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Une vie de couple qui commence... d'un bon pas ou non. (Pv Selene)

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Kamui Meisa:
Une peau soyeuse blanche que les rayons du soleil rendait pratiquement scintillante, des cheveux aussi beaux que l'ébène, un visage aux traits qui pouvaient faire fondre le coeur de tous les hommes et un corps de rêve, voilà ce qui se dévoila à Kamui alors que le jeune seigneur alchimiste rentrait chez lui. "Selene..." la reconnut-il, les yeux attendri par l'amour qu'il ressentait pour cette belle jeune femme qui a ravit son coeur. La chambre du Maître du Manoir, soit lui-même, était grande, et l'énorme lit dans lequel reposait son aimée était certainement le meuble le plus volumineux de la pièce. Simplement voilée dans le drap léger mais chaud, elle ressemblait à une déesse, une oeuvre d'art que tous artistes souhaiterais mettre sur des toiles ou même graver dans le marbre. Le jeune Maître mit un pied devant l'autre pour s'approcher de sa dulcinée, faisant tomber sa cape poussiéreuse sur le sol, avec ses épaulettes et ses gantelets. Délesté de ces vêtements encombrants, il se massa un peu les épaules et retira ses bottes. Tout doucement, il grimpa sur le grand lit où reposait la femme qu'il voulait un jour faire son épouse. Lorsqu'il vit enfin le visage de déesse de sa précieuse demoiselle, ses lèvres s'étirèrent de soulagement de la voir en pleine forme. Il lui a été très dur de se séparer d'elle pendant des semaines, mais il ne croyais pas que cela fut vain de le faire.

Il avait passé les dernières semaines à assurer une place dans le monde pour elle et lui, recevant le titre légal de Seigneur et il reçut le titre de propriété de ses terres. Le petit village commençait déjà à se développer et Kamui avait passé la semaine dernière à tout organiser son nouveau territoire de manière à le rendre prospère. Il avait vite comprit qu'il était dur d'être seigneur et que le commencement serait certainement quelque chose de difficiles. Il avait déjà commencé à faire développer des armureries et des casernes pour développer la protection de sa seigneurie. Heureusement pour lui, il lui suffira de nommer un maire pour pouvoir s'occuper de cela. Son travail consiste à fournir l'effort nécessaire pour protéger les villageois vivants sous son fief.

Il admira le visage endormi de sa belle encore un bon moment avant de finalement l'enlacer dans ses bras en posant ses lèvres sur les siennes, la dénudant de cette couverture. La jeune femme dormait toujours nue durant l'été. Kamui avait toujours prit cela comme une manière de l'aguicher et de piquer sa libido sensible, mais apparemment, ce n'était simplement qu'une question de confort nuptial. Il baisa tendrement ces lèvres humides et savoureuse, saisissant sa nuque de sa grande main pour la maintenir dans ce baiser des plus passionnés. Ce qu'il pouvait aimer cette femme, il n'arrivait pas à comprendre comment il faisait, mais cette femme qui pouvait être appelée folle était également celle qui faisait battre son coeur. Malgré la profonde jalousie de Kamui, celui-ci faisait son possible pour laisser un maximum de liberté à la belle femme et cela avait jusque là fait immensément souffrir le jeune homme, qui se laissait à chaque fois sombrer dans la froideur qu'une vie conjugale ne devrais pas avoir, mais il ne pouvait pas s'empêcher de le faire malgré tout. De toutes façons, son aimée trouvait toujours un moyen de le dérider ou alors elle le forcait à lui faire l'amour s'il n'obtempérait pas.

- "Je suis rentré, mon amour" lui signala-t-il en lui faisant un sourire, attendant sa gifle.

Selene:
Selene n’avait rien d’une femme au foyer même si elle avait fait de réels efforts pour essayer de le devenir. Il y avait tant à faire dans cette propriété. Heureusement les serviteurs étaient au service de Kamui depuis longtemps et prenait donc des initiatives. Cependant, ils s’en référaient toujours à Selene pour les affaires importantes, car en l’absence de Kamui, c’était elle qui prenait les décisions. Elle avait réussit à tenir trois jours dans son rôle femme qui remplaçait son mari absent. A bout de nerf, elle avait fini par planter une dague entre les deux yeux d’une servante qui venait pour la nième fois lui demander son avis à propos d’une affaire dont elle n’avait cure.
Kamui n’allait pas être content s’était-elle dite en souriant. Pas content du tout.
Elle savait à quel point son amour respectait ses serviteurs et la plupart était tenus en grand estime. Et c’est justement pour cela qu’elle allait leur donner un peu plus de pouvoir bien mérité. Elle était sortie de la pièce en enjambant le cadavre et avait errée dans la ville de Nexus, laissant les affaires de Kamui aux mains de ses serviteurs.

 Ses pas l’avaient menés dans les bas-fonds de Nexus où elle bien faillit passer un très mauvais quart d’heure sans l’intervention de Kamui, quelques semaines plus tôt. Elle était alors rentrée dans une taverne et avait jeté un regard froid à toute la racaille qui pullulait.
Ses yeux se posèrent finalement sur l’homme qu’elle cherchait. Ce n’était pas un braillard comme tous les autres. Il avait une expression sereine et son regard était autoritaire. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle s’approcha de l’homme, ignorant les mains aux fesses que lui mettaient quelques gaillards, lorsqu’elle se faufila entre les tables. Selene vit le regard lubrique que lui lança le bonhomme qui semblait être le chef de cette bande de vauriens.
C’était trop facile…

Depuis son influence n’avait cessé d’augmenter. Tout le monde connaissait Selene dans le monde de l’ombre et personne ne voulait être capturé par son regard violet. Maintenant, elle avait son garde du corps personnel : Thomass une grosse brute abrutie qui la suivait partout où elle allait et même dans le manoir de Kamui. Ca ne semblait pas déranger les serviteurs qui avaient prit l’habitude de l’éviter le plus possible. Elle traitait Thomass comme un moins que rien –ce qu’il était- et le pauvre bougre la détestait cordialement, mais cela avait peu d’importance pour elle tant qu’il faisait son boulot et qu’il évitait de la déshabiller du regard.

Aujourd’hui, c’était le jour où Kamui revenait de son voyage d’affaire. Son alchimiste lui avait tant manqué qu’elle était particulièrement de bonne humeur, une chance pour ses débiteurs auxquels elle avait rendu visite, cette nuit, pour leur rappeler leur dette. Thomass les avait, bien entendu, tué car Selene se devait de garder une réputation impeccable. Cependant, elle n’avait pas touchée à leur famille pour une fois. Elle était revenue aux aurores à la maison et avait prit un bain pour se débarrasser de l’odeur du sang et de la mort. Elle s’effondra ensuite nue sur son grand lit et le sommeil vint la faucher aussitôt.

Elle fut réveillée par quelque chose qui lui chatouillait les lèvres. Elle ouvrit des yeux ensommeillés et vit un beau visage encadré de mèches blondes qui était penché sur elle. La couverture avait été repoussée jusqu’à ses hanches, laissant son corps vulnérable aux caresses de son aimé.
Sans un mot elle lui rendit un baisé d’une tendresse infini. Aujourd’hui elle ne voulait pas jouer, elle n’était pas d’humeur.
Elle avait quelque chose d’important à dire à Kamui mais elle repoussa l’instant fatidique en le serrant dans ses bras. Elle était heureuse de le voir mais c’était la peur qui la dominait en ce moment. Comment le lui dire ? C’était une source de joie pour la plupart des couples mais pour elle, ça avait toujours été une tragédie. Une larme coula le long de sa joue et vint finir sa course sur l’épaule de son amour.

Elle n’avait pas eut son cycle depuis trois semaines…

Kamui Meisa:
Quel n'était pas son bonheur de se retrouver une nouvelle fois dans les bras de la femme qu'il aimait de cette puissante et douloureuse émotion qui était l'amour. Tout ce temps d'absence avait été très pénible et Kamui n'était pas du tout mécontent d'être revenu. Il avait sur les lèvres un grand sourire très sincère et ses traits habituellement durs et tendus s'étaient totalement relâchés. Il se détendait enfin, libéré du stress qui pesait sur ses épaules depuis deux semaines. Éloigné de Selene pendant trois semaines, il ne pouvait empêcher ses mains baladeuses et frivoles descendre sur le corps de la belle demoiselle et se glisser sous la couverture pour trouver la douce cuisse de la jeune femme. Mais bizarrement, il ne sentait pas que son aimée avait vraiment envie de s'abandonner aux jeux de l'amour et calma alors ses ardeurs, caressant doucement le visage parfait de la belle. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être triste, pourtant, c'est pourquoi il s'inquiétait. Lui qui croyait qu'il pourrait enfin se détendre, il venait de se rendre compte que ses problèmes n'étaient pas encore fini. L'absence d'un époux, cela n'aidait pas nécessairement un couple à devenir plus solide. Il prit un peu de distance pour la regarder dans les yeux avec douceur, prêt à écouter tout ce qu'elle avait à lui dire. Il caressa la partie gauche du visage de la jeune demoiselle de sa main droite.

- "Il y a quelque chose qui te fait de la peine, mon amour?" la questionna-t-il d'une voix douce.

Kamui était surtout inquiet pour la santé de la jeune femme. Même s'il doutait qu'elle pouvait tomber malade, il avait un peu de scepticisme à ce sujet. Il ne fallait jamais baisser sa garde malgré toutes les protections qu'elle possédait contre les infections et virus. Il posa doucement son front contre le sien pour vérifier, les traits crispés par l'inquiétude. Non, elle n'était pas souffrante, mais il n'en était pas plus calme. Il la serra doucement contre lui, sans arrêter de fixer ses yeux. Il s'interrogea un moment sur la réelle raison de la tristesse de son aimée. Il n'eut pas le choix et sonda le corps de sa belle. Ce qu'il y découvrit le laissa sans voix. Parmi toutes les étincelles de vie qui habitait le corps de sa bien-aimée, il y en avait une plus volumineuse que les autres. Il posa alors la main à l'endroit le plus approché... l'utérus de Selene. Kamui sourit d'amour et de tendresse. Son esprit retrouva le chemin vers son corps et la lueur de vie dans ses yeux se réanima suite à sa reprise de conscience. Il caressa tendrement le ventre de sa dulcinée. Bien sûr, faire l'amour sans préservatif n'était pas la meilleure solution pour éviter une grossesse, mais Kamui en était néanmoins heureux. Peut-être était-ce une joie passagère et que la Dame de Meisa prendra la décision d'avorter du bébé. Il dévisagea un moment la belle immortelle. "Combien d'enfants a-t-elle eu au long de sa longue vie?" se demanda-t-il. Il secoua cependant la tête. Non, ce n'était pas vraiment important et ce n'était pas non plus de ses affaires. Il passa tendrement un pouce sur la joue de sa dulcinée, lui souriant toujours.

Bien qu'elle ne semblât pas se réjouir de porter un enfant, Kamui a toujours été fasciné par le développement d'un bébé dans le ventre de sa mère. Il l'avait étudiée maintes fois, comme pour percer le secret qui se cache derrière la création d'une vie. Les femmes sont capable de créer un être vivant qui possède une âme alors que tous les alchimistes n'ont réussi qu'à créer des coquilles vides qui obéissaient à leurs ordres, tels des robots faits de tissus organiques. Kamui lui-même n'avait jamais pu créer qu'un semblant d'âme en récupérant celle d'un mort-né de sexe féminin pour Ama et masculin pour Christie. Allez savoir pourquoi Christie est la plus gentille. Aujourd'hui, elles vivaient loin de la maison, toutes deux s'occupant d'elles-mêmes avec ce que leur père leur a enseigné. Une bouffée de nostalgie monta en Kamui, qui la réprima d'un mouvement de la tête. Il leva ses yeux vers ceux de Selene et laissa la joie monter à nouveau sur son visage alors qu'il serrait la belle demoiselle contre lui, caressant tout doucement ses cheveux. Avec tendresse, il posa ses lèvres sur les siennes, la faisant tomber sur le lit, aussi fougueux qu'un loup. Bien qu'il lui arrive d'être aussi sauvage que l'animal, il était aussi préoccupé du bon fonctionnement de son clan.

- "Est-ce que tu veux le garder, ma chérie?" demanda-t-il d'une voix heureuse et enthousiasmée.

Selene:
Selene n’avait pas eu beaucoup d’enfants. Son pouvoir était capricieux et la jeune femme était moins fertile qu’une humaine normale ; de plus l’enfant qu’elle portait était considéré une fois sur deux comme un corps étranger et était détruit par son système immunitaire en quelques minutes. Par contre, la grossesse était très agréable ; son pouvoir lui permettait de ne pas en subir tous les inconvénients. Son ventre ne grossissait pas, elle n’avait pas de nausée et l’enfant profitait de sa régénération tant qu’il faisait partie d’elle. L’accouchement était plus compliqué. Les hanches étroites de Selene lui assuraient une mise au monde dans la douleur. Malgré tout, elle accouchait seul et sans aide ; elle avait conservée cette tradition pour ne pas oublier de quel peuple fier elle était issue.

Allongée sur le lit, elle lança un regard surprit à Kamui. Comment savait-il qu’elle était enceinte ? Elle n’avait même pas pu lui annoncer elle-même ; bien qu’elle était terrifiée à l’idée de le faire. En tout cas, il semblait joyeux… Quel idiot ! Une colère froide se répandue en elle tel un venin. Mais la maitrise de son expression était telle que cela ne se voyait pas. Elle gardait un sourire contrit même si regarder au fond de ses yeux donnait l’impression que la température de la pièce avait diminuée.
Elle n’avait pas du tout envie de jouer. Elle le repoussa et glissa hors du lit. Sans se soucier de basses préoccupations comme la pudeur, elle commença à faire les cent pas dans la pièce.

Je n’ai pas le choix, lui répondit-elle finalement. Il fait parti de moi et l’enlever est impossible.

Elle avait utilisé le mot « enlever » pour ne pas choquer Kamui bien que le verbe « tuer » était le premier auquel elle avait pensée. Se maudit bout de chair, qui grandissait en elle, profitait de son immortalité et était intouchable. Le problème était là, il n’y avait pas de choix possible et il n’y en a jamais eu. La contraception ne marchait pas, les stérilets étaient détruits par son organisme, la pilule était perçue comme une agression et son cycle hormonal restait inchangé.
Elle s’arrêta finalement et éclata en sanglot sans crier gare. Par pudeur, elle tourna le dos à Kamui mais ses gémissements saccadés la trahissaient.

Je vais le tuer, lui dit-elle d’une voix désespérée entre deux sanglots. Encore.

Selene avait aimé tout ses enfants même si son humeur lunatique la tenait éloigné d’eux.
C’est pour cette raison qu’elle n’avait jamais compris pourquoi elle agissait ainsi. Car, un jour ou l’autre, elle allait voir son enfant, plongeait son regard dans leurs yeux du même violet qu’elle, leur souriait puis enfonçait une lame dans leurs petits corps. Elle regardait alors la vie quitter leurs yeux semblables aux siens comme si elle se voyait mourir elle-même. Elle avait, en effet, l’impression de mourir.

Kamui Meisa:
La force de l'habitude était quelque chose de particulièrement cruel. En voyant son aimée se mettre en colère, la glace qui était dans le cœur de Kamui se raviva. L'exaspération, sentiment familier s'il en est un, lui revenait une nouvelle fois. Comprenant qu'elle voulait se défaire de lui, le semi-démon releva un bras pour la laisser passer. Le caractère névrosé de la Dame de Meisa agissait comme un rempart entre Kamui et elle. Elle pouvait être la femme la plus heureuse du monde et l'instant d'après devenir une vraie tempête sur pattes.

Le couple qu'il formait était orageux et parfois, les crises de rage de sa dulcinée devenait même meurtrière. Elle avait par trois fois tenté de massacrer le jeune homme à coups de couteaux, ce à quoi Kamui ne pouvait répondre sans risquer de mettre leur union à néant. La légère lumière de la lune éclairait la chambre de sa tendre et douce luminescence et, pour la première fois, elle montra une femme aimante qui, malgré qu'elle éprouvait énormément d'affection pour sa progéniture, ne pouvait s'empêcher, comme une mante religieuse, se débarrasser des gêneurs à sa liberté et des parasites de son existence.

Le Seigneur se leva alors et s'approcha de l'immortelle qui a ravi son coeur. Il la fit alors tout doucement pivoter, l'y forcant si elle n'obtempérait pas. Il admira un long moment ses beaux yeux violets, essayant de trouver les mots juste pour lui rendre son aplomb, mais rien ne lui vint en cet instant si dur pour elle. "Elle est si belle quand elle est vulnérable" ne put-il s'empêcher de remarquer dans ses pensées en voyant son visage attristé.

Il fit alors ce que son coeur lui dictait de faire et l'attira dans ses bras pour qu'elle sache, dans son fort intérieur, qu'elle n'est pas seule. Avec une douceur pleine d'amour, il cueillit les larmes de la belle femme et les sécha tout doucement. Kamui connaissait beaucoup de facettes de son aimée, mais il n'avait jamais cru qu'elle éprouvait un tel attachement pour sa progéniture. Malgré qu'il soit très touché par cela, son visage restait de marbre, sans sourire ni tristesse, calme. Il regarda la peau bleutée par la nuit de la demoiselle puis il colla doucement son front au sien. Elle était magnifique, mais si fière et orgueilleuse, si dur à approcher et à comprendre. Fiela était bien plus docile, gentille et démonstrative dans son amour qu'elle ne l'est, mais le bon coté, c'était que Selene mettait énormément de piquant dans leur vie, parfois si douce et si terrible, troublant Kamui sans cesser de l'attirer vers elle.

Il savait que les mots n'étaient pas nécessaire à ce niveau de compréhension qu'ils avaient, leurs corps s'exprimaient suffisamment pour qu'ils puissent communiquer avec de simples regards ou gestes. Tout délicatement, Kamui l'attira vers le lit, passant une chaude couverture sur ses épaules et l'emprisonna dans ses bras. Ses couteaux n'y feraient rien, il resterait là jusqu'à ce qu'il ait fini de faire ce qu'il avait à faire, soit la remettre d'aplomb.

"Écoute-moi, ma chérie." Lui dit-il d'une voix douce et calme. "Tu m'as déjà expliqué ce qui t'est arrivé autrefois, mais je sais aussi que tu ne veux pas qu'il arrive malheur à cet enfant et je mettrai tout en œuvre pour que tu ne puisses lui faire du mal, toi ou qui que ce soit."

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