Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Complexe d'études secondaires et supérieures => Discussion démarrée par: Nahalhi le lundi 30 juillet 2012, 21:57:14
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C'était un matin comme les autres. Ou presque, en fait. Car il était déjà midi. Nahalhi s'était préparée tranquillement, avait mis ses vêtements habituels, son espèce de "toge" étrange, comme venue d'ailleurs. Un matin comme les autres, en somme. Un dédale de couloir plus loin, accompagné des courbettes des servantes qu'elle croisait, elle arriva à sa salle à manger. Exagérément grande. Mais bon, ce n'était pas elle qui avait fait le choix. Accédant directement à un repas du midi, elle choisit de le prendre en version occidentale. Une bonne viande bien rouge, pour elle, ainsi que pour Bagheera. Le repas était bon, plutôt copieux, agrémenté de boissons rafraîchissantes. Bref.
Un jour comme les autres. Ou presque, en fait. Car cette fois-ci, cette après midi serait consacrée non pas à une traduction d'un n-ième livre, ou encore d'une balade avec sa si chère panthère, mais à une visite d'un autre genre. D'un Lycée. Là où elle allait désormais travailler. Heureusement qu'elle avait pu parler avec quelques personnes de l'administration, et arranger ses heures de cours de façon à venir relativement tard. Après tout, même si l'on dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt... On ne dit jamais non à rester dans son lit pour y flemmarder. C'est donc avec curiosité qu'elle se leva de son siège, poussant son assiette vidée devant elle -assiette que deux servants s'empressèrent de prendre pour aller nettoyer- pour se diriger vers le garage. Oh non. Ils n'avaient pas poussé le stéréotype des riches jusqu'à venir en calèche -ça aurait été particulièrement stupide-, ou même en limousine -quoi de moins manœuvrable ? -, mais ce n'était pas de la camelote non plus. Le type de voiture noir brillant qui attire l'oeil de par sa forme aérodynamique, et l'oreille par le bruit du moteur qui ronronne. Le type de voiture où, à l'intérieur, les sièges sont en cuir, confortable à souhait. Enfin. Parfait.
Ce fut donc vers quatorze heures que Nahalhi arriva au lycée. De grands bâtiments, plutôt sympathique quoi que manquant clairement de goût. Enfin, encore une fois, la jeune femme n'avait pas le choix. Elle se réjouissait déjà d'avoir convaincu les hautes sphères de cette école de permettre à Bagheera de venir avec elle, jusqu'en cours. Car oui ! La panthère noire la suivait toujours. Et... Cet étrange couple sortit de la voiture, qui, sur un ordre de la future prof', fut garée plus loin. Le fait qu'elle attire les regards ne paraissait pas l'émouvoir plus que ça. Elle était habitué. Quand ils entrèrent dans l'enceinte de l'école, quelques cris de stupeur se firent entendre. Certains élèves coururent se réfugier à l'intérieur même des bâtiments, tandis que d'autres regardaient ce spectacle, amusés, abasourdis, ou autre. Et ... Sa visite du domaine commença.
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« Hum... Vous poussez vite, mes belles... C’est très satisfaisant. »
Oui, Ivy était heureuse. Heureuse et fière de l’évolution des plantes dans les cours du lycée de Seikusu. C’était un petit espace, mais, comme elle côtoyait jour après jour les cours du lycée, elle s’était mise en tête de s’en occuper, les jardiniers du lycée étant, à son goût, des amateurs. Elle ne comptait plus le nombre de saloperies qu’elle avait trouvé dans ces parterres : emballages de bonbons, crottes de nez, sans compter les traces d’urine, voire même des emballages de préservatifs... Sa colère avait été forte, si forte qu’elle avait même failli envisager de mener une vendetta contre ces sauvages, afin de leur infliger une bonne leçon. Elle en avait finalement trouvé un, d’ailleurs. Il avait jeté au milieu des fleurs un mouchoir, et Ivy l’avait pisté, avait retrouvé son adresse. Une belle petite maison avec un jardin et des fleurs. Il n’avait pas été bien difficile d’utiliser ses potions. Les plantes avaient poussé, devenant d’énormes lianes qui s’étaient infiltrés dans la maison, passant par les portes et les fenêtres en pleine nuit, à 4h du matin. La famille avait du passer une nuit d’enfer, et la police n’avait aucune explication scientifique à donner. Quand elle avait lu ce fait divers dans le journal, Poison Ivy avait bien rigolé.
La prof’ se releva. Elle n’avait pas son cours de biologie de 14h à 16h aujourd’hui. La classe était en voyage à Okinawa, comme une bonne partie du lycée. L’ambiance était plutôt sereine et détendue. Pamela Isley était dans sa blouse blanche, portant des bottes et des gants verts. Ces vêtements verdâtres étaient une excroissance naturelle de sa peau, Pamela ne supportant que difficilement de porter des vêtements. La blouse était la seule tenue qu’elle pouvait s’accorder. Elle observa les parterres de fleurs, ce ciel bleu avec quelques tâches de nuages dans le ciel, ce grand soleil jaune. La journée s’annonçait plutôt bien. Ivy retourna vers le bâtiment principal de ce grand lycée. Il ressemblait plus à un campus universitaire qu’à un lycée, de son propre point de vue, tant il était grand.
C’est en retournant vers le bâtiment principal qu’elle entendit quelques crics, et vit des lycéennes apeurées sortir en hurlant. Fronçant les sourcils, Poison Ivy se demanda ce qui leur traversait l’esprit. Ils semblaient réellement paniquées, et elle arrêta une lycéenne.
« Hey ! Hey ! Qu’est-ce qui se passe ?
- Une... Un tigre ! »
Un tigre ? Ivy pensa à un animal échappé du zoo, et se rapprocha du bâtiment. Elle passa par les portes à double battant, et avança le long d’un couloir menant au hall, entendant un fort brouhaha.
« Cette vidéo fera le tour de YouTube ! Le délire ! »
Ivy s’avança, et atteignit le hall, où elle vit alors une curieuse scène. Une femme s’avançait, avec une panthère qui la suivait. Elle était l’attraction du moment, et Ivy mit plusieurs secondes à se rappeler de quoi il s’agissait. Elle avait lu le mémo à ce sujet... Une nouvelle professeur de langues, qui avait été recrutée suite à la volonté affirmée du lycée Mishima de s’ouvrir au monde en développant les matières de langues. Les surveillants, avertis, essayaient de rassurer les lycéens.
« Ne vous inquiétez pas, c’est une nouvelle senseï, et son animal est inoffensif.
- Circulez, retournez en cours, allez ! »
On la filmait, on la photographiait. Il n’y avait pas beaucoup de professeurs cette semaine, en raison du voyage à Okinawa. La senseï s’approcha de Nahalhi, et lui fit un agréable sourire en tendant sa main
« Je vous souhaite la bienvenue, Mme Ikuyo. Je suis Mme Isley. »