ambianceLa jeune succube devait sans doute avoir l'air d'une gamine, à s'extasier ainsi devant la beauté du paysage. Mais dans un sens, elle l'était un peu. Même si elle avait 16 ans, la jeune femme découvrait un tout nouveau monde, Terra, en même temps que de découvrir sa nature de démone et et le monde des enfers et du paradis.
Ce nouveau monde nommée Terra ressemblait étrangement à des mondes imaginés par des terriens dans leurs romans et leurs dessins. Fascinée, Syria observait le paysage splendide de la lizière cette forêt de cerisiers en fleurs et de sa faune tout aussi étrange. Divers animaux couraient, volaient, grimpaient aux arbres. Certains d'entre eux ressemblaient à des papillons, d'autres à des oiseaux, des reptiles, etc. Certains plus étranges semblaient être des fusions d'animaux terrestres, comme des lézards volants ou autres étrangetés propres à ce monde.
La lycéenne s'approcha d'une
créature de la taille d'un hérisson. La bête était poilue avec des moustaches sur son museau. Elle avait aussi des longues oreilles et de grands yeux verts.
- Tu sais que tu ressembles à rien toi ?La succube utilisa ses pouvoirs pour que la créature associe la présence de la jeune femme à une sorte de plaisir. Ces pouvoirs n'étaient sûrement pas prévus pour cette utilisation mais ils fonctionnèrent bien et la succube put poser son nouvel ami sur son épaule. La bête s'y agrippa sans blesser sa porteuse.
Les occupations de Syria furent interrompues par sa mère.
- Syria, je vais entrer seule dans cette forêt. La jeune femme laissa Tessia s'expliquer et fit la moue même si ses intentions étaient parfaitement compréhensibles. Elle comprenait qu'une mère veuille protéger sa fille mais elle trouvait que sa mère la couvait malgré tout un peu trop.
Tessia partit donc seule dans la forêt, la lycéenne attendant contre son gré à l'extérieur. Après quelques minutes, l'adolescente ne put attendre plus et s'enfonça à son tour dans la forêt.
Elle suivit l'aura de sa mère et la retrouva en train de discuter avec une inconnue. Syria reconnut rapidement les habits traditionnels japonais de l'inconnue et sa kiseru. La cicatrice sur son œil clos et son bras en moins témoignaient d'un passé douloureux. Le physique de cette femme inspirait à la fois crainte et respect.
La lycéenne s'arrêta une demi-douzaine de mètres derrière sa mère. Cette dernière ne la remarqua pas mais ce ne fut pas le cas de l'inconnue qui lui porta un regard à la fois interrogatif et menaçant. La jeune succube joint ses paumes et s'inclina à la manière traditionnelle japonaise.
Cette courbette manqua de faire tomber la petite bête perchée sur l'épaule de Syria. Cette dernière la redressa et la rassura en la grattant entre les oreilles. La créature frissonna et émit un bruit à mi-chemin et le croassement et le ronronnement, ce qui arracha un sourire à la jeune femme.