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Les alentours de la ville / Re : Les humains ont ils des branchies ? {Washington DC} [LILY et Luxury]
« Dernier message par Luxury le Aujourd'hui à 22:13:26 »Vais-je mourir comme ça ? Bêtement asphyxiée parce que la seule idée qui m’est venue à l’esprit aura été de sauter dans une eau peu propre et froide ? Notre instinct nous fait faire de bien étrange chose. On ne réfléchit plus avec la tête, mais avec les tripes et ce n’est jamais une très bonne idée. Si je ne meurs pas noyée, je mourrai d’une infection de devoir rester dans cette eau ou personne n’aurait idée de se baigner.
Je suis de bonne constitution, c’est vrai. Mais je sais que je ne vais pas tenir plus longtemps. Une envie de remonter m’envahit. L’oxygène, à quelques centimètres au-dessus de moi me nargue. Je veux respirer. Je n’ai jamais eu autant envie de le faire de ma vie. Pourtant, je tiens bon. Parce que j’entends que mes trois rivales sont toujours au-dessus. C’est comme lorsqu’on plonge la tête dans sa baignoire. On entend sans entendre, une sorte de brouhaha en écho, la tête dans un bocal.
Une impression d’être là depuis une éternité. Et les pétasses qui ne s’éloignent pas. J’aimerais prendre le risque de remonter, juste un peu le visage, pour prendre de l’air, mais dans le flou du liquide qui m’entoure, je perçoit une silhouette qui se penche à l’échelle. Je déglutit plusieurs fois, plaçant ma main sur ma bouche. Je ne tiendrai pas plus longtemps, c’est certain. Je crois d’ailleurs voir la fin arriver, sous la forme d’une...femme ? Ce ne peut être une de mes agresseuse, je l’aurais entendue sauter...si ? Non ? Sa main est fraîche contre le bas de mon visage. Pas de manière violente, mais presque tendre. Elle n’a pas l’air à l’agonie, comme moi qui tente de jouer les poissons sans avoir l’ombre d’une branchie.
L’ange de la mort est-il roux ?
Ma poitrine est comme un étau qui se ressert peu à peu. Je veux remonter, mais la main de l’inconnue, que ma vue troublée par l’eau ne peut totalement discerner, se referme sur la mienne. Va-t-elle m’emporter au fond des eaux sales et me faire passer de l’autre côté, dans l’au-delà ? J’ai peur tout à coup. Ma main gauche toujours agrippée à l’échelon de métal, rugueux sous ma paume, cherche à s’accrocher plus haut. Je dois remonter, quitte à me faire choper. Après tout, elles ne me tueront peut-être pas ? Alors que de rester dans l’eau c’est un billet direct pour l’autre monde.
Un baiser. Le baiser de la mort. Non ? Je respire ? Juste un peu. Les lèvres douces et chaudes dans le froid des eaux me fait frémir. A peine a-t-elle fait son office, que la rousse me montre le haut et je comprends rapidement que je peux remonter. Il ne m’en faut pas plus. Ma main gauche, qui bataillait dans le vide, s’accroche à quelque chose et je bas des jambes pour remonter à la surface, inspirant et toussant à moitié, tandis que je m’accroche, survivante, au métal. Je suis prise d’une quinte de toux, oubliant totalement qu’il y a peut-être encore les trois prostituées au-dessus. Cette pensée fini par m’effleurer et je plaque mes doigts contre ma bouche pour être le moins bruyante possible. Les sens aux aguets. Je n’entends rien d’autre que ma respiration sifflante. La rousse à côté de moi ne fait pas tant de bruit malgré son corps qui reste dans l’eau. Je retire mes cheveux sombres plaqués à la peau de mon visage et la regarde, essoufflée. Elle n’a pas l’air de l’être...qui est-elle ?
«Merci...je crois...» C’est un souffle rauque, tandis que je reprend mes esprits contre l’échelle. «Enfin...merci.» Je remonte, les vêtements collés au corps. Arrivé au bord, j’observe et écoute, mais il n’y a plus personne sur le quai.
Sans un regard en arrière, je me hisse et roule sur le dos, le bitume rude sous mon corps tremblant. J’ai les yeux qui me brûlent, mélange de maquillage et d’eau. Je reste ainsi, à observer au travers de mes larmes ou est-ce le liquide que je viens de quitter, le ciel parsemé d’étoiles. Je n’ai jamais été aussi heureuse de respirer, même si c’est encore un peu douloureux. Le tissu de mon vêtement forme une seconde peau tant il a prit l'eau, se refroidit avec le vent de la nuit.
«Vous êtes encore là ?» Je demande sans pouvoir me redresser. Pas tout de suite. J’ai besoin que mon souffle se calme. Je parle lentement, entre deux inspiration, expirant encore bruyamment.
J’espère qu’elle n’est pas partie. Parce que si un partie de mon cerveau commence à me dire que peut-être, j’ai imaginé tout ça, que le manque d’oxygène m’a peut-être faite divaguer, ma bouche se souvient de ses lèvres douces et chaudes. Elle m’a insufflé de l’air, sirène de la nuit, débarquée de nulle part. Peut-être qu’après tout, je me suis trompée. Des gens se baignent ici...même sous la Lune ? Il faut dire que, à Washington, ce ne sont pas les originaux qui manquent...et puis je ne veux pas être seule. C’est aussi ça...le truc.
Je suis de bonne constitution, c’est vrai. Mais je sais que je ne vais pas tenir plus longtemps. Une envie de remonter m’envahit. L’oxygène, à quelques centimètres au-dessus de moi me nargue. Je veux respirer. Je n’ai jamais eu autant envie de le faire de ma vie. Pourtant, je tiens bon. Parce que j’entends que mes trois rivales sont toujours au-dessus. C’est comme lorsqu’on plonge la tête dans sa baignoire. On entend sans entendre, une sorte de brouhaha en écho, la tête dans un bocal.
Une impression d’être là depuis une éternité. Et les pétasses qui ne s’éloignent pas. J’aimerais prendre le risque de remonter, juste un peu le visage, pour prendre de l’air, mais dans le flou du liquide qui m’entoure, je perçoit une silhouette qui se penche à l’échelle. Je déglutit plusieurs fois, plaçant ma main sur ma bouche. Je ne tiendrai pas plus longtemps, c’est certain. Je crois d’ailleurs voir la fin arriver, sous la forme d’une...femme ? Ce ne peut être une de mes agresseuse, je l’aurais entendue sauter...si ? Non ? Sa main est fraîche contre le bas de mon visage. Pas de manière violente, mais presque tendre. Elle n’a pas l’air à l’agonie, comme moi qui tente de jouer les poissons sans avoir l’ombre d’une branchie.
L’ange de la mort est-il roux ?
Ma poitrine est comme un étau qui se ressert peu à peu. Je veux remonter, mais la main de l’inconnue, que ma vue troublée par l’eau ne peut totalement discerner, se referme sur la mienne. Va-t-elle m’emporter au fond des eaux sales et me faire passer de l’autre côté, dans l’au-delà ? J’ai peur tout à coup. Ma main gauche toujours agrippée à l’échelon de métal, rugueux sous ma paume, cherche à s’accrocher plus haut. Je dois remonter, quitte à me faire choper. Après tout, elles ne me tueront peut-être pas ? Alors que de rester dans l’eau c’est un billet direct pour l’autre monde.
Un baiser. Le baiser de la mort. Non ? Je respire ? Juste un peu. Les lèvres douces et chaudes dans le froid des eaux me fait frémir. A peine a-t-elle fait son office, que la rousse me montre le haut et je comprends rapidement que je peux remonter. Il ne m’en faut pas plus. Ma main gauche, qui bataillait dans le vide, s’accroche à quelque chose et je bas des jambes pour remonter à la surface, inspirant et toussant à moitié, tandis que je m’accroche, survivante, au métal. Je suis prise d’une quinte de toux, oubliant totalement qu’il y a peut-être encore les trois prostituées au-dessus. Cette pensée fini par m’effleurer et je plaque mes doigts contre ma bouche pour être le moins bruyante possible. Les sens aux aguets. Je n’entends rien d’autre que ma respiration sifflante. La rousse à côté de moi ne fait pas tant de bruit malgré son corps qui reste dans l’eau. Je retire mes cheveux sombres plaqués à la peau de mon visage et la regarde, essoufflée. Elle n’a pas l’air de l’être...qui est-elle ?
«Merci...je crois...» C’est un souffle rauque, tandis que je reprend mes esprits contre l’échelle. «Enfin...merci.» Je remonte, les vêtements collés au corps. Arrivé au bord, j’observe et écoute, mais il n’y a plus personne sur le quai.
Sans un regard en arrière, je me hisse et roule sur le dos, le bitume rude sous mon corps tremblant. J’ai les yeux qui me brûlent, mélange de maquillage et d’eau. Je reste ainsi, à observer au travers de mes larmes ou est-ce le liquide que je viens de quitter, le ciel parsemé d’étoiles. Je n’ai jamais été aussi heureuse de respirer, même si c’est encore un peu douloureux. Le tissu de mon vêtement forme une seconde peau tant il a prit l'eau, se refroidit avec le vent de la nuit.
«Vous êtes encore là ?» Je demande sans pouvoir me redresser. Pas tout de suite. J’ai besoin que mon souffle se calme. Je parle lentement, entre deux inspiration, expirant encore bruyamment.
J’espère qu’elle n’est pas partie. Parce que si un partie de mon cerveau commence à me dire que peut-être, j’ai imaginé tout ça, que le manque d’oxygène m’a peut-être faite divaguer, ma bouche se souvient de ses lèvres douces et chaudes. Elle m’a insufflé de l’air, sirène de la nuit, débarquée de nulle part. Peut-être qu’après tout, je me suis trompée. Des gens se baignent ici...même sous la Lune ? Il faut dire que, à Washington, ce ne sont pas les originaux qui manquent...et puis je ne veux pas être seule. C’est aussi ça...le truc.