Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Elisia Knightmare

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Elisia Knightmare

Pages: 1 2 3 [4]
46
Dictature d'Ashnard / Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
« le: jeudi 21 mai 2015, 12:31:17 »
- Ce que je fais ici ? Répète-je plus difficilement en japonais avant de regarder la cage autour de moi. Je ne fais pas grand-chose en fait... Réponds-je sans top réfléchir. Je souris un peu, je somnole la plupart du temps... J'attends les repas...

Je remarque que visiblement ma camarade de club, Ayu-quelque-chose, n'est pas seule et que l'esclavagiste en chef sert son speech habituel à son accompagnatrice. Une jolie fille au longs cheveux blonds bouclés, au joues bien rondes, presque enfantines, aux étonnants yeux verts, et dont la robe laisse malgré tout deviner des formes. Je note qu'elle n'est pas grande. Si j'était debout elle aurait probablement le haut de sa tête tout juste sous le niveau de mes seins.

- Ton amie a l'air d'intéresser le mec qui m'a mise en cage... Commente-je en me tournant vers Ayu-truc. Qui c'est ?

J'écoute ma camarade de club me dire que c'est une amie de classe mais qu'elle a quelques moyens qui pourraient peut-être me faire sortir d'ici. Je penche la tête de côté. Je dois bien admettre que l'idée de sortir d'ici est séduisante, mais d'un autre côté, si je sors de là, en admettant que je récupère mon traitement, je vais simplement prolonger mon agonie. Alors que d'un autre côté, le grand gus m'a promis une lame en travers de la gorge si je raconte n'importe quoi. L'ennui c'est qu'entre crever à très petit feu, en perdant la boule et en souffrant atrocement, ben son histoire de lame devient vachement plus intéressante. Au moins ce serait plus rapide. Mais comme je ne tiens malgré tout pas à trop tenter le diable, je lui fais signe de se pencher et lui chuchote à l'oreille en mettant ma main pour essayer de couper un peu le son.

- Tu devrais dire à ta copine de pas m'acheter, je suis une très mauvaise affaire. Je suis en phase terminale d'un cancer sous rémission partielle médicamenteuse et le traitement qu'ils m'ont confisquée ne tiendra pas plus d'une semaine avant que je sois à court. Après ça, je vais dégénérer de manière irréversible et mortelle.

Je peux constater sa surprise et lui fait un petit sourire d'excuse.

- Désolée, j'en ai parlé à personne parce que je voulais pas qu''on s'inquiète pour moi. C'est aussi pour ça que je voulais faire copain-copain avec personne. Même sur Terre, avec mon traitement, je suis condamnée. Ho, et aussi, c'est du pipeau son baratin sur ma pseudo-infection. Il cherche à cacher que j'ai pas de sexe. Sourit-je tranquillement avec un clin d’œil.

L'instant d'après je suis surprise par le contact d'une main assez brutalement contre ma joue. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrive que je sens une grosse main se fermer sur mon cou et serrer. J'aggripe instinctivement le poignet de mon agressuer avec mes mains, mais je n'ai aucune idée de comment lui faire lâcher prise.

- Arrête de mentir esclave ! Tu tiens vraiment à tâter du fouet !

- Ha ? Vous m'avez.. entendue ? Réponds-je en d'une voix étouffée, à moitié sonnée et trop surprise pour bien comprendre ce qu'il m'arrive. Vous avez... de bonnes orei...

Je vois le coup suivant venir, mais ce n'est pas pour autant que je peux y faire grand-chose. Le poing plonge dans mon abdomen avec une force démente et mon cri de douleur meurs dans ma gorge compressée avant d'avoir pu sortir tandis que j'ai l'impression que mes yeux cherchent à s'évader de leurs orbites. Par contre je sens ma gorge se remplir et je tousse pour la dégager, faisant tomber un petit filet de sang sur la main de l'esclavagiste. Je crois bien que cette brute a frappé trop fort...

- Ne faites pas attention. Cette marchandise n'est pas encore dressée et elle passe son temps à mentir sur tout. Si on l'écoutait, elle serait reine de Nexus, plaisante le marchand en direction de la blonde.

Moi pour ma part je préfère ne plus rien dire, j'ai bien compris la leçon. Ferme ta gueule et sois jolie.

- N'est-ce pas que tu ments comme tu respires, esclave ? Me demande l'homme d'un ton douceureux en relâchant un peu sa pression.

- Si je ment tout le temps cette question est idio... Halète-je avant de voir le regard de l'esclavagiste devenir mauvais. Oui, oui ! D'accords ! J'ai menti ! Me contredis-je en levant les mains devant mon visage pour me protéger. Je suis en bonne santé et y'a rien qui cloche en bas chez moi !

Je suis un peu surprise par ma réaction. Moi qui croyait que mon instinct de survie avait disparu... Je sens que mourir va être plus compliqué que prévu. Par contre mes propos ont pas l'air d'avoir mis l'esclavagiste de meilleur humeur.

47
Le coin du chalant / Re : Chalant d'Elisia
« le: lundi 18 mai 2015, 23:25:56 »
Petit up pour dire que la trame est prise et que le petit... truc tout mignon au-dessus a la primeur sur le RP suivant. Donc pour le moment je suis fermée. Merci beaucoup pour votre attention à tous et j'espère vous rencontrer plus tard.

48
Dictature d'Ashnard / Re : Diggin' [Elisia Knightmare]
« le: lundi 18 mai 2015, 23:18:52 »
Je suis assise, la tête et le dos appuyée contre les barreaux de ma cage, en train de somnoler à moitié. En même temps, c'est pas comme si j'avais grand-chose d'autre à faire. Je découvre une cité à un stade quasi-médiéval, mais je ne vois pas vraiment de raisons de m'en réjouir. Je suis en plein milieu d'une exhibition d'esclaves et pas du bon côté des barreaux hélas. Même si je réalise bien que je suis mieux lotie que pas mal d'autres. Même si l'espèce de bikini qu'ils m'ont donné est super court, au moins j'ai quelque chose pour cacher un minimum ma poitrine et mon entrejambe. Certaines autres filles dans les cages n'ont même pas ça.J'ai aussi découvert qu'il y a visiblement une espèce locale qui semble tout droit sortie d'un délire hentai japonais. Des humanoïdes à fourrures ayant des traits vaguement animaux, c'est un truc viable ça médicalement parlant ?

Bon d'un autre côté, j'ai bien changé de dimension en passant mon pallier de porte, alors je suis plus à ça près...

Plusieurs messieurs s'arrêtent fréquemment du côté de l'homme qui semble le chef des esclavagistes et demandent fréquemment des informations à mon sujet. Ils parlent tous japonais et comme ils parlent vite en plus, je comprends pas tout. Mqais du peu que je parviens à traduire il vante ma virginité comme c'est pas permis. Et il certifie que j'ai pas été touchée.

Le contraire serait difficile en même temps. Je me rappelle encore le moment où ils m'ont fait passer ce contrôle et que l'un d'eux a plus ou moins eu une attaque en réalisant que j'avais rien entre les jambes. Ça a été un  vrai conseil de guerre après entre eux. L'un d'eux ma même demandé si j'étais maudite. Là comme ça, j'avais presque envie de lui répondre "oui". Mais comme j'étais pas sure que ce serait bénéfique pour moi, alors j'ai préféré dire que j'en savais rien.

Du peux que j'ai compris, ils veulent me vendre vite et je dois surtout pas dire que j'ai pas de vagin sinon ils me tuent tout de suite. Pour bien marquer sa menace, le type m'a même confisqué mes pilules. J'ai maintenant raté mon traitement du midi et je ne suis pas sûre si je sens vraiment mes métastases se réjouir et faire la fête dans mon organisme ou si c'est juste mon imagination. J'espère que je pourrais prendre mon traitement du soir au moins. Si j'en manque un une fois ça devrait pas prêter à conséquences, si ?

Quelqu'un secoue ma cage assez brutalement pour me faire me cogner la tête contre les barreaux.

- Aïeuh ! Proteste-je en plaquant ma main contre la partie douloureuse de mon crâne.

- Redresse-toi et sourit ! Me siffle l'esclavagiste en chef avec un regard venimeux. Une grosse cliente a l'air de t'avoir remarqué.

Je regarde dans la direction que les autres matent, mais je ne vois rien à cause de la foule et aussi du fait que ma cage est trop petite pour s'y tenir mieux qu'à genoux.

- Pfff... Soupire-je de dépit avant de convaincre mes jambes courbaturées de bien vouloir se plier pour que je puisse m'assoir sur mes genoux

 Je me plaque un vague sourire sur la figure et pose mes mains sur mes genoux en attendant de voir. Je perds le sourire immédiatement en reconnaissant au-dessus de la foule une fille que j'ai croisée au club de natation de Mishima.

- Ha merde, ta porte t'a fait une sale blague à toi aussi ? Lâche-je en français sans réfléchir, ouvrant plus grand mes yeux lilas sous la surprise.

49
Tu me l'as déjà souhaité. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas encore suffisamment atteinte au cerveau pour ne pas l'avoir remarqué. Merci quand même.

50
Le coin du chalant / Chalant d'Elisia
« le: mercredi 13 mai 2015, 16:15:15 »
Bonjour à tous,

Pour commencer, je ne prendrais qu'un seul RP. Ayant de grande chances de mourir très vite dans ce coin inhospitalier qu'est Terra auquel je ne connais rien, voici la seule trame que je propose pour débuter.



Continuant à jouer de malchance, j'ai marché toute la soirée et une partie de la nuit avant de finalement tomber sur des gens. Je me suis approchée pour constater qu'il s'agissait d'une caravane avec des chariots d'un type très médiéval. Les hommes qui la gardaient ne se sont pas cachés. Ils étaient marchand d'esclave, j'était toute seule et perdue. Soit je me laissais capturer sans bobos et j'aurais droit à manger et à boire gratuit, soit alors j'était capturée et ils ne seraient pas aussi gentils sir je me débattait.

S'il y'a bien une chose que la proximité de la mort m'a apprise, c'est que de toute façon, comme tout sera bientôt terminé, autant éviter de faire des problèmes et en avoir.

J'ai juste réussi à faire valoir que j'était malade avant qu'ils m'embarquent pour qu'ils me laissent ma boite à pillules. J'ai été amenée à une grande ville et maintenant, de ce que j'ai compris, je vais être vendue. Mais avant, je suis mise en exposition dans une cage, qui plus est dans une tenue minimaliste.

À la rigueur je m'en fiche presque, ce n'est pas moins couvrant que certains bikinis que j'ai porté en France. Maintenant il ne me reste plus qu'a attendre. De toute façon, le trajet a bouffé presque toutes mes pillules. Il m'en reste pour une semaine. Après, bises-bonne nuit, comme disait ma mère avant de sombrer en dépression.

Voyons toujours qui dépensera du fric pour une fille qui tiendra peut-être même pas jusque chez lui...

51
Prélude / Re : Re : *clic* (Validéprimée !)
« le: mercredi 13 mai 2015, 15:48:10 »
File updater ton blog. Et mets une putain de culotte !

Je crois qu'elle a dit qu'elle aimait pas les sous-vêtements. C'est son choix non ?

52
Bah, on peut trouver un objet magique qui te maintient en état, le temps de trouver un remède définitif ;)

Ça s'appelle pas un sarcophage de glace par le plus grand des hasards ?

53
Prélude / Re : *clic* (Lyan passera demain, comme le Père Noël !)
« le: mercredi 13 mai 2015, 09:01:06 »
Bienvenue,

Je confirme, le rose est un peu problématique à lire. Essaie un rose plus marqué ce sera plus facile.

Genre ça.

Et voici la balise :

[color=#FF1493][/color]
Sinon, toi aussi tu préfère pianoter sur ton baladeur. C'est cool.  Tu as l'air sympa comme fille. J'espère qu'on pourra causer un peu avant que je m'en aille. Ha et je peux avoir l'adresse du blog ?

Sinon j'ai bien aimé ta fiche. Elle fait un peu olé-olé et donne l'impression de parler à un hamster qui veut tout vous expliquer en même temps, mais tu as su bien construire ton récit et le rendre intéressant.

Par contre pour la mise en page, je te recommande le style "justify" ou de ne pas mettre le texte au milieu de la page c'est un peu spécial à lire.

M'enfin, on voit bien que tu es une fille spéciale et ça ressort bien, c'est géant.

54
Zénobia : Merci pour la proposition ça me touche beaucoup, mais je crois pas que mes médocs tiendrons jusque-là.

Connor : Merci pour la validation. *S'incline poliment mais évite de relever le commentaire sur la pratique sexuelle évoquée.*

55
Prélude / Re : Elisia Knightmare - Morte en devenir
« le: mardi 12 mai 2015, 21:14:41 »
Ailizen :
Meeooowww !!! *ronronne très fort*

Naisho : Merci, heureuse de t'avoir connu aussi. J'espère que tu trouvera quelqu'un de bien.

56
Prélude / Re : Elisia Knightmare - Morte en devenir
« le: mardi 12 mai 2015, 20:53:43 »
- *se laisse gratouiller par Ailizen et a envie d'être une terranide pour pouvoir ronronner*

- Merci Cass.

- Heu... Faut encore que je survive pour ça, j'ai des pilules que pour une semaine de traitement sur moi.

- Merci Shawn. C'est un plaisir de t'avoir connu. (je prend de l'avance avant mes funérailles)

- Konrad, c'est très simple, c'est expliqué : j'ai rien qui fonctionne comme il faut chez moi. Alors je suis la première surprise d'avoir eu des seins, et qui plus est des aussi gros.

57
Prélude / Elisia Knightmare - Morte en devenir [Validémonisée]
« le: mardi 12 mai 2015, 17:45:09 »
Carte de Justification



- Heu... Excuse-moi, me demande le garçon d'un air un peu gêné. Ton nom c'est Elisia C'est ça ?

Je me tourne vers lui, appuyant sur la touche "pause" de mon baladeur MP3 et le regarde, ma joue appuyée sur ma main tandis que je suis assise à mon bureau.

- Oui, la prof vient de le dire en me présentant, lui fais-je remarquer d'un ton neutre.

Il a l'air un peu surpris, ce que je comprends facilement. Je viens d'arriver aujourd'hui au lycée de Seikusu après un transfert qui a pris un petit moment. J'imagine que ce ne doit pas être le genre de réaction qu'il pensait que j'aurais.

- Moi c'est Yamashita, enchanté ! Se reprend-t-il assez vite.

- Enchantée... Réponds-je en retournant à mon baladeur.

Je recommence à pianoter quelques secondes avant qu'il reprenne la parole d'une voix où je sens pointer de la surprise.

- Tu n'es pas très sociable... Constate-t-il d'un ton embêté.

- Et toi tu matte mes seins... Rétorque-je.

- HEIN ?!? MAIS NON ! JE TE JURE ! Se défend-t-il.

Je pose la main sur mes yeux et me tourne vers lui.

- De quelle couleur sont mes pupilles ?

Un long silence se fait. C'est bien ce que je croyais. Il m'aborde, mais n'est même pas capable de remarquer que mes yeux oscillent entre le bleu et le lilas suivant l'exposition lumineuse, alors que c'est loin d'être banal.

De toute façon, rien n'est normal chez moi. Mais ce que les gens qui me rencontrent regardent en premier, c'est ma dotation pulmonaire. Qu'ils soient fille ou garçon, c'est toujours le même constat. Pas un pour remarquer mes yeux, ou encore noter que mes cheveux sont d'un blancs pur comme la neige. Et il faut que je sois debout pour que certains remarquent que je fais presque deux mètres de haut.

- Tu as des beaux cheveux... Ils sont vraiment longs... Tente Yamashita, mais je sens qu'il essaie surtout de rattraper sa bourde.

- Laisse tomber... Soupire-je en retirant ma main pour retourner à mon baladeur. Je suis pas faite pour toi.

Je le vois dans la périphérie de mon champ de vision qui reste debout à côté de mon bureau quelques instants avant de partir. Je pousse un soupir. J'ai de la chance, lui n'a pas insisté ou été collant. C'est presque dommage, mais c'est mieux comme ça. Mieux vaux qu'il ne se fasse pas d'illusions. Mieux vaut qu'il m'oublie et qu'il passe à autre chose.

Je passe l'après-midi de cours très studieusement. Le Japonais n'est pas ma langue maternelle et j'ai parfois de la peine à comprendre quand le prof parle ou utilise des mots alambiqués. Dans l'ensemble je m'en sors pas trop mal, mais je suis obligée de monopoliser toute ma concentration pour réussir à suivre. Si bien que quand la cloche sonne la fin des cours, je suis vannée mentalement parlant. Passer de quinze ans d'école en français au lycée en japonais, je douille sévèrement. Mais bon, c'est mon choix, je vais pas me plaindre non plus.

Je commence à ramasser mes affaires pour partir. Je ne suis arrivée qu'aujourd'hui et je ne me suis pas encore inscrite à un club quelconque. Je vais devoir le faire mais je n'en ai pas trop envie. J'ai vu qu'il était possible d'utiliser la salle de musculation en-dehors des heures de cours et il y a une piscine de quartier pas loin de mon studio. Je me servirais de ça pour me tenir en forme en attendant.

Je n'ai pas grand-chose a perdre, je fais de la natation et de la natation synchronisée depuis que je suis toute petite avant de quitter mon Jura Français natal. Ça a bien contribué à sculpter mon corps, même si ma poitrine est devenue dérangeante ces dernière années pour la natation de vitesse et je suis assez fière d'affirmer que je peux retenir ma respiration sous l'eau pendant six minutes en apnée statique.

Pendant que je sors de la classe avec mes écouteurs sur les oreilles, deux filles m'accostent. Elles ne sont vraiment pas grandes et je leur rend presque deux bonne têtes. L'une est une japonaise typique aux cheveux sombres qui lui descendent jusqu'au milieu du dos et aux yeux noirs  avec un visage fin mais encore quelques traces d’acné. l'autre est une métisse, probablement japonaise et une autre ethnie du nord car ses cheveux sont blonds, elle fait un tout petit plus d'une tête de moins que moi, a les yeux gris et un physique très élancé.

- Salut la nouvelle ! Commence la blonde avec un sourire enthousiaste et une voix haute perchée. Tu as déjà choisi un club ?

- Non... Réponds-je en penchant la tête pour la regarder par-dessus la bosse de ma poitrine.

- Tu ne voudrais pas rejoindre le club d’athlétisme ? Me demande timidement la japonaise de sa voix flutée tout en rougissant un peu.

Elle joue avec ses doigt pour essayer de passer sa nervosité, ce qui lui donne un air super mignon. Malheureusement pour elles, j'ai une excuse toute trouvée.

- Désolée, je fais déjà du sport en-dehors de l'école, réponds-je en baissant les yeux pour les saluer à la manière traditionnelle japonaise.

Les deux filles sont déçues, ça se lit sur leur visage, mais elles me disent que ce n'est pas grave et qu'elles espèrent qu'on pourra se revoir pour discuter. J'acquiesce tout en sachant que je ne ferais aucun effort pour les revoir.

Elles partent le long du couloir en direction du gymnase pendant que je prends la direction des casiers. Le soleil baisse gentiment à l'horizon, mais l'après-midi n'est pas très avancé. Nous sommes juste à une période où le soleil se couche tôt au Japon. ça me convient assez, je n'aime pas beaucoup le soleil. Il est trop chaud et trop agressif à mon goût. Je préfère de loin la douceur de la lumière de la lune.

Je change mes chaussures de classe pour mes chaussures de ville et quitte le bâtiment, la lanière de mon sac sur l'épaule. En chemin, je croise une petite fille et sa mère sur l'autre trottoir et je m'arrête pour les regarder. La petite ne doit pas avoir plus de cinq ou six ans. Elle est très souriante et sautille un peu partout autour de sa mère qui la regarde avec tendresse.

Je me surprends à esquisser un sourire mélancolique. C'est une situation que j'aurais bien aimé connaître.

Sauf que moi, entre quatre et sept ans, je passais près d'un tiers de l'année dans les hôpitaux. Depuis que je suis née, mon corps me joue des tours. Le plus improbable d'entre tous étant que je suis née sans sexe. Mais alors absolument rien. Quand je suis sortie du ventre ma mère, elle m'a raconté que le docteur avait tiré une sacrée tronche en voyant que mon entrejambe était tout lisse, qu'il n'y avait rien, pas même un canal urinaire. Aussi quand on a une mère qui voulait avoir la surprise de mon sexe quand je sortirais de son ventre, elle a été servie.

Je suis passée pour la première fois sur une table d'opération à seulement quelque semaines de vie, juste pour que je puisse me débarrasser des déchets de mon organisme comme les autres. J'ai passé suffisamment de radios pour en faire un bouquin. Tout semblait détraqué chez moi. On a dû me faire une prise de sang pour déterminer mes chromosomes afin de savoir si j'était un garçon ou une fille. Comme le résultat a été un double X, je suis donc supposée être une fille. Je dis "supposée" parce que l'espace dans mon ventre où je suis censée avoir un appareil génital est vide. je n'ai rien, ni ovaires, ni utérus, ni trompes de Fallope, ni même de vagin. Je suis bien nés avec un anus, mais sinon j'ai un simple canal urinaire entre les cuisses, rien de plus.

Ça a été la première grosse surprise. Ensuite en grandissant j'en ai eu des tas d'autres. Vers mes quatre ans, j'ai un rein qui est partis en sucette et j'ai fait une septicémie qui a failli me coûter ma peau. On a dû me réopérer pour me le retirer. Ensuite c'est mon foie qui a commencé à lâcher vers mes cinq ans. Là encore, nouvelle opération et j'ai reçu le foie d'un petit garçon qui s'est fait shooter par une bagnole quelque part en Italie. À sept ans, j'avais de telles aigreurs à l'estomac que j'ai été hospitalisée d’urgence après que mes acides gastriques aient commencé à digérer les parois de mes intestins.

Ça a pris des années et coûté très cher en médicaments, mais les médecins ont réussi à faire en sorte que je régule désormais normalement ma digestion sans aide extérieure. Sauf que les soucis ont continué à survenir a intervalles irréguliers.

Il n'en a pas fallu beaucoup plus pour que mon père n'en puisse plus. La tension nerveuse à chaque fois qu'il décrochait le téléphone de se demander si c'était une nouvelle fois l'hôpital pour annoncer que j'étais encore entre la vie et la mort a fini par tuer le couple de mes parents. Il a accepté de payer la pension alimentaire et il a quitté ma mère quand j'avais huit ans. Je ne comprenais déjà pas grand-chose à l'époque mais c'est devenu encore plus compliqué après le départ de mon père.

Ma mère s'est beaucoup battue pour moi, mais au final, vers mes douze ans, elle a fait une dépression quand j'ai encore été admise à l'hôpital parce qu'on avait détecté des traces de nécrose sur les parois de mes poumons. Je me suis trouvé en même temps qu'elle à l'hôpital, mais elle était dans le département psychologique de celui-ci.

En tournant le chemin vers mon studio, je me remémore le soleil couchant qui entrait par les vitres le jour où les médecins m'ont expliqué la situation. Le verdict est tombé comme la lame d'une guillotine : Si ma mère continuait à s'occuper de moi, son état ne ferait que s'empirer. Trop de tension nerveuse, et en plus elle se rongeais les sang à chaque fois que les médecins appelaient, anticipant à chaque fois qu'ils pourraient lui annoncer que j'étais arrivée trop tard ou qu'ils n'avaient rien pu faire.

Ma mère a été déclarée inapte médicalement a continuer a assurer ma tutelle. J'ai été placée en foyer d’accueil et n'ai plus pu revoir ma mère à cause des risques de rechute pour elle.

C'est vers cette époque que j'ai commencée à devenir apathique et renfermée. Je me foutais un peu de tout. J'étais obligée de vivre dans une chambre seule à cause de mes soucis de santé, je devais consulter un médecin tous les trimestres pour une batterie d'examen complets afin de détecter mes soucis avant qu'ils arrivent. Ma tutrice légale était une fonctionnaire qui avait une cinquantaine d'autres cas à gérer comme le miens et me voyais au mieux comme un numéro de dossier.

Je me sentais vide à l'époque. Alors j'ai profité de la pension de mon père et des aides de l'état pour acheter un ordinateur et me mettre à jouer quand je n'allais pas à l'école ou que je n'étais pas à la natation. Il fallait que je fasse du sport pour rester en forme et être dans l'eau était parmi les formes de sport les moins nocives pour ma santé. J'ai aussi commencé à regarder des dessins animés, puis j'ai eu une période où je ne faisais plus que lire des mangas.

Et pour mes quinze ans, j'ai eu l'annonce à laquelle je m'était résignée depuis un moment : j'étais condamnée. Mes analyses avaient révélé des métastases et des début de tumeurs par-ci par là dans mon corps. J'ai suivi le traitement, je n'avais pas vraiment le choix. Heureusement je n'ai pas eue à suivre de chimio et je n'ai pas perdu mes cheveux, mais j'ai toujours cinq à six pilules par repas à prendre. Les tumeurs ont pu être évacuées de mon corps, mais je suis en rémission depuis mes seize ans.

Je suis l'une des plus jeunes cancéreuse de la planète. Ma foi, autant se distinguer quelque part non ? Entre ça et le reste, si je ne philosophe pas un minimum, autant avaler toutes mes pilules d'un coup et attendre le résultat. D'après les médecins les plus optimistes, si je prend mon traitement et que je me présente bien à mes contrôles, je devrais pouvoir vivre encore quelques années. En étant optimiste, et au vu de mes antécédents, il paraît qu'il me reste quelque chose comme cinq ans à vivre.

Je souris en tournant la clé dans la serrure de ma porte d'entrée. Cinq ans... Ça c'était quand j'en avais seize. Donc il est hautement improbable que je dépasse vingt ans. Et dans ce laps de temps, je ne connaîtrais pas le sexe et il est fort probable que je ne connaisse pas l'amour. En même temps à quoi ça me servirais ? À regretter de laisser quelqu'un derrière moi ? À rendre une personne de plus triste quand viendra mon temps ?

- Ça n'en vaut pas la peine... Marmonne-je en français en poussant la porte de mon petit studio.

le seul bon point, c'est que j'ai pu pousser cet argument en avant pour récupérer ma tutelle auprès de l'état et faire ensuite une demande dans un programme d'échange international pour aller finir mes études au japon. Et plus qu'y finir mes études, je pense bien y finir ma vie.

Ça fait longtemps que je ne crois plus aux beaux gosses avec leurs slips par-dessus leurs collants pour venir me sauver. À moins d'un miracle, je ne vois pas bien ce qu'il me reste à faire. Je ne suis pas malheureuse. J'ai toujours eu un toit sur ma tête et trois repas par jour. J'ai été bien traitée, bien éduquée, en plus je suis jolie, que demander de plus ? J'ai même eu un peu d'argent de poche pour me faire plaisir de temps à autre.

Si dieu est sympa, il me laissera partir sans souffrir, de préférence dans mon lit pendant que dormiraiiiiiiiis !

Je me rattrape avec surprise sur un sol herbu. Qu'est-ce que de la putain d'herbe viens faire dans ma piaule ? On peut plus penser à son passé sans que quelqu'un vous joue un tour ici ?

Je me retourne pour ressortir, mais ma porte n'est plus là.

- Dafuck ?!?

Un tour sur moi-même me confirme que j'ai un léger problème... de relocalisation je pense...

Je suis au milieu d'une plaine légèrement vallonnée où ondule au rythme du vent une herbe verte et grasse qui m'arrive à la moitié du mollet. Et autour de moi, à perte de vue, rien !

Je sors mon téléphone, mais le réseau semble HS.

- Je suis pas dans la m... Constate-je un peu surprise.

Bon, ben rester ici à pleurer ne risque pas d'arranger ma situation... Le soleil est assez bas, ça doit donc être l'Ouest... À défaut d'autre chose, pourquoi pas ?


Autre

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)



Crédits

Merci à la génialissime Ailizen pour la carte d'étudiante tout en haut. J't'aime ma chérie ! :3

Pages: 1 2 3 [4]