Samedi matin. Dix heures. J'avais reçu plusieurs coups de fils pour la colocation que je proposais. En même temps, c'était un logement attrayant, pour un prix également attrayant.
JF cherche colocataire. H ou F. Logement en centre ville. Building Sen Hao Yang. Appartement 4015. Dernier étage. Terrasse au-dessus, sur le toit. Appartement sur tout le dernier étage. Garages souterrain. Places de parking attitrées. Ascenseur fonctionnel. Nombreuses pièces. Loyer dérisoire (3 000 Yen). Animaux acceptés.
Voilà en gros l'annonce. Il y avait aussi mon numéro, et les heures auxquelles les visites étaient acceptées. Autrement dit, tout le samedi et le dimanche, de 9h à 23h, et le soir à partir de 19h jusqu'à 22h. J'espérais avoir rapidement de la compagnie. Ces longues soirées en solitaire m'ennuient. Je deviens moitié dépressive. Je n'ai jamais été quelqu'un qui apprécie la solitude. Et voilà que j'étais seule, dans un appartement immense ? Il était vraiment temps que je me socialise. Surtout que mon travail au labo était assez stressant. Je ne dis pas que ça m'agaçait. J'aimais le travail que je faisais. Mais je voulais me distraire un peu le soir, sans forcément faire la tournée des bars.
Je me servis un jus d'orange fraîchement pressé en allant à la cuisine. J'avais fait le ménage à fond ces derniers jours. Pas que je n'étais pas soigneuse d'ordinaire, mais j'étais un peu maniaque on va dire. Alors je tenais à ce que tout soit parfait. Je n'avais pas demandé à ce que le colocataire soit vraiment soigneux. Nettoyer avait le don de me vider l'esprit, de me déstresser. Et du moment que les lieux communs étaient propres, je n'irais pas fouiller dans les lieux privés.
Mon téléphone vibra, puis sonna. Je décrochais.
■ « Nadya Jeffries. »
FELICITATION, VOUS VENEZ DE GAGNER UNE PHOTO DE GABRIEL EN TUTU ROSE ![/color][/size]
Non, sans dec, millième message et c'est à toi que je l'offre !
Apparemment elle ne savait aps trop comment réagir, mais la voir ainsi était drôle, il riait, il riait, il riait à n’en plus finir ! Elle n’avait pas marché dans sa blague, elle avait couru, mais alors, couru ! Oh ce que c’était drôle : Il revoyait ses joues empourprées, son hésitation, son incapacité à répondre. Et quand elle entra dans le jeu, le qualifiant comme étant son fiancé, parlant de funérailles au lieu de noces… non mais comment ne pas continuer à rire ? Impossible ! Il eut un mal fou à se calmer.
Enfin, le jeune homme parvint à être assez calmé pour se relever, non sans l’aide de la jeune femme, sa fiancée du moment. Oui, c’était drôle et il n’arrivait pas à retrouver calme et sérieux tant cette idée saugrenue le faisait rire, d’une elle était trop bien pour lui, de deux, plutôt se jketer par la fenêtre que de s’enchainer à qui que ce soit un jour !
Enfin, bon, elle lui proposa de faire la visite. Le tour serait simple et efiicace, elle lui montrerait les lieux dans lesquels il vivrait sans doute sous peu ! Il lui sourit et doucement lui prit kla main baguée pour y déposer un baiser, comme un finacé galant le ferait avant de lui proposer son bras.
« Ma foi, avec ma fiancée pour guide je ne peux rêver de plus belle visite, évitons juste des appartements nuptiaux, ce serait sans doute préférable ! Cela porterait malheur de les voir avant les épousailles ! »
Un ton et des mots qui auraient pu paraitre naturels chez quelqu’un d’autre lui semblaient péteux, arrogant, et hautement ridicule. Il s’esclaffa encore avant de reprendre son sérieux cinq minutes et de lancer, en enserrant doucement sa main de la sienne.
« Bon, j’ai jamais eu d’appartement aussi grand donc bon, je vous tiens la main de peur de me perdre… »
Débile, crétin, idiot, mais pourquoi cherchait-il autant à rire avec elle ? Peut être pour éviter d’apparaitre comme un vrai connard… Enfin bon, peu importait, il la regarda et opina du chef.
« Le programme de la visite me va ! Mais, euh, salle de bain principale ? Y en a combien au juste ? »