Le Grand Jeu

Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Mascotte le jeudi 13 juin 2013, 12:06:26

Titre: Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 13 juin 2013, 12:06:26
Il était une fois, Mobius. Mobius ? Mais qu’est-ce donc que Mobius ? Et bien, beaucoup le savent : rien de moins que le monde d’origine d’un des héros les plus célèbres de tous les temps. J’ai nommé Sonic, Sonic le hérisson bleu. Qui ne connait pas ce personnage haut en couleurs, rapide comme personne, toujours vainqueur ? Qui ne connait pas son rival de toujours, savant génial ô combien tenace, le Dr Eggman ? Qui n’a jamais entendu parler de leurs innombrables confrontations, toutes plus épiques les unes que les autres ? Robots titanesques réduits en pièces, plans infaillibles qui défaillent, émeraudes du chaos dérobées et récupérées... oui, vous connaissez tout ça. Vous le connaissez car, médiatiquement, Sonic est très fort. Il est si fort qu’il arrive à faire distribuer des BD, des dessins-animés et surtout des jeux vidéo même chez nous, sur Terre.

Qu’en est-il réellement ? Que se cache-t-il sous ce vernis trop brillant, trop parfait ?

Ce qu’on ne peut pas retirer à Sonic, et à sa bande d’amis, c’est leur authentique célébrité. Sur Mobius, ce sont des stars, des model. Il existe là-bas les mêmes BD, les mêmes dessins-animés, les mêmes jeux vidéo. Et leur notoriété n’est pas réellement usurpée. Ils ont fait actes de bravoures face au Dr Eggman et à son armada d’acier. Certes, tout n’est pas aussi beau et propre qu’ils voudraient le faire croire. Le commerce à ces règles et estampiller les productions Sonic d’un « interdit aux moins de 18 ans » ne pouvait que plomber les bénéfices. Tails, compagnon de notre hérisson, a le sens des chiffres, on ne peut pas lui en vouloir. Réalité, donc, mais réalité déformée. Ne vous y trompez pas, Mobius n’est pas un monde si naïf. Mais le plus grand tort de la mascotte bleue hyperactive, c’est qu’elle a une ombre, une grande ombre. Non, pas une part d’ombre, même si elle a ses vices comme chacun de nous. Elle fait de l’ombre à d’autres.

Pouvez-vous sérieusement croire que sur une planète toute entière, il n’existe qu’un super méchant et une poignée de braves gars pour lui taper dessus ? Il y a d’autres héros, d’autres monstres, d’autres aventures, d’autres histoires qui méritent d’être entendu, ne serait-ce que pour réaliser ce qu’est vraiment Mobius. Alors oubliez tout ce que vous croyez savoir. Tournez-vous vers cette ombre et écoutez...
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le jeudi 13 juin 2013, 19:09:24
-Apsychos [Son nom signifie "Sans Âme" en grac] :
http://fc01.deviantart.net/fs9/i/2006/041/4/9/Black_Dragon_Takarabria__ver_2_by_ShokokuPhoenix.jpg
-Ankary [Son nom est un dérivé du mot Ankathi qui signifie "Epine" en grec] :
http://sarasvatithedesigners.s.a.pic.centerblog.net/9dd911f3.jpg
-Les soldats noirs :
http://www.heromachine.com/blog/wp-content/forum-image-uploads/ams/2012/05/BLACK-KNIGHT.png

L'île de Adamanth... une grande île aux meures légères, où les habitants vivent en paix et où la nature à sut trouver et garder ses droits. Se trouvant à l'opposé complet du pays où sévissait le docteur Eggman et son ennemi à piquants bleu de toujours, il n'était pas en fait si étonnant que les habitants de cet autre continent de Mobius n'entende pas parler de ce pays... Adamanth était une île où la méchanceté ne semblait pas vraiment exister, où tous vivaient d'amour et d'eau clair. Il n'y avait pas vraiment de politique, sur cette île, ni de dirigeants, ni même de chef... chaque habitant vivait de ce qu'il cultivait, chassait ou péchait, et chacun obtenait de l'autre ce qu'il lui manquait grâce au troc. Cette île avait à une époque été uniquement peuplé d'animaux, et s'était au fur et à mesure remplis par des gents qui avaient fuis les éternels combats d'Eggman et de Sonic pour essayer d'avoir une vie tranquille... et on pouvait dire qu'ils y étaient arrivés : leur monde était parfait, conçu sur l'entendement et le respect. Chacun pouvait faire ce qu'il voulait, croire en ce qu'il voulait... pas de racisme, pas de question de religion... tous était libre de ses choix et les autres les respectaient, voir les encourageaient. Oui, pour ceux qui cherchait une histoire pleine de rebondissement, Adamanth était une île très ennuyeuse... mais tout change.

Sur les montagnes rocheuses qui couvraient l’extrême nord de la grande île, une immense et longue ombre se dressa. Une serre à trois doigts frappa violemment le sol, creusant des sillons dans la pierre en un bruit presque insupportable. Sur le versant de cette montagne, un immense serpent à quatre pattes, aux écailles noires comme la nuit, le corps couvert de taches rouges et de quelques touffes de fourrures sombres sur le corps, observait l'île de ses yeux sanguins... un rictus de mépris s'étira sur son museau lorsque son regard perçant aperçu les premiers habitants, au-loin. Il baissa les yeux vers sa patte droite lorsqu'il sentit que quelque-chose se frottait contre-elle... une créature bipède ressemblant à une humains, mais avec de sombres ailes de chauve-souris et deux cornes sur la tête s'était affalée sur sa patte et gazouillait comme un oiseau en lui grattant une griffe avec ses ongles pointus colorés de violet, tout en observant l'île comme un chat regarde des oisillons. Le grand serpent-dragon la repoussa violemment d'un coup de patte, en ordonnant d'un voie profonde et puissante, où on ne pouvait lire que la cruauté et l'autorité :


-Ne me touche ainsi, Ankary ! Je ne veux pas que mes futurs sujets me vois arriver avec une chienne dans les pattes.

Elle pouvait se montrer entreprenante, si elle le souhaitait, il lui en avait donné l'autorisation lorsqu'il avait vu la "gourmandise" de la femelle... mais il ne lui laissait faire ce genre de chose que dans sa chambre à couché. La dénommé Ankary le regarda en haussant les épaules, un sourire faussement idiot sur les lèvres... elle était loin d'être stupide, mais elle jouait bien la comédie.

Le dragon-serpent se retourna pour observer ses derniers soldats passer par le portail magique qu'il avait ouvert depuis son pays jusqu'à cet île... pays devenu désormais inhabitable, car la maltraitance qu'il avait fait subir à son royaume avait asséché les rivières, détruits les forêts, et l'avait changé en un désert de roches noires... cet être avait donc cherché à se trouver un nouveau royaume dont il pourrait piller les ressources pour son bon plaisir et s'amuser avec un peuple à martyriser, et le portail qu'il avait ouvert l'avait mené ici. Son armée comptait environ huit-cent têtes, tous des soldats armurés de noir, une couleur qui imitait ses écailles. Ils s'étaient rangés en ordres derrière-lui, commandés par ses seigneurs de guerre... ses soldats étaient les seul survivant du royaume qu'ils quittaient, car n'ayant voulu s'embarrasser avec de la barbaque inutile, il avait fait rassembler le peuple, leur promettant de les emmener sur une terre promise... et il les avait tous brûlés vifs de son feu de dragon.

Lorsque le dernier soldat passa le portail, celui-ci se referma, et les deux orbes du chaos qu'il avait utilisé pour l'ouvrir tombèrent bruyamment au sol.


-Détruisez-les, ordonna-t-il, et, d'un coup d'épée, deux soldats cassèrent les orbes en milles morceaux... ainsi, personne ne pourrait utiliser leurs pouvoirs pour fuir son autorité.

De-nouveau, le serpent-dragon noir posa son regard sur l'île... elle était immense, mais il pouvait la voir entièrement depuis son perchoir. Il observa les rivières aux eaux propres, les forêts aux arbres feuillus, les villages où les habitants semblaient heureux...


-Répugnant, marmonna-t-il. Il est temps que ces misérables créatures servent un être supérieur. A l'attaque. Détruisez-tout et reconstruisez notre royaume. Tuez tout-ceux qui oseront se mettre en-travers de votre chemin... rassemblez les autres au centre du plus grand village. Ne touchez pas aux femelles, pour le moment... j'ai besoin de refaire mon harem, et j'exige qu'elles soient en bon état.

Ankary ricana... elle aimait elle-aussi profiter du harem de son maître, car c'était-elle de dressait les esclaves à obéir, de la façon la plus cruelle possible, généralement.

-Oui, Seigneur Apsychos ! Répondirent en coeur les soldats noirs, et ils commencèrent sur le chemin de pierre de la montagne, le rythme de leurs pas résonnant sur tout l'île...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 13 juin 2013, 22:18:39
Jonas se cala dans le divan, un sandwich en main. Les pions de l’orphelinat avaient fini de lui faire la morale à cause de son tout petit larcin et il n’avait à présent envie que d’une chose, se souler d’images. Comme ça, il ne pensait à rien et cela le calmait. Jonas, c’était un renard de onze ans, officiellement tout du moins. Officiellement car en réalité, personne ne savait sa date de naissance mais il en fallait bien une sur les papiers. Pelage gris, bouille de roublard, regard futé, vêtu sobrement d’un blue-jean délavé et d’un tee-shirt tâché de gras, on pouvait aisément le qualifier d’élément perturbateur. Mais avec lui, c’était tout en finesse et en coups bas, du genre vilaines farces mesquines.

En face de lui, le téléviseur diffusait un épisode des Aventures de Sonic auquel il n’accorda qu’un dixièmes de son attention, et encore. Le programme s’acheva, suivi par les infos. Comme d’habitude, Eggman faisait la une. La guerre mené contre lui par les Fédérations Unies étaient sales et sans concession. Ce matin même, une bourgade avait eu droit à une excursion punitive des drones du docteur. On comptait au moins dix-sept morts et autant de disparus... la routine quoi. Le journaliste enchaina sur une interview d’un politique promettant monts et merveilles. Votez pour moi et le monde sera joli, en gros c’était ça le message. Jonas commença à se mettre en quête de la télécommande. Il devait bien y avoir une chaine moins pourrie que celle-ci quand même ! Ce fut à cet instant que Gauthier fit son apparition dans la salle de détente.

Gauthier, c’était un souriceau de neuf ans et pour le coup, c’était sûr. Son anonyme mère l’avait abandonnée à l’assistance publique dès sa naissance. Pelage brun, yeux noisette, trogne d’ange, bermuda et ample tee-shirt, il était à peu près le contraire de Jonas. Altruiste, naïf, un rien timide, beaucoup pensait qu’il était sous la néfaste influence du goupil. Il n’en était rien. Aussi improbable que cela puisse paraitre, c’était de vrais amis, unis comme les deux doigts de la main. Comment en était-on arrivé à ce stade ? C’était une autre histoire.

« Alors, quoi de neuf ? » fit Gauthier en allant s’assoir.
« Ho, rien, Mobius crame, comme d’hab. Et ici, c’est chient, mais tu le sais puisque tu y es », reprit le renard qui décidément ne trouvait pas cette fichue télécommande.

Voilà qu’à la télé, on abordait un autre sujet. D’après le reporter, l’île d’Adamanth, lieu prisé pour son calme et donc très touristique, était en proie à une mystérieuse invasion. D’après les premières constatations, le Dr Eggman n’y était pour rien.

« Tu vois, c’est la merde partout ! » renchérit Jonas.

Gauthier écouta le reportage avec intérêt, puis déclara avec conviction :

« Moi j’dis que quand Sonic va s’en occuper, ça va vite rentrer dans l’ordre. »
« Mon cul. Il est plus présent à la télé que sur le terrain. »
« C’est pas vrai ! Mais il peut pas être partout en même temps ! »
« Tant pis pour Adamanth. De toute façon, c’est loin d’ici. »
« Et si on s’en occupait ? »
« Nous, tu déconnes ? Ça a l’air sérieux là. C’est pas un petit connard de bas étage à qui faut secouer les puces. »
« On s’en est toujours bien sorti et puis, ça change de l’orphelinat. »

Jonas et Gauthier étaient deux justiciers en herbe comme il y en avait tant à cause de Sonic. A cause, oui, car une bonne partie de ces inconscients courraient le plus souvent à leur perte. Mais le présent duo, il fallait le reconnaitre, avait déjà fait ses preuves et disposait d’un atout non négligeable : la magie du souriceau. D’un claquement de doigt, les deux Mobiens disparurent pour se retrouver au beau milieu d’une luxuriante forêt. Gauthier se gratta la tête et hasarda :

« Bon, ça ressemble aux images de la télé, on doit être au bon endroit. »
   
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 15 juin 2013, 20:17:01
L'apparition des deux justiciers en culotte courte passa cependant complètement inaperçu... l'île était en proie aux attaques incessantes de l'armée noire, les habitants fuyaient, se défendaient à coups de pelles et de pioches... ou ils tombaient à-genoux et ils se soumettaient. Une minute après l'apparition du renardeau et du souriceau dans ce monde où la guerre était encore nouvelle, raison pour laquelle ses habitants n'offraient que peu de résistances aux guerriers entraînés du seigneur Apsychos, le grand dragon-serpent vola juste au-dessus des deux nouveaux arrivants, créant une énorme bourrasque qui souleva leurs tee-shirt et arracha au passage feuilles et branches des arbres. Officiellement, la roi ne participait pas à la bataille... mais officieusement, il faisait le tour de l'île dans le but de greffer dans sa mémoire la carte de son futur domaine... et il en profitait pour enflammer quelques endroits importants, comme les écoles ou les églises, de son souffle ardent, dans le but de déjà asseoir sa terreur sur ceux qui le serviraient, de gré, ou de force.

Ses yeux brillèrent lorsqu'il vit les deux jeunes mobiens à travers les branches des arbres... encore des enfants qui avaient perdus leurs parents et qui courraient au-hasard, espérant trouver un abri... il passa au-dessus d'eux et fila vers le nord sans leur prêter d'avantage d'attention. Ce n'était pas par pitié qu'il les laissait vivre, mais parce qu'il comptait faire capturer tout les jeunes et les faire entrer dans son armée... ils se faisaient plus facilement "dresser" quand on les enrôlait en bas-âge. Un peu plus loin se trouvait un village de pêcheurs, au-bord d'un lac... il souffla, embrasant la grand-rue et le port, ainsi que tout-ceux qui se trouvaient sur son passage... la plupart de ses habitants étaient cependant déjà en fuite, essayant d'échapper aux chevaliers noirs dans la forêt.

Jonas et Gauthier furent rejoins par quelques-uns de ces villageois qui leur passa autour en courant, sprintant entre les arbres et les racines. Une femme tenant trois bébés dans ses bras prit seulement le temps de leur crier :


-Courrez, les enfants ! Ils arrivent !

Avant de disparaître avec les autres dans les buissons. Un retardataire, un homme-cochon plus lourd et plus lent que les autres, apparu dans leur champ de vision... et ceux qui étaient en-train "d'arriver" le rattrapèrent avant qu'il n'ait pu se cacher avec les autres dans les fourrés. Un guerrier en armure noir sortit du couvert des arbres derrière-lui, le rattrapa et, sous les yeux des deux orphelins, l’empala sur son épée. Le cochon poussa une sorte de gargouillement en attrapant la pointe qui dépassait de son torse, mais il ne réussit qu'à se couper les doigts. Exerçant une pression sur la garde de sa lame, le guerrier le força à s'agenouiller... puis retira son épée et le décapita d'un coup sec. Sa tête roula jusqu'aux pieds des deux nouveaux arrivants. Et pendant que le premier chevalier tuait sa victime, trois autres s'étaient joins à lui, deux armés d'épées, et le dernier d'une lance.

Les armes pointés vers eux, ils s'approchèrent des gamins, et l'assassin leur dit d'une voie étrange, semblant être faite de vent tendis qu'elle passait par son casque :


-Vous allez tout-les-deux venir avec nous !
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le samedi 15 juin 2013, 22:04:42
« Regarde ! Ho putain, regarde ! »

Jonas pointait du doigt le ciel ou, plus précisément, l’énorme chose qui venait de les survoler. Les deux gamins n’avaient pas très bien vu de quoi il s’agissait, les frondaisons constituant un léger écran verdoyant. Mais cela n’enlevait rien à l’ampleur du phénomène, d’autant plus qu’une vague de vent s’y était conjugué.

« C’est gros » commenta Gauthier.
« Gros ?! Mais tu déconnes ! C’était gigantesque ! Laissons l’armée faire son travail, ce coup là j’le sens pas. Eux, en deux trois missiles, ça sera réglé. »
« Mais y’aura plus d’île aussi. Et puis le journaliste a dit qu’il n’y avait pas d’armée ici. »
« Ouais, c’est vrai. Ben j’espère que le journaliste, il parlera de nous, et en bien. Essaie de pas tout casser, on passera pas pour des délinquants. »
« Tout casser ? Si tu fais référence à l’immeuble désaffecté qui a explosé, j’ai suivi tes conseils ! »

Le souriceau porta un index accusateur sur son compagnon qui, en retour, prit l’air boudeur.

« En même temps, je pouvais pas savoir que tu allais prendre au pied de la lettre ce que j’avais dit. Tu réfléchies pas plus loin que le bout de ton museau. »
« Des fois, t’es vraiment pas clair. »
« Je suis toujours clair. »
« Non, c’est pas vrai ! »
« Si, c’est vrai ! »
« Non, c’est pas vrai ! »
« Si, c’est vrai ! »

Oui, c’était de bons amis, ce qui n’empêchait en rien qu’ils se disputent, généralement pour un rien. Le pire, ce fut qu’ils continuèrent à se chamailler même quand des fuyards les dépassèrent, même quand on leur cria de fuir. Le duo était habitué à aller là où justement la prudence recommandait de s’éloigner. Ils en avaient du cran, fallait le reconnaitre. Lorsque néanmoins arriva le cochon puis les sombres soldats, les enfants se turent. Lorsque le malheureux fut mis à mort d’une façon fort violente, les orphelins serrèrent les poings, révoltés. Ha non, ça n’allait pas se passer comme ça, foi de héros !

« Vous voulez qu’on vous suive ? » répéta Jonas qui, par habitude, devint goguenard. « T’as entendu ça Gauthier, ces espèces de machins sortis d’un film moyenâgeux veulent qu’on les suive. »
« Ho, ils sont drôles. » répliqua le souriceau qui peinait à cacher sa colère.
« Ejectes-les. »

Gauthier formula mentalement son souhait, car sa magie consistait à les exaucer. Brandissant les mains vers les sombres personnages, une mini tornade s’y matérialisa avant de fondre en avant. Dans un rugissement d’air, les soldats, mais aussi tout un tas de feuilles, de branches et toutes sortes d’autres choses furent expédiés loin, très loin. Le sortilège aménagea quasiment une tranchée dans la forêt. Par chance, la tornade n’avait rien à voir avec une version grandeur nature. Point d’arbre arraché.

« Et voilà, tu fais des dégâts ! » nargua le renard.
« Tant pis, fallait leur faire payer à ces ordures ! Viens, on va chercher s’il y en a d’autres. On va tous les défoncer ! »

Paradoxalement, Gauthier, le plus doux, le plus timide, était celui qui enrageait le plus face aux injustices. Le duo partit d’un pas décidé, suivant le semblant de tranchée tout juste créée. La guerre était déclarée !

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le dimanche 16 juin 2013, 15:04:48
-Il est difficile, de nos jours, de trouver du bon personnel, annonça une féminine goguenarde, depuis un arbre, juste derrière le souriceau et le renardeau.

Assise sur une branche, les jambes croisées, et observant Jonas et Gauthier comme elle observerait deux insectes particulièrement intéressant, Ankary, l'assassin personnel et concubine d'Apsychos, avait assistée à toute la scène, de leur arrivé jusqu'au moment où les quatre chevalier, dont un seigneur de guerre, l'un des plus entraînée de toute leur armada, s'était fais éjectés d'un simple geste de cette petite souris. Elle aurait due se sentir inquiète de voir que leurs chevaliers se faisaient battre par de simples gamins... mais en réalité, un sourire amusé éclairait son visage... elle avait l'air encore plus enfantine qu'eux. Elle était contente de tomber sur des... mutants, possédants quelques pouvoirs. Elle devait avouer que le fait que son roi ait choisi cette île car elle n'offrirait que peu de résistance l'avait quelque-peu déçu... elle voulait se battre, elle voulait faire mal, elle voulait tuer ! Et là, elle était contente : ces gamins allaient quand-même lui donner un petit défit !

Ankary se leva, se tenant droite sur sa branche, et les deux gamins purent la voir dans toute sa splendeur... maléfique. Des griffes violette remplaçaient chacun de ses ongles, mais ce n'était pas le plus étrange, chez-elle : de sa chevelure blonde sortaient deux cornes blanches comme de l'ivoire, et des ailes de chauve-souris noires en partie repliés dépassaient de son dos. Elle regardait les ennemis de l'empire de son maître avec un rictus qui dévoilait ses dents pointues comme celles de vampires. Ses yeux luisaient cruellement, comme si l'ombre de son âme corrompue dansait derrière ses iris. Pourtant, ses yeux n'avaient pas d'éclat, retirant ce peu d'humanité qu'on pouvait généralement voir chez tout-le-monde. Elle ressemblait presque à une humaine... mais c'était un monstre, pur et simple, autant mentalement que physiquement.

Ankary sauta de sa branche et tomba à quelques mètres de ses deux futures victimes. Sortant alors de la peau de ses épaules, ce qui ressemblait à deux lianes épineuses s'enroulèrent autour de ses bras, tel des serpents. Ils sortirent et s'allongèrent durant plusieurs seconde... c'était douloureux, mais ça la faisait rire. Finalement, les bouts finirent par sortir de sa peau, et elle les attrapa... elle se retrouva avec un fouet de deux mètres dans chaque main. Faisant une petite démonstration de sa force, la démone frappa un arbre de son fouet droit... la plaie dans le tronc sembla se mettre à saigner un liquide vert... et l'arbre pourrit, perdant ses feuilles, et se transformant en un tas de copeaux de bois en seulement quelques secondes. Les fouets étaient empoisonnés...


-Venez par-là, dit-elle. Maman Ankary va vous donner la fessée...

Elle croisa les bras et envoya ses fouets en-avant, chacun visant le visage d'un gamin...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le lundi 17 juin 2013, 10:34:16
Le demi-sourire de Jonas s’effaça lorsqu’il entendit, lorsqu’il vit cette effrayante demoiselle. Elle, elle semblait sortir de chez Satan, ce n’était pas très rassurant. Mais le renardeau avait vu des horreurs, il n’allait pas se laisser impressionner par une bête démonstration, aussi réussie qu’elle puisse être. Il en alla un peu autrement de Gauthier. Plus émotif, moins assuré, l’ombre d’un doute s’esquissa sur sa bouille, nuançant la colère. C’était lui le mage, lui qu’on finissait par viser dès qu’on comprenait que c’était lui le plus dangereux. Généralement, les bobos, c’était donc pour lui, d’autant plus qu’il n’avait pas la vivacité, l’agilité de son ami.

Cette vivacité s’exprima quand la paire de fouets empoisonnés fondit sur les gamins. Gauthier n’aurait sans doute pas eu le temps de faire un geste avant d’être touché alors que Jonas, réagissant au quart de tour, se jeta de côté, poussant dans son mouvement son compagnon. Tous les deux roulèrent dans un buisson.

« Bigleuse, apprends à viser ! » nargua le renardeau, qui faisait de la provocation une vocation.

Le souriceau se redressa et son ami l’incita à agir vite.

« Vas-y, défonces-là qu’on en parle plus ! »
« Heu, ok. Tiens, prends ça vilaine ! »

Il créa d’un geste une nouvelle mini-tornade qui partit dans la direction de la démone. C’était du déjà vu mais pourquoi changer une formule qui gagne ? Si la diablesse était prise dans le tourbillon d’air furibond, elle irait s’écraser sur le premier obstacle digne de ce nom. En attendant, Jonas tourna la tête vers Gauthier :

« Vilaine ? T’as pas trouvé mieux comme insulte ? C’est ridicule ! »
« Ben, je sais pas, les gros mots, c’est pas mon truc. »
« Fais-moi penser à t’en apprendre un de ces quatre. »
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mardi 18 juin 2013, 18:54:45
Ankary se fit, effectivement, prendre dans la mini-tornade que créa le souriceau... sauf que les choses ne se passèrent pas comme il crut qu'elles se passeraient. La diablesse avait fait plus ou moins exprès de se laisser attraper... elle avait déjà vu cette attaque avoir lieu contre les soldats qu'elle dirigeait, et elle avait imaginée depuis déjà un moment une parade. Tendis que les deux amis avaient une passionnante discussion sur les insultes à utiliser dans un moment aussi critique, la magie de la démone fit rougeoyer le tourbillon de vent, tendis que ses armes épineuses se mettaient à s'enrouler autour d'elle. Restant là à faire du sur-place, la tornade grossit, accéléra... et soudainement, elle explosa en une dizaines d'étincelles rougeoyantes, qui tombèrent au sol et se mirent à fumer. Et Ankary, elle, continua à tournoyer un instant, ses ailes battant avec la légèreté d'ailes de chauve-souris dans son dos, ses fouets pendant de ses mains. Elle ressemblait à une danceuse... et elle s'immobilisa pour faire face à ses ennemis, un sourire sadique aux lèvre... elle n'était même pas étourdit.

Il fallait savoir une chose, sur Ankary : elle faisait toujours tout avec une certaine grâce et avec classe, et il était très difficile de l'avoir par surprise... Gauthier n'était pas le seul à savoir utiliser la magie, et il n'était certainement pas le plus doué en ce domaine. Descendant un peu, la femme-démone leur dit d'une voie étrangement douce, presque maternelle... ce n'était cependant qu'une facette qu'elle se donnait :


-Ton ami rouquin à raison, gamin, tu as besoin de revoir un peu ton langage... ignoble petite créature à poils gris. Quand à toi, petit con aux poils de carotte, je vais t'apprendre qu'on insulte pas impunément un démon.

Sauf que ce n'était pas lui, sur le coup, qu'elle allait punir... elle avait senti qu'une grande amitié liait ces deux enfants, et elle savait que l'enfant aurait plus de mal à réagir si elle menaçait son ami... elle était autant douée pour la torture mentale que pour la torture physique. Aussi se mit-elle droite et vola à grande vitesse, en direction du souriceau.

D'une gifle, elle écarta le renardeau de lui, et poussa Gauthier au sol, le faisait tomber sur le dos. Là, elle lui plaqua le visage au sol avec son pied, et pointa son fouet en direction de Jonas pour le tenir en respect... le regard d'Ankary en disait long : "tu bouges, il est mort". Pendant ce temps, son second fouet s'anima et s'enroula presque avec douceur autour du cou de sa victime grise, comme un serpent cherchant à l'étrangler. Ses épines venimeuses ne lui avaient pas transpercée la peau, mais elles étaient une menace si le gamin osait bouger. En attendant, ayant coincé l'être magique, elle envoya un second coup de fouet en direction du visage de son ami...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mardi 18 juin 2013, 21:26:35
« Quoi ?! Mais ce n’est pas possible ! »

Jonas, dont l’attention venait d’être attirée par l’explosion, s’était exclamé. Jamais, au grand jamais, quelqu’un n’avait ainsi bloqué l’un des sorts de son ami. Attention, cela ne voulait pas dire que la magie de Gauthier fonctionnait toujours. Il existait mille et une façons de s’en jouer et les deux enfants avaient mainte fois eu l’occasion de le constater. Mais là, c’était carrément du délire ! Le souriceau, perplexe, cligna des yeux, un doigt pensif posé sur les lèvres. Ça ne se passait pas bien et la suite le confirma.

La démone prit de vitesse le duo et, en un rien de temps, creusa sur eux un avantage certain. Bloquant le petit mage au sol, elle s’apprêta à faire passer un sal quart d’heure au roublard. Elle, elle savait se battre, pas les mômes. Jonas n’en menait pas large. Sa stupéfaction laissait peu à peu place à la peur. On le vit dans son regard. De la peur, Gauthier en eut également mais pour son ami. La diablesse avait visé juste, maltraiter le renardeau pour horrifier le souriceau. Néanmoins, la victoire ne lui était pas acquise, pas encore.

Gauthier, voyant le coup qu’allait prendre Jonas, cria « non ! » tout en formulant mentalement le désire que cette méchante femme s’en aille. Il y eut un claquement dans l’air, suivit d’une bourrasque de vent surnaturelle. Le souriceau se redressa, désormais assis dans l’herbe. Encore sous le choc, il réalisa qu’il avait réussi, la démone n’était plus là. Il tourna la tête et son début de joie s’effaça car son ami, également, n’était plus là.

Quand le mage perdait son sang froid, ses sortilèges devenaient aléatoires. Il était tout à fait incapable de dire où il avait envoyé son ennemi, tout autant que son ami. Il se releva et appela :

« Jonas ! Jonas tu es où ? »

Jonas, quand à lui, poussa un petit cri, s’attendant à recevoir un coup de fouet en plein visage. Instinctivement, il se protégea avec ses bras et attendit la douleur... qui ne vint pas. Il y eut bien un claquement, mais d’une autre nature. Quand il rouvrit les yeux, quand il écarta les bras, il était perché au sommet d’un arbre. Tout de suite, il comprit. Un sort de Gauthier qui avait foiré. Bon, il n’allait pas se plaindre, il était même sacrément soulagé. Sans perdre plus de temps, il commença à descendre de son arbre.

« Je le savais que c’était pas une bonne idée de venir ici ! Gauthier !!! Tu es où ?! »

Et la démone, où était-elle ? 
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mercredi 19 juin 2013, 17:58:38
Ankary n'était pas facile à prendre par surprise... mais pourtant, cela pouvait arriver. Sur le coup, le souriceau avait réussi... elle avait cru qu'en le plaquant au sol et qu'en tuant son ami, elle réussirait à l'horrifier au point qu'elle aurait gardée un certain contrôle sur lui... puis elle n'aurait plus qu'à le mener à son maître, qui aurait surement trouvé le meilleur des moyens pour contrôler ses dons surnaturels. Mais l'enfant s'était montré plus puissant qu'elle ne l'avait prévu : sa magie avait non-seulement réussie à desserrer le fouet qui lui entourait le cou, mais elle avait également réussi à envoyer la puissante démone au-loin, emportait par une bourrasque plus puissante que sa première tornade. Elle traversa une partie de l'île en essayant de se redresser à l'aide de ses ailes... mais elle n'y parvint pas, pas avant de rentrer dans quelque-chose de dur, de très dur. Elle poussa un cri douloureux et tomba au sol...

A quatre-patte, elle respirait avec difficulté... la colère était plus grande que la douleur : elle venait de se faire humilier par un enfant ! Lorsqu'elle le retrouverait, elle lui ferait regretter de ne pas être resté chez lui ! Elle se redressa... près d'elle, ses deux fouets se tortillèrent comme si ils souffraient, et se transformèrent en tas de bouillasse verte... ils ne survivaient pas si elle ne les gardait pas en main, les nourrissant de sa propre magie. Ce n'était pas grave, cependant : elle pouvait en créer d'autres autant qu'elle le désirait. Elle s'apprêta à reprendre son envol... lorsque quelque-chose de puissant l'attrapa, lui entourant entièrement le corps, et la souleva. Elle se retrouva dans la patte, et devant le visage d'Apsychos. C'était contre lui qu'elle venait de se cogner, et son maître n'aimait pas qu'on l'interrompe...


-J'espère que tu as une bonne excuse, lui dit-elle en la serrant fort...

Sa voie était drôlement calme... mais profonde et menaçante comme celle d'un lion parlant à une sourie. A ses pattes se tenaient des femmes, à-genoux, toutes attachés avec des menottes de métal. Ils se trouvaient sur la place d'un grand village... là, plusieurs prisonniers avaient été rassemblés, et Apsychos avait fait un tour parmi eux pour savoir qui pourrait lui servir à quoi... c'était les femelles, qui l'intéressaient, à ce moment-là. Ankary avait du mal à respirer, et elle répondit d'une petite voie :


-C'est à cause de ces deux gamins...
-Plait-il ? L’interrompis son roi. Mon meilleur assassin s'est fait défaire par de vulgaires enfants ?
-Ce ne sont pas des enfants comme les autres...

Elle lui raconta ce qu'il s'était passé, de la perte des guerriers à sa propre défaite... et une lueur d'intéré s'alluma dans le regard du dragon-serpent : un être capable de créer des tempêtes ? Voilà qui pouvait être un atout majeure dans son armée. Finalement, il lâcha Ankary qui alla s'écraser à ses pieds... ses ailes froissées ne lui avait pas permise de se redresser. Il la regarda de haut avec mépris, et dit :

-Choisie les plus belles femelles et met-les moi de côté. Je choisirais plus tard lesquelles rejoindront mon harem.

Un frisson de peur passa dans le rang des prisonnières à cette annonce, puis, sous le regard sombre de sa servante, Apsychos s'envola. Il traversa une partie de son nouveau territoire en direction de là où elle avait dit que cela lui était arrivé... et son regard perçant repéra vite un éclat roux au milieu des arbres. Il se laissa tomber sur lui et, avant qu'il ne puisse s'enfuir, attrapa Jonas entre ses griffes. Comme il l'avait fait avec Ankary, il le leva devant ses yeux... il était assez petit pour qu'il l'avale sans le mâcher. Il regarda à droite, à gauche... mais ne trouva pas celui qui l'intéressait. Alors il reporta son attention sur son prisonnier et lui demanda de sa voie profonde :

-Où est la sourie capable de créer des tempêtes ? Parle, parasite, si tu ne veux pas que je t'écrase...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mercredi 19 juin 2013, 21:10:02
Intérieurement, Jonas se dit que ce n’était pas juste, que les ennuis tombaient toujours sur lui. C’était de la mauvaise foi. D’habitude, c’était bien Gauthier qu’on cherchait à amocher, enfin principalement. Quoi qu’il en soit, la démone était déjà flippante, alors le dragon, c’était le pompon ! Gesticulant en l’air, le gris renard cherchait à ne pas céder à la panique qui déjà l’étreignait. Il avait envie d’uriner sous l’effet de cette peur exacerbée. Néanmoins, il garda un semblant de contrôle, preuve d’une indéniable force de caractère pour un môme de son âge. On le menaçait d’une mort violente. Paradoxalement, finir entre les mains de la diablesse aurait presque été pire. Ben oui, quitte à trépasser, autant que ce soit rapide. Avec la femme, c’était de la torture en perspective. Avec ce titan, c’était du massacre. Mouais, le mieux c’était quand même de s’en sortir en un seul morceau. Jonas espéra de tout cœur que son compère allait le tirer d’affaire. En attendant, il répondit d’une voix légèrement plus aigüe que d’habitude.

« Mais j’en sais rien ! Ce que je sais, c’est que si tu touches à un seul de mes poils, mon pote va t’envoyer direct sur la lune ! Une fois, il a pulvérisé un immeuble d’une pensée et il était même pas en colère ! » 

Il menaçait. Il tenait à ne pas perdre la face, car un héros ne perdait jamais la face ! Intérieurement, il se jura par contre d’offrir à son ami la nouvelle BD de Sonic s’il revoyait l’orphelinat. Si Gauthier avait de quoi lire, il s’approchait moins de la télé. S’il s’approchait moins de la télé, il avait moins de chance d’apprendre les mauvaises nouvelles qu’on rabâchait à chaque flash infos. S’il n’apprenait pas ses nouvelles, il n’avait pas de raison de partir à l’aventure. Et s’il ne partait pas à l’aventure, Jonas n’était pas forcé de le suivre. C’était tout calculé. On était goupil, ou on ne l’était pas !

Pendant ce temps, notre autre héros de service, le brun souriceau, marchait dans la forêt. En fait, il était perdu. Il ignorait tout de ce qui se passait. Les arbres l’empêchaient de voir loin. Alors il était inquiet. Sans Jonas pour le conseiller, il avait un peu peur de faire usage de ses pouvoirs. Il avait parfois l’impression que ceux-ci étaient trop grands pour quelqu’un de si petit. Il avait besoin de conseil. Même avec ces conseils, il faisait des bêtises, alors sans...

« Jonas ! Tu es où ? Ok, t’avais raison, on va rentrer ! Jonas !!! »
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mercredi 19 juin 2013, 22:05:44
Ce petit goupil gris faisait bien rire Apsychos... il se prenait pour un grand héros, pour un grand tout-court, mais lui et son ami n'étaient que des libellules face à un faucon. Il croyait lui faire peur avec les pouvoirs du souriceau... mais il semblait ignorer que les écailles de dragons étaient la matière la plus solide que l'on puisse imaginer, et celles du seigneur noir, tout particulièrement, lui offrait une protection bien particulière contre la magie... il fallait atteindre un certain âge et une certaine puissance pour obtenir une telle protection. Contrôler les objets télépathiquement par la magie et les lui envoyer dessus, ça, ça marchait... mais toute forme d'énergie créée par magie, comme le feu, l'électricité, ou encore le vent, glissait sur lui comme l'eau d'une rivière. Apsychos n'avait pas assis son règne sur différents royaumes, il n'avait pas soumis des créatures aussi puissantes qu'Ankary et toutes sortes d'autres démons formant aujourd'hui son armée uniquement par la force brute... il était lui-même magicien. Personne ne le savait, mais il était ancien, très ancien... de par le fait, il avait appris bien des choses à travers le monde, avant de décider que les autres êtres étaient inférieurs à lui et qu'ils devaient se soumettre à son autorité. Pour faire simple, le gamin avec ses menaces ne lui faisait pas peur.

Se tenant sur ses pattes arrière et sur son long corps de serpent, Apsychos leva son autre patte-avant et, d'une griffe, caressa la tête du renardeau, envoyant ses oreilles en-arrière... c'était plus une façon de l'humilier, de l'effrayer d'avantage en lui faisant sentir sa griffe aussi longue que son corps, qu'un moyen de lui faire du bien.


-Je te remercie de t'inquiéter pour moi, gamin, lui répondit-il d'une voie amusée. Mais crois-moi : je serais beaucoup plus difficile à abattre qu'un immeuble.

Le dragon serpent prit alors son envol, belotant le corps du pauvre adolescent dans tous les sens, montant haut, très haut, toujours plus haut dans le ciel. Lorsqu'il s'arrêta de monter, l'air était devenu presque irrespirable pour un être normal comme Jonas... mais il n'était en rien dérangeant pour une créature comme le dragon. Une fois là-haut, il fit du sur-place, et leva une fois de plus le petit dont le froid faisait geler les poils de sa fourrure devant ses yeux jaunes et cruels... il avait pris un malin plaisir à le secouer dans tous les sens, sa fourrure ressemblait à celle d'un hérisson tellement elle était gelée et ébouriffée. Il lui fit un grand sourire, lui montrant toutes ses dents pointues, et lui annonça :

-Tu devrais te réjouir pour ton ami... il va devenir l'un des plus puissants guerriers de mon armée. Il aura la gloire et la fortune... temps qu'il se soumettra à mon autorité, bien-sûr. Quand à toi... et bien, si tu te montres utile et si tu le fais venir à moi, alors je t'épargnerais peut-être et t'autoriserais à devenir le balayeur de mon nouveau palais. Alors maintenant, petit, pour ta survie, je te conseil de crier...

Et il lâcha Jonas qui fut précipité dans le vide, tombant d'un millier de mètres en direction de la forêt. Le plan d'Apsychos était simple : si le souriceau voyait son ami en-danger, alors il apparaîtrait et le sauverait, cela lui permettrait en-plus d'assister à une démonstration de ses pouvoirs... et si il ne venait pas le sauver, alors il aurait le plaisir d'entendre le doux bruit d'un corps qui explose en heurtant le sol.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 20 juin 2013, 09:50:20
Blue-jean et tee-shirt, c’était un peu léger en haute altitude, là où le vent était de glace, là où l’oxygène se raréfiait. Jonas ne se souvenait pas avoir eu aussi froid qu’à présent. Il grelottait et claquait des dents convulsivement. A chaque respiration, ses poumons le brûlaient, protestant face à cette température insupportable. Sa tête lui tournait, autant par le début d’asphyxie que par les jeux du dragon.

Ce dernier s’était enfin arrêter de monter. Un instant, le renardeau avait presque cru qu’ils allaient sortir dans l’espace, délire née de sa terreur maintenant presque totale. Il était foutu, c’était sûr, il était foutu ! C’était à peu près la seule idée construite qui tourbillonnait encore dans son cerveau. Malgré tout, bravache, il trouva encore la force de répondre au monstre avant d’être lâché.

« Va chier ! »

Il aurait voulu que ce soit un rugissement, ce ne fut guère plus qu’un murmure. Mais bon, c’était l’intention qui comptait, n’est-ce pas ? Et après, oui, en chute libre, il cria, cria et cria encore, de sa voix qui commençait à peine à muer et que la peur faisait ressembler à celle d’une fille. L’air lui hurlait aux oreilles. Il voyait une grande partie de l’île, voilée par quelques nuages. Il passa au travers de ceux-ci. L’île, toujours plus proche, devint plus précise. De là-haut, la forêt semblait n’être qu’un tapis vert. Ici et là, des incendies dont l’origine était évidente. Un peu plus loin, la montagne avec ses blanches cimes. Jonas distinguait maintenant les arbres, comme sur une maquette. Il criait toujours, sa voix était enrouée. Depuis combien de temps tombait-il ? Dans quelques dizaines de secondes, ce serait terminé. Cette pensée le fit s’évanouir...

Il ne remarqua rien du flash de lumière. Il ne réalisa pas que sa vitesse, contre toutes logiques, se mit à diminuer. Il ne vit pas, sous lui, dans la clairière, Gauthier qui le fixait, mains brandit.

Le souriceau, quand à lui, n’avait rien su de ce qui s’était passé dans les cieux. Il imaginait que c’était son propre sortilège qui avait expédié le renard si haut. Mais peu importait puisque, par chance, arrivant dans cette clairière, entendant les cris, il avait vu à temps son ami tomber. Autre coup de chance, sa magie ne lui fit point défaut et voilà bientôt le malheureux, tout de givre couvert, allongé dans l’herbe, sain et sauf.

« Jonas ! Jonas ! Réveilles-toi ! C’est terminé, t’as rien ! »

Jonas ouvrit les yeux, cligna et découvrit, penché sur lui, le visage de Gauthier quelque peu inquiet. Il resta une seconde passif, remettant ses idées en place. Puis, d’un coup, de nouveau tremblant, ayant toujours très froid, il attrapa son ami par le col de son tee-shirt et le secoua. Il aurait voulu se lever mais ses jambes étaient en coton. De sa voix cassée, il baragouina :

« Vite Gauthier ! Faut partir d’ici ! Tout de suite ! »
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le vendredi 21 juin 2013, 20:51:04
-Trop tard, gamin ! Répondit une voie juste au-dessus des deux amis, alors qu'une ombre les recouvrait.

Malgré l'état de faiblesse de la voie du renardeau gris, l'ouïe fine du dragon serpent lui avait permis de l'entendre supplier son ami de partir d'ici... Apsychos tomba sur les deux amis, se posant avec une puissance qui fit trembler la terre. D'un coup de patte, il les sépara, les plaquant tout-deux au sol, coinçant Gauthier sous sa patte gauche, et Jonas sous sa patte droite. Ainsi immobilisés sur l'herbe de la prairie, seul leur visage sortaient d'entre ses doigts écailleux... il les serrait assez fort pour les empêcher de bouger, mais leur laissait assez d'espace pour pouvoir respirer... difficilement. Jonas le l'intéressait pas, cependant... il souhaitait le garder sous le coude uniquement pour avoir un moyen de pression sur sa véritable cible. Aussi baissa-t-il son énorme tête de reptile devant le nez de Gauthier, ébouriffant son poil de son souffle brûlant à l'odeur de souffre.

Il l'examina longuement de ses yeux dorés, le jaugeant, le jugeant, et fit une étrange grimace qui montrait une partie des crocs de sa gueule... on aurait dit du mépris. Il méprisait sa jeunesse, son corps mince, son air faible et peureux... cependant, il avait assisté à suffisamment de sa magie pour décider de l'entraîner avec ses autres soldats. Il ferait de lui un guerrier, le changerait complètement ce qu'il était aujourd'hui.


-Alors c'est toi, le gamin qui a mise en déroute ma plus puissante guerrière. Mh... tu ne payes pourtant pas de mine, mais après-tout, on ne juge pas un livre à sa couverture, et j'ai pu voir à quoi ressemblaient tes pouvoirs lorsque tu as sauvé ce goupil. Fort-bien... tu es jeune, mince et visiblement faible, mais je suis sûr que ta magie te permettra de survivre à l'entraînement de mon armée.

Apsychos se dressa et les regarda tout-deux de toute sa hauteur... il dépassait la cime des plus hauts arbres, et leurs visage ressemblaient à des têtes d'épingles sous ses pieds, à ses yeux. Il ne souhaitait que leur faire comprendre une chose : il était le plus grand et le plus puissant, ils ne pouvaient rien contre lui.

-Je t'offre donc de te joindre à mes forces, petit magicien, continua-t-il. Au sein de mon armée, tu pourras rapidement monter en grade et obtenir du pouvoir dans mon royaume. Obéit-moi, soit sans-pitié, et tu deviendras un chef-de-guerre, tu seras craint et respecté. Accepte mon autorité, et ton ami sera épargné... cependant, si tu refuse... il appuya d'avantage sur le corps de Jonas pour le faire couiner de douleur... alors je le dévorerais sous tes yeux, et je te ferais entrer dans mon armée, de toute-façon, de gré, ou de force.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le samedi 22 juin 2013, 10:16:06
Gauthier, être altruiste, désintéressé et assez simplet, ne put être que scandalisé par l’offre qui lui était faite. Quand la peur inhérente à sa peu enviable situation se fut dissipée, au moins en partie, son visage de souriceau exprima la colère et le refus avec une conviction assez impressionnante. Le dragon allait sans nul doute comprendre qu’il avait à faire à ce qu’on qualifiait d’âme pure, exactement son opposé. Lui, monstre d’écailles, incarnait le mal, l’enfant, le bien.

« Même pas dans tes rêves, méchant ! Attends une minute et tu vas voir... »

Il fut coupé par les cris de douleurs de Jonas. La peur revint plus forte, la colère se renforça également.

« Arrête ! »

Dans la précipitation, Gauthier fit un vœu, désirant éjecter le dragon, lourd de plusieurs tonnes. Il en résulta une vague de force intangible hasardeuse qui ricocha sur le sombre épiderme de la créature et alla se perdre dans les arbres. L’un d’eux fut déraciné. Le renardeau, plus malin, vociféra, essayant d’être compris malgré sa souffrance :

« Dis oui Gauthier ! Bon dieu, dit oui ! »

Le goupil espérait bien juste gagner du temps. Une promesse n’engageait que ceux qui y croyaient. Si Gauthier retrouvait son calme, il pourrait en un clin d’œil le sauver puis fuir loin de cette maudite île d’Adamanth.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 22 juin 2013, 11:26:32
Apsychos venait d'essuyer un refus de la part de l'enfant... ses iris s'ettressirent jusqu'à ne devenir que deux fines fentes noires, et ses yeux s'agrandirent sur le coup de la colère... personne ne disait jamais "non" au Seigneur Dragon Noir ! Toute personne désobéissant à cet être tyrannique le payait de sa vie... mais juste pour cette fois, il ferait une exception, car il voulait que ce petit magicien gris fasse partie de son armée, et lorsqu'il voulait quelque-chose, il l'obtenait, et personne ne lui résistait bien longtemps. Tortures physiques, menaces psychologiques, chantages, imposer la terreur... le dragon-serpent avait bien des manières de forcer les gents à faire ce qu'il voulait, et lorsqu'il n'y arrivait pas, il se réconfortait en tuant cette personne... mais il était rare qu'on lui résiste bien longtemps. Et si ce n'était pas lui, c'était la sadique Ankary qui s'occupaient des tortures, elle était très douée pour ça.

La magie de Gauthier s'était percutée aux écailles protectrices du roi... celui-ci se mit à rire : il n'avait rien sentit de plus que quelques chatouilles. Ce souriceau était puissant pour son âge... mais il n'était rien contre un dragon aussi ancien que lui.


-Pauvre fou, lui dit-il d'un ton étonnement calme. Que crois-tu pouvoir me faire ? J'ai vécu des milliers d'années, j'ai abattu des empires, tués des sorciers, et j'en ai soumis d'autres. Tu ne feras pas exception.

Il tourna le museau en direction du renardeau gris qui suppliait son ami de dire oui à sa demande... mh, soit cet enfant était aussi lâche que le laissait supposer son âge, soit il essayait juste de gagner du temps. Peu importe, le souriceau avait fait son choix, et le dragon tenait toujours ses promesses, même les plus ignobles... hors, il comptait bien mettre sa menace à exécution.

-Trop tard, gamin, lui dit-il, en soulevant Jonas de terre, ton ami à fait son choix. Regarde bien ce qui va suivre, souriceau, regarde ce qui arrive lorsqu'on me met en colère. Je t'avais prévenu... ce qui va suivre sera uniquement de ta faute. Dit-lui adieu.

Apsychos leva bien haut la patte qui tenait Jonas, le mit devant son visage et ouvrit grand la gueule, s'avançant lentement vers lui pour bien montrer l'horreur de son action à Gauthier, et aussi parce qu'il aimait ressentir la peur de ses proies. Il s'apprêtait à dévorer le renardeau...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le samedi 22 juin 2013, 13:52:28
Instant d’horreur, autant pour le renardeau que le souriceau. Le premier se mit à hurler puis, persuadé cette fois que c’était la fin, il ferma les yeux et mit les mains devant.

« Je suis trop malin pour mourir si jeune ! » baragouina-t-il alors que, tout tremblant, il inondait slip et pantalon sous son urine.

La vision de cette gueule dentues aussi grande qu’un gouffre restait fixée dans son esprit, image de cauchemar qui allait le hanter longtemps. Car oui, il allait encore avoir l’occasion de dormir. Ce qu’il attendait n’arriva pas. Il ne se fit point dévorer, à sa propre surprise et sans doute celle du dragon noir également. Il y eut un nouveau flash de lumière. Quand celui-ci se fut dissipé, entre les griffes de la titanesque créature, il n’y avait plus rien, rien que du vent.

Gauthier avait encore une fois usé de sa magie, formulant à présent le souhait que Jonas s’en sorte sain et sauf. Il n’avait aucun moyen de savoir si ça avait fonctionné correctement, mais au moins il ne vit pas Jonas se faire dévorer. De plus, non, ce monstre n’aurait pas tout ce qu’il désire, ne lui en déplaise. Le souriceau, toujours bloqué au sol sous cette patte géante, toujours apeuré, trouva néanmoins le courage de menacer :

« Les méchants, ils perdent toujours à la fin, tu devrais le savoir ! »


Au même moment, loin de là, dans la salle de détente de l’orphelinat, il y eut un flash de lumière et voilà Jonas de retour sur le divan. Quand il écarta les mains, il vit la télé qui diffusait une pub sur le parfum féminin ultra tendance du moment. Pour un changement d’ambiance brutal, c’était brutal... Le gosse mit quelques secondes à réaliser qu’il ne rêvait pas. Sauvé, il était bien sauvé ! Et avec un peu de chance, dans un petit moment, Gauthier irait le rejoindre, il en était sûr.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mardi 25 juin 2013, 07:14:33
Une odeur acide d'urine se répandit dans l'air, juste au-dessus du museau d'Apsychos... ce stupide gamin s'était pissé dessus ! Finalement, il n'aurait surement pas aussi bon goût qu'il en avait l'air, mais si il voulait bien montrer à son futur soldat qu'il ne plaisantait pas, il devait aller jusqu'au bout sa menace... après-tout, ce ne serait qu'un bref mauvais moment à passer, le temps de l'avaler. Il ne le mâcherait pas pour ne pas avoir à supporter ce goût, ses sucs-gastriques se chargeraient de le tuer. Ce serait humiliant, mais personne ne serait jamais au-courant, pas même Gauthier... il était trop loin pour bien voir ce qu'il se passait, là-haut. Mais au final, les immenses mâchoires du dragon-serpent claquèrent dans le vide, et le bruit que cela produisit quand ses dents entrèrent en contact les une avec les autres se répercuta sur toute l'île, semblable à un coup de feu, faisant trembler les arbres alentours et chuter quelques feuilles.

Apsychos observa longuement sa patte vide, une lueur de déception dans le regard... cependant, il avait d'autres idées en tête que l'immonde repas qu'il venait de rater, le goût qu'il aurait eu ne lui manquerait pas, de tout-façon. Ce qui l'agaçait, c'était que ce souriceau ce mettait en travers de ses désirs. Finalement, il reposa sa patte vide sur le sol et baissa la tête vers Gauthier. Un immonde rictus montrant bien toutes ses dents pointues éclaira son visage lorsqu'il entendit ce qu'il venait de lui dire... ce n'était pas un sourire, simplement une menace, il montrait les dents. De sa voie profonde, il annonça :


-Je suis plus qu'un simple méchant, misérable... je suis un dieu.

Ses naseaux se dilatèrent, et une longue flopée de flammes vertes et fantomatique s'en échappa. Les flammes enrobèrent entièrement le corps de son prisonnier, cependant, elles ne le brulèrent pas... le feu était froid comme un vent d'hiver, et ce qui ressemblait à des nuages blanc s'y emmêlaient... ceux-ci s'enroulèrent autour des poignets du garçon, et se transformèrent en menottes et en chaînes dorées qui lui entravèrent les bras. Une fois cela fait, le dragon se redressa et lui dit :

-Tu n'es pas le seul à pouvoir utiliser la magie, et tu n'es certainement pas le plus puissant. Essaie donc encore d'utiliser tes pouvoirs, et ces menottes aspireront ton énergie vitale. Plus le sort sera puissant, plus tu deviendras faible... un sort tel que de la téléportation te tuera. Te voilà prévenu, mais tu es toujours libre d'essayer, si tu le souhaite.

Apsychos voulait que ce gamin rejoigne son armée... mais si il fallait qu'il utilise sa magie contre lui, il ne lui servait à rien ! Il avait donc décidé de bloquer ses pouvoirs... si il décidait, cependant, de quand-même tenter le coup, et qu'il en mourrait, et bien... ce serait une perte, mais pas énorme. Il y perdrait un futur guerrier, mais au moins également un possible rebelle dans son nouveau royaume.

Apsychos se mit à marcher, se dirigeant vers le village où son armée avait rassemblés ses prisonniers. Gardant la patte serrée autour du corps du petit Gauthier, il marchait cependant normalement, en posant le poing au sol, se fichant des blessures qu'il pouvait recevoir à cause des branches et de la poussière qui se levait à chacun de ses pas.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le vendredi 28 juin 2013, 15:55:31
Gauthier devait se rendre à l’évidence, Jonas avait vu juste sur ce coup, ils avaient visé trop haut. Heureusement, il allait être seul à payer le prix de cette erreur, son erreur. Savoir son ami en sécurité était déjà un soulagement. Mais qu’allait-il advenir de lui ? Privé de magie, qu’était-il si ce n’était un gamin maladroit ? A force de compter sur ses pouvoirs, même au quotidien, il en était devenu dépendant. Devait-il braver les menottes ? Fallait-il tenter de fuir malgré la menace ? Le dragon pouvait mentir, non ? Il n’en donnait pas l’impression, pas sur ce coup en tout cas. D’un autre côté, qu’est-ce que le souriceau avait à perdre ? Et bien... la vie, la vie et l’espoir. Il n’en était pas encore là. Il y aurait bien quelqu’un pour le sauver, Sonic par exemple, ou l’armée, ou un autre aventurier de passage. Il fallait attendre. Il se contenta donc de serrer les dents pendant le pénible trajet. Par chance, mis à part quelques vilaines égratignures et une manche de tee-shirt déchirée, il n’eut pas plus de mal. Tôt ou tard, le dragon allait payer. C’était toujours comme ça dans les histoires. Plus les méchants étaient grands, plus ils tombaient de haut et c’était bien fait pour eux.

De son côté, le renardeau devenait de plus en plus anxieux. Le temps passait et Gauthier ne revenait pas.

« Bon sang, mais qu’est-ce qu’il fabrique ? » se lamenta-t-il.

Il commença à entendre du bruit dans le couloir. Des enfants arrivaient dans la salle de détente. Le roublard réalisa brutalement qu’il puait le pipi, qu’il baignait dedans. En quatrième vitesse, il quitta la pièce, manquant au passage de bousculer les nouveaux arrivants. Des insultes s’échangèrent copieusement. Rien à foutre, personne n’avait encore rien remarqué de l’humiliante situation du goupil. Direction sa chambre où il allait pouvoir se changer. Et après... et après... que faire si Gauthier ne revenait vraiment pas ? Il faudrait aviser. Pour rien au monde Jonas n’était prêt à le laisser entre les griffes du monstre !
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 29 juin 2013, 10:09:04
Le voyage d'Apsychos et de son petit prisonnier à la fourrure grise ne dura pas plus de dix minutes... l'immense dragon-serpent faisait des pas de géant, et encore, il n'avait pas encore utiliser sa capacité de modifier sa taille au maximum... si il le désirait, il pouvait écraser l'île entière sous son poids. Le nouveau roi d'Amaranth était plutôt content : il avait réussi à capturer celui qu'il voulait... et en plus, contrairement à son ami qui, il l'espérait pour lui, ne viendrait plus lui poser problème, lui ne lui avait pas uriné dessus à-cause de la peur. Visiblement, si il semblait plus faible, il avait quand-même plus de force de caractère... ça lui servirait si il voulait survivre aux dures entraînements de l'armée noire, surtout que son seigneur allait lui faire subir un entraînement spécial pour mieux contrôler ses pouvoirs. Finalement, ils se retrouvèrent sur la place du village dans lequel Ankary avait atterri sur Apsychos.

Les choses avaient légèrement bougée depuis le départ du dragon noir : une grande partie de son armée était ici, immobiles, au garde-à-vous. Quatre longues files de prisonniers, à-genoux et enchaînés, se pressaient entre les soldats. Apsychos passa devant la première, qui n'était composée que d'enfants et de jeunes adultes... les pleurs avaient cessés à l'arrivé du grand dragon, tous effrayés et impressionnés par cette créature. Apsychos jeta comme si il n'était qu'une poupée de chiffon Gauthier sur les premiers membres de ce rang, puis il se tourna vers l'un de ses chefs de guerre :


-Quelle est la situation ?
-L'île est sous votre contrôle, mon seigneur. Quelques poches de résistances se sont formés par-ci, par-là, mais nos forces ne devraient pas tarder à les écraser...
-Non... surveillez les, tuez tous ceux qui cherchent à s'enfuir, mais ne les attaquez pas, contentez-vous de les garder où ils sont. Je veux que tous, ici, me craignent... je me chargerais personnellement de brûler ces résistants lorsque j'aurais le temps. Laissons leur croire qu'ils peuvent gagner.
-Bien, votre altesse.

Ses grands yeux dorés se posèrent alors sur les enfants... une lueur de mépris s'alluma dans ses yeux lorsqu'il leur annonça :

-Félicitation, votre jeune âge vous fait d'office entrer dans mon armée. Un conseil, suivez mes ordres et ceux des soldats durant votre entraînement... ou vous ne survivrez pas.

Il ne pouvait d'ailleurs pas promettre que tous survivraient, de toute-façon... les méthodes d'entraînements étaient dures et cruels, cela rendait son armée plus solide et plus docile. Apsychos se tourna ensuite vers la seconde file, tous des hommes d'âge mure.

-Libérez-les, ordonna-t-il, ce qui fut fait... cependant, ceux qui tentèrent de se lever furent rappelé à l'ordre à coup de hampe de lance et remis à genoux. Je vais vous laissez vivre et travailler mes terres... vous aurez la vie sauve temps que vous m'obéirez. Chaque rebellions se verra puni par le mort de ses membres. Désormais, je suis le roi de cet île, et votre seigneur, vous êtes mes sujets... vous ne compterez plus qu'avec mes paroles.

Personne n’osa protester, alors il continua... la fil suivante ne comptait que des vieillards et des infirmes. Il renifla d'un air méprisant et annonça :

-Inutiles. Tuez-les.

Et ce fut fait, malgré les protestation et les suppliques... chaque membre de la file fut décapité, embroché sur une lance ou sur une épée. Les soldats s'étaient tenus prêt à la faire, ils savaient visiblement que leur roi allait leur ordonner de faire cela. Et enfin, Apsychos s'avança devant le dernier groupe... toutes des femmes, et contrairement aux autres, elles avaient été dénudés. Ankary se tenait devant-elles, se frottant les mains.

-J'ai choisi les plus belles pour vous, maîtres...
-Parfait, répondit Apsychos, en poussant d'étranges grognements qui ressemblaient plus à des ronronnements... il était excité à la vue de tout ce tas de femelles. Mesdames, réjouissez-vous, car votre roi va passer du temps avec vous. Je vais choisir les plus belles pour former mon nouvel harem. Celles qui seront choisies seront mieux traité que n'importe-qui dans mon royaume... enfin, temps que vous m'obéirez...

... et temps qu'elles ne seront pas trop vieille à son goût, car à Ce moment-là, il les mangera. Apsychos baissa son énorme tête vers les femmes et les renifla comme on sent un morceau de viande pour en déterminer la qualité. Sa tête passait entre elles et régulièrement, il donnait un coup de langue sur une poitrine... cela signifiait qu'il avait choisi la personne, et un soldat se dépêchait alors de la mettre à l'écart.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mardi 09 juillet 2013, 09:18:14
Au début, le pauvre Gauthier ne dit mot, ne fit geste. En compagnie des autres jeunes captifs, il se contenta de regarder... enfin non, au contraire, de ne pas, surtout pas regarder. S’il n’avait pas été menotté, il se serait aussi bouché les oreilles. Ce fut donc essentiellement par les bruits qu’il assista aux odieuses façons de faire du noir dragon et de ses sbires. Ces cris, ces suppliques, ces râles d’agonies, ces gargouillis humides, le sang et les larmes déversés, la douleur et la terreur exprimés... était-ce là un avant-goût de l’enfer ? Le brun souriceau avait en mémoire de tristes événements, certains l’ayant marqué au plus profond de ses innocentes chair. Il avait visité les terres de pétrole et d’acier du Dr Eggman, vu les usines à viandes, les labos expérimentaux, les camps d’extermination... Le Dr n’était-il pas un fléau assez affreux pour Mobius ? Pourquoi fallait-il que débarque un monstre de plus au style bien différent mais aux finalités si proches ? Quelle était donc cette sinistre farce ?

« Assez ! Assez ! A quoi ça sert tout ça ?! C’est partout pareil ! ça vous amuse bande d’idiots ! » finit-il par hurler, au comble de la révolte.

Jamais encore sa propre situation n’avait été si précaire. Jamais encore il n’avait été privé de sa magie. Sans elle, il n’était rien, rien sauf ce gamin qui osait encore protester, ce cœur pur saignant pour les autres. Ha, s’il pouvait, s’il pouvait ! La colère brillait dans ses yeux juvéniles, la détermination s’exprimait en ses poings serrés. Lui, devenir un soldat ? Lui, faire le mal ? Plutôt mourir ! Enfin, c’était ce qu’il se disait présentement car, il fallait aussi l’avouer, jusqu’à présent, même s’il avait vu la mort de près plus d’une fois, il s’en était toujours sorti sans trop de bobo.

De son côté, Jonas, ne pouvant prendre une douche sans trop attiré l’attention sur lui, s’était contenté de changer de pantalon et de slip tout en essuyant son pelage avec une serviette, le tout discrètement dans sa chambre à la porte close. Quand il aurait le temps, il bazarderait ses affaires souillées d’urine dans le panier à linges sals, mais en attendant, il revint jeter un coup d’œil dans la salle de détente. Aucun signe de Gauthier. Il se rendit dans la chambre du souriceau. Vide. Il chercha partout dans l’orphelinat puis se dit que c’était inutile. Si son ami était de retour, il se serait montré, pas caché.

« Putain, Gauthier, qu’est-ce que tu fabriques ?! » marmonna le renardeau, très inquiet.

Que pouvait-il faire ? Lui, rien. Quoi que non, il pouvait faire quelque chose. Il pouvait appeler Sonic ! Il existait un numéro, pas un numéro vert, un numéro surtaxé permettant de contacter le QG de Sonic. En fait, cette méthode revenait à poiroter des heures devant le combiné avant de se retrouver face à une machine annonçant avec indifférence que toutes les lignes du correspondant était prises. Vu la somme de merdes qui se passait sur tout Mobius, des gens ayant besoin d’un super héros, il y en avait des milliers, des centaines de milliers. Du coup, c’était simple, le fameux numéro ne servait à rien, si ce n’était faire gagner du fric à Sonic, enfin surtout à Tails qui gérait l’aspect financier. Or Jonas avait un autre numéro. Grâce à Gauthier et l’un de ses vœux, il connaissait le portable, la ligne directe. Jamais encore il n’avait osé l’utiliser. Pour sûr, c’était interdit et il risquait de se faire engueuler. Mais là, c’était un cas de force majeur. Il devait retrouver ce numéro. Il l’avait écrit sur un morceau de papier, quelque part dans son Bazard. Il retourna donc dans sa chambre en quatrième vitesse et se mit à chercher.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mardi 09 juillet 2013, 20:43:45
Les femmes poussaient de petits cris effrayés, des pleurs, voir montraient du dégoût lorsque l'énorme langue du dragon-serpent courrait le long de leur poitrine et la couvrait, avec une partit de leur visage, de sa salive puante, les marquant de son odeur... et Apsychos aimait ça, qu'il leur fasse peur, qu'il les dégoûte, tout-cela ne faisait que l'exciter encore d'avantage, car il sentait qu'il exerçait un plus grand pouvoir sur elles. Il ressentait comme un tremblement au niveau de ses pattes-arrières... cependant, ne voulant pas perdre la face devant ses soldats et ses nouveaux sujets, il se retenait et ne laissa rien paraître... il aurait tout le temps de s'amuser avec elles ce soir, dans sa chambre à couché. Il se contentait alors de passer entre elles, de renifler goulument, appréciant leurs douces odeurs féminines, le contact de leurs peaux nus, ainsi que le goût de celles qu'il léchait. L'une d'entre-elle osa essayer de le repousser avec un coup de pied... elle servit d'exemple. D'un coup de dents, il l'avala tout rond et l'envoya droit dans son estomac acide, ce qui déclencha de nouveaux cris parmi les femmes... et plus aucune n'osa essayer de lui résister. Il avait prévu de la choisir, mais tant-pis... il pouvait jeter son dévolu sur plein d'autres esclaves.

Mais ce bon moment ne pouvait pas durer, il fallut que l'un d'entre-eux l'ouvre ! Et pas n'importe-qui, oh non... ce maudit souriceau envers qui il avait eu la gentillesse de lui laisser la vie sauve pour faire de lui quelqu'un d'important dans l'armée du seigneur dragon, peut-être même un seigneur de guerre... non-mais, quel ingrat ! La queue d'Apsychos battit l'air. Il ne visait que Gauthier, mais celle-ci frappa également au passage d'autre enfant... oh, il s'en fichait, ça leur montrait qu'il n'était pas du genre à plaisanter... et ceux qui furent frapper à l'arrière de la tête, comme le souriceau, furent envoyés violemment au sol, le nez dans la poussière. Apsychos se redressa alors en montrant les dents, marcha vers les enfants en prenant bien soin d'écraser les cadavres qui se trouvait sur le sol, et se plaça devant eux en hurlant, même si plus personne ne l'ouvrait, sauf ceux qui étaient en-train de pleurer, et qui se turent tout-de-suite :


-SILENCE ! Je ne supporte pas qu'on me dérange pendant que je profite de mes femelles !

Ce genre d'ordre venait régulièrement avant une demande de sa part de tuer celui qui l'avait dérangé, alors un soldat prit l'initiative de relever Gauthier et lui mettre son épée son la gorge pour la lui trancher... mais Apsychos l'arrêta d'un grognement :

-Non. Exceptionnellement, car il possède de grands pouvoirs, je veux qu'il vive, il pourra se montrer utile. Mais il faudra d'abord le dresser, visiblement. Il baissa la tête et colla son nez juste en-face du museau du souriceau : écoute-moi bien, gamin ; j'ai déjà maté des créatures plus impressionnantes que toi. Alors tu as le choix : où tu te soumets à mon autorité, ou tu ressentiras des douleurs telles que le pire de tes cauchemars te semblera alors très doux. Et si tu espères cela de ma part, sache que je ne te tuerais pas... mais je n'hésiterais pas à te torturer

Le laissant méditer sur ses paroles, Apsychos reprit ses ronronnements et retourna auprès des femmes qui frissonnèrent en le sentant arriver... quand à Gauthier, le guerrier le jeta au sol violemment et retourna dans les rangs.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mardi 09 juillet 2013, 21:22:38
Que ferait Jonas dans cette calamité ? Gauthier se le demandait. C’était toujours Jonas qui avait les bonnes idées, toujours Jonas qui échafaudait les plans. Le souriceau n’avait même pas l’envie de le nier, bien souvent il ne faisait qu’exécuter, son ami étant le cerveau du duo. Quelle ironie, c’était aussi le souriceau qui était à l’initiative de ce genre de missions héroïques. En clair, il voulait faire et le renardeau faisait en sorte que ce soit fait. Et cela fonctionnait bien... jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, le petit mage n’avait plus ni magie, ni conseillé. Il se sentait seul, terriblement seul...

Le nez dans la poussière, étourdit par le coup de queue, effrayé par cette lame à deux doigts de lui ouvrir la gorge, il méditait sur sa triste situation. L’envie lui était passée de protester. Par sa faute, d’autres avaient eu mal, personne n’y avait gagné. Autant se taire, attendre et espérer. Espérer quoi exactement ? Un miracle ? Les gentils gagnent toujours à la fin, en cela il n’y avait aucun doute pour Gauthier. C’était ce qui se passait dans toutes les BD de Sonic, dans tous les dessins-animés. C’est donc forcément vrai, en avait-il conclu dans sa tête d’enfant. Il y avait une autre chose dont il était sûr, c’était qu’il ne servirait jamais le dragon. De la torture ? Il avait entendu ce mot quelque part, mais pour lui, justement, ce n’était qu’un mot. En gros, on allait lui cogner dessus, ce devait être ça. Il verrait bien. Ou plutôt, non, il ne verrait pas, les gentils allaient débarquer au dernier moment. Un classique, n’est-ce pas ?

Pendant ce temps, Jonas découvrait l’utilité d’être ordonné. Lui ne l’était pas du tout et c’était bien pourquoi il n’avait toujours pas mis la main sur le fameux bout de papier. Mais où diable était-il passé ?

« Merde, merde et re merde ! Trou du cul, c’est pas vrai ! »
« C’est l’heure du repas ! » fit la voix d’un pion au dehors.
« M’en fiche ! » vociféra le goupil.

Rageur, il envoya un coup de pied dans une pile de magasines pornos, précédemment retirée de sous son lit où il les cachait. Ce fut là qu’il devina le convoité objet. Il en avait fait un marque-page, stratégiquement positionné entre deux illustrations fort excitantes d’une hybride renarde légèrement vêtue, très légèrement. Il eut pour la créature de ses fantasmes un regard appuyé, puis se rappelant l’urgence qui l’animait, il consulta le papier. Bon, et maintenant, où était son téléphone portable ?
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mercredi 10 juillet 2013, 17:43:11
Apsychos employait généralement Ankary pour les tortures physiques de ses victimes, de ses ennemis, de ceux qu'il voulait soumettre à son autorité ou des espions dont il voulait tirer des informations, avant de les dévorer lui-même. La démone venimeuse n'était pas douée que pour tuer... elle était aussi parfaitement capable de faire mal, voir de provoquer des blessures qui rendraient infirmes, sans pour autant tuer ses victimes. Et même, elle aimait beaucoup cela, faire mal, elle était toujours très reconnaissante envers son roi lorsqu'elle avait droit à une petite séance de torture avec une personne encore sensible à la douleur... mais si Apsychos n'avait pas l'habitude de se salir les pattes avec ce genre de choses, préférant le déléguer à sa servante, lui-aussi savait comment il fallait faire pour torturer les gents... et la torture physique n'était pas son plus grand atout, car faire mal, ça, tout-le-monde en était capable. Non, ce pour quoi il était doué, lui, c'était la torture psychologique... blesser une personne par les mots, ou en lui montrant quelque-chose de choquant... ça, c'était des tortures qui ne cicatrisaient jamais, et le pauvre petit souriceau allait bientôt pouvoir voir à quel point le seigneur dragon était doué pour cela.

Apsychos termina son répugnant petit tour parmi les femelles terrorrisée. Celles qui avaient été choisis se tenaient à l'arrière les files, attachées les une aux autres par un collier en métal et des chaînes passées à celui-ci. Ankary tenait le bout de l'une de ces chaîne comme elle tiendrait la laisse de chiens... elles étaient environs une vingtaine. D'un simple signe de la tête de la part de leur roi, et les chevaliers noirs de son armée libérèrent celle qu'il restait, les envoyant violemment dans les bras des hommes qui avaient été eux-même libérés un peu plus tôt. Leurs vêtements ne leur furent pas rendus, elles devraient se débrouiller pour se couvrir quand le dragon les laisserait enfin tranquille. Il se tourna alors vers Ankary et dit d'une voie étrangement douce :


-Apporte mes nouvelles femelle au manoir, je te pris. Et commence à les briffer sur le rôle qu'elles auront désormais à jouer dans mon royaume... je m'occuperais de la pratique ce soir, quand j'en aurais finit avec tout-ça.

La démone ricana de façon cruelle en faisant un signe affirmatif de la tête, puis elle tira violemment sur les chaînes, emportant avec elle les nouvelles esclaves de son maître... elle était d'une force exceptionnelle, arrivant à tirer ces femmes récalcitrantes sans problème, et continuant à tirer même lorsque l'une d'entre-elle tombait par-terre, la trainant sans la moindre gêne. Elle les amenait jusqu'à un grand manoir qu'ils avaient repérés en arrivant à Amaranth, dont les anciens propriétaires étaient maintenant empalés devant la porte... ce serait la résidence du grand dragon jusqu'à ce que son château soit achevé. Apsychos les regarda partir, une lueur gourmande dans ses yeux dorés... puis il se mit face au groupe d'hommes et de femmes libres. Il leur annonça :

-Mes chevaliers vont vous trier... certains d'entre-vous travaillerons mes terres, et d'autres seront pris pour construire mon nouveau royaume. Soyez fiers de me servir, et montrez-vous loyaux... ou vous le regretterait.

Une fois cela dit, les chevaliers en armure attrapèrent toutes ces personnes les unes après les autres, et les menèrent dans les bois où ils pourront vérifier ce pour quoi serait bonne telle ou telle personne... et sans doute pour profiter de quelques-unes de ces femmes nues à l'abri du regard de leur maître. Apsychos le savait, mais il les laissa faire. Puis il marcha devant le groupe d'enfant, devant lequel se tenait Gauthier... cette souri avait été bien plus calme après le coup qu'il s'était pris. Il commençait à comprendre ce qui était bon pour lui... et pour les autres, car peut-être qu'il ne voulait pas que le seigneur-dragon-noir frappe encore les autres enfant à-cause de lui. Il se tourna vers le seigneur de guerre qui veillait sur la marmaille :

-Où en est le terrain d'entraînement ?
-Il avance à grand pas, mon seigneur. Il sera près pour demain matin.
-Parfait. Conduisez ces enfants aux camps, qu'ils se reposent, car demain, ils devront se battre pour savoir qui aura l'honneur de rejoindre mon armée... et accessoirement, pour survivre. Sauf le petit rebelle... je souhaite m'occuper de lui personnellement.
-Bien, mon seigneur.

Les chevaliers restant prirent les enfant et les menèrent vers la forêt... il ne resta bientôt plus sur la place du village que Gauthier, Apsychos, et quelques chevaliers chargés de sa protection. Le dragon-serpent releva de force le souriceau en lui disant :

-Viens avec moi, et il le poussa vers une zone au nord de leur position.

Ils marchèrent durant environ un quart d'heure, le dragon forçant la marche du petit en le poussant avec sa patte. Finalement, ils arrivèrent sur une colline qui surplombait un bien triste spectacles : au bas, sous la direction et les coups de fouets de certains chevaliers, des hommes d'Amaranth travaillaient à abattre des arbres, creuser des trancher, tailler des pieux pour les y planter, monter des murs et creuser des trous. Pour le moment, ce qu'ils faisaient ne ressemblait à rien, mais Apsychos expliqua :


-Magnifique, n'est-ce pas ? Tout cela représente l'organisation d'une armée soumise à son roi. Il ne m'a pas fallu une journée pour soumettre cette île, dont je suis désormais le nouveau seigneur et maître. Ceci est le chantier du terrain d'entraînement. Demain, toi, et tout les autres enfants ridicules de cette île, vous vous affronterez ici, et vous devrez passer ce champ et ses obstacles en évitant les pièges. Seuls les plus forts, et ceux qui seront dignes de me servir, survivront. Tes pouvoirs te rendent forts... c'est la raison pour laquelle demain, je te retirerais tes menottes, afin que tu puisse te servir de ceux-ci pour gagner. Je compte sur toi pour survivre aux épreuves... j'ai de grands projets, pour toi. Mais avant, il est temps que tu passes ta première épreuve.

Apsychos força le garçon à se retourner et à lui faire une face... une expression solennel s'affichait sur son visage :

-A-présent, jeune serviteur, je veux que tu t'agenouille devant moi, et que tu prêtes serment d’allégeance. Promet de servir à jamais ton nouveau maître. Et si tu refuses, et bien... j'ai toute la nuit, devant-moi, pour trouver les arguments dans le but de te contraindre à le faire.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mercredi 10 juillet 2013, 19:08:57
Si à la place de Gauthier il y avait eu Jonas, l’affaire aurait été réglée en une seconde. Il aurait fait ce qu’on lui demandait, bien sûr sans une once de sincérité. Mentir, c’était utile. Mais mentir, le souriceau ne savait pas le faire. Ho, pour de petites choses anodines, il en était capable. Mais la, se mettre à genoux, devant ce... ce monstre ! Se soumettre à cette espèce d’ordure despotique ! Jamais ! Il était fatigué, il était effrayé, mais il était déterminé. Il ne fallait pas lui en vouloir, il était spontané. Il savait pourtant qu’il lui fallait gagner du temps, que demain, avec sa magie, il aurait l’occasion d’agir, voir juste de fuir. Mais c’était ainsi.

« Non mais ça va pas ? Et puis quoi encore ? Même si vous étiez Eggman en personne, ce serait non, non, non et non ! Mettez-vous ça dans votre grosse tête moche, moi je fais pas de mal autour de moi ! «

Il fallait l’avouer, de nature timide, le petit mage avait quand même un sacré cran d’oser ainsi s’exprimer devant un pareil monstre. Cela, Jonas n’aurait pu le faire, plus assuré d’apparence mais plus impressionnable dans le fond.

Le renardeau, pendant ce temps, avait été puni à cause de ce qu’il avait dit. On l’avait privé de repas ce qui, en vérité, l’arrangeait beaucoup. Il avait donc eu tout le loisir de mettre la main sur le téléphone portable de quelqu’un d’autre. Car oui, il n’avait pas retrouvé le sien. Assis sur son lit, soudainement très fébrile, il composa le numéro, réalisant à peine qu’il allait peut-être parler à l’hybride le plus célèbre de toute la planète, ou à son presque aussi renommé compagnon d’aventure. Alors, ce serait qui ? Sonic ? Tails ? Voilà, ça sonnait... une fois... deux fois...

*****

Tails, le regard vitreux, fixait le Goblet en plastique dans lequel pétillaient les cachets en train de se dissoudre. Il avait une migraine si forte qu’elle le rendait nauséeux. C’était pour lui monnaie courante. Il réfléchissait trop. Il stressait trop. Et à en croire son psy, il déprimait trop. Putain de vie de merde ! Ha, ça on ne le savait pas qu’il consommait plus de cachets que de bonbons. En fait, les cachets, les pilules et compagnie, c’était ses bonbons. Contre le mal de tête, contre l’anxiété, contre l’insomnie... et à haute dose s’il vous plait ! Du coup, il avait souvent l’air un peu à la ramasse, comme un zombi ou un drogué. D’ailleurs, il touchait aussi à la drogue, mais chut, c’était un secret.

En fait, vous qui lisez ces lignes, vous qui aimez Tails le gentil renard à deux queues, vous feriez mieux de vite changer de page Internet. Le vrai Tails était comme le vrai Mobius... très différent de ce qu’on veut bien raconter. Image médiatique oblige, il devait être une figure exemplaire à côté d’un héros sans peur et sans reproche... Sonic le hérisson bleu, un héros... oui, peut-être, mais pas celui des livres, des BD, des jeux. Enfin, vous verrez bien. Restons-en à Tails pour l’instant.

Le goupil, aussi jeune que dénué d’innocence, avala son Goblet et s’effondra sur le divan, tel l’épave qu’il était en cet instant. Il ne portait qu’un caleçon, ce qui était déjà pas mal. Face à lui, un écran plat d’une dimension astronomique diffusait des images et des sons qu’il peinait à interpréter. Ne devrait-il pas plutôt aller aux toilettes pour vomir ? C’était là, dans la gorge, ça montait... Ha, non, ça allait mieux. De sa main gauche, il chercha la télécommande. Il trouva les cigarettes. Il jura, chercha encore, trouva une pochette plastique remplie de documents administratifs et commerciaux. Et merde, le travail attendrait bien une ou deux heures de plus, bon dieu ! Il prit finalement les cigarettes et s’en alluma une. Puis, il réalisa qu’à la télé, on était en train de parler d’un gros dragon ayant foutu le bordel sur une île pommée. Plusieurs drones de l’armée filmaient l’événement. Tails cligna des yeux, perplexe.

« Un dragon ? Ho, ho, ho, je fais une overdose ! »

Il vérifia si, par hasard, les cigarettes n’étaient pas autre chose... disons... moins légales. Mais non, c’était juste du tabac. Etait-il oui ou non en train d’halluciner ? Des fois, c’était dur à savoir. Et là, hop, coup de téléphone. Il sursauta si fort qu’il s’effondra sur le carrelage. Comment était-ce possible de tomber comme ça ? Il aurait voulu le faire exprès qu’il n’y serait pas arrivé. A genoux, il se traina jusqu’à l’appareil qu’il insulta de tous les noms. Puis, enfin, il répondit d’une voix pâteuse et monocorde.

« Ouais, c’est pour quoi ? »
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le jeudi 11 juillet 2013, 20:51:24
Les yeux du dragon-serpent s'étrécirent jusqu'à ne devenir plus que deux longues fentes dorés, fines comme des cures-dents, tendis que le seigneur dragon essuyait le refus de l'enfant de se soumettre à son autorité, ainsi que ses insultes. Aucun son, aucun mouvement, aucune mimique sur cette face de reptile ne trahis ce qu'il allait faire... l'air ne siffla même pas lorsque sa queue battit l'air et frappa pour la seconde fois de la soirée l'arrière de la tête du pauvre gamin qui fut à-nouveau jeté dans la poussière, à plat-ventre, face contre terre, ses poings couverts de ses menottes enfoncés dans son estomac. Et Apsychos continua à la frapper le gamin avec sa queue... le bout de celle-ci, après son voile de fourrure, était fin et pointu, les écailles étaient tranchantes... il le frappa trois fois sur le dos avec ce bout comme il le frapperait avec un fouet, creusant des sillons sanglants sous son tee-shirt déchiré. Mais il n'alla pas plus loin sur les sévices physiques, il avait prévu autre-chose pour le gamin, une torture qui le choquerait et, il l'espérait, lui permettrait de le pervertir plus facilement.

Car en effet, Apsychos s'était attendu à recevoir un refus de l'enfant... et même, il l'avait espéré, car cela allait lui permettre d'asseoir d'avantage sa terreur, et donc sa tyrannie, sur cet enfant et sur le pays qu'il venait d'envahir. Malgré la douleur qu'il devait ressentir, la bout de la queue du dragon entoura le petit corps de Gauthier, le força à se lever, et le mit face au museau du roi d'Amaranth. Son souffla chaud vint ébouriffer sa fourrure.


-Je ne suis pas ce clown d'Eggman, enfant... je suis plus dangereux que lui. Je suis un être aux pouvoirs que tu ne peux imaginer et tu me dois respect et obéissance. Mais puisque tu t'obstines, je vais te montrer les conséquences de ton choix. Emmenez-les !

Trois chevaliers, qui étaient restés cachés dans les fourrés depuis le début de la scène, arrivèrent alors sur la petite colline, juste face à l'immense dragon et à sa victime... ils tiraient avec eux un groupe d'enfants enchaînés, dénudés et bâillonnaient, qui tremblaient et pleurnichaient... visiblement, les chevaliers s'étaient amusés à les effrayer en leur disant ce qui les attendait. Ils étaient six... et ils étaient tous âgés comme Gauthier, voir même un peu plus jeune. Apsychos fit un signe du museau... et l'un de ses guerriers décapita le premier enfant d'un coup d'une hache fine et effilée, dont le corps tomba silencieusement et la tête roula aux pieds de Gauthier. Apsychos attrapa celle-ci entre deux griffes et la mit sous le museau du souriceau.

-Tu vois ce que tu as fait ? Demanda le serpent-dragon. Tes pouvoirs te rendent important, à mes yeux, gamin... mais eux, ils sont remplaçable. Je ne te tuerais pas... mais à chaque refus que tu me donneras, sache que tu volera la vie d'un autre enfant de cette façon. Il mourra à ta place. Alors je te le demande une seconde fois, petit : acceptes-tu de te soumettre à moi, et pretteras-tu serment d'allégeance, ou voleras-tu une seconde vie ?

Apsychos savait que ce genre de serment n'était que des mots, que Gauthier pourrait mentir et le trahir à tout moment... mais c'était pour lui une façon de l'humilier, et de le pousser à se soumettre... c'était le premier pas qui ferait de lui un parfait petit soldat. Un faisceau lumineux se posa alors sur l’œil du dragon qui cligna, grogna, et leva la tête vers le ciel... un drone-caméra de la télévision du monde de Mobius le survolait, et filmait toute la scène. L'un de ses chevaliers noirs arma son bras pour l'abattre d'une lance... mais Apsychos l'arrêta :

-Non, laissez les filmer. Je veux que le monde sache qui je suis, sache de quoi je suis capable, et sache désormais que je suis le nouveau roi d'Amaranth... et qu'ils sachent ce que risque toute personne qui osera venir dans mon royaume pour défier mon autorité.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 11 juillet 2013, 22:11:36
La douleur physique, pourtant lancinante, fut bien vite oubliée au profit de l’horreur. Gauthier, en larmes mais silencieux, fixait cette tête sans corps, sans vie... ce regard déjà figé... cette expression désespérée... C’était un petit castor... c’aurait pu être son ami... Sa faute ? Etait-ce possible ? Il ne voulait le croire. C’était le dragon qui avait ordonné, c’était le guerrier qui avait frappé... mais c’était lui qui avait refusé... Le jeune héros, accablé, leva les yeux sur le monstre. La colère et la détresse s’y lisait à livre ouvert. Le souriceau trembla sous l’émotion, partagé entre deux réactions drastiquement opposées. Il avait envie de frapper et hurler... ou de céder. Il ne fit rien. A nouveau, il observa le castor. Puis, tournant la tête, il dévisagea les cinq autres petits. Pourquoi être aller jusqu’à les déshabiller ? Quelle importance. Arriver à ce point, le magicien n’avait qu’un désir, qu’ils vivent. Leurs peurs fut pour lui comme mille aiguilles perçant son âme.

« D’accord, c’est bon, je ferais ce que vous voulez ! » dit-il de mauvaise grâce.

Il ne savait même pas s’il était sincère ou pas. Il savait juste qu’il devait le dire pour en rester là. Il le fallait...

*****

Quand Tails réalisa qu’il ne parlait pas à Sonic, quand Jonas réalisa qu’il parlait à une épave, la surprise fut réciproque. Jonas cru qu’il s’était trompé de numéro ou que Gauthier n’avait pas trouvé le bon. Tails, lui flippa. Même dans son état, il se rendait compte qu’il fallait si peu pour ruiner une image médiatique. Alors il se fit violence pour vite retrouver un timbre de voix pas trop lamentable et brisa le silence qui venait de s’installer.

« Heu, t’es qui ? Comment t’as eu ce numéro ? »
« C’est... Tails ? C’est... bien Tails ? » fit Jonas, émotionné.
« En chair et en os ! » Tails feinta la fierté. « Mais je sais toujours pas qui tu es. »

Le renard à deux queues observa le numéro inscrit sur l’écran de son téléphone. Ça ne lui disait rien. Il se gratta la tête, perplexe et surtout, très emmerdé.

« Moi ? Jonas, mais c’est pas important ! Faut que Sonic aille sauver mon ami ! Il est en danger ! Il est sur l’île d’Adamanth, face à un dragon et... »

Jonas s’était mis à crier dans l’appareil, à tel point que Tails dû reculer son oreille. Ha, encore un appel au secoure. Quand est-ce que cette bande d’idiots allait comprendre que Sonic n’avait pas le don d’ubiquité, qu’il ne pouvait pas tout faire à lui tout seul, que Eggman était déjà une charge considérable et que...

« Dragon tu dis ? »
« Oui, c’est ça, un dragon !!! Comme dans les histoires ! »

Tails observa la télé. Le reportage continuait. Deux journalistes échangeaient des remarques sur la situation.

« Sommes-nous devant l’émergence d’un nouveau pouvoir diabolique ? » disait l’un.
« C’est encore trop tôt pour le dire. Les Fédérations Unis n’ont pas fait de commentaire et Eggman n’a visiblement pas réagit. Il ne s’agit là que d’une île. La situation est dramatique pour les locaux mais au regard de la planète, c’est négligeable. » disait l’autre.

Peu après, le journal aborda la nouvelle offensive de l’armée contre Eggman. Une guerre de plus qui allait se régler dans le sang et le feu. La routine quoi. Tails resta un instant pensif, frappé par une inspiration soudaine.

« Bon, écoute... heu... machin, je vais voir ce que je peux faire et... heu... je te rappelle. »

Sur ce, il raccrocha puis ajouta :

« Connard. »

C’était juste pour la forme.

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 13 juillet 2013, 08:04:01
-Bieeeennnn, tu deviens raisonnable, dit doucement le grand dragon-serpent noir, d'une voie qui pouvait presque sembler douce aux oreilles du souriceau... mais qui était contrastée par un immonde sourire montrant chacune de ses dents pointus et qui hérissa toute sa large et dangereuse gueule.

Il déposa alors le gamin, qu'il tenait toujours enroulé dans sa queue, sur le sol, le forçant, en faisant exercer la pression de sa puissante queue sur lui, à se mettre à-genoux devant lui. Les chevaliers poussèrent les enfants nus derrière Gauthier... ils étaient contraints de marcher en tirant le corps de celui qui était mort dans la poussière, celui-ci étant toujours attaché à eux. L'odeur de son sang emplissait la nuit qui venait finalement de tomber sur Amaranth. Les naseaux d'Apsychos frétillèrent... il aimait cette odeur.

Chacun des cinq petits furent eux-aussi agenouillés devant leur nouveau roi. Le fait de les avoir mis nus ne servait à rien, tout comme le fait de les forcer à s'agenouiller derrière celui qu'il était en-train de soumettre... mais, voulant joindre l'utile à l'agréable, Apsychos avait voulu s'amuser avec eux, en les ridiculisant. Une fois chaque enfant agenouillé devant ses pattes, le grand dragon plia alors ses membres, et, contre tout-attente, fit un énorme bond jusqu'au drone-caméra, qu'il attrapa dans ses serres et emporta avec lui en retombant. Le sol tremblant lorsqu'il se posa brutalement, et un nuage de poussière de terre enveloppant les petits êtres qui étaient devant la grande bête écailleuse. Il attendant qu'il retombe pour continuer.

Apsychos relâcha la machine et la mit face à lui... elle était intact, il ne l'avait pas détruite... il tenait seulement à faire une annonce télévisuelle et faire une démonstration de ses capacités, afin que personne ne vienne s'amuser à le défier :


-Habitants de Mobius, je me présente, je suis Apsychos, le seigneur-dragon noir. Je me suis attribuée cette petite île et j'en ai fait mon royaume... j'annonce aujourd'hui l'indépendance d'Amaranth sur les autres pays. Désormais, tout ce qui touchera à mon île devra passer par moi, et je ne tolérerait aucune tentative d'invasion. Alors toute personne pénétrant sur mon île sans mon autorisation sera considéré comme un ennemi et sera éliminé. Que quelqu'un tente de m'arrêter, et vous mettrez vous-aussi la vie de ces enfants en danger...

Et, sur ceux, il plaça la caméra devant Gauthier et les autres enfants... la zoom montra le visage désespéré du souriceau.

-Je veux que tous soit témoin de ta soumission, gamin... alors devant le monde entier, jure-moi que tu me serviras jusqu'à la fin de tes jours, que tu te soumettras à tout mes caprices et obéira à chacun de mes ordres, peu importe qu'ils te plaisent ou non. Prête-moi serment d'allégeance. Et un conseil : dépêche-toi si tu ne veux pas qu'une autre tête tombe... je n'ai pas de patience.

Subrepticement, un soldat se glissa derrière Gauthier, tenant dans la main une tige en métal dont le bout, chauffé à blanc, représentait un oeil à la pupille de chat... il attendait que le garçon obéisse pour ensuite le lui appliquer sur l'épaule, le marquant ainsi et faisant de lui la possession d'Apsychos.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le samedi 13 juillet 2013, 09:44:13
***** Villa Goldring, territoire des Fédérations Unies *****

Tails avait retrouvé une apparence fort convenable, ayant enfilé son impeccable smoking avec nœud-papillon. De plus, à son regard plutôt limpide, où brillait une étincelle d’avidité lucrative, il était évident que son esprit fonctionnait mieux que lors du coup de fil surprise. Face à lui, jouant négligemment avec un yoyo, Sonic se prélassait sur le divan. Lui arborait un style plus vulgaire. Le côté snob, ce n’était pas son truc, même si en fait il était très snob à sa façon. Il portait pour l’heure une tenue sportive, de marque forcément.

« Bon, Tails, c’est quoi cette fameuse idée ? Tu te rends compte qu’à cause de toi, je vais louper la séance de dédicace de mon dernier disque ? J’espère que ça vaut le coup ! »
« Ça le vaut ! J’ai le nez pour ça, tu le sais. »

Les idées de Tails, c’était quelque chose, impossible de le nier. Ce petit avait du génie ! Jugez plutôt. C’est à cause de Tails que la mode des hybrides vêtus seulement de gants blancs et de chaussures est arrivée sur Mobius. A la base, un rien jaloux du succès de son associé hérisson, il avait voulu le ridiculiser et l’avait donc persuadé d’apparaitre ainsi costumé dans les premiers jeux vidéo à sa gloire. A sa propre surprise, les hybrides adorèrent, interprétant cela comme un message de liberté ou d’écologie. Par contre, les humains furent scandalisés. Les hybrides à moitié à poils, ce n’était pas de leur goût. Quoi qu’il en soit, il y avait toujours quelques crétins finis pour suivre la mode, totalement ou partiellement, et du coup Tails avait prit des actions dans une chaînes de magasins spécialisées dans la vente de gants et de chaussures.

Seconde idée. Vous savez tous que Tails a deux queues. Ce que vous ne savez pas, c’est que cette difformité est due à une irradiation nucléaire. En gros, le renard est un handicapé qui nourrissait le désire de tout simplement avoir assez d’argent pour se payer une bonne séance de chirurgie réparatrice. A présent, il a abandonné cette idée, sa seconde queue vaut de l’or. Quand, à son tour, il a été mis en scène dans les jeux vidéo, il a fait croire qu’il pouvait voler avec ces deux queues, comme un hélicoptère. Réfléchissez rien qu’une seconde et vous vous rendrez compte que c’est totalement impossible, que les queues ne peuvent même pas tourner sans s’emmêler. Pas grave, les gens ont adorés le concept. A présent, dans le commerce, on trouve des ceintures-queue qui permettent aux hybrides d’avoir deux queues. Il y a même eu des opérations, des greffes. Et devinez qui ramasse l’argent en fin de compte ? Mais revenons-en au moment présent...

Tails s’approcha de la télé géante et mit lecture. Il avait, pour les besoins de sa présentation, fabriqué un petit montage vidéo. Sonic n’étant pas une lumière, il fallait être efficace pour qu’il comprennent avant de s’ennuyer. On vit défiler sur l’écran plat une bonne dizaine d’extrais de flash infos. Et, à chaque fois, le mot Sonic était associé à celui d’Eggman. Tails mit pause. Le hérisson sembla perplexe.

« Où tu veux en venir ? Cette confrontation, c’est la base de notre succès. »
« Tout à fait. Mais je trouve qu’un peu de nouveauté ne ferait pas de mal. Je te propose un hors-série qui promet d’être grandiose ! »

Tails mit à nouveau lecture. L’écran afficha la tête d’Apsychos faisant sa déclaration ô combien évocatrice. Puis l’image afficha sept mômes hybrides. Un était mort, décapité, le cadavre et cinq autres petits étaient tout nus, tous les vivants étaient à genoux et celui de devant, un souriceau, était le seul à encore porter des habits. Mais il avait l’air dans un sal état. L’air accablé, il hésita puis jura fidélité au dragon noir. L’instant d’après, on le marquait au fer rouge. Tails mit pause. Sonic semblait très curieux à présent.

« Mais c’est quoi ce délire ? Mais c’est qui cet Apsychos ? »
« C’est un nouveau despote. Il vient de débarquer, c’est tout neuf ! Et cerise sur le gâteau, il sait communiquer. Là, en gros, il dit : je suis un grand-méchant, venez me casser la figure. Et qui est parfait pour ce job ? »
« Moi... »

Sonic se leva, adoptant une posture très fière et déclara :

« Sonic contre le dragon ! Ha, ouais, ça en jette ! Putin, c’es trop coool ! »
« Tout à fait. Et puis, imagine les produits dérivés. On va pouvoir vendre des dragons en plastique après ça ! Et des statuettes de chevalier ! Y’a de quoi faire une nouvelle gamme de jouets ! Peut-être même un jeu vidéo ! »
« Ok, c’est décidé, je vais lui écraser la face dans le vomi ! »
« Tu sais pas tout... »

Tails pointa du doigt le pauvre Gauthier, toujours visible à l’écran.

« Lui, c’est un héros en herbe, un p’tit couillon qu’a déjà fait un peu parler de lui. Une fois, il a fait sauter un immeuble. Bref, un incapable de première. Son pote a réussi à m’appeler pour nous demander d’intervenir. Si on se débrouille bien, si on sauve ce trou du cul, c’est max bénef pour nous. Je vois déjà le reportage top sensation. Non vraiment, là c’est l’affaire de l’année !  »

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 13 juillet 2013, 16:42:36
La satisfaction put se lire sur la face reptilienne de l'immense dragon lorsque, enfin, l'enfant accepta de lui obéir... à-genoux devant ses pattes, sous les yeux des autres enfants effrayés et bâillonnés, et devant les yeux des téléspectateurs qui regardait l'île d'Amaranth se faire détruire devant leur poste de télévision... les hybrides, comme les humains, étaient tous les même : même lorsqu'on se sentait outragé par les horreurs commises dans le monde, on ne pouvait pas s'empêcher de les regarder... Gauthier annonça haut et fort qu'il se soumettait à l'autorité d'Apsychos, qu'il lui jurait une éternelle fidélité, qu'il obéirait à chacun de ses ordres, même les plus ignobles, et qu'il ne le trahirait jamais. Une lueur amusée et triomphante passa dans les yeux dorés du dragon, qui lança un vif regard au chevalier qui se tenait derrière le souriceau... il sourit avec cruauté derrière son casque, et abattit la tige en métal sur l'épaule du gamin. Sa chaire se mit à crépiter et à fumer tendis qu'il se faisait brûler.

Gauthier tomba en-avant, poussé par celui qui était en-train de le marquer et qui appuyait inutilement fort sur la plaie... avec eux, l'expression "remuer le couteau dans la plaie" prenait tout son sens. Une odeur répugnante de chaire fondue se répandit dans l'air lorsqu'il retira l’ustensile, et tous purent voir la marque sanglante et rougeoyante sur l'épaule de Gauthier. Le chevalier posa l'objet en métal, l'attrapa par le bras et le força à se relever, de-nouveau à-genoux devant son nouveau roi.


-Bien, dit le dragon. Tu vois, ce n'était pas si dure. Je te félicite, tu m'appartiens, désormais... comme chaque membre de mon armée, comme chacun de mes esclaves, tu as été marqué par mon symbole, l'Oeil de Dragon, afin de te rappeler que je t'aurais toujours l’œil. Porte ce symbole dignement. Demain, tu participeras à l'entraînement... mais je suis sûr que ce ne sera qu'une formalité, pour toi, mon petit magicien.

Il leva les yeux et posa son regard froid sur les derniers enfant, qui tremblaient et sanglotaient, terrifiés. Eux, en revanche, il n'en avait pas besoin, c'était d'ailleurs pour cela qu'il les avait choisis à eux pour cet odieux chantage : car il savait qu'ils seraient trop faibles pour survivre aux épreuves. Mais bon, il leur trouverait bien une petite utilité, et les garderait de côté pour pouvoir continuer à mettre la pression sur son nouveau soldat temps qu'il ne serait pas totalement perverti... et peut-être qu'au final, ce serait lui qui les tuerait. En attendant, il congédia les chevalier qui les avaient menés ici d'un dédaigneux geste de la patte en ordonnant :

-Emmenez ceux-là au manoir et enfermez les là où je ne les entendrais pas brailler. Je leur trouverais bien une utilité... j'ai besoin de nouveaux cobayes pour mes expériences.

En effet, quand le seigneur-dragon-noir avait un instant de libre, il aimait bien s'adonner à quelques "expériences" magiques. Dans son ancien royaume, lorsqu'une personne disparaissait et qu'elle n'était jamais retrouvé, ni elle ni son corps, le peuple savait automatiquement que c'était Apsychos qui l'avait fait enlevé pour en faire un cobaye, et lorsqu'une étrange créature pleine de griffes et de dents décimait un troupeau, on disait toujours que c'était l'un des monstres du roi échappé... ou relâché... du laboratoire. Les gardes des cinq derniers prisonniers tirèrent ceux-ci à-travers la forêt et disparurent au-milieu des arbres. Il ne resta bientôt de-nouveau plus que le dragon-serpent, le souriceau et la garde royale... garde qui ne servait à rien, le dragon se servait déjà de sa magie pour se protéger, mais c'était pour donner les formes et dissuader les éventuels ennemis. L'atmosphère était emplis des bruits des pioches du chantier en contre-bas.

Apsychos leva une patte et posa une griffe sous le menton de son jeune serviteur, le forçant à relever la tête et à le regarder. Il avait encore certaines choses à lui demander, alors que la caméra les filmait toujours :


-Je n'en ais pas encore tout-à-fait fini avec toi, gamin. Je vais te donner ta première mission... rien qui ne te demande de faire du mal ou de physique, rassure-toi, mais je veux des informations. Vois-tu, je ne suis pas venu dans ton monde sans savoir où je mettais les pattes : je sais qu'il y a ici un pseudo-héros qui pourrait venir me causer du tort. Alors je veux que tu me dises tout ce que tu sais sur ce Sonic. Dès que tu auras répondu, je te laisserais aller te reposer et te remettre de tes blessures.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le samedi 13 juillet 2013, 18:18:15
***** Villa Goldring, Territoire des Nations Unies *****

Avec un soupçon de malice, Tails remit lecture. Gauthier, figé dans la douleur, car il était en train de se faire carboniser l’épaule, s’anima de nouveau sur l’écran. On le vit s’effondrer, hurler, une image terrible qui à coup sûr avait scandalisé l’opinion publique. Il fallait croire que le renard et le hérisson avaient une sensibilité différente du commun des mortels car ni l’un, ni l’autre ne sembla spécialement révolté. Non, ce qui fit bondir Sonic, ce fut le « pseudo-héros » lâché par le dragon.

« Quoi ?! Pseudo-héros ?! Je suis une légende vivante, espèce de tas de merdes !!! Je suis même mieux que ça, je suis un dieu, le dieu de la classe et de la cool-attitude ! » S’exclama-t-il, en menaçant la télé de l’index.

Tails eut un petit rire amusé. Sonic en rajouta une couche, non sans quelques pas de danse acrobatique au milieu du salon. On ne pouvait pas lui enlever son sens du spectacle et des apparences.

« Ouais !!! Je suis même plus qu’un dieu, je suis Sonic le hérisson bleu, Sonic le plus rapide, le type le plus sexy, fort, intelligent, riche et célèbre de tout Mobius et même de tout l’univers !!! Et bientôt, je serais aussi Sonic le tueur de dragon !!! Ouais ! ça va en jeter grave !!! »

Son pitch achevé, le souriceau, d’une voix larmoyante, dit tout ce qu’il savait du fameux héros épineux. Le discours décousu était d’une navrante naïveté, dépeignant un être parfait, vertueux, noble et tout et tout. En gros, le Sonic des BD, des jeux vidéo, des dessins-animés... mais pas le vrai Sonic qu’au final si peu connaissaient vraiment. Pas ce Sonic, dans son salon de luxe, de nouveau en train de jouer avec son yoyo. Gauthier acheva en affirmant que personne ne pouvait battre Sonic. Ce fut là que Tails éteignit. L’écran devint noir et le renard commença à s’éloigner, très satisfait. Au fond de lui, il y avait toujours ce fond de jalousie. Tout le monde parlait de Sonic. Tails n’était que l’éternel second. Il vivait dans son ombre. Tant pis, il en avait déjà tellement profité et ce n’était pas près de s’arrêter.

« Ils ont tout passé aux flash infos ? » interrogea le hérisson.
« Non, pas tout. Ils se sont arrêtés au moment où la souris se fait tatouer. Le reste, je l’ai choppé directement sur la base de données des journalistes. La diffusion a eu lieu à midi. Et ça va tourner en boucle facilement jusqu’à demain, jusqu’à ce qu’Eggman fasse péter autre chose. »
« Et son pote, je veux dire, le pote de la souris, c’est qui ? »
« Un nase. Quand il a vu ces images, il était dans tous ses états, comme si c’était la fin de Mobius. Je le sais, je l’ai appelé juste après, histoire de jouer mon rôle de gentil quoi. Bon, allez, je vais préparer mon matos et on s’envole chez M. Le Dragon Noir. »

Deux heures plus tard, dans un vacarme assourdissant, le Tornado, vaisseau de nos deux héros, quittait la piste aménagée dans le parc ultra vaste de la propriété privée. Là encore, la réalité était bien différente de la fiction. Non, le Tornado n’était pas ce joli petit avion rouge. Ce que c’était, vous le serez dans un futur proche...

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

La pièce baignait dans la pénombre. Les murs étaient constellés d’écrans, chacun affichant des choses différentes. Ici, des cartes tactiques, là, des données compulsées à une vitesse folle, là-bas, des images brouillées d’un drone d’espionnage, par-ici, les informations télévisées. Au centre de la pièce, un bureau, un fauteuil, un homme... un autre symbole de Mobius. Le tristement célèbre Docteur œuvrait à ses sinistres projets dans un parfait silence. Quand le visage d’Apsychos apparut, en petit sur la mosaïque, lorsqu’il parla, Eggman pressa un bouton. Le flash infos fut envoyé sur l’écran central, remplaçant momentanément le plan de montage d’un robot novateur. Lorsque le flash infos fut terminé, l’image reprit sa place insignifiante et le Docteur poursuivit sa tâche. Aucune réaction, aucun commentaire. Mais il savait.

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le samedi 13 juillet 2013, 21:53:27
Les tortures physiques et psychologiques faisaient toujours la différence, et Apsychos n'eut même pas à insister pour que Gauthier lui livre les secrets du héros de Mobius... enfin, plus que des secrets, il lui expliqua comment était ce fameux Sonic. C'était un hérisson, coupant comme une lame et rapide comme l'éclair... son pouvoir était une vitesse aérodynamique telle qu'il pouvait dépasser le mur du son, et il se servait de ses épines pour tailler dans le lard de ses ennemis. Il lui raconta tout ce qu'était Sonic, un être fantastique, toujours à protéger la veuve et l'orphelin, noble tel le chevalier de légende qui terrasserait le dragon qu'il était d'un seul coup d'épée... Apsychos ne cacha pas ses rires. Si ce héros était aussi vertueux que ce que ce gamin le prétendait, il voulait bien lui offrir son royaume... personne n'était jamais aussi vertueux que dans les histoires, les films ou les jeux, il y avait toujours des zones d'ombres que le grand publique ne connaissait pas. Ah, la naïveté de l'enfance... mais qu'il continue donc à croire que son "héros" bleu à baskets rouges viendrait le sauver. Lorsqu'il s’apercevrait qu'il se fichait des habitants d'une petite île paumée au milieu de nul-part, ou alors qu'il le verrait se faire dévorer par le seigneur dragon, il perdrait alors tout ses espoirs d'enfant et deviendrait enfin le parfait outil d'Apsychos.

Celui-ci congédia donc, comme promis, Gauthier... il fut emmené de force par un soldat dans une cabane en bois construite dans la forêt, près du terrain d'entraînement où les esclaves s'activèrent toute la nuit. Là, il fut parquet avec d'autres enfants et put dormir jusqu'à l'aube, sur un lit au matelas trop dure et avec une couverture fine comme du papier. Les chevaliers prirent quand-même la peine de désinfecter la plaie qu'il avait reçu lors du marquage... il n'était pas temps qu'il meurt parce qu'il aurait chopé une saloperie, pas avec tout ce que leur roi prévoyait pour lui. Et quand à Apsychos, il partit en direction de son manoir, l'esprit léger et se sentant satisfait... il avait réussi tout ce qu'il avait entrepris, aujourd'hui : il avait envahi ce pays, réduit son peuple en esclavage, et il avait réussi à soumettre cet innocent petit magicien. Bon, c'est vrai, il n'avait pas réussi à dévorer le renardeau... mais on ne peut pas gagner à tout les coups, et vu ce qu'il allait devoir ressentir en l'avalant, il ne le regrettait pas.

Des chevaliers gardaient l'entrée de sa demeure... a l'arrivé de leur roi, ils se mirent au garde-à-vous et ouvrirent les portes. Apsychos était plus grand que le manoir... mais il se servit alors de ses pouvoirs pour réduire sa taille. Il devint alors aussi haut sur patte qu'un grand cheval, bien que beaucoup plus long, mais il était toujours largement plus grand, plus puissant, et craint par ses hommes... tous savaient que le fait d'être plus petit ne changeait rien à sa force. Apsychos entra dans le manoir et se dirigea immédiatement vers la plus grande des chambres, celle qu'il avait choisi pour parquer ses femelles. Ankary était là, devant-elle, un fouet non-venimeux à la main... elle avait marquée certaines des femmes les plus récalcitrante. Apsychos entra dans la chambre, et toutes les esclaves reculèrent vers le mur en tremblant de terreur.


-Allons, mes petites, n'ayez pas peur, dit le dragon-serpent avec un sourire répugnant sur le museau, mais d'une voie extrêmement mielleuse. Je suis doux avec les femelles qui m'obéissent, et vous pourrez même prendre du plaisir... n'est-ce pas, Ankary ?
-En effet, mon seigneur, répondit la démone en enlaçant l'une des pattes de son maîtres, se couchant contre lui, et lui léchant une griffe. Vous êtes quelqu'un de bon. Elles devraient être heureuses que vous les ayez choisis.
-Je comprend votre peur, mes chéries... alors nous allons commencer doucement. Mettez-vous à quatre-pattes, mes petits minous, et venez frotter votre joli museau sur mes écailles. Montrez-vous affectueuses envers-moi, et je serais affectueux envers vous...

... Le lendemain-matin, camp d'entraînement des jeunes recrus d'Amaranth ...

Les enfants se faisaient alignés devant une ligne de départ creusé dans la terre. Chacun passait devant un seigneur-de-guerre qui prenait bien le temps de lui crier dessus, lui donnait une arme et un bouclier, puis le dirigeait vers là où il devrait partir. Ce fut bientôt le tour de Gauthier de passer devant le chevalier. Celui-ci l'observa d'un oeil critique, puis commença par dire :

-Ah, c'est toi... le seigneur Apsychos a donné des ordres précis pour toi. Pour commencer, je vais t'enlever ces menottes...

Il sortit de sa poche une clé doré que le dragon-serpent lui avait remis la veille, après avoir passé des heures à apprendre à ses femelles à sortir tout leur talent pour le détendre. La clé s'ajusta parfaitement dans la serrure des menottes, et lorsqu'il la tourna, clé et entraves se transformèrent en poussière et s'envolèrent dans la vent. Et au moment où Gauthier fut libre, une espèce de pulsion magique se fit sentir dans l'air, et une lueur brillante entourant toute l'île, tel un dôme de verre, apparu. Elle resta un instant là, à pulser comme à-travers un cœur géant, puis disparu. Amaranth était désormais entouré par une sorte de "mur invisible".

-Tu croyais vraiment notre roi assez stupide pour te rendre tes pouvoirs sans prendre de précautions ? Demanda l'homme en ricanant. C'est un mur anti-téléportation directement connecter à ton âme... si tu cherche à t'enfuir en utilisant ta magie, tu ira t'écraser contre ce mur... mais je t'en pris, essaie toujours, je trouverais ça très marrant.

Il attrapa alors une lance et un bouclier... il observa un instant l'arme, la soupesa... puis la reposa, ne remettant entre les mains de Gauthier que le bouclier.

-Tu as déjà ta magie, tu n'as pas besoin d'arme. Bien, maintenant, oublie ton nom, tu n'en auras plus besoin, ici. Désormais, tu es le numéro 6758-3748-0478. Il lui donna un coup sur le front : rentre le bien dans ta petite tête ! Bien, et maintenant, va te placer sur la ligue de départ avec les autres... et un conseil : ne meurt pas, le seigneur-dragon-noir serait très déçu. Il ne s'est que très rarement montré aussi intéressé par quelqu'un... la dernière en date, c'était Ankary, alors soit honoré.

Lorsque ces dizaines et dizaines d'enfants furent installés sur la ligne de départ, un chef-de-guerre particulièrement corpulent se plaça devant eux et hurla d'une voie puissante :

-Bien. Vous allez maintenant participer aux épreuves qui permettrons de savoir qui es digne de servir dans l'armée du seigneur Apsychos, et qui ne l'est pas ! Votre première épreuve est une course d'obstacle... vous devrez escalader des murs à la force de vos bras, sauter par-dessus des ravins remplis de piques, en franchir d'autres sur des troncs, faire un parcours dans les arbres où toucher le sol vous éliminera d'office, et bien d'autres surprises que je vous laisserais découvrir par vous-même ! Prenez-garde aux pièges et aux mines ! La moitié de ceux qui arriverons à la ligne d'arrivé pourront passer à la seconde et dernière épreuve... les autres, les derniers, seront abattus. Et n'oubliez-pas... il claqua des doigts, et des archers déciminés partout sur le terrain encochèrent leurs flèches... si vous trainez trop, que vous vous arrêtez ou que vous hésitez trop à passer une épreuve, vous serez abattus. Maintenant oublié votre innocences et vos parents, plus personne ne viendra éponger vos larmes, ici, et courrez pour votre survie !
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le dimanche 14 juillet 2013, 00:09:15
***** Amaranth *****

Gauthier ne put fermer l’œil de la nuit. Son épaule lui faisait horriblement mal, le lit était inconfortable et avec ses habits légers, déchirés de surcroit, il avait froid sous le drap plus que fin. Mais plus que tout, il était tourmenté. Il revoyait la tête du petit castor. Dans une sorte de délire somnolant, il la vit se métamorphoser en celle de Jonas. Horrifié, il cria dans la nuit... puis reprit son angoissante attente de l’aube.

***** Orphelinat Blue Dream, Territoire des Nations Unies *****

Jonas, dans son lit, grognait, tournait et se retournait. Pour lui non plus, le sommeil ne venait pas. Il était partagé entre l’inquiétude et l’excitation. Tour à tour, chacun de ses sentiments prenaient le dessus, puis laissaient place à l’autre. Quand il avait vu le pauvre Gauthier à la télé, il avait cru défaillir. Le souriceau était presque méconnaissable. Ha, quelle mauvaise idée ! Pourquoi avait-il fallu qu’ils se rendent sur cette île maudite ? Le renardeau l’avait dit qu’il ne le sentait pas ce coup là. A présent, il aurait préféré avoir tort. Quand il avait parlé à Tails, ce fut tout le contraire, un rêve, un vrai rêve ! Déjà il avait oublié la voix d’épave pour ne garder que le meilleur de l’échange. Tails l’avait même rappelé, super gentil. Le compagnon de Sonic... merde, ce n’était pas rien ! Il ne montrait pas son admiration pour le hérisson bleu, par fierté, mais il l’admirait, comme tout le monde, lui et son ami à deux queues. Si les deux héros passaient à l’action, le dragon allait payer pour sa méchanceté. Jonas croisait les doigts. Dans la chambre à côté, l’un de ses camarades cherchait son téléphone portable qu’il ne retrouvait plus. Forcément, le goupil l’avait volé et il n’était pas prêt de le rendre, surtout pas maintenant que Tails pouvait rappeler dessus.

***** Amaranth *****

Le matin venu, Gauthier faisait une triste mine. Loin d’être remis de ses émotions de la veille, il renouait avec le découragement. Il suivit sans broncher le mouvement, se laissa détacher. Visiblement, il n’allait pas pouvoir fuir en se téléporthant. Il réalisa alors que l’idée ne lui était pas venue à l’esprit. Peut-être parce qu’il avait trop peur qu’Apsychos se venge sur les autres enfants. Ce fut donc juste un regard vaguement intrigué qu’il posa sur la barrière. Quand elle eut disparut, il prit le bouclier et avança sur la ligne de départ. On lui avait dit qu’il portait désormais un numéro... Zut, il l’avait déjà oublié. Tant pis. Quand est-ce que ce cauchemar allait prendre fin ? Il écouta les instructions du soldat et se dit qu’il ressemblait vaguement au prof de sport de l’école, en plus sévère bien sûr, mais dans le même style. Le souriceau avait toujours détesté le sport. Alors un entrainement militaire, n’en parlons même pas. Petit, maigrichon, il faisait pâle figure par rapport aux autres enfants.

Quand fut donné le signal du début de l’épreuve, Gauthier resta sur place. Très vite, il se retrouva seul sur la ligne, les autres candidats s’étant jetés dans la périlleuse course avec pour seul espoir leur survie. Les archers, après quelques secondes, se mirent à le viser. Il y eut alors un flash de lumière et le gamin avait disparu. Au même moment, il réapparaissait sur la ligne d’arrivée, dans le même flash de lumière, dans la même position dépitée. Forcément, il était le premier. Il allait même devoir attendre longtemps là avant qu’on ne le rejoigne. Il soupira et jeta au sol son bouclier. De ça non plus, il n’en avait pas besoin. Puis, il s’assit, la tête dans les mains et ne bougea plus. Si la prochaine épreuve était aussi facile, ce serait vite réglé.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le dimanche 14 juillet 2013, 10:43:45
Apsychos assistait aux épreuves depuis le haut de la colline où, la veille, il avait forcé Gauthier à se soumettre à lui. Cependant, peu désirant de déranger d'avantage ses jeunes recrus par son immense présence en-train de les surveiller, il avait adopté sa taille réduite, et il fallait vraiment regarder dans cette direction pour apercevoir son long corps de serpent... et ceux qui courraient désormais sur le circuit d'entraînement avaient autre-chose à faire que de se retourner et regarder en l'air. Ils étaient tous trop occupés à survivre. Les premiers moururent en sautant sur des mines sur le champ qui s'étendait juste derrière la ligne de départ... ils indiquèrent cependant le danger aux autres qui purent alors zigzaguer et les éviter. L'épreuve suivante consistait à passer au-dessus d'un ravin remplit de piques en se tenant à une corde... là encore, certains réussirent, d'autres non. Les épreuves étaient multiples, bien qu'elles se ressemblaient toutes plus ou moins. Des ravins truffés d'épines furent vite remplis de cadavres empalés, et si ceux qui chutaient survivaient, ils étaient vite achevés... c'était peut-être mieux ainsi, de tout-façon. Il y avait également des murs d'escalade qu'il leur fallait franchir en se tenant à des cordes ou à la force des bras. Certains étaient munis de rondins mécanisés qui frappaient les participants. Ceux qui retombaient ou mettaient plus d'une minute à essayer de s'accrocher étaient abattus. Et il y avait le parcours dans les arbres, où il leur fallait sauter de branches en branches ou marcher sur des cordes-raides sans avoir de harnais pour se retenir, tout en évitant les filets et les rondins qui se balançaient. Mais ce qui ne leur avait pas était dit, c'était que les arbres étaient remplis d'énormes serpents aux corps couvert d'épines et avec un bec à la place de la gueule... l'une des fameuses expériences magique d'Apsychos. Les épreuves ressemblaient à une version réaliste sanglante d'un jeu télévisé.

Malgré la difficulté, certains enfant réussirent à passer les épreuves... mais seules la vingtaine de premier à passer la ligne d'arrivée, courant autour d'un Gauthier qui n'avait pas bougé depuis sa téléportation, furent sélectionnés. Les autres furent abattus sans pitié par les archers, et le terrain fut vite recouvert par une centaine de cadavres d'enfants qui seraient rassemblés le soir par ceux qui rejoindraient l'armée du seigneur-dragon, puis brûlés sans plus de forme de cérémonie... sauf quelques-uns qui finiraient dans l'estomac d'Apsychos. Le dragon-serpent assista à toute la scène, et observa longuement le petit souriceau qui avait gagné sans avoir à affronter les dangers. L'un des archers avait semblé penser que le gamin n'avait pas passé correctement les épreuves et l'avait visé... Apsychos avait pourtant donné des ordres, mais visiblement, il ne l'avait pas écouté... l'archer eut alors la nuque brisée par la magie d'un simple mouvement de sa griffe. Puis les seigneurs de guerres rassemblèrent les survivant pour la seconde et déjà dernière épreuve. Et oui, peu de nouveaux soldats viendraient grossir ses rangs, mais il ne choisirait que les meilleurs.

Près du roi de l'île d'Amaranth se tenait un homme habillé d'une robe de moine noire, avec au-niveau de la poitrine un entrelacs de fils rouges représentant le même œil de dragon que celui qui ornait désormais l'épaule de Gauthier. Il tenait à la main un sceptre en bois au-bout duquel était accroché un cristal, et la capuche qui recouvrait son visage ne cachait pas son long nez pointu qui dépassait. C'était un autre genre des serviteurs d'Apsychos que celui-ci avait emmené de son royaume, les membres de son Culte, et celui-ci en était le prêtre supérieur. Car dans son ancien royaumes, certaines personnes décidèrent de considérer Apsychos comme Dieu en personne, et montèrent autour de lui toute une religion, faites de prièrent pour que leur seigneur leur donne la puissance, et de sacrifices. Régulièrement, ils tuaient un homme en son honneur... puis ils le vidaient, le cuisinaient, et en faisaient offrande à leur roi. Les membres du Culte n'étaient pas des guerriers... mais ils étaient tous un peu magiciens, et ils étaient ses plus fidèles serviteurs, qui prenaient chacun de ses ordres pour une parole divine... alors il les avait amené avec lui, ils se montraient souvent utiles. Pour eux, mourir pour Apsychos était l'honneur ultime...


-Cet enfant à du talent, commenta Apsychos.
-Il n'est rien comparé à vous, mon seigneur, répondit le prêtre en s'inclinant bien bas, ce qui ne manqua pas de flatter l’égo du dragon.
-Certes... bien, est-ce que les préparatifs sont prés ?
-Bien-sûr. Notre frère à revêtu son apparence enfantine et s'est joins au groupe. Il va, comme vous l'avait ordonné, titiller le gamin que vous aimez temps jusqu'à ce qu'il soit poussé à le tuer... et bien-sûr, il ne blessera pas mortellement votre petit protéger.
-Excellant...

Sur le terrain, les seigneurs-de-guerre avaient rassemblés les derniers survivants de l'épreuve, dont Gauthier, et avaient formés deux lignes face-à-face. Ils ne leur laissèrent même pas le temps de récupérer de la course qu'ils venaient de faire.

-Bien, rugit le corpulent guerrier, vous avez survécus à la première épreuve, la belle affaire ! Maintenant, les choses sérieuses commencent... vous allez vous mettre face-à-face, deux par deux, et vous battre dans un combat à mort. Il ne devra n'en rester qu'un... ce n'est qu'une fois la moitié d'entre-vous mort que les épreuves seront terminés et que ceux qui auront survécu auront l'honneur de rejoindre nos rangs. Et n'oubliez-pas : hésitez à mettre fin aux jours de votre adversaire, et vous subirez le même sort... les archers vous surveillent toujours.

Puis il s'écarta pour laisser les adversaires se mettre face-à-face... tendis que les combats commençait, un garçon maigrichons s'avança vers Gauthier... et lui asséna un coup de lance dans le ventre. La lame ne lui donna pas un coup mortel, mais se planta assez profondément pour lui faire bien mal et le faire saigner... il semblait vouloir jouer avec lui, lui faire très mal, avant de le tuer.

-Allez, minable ! S'exclama-t-il ! Défend-toi, avec tes stupides pouvoirs de lâche !
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le dimanche 14 juillet 2013, 13:00:50
***** Amaranth *****

Quoi ? C’était ça la seconde épreuve ? Se battre ? Gauthier aurait dû sans douter. Désabusé par toutes les horreurs qu’il voyait, il s’était jusqu’à présent contenté de faire ce qu’on lui disait, le strict minimum. Tant de morts déjà... Le nombre de candidats avaient fondu comme neige au soleil. Le souriceau n’y pouvait rien.

Mais là, il s’agissait de tuer. Il devait user de sa magie contre un innocent... Debout, face à ce gamin maigrichon, un peu comme lui en fait, il sut qu’il en était incapable. Non, il ne deviendrait pas comme ces monstres, il ne serait pas un meurtrier. Il ne fit rien pour éviter la lance. Déjà luisait en son regard la résignation. Au final, n’était-ce pas là la solution idéale, se laisser faire ? Le dragon allait être déçu, tant mieux ! Jonas aussi allait être déçu... ... tant pis... Gauthier payait son erreur...

Il s’effondra en arrière, dans une grimasse de douleur. Il crispa les mains sur cette blessure, tout en restant assis. Son tee-shirt avait tant été malmené depuis la veille que c’était à peine s’il tenait encore en place. Autour de lui, on se battait... combat insensé. Allez, encore un peu de courage. Bientôt, ce serait terminé. Le soldat l’avait dit, il ne fallait pas hésiter à prendre la vie. Gauthier supposait donc que son adversaire allait s’empresser de le faire, sans quoi un archer allait l’abattre. Il ferma les yeux. Qu’on l’achève !

***** Tornado *****

Tails avait de larges moyens financiers. En fait, même s’il le cachait bien, il était plus riche que Sonic. Néanmoins, il n’avait pas perdu le sens des priorités, il était trop futé pour ça. Aussi, son vaisseau n’était en rien devenu une sorte d’avion de luxe privé pour nanti empoté. Et comme précisé plus tôt, ce n’était pas non plus ce joli appareil rouge dépeint dans les produits commerciaux. Non, c’était une machine de guerre avec toute l’efficacité mais aussi l’inconfort que cela impliquait. Le Tornado avait été pensé pour détruire au mieux ce qu’il y avait dehors et protéger au mieux ce qu’il y avait dedans. Rien d’autre n’avait d’importance.

La cabine vibrait. On entendait le rugissement des quatre réacteurs surpuissants. Le bruit était tel que les deux hybrides s’étaient couverts les oreilles de leurs écouteurs. Ils avaient beau être assis côte à côte, ils ne pouvaient communiquer que par l’entremise du système dédié. Forcément, le renard était aux commandes. Pour l’instant, ça se résumait à se laisser porter par le pilotage automatique, réglé sur Amaranth. Il surveillait aussi d’un regard attentif ce que rapportaient le radar et les divers autres senseurs. A chaque fois que le duo était de sortie, le jeu n’était plus de mise. Eggman leur vouait une haine insondable. A chaque instant, le vol paisible pouvait se transformer en bataille sans merci. Néanmoins, pour l’heure, c’était le calme plat.

Sonic, quand à lui, s’ennuyait ferme. Il mâchonnait des bonbons acidulés et laissait errer ses yeux sur le ciel d’altitude. Pour lui, les voyages étaient toujours trop longs et il lui tardait d’être débarqué. Non, vraiment, il n’aimait pas cette carlingue grise. Il avait du mal à concevoir que Tails cherche systématiquement à demeurer dans ce monstre d’acier. Le renard avait tendance à stresser dès qu’il ne pouvait pas compter sur une triple couche de blindage. Le hérisson, lui, étouffait.

« Bon, on arrive quand ? »
« Ha non ! ça va pas recommencer ! Tu me fais chier avec cette question ! Je te l’ai dis, l’île, c’est pas la porte à côté. »
« Ben alors, pourquoi tu mets pas le turbo bon dieu ? »
« Parce que ça sert à rien. Je veux arriver sur place avec max d’énergie. On n’est jamais assez prudent. »
« Arrête de flipper ! Ce dragon et sa bande de nazes ont l’air débarqué du moyen-âge. Limite, ils vont nous attaquer à l’épée. Une épée, ça te fait pas peur ? Tu te rends compte, ils risquent de rayer la peinture ! »

Tails ne put réprimer un sourire. Sonic avait le mot pour ire. C’était au moins ça. Mais il ne baisserait pas sa garde. S’ils avaient tout les deux survécu à Eggman jusqu’à présent, c’était en grande partie à cause de sa prévoyance.

« On a fait la moitié de la route. Si tu t’emmerde, doit resté des CD de musique dans la boîte à gants. »


Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le dimanche 14 juillet 2013, 15:05:55
Le frère du culte voué à Apsychos était un loup, et il avait donc pris l'apparence d'un louveteau pour accomplir sa mission, se servant de sa magie pour rajeunir et donc pour contraindre ce souriceau à le tuer en tant qu'enfant, et ainsi avancer d'un pas de plus vers la perversion du dragon noir... il était plus qu'honoré de pouvoir mourir pour la gloire de son seigneur. Il était juste un peu plus grand que Gauthier, le corps mince couvert d'une fourrure brune un peu mitée, visiblement pas très fort mais très rapide et agile. Il avait les yeux vairons, l'un était bleu et l'autre était marron, et l'une de ses oreilles était déchirée. Lors des épreuves ? Ou la veille, pendant qu'il se faisait capturer ? C'était possible, tout du moins c'était ce qu'il essayait de faire croire... mais cela datait en réalité d'il y a trois ans, lorsqu'il était rentré dans le Culte, il avait fait offrande de son sang en coupant son oreille. Pour le reste, il était habillé d'un pantalon en laine blanche et un tee-shirt marron déchiré, les pieds nus, et continuant à brandir sa lance en métal, gardant son bouclier en bois derrière le dos. Les ordres du Grand Prêtre étaient clairs : il devait mourir, donc il ne comptait pas s'en servir.

Gauthier attendait un coup de lance mortel de sa part... mais au lieu de ça, l'homme changé en louveteau lui donna un bon coup-de-pied dans le nez, l'envoyant valdinguer dans la boue, et posa ce même pied sur sa tête en l'y enfonçant, comme si il cherchait à le noyer. Un rire glacial et une voie étrangement adulte pour un enfant de son âge vinrent chatouiller les oreilles du souriceau :


-Quoi, c'est tout ? Et c'est toi le meilleur espoir du grand dragon ? Pouah, laisse-moi rire ! Je me demande même comment tu as pu passer les épreuves. Lorsque je t'aurais tuer, je pourrais aller fièrement rejoindre l'armée d'Apsychos et devenir l'un de ses chevaliers... je crois que je garderais ton crane comme pot-de-chambre !

Le loup se faisait passer pour un malade sanguinaire qui ne désirait que rejoindre l'armée du grand dragon noir, afin de tuer et d'assouvir ses fantasmes morbides... c'était ce qu'il était, en réalité, sauf qu'il faisait à la base déjà parti des sujets d'Apsychos. En tout-cas, il espérait qu'ainsi, le souriceau aurait moins de scrupules à prendre sa vie... et lorsqu'on tué une fois, on ne pouvait ensuite plus s'arrêter, surtout dans ce royaume où c'était encouragé. Il relâcha la tête de son adversaire tout en l'arrosant d'un bon chapeler d'injures toutes plus vulgaire les unes que les autres, allant jusqu'à insulter les parents et l'espèce du souriceau. Et en même-temps, il fit pleuvoir sur lui ses coups de lance, le frappant parfois avec la pointe, et d'autre fois avec la hampe. Le corps du petit fut vite couvert de bleus et de petites coupures douloureux, mais pas mortel. Les archers observaient la scène, mais personne ne tua personne... tous connaissaient les ordres, et ils pouvaient facilement ne pas faire passer cela pour un complot en faisant mine d'aimer voir le gamin se faire torturer et humilier par un enfant qui promettait un grand avenir, chez-eux.

Sur sa colline, Apsychos s'impatientait, tapotant le sol d'une griffe... il espérait que le gamin allait se décider à bouger, que son serviteurs jouerait assez bien son rôle pour le pousser à le tuer... mais si cela ne marchait pas, il avait toujours un plan B dans son esprit... après-tout, peu importait comment le loup mourrait, l'important était que le souriceau croit que c'était lui qui l'avait tué...


-Euh... mon seigneur...

Apsychos poussa un profond grognement et se tourna vers le prêtre... celui-ci se recroquevilla légèrement. Le dragon avait horreur qu'on interrompe pendant qu'il était en-train de réfléchir... il avait intéré à avoir une bonne excuse.

-Je... pardon de vous déranger, mon seigneur, mais un avion survole votre espace aérien.

Apsychos leva les yeux vers le ciel en montrant les dents... en effet, un avion gris, dont-il n'arrivait pas à voir les détail depuis là où il était, passait au-dessus d'eux. Cette vision rendit le dragon fort mécontent.

-Que fait-on, mon seigneur ?
-J'ai été clair : tout ceux qui entrerons dans mon royaume sans mon autorisation seront considérés comme des intrus et éliminés. Ce ciel fait parti de mon royaume. Abattez cet avion !

Le Grand Prêtre fit un signe affirmatif de la tête, puis donna l'ordre par télépathie... alors les archers décimés sur les tours de guais grossièrement contrite durant la nuit un peu partout sur l'île encochèrent leurs flèches, visèrent et tirèrent... et oui, ils attaquaient un avion avec des flèches. Mais si Apsychos préférait le style moyenâgeux aux machines... peut-être était-il tout-simple plus doué avec la magie qu'avec la technologie... il n'en était pas pour autant stupide et sans défense : les flèches étaient ensorcelés. Elle montèrent droite et ne ralentirent pas, malgré la distance, et à mi-chemin, elle se mirent à crépiter, s'enflammant d'un feu d'une lueur verte. Une visée magique poussa ces flèches à foncer droit sur les zones sensibles, comme sur les ailes ou les réacteurs. Et, au contact d'une surface solide, elles explosèrent avec la force de missiles...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le dimanche 14 juillet 2013, 17:22:35
***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

Un signal sonore, bip strident, troubla la quiétude de la vaste salle. Eggman leva la tête. Une voix féminine, impersonnelle, s’exprima.

« Docteur. Signature énergétique Tornado localisée. »
« Où ? »

Sur l’écran central, la mappemonde Mobienne s’afficha. Elle pivota, s’immobilisa. Deux lignes rouges, l’une verticale, l’autre horizontale, se mirent en mouvement, se croisant au-dessus d’une petite île. L’image zooma en avant. Une foule d’autres données apparurent sur les bords. Le sinistre scientifique parla pour lui-même, tout bas, presque dans un murmure.

« Amaranth... forcément. Toujours aussi empressé... Bien, très bien, ce sera instructif. »

Il reprit, plus fort, impérieux :

« Repositionnement d’Inquisitor sur Amaranth. Je veux tout voir. »
« Bien Docteur. »

***** Espace *****

Le GUN avait fait de son mieux pour détruire les satellites espions d’Eggman. Hélas, c’était sans compter sur le génie du savant fou. Il n’y avait pas sur tout Mobius quelqu’un de plus informé que lui. Et comme chacun sait, à la guerre, l’information vaut de l’or. Docile aux instructions tout justes transmises, l’appareil spatial enclencha ses propulseurs afin de rectifier son orbite. Il était en train d’observer une base militaire soit disant secrète de l’armée. A présent, il serait braqué sur le conflit annoncé entre Sonic, Tails et ce nouveau venu d’Apsychos. Totalement invisible, indétectable, Inquisitor était un effrayant moyen de voir sans être vu.

***** Amaranth *****

Gauthier serrait les dents. C’était long... si long de mourir... Long et douloureux aussi... Il ne comptait plus ses blessures. Il sentait son sang empoisser sa fourrure. Que faisait l’autre ? Pourquoi tant de coups pour si peu de résultat ? C’était fait exprès ? Le souriceau ne pouvait penser correctement ? Instinctivement, il cherchait à se protéger le visage de ses bras. Il crachait encore de la boue. Son tee-shirt avait fini par rendre l’âme, le laissant torse-nu. Le pire... c’était encore ce qu’il entendait. Que de paroles méchantes venant de quelqu’un de son âge... Que de colère en comprenant... Etait-ce vraiment un innocent face à lui ? Il ne savait plus, il était perdu...

Un dernier coup de lance, en plein postérieur, le fit réagir. Il se redressa tant bien que mal, fixa ce loup qu’il semblait redécouvrir. Il se surprit à le détester, à voir en lui l’image du dragon. Dans le regard de Gauthier passa l’éclair de la colère bouillant en lui.

« Ha... ouais, tu veux vraiment rejoindre cette armée... » fit-il, dégouté.

Il tendit la main. Il allait riposter. Quelque chose l’en empêcha, un bruit venant du ciel. Il leva les yeux vers cette explosion couleur d’émeraude.

***** Tornado *****

Sonic dansait presque sur son siège, emballé par la musique hurlant dans ses écouteurs. Mais, tout d’un coup, hop, plus de musique. Tails venait d’éteindre.

« Hé ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ?! »
« On arrive. »
« Ha, quoi, heu... ho, parfait ! »

Tails passa en pilotage manuel et amorça la décente. Le Tornado perfora la couche nuageuse dans son éternel vacarme. Bientôt, l’île apparut, un beau morceau de terre tout de même.

« Il se fait pas chier le dragon. Il s’est pas pointé n’importe où. Non, il lui fallait l’île paradisiaque » commenta Sonic, le nez écrasé contre la vitre.
« Mouais. Y’a mieux quand même. Bon, allez, objectif un : le dragon. Objectif deux : la souris. »
« Ouais, ouais, je sais. Commence par me... »

Le hérisson s’interrompit, un signal d’alarme s’étant enclenché. Visiblement, on leur tirait dessus... avec des flèches... de si loin ? Ho, mais c’était... des flèches magiques en plus ? Et autoguidées ? Un rien stressé, le renard vérifia que le bouclier était bien actif. C’était le cas. Explosions, éclats de lumières vertes et... rien de plus. C’était à peine si le bouclier avait enregistré le choc.

« Tu vois, c’est de la merde leurs flèches ! Elles ont juste de la gueules, parfait pour le cinéma », fanfaronna Sonic.
« A mon avis, c’est surtout l’énergie chaotique qui représente un contre efficace. Peut-être une propriété d’isolement. A confirmé quand j’analyserais les données techniques. »
« Tu te fais trop chier. Bon, débarque-moi et que la fête commence ! »

Sonic se détacha et gagna le sas. Le Tornado accentua sa perte d’altitude tout autant que sa vitesse. Bientôt, sur l’île, tous purent entendre ses réacteurs vomir leur polluante propulsion. Il laissait derrière lui un panache lourd et gris. A mesure qu’on pouvait mieux le distinguer, il devint évident pour Apsychos et son armée qu’ils étaient en face d’un engin de guerre. La suite fut l’indéniable confirmation.

« Si vous croyez que je vais me laisser tirer dessus sans riposter, vous vous gourez les amis. Allez, mangez ça », marmonna Tails en activant la commande de tir.

Deux missiles partirent dans un sifflement à crever les oreilles. Ils fondirent sur leurs cibles respectives à une vitesse folle. Les explosions ne furent pas énormes mais d’une intensité lumineuse rare. On sentit nettement une sorte de dépressurisation atmosphérique s’en échapper, un courant d’air qui à lui seul fut assez chaud pour brûler vif tout ce qui se trouvait à côté, soldats, faune et flore. Dans la zone des impacts eux-mêmes, là où se trouvait dans les deux cas une tour de garde, maintenant il n’y avait plus rien que du sable vitrifié, de la pierre fondue et des résidus désintégrés. Pour espérer arrêter le Dr Eggman, cela faisait longtemps que Tails et Sonic avaient dû s’armer lourdement, très lourdement. Le classique missile, pour eux, c’était un jouet dérisoire. Ils en étaient à la fission-chaotique. En clair, ils n’étaient pas là pour rigoler.

Le Tornado, dirigé de main de maître, fut bientôt plus qu’à une centaine de mètres du sol. Là, il rectifia sa trajectoire, remontant le nez. Sous lui, le sas s’ouvrit, Sonic apparut. Le vent déchainé par la vitesse toujours très importante lui gifla le visage. Il adorait ce moment. Poussant un cri exalté, il se jeta dans le vide.

En chute libre, il se mit en boule, trouva encore le moyen de tomber plus vite, provoqua le boom super-sonic, et dévala finalement tout un flanc de colline en un temps quasiment nul. Il laissa derrière lui une impressionnante trainée de poussière. Une fois en bas, il se mit à courir, avisa une nouvelle tour de garde, non loin du terrain d’entrainement, et l’instant d’après, il était perché dessus. L’archer qui occupait cette place, lui, avait été éjecté, tel un vulgaire détritus. Ce recevoir un Sonic dans la figure, c’était mortel, tout simplement.

Le héros de Mobius s’immobilisa instantanément, au mépris total des lois de la physique. A cette vitesse, il aurait dû avoir énormément d’inertie, mais non, pas lui. Il portait les gants blancs et les chaussures rouges qu’on lui connaissait bien. Mais, n’étant pas nudiste dans l’âme, il n’avait pas que ça. Il arborait donc également une veste sans manche blanche et un blue-jean rouge... donc un red-jean... Et avec ça, des lunettes de soleil ainsi que, plus discret, ses écouteurs et son micro pour rester en contact avec Tails. D’un geste expert, il fit tournoyer ses lunettes, les reposa sur son museau et prit la pause.

« Salut les nazes ! Alors, il est où le dragon à qui je dois mettre la fessée ? »

Le Tornado, lui, avait reprit en altitude et commençait à voler en rond, tel un rapace.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le lundi 15 juillet 2013, 19:41:03
Avant même que le combat épique entre le dragon magique et le hérisson super-rapide ne débute, celui-ci commençait déjà à foutre un sacré bordel dans le royaume d'Apsychos. Sur le terrain d'entraînement, pour le moment, seul trois des enfants avaient finis par prendre sur eux et avaient tués leur adversaire, poussés par un instinct de survie qu'ils ne s'étaient pas connu jusqu'à ce jour. Chaque cadavre gisait près de son assassin assis, chacun étant choqué par ce qu'il venait de faire. Les combats stoppèrent dès que l'échange d'explosion fut fait, et ce fut la débandade lorsque Sonic se montra enfin... tous les enfants jetèrent alors leurs armes et leurs boucliers et se mirent à sauter, à danser, à acclamer leur héros venu leur sauver la vie. Certains entonnèrent la chanson du générique de son dessin-anime en son honneur, et d'autres se prenaient dans les bras et dansaient, sous les regard incrédules des chevaliers noirs qui ne savaient que faire. Les enfants semblaient se moquer que le Sonic qu'ils connaissaient à travers la fiction ne ressemble pas à celui qu'ils voyaient... ils se moquaient qu'il se balade dans un avion de guerre, ou qu'il ne soit pas habillé comme celui des jeux... l'important, c'était qu'il était là, et qu'il allait les sauver ! Seul l'homme déguisé en louveteau montra clairement son inquiétude... il ne doutait pas des pouvoirs de son seigneur, mais cela risquait de le mettre en retard et de le mettre en colère.

Apsychos, lui, regardait avec colère les zones où les missiles tirés par le Tornado avaient été détruites, et d'où s'échappait maintenant une épaisse fumée. Comment osait-il toucher à SON île, ce misérable !? Il entendit le hérisson le narguer, l'insulter... tout-cela ne resterait pas impuni, et ce serait Apsychos qui se chargerait de lui. Ainsi, il montrerait sa puissance au monde de Mobius, dont les nacions unis le laisseraient désormais en paix, et plus personnes n'oserait défier son autorité... ces enfants chantant joyeusement n'auraient plus d'espoir, plus de héros, et se soumettrait à son autorité sans plus une larme. Alors il donna l'ordre à ses chevaliers de rester où ils étaient, ce serait lui qui s'occuperait de cette créature... et il sauta de sa falaise, se laissant tomber en direction de Sonic... et, tendis qu'il tombait, il commença à grandir, également. Son pouvoir le rendit plus haut que la plus haute cime des arbres lorsqu'il atterrit devant le héros bleu, faisant trembler la terre sous ses pattes. Il le regarda avec mépris et lui répondit :


-Je suis là, misérable créature. Alors c'est toi, je "grand Sonic" ? Je n'arrive pas à comprendre comment un être comme toi peut déclencher autant d'admiration... tu es pitoyable, héros de pacotilles. Je vais te montrer ce qu'il en coûte de défier un dieu, et tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même : si tu m'avais laissé tranquille, je ne me serais jamais attaqué au reste de ce monde et nous ne nous serions jamais rencontrés.. Il leva le museau en direction du Tornado qui repassait au-dessus d'eux, et un sourire mauvais couvrit son visage : dit-moi, où est ce bébé renard difforme dont on m'a vanté les exploits ? Fait-il la sieste à la maison, ou est-ce lui qui pilote ton avion ?

Il ne laissa pas le temps à Sonic de répondre : il fit un énorme bond et traversa le ciel en direction de l'avion de guerre... et tendis qu'il s'envolait au lieu de réduire sa taille avec la distance, il se mit à grandir, grandir et grandir encore, jusqu'à atteindre une telle taille qu'il était presque aussi long que l'île d'Amaranth elle-même. Il arriva au-niveau de l'avion et s'enroula autour de celui-ci, le serrant si fort que le métal se mit à grincer. Quelque-chose le retenait, cependant... il y avait un champ de force, ce devait être pour ça que ses flèches magiques ne l'avaient pas détruit. Mais il ne s'inquiétait pas, se demandant seulement combien de temps ce bouclier pourrait résister à la pression de son corps puissant, tendis qu'il continuait à grandir, continuant à le contracté comme un anaconda étouffe sa proie. Son visage passa devant la vitre de l'avion et son énorme œil doré se posa sur le renardeau à deux queues... il comptait affaiblir le hérisson bleu en se débarrassant déjà de son aide-terrain. Après, il ne serait que plus facile à tuer. Apsychos pensait ne rien avoir à craindre de Sonic... il avait beau être rapide, il ne pouvait pas voler.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le lundi 15 juillet 2013, 21:16:38
Gauthier, lui-aussi, fut transporté de joie en comprenant ce qui se passait. Alors oui, le vaisseau de son héros était du genre à lui filer la trouille, ressemblant bien trop à cette armée si glaciale, si insensible, ou même pire, aux sbires d’acier du funeste Docteur. Alors oui, cette arrivée en fanfare tenait tout autant du bombardement sauvage. Mais ce n’était là que des détails sans importance. Sonic était là, Sonic et Tails ! Dès lors, cela ne laissait plus aucun doute, Apsychos allait payer, les méchants allaient perdre et lui, ce n’était quand même pas négligeable, allait être sauvé avec tous les autres. Il se leva, vacillant, ignorant ce petit loup hargneux. Déjà, il l’avait oublié, enfin temporairement. Il se joignit aux autres, fit comme les autres, un enfant comme les autres en cet instant... Gauthier, inconsciemment, savait déjà qu’être un héros, c’était un poids, une charge... il  n’imaginait juste pas à quel point.

Fourbe, le dragon choisit de s’en prendre à l’éternel second. Abattre l’assistant pour ruiner le leadeur... une stratégie réfléchie. Il fit preuve, de surcroit, de faculté assez incroyable. Pouvoir ainsi grossir, si vite, dans de telles proportions, c’était digne des stratagèmes d’Eggman. Dès lors, il s’inscrivait comme un sérieux adversaire, Tails le nota dans un coin de sa tête.

Le renard fut surpris, il dût bien se l’avouer et se le reprocher. Lui qui avait vu tant de choses, affronté tant de situations, il aurait dû être plus prompte à réagir. Trop tard, le vaisseau était prit. La structure souffrait sous la pression en d’horribles grincements. Le champ de force tenait bon, pour l’instant. Quand l’œil jaune d’Apsychos passa sur le cockpit, il vit le pilote assez stressé, mais pas paniqué. Il le vit aussi presser un bouton et lui lancer un petit sourire sadique.

« Mange un ECP, ça va te faire du bien. »

Par ECP, il fallait comprendre Ecran Chaotique Propulsé, une variante de l’EMP. Le Tornado était prit, il fallait se dégager. Le champ de force devint visible, surface d’un rouge rapidement éblouissant. L’espace d’une seconde, le vaisseau ne fut plus qu’un rubis flamboyant. Puis, dans un craquement sec, dix fois plus violent que le tonnerre, ce fut la déflagration chaotique. Apsychos fut éjecté, aussi puissant qu’il puisse être. Il sentit l’onde de choque lui traverser le corps. Cela ne le blessa pas. La sensation était juste affreusement désagréable. Sa fierté aussi dû en prendre un coup. En vérité, il payait le prix de sa première erreur.

Pourtant, il savait qu’il fallait faire une différence entre les apparences et la réalité. Il n’avait juste pas prit la mesure de cette différence. L’éternel second, ce n’était que médiatique. Dans les faits, Tails était tout autant un héros que Sonic. Ils formaient un duo, l’un n’était rien sans l’autre, ils se complétaient. Le dragon s’en était pas du tout pris à un simple aide de camp, encore moins au maillon faible. Non, il venait de se jeter droit sur une machine de guerre et à un pilote aussi expérimenté qu’implacable. Quelle ironie. Il était en train d’entrainer des enfants pour son armée. Tails, par son âge, aurait pu faire partie du groupe. Mais lui, c’était une certitude, il n’avait plus besoin d’entrainement. Trop intelligent, trop marqué par la réalité, il n’avait d’enfant plus que l’apparence.

Apsychos écarté, le Tornado enclencha le turbo, se mettant hors de portée de ses griffes. Désormais très rapide, approcher de nouveau l’appareil n’allait pas être chose aisée, surtout que Tails était un as du manche à balai. Les mains crispées sur les commandes, le renard se força à respirer. Toujours trop fébrile, il attrapa des cachets et les avala. Il ne comptait plus le nombre de fois qu’il avait manqué de mourir. Quoi de plus normal qu’il soit malade des nerfs ? Le voilà en train de siffloter, façon anxieuse. Dans ses écouteurs, la voix de Sonic se manifesta :

« Hé ! Tu es en train de me voler la vedette ! Ne le tue pas ! »
« Je crois qu’il est loin d’être mort si tu veux mon avis. Faut être prudent. »
« Mais qu’est-ce que je fais, moi, planté en bas comme un con ? »
« Non mais je rêve ! Objectif un : le dragon. Objectif deux : la souris. Tu écoutes quand je parle ? »
« Ok, ok, je le trouve. »

Tails baissa les yeux sur l’écran de tir. Le côté positif, c’était qu’avec un truc aussi gros, il n’y avait pas vraiment besoin de viser. Il lui envoya deux nouveaux missiles.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mardi 16 juillet 2013, 19:48:45
Apsychos ne s'était pas attendu à ce que ce vieux tas de ferrailles possède de telles armes à son bord, et se retrouva propulser vers le sol sans rien pouvoir faire. Il tourna un instant dans l'air, mais il était maintenant si énorme que le chute ne dura pas très longtemps... et, lorsqu'il s'écrasa, toute l'île en ressentit le choc. Le sol trembla et les enfants cessèrent quelques secondes de chanter... mais, voyant que Tails avait réussi à se débarrasser de ce gros serpent noir et moche qui essayait de l'écraser, ils recommencèrent avec plus d'entrain, modifiant légèrement les paroles pour parler des deux ennemis : "Coupant comme une lame, rapide comme l'éclair ! Même si tu veux le suivre, tu resteras loin derrière ! Il est Sonic l'électronic ! Il est Sonic supersonic ! Cours par-ci, cour par-là, tu ne l'auras pas !".

Apsychos se redressa rapidement, les écailles hérissés par la colère et la douleur... il observa l'avion tourner à grande vitesse dans la zone aérienne d'Amaranth. Il tira deux nouveau missiles... mais Apsychos avait la vue perçante, et c'était une faculté naturelle, non une capacité magique. Il se dressa et dansa sur place... les missiles passèrent chacun d'un côté de son corps et partirent s'écraser plus loin derrière-lui, sans lui faire le moindre mal. Le seigneur dragon noir avait peut-être sous-estimer ses adversaires... lorsqu'il avait pris le pouvoir dans son ancien royaume, il n'avait pas rencontré une telle résistance... le monde où il était né était depuis longtemps un monde en paix, où les démons avaient été chassés dans les souterrains où ils ne pouvaient plus faire de mal à personne, et la criminalité avait disparue avec eux...

En réalité, Apsychos était né dans un monde où les hommes et les dragons de son genre avaient toujours vécus en harmonie... les écailleux régnaient sur les humains, mais de façon harmonieuse où chaque espèce trouvait son compte. Les dragons étaient de nature des êtres magiques, ils pouvaient agir sur le temps et sur la nature. Ils offraient cette magie aux hommes pour que leurs terres soient fertiles, pour soigner les maladies des enfants et des bêtes. Le monde d'où il venait n'avait pas de soleil, mais temps que les dragons bénéfiques vivaient, une chaude lumière avait toujours éclairée ce monde depuis le ciel, offrant la chaleur nécessaire pour que puisse naître la vie des plantes et des animaux. Si l'eau venait à manquer, ils faisaient pleuvoir, et si la viande se faisait rare, ils rendaient les femelles fertiles pour qu'elles puissent mettre au monde deux fois plus de petits. Et, en échange, les hommes faisaient poussés, élevaient et offraient de la nourriture aux dragons, et ils protégeaient les nids. L'entente des deux espèces était parfaite et nécessaire à la survie de ce monde... jusqu'à ce que débute la fin.

La première étape de cette fin fut la mort des dragons... un étrange mal, une maladie inconnue et qui agissait trop vite pour que les médecins n'aient le temps de l'étudier et de trouver un remède, frappa les dragons. Elle était foudroyante, et celui qui la contractait mourrait en trois heures, après une période de coma. Ce mal était tellement contagieux qu'il suffisait d'un simple contact entre la peau et de la salive pour qu'un dragon la contracte... les uns après les autres, les écailleux moururent... sauf deux vieux dragons, qui s'étaient éloignés des autres pour vivre cachés dans une caverne, en solitaire... la femelle était enceinte, et ils craignaient que la maladie ne tue leurs petits. Lorsqu'ils ressortirent, ils étaient les derniers représentants de leur espèce... et le peuple humain se réjouit de les avoir avec eux, car cela signifiait que la race des dragons n'était pas encore totalement éteinte, et que leur bonne entente allait continué à vivre. De plus, la femelle portait la vie, et il se pouvait que de la naquissent des mâles et des femelles qui offriraient une chance à l'espèce de survivre... mais ce qu'ils ignoraient, c'était qu'en son ventre se trouvait un œuf blanc, et un œuf noir.

Apsychos réfléchit un instant... il ne pouvait plus se lancer la tête la première dans cette bataille, ses ennemis avaient plus de moyens qu'il l'avait cru... il ne doutait pas de pouvoir les vaincre, mais il devait d'abord faire les choses avec ruses, et il lui fallait un plan. Son esprit se connecta alors à ses guerriers... il décida qu'il lui fallait mettre Gauthier hors d'état de nuire. Ce gamin ne semblait pas en avoir encore eut l'idée, mais si il décidait de se servir de ses pouvoirs pour aider son héros, alors les difficultés seraient plus grandes pour Apsychos. Il contacta alors d'abord le prêtre changé en enfant qu'il avait envoyé pour combattre et mourir face au souriceau...


"Loup !"
"Est... est-ce vous, mon seigneur ?" demanda le membre de son Culte, grandement surpris. "C'est un si grand honneur de vous avoir dans ma tête"
"Tais-toi, idiot ! Je change mes plans : si l'enfant décide d'aider nos ennemis, ses pouvoirs pourraient me poser des problèmes. Je veux que tu le tienne sous ta coupe, et si il esquisse le moindre geste pour jeter un sort, tues-le. J'avais des projets pour lui, mais tant-pis... il pourrait s'avérer trop dangereux"

Alors qu'il avait entendu cet ordre, le prêtre se mit lentement à grandir, et à reprendre sa forme de loup adulte, ayant toujours sa significatrice oreille coupée. Ses habits prirent la forme de la robe noire des membres du Culte. Les choses ne se passait pas comme le désirait son seigneur, mais il était heureux de pouvoir se montrer au grand jour. Il attrapa alors le gamin par le cou et le souleva, le plaquant contre son torse de son bras, et se servant de son autre main pour poser la pointe de sa lance sur sa gorge.

-Surprise, gamin, fanfaronna-t-il. Mon seigneur m'a demandé de m'assurer que tu ne nous causerais pas de problème... alors je te préviens : si je vois le moindre geste, si j'ai le moindre doute que tu es sur le point d'utiliser tes pouvoirs, je te transperce la gorge !

"Ankary !" Appela ensuite mentalement Apsychos.
"Oui, mon roi ?"
"Entre dans cet avion et arrête-le !"
"Comment voulez-vous que je procède ?"
"Comme tu le désireras ! Trouve le pilote, et tues-le, si tu veux ! Mais je veux voir cette chose volante s'écraser !
"Bien, mon roi..."

Le Tornado pouvait peut-être échapper à un autre objet volant... mais pas à la magie, car celle-ci était ciblée, elle se dirigeait vers un endroit sans tenir compte de la distance ou de la vitesse... et c'est alors que, juste derrière le petit pilote, il y eut une lumière vive, et que l'ombre de la démone se leva derrière lui... Ankary s'était téléportée, et elle tenait à la main ses fouets venimeux.

-Viens ici, petit... j'ai besoin d'une nouvelle écharpe de fourrure pour cet hiver.

Ses ordres donnés, le dragon pensa alors qu'il s'était arrangé pour s'occuper des deux problèmes secondaire... maintenant, c'était à lui de s'occuper de Sonic. Apsychos, qui n'avait pas réduit sa taille exceptionnelle, partit donc à sa rencontre...
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le mardi 16 juillet 2013, 23:19:49
Ce qui était le plus frustrant avec Sonic, c’était qu’il était rapide justement. Si rapide que quand on n’y était pas habitué, on se sentait vite totalement dépassé. Pire, l’affaire était parfois finie avant même qu’on ait eu l’impression qu’elle commence. Le pauvre loup et, par extension, son maître écailleux, allaient le découvrir pas plus tard que maintenant.

En fait, Gauthier, pris par surprise, n’eut même pas l’occasion de répondre, pas même l’opportunité de vraiment comprendre ce qui se passait. Il y eut un sifflement, un choc, le souriceau vola en l’air et retomba dans les bras du hérisson bleu.

« Oups, pardon. Tu disais ? » fit le héros, moqueur, à l’intention du cadavre.

Car le loup était mort, percuté, broyé sous l’impact, au moment même où il terminait de s’exprimer. Et dire qu’il avait facilité la vie de Sonic. En redevenant adulte, en attrapant Gauthier, il le mit en évidence. Alors que s’il était resté enfant, la surprise, la traitrise aurait été de son côté. Peut-être même aurait-il pu porter un coup au héros de Mobius... tant pis.

« C’est toi Gauthier ? »
« Heu... oui... »
« Et ben, ils t’ont pas loupé. Tu pisses le sang mon gars. »
« Heu... c’est possible... »
« Allez, c’est ton jour de chance, on va te sortir de là. »

Les autres mômes entourèrent Sonic qui leur adressa un large sourire. Il jouait son rôle. Mais intérieurement, il savait que ces petits étaient loin d’être tiré d’affaire. Si le dragon ne pouvait être vaincu, le célèbre duo n’allait pas s’éterniser. Ils étaient venus pour un seul. C’était dur, mais cela avait toujours été ainsi. Pour un sauvé, dix mouraient. Le tout était qu’on parle du sauvé et qu’on oublie les autres. Gauthier était mal en point. Il avait l’impression de rêver. La situation lui échappait à moitié. Ce pouvait-il qu’il soit vraiment dans les bras de Sonic ?

« Tails, je l’ai. »
« Une seconde, je règle un problème. »

A la voix de Tails, il y avait un vrai problème. Se retrouver tout d’un coup avec un passager clandestin dans l’appareille, un passager belliqueux de surcroit, ce n’était pas facile à gérer. Pas facile, certes, mais pas impossible. La démone comprit sans doute que le renardeau faisait face à une situation connue. Et oui, le coup de la téléportation directement dans l’habitacle, Eggman l’avait fait avant elle, pas par magie, mais par technologie. Dématérialisation, transite particulaire, rematérialisation et de quoi ? Une bombe par exemple. Le Docteur avait aussi tenté le coup avec des robots. Face à pareille menace, mais aussi face aux risques d’infiltration d’ennemis invisibles ou minuscules, Tails avait trouvé une parade toute bête. Un bouton pressé et une vitre blindée isola son siège du reste de l’espace interne. Dès lors, il était pour lui presque impossible de se mouvoir, tout juste pouvait-il encore piloter correctement. Néanmoins, sa sécurité était assurée pour les secondes à venir. Le plus gros danger, c’était pour le Tornado lui-même. Attaqué de l’intérieur, on pouvait vite lui faire de gros dégâts. Ce fut pourquoi le goupil n’hésita pas à presser la commande dite, selon ses propres termes « du gros bordel que je vais bien m’amuser à ranger après ! » Le sas s’ouvrit en grand, les deux portes à la fois. Un courant d’air effroyablement fort balaya tout, expulsa tout. On vit le vaisseau déstabilisé dans sa course. Plusieurs voyants du tableau de contrôle virèrent au rouge. Le déluge passé, la démone forcément éjectée avec bon nombre d’autres choses, Tails releva la commande et cria à Sonic.

« Ces putins d’enfoirés peuvent se téléporter ! J’ai dû vider une fois ! Je vais peut-être devoir le refaire ! »
« Merde... ils sont casse-couille. Bon, côté positif, je vois le dragon venir sur moi. Ça te fait déjà ça de moins à gérer. »

Tails, sans perdre une seconde, sortit son pistolet plasma, prêt à tout instant à se retrouver avec de la visite.

« Sonic, faut partir. On a la souris, c’est déjà une bonne opération. »
« Ha non, pas déjà ! »
« Et si déjà. A la limite, on tente de dégommer le dragon pendant la manœuvre de récupération, mais c’est tout. Je veux pas prendre le risque de revenir à Goldring trop affaibli. Eggman n’attend que ça. »
« Ok, ça marche. Mais tu lui mets une bonne dose. »
« Si je peux. »

Sonic, avec Gauthier dans les bras, fit face à Apsychos qui fondait sur lui.

« Alors gros nul, tu t’es fait jeté comme une merde par mon pote, ça t’as fait quel effet ? Ha, tu rages, hein ? »

Il partit en courant, même pas ralenti par le souriceau qu’il tenait. Il aurait pu distancer facilement le dragon, mais il ne le faisait pas, préférant l’insulter tout en se dirigeant tranquillement vers une falaise surplombant l’océan.

« Hé, quand est-ce que tu te décide à cracher le feu ? Moi, je suis venu pour voir un vrai dragon, pas une lopette hystérique ! Non, vraiment, je suis très déçu ! »

Et pendant ce temps, Tails, qui stressait tant qu’il en claquait des dents, dirigeait son appareil du même côté de l’île que son coéquipier. Arme au poing, ce n’était pas simple de se concentrer sur le pilotage. Néanmoins, si le dragon ne comprenait pas ce qui allait se passer, il risquait d’avoir mal.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le jeudi 18 juillet 2013, 15:44:31
Le dernier couple de dragons de l'ancien monde D'Apsychos furent vite nommés roi et reine du royaume, car même si ils n'étaient plus que deux et qu'ils étaient désormais trop vieux pour espérer pouvoir se reproduire à-nouveau, ils avaient encore assez de pouvoirs pour rendre le peuple heureux, et ils avaient encore au moins un millénaire d'espérance de vie devant-eux si leur peuple s'occupaient bien de leur nutrition. Ensemble, ils réussirent à réorganiser ce monde que la perte des dragons avait plongé dans un certain chaos, et à remettre en place l'harmonie qui permettait à leurs deux espèces de cohabiter. Ils créèrent une nouvelle société autour d'un palais d'où ils ne sortaient jamais, afin de ne pas risquer de s'affaiblir ou de contracter l'étrange maladie, et pour élever leurs petits. La paix était garantie dans le royaume par la Cavalerie Écailleuse, des chevaliers portant des armures imitant les écailles des dragons, dont le but de leur vie était la justice et la protection du couple royal. La femelle finit alors par mettre au mon deux œufs, un œuf noir et un œuf blanc... la magie leur permis de savoir à l'avance que c'était un mâle et une femelle.

Cette annonce eut pour effet de déclencher une grande fête dans le royaume... le frère et la sœur pourraient, si la nature le voulait, s'accoupler, et faire revivre la race des dragons. Les dragons n'étaient pas très féconds, et ils devenaient stériles avec l'âge... mais ils vivaient des milliers d'années, et une seule dragonne pouvait faire naître deux à six œufs en une seule portée. Ils voyaient donc un nouvel espoir en ces deux vie. Deux années après la ponte, le premier petit naquit... un dragonneau noir aux yeux d'or, le mâle... les dragons pouvaient éclore parfois à une semaine d'intervalle l'un de l'autre, et donc ils n'étaient pas inquiets... mais dès le lendemain de la naissance de leur premier petit, le royaume fut réveillé par un rugissement d'effroi sortant de leur château. Le premier né avait éventré l’œuf de sa sœur et dévoré ce qu'il avait trouvé à l'intérieur.

L'Apsychos d'aujourd'hui sentait la rage bouillir dans son sang, tendis qu'il courrait après le hérisson qui tenait le petit magicien dans ses bras. Si il n'arrivait pas à le rattraper, Sonic n'arrivait pas à le distancer... il mit ça sur le fait qu'il faisait de plus grands pas que lui, et eut l'espoir de peut-être réussir à le rattraper par la fatigue. La rage du dragon ne faisait que monter par les griffades de l'animal bleu, et par la chanson que les enfants n'arrêtaient pas de clamer "Nous l'aimons, nous le suivons ! Il va de l'avant ! Il est Sonic le sympathique ! Il est Sonic le romantique ! Cour par-ci ! Cour par-là ! Tu ne l'auras paaas !". Il l'encourageait à cracher son feu... mais Apsychos n'était pas stupide. Il se fichait de son peuple, mais il ne voulait pas détruire les belles terres sur lequel il régnait. Il préférait tenter de le dévorer, et ne cracher son feu que si il était certain de ne pas pouvoir le rattraper.

Sonic et son passager fuirent en montant sur une falaise rocheuse... l'idiot ! Apsychos allait pouvoir sauter par-dessus la montagne et les croquer au vol. C'est ce qu'il fit, et alors que le fuyard sautait, il fit de même, ouvrant grand la gueule, prêt à les attraper tout-les-deux en même-temps. Mais l'avion qui l'avait mené ici se plaça soudainement devant-eux, et les deux mobiens réussirent à entrer à l'intérieur... ça aurait été un moment où il aurait craché ses flammes, mais il réagit trop-tard : la machine de guerre s'ouvrit soudainement, et des missiles furent tirés. Il n'eut que le temps de fermer la gueule pour éviter une blessure mortelle à l'intérieur de son corps... et plusieurs des missiles le touchèrent, lui arrachant un rugissement sauvage et douloureux, tendis que la déflagration le jetait violemment sur le sol. La taille se son corps et son poids pulvérisèrent la montagne sur laquelle Sonic avait pris appuie. Apsychos resta quelques secondes assommé... mais il se releva bien vite, son corps ne présenta aucune véritable blessure, car il avait été protégé par ses solides écailles et sa magie, et poussa un rugissement de rage en regardant l'avion fuir au loin, dans le ciel... il ne pouvait plus rien faire, maintenant.

Respirant très fort, les crocs à découvert et de la fumée échappant de ses naseaux, le dragon-serpent fulminait de rage. Un gémissement, près de lui, attira son attention... Ankary avait réussie, avant d'être éjecté de l'avion, à accrocher l'un de ses fouets autour d'une main-courante... mais celui-ci s'était fait tranché lorsque la porte s'était refermé et elle était tombé vers le sol, tournant sur elle-même, incapable d'utiliser ses ailes dans une telle situation. Dans le cockpit, les trois petits personnages pourront trouver la moitié du fouet, qui aura fondu et aura laissé échapper une odeur de souffre. Ankary se releva... et fut soudainement saisit par Apsychos, qui la serra très fort, et qui la monta devant son museau.


-Tu as échouée, Ankary, lui dit-il avec un air féroce, une pure menace dans ses iris.
-Pitié, maître. Je...
-SILENCE !!! Ordonna Apsychos en la jetant violemment sur le sol.

Un tel choc aurait tué n'importe quel être normal... mais heureusement pour Ankary, elle était une démone, et ses os brisés se ressoudèrent rapidement. Apsychos baissa la tête vers elle.


-Retourne au manoir, et prépare les esclaves. J'ai besoin de me détendre... et tu n'y échapperas, pas toi non-plus !

Et, laissant sa concubine à la douloureuse réparation de ses os, il se dirigea vers le camp d'entraînement. Les enfants ne chantaient plus, ils regardaient le ciel avec une expression étrange sur le visage... pourquoi Sonic n'avait-il emmené qu'un seul d'entre-eux ? Pourquoi était-il parti en les laissant ici ? Pourquoi n'était-il pas resté pour donner une leçon au dragon ? Certains sanglotaient, et tous cherchèrent à fuir lorsqu'ils virent Apsychos arriver, mais ils se heurtèrent à un mur de chevaliers noirs.

-Ça fait mal, n'est-ce pas ? Demanda le seigneur noir d'un air sadique, lorsque votre "héros" montre qu'il n'est rien de plus qu'un couard. Il vous a tous abandonné ici, entre mes griffes, ne sauvant qu'un seul d'entre vous pour s'assurer de faire vivre son image de marque.

Le dragon devait calmer ses nerfs... et c'était les enfants qui allaient en pâtir. Tant-pis, il n'y aurait pas nouvelle recrue dans son armée... de toute-façon, en acclamant Sonic, ils avaient clairement choisis leur camp et leur destin. Il ne fallut pas très longtemps à Apsychos pour en finir avec eux-tous... durant une minute, il garda sa patte rougie de sang devant ses yeux, pensif. Ce massacre l'avait un peu calmé, il avait les idées plus claires... et maintenant qu'il n'était plus en colère, il se sentait terriblement humilié !

-Que fait-on, maintenant, mon seigneur ? Voulu savoir timidement son Grand Prêtre au nez pointu.
-Rien, grogna Apsychos. Nous ne faisons rien. Je ne vais pas attaquer le reste de ce monde pour ce maudit hérisson, j'ai assez à faire avec mon royaume. Mais je veux que l'île soit entouré d'un champ de force magique, qu'aucune machine volante ni aucun bateau ne puisse y entrer sans mon accord. Connectez ce champ de force à mon esprit, il ne s'ouvrira que si je le veux. Si ce pseudo-héros ose revenir ici, je le tuerais...
-Bien, mon roi, et il partit préparer le sort adéquate.

En effet, malgré son apparence immortalité, le dragon ne voulait risquer de s'humilier d'avantage en attaquant Sonic dans ce monde dont il ne connaissait pas grand-chose, au final... mais un énorme désir de se venger germait dans son cœur. Il songea soudain à une chose : Sonic avait également un ennemi tout aussi célèbre que lui, dans ce monde, un être puissant qui voulait surement le tuer autant que lui. L'ébauche d'une idée germa dans son cerveau... le dragon leva alors la tête vers le ciel, chargea son souffle de feu, et cracha une grosse boule verte qui monta haut, très haut... et lorsqu'elle explosa comme dans un feu d'artifice, les étincelles formèrent les mots de son invitation :


Eggman. Je souhaite de rencontrer. Viens sur mon île.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 18 juillet 2013, 18:28:02
***** Tornado *****

La première chose que fit Sonic en pénétrant dans le vaisseau de son collègue, ce fut de foncer à la vitre avant pour voir si Apsychos recevait des missiles. Le résultat fut plutôt satisfaisant.

« Ha ouais ! Le dieu se casse la gueule ! Le seul vrai dieu, c’est moi ! »
« Mais oui, c’est ça. Et les chevilles, ça va, pas trop gonflées ? »
« Mes chevilles, elles vont bien. Ho, regarde, il a explosé la montagne ! C’est trop cool ! Tu filmes, dis que tu filmes !!! »
« Mais bien sûr que je filme. Comment on fait notre pub sans image ? »

Sonic jubilait. Médiatiquement, ça allait être la grande classe ! Dans ces bras, par contre, Gauthier s’était évanouît. Ce n’était pas plus mal, il n’entendrait pas les deux autres parler, il ne perdrait pas ses rêves naïfs.

« Au fait, Tails, y’a un truc dégueu à côté de la porte. T’as vomi ? »
« Non. »
« Ben alors, c’est quoi ? »
« Mais j’en sais rien ! Je pilote là, je te signale. »
« Bon, je vais nettoyer. Et la trousse de soin, elle est où ? »
« Par-dessus bord. J’ai tout vidé, je te l’ai déjà dit. »
« Merde. Il risque de clapser pendant le voyage. »

Cette remarque fit tourner la tête du renard. Ha non, la souris devait s’en sortir, c’était la clé de toute l’affaire !

« On doit avoir de quoi lui faire des bandages de fortune et j’ai deux trois produits sous la main pour le soulager. On fonce à l’hôpital le plus proche. »

Le Tornado disparaissait déjà du ciel d’Adamanth...

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

« Idiot !!! »

Eggman avait hurlé. Ce mot unique raisonna dans la vaste salle, tout autant que son poing frappant le bureau d’acier. Il avait tout vu, comme il le désirait. Sur l’écran central s’était déroulé le spectacle muet du bref mais intense affrontement. Inutile de préciser qu’il avait naturellement pris parti pour le dragon. Or, celui-ci avait échoué. C’était toujours si irritant d’assister à une victoire de ses ennemis de toujours.

Idiot... il aurait dit la même chose si à la place du dragon, il y avait eu l’un de ses sbires. Mais le dragon n’était pas à son service. L’espace d’un instant, ce détail lui avait échappé. Il fallait le comprendre, tant de monde le servait. L’homme soupira. De mauvaise humeur, il considérait presque avoir perdu son temps. Alors il s’apprêta à ordonner qu’Inquisitor retourne à son orbite initial. Pour Apsychos, il verrait plus tard.

Mais alors, sur l’écran, il vit son nom, il vit l’invitation. Ainsi donc, on le connaissait, même au-delà de ce monde ? Voilà qui le flattait. Silencieux, pensif, il gratta sa moustache. Après tout, le dragon était encore en vie. Mieux, Sonic et Tails ne s’étaient pas attardés face à lui. Cette créature avait... un intéressant potentiel. Ce serait si dommage de s’en priver. Oui... il avait tout à gagner à répondre à cette invitation. Ho, il n’allait pas se déplacer personnellement, quelqu’un le ferait à sa place. Il n’avait que l’embarra du choix. Mais autant envoyer une délégation correcte, mettre les formes pour flatter l’égo de cette grosse bête écailleuse. Eggman pianota sur le pupitre de commandes. L’écran central se brouilla, puis laissa place à un visage félin à l’œil gauche mécanisé.

« Oui Docteur ? »
« J’ai un travail pour toi. »
« Qui dois-je tuer ? »
« Personne. J’ai besoin d’un émissaire, pas d’un assassin cette fois. »

90% de l’armée d’Eggman était constituée de robots. Les robots, c’était si pratique car totalement dociles, totalement adaptables, totalement remplaçables. Mais il restait une minorité d’humains et d’hybrides, souvent de simples mercenaires utilisés quand les robots ne faisaient pas l’affaire. Ou alors, c’était des espions infiltrés, ou des scientifiques employés dans des programmes expérimentaux. Ou encore, comme dans le cas du chat noir contacté, des unités d’élites aux grandes responsabilités. L’empire d’Eggman était trop vaste pour qu’il gère tout, tout seul. Et les robots, surtout au niveau de l’intelligence, avaient leurs limites. Mais, il ne fallait pas s’y tromper, absolument personne n’avait vraiment la confiance du grand Docteur.

***** Base d’Iron-Blast, non loin d’Amaranth *****

Ses ordres reçus, Matéo s’empressa de les exécuter. Il devait représenter Eggman face à un certain Apsychos, un dragon semblait-il. Rien que ça... Par représenter Eggman, cela voulait souvent dire : se limiter à établir la communication et fermer sa gueule. Mais c’était le job. Visiblement, le docteur voulait faire bonne impression. La délégation se devait d’avoir la classe. Aussi Matéo enfila l’uniforme officiel. Il était élégant ainsi, hybride-chat aussi sombre que la nuit, vêtu de nuit. Noir sur noir, difficile de différencier le pelage du tissu. Ce dernier arborait tout de même des bordures rouges ainsi que le symbole fatidique, celui d’Eggman, en écusson doré. D’or était également l’unique œil véritable de Matéo. Son autre œil était une prothèse cybernétique. Il n’y avait pas que ça de mécanique en lui. Rien qu’à voir ses griffes, quand il les sortait, on devinait que c’était du métal. Le chat monta dans son vaisseau amiral, un appareil énorme à côté duquel le Tornado n’était qu’un jouet. Le monstre d’acier était également noir et rouge, couleurs emblématiques du Docteur. A bord, plusieurs centaines de robots. Il était néanmoins probable que le bâtiment de guerre n’atterrisse pas sur Adamanth. D’abord, il n’y avait aucune structure adaptée pour l’accueillir. Ensuite, le maître des lieux allait sans doute vouloir éviter qu’une véritable petite armée prenne pieds chez lui. Matéo prévoyait donc d’arriver à bord d’une petite navette, accompagné seulement de quelques gardes du corps. L’imposant vaisseau attendrait en vol stationnaire.
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le dimanche 21 juillet 2013, 20:17:43
L'annonce de la destruction de second œuf et de la mort de la future dragonnette se trouvant à l'intérieur fut un déchirement pour le peuple et pour les deux dragons... mais personne porta préjudice au petit dragonneau qui avait accompli ce geste. Ces temps étaient si anciens qu'il n'y avait que les livres dans les bibliothèques pour se souvenir de cela, mais avant de se civiliser, les dragons étaient des créatures sauvages qui ne vivaient que pour chasser les hommes et pour réunir des richesses. Il n'était pas rare, à cette époque, qu'une femelle abandonne ses œufs, ou que le premier né d'une couvée dévore les autres oeufs, poussé par sa faim de bébé dragon... les parents le laissaient alors faire, ça faisait des gueules en moins à nourrir. A l'époque où se passait notre histoire, ce genre de pratiques avaient totalement disparus... mais à la naissance, un jeune dragon pouvait encore être poussé par son instinct à tuer ses frères et soeurs... c'était la raison pour laquelle les parents séparés les éclos des œufs encore entiers. Mais avec les malheurs de la maladie, le dernier couple de dragons avaient oubliés ce détail. Ils se considérèrent comme les seuls responsables de ce drame, et il ne fut plus jamais fit mention de cette mésaventure. Les dragons étaient immortels temps qu'on ne les tuait pas ou qu'ils ne tombaient pas malades... le fait que d'autres dragons ne puissent pas naître ne mettrait pas fin à l'harmonie de leur monde, et le petit Apsychos avait encore des milliers d'années devant-lui avant que ses pouvoirs ne réduisent à-cause de l'âge. Mais personne ne savait encore que la germe du mal avait été plantée en lui... Apsychos n'avait pas tué sa sœur parce qu'il avait été poussé par la faim : il avait déjà en lui le désir du pouvoir, et à son âge, il lui était déjà inadmissible l'idée de partager son nid et ses parents avec un autre dragonneau.

Apsychos fut donc élevé, seul, par ses deux parents, et par des humains qui le vénéraient comme un véritable petit dieu... on disait de lui qu'il était l'espoir du royaume, et qu'un jour, il régnerait sur les hommes, lorsque ses parents ne pourraient plus acquitter de cette tâche, afin de faire perpétuer l'harmonie entre les deux espèces. Mais cette façon d'être traité fit que le désir de pouvoir, de domination, et que le mépris qu'il avait pour les autres vies ne fit que grandir dans l'esprit du dragonneau. Il réussit durant des années à cacher son jeu, se faisant passer pour un honorable petit dragon... mais son esprit maléfique grandissait en même-temps que lui, et dans sa tête, un complot se formait. Le début de la fin arriva lorsque le roi-dragon mourut, contractant la mystérieuse maladie foudroyante que tous croyaient disparue avec les derniers dragons. Afin d'éviter le risque que la reine et le prince ne la contracte à leur tour, le grand dragon fut enterré, et leur château entièrement brûlé, tendis qu'ils étaient relogé dans une tour. Apsychos était alors à l'âge de l'adolescence, et si il ne pouvait régner, il pouvait au moins commander la Cavalerie Écailleuse. Il mena son enquête et découvrit que le responsable de cette maladie et de la mort de son père n'était autre que le sorcier Ankamare, le manipulateur de magie noir le plus puissant du royaume... il avait été banni avec les démons, mais sans que personne ne s'en aperçoit, il s'était échappé du royaume souterrain des années plus tôt, et avait continué à pratiquer son art, cherchant à dominer le royaume en détruisant les dragons... mais son plan avait échoué par la survie de deux d'entre-eux.

Apsychos prit le commandement d'un commando de la Cavalerie, et partit le traquer dans une sombre forêt. Lorsqu'ils réussirent à le débusquer, le sorcier fut ligoté et jeté aux pattes du prince... il n'opposa que peu de résistance, car les écailles magiques du dragon lui permirent d'être protégé contre sa sombre magie. L'homme allait être jugé, et probablement condamné à mort pour ses méfaits... mais Apsychos ne le voyait pas de cet oeil, il avait d'autres projets pour lui...


-Il a tué mon père, annonça-t-il, et je réclame le droit le venger. Je le tuerais moi-même.
-Votre altesse... commença par protester son second...
-Laissez-moi !

Les soldats hésitèrent... puis finalement, ils obéirent, quittant la scène pour laisser leur prince tuer tranquillement... après-tout, ce n'était que justice. Apsychos se dirigea vers Ankamare, leva une griffe... et, à la grande surprise du sorcier, trancha les liens qui le retenait.

-Je ne vais pas te tuer, Ankamare, mais je vais dire que je l'ais fait. Ainsi, tu pourras vivre cacher ici, tranquillement, sans que personne ne vienne te chercher, et continuer à faire ce que tu voudras, ça m'est égal. Mais je veux une chose de toi, en échange : je veux que tu m'enseignes tout ce que tu sais sur la magie noire.

Apsychos passa tout le reste de la journée dans son harem, avec ses femelles. Le harem était une grande salle de forme ovale, avec une grande piscine d'eau chaude et parfumée au milieu où les femmes pouvaient passer la journée à se rafraichir. Des couchettes étaient disséminés par-ci, par-là. La pièce était très bien éclairé grâce à de nombreuses fenêtres à barreaux. Celles qu'il avait choisie la veille n'était pas si mal logis que ça... cependant, elles étaient tout-de-même enfermées dans une cage dorée, et elles devaient obéissance et soumission au seigneur-dragon. Un grand trône, représentant deux dragons portés par des humains agenouillés, était posé contre le mur du fond... c'était là qu'était installé leur maître, avachi sur le dos. Guidés par les enseignement d'Ankary, elles avaient sue le détendre. Il n'avait pas fallu bien longtemps pour les briser, et elles avaient bien compris qu'il était dans leur intérêt d'obéir... après-tout, il était finalement si rare qu'Apsychos copule avec une esclave.

En effet, ce que le dragon-serpent aimait, c'était se plonger dans leur odeur, les toucher, et qu'elles le massent. Les filles étaient éparpillés sur son corps reptilien, à différentes zones... quatre d'entre-elles s'occupaient de ses pattes, massant et léchant chaque écaille et chaque griffe au point qu'elles avaient été nettoyée de toute leur saleté, et les autres étaient allongés sur le corps du maître et massaient, léchaient un muscle en particulier pour le détendre. Ankary, elle, se trouvait près de son museau, nue, entourant son cou de ses bras. Apsychos ronronnait, et lui donnait régulièrement un coup de langue sur les zones intimes de son anatomie. Quelque-fois, les plus mal-lotis devait masser et lécher ses propres parties intimes, et il lui arrivait même, lorsqu'il était au comble de l’excitation, de réduire sa taille et de prendre violemment l'une de ses esclaves sous les yeux des autres... mais aujourd'hui, tout ce qu'il voulait, c'était détendre ses muscles endolories et calmer son stress du combat qu'il venait de mener. Il était maintenant beaucoup plus calme.

Quelqu'un frappa à la porte, mais n'osa pas entrer... il était interdit à tout autre homme que lui de voir ses esclaves. Malheur à celui qui oserait braver cet interdit, et cela serait encore pire si il osait en toucher une... elles étaient à lui, corps et âmes, à tout-jamais. Apsychos ouvrit ses yeux dorés et cessa de ronronner...


-Quoi !? Demanda-t-il d'un ton abrupt.
-Seigneur, votre invité est arrivé. Le vaisseau d'Eggman est à l'entrée de votre royaume.

A contre-coeur, Apsychos tortilla son corps et chassa ses esclaves en les bousculant... certaines furent seulement poussés en arrière, et d'autres tombèrent sur les fesses... mais toutes se mirent à quatre pattes devant lui tendis qu'il passait entre-elle pour quitter la pièce, profitant une dernière fois de leurs odeurs. Lorsque la porte furent refermés, la plupart des femmes rejoignirent les bains dans le but de se nettoyer... certaines préférèrent aller se coucher, et quelques-unes se recroquevillèrent dans un coin, choquées. Toutes avaient le regard vide et personne n'osait parler... elles se sentaient toutes si humiliées, si terrifiées. Mais comme le leur avait dit Apsychos, "vous finirez par vous habituer à moi". Au moins, il n'était... que rarement violent envers elles.

De son côté, tendis que ses vêtements se rematérialisés sur son corps, Ankary alla se mettre dans un coin pour que personne ne vienne la déranger... de toute-façon, lorsqu'elle ne leur faisait pas la leçon, les esclaves l'évitaient... et elle sortit de sa poche un petit sac en toile qu'elle observa longuement... il y avait, là-dedans, l'unique arme capable de tuer le dragon. Mais elle n'avait jamais osée l'utiliser. Apsychos avait un oeil sur tout ce qu'il se passait sur cette île, il savait tout, et il découvrait tout... c'était un miracle qu'elle ait pu conserver cela sans se faire remarquer. Et si le seigneur-dragon avait découvert ses intentions, il l'aurait tuée sans hésitation. Mais elle voyait maintenant une porte s'ouvrir devant-elle... elle voulait prendre la place d'Apsychos. Si elle donnait cette fameuse arme à Sonic et Tails pour qu'ils la mélangent à leurs armes à eux, ils pourraient le détruire pour elle... et elle, elle n'aurait cas récupérer les miettes de son royaume. Soudainement, elle disparut, se téléportant. Elle n'eut pas besoin de savoir où elle allait... simplement à penser à Sonic pour apparaitre devant lui.

Apsychos arriva sur la plage de son île, accompagnée de ses propres gardes du corps. Le vaisseau de Eggman se trouvait en vol stationnaire au-dessus de lui. Finalement, quelque-chose en sorti, et par la volonté du dragon, le champ de force s'ouvrit pour les laisser passer... mais il fut grandement déçu lorsqu'il vit devant-lui un félin noir en costume chic, accompagné par une clic de quelques robots. Apsychos avait pris une grande taille pour déjà en imposer devant son visiteur... et il regarda celui-ci avec mépris, en montrant les dents.


-Ce n'est pas toi que j'ai demandé de voir ! Grogna-t-il.

Le félin lui transmit alors ses salutations, et lui expliqua qu'il était l'émissaire d'Eggman... le docteur avait des choses plus importantes à faire que de le rencontrer. Apsychos grogna... mais il accepta la brimade, bien qu'il ne l’oublierait pas.


-Je vois, continua-t-il. Et bien, dans ce cas, tu vas transmettre ce message à ton maître : nous avons un ennemi en commun. Le hérisson met à sac chacun de ses plans, quand à moi, il m'a humilié. Je désire le tuer tout autant que lui. Avec ma magie et vos machines de guerre, je pense qu'il n'a aucune chance. Je propose donc une alliance... mais je n'en discuterais des termes exact qu'en présence d'Eggman.
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le lundi 22 juillet 2013, 00:07:55
***** Orphelinat Blue-Dream, territoire des fédérations Unies *****

« Jonas, ce téléphone n’est pas à toi. Rends-le tout de suite ! »
« Mais non, je peux pas ! C’est vraiment pas possible ! Tails doit me rappeler dessus ! »

Autour du renardeau, on se mit à rire. Il fallait avouer que cela ressemblait beaucoup à une farce, un peu comme quand on affirmait avoir été enlevé par Eggman sur le chemin de l’école pour justifier un retard. Dans le même genre, il y avait le devoir bouffé par un robot du Docteur.

« Tu dois être fatigué, mêmes tes mensonges sont peu inspirés. »
« Gauthier n’est pas là, vous l’avez bien vu ! Il est même passé à la télé ! Le dragon, tout ça ! Merde, mais j’invente pas ! Pas cette fois ! »
« Gauthier, on lui a dit cent fois de pas jouer les héros. S’il fait n’importe quoi avec sa magie, c’est pas notre problème. Et puis quel rapport avec le téléphone ? Allez, j’ai autre chose à faire, tu le rends ou ça va barder ! »
« Tssss... C’est pas possible comme vous êtes... »
« Vous êtes quoi ? »
« Non rien. »

Jonas tendit l’appareil à son légitime propriétaire qui, depuis le début, restait silencieux, goguenard.

« Tiens, le voilà ta merde. »
« Ho, merci Jonas, tu es siiiiii gentil ! »

Ha, si ce petit blaireau ne s’était pas mit à chougner auprès des pions, tout serait allé correctement. Mais Jonas allait se venger, ça c’était sûr. S’il loupait le coup de fil de Tails à cause de ça, si c’était l’abruti de blaireau qui répondait et qu’à cause de ça Gauthier ne s’en sortait pas... Ha non, non et non ! Le pion s’apprêta à reprendre pour finir d’engueuler le goupil quand le téléphone se mit à sonner. Tout le monde en fut surpris, le blaireau, plus que les autres. Il observa le numéro, ne le reconnu pas, cligna des yeux, observa Jonas, puis décrocha :

« Heu... allo ? ... Oui, c’est bien ça... Heu, juste à côté. Mais de rien... Jonas, c’est pour toi... »

Le pion, sidéré, vit le blaireau rendre le téléphone au renard avec une expression très étrange, des étoiles dans les yeux. C’était du délire total.

***** Hôpital Dead-Nation, territoire des Fédérations Unies *****

Tails raccrocha et soupira. C’était le genre de soupire fatigué et mélancolique qui en disait long sur son réel moral. Dans cette mission, il avait presque tout fait. C’était lui qui l’avait trouvé, lui qui avait piloté, lui qui avait faillit se faire broyer par un dragon, lui qui avait manqué d’être étripé par une démone... Et maintenant, c’était lui qui préparait la couverture médiatique et lui qui allait devoir réparer le Tornado. Ça en faisait beaucoup des "lui", mais ce serait l’autre qui allait être le héros, une fois de plus. Et lui, ne serait toujours que le second. Le renard à deux queues était encore dans sa combinaison noire de pilote. Il n’avait pas le loisir de se choisir des tenues plus... stylée. Il avait l’esprit trop pratique. Le stress accumulé pendant l’affrontement d’Amaranth lui faisait trembler les mains. S’il ne se contrôlait pas, il avait même du mal à parler correctement. Mais il continuait de travailler, seul, dans la cabine de son vaisseau. Sur le tableau de bord était posée une liste papier préparée à l’avance. D’un coup de stylo, il cocha une ligne de plus :

Appeler machin

Machin, c’était Jonas. Tout allait se passer ici, à l’hôpital. A l’origine, Tails avait prévu un autre hôpital, plus grand, plus accessible, mais plus éloigné à l’intérieur des terres. L’état de santé du souriceau lui avait fait changer ses plans, un détail. Gauthier n’était pas en danger de mort. Il avait bien morflé, mais les médecins avaient déjà qualifié son état de stable. D’ailleurs, il avait déjà reprit connaissance. Bientôt, Jonas arriverait à bord d’un taxi commandé par Tails. Bientôt, arriverait les journalistes trillés sur le volet par Tails. Hors de question de se retrouver face, justement, à trop de questions. Même les questions étaient prévues par Tails. Selon son plan, Gauthier et Jonas devaient apparaitre, façon deux amis qui se retrouvent grâce à Sonic, une scène ultra efficace. Sonic ferait son blabla habituel et lui, Tails, resterait en retrait, comme d’hab, à tout vérifier. Bon, il ferait un petit coucou aux caméras, il dirait quelques mots, on attendait ça d’un second. Nouveau soupire. Vie de merde ! Ha, ce qu’il allait se mettre une fois de retour à Goldring ! Ce ne serait pas beau à voir. Mais en attendant, il avait encore des lignes sur sa liste. Il reprit son téléphone et se força à sourire.

***** Juste un peu plus loin *****

Le Tornado était posé sur le parking de l’hôpital. Il n’y avait que Tails pour se passer de piste d’atterrissage avec un truc pareil. Sonic devait bien le reconnaitre, son collègue assurait. Là, il devait bosser comme un dingue et lui, le hérisson bleu, il prenait l’air, il se reposait. Ce combat contre Apsychos n’avait pas été le plus épic de sa carrière. Cela avait été trop rapide. Il faudrait remettre ça un de ces quatre et, cette fois, le trucider. Sinon, il ne deviendrait pas le pourfendeur de dragon et il voulait ce titre, histoire d’agrandir sa collection.

Sonic marchait donc, sifflotant, dans le petit parc jouxtant le bâtiment médical. Allée gravillonnée, parterres de fleurs blanches, joli paysage en somme. Bon, il n’y avait pas le chant des oiseaux. Juste à côté, une grosse autoroute vomissait ses milliers de voitures. Mais tant pis. Ce fut là que la démone se matérialisa, sans prévenir. Sonic, surpris, eut un temps d’arrêt. Depuis quand les gens apparaissaient sans prévenir ? Son premier réflexe fut de réajuster ses lunettes de soleil. Cette femme, il ne l’avait jamais vue. Par contre, n’étant quand même pas totalement stupide, il fit le rapprochement avec l’adversaire capable de se téléporter dont Tails lui avait parlé. Il pointa donc la démone du doigt et dit :

« Hum, c’est pas toi qui a voulu toucher à mon pote, par hasard ? T’es pressée de te prendre une dérouillée ? »

***** Adamanth *****

Matéo, loin de se vexer à cause du comportement d’Apsychos, demeura d’un calme presque inquiétant. Dès son arrivée sur l’île, il fut très correct avec le maître autoproclamé des lieux, mais il n’alla pas jusqu’à lui lécher les bottes. Il y avait dans son comportement une certaine droiture, une certaine fermeté aussi. Il représentait Eggman et Eggman n’était pas connu pour sa mollesse.

« Ne vous méprenez pas, Saigneur Apsychos. Le Docteur, mon maître, ne se déplace jamais en personne ou... très rarement. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas disposé à vous parler. Je ne suis là que pour établir le contact, ni plus, ni moins. Aussi, vous allez avoir l’occasion de vous adresser à lui sans attendre. »

Le chat cybernétique sortit de son costume un petit appareil, comme une grosse pièce d’argent. Il pressa un bouton et le système se déploya. Trois pieds sortirent de la base alors que de l’autre côté c’était une tige qui naissait. Matéo déposa le transmetteur au sol et s’écarta. Quelques secondes, il n’y eut qu’un petit bip régulier, puis une image holographique se forma. Elle était d’une netteté parfaite. Elle demeurait juste légèrement translucide. Voilà le si tristement célèbre Docteur Eggman assis derrière son bureau d’acier. Son visage, si souvent caricaturé, ne faisait pas du tout rire. Oui, il avait cette moustache rousse, mais en rien exagéré. Chauve, les traits d’une dureté stupéfiante, le menton affirmé, le regard inquisiteur, il se dégageait de sa personne quelque chose d’effroyable. Grand, les épaules carrées, vêtu de rouge sang et de noir anthracite, son costume orné de fer en imposait mais n’était pas excessivement excentrique. La dureté, encore une fois, ne collait pas avec les babioles clinquantes. Eggman était un homme, rien qu’un homme, mais un homme qui pouvait broyer un peuple sans ciller juste pour arriver à ses fins. Il n’y avait en fait pas plus inhumain que lui. Aucun respect pour la vie, la conquête à tous prix. Un bon tiers de Mobius était sous sa botte et le reste était plongé dans la peur. Sa force de frappe était gigantesque, ses sbires se comptaient par milliards. Et tout ça, il l’avait construit par sa seule intelligence. Pas de pouvoir magique, juste celui de l’esprit.

Au premier coup d’œil, le dragon sut que pour le Docteur, sa taille, ses écailles, ses grimasses, rien ne comptait, rien n’avait de poids. Il aurait pu tout autant apparaitre sous la forme d’un moineau rose qu’Eggman l’aurait regardé de la même façon. Point de méprit, attention, juste cette quasi insoutenable intensité et le désire de ne pas perdre de temps. Pour quelqu’un qui se prenait pour un dieu, cela devait être une sacré douche froide. Le dragon n’avait que ses actes et ses mots. Ses actes, c’était déjà fait. Venait le temps des mots. Eggman prit la parole, aimable mais sans plus.

« Matéo s’est déjà occupé des mondanités. Passons au vif du sujet, Apsychos. J’ai vu ta confrontation contre mes adversaires. Une prestation convenable. Cette île n’est qu’une poussière sur le globe Mobien. Je suis disposé à te la laisser si tu participes activement à la chute de Sonic et Tails. Des ennemis communs, des gains réciproques, la raison nous force à nous associer. Un plan s’impose. Mes moyens d’action sont multiples. Quel sont les tiens ? Le hérisson et le renard sont déjà venus te voir. Peut-être ne reviendront-ils pas. De quoi es-tu capable hors de ton repaire, toi ou tes subordonnés ? »
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le jeudi 25 juillet 2013, 15:49:19
Durant les années qui suivirent la sois-disant "mort" d'Ankamare, le jeune Apsychos partagea sa vie entre ses devoirs royaux, le besoin qu'il avait de sauver la face auprès du peuple et de sa mère qui, désormais, régnait seule sur le royaume, et les études qu'il mena auprès du sorcier. La faculté naturelle des dragons pour se servir de la magie fit qu'il fut capable de s'adapter à tous les sorts que son maître lui enseigna, et il ne lésina pas sur le côté horrible de certains. Les dragons avaient depuis longtemps banni la magie obscure de leur royaume, mais il était dit d'elle qu'elle était l'une des formes les plus puissantes, car elle se concentrait surtout sur la destruction et le pouvoir... et le pouvoir, Apsychos en voulait, il voulait avoir plus de pouvoirs qu'aucun dragon n'en avait jamais eu, et il se donna toutes les cartes en main pour y parvenir. La nuit, il arpentait les bibliothèque, piochant dans des livres les plus anciens où il pouvait trouver quelques magies disparus. Il voyager à travers son royaume, trouva des ruines où des écritures lui apprirent certains sorts fort utiles... sa mère avait vent de ses voyages, mais elle ne fit pas attention... c'était un jeune dragon, elle pensait qu'il ne faisait que découvrir son futur royaume. Elle ne pensait pas qu'il ne serait pas capable d'attendre pour devenir roi...

Un matin, elle entra dans la salle du trône de sa tour... Apsychos était là, installé sur le trône de son ancien compagnon qu'elle avait fait déplacer ici. Affalé, il était entouré par une vingtaine d'hommes en armure noire, une sordide caricature de la Cavalerie Écailleuse, des hommes qu'il avait convaincu de rejoindre sa cause, les futurs fondateurs du Culte en son honneur. La dragonne s'avança, surprise et méfiante, observant son fils et sa petite armée, et elle ne s’aperçut pas que derrière-elle, la porte se refermait. Elle regarda Apsychos et déclara, droite et digne telle la reine qu'elle était :


-Mais enfin, mon fils, as-tu perdu la tête ? Faire entrer des hommes armés ici, dans la salle du trône... et-puis que fais-tu sur le trône de ton père ? Tu ne pourras t'asseoir dessus que lorsque tu seras...
-Silence, vieille chose ! La coupa Apsychos.

La reine n'aurait pas obéi à son fils, normalement... mais elle était tellement abasourdi qu'il lui parle de cette façon qu'elle en eut le sifflé coupé. Lui, son enfant, qu'elle avait si bien élevé, qu'elle avait rendu si poli... comment pouvait-il lui parler ainsi ? Apsychos avait caché son jeu durant toutes ces années... il était temps pour lui de se montrer sous sa véritable nature.


-Il est maintenant temps pour ce royaume de changer de souverain... je vous destitue de votre statu, mère, et je m'auto-proclame seigneur de ce royaume. J'ai désormais récolté assez de pouvoir pour écraser tout-ceux qui se mettrons en travers de mon chemin.
-Je... ne comprend pas...
-Évidemment, stupide femelle. Tu n'as jamais compris grand-chose, quand tu observais ma petite bouille écailleuse, si mignonne, si innocente... même lorsque j'ai brisé l’œuf de ma sœur, tu n'as rien compris. Il a été si facile de te manipuler... en fait, depuis que je me suis débarrassé du vieux, tout est devenu très simple.
-C'est toi le responsable de la mort de ton père ?! Mais comment... ?

Apsychos ricana d'un air méprisable, avant de s'expliquer :

-J'ai fait déterrer un dragon terrassé par la maladie, j'ai fait réduire l'un de ses os en poussière, et j'ai fait versé ce qui en a résulté dans le vin de père. Il n'y a vu que du feu. Cette maladie est exceptionnelle, il faut l'avouer... elle reste active des années, même après la mort de l'hôte.
-Misérable créature ! Tu ne mérites plus d'être nommé dragon ! On aurait dû te noyer à la naissance !
-Vous auriez dû... mais maintenant, c'est trop-tard.
-Tu oublis une chose, dragonneau : peu importe ton âge, je suis plus vieille et plus expérimentée que toi... ma magie est plus puissante que la tienne.

Le dragon ricana, puis se leva du trône de son père... de SON trône, désormais. Il s'avança vers sa mère, et tendis qu'il marchait, il se mit à grandir, grandir, grandir, jusqu'à ce que ses cornes raclent contre le toit de la tour. De là, il regarda sa mère d'un air de mépris... et elle, elle lui rendit en échange un regard de terreur.

-Je ne me suis pas lancé dans un complot sans savoir où je mettais les pattes, mère. Vois-tu, j'ai fait quelques recherches sur la magie, et j'ai suivit l'enseignement d'Ankamare... je connais maintenant plus de choses sur la magie que tu ne peux l'imaginer. Personne ne pourra se mettre en travers de mon chemin... et il ne me reste qu'un obstacle à briser pour pouvoir accéder au trône.

Le hurlement d'agonie de la dragonne retentit avec une telle puissance que le royaume entier l'entendit, et lorsque le dernier dragon bénéfique mourut, la lumière magique qu'elle faisait vivre mourut avec elle, plongeant le monde dans une nuit éternelle, une nuit aussi noire que les écailles d'Apsychos.

Ankary ne s'était pas attendu à un accueil chaleureux de la part des héros... c'était la raison pour laquelle elle avait choisi d'apparaître directement devant les muscles du duo, la tête, Tails, ne lui aurait surement pas laissé le temps d'en placer une. Avant de répondre à Sonic, elle prit le temps de regarder autour d'elle... mh, des fleurs, des routes propres faites de graviers, une blancheur à couper le souffle... cette hôpital était dégoutant aux yeux de la démone ! Le seul point positif, c'était l'autoroute, qui laissait échapper ses délicieuses fumée et la mélodie des moteurs pétaradants et des klaxons. Elle observa un peu l'autoroute... puis s'intéressa à-nouveau au hérisson. Elle avait un sourire mielleux sur les lèvres, en parfait contraste avec ses yeux de rapace.


-Du calme, beau-bleu, lui dit-elle, en se baissant vers lui et en lui caressant le bout du nez de son doigts... dans cette position, Sonic avait toute l'occasion qu'il voulait d'observer son décolleté. Je ne suis pas venu pour me battre. Et puis, je n'aurais pas fait de mal au mignon rouquin... je voulais juste lui faire peur, le temps de pouvoir avoir l'honneur de te rencontrer.

C'était un mensonge : si elle en avait eue l'occasion, elle aurait tué Tails... mais elle n'allait quand-même pas le lui avouer. Elle jouait envers Sonic la carte de la flatterie, et du charme, espérant que cela l'aiderait à avoir son attention. Elle alla s'asseoir sur un banc, d'une position assez aguicheuse... les jambes croisées, une main posée sur sa cuisse. Et garda son regard charmeur sur Sonic, et lui dit :

-Vois-tu, trésor, tu n'es pas le seul à qui la mort du dragon profiterait... j'ai aussi mon compte à y trouver. Je suis fatiguée d'être aux ordres de cette bêtes écailleuse, et je veux prendre sa place. Et il se trouve que je possède sur moi la seule arme capable de le tuer... ses écailles et ses champs de force le protègent, et ses plaies guérisses rapidement. Vos armes peuvent le blesser, mais pas le tuer. Mais il ne pourra rien contre ça...

Elle sortit le sac en toile de sa poche et le secoua un peu, avant de le lancer à Sonic... si il l'ouvrait, il n'y trouverait qu'une poignée de poudre blanche... non, ce n'était pas de la cocaïne.

-Ce sont des os de dragon, réduits en poussière. Dans le monde d'où nous venons, leur race à été décimée par une étrange maladie, sauf un couple et leur petit. C'est comme-ça qu'Apsychos a prit le pouvoir : il a assassiné son père, l'ancien roi, en réduisant en poussière les os d'un dragon mort par la maladie et en le versant dans sa boisson. Un dragon contaminé tombe dans le coma et meurt en trois heures. Même Apsychos n'y résisterait pas. Voilà le deale : toi et ton copain, vous utilisez cette poudre sur vos armes, vous tuez Apsychos, vous obtenez la gloire médiatique et l'honneur d'avoir renversé le tyran... et moi, vous me laissez tranquillement régner sur ce qu'il restera d'Amaranth.

Et sur l'île d'Amaranth, justement, Apsychos restait couard devant l’insolence du docteur Eggman... refusait de le rencontrer en personne, et l'observer avec un tel dédain, le tutoyer, ne pas s'incliner devant sa grandeur... n'importe lequel de ses soldats qui ferait tout-cela serait depuis longtemps plongé dans les pires des tortures, jusqu'à ce qu'il en meurt. Mais Apsychos ne pouvait pas se permettre de se vexer, il avait besoin de cet humain... il laissa donc passé, pour cette fois. En réalité, l'homme et le dragon s'étaient bien trouvés... ils étaient tout-les-deux des êtres maléfiques qui ne désiraient que régner, et méprisaient les autres vie. Une alliance entre ces deux êtres si puissants, l'un par sa magie, et l'autre par sa technologie, serait à-même de détruire un univers en entier. Ils étaient différents... mais ils se ressemblaient beaucoup.

-Mes subordonnés, siffla Apsychos en faisant passer une langue fourchue entre ses dents. Ils ne sont rien. Ils sont la pour faire bonne figure et pour m'amuser un peu. Certain ont des dons magiques, mais ce n'est rien par-rapport à moi... ce ne sont que des pantins avec des épées. La véritable force de frappe, ici, c'est moi. Regarde...

Il se sortit de devant hologramme pour que Eggman puisse avoir tout le loisir de voir ce qu'il allait faire, leva une patte qui se mit à luire d'un étrange éclat vert fantomatique, et il frappa violemment le sol... et, sous son coup, la terre se mit à se craqueler, et une longue fissure courut le long de la terre jusqu'à disparaître au milieu des arbres. Alors, au loin, soudainement, dans un bruit sourd, la terre se déchaîna : des montagnes faites de piques de roche brune sortirent soudainement de sous la terre, détruisant tout ce qu'il se trouvait à la surface, les habitations du village visé, et des habitants. D'ici, il était possible d'entendre les cris d'agonie des amaranthiens. Le dragon se tourna à nouveau vers Eggman...

-Vois-tu ? Je suis capable de contrôler la nature et de modifier le monde selon mon désir, et mon pouvoir reste le même en dehors de mon royaume. Avec ma magie associée à ta technologie, je pense que Sonic n'aura aucune chance. Et comme précisé, tu pourras garder le reste de Mobius, je me contenterais de mon île et de ma vengeance. Alors, intéressé ?
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 25 juillet 2013, 17:06:56
***** Hôpital Dead-Nation, Territoire des Fédérations Unies *****

On le vit tout de suite, Sonic ne se privait pas du magnifique spectacle que lui offrait la démone. Il était normalement de bon ton, sur Mobius, que les hybrides et les humains ne se mélangent pas en ce qui concernait le sexe. Il y avait, à ce sujet, tout un tas d’affaires, tout un tas de tensions. D’un côté, ceux qui affirmaient que de telles relations relevaient de la zoophilie, ils étaient majoritaires. De l’autre, ceux qui dénonçaient cette philosophie car elle ramenait l’hybride à l’état d’animal, que c’était nié son côté humain, que c’était donc dégradant, raciste. Et le mariage ? Horreur ! Là, ça devenait carrément du délire tant les passions s’enflammaient, s’entrechoquaient. Ha, non, ça c’était sûr, on n’avait pas fini d’en entendre parler à la télé et dans les journaux. Néanmoins, de ces débats sans fin, Sonic n’en avait cure. Et il n’était pas le seul. Tous ceux qui avaient de l’argent pouvait s’offrir des expériences exotiques sans le moindre problème du moment que ça restait loin des yeux indiscrets. Le hérisson aimait l’exotisme. D’ailleurs, Tails aussi, même s’il refusait de l’avouer. S’envoyer en l’air avec une belle humaine, c’était l’extase ! Et avec une démone ? Sonic se le demanda, mais essaya de ne pas trop le montrer quand même.

Il fut surpris par la proposition. Perplexe, il observa le sac, le soupesa, le secoua devant son museau. Il finit par l’ouvrir afin d’y glisser un œil curieux. De la poudre blanche ? Il n’alla pas jusqu’à toucher. Refermant le sac, restant là où il était, il répondit :

« Ben c’est cool, mais qu’est-ce qui me dit que tu me racontes pas n’importe quoi ? »

Un minimum de prudence s’imposait, c’était la moindre des choses. Mais là où c’était déjà instructif, c’était que le Sonic médiatique aurait dû refuser tout de suite une telle alliance. Les héros ne font pas affaire avec les méchants, si ? Là, le hérisson glissait juste des regards furtifs aux alentours, il ne voulait pas être vu. Son image ne devait pas être écornée. Mais il était intéressé. Il voulait tuer ce dragon et pouvoir s’en venter.

Un peu plus loin, dans le Tornado, Tails acheva son dernier coup de téléphone. Affalé dans son siège, il cocha une nouvelle ligne de sa liste. Ha, ce qu’il ne donnerait pas pour pouvoir se reposer ! Combien de temps lui restait-il avant l’arrivé de Jonas ou des premiers journalistes ? Une heure ? Moins ? Gauthier était-il en état de jouer son rôle dans cette petite mise en scène ? Il fallait vérifier, aviser au besoin. Le renard sortit de son appareil. Il réalisa qu’il portait encore son micro et ses écouteurs. Il les retira d’un geste lasse et prit le chemin de l’hôpital.

De là où elle était, la démone le vit, le devina plutôt. Tails était facile à repérer avec sa couleur de pelage et ses deux queues. Le renard ne regarda pas dans sa direction, une chance pour elle et ses projets.

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

Eggman resta de marbre devant la démonstration d’Apsychos qu’il venait de voir sur son écran central. Niveau destruction, le Docteur se débrouillait bien. En fait, il n’avait qu’à appuyer sur un bouton et, en quelques minutes, Amaranth était atomisé par une frappe orbitale. Les Fédérations Unies avaient trouvé un moyen de contrer cette arme, mais l’île était hors de leur périmètre de sécurité, totalement vulnérable.

« Intéressant. »

Ce n’était pas un mensonge. Le dragon était quand même puissant et... très motivé par la disparition de Sonic et Tails. Le tout était de trouver comment en tirer un profit maximal. Face au duo, la puissance ne suffisait pas. Il fallait un plan, un piège.

« Seriez-vous capable, d’une façon ou d’une autre, de pousser nos ennemis à revenir ici vous affronter ? »

Si oui, Eggman avait une idée. Et ces idées, elles faisaient mal.

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le dimanche 28 juillet 2013, 17:54:13
La mort de la reine dragon, et l'annonce que c'était le prince Apsychos en personne qui était le coupable dans cet horrible meurtre, fut rapidement annoncée dans tout le royaume, et le mouvement de panique qui en résulta donna le temps au dragon-serpent de se barricader dans sa tour, enfermé dans sa salle du trône... il n'était visiblement pas pressé d'affronter la Cavalerie Écailleuse, qui était en-train de s'organiser. Peu importe qui il était, peu importe son rang, l'acte de cet être maléfique ne pouvait rester impuni. Normalement, assassiner un dragon, surtout si il s'agissait de leur seigneur, était passible de la peine de mort... mais désormais, il était le dernier représentant de son espèce. Les ordres étaient de le capturer, de l'enchaîner, et de le contraindre, par n'importe quel moyen, à se servir de ses pouvoirs pour faire revivre la lumière qui s'était éteinte avec la reine... il était même question de lui trancher les pattes et de lui crever les yeux, afin de s'assurer qu'il ne pourrait jamais s'échapper. Une fois capturé, il ne serait plus jamais libéré.

Il fallut une journée entière aux chevaliers pour réussir à atteindre ce lâche qui se terrait dans la salle du trône... ils défoncèrent la porte, puis durent affronter pièges et chevaliers noirs qui tentaient de leur bloquer la route... mais enfin, ils finirent par arriver là où leur cible se cachait... ils entrèrent dans la pièce, et ce ne fut pas un couard à écailles tremblant qu'ils trouvèrent, comme ils s'y étaient attendus... mais un immense dragon qui les observa de son air suffisant, un sourire de mépris au museau, assis sur le trône qui fut autrefois celui de son père. Le corps de la dragonne gisait là, dans un coin, sans sa tête... celle-ci était plantée sur le petit trône sur lequel s'était assis le jeune Apsychos et dont il ne se servirait plus jamais. Un tel spectacle répugna les hommes... et leur rage ne fit que grandir. Un ordre de leur commandant, et ils chargèrent. Mais ils ignoraient que depuis le début, ils jouaient le jeu de la traitrise d'Apsychos... après-tout, pourquoi se serait-il fatigué à aller les affronter lui-même, alors qu'il pouvait attendre qu'ils viennent à lui, après s'être épuisés à se briser sur ses pièges ?

Alors que ce qu'il restait de la Cavalerie courrait vers le géant d'écailles, leurs épées emplis d'un venin sensé l'endormir pointés en avant, la porte qui s'était ouverte sur leur passage se referma violemment, et la trentaine des soldats noirs qui se trouvaient sous le règne du dragon noir sortirent de l'ombre et vinrent défendre leur maître. Ce n'était que de simple soldats... face à la cavalerie surentraînée, ils n'auraient dû avoir aucune chance, surtout que leur maître ne semblait pas avoir l'intention de lever la griffe pour les aider. Mais soudainement, il donna un ordre... est l'air sembla se déchirer. Plusieurs trous dimensionnels s'ouvrirent, et des être humanoïdes à ailes et à cornes se joignirent au combat, armés de lames venimeuses mortelles et lançant des boules de feu de leurs mains... c'était des démons. La cavalerie, affaiblie et réduite, ne put reprendre le dessus. Tous furent tués, sauf six d'entre-eux, dont le commandant, sur furent ligotés, dépouillés de leurs armures, et agenouillés devant les pattes d'Apsychos. Le seigneur dragon noir avait gagné.

Il se releva et tourna autour de ses ennemis vaincus, jubilant de joie... le roi et la reine morts, et la Cavalerie Écailleuse anéantie, il n'y avait plus personne d'assez puissant pour se mettre en travers de son chemin, maintenant... enfin, presque, mais ce n'était là qu'une gêne qu'il savait comment se débarrasser. Un petit homme barbu et vouté sortit de l'ombre où il était resté caché, marchant en se tenant sur un grand bâton, enjambant les cadavres et observant avec intérêt tout ce qu'il y avait autour de lui. Il s'arrêta devant Apsychos qui lui sourit de toutes ses dents pointues.


-Bonjour, Ankamare, lui dit-il. Alors, ne t'avais-je pas dit que je saurais renverser le royaume grâce à ton savoir.
-Je dois admettre que tout-cela est impressionnant. Il observa longuement les êtres ailés, qui ricanaient dans leur coin : tu as même réussi à rencontrer et à convaincre les démons de te rejoindre.
-Il m'a suffi de leur promettre qu'ils pourraient tourmenter à leur guise mon peuple une fois qu'ils m'auraient aidé à prendre le pouvoir.
-Je vois... en parlant de promesse, tu dois toujours tenir celle tu m'as faite.

En effet, Apsychos avait promis, afin de donner du cœur à l'ouvrage au sorcier, que chacun régnerait sur une moitié du royaume. Mais il n'avait jamais eu l'intention de tenir sa promesse...

-Je regrette, Ankamare, mais dans ce petit monde, il n'y a de la place que pour un seul roi.

Il leva alors une patte et tenta de l'écraser... mais le sorcier leva son bâton, et la patte du dragon cogna sur quelque-chose de dure et d'invisible. Son corps entier fut traversé par une puissante décharge électrique, et sa puissance l'envoya contre un mur. Ankamare continua à envoyer des décharges sur le corps du dragon et s'approcha de lui, augmentant l'intensité à chaque pas. Il était tellement occupé à tenter de le tuer qu'il ne s'étonna même-pas que son armée n'intervienne pas.

-Stupide lézard ! S'exclama-t-il. Tu crois vraiment que je ne m'étais pas douté que tu me trahirais ? J'avais prévu cela, et je suis loin de t'avoir tout enseigné...
-Stupide humain... en fait... je m'en douté, moi aussi...

Soudainement, Ankamare arrêta de tirer son électricité... en fait, il ne pouvait tout-simplement plus bouger. Il restait là, dans sa position de tire, mais incapable de bouger plus que les yeux et la bouche. Il regarda autour de lui, surpris, et terrifié... Apsychos se secoua, afin de reprendre ses esprits, puis observa le sorcier. Il lui arracha son bâton des mains, le brisa en deux, jeta les morceaux par-terre, puis posa une griffe devant les pieds du sorcier... un dessin étrange, fait avec du sang sur le sol, s'illumina alors de vert.

-Un pentacle ! S'exclama Ankamare.
-En effet. Un pentacle paralysant. Je savais que tu ne m'aurais pas tout enseigné, Ankamare, que tu aurais gardé de côté des sorts pour te débarrasser de moi, au cas où je deviendrais une gêne. C'est pourquoi j'ai pris les devants. Lorsque je n'apprenais pas avec toi, j'étudiais dans les ruines. J'ai en outre désormais des connaissances sur la magie des démons et sur l'ancienne magie païenne.

Cette annonce choqua tout-le-monde, même Ankamare, et même les démons... la magie païenne était une magie si puissante qu'elle pouvait détruire le monde, si elle était utilisée à mauvais essian, et elle était si maléfique que personne n'osait l'utiliser... pour s'en servir, il fallait... être fou !

-Maintenant, tu vas finir de m'enseigner ce que je veux savoir.
-Et comment, imbécile ?! Tu as cassé mon bâton !
-Oh, je n'ai pas besoin que tu me l'apprennes toi-même. Vois-tu, on m'a enseigné un vieux rituel démoniaque qui va me permettre de mettre la main sur tous tes souvenirs. Tout ce don j'ai besoin... c'est de ton cerveau.

La démone qui l'on connait aujourd'hui sous le nom d'Ankary sortit alors de l'ombre, tenant à la main une étrange épée à double-lames, à la base ovale, s'adaptant parfaitement à la forme du crâne d'Ankamare. La démone posa la lame sur sa tête...

-Non... non... NNNOOONNN !!!

Encore aujourd'hui, Apsychos trouvait moyen de rire lorsqu'il repensait à la tête qu'avait fait ce vieux sorcier lorsqu'il avait compris ce qu'il allait lui arriver... mais pour le moment, il n'avait pas trop le temps de rire, il devait parler affaires avec le docteur Eggman. Le dragon fut vexé du manque de réaction de cet humain... un simple "intéressant" n'était pas convenable, à ses yeux, face à une telle démonstration. Mais une fois de plus, il décida de ne pas s'en émouvoir... après-tout, il n'avait présenté là qu'un faible pourcentage de ses véritables pouvoirs... le docteur n'était pas le seul à pouvoir détruire une île, par la seule force de sa volonté. En attendant, son potentiel allié voulait savoir si il pouvait attirer Sonic sur son île... il ne fallut pas longtemps au dragon-serpent pour trouver un moyen de le faire, et c'est avec un large sourire qu'il lui annonça :

-Le renard... c'est lui la clé. Si on amène le renard ici, le hérisson viendra le sauvé. Mon meilleur assassin peut se téléporter. Je vais lui ordonner d'aller capturer ce renard et de le ramener ici... une fois que Sonic arrivera, nous pourrons agir. Quel est ton plan, Eggman ?

Ce que Apsychos ignorait, cependant, c'était que sa charmante petite assassin était déjà partie à la rencontre de leur ennemi commun... et ceux, dans le but de le détruire. Ankary vit que ses charmes ne laissaient pas hérisson indifférents... elle s'en doutait : ce n'était pas le héros au cœur noble et pure que les séries montraient et que dont les enfants chantaient les louanges, mais juste un type avec des pouvoirs qui faisait en sorte de se donner une bonne image, et qui plus est était surement du genre pervers... elle allait pouvoir jouer là-dessus pour la manipuler à sa guise. Mais Sonic n'était pas aussi idiot qu'il voulait bien le faire croire... il voulait tout-de-même s'assurer que tout-cela n'était pas un piège monté de tout-pièce par le dragon. Sa question fit ricaner la démone... puis celle-ci s'agenouilla devant-lui et lui grattouilla le bout du museau avec sa griffe.

-Rien, mon mignon, répondit-elle. Rien ne peut t'assurer que je ne cherche pas à te piéger... après-tout, il est très difficile de faire confiance à un démon, n'est-ce pas. Mais pourquoi serais-je venu ici, me présenter devant-toi, alors qu'il aurait été tellement plus simple de t'attaquer par derrière ? Si j'avais voulu te détruire, je me serais contenté d'attaquer ton compagnon sans pouvoir au moment où il s'y serait attendu le moins, et ainsi j'en aurais mis un coup à ton petit groupe. Dit-toi bien une chose, beau-bleu : t'allier avec moi est peut-être ta seule chance de pouvoir tuer Apsychos... et crois-moi, tu as peut-être tout intérêt à y arriver, car mon maître à décidé de s'allier avec Eggman, et leurs forces combinés pourront faire très mal.

Ankary se redressa et vit, au loins, le renardeau à deux queues qui se dirigeait vers l’hôpital... si elle se sentait capable de convaincre Sonic, elle supposait que ce petit malin serait plus difficile à mettre de son côté. Si il la voyait maintenant, il ne lui ferais pas confiance. Alors elle se tourna vers le hérisson et lui dit :

-Tu n'as cas garder la poudre et l'étudier, pour t'assurer que je ne mens pas. Parles-en avec le renard, et quand vous aurais pris votre décision, prononce mon nom... j'apparaîtrais devant toi et nous pourrons parler affaire.

Elle lui envoya un baisé du bout des doigts, puis disparu dans un nuage de fumée, retournant au harem, sur Amaranth...
Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le dimanche 28 juillet 2013, 20:47:54
***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

Un léger sourire de satisfaction s’esquissa sur la face d’Eggman. Oui, il avait bien fait de répondre à cette invitation. Ce dragon était très... très intéressant. Pourtant, il n’avait que faire de sa puissance. Depuis longtemps, le Docteur s’était rendu compte que tout n’était pas question de puissance. Pour preuve, ici, sur Mobius, s’était lui et de loin le plus puissant. Et pourtant le GUN continuait de lui tenir tête. Et pourtant cet insupportable duo de héros était toujours là, à le narguer. Pire encore, l’homme était presque certain que s’il se contentait juste d’éliminer Sonic et Tails, ce qui déjà serait fort satisfaisant, d’autres prendraient leur place. Car il y avait d’autres héros, d’autres épines dans son pied. Pour triompher de tout un monde, Eggman devait tuer l’espoir. Et il pouvait, à travers le hérisson et le renard, à travers ce qu’ils représentaient, atteindre l’espoir s’il s’y prenait d’une certaine façon. Apsychos lui apportait peut-être cette pièce qui manquait au puzzle. S’il pouvait vraiment atteindre le difforme, séparer le duo, tant de choses devenaient possibles. Bien sûr, lui-même avait essayé, parfois, il y était arrivé, mais jamais dans les bonnes circonstances.

« En fait, c’est assez simple, pour le début. Voici ce que je propose... »

***** Hôpital Dead-Nation, Territoire des Fédérations Unies *****

Quoi ? Elle partait déjà ? Sonic se surprit à le regretter, tout en étant à la fois soulagé car il stressait de n’être surpris. Ha... cette paire de seins... cette tenue sexy... ce parfum... ces manières... voilà, il avait une érection. Dans ses mains demeurait le petit sac. Pensif, rêveur, il l’observa. A vrai dire, il était un peu perdu. Fallait-il ou non faire affaire avec cette démone ? Bon, inutile de le nier, des arrangements avec de parfaits escrocs, ils en avaient déjà fait. Mais quand-même, là c’était une démone... Et alors ? La fin ne justifiait-elle pas les moyens ? Détruire ce dragon, mais quel coup de pub de fou !

***** Chambre de Gauthier, Hôpital Dead-Nation *****

« Et bien, tu as meilleurs mine. »
« Tu... tu es bien Tails ? »
« Mais oui, c’est moi. »

Le renard était au chevet du souriceau. Du coup, il était forcé de faire bonne figure, d’être comme on croyait qu’il était. Jovial, souriant, tout ça... A vrai dire, il n’y arrivait pas tout à fait. On lisait la fatigue sur ses traits. Non, il n’était pas frais. Le pauvre Gauthier, quand à lui, était couvert de pansements. C’était assez impressionnant à voir mais peu de ses blessures n’étaient graves. En somme, c’était parfait car seul comptait le choc des images. Allongé dans son lit, il contemplait avec ses yeux innocents l’une de ses idoles. Il avait l’impression de rêver. En cet instant, il avait oublié l’affreux Apsychos et ce qu’il avait subit à cause de lui. Tails reprit. Il était pressé, même s’il ne le montrait pas.

« Ton ami... machin, hum, Jonas va bientôt être là. C’est à cause de lui qu’on ai arrivé. »
« Jonas, il est cool ! »
« Forcément, c’est un renard. On est tous des as. Heu... y’aura aussi quelques journalistes, tu vas passer à la télé. »

Tails faillit dire « encore », mais il s’en abstint.

« Et les autres enfants ? Ils ont été sauvés ? »

Le renard afficha un large sourire. Voilà justement le genre de questions qu’il ne fallait pas poser devant les caméras. Mais là, il pouvait mentir sans problème.

« Mais oui, pas de souci. T’en fais pas pour eux. »

Alors qu’ils étaient sans doute tous morts. Une broutille... Sur cette réplique, Sonic entra dans la chambre.

« Alors, comment il va notre ami ? »
« Sonic !!! » s’exclama Gauthier.
« Il va bien, comme tu vois. »
« Par contre, toi, tu devrais te débarbouiller un peu. » répliqua Sonic.
« Je sais, je sais, c’est dans ma liste... »
« Au fait, Tails, faudra que je te parles de quelques chose. »
« Ça peut attendre qu’on soit à Goldring ? »
« Heu... oui, je pense. »
« Parfait ! »

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

« ...tu as saisi, je présume, toute la subtilité du stratagème. Matéo restera sur place afin que nous puissions palier à toutes éventualités. A présent, place aux actes. »

Sur ce, Eggman mit fin à la communication. Inutile de se charger des formules de politesses, Matéo était aussi là pour ça. La suite promettait d’être intéressante.

Titre: Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: La meute de Kraks le mercredi 31 juillet 2013, 20:38:24
Le rituel prenait du temps, et le dragon noir n'était pas très connu pour sa patience par ceux qui étaient sous ses ordres... allongé près du corps de sa mère et de la flaque de sang qu'il restait de l'ancien plus grand sorcier de tout le royaume... Apsychos s'était fait un plaisir de dévorer ce corps au crâne coupé, après-tout, monter un complot dans le but de prendre le pouvoir pouvait donner faim... il tapotait le sol avec la pointe de l'une de ses griffes, afin de montrer son impatience, et de presser un peu les démons au travail. Trois d'entre-eux marquaient un nouveau pentacle autour de lui avec la pointe de leurs griffes, qui traçaient sur le sol une trace de feu. Ankary, elle, était en-train de préparer le breuvage dans une coupe en or incrustée de pierres précieuses. Elle mélangeait sous les yeux du seigneur-dragon différentes poudres, liquides et flasques de sang en prononçant des formules en une langue incomprise par ceux qui ne la pratiquaient pas. Entre deux formules, elle tenta de calmer l'impatience d'Apsychos :

-Presser les choses serait dangereux, maître : si les choses se passent normalement, vous aurez les souvenirs d'Ankamare, mais si je me trompe, vos deux personnalités se mélangerons et vous ne vous souviendrez plus de qui vous êtes... alors je vous en pris, un peu de patience.

Le dragon-serpent noir grogna... puis arrêta de tapoter le sol avec sa griffe pour laisser à sa future assassin la possibilité de se concentrer... et enfin, les préparations furent terminées, et la démone mit à l'intérieur de la coupe le dernier ingrédient de son maléfique sortilège : le cerveau de l'homme dont Apsychos voulait les souvenirs. Ils durent attendre quelques minutes, afin que le cerveau aspire la potion, et enfin, elle lui tendit le verre... il le prit entre deux griffes, restant bien au centre du pentacle, observant la démone d'un regard suspicieux... puis renifla longuement la boisson. Il savait que désormais, tous, ici, savaient comment il avait tué son père, et il ne tienait pas vraiment à ce qu'on réutilise la même idée contre lui. Et, après avoir longuement vérifié que ce qu'il allait boire ne contenait aucun danger pour lui, il ouvrit grand la gueule et fit glisser dans son gosier la mixture et le cerveau... alors, ses pupilles devinrent rondes, alors que des images se mettait à bouger devant ses yeux, et que sa tête était percée par une horrible migraine...

Mais elle fut de courte durée, seulement le temps que passe devant-lui toute la vie d'Ankamare... le début ne l'intéressa absolument pas. L'enfance du magicien, né dans une famille de fermiers. Son désir, jeune, de s'adonner à la magie, et l'autorisation de ses parents pour qu'il fréquente la grande bibliothèque de la capitale et puisse ainsi apprendre l'art qui l'intéressait... puis le jour où il est allé trop loin : une nuit, poussait par une soif insatiable de savoir, il entra par effraction dans la zone interdite de la bibliothèque, où se trouvait d'anciens ouvrage sur les magies les plus sombres. Il voulait juste en lire un peu, savoir ce que c'était capable de faire... il ignorait que le simple fait de poser l’œil sur de telles formules allait le corrompre. Le lendemain matin, après avoir volé plusieurs de ces ouvrages interdits, il tua ses parents et fuit dans le but d'aller rencontrer les démons. C'est alors que son apprentissage naturel de la magie noire commença, et que tout ce qui intéressait Apsychos passa devant ses yeux. Et, au fur et à mesure qu'il apprenait, son corps se couvrait de sueur, et un sourire ignoble éclairait son museau...

Une foule immense s'était formée devant la tour, des paysans, des habitants du royaume, qui savaient que quelque-chose d'horrible se passait là-dedans, sans savoir ce que c'était, exactement... des chevaliers noirs les empêchaient de s'approcher de trop près, empalant ceux qui refusaient de leur obéir, et devant eux se trouvaient les derniers survivants de la Cavalerie Écailleuse, sans armures, sans armes, enchaînés, à-genoux. Soudainement, il y eut une sorte de grondement, et la tour entière se mit à trembler... puis elle explosa. Des démons s'envolèrent afin d'échapper aux gravats qui tombèrent partout, manquant de peu d'écraser la foule, et à la place de la tour se dressa de toute sa hauteur le puissant dragon noir. Il retomba sur ses quatre pattes, faisant trembler le sol. La foule hurla, terrifiée, et essaya de s'enfuir. Les démons se posèrent devant-eux et bloquèrent le chemin. Apsychos rugit pour réclamer le silence, et la puissance de son cri fut tel que plusieurs personnes tombèrent à-terre en se couvrant les oreilles.


-Votre reine est morte ! Annonça-t-il puissamment, et la Cavalerie est tombée ! Je me proclame roi de ce royaume, a partir de maintenant, vous ne compterais plus que sur mes paroles !
-Tu n'as rien d'un roi, misérable lézard...

Cette voie était faible, mais le grand dragon l'entendit parfaitement. Il baissa les yeux vers l'être attaché qui se trouvait à ses pieds, précédé par cinq de ses soldats. C'était le commandant de la Cavalerie, qui refusait de baisser la tête devant lui... il mourrait en le regardant dans les yeux, ce qui fit rire Apsychos :

-AH AH AH ! La Cavalerie Écailleuse ! Toujours aussi noble, toujours aussi courageuse... vous ne vous rendez jamais, même lorsque vous êtes dos au mur. Dit-moi, commandant : qui se souviendra de votre courage quand je t'aurais dévoré devant tout ces gents ?

Il leva la patte et l'abattit sur les derniers guerriers, brisant la dernière lueur d'espoir des habitants du royaume et asseyant ainsi sa domination sur eux... ainsi prend fin l'histoire de la monté au pouvoir d'Apsychos.

Ankary réaparu dans le harem d'Apsychos, où les esclaves semblaient s'être remises et où celle-ci essayaient de se reposer un peu... mais l'apparition de la démone ramena la terreur sur leur visage. Celle-ci observa ces pitoyable créatures nues, leur lança un simple "bouh !", et toute partirent se mettre contre le mur à l'autre bout de la pièce. La démone rit, et alla s'installer sur une chaise où elle sortit une lime pour se tailler les ongles... son plan était en-train de se mettre en place. Sonic allait parler à son ami à deux-queues de ce qu'elle lui avait donné, et ils allaient surement essayer de l'utiliser pour tuer le dragon... alors, elle pourrait se relever des cendres qu'il resterait de cette île et en prendre le contrôle. Même si il ne restait plus d'habitants, si ils fuyaient, si ils étaient évacués, ou si ils étaient tous tués pendant la bataille qui allait en suivre, elle se contenterait de régner sur une île vierge, sans habitant, où elle serait tranquille, et où elle trouverait bien le moyen de se choper quelques esclaves pour la servir, s'amuser, et pour la libérer de ses pulsions, pour la douleur comme pour le sexe.

Alors qu'elle s'attaquait à son tout dernier ongle, une voie retentit alors dans sa tête... "Ankary"... mais ce n'était pas la voie qu'elle attendait, qu'elle espérait. La démone connaissait un sympathique petit sortilège qui lui permettait d'entendre l'appel de quelqu'un lorsqu'il disait son nom... il suffisait pour cela qu'elle entre en contact avec la personne, et c'était ce qu'elle avait fait en touchant le nez du hérisson. Mais cet appel ne venait pas du héros, qui l'appellerait après avoir parlé à son camarade de ce qu'elle lui avait proposée, et qui voudrait discuter de cela avec elle, mais directement de la première personne sur qui elle avait utilisée ce pouvoir... alors elle se téléporta, et apparut directement devant Apsychos en personne.

Au côté du seigneur dragon ce tenait un mobien félin noir habillé de façon plutôt chic... que voilà de-quoi plaire à la démone, qui n'eut cependant pas le temps de laisser ses fantasmes aller plus loin dans son imagination. Elle leva les yeux vers son maître, qui avait sur le museau une sourire de satisfaction... visiblement, la proposition du docteur Eggman lui avait plu, et qu'il comptait mettre leur plan en action au plus vite.


-Le docteur Eggman et moi-même avons un plan pour que ma vengeance envers ce hérisson soit totale. Mais pour cela, il nous faut le renard... je veux que tu le trouves. Ne le tue pas, ramène-le ici... il va jouer le rôle de l'appât. Si tout se passe bien, tu pourras ensuite faire tout ce que tu voudra de lui.

Un sourire cruel éclaira les lèvres de la démone, qui sembla particulièrement ravie de cette idée... Apsychos savait qu'elle aimait prendre du bon temps avec des petites bêtes. Mais si elle cachait ses véritables pensés derrière son masque de joie, elle avait à l'esprit des choses plus graves... cela risquait de mettre des bâtons dans les roues de son plan ! Mais si elle désobéissait, ou faisait mine d'avoir échouée, son seigneur trouverait ça suspect et elle mettrait sa vie en danger... alors elle s'inclina devant lui et lui répondit :

-Bien, mon seigneur. Je reviens tout-de-suite...

Et elle se téléporta, ayant en tête l'image du renardeau à deux queues, laissant son maître seul avec son invité et sa garde personnel. Le dragon, de meilleur humeur depuis que leur plan était mis en place, se tourna vers le dénommé Matéo :

-Vous pouvez poser votre vaisseau dans un champ, et préparez-vous à l'arrivée de nos ennemis. Que vous et vos robots ne mettes cependant pas le boxon dans mon royaume...

Puis il se dirigea vers l'ancien camp d'entraînement... il avait une petite idée pour humilier et effrayer le renardeau, et il savait que dès qu'il serait entre ses mains, Ankary viendrait apparaître devant-lui. Tails était en-train de conduire les journalistes vers la chambre du petit blessé, dont l'ami était déjà dans sa chambre, en compagnie de Sonic... il mettait au point les dernières choses importantes au niveau des questions qu'ils avaient le droit de lui poser. Soudainement, un nuage de brume noire les enveloppa... Tails poussa un cri, et lorsque le nuage s'estompa, les caméramans eurent tout le loisir de pouvoir filmer le gamin soulevé de terre, retenu par le cou dans les bras de la démone. Elle sourit à la caméra, lui envoya un baisé, puis se téléporta... entre les deux destinations, le renardeau et sa kidnappeuse se trouvèrent bloquer dans une dimension faite de brouillard. Elle resta là le temps de lui annoncer :

-Changement de programme, bestiole : Apsychos veut que je te capture. J'espère que ton ami bleu saura se servir de la poudre seul...

Elle ignorait qu'ils n'avaient pas encore parlé de cette aventure, pensant que Sonic aurait eu l'intelligence de le lui dire le plus vite possible. Et enfin, ils arrivèrent sur le terrain d'entraînement, devant les pattes du dragon géant. Apsychos baissa les yeux et lui souffla sa chaude haleine au visage :


-Bon retour parmi-nous, renardeau... je suis heureux de te revoir. Jette-le là-dedans !

Ankary le poussa, et Tails tomba dans une sorte de bourbier, fait de sang séché, remplis de mouche, à la puanteur inimaginable, et où on pouvait voir par-ci, par-là, une jambe ou une main, mais où il était impossible de reconnaitre qui que ce soit... toutes ces personnes avaient été broyés, écrasés, décimés avec une grande méticulosité. Apsychos se dressa fièrement et annonça :

-Es-tu fière de ce qu'il est arrivé aux enfants que tu as abandonné derrière-toi en ne sauvant que le petit magicien ? Ma colère a été telle que je les ais tous tués... mais tout cela reste de ta faute, petit mal-formé !
Titre: Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]
Posté par: Mascotte le jeudi 01 août 2013, 12:39:36
***** Chambre de Gauthier, Hôpital Dead-Nation, Territoire des Fédérations Unies *****

Ankary pouvait être fière d’elle. Elle venait de réussir là une mise en scène mémorable, tout à fait digne des machinations médiatiques du célèbre duo. Sauf qu’elle l’avait fait spontanément, preuve qu’un peu de hasard et d’improvisation valaient parfois autant que des heures de planification.

Quand la démone apparut, personne ne bougea, personne ne dit mot, sauf Tails qui, pris par surprise, ne put réprimer un cri. Quand la démone disparut, on se regarda, on échangea des regards médusés. Etait-ce possible ? Le renard à deux queues pouvait-il bien s’être fait kidnapper, comme ça, ici, maintenant, au milieu de tous, devant Sonic lui-même ? Et en plus, ça avait été filmé ? Pas sûr que les images soient diffusées un jour, sauf si les deux héros pouvaient en tirer profit. Le premier à briser le silence, ce fut le souriceau. Il pointa de l’index l’espace vide où la démone s’était tenue et s’exclama :

« C’était elle ! Elle, la méchante femme qui aide le dragon ! Faut faire quelque chose ! Tails est en danger ! »
« Ha non ! Toi, tu restes là ! C’est pas notre affaire ! » Intervint Jonas, qui n’avait pas oublié qu’il avait manqué de peu se faire bouffer.
« Et puis, pas de souci, je suis là », fanfaronna Sonic.
« Qu’allez-vous faire ? » demanda un journaliste, très intéressé.
« Mais le sauver, bien sûr ! Et tuer le dragon par la même occasion ! On ne touche pas à mon copain ! »

En vérité, Sonic était un peu perdu. C’était quoi ce bordel ? Elle jouait à quoi cette démone ? Elle allait le voir, elle lui filait cette poudre, elle proposait de faire affaire, il devait convaincre son collègue... et puis, hop, kidnapping ! Peut-être aurait-il dû parler plus vite au renard. Et  puis, même, ça ne devait pas se passer comme ça. Heureusement qu’il était un as de la communication. A le voir, on pouvait se dire qu’il maîtrisait tout.

« Bon, les gars, à situation extrême, réaction extrême ! Je vous laisse ! »

Sur ce, le hérisson bleu fila à toute vitesse hors de la chambre. En un rien de temps, il fut dans le Tornado. Il savait le piloter... à peu près. Mais au lieu de s’installer aux commandes, il appela la démone, il essaya en tout cas car il ignorait son nom. Elle ne lui avait pas donné, ou il ne s’en souvenait plus. Il pouvait toujours penser à elle.

« Hé, espèce de salope de démone, ramène tes fesses par ici, faut qu’on parle !!! »

***** Amaranth *****

Comment ça, changement de programme ? De quoi elle parlait, celle-là ? De poudre ? Sonic avait de la poudre ? Son compère avait voulu lui dire quelque chose, tout à l’heure, c’était sans doute liée. Mais quel idiot ce hérisson, il aurait dû insister, surtout s’il avait vu cette démone.

Tails était dans de beaux draps. Précipité dans cette espèce de fange macabre, il dût se boucher le nez et fermer les yeux afin de ne pas défaillir. Il n’était pas choqué par le spectacle, encore que ce fût quand même assez brutal de quitter une chambre d’hôpital pour se retrouver là. Des horreurs, avec Eggman, il en avait eu. Non, c’était surtout son estomac qui était à deux doigts de céder. Quelle idée d’avoir avalé quelque chose juste avant ? Quelle idée de s’être fait un brin de toilette aussi ? Il ne pouvait pas tout prévoir...

Par contre, il savait réagir avec une froide efficacité. On voulait lui faire peur ? Raté. Apsychos s’en rendit tout de suite compte. Le renardeau rouvrit les yeux. Avec des gestes précautionneux, afin d’éviter de s’enliser, il fit face au dragon et lui répondit. On le sentait stressé, ça c’était sûr, mais il conservait une grande partie de son calme.

« C’est triste, mais qui puis-je ? C’est les risques du métier. Vous étiez trop fort, on a avisé, voilà tout. »

Que de calculs dans cette réplique ! Aucune provocation pour ne pas aggraver la situation. Un peu de flatterie pour essayer d’améliorer la situation. Et surtout, pas de sincérité pour ne pas être pris en faute. S’il avait été honnête, il aurait dit qu’il n’en avait rien à foutre de tous ces morts. Mobius était un monde sans merci, il fallait se battre. On gagnait ou on perdait, c’était la règle. Et lui, Tails, il l’avait compris depuis longtemps.

Intérieurement, il listait les possibilités qui lui restaient. Il portait toujours cette tenue noire de pilote. Dans sa poche, malheureusement assez visible, il avait son pistolet plasma, celui dont il s’était armé après la première intervention d’Ankary. Inutile de s’en servir pour l’instant. Dans son autre poche, il avait ses cachets pour le stress et son téléphone portable. Tiens, si on le laissait tranquille, il avait un moyen de communiquer. A l’intérieur d’une de ses chaussures, il avait un tournevis, ça pouvait rendre bien des services. A l’intérieur de son caleçon, tenu par une petite sangle, il avait un couteau à cran d’arrêt. Cette lame dissimulée lui avait déjà sauvé la vie. Et enfin, dans la bouche, il avait une fausse dent possédant une dose de cyanure. S’il n’était plus possible de vivre, alors mieux valait mourir vite. Face à Eggman, c’était un détail qui comptait. Pour l’instant, il était trop tôt pour y songer.

Tails eut un haut-le-cœur et vomit copieusement. Il n’en fit pas plus de cas que ça et attendit la suite avec une appréhension cachée. Sonic avait intérêt d’être à la hauteur ! Son attention fut attirée par une forme dans le ciel... un vaisseau... bon dieu, les sbires du Docteur étaient là ! Il devait absolument trouver un moyen d’avertir le hérisson... Le vaisseau était en train de perdre en altitude, voulant visiblement se cacher sous les flots.