Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Yamiha Mal Ismël

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Yamiha Mal Ismël

Pages: [1] 2 3
1
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: dimanche 17 juillet 2016, 19:33:57 »
" - Ce sont des lettres nouvelles pour vous, n'est-ce pas ?
- Comment dit-on je t'aime dans la langue de ton pays ?
- Je t'aime.
- Non, comment le dit-on.
- Comme chez vous, Princesse. Avec le corps.
- Ne sois pas stupide. Je t'offre mon corps, mais je ne t'aime pas. Comment dit-on je t'aime ? Dans cette langue là. Avec ces mots là.
- Je ne sais pas.
- Tu ne veux pas me le dire.
- Je ne veux pas l'entendre dans votre bouche. Ca me rendrait fou.
- Dis moi. C'est un ordre. Dis moi je t'aime dans ta langue.
- Ich liebe dich. On dit Ich liebe dich.
- C'est laid.
- C'est laid ? Vous êtes remplie de cette langue. Pourquoi ?
- C'est laid."

C'est laid, murmureras-tu encore une fois. Oui. C'est laid. Tu te mureras dans le silence. Tu l'écouteras, tu le comprendras. Tu feras tout pour apprendre cette langue. Mais impossible de trouver les mots. Tu sembleras perdue dans un océan de pensées et de sables. Incapable de refaire jouer les grains à ta guise, cela te déprime. Incapable de parler à ta guise, cela te mine. Même incapable de baiser. L'étranger est mauvais, tes frères sont dégoutés par ce corps qui n'est plus le leur. Pendant vos conversations dans la nouvelle langue, l'étranger te parle de sa famille. La société te semble différente, de son point de vu. Tu remets en question tes traditions. Tu passes tes nuits sans dormir, le regard perdu dans le plafond dont tu connais les aspérités par coeur. Impossible de reprendre ta vie d'avant. Tu ne sais déjà plus ce que tu faisais avant cette réalité onirique. Tu ne sais plus qui tu étais. Tu écris, tu redessines les tatouages qui ont marqués ta peau. Des carnets entier pour les redessiner une fois de plus, comme si tu pouvais t'y accrocher, encore un peu, comme si cela te rapprochait de tes fantasmes. Mais tu coules, tu fonds, tu ne sais pas comment remonter respirer à la surface. Le temps passe et tu étouffes. Tout te semble dégoutant, ton corps t'est étranger. Il en faudra des semaines, il en faudra des mois pour que vous trouviez comment vous échapper. Le moment est parfait, le moment est magique. Quand vous passez ce portail, tu découvres un autre monde. Le sien. Et il te paraît ... Agressif.

" - Je ne comprends pas comment vous faîtes pour vivre ici. Il fait froid. Il fait laid. C'est comme votre langue. Et personne ne la parle ici. Je ... Je n'aime pas ce monde.
- Vous n'y avez aucun pouvoir. C'est cela qui vous rend folle. Avouez !
- Je ne veux pas du pouvoir. Il ne me plaît juste pas. Il est froid. Il est laid.
- Vous vous répétez.
- Immortel. Votre monde est comme le désert. Immortel, sans fin, sans menace. Vous y vivez comme s'il vous était dû. Comme si tout allait de soi. Il y a quelque chose de fou dans votre monde. Il parait tourner seul, et vous ne vous en inquiétez pas. Rien ne va.
- Il vous échappe, n'est-ce pas ?
- Je ne te comprends pas. Pourquoi n'as-tu pas peur ? De n'avoir aucun pouvoir sur la vie. Aucun contrôle sur le monde dans lequel tu survis ?
- Vous n'en aviez pas plus, dans votre Royaume.
- Avant, j'en avais. Maintenant je cherche à retrouver le contrôle. Mon monde ne tournera pas seul, comme le vôtre.
- Bien sûr que si.
- Non. Fin de la conversation.
- Vous êtes capricieuse.
- Tais toi. Trouve ta soeur et tais toi.
- Pourquoi voulez-vous la voir ?
- Tu m'as dit que tu voulais la retrouver.
- Vous devez bien retrouver quelqu'un. Je ne vous vois pas le chercher.
- Tais-toi.
- Rappelez vous... Vous n'avez pas de pouvoir ici.
- Assez pour te faire taire."

Vous l'abandonnez dans cette ville qu'elle ne connaît pas. Vous la laissez errer. Elle a changé votre vision de votre vie. Vous passez de magasins en magasins, de rues en rues, mais tout vous semble tasteless. Elle a sa vision de la vie, si particulière et pourtant si claire. Elle veut pouvoir toucher le monde du bout de ses doigts d'enfant capricieuse. Vous lui obéissez. Elle a cette façon si autoritaire d'être, incandescente. Quand vous vous éloignez d'elle, son regard vous manque, cette yeux de cendres mates, et ces lèvres charnues qui tremblent sous la colère enfouie. Vous obéissez, mais vous êtes incapable de retrouver le plaisir primaire des retrouvailles. Même votre ville qui vous avez manqué, même votre appartement, même votre famille, tout vous paraît inutile maintenant. Vous comprenez finalement ce qui la faisait trembler d'envie quand elle parlait de lui. Vous comprenez la chaleur qui parcourait son corps quand elle évoquait ses cheveux bruns, vous saisissez l'excitation brûlante qui faisait vibrer sa voix lascive quand elle perdait son regard dans le vide en pensant à lui. Elle avait été transie de désespoir de l'avoir perdu. Vous pouvez maintenant comprendre son attitude, elle vous a donné cette maladie d'amour, frivole et pourtant lancinante. Vous attrapez le poignet de votre soeur pour lui expliquer où vous l'amener. Vous lui parlez d'elle, elle vous rit au nez. Elle vous dit que vous êtes fou. Elle est jeune, blonde comme l'or, avec les yeux bleus. Elle a seulement ce petit défaut étrange, avec sa lèvre inférieure coupée en son milieu par une vieille cicatrice. Vous avez toujours trouvé que ça lui donnait son charme fragile. Vous ne pouvez vous empêcher de la trouver trop blonde, trop blanche, trop pure en pensant à votre Princesse. Vous lui caressez le menton pour la faire rire, elle sourit et finit par accepter de vous accompagner. Quel âge a-t-elle déjà ? Votre souvenir de la vie avant de découvrir le désert de feu et de sable est devenu oppressant. Cette vie que vous retrouvez, elle a été capable de vous la faire oublier. Vous glissez l'air de rien une camaraderie sur l'âge de votre soeur, elle vous reprend. Ah oui. Bientôt 19 ans.

" - C'est elle ?
- Présente-toi au moins.
- Je dois la vouvoyer ? Sérieusement, c'est une junkie ta nana.
- C'est pas ma nana.
- Même pas ? Mais c'est qui ?
- Yamiha. On m'appelle Yamiha.
- Putain d'rebeu.
- Tu es Olympe ?
- Tu lui as parlé de moi ? T'es sérieux ? Mais ouais c'moi.
- Olympe arrête d'être comme ça ...
- Avoue, elle fait junkie arabe sortie de la rue de force.
- Est-ce que Anton, ça te dit quelque chose, Olympe ? Anton. Le nom Anton.
- Je ... Ouais. P't-être bien. Pourquoi ?
- Tu veux bien nous laisser ?"

Et il s'exécutera. Bien obéissant le petit, murmure sa soeur. La princesse des sables passe la main dans les cheveux blonds de la jeune femme, l'autre lui parle de ses tatouages. Elle gémira bientôt, allongée sur le sol par la belle orientale, les lèvres brûlantes de la mage se perdant sur sa peau. Elles mêlent leur souffle dans un baiser brûlant, dans un gémissement aigu. Ce soir là, elle prend plaisir à découvrir un corps féminin avec ses lèvres, sa langue se faisant languissante sur la peau blanche de la jeune allemande. Elles roulent sur le drap au sol, s'enroulent dedans, s'endorment, corps contre corps. Le lendemain, la première à se réveiller glisse ses doigts pour éveiller le corps de la brune avec ses ongles. Elle caresse encore ses tatouages, elle vient les dévorer, elle tire la Princesse d'un lourd sommeil. Elle est calmée de cette frustration sexuelle qu'elle ressentait depuis son éveil en pensant à lui. Elle se tourne sur le dos. Elle sourit un peu en voyant Olympe lui monter sur les hanches pour venir téter ses seins. Elle se cambre en arrière dans un couinement adorable, perd ses mains sur les fesses de l'européenne alors que l'autre vante le parfum de cannelle de sa peau ambrée. Quand il entre, il trouve sa soeur en train de faire crier la Princesse comme il ne l'a jamais fait. Il en serait presque vexé si l'image n'était pas tout autant excitante que perturbante. Il claque la porte, et les laisse se perdre dans les méandres du plaisir. Olympe l'a fait tourner sur elle même, se décide à la maquiller à la mode de l'époque et du monde, elle caresse ses hanches avant de lui pincer une fesse. Elle lui dit qu'elle a un corps parfait pour faire du mannequinat. Pourquoi n'en fait-elle pas déjà ? C'est du gâchis. Elles disparaissent dans la ville, toutes les deux, jusqu'à l'appartement de la jeune Olympe, qu'elle partage avec une colocataire étudiante. Elle la met de nouveau nue, ne peut s'empêcher de l'embrasser encore, et l'orientale en profite pour se rassasier. Elle lui prête des habits, elle en fait sa poupée parfaite, assure que ses cheveux méritent d'être mieux entretenus, mêle les couleurs pour qu'elle soit parfaite. Elle lui tend une bière. La Princesse grimace. Elle n'apprécie pas. Elle croque dans une pomme, découvre le fruit, rit un peu. Elles passent ainsi des jours entiers.

" - Alors, Anton, tu le connais ?" La tête de la blonde est perdu sur les genoux de la brune. L'orientale joue avec les cheveux de l'européenne. Olympe semble réfléchir un peu.
" - Ouais, ouais. J'en connais un, d'Anton. Mais on l'appelle Monsieur Siegfried.
- Siegfried. Siegfried. C'est lui.
- C'est notre professeur. Enfin, un de nos professeurs. Tu le connais ? Ca m'étonnerait que tu le connaisses.
- Hm ?
- A quoi tu penses ?
- C'est lui qu'il faudrait que je vois.
- Mais tu le connais ?
- Olympe ... Il faut que je le vois. Anton Siegfried.
- Je sais où il habite. Comment dire ... Ouais je sais.
- Tu peux m'amener ?
- Il aime pas les rebeus. Je suis sûre qu'il aime pas les arabes. Il est genre ... Particulier, t'sais.
- Tu m'amènes. Demain. Demain dans la nuit, d'accord ?
- Mais ... Non.
- Olympe.
- J'ai pas envie.
- Allez, ça sera rapide. On va lui faire une surprise. Toi et moi. Tu le connais bien, hein ?
- Comment ça une surprise ? Genre une merde ?
- Genre une surprise."

Aussitôt dit, aussitôt fait. C'est une surprise. Dans la nuit, la porte est ouverte, le sable étalée, la porte est fermée. Olympe a froid, elle a sommeil. Yamiha l'embrasse doucement et lui dit que c'est bientôt finit. Elle accepte finalement de rester encore. Et elle est poussée, assez soudainement, en avant, par son amante venue des pays chauds. Elle trébuche presque, relève la tête, fait face à son professeur. Elle rougit un peu. Elle pense à Yamiha, cachée dans la rue d'à côté, qui les observe. Elle reste dans l'ombre. Elle se concentre sur la scène, elle enfonce nerveusement ses ongles dans ses mains. Elle se souvient de ses jours qu'elle a passé à se faire saigner la paume des mains, pour lui. Olympe mordille sa lèvre inférieure. Elle se relève de toute sa hauteur, et se rappelle tout ce qu'elle lui a expliqué. Tout ce qu'elle lui a dit. La blonde esquisse un sourire, peu convaincu cependant. Elle porte sa main à son cou et arrache d'un coup sec le collier et le pendentif. Elle n'ose pas le lui jeter. Elle le connaît après tout. Elle lui apporte. Il le reconnaîtra sans doute. C'est celui que la Princesse Yamiha portait au raz du cou, représentant un serpent enroulé autour d'un crâne. Elle lui donne et finit par parler, d'une voix peu assurée. Elle toussote un peu, reprend plusieurs fois. On ne comprend pas bien ce qu'elle raconte. Elle se fait brutalement tirée en arrière, couine de surprise, sous le regard interdit du bel Anton. Elle décale la Blonde.

Yamiha lui fait face. Elle le fixe quelques secondes. Silencieuse.

" - Guten Abend, Anton." Son accent est irréprochable. "Ich war kein Traum. Sie waren kein Wahnbild." Olympe reste étonnée. Elle ne comprend pas trop ce qu'elle fout là, en réalité. Elle recule d'un pas. Avant qu'elle n'ai pu réagir, Yamiha lui souffle de retourner à l'appartement. Elle a des choses à régler avec son professeur. Surprenant, la jeune immigrée allemande obéit pour cette fois, trouvant cela trop surréaliste. La Princesse attrape les boutons de la chemise qu'elle porte, une de celles d'Olympe. Elle tire dessus, sans pitié, pour les détacher, et dévoiler son corps, qu'il doit reconnaître. Elle ne porte pas de sous-vêtements dessous, trop peu habituée à avoir autant de couches sur elle. "Je vous ai retrouvé. Prouvez moi que vous pouvez le faire. " Elle lui montre le sol d'un mouvement de menton. Le sable. Elle se laisse tomber par terre. A genoux. Aura-t-il une réaction ? Elle n'en a rien à faire. Elle glisse sa main dans le sable étalé pour le monter à ses lèvres, l'embrasser, lui tendre. A genoux devant lui, comme à prier son retour. Sa tête au niveau de son entrejambe, sa poitrine nue, son sourire audacieux. Et son regard sombre, perdu dans le sien. "Vous pouvez le faire."

Sait-elle qu'il n'y est pas arrivé jusqu'à maintenant ? En a-t-elle conscience ? Elle le scrute. Elle le prie. Elle le supplie.

" - Vous pouvez le faire, mon Dieu."

2
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: jeudi 16 juin 2016, 00:01:46 »
" - AH ! AH HAN ! HANWI !"

Ce n'est pas seule qu'on la retrouvera au matin, dans un lit de soi et de raisins. Dans un Palais de Nexus, loin, très loin du Royaume des Sables, une Princesse endormie. Elle gémit, elle couine, elle halète, sous les doigts habiles d'un amant. La chambre embaumée de cannelle est encore sombre, son corps lui semble extérieur à elle-même, le plaisir seul la guide et la perd dans des ombres d'excitation. Ses doigts se crispent sur le drap, elle se cambre en arrière dans un nouveau cri aigu alors que l'Amant Princier pense que le plaisir est sien. Mais elle est encore coulée dans son rêve sans fin, et le plaisir qu'elle ressent est érotique, seulement lié à l'image floue d'Anton, qui s'efface lentement de son esprit. Elle ne veut pas s'extirper de ce rêve étrange, de ces longues heures ou peut-être minutes, de pur plaisir. Elle en rêve, elle voudrait encore et encore que ça continue, qu'il la baise encore, qu'il lui vole son âme et son esprit sous ses coups de reins puissants et sa domination mentale. Lui appartenir en rêve pour comprendre ce qu'est la vie. Puis brutalement, ce retour à la réalité, dans cette chambre chaude, étouffante. Elle lui donne une claque monumentale, il ne comprend pas, le drap glisse sur sa peau, il hoquète soudainement. Il reste crispé, les doigts en elle. Elle hausse les sourcils, fait face à son regard paniqué. Ses yeux descendent. Elle comprend. Elle se frotte la main, elle se frotte le ventre, elle sent ses joues percées. Non, non, non ! C'était un rêve. Elle se tourne vers le jeune homme, elle lui monde dessus, tire un rideau d'un air fou, pour faire entrer la lumière dans la chambre. " - Anton ? Anton ?! Anton, c'est toi ? C'est vous, Siegfried ? Dîtes moi que c'est vous !" Mais non. Elle le fixe, les yeux vides. L'incompréhension se lit sur le visage de l'Amant, il essaie de lécher ses tatouages pour les faire disparaître. Rien à faire, ils sont vrais, encrés dans sa peau, ils font partie d'elle. Hier soir encore, ce corps d'ambre était vierge, seul ce petit tatouage pour marquer sa virginité et sa liberté. Il la regarde maintenant, au dessus de lui, suant la panique et l'incompréhension, totalement tatouée dans une langue qu'il ne connaît pas. L'image est effrayante.

" - C'est le Démon. C'est le Démon qui est en vous, ma Princesse.
- Je suis une Reine.
- Vous êtes la Princesse. Je suis votre Amant, depuis des mois déjà ! Regardez-moi ... Princesse ! Qu'avez vous fait cette nuit ? Princesse, qu'est-ce que c'est tout cela ? Princesse, il faut me parler ! Qui est Anton ?
- Lâche moi. Lâche moi. Où sont mes frères ? Où sont-ils ?! Et mon Père ? Où est sa ...
- Nous sommes à Nexus Princesse. Vous êtes malade. Vous êtes fiévreuse. Yamiha ...
- Chienne.
- Princesse ?! "


Il parait perdu. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qu'il voit. Il se rappelle ce qu'on dit sur le Démon, quand il prend possession des enfants. Il parait perplexe et malgré sa stature fine, peut-être même trop jeune pour elle, il la retourne brusquement, sous les grognements intenses de la princesse des sables. Il hoquète. Il la lâche comme s'il avait été brûlé par sa luxure et son corps de sexe et de désir. Il recule un peu, tombe au sol. Elle ne comprend pas. En fait, elle comprend. Il ne lui faut pas longtemps pour saisir le problème, qui lui apparaît en réalité comme une bénédiction. Ils sont liés. Ce n'était pas qu'un rêve, il y a une part de réalité dans tout ce qui lui est arrivé. Elle en frémit de plaisir alors qu'il en tremble d'effroi. Il l'a sentit à ses côtés toute la nuit, il respirait dans ses longs cheveux noirs, il pouvait sentir le parfum de fraise de sa peau brunie par le soleil, il dévorait son oreille d'amour. Depuis qu'il avait la chance de partager ses nuits, il profitait de la présence princière à ses côtés. Il n'avait jamais cru pouvoir vivre cela quand il l'avait suivit à sa fuite du Royaume. Il était certain d'avoir une chance extraordinaire. Mais ce matin, en se réveillant en la doigtant comme il le faisait souvent au réveil, pour sentir sa chaleur de plaisir, il se sent maudit. C'est une malédiction en réalité. Le Démon est en elle. Ce corps lacéré de tatouages, sa liberté envolée et sa folie. De qui parle-t-elle ? De quoi ? Pourquoi parait-elle si lointaine ? Si différente ? Il vient soudainement la calmer en lui entourant la gorge du drap. Elle se sent brutalement étouffée, sans comprendre ce qui lui arrive. Il lui coupe la respiration pour qu'elle arrête de se débattre et de gémir, et elle se contracte sur le lit en cherchant son souffle. Alors qu'elle commence à tourner de l'oeil, il arrête pour la laisser rouler sur le lit.

" - Où sont vos pouvoirs, Princesse ?
- C'est lui qui les a. Je ne veux plus les utiliser ... Il est en possession de mon corps, de ma vie, de mon Dieu.
- Vous êtes folle. Nous rentrons au Royaume. Il faut que vos frères entendent cela. Il faut qu'ils trouvent une solution. Que vous arrive-t-il Princesse ? Dîtes moi que ça va vous passer ... Si je vous ramène à vos frère ...
- Ce n'est pas par la Force que je pourrais avoir le pouvoir.
- Vous n'êtes pas la Princesse Régente, de quoi parlez-vous bon sang ?!
- Tu comprendras quand tu seras plus grand. Quand il viendra se mêler à nous, l'Etranger.
- Le Démon ... Il est en vous. Vous avez raison ... Il est en possession de votre corps. Mais il n'atteindra pas notre Dieu. Le Sable ne lui appartiendra pas. S'il est trop tard pour vous, Princesse Yamiha, il n'est pas trop tard pour notre Dieu. Mon Dieu. Il n'est plus le vôtre, si vous appartenez au Démon. Excusez-moi, Yamiha."
[/color]

Elle comprend ce qu'il veut faire. La déposséder du Dieu qui sommeille en elle. L'altérer. La changer. La torturer pour arriver à expulser le Démon qui devrait sommeiller en elle. Il ne comprend pas ... Ses frères comprendront. Elle se laisse attacher, poignets emprisonnés à ses chevilles. Il relève son visage, doucement, en poussant un soupir. Il ne peut plus la reconnaître. Elle vient mordiller son doigt, il le retire d'un air dégouté. " - Vous appartenez au Démon ... Ne me touchez plus, Princesse. Vous resterez ici. Je ne veux plus de vous." Elle éclate d'un rire aigu, un rire un peu fou. Elle se remémore le visage de son Maître. Oui, elle l'a prit pour un Démon, mais il était un Dieu. Il est son Dieu. Son amant a raison, au final. Le Sable n'est plus son Dieu. Anton l'est. " - Je ne peux plus vouloir de Toi. Tu n'es plus rien. Je suis sa chienne." Il parait encore plus perdu quand il l'écoute. Il ne la reconnaît pas. Il ne la connaît plus.

Violence. Gémissement. Manque. Frustration. Il arrivera à la faire déplacer, ils repartiront pendant de longues semaines pour retourner dans le Royaume. C'est voilé, totalement, qu'on la fait entrer dans la ville. Ils ont honte d'elle, bien sûr. Voilé de Blanc, comme on le ferait d'une Vierge qu'on va sacrifier. Elle est toujours attachée, ses muscles sont douloureux, elle est engourdie. Elle grogne un peu quand Nashar lui relève le menton d'un air perplexe et étonné. C'est Ashir qui lui fait ouvrir la bouche de force, réellement dégouté, l'inspectant pour voir si ses dents n'ont pas noircies comme le ferait un être qui pourri de l'intérieur. Il finit par lui donner une tape sur la joue, il sent son doigt happé par sa bouche et ses lèvres, et brutalement, mordu au sang. " - Tu ne te marieras pas avec cette pute, n'est-ce pas, Ashir ?
- De quoi parles-tu ?
- Je ne la tuerai pas cette fois.
- Tu es folle... Ton Amant avait bien raison. Tu es finie. Perdue. Le Démon est en toi.
- Elle va te tromper.
- Tu dis n'importe quoi.
- Baise moi.
- Tu es baisée par le Démon, déjà.
- Il a une queue exceptionnelle. Un chibre qui m'a fait hurlé.
- Il t'a prit ton sceau.
- Il a prit mon coeur. Ma vie. Mon obéissance.
- Tu n'as jamais été docile.
- Avec lui, je l'ai été ...
- Ferme là.
- Baise moi.
- Supplie moi.
- Ashir baise moi, je t'en prie.
- Le Démon ne t'a pas volé ta perversité. Ta luxure dégoutante. Mets toi à quatre pattes.
- Tu vas me baiser, grand-frère ?
- Oh non. Pas moi."


Elle ne comprend pas. Brusquement, elle est détachée, il la met au sol, l'attache aux pieds du lit. Elle gémit, elle râle, elle couine. Trop tard, murmure-t-il. Il l'embrasse, soudainement, langoureusement, avec une passion qu'il n'avait jamais eu, comme si se glisser contre le Démon l'excitait. Sa langue est remplacée par sa queue, et elle le suce en haletant un peu. Alors qu'elle gémit, alors qu'elle lui offre une fellation brûlante, il chante une prière. Elle ne sait pas ce qui va lui arriver. On ne fait presque jamais de rituels, dans ce Royaume de Sable et de luxure. Mais pourtant, aujourd'hui, il invoque un Dieu, puis un autre, pour lui faire abandonner le Démon. Et elle sent lentement un frisson la parcourir, une peau glissante et un peu humide se frotter à la sienne, un corps froid et visqueux qui vient lentement entre ses cuisses. Elle essaie de tourner le visage, mais il al retient en lui enfonçant sa queue largement dans sa gorge, lui coupant le souffle en l'obligeant à gober son membre. Elle ne peut pas voir ce qui essaie de la pénétrer, qui s'enfonce langoureusement dans son intimité humide, cette chose épaisse et souple qui continue de se faire une place dans son con. Elle halète, elle gémit, elle arrive enfin à se tourner. Son visage blémit. Il la baffe brutalement, l'oblige à reprendre son membre dans la bouche.

" - Le Serpent va te purifier. Il va faire de toi, une femme nouvelle. Une esclave, une vraie princesse."

Peur. Mais c'est trop tard. La Tête du Serpent est en elle, elle sent même le bout de sa langue qui vient se frotter à ses parois intimes. Elle a le coeur qui fait n'importe quoi, elle se sent mal, elle perd la tête, elle avale le sperme qui coule dans sa gorge, la semence sur sa poitrine, elle tombe en avant, baisée par un animal, jouissant par un animal. C'est un viol, pur et dur, elle fait tout pour s'en sortir, elle griffe le sol, elle mord le sable, elle crie ... Il lui donne un violent coup dans le ventre alors que le serpent accélère dans son intimité, sa chatte se contractant autour de l'animal. Elle tousse, elle tousse sans s'arrêter. Ashir est certain que le Démon va enfin sortir d'elle. Il lui donne un nouveau coup violent, elle pleure, elle grogne, et crache du sang, brutalement. Il donne encore un coup, si violent qu'elle en couine longuement. Elle crache à nouveau au sol, un mélange de bile, de salive et de sang. Impure.


Jours, Nuits, Semaines, Mois. Enfermée dans un cachot, fouettée, humiliée, hait. Puis lentement la peur de l'étrange s'estompe. Ses frères la sortent. Il feront croire au peuple que c'est un choix de la Princesse d'apparaître en tenue blanche et chaste. Ils cachent ce corps qu'ils ne comprennent pas. Les Rituels s'éloignent. Ils décident de vivre avec le Démon en elle. Tant pis, se disent-ils. Nous la garderons soumise à nous, nous l'attacherons, nous la tiendrons en laisse. Elle, elle apprend lentement à connaître ses tatouages. Elle les recopie sur des feuilles pour essayer de comprendre la langue. Elle envoie des lettres, dans tous le Pays, à ses connaissances de Nexus, aux marchands, aux esclaves. Un jour, elle reçoit des réponses. On lui dit que c'est une langue d'un Pays lointain. D'un Pays nouveau. On lui envoie un esclave, un étranger, qui la parlerait. Des semaines passent encore, avant qu'elle ne puisse le rencontrer. Le contact est rapide, l'échange clair. Sexe contre apprentissage. La Parole contre la prostitution. Elle n'a plus rien de digne, plus rien de Princier. Ses frères en ont honte. Ils ne comprennent pas sa passion pour cette langue.

Deux mois plus tard, habillée par l'étranger des habits du Pays, elle est jetée dans la fosse aux Lions. Un Portail qu'elle et le fuyard on trouvait. Et un monde nouveau.

3
One Shot / Re : Jailhouse [PV]
« le: mercredi 25 mai 2016, 21:59:46 »
Leather avait toujours eu une mauvaise influence sur les hommes. Belle, superbe, dangereuse, dominatrice, elle jouait avec eux. Oui, elle était aguicheuse, et oui, elle le vivait très bien. Et la fidélité était un concept qu'elle n'avait pas acquis, malgré des essais. Elle trompait son mari avec le frère de ce dernier et encore, il aurait fallu qu'elle soit fidèle à son amant ? Non, non, c'était bien trop compliqué. Vassili avait bien sûr une place spéciale dans son coeur, celle d'un amant de choix, d'un homme de luxe, d'un larbin d'exception. Elle l'appréciait, et si elle avait su clairement ce que voulait dire le mot "aimer", elle l'aurait aimé. Beaucoup. Très fort. Mais jusqu'à présent, il n'avait été qu'un coup régulier avec un surplus de tendresse mal placée et parfois une affection plus puissante, quand fatiguée, elle le regardait travailler et pouvait passer quelques heures, dans un silence doux, à l'observer, cigarette aux coins des lèvres, sourire tendre. Un air de Debussy au piano en arrière plan, un vieil exemplaire de Baudelaire trainant sur la table de nuit, l'arome de l'encens, de la sueur et de son parfum de fraise ... On aurait pu souvent les croire en couple, mariés, amoureux, parfaits. Mais non. Non, Leather était une nymphomane avertie, et les hommes l'attiraient comme le miel. Il fallait qu'elle goute à chacun d'eux pour être sûre de son choix, qu'elle butine. C'était comme un trompe l'ennui. Si Vassili avait vécu tout le temps sur son dos, peut-être aurait-elle pu imaginer de ne pas baiser partout. Elle se blottit contre lui, sans réfléchir. Elle avait besoin de chaleur humaine. Déjà plus d'un mois à être baladée de prisons en tribunal, de cellules en cellules, sans revoir un homme. Ouais, elle s'était bien masturbée, mais ça n'avait pas le même impact. Elle avait besoin de sa chaleur, de son corps, de son odeur. Son parfum dans les narines, elle poussa un long soupir de soulagement, comme apaisée par sa présence. Calmée, elle avait le sentiment d'être en partielle sécurité, entre ses bras puissants.

Bien sûr, elle ne l'avait jamais respecté. Il n'avait jamais représenté que la sécurité pour elle. L'amour ? Non. Elle répondit au baiser, le premier lui paraissant une caresse intense alors que ce n'était qu'un simple frottement. Mais pourtant ce contact la fit frissonner tout entière. Elle le fixa une seconde avant de venir imposer un baiser plus langoureux, se pressant à lui en bougeant ses mains encore attachées. Oh bon sang, que le doux contacts de lippes chaudes lui avait manqué. Et cette langue joueuse qui se mêlait à la sienne ! Elle vint se rapprocher encore du corps de Vassili, fermant les yeux pour se repaître de son parfum. Elle se nourrit de sa présence, de son corps, de ses lèvres. Elle leva les yeux vers lui. Il racontait quoi là ? Il déconnait ? Sérieusement ?!

" - Hein ? Tu ... M'oublier ? De quoi tu parles ? Attends ça va trop vite ! Vassili..." Il la paniquait un peu. Elle avait un surplus d'émotions là. Elle venait de se faire passer à tabac par son ex-mari et son amant le plus fidèle était en train de lui faire une terrible déclaration. Terrible et étonnante, surtout. Elle ne savait jamais comment les gens en arrivaient à étaler leurs sentiments, leurs faiblesses comme ça, si facilement. C'était quelque chose qu'elle ne faisait jamais et ne ferait sans doute jamais. Elle était aussi fermée qu'une huitre concernant ses sensations et ses pensées. Comme elle n'aurait jamais avouée être une voyeuse sadique, elle ne pourrait jamais cracher si simplement qu'il avait pu lui manquer, ou que son absence avait été douloureuse. " - Tchut. Ferme là. S'il te plaît. Tu sais que j'aime pas ça. Tu sais même que je déteste ça, quand on affiche tout comme ça. C'est dégoutant."

Elle le fit se reculer un peu et finit par soupirer alors qu'elle baissait les yeux. Elle eut un long frisson, un peu désagréable. Elle se sentait presque malade. Trop d'informations à traiter et trop de sentiments à évacuer. Elle l'écoutait perdue, paumée, fondant doucement entre ses bras, comme neige au soleil. Il parlait trop, il disait trop de choses pour elle. Il savait la noyer sous un flot de déclarations. Il le faisait souvent en réalité. Mais celle-ci paraissait la plus sincère de toute, sortie de derrière son coeur d'acier russe. Elle se laissa aller contre son torse, son visage dans ses muscles. Et bon sang ! Ses nerfs lachaient. Le procès, son mari, le divorce et maintenant Vassili ... Elle pleurait bon sang. Contre lui, contre son torse, la belle Leather laissait entendre des petits gémissements, des petits pleurs, geignements bien pitoyables. Elle en avait conscience, mais elle méritait bien de se laisser aller entre ses bras, après tant d'épreuves et de frustration. Elle vint se frotter les yeux, pour retirer les larmes qui glissaient sur ses joues en inspirant longuement, essayant de calmer son battement de coeur trop rapide. Bien trop rapide. Ses lèvres étaient tremblantes, ses joues brûlantes, son visage rougit. Elle baissa les yeux et mordilla doucement le haut de Vassili, tirant dessus pour jouer avec, un peu comme un chien avec un vêtement qui l'intéressait. Elle se laissa tomber en arrière sur le lit avec un nouveau soupir. Perdue.

" - Tu ne peux pas partir sans moi ? Bien sûr que je tiens à toi ! Bien sûr. Ca fait trois ans que je vis pour toi. Mais tu aurais du partir. Tu aurais du partir ! Tu es fou. Fou de rester ici. Avec moi. Dans une prison. Tu es fou ... Tu sais. Tu sais que même en ... Même en ne t'oubliant pas, je serai partie si j'avais eu l'occasion. Bon, ok, je savais pas que tu étais là. Mais même. Je veux partir. Je veux juste partir. On ira en France si tu veux. On ira sur la Tour Eiffel. Puis on ira en Provence, sur les traces de Pagnol. Et en Italie. Mais je veux partir. Je veux pas ... je veux pas rester ici. Je ne veux pas faire tomber ton frère. Il m'a encore fracassé. J'ai tellement l'habitude que c'est devenu un rituel. Je veux juste partir avec toi. S'il te plaît. Loin, loin. ... Changer entre nous ? Qu'est-ce que tu veux que ça change ?" Elle le fixe, elle l'embrasse, elle se presse contre lui, longuement, et finit par le faire glisser contre le lit, malgré les menottes. Elle a envie de sexe. Bien sûr. "Tu as toujours été le seul sur qui j'ai pu compter. Vassili ..."

L'honnêteté ? Elle est sexuelle. Comme toujours. Les sentiments sont trop bien enfouis, s'ils existent. Elle l'utilise, encore une fois. Une nouvelle fois ...

Une dernière fois.

4
One Shot / Re : Jailhouse [PV]
« le: mardi 24 mai 2016, 22:05:03 »
Leather avait étudié le Français. L'Anglais, aussi, et l'Italien. Elle avait une culture assez étendue, en réalité. Mais surtout, elle avait un amour toujours grandissant pour la langue de Molière. Et souvent quand elle entendait parler de son mari, elle entendant Popov, qui se transformait en Popaul et le rapprochait du statut de bite ambulante. Et bon sang, quoi qu'il dise ou qu'il fasse, le voir en tant que queue géante marchant sur deux couilles la rendait trop hilare pour qu'elle se fasse réellement du soucis. Elle avait été rodée aux coups de son ex-mari. Habituée aux punitions physiques pour l'éducation, pour la discipline, pour la vie familiale, elle avait une résistance aux coups assez haute. Une bonne fille à marier obéissante et docile ? C'était bien le soucis que ses parents avait rencontré. Leather n'était pas obéissante. Elle n'était pas non plus assez stupide pour être docile. Il lui fallait un mari qui accepte sa rébellion passive. Popaul n'était pas ce mari et la cohabitation avait été aussi douloureuse que compliquée. Et la violence de Popov n'était qu'une preuve de plus des affreuses années qu'ils avaient pu passé ensembles. Elle resta sur place sous la claque, baissant les yeux en grognant, sans un son. Elle avait cet honneur des femmes battues qui ne disent plus rien. Mais pourtant, il savait qu'elle allait répliquer. Elle ne pouvait pas rester mollement à subir sa colère, il fallait qu'elle empire son cas. Et ce coup-ci, il ne lui laissa pas le temps, la bloquant contre un mur en la tenant par les cheveux, un de ses points faibles, ses cheveux, pour l'étrangler.

L'air lui manqua rapidement, alors qu'elle battait légèrement des pieds dans le vide en le fixant. Elle semblait clairement lui cracher au visage de la tuer, de le faire, d'aller jusqu'au bout. Elle se tapait la tête contre le mur alors qu'il la balançait dans tous les sens comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle était toujours étonnée de sa force à cet enculé de fils de pute. Il semblait si gras et perpétuellement empli de gras que le voir avec de la force la rendait toujours surprise. Pas dans le bon sens, bien sûr. Elle aurait préféré qu'il soit incapable de la contrôler si facilement, et elle se sentait faible. Elle n'aimait pas cette sensation. Elle finit par ouvrir un peu plus la bouche, tirant la langue pour lui cracher au visage, geste qu'elle regretta en roulant au sol, la tête tapant contre la porte. Arf, il la défonçait encore, physiquement. Et bien sûr, il les avait assez payé pour qu'ils ne réagissent pas, ces cons. Elle eut un petit grognement et se mit à toussoter alors qu'elle restait au sol. Elle était capable de se relever, mais il lui en mettrait de nouvelles encore plus lourdes. Elle restait donc au sol, regardant doucement les photos qu'il lui jetait au visage. Oula. Elle en avait vu des conneries de la part de Vladi', ses séances de tortures elle les avait entendu et parfois épillées. Ouais, elle avait des penchants glauques. Mais c'était bien le seul moment où elle avait trouvé son mari excitant, un tout petit peu. Quand il torturait, il avait un air si sadique qu'il en devenait un mâle. Un vrai mâle. Mais là, c'était crade. Et il avait vraiment du prendre son pied, à voir la gueule des torturés.

Et elle perdit toutes ses couleurs, devenant aussi pâle qu'un linge. Bon sang. Sa mère...

" - ... La pute. T'es sérieux ? Tu les a tous tué ? T'es vraiment sérieux ?! T'es tellement un psychopathe ! Tu savais très bien que je baisais partout, que je me contentais pas de ta queue rabougri. T'en avais conscience, pas besoin d'en faire du paté ! Rah putain tu es un vieux fou. Tu es .. Putain enlève moi ces images. Bouffe tes photos, mets les toi profonds dans le cul." Elle eut un hoquet de dégout en voyant le directeur de la prison. Ah. Très bien. Problème réglé. Elle en avait les larmes aux yeux de rage, de colère et de peur. Elle était seule, totalement abandonnée dans cet endroit. Et il était encore plus fou que d'habitude. Qu'il n'avait jamais été en réalité. Elle eut un petit soupir alors qu'elle soufflait sur les photos pour les éloigner d'elle, bien loin. Elle eut un nouveau frisson. Bon sang, il faisait réellement peur. En relevant les yeux vers lui, elle finit par frémir pour cracher, hargneuse et remplie d'une haine assez virulente pour cet homme avec qui elle avait déjà partagé beaucoup trop de temps. "Et il t'a dit où on baisait ? Ca a l'air de grave t'exciter ce genre de détail. Tu vas te masturber sur les endroits où je me faisais sauter ? Tu vas rire, on avait un endroit très précis que tu devrais apprécier. Tu sais, ta peau d'ours affreuse, là ? Près de la cheminée ? C'était notre endroit pré-fé-ré. Je pensais beaucoup à toi pendant qu'on la souillait. Je sais que tu ne voulais même pas qu'on y marche en chaussettes dessus." Pure provocation.

Il reprend son discours, il la menace, il lui fait peur. Mais elle reste sobre, elle reste honnête, avec tout son honneur et son air hautain, le fixant en fronçant les sourcils, soupirant lentement. Bien sûr qu'elle en tremble, bien sûr qu'elle est fragilisée, bien sûr ! Mais elle a le coeur assez accroché pour ne pas le lui montrer clairement. Elle doit paraître forte, assez forte pour lui tenir tête. Mais comment lui tenir tête quand le seul allié qu'elle a est mort, torturé vif ? Et là. Brutalement. Le choc est sauvage. Il est en prison. Il est en prison ici, avec elle. Et il la laisse là ? C'est plus qu'un allié, d'un coup. C'est son amant, dans la même prison. Elle allait réagir, lacher un truc, grogner une insulte mais elle se prit un nouveau coup dans le ventre qui la cloua sur place. Ah ouais, les coups de pieds, elle gérait un peu moins bien que les coups de poings. Elle cracha au sol alors qu'elle se tournait sur le côté.

" - Connard de merde d'enculé de Russe." Elle finit par se laisser faire. Bon sang, ce bordel. Elle a attrapé une des photos au passage. Elle pensait finir dans sa cellule, mais apparemment non. Elle est foutue de force dans l'infirmerie, pour venir soigner sa tête amochée, et son cou, la paume de ses mains. Elle s'assoit en tailleur sur le lit. Comme le hasard fait bien les choses, la voilà, laissée avec ses menottes dans l'infirmerie, attachée au lit pour être assuré qu'elle ne s'enfuit pas. Leather mordille sa lèvre inférieure, tirant doucement sur ses liens qui cliquetaient dans la pièce. Deux rideaux la séparaient de deux autres lits. Elle tira l'un d'eux. Vide. Bon. Elle aurait pu s'en douter. Mais elle était curieuse. Elle tira l'autre. On vous a déjà parlé de la chance et du hasard ? Du Karma et de la Roue Fortunae ?

" - Vassili ?!" Elle ne savait même pas comment réagir. Mais instinctivement, elle se recula. Effroi. Panique. Avoir confiance ? Il avait voulu la baiser, au final. Il n'était pas venu au point de rendez-vous. Mais il ne semblait pas non plus avoir parlé à son frère. Peut-être qu'il la protégeait ? Ou peut-être qu'il lui en voulait. Non. Il pouvait l'aider. A deux, ils pouvaient fracasser son frère. " - Vassili ..." Elle frotte un peu le bandeau qu'on a mit autour de sa gorge, et baisse les yeux pour le montrer du bout des doigts. " - Un cadeau de ton frère. " Elle eut un long frisson, baissant les yeux. Puis un soupir. Un deuxième. Puis un froncement de sourcil. " - Pourquoi je ne suis même pas étonnée de te voir détaché ? Il parait que tu as échappé à la torture. Look." Elle lui jette la photo tout petit d'un mouvement du poignet. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Mais elle essaie de rester calme.

5
One Shot / Re : Lust for Gold and Gold for Lust {Pv}
« le: mardi 24 mai 2016, 13:21:07 »
La chance, c'est jamais équitable. Ni même juste. C'est comme le Karma, ça vous arrive en pleine gueule assez brusquement, ça vous fracasse la tronche et ça repart un peu trop tôt. C'est aussi emmerdant que utile. Et Kate en avait pas eu tant que ça, de la luck. Depuis qu'elle enchainait les coups d'enfer avec son système de chantage, elle avait eu la présence d'esprit de se créer quelques comptes pour être le cul au chaud le jour où sa chance tournerait. Mais elle avait flairé le bon coup, et ce depuis un bon bout de temps. C'était un de ses derniers coups en tant que pute. Une passe à plusieurs, d'ailleurs, qui avait été particulièrement chaude. Villa de luxe, soirée de tous les extrêmes, alcool à gogo et escort conviées pour réchauffer les convives. Les strips, les baignades dans la piscine à 30° à 3h du mat, et une putain d'orgie pour la plupart des riches banquiers présents. Et au milieu de ce beau bordel, mis en scène par un des plus influents mafieux de la côte, Kitty. Et elle avait eu la chance juste extraordinaire de filmer l'orgie (pour ses mémoires vidéos, bien sûr cela va de soi), durant un pur et dur assassinat de politique. Tout une mise en scène luxurieuse, où l'alcool coulait aussi lourdement que le stupre et la cyprine, pour un seul et unique objectif, se débarrasser d'un pourri qui avait pris trop de puissance politique. Et bien sûr, elle avait été témoin. Pire que ça, elle l'avait en vidéo. Ce qui était passé dans les médias comme un terrible accident était en réalité un meurtre en bonne et due forme, et elle pouvait assurer sa retraite. Mais pour se faire, pour se mettre dans la merde à ce point, il lui fallait une protection et la capacité de décoller aussi rapidement que possible une fois le processus entamé. Quand elle aurait l'argent, la tape irait à Luke pour qu'il prenne les rennes de la Mafia. C'était donnant-donnant. Elle ne pouvait pas tenter son coup seule.

Elle se lève finalement, dans un long frisson. Elle laisse néanmoins de quoi payer ses verres, glisse une main dans sa poche pour tirer une nouvelle cigarette et l'allume pour tirer dessus dans un soupir, la clope toujours entre ses doigts tandis qu'elle marche. Elle semble réfléchir. Puis un sourire, elle tourne sur elle-même pour lui faire face et lui attrape une main. On dirait presque un couple un peu paumé, la nana tirant son mec lassé vers la plage avec un sourire radieux. Elle laisse entendre un petit rire alors qu'elle écrase le mégot au sol, en plissant un peu les yeux sous le soleil. Elle cherche ses lunettes de soleil dans son sac à moi, enfile la paire de fausse Ray-Ban et s'arrête sur le trottoir, contre le muret qui les sépare d'une plage californienne où lézardent touristes et étudiants. Elle pose une fesse sur le mur, l'attire vers elle, et glisse sa main sur le col de son T-Shirt pour le coller à elle, se redressant assez pour presser ses lèvres contre les siennes, mordillant sa lippe inférieure, concluant le baiser rapide et brûlant dans un rire amusé. Elle le relâche, passe un doigt sur sa bouche pour venir suçoter son index, semblant réellement enjouée par la situation.

" - Allez ! Ramène toi. On va parler de ça dans un de mes coins. J'ai grave envie de me baigner, fait une chaleur de folie."
Elle saute du muret sur le sable, deux mètres plus bas, et l'attends en retirant ses chaussures, pour fouler le sable brûlant de ses pieds nus. Elle le laisse suivre sans trop s'en faire, zigzague entre les femmes dorées, les châteaux de sable et les vendeurs de glace, s'enfuit peu à peu de la plage surpeuplée pour s'éloigner vers un coin sablonneux plus calme. Elle retire sa chemise, son débardeur, son soutien gorge. Elle n'a pas prévu de maillot, mais ce n'est pas réellement une surprise. Kitty est connue pour ses penchants exhibi, après tout. Le short suit le même chemin et elle reste en shorty, jetant tout sur le sable. " - Que disions-nous ?" Elle plonge, brutalement, son corps se réveillant assez soudainement sous l'eau un peu froide encore qui vient mordiller sa peau. Elle frémit, revient à la surface et se met à secouer sa tête pour éclabousser autour d'elle avec ses cheveux courts, les emmêlant encore un peu plus. Qu'il se baigne ou pas, elle reste quelque temps dans l'eau et se rapproche de nouveau de la plage pour rester immergée, le corps dans l'eau, la tête sur la main, son corps presque nu se frottant au sable sous elle alors qu'elle relève les yeux vers lui. La position n'est pas à son avantage, elle en a bien conscience. Elle en joue d'ailleurs, clapotant des doigts sur l'eau en riant comme le ferait une adolescente, apparemment très contente de la tournure qu'a pris la journée. Aaaaah. Elle avait envie d'une bonne baignade avec un beau black. Décidément, la vie est bien faîte.

" - Ah oui ! Je ne veux pas de ton fric. Et tant que je peux, je laisse ton frère en dehors de nos affaires. Ils sont mignons avec ma cadette. Il est arrivé à l'élever, ou une merde du genre. M'enfin." Elle semble un peu rêveuse et finit par revenir à son histoire. " - Mikky. Tu vois qui c'est, non ? Mikky Zlavidoritch. L'immigré russe qui a su péter la rondelle à tous les mafieux de la région et à toute leurs femmes. Je suis certaine que tu vois qui c'est." Lassée de se cambrer en arrière pour le regarder, de creuser ses reins d'une manière si peu chaste que ça en est déroutant, elle finit par se relever en s'ébrouant de nouveau, pour se laisser glisser dans le sable chaud, se laissant sécher au soleil, les grains de sables s'attrapant à sa peau humide pour venir s'y coller de manière désagréable. " Tu te rappelles vaguement de cette histoire, concernant le sénateur qui a crevé ? Tu sais, le malheureux accident là, durant cette fête dans la villa de Mikky. Tu te souviens ?" Le soleil vient doucement se refléter dans ses lunettes alors qu'elle se dore sous les rayons brûlants. Elle allume une nouvelle cigarette, une énième, regardant son paquet vidé. Ca a quand même dû la stresser un peu, cette entrevue, pour qu'elle fume autant. Hm. " - En plus d'avoir une bouche à pipe, j'ai des yeux de garce. Et comme tu as pu comprendre, une super caméra avec une mémoire ahurissante. J'pourrai aller à la police, faire couler Mikky et qu'il crève en prison. Son royaume serait repris par un de ses gars et je serai sous protection pour les témoins. Bref, la grosse merde. Moi, ce que je te propose, c'est que tu reprennes l'Empire de Mikky. Tu finis ton ascension, tu es tout beau, tout flamme, tu te trouves une jolie Russe pour les galas de charités et ton frère devient médecin émérite de l'université de Princeton, tout ça." Bon sang, elle aurait pu vendre les USA pour deux Franc Suisse, avec un tel verbe. Un sourire resplendissant se dessine sur ses lèvres, dévoile ses jolies quenottes blanches.

" - Et pour ça, toi, tes hommes et tout ce que tu as, vous allez me servir de protection. Il faut que je présente la vidéo à Mikky. Et il faut que je le fasse en étant sûre de pas crever. Si un truc dérape, ta vidéo est envoyée à ton frère et à une partie de mes contacts et la sienne est mise sur la toile et à la police. Vous tombez à deux. Mais si ça se passe bien et qu'il est acculé au sol, avec son argent dans ma poche, tu gardes son royaume mafieux, et je te rends la copie de ton cul pénétré une fois que je me suis barrée."

Elle relève un peu ses lunettes. Dis comme ça, c'est tellement le bordel. Mais Kate n'a jamais pu supporter de s'arrêter au niveau intermédiaire. Faire chanter Luke ne lui rapporterait pas assez. Elle voulait son gros coup, et c'était un mec comme Luke qui pouvait le lui offrir. Elle écarte un peu les cuisses, en lui faisant signe de s'asseoir devant elle pour souffler. "Un peu de crème solaire, honey ?" Sourire en coin, elle le laisse s'installer pour venir lui masser les épaules, pressant sa poitrine nue à son dos, alors que sa langue se perd sur son oreille, la caressant lentement, ses dents venant langoureusement mordiller la chaire du lobe. " - On sera quitte. Puis, tu veux pas aller à une super soirée mondaine à mon bras ?"

Elle n'a pas choisit sa date de rendez-vous pour rien, et le Russe organise une fête où les escorts ont été invitées pour les remercier. Amener un homme à son bras sera toujours bien vu. Elle descend ses lèvres dans sa gorge, l'embrasse en laissant entendre un petit rire adorable. Elle a beau dire, une fois qu'elle pourra l'utiliser, elle risque de continuer à jouer avec la vidéo quelques temps. Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était quand même tentant.

6
One Shot / Re : Jailhouse [PV]
« le: lundi 23 mai 2016, 22:03:29 »
" - Nastrovia, cher ex-mari."

Leather. Une sublime brune, issue d'une grande famille russe de Politiques. Politiques ? Ouais, vous savez, les politiques russes, ceux qui boivent et baisent leur secrétaire en faisant des contrats pour tuer des opposants. Ouais, la famille de Leather Rustrov ne valait pas mieux que celle de son mari, Vladi' comme elle le surnommait. C'était clairement pas un surnom amical ou mignon, mais bien un surnom moqueur. Vladi, pas capable de mordre jusqu'à tuer, tellement son ventre l'emmerdait. Elle n'avait aucune affection pour lui, elle n'en avait jamais eu et n'en aurait jamais. Ils ne s'étaient pas mariés pour ça. Sa famille avait besoin d'un soutien mafieux pour finir d'achever les opposants restant, lui besoin d'une épouse bien roulée pour faire bonne figure dans les soirées mondaines. Elle avait accepté pour son argent et la cours de petits jeunes qui l'entouraient. Un peu guindée mais délicieusement salope, elle avait pu se faire plaisir. Le chauffeur ? Un délice. La banquette arrière terriblement grande. Le cuisiner avait un niveau social un peu bas, mais le majordome, bien cultivé et éduqué avait fait l'affaire pour la maison. Pour les déplacements, elle avait aussi pu compter sur certains amis proches de son mari, plus âgés ou parfois plus jeunes, les petits en stage d'endurcissement. Puis y'avait eu le directeur de prison, le directeur du cabinet, le secrétaire aussi. Elle avait eu une longue relation avec le frère cadet de Vladi aussi, qui était deux fois plus jeune, deux fois plus mince, et deux fois plus musclé. Un putain de mec, en réalité. Elle était restée des heures dans son lit, à fumer des cigarettes en le regardant nu, de dos, à faire ses papiers. En réalité, c'était lui qui lui avait soufflé de se barrer avec de l'argent. Elle n'aurait pas à divorcer et il fuyait avec elle. L'idée lui avait parut un peu conne, un peu folle mais putain qu'elle avait envie de le baiser tout le temps. Et puis, sa famille n'avait plus besoin de Zelencheko et elle trop jeune pour finir sa vie avec seulement un amant. Dans les caraïbes, sous le soleil, ils seraient très bien.

Puis, finalement, ça n'avait pas été si simple. Certes, les 20 milliards de roubles, elle les avait, certes elle s'était barré, mais le frère de Vladimirovitch avait cafté. Il avait une partie de l'argent, l'autre était bien cachée dans le train, par ses soins. Et elle ne comptait clairement pas lui dire. Il était aussi pourri que son cadet, si ce n'est plus. Elle hésitait toujours sur leur capacité à faire le mal, mais ce qu'elle savait c'est que maintenant qu'elle avait été baisée par les deux, et dans tous les sens de ce putain de mot, elle ne comptait pas se laisser faire. Elle eut un petit soupir alors qu'elle roulait des épaules. La tenue de pénitencière et prisonnière lui allait étonnement bien. Sans doute cette poitrine bien lourde qui semblait vouloir s'échapper à tout prix de son vêtement. Elle eut un petit frémissement, regardant ses ongles bien coupés et limés, avant d'en monter un à sa bouche pour le mordiller. Elle était stressée, il devait le voir. Il avait vécu avec elle assez longtemps pour reconnaître ses gestes typiques. Les ongles et la lèvre pour le stress, les cheveux en arrière et le regard pétillant pour l'excitation, la voix qui roucoule pour la séduction ... Leather était une machine bien huilée. Elle finit par baisser les yeux.

" - Sérieusement ? Mm. Tu n'oublieras rien. Va déjà enculer ton frère, il a dans les ... 3 milliards roubles. Le reste c'est ma police d'assurance. Tu me laisses gagner l'appel et sortit, je te les rends peu à peu. Qu'est-ce que tu vas faire, hein ? Allez, chéri, va baiser ton frère cadet et on en reparle. T'auras l'impression de passer par ma chatte tellement il l'a léché."

Leather était un mélange un peu étrange entre une fille de bonne famille, très sérieuse, très bien élevée, un peu hautaine et avec cet air miséricordieux qu'elle offrait aux êtres inférieurs à elle, et avec ce vocabulaire de la rue, et cet accent hérité à la compagnie de sa famille. Cultivée, elle l'était. Supérieure à tout le monde, aussi. Mais bon sang, elle avait toujours vécu avec les politiques russes, les mafieux qui baisent en fumant et tout ça avait bien eu un effet sur elle. Son langage était fleuri, ses images celles d'un homme des quartiers habitués au sexe et à la drogue. Elle savait que ça plaisait. Elle savait que ça faisait son charme. Et elle ajoutait ça à cette supériorité décadente qui lui faisait lever la lèvre supérieure de dédain quand elle passait devant le jardinier, en écrasant bien visiblement son mégot dans ses fleurs d'un air on ne peut plus désagréable. Elle finit par regarder les menottes et les faire claquer l'une contre l'autre.

" - Tu ne réponds plus de rien ? Oh, du chantage. Rappelle toi ce qu'on t'ont dit tes avocats. Tout ce que tu feras sera contre toi. Si je sors sans un accord avec toi, ton argent finit dans un bateau de luxe avec sa petite embarcation en diamant. Si je ne sors pas, il finira ses jours là où je l'ai bien caché. Je ne te dirai rien." Elle se leva pour claquer des doigts, sonnant pour qu'on la ramène dans sa cellule. "Je retourne à mon T1 sans espace et sans vis à vis. D'ailleurs. Bingo pour la prison mixte. Y'en a une dans le pays je crois ? Ou alors tu as juste voulu me mettre au milieu d'hommes pour me faire peur ? Tu sais, des queues j'en ai vu. Et des plus grosses que la tienne, souvent. Fin tu m'diras, c'était pas dur. Tu sais quoi ? Tu devrais réellement faire gaffe à ton frère. Il va finir par te retourner et comme une grosse tortue dodue, tu ne sauras pas te remettre sur le ventre. Et une tortue sur le dos, ça crève, Vladi. Lève pas la main comme ça, tu ne peux pas me taper. Ca fait bientôt 3 ans que tu peux m'en foutre dès que je te dis non, t'aurais pu comprendre que je ne change pas d'avis comme ça. Va crever, toi et ton fric. Je veux sortir."

Elle toqua de nouveau, commençant à s'impatientant un peu. Ils feraient bien d'aller plus vite, il allait finir par lever le poing pour lui en mettre une dans les côtes, et elle n'avait pas envie. Elle eut un long frisson. Non, non, non. Il n'allait rien tenter. Elle connaissait le directeur de la prison, elle avait un atout dans sa manche que Vladimirovitch ne connaissait pas. Elle ne devait pas commencer à stresser. Ca n'allait pas l'aider. L'argent ne serait jamais trouvé. Elle avait préparé le coup depuis si longtemps. Non, non, non. Elle se mordait la lèvre, de plus en plus fort, au point de commencer à saigner, toquant de nouveau avec plus de force, dans un grognement. Elle commençait à se faire du soucis, oui. Clairement.

" - Je veux sortir." Elle baissa le ton. "Et parler au directeur. Bougez-vous bon sang. Je veux sortir maintenant ! " Elle eut un grognement encore plus aigu et finit par soupirer en saignant plus encore. Les ongles dans la main, elle se griffait. Ca lui faisait pas du bien ce long moment en prison, elle aimait réellement pas ça.

7
Les contrées du Chaos / Re : Stupre & Sable [Yamiha Mal Ismël]
« le: mercredi 18 mai 2016, 21:39:43 »
Une collation. Oh ça, il allait en avoir une belle de collation. Une très gouteuse, quoiqu'un peu trop généreuse. Mais les frères de Yamiha n'avaient pas disparu seulement parce qu'ils voulaient laisser leur cadette satisfaire ses appétits sexuels les plus pervers. Même si Ashir sentait sa soeur bouillir de désir et que Nashar commençait à garder son contrôle devant l'attitude sensuelle de la Princesse, les deux ainés voulaient réellement discuter. A peine avaient-ils disparus de la pièce, laissant le Prince aux doux soins de leurs séduisante vipère personnelle, que Ashir tirait son frère par la manche en murmurant une quantité de phrases incompréhensibles. Nashar parut un peu perdu et finit par lui faire signe de se calmer. Il pu enfin suivre le fil de sa pensée un peu bordélique et parut un perplexe, donnant quelques ordres pour qu'on prépare un repas mais qu'on laisse les invités se délasser en compagnie de Yamiha.

" - Ah si ! Entrez rapidement demander ses préférences au Prince Herebos, concernant les accessoires. Je suis certain qu'il comprendra rapidement de quoi il s'agit. Yamiha m'a épuisé, je considère qu'elle mérite de se faire punir selon les gouts de notre invité. Tu en penses quoi, Nashar ?
- Tu joues beaucoup trop avec elle. Le jour où elle se rebellera, tu risques de souffrir. Mais très bien, fais donc. Réexplique moi ton idée, cependant. Et je pense que la laisse reste un indémodable pour commencer. Tu sais combien elle déteste ça.
- Ca me paraît un peu trop classique. Ils peuvent nous aider.
- Bien sûr qu'ils peuvent. Et alors ?"
Les servants tournent autour d'eux, ils écoutent d'une oreille discrète mais curieuse et les deux frères finissent par s'éloigner encore un peu pour avoir plus de tranquillité, un des courtisans apportant seulement le collier et la laisse, les ayant entendu les réclamer. Ashir lève les yeux au ciel, Nashar fait signe à l'homme de s'éloigner et la conversation peut reprendre.
" - S'ils peuvent nous aider, nous devons nous allier à eux.
- Cela me semblait logique, Ashir. Jusque là nous sommes d'accord. Nous nous allions à eux pour essayer de détruire une bonne fois pour toute le Démon. Très bien. Mais pourquoi veux-tu obliger Yamiha à l'épouser ?
- Ca me parait clair, non ? C'est pas une petite entente sur deux ans, c'est un combat dans les entrailles mêmes de notre cité. Si on veut détruire le monstre, il faut qu'on ai toute confiance en lui. Il faut qu'il partage notre sang.
- Tu veux juste te débarrasser de Yamiha et espérer qu'elle finira par aller à Papajesaispasquoi avec lui, c'est ça ? T'en as pas marre de tenter tout et n'importe quoi diplomatiquement pour la faire déguerpir ? On verra. On en parlera avec lui.
- Elle le fait bander comme un boeuf.
- Elle ferait bander n'importe qui comme un boeuf. Je me demande si elle est pas née salope, réellement. "


_____________

Yamiha, elle, était à cent lieux de se préoccuper de diplomatie, politique ou mariage. Elle se concentrait sur ce qu'elle savait le mieux faire, là où elle était le plus douée et à l'aise, le charme et la sexualité. Féline, souple et délicieusement chaude, sa peau ambrée découvrant celle du beau Prince, elle semblait jouer avec les deux hommes comme une véritable maîtresse. Elle paraissait contrôler ce petit jeu malsain de plaisir, et elle voulait le mener à bien, les contrôler tous les deux pour son plus grand plaisir. Le leur passait bien entendu au second plan, et elle leur offrait après tout son corps, c'était bien assez pour les complaire. Elle ne comptait pas faire plus d'efforts de ce côté là. Elle se mit simplement à sucoter le doigt qu'on lui présentait, enroulant sa langue autour, le mordillant même un peu en le gardant en bouche, un peu récalcitrante pour le relacher. Elle le gardera d'ailleurs quelques secondes de plus en bouche sans lui laisser l'occasion de s'échapper, l'écoutant avec un sourire joueur qui se réflétait joyeusement dans ses yeux sombres. Elle laissa entendre un doux gémissement alors qu'il venait lentement découvrir son corps, d'une main douce et frêle qui glissait sur sa peau brûlante, sur la courbe de ses formes généreuses. Elle frémissait un peu, tout son être s'éveillant à l'appel intense du plaisir et de l'excitation. Elle tourna très légèrement la tête vers le côté en entendant Nassim se joindre à eux et esquissa un sourire réellement joueur. Elle mordillait sa lèvre inférieure en les écoutant, semblant ne plus savoir où donner de la tête tant les explications la ravissaient. Elle laissa à Nassim le temps de prendre ses marques sur son corps, un couinement aigu lui échappant alors qu'il mordillait la peau sensible de sa gorge. Alors qu'il frottait son membre à la peau sensible du joli arrière-train bombé de la beauté orientale, elle se releva un peu, pour se mettre clairement à quatre pattes au dessus d'Herebos et pouvoir venir glisser sa langue dans sa gorge qu'elle vint gouter, délicatement, avant de descendre sur la chemise, la mordant, la déchirant avec ses dents sans aucune pitié. Plus elle descendait sur le torse d'Herebos avec sa langue, ses lèvres qui se pressaient à la peau, plus elle faisait jouer le membre de Nassim sur et entre ses fesses, contre la moiteur de son intimité. Elle n'a pas répondu, elle donne seulement son autorisation pour le jeu.

Lentement, ayant déchiré la chemise, elle écarte les pans restant avec les mains, remontant en creusant ses reins, comme une vague qui vient ébranler la volonté d'Herebos, ses lèvres prenant d'assaut celles du Prince de Papau, dans un baiser aussi passionné que brûlant, fiévreux et brutal. Elle gémit un peu, fermant les yeux en accentuant ce baiser délicieux alors qu'elle ondule doucement ses hanches, glissant une main sur une de ses fesses pour l'écarter. Vive, en contrôle de la situation, elle donne ses ordres dans des gestes qui sont clairs et qui ne laissent pas place au doute. Elle veut bien se faire baiser, ici même, par ces deux hommes. Elle n'agit pas comme une innocente, elle n'agit pas non plus comme une séductrice frustratrice, elle se montre aussi perverse que directive. Elle relâche enfin les lèvres d'Herebos, sa main ayant eu le temps de griffer son torse pour venir se presser contre son vit qu'elle a dévoilé, le masturbant à pleine main, douée et apparemment bien habituée à ce genre de traitement, jouant de ses doigts sur le gland, le faisant frotter par instants à son bas ventre alors qu'elle souriait, passant sa langue sur ses lèvres humides de salive.

" - Célébrez donc la paix, Seigneurs, célébrez là avec moi. Maintenant, tout de suite. La coutume ici, cependant, est de ne jamais toucher au cul d'une femme. Et vous ne pourrez pas y déroger." Ici, le regard est plus froid, plus sérieux. Le ton autoritaire. Une seconde plus tard, mielleuse, elle joue de sa magie pour relever un peu Herebos et le positionner comme elle le désire, réellement maîtresse de cet ébat pour l'instant. Elle peut ainsi, sans avoir à beaucoup s'éloigner de Nassim, venir lécher la queue du Prince, lui offrant la vue délicieuse de sa tête courbée sur son vit, qu'elle vient dévorer, lentement, enroulant sa langue autour du membre, léchant, se délectant apparemment tout autant que lui de cette fellation qu'elle lui donne. Dans cette position, elle ne verra pas le servant entrer et venir poser le collier et la laisse et glisser quelques mots à l'oreille d'Herebos. On lui aura demander quels accessoires il pouvait désirer pour jouer avec la Princesse et la punir de son attitude de la part de ses frères ainés. S'il n'en désire point, le serviteur disparaîtra. Cependant, si une idée lui vient, le serviteur réapparaitra quelques temps plus tard, pour poser tout aussi silencieusement les accessoires, sans tenir Yamiha au courant de ces petites cachoteries.

La Princesse, en effet, est bien trop occupée à sucer ce Prince étranger. La nouveauté, décidément, l'intéresse tout autant qu'elle l'excite.

8
Les contrées du Chaos / Re : Stupre & Sable [Yamiha Mal Ismël]
« le: mardi 17 mai 2016, 14:16:00 »
" - Il n'y a pas que le désert, qu'on ne peut pas dominer." Un sourire entendu, un rire de ses frères alors qu'elle se faisait encore plus dangereusement savoureuse, comme une vipère de luxure et de perversion. Les frères ne peuvent retenir un soupir malgré tout. La plaisanterie a assez durée, ils savent qu'elle veut finir tout cela autour d'un repas luxurieux, en Don Juan féminin, s'étaler dans des draps de raisins et des coussins d'alcool, prise par ces hommes nouveaux. La nouveauté l'excite, la Princesse ne voit pas assez d'étrangers. Elle est en manque. Alors qu'elle joue les ensorceleuses en passant derrière le Prince, se faufilant entre lui et son associé comme pour le séparer de son allié, glissant son corps sensuel contre l'épaisse armure, les frères de la jeune femme roulent des yeux. Ashir finit par glisser une main dans les reins de la belle pour enrouler son bras autour de sa taille et l'attirer vers lui, sans une once de douceur. Il la rappelle finalement à eux en lui retirant son jouet, et la mante religieuse grogne un peu, déçue. Le regard de son ainé est pourtant incriminant et elle finit par soupirer. Très bien, très bien, ils y reviendront plus tard. Elle a eu le temps de sentir les lèvres de l'homme sur son front, son souffle sur sa gorge, d'éveiller son corps fiévreux au désir. Elle se laissa lourdement tomber dans des coussins en l'écoutant, le compliment doucement murmuré comme discret lui tirant un nouveau sourire. Nashar fixait l'extérieur, accoudé à la fenêtre, semblant réfléchir en écoutant vaguement les paroles du Prince. Il semblait préoccupé par cette visite, plus que ne l'étaient Yamiha ou Ashir. Alors que Yamiha le scrutait et qu'il déambulait, elle se pencha à l'oreille de son ainé pour y murmurer quelques mots, ses pommettes rougissant légèrement tandis qu'elle mordillait ses lèvres dans un petit rire, Ashir venant caresser sa cuisse pour la faire frissonner. Il répondit finalement, faisant signe à Hérébos de continuer tandis qu'il jouait avec une mèche des cheveux de sa soeur, le souffle lourd. " - Tu feras bien ce que tu veux avec eux, mais reste sage, Yamiha. Ou je t'envoie dans une chambre, à la niche, comme la chienne que tu es. Et c'est non négociable."

Les paroles, sèches et pourtant prononcées avec un sourire moqueur assez cruel étaient dites assez haut pour que Herebos puisse en profiter, et remarquer l'attitude de la Princesse qui sembla se calmer et poussa un soupir dépité, dans une moue boudeuse qui tordait sa lèvre inférieure d'un air adorable. Elle tira la langue à son frère, finalement, avec cet air capricieux qui pouvait se lire sur son visage quand elle était mécontente, se taisant finalement en lançant un regard à Herebos. Ses yeux sombres se perdirent dans ceux du jeune homme et avant qu'il n'ait le temps de réagir, la vipère siffla doucement, comme pour se prévenir d'un sourire ou d'une réaction moqueuse. " - C'est parce que vous bandez que mon frère m'houspille. Alors parlez et ne réagissez pas." Même Nashar laisse échapper un rire amusé. Voir sa soeur essayer de contrôler et dominer une situation restait un moment amusant toujours aussi agréable. Ashir lui claqua la fesse pour lui dire de se taire et enfin laisser parler le pauvre Prince de Papua pris entre les feux de paroles de la fratrie. Un frisson parcourut l'assemblée au conte. Ashir fronça les sourcils alors que Nashar se rapprocha lentement de Herebos. Leurs regards se tournèrent vers la belle Yamiha qui laissa entendre un soupir, long et las. Le Démon semblait bien apparaître comme une légende commune qui liait les deux peuples. "Yamiha ? Explique lui."

La mage se releva, laissant de nouveau tomber son voile pour venir se mettre au milieu de la pièce. Une nuée de sable s'éleva, des murs qui vinrent assombrir la pièce, seulement éclairée par les quelques bougies de décoration qui laissaient une lumière ocre étouffée. Elle regarda le jeune Nissam puis Herebos et sa voix si chantante s'éleva alors qu'elle faisait jouer des figures de sable dans l'ombre des bougies, créant un théâtre de marionnettes magiques. Elle chantait, elle chantait un très vieux chant oriental aux doux accords de pénombre et de peur, son souffle s'accélérant alors qu'elle commençait à lentement tourner sur elle-même, comme un derviche tourneur, ses pieds nus tapant un rythme inlassable et enivrant au sol. Grisée par la mélodie, sa voix pris un timbre plus grave, les images des marionnettes de sables s'affaiblissant pour devenir de vraies poupées qui vivaient autour de la pièce, racontant une des plus anciennes légendes du Royaume de Stupre, Yamiha continuant entêtée de taper le rythme. Nashar assis dans les coussins pris la parole, sa voix sombre se mêlant aux accents dramatiques du chant arabe.

" - A la naissance du Royaume, le Soleil était lié au Sable, et leur étreinte luxurieuse avait chassé le Mal. Pendant des générations de Rois, le Mal fut tenu loin de ces murs et le stupre a coulé dans les veines de nos ancêtres pour se mêler aux rayons brûlant du Soleil. Le Désert nous a protégé mais il laissait grandir en son sein le plus terrible des maux, le Démon. On ne tue pas le Démon, on ne pourra jamais s'en débarrassé. C'est une Légende née en même temps que les Dieux. Le Démon ne se tue pas, il se détruit. Le Démon est sortit des Sables quand la ville a été construite. Mélange de Feu et de Sable, il a dévoré les âmes des enfants malhonnêtes. Le Père Fouettard du Royaume, on pensait que le Démon avait été détruit par notre Grand-Père quand les enlèvements d'enfants se sont brusquement arrêté." Un soupir, une pause et le corps de la belle Princesse tombe au sol, le sable s'arrêtant de jouer une pièce avide d'énergie. Seul le sable qui obscurcit la pièce reste, la mélodie stoppée net quand la belle s'écrase au sol. Elle disparaît dans les coussins. Il n'y a pas de soucis à se faire, elle n'est pas blessée. Fatiguée. Nashar passe sa langue sur ses lèvres comme pour les hydrater de nouveau, dévoré par ce récit. Il n'aura pas le temps de reprendre la parole. C'est Yamiha qui parle à nouveau, des trémolos dans la voix. " La réalité était plus sombre. Un Trafic s'était mit en place peu à après la création du Palais. Un trafic d'enfants, relayé et continué sur des générations et des générations... Ils disparaissaient sans laisser de traces, nourrissant les ténèbres, la Violence et la Mort de leurs corps. Le Démon était immortel, écrivait la légende. Des années durant la méthode n'avait pas changé, il devait donc s'agir de l’œuvre d'un Mal Immortel planant sur les Terres ensablées... Le Démon était donc à la tête de ces disparitions. Mais dans notre Royaume, le Démon n'était pas la figure d'un seul mal, il regroupait avec lui toutes les luxures les plus extrêmes, les horreurs, les lubies dévastatrices. Il n'était pas rouge, avec d'horribles cornes et une langue serpentine remplie de venin ... Non. Le Démon était charmant, il était dangereusement beau, vivant, violent. Le Démon n'était pas, il est. Il vit en chacun des habitants du Royaume. Nous sommes tous des Démons en création. Il est dit que le Démon punira. La légende se mêle à d'autres croyances, punitions divines et violences physiques. Nous pensons que Le Démon dans son enveloppe charnelle est de retour. Les enfants ont commencé à disparaître de nouveau, en pleins jours, comme s'ils avaient été effacés, totalement. Notre Grand-Père ne l'a pas encore détruit et personne ne le pourra. Notre Démon à nous se nourrit des êtres qui vivent dans cette ville, et vous en serez bientôt la victime vous aussi." Brutalement la lumière revient.

L'ambiance chaude et suave a fait place à ce conte cruel et froid et Yamiha se relève en frissonnant. Ashir la poussa doucement par une pression sur les reins et elle finit à quatre pattes, s'étirant sous le regard amusé de ses frères. La fratrie allait du sexe à la sensualité, de la sensualité à la menace et de retour à cette sexualité débordante. Elle creusa doucement ses reins alors qu'elle venait se glisser entre les deux jeunes hommes.

" - Peut-être que votre Warlock est la représentation physique de notre Démon. Si vous avez détruit une partie de son enveloppe charnelle, alors vous pourriez peut-être détruire le Mal qui ronge ce Royaume depuis sa création. Pierre de Foudre, vous disiez ? Mmm ... "
Ashir baisse les yeux et se lève pour servir un nouveau verre aux étrangers, amenant aussi un verre à sa cadette. Yamiha passa sa langue sur ses lèvres, se pourléchant en passant ses mains sur l'armure d'Herebos. " Yamiha a raison, déshabillez vous. Si nous partons dans cette vision d'une alliance, les négociations risquent d'être plus longue qu'une simple entrevue. Voulez-vous manger quelque chose ? Yam', aide les à se dévêtir, je dois parler à Nashar." Le ton est donné, Ashir disparait avec son frère. Yamiha s'étire, langoureusement et finit de retirer le haut de l'armure du jeune homme, ayant trouvé les attaches au bout de quelques secondes, apparemment habituée avec Ishmaël à délester les soldats de leurs armures. Elle jette un regard à Nassim, venant l'aider lui aussi, délicieuse maîtresse de maison. Elle s'accorde quelques minutes et les fixe avec un sourire doux. Déjà nue, elle mordilla doucement sa lèvre inférieure. Elle finit par pousser doucement les deux hommes en arrière, montant sur Herebos avec un petit sourire joueur.

" - Comment vous concluez un début d'alliance, dans votre Royaume ? Que je suive vos coutumes."

9
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: lundi 16 mai 2016, 15:13:31 »
Un voile opaque de plaisir et de désir, de souffrance et de douleur. D'incompréhension. Souffle brûlant, cri suraigu, picotement, pincement, gémissement. La Princesse n'est qu'un fantôme de sentiments, une silhouette de désirs et de plaisirs. Frissons fiévreux, couinements luxurieux et ce doux parfum de stupre qui glisse le long de son corps, une mince couche de sueur faisant briller sa peau mâte. Panique, peur, plaisir, effroi, incompréhension. Mélangé, vomi de sensations et dégueulis d'intenses émotions. Régner ? Pleurer. Destin ? Mort. Enfant ? Roi. Rêve ? Réalité. Elle avait entre les doigts les liens de sa propre servitude et elle pouvait les tirer pour courber l'échine. Elle devrait pouvoir se contrôler, elle devrait pouvoir gérer ses réaction, mais rien à faire. Elle n'y arrive pas, ou elle n'y arrive plus. Elle ne sait pas. Elle se sent déposséder d'elle-même, obéissant aux désirs d'un autre, aux rêves de cet homme, à ses fantasmes qu'il peut modeler sur son corps. Les secondes, les minutes, les heures, tout n'est qu'un ramassis de temps et de durées qui s'entremêlent, se tressent indéfiniment, avec cette sensation étrange et unique que le temps passe sans s'être écoulé, que le rêve avance alors qu'il se répète. Ca non plus, elle ne saura pas comment le gérer, si bien que c'est dans l'hystérie qu'elle se réfugie, en regardant ce double clownesque comme on fixe une vision cauchemardesque. Mais cette vision s'éternise, elle continue de la torturer et elle ne sait pas comment s'en séparer. Parce que oui, maintenant, elle veut que ce rêve se conclue. Pourquoi dure-t-il ? Pourquoi a-t-il même commencé ? Et pourquoi elle continue d'apprécier chaque micro-instants en ce lieu qui ressemble à son palais, sans pour autant l'être vraiment, avec ses frères qui ne sont que l'ombre de ce qu'ils auraient dû être. La seule chose véritable et vraie de ce rêve, ce n'est pas elle, ni même son corps qu'on perce, qu'on troue, qu'on remodèle, qu'on recrée, non la vérité c'est cet homme. Il ne sera peut-être pas là quand on la marque, quand on la créée avec sa vision à lui du corps féminin, mais tout ce qu'il ordonne, tout ce qu'il fait est vrai. C'est tellement vrai que c'est douloureux et que ça la rend vivante dans un rêve où elle ne trouve que la mort comme échappatoire. Peut-être qu'il la fait revivre, après tout. Comme une sorte de phénix, elle a besoin de ce maître qui la dresse pour pouvoir renaître de ses cendres. Elle a déjà fait la comparaison, à haute voix, mais maintenant la métaphore est claire dans son esprit. Il est le maître, elle est l'oiseau dans sa cage dorée, sur sa petite balancelle, et elle chantonne ses chants orientaux. Il est le maître qui dresse et qui mettra feu aux ailes de sa liberté, pour lui rendre son libre-arbitre. Le fracas des pensées l'assourdie.

Elle sait qu'elle a besoin de lui. Bien sûr qu'il crée. Dieu a créée, l'homme a détruit. S'il est le Dieu, elle est l'homme. S'il la créée comme on le fait d'une poupée de chaire et de sang, elle saura s'auto-détruire de nouveau quand elle sera abandonnée. Ou alors, s'il la créée, peut-être que ce n'est pas elle-même, qu'elle détruira, mais tout ce qui l'entoure ? Elle ne sait pas. La Princesse est perdue dans ses sensations, ses réactions, sa douleur et son plaisir, elle tente vaguement de se trouver une utilité, une raison d'être mais se débat dans cet étrange océan de luxure moite et translucide. Son esprit pervers crée des justifications folles, il se tord dans des explications qui donnent la part belle à sa luxure décadente, sa perversion devient majeure, la mélodie de ses gémissements de douleur se mêle à la gamme aigue de sa dépravation naturelle. Et puis ... Le Phénix souffre. Et elle ouvrira ses grandes ailes brouillées, pour s'élancer, son corps de Vénus orientale un peu meurtri. Le sang a perlé, il a glissé sur la courbe de son corps. La marque qu'elle peut découvrir sur son poignet sera toujours pour lui remémorer son créateur élevé au statut de Dieu. Pour lui, elle priera que la corruption amorale de son être ne s'efface jamais au profit d'une douce pureté hypocrite. Quand elle se réveille, elle est engourdie par cette douleur un peu lasse, sa tête est encore lourde. Elle n'essaie pas de découvrir son nouveau corps, elle aura des années pour le faire et admirer l'oeuvre de son créateur. Chaque jours, elle s’émerveillera un peu plus sur son corps sculpté par l'art de la destruction et le remerciera comme on bénit un Dieu Fertile ou Bon. Là voilà qui sent doucement sa langue jouait avec son palet. Etrangement, elle comprend très bien ce qui lui titille son appendice lingual et esquisse un sourire. Elle se rappelle ce que disait les courtisanes.

" Si tu as besoin d'un accessoire pour le faire jouir, Princesse, c'est que tu t'y prends mal. Tout est dans ta bouche, dans la pression de tes lèvres. Elles doivent être des vagues sensuelles qui découvrent toujours le membre d'une nouvelle façon, elles doivent savoir se faire curieuses, pressantes, ou tendres. Il ne faut jamais qu'il s'habitue à ta langue, Princesse, tout doit toujours le surprendre, de ta gorge à l'effleurement de tes dents. L'attitude est importante, aussi, Princesse. Quand tu devrais conquérir ton homme, tout sera primordial pour le contrôler. Tes yeux doivent être baissés, ta tête courbée et tu dois toujours fais semblant de lui être soumise. Tu sais ce qu'est-ce la plus belle domination, Princesse ? Aha, oui, tu sais, je te l'ai déjà dit ... C'est de te soumettre. La soumission la plus totale marque la domination la plus sinueuse... Allez, Princesse, refais-le. Il faut que tu contrôles plus ton souffle sur le chibre, il doit être plaisant, chaud ... Vas-y, prends le plus en bouche Princesse. Plus profond ! Cette queue va pas te faire de mal, c'est toi qui a le pouvoir ici, c'est toi qui peut le frustrer si tu as envie. Tes mains ! Qu'est-ce que tu fais avec tes mains ? Tu presses. Va presser doucement ses testicules, pour lui tirer plus de sensations. Allez, accélère." Et elle passait doucement sa main dans les cheveux de la belle pour lui caresser le crane et la pousser pendant sa fellation, essayant de l'aider pour lui apprendre au mieux ce que doit savoir une Princesse. Elle forgeait son talent, et lui avait appris à conquérir le coeur des hommes en passant par leur membre.

Elle sourit. En relevant un peu ses cheveux, elle sent sa nuque elle aussi percée et il ne lui faut pas bien longtemps pour découvrir le creux de ses reins, lui aussi percé, elle joue du bout des doigts dessus avec un petit geignement. Ce nouveau corps lui est étrange, mais elle l'apprécie quand même. Elle se réveille dans ce lit où elle s'endormira bientôt, pour se réveiller une bonne fois pour toute. Le long de sa jambe, elle peut découvrir un serpentin de mots allemands, une litanie de rêves et de prières dans la langue étrange. L'écriture lui parait barbare, mais elle apprendra à la connaître. Elle voudrait comprendre ce qu'on a encré dans son corps, et ses yeux se glissent doucement sur son ventre, légèrement tatoué de noir, lui aussi, et finit par trouver enfin le miroir devant elle. Elle peut découvrir son labret percé, lui aussi, et sa joue. Bon Dieu, ils se sont fait plaisir. Elle caresse lentement sa joue, puis se laisse tomber en arrière dans le lit, la tête dans son paquet. " Mm ? Vous partez. " Elle mordille sa lèvre inférieure, un peu perplexe, commençant à faire sien son nouveau corps. Elle sort enfin le tissu du paquet, l'étale devant elle, croque dans un fruit, frémit un peu. Elle regarde le chevalier en armure. " Es-tu l'Inhumain qui sommeille en lui ? Cruel et froid ? " Elle se lève, s'étire, se fait féline, gémit très doucement et enfile la tenue. Elle tient par les anneaux qui percent son corps, par les piercings de ses seins pour le haut et celui de son clitoris pour le bas. Les voiles sont fins, d'un vert pomme assez joyeux, le tissu est soyeux. Elle se regarde doucement dans le miroir. Étrangement, elle est déjà habituée à ses tatouages. Elle glisse son doigt sur son ventre, se fait frissonner lentement, réveille ses seins, doucement. Elle est d'une beauté lasse, ce soir. Elle aurait presque parut fatiguée, mais elle voulait tout de même lui dire adieu. Au revoir, peut-être. Elle s'empare du plug, jouera avec un peu, du bout de sa langue, puis doucement sur son derrière, pour finir par le sentir en elle, haletante, un peu tremblante. Elle remarque enfin les marques sous ses seins, les symboles allemands qui sont cachés par le lourd ourlet de sa poitrine. Elle fait tourner un peu les voiles de son nouvel habit, fixe son reflet dans l'armure bien étincelant du double d'acier. " Lui dire "Adieu". A Dieu. Le reverrais-je ? Toi qui fait partie de son rêve et de son corps, qu'en penses-tu ? Dis-moi d'où tu viens. Ce n'est pas un monde de sables et de chaleur qui t'a fait naître. Ce n'est même pas ce monde-ci, n'est-ce pas ? Vous n'êtes pas sortit d'un rêve, vous êtes sortit d'une réalité qui m'était inconnue. Cette langue, cette culture, cette armée, ces armes ... Vous êtes la légende qui a pris vie. Le Mythe. Le vrai mythe ici, c'est bien vous."

Elle disparaît. Elle arrivera par derrière alors qu'il est sur son Trône. Discrète, loin de la Reine qu'elle fut qui cherchait les regards et l'attention, elle se laisse doucement glisser à quatre pattes. Puis fait demi-tour. A-t-elle peur d'un coup ? Est-ce une hésitation ? Non. Elle retourne dans la chambre, fouille, cherche, attrape finalement le collier et la laisse. Elle met le collier, serre doucement, attrape la laisse du bout du doigt et la glisse doucement entre ceux d'acier du pantin d'acier. " Vous pourriez ... J'ai besoin de vous. " Il finira par attraper la laisse en comprenant ce qu'elle lui demande. Il laisse entendre un soupir et la regarde de nouveau à quatre pattes, comme le bon phénix bien élevé qu'il a fait d'elle. Il pourra ainsi la mener jusque devant le Trône où Anton attend. Elle se relève très doucement pour faire onduler son corps et lui présenter son habit créé pour lui. Elle sent le colosse tirer sur la laisse et se remet au sol. Elle se glisse entre les cuisses du jeune homme, devant le regard médusé de ses sujets. Mais elle n'en a rien à faire, car il a bien raison. Elle va lui dire Adieu. Elle passe sa langue sur ses lèvres, et relève un peu le buste, à genoux devant lui, tirant la langue pour lui montrer ce qu'on vient de lui faire, affichant fièrement ce corps doux et nouveau, venant de sa main dévoiler son membre, de sa langue le découvrir, de ses lèvres le gouter, de sa bouche l'entourer. Elle gémit légèrement, fait teinter sa voix alors que sa langue vient délicatement lécher le gland, réveiller le chibre, de la manière la plus ecitante possible, ondulant ses épaules pour frotter très légèrement ses seins aux cuisses du jeune homme. Elle frissonne et accélère ses mouvements de langue.

" Je ne vais pas vous dire Adieu, vous savez. Je vais plutôt dire ... A vous. Mais n'est-ce pas la même chose, après tout ? Je voudrais qu'on me voit, qu'on me regarde pendant que je vous appartiens. Je souhaite vous appartenir, encore une fois. Une dernière fois." Elle se relève, tire d'un coup brusque sur la laisse pour lui donner, comme une véritable offrande, susurrant de sa voix légère. " << Mettre ceci est un acte intime, qui ne s'accomplit pas de manière personnelle mais entre deux êtres qui ont confiance l'un en l'autre. >> Vous vous rappelez ? Vous avez confiance en moi, maintenant, n'est-ce pas ? Parce que j'ai confiance en vous. Si nous venons à nous revoir, je remettrai ce collier. " Elle frémit un peu et prend le membre en bouche, plus profondément, assez pour couper son souffle et fermer les yeux, le dévorant sous le plaisir, sous le désir aussi, de ses lèvres brûlantes.

10
One Shot / Re : Lust for Gold and Gold for Lust {Pv}
« le: jeudi 05 mai 2016, 21:57:41 »
Kitty a toujours eu tendance à penser que les noirs vieillissaient moins bien que les blancs. Pur préjugé raciste, bien sûr. D'ailleurs, le Dealeur a très bien vieilli et la prostituée semble apprécier la vue qu'on lui offre alors qu'il s'assoit en face d'elle. Le mégot de sa cigarette est encore fumant dans le cendrier que déjà, elle en allume une autre dans un petit soupir, qui se transforme en un grognement tout à fait délicieux. De ses yeux de biche, elle le fixe, semblant enflammée dans ses pensées. Son sourire n'a d'ailleurs rien de bien rassurant. Elle finit par jouer du bout de son index sur sa cigarette qu'elle siffle sans laisser entendre un seul mot. Elle réfléchit. Elle se rapproche de la table, posant ses coudes sur la nappe d'un air un peu joueur, comme s'il pouvait encore la reprendre sur la politesse. Les conventions de politesse ont été oubliées au moment-même où ils se sont donnés rendez-vous pour parler d'une vidéo pornographique au contenu BDSM cuir et plug anal. Mais elle s'amuse quand même à se pencher sur la table, dévoilant la rondeur de ses seins dans un petit sourire qui s'élargit dangereusement, découvrant ses dents bien blanches. Ouais, elle a eu recourt à un blanchissement pour retirer les touches de Tabac. Et finalement, elle claque enfin sa langue à son palet, un tic qu'elle a gardé quand elle va prendre la parole pour dire quelque chose d'important. Elle plante ses iris dans ceux du dealeur.

" - Coby, c'est ça ? Non, non ! Cody. C'est Cody." Elle se laisse de nouveau aller en arrière, s'étalant un peu plus dans son siège. Son sourire s'élargit alors qu'il va pour la reprendre sur son prénom. "Non, non, sweety, je sais que ce n'est pas ton prénom. C'est celui de ton frère, n'est-ce pas ? Etudiant doué, d'ailleurs. Tu vas pas me croire ! Je le connais bien. En fait, c'est plus à cause de lui que tu me revois que des putes." Elle éclate de rire. Bon sang, ses expressions vaudraient d'être filmées ! Elle passe le bras sur le dossier de sa chaise en se frottant le dessous de l'oeil pour retirer le noir qui a coulé un peu. Faudrait vraiment qu'elle achète du maquillage de qualité. Elle glisse sa langue sur ses lèvres en souriant de plus belle. Elle semble prendre son pied à un point inimaginable. Pour une fois que faire le mal est une bonne chose. Ou en tout cas, que ce n'est pas mauvais. Ouais, elle se cherche malgré tout une justification un peu morale, peut-être parce que le chantage reste un peu une horreur à mettre en place, même pour une prostituée. Finalement, après de longues secondes où elle joue avec l'alcool dans son verre, le faisant rouler, elle reprend la parole en baissant les yeux. Elle continue de lui pourrir la vie avec son persifflement de vipère.

" - J'crois que tu sais, mais il est grave amoureux, ton frère. Paraîtrait que c'est l'amour de sa vie. Et tu vas rire, mais c'ma cadette, l'amour de sa vie. J'ai toujours dit qu'il fallait vérifier les fréquentations de ses frères et soeurs ... Du coup, la dernière fois que je l'ai vu, il m'a parlé de son frère ainé. T'es son héros, t'sais ? Franchement, il t'admire. Ma soeur m'admire pas autant. Peut-être parce qu'elle connaît mon métier. Même s'il a une idée du tien, je suis sûre qu'il garde une image si positive de son frère ainé ! Aaaah, le sublime Luke, dans son costume de riche friqué, aidant son frère pour lui payer les plus belles études du monde !" Elle eut un rire joyeux et adorable. Elle paraissait presque agréable. On aurait enlevé tout le contexte de chantage, effectivement, elle aurait été une interlocutrice délicieuse. Elle finit par rapprocher de nouveau sa chaise pour mettre son coude sur la table, son menton dans sa main, et écraser le mégot dans le cendrier, tout en gardant ses yeux dans les siens. De la pure manipulation. Il ne sait pas où elle veut en venir, mais il commence à craindre pour son frère. Si cette pute le connait, qu'est-ce qu'elle sait d'autre sur lui ?

" - Enfin, bref, tout ça pour dire que je veux pas encrasser l'image qu'il a de toi. C'est pour ça que je n'ai pas encore envoyé la vidéo à l'adresse mail de ton frère. Je ne veux pas non plus fracasser son petit coeur avant le début des partiels de fin d'année, c'est pour ça que je n'ai pas coupé les vivres de ma cadette pour qu'elle aille dire ses quatre vérités à son petit-ami envahissant. Ca serait tellement dommage qu'il perde une fille qui semble l'aimer si fort ! Qu'il soit désespéré au moment même où il a besoin de soutien. Et que son frère ainé, trop embourbé dans une montée en puissance contre lui, ne puisse même pas l'aider." Elle étire son sourire, passe sa langue sur ses lèvres, avant de relever sa lippe supérieure et dévoiler par la même occasion, un petit grognement félin, ravageur. Ce n'est même pas du charme. Sous la table, son pied a commencé à se faire son chemin, et voilà que la pointe de sa plante de pied vient frotter contre l'entrejambe du beau black, sa chaussure abandonnée sous la table pour pouvoir presser langoureusement contre le membre enfermé dans le pantalon. Elle joue, comme si de rien n'était, et commande un autre verre, en reprenant lentement. " Tch, tch, tch. Avant de menacer, essaie de réfléchir, veux-tu ? Du blé ? Certainement. Je me rappelle encore que tu n'as pas payé ma dernière passe. J'aime pas ça. Ta Protection ? Je n'exerce plus. Non, je veux ton influence. Et ton obéissance aussi. Parce que ce n'est pas que ton trafic que je peux faire tomber, tu sais ... C'est ta douce et calme vie de famille. A ce petit tiraillement des nerfs de ton visage, c'est bien pire, hein ? Oui, oui, je sais. C'est affreux." Elle pousse encore un peu avant de rire doucement, avalant une gorgée de sa nouvelle vodka pomme. Elle a les joues qui s'illuminent d'un pourpre tendre, et les yeux qui pétillent. Elle s'amuse. "Et ce que je peux te proposer, est un marché qui te serait profitable. Bonne fille que je suis, tu vois ?" Elle retire finalement son pied, après s'être assurée de bien l'avoir chauffé à blanc. "Mais si tu veux qu'on en parle, doux petit agneau que tu es, on ira le faire à un endroit où tu n'es pas entouré de tes sbires, ni armé, ni suivit, ni connu par ton chauffeur. Sinon, zou ! La vidéo est envoyée."

Le chantage commence. Et Kitty Kate a repris un visage sérieux, très sérieux. Elle réenfile sa chaussure. Cartes sur table, elle venait d'étaler ses atouts. Des atouts qui présentaient à eux-mêmes ... Une grosse source de faiblesse.

11
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: mardi 03 mai 2016, 22:14:30 »
La perfection. L'admiration. L'amour. La haine. Les sentiments. La magie. La peur. L'excitation, la violence, le désir, encore, encore, encore. Et puis les coups de reins, les coups de coeur, les coups d'amour, les coups de peur. Encore, encore, encore. Le sable qui se mêle aux cheveux, les grains qui se transforment, s'agitent, s'excitent. La sensation de plaisir qui emplit le corps tout entier, le fait brûler, la fait crier. Encore, encore, encore. L'impression de couler, longuement, dans un océan de sensations et de plaisir. Le mirage parfait de toucher des bouts des doigts l'extase la plus complète, de mêler le Divin au songe, l'humain à la vérité souffrante d'une vie surréelle. Le plaisir qui s'infiltre dans le corps, sur chaque once de sa peau, le souffle court, les yeux perdus dans le vague, la croupe un peu relevée et ce membre. Détruis moi. Détruis moi. Des cendres. Plus que des cendres.

Oh qu'est-ce que la perfection ?
N'est-ce pas seulement une ambition ?
Peut-on atteindre une telle sublimation ?
N'est-ce pas une illusion ?

Et si tout se suspendait,
Le temps, l'espace d'un arrêt,
Laisserait au vol des secondes
le bonheur de gouter aux ondes.

Il n'y aurait plus de peur,
Plus de souffrance, plus de douleur,
Seul le mirage d'une vie parfaite,
En harmonie avec les défaites,

Les excitations, les victoires et les désirs,
Une vie sans heurts, faîtes seulement de plaisirs.
Serait-ce cela l'ambition unique,
D'une vie magnifique ?

Et la perfection ne se résumerait-elle pas,
à ce doux fantasme d'un amant jamais las ?

Voilà ce qu'il est, un Dieu. Un amant infatigable, un homme puissant. Dans le plaisir, il avait su maîtriser les éléments, le sable lui avait obéit. Lentement, surement, il prenait conscience de toute sa puissance, de tous ses pouvoirs qu'il amènerait chez lui, dans sa réalité. Jamais il ne la reverrait, et pourtant il aurait avec lui, le souvenir brûlant de ses pouvoirs et de sa passion. Il se souviendrait de ce corps brûlant et fiévreux, de ce regard assombri par le plaisir, et de ces cris, aigus, rauques parfois. Le plaisir l'avait enivré, elle mordillait sa lèvre inférieure, s'étant tournée sur le dos en soupirant, épuisée par leur ébat passionné. Il y avait eu quelque chose de différent durant ces longues minutes de plaisir. Un sentiment intense de plénitude. Il avait su jouer avec les cordes de son corps et de son cœur. Elle avait aimé ça. Elle avait même adoré cela, comme si c'était ce qu'elle avait attendu depuis des jours, des mois même. Elle ne savait plus depuis combien de temps il était là, mais après toutes ces aventures, elle était certaine qu'elle n'avait attendu que cela. Elle le voulait, mais elle le voulait comme un maître et amant. Comme un Dieu et un homme. Avec cette notion de respect qui s'était mit en place doucement, quand elle lui obéissait et qu'il appréciait. Elle finit par se relever et se laisse tomber dans l'eau, disparaissant sous l'onde. Elle ouvrit les yeux. Et ne réapparut plus. Elle coula en pic, brutalement, les bulles éclatant en surface. Quand le monstre d'Acier l'allongea sur le sable, elle avait encore les yeux ouverts, l'eau s'échappait de sa bouche entrouverte. Qu'avait-elle vu ? Imaginé ? Cru apercevoir ? Elle resta immobile, prise de longs frissons alors qu'on lui appuyait sur le ventre pour lui faire recracher l'eau. Folle ? Etait-elle en train de devenir folle ? Elle eut un nouveau hoquet, et fila brutalement dans l'eau, leur échappant de nouveau. Disque rayé, de nouveau elle plongea, les yeux grands ouverts. Mais elle ne coula pas. Elle se releva assez brutalement, haletante, et souffla. Longuement.

" - Seigneur ... ? Il y a la mort. La mort, partout. Vous l'avez détruit. Le Lac est mort. Il accouchera d'un mort né. Ce n'est pas un rêve, c'est une réalité. L’opprobre de la nature. Savez-vous ce qui est arrivé à ma mère, Seigneur ? Elle est morte en accouchant de moi. J'ai d'abord été un assassin. Mon enfant mourra. C'est écrit. Ce n'est plus un rêve, Seigneur. C'est ma réalité. Je veux que ça cesse. Je vous en prie, je veux que ça cesse. Laissez moi... Laissez moi sortir de là. Je vous en prie, Seigneur, je vous en prie. Faîtes quelque chose. Faîtes moi sortir de là. Je vais devenir folle. Totalement folle. Je ne veux pas ... Je ne veux pas. Je ne veux plus. Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas un jeu ... Aidez moi. Je le vois, là, devant moi, mort. Dans cette eau là. Il est mort ! Mort, mort, mort ! Aidez moi, Seigneur ! BON SANG ! Faîtes quelque chose, soyez utile ! Je ne veux pas. Je ne suis pas un monstre, je ne mérite pas de voir la mort d'un enfant que je n'ai pas encore créé. Je n'ai pas à subir ça ! Vous êtes là, aussi vivant que mort, devant moi, et vous me faîtes peur. Vous m'effrayez, vous m'excitez, vous ne m'aidez pas. Je ne pourrai pas. Il faut que ça cesse. Je deviens folle, je deviens folle ! JE NE VEUX PAS !" Et elle tombe, brutalement. Au sol. Dans le sable. Elle se roule en boule, elle gémit. Puis plus un bruit. Elle pleure. Elle a les joues brûlantes, le font fiévreux. Elle pleure, elle pleure, elle ne s'arrête pas, elle si forte. Elle est brisée. Elle a peur. Elle souffre.

" - Il était mort. Dans mes bras. Un bébé mort."

Elle se laisse rouler sur le dos, de nouveau. Dans le sable, les yeux toujours rivés au loin. Elle continuait de baragouiner, en sanglots. " - Et si c'était le votre ? Et si ce n'était plus un rêve ? Et si dans la réalité vous m'enfantiez ? Il mourra. Il mourra. Je ne veux plus. Vous aviez raison. Vous détruisez tout. Vous détruisez la vie qui naît, vous détruisez la vie qui survie. Vous aviez raison. Mais il faut que ça cesse. Vous me détruisez. Alors détruisez-moi entièrement, et cessez. Je veux juste que ça cesse." Elle halète encore un peu, passe sa main sur ses yeux pour essayer de reprendre forme humaine, les yeux rougis par les larmes. Elle essaie de se calmer, n'y arrive pas et quand elle se remet debout c'est pour retomber presque tout de suite. Mais cette fois, il la rattrape sans doute, ou le géant, ou un soldat. Elle reste debout. Elle est en train de perdre la tête. Le soleil, peut-être ? Pourtant elle est habituée. La peur sans doute ? Non, non, non, ce n'est pas ça ! Elle halète de nouveau. La panique la reprend, elle se défend, elle se remet seule sur ses pieds, elle court dans le sable, elle semble vouloir s'éloigner, en pleurs de nouveau. Elle est méconnaissable, incontrôlable, elle monte des murs de sables pour les ralentir. Pourtant, elle ne court pas vite. Elle piétine même, elle retombe dans le sable, en haut d'une dune et roule tout le long, chamboulée, les cheveux emmêlés, le corps brûlé par le sable. Elle reste là. Elle respire à peine. "- Il était mort. Mort, mort, mort. Je veux que ça cesse ... Détruisez-moi. "

12
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: dimanche 01 mai 2016, 13:11:02 »
Le désert s'étendait devant eux, étrangement silencieux. Rien n'était plus effrayant que ce désert, blanc et flamboyant. Il y avait l'aura délicate de la menace qui planait, qui venait s'infiltrer dans les narines de la Princesse et des étrangers. Son pied nu coula dans le sable brûlant, un simple grognement de douleur sourd échappant à ses lèvres scellées. Elle paraissait si calme que ça en était presque dérangeant. Si le Soleil pouvait encore déranger les nouveaux venus dans ce lieu de stupre et de sable, plus Yamiha s'éloignait de la ville, plus elle était méconnaissable. Elle semblait laisser derrière elle une peau de serpent dont personne n'avait eu conscience, sa mue s'abandonnait au fil des mètres qu'elle parcourait, les pieds ancrés dans le sable. La chaleur emplissait son corps comme l'aurait fait une fièvre maladive, ses joues mates avaient rougit, ses yeux fixaient le soleil, devant elle. De nouveau, elle s'en brûlait la rétine, sans pouvoir détacher son regard de cette orbe dorée. Ils purent la suivre quelques longs kilomètres, l'Etranger, l'Homme de Fer et les Soldats. Aucune parole ne filtra de ses lèvres encore gercées. Le corps couvert par le simple voile de la pudeur, une fine étoffe de soie attachée à ses hanches, la poitrine nue, elle continue de marcher. Et ils la verront, brutalement, plonger en haut du dune et ne plus réapparaître. Etait-elle disparue ? Enfuie ? Morte ? Coulée sous son élément ? Une illusion d'optique de ce Soleil si dangereux qui jouait avec leurs nerfs et leurs endurance ?

Tu auras ce que tu désires. Ces mots seront les seuls qu'elle comprendra de la litanie qui durera des jours, des nuits, peut-être des mois. Le temps est trop étiré pour qu'elle soit encore consciente de ce qui se passe autour d'elle. Tout ce qu'elle retient, ce sont ces quelques mots comme une autorisation divine, prononcés par cet homme qui obnubile son cerveau. Sa présence est devenue tout autant un besoin qu'un désir, elle a l'impression de n'être plus qu'un être sans honneur et sans utilité quand il s'éloigne. La sensation est étrange, nouvelle, déroutante. Un peu dégoutante aussi. De ses gestes, de ses paroles, elle ne sera pas réellement attentive. Le Violon sera posé dans un coin de la chambre, elle l'effleurera du bout des doigts, comme effrayée. Seul le tailleur le tirera d'une certaine nostalgie propre à la fatigue. Ce songe sans fin semble lui pomper autant d'énergie que le ferait une succession de combats. Après tout, ne se bat-elle pas contre elle-même, pour retrouver un semblant de réalité ? Ils prennent des mesures, il parait tout aussi choqué qu'intéressé par la pièce, il finit par partir avec trois anneaux enfouis dans la poche, promet de revenir vite. Comme réveillée de sa torpeur délicieuse, elle s'assoit au sol, en tailleur. Elle pose les doigts sur la touche, elle pince les cordes... Elle replace l'instrument sur la chaise et se laisse tomber en arrière, sa tête tapant contre le sol. Prostrée, elle fixe de nouveau le plafond. Le violon sera lui aussi fracassé. Elle en tremble. L'autre, neuf, est posé dans un coin où la fureur musicale de la princesse capricieuse ne peut l'atteindre. Un peu avant qu'on ne vienne la chercher, elle se sera de nouveau intéressée à l'instrument. Sans archet, elle le pose sur sa cuisse et pince les cordes avec un peu plus d'aisance. Ses doigts tirent, font résonner. La musique est encore un peu tremblante, les rythmes plus posés, les notes plus justes. Elle respire. Petite inspiration pour marque le demi-soupir, la voilà qui expire pendant une trainée de doubles notes en crescendo. Quand on la convoque, elle a repris l'archet en main et le fait voguer sur les quatre cordes, apaisée. La vague idée de jouer pour lui vient la hanter, une sorte d'anxiété incompréhensible la prend à la gorge tandis qu'elle pose l'instrument.

De nouveau en sa présence, rien ni de ses pensées, ni de son attitude dénote de la candeur excitante dont elle sait faire preuve. Elle se permet de sourire et d'offrir sa langue à ce membre qui la désire. A quatre pattes entre les cuisses du nouveau Roi, la Princesse se rassasiera de ce chibre qu'on lui tend, sous le regard du conseiller. Elle en aime le gout, elle en aime l'odeur, elle prend autant de plaisir qu'Anton dans cette fellation. Cela est clair, elle n'essaie pas de le cacher.

Une heure, deux, trois, dix, un jour, deux, trois ... Elle ne sait pas. Elle parait concentrée, mais elle ne l'est pas. Sa capacité d'apprentissage sera mise à forte contribution durant ces longues heures. Elle enregistre sans pour autant réfléchir à la situation présente. Elle pense au Désert. Elle pense au Sable, elle pense au Soleil. Elle pense aux interrogations de l'Etranger. S'il lui apprend à gouverner, il faudra bien qu'elle lui apprenne à se servir de la marque. C'est un don qu'elle lui a fait, de force, certes, mais il en a hérité. C'est son devoir à elle de lui donner la chance de maîtriser ce sceau maintenant. Elle le sait, elle en est sûre... Quand le Songe se finira, un jour peut-être, il aura toujours cette marque. Elle le sent au plus profond d'elle. Le rêve luxurieux n'est pas la seule chose qui les lie, la violence des ébats et l'incompréhension des cultures ... Non. Elle en est certaine, il y aura toujours la marque entre eux, comme une alliance gravée dans la chair. S'ils sont liés, alors elle veut qu'ils le soient de la meilleure des façons. Par delà les frontières d'une dimension, par delà les sceaux d'une magie qui est propre à son peuple ... Le paquet finit sa course sur le lit, alors qu'il semble devoir faire un choix. Est-ce un frisson anxieux qui vient de parcourir son corps ? A-t-elle eu peur qu'il la délaisse déjà, comme un jouet dont on a fait le tour ? Elle se voit pourtant être la préférée, et un sourire léger se dessine sur ses lèvres. Dans son dos, elle glisse ses mains sur son corps comme pour le découvrir à nouveau, l'aidant par la même occasion à se déshabiller. Elle saisit son regard qui parcourt l'étendue de sable. Elle a été silencieuse, des jours durant. Elle semble presque fragilisée, tandis qu'elle finit de lui retirer les derniers vêtements qu'il portait. Elle se laisse lentement couler dans les coussins, en arrière, jouant des doigts sur le paquet avec un sourire détendu. Pour l'instant, elle ne l'enfile pas.

" - Vous devriez vous reposer." Sa voix a quelque chose de plus rauque, de plus mature peut-être. Elle attrape une grappe de fruit sur le plateau qu'on leur apporte, croquant dedans avec délectation. Puis se détourne de lui, de la nourriture, pour se saisir du violon. Elle se campe sur ses deux pieds et pose l'archet avec une vivacité nouvelle. Elle tire, elle pousse, elle joue du poignet pour faire naître une histoire de sa mélodie. Et à la musique se mêlent des paroles d'un autre siècle, d'une autre époque, le conte d'une Vie. Elle a les yeux fermés, elle ondule son corps sur la musique, lentement, elle s'y vautre, accompagnant son repas. " Vous rappelez-vous Seigneur, murmura la Hyène, quand on riait encore des Hommes ? Vous rappelez-vous Seigneur, rajouta le Chacal, quand on croyait qu'ils ne survivraient pas ? Oh Seigneur, nous avions bien tort car ils savent aujourd'hui maîtriser vent et sable. Vous rappelez-vous Seigneur, sifflota le Serpent, quand on pensait qu'ils fondraient sous la chaleur du Dieu Soleil ? Vous rappelez-vous Seigneur, souffla le Vent, quand on imaginait dominer le Désert pour l'éternité ? Oh Seigneur, nous avions bien tort, car nous n'avons aujourd'hui plus que nos griffes pour nous défendre des envahisseurs, et de ce territoire qui fut notre lit, il nous faut maintenant fuir pour qu'il ne devienne notre linceul. Vous rappelez-vous Seigneur, quand vous avez donné aux Hommes le droit de détruire ? Car, Ô Seigneur, vous avez eu bien tort, il ne restera bientôt que des cendres de ce qui fut beau, et des mirages de ce qui exista."

Yamiha tient la dernière note, longuement. Elle dépose l'instrument, se faufile à quatre pattes entre les coussins pour le rejoindre, et cambre doucement l'échine pour murmurer à son oreille, sa langue curieuse se perdant sur son lobe l'espace de quelques instants délicieux. Elle est chaude, elle est vivante, elle est haletante encore, humant son parfum pour s'en imprégner, de peur de le perdre bientôt. Car ce rêve ne durera pas éternellement, elle le sait.

" - Vous ne pouvez m'apprendre ce qu'est la liberté. Je ne veux pas d'une autre chambre. Si je peux dormir en celle-ci, être à vos côtés me conviendra." Elle se recule légèrement, pour le fixer une seconde, et attraper sa main, qu'elle glisse lentement sur son coeur, sur son sein, mêlant ses yeux sombres aux siens, dans un sourire étrangement calme. Elle s'offre de nouveau, si elle ne l'avait pas déjà fait des millions de fois auparavant. "Si vous m'offrez ma soirée, je veux la passer avec vous. Puis-je vous montrer ce qu'est la liberté, Seigneur ? Vous l'avez en vos reins, maintenant, mais vous ne savez encore l'utiliser." Elle se relève, la main glissant de son sein à ses hanches alors qu'elle parait si légère, filant dans la chambre vers la fenêtre, vers l'immensité dorée de sables et de vents. "Vous m'apprenez à gouverner, laissez-moi vous apprendre à être libre. Laissez-moi, l'espace d'une nuit qui viendra bientôt, vous montrer ce qu'est la Liberté orientale, Seigneur. De ce pays, vous ne savez rien. Vous arrivez, vous découvrez, vous détruisez. Demain, au réveil, quand ce songe se ternira, je renaîtrais de cette destruction. Mais, vous ? Qu'aurez-vous appris ?" Elle se mettra nue quelques instants, sortira du paquet un premier voile, simple, celui qu'elle accrochera à ses hanches, comme on le ferait d'un haillon. Le paquet est encore épais d'une seconde tenue qu'elle ne dévoile pourtant toujours pas.

Avec son autorisation, ils sortiront. Loin, loin, elle les mène dans le Désert. Elle ne veut pas le perdre, elle veut leur faire découvrir. Elle n'est pas un guide, elle est une image floue d'un Dieu disparu. C'est un prophète dans ce désert de feu. Et ainsi, elle disparait. Elle se laisse doucement couler dans le sable. Quand ils arriveront, essoufflés, en haut de la dune, ils pourront la voir de nouveau. Bien présente, bien là, dans une onde d'une beauté pure, dans l'eau d'un oasis qu'ils ne verront qu'une fois dans leur vie. Elle s'y baigne, comme une Naïade, elle y invite son Seigneur, elle le déshabille elle-même et le guide dans le bain, l'eau tiède se mêle à leurs sueurs. Il la verra disparaître doucement sous l'eau, pour frotter ses lèvres à son membre, avant de remonter à la surface.

" - A présent, tout cela vous appartient. Voilà, ce qu'est le Désert. Ce n'est pas un gouffre cannibale, ce n'est pas un Enfer carnivore ... Le Désert, c'est la Liberté. C'est la Vie. De ce plasma sont nés mes ancêtres, car c'est ici que les Reines viennent accoucher. De cette eau, les murs de la cité ont naquis. Le Désert vous appartient, le Sable est votre. Il faut que vous l'acceptiez. Crevez vos yeux d'étranger, crevez votre coeur de conquérant." Et aussi brutalement que sensuellement, elle vient l'embrasser, dans un profond soupir de plaisir, ses hanches se frottant à celles d'Anton. "Faîtes un, avec le Désert, et il vous suivra quand le songe se finira." La Fille du Sable se laisse de nouveau couler, inspirant pour s'immerger et venir gouter à ce membre sous l'eau, opération risquée et périlleuse qui semble l'amuser. Ses mots sont encore mystérieux et diablement sombres, mais elle lui offre la clef. Il n'est pas là pour détruire, il est là pour créer. Il ne peut rester maître des éléments, il doit les apprivoiser. Elle le fera doucement revenir vers la rive pour pouvoir le sucer habilement, dans l'eau et dans l'air chaud, sur le sable mouillé de cet oasis sacré.

13
One Shot / Lust for Gold and Gold for Lust {Pv}
« le: dimanche 24 avril 2016, 17:34:05 »
" - Hé Kitty ! T'es sûre que tu veux le faire ? Y'a Jess' elle préfère les Blacks, t'sais. Si t'as pas envie de te bouffer du spécial Big Black Cocks …
- Non, ça va. J'ai besoin de blé. Il veut bien faire une sex-tape, c'est ça ? Avec sa nana ? J'ai pleins d'idées pour lui. Il va y avoir du supplément BDSM.
- Fais comme tu le sens. Rentre entière, j'ai un gros client pour toi. Le haut du panier, pas un simple dealeur. Tu vas aimer ça. "

Bien sûr qu'elle va aimer ça. Pas de soucis. Elle passe la main dans ses cheveux. Courts, teints, en bataille. Kitty Kate attrape finalement un vieux sac à dos qu'elle remplit d'objets aux connotations sexuelles. Elle s'allume une nouvelle cigarette, mordillant le filtre du bout des dents. Tu réfléchis. En réalité, tu n'as pas envie de travailler ce soir, mais tu manques de blé pour finir le mois. Tu voudrais en envoyer à ta cadette, aussi. Tu finis ta cigarette en frissonnant un peu, laissant entendre un grognement mécontent. Encore ?

" - Bon tu te bouges maintenant ? Tu as rendez-vous à 22h et des brouettes, beauté. Fais gaffe à toi, Kitty, t'as tendance à jouer avec le feu. Ca reste un dealeur, c'est des cons, cette espèce là.
- Ca ira, t'en fais pas. Je parie que sa nana est une putain de droguée qui doit avoir la peau sur les os et des trous partout. Ca lui fera plaisir de voir de la chair fraiche. Les shootées, c'est fatiguant à la longue.
- Ton expérience personnelle qui parle ? Il est crevé ton mec, d'ailleurs ? On le voit plus trainer dans le coin pour essayer te chopper à la sortie.
- Crevé ? Nan. On s'est juste remit ensemble. Il commençait à vraiment me faire peur.
- Les aventures de Kitty Kate … Le jour où on te retrouvera excisée, on saura qui c'est. Tu veux que je t'amène ? Tu me raconteras tout ça. J'ai un client dans le même coin.
- Avec plaisir. Tu prends des clients, toi, maintenant ?"

Les deux femmes disparaissent dans une voiture noire, intérieur cuir. S'il fallait encore un preuve qu'être mère maquerelle, ça rapporte plus que d'être escort, il suffisait de regarder cet étrange couple. La jeune femme d'une petite vingtaine d'années était tiraillée entre les passes et un boulot de caissière dans un sexshop alors que la Mama comme on la nommait, frôlant bientôt les 45 ans, s'amusait seulement parfois à baiser certains clients qu'elle trouvait charmant. Kate se laisse déposer devant son lieu de rendez-vous, pousse un énième soupir, ajuste son short, met en avant  sa poitrine et entre. Ce qui ressemble à deux molosses gardes du corps esquissent un sourire. Pourquoi elle ne le sent pas, ce coup ? T'as vu la gueule des gardes du corps ? Ils préparent un mauvais coup. Putain, c'est quoi cet endroit ? C'est même pas crade, c'est juste que l'ambiance te fait froid dans le dos. Décidément, les dealeurs c'pas ton truc. Tu mordilles ta lèvre inférieure, étrangement mal à l'aise.

On te présente à peine, la jeune amie du dealeur n'a pas envie d'attendre. Elle est mignonne en fait. Tu poses ton sac, tu ajustes la caméra. Oui, oui, tu es habituée au sextape, t'as fait du porno.
L'ambiance n'est pas agréable. Kate finit par allumer une cigarette, la jeune première lui propose un joint. Un regard au client et dealeur, il autorise l'escort à fumer. Elle esquisse un sourire. Lentement sa main glisse sur le galbe des fesses de la jeune femme. Elle se déshabille, elle le déshabille, et la petite-amie finit la dernière à être nue, ses vêtements retirés par la jeune prostituée et son amant. Lentement, à deux, elles viennent réveiller son membre d'une double fellation délicieuse, Kate glisse sa langue sur ses testicules, laisse la queue à la petite-amie. L'ambiance se réchauffe, la pièce surchauffe, les gémissements aigus s'entendent, la langue experte de Kitty réveille les chairs de l'amante, l'homme jouit une première fois entre les cuisses de sa fiancée. La soirée continue et lentement mais surement, Kate joue avec la demoiselle, l'influence, lui propose de l'attacher. Elle lui montre les menottes de cuir, elle lui donne, la jolie jeune femme attache son dealeur. Un sourire se dessine sur les lèvres de l'escort, elle sort le fouet, suçote le membre, se positionne sous l'homme alors que la petite-amie s'amuse à le fouetter. Bon sang, aurait-elle pu imaginer que c'était si amusant de le voir se cambrer en gémissant, excité par la langue de la prostituée qui le dévore, le fait jouir alors même qu'il se fait humilier ?

Ils continuent, la pièce ne sent que la sueur et la luxure, la petite amie s'exclame que putain, elle n'avait pas imaginé un plan à trois être si bon. Pourtant ce n'est pas elle qui se fait baiser par un noir avec un gagball en bouche, comme s'il essayait de prouver l'autorité qu'il a perdu en défonçant l'escort. Kate gémit, elle jouit, elle lui griffe le torse en couinant, donnant une forte claque au fessier du dealeur. Putain, il prend cher. Et ce n'est que le début. La nuit continue, fiévreuse, haletante quand les deux femmes, épuisées se jettent un regard coquin. Kate souffle quelques mots à la demoiselle qui rit un peu. Elle hoche finalement la tête en esquissant un sourire de plus en plus amusé. Et voilà Kitty Kate qui sort un objet de son sac … Du lubrifiant, aussi. Suspect ? Il ne faudra pas longtemps à l'homme pour comprendre ce qui l'attend. Alors que sa nana vient l'embrasser, il peut sentir le bout du plug qui joue avec son œillet…

A la fin de la soirée, on peut le prendre pour un pur soumis. Alors que le couple s'endort, Kate se relève, s'habille rapidement, sans trop faire attention et attrape la caméra. Putain, ça peut valoir tellement cher une telle vidéo. Elle la fout dans son sac, et réveille doucement le mâle humilié. Il ne compte pas la payer, apparemment. Elle l'entend crier et demander aux gardes de la sortir. Sa paie ? Là voilà, sa paie ! Les gardes du corps. Elle se fera rendre la monnaie de sa pièce dans le couloir, mais ils oublieront la vidéo.

Et trois ans plus tard, Kate fait toujours le même boulot. Et apparemment, le dealeur aussi. Depuis, Kitty Kate est devenue dangereuse et tente souvent le chantage. Elle se prostitue moins, mais elle gagne plus.

" -  Bonjour, je m'appelle Kate. Je suis attristée de tomber sur votre répondeur, mais bon. Je souhaiterais vous voir pendant un rendez-vous. Je ne sais pas si on demande des rendez-vous avec des Dealeurs … J'ai vu que vous commenciez à être connu dans les quartiers, d'après certaines des putes qui travaillent dans le coin. J'aurais une vidéo qui vous intéresserez peut-être. Ca serait possible que nous nous voyons dans un Bar ou un Restau ? Samedi, vers 13h. Je vous laisse m'envoyer un message dans ce cas."

Elle raccroche. Il lui donnera rendez-vous. A 12h30, elle est déjà dans le bar choisi, avec un short troué, et un vieux débardeur, une chemise manche longue ouverte par-dessus. En Terrasse, à la vue de tous pour éviter tout scandale, une cigarette à la bouche, elle pousse un long soupir. Quand elle le verra arriver, il aura la surprise de la voir sourire, lentement.

" - Sweetheart … Comment tu vas ? Et ta copine ? Elle va bien, la demoiselle ? Putain de seins qu'elle avait ! Elle était vraiment hottie. Alors, les affaires vont bon train ?"

14
Vous tend*, ma p'tite chérie !

Re-Bienvenue ♥

15
Les contrées du Chaos / Re : Krieg ohne Hass
« le: dimanche 24 avril 2016, 12:06:55 »
Il n'existe pas plus humiliant que la supplication. Rien n'était plus dégradant, ni rabaissant, ni écrasant que cette propre soumission dont on pouvait faire preuve. Elle était là pour marquer la défaite. Etre vaincue, être vaincue de son propre gré. Yamiha, Princesse des Sables qui portait en son sein un Dieu puissant, s'était donnée en spectacle, comme l'aurait fait la plus basse des esclaves pour qu'un Etranger prenne son corps, sa virginité et sa liberté. Peut-être était-ce ça, la liberté ? La liberté la plus profonde, l'état de nature le plus primitif : savoir fouler des pieds son propre honneur et le déchirer comme on le ferait d'un bout de tissu. Son corps mâte couvert de ces voiles bleus nuits qui faisaient ressortit chacun de ses traits, la bouche toujours couverte comme pour emprisonner ces paroles honteuses que personne ne pouvait comprendre à part Anton, la Princesse orientale était encore plus onirique que le rêve commun qu'ils partageaient. Tout n'était qu'un songe, un songe malsain et emprunt d'une luxure qui coulait dans les veines même du Palais. Il lui avait offert la liberté, la délivrance. Il la modelait à nouveau, une Princesse de chair et de sang qui perdait son titre, son pouvoir, son trône, son honneur. Il la créait comme l'aurait fait un Créateur Divin, il utilisait la côte de l'humanité tout entière pour faire de ce pantin de stupre, une toute nouvelle structure de glaise, plus intense, supérieure. C'était une nouvelle version de la Princesse, une version méconnaissable qui n'avait plus de limites, plus de frontière dû à la fierté et à la dignité. Non, il ne restait plus rien de l'ancienne Yamiha. Elle était une nouvelle née qui cherchait dans l'Etranger un père spirituel et physique. Jetée dans ce monde, elle voulait y grandir plus dangereuse, plus dominatrice, plus empoisonnée. Et pour cela, il fallait lui appartenir. C'était donnant-donnant. Il lui offrait une nouvelle vie, elle s'offrait à lui. Elle s'était dépassée, il devait maintenant lui montrer la vérité. N'était-il pas un Dieu ? N'était-ce pas le devoir d'un Dieu ? Le chemin venimeux de la vie, pointé par l'index autoritaire d'un Dieu étrange et inconnu.

Et même si tout n'était qu'un rêve, Yamiha voulait faire de ce rêve, sa réalité. Elle ne voulait plus avoir peur. Combien de femmes s'étaient gardées à tout prix vierge pour ne pas tomber entre les griffes d'un dictateur, d'un violent ou d'un fou ? Elle, elle s'y jetait dans la gueule parfumée d'opprobre . Elle voulait qu'il la dévore, qu'il la déchiquète, qu'il la détruise comme il lui promettait avec son regard lourd de menace. C'était ça, qu'elle cherchait alors qu'elle s'abandonnait en une litanie de supplications et de prières, sous l'effluve brûlante de la luxure et la caresse voilée d'une lumière dorée. On disait que c'était la couleur de la royauté. Elle lui offrait tout autant le trône qu'elle le reprenait en agissant ainsi. Le Soleil donnait sa bénédiction à cette étrange cérémonie, à cette union de violence et de plaisir. La pièce n'était plus qu'un cratère ardent de sexe et de poupées, baisées, violées, dominées. L'ambiance était onirique et peut-être cauchemardesque. Le rêve n'était pas certain de cette conclusion trop brutale et définitive. Le sexe devient une arme et non plus un plaisir, le vertige, le tournis, les clones ensablés sont de plus en plus flous, la scène en dehors d'eux n'est plus qu'un décor. Les deux personnages principaux de ce rêve insalubre et vicié sont écrasés par la débauche qu'ils ont mit en place. La Princesse s'offre, contre la table, cambrée et penchée en avant. On pourrait presque croire qu'elle voudrait que tout se finisse plus vite. Mais dans les rêves comme dans la réalité, rien ne va jamais comme il faudrait, tout dure, dure, dure … Jusqu'à la dépravation ne soit plus qu'un état de droit et l'innocence une légende envolée.

Il est le créateur, l'unique Dieu. Elle renie celui qu'elle héberge dans son corps fragile. Elle le renie le temps de gouter à cette délicieuse immoralité, elle s'en détache pour ouvrir son esprit et ses yeux, elle s'en éloigne pour découvrir une nouvelle vision du monde. Si lui est un Dieu, à quoi ressemble son monde ? Elle grogne, alors qu'il essaie de lui retirer ce qu'il a pris un temps certainement long à ses yeux, à enfoncer. Et là … Elle se demande si c'est son instinct qui se rebelle, son esprit qui reprend les rennes de son corps, un réflexe conditionné devant le danger auquel elle s'offre. Elle désobéit, bien sûr, elle désobéit sans même le comprendre, sans même le vouloir consciemment. Elle se cambre un peu plus, les reins creusés par la douleur, les fessées colorant sa peau d'un écarlate délicat. Il lui fait mal, il essaie de prouver son autorité par la force, une nouvelle fois, mais le corps de la princesse semble se rebeller. Il prend ses distances avec son esprit noyé dans le désir et le besoin, il essaie de la sauver. On dit bien que le corps peut réagir seul pendant l'instinct de survie. On ne réfléchit plus, mais les muscles agissent pour sauver … Yamiha se sent tiraillée entre ses désirs et l'appel de la réalité. Ne le fait pas, grogne une petite voix en elle. Ne fais pas ça, bon sang ! Est-ce que tu te rends compte ? Tu t'offres à un homme qui t'a Salie, piétinée, attachée, violée, humiliée … Tu le fais consciemment, Yamiha ? Tu vas dans la gueule du loup, tu vas te rouler dans la boue et tu donnes la laisse à ton maître. Il te fait souffrir encore, et tu ne t'aperçois pas ? Il va te faire du mal, il va te déchiqueter, il va ...  

Mais la Princesse n'écoute déjà plus. Elle est crispée sur la table, elle est cambrée, elle regarde droit devant elle, ses yeux sombres perdus dans le soleil, elle se brûle les yeux avant de se sentir ballotée comme on le ferait d'une poupée. Pénétrée, brutalement, violemment, elle gémit, elle crie, elle roule au sol, baisée par terre par un homme violent de frustration et de désir, qui caresse du bout des doigts son inefficacité, qui se sent provoqué par une femme qui lui est pourtant toute acquise. L'Orientale gémit, elle ferme les yeux et le globe de lumière continue de hanter son cerveau et ses pensées, de lui brûler la rétine. Elle se réchauffe, encore, encore, elle brûle de l'intérieur, elle souffre de l'extérieur, elle est fiévreuse, elle est tremblante. Son souffle est lourd, rauque, la magie l'épuise, les doubles deviennent plus intenses encore alors qu'elle se fait défoncer à même le sol. Il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette pénétration violente et même enragée. Il veut la faire céder, son corps se bat encore. Le soleil qui brûle en elle essaie de la ramener à la vérité, elle laisse entendre un véritable cri alors qu'il est pris lui-même de folie. La Princesse se sent fracassée de l'intérieur. C'est un combat pour s'offrir à l'homme qu'elle a choisit. C'est un combat pour l'Etranger aussi. Elle se fait violement ramenée au songe quand les coups de butoir qu'il lui assène comme s'il désirait l'achever, là, maintenant.

Les seuls mots qui lui échappent sont des grognements incompréhensibles. Tant mieux pour elle, il aurait pu l'entendre murmurer qu'il n'était pas son Dieu. Se réveille-t-elle ? Mais c'est trop tard, Yamiha. Tu as scellé ton destin. C'est comme une mort, noyée dans le stupre et la violence, il continue de la violenter en la baisant, il n'y a plus rien d'humain dans son attitude, il lui fait peur, il l'effraie, elle essaie vaguement de ramper sur le sol pour s'enfuir, elle est rattrapée par sa violence surréaliste. Bien sûr que c'est un rêve, bien sûr, bien sûr. Et brutalement, la pénétration douloureuse par la rage et la colère s'arrête net, il l'attrape par sa longue crinière brune qu'il tord dans sa poigne puissante. Elle dégouline de cyprine. Est-ce du sang, sur ses fesses ? Les fessées assenées avec les ongles et le plat de la main laissent une trace ensanglantée sur ses deux orbes de chair. Elle est plaquée ave une violence terrible sur la table, elle en a le souffle coupé, faisant de nouveau face au Soleil qui la juge. Elle est brûlée, de nouveau, elle hurle, elle se recroqueville. Tout n'est plus que la vision presque infernale de la luxure et de la violence, de la puissance, du pouvoir. Ils se brûlent les ailes, la scène devient affreuse. Il parle seul, il la combat, elle est utilisée comme un objet pour écouter ses palabres vides de sens.

Plus rien n'a de sens. Elle n'arrive plus à parler, il l'imagine répondre, il l'imagine donner son assertion. Elle ne peut plus prononcer de mot, elle a la voix fracassée, le corps en morceau, se battant encore pour sa propre salvation et sa sauvegarde. Elle est épuisée, les clones disparaissent assez brutalement. En réalité, ils sont toujours là, mais elle a disparu dans des vagues d'incompréhension. Perd-elle connaissance ? Non, non … Elle est brûlée de l'intérieur, seulement. On lui hurle d'accepter, de venir cette offrande vivante et son corps, son cœur, son Dieu essaie une dernière fois par la douleur de la rappeler à lui. Trop tard, trop tard … Elle mord sa lèvre jusqu'à se l'ouvrir totalement quand il la fracasse de nouveau contre la table. Fin du combat. Elle est vaincue. Elle est pénétrée.

Elle est dépossédée d'elle-même. Le souffle déjà coupé par le coup, le corps déjà tremblant, elle sent le membre s'enfoncer en elle sans qu'elle ai le temps de réagir. Son corps est prit d'un spasme, comme s'il rejetait ce chibre trop gros, trop épais, trop présent, trop violent. Elle a un hoquet. Ses yeux son écarquillés, elle est maintenue dans cette position sacrificielle pendant de longue seconde. Son corps entier semble ne plus lui appartenir. Les doubles tombent au sol, sablonneux, disparaissent. Elle-même semble vouloir disparaître, s'évaporer. Elle ressent une douleur presque excitante parcourir sa colonne vertébrale, sa gorge est pressée par une force inconnue, elle pourrait retomber en avant, comme terrassée. Elle est crispée, contractée au possible autour de la hampe de chair, comme pour l'étouffer sous sa panique. La possession ne peut plus combattre cette lance qui troue ses intérieurs, elle se presse encore plus autour du chibre, ses ongles enfoncés dans le bois. Au fil des jours, ses mains ne sont plus que des scarifications du mélange terrible de plaisir et de haine, d'excitation et de souffrance qu'il lui fait ressentir.

Il la gifle, elle obéit, elle finit de s'épuiser en recréant des doubles qui tremblent tout autant qu'elle. Les caresses, les pénétrations semblent vouloir la faire céder encore plus vite, elle est prise de terribles frissons, elle gémit, elle bave, la salive coulant au creux de sa bouche, sur son menton, comme si elle devenait une poupée immobilisée et incontinente de lubricité. Il vient la titiller, elle ferme les yeux, elle gémit, elle hurle. Elle jouira, elle tombera, elle roulera au sol. Mais elle ne perd pas connaissance, on ne lui offre pas cette jouissance là, cette délivrance. Non, elle est encore consciente, blessée, humiliée, le cul emplie de sperme qui s'écoule au sol, le corps comme désarticulé, elle  halète, cherche désespérément son souffle, proche de l'étouffement sans jamais y arriver, torture de son corps pour la punir de s'être offerte. Elle hoquète, elle reste ainsi, au sol, épuisée, le corps si sensible, si fragile. Elle n'est plus qu'un pantin abandonné par un enfant capricieux. Son Trône ? Bon sang, elle n'en a plus rien à faire. Elle veut récupérer son corps, son esprit. La liberté qu'elle gagne, elle voudrait qu'on la lui retire de nouveau. Elle est perdue dans cette immense et vide espace de liberté. Elle est abandonnée dans un monde nouveau, elle en a peur. Elle compte sur ce monstre qui est devenue sa libération pour lui apprendre à vivre de nouveau. Elle a la tête qui tourne, le vertige ne s'est pas arrêté. Quand il revient à lui, il la trouve au sol, le regardant d'en bas, de ses yeux noirs empli d'une certaine admiration. Elle a du mal à se remettre assise, mais son geste est récompensé par un baiser. Quand il se tourne, elle voit la marque dans ses reins. Elle reste à l'observer, un sourire las sur les lèvres.

La Princesse retombe en arrière, tête qui tape contre le sol. Elle n'aura toujours pas parler, durant cette longue scène. En est-elle devenue muette ? Elle se glisse à quatre pattes quand il lui ordonne de lécher. Son corps fragilisé se courbe doucement, elle reste à quatre pattes pour venir gouter à la semence. Le gout est comme un poison bien sale, il lui donne mal au cœur, mais pourtant, la voilà, le bout du nez dans le sperme, sa langue lapant le foutre. Quand elle en a marre, au bout de même pas une minute, le gout lui paraissant insupportable, elle vient y mettre le doigt et le suçoter, en le regardant, de son regard si puissant, si noir, comme pour l'exciter d'avantage. Elle passe sa langue sur ses lèvres pour retirer les dernières traces de sperme, et vient donner quelques coups de langue bien dociles à sa queue, pour la nettoyer ou l'exciter d'avantage. L'action n'est pas claire, la Princesse soupire un peu.

" - Vous paraissez fatiguée, mon Dieu."


Les mains de Yamiha glissaient sur la peau de l'Allemand. Elle frottait sa nuque, assise sur le bord de la baignoire creusée dans le sol, le bel étranger entre ses cuisses ouvertes, le surplombant pour mieux le servir. Elle mêla ses doigts à ses cheveux, lavant ses cheveux, massant son crane, comme pour faire retomber toute l'excitation accumulée en plusieurs jours de luxure et de sexe. Elle redescendait doucement ses mains sur son dos, sur ses épaules, qu'elle caressait en étalant un savon de miel, continuant doucement sa tâche, de ses mains si fines, si douces, fluides jusqu'à ses reins. Elle ne répondit d'ailleurs pas. Elle ne demandait rien pour l'instant. Elle s'arrêta sur la marque, la caressant du bout des doigts en souriant un peu.

" - Elle est là … La marque. Juste ici. Vous ne pouvez pas la voir, elle est fine, comme tracée par la pointe d'un compas. Noire comme la nuit, elle s'enroule autour de vos reins. Je pourrais regarder cette marque de mon appartenance à votre corps pendant des heures." Elle le laisse se tourner, glissant elle-même dans le bain, pour venir lui nettoyer le torse, commençant par retirer l'eau savonneuse un peu sale avec sa langue, léchant les muscles de l'homme du songe. Puis elle  revient avec ses mains le laver, lentement, très lentement, passant sur chaque centimètres de sa peau, paraissant profiter de son corps tout autant qu'elle lui fait profiter de ses talents.


" - Un violon. Je souhaiterais un violon. Et une tenue que je ne veux pas que vous voyez. " Elle s'arrête un instant, ses deux mains glissant vers le membre d'Anton. Elle glisse dessus, sans s'attarder, elle nettoie, avant de passer à ses cuisses, s'immergeant totalement pour les atteindre, pour ne pas l'obliger à lever trop haut la jambe. "Mais ce dont j'ai le plus besoin, c'est vous." Elle relève les yeux vers lui. "Je ne veux pas que vous m'abandonniez sans indice, sans conseils. Expliquez-moi, ordonnez-moi, montrez-moi comme je devrais régner. Si vous êtes un Dieu ou un Roi, vous saurez comment m'instruire. J'ai besoin de vous." Alors qu'elle lui nettoie la jambe, son visage frôle la queue de l'Allemand, elle y donne un nouveau coup de langue, comme pour l'éveiller, gourmande. Elle ferme à demi les yeux, son souffle caressant les parties intimes de ce nouveau maître. "Des désirs, j'en ai des milliers, Mon Dieu. J'en ai eu tellement que je ne sais plus les nommer. Je désire danser pour vous. Je désire gémir pour vous. Je désire la mort de ceux qui m'ont trahit ... Des milliers de choses. Mais donnez-moi un violon et je vous ferais désirer le monde entier, à vous aussi.

Pages: [1] 2 3