptiale pour t’exciter, quel intérêt puisque vous ne pouvez procréer sans mâle ? »

Hein ?! Sarah, plus posée cette fois-ci, put apprécier cette question, mais ce fut Adriana qui apporta un élément de réponse :

« Copuler avec un mâle ? Mais c’est répugnant !
 -  Hey ! C’est moi qui pose les questions ici ! Je ne suis pas votre maître, mais je représente l’autorité suprême : la loi ! Et, jusqu’à preuve du contraire, Adriana ne vous a pas invité ici...
 -  Non, mais ça peut s’y remédier... Je n’attendais pas d’invitée bleue, mais, puisque vous semblez si curieuse que ça sur la sexualité féminine, je pourrais vous montrer en personne pourquoi les femmes cherchent à se faire l’amour... »

Sarah soupira, sidérée. Elle avait l’impression de rêver !

« Dois-je vous rappeler que vous êtes menacée, Adriana ?
 -  Vous êtes la seule à tenir une arme, policière. Qui pourrait vouloir faire du mal à une femme aussi belle que moi ? Vous ne m’avez même pas complimenté sur ma tenue, Sarah... »

Sarah en aurait presque eu la mâchoire qui se décrochait de sa figure. Cette Adriana était vraiment d’une insouciance à peine croyable !
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le vendredi 07 mars 2014, 23:18:19
A peine sa question finie que trop d'informations arrivèrent d'un coup. Surtout, trop de contradiction entre les deux femmes, elle ne savait plus la qu'elle croire et écouter. Rien que la réponse de la proie était étrange et non naturel. Il n'y avait rien de répugnant à se reproduire. Au contraire, donner la vie était une chose merveilleuse ! La vie était la chose la plus précieuse et la plus merveilleuse au monde. Un monde sans vie était trop vide, trop ennuyeux à ses yeux. Elle aurait d'ailleurs donné n'importe quoi pour rien qu'une fois donner la vie. Mais elle le sentait, plus que le savait : elle ne pouvait pas. Un démon immortel aux pouvoirs immenses était déjà assez dangereux pour qu'il puisse transmettre ses pouvoirs dans une descendance. De toute façon, l'immortalité et la reproduction était incompatible. Sinon, à un moment donné il y aurait un problème de sur-population. Pour régler ce problème il faudrait tuer ces êtres, mais s'ils ne connaissent pas la mort, comment faire ? Tout ça n'était qu'une question d'équilibre.

Bon, une fois s'être mise d'accord avec elle-même pour ce dire qu'elle n'était pas d'accord avec sa proie, elle pencha légèrement la tête à l'évocation de la loi. Enfin, la loi toute seule ne posait pas problème. C'était plutôt le fait qu'apparemment elle faisait office d'autorité suprême... Et qu'on ne l'avait jamais prévenue ! Bon, de toute façon suprême ou pas elle restait un djinn. Et le propre des djinn était des faire des pieds de nez à tout le monde même aux dieux. Donc, une autorité suprême en plus... Elle allait pas cracher dessus pour ne pas l'écouter et bien en rire ! Il fallait bien qu'elle compense le fait d'être obliger de suivre les directives de son maître du moment. Même si pour le coup, ce maitre était plutôt cool niveau directives.

"Si vous n'aimez pas le bleu, je peux changer de couleur. Dommage, j'aime bien. Surtout que pour une fois que je l'ai pas trop mal réussit! Par contre pour ce qui est faire l'amour... Non pas que je suis contre, même si mes seules expériences sont... Rares et avec un maître, mais quel intérêt si c'est pour ne pas se reproduire ?"

A peine avait-elle parlé de changer de couleur que déjà ça peau passa du violet, au noir légèrement marron pour enfin s'éclaircir et prendre une teinte proche de celle de sa proie avec un petit bonus : reflets dorés. Elle haussa alors un sourcil à l'idée que sa proie fut menacée. C'est vrai, si elle risquait de mourir elle ne pourrait plus l'apporter vivante à son maître ! Ça n'allait pas du tout ! Il fallait qu'elle sache qui menaçait cette femme à par l'arme que celle qui semblait s'appeler Sarah. Elle s'écarta pour avoir sous les yeux les deux humaines sans avoir à se retourner.

"Menacée?! Par qui ou quoi? Et comment tu sais... Sarah ? Alors que... Adriana ? Ne semble pas en être convaincue ?"

Elle se tourna alors vers la policière

"S'il faut la protéger, je veux bien t'aider. Mais juste parce que j'en ai... Envie, pas parce que tu me l'ordonnes."
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le dimanche 09 mars 2014, 02:13:35
Il fallait croire qu’il n’y avait que Sarah qui était censée au milieu de cette pièce. Une mystérieuse femme venait de débarquer sans prévenir, et, plutôt que de paniquer, ou de fuir, Adriana, dans une tenue affriolante, l’invitait à boire le thé. Indéniablement, la logique tekhane lui échappait totalement. La mystérieuse créature se mit à changer de couleur sous les yeux de Sarah, qui avait toujours son arme pointée sur elle. Elle ignorait si cette femme était une menace ou non, mais, faute pour cette dernière de décliner ses intentions, Sarah se devait de la considérer comme hostile... Même en maillot de bain, elle comptait bien remplir sa mission.

« Menacée ?! s’étonna la créature changeuse de couleur de peau. Par qui ou quoi ? Et comment tu sais... Sarah ? Alors que... Adriana ? Ne semble pas en être convaincue ? »

La policière ne comprenait pas grand-chose à ce laïus. La créature se tourna alors vers elle, et lui indiqua qu’elle était d’accord pour la protéger.

« Mais il n’y a à me protéger de personne ! s’exclama l’intéressée, irritée. Toutes ces histoires de kidnapping sont du flan ! Je n’ai accepté votre présence que dans l’espoir de vous voir dans mon lit, inspectrice ! Je pensais pourtant que c’était évident... »

Ayant une mine renfrognée, Adriana croisa les bras, avant de s’asseoir sur son fauteuil. Sarah, elle, en aurait perdu son latin. Elle avait une sérieuse envie de tout laisser tomber, d’envoyer ce petit duo de dégénérées au diable, et de retourner boucler ses enquêtes... Retourner à de véritables affaires, en somme, au lieu de faire la nounou d’une petite adolescente friquée qui ne voulait que se la taper. Cependant, son sens du devoir, son professionnalisme, s’imposaient à elle... Ainsi que la vibration qu’elle ressentait dans le poignet. Le Witchblade ne réagissait pas comme ça face à de simples personnes, et, manifestement, la créature devant elle était une magicienne. Elle était apparue comme par enchantement, et pouvait changer de couleur de peau. On pouvait logiquement en déduire qu’elle n’était pas normale, et disposait donc de pouvoirs magiques.

*Tu devrais te mettre à écrire des romans policiers, tu as l’esprit de déduction de Sherlock Holmes...* ironisa une voix dans sa tête.

Pez’ réfléchissait rapidement. Elle n’en menait pas large. Adriana croisa alors les jambes en soupirant.

« Vous... Adriana, vous ignorez qui est cette femme, n’est-ce pas ?
 -  Non, je ne l’ai jamais vu, soupira cette dernière.
 -  Et... Ça ne vous inquiète pas plus que ça ?
 -  Honnêtement ? Je trouve plus alarmant que vous résistiez à mon charme. »

Sarah soupira en grognant, et fixa ensuite la mystérieuse femme :

« Bon... J’ignore si je peux vous faire confiance ou pas, vu que je ne sais pas qui vous êtes, et que j’ignore ce que vous fabriquez là... Mais, pour résumer, deux des amies de cette insouciante personne assise dans ce fauteuil ont mystérieusement disparu, et nous soupçonnons qu’Adriana soit la prochaine sur la liste. J’ai donc été chargée de la protéger... Et, comme par enchantement, une mystérieuse magicienne débarque dans la chambre où se trouve cette dernière. Vous avouerez que la coïncidence est un peu forte de café. »

La policière avait maintenant exposé ses soupçons. Il revenait à cette femme de se présenter. Autrement, Sarah allait devoir réagir. Et ce même si le Witchblade semblait lui dire que c’était une mauvaise idée.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mardi 01 avril 2014, 23:10:00
Apparemment, sa proie, qui semblait s'appeler Adriana, n'avait qu'une envie : s'accoupler. A croire qu'elle cachait en elle des hormones masculines ! Ou tout simplement parce qu'elle était en âge de procréer et que ça devait lui monter au cerveau... Oui, ça devait être ça. Un surplus d'hormone pouvait vite faire tourner en bourrique. Assez pour ne pas se préoccuper d'un danger de mort. En même temps, la reproduction pour les mortels était quelque chose de vital. Pas de reproduction, pas de survie de son sang, d'une partie de soi. C'est mort et disparu, alors qu'avec une progéniture, les mortels pouvaient marquer la vie de leur passage, comme si chacun mettait un coup de pinceau sur une toile infinie. La vie était vraiment une chose magnifique. Poser son empreinte sur la toile devait être tellement jouissif ! Il fallait qu'elle trouve un moyen de donner un coup de pinceau.

Perdue dans ses pensées elle en fut sorti en sentant un regard sur elle, celui de la femme armée du nom de Sarah d'après sa proie. Cette dernière avait reporter son attention pour lui expliquait ce qui ce tramait. Et... Et Djahani ne put s'empêcher de sourire. Un beau sourire plein d'entrain. Sourire et tortillement léger sur ses pieds, comme un enfant se retenant de parler pour laisser finir l'adulte expliquer. L'enfant en question était trop heureux de savoir, trop heureux compléter l'histoire.
Elle se dissipa en brume pour présenter le visage de ses deux précédentes proies qui se mirent à parler d'une même voix en stéréo.

"Si vous parlez d'elles, c'est moi ! Ne vous inquiétez pas, le transport n'est pas mortel. Je ne fais qu'offrir ces présents à mon maître, elles ne risquent rien ! A part être un peu nauséeuses, la première fois c'est ça fait souvent ça pour les organiques. Pour vous prouver ma bonne fois je vous aurais bien apporté avec elle, mais de ce point de vu là je ne peut lui apporter que ces trois femmes. S'il aurait été dangereux, il ne m'aurait pas laissé autant de liberté. Ça ne peut être que quelqu'un de bien."

Naïve jusqu'au bout des ongles, elle sentit tout de même un changement chez les deux humaines. Voir deux têtes parler d'une même voix devait les perturber. Elle créa alors un rapide petit tourbillon pour laisser apparaitre ça véritable forme de djinn. Femme d'âge mûr cachant une âme à peine éveillée à la vie.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 03 avril 2014, 02:27:08
La surprise de Sarah fut de taille quand, sous ses yeux, elle vit les deux femmes disparues apparaître comme par enchantement ! Même Adriana cligna des yeux, surprise. Sarah eut alors la conviction que cette magicienne était venue pour enlever Adriana ! Les deux représentations se mirent à parler en même temps. Sans sourciller, le génie affirma avoir commis un kidnapping, mais indiqua qu’elles se portaient bien. Elle les avait enlevées pour faire plaisir à un homme, ce qui amena Sarah à lentement froncer les sourcils. Cette femme était trop honnête pour jouer la comédie ou pour lui mentir, et Sarah commença à se dire qu’il devait s’agir d’une espèce de génie... Ce que sa nouvelle transformation confirma. Une belle femme d’âge mûre, et visiblement très naïve. Un génie... Il ne manquait plus que ça, tiens ! En tout cas, ça expliquait comment elle avait fait pour échapper à la vigilance de Sarah, ou pourquoi le Witchblade s’affolait. Si tel était le cas, son pistolet, effectivement, ne servirait absolument à rien. En toute honnêteté, l’expérience des génies de Sarah se limitait au génie farceur et enjoué d’Aladdin et à un épisode de Charmed. On pouvait donc mieux faire, mais, sur Tekhos, elle avait aussi entendu plusieurs de ses collègues parler des génies. Ils faisaient figure de créatures légendaires ici, en raison des pouvoirs cosmiques qu’ils avaient, mais qu’on disait dangereux. En raison d’une loi fondamentale de physique qui interdisait la création d’éléments, si on demandait par exemple à un génie d’avoir une montagne d’or, pour accomplir ce souhait, il devrait appauvrir d’autres personnes. Le procédé était donc fort peu légal, mais, d’un autre côté, il était assez difficile d’appliquer les procédures légales aux génies.

Sarah réfléchissait aussi à cet homme qui demandait au génie de capturer toutes ses femmes. Qui était-il ? Pez’ savait que les mâles étaient plutôt mal vus à Tekhos, et qu’ils étaient, pour l’essentiel, regroupés dans de sinistres ghettos. Si c’était un homme qui était derrière ça... Comment avait-il pu trouver une lampe magique abritant un génie ? S’agissait-il d’un Nexusien ? D’un calife désireux d’agrandir son harem par quelques belles donzelles ? Dans tous les cas, Sarah ne pouvait tolérer ça.

*Cependant, si cette femme a reçu l’ordre de capturer Adriana, elle le fera... Un génie ne peut qu’obéir aux ordres qu’on lui donne, rappelle-toi Jafar !*

La référence n’était pas très digne d’une policière, mais c’était le seul élément de comparaison dont la belle Tekhane disposait. Naturellement, Adriana, sous le beau corps qui s’offrit à elle, ne tarda pas à réagir, et se précipita contre elle, l’enlaçant, caressant ce beau corps, déposant un baiser contre sa nuque.

« Je vois ! C’est sûrement un riche émir qui aura du entendre parler de la beauté légendaire des Tekhanes, et aura décidé d’envoyer un génie satisfaire un quelconque fantasme. »

Dans un manga, Sarah aurait probablement fait un facepalm devant une telle bêtise. La jeunesse dorée de Tekhos passait trop de temps dans les boîtes et à baiser.

« Ce que cet homme fait est un kidnapping, Adriana ! C’est illégal, et ce n’est pas bien. Vous agissez contre la volonté des gens, génie ! Il me semble que vous n’avez pas le droit de faire ça ! »

Sarah n’en savait rien, mais elle se référait encore à ses lointains souvenirs du génie bleu d’Aladdin.

« Hey ! s’exclama Adriana, vous allez un peu vite en besogne, Inspectrice ! Je n’ai accepté votre présence que parce que je m’ennuyais, mais vous êtes encore plus frigide qu’une nonne du couvent ! Au moins, si je revois Sérénice et Lusiane, on est sûres de s’amuser ! Et puis... Il faut bien que j’initie ce pauvre génie à ce qu’est vraiment le plaisir sexuel... Si tu ne couches qu’avec des mâles, ma pauvre, ta vie doit bien être pauvre... Non pas qu’il ne soit pas gratifiant de coucher avec eux, mais, comment dire... C’est une sorte d’expérience exotique, hum ? Ils se déchargent au premier coup, se comportent comme des babouins en rut, et, une fois qu’ils se sont bien excités, il n’y a plus rien à en tirer... Alors que, avec les femmes, c’est long, c’est intense, beau, bon, et... Et sensuel, évidemment ! »

L’insouciance de cette femme était en train de crever les plafonds. Elle caressait les hanches du génie, glissant sur sa belle peau.

« Tu veux que je t’éduque ? »
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le jeudi 24 avril 2014, 01:18:44
Étrangement Djahani était plus intriguée par la femme flic plutôt que sa proie. Elle trouvait que la jeune écervelée parlait beaucoup pour rien dire. La djinn avait beau être re-née depuis pas très longtemps elle avait vu déjà assez de choses pour savoir comment fonctionnait la reproduction, surtout avec un homme. Les quelques maîtres qu'elle avait eut jusqu'à maintenant n'avait été que des hommes et seul le dernier n'avait pas essayé de s'accoupler. Elle avait d'ailleurs trouvé ça... Agréable pour certains moins voir beaucoup moins pour d'autres mais tous bien inutile à ces yeux. Le sexe restait de la reproduction et pour un immortel ce reproduire était impossible. Seul les dieux pouvaient combiner les deux.

Bref, elle n'avait qu'une envie s'était de mettre en sourdine sa proie. Parce que son cerveau était trop occupé à réfléchir sur autre chose et par flemme, elle ne fit que soupirer. Il faut dire que les quelques phrases de la policière l'avait perturbé. C'était déjà la deuxième fois qu'elle lui parlait de droit et non droit... Or, la démone des sables était sûre d'elle ! Son seul devoir était d'obéir à son maître, elle avait donc tout les droits que lui donnait celui qui avait la lampe. Elle voulut rétorquer qu'elle avait tout les droits que lui offrait la lampe et que les autres lois ne la concernait pas. Mais un frisson lui parcourut le bas du dos pour venir lui réchauffer le bas ventre. Des doigts agréablement tièdes venaient de lui effleurer les hanches. Et... Elle avait beau trouver ce genre de comportement inutile, elle n'en était pas moins sensible. Surtout quand ce geste était suivit d'un des mots magiques pour la djinn : l'éducation. Elle rêvait d'apprendre, de toute connaitre et n'en avait jamais assez. Elle ne pouvait pas refuser !... Oui... Mais une conversation intelligente avec Sarah était tentant aussi...

Hésitante, Djahani se retourna vers la jeune proie, un air encore surprit sur le visage :

"Je... Je..., elle se tourna alors peu à peu vers Sarah, j'ai le droit. La plus part des gens me considèrent comme un objet de pouvoir et les objets n'ont pas droit ou pas droit... Ce sont ceux qui ont l'objet entre les mains qui sont en droit ou non de l'utiliser d'une manière ou d'une autre... Donc... C'est mon maître qui est en tord."

Elle s'arrêta les sourcils froncés, légèrement essoufflée. Cette dernière phrase lui avait été étrangement difficile à sortir... Elle risquait de compromettre la vie de son maître en avouant ça... Et risquer la vie du maître était une des lois inviolable gravée dans sa lampe.

"Ne connaissant pas son nom, je ne peux pas dire qui il est... Mais... Si vous me démontrez que ce que je fais est réellement mauvais pour la vie d'autre personne... Même si elles ne seront pas une grande perte, je pourrais vous aider indirectement... C'est simple, vous n'avez qu'à me convaincre et vous tenir prête."

La conversation avait battue l'éducation sexuelle en la faisant tomber dans l'oublie. La djinn en avait même oublié la présence d'Adriana. Seul lui comptait de savoir comment la femme face à elle allait la convaincre de l'aider. Même si elle avait déjà décidée de ce qu'elle allait faire, à moins d'une argumentations particulièrement mauvaise, elle s'amusait déjà à voir l'humaine batailler pour défendre son devoir. Un sourire moins naïf que les précédent apparut sur les lèvres de la femme bleue. Sa nature de démon commençait à apparaitre face à ce genre de petit jeu personnel.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 25 avril 2014, 01:44:24
Le génie hésitait...Visiblement, Aladdin avait tapé dans le mille, et Sarah commençait à comprendre que ce n’était pas par la force qu’elle triompherait de ce génie. Ses balles ne pourraient rien lui faire, mais elle sentait que le djinn hésitait, partagée entre la roucoulante Adriana, et la policière...Entre le sexe et la réflexion... Mais, visiblement, le djinn semblait davantage troublé par l’idée de faire quelque chose de mal, et essayait d’expliquer à Sarah qu’elle n’était qu’un objet, accomplissant simplement la volonté de son maître. La policière esquissa un léger sourire goguenard devant ce qu’elle interprétait comme un argument assez hypocrite... Cependant, il était sincère dans la bouche du génie. Son pistolet étant inutile, Sarah le rangea dans son holster, tandis qu’Adriana, constant que la génie l’ignorait totalement, croisa les bras, en s’asseyant sur son fauteuil, une mine boudeuse sur le visage. Elle avait visiblement une répartie bien cinglante à faire, mais le djinn en profita alors pour s’adresser à nouveau à Pez’ :

« Ne connaissant pas son nom, je ne peux pas dire qui il est... Mais... Si vous me démontrez que ce que je fais est réellement mauvais pour la vie d'autres personnes... Même si elles ne seront pas une grande perte, je pourrais vous aider indirectement... C'est simple, vous n'avez qu'à me convaincre et vous tenir prête. »

Sarah hocha lentement la tête. Elle n’eut pas trop longtemps à réfléchir avant de répondre :

« Il me semble que vous, génies, vous refusez à accomplir certains vœux, non ? La mort de quelqu’un, ou en ressusciter d’autres... Voire influer sur les sentiments. Pourtant, si on vous demandait de tuer cette femme, vous pourriez le faire sans difficulté. Il suffirait juste de provoquer un accident domestique... Rien qui ne soit au-dessus de vos moyens. »

Encore une fois, Pez’ espérait qu’Aladdin était une source fiable. Elle se rapprocha un peu du génie, ce qui eut pour effet de faire vibrer davantage le Witchblade. Des frissons filèrent le long de sa colonne vertébrale, et elle ne tarda pas à poursuivre sur sa lancée :

« Vous n’êtes pas un simple objet, djinn. Vous n’êtes qu’une esclave, rien de plus. Esclave de vos maîtres, mais esclave avant tout de votre lampe... Des pouvoirs cosmiques phénoménaux contenus dans un mouchoir de poche, emprisonnés dans les désirs d’individus peu scrupuleux. »

Les dessins animés revenaient en force, mais, cette fois, c’était réel. Sarah ignorait qui était ce « maître », mais elle savait que c’était un maniaque, un homme dangereux. Dans sa tête, Sarah rejouait tout simplement les hésitations du génie bleu, désirant obtenir la liberté, le droit de faire ce qu’il veut, sans être astreint à la volonté de son maître.

« Un objet ne pense pas, un objet ne réagit pas, un objet ne réfléchit pas. Il accomplit son programme, tout simplement. Le simple fait de s’interroger sur la moralité de vos actes, c’est la preuve que vous n’êtes pas qu’un objet. »

Adriana étouffa un bâillement, grommelant d’impatience, louchant sur les formes merveilleuses du génie.

« Agir contre la volonté des gens est toujours mauvais. Vous-même, si vous aviez le choix, n’aimeriez-vous pas faire simplement ce que vous avez envie de faire ? Vous êtes comme ces esclaves endoctrinés, tellement battus et martyrisés qu’ils ont eux-mêmes fini par se convaincre que leur destin était d’être des esclaves. Cette lampe, c’est votre prison. Vous êtes autant victimes que ces femmes que vous capturez... »

Adriana grogna alors.

« Sérieux, vous devriez baiser un coup, ça vous aiderait à vous détendre, au lieu de parler des heures... »
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mardi 29 avril 2014, 00:38:06
Djahani pencha la tête sur le côté. La femme avait raison en certains points mais se trompait sur d'autres. Il est vrai qu'elle réfléchissait et que tant que son maître ne la limitait pas, elle pouvait faire presque ce qu'elle voulait... Comme claquer des doigts pour faire taire la petite sotte derrière elle. Bon le claquement de doigt n'était qu'un effet de style, comme un vulgaire abracadabra. Elle avait remarquer qu'user de la magie sans bouger impressionnait beaucoup moins que donner un effet de style. Elle aimait bien impressionner, surtout depuis qu'elle s'émerveillait un peu moins qu'avant. Bref elle avait donné un effet de style à la transformation de sa proie en petite lapine dorée.

Fière de son idée, les lapins faisaient peu de bruits, elle sourit dans un "oups, ça m'a échappé". Prévenant la réaction de la policière, elle enchaîna :

"Elle reprendra sa forme normale quand elle sera calmée, ou juste avant d'être devant mon Maître. J'ai l'impression que ce juvénile à été sevré trop tôt... Elle ne comprend rien à la vie et au respect. Je lui rendrais sa forme si vous me demandez gentiment, mais avant..."

Elle s'étira dans un bâillement avant de prendre la place de la lapine pour la mettre sur ses genoux... Elle ne s'était pas tournée pour regarder son œuvre dès sa réalisation, mais elle aurait peut être dû... La lapine était bien dorée, mais une magnifique ramure de cerf trônait entre ses deux oreilles droites et des ailes de poule couvrait son flan... Elle avait peut être hésité entre trop d'animaux à la fois... Peut importe, le mélange n'était pas si mal... Si on ne voyait pas les poils qui avaient pris la couleur de la tenue que portait la jeune écervelée. Djahani se retint de rire en voyant ce dernier détaille tout en expliquant son point de vue.

"Un esclave peu toujours décidé de se rebeller, d'essayer de mourir libre. Moi, je suis bloquée à vie dans ma lampe. Le seul vœu que je ne puisse exhausser est celui de créer la vie. Tout simplement parce que je ne peux pas le faire. Techniquement les lois c'est moi qui les inventes. L'histoire du nombre de vœux, ou des vœux interdit... Pour de vrai n'existent pas."

Sous sourire se fit de moins en moins naïf et ses yeux pétillaient d'un plaisir caché. Sa personnalité profonde, de démon farceur et égoïste faisait surface.

"Mais... Ça, vous n'êtes pas sensé le savoir que les lois changent à mon bon plaisir. L'ignorance me permet cette liberté. Contrairement à un esclave, dès qu'un maître à exprimé une volonté même par pensée je suis automatiquement restreinte et je ne peux pas m'en échapper. Bien souvent je n'aime pas ce que je fais... Ce qui est bien pire qu'être un corps à l'esprit tellement brisé qu'il ne s'exprime plus. Imaginez, votre corps agir contre volonté, comme un objet...
Mettez vous à ma place, dès que vous en auriez la possibilité vous ne profiteriez pas au maximum du moindre lâché de bride ?"

Elle soupira, la lapine s'agitait trop à son goût... Embêtante même sans voix...

"Le seul endroit où je suis libre est dans ma lampe... Mon monde... Un univers à lui tout seul, il ne faut pas se fier aux apparences... Le problème est que m'y ennuie. Même si je peux moduler la matière à mon envie, je ne peux pas créer une nouvelle forme de vie. J'ai essayé de la rapporté de ce monde, mais il manque une chose trop importante pour les vivants : l'air respirable. Même les plantes meurent d'asphyxies, elles n'arrivent pas à utiliser la lumière qui inonde ma prison. La seule utilité est que rien ne pourrit, mais les morts ont une conversation assez limité. Même quand on est ventriloque ! Bref, même si je sais qu'une fois sortie je devrais obéir à quelqu'un contre mon grès, dès que j'en ai la possibilité je sors."
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 30 avril 2014, 02:12:31
Adriana agaçait aussi Sarah, et elle fut donc en partie soulagée quand le djinn la transforma en une espèce de curieux croisement entre plusieurs animaux, dont principalement le lapin. Adriana sembla paniquer, poussant des *SQUIIIII* paniqués, avant que le génie ne dise que cette transformation était provisoire, et ne s’installe sur le fauteuil d’Adriana. Quand la lapine se retrouva sur ses jambes, elle sembla se calmer, trouvant visiblement qu’être sur les cuisses d’un génie valait bien quelques frustrations physiques... Et puis, si c’était provisoire, après tout... Pez’, quant à elle, avait toujours son arme rangée, pensant que la diplomatie marcherait mieux que la menace.

Contredisant Aladdin, Djahani lui expliqua qu’elle n’avait, en réalité, aucune limite concrète. Son seul pouvoir semblait en effet d’être celui de créer la vie, rejoignant, en ce sens, le principe de Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se créé, mais tout se transforme. Ce principe universel se retrouvait ici, limitant le génie. Djahani lui expliqua que son plus grand souhait était d’être libre, mais qu’elle estimait sa situation encore pire qu’un esclave... Il y avait toute une sorte de philosophie sans la souffrance du génie. Elle avait le plus grand de tous les pouvoirs, mais il lui manquait une seule chose : de la compagnie. Elle était seule dans sa prison, incapable d’amener quiconque dans sa lampe, sans que les personnes amenées ne décèdent.

« Bref, même si je sais qu'une fois sortie je devrais obéir à quelqu'un contre mon grès, dès que j'en ai la possibilité je sors. »

Sarah considéra silencieusement cette phrase. Elle avait raison en soupçonnant que les kidnappings étaient liés, et elle avait désormais le mode opératoire : un génie ! Il n’y avait que sur Tekhos qu’elle ne passerait pas pour une demeurée en écrivant ça dans son rapport. Parfois, elle avait encore du mal à croire que tout ça était réel, qu’elle poursuivait des gobelins, des monstres de laboratoire, des mutants... Et discutait avec des génies transformant des gens en lapins. Et puis, quand elle se posait la question, elle ressentait à nouveau le Witchblade en elle, et elle comprenait que tout ce qu’elle avait cru appartenir à son imagination n’était en fait que l’exacte réalité, folle et délirante. La Terre ne lui manquait plus, et, qu’elle le veuille ou non, Tekhos était maintenant sa nouvelle patrie.

« Si je vous comprends bien, vous préférez, de deux maux, choisir le moindre ? Plutôt que de souffrir dans la froideur de votre lampe, vous devenez l’esclave de maîtres qui vous utilisent selon ce qu’ils veulent, en vous persuadant que vous n’avez aucune autre option. »

Pez’ se mordilla les lèvres à nouveau, signe qu’elle réfléchissait.

« On peut tellement persuader un esclave de sa condition que lui-même finira par se persuader qu’elle est immuable, qu’il est né ainsi, et qu’il n’y a aucune autre alternative possible... Et je pense que c’est ça le plus terrible... Quand on finit soi-même par admettre que les destins sont tracés, et qu’il n’y a aucune alternative. Je ne crois pas au fatalisme, djinn. Dès que quelqu’un a la capacité de penser, la capacité de faire un choix, la capacité de dire ‘‘OUI’’ ou ‘‘NON’’, alors rien n’est jamais tracé à l’avance ! Vous voulez vous en convaincre ? »

La question était rhétorique, et Pez’ enchaîna rapidement :

« Aidez-moi à arrêter votre maître... Et je vous offrirais votre liberté. »
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le samedi 03 mai 2014, 23:39:55
Djahani sourit jaune, il semblait que la femme devant elle avait du mal à prendre en compte la pire des chaines : la magie. Même si dans cette vie elle avait toujours vécue dans sa lampe, sa lettre de elle à elle lui avait appris quelques petites choses importantes. Son soi premier, avait tout tenté pour sortir apparemment. Lui qui avait connut la liberté, qui avait toutes ses connaissances accumulées aux fils des millénaires n'avait pas réussit à se délivrer. Elle pouvait toujours dire oui ou non, elle avait beau essayer de forcer la magie son bras se mettait toujours à trembler et à faire ce que son Maître lui demandait. Elle se consolait avec les Maîtres qu'elle appréciait en leur offrant plus pour rester plus longtemps avec eux. Quoi qu'elle s'amusait aussi avec ceux qui ne lui revenaient pas en jouant avec les mots et les pouvoirs. Après tout elle restait un démon, farceur et égoïste de nature, il fallait bien qu'elle s'amuse aussi!

Elle faillit reprendre Sarah, pour qu'elle comprenne que contrairement aux esclaves liés à leur maître par un lien physique ou moral, elle était lié à eux par un lien magique - et rompre la magie n'était pas aussi facile que de briser des chaine. Mais la policière attira de nouveau sa curiosité en lui promettant la liberté. La djinn faillit éclater de rire devant l'absurdité de la proposition. Comment pouvait-elle lui offrir la liberté alors qu'elle semblait avoir du mal à comprendre les concepts de la magie ?

"Vous aidez ? La seule chose que je puisse faire, c'est vous apporter avec cette fille chez mon Maître. Après, tant que je serais sous son pouvoir... Faites attention qu'il n'ait pas le temps de m'utiliser contre vous... Dites-moi quand vous serez prête et nous irons... Je peux vous aider un peu plus en me téléportant plusieurs fois. Même si vous risquez de ne pas aimer, vous saurez ainsi exactement où..."

La djinn s'arrêta un instant, elle pouvait très bien lui montrer où son Maître habitait par la pensée? Elle s’apprêta à se lever avant de s'arrêter de nouveau dans son mouvement. Quelque chose chez cette femme faisait picoter la nuque de Djahani. Elle avait peut être une protection magique... Elle revint donc sur sa première idée, elle ne voulait pas se retrouvée attaquée par qu'elle entrait dans l'esprit de Sarah pour lui montrer ce qu'elle savait.

"...Si je m'arrête devant l'immeuble où il vit vous saurez où vous êtes et prévenir vos coéquipiers. Les agents de loi font rarement la loi seuls dans une aussi grande ville?"

En attendant que la femme-flic donne son accord et le coup de départ, le génie essayait de rendre forme humaine au wolpertinger sur ses genoux. Elle s'arrêta satisfaite d'elle, quand au bout de multiples essais, Adriana retrouva sa forme humaine à un détail près : une petite queue de lapin remuante.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le mardi 06 mai 2014, 01:39:41
Djahani éclata de rire quand Sarah proposa de la libérer. Cette dernière ne comprit pas trop... Est-ce qu’elle avait dit une bêtise ? Ne suffisait-il pas de dire à un génie d’être libre pour qu’il le soit ? D’un autre côté, libérer une créature disposant de pouvoirs cosmiques n’était peut-être pas la tâche la plus intelligente qu’on puisse faire, mais, dans cet état, Djahani représentait déjà une menace pour n’importe qui. Il suffisait qu’une personne mal intentionnée mette la main sur Djahani pour devenir l’être le plus puissant de l’univers... Ou presque. Ce qu’un génie faisait, un autre génie pouvait le défaire, mais Pez’ n’avait pas spécialement envie de se lancer dans des débats doctrinaux de cette importance. Elle voyait devant elle une arme de destruction massive, et, si elle s’en fiait à Aladdin, qui restait sa seule référence, alors, en libérant Djahani, ses pouvoirs diminueraient. C’était sans doute la meilleure option, et ce d’autant plus que Djahani semblait vouloir être libre, et que Sarah restait une Terrienne, soit une femme hostile à toute forme de contrainte ou d’esclavage. Or, ce que cette femme subissait n’était rien de plus qu’un grossier esclavage, barbare et primaire. Elle devait se hisser contre ça, et trouver un moyen de libérer cette femme. Pour l’heure, sa priorité était aussi d’arrêter l’homme qui avait utilisé ce djinn, et, pour ça, la femme lui proposa une aide : la téléporter tout droit chez lui.

Sarah considéra cette idée silencieusement, tandis que Djahani redonnait à Adriana son apparence initiale, avec une petite queue de lapin. Adriana se retrouva ainsi assise sur Djahani, et s’écarta précipitamment.

« Woow ! s’exclama l’intéressée. Alors ça... Ça, c’était foutrement space, mais, putain, j’ai adoré ! »

Pez’ ne dit rien sur le retour d’Adriana. Visiblement, avoir été transformée provisoirement en une sorte d’indescriptible patchwork d’animaux ne l’avait pas dérangé plus que ça, et elle finit alors par se rendre compte qu’une petite queue touffue dépassait d’au-dessus de ses fesses.

« Hey, on dirait une queue de lapine ! Mais c’est trop cool ! Les Usagi, c’est trop sexy, mais il me manque encore les oreilles... Non, laissez ! Tout bien réfléchi, je préfère encore les costumes... Devenir une Terranide, brrr... Je n’aurais pas envie de finir dans cette usine qui exploite la fourrure des Terranides, là... »

C’était à croire qu’Adriana ne s’arrêtait jamais. Pez’, elle, repensait surtout à ce que Djahani avait dit. Pouvait-elle demander des renforts ? Elle connaissait la procédure, et répondit donc à la lointaine question de Djahani, une question entrecoupée par les remarques fort peu pertinentes d’Adriana :

« Pour appeler des renforts, il faudrait que je sois sûre que cet homme est bien un criminel. Je ne peux pas appeler une brigade en n’ayant que de simples présomptions. »

C’était un demi-mensonge. La vérité, c’était surtout que Sarah voulait éviter que la brigade ne mette la main sur Djahani. Elle avait confiance en certaines de ces collègues, comme Lamb, mais elle savait aussi que bien des Tekhanes n’aimaient pas les mâles, et qu’avoir un djinn pourrait être très utile pour elles. Sarah ne voulait pas déclencher une boîte de Pandore simplement en arrêtant un minable qui avait un jour eu la chance d’obtenir une lampe magique. Plus simplement, elle pensait pouvoir neutraliser l’homme rapidement, le seul problème étant l’intervention éventuelle de Djahani, si l’homme lui demandait de le protéger.

« Je pense que le mieux est que vous me téléportiez près de chez lui... Devant sa porte, par exemple. Cependant, permettez que je vous pose une question, en tant que profane... Si Adriana est la troisième femme que vous capturez pour lui, n’est-ce pas la preuve que cet homme a épuisé tous ses vœux ? Dès lors, s’il vous demande de le protéger contre d’éventuelles menaces, ne sortira-t-il pas des clous du contrat ? »

Elle essayait de comprendre, de cerner un peu cette femme. C’était ça, le boulot d’un flic : aller à la pêche aux informations, afin d’en tirer des courbes, des liens, des rapprochements, pour pouvoir ainsi, progressivement, dénouer les fils de l’enquête. Même avec une djinn, Sarah suivait la même logique.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mardi 27 mai 2014, 10:31:32
A peine Adriana redevenue humaine que Djahani regretta son geste. Elle pouvait pas être sérieuse cinq minutes? Ou tout du moins se taire ? Elle n'arrivait pas à ce concentrer sur ce que disait la policière. Se pinçant l'arrête du nez pour éviter de claquer sa proie, elle soupira en comprenant que Sarah n'avait pas compris.

- Je ne sais pas si vous connaissez d'autres djinn enfermés, mais m'appelé génie n'est pas judicieux. D'après ce que vous me dite, un génie peut être libéré et dès que les trois voeux sont passés il ne sert plus à rien. Le problème c'est que je suis un djinn, un démon des sables, un être de pure magie. Si je suis dans cette lampe c'est qu'un magicien m'y a enfermé, je ne sais plus comment... Dites vous que j'ai perdu la mémoire depuis le temps. Ce magicien jalousait mes pouvoirs et les voulaient que pour lui. Quelle utilité il aurait eut à ce limiter qu'à trois voeux ?
Dès que je suis dans les mains d'un maître je n'ai aucune limite à part son imagination et mes connaissances en la magie qu'il me demande. Je n'ai pas vraiment de limite de voeux, c'est moi qui le dit pour changer de maître s'il ne me plait pas. Parce que justement, après trois voeux passé il me considèrent comme inutile et m'abandonne. Le problème arrive quand ils se rendent compte que tout ce qu'ils désirent, je suis dans l'obligation d'essayer de leur obtenir... Même si les trois voeux sont passés, s'il a l'intelligence de me demander, de m'utiliser contre vous je ne pourrais pas lutter... Mon seul pouvoir est de jouer sur les mots.

La djinn haussa les épaules avec un petit sourire triste. Puis, elle se transforma en brume pour entourer les deux femmes pour se téléporter avec elles. Dire qu'elle s'est téléporté ne résume pas assez bien le transport que les humaines subirent. La djinn était habituée et sous forme de brume n'avait pas les problèmes des êtres solides. En même temps, son corps avait réagis tellement violemment la première et dernière fois qu'elle s'était téléportée qu'elle s'était promis de ne plus le faire sous forme organique. Encore, si elle avait du se téléporter qu'une fois pour arriver à bon port.. Mais dire aux molécules d'un lieu de faire de la place est une vrai bataille pour se faire comprendre et que tout ce beau monde veuille bien se bouger. Il suffisait qu'une soit récalcitrante et notre corps ce voyait faire des bons à la vitesse de la lumière. Le plus dur était de retrouver le lieu où l'on voulait se trouver à la base. Du coup, on se retrouvait pas à faire qu'un voyage mais plusieurs. La djinn était loin d'être une experte dans ce domaine de la magie et il n'était pas rare qu'elle arrive bloquée dans un mur. Bref, tout ça pour dire que faire un voyage dans une machine à laver la linge devait être plus plaisant.

Une fois arrivée après quelques erreurs de trajectoires, Djahani laissa les humaines reprendre leur esprit. Enfin, uniquement la policière car à peine arrivée qu'elle pris une forme semi-solide pour embrasser Adriana. Son baisé vaporeux lui permit d'endormir la jeune écervelée et l'allonger sur un plateau dorée. Dans un petit tourbillon elle se tourna vers Sarah pour lui dire

- Troisième étage. Bonne chance.

Et elle disparut avec la femme sur le plateau d'or dans une dernière téléportation. Une fois arrivée, elle laissa son présent à son Maître et demanda la permission de se retirer dans sa lampe. L'homme, assuré de l'inutilité de la djinn la laissa faire ce qu'elle voulait et disparu. Dans la lampe, le génie espérait ainsi moins entendre les désires de son Maître.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le mercredi 28 mai 2014, 02:12:38
Les choses n’allaient pas être aussi simples. La djinn lui expliqua qu’elle était une djinn, justement, et qu’elle n’était pas astreinte aux trois vœux, mais pouvait en formuler autant que possible. Sarah devait donc s’attendre à devoir l’affronter si jamais elle entrait dans cet appartement. Sa seule chance serait de trouver la lampe, et ainsi de pouvoir neutraliser le ravisseur. Elle prendrait elle-même cette lampe, et trouverait quoi faire... Non pas chercher à dominer le monde, mais simplement à voir comment s’assurer que Djahani ne puisse pas représenter une menace. Elle sentait bien que cette djinn n’était pas une menace, simplement une femme manipulée par d’autres types. Sarah sentait que le combat serait difficile, mais elle avait foi en ses propres capacités. Un nuage de brumes vint alors l’envelopper, et, au contact de toute cette magie, le Witchblade se mit à trembler, à vibrer dangereusement. La magie l’entourait, et Sarah tenait son arme... Avant de se rappeler qu’elle était toujours en maillot de bain.

*Tant pis pour ça !*

Pez’ se retrouva en pleine ville, reconnaissant les immeubles et les buildings tekhans, les gratte-ciel se découpant au loin. Elle avait atterri dans une allée, le long d’un immeuble, et vit Djahani embrasser Adriana, l’endormant, avant de lui annoncer qu’il fallait se rendre au troisième étage. La djinn se volatilisa alors, laissant Sarah, pieds nus, sur le béton froid, avec son arme à la main. La situation était tendue. Impossible d’appeler des renforts, et elle risquait de se retrouver face à un djinn terrifiant. La policière ne se découragea pas, car, quand bien même Adriana était une idiote écervelée, elle était néanmoins une femme qu’il fallait protéger. Sarah s’avança donc, voyant des voitures filer devant, et choisit alors, plutôt que d’aller à l’entrée, de filer vers l’arrière. Elle remonta l’allée, et arriva derrière l’immeuble. Un mur entourait une cour arrière, et elle sauta en s’aidant d’une poubelle, enjambant le muret. Il n’y avait personne derrière, la cour comprenant un terrain de sport vide. Les gamins devaient être à l’école. Sarah s’avança vers la porte arrière, et l’ouvrit. Devant elle, un escalier s’enfonçait sous terre, menant certainement aux caves, mais elle choisit de monter, filant vers le troisième étage, grimpant les escaliers, son pistolet dégainé. Encore un peu, et elle se croirait dans un épisode d’Alerte à Malibu.

Tout en grimpant, elle était curieuse de savoir qui était cet homme.



« Oohhh ouiii, toutes les trois !! Héhéhéhé !! Ooh, oooh, j’en bande déjà, putain !! »

Yocchi (http://img102.xooimage.com/files/7/c/5/yocchi-45e010c.png) avait été, pendant des années, le martyr de sa classe. Un scénario classique. Le mâle tekhan, un ingénieur avec un gros cerveau, mais un léger embonpoint, nul en sport, et qui, surtout, était un mâle. Il avait été humilié par les filles de sa classe, alors qu’il était intelligent, et qu’on abusait de sa naïveté. À chaque fois qu’elles avaient un problème avec un devoir à rendre, elles venaient le voir, roucoulant tendrement, papillonnant des yeux, et lui acceptait, mais en obtenant rien d’autre que des manipulations. Il aurait pu travailler dans les grandes sociétés tekhanes, d’immenses compagnies, mais, au lieu de ça, ces putes siliconées comme Adriana s’étaient jouées de lui. Il trichait pour elles, surtout lors des devoirs en classe, et il s’était fait attraper à un examen final au lycée. Évidemment, on l’avait accusé de vouloir copier sur Adriana et sa clique, et, comme il était un mâle, il avait été coupable avant même de pouvoir faire entendre sa défense, et avait été interdit de se présenter aux universités pour cinq ans.

Cinq ans, c’est long, surtout pour un mâle, et Yocchi s’était retrouvé dans cet appartement minable, à la lisière d’un ghetto, à user de son génie auprès de petites frappes. Il aurait pu inventer des machines merveilleuses, qui auraient amélioré la vie de toute la société, mais, à cause de trois putes, il était désormais un gros tas, qui devait de l’argent à des gangsters, et qui les aidait en faisant des prothèses, ou des implants cybernétiques bon marché. Il avait mis de l’argent de côté, afin d’acheter du matériel informatique et électronique sur Internet, ainsi que des drogues spéciales au marché noir, mais sa situation financière était précaire.

Il retenait les noms des trois salopes : Adriana, Hannah, et Lorenza. Il avait bien réussi avec la dernière. Lorenza (http://atomhawk.deviantart.com/art/Barcelona-Hooker-173977775) était à côté de lui, superbe dans sa robe en cuir, et inspectait, le regard légèrement vide, un serre-tête électronique sur la tête, le corps d’Adriana, que Yocchi avait attaché à une sorte de croix. Il déshabilla rapidement la femme, se désintéressant de sa guêpière, et utilisa ses gadgets. Lorenza lui apportait ce qu’il demandait. Le serre-tête sur sa tête avait pour fonction de la maîtriser, de la rendre docile. C’était une invention instable, qui ne fonctionnait pas tout le temps, mais, quand Lorenza se rebellait, il la battait. Il lui pissait dessus, héhé ! À force, elle avait fini par devenir docile, et les deux autres le seraient aussi !

Il fit avaler à Adriana une sorte de petite puce électronique. La jeune femme se réveillait.

« De mémoire, tu jacquetais tout le temps, toi... Une vraie pute, à tout le temps ouvrir ta sale gueule ! Merde, merde, merde, merde, calme-toi, Yocchi, calme-toi, je bande, houhouhou, bordel !! »

Son sexe tendu frottait contre les jambes de la femme, et il alla vers son ordinateur. Cool, cool, cool, l’appareil était fonctionnel ! Il envoyait des ondes électroniques, coupant les cordes vocales de celle qui l’ingurgitait. Il défit ensuite son pantalon, se rapprochant d’Adriana, qui cligna des yeux, reconnaissant progressivement Yocchi. Elle était attachée à une croix, avec des espèces d’électrodes sur le corps. Il appuya alors sur son ordinateur, et les électrodes diffusèrent alors des ondes électriques dans son corps, la faisant gémir. Il avait pris le soin d’enfoncer deux godes en elle, et la regardait se tortiller en souriant, avant d’ordonner à Lorenza d’aller sucer sa queue.

Comme ça, c’était bon.

La vie parfaite !
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le lundi 15 septembre 2014, 13:17:23
A peine le paquet donné à son maître que la djinn qu'elle se mit à tourner dans tout l'appartement sous forme de brume. Sa lampe était introuvable, le maître lui avait interdit d'entrer dans la seule salle où elle pouvait se trouver : là où les proies et le maître étaient en ce moment même. Libre de ses mouvements tant qu'elle n'avait pas d'ordres, elle ouvrit toutes les portes et fenêtres de l'appartement. Elle ne pouvait pas aider directement Sarah, mais il ne lui était pas interdit d'aérer une habitation ? Après, si quelqu'un y rentrait pas inadvertance, ce n'était que mal chance, non ? Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen de trouver la lampe tout en étant bloquer à l'extérieur de la salle. Nouveaux tourbillons de brume violette avant que cette dernière est une illumination, elle se dissipa de joie.

L'idée était bonne, il ne restait plus qu'à la mettre en pratique et ça, c'était une autre paire de manche. L'idée en question ? Pouvoir voir dans la salle sans y rentrer. Donc rendre le mur transparent. Elle aurait pu le détruire, mais le risque de toucher le maître était trop important, elle se retrouvait donc incapable. Rendre un chose invisible était trop compliquée quand on ne connait pas ce qu'il se trouve derrière, un peu comme un caméléon aveugle. Il ne restait qu'une chose, transformer le mur de béton en mur de verre. La transformation d'une matière en une autre n'était pas aussi facile que transformer un être en un autre comme elle l'avait fait avec Adriana. Surtout qu'ici le mur devrait supporter le poids du reste de l'immeuble... Assise en tailleur, le mur posé contre le mur qu'elle voulait transformer elle écoutait la matière. Ecouter la matière était tout un art, car leur langage et soit trop rapide soit trop lent. Les premiers vous trouvait trop lent et ne vous comprenait pas, les second vous répondait mais souvent bien trop tardivement. Après un temps relativement long pour certains, court pour d'autres, Djahani se lança dans la transformation du mur. Ce dernier pris d'abord une teinte bleu roi, pour virer au blanc veiné de gris - en pensant trop dur il était devenu un bloque de marbre - son poids fit grincer le mur sous lui. De peur que tout ne s'effondre, elle changea en vitesse la matière du mur. Le mur pris une teinte jaune orangée tout en devenant granuleux. A peine la djinn enleva-t-elle son front du mur que se dernier s'effondra sur lui même comme une dune de sable... Quelle idée aussi de faire du verre avec de la silice ! Elle soupira. Soupire étouffé par le bruit de la porte tombant contre le sol.

"Oups !"

Djahani pris son plus beau sourire innocent pour le montrer à son maître : c'est pas moi, c'est lui ! C'est en relevant la tête qu'elle constata enfin ce qu'elle avait sous les yeux. Yeux qui s'écarquillèrent alors que son sourire se transforma en fin trait inexpressif. Le visage du génie était sérieux et mature comme jamais alors que des images lui remontait en mémoire. Alors qu'elle gardait un visage des plus implacide possible, un nuage ténébreux s'échappait de son dos pour envahir le plafond. Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres, mais ses yeux gardaient toute leur froideur. Elle se leva alors calmement pour s'incliner devant l'homme qui la regardait, une main retenant une des proies contre son sexe remuant de spasms post-accomplissement. Ne pouvant avaler, la semence coulait doucement le long du cou de cette dernière. A moins que ce soit de la salive ? Un peu comme celle qui avait les yeux révulsés, attachée à une croix de torture.

"Mon bon maître, je suis désolée pour se désagrément. C'est qu'ayant finit de réaliser vos trois vœux, je voulait rentrer chez moi... Dans la lampe. Or, ne la trouvant nulle part j'en ai déduit qu'elle se trouvait dans la même salle que vous en ce moment. Je devrais pouvoir remettre le mur en étant, le moment venu... Si vous n'êtes pas trop pressé... Ce sera comme si vous ne m'aviez jamais connu. Après tout, je ne vous serre plus à grand chose, n'est-ce pas ?"

Le Maître retira la jeune proie de sa virilité bien réduite après cette interruption et s'apprêta à parler quand Sarah fit son apparition. Les nuages de colère formèrent des petits éclaires d’électricité statique contre le plafond. Djahani se mordit la joue intérieure, elle n'avait pas retrouver sa lampe. Ca ne présageait rien de bon...
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le jeudi 18 septembre 2014, 01:06:50
En maillot de bain, elle ressemblait vraiment à une caricature de policier, digne d’une héroïne de nanar tekhan. Pourtant, la femme ne plaisantait pas, et était très sérieuse. Elle avançait dans la cage d’escaliers. Si elle avait son uniforme, elle aurait pu se livrer à une enquête de voisinage, et, à défaut, elle faisait confiance au Witchblade. Ce dernier lui indiquait où se trouvait Djahani, et elle écoutait son appel. Ce n’est pas parce qu’elle utilisait peu l’artefact magique qu’elle ne savait pas l’écouter, et, alors qu’elle grimpait, elle entendi talor sun bruit d’effondrement venant d’un appartement en hauteur.

*Merde, remu-toi, Pez’ !*

Elle grimpa plus vite. Preuve qu’on était dans les quartiers populaires, il y avait, le long des murs, des tags, des fissures, et la mauvaise isolation faisait qu’elle entendait parfois une musique très forte jaillir de quelques appartements sinistres, des appartements dont le seul fait d’entrer dedans lui aurait valu un cancer sur place. C’était un repaire de losers, de camés, et de désespérés. L’un de ces nases avait réussi à mettre la main sur un génie. Pez’ ne connaissait pas encore ses mobiles, mais elle sentait qu’elle aurait un choc en voyant le preneur d’otages.

Sarah atteignit la porte en question, et constata que cette dernière était entrouverte. Elle l’ouvrit d’un coup de pied sec, et s’agenouilla, un pied fléchi, son arme de service pointée en avant. Djahani était là, et elle avait démoli un mur, faisant face à une espèce de gros porc en sueur et à trosi femmes. Pez’ cligna des yeux devant ce tableau. Une femme était en train de sucer le sexe de l’homme, avant qu’il ne la balance sur le sol. Ses grosses joues de porcin étaient devenues rubicondes, oscillant entre Djahani et Pez’... Avant de loucher en voyant que la femme était en maillot de bains.

« Police ! Vous êtes en état d’arrestation... Qui que vous soyez.
 -  Police ?! s’exclama l’homme. C’est une putain de blague ?! »

La femme qui le suçait crachait du sperme sur le sol, et Pez’ voyait les implants électroniques sur sa tête. Une technologie illégale. Cet homme avait conçu un programme d’asservissement psychologique par le biais des électrodes. C’était totalement illégal. On utilisait cette technologie auprès de certains prisonniers incurables, et la contrebande semblait en vendre. Adriana, elle, était sur une croix, et tourna la tête vers Sarah en essayant de hurler. Des électrodes filaient le long de tout son corps, afin de stimuler son excitation sexuelle, et deux godes artificielles s’enfonçaient dans son vagin et dans son anus. Elle essayait de parler, mais aucun son ne sortait.

« Merde, quel genre de putain de taré tu es ?
 -  De... Co... Comment tu m’as appelé, salope ?! Un putain de taré, moi ?!! Génie, tue cette salope ! C’est toi qui l’as amené ici ! Toi aussi, tu m’as trahi !! »

L’homme parlait d’une voix forte, et se retourna soudain. Sarah s’avança à son tour, et vit l’homme pianoter sur son ordinateur.

« Tu es peut-être immortelle, djinn, mais ta putain de lampe, elle, je me demande si elle l’est... Elle est dans cet appartement, dans un caisson spécial... Et je viens c’enclencher le programme qui va la faire frire ! C’est comme si ta putain de lampe allait baigner dans un volcan ! Elle va fondre, et tu vas CREVERsi tu ne te débarrasses pas de cette femme ! Tu as rompu ton serment en l’amenant ici !! Je suis encore ton Maître légitime, et tu m’as trahi !! »

Lorenza essaya encore de le sucer, mais, énervé, l’homme la gifla sèchement, la faisant hurler en l’envoyant sur le sol.

« Libérez immédiatement ces femmes, ou je...
 -  Une flic’ en bikini, quelle connerie ! Où est votre putain de plaque, hein ? Capture-là, Djahani ! Rattrape ton erreur, montre-moi ta fidélité, ou ta lampe DISPARAÎTRA !! »

Sarah serra les dents. Le Witchblade hurlait, prêt à s’enclencher si jamais la situation devait encore s’envenimer.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le jeudi 18 septembre 2014, 18:42:17
Lutter contre son ordre. Elle ne voulait pas tuer, surtout pas cette femme qui semblait réfléchie contrairement à beaucoup de Maîtres depuis le Roi... Les dents serrées, les muscles des bras bandés, elle luttait contre elle-même. Tuer était facile, trop facile... Elle aurait voulu rire au nez de l'humain qui lui proposait de détruire sa prison. Il n'avait pas compris la définition du mot immortel ? Elle voulu rire à gorge déployée devant une telle ignorance qui pourrait la libérer, mais elle devait lutter. Les bijoux qu'elle portait quand elle n'était pas attachée à la lampe la brûlait. Ils étaient l'équivalent de la laisse et du fouet du Maître.

C'est alors que cet ignorant d'humain changea son ordre. Pour comprendre cette dernière phrase une petite explication du fonctionnement du lien Maître-génie s'impose. Tout ce qu'ordonne le Maître de vive voix doit être obligatoirement effectuer, seul un contre ordre ou un ordre plus récent peu annuler le premier ordre. Bien sûr si le premier ordre a déjà été exécuté, c'est tant pis pour le Maître. Si ce pendant, il n'a pas encore été fait et que le Maître change d'idée en... Par exemple passant d'un ordre d'exécution à un ordre de capture - exemple tout a fait pris au hasard - l'ordre de capture supplante celui d'exécution. Et c'est ce que venait de faire le Maître de Djahani.

Sa grimace de lutte interne se transforma en sourire puis en rire. Un rire provenant du plus profond de ses entrailles, un rire digne du démon qu'elle était. Sa peau prit une teinte bleu nuit, ses dents se mirent à briller comme des diamants taillés et quand elle ouvrit les yeux, ses orbites recueillaient l'espace. Son apparence humaine prenait des aspects plus imposants, elle s'approchait de son apparence originelle. Seul ses bijoux ne changeaient pas. Ce sont d'ailleurs ses derniers qui l'empêchèrent de s'approcher du Maître pour lui donner un aperçu de ce qu'elle pourrait faire une fois libre. Remise à peine de son rire elle ne put s'empêcher de répondre à son Maître avant de s'occuper de son devoir.

"Ce serait merveilleux si vous arriviez réellement à détruire la prison qui m'oblige à suivre des ordre de petits mortels comme vous mon Maître~"

Sa taille et sa forme était redevenu plus humaine avant qu'elle ne se retourne pour s'approcher de Sarah. Son visage jusqu'alors dur et perfide pris un air désolé, presque de pitié. Elle s'approcha de la policière et tendit une main directrice pour créer un carton géant autour de la policière. Il n'avait pas précisé la technique de capture ! Ainsi l'air autour de l'humaine se condensa, pour prendre une apparence brune et former peu à peu un carton géant.

"Voilà, capturée!"

Sa voix enfantine tranchait étrangement avec le sourire malicieux qui soutenait le regard du seul mâle de cette pièce.

[HRP : on] désolée de faire assez peu avancer l'action, mais je préfère attendre de voir ce que fait ton perso ^^ [HRP : off]
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 19 septembre 2014, 01:59:26
Sarah sentit le conflit dans l’esprit de Djahani, entre l’ordre que son Maître venait de donner, et son amitié avec Sarah. La policière réfléchit vite. Le meilleur moyen de mettre un terme à cet ordre était d’en tuer le maître, un pervers que personne ne regretterait. Vu son matériel, il devait sûrement travailler comme programmeur ou livreur dans une société d’informatiques, ou quelque chose de similaire. Probablement des nanas sur lesquelles il fantasmait depuis des années. Comment avait-il fait pour obtenir cette lampe, voilà une question qui intéressait beaucoup Pezzini, mais elle se voyait mal défier un djinn. Djahani hésitait... Puis finit par obéir à sa programmation magique, et forma un énorme carton, qui s’abattit sur Pez’. Instinctivement, elle appuya sur la détente, mais la balle heurta la caisse, sans l’enfoncer.

*Merde ! Putain de magie !*

Elle était piégée dans ce carton, et sentait l’air lui manquer rapidement. De cette manière, Djahani comptait l’étouffer. Il n’y avait aucune ouverture, aucun moyen d’avoir de l’oxygène, et celui présent ici s’épuisait rapidement, se transformant peu à peu en dioxyde de carbone. Pez’ se rappelait ses cours de physique-chimie datant du collège, et tira à nouveau, sans succès. Elle n’était même pas sûre qu’on puisse entendre ses coups de feu venant de l’extérieur de la caisse.

Yocchi, lui, fanfaronnait, un sourire ravi sur les lèvres... Puis contempla ensuite son mur détruit.

« Tu vas me réparer ce mur, okay ?! Comment elle a fait pour me retrouver ? Tu étais censée ne laisser aucune trace ! Tu t’es foutue de moi ! »

Yocchi secoua lentement la tête. Aucun riverain n’était venu les voir. Ils étaient, soit défoncés, soit saouls, soit en train de s’abrutir tellement forts de musique qu’ils n’entendraient rien. Il déglutit lentement. Pour lui, il était clair que cette salope de génie l’avait amené ici... Probablement pour se faire libérer. Il ne pouvait plus lui faire confiance, et, de toute manière, maintenant qu’il avait ce qu’il recherchait, cette femme n’était plus nécessaire. De plus, elle lui avait ramené un joli cadeau. Un sourire gras sur les lèvres, Yocchi avança sa main, et caressa l’une des joues du génie.

« Tu m’as ramené une bonne fliquette... Un joli bonus. »

Il allait pouvoir utiliser ses instruments pour la pervertir, et en faire l’une de ses amantes. Une vie parfaite s’annonçait à lui, une vie où, à chaque fois qu’il rentrerait chez lui après des journées de merde, il aurait la surprise de trouver quatre superbes poupées prêtes à tout pour satisfaire ses désirs. La technologie tekhane était merveilleuse, et il comptait bien dépenser tout son salaire là-dedans. Les filles aimaient bien qu’on leur offre des fringues neuves et belles, et il comptait bien leur faire plaisir là-dessus. Oh oui, ça allait être d’enfer !

« Tu m’as été bien utile, génie, et je pense que je vais te... »

Le carton explosa alors, et un bout de bois frappa le ventre de Yocchi. Éberlué, l’homme tomba sur les fesses, et, la bouche grande ouverte, il vit, dans ce qui restait de la caisse, une femme avec une élégante armure métallique et des yeux rouges (http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/11/131111084411129272.jpg). Les mains de Sarah étaient devenues comme des griffes édentées, des rubis rouges pulsant sur son armure. Des griffes jaillissaient de son dos, et Yocchi ne savait pas s’il devait hurler ou s’il devait bander sec devant cette vision.

« Tu vois, Djahani ? C’est ce que je te disais... Tu n’es qu’une esclave. Ce gros tas de graisse n’est qu’un tas de merde.
 -  QUOI ?! »

Sarah s’avança lentement vers lui. Yocchi enleva la bave qui s’écoulait de ses lèvres, et pointa un doigt fébrile vers elle.

« Tue cette salope !! »

Sarah répondit en bondissant à toute allure, et attrapa l’homme au cou, le soulevant, puis le balança à travers une porte, l’envoyant dans l’autre pièce. Elle se retourna ensuite vers la djinn, et pointa un doigt vers elle.

« Ne t’avise pas de m’affronter, Djahani, je ne rigole plus, cette fois. Cet homme vient de te demander de commettre un meurtre. Si tu m’attaques, tu seras complice, et je serais en position légitime pour répliquer. »

L’urgence était qu’elle trouve cette lampe. Elle avait balancé Yocchi tellement fort que son bras avait été brisé. Il gémissait en se le tenant.

« Aide-moi à te libérer...
 -  Putain, j’ai mal, oh putain... »
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Djahani le mercredi 24 septembre 2014, 13:04:56
Elle allait enfin être libérée de son Maître, elle allait enfin pouvoir retrouver sa lampe oui! Non! Pourquoi fallait-il que la policière face des tours de magie maintenant? Pourquoi les humains n'écoutaient jamais? Et voilà, elle se trouvait de nouveau obligée de lutter contre son corps pour ne pas envoyer un projectile dans la boîte crânienne de Sarah. Peut être qu'elle aurait une chance de s'en sortir, le symbiote magique qui la protégeait pourrait bien augmenter ses réflexes et renvoyer le projectile. Au point culminant de sa lutte interne, comme d'habitude l'artefact qui l'emprisonnait gagna. Le visage de Djahani s'attrista et elle murmura un "Désolée" torturé à l'intension de Sarah. Elle esclave qui se savait incapable de se libérer de ses propres chaines.

La policière avait agressée son Maître et rien que pour ça, l'obligation de défense avait renforcé l'ordre de mort. Il s'était juste légèrement modifier. La survie du Maître était une priorité devant tout ordre. La jeune djinn pris une forme de brume pour s'envoler vers son Maître et l'envelopper d'une chaleur apaisante. Puisant dans sa non interdiction de parler, la brume se scinda en deux. Une partie pour continuer à s'occuper du bras de son Maître l'autre à prendre une forme humanoïde plus petite pour expliquer à Sarah :

"Je ne peux pas, je suis dans l'obligation de protéger mon Maître. Si je m'approche de toi, mon ordre m'obligera à t'attaquer pour te tuer... Je lutte déjà contre moi-même pour ne pas le faire maintenant... Tu... Tu dois trouver le coffre où elle est et frotter la lampe... Le coffre doit être caché dans un mur... Peut être grâce à l'ordinateur tu le trouvera... N'hésites pas à me frapper pour m'éloigner... Je suis immortelle... Tu... Je..."

Son autre partie avait finit de créer une attelle pour maintenir le bras de son Maître en place. La priorité était revenue à l'ordre, parler devenait trop difficile pour lutter contre son corps. De nouveau elle perdit contre le pouvoir qui la maintenait prisonnière. Et d'un bond elle pris la forme d'un chien démoniaque (http://fc04.deviantart.net/fs70/i/2010/067/6/0/demon_dog_dragon_creatures_by_nocturnalMoTH.jpg) pour atterrir, tout crocs dehors, sur la femme en armure. Djahani savait qu'elle ne pourrait pas l'atteindre ainsi, mais son but n'était pas de la tuer réellement.
Titre: Re : Libre arbitre [Djahani]
Posté par: Sarah Pezzini le vendredi 26 septembre 2014, 01:36:39
Djahani était la preuve vivante de l’éternel duel entre ce que les philosophes et les écrivains appelaient le déterminisme et le libre-arbitre. Nos actes étaient-ils prédéterminés à l’avance, où étions-nous libres de nos mouvements ? Au-delà du caractère religieux et/ou prophétique de la question, le dilemme se posait aussi dans des considérations plus sociales. Est-ce que c’était notre environnement, le contexte social dans lequel une personne vivait, qui influait sur son tempérament, ou est-ce qu’elle était libre de faire ses propres décisions ? De manière plus précise encore, toute la question était de savoir jusqu’à quel point la volonté d’une personne pouvait-elle échapper à toute restriction, à toute forme de contraction, sans influence d’aucuns paramètres extérieurs... Djahani, elle, était visiblement incapable de lutter contre la volonté de son maître, et ce même si elle essayait, en disant à Pez’ de prendre le contrôle de sa lampe, de frotter dessus pour la contrôler, et pouvoir l’apaiser.

Malheureusement, les choses n’étaient pas aussi simples. Yocchi, furieux, avait un bras en morceau, une attelle magique venant de se matérialiser, mais il éructait de rage, blessé dans sa fierté, dans son amour-propre de mâle dominant contrarié. Il tendit un doigt boudiné vers Pez’, et réitéra son ordre. Djahani prit alors la forme d’un chien démoniaque, et fondit droit sur Pez’... Mais la policière n’avait pas menti en disant qu’elle ne jouait plus. Le Witchblade bouillonnait dans ses veines, se rappelant à elle, et elle accueillit le chien démoniaque avec l’un de ses tentacules, en mode Octopus. Le tentacule argenté frappa le chien, et le balança par la fenêtre, bénéficiant d’une force herculéenne.

« C’est terminé, Yocchi. Vous êtes en état d’arrestation pour kidnapping et séquestration, tentative d’esclavage, viols, et tentative de meurtre sur un agent de police dans l’exercice de ses fonctions.
 -  Va crever, salope, tes tours de magie ne pourront jamais rien faire contre moi ! Grâce à ce génie, je suis un Dieu ! »

Il hésitait encore à se séparer d’elle, pour tout dire. Elle était un garde-fou efficace, mais elle avait aussi amené cette femme ici. Maintenant, Yocchi le savait, tout comme il savait que la djinn y allait de mauvaise graine contre elle. La policière dans son armure argentée s’avança, dangereuse, menaçante, et Yocchi ne ressentait alors plus aucun désir physique pour elle... Simplement une envie de la briser, et de pouvoir rester seul avec ses trois chéries.

« Merde, mais tue-là, bordel ! »

Les tentacules argentés foncèrent alors vers Yocchi, qui poussa un hurlement paniqué en se rétractant sur place.

Si ça continuait comme ça, il allait crever, et cette perspective le terrifiait ! Il n’allait tout de même pas mourir alors qu’il avait enfin obtenu ce qu’il voulait !