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Messages - Kasja

Pages: [1] 2 3 ... 7
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Les alentours de la ville / Re : Question de discretion [Pv]
« le: jeudi 21 novembre 2013, 18:21:16 »
Ce combat de Titan ! Que pouvait-elle dire de plus qu'on aurait dit une caricature de film policier avec un gros méchant, une fausse victime et de la baston verbale. Ou pas. Pas que verbale, veux-je dire. Il l'assoit avec force, attrapant chacune de ses mains pour la tirer vers lui, la jetant plus ou moins sur la chaise. Avant qu'on continue à narrer, remarquons qu'il n'avait pas tort. La poitrine de Kasja, c'était pas folichon, folichon. Mais elle l'emmerdait réellement, ce con. Franchement, lui, hein. Bref. Son regard doit passer de furieux a terriblement embêté, de hargneux à plein de colère, prêt à le bouffer sur place. Oh, le con ! Il l'énervait, il la gonflait, les nerfs étant déjà à bout, là, ils allaient éclater. Puis, c'était lui qui allait souffrir. On va voir ce qu'on va voir, mon vieux !

Elle plisse des yeux l'écoutant avec une moue désapprobatrice. Oh, l'idiot. Il va souffrir, lui aussi. Il croit te tenir parce qu'il est LE policier, celui qui tient le pouvoir de la justice, le grand mec à qui il faut obéir ? Il se met le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule, il se crève l'autre au passage, tant il a tort ! Elle réfléchit à toute vitesse, les idées traversant son esprit, fusant soudainement. Aucune ne lui plaisait encore. Le faire se suicider ? Pas assez intéressant pas assez amusant, pas assez cruel. Il compte dénicher ses secrets ? Elle, elle va lui faire regretter d'être aussi méchant, violent, fouineur.

"-Tu fais bien de ne pas croire que je pourrais te sucer. Ca serait avec les dents et tu le regretterais amèrement."

Si d'un côté, la couleur est annoncé, rouge de colère et d'autorité, du sien, Kasja inscrit sa haine en lettre de fer. Et il allait le sentir passer. Une autre idée lui vient. Oh ... Est-ce qu'elle peut le faire avec sa voix ? Oui ... Lui insuffler la haine, la colère, encore plus de violence mais pas contre elle. Il faudrait le faire contre ses collègues, qu'il fasse preuve d'une grande bêtise contre ses idiots de collègues et qu'il se prennent le retour de bâton, avec peut-être même un ou deux petits jours viré du commissariat. Mais pour ça, va falloir jouer très discret, choisir bien sa chanson et qu'elle garde dans la voix des intonations compliquées.

Parce que pour peu qu'elle se rate ... La haine et compagnie, c'est elle qui se le prend dans la gueule. Et ça pourrait faire mal. Trèèèès mal. Surtout qu'il est quand même effrayant. Elle se recule un peu sur la chaise, évitant le regard du flic, ses sourcils fronçés. Elle va essayer les menaces cette fois. Et si ça fonctionne pas...Elle passera à l'attaque. Du coup, oui, elle a très bien compris dans quelle histoire elle s'est fourrée avec cet idiot de policier à ses basques qui n'a pas l'air de vouloir lâcher l'affaire. Son regard la fusille violemment, avec haine et beaucoup beaucoup de violence. Elle commence à avoir un peu peur. Mais elle doit garder le jeu entre ses mains, c'est elle qui doit le mener.

"-Bon très bien, mon chou. Tu vas te calmer. T'as bien raison, y'a anguille sous roche. Sauf que sans aveu et sans preuve, tu pourras pas aller bien loin. On est d'accord avec ça, hein, Valmy ?" Elle sourit ironiquement, le faisant reculer pendant que tu te relèves de la chaise, son doigt pointé sur le torse du policier, s'enfonçant dans la peau sans beaucoup de force, mais le mouvement est là, et elle se retrouve debout, face à lui, à quelques centimètres du jeune homme. Son souffle vient chatouiller le cou du jeune homme. Enfin, le cou...Le haut du torse, dirons-nous parce que Kasja est une minuscule jeune femme, plus encore devant ce gars assez grand. "Mais il va falloir que tu lâches l'os, Valmy. Ou sinon, tu vas le regretter. Amèrement.  Ca serait dommage que tu te fasses virer ou même que tu te suicides. Non ? Alors tu laisses tomber. On peut encore s'arranger." Elle hausse ses épaules, l'air de dire : <de toute manière t'as pas l'choix>. Elle lui sourit, et son doigt qui était placé sur le torse vient doucement se placer sur les lèvres du jeune homme, dans le geste de <silence !> "Je veux dire, par gentillesse, je peux te donner une petite réparation. Puisque tu vas la fermer pour rester en vie."

Franchement, elle fait sombre comme ça, mais intérieurement elle a un peu peur ...

2
Les alentours de la ville / Re : Question de discretion [Pv]
« le: mercredi 20 novembre 2013, 19:45:45 »
Kasja le supportait de moins en moins. Ses nerfs étaient légèrement à bout, très légèrement si vous voyez ce que je veux dire. Elle avait envie de l'étrangler, de le baffer, de le pendre, de le torturer, de l'écarteler, de lui enlever la peau des os, de lui faire vomi tripes et estomac et de finir par le noyer. Oui, de tout faire en le gardant vivant. Sinon c'est amusant, êtes-vous bêtes ! Petits-idiots. Bandes de minables ! Vous tuez, vous ? Enfin, c'était des envies, elle n'avait jamais torturé des gens avant aujourd'hui. Oui, parce qu'elle n'était pas sûre de résister à ses désirs meurtrier avec ce gars.

Du coup, pour se calmer, elle remuait sur sa chaise. Comme une gamin prise en faute, elle remuait, regardant autour d'elle, en se tortillant, ses mains liées entre elles par ses longs doigts fins. Outrage à agent ? Il faisait du chantage, là, pour la garder dans cette pièce ! C'était interdit, ça ! Merde, merde, merde ... Il n'avait pas l'droit. Aucun droit. Ce blond de flicard à la voix si fatiguante, si gênante. Enfin, ses questions étaient gênantes. Ah, qu'il l'emmerdait. Mais elle allait répondre, lui faire comprendre de quoi elle était capable, le cran qu'elle avait et si ça suffisait pas ...

Des secrets. Des secrets qui devaient rester secrets. Invisibles. I let him go ... Les nerfs étaient prêts à craquer. Elle ne savait plus si elle se contrôlerait. Comme quand elle était trop contente, ou qu'elle avait trop envie de faire l'amour avec quelqu'un, elle ne se contrôlait plus, fonçait dans le tas, faisait les actions, regrettait le lendemain. Parfois. Enfin, là, si elle faisait pas attention, elle regretterait obligatoirement. Mais si jamais. Elle pourrait chanter. Et bam, elle dégagerait quand il aurait envie de se suicider aussi, et ni vu ni connu, ce policier ne l'emmerderait plus. Point, barre. Mince alors !

"-Réellement ? Vous êtes réellement en train de faire du chantage ? Vous comptez me donner une amende pour outrage à agent si je ne réponds de la manière qui vous convient ? Vous voulez que je vous réponde quoi ?!" Sa voix était de plus en plus aigue, de plus en plus hargneuse et ironique, alors qu'elle se relevait de la chaise sur laquelle elle était assise, posant ses mains sur le bureau. Elle lui jeta un regard perçant, un regard de furie, mais aussi un regard de défi. "Allez, vous voulez pas que je vous dise "Monsieur le Policier, passez-moi les menottes, je suis une meurtrière ?" Rassurez-moi, Valmy. Je vous pense déjà idiot, mais à ce point ... Vous n'avez aucune autorisation pour me garder ici. La prochaine fois que nous nous verrons, ce sera avec un avocat, puisque vous avez l'air décidé à perdre votre temps avec une personne innocente. Vous ne trouvez pas que perdre son compagnon est déjà assez dur pour une personne ? Apprendre qu'il s'est suicidé ? Se sentir coupable ? Ca ne vous suffit pas ?!"

Elle avait décidé d'user de la carte "je suis innocente et je subis ma vie, plaignez-moi." Elle usait d'un peu tout en même temps, et ça marchait plutôt bien. Elle allait vraiment sortir cette fois. Pas là pour emmerder la ... Masse ? Il la considérait comme la masse grouillante, en plus ? Oh, le con !  Elle passa derrière le bureau. Puisque de toute manière, il considèrerait qu'elle avait un outrage à agent, con comme il était, faux-cul et méchant ... elle ne pouvait plus contrôlait cette envie d'au moins le baffer. Elle détestait les flics, c'était bien sûr. Surtout quand ils étaient comme celui-là.

"-Et ça, c'est pour m'avoir insultée par deux fois en une semaine, et avoir regardé de cette manière vulgaire ma poitrine."

Il l'avait bien insulté. Bon, il n'avait pas fait le deuxième reproche. Mais la paire de claques, il l'avait apparemment bien reçu, puisqu'elle le laissait avec deux joues rouges, ses cheveux giflant aussi le policier au passage, sa robe se relevant avec le courant d'air quand elle se retourna vivement.

Elle, si gentille ... Y'a vraiment des secrets qui doivent rester inconnus.

3
Prélude / Re : Chope de bois et Pioche de fer
« le: samedi 26 octobre 2013, 15:20:37 »
Bienvenue à vous tous..!

Les légions envahissent LGJ...Mais on voit pas souvent de nains.

4
Salles de cours et bibliothèque / Re : Oeil pour oeil, voix pour voix.
« le: samedi 26 octobre 2013, 15:02:02 »
Kasja était exaspérée par l'attitude des autres élèves face à cette petite fille des plus particulières qui semblait bien plus intelligente que les autres gamins qui ne savaient que se moquer, qu'être méchants et fier de leur fausse supériorité. La professeure hocha doucement la tête en écoutant la voix froide qui résonnait dans son cerveau. Elle aimait passer du temps avec elle ? Oh, c'était gentil, c'était sympathique, c'était assez double aussi comme parole. On pouvait le comprendre très mal, surtout une professeure comme Kasja, une femme dans son genre. Mais c'était une élève, sans doute aussi pure que tout. Hein ? Pourquoi elle pensait ça ? Parce qu'elle était comme ça,Kasja, à avoir tellement d'a priori que ... voilà. Kasja rougit sans paraitre le faire, hochant donc doucement la tête.

"-Très bien. Rentre bien, alors, on se voit à ton prochain cours de musique.."

Elle lui sourit gentiment avec un p'tit geste de la main. Elle était superbe quand elle souriait, cette petite. Elle devrait sourire beaucoup plus souvent, c'était beau, une jeune fille qui souriait, plissant ses yeux, son regard étincelant de joie. Kasja lui rendit un sourire presque maternel. Elle commençait à bien apprécier cette nouvelle venue, bien différente des autres, beaucoup plus intéressante et sympathique que tous ces jeunes imbus d'eux-même qui ne voyaient en leur professeurs que des vieux cons qui ne leur voulait que du mal. Faux, donc.


5
Kasja haussa un sourcil intéressé et interrogatif, prête à écouter sa biographie sans même raler, mais en mettant de la musique quand même parce qu'une Kasja sans musique c'est comme un éclair au chocolat sans chocolat, c'est comme une chocolat chaud sans lait et sans chocolat, c'est comme une tarte à la fraise sans fraise, bref, c'est pas possible, ça la dénature, ça lui enlève vachement de gout et c'est totalement impossible, parce que sinon elle ne s'appellerait pas Kasja mais autrement comme ça serait un éclair au café, ou une boisson pas intéressante, ou une tarte nature et c'est pas intéressant une tarte nature, comme une Kasja pas Kasja. Attendez, je disais quoi, déjà, au départ ? Elle alluma donc la radio qui était toujours sur "Classic Radio", mais elle eut la gentillesse de changer la radio et de mettre directement un CD de Roméo et Juliette de Prokofiev. La symbolique de ce geste ? Elle avait mis la danse des chevaliers, parce qu'elle sentait venir la biographie dramatique de son collègue Corydon, et la danse des Chevaliers, niveau mélancolie, "dramatisme", mort, suicide, etc, etc...Ben, c'était bien.

Dans un bordel ? Bien, ok, d'accord, normal, Sparte, si vous voulez, pas un problème, j'suis d'accord, la notion d'amour, pas important, t'en fais pas, désir, ok, bon, bref, parler d'elle, ok, possible, si vous voulez. Putain, son esprit surchauffé avec la danse des chevaliers en fond..Elle dodelinait de la tête, en murmurant la mélodie, les sourcils fronçés.

"-Wouah. Ta vie a été particulière, dans le genre, aussi. Ca doit être bizarre de vivre dans un bordel, non ? Je veux dire, pour l'expérience sexuelle..Enfin, voilà, quoi..."

Elle rougit doucement, avec une grimace dévoilant sa langue, qui venait humecter ses jolies lèvres dans un mouvement rapide pour cacher son sentiment gêné. Elle ne savait pas qu'il pensait à la voir en mariée, mais ça, il pouvait bien y rêvait pendant des années, de longues années, des mois et des millions de semaines avant de ne jamais la voir en robe blanche, longue traine couleur neige, roses dans les mains, et petites filles en robe d'ange pour l'accompagner et trainer sa traine, justement.

"-Des occupations ? Je suis en train de refaire un peu la maison dans laquelle j'habite, heu...Des hobbies j'en ai bien sûr. Rien de bien passionnant, je crois..Enfin, il me semble que te dire que j'adore écouter de la musique, composer, jouer de la musique, héberger des inconnus, faire l'amour avec des inconnus comme ça parce que quand on les héberge on peut au moins leur demander ça en retour, heiiin.

Non mais ça, elle le garda pour elle. Elle trouvait que c'était mieux de ne pas lui dire tout de suite, parce que ça ferait un peu bizarre dans la conversation comme ça...Enfin, en soi, c'était bizarre de dire ça, comme ça...Non, ça ne se disait pas de toute manière, elle le pensait et si il pensait pareil alors il le ferait pour payer son logement et voilà. Elle éteignit la radio rapidement alors qu'ils arrivaient devant chez elle.

"-Une coloc' ? La maison m'appartient, je l'ai acheté après avoir...hérité de mon compagnon qui.. s'est suicidé. Mais je te logerai gratuitement, si tu veux, tant que tu aides un peu, ne sachant pas cuisiner, on fera un échange de bons procédés..!"

Elle sourit et sortit de la voiture, cherchant ses clefs. Elle ouvrit la porte et laissa entrer Corydon.

"-Bienvenue chez moi ! Allez, fais comme chez toi, du coup, je te montre les différentes pièces ?" Elle avança dans la maison, distinguant chaque pièce. "Et voilà la chambre d'ami, en face de la mienne.." Elle sourit, son épaule contre l'entrée de la chambre, avant d'entrer dans la pièce qui était meublée simplement d'un lit, d'un bureau et d'une petite armoire.

6
Les alentours de la ville / Re : Question de discretion [Pv]
« le: jeudi 24 octobre 2013, 09:14:19 »
Elle hocha seulement la tête pendant qu'il s'excuser plus ou moins dans les formes pour le cours de la semaine d'avant. Oui, oui, parle e t'écoute. Elle comprenait très bien que c'était de l'hypocrisie pure, pour faire croire qu'il travaillait bien comme il faut, tel un vrai policier dans une gendarmerie. Mais il ne fallait pas être très intelligent ou rusé pour bien comprendre que c'était pour essayer de se montrer professionnel. Elle hocha de nouveau. Oui, elle voulait bien partir rapidement, les flicards c'était pas trop ça. Puis celui-là lui inspirait pas vraiment confiance. Il lui sourit. Elle eut une petite grimace presque sympathique, haussant un sourcil interrogatif.

Kasja se releva un peu mieux et attrapa les dossiers en lui offrant un regard mitraillant le policier de colère. Des dossiers ? Sur elle ? Sur des affaires où elle apparaissait ? Elle feuilleta le rapidement les dossiers, sa main voletant entre les pages d'un air gêné. Oui une main peut avoir l'air gênée. Putain de merde. Son visage commença à doucement se décomposer, alors qu'elle le fusillait de nouveau. Comment pouvait-il avoir osé ? Fouiner dans la vie privée de quelqu'un comme ça ?! Son rôle de flic ne lui laissait pas le droit de fouiner comme ça dans la vie des gens, comme si de rien n'était..! Il n'avait pas le droit ! Kasja se leva de sa chaise, attrapant sa veste et sa sacoche. Elle n'allait pas rester là bien plus longtemps. Juste le temps de lui dire ce qu'il était, ce bon à rien blasé qui osait venir déterrer sa vie privée comme ça, d'un coup, parce que ça lui plaisait.

Elle prit le schéma entre ses mains, et le déchira lentement, jetant les papiers à la figure du flic.

"-Allez au diable. Mon compagnon s'est suicidé, comme c'est écrit en haut de votre dossier sur l'affaire. Je pensais que les policiers devaient au moins savoir lire, quand ils rentraient au commissariat, mais ça n'a pas l'air. La prochaine fois que vous venez au lycée, allez-y en tant qu'élève, ça pourra vous aider pour votre travail, agent Valmy."

Sa jolie voix chantante était pleine de colère et elle finit d'attraper ses affaires pour déguerpir. C'était pas bon, pas bon du tout tout cela. Si lui fouillait dans sa vie, c'est qu'il était pas si con. Mais il ne fallait surtout pas qu'on commence à se poser des questions sur son implication, sinon, on se poserait des questions sur son don, puis au lieu d'aller même en prison pour avoir poussé quelqu'un au suicide, elle irait dans un drôle d'endroit et on la mettrait sur une table d'opération pour l'ausculter, la découper dans tous les sens.

Pourquoi était-il aller fouiller ? C'était pourtant pas le caractère de Kasja, de s'énerver comme ça, pour un rien, d'avoir la voix qui tremblait et le rouge qui montait aux joues par la colère. Elle souffla un peu d'air. Elle allait avoir l'air encore plus suspecte, maintenant, si elle ne se calmait pas tout de suite. Elle se rassit, soupirant, en regardant ailleurs. Peut-être que si elle le jouait autrement ? Kasja n'était pas dans son état habituel et ça la stressait encore plus que le policier qui paraissait savoir ce qu'il faisait dans un seul et unique but : lui arracher certains informations sur des affaires classées. Et pourquoi ? Peut-être pour être mieux vu par ses supérieurs, elle n'en savait rien, elle ne comprenait pas du tout.

"-Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Mon compagnon s'est suicidé, ce n'est pas ma faute, non ? Je ne vois pas pourquoi vous voulez déterrer ces histoires...Et je ne peux rien vous dire dessus, je n'en sais rien. Vos collègues devraient mieux vous aider que moi, si vous n'avez pas de questions précises."

Il allait falloir qu'elle parte, vite, rapidement, le plus loin possible. Elle croisa ses jambes en s'étalant sur le dossier de la chaise, ses longs cheveux rouges l'entourant en une jolie flaque de sang andrinople. Elle lui lança un regard rapide, avant de sourire pour essayer de rattraper sa gaffe.

"-Voilà...Je suis désolée de ne pas pouvoir plus vous aider. Je peux y aller ?"

Le bureau était surchauffé, à son avis, tellement petit et renfermé qu'elle s'y sentait mal. Elle eut un sourire en coin et essaya de nouveau de partir du bureau, prête à se lever et à fuir le commissariat.

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 23 octobre 2013, 20:39:51 »
(: I see.

20h41

Bon, allez, je vais me mettre à ma nouvelle fiche..! :)

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 23 octobre 2013, 20:37:34 »
Je fais une recherche d'image et j'y cède, t'en fais pas pour çaaa. :')

20h38

Bon, du coup, je répondrai plus tard au rp'... Buh, buh..!

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 23 octobre 2013, 20:32:10 »
Tryzo' : Oral de quoi ?

20h32

Buuuh, j'ai des réponses à écrire et une inspi qui réclame de créer un nouveau compte. Va au diable, mauvaise inspi', je te hais.

10
C’était bien plus qu’essentiel, indispensable, pour la professeure. C’était une des choses les plus importantes de tout ce qui pouvait exister dans le monde entier. La musique, c’était le début de tout. Le début de la vie, le début de la mort si on l’utilisait mal. La musique, c’était le miroir de la société, c’était l’histoire de l’Histoire, c’était un livre grand ouvert où on pouvait lire la science, où on pouvait découvrir les mots les plus compliqués en quelques rythmes binaires ou ternaires, où les caractères se mélangeaient, où l’humain devenait homme. La musique c’était ce qui rendait sensible, c’était l’émotion d’entendre ce qu’on pensait des autres en quelques notes, de découvrir le monde tout entier en quelques sons, tenir entre ses mains la vérité en une partition. La musique, c’était tout cela, qu’ils pourraient comprendre, découvrir, sentir, apprendre. On était humain qu’à partir du moment où on prenait en compte l’importance sans borne de la musique.

La musique, c’était l’Amour. Et, ça, il allait le comprendre. Ecouter la musique, c’était assister à un acte sexuel en tant que voyeur, assister à la reproduction de l’espèce, assister à la vie. La musique, c’était notre cœur qui battait contre nos côtes, pendant qu’on faisait naître, qu’on concevait notre prochain. Elle sourit doucement, ses fines lèvres s’étirant en un sourire des plus calmes et doux. On ne pouvait comprendre la musique et son importance qu’une fois qu’on avait compris l’amour, après tout.

Les lèvres de la professeure, qui ne se concevait maintenant plus que comme une impératrice de la musique, de l’art musicale, ces lèvres se posèrent sur celles de son élèves, sa langue, pénétrant plus ou moins de force dans la bouche du jeune homme, entamant un léger balet, une rapide valse, avant que Kasja ne se relève.  Son sourire en coin était malicieux. Il paraissait si timide, si mignon avec ce rouge sur ses pommettes. Mmm ? Le premier qui dit quelque chose contre la niaiserie de Kasja, il se prend une harpe en plein poire. Ouais, la musique c’est gentil, mais un instrument c’est Lourd. Bien, on reprend.

« -Je peux t’expliquer, si tu veux, Ryu… »

Ouais, ouais, elle assumait le fait qu’elle allait sans aucun doute possible, coucher avec un élève, alors qu’il était censé faire sa retenue. Après tout, elle lui apprendrait ce qu’est la musique et lui ferait aimer sa matière.

« -Mais, il me faut ton autorisation pour faire ressortir la fibre musicale…Tu me la donnes ? »

Fallait pas exagérer, quand même, elle ne voulait pas qu’on dise qu’elle l’avait violé ou quelque chose dans ce genre. Il avait très bien compris ce qu’elle voulait dire, maintenant, non ?

11
Salles de cours et bibliothèque / Re : Oeil pour oeil, voix pour voix.
« le: mardi 22 octobre 2013, 17:19:32 »
  Doit-on trouver une raison pour accepter une élève telle qu’elle vit, telle qu’elle survit, telle qu’elle peut vivre. C’était là son rôle d’enseignante, après tout : être prêt de ses élèves, essayer de les comprendre, les aider à s’intégrer, ou du moins essayer de les intégrer à la classe, le faire comprendre que si les autres ne veulent pas d’eux, ce n’est pas qu’à cause d’eux, qu’il ne faut pas qu’ils prennent sur eux la bêtise de certains jaloux. Pour Kasja, son attitude était des plus logiques, sa pauvre élève ne pouvant que subir moqueries, représailles, rires et méchancetés de la part de ses camarades qui ne la respectaient pas comme ils auraient dû. Et si les autres professeurs n’agissaient pas dans ce sens, il fallait quand même noter qu’ils étaient aussi incompétents les uns que les autres.

Mais Kasja était loin de se définir comme une professeure incompétente et avait décidé d’aider comme elle le pouvait Satori. Jeune élève qui ne la laissait pas totalement de marbre, avouons-le, aussi.  C’était une très jolie jeune fille, et elle ne comprenait vraiment pas pourquoi tout le monde se moquait d’elle de cette façon. C’était totalement méchant, sans but et simplement inutile. Cette gamine était une jolie petite fleur à la peau sans aucun doute douce qui ne voulait qu’éclore si on lui laissait assez d’espace et de gentillesse pour qu’elle grandisse encore. Kasja hocha la tête.

« -Apporte ton violon oui. Tu as des morceaux en duo ? Je voudrai bien faire un duo alto/violon avec toi, ça pourrait être intéressant, non ? Je t’accompagnerai à l’alto. »

Kasja jeta un regard des plus violents aux élèves, les fusillant de ses grands yeux rouges aux reflets légèrement sombres de colère. Qu’ils la laissent tranquille, bon sang de bonsoir ! Elle soupira, alors que Satori s’enfuyait encore. Kasja attrapa ses affaires, laissant à son élève quelques pas d’avance, le temps qu’elle ferme la porte de sa classe et la professeure la rattrapa en trottinant.

« -J’espère que je ne t’ai pas fait perdre trop de temps…Si tu as raté ton bus, je peux te ramener.. ! »

Elle sourit, voulant avoir plus de lien avec cette jeune femme des plus intrigantes. Elle espérait presque que Satori ai raté son bus...Mmm, c'était méchant, mais c'était une manière comme une autre de mieux connaître con élève.

12
Kasja se détourna de la jeune élève, essayant de faire abstraction de cette jeune femme presque majeure qui venait la trouver dans sa maison, où elles étaient seules, toutes les deux. Ca impliquait tellement de choses et cette jeune fille le savait très bien. Elle était venu là pour une seule et unique raison, Kasja en était sûre. Mais elle n’arrivait pas vraiment à cerner le pourquoi du comment. Etait-ce pour lui faire peur, lui montrer qu’elle pouvait venir, et faire ce qu’elle voulait sans que Kasja puisse réellement intervenir ? Ou était-ce pour pouvoir exercer une quelconque force sur la professeure si cette dernière se laissait aller à ses instincts primaires et bas ? Elle ne savait pas, et ne voulait plus savoir. La jeune rousse ne voulait plus qu’une seule chose, prendre un bain et écouter Grieg, comme elle voulait le faire en arrivant. Elle voulait juste que Mélinda parte loin, très loin d’elle et de sa maison, d’elle et de sa vie, d’elle et de ses envies sexuelles. 

Sa jeune élève était des plus belles, elle ne pouvait le nier, et son envie de finir la nuit à ses côtés ne faisait que s’accroître. Ses jolies boucles brunes qui tombaient doucement sur ses petites épaules fragiles, son doux visage…Mais le sourire de la demoiselle ne lui plaisait pas. Elle était insolente et moins fragile que ce qu’elle paraissait être, que ce qu’elle laissait voir. Ce n’était qu’une impression, peut-être, mais son sourire et son rire cristallin glaçaient le sang chaud de la professeure. Une vraie enfant qui cherchait un mauvais coup à faire, peut-être pour se venger, simplement.

Kasja haussa un sourcil. Mais ça ne se discutait pas ! Elle partait de chez elle avant qu’elle n’appelle les flics pour violation du domicile d’autrui. Elle devait partir, vite, loin, très vite, très loin, dans les profondeurs de l’Alaska. Ou sinon, ça serait Kasja qui lui laisserait sa maison pour s’enfuir de devant cette petite fille qui était si dangereuse avec ses lèvres qu’on avait envie d’embrasser. Elle irait bien au-delà des frontières de la ville, au delà des immeubles pour ne plus se retrouver devant ce regard scrutateur.

« -Je t’en pris, pars ! Ou sinon, j’appelle la Police et tout le tintouin pour violation du domicile d’autrui. Je ne veux pas en arriver là, Mélinda, il ne tient qu’à toi de partir, de sortir de chez moi et de rentrer chez tes parents et compagnie, sans que la police ne vienne faire un tour. »

Alors qu’elle finissait sa phrase, Mélinda se mit à la tutoyer. Kasja resta sans voix, totalement éberluée. Un amant ? Elle en avait certains soirs, oui, mais pas de copain attitré. Elle n’allait tout de même parler de sa vie sexuelle avec son élève, non ? Puis, ses grands yeux rouges s’écarquillèrent de nouveau, d’un air totalement éberlué, le rouge montant à ses joues comme une touche andrinople de peinture. Elle commença à mordiller sa lèvre inférieure, regardant autour d’elle comme pour se justifier. Son élève était maintenant bien installée sur son canapé, dans une posture de déesse grecque des plus perturbantes. Elle fronça les sourcils et s’approcha du canapé.

« -Mes vibromasseurs ? Mélinda, arrête de parle de ça, ça ne te regarde pas. »

Elle ne pouvait pas lui dire qu’ils étaient à une place des plus communes, dans un tiroir dans sa salle de bain. Puis, ça ne la regardait pas, merde ! C’était sa vie privée, après tout. Merde, merde…Elle se laissa aller sur un fauteuil, sur le côté du divan, laissant ainsi à Mélinda son canapé, comme si c’était tout a fait normal. La professeure capitulait face à cette élève des plus entreprenantes. Elle remonta ses genoux sur le fauteuil, sa robe laissant voir une bonne partie de ses cuisses.

« -Mais pourquoi tu veux savoir ça… ? Mes vibromasseurs sont dans ma salle de bain, comme le font la plupart des femmes. »

Elle avait finalement répondu, haussant un nouveau sourcil interrogatif. Bons à baiser, elle n’avait pas tort, mais pourquoi les humains ? Elle n’était pas humaine Mélinda ? Le rouge aux joues, Kasja soupira doucement, regardant ailleurs, comme si elle n’était plus chez elle, mais chez Mélinda qui gardait la conversation entre ses mains fines d’adolescente. La professeur n’essayait même plus de lutter contre l’envie de baiser avec sa propre élève qui était sans doute outrancière, provocante, mais des plus charmantes.

13
D’abord, il paraissait toujours aussi content, fou et agité. Puis, il sortit un bouquin de sa poche, bouquin qui ne pouvait pas y tenir. Kasja haussa un sourcil étonné, tant par la taille du livre que par son utilité. C’était une surprise un peu raté, tout de même ! Un bouquin, ce n’est pas très intéressant, non ? Enfin, elle pivota sa jolie tête rousse sur le côté droit, fixant le livre et le jeune homme agité qui commençait à lui expliquer le pourquoi du comment du livre énorme et un peu vieilli qui paraissait intéressant mais abimé. Le livre des frères Grimm ? Les vrais ? Les contes qui avaient bercés son enfance, les contes qu’elle aimait tant et qui lui avaient fait croire pendant des années au prince charmant qu’elle avait du exterminer pour retrouver sa liberté ? Ouais, parce que les Princes Charmants, c’est bien mignons et cavaliers, mais elle devait pas être la princesse des frères Grimm parce qu’ensembles, ça n’avait pas si bien marchés que ça.

Donc ? C’était les vrais Frères Grimm, ceux là-mêmes qu’elle adorait quand même parce qu’elle avait une sacré âme de gamine échappée d’un cirque qui chante pour provoquer un peu tout et n’importe quoi et qui intéresse un peu tout et n’importe qui, et ce malgré le fait qu’elle cherche toujours quelqu’un avec qui finir sa nuit ? Cette phrase n’avait ni queue ni tête mais elle souligne bien l’état d’excitation de Kasja, de la rousse Kasja, devant l’idée d’avoir un livre dans lequel on pouvait en plus de ça enfermer des gens, des choses, des pouvoirs ! Alors, lui non plus n’était pas n’importe qui, n’importe quoi ! Il lui montrait un dessin. Un drôle de petit truc avec des drôles de petites choses, très beau dessin, qu’elle ne savait pas vraiment expliquer, ni nommer ni rien, parce qu’il paraissait bien en mouvement, le dessin, mais la créature dessus était des plus captivante. Elle se rapprocha un peu du Livre, ses cheveux tombant avec elle sur les pages, et ne s’aperçut pas tout de suite que Tryzox faisait sortir des tentacules de sa chemise. Attendez ? Des quoi ?! DES TENTACULES ?

Kasja retint un cri, et essaya de se cacher dans le fond de la nacelle devant ces choses gluantes qui sortaient de son nouvel ami. (Amiiii). Buh. Elle lança un regard un peu étonné, voir effrayé au jeune homme blasé avec qui elle partageait la nacelle. Heu, ouais, mais nan. Garde tes choses avec toi, loin de moi. C’était exactement la transcription du regard de la demoiselle. Exactement. Vous ne trouverez pas mieux partout dans le monde. D’accord. Il pouvait prendre les pouvoirs, lui aussi. Ok. Logique. Maintenant, elle se disait qu’après tout, il n’était juste pas normal, comme elle, elle n’avait donc pas à s’en faire. C’était sans crainte, qu’elle revint vers lui, en hochant la tête comme une élève qui apprend une leçon. Tryzox l’intéressait encore plus, maintenant. Alors, elle se taisait, le laissant s’exprimer et tout lui expliquer.
Un Fossoyeur ? Classsse. Elle hocha de nouveau la tête, ouvrant la bouche pour dire quelque chose, mais un cri résonna. Un squelette, un fossoyeur ? SOIT ! N’ai pas peur.

« -Ok. J’ai pas peur de toi. Ok. Normal. Logique. Putain, dans quoi je me suis foutue avec toi ? »

Il commençait à lui dire que c’était sa forme de violeur. PARDON ? Non. De Reaper. Oh. Pas de violeur, hein ? Rassurez-lààààà. Surtout que ça ne se ressemblait pas, mais le cerveau de Kasja était un peu pas dans con état normal. Elle essayait de calmer son cœur devant ce truc imposant qui avait pris la place du jeune homme brun et mignon. Puis. Badaboum. Elle se retrouva dehors, en train de tomber de la nacelle. Normal. Un énorme cri suraigu échappa de la gorge de Kasja. Puis, elle se retrouva dans les bras du squelette. Puis, dans une ruelle. Tout ça en quelques minutes. Elle n’y croyait plus. Elle sauta sur le sol alors que Tryzox reprenait sa forme initiale. Elle rêvait. Ou elle cauchemardait. Et elle s’entendit dire :

« -On a qu’à aller chez moi, j’habite à même pas dix minutes à pieds. »

Putain, mais tu pouvais pas la fermer ? Non ? Trop compliqué ? Ce gars est fou, tu es folle et vous allez chez toi. Logic. Elle essaya de former un sourire sur ses lèvres andrinoples et lui montra le chemin. Et meeeeerde. Elle avait le cœur qui battait encore à fond, après leur chute vertigineuse de la nacelle. Elle avait presque du mal à marcher, tant elle était émotive, cette petite rousse. Elle cherchait tant bien que mal à calmer les battements de son cœur, sans y arriver totalement. Pourquoi tout tomber sur elle, Mmm ? Pourtant, tout ça paraissait vrai, si on mettait de côté le fait qu’ils auraient du défunter en tombant de si haut. Mais il avait fait casser la nacelle, aussi, avec sa forme de squelette effrayante. Peut-être que comme ça, il pouvait survivre à toute sorte de chose…
Arrivés devant chez elle, elle chercha ses clefs et ouvrit, dévoilant sa maison toute neuve au regard de son invité d’un soir, comme tant d’autres.

« -Tu voulais dire quoi, avant de tomber sur le sol avec moi ? Sous ta forme de viole-pardon. De Reaper. »

Elle sourit, rangeant son gilet sur le porte-manteau. Fais comme chez toi, expliqua-t-elle d’un geste, se calmant. Elle comptait boire un bon coup, aussi. Oui, boire, oublier tout ça, en buvant. Là, son état était tellement stressé, que c'était ou en buvant, ou en baisant, et elle sentait que pour l'instant, elle préférait seulement boire.

« -Une goutte de quelque chose ? »

Une bonne vodka pour elle. Oui. Pour se remettre de toutes ses émotions. Oui. Ouiiii. Je vais bien. Je viens juste de tomber…D’une nacelle.

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Salles de cours et bibliothèque / Re : Oeil pour oeil, voix pour voix.
« le: lundi 21 octobre 2013, 14:23:01 »
Kasja s'attendait à la voir prendre le stylo pour écrire. C'était normal, non ? Mais non. Une voix vint titiller son esprit. Une voix caverneuse, une voix robotique, inhumaine. Aucun ton chaud, aucune mélodie, aucun son humain dans cette voix. La professeur de musique sentit un long frisson parcourir son échine. Elle ferma à demi les yeux, écoutant ce que cette voix d'outre tombe avait à lui dire. Chaque parole, chaque intonation qui manquait, chaque voyelle et chaque consonne résonnaient dans le cerveau de Kasja. Le violon pouvait être très bien, si elle préférait.

Elle sentait le regard de son élève sur elle, mais ça ne la gênait pas. Par contre, que Satori veuille déjà fuir sa professeur, ça la gênait plus. Elle rattrapa de nouveau Satori par le bras, lui demandant du regard de rester. Les questions coulent dans les limbes du cerveau de la professeur. Comment elle fait ça ? Par quelle sorcellerie ? Pourquoi ? En même temps, la pauvre élève doit déjà bien subir, si d'autres élèves connaissent ce don télépathique. Elle soupira et fixa des yeux sa jolie petite élève qui paraissait si peu sûre d'elle. Elle lui sourit et passa ne main dans ses cheveux, un peu gênée.

"-Le violon, c'est très bien. Tu en joues depuis longtemps ?"

Elle essayait de trouver un sujet de conversation, elle voulait en apprendre plus sur cette élève des plus surprenante. Cette voix qui lui faisait un peu peur, la fascinait. C'était des tons totalement surprenants et qui ne pouvaient être musicalement refait. La tessiture de cette voix était des plus uniques, et ça, ça intéressait Kasja.

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Kasja ne s'était pas attendue à une réaction telle que celle-là. Déjà, il aurait pu ne pas réagir. C'était une option, ça, non ? Oui, il aurait pu être comme n'importe quel humain normal, qui subissait son pouvoir sans comprendre et qui ne réagissait pas en se demandant comment, pourquoi, qui, quand, où. Ou sinon, il aurait pu, bien sûr, réagir. Se dire, mais pourquoi cette folle aux cheveux rouges chante dans la nacelle alors qu'on est bloqués comme des fourmis dans un terrier ? Là, la réaction aurait pu être de la colère, de la surprise, il aurait pu se relever avec un long et gros soupir, en tournant la tête dans tous les sens et en levant ses yeux cernés au ciel, ou plutôt au plafond coloré en rose de la nacelle, qui aurait donné envie de dégueuler à toute personne à la vue de ce rose de barbapapa et de princesse Barbie des plus terribles. Bref, il aurait pu avoir cette réaction, donc. Mais non. Il avait eu encore une autre réaction que Kasja n'avait même pas envisagé. Et pourtant, elle aime bien envisager les réactions, imaginer les paroles futures, les grimaces et les gestes des acteurs de sa vie.

Non, il réagit comme un drogué (et ses yeux donnés vraiment cette impression), comme un drogué devant sa drogue préférée qu'il pouvait retrouver dans l'absolu. Il se releva vers elle, qui se tut comme si sa vie en dépendait, et la fixa. Elle avait l'impression qu'il était en train de la décortiquer mentalement avec ses grands yeux plissés, en train de mettre en lumière tous les secrets de son corps, tous les secrets de son esprit. On aurait dit un loup devant une proie qui cherchait une raison encore plus forte pour ne pas la dévorer. Enfin, en même temps il lui posait tant de questions qu'elle pouvait facilement comprendre qu'il ne voulait pas sa mort mais bien savoir d'où venait son don. Et Kasja sentit le rouge monter à ses joues, par pudeur face à ces questions, et parce qu'en même temps elle était extrêmement contente que quelqu'un comprenne et que ça l'intéresse. Pas qu'il commence à avoir peur, ou à vouloir la mettre sur un lit (enfin, en soi, la mettre sur un lit, ça la dérangeait pas), sur un lit d'hôpital, donc, pour l'hospitaliser et découper ses chairs dans le but de découvrir dans son corps ouvert en deux le pourquoi du comment scientifique de ce don. Bref, les phrases de la narratrice sont de plus en plus longues et indigestes.

Elle s'humecta les lèvres d'un mouvement rapide de sa langue rouge, et dodelina de la tête en lui faisant bien face. Dans sa tête les informations se perdaient entre les limbes de son cerveau. Humaine..? Oui, il lui semblait bien. Un pouvoir ? Appelons ça comme ça. Terra ?! Pardon ? C'était quoi ça ? Kasja fronça un peu les sourcils et hocha doucement sa tête de gauche à droite, ses longs cheveux suivant le mouvement.

"-Ce n'est pas la chanson, non. Ça marche avec toutes les mélodies qui existent, mais l'effet change par rapport à la musique." Elle s'étonnait elle-même, lui racontant tout ça. Mais il paraissait particulier. Puis, il lui promettait un truc fun, et Kasja était une vrai gamine qui adorait les surprise et les promesses. Bonjour la professeur mature, si vous voulez mon avis. "C'est plus un don, je pense. En fait, j'en sais rien, mais si tu penses que c'est un pouvoir...Pour l'avoir compris, déjà, c'est que tu n'es pas comme les autres. Mais je ne connais... Elle s'arrêta en plein milieu de sa phrase. Comme ça, d'un coup. Si il pensait qu'elle venait de cette Terra, peut-être avait-il raison. Ou peut-être serait-il déçu d'apprendre l'inverse. "Enfin, bref. Si tu veux tout savoir, je peux provoquer des choses plus ou moins catastrophique en chantant comme ... des orgies, des suicides, des passages à tabac. Tout est toujours exagéré. C'est lassant." Elle soupira avant de sourire comme une enfant.

C'était à lui, maintenant. Elle lui en avait dit déjà beaucoup. Même s'il n'avait pas toutes les clefs en main, elle avait donné largement sa part. Elle approcha son mignon petit visage du sien en se baissant, avec un sourire malicieux.

"-Ca te suffit pour l'instant ? C'est à ton tour, maintenant.." Elle sourit, soufflant un peu d'air contre les mèches du brun, joueuse.

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