Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Leon Redgrave

Pages: [1]
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One Shot / Hollywood Trap
« le: jeudi 16 mai 2024, 19:16:46 »
Dio Brando était une nouvelle star hollywoodienne connu pour sa présence charismatique et son talent incontesté en tant qu'acteur. Agé de seulement 25 ans, le jeune acteur venait d’éclipser la star montante d’Hollywood : Kim, une jeune actrice, qui avait le meme âge, et qui fut à un certain montant, la star montante d’Hollywood. Tout le monde prédisait qu’elle serait « the Next big Ting », la nouvelle reine de l’industrie cinématographique américaine. Mais un évènement imprévu se passa : les réalisateurs commençaient soudainement à abandonner Kim, pour une raison obscure, et se tournèrent vers Dio, comme s’ils étaient aimanté par ce dernier. Peu à peu, le jeune homme accumulait les contrats pour les gros blockbusters, réalisateurs comme producteurs se l’arrachaient, et Kim, quant à elle, sombra dans l’oubli. On l’appela « l’ange déchu d’Hollywood ».

Et justement, en cet instant précis, se déroulait un événement majeur à Hollywood : Académie Awards, la plus grosse cérémonie d’Hollywood, rassemblant les figures les plus importantes du monde cinématographique américain afin de leur discerner le prix le plus prestigieux de l’industrie : les oscars. Crée dans les années 20, soit au commencement de l’industrie cinématographique, les oscars représentaient le summum de l’excellence, le saint-graal dont tout acteur rêvait.

La cérémonie s’ouvra sous un coup d’applaudissements, l'air était chargé d'excitation et d'anticipation. Les projecteurs illuminaient le tapis rouge, où les célébrités défilaient dans des tenues à couper le souffle, leurs sourires éclatants rivalisant avec les étoiles dans le ciel nocturne.

Puis Cesar Flickerman fit son entrée. Cesar était l’animateur principal de la cérémonie des oscars, animant l’émission depuis maintenant plus de dix ans. Icone incontesté de l’academy Awards, Cesar était un homme charismatique et débordant d’énergie, sans lequel les academy Awards ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Son costume étincelant reflétait la lumière, sa cravate d'un rouge éclatant faisant écho à la passion qui émanait de lui. Chacun de ses pas sur le tapis rouge était comme une déclaration de confiance et de charme.

À mesure que César s'approchait de l'entrée du Dolby Theater, l'excitation de la foule atteignait son paroxysme. Les cris de joie et les applaudissements enthousiastes le saluaient, témoignant de l'admiration et de l'anticipation que son arrivée suscitait.

Les caméras des médias du monde entier capturaient chaque instant de cette entrée triomphale, immortalisant l'instant où César Flickerman, l'icône des Oscars, allait ouvrir l’enveloppe contenant le gagnant de l’oscar.

Le suspense fut à son lorsque césar reçut l’enveloppe scellé dans ses mains. Les regards de tous les invités étaient rivés sur lui, retenant leur souffle dans l'attente fébrile de découvrir le nom du meilleur acteur de l'année.

Le théâtre était plongé dans un silence presque palpable, seulement rompu par le doux frémissement des tissus et le léger crépitement des caméras. Les visages des nominés étaient empreints d'espoir et d'anxiété mêlés, chacun priant silencieusement pour que son nom soit celui qui serait proclamé.

Les secondes semblaient s'étirer alors que César dépliait le papier, ses yeux parcourant rapidement le texte imprimé. Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres alors qu'il relevait les yeux vers l'assemblée, prolongeant le suspense pour une fraction de seconde de plus.

« Et le gagnant de l’oscar du meilleur acteur revient à… »

Un silence tendu suivit ses mots, la salle retenant son souffle dans l'attente de la révélation ultime.

« DIO BRANDO ! »

Et finalement, le nom fut prononcé, brisant le suspense dans une explosion d'applaudissements, de cris de joie et parfois même de déception. Dio, Le lauréat monta sur scène, avec un air confiant, armé d’une certaine aisance, comme s’il savait déjà qu’il allait être sélectionné comme vainqueur. Dio arriva donc sur scène, saluant Cesar, avant de prononcer un discours :

« Je voudrais remercier l’académie des oscars de m’avoir honoré avec ce présent. Un présent précieux dont je suis reconnaissant. Enfin, je souhaite remercier mes collègues de l’industrie sans lesquels je n’aurais jamais remporté cette distinction. Merci à tous. »


Dio quitta la scène sous un tonnerre d’applaudissement, il avait charmé le public et écrasé la concurrence. Sur son chemin de retour, il remarqua cependant une personne au milieu du public : Kim. Dio s’approcha d’elle, un sourire aux lèvres :

« Bonsoir Kim, ça va ? »

Kim et Dio s’étaient déjà rencontrés par le passé, Kim ayant embauché un contrat pour un blockbuster qui lui donnait le rôle d’héroïne dans un film d’action, avant que le réalisateur ne juge qu’une femme héroïne dans un film d’action ne serait pas rentable. Le réalisateur avait alors décidé d’embaucher Dio comme acteur principal et de refourguer à Kim un rôle plus secondaire.

« Je viens d’apprendre pour votre conjoint, sachez que ça m’attriste énormément… ça a du etre difficile pour vous de traverser une telle période ?»


Vêtu d’un magnifique costume-cravate, Dio attirait les regards tel un aimant. La main droite sur la poche, le sourire aux lèvres (un sourire presque sadique...), Dio avait volé la vedette à Kim. Il dégageait une certaine aura de mystère, que Kim put sentir à l’instant. Une aura troublante, presque maléfique, comme si l’acteur sortait de l’ordinaire…

2
Le Seikusu Palace et cinéma / Inside the Lux, the place of Lust [Sareeth]
« le: vendredi 10 mai 2024, 19:49:47 »
Enzo était un informateur au contact des services secrets du gouvernement, notamment la Devil Hunter association, une organisation gouvermentale secrète dont le but était de chasser les démons de la ville en faisant appel a des Devil hunters tels que moi. Enzo ramenait des contrats aux soi-disant Devil hunter et lui récupérait un petit bénéfice. Son extrême grossièreté acquise au contact du milieu faisait qu’il n’était pas particulièrement apprécié de ma personne, étant contraint – malgré moi – de faire affaire avec Enzo.


Quant à moi, j’étais un démon qui s’était rebellé contre les siens, traversé les époques pour me retourner contre mes propres pairs, fondant par la même occasion la Devil May Care, une agence de lutte anti-démons. Avec les années, je commençais à me faire une réputation dans le milieu et attirer le courroux des enfers qui me voyaient comme une menace à éliminer tant j’avais fait des dégâts dans leurs rang.



Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec Enzo qui voulait me parler d’une nouvelle trouvaille au lux, il m’avait appelé au téléphone, sans me donner plus de détails. Le Lux, était une fameuse boite de nuit qui était célèbre pour gorger de mafieux en tout genre, et dont les gérants étaient soupçonnés de blanchissement d’argent. On racontait d’ailleurs que les propriétaires étaient en réalité des démons, et que lux, en plus de servir de repaire criminel, était également un repaire démoniaque secret. Les soirées mondaines ne m’avaient jamais enchanté personnellement. Et j’étais sur le point de raccrocher à Enzo mais ce dernier avait insisté, en plus l’addition était sur son compte.


L'entrée du Lux se faisait sur une mezzanine qui surplombait la boite de nuit. Deux escaliers y menaient. On y voyait souvent une foule conséquente faire la queue, souvent accoudés aux rambardes de la mezzanine, toisant ce qui se passe plus bas dans le reste du club. Pénétrer dans le club n’était pas chose aisé, mais j’avais un passe-partout, le golden coin, une pièce d’or qui signifiait qu’on travaillait pour le compte de Scarlett society, la mafia qui contrôlait la ville. Lorsqu’on présentait cette relique au videur du bar, on pouvait entrer sans même faire la queue. Plutôt pratique… maintenant, sur comment je m’étais procuré cette relique, c’était sur une longue histoire…


Je repéra rapidement Enzo a l’intérieur, il était assis dans un coin VIP, comme a son habitude, entrain de déguster du whiskey et de fumer son cigare. Il était accompagné par deux charmantes jeunes filles, qui étaient, pour ainsi dire, peu vêtues.


Oh ! te voilà, mon cher Léon ! J’ai failli d’attendre ! », s’exclama Enzo


Je soupirai avant de lui répondre :


« Je vois que tes habitudes n’ont toujours pas changés et que tu es toujours fan d’adolescentes en mini-jupe »

D’un geste de la main, Enzo ordonna aux deux filles de quitter des lieux, et elles s’exécutèrent.


« Viens, assieds toi Léon, j’ai quelque chose à te montrer ! »

Je pris place, m’asseyant sur le sofa en cuir. La musique battait son plein et l’alcool coulait à flots.


« C’est bon, elle arrive ! »

« Qu’est ce qui arrive ? », demandais-je intrigué.


« Une pétasse d’un tout autre calibre, une beauté complétement canon, sareeth, la nouvelle sensation du lux ! »
Musique


3
Le coin du chalant / Looking for Roleplays
« le: dimanche 21 avril 2024, 20:52:46 »
Dans ce compte, j'incarne un démon qui s'est rebellé contre les siens, et qui a finit par devenir un Devil Hunter, un chasseur de démons en somme, en fondant notament sa propre agence, la Devil May Care, une agence specialisé dans les phénoménes paranormaux, dont Léon est le gérant. Votre personnage pourrait, par exemple, décider d'avoir recourt aux services de Léon et de son agence pour un cas particulier.


Léon est un Devil Hunter trés puissant, qui s'est taillé une solide réputation dans le milieu, en éliminant plusieurs démons de haut rang, ce qui lui vaut parfois d'etre la cible des enfers, qui n'apprécient pas trop sa trahision. Si votre personnage est un démon, cela pourrait etre l'une des trames possibles.

Une autre trame pourrait que Léon soit non pas ciblé par un démon mais par un... ange ! Bien que mon personnage ait conscience de l'existence des anges, il n'en jamais réelement reonctré un, et de ce fait, une rencontre avec un etre céléeste pourrait etre interessante !
 
 Sachez aussi que je suis ouvert a des rps dans la section one-shot, ou je pourrais événtuellement incarner un personnage qui ferait vibrer vos fantasmes si cela est votre désir (notament un personnage dominant)
:kappa: 
 
 Bref, je suis ouvert a toutes les possibilités !

4
Prélude / Leon Redgrave, Devil Hunter [Vanéalidé !]
« le: lundi 15 avril 2024, 23:11:01 »
Nom : Redgrave (nom de mon identité actuelle)

Prénom :
Leon

Âge : Vingt ans, d’apparences, mais 2899 ans en réalité.

Race : Démon, ce qui pose parfois des problèmes dans mon métier.


Métier : Chasseur de démons/ Devil hunter,  car ça passe le temps

Description physique :

Passant au travers des siècles comme une balle au travers d'une veste en toile, j'ai eu l'occasion de voir différents types de modes et d'habitudes vestimentaires à la fois farfelues et recherchées. Avec une vocation à m’habiller de façon à être regardé de travers, mais faire baisser les regards dès que je me retournais, j’ai apprécié inspirer la curiosité, la crainte, ou l'envie chez les humains m’entourant. Dans mes souvenirs, la période où il m'a été le plus difficile d’appliquer cette règle a été le dix-huitième siècle, en Europe. Il faut dire qu’a l’époque, tout le monde s'habillait de la manière qu'il le voulait -ou qu'il le pouvait.

Mes cheveux, qui semblent vouloir passer par toutes les couleurs humaines au fil du temps, sont pour l'instant noirs (ils étaient blonds il y a moins de six ans, donc je me méfie chaque matin...) presque mi-longs, coiffés suivant leurs propres règles.
C’est derrière quelques mèches envahissantes que vous trouverez un visage jeune et aux traits assez mixtes pour me permettre de ne pas attirer les regards, que ce soit en Europe ou au Japon. Mes yeux, d’un marron luisant pour le moment, changent eux-aussi assez fréquemment de couleur. Mais ces différents attributs variables ne sont que des bonus quand, comme moi, l’on doit utiliser plusieurs identités…

Du côté vestimentaire, je ne m’habille généralement que d’une seule et unique couleur : le noir. C’est aussi bien par choix esthétique qu’utile : en effet, le noir se voit moins que le rose fuchsia en pleine foule, et attire moins l’attention. Mes vêtements, bien que tous de la même couleur, restent divers et variés : il ne sera ainsi pas étonnant de me voir avec une paire de jean, un pantalon à pinces ou bien avec des treillis, suivant l’emploi du temps de la journée, et si je suis sous « couverture » ou en pleine chasse.
Une certaine constante dans mes habits reste le fait que je porte une chemise, ainsi qu’un long trench-coat en cuir. Et sinon, une veste assez longue. Je porte aussi assez souvent des gants en cuir, ou des mitaines. J’ai la peau des mains fragile.

Et oui, vous l’avez remarqué, je ne porte aucun holster ou fourreau, tout simplement parce que je n’ai pas besoin de porter mes armes constamment sur moi. Je vous incite à voir la description de mes armes, plus bas, pour quelques explications.

Description mentale :

Vivre dans les enfers comme démon mineur ne correspond pas à la meilleure manière de gagner confiance en soi. J'étais faible et craintif, me contentant d'accomplir les tâches que l'on me confiait. Cependant, je du vivre ensuite avec les humains, pour des raisons que je vous conterais plus tard.
J'en vins à les mépriser et les haïr, à la fois pour leur faiblesse et leur stupidité, mais je ne pouvais me résoudre à les tuer. Excepté ceux qui se mettaient en travers de mon chemin...

Ensuite, condamné à vivre éternellement parmi eux vous change forcément. Ainsi, afin de ne plus éprouver la douleur résultant de la perte d’un être cher, je me suis progressivement imposé une lourde solitude. Celle a d’ailleurs engendré chez moi un calme inhumain, qui peut parfois passer pour de l’indifférence profonde. J’ai aussi développé un don pour me parler à moi-même avec cynisme. Un peu inquiétant, parfois.

En combat, je peux aussi faire preuve de changements assez impressionnants dans mon caractère. Je peux en effet aussi bien garder un flegme royal tout en semant la mort chez mes ennemis, mais aussi montrer une rage et une brutalité qui me sont sans aucun doute héritées de mon ascendance démoniaque. Mais dans les deux cas, en moi l’excitation du combat prend la forme d’un tourbillon d’émotions que je recherche toujours autant, même après avoir dédié ma vie à la violence. Je la recherche tellement d’ailleurs, que parfois l’on peut distinguer sur mes traits un sourire en coin dès quelque chose d'inattendu ou de dangereux survient. Ce sourire m'a fait paraître pour un fou auprès de certaines personnes, qui me voyaient l’esquisser alors qu'une armée ou un bataillon entier avançait vers moi.

A part ça, j’ai peut-être aussi une certaine particularité. Certaines zones de ma mémoire laissent parfois des trous noirs sans aucun souvenir, comme un sommeil, dont le réveil se faisait généralement sur un paysage dévasté ou un carnage sanglant. Avant chacune de ces absences, j’éprouvais un choc émotionnel puissant, si bien que je l’ai considéré comme la cause de ces problèmes. C’est là la raison majeure pour laquelle je suis devenu solitaire, d’ailleurs.

Armes et pouvoirs :

Bien que je ne les portes pas sur moi, elles n’en sont pas moins là, n’attendant que mon appel pour apparaître au milieu de mes mains. En effet, doté de facultés télékinétiques, je peux désassembler les objets et les réassembler à ma guise (excepté les objets de grande taille ou les êtres organiques. Trop dur pour les premiers, et trop complexe pour les seconds). Réduites à l’état de particules tourbillonnant autour de moi, il est alors un jeu d’enfant de les reconstruire.

Je dispose donc d’un O-katana à lame droite (sabre japonais long) qui m’accompagne depuis une période qui peut s’apparenter à mon enfance, et que j’ai nommé Shinato. Sa forme particulière m’a valu quelques problèmes par le passé, en Europe notamment.
A cette dernière j’ai rajouté toute une panoplie d’armes humaines, ce qui explique que je puisse en utiliser beaucoup. En revanche, vu qu’elles sont dénuées d’âmes démoniaques, elles restent très faibles en comparaison à Shinato et je ne m’en sers que très rarement.

Histoire :


Je ne me souviens que de très peu de choses de mon enfance. Des impressions, des images vives ou floues, des bribes de conversation…rien de tangible. Bien sûr, je sais que je ne suis pas apparu comme ça au milieu des Enfers. Non, j’étais un des fils d’un démon moyennement puissant –ou tout du moins assez pour posséder un territoire. On a probablement dû me juger trop faible pour être digne d’un quelconque héritage, et je me suis retrouvé balancé aux oubliettes comme un torchon sale. Quoiqu’il en soit, j’ai eu une chance extraordinaire de survivre assez de temps dans le plan démoniaque pour trouver mon arme fétiche, la dénommée Shinato. Je me souviendrais toujours du jour où je l’ai trouvée : fichée dans le sol, au milieu d’un chemin de pierres rouges et sous un ciel de tempête.

Peu de temps après, j’ai été récupéré pour travailler comme esclave au traitement des âmes des damnés. Régulièrement humilié et totalement dominé par mes pairs, je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à développer cette haine viscérale contre ceux de ma race. Mais je dois aussi avouer que j’ai appris de nombreuses choses, au milieu des morts. Gardien d’un pseudo-moyen de ressusciter (un gigantesque canular qui entrainait les âmes de ceux qui le choisissait dans un labyrinthe sans fin), j’ai eu l’occasion de voir tout un tas d’hommes et de démons désespérés et dotés de motivations aussi diverses que parfois franchement ridicules. Je discutais aussi de temps en temps avec certaines âmes de choses et d’autres.
C’est lorsque j’ai vu le nombre d’âmes démoniaques s’accroître incroyablement que j’ai compris que le vent tournais. Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre qu'une guerre avait eclaté entre les démons et les anges. Et comme la plupart des petites têtes, je n’avais pas l’intention de trinquer pour les grosses. J’ai alors profité du chaos régnant dans le plan démoniaque pour m’enfuir sur la Terre, où je me glissais parmi les hommes. Doté d’une apparence tout à fait humaine, je n’avais eu aucun mal à me dissimuler parmi eux, subsistant en volant mes vivres.

Il ne fallut que quelques jours pour que je me sente soudain affaiblit. Le ciel auparavant de feu surplombant les enfers, laissa place à un autre beaucoup plus calme, et aux teintes étrangement azurées –fait entièrement nouveau pour moi.
De par mon apparence enfantine (à l’époque, soit il y a environ deux mille ans), je fus admis dans une famille humaine. J’avais vite compris qu’il me fallait me noyer parmi eux pour passer inaperçu. Mais la chance n’était pas avec moi en ces temps-là : « famille » était un bien grand mot pour désigner deux personnes qui me traitaient comme moins qui rien, et où chacun de mes actes était une bonne occasion de me rouer de coups. Il s’agissait d’un couple assez âgé (de mon point de vue), et des plus amers. Mais mon « conditionnement » d’esclave chez les démons m’avait depuis longtemps retiré toute volonté. Et puis, ils ne frappaient pas assez fort pour me faire mal, donc je ne me révoltais pas…

Mais ma haine n’avait pas disparut pour autant. Au contraire, je me mis à la diriger contre ces deux personnes, et elle grandit encore. Puis, un incident des plus banals. Dans cette ville, en reconstruction suite au chaos que les démons avaient laissé, je vis plusieurs humains affairés autour d’une simple charrette en bois pour en remplacer la roue. Surpris, je m'avançais, et, soulevant le chariot d'une main, je plaçais la roue de l'autre. On me regarda comme un monstre, et ce fut suffisant pour moi. L'idée que j'étais plus fort que les humains ne m'avait jamais traversé l'esprit. J’avais alors l’apparence que vous me connaissez aujourd’hui, quoique moins étoffé.

Le soir même, j'annonçais à mes "bienfaiteurs" que je les quittais. Ils me l'interdirent, comme je m’y attendais, puis je les défiai de m'en empêcher. L'homme se déchaîna sur moi, au point que ses mains furent rouges de sang. Le siens. Je n'avais pas bronché, et ma peau n'avait pas même rosie sous les coups. Je sortais ensuite d’une attitude tout ce qu’il pouvait y avoir de naturel, traitant avec un mépris souverain les insultes que l’on me proférait. Alors que je sortais de la... maison familiale, j'entendis un cri désarticulé venant de mon dos, et vis l'homme se précipiter sur moi, glaive en main, devant des dizaines de personnes. Son regard fou ne laissa aucun doute : il était dominé par la rage d'être humilié. Un sentiment que j’avais ressenti assez de fois pour pouvoir le reconnaître dans les yeux des autres. C’est à cet instant qu’il me fut d’éprouver le sentiment le plus doux et les pensées les plus agréables de mon existence.
Eh bien, aurais-tu du mal à croire que Moi, je t'ai tenu tête et humilié, toi qui me considérait comme un esclave ?

Le laissant approcher, il se lança glaive en avant, et me transperça. L'homme baissa le regard vers ma blessure. Un peu de sang coula, puis il sourit, et releva le nez, envieux de voir une expression de douleur tordre mes traits. Il resta bouche bée alors que je sortais moi-même le glaive de mon flanc et que je lui rendais son sourire suffisant. Je commis alors l’erreur de personnifier en cet homme tous mes tourmenteurs et, dominé par mes envies de vengeance, je le décapitais d’un geste magistral. Les villageois alentours restèrent silencieux un moment, puis sa femme accouru, prenant le corps dans ses bras.
Elle me traita de démon.
La foule lui fit alors écho, prononçant les deux syllabes qui coulèrent en moi, répandant autant de plaisir que le sang ruisselant sur mon visage. Je lui souris à elle aussi, puis m'enfui.

Plus tard, je m'enrôlais dans l'armée de l'empire romain, et menai une carrière de soldat exemplaire. Mes facultés de démons, bien que je ne les dévoilais pas trop, m’étaient plus qu’utiles au milieu du sang et des armes, si bien que je devins sans difficulté un centurion redouté. On me confia alors une parcelle de terres, quelque part au Sud de l’actuelle Italie, pour mes hauts faits d’armes. Je rencontrais aussi une humaine, qui semblait belle et attirante (les critères de beauté démoniaques sont différents de ceux des humains, oserais-je ajouter...), et conscient que tous les artifices allaient être bon pour me dissimuler parmi les hommes, je me liais avec elle dans une relation des plus ambigües. En effet, elle me donnait l'impression qu'elle tenait à moi, mais je n'éprouvais absolument rien pour elle. Après tout, cette relation n'était que pour faciliter mon passage chez les humains...
Mais être immortel pose parfois quelques problèmes. Surtout quand on passe dix ou vingt ans auprès de certaines personnes sans prendre une seule ride...

Je simulai donc ma mort aux champs de batailles. Je gardai un oeil sur elle, même après ma "mort", curieux de ses réactions.
Et je ressentis enfin quelque chose.
Chaque jour, je l'épiais. Chaque jour, elle venait à un endroit, sur laquelle mon nom d'emprunt était gravé, et y restait des heures durant, pleurant parfois. Je me sentais...misérable. J'aurais voulu lui dire que j'étais là, qu'elle n'avait pas à pleurer... mais je ne pouvais me permettre que quelqu'un découvre mon secret. C’était tout simplement nouveau pour moi que quelqu’un se soucie de mon sort. J’avais passé des années à ses côtés, et je n’avais jamais eu ne serait-ce que l’idée d’en profiter.

Et un jour, elle mourut. Mon domaine fut attaqué par une troupe de brigands, et elle ne survécu pas à l’attaque des barbares. Attiré par l’odeur des flammes, j’étais arrivé bien trop tard pour faire quoi que ce soit, et c’était un paysage dévasté qui m’avait accueillit. Ainsi que le cadavre de mon ancienne compagne, se balançant au bout d’une corde. A ce moment, une émotion que je croyais oubliée refit surface avec violence. L’immortalité…la pire des malédictions ! Unique moyen de voir se faner toutes les fleurs, de voir mourir tous les êtres chers…et pourquoi elle ?
Vengeance.

C'est à ce moment que je me rendis compte de ma maladie mentale. Je ne me souviens plus à quel macabre mouvement balancier j’eus mon absence, mais ce dont je me rappelle avec précision, c’était l’odeur de sang omniprésente à mon réveil. Des corps. Des dizaines, des centaines peut-être, de corps s’étendant autour de moi. Ils étaient armés et ne disposaient pas de bannières, donc je n’en conçus aucun remord. Ce qui n’était pas le cas de la peur. Les questions s’étaient mises à tourbillonner en moi comme une tempête confuse, donc chaque bourrasque mes faisaient frissonner de terreur. Avais-je perpétré le massacre ? J’en étais persuadé. Mais plus que tout, c’était le trou noir dans ma mémoire qui m’avait effrayé. Incapable de comprendre, je remis les questions à plus tard, et je me mis à marcher jusqu’à mes terres, dans un état second. Quelques heures plus tard, j'avais créé un monument identique à celui qui m’était dédié, et y enterrai le corps de l’infortunée romaine, exactement au même endroit qu'elle avait construit le miens.

Ma vie repris son cours. Un cours qui allait bien rapidement se transformer en une routine d’un ennui presque désespérant. A chaque fois que l'immortalité se faisait ressentir, je prenais un nouveau nom et changeais de pays, et me faisais parfois passer pour mon propre descendant à certains endroits que je revenais voir. De cette façon, je pu économiser une somme d'argent immense au travers des âges, et apprendre un certain nombre de langues et autres compétences variées.

J'ai aussi participé à nombre de batailles qui restèrent gravées dans l'histoire.

J'étais là, aux Champs Catalauniques, dans l'armée d'Aetius, lorsque nous avons battu Attila.
J'étais aussi présent à Hasting, parmi les chevaliers de Guillaume le Conquérant.
J'ai participé à trois croisades, la première, la troisième, et la dernière, où je passai pour mort après m'être battu aux côtés de Vlad Dracul, aussi appelé Dracula.

La haine et la violence sadique des humains me rendirent alors différent. Je commençais à en éprouver une aversion pour eux, et en un certain sens l’isolation, les combats et le ressentiment me renforcèrent. Tant et si bien d’ailleurs, que dès qu’un de mes pairs avait la mauvaise idée de faire surface, je le traquais et le tuais. Je n'avais aucune pitié pour ceux qui me regardaient autrefois avec mépris, et j’en prenais parfois un plaisir sadique à les voir implorer ma pitié, ou encore fuir devant moi. Les siècles passèrent ainsi, se suivant et se ressemblant, la technologie et les mœurs changeant parfois quelque peu la donne avec une touche bienvenue d’imprévu et de nouveauté. La mort était pour moi devenu un art, et il était rare que je passe une identité sans laisser derrière moi tout un sillage de cadavres, que l’on m’en sache à l’origine ou pas. Mais je me rends compte maintenant que je m’adaptais souvent aux us de chaque époque, car aujourd’hui, j’éprouve plus de difficulté à tuer sans pitié les êtres humains que par le passé.

Puis, lassé de cette existence morne et dénué de tout but, j’en vins à chercher un moyen de me suicider. Me tuer n’était pas un souci, je savais bien que si l’on me décapitait, je ne pourrais pas me régénérer ; je cherchais un moyen de mourir à la fois sans souffrance, et en laissant derrière moi une trace de mon passage. Je commençais alors à écrire toute une série d’ouvrages, retraçant ma vie entière en tant que démon, caché chez les humains.


J’étais enfin en passe de finir cet incroyable travail, quand j’eus une révélation. Et si c’était possible de donner un sens a ma vie ?  Je pris alors le nom sous lequel j’avais vécu le plus de vies, Redgrave, et me munissait d’une somme d’argent démentielle avant d’entreprendre un long voyage en quête de sens, voyage qui m’amena a une ville bien particulière : Yoake, une ville japonaise qui ne faisait pas l’unanimité et qui possédaient son lot de phénomènes paranormaux. Rien que ça…
Je ne sais toujours pas si c’est mon amour pour l’adrénaline ou ma pitié ressentie envers les humains après avoir été témoin de leur fragilité incessante, toujours est-il que je décidai de consacrer ma vie à lutter contre les démons. Et pour ça, je créa la Devil May Care, une agence spécialisé dans les phénomènes paranormaux, en particulier les phénomènes d’ordres démoniaques.
Se faisant, j’étais devenu un chasseur de démons, un Devil Hunter !

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