Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Saïl Ursoë

Pages: [1] 2 3 ... 26
1
Blabla / Re : Trombinoscope
« le: vendredi 27 mars 2015, 22:24:42 »
Effectivement.

Boaf, j'en suis plus à une bourde près.

2
Blabla / Re : Trombinoscope
« le: vendredi 27 mars 2015, 21:21:54 »
J'ignore de quoi vous parlez monsieur.

(Oui, je sais, la citation de Lyan indique toujours que j'ai mis bêtement l'heure, alors ça sert à rien.)

3
Blabla / Re : Trombinoscope
« le: vendredi 27 mars 2015, 21:07:18 »
Je... je le savais bien sûr. C'était juste pour vérifier si quelqu'un l'ignorait.

4
Blabla / Re : Re : Re : Trombinoscope
« le: vendredi 27 mars 2015, 19:42:59 »
"Réflexe d'HP spotted!"
Harry Potter ?
Hôpital Public ?
Hospice des Pauvres ?

5
Blabla / Re : Trombinoscope
« le: vendredi 27 mars 2015, 19:35:11 »
Jolie pose "draw me like one of your French girls".

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 27 mars 2015, 19:24:48 »
19h24

Ou t'aurais pu l'appeler Bulbizarre, parce qu'il contient ton Fouet Lyan.

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 27 mars 2015, 03:00:05 »
02h58

C'est bien de savourer les petites joies de la vie ! Je dis même pas ça avec condescendance en plus ; je trouve réellement que c'est un bon comportement.

Par ailleurs, flatté que quelqu'un se soit souvenu de moi ! J'avoue que je ne m'y attendais pas. Je me voyais plutôt tout décati, ne rencontrant qu'incompréhension et mépris de la part de la nouvelle génération.

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 27 mars 2015, 02:41:38 »
02h41

Félicitations alors pour ta promotion momentanée, jeune Padawan.

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 27 mars 2015, 02:39:01 »
02h36

Oui bon, j'ai quand même l'ancienneté sur le forum pour moi. On plastronne avec ce qu'on peut.

Ouais j'ai trouvée un truc pour tenir le coup. Ca devrait bien aller.
Est-ce que c'est de lire les charmants messages de soutien qui te sont transmis ? Si non, voilà qui serait bien ingrat. Fi. Fi, dis-je.

Wow, Saïl.
Mince, Lyan ! Je me souviens de toi ! Alors, je vois qu'on est devenu une figure éminente du forum !

Par ailleurs on voit pas ton vava Saïl.. ou alors j'ai un bug
Non, ça c'est normal. J'ai été absent du forum tellement longtemps que mon avatar a sauté. C'est dire !

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 27 mars 2015, 02:28:28 »
02h27

Mes condoléances également ! J'espère que tu tiens le coup.

Et qu'est-ce que c'est que ces jeunes qui restent debout à des heures indues ? Allez vous coucher, petits vauriens !

11
Le quartier de la Toussaint / Re : May be. [Reservé]
« le: vendredi 05 novembre 2010, 00:56:33 »
Deux arbres, deux arbres sous une coupole, un abri, une petite serre, protégés des rudesses du monde extérieur par une agréable chaleur, des remparts fidèles et un agréable terreau revitalisant. Leurs racines sont enfoncées dans l’environnement qui les recueille comme s’ils ne devaient jamais le quitter, comme si le duo de plantes était voué à conserver éternellement cette posture de douillette immobilité empreinte d’une douce perfection. C’est une véritable peinture canonique que l’on voit là présentée à ses yeux, lesquels paraissent escamoter à travers un judas un fragment de sagesse sacrée ; c’est un tableau exemplaire pareil à ceux dont étaient ornées les villas romaines pour donner aux jeunes esprits de quoi s’édifier.
A y regarder de plus près, on distingue d’une part un chêne, paisible et sobre mais robuste et honnête, et d’autre part un roseau, délicat, frais, capricieux et vivace. Ce sont deux végétaux aux traits bien distincts, mais malgré ces évidentes différences, on aurait bien du mal à voir où commence l’un et où finit l’autre : leurs troncs accolés, leurs tiges enlacées, leurs feuilles enchevêtrées, ils s’entremêlent avec une telle harmonie qu’on les estimerait en vérité ne faire qu’un.

Leur écorce luisant sous la transpiration qui mouchetait la surface de leurs corps, tous deux étaient voués à l’autre, aussi pleinement qu’un être doué de conscience peut l’être, leur essence à chacun s’étant transmuée, altérée, sublimée au contact de celle de l’autre. Comme en une merveilleuse opération alchimique dont le secret pourrait receler jusqu’aux plus profonds secrets des affects humains, ils avaient uni leurs êtres, s’éveillant à une gamme inouïe de sensations et d’émotions. Un spectre de couleurs ravissantes rayonnait en Saïl, une symphonie indicible chantait dans son esprit, et un troupeau de flocons béatifiants cavalcadait jusque dans les moindres recoins de ses chairs.
Et alors même que tout cela s’apaisait à la manière d’une nuée d’oiseaux exubérants s’accordant quelque repos, voilà que l’envol reprenait, le couple se remettant en branle sous l’élan des baisers d’Aya. C’était une sarabande spontanée, sans méthode, sans technique, mais cela n’en emplissait pas moins le jeune homme d’une fougue qui lui faisait rendre non moins ardemment les piques buccales dont elle le gratifiait. S’entrecroisant, se rencontrant puis s’écartant au petit bonheur la chance, leurs lèvres parsemaient sans mesure le buste qu’elles avaient offert à elles, cela dans un concert de soupirs, de gémissements et de respirations hachées par le rythme précipité des bises.

La tête à la chevelure de ramages des deux arbres s’était donc mise à bouger sous l’influence des vents de la passion qui, après un instant d’accalmie, s’étaient remis à souffler avec une force croissante. C’est alors que, mû d’une nouvelle impulsion de désir, le roseau agita ses racines enroulées autour du tronc du chêne, et, remuant à son contact à la manière d’une dextre araignée avide, se mit à venir à son encontre avec une vigueur et une insistance renouvelées. Prodige stupéfiant, le chêne que l’on aurait pu voir affronter sans faillir des ouragans pour protéger sa chère et tendre belle plante, se mit alors à s’affaisser lentement sous l’impression de celle-ci, tombant à la renverse dans un grondement froufroutant de feuilles. Poursuivant sur sa lancée, l’adolescente se repositionna sur son plus dévoué serviteur, renouvelant son assise en une posture d’allure dominatrice apte à en frustrer certains autant qu’à en exciter d’autres.

Pourtant, ni l’une ni l’autre de ces émotions ne l’envahit, car après tout, quelle bizarrerie, quelle incohérence pourrait-il y avoir à ce que le sol fût sous la coupe de la nue ? En contre-plongée de celle qui le complète, il peut la contempler dans toute sa majesté, en embrasser jusqu’aux plus infimes détails en tout confort, son être tout entier vibrant contre elle. Abaissant sa voûte céleste, l’azur déjà se fait à nouveau la moitié parfaite de la terre, tendant ses lippes en croissant de lune vers des montagnes lointaines, et lorsque l’astre nocturne disparaît au loin en paraissant frôler l’arête des cimes, il semble s’unir avec elles.
Pour les deux amants, les fondements même du monde donnaient l’impression d’être compromis, remis en question, bousculés, les étoiles ayant l’air de défiler en une gigue frénétique au-dessus de leurs chefs alors que les draps sous eux se dissolvaient pour laisser place à une spirale confuse et chaotique, l’univers dansant follement autour d’eux. Le ciel se zébrait d’étincelles fortes comme des orages qui jetaient des lueurs sur les plaques géologiques en contrebas, lesquelles se fendillent sous l’effet d’une forte chaleur et laissent apercevoir ça et là des coulées de magma fumantes et luisantes. Tout ce qui peut exister n’existe plus que pour eux, les composantes les plus infimes de la réalité se retrouvant dans ce couple en plein dans un acte pareil à une célébration des plus anciennes primordialités. En vérité, tout autour d’eux aurait pu s’effondrer que Saïl n’y aurait pas fait attention, tant que le moment qu’ils partageaient pouvait se poursuivre, tant qu’ils pouvaient être ensemble sans avoir à s’inquiéter, n’eusse été que pour cette nuit.

Mais déjà, la situation progressait vers les manifestations d’affection les plus directes et les plus impulsives, le duo ayant laissé le désir prendre corps en eux pour se laisser aller pleinement aux plaisirs de la communion physique. Parcourant de ses paumes l’échine de sa partenaire jusqu’à arriver au sommet de son crâne, étreignant amoureusement la chair chaude et élastique sur son passage, il ébouriffa les cheveux de l’adolescente, certes pas ainsi qu’il aurait pu le faire vis-à-vis d’un enfant pour le rassurer, mais simplement comme pour sentir jusqu’aux moindres parties de cette enveloppe charnelle dont il chérissait tous les aspects, sans cesser de se laisse enivrer par les baisers qu’il recevait autant qu’il rendait. Ensuite, refaisant leur parcours dans l’autre sens, ses grandes mains revinrent sur le dos d’Aya pour aller ensuite plus bas et s’apposer sur les hanches de la demoiselle, leur imprimant alors sans autre forme de procès un ample mouvement répété de bas en haut et de haut en bas.
La manœuvre était cavalière, c’était là le moins que l’on pouvait dire, mais il n’y aurait eu lieu de la reprocher que si elle avait été déplacée. Or, en la circonstance, à en juger par son expression faciale autant que par les symptômes physiologiques dont son être irradiait ou encore par les sons qu’elle laissait échapper, elle n’eût été guère encline à ce que les choses en restassent là. De braises à flammèches puis à flammes, les sentiments qu’ils partageaient étaient maintenant devenus un véritable feu de joie, irradiant d’une chaleur d’autant plus invincible que les combustibles qui l’alimentaient n’étaient pas prêts de faire défaut.

Ce fut donc une gestuelle effrénée qui s’engagea, chacun des amants paraissant se mouvoir selon les notes d’un boléro orgiaque dont la partition s’improvisait au fur et à mesure de la progression de leur chorégraphie luxurieuse. Ce fut une succession de chocs sourds entre deux corps qui ne se séparaient que l’espace d’un instant pour revenir l’un vers l’autre avec d’autant plus de force. Il y avait là une chevauchée brûlante et dératée ; un parcours sauvage sous un soleil torride dont les rayons affolants ne faisaient qu’abreuver cette soif de délice tout en l’entretenant ; une ascension dopante vers des sommets vertigineux et qui s’achèverait par une chute extatique. Et cela -dans une atmosphère cajolante d’intimité sereine baignée de la lumière pâle d’un clair de lune- s’accompagnait de force expressions de joie et de plaisir, lesquelles s’élevaient à chaque fois pour résonner successivement un instant en toute modestie contente dans la pièce. Sarabande diaboliquement prenante à laquelle Saïl s’adonnait sans remords ni incertitudes, baignant de baisers dévorants sa princesse dont l’allure d’amazone échevelée ravie le captivait et l’incitait toujours à poursuivre ses mouvements hardis. Les jouissances que l’activité procurait à Aya redoublaient celles qu’il éprouvait lui-même, et l’encourageaient à aller plus loin dans cette voie en un formidable cercle vertueux ; ou plutôt, en une spirale dont la pointe s’annonçait comme une délectable consécration.

12
Le quartier de la Toussaint / Re : May be. [Reservé]
« le: lundi 20 septembre 2010, 18:35:24 »
L’amour se fait souvent exaltant parce qu’il est plein d’inconnues, d’imprévisibilités, de surprises, qui font ainsi que découvrir l’autre est une aventure permanente, peuplée de découvertes excitantes. Une cavalcade effrénée s’engage alors, pareille à la course d’un train incapable de ralentir, et consumant ainsi toujours plus de carburant pour continuer sa course folle, n’admettant nul obstacle sur son passage rugissant et aveugle. Hélas, bien souvent, de tels parcours se muent rapidement en une sorte de fuite en avant qui ne peut que mener à une chute d’autant plus précoce que l’ardeur est forte : la passion se consume à un rythme inconsidéré, si bien qu’au bout d’un moment trop court, elle ne consiste plus qu’en une couche de cendres froides là où les flammes brûlaient autrefois sans mesure. C’est là le parcours d’une étoile filante dont la beauté n’a d’égale que sa brièveté, et dont l’achèvement s(accomplit dans une incandescence destructrice.

A contrariori, dans la relation qu’Aya et Saïl partageaient en ce moment même, il n’y avait rien de cette frénésie étourdie qui peut caractériser les relations dératées ci-dessus évoquées. Certes, ils étaient allés bien vite en besogne comparé au cheminement ordinaire d’un couple, mais pour autant, il restait étonnamment certain que ce qu’ils nourrissaient l’un envers l’autre n’avait ni la trop grande envergure ni la fougue incontrôlée d’un amour en feu de paille.
Plutôt qu’une fournaise avide, leurs cœurs émettaient à l’unisson de douces flammèches dont les langues chaleureuses et attentionnées s’enroulaient autour d’eux, les baignant dans une atmosphère de complète sérénité et de fantastique assurance où de hâtives ruades n’avaient pas leur place. Ces vifs brandons ne dureraient peut-être pas toujours, mais quand bien même ils devraient disparaître, ils ne le feraient que pour se mettre à l’abri d’un lit de braises éternellement chaudes dont la couverture pourrait garantir la permanence de leur flamboiement.

Mais pour l’heure, le temps du parachèvement de leur affectueux ballet se rapprochait de plus en plus, et chaque seconde qui passait était pour le jeune homme un instant d’un bonheur qu’il n’aurait pu auparavant concevoir ; un fragment de magnifique rêve éveillé dont l’ensemble formait un joyau d’indescriptible félicité. Les baisers, les caresses, les étreintes, avaient été autant de promesses d’attachement, et désormais, l’acte qu’ils se trouvaient sur le point d’accomplir allait apposer sur eux l’ultime sceau qui marquerait définitivement l’immortelle vérité des doux affects qui les animaient.
Il restait cependant à obtenir le consentement d’Aya, laquelle détenait encore sur le bout de ses lèvres le pouvoir d’interrompre la danse qu’ils exécutaient, d’annuler l’accomplissement du rituel qu’ils formaient. En vérité, quiconque aurait-il pu croire qu’à ce stade, elle pourrait tout à coup retourner sa veste et tourner le dos à tout ce pour quoi ils s’étaient tous les deux engagés ? La réponse est évidente, mais cela n’empêchait que parfois, pour leur donner vie, même les lapalissades les plus criantes devaient être énoncées : de la même manière qu’on apprécie d’autant plus une journée ensoleillée en s’exclamant « Il fait beau ! », les amants seraient définitivement assurés de la réalité de leurs sentiments en énonçant la réciprocité de leur désir.

Et il se trouva qu’avant même qu’elle eût articulé le moindre mot, toute trace de ridicule incertitude qui aurait pu subsister s’envola en éclats devant la tendresse avec laquelle elle s’empara du visage de son plus dévoué serviteur, avant que ses jambes ne s’enroulassent autour de son corps. Le moment qui suivit, durant lequel ils s’admirèrent l’un l’autre, aurait tout aussi bien pu durer une seconde qu’une éternité ; il subsista que cet instant laissa passer d’un regard à l’autre, d’un être à l’autre, d’une âme à l’autre, toute la plus considérable et suave affection du monde.
Contrastant avec un portrait aussi joliment délicat de la situation, leur passion lascive s’exprimait plus que jamais dans les parties intimes de leurs corps collées l’une à l’autre, chacune s’échauffant d’une indéniable envie de passer à l’acte. Voilà bien quelque chose de cru qui aurait pu être une ombre au charmant tableau qu’ils formaient, mais d’un autre côté, pourquoi aurait-il fallu pudiquement masquer de telles manifestations ? Ils flottaient certes sur un nuage de béatitude, mais pour autant, cela ne faisait pas d’eux des anges, et ils étaient par conséquent tous les deux prêts à assumer leurs envies mutuelles jusque dans ses aspects les plus intimes et les plus pragmatiquement charnels.

Un mot, un seul, qui serait de toute évidence le dernier avant la consécration de cette soirée, avant la mise en scène d’ébats qui ne laisseraient plus de place aux paroles. Deux syllabes d’une simplicité enfantine, et au sens presque incongrûment vague, et qui ne pouvaient ainsi qu’envelopper d’autant mieux tout ce qu’ils partageaient de par les multiples sens que ces phonèmes pouvaient contenir. Cette infime phrase résonna dans la petite pièce battue par les sons de pluie à la façon du grincement d’une clé dans une serrure, ouvrant ainsi la porte vers un saint des saints de suprême joie.

La faisant venir encore plus près de lui, il se positionna à genoux sur le matelas, et, la recueillant en une étreinte aussi digne que possible de la perle qu’elle était, il déposa ses lèvres contre les siennes, sans chercher à ce que le geste fût particulièrement érotique ; simplement en une garantie de plus de sa dévotion envers elle. Puis, doucement, il la souleva, et, guidant son corps contre le sien, les fit entrer en un contact plus rapproché que jamais, en une symbiose physique délicieuse qui, au fur et à mesure qu’elle se concrétisait, charriait avec elle son lot d’inimitables plaisirs. Sans aucun doute, il existe des positions bien plus efficaces que cela en ce qui concerne l’art délicat du coït, mais en l’occurrence, l’idée de performance importait peu, la seule chose qui comptait étant qu’il pouvait avoir sa chère et tendre face à lui, cœur contre cœur, et ainsi ne pas sacrifier l’attachement à la jouissance.

La sexualité est quelque chose de si primal, de si instinctif, de si profondément puissant, qu’elle porte en elle une redoutable ardeur, laquelle peut facilement et à juste raison pousser aux agissements les plus fougueux, voire les plus brutaux. Rien ne peut davantage pousser à l’impétuosité que le désir libidineux, et c’est ainsi que très facilement, l’acte amoureux peut s’avérer d’une rare violence, que ce soit pour le contentement des deux partenaires pleins d’une énergie qu’ils sont avides de dépenser ou pour le tragique malheur de l’un subissant les hardiesses de l’autre.
Dans le cas de Saïl et d’Aya, le moment de leur union charnelle se fit au contraire tendrement, lentement, sans heurts, l’un se glissant délicatement à l’intérieur de l’autre, la précipitation n’ayant pas cours en cet instant où il n’y avait qu’à savourer l’exaltation de la situation. Telle une sève infiniment délectable, la sensation de l’intimité de l’adolescente contre la sienne se répandit dans tout son être en un bienfaisant torrent dont les flots l’emplirent tout entier en de merveilleuses vagues, lesquelles s’installèrent en lui pour ensuite y pulser et le marquer jusqu’à l’âme de cette extase.

Et pendant ce temps, pendant la période indénombrable que dura ce qu’il faudra bien tôt ou tard appeler par son nom de pénétration, le jeune homme garda les bras autour de sa chérie, ne faisant presque aucun geste comme pour mieux se concentrer sur l’immense joie de ces secondes d’unique fusion. Centimètre par centimètre, leurs bassins venaient à la rencontre l’un de l’autre, et à chaque fraction de l’avancée qui se poursuivait continuellement, c’étaient de nouveaux plaisirs qui se manifestaient, leurs corps paraissant avoir été conçus pour être aussi en harmonie que possible. C’étaient deux moitiés qui s’imbriquaient l’une dans l’autre, avec un tel naturel qu’elles semblaient se retrouver plus que se découvrir, et exprimaient leur bonheur par des élans sans cesse renouvelés de voluptés transcendantes.
Haletant doucement sous ces sensations certes familières mais ô combien suprêmement exceptionnelles, Saïl entrecoupait sa respiration de baisers enfiévrés pleinement dédiés à sa douce, chacun ponctué d’une expiration qui se nichait à l’intérieur de la bouche de sa partenaire pour résonner sourdement et presque imperceptiblement en des soupirs de ravissement. Il l’embrassa d’abord délicatement, puis, au fur et à mesure de la progression de leur rapprochement, il se fit graduellement plus profond, plus appuyé, plus ponctué alors que sa langue venait virevolter avec celle d’Aya, leurs lèvres restant elles soudées sous l’effet d’une attraction qui n’était plus à prouver.

Enfin et déjà, le mouvement coïtal arriva à son terme, les amants étant ainsi noués l’un à l’autre, ses jambes à elle autour de ses hanches à lui, l’agrippant fermement, et ses bras à lui autour de son dos à elle, la maintenant étroitement. Un ange passa le temps de savourer ce moment d’immobilité silencieuse où ils ne faisaient qu’un, donnant ainsi aux deux protagonistes de cette scène secrète tout le loisir d’imprimer dans leur esprit cet instant de sublime accord… cela bien sûr afin de marquer également l’étape avant de passer à toujours davantage de cette fabuleuse communion.

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Le quartier de la Toussaint / Re : May be. [Reservé]
« le: mercredi 15 septembre 2010, 02:48:19 »
Saïl était fondamentalement un être de raison, quelqu’un qui ne se laissait pas tromper par les impressions premières et faisait toujours en sorte de tirer ses conclusions non pas d’intuitions trompeuses mais bien de computations logiques et objectives. De la sorte, il aurait pu paraître pour le moins incongru qu’il s’entichât si précipitamment d’une jeune fille dont il venait de faire la connaissance, situation d’autant plus surprenante qu’elle n’avait a priori pas grand nombre de points communs avec lui, à commencer par leur âge qui différait sensiblement et de façon potentiellement scandaleuse.
Et pourtant, il n’avait pas le moins du monde essayé de réfréner cette impulsion, pour la simple et bonne raison qu’il ne lui avait en toute honnêteté paru y avoir aucune réelle objection possible à ce que lui et Aya se rapprochassent ainsi qu’ils l’avaient fait. Après tout, il n’y avait nulle contrainte, nulle violence, nulle contradiction dans ce à quoi ils s’adonnaient, alors pourquoi chercher à aller à l’encontre de ce qui, à chaque seconde, se concrétisait de manière toujours plus belle ? Ils s’étaient rencontrés, s’étaient plus le plus fortement et sincèrement du monde, et à présent, ils ne voulaient plus se séparer, chacun s’abreuvant de la présence de l’autre comme à une fontaine enchantée tout juste découverte.

Pour autant, s’il avait dû donner son avis sur ce qui allait pouvoir se passer ensuite, n’eusse été que pour le lendemain de leurs ébats, il aurait été bien en peine de pouvoir se prononcer sur la question. C’est que si intelligent que le garçon fût, il n’avait jamais eu grand-chose d’un planificateur hors pair, étant plutôt du genre à prendre pas à pas les choses comme elles venaient et à y réagir selon ce que lui dictait son jugement. Il raisonnait qu’il n’y avait pas d’intérêt à se faire de la bile pour l’avenir, et que du moment qu’il prenait ses décisions en son âme et conscience, il n’aurait jamais à regretter ses agissements.
C’est ainsi que, sans une once d’incertitude, il avait dressé un infranchissable bouclier contre les regrets, les hésitations, les scrupules, rempart encore dressé alors même que lui et sa dulcinée s’adonnaient à l’expression de leur passion mutuelle. En fait, il était vrai qu’avec une bonne dose de prévoyance, de circonspection et de cynisme, il aurait pu être envisagé que sa partenaire ne faisait rien d’autre que l’entraîner dans un jeu malsain dont elle était la meneuse et dont elle se réservait le droit de l’interrompre à tout instant pour son amusement, rien que pour la joie perverse de voir Saïl tomber de haut.
Beaucoup y auraient songé, et certainement avec sagesse tant on ne peut savoir à qui se fier, mais en ce qui le concernait, l’idée ne l’avait même pas effleuré, ou si elle l’avait fait, ç’avait été de manière si éphémère qu’il n’avait même pas pu avoir le temps de la prendre en considération. Au lieu de cet esprit de doute qui aurait empoisonné la communion qu’ils partageaient, une confiance aussi rayonnante que son attachement envers Aya baignait son cœur, chassant toute trace de méfiance pour ne plus laisser qu’une affection sans égale.

C’était une telle dévotion que l’on pouvait lire dans les gestes du jeune homme, et les manifestations autant verbales que physiques du plaisir de sa belle ne faisaient que renforcer encore l’application qu’il mettait à la satisfaire, l’honnête amant ne pouvant concevoir qu’il y eût quoi que ce fût d’assez doux pour elle. Heureusement, elle ne semblait nullement se sentir insatisfaite, et ainsi ne faisait-il pas de façons pour plonger toujours plus avant dans cette pratique de gamahuchage, se concentrant soigneusement et voluptueusement sur ce tendre puits de féminité, cela d’une telle manière qu’au bout d’un moment, il aurait pu lui paraître n’y avoir rien d’autre de perceptible au monde que cet organe délicat et humide, véritable joyau charnel.
Il fut cependant ramené à la réalité lorsque une main se posa contre une des siennes, ravivant ainsi la conscience dans ces appendices pris dans leur automatique rotation massante. Ce fut ensuite lors d’un second toucher de la part d’Aya, sur son épaule et de manière plus pressante cette fois-ci, qu’il leva la tête, ayant juste l’occasion d’apercevoir son visage transfiguré de jouissance avant qu’elle ne l’attirât à elle.

N’ayant garde de lui résister, Saïl ne s’y opposa pas, autant à cause de la soudaineté de l’acte et de la force que donnait la passion à la demoiselle que parce qu’il n’avait de son côté pas la moindre envie d’éviter tout contact avec les lèvres de sa partenaire sur lesquelles les siennes se plaquèrent goulûment. De façon aussi rapide et aisée que sous l’effet d’une puissante aimantation, leurs bouches se collèrent l’une à l’autre avec fougue, chacune ayant l’air de n’avoir été formée que pour s’adapter à celle qu’elle rencontrait en ce moment même. Toujours, sans cesse et sans que les effets d’une telle union s’amoindrissent, c’était la mise en accord des pôles négatif et positif, du yin et du yang, de l’homme et de la femme ; la complétude réalisée en toute merveilleuse simplicité et en toute magnifique évidence.

Mais déjà, l’adolescente profitait de ce qu’il eût pour ainsi dire baissé sa garde, le mettant dans la même situation qu’elle en empoignant les bords du dernier vêtement qu’il lui restait pour le faire partir et le mettre ainsi aussi à découvert qu’elle. Sur le coup, il tressaillit très légèrement sous un geste aussi inattendu, mais quelle pudeur insensée aurait-il dû avoir face à celle pour qui il ne voulait avoir aucun secret ?
Ne faisant pas le difficile, il la laissa donc le dévêtir, son ultime habit glissant ainsi de lui pour le laisser aussi nu qu’à la naissance, aussi rouge d’ardeur et de chaleur que l’était Aya. Oh, à la voir ainsi, aussi échevelée, débridée et suante qu’une bacchante, des sots l’aurait traitée de dévergondée avant de détourner le visage, mais pour Saïl, il n’aurait pas pu exister de plus ravissant spectacle dans tout l’univers que celui de cette jeune femme en proie aux flots envahissants de la lascivité.

Et encore une fois, captivée qu’il était par elle et par l’étreinte délicieusement incessante de ses lèvres, il ne fut capable de voir venir son mouvement suivant, ne pouvant contenir un gémissement étouffé lorsque les doigts de son amante se saisirent de la partie la plus à vif de son corps en cet instant même. Il n’aurait su dire si ce fut une vague de fraîcheur ou une bouffée de chaleur qui l’envahit à ce contact aussi hardi qu’appréciable, mais le fait est qu’il fut pénétré d’un plaisir et d’une excitation si incroyables qu’il en referma ses bras autour de sa chérie, l’embrassant à nouveau avec une passion littéralement dévorante, dégustant avec gourmandise sa bouche sans réserve aucune.
Ce faisant, ils se retrouvèrent tous les deux plus étroitement rapprochés que jamais, leurs chairs se pétrissant l’une contre l’autre sans retenue, la température paraissant vouer à ne jamais diminuer tant ils formaient à eux deux une fournaise d’affection mutuelle intarissable. Plus que jamais, il la désirait, son cœur empli de l’envie d’incruster le bonheur de la dame de ses pensées dans la volupté. Il voulait être aussi proche d’elle qu’il le leur était possible, l’honorer pleinement et lui consacrer la pleine mesure de ses sentiments pour elle, atteindre les plus hauts cieux de cette indéfinissable expérience sans commune mesure qu’ils partageaient.

Ainsi, ce fut en la mise en œuvre d’une pareille volonté que ce fut à son tour de la renverser ainsi qu’elle l’avait fait plus tôt, Saïl la conduisant doucement à plat dos en direction de la surface confortable du lit pour ensuite se positionner au-dessus d’elle, ses bras de part et d’autres d’elle de manière à éviter absolument de l’incommoder en pressant son poids contre elle. Un autre baiser devenu au fil du moment moins ardent mais non moins attentionné, et il recula son visage du sien, l’observant tandis que tout son être formulait une question muette.
Au stade où ils en étaient, et étant donné la position dans laquelle ils se trouvaient désormais, il n’était pas difficile de deviner la nature de celle-ci, et la quasi-immobilité précautionneuse et attentive du jeune homme révélait toute l’importance qu’il y accordait. Au vu de la passion qui les animait et de l’harmonie qui régnait entre eux, la réponse faisait probablement peu de doute, mais cela n’empêchait qu’il ne se serait jamais permis de présumer de l’accord d’Aya, auquel cas il se serait selon lui-même davantage assimilé à un vulgaire profiteur insensible qu’à un véritable amant.
Oui, ses prunelles brunes brûlaient, mais ce n’était pas de ce feu lubrique et presque dément que l’on peut voir dans les yeux d’hommes dont les envies peuvent si aisément être comparées à celles d’un animal en rut. Non, dans ces iris qui n’avaient rien à cacher, il y avait un désir certes profond et considérable, mais sincère, et il faisait partie de ces émotions qui ne peuvent s’entretenir que si elles rencontrent leur pareille chez autrui. Et dans les étendues sylvestres du regard de sa compagne, il guettait l’étincelle qui lui dirait oui ou l’assombrissement qui lui dirait non.

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Sentant la jeune femme frissonner sous le toucher soudain de ses mains sur sa peau, Saïl eut plus l’impression que jamais d’avoir tout contre lui quelque merveilleuse créature des neiges faite d’un magnifique agglomérat de glace sculpté de manière à former la plus gracieuse des demoiselles. Elle était si fraîche, si délicate, si douce, que l’expérience en revêtait un caractère d’évanescence, et que d’un instant à l’autre, il aurait pu s’attendre à ce qu’au lieu de rencontrer une chair humaine, ses doigts fissent fondre l’enveloppe charnelle de Shylee pour la faire disparaître ainsi qu’un songe trop beau pour être accessible aux mortels.
Mais bien au contraire de se volatiliser, elle ne s’en faisait que plus réelle encore, son corps se réchauffant graduellement et paraissant ainsi devenir plus vivant, plus fougueux à chaque seconde qui s’écoulait. Elle-même posa ses fines menottes sur la poitrine du jeune homme, de sorte que celui-ci put sentir en même temps que leur empreinte une légère sensation de froideur qui lui donna brièvement la chair de poule.

Pour autant, le contact n’en fut pas désagréable, car sa partenaire montrait ainsi qu’elle ne voulait pas seulement subir l’expérience qu’ils vivaient, mais aussi y participer, se rapprocher de lui comme il se rapprochait d’elle. L’encourageant d’ailleurs à poursuivre de tels attouchements plus loin, elle superposa ses paumes à celles de son dévoué serviteur, lui transmettant ainsi l’autorisation enthousiaste de se montrer plus entreprenant.
Ce faisant, elle vint même contre lui, soudant affectueusement sa bouche à la sienne, et encore une fois, ce fut l’apposition tendre et complice de ces lèvres câlines, les deux paires se rencontrant sans hâte, profitant de la sensation de leur voisine avec délice. C’était désormais tout ce à quoi leurs organes vocaux semblaient voués à servir, puisque au stade où ils étaient parvenus, les mots n’auraient probablement pu qu’exprimer inadéquatement ce que les gestes montraient le plus efficacement du monde.

Saïl ne se priva d’ailleurs pas de continuer ce qu’il avait si bien entamé, préférant toutefois se retirer au préalable afin d’éviter d’abîmer les vêtements de la demoiselle par des mouvements trop hardis et trop soudains. Glissant donc ses mains hors du chemisier, il les fit revenir sur le devant du haut pour en saisir délicatement les boutons, les défaisant un par un avec une attention qui n’avait d’égale la que douceur des sentiments qu’il éprouvait à son égard.
La mince couche de tissu se voyant ainsi peu à peu écartée, il put découvrir directement le corps de Shylee, fin, suave, élégant ; d’une blancheur si élogieuse qu’il en resta un moment stupéfait, le cœur saisi d’une sorte de dévotion aisément lisible dans son attitude révérencieusement affriolée. Cette cambrure abdominale si élégante, le dessin si gracile de ses formes, la façon dont sa poitrine dépassait du reste de son torse harmonieusement, sans exagération, avec la même modération charmante dont elle avait toujours fait preuve dans sa conduite adorable…

Tout cela paraissait si fantastiquement beau qu’il se précipita sur elle avec une ardeur emplie d’une immense tendresse, l’embrassant encore et encore avec passion, se délectant de la saveur des lèvres de la jeune femme sans jamais s’en lasser le moins du monde. Pendant ce temps, ses bras s’étaient refermés autour de la taille désormais nue, la seule partie encore abritée étant ces deux grandes perles de féminité abritées dans leur écrin de velours. Tout le reste, il l’étreignait avec un fervent attachement, savourant le contact maintenant si rapproché qu’il avait avec cette personne fabuleusement jolie et aimable.

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Le quartier de la Toussaint / Re : May be. [Reservé]
« le: vendredi 10 septembre 2010, 17:26:22 »
A la manière d’un rituel minutieux et pourtant évident dont les débuts s’étaient produits dans le bar pour se parachever dans cet appartement, les gestes et les mots qu’ils avaient partagés avaient tissé sans cesse de nouveaux fils d’une magie puissante et unique. Rares sont les pratiquants d’un tel sortilège dont les mérites sont bien souvent chantés ou narrés, mais tous deux en étaient les bénéficiaires, baignant dans les trames bienheureuses de cette chape enchantée. Encore à présent, toute leur gestuelle se déroulait dans l’esprit d’une symbiose si parfaite, si instinctivement coordonnée, que l’on aurait pu croire à la concrétisation de quelque chimère rêvée par beaucoup et réalisée uniquement dans une secrète intimité, de façon complètement retranchée au monde extérieur qui, en l’occurrence, n’importait définitivement plus.
Pour un moment d’idyllique harmonie charnelle délicieuse, ils n’avaient plus à se soucier de qui ils étaient, de ce qu’ils avaient pu faire dans leur vie et de ce qu’ils en feraient. Il n’y avait plus ni profession, ni origine, ni allégeances ; tout cela leur avait lentement été retiré pour qu’ils ne constituassent désormais plus qu’en Lui et Elle, chacun se donnant à l’autre dans la plus entière complétude de son être. « Demain », « hier » ou même simplement « plus tard » n’étaient devenus que des concepts abstraits dont la notion s’était faite de plus en plus floue pour finir par ne se réduire qu’à un « ici et maintenant ».

Bien sûr, une partie de Saïl était bien consciente qu’il faudrait tôt ou tard envisager leur futur de manière plus réaliste, mais celle-ci, sous la mélodie rayonnante de confiance de son cœur, avait été doucement bercée et dormait paisiblement pour laisser aux deux tourtereaux la pleine jouissance de leur compagnie. Il y aurait bien le temps de se faire du mouron pour l’avenir ; dans l’immédiat, la seule chose dont il voulait et devait se préoccuper était du plaisir d’Aya, ainsi que le prouvaient ses mouvements tendres à l’égard de cette demoiselle qu’il traitait comme si le moindre geste trop brusque de sa part avait pu la blesser ou la faire s’envoler en fumée.
Mais de toute évidence, la belle ne s’en contenterait pas indéfiniment, car déjà, alors même que l’ardeur suave de leurs baisers ne diminuait pas, elle le serrait si fort contre elle qu’il pouvait sentir jusqu’à la moindre parcelle de sa peau s’imprimer contre la sienne. Promesse muette mais bien éloquente que jamais il ne l’abandonnerait, il se laissa aller dans ce câlin hardi et l’accompagna même en l’étreignant plus étroitement encore, savourant cette embrassade passionnée si acharnée qu’elle en était presque merveilleusement douloureuse.

Oui, il ne cesserait jamais d’être son chevalier, son compagnon, son amant, répondant à ces attributions avec toute la dévotion qui conviendrait, toujours prêt à répondre à la moindre de ses envies, au moindre de ses besoins, quels qu’ils dussent être. Si elle avait froid, il la réchaufferait, si elle se blessait, il la soignerait, si elle pleurait, il essuierait ses larmes ; et même s’il n’en avait pas encore conscience tant de tels sentiments étaient nouveaux et désorganisés, il serait prêt à risquer de périr pour elle. Quoi qu’il faudrait faire pour la rendre heureuse, il le ferait.
Mais pour l’heure, il ne s’agissait nullement de réfléchir à la mort, mais bien au contraire de célébrer la vie, comme l’indiquait son cœur qui battait sans doute avec plus de force qu’il ne l’avait jamais fait, tant la présence d’Aya l’exaltait à un point presque étourdissant. Et il manqua d’ailleurs un battement lorsque l’adolescente, interrompant leurs baisers, se rapprocha doucement de son oreille, prenant le ton d’un complice et langoureux secret pour lui murmurer trois mots décisifs, presque foudroyants.

Un instant, il se demanda s’il avait bien entendu, mais les yeux presque vitreux de désir de sa partenaire lui assurèrent bien vite qu’il ne se trompait pas, celle-ci se faisant même plus entreprenante, répondant elle-même à sa propre demande pour l’inciter à en faire autant avec d’autant plus de fougue. De fait, il ne se rebiffa nullement lorsqu’elle le ligota littéralement de son corps, s’enserrant contre lui sans cesser ses caresses dont la tendresse libidineuse le décida rapidement à agir. Non pas qu’il eût réellement le choix, car sous un tel apport de prodigalité charnelle, il eut l’impression que s’il ne faisait pas quelque chose pour décharger l’ardeur qui l’envahissait, il finirait vite par éclater !

Ainsi, délicatement, il interrompit les gestes de l’adolescente, lui prenant les deux mains pour les embrasser avec une affection débordante. Certes, l’attention n’était pas des plus sensuelle, mais elle reflétait toute la dévotion qu’il lui vouait, à quel point il la respectait ; comme une assurance de plus avant que les dernières barrières qui dissimulaient leur chair ne tombassent. Un moment, un dernier moment de tranquillité avant de s’abandonner définitivement à la passion, il la regarda dans les yeux, ces yeux dont la lueur couleur d’espérance s’était faite si vive, si brillante, si inextinguible, qu’il aurait cru pouvoir finir évaporé sous leur rayonnement, et ce, sans regrets. Quelques secondes accompagnées du ruminement léger de la pluie s’écoulèrent, puis il articula comme de lui-même des mots enfiévrés d’amour en un chuchotis adorateur :

« Tu es magnifique. »

Puis il s’approcha d’elle, posant ses lèvres contre les siennes, à la fois pour sceller à jamais ces paroles, et à la fois pour commencer à répondre à la demande qu’elle venait de lui faire. Langoureusement, avec une diligence instinctive et affriolée, il se mit alors à descendre peu à peu, passant sous le menton pour glisser son visage entre la poitrine d’Aya dont il baisa le centre, s’émerveillant sans cesse de la texture et du goût de cette peau juvénile dont le délice ne faisait que le rendre plus pressant encore. Les lèvres papillonnaient, de haut en bas, suivant la courbe abdominale du corps de la jeune fille, finissant par se nicher au creux de son nombril qu’elles tétèrent un instant consciencieusement avant de reprendre leur course lascive.
Ce fut ainsi qu’elles parvinrent à l’ultime obstacle qui restait entre lui et elle, obstacle dont il se saisit sans précipitation, faisant glisser le fin morceau de tissu le long des jambes de sa partenaire dans un bruissement feutré qui s’acheva lorsqu’elle s’en vit définitivement débarrassée, se révélant ainsi dans toute sa splendide nudité. Ne s’interrompant pas en si bonne voie, Saïl, enveloppant les hanches de l’adolescente de ses grandes mains chaleureuses, vint à la rencontre de ce creux de chair élastique humide doucement rosé environné d’une légère toison brune et surmonté d’une petite perle qui s’offrait à lui.

Ce fut sur cette dernière qu’il s’affaira, y déposant un tendre baiser longuement prolongé dans un bruit de succion aigu avant d’en administrer d’autres, les entrecoupant de coups de langue d’abord rapides et légers, et ensuite plus prolongés, jouant avec adresse de ce bouton de chair. Oui, l’allure de leur passion n’était désormais guère platonique, mais elle n’était que la concrétisation des sentiments d’immense attachement qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ils se désiraient sans l’ombre d’un doute et tiraient tous deux une grande joie de ces manifestations d’affection, alors pourquoi ressentir désormais quoi que ce fût tel que de la honte, de l’embarras ou de la timidité tandis que ce qu’ils faisaient n’était que la conséquence logique de ce qu’ils éprouvaient ?
N’étant pas quelqu’un avec une expérience considérable du sexe, il ne pouvait pas être rigoureusement certain que ses attouchements étaient les plus efficaces en la matière, mais il se consacrait néanmoins avec toute son application à susciter le plaisir d’Aya. Descendant d’ailleurs un peu plus bas, il lapa par à-coups les lèvres de la demoiselle, s’attardant progressivement de plus en plus sur ces mouvements, dardant entièrement son muscle lingual qu’il utilisa pour parcourir les parois mouillées qu’il rencontrait. Puis il insinua carrément sa bouche aventureuse à l’intérieur de cette cavité amoureuse, en explorant le contenu consciencieusement, faisant en sorte de n’en laisser aucune parcelle inexplorée de manière à ne pas priver se partenaire de la moindre once de jouissance.

Mais encore une fois, il mit ses prévenantes pattes à contribution, celles-ci flattant de bas en haut le ventre de l’adolescente avec la douceur, la fermeté et l’habileté d’un masseur professionnel pleinement dévoué à connaître jusqu’au moindre recoin de ce corps voluptueux. S’il l’avait pu, il l’aurait ainsi embrassée tout entière d’une unique caresse, explorant son être de fond en comble pour y laisser partout sa tendre marque, mais devant l’impossibilité d’une telle manœuvre, il prenait son temps pour découvrir en toute délicatesse celle qui était pour lui la plus belle.
Pour le moment, donc, il remonta le long de son torse, de ses mains si grandes que ses doigts se touchaient presque, éprouvant sur leur passage le contact de ces côtes presque tristement trop apparentes, parvenant de la sorte jusqu’à une poitrine souple et ferme. Englobant ces appétissantes protubérances mammaires de ses larges paumes, il les laissa reposer là un petit instant, communiquant leur chaleur aux seins de la jeune fille. Puis, d’abord lentement puis avec une insistance langoureuse grandissante, il dessina des cercles sur ces rotondités féminines, pressant avec finesse la chair nue de façon à maximiser les sensations de plaisir ressenties.

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