Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Yamagashi Hitomi le mercredi 13 février 2013, 02:04:29
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Bon ! La situation se tasse, dirons-nous. Kyle a peut-être raccroché les collants, mais il est toujours aussi occupé à chercher la relève. Quand il l'aura trouvée, et à moins qu'il ne change d'avis dans les semaines qui suivront, on arrivera peut-être à quelque chose de stable. En tous cas ce sera un début : l'académie est toujours sur mon dos et mon éditrice me soutient de moins en moins. Il faudra bien que tout ça se règle dans les mois à venir. Ensuite je pourrais me poser et souffler un peu, évaluer la situation. Pour l'instant, comme chaque mercredi, j'ai trainé au lit pendant que Kyle partait bosser. Me lever avec lui le jour où je bosse pas ? Il me l'a pas demandé deux fois. La première l'a mis en retard, et avec ce que lui m'a mis il a pas eu le droit de s'en plaindre, même s'il y avait de quoi vu ce que son patron lui a mis à son tour. Bref ! Canapé, café, télé : une matinée tranquille qui s'annonce...
... made a macabre discovery in the south of Cork County.
Qu'est-ce qu'elle raconte, la nunuche ?!
Two bodies were found yesterday in the evening, up above the cliffs. The four feet deep grave dug in a thick forest revealed...
" Non-non-non... "
... buried for two month at least. By means of their papers the victims were identified as Sheryl and Alan O'Connell.
" Putain de merde ! "
Je passe pas loin de renverser mon café, mais merci la BBC ! Respire, Hitomi ! Calme-toi ! Ils ont retrouvé les campeurs, t'as plus le choix. Si les flics vont fouiner jusqu'à la maison de maman c'est cuit. Je comptais régler ça pendant les prochaines vacances mais c'est mort. Je peux pas sortir à Kyle un voyage-surprise ce week-end, et vu les circonstances ce serait trop risqué. Il ne me laisserait pas y aller seule, ni une chance de m'expliquer. Et comme j'ai pas réussi à rester copine avec l'autre bêcheuse vampirique je suis toute seule. De toute façon elle non plus m'aurait pas écoutée gentiment, et à part payer le billet d'avion elle aurait pas servi à grand-chose. Aux grands maux les grands remèdes, peu importe comment ça va tourner autant parer au pire. Je dois me tirer, filer ventre à terre en Irlande et faire en sorte que les deux cadavres d'hier restent les seules découvertes de la police.
Fort heureusement, mes petites angoisses m'ont poussée à préparer ma fuite. Neuf heure et demi ? J'ai le temps de vider les lieux. Café, douche, sacs, cartons... la lettre. Je la relis, histoire de vérifier qu'elle est encore à jour. J'espère que ça fendra juste assez le cœur de Kyle pour qu'il lâche l'affaire. En même temps il a déjà lâché le monde entier. D'ailleurs j'en fais des tonnes à ce sujet, sur le poids que ça met sur ma conscience, sur le fait qu'on sera jamais heureux, que notre relation n'a finalement pas redécollé depuis l'Irlande... En gros le largage le plus lourdingue et pété de conditionnels possible, pour dire que ça avait aucune chance dès le départ. Je remue les couteaux dans toutes les plaies, je lui colle en pleine gueule toutes les promesses débiles qu'il a pas tenu, je compte pas sur son pardon ou son amitié. Et je suis désolée, évidemment.
Avec ça il devrait pas me courir après tout de suite. On avisera au retour.
Quatorze heures. J'aurais dû passer mon permis, ça a été la croix et la bannière d'embarquer mes affaires au garde-meubles. Une bonne chose de faite. Et de deux : j'ai mon congé ! C'est à peine si j'ai pas dû sucer le directeur mais je suis libre. Je lui ai monté un flan comme quoi je devais rentrer d'urgence chez ma mère, une affaire de gaijin à laquelle il a rien pigé parce qu'il s'en fout. J'ai esquivé de justesse le passage sous le bureau en le menaçant de lui couper la queue si j'arrivais trop tard par sa faute. Si je reviens je le ferais peut-être, ce connard me gonfle depuis trop longtemps. Mais à y réfléchir cette ville commence à me courir, trop infestée de monstres et j'y suis trop connue. Enfin, j'y penserais quand j'aurais que ça à foutre.
Pour l'instant je suis assise sur un banc dans la cour, les jambes croisées et la tête baissée, le front appuyé sur ma paume droite. Je sais que j'ai pas l'habitude de me montrer aussi soucieuse mais je crains pas d'attirer l'attention, bien au contraire. Après tout j'ai de graves soucis personnels et je viens de rompre avec l'homme de ma vie, ça secoue. J'espère qu'un blaireau va mordre à l'hameçon. Je peux pas y retourner toute seule, pas pour ce que je veux faire. Je peux pas non plus en parler franchement avant d'être sur place. J'aurais qu'à mettre la main au paquet du premier otaku venu pour qu'il me suive au bout du monde. Mais j'ai besoin d'un mec qui saura encaisser, et qui se déballonnera pas au moment crucial. Avoir les couilles de m'approcher maintenant, par gentillesse ou pour profiter de ma faiblesse apparente, c'est le minimum.
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Je regardais une énième fois l’horloge au-dessus du tableau noir rempli de formules compliquées tracées à la craie blanche, ce cours n’allait-il donc jamais finir ? Ça faisait déjà une bonne demi-heure que je regardais les formules tentant de les apprendre, mais rien à y faire, ce n’était pas vraiment de la mauvaise volonté, mais je devais comprendre les choses pour les retenir et les appliqués. Aussi je ne comprendrais probablement jamais cette méthode d’enseigné les mathématiques qui consisté à nous abrutir à coup d’exercices en priant pour que ça rentre. Quand le professeur ne nous balayait pas de son regard hautain l’air de dire « c’est moi le maître ici… », je m’approchais de la fenêtre discrètement pour me perdre dans les nuées lointaines de mon imagination débordante.
Or cette fois-ci, alors que je promenais mon regard sur le macadam de la petite cour du lycée, une magnifique jeune femme rentra dans mon champ de vision et alla s’assoir sur un banc, elle n’avait pas l’uniforme lycéen sur le dos, ce n’était donc pas une de mes camarade. Magnifique c’était encore trop réducteur pour cette beauté exotique au pays du soleil levant, je la dévorais littéralement du regard durant les dernières minutes de mon cour de math. Quand la sonnerie retentit enfin, je sortis dans cette cour avec l’habituel flot d’élève qui se bousculait pour sortir les premiers.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes que je l’observais discrètement accoudé au grand arbre au fond de la cour, elle avait la tête dans ses mains comme si elle pleurait, même si je ne voyais aucune larme couler sur ses joue moucheté de petites tâches de rousseurs. Qu’es-qui pouvait la rendre aussi malheureuse ? Outre le fait qu’elle soit jolie avec ses longs cheveux roux et son corps sculpté, ça me faisait de la peine de voir une prof’ triste comme ça et finalement j’avais décidé de m’approcher en essayant de ne pas rougir comme une tomate mûre sur son tuteur. Elle semblait vraiment bouleversée comme si toute la misère du monde reposait sur ces épaules, j’aurais voulu l’aider, mais ne savais pas trop dans quel histoire j’allais bien pouvoir m’embarqué.
- Vous m’avez l’air préoccupé Sensei… tout va bien ?
Demandais-je peu sûr de moi, je m’assis à l’autre bout du banc sans la quitté du regard une seule seconde, je ne savais pas trop quoi faire d’autre et me mit à recoiffer frénétiquement mes cheveux argentés, un vieux tic que j’ai hérité de mon côté humain.
- Sensei ?
Répétais-je inquiet sans oser faire quoique ce soit…
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Bon, je ne vais pas passer la journée plantée sur ce banc comme un géranium dans une jardinière, quand même ? Si personne ne se décide... il faudra que je trouve quelqu’un. Peut-être Gabriel ? J’ai moins à craindre de lui que des autres, et niveau estomac bien accroché c’est une valeur sûre. Je préfère éviter : d’une il est flic, de deux s’il croit à mon histoire il va sans doute vouloir me tuer lui aussi, et de trois... C’est la croix et la bannière de coucher avec ce mec. Il se plaint quand on participe, il se plaint quand on se laisse faire, il se plaint quand on se plaint. Et même en plein désert il serait foutu d’élever une partie de jambe en l’air au niveau technique d’un numéro de trapéziste. Pas que ça me gênerait de lui en remontrer sur quelques rounds, mais c’est pas l’ambiance.
Ah ? Un courageux se décide ? Je suis sensée être trop préoccupée pour remarquer son approche. Je suis vraiment préoccupée, mais mon seuil de tolérance est plus élevé que je ne le laisse voir depuis mon arrivée dans cette ville. Je le laisse parler, et pour première réponse je penche un peu plus la tête. Mes doigts glissent dans mes cheveux alors que je laisse échapper un souffle las. Pas si courageux à l’entendre, pourtant assez pour s’asseoir avec moi.
« Si je disais que tout va bien, tu le croirais ? »
Ce n’est qu’après avoir soupiré ça d’une voix fatiguée que je me redresse. Et d’un regard sur le côté je découvre mon chevalier servant. Mignon, j’ai de la chance dans mon malheur. Maintenant comment je convainc un élève de me suivre à l’autre bout du monde ? Quelques faveurs sexuelles ne seront pas de trop le moment venu, et ça me fera du bien aussi. Cependant le moment n’est pas encore venu. De la finesse, Hitomi. Comme un tout petit sourire qui se force alors que je rougis ? Si je baisse les yeux ça passera encore mieux.
« Désolée. Je suis pas dans une très bonne passe. J’ai une amie qui va très mal mais... »
Mes lèvres restent ouvertes une petite seconde sans laisser passer un mot de plus. Je remonte les yeux vers son visage. Vraiment mignon, ce garçon. Et j’espère bien que mon regard désespéré va le faire fondre, d’ailleurs je ne le laisse voir qu’un instant. Ma tête revient face à la cour, rapidement. Je m’éclaircie la gorge tout en me passant une main sur le visage, avant de me tourner à nouveau vers ce garçon. Et mon sourire forcé doit déjà être un peu plus convaincant.
« Oublie ! Ça m’étonnerait que tu puisses m’aider. Mais c’est gentil de t’être inquiété. »
Le regard, le sourire et la voix : je descends tout d’un cran.
« Je vais me débrouiller toute seule. »
J’en fais peut-être un peu trop ? S’il se barre comme ça je vais avoir l’air fin...
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- Si je disais que tout va bien, tu le croirais ?
Souffla-elle d’une voie fatiguée, avant de tourner la tête dans ma direction en forçant un sourire et en baissant ces jolis yeux bleus. Je n’avais certes pas l’habitude de voir des femmes attristées, mais ça se voyait que tout n’allai pas bien, il n’y avait d’ailleurs pas besoin d’être devin pour voir que ça la préoccupait profondément. Non je ne la croirais pas si elle ne disait que tout va bien, mais je préférais garder le silence fixant ces yeux bleus des miens bleus aussi.
- Désolée. Je ne suis pas dans une très bonne passe. J’ai une amie qui va très mal mais...
Me dit-elle en laissant sa phrase en suspension et pendant une seconde je crus qu’elle allait pleurer tellement elle semblait en peine. Elle me lança un regard sans espoir, désespérée. Elle était vraiment abattue et ça me toucha en plein cœur, mais elle parut se ressaisir à temps et rapidement, elle se détourna. La belle Sensei passa une main sur son visage et se racla un peu la gorge avant de revenir me regarder à nouveau, son expression était plus détendue et son sourire plus spontané.
- Oublie ! Ça m’étonnerait que tu puisses m’aider. Mais c’est gentil de t’être inquiété.
On ne peut pas dire que je ne m’y attendais pas, mais j’étais déçu quand même j’aurais du mal à l’oublier, oublier son regard triste, son petit sourire tendre, ses pommette rougissante. J’aurais voulu l’aider, mais si elle pensait vraiment que je n’y pourrai rien, ça ne servait à rien d’insister. La jeune femme m’avait fait fondre, cependant si elle ne voulait pas de mon aide tant pis, je ne la forçais pas…
- Je vais me débrouiller toute seule.
M’affirma-elle avec une petite voix, son sourire avait perdu de sa superbe et son regard désespéré se mit à briller, lui donnant un air fragile et délicate. J’allais me lever pour la laissé seule, mais attendris, je me déplaçais sensiblement vers elle avec un petit sourire angélique qui se voulait avenant. Je marquais un temps de réflexion pendant lequel je soutins son regard…
- Etes-vous certaine que je ne peux pas vous aider Sensei ?
Demandais-je avec un plus d’assurance dans la voix.
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Finalement il insiste, juste un peu. Espérons que ça va suffire. Je devrais avoir des remord d’embarquer un si gentil garçon dans cette histoire. D’un autre côté il profitera bien de la pauvre prof au désespoir... On en profitera, plutôt. En plus il est vraiment mignon, il a des yeux à tomber. Je scrute ses traits une poignée de secondes, un sourire plus doux aux lèvres. D’ailleurs il s’est un peu approché, c’est bon signe.
« Merci... »
Merci d’avoir encore rien foutu, mais ce genre de choses c’est typique de... moi. Je soupire en me redressant, lui offrant un petit coucou de mon décolleté. Rien de criard. Je suis en tailleur, ardoise pour changer, pantalon au lieu d’une jupe. Je détourne encore le visage pour me mordiller la lèvre une seconde. Je laisse échapper un brin de rire cynique en baissant la tête.
« Et il a fallu que je rompe avec mon petit ami juste quand ça me tombait dessus... »
La pauvre Hitomi qui se prend tous les malheurs du monde en cascade. D’ailleurs il autant enfoncer un peu plus le harpon, quand je lui demanderais de l’affection il sera pas déçu. Je relève la tête vers lui, avec un sourire moins acerbe.
« Je m’appelle Yamagashi Hitomi. Je suis prof, mais vu que je ne t’ai pas en cours tu n’es pas obligé de m’appeler sensei... En plus je t’embête avec mes problèmes. »
Bon ! Ça passe ou ça casse mais qu’on soit fixés.
« Je serais ravie d’accepter ton aide, mais pour ça il faudrait que tu m’accompagnes en Irlande... Ce serait beaucoup pour une femme que tu viens de rencontrer. »
Je me mordille à nouveau la lèvre avec un petit regard implorant. Et si lui regarde un peu plus bas, il peut voir que la femme qu’il vient de rencontrer aurait beaucoup à offrir à son chevalier servant.
« Même si je n’ai personne à qui le demander... Et que je ne veux pas y aller seule. »
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La jolie professeure assise sur son banc me souffla un petit remerciement, un sourire un peu plus doux aux lèvres tandis qu’elle semblait m’observer avec attention. Son sourire m’alla droit au cœur et je ne voudrais pas dire de bêtise, mais je crois qu’elle n’était pas mécontente de ce qu’elle voyait et j’en étais ravi. Elle se redressa un peu et pendant un instant elle m’offrit une vue imprenable sur le décolleté de son tailleur gris foncé, ce ne dura qu’un instant avant qu’elle ne se tourne à nouveau, mais ça me suffit pour rosir un peu et de là, je promenais mes yeux sur tout son corps. Je pris une grande goulée d’air pour masquer ma gêne tandis-que elle se mordilla la lèvre à la manière de quelqu’un qui doute, ce qui renforçait encore plus mon impression que toute la misère du monde reposait sur ces épaules.
- Et il a fallu que je rompe avec mon petit ami juste quand ça me tombait dessus...
A cette phrase je ne pus que lâcher un petit soupir en baissant le regard pour observer mes pieds, je n’arrivais même pas à comprendre le concept, ma fois très terrien, de petit copains et petite copine. Une femme peut bien avoir plusieurs copains jusqu’au jour ou l’un d’eux la demande en mariage, certes c’est une vision assez simpliste des relations homme femme, mais pour moi cela devrais ce passer comme ça… En tout cas elle avait l’air fragile et j’avais le sentiment de devoir la protégée, mais je ne savais pas encore contre quoi.
- Je m’appelle Yamagashi Hitomi. Je suis prof, mais vu que je ne t’ai pas en cours tu n’es pas obligé de m’appeler sensei... En plus je t’embête avec mes problèmes.
- Ecoutez, vous êtes là comme une âme en peine et je ne serais pas là si je ne voulais pas vous aidez. Moi c’est Edean… Edean tout court, je n’ai pas de nom de famille… mais comment dois-je vous appeler dans ce cas ?
Dis-je en quittant mes pieds des yeux pour le regarder de profil, son problème doit être gravissime pour hésiter autan.
- Je serais ravie d’accepter ton aide, mais pour ça il faudrait que tu m’accompagnes en Irlande... Ce serait beaucoup pour une femme que tu viens de rencontrer.
En effet ce serait beaucoup, L’Irlande le pays de saint Patrick, c’est loin ça, en gros elle me demandait de la suivre à l’autre bout du monde, il parait que c’est un beau pays, mais restais élève dans ce Lycée. Qu’elle ironie n’est-ce pas, moi, un Nephilim au grand cœur qui se battait bec et ongles contre l’esclavagisme sur Terra, me voilà prisonnier d’une simple école terriene.
- Même si je n’ai personne à qui le demander... Et que je ne veux pas y aller seule.
Rajouta-t-elle avec un regard suppliant en se mordant encore une fois la lèvre, qui aurait pu rester impassible devant cette femme ? Mon regard bleu tomba alors à nouveaux sur son corps puis je me retournais un peu pour regarder l’effrayant bâtiment blanc est impersonnel qui servait de lycée, mon choix fut vite fait finalement.
- J’aime les aventures surtout aux côtés d’une jolie femme et l’Irlande serait une découverte pour moi, je veux bien vous accompagner.
Dis-je avec un petit sourire enjôleur et une soif évidant d’aventure dans le regard.
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Edean sans nom de famille ? Il y a sans doute une histoire très intéressante derrière ce joli prénom solitaire, mais pour l'instant une seule chose compte : c'est dans la poche. j'ai mon chevalier-servant et en plus il est beau gosse. La surprise que je laisse voir n'a rien de feinte, même moi je suis étonnée qu'il soit prêt à me suivre si simplement. Comme quoi j'ai bien choisi mon jeu.
" Vraiment ? "
Je me jette quasiment sur lui pour le prendre dans mes bras. Et alors que je lui fais un gros bisou sur la joue, mathématiquement ma poitrine se presse un peu plus fort contre lui. Comme c'est encombrant, ces choses-là...
" Merci ! Merci beaucoup ! Tu me sauves la vie ! "
Au sens propre, même si c'est tortueux. Je le relâche avant de l'étouffer, avec un sourire radieux qui se fait un peu gêné. Je viens quand même d'embrasser un élève au milieu de la cour, c'est pas très pro pour une prof. Et on a encore un ou deux trucs à régler.
" Bon, je... Je vais pas te faire sécher des cours, ce serait pas bien. "
Pas plus que de s'envoyer ses élèves dans les salles de classe, ce que je n'ai jamais manqué de faire.
" Normalement je suis en congé, je m'étais résignée à y aller seule. Mais ça peut attendre ce week-end, si tu préfères. Faut juste que je me trouve un hôtel et que je fasse changer mon billet. J'ai l'habitude. "
Je suis toute seule et à la rue ! Prend-moi mon beau sauveur !... J'en reviens pas que ces vieux trucs marchent si facilement. Un belle paire de nichons, deux ou trois larmes... J'adore les mecs.
" Et appelle-moi Hitomi, tout simplement. "
Je me demande s'il va le crier le moment venu... Faut que je me calme.
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La surprise qui se lisait sur son joli minois moucheté de fines tâches de rousseurs m’arracha un petit rire avant qu’elle ne prenne dans ses bras, m’embrassant la joue qui ne put se retenir de rougir vraiment cette fois en gardant une petite marque de rouge à lèvres. Par la même occasion, je sentis sa poitrine se coller à moi, participant un peu à me faire rougir et tandis qu’elle me serrait dans ses bras, je ne peux me retenir de poser délicatement ma main sur une de ses cuisses parfaitement galbées.
- Merci ! Merci beaucoup ! Tu me sauves la vie !
Me remercia-t-elle avant de me libérer de son étreinte avec un magnifique sourire rayonnant quoiqu’un peu gêner sans doutes parce-que tous les lycéens dans la cour l’avait vu m’enlacer. Je soupirais un peu chassant une bonne partie de la rougeur qui me colorait les joues, cette profusion de joie me ravissait, elle qui était triste et au bord des larmes il n’y a pas cinq minutes avait l’air d’être sur un petit nuage. Je ne savais toujours pas ce qui pouvait l’avoir bouleversé à ce point, mais je pense qu’elle ne me le dira pas avant d’être arrivé en Irlande, elle m’avait juste dit que c’était une de ses amies qui avait un problème c’est tout. En tout cas cette amie devait être chère à son cœur pour qu’elle soit aussi attristée, moi je n’avais plus d’ami et c’est seulement quand on les perd qu’on se rend compte à qu’elle point l’amitié est précieuse.
- Bon, je... Je ne vais pas te faire sécher des cours, ce ne serait pas bien.
Oui c’est vrai, surtout pour une prof, mais je ne savais pas combien de temps elle comptait rester là-bas et elle non plus ne devait pas le savoir de toute évidence, même si je pense qu’elle ne souhaite pas y resté longtemps. Je pourrais bien m’absenter quelques jours et revenir en prétextant une simple maladie, certes d’un point de vue moral ce ne serait pas « bien », mais ma notion de bien et de mal différait de celle de beaucoup de gens.
- Normalement je suis en congé, je m'étais résignée à y aller seule. Mais ça peut attendre ce week-end, si tu préfères. Faut juste que je me trouve un hôtel et que je fasse changer mon billet. J'ai l'habitude. Et appelle-moi Hitomi, tout simplement.
- Si tu veux j’habite un petit appartement en ville, tu pourras loger là… Sinon ça ne me dérange pas de partir maintenant…
Dis-je en souriant un peu, la main toujours poser nonchalamment sur sa cuisse.
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C’est presque mignon, cette façon de laisser sa main sur ma cuisse. Mes joues en gardent une petite nuance de rouge qui assombrit sans doute mes tâches de rousseurs. Et malgré la gêne je ne manque pas de sourire à mon chevalier-servant. Qu’est-ce qu’il est dévoué, ce jeune homme ! Il m’offre son toit et serait prêt à me suivre au bout du monde dans la minute. Ça vaudrait bien un autre bisou devant tout le monde... et bien plus en aparté. On va s’épargner l’un puisqu’il faut attendre un peu pour l’autre.
« Le vol part demain en fin de matinée. Alors si vraiment ça ne te gêne pas de m’héberger j’accepte avec plaisir. »
Plaisir... Je suis toute contente que l’affaire parte si bien. Je m’attendais à une vraie misère, peut-être même à devoir me démerder sur place pour trouver de l’aide. Une situation encore plus problématique vu que tout le monde me connaît dans ce coin. D’ailleurs autant affranchir mon Perceval personnel des menus détails.
« On devrait revenir ce week-end si tout va bien. Je te paie le voyage, bien sûr. Et sur place on logera chez ma mère, elle est en Russie pour quelques semaines. Elle tient pas en place ! »
Dans le genre mangeuse d’hommes elle se pose là ! Et pour sa quarantaine elle manque pas de peps, maman ! C’est moi avec dix-huit ans de plus, tâches de rousseur et bonnet de soutif compris : comment résister ? Heureusement que cet alléchant petit casse-croûte ne va pas croiser son orbite, parce qu’elle ne résiste pas à l’attraction de la jeunesse. Enfin ! Je vais attendre un peu pour lui parler des trucs bizarre, comme Mister Tik-Pik le farfadet de la maison. La dernière fois que je suis passée dans le coin c’était pas la joie. Je sens que ce coup-là, avec ce qui se trame, il va me sortir ses plus sales tours.
Je laisse la main d’Edean où elle est. Ou non, tiens ! Je pose doucement la mienne dessus. Histoire de motiver la réponse à ce que je vais lui proposer.
« Je t’attendrais devant le lycée à la fin des cours, ça me laissera tout le temps de te réserver un billet d’avion... Sauf si tu es libre. J’avoue que j’aimerais bien me poser tranquillement, je coure dans tous les sens depuis ce matin. »
Un peu de calme, l’intimité douillette d’un petit appart’, la présence rassurante d’un jeune homme à l’esprit chevaleresque pour une femme abandonnée de tous dans les ennuis. Je sais : je suis une vilaine fille. Mais je ferais amende honorable... Enfin, honorable, façon de parler.
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Toujours assis sur le banc, je regardais la belle Hitomi dans l’océan de ses beaux yeux bleus, elle m’avait vraiment charmée avec sa beauté celtique et son manège de demoiselle en détresse. Je pouvais sentir l’espoir renaitre dans son cœur et j’avais le sentiment de devoir la protégée, même si je ne savais pas encore contre quoi. Elle me semblait si fragile, si délicate que j’avais envie de la prendre dans mes bras pour ne plus la lâcher.
- Le vol part demain en fin de matinée. Alors si vraiment ça ne te gêne pas de m’héberger j’accepte avec plaisir.
Dit-elle avec un petit sourire qui illumina son visage parfait, elle semblait vraiment contente de ma proposition et j’avais l’impression que le poids de son tourment avait déjà quelque peu diminué, au moins elle n’était plus seule pour tout endurée. Je ne pouvais juste pas l’abandonner toute seule à la rue, une femme, qui plus est d’une si grande beauté, n’avait pas une très grande espérance de vie la nuit dans les rues de Seikuzu. En tout cas elle m’avait bien dans sa poche la belle Irlandaise, d’un autre coté combien d’hommes seraient resté insensible ? Si ce n’avait été moi avec mes nobles sentiments il y en aurait eu d’autres qui auraient sans doute été beaucoup moins chevalresque.
- On devrait revenir ce week-end si tout va bien. Je te paie le voyage, bien sûr. Et sur place on logera chez ma mère, elle est en Russie pour quelques semaines. Elle ne tient pas en place !
Je ne répondis pas, j’étais agréablement surpris de voir qu’elle avait tout prévue, elle devait préparer ce voyage depuis longtemps, moi qui pensais devoir me débrouiller pour me trouver un logement une fois là-bas. « Si tout va bien » ? Comment ça « si tout va bien » ? Ça pouvait ne pas aller bien ? Je commençais à croire que son problème était plus important qu’elle ne me laissait le croire, mais maintenant que j’étais avec elle, ça devrait aller. Sa main chaude sur la mienne me fit un peu frissonner et mes yeux se mirent à dévaler encore une fois sur les courbes alléchantes de son corps élancé tandis-que me joue rosir encore un peu, fugitivement.
- Je t’attendrais devant le lycée à la fin des cours, ça me laissera tout le temps de te réserver un billet d’avion... Sauf si tu es libre. J’avoue que j’aimerais bien me poser tranquillement, je coure dans tous les sens depuis ce matin.
C’est vrai, les cours… Je m’apprêtais à tout sécher pour la suivre en Irlande et elle pensait encore à mes cours ?
- Et bien j’ai encore deux heure d’économie, mais après je suis libre…
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Ça se présente très bien. Deux heures ? C’est plus qu’il n’en faudra. Enfin j’espère ! Les réservations de dernière minute c’est souvent la croix et la bannière. Je libère sa main sans pour autant la chasser. Avec toute cette histoire ce n’est pas me poser tranquillement que je veux : je dois relâcher un peu la pression.
« Alors dans deux heures. Je m’occupe du vol et je reviens t’attendre. »
J’ai failli ajouter « bien sagement », mais ça prête aux sous-entendus. Et un bon contact physique est tellement préférable. Un autre bisou, gentillet. Puis je me lève.
« À tout à l’heure. »
Elle est rouge, Yamagashi-sensei. Mais c’est qu’elle a un peu l’impression d’avoir filer un rencard à un élève devant tout le monde. C’est vrai que je suis une perverse et je couche avec des élèves directement dans le lycée. Seulement dans la cour je suis pas aussi affective, d’habitude.
Deux heures plus tard je suis postée sur un banc face à l’entrée du lycée. J’ai réservé, plus qu’à arriver à l’heure à l’aéroport demain. Mon gros sac de randonnée est posé juste à côté de moi, et avec mon tailleur c’est pas l’harmonie parfaite. Un bouquin de dark-fantasy à la main, je surveille le lycée de temps en temps. Puis je remballe le livre alors qu’une fournée d’élèves sort dans la rue. Le temps de me relever je cherche du regard mon Perceval. Je tapote des doigts sur mes cuisses, les bras le long du corps. Ça vaut mieux que de m’agiter en attendant de la voir et de faire de grands signes comme une cruche.
Quand je l’aperçois enfin, je récupère également mon sac. Je préfère ne pas baisser les yeux pour voir à quel point mon tailleur est froissé par les sangles. Ça doit être un vrai massacre ! La cohue se disperse, comme toujours.
« Edean !... C’est bon. On a jusqu’à demain dix heures pour arriver à l’aéroport. On devrait y arriver sans se presser. »
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Hitomi irait donc réserver l’avion pendant que je retournerais en cours et après elle m’attendrait là pour que je la conduise chez moi. J’opinais du chef avant qu’elle dépose à nouveau ses douces lèvres sur ma joue, son baiser laissa une nouvelle petite marque de rouge à lèvre me faisant rougir encore un peu plus qu’avant, je me demandais si j’oserais tourner la tête pour lui rouler une pelle devant tout le monde. Bien des jeunes hommes ou même des jeunes femmes avait dû se masturber en rêvant passer une nuit avec Yamagashi-Sensei et elle irait dormir chez moi cette nuit... Elle coupa court à mes hésitations silencieuses et se leva me lâchant un « À tout à l’heure. » avant de s’en aller avec un superbe déhanché que je me mis à fixer, observant tout de même avec un sourire qu’elle avait l’air aussi rouge que moi. Quand elle fut hors de ma vue, je m’avachissais sur le banc comme l’adolescent à moitié humain que je suis, la tentation de glisser ma main dans mon pantalon était grande, mais je tenais à garder un peu de dignité.
Très bientôt, la sonnerie retentit en annonçant les prochaines heures de cours, et ce fut presque avec regret que je me levais du banc pour rejoindre le troupeau des élèves qui se dirigeait vers les salles de cours surchauffés. Je m’assis sur l’un des bancs de la salle 212 face à notre professeur d’économie, un petit bonhomme qui devait avoir une bonne cinquantaine d’années, il était comme d’habitude blottit derrière son bureau et parlait d’une voix dynamique. A un moment, alors qu’il parlait du commerce international avec la théorie HOS des dotations factorielles, je décrochais pour rejoindre Hitomi par la penser, je n’avais qu’une hâte c’est que ces deux heures barbantes passe le plus vite possible.
- Edean ! qu’es-que j’étais en train de dire ?
Soudainement, comme piqué par un moustique, je me redressais sur mon siège réfléchissant le plus vite possible.
- Que… Vous disiez que les dotations factorielles d’un pays par rapport à un autre pouvaient fournir un avantage absolu, mais certain pays peuvent tout de même tirer un avantage comparatif en terme de productivité… Ce qui mène à la division internationale du travail.
- Oui c’est à peu près ça…
Je fus soulagé, et les deux heures se passèrent sans d’autre incident de ce genre et quand vint l’heure de sortir, je fus le premier a quitté la salle de cours pour m’engouffrer dans les couloirs en permanence bondé de monde. Finalement, je sorti par l’entrée principale pour apercevoir la belle Hitomi assise sur un banc, un gros sac à dos posé à côté d’elle. je m’approchais à grand pas de la belle Irlandaise qui, me voyant, attrapa son gros sac dont les lanières froissa son tailleur gris au niveau de la poitrine.
- Edean !... C’est bon. On a jusqu’à demain dix heures pour arriver à l’aéroport. On devrait y arriver sans se presser.
- Tant mieux, je n’aime pas être pressé… viens, je t’emmène, on peut facilement aller chez moi à pied depuis le lycée
Répondis-je avec un petit sourire d’ange et en lui prenant doucement la main dans la mienne pour la conduire, je regardais bien des deux côtés avant de traverser la rue. Je pris l’itinéraire le plus court, d’ordinaire je passais par des chemins de traverse, aimant me balader dans la ville après le lycée. Je la tenais gentiment par la main et lui jetais de temps à autres quelques coups d’œil qui se voulaient affectueux, car bien qu’elle soit apparemment contente de la façon dont la situation évoluait, je remarquais qu’elle avait toujours cette lueur lugubre et pessimiste aux fond de son doux regard bleu.
En moins de cinq minutes de marche nous y étions, un grand immeuble de béton blanc nous faisait face, je louais un petit appartement au quatrième étage et sur un panneau de sécurité je tapais un court code d’accès et rentrais en tenant toujours Hitomi par la main. Nous prîmes le petit ascenseur de l’immeuble, dans lequel nous étions serrés l’un contre l’autre et l’envie d’embrasser cette bouche aux lèvres si finement dessiner devint irrésistible et les vibrations de l’ascenseur sur nos corps n’arrangeaient pas les choses… Au contraire même, je sentis une érection se former dans mon pantalon, mais je me fis violence pour ne pas aller plus loin et en sortant de la cabine, j’étais tout rouge.
Sortant une petite clef j’ouvris la porte de l’appartement, il était simple. La porte s’ouvrait sur un salon meublé par une petite table ronde, une télé, un canapé en cuir et surtout une grande bibliothèque pleine de toute sorte de livres. Si on tournait à gauche en rentrant, on arrivait dans un petit couloir tapissé de papier peint rouge qui desservait sur une étroite cuisine, une salle de bain de bonne taille et pour finir à ma chambre.
- voilà mon petit chez moi… Prend tes aises, tu veux un thé ? J’ai aussi de la bière... Ou de l’eau.
-
Ça : j’espère que je saurais te presser d’une façon agréable, mon mignon... Je penche vraiment qu’à ça, c’est presque navrant.
« Je te suis ! »
Et il me prend par la main. Comme c’est mignon ! Non, je me moque pas. J’ai beau être une grosse perverse je sais quand même apprécier des attentions plus délicates. Et j’ai toujours eu un faible pour les beaux flâneurs. Si je n’avais pas ce gros sac sur le dos, je me laisserais volontiers guider pour dans une petite balade. Au lieu de ça cinq minutes et on arrive. Je caresse à peine le dos de sa main avec mon pouce pendant qu’il tape son code. Ensuite l’ascenseur... Sentir Edean si près de moi dans cet espace confiné me donne pas mal d’idées. Il rougit à tel point que je n’ai même pas à baisser les yeux pour savoir que le sang se déplace aussi plus bas dans son organisme. Je rougis bien moins, et me mordille la lèvre pour réprimer un sourire amusé, presque attendri.
Il fait bien chaud quand on sort de l’ascenseur, ou peut-être que je me fais des idées ? En tous cas nous voilà dans le petit nid de mon bienfaiteur. Pas mal pour un lycéen, et plutôt nickel pour un célibataire. Je commence par poser mon sac avant de déambuler dans le salon. J’explore avec un léger sourire aux lèvres, qui devient une petite moue.
« Hmmmmm... Un bière, s’il te plaît. »
Ça l’aidera peut-être à se détendre un peu s’il en prend une. Je vais le laisser approcher à son rythme, avec un peu d’aide bien sûr. J’ai connu pas mal d’hommes et de femmes avant d’arriver dans cette ville, mais Seikusu a été de loin le berceau de mes pires déboires en la matière. Je ne m’en fais plus. Les relations humaines c’est comme tout : il suffit de saisir la balle au bond, si je puis dire. Je un peu ma veste froissée en me rapprochant du canapé. Je l’enlève ? Non, pas encore. Je m’assieds gentiment sur le canapé et lisse ma jupe sur mes cuisses en attendant le retour d’Edean.
« C’est sympas chez toi. Dommage qu’on ne se soit pas rencontrés plus tôt, mon dernier coloc’ était pas vraiment une fée du logis. »
Vivre au jour le jour avec un joli garçon comme ça, c’est le genre d’idée qui vous réconcilie avec le célibat. Ce n’est pas vraiment par choix que j’ai plaqué Kyle, mais autant trouver tous les meilleurs côtés de la chose.
-
Je rentrais dans mon petit logement F2 à la suite de mon invitée qui déposa son gros sac à dos part terre, avant de se diriger vers le salon en me répondant qu’elle prendrait bien une bière. Je partis donc en direction de la cuisine, je ne raffolais pas de ce liquide amer comme beaucoup de lycéen de mon âge, mais je savais apprécier la saveur de la bière bien fraiche.
- Je te préviens juste, c’est loin d’être aussi bon que de la bonne bière Irlandaise…
- C’est sympa chez toi. Dommage qu’on ne se soit pas rencontrés plus tôt, mon dernier coloc’ était pas vraiment une fée du logis.
- Je m’aime jute pas vivre dans le désordre, mais je n’irais pas jusqu’à dire que je suis une fée du logis. Je suis juste un peu perfectionniste sur les bords…
Dis-je en souriant alors que je ramenais deux cannettes de bière blonde dans le Salon, j’en tendis une à la belle Hitomi avant de m’assoir près d’elle, peut-être un peu trop près d’ailleurs, mais sur le moment je n’y fis pas attention. Je tournai légèrement la tête pour poser mon regard sur la belle irlandaise assise à côté de moi, mes yeux passèrent rapidement encore une fois sur les courbes galbées de son corps avant de plonger dans les siens. Demain nous partirons pour l’Irlande et je ne savais toujours pas pourquoi ni dans quel but, mais je dois avouer que la perspective d’un voyage vers l’inconnu en compagnie d’une belle jeune femme m’excitait quelque peu.
J’effleurai délicatement sa main et dans un élan de tendresse pour ma demoiselle en détresse, je me penchai en avant et l’embrassais à la commissure de ses lèvres, mais me ressaisissant rapidement, je pris une grande gorgée du liquide frais et pétillant pour calmer un peu le feu qui me ravageait les joues. Mon sourire angélique se fit tout penaud, presque timide persuadé que j’avais mal agis envers Hitomi, je crus même un moment que ma tête allait exploser et je détournais le regard pour fixer le carrelage avec intérêt.
- Je… je suis désolé, j’aurais dû me contrôler…
-
Une bonne bière irlandaise, elle est pas mal celle-là. Je me demande s’il a déjà goûté une brune, s’il aime. Tout est si doux chez ce garçon, j’ai du mal à l’imaginer avec une pinte de Guiness à la main. Sa réponse sur le rangement me fait sourire, d’autant plus qu’il me mate sans vraiment s’en cacher. Je pense que c’est plus de la distraction que de la vraie perversion, l’une comme l’autre me conviennent. Aussi je fais semblant de ne rien voir.
« Quand j’habite toute seule c’est le bazar du sol au plafond, une vraie ogresse ! »
Je me laisse une petite seconde pour enchaîner en sentant sa main frôler la mienne. Et je fais bien, puisqu’il dépose un petit baiser juste au coin de mon sourire. Sitôt arrivé il s’éloigne, visiblement gêné. C’est trop craquant ! Je vais pas pouvoir me retenir bien longtemps. je décide de m’amuser un peu, voir comment il va réagir.
« Tu aurais dû, oui. »
Ma voix est restée toute douce malgré les mots qu’elle a prononcés. Je me penche à mon tour, lançant une main sur sa cuisse pour me sourtenir, et tend le cou pour approcher mes lèvres. Je lui vole un baiser avant de sourire à nouveau.
« C’est comme ça qu’il fallait faire. »
Je rougis en me mordillant la lèvre. Ma main n’a pas bougé de sa cuisse, un peu trop haut pour être honnête mais simplement et sagement posée.
« Je ne suis pas aveugle, Edean. Je vois très bien que je te plais et que tu hésites. J’apprécie beaucoup, un autre aurait été... moins courtois. »
Je garde les cuisses bien serrées sous ma jupe, la présence de ce beau jeune homme me monte à la tête. Je n’ai pas à feindre d’être nerveuse, même si je le suis pour des raisons bien opposées aux siennes. Je lève un regard timide vers lui.
« Je te suis très reconnaissante de tout ce que tu fais pour moi. Mais ce n’est pas pour ça que je te laisse me regarder depuis tout à l’heure. Je ne te repousserais pas, Edean. Toi aussi tu me plais. »
-
Je restais là, à regarder le sol fixement, assis sur mon canapé de cuir noir juste à côté d’Hitomi, j’étais confus et sa pouvais se voir facilement sur mes joues rougissantes comme de véritable pivoine. Pourtant mon geste n’était pas si grave que cela et, quand j’osai à nouveau la regarder, la belle irlandaise ne semblait le moins du monde offusquée, surprise peut-être, mais pas offusquée.
- Tu aurais dû, oui.
Me dit-elle avec une voix étrangement douce presque suave avant de poser sa main sur mes cuisses, puis se penchant en avant, elle déposait délicatement ses lèvres sur les miennes pour un petit baiser. Médusé, mon cœur se mit à battre la chamade dans ma poitrine, mais sa bouche ne resta pas longtemps collée à la mienne sans me laisser vraiment le temps de gouter pleinement ses lèvres pulpeuses et je pus voir un sourire éclairer à nouveau son joli minois.
- C’est comme ça qu’il fallait faire.
Lâcha-elle de sa voix toujours aussi douce en rougissant avant de se mordiller les lèvres à quelques centimètres a peine de mon visage, elle semblait toute nerveuse presque autant que moi… Sa main toute chaude agréablement posée sur mes cuisses frôlait mon sexe qui durcissait de seconde en seconde. Tandis-que Je pouvais sentir une petite goutte de sueur perler sur mon front, el leva vers moi un regard timide presque craintif.
- Je ne suis pas aveugle, Edean. Je vois très bien que je te plais et que tu hésites. J’apprécie beaucoup, un autre aurait été... moins courtois. Je te suis très reconnaissante de tout ce que tu fais pour moi. Mais ce n’est pas pour ça que je te laisse me regarder depuis tout à l’heure. Je ne te repousserais pas, Edean. Toi aussi tu me plais.
Je ne sus pas trop quoi répondre et comme elle l’a dit, il fallait vraiment être aveugle pour ne pas se rendre compte que je la désirais tellement c’était visible. Ne trouvant pas mes mots pour m’exprimer, je la pris par les hanches et l’embrassa, timidement d’abord, puis avec une passion de plus ardente. Je glissais même ma langue entre ses lèvres pour enlacer la sienne et explorer sa bouche échangeant langoureusement nos salives, avant que je ne rompe le baiser pour aller littéralement dévoré sa gorge de baisers passionnés.
-
Quel gentleman ce garçon ! Maintenant que la dame lui a donné l’autorisation il laisse libre cours à ses désirs, et comble également les miens. Offerte mais certainement pas passive je réagis à ses gestes. Ses mains s’emparent de mes hanches. Assis l’un à côté de l’autre ce n’est pas très confortable. Je me tourne pour l’enjamber, m’asseoir face à lui sur ses genoux. Ma jupe remonte d’elle-même comme mes cuisses s’écartent pour cerner les siennes. Les bras repliés entre nous je pose la main gauche sur son épaule. La droite se glisse dans ses beaux cheveux blancs pour appuyer notre baiser.
Même contre les siennes je ne peux pas empêcher mes lèvres de s’étirer. C’est amusant, touchant de le sentir encore un peu timide. Mais il prend confiance et je l’y encourage comme je peux. Je caresse sa nuque pour l’accompagner, penche légèrement la tête pour épouser plus parfaitement ses lèvres. J’ouvre les miennes pour inviter sa langue, que j’accueille avec de tous les égards. Un échange tendre mais vibrant, de plus en plus intense, chaud et succulent. Le meilleur dans l’histoire c’est qu’on a tout le temps d’en profiter.
Ses lèvres quittent les miennes, m’offrant de mieux reprendre mon souffle. Je les sens descendre. Ma main droite monte un peu plus dans ses cheveux alors que je tends le cou. La chaleur monte, l’excitation aussi. Ma main gauche glisse de son épaule, se faufile sous ma poitrine pour atteindre sa chemise. Du bout des doigts je libère les premiers boutons pour m’y glisser.
« Hmmmmmmmm... Ta peau est si douce... Et chaude. »
Niveau biscotos je suis habituée à un tout autre calibre. Mais les grands sveltes ont aussi leur charme, surtout quand ils sont jeunes et aussi mignons. Et je me doute bien que son ardeur ne va pas tarder à se répandre plus bas. Cambrée comme une chatte sous des doigts gratouilleurs, je laisse légèrement trainer mes ongles en glissant la main hors de sa chemise. Je me redresse sur lui, coulant mes mains le long de ses bras jusqu’à mes hanches. Puis je saisis mon chemiser dans le bas de mon dos pour le tirer hors de ma jupe. Plus qu’à ouvrir et se servir. Mon soutien-gorge s’ouvre par devant, très facilement.
Je me remets à l’œuvre sur sa chemise, et dévoile son torse que mes mains ne tardent pas à caresser généreusement. Avec un petit rire amusé je relève les yeux vers les siens.
« Tu es encore plus mignon quand tu rougis. Ça fait ressortir tes yeux. »
-
Alors que je prenais littéralement d’assaut les lèvres de la belle Irlandaise en un langoureux baiser, celle-ci m’enjamba et enserrant mon bassin de ces cuisses qu’elle écartait légèrement, elle s’assit face à moi, un peu comme pour la position de l’union du lotus. Puis elle passa une de ses mains dans mes doux cheveux pour appuyer un peu le baiser que j’avais tantôt engagé tandis-que ma langue naviguait goulûment dans sa bouche. Ces longues secondes d’embrassade furent magique et elle y répondit encore mieux que je ne l’avais espérer, je soupirais d’envie en sentant sa douce langue se tortiller autour de la mienne en une valse de plus en plus enflammée.
Puis je rompis le baiser et alors qu’un petit filet de salive s’étirait entre nos deux bouches, je posais mes lèvres sur la gorge gracile que me tendait Hitomi en un mouvement plein de grâce pour la dévorée de baisers. Ma tête nichée au creux de son cou, je sentis sa main gauche glisser sur mon épaule jusqu’à mon torse recouvert de la chemise blanche réglementaire dont elle défit quelques boutons avant de se faufiler dans l’interstice. Je sentis agréablement sa main chaude caresser mes muscles fins, je n’étais certes pas Mr. Olympia, mais je me défendais plutôt bien pour quelqu’un capable de décapiter un golem de pierre.
- Hmmmmmmmm... Ta peau est si douce... Et chaude.
déclara-elle avec un soupire d’aise avant de se cambré à l’extrême tandis-que mes mains, après avoir soigneusement câlinés ses hanches, l’une alla glisser sur sa délicieuse chute de rein magnifiquement courbé et l’autre alla se balader sur ses cuisses nues. La chaleur et l’envie montait inexorablement entre nos deux corps qui s’excitait mutuellement, mon sexe forma bientôt une bosse dans mon pantalon, bosse qui vint se frotter à la petite culotte de la belle rousse, depuis tout jeune j’avais un faible pour les rousses. Je gémis un peu quand elle fit glisser ses ongles sur la peau glabre de mon torse avant de retirer sa main pour continuer d’ouvrir ma chemise en entier, mais elle ne me la fit pas tomber, heureusement me dis-je car sous ma chemise ce cachaient mes longues ailes blanche de demi-ange.
- Tu es encore plus mignon quand tu rougis. Ça fait ressortir tes yeux.
Me dit-elle avec un petit rire en plongeant ses beaux yeux dans les miens alors-que ses deux mains toutes douces prenaient d’assaut mon torse nu et le cajolait délicieusement directement contre la peau. Après avoir noyé mes yeux dans les siens, je plongeai ma tête dans son généreux décolleter puis, n’y tenant plus je me mis à défaire les boutons de son tailleur et comme un enfant qui déballe son cadeau de noël, je dénudais la belle Hitomi. Des étoiles dans les yeux, je repérais l’agrafe de son soutien-gorge, que j’envoyai valdingué avec le tailleur à l’autre bout de la pièce et je me mis à déposer quelques baisers furieux sur ses seins plus qu’imposant dessinant quelque cercle de salive autour des tétons.
-
Décidément pas bavard, mon beau petit ange gardien. Je me demande si c’est le trac ou sa façon d’être ? En tous cas il est bien assez confiant pour piquer une tête entre mes seins. Tous les mecs et même les femmes avec qui j’ai couché en avaient après ma poitrine, mais j’arrive pas à m’en lasser. En revanche Edean en veut plus, et j’abandonne son torse pour le laisser se servir. Il est nerveux, mais consciencieux. Pendant qu’il ouvre mon chemisier j’ai tout le temps de libérer mes boutons de manchettes. Ensuite je n’ai qu’à jouer un peu des épaules pendant qu’il me débarrasse du tissu encombrant.
J’espère qu’il aime mes dessous, le peu qu’il les voit. Mon amant aux cheveux de neige est chaud bouillant, et je ne le suis pas moins. J’ai même un peu peur de tremper son pantalon. Je le sens durcir et étouffer depuis tout à l’heure, et toute petite qu’elle soit ma culotte m’oppresse. On salive chacun à nos lèvres les plus avides. Le beau gosse se régale de dévorer ma poitrine, et je pense que mes petits gémissements ne sont pas pour le calmer... Enfin, j’espère qu’il ne va pas se calmer trop vite.
Ma main gauche remonte dans ses cheveux. Je le flatte de quelques caresses pressantes et grattouilles nerveuses, comme un animal que je voudrais conforter dans ses attentions. C’est qu’il se débride et je ne veux que l’encourager. D’ailleurs ma main droite a déjà plongé entre nos corps. Un peu redressée sur les genoux, histoire de mieux lui offrir ma poitrine et avoir la place de me glisser entre ses cuisses. Juste à temps à en juger par l’humidité de son pantalon. Cambrée sur lui je laisse parler l’expérience. Le bouton cède vite à mes doigts, puis la braguette.
« Hmmmmmmm... »
C’est chaud, déjà bien ferme. Je caresse son membre à travers le tissu de son sous-vêtement. Mes doigts en cherchent les contours, et je me mordille la lèvre. En bonne gourmande je me demande ce qu’elle donnera une fois libre, et plus encore quand elle sera entre mes griffes.
-
Alors que la belle Hitomi, confortablement assise sur mes cuisses tout en se cambrant pour soumettre sa magnifique poitrine nue à mes baisers ardents, elle passa une main entre nos deux corps bouillant en frôlant des doigts mon entre-jambe en érection. Elle déboutonna mon pantalon, j’en étais presque sûr qu’elle pouvait même le faire en fermant les yeux, puis elle fit glisser ma braguette avec aisance pour découvrir une bosse bien visible dans le tissu fins de mon sous-vêtement qu’elle se mit à caresser. La belle irlandaise poussa un long soupir de plaisir alors que ses doigts se refermaient autour de ma verge dressée comme une lance, tandis que mes lèvres avides sur sa poitrine la faisait gémir à chacun de mes baiser enflammés et son souffle chaud contre mon ouïe me fit plus envie que n’importe qu’elle caresse.
Avec gourmandise, je pris un mamelon en bouche et me mis à téter ma belle Sensei avec passion en exécutant de léger mouvement de tête pendant que une de mes main venait malaxer copieusement l’autre sein. Je me régalais de baiser ses globes de chaire dont je sentais les petits tétons se mettre pointer et devenir tout dur en donnant des petits coups de langues nerveux sur le sein que je suçais fiévreusement. Cependant, j’en voulais plus, aussi ma deuxième main se faufila entre les cuisses nues et généreuses d’Hitomi jusqu’à sa petite culotte que je me mis à caresser de mes doigts fins sur un rythme langoureux dans le but avoué de lui faire mouiller ses dessous. Puis lâchant le petit bout du mamelon tout dur, je remontais ma tête pour l’embrasser à nouveau sur ses lèvres pulpeuses avant de reposer ma tête sur le canapé sans cesser de la caresser, j’avais l’impression d’être une bête en rut à qui on offrait une femelle en chaleur, sauf que nous, nous profitions de nos ébats.
- Hitomi… Tu me rends fou…
Oui, elle me rendait fou d’elle avec ses beaux yeux bleus, ses petites tâches de rousseurs, ses joues légèrement rougissantes, son corps de rêve…
-
Un prêté pour un rendu. Il passe sous ma jupe relevée pour caresser ma culotte. Même à travers le tissu ses doigts m’électrisent. Mon corps se cambre un peu plus, se tend, frémit. Plus, beaucoup plus ! Ses caresses ne font que m’exciter, comme sa façon de téter ma poitrine et de jouer avec. Presque toutes les personnes avec qui j’ai couché adoraient mes seins, et j’adore qu’on s’en occupe. Sous la langueur et la tendresse des gestes je sens la tension vibrante. Ma culotte est déjà humide, comme je voulais l’imbiber pour lui faire sentir à quel point je le désire.
Un autre baiser dont je me délecte. Je le rends fou ? C’est marrant venant d’un gars qui était prêt à me suivre au bout du monde bien avant de glisser la main entre mes cuisses. Je me penche à son oreille.
« Sans doute parce que je suis folle. »
Je me redresse avec un grand sourire gourmand. Au passage je me donne une seconde pour dévorer des yeux ce visage d’ange. Étonnant qu’un garçon aussi beau soit célibataire. Soudain je lui échappe. Je me coule le long de son corps pour arriver à genoux devant lui. Je fais ensuite ramper mes mains sur ses cuisses jusqu’à trouver son pantalon que je tire avec son slip. Je ne les lui enlève pas, à mi-cuisses ils sont bien assez bas pour libérer l’objet de mes désirs.
Je dévore déjà son membre dressé des yeux en me mordillant la lèvre, mais je n’y touche pas. Pas encore. Je me relève entre ses jambes les bras le long du corps, la jupe peut-être assez relevée pour que ma culotte soit visible. Et je tangue doucement, jouant du bassin pour y attirer son regard et ses mains.
-
Tandis que je tétais et caressais toujours aussi avidement l’opulente poitrine de la belle irlandaise, mes doigts fins contre le mince tissu de sa petite culotte s’en donnaient à cœur joie en se frottant à elle en cadence avec mes battements de cœur. Mes attentions lui arrachaient des gémissements de plaisir intense et se cambrant encore un peu plus sur mes genoux, une sorte de satisfaction perverse passa dans mes yeux bleus quand je sentis la cyprine tremper entièrement son dessous. J’embrassais encore une fois la peau fine et douce de ses seins avant de retirer ma main d’entre les cuisses généreuses d’Hitomi pour la porter à mes lèvres et gouter à son délicieux nectar de femme.
Elle se pencha vers moi dans le but de me murmurer à l’oreille des paroles quelque peu Sibyllines auxquelles je ne répondis pas car absorbé tout entier par ma passion et l’esprit enfumé de plaisir, je n’étais pas même sûr d’avoir compris de quoi il retournait. Après quoi elle se redressait sur moi de tout son long avec un grand sourire pervers avant de se laisser glisser entre mes jambes pour se retrouver à genoux face à moi pour faire glisser mon pantalon et mon caleçon afin de libérer mon érection gorgée d’envie. L’irlandaise resta un moment comme ça, à observer ma verge dresser vers le plafond comme un I en se mordillant la lèvre de convoitise, je m’attendais à ce qu’elle prenne mon membre entre ses doigts pour me masturber, entre ces lèvres pour le sucer en une délicieuse fellation ou entre ces seins pour me faire une bonne cravate, mais non. Sans toucher à mon sexe bandé, Hitomi se releva devant moi pour m’offrir une superbe vue sur sa culotte à présent transparente et elle remuait sensuellement son bassin devant moi pour m’appâter comme on appâte un gibier que l’on sait succulent.
Exciter comme j’étais, je tendis mes deux mains vers les hanches de la belle Hitomi pour faire glisser délicatement le petit bout de tissu imbibé de mouille le long de ses jambes fuselées en dévoilant sa douce vulve dégoulinante de fluide vaginal. Mes doigts fins se mirent aussitôt à caresser son intimité directement, avant de lui glisser mon index entre ses lèvres vaginal tandis que mon pouce jouait avec la délicate petite fleur du clitoris en décrivant des petites spirales sur la zone érogène. C’est dans des moments comme ceux-ci où je préférais m’exprimer par des gestes et des caresses qu’avec des mots creux, elle avait dû s’en rendre compte, de toute façon de manière général, j’étais considéré comme quelqu’un de taciturne, surtout avec les jolis filles et qui plus est quand la jolie fille en question était nue devant moi.
-
Elle me fait envie, cette queue. Mais au tour de mon chevalier servant de déballer son cadeau, et il est très appliqué. Ça fait longtemps quelqu’un ne s’était pas penché aussi bas pour m’enlever ma culotte. J’en profite pour caresser sa nuque alors que le tissu trempée et entortillé arrive à mes chevilles. Mes cuisses glissent l’une contre l’autre quand je lève les pieds pour abandonner ma petite lingerie par terre. Là je dirais que c’est le moment où il me prend par les hanches pour m’asseoir sur lui.
Mais il en a décidé autrement, il est peut-être déçu que je ne sois pas restée à genoux ? En tous cas je ne me plains pas, loin de là. Il a les doigts longs et fins, et il sait s’en servir. De seconde en seconde je me rends compte à quel point, d’ailleurs. Ses caresses me font vibrer, son index me fait frémir, puis son pouce fait carrément trembler mes genoux. J’en ai vite la tête qui tourne. La scène à elle seule a de quoi m’exciter, debout, branlée par un beau jeune homme assis sur son canapé...
Je me penche en avant. Ma main gauche file sur le dossier du canapé alors que la droite repousse doucement l’épaule d’Edean. J’ai encore envie de l’embrasser. J’adore embrasser, c’est tellement érotique ! Ma main coule de son épaule sur son torse, puis son ventre. Sa destination ne laisse aucun doute. Mes doigts rampent à la base de son sexe pour l’enlacer. Je lui rends ses attouchements au même rythme. De haut en bas puis de bas en haut, quelques aller-retour et je dois l’abandonner. Je dois aussi libérer sa langue pour suçoter rapidement mes doigts.
Une fois généreusement couverts de salive ils peuvent retrouver son membre, et enfin dorloter un peu son gland. Mais je ne vais pas me conter de ses doigts bien longtemps. Vu comme je mouille en remuant le bassin pas la peine de quémander. Après un dernier baiser je me redresse. Il se retrouve une fois encore avec le visage entre mes seins, ce qui me fait rire vu que le but était surtout d’amener ma fente juste au-dessus de son sexe.
-
La belle irlandaise frissonnait de la tête au pied alors que mes doigts fins la caressaient soigneusement entre ses cuisses à un rythme de plus en plus effréné et tandis qu’elle poussait de petits soupir et gémissement, je me délectais de ma vue en contre-plongée sur le corps nue d’Hitomi debout devant moi. En sentant son liquide vaginal engluer ma main et couler le long de ses jambes tremblotantes serrées l’une contre l’autre, je crus un moment qu’elle allait s’effondrer et jouir toute la cyprine de son corps sur mon parquet tant le plaisir semblait lui monter à la tête, mais la jeune Sensei avait plus d’un tour dans son sac.
Elle se pencha en avant dans une position qui suffirait à faire bander n’importe quel homme et je sentis bientôt la belle poser sa main chaude sur mon épaule nue en me repoussant délicatement au fond du canapé avant de déposer à nouveau ses lèvres pulpeuse contre les miennes en un baiser passionné et langoureux. Tandis que nos langue s’enlaçaient et s’entrelaçaient goulûment en une valse indolente, sa main quitta mon épaule pour voyager sur mon torse svelte avant de glisser sur mon abdomen jusqu’à arriver entre mes jambes et enrouler ses doigts autour de ma verge marbrer de petites veinules gorgées de sang. La jeune femme entreprit alors de masturber mon membre avec d’ample mouvement de va et viens plein d’ardeur qui prirent rapidement de la vitesse à l’instar des caresses que je lui avais infligée. C’était de bonne guerre, mais rompant le baiser, elle retira ses doigt bien vite pour les lécher sensuellement un par un, une fois qu’ils furent dégoulinant de salive, la belle irlandaise se mit à gâter mon gland tout rose en m’arrachant un profond soupir de plaisir.
Au bout d’un moment, après un dernier baiser langoureux, Hitomi se redressa lentement en écartant ses cuisses généreuses afin de placer son sexe dégoulinant de mouille juste au-dessus du mien, me fourrant à nouveau la tête au creux de sa poitrine. Bercer par son rire léger, j’enroulais mes bras autour de sa taille pour l’assoir sur moi et, tout en donnant quelques coups de langue sur les seins de la belle irlandaise, je sentais mon membre toucher son intimité avant de pénétrer son vagin chaud et humide pour finir par sentir mon gland heurter délicieusement la porte vers son utérus. Donnant de petits coups de bassin, je Faisais coulisser délicatement ma verge en elle sur un rythme qui se voulait alanguis en gardant ma tête confortablement calée entre les monts de chaire de la belle Hitomi.
-
« Hmmmmmmmmmmm ! »
Je me mordille la lèvre pour rester encore un peu sourdine, mis à part ça je ne cache pas mon plaisir. C’est même un soulagement de m’empaler sur la chaude épée de mon chevalier-servant. Ma chair suintante n’est que trop heureuse de l’accueillir, et en douceur jusqu’à atteindre le fin fond du fourreau. Il donne le départ d’un premier petit coup de reins et je commence à bouger. Jouant des cuisses je remue lentement le bassin d’avant en arrière, trouvant vite son rythme pour m’y plier. Je me soumets gentiment à ses gestes, à se tempo doux, langoureux...
Trop doux, en fait. Je me retiens d’en réclamer plus ou de me servir directement. Et ça m’excite ! Je sais que j’aurais ma récompense chaude et épaisse, au plus profond. Mais ça mettra un peu de temps. Me faire violence pour patienter ne me rend que plus sensible et avide à la fois, j’ai les cuisses et le bassin qui me démangent. Je me redresse déjà, le privant de ma poitrine le temps de poser les mains sur les siennes. Je les tire doucement de mes hanches pour les guider sur mes fesses. Puis je me penche à nouveau pour ma poitrine à ses lèvres. Ma main gauche retrouve appui sur le dossier du canapé, et la droite glisse dans la nuque de mon amant pour la gratter doucement.
« Je suis toute à toi, Edean... Il se passe des choses graves dans ma vie... Et j’ai besoin de réconfort... Mais je veux surtout profiter au maximum. »
Je le repousse à nouveau contre le dossier du canapé pour un long baiser. Je caresse sa langue de la mienne sans cesser de remuer autour de son membre. Profiter. D’une manière ou d’une autre Edean sera sans doute le dernier homme que j’aurais dans cette vie. Le dernier à me posséder, à défouler sur moi ses instincts ou combler de mon corps ses manques d’affection. Le dernier que je pourrais tendrement dorloter ou baiser avec passion. Les dernières mains que je sentirais sur cette peau, la dernière queue qui comblera le manque de cette chair. La dernière bouche que je goûterais avec cette langue jusqu’à perdre mon souffle. La dernière queue sur laquelle je pourrais faire une danse de ventre de plus en plus rapide.
Les doigts glissés dans ses cheveux je relâche ses lèvres avec un grand sourire, le regard déjà un peu voilé sans doute.
« Je suis heureuse d’être tombée sur toi, Edean... Je suis heureuse que tu me désires... Je veux que tu profites autant que moi... »
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C’était un plaisir divin que d’enfoncer ma verge tendue à l’extrême entre les hanches de ma belle demoiselle en détresse, plaisir encore plus grand que j’avais ma tête confortablement calée entre ses seins gonflés d’envie que je gratifiais parfois de quelques baisers fiévreux. Je sentais avec délice mes mains sur les hanches de ma belle irlandaise accompagner son bassin tandis qu’elle tressautait sur mon membre en se calant d’abord sur le rythme doux que j’avais amorcé avant d’aller progressivement de plus en plus vite à mon grand plaisir. Se redressant sur moi pour prendre mes mains et les glisser sur ses fesses fermes et voluptueuses que je me mis à malaxer avec passion, puis elle se repencha sur moi qui étais à présent complètement avachis sous elle. Hitomi me passa une main derrière la tête pour me gratter doucement à cette endroit délicat du corps tandis-que je prenais un téton entre mes lèvres pour le téter avec ardeur en aspirant ma salive qui se déposait autour du bouton de chaire rose tout dur.
- Je suis toute à toi, Edean... Il se passe. des choses graves dans ma vie... Et j’ai besoin de réconfort... Mais je veux surtout profiter au maximum.
me dit-elle d’une voix saccadée avant de me repousser un peu plus contre le canapé, me faisant lâcher sa délicieuse poitrine pour plaquer ses lèvres pulpeuses contre les miennes en un baiser intense pendant lequel elle collait son corps bouillant sur le mien. Nos langues s’étreignirent longuement en naviguant d’une bouche à l’autre et tout en écrasant ses monts de chaire contre mon torse, ma belle irlandaise poursuivait sa danse nuptiale sur mon sexe dressé comme un I et gorgé de désir. Hitomi faisait ça comme une pro, elle ondulait sur moi avec grâce et sensualité en bougeant son bassin d’avant en arrière et de haut en bas s’empalant sur ma verge qui venait emplir son vagin chaud et humide avec un plaisir évidant, mais cette position passive ne me satisferait plus bien longtemps.
- Je suis heureuse d’être tombée sur toi, Edean... Je suis heureuse que tu me désires... Je veux que tu profites autant que moi...
Me dit-elle après avoir rompu le baiser, moi aussi j’étais heureux d’être tombé sur elle et d’avoir pu la réconforter, en quelque sorte elle m’incitait à me déchainer à déverser ma passion ardente et dévorante, à profiter de son corps sulfureux… Je ne me le fis pas dire deux fois et glissant une main dans son dos en remontant sa belle chute de rein, je pivotais et l’allongeait délicatement sur le dos sur le cuir noir du canapé pour me camper au-dessus d’elle. Les deux mains à plat de chaque côté de son visage, j’enfonçai ma verge en elle aussi long que je pouvais jusqu’à cogner le fond de son vagin avant de donner des coups de bassin en frottant tout mon corps angélique sur le sien. Elle tressautait a chacun de mes coups dans son intimité tandis-que je la dominais, je la possédais, je la baisais à un rythme de plus en plus effréné en sentant une fièvre brulante, mais agréable m’envahir, je prenais du plaisir et proche de l’orgasme je la vit se mordre la lèvre pour étouffer ses gémissements.
- Oh Hitomi… ne te retiens pas… Crie Hitomi !
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Un intense frisson me prend alors que sa main remonte dans mon dos. Pas une simple caresse, pas à la façon dont elle presse ma peau, pas avec cette fermeté. Il s’empare de mon corps comme je viens de l’y inviter. Je me retiens à ses épaules avec un petit rire joyeux quand il me soulève. J’adore ce petit vertige, me sentir portée par un homme. Il m’allonge sur le dos et pèse entre mes cuisses docilement ouvertes. Le voir au-dessus de moi, sentir son corps remuer, son sexe pénétrer jusqu’au fond du mien... Je veux tellement profiter que je vais jouir d’un coup à l’autre.
Il faut dire que mon chevalier-servant a pris les rênes et qu’il se lance vite au galop. Je passe les bras sous les siens pour faire remonter mes mains dans son dos, derrière ses épaules. Je m’agrippe, je le griffe peut-être même un peu mais pas autant que je me mords la lèvre pour repousser le plaisir. Je sens le cuir rugueux dans mon dos qui tire ma peau à chaque coup de rein, je sens aussi la transpiration sur la matière imperméable et la cyprine qui coule jusque sous mes fesses.
« Hinh ! Oui ! Edean ! Je vais jouir ! Hinh ! »
Il voulait que je crie et le voilà servi. C’est encore plus excitant ! Ma main gauche glisse de son dos, je me redresse sur le coude. La droite se faufile dans sa nuque alors que je tend les lèvres, et la langue, pour l’embrasser encore.
« Mmmmmmhaaah ! Edean ! Toi non plus, ne te retiens pas ! Hmmm ! »
Mes doigts glissent dans son dos jusqu’à ses fesses pour marquer un peu plus le rythme. Mais je ne tiens pas longtemps avant de laisser retomber ma tête sur le canapé. Je me cambre, mon corps se tend. Je sens ma propre chair s’agiter autour de la sienne alors que je mouille encore plus.
« Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
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La belle Hitomi, ses cuisses généreuses trempées de cyprine, se cambra sur mon canapé avec un plaisir évident qu’elle n’avait nulle besoin de feindre et elle se mit à crier de plus en plus fort, ses cris de plaisirs m’excitaient encore plus, tandis-que mon sexe décrivait des allers-retours éclair en elle. Alors que mon pénis butinait le fond de son vagin avec délice, je pouvais sentir l’orgasme arriver et, tout en profitant des quelques merveilleuses secondes qui précédent l’éjaculation, je sentis son corps se raidir et jouir abondamment avec un cri si puissant qu’on avait dû l’entendre dans tout l’immeuble ce qui n’était pas pour me déplaire. Sa jouissance inonda littéralement mon bas-ventre et vint engluer mon sexe le lubrifiant pour faciliter mes pénétrations qui devenaient presque convulsives tant ma passion était dévorante, je pouvais sentir une fièvre intense m’envahir. Ne me tenant plus que sur une main, j’écrasais un des seins globuleux de la belle Irlandaise pour sentir encore une fois cette douce rondeur sous mes doigts fins et je fus pris d’un orgasme si intense que je fus comme transporté de plaisir, je baisais Yamagashi-Sensei après tout.
- C’est… C’est trop bon Hito… Haaaaamph ! Hitomiiiiiiiiiiiiiiiii !
Frissonnant des pieds à la tête, je déversais ma semence blanche de demi-ange au plus profond de son sexe jusqu’à son utérus que mon sperme chaud et épais emplit entièrement avant que je ne me retire en m’effondrant sur elle. Je ne restais que quelques seconde à reprendre mon souffle blottis contre le corps nu de la jeune femme qui était un tout petit peu plus grande que moi, ça me faisait drôle de me dire qu’elle pouvait fort bien être une de mes prof l’année suivante. J’avais mes bras autour de ses épaules et la tête au creux de son cou que j’embrasais tendrement avant de me rassoir sur mon canapé, mon sexe tout gluant reposait sur ma cuisse gauche, elle m’avait mis K.O. en un round. Elle aussi était essouffler après cette partie de jambes en l’air et j’espérais lui avoir fait oublier ses soucis au moins un court instant, en tout cas la quantité de cyprine qui recouvrait mon canapé de cuir me prouvait à quel point elle avait dû aimer ça.
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Mon fougueux chevalier-servant me fait jouir pendant une petite éternité. Mon corps réagit tout seul, il tremble, il remue et surtout il mouille pour glisser toujours plus vite cette brûlante épée de chair. Je suis sûrement en train de ruiner le canapé mais cette idée passe à la trappe avec à peu près toutes les autres. Il n’en reste qu’une.
« Hah ! Eh-dean ! »
Je perds mon souffle, le corps cambré sous le sien et le bassin relevé pour me faire pénétrer au plus profond, jouir jusqu’au dernier coup de reins qu’il donne. Et c’est en criant mon nom qu’il me l’offre. Il se répand en moi, et copieusement. Cette sensation de chaleur que j’aime tant s’empare de mon bassin, l’écrase de sa douceur avant que ce ne soit mon amant qui m’écrase. Mais j’adore ça aussi, sentir le corps d’un homme repu de sexe peser sur le mien. Je l’enlace tendrement sans rien dire, profitant du vertige et de la lenteur de mon esprit assommé.
Finalement pourquoi en faire un drame ? J’ai enchaîné les conneries, et graves, mais je ne changerais pas le passé. Si je veux soulager ma conscience je le ferais peut-être au passage en racontant toute l’histoire. J’espère qu’Edean ne m’en voudra pas trop de l’utiliser ainsi mais cela n’aura rien d’étonnant quand il saura. Faute de lever immédiatement le mystère je me redresse à mon tour, assez péniblement. Je souris bien volontiers de sentir le bas de mon corps un peu engourdi et le haut faible frissonnant. À genoux sur le cuir glissant, une main posée sur son ventre couvert de sueur, je l’embrasse tendrement.
« Hmmmmmmmmm... Tu sais... J’ai mes petits secrets... mais toi aussi... tu caches bien ton jeu. »
Je me blottis tout contre lui, la tête reposée sur son épaule pour pousser un soupir ravi.
« On devrait peut-être faire un brin de toilette et manger un morceau ?... À moins que tu ne me préfères comme ça ? »
Toute nue, en sueur et déjà remplie de sperme. De toute façon je ne compte pas me rhabiller avant demain matin pour aller à l’aéroport. Cette nuit j’ai décrété qu’on profitait. Une fois en Irlande les choses ne traîneront sans doute pas. Je crois que je viens de percuter : je suis en sursis d’une certaine manière. Ma vie a pris fin ce matin quand j’ai fui l’appartement, la prochaine commencera d’ici un jour ou deux au maximum. Cette période de flottement est pour moi, elle n’aura pas vraiment de conséquences. Je relève la tête pour murmurer à son oreille.
« Ou on peut recommencer, là, tout de suite, passer toute la nuit à ruiner ton canapé. Mes malheurs ont au moins un bon côté : pour un petit moment on peut faire tout ce qu’on veut, ça ne regarde que nous. »
-
Je poussais un soupir de contentement, dire qu’il n’y avait pas si longtemps Yamagashi-sensei n’était pour moi que des rumeurs de lycéen, une illusion de la bombe sexuelle, un rêve que je retrouvais sous ma couette… J’avais rencontré la belle irlandaise sur un banc lambda dans la cour du Lycée, elle pleurait je crois et mon cœur de demi-ange n’avait pas résisté bien longtemps et j’avais littéralement fondu entre ses doigts, j’avais même accepté de la suivre à l’autre bout du monde, aussi je l’avais invitée chez moi pour pas qu’elle ne se retrouve à la rue en attendant le vol vers l’Irlande. Après avoir tranquillement siroté une bière, confortablement installés chez moi je me penchai vers elle pour déposer un petit baiser timide sur les lèvres d’Hitomi et pendant un instant j’eu peur de sa réaction, peur qu’elle ne me repousse, mais cette peur c’était envolée quand elle m’avoua que je lui plaisais. Je n’oublierais pas de sitôt cette partie de jambes en l’air, elle était restée une bonne dizaine de minutes assise sur moi à s’empaler sur mon sexe tendu, ma tête dans sa délicieuse poitrine avant que je ne l’allonge sur le dos pour prendre les commandes et jouir en elle.
A présent assis sur le canapé trempé de sueur et de cyprine mélangée à mon sperme laiteux, je finssais ma bière en quelques gorgées et tandis que Hitomi se redressait avec difficulté, je m’étirais un peu bombant inconsciemment mes muscles sveltes.
- Hmmmmmmmmm... Tu sais... J’ai mes petits secrets... mais toi aussi... tu caches bien ton jeu.
Me dit-elle d’une voix encore saccadée, je souris à cette remarque avant de vérifier que mes ailes de demi-ange étaient toujours cachées sous ma chemise ouverte et que celle-ci n’était pas tombée de mes épaules lors de nos débats passionnés. Je craignais sa réaction, peut-être à tort, mais je savais en revanche que pour ma sécurité, il fallait que je cache mes origines angéliques aux yeux des terriens, car j’avais bien compris qu’ils avaient peur de l’inexplicable et leurs cruautés faisait parfois peine à voir. Hitomi se blottit contre moi en reposant sa tête sur mon épaule comme elle l’aurait fait avec son protecteur, cela me donnait vraiment l’impression qu’elle était la demoiselle en détresse dans ce monde de malheur et que moi j’étais son vaillant défenseur, son chevalier-servant et je comptais bien le rester. Elle était chère à mes yeux et provoquait en moi un étrange sentiment, ce n'était pas de l'amour, mais plutôt une envie de la suivre jusqu'au bout du monde, d'être là pour elle et de la protéger dans ses malheurs.
- On devrait peut-être faire un brin de toilette et manger un morceau ?... À moins que tu ne me préfères comme ça ?
Je n’étais pas contre une bonne douche surtout si c’était avec elle, Hitomi avait ses longs cheveux roux tout ébouriffés, le corps trempé de sueur luisante à la douce lumière du soleil déjà couchant qui passait par ma porte fenêtre laquelle menait vers le balcon tandis que ma semence blanche coulait le long de ses jambes fuselées. Cependant elle était si belle ainsi avec son corps chaud tout contre moi, j’avais encore envie et ma verge qui reposait mollement sur ma cuisse se redressa rapidement avec le gland couverts de fluides séminaux.
- Ou on peut recommencer, là, tout de suite, passer toute la nuit à ruiner ton canapé. Mes malheurs ont au moins un bon côté : pour un petit moment on peut faire tout ce qu’on veut, ça ne regarde que nous.
- Recommençons Hitomi… on ira prendre une douche après, ou un bain… on a tout notre temps après tout, mais pas ici, suis moi…
Déposant un tendre baiser sur les lèvres pulpeuses de la belle irlandaise, je me levai pour me diriger vers la porte fenêtre…
-
Il a l’air d’humeur à remettre ça. Fougueux, mon ange gardien ! En tous cas il bande et je vais me faire une joie de le soulager de ses raideurs. Mais il y a un petit mais que je dois bien lui signaler en me levant. Toute sourire et toute nue, encore ruisselante de cyprine et de sperme.
« Si on prend un bain, je crois qu’on aura besoin d’une douche après. »
L’inconvénient auquel je sens qu’on trouvera de bons côtés le moment venu. Je suis Edean en me recoiffant mine de rien, vraiment mine de rien parce que je doute du résultat. Si je peux me faire un cheveux plus belle pour mon hôte. On va vers le balcon ?... Ou la porte fenêtre ? Je me demande ce qui l’exciterait plus. Me prendre au bord du vide, avec son corps comme seule attache entre moi et le trottoir ? Ou simplement me plaquer contre une paroi de verre à grands coups de reins ? Dans les deux cas je vais être servie, et les voisin d’en face vont avoir de quoi se rincer l’œil.
En fait, pourquoi choisir ? Il a dit lui-même qu’on avait tout le temps, autant en profiter à fond. Je m’arrête devant la porte-fenêtre, y pose les mains et me dresse sur la pointe des pieds.
« Jolie petite vue... »
Ce serait plutôt à lui de le dire, du moins j’ai l’arrogance de le penser. C’est que cambrée comme ça mes fesses doivent être une véritable tentation.
-
Arrivé devant la porte fenêtre qui laissait les rayons du soleil inonder l’appartement, je me retournais pour contempler encore une fois le corps voluptueux de la belle irlandaise dont l’ensemble de courbes appétissantes faisait se dresser mon membre comme une lance pointée vers l’objet de mes désirs. Elle m’excitait tellement ainsi, nue, les cheveux en désordre et la mouille qui cascadait entre ses cuisses, tellement que mon érection se mit à me démanger, je bandais si fort que je n’en pouvais plus, j’avais besoin de me plonger en elle, dans quelque-chose de chaud et humide. Hitomi s’approcha de la vitre pour y poser ses deux mains à plat en se penchant légèrement en avant et se cambrant contre le verre translucide, elle bombait ses fesses rondes en forme de cœur vers moi dans une position qui m’invitait clairement à la prendre comme ça, sans cérémonies.
- Jolie petite vue...
Il est vrai que j’avais une jolie vue sur la mer, mais je ne quittais pas un seul instant le corps sexy de la jeune Sensei appuyé contre ce qui semblait être un mur invisible, je posais délicatement mes mains sur son postérieur pour le malaxer tendrement pendant que je glissais mon pénis quémandeur entre ses fesses. Délaissant rapidement la voie de la sodomie, je glissais doucement mon gland dans son vagin à bonne température et dans lequel j’avais déjà éjaculé avant de faire rentre toute ma verge d’un coup avec violence, ce qui m’arracha un long râle rauque. C’était toujours aussi bon, mon sexe glissait délicieusement dans le sien alors que je lui donnais des coups de reins passionnés par derrière faisant balloter ses seins globuleux d’avant en arrière, les pressant contre le verre quand j’étais au plus profond d’elle. Son corps et le mien étaient plus que bouillant c’était un réel plaisir que de m’enfoncer au plus profond que je pouvais, heurtant le fond du vagin avec toujours plus d’ardeur et de plus en plus vite, tout en sentant la cyprine jouer son rôle de lubrifiant et enrober mon sexe. Pendant ce temps mes mains habiles ne restèrent pas inactives, après avoir massé copieusement le fessier de la belle Hitomi, ma main gauche partit couler sur sa chute de reins magnifiquement cambré pour ensuite remonter entre ces omoplates avant de passer sur sa poitrine opulente pour prendre un sein pour le presser et le pétrir de mes doigts fins. Quant à la main droite, elle partit peu après la gauche, mais ne suivis pas le même chemin, celle-ci glissa sur tout la fesse ronde et généreuse avant de passer sur son bas-ventre, puis grimpant le mont de vénus mes doigts purent chatouiller le clitoris avec enthousiasme.
-
C’est si bon, si excitant de s’offrir comme ça à un homme ! Je viens de jouir pourtant je mouille de plus belle face à cette fenêtre. Levez les yeux, dehors ! Regardez-moi remuer les fesses entre les mains de ce beau gosse ! Je laisse mon front reposer contre la paroi de verre, et me cambre un peu plus en sentant sa queue. Mais elle s’enfuit pour revenir vers mes lèvres intimes.
« Gyah ! »
Mes doigts se crispent sur le verre, mon gémissement y étale un petit tapis de condensation qui se résorbe vite, mais que mon souffle suivant relance. Cette fois il y va franchement dès le début et ce n’est pas pour me déplaire. Chaque coup me fait décoller les talons du sol et me repousse un peu plus contre la fenêtre. Son gland cogne à l’entrée de mon utérus, encore et encore, d’autant plus fort qu’il glisse sans le moindre mal en moi. Entre ma cyprine et ce qui reste de son éjaculation, il ne peut en être autrement. Je resserre même un peu mon sexe autour du sien pour être sûre de lui plaire. J’adore ce garçon, il n’est pas comme les autres. Il est sûr de lui et indéniablement viril, il n’a rien du vaillant naïf que j’imaginais. Mais si doué qu’il soit sur le plan sexuel, il ne se perd pas en commentaires salace. Il ne me traite pas de salope, ne lance de « t’aime ça » comme la plupart des autres. On assouvit notre soif de sexe le plus naturellement du monde.
Je suis un jouet entre ses mains. Il me traite avec tous les égards, non sans fermeté. Sa main s’agite, prisonnière entre ma poitrine et la paroi de verre contre laquelle il m’écrase à chaque coup de reins. Et il ne néglige pas non plus mon clitoris. Il veut me faire jouir et il va encore y arriver. Mes hanches sont libres, je les remue pour mieux presser son membre entre mes chairs brûlantes de désir. Entre sa queue et ses doigts je mouille comme une fontaine, je sens les éclaboussures à chaque fois que sa peau claque contre la mienne, les filets qui coulent entre mes cuisses et tiédissent en arrivant sur mes chevilles. Le visage écrasé contre la porte-fenêtre je scrute le coin de mon champ de vision pour voir mon amant transi de plaisir.
-
Je ne me retenais plus cette fois en donnant des grands coups de verge dans l’intimité de la belle irlandaise qui, penchée généreusement en avant dans une position qui flattait ma fierté de mâle demi-humain, elle était écrasée contre la vitre de ma porte fenêtre à chaque aller-retour en elle. Agréablement cambrée entre la baie vitrée et mon corps envahi d’une douce fièvre, elle remuait son bassin contre le mien et bombais les fesses en rendant mes pénétrations encore plus pressantes tandis que ses gémissement de plaisir intense qui s’apparentais parfois à des petits cris me propulsaient jusqu’au septième ciel. Mes mains, quant à elle, ne cessaient pas de la caresser passionnément, dans mon état je ne faisais plus dans la demi-mesure et alors que l’une serrait un sein volumineux avec amour, l’autre passant sous son ventre chatouillait le clitoris d’Hitomi augmentant progressivement la cadence de mes caresses sur cette zones érogène, je la sentais sur le point de jouir à nouveau.
Contrairement au beau gosse dragueur type, dont elle avait certainement dû avoir affaire plus d’une fois et qui ne pensait qu’à coucher avec elle pour tirer son coup entre ses jambes ou dans sa bouche avant de laisser la jeune femme sur sa faim de caresses, moi je trouvais ça terriblement excitant et d’après moi les petits cris de la belle étais une récompense amplement suffisante. Cependant ça ne m’empêchais pas de sentir avec plaisir l’orgasme arriver à grand pas, mais j’accélérais encore la cadence mes coups de reins et j’allais le plus profondément possible en emplissant avec délice tout le vagin. Je n’allais plus tarder à exploser de plaisir et elle aussi apparemment si je me fiais à la chaleur qui émanait de son corps trempé et à ses gémissements, jouir en chœur avec son partenaire était une sensation merveilleuse, l’orgasme des orgasmes.
Je senti la belle irlandaise serrer ses fesses rondes et fermes compressant ma verge tendu comme une lance qui la transperçait par derrière avec une passion dévorante, c’était comme si mon membre était avalé en entier. En transe, je pouvais voir notre reflet dans la vitre, d’avant en arrière je voyais le reflet d’Hitomi aller et venir, s’écraser contre la vraie que je baisais comme un petit fou sans la moindre gêne aux nez et à la barbe de tout Seikusu et ce n’était que le deuxième round, je comptais bien poursuivre le match avec la belle Sensei avant de partir en Irlande. Cependant je me concentrais d’abord sur celui-ci, on verra bien pour les autres, là le plaisir en était presque arrivé à son paroxysme, c’était tout bonnement jouissif.
-
Il me baise ! D’habitude j’adore ça, mais là c’est encore meilleur ! Il cogne sans retenue à l’entrée de mon utérus déjà bien rempli par ses soins. Sa fougue me rend folle, j’espère qu’il n’en aura pas encore assez après ça. Mais jouer de la queue est un minimum dont il ne se contente pas. Ses caresses n’ont pas cessé, je suis sans défense sous ses doigts et ça m’excite encore plus. Il m’a fallu du temps pour apprendre à Kyle comment faire aussi bien. Mais le faire comme ça, face à la fenêtre, c’était trop gênant pour lui.
Dire que si quelqu’un levait la tête... Je voudrais qu’on me regarde comme ça, penchée contre la vitre. Je voudrais que le monde entier nous mate pendant qu’il me baise si bien ! L’une de mes mains abandonne la vitre pour rejoindre les doigts qui possèdent mes seins.
« Hinh ! Edean ! Ahiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinh ! »
C’est trop bon ! Je jouis en criant de plaisir contre la vitre. Je sens ma cyprine éclabousser mes cuisses, couler à flots pour faciliter les derniers mouvements de mon amant en moi. Je sens qu’il ne supporte pas les petits spasmes musculaires de mon orgasme. La chaleur de son sperme envahit mon ventre à nouveau, enveloppe mes frissons de plaisir d’une douce étreinte. Je tiens à peine sur mes jambes, le front posé contre la paroi vitrée. Je n’en peux plus de frémir.
« On ferait bien... de mettre le réveil... »
J’avale ma salive, j’ai l’impression ma gorge s’est transformée en carton. Je reresse la tête pour jeter un regard rieur par-dessus mon épaule.
« Si tu tiens la distance... on risque d’oublier le vol. »
-
Sentant l’orgasme arriver à grand pas je savourais les quelques secondes de plaisir intense avant l’instant fatidique, j’adorais cette sensation de chaleur bienfaisante qui envahissait mon corps tout entier, mais j’en voulais toujours sans jamais en avoir assez. Tandis que la belle Hitomi ondulait, les deux mains posée à plat contre la plaque de verre, mes coups de verge entre ses fesses se firent encore plus intenses presque fiévreux, ma main sur ses seins les malaxèrent et les pressèrent plus fort pendant que l’autre massais copieusement le petit bouton humide de son clitoris de plus en plus vite. Je me laissais aller et je me régalais littéralement, je me réglais d’autant plus que la jeune femme semblait aimer ça autant que moi, son souffle court et la chaleur qui irradiait de son corps me le prouvait et je me demandais si elle allait pouvoir tenir encore longtemps. La belle irlandaise se mit à trembler en poussant des gémissements de plus en plus forts et elle jouit avec un cri de plaisir intense et les spasmes qui parcourait son corps voluptueux déclenchèrent le mien d’orgasme, callant mon sexe au fin fond de son vagin, ce fut comme un électrochoc qui me parcourus que la tête aux pieds tandis que ma semence aillait remplir l’utérus de la jeune femme pendant que je criai son nom. C’était trop bon, je me penchais en avant collé mon torse à son dos, nous étions tous deux en sueur et tous deux nous étions au septième ciel sur un petit nuage rose en forme de cœur, sa main pressait sur la mienne qui tenait s poitrine plus que généreuse alors que ma main droite engluée de cyprine, allait caresser délicatement le ventre de la belle irlandaise.
- On ferait bien... de mettre le réveil... Si tu tiens la distance... on risque d’oublier le vol.
Dit-elle d’une voix faible et elle dû déglutir en plein milieux de sa phrase, je souris de penser que c’est moi qui l’est mise dans un tel état, cependant il me fallut bien quatre secondes pour revenir sur terre et lui répondre.
- Ne t’inquiète pas… Tu vois ? Le soleil se couche à peine. On a encore tout notre temps et mon réveil est déjà réglé pour être au lycée à huit heures, on ne ratera pas le vol à neuf.
Chuchotais-je à son oreille avant de déposer mes lèvres dans son cou que je dévorais d’une farandole de doux baisers, délicatement je ressortis mon pénis qui j’avais laissé blottit dans son vagin immobile et un peu désenflé. Je retournais la belle comme un fétu de paille sur la vitre pour qu’elle me fasse face, après quoi je plaquais mes lèvres aux siennes pulpeuse et je ne tardais pas à immiscer ma langue dans sa bouche, roulant langoureusement sur la sienne, ça m’avait manqué. Après l’avoir copieusement embrassé plusieurs longues secondes d’affilées, je me détachais d’elle pour ouvrir la porte fenêtre et je lui pris gentiment la main avant de sortir sur le balcon inondé de soleil dont les rayons faisait luire la sueur sur nos corps nus. Mon balcon était assez petit, mais convenable et meublé d’une chaise et d’une table sur laquelle j’avais sortis une bouteille de vin que j’avais oublié là.
-
C'est qu'il a tout prévu, ce petit malin. Au pire, quand le réveille sonnera, ça voudra dire qu'on aura encore une bonne demi-heure devant nous. Ses petits baisers alors qu'il caresse encore mon ventre plein de sa semence brûlante... Ce garçon me fait fondre ! J'en ai vu défiler, et les circonstances sont particulières. Mais il est vraiment célibataire ? C'est pas croyable ! Il faut être conne pour laisser passer aussi beau parti. Jeune, craquant, indépendant et une bête de sexe, en plus. Moi : ça compte pas, je vais pas avoir le choix. Et raison de plus pour en profiter. Je me cambre en sentant son membre s'échapper, mon corps ne veut pas qu'il sorte.
Soudain il me retourne, assez brutalement, et m'impose un baiser auquel je cède sans me faire prier. Il investit ma bouche, ma langue n'ose que timidement remonter la sienne. Je me laisse posséder de longues seconde, plaquée à la vitre par ce jeune étalon encore fougueux à l'idée d'un troisième tour de piste. Je suis contente d'avoir connu tous ces hommes, et aussi toutes ces femmes il faut dire : ça me permet d'apprécier celui-ci à sa juste valeur. Je vais peut-être me faire plus rebelle dans la soirée, histoire de voir si Edean est un vrai gentleman. Il me libère pour m'emmener sur le balcon. Un troisième round en plein air ? Il n'a pas froid aux yeux, et je frissonne d'autant plus en le suivant. Mais en balayant le balcon du regard je ne peux m'empêcher de rire.
" Edean... "
Une bouteille de vin qui traîne innocemment sur la table, tranquillement posée là. Je vais la prendre et je fais mine de lire l'étiquette.
" Tu attendais quelqu'un ? "
On dirait l'appât dans un gros piège à minette, ou c'est qu'en plus du reste il a le destin de son côté. Peu importe, ce soir on a déjà tous les deux ce qu'on cherche. Je repose la bouteille, puis me retourne face à lui appuyée au bord de la table. Une bouteille de vin, le soleil couchant, toute nue dans la brise avec un beau garçon prêt à me faire monter au Septième Ciel jusqu'au bout de la nuit : de quoi je vais me plaindre ? C'est "Sex and the City" en mieux : je suis pas vieille, je pourrais être la grande sœur de mon amant terriblement excitant. Je me mordille la lèvre en le dévorant du regard, roulant des esses contre la table comme pour tromper déjà mon envie de me faire prendre sur cette table.
Mon regard escalade le corps en sueur d'Edean pour trouver ses yeux.
" Tu vas chercher des verres ou... "
Ou tu viens m'écarter les cuisses ? Ou tu lècheras ce vin sur moi, à la romaine ? Ou tu as une autre idée en tête pour cette bouteille avant de l'ouvrir ? Je ne vais pas lui réciter la liste, il pourrait avoir du mal à se décider.
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Après avoir ouvert la porte-fenêtre, sentant la brise fraiche du soir caresser ma peau en sueur, j’entrelaçais mes doigts dans les siens, sans la quittée des yeux, pour l’entrainer sur mon balcon véritablement inondé par la douce lumière orangée du soleil couchant. La belle frissonnait comme une feuille morte d’un désir encore inassouvis et à chacun de ses pas, des filets de cyprine dégoulinaient tout le long de ses longues jambes magnifiquement fuselées auxquelles mes yeux s’accrochèrent pendant plusieurs secondes. Par la suite, mon regard bleu dériva une fois de plus sur le superbe corps d’Hitomi pour la dévorer des yeux comme si elle était une friandise mise juste sous mon nez et rien qu’à l’idée de recommencer nos ébats fougueux, mon sexe se redressa fièrement, braquant le corps sulfureux de la jeune femme. Avec ses fesses fermes en forme de cœur, sa taille fine comme il faut, sa poitrine imposante, son beau visage moucheté de petites taches de rousseur, le tout encadré par de longs cheveux roux ébouriffés, elle était véritablement à croquer ma demoiselle en détresse.
Hitomi se mit à balayer le balcon des yeux et fut prise d’un fou rire en voyant la bouteille de vin mise bien en évidence posé sur la table de manière innocente, moi je ne voyais pas ce qui avait de drôle, je l’avais juste oublié là. Elle s’avança alors vers la table tout en riant, non sans marqué un joli petit déhanché qui capta mes yeux et prenant la bouteille elle lit l’étiquette, ce n’était pas un grand vin, mais ce n’était pas de la piquette non plus cependant mon petit doigt me que ce n’était pas le centre de ses préoccupation.
- Tu attendais quelqu'un ?
Me dit-elle d’un ton lourd de sous-entendu, ce qui me fit rougir instantanément, mais ce n’étais pas ce qu’elle pensait, je n’avais jamais saoulé de fille dans le but de le mettre au lit avec moi je n’en avais pas besoin. Elle reposa la bouteille et se retourna face à moi, appuyé sur le bord de la table en se mordillant la lèvre inférieur en regardant mon corps de mâle avec envie, ses yeux d’un bleu profond se mirent à briller et pour tromper son envie elle se frotta contre la table, m’excitant encore davantage.
- tu vas chercher des verres ou...
Ou ? Un sourire joueur et un peu pervers éclaira mon visage tandis que je m’approchais lentement de la belle Irlandaise, je n’avais pas besoin de l’entendre dire de toute façon, elle le pensait tellement fort que c’était presque si je l’entendais. Arrivé tout près de la jeune femme, je la pris par la taille pour l’allonger délicatement sur la table, prenant ses cuisses généreuse entre mes doigts fins, je les écartais tout aussi délicatement avant de prendre la bouteille de vin.
- Je ne crois pas que nous aurons besoin de verre ma belle Sensei…
J’étais tout exciter et elle aussi apparemment, je débouchais la bouteille qui fit un petit « plop » avant de renverser le liquide rouge sur la poitrine de la belle, le vin atterrit d’abord sur le sommet de ses seins plus que volumineux, avant de couler sensuellement tout le long des globes de chaires. Lorsque tout son corps de déesse fut recouvert de vin, je me penchais sur elle et commençai à laper le liquide sur sa peau douce en prenant mon temps, je récoltais la vin sans me presser afin de savourer ma belle friandise. Une fois que j’eus copieusement nettoyé sa poitrine de fond en comble avec ma petite langue rose, j’enfouis ma tête entre ses seins tandis-que mes mains s’agitait sur son corps étalant sur elle se qui restait de vin.
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Il m’a déjà baisée deux fois et il est encore capable de rougir à mes petits pièges. Ce garçon est vraiment trop mignon pour être honnête, mais j’imagine qu’on est deux. Déjà c’est un tout autre rouge qui s’empare de ses traits, une toute autre chaleur. À son sourire j’ai l’impression qu’il me savoure déjà avec cette bouteille de vin. En bonne invitée je laisse mon hôte me mettre à l’aise. Allongée, je frissonne en écartant docilement les cuisses pour ses mains délicates. Je ne sais pas si c’est lui ou les circonstances particulières qui nous ont rapprochés, mais la moindre petite chose me met le feu.
Rien qu’écarter les cuisses pour un homme, j’avais oublié à quel point c’est excitant ! S’offrir comme un cadeau, déjà réclamer tout ce qu’il voudra y mettre. Pas la bouteille, du moins pas encore. Comment ne pas rire en le voyant penché sur moi à verser de généreux filets de vin sur mon corps. Plus salissant que la tequila, mais d’autant plus amusant. Avec du vin la dépravation gagne tout de suite une certaine noblesse, depuis l’antiquité ce petit jeu n’a rien perdu.
Il faudra passer par la salle de bain après tout ça. Être tout poisseuse ne me gêne pas, loin de là, mais je dois faire un petit brin de toilette avant d’inviter cette langue entre mes cuisses. Pour l’instant je caresse les cheveux et le dos de mon amant, les cuisses resserrées autour de ses hanches. Mes tétons m’envoient de plaisants frissons chaque fois qu’il les effleure. Je me contente de rire en le laissant déguster le vin sur ma peau. Je réfléchis un peu à comment je vais avoir ma part de rafraîchissements. La table a l’air de tenir notre poids.
Bientôt Edean s’affale sur moi, tout content de fouiller ma poitrine du bout du nez en me faisant un massage au vin. Je grattouille l’arrière de son crâne du bout des doigts pour attirer son attention.
« Et moi ? Tu ne m’offres pas à boire ? »
Mes mains coulent le long de son dos jusqu’à ses hanches.
« Moi non plus j’ai pas besoin de verre, seulement de ta grosse épée, mon beau chevalier-servant. »
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La tête confortablement caler dans la volumineuse poitrine d’Hitomi, je me plaisais à caresser le corps bouillant et tout poisseux de vin de la belle irlandaise sous moi, je sentais, presser contre mes joues, ses globes de chaire se soulever au rythme de sa respiration saccadé tandis que son cœur battait la chamade. Elle avait docilement écarté ses belles cuisses et je devais me retenir pour ne pas plonger mon sexe tout tendu dans le sien chaud et humide, au lieu de cela je fis simplement glisser ma verge, englué d’un mélange de cyprine et de sperme, contre sa vulve ouverte. Je voulais la faire languir le plus possible pour que le moment de l’acte sexuel soit perçu comme une véritable libération et allongé contre elle, je pouvais sentir avec délice tous les petits frissons de plaisir qui la parcourait lorsque je caressais tel ou tel endroit de son corps de déesse. Baiser Hitomi n’était pas simplement un délice, j’apprenais aussi plein de choses sur elle et plus généralement sur le corps des femmes, je me dis qu’elle serait bonne en prof d’éducation sexuelle, je n’étais aller qu’une fois à ce cours « spécial », mais pendant un instant je m’imaginais coincé sur un lit entre Hitomi et sa collègue… J’en poussais un gémissement de plaisir avant de sentir les doigts de ma belle me gratouiller la nuque comme si elle voulait me dire quelque chose, redressant la tête, je sortais du creux de sa poitrine que j’avais embrassé et léché moult fois pour plonger mes yeux dans les siens.
- Et moi ? Tu ne m’offres pas à boire ?
Je sentis ses douces mains cascader dans mon dos, ce qui me fis frémir comme une feuille morte et je pris alors la bouteille de vin que j’avais poussé à l’autre bout de la table pour ne pas nous gêner dans nos caresses.
- Moi non plus j’ai pas besoin de verre, seulement de ta grosse épée, mon beau chevalier-servant.
Un petit sourire plein de malice naquit sur mes lèvres et déposant un unique baiser amoureux sur ses douces lèvres pulpeuses, je me décollais lentement du corps poisseux de la belle jeune femme pour me mettre debout face à elle, le pénis dressé devant moi et les testicules encore pleine de semence chaude. Je me mis alors à renverser le vin qui restait dans la bouteille sur mon sexe et quand celle-ci fut vide je la jetais, rien ne comptais plus à mes yeux du moment où nous étions tous deux surexciter comme des piles électriques.
- A votre service milady…
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Mon beau chevalier-servant fait le service alors que je me coule au bas de la table. Cette belle queue qui ne s’est pas décidée à entrer au creux de mes cuisses ! Je suis vite nez à nez avec cette chair tendue, luisante, brûlante... Une flamme qui m’appelle comme un papillon, je veux m’y brûler. Ma main s’en empare alors que le vin coule, un vrai délice de perversité et de décadence. Je la tiens levée et la branle doucement en passant ma langue en dessous. Le goût du foutre et de la mouille est vite lessivé par l’alcool, je suis déjà ivre d’autre chose. Le visage éclaboussé de vin je sourie quand il se débarrasse de la bouteille.
« Ça méritera un bon pourboire. »
Sauf que c’est moi qui sirote, ou suçote pour l’instant. Toi, mon joli, je vais t’apprendre à jouer le chrono ! La sensation frustrante de son gros membre frottant sur mes lèvres intimes sans y entrer m’a presque vexée. Maintenant les rênes sont dans ma main et je tiens ma monture à bride serrée. Mes doits restent serrées à la base de son membre, vont et viennent en restant bien loin de son gland si doux et chaud ! Je me fais violence, sinon il aurait déjà visité le fond de ma gorge. Je... Je ne pensais pas que ça irait si vite. Mon corps change, il réclame du sperme, autant que je pourrais en trouver !
J’ai encore un de temps avant de vraiment devenir cette créature, inconnue mais forcément perverse. J’ai une folle envie de lâcher cette queue, de me retourner sur la table bien penchée en avant, et de le supplier de vite choisir quel trou il veut remplir en premier ! Je me retiens, et je m’efforce de le torturer tout autant. Je suçote une seconde son gland palpitant avant de descendre grignoter ses bourse bien pleines. Je frissonne, je tressaille même en léchant et suçotant ses couilles, je les fais jouer dans leurs petits sacs de peau. L’envie de me faire baiser est si forte, si violente ! Je ne l’ai jamais ressentie comme ça. Ce n’est même plus une envie : c’est un besoin.
Je lève la punition bien malgré moi, avant de m’en rendre compte j’ai déjà ramené le bout luisant de son membre entre mes lèvres. Mon cœur bat la chamade, tout mon corps tremble de plaisir. Je veux du sexe, je me fous de quel orifice se fait baiser tant que j’ai ma dose. Ce serait effrayant si je n’étais pas si désespérément excitée. Il n’y a plus de vin sur sa peau depuis un moment, pourtant je veux encore boire. Je remue la tête à m’en dévisser les cervicales, j’avale cette belle queue à perdre mon souffle et baver comme un animal. Rien que d’y penser j’en ai tellement honte que je pourrais... jouir ? C’est pas croyable, tout m’excite ! Je veux qu’il me baise par tous les trous qu’il veut. Ça sent la nuit blanche, parce qu’il va devoir m’épuiser pour me calmer.
Et encore, je serais bien foutue de lui en réclamer encore pendant tout le vol.
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Alors que je versais le reste du vin sur mon membre tout dur, Hitomi se laissa glisser sensuellement le long de la table pour se retrouver à genoux devant moi avec mon sexe enduit de liquide rouge qui braquait son beau visage. La belle irlandaise s’empara de ma lance de chaire entre ses doigts et se mit à me masturber lentement tout en passant sa petite langue rose sous ma verge tout aussi lentement. Un grand sourire pervers étira les lèvres de la jeune tandis qu’elle récoltait le vin sur le bout de sa langue, elle aimait ce petit jeu et moi aussi, je sentais avec délice sa langue aller et venir sur mon pénis de la base à la pointe.
- Ça méritera un bon pourboire.
Dit-elle quand je me débarrassais de la bouteille vide qui éclata un peu plus loin sur le balcon, mais ces doigts poursuivirent la lente et douce masturbation de ma hampe tandis que sa langue se remit à lécher ma queue qu’elle tenait dressé vers le ciel. Je lâchais un long soupir de plaisir, elle voulait sans doute se venger de la frustration que je lui avais fait subir tout à l’heure, en glissant mon sexe contre le sien sans la pénétrer alors qu’elle ne demandait que ça. Je la voulais, je voulais baiser comme un petit fou la belle Sensei à en perdre la tête et je la voyais, agenouillé juste devant moi, frémir d’envie de tout son corps de déesse. Après avoir léchouillée pendant de longues secondes, Hitomi se mit à suçoter mon gland tout rose et gorgé de sang, puis elle alla sucer mes testicules encore pleines de sperme brulant et tout en continuant de masturber lentement la base de mon sexe, elle malaxa habilement mes bourses de peau si sensible en me faisant frissonner de désir. La punition qu’elle me faisait subir ne rendrait que plus délicieux le moment où elle la lèvera et quand bien même mon désir était déjà brulant, c’était si bon de la voir s’occuper des préliminaires avant de passer à l’acte.
La punition fut levée quand elle ne put résister à son envie dévorante de prendre mon membre en bouche et je sentis avec un plaisir proche de l’extase ses douces lèvres pulpeuses glisser délicieusement sur mon sexe. La belle irlandaise tremblait carrément alors qu’elle exécutait des mouvements de tête d’avant en arrière en continuant sa masturbation d’une main et en me malaxant les testicules de l’autre, je mis à gémir doucement de plaisir en rejetant la tête en arrière sous cette triple caresse. Hitomi avalait mon gros membre toujours plus profondément de seconde en seconde jusqu’à devoir lâcher sa masturbation, ne tenant mon sexe plus que par sa bouche chaude et humide. Ses mouvements de succion sur mon membre se firent de plus en plus rapides, ce qui ne l’empêchait pas de m’engloutir jusqu’au fond de sa gorge, je sentis même mon gland heurter la glotte de la belle irlandaise. Oui… C’était si bon, ça faisait longtemps qu’il n’y avait plus de vin sur mon membre, mais elle le suçait encore, plus vite que jamais et elle bavait abondamment avec son joli nez qui touchait mon pubis glabre. Au bout d’un moment elle poussa un cri de plaisir et une flaque de cyprine se forma parterre alors qu’elle continuait sa fellation déjà bien entamée jusqu’au bout.
- Mmmh… Oh Hitomi… Continue, c’est trop bon…
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Ça oui, c'est trop bon ! Le goût piquant du vin a disparu depuis un moment, chassé par celui douceâtre du pré-sperme. Je ne sais pas ce qui me prend mais je n'arrive plus à me tenir, j'ai envie de... Non, c'est pire : j'ai besoin de sexe. Je ne me suis jamais sentie en manque à ce point, je veux la semence d'un homme en moi à tel point que la seule idée de lâcher la grosse queue d'Edean pour changer de position est inacceptable. Tout ce que je sais c’est que j’ai cette grosse queue dans la bouche et qu’elle n'en sortira pas avant de m’avoir donné ce que je réclame. C'est plus fort que moi. Je ne peux pas lutter, je ne veux pas, je n'arrive à penser à rien d'autre.
Je m'empale toute seule comme une grande. Je remue tellement la langue que j'en ai le vertige, à moins que ce soit le manque d'air à force de tasser la lance de mon chevalier-servant jusque dans ma gorge. Mes mains pressent et massent ce gros fruit pour en tirer ce jus délicieux qui rend folle. Je ne tarde pas à sentir la chair chaude palpiter entre mes doigts et sur ma langue. Enfin ma récompense arrive et quand le nectar brûlant explose dans ma bouche je n'en laisse rien m'échapper. Les lèvres serrées autour de son membre j'avale le sperme d'Edean, branlant toujours sa queue pour m'assurer de le sucer jusqu'à la dernière goutte. Je veux qu'il jouisse en moi encore et encore, qu'il me donne tout ce qu'il a en réserve... Bordel, je perds complètement la boule et ce n'est vraiment pas de sa faute.
Mon forfait accompli je ne peux m'empêcher de rougir de mon comportement de bête vorace. J'ai juste assez honte pour ne pas immédiatement lui sauter dessus, et relever une reagrd gênée.
" Désolée... Je suis un peu... bizarre... en ce moment. "
Bizarre... Si le sucer comme ça est bizarre alors j'ai du mal à trouver un mot pour qualifier ce qui se passera ensuite. Mais l'excitation remonte déjà en flèche et je me relève sans lâcher son membre pour me frotter à lui, soupirer à son oreille.
" Encore... "
Et c'est parti pour une longue nuit, jusqu'à m'effondrer d'épuisement et lui avec. Je ne peux pas lutter. Très vite tout devient flou, plus rien ne compte que nos corps en sueur, en chaleurs, et ce besoin dévorant de copuler comme une bête. Je me perds dans ce vertige des sens, à ne même plus savoir dans quelle position il me prend, je ne sais même plus si c'est qui me prend ou l'inverse, on pourrait se retrouver au plafond que je ne le remarquerais pas. Au bout d'un moment je ne sais même plus si je suis encore consciente.
Soudain mon esprit redevient clair, d'un coup. Si Edean n'était pas allongé à côté de moi je croirais sortir d'un long rêve enfiévré. Mais il est bien là, endormi, mes courbatures aussi et je connais assez bien mes orifices pour savoir immédiatement que j'ai pris cher. Il n'y a pas de manière plus classe de décrire ces sensations. Et il y a aussi autre chose : je crève la dalle ! Il se passe des choses en moi, je le sens, et mon estomac crie famine.
Je me glisse doucement hors du lit comme une voleuse. Je devrais sans doute partir ? Je ne sais pas si la présence d'Edean est vraiment nécessaire pour la suite, je pourrais lui épargner ça. D'autant que je ne sais même pas moi-même ce qui va vraiment se passer. En revanche je sens très bien l'urgence. Je quitte la chambre à pas de loup, il fait encore nuit, nos vêtements sont encore dispersés partout dans son living. Je m'approche à peine de mon chemiser pour le ramasser que le frigo se met à ronronner dans la pénombre. Le frigo... À manger !
Non ! Je ferme les yeux de toutes mes forces pour essayer de me contrôler mais mon cœur s'emballe, je tremble de chaque muscle. Contrôle-toi, Hitomi ! Tu vas pas piller son frigo avant de fuir comme une voleuse ? On dirait bien que si. Je file ouvrir le réfrigérateur. Mes yeux se posent sur une rangée d'œufs dans la porte, et avant de m'en rendre compte j'en casse un pour l'avaler cru. le second subit le même sort, et le suivant. Impossible de me retenir, intérieurement je suis horrifiée par ce que je fais. J'espère qu'Edean va vite se réveiller sinon je vais moissonner tout son appartement.
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J’étais là, nu avec juste ma chemise sur les épaules et debout les mains sur les hanches, je faisais face à ma belle Hitomi qui, agenouiller devant moi, faisait glisser ma verge toute dure entre ces délicieuses lèvres à un rythme endiablé. Cette fellation avait un gout de paradis et, tandis qu’elle engloutissait mon membre jusqu’au plus profond de sa gorge en remuant la langue comme une pro, la belle irlandaise malaxait toujours aussi passionnément mes testicules. J’avais rejeté la tête en arrière sous le plaisir intense qui m’envahissait à mesure que je sentais la bouche chaude et humide de la jeune femme aller et venir, à ce rythme-là, je ne tarderais pas à jouir. Ce fut lorsque qu’Hitomi passa une énième fois sa langue sur mon sexe que je sentis avec bonheur l’orgasme arriver et, alors que ma vue se voilait tant c’était intense, je lâchais un râle de plaisir qui accompagna l’éjaculation. La belle accueillit mon sperme avec des soupire de plaisir étouffer et je pus voir avec un plaisir pervers son œsophage se gonfler pour qu’elle avale mon foutre, mais ce n’était pas tout et elle fit tout pour que mon orgasme dure.
Elle semblait comme folle de sexe tellement suçait comme une bête en chaleur, c’était comme si elle en avait besoin, pourtant une femme comme elle ne devait pas être en manque d’aventure pas très catholique. Quand elle eut avalé tout ce qu’elle pouvait avaler, la belle se mit à rougir devant mon membre encore dur et leva ses beaux yeux bleu vers moi en un regard gêné auquel je répondis avec un petit sourire encore émerveiller. Elle avait eu beau me tailler la pipe comme une salope en bavant comme une chienne en chaleur, j’avais pris mon pied avec la superbe Yamagashi Sense, c’était tout ce qui comptait pour moi et mon côté humain se délectait de la perversité de la belle rousse.
- Désolée... Je suis un peu... bizarre... en ce moment.
- Ne sois pas désolée Hitomi, tu sais, je n’aime pas voir une jolie fille désolée, ça me fend le cœur.
Dis-je calmement avant qu’elle ne se relève d’un bond, sans lâcher mon membre qui reprenait déjà de la vigueur, pour venir frotter son magnifique corps en sueur au mien qui ne l’était pas moins dans le but de nous exciter mutuellement. Alors qu’elle était collée à moi avec sa lourde poitrine s’écrasant délicieuse contre les muscles finement dessiné de mon torse glabre, j’enlaçais la belle irlandaise et déposai mes lèvres sur les siennes pour un énième baiser passionné.
- Encore…
Souffla-t-elle sensuellement à mon oreille, mon envie refaisait surface encore plus vigoureuse que les fois précédentes et comme ma belle demoiselle en détresse en demandait encore, en bon garçon j’allais donc lui offrir bien volontiers ce qu’elle voulait. Faisant glisser mes doigts fins sur la peau douce de son dos jusqu’à sa croupe ronde et ferme, je malaxais copieusement ses fesses en forme de pêche pendant quelques secondes avant de la retourner pour la faire se pencher en avant sur la rambarde du balcon. Le cul en l’air et la tête dans le vide, Hitomi se mit à gémir de plaisir avant même que ma verge ne rentre en elle, ce n’était plus que mes deux mains accrochée ferme et à son fessier qui l’empêchait de tomber dans le vide tandis que je la baisais sans retenus.
Cette nuit-là, j’avais dû battre largement mon record d’endurance avec la belle irlandaise, je ne sais plus avec exactitude combien de fois, mais je crois bien l’avoir prise dans une bonne dizaine de positions différentes. A mesure que je la baisais, Hitomi semblait plonger dans une sorte d’état second, comme si elle était vraiment en extase, mais elle en voulait toujours plus, elle voulait que je me vide complètement. Je finis même par faire tomber ma chemise de me épaules pour déployer mes grandes ailes blanche et, la prenant dans mes bras, je décollais avec la belle jeune femme nue serrée contre moi pour lui faire l’amour au plafond de l’appart.
Nos câlins furent longs et passionnés à tel point que quand nous arrivâmes à la chambre, il était déjà très tard, ou plutôt très tôt selon le point de vue que l’on prend. Arrivée au-bord du lit, Hitomi me poussa violement pour que je m’affale de tous mon long sur celui-ci, puis elle grimpa sur moi avec une expression prédatrice avant de s’empaler elle-même sur mon membre toujours dur. Elle me chevaucha ainsi plusieurs fois de suite en gémissant de plaisir le regard dans le vague tandis que je jouissais en elle, avant de s’écrouler sur moi comme prise de vertiges, tout en poursuivant ses allers-retours sur ma verge son corps voluptueux plaqué contre le mien. La tête rejeté en arrière, la belle rousse poussa un énième cri de plaisir alors que nous avions tous deux un orgasme, puis elle relâcha tous ses muscles et perdit connaissance.
Épuiser, je restais un moment sans bouger, Hitomi sur moi, mon sexe blottit entre ses cuisses, le corps de la jeune femme était couvert de traces blanches et ses orifices vaginal, buccal et même anal débordait de ma semence blanche et visqueuse. Après quelques seconde à savourer le calme après la tempête, je retournais la belle irlandaise sur le dos à côté de moi avant que je ne cale ma tête dans l’oreiller pour dormir les quelques heures qui restait avant le vol.
Ce ne fut pas mon réveille qui me fit sortir de mon sommeil, mais des bruit singulier venant de la cuisine et regardant à mes côtés je vis qu’Hitomi n’était plus là, je me levais donc malgré l’heure matinale. Sans prendre le temps de m’habiller, j’allais voir ce qui provoquait un tel boucan dans la cuisine, sans Hitomi qui devait avoir la dalle après une nuit pareille, il est vrai que j’avais oublié de faire à manger hier soir, mais je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais voir en ouvrant la porte. Le frigo était ouvert et à moitié saccagé, des coquilles d’œufs parsemaient le sol, des flaques de lait et de sauce tomate tâchaient les meubles, il y avait de la nourriture partout et en plein milieux de ce chantier, Hitomi toujours nue se goinfrait comme une bête. C’est à peine si je reconnaissais la belle irlandaise avec laquelle j’avais pourtant passée une nuit des plus bestiales, mais je pensais qu’elle se serait calmée, au lieu de cela, elle prenait littéralement mon frigo d’assaut. Me décidant à intervenir avant qu’elle n’eut tous dévasté, je m’avançais de quelques pas vers elle, c’était impressionnant, Hitomi était face à moi, mais semblait ne pas me voir et comme dans un état second elle poursuivait son sans tenir compte de moi.
- Hitomi ? Hitomi ! Hé wake-up !
M’exclamais-je en la secouant par les épaules pour la ramener sur terre.
- Que se passe-t-il ma belle ?
-
Je me suis déjà enfilé une dizaine d'œufs, une petite casserole de spaghetti-bolognaise, deux part de pizza, un restant de salade, je viens de finir une petite boîte de riz au poisson en éclatant le stock de citron, le tout froid. Et histoire de faire une pause avant d'attaquer la soupe de nouille sous vide, je m'ouvre une bière. Il faudra que je passe le balais, et que je demande à Edean le nom de son traiteur parce que le riz eu poisson et la salade étaient vraiment nickel. Mais je vide ma bière à longs traits. Un petit coup d'œil dans l'ombre. Ça bouge, sans doute mon chevalier-servant qui doit être en train d'halluciner... de me voir complètement hallucinée moi-même.
Wake up ? Il parle dans ma langue natale pour m'amadouer ou c'est une habitude ? En tous cas je suis réveillée, s'il ne le voit pas c'est qu'il est aveugle. J'ai à peine le temps de finir ma bière avant qu'il ne me prenne par les épaules. Il me secoue. Il est malade ou quoi ?
" Que se passe-t-il, ma belle ?
- J'ai faim. "
Soudain je tressaille devant lui, mes yeux s'ouvrent grands alors que ma gorge se serre. Ça remue dans mon ventre ! Ça gigote, ça se tasse... Ça remonte ! Je me détourne et me plaque le poing gauche fermé sur les lèvres. Un sursaut et j'arrive miraculeusement à retenir ce qui aurait dû être un rôt d'ampleur sismique ! Je préfère pas lui souffler ça au visage... Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? C'est moi qui ai foutu tout ce bordel ? Je suis à poils ! J'ai suis collante de foutre, de blanc d'œuf, de sueur, de sauce tomate et même de bière ! Et comment j'ai fait pour avaler tout le reste ?
Je relève de grands yeux perdus vers Edean, et mes mains vers ses bras. Je serre les doigts, je m'accroche à lui toute tremblante, le souffle court et le cœur battant sous les coups de fouet de la panique.
" Edean... Je... Je suis désolée. "
S'il n'aime vraiment pas voir les jolies filles désolées je suis pas un cadeau, j'espère bien qu'il me trouve encore jolie malgré ça. Je ferme les yeux, je respire en ployant et dépliant les doigts sur ses bras. Ça va aller. Si c'est lui qui le dit ça ne me rassurera pas. Ça va aller. Je savais que ça arriverait. Et il fallait bien que je passe aux aveux à un moment ou un autre. je ne peux plus repousser l'échéance. Au bout de quelques instant mes doigts sont déjà moins désespérés. je n'ai pas le temps de m'apitoyer, question de vie ou de mort.
Je recule d'un pas en libérant ce pauvre jeune homme qui...
" Kyah ! T'as des ailes ?! "
Là j'ai bondit en arrière, carrément. Mais la main tendu vers lui pour le garder à distance je ferme à nouveau les yeux pour calmer la panique.
" Pas grave. J'ai vu plus bizarre. J'ai pas beaucoup de temps. Je me concentre. "
Ça s'adressait plutôt à moi. Au moins je suis assez calme pour le regarder en face et essayer de m'expliquer.
" Je... Tu te souviens l'amie dont je t'ai parlé ? Elle est pas morte, en fait. c'est même pas une amie. Je suis... Tu vas pas le croire mais je suis pas la vraie Hitomi Yamagashi. C'est elle que je dois sauver. "
Bon, pour le calme et la cohérence on repassera. Mais c'est pas facile de raconter une histoire pareille, surtout en impro.
" Je sais que ce qu'Hitomi savait et ce qu'on m'a expliqué. Il y a quelques semaines la vraie Hitomi est allée en Irlande pour des vacances en amoureux, mais j'ai... Ils se sont disputé. Désolée, même dans ma tête c'est pas clair, j'ai sa mémoire. Je suis elle mais je suis pas elle. Bref ! Je me suis retrouvée seule chez ma mère... Enfin, elle, la vraie Hitomi. Pendant une balade en forêt elle a fait une chute mortelle, mais elle est pas morte. Elle a été sauvée par des... Je sais pas, des espèces d'aliens. Ils l'ont mise dans un cocon pour la soigner et ils m'ont créée moi, je suis un clone. "
Je ne dois pas pleurer. Je ne dois pas pleurer ! Je dois pas pleurer ! Je-dois-pas-pleurer-pas-pleurer-pas-pleurer !
" Je dois... Je dois retourner là-bas... Je dois la sortir et... Terminer... Je sais même pas quoi !... Je suis en train de mourir !... Ça a commencé, je le sens ! "
Je sais même pas s'il a compris ce que je viens de sangloter. Je fonds en larmes. Depuis le temps que je fais comme si ce jour n'allait pas arriver, me retrouver devant le fait accompli : c'est trop pour mes nerfs. Je m'effondre en pleurs, je sais même pas ce que je baragouine entre deux hoquet, je sais plus où j'en suis... En fait si, je le sais.
Je suis au bout de la route.
-
Elle avait faim, elle me disait ça comme c’était naturel de saccager ma cuisine et de se bâfrer comme une ogresse dès qu’elle avait un petit creux, mais j’étais arrivé avant qu’elle ne transforme tout mon appart en bordel. Ses yeux s’écarquillèrent, détournant la tête comme elle peut, Hitomi étouffa un rot gargantuesque avec son poing et c’est seulement après s’être dégagé l’estomac qu’elle sembla se réveiller de sa transe. La jeune femme regarda autour d’elle avec stupeur, je pouvais même voir ses lèvres remuer doucement en prononçant des questions silencieuses, avant qu’elle ne lève vers moi ces beaux yeux bleus larmoyant et qu’elle ne me prenne dans ses bras en s’agrippant à mon corps avec désespoir. En plein milieu de ce chantier, ma belle demoiselle en détresse, nue et couverte de bouffe et de sperme blottie contre moi avec une respiration saccadé et le cœur qui battait la chamade, j’étais quelques peu décontenancé. Je ne savais plus trop que faire, moi aussi j’étais fatigué après notre intense partie de jambe en l’air et bien que je sois habitué au surnaturel, je ne mettais encore jamais retrouver dans une situation comme celle-ci.
- Edean... Je... Je suis désolée…
Me dit-elle d’une voix bouleversé et le premier mot qui me vint à l’esprit c’est « pourquoi ? », pourquoi avait-elle fait ça ? Cependant, je choisis de ne rien dire, le silence est d’or parfois et dans certaine situation parler devient inutile. Je pouvais sentir la détresse de la belle irlandaise qui s’accrochait à moi comme à un rocher en plein milieu d’un océan de désolation. Après quelques instants, Hitomi me libère de son étreinte, celle-ci tremble de tout son corps en reculant d’un pas avant de sursauter comme si elle avait vu un fantome.
- Kyah ! T'as des ailes ?!
Oui c’est pour ça que je les replient dans mon dos et les cache quand je suis sur terre, sinon les humains auraient tôt fait de me mettre dans un zoo ou pire, dans les laboratoires de l’armée, mais après ce que je viens de voir, ce n’est pas moi le plus monstrueux de nous deux.
- Pas grave. J'ai vu plus bizarre. J'ai pas beaucoup de temps. Je me concentre.
Dit-elle après avoir fait un bond en arrière, elle se parlait à elle-même en tentant visiblement de se calmer, de reprendre ces esprits. Quant à moi je restais toujours avec ma question en suspens, qu’es qu’y se passe ? Je ne lui en voulais pas d’avoir tout saccagé, mais je m’inquiétais de voir com ma belle irlandaise comme ça après la nuit torride que nous venions de passés ensemble.
- Je... Tu te souviens l'amie dont je t'ai parlé ?
Me dit-elle après avoir retrouvé un semblant de calme. Bien entendu que je me souviens de son amie, c’est même pour ça que nous allions faire la moitié du tour du monde en avion.
- Elle est pas morte, en fait. c'est même pas une amie. Je suis... Tu vas pas le croire mais je suis pas la vraie Hitomi Yamagashi. C'est elle que je dois sauver.
Celle-qui-se-faisait-passer-pour-Hitomi fit une pause pour reprendre son souffle tandis que je restais impassible en attendant la suite des explications.
- Je sais que ce qu'Hitomi savait et ce qu'on m'a expliqué. Il y a quelques semaines la vraie Hitomi est allée en Irlande pour des vacances en amoureux, mais j'ai... Ils se sont disputés. Désolée, même dans ma tête c'est pas clair, j'ai sa mémoire. Je suis elle mais je suis pas elle. Bref ! Je me suis retrouvée seule chez ma mère... Enfin, elle, la vraie Hitomi. Pendant une balade en forêt elle a fait une chute mortelle, mais elle est pas morte. Elle a été sauvée par des... Je sais pas, des espèces d'aliens. Ils l'ont mise dans un cocon pour la soigner et ils m'ont créée moi, je suis un clone.
Rien que ça ? C’était bien compliqué tout ça dis donc, je n’étais sûr d’avoir tous compris, mais je crois que nous étions tous deux un peu trop mort de fatigue pour penser correctement.
- Je dois... Je dois retourner là-bas... Je dois la sortir et... Terminer... Je sais même pas quoi !... Je suis en train de mourir !... Ça a commencé, je le sens !
Sanglota-elle avant de littéralement fondre en larme en s’écroulant à mes pieds, je ne savais pas trop quoi penser, mais ma partie angélique finie prendre en pitié cette créature certes artificielle, mais bien douée de sentiment qui était condamné à mort par ses créateurs. Je m’agenouillais près d’elle pour l’entourer un fois de plus de mes bras et reposant ma tête au creux de son épaule, je soufflais à son oreille en un rythme régulier, apaisant et je me servis de mes pouvoirs de demi-ange pour lui transmettre une vague d’apaisement.
-
Pas de panique. Je dois me calmer. Des mois que je me fais à l'idée. C'est pas le moment de tout foirer en jouant les roues de secours qui crèvent... Bordel ! Je pleure encore plus, mon corps veut pas s'arrêter. J'arrive pas à faire tri dans ma tête, c'est un vrai cyclone ! Tout se met à tourbillonner dans tous les sens, des souvenirs et des émotions qu'on m'a coller dans la tête. Ceux de la véritable Hitomi. Si on m'avait laissé le choix j'aurais préféré être le clone de quelqu'un d'autre, une c'était bien suffisant. Depuis la naissance ça a toujours été le bordel dans sa vie, dans sa tête, et vu le bordel que c'est dans ce monde pas étonnant qu'elle soit devenue dingue. La seule personne normale qu'elle ait croisée dans cette ville de tarés, elle bien été foutue de la fuir pour se retrouver prise entre des Démons, des Vampires, des super-héros et encore tout un tas gens plus bizarres les uns que les autres... Le seul et unique but de mon existence est de revenir accomplir la transformation qui fera d'elle un de ces êtres. Tu parles d'une blague !
Comment je peux m'y retrouver là-dedans ? Je suis elle ? Je suis pas elle ? Je suis vraiment qu'un tas de viande sans âme ? Ou est-ce que je suis quelqu'un ? J'ai accompli des choses depuis l'Irlande, j'ai fais des choix qu'elle n'aurait peut-être pas fait... j'ai surtout fais de la merde sachant comment ça allait finir. J'aurais dû coincer le premier glandu venu directement sur place et m'épargner l'illusion d'avoir une vie. Alors je pleure, je me prive pas. Je pleure tellement que je m'y noie, j'en perds mon souffle, mon corps entier fini par me faire mal. J'ai de la peine pour le pauvre Edean qui est en train de payer pour tous les autres alors qu'il n'a rien fait, et ça m'aide pas à me calmer. Je crois bien qu'il est la seule chose au monde que je sois pas en train de maudire intérieurement. Je n'ai que ça pour me défouler alors je chiale, et si j'avais un peu de volonté de me maîtriser elle a été emportée par le torrent. Est-ce que cette connasse de rouquine va récupérer mes souvenirs, au moins ? Est-ce que je vais lui laisser une trace qui lui fera retenir la leçon ?
Quand on veut en baver : on en bave. Mais comme je suis pas elle j'ai au moins le droit de penser que c'est pas sa faute si elle a toujours été une telle conne ! Elle en bave depuis toujours, au moins sentimentalement. Un parent de chaque côté de la planète : il faut vraiment être la dernière des bonnes poires pour le prendre avec le sourire. Son pauvre abruti d'Irlandais qui la voyait une fois tous les jamais : évidemment qu'il allait la lourder, pour se trouver un femme qui soit pas à plus de dix heures d'avion. Une femme qui pourrait lui pondre des gosses. Mais ça aurait pas compté avec la copine du lycée qui lui était miraculeusement retombée toute cuite au coin d'une rue. Tu penses qu'elle allait saisir sa chance d'être heureuse, cette conne ! Même chose avec l'autre pétasse suceuse de sang, encore qu'il faut le vouloir pour se mettre en ménage un truc pareil. En fait elles étaient bien assez connes pour vivre ensemble, pas étonnant que ça ait foiré.
En fait ce que je lui reproche : c'est d'avoir survécu assez longtemps pour que je prenne à sa place. C'est moi qui me retrouve au bord du vide avec toutes ces saloperies dans la tête. Pourquoi il a fallu qu'elle se loupe en essayant de se foutre en l'air ? Pourquoi elle s'est pas jetée de cette putain de falaise quand elle a largué "Super Pauv'con qu'a jamais rien vu venir" ? D'ailleurs pourquoi il l'a pas laissée se faire éclater ce soir-là ? Elle avait fait sa connerie, elle avait qu'à prendre sa correction. Mais non, il y a toujours eu quelqu'un pour la sortir de sa merde, et le seul coup de main que j'aurai jamais réclamé c'est pour tirer la chasse sur ma propre existence. Pourtant mon cul, est exactement aussi beau que le sien, même mieux vu que j'ai fait l'effort de faire du sport. L'idée de louper ce vol est tentante. Profiter du peu de vie qui me reste, puis me laisser crever en la condamnant à moisir dans la cave de sa mère. Mais ça n'arrivera pas, je lui ressemble trop c'est ça qui me tue dans tous les sens du terme.
Dans cette histoire de merde c'est moi la conne.
Mais je peux au moins profiter du pauvre con qui s'est jeté à la rescousse de la conne des connes. Edean. Si j'avais eu le temps... Je dois me mordre l'intérieur de la joue pour pas repartir en vrille toute seule. Ses bras et ses souffles doux finissent par m'apaiser, lentement. Je vais traîner cette foutue boule en travers de la gorge jusqu'à la fin, et avec du bol ce sera ça que j'aurai mis dans la tronche de cette salope de rouquine ! Je la déteste, je vais me diluer comme un sachet de thé dans cette insipide connasse même pas digne d'un feuilleton à l'eau de rose. Je la hais, cette sale pute ! Et qu'elle vienne pas s'en plaindre, parce que dans mon état je prends la volonté ou je peux. Je vais certainement pas sauvé sa vie merdique par pure bonté d'âme ou parce que c'est ma seule raison d'être. En tous cas pas sans la maudire jusqu'au bout. Ces saloperies d'aliens dégueulasses auraient pas pu la laisser crever et me laisser vivre moi ?
Finalement j'arrive à reprendre le dessus. J'ai qu'une chose à faire, autant la faire bien jusqu'au bout. Dans sa vie de pétasse nombriliste la pauvre petite Hitomi Yamagashi aura au moins l'impression d'avoir fait quelque chose. Et quoi qui puisse attendre un clone foireux après, j'aurai rien à me reprocher. Je suis bien vannée, mais si je bouge ça va repartir. Avec tout ce que j'ai bouffé y'a intérêt !
" Pardon, Edean... "
La boule dans ma gorge enfle. J'ai envie de lui dire plus, tellement plus ! Mais à quoi bon lui en coller plus sur les épaules ? Je n'ose même pas relever les yeux pour le regarder en face.
" Faut qu'on se prépare. "
Rien que de le dire j'ai eu envie de gerber tout ce que j'ai dans le corps. Même la vraie Hitomi n'aurait jamais éprouvé autant de dégoût envers elle-même.
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Tandis que j’enlaçais tendrement ma belle irlandaise qui sanglotait affalée sur le sol de ma cuisine, mon cerveau fonctionnait à toute vitesse alors que je repensais à ce qu’elle m’avait dit avant de s’écrouler en pleurs. Elle n’était donc pas Yamagashi-Sensei, mais un clone extra-terrestre envoyer sur terre par des aliens philanthropes dans le but de finaliser la mutation de l’originale pour lui sauver la vie après sa chute censée être mortelle. Il y a tout de même plusieurs choses obscures dans toute cette histoire, mais une chose est sure, même si la jeune femme en larme dans mes bras n’est qu’un clone, elle n’est pas pour autant un monstre sans âme dénué d’humanité. Après un long moment rester ça, tous deux nus l’un dans les bras de l’autre, la belle sembla se calmer, elle avait repris le dessus sur elle-même et d’une voix implorante elle commença par me demander pardon avant de laisser sa phrase en suspens, aucun son ne voulait sortir de sa gorge.
- Faut qu'on se prépare.
Finit-elle par dire sans même oser lever son regard bleu vers le mien, à ses quelques elle eut un haut le cœur impressionnant, mais elle réussit tant bien que mal à contenir ce qui voulais sortir, heureusement pour moi qui étais tout contre elle.
- C’est normal d’avoir peur de la mort, c’est à la fois une fin et un nouveau départ, personne ne sais ce qu’il y a après la mort, mais la mort nait pas une fin en soi. T’est tu déjà demander pourquoi ? Parce que nous avons naturellement peur de mourir, le temps sert à mesurer la distance qui nous sépare de l’échéance. Sans mort, il n’y pas de vie, sans vie il n’y aurait pas de mort, nous sommes tous destiné à ce triste sort, toi, moi, les autres… En ce cas, si nous savons notre temps compté, pourquoi s’accrocher de telle sorte à une vie qui nous sera retiré ? et parce que nous l’espoir, l’espoir que demain sera mieux qu’aujourd’hui, l’espoir fait vivre, mais toi tu ne peux même pas espérer, tu es programmé pour ça. Cependant si je sors et que je me fais écraser par une voiture, ce ne sera pas moi le plus triste… tu vois ce que je veux dire ?
Dis-je d’une voix reposante, je me fichais pas mal qu’elle ait compris ou même si elle avait écouté, j’avais parlé pour parler, moi aussi j’avais besoin de comprendre, après tout je m’étais embarqué tout seul comme un grand dans cette histoire de fous. Je regardais encore une fois son joli minois, ses beaux yeux bleus embrouillés de larmes, son petit nez et ses joues mouchetés de petite tâches de rousseurs, c’était elle avec qui j’irais à l’autre bout du monde, c’était elle qui m’avait fait passer une nuit magique pas la « vraie » Hitomi. Je tendis légèrement le cou pour déposer un tendre baiser amoureux sur ses lèvres douces avant de me relever, elle avait raison, il fallait se préparer.
Il était huit heures moins cinq quand je ressortis de la cuisine pour me diriger vers la salle de bain pour y prendre ma douche du matin, j’avais une petite douche italienne bien pratique et j’étais trempé de la seur de hier soir, la douche était une étape obligatoire. Déjà nu, je rentrais dans ma cabine de douche et réglais la température de l’eau à 35 degrés avant de me savonner de partout, même sur les ailes, puis je restais immobile sous le jet d’eau, les yeux fermés, c’était si reposant.
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On est pas encore sur le départ. Je me plains pas, je me laisse bien volontiers étouffer par la douceur et la gentillesse de mon ange gardien. Si je pouvais inverser la vapeur, siphonner la vraie Hitomi au lieu du contraire, c'est à lui que je m'accrocherais. Et c'est étrange qu'il parle de la mort, parce que je l'aperçois. Une fraction de seconde me suffit à la reconnaître avant qu'elle ne disparaisse. Le temps pour elle de m'adresser son petit sourire triste. Une gamine rousse aux cheveux raides, en robe noire, au teint livide et aux grands yeux bleus scintillants. La Bean'Sidh, le fantôme qui hante les pas des Finnegan. Je n'espérais pas avoir son attention, quelque part ça me remet d'aplomb. Je ne suis pas une chose : je suis une personne, un membre à part entière de la lignée. Et c'est grâce à moi que la lignée a une chance de perdurer, non ?
Mon ange me donne un baiser tellement doux et chaleureux que je ne peux que me réjouir. J'arrive au bout de la route mais je ne pourrais rêver un meilleur compagnon de voyage... Sans compter que je vais lui laisser une grosse poissarde dans les bras. Je crois que c'est ça me donne le plus de remords. Je lui souris avant de devoir quitter ses bras.
" Ça va aller, Edean... Je tiendrai le coup. "
Je suis quand même irlandaise, bordel ! Il serait temps que je fasse un peu honneur au folklore autrement que par ma couleur de cheveux et ma dalle en pente ! C'est à ce cogner la tête contre les murs, tout ça. On va déjà se retrouver coincés dans une boîte pressurisée pendant des heures, autant ne pas traîner. Donc je retiens mon envie de rejoindre mon angelot sous la douche. Lui aussi doit avoir besoin d'accuser le coup. Je fais un brin de ménage dans sa cuisine avant d'aller me doucher à mon tour. Quelle conne ! Dire que j'aurais pu faire quelques rounds dans cette grande douche bien spacieuse !
Bref ! On est largement dans les temps à l'aéroport. De toute façon j'ai l'estomac trop plein pour faire des galipettes. Donc on attend l'appel comme les autres voyageurs. Maintenant que je suis calme, je peux reprendre le briefing.
" Écoute, Edean. Ce qui s'est passé tout à l'heure... "
Il s'en est passé, des choses. Je vais prendre le problème par un autre bout. Je glisse la main dans celle de mon ange gardien, la caresse du pouce en la fixant.
" Je suis vraiment heureuse d'être tombée sur toi. J'aurais pas pu rêver mieux, je le pense vraiment. Mais c'est pas... C'est pas ce qui m'attend là-bas qui me fait peur. La vraie Hitomi a toujours été quelqu'un de fragile. Le genre de personne qui se laisse dépasser par les événements sans réagir et qui panique quand c'est trop tard. "
Mes yeux remontent vers le doux visage d'Edean.
" Je sais pas vraiment comment le dire, mais je sais que je suis née pour la sauver. Soit on meure toutes les deux, soit je meure pour qu'elle survive. Je le sais depuis le début, et c'est pas si mal comme raison de vivre et de mourir. Mais ce qui me fait peur, c'est qu'Hitomi reste la même. Je veux pas être passée par tout ça pour qu'elle fasse les mêmes conneries. J'ai fait les même en prenant sa place à Seikusu. Son couple ingérable, les amis avec lesquels elle s'était brouillés... Elle doit repartir à zéro. C'est le seul espoir qui me reste, à moi. "
-
Quand j’eus fini de prendre ma douche, je m’habillais avant de sortir de la salle de bain pour laisser la place à Hitomi, on ne pouvait pas dire que je m’y attendais, mais j’étais juste un peu déçu qu’elle me m’ai pas rejoint sous la douche. Bon tant pis, avant l’heure, ce n’est pas l’heure, après c’est plus l’heure et de toute évidence ce n’étais plus l’heure pour ça, mais j’étais sûr que ça l’aurais détendu après ce début de matinée mouvementé. J’allais grignoter un bout pendant qu’elle se douchait, j’étais encore un peu embrouillé par toute cette histoire, mais elle devenait un peu plus claire à chaque seconde, je m’étais embarquer dans une vraie histoire de fous.
Quand la belle irlandaise sortit de la salle de bain, ce fut l’heure de partir pour prendre notre avion, je lui ouvris galamment la porte de mon appartement que je fermais à clef derrière moi avant de traverser le couloir en sens inverse jusqu’à l’ascenseur. Une fois dans la petite cabine métallique, j’appuyais sur le bouton du rez de chaussé et l’ascenseur émit son habituel petit bruit avant de démarrer brusquement pour une longue descente étant donné que j’habitais presque au sommet de l’immeuble. J’avais chaud là, seul avec la belle jeune femme dans la cabine exiguë je ne tardais pas à avoir des idées plein la tête, je mourais d’envie de la plaquer au fond de la cabine en relevant sa jupe pour la prendre comme ça avec passion. Cependant, je ne fis rien de tout cela, me contentant de l’embrasser encore une fois d’un baiser langoureux, mais néanmoins tendre et, quand l’ascenseur eut fini sa descente, Hitomi se dégagea de mon étreinte et sortit de la cabine sans un mot.
Après avoir traversé le hall d’entrée, nous primes un bus déjà bondé de monde pour nous rendre à l’aéroport, je privilégiais toujours les transports en commun comme le bus au lieu d’une voiture hors de prix, dangereuse et polluante… Puis une fois arrivé à notre destination, nous fîmes la queue comme des cons devant le guichet, la belle à côté de moi avait déjà l’air plus calme quand elle commença à parler avant de glisser sa main sur la mienne pour la caresser doucement de son pouce.
- Je suis vraiment heureuse d'être tombée sur toi. J'aurais pas pu rêver mieux, je le pense vraiment. Mais c'est pas... C'est pas ce qui m'attend là-bas qui me fait peur. La vraie Hitomi a toujours été quelqu'un de fragile. Le genre de personne qui se laisse dépasser par les événements sans réagir et qui panique quand c'est trop tard. Je sais pas vraiment comment le dire, mais je sais que je suis née pour la sauver. Soit on meure toutes les deux, soit je meure pour qu'elle survive. Je le sais depuis le début, et c'est pas si mal comme raison de vivre et de mourir. Mais ce qui me fait peur, c'est qu'Hitomi reste la même. Je veux pas être passée par tout ça pour qu'elle fasse les mêmes conneries. J'ai fait les même en prenant sa place à Seikusu. Son couple ingérable, les amis avec lesquels elle s'était brouillés... Elle doit repartir à zéro. C'est le seul espoir qui me reste, à moi.
Je hochais la tête, commençant à comprendre pourquoi elle avait tant besoin de quelqu’un avec qui aller en Irlande et pas seulement récolter le sperme d’un pauvre glandu, à vrai dire, ça me rassurais un peu de ne pas avoir été le dindon de la farce. Enfin on nous appela et nous rentrâmes dans notre avion en trouvant rapidement nos places, s’asseyant confortablement l’un à côté de l’autre, nous pûmes entendre le pilote de l’appareil se présenter en anglais avec un fort accent Irlandais avant le décollage. Je suis peut-être un peu trop « chaud lapin » comme on dit, mais assis juste à côté de la belle rousse, j’avais envie d’elle, envie qu’elle s’assoit sur mes cuisses pour s’empaler sur mon érection qui prenait naissance dans mon jean, formant une petite bosse. Je rougis en pensant qu’on était loin d’être seul dans l’avion, mais je ne pus m’empêcher de faire couler ma main sur sa cuisse ferme jusqu’à remonter même sous sa jupe pour la masser tendrement tandis que je plongeais mes yeux d’ange dans ceux du clone d’Hitomi avec un petit sourire malicieux.
-
Une fois dans l'avion, mon ange-gardien ne cache pas son envie de s'envoyer en l'air en l'air, et ce n'est pas l'envie qui m'en manque... En fait si, c'est l'envie qui manque. Après une nuit pareille et avec tout ce que j'ai avalé, les sièges de l'avion coupent toutes mes envies. J'aurais même pas remis le couvert pour un dernier repas de viande bien dure et chaude. Bordel ! L'autre salope a plutôt intérêt à ne pas changer sur ce point-là et se taper ce délicieux casse-croûte à ma mémoire ! Je m'endors en bredouillant une excuse à mon compagnon de voyage. Il pourrait me tripoter, pas de problème, mais je doute que ça l'intéresse. J'imagine que c'est normal, mon corps doit avoir besoin de repos avant la suite.
Atterrissage, bagages, taxi, et nous voilà bientôt sur le pas de la porte. La matinée n'est pas finie mais on a un sacré décalage horaire dans les jambes. J'imagine qu'Edean n'a pas l'habitude de ce genre de petites bicoques en pierres posées à deux pas d'une plage, isolée du village et donnant de l'autre côté sur un pré envahi de moutons. Le sol est en pente si à l'arrière la maison à au même niveau à l'avant elle a l'air un peu enfoncée. Le chemin pavé s'incline pour rejoindre la porte, cerné de murets qui retiennent la terre.
" Ça ressemble un peu à une cabane de sorcière, mais ça craint rien. "
Je l'accueille donc dans la maison Finnegan, dont la pièce à vivre occupe à elle seule une bonne moitié. Une large salle qui donne sur la charpente nue de la toiture, et deux vieux lustres en ferraille. L'entrée donne directement sur la première partie occupée par une grande table de bois massif, avec à gauche un vaisselier et un buffet de même facture ou presque. Deuxième morceau : la cheminée, avec le canapé et contre le mur la télé. Et enfin, le fond de la pièce où se dresse un bureau et une bibliothèque tous deux en bordel. Bienvenue chez maman Yamagashi ! Elle est jamais là, et elle ne fait le ménage qu'en revenant.
Directement sur la droite, un escalier ouvert mène au passage tout aussi ouvert qui dessert ma chambre, celle de ma mère, et enfin la salle de bain. En-dessous de l'escalier, la porte des toilettes. Le mur qui coupe la maison en deux coure sur toute la longueur à droite de la pièce à vivre. Outre les toilettes il y a une entrée sans porte vers la cuisine, et une autre fermée vers la buanderie. je décris rapidement tout ça à mon ange-gardien alors qu'on pose nos bagages. Je me sens déjà plus fraîche que dans l'avion, mais maintenant qu'on en est là... L'envie de m'envoyer en l'air est presque insoutenable, je la soutiens pourtant. À quoi bon me donner d'autres raisons de douter, et à Edean de s'attacher à moi ? Parce que j'espère bien être une personne à part entière dans sa tête.
Serre les dents, c'est presque fini ! On va pas y passer une éternité. Je prends Edean par la main et l'entraîne vers la buanderie.
" Le grand-père d'Hitomi était dans l'IRA du temps de Collins. Il avait fait une cave cachée. "
J'ai les souvenirs d'Hitomi, ceux de sa mère furieuse que sa fille aille jouer où papy avait entreposé des armes et des explosifs depuis longtemps saisis à l'époque. Ça me serre le cœur de revivre ça dans ma tête, mais quitte à ressentir des émotions forte je m'en serre pour pousser la grosse machine à laver et découvrir la trappe étroite. J'attrape une lampe-torche et une couverture. Hitomi va sans doute sortir de là complètement couverte de je ne sais quoi et elle aura besoin de compenser la chaleur du cocon. Enfin, je crois.
J'ouvre la trappe et descend l'escalier étroit. Il tient très bien le coup, je l'ai retapé moi-même la dernière fois. J'y connais pas grand-chose mais au moins il n'y a pas de clous qui dépassent et même si ça grince ça ne va pas s'écrouler. Mon cœur bat à un rythme que même les souvenirs d'Hitomi ne connaissent pas. Ni les pires dangers ni ses plus grands coups de foudre ne l'ont frappée aussi fort. Je ne sais pas si c'est ma seule volonté qui me fait tenir debout ou si je tiens ça d'elle. J'espère que je tiens ça d'elle, et qu'elle se décidera enfin à exploiter cette résistance quand elle reviendra.
Je braque le cône de lumière vers le mur du fond, et passe lentement le cocon en revue.
" La voilà. "
Ce truc est dégueulasse, suintant je ne sais quelle sorte de bave alien mutante. Je dois continuer à bouger, agir vite, sinon je vais m'effondrer. Je me tourne en laissant tomber la couverture pour donner la lampe à Edean. J'essaie de rester... je sais pas. Dure ? Digne ? En tous cas fixée sur mon objectif qui est de vite en finir avec cette histoire. Je fait valser mes chaussures.
" T'auras peut-être besoin d'un couteau, y'en a à la cuisine. Et souviens-toi : ma chambre c'est la première, et la salle de bain est au fond. "
Les chaussettes sont parties elles aussi, et le T-shirt. Je fourre la main dans la poche de mon pantalon pour en sortir une clé que je donne à mon ange-gardien.
" J'ai mis toutes les affaires d'Hitomi dans un garde-meuble, le nom de la boîte et le numéro sont sur le porte-clé. Une fois à Seikusu tu lui donnes ça et tu la laisses se débrouiller. Oublie pas qu'elle sera plus humaine, elle aura peut-être plus rien à voir avec... moi. "
La tension n'arrive pas à me retenir. Quand je lui donne la clé, je ne peux m'empêcher de serrer sa main et de l'attirer contre moi. Je veux le serrer, l'embrasser une dernière fois, et je lui demande pas son avis. C'est plus fort que moi, il est tout ce qui me reste et je ne peux pas me résoudre à l'abandonner avant me sentir vivante une dernière fois. Salope de rouquine ! J'espère qu'il va vite la laisser se démerder, elle le mérite pas. Elle mérite déjà pas que ce je fais pour elle. Mais c'est tout ou rien, alors je donne et je prends tout ce que je peux aux lèvres de mon ange-gardien. Je le serre comme pour fonder en lui au lieu de me fondre dans cette grosse glaires brunâtre accrochée au mur, j'hésite même à rompre ce contact. M'asphyxier dans un dernier baiser, ce serait une belle fin.
En reprenant mon souffle je le repousse, doucement mais assez fermement pour me faire comprendre. Je voudrais le remercier encore, lui dire des milliers de choses que je ressens pour lui, mais je n'ai pas l'avenir devrait se dérouler ensuite.
" Maintenant remonte ! "
Je déboucle ma ceinture, du moins j'essaie. Il est encore là et sa présence me fait trembler. Je garde la tête basse pour cacher au maximum que je suis à bout, sur le point de m'effondrer pour de bon. Ma voix ne m'obéit même plus, je renifle et je sanglote en le suppliant de ne pas venir me rassurer.
" Va-t-en, Edean... Je veux pas que... Je veux pas que tu me vois... "
J'ai même pas de mots pour le supplier jusqu'au bout. Tout ça parce qu'une connasse a jamais pu maîtriser le feu qu'elle avait au cul, et qu'elle choisi le plus mauvais moment pour se rebiffer. Ce que je peux la détester en ce moment ! J'imaginais pas qu'on pouvait haïr quelqu'un à ce point. Ça, je lui souhaite bien de changer, de devenir plus forte, mais je lui souhaite aussi que sa vie soit un enfer ! Il n'y en aura toujours eu que pour elle, et j'aurai été la première à me sacrifier pour son cul ! Je n'aurai eu que quelques heures pour vivre ma vie de clone. Finalement j'ai pas eu de chance en tombant sur Edean. S'il y avait eu un moyen de sauver ma peau clonée, je sais qu'il n'aurait reculé devant rien pour y parvenir. Il doit souffrir d'être aussi impuissant, tout comme je souffre de devoir lui tourner le dos.
Une fois nue j'avance vers cette saloperie gluante aux airs de... Ça ressemble à rien, cette merde. Je ravale ma douleur, mes regrets, mes doutes, mon désespoir. Je ravale tout et je serre les dents pour retenir la rage qui enfle dans mon ventre. Si j'ouvre ma grande gueule, je suis partie pour traiter ce cocon et ce qu'il contient de tous les noms, hurler à m'en déchirer la gorge jusqu'à ce que mon corps s'effondre sur lui-même. Je suis encore hors de portée, je pourrais encore choisir la mort pour nous deux... Non, ce que je voudrais vraiment : c'est la tuer de mes propres mains, enfoncer mon poing jusque dans sa gorge et qu'elle s'étouffe avec. Venger tous ceux qui, comme moi, ont souffert à cause d'elle. Venger le monde entier de cette plaie qu'a toujours été Hitomi Dana Yamagashi-Finnegan.
Alors je n'approche pas sagement du cocon : je lui fonce dessus. Je hurle de rage en espérant qu'elle entend mes reproches et ma haine. Je cogne aussi fort que je peux en espérant qu'elle sentira les coups à travers cette saloperie toute molle. Je me débat et frappe encore malgré les tentacules qui tentent de me maîtriser rapidement, je mords pour garder ma bouche libre et hurler encore. Elle veut mes forces et je refuse de les lui donner sans ma rancœur, je ne suis à court ni des unes ni de l'autre quand le cocon se referme sur moi. Je ne peux plus bouger ni crier là dedans. Je peux juste la haïr jusqu'au bout. Et je préfère m'éteindre dans la rage que dans la douleur d'avoir perdu le peu que j'aurai eu pour moi. Pourtant dans les ténèbres absolue de cet amas organique qui me digère, la rage qui me brûle se consume. Une chaleur infiniment plus douce vient accompagner mes derniers instants...
... Edean.