Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Syria

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Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: dimanche 08 novembre 2015, 23:42:04 »
https://youtu.be/ohCw6eXqc_g
Une musique épique d'un groupe de metal badass ! <3

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Blabla / Re : Otaku land - Le paradis des gamers
« le: dimanche 08 novembre 2015, 23:34:09 »
Il y a des joueurs de Warframe ou Guild Wars 2 par ici ?
Parce que je cherche des compagnons de jeux si ça vous intéresse ;)

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Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: samedi 07 novembre 2015, 16:55:02 »
Syria fut tout d'abord surprise par le fait que sa mère la saisisse par les cornes. Elle en fut ensuite rapidement amusée et finalement, une pensée lui vint et elle associa le geste de sa mère avec la situation qu'elle venait de s'imaginer. Elle trouvait que se saisir par les cornes irait bien dans un cadre de domination et elle imaginait donc Tessia la mener ainsi.

Mais pour l'instant, la jeune succube écoutait les conseils et les techniques de sa mère. Syria avait effectivement tenté ces caresses par instinct, pensant que son sang de succube lui permettrait de savoir s'y prendre de façon innée. Ce n'était malheureusement pas le cas. En revanche, elle arrivait très bien à visualiser ce que Tessia lui proposait de faire. Goûter ses lèvres, puis la langue... rien qu'en y pensant, Syria eut un léger frisson et lorsque sa mère lui lacha les cornes, la jeune femme ne se fit pas attendre.
Elle déposa ses fines lèvres sur celles de sa mère et y passa le bout de la langue. La sensation était exquise. Elle les lécha encore une fois, puis une autre. Elle mordilla ensuite une des lèvres de Tessia avant que celle-ci ne les entrouvre.
Syria donna un timide coup de langue sur le bout de celle de sa mère. La nouvelle sensation procura  à la petite succube un grand plaisir et la fit lâcher un soupir. Elle continua les contacts, de plus en plus longs, jusqu'à faire jouer sa langue avec celle de Tessia. Elle fit tourner ainsi leurs langues un moment puis se retira.
Syria se redressa devant sa mère et lui tint les épaules. Elle la regarda amoureusement un moment puis se colla à nouveau contre elle et lui murmura à l'oreille :

- Tu n'aurais pas une idée d'un endroit plus adapté qu'une baignoire pour mes premiers ébats ?

En effet, même si sa partie succube lui criait de baiser le plus vite possible, la partie humaine de l'hybride lui demandait de faire sa première fois de façon plus... adaptée. C'est ce côté de Syria qui l'emportait et la jeune femme sortit donc du bain.
Elle se plaça devant le miroir et observa ses nouveaux membres un moment.
Premièrement, elle observa ses cornes. Ces excroissances sortaient de son crâne, un peu au dessus de ses tempes. Elles partaient vers l'arrière de sa tête puis au bout d'une quinzaine de centimètres, elles se recourbaient et repartaient vers ses oreilles pour s'arrêter en pointe un peu au dessus de celles-ci.
Syria possédait désormais de grandes ailes de chauves-souris dans le dos. Ces membres étaient principalement rouges rubis sur la partie membranaire et noires sur les parties osseuses. La jeune succube en attrapa une du bout des doigts et la tira pour estimer son envergure. Elle préférait ne pas les bouger tout de suite, de peur de ne pas les maîtriser. Entièrement déployées les ailes devaient bien faire en tout trois bon mètres en longueur et un de hauteur.
Finalement, sa queue était assortie à ses ailes. Elle mesurait environ cinquante centimètres et se terminait par une pointe de flèche.

Syria finit de s'observer sous tous les angles puis se tourna vers sa mère, attendant que celle-ci l'emmène vers un endroit plus... propice à l'assouvissement de leurs pulsions.

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La jeune hybride observa sa mère et Ailizen en train de remuer chacune leur tour le couteau dans la plaie de l'autre. Ce petit jeu l'ennuyait d'ailleurs fortement car elle ne comprenait pas comment il était possible de se morfondre dans le passé. Au lieu de se plaindre chacune de leur passé, ces deux succubes feraient mieux de profiter de leur avenir au potentiel astronomique compte tenu de leur longévité.
Même si le fait de parler de ce  passé torturé ne choquait pas spécialement Syria, cette dernière tourna le dos à la scène un instant quand elle vit les douloureuses cicatrices parsemant le dos de sa mère.

Quand la lycéenne regarda à nouveau la scène, elle vit les sphères blanches lumineuses. Leur intensité changeait selon les actes des deux femmes et ces orbes semblaient vivantes. L'hypothèse de Syria fut vérifiée  par les dires des deux adultes. Juste après, tout s'accéléra.
Ailizen revint vers la lycéenne et ses poissons sur lesquels elle déversa sa rage un instant en hurlant des reproches violents à Tessia. La colère poussa ensuite la mutilée à jeter le couteau que Syria ramassa puis à dévoiler à son tour son corps. Les marques de Tessia semblaient désormais bien dérisoires face au tableau du corps de la renégate. Les traces de fouets, de lames, de vrilles... On dirait qu'elle a été redessinée par Francis Bacon. J'ai mal pour elle.

En un temps record, Ailizen avait reprit son arme en main et pointait désormais la lame sous la gorge de la jeune hybride en vociférant des menaces à l'intention de sa petite sœur.
La jeune femme jaugea rapidement la situation. La renégate avait sans doute l'habitude d'affronter des succubes qui n'avaient jamais combattu et qui n'étaient même pas préparées à cela. De ce fait, elle ne s'attendait sans doute pas à ce que Syria joue la rebelle avec le couteau qu'elle dissimulait. Certes, elle n'arriverait pas à compenser les siècles d'écart d'entraînement qui les séparait mais un effet de surprise lui permettrait sans doute de se dégager. L'hybride allait passer à l'action lorsque sa mère la devança.
Cette dernière eut une vitesse clairement surhumaine lorsqu'elle fonça sur Ailizen. Elle tenta d'asséner un coup de poing mais son adversaire esquiva aisément.

- Je suis navrée Ailizen. Mais autant je ne veux pas m'opposer à toi, autant si tu touches à Syria, je n'aurais pas d'autre choix ! J'espérais vraiment que nous n'en arriverions pas là ane-jō ! Dit Tessia d'un air décidé malgré les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et la peur au fond de son regard.

Tessia se tenait donc désormais entre sa fille hybride et la mutilée. Syria, voyant sa mère apeurée et au bord des larmes, s'avança jusqu'à elle et déposa doucement sa main sur son épaule.

- Du calme, maman. Je suis sûre que l'on peut encore parlementer. On n'est pas obligées d'en arriver aux mains tout de suite.

Comme pour appuyer les dires de l'hybride, Ailizen proposa à cet instant une possibilité de parlementer. Elle promettait qu'elle attaquerait ou non la petite famille selon la vision que Syria a du monde, des succubes, d'elles et de l'enfer.

- L'enfer ? Je n'y suis jamais allée et je n'en connais que très peu. Apparemment, ce serait un immense lieu de débauche des pêchés. Les démons y seraient organisés en strates sociales et, par exemple, chez les succubes, les démons les plus bas dans le classement sont les jouets sexuels des plus hauts.

L'hybride marqua un temps de pause durant lequel elle fit grimper son nouvel ami la petite bébête sur son épaule. Elle poursuivit ensuite d'un point de vue plus critique.

- Après en ce qui me concerne, l'enfer, très peu pour moi. Je passe mon tour. Passer l'éternité à se faire siphonner non-stop par n'importe quel démon, je dis non. Parce que, vois-tu, je pense que toutes les trois ici, nous ne sommes pas de simples succubes. Pour moi, la question ne se pose pas, je suis aussi humaine que démone. Mais pour ce qui est de vous, Syria montra du doigt les deux succubes avant de poursuivre.
- Vous n'êtes plus de simples succubes pour une simple raison. Je pense que vous êtes restés très longtemps dans le monde des humains. Trop, d'après vos congénères. Du coup, les humains ont en quelque sorte déteint sur vous et au lieu d'obéir aveuglément à vos désirs de luxure, vous avez découverts ce que nous nommons les sentiments. L'amitié, l'amour, la peur, la haine, la tristesse... Par exemple, ma mère vient de s'énerver parce que tu me menaçais. Je ne pense pas que beaucoup d'autres succubes auraient été capables d'un pêché de colère. Pour finir, je ne sais rien de mon avenir. Durant seize ans, je me préparais un avenir d'humain, soit un avenir conçu dans la crainte de la mortalité humaine. Désormais, je ne sais que faire de ma nouvelle vie, à part visiter ce nouveau monde. En tant que succube, j'ai obtenu des choses géniales, comme l'immortalité ou la capacité de voler. En revanche, je subis une soif sexuelle très frustrante. J'ai pas vraiment envie de sauter tout le monde, contrairement à de nombreux démons ou humains.

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Salut petite sorcière ! ;)

+ au niveau de la race, tu serais pas plutôt une E.S.Per qu'une humaine ? ô.o

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Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: mardi 19 mai 2015, 23:02:36 »
Syria se laissa doucement porter par sa mère et déposer dans l'eau qui atténua un peu la douleur. La tiédeur du bain renforçait cet effet anesthésiant dont la lycéenne avait grand besoin actuellement.
Elle accepta ensuite de retirer ses mains de son crâne et laissa sa mère l'aider. Non contente d'être la tête contre sa mère, la jeune hybride en forte poussée de croissance l'enlaça et se serra contre elle tandis qu'elle sentait ses propres cornes pousser.
Cette douleur semblable à de puissantes poussées de croissance tirait quelques gémissements à Syria qui serrait encore plus sa mère dans ses bras. Elle noyait sa douleur dans le contact doux, chaud et réconfortant de sa mère.
La douleur disparut soudainement et la lycéenne put souffler deux minutes, toujours tremblante contre sa mère. Elle sentait désormais les deux excroissances de kératine sur son crâne. Elle n'en devinait pas la forme mais sentait parfaitement leur présence. Mais elle ne put se renseigner plus sur les nouveautés de son corps.

Une fois que les cornes de la jeune hybride eurent poussé, ce fut au tour des ailes de sortir. La douleur revint tout aussi soudainement que lorsqu'elle était partie. L'hybride sentait parfaitement ces deux lignes verticales qui la faisaient souffrir depuis quelques jours. Ces lignes situées au niveau de ses omoplates semblaient être en feux.
La lycéenne se releva et enleva immédiatement son haut afin de laisser ces nouveaux membres croître librement. La douleur qu'elle sentait précédemment dans son crâne était bien plus intense sur ses omoplates.
Pour cause, en ces endroits, la peau de la jeune femme s'ouvrait afin de laisser sortir des ailes de chauve-souris. Ces deux longs membres mirent de longues minutes à sortir du dos de Syria qui s'agrippait à nouveau à Tessia tandis que cette dernière usait une nouvelle fois de ses pouvoirs pour contrôler la croissance de sa fille.
Les os de ces ailes de chauve-souris sortir les uns après les autres jusqu'à former des membres d'une taille pour le moment assez modeste. Ces ailes allaient sans doute encore grandir à l'avenir mais pour le momentx repliées, elles mesuraient un mètre de long pour une quinzaine de centimètres de large chacune.

Le troisième et dernier membre caractéristique des succubes se mit à sortir à son tour de bas du dos de la jeune femme. Celle-ci sentait le bout de sa colonne vertébrale s'allonger jusqu'à former une longue queue pointue d'une longueur avoisinant le mètre.

Syria resta un moment ainsi, immobile dans les bras de sa mère qui lui caressait doucement la tête. Sa queue et ses ailes s'agitaient doucement, leur porteuse ne sachant pas encore vraiment comment les contrôler.
La jeune femme aurait logiquement dû sortir du bain, courir observer son nouveau corps, s'affoler peut-être, mais elle n'en fit rien.
Au lieu de cela, elle se débarrassa simplement de ses vêtements restants, désormais trempés par leur baignade, puis plongea le regard de ses yeux rubis dans celui de sa mère. Elle la fixa ainsi un moment et se mit à trembler, mais pas de douleur cette fois.

- 16 ans. 16 ans d'attente. 16 ans sans n'avoir rien fait. Je suis désolée mais je ne peux plus attendre.

Sans laisser à Tessia le temps de réagir, Syria l'embrassa et se colla à elle. Après tout, cela faisait seize ans que la jeune succube était vierge. Certes, une hybride avait peut-être un appétit moindre qu'une succube naturelle mais se retenir après seize ans tenait de la torture, surtout quand elle est dans le même bain qu'une femme aussi séduisante que Tessia.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 17 mai 2015, 23:43:45 »
Chaud :/ Bah bonne chance alors.

Surtout pour la philo, il en faut de la chance.

23h44

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 17 mai 2015, 23:33:20 »
Et ça correspond à quoi une session ?

23h33

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 17 mai 2015, 23:28:29 »
Sort de son week-end de 5 jours et a la flemme de retourner bosser demain.

23h28

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Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: samedi 16 mai 2015, 23:56:28 »
Tessia expliquait son histoire et ses débuts en tant que succube à sa fille. Elle lui décrivait à quoi ressemblait l'enfer tandis que les deux femmes prenaient l’ascenseur en direction de l'appartement. Le portrait que la succube dépeignait de l'enfer perturbait la jeune hybride qui voyait désormais en l'enfer un simple lieu de débauche écervelé. Elle était bien heureuse de ne pas y être née et la perspective d'y aller un jour la dérangeait beaucoup.

- Alors comme ça même toi tu ne sais pas ce que je ressens ?

En effet, un tourbillon d'émotion défilait dans la tête de Syria. Elle ne savait plus quoi penser, ses sentiments humains étant perturbés par ses nouvelles pulsions de succube. Le bien, le mal, la peur, la colère, la joie, l'amour... toutes ces notions étaient désormais constamment modifiées dans la tête de la jeune femme.

Après une visite guidée de l'appartement, Syria put se faire une appréciation des lieux. Elle s'y sentait bien, l'habitation dégageait une odeur accueillante, réconfortante, quoique la jeune femme voyait d'un regard étrange les chambres et l'ordinateur, surtout connaissant le passé et les pulsions de sa mère.

- Voici ton nouveau chez-toi Syria. Je sais que c'est temporaire, mais j'espère que ça te plaît.
- Je me sens très bien ici. Je sens que je vais y passer du bon temps. Merci pour tout maman !

La petite déposa un baiser sur la joue de sa mère et partit déposer ses affaires dans la chambre. Elle ne fit qu'ouvrir les valises sans déverser tout leur contenu dans les étagères prévues à cet effet, ne voulant pas s'incruster trop vite dans la maison. Devant le regard interrogatif de sa mère, elle répondit :

- Désolée maman mais je n'ai aucune idée des répercutions juridiques de mon déplacement ici. Mon autre mère pourrait porter plainte pour enlèvement ou autre alors je préfère ne pas trop risquer de m'installer trop vite. Même si je t'avoue qu'habiter ici avec toi ne me dérangerait pas du tout.

Syria se saisit ensuite de sa trousse de toilette et partit en direction de la salle de bain, laissant sa mère vaquer à ses occupations. Elle avait besoin d'être seule un moment pour se remettre les idées en place. Une fois arrivée dans la grande salle carrelée, elle eut pour seule compagnie ses pensées, et cette compagnie était déjà bien bruyante. Durant quelques minutes, la jeune hybride remit en question ses pensées sur la mythologie et ce qu'elle savait de ce monde. Les anges, les démons, tout cela correspondait à la fois à ce qui était décrit dans certains livres mais la confrontation aussi brutale à la réalité de la chose perturbait la jeune femme et l'empêchait de bien réagir.
Elle sortit sa brosse à dents de sa trousse, mit du dentifrice et commença à se brosser les dents tout en se regardant dans le miroir. Elle put très clairement admirer ses yeux à nouveau virer au rouge et ses pupilles rondes se difformer. Ses yeux, miroirs de son âme, ne la faisaient pas souffrir durant leur transformation et la jeune femme resta parfaitement calme en les voyant ainsi. Elle avait accepté qui elle était et décida donc de laisser sa véritable nature se révéler.
Elle se brossa donc les dents calmement et but un verre d'eau pour se rincer la gorge mais elle le lâcha lorsqu'une vive douleur lui saisit le dos et le crâne. Son âme avait accepté sa condition d'hybride mais son corps restait à convaincre.
Syria se plaqua donc les mains sur les côtés du crâne, par réflexe, tandis que le verre alla se briser sur le carrelage et qu'elle-même se laissa tomber au sol, sentant des os croître de ses omoplates et de son crâne.

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Syria écoutait silencieusement le monologue de sa mère. Le discours de Tessia sur son compte émouvait la jeune succube mais cette dernière était surtout inquiétée par l'inconnue qui pouvait sortir son katana et les agresser à tout moment.
Le visage crispé et les poings serrés, la lycéenne attendait la réaction de l'inconnue suite au monologue de sa mère. Elle courut lorsque la chasseuse dégaina son arme. Le sabre fut remit dans son fourreau lorsque Syria arriva au niveau de sa mère à genoux.

- Aide ta mère à se relever, lui dit la chasseuse en grognant à moitié. Tu videras le poisson, aussi.

La jeune succube dût faire des efforts immenses pour ne pas trop s'énerver tandis qu'elle relevait sa mère. Le pêché de colère était aussi une de ses spécialités car même si elle était une succube, son côté humain accentuait ses autres pêchés. Syria aida donc sa mère et les deux succubes suivirent Ailizen. La fille parla discrètement à sa mère.

- Désolée j'ai pas pu m'empêcher de venir t'aider. Parce que tu peux bien te moquer de ton sort tant que je vais bien mais je ne partage pas cette idée, signala Syria, donnant une petite tape sur la tête de Tessia pour appuyer ses propos. Et puis cette femme, pour qui se prend-elle ? Qui croit-elle être pour se permettre de juger les autres ainsi ? A la vue de son bras manquant et à l'écoute de votre discussion, j'ai deviné dans les grandes lignes son passé. Mais sa haine envers toutes les succubes, sur Terre, on appelle ça du racisme.

La jeune succube laissa sa mère réagir et conclut la petite discussion avec une phrase sèche.

- Ça a beau être l'endroit qui t'as vu naître, maman, je peux t'assurer que je déteste déjà l'enfer et que je n'ai vraiment pas hâte d'y aller.

Les trois démones arrivèrent dans la cabane d'Ailizen. Les invitées ne purent même pas s'installer et la mutilée, en mauvais hôte, ordonna à l'adolescente de vider les poissons et attendit de la mère de s'expliquer.
L'impolitesse de la succube renégate irritait Syria de façon impressionnante. Son visage se crispa et elle se mordait les lèvres tandis que la petite créature sur son épaule émettait un bruit entre le grognement et le feulement à la destination de la femme aux cheveux roses. Mais au lieu de prendre le risque de générer des conflits, la lycéenne se dépêcha de s'emparer du couteau de cuisine et de caresser son ami animal pour le calmer.
Le  fait de tenir une arme, blanche ou à feu, dans sa main avait un effet tranquillisant sur la jeune démone qui allait donc passer ses nerfs sur les poissons. Avant de s'atteler à la tâche, la succube déposa son compagnon insolite sur le bord du plan de travail. La petite bestiole s'installa et se contenta d'observer le travail de poissonnier de Syria. Du dos de la lame, elle écaillait les poissons tandis que les deux adultes s'installaient et commençaient à discuter. Une chose retint l'attention de la lycéenne : l'hôte venait d'appeler Tessia "petite sœur".
Elles ont l'air d'avoir été de grandes complices. C'est triste qu'elles en soient arrivées à se menacer de mort. L'enfer n'est vraiment pas fait pour moi. Ni pour ces deux-là.
Suivant de près la discussion, Syria profita d'un léger silence pour prévenir.

- Je laisse les têtes : vous les enlèverez si vous voulez avant de les cuire.

Elle retourna ensuite à sa tâche. Une fois celle-ci achevée, elle plongea les poissons dans de l'eau afin de les laver et attendit que les deux adultes aient fini leur discussion. Elle s'adossa à une poutre et écoutait tout en essayant de faire tenir la lame du couteau en équilibre sur son doigt.

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Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: jeudi 14 mai 2015, 19:59:08 »
Syria n'eut pas de réponse claire par rapport à ses questions sur la nomination de ses parents. La jeune femme décida donc de s'adresser à Tessia en disant "maman" en attendant de réfléchir sur la façon de s'adresser à Mukai. Les rôles de ces deux femmes dans sa vie étaient diamétralement différents. En revanche, elle ne rit pas à la blague de sa mère. Avec le corps dont la démone disposait, qui pouvait la prendre pour un homme ?

La lycéenne fut ensuite guidée par sa mère jusqu'à ce qu'elle soit installée sur le siège passager de la BMW. Tessia avait vraiment l'air d'être une mère poule.
Bah. Tant qu'elle ne se méfie pas de tout le monde, ça me va.

- Et bien j'espère que Mukai ne t'a pas élevée dans la tradition catholique, parce que nous faisons partie de ce qu'ils craignent le plus. Nous sommes des démones.

La mère commençait ainsi son monologue tandis que la fille écoutait très attentivement. Peu après avoir appris ce qu'elle était réellement, Syria ne put s'empêcher de rire. Devant le regard très interrogatif de sa mère, elle s'expliqua.

- Je sais que normalement je devrais plutôt être choquée mais je me sens étrangement calme, commença la jeune femme en fixant le ciel qui pleurait toutes ses larmes. Pourtant athée convaincue, j'apprends que les démons, les anges et toutes ces choses existent réellement. Après tous les blasphèmes que j'ai proféré, je suis maintenant une succube ? Dieu doit vraiment me détester. Et je ris pour une autre raison toute bête : moi, une démone du sexe, sérieusement ? Pour tout te dire, je suis encore vierge. Je n'ai jamais eu aucune relation sexuelle, ni même été dans le lit de quelqu'un. Mes relations avec les seuls copains que j'ai eu étaient des relations platoniques.

Elle laissa ensuite sa mère réagir et lui raconter sa naissance. Ainsi, elle et sa... mère pouvait osciller entre les sexes ? Cette idée la perturba quelque peu mais ne connaissant que peu ces choses-là, elle écouta malgré tout attentivement la suite des explications. Elle comprenait désormais un peu mieux d'où elle venait mais de nombreuses questions concernant les succubes lui vinrent et elle ne put s'empêcher de les poser.

- Dis maman, tu as déjà vécu ce que je vis actuellement ? Je veux dire, est-ce que toi aussi tu as été humaine avant d'être succube et un jour tu as appris qui tu étais vraiment ?

Alors que Syria posait sa question, Tessia se gara dans un parking souterrain sous un immeuble. La jeune femme sortit de la voiture et prit une partie de ses affaires tandis que sa mère l'imitait.

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ambiance
La jeune succube devait sans doute avoir l'air d'une gamine, à s'extasier ainsi devant la beauté du paysage. Mais dans un sens, elle l'était un peu. Même si elle avait 16 ans, la jeune femme découvrait un tout nouveau monde, Terra, en même temps que de découvrir sa nature de démone et et le monde des enfers et du paradis.
Ce nouveau monde nommée Terra ressemblait étrangement à des mondes imaginés par des terriens dans leurs romans et leurs dessins. Fascinée, Syria observait le paysage splendide de la lizière cette forêt de cerisiers en fleurs et de sa faune tout aussi étrange. Divers animaux couraient, volaient, grimpaient aux arbres. Certains d'entre eux ressemblaient à des papillons, d'autres à des oiseaux, des reptiles, etc. Certains plus étranges semblaient être des fusions d'animaux terrestres, comme des lézards volants ou autres étrangetés propres à ce monde.
La lycéenne s'approcha d'une créature de la taille d'un hérisson. La bête était poilue avec des moustaches sur son museau. Elle avait aussi des longues oreilles et de grands yeux verts.

- Tu sais que tu ressembles à rien toi ?

La succube utilisa ses pouvoirs pour que la créature associe la présence de la jeune femme à une sorte de plaisir. Ces pouvoirs n'étaient sûrement pas prévus pour cette utilisation mais ils fonctionnèrent bien et la succube put poser son nouvel ami sur son épaule. La bête s'y agrippa sans blesser sa porteuse.
Les occupations de Syria furent interrompues par sa mère.

- Syria, je vais entrer seule dans cette forêt.

La jeune femme laissa Tessia s'expliquer et fit la moue même si ses intentions étaient parfaitement compréhensibles. Elle comprenait qu'une mère veuille protéger sa fille mais elle trouvait que sa mère la couvait malgré tout un peu trop.
Tessia partit donc seule dans la forêt, la lycéenne attendant contre son gré à l'extérieur. Après quelques minutes, l'adolescente ne put attendre plus et s'enfonça à son tour dans la forêt.
Elle suivit l'aura de sa mère et la retrouva en train de discuter avec une inconnue. Syria reconnut rapidement les habits traditionnels japonais de l'inconnue et sa kiseru. La cicatrice sur son œil clos et son bras en moins témoignaient d'un passé douloureux. Le physique de cette femme inspirait à la fois crainte et respect.
La lycéenne s'arrêta une demi-douzaine de mètres derrière sa mère. Cette dernière ne la remarqua pas mais ce ne fut pas le cas de l'inconnue qui lui porta un regard à la fois interrogatif et menaçant. La jeune succube joint ses paumes et s'inclina à la manière traditionnelle japonaise.
Cette courbette manqua de faire tomber la petite bête perchée sur l'épaule de Syria. Cette dernière la redressa et la rassura en la grattant entre les oreilles. La créature frissonna et émit un bruit à mi-chemin et le croassement et le ronronnement, ce qui arracha un sourire à la jeune femme.

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Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: mardi 12 mai 2015, 23:28:22 »
Syria fut secourue immédiatement par Tessia qui usa de ce qui s'apparentait à de la magie pour calmer la douleur de sa fille. Cette dernière fut vite à même de se lever et de marcher.

- Merci beaucoup Maman.

Ma mère et moi, nous ne sommes pas humaines. Alors si on est capable de faire de la magie, que sommes-nous ? Des magiciennes ? Ou plutôt des sorcières ou des démons ? Ça expliquerait les yeux rouges.

Le jeune femme passa dans le salon pour sortir. Elle s'arrêta à côté de sa mère, ferma les yeux et l'enlaça un moment pour lui dire au revoir. Ses mots se coinçant au fond de sa gorge, cet au revoir se passa en silence. La mère, paralysée, arrivait à faire passer toute sa tristesse dans son au revoir. Car oui, c'était bien un au revoir et non un adieu, Syria comptait bien s'y tenir.

- Ça devrait tenir encore un peu... Mais il devient urgent que nous partions... Je vais relâcher ta mère et je t'attends dans le couloir.

Syria refusa de laisser sa mère porter tous ses sacs et attendit comme convenu dans le couloir. Elle réalisa que l'attitude très docile de Mukai par moments contrastait avec son attitude agressive. Tessia avait donc le pouvoir de l'immobiliser. La lycéenne fixa ses mains comme si elle ne les reconnaissait plus.

Ma mère et moi avons des pouvoirs inhumains. Mais quels sont-ils ? Et surtout que sommes-nous ?

Sa mère la rejoint et les deux femmes entrèrent dans l'ascenseur. La fille n'en pouvait plus et se mit à poser des questions à sa mère.

- Dis maman, si nous ne sommes pas humaines, que sommes-nous ? Comment avez-vous pu me concevoir, Mukai et toi ? Je l'appelle Mukai parce que je t'avoue ne plus très bien savoir qui appeler maman.

L'ascenceur arriva en bas de l'immeuble et les deux femmes sortirent dans la rue, se dirigeant vers la voiture de Tessia tandis que cette dernière commencait à expliquer la situation à sa fille.

45
Les alentours de la ville / Re : Recomposition familiale [Syria]
« le: mardi 12 mai 2015, 20:20:10 »
- Je suis ta mère.

En temps normal, si une inconnue disait cela sans explication, n'importe qui lui rirait au nez. Mais là, Syria ne riait absolument pas de la situation et elle ne pouvait que croire Tessia tant la ressemblance entre les deux femmes était frappante. Leurs yeux inhumains, leurs cheveux d'un brun marqué... leurs liens de parenté ne pouvaient être que de ceux qui existent entre une mère et sa fille. Même les liens entre Syria et Mukai étaient bien plus difficiles à discerner.
Mais avant que la lycéenne ne puissent douter de sa deuxième mère, Tessia lui résuma plus en détail la situation.

La jeune femme dû absorber en même temps plusieurs faits déjà très marquants. D'une, elle n'était pas humaine. De deux, elle avait une seconde mère biologique dont elle ignorait l'existence. De trois, Mukai lui mentait constamment depuis seize ans.
Pourtant, surtout en comparaison avec la situation, la lycéenne se sentait très calme. Elle tremblait beaucoup mais ne pleurait pas. Elle semblait plutôt comme en transe, le regard dans le vague. Elle se leva calmement après que Tessia lui ait expliqué la situation. Une fois à niveau de Mukai qui était toujours paralysée, elle s'arrêta.
Syria resta là, debout, le regard dans le vague, ne risquant même pas de tourner la tête.

- Pourquoi, maman ? Tu m'as menti pendant seize ans. Tu as inventé une vie qui n'était pas la mienne et tu m'as forcée à la vivre. Tu savais pourtant que tout cela n'allait pas durer, que cela ne nous ferait à toute que du mal. Alors pourquoi ?

La jeune femme n'attendit pas la réponse et partit préparer ses affaires. Elle connaissait déjà la réponse et voulait juste que Mukai réalise l'erreur immense qu'elle avait commise.
Une fois dans sa chambre, elle se hâta de préparer des affaires. Ce n'était pas par haine ni par obéissance ni même par inconscience que Syria se hâtait de partir. Elle avait peur. Peur d'elle-même et de ce qui lui arrivait. Elle ne voulait pas blesser son ancienne mère même après tout ce qu'elle avait fait.

Après avoir mis le strict minimum dans des sacs faciles à transporter, la jeune femme retourna vers le salon. Avant d'y arriver, elle fut prise d'une crise de douleur, comme celle qu'elle avait ressenti un peu plus tôt. Elle poussa un cri tandis que ses omoplates étaient à nouveau en feu. Mais cette fois, son crâne et le bas de sa colonne vertébrale la faisait souffrir. Elle s'écroula, à genoux au sol, tenant sa tête entre ses mains.

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