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De mal en pis [Mascotte]

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Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 15 lundi 16 juin 2014, 00:21:00

Une attaque psychique ? Cette fois, Réem n’apprécia pas. Les choses semblaient aller trop loin. Il aimait prendre des coups, être malmené, il joignait ainsi l’utile à l’agréable. Cependant, il ne voulait pas perdre le contrôle de la situation, pas totalement en tout cas. Il lui fallait toujours une marge de manœuvre pour survivre à cette histoire. Or, là, il crut bien la ligne rouge franchie. Serrant les dents, fermant les yeux, il lutta de toute ses forces contre la conscience étrangère qui cherchait à le posséder. Sa nature de démon l’aidait en cela. Et puis, ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait le coup. Après quelques longues et éprouvantes secondes, il parvint à reprendre le dessus, à son grand soulagement. Il n’était néanmoins pas au bout de ses surprises. Voilà qu’on le contactait par télépathie. Dans le même temps, Cochette l’appelait à l’aide. Dur dur de faire face à tout.

La souris sembla perdue. Heureusement qu’aucun de ses compagnons ne la regardait en cet instant parce qu’étant sorti de son rôle, son regard et son expression faciale n’avaient plus grand-chose d’aimable. Elle hésita à se révéler, à faire tomber le masque. Mais n’était-ce pas prématuré ? Finalement, après un dernier coup d’œil à la gemme, le barde la remit en place, puis il se dirigea vers le chat mal en point.


« J’arrive ! »

Le voilà redevenu le bienveillant et innocent Réem. Intérieurement, cependant, il entreprit de répondre à ce mystérieux télépathe. Qui était-ce ? Le fameux Maître ? Quoi qu’il en soit, les mots qu’il prononça d’esprit à esprit le furent de sa vraie voix de diablotin, douce et malsaine.

« Je suis... un faux gentil. Mon job, c’est de faire en sorte que les histoires se terminent mal, très mal. »
« Pouce-toi Cauchette, je vais le faire. »
« Je suis là pour que Wilem paie pour tout le bien qu’il a fait. Je suis là pour apprécier le donjon à sa juste valeur et lui faire, peut-être, un peu de pub. »

A présent, c’était lui qui faisait du bouche à bouche au chat. Le duo avait perdu de sa superbe, c’était certain. L’un évanouit, l’autre dégoulinant d’eau et transi de froid. Le début de la fin ?

« Je suis prêt à donner de ma personne pour parfaire le drame. Il y a tellement de façon de torturer une âme noble ! Et vous, qui êtes vous ? Celui qui déplace les pièces sur le jeu d’échec ? »
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
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    Accessoirement magicien spécialisé en sorts persistants et dans quelques autres transmutations douteuses. Alchimiste (prétendument) en avance sur son temps.

Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 16 mercredi 18 juin 2014, 07:59:16

Dans leur conversation mentale, il semble y avoir un premier malentendu. Bien sûr, c'est ce grossier Huvud, qui ne c'est pas présenté. Comme quoi des décennies de torture ne suffisent pas toujours à apprendre les bonnes manières ! Mais moi, je vous assure, je n'ai rien à voir avec tout ça. Je suis innocent, blanc, immaculé. En plus, je déteste la télépathie, juré ! Elle me fait mal à la tête… et vous n'imaginez pas à quelle point il est fatigant pour le pauvre mage que je suis de contacter un être qui est distant… d'une dizaine de mètres, à savoir la pièce à côté.

« Je suis Hud'Huvouloth Camberius Amdulzébeth, légitime souverain de la Cité de Castelflux, successeur du Prince des dragons du déluge, Celui-qui-dompte-la-Marée, détenteur du suprême joyaux maître des océans septentrionaux, la glorieuse fierté des torrents et des rivages. Mon corps n'est plus, mais mon puissant esprit subsiste par sa seule et immortelle volonté au sein de ce qui fut mon plus précieux trésor. »

Il ne faudra pas m'en vouloir d'avoir abrégé ses titres lorsque je l'ai décrit ; mais le constat est qu'il les allonge au moins autant que moi je les abrège. Évidemment, pour le profane impressionnable, ça sonne mieux que « je suis juste une pauvre chose désincarnée et coincée dans une pierre un peu magique ». Ah, et sa volonté n'a rien à voir dans tout ça, il baratine.

« Les histoires se finissent toujours mal pour ceux qui pénètrent dans le Donjon, le Maître y veille. Cet endroit est le mal. Mais le Maître aime le contrôle plus que le mal. Il t'asservira pour t'utiliser, changeur de formes. Tes compagnons souffriront beaucoup, mais leur souffrance connaîtra une fin. Ta servitude, elle, pourrait bien être éternelle. Ton sort, si tu ne fuis pas assez vite, ne sera pas plus enviable que le mien. »

Je serais très blessé d'apprendre qu'on a une si piètre opinion de moi ! Heureusement, je n'ai aucun moyen de connaître le contenu de leurs petites machinations. C'est que la situation n'est pas vraiment standard : en général, il se contente d'écraser la personne dont il pénètre l'esprit et fait son travail avec une subtilité variable. Il sait qu'il n'a de toute façon aucun pouvoir contre moi, et que je pourrais faire encore bien pire que de l'enfermer dans un caillou. Je suppose qu'un peu de conversation ne doit pas lui faire de mal, après toutes ces années de solitude.

Fuir, Réem aurait pu encore le faire… jusqu'à ce qu'une douleur violente se fasse ressentir au niveau de son épaule gauche, puis de son épaule droite une demi-seconde plus tard. Une attaque en traître, alors qu'il est encore en train de faire du bouche à bouche. C'est la dague de Cochette, celle-là même qu'il lui a prêté, qui vient de transpercer deux fois, dans un geste presque chirurgical, une zone où passe le nerf radial. Le but est certainement de rendre inopérants les membres supérieurs de la souris, dont la carrure chétive facilite la section de la voie nerveuse.

La voleuse appuie se penche sur sa victime et susurre :

-J'ai deux mauvaises nouvelles à t'annoncer. La première c'est que je vais prendre tout ce que tu as. La seconde c'est que dans le Donjon, on ne meurt pas. Crois-moi, c'est aussi une mauvaise nouvelle.

« Elle dit vrai » confirme, stoïque, la voix immatérielle de Huduv. « Les êtres qui s'éteignent ici sont transportés dans les geôles du Maître. »

-Ne te débat pas trop, et je ne te ferais pas plus de mal. Honnêtement, c'est plutôt l'or de ton ami qui m'intéresse et il n'est pas en état de se défendre. Il est si beau… quel dommage qu'il soit si riche. Allez, tu as bien une potion de soin quelque-part…

Disant cela, la terranide félon commence à entamer la ceinture du barde pour l'en dépouiller. C'est à ce moment que le chat se met à recracher l'eau qui envahissait ses poumons. Est-ce un hasard ?

Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 17 mercredi 18 juin 2014, 14:20:26

Réem avait à tort supposé être en communication avec le Maître. Cependant, découvrir la véritable identité de celui qui parlait dans sa tête ne le surpris pas spécialement. C’était l’esprit de la pierre, celui qui avait tenté de le posséder, un interlocuteur logique en somme. Cet échange télépathique apprit également à la souris quelques petites choses utiles.

Oui, venir ici était risqué, même pour lui, diablotin de l’enfer. S’il s’y prenait mal, il allait finir en monstre de donjon. Peut-être aurait-il sa pièce attitrée, ce qui n’était guère un réconfort. Il n’était néanmoins pas trop inquiet. Certes, le Maître était certainement très puissant. Mais il avait justement l’habitude de parler aux puissants. Il faisait cela quotidiennement. S’il devait en venir à négocier sa liberté, il n’était pas à court d’arguments. De toute façon, au stade où il en était, il n’était plus possible de faire marche arrière. Cesser de jouer son rôle ne lui garantissait pas de parvenir à fuir les lieux et cela ruinerait tout son travail de manipulation. Un gâchis qui pourrait fort bien lui être préjudiciable en fin de compte. Bref, il devait rester Réem. Il n’avait pas le choix. Il était pris dans l’engrenage d’une machine qu’il avait lui-même allumé.

Par contre, les coups de poignard de Cochette, ça le barde ne l’avait pas du tout anticipé. Ce n’était pas un problème pour le plan global qu’il avait dressé, juste une péripétie imprévue et quelque peu ironique. Amusant en effet que ce soit lui qui fasse les frais d’une trahison. La douleur, bien sûr, lui fut très agréable. Par pure habitude, il manifesta l’exact contraire en criant. Un cri où se mêlaient une souffrance feinte et une surprise authentique. Il perdit l’usage de ses bras. Paralysés ? La garce, elle était douée ! La souris n’était malgré tout pas décidée à se laisser dépouiller sans réagir. Elle prit appuie sur ses genoux, posés au sol de part et d’autre du corps étendu de Wilem. Ensuite, elle se rejeta en arrière avec autant de force que possible. Au mieux, la voleuse allait prendre un magistral coup de tête dans la figure. Au pire, il n’aurait même pas assez d’élan pour la repousser. Le résultat allait sans doute se situer quelque part entre ces deux extrémités. Quoi qu’il en soit, il dit avec le ton approprié du gentil naïf qui ne réalise pas tout à fait avoir été trompé :


« Mais tu es folle ?! Ça fait super mal ! Si tu veux de l’or, prends le joyau bleu ! Il doit valoir une fortune ! Allez, s’te plait, redevient raisonnable ! On t’a sauvé la vie ! »

Il n’avait sur lui aucune potion de soin, juste ses couteaux de jet, sa lyre et quelques pièces de cuivre dans les poches. Les potions, il fallait les chercher dans son sac, posé un peu plus loin. Il y avait à l’intérieur le matériel classique de l’aventurier. Wilem remua, toussa, cracha de l’eau. Il ouvrit les yeux, cracha encore de l’eau, cligna. Il découvrit Réem assis sur lui. Cochette aussi était là. Il ne saisit pas tout de suite que quelque chose n’allait pas.

« Mince... mince... j’ai bien cru que j’allais y passer... »

L’or convoité par la voleuse se trouvait à sa ceinture, dans une généreuse bource. Son épée magique n’était pas très loin de sa main, mais pour l’instant, il avait peu de force.

« Wilem ! Cochette est une félonne ! Elle veut nous dépouiller ! »
« Hein, qu... quoi ? »

Dur dur de reprendre le fil des événements.
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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 18 samedi 21 juin 2014, 05:15:19

La défense de Réem porte ses fruits : l'arrière de la tête de la souris percute violemment le nez de Cochette. On peut entendre un léger craquement, et, sonnée, la voleuse gémit puis porte sa main libre à son visage.

-Putain de rat !

Pendant quelques secondes, elle doit voir des étoiles, mais elle appuie pour faire au mieux cesser la douleur, et endiguer le sang qui menace de couler du cartilage rompu. Les plumes de la main qui compresse prennent une jolie couleur rouge. La blessure doit faire bigrement mal, cependant, elle ne paraît pas très sévère, le fluide vital ne s'écoulant que très lentement et s’agglomère sous ses doigts. Même superficielle, elle doit savoir que la frappe lui a fait perdre trop de temps pour qu'elle songe à s'en prendre au chat, qui revient progressivement à lui.

Elle ne tarde pas plus, et prend une décision rapide : elle tire sans ménagement Réem en arrière, l'attrapant par le col de sa large tunique verte. Au prix d'un effort conséquent, elle parvient à s'éloigner avec sa prise d'environ un mètre du chevalier. La terranide tient à peine debout : elle a un genou (celui de sa patte blessée) à terre. Toutefois, cela lui suffit presque pour être à la même taille que le barde. Elle place son poignard sous la gorge de ce dernier.

-Fais pas de bêtise Wilem, sinon ton chansonnier y passe.

Son regard est déterminé et vigilant, même si elle paraît avoir un peu de mal à ouvrir l’œil droit. Elle expose la situation d'un ton dur :

-On arrivera jamais jusqu'au Maître. Vous allez finir dans ses griffes de toute façon. Je ne vais pas y aller avec vous, d'accord ? Je veux quitter cet endroit, et je veux le quitter avec assez d'argent pour ne plus jamais avoir à songer à revenir ici. Ça commence par ta bourse, ton épée, et de quoi me permettre de marcher à nouveau. Tu les prends et tu les déposes par terre. Ne discute pas ; je n'ai pas le temps.

Pour appuyer ses propos, elle presse suffisamment la pointe de la dague sur la peau de Réem pour qu'un fin filet de sang s'écoule dans la fourrure brune.

-Tu as raison souris, cette gemme doit valoir au moins autant que l'épée. Tu vas me la ramener, Wilem ? Il suffit de nager jusque là-bas. Tu enlèves ton armure et… une lueur passe dans ses yeux et elle a un demi-sourire presque contrarié… non, d'ailleurs, tu enlèves tout ce que tu as sur toi, je ne veux pas de coup en douce.

Elle a bien raison de se faire plaisir, surtout au nom de la sécurité. En voyant le regard du chat sur elle, Cochette semble faiblir légèrement avant de se reprendre.

-En vous empêchant d'affronter le Maître, je vous rend service. Avec un peu de chance, si vous renoncez, vous pourriez même sortir d'ici sans avoir vécu d’horreurs.

Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 19 samedi 21 juin 2014, 11:08:38

Si Réem ne venait pas d’apprendre que dans le donjon on ne pouvait pas mourir, il aurait été très, très inquiet. Il disposait d’une appréciable faculté à se régénérer, les blessures n’étaient donc pas un souci pour lui. Cependant, régénération ne voulait pas dire résurrection. Etre égorgé lui aurait été fatal. Afin d’éviter ce triste sort, il aurait certainement supplié Wilem d’obéir sans discuter. Là, en revanche, il adopta une attitude plus courageuse. Tout en sentant la lame lui entamer légèrement la gorge, il s’exclama :

« Wilem ! On peut pas mourir ici ! Elle vient de me le dire ! Si elle m’exécute, je me retrouverai dans les prisons du Maître ! »

Il rapportait plus que ce que Cochette ne lui avait révélée. La fin de son affirmation, il la tenait d’Huduv. Mais ce n’était là qu’un détail auquel lui-même n’avait pas fait attention. Lentement, le chat reprenait ses esprits, retrouvait ses forces. Toujours faible, il commença tout de même à se relever. Dans ses yeux azurs, l’incompréhension céda la place à de la colère. Il détestait la fourberie et les coups en traître. Le dilemme dans lequel il se trouvait n’en était pas moins épineux. Il fixa tour à tour le barde et la voleuse. Finalement, ce fut sur elle qu’il s’arrêta.

« Si j’obéis, rien ne t’empèches d’égorger Réem, puis de te débarrasser de moi. Pourquoi je te ferais confiance alors que tu viens de me prouver que tu n’en étais pas digne ? »

Il récupéra son épée. Mais il n’essaya pas de s’approcher et il agit avec lenteur. Déterminé, il poursuivit :

« Ecoute Cochette, c’est moi qui vais te faire une offre. Tu veux mon or ? Ok. »

Il décrocha sa bourse et la laissa tomber par terre.

« Tu veux de quoi marcher ? Ok. »

Il attrapa le sac de son compagnon, en sortit une potion de soin et la plaça à côté de la bourse.

« Voilà, tu peux prendre ça et te tirer. Si tu veux la gemme, tu n’as qu’à la chercher. Tu as ma parole que je ne chercherai pas à t’empêcher de fuir. Par contre... »

Il brandit dans sa direction la lame de lumière :

« ...je te jure que si tu touches à Réem, je te trucide. Puis je te retrouverai dans les prisons du maître et je te truciderai encore ! A toi de choisir ! »

Le félin avait l’air féroce désormais. Un héros farouche qui n’était pas prêt à négocier d’avantage.

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 20 dimanche 22 juin 2014, 08:12:54

La résistance du chat rend Cochette excessivement mal à l'aise. Elle ne s'y est sans doute pas attendu, et que sa propre révélation joue contre elle la décontenance. Elle se mord la langue, et est beaucoup trop nerveuse pour de remarquer l'information supplémentaire que détient son otage. Sa respiration accélère.

-Non ! Si tu n'acceptes pas je… je…

Elle lorgne sur la bourse et sur la potion de soin. Sa patte doit encore la faire souffrir, et les vertus cicatrisantes du breuvage calmeraient certainement sa douleur. Le fait de ne pas pouvoir se déplacer correctement l'accule. Malgré sa position avantageuse, elle a probablement le sentiment d'être faible. La terranide semble un instant vouloir accepter l'offre, et esquisse le début d'un pas vers le butin.

Puis elle regarde la gemme par delà les eaux. Même si celles-ci semblent neutralisées, elle ne leur fait pas confiance. Elle ne prendra pas le risque de les affronter elle-même. Ce qui veut dire que si elle consent, elle ressortira seulement avec une bourse pleine d'or. Un prix qu'elle juge insuffisant pour tous ses efforts.

Elle serre les dents, et son regard noisette se durcit.

-Je t'avais dit de ne pas discuter ! Ça me désole d'en arriver là !

Cochette remonte le poignard vers la figure de Réem et le place au niveau de sa joue. D'un geste vif, elle fait pénétrer l'acier dans sa joue droite, et remonte verticalement. Une large ligne rouge se creuse dans les chairs ; elle ne s'arrête pas, et fend l’œil en deux, emportant la paupière. Tenant fermement la tête de sa victime sous le visage, la maintenant face au plafond pour l'empêcher de convulser sous la douleur, elle amène aussitôt la lame près du deuxième œil.

-Ne bouge pas ! Sinon les histoires devront parler d'un ménestrel aveugle. Peut-être même muet, si j'arrive aussi à lui trancher la langue. Je suis peut-être assez rapide pour ça.

La blessure qu'elle a produite est assez défigurante : l'hémoglobine vient massivement tâcher le museau mutilé de la souris.

-Tu penses que la mort n'est pas assez ? Un œil, deux bras paralysés pour un bon moment, peut-être pour toujours, ça ne te suffit pas ? Qu'est-ce que tu ferras lorsqu'aveugle et infirme, il te suppliera de l'achever ?

Elle sourit, mais il n'y a dans son sourire aucune joie. Même le sadisme n'est qu'assez peu présent. C'est un sourire de façade, pour affirmer sa détermination, faire croire qu'elle domine ; on peut presque y percevoir du dégoût pour la situation présente.

-Je me fiche de vos vies, vous en ferez ce que vous voulez ! Mais maintenant on fait comme je dis. Ton épée, à poil, et le joyau. Allez !

Contre elle, Réem doit sentir son cœur battre à toute vitesse. Elle sait qu'elle n'a plus d'autres atouts dans sa manche... que si elle n'est pas parvenue à être suffisamment persuasive, ou si au contraire elle a trop joué avec les nerfs du chevalier, elle est perdue.

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 21 dimanche 22 juin 2014, 09:46:51

Réem ne s’attendait pas à ce que Cochette aille si loin. Il l’imaginait déjà céder face à la fermeté de Wilem. Il pensait que seule la gemme aurait pu changer la donne et c’était bien pour cela qu’il l’avait mentionné. Mais la peur donne des ailes ! Borgne, défiguré, une bonne moitié de son visage maculé de sang... n’importe qui aurait senti sa raison vaciller face à tant de douleur. Mais pas l’être ignoble caché derrière son apparence de souris. La souffrance était la source même de son pouvoir. Il fut noyé par un intense plaisir. Fort heureusement, conservant toute sa lucidité, il continua de jouer la comédie et se mit à hurler avec beaucoup d’application. Il mima même les convulsions que la voleuse s’employait à entraver. Il était important d’être crédible car en réalité, celui qui se faisait torturer, c’était le chat.

Ce dernier tressaillit, horrifié et furibond. Impulsif, le voilà sur le point de fondre sur cette infâme traîtresse. Lui non plus ne se serait jamais attendu à ce que les choses aillent si loin. Il fallait que cela cesse ! Il s’avança d’un pas. La voix tourmenté du barde le stoppa dans son élan.


« Wilem ! Pitié Wilem ! Fais ce qu’elle dit ! J’veux pas finir muet et aveugle ! Pitié ! »

Réem se doutait bien que s’il n’intervenait pas, le guerrier mettrait également sa menace à exécution. Ce serait dommage. Cochette avait provoqué une situation intéressante que Mascotte tenait à exploiter. Wilem hésita. Il se mordit la lèvre inférieur. Il serrait si fort son épée qu’il s’en faisait mal aux doigts. La souris en rajouta une couche.

« Haaaa Haaa ! Ça fait tellement mal ! Wilem, je t’ai sauvé, fais ça pour moi ! Fais ce qu’elle dit ! »

De grosses larmes coulaient de son dernier œil valide, des larmes de joie mais il ne fallait pas le dire. Cette fois, le chat céda.

« J’te jure, Cochette, que tu ne l’emportera pas au paradis ! » cracha-t-il, tout en déposant au sol son épée.

Avec des gestes rageurs, il se dépouilla de toutes ses affaires. Le voilà nu. Il avait un corps très athlétique et uniformément blanc de fourrure. Après un dernier regard assassin envers la voleuse, il entreprit d’aller chercher le joyaux. Pauvre héros ! La défaite avait un goût si amère. Surtout une dans ce style. Pendant ce temps, Réem entreprit de parler mentalement à l’esprit de la gemme. Peut-être que le lien télépathique était encore établi.


« Vous êtes encore là ? Si oui, soyez sympa, ne possédez pas Wilem. Il est à poil, il n’est plus une menace pour personne. Et je ne veux pas qu’il loupe une seule seconde de sa déchéance ! »

Que de cruauté et de jubilation dans cette voix infernale.
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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 22 lundi 23 juin 2014, 05:32:06

Une fois bien assurée que le félin était immergée dans l'eau glacée, et qu'il allait bel et bien chercher la gemme, Cochette s'autorisa à se détendre un peu. Elle rejette d'un geste brusque, loin d'elle et au sol, sa victime, qu'elle doit penser à peine physiquement capable de se relever. Avec l'eau qui la sépare de Wilem, elle gagne une certaine marge de sécurité… sans parler du fait que celui-ci n'a plus d'épée. Elle se méfie quand même des griffes d'un chevalier furieux.

Sa première action est d'attraper la potion et d'avaler en quelques gorgées tout son contenu. L'effet anesthésique du liquide est presque immédiat : sa patte mais aussi son visage cessent de lui faire mal. Le sang coagulant à une vitesse très supérieure, son nez s'arrête également de saigner. Puis la bourse d'or trouve une place dans sa poche. Enfin, elle se saisit de l'épée magique, qu'elle accroche dans son dos, et pousse toutes les autres affaires du chevalier dans l'eau. L'armure et les vêtements sombrent, et sont lentement charriés par le torrent.

Elle attrape également le sac du barde et le jette en bandoulière sur son épaule. Cochette fouille dans le bagage, et en sort une fiole semblable à celle qu'elle vient de boire. Avec un regard pour la souris malmenée, elle la pose sur le sol. C'est la vieille technique de la carotte et du bâton.

-La gemme maintenant, elle ordonne à Wilem. Lance-la moi.

« Je laisse ton chevalier libre de ses mouvements, changeur de formes. La raison est de ton côté : il y a plus de satisfaction à asservir un homme qui dispose encore de toute sa volonté. Lorsque je contrôlerai la voleuse, j'obligerai le guerrier à se prosterner devant moi » dicte la voix de Huvud dans l'esprit de Réem.

Vous savez, ils sont à ma merci depuis un moment, maintenant ! Dans mon Donjon, je vois tout, je sais lorsqu'ils sont vulnérables. Les murs grouillent de kobolds qui n'attendent que mon signal pour les barder de petites pointes en fer. Mais la situation est terriblement distrayante ! Beaucoup plus que je ne l'aurais cru possible. Les espèces inférieures sont si faciles à monter les unes contre les autres, je n'ai même pas à agir. Elles me surprennent un peu plus chaque jour. Il suffit d'un gros joyaux, d'un cupide et de deux naïfs. Je suis comblé. Leur torture auto-infligée est peut-être plus savoureuse encore que celles que j'aurais pu leur prescrire moi-même.

« Tu n'as pas les paroles de celui qui craint la douleur. Ainsi tu joues la comédie. Ton aide pour tourmenter cette âme que tu connais serait précieuse. Indique moi ses faiblesses. Tu es sans doute possible l'une de ses faiblesses. Est-il orgueilleux ? Craint-il, lui, la douleur ou l'humiliation ? »

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 23 lundi 23 juin 2014, 14:28:05

Réem gisait désormais à terre. Pauvre chose mouillée et sanglante, il ne semblait plus capable que de gémir et pleurer. Il fixait désespérément la potion de soin qu’il ne pouvait pas boire par ses propres moyens. Difficile d’imaginer qu’en réalité, il devenait le planificateur de ce drame. Tel le macabre artiste qu’il était, il ambitionnait de transformer l’initiative de Cochette en une œuvre diabolique toute spécialement conçue pour le malheur de Wilem.

« Huduv, je maîtrise la souffrance comme certains maîtrise les éléments. Tout n’est effectivement que de la comédie et cette souris est mon costume. Grâce à nos efforts conjugués, grandiose peut être ce spectacle ! La Chute du Héros... Wilem est fier, pétri de bonne volonté, de courage et de droiture. Un champion du bien dans tout son ridicule ! Si j’ai joué si longtemps mon rôle, c’était pour créer un lien avec lui, une amitié qu’il accorde trop facilement. Ce lien l’a déjà fait céder au chantage de Cochette. Ce lien est sa faiblesse. Fais-le se prosterner dans la boue, comme tu le prévoies déjà. Tu peux même aller au-delà, ne t’en prive pas. En menaçant le barde, la mort dans l’âme, le guerrier obéira... tout du moins tant qu’il aura l’illusion de pouvoir sauver son ami. Brise son égo, puis ses espoirs. En récompense des sacrifices du chat, humilie et mets à mort la souris. La suite est à ta convenance. »

Mascotte savait pertinemment qu’il était allé trop loin dans le donjon pour le quitter sans la permission du Maître. Puisque mourir n’était au final qu’un moyen de se retrouver dans les prisons, autant aller jusqu’au bout. Ce spectacle était un préambule aussi plaisant que nécessaire afin de préparer les négociations à venir.

Wilem, quant à lui, avait décidément perdu toute sa superbe. Tout nu, le voilà désormais trempé et frigorifié. Queue et oreilles basses, de la colère plein le regard, il venait d’arriver à l’îlot. Sans faire de cérémonie, il attrapa la gemme magique, se retourna vers la voleuse et la lui lança :


« Contente ? Tu l’as ton satané caillou ! Maintenant, va-t-en ! »
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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 24 mardi 24 juin 2014, 08:16:48

La gemme atterrit dans les mains dextres de Cochette qui n'eut aucun mal à se mettre sur sa trajectoire. Au moment même où ses doigts touchaient la surface dure et bleue, la terranide n'est plus maîtresse de son corps. Elle est encore quelque-part, spectatrice, mais parfaitement impuissante à bouger la moindre extrémité. La transition a été presque invisible : seul un bref moment d'absence dans le regard a pu être perceptible. La stupeur passagère est facile pour le dragon à justifier, qui se contente de contempler le joyaux.

-Ce n'est pas un vulgaire cailloux ! fait la voix mi-courroucée mi-professorale de Cochette. Ne sous-estime pas sa puissance.

« Quel plaisir de la toucher de nouveau. Tu ne peux pas imaginer la puissance qu'elle renferme. Le Maître n'a aucune idée de comment s'en servir. Heureusement. Mais quel gâchis. »

-Je pourrais en profiter plus tard, ment-elle, un regret filtrant dans sa voix. Ne bouge pas.

Elle se baisse et rangeant le poignard à sa ceinture, attrape la potion à ses pieds. Elle fait tourner quelques secondes le liquide dans la fiole, puis va s’asseoir près de la souris agonisante et fait sauter le bouchon. Lentement, dans un geste presque maternel, elle approche le verre du museau sanguinolent. Elle incline le remède à quelques degrés seulement de l'horizontale, faisant en sorte qu'il soit à la limite de couler dans la bouche du supplicié.

-Incline-toi, prosterne-toi. C'est ma condition. Le front contre la terre, chevalier. Ton ami souffre le martyr ; il est tellement faible. Il t'en sera reconnaissant.

Un sourire apparaît sur ses lèvres lorsque le chat obéit de mauvaise grâce à sa directive. Elle caresse alors gentiment le crâne de la souris, et renverse quelques gouttes du précieux liquide sur son œil fendu. Ainsi appliqué, il possède un effet local : l’hémorragie s'arrête, laissant un amas de sang coagulé. Un gage de bonne foi.

-Reste comme ça, chat… Il est si beau de voir un guerrier à terre…

Elle s'éloigne d'un pas, repose la potion, et après un dernier regard, enfonce presque machinalement la gemme dans le sac qu'elle porte. La terranide possédée décroche l'épée magique de son dos. Elle la prend à deux mains, et commence à faire quelques moulinets. Sa technique, qui a peu à envier à celle de son propriétaire légitime, est assez étrangement sophistiquée et puissante pour une voleuse. Aux grands coups de taille dont elle fait la démonstration, il est manifeste qu'elle est élaborée pour une musculature plus impressionnante que celle à sa disposition.

-C'est une lame d'exception. Mais elle est courte. Beaucoup trop petite. Je connaissais un monarque qui possédait un espadon nommé Écorche-Vague. Il n'avait pas ce problème.

Un regard à Wilem, et il comprend le pourquoi de la dimension réduite. Malgré sa force, le chevalier ne mesure pas plus d'un mètre trente.

-Voyons comment elle tranche.

Avec un jeu de jambes d'épéiste, Cochette prend un élan et semble porter un coup fatal au barde recroquevillé. Pourtant, l'acier, en une trajectoire précise, ne fait qu'effleurer la chair sur toute la longueur de son corps, déchirant en revanche très aisément la tunique verte. Wilem, pensant sans doute au pire, s'est relevé. L'esprit incarné le sermonne avec un certain sarcasme.

-Je ne le tuerai pas. Pour qui me prends-tu ? Ta soumission était ma condition. J'ai une parole. Mais puisque tu t'es levé…

Elle jette l'épée sur le sol, et reprend la dague. La voleuse attrape la souris sous les épaules, et l'oblige de même à se mettre en position verticale, le soutenant si nécessaire. Elle tire sur ses habits déjà endommagés, jusqu'à ce que ceux-ci se déchirent et tombent ; découpent rapidement ceux qui tiennent encore. Elle présente ainsi le barde nu et dégoulinant d'eau et de sang face au chevalier.

-Je ne vois pas d'autre solution que de redéfinir notre accord.

Sa main libre se dirige vers le bas-ventre du terranide. Ses doigts fouillent dans la fourrure mouillée et en extraient un sexe qu'ils pressent sans douceur. La lame s'approche du scrotum, qu'elle caresse de son tranchant.

-Je veux voir ta verge. Bandée, fière. Voir si l'échelle ridicule de ton arme est à celle de ton phallus. Fais ça, et je te promets qu'il gardera son anatomie entière.

Elle plisse le nez, en un dégoût franc. La menace castratrice est toujours aussi efficace vis-à-vis des hommes. Son ton devient alors menaçant, il juge qu'il a maintenant acquis assez d'autorité pour donner directement des ordres.

-Ridicule, quel orgueil. Frotte la avec la boue. Frotte-toi dans la boue, chat.

Son regard est terriblement dur et froid, mais sa lèvre inférieure tremble légèrement, comme s'il se retenait de rire. Il jubile, et il sait qu'il n'est pas le seul dans cette situation.

-Tu étais puissant, tu étais courageux et tu étais altruiste…

Puis sans prévenir, sa dague tranche bourse et verge du souriceau. Un impressionnant geyser de sang sous pression jaillit soudain de l'entrejambe estropiée. Une flaque rouge se forme rapidement sous le malheureux. Cochette le lâche, et il s'effondre à genoux.

-… et ça ne t'a servi à rien.

Enfin, le rire de la terranide éclate, effrayant et sombre, sans plus rien d'humain qui ne le traverse. Elle jette la dague, attrape l'épée.

-Pour avoir une parole, il faut être quelqu'un, pauvre chose. Et je ne suis plus personne.

Un mouvement de balancier, et l'arme de guerre s’abat sur l'épaule du barde, lui sectionnant net le bras droit. Même scénario : l'artère éclate, éclaboussant de son fluide rouge. Huvud, le regard fou, exulte. Il prend un deuxième élan, et c'est cette fois la tête qui part…

« Adieu changeur de formes, j'ai aimé te connaître. »

… et alors que le cou est sectionné, le corps supplicié disparaît, ne laissant derrière lui qu'une marre de sang.

-Ah, vous mourrez toujours trop vite. Mais j'ai eu ma dose.

Il jette l'épée à l'eau ; eau qui se déchaîne un moment. La silhouette majestueuse d'un dragon aquatique se forme, happant le précieux morceau de métal et l'emmenant vers des abysses où il disparaît. Puis à nouveau, tout redevient calme. Le regard de Cochette est vide un instant, et lorsqu'elle revient à elle, elle s'attrape brusquement la tête, comme prise d'un violent mal de crâne.

-Oh, c'était affreux.

*
* *

Mes geôles ne sont pas un endroit très agréable pour ceux qui y sont enfermés. Naturellement, c'est parce qu'elles ne sont pas faites pour ça. Lorsqu'on y apparaît par mégarde – par exemple suite à une mort malencontreuse – on voit une cellule vide et nue. La pénombre enveloppe les murs de granits, leur donnant un aspect gris sombre, rugueux. Le sol est tout aussi peu hospitalier, et blesse les pieds nus à chaque pas. Un anneau de fer, lié par une chaîne épaisse à un pylône de béton central, retient une jambe du prisonnier. Malgré ça, il y a également des barreaux, qui donnent sur un couloir dont l'obscurité empêche de distinguer les détails, mais où on devine en face d'autres cellules semblables. Des courants d'air glacés y passent, de temps en temps.

Rien de très original, en matière de prison… mais qu'est-ce que vous voulez ? C'est dans les vieilles marmites qu'on fait… Enfin, c'est un lieu que j'aime bien.

Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 25 mardi 24 juin 2014, 13:47:14

C’était... génial ! Magistral ! En négociant avec Huduv, Mascotte avait fait le pari que l’esprit désincarné serait à la hauteur de ses attentes. Pari gagné ! Le monstre infernal n’avait eu qu’à tenir son rôle de victime et à profiter ! Profiter en premier lieu de ce pauvre Wilem. Tout en pleurnichant, gémissant, mimant la terreur la plus totale, alors que la Cochette possédée l’exhibait dans le plus simple appareil et menaçait de le castrer, il avait eu tout le loisir d’observer. Le chat, décidément très idiot, avait ravalé jusqu’à la dernière goutte de sa fierté dans le vain espoir de sauver la vie d’un soit disant ami. Que c’était drôle ! Lui, le héros, se masturbait pour un vil diablotin ! N’était-ce pas là une manipulation à faire pâlir d’envie les pires félons ? Le félin alla jusqu’à se rouler dans la boue ! Au point où il en était, un peu plus, un peu moins, il s’en fichait ! Tout ce qui comptait, c’était cette vie, un lot de consolation pour une aventure tournant au fiasco. Sacrifice inutile ! Le cri de désespoir qu’il poussa lorsque la mise à mort débuta allait sans doute rester à jamais gravé dans la tête du démon. Ce dernier profitait en second lieu de dose absolument délectable de souffrance. Il lui devint très difficile de cacher toute l’énergie qui affluait en lui. Il poussa un rire d’absolu exaltation qu’heureusement seul Huduv fut en mesure d’entendre.

A présent, le barde était allongé dans sa cellule et il souriait jusqu’aux oreilles. Le sortilège qui venait de le conduire ici lui avait rendu sa tête, son bras et ses parties intimes. En somme, les trois derniers coups reçus lors des ultimes secondes de la comédie avaient été comme effacés. C’était assez impressionnant en terme de magie, il fallait le reconnaître. Il demeurait toutefois nu, mouillé, largement maculé de sang, borgne, paralysé des bras et marqué par la toute première frappe de l’épée, celle qui l’avait juste égratignée sur toute la longueur du corps. Le moment n’était pas encore venu de révéler son vrai visage. Pour autant, tenir son rôle n’était plus une nécessité. Au contraire. Il devait commencer à se faire remarquer sans quoi il resterait le pitoyable Réem pour le Maître. Alors il se concentra, serra les dents. Très vite, il récupéra l’usage de ses bras. Ses blessures se résorbèrent à vue d’œil. Son globe oculaire se reconstitua. Totalement guérit, il rajusta sa position. Il s’adossa au mur, toujours souriant, ramena contre son torse ses jambes, car malgré sa fourrure il ne faisait pas chaud, puis il attendit. Il se demanda aussi ce que fabriquait le chevalier chat. Dommage, il n’était plus en mesure de le savoir.


***

Wilem, désormais plus brun que blanc à cause de la boue qui le couvrait, fixait la flaque de sang où, un instant plus tôt, il avait vu mourir la souris. Tout, il avait tout perdu ! Son équipement, sa précieuse épée, son honneur, sa fierté... même son compagnon ! Jamais, ô grand jamais, il n’aurait pu concevoir un tel échec ! Ebranlé par celui-ci, il s’était figé, il avait juste crié son désespoir. A genoux, l’une de ses mains tenant toujours son sexe, une lame amère brilla au coin de son regard. Ce dernier se porta sur Cochette. Elle était responsable de tout ! Infâme traîtresse, peut-être ne pouvait-il plus rien contre le Maître, mais il pouvait toujours se venger d’elle ! Ce serait justice ! Tremblant, il se releva. Sans un mot, poussé par une fureur sourde, il courut vers la voleuse en proie à un trouble curieux mais dont il n’avait que faire. Il plongea dans le cours d’eau et le franchit comme une flèche. Ruisselant, un peu plus propre, déjà il ressortait de l’autre côté. Il aperçut au sol la ceinture de Réem garnie d’une collection de couteaux de jet. L’instant d’après, il s’emparait d’une lame. Encore une seconde et il était sur la Terranide.

Il désirait sa mort ! Il l’attaquait non pas comme un chevalier mais comme une bête sauvage. Il n’avait que faire de sa propre défense, il voulait juste planter ce poignard, encore et encore, des milliers de fois si nécessaire ! Et s’il fallait mordre, griffer, sans hésiter, il le ferait ! Le pire, c’était son silence et l’expression de sa figure, plus bestiale que jamais. Il tuerait Cochette ou rendrait son dernier soupire en essayant !

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    Dragon responsable d'une sombre institution, le Donjon, dans lequel il est impossible de mourir. Envoie régulièrement des hordes de monstre piller les villages aux alentours.
    
    Manipulateur sadique, adepte des tortures les plus abjectes. Mythomane.
    
    Accessoirement magicien spécialisé en sorts persistants et dans quelques autres transmutations douteuses. Alchimiste (prétendument) en avance sur son temps.

Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 26 mercredi 25 juin 2014, 08:30:00

Des pas lourds se font entendre le long du couloir : ils résonnent étrangement sur la pierre, en produisant un son de verre brisé. Impossible de les rater, ils s'approchent de la cellule du nouveau prisonnier. Une silhouette massive se dessine, deux mètres dix, bossue, elle est presque cubique, presque aussi large que haute. Mais elle possède une difformité plus remarquable encore, car au milieu de ses épaules, sans cou, deux têtes obèses sont plantées. L'une d'entre-elle paraît sommeiller, les paupières mi-closes, alors que l'autre jette des regards flegmatiques autour d'elle.

Elles sont toutes deux aussi laides et d'apparence stupide. Rondes, la peau bleue tachetée de noir, le minuscule nez forme comme un museau proéminent… et surtout se trouve légèrement au dessus de la ligne des yeux. Ces derniers, turquoises, sont de petites sphères globuleuses et strabiques, tellement écartés qu'ils semblent pédonculés, enchâssés dans une chair cernée et pochée. La bouche est un arc retourné rosâtre, sans lèvres distinctes, qui s'ouvrent sur une gencive immense et des dents pointues, éparses et irrégulières.

Pourtant, contrastant complètement avec le reste de leur apparence, leur habit est opulent, voire fastueux, si bien qu'il paraît presque porter un déguisement grotesque. Ainsi, leur gros torse patatoïde est couvert par une tunique de satin rouge, avec un beau col blanc, sans doute taillé sur mesure étant donné l'ouverture nécessaire au passage des deux crânes. Le pantalon brun est légèrement bouffant et la ceinture est dorée, chaque pièce de vêtement étant d'ailleurs cousu de fils précieux. Il n'y a que les pieds qui soient nus. Comme les mains, ils sont gras et n'ont que quatre doigts.

Ces doigts boudinés s'activent à faire jouer une clé dans la serrure de la cellule. Ils en viennent finalement à bout, et la grille s'ouvre : le monstre entre d'un pas lent.

-Bonjour souris, coasse la tête éveillée, visiblement amusée par ces simples mots. Je suis content, ajoute-t-il. C'est toi que je voulais en premier.

À peine a-t-il dit cela qu'il défait sa ceinture et fait tomber son pantalon à ses mollets. Il a deux sexes qui n'ont en matière de laideur et de difformité rien à envier aux têtes. De même, l'un est tendu, alors que l'autre demeure flasque. La créature rit, et approche brusquement sa verge de la tête du prisonnier.

-Désolé, pas cette fois Flertal. Peut-être plus tard, l'interrompt une voix à l'entrée de la cellule.

Celui qui a parlé n'a, lui, fait aucun bruit de verre en entrant. L'intéressé se retourne, un air vexé sur l'un de ses gros visages. Il se fige et paraît le défier un instant du regard.

-Maaaais… proteste l'ogre bicéphale.
-Allez, range-moi ça, ordonne la voix, comme si elle s'adressait à un enfant rétif.

Le monstre jette un regard méchant au prisonnier, et remonte son pantalon. Puis il recule, sa masse laissant enfin apparaître… moi. Un individu, filiforme en comparaison du colosse, encapuchonné, dont on peut deviner les écailles vertes. Je porte ma toge blanche habituelle, celle recouverte de runes luisantes et de laquelle émerge deux cornes. Deux grands yeux jaunes, sans pupille mais pleins d'intelligence qui vous contemplent.

-Salutations, Réem, c'est cela ? Je me présente : je suis le Maître. J'espère que tu as apprécié la visite ? La tienne a dû être exceptionnellement déplaisante, je l'admets. Mais comme tu le vois, il n'y a pas matière à s'en faire. Ici, tout repousse.

En détaillant la souris, je tourne la tête. Une expression légèrement intriguée passe sur mon visage.

-Même ce qui ne devrait pas, on dirait. Tu étais plus mal en point, dans mes souvenirs.

Était-ce un effet secondaire de mon sort ? Parfois, les enchantements se dérèglent, surtout sur la durée… mais en règle générale, c'est plutôt le contraire qui se produit : les aventuriers apparaissent avec assez de blessures pour les faire mourir encore. Un phénomène distrayant, mais coûteux en magie, puisque le sortilège les restaure incomplètement encore et encore, jusqu'à ce que j'intervienne moi-même. Évidemment, un tel détail ne peut pas l'intéresser, c'est mon problème.

Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 27 mercredi 25 juin 2014, 13:16:29

Réem aurait été horrifié par l’ogre bicéphale et ses obscènes intentions plus que manifestes. Il se serait certainement retiré dans un coin avec précipitation. Plaqué au mur, il aurait supplié le monstre de ne pas le toucher. Etre violé par cette chose, ce n’était pas de la torture classique, c’était une abjecte infamie. C’était aussi pratiquement une condamnation à mort en raison de la différence de taille nettement en défaveur de la souris. Mais Réem n’était plus là. C’était Mascotte qui était assis dans la prison. Et lui eut une toute autre réaction.

Imperméable à la peur, l’ogre ne l’impressionna nullement. Il avait vu pire. Il avait copulé avec pire. Il venait de l’enfer. Avant l’obtention de son actuel statut, il était moins que rien et traité comme tel. Il eut cependant deux pensées, l’une amusante, l’autre moins. La première était l’espoir que Wilem ait droit au même traitement. La seconde fut la crainte qu’on lui refuse un tête à tête avec le grand patron du donjon. Une peur vite dissipée car voilà le fameux Maître en personne qui dissuadait son séide de passer à l’acte et, ceci fait, qui se présentait au captif.

Le barde, tout en détaillant la créature au sombre charisme, bascula à genoux. Il désirait respecter l’étiquette. Même s’il se révélait, il restait un diablotin face à un seigneur noir. Son sourire n’avait pas disparu. Il répondit avec assurance et respect.


« Détrompez-vous, Maître, cette visite fut pour moi des plus plaisantes. Hud'Huvouloth Camberius Amdulzébeth, votre immatériel serviteur, peut en témoigner. J’ai, disons, parlementé avec lui afin de vous offrir un spectacle digne de votre grandeur. C’est mon métier que d’organiser ce genre de manifestation. »

Son sourire s’élargit. Dans ses yeux émeraudes, une lueur perfide brilla. Une malveillance qui contrastait tellement avec son apparence mignonne. D’un doigt, il désigna son torse velu.

« Réem est un personnage fictif inventé pour duper Wilem, héros authentique qu’il me fallait stopper. Cochette, je ne la connaissais pas mais elle m’a bien aidé, il me faut le concéder. Moi, c’est Mascotte, diablotin issue des flammes de l’Enfer... au service du mal. Si vous le désirez, je peux vous montrer mon véritable visage. »

Il n’en dit pas d’avantage pour l’instant. Les bavards, cela pouvait énerver les grands. Mascotte guetta la réaction de son interlocuteur. Beaucoup allait en dépendre...
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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 28 mercredi 25 juin 2014, 15:49:48

Je lève la tête, et, contemplant le plafond, je me détourne un instant du prisonnier. La situation a soudainement beaucoup changé : il me faut quelques secondes pour y réfléchir. Il est possible que la souris me mente, mais pour autant, ce qu'il dit se tient assez. De plus, je n'ai jamais connu d'espèce inférieure capable d'être toujours aussi fanfaronne après avoir vécu une telle expérience. Je n'ai pas vraiment d'autre choix logique que de le croire. Si ce n'est pas un infernal, il a gagné mon respect. Si c'en est un… c'est bien la première fois que ça m'arrive !

Je me retourne vers lui et je m'exclame, surjouant la révélation soudaine :

-Ah, je comprends mieux ! Moi qui étais si fier de mon… Huv… Duvuh… comment tu dis qu'il s'appelle ? J'étais si content que je m'apprêtais à lui trouver une salle plus grande, avec peut-être un ou deux serviteurs. Mais non, évidemment, c'était trop pervers pour être sa seule œuvre.

Je fais semblant de pester et me frotte les mains. Je n'ai pas l'habitude de tant de déférence, sauf quand je la demande explicitement… La plupart de mes créatures ne sont pas très polies. C'est en partie ma faute. Mais une exception n'est pas désagréable. Je marque une brève pause avant de reprendre.

-Un diablotin alors. Pas vraiment le genre de la maison, le diablotin. Je déteste invoquer depuis les plans infernaux. C'est très peu inventif, comme façon d'acquérir des sbires. Du pouvoir facile pour des prestidigitateurs médiocres. Mais si c'est l'enfer qui vient à moi… ah, alors là, je ne dis pas non. Mais garde l'apparence que tu veux. Nous portons tous un masque. Puis, il y a déjà bien assez de difformités dans cette cellule, n'est-ce pas Flertal ?
-Hmh. Oui Maître, grommelle l'ogre de mauvaise grâce.

C'est à ce moment qu'il aurait pu éclater d'un rire gras, le genre qui fait toujours un certain effet sur un individu tout juste trépassé et récemment enchaîné. Mais Flertal, qui n'est pourtant pas susceptible sur son physique, doit être encore vexé, et son peu d'enthousiasme fait tomber ma déclaration à plat. Je rattrape le coup en faisant glisser ma capuche en arrière, révélant mon crâne chauve et assez allongé. Bien sûr, ça n'est pas davantage ma véritable apparence que lorsque j'étais couvert.

-Je ne visite pas tous mes prisonniers immédiatement. D'habitude, c'est Flertal qui a l'honneur de la première rencontre. Mais je voulais te faire de la peine en te montrant ça…

Un mouvement de main et l'air miroite devant nous, avant de prendre des couleurs claires sur une zone circulaire. Une image aux bords lumineux se forme : on y voit un ruisseau, et deux êtres qui roulent par terre, enchevêtrés.

-… enfin je suppose que ça ne t'en fera pas, en conséquence. Alors met toi à l'aise.

Cochette et Wilem, l'un sur l'autre, se battent sans retenir leurs coups. La voleuse est un peu plus sur la défensive, alors que le chat, lui, paraît totalement hors de lui. Des protestations arrivent jusqu'à nos oreilles. Comme à l'habitude, les sons sont légèrement déformés par le processus, et arrivent avec un petit écho.

-Attend ! Wilem ! J'étais possédée ! Je n'ai rien fait ! tente de raisonner Cochette.

Elle hurle presque simultanément lorsque la dague maniée par le félin enragé lui taillade le bras. Elle a beau être plus grande, elle n'a pas la force du chevalier. Elle essaye plusieurs fois de prendre le dessus en le faisant tomber, mais c'est finalement elle qui chute en premier.

-Ce n'était pas moi… fait-elle en se recroquevillant.

Je croise les bras, appréciateur. Flertal paraît avoir aussi perdu de sa mauvaise humeur, et regarde la scène avec des yeux d'enfant. D'enfant vraiment très gros et très laid.

-Elle a un vrai talent pour jouer la victime, je remarque.

Mascotte

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Re : De mal en pis [Mascotte]

Réponse 29 mercredi 25 juin 2014, 17:04:12

« Hooo... quelle touchante attention de votre part, Maître ! » s’enthousiasma Mascotte.

Toujours à genoux, il joignit les mains, comme attendri par la scène dramatique qu’il ne se privait pas d’admirer. Ne jouant plus du tout son rôle de barde innocent, ses tics de démon firent leur retour. Sa langue rose ne tarda pas à humecter brièvement ses babines de rongeur. La façon dont il tordait ses doigts avait quelque chose de lubrique et sa queue glabre ondulait comme un serpent.


« Vous avez on ne peut plus raison ! Elle est fourbe la vilaine ! Il ne faut pas oublier que c’est elle qui, de sa propre volonté, est allé jusqu’à me crever l’œil ! La soif de richesse fait toujours des miracles ! »

Cette attitude servile était typiquement la marque de fabrique des diablotins. Mais il ne fallait pas s’y tromper, Mascotte ne jouait pas franc jeu. Un infernal n’était jamais honnête. Présentement, il désirait cerner le caractère du Maître, afin de lui plaire et d’obtenir ce qu’il voulait. D’abord, sa liberté. Ensuite... le plus possible ! Son travail ne méritait-il pas récompense ? Pour l’instant, il préféra conserver sa forme de souris brune. Qui sait, peut-être en aurait-il encore besoin.

« Ouais, c’est ça ! Assez de mensonges ! Ça c’est pour Réem ! » vociféra Wilem.

Sur l’image magique, les trois spectateurs purent le voir poignarder sauvagement Cochette. Aussitôt, il retira sa lame pour un nouveau coup, tout aussi furibond.


« Et ça pour ta traitrise ! »
« Le pauvre, il ne sait toujours pas qui je suis réellement ! Ho, Maître, pourquoi ne pas me laisser terminer ce si beau drame ? Vous pourriez me libérer et me fournir de quoi me vêtir dignement. Et quand le chat sera là, dans vos geôles, permettez-moi d’accompagner Flertal ! Alors que l’ogre s’occupera de lui, comme il se doit, je pourrais lui expliquer de si douloureuses choses ! Tout ce qu’il endure, c’est à cause de moi ! Mais je pourrais prétendre être à votre service depuis le début ! Ainsi, vous en tirerez toute la gloire ! »

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