Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Dictature d'Ashnard / Re : Moribonde [PV: Ser Auguste]
« Dernier message par Shion le Aujourd'hui à 06:07:43 »
Auguste apparut bientôt derrière elle, tenant entre ses mains un casque, puis lui offrant sa cape.

La princesse eut un moment d'hésitation à accepter le cadeau du chevalier, et s'apprêta à refuser fermement le cadeau de l'étranger quand elle croisa son regard. Un regard fort, déterminé dans lequel tous ses ennuis pouvaient s'embraser. Le regard d'une personne qui ferait tout ce qu'elle devait faire. Elle n'avait croisé ce regard que chez une personne auparavant, et cette personne était le Roi de Meisa. Mais contrairement à Serenos, Auguste radiait de bienveillance, de douceur et de… eh bien… chevalerie, faute d'un autre mot. Malgré son hésitation, la main de la princesse finit par toucher le tissu de la cape, puis elle la prit avant de la passer prudemment sur ses épaules.

"Merci, Auguste," murmura-t-elle en levant les yeux vers lui. "Mais je t'en prie… appelle-moi Shion."

Shion était le nom que les Ashnardiens qui l'avaient élevée lui avaient donné. Serenos lui en avait donné un autre; Laurelian, qui veut dire "Etoile de l'Ouest" dans la langue primale de sa famille maternelle, mais ce nom lui provenait d'un homme qu'elle abhorrait pour son indifférence aux actes qu'il avait commis pour honorer l'héritage d'une femme qui l'avait abandonnée, et bien qu'elle avait accepter ce nom, ne serait-ce que pour tourner la page sur son passé, au fond de son cœur, elle restait toujours Shion. La petite fleur du désert solitaire et esseulée.

Elle regarda le chevalier et remarqua son air épuisé, contrit, et elle fit un pas vers lui et posa doucement une main vers la sienne. Le gant était lourd pour elle, dû au fer, et rajoutait encore plus de poids à une main qui, déjà, était beaucoup plus large que la sienne. Sans doute dû à cette chevauchée à laquelle elle n'avait pas assisté, Auguste démontrait des signes de fatigue; un léger tressaillement des doigts, un regard aisément distrait, et un brin d'étourdissement. Elle resserra doucement la main sur la sienne, et le tira lentement vers le groupe.

Les esclaves avaient déjà commencé à manger, s'empiffrant de fruits frais et des restants d'un porcelet cuit à la broche.

"Ashna nier vatra drûculaan. Barar sysri taro da?" demanda l'un des meisaens.

"Bismer ma vahaln. Maha ka Shion-vrôndr." répondit la princesse avec un sourire.

"Shion-vrôndr." hocha le jeune homme, avant de poser une main sur son torse nu. "Maho ka Alexen."

Alexen, tel qu'il venait de se présenter, était un jeune Askandr, un Meisaen n'ayant pas développé des traits sexuels secondaires pendant sa seconde puberté. Comparativement à son compagnon, il était plus petit, avec une peau basanée comme il se doit pour un Meisaen, et des cheveux noirs, attachés en une queue de cheval. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, et élégants, malgré les jours de voyage et les abus de sa condition, ce qui laissait comprendre à Shion qu'il était probablement un jeune noble d'une famille Meisaenne.

Alexen présenta alors son compagnon, qu'il dénomma Kaeltì. Contrairement à son comparse, ce dernier était grand et fort, malgré son air émacié dû à la malnutrition. Ses cheveux étaient rasés de près, mais il avait une bonne barbe qui garnissait son visage. Ses yeux, gris, fixaient la princesse, mais il ne prononça pas un mot, mangeant lentement sa nourriture. En réponse au salut de la princesse, il hocha simplement de la tête, sans plus, s'attirant un coup sur son épaule

Shion se tourna alors vers le Chevalier, et lui sourit avant de se tourner vers le groupe, et de prendre une assiette. Elle la remplit de légumes cuits, de viande et de noix, avant de s'approcher du chevalier, lui prenant la main à nouveau, et l'emmenant un peu à l'écart des deux groupes.

"Par chez moi," dit-elle doucement avant de s'agenouiller sur le sable froid. "Il faut démontrer sa gratitude. Je n'ai pas de manière de vous remercier convenablement, car je n'ai ni argent ni bien à vous offrir, mais si vous pouvez me le permettre, je saurais assurément vous combler de mes attentions."

Elle prit une fourchette et piqua un morceau de viande, avant de tendre le morceau au chevalier.

"Qu'en pensez-vous?"
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Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Jessica Rabbit le mardi 21 mai 2024, 21:08:59 »
*signe lentement, puis remet du rouge à lèvre pour déposer un baiser à côté de la signature*

Voilà...

Il faudrait tuer l'actuel...ce qui en soit...*se racle doucement la gorge.* je suis ravie de rencontrer une fan quoi qu'il en soit... :-*
3
Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Em le mardi 21 mai 2024, 21:00:09 »
J'ai TOUJOURS un stylo!

*Tire un stylo rouge des jupe, et présente ses fesses*



Ah, et aussi, vous dites si vous chercher un propriétaire

Je suis très preneur ♥
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Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Jessica Rabbit le mardi 21 mai 2024, 20:57:08 »
*Lui effleure la mâchoire de ses gants violets*

Tout ce que vous voulez, chère...avez-vous un stylo ? Que je puisse signer où bon vous semble ?
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Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Em le mardi 21 mai 2024, 20:52:05 »
OH PUTAIN LA SALOO---

Pardon, madame, mais est-ce que vous pourriez signer mon journal? é-è

Vous êtes une inspiration pour moi!

J'ai tous vos disques, et surtout votre routine de squat! éwè

Oh! Oh! Et pourriez-vous signer mon cul?! ♥
6
Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Jessica Rabbit le mardi 21 mai 2024, 20:48:15 »
 8) tu es fou ! Mais j'adore ça ! XD I AM BACK ! I AM BACK HEEERE !!!!
7
JESSICA IS BACK!
JESSICA IS BACK!
BACK SHE IS!

*Branche son micro et roars dedans à plein poumons*

OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIS!
8
Prélude / Re : "I'm not bad...I'm just drawn that way" || Jessica Rabbit (Valithée)
« Dernier message par Jessica Rabbit le mardi 21 mai 2024, 20:44:17 »
Je up, pour un mini ajout afin de pouvoir reprendre ce personnage, avec la nostalgie de la vieillesse. Et parce que Jessica restera un personnage que j'apprécie dans le film "Qui veut la peau de Roger Rabbit".

Kiss Kiss Bang Bang !  :-* :-*
9
Les alentours de la ville / C'est un Pokémon...{Dragunov}
« Dernier message par Mona Duval le mardi 21 mai 2024, 19:38:00 »
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

«La sortie de ton nouveau livre était tellement attendue ! Tu en as mis du temps pour celui-ci !»
«Il le fallait, tu sais bien que je n’aime pas travailler rapidement ou dans l’urgence. Et il fallait que...eh bien. Enfin. La création peut prendre du temps.»
«Enfin. Ce qui compte, c’est que c’est la grande séance ce soir !!!!»
«Moui.»

Nous étions assises dans mon bureau, Aemi et ses cheveux si roses, me fixant avec un grand sourire. Elle est ma relectrice principale et ma plus grande fane à ce jour. Du moins, je le crois. Une bouteille de champagne dans la main, deux coupes dans l’autre, elle me regarde et sautille en parlant. Je lui prend les verres pour éviter qu’elle ne les lâche. Ce ne serait pas la première fois qu’elle fait preuve de maladresse.

«Tu n’as pas l’air heureuse ?»
«Si...si si !»
«Mmm...qu’est-ce qu’il y a ?»

Elle se glisse contre mon dos, pendant que je dépose les coupes. Elle place la bouteille sur le bureau avec, m’enserre ensuite de ses bras fins. Elle sent la fraise. Je suis fatiguée. Je laisse ma tête aller en arrière contre son épaule et elle m’embrasse le crâne.

«Il n’y a rien Aemi. Ne t’en fais pas.»
«Ne me mens pas...»

La jeune fille me fait me tourner, lentement. Avec ses talons, elle me dépasse de presque deux têtes. Ses doigts attrapent mon menton et elle me relève le visage pour pencher le sien et me fixer. Son regard pénètre le mien et elle lit, comme dans un de mes livres.

«Tu es encore marquée par ce qu’il t’es arrivée avec ce cinglé n’est-ce pas ?» Comment ne pas l’être ? Autant j’ai eu moins de mal que je ne le craignais à me guérir de lui, autant il m’arrive d’y penser, surtout lorsque se prépare des grosses soirées où je termine souvent plus ivre que je ne le devrais. Et ivre, je suis vulnérable et conne. «Allez Mona...je ne vais pas te dire que c’est du passé, mais tu ne vas pas le laisser gâcher ta soirée ?! En plus...tu ne sais pas QUI a prêter sa demeure pour l’after ? Devine...»

Je regarde Aemi sans comprendre. Qui ? Comment veut-elle que je le devine ? Alors je secoue la tête, tout simplement, plutôt que d’essayer de dire des noms au hasard.

«Dragunov !!!!!»
«Qui ? C’est quoi ? Un Pokémon ?»
«Mais non ! Mais c’est un type connu dans le milieu.» Elle plisse les yeux, comme si nous avions un secret elle et moi «Tu sais bien...»
«...Non. Je ne vois vraiment pas Aemi.»
«Il y a plein de choses qui se racontent sur lui...mais personne ne peut le prouver. C’est pas SUPER excitant ?!» Je me dis surtout qu’elle devrait arrêter de lire tout et n’importe quoi et avaler ce que les gens sur internet racontent.
«Arrête ça. Si c’était un sale type, tu ne crois pas que la maison d’édition aurait refusé sa proposition ?»
«...Mouais. C’est pas faux. Mais laisse moi croire s’il te plaît !»

Aemi. Quel étrange personnage tout de même. Elle mériterait que je crée un protagoniste avec son énergie dans un prochain bouquin. D’autant que lorsqu’elle me fait part de sa sexualité, parfois, je me rends compte qu’elle possède une sacré imagination et peu de pudeur. Mais histoire de couper court à ce sujet, j’ouvre le champagne et nous sert un verre. Je ne boirai pas trop ce soir, histoire de ne pas prendre de risque inutile. Et puis il y a les dédicaces avant la grande soirée, autant avoir l’esprit clair pour signer des autographes. Et moi qui ne suis pas d’humeur festive...je suis servie.



«Mona, tu es prête ?»
«Oui...je crois.»
«Tu es magnifique comme ça. Tes fans vont être ravis.»
«J’espère, après tout, c’est pour eux que je fais tout ça. Si j’avais pu, je t’avoue Danny, que je serais restée sous un plaid, avec un gros pot de glace, devant des films d’horreur.» Il me caresse la joue avec un sourire.
«Tu verras, ça va aller. Tu n’es pas en dépression en ce moment au moins ?»
«Sérieusement, si je l’étais, je ne serais pas ici, engoncée dans une robe de cocktail...»
«C’est pas faux.» Il m’embrasse le front. «Me voilà rassuré. Allez, allons-y ! Tu es attendue.»

Nous roulons un moment, je l’écoute la tête appuyée contre la vitre. Il parle tout en conduisant, m’expliquant le déroulé de la soirée, sans pour autant me faire part du fameux brave type qui a accepté de prêter sa demeure pour terminer la soirée. Évidemment, ne sont invités que les membres de l’équipe autour du livre, quelques bourges qui me servent de mécènes, en quelque sorte et l’équipe d’un studio de cinéma, qui aimerait faire un film sur mon premier bouquin. Lorsque nous arrivons, je me rends compte qu’il y a pas mal de monde qui attend et demande à Danny si nous pouvons faire le tour, plutôt que passer dans la foule. Il accepte sans poser plus de question.

Cette fin de journée, début de soirée est un succès. Je parviens tant bien que mal à porter le masque des médias, sert des mains, écrit tellement de dédicace que j’ai mal aux poignets et m’extasie faussement sur les idées «si charmantes et astucieuses» de quelques écrivains en devenir. J’ai envie de les diriger vers mon agent, Danny, mais je dois faire montre de professionnalisme et de sympathie pour montrer l’aspect «humaine proche de ses fans» de Mona Duval. Pendant la petite conférence, les questions fusent, j’y réponds en essayant de me montrer plus sage que je ne le suis réellement et parfois, c’est Danny qui répond à ma place, lorsque la question posée est trop délicate ou risque de spoiler sur mes futurs écrits. Lorsque les dernières personnes prennent leur livre fraîchement signé, je me lève pour la suite de la soirée. J’avoue que je n’ai pas plus de motivation qu’au début, mais soit. Il faut bien que je me présente à une soirée en mon honneur. «Ce serait débile !» me dit Aemi, qui m’a rejoint à la fin. Elle était aller, comme elle me le glisse en riant, «rencontrer un de mes fans...dans les toilettes...si tu vois ce que je veux dire.» Cela m’aurait fait sourire, voir donner envie dans d’autres circonstances, mais pour le coup, je me contente de secouer la tête. Aemi est incorrigible.



J’ai mal aux pieds. Danny m’ouvre la portière lorsque nous arrivons et je sors, chaussures à la main. L’air est frai, mais c’est agréable. Aemi s’est excusée, elle est attendue à une autre soirée et de toute manière, bien que ce soit une bonne amie, je n’avais pas le droit de l’inviter. «Seuls les riches mécènes et les gens de l’équipe ont le droit de venir.» Autrement dit, moins poliment, la direction me fait comprendre qu’ils ne veulent pas de pique assiette à leur soirée...super. C’est ma soirée, mais je vais me retrouver qu’avec des gens aussi intéressants que la direction de ma maison d’édition, qui, si Danny n’avait pas été là, ne m’aurait jamais éditée. D’ailleurs, il me fait signe de le suivre, mais je lui demande un instant, histoire de profiter de l’air frais et du calme, avant de devoir rejoindre tout le monde, serrer des mains, faire semblant d’être flattée par de vieux type qui vont probablement me caresser la hanche en me parlant, l’air de rien, de mon talent alors qu’ils auront les yeux rivés ailleurs. Ma foi…

«Danny ? C’est qui qui nous prête sa maison ?»
«Mmm ? Oh...Randal Dragunov.»
«C’est qui ?»
«Un Pokémon.»
«Quoi ?»
«Hahaha. Non. C’est un autre gros bonnet de je ne sais pas et je m’en fiche Mona. Je t’avoue que ce n’est jamais moi qui fait ce genre de chose. Le côté économique et relationnel, je laisse la direction gérer. De toute manière, ils n’aimeraient pas que je mette le nez dedans. Tu es viens ?»
«Oui. Allons-y...»

Je remets mes chaussures et noue mon bras au sien, affichant un sourire de circonstance lorsque nous nous approchons de la demeure...
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One Shot / Re : L'entretien d'embauche [PV]
« Dernier message par Mona Duval le mardi 21 mai 2024, 18:52:46 »
«Mona, il serait peut-être temps d’envisager d’avoir ton propre assistant. Ou assistante d’ailleurs tu ne crois pas ? Cela allégerais considérablement ton travail...»
«Et le tien ? »
«...et le mien. J’avoue.»

Danny. Le beau Danny. Son grand nez...sa belle bouche, ses grandes mains. J’aimerais tellement qu’il accepte de...mais je l’entends me dire «Ce ne serait pas professionnel...je suis ton agent.» Et c’est vrai. Il a raison. Ce ne serait pas professionnel. Il est mon agent. Merde. J’aurais dû rester la petite écrivaillonne de pacotille qui remplissait des forums et noyait les autres de mes écrits. Je ne gagnais rien, mais au moins je n’avais pas d’obligation de travail et encore moins de me tenir à carreau pour respecter les codes de déontologie professionnel. Nyanyanya.

«Alors ?»
«...Est-ce que j’ai le choix ?»
«Oui. C’est dans ton contrat. Tu as le droit d’accepter ou refuser ce qu’on essaie de te suggérer.»
«Ah oui ! Je vous ai coincé ! En acceptant de signer chez vous qu’à la condition que je reste libre de mes mouvements...»

Cela me fait rire, mais pas Danny, qui savait pertinemment que j’avais joué de mes charmes pour obtenir gain de cause.

«D’ailleurs...il est prêt bientôt mon bureau personnel ?»
«Oui. Encore en travaux, mais ça ne saurait tarder.»

Appuyé contre le chambranle de la porte du bureau que je partage avec un autre écrivain dont le nom m’échappe, il a l’air fatigué. Depuis que mon livre est sorti, sous le pseudonyme de «Charlie», que les ventes sont montées en flèche, Danny n’arrête pas. Répondre à des coups de fil, accepter ou non des interviews tout en cherchant une personne qui pourrait jouer les faux Charlie pour la télévision. Parce qu’il ne faut pas croire. Les gens sont curieux de savoir à quoi ressemble l’écrivain qui dérange. Je ne sais pas si j’ai du talent. Je sais seulement que j’ai des idées. Et elles se vendent mieux que ce que je craignais en débutant et que ce qu’espérait la maison d’édition en me faisant signer un contrat. Sans gêne, je fixe Danny de la tête aux pieds. J’ai la dalle et j’aimerais qu’il se laisse aller. Mais cette foutue règle à la con plane dans les yeux qu’il ose pourtant dans mon décolleté. Je le sens et je fais exprès de me pencher sur mon bureau, afin qu’il n’ait une meilleure vue sur mes orbes charnus.
«En vérité...on a trouvé quelqu’un Mona.»
«Pardon ? Je pensais que tu avais besoin de mon aval pour...»
«Tu es arrogante de penser que tu as le droit de décider de tout ma jolie. J’ai besoin de temps, de vacance et...toi d’un assistant. Tu es la seule dans ces foutus bureaux à ne pas vouloir quelqu’un pour t’aider...répondre a tes courriers...te faire du café ou je ne sais pas.»
«Tu ne veux plus me faire le café ?»
«Mona...je ne suis pas payé pour ça. Bordel.»

Son ton durcit, il a une voix sexy. Mais je sens que c’est du sérieux cette fois. Danny m’apprécie-t-il ? Parfois j’ai l’impression qu’il me déteste et déteste ce que je représente. Une jeune femme qui fait du porno son art littéraire. Je pense qu’il faut que j’arrête de jouer avec ses nerfs, car aussi patient soit-il, il me semble voir que c’est bientôt la fin du gentil Danny si je continue comme ça. Je me redresse donc et soupir, essayant de m’adoucir…

«Pardon. D’accord Danny. Et c’est qui ? L’heureuse élue ?»
«Heureux élu...»

Il s’approche du bureau et presse sur le bouton du téléphone. La voix agréable de la secrétaire s’élève entre nous deux.

«Oui ?»
«Montez le dossier de Darius s’il-vous-plaît Camille.»
«Oui monsieur...»
«Merci.»

Je me demande s’il couche avec elle. Il devrait. Elle est plutôt jolie malgré ses grosses lunettes...mais il paraît que ça excite les hommes...femme à lunettes, femme à...Tais toi Mona. Danny me regarde, puis se détourne pour aller vers la porte qu’il ouvre au moment où au bout du couloir, arrive Camille, un dossier contre sa jolie poitrine. Elle lui tend le dossier, me sourit et s’en va sans un mot, tandis que Danny revient avec le document qu’il laisse tomber sur mon bureau. Je l’ouvre de deux doigts, curieuse de voir à quoi ressemble ce fameux Darius.

«Attends...» Danny arrête son mouvement de quitter le bureau et se tourne, la main sur la poignée de la porte. «Il n’y a pas de photo !»
«Pourquoi faire ?»
«Savoir si je suis d’accord...»
«Mais Mona. Je te l’ai dit. On l’a trouvé. On lui a fait passé un premier entretien et on pense qu’il sera parfait.»
«Et moi ?»
«Tu vas devoir faire avec. Tu pourras toujours nous dire s’il te convient après l’avoir rencontré...»
«Quand ?»
«Dans deux heures.»
«Pardon?!»

La porte claque sur Danny, tandis que je reste interdite, mon doigt sur le dossier de Darius. Je suis peut-être aller trop loin en lui faisant du rentre dedans à Danny. Et c’est potentiellement pour ça qu’il délègue de son travail à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui devra supporter mes humeurs, mes hormones et tout le tintouin. Je décide de tuer le temps en lisant un peu le dossier de mon potentiel futur assistant, mais il n’y a pas grand-chose sur lui, si ce n’est qu’il est plutôt brillant dans ses études, qu’il veut devenir professeur d’université...encore un type propret en costume, chiant comme un comptable, j’en suis certaine. Avec un costume de tweed avec les coudes renforcés par des carrés de cuir.

Je ne termine pas ma lecture et lance le dossier sur le grand bureau, le regardant glisser pour tomber sur le sol dans un bruit de feuilles volantes. Si au moins ils m’avaient laissés choisir ? Mais ils ont sûrement peur que je ne cherche un ou une partenaire sexuel plus qu’une personne qui sache faire son travail correctement. Le pire ? C’est qu’ils ont raison. Je me fais craquer la nuque, observe la vue en tournant dans mon siège lentement. Deux heures. Je vais faire quoi pendant deux heures moi ? Je ne suis pas douée, dans mes phases hypomaniaques, pour tuer le temps. Surtout seule dans ce grand bureau. Je pourrais appeler Camille...je suis certaine qu’avec les bons mots...non. Bien sûr que non. Cette fille pue l’hétérosexualité à plein nez. Je me lève, m’étire, encore courbatue de ma séance de sport de ce matin, tôt. J’aime mieux faire ma muscu le matin, afin d’éviter de me retrouver avec des plans cul potentiels à la salle où je vais.

«Camille ? Pouvez-vous m’apporter un café s’il-vous-plaît ?»
«Oui, bien sûr !»

Et votre petit cul sur un plateau...je me demande comment elle aurait réagit, mais j’ai raccroché avant de sortir la phrase de trop. Je suis peut-être une écrivaine qui a la cote, je suis remplaçable, comme tout artiste dans ce milieu de vautour. En attendant que Camille n’apporte ma boisson, je vais ramasser le dossier, ramasse les feuilles qui ont volées et les rassemble. Mon regard accroche alors des bouts de phrase...attendez. Oh mais c’est intéressant ça ! Des écrits érotiques ? Plus qu’intéressant. Je m’assied sur le fauteuil dos à la porte, prenant la place de la visiteuse, puis commence à lire, sans entendre Camille frapper.

«Mona ? Votre café...»
«Oh...oui bien sûr. Pardon.»

Je ne lève pas mes yeux des documents, tout juste pour regarder la croupe de Camille lorsqu’elle dépose la tasse devant moi. J’ai envie de lui demander si elle a lu les essais de Darius Williams, mais je me mord l’intérieur de la joue. Harcèlement sexuel, il ne manquerait plus que ça dans mon dossier à scandale. Je la remercie de mon plus beau sourire et l’observe du coin de l’oeil tandis qu’elle retourne à son étage, reprenant la lecture tout en sirotant le café, crémeux et sucré, pile comme je l’aime. Est-ce la boisson où les mots que Darius emploient ? En tous les cas, j’ai chaud...mais je me retiens de me masturber, mon collègue pouvant débarquer à tout moment. Et ce dernier à la fâcheuse habitude d’entrer sans frapper, sans faire de bruit même. Une fantôme, pâle comme la mort, petit et bedonnant, chauve comme un œuf. Doué, il paraît, dans ses récits d’aventure, mais je ne lis pas ce genre de trucs. Je lis même rarement des livres en fait. Je ne le dis jamais, car les gens trouveraient à critiquer une écrivaine qui ne prend pas le temps de lire plus que ça. Pas que je n’aime pas, mais en dépression, je n’ai pas la force et en phase haute, je suis occupée ailleurs.

Le temps passe plus vite lorsqu’on lit. Je m’en rends compte lorsque je termine les essais de Darius, ce type a louper sa vocation. Bien sûr, tout ça demanderait une relecture, quelques ajouts et retraits de détails qui ne font qu’alourdir le texte, mais la base est là. Et bonne. C’est si difficile de trouver des histoires excitantes. Souvent les personnages sont creux, sans envergures. Les femmes sont toujours d’affreuses nunuches ou des vierges effarouchées et les mecs...enfin…

Mon café a refroidi, mais je continue de le siroter en lisant la fin du récit, me sentant humide, ce qui n’est pas une bonne idée vu que j’ai un rendez-vous et que…

«Mona ? ah. Je ne savais pas que tu serais là aujourd’hui...»
«Oh...heu...» Comment c’est son nom déjà ? «Oui. Disons que j’ai rendez-vous avec mon futur potentiel assistant» Je rosit. L’écrivain est là, à me regarder. Il a le front luisant, probablement a-t-il prit l’escalier, comme il le fait souvent, contrairement à Camille. Mais je la comprends. Cinq étage pour du café, aller et cinq retour, cinq à nouveau pour un dossier...on me tanne pour que je prenne un assistant, alors qu’on ne propose pas d’engager une secrétaire pour cet étage. Celui où mon bureau est en construction, au dernier étage du building, possède sa propre secrétaire, une assistante de secrétaire et tout le confort qu’ici, il n’y a pas. Le bureau est aussi impersonnel que la salle d’attente. D’ailleurs, pourquoi est-ce que ce type me fixe ? J’ai fait une tâche sur ma robe ?

«Un...assistant ?»
«Eh bien oui, comme toi j’imagine ?»
«Je n’ai pas d’assistant...»
«...»

Oups. Oups pardon. C’est vrai que tous les écrivains qui travaillent avec la maison d’édition n’a pas d’assistante. Je pense qu’il faut rapporter une certaine somme par vente pour avoir ce droit.

«Ah...haha. Oui, mais tu sais...he...ce n’est pas vraiment un choix de ma part hein. On me l’impose parce que...» J’ai beaucoup de demande et...je...ouhla. J’ai l’impression que quoi que je dise, je vais m’enfoncer et donner envie à mon collègue de m’enfoncer le coupe papier dans la gorge. «Enfin. Cela ne te dérange pas de nous laisser le bureau ? Mon rendez-vous ne va pas tarder et...»

«Mona ?»
«Oh...» Je me rue sur le téléphone et appuie sur le bouton qui clignote. «Oui Camille ?» Merci si tu savais ma belle comme tu me sauves les miches. «Il y a un Darius William pour Charlie.» Je la remercie et raccroche, vais m’asseoir dans le siège derrière le bureau, prête à accueillir Darius. Mais mon collègue ne semble pas bouger d’un poil. Je me racle la gorge, il me fixe et fini par s’éloigner, ses affaires sous le bras.

«Monsieur Williams ? On vous pouvez y aller.»

C’est tout ce que le petit bedonnant dont le nom m’échappe sort à Darius en passant. Je l’entends et me lève tiens prête, un calepin devant moi. Je n’aime pas prendre de note sur un ordinateur lorsque je discute avec les gens. Je trouve que cela donne l’impression que nous ne sommes pas intéressés. Je remet de l’ordre dans mes vêtements, fait mine d’être occupée à lire le dossier de Darius Williams en attendant que ce dernier ne vienne. Mais l’angoisse de cette rencontre (J’ai toujours eu en horreur de faire des choses auxquels je ne suis pas préparée plusieurs jours à l’avance…) me donne envie de faire pipi. Je me lève et au moment où il passe la porte, je referme celle du petit toilette à droite de la pièce.

«Pardonnez-moi, monsieur Williams, j’arrive tout de suite. Installez-vous seulement.»

J’espère qu’il m’a entendue et me dépêche de faire ce que j’ai à faire, les besoins de la nature étant les plus importants, avant de me laver les mains et ressortir pour me diriger vers mon futur assistant. Je suis plutôt agréablement surprise de ne pas me retrouver face à un futur prof en pantalon de velours côtelé et veste de tweed...je lui tend une main parfaitement manucurée.

«Bonjour, bienvenue ! Je suis Mona Duval...enfin. Charlie !» Je pense qu’il est au courant. Non ? Il semble surpris de me voir...
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