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Messages - Eugene Erik

Pages: [1] 2 3 4
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Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: dimanche 14 avril 2024, 14:04:47 »
Nulle supplique, même geinte, ne suffisait à écorner la volonté d’une sorcière. Quand bien même celle-ci ne l’était pas. Marguerite était femme toutefois et, dès lors, il n’en fallut guère davantage pour qu’elle exerça sur son invité quelques délicieux maléfices dont la nature l’avait pourvue. Ni pieuse ni sainte, d’ailleurs peu disposée à le devenir en cette heure, l’hôtesse s’était cependant astreinte à un sacerdoce. Ce mal qui la travaillait à présent littéralement, au point qu’elle eut effectivement le diable au corps, elle l’exorciserait de ses onctions, celles-ci perlant par là où s’était engouffré le malin. Elle voulut, par ses prières qu’elle adjura les jambes serrées, le faire jouir pour qu’il trouva le repos ; un repos dont elle était avide de trop en avoir été privée.

Habile et sournoise, bien qu’apparemment complaisante si on s’arrêta à l’accueil qu’elle lui fit, Marguerite chercha à le perdre au plus tôt, que le sommeil lui vint ainsi plus promptement. Aussi, car elle connaissait l’esprit des hommes après qu’elle eut si bien éprouvé leurs chairs, la fougueuse fermière n’ignora pas que des encouragements suaves, lorsque les mots furent bien choisis et susurrés avec délicatesse, n’invitaient que mieux un amant à céder ; à se laisser dorloter sans coup férir afin que l’allégresse lui échappa plus volontiers des attributs. Quelques gémissements alanguis, quand ils s’éparpillaient modestement d’une bouche soupirante, ne rythmaient alors que mieux l’incantation suave qu’elle lui adressait.

Car c’en était une, d’incantation. En tout cas Eugene, dans ses déboires de perspicacité tordue, interpréta les délicates exhortations qu’on lui adressa comme des sortilèges. Qu’il sentit sa vigueur plus ardente chaque fois qu’elle lui suggéra quoi que ce soit à l’oreille, là encore, ne confirmait que mieux l’idée qu’il se fit d’elle, la tenant plus résolument pour sorcière.
N’eut-il pas eu cette lubie à l’esprit que, déjà, l’enchanteresse lui aurait facilement ravi le fond des bourses, émoustillé qu’il se trouva déjà de la connaître en ces recoins.

S’il la pénétrait après qu’elle l’eut égaré auprès de ses broussailles, c’était pourtant elle qui s’était infusée dans son corps et son esprit, peut-être même dans son âme, tant le partage de l’instant présent le troublait après qu’il fut en proie au joug d’une excitation légitime. Tandis que le sexe chaud qui l’accueillait se liquéfiait affectueusement afin de mieux accommoder sa venue, le désir qu’éprouva Eugene à la connaître si intimement lui échauffait davantage le bas ventre. Il n’aurait su mettre les mots sur cette sensation, car rien d’aussi grandiose ne trouvait de superlatif à sa mesure. Bien qu’il sentit son organe bien présent et vivace dans le corps chaud qui l’enveloppait, il sembla à Eugene qu’il se dissolvait presque dans les sucs doucereux au milieu desquels il baignait son vit. La sorcière lui dévorait l’esprit maintenant qu’elle le tenait captif contre elle.

En dépit de l’agrément que constitua son maléfice, Eugene, parmi les rares bribes de raison qu’il parvint à rassembler en cet instant de plaisir, crut qu’il devait à tout prix s’extraire de ce pot de miel bouillant. Pot de miel dont leurs corps mutuels ne contribuaient qu’à mieux enthousiasmer les délices qu’on y expérimentait à deux. Aussi prit-il le parti de se soustraire à l’étreinte des cuisses si solidement nouées autour de lui.
Ses mains en appui sur le matelas, campé sur elle et cherchant la force de lui échapper, Eugene effectua un ample et soudain mouvement de bassin afin de se retirer. L’effort lui arracha un souffle profond, un souffle plaintif précédant le râle lourd qui suivit lorsque, tenu par les gambettes, celui-ci en revînt brusquement à son point de départ. Ce seul mouvement avait suffi à amplifier le bonheur malsain qu’il avait à être accueilli dans cette délectable hôtesse. Affaibli de se sentir si vulnérable alors qu’elle le comblait si bien dans son abîme de femme, l’invité de la paysanne chercha encore à lui fausser compagnie, poussant sur ses mains et levant de nouveau ses fesses afin de ne plus être ceinturé de cette paire de douces et jolies cuisses.

Soucieuse sans doute qu’il ne put échapper à la jouissance qu’elle voulut désespérément lui arracher, Marguerite avait su le maintenir contre elle en dépit de ses tentatives de fuite. Elle tenait bon, en ravisseuse bien agrippée à lui par cet enlacement voluptueux. Son invité, alors qu’elle persistait à le convier de force, resta alors bien au chaud de l’avaloir mouillé.

Son convive ne démérita cependant pas dans ses efforts, jouant de ses reins et se démenant à la puissance de ses hanches afin de mieux se retirer d’elle, chaque fois ramené au bercail chaleureux duquel elle ne souhaita pas qu’il s’évade. À terme, après une dizaine de tentatives infructueuses, ces élans désespérés, à force qu’ils furent si souvent réitérés, mutèrent malgré eux en un coït franc, son épieu limant à présent le fourreau que la paysanne lui avait attribué. Eugene avait cherché à triompher d’elle par la force, la seule dont il fut permis de faire usage en ces circonstances. Mais à force de s’extraire pour la retrouver tout aussitôt, quelque chose en lui, sa nature de mâle sans doute, l’avait encouragé à perpétuer ces amples mouvements de bascule en usant du fessier comme le sommet à son pilon.

Dans un rythme plus ou moins soutenu, il la percutait à présent en usant de son ascendant sur elle. Les cuisses et la vulve dont il était l’heureux détenu se contractaient chaque fois qu’il lui retombait dans la fosse, celle-ci suintant davantage de si bien faire sa connaissance. Déjà, après une minute d’échecs réitérés à lui échapper, Eugene, perdu au milieu de ses sens désormais qu’ils lui animaient tant le corps, ne reculait plus le bassin à présent que pour le plaisir de la retrouver immédiatement. C’était à croire qu’il se laissait apprivoiser à mesure qu’il se familiarisait avec le coït plus ou moins énergique qui naissait ainsi entre eux.

- Tu… tu vas voir MmmPpf sorcière. Je… je me lai… haaa… laisserai pas faire. Jurait-il honteux, à présent qu’il lui labourait le sillon avec robustesse.

S’il ne put accéder à l’indignité d’une retraite, Eugene combattrait alors jusqu’à triompher d’elle, cherchant à lui arracher les cris venus lui signifier la délicate agonie de l’ensorceleuse. Face à la sorcière, il ne rendrait pas les armes. D’autant moins à présent qu’il prit autant de plaisir à l’affronter en ces termes.

2
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: dimanche 07 avril 2024, 16:02:28 »
Trop généreuse, donnant d’elle-même jusqu’à s’offrir ; jusqu’à s’ouvrir, Marguerite laissait à un intrus tout le luxe de l’envahir par-delà son foyer. Son incursion perpétrée un faux pas après l’autre, Eugene l’avait ainsi prolongée au point qu’il s’engouffra tout au travers de son hôtesse. Bonne fille, la taulière lui avait canalisé le dard afin que celui-ci échoua là où la nature l’avait le mieux prescrit. Livrant au nigaud son intimité même, lui entrebâillant ainsi l’avenue de ses indulgences, la paysanne, pas bien farouche, lui avait gracieusement orienté son cylindre d’homme pour le perdre là où il faisait si bon s’y trouver.

Dans la pénombre, contre ce corps chaud et ô combien dévoué, l’assaillant fortuit fut pris au dépourvu de connaître enfin l’embouchure du ravissement, là où les hommes abandonnaient l’esprit au profit de la vigueur. La sensation, presque éprouvante tant elle lui parut irréelle, suggéra au malheureux amnésique un bien indélicat mouvement de recul. La chaleur moite venue le presser aux alentours de son gland huileux, de par l’inconnu de la découverte, lui avait inspiré un instant de peur inapproprié. Pareille effronterie de sa part fut cependant contestée aussitôt. Bien qu’elle fut à moitié éveillée, Marguerite déniait déjà toute opportunité de retraite à l’envahisseur, celui-ci alors devenu entre ses cuisses l’otage d’une citadelle avenante. Le nouvel occupant de ses chairs précieuses ne serait ainsi libéré de son délicieux supplice qu’à condition qu’elle lui ravît son essence jusqu’aux ultimes tréfonds de ses attributs. Il en allait de son sommeil.

- Sorcière ! S’époumona-t-il dans un vain cri, dont la dernière syllabe tomba néanmoins comme s’il fut étranglé.

Ce n’était cependant pas au cou qu’on le tenaillait pour l’heure. Les jambes robustes de la métayère l’avaient saisi d’une étreinte douce et ferme pour l’appuyer contre elle ; qu’aucune chance ne lui fut accordée de pouvoir se soustraire à la récolte de son semencier. Plus serrée encore, l’orée d’une brèche chaleureuse l’avalait lentement, un centimètre à la fois. En dépit de sa complainte et, malgré une vague tentative de fuite, Eugene ne lutta guère davantage. Le vice qui le travaillait à présent qu’une chaleur aussi enivrante lui enveloppait l’appendice contribua alors pour beaucoup à sa sujétion.

Qu’une telle chaleur enfiévra si bien ses ardeurs, et avec tant d’intensité, ne pouvait être selon lui que satanerie. Il ignorait tout de la volupté et, en explorateur imprudent, ses nouvelles trouvailles supplantaient de loin ce que ses sens purent seulement concevoir. Bien que présentement rassasié d’un plaisir inouï, l’invité gênant crut que « cela », ce qu’il n’aurait décemment su décrire tant les superlatifs manquaient, s’accomplissait nécessairement à ses dépends. Elle avait eu des allures de piège, Marguerite, à se trouver si bellement offerte pour enfin l’enclore lorsqu’il fut trop curieux de ses charmes las. La belle fleur lui était apparue marguerite pour se révéler plante carnivore. Elle était si brûlante en-dedans, un peu plus humide à chaque seconde qui passait, qu’Eugene se crut se sentir fondre en elle.

- Je.. je voulais pas vous contrarier… négociait-il alors qu’il s’imagina en proie à une prédatrice gourmande, me mangez pas…

Il était d’autant mieux conforté dans sa désillusion que l’entendre gémir par instants semblait témoigner du régal qu’elle avait à se repaître de lui. De par la seule force de ses cuisses tendres et musclées, la paysanne le comprimait contre elle, l’enjoignant à perpétrer ses travers d’homme jusqu’à ce qu’il en fut éreinté. Maintenant qu’il fut si cordialement empoissé dans une abîme embrasée, là où les flammes d’une passion torride, au milieu des épanchements chauds, lui léchaient sa concupiscence timidement insérée, Eugene s’agita mollement sur elle ; d’abord parce qu’il y trouva son compte au milieu du déferlement de sensualité l’inspirant si bien, mais aussi pour l’amadouer. Il espérait ainsi, à battre la mesure des souffles lascifs de la maîtresse des lieux, qu’elle le savourerait sans qu’elle ne le consuma entièrement si elle fut contentée par ses œuvres.

- Sorcière… soupirait-il lui aussi tandis qu’il cheminait délicatement en elle afin de l’accomoder. Vous êtes si… MmMmpffF… si chaude… ça… Ngh… ça me.. ooOOOoOh…

Pourtant mijauré dans ses incursions, obéissant au rythme des gambettes venues le presser pour qu’il délivra prestement son jus et sa vigueur, l’hospitalité locale, dont il ne finissait plus de tester les limites, lui était trop agréable pour qu’il n’y succomba pas. Fut-elle si gourmande de lui, cette « sorcière », qu’il l’aurait laissée le dévorer pour jouir du seul privilège de la connaître si étroitement. Ce qu’il ne se privait pas de faire, du reste… mais avec crainte et retenue de ne pas oser trop explorer ce qu’il connaissait encore si mal, frayant encore un coup après l’autre pour débroussailler ce chemin qu’il parcourait encore de la moitié du pilon seulement.

3
Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence marmelade
« le: mercredi 27 mars 2024, 19:09:50 »
Extra Clavier Nulla Salus !

Mais à cheval donné (prêté), on ne regarde point les dents. Chouette amie que tu as là.

Bon retour parmi nous et bon courage pour te familiariser avec l'engin.

4
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: lundi 25 mars 2024, 18:08:08 »
L’art indigne de la mendicité plaintive, lorsqu’il était l’apanage des minables, accomplissait de bien curieuses merveilles. Ignorant de tout à commencer de la décence, Eugene ignora aussi que la présente miséricorde, qu’on lui servit désabusée, fut pour lui prélude à l’enchantement des sens. À insister comme un beau diable, la raison dictée depuis les bourses, il avait obtenu gain de cause. C’est ainsi, dans un soupir las et consterné, qu’on rendit les armes face à lui. L’armistice, il la signerait alors de son pinceau bien raide, usant d’une encre opaline sur fond rosi.

Marguerite avait capitulé sous le joug de ses passions appuyées, à la manière d’une pauvrette trop longtemps mariée. Et ils ne se connaissaient pourtant que de quelques heures à peine ; le gros de leurs échanges n’étant d’ailleurs pas advenu par le truchement du verbe.

Reculé plus aux confins du matelas après qu’elle l’eut bousculé sans ménagement afin qu’elle se retourna, le peu qu’Eugene aperçut dans la pénombre lui parut bien engageant. Si engageant d’ailleurs qu’il s’y engagea. Avec précaution et minutie toutefois, bien que cela ne fut pourtant pas dans ses habitudes de chien fou d’habitude pétris d’indolence. Elle lui avait cédé en maugréant si ostensiblement qu’il redouta le piège. Mais il était homme, et c’était là son moindre défaut ; aussi, en dépit de ses craintes, celui-ci tenta l’approche qu’on lui commanda, quand bien même ce put être un traquenard.
Incommode boussole que cette épaisse aiguille venue à présent lui intimer la moindre de ses actions. C’était encore bien pour ça qu’il souhaita se débarrasser de ce fardeau institué en lui par la nature. Pour cela… et aussi car la volupté l’avait plus tôt saisi par les valseuses pour le prendre à la cervelle. Dans sa caboche, n’était plus alors irrigué que le cerveau reptilien.

Comme un serpent lent et farouche, bien qu’il fut à l’aune d’une caverne au trésor, Eugene ne se précipita pas ; comme s’il eut redouté qu’elle se referma sur lui à la manière d’un piège à ours. À tâtons, dans le noir, il crapahuta sur le plumard jusqu’à ce qu’il se fut trouvé au-dessus d’elle, s’abaissant prudemment jusqu’à ce que leur peau, de nouveau, se rejoignit, prenant garde néanmoins à ne pas l’écraser de son poids.

Ingénu, s’imaginant qu’il s’était rendu au pinacle de ce que permit la sensualité, éprouvant cette fois les seins moelleux et chauds contre sa poitrine, Eugene sentit son appendice fureteur s’écraser contre quelques modestes et douces broussailles. La toison de femme fit ainsi le nid de son « petit oiseau » qui, long et large, y frotta tout contre sa viscosité libidinale, œuvrant son parcours jusqu’aux abords du nombril de la ravissante rombière. De plus belle, il commençait déjà se frotter contre sa petit fourrure, émoustillé par ce que sa pilosité avait d’interdite à ses yeux. Il n’aurait su dire comment ni pourquoi, mais brasser si proches de ces rivages-ci, frayant indécemment au travers un somptueux maquis, glissant contre un pubis chaud ; tout cela enfiévrait ses ardeurs.

- Comme ça ?.. Demanda-t-il, décidément trop innocent pour savoir auprès de quels abords tumultueux il avait navigué. V… vous refaites pas le truc avec votre main, là ? C’était vachement bon, vous savez.

En quémandant une bien modeste branlette, aussi délectable fut la précédente, Eugene ignorait à quel point les découvertes qu’il s’apprêtait à faire révolutionneraient son monde à jamais. Du moins, jusqu’à ce que la mémoire lui fasse à nouveau défaut au réveil.

5
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: vendredi 22 mars 2024, 18:03:18 »
Femme décidément trop érudite de la bagatelle pour qu’elle tînt son invité comme un véritable mâle, Eugene fut considéré comme une menace bien dérisoire ; un moustique qui, son aiguillon saillant, ne troublait guère autre chose que le sommeil de la petite paysanne. Qu’il fut plus vigoureux et énergique que tout homme qu’elle eut connu – et on la savait sociable dans ce registre – ne changeait rien à l’affaire. Car bien qu’il fut équipé des outils pour la circonstance, Eugene n’avait jamais ouvragé. Ses connaissances défaillantes trahissaient son inexpérience patente, au point d’en être réduit à la désirer sans savoir comment requérir la jouissance de son corps. Soumis à un véritable supplice de Tantale, Eugene renouait avec les incessants tourments venus lui animer le Priape, n’osant lutter seuls contre eux.

Autrement moins affable alors qu’elle se plaisait maintenant à courir Morphée, c’en était fini des mansuétudes de Marguerite. Bien peu disposée à se rompre de nouveau le poignet à brandir les couleurs le long du mât qu’on lui soumettait, elle implorait presque le sommeil auprès de lui. Le regard suppliant qu’elle lui adressait le temps de ses remontrances éreintées, dans ce qu’il avait de fragile et sincère, ravivait alors des braises bien chaudes ne contribuant qu’à lui ragaillardir le pilon trouvé contre elle. Une femme, quand ellait se montre vulnérable ne serait-ce que du bout des pupilles, suggèrait la soumission ; de quoi alors invoquer les instincts les plus bassement primaires de son proche convive. Ne prenant pas sa supplique en pitié, au contraire exalté d’être prié par une voix rendue languide par la lassitude, Eugene ne se montra que plus frénétique dans ses enlacements incommodes. L’organe litigieux ne se dandinait contre elle qu’avec davantage d’obstination et de familiarité, écrasé sur sa fesse comme s’il eut voulu laisser sa marque le temps qu’il lui limait une chair rondelette.

Marguerite le reprit cependant bien vite à l’ordre, comme on eut cherché à mystifier un freluquet par des menaces fantasques. Bien qu’énoncé du bout des lèvres et la tête dans le coaltar, son pitoyable stratagème eut sur son curieux assaillant un effet répulsif.

- D… Donc t’es bien une sorcière ?! S’affolait-il sincèrement sans pour autant quitter la couche qu’il avait si bien investie.

Le mouvement de recul qu’il eut vis-à-vis d’elle, se dégageant de sa peau pour lui accorder un court répit de crainte qu’elle le châtia de ses sortilèges, ne dura néanmoins qu’un temps. Un temps bref qui trouva son terme presque aussitôt. Bien vite, l’amnésique ne rechigna plus au risque de la sorcellerie alors que, sa virilité, désormais pointée en boussole avisée, lui dictait là où s’en retourner. Prudemment, toutefois.

Courageux par vice, mais pas rendu téméraire pour autant, Eugene obtempéra à la directive précédemment énoncée, se saisissant de sa barre afin de naviguer en des eaux qu’il espéra plus favorables. Débarrassé de l’édredon contre lequel la source de ses ardeurs s’était à présent recroquevillée, il la regardait, amorphe, la respiration alourdie par un sommeil naissant, son corps exhibé dans une beauté simple, reposé sur ses légères rondeurs affriolantes sans qu’elle n’eut à en joue. Il y avait là, tout du long de cette silhouette alanguie, de quoi inspirer un honnête homme. Fiévreux de ne pas savoir jouir, la respiration saccadée de nouveau, Eugene se travaillait par le bas sans démériter dans ses efforts. Éperdu dans un élan masturbatoire enragé, le claquement de sa main furieuse remuait jusqu’aux ressorts grinçants de la literie.

Si le plaisir le gagnait un peu mieux maintenant qu’il s’en était saisi d’une main ferme, celui-ci ne parut pourtant pas décidé à la quitter. Le déchaînement de l’onanisme maladroit, ainsi prodigué, avait tout à envier au rythme expert et la délicatesse des doigts fins et minutieux qui, plus tôt, étaient venus à bout de lui.
Dévoré du bas par ses chaleurs de mâle, Eugene se redressa en désespoir de cause, disposé à genoux sur le lit, penché en avant, s’en étant retourné contre les vallonnements fessus qu’il avait quittés à regret, afin cette fois d’y écraser un gland luisant de sa bave impure. Le pinacle de son cylindre bouillant, désormais rompu sur l’une des douces et rondes fesses du derrière rebondi, Eugene amorça de nouveau la pompe, sa deuxième main en appui sur l’encolure de la malheureuse paysanne. Outre une main malhabile, il s’aidait de ses reins par à-coups pour mieux appuyer son dard contre le globe replet qu’il harcelait de sa licence.

- Par pitié sorcière, geignait-il de rage les dents serrées, je sais que c’est… c’est toi qui m’as fait ça. Sauve-moi de mon mal… tu vois bien que… MmMmf… que j’arrive à rien tout seul.

Persuadé à présent qu’elle était une sorcière malicieuse, celle-ci se riant cruellement d’avoir faire naître une affliction en lui pour qu’il fut dépendant d’elle, le branleur importun l’appelait à nouveau à son secours tandis qu’il épuisait son poignet. La « sorcière » l’avait en effet trop bien gâté pour que le sceptre d’Eugene trouva satisfaction entre des doigts aussi frustres que les siens. Son supplice, alors, pourrait lui durer une nuit entière ; une nuit passée à lui appuyer son cylindre poisseux contre une chair tendre tandis que le matelas tanguait à chacun de ses efforts pathétiques et désespérés.
Peut-être, après tout, était-il arrivé au bout de la patience de son hôtesse. Suffisamment en tout cas pour qu’elle usa du sortilège qui lui fut promis.

6
Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence marmelade
« le: mercredi 20 mars 2024, 18:10:29 »
Maudite sois-tu, ère moderne ! Toi, tes circuits azimutés, tes machineries zinguées aux rouages complexes et tortueux, qu'un rien suffit à stopper l'ingénierie. C'est un assaut de l'informatique contre la plume, une conjuration contre l'art...

Et en plus, ça fait chier !

Merci d'avoir trouvé le temps de prévenir. En espérant que ce soit le meilleur des cas qui advienne.

Courage.

7
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: mercredi 20 mars 2024, 18:04:55 »
D’un naturel plus singe qu’il n’était sage, l’exhortation lasse d’une métayère assoupie n’eut aucune espèce d’emprise sur le malappris. Convié qu’il fut à partager la couche, l’olibrius escompta bien tirer profit de ce menu privilège, oblitérant l’hypothèse même de quelque sommeil que ce fut.
Éreintée mais maîtresse de son plumard, Marguerite avait guidé une main fouinarde afin qu’elle trouva un terme au sommet d’une de ses vallées moelleuse, espérant bien orienter ce qu’il resta de lubrique en lui vers cette modeste satisfaction. Elle le croyait inoffensif à présent, certaine d’avoir éteint ses ardeurs après qu’elle lui eut extrait le fruit de ses gonades. Quelle erreur n’avait-elle pas commise alors.

Quand les rustauds, à toute occasion, usaient d’elle pour soulager le prurit qui les travaillait au bas, ceux-là trouvaient satisfaction à un mal dont ils connaissaient trop bien le remède pour qu’ils l’apprécièrent à sa juste valeur. Eugene, quant à lui en proie à son affliction mémorielle, redécouvrait le monde à chaque nouveau battement de paupière commis au matin. La banalité de ce monde était pour lui une merveille qu’il déflorait chaque jour d’un œil neuf. Ainsi, l’orgasme, après qu’il crut l’éprouver pour la première fois quelques minutes auparavant, n’était alors pas pour lui un acquis de la chair, mais une divine surprise lui obsédant désormais la carne et l’esprit, trop désireux qu’il fut de renouveler cette expérience hors du commun.
De là lui venait sa fougue insatiable ; de cette envie de renouveler un plaisir qu’il savourait mieux que quiconque du fait qu’il lui était extraordinaire. La curiosité de l’explorateur avide de découvertes attisait ainsi en lui une passion irrassasiable.

Ayant joué d’une douce autorité afin que les mains gourmandes qui la dévoraient n’eurent à se rassasier que de ses courbes, Marguerite sut sans doute qu’elle ne trouverait pas le sommeil lorsqu’elle le sentit rivaliser d’ardeur. Outrepassant de beaucoup ses prérogatives d’invité, se figurant que la goujaterie était une norme sociale convenue, Eugene frottait contre elle, par réflexe et sans rien connaître à ses propres intentions, un bassin pressant au bout duquel une éminence prenait à nouveau forme. À peine dégorgé de son substrat, le fruit de son stupre reprenait lentement contenance sur lui-même. Un temps rabougri et atrophié d’avoir cédé à ses épanchements impurs, le sexe en berne reprit progressivement l’allure du madrier, encore moite et chauffé de ses précédents efforts.

Ainsi, un serpent bouillant se déploya pernicieusement contre l’ample courbure d’un fessier qui l’avait si bien inspiré. Lentement, la trompe se faisait cylindre dur d’où débordait déjà quelques desseins sirupeux. De trop avoir été familière avec lui, Marguerite fit en retour les frais de sa muflerie quand elle sentit alors cheminer contre elle un dard veineux qui lui glissait du dodu au lombaires.
D’un corps tout entier  mis à vif par le désir renaissant, la besogneuse sentit graduellement croître contre ses rondeurs délicates la faim qu’on avait d’elle. La main de l’homme, si religieusement affairée à son pis, gagnait en adresse et en insistance à mesure que l’appétit revenait au malotru. On eut cru qu’il souhaita jouir d’elle par la paume tant Eugene était pressant dans sa retenue. Sa deuxième pogne, à celui-ci, frictionnait le flanc galbé de sa muse tandis qu’une verge, à nouveau gorgée d’indécentes convoitises, était là, bien dure, frottée contre la fesse droite du fait qu’Eugene fut collé contre elle.

- Je suis sage, je suis sage… Promis, soupirait-il d’aise, recroquevillé contre la rugueuse épaule qu’elle lui présentait le dos tourné.

Comme si on l’eut menacée d’une arme appuyée jusque son dos, Marguerite pouvait aisément sentir contre elle le souffle lourd du mâle en rut. Il la respirait sans retenue ni pudeur, comme cherchant à s’imprégner d’elle à travers tous ses sens afin de mieux ce régaler du corps près duquel il se trouvait si allègrement blotti.
Quelque part ridicule d’être si désespéré d’elle, incapable de seulement savoir ce qu’il en attendait outre la jouissance, il gigotait contre la malheureuse paysanne, la joue droite du charnu alors badigeonnée des premières coulées séminales débordant du gourdin pervers.

Il lui faudrait au moins l’assommer si elle compta sur un prompt sommeil afin de retrouver ses forces pour la journée de demain. Peut-être espérait-il la priver de sommeil afin d’entrer en sa dépendance. À moins qu’il n’eut aucun plan, ingénu de tout et vraisemblablement perdu, à ne rien comprendre à ce qu’il éprouvait de nouveau, ignorant quel exutoire prier pour réconforter ses honteuses turpitudes.

8
Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: dimanche 17 mars 2024, 18:34:22 »
Qu'elle était cruelle, cette créature pourtant bienfaisante, pour ne pas se laisser apitoyer par ses jérémiades de godelureau transi. À moins qu'elle ne fut plutôt dotée d'un instinct de survie ô combien salutaire. C'était, après tout, faire preuve d'une mansuétude bien excessive que de tolérer Eugene autour de soi un instant. Insatisfait d'avoir été pourtant si justement comblé, il lui sembla, à cet ingrat, qu'on lui avait accordé la grâce pour l'en priver aussitôt. Ses pleurnicheries - car il pleurnichait à chaudes larmes derrière ses lunettes de soleil - ne lui étaient néanmoins d'aucun secours. Quand bien même la très fameuse Marguerite Clairbois, convoitée et prisée de trop s'être répandue en gentillesses auprès de ces messieurs, eut-elle cherché à s'encombrer de l'un d'eux, ce n'aurait certainement pas été celui-ci. Quand bien même eut-elle fait l'impasse sur le disque rayé qui lui fit office de mémoire vive, le tempérament du spécimen ne trouva en effet que prétexte à indisposer la gente féminine. Et pourtant, en dépit qu'il fut ce qu'il était, elle l'avait choyé plus que de raison et cela, jusqu'à la déraison ; jusqu'à la souillure.

- Allez ! Je prendrai pas de place !

Eugene avait alors cherché à négocier en tous termes, bradant bien rapidement son amour propre afin d'entrer au service de cette pauvrette. Rien n'y fit toutefois. Délicate mais ferme dans sa résolution, elle l'avait chaque fois éconduit en souplesse. C'était à croire qu'elle avait eu à gérer pareille situation par cent fois déjà, sinon plus encore.
Quelques arguments plaidaient en effet en sa faveur dès lors où il fut question de vouloir se joindre à elle et, Eugene, comme tout homme qui se respectait - ou non - y avait été particulièrement réceptif. Marguerite l'avait initié aux arcanes de la volupté, du moins le croyait-il faute de pouvoir consulter son passé. Et précisément car elle avait eu ce mérite auprès de lui, son importun développa envers elle un attachement irraisonné, lui accordant ainsi un rôle autrement plus proéminent qu'elle avait occupé auprès de lui.
Elle l'avait branlé pour qu'il se calme, à cela s'était bornée la besogne. Mais d'abord branlé puis ébranlé du cœur à la cervelle, l'expérience s'avéra si gratifiante pour Eugene qu'il sentit presque que son existence, dès à présent, ne serait plus consacrée qu'à une itération de la jouissance éprouvée.

Même dépourvu de sa mémoire, il restait un homme. Un ersatz, peut-être ; un homme tout de même.

Toujours est-il que son hôtesse consentit à quelques nouvelles clémences après que sa sentence fut prononcée. Il ne resterait qu'une nuit, c'était chose certaine. Cela supposa toutefois qu'il lui restait une nuit encore. N'en finissant jamais d'être plus avenante, elle s'engagea même à partager sa couche. Sans doute afin qu'il n'eut pas trop froid.
La chaumière était de toute manière si modeste qu'il n'avait guère eu que l'étable comme alternative à son sommeil.

« Nous allons dormir » avait-elle clamé sans qu'elle n'usa d'autorité, imposant cependant sa volonté comme requête incontestable et cela, le plus naturellement du monde. Même à mâcher ses mots, elle avait le verbe aussi habile que ses doigts. Sans compter le reste. Aussi Eugene, convaincu quoi qu'aussi con que vaincu, se résigna au pis-aller en forçant néanmoins une moue déçue sur son visage à lunettes noires afin de l'apitoyer. Il boudait car l'orgie ne lui fut pas accordée à jamais. Marguerite ne prêta aucune attention à ses gamineries, se dirigeant d'un pas résolu vers sa couche. Ses fesses, rondelettes de ce qu'elles avaient de plantureuse, ondulaient alors au gré de sa démarche.
Resté à genoux à la voir partir, il la découvrait de nouveau ; simple et pure, confiante et fraîche, ses ravissants cheveux longs couvrant son dos de moitié au moins. Outre qu'elle réveillait chez lui ses instincts les plus élémentaires, il lui trouvait un charme fou. Il exhalait d'elle une assurance bienveillante qui, par la seule atmosphère qui s'en dégagea, intimait l'homme à bien vouloir s'en approcher.

D'ailleurs, qu'elle lui ouvrit les draps en grand après qu'elle se fut installée ne laissa pas à Eugene beaucoup de place à l'hésitation. Se relevant prestement, manquant évidemment de trébucher tant il s'était rué vers elle sans réfléchir, il trottina jusqu'au lit pour y rejoindre la belle qui l'y avait convié.
N'hésitant de trop ni même de peu, il s'était évidemment empressé auprès d'elle, envahissant et sans gêne, s'attelant déjà à parcourir ses mains partout sur un corps qui lui suggéra l'intempérance rien qu'à se trouver si près de lui. La chose, pour déplacée qu'elle fut, ne lui apparaissait pas incongrue du fait qu'il n'avait aucune mémoire propre au tact. Tenant pour acquise l'insigne hospitalité dont il jouissait - parfois littéralement - Eugene se perdait en câlineries invasives et pressantes, plus avare de timidité et de pudeur que lorsqu'il l'explora de ses mains la première fois.

- Vous savez... les hivers, je pourrais vous tenir chaud... je dis ça...

Il ne perdait pas une occasion de plaider pour prolonger son séjour. Vainement toutefois. Le fait est qu'il n'avait plus qu'une nuit pour lui ; une nuit pour elle. Aussi avait-il intérêt à la mettre à juste contribution afin qu'elle lui fut plaisante. Extatique de seulement se trouver contre elle, il s'agitait dans le lit tandis qu'il la couvrit de ses caresses malhabiles et pressées, trahissant son inexpérience à chaque centimètre de peau qu'il parcourait des paumes. Ses souvenirs défaillants, à lui réinitialiser la cervelle une fois par jour, faisaient de lui un éternel puceau nonobstant le nombre de fois où il s'était aventuré dans la luxure.

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Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: dimanche 17 mars 2024, 10:11:02 »
Toujours, Marguerite contentait son rut en manœuvre diligente, faisant aisément fi de ses élucubrations du benêt. Afin qu'il trouva entre ses mains un prompt répit, la taulière joignit une deuxième pogne à l'exercice, souriante et débonnaire, lui travaillant son vice jusqu'à ce qu'il fut exorcisé de ses récentes vicissitudes. Eugene s'était alors raidi par-delà son sceptre crapuleux lorsqu'il sentit son semencier enveloppé entre des doigts fins et scrupuleux. L'homme, quand Margerite s'en saisissait, n'était pas un mystère, mais un outil dont elle connaissait les rouages et savait faire un bon usage.

En menue gourgandine qu'elle était, dispendieuse de ses chairs et de ses louables intentions, la friponne devinait l'imminence d'une exaltation mâle rien que du bout des doigts. La protubérance vicieuse, alors lubrifiée de ses propres émois, gonflait irrésistiblement entre les petits doigts besogneux venue la travailler. Cela était signe avant-coureur d'un dénouement dont elle ne connaissait que trop bien l'issue, l'appelant à elle par l'usage habile qu'elle faisait de ses deux mains.

Tandis qu'il la palpait de toute part pour trouver ses assises sur elle, devenu gauche et frénétique en vue de sa perdition en devenir, Eugene, au rythme de sa dépravation égoïste, agitait son bassin tandis qu'il se noyait dans la chaleur d'un corps qui, contre lui, lui fit savoir qu'il était fait tout entier pour l'amour. La source de sa vigueur lui résonnait en dedans, lui partant du cylindre qu'on lustra si bien pour trouver écho jusqu'à la moindre parcelle de son corps. Enhardi d'une énergie licencieuse, il remuait contre elle, grotesque et frustre.

Sans grande peine, Marguerite devina là les derniers soubresauts du mâle avant que n'expira sa luxure. Ses gémissements et grognements, Eugene ne cherchait plus à les dissimuler, audible dans sa débauche, haletant dans l'impudeur. Ne subsistait, autour d'eux que le son de son souffle rauque, de ses suppliques orgiaques et le son scabreux d'une verge dure qu'on astiquait dans son fluide visqueux.

Elle n'était pas sorcière, mais cette magie de femme dont la campagnarde fit usage sur lui n'en finissait plus de le brûler de l'intérieur. Son ardeur culminait bientôt au sommet de ce qui lui fut possible d'endurer. Sans savoir quelle réaction lui suggéra cette sensation croissante, il pantelait, comme à l'agonie. Une agonie dont il savoura cependant jusqu'au moindre tourment.

- Dame Marguerite.... suppliait-il presque alors qu'il la voyait, irrésistiblement souriante, paisible dans ses tractations, lui remuant sa virilité avec l'intention claire et définie de le faire succomber entre ses doigts. Ça... B...bordel... ça... je...

Incapable de mettre les mots sur ce qu'il éprouvait à la veille de la jouissance, ses complaintes heureuses résonnèrent comme l'épitaphe venu signaler la fin de sa gloire de mâle. Il lui avait alors, pour l'occasion, donné du « Dame » alors qu'il n'en finissait plus d'exprimer sa reconnaissance informelle par un ton obséquieux.
Puis il se perdit dans un souffle soudain, ainsi qu'on l'eut frappé à l'estomac. Le souffle ainsi coupé, il avait enfin perdu contenance sur lui-même ; son hôtesse ayant triomphé de lui.

Sans réserve ni scrupule, les mains enfoncée dans la chair généreuse d'un fessier bombé, Eugene s'était enfin laissé purger. L'embrasement, soudain, s'était confondu avec l'extase quand il s'abandonna. Ses regorgements libidineux lui surgirent si puissamment de la saillance qu'il rinça bien vite le ventre chaud présenté à lui. Le priape s'agitait avant tant de force à chaque nouvelle éructation, qu'il se dressa dans un dernier baroud d'honneur, maculant jusqu'au rivage des seins pâles trouvés si proches.
Disgracieux tandis qu'il se vidait sur elle de ses excès de stupre, Eugene lâchait un « OoOh.. » surpris chaque fois qu'il épancha davantage sa liqueur sur la fermière. Prolifique dans son orgasme, il sembla que le sujet de sa débauche, le ventre suintant désormais de ses débordements, lui avait drainé les bourses jusqu'à puiser au fond de son âme.
S'étant déraisonnablement complu dans sa capitulation éruptive, Eugene, sa basse besogne accomplie, eut les pattes sciées de l'intensité du ravissement. Tombé à genoux, posant sa tête contre une cuisse de fermière affermie par l'effort aux champs, Eugene, recouvrant au mieux son souffle et sa raison, persista à être l'incorrigible profiteur qu'il incarnait malgré lui.

- Dame Marguerite... je... je ferai tout ce que vous me dites, j'aiderai aux champs, tout ça, jamais je me plaindrai. même que j'ôterai mes lunettes de soleil pour qu'on me reconnaisse pas. Alors pitié... laissez-moi rester encore quelques temps.

L'hospitalité qui lui fut consenti s'avéra si légendaire qu'il ne se sentit pas de déguerpir les lieux un jour prochain. Il nota même, dans son carnet trouvé dans la poche de son pantalon déchu, qu'il était ouvrier à la ferme de « Dame Marguerite » afin que ce fut gravé dans le marbre de ce qui constitua sa mémoire de substitution. L'amnésique apaisé s'en retourna aussitôt aux jambes de son hôtesse, frottant sa joue désormais collée à la jonction du cuisseau et de la fesse.
Il ne faisait jamais bon cajoler les animaux errants, on avait alors trop vite fait de les domestiquer à ses dépends.

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Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: vendredi 15 mars 2024, 17:05:45 »
Pour elle, tout cela avait été si naturel ; d'autant qu'elle avait la nature généreuse. Sans tabou ni réserve d'aucune sorte, elle avait finalement obtempéré comme s'il se fut agi du déroulé le plus convenable aux événements en cours. Il était un intrus chez elle, aussi ne trouva-t-elle aucun prétexte à refuser ses doléances.
À ne pas savoir ce qu'il y avait sous la robe, à ne pas même se douter de quels honteux délices on y trouvait, Eugene fut pour le moins abasourdi de sa découverte. Ce n'était certes que de la chair aux yeux d'un profane, mais quelle carne appétissante on lui servait là.

Il l'avait désirée déparée du moindre atout, afin qu'elle s'exhiba à lui dans ce qu'elle avait de plus pur. Son épiderme d'un blanc glacé, privilège d'une travailleuse qui n'avait guère le temps ou la lubie de bronzer, éveilla en Eugene quelques nouvelles sensations. Un instinct de prédation naquit en lui sans qu'il ne sut quoi en faire, pareil à un piètre animal qui, privé de son état naturel, ignorait comment chasser. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manqua.

Une envie suggérée par cette diable d'hôtesse qui, sans vice et sans pudeur, était allée à lui après qu'elle se fut dressée contre sa peau. Il avait à peine eu le temps de lui découvrir formes et volupté qu'elle les avait jetées en pâture à son invité. Plus petite que lui, elle avait une silhouette plus gracile que ne le laissa entendre ses épaules qui, bien que modestes, étaient larges de son âpreté aux travaux manuels et ingrats. Un ventre souple et chaud s'était écrasé contre sa vigueur, soucieuse sans doute de lui faire sentir la chaleur qui la faisait bouillir en dedans, et dont Eugene ignora que le désir enfoui répondait au sien.
Les seins ballants de la belle, après qu'elle se fut approchée de lui, s'étaient alors appuyés contre son buste. Bien qu'elle put presque sentir battre le pouls de son galant alors qu'elle recueillit à nouveau le sexe dressé au creux de sa petite main, Marguerite fut à même, au corps à corps, d'entendre le cœur de son envahisseur battre à la chamade. Elle s'employait alors à le calmer tendrement, apaisant la chair en se saisissant vertement de la vigueur tendue afin d'en purger le poison obscène qui s'y trouva.

D'abord hésitant, ne sachant pas où commencer, Eugene avait d'abord posé ses mains sur les solides épaules de la fermière, se raccrochant à elle, les dents serrées, alors qu'il renouait avec l'extase de la savoir aux petits soins avec lui.

- Ooooh... merci. Je... je... continue, ouais, j'avais  pas haaa voulu vous contrarier vous savez.

Ignorant pourquoi, il l'avait vouvoyée pour la première fois, lui trouvant sans doute une stature intimidante à présent qu'elle accomplissait ses bonnes œuvres sans un tissu pour entraver sa beauté naturelle. Beauté qui ne demanda qu'à être dégustée par-delà les yeux. Les mains de l'importun, déjà moins farouches, lui glissèrent sur le dos, effleurant alors ses flancs rondelets et tendres, pour lui atterrir irrésistiblement sur les fesses. Il lui sembla, à chaque nouveau centimètre de femme qu'il explorait aussi indécemment, que la rigueur nouée autour de son pal chercha à le récompenser un peu mieux de ses saines curiosités d'homme.

Les caresses complaisantes venues lui faire reluire l'épieu ne l'encourageaient ainsi que mieux à fureter le long des paumes sur elle. Enjoué mais gêné de son exaltation, Eugene penchait la tête vers elle, lui présentant un sourire perplexe entrecoupé de souffles contentés, tandis qu'il perdit ses yeux sur son beau sourire ; celui-ci surplombant de peu la poitrine ondulant contre sa peau.
De ses doigts, il lui parcourut le galbe, frottant les rivages de sa croupe pour s'en régaler les pognes et mieux affrioler sa turgescence. Elle le branlait si près d'elle qu'il sentait sa chaleur l'envelopper ; Eugene tressaillait, par instants, de sentir les broussailles pubiennes lui chatouiller son épiderme sensible alors qu'elle le massait avec tant d'attentions.

- Je sais pas pourquoi c'est si bon... mais... MmmMmMff, c'est comme si j'aaa haaaa, j'avais la... la félicité au bout des doigts et que ça me redescendait jusque... tu me fais du bien... jusque... Oh bon sang, z'êtes donc sorcière pour m'avoir chauffé la chair comme vous le faites ?

Ses doigts se crispaient sur l'arrondi du petit derrière qu'il palpait, hasardant le bout de ses phalanges jusqu'aux confins pour mieux lui écarter ses bombances et ainsi lui découvrir la moindre facette du charnu. En sus, il semblait même sautiller légèrement, sur la pointe des pieds parfois, comme s'il eut accompagné l'effort prévenant auquel consentait la propriétaire des lieux, à son égard. Elle lui lustrait si bien l'appendice qu'il se serait damné auprès d'elle s'il se fut à nouveau trouvé privé du secours de cette main habile et charitable. Comment, dès lors, ne pas la tenir pour sorcière désormais qu'elle l'avait sous son sort ?


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Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: mercredi 13 mars 2024, 19:12:26 »
Ce n'était parce qu'elle était complaisante à son endroit, ou prompte aux aumônes luxurieuses qu'il fallut la tenir pour légère, cette jeune fermière. Toujours bien serviable mais jamais dupe, ce n'était pas une étourdie qui le branlait avec rigueur, mais une femme qui, bien que jeunette, portait sur elle l'expérience du labeur et de la misère. De trop s'y être échaudée, à ce monde, elle le connaissait déjà trop bien pour s'y laisser prendre à la première entourloupe venue. À Eugene, au fond, elle ne lui tînt pas tant rigueur de ses envies libidineuse - bien au contraire - mais du manque d'honnêteté dont il fit preuve envers elle.

On lisait en Eugene comme au travers d'un livre ouvert ; un livre avec des images mal dessinées. Qu'il tenta un subterfuge bien piteux afin qu'elle lui régala les binocles de ses chairs délivrées, cela, Marguerite ne lui pardonna guère. Déjà moins conciliante, elle freina la coulisse de sa main caressante, prélude au supplice. Elle avait déjà si bien dompté l'envahisseur que celui-ci, abonné à ses largesses, respirait à présent au rythmes des cajolerie qu'on lui prodigua. D'un main ferme et adroite, et d'une main seulement ; d'une main de maître, elle l'avait assujetti. Sa poigne, habile et experte, décéléra de sorte à ce que le plaisir fut tari. Toutes ces chatteries dévouées avaient fait entrer Eugene en dépendance de l'hospitalité dont il profita jusqu'à lors. S'il voulut à nouveau savourer sa débauche, il lui fallut en retour se montrer suffisamment accommodant, pour qu'il fut digne de l'accueil somptueux qu'on lui avait réservé.

- Marguerite... tu... tu vas quand même pas t'arr...

La mimine toujours puissamment nouée à la base de son sexe, l'hôtesse de ces lieux, magnanime, consentit à ce que l'érection du mâle demeura, ne dispensant plus ses délices que par lentes et rares paluchées. Par le verbe et par les actes, elle lui avait intimé la docilité, gardienne de sa turpitude. Penché en avant, souffrant de savoir le plaisir dont on l'avait soustrait à la fois si proche et lointain, Eugene commençait à se contorsionner mollement comme une bête blessée.
Magistrale en ce qui la concerna, Marguerite le gratifiait d'un sourire radieux quoi qu'empreint d'une malice dérobée au coin des lèvres. Sans même chercher à s'en cacher, elle s'amusait du sort qu'elle réserva à l'intrus après qu'elle l'eut si facilement asservi du bout des doigts.

Lui s'était raccroché à un sein pour le palper désespérément, agitant le bassin comme pour lui commander de par le corps qu'elle reprit ses bons offices. Il n'en fut rien. Paisiblement, avec un sourire séraphique placardé sur son doux visage de paysanne, elle attendait de lui qu'il se montra honnête. Le voir se débattre ne lui suggérait aucune pitié ; pas après qu'il fut pour elle une plaie qu'elle se plaisait à présent à subjuguer. C'était son toit, c'était sa loi ; il ne faisait pas bon en déroger.

- Je... je veux juste..., il cherchait encore à louvoyer, ne sachant trop ce qu'il désirait en réalité, incapable de mettre les mots sur ses désirs concupiscents, tu sais... voir... allez, continue de m'astiquer s'teu plaît, voir comment t'es toute nue. Je... je trouve ça beau. Ça me fait du bien... voilà. Tu sais tout... pitié, câline-moi en bas...

Il n'avait pas manqué, le temps de sa supplique maladroite, de lui palper à nouveau la chair onctueuse qu'il malaxait comme s'il se fut alors accroché au plaisir charnel par ce seul biais. Déglutissant, détournant le regard de derrière ses lunettes noires, il se sentit honteux de lui avoir tenu ce discours, croyant cet aveu plus indécent encore que de découvrir leur corps mutuellement tel qu'ils le faisaient si complaisamment.

La satisfaction de son vice ne passait plus à présent que par l'aval de la maîtresse de ces lieux. Il lui fallut alors se montrer un invité de marque, souscrivant sagement aux doléances de la maison, s'il voulut que sa licence trouva le juste exutoire réclamé par son corps. Marguerite s'était alors à peine imposée à lui qu'Eugene fut le tributaire de ses largesses. Elle connaissait mieux les convoitises de la chair qu'il ne fut à même de les comprendre. De cette ascendance qu'elle avait sur lui, celle-ci en profita allègrement, un sourire chaste sur son visage venu couvrir ses intentions espiègles.

Fallait pas y péter le verrou à sa porte. Ça non, fallait pas.

12
One Shot / Commémoration
« le: mercredi 13 mars 2024, 17:42:33 »
Trois années. Elles avaient filé en trois clins d'œil et un monde s'était éteint ; le précédent, celui antérieur à la mort de son père. Zéphirin, à cette occasion, avait extrait l'avis de décès d'alors pour le consulter, sans même trop savoir pourquoi. Noir sur blanc, on y clamait laconiquement que Lambert Maillard, père et mari aimant, s'en « était allé » avant même qu'il n'effleura le demi-siècle. On ne précisa pas toutefois où il fraya, l'homme-là, après un bête accident de voiture par temps pluvieux. Son trépas d'alors, au retour du travail un soir, fut si soudain et inespéré que la sidération prit le pas sur la tristesse, le choc obstruant les larmes. Cette mort avait été si preste qu'elle confina à l'absurde, à l'irréel. Et cela faisait trois ans.

Encore relativement jeune, Zéph' prit le parti de quitter le foyer deux mois à peine après que son père fut enseveli. Il avait à présent vingt-cinq ans et pensa que le gros de sa vie était derrière lui. Mettant un terme à ses études d'alors, il avait souhaité ne pas être un poids pour cette belle-mère que son paternel avait épousé en secondes noces. Aussi avait-il coupé les ponts, comme laissant derrière lui les jours d'insouciance pour ne jamais avoir à oublié ce qu'il avait perdu. Sans plus aucune attache, il travaillait de peu ; de ce qu'il pouvait, faute d'un diplôme qualifiant.
Depuis plus de deux ans, il avait trouvé un petit appartement au dernier étage d'une tour résidentielle qui en compta vingt-et-un. Un brin reclus, irrémédiablement changé depuis la mort de son père, même s'il jura le contraire, sa vie n'était qu'une succession de jours qui se ressemblaient inlassablement, sans qu'il ne savoura ne serait-ce que l'un d'eux à l'envolée. Un travail morne, aucun passe-temps, n'ayant plus trop d'intérêt à rien, Zéphirin vivotait depuis près de trois ans. Cela durerait, pensait-il, jusqu'à ce que lui aussi connaisse une soirée pluvieuse sur le trajet du retour.

Ne sachant trop comment elle avait eu son numéro, n'ayant plus aucun contact avec elle depuis deux ans ou presque, sa belle-mère l'avait contacté une semaine auparavant. Elle s'était mise en tête de commémorer cette mort ; comme si cela fut prétexte aux célébrations. De son regretté mari, elle n'avait hérité que de peu, son patrimoine étant principalement fait de regrets. Cela, Zéph l'avait bien senti au téléphone, tout du long de cette discussion gênante entremêlée de silences pesants. Si lui avait choisi de laisser tout ça derrière lui, niant son deuil trois années durant, madame, pour ce qui la concerna, parut enveloppée du sien, sinon enchaînée par lui.

Sans doute avait-elle espéré, en suggérant une rencontre avec l'unique témoin encore en vie de leurs jours heureux, pouvoir exorciser sa peine. Zéphirin avait accepté par courtoisie, ne souhaitant pas éconduire cette veuve qu'il avait connue plus rayonnante que ce qui résonna au travers du combiné. Nettoyant cet appartement si triste que même la poussière ne s'y installait guère, il avait apprêté son foyer afin qu'il la reçut.

Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Parler de ces trois années passées ? Les siennes auraient pu se résumer à l'arrière d'un timbre. Parler de son père ? Pour en dire quoi ? Qu'il fut ? Que cela fut formidable ? Du moins jusqu'à ce que cette belle épopée prit fin. Ce samedi soir qui était arrivé si vite, ces dix-neuf heures qui lui venaient un peu plus vite dans la gueule à chaque seconde que fila la trotteuse, Zéphirin se demandait pour quelle raison il avait bien pu accepter cette « Commémoration ». Était-ce d'ailleurs cordial ou approprié d'avoir servi, avec les deux verres sur la table basse, une bouteille de Cognac héritée de la cave de son père ?

Peu lui importa, il souhaita simplement que l'entrevue ne lui dura pas une éternité, n'aimant que trop peu remuer des souvenirs dont il regretta qu'ils ne furent plus que des vestiges au fond d'une mémoire. On sonna, il était dix-huit heures cinquante-huit ; elle était aussi ponctuelle qu'il l'avait connue et il le regretta bien. Passé le Cerbère de l'interphone d'une simple pression d'un bouton, il entendit, au fond du couloir, la cage d'ascenseur se hisser jusqu'à ce que des pas approchèrent de son antre perchée. Elle avait frappé et il mit peut être trois secondes avant de se lever, repoussant l'inévitable du mieux qu'il put, jusqu'à s'en aller lui ouvrir la porte.

Il avait porté sur son visage un sourire freint et contrefait, dont il mettrait la fadeur sur le compte de la fatigue si elle le lui demanda. Après tout ce temps, qu'avait-elle bien pu devenir elle aussi ?

- Salut, ça faisait longtemps.

13
Centre-ville de Seikusu / [One Shot] Commémoration
« le: mercredi 13 mars 2024, 16:09:22 »
Trois années. Elles avaient filé en trois clins d'œil et un monde s'était éteint ; le précédent, celui antérieur à la mort de son père. Zéphirin, à cette occasion, avait extrait l'avis de décès d'alors pour le consulter, sans même trop savoir pourquoi. Noir sur blanc, on y clamait laconiquement que Lambert Maillard, père et mari aimant, s'en « était allé » avant même qu'il n'effleura le demi-siècle. On ne précisa pas toutefois où il fraya, l'homme-là, après un bête accident de voiture par temps pluvieux. Son trépas d'alors, au retour du travail un soir, fut si soudain et inespéré que la sidération prit le pas sur la tristesse, le choc obstruant les larmes. Cette mort avait été si preste qu'elle confina à l'absurde, à l'irréel. Et cela faisait trois ans.

Encore relativement jeune, Zéph' prit le parti de quitter le foyer deux mois à peine après que son père fut enseveli. Il avait à présent vingt-cinq ans et pensa que le gros de sa vie était derrière lui. Mettant un terme à ses études d'alors, il avait souhaité ne pas être un poids pour cette belle-mère que son paternel avait épousé en secondes noces. Aussi avait-il coupé les ponts, comme laissant derrière lui les jours d'insouciance pour ne jamais avoir à oublié ce qu'il avait perdu. Sans plus aucune attache, il travaillait de peu ; de ce qu'il pouvait, faute d'un diplôme qualifiant.
Depuis plus de deux ans, il avait trouvé un petit appartement au dernier étage d'une tour résidentielle qui en compta vingt-et-un. Un brin reclus, irrémédiablement changé depuis la mort de son père, même s'il jura le contraire, sa vie n'était qu'une succession de jours qui se ressemblaient inlassablement, sans qu'il ne savoura ne serait-ce que l'un d'eux à l'envolée. Un travail morne, aucun passe-temps, n'ayant plus trop d'intérêt à rien, Zéphirin vivotait depuis près de trois ans. Cela durerait, pensait-il, jusqu'à ce que lui aussi connaisse une soirée pluvieuse sur le trajet du retour.

Ne sachant trop comment elle avait eu son numéro, n'ayant plus aucun contact avec elle depuis deux ans ou presque, sa belle-mère l'avait contacté une semaine auparavant. Elle s'était mise en tête de commémorer cette mort ; comme si cela fut prétexte aux célébrations. De son regretté mari, elle n'avait hérité que de peu, son patrimoine étant principalement fait de regrets. Cela, Zéph l'avait bien senti au téléphone, tout du long de cette discussion gênante entremêlée de silences pesants. Si lui avait choisi de laisser tout ça derrière lui, niant son deuil trois années durant, madame, pour ce qui la concerna, parut enveloppée du sien, sinon enchaînée par lui.

Sans doute avait-elle espéré, en suggérant une rencontre avec l'unique témoin encore en vie de leurs jours heureux, pouvoir exorciser sa peine. Zéphirin avait accepté par courtoisie, ne souhaitant pas éconduire cette veuve qu'il avait connue plus rayonnante que ce qui résonna au travers du combiné. Nettoyant cet appartement si triste que même la poussière ne s'y installait guère, il avait apprêté son foyer afin qu'il la reçut.

Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Parler de ces trois années passées ? Les siennes auraient pu se résumer à l'arrière d'un timbre. Parler de son père ? Pour en dire quoi ? Qu'il fut ? Que cela fut formidable ? Du moins jusqu'à ce que cette belle épopée prit fin. Ce samedi soir qui était arrivé si vite, ces dix-neuf heures qui lui venaient un peu plus vite dans la gueule à chaque seconde que fila la trotteuse, Zéphirin se demandait pour quelle raison il avait bien pu accepter cette « Commémoration ». Était-ce d'ailleurs cordial ou approprié d'avoir servi, avec les deux verres sur la table basse, une bouteille de Cognac héritée de la cave de son père ?

Peu lui importa, il souhaita simplement que l'entrevue ne lui dura pas une éternité, n'aimant que trop peu remuer des souvenirs dont il regretta qu'ils ne furent plus que des vestiges au fond d'une mémoire. On sonna, il était dix-huit heures cinquante-huit ; elle était aussi ponctuelle qu'il l'avait connue et il le regretta bien. Passé le Cerbère de l'interphone d'une simple pression d'un bouton, il entendit, au fond du couloir, la cage d'ascenseur se hisser jusqu'à ce que des pas approchèrent de son antre perchée. Elle avait frappé et il mit peut être trois secondes avant de se lever, repoussant l'inévitable du mieux qu'il put, jusqu'à s'en aller lui ouvrir la porte.

Il avait porté sur son visage un sourire freint et contrefait, dont il mettrait la fadeur sur le compte de la fatigue si elle le lui demanda. Après tout ce temps, qu'avait-elle bien pu devenir elle aussi ?

- Salut, ça faisait longtemps.

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Place publique / Re : Bouc émissaire
« le: mercredi 13 mars 2024, 12:32:08 »
Bien charitable fut la taulière, ne s'acquittant alors plus de la singulière besogne par stricte sens du devoir. Elle mit à présent du cœur à l'ouvrage. Marguerite avait le cœur généreux et chaud, le resquilleur en tînt compte quand la chair lourde bombée d'un de ses seins lui atterrît presque en main, sans qu'il n'en formula la demande ; sans qu'il ne se douta que tel plaisir fut concevable.

Jamais, en quelque foyer que ce fut, hôtesse s'avéra si accueillante envers un intrus pourtant si envahissant. Celui-ci, entré en vandale dans la chaumière, fut réceptionné dextrement par l'hôtesse de la bicoque afin qu'elle tempéra son impétuosité. Pour qui savait par où et comment se saisir de l'homme, un rien de délicatesse suffisait à canaliser la fougue afin qu'elle se destina à d'autres attributions. Plutôt que de tenir tête à ce diable d'homme, l'agréable friponne, rendue experte des turpitudes masculines de tant s'y être éprouvée, avait pour elle la juste méthode afin de rediriger son ardeur.

Désormais langoureuse dans son approche, suffisamment prévenante envers ce puceau présomptif afin qu'elle l'accommoda en douceur, Marguerite lui flattait adroitement le pilum de sorte à ce qu'il put savourer l'hospitalité dont on le gratifia si obligeamment.
Crispé de tant éprouver à la fois, perdu au milieu de ses sens en ébullition, Eugene, ses dents serrées, basculait occasionnellement la tête en arrière tandis que la paysanne le massa avec adresse. Sa main, fine et délicate, lui coulissait paisiblement le long du sexe, étranglant sa vigueur d'une poigne affirmée afin que Marguerite garda emprise sur la bête. Elle l'avait bien en main. Eugene avait en effet cessé de s'agiter, apaisé quoi que tourmenté dans sa basse chair, presque rendu au supplice d'être loché de la sorte.

Ignorant jusqu'au « pourquoi » des attraits que ces mamelles révélées exerçaient désormais sur lui, la main d'abord hésitante avant qu'elle ne se saisît de l'une d'elles, il se surprit à lui en dessiner aussitôt le pourtour avec un empressement des plus excités qui soit. D'une main, il l'explorait après l'avoir découverte des yeux, offerte à son appétence de mâle.
Sa peau, laiteuse et ferme, s'échauffait alors sous une paume fureteuse et indiscrète, venue lui soulever un sein avant qu'il ne l'enroba affectueusement, comme s'il eut cherché à le polir. Le vice turgide, témoin des émois de son maître, tremblait entre les doigts venus l'assaillir de leurs lentes cajoleries. Son souffle court, ses lèvres entrouvertes, grotesque alors qu'il se trouva la proie de l'accueil chaleureux de son hôtesse, Eugene crispa sa main autour d'un de ses globes adipeux, comme cherchant à se raccrocher à quelque chose tandis qu'il perdit pied. S'excusant prestement d'avoir désobéi à l'injonction, sans un mot autre qu'un léger râle, il lui pétrît le sein comme s'il eut cherché à la traire affectueusement en retour de sa brusquerie soudaine.

- Làààààà, lui soufflait-il  comme s'il eut cherché à amadouer une jument, ça va mieux comme ça. En douceur...

Par ces mots, usés de concert avec une main plus avenante à présent qu'il la pelotait du buste à la pointe, il espéra la rassurer ; qu'elle ne le priva pas des grâces accordées pour un instant d'égarement. Plus audacieux, ne sachant trop ce qu'il recherchait chez elle, bien qu'il partit à sa poursuite, sa main baladeuse glissa de la rondeur qu'il malaxait soigneusement pour lui ouvrir davantage la robe. C'était le propre de l'homme de chercher sans cesse davantage ; de découvrir de nouvelles contrées à peine eut-il esquissé les précédents rivages.

- Fau.... Ng... faudrait pas que j'abîme tes... tes beaux vêtements. Prétexta-t-il avec ce qu'il crut être de la subtilité. Enlève-les... l'implorait-il presque, comme s'il eut soupçonné des trésors derrière ses parures.

Sa hampe suintant des délices qu'elle lui suggérait à la seule force de ses mains, l'amnésique grognait entre ses dents de sentir les doigts galants et minutieux lui glisser le long de son sceptre lubrique. Marguerite, à la seule puissance d'un poignet suave et de ses doigts serrés, tenait ainsi l'homme en respect. Il n'en demeura pas moins que celui-ci, sans cesse plus avide du bien qu'on lui prodiguait, cherchait d'une main désinvolte quelques nouvelles somptuosités pour s'agréger au contentement dont toute la chair était à présent imprégnée.

15
Vulnérable, offert, consumé ; le dévot, tandis qu’il pantela qu’on lui ravît si bien ses forces à même son goulot turgescent, se sachant quitter ce monde, sentit soudain la succulente chaleur humide se soustraire à sa concupiscence. Lui refusait-elle encore qu’il la vénéra par l’expérience des gracieusetés de son corps gracile et majestueux ? La sensation de cette bouche goulue qui se délaçait d’autour de son sexe le fit aussitôt souffrir d’un manque ; non pas d’une envie, mais d’un besoin, une soif d’elle qu’il voulu étancher jusqu’à en succomber.
Jamais cruelle néanmoins, c’était toujours à dessein que la déesse Marmelade le priva de ses onctueux délices. Aussitôt avait-elle détaché ses lippes qu’elle glissa contre lui, en délicate tigresse, cette fois faisant usage de sa langue afin d’attendrir le mâle par l’esprit. Elle avait été langoureuse et  suave, prenant emprise sur lui avec patience et méthode, son corps exhalant la volupté jusqu’à ce qu’elle prit le temps de l’enrober de son bouquet et de sa chaleur. Méthodique et impérieuse, ce grand corps élancé et gracile lui avait glissé dessus lascivement, sans que sa nudité ensorcelante ne prêta le flanc à quelque débauche que ce fut. Tendrement, doucement, elle l’avait surplombé de tout son long, le gâtant ainsi des cajoleries d’un corps bouillant et sensuel collé contre lui, leur sueur et leurs sucs entremêlés.

Perdu dans ses yeux rouges aux teintes si variées et changeante, ne sachant trop s’il trouva la déesse aimante ou oppressante, en tout cas rendue plus souveraine de lui par cette approche, Eugene se sentit fondre et succomber contre elle. La sentir contre lui toute entière, le cœur battant derrière une poitrine ferme lentement écrasée sur la sienne, soulagea l’âme et l’esprit tourmenté d’un adorateur perdu dans son zèle. La Dryade n’eut-elle pas passé à ses yeux pour une déesse qu’il aurait vulgairement joui contre les douceurs dont on l’accablait. Elle avait en tout cas sursit un temps à sa petite mort.
Écrasé sous le seul poids de la volupté faite femme, il avait délicatement croulé sous elle tandis qu’elle marqua sur lui une assise plus prononcée. Qu’elle glissa somptueusement son adorable derrière jusqu’à caler le dard au creux de son vallon charnu n’attisa que davantage les flammes du mâle. L’instant fut cependant trop solennel pour qu’il se risqua à une friction débauchée alors qu’il fut pourtant si bien logé, la verge comprimée contre son postérieur athlétique.

Eugene se crut emporté dans un monde à part quand la déesse le garda presque captif de son visage, ses yeux rougeoyants étant alors autant de constellations sur lesquelles il perdit ses prunelles hallucinées. Les mots qu’elle lui glissa avec tant de bienveillance ne confirmèrent que mieux l’emprise qu’elle asseyait littéralement lui sur. Elle l’avait dorloté par le verbe, l’encourageant à répondre à ses sens plutôt qu’à sa raison, lui promettant en retour quelques infinies largesses en retour. Doucereuse en diable, alors qu’elle avait si bien trouvé les mots et les avait soufflé avec tant de finesse, Eugene l’eut cru diablesse irrésistible s’il ne l’avait pas su déesse si charitable. Lorsqu’elle scella enfin ses directives impudiques d’un bout de langue portée sur les lèvres de son zélé partisan, celui-ci sentit sur son cœur un rien d’intimité se greffer à l’érotisme de l’instant.

Sa mansuétude ainsi gratifiée à la proie de ses appétits charnels, Marmelade s’en retourna à ses premiers amours, toute aussi langoureuse alors qu’elle retrouva sa juste place de dégustatrice, retournée tâter un met sensible du bout des lèvres. Il n’avait rien trouvé à lui répondre, captif à nouveau des chaleurs moites renouées autour de son épieu, mais aussi des désirs ardents et irrépressibles dont elle le pressait à pleine bouche. Sa verge renflée, si convenablement logée de nouveau entre deux lèvres plantureuses, les sentit remuer là où sa chair lubrique s’y trouva la plus sensible. Maîtresse dans ses œuvres, fermement décidée à lui soustraire jusqu’aux dernières larmes de son stupre, Marmelade s’était aidée d’une main aux doigts fins, cramponnée à la base de la raideur.

Usant des efforts conjoints de ses lippes, de sa langue et de cette main résolument nouée autour du sexe qu’elle convoitait avec tant d’appétits scandaleux, elle le savoura plus impudemment qu’auparavant, lui secouant la vigueur toute entière à la force du poignet. Elle ne le goûtait plus seulement à présent ; la déesse Marmelade réclamait son offrande. D’une main habile et intraitable, elle amorçait opiniâtrement la pompe de sa licence pour invoquer la débauche.
Rendu au supplice désormais qu’elle l’assaillit tout du long de sa verge, Eugene eut envie d’implorer son nom. Mais il se remémora les saintes paroles de la déesse. Hors d’haleine, la tête relevée pour ne rien rater du scandale, ne souhaitant se priver du regard de l’exquise obscénité dont il se savait complice, il s’en remit à ses paroles passées. Alors, assailli mais résigné, le stupre régnant sur lui tandis que Marmelade s’obstinait à la convoquer d’une bouche vorace et d’une paluche acharnée, Eugene s’en remit à ses directives et, comme elle le lui avait commandé avec douceur, se laissa aller.

La digue ayant jusque là subsisté dans son esprit, contenant derrière elle un flot dont il ne soupçonna pas l’existence, céda afin que l’orgasme trouva en lui ses accès.

- AaAArgh…

Dans un long cri disgracieux, ses doigts enfoncés dans le sol contre lequel il était étalé, le corps crispé et tortillé dans la tourmente, Eugene avait joui dans une allégresse mijaurée. Depuis des mois peut-être, des années sinon, privé d’un exutoire à la chair faute d’une mémoire fonctionnelle, sa pulpe avait enfin jailli hors de lui.
La première rasade, puisée du fond de ses gonades, emplit à elle seule l’étui chaud dans lequel son organe avait exulté. Chaque spasme lui partant ensuite du bassin purgea ses attributs d’un nouveau crachat lubrique, épais et visqueux, n’en finissant plus d’inonder la gueule divine qui, si bien récompensée de ses indulgences, laissa perler le trop-plein échappé à la commissures de ses lèvres serrées.

Ses esprits libérés des brumes licencieuses par un souffle orgasmique, Eugene la redécouvrait ainsi d’un œil nouveau, la bouche souillée de son essence. La trouvant salie de ses éructations orgiaques, le fervent la découvrit plus belle que jamais. Demeurée digne malgré la souillure ostensible, elle avait laborieusement et méthodiquement dégluti ce qui ne lui avait pas débordé hors des lippes afin d’en faire un copieux festin. De cette expérience, Eugene n’en était pas mort, mais sa déesse l’avait bel et bien consumé, allant jusqu’à lui extraire sa force de mâle dont il se sentit dépourvu.

Bien que la déesse eut à commettre tous les efforts dans cette entreprise dévergondée, ce fut celui-là même dont elle fit un festin obscène qui se trouva épuisé. Peut-être lui fallut-il deux minutes d’ici à ce que le souffle lui revînt et que le souvenir de sa jouissance s’évacua hors de ses songes. Jamais il crut tel plaisir envisageable. Qu’il y goûta avec une telle intensité ne contribua qu’à mieux asseoir Marmelade comme déesse dans son esprit à présent éclairci d’avoir été si bien vidangé.

Marmelade, son office divinement accompli, était restée quiète entre les cuisses du dévot, là où elle y avait laissé ses tendres griffures ; comme une déesse jalouse venue marquer son adepte de son sceau. Elle attendait à présent de son avoué qu’il prit l’initiative attendue d’un fervent de son ordre. Paisible et auguste, bien que logée si indécemment, elle posait sur lui un regard puissant, renforcé sans doute de la sève dont elle avait fait bombance jusqu’à se ragaillardir.

Eugene, reconnaissant et extatique des sensations éprouvées, aurait voulu se lover contre elle, multiplier les caresses, et se fondre tout contre son corps. Mais il y renonça. Elle était déesse et il lui était subordonné ; une telle familiarité aurait tenu de la profanation, il le savait. D’autant qu’à présent que leurs effusions libidinales s’étaient évanouies, que la chaleur des corps et les senteurs de rut s’étaient lentement dispersées, toute expression de proximité, à moins qu’elle ne fut requête divine, aurait alors été déplacée.

- Déesse Marmelmuche, chercha-t-il à scander avec force, c'est décidé, je nous ferai nous envoler au-delà du ciel grillagé !

Cet homme-là, comme tous ses congénères, réfléchissait apparemment bien mieux les couilles vides. Doté d’une énergie nouvelle – notamment suggérée par l’euphorie de l’instant – il s’empara de son carnet après l’avoir cherché à tâtons de sa main. Dedans, il y nota en priorité qu’il était adepte du culte de Marmelmuche ; qu’il lui serait agréable en toute doléance, et consentirait à lui accorder une « offrande » de corps afin de lui faire honneur. Un dessin approximatif – et plutôt brouillon – de sa déesse fut rajouté de sorte à ce qu’il sut qui révérer, et en quels termes. Cela, il l’avait griffonné à une vitesse folle tout en s'habillant d'une main.

- C’était vous celle mentionnée par mon tatouage, y'a pas de doute maintenant ! Assura-t-il en brandissant l’intérieur de son bras droit où y était inscrit « retrouve-la ». Laissez-moi le temps d’immoler mes anciens dieux histoire de faire les choses bien et je vous suivrai dans vos bénédictions partout où vous irez.

Parce qu’elle avait fait preuve de bien des égards à l’endroit de ce drôle de paroissien, Marmelade s’était semble-t-il encombrée d’un compagnon de route particulièrement envahissant. Chaque parole et chaque geste professé à son endroit n’avait en effet que mieux subordonné Eugene à son culte ; un dont il fut l’auteur sur un bête malentendu, et sur lequel il avait à présent décrit les rites dans son carnet. Osant se lever, ayant le sentiment toutefois de s’être fait scier les pattes, l'amnésique s’inclina préalablement devant la divine créature dont il s’enorgueillissait de la savoir maculée de son jus d’homme de la bouche au menton. Il la trouvait si belle ainsi qu’il s’en émoustillait presque, son sexe rabougri reprenant un semblant de contenance.

- ‘agdez, ‘agadez ! S’agitait-il entre deux coups de crayon compulsifs dans son recueil-mémoire.

Inarrêtable, doté d’une vigueur nouvelle, se sentant plus léger que jamais, Eugene fit le deuil de son compagnon le canapé et le retourna afin de le placer sur la tranche, dressé à la verticale. Péniblement, après qu’il se fut cassé la gueule à trois reprises en cherchant à l’escalader, il avait ainsi couvert près des deux tiers de la distance séparant le fond de la fosse à la liberté.

- Vous avez plus qu’à vous servir de moi comme échelle pour retourner vers les cieux, déesse !

L’équilibre était bancal, mais la Crazilles était élancée et agile ; la démonstration n’étant alors plus à faire dans ce registre. Gracile de ses orteils à la pointe de ses cheveux, perchée du haut de ses deux mètres, elle pouvait ainsi atteindre les barreaux de bois situés au sommet de leur enclos de fortune. La félicitée s’était ainsi présentée à elle après qu’elle usa de ses faveurs sur un imbécile invétéré. Peut-être finirait-elle par croire elle-même en sa magie tant elle avait si bien domestiqué ce spécimen revêche, à présent acquis à la cause de l’évasion qui ne demandait plus qu’à poindre.

- Grimpez que je vous dis ! Insista son fervent. On ira à votre sanctuaire après qu’on les aura zigouillés les autres. Vous croyez qu’on peut prendre le canapé avec nous en partant au fait ? Il est pas encore trop trop lourd, je peux le porter facile. Ajoutait-il en gonflant les muscles afin de gagner en valeur à ses yeux, manquant de peu, au passage, de tomber de son perchoir de fortune.

Bien qu’il s’avéra débonnaire et qu’il fit preuve d’une initiative remarquable, certains détails cuisant laissaient encore entendre que, bien que doté d’un esprit plus clairsemé après son « offrande », Eugene demeurait un parfait abruti. Du reste, à peine érudit des affres de la volupté, il ignorait que la divine créature l’ayant délesté de ses tourments n’avait, quant à elle, pas joui à satiété après qu’elle l’eut privé de son nectar. Aussi ne savait-il rien de la réelle dévotion dont elle avait fait preuve à son égard sans qu’elle n’en fut récompensée en retour.
Mais l’heure n’était apparemment plus aux polissonneries alors que le monde s’offrait à eux. Sous réserve en tout cas qu’Eugene ne tomba pas du canapé branlant qu’il s’en était allé dresser laborieusement en vue de leur évasion.

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