Le dernier couple de dragons de l'ancien monde D'Apsychos furent vite nommés roi et reine du royaume, car même si ils n'étaient plus que deux et qu'ils étaient désormais trop vieux pour espérer pouvoir se reproduire à-nouveau, ils avaient encore assez de pouvoirs pour rendre le peuple heureux, et ils avaient encore au moins un millénaire d'espérance de vie devant-eux si leur peuple s'occupaient bien de leur nutrition. Ensemble, ils réussirent à réorganiser ce monde que la perte des dragons avait plongé dans un certain chaos, et à remettre en place l'harmonie qui permettait à leurs deux espèces de cohabiter. Ils créèrent une nouvelle société autour d'un palais d'où ils ne sortaient jamais, afin de ne pas risquer de s'affaiblir ou de contracter l'étrange maladie, et pour élever leurs petits. La paix était garantie dans le royaume par la Cavalerie Écailleuse, des chevaliers portant des armures imitant les écailles des dragons, dont le but de leur vie était la justice et la protection du couple royal. La femelle finit alors par mettre au mon deux œufs, un œuf noir et un œuf blanc... la magie leur permis de savoir à l'avance que c'était un mâle et une femelle.
Cette annonce eut pour effet de déclencher une grande fête dans le royaume... le frère et la sœur pourraient, si la nature le voulait, s'accoupler, et faire revivre la race des dragons. Les dragons n'étaient pas très féconds, et ils devenaient stériles avec l'âge... mais ils vivaient des milliers d'années, et une seule dragonne pouvait faire naître deux à six œufs en une seule portée. Ils voyaient donc un nouvel espoir en ces deux vie. Deux années après la ponte, le premier petit naquit... un dragonneau noir aux yeux d'or, le mâle... les dragons pouvaient éclore parfois à une semaine d'intervalle l'un de l'autre, et donc ils n'étaient pas inquiets... mais dès le lendemain de la naissance de leur premier petit, le royaume fut réveillé par un rugissement d'effroi sortant de leur château. Le premier né avait éventré l’œuf de sa sœur et dévoré ce qu'il avait trouvé à l'intérieur.
L'Apsychos d'aujourd'hui sentait la rage bouillir dans son sang, tendis qu'il courrait après le hérisson qui tenait le petit magicien dans ses bras. Si il n'arrivait pas à le rattraper, Sonic n'arrivait pas à le distancer... il mit ça sur le fait qu'il faisait de plus grands pas que lui, et eut l'espoir de peut-être réussir à le rattraper par la fatigue. La rage du dragon ne faisait que monter par les griffades de l'animal bleu, et par la chanson que les enfants n'arrêtaient pas de clamer "Nous l'aimons, nous le suivons ! Il va de l'avant ! Il est Sonic le sympathique ! Il est Sonic le romantique ! Cour par-ci ! Cour par-là ! Tu ne l'auras paaas !". Il l'encourageait à cracher son feu... mais Apsychos n'était pas stupide. Il se fichait de son peuple, mais il ne voulait pas détruire les belles terres sur lequel il régnait. Il préférait tenter de le dévorer, et ne cracher son feu que si il était certain de ne pas pouvoir le rattraper.
Sonic et son passager fuirent en montant sur une falaise rocheuse... l'idiot ! Apsychos allait pouvoir sauter par-dessus la montagne et les croquer au vol. C'est ce qu'il fit, et alors que le fuyard sautait, il fit de même, ouvrant grand la gueule, prêt à les attraper tout-les-deux en même-temps. Mais l'avion qui l'avait mené ici se plaça soudainement devant-eux, et les deux mobiens réussirent à entrer à l'intérieur... ça aurait été un moment où il aurait craché ses flammes, mais il réagit trop-tard : la machine de guerre s'ouvrit soudainement, et des missiles furent tirés. Il n'eut que le temps de fermer la gueule pour éviter une blessure mortelle à l'intérieur de son corps... et plusieurs des missiles le touchèrent, lui arrachant un rugissement sauvage et douloureux, tendis que la déflagration le jetait violemment sur le sol. La taille se son corps et son poids pulvérisèrent la montagne sur laquelle Sonic avait pris appuie. Apsychos resta quelques secondes assommé... mais il se releva bien vite, son corps ne présenta aucune véritable blessure, car il avait été protégé par ses solides écailles et sa magie, et poussa un rugissement de rage en regardant l'avion fuir au loin, dans le ciel... il ne pouvait plus rien faire, maintenant.
Respirant très fort, les crocs à découvert et de la fumée échappant de ses naseaux, le dragon-serpent fulminait de rage. Un gémissement, près de lui, attira son attention... Ankary avait réussie, avant d'être éjecté de l'avion, à accrocher l'un de ses fouets autour d'une main-courante... mais celui-ci s'était fait tranché lorsque la porte s'était refermé et elle était tombé vers le sol, tournant sur elle-même, incapable d'utiliser ses ailes dans une telle situation. Dans le cockpit, les trois petits personnages pourront trouver la moitié du fouet, qui aura fondu et aura laissé échapper une odeur de souffre. Ankary se releva... et fut soudainement saisit par Apsychos, qui la serra très fort, et qui la monta devant son museau.
-Tu as échouée, Ankary, lui dit-il avec un air féroce, une pure menace dans ses iris.
-Pitié, maître. Je...
-SILENCE !!! Ordonna Apsychos en la jetant violemment sur le sol.
Un tel choc aurait tué n'importe quel être normal... mais heureusement pour Ankary, elle était une démone, et ses os brisés se ressoudèrent rapidement. Apsychos baissa la tête vers elle.
-Retourne au manoir, et prépare les esclaves. J'ai besoin de me détendre... et tu n'y échapperas, pas toi non-plus !
Et, laissant sa concubine à la douloureuse réparation de ses os, il se dirigea vers le camp d'entraînement. Les enfants ne chantaient plus, ils regardaient le ciel avec une expression étrange sur le visage... pourquoi Sonic n'avait-il emmené qu'un seul d'entre-eux ? Pourquoi était-il parti en les laissant ici ? Pourquoi n'était-il pas resté pour donner une leçon au dragon ? Certains sanglotaient, et tous cherchèrent à fuir lorsqu'ils virent Apsychos arriver, mais ils se heurtèrent à un mur de chevaliers noirs.
-Ça fait mal, n'est-ce pas ? Demanda le seigneur noir d'un air sadique, lorsque votre "héros" montre qu'il n'est rien de plus qu'un couard. Il vous a tous abandonné ici, entre mes griffes, ne sauvant qu'un seul d'entre vous pour s'assurer de faire vivre son image de marque.
Le dragon devait calmer ses nerfs... et c'était les enfants qui allaient en pâtir. Tant-pis, il n'y aurait pas nouvelle recrue dans son armée... de toute-façon, en acclamant Sonic, ils avaient clairement choisis leur camp et leur destin. Il ne fallut pas très longtemps à Apsychos pour en finir avec eux-tous... durant une minute, il garda sa patte rougie de sang devant ses yeux, pensif. Ce massacre l'avait un peu calmé, il avait les idées plus claires... et maintenant qu'il n'était plus en colère, il se sentait terriblement humilié !
-Que fait-on, maintenant, mon seigneur ? Voulu savoir timidement son Grand Prêtre au nez pointu.
-Rien, grogna Apsychos. Nous ne faisons rien. Je ne vais pas attaquer le reste de ce monde pour ce maudit hérisson, j'ai assez à faire avec mon royaume. Mais je veux que l'île soit entouré d'un champ de force magique, qu'aucune machine volante ni aucun bateau ne puisse y entrer sans mon accord. Connectez ce champ de force à mon esprit, il ne s'ouvrira que si je le veux. Si ce pseudo-héros ose revenir ici, je le tuerais...
-Bien, mon roi, et il partit préparer le sort adéquate.
En effet, malgré son apparence immortalité, le dragon ne voulait risquer de s'humilier d'avantage en attaquant Sonic dans ce monde dont il ne connaissait pas grand-chose, au final... mais un énorme désir de se venger germait dans son cœur. Il songea soudain à une chose : Sonic avait également un ennemi tout aussi célèbre que lui, dans ce monde, un être puissant qui voulait surement le tuer autant que lui. L'ébauche d'une idée germa dans son cerveau... le dragon leva alors la tête vers le ciel, chargea son souffle de feu, et cracha une grosse boule verte qui monta haut, très haut... et lorsqu'elle explosa comme dans un feu d'artifice, les étincelles formèrent les mots de son invitation :
Eggman. Je souhaite de rencontrer. Viens sur mon île.