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Dictature d'Ashnard / Re : Moribonde [PV: Ser Auguste]
« Dernier message par Shion le Aujourd'hui à 06:07:43 »Auguste apparut bientôt derrière elle, tenant entre ses mains un casque, puis lui offrant sa cape.
La princesse eut un moment d'hésitation à accepter le cadeau du chevalier, et s'apprêta à refuser fermement le cadeau de l'étranger quand elle croisa son regard. Un regard fort, déterminé dans lequel tous ses ennuis pouvaient s'embraser. Le regard d'une personne qui ferait tout ce qu'elle devait faire. Elle n'avait croisé ce regard que chez une personne auparavant, et cette personne était le Roi de Meisa. Mais contrairement à Serenos, Auguste radiait de bienveillance, de douceur et de… eh bien… chevalerie, faute d'un autre mot. Malgré son hésitation, la main de la princesse finit par toucher le tissu de la cape, puis elle la prit avant de la passer prudemment sur ses épaules.
"Merci, Auguste," murmura-t-elle en levant les yeux vers lui. "Mais je t'en prie… appelle-moi Shion."
Shion était le nom que les Ashnardiens qui l'avaient élevée lui avaient donné. Serenos lui en avait donné un autre; Laurelian, qui veut dire "Etoile de l'Ouest" dans la langue primale de sa famille maternelle, mais ce nom lui provenait d'un homme qu'elle abhorrait pour son indifférence aux actes qu'il avait commis pour honorer l'héritage d'une femme qui l'avait abandonnée, et bien qu'elle avait accepter ce nom, ne serait-ce que pour tourner la page sur son passé, au fond de son cœur, elle restait toujours Shion. La petite fleur du désert solitaire et esseulée.
Elle regarda le chevalier et remarqua son air épuisé, contrit, et elle fit un pas vers lui et posa doucement une main vers la sienne. Le gant était lourd pour elle, dû au fer, et rajoutait encore plus de poids à une main qui, déjà, était beaucoup plus large que la sienne. Sans doute dû à cette chevauchée à laquelle elle n'avait pas assisté, Auguste démontrait des signes de fatigue; un léger tressaillement des doigts, un regard aisément distrait, et un brin d'étourdissement. Elle resserra doucement la main sur la sienne, et le tira lentement vers le groupe.
Les esclaves avaient déjà commencé à manger, s'empiffrant de fruits frais et des restants d'un porcelet cuit à la broche.
"Ashna nier vatra drûculaan. Barar sysri taro da?" demanda l'un des meisaens.
"Bismer ma vahaln. Maha ka Shion-vrôndr." répondit la princesse avec un sourire.
"Shion-vrôndr." hocha le jeune homme, avant de poser une main sur son torse nu. "Maho ka Alexen."
Alexen, tel qu'il venait de se présenter, était un jeune Askandr, un Meisaen n'ayant pas développé des traits sexuels secondaires pendant sa seconde puberté. Comparativement à son compagnon, il était plus petit, avec une peau basanée comme il se doit pour un Meisaen, et des cheveux noirs, attachés en une queue de cheval. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, et élégants, malgré les jours de voyage et les abus de sa condition, ce qui laissait comprendre à Shion qu'il était probablement un jeune noble d'une famille Meisaenne.
Alexen présenta alors son compagnon, qu'il dénomma Kaeltì. Contrairement à son comparse, ce dernier était grand et fort, malgré son air émacié dû à la malnutrition. Ses cheveux étaient rasés de près, mais il avait une bonne barbe qui garnissait son visage. Ses yeux, gris, fixaient la princesse, mais il ne prononça pas un mot, mangeant lentement sa nourriture. En réponse au salut de la princesse, il hocha simplement de la tête, sans plus, s'attirant un coup sur son épaule
Shion se tourna alors vers le Chevalier, et lui sourit avant de se tourner vers le groupe, et de prendre une assiette. Elle la remplit de légumes cuits, de viande et de noix, avant de s'approcher du chevalier, lui prenant la main à nouveau, et l'emmenant un peu à l'écart des deux groupes.
"Par chez moi," dit-elle doucement avant de s'agenouiller sur le sable froid. "Il faut démontrer sa gratitude. Je n'ai pas de manière de vous remercier convenablement, car je n'ai ni argent ni bien à vous offrir, mais si vous pouvez me le permettre, je saurais assurément vous combler de mes attentions."
Elle prit une fourchette et piqua un morceau de viande, avant de tendre le morceau au chevalier.
"Qu'en pensez-vous?"
La princesse eut un moment d'hésitation à accepter le cadeau du chevalier, et s'apprêta à refuser fermement le cadeau de l'étranger quand elle croisa son regard. Un regard fort, déterminé dans lequel tous ses ennuis pouvaient s'embraser. Le regard d'une personne qui ferait tout ce qu'elle devait faire. Elle n'avait croisé ce regard que chez une personne auparavant, et cette personne était le Roi de Meisa. Mais contrairement à Serenos, Auguste radiait de bienveillance, de douceur et de… eh bien… chevalerie, faute d'un autre mot. Malgré son hésitation, la main de la princesse finit par toucher le tissu de la cape, puis elle la prit avant de la passer prudemment sur ses épaules.
"Merci, Auguste," murmura-t-elle en levant les yeux vers lui. "Mais je t'en prie… appelle-moi Shion."
Shion était le nom que les Ashnardiens qui l'avaient élevée lui avaient donné. Serenos lui en avait donné un autre; Laurelian, qui veut dire "Etoile de l'Ouest" dans la langue primale de sa famille maternelle, mais ce nom lui provenait d'un homme qu'elle abhorrait pour son indifférence aux actes qu'il avait commis pour honorer l'héritage d'une femme qui l'avait abandonnée, et bien qu'elle avait accepter ce nom, ne serait-ce que pour tourner la page sur son passé, au fond de son cœur, elle restait toujours Shion. La petite fleur du désert solitaire et esseulée.
Elle regarda le chevalier et remarqua son air épuisé, contrit, et elle fit un pas vers lui et posa doucement une main vers la sienne. Le gant était lourd pour elle, dû au fer, et rajoutait encore plus de poids à une main qui, déjà, était beaucoup plus large que la sienne. Sans doute dû à cette chevauchée à laquelle elle n'avait pas assisté, Auguste démontrait des signes de fatigue; un léger tressaillement des doigts, un regard aisément distrait, et un brin d'étourdissement. Elle resserra doucement la main sur la sienne, et le tira lentement vers le groupe.
Les esclaves avaient déjà commencé à manger, s'empiffrant de fruits frais et des restants d'un porcelet cuit à la broche.
"Ashna nier vatra drûculaan. Barar sysri taro da?" demanda l'un des meisaens.
"Bismer ma vahaln. Maha ka Shion-vrôndr." répondit la princesse avec un sourire.
"Shion-vrôndr." hocha le jeune homme, avant de poser une main sur son torse nu. "Maho ka Alexen."
Alexen, tel qu'il venait de se présenter, était un jeune Askandr, un Meisaen n'ayant pas développé des traits sexuels secondaires pendant sa seconde puberté. Comparativement à son compagnon, il était plus petit, avec une peau basanée comme il se doit pour un Meisaen, et des cheveux noirs, attachés en une queue de cheval. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, et élégants, malgré les jours de voyage et les abus de sa condition, ce qui laissait comprendre à Shion qu'il était probablement un jeune noble d'une famille Meisaenne.
Alexen présenta alors son compagnon, qu'il dénomma Kaeltì. Contrairement à son comparse, ce dernier était grand et fort, malgré son air émacié dû à la malnutrition. Ses cheveux étaient rasés de près, mais il avait une bonne barbe qui garnissait son visage. Ses yeux, gris, fixaient la princesse, mais il ne prononça pas un mot, mangeant lentement sa nourriture. En réponse au salut de la princesse, il hocha simplement de la tête, sans plus, s'attirant un coup sur son épaule
Shion se tourna alors vers le Chevalier, et lui sourit avant de se tourner vers le groupe, et de prendre une assiette. Elle la remplit de légumes cuits, de viande et de noix, avant de s'approcher du chevalier, lui prenant la main à nouveau, et l'emmenant un peu à l'écart des deux groupes.
"Par chez moi," dit-elle doucement avant de s'agenouiller sur le sable froid. "Il faut démontrer sa gratitude. Je n'ai pas de manière de vous remercier convenablement, car je n'ai ni argent ni bien à vous offrir, mais si vous pouvez me le permettre, je saurais assurément vous combler de mes attentions."
Elle prit une fourchette et piqua un morceau de viande, avant de tendre le morceau au chevalier.
"Qu'en pensez-vous?"