Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Archie

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Ville-Etat de Nexus / Le pire jour depuis hier [Un Chien]
« le: lundi 21 avril 2014, 13:22:27 »
Les artères de Nexus sont toujours aussi bondées. La foule s'amasse autour des étals, des maisons de commerce et des échoppes d'artisans. Les vies humaines grouillent consciencieusement. Il y a peu de temps encore, la cohue me dégoûtait presque. Il y a quelques mois encore, j'avais peur des fortes densités de personnes. Il y avait trop de cerveaux en action en même temps, trop de machines biologiques qui calculaient sans cesse les meilleures trajectoires de slalom, s'évitant entre-elles tout en cherchant à rallier un objectif plus lointain. Puis il y avait les préoccupations de chacun, qui étaient autant de toiles complexes où venaient se mêler leurs sentiments, leurs appréhensions, et les projections à long terme. Enfin, les pensées immédiates, les plus prenantes, celles qui faisaient remarquer à chacun une tâche sur les pavés, une tête connue dans la masse, un pigeon s'envolant après avoir gobé une miette de pain tombée d'une escarcelle.

Aujourd'hui, j'y suis plutôt indifférent. J'ai appris à me fermer presque complètement à ce type de manifestation. Je sais à présent la considérer comme un conglomérat compact, où je peine même à distinguer un esprit de l'autre. Les messages ne me parviennent plus dans leur individualité, comme une multitude de signaux désordonnées et sans cohérence, mais comme une seule émission, moyenne, lissée, des impressions partagées de tous ces humains temporairement rassemblés. Je croyais que cela me demanderait beaucoup de temps et d'effort. Cependant, cela s'est fait plutôt naturellement. Je suppose qu'une fois l'habitude prise, on devient vite indifférent, surtout si c'est par nécessité.

Il pleut, ce jour là, sur Nexus. Les cordes tombent, et le ciel est gris. Il faisait beau il y a une demi-heure encore : c'est une averse qui s'est soudain mise à tomber. Je n'ai toujours pas trouvé le temps de faire un modèle météo. Il me manque encore quelques données pour prédire le temps qu'il va faire. Alors je me suis laissé surprendre comme tout le monde. J'étais sorti de l'auberge où je logeais depuis maintenant quelques temps. Je l'ai prise plutôt éloignée de la dernière que j'ai fréquenté, et qui a brûlé. Personne ne m'a associé au drame, néanmoins, je préfère prendre des précautions.

En revanche, je ne peux plus fréquenter les beaux quartiers comme autrefois. Les lieux que j'arpente sont plus anciens, plus historiques. Ils remontent peut-être à la fondation de la ville elle-même. Les bâtisses sont anciennes, certaines tiennent à peine debout, et d'autres, plus trapues, avec leurs murs de bauge et de torchis ont une solidité très paysanne. Quelques autres sont juste des vestiges. Moi, j'allais simplement chercher de quoi manger.

Les fruits et les légumes ne me faisaient pas envie. L'hiver n'a pas laissé d'excellentes récoltes, et les denrées végétales de bonne qualité sont rares ; la plupart sont fades, conservées depuis le début d'année. Tout en sachant qu'une telle nourriture est délétère pour ma santé, j'ai donc choisi de m'arrêter à l'étal d'un boucher, et de payer pour quelques morceaux de bois sur lesquels sont enfilés des morceaux de porc. Ce n'est pas de la très bonne viande : rien qu'on accepterait de manger sur Terre. Mais à cela aussi, on s'habitue. Mon palet n'a jamais été très sensible.

Je suis abrité du crachin sous la charpente extérieure d'une boutique, qui permet au bâtiment de prendre un certain appuis sur son voisin. Les lourdes poutres en bois, se croisant au-dessus de ma tête, arrêtent l'eau, la laissant dégringoler de chaque côté. Le tout donne sur une ruelle périphérique, un cul de sac où il ne passe presque personne. Je trouve le calme de l'endroit agréable, même si la propreté laisse à désirer. Le sol est formé de pavés irréguliers et grossiers, dont certains se sont déchaussés, laissant apparaître une terre noire.

Heureusement, je n'ai pas besoin de poser quoi que ce soit pour me nourrir. Je ne suis pas très chaudement vêtu : je n'ai qu'un habit de cuir noir sur lequel l'eau a glissé.  Mes cheveux, toutefois, sont trempés. Adossé contre la paroi de pisé, le regard dans le vide, je laisse le goût de la chair chaude arriver jusqu'à ma langue. Cela me réchauffe un peu.

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Royaume Terranide / Terres d'exil [Clan Haulleuad]
« le: dimanche 15 décembre 2013, 14:00:49 »
Cela ne pouvait pas continuer ainsi. Il y avait une semaine de cela, j'avais été prévenu : des hommes me cherchaient activement à travers Nexus. Je n'étais pas dupe, et il ne m'était pas difficile de déterminer de qui il s'agissait. Les seules personnes susceptibles d'avoir une description précise de moi, et avec la volonté de me rencontrer n'étaient pas nombreuses, ou du moins, étaient toutes liées à mes créateurs. Des agents comme Stanislav Siridov, ou peut-être d'autres, mieux adaptés au terrain... J'avais cru que changeant de dimension, ils se désintéresseraient de moi. Mais même ici, ils avaient fini par retrouver ma trace. Un temps, je m'étais senti piégé ; j'avais presque résolu à me rendre, pour que cette traque se termine. Où que j'aille, il me semblait que l'on me poursuivrait toujours.

Mais la télépathie est un don singulier. Lorsqu'on lit les pensées d'un individu, et même si l'on tente aussi rigoureusement que possible de se détacher de sa psyché, il faut avouer que parfois, ses émotions nous traversent. Surtout que depuis mes aventures avec Vincente, je crois que je m'étais fait, d'une certaine manière, plus sensible, plus réceptif aux émotions des autres. Le hasard avait fait que passant dans une auberge, j'avais pénétré l'esprit d'un esclave, un grand terranide au pelage roux. Cela n'avait été qu'une introduction furtive, mais entre toutes les choses que j'avais perçues, il y avait un souvenir plus fort que les autres, vers lequel convergeaient tous les espoirs de l'hybride. Cette simple évocation m'avait redonné, moi-même, un peu d'espoir.

Je m'étais mis à rechercher, en scrutant tous les terranides que je croisais, la moindre information concernant ce pays lointain, dont j'appris qu'il était dominé par un clan : le clan Haulleuad, qui m'intéressait en particulier. Mon enthousiasme grandissait à mesure que je collectais des éléments, et que ceux-ci s'assemblaient, me donnant une vue imprécise mais terriblement idyllique de ce qu'était ces lieux. Finalement, je parvins à en avoir une localisation assez précise. Je savais assez bien quelle direction il fallait prendre, et disposait d'une estimation de la distance qu'il me faudrait parcourir. A pied, il me faudrait plusieurs mois pour l'atteindre. Il ne me restait plus qu'à trouver un moyen de la franchir plus rapidement, car je ne disposais pas d'autant de temps...

J'aurais pu faire le voyage en m'élançant télékinétiquement dans les airs. Toutefois, si j'aurais été suffisamment véloce, je me serais vite épuisé, et je n'aurais jamais pu terminer le voyage ; du moins pas sans plusieurs jours de repos entre chaque vol. Je disposais de moyens limités, cependant, l'idée ne mit pas longtemps à germer dans mon esprit. Il y a quelques fois où être un génie s'avère utile, en réalité. Quelques perches de bois constituaient une armature solide. Je trouvais également une grande toile de jute, et de la corde. C'est tout ce dont j'avais besoin. J'assemblais le tout en une grande aile en V, qui rappelait ce que, sur Terre, on appelle deltaplane. Plus que quelques tests, quelques calculs complémentaires, et j'étais prêt à partir.

Je n'avais même pas besoin d'une colline ou d'une falaise pour m'élancer. Mon outil de vol ne me servait en fait qu'à ménager mes efforts, et le faisait avec élégance. Il m'était nécessairement seulement d'avoir à fournir, de temps en temps, un effort psychique pour me maintenir en l'air, lorsque mon altitude faiblissait trop. Ainsi, je parvenais sans aucun mal à garder une vitesse de croisière d'un un peu plus d'une centaine de kilomètres/heure, et cela ne me demandait presque pas d'énergie. Les désagréments vinrent d'ailleurs. J'avais en effet prévu de m'habiller chaudement, mais la température, à la hauteur où j'étais, était réellement glaciale, et les coups de vent me gelaient quelque-fois jusqu'aux os. Je prenais du reste soin de ne pas voler trop haut, car l'oxygène se faisait rare.

Cela ne fut donc pas, sur le long terme, un voyage très agréable. J'étais déterminé néanmoins, et la  vision de tous les paysages qui défilaient successivement sous moi avait quelque-chose d'incroyablement grisant. Après trois jours de vol, mes provisions commencèrent à se raréfier, et malgré les siestes de quelques dizaines de minutes que je prenais, à la manière des skippers, le sommeil me gagnait inexorablement. Cela n'était pas grave : j'étais presque arrivé.

Nous sommes en fin de journée. Je repère un vaste terrain plat ; une plaine, comme je les ai vues. Elles me paraissent infinies ; je sais que ce n'est pas le cas, que derrière, il y a les villes du clan, et que des tribus nomades la traversent sans cesse. J'amorce la descente. Retrouver un peu de chaleur me fait du bien. Retrouver la terre ferme, aussi. Je détache mon aile, et je fais quelques pas un peu maladroits, comme si j'étais devenu gauche, inadapté à la vie terrestre. Un arbuste aux branchages secs, une fois arraché, me sert de combustible pour mon feu. Les flammes devraient repousser les éventuels prédateurs, et si ça c'est pas le cas, je compte sur les capacités télépathiques pour me réveiller en cas de danger. Il n'y a pas grand-chose que je puisse craindre des bêtes sauvages, en somme, même si je sais qu'il y a quelques prédateurs.

Blotti contre mon sac de provisions presque vide, au coin du feu, dans la poussière, je m'endors avec les dernières lueurs du jour.

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Ville-Etat de Nexus / Le coup de filet [VV]
« le: dimanche 24 février 2013, 21:22:38 »
Archie était arrivé la veille, par un portail que son protecteur avait dressé pour lui. La discussion entre-eux avaient été âpre, mais en fin de compte, ils avaient fini par tomber d'accord. Même le jeune garçon ne pouvait rester vigilant 24h sur 24, et ceux qui lui en voulaient, eux, ne lui laissaient pas de répit. Après ce qui s'était passé dans le quartier de la Toussain, ils n'hésiteraient même plus à venir le chercher jusque dans le lycée lui-même. Il n'était plus en sécurité nulle part... nulle part sur Terre. Cela faisait longtemps qu'il connaissait l'existence d'une autre dimension, il l'avait lu dans l'esprit de l'incroyable nombre d'individus étranges qui déambulaient dans Seikusu. Il en avait croisé au moins une centaine, et estimait leur nombre à un bon millier. La décision avait donc été prise : la seule façon qu'il lui restait d'échapper aux chiens fous dépêchés par ses créateurs, c'était de changer de dimension. Rien que ça. Les capacités de son cerveau avaient beau être formidables, il ne trouvait pas dans les sciences modernes d'équation pour expliquer comment cela était possible.

Et pourtant, il avait traversé cet étrange cercle, et il était arrivé dans une ville, qui, à l'évidence, n'était pas du même monde. Il se serait cru retourné au moyen-âge, aussi bien culturellement qu’architecturalement. La noblesse côtoyait l'esclavagisme, la justice expéditive à base d'avis de recherche, le banditisme à l'ancienne. Si ce n'était que les individus qui y déambulaient n'avaient pour certain pas grand-chose d'humain, hybrides animaux, elfes, et même vampires. Scrupuleux et méthodique, il avait entreprit de parcourir la ville pour s'en constituer une carte mentale : évidemment, la tâche n'était pas possible à faire en un jour. Aussi s'était-il couché et avait reprit le lendemain.

Le petit matin revint, et Archie, après avoir pris un repas de tripes et de pommes de terre qu'il trouva d'une saveur affreuse -mais il n'était pas difficile- sortit de l'auberge dans laquelle il avait loué une chambre. Son protecteur lui avait donné un peu d'argent, cependant, il ne pourrait vivre éternellement à ses crochets. Il devrait trouver un moyen de gagner sa vie par lui-même. Les capacités du jeune garçon étaient nombreuses, et il n'avait que l'embarra du choix. Lorsqu'il était encore sur Terre, il avait pensé à devenir super-héros : quelque-chose qui ne payait pas beaucoup. En revanche, il y avait une activité qui payait beaucoup mieux, et qui n'en était pas si éloigné. Chasseur de primes. De suite, cela remua dans son esprit les souvenirs de vieux westerns en noir et blanc qu'il avait regardé lorsqu'il était encore en laboratoire. C'était décidé, il allait traquer les bandits. Ni une ni deux, il se rendit au poste de garde, et enregistra une à une toutes les avis qu'il trouva exposés. Leurs moindres détails resteraient tous sans exception gravés dans sa mémoire pendant des années.

Puis il entreprit de reprendre où il s'était arrêté la veille. Il était en train de calculer le temps précis que l'entreprise allait lui prendre, quand une petite silhouette attira son attention. Un manteau blanc et une ceinture rouge. Parmi la masse des passants et des individus sur lesquels reposaient des primes, cela n'aurait interpellé personne, pas même un garde. Il aurait fallu un incroyable hasard pour qu'un soldat vienne à se rappeler à ce moment précis que cela était un élément d'un avis de recherche. En revanche, pour Archie, se souvenir de ce détail était plus qu'élémentaire, il aurait fallu un miracle pour qu'il ne s'en souvienne pas très précisément.

Sans précipitation, le jeune garçon jeta un regard à la silhouette, et compara ce qu'il voyait à la description. Une carrure féminine et frêle (encore qu'elle faisait presque dix centimètres de plus que lui) quelques mèches de cheveux gris qu'il apercevait.

-Probabilité de correspondance entre l'individu recherché et l'individu en présence, 85%, énonça-t-il à voix basse pour lui-même.

L'adolescent était encore à une vingtaine de mètres de sa cible, et il commença à s'en rapprocher assez lentement. Il n'était pas très sûr de savoir de quelle façon la capturer. Il aurait sans doute pu le faire d'ici, mais avec toute cette foule, il rencontrerait peut-être des opposants. Tout en continuant à réduire la distance, il se mit progressivement à sonder l'esprit de la fugitive, non pas pour lire dans ses pensées immédiates, les seules auxquelles il aurait accès dans cet état, mais pour être sûr de ne pas la perdre si jamais elle tentait de le semer. Puis il mit son plan à exécution. Il se contenta d'introduire un léger sentiment d'insécurité, l'impression d'être épiée, dans l'esprit de sa cible, et tenta de le renforcer du mieux qu'il pu la paranoïa qui devait déjà exister dans la tête de quelqu'un recherché. Avec un peu de chance, qu'elle se rendre compte ou pas qu'il tentait de l'appréhender, cela la ferait bouger, il l'espérait vers un endroit moins fréquenté.

4
Le coin du chalant / Archie, sa grosse vertu, et le reste !
« le: samedi 29 septembre 2012, 23:10:01 »
Bonsoir ! Je m'ennuis un peu et j'ai pas mal de temps disponible, alors je cherche un partenaire supplémentaire pour RP.

Difficulté : à priori, Archie ne peut pas accéder à Terra, sauf si vous voulez centrer le RP sur ça (il faudra néanmoins d'abord le rencontrer sur Terre).

Autre : quitte à faire preuve d'un peu d'hypocrisie, je n'aime pas vraiment les scénarios menant uniquement à du hentaï... Il doit bien rester des choses à faire !

Si vous êtes intéressé, avec ou sans idée, ma boîte à MP est ouverte ; on en discutera.

5
Le quartier de la Toussaint / Le Coup de Pistolet [Sentinel]
« le: samedi 15 septembre 2012, 01:45:59 »
Avide de renforcer sa culture, qu'il trouvait encore trop réduite, Archie était allé, sur le conseil de son professeur de mathématiques, à une conférence à propos de la géométrie non-euclidienne. Ayant reçu une éducation scientifique solide, mais relativement classique, et adorant aller au fond des raisonnements, ce sujet semblait fait pour lui. Là où la plupart des étudiants seraient morts d'ennuis, ou simplement incapables d'appréhender la chose, son cerveau hyperactif, en ébullition, prenait un véritable plaisir à aborder le parallélisme sous un angle nouveau. Le long congrès passa à ses yeux bien trop vite. Il en ressortit songeur et ravi, la tête pleines d'idées, de projets, et de questions aussi. Avec une pointe de nostalgie, le jeune garçon se rappela qu'il n'avait cependant personne avec qui en discuter. Les gens de son âge ne s'intéressaient hélas guère aux pseudosphères et aux flots géodésiques... Depuis qu'il s'était évadé du centre, il n'avait jamais rencontré d'individus à la fois aussi accessibles et instruits que les chercheurs s'occupant de lui.

La nuit était tombée, et l'adolescent ne trouvait plus aucun taxi qui ne fut déjà occupé. Haussant les épaules, il se dit que ça n'avait qu'une importance moindre, le lycée où il couchait n'était qu'à une trentaine de minutes. Il devait pour cela couper par le quartier de la Toussaint. Tout en pénétrant dans les enchevêtrements de rues crasseuses et sombres, bordées de buildings insalubres, il se remémora à toute vitesse ce qu'il avait entendu sur l'endroit. Les informations ne tardèrent pas à se bousculer. Du peu qu'il regardait les infos à la télévision, il y avait presque tous les jours des agressions dans le secteur, souvent avec leur lot de morts. Les journalistes ne se délaissaient ces dossiers faciles que lorsqu'un événement de plus grande ampleur venait temporairement les occulter. C'était une source infinie de drames. D'après les fichiers qu'avaient lus Archie peu après s'être installé, le taux de criminalité incroyablement haut venait confirmer la triste réputation du district.

Pour autant, il ne s'inquiétait pas. Il se savait tout à fait capable de se débarrasser de n'importe quelle bande de voyous susceptibles de vouloir le racketter ; en expédier un dans les airs, se dit-il, suffirait probablement à effrayer tous les autres. C'est donc le pas léger et l'esprit vagabond qu'il marchait là où les lampadaires n'étaient plus allumés depuis longtemps. Jusqu’à ce qu'à la lumière des étoiles, il repère une ombre suspecte au coin d'un croisement. Prudent, il chercha à identifier la présence en focalisant son psyché sur la zone hors de vue. Sans difficulté particulière, le jeune garçon localisa et capta les pensées d'un homme. L'individu semblait se répéter mentalement la même phrase :

-Tu es facile à piéger, sujet ARCHIE.

L'adolescent eut à peine le temps de réaliser ce que la formule impliquait qu'il sentit comme une piqûre de guêpe à l'arrière du cou. Portant la main à sa nuque, il rétablit sa surveillance mystique normale, et constata que pendant qu'il était en train d'analyser avec précision l'espace devant lui, deux autres inconnus en avaient profité pour se glisser derrière lui. Ils portaient des pistolets mitrailleurs à la ceinture, et l'un d'entre-eux avait encore à la main un lance-fléchettes. Mais le pire était que peu à peu, les hommes devenaient indétectables pour son esprit. Leur trace psychique s'estompait à toute vitesse, pour ne plus devenir que des souffles de conscience incertains.

-Vos chances de victoires sont faibles, les avertit froidement l'enfant-cyborg. Malgré votre camouflage psychique.

Non, comprit-il alors, avec effroi. Il se trompait. Il avait été trompé. Les mystérieuses ombres ne devenaient pas invisibles pour sa télépathie, c'était sa télépathie qui devenait inefficiente. Paniqué, il essaya de repousser à la force de sa volonté l'un des individus. Ce dernier s'arrêta brièvement, évoluant un instant comme dans un liquide visqueux, puis reprit une démarche normale. La vague mentale aurait du l'envoyer voler à plusieurs mètres, et en lieu et place, il n'avait même pas l'air surpris. Archie se mordit la lèvre.

-Pas de ça avec nous, lança l'homme qui était sorti de sa cachette dans l'angle de la rue. Et surtout, pas de ça avec une bonne dose de FS6. Retour à la maison.

Disant cela, il s'avança et ceintura immédiatement le jeune garçon qui avait commencé à courir vers l'autre chaussée, et qui ne pouvait opposer de réelle résistance à sa force physique. Un de ses complice sorti un sac de toile noire, l'enfila sur la tête de l'adolescent, et serra l'élastique. Le dernier des agents, son téléphone à l'oreille, passa un coup de fil à ses partenaires, dont la voiture banalisée n'allait pas tarder à débarquer.

6
Prélude / Supériorité de l'esprit, Archie (Valithé)
« le: vendredi 14 septembre 2012, 01:18:11 »
Prénom :
Par antonomase, les scientifiques le désignaient grâce à l'acronyme de son projet, ARCHIE (Altération et Remaniement du Corps Humain par Implantation Embryonnaire). Inscrit sur les listes sous le patronyme d'Archie Belkine.

Âge :
15 ans, dont deux ans passés à l'état d'embryon puis de fœtus en cuve.

Sexe :
Phénotype masculin.

Race :
Humain génétiquement modifié et cyborg.

Orientation sexuelle :
Estime être naturellement attiré par les femmes, mais se questionne.

Description physique :
C'est un euphémisme de dire qu'Archie ne fait pas vieux. S'il a quitté l'enfance et sa rondeur candide, il n'a pas encore tout-à-fait rejoint l'adolescence disgracieuse. Il ne mesure guère plus d'un mètre-cinquante, et est particulièrement maigre. Ses implants consomment pour fonctionner une grande partie de son énergie, et même s'il mange énormément, ses muscles sont peu développés, et il n'a aucune réserve de graisse. La voix du jeune garçon commence tout juste à muer, il est pratiquement imberbe, aussi bien de corps que de visage. S'il paraît un peu maladif, c'est surtout à cause de l'extrême pâleur de sa peau, constellée d'éphélides qui sont en conséquence particulièrement mises en valeur. A l'image du reste de son anatomie, la face d'Archie est légère et gracile, le nez en trompette et le menton fin. Ses yeux, rehaussés de sourcils délicats, sont d'un bleu très clair et trop luisants pour être parfaitement naturel. Raides, ses cheveux consistent en une masse corbeau informe, lui retombant sur le visage sans ordre. De petites plaques de métal courent le long de sa colonne vertébrale. Sa garde-robe s'adapte à la situation, uniforme au lycée, vêtements plus branchés, survêtements, jeans, basket, en dehors.

Caractère :
Il y a beaucoup de culture, de perspicacité, et une curiosité maladive dans le jeune garçon. Malheureusement, son éducation a été assez traumatisante, n'ayant été élevé que comme un simple sujet d'étude, longtemps coupé du monde, puis pourchassé. Ses réactions sont donc assez imprévisibles et parfois à côté, malgré son intelligence. D'un point de vu moral, il est perdu, indécis, ne sait pas trancher sans avis extérieur dès que l'éthique entre en compte, ne penche naturellement ni vers la bonté ni vers le sadisme. Les concepts abstraits le dépassent, il ne comprend pas l'art, bégaie avec les concepts philosophiques. Il a tendance à renvoyer l'appareil à ses interlocuteurs, faisant de lui un miroir efficace : ouvert et sympathique face à une personne bienveillante à son égard, cassant et froid quand on cherche à l’agacer. En règle générale, Archie est plutôt distant et timide, quoiqu'il puisse facilement faire preuve d'enthousiasme. Même s'il essaie d'y travailler, engager une conversation est pour lui un véritable exploit. Il reste un adolescent, partageant silencieusement, les préoccupations des autres jeunes.

Les implants cérébraux qu'on lui a posé ne sont pas parfaits. Ils provoquent régulièrement des crises d'épilepsie, d'autisme, des faiblesses physiques, lui donnent régulièrement de sévères céphalées... Leur défaut le plus terrible est qu'ils peuvent surcharger, de façon pratiquement impossibles à prévoir, généralement sous le coup d'un sentiment puissant, d'une trop grande tension, d'une sur-exploitation de ses capacités psychiques. Ce dysfonctionnement envoie des signaux confus à son cerveau, l'empêchant de réfléchir, et débridant sa puissance latente. Il n'obéit plus qu'à des émotions primaires, n'analyse son environnement que de façon sommaire, ce qui peut le rendre extrêmement dangereux. L'événement dure d'une à dix minutes, et il ne le sent arriver qu'une poignée de secondes avant qu'il se déclenche.

Histoire :
De tous les domaines qu'a exploré l'Homme, c'est certainement dans la guerre qu'il a dépensé le plus d'effort. Que l'Homme domine la nature et éléments pour qu'il se tourne enfin vers le seul adversaire éternellement à sa taille, lui-même. En ces temps modernes, le budget des états dédié aux recherches militaire est encore monstrueux. Et c'est grâce à ses fonds intarissable qu'est né le projet ARCHIE, posé sur une île de l'océan pacifique, visant une fois encore à créer un surhomme, à partir d'expériences menées par des nazis sur des mystiques tziganes enceintes.

Quoique secret, il impliquait pas moins de dix-sept groupes importants, et plus de six-cent cinquante chercheurs, qui pour la plupart n'en avaient pas une connaissance complète. Des cellules-œuf mutées par quelques uns donnaient, une fois confiés à d'autres scientifiques, des embryons flottant dans un utérus artificiel développés par une autre entreprise. Leur croissance était ralentie, sans être entravée par un procédé élaboré à part, ce qui donnait tout le temps pour les vrais cerveaux du projet de mener leurs expérimentations. Le but premier était de tester des implants renforçant les facultés psychiques qu'on retrouvait dans une toute petite partie de la population humaine.

La première génération d'enfants fut un échec, la plupart des fœtus ne supportant même pas la lourde greffe. La seconde ne donna pas de résultats vraiment probants, car tous les sujets décédèrent, le dispositif semblant empêcher la croissance de leur cerveau et de certains autres organes. Enfin, la troisième vague donna des résultats. Six enfants en sortirent vivants, mais s'ils disposaient, d'après les analyses, d'un potentiel télépathique et télékinésique, ils étaient atteint d'un autisme profond qui les coupaient du monde et les empêchaient d'en faire usage. Ils furent placés en observation dans un asile, et ne donnèrent à ce jour aucun signe encourageant. Quant au quatrième essai, presque tout les sujets survécurent, avec cependant des capacités psychiques très inférieures à ce qui était attendu. Le projet menaçait de s'arrêter lorsque le responsable prit la décision de lancer une cinquième et dernière génération d'embryons. Un seul et unique enfant atteint l'âge de trois ans.

Choyé, la première vraie réussite d'ARCHIE reçu l'acronyme pour prénom. Hélas, sa particularité le rendait trop précieux, les investissements avaient été trop importants, et les scientifiques ne pouvaient se permettre de le confier à une famille. Il devint ainsi une abomination éthique, un humain qui n'était qu'un simple sujet d'étude. Il n'avait pas le droit de sortir, et n'avait aucune compagnie que celle du personnel. Ceux-ci s'occupèrent du mieux qu'ils le purent du jeune garçon aux qualités intellectuelles évidentes, tout en évitant soigneusement de lui révéler quoi que ce soit sur le monde extérieur. Il apprit à une vitesse stupéfiante à lire, et se montrait plus rapide en calcul mental que les cerveaux les plus brillants du projet. Les normes de sécurité furent encore renforcée lors qu’à l'occasion d'une crise, le sujet blessa gravement les deux femmes en charge de son instruction.

Dès sa neuvième année, néanmoins, Archie apprit spontanément à lire dans l'esprit des gens qu'il côtoyait. Au début, timoré, il ne comprit guère ce qui se passait, et en parlait aux scientifiques, qui tentèrent de le rassurer. Mais leur manipulation fut bientôt trop grossière. L'adolescent, confiant dans ses capacités, mit en place un plan pour s'enfuir du laboratoire où il résidait depuis si longtemps. Il choisi d'agir de nuit. Avec un accès aux pensées du personnel, il connaissait les codes d'accès, et n'eut aucun mal à accéder à l’héliport. Il s'empara d'un appareil, et décolla. Après plusieurs heures de vol, il arriva sur une petite île japonaise, où il entreprit de se cacher. Archie fut finalement repérée par un être plus surnaturel encore que lui. Il l'invita à briser sa solitude en rejoignant le lycée de Seikusu, où il pourrait être pris sous son aile protectrice, et enfin découvrir ce monde... et bien d'autres.

Situation de départ :
Vierge, aucune pratique, il possède cependant dans le domaine une connaissance théorique supérieure à beaucoup.

Autres :
Son cerveau possède une force psychique surnaturelle, ayant d'abord été optimisé par des manipulations génétiques, avant d'être renforcé par des implants cybernétiques. Il dispose ainsi de capacités exceptionnelles en se concentrant de façon intense. Son potentiel est formidable, mais il n'en maîtrise d'une partie très superficielle.

En se focalisant sur un individu, Archie est capable de lire ses pensées immédiates. Si la personne est consentante et détendue, ou inconsciente, il lui est possible de fouiller dans sa mémoire plus profonde. Il peut aussi influencer ses émotions, ses envies, son bien-être de façon non-coercitive, communiquer par télépathie, et causer des migraines.
En crise, sans effort apparent, il manipule totalement l'esprit de toute une foule, remodèle les souvenirs, appelle une douleur inimaginable, rend fou...

La deuxième application de sa puissance mystique est la télékinésie, qu'il sait mieux utiliser. Soulever jusqu'à trois hommes adultes, manipuler la gravité d'une pièce, créer un bouclier résistant aux balles, démultiplier sa force, se projeter dans les airs, est en son pouvoir.
Mais ce n'est rien comparé à sa capacité débridée, dont la capacité se chiffre en dizaines, voire en centaines de tonnes.

Enfin, il agit comme un superordinateur, exécutant en un instant des calculs extrêmement complexes, comprenant avec une facilité accrue les technologies les plus avancées, n'oubliant jamais aucun détail de sa vie.


Comment avez vous connu le forum : Oui !

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels:   Non !

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