Assise sur son fauteuil, Mélinda dominait en Reine cette pièce, et vit la jeune femme à la belle chevelure rousse venir lécher ses pieds, sans aucune hésitation. Elle pouvait sentir le sang tambouriner dans son corps, remuant à toute allure, trahissant et indiquant son excitation. Elle lécha ses pieds, les embrassa, dans un geste de pure soumission. La vampire n’avait pas l’habitude de s’occuper elle-même de clientes, mais elle ne regrettait pas de le faire. Graziella était une femme d’une grande beauté, et, tandis qu’elle la léchait, Mélinda réfléchissait silencieusement.
« Tu aimes ça, hein, petite catin ? Devenir ma chienne, devenir une petite pute docile qui me lèche les pieds et se fait fouetter... »
Mélinda parlait calmement, avec, néanmoins, dans la voix, une note d’excitation. Elle s’humecta les lèvres, et déplaça ses doigts de pied, venant tapoter les lèvres de la femme.
« Niche bien ta langue entre mes doigts de pied, petite pute... »
Tandis que Graziella léchait un pied, Mélinda caressa les cheveux de la femme avec l’autre. Elle avait sa tête appuyée contre sa main, penchée sur le côté, un sourire mielleux sur les lèvres. La vampire se faisait plaisir, et les jurons sortaient si facilement de ses lèvres qu’on sentait bien que, pour elle, tout cela était très naturel.
« Tu aimes quand je t’insulte, ma chérie ? Tu aimerais que je continue à te parler comme ça ? Que je continue à t’humilier ? Dis-moi voir... Si je te demandais de boire ma pisse, est-ce que ça exciterait la salope que tu es ? »
L’onanisme, une dérive sexuelle forte... En proposant ça, Mélinda faisait surtout un test. Elle était encore en phase de repérage, et cherchait à voir ce que Grazielle aimait, et jusqu’où elle était prête à aller dans la perversion. Dans ce domaine, il n’y avait pas de règle-type, car un fantasme était toujours personnel, et le rôle d’une dominatrice était de rapidement trouver ce qui correspondait le mieux à une soumise.
C’est ce qu’elle faisait, en ce moment.